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1 (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48
s je désigne seulement l’intolérance fanatique, qui en abandonnant la morale se croit en droit d’exterminer dans ce bas monde
édit, leurs richesses et leur autorité sur terre. Ils travestirent la morale pure de l’évangile et ils y substituèrent une mor
travestirent la morale pure de l’évangile et ils y substituèrent une morale mondaine, une morale relâchée, qui ne fait consis
le pure de l’évangile et ils y substituèrent une morale mondaine, une morale relâchée, qui ne fait consister la religion, que
dans les fausses religions, sont si fabuleuses et si ridicules. Cette morale factice, basée sur l’impitoyable intolérance reli
nt rien sans la foi, tandis que saint Paul, ce véritable apôtre de la morale chrétienne et évangélique la plus pure, a dit tou
lente des trois. » (Ep. de S. Paul aux Corinth., chap. xiii.) La même morale est annoncée par les quatre évangélistes. Tous s’
don des injures, et le mépris des richesses. Telle est, en abrégé, la morale évangélique, dont l’empreinte divine caractérise
morale évangélique, dont l’empreinte divine caractérise la véritable morale chrétienne. Une foule de théologiens ont, au cont
Une foule de théologiens ont, au contraire, cherché à détruire cette morale éternelle que Dieu a créée au fond de nos cœurs.
superstition et de fanatisme, ne respire que menace et vengeance. La morale chrétienne et évangélique est perpétuellement out
s théologiens corrompus. On n’aperçoit dans leurs commentaires qu’une morale de convenance, dictée par l’égoïsme et adaptée au
l’égoïsme et adaptée aux intérêts d’un parti ambitieux et cruel, une morale enfin de circonstance, qui, au moyen d’une direct
bscurcie, qu’on pourrait la ramener à sa pureté primitive. La sublime morale chrétienne et évangélique fut trop souvent foulée
r des prêtres hypocrites et prévaricateurs, devenus corrupteurs de la morale religieuse, de la morale politique et de la moral
et prévaricateurs, devenus corrupteurs de la morale religieuse, de la morale politique et de la morale particulière. Les gouve
corrupteurs de la morale religieuse, de la morale politique et de la morale particulière. Les gouvernements se sont en effet
er l’art de bien gouverner, si ce n’est en faisant triompher la saine morale , et en instruisant les peuples pour les rendre pl
heureux. Les souverains devenus meilleurs en pratiquant eux-mêmes la morale , auront les yeux ouverts sur leurs véritables int
e des subordonnés raisonnent, et leur permettant de s’abandonner à la morale des intérêts, ce n’est qu’à cette condition qu’il
yen de maximes pernicieuses, entièrement opposées aux préceptes de la morale la plus pure. Ils ne parvinrent que trop souvent
odernes, ils réussirent à faire goûter si rapidement aux mondains, la morale la plus corrompue. Il sera aisé de le comprendre,
mauvais traitements, n’est-elle pas criminelle en politique comme en morale  ? En méprisant le peuple, n’est-ce pas consentir
immolèrent sur les autels de Plutus, de ce dieu des richesses, et la morale et la justice ; c’est dans ce but qu’ils trahiren
ne autorité par eux-mêmes, ils s’appliquèrent à exercer une puissance morale sur les souverains, sur les gouvernements et sur
t dans les temps modernes, poussèrent à un haut degré cette puissance morale en s’emparant de l’éducation de la jeunesse, en d
donné en même temps une idée du caractère qui les distingue et de la morale corrompue qu’ils prêchent et qu’ils ont observée
ts, prêchent d’exemple par une conduite franche et loyale, et surtout morale en politique dans leurs transactions diplomatique
et tous les agents de l’autorité souveraine, pratiquent eux-mêmes la morale évangélique, cette sublime morale basée sur l’équ
souveraine, pratiquent eux-mêmes la morale évangélique, cette sublime morale basée sur l’équité. C’est le seul moyen de rétabl
sublime morale basée sur l’équité. C’est le seul moyen de rétablir la morale publique, car l’immoralité particulière ne fait d
2 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien premier. Sentiment du reverend Pere Bourdaloue de la Compagnie de Jesus, touchant les Bals & les Comedies en general. » pp. 8-16
st de ce principe que naissent tous les jours les relachemens dans la Morale chrétienne. Une chose est agreable, ou le paroit 
oient ces saints Docteurs, & ce qu’ils vous aprennent. Voilà leur morale  ; prenez garde, je ne dis que ç’a ésté la Morale
prennent. Voilà leur morale ; prenez garde, je ne dis que ç’a ésté la Morale d’un de ces grands Hommes, mais de tous : telleme
s n’ont eu tous les mêmes expressions. Je ne dit pas que ç’a été leur Morale dans un tems, & qu’elle a changé dans un autr
êmes maximes, prononcé les mêmes arrêts. Je ne dis pas que ç’a été la Morale des gens foibles & peu instruits, bornez dans
deur & l’étendüé de leur érudition. Je ne dis pas que ç’a été une Morale de perfection seulement & de pur conseil : il
& plus donné la force du precepte ? Je ne dis pas que ç’a été une Morale fondé sur des raisons propres & particulieres
même droit qu’eux de vous dire. Enfin, je ne dis pas que ç’a été une Morale qu’ils n’ayent adressée qu’à certains états, qu’à
ai rien trouvé que de très conforme à la pureté de la Foi & de la Morale Chrétienne. A Paris ce 3. Avril 1716. TOURNELY.
3 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXII. Passages de Saint Ambroise et de Saint Jérôme sur les discours qui font rire. » pp. 124-131
maque, livre IV, chapitre 14]. [NDUL] Le texte visé se trouve dans la Morale à Nicomaque, livre IV, ch. VIII, al. XIV. Cf. Mor
e trouve dans la Morale à Nicomaque, livre IV, ch. VIII, al. XIV. Cf. Morale à Eudème, liv. III chap. VII, et Grande Morale, l
ch. VIII, al. XIV. Cf. Morale à Eudème, liv. III chap. VII, et Grande Morale , liv. I, chap. XXVIII, al XXXI.  et qui appelle
maque, livre IV, chapitre 14]. [NDUL] Le texte visé se trouve dans la Morale à Nicomaque, livre IV, ch. VIII, al. XIV. Cf. Mor
e trouve dans la Morale à Nicomaque, livre IV, ch. VIII, al. XIV. Cf. Morale à Eudème, liv. III chap. VII, et Grande Morale, l
ch. VIII, al. XIV. Cf. Morale à Eudème, liv. III chap. VII, et Grande Morale , liv. I, chap. XXVIII, al XXXI. De Rep. 10. [Pla
estion 168, article 4, c.]. ap. [NDUL] Thomas s’appuie sur Aristote ( Morale à Nicomaque, lib. IX, cap. x, qu’il traduit ainsi
4 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « X. » pp. 47-54
lâchée de vos Casuistes pour ne faire enseigner à son Troupeau que la Morale de Jésus Christ et des Saints Pères. C’est à quoi
t des mains d’un fort homme de bien qui en est Directeur la Théologie Morale de Grenoble qu’il enseignait aux jeunes Séminaris
le prix et le mérite de ces deux livres. Le premier est une Théologie Morale très pure et très solide, dont toutes les décisio
érites. Feu M. le Cardinal Grimaldi a fait aussi tant d’état de cette Morale qu’il attira M. Genet qui en est l’Auteur dans so
éâtre du Diocèse d’Aix. C’est en ne voulant plus qu’on y enseigne une Morale si pure, et si contraire à vos maximes relâchées,
 : au lieu que vos Casuistes que suit M. Abelly ont introduit dans la morale Chrétienne cette pernicieuse maxime : Que l’on pe
5 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128
e de n’avoir condamné la comédie que par haine contre Luther & sa morale , n’a pas même parlé de comédie, & n’avoit pas
&c. ? Quand il se trouve dans une comédie quelque trait de bonne morale , il frappe d’autant plus qu’on s’attendoit moins
lic, quelle idée a-t-il lui-même de cette école des mœurs où la bonne morale est un prodige ? N’est-il pas cruel que Corneille
le goût des exercices de religion. Malgré les éloges qu’il fait de la morale de la comédie, l’Apologiste avoue qu’il y a beauc
été favorables au théatre. Tout cela, comme on voit, est assorti à la morale relâchée. On a accusé une Société célèbre de relâ
ifier le salut des foibles pour l’avantage des forts. Ce n’est pas la morale de S. Paul : Non sunt facienda mala, ut eveniant
scandalisé : Si esca scandalisat non mandacabo in æternum. Vsilà une morale bien payenne, on ne connoît que la probité, on n’
t-il avancer ces absurdités ? 5. excuse. Une comédie est un livre, la morale de l’opéra une chanson ; qui est assez simple pou
Dancour ! Si ce ne sont que des chansons, la bonne, comme la mauvaise morale , ne sera qu’une chanson aussi. Que devient la pré
Saints, aux Evêques, à l’Eglise, dont elle attaque audacieusement la morale & les censures, pour défendre l’un des plus g
esse, n’ôte rien à la solidité de ses raisons & à la vérité de sa morale . En voici quelques traits. Depuis plusieurs année
sans enthousiasme que les loix de l’Evangile & les maximes de la morale profane, le sanctuaire & la scéne, sont absol
6 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75
de commentaire, & ne pensera guère à quelque trait sententieux de morale qu’on y débitera. Quelle injustice ! on méprise,
ment ses charmes empoisonnés. On y trouve quelques traits d’une bonne morale  ; mais tout y est plein de la morale la plus lice
ouve quelques traits d’une bonne morale ; mais tout y est plein de la morale la plus licentieuse. Qu’est-ce que cette Veuve à
sauroit fuir ? Que d’impiétés dans cette apologie du vice ? C’est la morale de tous les libertins. Dieu est-il injuste ? est-
venir ? Est-ce dans le fatalisme des Turcs que l’Auteur a puisé cette morale dans son séjour à Constantinople, & dans son
& tout cela pour l’intérêt des mœurs, & par goût de la saine morale . Aussi la Déesse de la volupté en est l’apôtre, l
hedre, de la Fontaine, qu’on commence ou termine par quelque trait de morale , elles forment chacune un petit drame, qu’il ne f
m’en reposer sur leur cœur ; le principal est de m’introduire. Cette morale est assurément très-bonne, & l’Abbé prétendu
ns sa préface accuse d’avoir dit qu’on ne pouvoit extraire la moindre morale de la piece des Graces, cet Abbé avoit assurément
e justifier ni l’opéra, ni l’Abbé qui le fréquente ; mais cette bonne morale que l’Auteur avoue ne s’être glissée que par hasa
, où il ne l’avoit pas en vue, n’est-elle absolument pas gâtée par la morale pratique de l’action même ? Il faut enchaîner ler
rque d’un grand penchant a l’incontinence. Voici sa religion & sa morale . (Essais, tom. 4. p. 120 & 121.) Adorer l’Etr
nculte, ne tuer que des animaux nuisibles ; voilà la belle & sage morale des Payens (& des Déistes). Après un mûr exam
montre qu’un esprit faux & superficiel. Convenons que toute cette morale de théatre, toute la prétendue décence de ces bab
7 (1751) Avertissement (Les Leçons de Thalie) pp. -
du Roi Avertissement. L es plus beaux traits d’une sérieuse morale sont souvent moins puissants pour instruire et co
vérité, Que ne ferait la froideur monacale, D’une lugubre et pesante morale . » Ce n’est pas qu’on prétende ici justifier la
tériaux que l’on a tâché de mettre en œuvre pour en former un Tout de morale amusante, dépouillée de ce sérieux et de cette sé
8 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110
le monde pour être sauvé ; on ne peut le soupçonner de rigorisme, la morale des Protestans en est si éloignée ; que dans le m
Arnaud démontra dans un gros livre qu’elle est le renversement de la morale chrétienne, & que Jurieu à son tour attaqua t
rale chrétienne, & que Jurieu à son tour attaqua très-vivement la morale sévère dans le fameux livre de l’Esprit de M. Arn
vain, a fait berucoup d’ouvrages, & donné entr’autres un corps de morale considérable en dialogue, où il explique les comm
mens de Dieu, l’oraison dominicale, & le symbole des Apôtres ; sa morale est pure, & même sévère, ce qui lui donna du
qui lui donna du crédit, ce livre seroit utile s’il se fût borné à la morale , mais il y a mêlé toutes les erreurs de sa secte,
déclaré contre le théatre, mais l’endroit cité est moins une censure morale qu’une critique littéraire indirecte du Tartuffe
aité de l’opéra, son amour pour le théatre, ses lettres galantes, une morale peu sévère par le ainsi de l’opéra, lett. 24 qu’i
de sa mère une Déesse, la force en est invincible (c’est de la bonne morale ) ; on peut donc être amoureux sans être si vicieu
le femme bien élevée en fait usage ? Eile y a semé quelques traits de morale , d’histoire, de politique très-superficiels : il
on, c’est un amas bisarre & impie d’irréligion & de piété, de morale & libertinage, parce que dans la vérité il n’
jours ennemi de la piété. M. Godeau fut aussi partisant déclaré de la morale sévère & opposée aux Jésuites, lié avec St. C
nt cachoit ses erreurs, se disoit un phantôme & ne parloit que de morale sévère, insensiblement il a gagné du terrein &
, soit de ses panégyriques, ses instructions, ses lettres, soit de la morale qui porte son nom, & qui n’est pas de lui, ma
9 (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33
eau léger. » S. Mathieu, XI, 28, 29, 30. Si, à la sublimité de la morale prêchée par notre maître, on reconnaît déjà sa di
es devoirs de citoyens ou même de sujets, qu’il a prétendu établir sa morale sainte, et faire de tous les hommes un peuple de
nt du sacrifice auquel il s’était dévoué, et que la prédication de sa morale n’a plus été confiée qu’à des hommes. Les discipl
ile contre la société jusque dans les déserts. Comme si, pratiquer la morale de Jésus, morale qui n’est que l’accomplissement
iété jusque dans les déserts. Comme si, pratiquer la morale de Jésus, morale qui n’est que l’accomplissement des devoirs enver
s à cet isolement volontaire auquel ils se condamnaient : comme si la morale de l’Evangile, qui ne peut être mise en action qu
érance, fruits de mystiques élucubrations, et qui, faisant oublier la morale de l’Evangile, l’ont remplacée par des jeûnes, de
femme, parricide envers son filsa ?…. Est-ce par la prédication de la morale de Jésus ? Non, certes ! mais par une condescenda
on, car toutes deux ont dénaturé la religion du Christ, et déserté sa morale pour se partager les royaumes de la terre, et ont
ses, et résumée, en un mot, dans les commandements de Dieu et dans la morale de Jésus-Christ. Vain espoir ! Illusion fantastiq
Dieu, adorez et glorifiez notre Père qui est aux cieux, pratiquez la morale de l’Évangile, aimez votre prochain comme vous-mê
a dignité de l’homme par la débauche. Ce sont des temples élevés à la morale , depuis que l’architecture, la peinture, la sculp
nnue, et que nous civiliserons avec les principes de notre foi, et la morale douce de Jésus-Christ. Hé bien ! mes frères, la s
eurs yeux à la véritable lumière, afin qu’ils reconnaissent que votre morale s’adresse aux hommes vivant en société, et non à
10 (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16
paralogismes usés, cent fois anéantis ; des axiomes de leur nouvelle morale philosophique. Bornés aux seuls plaisirs d’amusem
ettez une Edition de vos Œuvres, revue et examinée, le flambeau de la Morale chrétienne à la main. Le Public se flatte que vou
r. Il y a des traits trop excellents dans l’Epître à votre Muse (à la morale près de trois ou quatre vers), pour qu’ils ne pas
ce mot ceux qui enseignent et qui pratiquent les maximes de la bonne morale , et si nous n’avions pas vu naître dans ce siècle
utilité jusqu’à ce jour des efforts de ses défenseurs plus savants en morale que les Bossuet, les Nicole, les Peres et tous le
11 (1691) Nouveaux essais de morale « XXI. » pp. 186-191
éologie, ni d’un homme tant soit peu versé dans la connaissance de la Morale de Jésus-Christ, et dans celle du cœur de l’homme
nt Théologien, pour dire que les Pères ont outré les matières dans la Morale  : car c’est ce qu’il prétend dans l’ouvrage, où i
ne fait profession de croire que ce qu’on veut pour la Foi et pour la Morale . Parmi Messieurs de la Religion Prétendue Réformé
12 (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62
Parmi les personnes qui se font gloire de respecter encore la saine Morale , il en est beaucoup dans l’illusion, sur les dang
sainte aux Spectacles… Point de règle plus fausse que de juger de la morale des Confesseurs par la conduite des pénitents. Po
Eh ! quel moyen de concilier l’opinion qu’on leur supposerait avec la Morale de Jésus-Christ dont ils sont les interprètes, et
ormellement opposé à tous les principes de la Religion et de la saine Morale . 2.° S’ils peuvent, sans reproche, concourir à sa
nt qu’une même voix ; tous, dans tous les siècles, ont prêché la même morale , et nous savons qu’outre la sainteté qui nous les
fondeur et l’étendue de leur érudition. Et qu’on ne dise pas que leur morale a été de pur con[ILLISIBLE]. Il ne faut que peser
principe, le plus incontestable, le plus universellement reçu, de la Morale chrétienne, vous n’avez qu’à décider. Pouvez-vous
as moins de zèle à se déclarer contre ces plaisirs si contraires à la Morale chrétienne. S’efforcera t-on enfin de préconiser
nous avons longtemps séduit ; et, quelque forte que soit la leçon de Morale qui termine la pièce, le remède est trop faible e
enthousiasme, que les Lois sacrées de l’Evangile et les maximes de la morale profane, le Sanctuaire et le Théâtre, sont des ob
la délicatesse du sentiment, ou qu’elles puissent jamais seconder la Morale , quand même l’on y verrait toujours le vice puni
ect si favorable, que tout l’intérêt est pour eux ? A quoi aboutit la morale de pareilles pièces, si ce n’est à encourager les
avorise… Son intention étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au mal ; ou le faux bien qu’elle prêche est
, que de jeunes cœurs ne soient sensibles à des paroles pleines d’une morale qui fait consister le bonheur dans le plaisir. Or
13 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105
de mauvaise vie, des libertins obscénes, des discours licentieux. Une morale corrompue sur la pureté a rendu ses personnages i
es loix & la pudeur. Le temple des chimeres avance un principe de morale absolument faux dans la Réligion chrétienne ; mai
a mort. Cet Auteur sombre, énergique & sublime, plein d’une bonne morale , parle ainsi du théatre : nos théatres, nos diver
replonge dans la barbarie : ces ouvrages sont licentieux, la mauvaise morale en action excite les passions & familiarise a
x bonnes mœurs, qu’au moyen de quelque changement peu considérable la morale de Térance est pure, & montre la vertu dans t
et ouvrage, en quoi il peut avoir raison ; mais encore du principe de morale & d’éducation qui met ces comédies entre les
rentius potius non legantur. M. le Monnier n’est pas sans doute de la morale sévére, puisqu’il est plus indulgent que les Jésu
de tous les pécheurs : La passion est plus forte que moi. Si c’est la morale qu’on apprend dans Térence, ce n’est pas un sermo
ire expliquer aussi sur son Appologie du théâtre, d’une très-mauvaise morale , & sur ses Contes moraux, trop passionnés &am
oique mêlés de plusieurs bonnes vérités, & de plusieurs traits de morale utiles, qui semblent en être le passeport. Cet Au
es, annonçoient un esprit entiérement tourné à la Réligion & à la Morale  ; mais il est bien difficile d’oublier ce qu’on a
scènes, des sentimens passionnés, dans une galanterie séduisante, une morale pernicieuse, des exemples dangéreux, des appologi
ité que le Mercure. Il fait d’abord & à juste titre, honneur à la morale du traducteur. Je ne pense point sans étonnement,
rrupteur. Le fait est vrai, mais le fonds de la pensée est faux. Leur morale étoit moins pure, leur théâtre aussi peu chaste,
14 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179
étexte ne peut l’excuser. Il y a là deux péchés mortels, même dans la morale la plus relâchée ; 1.° de paroître consentir posi
sans risque ; quelle leçon pour les femmes & les filles ! quelle morale  ! Qu’eût-on dit de Buzembaum, s’il l’eût enseigné
e par un tissu de mensonges & un acquiescement si mulé à toute la morale scélérate qu’on met dans la bouche de l’Imposteur
dévot ? Væ tibi, væ nigræ, dicebat cucabus ollæ. Quant à la mauvaise morale de Tartuffe, demandez aux déistes, aux gens sans
gion, aux mondains qui se moquent de la piété, & qui débitent une morale si pure, au Dictionnaire de Baile, au livre de l’
puisqu’il n’y a de péché que dans le scandale. On sair par cœur cette morale , & on la pratique sans scandale. 6.° Enfin co
sans scandale. 6.° Enfin comme malgré tous les adoucissemens de cette morale de théatre, & toutes les précautions de la di
voit par là que les besoins physiques & l’usage qu’on en fait en morale sont plus anciens que Marmontel & les autres
oint diablesse. Il n’y a point de galant qui n’applaudisse à cette morale , & avec elle ne puisse se promettre tout. 14.
15 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Moliere. » pp. 4-28
& dans un alambic philosophique en extraire un résultat d’utilité morale qui laisse voir le Philosophe caché derriere le P
tissement. La Princesse d’Elide, l’In-promptu de Versailles, la belle morale que la Cour & la ville y ont puisée ! Combien
l’Amant magnifique ! Il faut avoit de bons yeux pour y trouver de la morale  ; le meilleur microscope n’y en feroit pas voir.
e peuple, & à gagner de l’argent, & y faire servir jusqu’à la morale qu’il y enchasse. La réforme des mœurs opérée par
st fort bien rendue dans le livre de l’Histoire de la Prédication. La morale en action, dit-il, frappe plus qu’en récit : lire
ui fit périr Socrate. En faisant passer dans la tragédie l’excellente morale de ce juste, le touchant Eurypide laissa les homm
tre tiennent le même langage. Après avoir fait un pompeux éloge de la morale de Moliere, Fagan, dans son Apologie du Théatre,
nqués, & on a eu l’infidélité de supprimer ce qu’on a pensé de sa morale , pour ne pas alarmer le lecteur & le spectate
figureroit mal dans la Phisique avec Descartes & Newton. Dans la morale & la metaphisique, Socrate, Platon, Loke, Mal
bien que de tous ceux de Moliere, des analyses & des résultats de morale à la Chamfort. Toutes les Troupes de Thalie ont é
16 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149
nnui, et un crime au théâtre de le chasser, voilà des paradoxes de la morale sévère. Non : cette morale est très vraie. L'homm
e de le chasser, voilà des paradoxes de la morale sévère. Non : cette morale est très vraie. L'homme doit savoir s'ennuyer, l'
r toute la face de la terre. Mais vous n'êtes pas équitable, la bonne morale qu'on prêche au théâtre n'est-elle pas un admirab
t à ce qui ailleurs serait un crime ? peut-on se dissimuler que cette morale , fût-elle la plus saine, perd tout son prix et sa
t en empêche le fruit. Le théâtre jure si fort avec la religion et la morale , qu'on s'en moque, s'il en arbore les dehors. On
quin, Magistrat, amoureux, scélérat, honnête homme. Sa personne et sa morale ne sont pas plus respectables que son masque. Mai
ont pas plus respectables que son masque. Mais enfin quelle est cette morale , quelles sont ces maximes ? quelques lieux commun
mais jamais Escobar, Tambourin, Diana, Busembaum n'ont approché de la morale de Molière, Quinault, Racine, Dancourt, etc. et n
Dancourt, etc. et ne l'ont jamais si bien pratiquée. Le joli cours de morale que celui qui serait extrait des assertions du th
giens habiles et irréprochables dans les mœurs, qui établissaient une morale sévère, et quoique avec trop de fiel et d'excès,
17 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170
s drames dont la vertu suit la représentation, en traités parfaits de morale . Des hommes l’ont tenté en France dans les éloges
e cet ouvrage de marqueterie, elle a dit, voilà un Evangile. Toute la morale , la plus sublime perfection est renfermée dans ce
mp; de Segaud, & qu’on trouve dans leurs sermons les regles de la morale chrétienne. On a essayé de trouver les mêmes inst
e dame angloise, qui de Shakespear a fait une professeur en théologie morale , a une imagination plaisante : elle prétend que
’occupation la plus dissipante & la plus opposée aux effets de la morale . En adoptant même son principe, comme le bien est
’il y a dans les pieces quelque chose de licencieux, quelque mauvaise morale , les occupations de la journée en auroient affoib
êves dont sans doute la sagesse de la dame ne feroit pas une leçon de morale . Ces repas, ces licences, cette solitude favorise
Miladi théologienne, qui trouve dans Shakespear un traité complet de morale , prétend avec raison que l’exemple fait plus d’i
y prennent un corps, le contraste du caractere prête des forces à la morale  ; nous sommes conduits à la vertu par elle-même.
tifié ? Quel est au contraire celui qu’il n’a perverti, avec sa belle morale mise en action par la représentation ? 3°. A jeu
es pieces, les rassembler, les combiner, & en faire un systême de morale  ! Elle eût trouvé sans peine, sous sa main &
Térence, Corneille, Racine, Moliere : mais point de Voltaire. Pour la morale , Confucius, St. Chrisostome, Bossuet, Nicole, Bou
e, il veut que la danse soit la perfection de la nature, un traité de morale , un cours complet d’éducation. Un bon dansent est
e grandeur & de bassesse, de délicatesse & de grossiereté, de morale & d’obsénités, qui de ses pieces fait autant
18 (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167
isirs et favorise presque toujours les passions, avec la pureté d’une morale austère qui les combat si puissamment. Il peut au
nvisagé ce qui tient à la scène, que sous le rapport de son influence morale dans l’état actuel des choses et du parti qu’on e
quité, sont parvenus jusqu’à nous, c’est que le développement de leur morale les a fait considérer comme les bienfaiteurs du g
l’homme ces lois naturelles qui sont le premier fondement de toute la morale et de toute la politique, vient-il dans la chaire
bien mauvaise foi, lorsque, pour arrêter les progrès de la véritable morale , elle semait partout les soupçons et la défiance
n. Non ! vous ne le trouverez que dans la force et la puissance de sa morale , dont l’orateur chrétien vous développera les max
iers devoirs9 ; qu’en un mot, indifférents aux succès de la véritable morale , nous n’attacherons d’importance et de prix qu’à
it de ce point important, qui, sans doute, est moins du domaine de la morale que de celui de la politique, dans l’éloignement
té de ses vengeances, n’aura cette douce et véritable influence de la morale religieuse, qui, par le seul effet de la persuasi
Philosophes du jour, âmes superbes et vaines ! ôtez donc, ôtez cette morale à celui qui souffre ; que lui restera-t-il ? Le d
a pratique de toutes les vertus chrétiennes et à l’enseignement de la morale céleste. « Sans doute, pour me servir des nobles
raison du bien ou du mal qu’elle pouvait produire en politique ou en morale . Ainsi, qu’en Angleterre la cendre d’une actrice
me prêtres et comme attachés à l’Evangile, dont ils auraient violé la morale , qu’il fallait les signaler et les dénoncer à l’o
ou papiste ? Ce n’est pas dans les mots que la vertu consiste Pour la morale au fond, votre culte est le mien ; Cette morale e
ertu consiste Pour la morale au fond, votre culte est le mien ; Cette morale est tout, et le dogme n’est rien 28. » Ainsi, p
te aux dogmes de Zoroastre ou à ceux de Confucius, tout est égal ; la morale seule est ce qui doit l’intéresser. Mais quelle s
st ce qui doit l’intéresser. Mais quelle sera donc la nature de cette morale  ? si égaré par l’imposture ou l’ignorance, il ne
e et le blasphème, était cité en justice réglée comme un ennemi de la morale publique, combien serait petit le nombre de nos é
s nous avons longtemps séduit ; et quelque forte que soit la leçon de morale que puisse présenter la catastrophe qui termine l
a raison désavoue, ce que l’intérêt de la société réprouve, ce que la morale et les lois défendent expressément, est donc souv
r et de plaire à la multitude, fait si souvent sacrifier la véritable morale au mauvais goût ou à la dépravation du siècle. P
vrages inspirés, affecteront de ne voir de sublime et de grand que la morale du théâtre ; l’opinion, les aveux, la conduite de
érudits si rares et si précieux, dont le goût sûr et délicat, dont la morale sage autant qu’épurée veillent, pour l’intérêt co
se, presque toute la jeunesse ne connaît et ne veut connaître d’autre morale que celle du théâtre et des romans37. Arrêtez-en
ais je veux que chaque poète soit son propre censeur ; je veux que la morale la plus pure soit la première muse qui l’enflamme
partient non moins évidemment celui de s’opposer à ce qu’on altère la morale publique ? Et quand, pour l’intérêt commun, chaq
i dangereuse de prêcher impunément et publiquement sur le théâtre une morale propre à corrompre la masse générale des citoyens
au spectateur, s’il est circonscrit et renfermé dans les bornes d’une morale austère, et qu’autant vaudra désormais chercher n
de Joigny, le Vieillard et les Jeunes gens, toutes pièces d’une bonne morale , d’un comique excellent, que n’aurait point désav
e en assez grand nombre de vraiment intéressantes et d’une excellente morale , pour alimenter la curiosité du public et varier
ticulier de l’orateur chrétien qui enseigne et développe la véritable morale , il appartient à celui du barreau de forcer à la
bre Cochin : « Les contestations du barreau ne roulent que sur cette morale . Ce sont toutes actions de la société civile qu’o
nt donc d’abjurer tout ce qui peut arrêter le progrès de la véritable morale , ou que plutôt, devenus eux-mêmes ses zélés panég
d’espriti et dont la plupart des productions respirent la plus saine morale et la plus aimable gaîté, s’est très récemment am
ces, peut nuire à la société toute entière, en accréditant une fausse morale qui en impose à l’ignorance du peuple, ou en alté
une des premières paroisses du monde chrétien, une école publique de morale où les hommes les plus savants peuvent encore rec
me le plus redoutable, ou de celui qui se conforme en tout point à la morale de la religion ou de celui qui en méconnaît l’heu
as un grand intérêt à réprimer tout ce qui tend à avilir la véritable morale de l’évangile ? 54. NDA Préface de Cochin. 1
19 (1804) De l’influence du théâtre « PREFACE. » pp. -
pouvoir exprimer mon vœu personnel pour l’entier rétablissement de la Morale et des Lois, sous un Gouvernement paternel, égale
t de l’éloquence de la Chaire et du Barreau. Mais comme la véritable morale en doit toujours être la compagne inséparable, et
oit en présence des autels, soit au pied des tribunaux. Mais comme la morale évangélique a dû me servir de base et d’objet de
20 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75
le traîne à sa suite, déguisés, palliés par les tours ingénieux d’une morale aussi fausse que séduisante, justifiés, autorisés
n brigand le coloris des exploits d’un héros ? A quoi donc aboutit la morale d’une pareille pièce, si ce n’est à encourager de
« Cependant c’est la pièce qui contient la meilleure et la plus saine morale . Sur celle-là jugeons des autres, et convenons qu
’intention de l’auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au mal, ou le faux bien qu’elle prêche est
tuer un jargon de théâtre à la pratique des vertus, à mettre toute la morale en métaphysique, à travestir les citoyens en beau
s nous avons longtemps séduit, et, quelque forte que soit la leçon de morale que puisse présenter la catastrophe qui termine l
ure sainte, on ne peut pas les voir sans danger ; parce que la sainte morale , transportée sur un théâtre, ne peut produire dan
vient de Baron d’Holbach, Systême social, ou Principes naturels de la morale et de la politique, vol. 3, De l’influence du gou
21 (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28
llin, recteur de l’université de Paris, zélé défenseur de l’éducation morale et religieuse de la jeunesse, cite avec éloge le
ribuent autant à éteindre en eux les lumières de la religion et de la morale que peuvent le faire l’ignorance et la grossièret
son état et à ses goûts ; ces lieux qu’on a osé appeler des écoles de morale , et du voisinage desquels s’empressent de se reti
les de morale, et du voisinage desquels s’empressent de se retirer la morale , la modestie, la décence, tandis que la débauche
tout autrement larges de la décence théâtrale ; ces lieux enfin où la morale qu’on débite n’est pas celle que doit chérir et r
t en affaiblissant peu à peu notre éloignement pour les choses que la morale réprouve. Ces plaisirs dangereux amollissent notr
nnel, c’est la grande affaire de la religion, c’est une vie pieuse et morale , vouée tout entière à l’amour et au service de Di
ter à l’école du théâtre, et y puiser des principes de religion et de morale  ; on leur parlera encore du mérite littéraire et
22 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IX. Des entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique, contre la puissance temporelle séculière. » pp. 149-173
d’offensif, envers le souverain pontife, qui aujourd’hui professe la morale chrétienne et évangélique la plus pure, et qui, p
société anti-chrétienne se moque également de la religion comme de la morale , et qu’elle se livre avec impudence à toutes sort
ence anarchique du fanatisme, qui tend continuellement à corrompre la morale politique, la morale particulière et la morale ch
natisme, qui tend continuellement à corrompre la morale politique, la morale particulière et la morale chrétienne, en y substi
llement à corrompre la morale politique, la morale particulière et la morale chrétienne, en y substituant la morale pernicieus
, la morale particulière et la morale chrétienne, en y substituant la morale pernicieuse des intérêts que les jésuites sont pa
23 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197
cernement des comparaisons qui font rougir. C’est un faux principe de morale & de religion, qui regarde le vice & la v
commencer de faire le mal par des imaginations obscènes, pour quelque morale qu’on dit vouloir enseigner ? L’Abbé disculpe Ven
stament du 15 décembre 1776, dit : « Je fonde à perpétuité un prix de Morale pratique, qui sera appellé Prix de Vertu : ce ser
es bien faites sont utiles au public, elles présentent des vérités de morale d’une maniere agréable ; Esope, Phedre, Lafontain
ir cette idée, par de petits contes dont chacun porte agréablement sa morale . Il a beau faire, c’est la mode, l’habitude est p
ant les épaules, à quoi servent ces folies ? Bien loin d’y étudier la morale , & puiser des prétendus germes de vertus, on
s récompenses, des éloges de sa mémoire & de son esprit : pour la morale il n’y pense pas, ce ne sont que des fables. Le b
d les fables pour ce qu’elle sont, en rit d’abord, mais s’arrête à la morale qu’on en tire. Il y a fort peu de fable dans l’hi
es on fait apprendre celles de Phedre, ce n’est point comme leçons de morale , mais comme des morceaux bien écrits, d’une latin
Qui peut regarder comme un bon mot, une sentence utile, une regle de morale , les discours d’une poule, l’entretien d’une taup
ées, des mille & un jour, du château de cristal, quoique plein de morale aussi bonne que les fables. En a-t-on jamais fait
de l’énigme. Le fabuliste doit sa fortune au conteur, & la bonne morale à l’obscénité. Jamais, s’il n’eut fait que des fa
, de l’Oraison de Saint Julien ? La licence l’emporte toujours sur la morale  ; la morale n’est même que le sauf-conduit de la
on de Saint Julien ? La licence l’emporte toujours sur la morale ; la morale n’est même que le sauf-conduit de la licence, pou
t zéle pour la religion & pour les mœurs, & que même sa bonne morale sur le théatre perce quelquefois à travers les él
e libertinage des rôles, la licence des décorations, la très-mauvaise morale qui y domine, & qui, comme I’ivraie que l’hom
insultant des hordes des histrions ne sont pas d’un homme suspect de morale sévere, ni en faveur d’un héros trop zélé catholi
24 (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156
d’attaquer les spectacles pris en eux-mêmes ; de montrer que quand la morale pourrait les tolérer, la constitution de Genève n
de Théâtre me paraissent réunir ces deux derniers avantages. C’est la morale mise en action, ce sont les préceptes réduits en
és à leurs défauts ; l’une et l’autre mettent sous les yeux ce que la morale ne montre que d’une manière abstraite et dans une
traires ; j’entends ici par passion, avec la plupart des Ecrivains de morale , toute affection vive et profonde, qui nous attac
lles sont au moins propres à empêcher les autres de se perdre. Car la morale est comme la médecine ; beaucoup plus sûre dans c
ir les maux, que dans ce qu’elle tente pour les guérir. L’effet de la morale du Théâtre est donc moins d’opérer un changement
l’empêcher de s’éteindre. Voilà, Monsieur, les fruits naturels de la morale mise en action sur le Théâtre ; voilà les seuls q
isse attendre. Si elle n’en a pas de plus marqués, croyez-vous que la morale réduite aux préceptes en produise beaucoup davant
ise beaucoup davantage ? Il est bien rare que les meilleurs Livres de morale rendent vertueux ceux qui n’y sont pas disposés d
de Théâtre nous ennuient moins, qu’ils nous nuisent davantage. Quelle morale , que celle qui présente si souvent aux yeux des s
s notre âme après la représentation, quelque grande et utile leçon de morale plus ou moins développée. Je vois dans Œdipe un P
urs quand ces pièces ne nous enseigneraient directement aucune vérité morale , seraient-elles pour cela blâmables ou pernicieus
u Théâtre Français ; et rien ne vous paraît plus contraire à la saine morale que de réveiller par des peintures et des situati
fait pour le remplir, que l’impression du sentiment reste, et que la morale est bientôt oubliée. Je prendrai, Monsieur, pour
raordinaire que les dévots ont fait à votre ouvrage. La rigueur de la morale que vous prêchez les a rendus indulgents sur la t
25 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92
Colleges, parce qu’ils sont & d’une latinité élégante & d’une morale pure, Erasme, de Institut. Matrim., dit avec auta
pourra-t-il pas se tout permettre dans la vue de son futur mariage ? Morale pernicieuse, qu’on ne réalise que trop dans la pr
ue le sacrement ait béni l’union conjugale. Le théatre renverse cette morale  ; il excuse, il permet tout dans la vue du mariag
tes, que leurs passions en font à leur cœur ; leur logique & leur morale sons aussi peu raisonnables. Ce raisonnement s’ap
e théatre ont quelquefois de belles maximes, & débitent une bonne morale  ; elles font connoître le monde, peignent le vice
e dans le détail qu’il en a donné, mais non de sa logique & de la morale dans la distinction qu’il a faire pour les lectur
t mieux juger des pieces qu’en les voyant représenter. Aucun livte de morale ne traite si au long de l’origine, des avantages,
oient ni la felicité des Chrétiens, ni les trésors de la grace, ni la morale de l’Evangile, ni le merite des bonnes œuvres ; l
dre, qui seule séduiroit les cœurs, de ces voix luxurieuses, de cette morale lubrique, que Lulli réchauffa des sons de sa mus
fet, selon toutes les loix civiles & canoniques, les regles de la morale , les idées même des Romans & des Poëtes, cett
teres admet ces libertés au nombre des preuves. Il est décidé dans la morale que ce sont des péchés mortels qui conduisent aux
it pour la décréditer, elle ne fait honneur ni à son jugement ni à sa morale . Qu’on nons donne le théatre pour une école de ve
26 (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97
t de ce principe que naissent tous les jours les relâchements dans la morale chrétienne. Une chose est agréable, ou le paraît 
us apprennent : voilà leur tradition, voilà leurs pensées, voilà leur morale . Prenez garde, je ne dis pas que ç’a été la moral
ensées, voilà leur morale. Prenez garde, je ne dis pas que ç’a été la morale d’un de ces grands hommes, mais de tous : telleme
et souvent que les mêmes expressions. Je ne dis pas que ç’a été leur morale dans un temps, et qu’elle a changé dans un autre 
êmes maximes, prononcé les mêmes arrêts. Je ne dis pas que ç’a été la morale de gens foibles et instruits, bornés dans leurs v
fondeur et l’étendue de leur érudition. Je ne dis pas que ç’a été une morale de perfection seulement et de pur conseil : il n’
es et plus donné la force du précepte ? Je ne dis pas que ç’a été une morale fondée sur des raisons propres et particulieres :
e même droit qu’eux de vous dire. Enfin je ne dis pas que ç’a été une morale qu’ils n’aient adressée qu’à certains états, qu’à
ns si c’étoient les pasteurs des ames, si c’étoient les maîtres de la morale , si c’étoient les ministres des autels, les direc
mais de les conduire vous-mêmes, (car ceci regarde tous les points de morale que je viens de toucher) de les conduire vous-mêm
premieres vues, on se persuadera que j’exagere et que je pousse cette morale au delà du terme. Mais examinez-la dans la pratiq
ordre, m’accusent peut-être de porter ici trop loin la sévérité de la morale évangélique ? Ils conviendront avec moi de tout c
27 (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109
ses chefs, elle en suit la licence en plusieurs points ; qu’avec une morale austère qui donne des bornes si étroites aux plus
es assemblées profanes ; mais on s’étourdit à plaisir sur ce point de morale comme sur bien d’autres. Le nombre, la qualité, l
ades plaisanteries sur le prétendu réformateur ! Que de gloses sur la morale outrée ! Ainsi méprisait-on autrefois les salutai
e ! Ainsi méprisait-on autrefois les salutaires avertissements, et la morale des plus saints Patriarches de l’ancienne loi. Ma
es sur le sommet des plus hautes montagnesd : alors pensait-on que la morale avait été outrée, et qu’elle portait à faux ? Cru
28 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-10
es proverbes. Ce livre est amusant, les aventures en sont variées, la morale en est bonne, quoiqu’elle perde beaucoup dans la
s & de plus grands qu’à celui de Madrid, l’auteur se jette sur la morale , & dit : L’aversion que j’ai pour les comédi
& de mal, de folie & de sagesse, d’absurdités & de bonne morale , est commun dans les pieces de théatre, où il est
Le mal l’emporte même beaucoup sur le bien : pour une ligne de bonne morale , il en est cent de mauvaise Mais le bien & le
29 (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre d’une Dame de la Ville de *** au sujet de la Comedie. » pp. 6-15
uader la frequentation, vous ne me sçauriez voir de bon œil, & ma morale ne flattera pas vos oreilles, puisqu’elle devra t
lise, Non potestis , il ne vous est pas permis. Par quel principe de morale vôtre Confesseur oseroit-il vous permettre, que v
re à la Majesté de Dieu quand ils oserent frequenter la Comedie. Leur morale s’addressa à tous états, à tous esprits, & à
’eux-mêmes, & Idolatres de leurs plaisirs, qui ne suivront pas la morale , que les Saints nous enseignent : mais je vous do
30 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202
ne, & la comparaison est juste du côté de la religion & de la morale . Voici le portrait de tous les deux : Censure ing
e apologie est mal adroite ! Où sont donc les vertus, où est la bonne morale de Moliere ? Voilà précisément ce que nous disons
loux. Il a fait voir à notre siecle le fruit qu’on peut espérer de la morale du Théatre, qui n’attaque que le ridicule du mond
ti. Il ne connoît point cet esprit philosophique, ce système de saine morale qu’on veut trouver jusques dans ses farces. Il ét
rné à faire des souhaits, au lieu de prononcer des anathemes. Mais la morale des deux Prélats est la même, quoique moins durem
, Moliere surtout de sa licence, de ses bouffonneries, de sa mauvaise morale , & cependant il propose à l’Académie le proje
l l’est si bien, que ses farces sont un traité complet de philosophie morale , & de la plus saine. Peu s’en faut qu’on ne l
s ont peint des mœurs, & beaucoup plus pures que Moliere, dont la morale est très-mauvaise. Mais la peinture du cœur humai
oin on fait valoir, on exagère beaucoup deux ou trois traits de vertu morale , qu’on trouveroit aisément chez les Payens, &
ont elle propose le sujet, ne donnoit ordinairement que des sujets de morale . A l’exemple de celle de Paris, elle donne aujour
ristes inconséquens dit-on, reprochent à Moliere d’avoir enseigné une morale perverse, & de s’être égayé aux dépens de la
 ? Comme si l’austérité, qui ne doit pas même être le fondement de la morale . (c’est donc le libertinage ; l’Auteur connoît pe
de parler, les Magistrats de punir, les Supérieurs de veiller. Cette morale est elle nuisible ? Très-pernicieuse. Elle est fo
même prononcer le nom de l’impureté. Ne quidem nominetur in vobis. La morale de Moliere n’est pas celle du Christianisme, ce n
sprit, & une grande habitude de réflexion. N’est-ce pas une belle morale , une doctrine bien Catholique de dire la tentatio
overim me. Tout ce fatras de déclamation, de philosophie, de mauvaise morale , de puérilité, d’erreurs & d’antitheses mérit
31 (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54
sez l’histoire profane pour occuper vos loisirs, lisez des traités de Morale , des Pièces de poésie dictées par le goût, la rai
e Ciel n’a accordé que du Génie et de l’esprit, ne prêchez que que la morale et la sagesse et vous ferez bien ; mais lorsque v
z aux hommes leurs vices et leurs ridicules ; soyez les organes de la Morale et de la Raison, vous ferez bien. Lorsque vos tal
son éducation leur ont laissé prendre, ne sera pas plus touché de la Morale de nos pièces de Théâtre, que des principes sacré
t justifier par leur conduite l’utilité d’un amusement si louable. La morale ayant fait dans leur cœur de si grands progrès ;
moyen qui pourrait les rendre honnêtes gens ; un moyen par lequel la morale la plus pure est exposée d’une façon à germer dan
ntré avec tant de succès ? veut-il renoncer à hâter les progrès de la Morale , s’il n’est pas sûr de faire aussi bien en faveur
enthousiasme que les Lois sacrées de l’Evangile et les maximes de la Morale prophane, le Sanctuaire et le Théâtre sont des ob
un homme sera honnête homme, plus il sera persuadé des vérités de la Morale , plus il sera facile d’en faire un bon chrétien ;
-t-il pas fourni le sujet de l’Enfant prodigue, y a-t-il donc dans la morale de cette pièce quelque chose de contraire à la mo
il donc dans la morale de cette pièce quelque chose de contraire à la morale du Christianisme, les Espagnols n’ont-ils pas leu
me prouve clairement qu’on se damne en mettant en action un traité de morale et j’imiterai sa conduite. Qu’il avoue charitable
ends pas en faire conclure qu’il manque quelque chose à sa perfection morale  ; quelque nouvelle forme que l’on donne au specta
32 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104
era trouvée aussi bonne que l’autre. C’est par de pareilles leçons de morale que des distinctions, imaginaires ou de conventio
cette comédie ne se borne pas à engager les femmes à se moquer de la morale pour punir leurs vieux maris et autres ; elle enc
observance des règles du respect et de la décence, et surtout par une morale très-sévère, que les hommes savaient unir à la ga
importe infiniment qu’on laisse à la vertu sa considération, et à la morale ses abris. Le bon goût aurait pu attendre l’influ
et le Dépit amoureux, qui contiennent des fautes grossières contre la morale , contre la bienséance et contre la grammaire ; et
’ensuit qu’il n’a pas été plus heureux précepteur de grammaire que de morale . Mais revenons à notre sujet. Une seule observati
On voit que ces assemblées postérieures se sont fait remarquer par la morale la plus relâchée, par le mépris de tous les princ
lus d’un siècle, de ces comédies, ne doit pas les justifier devant la morale plus puissamment que ne les accuse notre dégénéra
d. Ce concours avait opéré le renversement de l’ancienne constitution morale , que les philosophes à qui on l’impute jouaient e
regardant et jugeant alors les causes et les effets de la révolution morale aussi sainement que nous-mêmes, lorsque nous fûme
mitez le, adoptez ici sa méthode si persuasive d’instruction purement morale . Au lieu de scènes qu’il faut mêler de tant de sc
33 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96
mas d’absurdités, & de folies, où il entremêle quelque fois de la morale & de la philosophie ; car il étoit Platonicie
x de Jupiter, de Mars, d’Appollon, de ce qu’il y a quelques traits de morale répandus, qui peuvent être utiles ; & enfin d
& qu’on donne pour le remede & le correctif, le beau côté de morale du libertinage, venu après coup, quand tout le ma
rt loués, ils n’en sont pas plus riches. Il enseigne par tout la même morale , dans l’art d’aimer, il exhorte à se tenir dans u
i bien écrits dans leur langue, & utiles quelquefois par la bonne morale qu’ils renferment ; je veux le croire, tachons do
ent de la bonté pour eux. Qui ne riroit des éloges qu’on a fait de la morale d’Homere ? Et qui ne gémiroit que l’entousiasme d
fut toujours une vertu, le libertinage un désordre. Ce principe de la morale naturelle a été connu de tous les âges, de tous l
re & une mere légitimes. Madame d’Acier a-t elle pu enseigner une morale différente, & traduire en François un poëte q
un opéra, elle a défiguré l’avanture, & en a fait disparoître la morale , & l’a rendue plus scandaleuse, en introduisa
é que les libertins sont changés en bêtes, ce qui seroit une leçon de morale  ; c’est par la vengeance de Circé, leur rétabliss
34 (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217
nt Théophile, par exemple, qui prouvoit aux Payens la pureté de notre morale par l’horreur que les Chrétiens avoient pour les
voient ce que nous affectons aujourd’hui de paroître ignorer : que la morale du Christianisme est si austere qu’elle proscrit
C’est, dit-on, le motif qui décide toujours de la nature d’une action morale . Premiérement, Messieurs, il est certain, c’est u
ronte unde discederent, si haberent in corde. Mais quelle rigidité de morale , me direz-vous sans doute ! Il faudra donc sur le
uosité pour ne pas dire la débauche de vos tables. Quelle rigidité de morale  ! J’en conviens, elle est rigide cette morale. Au
les. Quelle rigidité de morale ! J’en conviens, elle est rigide cette morale . Aussi Tertullien supposoit-il, comme un principe
l, il faut se faire une grande violence. Toute austere que soit cette morale , elle ne peut donc paroître outrée qu’à ceux qui
ntendrez les saintes Loix de l’Evangile, la pureté, l’austérité de sa morale combattues par tout ce que les maximes du monde o
désordre des sens & l’yvresse d’une ame qui s’y livre ; ce que la morale appelle crime, l’ériger en bonheur ! Or ne sont-c
35 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142
les ennemis du théâtre. C’était leur rôle, ils font profession de la morale sévère. Les Jésuites font représenter des pièces
tendent jamais parler de Dieu, peuvent admirer quelques rhapsodies de morale . Molière s’en prend à M. de Lamoignon, premier Pr
médie, fit grâce à ce mélange monstrueux de religion et d’impiété, de morale et de bouffonnerie » (Histoire du Théâtre, tome 9
ce mélange affreux de blasphème, et de quelques mots de dévotion, de morale et de crimes, de pruderie et d’obscénité, où le m
, les maximes du gouvernement, à la place de Dieu, de l’Eglise, de la morale évangélique. Le Roi souffrirait-il qu’on traitât
l’Etat, comme l’on parle de Dieu, des Ministres, de son Eglise, de la morale évangélique, sur nos théâtres, sous prétexte de q
ment que Dieu ne fût pas moins respecté, ses lois moins observées, sa morale moins révérée, sa religion, ses Ministres, son cu
x Ministre (de l’Exode, C. 10. sur le sixième commandement) ; Pictet ( Morale ), et quantité d’autres décident la même chose. Vo
36 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127
es, rien du moins n'est plus propre à inspirer le pyrrhonisme dans la morale que leur conduite à l'égard du théâtre. Tous leur
n appelle des sermons aux pièces, des missions aux décorations, de la morale à la pratique, et l'on court à la comédie comme à
a plus grande notoriété. Comment le rédacteur des assertions sur leur morale relâchée a-t-il pu négliger d'embellir sa collect
n d'une foule de vers tragiques et comiques sur tous les points de la morale , et notamment sur l'homicide et le tyrannicide ?
-même ses délices, en supprimant toutes les pièces qui renferment une morale licencieuse ? La dépravation des mœurs fait la fo
st difficile de rendre la tragédie innocente, et si les maîtres de la morale évangélique ont prononcé avec raison, que le théâ
éel de la société. » Eh que faut-il de plus pour le proscrire dans la morale la plus relâchée ? Escobar et Busembaun le condam
37 (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59
. edit. de 1775. On peut même dire qu’il n’y a peut-être rien dans la morale , où elle soit si précise, si étendue, si développ
ice intrinséque des piéces qu’on y représente, de leurs sujets, de la morale qu’on y enseigne, de l’émotion des passions, des
outenue de tant de preuves, l’importance qu’ils donnent à ce point de morale … Ne permettent pas d’hésiter… La morale des Pere
qu’ils donnent à ce point de morale… Ne permettent pas d’hésiter… La morale des Peres, dit Benoit XIV, est la morale de l’Egl
ermettent pas d’hésiter… La morale des Peres, dit Benoit XIV, est la morale de l’Eglise, & la seule qu’elle avoue. Voyez
Auteur, ajoute ce qui suit. C’est pourquoi les partisans mêmes de la morale la plus relachée, condamnent les Comédies, &
upables amusemens. Les Conférences d’Angers, dont on peut dire que la morale est celle de tous les Diocèses, & de tous les
ontre les spectacles. « Il est de fait, y est-il dit pag. 550, que la morale du Théatre sur les passions, sur les plaisirs, es
amp; le faire pour sa gloîre. Or, sur ce principe incontestable de la morale Chrétienne, vous n’avez qu’à décider. Pouvez-vous
t pas un certain nombre le Théatre seroit bientôt abandonné. Voilà la morale de St. Chrysostome, des Peres, nous n’en connoiss
soi-même au danger de leur chants &c ? » Un Auteur élevé dans la morale Chrétienne, ne sauroit, sous quelque prétexte que
nt tous leurs décisions par écrit. Elles sont dans tous les livres de morale . Il n’est personne qui ne puisse les lire. On n’a
r à la pratique des Vertus Chrétiennes, & leur faire respecter la morale de Jesus-Christ. Voilà un fait incontestable, le
38 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130
appellée par lui ἠϑικη, par Castelvetro costumata, & mal-à-propos morale , par M. Dacier, puisqu’elle n’étoit pas plus inst
nd pas, comme l’explique M. Dacier, qu’Homere donne plus de leçons de Morale dans l’Odyssée que dans l’Iliade : il entend par
que le mot ἠϑικον est traduit par Boileau, n’ayant aucun rapport à la Morale instructive. On ne trouve dans le fragment d’Aris
le fragment d’Aristote qu’un seul mot qu’on puisse rapporter à cette Morale , & ce mot est inintelligible. Il dit que la T
qui conduit à la tristesse. Par ce raisonnement si peu conforme à la morale chrétienne & humaine, il prétend prouver la n
cette utilité particuliere, & au Gouvernement d’Athenes, qu’à la Morale en général. Le crime n’y est pas toujours puni co
estare nullos esse quâ veheris Deos. Longepierre pour chercher une Morale à cette Piéce l’a terminée par cette Reflexion,
gereux qu’il soit, peut donner lieu à des Réflexions vagues ; mais la Morale d’une Piéce est celle qui est particuliere à la P
, & arrive au point de n’en plus avoir. Voilà ce que j’appelle la Morale d’une Piéce, & j’avoue que peu de Tragédies o
qui s’éleverent contre le Cid, on n’attaqua point cette Piéce sur la Morale . Quelle Tragédie cependant offre de plus pernicie
n & de l’autre. Il ajoute que dans la Catastrophe on a égard à la morale  : mais, dit-il, cet hommage passager que nous ren
y auroit plus de crimes secrets. Je n’examine point ces raisons de la Morale humaine. Il ne seroit peut être pas difficile de
le humaine. Il ne seroit peut être pas difficile de prouver que cette Morale doit elle-même condamner les Spectacles. Sans par
39 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177
oge de la vertu. Que penser des faiseurs d’opéra ? défendra-t-on leur morale  ? Non : ils ne prétendent pas faire une école de
leçons : Jouissons de la vie, l’amour en fait seul le bonheur. Cette morale est exprimée en petits vers tendres, chantés par
œurs ? que ne s’élève-t-on contre l’impiété, l’obscénité, la mauvaise morale qu’on y débite ? Ces leçons seroient efficaces :
. L’opéra même (& c’est tout dire) est susceptible de cette bonté morale  ; qui le conteste ? On représente des pieces dans
ndre. C’est à quoi conduisent les principes par-tout établis de cette morale lubrique, qu’il faut obéir à l’amour, que c’est l
y voit pas de vrais Chrétiens, ils cesseroient bien-tôt de l’être. La morale de l’Evangile est aussi invariable que ses dogmes
t-on que c’est le plus relâché Casuiste, & ce à quoi se réduit la morale la plus relâchée ? Quoi qu’il en soit de ces spec
eût aisément prouvé que sur la comédie, comme sur tout le reste de la morale , les fontaines du relâchement ne couloient pas to
be, parce qu’il a traité d’une maniere problématique les questions de morale , rapportant les raisons & les autorités pour
40 (2019) Haine du théâtre: Bibliographie France (traités, pamphlets, documents, etc.)
e et l’opéra). Anonyme, La Comédie contraire aux principes de la morale , 1754 • Anonyme : La Comédie contraire aux pri
morale, 1754 • Anonyme : La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne, Auxerre, F. Fournier, 1754, 72 p. Voi
e édition datée 1701. Anonyme, Instructions sur divers sujets de morale , 1710 • Anonyme : Instructions sur divers suje
jets de morale, 1710 • Anonyme : Instructions sur divers sujets de morale pour l’education chrestienne des Filles, Lyon, An
onyme, Lettre à M. l’abbé Desmares . Anonyme, Nouveaux essais de morale sur le luxe et les modes, 1691 • Anonyme [attr
[attribué à Jean Frain Du Tremblay (1641-1724)] : Nouveaux essais de morale sur le luxe et les modes, l’usage de l’esprit et
s observations, 1665. Anonyme, Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne, 1700 • Anonyme [attribué au père V
ribué au père Vincent Houdry, SJ] : Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquième partie. Contenant les sujet
Morvan (1648-1734 ; abbé de) : Lettres curieuses de littérature et de morale , Paris, Jean et Michel Guignard, 1702, in-12, (10
gien, 1694. Croiset, Réflexions chrétiennes sur divers sujets de morale , 1777 • Croiset, Jean (1656-1738 ; père, SJ) :
(1656-1738 ; père, SJ) : Réflexions chrétiennes sur divers sujets de morale , utiles à toutes sortes de personnes et particuli
au catalogue de la BnF : Réflexions chrétiennes sur divers sujets de morale , utiles à toutes sortes de personnes et particuli
« XIV. Traité. Pensées sur les Spectacles », p. 345-356, in Essais de morale contenant divers traités sur differens sujets, ci
s propres sur les Spectacles », p. 1-15, Lettres sur divers sujets de morale et de piété, tome quatrième, Paris, Veuve d'Houry
avec la date : « De Paris, ce 10 mai 1666 ». Gousset, Théologie morale , 1844 • Gousset, Thomas-Marie Joseph (1792-186
Périgueux 1836, archevêque de Reims 1840, cardinal 1850) : Théologie morale à l’usage des curés et des confesseurs, Lyon, Pér
631-1729 ; père, SJ) [attribué à] : Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquième partie. Contenant les sujet
ictionnaire des cas de conscience décidés suivant les principes de la morale , les usages de la discipline ecclesiastique, l’au
oileau-Despréaux . Mahy, La Comédie contraire aux principes de la morale , 1754 • Mahy (....-.... ; abbé) : La Comédie c
• Mahy (....-.... ; abbé) : La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne. Ouvrage extrait des saints Pères et d
ine , Lettre à l’auteur des Hérésies imaginaires, 1666. 2) Essais de morale , contenus en divers traitez sur plusieurs devoirs
n vis-à-vis des éditions de 1667 (Visionnaires) et de 1675 (Essais de morale , t. III). Traduction anglaise • Moral essays co
tre 102 à Mme de La F[ayette] » [1667-1675], p. 348-353, in Essais de Morale , ou Lettres écrites par feu M. Nicole, Tome VIII,
Gallica. Corpus OBVIL. Philip, Nouveau dictionnaire de théologie morale , 1857 • Philip, B. (18..-18.. ; abbé) : Nouvea
• Philip, B. (18..-18.. ; abbé) : Nouveau dictionnaire de théologie morale , Paris, J. Lecoffre, 1857, in-8°, xii-544 p.   Ré
« Bals et danse », p. 47-49. Pierrot, Dictionnaire de théologie morale , 1849 • Pierrot, abbé Jean-Étienne (1805-1860)
• Pierrot, abbé Jean-Étienne (1805-1860) : Dictionnaire de théologie morale , par M. l’abbé Pierrot, curé de Sampigny, diocèse
nscience, ou décisions des plus considérables difficultez touchant la Morale et la Discipline Ecclesiastique : tirées de l’Ecr
nscience, ou Décisions des plus considérables difficultez touchant la morale et la discipline ecclésiastique tirées de l’Écrit
41 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE III. De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. » pp. 101-112
nte contre cette précieuse liberté de la presse, vrai palladium de la morale politique, de la morale religieuse et de la moral
se liberté de la presse, vrai palladium de la morale politique, de la morale religieuse et de la morale particulière. Ils ne s
ai palladium de la morale politique, de la morale religieuse et de la morale particulière. Ils ne savent que trop combien cett
42 (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276
ns ! On conçoit sans peine après cela que, dans cet état d’exaltation morale , les accidents réels et ordinaires de la vie, le
eunes gens, d’assister à des représentations indécentes. » (Théologie morale , t. 1, 6e partie, du sixième précepte du décalogu
indigne des sacrements et des bénédictions de l’Église. » (Théologie morale , t. i, du sixième précepte du décalogue.) Enfin,
l aurait subie ? Nous ne le pensons pas : d’ailleurs, une réformation morale est ici impossible, et, dans l’état actuel des mœ
e pratique plus dès qu’on ne croit plus. Le frein religieux brisé, la morale publique et privée est bientôt emportée dans le t
me de la différence de conduite des confesseurs, que les principes de morale et la doctrine de l’Église changent aussi ? Nulle
e et des spectacles, selon la tradition des Pères ; Nicole, Essais de morale , tome 3 et tome 5, pensées sur les spectacles ; B
43 (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43
? S’il est des confesseurs qui, connaissant les vrais principes de la morale chrétienne sur la comédie, refusent de s’y confor
Elle paraît capricieuse au premier abord, mais elle est conforme à la morale de l’Évangile et à la doctrine de l’Église. Telle
s forts, je vois sans nuages que les lois sacrées de l’Evangile et la morale profane, le sanctuaire et le théâtre, sont des ob
s que l’Église ait eus ; « bien loin, dit-il, que les partisans de la morale même la plus relâchée exemptent de péché mortel l
st une prière à la Sainte Vierge, suivie d’une romance ! Et la partie morale  ! C’est une foule de descriptions voluptueuses et
uerite de Valois, qui ne respire que la volupté et qui se moque de la morale austère des ministres de la religion. Telles sont
aisir. Et ce serait, d’après le témoignage, d’après la doctrine et la morale de ces gens, qu’on pourrait régler sa conduite ?
à ces danses, à ces ballets impudiques si opposés à la sainteté de sa morale  ? Ah ! vous ne le croyez pas, la seule idée vous
44 (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386
itaire qu’on n’accusera certainement pas de vains scrupules, ou d’une morale exclusivement rigoureuse ; sont encore des problè
mour, quelque vertueux qu’il soit représenté, intéresse, émeut, et la morale devient sans effet. Il paroît doux d’aimer et d’ê
nt décrits dans les quatre gros volumes de son livre… En vérité notre morale a subi une étrange révolution : lors même qu’elle
es ; qui avant de se laisser toucher par des propos emphatiques d’une morale romanesque, ne reconnoîtra point l’illusion de ce
toutes les intelligences humaines d’expliquer un genre de mystère en morale , qui se présente ici d’une manière trop frappante
s sur vous ; nous vous reprochions votre défectueuse et inconséquente morale . Que ne pouvons-nous la reproduire, et la mettre
entrevoir ? A-t-on seulement soupçonné que, toute vue de religion, de morale , de décence étant mise à part, le bien de la soci
folâtre ; mettent publiquement à l’enchère la corruption physique et morale , et préludent à ce funeste triomphe par tous les
45 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79
;c. semblent par leur titre promettre de sages leçons & une bonne morale sur le mariage ; mais les paroles des Comédiens,
pour se tirer d’intrigue. Il n’est pas moins semblable à lui-même en morale qu’en dénouement ; il ne fait que se répeter en d
u Marinette qui eût contrasté avec Tobie & Sara, & débiter sa morale théatrale, comme dans le Mysanthrope & toutes
p; sa belle-mère, en vivre séparé, &c. voilà le bon ton, la belle morale , la noble conduite du théatre. Faut-il dire de qu
ire, au moins les trois quarts & demi de ses nourrissons, dont la morale vaut aussi peu que le style. Avoir vû Moliere, Re
. Les mêmes bons mots, mêmes jeux de théatre, mêmes idées, sentences, morale , intrigue, ressassés de mille manieres, se retrou
désordres, y être traitée de la maniere la plus licentieuse, avec la morale & les sentimens les plus opposés à la religio
46 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160
t du plaisir y tient lieu de raison. J’ajoûte un mot à cette belle morale  : Si c’est là respecter les mœurs & la déc
e l’Abbé Girard, personne n’ignore quel est dans la religion & la morale le synonime de volupté, de voluptueuse ; & sa
siastiques n’ont pas puisé dans les canons cette doctrine & cette morale . Le nouvel opéra l’embellit, en l’alongeant par u
on y donnera le degré de Docteur, la licence y est déjà établie ; la morale y est toûjours aussi corrompue, les choses sainte
é ni pû être révoquées en doute. Ce sont les premiers principes de la morale , on ne fait point grace en y sousscrivant. Les li
elle avoit composé des conversations familieres sur divers sujets de morale , qu’on fait apprendre aux Demoiselles de S. Cyr,
onner dans les bruyans mouvemens du spectacle, on y apprend une bonne morale & l’art de converser avec grace & avec fr
47 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119
s Mandarins sur la scène. Jamais le prétexte de faire goûter la saine morale ne leur a fait imaginer un rôle de Confucius par
es. Ces travestissements font courir un grand risque à la foi et à la morale . La plupart des gens qui n’ont aucune connaissanc
, un vernis de décence, un hérétique enseigne quelque bon principe de morale , un médisant lâche quelque louange, pourquoi ? Po
la pratique encore moins, berce le peuple de quelque bon principe de morale , de quelque vérité de religion, et tâche d’endorm
déplacées dans la bouche d’un insensé. Le Comédien qui déclame de la morale , est un boiteux qui n’en marche pas mieux pour av
ui lui devait la mitre et la pourpre, et qui faisait profession d’une morale sévère, ne s’opposait pas à une représentation qu
pas la majesté de la religion, ils ne ménagent guère la pureté de la morale , et que la véritable piété supprimerait tout. Mai
48 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54
igues, artifices pour le commettre, audace pour le soutenir, mauvaise morale pour l'excuser, discours licencieux, téméraires,
s'en peuple-t-il moins ? A la faveur du sauf-conduit de ce vernis de morale , tout passe, s'accrédite, se naturalise. Toutes l
l'esprit des simples ; elles ont arboré un air de réforme, débité une morale sévère, voilé les erreurs de quelques vérités, en
e des obscénités et des impiétés, serait-il écouté ? Quelque trait de morale lui sert de passeport : c'est l'hypocrisie du thé
octrine évangélique, qui va au cœur et sanctifie, on se remplit d'une morale toute naturelle, on se paie de grands mots, d'hum
tous les jours toute sorte de sottises. Ce principe renverse toute la morale et chrétienne et païenne. Une expérience de six m
quelques désordres, ce n'est qu'en les condamnant. Dans l'école et la morale du théâtre au contraire, il faut étaler et embell
49 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9
s on cite peu & on écrit encore moins celles qu’il a donne sur la morale qui doit y régner, & qui contribue si fort au
edeat miseris abeat fortuna superbis. On chercheroit vainement cette morale dans nos théatres. Corneille & Crebillon, qui
temps. Ce sage célebre, le plus sage des Grecs, dont la vie & la morale étoient si pures, que quelques auteurs ont voulu
50 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85
ions nuisibles et dangereuses que d’impressions bonnes et utiles, une morale exacte, une raison sévère les ennuient et les reb
éréglées et l’esprit rempli de mauvaises doctrines. Voilà pourquoi la morale du théâtre n’est qu’un amas de fausses opinions q
r. C’est sans doute, dit Voltaire, ce qu’elles entendent le mieux. La morale des anciennes tragédies grecques était beaucoup m
51 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XIII et dernier. De l’utilité de l’art théâtral, et des dangers attachés à la profession de Comédien, sous le rapport des mœurs. » pp. 223-228
se soumettraient aux pratiques religieuses et aux commandements de la morale divine. Je ne m’étendrai donc pas sur les deux su
abbé Nicole (Pierre), né en 1625, mort en 1675, auteur des Essais de morale , qui jouissent d’une haute réputation, rapporte q
52 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. » pp. 200-211
n qu’il ne pouvait pas être partisan du théâtre, où l’on enseigne une morale toute opposée, où le célibat est un ridicule, le
ou des devoirs, qu’il a composé, à l’exemple de Cicéron, mais dont la morale est bien plus pure, ce Saint fait l’éloge de la l
e loin d’ici les tristes remords, les sombres réflexions, l’importune morale  ; tout doit ici penser comme moi, le plus scéléra
marcescant. » Si l’on ne voit pas dans ce portrait le théâtre et sa morale , le parterre et sa folie, les Actrices et leurs m
53 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VI. Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre. » pp. 59-68
orriger. Si ces Pièces ne nous enseignaient que la vertu et une bonne morale , la Comédie pourrait être généralement goûtée et
e la Scène n’a plus rien de contraire aux bonnes mœurs, ni à la saine morale , depuis qu’on en a retranché et qu’on n’y souffre
54 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200
été et de la philosophie, qui est cause que la jeunesse a perdu toute morale à quinze ans, et toute sensibilité à vingt ; qui
rands excès. Il n’y a que ce concert renouvelé de tous les amis de la morale qui puisse arrêter ces désordres et opérer à la l
école, comme ils l’ont été en descendant à la dernière. Ce serait en morale la contre-révolution la plus complète et la plus
t les voies détournées à la jeunesse, lui apprennent à se jouer de la morale et des principes, ôtent peu à peu à la justice et
ours être le centre, former l’unité de toutes les écoles publiques de morale . Afin de parvenir au but éloigné, aussi difficile
comiques ou pathétique seraient rejetées, et, par conséquent, que la morale pourra être mise en sûreté ; sans que les sociéta
ns plus doux, à cause de leur adhérence à des parties délicates de la morale , à des vertus que l’action trop violente ou trop
ble à toutes les conditions et à tous les âges ; celui dans lequel la morale est véritablement respectée et défendue, dans leq
55 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IX. Les spectacles nuisent au bonheur et à la stabilité des gouvernements. » pp. 96-101
uée par leurs yeux, par leurs oreilles, séduite par les maximes d’une morale lubrique et par des danses lascives, s’expose à d
ces de théâtre, en établissant le règne des sens sur les débris de la morale , minent et corrodent les fondements de l’édifice
56 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37
tainement pas S. Medard qui a composé ce cantique, ce n’est pas cette morale lubrique qu’il a prêchée à Salenci, & qu’il a
savent que la vertu regne. Le vrai but de l’Auteur a été d’établir la morale de Moliere, qu’ il faut laisser aux filles une en
ujours libre est sage, dit-il, & celle qui fut gênée ne l’est pas Morale fausse & pernicieuse dans sa généralité. Il e
l se perd sans retour dans un cœur dont l’amour est le maître. Cette morale est répétée en vingt endroits, jusqu’au refrain d
e mal-adroit de modestie & de licence, de bonne & de mauvaise morale , de passion & de pruderie, il se fait le proc
réussir ce que tout devroit faire échouer, & par les regles de la morale , & par la nature des faits, & même par le
e, c’est dans l’une le déesse Cérès, dans les autres la Bien-faisance morale . Il est à souhaiter que dans les réglemens qu’on
57 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VIII. Actes de fanatisme et avanies exercés par quelques prêtres, contre des Comédiens français. » pp. 141-148
iculière, s’ils les eussent méditées en s’éclairant au flambeau de la morale évangélique, et en se réchauffant au foyer divin
, dans sa grande majorité, foule continuellement à ses pieds la vraie morale chrétienne et évangélique, et que ses fautes, ses
58 (1675) Lettre CII « Lettre CII. Sur une critique de son écrit contre la Comédie » pp. 317-322
de Nicole, qui constitue alors les volumes VII et VIII des Essais de Morale . Deux éditions ont été utilisées pour l’établisse
isées pour l’établissement de ce texte : l’édition Desprez (Essais de Morale ou lettres écrites par feu M. de Nicole, t. VIII,
59 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114
, & que dans le cours de la piéce on conseille, on justifie cette morale . Ces exemples sont scandaleux ; & Destouches
iécle. Dans aucune de ses piéces pas un mot qui mette sur la voie. Sa morale , qu’on dit si pure, & qui souvent ne l’est gu
mal secondé la droiture de ses vues : Je ne puis croire qu’une saine morale , modérément assaisonnée de quelques bonnes plaisa
ns doute ; on voit dans les comédies des traits honnêtes, de la bonne morale , assaisonnés des traits innocents de plaisanterie
faite. Malgré tous ces retranchemens, il n’y reste que trop encore de morale lubrique, d’images lascives, de sentimens très-pe
èbre, plus fécond, plus habile, est un homme sans conséquence pour la morale , dont les aveux & la conduite ne mettent aucu
60 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170
s les maisons particulieres ; ainsi les gens de bien se composent une morale , & négocient avec le Ciel. On accuse les Jésu
ur le Jansenisme, & la Cour, & qui alors se rapprochoit de la morale relachée, que Port-Royal condamnoit, & l’appr
& fut un législateur des bienséances du monde  ; mais cette saine morale , cette école de vertu, cette réforme des mœurs qu
61 (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84
d nombre  ; & dès-lors quand (p. 8) nous n’aurions encore que la morale de l’enfance du monde , si on avoit à la perfect
, cela ne peut s’appeller que l’abomination de la désolation…. Quelle morale  ! Révérend Pere ; ces misérables créatures ne fer
re, à peine trouve-t-on qu’ils aient exactement établi quelque vérité morale … loin d’avoir pu (p. 21.) remédier à la corrupt
ger tous ces vrais fous qui, loin de vouloir établir une seule vérité morale , ont formé une sorte de ligue pour déprimer, (p.
çons de débauche, qui prononcent hardiment en mille manieres que la morale n’est qu’une science frivole…. que la pudeur est
exige de l’attachement de tous les Magistrats à ses dogmes & à sa morale . Un dernier coup ne peut être qu’un coup de grac
p. 21.) ; disons mieux, c’est foiblesse, puisqu’encore enfans dans la morale , nous n’avons pas la prudence de les fuïr . O 
our toutes les vérités (p. 23.) qui appartenant à la politique, à la morale & à la Religion Catholique, ont toujours été,
ent & la fidélité aux principes de la Religion, aux maximes de sa morale & au bien de l’Etat, sont à l’abri de tout so
es & bien exécutées sur la conduite des Comédiens comme sur leur morale , sur leurs actions comme sur leurs paroles, aux t
us surpris de voir que dans un Royaume où l’on fait profession de la morale évangelique, & où l’on se pique de finesse d
ersonnel, & le desir de jetter dans eux tous, les fondemens d’une morale utile, servent de base aux vœux sincères qu’il m
62 (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21
? J’essaierai de résoudre une question aussi grave, aussi éminemment morale et politique, en invoquant l’autorité des faits a
en réglait toutes les parties, il rejetait ce qui pouvait nuire à la morale publique ; le peuple n’entendait au théâtre que d
us utile aux mœurs. Est-il donc absolument nécessaire de sacrifier la morale à des effets de théâtre ? s’il en était ainsi, mi
énée des Arts agréer mes faibles efforts à remplir ses hautes vues de morale . Ainsi que cette réunion distinguée d’hommes célè
63 (1710) Instructions sur divers sujets de morale « [FRONTISPICE] »
[FRONTISPICE] INSTRUCTIONS sur divers sujets DE MORALE pourl'education chrestienne des Filles[...] A LYO
64 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175
t délabré, étourdissant par des discours sans suite, balbutiant de la morale  : ne voilà-t-il pas un modele bien fin & bien
   Honneur à la philosophie ; Applaudit-toi, mon cher mondain ; Notre morale radoucie N’effraira plus le genre humain. Le jour
dé comme un scandale public la faculté d’orner, la raison dégager la morale , d’intimider les méchans . Ce n’est pas entendre
haulieu, Grecour, Lafontaine, &c n’est rien moins qu’un livre de morale  ; c’est même un sublimé corrosif ; Voltaire , di
lui fait est singulier à l’égard d’un Poëte qui ne doit présenter la morale que sous le voile leger des graces, (la gaze de l
travail, n’auroient pas parlé d’une maniere si radoucie ; malgré leur morale relachée, voici comme parle le plus relaché : Bus
nt mortaliter. (Ces trois lignes sont précisément tout Dorat.) Cette morale n’est pas douteuse dans le christianisme. L’impud
65 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117
’a reçu du ciel un cœur que pour aimer ; Et tous ces lieux communs de morale lubrique Que Lully réchauffa des sons de sa musiq
lus efficace pour graver dans l’esprit des hommes les principes de la morale et de l’amour de la vertu. Et tout cela n’était p
66 (1777) Des divertissements du Carnaval « [frontispice] »
[frontispice] Réflexions chrétiennes sur divers sujets de morale , utiles à toutes sortes de personnes, et partic
67 (1777) Des Spectacles « [frontispice] »
[frontispice] Réflexions chrétiennes sur divers sujets de morale , utiles à toutes sortes de personnes, et partic
68 (1733) Dictionnaire des cas de conscience « [FRONTISPICE] »
ctionnaire des cas de conscience décidés suivant les principes de la morale , les usages de la discipline ecclesiastique, l'au
69 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « APPROBATION »
en trouvé que de conforme à la foi de l’Eglise & aux régles de la Morale Chrétienne. Nous le jugeons propre à édifier les
70 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179
intement. Cette seconde partie est très-bien rendue, d’une très-bonne morale , touchante & édifiante, sur le modele du Livr
& c’est une honnête femme, comme il y en a peu, qui débite cette morale . Mais une passion plus odieuse, l’honnêteté (qui
e mérite, il y a des sentimens nobles, de grands principes, une bonne morale , une politesse convenable ; il y a regne un ton d
; du christianisme, on n’y en parle pas ; ce n’est que de l’honnêteté morale de cet esprit Pélagien & philosophique, qui c
expérience de tous les siecles démontre cette vérité. Les héros de la morale naturelle n’ont jamais eu qu’une vertu apparente,
71 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198
ce seroit même assez conforme à la douceur de son caractère. Toute sa morale , quoique très-solide, penche plutôt vers la bonté
s Déjeûners du Cardinal Cajetan, le Miroir de Vincent de Beauvais, la Morale de Javellus, le Catéchisme de Grenade. Ce n’est q
cette musique molle, efféminée, vive, légère, dont Lulli réchauffa la morale lubrique de Quinaut ; il ne veut pas même qu’on l
on l’a éprouvé, qui peut douter de la nécessité de les fuir, dans la morale la plus relâchée ? Et si l’on veut de bonne foi s
unanimement condamnée, & que les plus grands adoucissemens de la morale relâchée n’ont jamais excusée. Le dernier Thomist
72 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86
ceux enfin, qu’une fatale nécessité condamne au joug avilissant de la morale des intérêts. Il semble aujourd’hui qu’on ne fass
s l’art de gouverner, et principalement sous les rapports de la saine morale politique. On voit le gouvernement britannique di
ploie de plus en plus les principes d’une politique sage, éclairée et morale , qu’était réservée la noble mission d’enchaîner à
duire trop souvent dans leurs opérations gouvernementales, une infâme morale astucieuse et machiavélique. Qu’on juge maintenan
s, les souverains et les ministres d’état. Ce n’est pas le zèle de la morale chrétienne ni de la charité évangélique, qui insp
73 (1846) Histoire pittoresque des passions « RELIGION » pp. 158-163
ndre bons et bienfaisants. Dès qu’on s’écarte des bornes de la sainte morale pour suivre des exercices qui n’en sont ordinaire
éclamation. Voila les hommes qui trouvent la religion en dehors de la morale , ou qui soumettent celle-ci aux caprices de la pr
74 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174
théâtre la doctrine du tyrannicide, si le livre des Assertions de la morale des Jésuites, et d’après lui tous les comptes ren
vaut-il mieux que la doctrine de Buzembaun ? Voici encore de la bonne morale , bien propre à faire respecter les Rois. C’est le
u’un spectacle dont les plus belles pièces débitent une si détestable morale , est infiniment dangereux pour la religion, les m
is, le tyrannicide ? un élève de Port-Royal débiterait-il la mauvaise morale que le grand Arnaud, le grand Pascal, le grand Ni
les Provinciales, si Escobar et Tambourin avaient si bien exprimé une morale si meurtrière ? Mais ces Espagnols ne sont pas ga
on a comblé une tragédie nouvelle qui combat le plus fortement cette morale meurtrière ? Jamais la fortune du théâtre ne fut
our, l’ivresse du public, les éloges sans nombre, ne sont dus qu’à la morale qu’on y débite. On n’y parle que de fidélité et d
plus de droit d’avoir une chaire de Professeur dans l’Académie de la morale relâchée et du tyrannicide. Il fait, il est vrai,
xe de l’autre, aux lois d’une bonne politique, qu’à celle d’une saine morale . Croirait-on que jusque dans la préface, où il n’
rits et autres choses qu’on expédie (Littré). ab. [NDE] La Théologie morale du premier, augmentée par Lacroix, défend la tyra
75 (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238
eur du public ; rien n’est plus naturel ni plus juste. L’Apôtre d’une morale opposée au génie, au caractère, au gouvernement d
sont altérés, affaiblis, effacés par des habitudes vicieuses, quelle morale plus vive, plus sensible, plus pénétrante que cel
rante que celle du théâtre, peut en renouveler l’empreinte ? Si cette morale est saine et pure, elle n’est donc pas infructueu
me il en résulte plus d’horreur que de crainte des Dieux, je crois la morale de ces Tragédies pernicieuse à cet égard. Heureus
miers genres, il y a substitué celui qui prend sa force pathétique et morale dans le combat des passions et dans les mœurs des
e attention au point de sacrifier souvent la ressemblance à l’utilité morale . M. Rousseau, qui a vu assidument six ans de suit
méconnaît au Théâtre, il se méconnaît encore plus dans un discours de morale , et dès lors toute instruction générale devient i
ers en sont les méprisables jouets, la comédie peut avoir son utilité morale , comme la censure des femmes de Genève. Que l’on
e les gens de bien, la scène comique n’aurait eu ni vérité ni utilité morale  : qu’enfin Molière eût fait tromper par des fripo
lui-même, il eût oublié son dessein ; c’est donc pour rendre sa pièce morale qu’il a peint de mauvaises mœurs, et ceux qui lui
que le peindre, et la comédie de Molière n’est autre chose que cette morale en action. Ni l’Orateur ni le Poète ne veulent en
importance du mal qui en fait la gravité. Je ne sais même si, dans la morale la plus austère, il ne vaut pas mieux flatter un
fond des forêts. Il est inutile de donner au théâtre des leçons d’une morale outrée, qu’il ne serait ni possible ni honnête de
titre : il est plus inutile encore de réfuter sa conclusion contre la morale du Misanthrope et de tout le théâtre de Molière.
onnête, de vertueux, d’héroïque, ce tableau de l’amour sera une leçon morale , sans en excepter Zaïre, qui meurt non pas victim
la tragédie était une leçon politique : chez nous, elle est une leçon morale , et ne peut ni ne doit avoir rapport à l’administ
ne disaient pas mieux, et le Théâtre n’eut jamais de plus indulgente morale . D’après ces principes, j’ose assurer M. Rousseau
râce à vos soins, son âme endurcie ne sera capable d’aucune affection morale  ; mais les animaux les plus stupides ont des sens
ppose. Il s’ensuit que la scène Française n’est pas à cet égard aussi morale qu’elle peut l’être : mais on y dit ce que l’on n
76 (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50
us puissions partir ; & avant de les instruire sur ce point de la morale Chrétienne, il faudroit les ramener aux premiers
y reçoivent des applaudissemens insensés ? quelle opposition entre la morale de l’Evangile & celle du théâtre ! Jésus-Chri
Jusqu’ici, mes Frères, je n’ai considéré le théâtre que du côté de sa morale & de ses maximes, & je crois avoir suffis
rop d’être privés, la religion a été jusqu’ici mieux connue, & la morale de Jésus-Christ enseignée avec plus de pureté par
acles, cette condescendance en change-t-elle la nature ? rend-elle la morale du théâtre plus pure & plus conforme à celle
nnête que nécessaire ; & mon cœur n’y voit point le poison qu’une morale trop sévère croit y appercevoir. Voilà, mes Frère
77 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
r. Le Mercure va plus loin, il fait l’éloge de sa sagesse & de sa morale . Il n’y a que lui qui en soit capable. Les person
ste), germe de toutes les vertus (de tous les vices). Les idées de la morale la plus pure (la plus licencieuse) font sur elles
s, &c. tout cela peut former des mœurs pures, & enseigner une morale évangélique. On a toujours blâmé les pieces de Co
ui laisse sur des opinions incertaines la liberté de penser, la saine morale fut toujours bien décidée sur la grieveté de ce p
qui y iroit feroit plus de mal. Collet tient la même doctrine dans sa Morale (tom. 6. chap. 3. n. 7.). Il y ajoute qu’on doit
é, Collet, &c. encore n’avoit-on pas le spectacle, la musique, la morale lubrique de l’opéra, peut-être plus dangereuse qu
78 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29
de sa bonne fortune. Si les Dames ne veulent pas s’en rapporter à la morale & à l’exemple d’une Muse qui fait honneur à l
de Cythère. Combien d’autres dangers pour la pureté, que la saine morale oblige de fuir avec le plus grand soin, sont ici
s sentimens débite-t-on ? quelles idées donne-t-on ? Pour un trait de morale froidement débité par quelque Acteur subalterne,
a reçu du ciel un cœur que pour aimer, Et tous ces lieux communs de morale lubrique Que Lully réchauffa des sons de sa mus
blesse desquels il faut se prêter sans raisonner. Que penser de cette morale & de cette raison de tolérance ! quelle idée
e fut les faire pardonner par la constance de son attachement (quelle morale  ! la constance rend pardonnable, la prostitution
79 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566
s se trouvent implicitement condamnés56 par ce premier précepte de la Morale sacrée : « Régnez sur vos sens & sur vos pass
Chaire corrige & convertit les pécheurs ; & que la Théologie Morale conduit à la piété. C’est enfin le trésor & l
us d’une fois qu’il y avoit souvent puisé non seulement des leçons de morale , mais encore des motifs de décision dans les affa
mbre d’indications, tant pour la partie littéraire que pour la partie morale . Enfin dans le nombre des Ouvrages qui ont été f
l’Auteur. Ce Traité se trouve dans le troisieme Tome de ses Essais de Morale . Il fut fait vers 1658, pour réfuter les Ecrits d
cole, & elles se trouvent dans le cinquieme Tome de ses Essais de Morale . On sçait que tous ses Traités de Morale ont prod
quieme Tome de ses Essais de Morale. On sçait que tous ses Traités de Morale ont produit des biens innombrables. On y trouve u
tes : on n’en citera que celles-ci du cinquieme Tome de ses Essais de Morale . « C’est un effet du premier péché, & la sour
t dans l’esprit de ceux qui ne se conduisent pas par les regles de la Morale chrétienne que pour de nobles maladies de l’ame,
, il devoit conserver à l’enseignement de M. Bossuet, sur ce point de morale , toute son autorité, il devoit enfin ne pas contr
Récipiendaire les sentimens de ce célebre Poëte sur les dangers de la morale des Théatres ; &, pour le faire avec plus d’é
Paris, par M. de Chevrier. Paris, 1755, in-12. Ce n’est pas l’utilité morale de nos Théatres qui est examinée avec impartialit
ment, auront assisté aux Spectacles. Réflexions sur divers sujets de Morale , par Jean la Placette. Amsterdam, 1707. On sçait
sterdam, 1707. On sçait que cet Auteur est célebre par ses Traités de Morale  ; & qu’à cet égard on le regarde comme le Nic
i l’avoient écouté, c’est qu’il la fit naître des grands principes de morale qui doivent fixer notre conduite dans les conjonc
4. Lo Specchio del disinganno, autore Zucchino Stefani. Ce Traité de morale , dit M. l’Abbé Richard 96, dévoile avec une hardi
Novarre ayant été consultés en 1769 sur cette importante question de Morale , ils furent d’un sentiment unanime sur le danger
& la pureté des mœurs. La Comédie contraire aux principes de la Morale chrétienne, 1754, par M. Mahy, Chanoine d’Auxerre
ur & de l’esprit. Il ajoute, que si le Spectacle n’offroit qu’une morale saine & sérieuse, le Théatre seroit bientôt a
en personnifiant des êtres métaphysiques, on mettoit des principes de morale en action. Il termine ce chapitre par la défense
cs. Il en résulte que ce Protestant étoit persuadé que l’universalité morale de nos Docteurs les condamne. Il sçavoit sans dou
i réclameront toujours efficacement contre les déserteurs de la saine morale . Seroient-ils revêtus du caractere des dignités
, ou par rapport aux regles du Théatre, ou par rapport à celles de la Morale , les mœurs de la Comédie Angloise sont très-repré
r leur oisiveté, ne connoissent d’autre école que le Théatre, d’autre morale que les maximes frivoles d’un Drame, d’autre étud
y semer des traits les plus marqués contre l’intolérance politique ou morale . Ces tableaux tragiques remplissent l’imagination
n autre Roman intitulé : Les Malheurs de l’inconstance, dont la leçon morale est qu’une femme qui cede à une passion criminell
aits piquans pour la curiosité seulement, & en pure perte pour la morale  ; au lieu que le Roman est pris dans le systême a
pour cette Religion si bienfaisante, à proportion qu’on se livre à la morale des Théatres & des Romans. C’est à toutes leu
mp; par haine pour Quinault, que Despréaux a traité de lubrique cette morale . Un sçavant Académicien, M. Dacier 165, meilleur
& les Sirenes, qui en sont les organes, sont les seuls maîtres de morale que les Princes doivent avoir, M. Dacier soutient
rages, qui a pour titre : Conférences sur les principaux sujets de la Morale Chrétienne. Paris, 1768. Le Dictionnaire Univers
e contient les réflexions les plus justes contre la prétendue utilité morale de nos Spectacles. On sçait que les Poëtes Dramat
uement dans une des notes de son chapitre des Spectacles. « La sainte Morale transportée sur le Théatre, ne peut dans ce sol e
; des jeunes gens172. C’est sans doute relativement à l’impossibilité morale de supprimer les Théatres, que M. de Besplas en d
digieux avantage que les Payens ont sur les Chrétiens à l’égard de la morale du Théatre…. Tout ce qui pouvoit avilir l’ame, ét
jeux de Théatre ne sont pas seulement vicieux dans leur constitution morale  ; ils ont aussi de grands défauts dans leur const
propre & particuliere ». C’est sans doute conséquemment à cette morale , que M. Darnaud déclare179 n’avoir pas voulu se t
’a reçu du Ciel un cœur que pour aimer ; Et tous ces lieux communs de morale lubrique, Que Lulli réchauffa des fons de sa musi
; liée avec beaucoup d’art sur les objets les plus importans de notre Morale . M. l’Abbé Gerard y ramene tout à la Religion, co
mp; que l’on n’admirât que leurs trois points, leurs lieux communs de morale , leurs fréquentes exclamations & leur éloquen
tion qu’il propose ne rend pas les Théatres plus conciliables avec la Morale chrétienne. Il trouve impraticable la sévérité de
ésumer que M. de S.-L. n’a fait que prêter son génie poétique à cette morale sensuelle, & que de cœur il tient à la philos
é à Londres par le Docteur Swift 203, qu’on ne doit pas accuser d’une morale trop sévere ? « Il auroit voulu qu’il y eût des c
u avec zele dans un Écrit intitulé : La Défense de la Religion, de la Morale , de la Vertu, de la Politique & de la Société
le Chapitre 3, que la Religion, loin d’éclairer & de faciliter la morale , ne fait que l’affoiblir & l’obscurcir ; que
taquée par les yeux & les oreilles, séduite par les maximes d’une morale lubrique réchauffée par la musique & par des
toujours dans les liens de l’excommunication, un Auteur élevé dans la Morale chrétienne, ne sçauroit, sous quelque prétexte qu
a reconnoît dans ses effets ». On ne doit l’attribuer qu’à l’anarchie morale introduite par la licence des Incrédules modernes
housiasme que les Loix sacrées de l’Evangile, & les maximes de la morale profane, le Sanctuaire & le Théatre sont des
rd toute l’étendue de l’erreur qui fait mon supplice. Cette honnêteté morale dont j’ai fait mon idole, n’étoit que l’ombre des
éclamant contre l’Evangile de Jesus-Christ, de fouler aux pieds toute morale , pour y substituer la boue de la plus impérieuse
nteries, ou sous un style négligé, sans liaison, aussi décousu que la morale des Incrédules, vous ne retrouvez que les pensées
eurs. Dieu, notre ame, la Révélation, le Rédempteur, les Mysteres, la Morale Chrétienne, de quel vol le Poëte s’éleve à la hau
ne peuvent se faire valoir que par-là, puisent leurs principes, leur morale , tout leur sçavoir & tout leur esprit. On sça
ber à la Religion Chrétienne la sainteté de sa discipline & de sa morale . Il ignoroit que c’est une tige qui meurt dès qu’
80 (1715) Dictionnaire de cas de conscience « [FRONTISPICE] »
science, ou decisions des plus considerables difficultez touchant la Morale et la Discipline Eclesiastique. tirees de l'ecrit
81 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100
ifeste que la Tragédie n’a jamais eu pour objet essentiel une utilité morale . M. Batteux l’a démontré dans trois sçavantes Dis
ieux ? La haine ne pleure point. D’un autre côté, que sert à la saine morale un Prométhée enchaîné sur le Caucase, pour avoir
sultat moral à tirer de cette Tragédie, il seroit destructif de toute morale . Il enseigneroit que quand on est né sous une éto
s atroces, des parricides, des horreurs. Que devenoit la pureté de la morale au milieu de cette confusion de passions ? « Qu’
tes des passions, flabellum perturbationum. Or, est-il utile en bonne morale d’allumer ainsi les passions par amusement, &
scours sur la Poésie4. Il y soutient qu’en général dans la Poésie, la morale étoit tellement subordonnée à l’agrément, qu’on n
if de plus pour faire oublier des Spectacles si incompatibles avec la morale chrétienne. Néanmoins il resta quelques traces de
les, les maximes scandaleuses de la Cour, l’appareil du luxe & la morale épicurienne. Le coloris de leurs fausses vertus t
vagant, ridicule. Et voilà comment la folie du monde est sagesse…. La morale de nos productions amusantes sera toujours vaine,
ire jouer les ressorts qui mettent les passions en mouvement. Mais la morale de ce Roman est-elle hors d’atteinte, & peut-
nt de M. le Batteux, que nous avons ci-dessus exposé51. L’instruction morale n’étoit pas plus alors qu’aujourd’hui le principa
82 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224
se. Eh bien, l’une est Marquise & l’autre Vicomtesse. Voici leur morale , sur le mariage honteux, auquel souvent elles par
’espoir qu’on peut fonder sur un pareil minois, &c. Ma foi, cette morale est du moins très-commode, &c. On ne se lais
uvoir allier la science du Théatre & le génie dramatique, avec la morale sévere dont il faisoit profession & arboroit
beauté théatrale, encore moins par quelques traits de religion ou de morale . Un trait plaisant de M. de Saint-Marc caractéris
crédules qui s’y fient. Cette piece est décente & pleine de bonne morale  : en cela bien différente du Tartuffe de Moliere,
és, il cessera d’être frivole ; qu’on ne débite plus sur la Scène une morale corrompue, il aura de bonnes mœurs ; qu’on éleve
préjudicier aux mœurs. Tous les Drames du sieur Mercier respirent la morale la plus honnête & la plus pure. La délibérati
même s’être occupé de corriger ou d’adoucir, par la moindre intention morale , l’indécence de ses comédies. Aucun personnage ve
s qui parmi vous auroient plus de droits de s’exagérer la délicatesse morale , ne s’étoient-elles pas pour la plupart* déclarée
r qu’en général on la regardoit, non-seulement comme un ouvrage d’une morale très-pure, mais je vous l’ai déjà dit, comme un o
re que la comédie des Courtisannes est véritablement un ouvrage d’une morale très-pure, & digne à tous égards du titre de
83 (1777) Des Spectacles « Des Spectacles. » pp. 75-92
n trouve, dit-il, c’est une marque qu’ils ne sont plus Chrétiensa. La morale de notre Religion est aussi invariable que ses do
qui il plaît de n’approuver que ce qui flatte, prévaudront-elles à la morale de l’Evangile, et à la doctrine des Saints ? On s
la doctrine des Saints ? On se récrie fort dans le monde contre cette morale  : et l’on attribue à de faux préjugés le zèle cha
84 (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE III. Qu'une Mère est très coupable de mener sa fille aux Spectacles. Que c'est une erreur de croire que la Comédie soit destinée à corriger les mauvaises mœurs. Que rien au contraire n'est plus propre à les corrompre. » pp. 65-75
r corruption. Tout au plus elle corrige une passion par une autre. La morale du Théâtre est une morale licencieuse qui ne tien
elle corrige une passion par une autre. La morale du Théâtre est une morale licencieuse qui ne tient par aucun endroit à cell
85 (1733) Traité contre les spectacles « AVERTISSEMENT. » pp. 143-144
de n’est pas toujours contraire. Enfin il conclut par une instruction morale , en remontrant aux chrétiens, qu’ils ne doivent c
86 (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189
s sans de grands défauts. Nous verrions avec plaisir un sujet dont la morale seroit telle que celle de ces deux piéces ;3 mais
it donc inutile qu’ils prêchassent la plus sainte et; la plus savante morale , parceque le bien est gravé dans tous les cœurs.
vous voulez l’empêcher d’aller à la Comédie, en lui persuadant que la morale qu’il y rencontrera est dans son cœur, mais il es
rerai le doigt de Dieu, dans les autres je tirerai mon profit de leur morale , quoique je sache que ce soit l’ouvrage des homme
rités sacrées, je n’en ferai pas une mauvaise, en cherchant une bonne morale dans la Fable. J’imiterai l’abeille, qui après av
rages soit d’inspirer l’amour de la vertu et; la haine du vice par la morale de leurs Piéces, ainsi vous n’hésitez point de pa
e je viens de dire il n’en résulte pas, comme vous l’assurez « que la morale de cette Piéce n’aboutit qu’à encourager des Cati
robe-t-il pas toute l’atrocité de l’action ! il nous enseigne la même morale que l’Ecrivain grec, mais il le fait d’une manier
e Orgon tous les biens dont ce traître le vouloit dépouiller ? Quelle morale plus saine que celle d’Ariste ? Ne l’applaudit-on
tes ses piéces, dans lesquelles on rencontre toujours une très-grande morale . Je sais bien qu’on le blâme de n’avoir pas assez
ere et; mal entendue peut rendre blâmable. On donneroit des leçons de morale aux hommes. Votre censeur pourroit même faire rir
Comédies de Moliere celle qui contient la meilleure et; la plus saine morale , sur celle-là jugeons des autres, et; convenons q
’intention de l’Auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au mal, ou le faux bien qu’elle prêche est
; vous la devez enfin à la vérité, puisqu’il est certain que toute la morale du Misantrope se réduit à faire d’un citoyen un h
des traits de satyre très-propres à égayer l’esprit fatigué de votre morale Anti-comédienne. J’ignore si vous avez à vous pla
cuser les écarts du sexe. Ce seroit, diriez-vous, indubitablement une morale de Comédien. Je cherche seulement à prouver, que
nt pas les seuls avantages qui le feront cherir. L’austérité de votre Morale Philosophique vous persuade que tout le monde doi
roit prendre pour se procurer un Spectacle aussi peu dangereux par la morale des piéces que par l’exemple des Acteurs. J’admir
y a d’avoir une troupe d’honnêtes gens, sur le danger de la mauvaise morale des Piéces, sur le goût de parure qui se communiq
écrire vrai, sans choquer personne. Vous aimez à donner des leçons de morale , faites-le, c’est un service que vous rendez aux
87 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180
traits. En vain s’efforce-t-on de les excuser, c’est un attentat à la morale , un blaspheme contre la vérité, un crime énorme,
ace ; péché d’autoriser par votre présence des assemblées où toute la morale de l’Evangile est renversée ; péché dans la compl
e poison. Pour le Saint des Saints, dont la vie est notre modelle, la morale notre règle, les mérites notre espérance, trouver
88 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [D] »
Opéra. Je trouve dans un seul Air de l’Alceste, un précis de toute la morale de ces Poèmes : Straton. A quoi bon Tant de rai
89 (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258
e. Page 16 L’apôtre saint Paul place la charité avant la foi. Page 17 Morale chrétienne d’après les quatre évangélistes. Page
es quatre évangélistes. Page 18 Une foule de théologiens étouffent la morale chrétienne et évangélique dans leurs énormes trai
ministres d’état doivent eux-mêmes prêcher d’exemple en pratiquant la morale . Page 43 Conseils aux tribunaux qui s’opposeraien
ésuites anti-chrétienne se moque également de la religion comme de la morale . Page 156 Caractère odieux de la religion jésuiti
90 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27
mp; devient criminel quand il est animé par l’exécution théatrale. La morale des spectacles est précisément contraire à ce qu’
es mener. Quelle atteinte mortelle ne donnent pas à leur innocence la morale de l’opéra & la licence de la comédie ! Ces i
ont pas en état d’en suivre l’intrigue, & de faire réflexion à la morale  ; s’ils avouoient la vérité, nous verrions avec d
a comédie). Dans la comédie il y a quelquefois des traits d’une bonne morale , noyés dans une infinité de choses mauvaises. Ell
à corriger les mœurs, faire aimer la vertu, & inspirer une bonne morale . 4.° Il n’y aura point de femme dans la troupe qu
91 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59
t s’opposer à ma fortune, tais-toi, le conseil en est pris » … quelle morale  ! « O démon plein d’appas ! ô tigresse adorable !
de théâtre. Ce n’est pas qu’on n’y eût trouvé bien des erreurs sur la morale  ; mais ce n’est pas ce que l’Eminence prétendait,
biens, ses dignités, sa maîtresse, sa vie ; ce qui est un monstre en morale , quelque effort qu’ait fait Marmontel pour le jus
punir ce scandale, était un faible contrepoison à une si pernicieuse morale , contre laquelle l’autorité royale ne pouvait tro
issant dans sa maison un théâtre. Tel Racine faisait profession de la morale sévère de Port-Royal, et composait Phèdre, Béréni
92 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107
le, des Prédicateurs pleins d'esprit et de talents qui en débitent la morale et lui gagnent une foule de prosélytes, des Dévot
matière d'impureté, le libertinage seul peut trouver rigoureuse cette morale incontestable ; les autres passions, moins fréque
e dans la nécessité de pécher, c'est déjà commettre le péché. Dans la morale chrétienne, toute délectation, tout sentiment de
l goût volontaire du plaisir mérite l'enfer. Que le flambeau de cette morale à la main, on parcoure le théâtre, en sonde son c
les appelle la pointe de l'esprit, on n'en était pas moins pur. Cette morale serait commode, elle délivrerait de la peine de c
93 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97
faire régner en nous l’homme nouveau. Mais le Théâtre fait revivre la morale des Payens : il décredite celle de l’Evangile, le
nous avons long-tems séduit, & quelque forte que soit la leçon de morale , que puisse présenter la catastrophe qui termine
94 (1705) Traité de la police « Chapitre III. Du Théâtre Français, son origine, et qu’il n’a été occupé pendant plus d’un siècle, qu’à la représentation de pièces spirituelles, sous le titre de Moralités. » pp. 437-438
subsisté en ce lieu, à n’y représenter que des pièces de piété ou de morale , sous ce titre commun de Moralités, pendant près
i eut rapport à ce nom, qui leur en fournit la matière. Ce mélange de morale et de bouffonnerie déplut dans la suite aux gens
95 (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82
, puisque tout Gouvernement a un intérêt sensible de perfectionner la morale , qui forme un des plus solides fondemens de toute
e Prédicateur, ou votre disposition naturelle à vous ennuyer de toute morale qui n’a pas été sublimée dans votre laboratoire ?
ique ne peut s’allier avec les mœurs, il faudroit avoir prouvé que la morale du Theatre est différente de celle du monde, ce q
travailler pour le genre humain, que de l’assujettir aux regles d’une morale pure, & d’indiquer l’usage de ce sentiment dé
s avantageuses aux mœurs. Un art qui a pour objet la perfection de la morale , dont la fin est d’engager tous les particuliers
iendroient impuissantes sur un peuple sans mœurs : une nation dont la morale seroit parfaite, n’auroit pas besoin de loix : le
es monstres, qu’ils avoient puisé ces principes d’inhumanité ? Quelle morale de Tragédie avoit pû leur apprendre à souiller le
remarque, si je n’étois encore rempli de vos maximes, dont l’austere morale semble contredire une présomption si injurieuse à
96 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614
s des Colleges, a, 494. Sur ceux qui attribuent à la Tragédie une fin morale , comme son objet essentiel, b, 4. Son sentiment s
ernes, b, 10 & suiv. Comédie (la) contraire aux principes de la morale , b, 276 Comédiens. Honte justement attachée à le
Poésie, b, 12 Dacier (André). Sa réflexion sur la prétendue utilité morale des Théatres, b, 352 Dalembert. Notice sur ses R
Bibliotheque du Roi, a, 524 Desfontaines (l’Abbé). Sa critique de la morale de nos Théatres, a, 186 Deshoulieres (Mademoisel
ntré au Théatre, 64. Suicide attribué à une lâcheté d’ame, 92. Pensée morale , b, 72 Martin (l’Abbé), b, 278 Martinique. Quan
ieu, 137. Effets de la Déclamation, 265. Son opinion contre l’utilité morale de la Poésie, b, 15. Idée qu’il avoit de nos Théa
enades de Long-Champ dans la Semaine-Sainte, b, 453 Protestans. Leur morale sur la fréquentation des Spectacles est aussi exa
e cet Historien, données par M. l’Abbé Brotier, a, 607. Utilité de la morale de Tacite, 608. Mœurs sages des anciens Germains,
nvenimé de Paris, 338. Défauts de nos Pieces de Théatre, tant pour la morale que pour leur constitution littéraire, 374-387. I
97 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE. De Racine à Despréaux, » pp. 83-84
u s’en faut que je ne le remercie & d’avoir enseigné une si bonne morale dans leur Collége, & d’avoir donné lieu à sa
98 (1823) Instruction sur les spectacles « Introduction. » pp. -
jusqu’à ériger les comédiens en docteurs et les comédies en leçons de morale propres à réformer le vice. Comme il n’y a point
99 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « TABLE DES CHAPITRES ET DES SECTIONS. »
té contre la Comédie, qui se trouve dans le 3eme Volume des Essais de Morale . page 38.   CHAPITRE III. Section i. Traité de Mo
100 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140
r qu’on lui sert. La licence y est ordonnée & autorisée, la bonne morale est proscrite, on détruit même le goût, en exclua
tout les graces & la bonne volonté des actrices aux maximes de la morale & aux vertus des héros. 3°. Pour s’en mieux a
ine foiblesse, Et Ninon à mon gré l’emporte sur Lucrece. Ma foi cette morale est du moins très-commode ; L’instinct de la natu
maîtresse. Il n’y a gueres que l’envie d’accréditer Lucrece & sa morale , sous les auspices du pere du Théatre, qui ait pu
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