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1 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183
Chapitre premier. De la Musique . L e Poète doit avoir trouvé dans les Livres
s de Poèmes chantans, qui éxigent nécessairement que l’on parle de la musique  : aussi ce sixième Livre ne sera-t-il consacré qu
ens se réunissent. Si j’entre dans un trop long détail au sujet de la musique , on me le pardonnera facilement, dans un siècle o
principal ornement de plusieurs de nos Théâtres. Définition de la Musique . Tâchons d’abord de définir ce qu’on entend p
ion de la Musique. Tâchons d’abord de définir ce qu’on entend par Musique 19 ; voyons quelle idée ce terme fait naître dans
lque chose d’agréable, qui charme l’oreille, & que nous appellons Musique en général. J’observerai que les sons ne sont aut
on sa forme, ou selon qu’il est épais ou mince. Ainsi le secret de la musique instrumentale consiste à éxciter un certain bruit
t & du silence qu’on voit naître ce que nous nommons Harmonie. La musique vocale s’attache à copier les différens cris de l
ous peint la douleur ou la tendresse. Il s’ensuit de tout ceci que la musique instrumentale est un composé de différens bruits,
elon le degré des passions qui les agitent. Voilà ce que c’est que la musique en général, ce rien agréable, dont les Anciens fu
que les Modernes ne chérissent pas avec moins d’enthousiasme. La Musique imite le bruit & le mouvement. Il faut po
r des bruits ; & voilà ce qui insensiblement lui fit découvrir la musique instrumentale. La vois devait naturellement s’éle
s’abaisser, précipiter & ralentir ses mouvements ; & voilà la musique vocale qui se forme par degrés : or lorsque tout
la religion. Rien n’indiquait ces deux arts sublimes ; au lieu que la musique devait se présenter tout de suite, puisque du bru
ouet, il les frappe en cadence, il en forme une espèce d’harmonie. La musique est donc très-peu de chose par elle-même. Les orn
nt tout-à-fait charmante, sans lui donner un mérite plus réel. La Musique instrumentale ne peint pas tout-à-fait les passio
mentale ne peint pas tout-à-fait les passions. Il est vrai que la musique instrumentale semble imiter aussi toutes les pass
e âme se livre à de grands transports, & qu’il est certain que la musique imite ; mais elle ne saurait aller plus loin.
n que la musique imite ; mais elle ne saurait aller plus loin. La Musique vocale est plus vraie. La musique vocale a pl
saurait aller plus loin. La Musique vocale est plus vraie. La musique vocale a plus de ressource pour imiter ce qui se
lon les passions qui l’agitent. C’est en copiant la nature que la Musique fait impression. Les partisans de la musique
ant la nature que la Musique fait impression. Les partisans de la musique en général s’écrient tous à la merveille, & s
ne vérité, dont ils semblent détourner les yeux. J’ai déjà dit que la musique n’était qu’un bruit adouci ou forcé. C’est delà q
nt majestueux. Il s’en suit donc delà que ce n’est pas directement la musique qui nous fait éprouver des sensations ; mais les
quelle idée peut faire naître, dans l’esprit du Philosophe, le terme Musique . Ce que le Philosophe conçoit par le terme Mu
ophe, le terme Musique. Ce que le Philosophe conçoit par le terme Musique . Le Sage conçoit par ce mot un assemblage de b
rmir l’esprit pour réveiller les sens. Enfin le Philosophe entend par Musique , des sons vains & passagers, qui se dissipent
ire. Le commun des hommes se forme une idée bien plus noble de la musique . Il la regarde comme l’occupation la plus digne d
lgaire ou le Philosophe ? Différentes causes qui firent naître la Musique . Le Lecteur sçait maintenant ce que c’est que
aître la Musique. Le Lecteur sçait maintenant ce que c’est que la musique . Afin qu’il puisse connaître tout-à-fait cet art
t une partie des causes qui purent le faire naître. Commençons par la musique vocale. Il faut chercher son origine dans la plus
cher son origine dans la plus haute antiquité. Il est probable que la musique vocale dévança toutes les autres sciences & s
pressèrent à la surpasser20. Voilà ce qui concerne la naissance de la musique vocale. L’origine de l’instrumentale, quoique à p
etites différences, qui méritent qu’on les décrive séparément. La Musique instrumentale est plus ancienne que la vocale ; s
oux, ou à plusieurs tuyaux ; & de tout ce qui sert à présent à la musique instrumentale. Remarquez que plusieurs de nos ins
rps à l’harmonie. Diodore, & après lui Kircker, prétendent que la musique instrumentale, la prémière de toutes les musiques
r, prétendent que la musique instrumentale, la prémière de toutes les musiques , se rétablit en Egypte après le déluge, & qu’
ssi fabuleux, ne vaut-il pas mieux chercher la prémière origine de la musique instrumentale dans le besoin qu’eurent les hommes
es différens sistêmes que je viens de rapporter sur l’invention de la musique en général, il est certain qu’elle est de l’antiq
le de l’Univers. On ne saurait marquer dans quel lieu commença la musique . Il serait difficile de marquer dans quelle p
ue. Il serait difficile de marquer dans quelle partie du monde la musique fut d’abord inventée. La Nature & l’instinct
Hèros venait de Phénicie, il s’ensuit que les Phéniciens ont connu la musique avant eux. Enfin les Grecs ont jetté tant d’obscu
Enfin les Grecs ont jetté tant d’obscurité sur les inventeurs de leur musique , qu’on voit bien qu’ils cherchent à cacher les ob
eulent aussi passer pour être les prémiers qui ayent fait usage de la musique . Est-il difficile de s’apperçevoir que l’Egypte,
it écrit des Livres, est regardé parmi les Juifs comme l’Auteur de la musique vocale ; & ils soutiennent que Jubal, fils de
ye les instrumens, environ l’an 230 du monde25. Il est certain que la musique était très-usitée chez les Hébreux ; ils fesaient
le pour les grandes cérémonies. Athènes perfectionna en partie la Musique . Les Grecs recevaient les Sciences à demi-éba
nt les Sciences à demi-ébauchées, & les polissaient bien-tôt ; la musique eut le même sort. Athènes, le séjour des arts &am
t, je crois, dans les jeux Isthimiques. Ai-je besoin d’avertir que la musique florissait en Grèce bien avant l’usage des Specta
S’il fallait croire ce Philosophe, Dieu serait donc l’inventeur de la musique , il l’aurait créée en même-tems que les cieux : c
planettes en se mouvant. Ce qui arrêta en Grèce les progrès de la Musique . La musique ne put faire chez les Grecs de gr
mouvant. Ce qui arrêta en Grèce les progrès de la Musique. La musique ne put faire chez les Grecs de grands progrès, pa
idicules, il s’avisa tout-à coup de se persuader que les règles de la musique , une fois établies, ne devaient plus être changée
te idée ridicule le conduisit à ne souffrir aucune innovation dans la musique . L’Article assez hardi pour l’enrichir de nouveau
at, & puni souvent comme tel. En un mot, les Grecs fesaient de la musique , telle qu’ils la possédaient, une affaire de reli
nt, sans doute, arrivée au dernier point de sa perfection. Que la Musique instrumentale des Anciens ne valait pas la nôtre.
ns ne valait pas la nôtre. Je ne puis me résoudre à penser que la musique instrumentale des Anciens ait eu la délicatesse,
e pour qu’un homme de bon sens se laisse surprendre. Pourquoi si leur musique avait opéré de tels prodiges, ne ferait-elle plus
surpassons, leur trop grand amour & leur profond respect pour la musique , en sont les seules causes. S’ils avaient accordé
ins, & ne furent plus qu’un Peuple d’esclaves. Histoire de la Musique chez les Latins. Il ne faut pas croire que le
les Latins. Il ne faut pas croire que les Romains ne connurent la Musique qu’après avoir conquis la Grèce. Dès l’an 1415 de
er une terrible peste qui ravageait leur Ville. Il paraît même que la musique était depuis long-tems en usage dans toute l’Ital
trumens de Toscane & de Naples. Rome ne fit pas tant de cas de la musique qu’Athènes, soit que ses habitans fussent plus ba
st qu’ils furent vaincus par un Peuple barbare qu’ils méprisaient. La musique presque dédaignée dans la capitale du monde, se v
it accueillie par les Peuples féroces de l’Europe. Ce qu’était la Musique parmi les Gaulois, & dans les prémiers tems d
Romains. Bardus, leur Roi30, établit l’an 2140. du monde une école de musique , dont il confia la direction à une secte de Philo
de Bardes à cause de Bardus leur Roi & leur instituteur. Voilà la musique répandue chez les Gaulois dans un tems où ils ign
Académie fut augmentée par Caligula de tout ce qui avait rapport à la musique . Mais voici des choses encore plus singulières co
que cette société de Savans ne rendit point beaucoup de services à la musique . Cet Art resta long-tems enseveli dans l’obscurit
ent joueur de guitare. A qui l’on est redevable des progrès de la Musique en France. La musique resta, pour ainsi dire,
A qui l’on est redevable des progrès de la Musique en France. La musique resta, pour ainsi dire, dans cet état d’anéantiss
aux concerts de Baïf qu’on a obligation du prodigieux succès de notre musique  : que Messeurs les Musiciens osent encore dédaign
igner les Poètes. St. Ambroise & le Pape Damase qui établirent la musique dans les Eglises l’an 373, contribuèrent aussi à
s à nous. Multiplicité de ses caractères chez les Anciens. La musique n’était point jadis facile à apprendre. Les Ancie
ultipliait encore considérablement dans la pratique : de sorte que la musique était alors véritablement une science, & une
és & embarrassans que les Anciens donnaient aux marques dont leur musique était surchargée. Gui, était natif d’Arezzo dans
imer par les différentes figures qu’il leur donna. C’est ainsi que la musique se perfectionna par des progrès insensibles. Tout
faite. Les Peuples de l’Europe sont les seuls qui sachent écrire leur musique . Les Chinois & les Arabes, qui, de toutes les
r pays ou des parties du corps humain, aux quarante-huit sons de leur musique  ; de manière qu’ils indiquent tout de suite un To
conçus les Anciens. Profond respect que les Grecs avaient pour la Musique . Aucun Peuple n’a poussé plus loin que les Gr
ation outrée. Ils ne savaient de quelle espèce de louanges combler la musique  ; lorsqu’il fallait en parler, les èxpressions su
ens & les Pythagoriciens ont prétendu que c’était faire tort à la musique de lui donner le nom d’Art & de Science, &
à moins qu’on ne sût chanter. » L’amour que les Grecs avaient pour la musique les conduisit à enrichir ceux qui en fesaient une
yé Ambassadeur en Perse. Louanges que les Grecs prodiguaient à la Musique . Ecoutons ce singulier raisonnement du divin
changement dans l’Etat, & l’on ne saurait toucher aux loix de la musique sans toucher aux loix du Gouvernement » : ceci es
ce n’est encore rien. Lycurgue, ce fameux Législateur, croyait que la musique inspirait la valeur & la sagesse ; il me semb
ent la Religion & toutes les Vertus, que parce qu’ils aimaient la musique  : il soutient encore, que les Peuples de Cynèthe
ortèrent à toutes sortes de crimes, que parce qu’ils renoncèrent à la musique qu’ils avaient chérie autrefois. Socrate & Py
nsuite, qu’on ne peut entendre la République de Platon sans savoir la musique . Timagène & Quintilien prétendent qu’elle est
ppa & de plusieurs Auteurs Anciens & Modernes, au sujet de la Musique . Corneille-Agrippa fait aussi l’éloge de la m
u sujet de la Musique. Corneille-Agrippa fait aussi l’éloge de la musique . Cet Auteur raconte d’après Homère36 ; « qu’Agame
se le mettre à côté des Pères de l’Eglise, fait souvent l’éloge de la musique dans ses Ouvrages ; il dit entre-autres choses, q
uvrages ; il dit entre-autres choses, que celui qui n’aimerait pas la musique serait capable de toutes sortes de crimes. Et l’i
n’a pas craint, dans un endroit de l’Esprit des Loix, de parler de la musique avec enthousiasme, & de l’élever au-dessus de
ever au-dessus de toutes les sciences. On lit dans une Histoire de la musique qui parait depuis 1767, que Dieu avait sûrement a
la musique qui parait depuis 1767, que Dieu avait sûrement appris la musique à Salomon. On a bien senti le ridicule de tant de
nges outrées ; aussi pour en éffacer une partie, les défenseurs de la musique veulent nous faire croire que les Anciens donnaie
musique veulent nous faire croire que les Anciens donnaient au terme musique une signification bien plus étendue que celle des
ont voir formellement que les Anciens entendaient le plus souvent par musique la science des sons & du chant : lorsque ce t
rés de l’Histoire, qui prouvent l’estime qu’on fesait autrefois de la Musique . Les plus Grands Rois de l’antiquité en ont f
Le Sage Socrate voulut, dans un âge avancé, s’instruire à fond de la musique . La plus-part des Empereurs Romains se piquaient
nt aussi piqués d’être Musiciens. Le Roi Dagobert aimait tellement la musique , qu’entrant dans l’Abbaye de Romilly pour assiste
d : ce dernier Prince composait sur-tout avec plaisir des morceaux de musique qu’on appelle Canon. Philippe-Julien, Duc de Neve
Abrégé de l’Histoire de France, qui commence à la troisième race. La musique est si agréable, que plusieurs personnes ont voul
it trépassée. Effets singuliers que les Anciens attribuaient à la Musique . Les éffets que les Anciens attribuaient à la
uaient à la Musique. Les éffets que les Anciens attribuaient à la musique , la leur rendaient aussi recommandable que ses be
e lorsqu’on lui eut joué un air sous-Phrigien. Sapho se servait de la musique pour attendrir une certaine Damophile qu’elle aim
ans la mer : sans doute que l’ingrat qu’elle adorait, n’aimait pas la musique . Elle ne trouble plus si violemment les Peupl
oins susceptibles de se livrer aux mouvemens qu’éxcitait autrefois la musique . On écoute avec plaisir telle sonnate, telle simp
e nos jours à de pareils transports. Eh, que serait-ce de nous, si la musique rendait véritablement digne des petites maisons ?
i la musique rendait véritablement digne des petites maisons ? La Musique a converti des Payens. Je trouve encore qu’on
encore besoin de son secours. Les Eglises où l’on trouve de meilleure musique , sont les plus fréquentées. Les Anciens la cr
Une chose singulière dont on ne se serait jamais douté, c’est que la musique est un remède souverain à bien des maux ; si nous
niens & de Lesbiens d’une maladie populaire, par les éffets de la musique . Elle guérit, selon Théophraste, la siatique, la
à èxpulser le superflu de la boisson. Divers éxemples assurent que la musique chasse la catalepsie, la fiévre double, tierce &a
lente fiévre, par quelques concerts qu’on fit dans sa chambre. La Musique était utile aux Prophètes. Elle possède un av
animaux, & les choses inanimées. Les Grecs soutenaient que la musique est même utile aux animaux, & qu’elle agit ju
e que nous appercevons, & dont nous sommes certains, c’est que la musique est un remède assuré contre la piqure d’une gross
ar la transpiration. Il serait à souhaiter que les autres cures de la musique fussent aussi prouvées que celle-là. Qu’on aimera
aient conçues en ces termes ; pour telle maladie, recipe une heure de musique  ! Un peu de vanité pardonnable aux Musiciens.
Il serait étonnant que les éloges que les Anciens prodiguaient à la musique , & les honneurs dont nous la comblons ; il se
s ? Il est plus de gens capables de goûter les talens d’unvirtuose en musique , que ceux d’un éxcellent Poète : pour entendre l’
e veut parler à l’esprit. Les Peuples modernes placent partout la Musique . Le plus grand nombre des Peuples de l’Europe
Le plus grand nombre des Peuples de l’Europe employe de nos jours la musique dans les principales circonstances de la vie ; el
ait toujours de Fouquet second, Comte d’Anjou, qui aimait beaucoup la musique  ; celui-ci eut l’audace de lui écrire de la sorte
t l’audace de lui écrire de la sorte ; « Sachez, Sire, qu’un Roi sans musique est un âne couronné. » Si Pythagore la mit dans l
es louanges du Très Haut ? Le Paradis est, selon eux, le séjour d’une musique délicieuse. Les Séraphins & les Dominations,
urs & d’éxcellens joueurs d’instrumens. Qu’on peut dire de la Musique autant de mal que de bien. Il ne faut pourtan
serait tout-à-fait ridicule. On a dit autant de mal que de bien de la musique . Il s’est trouvé des Anciens qui ont eu le courag
’ai mis sous les yeux du lecteur tout ce qui peut-être favorable à la musique  ; je vais rapporter avec la même impartialité tou
raison de cette espèce d’anthipatie que les Mahométans ont contre la musique . Les Sultans sont les seuls qui ayent des Musicie
très peu considérable. De Grands Hommes se sont élevés contre la Musique . Beaucoup d’Auteurs célèbres & de grands
t des désordres infinis. Plutarque nous apprend qu’il faut n’aimer la musique qu’avec circonspection, & qu’il est dangereux
ors se découvrant tout à l’ouvert, il nous fit voir clairement que la musique , à ceux qui en abusent impudemment à toutes heure
ent le passage de Plutarque que je viens de citer,) trouvaient qu’une musique trop tendre, trop éfféminée, était très-pernicieu
pêcher de détester à Athènes un nommé Phrynis, qui amolit, dit-on, la musique ancienne. Un Philosophe Scyte, qui s’appellait, j
prédit aux Grecs, en retournant dans sa patrie, que le luxe & la musique causeraient un jour la ruine de leur République.
cité plus haut, revient bien de quelques louanges dont il gratifie la musique . On s’apperçoit à l’ardeur avec laquelle il s’éff
rsuadé de ce qu’il écrit : voici de quelle manière il la traîte. « La musique est des plus propres & chéries » chambrières
la Thrace. Saint Augustin, à qui pourtant il est échappé de louer la musique , se plaint dans ses confessions de ce qu’elle ava
quelquefois trop enflammé ses sens. On croit si peu aux éffets de la musique , qu’on s’est généralement moqué de ce Martin Scri
eurs ont écrit contre ceux qui sont une profession particulière de la musique . On m’accuserait de vouloir insulter les Musicien
ssions. Il est des gens qui ont une antipathie invincible pour la Musique . Que dirons-nous en apprenant qu’il est des g
pprenant qu’il est des gens qui ont une antipathie invincible pour la musique  ? de même que Jacques prémier, Roi d’Angleterre,
l connaît une Dame de condition à Paris, qui ne peut entendre quelque musique que ce soit, sans être saisie d’un rire involonta
involontaire & convulsif41. Elle est utile à l’Amour. La musique , dont on dit tant de bien & tant de mal, a to
font perdre aussi par le même moyen. Elles apprènent les morceaux de musique qui sont le plus en réputation, dans lesquels res
t vrai qu’on peut avoir une très-belle voix, & aimer la vertu. La musique n’est pas tout-à-fait incompatible avec la sagess
frédonner une chanson. Le siècle passé n’était pas si amateur de Musique . L’Opéra-Sérieux doit être accusé, avec assez
t être accusé, avec assez de raison, d’avoir arrêté les progrès de la musique Italienne. L’Abbé d’Aubignac, qui vivait du tems
la sorte : « les récits d’une pièce ne peuvent être variés que par la musique  ; mais comme je n’ai pu jamais approuver cette pr
de Voltaire, que les Français pussent jamais soutenir trois heures de musique  ». Que les choses sont changées ! On ne croit pas
ées ! On ne croit pas maintenant que les Français puissent vivre sans musique . Pensée d’un Auteur moderne, au sujet du goût
que. Pensée d’un Auteur moderne, au sujet du goût qu’on a pour la Musique . Que dirions-nous si l’on nous appliquait cet
tte maxime de M. Burette ? « Plus les Peuples sont grossiers, plus la musique fait d’éffet sur eux ; car ce n’est pas en raison
pporte aucunement à nous. Raisons qui m’ont engagé à critiquer la Musique . Il m’est échappé de mal parler de la musique
gagé à critiquer la Musique. Il m’est échappé de mal parler de la musique dans ce Chapitre ; je sens qu’on a lieu d’en être
. Mes moyens de défense seront tous simples. Je ne hais point tant la musique qu’on pourrait se l’imaginer. J’ai voulu seulemen
ement que le Lecteur fût instruit du pour & du contre. En fait de musique , je prescris des bornes à mon estime. Je la regar
s’imagine que le nouveau Théâtre ne serait rien sans le secours de la musique . En cherchant à diminuer la trop bonne opinion qu
entiel ; j’engage peut être le Public à faire ce raisonnement : si la musique est quelquefois méprisable, le nouveau Théâtre no
vrai que j’ai peut-être à craindre qu’on ne dise encore ; puisque la musique est si peu de chose, qu’est-ce donc que notre Thé
qu’est-ce donc que notre Théâtre favori ? 19. On croit que le mot musique vient du Latin musa, parce que les muses, dit-on,
inventèrent cet Art. 20. Voyez le mot Bruit dans le Dictionnaire de Musique , par J. J. Rousseau. 20. Voyez la charmante Idyl
néraux, eussent une mélodie fort agréable. » J. J. Rousseau. Dict. de Musique . 30. Bardus était le cinquième Roi ou Chef des
d’Or d’Apulée ; l’Auteur est entré dans de fort grands détails sur la musique des Anciens, de laquelle je ne parle qu’en abrégé
s Anciens, de laquelle je ne parle qu’en abrégé. 33. Dictionnaire de Musique . 34. Il paraît que le Parlement de Paris pensait
; ancienne traduction. 38. Voyez un Ouvrage intitulé, Histoire de la Musique & de ses éffets, qui m’a beaucoup servi dans
son Histoire de France. 40. Voyage de Chardin. 41. Dictionnaire de Musique . 42. Histoire de la Musique & de ses éffets,
Voyage de Chardin. 41. Dictionnaire de Musique. 42. Histoire de la Musique & de ses éffets, par Bonnet.
2 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De la Musique Française & Italienne. » pp. 252-286
Chapitre III. De la Musique Française & Italienne. C e que j’entrepre
blier d’èssentiel dans cet Ouvrage, je dois parler des deux genres de musique qui divisent toute la France. Les Auteurs qui l’o
te qu’on ne m’accuse d’écrire sur un être imaginaire en parlant de la musique Française, je dois démontrer que nous en avons un
es malheureux humains sont sujets à se tromper. Que nous avons une Musique ainsi que les Italiens. Chaque Peuple de l’Un
Musique ainsi que les Italiens. Chaque Peuple de l’Univers a une Musique qui lui est particulière. Le Lapon qui vit sous l
les plus policées sont celles qui doivent éxceller davantage dans la musique  ; car la connaissance des Arts, & sur-tout de
s révolutions ; il est donc clair qu’ils ont beaucoup perfectionné la musique . Pourquoi les Français seraient-ils les seuls éxc
op lieu de se glorifier. Il s’en suit toujours que nous possédons une musique perfectionnée, telle que nos mœurs l’éxigent, &am
est l’image du Français tout-à-la-fois raisonnable & frivole. La musique des Italiens les représente tels qu’ils sont touj
e leurs manières. Examinez d’un œil de Philosophe un Italien & la musique qu’on chérit dans sa Patrie ; vous serez surpris
tenir de tout tems, que la Langue Française n’était point propre à la musique . On a vu dans le Chapitre du grand-Opéra combien
us prouvait un jour que nous sommes capables de composer d’éxcellente musique , cesserait-on de même de tant chérir l’Italienne.
douce que celle des autres Peuples de l’Europe. Du moins si notre musique ne peut prétendre le prémier rang dans l’estime d
se flatter d’obtenir le second. Je donne le pas pour un instant à la musique Italienne ; faudra-t-il le céder encore à la musi
un instant à la musique Italienne ; faudra-t-il le céder encore à la musique de quelque autre Peuple ? Il n’est aucun préjugé,
rose est plus dans la nature ; la pensée se développe d’elle-même. La musique doit gagner à une construction si coulante, &
s. Nous sommes donc les seuls, après l’Italie, qui èxcellions dans la musique , puisqu’on la fait dépendre de la beauté d’une la
sentent pas le mauvais éffet qui en résulte, ou que le genre de leur musique les empêche de l’éviter ; ils pèsent souvent sur
sons trop fréquentes, sans être rebutée. Ceux qui ont prétendu que la musique d’Italie valait mieux que la nôtre, n’ignoraient
faire voir dans l’avenir. Je ménage par ce moyen les énnemis de notre musique . Mais le présent doit leur faire juger de ce que
s même ne sauraient se flatter de composer si bien que nous, ce qu’en musique on appelle petits-airs. Peu de Notes nous suffise
fait incapable de se prêter aux modulations & aux mouvemens de la musique . La France n’a-t-elle pas lieu de se glorifier de
rt de ses Motets. Observons à propos des Motets de Lalande, que notre musique d’Eglise est beaucoup au-dessus de celle de nos r
Observations sur Lully. Il me serait facile de faire voir que la musique de l’Opéra-Sérieux nous vient directement d’Itali
un Italien ait mis avec beaucoup de succès plusieurs de nos Drames en musique , & que des Français s’éfforcent ensuite de so
sceptible d’aucune harmonie ; ils veulent encore qu’il n’y ait que la musique Italienne de passable, sans considérer que c’est
Quand il serait vrai que Lully ne porta chez nous que l’enfance de la musique Italienne, & que cette musique n’est plus abs
orta chez nous que l’enfance de la musique Italienne, & que cette musique n’est plus absolument en Italie ce qu’elle était
urs tort de mépriser totalement notre Opéra-Sérieux. Je demande si la musique de ce brillant Spectacle est de nos jours ce qu’e
s. Tout nous prouve que notre Langue se prête aux mouvemens de la Musique . On ne saurait prétendre actuellement que nou
ne saurait prétendre actuellement que nous n’avons aucun goût pour la musique légère, & que notre langue ne saurait se prêt
quels on apperçoit autant de grâces & de légèreté qu’en réunit la musique des Italiens. On peut comparer notre chant gracie
e que l’Italienne, puisqu’on n’a fait aucun changement à l’éxcellente musique de cette Pièce, pour l’assujettir à des paroles F
e fesons que copier aujourd’hui les Italiens dans le nouveau genre de musique que nous adoptons. Quand ce reproche serait aussi
nt étrangers ? Il est vrai que nous avons d’abord fidèlement imité la musique Italienne ; y joignant ensuite des qualités parti
des qualités particulières à la nôtre, nous en avons presque fait une musique nouvelle. Je veux pour un instant que nous ne soy
tombés en pure perte. Il est si vrai que nous pouvons composer de la musique purement dans le goût Italien, sitôt que nous vou
qu’un Français, dont les talens sont très-connus, vient de mettre en musique un Opéra Italien, représenté à Londres avec le pl
ont dire ceux qui regardent encore les Français comme des Ecoliers en musique  ? Qu’on peut marquer en quoi notre Musique en
comme des Ecoliers en musique ? Qu’on peut marquer en quoi notre Musique en général diffère de celle d’Italie. J’ai fa
que je ne pensais. J’entreprends maintenant de marquer en quoi notre musique en général diffère de celle des Italiens ; c’est-
sera pas un des moins curieux de mon Livre. On a toujours cru que la musique Italienne & la nouvelle musique Française éta
n Livre. On a toujours cru que la musique Italienne & la nouvelle musique Française étaient tellement confondues ensemble,
s ; m’encouragent à risquer une définition claire & précise de la musique Française & Italienne. Caractère primitif
es baissant par des Dièses ou des Bémols. Il s’ensuit de-là que notre musique est toujours très-chantante, & que ses Airs s
ette aimable simplicité un avantage précieux ; tous leurs morceaux de musique sont d’abord retenus ; pour savoir les chanter, i
près une pénible étude. Voici encore une différence sensible de notre musique d’avec celle des Italiens. Les Compositeurs d’Ita
es ; ils se soucient fort peu qu’on les entende ou non, pourvu que la musique soit brillante, & qu’elle frappe agréablement
êlé avec le nôtre. On est parvenu de nos jours à joindre ces deux musiques si différentes l’une de l’autre ; on en compose u
istinguer, malgré leur union intime. Pouvons nous manquer d’avoir une musique éxcellente ; puisque nous avons joint le goût sav
lente ; puisque nous avons joint le goût savant & ingénieux de la musique Italienne au goût naturel & simple de la musi
ingénieux de la musique Italienne au goût naturel & simple de la musique Française ? Qu’on peut discerner les deux gen
on à mes remarques, on distinguera tout de suite les divers genres de musique . On connaîtra, par éxemple, que la Romance d’On n
d’Arriettes, dans la classe qui leur sont due, selon le genre de leur musique . On verra que le Maréchal est entièrement dans le
On peut aussi connaître les divers genres de nos Compositeurs de musique enjouée. On jouira encore du plaisir de disce
or sera rangé dans la classe des Compositeurs d’Italie ; parce que sa musique est èxtrêmement travaillée, & remplie de vari
une chose singulière, qui est qu’un Italien préfère le genre de notre musique à celui de sa Patrie ; je veux parler de M. Duny.
uny. Ce fameux Compositeur travaille plutôt selon les principes de la musique Française, que selon les règles de la musique Ita
lon les principes de la musique Française, que selon les règles de la musique Italienne. Cet homme estimable nous rend une just
s, cette mélodie si chantante, qui distingue tous les genres de notre musique . Je ne dois pas oublier de faire ici une remarque
nons de bonne foi que les raisonnemens de J. J. Rousseau contre notre musique , font plutôt honneur à son esprit qu’à la vérité.
eur à son esprit qu’à la vérité. Il est si certain que nous avons une musique , malgré ce grand homme, & malgré ses admirate
’on ne croye point que j’avance un problême difficile à démontrer. La musique du Devin de Village n’est aucunement dans le goût
nsi, emporté par son génie, le fameux Citoyen de Genève compose de la musique Française ; & soutient ensuite, par une contr
ulière, que la Langue Française n’est point absolument susceptible de musique . Voilà quels sont les Philosophes ; leurs actions
touchant, dit beaucoup avec peu d’éfforts : enfin, je sens que cette musique agite l’âme & repose la poitrine ; c’est préc
les principes de l’Art sont souvent contredits. Et d’ailleurs, notre musique a tellement changé depuis quelques années, &
r, qui étant tout nouveau, puisqu’il est pris dans le Dictionnaire de Musique , semble mériter plus d’attention ; mais on découv
fait souvent hazarder des choses fausses, ou de purs sophismes. « La musique Française, dit-il, dans son nouvel Ouvrage, aurai
on, l’on trouvera que c’est ici une des différences spécifiques de la musique Française à l’Italienne. En Italie la Mesure est
musique Française à l’Italienne. En Italie la Mesure est l’âme de la musique  ; c’est la Mesure bien sentie qui lui donne cet a
ter, & qui achèvera de faire entendre au Lecteur en quoi les deux musiques différent l’une de l’autre. « On ne peut s’empêch
ens ? Ne pourrait-on pas dire, sans offenser les admirateurs de cette musique , que les ornemens trop fréquens & déplacés en
défaut dans tous les Ouvrages ; c’en est un grand dans les Pièces de musique de ne pouvoir finir : les Italiens tombent dans c
uveau chant Français. J’ai dit en marquant la différence de notre musique nouvelle d’avec celle de nos rivaux, qu’elle est
on que je pars d’un faux principe. Il est vrai que les amateurs de la musique Italienne peuvent citer des morceaux qui feraient
D’ailleurs, il ne me serait pas difficile de prouver qu’un morceau de musique Italien dont le mode est simple & chantant, n
sure varient. Les Italiens contredisent cette règle èssentielle de la musique , qui veut qu’on conserve toujours le même mouveme
ie des Langues fait nécessairement varier la mélodie ; au lieu que la musique instrumentale de tel Pays peut avoir de grands ra
dussent naître tout-à-coup dans un lieu si respectable. Le Maître de musique de la Chapelle du Pape voulut faire chanter la Me
enait au chef respectable de toute l’Eglise ; & que d’ailleurs la musique Italienne devait l’emporter sur toutes les autres
, parce qu’elle était la source qui les avait produites. Le Maître de musique de l’Empereur, répondit à son tour : que par-tout
où se trouvait son Maître, il pouvait prétendre le pas ; & que la musique Française devait être plus considérable que sa so
, ordonna à son Musicien d’aller l’attendre au bas de la source de la musique Française, c’est-à-dire sur les confins de l’Ital
e victoire complette. (61). En 1767. (62). Bonnet, Histoire de la Musique & de ses effets.
3 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. » pp. 287-291
Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italie
Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. C e Chapitre est presque la conclu
ue le Lecteur m’a prévenu, & qu’il a senti quel était le genre de musique qui méritait la préférence. Mais comme il n’est q
e de mon silence ; il est bon de m’éxpliquer clairement. Que notre Musique doit être préférée à la Musique Italienne. La
m’éxpliquer clairement. Que notre Musique doit être préférée à la Musique Italienne. La meilleure musique, celle qui do
e Musique doit être préférée à la Musique Italienne. La meilleure musique , celle qui doit nous charmer davantage, est, selo
re musique, celle qui doit nous charmer davantage, est, selon moi, la musique Française ; c’est-à-dire, celle qui ne contient q
i sur le Pour & le Contre, avant de donner librement mon avis. La musique Française vaut beaucoup mieux que l’Italienne, pa
& sur toutes les affectations de sa rivale. On m’objectera que la musique d’Italie est très-savante, & que la nôtre n’e
n’est, au prix d’elle, que des jeux d’enfans. Ne suffit-il pas que la musique Italienne bannisse le naturel & ce beau simpl
, la chérissent avec transport, tandis qu’ils regardent à peine cette musique dont vous prétendez faire l’idole de l’Univers. I
ai que la plus-part des Musiciens font particulièrement l’éloge de la musique d’Italie ; je crois trouver dans leur conduite un
usiciens Français, sans qu’elles soient dirigées par les règles de la musique . Il nous échappe, tout au plus, quelque finesse d
us, quelque finesse d’un Art dont nous ignorons les principes. La Musique du nouveau Théâtre l’emporte sur celle de l’Opéra
veau Théâtre l’emporte sur celle de l’Opéra-Sérieux. Au reste, la musique du Théâtre moderne est plus certaine de plaire qu
enne. Je crois découvrir une nouvelle raison des succès actuels de la musique du nouveau genre, & de ceux que lui promet un
s ombres qu’un Peinte habile répand sur un tableau. Enfin tant que la musique du Spectacle que nous chérissons, sera simple, en
4 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la Musique récitative & à plusieurs parties. » pp. 80-93
Chapitre V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la M
V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la Musique récitative & à plusieurs parties. U ne bo
s. De la Musique récitative & à plusieurs parties. U ne bonne musique réveille l’imagination, échauffe les sens, &
& de nouvelles forces. Elles trouvent l’un & l’autre dans la musique , qui donnant un cours moins vif aux esprits, répa
tuation. Les Grecs, plus attentifs que les modernes aux effets que la musique devoit produire sur le Théâtre, n’usoient point d
d’instrumens, auroient empêché qu’on entendît les paroles ; & la musique n’étoit chez eux qu’un moyen de leur donner plus
on Théâtrale. Il est singulier qu’en France, quand on voulut mêler la musique à la Poé- dramatique ; la récitative fut justemen
se croyoit obligé de se servir. On s’y obstina, & la Tragédie en musique resta dans l’enfance. Mais enfin les vers de mesu
it le P. Menestrier, que ces petits vers étoient plus propres pour la musique que les autres ; parce qu’ils sont plus coupés, &
t à ces actions ». Les Anciens rafinoient tellement sur l’usage de la musique & des instrumens, dans les pièces Théâtre, qu
des dents des animaux. » Quelle force, quel merveilleux, une pareille musique ne répandoit-elle pas sur toutes les parties de l
s morceaux de grands Musiciens, qui approchent de la perfection de la musique ancienne. On a exécuté il y a quelques années, à
n en conserve quelque idée, N’est-elle pas combattue par celle que la musique a fait naître ? Il faut néanmoins reprendre le fi
on, quand l’Acteur reparoît. Le peut-on, sans écarter les idées de la musique  ? Le peut-on, sans se faire d’effort ? Aussi le m
du jeu Théâtral, qu’à l’Acteur lui-même pour la produire. Pour que la musique causât un véritable délassement, il faudroit qu’e
, des fanfares, des contredances ? On voudra nous persuader que cette musique est plus dans l’ordre Théatral, on s’applaudira d
s parasites inutiles ; ayez de bons musiciens ; faites composer de la musique exprès pour les Piéces qui en demandent ; joignez
5 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117
s lieux communs de morale lubrique Que Lully réchauffa des sons de sa musique  ? Mais de quels mouvements, dans son cœur excités
la poésie ne rime presque jamais que l’amour et ses douceurs ; que la musique fait entendre les accents des passions les plus v
gereux qu’il mériterait plutôt d’être supprimé que d’être réformé. La musique et la danse, qui en sont l’âme, lui paraissent êt
x et par les oreilles jusque dans le fond de l’âme ; l’harmonie d’une musique voluptueuse achève de porter l’ivresse dans les s
es, en les rendant plus agréables et plus vives par les charmes d’une musique , qui ne demeure si facilement imprimée dans la mé
. Mais il n’est pas nécessaire de donner le secours du chant et de la musique à des inclinations déjà trop puissantes par elles
e que tout le public regarde avec justice comme un chef-d’œuvre de la musique instrumentale. Le premier essai suffit pour l’ébr
n effet, on n’y entend retentir que des airs efféminés de ce genre de musique , auquel Quintilien reproche de contribuer à étein
. » Quint. lib. I, cap. x. « Il ne faut cependant pas attribuer à la musique les abus qu’on en fait. C’est un art agréable, et
s, les usages des Israélites. On doit donc regarder l’invention de la musique comme un présent que Dieu nous a fait pour l’empl
cents proportionnés, à se faire un langage digne d’elles. « Mais la musique est aujourd’hui déchue de ce degré de puissance e
lle n’agit plus utilement que dans le physique sur les corpsay. » La musique qui est usitée dans les églises n’a pas même cons
trop sur le mot. On n’y doit pas rechercher l’imitation comme dans la musique théâtrale. Les chants sacrés ne doivent point rep
cune piété, mais je dis aucun goût, pour préférer dans les églises la musique au plain-chant. Les hymnes sacrées doivent toujou
rez de Boissy, op. cit., vol. 1, pp. 585-586. Il cite Rousseau sur la musique .
6 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251
éfforts peuvent réussir, parce qu’il se fait toujours seconder de la musique  : il est aisé de comprendre que je désigne l’Opér
ement placé dans ce sixième Livre, ce qui concerne un Théâtre dont la musique est la principale partie. Il est peu de traité pa
ble & languissant. Rien ne doit moins nous étonner que de voir la musique perfectionnée plutôt que les autres arts ; elle n
sentir ce qui fait remonter si haut l’origine de l’Opéra-Sérieux. La musique dès son institution fut consacrée à servir dans l
ux d’imiter les Tragédies d’Egypte, qui consistaient en des chœurs de musique très nombreux, & en plusieurs troupes de Dans
leur marche rapide servent à nous en assurer : le genre principal de musique devait en être grave & pompeux. L’Opéra n
vent toujours passer pour les prémiers Auteurs des représentations en musique parmi les Peuples modernes. Il y a toute apparenc
des de chants. Je trouve que dans l’onzième & douzième siècle, la musique était toujours mêlée à la déclamation. On prétend
l que nous en sommes redevables. On fait remonter le prémier Drame en musique qui fut joué en France par son ordre à l’année 16
our être susceptible des mouvemens & de l’harmonie que demande la musique . L’Abbé Perrin, dit-on, montra le prémier combien
en accordèrent le privilège, sous le titre, d’Académie des Opéras de musique , établie par le roi. Ce ne fut qu’au mois de Mars
t obligé de céder en 1672, son privilège à Lully, Sur-Intendant de la musique de la Chambre du Roi. Ce célèbre Musicien, dont l
Roi. Ce célèbre Musicien, dont les talens étaient déjà connus par la musique de plusieurs balets, ne trompa point les espéranc
Poèsie douce, noble, élégante & vive, se prêtait à tout ce que la musique éxige. Ses Opéras se font lire avec plaisir ; on
louer, si sa modestie ne leur imposait silence. L’Académie Royale de musique , toujours redevable aux Princes d’Orléans, trouve
n des Spectacles. MM. Rébel & Francœur dont les chefs-d’œuvres de musique sont si connus, l’ont conduit plusieurs années av
naient de les former. La protection qu’accorde à l’Académie Royale de musique , le Ministre respectable46 qui tient d’une main l
enir les désirs d’un Roi surnommé avec raison le Bien-Aimé. Notre Musique héroïque pourrait bien devenir moins lente qu’aut
bientôt changer de face. On ne se plaindra plus de la monotonie de sa musique  ; les gens délicats seront satisfaits. MM. Trial
un chant moins grave ; ils conserveront une partie du genre de notre musique héroïque, estimable par sa noblesse & par son
rlesque. Pomone a plutôt l’air d’une farce que d’un Opéra-Sérieux. La musique devait certainement être analogue au genre des pa
vent tant d’éffet, & qui sont ordinairement des chefs-d’œuvres de musique . Le peu de Balets qu’on voit dans les Opéras des
doit encore remarquer à propos des Balets de l’Opéra d’Italie, que la musique en est ordinairement fort mauvaise ; les Italiens
inairement fort mauvaise ; les Italiens sont loin de réussir dans une musique de ce genre : c’est sans doute pourquoi leurs Poè
ans leurs Drames, ils sont quelquefois contraints de récourir à notre musique . Disons encore, qu’ils ne sont agir dans leurs Dr
es chantantes sont-elles toujours froides, malgré les beautés de leur musique . Ils ont tort aussi de n’employer jamais le secou
fixer. Les prémiers Danseurs de l’Europe remplissent les Balets. Une musique délicieuse, les accords les plus parfaits, &
ue, (je veux parler de M. Rousseau) se soit éfforcé de prouver que la musique devient un langage naturel dans un Drame où tout
s du grand-Opéra doivent être susceptibles du merveilleux, puisque la musique est une partie èssentielle de ses Drames. Les
soir : c’est ainsi que chez les Grecs la déclamation l’emporta sur la musique . Observons au sujet des Opéras-Balets, qu’ils son
du grand Corneille : mais ils sont bien dans l’erreur. Quel parti la musique tirerait-elle du sublime ? Comment ferait-elle va
ur parler plus juste, le sublime du stile, ne seront jamais sentis en musique . Il faut au Musicien des paroles douces & ten
ec tant d’art, qu’on peut soutenir sans crainte de se tromper, que la musique & la danse sont toujours au dessus des parole
sa ruine. La dispute qui s’est élevée de nos jours au sujet de la musique , lui fait perdre beaucoup de Spectateurs, ou du m
èce de guerre civile. Ceux qui tiennent pour Rameau, s’écrient que la musique de Lully est pitoyable ; leurs clameurs se font q
ent que leurs adversaires n’ont ni bon sens ni oreille ; & que la musique de Rameau ne réunit aucune des beautés de celle q
Après avoir raisonné de la sorte, qu’on se garde de rien changer à la musique de Lully ; qu’on la laisse paraître telle qu’elle
araître telle qu’elle est ; & qu’on ne mêle jamais sur-tout de la musique nouvelle avec l’ancienne : un pareil assemblage n
e des comparaisons, quelquefois au désavantage de l’une & l’autre musique . Le Théâtre lyrique ne donne point assez de n
eurs fois tel morceau de son Poème. Et puis d’ailleurs, l’Académie de musique a établi un usage qu’elle devrait bien abandonner
mpression. Pourquoi le Compositeur a-t-il le droit de faire graver sa musique , & les paroles du Poème, tandis que le prémie
travailler pour le grand-Opéra ? Non sans doute ; & l’Académie de Musique ne laisse pas de s’en ressentir. Les causes que j
on ; car je ne sais s’il suffirait de retoucher un peu au genre de sa musique . Il faudrait donc réunir, ainsi qu’on l’avait sag
dans le séjour de la Comédie récitée. Il est tout simple de mettre la musique avec la musique ; on formerait par cet heureux èx
e la Comédie récitée. Il est tout simple de mettre la musique avec la musique  ; on formerait par cet heureux èxpédient un Spect
inaire. D’ailleurs tous ceux qui s’avisent de critiquer l’usage de la musique dans ce Spectacle superbe, devraient bien s’apper
, & afin qu’il lui fût possible de répandre de la variété dans sa musique  ? Si cela était, on aurait tort de lui faire son
e : « On ne saurait, (dit-il) jamais faire un bon Opéra, parce que la musique ne saurait narrer, que les passions n’y sauraient
e l’Opéra-Sérieux, puisqu’ils employent tous les deux le secour de la musique . Afin de mieux faire sentir le mérite de l’un &am
rougir la vertu. Le nouveau Théâtre l’emporte par le genre de sa Musique . Je me serais bien gardé de tracer un parallè
e Spectacle moderne perd du côté des paroles ; si son Drame, dénué de musique , ne peut être comparé à ceux de Quinault & de
orsqu’il est accompagné du chant, & des charmes de l’harmonie. Sa musique enjouée & bouffonne le récompense avantageuse
e la Nation ne changera pas. 42. On trouve dans le Dictionnaire de Musique , par J. J. Rousseau, qui paraît depuis quelques m
e n’est point tout en chantant, au lieu que Pomone est entièrement en musique . 44. La Toison d’Or était aussi mêlée de déclama
ar Quinault, représenté dans la même année. 50. Paroles de Quinault, Musique de Lully. 51. M. Dorat ; dans son Poème de la dé
n 1681. 59. On écrivait ceci en 1766. (60). Dans le Dictionnaire de Musique , par J. J. Rousseau, on lit au mot Opéra des chos
Opéra des choses fort curieuses & fort sensées sur l’union de la musique à la Poèsie, qui prouvent que cette union n’est p
7 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328
tent, & dont la mélodie est èxtrêmement travaillée. Le morceau de musique qu’en France on appelle air tout simplement est d
rente du récitatif. Voici ses paroles(63) « Ces grands morceaux de la musique Italienne qui ravissent ; ces chefs-d’œuvres de g
couplets sur des airs communs, sont mal placés parmi des morceaux de musique . Le mêlange de l’Ariette & du Vaudeville, est
t du Vaudeville que de l’Ariette ? Laissons à part tout amour pour la musique  ; il ne s’agit point ici du Chant, mais de la per
is il me semble qu’il ne se soutiendrait point à côté d’un morceau de musique  ; il paraîtrait bientôt d’une froideur èxtrême ;
ientôt privé d’une partie de ses charmes. Que deviendrait sur-tout la musique Italienne, si elle était dénuée de ces agrémens,
ces roulades si fréquentes, qui en font le principal mérite ? Mais la musique vocale serait alors plus supportable aux yeux du
, qu’il agit de la sorte afin de mieux faire sortir les beautés de sa musique , afin de faire admirer l’Art avec lequel il mêle
a sorte, que ceux qui consacrent leurs talens au Théâtre moderne : la musique ne peut pas tant refroidir l’action dans un Spect
sable, & qu’elle contint autre chose que des mots. Je sais que la musique a plutôt besoin d’images que de pensées fines &am
aut craindre de tomber dans l’affectation : & puis, quel parti la musique peut-elle tirer de pensées si délicates ? « On ne
On ne saurait croire combien l’esprit & la subtilité nuisent à la musique , s’écrie un illustre Amateur de cet art, dont on
teur de cet art, dont on connaît le goût & les lumieres(69). « La musique , dit M. de Voltaire, èxprime les passions, les se
la cadence, la rondeur de ses périodes. On pourrait donc dire que la musique vocale est l’art de faire sentir les sons, la pro
antans qu’on introduit dans un Poème. Quelque amour qu’on ait pour la musique , elle fatigue à la fin. Je ne fixerai point au Po
e qu’il doit faire à ce sujet. Je le prie seulement d’observer que la musique nous plaît, nous enchante davantage lorsqu’elle v
e paraît fort sensé : « le Théâtre peut bien, sans doute, souffrir la musique , mais il faut que ce soit pour réveiller l’appéti
 ; si c’est la situation, les passions des personnages qui amènent la musique . Les paroles de l’homme estimable que je vais cit
0). « Les Poètes doivent savoir que le passage de la déclamation à la musique ne peut être sauvé que par un accroissement dans
soit suffisamment échauffée. Enfin, qu’ils se défient de l’abus de la musique , & de la quantité d’airs dont ils chargent le
du nouveau Théâtre de bien choisir l’instant où ils font entendre la musique . Je crois qu’ils ne doivent absolument placer auc
que la ligne de Prose qui précède l’ariette, ou tout autre morceau de musique , renferme en substance ce qu’on va dire & èxp
pareils morceaux sont dignes d’être applaudis. (63). Lettre sur la Musique . (64). Tome I, page 204. (65). Voyez On ne s’av
p; la Laitière, & sur-tout Rose & Colas. (66). Lettre sur la Musique . (67). M Rousseau prouve-t-il beaucoup le mérite
p le mérite des roulades, lorsqu’il nous dit dans son Dictionnaire de Musique  ; » les roulades qui, dans les airs pathétiques,
e la douleur ou de la joye ne ressembleront jamais aux roulades de la Musique . (68). M. Poinsinet, Epitre à M. Sédaine. (69).
(69). M. le Marquis de Chatlus, Auteur de l’Essai sur l’union de la Musique & de la Poèsie. (70). M. le Marquis de Chatl
8 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. Que le Musicien doit seconder le Poète, & que le Poète doit s’entendre avec le Musicien. » pp. 292-296
règles particulières. Je viens de jetter un coup d’œil général sur la musique des nouveaux Drames chantans, développons mainten
si elles ont la douceur ou la force nécessaire. Mettant eux-mêmes en musique leurs Pièces chantantes, ils en rendraient davant
i avec plus d’adresse. Je suis tenté de comparer le Compositeur de la musique d’un Drame qui lui est étranger, à ces nourrices
il pas mieux placé entre les mains de celles qui le confient ? La Musique fesait chez les Anciens partie de l’éducation.
Les Poètes chez les Anciens étaient presque aussi versés dans la musique que dans la connaissance des bons Livres. Il est
i qu’il leur eût été difficile d’ignorer cet Art agréable, puisque la musique était une partie de l’Education. Mais ils ne méri
vant de les mettre sur la Scène. Peu de Poètes modernes savent la Musique . M. J. J. Rousseau est peut-être le seul Poèt
. S’il est presque impossible actuellement que la Poèsie & la Musique se trouvent réunies dans une même personne ; il f
9 (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SIXIEME DISCOURS. Si le Prince peut apprendre les Arts Libéraux, comme la Peinture, la Musique, et l’Astrologie. » pp. 195-201
Si le Prince peut apprendre les Arts Libéraux, comme la Peinture, la Musique , et l’Astrologie. Quoique ce Discours soit plu
our se délasser des affaires il se peut exercer à la Peinture et à la Musique  ; J'ai cru néanmoins que je devais traiter ce suj
e pas qu’il y eût personne qui le voulût conseiller à un Monarque. La Musique prétend être plus spirituelle que la Peinture, et
a charmé des Rois et chassé des Démons. Les Grecs se servaient de la Musique dans le combat, et ils jugeaient que ses accords
ndus. »Tertull. de Baptismo. a cru que Dieu avait fait le Monde à la musique des eaux, et que ce doux murmure qu’elles rendent
pactam bene ordinatæ civitatis insinuabat unitatem. » Partisans de la Musique ne manqueront pas de me dire que le Roi David l’a
imitera donc David ; s’il chante ce sera pour louer Dieu, et dans la Musique où les autres se divertissent, il s’instruira de
vira dans l’occasion. Ce sage Grec se trouvant en quelque ville où la Musique était en estime, et où les Princes faisaient gloi
ns, Elle ne s’élèvera pas seulement au-dessus de la Peinture et de la Musique  : mais Elle essaiera de nous persuader qu’elle es
10 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Que le Compositeur doit chercher à peindre. » pp. 340-344
pierre est dirigée par la main qui la lance. Mais, insistera-t-on, la musique instrumentale copie les passions, c’est pour cela
e, la distingue. Je répliquerai à mon tour, que puisqu’on permet à la musique instrumentale d’imiter des choses beaucoup plus d
ier, Sancho-Pança, le Sorcier, le Bucheron, dont quelques morceaux de musique nous causent toujours un nouveau plaisir ; parce
de ce que contiennent les paroles. Observations sur le morceau de Musique qu’on appelle Ouverture. Il est si vrai que l
ussi-bien que dans les paroles du chant, qu’on veut que le morceau de musique par lequel il est d’usage de précéder les Pièces
vains bruits. J’ai souvent vu telle Ouverture faire mal augurer de la musique de toute une Pièce. Il me semble qu’on pourrait s
11 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56
e d'un nom propre, le Théâtre ; et là se faisaient plusieurs Jeux, de musique , de danse, de Poésie, et plusieurs autres combats
cles, jusqu'à tant que Thepsis, pour donner quelque repos au Chœur de Musique , y inséra un Acteur qui récitait quelques Vers, e
ré en l'honneur de Bacchus, chantée et dansée par de grands Chœurs de Musique dans les Temples. Or comme la Comédie et la Tragé
neur de cette fausse Divinité. Démosthène écrit que faire des Jeux de Musique ou de Théâtre est révérer le Dieu Bacchus. Ce fut
s Comiques et les Musiciens disputaient le prix de la Poésie et de la Musique  ; et cette noble dispute d'esprit et d'art se fit
Minerve les Athéniens introduisirent la même dispute de Poésie et de Musique  ; et chez les Romains il y avait toujours sur le
dans son triomphe de Corinthe et de l'Achaïe, en y mêlant les Jeux de Musique , dont le nom comprend la représentation des Poème
représenté leurs personnes, et les miracles qu'ils avaient faits. La musique y chantait d'ordinaire les belles actions des Dem
12 (1576) De la Censure. pp. 611-613
ercices de la gymnastique pour maintenir la santé du corps : et de la musique pour ranger les appétits sous l'obéissance de la
pour ranger les appétits sous l'obéissance de la raison. j'entends la musique « duabus potissimum rebus civitates conservantur »
es libérales, et honnêtes : et prendront garde principalement, que la musique naturelle ne soit altérée, et corrompue comme ell
Platon, et Aristote disaient qu'il est nécessaire, pour moinsc que la musique Diatonique, qui est la plus naturelle, que la chr
deviennent folse, et insensés : parce qu'ils ne sauraient goûter une musique naturelle, non plus qu'un estomac debiféf, et cor
13 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Corrections et additions. » pp. 364-368
re d’émouvoir & de corriger les hommes. pag. 178. lig. 6. mis en Musique  ; lis. remis en Musique. pag. 181. lig. 3 de la
orriger les hommes. pag. 178. lig. 6. mis en Musique ; lis. remis en Musique . pag. 181. lig. 3 de la note 16. multiples que ;
ig. 20. la déclectation ; lis. la délectation. pag. 31. lig. 20. une Musique étrangère ; lis. une Musique légère. pag. 39. li
. la délectation. pag. 31. lig. 20. une Musique étrangère ; lis. une Musique légère. pag. 39. lig. 15. grand dommage que ; li
ns, dit-il, du commun, & qui avait rarement entendu des Pièces de Musique , se mit à chanter avec justesse la bâsse fondamen
mots les Poèmes du grand-Opéra de nos voisins, je dois ajouter que la Musique n’en est pas toujours si admirable, puisque des R
14 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315
ion. Voilà le Poëme : les deux autres Parties, la Décoration & la Musique , sont nécessaires à la Représentation du Poëme. M
pour elle, malgré ce qu’on nomme la contrainte des Vers. §. VI. La Musique . Les Chœurs. La Musique est admirablement uni
omme la contrainte des Vers. §. VI. La Musique. Les Chœurs. La Musique est admirablement unie à une Tragédie quand elle
l’Action lui paroisse suspendue. Il a été si naturel d’unir ainsi la Musique aux Tragédies, que celles des Yncas, comme je l’a
Si elles chantoient ces paroles, je frissonne, courons, fuyons, la Musique seroit mal placée. Ce n’est que dans nos Opéra qu
mal placée. Ce n’est que dans nos Opéra que nous mettons un combat en Musique , Courage, courage, courage … A moi, compagno
ristesse d’un Spectacle qui finit par des danses & des chants. La Musique y peut être associée lorsque pendant la durée de
ens n’étoit pas un chant. Digression sur les Poëmes Dramatiques en Musique . Après ce que je viens de dire sur la Musique aj
Poëmes Dramatiques en Musique. Après ce que je viens de dire sur la Musique ajoutée à la Tragédie ; & après avoir établi
faire rire, dans quelle espece mettrai-je une Poësie qui aidée de la Musique , ne produit aucun de ces effets ? Le lieu destiné
Scene admirable d’Esther, que le Poëte a été obligé de sacrifier à la Musique . Elle est toute de douleur, & il faut observe
versera-t-il, quand il l’entendra chanter, quelque excellente que la Musique puisse être ? Et comment celui qui chante, me fer
trouble des plus grandes Passions, pouvoit être mise toute entiere en Musique  ? La Musique, dira-t-on, étant une imitation de l
lus grandes Passions, pouvoit être mise toute entiere en Musique ? La Musique , dira-t-on, étant une imitation de la Nature, com
ation est la premiere imitation des tons de la Nature, au lieu que la Musique est l’imitation des tons de la Déclamation. L’hab
e prendroit un habile Déclamateur, & y ajoute ses Modulations. La Musique est donc une imitation plus éloignée de la Nature
ue ce que j’avance est l’insensibilité de plusieurs personnes pour la Musique . Les Peuples du Nord en comparaison de ceux de l’
si délicate pour l’harmonie des Vers, n’avoit aucune oreille pour la Musique . Boileau étoit de même, mais personne n’est insen
p; les attendrira jusqu’à les faire pleurer. On me dira encore que la Musique inspire la joye, la tristesse & le courage, &
sons nous frappent plus agréablement que tous ceux des instrumens de Musique . C’est le son de la voix que nous entendons qui n
e que je viens dire sur la différente impression que font sur nous la Musique & la Déclamation, je puis me tromper ; mais s
ennuie à la fin. Je ne sais, dit la Bruyere, comment l’Opera avec une Musique si parfaite & une dépense toute Royale a pu r
n croire encore un homme qui n’étoit ennemi ni de la Poësie, ni de la Musique , ni de la Volupté. S. Evremond qui voyoit représe
héâtre d’Athenes ; mais comme dit S. Evremond, une Sottise chargée de Musique , de Danses, de Machines, de Décorations, sottise
out. Enfin il définit un Opera, un travail bizarre de Poësie & de Musique , où le Poëte & le Musicien, également gênés l
tiques ne sont pas faites pour un Spectacle entiérement consacré à la Musique , ni pour un Poëme où le Poëte ne peut donner aux
dans l’Italie, & répandu ensuite par tout, prouve l’empire de la Musique sur les hommes, empire qu’elle excerce aux dépens
15 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202
ût de ce nouveau genre Dramatique & surtout le goût des Piéces en Musique , fit tomber en Italie la Tragédie & la Comédi
contre le coup que lui pouvoient porter ces Spectacles entiérement en Musique , dont les Italiens nous communiquerent la passion
agédie qu’il fit représenter devant Innocent VIII, il n’y avoit de la Musique que dans les intermédes, ce qui fut cause qu’il s
Musicien de Modene, mort en 1605, qui après avoir le premier joint la Musique aux Piéces de Théâtre, mourut pour aller, comme i
fit disparoître de l’Italie, Tragédie & Comédie, fit perdre à la Musique Italienne son ancienne gravité. Par ces Ouvrages
rdre à la Musique Italienne son ancienne gravité. Par ces Ouvrages la Musique devenue la maîtresse de la Poësie, dont elle devr
ter : & comme on pourroit dire qu’un Savant n’a pas le goût de la Musique , je joins à sa plainte, celle de Gravina, qui com
e la Musique, je joins à sa plainte, celle de Gravina, qui compare la Musique de son Pays à ces Peintures de la Chine, où l’on
ie, dit-il, qui trop chargée d’ornemens, a communiqué sa maladie à la Musique , est devenue si figurée qu’elle a perdu toute exp
encore ce qu’en dit Riccoboni dans son Histoire des Théâtres : Notre Musique n’est plus que bizarre ; on a mis le Forcé à la p
eux qui admiroient l’expression & la vérité dans notre précédente Musique , ne trouvent dans celle-ci que des singularités &
es difficultés. Voilà ce que des Italiens éclairés ont pensé de cette Musique qui a corrompu la nôtre : mais nous voulons toujo
ndonné les Divinités fabuleuses, & toute la Magie, pour mettre en Musique la mort de Caton, & les plus grands Sujets de
font devenir la Poësie la Complaisante & presque l’esclave de la Musique . O désordre du Parnasse ! Proh Curia, inversique
16 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Des Duo, Trio & Quatuor. » pp. 329-339
eau qui va parler encore. « Les règles du Duo, & en général de la Musique à deux parties, sont les plus rigoureuses pour l’
sports où les Acteurs semblent s’oublier eux-mêmes ; il faut, par une musique douce & affectueuse, avoir déjà disposé l’ore
le cœur à l’émotion ». La plus-part des Compositeurs, de la nouvelle musique sur-tout, observent-ils toujours ces règles judic
aut(72), de jouer aux Français, dans les entre-Actes, des morceaux de musique dont le genre est à peu près semblable à celui de
dogune quittent la Scène, on entende tout-à-coup divers instrumens de musique  ? On me dira que les Symphonies des entre-Actes o
ortante, & si elle mène à la perfection. (71). Dictionnaire de Musique . (72). Livre V. Chap. VI. (73). Lettre sur la M
ctionnaire de Musique. (72). Livre V. Chap. VI. (73). Lettre sur la Musique  ; & M. Rousseau répète les mêmes paroles dans
17 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66
vec élégance, d’y joindre l’esprit à la malignité. Il unit ensuite la musique aux simples chansons. L’accueil que lui fit le Pu
mp; qu’il restera selon les apparences. Ce qui lui fit adopter la Musique . La raison qui lui fit se servir de la Musiqu
lui fit adopter la Musique. La raison qui lui fit se servir de la Musique , est assez facile à trouver. Il s’était réservé l
ieux, pouvait-il se dispenser de récourir à quelques morceaux de leur musique  ? On parodie le chant comme les paroles déclamées
est-à-dire en fesant plier des paroles Françaises aux mouvemens d’une musique qui nous était étrangère. Nous allions chercher c
ont beaucoup contribué à l’amour éxcessif que nous ressentons pour la Musique Italienne. les Intermèdes qu’ils représentèrent,
eurs, pièce de Vadé, est le prémier Drâme-Bouffon que l’on ait mîs en musique en France. Les Aveux indiscrets le suivit bientôt
est guères qu’en 1754. que l’Opéra de la Foire sentit l’utilité de la musique , & les agrémens des Ariettes. Il ne faut pour
tir le Public, traitèrent avec les Directeurs de l’Académie Royale de Musique , & obtinrent la permission de le remettre sur
18 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Sommaire »
les paroles dramatiques, on passe naturellement à ce qui concerne la Musique dans un Poème chantant. On fait d’abord l’Histoir
e brillant de Spectacle. L’on éxamine ensuite se les Français ont une Musique passable, & si l’Italienne doit lui être préf
ons répandues dans ce dernier Livre tendent à lier plus intimement la Musique à la Poèsie, ces deux Arts considérés au Théâtre.
19 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77
out y est d’une simplicité charmante, l’action, les discours & la musique . Celle d’Annette & Lubin de M. Marmontel, est
d’émouvoir fortement les Spectateurs, pendant trois Actes. Que la Musique des Pastorales doit être tout-à-fait champêtre.
Pastorales doit être tout-à-fait champêtre. Pour ce qui est de la musique , car c’est un article nécessaire actuellement, il
leurs discours, la décoration, tout annonce la campagne : pourquoi la musique ne la peindrait-elle pas aussi ? mais pourquoi vo
ppante, ce charme du Théâtre. Les Anciens avaient plusieurs genres de musique , chacun trouvait sa place dans les différentes es
apprissions à l’Italie, qui se flatte d’être au-dessus de nous par sa musique , que l’art qu’elle chérit tant, pouvait être embe
’un Prince s’èxprime autrement que de simples Bergers, tâchons que la musique usitée dans les Drames sérieux du grand Opéra, n’
ue les paroles soient de lui. N’oublions pas, encore une fois, que la musique , lorsqu’elle est adaptée à un Drame, fait partie
20 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XIV. » pp. 66-67
tera des vers à la louange du Héros. Les Muses formeront un chœurb de musique qui lui répondra. Ensuite il descendra sur la ter
la, ni des vers chantés à sa louange, ni des Muses qui y répondent en musique , ni Apollon dansant au milieu d’elles . Il faudr
que la profonde science de votre Héros, se réduisit à bien savoir la musique , à faire des vers, et à bien danser. Mais ce n’es
21 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre III. But que le Spectacle moderne doit se proposer. » pp. 123-132
perdifficile. Opéra chez les Italiens est ordinairement une pièce en Musique  ; c’est aussi une Comédie composée avec soin, &am
ce. On n’y voit que des paysans grossiers, ou de pauvres Artisans. Sa Musique est vive brillante, enjouée. Le stile en est bas,
se montre guères, où l’oreille seule est enchantée par les sons de la Musique  ; & enfin un lieu dans lequel s’assemblent en
et de l’Opéra Sérieux. « L’Opéra, dit-il, est un assemblage bisare de Musique , où le Poète & le Musicien se gênent l’un &am
ux que l’esprit… les Opéras sont des sotises magnifiques, chargées de Musique , de machines, de décorations, mais toujours une s
22 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93
ine à notre malin Critique, à cet homme insensible aux attraits de la Musique & du beau simple. Les provinces ont le même a
es. « Le retranchement que nous avons fait des Chœurs, a retranché la Musique de nos Poèmes ; une chanson y a quelquefois bonne
rlant des moyens qui le feraient plaire. Considérez qu’il soutient la Musique légére & bouffonne, plutôt que celle de l’Opé
à persister dans ses fantaisies ? Doit-on craindre que la mode de la Musique enjouée, dure aussi peu que celle de la parure, &
des Ariettes même hors de la Scène. On dirait que le goût pour la Musique Italienne est devenu en France une maladie épidém
-la fois de louange & de blâme, est un des grands partisans de la Musique  ; il est vrai qu’il donne la préférence à celle d
taire, tant applaudi & tant critiqué, fut toujours partisan de la Musique  ; malgré tous ses lauriers, il brigua l’honneur d
un amas de paroles sans grace, sans esprit, & vuide de sens ? La Musique seule l’anime, dès qu’il en est dénué, il languit
r, puisque ceux qu’on met sur la Scène en sont les fidèles copies. La Musique attire une si grande foule de curieux, dira-t-on,
23 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406
oucie peu, & qui ne servent que de carcasse pour monter une belle Musique  : c’est le chant seul qui attire le Spectateur ;
d’entre nous qui ne sont pas énervés, abâtardis par le sybarisme. La Musique est une belle chose, j’en conviens ; mais nous so
euple faible & voluptueux. Autre chose sera si vous accomodez une Musique mâle sur de belles paroles : peut être alors un h
es ! c’est un crime de lèze-virilité que de les goûter : une pareille Musique est la corruption des mœurs : c’est elle qui remp
ien. Si je veux entendre de beaux sons vides de sens, supérieurs à la Musique Italienne & Française, plus expressifs que le
conde fourmille d’invraisemblances, l’honnêteté qui y règne, la belle Musique , le Jeu d’un excellent Acteur, & le chant des
, & moins encore la variété. [On trouve dans l’ Etat actuel de la Musique du Roi et des trois Spectacles de Paris (chez Ven
24 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48
mémoire du labyrinthe. L’ignorance où nous sommes de ces termes d’une Musique très-inconnue, termes dont les Romains n’ont pas
intermedes d’Athenes occupoient agréablement un Peuple amoureux de la musique  : les Acteurs restoient quelquefois sur la Scene
guerre se termina à l’avantage des Lacédémoniens, peuple ennemi de la Musique & des Spectacles. Les vainqueurs déliberant s
ses. Ainsi tomberent les murailles de cette Ville, si amoureuse de la Musique . Lysandre, qui changea le Gouvernement, réprima l
n en croit les Philosophes de cette Ville, fut causée par celle de la Musique , à laquelle le Théâtre avoit fait perdre son anci
licité. Il est aisé de concevoir que le Théâtre avoit pû corrompre la Musique , qui ensuite avoit corrompu la Poësie, j’entens c
siciens, leur premiere simplicité. Dans le traité de Plutarque sur la Musique , on trouve le fragment d’une Comédie, où la Musiq
Plutarque sur la Musique, on trouve le fragment d’une Comédie, où la Musique toute déchirée de coups, répondant à celui qui lu
uite dans le chant, pour changer tout l’Etat ! Toucher aux loix de la Musique , selon lui, c’est toucher à celles du Gouvernemen
am, tùm fecundissima libertatis. Tout dégéneroit, Poësie, Eloquence, Musique , & même Déclamation. On voit par un passage d
n une solitude, conserva toujours l’amour des Vers, des Danses, de la Musique , & des Disputes philosophiques. Elle se conso
25 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108
semblans à l’Opéra-Bouffon. Le Spectacle-Satyrique, rempli d’une Musique vive, enjouée, achéve de nous assurer que notre O
action peu importante marchait très rapidement ; ils étaient mêlés de Musique , comme les Drames ordinaires. Platon le Philosoph
mettait la nuit sous son chevet. Nous avons lieu de soupçonner que la Musique & l’Opéra-Bouffon eurent en Grece un brillant
pouvait fort bien avoir été notés par un célébre Musicien. Or, cette Musique avait quelque chose de burlesque, donc elle est u
26 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381
prétendre la bien expliquer. Sur cette Question aussi bien que sur la Musique des Anciens, on peut r’assembler un grand nombre
uader, parce que rempli de ce qu’il avoit lû sur les merveilles de la Musique & de la Danse des Anciens, & ignorant les
ent ennuye ? J’ai dit plus haut que l’impression que fait sur nous la Musique est causée, non par les paroles que nous entendon
érité des Passions qu’ils imitoient, n’étoient pas occupés de tons de Musique  : ce n’étoit pas en chantant que celui qui représ
ectibus, hujus spectandi risus detergeret. Après un Spectacle tout en Musique , quelque Tragique qu’en ait été le Sujet, après u
que le plaisir des oreilles. Les Romains qui n’eurent jamais pour la Musique la même Passion que les Grecs, eurent enfin comme
Cicéron qui n’avoit pas d’oreille pour les Vers, ni peut-être pour la Musique , étoit pour ainsi dire, Musicien en Prose, par ce
Augustin nous a prévenus qu’on ne pouvoit entendre ses Livres sur la Musique , si l’on n’avoit quelqu’un qui sût prononcer, nis
ris erat utilis, dit Horace. Une Comédie étoit appellée un Ouvrage de Musique , comme dans Térence, qui hanc artem tractant Musi
de deux hommes, du Poëte, & du maître de l’Art qui avoit fait la Musique , Cantica temperabantur modis non à Poeta, sed à p
Acteurs : le reste étoit l’Ouvrage du Musicien. Le Choricum étoit la Musique du Chœur, qui commençoit avant la Piéce, par une
rage de Symphonie de Lulli, est intitulé, Armide, Phaéton, &c. La Musique faite pour une Piéce, portoit le nom de la Piéce,
ce, portoit le nom de la Piéce, ainsi que la Danse de cette Piéce, la Musique & la Danse étant faites pour cette Piéce. Le
27 (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445
les Opéra. Chacun sait à présent que ce sont des Pièces de théâtre en musique , accompagnées de danses et de machines. L’Abbé Pe
Mars 1672. Pomone, dont la composition était de l’Abbé Perrin, et la musique de Lambert Organiste de S. Honoré. Ces représenta
inuées avec un fort grand succès sous le titre d’Opéra ou Académie de musique . L’union de ces Associés ne subsista qu’un an, le
lui a plu d’établir depuis peu à Paris une Académie et des Ecoles de Musique , et de pourvoir aussi en même temps par l’expédit
l lui plaît de donner en faveur des Arts et du Public à l’Académie de Musique , ceux qui se trouveront à ces représentations n’y
e à tous Soldats, de se trouver aux environs du lieu où l’Académie de Musique est établie, les jours des représentations qui y
vait apporter un préjudice considérable à l’exécution des ouvrages de Musique pour le théâtre du Sieur Baptiste Lully Surintend
i, Que Sa Majesté n’ayant pas voulu favoriser seulement l’Académie de Musique , et lui donner les moyens d’augmenter par de nouv
e à tous Soldats, de se trouver aux environs du lieu où l’Académie de Musique est établie, les jours des représentations qui y
ils sont à leurs gages, et empêchent par ce moyen que les ouvrages de Musique pour le théâtre du sieur Lully, Surintendant de l
uvrages de Musique pour le théâtre du sieur Lully, Surintendant de la Musique de la Chambre de Sa Majesté, ne puisse avoir tout
28 (1709) Mandement de M. L’Evêque de Nîmes contre les Spectacles pp. 3-8
conds en mauvais exemples, où, sous prétexte de représentations et de musiques innocentes par elles-mêmes, on excite les passion
de tribulation ? Ne sait-on pas que (selon le Sage Eccles. ch. 9.) la musique dans le deuil est une musique à contretempsl ; et
s que (selon le Sage Eccles. ch. 9.) la musique dans le deuil est une musique à contretempsl ; et que Jésus-Christ fit sortir d
pour sa Patrie k. Ajout de 1712 : des malheurs l. [NDE] De « la musique  » à « contretemps » en italiques dans la version
29 (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71
s : Théâtres dont nous n’avons qu’une idée aussi imparfaite que de la musique que les chœurs y exécutoient. Nous savons seuleme
l’annoncent. Les intermedes étoient remplis par des flûtes, & la Musique étoit vive ou sérieuse, légere ou grave, & re
s à pied & à cheval ; les paroles composées par Ronsard, & la Musique de Baïf. On donna dans le Louvre le ballet de Cir
Musique de Baïf. On donna dans le Louvre le ballet de Circé, dont la Musique est de Beaulieu musicien de la Reine, & les p
es sont de Benserade : en 1659, la Pastorale de l’Abbé Perrin mise en musique par Lambert, Surintendant de la musique de la Rei
rale de l’Abbé Perrin mise en musique par Lambert, Surintendant de la musique de la Reine mere ; premier Opéra françois, d’abor
imités que des comédies anciennes, & encore très-mal, puisque la musique y étoit toujours analogue au sujet. Dans Œdipe de
p; des confidens ridicules, qui viennent tous froidement converser en musique , dans un lieu où l’on ne devroit voir que des hér
on finit par attribuer au genre tous les défauts du poëme & de la musique . Ce spectacle cependant considéré en lui-même, pe
amp; court à la victoire ou à la mort au son des instrumens, tout est musique & harmonie dans la nature. La belle musique e
instrumens, tout est musique & harmonie dans la nature. La belle musique est celle qui est de tous les pays, & peut s’
& les sentimens, & les différens mouvemens de la passion. La musique fait plus ; sa nature est d’exprimer jusqu’aux tr
die du chant, l’harmonie des accords, & tout l’enchantement de la Musique , soutenu par l’éclat brillant & le prestige d
econnues depuis tant de siecles. On ne fait plus que des dialogues en Musique , & l’on renvoie les changemens de décorations
ée 1026, qu’un Moine d’Arezzo, nommé Gui, inventa l’harmonie & la Musique à plusieurs parties : avant lui on ne connoissoit
30 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. De la Parodie. » pp. 78-89
es sensés. Notre Parodie est meilleure quand elle est jointe à la musique . Nous ne rendrons, je pense, la Parodie suppo
pense, la Parodie supportable qu’en l’assujettissant tout à-fait à la musique . Je remarque, en éffet, que toutes celles qui ren
un meilleur éffet que l’Ariette. Quand je dis qu’il y faut de la musique , je ne prétens pas tout-à-fait que ce soient des
tens pas tout-à-fait que ce soient des Ariettes, des Duo. Ce genre de musique la gâterait peut-être, au lieu de l’embellir. Il
31 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [D] »
. L’Editeur supprime le reste de cet Article, tiré du Dictionnaire de Musique , de l’ Encyclopédie, mot Opéra, & de l’excell
s Spectacles, en particulier l’année 1754 ; & l’Etat actuel de la Musique du Roi. Voyez aussi les Notes [K] Masques, &
32 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [O] » pp. 436-440
p; rendit ainsi les Fables régulières. Au bruit d’un Chœur composé de Musique vocale & instrumentale, il exprimait avec vér
oux & majestueux. Il veut ensuite qu’on enseigne à cet Acteur, la Musique , l’Histoire, & je ne sais combien d’autres ch
aurait apprises. [Adelaïde. Lucien ne demandait rien de trop. La Musique était indispensable, puisque le Pantomime était a
perfections* : sous l’Empereur Néron, il y en eut un qui dansa, sans Musique instrumentale ni vocale, les Amours de Mars &
33 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXI. Réflexion sur le Cantique des cantiques et sur le chant de l’Eglise. » pp. 76-78
arti qu’on a pris depuis, quoique bien tard, d’introduire les grandes musiques dans les églises pour ranimer les fidèles tombés
délicatesses des Pères, et que l’on pousse si loin les délices de la musique , que loin de les craindre dans les cantiques de S
34 (1731) Discours sur la comédie « MANDEMENT DE MONSEIGNEUR L’EVEQUE DE NIMES, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 352-360
éconds en mauvais exemples, où sous prétexte de représentations et de musiques innocentes par elles-mêmes, on excite les passion
tribulation ? Ne sait-on pas que (selon le Sage Ecclesiaste 22.6.) la musique dans le deuil, est une musique à contretemps ; et
e (selon le Sage Ecclesiaste 22.6.) la musique dans le deuil, est une musique à contretemps ; et que Jésus-Christ Matthieu 9.
35 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114
orrigeois ceux de mon Régent. Ainsi voit-on des enfans qui aiment la musique , qui chantent, qui composent des vers, des Berger
as en très-grand nombre qu’il a faits depuis, & que l’Académie de musique joue tous les jours. Il est vrai que la Grange a
uches a un procès avec l’opéra. Il se plaint que l’Académie Royale de Musique lui a enlevé sa Fagonde. Cette farce, qui ne méri
n’y a aucune invention, & dans l’exécution aussi peu d’esprit. La musique , qu’on dit bonne, fait tout son mérite. L’Opéra s
période de la science des sons. Il fut Surintendant de l’Académie de Musique & de la musique du Roi, avec quatre mille liv
ce des sons. Il fut Surintendant de l’Académie de Musique & de la musique du Roi, avec quatre mille livres de pension, outr
oit recours à des Musiciens pour composer les basses, & écrire sa musique . Il mourut entre les bras d’Euterpe & de Melp
n poids dans la balance. Il passa & gagna sa vie à composer de la musique , il n’eut à la Cour aucune dignité musicale ; mai
p; dans l’autre, il inspire tout-à-tout l’amour & la devotion. Sa musique tendre & touchante va au cœur par la douceur
36 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232
ue de bonnes Pièces n’a besoin ni de Décorations, ni de Danses, ni de Musique , c’est ne pas se connaître à ses propres plaisirs
e : ainsi Peinture, Architecture, Sculpture, Machinisme, Danse, Voix, Musique , Actricisme, Poésie, tout cela doit y briller, pr
cre, serait la Poésie, si d’ailleurs la Pièce était spectaculeuse, la Musique belle, les Décorations bien entendues, le Machini
s vers aient de la douceur, cela suffit pour constituer un corps à la Musique , lui servir de texte, lui tracer les passions qu’
jourd’hui que l’Opéra, c’est celle des Danses, & même celle de la Musique , qu’on nommera mieux inconvenance, &c. je doi
’un recueil de beaux airs ; une carcasse sur laquelle on applique une Musique forte, terrible, ou voluptueuse : la Salle où l’o
çais, au contraire, veulent que le Drame marche d’un pas égal avec la Musique dans leur Opéra : leur génie peu musical1, sent q
t pas réduit à la nécessité de briller tour-à-tour avec le Poète : la Musique chez nous donnera seule le pathétique, & même
clamation fût modulée : un Drame historique & sérieux, dans notre Musique , qui diffère beaucoup plus de la prononciation co
seulement ; mais qui peut opérer des merveilles par le secours de la Musique , par la Danse qui lui paraît naturellement annexé
parée se pénétrerait davantage d’attendrissement & de plaisir. La Musique commencerait à l’ordinaire : des accords enchante
e lyrique doive absolument éviter, sont celles des Danses & de la Musique  : mais une Tragédie, une Comédie, doivent, ou nou
ne précession de scène, qui peindrait en mimes expressives, ce que la Musique & la Poésie doivent ensuite rendre à l’oreill
ste de la Représentation. En France, les hommes énervent tout. 1. La Musique fait de deux fortes de peintures, de physiques, l
de la xiv scène du III Acte, & celui de la scène ix du IV. *. La Musique est l’art auquel tout se rapporte dans l’Opéra :
aire entendre de beaux airs. Or le Monologue est très-avantageux à la Musique  ; au-lieu que le Dialogue chantant, à moins qu’il
’aurait-elle pas, si la Représentation l’animait ? 1. Nous avons une Musique si savante & si mystérieuse, qu’il faut des o
pour en saisir seulement l’harmonie. En Italie, c’est autre chose, la Musique charme les oreilles grossières ; c’est la Musique
est autre chose, la Musique charme les oreilles grossières ; c’est la Musique charme les oreilles grossières ; c’est la Musique
ossières ; c’est la Musique charme les oreilles grossières ; c’est la Musique de la nature : ici, ce ne sont que des modulation
, en Latin, en Français, ou en Italien : mais il est essenciel que la Musique soit expressive. [Dans l’Opéra de Dardanus, madem
ans que j’entendisse un mot de ce qu’elle disait. Nous avons donc une Musique  ? Je ne décide pas la question : mais ce qu’il y
la Comédie-Ariette passerait-elle ? Un peuple voluptueux veut de la Musique & des Danses ; un peuple galant veut de l’amo
l’expression du geste, ni le feu de l’action ; toujours guidés par la Musique , ils ne sentent que par elle ; dès qu’elle cesse
tes les situations du Drame qu’on va représenter ? Je voudrais qu’une Musique , gaie, pathetique, ou terrible, selon la Pièce, é
es ne peuvent s’en douter. Si l’on me demandait ce qui manque à notre Musique d’Opéra ; je dirais que c’est le naturel & l’
éras Italiens, affectent à peine chez nous. Je ne trouve donc à notre Musique que ce défaut-ci : elle ne me donne point de plai
e ne me donne point de plaisir. Mon jugement n’est pas le même sur la Musique instrumentale : j’en ai senti la force ; souvent
ieurs Opéras, pourrait nous fournir des modèles pour la convenance de Musique à suivre dans les entr’actes de nos Tragédies.
37 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre X. Des Décorations. » pp. 336-344
ue Théâtre on voit avec plaisir la peinture disputer à la danse, à la musique & à la Poèsie, la gloire de charmer, de surpr
des Pièces du nouveau Théâtre sont remplies d’un grand Spectacle. La musique lui suffirait pour attirer un grand nombre de Spe
ible du Public, il joint le secours des décorations aux charmes de la musique . C’est ainsi qu’il sait parer le coup qu’on lui p
38 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42
ant de la décoration & des habits, des graces des actrices, de la musique , de la danse ? Que sont en particulier ces farces
t de prix académiques de tant d’especes : Science, Eloquence, Poésie, Musique , Peinture, Sculpture, Chirurgie, Agriculture, Des
e, pour la représentation ; on y joindra bien tôt aussi l’académie de musique , de la danse, de poésie, on en fera une Universit
la prétendue supériorité de notre scéne, ainsi que sur celle de notre musique , de notre danse, de nos opéras, de nos pantomimes
qui par leur natures ont remplis d’une morale lubrique, & que la musique & la danse échauffent à l’excès : motifs qui
sse, & la crédulité des créanciers. Sa passion dominante étoit la musique , il réussissoit admirablement à chanter & à c
Ainsi fit-il perdre la tête à son sécretaire Tarassoni insatué de la musique , où il n’entendoit rien ; jusqu’à l’établir Surin
usique, où il n’entendoit rien ; jusqu’à l’établir Surintendant de la musique , & chef de tous les Musiciens de Rome ; &
acteurs, des actrices, das bâtimens, des décorations, habits, danse, musique . Cet ouvrage doit être joint à l’histoire du théa
’on ne connoissoit guere avant lui ; il y fit usage des chœurs, de la musique & de la danse, mais il les amenoit à propos,
portance, chez les deux Nations ? Ils différent en bien de choses, la musique , les machines, les avantures, le stile se ressent
s expressions de Metastasio. C’est à cette poësie si chantante que la musique Italienne est rédevable de sa beauté & de sa
39 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Monseigneur de Nemours » pp. -
t les vices, Et au Paradis des esprits, Une lumière de merveille, Une Musique nonpareille, Qui environnait ce pourpris. L’un d
e et en vers. Puis laissant la Mathématique, Pour repos tu prends la Musique , Et redonnant la vie aux Airs, Aussitôt que tu t’
40 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « III. Si la comédie d’aujourd’hui est aussi honnête que le prétend l’auteur de la Dissertation. » pp. 5-9
t les plus agréables et les plus vives qu’on peut par le charme d’une musique , qui ne demeure si facilement imprimée dans la mé
. Mais il n’est pas nécessaire de donner le secours du chant et de la musique à des inclinations déjà trop puissantes par elles
41 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
ui ne connoît pas en général la magie de la Peinture, le charme de la Musique , le prestige de la Poësie, l’enchantement, en un
jeu d’un jour adroitement combiné avec des ombres parlantes : dans la Musique , c’est l’effet merveilleux d’un son habilement ca
le Théâtre employe. La Peinture n’a pour organes que ses touches ; la Musique que sa mesure ; la Poësie que ses traits : tout c
& la forme de la représentation. Au lieu que dans la Peinture, la Musique & la Poësie tout s’y offre au contraire sous
éve la Peinture : à l’oüie le mérite & le prix qui sont valoir la Musique  : à son esprit la marche pompeuse & délicate
la gloire de la Poësie ; c’est que dans les morceaux de Peinture, de Musique , de Poësie, quelques accomplis qu’ils soient, il
ile de représenter une Piéce, que de faire un morceau de Peinture, de Musique , ou de Poësie : la preuve en est, que tout étant
pas en fait de Peinture, des connoissances bien étendues ; en fait de Musique des lumieres bien solides ; en fait de Poësie un
’ame, & le plus de fécondité dans le talent. Tous les autres : la Musique c’est-à-dire la Peinture & la Poësie, sont ch
ux Arts. Tout le monde sçait la nature de ceux qui sont attachés à la Musique & qui sont propres à la Peinture. Les faculté
ve épuisé ; Décorations sages où l’art & le talent se déployent ; Musiques entendues, où toute la force & l’expression c
ttre, sous des auspices pareils, que la carrière la plus heureuse. La Musique devient pitoresque, la Peinture éloquente, la Poë
re de la vertu & à la honte du vice. Les paroles y sont sages, la Musique scrupuleuse, le coup d’œil plein de décence &
viennent au Théâtre se réformer. Les Paroles, le Geste, le Chant, la Musique , la Déclamation : il n’est rien qui ne conspire à
42 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre V. Du nombre des Acteurs. » pp. 252-256
p; même sept Acteurs à la fois. Mais ils donnent lieu à un morceau de Musique délicieux pour les oreilles des Amateurs. Il est
rouiller les images en les rendant confuses. Il sait qu’un morceau de Musique fait oublier bien des fautes. Un seul éxemple me
43 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51
de dresser les chevaux, &c. On en a établi pour tout, jusqu’à la musique & à la danse. Du moins ces Académies ont un o
nt une plaisanterie, c’est un fait connu de tout Paris. L’Académie de musique n’est autre chose que l’opéra, qui s’est donné ce
ût, excitât les passions violente qu’elle excitoit, aussi-bien que la musique , chez les Grecs & les Romains, où en voyant l
s, comme on marque les tons, les demi-tons, jusqu’aux soupirs dans la musique . On a disputé sur l’inventeur de ces caractères.
r aux yeux, donner du mouvement & du corps aux figures (ou sur la musique ), d’écrire tous les tons & de chanter aux yeu
se montre dans le jour le plus favorable. Si à tout cela on joint la musique , les décorations, les paroles, autre sorte de tab
cœur en mouvement, comme la peinture représente par les couleurs, la musique par les sons. C’est ce qui causa le crime & l
44 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72
ommes, m’avait toujours paru mériter d’aller au moins de pair avec la Musique & la Peinture. Comme le premier de ces deux A
es consiste dans le genre du Drame, le jeu des Acteurs, & dans la Musique & les Danses qui peuvent les accompagner. Si
les passions, & qui ne puisse en rendre l’émotion dangereuse : la Musique , par ses accens efféminés ; la Danse, par ses vol
sagé le Théâtre comme dangereux, non-seulement par ses Pièces, par la Musique , par les Danses, par le temps que les Spectacles
ce que le Théâtre peut être utile ou dangereux par ses Drames, par la Musique , par les Danses ; mais qu’il est toujours avantag
soient, absolument, que dans le Drame, dans la pompe du Spectacle, la Musique & les Danses, la dissipation, la volupté qui
la Pièce & l’Auteur d’après les lumières d’une saine raison. Une Musique & des Danses voluptueuses peuvent enflamer le
45 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230
a été occasionné par l’Opera d’Alceste. Ce Drame, parole de Quinaut, musique de Lulli, fut regardé comme un chef-d’œuvre, il e
’on lui avoit préparé devant la Table de la Communion, au bruit de la musique du Régiment & des boëtes qu’on tiroit dans la
us parées, des danses mieux combinées, des voix plus mélodieuses, une musique plus réguliere. Mais il ne fait jamais goûter une
. Au dernier coup de la Messe, le cortége s’y rendit en cet ordre, la musique précédoit, ensuite paroissoit la Rosière conduite
, après laquelle les filles chanterent des couplets accompagnés de la musique . La fête finit par un soupé que les garçons donne
46 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29
donc avec soin, dit-il ; chansons, danses, décorations, instrumens de musique , tout y est rassemblé pour allumer ses feux, par-
les plus brillantes voix, les meilleurs instrumens, la plus parfaite musique  ; le rendre Lulli le profond Rameau, la brillante
lieux communs de morale lubrique Que Lully réchauffa des sons de sa musique . Mais de quels mouvemens dans son cœur excités
on humeur guerriere, qui lui avoit acquis beaucoup de gloire, dans la musique , la danse, la comédie. Ces amusemens étoient deve
ieuse, peu conforme aux maximes austères d’Orangzeb. Il proscrivit la musique par un édit. Ses Officiers avoient ordre d’entrer
passion que les Mahométans & les Chrétiens ont également pour la musique , avoit multiplié à l’infini les Musiciens. Les Da
ur en savoir la cause : On célèbre, lui dit-on, les funerailles de la musique , que vos ordres ont mise à mort ; & les cris
e pour le chant & pour la danse. La pension de ces Intendantes de musique est égale à celle des Dames du Palais. Leur emplo
47 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108
passions ; la vue, par des décorations superbes ; l’oreille, par une musique harmonieuse ; le cœur, par les vers et les chants
où il espérait qu’une plus grande liberté qu’en Italie, ses vers, sa musique , ses ballets couronneraient son amour. Il donna e
e scènes qu’il donnait à la France, l’établissement de la tragédie en musique et en machines. Il en fit toute la dépense, il fi
errin fit Pomone Pastorale, très mauvaise pour les vers, mais dont la musique et les décorations plurent beaucoup. Elle fut d’a
le et gouverner seul. Il y réussit. Le Roi, tout occupé de danses, de musique , de jeu, de spectacles, le laissa maître absolu j
Connétable de Bourbon et les troupes de Charles Quint. Une comédie en musique , avec quelque machine et quelque décoration, légè
48 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre prémier. Déssein de cet Ouvrage. » pp. 2-7
amateurs du Théâtre, je n’aurai garde d’oublier ce qui a rapport à la Musique . Il doit être question de cet art agréable dans u
êlée d’Ariettes, lui sont redevables de prèsque tous leurs succès. La Musique est devenue de nos jours une partie éssentielle d
49 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XIII et dernier. De l’utilité de l’art théâtral, et des dangers attachés à la profession de Comédien, sous le rapport des mœurs. » pp. 223-228
. Je ne dois pas non plus oublier ceux qui se dévouent au culte de la musique et de la danse, et qui sur le théâtre, nous délas
auparavant, le roi David ne dédaigna pas de danser devant l’arche, la musique aussi a droit à nos hommages : cette science subl
50 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35
ats. On devoit ce tribut à sa sainte mémoire ; elle étoit née dans la musique , son pere & sa mere étoient musiciens du Roi
du Roi de Pologne, Stanislas. Ce Prince leur fit quelque charité. La musique étoit tout leur bien ; ils donnerent une éducatio
elle même son épitaphe (elle se mêloit de versifier), & la mit en musique . Elle avoit appris à solfier en begayant. Cette é
egayant. Cette épitaphe a sans doute été gravée sur sa tombe, avec la musique , afin que ceux qui la liront puissent aussi la ch
i la liront puissent aussi la chanter. Une épitaphe composée, mise en musique par une mourante, qui vient de recevoir l’Extrême
é des couplets & des airs, composé des vaudevilles, & même la musique . S. modestie l’empêchoit d’en tirer avantage ; el
Joueurs d’instrument, qui formerent un concert au-dessus de toute la musique du monde. Le concert fini, ils se retirerent pour
s Bouffons Italiens représenterent diverses farces, des lazzis, de la musique , des ballets à leur façon. Cette Troupe est aux g
es les sciences & arts convenables à leur profession, sur-tout la musique , la danse, l’art dramatique ; car il est de l’ess
51 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202
tres de toutes parts distribuées sont entendre tous les instrumens de musique , depuis la timbale militaire jusqu’au chalumeau p
on trouve la théorie & les regles de l’art sublime du ballet. La musique en est l’ame, la danse, dit-on modestement, lui e
nt, lui est subordonnée ; un bon danseur doit être pénétré, paitri de musique  : il ne sera jamais parfait ballétiste, s’est n’e
eux & le pantomime parlant. Il avance que la danse, la poësie, la musique sont intimement unies, ont la même origine, même
le dessus & toutes les parties, un bon ballétiste doit régler la musique & la poësie, & pour ainsi lire battre la
larmes sur sa perte. Le second est le Sieur Rebel, surintendant de la musique du Roi. Il avoit régné plus de vingt-cinq ans sur
ille livres, & le titre éminent d’administrateur de l’Académie de Musique . Quel officier est aussi bien récompensé de ses s
é de ses services ? Il a composé Pirame & Thisbé, & refait la musique de plusieurs autres opéras. Ô vanité des grandeur
ute, on a repris à l’opéra Adelle de Ponthieu, paroles de Saint-Marc, musique de la Borde. Ce drame national réussit dans sa no
52 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. Des différens genres qu’embrasse le nouveau Théâtre. » pp. 14-20
grandeur & le magnifique. On en voit dont une idée burlesque, une musique légère & brillante, font le principal mérite 
u’à présent aux Poèmes de notre Spectacle favori. Un petit Drame sans musique , rempli de couplets sur des airs connus, s’appell
53 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104
amollir, choreas ad enervem mollitiem compositas ; ces instrumens de musique , ces bouffons qui font éclater de-rire, citharæ m
cru devoir omettre. Terpsichore, cinquieme Muse, étoit la Muse de la musique & de la danse, dont on la dit l’inventrice, c
e qui est absolument faux, puisque les danses & les instrumens de musique des Juifs au passage de la mer Rouge, au-tour du
neurs du Parnasse. Toutes ces folies renferment de grandes leçons. La musique & la danse sont des attraits si puissans de l
à danser fait dépendre de la danse, & son Maître à chanter, de la musique , le gouvernement de l’Etat & le succès de tou
loquence, sa grammaire, ses synonimes, aussi-bien que la peinture, la musique , l’écriture, & tout cela peut être appelé dan
autre des gens à table, d’autres enfin qui écoutent des instrumens de musique (un Wauxhal) ; Comus au milieu, couronné de roses
sent moins de l’indécence des mouvemens. Je pense au contraire que la musique est naturellement liée à la danse, qu’elle excite
54 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112
la main, écrivant comme nous, des livres reliés comme les nôtres, une musique notée comme la nôtre, cinq ou six cens ans avant
m teneatis amicis. Voici l’Opéra. De toutes les Académies, celle de Musique se distingue le plus celle des Sciences, des Insc
; caracterisé &c. &c. &c. L’établissement qu’il fit de la musique en Perse (France) tint de la perfection de son go
un Musicien de dire qu’il en approchoit. Ses successeurs rendirent la Musique plus difficile, ne pouvant la rendre plus belle (
e titre du livre ne le laissent point en repos ; car l’amour & la musique se prêtent un secours mutuel. Les cœurs tendres s
ours mutuel. Les cœurs tendres sont plus touchés que les autres de la musique . La musique à son tour augmente leur sensibilité,
Les cœurs tendres sont plus touchés que les autres de la musique. La musique à son tour augmente leur sensibilité, & devie
n vrai plaisir pour eux (le libertinage du siecle & le goût de la musique ont le même principe). De tous les arts c’est cel
oit la cadence des vers, comme bien des gens, sans savoir ni danse ni musique , battent naturellement la mesure, & sautent e
rands hommes dépendent beaucoup du méchanisme. C’est un instrument de musique monte sur des tons plus ou moins doux ou forts. C
55 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182
Pièce prouverait que des Riens nous plaisent & nous occupent. Une musique sur des Riens ne serait point étonnante : dira-t-
elle aussi le secouer à son tour ? Ridicule de n’oser remettre en musique les meilleurs Opéra-Sérieux. Nous étendons ju
musique les meilleurs Opéra-Sérieux. Nous étendons jusques sur la Musique ce préjugé si ridicule. Tandis que les Italiens v
les Italiens voyent chaque année leurs meilleurs Opéra-sérieux mis en musique par de sçavans Compositeurs, nous allons gravemen
56 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21
enre nouveau de Spectacle qui ait rapport à la Littérature & à la Musique , sans se servir de la parole ni du chant. Il suff
it que des Rois, ou pour le moins de bons Bourgeois ? En donnant à la Musique un mouvement plus vif & une gaieté qui la car
pourra parler & chanter, pourvu toutefois que la parole & la musique soient employées différemment qu’ailleurs. L’Opér
57 (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42
rt, et dans le même moment ils jouent Les Trois Noces, piece ornée de musique et de danses, qui réunit les deux genres de l’opé
théâtres. Art. XIX. Les articles 14, 15, 16 et 17 regardent aussi la musique imprimée, et l’article 18 est commun à la musique
regardent aussi la musique imprimée, et l’article 18 est commun à la musique de théâtre, imprimée ou manuscrite. Art. XX. Les
. Les comédiens, qui sont déjà en possession de jouer des ouvrages de musique et des pieces de théâtre, composés par des auteur
miques. Les Comédiens Italiens ne pouvoient pas jouer des pieces sans musique . Ils en obtinrent ensuite la permission, pourvu q
s Italiens, qui étoient leurs peres, ils purent jouer des pieces sans musique , même en cinq actes, mais point de tragédie. Il é
jours-là il leur étoit interdit, par l’opéra, de jouer des pieces en musique . Ils viennent d’obtenir du ministre de Paris la l
l n’est ni helléniste, ni musicien, ni publiciste. Rousseau, Dict. de musique , édition in-8°, tome 2, page 11, lui auroit appri
58 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51
& Procris, dont le fonds est pris des métamorphose d’Ovide, où la musique ajoute ses dangers à ceux du sujet, de la poësie
plus bizarre à l’opera, où l’on veut absolument des vers, & où la musique anéantit encore plus la mesuré & la rime, qui
heures du soir elle arriva : l’opéra étoit commencé. A son arrivée la musique s’arrêta, la maitresse de la maison courut au-dev
de l’harmonie & la constante fidélité des amitiés du théatre ; la musique recommence, les larmes s’essuient, on est charmé
posoit les drames, Jones étoit chargé des décorations, un autre de la musique . La Reine y dansoit avec les dames & les jeun
 1774. Les italiens trouverent moyen de s’introduire à l’opéra ; leur musique y causa un désordre qui ne finit que par leur exp
e les réformer, & les a quittés. L’opéra d’Azelan de M. Lemonier, musique de Roques. Cet opéra pris d’un conte de Voltaire,
p; l’oblige de consentir à leur union, & tout est en fête. Danse, musique , orchestre, pas de trois & tout le charivari
? par l’opéra d’Emelinde, composé par Poinsinet, corrigé par Sedaine, musique de Philidor. On n’en peut, dit-on, trop louer la
59 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198
nt patienter quæ vindicare deberant. » Dans le livre 7. (C. 6. de la Musique ) après avoir montré que dans la plupart des Coméd
aisent le plus par leur chant, il y a très peu de science, même de la musique , parce que ce n’est ordinairement que la beauté n
ierre, qu’ainsi quelque honneur qu’on veuille faire à la poésie, à la musique , les exécuteurs, c’est-à-dire les Comédiens, ne s
que. » Cette proposition est fausse, dans l’idée que nous avons de la musique  : un Comédien peut l’aimer et la savoir parfaitem
anisme, et ne suppose aucune science. Mais au temps de S. Augustin la musique était une science très profonde et très étendue,
60 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106
prétendait les augmenter. Qu’on ne pense pas se sauver à l’aîde de la musique  ; elle a son terme aussi-bien que tout ce qui est
ux remplissent d’ennui leurs Spectateurs, malgré l’éxcellence de leur musique  : retranchez-en deux Actes, vous en ferez des Ouv
ènes comiques, représentée aux Italiens en 1757. 18. Dictionnaire de Musique .
61 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Du Theatre. » pp. 73-99
intures. Aux Tapisseries, Rideaux ou Voiles. Aux Machines, & à la Musique . Le corps du Theatre ou de l’Echafaut, sur lequel
es Machinistes ont fait reussir si glorieusementVitr. l. 5. c. 5.. La Musique a fait aussi sans doute une des principales beaut
mens ou à chordes ou à vent  ; C’est à dire, que toutes les sortes de Musiques leur estoient connuës & pratiquées dans leurs
un pareil merite furent recitées sans ces extraordinaires ornemens de Musique & de Symphonie, & où l’on se contenta d’u
62 (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387
’imiter ; la décoration ou l’appareil extérieur du Spectacle & la Musique , lorsqu’elle y est jointe, sont les instruments o
ertaines regles, forme ce qu’on appelle des vers. C’est une espéce de Musique qui plaît naturellement à notre ame par les sons
a troisiéme partie de sa division générale ; je veux parler ici de la Musique & de la Décoration qui tendent à la même fin
t le reste, & qui y tendent presque par les mêmes impressions. La Musique excite & attache notre attention comme la Poë
fait son bonheur actuel, soit capable de la rendre moins parfaite. La Musique exprime même la majesté de la Vertu, & semble
p; d’Athalie* qui ont fait sentir combien ce mêlange de Vers & de Musique donnoit d’avantage aux Tragédies Grecques & L
ne action véritable. Il en est de même à proportion du plaisir que la Musique nous fait ; une ame délicate & sensible à l’h
frappé plûtôt ; mais le commun des hommes jouit des sentiments que la Musique fait naître dans son ame, sans en rechercher la c
ils y goûtent, vient de la fidélité de l’Imitation qui se fait par la Musique  ? ou si leur esprit a quelques lueurs de cette vé
rt des gens d’esprit ont pour la Peinture, pour la Sculpture, pour la Musique , pour les Fables, comme une des preuves du plaisi
63 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614
on Ambassade de Rome, b, 232 Agrippa (Corneille) Sa réflexion sur la Musique , b, 401 Arles (Concile d’). Citation d’un de ses
instructive, b, 415 Burette. Son observation sur la corruption de la Musique & de la Danse, 89. Son opinion sur les mots B
faire du Colisée un établissement national, b, 459 Etat actuel de la Musique de Paris & des trois Spectacles, b, 131 Etie
ux jeunes Poëtes sur les Poésies licencieuses, 191 Muratori, b, 421 Musique . Eloge de cet Art exercé sagement, a, 81. Inconvé
cet art, b, 401. Son éloignement de son usage primitif, même dans la musique d’Eglise, a, 587 ; b, 401. Exemples de ses influe
naturel, b, 548 Platon. Son opinion contre la Poésie, b, 12. Sur la Musique & la Danse, 19 Pline. Distinction entre les
me de la lecture des Pieces de Théatre, a, 27. Ce qu’il pensoit de la Musique lascive, 80. Utilité de la Musique, 81. Ce qu’il
tre, a, 27. Ce qu’il pensoit de la Musique lascive, 80. Utilité de la Musique , 81. Ce qu’il reprochoit aux Comédies d’Aristopha
es représentations de Tragédies dans les Colleges, a, 486. Abus de la Musique , b, 402 Romans. Notice historique de ce genre d’
phes, 508. Mauvais goût du Théatre Italien, 397. Son sentiment sur la Musique , & sur celle de nos Eglises, a, 585-587 Rous
64 (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43
4e excuse. On va aux spectacles pour trouver compagnie, ou pour la musique . Mais que répondre à une personne qui vous dit
y trouver compagnie, et me procurer un délassement. J’y vais pour la musique . On va au théâtre pour trouver compagnie ! Mais
ler se délasser dans des lieux moins empestés ? On n’y va que pour la musique  ! Mais d’où vient donc que quand on en sort on es
édiens, de scandaliser le prochain, pour trouver compagnie ou pour la musique  ? 5e objection ou 5e excuse. On va au théatr
n s’excuse en disant qu’on n’y va que pour trouver compagnie, pour la musique , et encore bien rarement, ou même par complaisanc
paraît excessivement dangereux dans toutes ses parties. Il regarde la musique et la danse, qui en sont l’âme, comme des écueils
65 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185
i, le 28 décembre 1772 ; on chanta à ce sujet une Messe solemnelle en musique , à laquelle M. le Coadjuteur officia Pontificalem
s plus vives, au milieu des cris de joie, & d’applaudissemens, la musique exécutant divers morceaux choisis, ne put se fair
’Office Divin, qui n’entre jamais dans les opérations du théatre. Une musique brillante forme dans un endroit, des concerts mél
s, des fusils ; des acteurs & des grenadiers ; des instruments de musique , & des danses brillantes, des décharges à bâl
66 (1825) Des comédiens et du clergé « Dédicace » pp. -
Dédicace A MM. de l’Académie royale de musique  ; MM. les Comédiens ordinaires du Roi ; Et MM. de
67 (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « [FRONTISPICE] »
ré de Gaule n’est pas connue. Pierre Guillot, dans Les Jésuites et la musique , le collègue de la Trinité à Lyon, 1565-1762 (Liè
68 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXVII. Profanation de la sainteté des fêtes et du jeûne introduite par l’auteur : ses paroles sur le jeûne. » p. 97
chrétiens ; un temps, où, pour me servir des termes de l’écriture, la musique doit être importune, et auquel le spectacle et la
69 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58
il ne devait ses succès qu’à un semblable moyen : heureusement que la musique le met à couvert d’une partie du soupçon. Le
connus ; & de tirer avantage du goût qu’ont les Français pour une musique étrangère. Voit-on dans cette juste définition qu
ems où l’Opéra-Bouffon s’éleva au comble de la gloire, à l’aide de la musique . Sans doute qu’il sera plus sage & plus modér
se, Arrose tant que tu voudras. Le jeu de l’Actrice, le charme de la musique , le souffle de la volupté qu’on respire aux Spect
r les oreilles jusques dans le fond de l’ame. La douce harmonie d’une musique délicieuse achève de porter l’ivresse dans les se
70 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96
Thomas Corneille un mauvais opéra, que Lulli réchauffa des sons de sa musique , & que l’Abbé Basnier dans sa mythologie, tra
ation. L’Opera qui ne vaut pas mieux a du quelque representation à la musique de Lulli, qui est bonne. La Fontaine eut mieux fa
amp;c. Opera, comédie, farce, Italiens, foire : tout y est rassemblé. Musique , danse, beaux habits, belles décorations, orchest
s chantantes, Lulli en composa les paroles Italiennes, & toute la musique . Cette piéce très-mediocre, oubliée depuis plusie
t de grandes dépenses pour la décoration, les ballets, les danses, la musique ce qui fit doubler les entrées, & valut beauc
sur ces anciens modeles, des magiciennes du théatre : la peinture, la musique , la danse n’ont eu garde de négliger un si riche
71 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95
cteurs laissant le masque antique, Le violon tint lieu de chœur et de musique . Bientôt l’Amour fertile en tendres sentiments, S
tion qu’il en fait pourrait être la matière d’une dissertation sur la musique du quatorzième siècle, que nos historiens et aute
la musique du quatorzième siècle, que nos historiens et auteurs de la musique ont négligée. Il y parle de la mesure, des soupir
la manière respectueuse dont on doit l’exécuter, et les dangers d’une musique molle, efféminée, trop vive et légère, ordinaire
s d’une musique molle, efféminée, trop vive et légère, ordinaire à la musique profane, qu’il traite de nouvelle, c’est-à-dire p
parlent, sentent, agissent ; c’est à la fois la poésie, la danse, la musique , la peinture, la sculpture, mille fois plus vives
72 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172
la meilleure grace trois petits vers qu’on lui avoit composé avec la musique  : Je ne saurois, je suis encore trop jeunette, j
, parodie & ridiculise presque toutes leurs pieces, & même la musique qu’il a burlesquement contrefaite. Il a souvent r
oit le grand art de la Sallé. Tout Opéra est dans ce goût, puisque la musique est adaptée aux paroles, ainsi que les gestes &am
élicate, ses organes si flexibles, ses mouvemens si bien ajustés à la musique & si expressifs, que tout cela faisoit un cor
on de plus du Chamscaka à Gibraltar ? Ils avoient leurs instrumens de musique , leurs chansons galantes, leurs danses lascives,
point un Souffleur qui aidât une mémémoire chancelante, un maître de musique qui battît la mesure à l’orchestre, mais un habil
ne connoissoit que très imparfaitement les différentes parties de la musique , pour former des consonnances & une harmonie
73 (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132
ncement de son Homélie quatrième sur l’Hexaméron, parle des chants de Musique , dont on se servait dans les Spectacles qu’il dit
le plaisir des sens, qu’il faut fuir à cette fin les Spectacles et la musique que l’on y chante qui n’est propre qu’à corrompre
à ces airs qui ne tendent qu’à corrompre l’âme : car cette espèce de musique ne porte point ordinairement d’autre fruit que l’
irrite les passions ; et il conclut en disant : nous avons une autre musique bien meilleure que celle-là, et qui nous porte à
vigueur de l’âme, ce que l’on peut ressentir dans de certains airs de musique et dans quelques autres choses; ils doivent s’en
loigner de la Comédie, et de celle particulièrement où l’on chante la musique  : « Comment, dit ce Père92 , pourrez-vous support
répond que l’Opéra est d’autant plus dangereux, qu’à la faveur de la Musique dont les tons sont recherchés et disposés exprès
evant de saint Basile, de saint Chrysostome et des autres touchant la Musique des Théâtres, pour être convaincu qu’il n’y a rie
pre pour corrompre le cœur que ces airs languissants et tendres d’une Musique accommodée à des paroles capables par elles-mêmes
liquer ici ce que saint Basile a dit de la différence qu’il y a d’une Musique honnête, qui n’est capable que d’exciter dans l’â
éâtres. « Il y a, dit ce Père107 , une si grande différence entre une Musique honnête et celle qui ne l’est pas, que cela vous
74 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319
voir découvert la cause. L’amour éxcessif que nous ressentons pour la Musique Italienne, est la raison qui nous rend enthousias
mêlée-d’Ariettes, quoiqu’elle soit souvent trop faiblement écrite. La Musique qui jadis, si nous ajoutons foi aux discours des
ur les beautés du stile. Voilà quels sont les éffets admirables de la Musique  ; elle a rendu le Spectacle moderne capable de no
; en voici d’autres éxemples. Je cite plus volontiers des morceaux de Musique , parce que les Ariettes & les Romances du Spe
75 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112
répond que l’Opéra est d’autant plus dangereux, qu’à la faveur de la Musique dont les tons sont recherchés, et disposés exprès
naire de cette sorte de Comédie. On cite saint Basile, qui dit que la Musique dont on se sert en ces rencontres, doit être évit
es lieux communs de morale lubrique, Que Lully réchauffa du son de sa Musique . » Voilà les effets des Opéra et des Comédies de
ndant plus agréables et plus vives, plus capables par le charme de la Musique de s’imprimer dans la mémoire, parce qu’elle pren
76 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89
es désordres de l'exemple de David, qui fit des Chœurs de Danse et de Musique en des Processions solennelles ; car il ne dansai
ar le plaisir des yeux et des oreilles. Toutes ces belles disputes de Musique dans la Grèce, n'ont pour présidents que les Démo
us y regardions avec plaisir leurs Démoniaques ; nous écoutions leurs Musiques , nous assistions à leurs Jeux qu'ils faisaient en
77 (1675) Traité de la dévotion «  Méditation. » pp. 66-67
s objets qui te raviront ; il te fera entendre une douce et charmante musique dans le concert des Anges et des Saints, qui chan
78 (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504
t qu’un discours continu est toujours ennuyeux : Je ne dis rien de la musique  : on sait que tout y parle jusqu’à l’air. Cela me
utes ; elle n’a qu’une seule ennemie, c’est l’indiscrétion. De la Musique . §. 5. Pour nous faire aimer la Musique ce no
l’indiscrétion. De la Musique. §. 5. Pour nous faire aimer la Musique ce nous devrait être assez que la sagesse de Dieu
lles y doivent être encore pesées ; car si toutes étaient légères, la Musique ne serait pas solide, et si toutes étaient pesant
est peu d’hommes qui aient l’oreille assez délicate pour entendre la Musique de Dieu, qui est le plus doux divertissement qui
pouvoir qu’elle a sur l’esprit des hommes, nous font entendre que la Musique , soit des voix, soit des instruments, n’est qu’un
ne s’est point fait de cérémonies tant soit peu considérables, où la Musique n’ait été appelée, quand elle s’y est trouvée, el
par art et par une direction de sagesse : Tout air battu ne fait pas musique , autrement on pourrait conclure que le braiement
te mal graissée est musical ; et c’est pour cela même que je prise la musique , que l’invention des hommes ait été assez subtile
où elle porte son ciseau, elle sait jusqu’où elle le doit piquer : La musique n’a pas la même facilité en ses ouvrages : L’air
un nouveau feu qui entre dans les veines de tous les soldats : cette musique fait autant de lions qu’il y a d’hommes qui l’ent
re en hommes. Quand on demandait au Philosophe Philolaus, pourquoi la Musique nous était agréable, il répondait, que telle est
a pensée bien plus avant, il s’imaginait que partout il y avait de la Musique  ; mais qu’elle n’était entendue que des oreilles
inion, il ajoutait, que chaque chose en particulier faisait sa petite Musique , laquelle était subordonnée à la Musique générale
articulier faisait sa petite Musique, laquelle était subordonnée à la Musique générale de tout l’Univers. Il reconnaissait l’ho
laus et de Platon pour des vérités ; mais on ne peut désavouer que la Musique ne cause des mouvements très doux et très sensibl
eances, qu’elles n’étaient excusables qu’en un possédé : Mais la même Musique qui modérait sa mélancolie, le délivrait encore d
n souffre. Quelques-uns croient que si les Médecins avaient étudié la Musique , et qu’ils en eussent connu tous les secrets, il
rpents et des basilics. Et néanmoins il faut donner cette gloire à la Musique , qu’elle a délivré du venin des couleurvres et de
ndrait lieu de miracle s’il n’était commun. Personne ne conteste à la Musique , qu’elle n’ait pouvoir de guérir ceux que ce peti
et cause un assoupissement mortel, dont on ne peut revenir que par la Musique  : Toute sorte de Musique n’a pas cet effet, il fa
t mortel, dont on ne peut revenir que par la Musique : Toute sorte de Musique n’a pas cet effet, il faut un ton particulier ; c
donnée de Dieu pour de si admirables effets ? Dieu nous a accordé la Musique pour nous faire prendre goût à ses louanges, et n
nsant que la piqûre, normalement mortelle, pouvait être guérie par la musique . D'où l'expression "danser la tarentelle". s. N
79 (1715) La critique du théâtre anglais « DESSEIN DE L’OUVRAGE. » pp. -
ue rien ne leur manque. Sans parler des secours du spectacle et de la Musique  ; ils sont maîtres des sources d’où naissent les
80 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70
ue de l’amusement,) il est vrai qu’il veut le faire accompagner d’une musique de génie représentative, & très expressive ;
seulement, & même rarement le sentiment. Il est impossible que la musique la plus parfaite forme des conversations même ave
rente mille personnes, je ne sache pas qu’ils aient jamais employé la musique pour aider les pantomimes, ni qu’ils aient connu
ployé la musique pour aider les pantomimes, ni qu’ils aient connu ces musiques pittoresques, telles qu’on les entend, encore moi
s qu’on les voudroit, qui même sont impossibles. Le pittoresque de la musique ne forme qu’un tableau des mouvements de l’ame, j
81 (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806
plus susceptible des passions qu’on y veut exciter à la faveur de la musique . IV. On n’y doit pas aller par une simple compla
u commencement de son Homélie 4. sur l’Hexaméron, parle des chants de musique dont on se servait dans les spectacles, qu’il dit
le plaisir des sens, qu’il faut fuir à cette fin les spectacles et la musique que l’on y chante, qui n’est propre qu’à corrompr
à ces airs qui ne tendent qu’à corrompre l’âme : car cette espèce de musique ne porte point ordinairement d’autre fruit que l’
e irrite les passions. Et il conclut en disant : Nous avons une autre musique bien meilleure que celle-là, et qui nous porte à
igueur de l’âme ; ce que l’on peut ressentir dans de certains airs de musique , et dans quelques autres choses ; et ils doivent
e la Comédie, et de celle particulièrement où l’on chante des airs de musique  : « Comment, dit ce Père S. Chrysost. Homil. 38.
répond, que l’Opéra est d’autant plus dangereux, qu’à la faveur de la Musique dont les tons sont fort recherchés et disposés ex
-devant de Saint Basile, de S. Chrysostome, et des autres touchant la musique des Théâtres, pour être convaincu qu’il n’y a rie
re pour corrompre le cœur, que ces airs languissants et tendres d’une musique à des paroles capables par elles-mêmes d’émouvoir
liquer ici ce que Saint Basile a dit de la différence qu’il y a d’une musique honnête qui n’est capable que d’exciter dans l’âm
quam rem turpissimam. » ce Père, une si grande différence entre une musique honnête et celle qui ne l’est pas, que cela vous
82 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114
ce, & l’on se bat en dansant, au bruit de quelques instruments de musique  ; la bataille est terminée par une musique brilla
de quelques instruments de musique ; la bataille est terminée par une musique brillante, & des chansons à la gloire des vai
e du confisseur) ayant à ses pieds des instrumens de Mathématique, de Musique &c. autre ridicule. Minerve ne s’est jamais m
autre ridicule. Minerve ne s’est jamais mêlée de Mathématique, ni de Musique . Apollon étoit le Dieu de la Musique, Uranie de l
83 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179
rs & spectatrices, elle s’est chargée d’enseigner gratuitement la musique  ; & pour marquer au Roi sa reconnoissance d’u
nitens blancs entrepreneurs de l’opéra, ouvrant une école gratuite de musique pour former des Acteurs & des Actrices, faisa
ra & en faire un spectacle dévot. Le Prélat, amateur habile de la musique , & protecteur déclaré du Concert, y assiste r
s Grands Vicaires & toute sa cour. Son Aumônier, ancien Maître de musique , y bat la mesure ; les Enfans de chœur & tous
84 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99
r avancé, « que le Théâtre pouvait être utile, par ses Drames, par la Musique , par les Danses, par le plaisir qu’il procure ».
stence, il aime à les voir se multiplier. Les agréables accords de la Musique transportent son âme ; ils lui peignent la divine
tout lui-même : la Danse ajoute à l’agréable sensation que produit la Musique  ; ce dernier art est une émanation du premier : i
mettons le plaisir comme délassement nécessaire ; les danses & la Musique comme procurant ce délassement : les Drames Franç
85 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251
morceau d’Architecture. Les dissonnances que l’on fait entrer dans la Musique rendent les sons agréables plus délicieux. Malgré
ar des détails trop bas ; il suffit de placer beaucoup de morceaux de Musique . Sur-tout ne tombez pas dans la bassesse, en cour
86 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106
une infinité de branches. L’action, la déclamation, le pantomime, la musique , la danse, l’architecture de la salle, la peintur
s les plaisirs dans cette fête célèbre, tragédie, comédie, pastorale, musique , danse, masque, amour, chasse, promenade, bouffon
où il rassembloit plusieurs sortes de plaisirs, le jeu, la danse, la musique . Vauxhall n’est donc autre chose que la Salle de
n rassemble tous les plaisirs, pour satisfaire tous les goûts, danse, musique , jeu, masque, repas, spectacle, conversation, &am
es créanciers, gens peu sensibles aux beautés de la danse & de la musique , ont dressé contre lui des batteries qui y ont fa
lantes dans la salle du concert. Décoration, rafraîchissemens, danse, musique , tout y est rassemblé avec un goût exquis. La viv
87 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre I. Que les Danses ne sont pas mauvaises de leur nature. » pp. 1-5
action sensible par le chant, ou par l’usage de quelque instrument de Musique , et par le mouvement du corps ; il n’y a rien qui
88 (1775) Voyage en Italie pp. 206-208
cle de l’Italie ; presque toute l’Europe en a adopté la langue, et la Musique . L’Opéra Bouffa, que nous avons accueilli et déna
89 (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276
délicieusement et si dangereusement flattée, et qui sont animés d’une musique enchanteresse qui ne respire que la mollesse et l
; mais il n’est pas nécessaire de donner le secours du chant et de la musique à des inclinations déjà trop puissantes par elles
e démesurée, excessive des arts d’agrément, et particulièrement de la musique quelle qu’elle soit, de la danse et de tout ce qu
énervée, flasque, flétrie, fanée, saturée de plaisirs, de volupté, de musique , de spectacles, de danses, de bals et d’autre cho
90 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE III. En quoi consiste le Plaisir de la Tragédie, & de la grande émotion que causoient les Tragédies Grecques. » pp. 49-62
on, qui par la variété de la versification, devoit être une espece de Musique , & de leur véritable Musique, qui étoit celle
ification, devoit être une espece de Musique, & de leur véritable Musique , qui étoit celle de leurs Chœurs ? Ces Chœurs que
91 (1590) De l’institution de la république « QUATORZIEME TITRE. Du Théâtre et Scène. » pp. 507-508
ement nécessaire, que l’Architecte ayant égard tant à la raison de la Musique , qu’à la dimension de Géométrie, il choisît un li
92 (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38
e leur sévérité et leur rigueur. Là, une Symphonie enchanteresse, une Musique molle et insinuante, une Poésie forte et harmonie
Spectateurs, et principalement de ces derniers. Un Médecin4 compte la Musique parmi les précautions nécessaires à un bon régime
alance pas à le croire. On lit dans cet Auteur Italien que quoique la Musique soit un amusement dangereux, mais qui peut être i
93 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « JUGEMENT DE M. DE VOLTAIRE, SUR LES SPECTACLES. » pp. 78-81
uinault fut l'auteur des livrets de ces opéras, dont Lully composa la musique .
94 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318
rynicus fut couronné Roy, aprés avoir emporté le prix de la Dance. La Musique , l’Ecriture, la Peinture, les Letres mesmes, &
s pointes sur la profonde intelligence que le deffunt Roy avoit de la Musique , de la Peinture & de plusieurs autres Arts Li
ainsi une double faute. C’est une maxime commune au Balet & à la Musique . Il faut que chacun tienne sa Partie sans avoir a
norance du Siecle a osté aux Poëtes, presque toute connoissance de la Musique  : & la vanité de ceux-cy encor plus insuporta
e leur faire sçavoir, que la Poësie est fille, ou du moins sœur de la Musique  ; Que la mesure des vers n’est prise que de la ju
our les composer, il doit au moins estre suffisamment éclairé dans la Musique , pour en discerner la beauté, la justesse & l
it faire. Il est a propos de sçavoir ce que c’est que Recit. Dans les Musiques d’Eglise ou de Chapelle, il a un sens singulier,
taines de l’ancienne GreceEpaminondas., ne crut pas ny la Dance ny la Musique indignes de ses soins, & incompatibles avec l
s Compagnons. Ainsi en faudroit-il faire des autres Arts, comme de la Musique , de la Peinture, & mesme des Exercices, dont
95 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32
, qu’il y a sept saveurs primitives qui répondent aux sept tons de la Musique , sur lesquelles il a formé sa gamme & son cla
des tierces, des quartes, des quintes & de très-beaux accords de Musique savoureuse : l’acide & le doux qui font l’ut
t une bonne consonnance. Les Cuisiniers feront bien d’apprendre cette musique pour bien proportionner l’assaisonnement des rago
s a transformé en galanterie : ce sont des danses voluptueuses, de la musique luxurieuse, des décorations licencieuses, des Act
96 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170
mener d’un enterrement, d’une prison à l’opéra. Le vrai sage blame la musique dans le deuil ; pense-t-on qu’il y approuve l’opé
héatre, il n’étudia point l’art de la déclamation, ni la danse, ni la musique , il ne parut point sur la scéne, comme sur les ch
97 (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14
ain, je vole à ce Palais Magique,3 Qu’anime encor Lulli de sa tendre Musique , Un sceptre de cristal en ses débiles mains, L’Am
euse à l'Opéra de 1741 à 1751. aa. [NDE] Armide est une tragédie en musique de Jean-Baptiste Lully sur un livret de Philippe
98 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224
cée, & ériger cet art en systême ? En voit-on beaucoup maîtres de musique & d’instrumens ? Quelquefois des musiciens de
de Saint-Marc caractérise ce ridicule assemblage. Nicolet, nouvelle musique , tragédie bourgeoise, politique, romans, sermons
vers l’Opéra, n’a pas craint d’allumer la foudre : mais l’Académie de Musique , plus indulgente que la Comédie Françoise, n’a ni
n’ont point de successeurs, il a même perdu beaucoup en tout, poësie, musique , danse, chant, déclamation, machines, tout y est
’Opéra deux choses très-dangereuses pour les mœurs, la danse & la musique . Il les croit essentielles au plaisir du Spectacl
selon ses idées. Il distingue deux sortes de danses [& de même de musiques ] l’une imitative. C’est une espece de pantomime q
, les yeux, les mains, les pieds, l’attitude ne parlent pas moins. La musique a son expression aussi. La langueur, la colere, l
é ont une influence marquée sur les mœurs, sur-tout la danse & la musique , dans la perfection où elle sont parvenues en Fra
99 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493
prose, si on ne les avait encouragés au métier par des vers et de la musique . Un manant donc remplira désormais ses greniers d
r humain autant que personne, observe de plus : Ibid. Lib. 8.« Que la Musique et l’Action font de très fortes impressions, qu’e
bles, ses sages conseils, son style éloquent, ses vers majestueux, sa musique harmonieuse, comme autant de gouttes de miel expr
d’excuser nos spectacles autant qu’il est possible : peut-être que la Musique n’en est pas aussi condamnable que l’était celle
sont. C’est dommage que l’on prostitue un aussi bel art que l’est la Musique  : l’athéisme et le libertinage des spectacles ne
aient être accompagnés d’aucun charme étranger. Supposons donc que la Musique du Théâtre n’est point un crime en soi. Le but né
ateurs tout objet sérieux ; pour enchanter et endormir la raison. Une musique dans ce goût, échauffe étrangement les passions :
ciliter le chemin du crime. Une Pièce obscène secondée d’une agréable musique est comme une pierre d’aimant armée ; elle attire
er les cœurs par la souplesse et l’agilité de leurs doigts ? Oui, une musique enlevante est presque aussi dangereuse qu’une min
p. Ce sage Philosophe est du sentiment, que l’on doit retenir dans la Musique les tons graves et majestueux des Anciens. Il app
aments, que la République s’en trouverait mieux de réformer un peu la Musique . Cicéron subtilise moins sur cette matière :Lib. 
chant ce faible avantage que nous avons sur eux. Les paroles de notre Musique sont communément sales au dernier degré, et impie
100 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67
amp; lui faire prouver que la scéne, tout aussi-bien que la danse, la musique & les armes, fait le bonheur du monde. Que l’
e que les frivoles maximes du parterre, d’autre étude que celle d’une Musique effeminée, d’autre occupation que le jeu, d’autre
e : le plaisir en tout genre est relatif au goût & au caractere ; musique gaie ou triste ; alimens doux ou amers ; odeurs b
estre fassent entendre les mêmes sons, sous peine de n’avoir point de musique . Il pretend que ces différents caractères de somb
tions sont elles entrecoupées de danse ; accompagnées d’instrumens de musique  ? Se tient-on de bout, parle-t-on en vers, fait-o
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