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1 (1675) Traité de la comédie « XXXV.  » p. 331
XXXV. Le péché a ouvert les yeux aux hommes pour leur faire voir les vanités du mo
s du monde avec plaisir. Et la grâce du Christianisme, en ouvrant les yeux de l'âme pour les choses de Dieu, les ferme pour
lin, que le Prophète demandait à Dieu, lorsqu'il dit : « Empêchez mes yeux de voir la vanité » ; et que le Seigneur préfère
mpêchez mes yeux de voir la vanité » ; et que le Seigneur préfère aux yeux clairvoyants des Juifs, lorsqu'il leur dit : « Si
ligés, en qualité de Chrétiens, de demander à Dieu qu'il nous ôte les yeux pour toutes les folies du monde, dont la Comédie
le cœur: comment pourrons-nous croire que nous puissions repaître nos yeux de ces vains spectacles, et mettre notre contente
2 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXXV.  » p. 495
XXXV. Le péché a ouvert les yeux aux hommes pour leur faire voir les vanités du mo
s du monde avec plaisir: et la grâce du christianisme, en ouvrant les yeux de l'âme pour les choses de Dieu, les ferme pour
lin, que le Prophète demandait à Dieu, lorsqu'il dit : « Empêchez mes yeux de voir la vanité » ; et que le Seigneur préfère
mpêchez mes yeux de voir la vanité » ; et que le Seigneur préfère aux yeux clairvoyants des Juifs, lorsqu'il leur dit : « Si
ligés en qualité de Chrétiens, de demander à Dieu, qu'il nous ôte les yeux pour toutes les folies du monde, dont la Comédie
le cœur: comment pourrons-nous croire que nous puissions repaître nos yeux de ces vains spectacles, et mettre notre contente
3 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Mlle de Guise » pp. -1
ses traits il lance, Vous d’invincible puissance L’emprisonnez en vos yeux  : Il dit, là je me demande, D’en haut la force es
nerve tient la pensée La vertu l’âme enlasséeb, Les amours rient en l’ œil , La troupe divine ensemble En ce bel esprit assem
lite, Belle dont le rare mérite Sert aux cœurs de douce prison ; Si l’ œil qui te voit ne s’engage, C’est l’âme qui faut de
Si dans cette prison enclose Il faut désirer quelque chose, C’est des yeux pour voir tes beautés. Belle sans art, ton artif
Est aussi grand que la malice De ce Dieu, qui par les attraits De tes yeux met tout en désordre : Car rangeant tes cheveux e
4 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118
la doctrine de l’Evangile, et la parole du Fils Dieu même : « Si ton œil te scandalise, dit-il, arrache-le, et jette le bi
dire, est coupable devant Dieu du crime de l’adultère, qui jetant les yeux sur une femme conçoit des mauvais désirs contre s
voient le mouvement des corps, et leurs postures différentes ; et les yeux qui ne sont animés que de la curiosité, n’y trouv
e à même temps le soin exact que nous devons avoir d’en détourner nos yeux . « Ne regardez point aucune fille, dit-il, de peu
auté ne soit une occasion de ruine pour votre âme. Ne jetez point vos yeux sur une femme parée, et ajustée, et ne les arrête
es nous passons aux exemples que la même Ecriture nous met devant les yeux  ; celui de David est terrible, et capable de fair
nage de Dieu même était selon son cœur, pour avoir jeté et arrêté ses yeux sur Bersabée, se rendit coupable de deux crimes h
disait à Dieu dans un de ses Psaumes, « Seigneur, prenez soin de mes yeux , et empêchez-les de voir la vanité », Ps 118 . «
rès parfait, nous assure néanmoins qu’il avait fait un pacte avec ses yeux pour ne point regarder aucune fille, de peur que
i dit-il, que les mains d’un Prêteur soient chastes ; il faut que ses yeux le soient aussi. » « O pulchrum puerum ! Decet Pr
5 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XVII. On y risque tout par une seule assistance. » pp. 40-44
. c. 5. v. 29. 30.qui leur prescrit de couper une main, d’arracher un œil qui leur sont une occasion de scandale. Ils se tr
acer parmi vous ; mais vous ne disposerez pas de mon esprit ni de mes yeux , qui ne prendront assurément aucune part au spect
à son cœur de prendre part à ces plaisirs criminels. Il se tient les yeux fermés. Un grand cri se fait entendre & frapp
re, il s’en détournera & le méprisera : Ibid. « il ouvre donc les yeux , dit S. Augustin dont ce récit est tiré, & c’
a dans le même moment que le sang qu’on venoit de répandre frappa ses yeux . Bien loin de les détourner de ce qui se passoit,
rtent du Théâtre ? Qui s’y croira en sureté en voyant tomber sous ses yeux un homme que ses dispositions sembloient devoir g
6 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84
par-tout répandues, trop fidèles à rendre la vérité, font baisser les yeux à l’innocence & les font ouvrir avec avidité
plus saint des Rois un adultère & un assassin. David condamne ses yeux coupables à des larmes intarissables : Exitus aqu
sant, comme dans les rues, ce sont les heures entieres qu’on fixe ses yeux & son cœur sur une foule de Comédiennes, dans
s ces pieges, les objets les plus immodestes continuellement sous les yeux , sans être séduit par l’erreur, & entraîné pa
, dont il sentit si bien la nécessité qu’il se l’imposa lui-même. Ses yeux à peine ouverts lui firent appercevoir le désordr
ont dû se respecter & se craindre, sera-t-il permis d’étaler aux yeux du public, sur un théatre, des objets que la sain
emment : tout ce qui l’approche alors la déconcerte, elle ne voit les yeux de personne se fixer sur elle, sans y soupçonner
n est vivement offensé : est-ce des gens de bien ? ils détournent les yeux , & sont indignés : des gens du monde ? ils y
, à l’Eglise, vous montez sur le théatre, vous vous offrez à tous les yeux , & vous nous croyez assez dupe pour admirer e
ullien ; elles cachent si bien leur visage qu’elles ne laissent qu’un œil ouvert : Uno oculo liberato contentæ sunt dimidiâ
ur ce moment. Mais ne parle-t-on qu’avec des paroles articulées ? les yeux ne parlent-ils pas ? La physionomie les gestes, l
ur. Les nudités sont-elles donc muettes ? que ne disent-elles pas aux yeux & au cœur, & plus énergiquement que toute
lus souvent, ou on fait semblant de s’en choquer. La nudité peint aux yeux , elle subsiste ; un regard suffit, & on en pe
-on besoin du secours des oreilles ? on entre plus facilement par les yeux . Une femme découverte est plus persuasive que tou
t que pour les produire, seroient inconsolables de ne trouver que des yeux distraits ou modestes, des cœurs insensibles ou v
aites ? Cet homme gagné va vous attaquer ; vous l’avez charmé par les yeux , il vous enchante par les oreilles ; vos indécenc
e la rendroit suspecte aux yeux de tout le monde, & à ses propres yeux  ; la confiance en sa vertu la lui seroit perdre,
les sont donc les livrées du vice, les dehors de la corruption ? Quel œil assez perçant & assez indulgent pour démêler,
méprenne. Fussiez-vous à l’abri des hommes, n’êtes-vous pas sous les yeux des Anges, sous les yeux de Dieu, sous vos propre
pas sous les yeux des Anges, sous les yeux de Dieu, sous vos propres yeux  ? La plus profonde solitude ne vous dérobe pas à
chacune sa premiere admiratrice, sa premiere amante, réunit dans ses yeux & dans son cœur tous les yeux & tous les
sa premiere amante, réunit dans ses yeux & dans son cœur tous les yeux & tous les cœurs du parterre, & brûle ell
ts qu’on veut faire cacher ne sont pas moins attrayans que le feu des yeux & les traits délicats d’une belle physionomie
pisseries, les portraits, les tableaux, les estampes mettent sous les yeux les objets les plus lascifs, & pourroient ser
7 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 12. SIECLE. » pp. 187-190
plutôt des choses de néant, et d'estimer si peu cette gloire que nul œil n'a vue, que nulle oreille n'a ouïe, que nul espr
à la vanité ; mais il flatte aussi son oisiveté par les plaisirs des yeux et des oreilles ; et il allume le feu de l'impure
Il faut qu'un Magistrat n'ait pas seulement les mains pures, mais les yeux même ; C'est pourquoi un homme à qui la puissance
onnait une grande licence, faisait cette prière à Dieu: Détournez mes yeux afin qu'ils ne regardent point la vanité; car il
maux ; ce que le Prophète Jérémie déplore dans ses Lamentations ; Mes yeux , dit-il, ont ravi mon âme comme une proie. Vous n
8 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146
saint Roi David demande à Dieu d'être délivré : Détournez, dit-il mes yeux , afin qu'ils ne regardent point la vanité ; Ne vo
dérer que le Seigneur lui est toujours présent, et qui a toujours les yeux intérieurs de son âme arrêtés sur Jésus-Christ, n
t Prophète se tournant vers lui, lui fait cette prière: Détournez mes yeux , afin qu'ils ne regardent point la vanité. Le Cir
hair tous les vains plaisirs du monde ? C'est pourquoi détournons nos yeux des vanités, de peur que la vue de ces folies n'i
y courent: Ces Jeux que vous regardez ne sont que vanité, élevez vos yeux vers Jésus-Christ, et détournez-les des Spectacle
nous soient inconnues, elles ne peuvent pas néanmoins se dérober aux yeux du Verbe Eternel qui est le Fils de Dieu. J'espèr
tout est plein d'infamie et d'iniquités dont leurs oreilles et leurs yeux sont investis de toutes parts; comment pourront-i
tte sainte Table, où l'on célèbre les redoutables mystères, des mêmes yeux dont vous regardez ce lit qui est dressé sur le T
ous ceux qui les regardent; car il n'y a rien de plus impudique que l' œil , qui peut souffrir de voir ces ordures. Dans L
ds, et par leurs paroles répandent le poison de l'impudicité dans les yeux et dans les oreilles de tous ceux qui les voient,
paroles, les habits, le marcher, la voix, les chants, les regards des yeux , les mouvements du corps, le son des instruments,
9 (1640) Traité des Spectacles des Gentils « SAINCT CYPRIAN DES SPECTACLES. » pp. 155-193
surprendre insensiblement, auec les doux charmes de la volupté, leurs yeux & leurs oreilles. Romvle qui ietta les premie
ins a t’il esté tesmoin de beaucoup de méchancetés : & ces mesmes yeux qu’il porte au Spectacle des Idolatres, sont les
amp; ces mesmes yeux qu’il porte au Spectacle des Idolatres, sont les yeux qu’il a soüillé n’agueres par le rencontre de mil
lence, mais bien plustost on y loüe l’impudicité des prostituées, les yeux mesme y sont criminels, car on y estudie les moye
i les impudicitez, le des-honneur & l’infamie augmentent à veuë d’ œil . Ainsi vn hõme qui est souple de tous ses mẽbres
seulement à rendre l’idolatrie plus pompeuse & mieux suiuie. Nos yeux & nos oreilles doiuent s’appliquer aux bonnes
du monde, qui est remplie de tant de merueilles. Qu’il porte donc ses yeux & son admiration vers le Ciel, & qu’en su
nuits que les heures partagent si iustement. Qu’il jette en après les yeux sur la terre, dont la masse est comme vn point en
tous ces beaux lambris, dont l’or & les richesses surprennent les yeux vn peu foibles, que sont ils aupres du vif esclat
tien qui sçait que Dieu l’a choisi pour son enfant. Celuy qui n’a des yeux que pour admirer la creature sans le Createur, fa
ir indicible de les aimer, ainsi que c’est vne necessité d’ouurir les yeux à l’esperãce & au salut. Ces Spectacles sont
payens, puis qu’estans destinés au plaisir de l’ame, la priuation des yeux corporels n’en peut oster la jouïssance. En fin i
10 (1632) Les Leçons exemplaires de M.I.P.C.E. « Livre III, Leçon X. LA COMEDIENNE CONVERTIE. » pp. 461-479
on des friponneries et sottises qu’il voit représenter et qui par ses yeux (lesquels sont plus vifs que l’ouïe) passent deda
spagnols a données au public. Et davantage le Magistrat a tellement l’ œil à ces ébats que ceux qui disent ou font des actio
regret, à l’amour comme il leur plaît jusques à tirer des larmes des yeux les plus arides, et à ébranler les courages les p
reposent dans le sépulcre, ils ont des tons de voix si charmants, des yeux si parlants des actions si agréables qu’ils ravis
n des principaux de la troupe de qui cette fille est la prunelle de l’ œil il en est plus jaloux que de sa femme, et ne vous
ils adorent cette beauté, et elle relevant son teintg et baissant ses yeux augmente sa beauté par sa pudeur et sa modestie :
teurs comme une vivante image de vertu. Certes quelque beauté que les yeux remarquent en une femme rien ne flatte si douceme
re Royale munificence. Si jamais j’ai mérité quelque grâce devant les yeux et les oreilles de votre Majesté je vous supplie
iséricordei. Mais je veux mieux espérer de votre Royale clémence, vos yeux me disent que vos oreilles ont ouï ma juste prièr
11 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Monseigneur de Nemours » pp. -
ns l’humide plein Phœbus allait reprendre haleine, Et chasser de son œil riant La nuit de ceux qui n’ont lumière Que lors
a belle Astrée Qui visite notre contrée, Laissant le ciel veuf de ses yeux  : Mais j’entends la voix d’un Oracle Qui dit, c
entillesses Qu’on a vu briller de sagesses Aux feux divins de ton bel œil . Grand Prince qui sais toute chose, Si quelques
Je sais ainsi que ceux d’Egypte, Connaissant la force petite De mon œil contre les efforts Des rais de cette grand’ lumiè
12 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XII. » pp. 58-61
’il sera le plus attentif à la danse. Argus les découvre par d’autres yeux que ceux qui regardent danser. Pour faire paraît
Evêque que le défaut, que vous voulez éloigner de son caractère. Ces yeux doubles que vous lui donnez, et dont les uns serv
dre part extérieurement à une chose défendue, pourvu que par d’autres yeux on se porte intérieurement à un objet permis. Ce
pas tout à fait, mais peu s’en faut qu’il ne lui ait assoupi tous les yeux . Un homme presque assoupi n’est guère différent d
13 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre III. Du Bal. » pp. 178-183
tes, & tous vos pas & toutes vos actions sont tributaires aux yeux des Spectateurs, & leur exposent & le bie
oist s’attendre à quelque chose de plus qu’à la simple aprobation des yeux . Comme cette affeterie dont ie parle, n’est qu’vn
qui ne se peut ny exprimer ny enseigner par les paroles. Il faut les yeux , les beaux exemples & de bons Maistres ; &
& des autres. Il faut que tout cela se face à la juste portée des yeux , & que l’on voye un homme de tous sens &
14 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56
rivé de toutes les joyes que l’on peut avoir en ce monde ; ouvrez mes yeux qui ne sont ouverts qu’aux larmes, étant fermez à
bien juste ; & si rien ne nous est plus cher dans la vie, que nos yeux , je ne vois pas ce que cet homme, dans l’état où
reçû de la nature, par la faculté de voir les objets qui frapent nos yeux  ; je ne sçay si en ce tems les Chrétiens ne devro
* Averte oculos meos ne videant vanitatem, détournez, Seigneur, mes yeux de ces spectacles, où la vanité, la pompe, la mag
ns une autre matiere, & qu’il s’efforcera de la mettre devant les yeux . Je veux donc ici, sans cependant passer pour pré
ui tiennent davantage de l’exaggeration, savoir, de nous arracher les yeux , s’il nous sont une occasion de scandale, & o
les atteintes de cette passion, cherchent encore à l’exciter par les yeux & par les oreilles, si au lieu de fuir les ob
essieurs, ce danger sur ce que ces spectacles nous mettant devant les yeux tout ce que le monde a de plus contagieux, il est
y, où est-ce que le monde brille davantage, & donne plus dans les yeux  ? Où est-ce qu’il étale davantage tout ce qu’il a
parce qu’ils sont nez dans l’éclat, que le monde se presente à leurs yeux avec tout ce qu’il a de plus engageant, & qu’
que vous avez pour ces sortes de spectacles, qui vous fait fermer les yeux au danger present ; & je ne doute point que v
it que tous les spectacles n’étoient pas criminels, qu’il y avoit des yeux , des combats de Lions contre d’autres bêtes feroc
demandoit instamment à Dieu, qu’il luy fit la grace de détourner ses yeux , pour ne pas s’arrêter à considerer les vanitez d
des vanitez du siecle ? Les images qu’elle en a si souvent devant les yeux , ne representent-elles pas à son esprit, à la moi
tates, & insanias falsas ! Heureux celuy qui n’a point ouvert les yeux pour s’arrêter à voir les vanitez & les folie
ez si peu ? Heureux donc encore une fois, celuy qui n’ouvre point les yeux à ces spectacles & à ces vanitez : Beatus qu
15 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XIII. Si l’on peut excuser les laïques qui assistent à la comédie, sous le prétexte des canons qui la défendent spécialement aux ecclésiastiques. » pp. 52-57
olet. C’est-à-dire, Toutes les choses où se trouvent les attraits des yeux et des oreilles, par où l’on croit que la vigueur
nistres de Dieu : parce que par tous ces attraits des oreilles et des yeux , une multitude de vices, turba vitiorum, a coutum
nt à ce qui accompagne naturellement « ces attraits, ces plaisirs des yeux et des oreilles : oculorum et aurium illecebras »
» ; qui est une mollesse dans les chants, et je ne sais quoi pour les yeux qui affaiblit insensiblement la vigueur de l’âme.
16 (1824) Du danger des spectacles « INTRODUCTION. » pp. 1-3
d’une importance égale, sinon plus grande encore, d’examiner avec les yeux de l’impartialité plusieurs des usages et des pla
usements mondains que l’habitude et l’exemple rendent innocents à nos yeux . Encouragé par ces considérations, nous avons pub
ndue ; nous nous sommes contenté d’en mettre un léger aperçu sous les yeux du lecteur : mais, quelque bornées que soient les
17 (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126
rivé de toutes les joyes que l’on peut avoir en ce monde ; ouvrez mes yeux qui ne sont ouverts qu’aux larmes, étant fermez à
bien juste ; & si rien ne nous est plus cher dans la vie, que nos yeux , je ne vois pas ce que cet homme, dans l’état où
reçû de la nature, par la faculté de voir les objets qui frapent nos yeux  ; je ne sçay si en ce temps les Chrétiens ne devr
. Averte oculos meos ne videant vanitatem , détournez, Seigneur, mes yeux de ces spectacles, où la vanité, la pompe, la mag
ns une autre matiere, & qu’il s’efforcera de la mettre devant les yeux . Je veux donc icy, sans cependant passer pour pré
i tiennent davantage de l’exaggeration, sçavoir, de nous arracher les yeux , s’ils nous sont une occasion de scandale, &
les atteintes de cette passion, cherchent encore à l’exciter par les yeux & par les oreilles, si au lieu de fuir les ob
essieurs, ce danger sur ce que ces spectacles nous mettant devant les yeux tout ce que le monde a de plus contagieux, il est
y, où est-ce que le monde brille davantage, & donne plus dans les yeux  ? Où est-ce qu’il étale davantage tout ce qu’il a
parce qu’ils sont nez dans l’éclat, que le monde se presente à leurs yeux avec tout ce qu’il a de plus engageant, & qu’
que vous avez pour ces sortes de spectacles, qui vous fait fermer les yeux au danger present ; & je ne doute point que v
demandoit instamment à Dieu, qu’il luy fit la grace de détourner ses yeux , pour ne pas s’arrêter à considerer les vanitez d
des vanitez du siecle ? Les images qu’elle en a si souvent devant les yeux , ne se representent-elles pas à son esprit, à la
ates, & insanias falsas  ! Heureux celuy qui n’a point ouvert les yeux pour s’arrêter à voir les vanitez & les folie
ez si peu ? Heureux donc encore une fois, celuy qui n’ouvre point les yeux à ces spectacles & à ces vanitez : Beatus qu
18 (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84
pompe et de magnificence que le Démon ose mettre aujourd’hui sous les yeux du Sauveur, sinon ces illusions du Théâtre dont c
rs, à faire entrer le luxe et la volupté, par les oreilles et par les yeux , pour en remplir l’âme, et pour les faire triomph
rs, et d’enivrer tous leurs sens. Que serait-ce qu’un Spectacle à vos yeux où l’on ne parlerait ni d’intrigues ni d’amour ;
ant, et la seule chose à laquelle vous attacherez votre bouche et vos yeux , comme à un trésor que vous avez malheureusement
goût de la parure et de la vanité se communique de rang en rang, les yeux s’ouvrent, ainsi que les oreilles, et le cœur reç
omment, sous les lois d’un Evangile qui nous ordonne d’arracher notre œil , s’il nous scandalise, il nous sera libre de nous
jamais. Eh ! plût à Dieu, mes Frères, que ce Spectacle s’offrît à vos yeux , au lieu de celui que vous allez chercher, et que
n nous garantit la vérité, quoiqu’ils ne s’accomplissent pas sous nos yeux , comment n’êtes-vous pas frappés de tous ces mort
issait. Ah ! s’il nous est ordonné de faire un pacte éternel avec nos yeux , pour ne pas nous exposer à considérer un objet d
commis l’adultère dans son cœur, lorsqu’on regarde une femme avec un œil d’envie ; s’il faut être en garde contre toutes l
stis iniquitatibus vestris ? » Que ne puis-je rassembler ici sous vos yeux tous ceux dont les Spectacles ont corrompu les mœ
en vous, vous rend insensibles aux plus terribles vérités. Ouvrez les yeux , sortez de votre léthargie, reprenez les sentimen
n brusque les pauvres au lieu de les assister ; si l’on envisage d’un œil sec les misères qui les environnent et les plaies
don au Seigneur d’y avoir été. La mort est le moment qui dessille les yeux , et l’on peut s’en rapporter à ce que la conscien
conçois bien, mes Frères, que Dieu vous ayant donné des désirs et des yeux , vous devez naturellement souhaiter des Spectacle
19 (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142
 : il falloit examiner par vous-même ; on ne voit jamais bien par les yeux des autres ; on ne peut rapporter les choses que
our moi je fais plus, j’entreprends aujourd’hui de le justifier à vos yeux . Je commence par examiner la nature des pièces qu
st enflammé comme Oreste du plus ardent courroux ; Hermione est à ses yeux cette maîtresse chérie dont il attend sa félicité
p; cette seule crainte n’est-elle pas capable de lui faire ouvrir les yeux , & de l’arrêter au bord du précipice où la pa
ment, les beaux morceaux doivent vous toucher ; le livre est sous vos yeux  ; vous méditez, vous avalez à longs traits le ven
ste tout y est dans la plus exacte décence, & rien n’y choque les yeux . On n’est pas si réservé au foyer : mais vous ête
20 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274
rouvée dans une Assemblée si nouvelle pour moi ! je n’osais lever les yeux . Cependant ma vanité n’avait lieu que d’être flat
je fus sensible à ce triomphe. Jamais ma Rivale n’en avait joui. Mes yeux se fixent de nouveau sur l’ingrat… mais… comme l’
au dénoûment, en voyant D’Urval à mes génoux, je jetai de nouveau les yeux sur monsieur D’Alzan… Ah ! si ç’avait été lui !…
une ressemblance si parfaite… Votre son de voix, votre démarche, vos yeux , tous vos traits en un mot. Quel trouble involont
qui l’avait priée de ne pas le quitter, qu’elle ne lui eût fermé les yeux . Monsieur de F*** demeurait dans un château à deu
té régulière, la *** avait un air de vivacité, un nez voluptueux, des yeux noirs pleins de feu, de belles dents, beaucoup de
pas l’art de se diversifier, & de se rendre toujours nouvelle aux yeux d’un inconstant. La conduite qu’elle tint fut aus
21 (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320
vérité, lorsqu’elle leur montre sa lumière, et qu’elle brille à leurs yeux , et ils la haïssent, lorsqu’elle leur représente
blées dangereuses, ils tournent la tête, s’en moquent, se ferment les yeux , et se bouchent les oreilles pour ne point voir n
voient plus grandes ; elle pratique mille inventions pour attirer les yeux , et gagner le cœur des jeunes hommes. Si elle a q
lle mondaine dans l’assemblée ; elle n’est pas plutôt assise, que ses yeux courent partout pour voir les autres, et sur le c
on avec plus de liberté, qui jettent mille regards malhonnêtes, leurs yeux étant comme des canaux voluptueux par où passe l’
e ; et c’est pour ce sujet qu’il ordonne ensuite de nous arracher les yeux , si leurs regards portent le péché dans nos cœurs
r sur un balcon de son Palais qui était fort élevé, de là portait ses yeux sur la campagne, ils tombèrent malheureusement su
té fait diverses postures de son corps, l’âme se répand toute par les yeux qui sont pleins de douceurs et d’œillades lascive
ant homme dit qu’on peut regarder un bal en deux manières, ou par les yeux du corps, ou avec ceux de l’esprit. Qu’est-ce que
endre au milieu de sa misère, il fait une convention secrète avec ses yeux , de leur donner quelque liberté, à condition qu’i
ction a cru qu’il ne pouvait se mettre en sûreté, qu’en obligeant ses yeux par un pacte fait exprèsJob. C. 31. v. 1., de ne
Cieux. Souvenez-vous qu’il se faut couper le pied, et s’arracher les yeux , pour éviter de tomber dans le péché. C’est le Sa
x aller en Paradis borgne ou boiteux, que d’être jeté avec deux beaux yeux dans le fond des Enfers, c’est-à-dire en un mot,
22 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — article » pp. 419-420
il a savamment observés. Les Livres ne présentent point de modèle aux yeux , mais ils en offrent à l’esprit : ils donnent le
sse de l’organe. Le Jeu retenu demande une grande expression dans les yeux , dans les traits, & nous ne balançons point à
la nature a refusé tous ces secours à la fois. Une voix ingrate, des yeux muets & des traits inanimés, ne laissent aucu
23 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89
mies, ils en sont déjà punis par le ridicule dont ils se couvrent aux yeux même de celles à qui ils veulent plaire ; & s
illeriez de pourpre, dit Jéremie, c. 30. & que vous farderiez vos yeux , vous avez beau faire vous ne seriez pas moins mé
le se fit parer & farder, se mit à la fenêtre & s’étala à ses yeux , lui adressa même la parole, ou pour l’insulter s
Le texte Hebreu se sert d’une expression singuliere. Elle plongea les yeux dans le fard : Misit oculos suos in stibium. Ce
Traducteur a adouci cet hideux tableau, en disant qu’elle peignit ses yeux avec du fard : Pinxit oculos suos stibio. C’éto
e soi-même. Mais la haute estime de ses graces met un bandeau sur ses yeux que rien ne peut lever. Trop heureuse encore d’en
ls que vous allumez. On sent bien que je ne cherche pas à essuyer les yeux des actrices, qui plus coupables que personne, de
s actrices, qui plus coupables que personne, devroient faire de leurs yeux des ruisseaux de larmes, & n’en verseront jam
qu’il la décharne & la rend hideuse, & propre à effrayer les yeux du Prince qui avoit désiré de la voir. Dez-qu’on
spirantes ? Un Cavalier vous trouve belle, vous rougissez. Ouvrez les yeux , ici les Dames ne rougissent qu’au pinceau. Vous
e sentent. Il est établi que votre sexe doit prendre au nez comme aux yeux . Il y a plus, les odeurs assurent votre rang. Qu’
us, les odeurs assurent votre rang. Qu’on me mene dans un cercle, les yeux bandés, le nez m’annonce la compagnie. Aux odeurs
nt si furieusement enluminées qu’on avoit de la peine à leur voit les yeux . C’est quelque chose de choquant que la quantité
a mode, malgré la sincérité de son pinceau. Les fronts sillonnés, les yeux battus, les mines équivoques le craignent, comme
24 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158
aite. Elles en font une partie essentielle. Il faut mettre devant les yeux les problêmes de la Géométrie & de l’Astronom
son fi dangéreux : une estampe, un tableau est un livre qui parle aux yeux , qui remplit l’imagination des objets qu’il prése
mblance dans les choses saintes, que de ne pas livrer ses charmes aux yeux du public, comme des femmes qui ont l’impudence d
ison de les garder pour les avoir toujours à portée de les étaler aux yeux du public, de les répandre dans les livres ; c’es
itez avec soin de vous en donner à vous-même : arrachez-vous plutôt l’ œil , coupez votre main ; il vaut mieux aller dans le
t l’œil, coupez votre main ; il vaut mieux aller dans le ciel avec un œil , que de tomber dans l’enfer avec tous les deux. L
ent, & les appelle les corruptrices des ames, des séductrices des yeux , des incendiaires. Oculorum præstigiatrices, anim
e ? De quel côté qu’on se tourne, la pudeur est forcée de baisser les yeux . Les Catholiques ne sont que plus coupables, puis
’abrégé de leur vie, leur imagination étalée, leurs passions sont les yeux . Dans le grand traité de l’explication des songes
ndre aux Eglises de leur terre. Telles les armoiries des Evêques. Nos yeux sont accoutumés à cette indécence ; nous n’en som
25 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40
scénes, & les votres le sont. La pudeur est forcée de baisser les yeux , & n’est point en sureté dans vos maisons. Ce
e le peintre fut infidele ; se seroient-elles mises en cet état à ses yeux , ont-elles consenti qu’on les offrit en cet état
s regards sur sa gorge ; c’est une bévue de peinture d’avoir fait des yeux si galants, & une sœur si coquette, & des
ides, les habits pauvres & grossiers, les pieds ensanglantés, les yeux extatiques des saints fondateurs, pour arborer ce
rs, pour arborer ces teints frais, ces ris, ces jeux, ces graces, ces yeux brillans, ces images riantes de la dévotion à la
s, des gardes, du mariage, & obtiennent tout. Il mettoit sous les yeux les objets & les plaisirs de l’amour ; la vue
e s’imaginent que pour former leurs éleves, il faut mettre sous leurs yeux des modéles les plus propres à allumer le feu de
r ; est-ce respecter les mœurs & la police ? Peut-elle fermer les yeux sur cette source de corruption ? On a établi des
u théatre, les magistrats chargés de la police peuvent-ils fermer les yeux sur l’indécence des décorations ? A quoi sert de
obscénités du langage, si une autre sorte de langage les met sous les yeux  ? L’imagination n’est que trop dédommagée des son
u commerce des estampes, tous ces portraits sans exception fixent les yeux du vice par leur immodestie, & tiennent, comm
Poëte qu’on admire. L’amateur, le spectateur, l’artiste n’ont que des yeux savans, un cœur peintre, un esprit poëte : élevés
ritamento. Juvenal recommande de ne rien souffrir d’indécent sous les yeux des enfans ; respectes leur foiblesse & leur
parties du corps humain, dont la parfaite imitation fait plaisir aux yeux savants. Voyez cette multitude de Teiniers &
nature a fait la draperie ; il a mis ce portrait à côté du sien, ses yeux sont tournés sur sa sœur, dont il admire la beaut
e, usus, aspectus, etiam deponenda memoria. Ne vous flattez pas ; vos yeux , vos oreilles, votre cœur ont déjà commis le crim
a protection d’un bois mort, pro vila rogat mortuum ; car ils ont des yeux , & ne voient pas ; des oreilles, & n’ente
26 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. » pp. 200-211
ur le Ps. 118 (v. 37.), après avoir prié le Seigneur de détourner ses yeux , afin qu’ils ne voient point la vanité, il entre
vanité, dont vous devez prier Dieu avec le Prophète de détourner vos yeux  : « Averte oculos meos, ne videant vanitatem. » C
est uni, les a crucifiées avec lui dans sa chair. Détournons donc nos yeux de toutes ces folies, de peur que la vue ne nous
fait voir ces dangers, et dans les pompes du luxe, qui fascinent les yeux , et dans les attraits des femmes, qui séduisent l
attaquèrent Suzanne ; un regard le fit entrer dans leur cœur par les yeux , ils en devinrent adultères, calomniateurs, meurt
qui met dans le Seigneur toute son espérance, et ne jette jamais les yeux sur les vanités, les folies, les faux biens du mo
ment énervée par les délices, « infracto per delicias incessu » ; ses yeux pleins de feu lancent en se jouant mille traits,
27 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79
ce de l’expression de celui qui parle ; & s’ils y réussissent aux yeux du spectateur, n’aident-ils pas fortement à le sé
emblent-ils pas lui assurer, en lui mettant ces vieux débris sous les yeux , que ce n’est qu’une fiction qu’il va voir, &
cœurs, celui sous lequel elles réussiroient d’avantage à tromper les yeux  ; nous n’en aurons pas moins toujours le droit de
s conserver de la sensibilité pour le Théâtre, il faudroit fermer les yeux , & n’ouvrir que les oreilles. Si on ne faisoi
qu’au bruit qui se fait, & la magie disparoît totalement à leurs yeux . Nos Acteurs, dans le même Spectacle, quittent le
28 (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482
faire connaître la vérité, mais ils ne songent qu’à mettre devant les yeux des spectateurs ce qui peut plus agréablement occ
de rechercher l’erreur. Bienheureux celui qui n’a point abusé de ses yeux à regarder ces objets imaginaires, et qui ne s’es
lus innocentes ? Ce sont des machines qui font entrer la mort par les yeux , par les oreilles, et par tous les sens du corps
cap. 16 [Judith, chap. 16, verset 11 : « ses sandales ont ébloui les yeux d’Holopherne, sa beauté a captivé son âme, et ell
e S. Jean, que sur la concupiscence de la chair, la concupiscence des yeux , et la superbe de la vie. L’horreur que l’on conç
be de la vie. L’horreur que l’on conçoit de ces Spectacles, ferme les yeux à la vanité (ce que le Prophète demandait à Dieu
35. [Psaume 35, verset 4] p . Prions notre Seigneur d’éclairer leurs yeux , et qu’il ne permette pas qu’ils s’endorment en l
cap. 16 [Judith, chap. 16, verset 11 : « ses sandales ont ébloui les yeux d’Holopherne, sa beauté a captivé son âme, et ell
29 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre prémier. Qu’on ne doit pas se figurer que la composition des nouveaux Drames soit aisée. » pp. 116-120
e de notre Opéra. L’amusant & le beau prennent, sans doute, à ses yeux des formes désagréables. Elle ressemble à ces gen
à ces gens qui voyent tous les objets de travers, parce qu’ils ont l’ œil mal organisés. Si l’on doutait encore qu’il soit
tude profonde que j’ai faite de notre genre favori, m’ont ouverts les yeux . J’ai senti qu’on devait travailler avec soin les
30 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre V. Du nombre des Acteurs. » pp. 252-256
endre. Le Spectateur, étonné d’un Tableau aussi vaste, ne sait où ses yeux doivent s’arrêter ; il le parcourt d’un œil inqui
si vaste, ne sait où ses yeux doivent s’arrêter ; il le parcourt d’un œil inquiet : lorsqu’il croit avoir trouvé l’objet su
qu’ils n’y soient amenés qu’un moment, & qu’afin de délasser les yeux du Spectateur, trop long-tems arrêtés sur le prin
31 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien cinquieme. Le danger de la Comedie en particulier, decouvert par le R. P. F. Guilloré de la Compagnie de Jesus. » pp. 67-79
 : Mais peut-être aussi, quand j’auray ôté le bandeau de dessus leurs yeux , ne verront-elles pas moins le danger du Theatre,
Tout cela, ne sont-ce pas autant de fortes attaques, données par les yeux , & par les oreilles, au cœur des personnes, q
éjà depuis longtems. Car de penser que parmi tant de charmes pour les yeux , & pour les oreilles, que presente le theatre
t, respectant toûjours leur caractere ; nous n’avons qu’à baisser les yeux de honte, pour celle, qu’ils ne prennent pas, com
our celle, qu’ils ne prennent pas, comme pour nous persuader, que nos yeux ne voyent pas, ce qu’ils voyent en effet ; &
amp; dans un vase d’or, & que ce qui avoit coûtume d’offenser les yeux & les oreilles, par une liberté trop effronté
32 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121
s ans, resta enseveli chez un Comédien, sans qu’il daignât jetter les yeux sur cette piéce. N’est-il pas étonnant, qu’après
. Mais le génie suspend ses mouvemens rapides, l’enchaîne, & d’un œil sûr pénétre ses charmes fugitifs. C’est un avare,
sont vus autrement. Non-seulement deux Auteurs ne voyent pas du même œil , mais un homme que deux événemens semblables auro
rnement, de la situation, du rang, de l’éducation, des talents. Ici l’ œil se perd dans la multitude des nuances. Entend-on
race, quand il disoit que le spectacle de la nature, offert à de bons yeux , éleve l’ame au véritable entousiasme.* Et quand
33 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66
Bal, un esprit mondain, mille pensées des objets, qui ont frappé les yeux , des attachemens le plus souvent criminels… Le Ba
es mains, & des pieds, cette évagation, & cette impudence des yeux  ; tous ces gestes aussi indecens que risibles, mo
dans ces assemblées, afin que l’ame étant occupée par l’oreille, les yeux ne s’offensent pas de tant de mouvement irregulie
a veut dire, qu’une folie en couvre une autre. Mais ouvrez un peu les yeux , & ne regardez pas les choses selon la coutum
ez donc clairement par vous-mêmes, pourvû que vous vouliez ouvrir les yeux , que ce n’est pas une chose indifferente d’aller
34 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
intéressent peu ; mais comme tableaux ils affectent vivement. Enfin l’ œil se lasse à contempler la nature : il n’y a que l’
Et l’on avouera qu’à peine on est affecté de ce qui se passe sous nos yeux  ; tandis qu’avec les secours de l’art, tout frapp
qu’elle renferme dans son sein. Ainsi chaque chose qui éclos sous nos yeux n’a tout au plus pour nous que le mérite de la no
vienne agréable & familier. L’art n’est pas à beaucoup-près à nos yeux aussi relevé : la nature est un principe éminent
urmente : voilà l’effet naturel des événemens qui se passent sous nos yeux . Et dans ces trois cas il est aisé de voir pourqu
simples, & les traits plus éloquents. Le Peintre ne parle qu’aux yeux , le Musicien à l’oreille, le Poëte à l’imaginatio
ns doute, si nous ne nous y reconnoissons pas. On peut en imposer aux yeux , surprendre l’esprit, séduire l’oreille. Un color
; modeste. Ce sont autant de tons divers qu’il faut prendre de coup d’ œils différens à offrir, de masques qui doivent se suc
s imaginer que ce soit l’expression naïve de ce qui se passe sous nos yeux . La nature dans le cours ordinaire des choses est
éveloppé, ou plûtôt ne semble-t-il pas se placer de soi-même sous les yeux . Voilà le point délicat & critique de l’Acteu
re l’une & l’autre sont en action. Chacun suit par conséquent des yeux son modéle & voit avec plaisir, son caractére
évelopper : la vertu n’a plus de voile, le vice n’a plus de trame ; l’ œil n’a point à craindre d’échouer contre la modestie
grand jour ; & le vice & la vertu ne sont pas plûtôt sous nos yeux qu’on se sent frappé d’indignation contre l’un, &
Or, le Théâtre déploye tous les jours ce prodige enchanteur sous nos yeux & nous en sommes d’autant plus affectés, qu’o
te, à plus forte raison une épisode entiere n’est pas plûtôt sous les yeux qu’elle passe subitement dans le cœur ; & qu’
e danger ; qu’on l’offre avec ses nudités : quelle est l’oreille ou l’ œil qui s’y prêtera ? L’amour ainsi présenté choque t
énie & agi selon qu’il est inspiré. Tout ce qui se passe sous nos yeux nous est entiérement étranger ; & non-seuleme
ir modifié, qui flate nos oreilles, une nuance agréable qui amuse nos yeux  ; mais ni l’un ni l’autre ne vont au cœur : autan
déles reprennent alors leur crédit. La vertu ne passe jamais sous nos yeux sans impression pour nous. Ce qui est élevé nous
ieuse aux préjugés, aux soupçons, aux terreurs paniques ? Ouvrons les yeux à la lumiére, & sortons d’une erreur aussi ét
35 (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380
 : Mais peût-être aussi, quand j’auray ôté le bandeau de dessus leurs yeux , ne verront-elles pas moins le danger du Théatre,
Tout cela, ne sont-ce pas autant de fortes attaques, données par les yeux , & par les oreilles, au cœur des personnes, q
depuis long-temps. Car de penser, que parmi tant de charmes pour les yeux , & pour les oreilles, que présente le Théatre
t, respectant toûjours leur caractére ; nous n’avons qu’à baisser les yeux de honte, pour celle, qu’ils ne prennent pas, com
our celle, qu’ils ne prennent pas, comme pour nous persüader, que nos yeux ne voyent pas, ce qu’ils voyent en effet ; Et je
amp; dans un vase d’or, & que ce qui avoit coûtume d’offenser les yeux & les oreilles, par une liberté trop effronté
36 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132
nt encore les autoriser par leur présence. Mais, pour leur ouvrir les yeux , il suffit de leur rappeler le véritable esprit d
tifier ; qui, ayant fait, comme le saint homme Job, un pacte avec ses yeux , pour ne point les arrêter sur aucun objet qui pu
e le dit saint Jean, que concupiscence de la chair, concupiscence des yeux et orgueil de la vie, ne voit dans ces assemblées
ésente comme un modèle de vertu, comme une héroïne. On suit comme des yeux les honteux progrès de sa passion ; on écoute de
licitations : ils l’y entraînèrent de force. Il ferma constamment les yeux pendant le spectacle ; mais tout à coup, sur la f
aordinaire frappa ses oreilles et excita sa curiosité : il ouvrit les yeux . A peine vit-il le spectacle qu’il s’y sentit int
37 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159
les bannir de la scène, non-seulement par l’indécence d’exposer à des yeux malins & profanes un état spécialement consac
mant de sa fille, qui la déshonore, est cause de sa mort, & à ses yeux est un sacrilege profanateur du Temple & des
& tout le corps de plusieurs pieces d’étoffe, pour la dérober aux yeux du peuple, & empêcher qu’on n’entendît ses cr
it la Vestale de sa biere, toujours enveloppée. Le Pontife levoit les yeux & les mains au ciel, & faisoit une priere
ine & de conduite dans cette piece ! En voici quelques-unes : Son œil (de Vesta) toujours ouvert ne connoît ni le temps
, & on veut que le public voie à travers qu’elle leve, baisse les yeux , est effrayée, interdite, ce qui est impossible,
nduit sa misère profonde. Cachant son nom, son rang, évitant tous les yeux , Le barbare est, dit-on, au service des Dieux. Qu
istrat qui souffre qu’on les expose sur la scene, qu’on en frappe les yeux & les oreilles des citoyens, qui ne craint pa
emps changera cet état précieux, & levera le voile étendu sur vos yeux . Votre heureuse innocence Le peint d’après l’erre
urd’hui vous trouvez odieux, Sous un jour différent va s’offrir à vos yeux . Cette solitude aigrira vos ennuis & votre in
38 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51
d’objets de luxe, d’amusement & d’oisiveté qui frappent tous les yeux , & qui peuvent d’autant moins se cacher que l
& du spectacle. Les situations toutes critiques ne présentent aux yeux & aux cœurs que des images voluptueuses ; une
édie : Une nymphe au souris malin tenant un masque dans la main, ses yeux respirent l’enjouement, l’esprit, la fine railler
fait trois pas de ballet, tourne la tête, arrange ses dentelles. A l’ œil vulgaire il paroît un bijou, le sage dit, ah la b
s exemples du vice ? L’amour du théatre est une ivresse qui ferme les yeux sur les premiers principes de la religion, &
ées gigantesques. Quiconque est toujours en spectacle, & voit les yeux du public fixés sur lui, se croit quelque chose d
r ? Il n’y a d’autre plaisir que celui ce voir des nudités devant les yeux  ; du moins dans l’imagination, dont le libertin s
vives : il ne le dissimule pas. J’occupe ma raison du plaisir de mes yeux . Il ne doute pas que ces beautés ne lancent leur
l’un & l’autre plongés dan un confus délire, se parcourant d’un œil avide & curieux, tout leur être jouit, leur a
il avide & curieux, tout leur être jouit, leur ame est dans leurs yeux , au feu de leurs regards leurs esprits sont brûla
s , &c. Son vieux peintre étoit trop complaisant pour dérober aux yeux ces merveilleux objets. Le peintre n’avoit pas,
l brillant au haut des cieux, un jour plus enchanteur étincelle à mes yeux . J’ai respiré l’encens & le parfum des roses,
par toi. Peut-être le pouvoir qui te créa si belle, de mon ame en tes yeux alluma l’étincelle ; pour mon bonheur sans doute
e signifient ces paroles, l’ame est une étincelle allumée au feu des yeux d’une femme  ? L’ame n’est une intincelle que pou
t une intincelle que pour un matérialiste, & elle ne s’allume aux yeux d’une femme que pour un monstre de vice qui ne co
ît que cette vie de péché. Mais si l’ame de l’homme a reçu la vie aux yeux d’une femme, la femme a donc été été créée avant
39 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — CHAPITRE IV.  » pp. 109-114
l pas passer en revue ! Il accoutume les gens riches à jetter les yeux sur les pauvres. On avait toujours méprisé le
s Philosophes. Il est clair qu’on s’accoutumera enfin à regarder d’un œil favorable les paysans, les savetiers, & d’aut
dera-t-on le pouvoir d’enrichir ses Acteurs. Ce qui se passe sous nos yeux nous oblige à n’en point douter. Il a le secret d
40 (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84
sprit, & le Dictionnaire Encyclopédique, & en dévoilant à ses yeux une partie du venin caché dans ces ouvrages, qu’o
u nombre de ses enfans, & comme si l’Etat étoit coupable à leurs yeux parce qu’il est Chrétien , ou qu’il les souffre,
son pennage orgueilleux ; la hardiesse, mere du vice regner dans des yeux impudens, comme dans ceux des Bacchantes échevelé
y reconnoîtra sur-tout cet inimitable Prothée qui se transforme à nos yeux tantôt comme un sultan généreux au milieu de son
ent bouches impures , il nous le fait voir étincellant dans deux cens yeux lascifs. Quel embrasement se prépare sur ses pas
eine de sa témérité ; le pantalon qui l’exerce & le réalise à nos yeux , échapperoit-il au glaive de la Justice ? le Mini
r intérêt pour nous-mêmes nous le faut-il exterminer ! Fût-ce là cet œil (Matth. 5. v. 18.) qu’il fallût nous arracher, ce
les uns & les autres ont été assez téméraires pour exposer à nos yeux (p. 13.) dans le jour le plus frappant toutes le
teur de se faire gouter, savourer, & d’ennyvrer par le charme des yeux & des oreilles généralement tous les cœurs de
’est lui qui commande à l’Aurore De former l’émail de nos fleurs. Nos yeux impriment dans nos cœurs Les traits du Dieu que l
’applaudissant d’après ce même principe, qu’il lui falloit fermer les yeux pour ne pas voir ces bustes à tête mouvante, ces
ue action cesse d’être vertueuse & devient vicieuse  ! Fermer les yeux  ! que ne te les arraches tu plutôt, infame mercen
? Ne diroit-on pas que tous tant que nous sommes, nous voyons du même œil & le Ciel & l’Enfer ? Hier Michol, de con
mpuissante au jugement de la raison, & qui ne peut en imposer aux yeux perçans de la justice , mais seulement lui appren
ur desirer d’en voir la fin : que seroit-ce si on les envisageoit des yeux de la foi ? A lueur de son flambeau, Guerre, Pest
l est malheureux  ! Placés sur le haut de la montagne sainte, de quel œil voyez-vous les assauts téméraires que le théâtre,
couleront autour de nous, que tant de vives lumières brilleront à nos yeux  ? Oui portion privilégiée de l’Univers Chrétien,
table de mes maîtres, j’avois le malheur de paroître coupable à leurs yeux  ! Quelle seroit ma sincérité en les priant de rec
commune à tant d’égards, cesseront d’être un objet d’anathéme à vos yeux , & vous les remettrez dans votre sein avec au
z   (Encyclopédie, au mot Geneve) de bouche & qui les dévorez des yeux , nous vous verrons sans scandale venir former vo
pas, Juste Ciel, seulement fais qu’avant mon trépas Je puisse de mes yeux voir trois de ces Corsaires Ornant superbement tr
41 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44
it sur le Théatre ; mais je suis sûr qu’Athènes n’eut pas vu d’un bon œil , l’un de ses Capitaines, faire le Comédien autrem
; mourut Comédien. Après chaque Spectacle, les Romains exposoient aux yeux du peuple une Actrice toute nue ; cet usage s’éto
pas au contraire qu’ils ne pouvoient jamais être assez flétris à ses yeux  ; puisque pour les plonger dans un plus profond a
eux-mêmes. Autrement Rome auroit-elle pu les justifier à ses propres yeux  ? Sans cette sage politique le Peuple n’auroit ja
rte enseignoit la sobriété à ses citoyens, en leur mettant devant les yeux l’intempérance de leur esclaves. Rome entretenoit
usieurs. Tout le Peuple à ces traits reconnut César, & jetta les yeux sur lui. Cependant lorsque la piéce fut finie ce
42 (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200
un sculpteur ou d’un peintre. Un vrai Chrétien qui a reçu de Dieu ces yeux de la foi dont parle saint Paul, considère tout d
ur lui que bassesse, qu’un atome éclatant, un point qui en impose aux yeux par quelque apparence d’enflure, il a peine à com
amateurs du monde qui ne vivent que de la vie des sens, et n’ont des yeux qu’à la tête le verront alors tel qu’il est, mais
pudeur faillit à se perdre sans retour, si Dieu ne l’eût regardée des yeux de sa miséricorde, et n’eût ouvert les siens sur
ue Dieu vous abandonne à vous-mêmes, et si vous n’êtes pas tombée aux yeux des hommes, vous l’êtes déjà peut-être aux siens.
objets qui peuvent blesser la pureté, ou les dissiper trop, que leurs yeux et leurs oreilles doivent être aussi chastes que
loisir de se repentir, quelle licence effrénée ne s’y donnent pas les yeux , les oreilles, la langue, les mains, l’imaginatio
43 (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662
paroles, les habits, le marcher, la voix, les chants, les regards des yeux , les mouvemens du corps, le son des instrumens, l
mples illustres & par d’heureux succès ; tout cela est exposé aux yeux des spectateurs par des personnes parées fort imm
couleurs seiches qui agissent, mais des personnages vivans, de vrais yeux , ou ardens, ou tendres, ou plongés dans la passio
igée ou ralentie par l’idée du mariage que vous lui mettez devant les yeux dans vos héros & vos héroïnes passionnés ? C
our se déshonorer elles-mêmes. Car, c’est dans ces rencontres que les yeux s’y trouvent aussi libres, que les pieds & qu
sprit seul est attaqué par des pensées contraires à la pureté, ou les yeux sont frappés par des objets déshonnêtes, ou l’ore
ux plaisirs sensuels ; l’oreille y est charmée par les concerts ; les yeux par-tout ce que le luxe & la vanité peuvent é
; tous les artifices imaginables, afin d’arrêter & de tromper les yeux de ceux qui les regardent. Les spectacles pernic
me & à l’amollir ; le cœur conduit par les oreilles & par les yeux s’attache à tout ce qui le charme ; la raison sus
cles & des assemblées dangereuses ; ils s’en moquent, ferment les yeux & se bouchent les oreilles pour ne point voir
frisures, de rubans ; elle pratique mille inventions pour attirer les yeux de l’assemblée ; & Dieu veuille qu’elle n’ait
patienter potest. Idem. Ibid. Il n’y a rien de plus gâté, que l’ œil qui peut voir ces spectacles avec patience.
ne cherche qu’à s’aveugler pour satisfaire ses passions, on ferme les yeux sur les dangers que les spectacles renferment. C
s, à l’exemple des grands Maîtres de la Vie Spirituelle, d’ouvrir les yeux à tant d’aveugles qui se précipitent dans le dang
dans leurs effets. Je ne veux que ces deux réflexions pour ouvrir les yeux à quiconque n’a pas tenoncé à la foi & à l’es
un homme qui, ayant fait, comme le saint homme Job, un pacte avec ses yeux , pour ne les point arrêter sur aucun objet qui pu
t, selon saint Jean, que concupiscence de la chair, concupiscence des yeux & orgueil de la vie, ne voit dans ces assembl
me un modele de vertu, c’est dans une héroïne. Vous suivez, comme des yeux , les honteux progrès de sa passion. Vous écoutez
il se flattoit de ne prendre aucune part au spectacle, en tenant les yeux fermés : mais bien-tôt contraint de céder à la cu
s plus dangereux ? voilà les piéces qu’on expose tous les jours à vos yeux  : est-ce donc là cette prétendue honnêteté que vo
er, se rallentisse par l’honnêteté apparente qu’on lui met devant les yeux  ? Les régles que l’on y donne pour arrêter les ef
t Paul parle dans une de ses Epîtres. Le grossier qu’on épargne à vos yeux , vous feroit horreur s’il se montroit ; & l’a
; trop digne de cette funeste immortalité ; à qui la grace ouvrit les yeux au bout de sa carriere, n’a-t-il pas arrosé ses l
ifférence entre vos jeux & nos assemblées ! dans le temps que vos yeux ne sont frappés que de ce qui peut porter au vice
dignes d’un Chrétien.S’il vous faut de beaux objets pour charmer vos yeux , envisagez les décorations de la nature, la pompe
ieux étendus sur vos têtes, la beauté des campagnes déployée sous vos yeux , la majesté de la mer qu’un grain de sable captiv
roise, est un esprit de recueillement & de mortification. Que mes yeux , disoit le Prophête, se ferment à la vanité : c’e
oserez fixer sur l’auguste Tabernacle, sur la Victime sans tache, ces yeux éblouis encore de la pompe du spectacle, & to
mp; de récompenser la vertu ; quand vous verrez enfin couronner à vos yeux la passion la plus ardente & la plus vive, ri
Héros prétendu que l’on feint enflammé ; & tout cela mis sous les yeux , celui de tous les sens qui fait toujours les plu
que c’est sur le théâtre qu’il respira par les oreilles & par les yeux tout le venin qui corrompit son cœur. Entre les A
44 (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50
, cette pureté de cœur qui peuvent seules vous rendre agréables à ses yeux  ; il faut laisser aux adorateurs de Baal ces pomp
ouches impures que des paroles chastes & mesurées ; si jamais vos yeux & vos oreilles n’ont rien rencontré dans les
e d’ailleurs s’étend-elle à tous les spectacles que l’on met sous vos yeux  ? Si la licence est, en effet, bannie du théâtre
t de la nation. Oui ; si quelque chose est capable de nous avilir aux yeux des Sages, c’est l’importance que nous attachons
lent ; mais ces vertus n’étant fondées que sur l’orgueil, ne sont aux yeux d’un Chrétien que des vices déguisés ; mais ces v
les déportemens d’une épouse infidèle ? Lors même qu’il met sous vos yeux le portrait vraiment odieux d’un hypocrite détest
tion du monde & le titre de sa réprobation ; la concupiscence des yeux , la concupiscence de la chair, & l’orgueil de
plus de pureté parmi nous que par-tout ailleurs. Cependant, sous les yeux même de cette Eglise & dans ce Royaume Chréti
xposent souvent dans leurs palais des statues ou des tableaux dont un œil chaste & modeste ne peut soutenir la vue. Lor
age de la passion, c’est une preuve que cette passion n’est pas à vos yeux ce qu’elle est à ceux de la religion, c’est-à-dir
s vous attendrissez, vous pleurez avec eux ; vous avez pour Zaïre les yeux & le cœur d’Orosmane ; vous vous indignez, co
45 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29
es pleurs, sentimens de la joie, Tout ce qui plaît, qui charme, à ses yeux se déploie ; Elle cède, elle perd un reste de fie
renversée Déclaroit sans pitié sa barbare pensée, Et conduisoit de l’ œil le poignard suspendu Dans le sein d’un Athlète à
r rompre les lances, blesser & tuer les Chevaliers les animer des yeux , de la voix & du geste, & distribuer le p
où il seroit de la décence qu’elles vécussent en communauté sous les yeux d’une femme vertueuse. Jamais les Courtisannes ne
habits, ces parfums, ces pierreries, cette immodestie ; comparez ces yeux baissés, ces regards modestes, ce maintien honnêt
ransports, cette mollesse, ces langueurs, ces regards passionnés, ces yeux perçans, ces tons efféminés, ces attitudes séduis
c la plus galante légèreté en femme instruite & expérimentée, aux yeux d’une foule de spectateurs ; elle chante les airs
se jouant dans les machines, elles effraient, & font baisser les yeux les plus intrépides. Mais s’il s’agit de parler l
esquels est fondé le plus beau de leurs revenus. Elles commencent aux yeux du public une scène qu’elles achèvent dans leur m
t degré, variée, étalée, combinée, mise dans le plus beau jour. Leurs yeux se repaissent de luxe, de faste, de magnificence 
ns ce mystere. Etant venue dans la salle du concert, elle chercha des yeux N … son Maître de chant & son amant, & ne
46 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35
est la fleur, elle sert d’excuse à la laideur, elle est le charme des yeux , l’attrait des cœurs, la caution des vertus, l’un
iere d’augmenter les charmes en les cachant. Ce qu’elles dérobent aux yeux leur est rendu par la libéralité de l’imagination
rtunés de leurs desordres. Il est dit à l’homme : Quiconque jette les yeux sur une femme avec un mauvais dessein, a déjà com
estiné pour la conservation de notre espece, de peur d’accoutumer nos yeux à des objets qui vus sans cesse plaisent moins.
tout ; les matieres qu’on lui présente sont de la compétence, de ses yeux & de ses oreilles. Rien ne s’oppose à l’exécu
animæ. Aussi défiante que l’avarice, elle ne peut trop se cacher aux yeux du voleur qui veut l’enlever. La pudeur, dit Tert
dépravation ! Elle l’annonce, y invite & y conduit ; & à des yeux vertueux, ces avances même sont détestables, les
& son langage ; chaque vice a ses couleurs & son cortege. Les yeux , les mains, les mouvemens, les traits du visage,
Une femme montée sur des tretaux, se montrer les heures entieres aux yeux du public, dans la parure d’une actrice, y faire
mposer silence. Malgré les précautions elle est cent fois trahie. Les yeux parlent, les mains parlent, le front, les joues p
leurs naturelles, modestement coiffée, sans frisure, sans poudre, les yeux baissés, marchant posément, poliment, ne parlant
la toilette y plaideroit mal notre cause. Rien de plus horrible à ses yeux que ce qui fait les charmes & les délices du
ous voiler à notre propre cœur. Vous vous découvrez indécemment à vos yeux , vous vous regardez avec complaisance, vous vous
47 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119
dèles Chrétiens, elle les flatte, et les charme, par les voluptés des yeux , et des oreilles. Le Démon sachant que l'Idolâtri
'on aime tellement tout ce qui est défendu, qu'on se remet devant les yeux , même ce que le temps avait couvert. Le dérègleme
, si pernicieux, si sacrilèges : Nous devons garder soigneusement nos yeux et nos oreilles. On s'accoutume facilement aux cr
es retient plus aisément. Dans la Tragédie l'on expose avec éclat aux yeux du Peuple, les parricides, les incestes, et toute
48 (1658) L’agent de Dieu dans le monde « Des théâtres et des Romans. CHAPITRE XVIIII. » pp. 486-494
mouvements qui semblent contraires et en deux heures représenter aux yeux sur les théâtres, toutes les grandes actions avec
ratiques, des feintes, des adresses, des confidences qui trompent des yeux jaloux ; et la passion qui échappe à tous les lie
nocents ; c’est cet amour qui met les soupirs au cœur, les larmes aux yeux , la pâleur sur le visage, qui occupe jour et nuit
sent Dieu, passent pour des gentillesses, enfin où l’on pèche par les yeux et par les affections de tout un peuple. C’est ce
49 (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156
les spectacles, considérés sous ce point de vue, ont un défaut à mes yeux , c’est d’être pour nous une distraction trop légè
par un exemple encore plus frappant que celui du Théâtre, jetons les yeux sur ces maisons décorées par la vanité et par l’o
désirs. Que reste-t-il à faire à la Philosophie, que de pallier à nos yeux par les distractions qu’elle nous offre, l’agitat
idicules attachés à leurs défauts ; l’une et l’autre mettent sous les yeux ce que la morale ne montre que d’une manière abst
ffet, pour être lent et comme insensible, n’en est pas moins réel aux yeux du Philosophe. Ces mouvements sont des secousses
isent davantage. Quelle morale, que celle qui présente si souvent aux yeux des spectateurs des monstres impunis et des crime
ces et de forfaits ? Si dans les pièces où l’on expose le crime à nos yeux , les scélérats ne sont pas toujours punis, le spe
de ce Prince à ses sujets ne le rendraient que plus méprisable à nos yeux  ; nous n’y verrions qu’un Monarque vil, qui pour
mme oublier leurs pleurs. Si quelque chose au contraire adoucit à nos yeux la peine de Titus, c’est le spectacle de tout un
urs un autre avantage, c’est de nous rendre plus grands à nos propres yeux en nous montrant de quels efforts la vertu nous r
ue dans le monde. La plupart des personnages de Racine même ont à mes yeux moins de passion que de métaphysique, moins de ch
est point de spectateur qui s’y méprenne ; c’est pour nous ouvrir les yeux sur la source de ces vices ; pour nous faire voir
e divertisse les spectateurs, il n’est pas pour cela ridicule à leurs yeux  : il n’est personne au contraire qui ne l’estime,
ssembler ; et vous blâmez à présent les pièces où l’on n’expose à nos yeux que nos citoyens et nos semblables ; ce n’est plu
ite des Comédiens, dans un Etat aussi petit que celui de Genève, où l’ œil vigilant des Magistrats peut s’étendre au même in
1999, p. 1155 : « [Boileau] pria M. Arnauld de vouloir bien jeter les yeux sur la pièce qu’il lui laissait, pour lui dire so
50 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106
jointes ensemble ; dans l’Acte les Acteurs parlent & agissent aux yeux des Spectateurs. On entend par entre-Acte ce qui
re entièrement. L’intrigue principale se continuait toujours sous ses yeux  ; les paroles du chœur s’y rapportaient, ou direc
s cette liberté dans le Cid, le mariage de Chimène s’accomplirait aux yeux des Spectateurs, qui n’auraient plus rien à désir
r que dans huit ou dix heures, s’est écoulé dans un instant, loin des yeux du Spectateur. Ainsi les entre-Actes approcheront
ce que ses charmes paraîtront plus piquans, en restant moins sous les yeux . D’ailleurs son genre primitif, & peut-être l
51 (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14
r a son Temple, et Vénus ses Autels, Paris, je vous revois ; déjà mon œil découvre La Forêt de Cythère et perce jusqu’au Lo
e Nôtre dessina pour décorer le Louvre. Telle dans ces jardins d’où l’ œil au loin découvre, On voit dans le Printemps la Vé
es cœurs ; Quelquefois immolant d’innocentes victimes, De Médée à nos yeux retracer tous les crimes. Souvent aux pieds d’un
vice, Exprimer ses désirs par sa tendre langueur, Et peindre dans ses yeux les miracles du cœur ; Retrouver dans l’Oracle un
athonte, ou Cythère ; Couppée, ac quand un regard lancé de tes beaux yeux , A donné le signal d’un combat amoureux ; Sous ce
52 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXXIII.  » p. 493
s créatures corporelles qui attirent nos cœurs par l'entremise de nos yeux , sont autant de rets dont le diable se sert pour
volte dans ses sens. L'expérience de tant d'âmes qui se perdent à ses yeux , et le dérèglement général qui règne partout, lui
53 (1675) Traité de la comédie « XXXIII.  » pp. 328-329
s créatures corporelles qui attirent nos cœurs par l'entremise de nos yeux , sont autant de rets dont le Diable se sert pour
volte dans ses sens. L'expérience de tant d'âmes qui se perdent à ses yeux , et le dérèglement général qui règne partout, lui
54 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Septième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 282-286
gne qu’elle brille de cette vive & pure lumière, dont mes faibles yeux ne pourraient soutenir l’éclat. Mon ami, sans ma
mpossibilité, j’aurais cru que c’était elle-même. Tout est égal : ces yeux si beaux & si doux, ce regard modeste & t
e soutenir dans la route où je veux marcher le reste de ma vie ; d’un œil sévère, toujours ouvert sur moi, qui me fasse tre
55 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195
héatre, où ils ne voient & n’entendent rien de bon, mais dont les yeux & les oreilles sont sans cesse assiégés par l
s pompes, les fables du Démon, les chansons d’une Comédienne. De quel œil Dieu verra-t-il ce sacrilège mélange ? n’êtes vou
d’horreur & de crainte de regarder le Saint des Saints des mêmes yeux dont vous venez de voir le crime, d’entendre des
la sainteté du mariage, qu’on y méprise & qu’on y décrie. De quel œil verrez-vous chez vous votre femme, après avoir vu
pareilles horreurs sont dignes de mille morts, d’oser mettre sons les yeux ce que toutes les loix condamnent. Si l’adultère
ence & d’impureté ! Rien de plus lascif, de plus impudique, que l’ œil qui peut soutenir ce spectacle. Quelle contradict
portez du théatre dans vos maisons ces ordures empestées dont par les yeux & les oreilles vous avez rempli vos ames, &am
56 (1639) Instruction chrétienne pp. -132
tiens, en ce petit traité, le danger dedans lequel ils se jettent les yeux fermés ; et d’autant plus grand, qu’ils se renden
: car les paroles et gestes, qui sont représentés aux oreilles et aux yeux , sont autant de semonces aux pensées et actes imp
Et néanmoins, c’est chose certaine, que les voluptés et plaisirs des yeux et des oreilles, procédant ou de la vue des jeux
riture recommande si souvent la conduite et précaution nécessaire aux yeux et aux oreilles, parce que les vices entrent par
C’est ce qui faisait dire à Job,14 « qu’il avait fait accord avec ses yeux , pour ne point contempler la Vierge ». Et David,
r ne point contempler la Vierge ». Et David, « Seigneur15détourne mes yeux qu’ils ne regardent à vanité ». Et le Sage Salomo
à vanité ». Et le Sage Salomon conjoignait ces deux choses,16 «  Tes yeux regarderont les femmes étrangères, et ton cœur pa
es, toutes sortes d’allumettes d’impudicité sont débitées, et que les yeux et les oreilles trouvent à s’y occuper en toutes
t de l’achoppement, pour lequel le seigneur commande que19 « si notre œil nous fait chopert nous l’arrachions » ; C’est-à-d
erons de ce qui nous serait autrement aussi cher que la prunelle de l’ œil , plutôt que de nous mettre en danger qu’ils nous
capables d’émouvoir une populace, mais aussi d’attirer et arrêter les yeux des hommes, qui sont d’ailleursx graves et pruden
uoi ils prennent le plus grand plaisir ; quand on leur met devant les yeux des beautés attrayantes, ou vraies, ou feintes et
r présents, où les choses se font en effet, et les avoir devant leurs yeux , et en la pensée. Là retrouvent hommes et femmes,
ue S. Jean appelle,22 «  la convoitise de la chair, la convoitise des yeux , et l’outrecuidance de la vie, ce qui n’est point
t d’ailleurs Religieux, aient pensé en ce faisant, ôter de devant les yeux de la jeunesse les lascives, et infâmes comédies,
mme, étant proféré de parole, ne le souillera-t-il, s’il se reçoit ès yeux et ès oreilles ? puisque les yeux et les oreilles
e souillera-t-il, s’il se reçoit ès yeux et ès oreilles ? puisque les yeux et les oreilles servent à l’âme ; et si les servi
éâtres, et combienbn que42 « la Virginité puisse être défloréepar les yeux  », leur permettent de jeter la vue avec plaisir s
force de leur esprit aux sens, reçoivent avec plus d’avidité par les yeux , les gestes vicieux, que ne font les nations méri
e des auditeurs. Davantage les Histoires tragiques mettent devant les yeux des parricides, et des incestes des méchants Rois
itises vilaines ? » Basile66 remontre « qu’il ne faut pas adonner ses yeux aux spectacles, ni aux vaines monstresdd des pres
n nous ; comme les sales pensées, l’âme ; les regards impudiques, les yeux  ; les mauvaises paroles, saisissent les oreilles 
souillée de convoitises, et les oreilles de ce qu’elles oient, et les yeux , de ce qu’ils regardent. Toutes lesquelles choses
milliers se trouvent ès spectacles. Dieu peut-il donc regarder de bon œil ceux qui sont tels ? Peut-il regarder vers ceux q
’il voit, ce qui se fait, là où nous sommes ; ou s’il en détourne ses yeux , (comme il fait sans doute) il les détourne aussi
ons Christ, pour adultérer par un regard impur ; et puis repaître nos yeux , par la fornication des jeux malhonnêtes. Mais pe
et filles au théâtre et qui, bien que la virginité se déflore par les yeux , permettent à leurs femmes et filles… bs. Seoir
57 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [F] »
aille n’était pas majestueuse, elle l’ennoblit par les décences ; ses yeux s’embellissaient par les larmes, & ses traits
égisthe, Eglé, qui le rend infidèle ? l’Actrice vit un homme, qui les yeux en larmes, se penchait vers elle, & lui criai
58 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158
treprendre un ouvra-au dessus de vos forces. Je vois briller dans vos yeux ce feu qui nous annonce un esprit vif & saill
eu de choses. S’il était possible de trouver un Français qui vit d’un œil indifférent l’Opéra-Bouffon, je me flatte qu’il m
d’une nouvelle ardeur. Le Spectacle moderne redevient admirable à ses yeux . La petitesse du genre considéré de près, la bass
a construction, le méchanisme incompréhensible ; rien n’échappe à ses yeux pénétrans, il met son Lecteur à portée de discern
ectacle me répondront peut-être qu’ils n’ont besoin que de jetter les yeux dans la boutique d’un Ouvrier, & que tous les
59 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17
i aime le péril y périra. » Et dans le chap. 9. v. 8. « Détournez vos yeux d’une femme parée, et ne regardez pas curieusemen
ont profession de Christianisme. Nous devons garder soigneusement nos yeux et nos oreilles. On s’accoutume facilement aux cr
elles nous soient inconnues, elle ne peuvent néanmoins se dérober aux yeux du Verbe éternel : j’espère qu’il touchera leur c
rds et par leurs paroles répandent le poison de l’impudicité dans les yeux et dans les oreilles de tous ceux qui les regarde
paroles, les habits, le marcher, la voix, les chants, les regards des yeux , les mouvements du corps, le son des instruments,
60 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318
’autre. Car ce divertissement est destiné presque uniquement pour les yeux . Les oreilles n’ont droit qu’aux seconds plaisirs
ue dans l’esprit les plus legeres impressions. Les oreilles & les yeux sont des entrées de l’esprit, favorables aux obje
epresenter les plus beaux jours de quelques jeunes Amans : Etaler aux yeux les richesses des diverses saisons : Abreger &
ules inquietudes des Maistres-ez-Ars, il n’est tenu que de plaire aux yeux , de leur fournir des objets agreables & dont
user du mot de Montagne, prinsautier, qui frape d’abord qui saute aux yeux , & qui s’evanoüit aussitôt. Les autres en cac
du, qui fasse esperer quelque chose, au de-là de ce qu’il offre à nos yeux , & dont la magnificence attire un favorable p
l’execution ; c’est à-dire le tout & ses parties. Consultons nos yeux , & faisons leur dire ce qui les choque ou ce
Autheur est asservy à sa matiere, & fait profession de livrer aux yeux des Spectateurs, les objets entiers & parfait
les corps ne laissent pas d’estre defectueux. Les dents de perle, les yeux de cristal, les jambes d’ivoire, & les mains
avantageuse, & si l’Art peut atraper la Nature, & abuser les yeux  ; les demarches & les mouvements declarent bi
nd le reste s’y rencontre. Car, il n’est rien qui chocque si fort les yeux qu’un Danceur sans memoire ou sans adresse, qui p
eur des Symphonies, ou par les charmes de la voix. Dans la Peinture l’ œil agit autant que la main, & la dexterité de ce
uleusement les Parties qui le composent, que nous n’osions jetter les yeux sur celles qui l’embellissent & qui le perfec
évidente, mais que de plus il exprime, il peint & met devant les yeux les choses qu’il dance. Monsieur de Lescale en fa
Enfin la mine, l’air, la grace, & tous ces talents agreables aux yeux , ne sont pas trop pour une personne qu’on veut em
belles choses faites mal-à propos, ne passent jamais pour belles aux yeux des justes Estimateurs. Section XIV. Des H
luy couste rien : Si tous ces ornements n’ont ny éblouy ny abusé les yeux  : si toutes ces beautez ont esté innocentes, si e
frape les sens par la surprise des nouveaux objets qu’elle dérobe aux yeux contre l’attente du Spectateur, contre la possibi
essité des succez. Il doit plaire aux sens, & ordinairement à des yeux , qui ne portent point leurs regards plus loin que
ieux peinte & plus vive dans l’esprit, & qui n’a besoin que d’ yeux pour estre entenduë. C’est le grand & superbe
sont épars avec tant d’art & tant d’agrément, qu’il n’y a que les yeux qui puissent satisfaire sur cette curiosité. Je n
61 (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316
ée. Maintenant, je l’avoue, on ne voit rien de moi Qui paraisse à mes yeux digne de ton emploi. Le Théâtre Français où mes h
Temps, Si souvent dépouillée en faveur de la Scène N’offre plus à mes yeux d’Action qui surprenne. On a vu par mes soins en
’ignore en quel endroit je dois fixer ma Vue. Toi, qui vois d’un même œil toutes les Nations, Qui rends par tout justice au
ns un Habit lugubre est-elle ensevelie, Le front ceint de Cyprès, les yeux baignés de pleurs, Sans qu’un autre Molière appai
62 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XV. Devoir des parens & des maîtres. » pp. 34-35
êmes écueils, mais tout autrement dangéreux ! Le Spectacle saisit les yeux & les oreilles ; tout y paroît réel. Ce ne so
uleurs séches qui agissent ; ce sont des personnages vivans, de vrais yeux animés de la passion, de vraies larmes dans les A
63 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201
té et de le vendre au vice. Un Chrétien doit garder soigneusement ses yeux et ses oreilles ; nous nous accoutumons bientôt a
’osons pas même aller aux autres spectacles, pour ne pas souiller nos yeux et remplir nos oreilles des vers profanes qu’on y
bles, dont le Roi David demande à Dieu d’être délivré : Détournez mes yeux , dit-il, afin qu’ils ne voient point la vanité. G
es par la douceur du chant n’est guère moins dangereuse que celle des yeux . Cependant s’il n’y avait point de paroles unies
auvais désirs : « Dum lasciviunt oculi, calescunt appetitiones. » Les yeux , accoutumés à regarder avec impudence, satisfont
us ont conduit à l’Eglise, doivent-ils vous conduire au théâtre ? vos yeux , vos oreilles, tous vos sens, qui ont servi à vot
jamais se lasser on ne s’occupe, du matin au soir, qu’à repaître ses yeux des spectacles des Comédiens, à entendre et à cha
u’à une partie de l’homme : l’esprit est souillé par les pensées, les yeux par les regards, les oreilles par les mauvais dis
upable à même temps au spectacle : « In theatre nisi reatu vacat. » L’ œil , l’oreille, l’esprit, le cœur, tout est attaqué,
la piété, la justice, pour se former un peuple chaste, agréable à ses yeux par ses bonnes œuvres. Le trouverez-vous au théât
64 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-3
ces est la plus mauvaise ; la coquetterie ou le drame, le langage des yeux ou celui des personnages ; quel des deux rouges e
t la plus indécente, & des conversations la plus licentieuse. Les yeux du spectateur incertain voltigent des coulisses a
65 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62
e fait choix, par un discernement exquis, des moyens qui semblent aux yeux du vulgaire promettre un effet tout contraire à s
prétend qu’après une attention si sérieuse, un choix si réfléchi, ses yeux n’ont pas apperçu jusqu’aux nuances les plus déli
re de loin ses opérations & d’admirer ses effets connus. Eh ! des yeux , la moindre attention n’y suffisent-ils pas ? Du
oix s’étouffera presqu’entiérement. S’il tombe une seule larme de vos yeux , des sanglots involontaires vous ambarrasseront l
66 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224
facez les épaules légèrement, marquez scrupuleusement la cadence, les yeux fixés sur ceux de votre Cavalier, que tous vos mo
que les figurants, pour être modestes, se gardent bien de porter les yeux l’un sur l’autre : la vue collée sur le plancher
n assiette ordinaire. Pour vous convaincre de cette vérité, jetez les yeux sur nos soldats. Tels qui frémiraient à la vue d’
it un spectacle à Genève, il y faudrait une garde, et ce serait à vos yeux une image affligeante de l’oppression et de la Ty
our conserver sa liberté. Si l’habit soldatesque est si funeste à vos yeux , allez donc lui prêcher de se défaire de sa Garni
67 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117
re les accents des passions les plus vives ; que la danse retrace aux yeux ou rappelle à l’esprit les images qu’un cœur chas
caractère de l’opéra, dit La Bruyèreaw, est de tenir les esprits, les yeux et les oreilles dans un égal enchantement. On y e
e enfin tout peint et célèbre la volupté, ou la fait pénétrer par les yeux et par les oreilles jusque dans le fond de l’âme 
68 (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SEPTIEME DISCOURS. De la Magnificence des Princes dans les Habits, dans les Festins et dans les Spectacles publics. » pp. 202-209
ligés d’emprunter l’éclat des Perles et des Diamants pour éblouir les yeux des Spectateurs, et de ne rien oublier de tout ce
aux hommes : Car il paraissait dans une lumière si éclatante, que les yeux avaient peine à le souffrir : Il était porté dans
s gestes et de la voix des Acteurs ; Elle enchante tout à la fois les yeux et les oreilles : et pour enlever l’homme tout en
69 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XII. La représentation des pièces de théâtre est plus dangereuse que la lecture. » pp. 108-110
nt de pleurs à la Grèce assemblée, Que dans l’heureux spectacle à nos yeux étalé N’en a fait sous son nom verser la Chammesl
si éloquent, si persuasif, si séduisant, qui, par un geste, parle aux yeux et pénètre le cœur, donne de la vivacité aux pass
70 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233
s’est servi ; c’est celle dans laquelle Œdipe, après s’être crevé les yeux , prie Créon de lui amener ses deux petites filles
que. La catastrophe tombe sur Œdipe, non pas parce qu’il se creve les yeux  ; mais parce qu’il est lui-même le sujet de l’act
mais, il on fait réflexion à la différence qu’il y a de voir avec les yeux de l’âme, ou avec les yeux du corps, on cessera d
à la différence qu’il y a de voir avec les yeux de l’âme, ou avec les yeux du corps, on cessera de faire cette objection. On
eux du corps, on cessera de faire cette objection. On ne voit que des yeux de l’âme les évenements qui sont racontés dans un
ntés dans un Roman, ou represéntés dans une Tragédie ; mais c’est des yeux du corps que l’on voit le coupable exécuté et tou
si scandaleux que la passion de Créuse pour Jason marié, et sous les yeux mêmes de sa femme. Un tel exemple dispose les esp
tte Tragicomédie, non seulement avec indifférence, mais même avec des yeux de critique. On ne parle, dans toute la Pièce, qu
71 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre III. But que le Spectacle moderne doit se proposer. » pp. 123-132
incipe, sa loi primitive, est de s’attâcher à faire passer devant nos yeux les Villageois & les mœurs des Artisans, dont
, qui retracent d’après nature ce qui se passe chaque jour sous leurs yeux parmi le menu peuple, dans les Cabarets, dans les
mp; le Musicien se gênent l’un & l’autre… L’Opéra occupe plus les yeux que l’esprit… les Opéras sont des sotises magnifi
72 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29
haîne de mauvaise doctrine & de mauvais exemples. Qu’on jette les yeux de toutes parts sur le monde dramatique, le même
les excès auxquels ils s’exposent. La comédie nuit à tout. Jetez les yeux sur cette assemblée, où le hasard, l’amusement &a
s deux comédies. Entendez-vous la scène muette & si énergique des yeux languissamment mourans & noyés dans le plaisi
oût de leurs colifichets, leur habit à la derniere mode ? Fermons les yeux aux nudités, aux parures, au fard, à l’affectatio
eur service nos biens & nos vies, nous n’avons garde d’élever nos yeux jusqu’à eux, & de censurer leur conduite, nou
hâtiées. La présence du Prince en impose, & ce n’est pas sous ses yeux qu’on oseroit s’émanciper. Les Cours, accoûtumées
ue les Confesseurs, les Casuistes, les Prédicateurs, jusques sous ses yeux se déclarent contre elle. Le P. Bourdaloue, disoi
s qui peuvent tous les jours & les heures entieres repaître leurs yeux & leur cœur des charmes de toutes les passion
tée au théatre pour remplacer la Clairon, qui ne voit pas de trop bon œil cette jeune Actrice consoler le public d’une pert
73 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28
ants est tombée dans la mort du péché, pour n’avoir pas su garder ses yeux dans le Paradis terrestre, dit un grand Pape,Greg
taires avis dans la sainte Ecriture,Eccles. c. 9. 8. de détourner nos yeux d’une femme bien parée, et de ne pas regarder une
onvoiter, il a déja commis le péché dans son cœur. Il crie ; Si votre œil vous scandalise, arrachez-le, et jetez-le bien lo
es méprise, n’apperçoit aucun beau visage, sur lequel il n’arrête ses yeux . Bien plus, il va même aux lieux où il espère de
és. C’est ce que faisait David, comme il nous l’apprend lui-même. Mes yeux , dit-il, jettent des torrents de larmes ; parce q
, qu’à satisfaire l’ouïe par la douceur d’une agréable mélodie, leurs yeux par la beauté des spectacles ; et leur goût par l
74 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [H] » pp. 416-417
loir transporter les Spectateurs dans le lieu de l’action, ce que les yeux voient, devient à chaque instant ce que l’imagina
résoudre à faire passer par les oreilles, ce qu’on ne peut offrir aux yeux . *. On l’éxécute en partie aujourd’hui.
75 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194
éduire son cœur, & le blesser par l’amour. Ce sont des crimes aux yeux d’un Dieu jaloux, qui veut que son Epouse soit to
i aime le monde, & ce qui est dans le monde : ce qui embellit aux yeux du monde, rend difforme aux yeux de Dieu. Choisis
ntes vanitates  ; & le Prophête prie le Seigneur de détourner ses yeux pour ne pas la voir ; averte oculos meos ne vide
t per vulnus alienum & tuum, sed utrumque tuum. Qu’on ferme les yeux , si l’on est si foible, dira cette actrice ; faut
ette actrice ; faut-il que je ne porte pas des diamans, parce que des yeux malades ne peuvent en soutenir l’éclat ? Est-ce b
on vous achete, que vous vous étalez ? Les gens de bien fermeront les yeux , sans doute, pour ne pas exposer leur innocence à
ruption de l’aliment du vice ; mais peut-on en conscience exposer aux yeux , ce que la vertu est obligée de fuir, & que l
t public, & de la plus grande notorieté. Il ne faut qu’ouvrir les yeux , pour en être témoin, elles montent sur le théatr
76 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91
u admirable est en nous et non pas dans le tableau. Il faut avoir des yeux pour pouvoir l’admirer : car sans yeux on ne l’ad
le tableau. Il faut avoir des yeux pour pouvoir l’admirer : car sans yeux on ne l’admirera pas ; de même, il faut avoir un
ermis de me consacrer au tragique ; mais comme le Public veut que ses yeux soient contents au spectacle autant que ses oreil
s trouver ; mon embarras et ma douleur se peignirent si bien dans mes yeux , que Madame D. en eut pitié ; elle eut la bonté d
s démarches au goût de tout le monde, se serait-il métamorphosé à vos yeux seuls en « vil rhéteur » ? Et parce que Caton sem
pect le salut de la République, sa prudence en aurait-elle fait à vos yeux un poltron et un « pédant » ? Je ne sais, mais je
i-même composé notre Auditoire de gens qu’il avait prié d’apporter un œil connaisseur et critique sur la pièce et sur les A
ns que l’histoire, l’épopée, la Tragédie et la Scène mettent sous les yeux des Scélérats ; mais Mahomet n’est point puni, no
77 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Huitième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 287-295
t au desespoir ; mais je ne pouvais tarder. Tandis qu’il parlait, ses yeux ne m’abandonnaient plus. On a frappé : j’ai tourn
Alzan ne vient pas, disait à tout moment celui qui l’avait devant les yeux , & qui ne pouvait la connaître. Vous avez reç
ntre les mains d’Agathe. Seule avec monsieur D’Alzan, j’ai baissé les yeux , j’ai prodigieusement rougi. Ah ! comme j’étais a
78 (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246
-ils, rien d’opposé à la religion dans ce plaisir, que l’on donne aux yeux et aux oreilles ; puisque l’âme n’en souffre aucu
r contre son créateur. Il est certain que nous n’avons point reçu les yeux pour allumer en nous les feux de la concupiscence
s, qui nous doivent être sans doute plus précieux ; je veux dire, les yeux , et les oreilles ? Car ce qui entre par ces deux
i remportera la victoire. Le Préteur tarde trop à venir… chacun a les yeux continuellement attachés à l’urne : on dirait que
ailleurs leur turpidité qu’aux hommes, ici elles la font paraître aux yeux des autres femmes, à qui elles avaient eu soin de
illent l’homme par la langue, ne le souilleraient-elles point par les yeux , et par les oreilles : les oreilles, et les yeux
-elles point par les yeux, et par les oreilles : les oreilles, et les yeux étant comme les avenues de nôtre âme ? Il est dif
ort naturelle, se fait un plaisir dans l'amphithéâtre de repaître ses yeux de la vue d’un corps, dont les membres tout déchi
les pour se les faire enfler à force de coups ? N’a-t-il pas reçu des yeux pour se les faire crever à force d’insultes ? Je
l facile d’apprendre les règles de la pudeur, pendant qu’on tient les yeux attachés aux infâmes postures d’un comédien ? Ce
ous pouvons les imaginer, comme s’ils se passaient actuellement à nos yeux . Du reste, quels doivent être ces doux avantages
ent à nos yeux. Du reste, quels doivent être ces doux avantages que l’ œil n’a point vus, et que l’oreille n’a point entendu
79 (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352
s plus sérieuses, & pour l’exposer avec finesse & naïveté aux yeux du Public. C’est en quoi consiste l’avantage qu’o
es beaux traits, aujourd’hui si vantés, Furent des sots esprits à nos yeux rebutés. L’Ignorance & l’Erreur à ses naissan
tous les ornemens extérieurs dont l’éclat avoit éblouï les meilleurs yeux , durant qu’il paroissoit lui-même sur son Théâtre
la plus scandaleuse, ou du moins la plus hardie, pourront jetter les yeux sur le Tartuffe, où il a prétendu comprendre dans
80 (1731) Discours sur la comédie « PREFACE » pp. -
nt d’Alexandrie10 persuadé que l’amour se glisse dans le cœur par les yeux , parle avec force contre cet abus : Il reproche a
rges qui se vont laver dans les bains publics, et qui prostituent aux yeux lascifs, des corps consacrés à la pudeur ? Car lo
iquement, à la bonne heure, mais l’on vous regarde impudiquement. Vos yeux ne sont point souillés d’un plaisir infâme, mais
passions, l’assemblage des ruses du démon pour les réveiller, où les yeux sont environnés d’objets séducteurs, les oreilles
81 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « LA PREMIÈRE ATTEINTE CONTRE CEUX QUI ACCUSENT LES COMÉDIES » pp. 1-24
si difformes, que les objets plus agréables sont des chimères à leurs yeux blessés. Tout gouvernement leur déplaît, la polic
reçoit par les deux plus nobles et excellents messagers, qui sont les yeux et les oreilles; par l’œil elle juge les couleurs
les et excellents messagers, qui sont les yeux et les oreilles; par l’ œil elle juge les couleurs, par l’oreille les paroles
sépulcres, puisque nous en avons aujourd’hui dans notre France, en l’ œil des cités, en la plus auguste ville de l’Europe,
l de Python, du nectar de Calliope, purifie nos oreilles, éclaire les yeux de notre esprit humecte nos âmes d’une rosée dont
82 (1690) Entretien sur ce qui forme l’honnête homme et le vrai savant « VII. ENTRETIEN. » pp. 193-227
nsidérer les merveilles de la nature, de lui montrer tantôt comment l’ œil est fait, tantôt comment 1’oreille est faite ; ta
Physique. Car en lui montrant, par exemple, les diverses humeurs de l’ œil , on peut lui faire voir que les rayons en y entra
uisseaux, on lui fasse entendre qu’un peu de matière poussée vers nos yeux , et qu’on appelle des rayons, peint tous ces dive
notre nerf optique ; que les ébranlements divers de cette partie de l’ œil sont suivis de diverses perceptions, par lesquell
ibution de couleurs qui paraît dans un instant quand nous ouvrons les yeux sur l’idée que nous avons de l’espace, que cette
83 (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172
faire en vous empêchant de le connoître, laissez-moy vous ouvrir ces yeux du cœur dont parle S. Paul ; & quand ils sero
rs, dit un Pere, Salv. les hommes ne méritent pas que Dieu jette les yeux sur eux, & c’est pour cela que quand il les r
rsation suspecte, un rendez-vous criminel, un projet de débauche. Des yeux aussi saints que ceux de Dieu peuvent-ils s’ouvri
r sur des objets si profanes ? Non, Seigneur, disoit un Prophete, vos yeux sont trop purs pour souffrir le mal, & vous n
ur deliberer des moyens de la perdre. Tout ce qui peut surprendre les yeux , charmer les oreilles, salir l’imagination, gâter
rit, quand il vous avertit dans ses Ecritures de ne point arrêter vos yeux sur les personnes du sexe, de peur que leur beaut
flexion que je fis, lorsque me préparant à cette action je jettay les yeux sur l’inscription de la Lettre de saint Cyprien.
traits de la mort. Nous voyons périr de jour en jour l’univers à nos yeux , & comme si c’estoit trop peu qu’une partie d
rême la pureté du corps & de l’ame, Prov. 4. 83. de détourner nos yeux de la vanité, Eccli. 3. 17. d’éviter les occasion
renoit à devenir cruel, & qu’on l’estoit en effet en devorant des yeux les hommes que les bêtes devoroient par leur bouc
’arrête pas les desordres, où tombent ceux qui ne font pas avec leurs yeux le même pacte que Job avoit fait avec les siens.
84 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Seizième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 278-281
 ; mais Inès vient de faire couler mes larmes ; je l’ai vue des mêmes yeux que Dom Pèdre. Permettez-vous à un homme qui s’in
e pouvait se modérer, se contenir : il allait, venait ; il levait les yeux au ciel ; la joie brillait sur son visage : il s’
85 (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97
loit que cela fût ainsi. Ayant tous les jours de tels livres sous les yeux , et ces livres étant aussi infectés qu’ils le son
spéculation ; disons ce qui se pratique et ce qui se passe devant nos yeux . Un homme du monde qui fait du jeu sa plus commun
dès qu’il s’agit de subvenir à leurs besoins ; on les éloigne de ses yeux , on les confie à des étrangers, à qui l’on en don
i nous scandalise et qui nous devient une occasion de péché. Si votre œil est pour vous un sujet de scandale, dit ce Sauveu
pas, parce qu’il vaut bien mieux perdre votre pied, votre main, votre œil , tout votre corps, que de vous mettre en danger d
Chrétiens, que le fils de Dieu se servît de cet exemple du pied, de l’ œil , de la main ? C’étoit, répond Saint Chrysostome,
ir pour moi. Rien dans l’ordre naturel ne m’est plus précieux que mon œil , rien ne m’est plus utile que ma main pour les ac
chûte mortelle, dont je serois menacé en les conservant, il n’y a ni œil , ni pied, ni main que je doive ménager : il faut
des évolutions réglées, passent sans cesse et repassent, de quoi les yeux sont-ils frappés, et à quoi se rendent-ils attent
nt le soupçon, mais l’ombre même du plus léger soupçon ; que sous les yeux d’une mere discrette et vigilante elle devoit rég
86 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209
ivre : imitez les bons exemples des gens de bien, & détournez les yeux de dessus leurs foiblesses ; car, selon l’Ecritur
ombe sous les sens ; on est frappé d’étonnement dès que l’on ouvre un œil sur la beauté de l’Univers1. Quoi de plus magnif
clarté refléchie. Si des choses ravissantes que l’Univers étale à nos yeux , l’on passe aux objets que la Religion nous prése
t un nouveau Spectacle que Tertulien n’a pas oublié1, il met sous nos yeux la joie des esprits célestes, la gloire des Saint
le que vous ne pouvez éviter, la peine d’infamie vous fait mourir aux yeux des hommes, malgré les applaudissemens dont on vo
tout genre ; ce sont des génies frivoles à qui la passion fascine les yeux , & qui ne voyent aucun objet en son vrai poin
87 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24
entiers leurs paroissoient nouveaux ; tous les moyens étoient à leurs yeux , le fruit de leurs méditations & de leur rech
t lui, une Henriade ; si M. de Voltaire l’eût eue sans cesse sous les yeux , en composant la sienne, je suis persuadé que son
nt de s’informer du caractère & des mœurs d’Hercule, on jette les yeux sur ses exploits, parce qu’ils parlent aux yeux :
Hercule, on jette les yeux sur ses exploits, parce qu’ils parlent aux yeux  : son caractère ne se fait connoître qu’à l’espri
88 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32
teurs, des fées, on en trouve à chaque pas. Les fureurs d'Oreste, les yeux arrachés d'Œdipe, les malheurs d'Eurydice, le mau
serpent ni de monstre odieux Qui par l'art imité ne puisse plaire aux yeux . D'un pinceau délicat l'artifice agréable, Du plu
l soit, on ne peut y fixer les regards sans peine, on en détourne les yeux . Il n'est pas vrai qu'un objet affreux devienne a
ice de son pinceau, qui ne travaille qu'à séduire. Le crime plaît aux yeux et au cœur. Un monstre dans l'ordre physique, les
ui se fait sentir. J'approfondissais mes blessures : mot suranné. Son œil expirant : on dit des yeux mourans, mais non expi
fondissais mes blessures : mot suranné. Son œil expirant : on dit des yeux mourans, mais non expirans. De mon cœur développe
gt-six ans de misere : dit-on ensevelir les années ? Reviennent à mes yeux se remontrer : revenir, remontrer ; ces deux reto
oncé tes vœux : Dieu prononce-t-il les vœux qu'on lui adresse ? A tes yeux aveuglés ton jugement se cache : il est inutile d
t les rayons sereins dans mon âme s'élèvent : les rayons frappent les yeux , s'élèvent-ils dans l'âme ? les rayons sont-ils s
89 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XIII. La Comédie considérée dans les Acteurs. » pp. 26-29
& par leurs paroles, répandent le poison de l’impudicité dans les yeux , dans les oreilles de tous ceux qui les voient, q
s paroles, les habits, le marcher, la voix, le chant, les regards des yeux , les mouvements du corps, le son des instrumens,
90 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. » pp. 287-291
suffrages, & qu’ils empêchent par ce moyen le Public d’ouvrir les yeux  ? D’ailleurs, une chose qui ne plaît qu’aux gens
énéral. Que dirait-on de voir un tableau qui ne serait parfait qu’aux yeux des Peintres, ou qui ne charmerait seulement que
91 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92
res, devraient s’interdire des divertissements où l’on expose à leurs yeux d’infâmes portraits, et tracés par des mains habi
ci l’on n’est point coupable aux yeux de Dieu, sans l’être encore aux yeux des hommes. Et ce double crime notre Théâtre le p
cevoir. Lors même qu’une pensée a deux faces, on met la pire sous ses yeux . Tout est alors tellement disposé que le mauvais
seul penchant. Térence a cette délicatesse qu’il n’entamerait pas aux yeux du sexe un discours peu honnête : Chrémès rougit
 : le Gouvernement qui éclairait de près les Poètes n’eût pas vu d’un œil indifférent le déshonneur d’une famille travesti
e action d’humanité ; et que le peuple pourrait bien ne pas voir d’un œil tranquille le châtiment de celle qui l’a faite. M
e sur le front sans qu’elle leur soit une flétrissure personnelle aux yeux des hommes. Alors, le Chœur enchanté du courage e
Hermione reproche à Andromaque que son mari ne la regarde pas avec de yeux indifférents ;Androm. p. 303. Andromaque lui remo
ère. Autres expressions naturelles ! Ibid.« Nous ne lèverons plus les yeux  ; mais courbés et muets nous mouillerons la face
t que quand les hommes revenus de leur assoupissement ouvriraient les yeux , ils ne seraient plus si fous que de faire des dé
son cœur : il autorise ses procédés : car rien ne lui blesse plus les yeux que les lumières de la conscience et de la vertu.
se. Est-il rien de plus fort contre nous ? Certainement, il saute aux yeux , après tout ce que j’ai mis en jour, que notre Th
92 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72
presque honteux ; croyant apparemment que tout le monde lit dans ses yeux , le secret de son cœur. Il est venu m’embrasser,
s déchirée . Tous les Spectacles inventés par les hommes, offrent aux yeux du corps & de l’esprit, des choses réelles ou
ù il pût les assouvir. Il y a bien de la différence entre peindre aux yeux , comme on le fait dans nos plus mauvaises Comédie
médiens que leur conduite précédente n’ait pas avilis à leurs propres yeux  ; rendez à ceux qui cultiveront un art plus utile
e des bourgs, dans les temps qui suivirent la création, retraçait aux yeux des Vieillards le printemps d’une vie que les gla
arences de la vileté dont ils ne peuvent s’écarter sans se perdre aux yeux des peuples : l’éclat les effraye ; ils se cachen
habiles Physiciens ont pensé, qu’il se fesait continuellement par les yeux des personnes passionnées, des amoureux, ou des f
93 (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426
iens fidèles aillent à elle, les amadoue et flatte par le plaisir des yeux et des oreilles. Voir l’annotation au 4. traité q
chefs, divers diables : et toute autre chose qui émeut et attire les yeux des Spectateurs, ou attraitv les oreilles, si on
’était pas loisible de faire, et par appétit désordonné a conduit ses yeux , pour regarder un Spectacle d’Idolatrie, ayant ét
frivoles, tant dommageables et sacrilèges, et garder diligemment nos yeux et nos oreilles : car nous nous accoutumons bien
-il pas nécessaire ? toujours contempler son espérance, et ouvrir les yeux pour son sauvemental ? c’est là un Spectacle, leq
94 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50
u’un chrétien vient apprendre à commettre des crimes qu’il a sous les yeux et qu’il est forcé de considérer avec complaisanc
église pour s’y transporter, qui y passent des journées entières, les yeux attachés sur des femmes méprisables, pourront-ils
uptueux, des chants lascifs, l’art de peindre le visage, d’animer les yeux et la figure par des couleurs étrangères, une par
a perversité, investis par le vice, et attaqués de tous côtés par les yeux et les oreilles, comment pourraient-ils triompher
paroles obscènes, se permettant des indécences que vous regardez d’un œil attentif, et qui font sur vous une trop forte imp
95 (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346
ectacles vains & profanes, de peur que leurs oreilles & leurs yeux , qui sont consacrez au culte de Dieu, ne soient s
ni autres divertissemens que les Comédiens donnent, de peur que leurs yeux , qui sont consacrez au service de Dieu, ne soient
acles vains & profanes, de crainte que leurs oreilles & leurs yeux , qui sont destinez au service de Dieu, ne soient
iculiers, & autres spectacles profanes, de peur de soüiller leurs yeux & leurs oreilles, qui ne sont destinez que po
les objets qui ne font que charmer les oreilles & surprendre les yeux par des apparences vaines & pernicieuses, &am
iques s’abstennent de tout ce qui peut charmer les oreilles & les yeux , & amollir l’esprit, à cause que les oreilles
les yeux, & amollir l’esprit, à cause que les oreilles & les yeux sont les portes par lesquelles les pechez trouven
nt des mains & des pieds, cet égarement & cette impudence des yeux , tous ces gestes compassez montrent qu’il y a que
à ces assemblées, afin que l’ame estant occupée par les oreilles, les yeux ne s’offensent pas tant des mouvemens irréguliers
en effet pour y recevoir de l’infamie. C’est en ces occasions que les yeux se trouvent aussi libres que les mains ; qu’on se
de garçons, & l’esprit estant si puissamment attaqué du côté des yeux par les ruses de nôtre ennemi, qui est si subtil.
96 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140
fenêtres » ; c’est-à-dire, le péché entre dans leurs âmes, par leurs yeux et par leurs oreilles. Saint Isidore Archevêque
soin les moindres occasions d’offenser Dieu, jusqu’à nous arracher l’ œil , et nous couper la main droite, s’ils nous sont u
e prélude de l’impudicité ; et l’appelle un divertissement odieux aux yeux des honnêtes gens, et tout à fait indigne d’un ho
lerons tout d’un coup. Vos bras et vos mains perdront leur force, vos yeux s’obscurciront, votre langue ne pourra plus se re
si honnête, qu’on la pourra avoir et entendre sans que la pureté des yeux , des oreilles et de l’esprit en ressente aucune m
moins un peu en peine pour son prochain ; qu’il craigne d’être à ses yeux un sujet de chûte et de scandale ; et qu’il soit
proposent le plus souvent que des plaisirs tout spirituels. Jetez les yeux sur l’étendart de la Croix que Dieu fera paraître
en éclatante sera la Jérusalem céleste. Ou si vous voulez tourner les yeux de l’autre côté ? Quel sujet n’aurez-vous pas d’a
ieu ne prenait pas soin des choses de la terre, paraîtront devant vos yeux avec leurs Disciples, tout couverts de feux et de
nement, s’arrête à considérer ceux de Dieu, et se serve pour cela des yeux que la foi lui donne. Il exhorte dans un autre en
tes de divertissements des conversations honnêtes et édifiantes à des yeux innocents, qui ne servent qu’à se lasser l’esprit
97 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77
pouvaient chanter en dialogue une petite aventure arrivée sous leurs yeux  ; voilà la Pastorale. Lorsque les Villes se furen
amoureuses plaintes, & qui meurent, par métaphore, pour les beaux yeux d’une ingrate. Des causes qui empêchent la Pa
illageois. Ainsi, de quelque façon que la Pastorale se présente à nos yeux , elle est presque certaine d’être rebutée. Si nou
Spectateurs en seraient révoltés ; ils en détourneraient bientôt les yeux . La morale se sert utilement des malheurs des Roi
98 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134
vieilles obscurités qui les enveloppent, et qui les ont dérobées aux yeux des Modernes. Sous le Consulat deT. Liv. lib. 7.
ître toutes nues sur le Théâtre, et d'y demeurer jusqu'à tant que les yeux des Assistants soient rassasiés de ce honteux Spe
es de leurs corps à ceux qui les entendent, et qu'ils parlent à leurs yeux . Au commencement ils avaient des gens qui récitai
D'où vient que les honnêtes femmes en détournaient quelquefois leurs yeux , pour ne point regarder lesDonat. Scéniques, ayan
99 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67
ennent la décence du maintien, l’inflexion de la voix, le langage des yeux . La comédie leur offre l’image du monde, la peint
s écoliers, comme cela est naturel, le désir de s’instruire par leurs yeux de la manière dont on déclame au théâtre, de le f
On ne le tolère qu’à une jeunesse honnête, dans un collège, sous les yeux des Régents, comme un exercice littéraire ; ce qu
décorations, ces habits, ce jeu, qu’ils ont pompeusement mis sous les yeux  ; que tout cela est une des causes imperceptibles
e meilleur est après tout qu’elles soient très rares. Que si sous les yeux et la discipline de maîtres pieux, on a tant de p
latter, traînée sur un char superbe par les vertus, elle surprend les yeux par la magnificence des vêtements, l’odorat par l
100 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198
en plus ma curiosité, et me faisant désirer de la satisfaire par mes yeux , me donnaient un goût infini pour les spectacles 
er la mort que se donna Didon pour son amant, tandis que je vois d’un œil sec la mort de mon âme ? Quoi de plus misérable q
a pitié dans la tragédie. Mais c’est que le monde l’envisage avec les yeux de la passion, et ce Père le regarde en Chrétien.
l’y entraîna malgré lui. Je n’y serai que de corps, leur dit-il ; mes yeux et mon cœur ne s’ouvriront point à ces horreurs :
los in spectacula potesti intendere. » En effet, il tint toujours les yeux fermés ; plût à Dieu eût-il aussi fermé les oreil
euple pousse un grand cri. Entraîné par la curiosité, Alype ouvre les yeux , et fait à son âme une plaie plus profonde que ce
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