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1 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre V. Il n’est point de Drame sans Mœurs. » pp. 139-141
Chapitre V. Il n’est point de Drame sans Mœurs . D ire que les personnages d’un Drame ont des
de Drame sans Mœurs. D ire que les personnages d’un Drame ont des Mœurs , c’est en faire l’éloge. On entend par Mœurs, les
nages d’un Drame ont des Mœurs, c’est en faire l’éloge. On entend par Mœurs , les passions, les caractères, la façon d’agir. C
osophe recommande aux Poètes, que les Héros de leurs Pièces ayent des mœurs , il ne veut point recommander qu’on ait soin de l
mer les vices ou les vertus de quelqu’un. C’est un homme de mauvaises mœurs , disons-nous, celle-ci a de bonnes mœurs. Mais je
C’est un homme de mauvaises mœurs, disons-nous, celle-ci a de bonnes mœurs . Mais je ne me sers ici de ce terme que pour marq
e caractère distinctif des personnages de nos Drames modernes. Les Mœurs sont très bien saisies dans l’Opéra-Bouffon.
ennoblir, ni les rendre plus bas, sans disparaitre entiérement. Leurs mœurs se découvrent jusques dans leurs moindres actions
, à très peu de différence près, les mêmes que dans le monde. Les mœurs qu’on voit au nouveau Théâtre sont différentes de
d’Aristote qui dit ; « La seconde chose qu’il y a à observer dans les mœurs , c’est qu’elles soient convenables7. » Les passio
alant, ambitieux, aussi bien qu’un de ses Courtisans, au lieu que les mœurs dépeintes dans notre Opéra ne sont applicables qu
2 (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21
De l’influence de la scène sur les mœurs en France Si nous honorons le mensonge dans no
res et des arts, demande : Quelle est l’influence de la scène sur les mœurs en France ? J’essaierai de résoudre une question
des faits accomplis, et en présentant, avec l’action du drame sur les mœurs , la réaction des mœurs sur les compositions drama
en présentant, avec l’action du drame sur les mœurs, la réaction des mœurs sur les compositions dramatiques. Le législateur
tiques, et l’intention manifeste d’associer les poètes à la cause des mœurs et des lois ; ils y furent longtemps fidèles. Dep
, l’investit d’une magistrature protectrice des lois de l’Etat et des mœurs publiques. Mais son immense influence le soumetta
fut enfin subjugué. Ainsi commença chez les Athéniens la réaction des mœurs sur la scène, et lorsqu’on compare son effet à ce
mpossible aussi de ne pas reconnaître qu’à travers tant de gloire les mœurs de la cour pouvaient être plus pures, et nous en
our et au public, en altéra les images en leur donnant la couleur des mœurs françaises, il réagit simultanément sur les génér
, et l’opprobre dont Molière les couvrit fut une bonne leçon pour les mœurs . Il s’oublia dans le Misanthrope, et exerça malhe
s. Il s’oublia dans le Misanthrope, et exerça malheureusement sur les mœurs une influence qu’il ne prévoyait pas, en rendant
reuse instruction, mérite notre reconnaissance ; son respect pour les mœurs , nos éloges et notre admiration ; car, il faut le
ous les originaux qu’il leur avait prêtés, et ces sales images de ses mœurs , ces niais propos du bas peuple gâtaient au moins
avoir prouvé l’action mutuelle et souvent inégale de la scène sur les mœurs , et des mœurs sur la scène. Il reste donc à voir
’action mutuelle et souvent inégale de la scène sur les mœurs, et des mœurs sur la scène. Il reste donc à voir quel est en Fr
e n’est certainement pas en ce moment l’expression de la société. Nos mœurs sont douces ; on trouve sans doute quelquefois en
on. Ainsi donc, l’objet du drame aujourd’hui n’est pas de peindre les mœurs , ni de les épurer, mais d’en exagérer la perversi
ductions ? Des monstres, et des actions atroces qui nous peignent les mœurs du bagne et l’audace des brigands, sans qu’un seu
ieux être Zopire que Mahomet, et sans le respect de Voltaire pour les mœurs et la vertu, il aurait fait plus de Mahomet que d
C’eût été, je l’avoue, beaucoup moins dramatique, mais plus utile aux mœurs . Est-il donc absolument nécessaire de sacrifier l
spectacles d’un autre genre nous trouvons plus de déférence pour les mœurs . Frétillon est certainement une pièce profondéme
l ne reste plus qu’à rechercher l’effet qu’elle peut produire sur les mœurs . J’appelle influence expansive ce qui développe l
re craindre que la licence de la scène ne se glissât un jour dans les mœurs et qu’on ne sifflât pas toujours sur la place pub
teurs, pour se justifier, ne peuvent pas se prévaloir de l’action des mœurs sur la scène ; et si toutes les horreurs qu’ils i
jaloux de la gloire nationale, je répudie une scène qui calomnie nos mœurs , flétrit notre littérature, repousse l’ami des ho
3 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17
posa toujours le même but, qui était la critique et la correction des mœurs . Cette espece de Comédie approuvée et établie par
e Virginius étaient des modèles irréprochables pour la correction des mœurs . Quelques licencieuses que fussent, dans leur ori
des traits éclatants de lumière qui ont pour objet la correction des mœurs . Quoique Plaute soit celui des deux qui ait le pl
e la censure du vice, et il n’y a rien qui favorise la corruption des mœurs . Malgré cette décadence de la bonne Comédie Latin
it sur le libertinage des jeunes gens, comme les plus convenables aux mœurs des Romains. Les premiers Poètes dramatiques mode
que les Courtisanes, et surtout les Esclaves, n’étaient pas dans nos mœurs , et qu’ils s’imaginèrent peut-être que, sans les
en France, pouvoir conserver en partie et ajouter à notre Théâtre les mœurs des Latins ; les Valets de la Comédie moderne ont
sse ; et, en cela, quoique le mal soit toujours le même, du moins les mœurs du temps ont été plus régulièrement suivies par l
inage et de l’impiété, et depuis sa correction, l’Ecole des mauvaises mœurs et de la corruption ; d’où l’on peut conclure que
peut conclure que le motif des Grecs, de critiquer pour corriger les mœurs , adopté et suivi par les Latins, a été entièremen
fit sentir qu’ils avaient enfin connu la nécessité de la critique des mœurs , et qu’ils allaient réparer la faute de leurs pré
 : On prétendit seulement corriger les ridicules qui influent sur les mœurs  ; et, à la vérité, on y parvint en partie et à qu
re, qui est la plus instructive et la plus propre à la correction des mœurs , il faut convenir qu’il est absolument nécessaire
4 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390
[B] (Des Arcis lit.) Comédie : c’est l’imitation des mœurs mise en action : Imitation des mœurs ; en quoi el
Comédie : c’est l’imitation des mœurs mise en action : Imitation des mœurs  ; en quoi elle diffère de la Tragédie & du Po
tes modifications qu’on y observa successivement dans la peinture des mœurs . D’abord on osa mettre sur le Théâtre d’Athènes,
même a Denys la lecture des Comédies de ce Poète, pour connaître les mœurs de la République d’Athènes : & c’était sans d
te imitation personnelle, borna la Comédie à la peinture générale des mœurs . C’est alors que la Comédie nouvelle cessa d’êtr
Satyre politique. Dès que l’abondance & le luxe eurent adouci les mœurs de Rome, ou plutôt énervé les Romains, la Comédie
les Théâtres de l’Europe. Un Peuple qui affectait autrefois dans ses mœurs , une gravité superbe, & dans ses sentimens un
Ce qui caractérise encore plus le comique Italien, est ce mélange de mœurs nationales, que la communication & la jalousi
acun se fait un devoir de conformer ses sentimens & ses idées aux mœurs de la Société ; où les préjugés sont des principe
s, dont le Theatre Anglais s’est enrichi, autant que l’opposition des mœurs a pu le permettre. Le Comique Français se divise,
s mœurs a pu le permettre. Le Comique Français se divise, suivant les mœurs qu’il peint, en Bas-comique, Comique-Bourgeois, &
ue, Comique-Bourgeois, & Haut-comique. Le Comique-noble peint les mœurs des Grands, & celles-ci diffèrent des mœurs d
mique-noble peint les mœurs des Grands, & celles-ci diffèrent des mœurs du Peuple & de la Bourgeois, moins par le fon
le autres découvertes utiles. Indépendamment de l’étude réfléchie des mœurs du grand monde, sans laquelle on ne saurait faire
qui ne doit pas empêcher un Auteur de peindre les Bourgeois avec des mœurs bourgeoises. Que le Dramatiste laisse mettre au r
, où sont peintes avec tant de… sagesse [J’avais peine à le lire] les mœurs les plus licencieuses, est un chef-d’œuvre de nat
s plus délicats ! Le Comique bas ; ainsi nommé, parce qu’il imite les mœurs du bas-peuple, peut avoir, comme les tableaux Fla
être du Comique grossier, comme tout ce qui blesse le goût & les mœurs . Le Bas-comique au contraire, est susceptible de
attendrissant. De ces trois genres, le premier est le plus utile aux mœurs , le plus fort, le plus difficile, & par consé
plus difficile, & par conséquent le plus rare : le plus utile aux mœurs , en ce qu’il remonte à la source des vices, &
lus rare, en ce qu’il suppose dans son Auteur une étude consommée des mœurs de son siècle ; un discernement juste & promp
mp; qui plaint la crédulité de l’autre. Molière met en opposition les mœurs corrompues, & la probité farouche du Misanthr
ainsi du comique attendrissant ; peut-être même est-il plus utile aux mœurs que la Tragédie ; vu qu’il nous intéresse de plus
5 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Moliere. » pp. 4-28
teté. On fait honneur à Moliere de trois sortes de réforme, l’une des mœurs de la Nation, l’autre de la grossiereté du Théatr
la Comédie. La plus désirable, la vraie réformation, c’est celle des mœurs . C’est le but, dit-on, de l’institution de la Com
it de tous les maux. Je m’en rapporte à tout homme de bonne foi : les mœurs de la nation sont-elles réformées depuis Moliere 
at général, contre les écrits impies en 1770, ne fait pas l’éloge des mœurs du siecle, ni de sa religion. Cette secte dangere
les sur les dangers du spectacle. Du moins Moliere a-t-il réformé les mœurs du Théatre avec le secours de la Bajart, par ses
mp; y faire servir jusqu’à la morale qu’il y enchasse. La réforme des mœurs opérée par le Théatre est fort bien rendue dans l
t empire passager qu’il avoit sur les sens, il ne l’avoit pas sur les mœurs . Les femmes ne furent ni plus chastes ni plus att
comédie. Elle peint le ridicule des nations, mais ne donna jamais des mœurs . Ce ne sont ni les Femmes savantes, ni les Précie
produit un nouveau genre, le comique larmoyant, qui semble tenir aux mœurs de plus près. Plusieurs, qui traitent ce nouveau
e pleurer avec la Chaussée. Mais que l’on pleure ou que l’on rie, les mœurs ne se réforment pas. Mais s’en embarrasse-t-on ?
onne, & en a perverti une infinité, détruit la religion & les mœurs . Voici un éloge de Moliere dont on ne devineroit
n’auriez pas besoin d’aller chercher au fond des cœurs le tableau des mœurs  : il est sur le front, le masque est levé. Qu’il
comédie de caractère d’aller chercher au fond du cœur le tableau des mœurs & le jeu des passions ; l’impudence, quelque
mot Comédie, étoient bien éloignés d’élever si haut un corrupteur des mœurs , sur lequel nommément la Sorbonne lança tous ses
es qu’elle a reçus avant & après lui. Il étoit si décrié pour les mœurs , ses pieces licentieuses portent des coups si fun
t de Rouen, & bien supérieur à Moliere, d’ailleurs réglé dans ses mœurs , & il mourut bon Chrétien. Le programme parle
eue sur notre Théatre, sur notre poësie en général, peut-être sur nos mœurs (si cela est, il ne les a certainement pas réform
les genres de pur agrément. Ils influent plus qu’on ne pense sur les mœurs de leur siecle (Moliere y a plus influé que lui,
te prépares à courrir la carriere de Corneille, si la simplicité des mœurs , la force d’être insensible aux ridicules que t’a
yenne n’auroient jamais admis dans leur république un tel jeu sur les mœurs . M. de Champfort ne trouvera pas mauvais que la b
comme un grand Philosophe celui qui donne des leçons pernicieuses aux mœurs , un Auteur dont les ouvrages sont pleins d’impiét
a vie civile, & ce qu’on appelle train du monde, mais non pas les mœurs des Chrétiens. Le Mysantrope fut sa piece la plus
’il ait travaillé pour la discipline de l’Eglise & la réforme des mœurs . Tous ces grands défauts, à la correction desquel
droitement ses principes & sa liberté de penser, un libertin sans mœurs , qui sous un ombre de décence & de probité se
amp; en fait des enthousiastes. Le privilège exclusif de réformer les mœurs attribué à Moliere, est une injustice dont les au
un théatre noble pour venir à des treteaux, parce que vous êtes sans mœurs . La même raison peupla le Théatre de Moliere. Le
œurs. La même raison peupla le Théatre de Moliere. Le danger pour les mœurs n’y est pas moins grand. Mali mores quasi herba i
ts du Théatre de Rome ; il le diroit de ceux de Paris. Le défaut des mœurs est une des sources de leur décadence. La haine d
t-il s’étonner que le Temple du faux goût soit si rempli ? Le ton des mœurs générales gagne jusqu’à ceux qui devroient être l
des ridicules, sur lesquels la législation ne prononce rien. Avec des mœurs la république aura des magistrats, des citoyens,
a république aura des magistrats, des citoyens, des hommes ; sans les mœurs on n’aura que des scélérats. Du moins ce grand Mo
uva l’opéra comique en train de s’épurer pour le goût, & pour les mœurs . Il y avoit encore bien de l’ouvrage à faire, &am
6 (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379
la Musique, à laquelle le fameux Polybe attribuoit d’avoir adouci les mœurs des Arcadiens, & d’avoir rendu ce Peuple plus
idée du Théâtre ; ils reconnoissoient sa puissante influence sur les mœurs . Nos Auteurs sans doute se font gloire de suivre
omposé à ce sujet. Il a fait voir comment la Scene seroit l’école des mœurs . Le Spectacle, dit l’Abbé d’Aubignac*, est une se
nement de l’Etat. Aussi cet Auteur prédisoit-il dès-lors la chûte des mœurs , en voyant la liberté qui s’introduisoit au Théât
s’introduisoit au Théâtre.**. Les Censeurs à Rome pour conserver les mœurs avoient demandé les Spectacles. C’est un puissant
eux Religieux soutint que le Théâtre par lui-même étoit une école de mœurs , & que s’il ne l’étoit point, c’étoit par not
s beaux génies les moyens de concilier le goût de la Nation & les mœurs . Ceux qui songeront de plus en plus à l’influence
& les mœurs. Ceux qui songeront de plus en plus à l’influence des mœurs sur la politique, sentiront la nécessité de rendr
ur vous, sur votre commerce, sur vos alliances, sur vos guerres ? Les mœurs des différents Peuples sont comme les mers, qui c
rigine, sur-tout chez les Grecs, n’avoit eu en vue que la réforme des mœurs . La critique y étoit présentée d’une maniere géné
peut pas non plus servir à décider cette question relativement à nos mœurs ****. D’ailleurs le Théâtre Italien n’est pas du m
t le Spectacle peut devenir une école utile à l’État & aux bonnes mœurs **. Cet écrit est modélé sur le projet de l’Abbé d
que nous avons indiqués, enfin convertir le Spectacle en une École de mœurs , d’humanité, de sensibilité, de bienfaisance. Des
ments, se soumettront peut-être sans peine aux regles séveres que les mœurs imposent. (b). M. Dacier, Préface à la Poëtiqu
suite, un petit Traité sur les moyens de rendre la Comédie utile aux mœurs . *****. 2a. 2æ. quæst. 168. art. 3. in resp. ad
7 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103
Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs . Des bienséances qu’ils prétendent avoir introdui
as, & un titre qui ne lui est pas dû ; on prétend qu’il épure les mœurs , & il s’en flatte lui-même, en s’attribuant l
foiblesses & les ridicules de la vie humaine ; ils corrigent les mœurs & ramènent les esprits à la raison. Peut-on s
certain, en prenant les Comédiens pour le Théatre, qu’ils épurent les mœurs , & corrigent les hommes ? Aristote dit : Que
sc. Traduct. de M. Restaut. Tacite dit : Que les Germains avoient les mœurs pures, parce qu’ils fuyoient les spectacles. Nul
ant de rigueur, mais nous concluerons, que la prétendue purgation des mœurs , est une chimère inventée en faveur seulement des
e fond des plaisanteries. C’est plûtôt au bon goût qu’à la pureté des mœurs , qu’il en faut attribuer le retranchement. On app
ions convenables à la dignité des personnes, & elles tiennent aux mœurs  ; & celles, qui fondées sur la vérité du sent
ute l’importance qu’ils leur donnent eux-mêmes. Annonceront-elles des mœurs plus pures, dans les spectateurs, une vertu plus
éforme. « On ne voit fur le Théatre, dirois-je aux Comédiens, que des mœurs pures, des expressions gazées, qu’un jeu modeste.
on a remarquée entre eux & certains objets, mais qui est dans les mœurs d’une nation, & non dans sa langue, n’est con
ltant, qui donnoit de la repugnance pour elle. Ce changement dans les mœurs en produit un dans la langue ; on est aimable, on
donc plûtôt une dépravation générale, qu’une véritable réformation de mœurs . Nous disons plus, elles sont encore une cause de
ils pas à ce sujet aux Auteurs ? Ces prétendues bienséances, dans les mœurs de la nation, & non dans le zèle des personne
8 (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194
de Police aient soin de rendre les spectacles plus utiles aux bonnes mœurs , c’est-à-dire, aux mœurs désirables dans la socié
rendre les spectacles plus utiles aux bonnes mœurs, c’est-à-dire, aux mœurs désirables dans la société ; le Roi nommera les q
mais il faut que le Poète rende encore le spectacle utile et que les mœurs en deviennent plus aimables, plus désirables, et
re que le spectacle, non seulement ne soit jamais nuisible aux bonnes mœurs , mais au contraire qu’il soit propre à inspirer a
n même temps plus agréables aux spectateurs et plus utiles aux bonnes mœurs . Le feu Roi a déjà donné des Lettres de premier G
ées quelque temps après la mort des Auteurs, du moins par rapport aux mœurs , d’un côté la langue change et de l’autre la rais
ni ; cet excès dans les parodies est la suite de la corruption de nos mœurs  ; le Poète pour procurer du plaisir au spectateur
e compagnie des connaisseurs délicats, qui sentent combien les bonnes mœurs sont importantes pour augmenter le bonheur de la
èdre, je doute qu’ils lui eussent permis d’inspirer contre les bonnes mœurs au commun des spectateurs une sorte de compassion
t quelquefois aussi pernicieuses qu’utiles au perfectionnement de nos mœurs . C’était un grand Peintre ; mais comme il ne visa
onger qu’à son utilité particulière, aussi nous ne voyons pas que nos mœurs soient devenues beaucoup meilleures dans le fond
uteurs et les Comédiens dans les règles des bienséances et des bonnes mœurs , il est à propos que deux de ces Commissaires de
st pas impossible d’en faire peu à peu quelque chose d’utile pour les mœurs  ; j’avoue cependant que la chose me paraît très d
vise, c’est de faire servir la musique et la poésie non à amollir les mœurs par la volupté, mais à les rendre vertueuses par
lit dans un grand Etat un Bureau pour diriger les spectacles vers les mœurs désirables de la société, si par les prix qu’elle
laisir dans les cœurs des Citoyens, et par le perfectionnement de nos mœurs , la société deviendrait tous les jours plus douce
9 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33
Quelle est l’essence de la Comédie. La Comédie est une satire des mœurs . Le but de la satire est de corriger les mœurs qu
die est une satire des mœurs. Le but de la satire est de corriger les mœurs quand elles sont mauvaises ; & je crois que p
z à la Comédie son plus grand agrément, qui est celui de corriger les mœurs en faisant rire, & de faire passer dans l’ame
i établi ci-dessus, savoir que la Comédie est le portrait naturel des mœurs . Or comme les mœurs sont ou bonnes ou mauvaises,
savoir que la Comédie est le portrait naturel des mœurs. Or comme les mœurs sont ou bonnes ou mauvaises, la Comédie peut s’ex
vaises, la Comédie peut s’exercer sur les bonnes ou sur les mauvaises mœurs . Elle peut représenter une action vertueuse, pour
’ensuit de ce tableau, que la Comédie dont le but est de corriger les mœurs , les rend plus mauvaises, puisqu’elle contribue à
raison d’établir qu’il est de l’essence de la Comédie de peindre les Mœurs d’après nature, & qu’elle s’éloigne de son bu
son but, lorsque ses traits tombent plutôt sur la maniere d’être des Mœurs , que sur le fond des Mœurs. Les portraits du ridi
s tombent plutôt sur la maniere d’être des Mœurs, que sur le fond des Mœurs . Les portraits du ridicule des Mœurs, envisagés c
e des Mœurs, que sur le fond des Mœurs. Les portraits du ridicule des Mœurs , envisagés comme constituant l’essence de la Comé
ite ; car il ne peut pas disconvenir que la Comédie doit corriger les Mœurs  : or de quelle importance sera une correction qui
urs : or de quelle importance sera une correction qui tombera sur des Mœurs ou des défauts qui ne seront ni affligeans, ni ré
u que celle-ci a au-moins la gloire de travailler à la correction des Mœurs . Je ne compte pas parmi les avantages de la Coméd
amer contre un Spectacle qui se prétendant institué pour corriger les Mœurs , les a peut-être rendues plus mauvaises.
10 (1768) Des Grands dans la Capitale [Des Causes du bonheur public] « Des Grands dans la Capitale. » pp. 354-367
ilence aux hommes d’un rang inférieur ; il entraîne la multitude. Les mœurs de la Capitale reçoivent l’impression des Grands.
ême puissance malgré les efforts des méchants. Ils sont le modèle des mœurs , comme les hommes de Génie celui des opinions. On
s ; & peut-être cet Apostolat, sur-tout dans l’état actuel de nos mœurs , a-t-il plus de force que les exemples & les
mes vénérables, ces esprits corrompus qui attaquent les principes des mœurs , ces esprits inquiets qui censurent l’État &
Arts à leurs pieds, attendent le signal pour se consacrer aux bonnes mœurs ou au vice. Si les Grands se déclarent pour les p
t les suites sont d’autant plus funestes, qu’il attaque davantage les mœurs , en leur présentant le piége le plus dangereux :
après avoir perdu son antique splendeur. Quel étrange renversement de mœurs  ! quel scandale ! quel coup funeste porté au bien
’auriez plus besoin d’aller chercher au fond des cœurs le tableau des mœurs . Il est sur les fronts, & le masque est levé.
t de la Nation, & les couleurs qui doivent former le portrait des mœurs  ? Ces abus, ces maux peuvent être réparés par le
vertu soit publiée par des bouches dignes d’en être l’organe. Que les mœurs pures soient révérées, & le désordre flétri &
Personnages de la Scene touchés de l’estime publique, soient pour les mœurs des Maîtres irréprochables. Enfin si le bien de l
important. C’est à eux qu’il appartient de réformer cette partie des mœurs  ; c’étoit aux Chefs de la République qu’elle étoi
que pour l’instruction des Spectateurs, & pour la correction des mœurs . De la réform. du Théât. ch. 2. de la passion de
11 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE III. Réflexions sur le renouvellement du Théâtre. » pp. 36-41
les Anciens l’avaient regardé comme une école pour la correction des mœurs  : c’est une différence d’opinion qui dure encore.
ateurs ne pensent pas que le Théâtre doive servir à la correction des mœurs  : on le prend sur le pied d’amusement ; on en jou
ment ; on en jouit avec avidité, et on s’embarrasse peu si les bonnes mœurs n’en souffrent pas. Ce Public cependant, qui pens
autre : lorsqu’il parle de bonne foi, ce n’est pas la correction des mœurs qu’il cherche au Théâtre, il n’y va que pour son
épuré, et qu’il n’y a pas une Pièce qui ne tende à la correction des mœurs . Pour le prouver, il fait un grand étalage de tou
vable, ce même Public, qui se range, par caprice, du parti des bonnes mœurs , a une prédilection marquée pour la passion d’amo
12 (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238
qui a regardé les Belles-Lettres comme une cause de la corruption des mœurs  ; celui qui, pour notre bien, eut voulu nous mene
volution dans nos usages, qui en produira nécessairement une dans nos mœurs . » Au lieu de spectacles, Genève a des cercles ou
Genève, ne lui déplaise, a de meilleurs garants de sa liberté que les mœurs de ses citoyens ; et grâce à la constitution de l
ectacle, que les maximes de nos tragédies, la peinture comique de nos mœurs , le silence même et la gêne qui règnent dans nos
ribue donc pas au théâtre le pouvoir de changer des sentiments ni des mœurs , qu’il ne peut que suivre et embellir. » La scène
ment ou le jouet, ou le martyr. Il est sensé que ce qui constitue les mœurs nationales d’un peuple, convient à ce peuple : nu
ique. Voilà, ce me semble, quelle est la distinction réelle entre les mœurs que l’on doit ménager sur la scène, et celles qu’
on y peut censurer. Si la constitution politique est mauvaise, si les mœurs fondamentales sont altérées ou corrompues dans le
Ils ont écrit pour leur siècle, sans doute ; ils en ont consulté les mœurs et le goût ; c’est-à-dire, qu’ils ont pris dans l
ien de causes peuvent y contribuer, qui n’ont rien de commun avec les mœurs  ? L’assertion est laconique, la discussion ne le
icide et l’inceste. Ce n’est donc pas le fond, mais la superficie des mœurs qui a changé, et c’est en quoi le poète est oblig
la première est vraie dans un sens ; le théâtre ménage, favorise des mœurs nationales, les fortifie, et c’est un bien. Car l
avorise des mœurs nationales, les fortifie, et c’est un bien. Car les mœurs nationales tiennent à la constitution politique ;
erie devrait être en honneur sur le théâtre de Tunis. Mais si par les mœurs nationales on entend des habitudes étrangères ou
riques ? Est-ce par des définitions idéales que la raison corrige les mœurs  ? Quant au fait que M. Rousseau avance pour la se
sache que trois instruments à l’aide desquels on puisse agir sur les mœurs d’un peuple ; savoir, la force des lois, l’empire
succès. Parmi les instruments à l’aide desquels on peut agir sur les mœurs , M. Rousseau a omis le plus puissant, qui est l’h
nclinations, et celles-ci décidées au bien ou au mal, constituent les mœurs bonnes ou mauvaises. Tel est l’infaillible effet
véhémente que l’on respire au théâtre, tous les hommes ont de bonnes mœurs  ; et si M. Rousseau peut me le persuader, j’aurai
ui est analogue ? Si la fréquentation du théâtre n’influe pas sur les mœurs , il en doit être de même du commerce des hommes ;
Néron, même après la catastrophe. Voilà tout ce qu’exige la bonté des mœurs Théâtrales. Je lui abandonne tous les exemples vi
ce me semble, pour déterminer dans son esprit les vrais principes des mœurs Théâtrales. Mais comme il n’en veut rien conclure
les Lacédémoniens le pratiquent. Voilà la Philosophie moderne, et les Mœurs anciennes », observe M. Rousseau. Ici je retiens
qu’il y a à Paris comme à Athènes, des étourdis sans décence et sans mœurs . Mais la jeunesse Athénienne rebutait un Vieillar
sa force pathétique et morale dans le combat des passions et dans les mœurs des personnages. « Les actions atroces présentées
le de la Tragédie. Je vais approfondir ce qui regarde la Comédie, les Mœurs des Comédiens, et l’Amour, ce sentiment si nature
et qu’elle nous conduit aux crimes dont elle veut nous éloigner. Les Mœurs de la Comédie lui semblent encore plus dangereuse
s la Comédie est agréable et parfaite, plus son effet est funeste aux Mœurs . » Pour se concilier avec M. Rousseau, il ne suff
question d’examiner s’il y a des Comédies répréhensibles du côté des mœurs  ; mais s’il y a des comédies dont les mœurs soien
épréhensibles du côté des mœurs ; mais s’il y a des comédies dont les mœurs soient bonnes et les leçons utiles. M. Rousseau c
che du ton du monde, M. Rousseau conclut qu’elle ne corrige point les mœurs . « Un laid visage ne paraît point laid à celui qu
re à voir répandre sur autrui le ridicule qu’ils évitent. Si donc les mœurs sont fidèlement peintes sur le théâtre comique, s
plein théâtre à l’insulte des spectateurs. « Si on veut corriger les mœurs par leurs charges, on quitte la vraisemblance et
l’admirateur que personne, ne soit une école de vices et de mauvaises mœurs , plus dangereuse que les livres mêmes où l’on fai
toutes les combinaisons possibles dans le mélange et le contraste des mœurs , Molière s’est donc attaché à la seule qui soit u
n ; c’est donc pour rendre sa pièce morale qu’il a peint de mauvaises mœurs , et ceux qui lui en ont fait un reproche, ont con
lui en ont fait un reproche, ont confondu la décence avec le fond des mœurs théâtrales. La décence est violée dans la comédie
héodore ; mais ni l’une ni l’autre pièce n’est une leçon de mauvaises mœurs . Si quelqu’un nous attache dans cette pièce, c’es
semble ! Les spectateurs, à son avis, adhèrent-ils dans ce moment aux mœurs de Cléopâtre ou d’Atrée ? C’est le génie, c’est l
rsonnages auxquels on s’intéresse. Il y a nombre de comédies dont les mœurs sont répréhensibles à cet égard, et quelques-unes
et du Misanthrope va rendre plus sensible encore mon opinion sur les mœurs du théâtre de Molière. « C’est un grand vice, dit
fils insolent qui l’a faite, en est-elle moins une école de mauvaises mœurs  ? » Supposons que dans un sermon l’Orateur dit à
mettre à cette cruelle épreuve la vertu de leurs enfants. Passons aux mœurs du Misanthrope que M. Rousseau a choisi par préfé
ousseau me dise où est le mal, et en quoi le goût du siècle a nui aux mœurs du théâtre de Molière ? Je sens bien que tous les
n moi, tout l’art de Molière, et je ne conçois rien de plus utile aux mœurs . « Mais, reprend M. Rousseau, voulant exposer à l
it encore au théâtre Français des comédies répréhensibles du côté des mœurs  ; et quoiqu’elles soient d’un ton si bas, et d’un
truisant beaucoup, elles ennuieraient encore davantage, la pureté des mœurs n’en serait pas la cause. Les mœurs du Glorieux,
t encore davantage, la pureté des mœurs n’en serait pas la cause. Les mœurs du Glorieux, de la Métromanie, de l’Enfant prodig
sel, ou le sérieux de pathétique. Le vice n’est donc pas inhérent aux mœurs de la scène comique Française, à moins que l’amou
roduit sur nos deux théâtres : est-ce un bien, est-ce un mal pour les mœurs  ? C’est ce qui reste à examiner. L’usage des Anci
âtre ; et que ce même sentiment, qui est d’un si grand poids dans nos mœurs , soit devenu le premier ressort de la scène tragi
scène tragique Française. Une différence non moins sensible dans les mœurs de la société, dont la comédie est le tableau, y
ble de devoirs officieux, pour y établir l’harmonie, pour adoucir les mœurs des hommes naturellement féroces, pour tempérer e
sa compagne vécût dans sa maison au milieu de ses enfants ; mais ces mœurs ne peuvent subsister que chez un peuple attaché a
er la garde. Ailleurs la jalousie tient les femmes captives, mais les mœurs en sont plus farouches sans être plus pures, et i
tonnant qu’il trouve si peu de femmes vertueuses, surtout d’après les mœurs des peuples qui vivaient il y a trois mille ans.
peuples qui vivaient il y a trois mille ans. « Il n’y a pas de bonnes mœurs pour les femmes, hors d’une vie retirée et domest
erme dans l’intérieur de son domestique ; il n’y a donc pas de bonnes mœurs pour elles. De là nos festins, nos promenades, no
e de la pudeur entraîne celle de l’honnêteté qui est l’âme des bonnes mœurs  : nos femmes vivent en public, elles n’ont par co
ui observe ce que lui prescrit la pudeur, l’honnêteté, la décence des mœurs du pays qu’elle habite. Il n’y a d’institution na
s coutumes contraires à celles des Anciens : mais voyez aussi quelles mœurs elles ont fait naître. Je ne voudrais pas d’autre
pour confirmer mes maximes. » Il est facile de faire la satire de nos mœurs  ; et cent exemples vicieux pris sur un million de
le de la galanterie et de l’amour, faut-il avouer ce que je pense des mœurs les plus licencieuses de Paris ? Que M. Rousseau
e, rien de bien pernicieux au monde, et un peuple de pigeons avec ces mœurs , vaut bien un peuple de vautours. Quand même à la
ant. Mais revenons aux principes de l’honnêteté qui prescrit d’autres mœurs aux femmes, et en désavouant la conduite de celle
cela est-il essentiel au goût des Arts ? Tout cela est-il relatif aux mœurs de la société, qui est l’objet de notre dispute ?
’art de combattre ; qu’elle endurcisse par une discipline austère les mœurs de ses citoyens, dont elle se fait un rempart : c
omme sauvage. Cet amour inspiré par la nature, n’est honnête dans les mœurs de la société, qu’autant qu’il se mêle confusémen
’aime guère, et se perd sans savoir pourquoi. Si j’ai bien étudié les mœurs de notre siècle, le vrai moyen de les corriger se
s deux sexes, fait le charme de leur union. Voilà ce qui manque à nos mœurs , ce qui serait à souhaiter que pût nous donner le
r criminel où nous conduit l’amour honnête ? Je sais quelles sont les mœurs d’une jeunesse dissipée, mais de tant d’extravaga
convenances, M. Rousseau, n’est pas sévère. Il reconnaît la bonté des mœurs de Nanine ; « où l’honneur, la vertu, les purs se
à son devoir. Pourquoi ? Parce que ce devoir n’en est pas un dans nos mœurs , et que le cœur doit prendre parti pour un sentim
tion mutuelle, et que le plus grand bien qu’on puisse opérer dans les mœurs d’un peuple inconstant et volage, c’est de l’émou
u n’emploie, et qu’il ne manie avec beaucoup d’art, pour attaquer les mœurs du théâtre. L’amour honnête qu’on y respire, réun
mes le germe naturel des vertus ; non pour empêcher que les mauvaises mœurs ne dégénèrent en brigandage, mais pour y répandre
du vice, on doit bien s’attendre que M. Rousseau n’épargnera pas les mœurs des Comédiens. Je n’examine point le fait ; la sa
s comme je ne vous prends pas au mot, j’avoue qu’un bon Comédien sans mœurs , est plus dangereux qu’un autre homme ; mais vous
plaisirs tolérés par les lois et permis par la nature ? S’ils ont des mœurs , ce ne peut être qu’en s’élevant au-dessus des ho
Voulez-vous juger quelle est l’influence de cette profession sur les mœurs  ? commencez par lui rendre les deux plus grands f
te attachée à l’état de Comédien, il veut tirer une preuve contre les mœurs de cet état, et contre celles des spectacles. A R
médiens les censures de l’Eglise, et le mépris des honnêtes gens. Les mœurs de la scène ont changé ; et si M. Rousseau n’a pa
eut être honnête, il est de l’équité, de l’humanité, de l’intérêt des mœurs de l’y encourager. Je le répète, l’honneur et la
ême dans la société la plus décente, lorsqu’ils y apportent de bonnes mœurs , ils savent que si nos sages Magistrats n’ont pas
; me semblent comme inévitables. On ne doit pas s’attendre à voir des mœurs pures au théâtre, tant que le fruit du travail et
e la vertu, il y a d’autant mieux à présumer de sa conduite et de ses mœurs , que les principes et les sentiments dont elle es
13 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à rejeter. » pp. 313-318
uteur, autant je la trouve de mauvais exemple et pernicieuse pour les mœurs . En effet, elle renferme mille leçons des ruses d
’un Auteur, il est juste de la modifier ; mais quand elle regarde les mœurs , je crois qu’on ne saurait trop tôt se taire ; j’
port au génie et à l’art qu’il y a mis ; mais pour ce qui regarde les mœurs , loin de l’approuver je suis au contraire persuad
nt ces deux Comédies, autant comme des modèles à fuir par rapport aux mœurs , qu’à imiter par rapport au talent. GEORGE DAN
e Pièce fait sentir qu’elle ne peut être admise sur un Théâtre où les mœurs sont respectés, d’autant plus que la représentati
s de sa condition par une alliance disproportionnée : mais les bonnes mœurs ont sans comparaison beaucoup plus à perdre qu’à
14 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65
s la Comédie est agréable et parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs . » Page 73. « Je ne ferai pas à Dancourt l’honn
stres, et n’inspire que des forfaits ; dans les grandes villes où les mœurs et l’honneur ne sont rien, parce que chacun dérob
es qui se commettraient. » Page 108. « Je n’ai rien retenu de leurs mœurs , de leurs sociétés, de leurs caractères, (des Mon
édés la laideur du vice ; pour empêcher, en un mot, que les mauvaises mœurs ne dégénèrent en brigandage. » Page 113. « De c
le que je tirais des premières. » Page 115. « Des Spectacles et des mœurs  ! Voilà ce qui formerait vraiment un spectacle à
e 135. « L’état des Comédiens est un état de licence et de mauvaises mœurs  ; les hommes y sont livrés au désordre ; les femm
hommes et de femmes, qui fait des nôtres autant d’Ecoles de mauvaises mœurs . » Page 144. « Quel est l’esprit que le Comédie
que la modestie naturelle au sexe est peu à peu disparue, et que les mœurs des vivandières se sont transmises aux femmes de
lois. […] Il se rend l’ennemi public par l’exemple et l’effet de ses mœurs corrompues […] Il vaudrait mieux qu’il n’eût poin
e âme. IX. L’opinion publique s’y soumet à la longue : Qui a poli les mœurs et le langage des Athéniens, si ce n’est leur Thé
rdinairement ceux qui peuvent leur rapporter une réputation de bonnes mœurs et de vertu, parce qu’elle est la seule qui donne
société qui subsiste, présente nécessairement l’idée d’urbanité et de mœurs  : L’oisiveté et la fainéantise se trouvent dans l
il acquerrra du nerf ; il se perfectionnera dans la vertu et dans les mœurs . XIX. Ceci est une histoire détachée, dont on ne
pos, ni le but : M. Rousseau met ces Montagnons, dont il a oublié les mœurs , la société et le caractère, au-dessus de tous le
s Nations ! Les femmes de qualité, dit-il, sont parvenues à avoir les mœurs des Vivandières ! J’ai voyagé ou connu toute l’Eu
15 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72
acles, considérés comme objets de curiosité, ou comme peinture de nos mœurs . Mais si nous les examinons quant à la forme, qu’
notre corruption antécédente, que les Spectacles inconvénientent aux mœurs . Pour rendre cette vérité plus sensible, recouron
est la plus abondante. La seconde manière dont le Théâtre blesse les mœurs , résulte des accessoires du Drame, & surtout
forme, on doit commencer par honester la condition & sur-tout les mœurs de nos Acteurs. En effet, qu’une femme galante, c
ière & la plus efficace des réformes sans doute, serait celle des mœurs  : mais on sent qu’ici, leur corruption est tout à
e Théâtre réformé peut, lentement, contribuer à les épurer ; mais les mœurs épurées réformeraient, en un jour, le Théâtre, le
s ; ce serait celui qu’emploierait un Dieu : le moyen de corriger les mœurs par les Loix & par le Théâtre, est le seul qu
; la candeur répandront un vernis d’honnêteté sur un exercice que les mœurs des Histrions ont deshonoré, & que l’air de l
rop le répéter : Chez un Peuple vertueux, la Comédie réformatrice des mœurs , en deviendrait la corruptrice, avec d’indignes B
es remplacer. Une partie de la Nation est fort indifférente sur leurs mœurs , tandis que l’autre ne cesse d’objecter, que la c
ue nous avons un grand nombre de Drames estimables). Tant pis, si les mœurs de nos Acteurs ne s’accordent pas avec les maxime
que celle qui lui peint la Vertu, soit estimable par la pureté de ses mœurs , ou la maîtresse d’un Mondor, vil oppresseur des
eur pureté. Dans la vérité, le nôtre ne dépend-il pas de celle de nos mœurs , & des atteintes qu’y porteraient nos Actrice
i cachent le véritable, sont une nouvelle cause de la dépravation des mœurs , parmi les jeunes gens des deux sexes qui se dest
difficultés, tout le bien desirable en résultera nécessairement. Les mœurs des Comédiens sont dérèglées ; il est vrai : mais
rrière de nos Petits maîtres à bonnes-fortunes. Nos Comédiens ont nos mœurs . Beau sujet de s’étonner ! Mais nos Comédiens pou
s’étonner ! Mais nos Comédiens pourraient donner l’exemple des bonnes mœurs . But sage, desirable, auquel il serait bien beau
râces ! eh ! que prétendent donc ces tyrans ? Conserver la pureté des mœurs . Oui, c’est-là le prétexte. Mais que deviendraien
reté des mœurs. Oui, c’est-là le prétexte. Mais que deviendraient les mœurs , si les femmes cessaient de plaire, d’être recher
être recherchées, ardemment desirées ? Ce n’est pas la corruption des mœurs que craignent ces hypocrites rusés ; au contraire
on n’en sont que plus dangereuses, pour certaines gens, lorsque leurs mœurs ne contrastent pas. *. D’habiles Physiciens ont
16 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202
hoix du Prince, celui-ci par des pieces de théatre qui corrompent les mœurs , celui-là par les plus beaux ouvrages qui forment
es, dont toute la vie fut consacrée au bien public, le corrupteur des mœurs à l’homme apostolique, en un mot, le vice & l
s. C’est mal servir le public d’animer l’émulation, en corrompant les mœurs . Mais, dit-on, nous ne voulons louer que le génie
une invitation qu’on devroit faire redouter. Hé quelle école pour les mœurs  ! l’un conduit si bien à l’autre, que tous ses pa
ses ouvrages, à quoi ils devoient se borner, ont encore osé louer ses mœurs , sa charité, sa probité, sa décence, & en fai
du Christianisme même par l’austere probité & l’intégrité de ses mœurs . Tout est faux, outré, indécent dans cette basse
gardoit comme un prodige) véritablement honnête homme & de bonnes mœurs . Moliere n’étoit rien de ce que dit le Prédicateu
i. Corneille & Racine, fort supérieurs pour la religion & les mœurs , l’état, la naissance, qui jamais ne s’abaisseren
lle, brouillé avec elle pour un concubinage public, un corrupteur des mœurs publiques, qui se joue en impie de la religion, &
si le nouvel Académicien, si zelé défenseur de la religion & des mœurs , l’Archevêque de Toulouse (de Lomenie de Brienne)
le infamie ajoutée à l’infamie légale qui la mérite. Un corrupteur de mœurs n’a point de gloire. Quelque éloge qu’en fasse le
sse le libertinage, les loix ne le déclarassent-elles pas infame, ses mœurs & ses scandales l’en déclareroient. Eh ! qui
a justification de son Héros, malgré la bizarrerie des loix & des mœurs , par l’exemple des Grecs, si respectueux pour le
attu dans l’Art poetique, il n’a garde de louer sa religion & ses mœurs  ; toute la France l’eût démenti. Il ne connoît po
n’est homme de bien, si l’on n’emploie ses talens qu’à corrompre les mœurs  ? Le Mercure de décembre 1770 n’est pas si avare
, les sentimens généreux qu’ils avoient conservés. Il n’y eut plus de mœurs , dit Titelive, dès qu’ils préférerent les spectac
’est donner à la frivolité une considération très-dangereuse pour les mœurs , même pour la littérature en les rendant très-fri
as moins prononcé la condamnation par rapport à la religion & aux mœurs deux objets que sans doute l’Académie respecte. C
yenne n’auroient jamais admis dans leur république un tel jeu sur les mœurs . Enfin je crois avec Boileau qu’il tombe trop bas
Mais M. de la Harpe qui a loué également Fenelon & Moliere, leurs mœurs , leur caractere & leur goût, comment figure-t
quettes ni moins dangereuses. Cette belle simplicité fait honneur aux mœurs pures, au cœur toujours vertueux du Prélat, qui n
re, mais chimeres aimables dans Fenelon ; le théatre corrompu par les mœurs des grands est fermé aux mœurs innocentes de la c
Fenelon ; le théatre corrompu par les mœurs des grands est fermé aux mœurs innocentes de la campagne. Le grand monde qui y d
ctacle, enseignés avec éclat, insinués avec adresse par un homme sans mœurs , à la tête d’une troupe de débauchés, sont propos
excepté celles de Moliere, ce grand Philosophe, cet Apôtre des bonnes mœurs , ce modelle d’éloquence, cet homme divin. Pouvoit
mp; sa conscience, il avoue que ce Poëte est très-pernicieux pour les mœurs , licentieux, sans pudeur, nec magis castus &
istrict doit concourir avec le Gouvernement pour maintenir les bonnes mœurs dans la nation. Au tribunal de la religion &
, les Precieuses, les Agnez, Pourceaugnac, &c. L’homme passe, ses mœurs , ses défauts changent encore plus vîte. La moitié
a plus parfaite du style, des termes, des pensées, des sentimens, des mœurs d’une personne qui n’aura fait que des actions dé
olence. L’éloge d’un Ecrivain est dans ses ouvrages. La religion, les mœurs ne sont comptés pour rien. Celui de Moliere est d
Moliere, dont la poésie est très-défectueuse. Plusieurs ont peint des mœurs , & beaucoup plus pures que Moliere, dont la m
; on jugera. L’Académie Françoise auroit mieux servi la religion, les mœurs , la patrie, si elle avoit donné pour sujet du pri
les plus belles qualités ne sont rien auprès de la religion & des mœurs , & que Baile a abusé de ses talens pour attaq
p; des mœurs, & que Baile a abusé de ses talens pour attaquer les mœurs & la religion, c’est avec raison qu’il a été
littérature, & dont les vertus gothiques, aussi éloignées de nos mœurs que son siecle l’est du nôtre, peuvent faire naît
éfendit le spectacle à ses Prêtres Payens, comme contraire aux bonnes mœurs & à la sainteté de leur état, à l’exemple des
ujours professant le christianisme il a eu aussi peu de religion, ses mœurs ont été plus corrompues, il n’a pas eu plus d’esp
prodigalités mille fois plus dangereuses des enfans. S’il a peint des mœurs vicieuses, c’est qu’elles existoient. Mauvaise ra
atrales. On ne voit en lui qu’un libertin licencieux, un bouffon sans mœurs , un rabatin sans religion. Au reste mauvais Poëte
17 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230
aucun Evêque ne fit la cérémonie. Il est à souhaité que la pureté des mœurs enchérisse de même. Les nouveaux Administrateurs
avoit méprisé pendant sa vie ; jugement qui porte atteinte aux bonnes mœurs en donnant lieu d’en estimer le corrupteur &
rd & le Marquis de Pesé y ont introduit, non-seulement contre les mœurs , mais encore contre la vérité, la coutume & l
oix d’or sur laquelle sont gravés ces mots : A la plus sage, Fête des mœurs . On doit l’exemple de cet établissement à Madame
rente des Fêtes des Ballets, du théatre où la volupté, la licence des mœurs les défigurent & dirigent les pas, & sing
ctable en Champagne. (La Marquise de Segur,) destinée au soutient des mœurs & à venger ce siecle du reproche qu’on lui fa
ile, celle de faire le bonheur d’un époux, & d’etre le modele des mœurs . On devoit chanter la priere pour le Roi, selon
es termes : Vertueuse Rosiere ! les vieillards vous ont choisie, les mœurs ont applaudi à leur choix ; les filles ont orné v
vous ont comblé d’honneur, c’est à notre tour de rendre hommage à vos mœurs , à votre sagesse ; recevez cette guirlande à laqu
mp; de se distinguer toute leur vie par la plus exacte régularité des mœurs . Freron, dans son année littéraire, faisant l’his
sse Elle échauffe les cœurs, Tout, jusqu’à l’allegresse, Y révere les mœurs .     3. L’amour à la plus belle Ailleurs offre
e espérance, Comble les vœux d’un Roi Dont l’exemple à la France, Des mœurs fait une loi. Au Fondateur.     Ami de la Pat
les célébres alternativement entre les garçons & les filles, les mœurs des uns ne sont pas moins nécessaires que les mœu
; les filles, les mœurs des uns ne sont pas moins nécessaires que les mœurs des autres ; il est vrai que dans plusieurs Collé
18 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224
joue enfin. Mais voici la friponnerie : la piece étoit un tableau des Mœurs Lacédémonienne ; il falloit donc que tout respirâ
t ne sont que des plagiats, la plupart choquent la Religion & les mœurs  ; & en bonne police, pour l’intérêt même du T
s, se plaint sur un ton tragique que ces abus criant influent sur les mœurs & les plaisirs du public, dont le Théatre est
l ne pense : ce plaisir dangereux est une source féconde de mauvaises mœurs . Il croit que le seul moyen de les réformer seroi
les de l’Etat (elles ont donc bien du loisir ?) une comédie utile aux mœurs actuelles (les Courtisannes) : sujet que le vice
omique eût fait les fonctions de magistrat, chargé de veiller sur les mœurs , & de punir les crimes. La débauche, le liber
on ne plaisantoit pas du vice. Mais aujourd’hui que la corruption des mœurs ennoblit, accrédite, couronne, comble de biens le
ent à leurs genoux les hommes de tous les états. Quels moyens que les mœurs se rétablissent ? M. de Saint-Marc, dans un recue
qu’elles n’ont pas tort. De te fabula narratur. Connoissez donc nos mœurs , & désabusez-vous. Ne remarquez-vous pas qu’o
ein de sel & d’agrément, & même de décence, pour exprimer les mœurs les plus indécentes. Ceux qui veulent qu’on mette
romanesque, sa figure est charmante, voilà ce qu’il vous faut , les mœurs des courtisannes, leurs intrigues, leurs manœuvre
du secours de l’indécence, qui paroît avoir de la religion & des mœurs , a mis en sept à huit endroits des Abbés sur la s
voir avec autant de fierté que de surprise, que la peinture de leurs mœurs n’étoit pas trop respectueuse. Il est vrai qu’on
xister désormais que pour moi. On croit impunément pouvoir braver les mœurs , & que de la raison le souverain empire relev
libre au-dessus des clameurs de ce peuple insensé qui crie au nom des mœurs . Ma foi, le vrai bonheur est de vivre pour soi. J
la corruption qui en est le principe. Le comble de la perversité des mœurs seroit que les actrices eussent assez de crédit p
mp; quelques situations attendrissantes : mais elle blesse les bonnes mœurs , comme bien d’autres, en intéressant pour un sédu
des intrigues qui deshonorent les familles. Il est contre les bonnes mœurs d’autoriser ce que les loix condamnent, d’applani
nion si respectable, & que le meilleur moyen d’établir les bonnes mœurs & la vertu, de détruire le faste, le luxe, la
ongtemps à se plaindre ? Les critiques de leurs talens & de leurs mœurs sont journalieres ; on en feroit, je ne dis pas d
aut en établir d’autres qui soient utiles aux talens & aux bonnes mœurs  ; l’un & l’autre y sont en décadence. L’optiq
On se plaint de la frivolité de la nation & de la corruption des mœurs  : le Spectacle en est la cause. Qu’on cesse d’amu
n ne débite plus sur la Scène une morale corrompue, il aura de bonnes mœurs  ; qu’on éleve l’ame, qu’on annoblisse les passion
rigide veut conserver à l’Opéra deux choses très-dangereuses pour les mœurs , la danse & la musique. Il les croit essentie
s les arts de luxe & de volupté ont une influence marquée sur les mœurs , sur-tout la danse & la musique, dans la perf
urs travaux. Dans l’espece particuliere, c’est encore préjudicier aux mœurs . Tous les Drames du sieur Mercier respirent la mo
médiens une piece nouvelle intitulée, les Courtisannes ou l’Ecole des Mœurs . Cette piece a occasionné dans cet Aréopage une e
ot croit devoir, pour l’honneur de la Littérature & l’intérêt des mœurs , demander justice de la témérité des Comédiens. I
tueux, tel que celui de Lysimon dans ma piece, n’y contraste avec les mœurs dépravées qu’il y représente. Il y néglige absolu
e encore plus sensible, puisqu’enfin c’est une femme mariée, dont les mœurs par conséquent sont d’un exemple plus scandaleux
chie, & qui a mérité, non-seulement d’être appellé le peintre des mœurs  ; mais le législateur des bienséances ; Moliere q
vouloir bien me dire s’il a jamais vu rouer quelques corrupteurs des mœurs , & s’il n’a pas rencontré souvent, même en bo
é le premier désir qu’il ait formé sur le Trône : celui de rendre aux Mœurs de la Nation plus de décence & de dignité. Co
 ; 3°. un Exemplaire de la Comédie des Courtisannes ou de l’Ecole des Mœurs , imprimé avec l’approbation du Censeur Royal &
se à la décision des Magistrats. Les ouvrages dramatiques ont sur les mœurs & sur l’opinion publique une influence sensib
oient la maladresse de devenir ses parties, & que le prétexte des mœurs serviroit à en trahir la cause ? Cette piece étoi
l que le Public perde les avantages qui auroient pu résulter pour les mœurs de la représentation d’un ouvrage devenu si néces
ait voulu laisser dans leurs mains le dépôt précieux de la pureté des mœurs  : elle a institué un Tribunal spécialement chargé
e morale très-pure, & digne à tous égards du titre de l’Ecole des Mœurs . La Troupe ne se lavera jamais aux yeux du Public
bunal auguste, dépositaire de la grande Police & conservateur des Mœurs , de réprimer la témérité des Comédiens, & de
19 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64
c’est au contraire pour les régler. Ce n’est point pour corrompre les mœurs , c’est pour les réformer. Mais il y a chez tous l
e ces opinions puissent quelquefois introduire certains abus dans les mœurs . Vous vous plaignez par exemple, de ce qu’on ména
ires de l’Autorité Royale. Ce respect habituel peut bien altérer les mœurs , en quelque façon, il peut porter dans l’âme une
eur des Français sur la conduite du Ministère, voulait réformer leurs mœurs à cet égard, s’il parvenait à les rendre des Cito
che, offrent assez de matière aux génies Dramatiques. Il est dans les mœurs des Anglais de mépriser les Etrangers, leur impol
n’attribue pas au théâtre le pouvoir de changer des sentiments et des mœurs qu’il ne peut que suivre et embellir. »q Embell
et des mœurs qu’il ne peut que suivre et embellir. »q Embellir des mœurs n’est-ce pas à peu de chose près les changer, ren
caractère qui devient estimable par sa réforme : c’est retrancher des mœurs ce qu’elles avaient de défectueux auparavant ; et
fectueux auparavant ; et Molière en se bornant à l’embellissement des mœurs du Peuple qu’il voulait corriger, a sans doute re
re d’autres hommes, mais seulement de leur apprendre à tirer de leurs mœurs et de leur génie tous les avantages que la nature
sières et aux défis d’ivrognerie qui étaient autrefois à la mode. Les mœurs se sont embellies sans contredit, c’est-à-dire qu
s, ses eaux resteront pures. « Tout Auteur qui veut nous peindre des mœurs étrangères a pourtant grand soin d’approprier sa
ux nôtres »r  : pourquoi ne le ferait-il pas ? S’il est contraire aux mœurs des Français, ou s’il répugne de voir sur leur sc
ucher. La complaisance d’un Auteur à peindre dans ses personnages les mœurs et les caractères de ses compatriotes, c’est-à-di
ce, ajoutez-vous, ne tombe jamais que parce qu’elle ne choque pas les mœurs de son temps. »s Après vous avoir fait distingu
distinguer ce que Molière et Racine ont bien fait de ménager dans nos mœurs , il est question de vous prouver maintenant que M
les rendre meilleures, c’est-à-dire par une critique peu ménagée des mœurs du temps, qu’elle cause, s’il est vrai, moins de
hui qu’elle n’en faisait de son temps. Les ridicules, les défauts des mœurs qu’il a corrigés ne subsistant plus, il ne serait
Le spectacle, dites-vous, se borne à charger et non pas à changer les mœurs établies, et par conséquent la Comédie serait bon
ts. »aa Il faut opter : le changement que la Comédie porte dans les mœurs est bon ou mauvais, la charge est une addition qu
la sagesse de la personne aimée : si cette passion est telle dans les mœurs des Français, assurément les Auteurs auraient gra
osent aux cœurs bien faits en faveur de la Vertu, loin de changer les mœurs , ils veulent apprendre ce qui manque à leur perfe
est pas agir en critique de bonne foi. Prouvez encore un coup que nos mœurs sont mauvaises et que nos Drames entretiennent la
raient tort de ne pas respecter et profiter d’un des avantages de nos mœurs sur celles des autres peuples, qu’ils s’étaient s
nt pas aussi lâches que vous le dites et ne respectent pas autant les mœurs du siècle que vous feignez de le croire. On n’a p
auses, Qu’une femme étudie et sache tant de choses. Former aux bonnes mœurs l’esprit de ses Enfants, Faire aller son ménage,
ousseau de leurs filles. Les femmes d’à présent sont bien loin de ces mœurs , Elles veulent écrire et devenir Auteurs : Nulle
aremment cette opinion que pour faire croire que la bravoure gâte les mœurs de la nation ; je sais bien que si tous les homme
que les Auteurs Dramatiques d’aucune nation ne ménagent pas tant les mœurs de leur siècle et de leur pays que vous voulez vo
e bravoure sur la scène sans indisposer le Public et sans choquer les mœurs . Permettez-moi, Monsieur, de n’être ni de l’avis
banni le Vice ; puisqu’en n’y souffrant qu’une critique générale des mœurs , elles mettent les particuliers à couvert de la s
ment je le crois bien, c’est que jamais une bonne Pièce ne choque les mœurs de son temps. » Ibid., p. 20. t. [NDE] L.-F. D
il semblerait que cet effet, se bornant à charger et non changer les mœurs établies, la Comédie serait bonne aux bons et mau
20 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315
défini la Tragédie, la divise en six Parties : L’Action ou Fable, les Mœurs , les Sentimens, la Diction, la Décoration & l
es qui agissent, & arrive souvent parce que ces hommes ont telles mœurs , telles inclinations, tels caracteres, ces Mœurs
es hommes ont telles mœurs, telles inclinations, tels caracteres, ces Mœurs sont la seconde Partie : les hommes agissent parc
d’esprit, dans un tel sentiment. Leurs sentimens sont ainsi que leurs mœurs les principes de leurs actions, & en agissant
, elle en est comme l’ame οἶον ψυχη, une Tragédie peut subsister sans Mœurs , & non pas sans Action. L’Action, ou Fable, e
es Tragédies Grecques, est celui qui a le mieux réussi. §. II. Des Mœurs . Les Mœurs des hommes sont la cause de leurs
ecques, est celui qui a le mieux réussi. §. II. Des Mœurs. Les Mœurs des hommes sont la cause de leurs Actions. La Tra
te Action arrive ordinairement, parce que tels Personnages ont telles Mœurs , telles Inclinations, tels Caracteres : il faut d
Inclinations, tels Caracteres : il faut donc qu’une Tragédie ait des Mœurs . Ce que je dis ici, d’après Aristote, est si simp
it pas d’abord la nécessité de le dire : & comme tout homme a des Mœurs , on peut demander s’il est possible qu’il y ait u
urs, on peut demander s’il est possible qu’il y ait une Tragédie sans Mœurs . Il y en a beaucoup parmi nous, & il y en eut
se plaint de ce que la plûpart des Tragédies de son tems étoient sans Mœurs . Il faut donc chercher ce qu’il a voulu dire. Il
. Il compare ces Poëtes de son tems, qui faisoient des Tragédies sans Mœurs , à Zeuxis dont les Ouvrages ne portoient aucune i
s sans Mœurs, à Zeuxis dont les Ouvrages ne portoient aucune idée des Mœurs , au lieu que tous les tableaux de Polignote faiso
s, au lieu que tous les tableaux de Polignote faisoient connoître les Mœurs des personnes qu’ils représentoient. Cette compar
e l’autre, si le Peintre est du nombre de ceux qui savent peindre les Mœurs . Voilà ce que sait faire un grand Poëte. Les Mœur
savent peindre les Mœurs. Voilà ce que sait faire un grand Poëte. Les Mœurs , soit bonnes soit mauvaises de ses principaux Per
choses arrivent comme on a prévu, parce qu’elles arrivent suivant les Mœurs des Personnages. Cette vraisemblance ne se trouve
sonnages. Cette vraisemblance ne se trouve pas dans les Piéces où les Mœurs ne se trouvent pas marquées. C’est ainsi, ce me s
C’est ainsi, ce me semble, qu’il faut entendre ce qu’Aristote dit des Mœurs , & je juge de sa pensée par ce qu’il dit dans
ge qu’Homere amene, homme ou femme, tout Personnage parle suivant ses Mœurs & son Caractere : car tout a son caractere ch
cesseur tout a son caractere. Le Poëte fait quelquefois connoître les Mœurs des Personnages avant qu’ils paroissent, par le r
va suivre ; mais le même Poëte a souvent l’art de faire connoître les Mœurs d’un Personnage, par les premieres paroles qu’il
gouverner. A peine Achille est entré sur la Scene, qu’on connoît ses Mœurs par sa réponse à Ulysse, Dans les champs Phrygien
es, parce que ce seroit leur peindre une chose très-éloignée de leurs Mœurs  : le Poëte Dramatique se sent peu de génie pour e
Epitaphe d’un autre Poëte, faite par le même Poëte, il étoit dans ses Mœurs agréable & doux ; par l’esprit Homme, par la
pire qu’elle excerce aux dépens de la Poësie, de la raison, & des mœurs . La Tragédie peut rendre les hommes plus vertueux
21 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99
ouvé rien à redire. Ce n’est pas assez pour nous, dira-t-on, dont les mœurs sérieusées par une Religion auguste, ne peuvent a
plus décentes : en rassemblant les hommes, ils doivent adoucir leurs mœurs , par le plaisir ; les corriger, au moins des vice
er dans le § III. « Si les Représentations théâtrales sont utiles aux mœurs  » ; voila la question qu’un certain Auteur nommé
’il prétend qu’elles sont pernicieuses ; destructives pour les bonnes mœurs & pour notre vertu 2. Quelque grands que soie
mens honnêtes. Il en résulte de grands avantages ; outre l’aménité de mœurs qu’ils procurent, c’est par le Théâtre qu’une aim
t bons ou mauvais en eux-mêmes ? » 2. S’ils peuvent s’allier avec les mœurs  ? » 3. Si l’austérité républicaine les peut compo
lle-ci : les Spectacles, s’ils sont utiles, peuvent s’allier avec les mœurs . C’est en confondant exprés trois choses, fort di
rame ils parlent au cœur & à l’esprit. Le Drame peut corriger les mœurs , il peut les corrompre ; ces deux effets opposés
rope, le Menteur &c. en elle-même, elle doit corriger, épurer les mœurs  : Si l’Acteur, si l’Actrice ont un autre but que
ans leur bouche, c’est alors l’Histrionisme qui devient contraire aux mœurs  ; c’est lui qui ne peut manquer de vicier & d
arnement contre la jalousie. Il opère une révolution funeste dans les mœurs  : nos jeunes-hommes, parvenus à craindre ce ridic
qui ne peut, tout considéré, que produire une plus grande sévérité de mœurs  !… Si donc, l’Actrice fait souvent éprouver au Sp
ur argument ou leur sujet, instruire les hommes, adoucir ; épurer les mœurs , aussi bien qu’ils pourraient les corrompre ; que
mains, avec l’austérité de la vertu. Les causes du Sybarisme dans les mœurs , furent aussi celles de l’indécence & du déve
aient paru dans leur plus grande gloire, que lors d’une corruption de mœurs presque générale, comme on ne connaît la source,
cque était plus propre à échauffer le patriotisme, qu’à corrompre les mœurs  ? Octave sentit bien que ce n’était pas les Antiq
que j’abandonne tout ce qui peut blesser en eux la Religion & les mœurs  ; comme d’un autre côté, je soutiens ce qu’ils on
22 (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83
arche de la bonne Comédie ; Castigat ridendo mores. elle corrige les mœurs , elle nous instruit en nous faisant rire. Semblab
un célebre EcrivainL’Abbé de Vertot., suit de près la dépravation des mœurs , quel intérêt n’ont pas ceux qui gouvernent, à ve
Monsieur, quelle autre école plus familiere au Peuple, avons-nous des mœurs , que le Théatre ? n’est-ce pas à cette école sédu
nécessairement sur l’ordre moral, il s’en fuit que la dépravation des mœurs s’opere en proportion de la chûte des lettres. Ce
s. Les choses peuvent-elles se passer autrement, entre personnes sans mœurs , sans principes, sans éducation, qui n’affichent
exemple de la bonne ville de Paris, a une influence immédiate sur les mœurs , comme sur le costume de tout le Royaume. Je ne v
onnêtes-gens. La franchise de ces bons Villageois, la pureté de leurs mœurs , & sur-tout, l’extérieur simple & honnête
e d’observer que son voisinage perfide a presqu’entierement perdu les mœurs des Paysans & des Paysannes de huit à dix Vil
pas tout encore ; la morale du fat consiste à n’en avoir aucune ; ses mœurs sont toujours dissolues, ses principes pernicieux
il ont, de plus, introduit des ridicules & des licences dans les mœurs . » Lorsque ce célebre Journaliste parlait ainsi,
s. Rien de plus constant, ils corrompent, ils perdent entiérement les mœurs . Or, comme le remarque judicieusement M. d’Arnaud
qu’en travaillant nuit & jour à la dépravation du goût & des mœurs  ? Encore une fois, tout établissement doit avoir
témoignage de tout homme sensé, de tout ami de l’honnêteté & des mœurs , de tout homme, en un mot, qui, né avec un esprit
it point par principes, & que la personne qu’il y conduit soit de mœurs suspectes. Je ne disconviens pas que l’on rencont
ux Boulevard. C’est le rapprochement des hommes & des femmes sans mœurs , qui cause le plus grand mal des Spectacles Forai
rement, de nos Salles, des écoles de probité, de goût & de bonnes mœurs , tandis que le lieu, les Pieces, & la société
corrupteurs, & absolument indignes d’un Peuple qui veut avoir des mœurs . Premierement, le petit Peuple qui n’a pour toute
pernicieux pour ce petit Peuple, qui y perd & son tems & ses mœurs . Secondement, quand bien même on parviendrait à d
té par des alimens équivoques, doit-il être plus permis d’exposer ses mœurs  ? que dis-je ? d’empoisonner son esprit & son
devons pas pour cela nous permettre tout ce qui est contre les bonnes mœurs  ; ceux qui sont chargés de notre instruction, (le
al. Un petit mal ! &, quel plus grand mal, que là dépravation des mœurs  ? Quel homme sensé peut, sur ce point, être d’un
p; on ne dit rien, personne n’éleve la voix pour plaider la cause des mœurs au Tribunal de la Raison ! Qui peut donc ignorer
poids sur tous les Spectateurs, Que la sagesse même y risquerait ses mœurs . Je vous demande, Monsieur, si c’est dans un Gou
e ne fut si sévere ni si prompte à Paris. Serait-ce à la férocité des mœurs  ? Les Français n’en sont pas accusés. On ne parle
gnifient rien à force d’être répétées sans cesse ; si par malheur les mœurs publiques sont corrompues, si les mœurs particuli
ns cesse ; si par malheur les mœurs publiques sont corrompues, si les mœurs particulieres sont détestables, les notions du bi
nne à la jeunesse dans les Tripots du Boulevard, en souffrant que ses mœurs se corrompent sous nos yeux, & en punissant l
dont l’intérêt le plus cher est également de faire revivre les bonnes mœurs . Il est, dit M. de Voltaire, des ames sages, honn
l’ai dit, donne le ton aux Provinces, ce serait risquer la perte des mœurs de la Nation entiere, que de laisser subsister pl
t, & l’amusement & l’instruction de tous les Spectateurs, les mœurs se trouveront au moins à l’abri. La morale du Thé
tiques, c’est que les Spectacles ont la plus grande influence sur les mœurs  ; les mœurs, sur la police des Etats ; la police
t que les Spectacles ont la plus grande influence sur les mœurs ; les mœurs , sur la police des Etats ; la police des Etats, s
., plût au Ciel que nous ne fussions pas les premiers corrupteurs des mœurs de nos Enfans ! c’est nous qui les enseignons, c’
arce qu’on ne saurait trop y insister ; encore une fois, la cause des mœurs est celle du salut de la Patrie. Non, Monsieur, n
non ; je ne pense pas que le Théatre puisse être nuisible aux bonnes mœurs , toutes les fois qu’on l’en ramenera à son vérita
e Magistrat si respectable, qui veille aujourd’hui au dépôt sacré des mœurs & du bon ordre de cette Capitale ? Les lumier
ile de trouver des ressources bien moins pernicieuses pour les bonnes mœurs qu’il honore & qu’il protege ? Pour quelques
est payer trop cher cette découverte, que de l’acheter aux dépens des mœurs . D’ailleurs en diminuant les asyles de la paresse
es de la Nation, des Spectacles capables de ramener le goût & les mœurs , des Spectacles, enfin, qui dirigent les inclinat
asses du Peuple, que des Théatres où préside la décence, & où les mœurs ne courent aucun danger : 4.° qu’il n’est point d
ant, en les récompensant, & même en les punissant, des donnes des mœurs aux Comédiens & aux Comédiennes ; alors nous
uteurs toute la justice qu’il avaient lieu d’attendre de lui. 4. Les mœurs ne sont pas seulement l’ornement d’un Etat, elles
le plus ferme appui de la puissance de ceux qui gouvernent. Sans les mœurs on peut comparer les lois à la voix d’un Enfant q
oix d’un Enfant qui commande à des animaux mal apprivoises : sans les mœurs toutes les Loix seraient insuffisantes. En effet,
e & le ridicule, & cette honte, ce ridicule sont l’ouvage des mœurs . Mémoire sur l’Educ. Publique, par M. Guyton de M
uyton dit des Colleges ; les uns & les autres sont le berceau des mœurs publiques. C’est là que la partie la plus considé
e rend tellement justice à leur probité, & à l’honnêteté de leurs mœurs , que je me persuade qu’ils seront les premiers à
onstant que depuis le funeste établissement des petits Comédiens, les mœurs des Habitans de tous ces endroits ont terriblemen
lus de soixante ans le mauvais goût, & avoir soutenu la cause des Mœurs & de la Religion. Multis ille bonis flebilis
r la Tragédie d’Euphemie. M. D*** ci-devant cité 34. La peinture des Mœurs , est surement la plus sublime & la plus utile
a fait naître Louis XVI, & ses sages Ministres, pour rétablir les mœurs & rendre à la Nation son plus beau lustre. 3
41. Dans tous les Etats, mettez, à la place de ces Citoyens dont les mœurs pures sont formées par une bonne éducation &
veau Cicéron, pour défendre & venger la raison, le goût & les mœurs  ! M. de la Dixmerie. Eloge de Voltaire. L’Auteur
tous ces genres de Spectacles qui rendent visiblement à corrompre les mœurs & à multiplier le nombre des êtres depravés.
23 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75
aujourd’hui ce qu’elles étoient il y a mille ans ; que le tableau des mœurs de chaque siecle, & de chaque région de l’Uni
les maximes de la sagesse ; & quand la Comédie ne corrigeroit les mœurs que de quelques particuliers, elle n’auroit pas p
on ne songe gueres à s’informer si la personne qu’on recherche a des mœurs , de la vertu, de la conduite, ou si elle est d’un
p; qu’il étoit le plus important de déraciner. A-t-elle été utile aux mœurs en suivant cette méthode ? Je le laisse à décider
cteur raisonnable. Que doit donc faire la Comédie pour être utile aux Mœurs  ? Il faut qu’elle sonde le cœur humain jusque dan
e. La Comédie auroit donc la gloire de travailler à la correction des mœurs , au-lieu que jusqu’ici, elle n’en a changé que le
jusqu’ici, elle n’en a changé que les manieres, c’est-à-dire que les mœurs restant les mêmes se font seulement reconnoître à
Tels sont les moyens que je propose pour rendre la Comédie utile aux mœurs . Le nouveau jour sous lequel je l’ai presentée da
24 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614
du Magistrat, 331. Ce qu’il pensoit des Spectacles, relativement aux mœurs , 335, 347 Aguesseau (Jean-Baptiste Paulin d’), f
contre M. Goëzman, a, 18. Son sentiment sur la prétendue réforme des mœurs de nos Théatres, a, 84. Beaumont (M. de), Archev
. Art & effets de la déclamation théatrale, a, 25. Correction des mœurs , faussement attribuée à la Comédie, a, 74. Sentim
mp; d’Esther, a, 346 Cazali (le Cardinal). Acte de son zele pour les mœurs , a, 432 Cecchino, b, 122 Cerceau (le P. du). Ci
u jeu d’un Acteur, 87. Que la Comédie n’est pas propre à corriger les mœurs , 88. Définition de la Philosophie appliquée à la
. Respecter leur caractere, lors même qu’ils le déshonorent par leurs mœurs , 399-402, 428 ; b, 180. La piété leur est aussi n
conduite ne donnent aucune autorité au vice, 236. Leur zele pour les mœurs leur a souvent attiré des injures de la part des
aint-). Son idée sur l’Opéra, b, 176. Critique de son opinion sur les mœurs du Théatre de Londres, 305. Son sentiment sur not
s Spectacles, a, 437 Floris, a, 370 Florus. Combien la mollesse des mœurs est pernicieuse à une nation, b, 438 Fontaine (l
Ce qu’il pensoit de l’utilité attachée au Théatre pour la réforme des mœurs , 94. Réflexion sur notre Théatre, b, 97 Formage,
in (le Comte de Saint-), b, 516 Germains (anciens). Sagesse de leurs mœurs , a, 31 Gilbert. Citation de sa Satyre intitulée 
Son idée sur les Ouvrages dangereux, 69. Inutilité des loix sans les mœurs , 295. Son repentir d’avoir abandonné le culte de
sophe, 142 Jeunes gens. La plupart ne doivent la corruption de leurs mœurs qu’à la fréquentation des Spectacles, a, 43, 55 ;
la considération de la part même de ceux qui sont déréglés dans leurs mœurs , a, 65. Ce que la prudence exige de leur âge, ibi
x, a, 57 Juvenal D’où dérive la vraie noblesse, a, 329. Portrait des mœurs de son siecle, b, 474 Facilité qu’on a pour imite
s, a, 241. Idée que quelques-uns ont eu de leur état relativement aux mœurs , b, 105 Misantropie caractérisée, a, 7 Mœurs. L
état relativement aux mœurs, b, 105 Misantropie caractérisée, a, 7 Mœurs . Leur utilité pour la conservation des Empires, b
es Théatres, 280. Qui sont ceux qui peuvent juger de la violation des mœurs , 373. Quel est le lot de chaque profession, 534
ur Boyer, Poëte dramatique, b, 185 Ondedi. Acte de son zele pour les mœurs relativement aux Jeux Scéniques, a, 432 Opéra. C
es sur le Théatre, 28. Son aveu sur les dangers des Théatres pour les mœurs , 96. Son conseil donné à Auguste contre la fréque
au goût dépravé de la multitude, 404. Combien ils sont nuisibles aux mœurs , 358-362 Pompée, Son caractere, a, 240 Pompigna
, 43-46. Condamnés par les Ministres Protestans, réguliers dans leurs mœurs , 181, b, 278-314. Condamnés par l’expérience &
justifier de bonne foi les Spectacles, 185. Les Spectacles & les mœurs sont choses inconciliables, 194. Citations de que
s par M. l’Abbé Brotier, a, 607. Utilité de la morale de Tacite, 608. Mœurs sages des anciens Germains, a, 31. Leur pureté at
Rome pour les jeux de Théatre, 491. Influences des Spectacles sur les mœurs , 608. Décret du Sénat pour empêcher les Sénateurs
Passage de Tacite, où il est dit que Néron porta le dernier coup aux mœurs , en communiquant aux jeunes gens sa passion pour
la raison & l’expérience, b, 430-438. Influences respectives des mœurs sur les Théatres, & des Théatres sur les mœur
es respectives des mœurs sur les Théatres, & des Théatres sur les mœurs , 329. Corruption des Théatres, & dangers de l
leurs dangers, 405, 465. Combien peu ils sont propres à corriger les mœurs , 423. La devise que Santeuil a faite pour la Comé
strions chez les Romains, 25. Sur les Acteurs Atellanes, 30. Idée des mœurs des Magistrats de Rome, sous le Consulat de Posth
abitans de la ville de Marseille pour les Spectacles, a, 86. Idée des mœurs des anciens Romains, 297 Valeur. Ne point confon
Drame que M. Falbaire de Quingey a donné sous le titre de l’Ecole des Mœurs , & qui fut représentée sans succès le 13 Mai
i 1776 à la Comédie Françoise, ne méritoit point le titre d’Ecole des Mœurs . Villiers (l’Abbé de), Auteur de la vie de Louis
art. Cet Auteur n’accorde pas à la Comédie l’honneur de corriger les mœurs en riant, b, 193 Young. Pensée énergique sur la
25 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67
’introduire dans toutes les piéces de théatre, est dangereux pour les mœurs , & contraire au bon goût ; j’ajoute qu’il y e
dence, dont la scéne ne devroit pas se souiller, si elle comptoit les mœurs pour quelque chose ; il lui resiste en chasseur.
dangereux, indécent dans la tragédie, que l’ancien théatre a pour les mœurs une grande supériorité sur le nouveau, qu’il sero
l’irréligion & du vice ? Qui mérite la préférance, la pureté des mœurs , ou la correction du style ? Que ce même acteur p
on état, & au caractère de son esprit, qu’à la Réligion & aux mœurs . L’apologie est digne de lui, & par une autre
nable, il ose lui dire, les Prélats qui condamnent la comédie ont des mœurs déréglées, elle doit donc être soufferte, les bon
peuple, il en est infatué, (c’est une insulte à M. Bossuet, dont les mœurs étoient réglées,) Moliere divertit, & la che
qu’ils font. Il est ridicule d’avancer que ceux qui ont de mauvaises mœurs , condamnent la comédie ; & ceux qui ont de la
t le contraire ; quelle idée ! Ceux qui ont de la piété, du zèle, des mœurs édifrantes, qui ne vont pas à la comédie, qui n’o
ue pour lancer un trait malin contre les Evêques, en disant que leurs mœurs sont déréglées : trait aussi faux qu’indécent. Le
a foi disent unanimement tous les supérieurs en tout genre, que leurs mœurs n’affoiblissent pas votre obéissance, faites ce q
s le Pere le Brun, homme vraiment savant & irréprochable pour les mœurs , donnoit à Saint Magloire, à la priere de l’Arche
limats. Une autre source de la corruption du goût, aussi bien que des mœurs , c’est la considération qu’on donne aux comédiens
descendans gémiront de voir la plaie que fait à la Réligion & aux mœurs , la considération qu’on accorde aux corrupteurs d
sable de tous. Le sieur Caihava ne porte pas son admiration jusqu’aux mœurs de ce fameux Histrion, & à celles de ses ador
e ; aussi ingénieux que Plaute, & aussi bouffon ; connoissant les mœurs aussi bien que Térence, aussi rempli d’intrigues
p; les gens de bien s’en moqueroient. M. Caihava oublie l’intérêt des mœurs que Moliere a corrompues, & que les deux Jésu
autres. De quel prix aux yeux de la Réligion, peut être un poëte sans mœurs  ? Des ouvrages qui corrompent les mœurs ? Un élog
gion, peut être un poëte sans mœurs ? Des ouvrages qui corrompent les mœurs  ? Un éloge & un panégyriste qui n’en tiennent
du tems, c’est-à-dire, l’irréligion ; dumoins devoit-il conserver les mœurs , & non pas corrompre de bonne heure, l’imagin
es de théatre. Mais grace à la philosophie & à la dépravation des mœurs , le théatre aujourd’hui est le souverain bien, le
plaisoient à des démons, à des damnés ; mais qui ne sont pas dans nos mœurs . Je ne doute pas que si les Iroquois avoient un t
tant insisté sur cette partie litteraire, si elle n’interoissoit les mœurs , qui sont notre objet principal. Ce systeme drama
t. La barbarie revolte ; mais c’est toujours un grand danger pour les mœurs , & pour la société que d’affoiblir cette répu
26 (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386
cteurs de ces écueils, les envoie tous au théâtre comme à l’école des mœurs où l’on trouve des leçons continuelles de sagesse
e sait plus dire ou écrire le bien que par inconséquence. L’école des mœurs , des leçons de sagesse ! chez qui ? Chez des gens
nt, suivant l’expression d’un ancien, un coup d’œil sur la vie et les mœurs des farceurs qui l’annoncent ? Respicere exemp
e et de Plaute étoient-elles d’un plus grand effet dans le ravage des mœurs , que les ressorts des passions les plus secrètes
les pays catholiques ; et menace d’une révolution prochaine dans les mœurs , plus générale et plus subversive de toute décenc
onnent, et depuis qu’il y a parmi les hommes ce qu’on appelle idée de mœurs et de décence publique ; je puis assurer que rien
archand de nègres. Mais ce n’est pas là où s’arrête l’opprobre de nos mœurs . Que des hommes dégradés par la cupidité, aient o
inconnu jusqu’à ce jour ? Sinon que le mépris et le dégoût des bonnes mœurs doivent avoir pénétré bien avant dans le cœur des
isme, vous qui avez déifié le vice, qui avez introduit la licence des mœurs parmi vos dieux même, qui méliez le récit des plu
l’histrionisme puisse jamais former de bons guerriers. C’est dans les mœurs , dans une éducation dure et sévère, dans une cons
roupe errante, pour faire avec le sacrifice de sa patrie celui de ses mœurs et de son honneur ; c’est un vol réel fait à l’Et
s ne leur prépare pas une place dans le tombeau qu’ils ont creusé aux mœurs  ? Il peut s’élever un Suger, un Amboise, un Ximen
le Christianisme étendit sur la terre l’empire de l’innocence et des mœurs . Comparez dans les siècles suivans les progrès ou
er de toutes les vertus, la philosophie de tous les âges, la base des mœurs publiques ; le ressort le plus puissant qui soit
voque nos regrets. L’esprit pût-il se soutenir contre l’infection des mœurs , le corps y succombe. Voyez l’état physique et an
des deux sexes, qui avec des armes éprouvées contre la résistance des mœurs antiques, nous amènent une contagion composée du
nt imprimé, et qui s’affoiblit tous les jours par le rapport de leurs mœurs avec les mœurs générales…. Rétablissez ces jeux v
qui s’affoiblit tous les jours par le rapport de leurs mœurs avec les mœurs générales…. Rétablissez ces jeux virils, ces récr
es soit appuyée de l’exemple des pasteurs. On verra renaître avec les mœurs l’énergie de l’ame, la force et la santé du corps
nible se réduit à quelques récits d’amours ou de fureurs, et dont les mœurs ne se font remarquer, que lorsqu’elles tiennent e
27 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81
du vice & un piege des plus dangereux pour la religion & les mœurs , le gouvernement devroit se débarrasser de ce soi
éparée peut-être par le théatre, n’a-t-elle pas bien vengé les bonnes mœurs  ? Il n’y a point là de peut-être. Le théatre, en
, le Prélat, le sage, qui pense aux intérêts de la Religion & des mœurs . Jamais ce grand homme n’accorda son suffrage au
estime du théatre, ils reconnoissoient sa puissante influence sur les mœurs . Dieu nous préserve encore des puissantes influen
ieu nous préserve encore des puissantes influences du théatre sur les mœurs des Romains, puisque son établissement à Rome fut
rs. V. L. 2. L. 3. 3. Les Romains connoissoient son influence sur les mœurs . Sans doute, c’est parce qu’ils la connoissoient
de libertinage. Ils y couroient en foule, parce que la corruption des mœurs étoit extrême, comme ils couroient en foule aux C
stimer l’un plus que l’autre. Les Censeurs à Rome, pour conserver les mœurs , avoient demandé les spectacles. Ils avoient bien
son d’avoir la plus grande inquiétude sur un si grand danger pour les mœurs , & de vouloir y veiller par eux-mêmes. Mais s
ort inutile, puisque la surintendance sur tout ce qui appartenoit aux mœurs , étoit l’appanage de leur charge. Voudroit-on nou
i l’en ont rendu), fait sentir comment la scène peut être l’école des mœurs (il faudroit pour cela bien de l’éloquence). Il e
père que quelque beau génie conciliera le goût de la nation & les mœurs . Le génie de quelque Grand, sans doute ; il n’y a
nation & le goût des Grands est précisément le goût des mauvaises mœurs , & de tout ce qui les entretient, sur-tout le
té, il faille que le public entretienne des théatres, & mette les mœurs dans le plus grand danger. Quelle ressource a un
-ils pas un jour sur votre commerce, vos alliances, vos guerres ? Les mœurs des peuples sont comme les mers qui communiquent
es guerres, le commerce, que de bien loin, en tant que corrupteur des mœurs , il rendroit plus injustes, plus efféminés les Pr
uroit la campagne avec des ivrognes ! Si c’est là une école de bonnes mœurs , qu’est-ce qu’une école de débauche ? Le goût de
autre mal que produit l’autorité des Grands, parce qu’il attaque les mœurs , en présentant le piège le plus dangereux, je veu
e se perdent pas moins dans le pavé du parterre. Quel renversement de mœurs , quel scandale, quel coup mortel porté au bien pu
a vertu y voudra-t-elle monter ? pourra-t-elle s’y soutenir ? Que les mœurs soient révérées, le vice puni, les Acteurs irrépr
28 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75
op peu de foiblesses. Nous voulons que dans nos livres comme dans nos mœurs , tout respire le plaisir & la volupté. Le pet
s sortes de Représentations, s’ils les croyoient nuisibles aux bonnes mœurs , sur-tout si la Religion les proscrivoit ? La tol
vûe tant de Personnes très-religieuses & très-réglées dans leurs mœurs , qui par docilité, par complaisance, ou par d’aut
partisans les plus déclarés de la Comédie, j’entends ceux qui ont des mœurs & de la vertu, ne disconviendront pas que, da
contrastes peuvent jamais tourner au profit de la Religion & des mœurs . Il n’est pas étonnant que des Acteurs employés à
amatiques ; mais parce qu’ils en représentent de dangereuses pour les mœurs  ; ce qui avilit leur métier aux yeux des hommes,
A l’égard des Acteurs, n’en point recevoir dont la conduite & les mœurs ne fussent irréprochables ; les punir sévèrement,
lan indiqué, on les assujettit à une espèce d’enquête de vie & de mœurs , formalité bizarre en apparence pour un homme qui
r & la physionomie de François, confondent le sentiment & les mœurs avec l’expression. Est-il extraordinaire que conn
encore le choix heureux des expressions forme un tableau parfait des mœurs de la Cour, & du caractère des courtisans. C’
que celui qu’on fait à Racine, d’avoir attribué à ses personnages des mœurs Françoises, parce que dans ses Tragédies Mithrida
teur dramatique ne sauroit marquer avec trop de soin, c’est celle des mœurs . C’est pour les Poëtes le costume des Peintres. I
des mœurs. C’est pour les Poëtes le costume des Peintres. Il y a les mœurs de la Nation ; il y a les mœurs du personnage. Un
s le costume des Peintres. Il y a les mœurs de la Nation ; il y a les mœurs du personnage. Un Romain triste, en colère, ou am
mens qu’un François qui seroit agité de passions semblables. Mais les mœurs du François ne ressemblent pas pour cela aux mœur
mblables. Mais les mœurs du François ne ressemblent pas pour cela aux mœurs du Romain. Telle Nation est portée à tel vice ou
, tels préjugés. L’assemblage de ces différentes choses constitue les mœurs . Outre ces mœurs générales, chaque homme a ses mœ
L’assemblage de ces différentes choses constitue les mœurs. Outre ces mœurs générales, chaque homme a ses mœurs propres, son
es constitue les mœurs. Outre ces mœurs générales, chaque homme a ses mœurs propres, son caractère particulier. Les mœurs &am
les, chaque homme a ses mœurs propres, son caractère particulier. Les mœurs & les caractères sont sans difficulté la part
et qu’il s’est plus attaché à la peinture des passions qu’à celle des mœurs  ; & par là il est tombé dans l’inconvénient d
avec toute la vérité possible, il n’y a point mêlé assez de traits de mœurs nationales, je dirois qu’il a peint l’humanité en
, péchent néanmoins en ce qu’ils n’ont pas cette diversité marquée de mœurs , qui fait qu’un Turc n’est pas un Grec, ni celui-
is ils vont plus loin. Ils ajoutent que de pareils traits sentent nos mœurs  ; que ce sont-là des rafinemens à la Françoise, q
l pas en Epire comme en France ? Encore une fois, c’est confondre les mœurs & les sentimens. L’amour, la jalousie, &
man, Asiatique, Américain. Ce même art exige que dans la peinture des mœurs , le pinceau soit si exact à différencier les Nati
ituation, je ne saurois approuver son caractère. Je n’y trouve ni les mœurs Grecques ni les siennes. La fourberie & la du
ec cette emphase qui dégénère assez souvent en vaine déclamation. Les mœurs de Rome depuis l’extinction de la liberté, &
i est jamais rien échappé de contraire à la bienséance, ni aux bonnes mœurs . Il avoit trop de religion & de probité pour
; par la vertu. Des Poëtes graves & austères, si nous jugeons des mœurs par les écrits, n’ont pas craint d’introduire l’a
acine, d’avoir péché contre la vraisemblance des caractères & des mœurs . Il doit cette faute à l’intervention de l’amour
de cas, ne sera point mise au nombre des ouvrages dangereux pour les mœurs . On s’y amuse, & on y rit en toute sûreté. Il
e. Ainsi de piége en piége, & d’abyme en abyme, Corrompant de vos mœurs l’aimable pureté, Ils vous feront enfin haïr la v
29 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137
qu’on donnera pour témoins irréprochables, sur-tout par leurs bonnes mœurs . La comédie Italienne a porté si loin dans tous l
ous les temps & la malignité & la licence, que sacrifiant les mœurs & les personnes à la fureur de dire un bon mo
ille, & comme ce spectacle étoit livré à toute la licence que les mœurs toléroient alors, il n’y épargna pas le gros sel.
épargna pas le gros sel. Et de là il alloit dire la messe, ce que les mœurs du théatre toléroient alors. On crioit alors comm
mp; ses confrères farceurs sont de gros réjouis qui se conforment aux mœurs du temps pour attirer le public. Les mœurs &
ouis qui se conforment aux mœurs du temps pour attirer le public. Les mœurs & la religion depuis 1719 n’ont changé qu’en
que on ne jette pas un si gros sel, ce n’est pas par respect pour les mœurs , c’est que le genre même l’exclud ; les Princes,
se justifier lui-même, ni excuser ses Actrices. Aussi libre dans ses mœurs que dans son gouvernement & sa doctrine, il n
) disent : Si l’on ôte au théatre cette modesti nécessaire aux bonnes mœurs , si on cherche à corrompre l’esprit & le cœur
elles. Les comiques Anglois manquent à la bienséance & aux bonnes mœurs  ; leurs beautés sont obscurties par des morceaux
tacles, où l’on prouve qu’ils sont contraires à la religion & aux mœurs . Il n’en fallut pas davantage. Les pieux Magistra
tianisme ne désavoueroit pas, & sont des censures très-justes des mœurs de leur temps, qui ne font grace à aucun vice. Te
qui s’y livroient. Le christianisme les foudroie, la politesse de nos mœurs les déteste. Indépendamment de la religion, rien
ne de la licence théatrale, tandis que la République avoit encore des mœurs & de la décence, sous les yeux de ces sages C
s doute qu’il en ait lû dans les astres l’horoscope, & prédit les mœurs , l’esprit, & la réforme. Le Mercure de juille
punition d’infamie légale, fruit de la pureté & de la décence des mœurs & de la législation Romaine, à peu près comme
l’Auteur est un théatrisme ; ce qui dans la religion & les bonnes mœurs est un vrai barbarisme. Il accuse les François d’
Oui sans doute : rien n’est plus contraire à la religion, aux bonnes mœurs & à l’État, que le théatrisme ; rien de plus
30 (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410
stoire véritable, ou crue telle ; qu’il conserve les bienséances, les mœurs et les caractères ; qu’il exprime les sentiments
cteur, qui ne doit jamais ou entrer ou sortir que nécessairement. Les mœurs ne sont autre chose, que les inclinations, bonnes
e Clytemnestre, et Iphigénie ; c’est précisément ce que nous appelons mœurs . Il faut les marquer si vivement, que le spectate
ns les places publiques. S’il ne nous est point permis de changer les mœurs dans les choses essentielles, au moins sommes nou
On peut hasarder sur la Scène, des choses mêmes, qui sont contre nos mœurs , et ces sortes de sujets réussiront, si on y appo
ment pour ses enfants. Les personnes de différents pays ont aussi des mœurs toutes différentes. Les sentiments d’un Asiatique
rugale. En changeant de fortune, pour l’ordinaire, on changé aussi de mœurs , et de sentiments : Ceux qui ont passé d’une nais
aient destiné pour être le Fondateur du Peuple Romain. La science des mœurs est absolument nécessaire à quiconque veut entrep
saire à quiconque veut entreprendre une pièce dramatique, puisque les mœurs sont le principe du bonheur ou du malheur des hom
yant dans la prospérité après tant de forfaits. Pour bien peindre les mœurs , il faut connaître au juste, ce qui convient à ch
nt, fourbe, infidèle, ennemi des personnes de mérite, dont les bonnes mœurs sont un reproche continuel de ses vices. Le carac
es hommes. Le Théâtre des Anciens doit nous faire conclure, que leurs mœurs étaient sauvages et barbares ; ils aimaient à voi
ils aimaient à voir sur la scène des carnages et des massacres : Nos mœurs sont maintenant plus douces, plus polies, plus hu
lieu que les Comédies d’aujourd’hui, bien loin de blesser les bonnes mœurs , contribuent à réformer les vices ; nous l’avons
eut donc retirer quelque fruit de la Comédie, pour la réformation des mœurs , et pour se guérir de certains défauts, à quoi l’
es peines si sévères, d’y assister : Quelque dépravées que soient nos mœurs , si l’on jouait maintenant les Comédies que l’on
pour faire interdire et pour faire siffler la meilleure pièce. Si nos mœurs ne sont pas plus chastes que celles des Anciens ;
iété ; et où après avoir dit et fait tant de choses contre les bonnes mœurs et contre la pudeur, on s’en prenait à Dieu par d
dans la Comédie, ni paroles, ni actions, qui soient contre les bonnes mœurs , ni qui choquent les règles d’une exacte bienséan
té instituée pour corriger les vices des hommes, et pour réformer les mœurs , servit bientôt à les corrompre par l’abus que l’
à cause qu’ils abusaient de leur profession pour corrompre les bonnes mœurs , par les infamies qu’ils mêlaient dans leurs pièc
ur qu’elle n’amollît les courages, et qu’elle n’altérât la pureté des mœurs . Solon disait à ce propos, que si l’on souffrait
Comédiens, comme gens pernicieux et capables de corrompre les bonnes mœurs de ses Sujets. S’il y a eu des temps, où les Doct
die, parce que c’est une école dangereuse, où la vérité et les bonnes mœurs se corrompent ; où tout ce que l’on voit et tout
une mauvaise école ; mais qu’elle peut même contribuer à réformer les mœurs , en exposant à la censure et à la risée, les vice
31 (1751) Avertissement (Les Leçons de Thalie) pp. -
icules Que la Comédie présente : Portraits, Caractéres, Critique des mœurs , Maximes de conduite propres à la Société [...]
en condamnent absolument ce genre d’écrire comme contraire aux bonnes mœurs . Les autres prennent hautement sa défense dans to
uelquefois le but principal de la Comédie, savoir, la réformation des mœurs . Que de rôles étrangers à ceux de la piece, se jo
eau où l’on voit des caractères, des portraits, une critique fine des mœurs , des exemples de vertu et des sentiments d’honneu
32 (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -
est fameux en Angleterre sous ce titre : Examen abrégé des mauvaises mœurs et de la profanation du Théâtre Anglais : avec le
orme plus à celle des Anciens que l’Anglaise, pour ce qui regarde les mœurs . » Voilà en peu de mots un panégyrique bien glori
ur le vrai. Mais en quelque sens que M. de S. Evremond prenne ici les Mœurs , c’est-à-dire, ou par rapport aux règles du Théât
port aux règles du Théâtre, ou par rapport à celles de la Morale, les mœurs de la Comédie Anglaise sont très contraires aux m
la Morale, les mœurs de la Comédie Anglaise sont très contraires aux mœurs de la Comédie des Anciens. Je ne dis point cela,
des Anciens, dont l’Anglaise s’écarte si fort pour ce qui regarde les mœurs . Il y a apparence qu’on s’en rapportera plus sur
x une vertu et non une faiblesse, ou qui est toujours pernicieuse aux mœurs sous quelque forme qu’ils la représentent. C’est
33 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128
iques valent mieux qu’Aristophane ; mais il étoit sans réligion, sans mœurs & sans décence. (Oh je me tais sur son mérite
décent, les piéces plus régulieres ; mais le vice n’y perd rien, les mœurs des acteurs & des spectateurs ne sont pas moi
ont fait à la France. On pourroit soupçonner que notre zèle pour les mœurs , a chargé le portrait de ces amateurs du théatre.
t ajouter celles du Cardinal Bibiana qui ne valent pas mieux pour les mœurs ) Ce qui offençoit la Réligion n’étoit pas apperçu
nt dans les acteurs & les actrices des apôtres de la licence, des mœurs , qui ne laisseront jamais retablir la Réligion de
perdu par son luxe, son ambition, la politique, la réligion & les mœurs dans une grande partie de l’Europe Ch. 142. La Co
prisant. Les Protestans se piquoient de réforme, & opposoient des mœurs austeres à la dépravation de la Cour : les specta
que les cérémonies de l’Eglise Romaine. Ils se sont humanisés, leurs mœurs ne sont pas plus pures que celles des Catholiques
e Cardinal de Richelieu contribua beaucoup encore à la corruption des mœurs des Français. Nous avons vu ci-dessus jusqu’à que
sus jusqu’à quel excès de ridicule, il porta l’amour du théatre : ses mœurs s’en ressentoient. Les mauvaises mœurs & le t
porta l’amour du théatre : ses mœurs s’en ressentoient. Les mauvaises mœurs & le théatre sont inséparables. Ch. 144, 145.
glemens à son Diocèse, il faisoit l’amour en plumet. La satyre de ses mœurs conta la vie à Urbain Grandier, Curé de Loudun, q
Elle s’envoleroit dans le pays qu’habitent leur réligion & leurs mœurs . Ch. 140. Il ne rend pas la même justice à Marie
scours de piété, un grand zèle pour la Réligion, quoique Déïste : des mœurs austeres en public, quoiqu’en secret livré à la d
héatre qui leur donne cette vie morale, de danger très grand pour les mœurs . Ch. 105. Venise dont le gouvernement passoit po
, & ne pût se soulever. Il y avoit pourtant partout des hommes de mœurs très-pures, des Pasteurs dignes de l’être, des Ré
es femmes, est-elle une véritable vertu ? Est-il de vertu sans bonnes mœurs , & de bonnes mœurs sans pureté de corps &
véritable vertu ? Est-il de vertu sans bonnes mœurs, & de bonnes mœurs sans pureté de corps & d’esprit ? Un voluptue
mp; les Alexandres du monde me paroissent très-petits s’ils sont sans mœurs . Il n’y a de grand que ce que Dieu estime, &
production toute Ultramontaine, fait les délices des François ; leurs mœurs , leur réligion ont décidé du sort de l’un & d
e, que la mauvaise politique de Mazarin lui donna, la dépravation des mœurs qui innoda la France par le moyen du théatre, par
ruits du théatre ? Et douter de la nécessité d’une si bonne école des mœurs  ? Malgré ces devotes apologies, & les graves
34 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566
ens & tous ceux qui servoient à divertir le peuple aux dépens des mœurs . Or, si dans le Paganisme on a des exemples de sé
p; videre. Ce passage expose tous les risques que l’on court pour les mœurs dans des Spectacles où, comme le disoit Ovide, le
assister aux Spectacles du Théatre, est assurément une peste pour les mœurs chrétiennes. Nous aurons aussi par la suite, suje
nt pour ennemis en Angleterre tous ceux qui s’intéressent au bien des mœurs . Mais reprenons l’attaque qui eut lieu parmi nous
l’objet est de démontrer combien l’usage de la Danse est nuisible aux mœurs . Nous allons en réunir ici les indications. Trai
es de Théatre ; « mais cela ne regarde que l’esprit, sans toucher aux mœurs & à la conscience, dont alors il n’est point
r imprimé un opprobre éternel à des Ouvrages si contraires aux bonnes mœurs  ». Mais, sans remonter à des années si éloignées,
amusans qu’il n’est pas facile d’exempter de tous reproches pour les mœurs . M. l’Abbé de Radonvilliers se conduisit dans cet
dans cette circonstance critique en Littérateur, persuadé que si les mœurs n’affermissent pas les Loix, elles les renversent
les en blâme pas moins intérieurement. On sçait que la régularité des mœurs est aussi essentielle à leur état, que le courage
l’Eglise, qui l’ont rejettée & condamnée comme la corruption des mœurs , & une école publique de libertinage ». Convi
e l’ordre, il maintiendra le respect pour la Religion, la décence des mœurs , la regle dans toutes les parties de l’administra
Sœurs : Malgré le plus heureux génie, L’art languit toujours sans les mœurs Il est des Graces effrontées Qui du Dieu des Vers
de la devise Ridendo, castigat mores ; c’est-à-dire, Elle corrige les mœurs , en riant. « Le vice, dit-il, ne se corrige pas s
sublato jure nocendi ; c’est-à-dire, toujours au préjudice des bonnes mœurs . M. Fagan s’est présenté plus ouvertement. Il don
st Villaret. L’Auteur y soutient que les Théatres sont favorables aux mœurs , & avantageux à la Société ; que l’exercice d
ions sur l’usage du temps, combien les Spectacles sont pernicieux aux mœurs . « L’un des plus justes, dit-il, & des plus r
éclarés contraires à l’esprit du Christianisme, pernicieux aux bonnes mœurs , & féconds en mauvais exemples ; où, sous pré
te question : Si le Théatre peut être une Ecole capable de former les mœurs . L’Orateur étoit par état client de Melpomene &am
e Théatre par sa nature pourroit être une école capable de former les mœurs  ; mais qu’il ne l’est point par notre faute : The
omme des Héros. « Il n’y a rien de plus dangereux quand il s’agit des mœurs , que de voir ce qu’on ne veut pas être. Il est vr
d au Théatre, tous les Magistrats, & tous les Citoyens jaloux des mœurs publics, s’uniroient pour la fermer, & pour e
oute assemblée qui pourroit donner la plus légere atteinte aux bonnes mœurs . Leurs textes, qu’on nous rapporte, sont si forme
chose tolérée ; qu’elle n’ôte pas aux raisons tirées de la regle des mœurs & de l’Evangile, la force qu’on ne peut y méc
avec une hardiesse étonnante tous les dangers des Spectacles pour les mœurs . On y condamne les plaisirs qui sont en usage à R
, mort en 1492, à 44 ans, Rome étoit si décriée par la corruption des mœurs , qu’il l’appelloit un égoût de tous les vices. Ce
écueils, auxquels le séjour qu’il alloit faire à Rome exposeroit ses mœurs . Est-ce donc bien justifier les Théatres, que de
mens mêmes dont on a prétendu user pour les concilier avec les bonnes mœurs  ; sont d’autres scandales. Tel est dans la plus g
nent au Clergé que par l’habit & les Bénéfices, & non par les mœurs & leur piété. M. Groslei a vu les mêmes scan
injustes préjugés répandus dans certains Pays contre la régularité de mœurs & de conduite qui honore la très grande parti
efuser de se prêter à des usages qui ne peuvent se concilier avec des mœurs canoniques. On a déjà observé qu’on n’ignoroit p
These qu’il y soutient, est que le Théatre moderne est pernicieux aux mœurs , & de plus contraire au bonheur politique des
Diocésains de la passion du Théatre, qu’on peut appeller le fléau des mœurs . M. Rulfo a regardé comme un ordre109 cette exhor
sentent sur les Théatres publics, portent le plus grand préjudice aux mœurs  ; qu’on ne peut les fréquenter sans s’exposer à s
terre ; quel pouvoir n’auroient-ils pas pu avoir pour la réforme des mœurs , s’ils avoient borné à cet objet toute la force d
fermé tout ce qui concerne le culte de la Religion, la discipline des mœurs , la maniere de bien vivre, & qu’on y apprend
le qu’elle a été traitée par Moliere, est suffisamment bonne pour les mœurs . 3°. Que les désordres que l’on pourroit reproche
politesse, cette élévation de sentimens, ces grandes leçons pour les mœurs , sont des fleurs agréables sous lesquelles le ser
on soutient que les Pieces sont devenues suffisamment bonnes pour les mœurs . C’est-là, selon cet Apologiste, la premiere époq
ette un coup-d’œil sur le Théatre de Moliere, ce grand Précepteur des mœurs . Depuis la premiere de ses Pieces jusqu’à la dern
s défauts superficiels, plus intéressans pour la société que pour les mœurs . [Le Tartuffe] ? « Un fourbe, dont l’intrigue, le
ses Comédies sont plus pernicieuses qu’utiles au perfectionnement des mœurs  ». Notre Auteur de l’Essai sur la Comédie moderne
& qui ne peuvent s’accorder avec l’intégrité & la pureté des mœurs . La Comédie contraire aux principes de la Morale
ois aux Citoyens leur subsistance, leur temps, leur santé & leurs mœurs . Les Arts voluptueux, tels que la Musique, la Com
le premier la prétendue Réforme à Strasbourg, ne devoit pas avoir des mœurs bien austeres. Il avoit été Dominicain ; & il
grets à cet égard sont une preuve de l’intérêt qu’il prend aux bonnes mœurs . Voici l’extrait qu’il en a donné : L’Ouvrage de
a Comédie & la Tragédie, qu’il croit également dangereux pour les mœurs . Dans le troisieme chapitre, il examine la fin de
que l’une & l’autre sont presque toutes fondées sur la ruine des mœurs , & de l’innocence du cœur & de l’esprit.
ie le dixieme & dernier chapitre à prouver que la dépravation des mœurs ne justifie que trop son Traité ». On doit sçavoi
rtes de gens qui ne servent qu’à donner plaisir & à corrompre les mœurs  » ? Les Ecrits polémiques de Vincent & du P.
prétendue utilité qu’on attribue aux Théatres pour la correction des mœurs . Il y rend compte d’un Ouvrage Italien de Paul-Ma
iter à des Spectacles, dont l’effet réel est de nous faire passer des mœurs du Christianisme à celles du Paganisme, en nous d
s ceux où de jeunes ingénus se trouvent comme forcés à contracter des mœurs honnêtes, à aimer la vertu & à concevoir de l
clamations. Le Théatre y a également toujours été pernicieux pour les mœurs  : on pourroit même citer en preuve ce qui est éch
rmât plus à celle des Anciens que l’Angloise, pour ce qui regarde les mœurs  ». Mais quand on a lu l’Ouvrage de M. Collier, on
vec son Traducteur qu’en quelque sens que Saint-Evremond ait pris les mœurs , c’est-à-dire, ou par rapport aux regles du Théat
port aux regles du Théatre, ou par rapport à celles de la Morale, les mœurs de la Comédie Angloise sont très-repréhensibles.
. Tel est l’abus que nos Poëtes dramatiques font de leurs talens. Les mœurs & la Religion n’ont pas de plus grands ennemi
ne cessent de reprocher à nos Dramatiques modernes de trop copier les mœurs angloises. Elles sont devenues à la mode sur notr
angloises. Elles sont devenues à la mode sur notre Théatre, comme les mœurs espagnoles y ont été fort long-temps. « C’est, di
comme les Dramatiques latins le firent, en représentant toujours des mœurs grecques ». Un Anglois nous a définis à cet égard
onnoie dont l’empreinte est usée par le frottement. Or en imitant les mœurs angloises, n’est-ce pas leurs vices plutôt que le
e lorsque la Nation sera dans le cas de la faire par la pureté de ses mœurs . Or, à cet égard, le caractere de notre siecle ne
 Cette critique, dit M. Dorat, prouve singuliérement à quel point nos mœurs sont dépravées. On a crié à l’invraisemblance ; p
use que celle qui résiste. Telles sont les influences respectives des mœurs sur les Ecrits, & des Ecrits sur les mœurs. V
uences respectives des mœurs sur les Ecrits, & des Ecrits sur les mœurs . Voilà comme les Auteurs dramatiques, de même que
és de se conformer à ce qu’on appelle la facilité & l’aménité des mœurs modernes ; c’est-à-dire, au goût corrompu du plus
ege. Il ne lui faut que de la tendresse. Il a donc fallu me plier aux mœurs du temps, et commencer tard à parler d’amour ». Q
dussé-je encourir la rigueur de vos censures, j’aime mieux sauver vos mœurs  » : Me vera pro gratis, & si meum ingenium no
r parmi nous, & de nous former insensiblement un esprit & des mœurs factices, dont il est aisé d’appercevoir les prog
s où tous les temps sont assimilés, où les plus éloignés de nous, les mœurs les plus étrangeres aux nôtres sont peintes de no
les torts que les Littérateurs corrompus font à la Religion & aux mœurs . La même Feuille, par exemple, d’où l’on a tiré l
éprisée de nos prétendus Philosophes, combien a-t-elle influé sur les mœurs  ! Combien lui doit-on d’institutions raisonnables
tre des Nerons & des Tiberes ait deviné la plaie incurable de nos mœurs & de l’état actuel de notre société. Tous les
impies & licencieux. Quel heureux présage pour la renaissance des mœurs  ! « La Religion donne tout, & tout manque san
dont quelques-unes méprisables, autant par leur origine que par leurs mœurs , ne voient jamais de superflu dans leur opulence,
actere de franchise & de loyauté qui acheve de se perdre avec nos mœurs . Le Courtisan respectera la vertu ; le sexe s’hon
Courtisan respectera la vertu ; le sexe s’honorera de la pudeur ; les mœurs présideront à l’éducation ; les Loix, recouvrant
même contre leur propre licence, il doit rétablir & soutenir les mœurs par l’efficacité de ses bons exemples ! En effet,
M. Dorat dans l’Ode intitulée : l’Inoculation, Les Rois forment nos mœurs  ; tout émane du trône,   Le vice & la vertu.
que nécessaire, & comme la source divine de la doctrine & des mœurs  ». Si M. Irail avoit connu l’Ecriture-Sainte, il
ervé avec raison dans le second tome du Code de la Religion & des Mœurs , page 383, que l’Auteur de l’Ouvrage intitulé : Q
ns lesquelles ou prouve que les Spectacles sont contraires aux bonnes mœurs . Avignon, Paris, 1762. Ces Lettres sont une bonne
t la gloire d’avoir triomphé de la barbarie, & d’avoir adouci les mœurs publiques. M. Garnier est bien éloigné d’en conve
st véritablement un grand service, leur dit-il, si en adoucissant les mœurs , vous les avez rendues meilleures & plus pure
premier tome regarde le Théatre, considéré dans ses rapports avec les mœurs des Grands & avec les mœurs générales. L’Aute
considéré dans ses rapports avec les mœurs des Grands & avec les mœurs générales. L’Auteur y peint les suites funestes d
e terme, & qu’il est encore temps de nous rappeller les anciennes mœurs . Et pour opérer ce changement, il propose la réfo
ar tout ce qui en est l’accessoire, une source de corruption pour les mœurs  ; que les Drames n’ont presque toujours pour suje
u a pris l’idée de ce systême qui regle sur l’échelle des climats les mœurs & la religion des peuples. Il n’est pas doute
er. Car il est d’expérience qu’il n’y a rien qui gâte plus les bonnes mœurs & la simplicité & bonté naturelle d’un pe
esquieu [Espr. des Loix. l. 7, c. 10], pour juger de la violation des mœurs , il faut en avoir. Les Magistrats de Rome en avoi
njuration contre la République, les Assemblées où l’on corrompoit les mœurs des femmes & des jeunes gens172. C’est sans d
anité, que pour rendre les hommes plus sages & plus vertueux. Les mœurs de nos Tragédies opposées aux mœurs de la Tragédi
us sages & plus vertueux. Les mœurs de nos Tragédies opposées aux mœurs de la Tragédie Athénienne, ont un caractere mou q
nos meilleures Pieces sont remplies. C’est que le Théatre a pris les mœurs de la Nation, comme il contribue à son tour à les
séduire une jeune femme éperduement amoureuse de son mari. Voilà les mœurs de la Tragédie chez le plus grave & le plus s
e qu’elle doit diminuer les regrets de ceux qui, pour conserver leurs mœurs , ne se permettent pas la fréquentation des Specta
s de Pantomimes…. La corruption du goût tient plus qu’on ne pense aux mœurs . Et l’influence qu’on attribuoit à la Musique sur
effet à la mauvaise éducation qu’il faut attribuer la corruption des mœurs . « Communément jusqu’à l’âge de dix ans, dit Ricc
leur fortune ». Essai sur les moyens de rendre la Comédie utile aux mœurs , par M. B***. Paris, 1767. Cet Ecrit se trouve jo
éritable but de la Comédie, qui, dans son essence, est une satyre des mœurs capable de les corriger. Il propose des moyens de
nt connoître que l’Auteur n’ignore pas qu’il y a des risques pour les mœurs à fréquenter les Spectacles. Il pense que la plup
: « Il est démontré que la Tragédie & la Comédie sont l’école des mœurs  ; les hommes viennent s’y instruire en s’amusant.
& corrompt en toute lasciveté & délices, pervertit les bonnes mœurs , excite impétueusement les cupidités & affect
essairement avec eux le désordre, la licence & le relâchement des mœurs qui regne toujours au milieu de la multitude. En
ojet seroit exécutable, le Théatre n’en seroit pas moins nuisible aux mœurs . Il seroit toujours question d’y amuser la multit
enger, au nom du Roi, les Loix fondamentales de la Religion & des mœurs . Tutores sumus vetustatis, & vindices, disoit
us ces défauts, ces erreurs Qui pourroient altérer les charmes de nos mœurs . Quels sons harmonieux, quels tableaux ravissans 
n peut long-temps plaire. Epît. IX. *** Que votre ame & vos mœurs peintes dans vos Ouvrages, N’offrent jamais de vo
ect pour les Loix divines & humaines, en un mot, du zele pour les mœurs . Toutes ces apologies ne sont établies que sur la
t le Théatre. Ils sont fondés sur la raison, sur l’intérêt des bonnes mœurs , & sur la Religion, trois sources d’argumens
ne attaquer un art dont ils souhaiteroient concilier l’usage avec les mœurs . Lorsque le P. Concina, par exemple, eut donné co
oit. Il est bien éloigné d’avoir cette décence qu’une école de bonnes mœurs exige. On ne va aux Spectacles que pour y recevoi
A l’égard des Acteurs, n’en point recevoir dont la conduite & les mœurs ne fussent irreprochables ; les punir séverement,
ve quelques-uns qui ont observé les influences des Spectacles sur les mœurs  ; & ils ont reconnu que les Théatres dans leu
stême Social, dont le but est de détruire totalement la Religion, les mœurs , la vertu, la saine politique, la société & l
r le goût & la décence, est devenu pour les modernes une école de mœurs . Ne suffit-il pas d’ouvrir les yeux, pour se détr
! « Que les femmes se rendent estimables par leur sagesse & leurs mœurs  ; que leurs regards confondent l’impudence &
les Gaulois qui, s’étant retirés chez les Asiatiques, en prirent les mœurs & le luxe : ils ont été fort bien caractérisé
r. La prospérité des Empires dépendra toujours de la conservation des mœurs  : c’est une vérité que la nature, la raison, &
u mal, & produisent de bons ou de mauvais effets, par rapport aux mœurs , suivant le bon ou le mauvais usage qu’on en fait
chats, de bonds ; de gambades & de sauts ? O siecle ! ô temps ! ô mœurs , quelle indécence ! s’écrie dans la Comédie des
e dans la Semaine-Sainte quelques ressources à ces désœuvrés dont les mœurs sont une apostasie de la Religion chrétienne. « I
glois a fait adopter avec fureur tout ce qui sort de leur Isle, leurs mœurs , leur licence, leur esprit de murmure, leurs usag
du repos & de la volupté, qu’on n’appercevoit pas autrefois. Les mœurs du Théatre sont devenues les mœurs publiques de l
n n’appercevoit pas autrefois. Les mœurs du Théatre sont devenues les mœurs publiques de la nation ; ses vices ont débordé su
oute par dépit contre la corruption & la mollesse actuelle de nos mœurs , que M. Darnaud, dans sa Lettre sur sa Tragédie d
à chacun suivant sa qualité ». Mais il est rare de voir la force des mœurs publiques tourner en habitude les actions mémorab
e ne fut si prompte ni si sévere à Paris. Seroit-ce à la férocité des mœurs  ? Les François n’en sont pas accusés. On ne parle
contraire & dans les conversations & dans les Ecrits, que de mœurs douces, de passions douces, de cœurs honnêtes, d’
-tout, appliquées à tout ; si par malheur, & dans la réalité, les mœurs publiques sont corrompues, les mœurs particuliere
heur, & dans la réalité, les mœurs publiques sont corrompues, les mœurs particulieres détestables, les notions du bien &a
Incrédules modernes, qui attaquent ouvertement la Religion & les mœurs , & qui puisent dans leur impiété la fureur &a
de cette épidémie philosophique, d’où est provenu l’interversion des mœurs , des idées & du langage. « On eut, comme l’a
tention à ne rien écrire qui ne pût être soumis à toutes les loix des mœurs  : mais tous ces secours ne pouvoient rien pour ma
flambeau qui doit éclairer notre agonie. J’ai cru, pour l’utilité des mœurs , pouvoir sauver de cette proscription les princip
elle, que s’il n’eût paru que sur la Scene, cette prétendue école des mœurs , où l’amour-propre ne vient reconnoître que les t
our, une pureté incorruptible au milieu de la contagion des nouvelles mœurs  ; enfin une foi & une piété inébranlables, au
n’a-t-il pas porté la délicatesse sur la décence & la pureté des mœurs  ! Guerriers François, renommés dans l’univers par
ue la gloire de vos exploits ne fût jamais flétrie par l’opprobre des mœurs  ! Quoi, la pudeur ne seroit à vos yeux qu’une ser
ritier présomptif du Trône248, il médite avec lui la restauration des mœurs …. Le Dauphin & le fidele confident de sa sage
p; le fidele confident de sa sagesse ne voient pas seulement dans les mœurs les intérêts sacrés de la Religion ; ils pensent
accomplisse les vœux de son vertueux pere, & qu’il rétablisse les mœurs par ses loix, comme il les honore par ses exemple
gide pour tout ce qui pouvoit intéresser l’ordre & la décence des mœurs  ; elles auront établi des Magistrats pour veiller
ts les plus licencieux ! Parce que les loix ne peuvent régner sur les mœurs privées, elles ne pourront régner sur les mœurs p
euvent régner sur les mœurs privées, elles ne pourront régner sur les mœurs publiques ! Parce que les loix ne peuvent command
; comme si l’on n’avoit à conduire que des hommes sans loi & sans mœurs , semblables à des troupeaux d’animaux féroces que
ux qui s’en rendront dignes par la sagesse & l’honnêteté de leurs mœurs , comme par leurs talens militaires & par leur
; de consommer ce grand ouvrage, & de devenir le restaurateur des mœurs militaires de la Nation ! Hélas ! est-il parmi n
t monstris. C’est l’anarchie des opinions, qui produit l’anarchie des mœurs . Dès que les principes sacrés de la foi ont été é
er la vérité de ses dogmes par leur fidélité à ses principes, par des mœurs séveres, par la résidence dans leurs Dioceses, pa
t dans les sciences humaines, pour débrouiller le chaos des loix, des mœurs , des Religions, des folies des anciens peuples, i
l’immortalité de l’ame. N’attribuons de même l’énorme corruption des mœurs de notre siecle, qu’à la contagion du Matérialism
s qui dans notre siecle jugent tout ; objets de goût, esprit, talens, mœurs , &c ? Et quoiqu’assez généralement, comme l’a
érite, combien encore moins est-il une sauve-garde pour la pureté des mœurs  ! Iroit-on en effet à nos Théatres avec une consc
it, servent autant à orner qu’à fortifier sa cause, qui est celle des mœurs  » : … Decus & tutamen in armis. Le Théa
excepter ce qu’on appelle le monde poli, dont la frivolité & les mœurs ont donné lieu au Grand Rousseau 269 de dire :
ses Troupes aucun Officier affichant l’incrédulité, ou qui auroit des mœurs publiquement dépravées ; un homme scandaleux n’ét
à leurs enfans tout commerce avec les Acteurs & les Actrices. Nos mœurs n’exigent-elles point qu’on renouvelle de pareils
nu à manquer facilement aux égards qu’on doit à la Religion & aux mœurs . 87. Rosimond, Comédien, étant mort subitemen
publique ceux qui étoient d’une condition abjecte, ou qui avoient des mœurs décriées. Ils avoient leurs commis dont les fonct
au, a procuré de la gloire à Louis Racine, on peut dire aussi que ses mœurs ont fait honneur à la Poésie. Sincérement modeste
s, celle qui a fait le plus de ravage dans la Religion & dans les mœurs  ; le plus gâté d’esprits, le plus renversé de têt
ence de l’année 1776, cette proposition : Combien le respect pour les mœurs contribue au bien d’un Etat. M. l’Abbé de Moy, Vi
es aux Histrions, de peur qu’ils ne vinssent altérer la pureté de nos mœurs  ». 276. Blanditiæ pessimum veri affectûs venenu
l ne fut jamais possible d’empêcher les jeux de Théatres de nuire aux mœurs . C’est pourquoi, dans plusieurs Villes, les Magis
our les continuer ; & attendu que cela tend à la perte des bonnes mœurs , détourne les Particuliers des fonctions de leur
35 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294
it clairement que dans sa fable il n’a envisagé que la correction des mœurs  ; marchant toujours vers ce but, il ne s’est pas
tre. Aujourd’hui que je me vois forcé de l’examiner sur l’article des mœurs je ne puis me dispenser de faire précéder une rem
es : et de là vient qu’il nous a donné plusieurs Pièces où les bonnes mœurs ne sont pas toujours régulièrement conservées ; a
civile, et en ne donnant que des Pièces utiles pour la correction des mœurs . Dans la suite de mes examens, j’aurai l'occasion
cœur humain qui n’aime que trop à entendre déchirer son prochain. Les mœurs des hommes en général sont l’objet naturel de la
i les critique pour les corriger ; mais il y a pourtant une espèce de mœurs , que la Comédie ne saurait peindre sans se dégrad
es bien rares. Enfin cette farce est admirable pour la correction des mœurs , et le grand Molière le savait aussi bien que moi
36 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210
édés la laideur du vice ; pour empêcher, en un mot, que les mauvaises mœurs ne dégénèrent en brigandage. »ey Quoi Monsieur,
e je vous l’ai prouvé. Mais si le spectacle empêche que les mauvaises mœurs ne dégénèrent en brigandage, il est dès lors d’un
’une utilité universelle, puisqu’il y a partout des gens de mauvaises mœurs . Indépendamment de ceux qui naissent dans le pays
dez une si grande vertu que celle d’empêcher le progrès des mauvaises mœurs . Est-ce que la nature du climat changerait cet an
ncevoir à quelqu’un que ce qui peut arrêter les progrès des mauvaises mœurs d’un côté puisse en être le principe ailleurs ? D
e des sujets nécessaires ; on les abandonne à la dépravation de leurs mœurs  ; on la protège même en quelque sorte, pour les d
aise vie attachés au spectacle comme sur les autres citoyens dont les mœurs sont corrompues. Tout le monde a besoin de gagner
bstacles s’opposent à l’anoblissement du spectacle et à la pureté des mœurs qui le justifierait. Premièrement, le mépris inju
e précis de quelques règles par lesquelles il est infaillible que les mœurs se rétabliraient sur la scène et que les Comédien
sont excommuniés ». Ils se garderont bien de les attaquer du côté des mœurs et de la probité. En effet, un Procureur, un Marc
mmis savent bien que s’ils reprochaient aux Comédiens leurs mauvaises mœurs , ceux-ci seraient autorisés à leur reprocher leur
, avec distinction mais sans enthousiasme : alors on ne verra pas des mœurs moins pures sur le Théâtre que dans tous les autr
si. N’ai-je pas imaginé des lois pour le maintien de la police et des mœurs parmi les gens de spectacle ? Vous établissez une
x qui vous liront une réponse qui coule de source. Ce ne sont pas les mœurs qui sont cause que la loi n’est pas exécutée ; c’
onclut rien contre celles qui le seront mieux. « Un spectacle et des mœurs , ce serait un spectacle à voir »fi . Je vous le d
ncesses qui font profession de ne les accorder qu’à des gens dont les mœurs sont pures et la conduite irréprochable. Je me n
gislateurs voulaient inspirer de l’horreur pour l’image des mauvaises mœurs  ; elle était si nue cette image, qu’il n’est pas
eux-mêmes, ni contre des Acteurs honnêtes gens, et des Pièces où les mœurs étaient respectées. La loi des Romains ne fait do
ations aussi choquantes pour la raison que contraires à la pureté des mœurs . Si les spectacles ont essuyé la même révolution
n homme corrompu : prétendre qu’il influe, en bien ou en mal, sur les mœurs de quelqu’un, c’est une absurdité ridicule et vou
e fait chérir par ses talents, et qu’on se rend recommandable par ses mœurs  ? Qu’est-ce que l’ignominie, quels sont les affro
s-même ; et si l’emploi de chaque Comédien a tant d’influence sur ses mœurs , ceux qui jouent les rôles de Saints, de Héros, e
nito qu’ils ont la prudence de garder, portent la corruption dans les mœurs par des écrits obscènes ; d’autres enfin, politiq
rmés du Royaume de France : leur zèle patriotique, la pureté de leurs mœurs , leur valeur éprouvée à laquelle le Roi vient d’a
des Comédiens les rend fripons parce qu’il y a des gens de mauvaises mœurs entre eux, prouvez avant que tous les hommes sont
ent et qu’ils encouragent ; c’est parce que vous accusez de mauvaises mœurs et de friponnerie des gens que vous ne connaissez
vraiment zélé, ne répand point le fiel et l’infamie sur ceux dont les mœurs le choquent, il leur montre le chemin de la Vertu
voyée par Leroy. fi. [NDE] Ibid., p. 115 : « Des Spectacles et des mœurs  ! Voilà qui formerait vraiment un Spectacle à voi
37 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « JUGEMENT DE M. DE VOLTAIRE, SUR LES SPECTACLES. » pp. 78-81
M. DE VOLTAIRE, SUR LES SPECTACLES. Saint Thomas d’Aquin, dont les mœurs valaient bien celles de Calvin et du Père Quesnel
des Dieux. Rien ne rend les hommes plus sociables, n’adoucit plus les mœurs , ne perfectionne plus leur raison, que de les ras
tila, que du siècle de Louis XIV. C’est une des contradictions de nos mœurs , que d’un côté on ait laissé un reste d’infamie a
sauce si appétissante que celle qui se tire de la société. Qui a ses mœurs établies en règlement au-dessus de son siècle : o
38 (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82
ut le rejetter s’il est nuisible. La conservation de la pureté de nos mœurs en dépend, & quoique sans ménagement, sans da
es spectacles sont bons en eux-mêmes. S’ils peuvent s’allier avec les mœurs . Si tout Gouvernement peut les comporter. Si la p
es les autres. Un art bon par soi-même ne sçauroit être contraire aux mœurs , que dans le cas où l’on en feroit un mauvais usa
s de l’artiste, ou des amateurs de cet art. Pouvant s’allier avec les mœurs , tout Gouvernement peut le comporter, & doit
uisqu’il seroit absurde de dire, que la profession d’un art utile aux Mœurs & au Gouvernement est deshonorante. On peut
humain ; plus la Comedie est parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs . Pour connoître la verité ou la fausseté de cett
le but toujours constant de l’art du Théâtre, qui est la peinture des mœurs , & le ridicule toujours jetté sur les personn
umanité. Pour affirmer que l’art Dramatique ne peut s’allier avec les mœurs , il faudroit avoir prouvé que la morale du Theatr
tique est de former les hommes à la vertu, & de perfectionner les mœurs . Il faudroit un public composé de Souverains, pou
es mêmes ; mais la vertu ne change point, & son influence sur les mœurs est invariable. Vous accusez les Auteurs de conco
cieté, il seroit absurde de dire que ces modeles, en influant sur les mœurs , sont capables de les corrompre. Vous ne voulez p
’est étendre leur empire . Vous voudriez même, pour l’édification des mœurs , qu’à l’exemple des Anciens, les rôles des filles
sulter des leçons qu’on y recueille, que des clartés avantageuses aux mœurs . Un art qui a pour objet la perfection de la mora
ntages qu’il procure. L’administration publique régit un Etat par les mœurs & par les loix ; l’empire des loix pese d’aut
t-plus à ceux qui sont chargés du soin de les faire observer, que les mœurs de ceux qui sont soumis à leur autorité, y sont o
les contenir. Les loix deviendroient impuissantes sur un peuple sans mœurs  : une nation dont la morale seroit parfaite, n’au
ion dont la morale seroit parfaite, n’auroit pas besoin de loix : les mœurs peuvent tout sans les loix ; & les loix ne pe
s n’existent point, & que telle est la nature de l’homme, que les mœurs soient mélangées, un art qui tend à les perfectio
ens sans cesse célebrer la sagesse & la pureté des loix & des mœurs de Sparte ; qu’offre donc de si admirable ce Peup
e ? Il n’y avoit point de Theatre à Sparte ; il auroit corrompu leurs mœurs  : des personnages imaginaires représentant la dif
rs femmes & leurs filles, pour favoriser la population. Voilà les mœurs respectables de ce peuple : voilà le digne fruit
fois que le courage n’étoit pas un attribut exclusif de l’âpreté des mœurs . Un habitant de l’Attique, qu’auroit dû amollir l
ous donc puisé cette odieuse présomption que vous formez contre leurs mœurs , pour les transformer de votre autorité en séduct
loix, celle de Roscius étoit-elle moins noble ? Il faisoit regner les mœurs . J’ose même ajouter que la justice est une, &
dre sa cause. Il ne me reste plus qu’à examiner la conduite & les mœurs tant décriées des Comédiens. Vous prétendez qu’il
avoir persuadé que cet art loin d’être pernicieux, est favorable aux mœurs , avantageux à la societé, & que l’exercice, c
39 (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50
erte éternelle. Le danger des Spectacles pour la piété & pour les mœurs sera le sujet de ma première partie ; la réponse
lez applaudir à des hommes, dont vous détestez & l’état & les mœurs , auxquels vous seriez au désespoir de ressembler 
voques, de ces paroles licentieuses qu’on y entendoit autrefois ; les mœurs de notre siècle devenues plus décentes, sans être
national, une pièce également contraire au bon goût & aux bonnes mœurs  ? ce Drame monstrueux n’a-t-il pas eu un succès,
is sont-elles, en effet, plus licentieuses, plus dangereuses pour les mœurs , que celles qu’on représente aujourd’hui sur nos
us sûr, mes Frères, de prendre pour règle de sa conduite & de ses mœurs les maximes qu’on débite dans cet autre spectacle
ans du théâtre attribuent particulièrement le pouvoir de corriger les mœurs , & c’est elle que j’accuse sur tout de les al
ne leur causent d’admiration & de plaisir, a, dit-on, corrigé les mœurs de son siècle ; c’est-à-dire, qu’il a détruit par
s rieurs du côté des vices & des crimes ? Etrange réformateur des mœurs , qui donne des leçons de la séduction la plus cri
les, & qui les rendent si redoutables à la piété & aux bonnes mœurs  ; ils nous objectent leur propre expérience, &
grands pécheurs, des pécheurs scandaleux, des pécheurs qui, par leurs mœurs dissolues & leurs honteuses débauches, déshon
de ce plaisir, sans donner lieu à des désordres plus honteux pour les mœurs , plus dangereux pour l’Etat, plus ruineux pour le
; il n’est pas nécessaire que je vous indique ici cet opprobre de nos mœurs . Il est donc nécessaire qu’il y ait des Spectacle
théâtre la représentation voluptueuse, & qui retrouvent dans les mœurs qu’on y expose la peinture de leur propre cœur. L
s-Christ ? diminue-t-elle les dangers qu’y courent la piété & les mœurs  ? Que les Grands de la terre répandent leur faveu
combien cette espèce de luxe est criminelle & dangereuse pour les mœurs , ils nous répondent, comme vous, qu’ils n’en reço
ne odeur, que ce soit-là l’objet de vos pensées & la règle de vos mœurs  ; & que la paix de Dieu, cette paix infinimen
40 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37
contre leur Seigneur. Ils sont maintenus dans le droit d’examiner les mœurs de leurs filles, de juger celle qui a tenu la mei
e Mémoire de l’Avocat le détail de cette cause. Elle tient aux bonnes mœurs & à l’humanité ; puisqu’il s’agit de défendre
ait l’éloge. Heureux à tous ses articles étoient aussi favorables aux mœurs & à la vertu, que trop souvent ils allarment.
anneau d’argent, depuis que Louis XIII, Prince recommandable par ses mœurs , voulut faire donner la couronne à la Rosiere en
ieux dont ils jouissent depuis douze siecles, au préjudice des bonnes mœurs , dont il a conservé la pureté : bien auquel, ni l
eune Roi, qui, en montant sur le trône, s’est déclaré pour les bonnes mœurs , & qui sans doute en verra avec plaisir le tr
n bien à sa Paroisse, pour y former un établissement utile aux bonnes mœurs , pour lesquelles son entrée dans le Clergé, &
cherche point à perdre avec la raison le souvenir de ses peines. Les mœurs des Lacédémoniennes n’étoient pas plus pures que
mp; les jeux champêtres de l’innocence. Tous les habitans, juges des mœurs de leurs filles, rougiroient de manquer eux-mêmes
rent par le libertinage, tout est intéressé à faire régner les bonnes mœurs . La douce paix, la franchise & l’honneur, Un
l’Académie à Paris, quelquefois un enfant, peut-il être instruit des mœurs de toutes ces filles ? S’il est un libertin (ce q
esse. On ne sauroit croire combien elle excite l’émulation des bonnes mœurs  : tous les habitans de ce village composé de cent
licencieuses avoient fait former au Seigneur, au préjudice des bonnes mœurs , si heureusement maintenues dans Salenci, par le
s de Fontenelle. Tout dans ces pieces est le renversement absurde des mœurs & des usages de Salenci qu’on veut représente
ils pourroient être utiles en les consacrant à la Religion & aux mœurs . La frivolité & la licence dont ils s’occupe
s risques que couroit le monument de la vertu la plus pure, & les mœurs des Salenciennes. Le souffle empesté du théatre s
n juge de la sagesse d’un amateur qui étudieroit l’histoire & les mœurs dans les pieces de théatre. Louis XIII. étant a
41 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251
les autres. Le Glorieux est au milieu de divers personnages, dont les mœurs sont assez saillantes ; mais les traits qui les p
nt toujours dans leurs vices. Ainsi qu’on n’oserait faire changer les mœurs d’un personnage au milieu d’une Pièce, de même es
es mêmes : tant la Nature est variée dans tous ses ouvrages ! Les mœurs de chaque Nation font varier les tableaux dramati
simplicité ; parce que les Grecs ne s’attâchaient qu’à peindre leurs mœurs . Les personnages des Pièces Italiennes n’ont poin
ne parle point du Comique de chaque Peuple ; il tient tout-à-fait aux mœurs d’une Nation ; les connaître, c’est avoir une idé
-d’Ariettes, de ne point conserver à ses personnages l’état & les mœurs qu’ils ont d’abord. Ils sont à la fin ce qu’ils é
t d’abord. Ils sont à la fin ce qu’ils étaient au commencement. Leurs mœurs & leur état ne varient jamais. Le Bucheron es
42 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27
moyens de s’en garantir. Une piece, pour être bonne dans l’ordre des mœurs , doit être une leçon de vertu & une censure d
lé de lie sur son tombereau, s’occupât beaucoup de la réformation des mœurs ). Elle doit donc offrir des modèles de vertu, y i
e proscrire ou corriger. Les tragédies des Grecs sont bonnes pour les mœurs , & quoique leur comédie ait souffert bien des
de l’impiété, & depuis sa correction il est l’école des mauvaises mœurs . Les vues sages des anciens ont été entierement a
front les amours du maître & ceux du valet. Tout cela assorti aux mœurs des nations, les peint parfaitement, quoique tout
mp; du libertinage, & qu’il est aujourd’hui l’école des mauvaises mœurs . J’avoue qu’il corrige de quelques ridicules ; ma
ps les danseuses & les chanteuses ont été des femmes de mauvaises mœurs , mises au rang des Courtisanes ; que doivent être
ns ; mais c’est un des plus grands dangers pour la religion & les mœurs . Il est vrai que dans ce siecle le goût du specta
vec tous ces ménagemens je la crois inutile & dangereuse pour les mœurs . Quelque air de sagesse qu’on lui donne, elle a t
ent à bien recevoir les avis qu’on leur donne pour la réformation des mœurs , & des personnes qui ont assez de zèle &
étail de ce qu’il faut réformer, selon ses idées, comme contraire aux mœurs , de mauvais exemple, pernicieux à la société. Il
de mauvais exemples, & il donne de mortelles atteintes aux bonnes mœurs & à la bien-séance, Cette tragédie ne peut en
que c’est un papier de procédure. Jamais on ne justifiera du côté des mœurs une pareille fripponnerie, quelque adresse qu’y e
u moins pourront être corrigées, & devenir propres à corriger les mœurs , faire aimer la vertu, & inspirer une bonne m
oit à l’opéra, il croiroit être à Rome. La licence, la corruption des mœurs y sont les mêmes dans les Acteurs, les spectateur
43 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50
oi si sage. Ces Compagnies respectables sont trop jalouses des bonnes mœurs et de la décence, pour tolérer dans leurs membres
ité des Parlements), après avoir parlé fort au long des qualités, des mœurs , de la religion, de la gravité, de la modestie de
acre tout le huitième livre de son Traité des Parlements à parler des mœurs et de la décence des Magistrats. Que ne dit-il pa
. C. ubi Senator.) Les Empereurs chrétiens, plus attentifs aux bonnes mœurs des Magistrats que la plupart des païens, ne leur
, fait si vivement sentir combien il est funeste à la religion et aux mœurs , qu’on ne peut ni blâmer le zèle qui en éloigne l
Magistrat, père du peuple, vengeur des crimes, protecteur des bonnes mœurs , interprète des lois, oracle d’une province, dont
il appartient d’examiner si les comédies blessent la religion ou les mœurs . Il croit que c’est d’abord au Juge séculier à y
n état de juger de ce qui très souvent y intéresse la religion et les mœurs . Il existe au milieu du Palais un corps formé de
rité publique, dit Horace, fut obligée de venir au secours des bonnes mœurs , et les Comédiens n’ayant plus la liberté de mal
ent son ouvrage. Le Parlement, toujours plein de zèle pour les bonnes mœurs et la discipline du Palais, confirma la délibérat
rder les propositions les plus contraires à la religion et aux bonnes mœurs , et de confondre la nature et les bornes des deux
maximes, et de propos injurieux à la religion, contraires aux bonnes mœurs , attentatoires aux deux puissances. On oppose ce
trois personnes. Outre ces blasphèmes, les maximes vicieuses sur les mœurs sont poussées jusqu’à dire que la conduite des Co
même dans les premiers siècles de l’Eglise, qu’il est toléré dans nos mœurs , et qu’il n’y a que celles qui mènent une vie sca
noncer l’ouvrage à la Cour, dont le zèle pour la religion, les bonnes mœurs et la police publique, se manifeste dans toutes l
44 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117
n, la concurrence vont faire fleurir ce commerce au profit des bonnes mœurs . On eut d’abord cette liberté en France, on l’a e
x plaisirs du public. Ainsi les acteurs & les actrices auront des mœurs , la saine morale ne gémira plus de se voir proscr
ier tout-à-coup ces alliances, la société changea de composition, les mœurs changerent avec elle, & le goût national dépé
s gens dans les loges, & précipita la décadence du goût & des mœurs . On a toujours crié à Paris, à Londres, à Rome co
de les ouvrir. S’ils sont innocens, utiles même, & une école des mœurs , comme les sages peu chrétiens le disent en Franc
sant pour parrain ; le curé le reçut pour caution de la foi & des mœurs de son filleul : il ne parloient ni l’un, ni l’au
ligation de parrain, & se rendre caution de la religion & des mœurs de son filleul : il n’a pas voulu en répondre ; i
orné à lui donner des exemples admirables de religion & de bonnes mœurs . Le journal de Geneve, avril 1776, rapporte le mê
l y a divers peuples sauvages & féroces, sans religion & sans mœurs , toujours prêts à se battre, même avec leurs prop
rable pour elle de n’avoir pu adoucir leur férocité. Quelle école des mœurs dont la férocité fait les délices comme le vice p
s délices comme le vice parmi nous ! La comédie nouvelle, l’Ecole des Mœurs , n’a pas réussi à la cour. La Reine y a assisté.
’a pas réussi, parce que l’acteur & le spectateur n’ont point de mœurs . Pendant le siége de Boston, au milieu des horre
iennent de donner des marques éclatantes de leur zele pour les bonnes mœurs , par deux ordonnances des 17 & 20 Septembre 1
r-syndic : Les loix de réprimer la licence & de la corruption des mœurs , étant un des principaux objets de la police, l’i
ôt la mort dans toutes les sources de la ville : c’en seroit fait des mœurs , & les races futures seroient même perdues av
sembleroient au premier coup-d’œil n’avoir rien de dangereux pour les mœurs  : mais si on les considere sous tous les rapports
ui les goûtent ou les fréquentent, comment ne pas s’effrayer pour les mœurs du concours de tant d’ames viles ou corrompues ?
rendre de suffisantes, pour maintenir l’ordre public & les bonnes mœurs . Tout ce qui est relatif à cette portion déshonor
pas surprenant que le théatre soit l’école de toutes les vertus. Des mœurs & du plaisir arbitres éclairés, vous avez en
te d’enseignement blesse toutes les loix de la bienséance, les bonnes mœurs & la religion : c’est une occasion, non-seule
ieux ; &, pour payer le profondes blessures qu’il fait aux bonnes mœurs , lui ont assuré vingt mille livres de pension. Il
anse, qui ne connoît pas plus la dignité des rangs que la décence des mœurs , fait jouer à ce grand prince un rôle fort indign
, s’il le dissimule Il peint de tous les temps les esprits & les mœurs  ; C’est-à-dire, il parle à tous les siecles des
rs  ; C’est-à-dire, il parle à tous les siecles des esprits & des mœurs de sa façon, pour ramener tout à la philosophie.
7, ch. 3 & 5, par rapport à ce qui concerne la religion & les mœurs que cet auteur n’a point du tout respectées. Il v
re ; mais nous voudrions qu’il eût respecté la piété & les bonnes mœurs , & que le Journal des Savans, ouvrage sérieux
de Trévoux ne prend pas plus de précaution pour la sureté des bonnes mœurs  : il va même plus loin. Moins timide, il prend to
45 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE IV. Des Femmes de Théâtre. » pp. 42-48
seuse et de Chanteuse n’était exercée que par des filles de mauvaises mœurs  : aussi voit-on que les Chanteuses et les Danseus
t aujourd’hui. Je conviens, sans peine, qu’il y a eu des temps où les mœurs étaient moins respectées sur le Théâtre qu’elles
’esprit qui peuvent exciter à rire, on en faisait une Ecole de bonnes mœurs et, pour ainsi-dire, une Chaire publique où l’on
esserait entièrement, ou serait considérablement diminué ; les bonnes mœurs , qui règneraient dans toutes les Pièces, n’instru
46 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
s sans raison, dit le Journ. des savans (juin 1768.), qu’eu égard aux mœurs peintes dans cet ouvrage avec trop de liberté, l’
es lecteurs. Il en a besoin. Le spectacle public fait le portrait des mœurs publiques, celui-ci décelle le secret du cœur des
religion & les Ministres fassent une partie de la dépravation des mœurs , & y répandent un sel plus piquant). Dans le
répandent un sel plus piquant). Dans le Bouquet de Thalie ce sont les mœurs aisées des gens du grand monde (de parfaits liber
un théatre de société, c’est-à-dire qu’il est plus permis d’être sans mœurs dans la société que sur le théatre public, &
pe) plus la société, ne forme plus le goût (du désordre), ne rend les mœurs plus honnêtes (moins honnêtes), ne resserre plus
’amour, le son de voix des Syrènes, &c. tout cela peut former des mœurs pures, & enseigner une morale évangélique. On
lles ont quelque temps dérangé S. Cyr, & elles ont porté coup aux mœurs publiques. Les théatres particuliers sont encore
tion. Qu’elle seroit funeste, si nous en venions jusqu’à regarder les mœurs comme sans conséquence dans les gens à talens ! l
à tous les arts, s’ils ne sont en proportion de la conduite & des mœurs , aussi-bien que des progrès des artistes. Mais qu
l’éternité. On ne prescrira point contre l’Evangile & les bonnes mœurs  : la coutume, l’exemple sont des armes défensives
s accrédités, Pontas & Collet son abréviateur, bien instruits des mœurs & des usages du siecle, décident sans hésiter
goût décidé de tous les états, l’irréligion & la dépravation des mœurs sont le système dominant du siecle, tout le monde
t, quoiqu’il leur convienne peu, n’est pas aussi contraire aux bonnes mœurs & à la bonne police que bien d’autres qu’ils
corations & d’habits. Quelle heureuse perspective pour les bonnes mœurs  ! Les profits de cette société sont aussi considé
gé du spectacle ; on peut espérer, au profit de la religion & des mœurs , qu’il ne manquera jamais dans la patrie. Voilà u
47 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160
un peu mitigé par l’urbanité française, mais très dangéreux pour les mœurs , & pour l’esprit, qu’il tourne à la frivolité
ersifflage ; mais qui suppose & qui entretient une dépravation de mœurs déplorable. Varieté d’un Philosophe, Chap. 4, de
pas d’avoir oublié la décence de son état, & l’intérêt des bonnes mœurs . Une bouche consacrée à l’Evangile doit elle s’ou
s éloges ? Ce grand homme qui de la France Cherchoit à couronner les mœurs Et les talens & les vertus, &c. Moliere
i une actrice parmi les honnêtes femmes. Qu’est-ce que couronner les mœurs de la nation ? De quelle couronne le grand Molie
uelle couronne le grand Moliere a-t-il ceint le front des vertus, des mœurs de la nation ? Veut-on dire qu’il en a fait l’élo
t ùn malade, le couronne-t-il ? Hélas ! plutôt Moliere a corrompu les mœurs , allumé les passions, nourri les vices, donné de
érence des jeunes gens : ainsi il a, en effet, couronné les mauvaises mœurs . Sont-ce là les couronnes dont l’Abbé Schrone s’a
ent plus convenable que tous les traits augustes, que la couronne des mœurs , que l’immensité, que l’éternité, que l’espace at
t je veux faire usage, c’est l’idée trop juste que l’auteur donne des mœurs du tems, auxquelles il attribue la chûte de sa pi
inée. Ces idées se retrouvent, & sont comme fondues, non dans nos mœurs , qui leur font bien contraires ; car on ne sauroi
ensurer ce désordre, dans une piece bien faite, & dans les bonnes mœurs  : combien a-t il été frondé lui même, pour un dra
t sans bornes. Qu’on jette les yeux sur les portraits sans nombre des mœurs de siécle, qui remplissent les livres les plus fr
hit tous les jours des pertes que la nation fait dans l’honnêteté des mœurs . Il veut que la raison de cet empressement soit l
Prédicateur consurs plus vivement en leur montrant la dépravation des mœurs du siécle. Concluons qu’on doit dire de la Dévoti
utre, on doit condamner hautement des choses si contraires aux bonnes mœurs . Cette indifférence & ces ménagemens tranchen
ne, Vain avec tes égaux, hardi contre les Dieux, Comme il n’a plus de mœurs , qu’il soit aussi sans goût. L’auteur fait pourt
cuperont toute la vie de ce peuple , &c. Ces tableaux piquans des mœurs , annoncent un honnête homme, qui aime la vérité &
; grand nombre d’autres, ne sont que des images & des satyres des mœurs du siécle, sous des noms empruntés ; il n’en est
48 (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264
s sont bons ou mauvais en eux-mêmes ? S’ils peuvent s’allier avec les mœurs  ? Si l’austérité Républicaine les peut comporter 
é d’espècesf ; il y a de peuple à peuple une prodigieuse diversité de mœurs , de tempéraments, de caractères. l’homme est un,
ribue donc pas au Théâtre le pouvoir de changer des sentiments ni des mœurs qu’il ne peut que suivre et embellir. Un Auteur q
qui ne nous ressemblent point. Tout Auteur qui veut nous peindre des mœurs étrangères a pourtant grand soin d’approprier sa
il semblerait que cet effet, se bornant à charger et non changer les mœurs établies, la Comédie serait bonne aux bons et mau
trois sortes d’instruments, à l’aide desquels on puisse agir sur les mœurs d’un peuple ; savoir, la force des lois, l’empire
éâtre de celui du monde : mais de cette manière on ne corrige pas les mœurs , on les peint, et un laid visage ne paraît point
 ; et toujours l’amour dans toutes deux14. Je demande quel profit les mœurs peuvent tirer de tout cela ? On me dira que dans
Mais tel est le goût qu’il faut flatter sur la Scène, telles sont les mœurs d’un siècle instruit. Le savoir, l’esprit, le cou
les Lacédémoniens le pratiquent. Voilà la philosophie moderne et les mœurs anciennes. Je reviens à mon sujet. Qu’apprend-on
ussi moins de mal. Mais il n’en est pas ainsi de la Comédie, dont les mœurs ont avec les nôtres un rapport plus immédiat, et
s la Comédie est agréable et parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs  : mais sans répéter ce que j’ai déjà dit de sa na
l’admirateur que personne, ne soit une école de vices et de mauvaises mœurs , plus dangereuse que les livres mêmes où l’on fai
fils insolent qui l’a faite, en est-elle moins une école de mauvaises mœurs  ? Je ne m’arrêterai point à parler des Valets. Il
donc que le Misanthrope de Molière ? Un homme de bien qui déteste les mœurs de son siècle et la méchanceté de ses Contemporai
s, en s’attachant à flatter une jeunesse débauchée et des femmes sans mœurs . Je ne ferai pas à Dancourt l’honneur de parler d
sur leurs autres vertus. Ils avaient pour maxime que le pays, où les mœurs étaient les plus pures, était celui où l’on parla
de son inutilité même, le Théâtre, qui ne peut rien pour corriger les mœurs , peut beaucoup pour les altérer. En favorisant to
, ne donne au Citoyen d’autres habitudes et ne lui forme de nouvelles mœurs  ; mais ces changements seront-ils avantageux ou n
monstres et n’inspire que des forfaits ; dans une grande ville où les mœurs et l’honneur ne sont rien, parce que chacun, déro
n’ai plus observé nulle part. Du reste, je n’ai rien retenu de leurs mœurs , de leur société, de leurs caractères. Aujourd’hu
édés la laideur du vice ; pour empêcher, en un mot, que les mauvaises mœurs ne dégénèrent en brigandage. En d’autres lieux, i
ablir un Théâtre en quelque Ville, il faut premièrement savoir si les mœurs y sont bonnes ou mauvaises ; question sur laquell
. Par ce moyen, dites-vous, on aurait à la fois des Spectacles et des mœurs , et l’on réunirait les avantages des uns et des a
réunirait les avantages des uns et des autres. Des Spectacles et des mœurs  ! Voilà qui formerait vraiment un Spectacle à voi
s. Une autre observation, non moins importante, est que les choses de mœurs et de justice universelle ne se règlent pas, comm
s édits et par des lois ; ou si quelquefois les lois influent sur les mœurs , c’est quand elles en tirent leur force. Alors el
ent l’esprit de l’institution de Sparte, par laquelle les lois et les mœurs , intimement unies dans les cœurs des citoyens, n’
rait le pied. Par où le gouvernement peut-il donc avoir prise sur les mœurs  ? Je réponds que c’est par l’opinion publique. Si
s, ce n’est pas qu’ils soient méprisés ni punis ; c’est parce que les mœurs ont changé28 : et la preuve que ce changement vie
éjugés et nos opinions publiques ; ce qui changera nécessairement nos mœurs contre d’autres, meilleures ou pires, je n’en dis
ces vous remédierez à cela ? Si le gouvernement peut beaucoup sur les mœurs , c’est seulement par son institution primitive :
es ; quand nous aurons ajouté une nouvelle inclinaison à la pente des mœurs , que fera-t-il pour arrêter ce progrès ? Il est c
s seulement ici de l’insuffisance des lois pour réprimer de mauvaises mœurs , en laissant subsister leur cause. On trouvera, j
ue j’ai dit jusqu’ici des effets de la Comédie, étant indépendant des mœurs des Comédiens, n’en aurait pas moins lieu, quand
général que l’état de Comédien est un état de licence et de mauvaises mœurs  ; que les hommes y sont livrés au désordre ; que
non moins importante, est que ce dédain est plus fort partout où les mœurs sont plus pures, et qu’il y a des pays d’innocenc
’hommes et de femmes qui fait des nôtres autant d’écoles de mauvaises mœurs . 6°. Enfin leurs Spectacles n’avaient rien de la
a, jamais la Grèce, excepté Sparte, ne fut citée en exemple de bonnes mœurs  ; et Sparte, qui ne souffrait point de Théâtre,34
e profession peu honnête, on doit voir encore une source de mauvaises mœurs dans le désordre des Actrices, qui force et entra
deux sexes ont entre eux une liaison si forte et si naturelle que les mœurs de l’un décident toujours de celles de l’autre. N
les mœurs de l’un décident toujours de celles de l’autre. Non que ces mœurs soient toujours les mêmes, mais elles ont toujour
ence, parce qu’ils sont, de toutes les nations du monde, celle où les mœurs des deux sexes paraissent d’abord le plus contrai
e en ce que la vie des femmes est un développement continuel de leurs mœurs , au lieu que celle des hommes s’effaçant davantag
sera d’accord avec moi. Mais si j’ajoute qu’il n’y a point de bonnes mœurs pour les femmes hors d’une vie retirée et domesti
cultiver en elles, et toute femme qui les dédaigne offense les bonnes mœurs . Y a-t-il au monde un spectacle aussi touchant, a
e en quelques pays des coutumes contraires ; mais voyez aussi quelles mœurs elles ont fait naître ! Je ne voudrais pas d’autr
udrais pas d’autre exemple pour confirmer mes maximes. Appliquons aux mœurs des femmes ce que j’ai dit ci-devant de l’honneur
que la modestie naturelle au sexe est peu à peu disparue, et que les mœurs des vivandières se sont transmises aux femmes de
femmes, et pourrait compatir en elles avec la modestie et les bonnes mœurs  ? A-t-on besoin même de disputer sur les différen
? Il s’ensuit, au contraire, qu’un Comédien qui a de la modestie, des mœurs , de l’honnêteté est, comme vous l’avez très bien
sera pas moins fort parmi nous, et nous aurons de plus les motifs de mœurs , de vertu, de patriotisme qui retiendront encore
 ; supposons enfin notre ville dans l’état où vous dites qu’ayant des mœurs et des Spectacles, elle réunirait les avantages d
peu compatibles, car celui des Spectacles n’étant que de suppléer aux mœurs est nul partout où les mœurs existent. Le premier
s Spectacles n’étant que de suppléer aux mœurs est nul partout où les mœurs existent. Le premier effet sensible de cet établi
volution dans nos usages, qui en produira nécessairement une dans nos mœurs . Cette révolution sera-t-elle bonne ou mauvaise ?
usements ont quelque chose de simple et d’innocent qui convient à des mœurs républicaines ; mais, dès l’instant qu’il y aura
s qu’elles de leur trop intime commerce ; elles n’y perdent que leurs mœurs , et nous y perdons à la fois nos mœurs et notre c
 ; elles n’y perdent que leurs mœurs, et nous y perdons à la fois nos mœurs et notre constitution : car ce sexe plus faible,
de sa vie. Nos cercles conservent encore parmi nous quelque image des mœurs antiques. Les hommes entre eux, dispensés de raba
ome fut corrompue et qu’il ne resta plus rien à faire pour les bonnes mœurs que de cacher les mauvaises, la haine des vices q
tempérance, le fourbe l’est par fausseté. Dans les pays de mauvaises mœurs , d’intrigues, de trahisons, d’adultères, on redou
c, par la séduction de ses complices, par l’exemple et l’effet de ses mœurs corrompues, surtout par la morale pernicieuse qu’
e fait jamais seul, et songez qu’il est plus aisé de garder de bonnes mœurs que de mettre un terme aux mauvaises. Deux ans se
ut point le dissimuler, les intentions sont droites encore ; mais les mœurs inclinent déjà visiblement vers la décadence, et
rudesse, conservatrice de la bonne constitution ainsi que des bonnes mœurs . Ceux même qu’une éducation trop délicate amollit
Mais ne nous flattons pas de conserver notre liberté en renonçant aux mœurs qui nous l’ont acquise. Je reviens à nos Comédien
constitution, non seulement d’une manière indirecte en attaquant nos mœurs , mais immédiatement, en rompant l’équilibre qui d
iblement préféré. Sur ce principe, je dis qu’il y a des pays où leurs mœurs sont si mauvaises qu’on serait trop heureux d’y p
ls étaient d’abord, sont devenus par degrés de vils corrupteurs, sans mœurs , sans respect pour la foi conjugale, sans égards
geances particulières. Notre ville est si petite que les peintures de mœurs les plus générales dégénéreraient bientôt en sati
t à dire. Quoiqu’il arrive, il faudra que ces gens-là réforment leurs mœurs parmi nous, ou qu’ils corrompent les nôtres. Quan
elle en souffre de plus mauvais qui choquent également le goût et les mœurs  ; mais il y a bien de la différence entre montrer
mœurs ; mais il y a bien de la différence entre montrer de mauvaises mœurs et attaquer les bonnes : car ce dernier effet dép
; et les mots sales sont plus contraires à la politesse qu’aux bonnes mœurs . Voilà pourquoi les expressions sont toujours plu
tée, et, dès qu’on commence à les sentir, ils sont irrémédiables. Nos mœurs altérées, nos goûts changés ne se rétabliront pas
fins utiles qui en feraient un objet important de police et de bonnes mœurs . La jeunesse, ayant des rendez-vous sûrs et honnê
qu’aux élèves de Lycurgue ; que leur vie frugale et laborieuse, leurs mœurs pures et sévères, la force d’âme qui leur était p
bien trouvé d’avoir violé cette loi. 9. [NDA] Je dis le goût ou les mœurs indifféremment : car bien que l’une de ces choses
mes révolutions. Ce qui ne signifie pas que le bon goût et les bonnes mœurs règnent toujours en même temps, proposition qui d
mais qu’un certain état du goût répond toujours à un certain état des mœurs , ce qui est incontestable. 10. [NDA] Qu'on mett
st point passionnée, elle est outrageante ; elle annonce une âme sans mœurs , sans délicatesse, incapable à la fois d’amour et
notre siècle. 51. [NDA] Ce principe, auquel tiennent toutes bonnes mœurs , est développé d’une manière plus claire et plus
s pour en sortir, et que l’ordre public soit mieux établi. Les bonnes mœurs tiennent plus qu’on ne pense à ce que chacun se p
intient tout le monde dans le respect qu’on doit porter aux lois, aux mœurs , à la décence, même au sein de la joie et du plai
a censure des erreurs sur la foi que dans celle des fautes contre les mœurs , et comment s’allient dans les règles de cette ce
49 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406
e merveilleux du second. Leur but est (ou devrait être) la Satyre des mœurs , des usages ridicules ou des modes extravagantes 
a fortune des Comédies-chantantes : plus un siècle est libre dans ses mœurs , plus il est retenu & chaste dans son express
le au Théâtre colifichet ! L’on sent bien que, quelles que soient les mœurs d’un Petit-maître & ceux de la Coquette qui l
rilité que de les goûter : une pareille Musique est la corruption des mœurs  : c’est elle qui remplit la tête de nos femmes de
autre. Il serait donc possible de rendre la Comédie-Ariette utile aux mœurs , en lui conservant ses héros. Je n’irai pas, comm
de leurs Ouvrages, que de choses j’aurais à dire ! Oui, s’ils ont des mœurs , le Cordonnier, le Maréchal, le Tonnelier, sont d
genre les indécences ; en donnant aux Paysans & aux Artisans les mœurs du plus grand nombre d’entr’eux ; en ne les sacri
Comédies-Italiennes en cinq Actes, offrent une peinture burlesque des mœurs communes : le tableau qu’elles font, est souvent
50 (1638) L’Image du Vray Chrestien. Chapitre IV « Chapitre 4. » pp. 106-108
par ces Comédiens et Farceurs ne sont que : Prostitutions des bonnes mœurs , et de toute honnêteté, Théâtres d’impudicités, f
et ajoutons une virgule. d. [NDE] On corrige morigerées. Former les moeurs , instruire aux bonnes moeurs (Dictionnaire de l'A
[NDE] On corrige morigerées. Former les moeurs, instruire aux bonnes moeurs (Dictionnaire de l'Académie).
51 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100
Scenes des éloges indiscrets ; qu’il ait présenté des caracteres, des mœurs , des sentimens qui pouvoient servir de leçons ; e
, dans ses livres de Politique, que la Peinture peut être funeste aux mœurs , & la Musique beaucoup plus encore. La Peintu
e fut plus permis que de faire la satyre générale de la vie & des mœurs  ; & ce fut ce qu’on appella la Comédie nouvel
furent célebres. Le Théatre comique ne devint pas moins nuisible aux mœurs que le tragique. On en fit un recueil de stratagê
ls lui ont attiré des ennemis qui, dans l’excès de leur zele pour les mœurs , vouloient la proscrire. Telle étoit chez les Anc
malheurs sont réels ; & la fin de la Comédie est de corriger les mœurs . Ce n’étoit point là le sentiment de Houdart de l
née à l’agrément, qu’on n’en pouvoit attendre aucune utilité pour les mœurs  ; que tous ces Poëmes, qui sont des chefs-d’œuvre
ondoit à celle du Peuple qui y étoit vain, léger, inconstant dans ses mœurs  ; sans respect pour les Dieux ; insolent, & p
arce qu’il étoit satyrique par méchanceté, ordurier par corruption de mœurs , impie par principe & par goût. Ce mauvais na
i, dans tous les temps, les Pieces comiques ont elles été l’image des mœurs de la Nation pour qui elles ont été faites. Les J
hyle 11. Il y avoit à Rome deux especes de Tragédies ; l’une dont les mœurs , les personnages & les habits étoient Grecs ;
r les personnes sensées qui faisoient dépendre de la conservation des mœurs le bonheur des Empires. Nous n’en citerons qu’une
les jours entiers dans la fainéantise, si on l’y faisoit asseoir. Les mœurs de la Patrie se dégraderent. On évoqua la molless
vrant à des goûts qui ne peuvent provenir que de l’oisiveté & des mœurs infames. Eh ! que n’auroit-on pas à craindre, si
ertissemens, dont les suites sont démontrées devoir être funestes aux mœurs . Mais la licence plaisoit ; & on se contentoi
omédiens20. On sçait quelles furent les suites de cette corruption de mœurs que le luxe Asiatique avoit introduit dans l’Empi
arseille a encore des Citoyens qui se font honneur de cette pureté de mœurs de leurs ancêtres. M. Gresson, de l’Académie des
amp; de l’émotion qu’elles excitent. Et, comme par leur effet sur les mœurs , elles peuvent être rangées dans la classe des Pi
rs historiettes ; mais elles en sont encore plus dangereuses pour les mœurs . Elles se sont approchées des Romans Grecs du moy
n, Fielding, &c. qui ont essayé de rendre ces fictions utiles aux mœurs , en n’y employant que des tableaux simples, natur
urs font dédaigner les belles actions, & la simplicité des bonnes mœurs passe pour grossiereté…. Les Contes, les Romans,
de Théatre, tout dans ce siecle tourne en dérision la simplicité des mœurs , tout prêche les manieres & les plaisirs de l
s des noms anciens que des Héros formés sur l’urbanité galante de nos mœurs . Les Rois & les plus fameux Capitaines de l’a
randeur. Il fut réservé à l’Italie de répandre de nouveau le goût des mœurs & des arts dans toutes les autres parties de
été défendu entre les Chrétiens, comme apportant corruption de bonnes mœurs , mais sur-tout quand l’Ecriture sainte y est prof
ux progrès de l’art dramatique, il n’y avoit rien à craindre pour les mœurs . Quelques Littérateurs épris des chefs-d’œuvres d
s paroissent-ils ridicules ? C’est que leurs Auteurs appliquoient les mœurs de leur temps à des siecles entiérement différens
ons pas assez ; & comme nous ne connoissons gueres les véritables mœurs des Peuples, nous ne trouvons point étrange qu’on
es sens des Spectateurs, qu’à amollir l’ame, & qu’à corrompre les mœurs . C’est pourquoi les succès des Corneille, des Rac
52 (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30
usement développé quelle est l’influence des lois d’un peuple sur ses mœurs  : vous avez aperçu avec finesse, et démêlé avec s
e cette inutilité même, le théâtre qui ne peut rien pour corriger les mœurs , peut beaucoup pour les altérer. » Vous établiss
ître enfin tous les arts. Vous savez encore quelle influence ont les mœurs des Rois sur les mœurs des Sujets ; que l’esprit,
s. Vous savez encore quelle influence ont les mœurs des Rois sur les mœurs des Sujets ; que l’esprit, que les goûts des Prin
défiguré un si bel ouvrage par un dénouement postiche, contraire aux mœurs établies dans les quatre premiers actes de la piè
parle à l’homme au sonnet, que ne réprouviez-vous, sans balancer, les mœurs de cette sublime tragédie ? Car si, malgré le gén
, etc. etc. sont intéressantes, mais dangereuses ou indifférentes aux mœurs  ; si elles nous accoutument à des forfaits qu’on
ses forces plus qu’humaines. Si de pareils spectacles corrompent les mœurs d’un peuple, j’ai tort ; et il faut fermer tous l
refuserez pas du moins l’avantage de présenter un beau contraste des mœurs des chrétiens, et des mœurs d’un peuple nouveau ;
antage de présenter un beau contraste des mœurs des chrétiens, et des mœurs d’un peuple nouveau ; et d’avoir fait triompher g
ument propre à réussir, et si leur théâtre est une école de mauvaises mœurs . » Vous y voyez, avec plaisir, des Constance et
es larmes des spectateurs ne vous semblent-elles pas l’éloge de leurs mœurs et de celles du Poète ? J’ajouterai que cette piè
53 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379
Septimanie. N’avez-vous pas défini la Comédie, une Peinture des mœurs  ? or, s’il est prouvé, que nos Drames ne peignent
Tianges, & ce n’est pas le mien. Molière a fait des Pièces où les mœurs sont blessées ; Regnard l’a imité dans ce défaut,
saillir. Ainsi les peintures de l’amour sont peu dangereuses pour les mœurs  ; elles usent ce sentiment ; c’est de la paille d
de tous les siècles, travailla néanmoins toujours a la correction des mœurs , que Dion-Chrisostome demandait aux Alexandrins,
auté. Mais songez donc que ce serait demander l’impossible : dans nos mœurs , les femmes & les hommes se trouvent ensemble
objets charmans peut faire naître des passions, préférerons-nous les mœurs Asiatiques aux usages honorables & sages de l
reux. Je me dis en moi-même, qu’on ne venait pas-là pour se faire des mœurs  : un peu plus d’usage, & la lecture de nos me
our, dans les Drames Tragiques ou Comiques, n’est point contraire aux mœurs parmi nous. Peu nous importe la manière dont les
trer, qu’il ne pouvait pas, autant qu’ils le pensent, l’innocence des mœurs , & de consoler par-là le siècle où nous vivon
x sexes ; l’expérience, venue à notre appui, nous a convaincu que les mœurs ne pouvaient qu’y gagner. C’est un fait, heureuse
; les femmes sont déplacés sur nos Théâtres : nous n’avons plus leurs mœurs  ; il est absurde de vouloir que nous nous amusion
dogune, l’amour, la jalousie, la vengeance : ici l’Auteur confond les mœurs mauvaises, avec les défauts du Drame : il est per
ses, avec les défauts du Drame : il est permis de mettre de mauvaises mœurs sur le Théâtre, si elles y sont présentées de man
par ses effets. La Tragédie, fût-elle vicieuse, influera peu sur les mœurs  : un particulier ne prend guères les vertus, ou l
nement des voluptés, a bien une autre tâche à remplir. Elle peint les mœurs actuelles : elle répand sur les usages & les
pas, pour saisir le point précis, où la mode dégénère en abus, où les mœurs exorbitent l’aisance, & deviennent licencieus
doit marcher dans un juste milieu, & par un choix intelligent des mœurs , distinguer ce qu’aprouve la raison, de ce qu’aut
t à l’appui du premier, & le fortifie pour légitimer de mauvaises mœurs . Cette dangereuse Pièce, ainsi que beaucoup d’aut
e attentifs, avant de combattre un usage, un défaut apparent dans les mœurs , à considérer s’il ne tient pas à des vertus qu’o
ur d’arracher avec elles les plantes salutaires. Dans la critique des mœurs , séparons la cause de la vertu de celle du vice :
. Il ne devrait pas y avoir un tableau, dans les Drames imitatifs des mœurs actuelles, qui ne présentât une instruction solid
deur, de bassesse ou de turpitude, qu’il éclairera son siècle sur les mœurs  : la peinture du bien ou du mal, quoi qu’en dise
sse. Des Tianges. Je desaprouve autant que lui les Comédies sans mœurs , & ces intrigues où les Barbons sont toujours
ands biens dans l’Etat, dont l’appui le plus ferme, est la pureté des mœurs . Comparons nos Villes de Provinces sans Spectacle
le plaisir : & s’il faut qu’une Comédie, pour réussir, peigne les mœurs & les abus, qui oserait dire qu’elle doit app
iste du Méchant. Honorine. Jamais une bonne Pièce ne choque les mœurs de son temps. Qu’on n’attribue donc pas au Théâtr
ribue donc pas au Théâtre, le pouvoir de changer des sentimens ni des mœurs , qu’il ne peut que suivre & embellir. Un Aute
âtre de celui du monde : mais de cette manière, on ne corrige pas les mœurs , on les peint : un laid visage ne paraît point la
mme elles le doivent être ? Honorine. Dans la Comédie, dont les mœurs ont avec les nôtres un rapport plus immédiat, &am
a Comédie est agréable & parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs … Molière est le plus parfait Auteur comique… mais
qui peut disconvenir que ses Pièces ne soient une école de mauvaises mœurs  ?… Son plus grand soin est de tourner la bonté &a
; le Peuple n’a guères à choisir : les Spectacles qui adoucissent les mœurs , lui sont donc plus nécessaires qu’aux Grands : i
Drames comiques, dont le choix est le plus important par rapport aux mœurs  : pour le faciliter, j’ai rangé nos Comédies sous
dû plutôt être nommés Comédies familières, parcequ’elles peignent les mœurs les plus ordinaires de la société ; des actions c
e les Spectacles puissent être utiles : un moyen d’épurement pour les mœurs , qui procure un plaisir de plus à l’humanité, ne
t ; tout au contraire y était grâve, sentencieux, conforme aux bonnes mœurs & à la vertu : les Acteurs étaient des Person
ant, parce que les Spectacles sont le plus souvent dangereux pour les mœurs , ne les ont pas jugés à la légère ; l’expérience
s avantages des cercles Genevois, sans en avoir les inconvéniens. Les mœurs de nos Acteurs seront pures : quel est le Jeune-h
s je à mon tour à M. Rousseau, que les Comédiens ne corrompissent les mœurs de votre Ville ? vous aviez raison : quoique femm
nséances, ne le fut & ne saurait jamais l’être : sur-tout que les mœurs soient exprimées telles qu’elles sont. Vous conce
eux-ci. Voila donc la Poésie, la Musique, les Chœurs, la critique des mœurs  : l’origine, je le répète, la véritable origine d
ux pénibles & les fonctions basses. En Italie comme en Grèce, les mœurs étaient les mêmes pour la simplicité. Et la preuv
tes : les richesses s’introduisent dans la Ville & corrompent les mœurs . Le Citoyen, qui n’avait auparavant des Esclaves
de Cicéron & de Pline-le-Jeune, étaient irreprochables, quant aux mœurs . Mais tous ces Auteurs appartiennent à la nouvell
e de Jodelle : le même Auteur fit une Didon, & deux Comédies. Les mœurs de ces pièces étaient très-licencieuses : aussi l
plices éternels ; & cette idée consola toujours les opprimés. Les mœurs de ces temps se retrouvent encore dans les Villag
ses de cette maniére d’envisager les Spectacles : ni la raison ni les mœurs les plus sévères ne peuvent improuver les Pièces
lumières de la raison, que la Comédie était contraire à la pureté des mœurs , ou tout au moins une perte de temps, & dèslo
ent ce que sont nos Acteurs & nos Actrices, & voyons si leurs mœurs peuvent être celles des Citoyens ordinaires honnê
s de cette classe ne sont pas propres à honorer le Comédisme par leur mœurs . Des Enfans échappés, desobéissans, dont souvent
ssent naturellement destinées au Théâtre : elles pourraient avoir des mœurs  ; mais en ont-elles ? Pour les Jeunes-filles qui,
’elle est nécessaire. Le premier, c’est que des Citoyens honnêtes, de mœurs irreprochables, pourraient se destiner au Théâtre
ctacles sont bons ; mais que les effets peuvent en être dangereux les mœurs des Acteurs, leur état, leur condition de Comédie
de Verna, Esclave. *. On reproche à Térence de n’avoir pas peint les mœurs Romaines, & d’avoir choisi tous ses sujets ch
ui l’ont si souvent foudroyée ? Ajoutez que Faydit, qui attaquait les mœurs des Prêtres, avait enlevé d’un Monastère une Fill
54 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160
en inférieurs en sévérité, & la plûpart plus corrompus dans leurs mœurs , que ne le fut jamais Augustin ! Ad populum phale
J’ajoûte un mot à cette belle morale : Si c’est là respecter les mœurs & la décence,   Qu’est-ce donc que les outra
si courue, en preuve de la réforme du théatre, & de la pureté des mœurs qui y règne ? Cette idée, prise de la fable de Pr
i de l’Abbé Prades, mens ignea terrenæ fæcis exuta, la même pureté de mœurs  : C’est à l’amour, c’est aux tendres désirs,
rfaitement l’état actuel de la scene Françoise & de la pureté des mœurs qui y règne. Il y règne encore, comme ailleurs, u
dictons ? doit-il être fort agréable de les entendre, quand on a des mœurs  ? Ceux qui ont la dégoûtante habitude de s’en ser
s qui n’est que le sauf-conduit & la gaze légère de ses mauvaises mœurs , parce que les grossieretés étant passées de mode
es. Le Saint Esprit, qui dit que les paroles mauvaises corrompent les mœurs , ne parle-t-il que des discours grossiers, que le
les femmes n’étoient point admises aux spectacles. La corruption des mœurs leur en ouvrit les portes, & les y fit venir
Rome le mélange des Comédiens fut inconnu, jusqu’à la dépravation des mœurs  ; il augmenta cette dépravation. Nos théatres, pa
deur fait la gloire, dont l’immodestie est un poison violent pour les mœurs , étalé aux yeux du public, mêlé avec des hommes,
leurs sage & pieuse, qu’une éducation théatrale formera de bonnes mœurs , qu’en dégradant l’Écriture on donnera de la reli
sacrifice entier de toute pudeur & de toute honnêteté, voilà les mœurs de notre siecle ; & on ose vanter notre philo
vase qui l’estuie. Si dans son fameux paradoxe sur la corruption des mœurs , causée par les sciences, Rousseau se fût borné à
55 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9
oit y régner, & qui contribue si fort aux bonnes ou aux mauvaises mœurs . Ce n’est pas qu’Horace ne soit quelquefois très-
regnent sur la scène ? Cette alternative sera-t-elle utile aux bonnes mœurs  ? De laquelle des deux écoles retiendra-t-on mieu
e que je n’examine point : mais il est certain qu’on perd du côté des mœurs , si, comme le veut Horace, il étoit le défenseur,
lgré sa dignité, pour amuser le peuple grossier, sans loix & sans mœurs , s’abaissoit jusqu’à la bouffonnerie, & faiso
es des villes, les vrais fondemens de la soclété humaines, les bonnes mœurs  : voilà les nouveaux poëtes, les interprêtes des
oustraire aux loix de la vertu ? Je ne m’érige point en juge de leurs mœurs  ; mais l’expérience ne fait pas leur apologie : i
56 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XIII et dernier. De l’utilité de l’art théâtral, et des dangers attachés à la profession de Comédien, sous le rapport des mœurs. » pp. 223-228
des dangers attachés à la profession de Comédien, sous le rapport des mœurs . L’utilité de l’art théâtral dans l’ordre socia
les dangers attachés à la profession de comédien, sous le rapport des mœurs , offriraient la matière d’une discussion importan
u sujet des dangers de la profession de comédien, sous le rapport des mœurs  ; mais je dirai que, d’un côté, le souverain, par
ens polis, et l’amusement du peuple ; elle est propre à rectifier les mœurs , en employant le plaisant et le ridicule ; elle a
57 (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158
charitable, miséricordieux, qui fait le caractère et l’excellence des mœurs du Christianisme, a plus de convenance avec le gé
. Agathon, soit donc que nous considérions la convenance des saintes mœurs du Christianisme, avec les dispositions naturelle
qui l’on donne la louange de peindre si fidèlement d’après nature les mœurs de nos temps : Et pour faire ces portraits plus r
jour en jour, des pertes que notre nation faisait en l’honnêteté des mœurs  : Et l’on voulait que la raison de cet empresseme
ue notre siècle serait en quelque manière heureux, si l’honnêteté des mœurs en était quite pour les atteintes qu’elle reçoit
rigueur des lois de Moïse pour conserver dans ce Sexe l’honnêteté des mœurs , est maintenant si violemment contredite, et comb
iétés, qu’en peu de temps on y vit refleurir l’ancienne honnêteté des mœurs , sans perdre la douceur de la joie. Or je vous av
58 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129
t croient la comédie aussi opposée à la bonne politique qu’aux bonnes mœurs , deux choses essentiellement liées, dont l’une ne
ublique des plus pernicieuses. Il n’y a rien qui gâte plus les bonnes mœurs , la simplicité et la bonté naturelle du peuple, e
s concitoyens, rienr de contraire à notre religion, à nos lois, à nos mœurs , et détruire tout ce que nous nous efforçons d’ét
ulosque gravissimorum virorum formidant. » La réflexion et les bonnes mœurs les ont fait bannir de l’Italie : « Ex Italia exp
ur depuis ce temps-là et leur vogue sont-ils l’éloge de la pureté des mœurs Italiennes ? Le même poison a gagné la France. Cr
, qui change comme la lune, etc. » Et ailleurs ce Mémoire attaque les mœurs de la troupe, qu’il fait voir « n’être composée q
corde de la politesse, de la civilité aux Acteurs de Paris ; mais les mœurs des troupes sont toujours les mêmes, et les Etats
ours le même, c’est toujours une troupe de gens sans religion et sans mœurs , qui ne vit que des passions, des faiblesses, de
et où l’on n’entend que des maximes absolument contraires aux bonnes mœurs , serait bien convenable à retoucher ou à proscrir
and tu en seras revenu, n’en parle pas. Il ne va point à réformer tes mœurs , et à te rendre plus honnête homme. Simplicius aj
en sont remarquables. Quoique l’art du théâtre soit opposé aux bonnes mœurs , et que la vie licencieuse des Comédiens soit inc
e grande description du spectacle, qu’il dit être l’ennemi des bonnes mœurs , le destructeur de toute honnêteté, une source in
ndre de ce qui se passe au théâtre ? peut-on y espérer la décence des mœurs  ? « Mores graves in spectaculis quis requirat ¿ »
59 (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171
in a jamais inventé de plus noble & de plus utile pour former les mœurs , & pour les polir. Le C. Dites donc pour l
endront plus infidelle encore. Ces œuvres sont une école de mauvaises mœurs . Qu’y voit-on ? des enfants qui volent leurs pere
oëtes comiques, on les trouve par-tout ennemis des mariages & des mœurs . Par-tout quelqu’infidélité dont on rit ; des mar
is ; les censeurs, ces hommes graves, faits pour conserver les bonnes mœurs  ; Caton lui-même, ce censeur si rigoureux, alloie
ent faire un crime au théâtre, mais, sur tout, par rapport aux bonnes mœurs , qui y étoient constamment blessées. Les excès de
n’attaque point les vivants ; je veux croire qu’ils n’imitent pas les mœurs de ceux dont ils e font un mérite d’imiter les ou
vita probra ; c’est une chimere, les mauvais discours corrompent les mœurs , & sont une preuve de la corruption. Quatr
s’y rassemble que des libertins, des coquettes, des gens oisifs, sans mœurs , sans piété. Je sais qu’un honnête homme peut, un
60 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206
e rester attaché de cœur aux principes, à la sagesse, à la piété, aux mœurs  ; qu’il suffisait, pour éviter la persécution, de
le tartufe dont il s’agit est en même temps tartufe de religion et de mœurs , que compromettre en le mettant en spectacle les
e, nous en a donné plusieurs subsidiaires, et nommément un tartufe de mœurs  ; personnage presque tout imaginaire, composé de
vait aussi donner à un homme de bien qui respectait véritablement les mœurs la teinte de cet autre monstrueux tartufe qui a l
u cette infidélité des tableaux vivants qui sont censés être ceux des mœurs ou de la vie commune de tel rang, de telle corpor
as servir d’argument contre la mienne ; car, d’autres temps, d’autres mœurs  ; d’autres mœurs, d’autres moyens de diriger les
ent contre la mienne ; car, d’autres temps, d’autres mœurs ; d’autres mœurs , d’autres moyens de diriger les hommes. Au bout d
s tableaux touchants des plus sublimes vertus, la peinture fidèle des mœurs , les observations les plus profondes sur les faib
s dénaturant les faits et les caractères ; des sentiments outrés, des mœurs postiches et des maximes bonnes pour amollir les
, si l’on veut ; que l’amusement qu’il procure a coûté infiniment aux mœurs  ; qu’il est un obstacle à leur restauration, et q
61 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158
iens ; ils ne se piquèrent jamais de noblesse, moins encore de bonnes mœurs , de religion, de sagesse et de charité. Contents
rce empoisonnée des spectacles. Quand on considère la dépravation des mœurs , qui fut toujours l’âme du théâtre, on regarde co
actions, ou plutôt les vices de ses Dieux infâmes. La corruption des mœurs en était une partie ; présenter le tableau de leu
nom de temple de la Déesse de Paphos. Ce qui pour la perte des bonnes mœurs ne revient que trop au même. Aussi voit-on Ovide,
pectacle ayant pris une forme régulière, fut assez châtié du côté des mœurs , et n’alarma les Magistrats que par la licence de
torisé dans l’Etat. C’était la théologie du temps : la corruption des mœurs , qui en était, comme aujourd’hui, le fruit nécess
Censeurs s’étaient constamment opposés à ces constructions ; mais les mœurs commençaient déjà si fort à se corrompre, que ces
ation de Pompée paraît à Tacite l’époque de l’entière dépravation des mœurs , par le goût et l’habitude du théâtre qu’elle ins
es sages Païens eux-mêmes les regardaient comme contraires aux bonnes mœurs , quoique fondés d’abord par religion, et ne repré
es guerriers invincibles, et les rendirent le jouet des barbares. Les mœurs si pures des Lucrèce, des Virginie, des Scipion,
62 (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251
par les attraits de la molesse. O la belle école pour la réforme des mœurs  ! Les Comédiens, dit Tite-Live, liv. 39, ayant ét
ayant été appellés dans les premieres sociétés de Rome, perdirent les mœurs . Plutarque avoue que le théatre avoit fait tomber
sur le théatre, parce qu’il est le seul qui par ses talens & ses mœurs , mérite d’être admis au nombre des honnêtes gens.
e, ce que dit Séneque : qu’il n’y a rien de plus contraire aux bonnes mœurs que d’assister aux spectacles2. Tel est le sentim
ns les plus éloignées du vice ; ses vertus disparoissent bientôt, ses mœurs se corrompent, ses manieres décentes & nature
au spectacle à mettre dans ses vertus une certaine noblesse, dans ses mœurs une certaine régularité, dans ses manieres une po
de l’impiété, & il est depuis sa correction l’école des mauvaises mœurs & de la corruption. Il déclame contre l’Opéra
tres pestes publiques, comme gens perdus & corrupteurs des bonnes mœurs , & punir ceux qui les logent dans les hôtelle
bassesse de leurs sentimens, & souvent par la corruption de leurs mœurs , qu’on peut regarder avec autant de mépris que le
foudroiera toujours contre un amusement dont l’effet est de nuire aux mœurs , en donnant des idées de crimes, opposées à celle
’est-il pas le cri de la patrie, qui venge l’honneur & les bonnes mœurs sacrifiées aux licences de telles scenes, qui acc
le goût & la décence, est devenu pour les modernes, une école de mœurs . Ne suffit-il pas d’ouvrir les yeux pour se détro
63 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138
ur une vaste plaine couverte d’herbes & de fleurs. Dépeint-il les mœurs d’un Teinturier, d’un Boulanger, on est transport
de ce que nous y trouvons presque toujours la peinture frappante des mœurs du Peuple. S’il se permettait d’outrer ou d’adouc
les accueillir. Je demande si la Comédie du Moment est l’image de nos mœurs  ? Ses Poètes la font paraître chargée d’ornemens
’Opéra-Sérieux paraît d’abord encore plus ridicule, & hors de nos mœurs . Son langage est un galimatias cadencé, fatiguant
64 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PRÉFACE. » pp. -
Thomas d’Aquin1 et de S. Antonin2 qui permettent la Comédie de bonnes mœurs , et qui décident qu’elle peut s’exercer sans péch
du gain de leur Profession : mais, à dire vrai, une Comédie de bonnes mœurs , telle que ces deux Saints la demandent, se trouv
autre pied, et pour le rendre, s’il est possible, tel que les bonnes mœurs et les égards de la société me paraissent l’exige
e se piquent pas de beaucoup de délicatesse sur les règles des bonnes mœurs  ; étant persuadé au surplus que les gens de bien
65 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200
en a de faux depuis ce temps-là ! en un mot, on a joué le Tartufe de mœurs  ; regardez comme nous sommes devenus plus sages,
e de mœurs ; regardez comme nous sommes devenus plus sages, comme nos mœurs se sont améliorées ! Comparez les temps et jugez 
. Aujourd’hui, dit un écrivain célèbre, en parlant du relàchement des mœurs et de l’esprit de société qu’a produit le théâtre
t il reste plus de lambeaux, en ajoutant aux tartufes de religion, de mœurs , de bienfaisance, etc., les tartufes de justice,
du contraire qui les accable, à regarder comme propre à corriger les mœurs le moyen le plus puissant de tourner toutes les v
d se invicem castigandum ridendo  ; et ce peuple érigé en tribunal de mœurs , je développe l’observation que j’en ai faite, es
, ce qui rend extrême l’inconvénient de cette manière de corriger les mœurs , c’est la mauvaise foi sans frein, c’est l’action
respect dûs aux décrets de l’Eglise, et nuit par là généralement aux mœurs . Il est si raisonnable, si juste et si facile (mo
Ainsi les hommes et les femmes mariés, ou d’un certain âge, dont les mœurs sont plus en sûreté, seraient seuls admis aux rep
, par l’expérience et le sentiment de la nécessité d’un changement de mœurs , pour leur intérêt particulier autant que pour l’
ommettre des injustices, et qu’il serait plus propre à la réforme des mœurs de désigner exclusivement les coupables sur le th
lièrement à tel ou tel état, qu’elle appartient aux personnes, ou aux mœurs , au siècle, en un mot, et que tous les états recè
licencieux, effrénés, etc., qui ont la plus grande influence sur les mœurs qu’ils font métier de corriger, sans être obligés
essentiel, dont la dépendance immédiate est nulle dans l’intérêt des mœurs , qui n’ont que des chefs d’entreprise, ou spécula
stes dramatiques, que ces hommes distingués, recommandables par leurs mœurs autant que par leurs talents, et par leur influen
auraient été mal dirigés, on trouverait peut-être dans ce tribunal de mœurs une voie d’appel ou de réparation, qui n’existe p
66 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83
gens de s'y trouver, comme la chose la plus capable de corrompre les mœurs dans un âge si facile. Toutes les histoires de Ma
les jeunes gens qui en sont l'espérance, aient de la religion et des mœurs , et étudient les sciences propres à leur professi
uité, qui attribue aux spectacles la dissolution et la corruption des mœurs . Le titre de ce chapitre est ainsi conçu : Scenic
de cartes, etc. » La comédie, si dangereuse à tout le monde pour les mœurs , l'est infiniment plus aux jeunes gens. Quels pri
le à la jeunesse, il faut au contraire l'abolir pour la sûreté de ses mœurs  : « Tantum abest ut juventutis erudienda gratia c
es du théâtre aux jeunes gens, jusqu'à ce que l'âge mûr ait mis leurs mœurs en sûreté : « Donec mores fuerint in tuto. » J'ai
u'elles sont très différentes du théâtre public, différentes dans les mœurs des Acteurs et des Actrices, dans le goût et les
en Hollande, y ont gâté depuis vingt ans et continuent à dépraver les mœurs des deux sexes. Le P. Porée Jésuite, l'un des plu
hénomène. La seconde partie, où il prouve que le théâtre corrompt les mœurs , détruit la première, où il prétend qu'il peut lu
par S. Grégoire de Nazianze, son ami : il y dit que la gravité de ses mœurs et la sagesse de ses discours en firent exempter
si indécente, le théâtre si peu fait pour des Jurisconsultes, et les mœurs des Comédiens si opposées à la sainteté d'un inte
thèses bien soutenues, les grades bien mérités ; si la religion, les mœurs , le public y gagnèrent. Les Théologiens et les Ph
Le célèbre S. Evremont, dont l'esprit brillant, le style étudié, les mœurs épicuriennes, la religion commode, n'ont rien de
être affecté, mais la pensée est vraie, et d'un grand usage pour les mœurs . L'éducation des filles mérite une attention part
on. Votre grand objet est de porter vos élèves à une grande pureté de mœurs  : n'est-ce pas détruire cette pureté, que de les
Je le répète, quoiqu'il y ait certainement de la différence pour les mœurs entre les pièces de collège et celles de la coméd
67 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Extrait des Registres de Parlement, du 22 Avril 1761. » pp. 210-223
r les propositions les plus contraires à la Religion & aux bonnes mœurs , & de confondre la nature & les bornes de
aximes & de propos injurieux à la Religion, contraires aux bonnes mœurs , attentatoires aux deux Puissances. On oppose ce
tée à trois voix. Outre ces blasphémes, les maximes vicieuses sur les mœurs sont poussées jusqu’au point de dire que la condu
dans les premiers siécles de l’Eglise ; qu’elle est tolérée dans nos mœurs , & qu’il n’y a que celles qui menent une vie
son Ouvrage à la Cour, dont le zéle en matiere de Religion, de bonnes mœurs & de Police publique, se manifeste en toute o
68 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-10
e fait plusieurs mariages sans vraisemblance, & contre les bonnes mœurs , dans un pays où la religion est respectée, &
ifs de la noce, & la conduit à l’autel pour l’épouser. Les bonnes mœurs dans le chrétien & l’honnête homme ne regarde
celle de l’honnêteté. Un assassin, un calomniateur ont-ils de bonnes mœurs  ? Ce roman en est tout rempli ; la malignité y re
it être un tableau de la vie humaine, un exemple pour la conduite des mœurs , un image de la vérité ; je vois cependant qu’ell
ar toutes les personnes sages qui ont eu quelque zele pour les bonnes mœurs . Tels sont la fuite des occasions du péché, la co
ner ces égaremens, & assurer à la scène le beau titre d’école des mœurs , lors même qu’elle donne des leçons du vice. Les
69 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113
voir cette nouveauté, & la jugea tout-à-fait contraire aux bonnes mœurs . Il en fut alarmé, & sentit que toute la sage
lice la conservation de la franchise, de la fermeté, de la pureté des mœurs qui les faisoient admirer, tandis que les Athénie
ns & des autres portent des coups mortels à la religion & aux mœurs , l’hérétique ouvertement par un parti formé, &
dit un Acteur, d’autant plus aisément qu’il sera plus approprié à nos mœurs , & plus vrai-semblable, & renfermera des
la comédie, faite pour plaire, n’a pas ce mélange d’utilité pour les mœurs  ; elle viole la maxime touchant la récompense des
son qui devoit assurer son succès, parce qu’elle a moins de mauvaises mœurs  : Si je croyois que la poësie a pour but de profi
sie n’a pour but que le divertissement (sans s’embarrasser des bonnes mœurs ), j’avoue qu’il est ici bien moins à estimer que
l’Église, viennent nous dire d’après Arlequin, la comédie corrige les mœurs , castigat ridendo mores, le vice y est toûjours p
personne ; on amuse, mais en amusant on nuit à la religion & aux mœurs par les plus mauvais exemples & la plus perni
70 (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160
éteur1, qu’on pourrait faire du Théâtre une très bonne école pour les mœurs . Il n’en est pas lui-même bien convaincu ; en tou
politesse, cette élévation de sentiments, ces grandes leçons pour les mœurs , sont des fleurs agréables sous lesquelles le ser
n seulement moins criminel, mais qu’il est devenu même utile pour les mœurs  ; et dès là, qu’il n’y a point de difficulté de l
de Molière, dont il soutient les Pièces suffisamment bonnes pour les mœurs , qu’il fixe la première époque de la pureté et de
age que la Comédie nous procure ? De quelle utilité est-elle pour les mœurs  ? Est-ce parce qu’elle jette un ridicule sur cert
sont que des vices décriés dans le monde, et indépendants des bonnes mœurs  ; car il ne faut pas s’aveugler sur ce mot, ni l’
l ne faut pas s’aveugler sur ce mot, ni l’interpréter futilement. Les mœurs regardent l’âme, et consistent moins dans une cer
ette un coup d’œil sur le Théâtre de Molière, ce grand Précepteur des mœurs , ce grand Moraliste. Depuis la première de ses Pi
défauts superficiels, plus intéressants pour la société que pour les mœurs . UnLe Tartuffe. fourbe dont l’intrigue, les maxim
à un certain égard ; et ils ne le sont pas assez pour influer sur les mœurs . Ce sont, comme dit un Auteur1, « certaines quali
, paraissent plus réels et plus essentiellement contraires aux bonnes mœurs , comme le libertinage qu’on a prétendu attaquer d
opre, malgré toutes les réformes qu’on pourrait faire, à corriger les mœurs . Le penchant que nous avons à juger de nous favor
santhrope, qui est la Pièce qui passe pour avoir le mieux corrigé les mœurs , pour avoir donné plus de leçons et de meilleures
ère n’attaque que des défauts superficiels, peu intéressants pour les mœurs , et qui sont même la plupart des défauts imaginai
u’il ferait sur lui à cet égard, ne rejaillirait pas beaucoup sur ses mœurs . Or comme cette réforme ne pourrait concerner qu’
e qu’elle est à son usage, n’annonce rien de bien conséquent pour les mœurs  ; et où, dit-il, « l’époux qui devient le tyran d
Voyons, dis-je, quelle éducation il lui donne, comment il forme ses mœurs , quelle route il conseille de suivre … … … … …
sitôt une colère extrême. » Comment pourra-t-on tourner du côté des mœurs , ou seulement excuser la cinquième scène du même
s cela, nous vanter l’utilité de la Comédie, et l’appeler l’Ecole des mœurs  ? Peut-on mettre ces Pièces en parallèle avec les
t-on nous persuader que s’il est des jeunes gens estimables par leurs mœurs , ils en sont plus redevables au Théâtre qu’à la C
très assidus aux spectacles ne conserveraient aucune idée des bonnes mœurs , s’ils n’étaient soutenus, ou par des prédication
. Si nos Comédies contiennent quelques maximes que la raison, que les mœurs puissent adopter, qu’ils sont rares ! Et que le p
on ne peut nier qu’en cela même elles ne soient contraires aux bonnes mœurs , puisqu’elles impriment une idée agréable d’une p
a toujours très difficile de la rendre vraiment profitable aux bonnes mœurs  ; tout son mérite serait de leur être moins nuisi
e très difficile, de faire du Théâtre une école capable de former les mœurs . On a d’autant plus de raisons pour le croire, qu
lière est achevé ; et par là même il en fait un maître dans l’art des mœurs d’autant plus mauvais, qu’il le fait meilleur dan
la soutient dans l’état même qu’elle est aujourd’hui très inutile aux mœurs  ; il va jusqu’à déclarer qu’elle leur est dangere
e la capitale d’une Province de France du côté du nord, où les bonnes mœurs se font remarquer, où l’on remplit avec la plus g
ure qui nous est faite de la piété extraordinaire de cette ville, des mœurs estimables de ses citoyens, et surtout de la fidé
nner de bien mauvais garants de l’exactitude et de la sévérité de ses mœurs , que sa passion excessive pour les spectacles ; c
leurs talents ; on ne doute point qu’ils ne le soient tous par leurs mœurs  ; il faudrait encore qu’ils le fussent par leur é
a Comédie a été jusques à présent et est encore infructueuse pour les mœurs  ; qu’elle leur est même très nuisible, et que rie
71 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75
ais tel est le goût qu’il faut flatter sur la scène ; telles sont les mœurs d’un siècle instruit. Le savoir, l’esprit, le cou
ussi moins de mal. Mais il n’en est pas ainsi de la comédie, dont les mœurs ont avec les nôtres un rapport plus immédiat, et
s la comédie est agréable et parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs . Prenons le théâtre comique dans sa perfection, c
théâtre de ce même Molière ne soit une école de vices et de mauvaises mœurs , plus dangereuse que les livres mêmes où l’on fai
fils insolent qui l’a faite, en est-elle moins une école de mauvaises mœurs  ? Passons à la pièce qu’on reconnaît unanimement
droit, sincère, estimable, un véritable homme de bien qui déteste les mœurs de son siècle et la méchanceté de ses contemporai
s, en s’attachant à flatter une jeunesse débauchée et des femmes sans mœurs . Régnard, plus modeste, n’en est pas moins danger
art la gloire d’avoir triomphé de la barbarie, et d’avoir adouci les mœurs publiques : Garnier, dans son ouvrage intitulé De
nt un grand service, leur dit cet académicien, si, en adoucissant les mœurs , vous les avez rendues meilleures et plus pures ;
é par le goût et la décence est devenu pour les modernes une école de mœurs . Ne suffit-il pas d’ouvrir les yeux pour se détro
le et de la politique, vol. 3, De l’influence du gouvernement sur les mœurs , chapitre 10. ag. [NDE] Charles Joachim Colbert,
72 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58
qui nous enchantent maintenant, ne sont guères consacrées aux bonnes mœurs , à l’amour de la vertu. Il semble se plaire à cou
modestie outragée, qui détestent tout ce qui est contraire aux bonnes mœurs . Songez en écrivant un drame, n’importe pour quel
la bienséance y doit être observée avec un soin infini. « Non que les mœurs de la plus-part des Spectateurs soient épurées ;
ossièreté ? tandis que les autres Spectacles sont devenus l’école des mœurs , l’amusement le plus honnête & le plus utile 
de prétexte qui puisse autoriser un Poète à peu respecter les bonnes mœurs . Les Pièces de Théâtre sur-tout doivent-être remp
e plus que galant. Le Théâtre des Anciens respectait toujours les mœurs . Les Anciens étaient scrupuleux dans la Tragé
us grands ménagemens : c’est qu’ils y peignaient l’innocence de leurs mœurs , & que la tendresse ne fut jamais l’unique oc
ut-à-fait à l’esprit, il fera du moins ses éfforts pour contenter les mœurs . Raison pour quoi l’on court au Spectacle mod
éservé. Je passe tout de suite au Peintre amoureux de son modèle. Les mœurs des Personnages de cette Pièce sont on ne peut pl
areils tableaux. Enfin, cette Pièce si vertueuse, si utile aux bonnes mœurs , se termine d’une manière digne d’elle. Mazet emb
ces qui, après Mazet, choquent le plus la bienséance & les bonnes mœurs . Je parle d’Isabelle & Gertrude & de la F
ectacle moderne soient des ouvrages vertueux, faits pour corriger les mœurs . J’ai montré aux Poètes les éxemples que je leur
ns pas de nous en étonner, & de mal augurer de l’esprit & des mœurs de la Nation qui adopte de pareilles Pièces. Tâch
73 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105
qui du moins en a l’air & les traits, est une satire violente des mœurs , de la Réligion, de la probité, des opinions, des
je réduis à leurs légitimes. Cet établissement ridicule est dans les mœurs du siecle, où les systêmes d’éducation, & les
eur de la ressemblance, ce qui est non seulement contraire aux bonnes mœurs , mais au but de la tragédie, qui est de corriger
p; de décence que n’en permet l’esprit du siécle ; le libertinage des mœurs & des créances n’avoit pas si fort gagné en 1
er. Les petites maisons ou le réveil d’Epiménide, sont une satyre des mœurs de son tems qui ne différent des nôtres que parce
t à 25 ans ; il est moins sage, il ne respecte ni la réligion, ni les mœurs  ; les erreurs sont ses lisieres ; qu’il est à pla
éducation des Colleges, est une principale cause de la corruption des mœurs . Nos moralistes trop indulgens sur l’intention de
, pour leur former l’esprit & le cœur à la vertu & aux bonnes mœurs , qu’au moyen de quelque changement peu considérab
cation de la jeunesse, afin de lui inspirer de bonne heure les bonnes mœurs & la vertu, comme si on préféroit les Comédie
défendra les Romans & les mauvais livres ? Est-ce là le germe des mœurs & des vertus qu’on doit leur inspirer ? N’y e
nastiques, &c. ; tout cela donne-t-il une idée bien favorable des mœurs & de la Réligion de l’Auteur ; & la feuil
isse dire, on ne purgera jamais assez le théatre, pour que les bonnes mœurs n’y courent point de risque, mais on a beau le co
nus ; par la galanterie dont on remplit la tragédie ; ce qui rend nos mœurs molles & efféminées, défaut inexcusable &
c donne à Melpomene la tête de Méduse. Sont-ce là des leçons pour les mœurs  ? Est-ce là purger les passions par la terreur &a
bien compensé, ils sont dans la littérature, & sur-tout dans les mœurs , plutôt des modeles à éviter, que des modeles à s
llure efféminée qu’on n’a point à reprocher aux tragiques Grecs : les mœurs de nos tragédies sont efféminées, donnant à Melpo
es, du pathétique, si ceux qui ne connoissent les tragédies & les mœurs étrangeres que par des traductions, & sur des
74 (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189
rouver que la Comédie ne peut absolument pas être une École de bonnes mœurs . Il a fallu envelopper la calomnie, et; pour lui
te, utile, nécessaire même, et; que ce ne peut être que les mauvaises mœurs du Comédien qui la deshonorent. Ce deshonneur lui
as, dites-vous, au Théatre le pouvoir de changer des sentimens ni des mœurs qu’il ne peut que suivre et; embellir. » Permett
que le Théatre suit et; embellit les nobles sentimens et; les bonnes mœurs . Or, c’est ce que vous n’entendez sûrement pas. E
t ce que vous n’entendez sûrement pas. Est-ce suivre et; embellir les mœurs d’un Conquérant qui se croit tout permis, que de
tre, si certains Ouvrages, quoique fort bons et; fort utiles pour les mœurs , n’y sont pas bien reçus, c’est la faute des Aute
omme vous le prétendez, qu’il faut absolument suivre et; embellir les mœurs ou le goût présent, rend le témoignage le plus co
ment les beautés. De-là je conclus que si le Théatre s’assujettit aux mœurs et; au goût du spectateur, c’est moins pour le fl
héatre de celui du monde, mais de cette maniere on ne corrige pas les mœurs , on les peint, et; un laid visage ne paroît point
point laid à celui qui le porte. » C’est au contraire en peignant les mœurs qu’on les corrige, la charge qu’on ajoute dans la
convaincre du peu de profit qu’on peut tirer des Spectacles pour les mœurs , parce que, dites-vous, « la plûpart des actions
la Comédie est agréable et; parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs . » Vous nous apporterez sans doute sur la Comédie
e exemple) qu’il soit vrai que l’effet de la Comédie soit funeste aux mœurs , parceque le plaisir du comique est fondé sur un
; l’autre qui n’égaye que l’esprit. Le premier peut être nuisible aux mœurs , s’il est possible qu’une mauvaise action le fass
, j’ai nié tout net qu’il fut vrai que la Comédie fut pernicieuse aux mœurs . Je ne veux pas vous laisser la liberté d’appuyer
en elle-même m’est donc très-indifférente. J’y vais voir l’image des mœurs , il faut qu’on me la représente fidellement. Tous
tre de Moliere, à votre avis, est une école de vices et; de mauvaises mœurs …. Les sots y sont les victimes des méchans… Cet h
urs que les Comédies de Moliere sont une véritable école de mauvaises mœurs , et; en avez-vous regardé comme une preuve les ap
Monsieur, ne vous imaginez pas que je veuille autoriser les mauvaises mœurs , quand je semble excuser les écarts du sexe. Ce s
qui en composent d’ordinaire le cercle ne sont pas d’assez mauvaises mœurs pour croire que leur oisiveté produiroit des forf
osant même qu’elles puissent se rencontrer dans quelques hameaux, les mœurs du Village ne peuvent être celles d’une grande Vi
me une chose impossible d’avoir tout à la fois des Spectacles et; des mœurs . Ce seroit, dites-vous, une chose à voir, car ce
e des vices qu’on voudroit reprimer, et; que d’ailleurs les choses de mœurs ne se réglent pas comme celles de droit rigoureux
aire attention ? Tout le monde sait que ce qui concerne la pureté des mœurs ne peut être réglé par des Édits, comme ce qui re
 ; mais au défaut des Édits qui seroient inutiles pour la réforme des mœurs , n’est-il pas d’autres expédiens ? Que les Comédi
fanatisme, il vous sera difficile d’y introduire une troupe dont les mœurs seront irrépréhensibles. Il n’est pas difficile d
ssement qui donne lieu à leur peu de délicatesse en matiere de bonnes mœurs . Pour prouver que les Loix ne changent point l’o
trefois, ce n’est pas parcequ’ils sont punis, mais c’est parceque les mœurs ont changé. Pourquoi ce changement de mœurs ne pe
, mais c’est parceque les mœurs ont changé. Pourquoi ce changement de mœurs ne peut-il s’attribuer aux impressions que l’Edit
s subir, chacun a apporté du sien dans la societé pour en adoucir les mœurs . Les querelles ont par conséquent été moins fréqu
egardés avec mépris à Genève, et; qu’ainsi n’étant plus avilis, leurs mœurs se ressentiront du dégré d’estime qu’on leur acco
ent honnêtes gens, parceque c’est un état de licence et; de mauvaises mœurs . Cette licence et; ces mauvaises mœurs sont-ils a
at de licence et; de mauvaises mœurs. Cette licence et; ces mauvaises mœurs sont-ils absolument et; indispensablement attaché
ient attiré les applaudissemens autant par leurs talens que par leurs mœurs . La Comédie deviendroit alors un établissement so
s les Actrices qui joignent des talens supérieurs à la régularité des mœurs , on verroit que si, malgré tous les piéges qu’on
pas outrer la matiere, que de soutenir « qu’il n’y a point de bonnes mœurs pour les femmes hors d’une vie retirée et; domest
toute femme qui se montre se déshonore ». C’est refuser la pureté des mœurs à toutes celles qui ne vivent point dans la solit
dites plus que ces usages si doux et; si innocens sont cause que les mœurs des Vivandieres se sont transmises aux femmes de
iconque est assez hardi pour écrire que les femmes de qualité ont des mœurs de Vivandieres, doit pouvoir dire impunément du m
ncre vos Citoyens que le Spectacle seroit aussi scandaleux pour leurs mœurs , que préjudiciable à leurs intérêts. En calculant
volution dans vos usages, qui en produira nécessairement une dans vos mœurs . Il est vrai que vous ne décidez pas sur le champ
il est absolument faux qu’il doive s’ensuivre une révolution dans vos mœurs . Elle est déja toute faite, puisque, quoique la C
années passées et; celle-ci dans vos Fauxbourgs. Son effet, quant aux mœurs , sera-t-il différent parce qu’on n’aura pas la pe
ux sexes séparément. Les hommes, par ce moyen, ne contractent pas des mœurs efféminées. Je vais avec votre permission transcr
font habitude journaliere de se fréquenter, il est à présumer que les mœurs de l’une pervertiront celles de l’autre. Combien
ce d’une année ? Observez encore que ces divertissemens exposent les mœurs à une partie du déréglement que vous attribuez au
ne compagnie auroit pu se perdre. C’est assurément pour perpétuer des mœurs dures, pour éloigner une fréquentation trop sensu
quis dans les lieux qu’ils ont adopté, ils ont conservé la pureté des mœurs et; la bonté de cœur qui fait l’appanage des Gene
Sénat fit quelquefois des décrets contr’eux, la dépravation de leurs mœurs les occasionna, et; non le vice de leur professio
e regrets et; d’éloges publics. « Regardons un bon Comédien qui a des mœurs , comme un personnage estimable, aussi agréable qu
75 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29
ne pouvoient lui faire un crime, mais sur-tout par rapport aux bonnes mœurs , qui y étoient constamment blessées, ce qui l’a t
’en soit impossible ? Ce seroit un miracle d’y voir régner les bonnes mœurs  : c’est un pécheur qui a vieilli dans le crime, i
la contagion qu’un Hôtel de comédie est infecté de la dépravation des mœurs , on la bloqueroit, on tireroit des lignes de circ
Étalent aux yeux de Paris Les trésors qu’elles ont acquis, Et les mœurs qu’elles ont perdues ; Où l’art de vendre &
e n’attaque point les vivans, je veux croire qu’ils n’imitent pas les mœurs de ceux dont ils se font un mérite d’imiter les o
a vita probra, c’est une chimère, les mauvais discours corrompent les mœurs , & sont une preuve & un effet de la corru
rt & un métier où les maîtres & les élèves sont des gens sans mœurs  ? Quatrieme préjugé. Le caractère des défenseurs
s’y rassemble que des libertins, des coquettes, des gens oisifs, sans mœurs , sans piété. Je sais qu’un honnête homme peut une
), déclarés infames & bannis du royaume comme des corrupteurs des mœurs & de la piété. Mais, dit-on, le théatre est t
e plaisir. Dans le portrait affreux que le caustique Juvenal fait des mœurs de son temps, il regarde le théatre, non comme le
que l’Académie Françoise, indifférente à la religion & aux bonnes mœurs , puisse couronner les Contes de la Fontaine, les
cene par des Auteurs aussi méprisables par leurs talens que par leurs mœurs  ; la Fontaine qui avoit protesté de son repentir
n ami. Voilà un chef-d’œuvre inimitable de poësie, de religion, de mœurs , de patriotisme. Depuis la mort de Panard il est
il est arrivé au théatre une aventure réjouissante, qui en peint les mœurs & l’idée qu’en a le public. C’est une espèce
76 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
de l’illusion ; outre que c’est avec plaisir que chacun reconnoît ses mœurs , ses usages, ses ridicules au Théâtre, & qu’i
perce ; c’est qu’on prend tout dans nos usages, nos maximes & nos mœurs  : le fonds & l’ordonnance d’une Piéce ; le go
nous venons de le dire. Le jeu dans nos usages, l’expression dans nos mœurs . Si le rolle est furieux, colere & véhément,
nt officieux d’un caractére décidé, d’un goût qui nous est propre, de mœurs qui nous sont personnelles. Un cœur éclairé est s
s régles soient scrupuleusement observées. Le caractére, le goût, les mœurs particulieres ; tout cela ne laisse pas d’influer
e est manquée : car enfin que joue-t-on ? C’est l’homme ; ce sont ses mœurs , ses sentimens qu’on peint ; les traits sous lesq
, les organes inconnus ? Non : on peint l’homme par l’homme même, les mœurs par leur caractére, les sentimens par leur ton, l
n de si rapide & de si puissant sur son ame que le tableau de ses mœurs  ? Tout cela pour peu qu’il soit rendu, n’est-il p
compte a s’en éloigner ; c’est qu’il est toujours à craindre que nos mœurs n’en souffrent. Le Commerce quoique plus naturel
nt-il plus léger, la raison plus active, le caractére plus liant, les mœurs plus douces ? En un mot quelle est la faculté qui
nne heure. Quand il avance de même que ces amusemens conviennent aux mœurs républicaines ; je ne sçais pas par quel endroit 
eut y mettre du choix, de préférer du moins le plus innocent pour ses mœurs , & le moins infructueux pour son esprit &
nt de rolle, les passions n’ont point de jeu, & conséquemment les mœurs sont sans danger. Maintenant est-il quelque chose
-t-elle pas non-seulement des hommages, mais encore des preuves ? Les mœurs y sont toujours couronnés, la vertu toujours appl
ent. Il n’y a pas jusqu’au genre lyrique, quoique moins occupé de nos mœurs que les autres, qui conserve le même esprit, le m
n tout concourre, on peut le dire, dans les Spectacles à cultiver nos mœurs . Dans le Commerce elles se gâtent & viennent
is, les petits airs sans dédain : qui a-t-il de plus puissant sur nos mœurs , sur notre génie, sur notre caractére ? Est-ce la
ue de quelque chose de mauvais on se sent intérieurement offensé. Nos mœurs , nos préjugés même, sont sur ce point d’une délic
graces, sa noblesse & sa pureté ; loin sans doute de nuire à nos mœurs , il n’est capable au contraire que de les embelli
’il n’est point dangéreux. Il n’y a au contraire qu’à gagner pour nos mœurs à voir l’amour sur le Théâtre. La férocité ne tie
nsidérés dans la représentation, ne sont pas plus à craindre pour nos mœurs . Je conviens qu’un Acteur, une Actrice par un ges
il n’en est pas de même de tout ce qui interresse essentiellement nos mœurs  ; les traits, les régles & les modéles repren
; en égayant l’imagination il a le secret de l’embellir ; il poli nos mœurs par l’art du divertissement, les cultive par la v
77 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « Préambule » pp. -
, et soyons arrivés sitôt au degré de cette effrayante dissolution de mœurs dont un parti accuse aujourd’hui avec si peu de d
tissantes, doivent amener la noblesse des sentiments et la pureté des mœurs . Mes recherches ou remarques nouvelles, tracées,
des cercles et coteries, en un mot, le mouvement de l’opinion et des mœurs . C’est d’après ces documents certains, dont le pr
mparer les temps, d’apprécier moi-même les causes qui ont agi sur les mœurs aux différentes époques, par le rapprochement des
attaquer aujourd’hui cet ouvrage par rapport à ses résultats sur nos mœurs , et à montrer combien étaient justes les pressent
sation, par les moyens combattus qui l’ont opérée, a moins adouci les mœurs qu’elle n’a rafiné, subtilisé les vices de la bar
78 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21
Il est demontré que la Comédie & la Tragédie sont l’école des mœurs . Les hommes viennent s’y instruire en s’amusant.
l’élégance de Racine, le vrai comique de Molière, & la pureté des mœurs qui l’accompagne depuis long-tems. Leurs Enne
On devrait, selon moi, trouver que le Théâtre fait un grand bien aux mœurs & à la société, en nous reprenant, même pour
oit. La Coquetterie, par éxemple, n’est elle pas contraire aux bonnes mœurs  ? Elle trouble le repos des familles ; elle rend
es Comédiens doivent être estimés lorsqu’ils ont des talens & des mœurs  ; je ne vois rien de bas ni de honteux dans leur
n imiter. Lorsqu’on exprimera, par éxemple, à l’aide des paroles, les mœurs & les actions d’un Savetier, d’un Bucheron, &
79 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77
es Lacédémoniens le pratiquent." Voilà la Philosophie moderne, et les mœurs anciennes. » « LesPage 79. Anciens avaient pour m
nnes. » « LesPage 79. Anciens avaient pour maxime que le pays, où les mœurs étaient les plus pures, était celui où l’on parla
« LaPage 150. vie des femmes est un développement continuel de leurs mœurs , au lieu que celle des hommes, s’effaçant davanta
; et les mots sales sont plus contraires à la politesse qu’aux bonnes mœurs  : voilà pourquoi les expressions sont toujours pl
pour en sortir, et que l’ordre public soit mieux établi : les bonnes mœurs tiennent plus qu’on ne pense, à ce que chacun se
80 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. » pp. 69-85
je ne croirais pas encore qu’elle pût être d’aucune utilité pour les mœurs , comme quelques uns le prétendent. En effet, quel
unition que Platon prononce contre les Poètes, corrupteurs des bonnes mœurs , en les chassant de sa République, comme gens cap
i fût plus utile à la société, et plus propre à y soutenir les bonnes mœurs que la Comédie, lorsqu’elle aura pour unique obje
Anciens qui ont diversifié la Comédie, en l’accommodant au temps, aux mœurs et au goût des Spectateurs. Je crois que, pour y
es caractères soient traités d’une manière propre à la correction des mœurs , il sera toujours vrai de dire, par les raisons q
81 (1751) Nouvelles observations pp. 393-429
le qu’elle a été traitée par Moliere, est suffisamment bonne pour les mœurs  ; à plus forte raison depuis les sages réglemens
bjet, que tout ce qui pourroit contribuer à l’austere Réformation des Mœurs , & à la plus réguliere Observation de la Disc
que deux choses : du Pain, & les Jeux du Cirque. Eh ! comment les mœurs monstrueuses, qui régnoient alors, & qui s’ac
avec quelques exceptions, qu’elles sont suffisamment bonnes pour les mœurs  ; à plus forte raison notre Comédie, depuis que l
nt au fond de deux de ses Piéces, qui sont le plus attaquées pour les mœurs . Au sujet du Festin de Pierre, il fut imprimé une
uel, dès qu’on lui eût fait entendre qu’ils étoient contre les bonnes mœurs . Personne n’ignore que la vraie gloire ne peut s’
s & les plus éloquentes, ne conserveroient aucune idée des bonnes mœurs , s’ils n’étoient attirés aux Spectacles par l’app
BSERVATION. Plus les désordres pourroient paroître grands dans les mœurs des Comédiens, & plus un cœur, vraiment pénét
la Capitale d’une Province de France, du côté du Nord, où les bonnes mœurs se font remarquer ; où l’on remplit avec la plus
, & les Piéces dans lesquelles il joue, soient suivant les bonnes mœurs . 2°. Que l’Eglise veuille bien le purger d’une in
eprochable ; mais il conclut, qu’il pourroit être propre à former les mœurs , & c’est, sans doute, la décision la plus fav
82 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179
étin & du Portier des Chartreux ? croit-on que la piété & les mœurs gagnent beaucoup dans la licence de la peinture ?
que du style comique fait pour délecter & corriger les mauvaises mœurs par la moquerie, elle passe dans celui de la bouf
istrats, parce que les mauvais propos que l’on y tient corrompent les mœurs , apprennent au peuple des mots de gueule, des tra
toutes les Actrices), née dans une famille chrétienne & de bonnes mœurs (dans un grand nombre le vice est héréditaire). C
ons, &c. Mais le fonds en est fort bon pour la religion & les mœurs . Le style en est coulant, naturel & pur ; tou
its sont vrais, qu’il n’en fait le récit que pour faire connoître les mœurs , les intrigues, les bassesses, la coquetterie de
e foule de jeunes gens par les attraits de la volupté, corrompu leurs mœurs & consumé leur fortune, je méditai de conquér
urlesque, Lulli perdu de débauche. Voici un trait qui caractérise les mœurs & la religion de ce dernier. Lorsqu’il étoit
andé une des plus libres. Quelle idée donnent les Administrateurs des mœurs du public & des leurs ! ils pensent que c’est
dépens de la mesure & de la rime, mais au grand profit des bonnes mœurs . On se sauve le mieux qu’on peut à la faveur d’un
; de profane ; mais leur théatre est-il une meilleure école de bonnes mœurs  ? En Espagne pareil ridicule. Les Autos, dit M. d
83 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127
Collège et celles de l'Hôtel ; les Ecoliers ont de la religion et des mœurs , et qu'est-ce qu'une troupe de Comédiens et de Co
t-il assez glissé dans une Compagnie où régnèrent toujours les bonnes mœurs , pour vouloir goûter des plaisirs auxquels on a r
les pièces qui renferment une morale licencieuse ? La dépravation des mœurs fait la fortune du théâtre. Qu'il cesse de parer
la confiance qu'ils méritaient, s'est affaiblie ; la religion et les mœurs ont perdu à vue d'œil par le théâtre, et ne se ré
qu'il subsistera. Les Jésuites, qui s'étaient partout établis par les mœurs et la religion, ne devaient se maintenir que par
autres vices, est très peu capable de nourrir le cœur, de former les mœurs , et de produire de vrais citoyens.  « Tragiques F
des Savants, ouvrage si judicieux, si décidé pour la religion et les mœurs , et jusqu'ici contre les dangers du théâtre, au l
e le théâtre soit aussi épuré qu'il devrait l'être pour l'intérêt des mœurs et le bien réel de la société. » Eh que faut-il d
ent punies ? Et parce que les Comédiens furent toujours des gens sans mœurs , faut-il faire l'apologie de la scène ? et parce
et modérées. Quoique ces deux pièces soient les plus épurées pour les mœurs , et les plus remplies de sentiments de religion q
ury en a orné son histoire (L.  15. n.  17.). « La feinte gravité des mœurs , dit-il, a le plus accru l'athéisme des Galiléens
84 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92
le que ce goût même portera tôt ou tard à leur religion & à leurs mœurs  ? C’est de bonne heure détruire par le fondement
eût-elle quelque utilité, ne d-dommageroit pas de la perte des bonnes mœurs , qui est inévitable au théatre. Tout cet ouvrage
plaignirent : Nous n’avons que trop de spectacles qui corrompent les mœurs , disoient-ils, on augmente le mal, en faisant fa
p; 14. M. de Tourreil dans la Préface des Philippiques, décrivant les mœurs des Lacédémoniens, dit : Les plaisirs du theatre
t il veut, avec toutes les personnes qui ont de la religion & des mœurs , qu’on éloigne les jeunes-gens, même les jeunes S
i fréquentent les mauvais lieux ; on n’y voit aller que des gens sans mœurs  ; ou si une premiere fois on y vient innocent, on
itique de l’antiquité, loue beaucoup les Germains, dont il décrit les mœurs , & en particulier la chasteté des femmes Alle
fendu la comédie aux Chevaliers Romains, comme pernicieuse aux bonnes mœurs  : Severe cautum ne Equites scenâ polluerentur .
ment le Roi de Prusse, qui veut tant, dit-il, conserver la pureté des mœurs , a-t-il pu introduire, protéger la comédie dans c
ire, protéger la comédie dans cette même Allemagne d’où la pureté des mœurs l’avoit fait bannir, & lui-même la fréquenter
ans la copie que dans l’original ? Les pieces du théatre ont pour les mœurs les mêmes dangers que les Romans, & les Roman
prestiges de la chair & du monde, c’est-à-dire la corruption des mœurs , soit un art estimé, goûté, récompensé par des Ch
Rosiere de Salenci, piece nouvelle, prise d’un usage utile aux bonnes mœurs , pourroit servir à l’instruction de la jeunesse ;
du Curé & des principaux habitans, reçoit pour prix de ses bonnes mœurs une rose, de la main du Seigneur, au milieu des a
ils pas plus utilement employés pour sa gloire (& pour les bonnes mœurs ), s’il se fût attaché à des objets moins frivoles
de & de plus pernicieux. C’est pourtant l’esprit, le langage, les mœurs du théatre.
85 (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610
tres Prélats l’ont honoré de Lettres qui respirent leur zele pour les mœurs . Et dans ce nombre, nous pouvons citer feu M. de
vrage sur les Spectacles : je gémis devant Dieu sur la corruption des mœurs , dont les Théatres sont la cause parmi la jeuness
es d’encouragerun Auteur qui n’a réellement eu en vue que le bien des mœurs . C’est pourquoi, lorsque nous vîmes la cinquieme
quemment des digressions, afin d’avoir lieu de jeter des principes de mœurs , & de proposer des modeles pour tous les état
ueilli du Public, qu’à cause du bien qui pouvoit en résulter pour les mœurs , il convenoit d’y rendre un hommage à la Religion
gens en état de soutenir l’intégrité de leur foi, & la pureté des mœurs . Et il s’est attaché à rendre agréable l’instruct
iance, qu’ils ont paru être des témoignages en faveur de la cause des mœurs . Extrait des Feuilles Hebdomadaires des Provinc
le, & aux regles de l’exacte Logique…. Le seul intérêt des bonnes mœurs , considérées principalement dans leurs rapports a
ngile que l’Auteur part, pour faire voir le danger où l’on expose ses mœurs , lorsqu’on se livre aux plaisirs des Spectacles :
ans du Théatre…. C’est la sagesse humaine qui parle ici en faveur des mœurs …. On doit faire lire ce livre aux jeunes gens qui
rage, en l’annonçant comme un arsenal où l’on trouve des principes de mœurs pour tous les états, & de quoi dissiper les s
ons lumineuses, combien l’air qu’on y respire est contagieux pour les mœurs …. L’Auteur y a fait beaucoup d’augmentations, don
rage annonce que M. Desprez de Boissy n’a eu en vue que l’intérêt des mœurs publiques & particulieres ; il s’est ménagé l
n est l’objet. Cette production ne doit sa naissance qu’à l’amour des mœurs  ; & elle a paru si capable de l’inspirer, que
sont convenus que ce livre faisoit autant d’honneur à l’esprit qu’aux mœurs & aux sentimens de l’Auteur. L’objet de cet O
Boissy, d’avoir profité de tout incident pour jeter des principes de mœurs pour les professions qu’il importe le plus à la s
s gens de mérite ont pensé, que pour l’honneur de la vérité & des mœurs , il étoit nécessaire qu’il y eût au moins dans le
je vais y suppléer ici par cette réflexion : Est-ce relativement aux Mœurs que ces deux Regnes doivent passer pour l’époque
est-il dit, ne cherche dans son Ouvrage, qu’à rétablir la pureté des mœurs , le vrai fondement de la prospérité des Empires.
oûter de la modeste simplicité, cette compagne inséparable des bonnes mœurs . Aussi Caton, le plus sage des Romains, crut devo
e prédiction étoit pleine de sagesse ». C’est toujours aux dépens des Mœurs , que les Comédiens ont été tolérés chez toutes le
monde : on ente des usages défectueux, des habitudes dangereuses, des mœurs corrompues sur d’excellens naturels ». L’expérien
s bien fidelles d’un Pays qu’on n’a jamais habité ; on peut juger des mœurs par les Naturels avec qui l’on vit ailleurs ; de
les, la bonne Politique, toujours d’accord avec la Religion & les Mœurs , ne leur est pas plus favorable ; & il prouve
é des Parlemens par la Rocheflavin, dont le Livre huitieme traite des Mœurs & de la Décence des Magistrats. Par nos Mercu
tile à la jeunesse. Il faut au contraire l’abolir, pour la sûreté des Mœurs 8. Aristote 9 & Platon 10 étoient du même avi
e ridicule étoit continuellement contredite par la conduite & les mœurs de la plupart des Amateurs des Spectacles ; que l
faire connoître un Livre aussi solide & aussi nécessaire pour les mœurs . Recevez, je vous prie, mes remercîmens avec ceux
uvrage sur les Spectacles. Il doit être d’une grande utilité pour les mœurs . Bien des gens attribuent à des principes trop au
ble lui être la plus chere ; mais qui est la plus dangereuse pour les mœurs , &c. Enfin, cette sixieme Edition a aussi at
le, que les motifs qui la lui ont procurée, tournent à l’avantage des mœurs . M. Saignette, second Secrétaire perpétuel de l’A
plein de recherches, élégamment écrit, & dont la Conservation des Mœurs est le but : Voilà votre titre, & ce qui a dé
qu’il en résulteroit un motif d’encouragement pour les défenseurs des mœurs . Les succès de cet Ouvrage sont une ratification
ns de son style, enfin ses vues & son zele pour la régularité des mœurs , dans un siecle fécond en Ouvrages où l’on paroît
ile à traiter : les conséquences qui en résultent, pour l’intérêt des mœurs , pour la tranquillité même de l’Etat & le bie
Ecole où l’on instruit les cœurs A flatter la licence, à mépriser les mœurs , A tolérer le vice, & non le ridicule, A cour
nités éminentes, ont le plus d’influence sur le sort des hommes ! Les mœurs du peuple sont bientôt ravagées par le torrent de
trop multipliées & comme détachées du tissu de la Piece ; si les mœurs des Personnages se trouvent bien exprimées, &
ne hazardât d’en permettre la lecture aux jeunes gens que quand leurs mœurs seroient en sûreté33. Il seroit à souhaiter que c
danger : mais en attendant la solution du problême, je crois que les mœurs ne peuvent jamais être en sûreté aux Spectacles ;
s étoit à l’abri de toute occasion. J’aime ces sociétés où ces bonnes mœurs de nos anciens Germains sont encore de mode. On n
ille désordres. Je trouve qu’il n’y a rien de plus dangereux pour les mœurs que d’aller voir ce qu’on ne veut pas être ; car
oici, dit cette dame à son fils, quelques préceptes qui regardent les mœurs  : lisez-les sans peine. Ce ne sont point des leço
ées du vice. J’ai vu pour l’ordinaire leurs vertus disparoître, leurs mœurs se corrompre, leurs manieres décentes & natur
ut apprendre à mettre dans ses vertus une certaine noblesse, dans ses mœurs une certaine régularité, dans ses manieres une po
lles abandonnent à la Bourgeoisie ces connoissances de détail que les mœurs anciennes réservoient aux meres de famille ; elle
roit, on les verroit bientôt contredire les Loix, & corrompre les mœurs  ; conjecture qui n’eut que trop son effet par la
la licence. En effet Tacite attribue une des causes de la pureté des mœurs des Germains à leur opposition pour les Spectacle
ujours été, tant par rapport à la science, que par rapport aux bonnes mœurs . Pourquoi ne pas convenir que le goût des Spectac
rand Corneille croyoit que le genre comique étoit plus utile pour les mœurs que la Tragédie. Mais, que cette opinion, soit vr
onformer au goût de la Nation Or, quelles leçons peuvent recevoir les mœurs sur un Théatre où ce qu’il y a de plus licencieux
Ce n’est donc pas en fréquentant nos Spectacles, qu’on réformera ses mœurs . On n’y va pas pour se réformer. Aussi, pour l’or
cours. Si le Théatre s’est encore épuré depuis Moliere, c’est que nos mœurs sont devenues plus polies. Je conviens que sur no
e l’impiété ; & il est depuis sa correction l’école des mauvaises mœurs & de la corruption. C’est relativement à ce s
Tragédie & de la Comédie, est trop peu favorable à la licence des mœurs , pour faire espérer qu’on en fasse jamais usage69
de notre siecle est poussée presque aussi loin que le relâchement des mœurs . Il a raison d’appeller hypocrisie cette décence
ue dans la décence, & une délicatesse outrée dans la modestie des mœurs , qui congele les bons mots & les traits les p
contrastes peuvent jamais tourner au profit de la Religion & des mœurs  ». On est donc exposé à acheter trop cher le plai
ssent où commencent les excès. M. de Montesquieu nous dit que si nos mœurs ne sont pas pures, c’est que chez nous l’honneur
effet pourroit-on attribuer aux Spectacles la gloire de corriger les mœurs  ? « Je n’ai jamais entendu, dit M. de Fontenelle
vez qu’il déclare qu’il n’y a rien de plus funeste pour la pureté des mœurs que les Spectacles ; & c’est en quoi je trouv
qui occupent les hautes places de la Judicature, & qui en ont les mœurs  ? Pourquoi ces sages Magistrats ne vont-ils pas à
ur linguam, pectus non ita, dit que, « pour corrompre ou réformer les mœurs de toute une Ville, il ne faut que-très-peu de pe
rande influence sur le Gouvernement pour le bien public, tant que les mœurs de leurs Chefs & de leurs Membres les mettron
s parentés, ni la faveur, quelle qu’elle fût, n’y pouvoient rien. Les mœurs innocentes de ces Magistrats, & leur extérieu
re compagnie. Le Parlement les rebuta, comme personnes que les bonnes mœurs , les SS. Canons & les Peres de l’Eglise avoie
ns des libelles insultans le déshonneur d’une famille, l’opprobre des mœurs  : ces détails scandaleux qui avilissent une cause
it représenté à Auguste, que le moyen le plus capable de réformer les mœurs de Rome, étoit d’y détruire tous les Théatres108.
entation des Spectacles étoit incompatible avec la gravité des bonnes mœurs  ; que les propos licencieux s’y trouvoient toujou
uroit tenue sur cet objet. On connoît les changemens arrivés dans nos mœurs depuis que les grands Seigneurs, devenus oisifs d
me semble que la Religion, qui fixe notre foi, doit aussi régler nos mœurs . C’est pourquoi, dût-on me compter parmi ces gens
; Physique, Métaphysique, Théologie même, qui le croiroit ! Etude des mœurs , du commerce, de la politique, de la législation 
oscrites par l’Église, mais qui trop souvent forment ou supposent les mœurs publiques d’une Nation, les Théatres ont retenti
plus rien. Rac. Poëm. de la Relig. Qu’en est-il résulté pour les mœurs  ? Je vous invite à lire la peinture énergique qui
 C’est en vain que, fidele à sa vertu premiere, Louis instruit aux mœurs la Monarchie entiere ; La Monarchie entiere est e
… … …  Voilà donc, cher ami, cet âge si vanté, Ce siecle heureux des mœurs & de l’humanité : A peine des vertus l’appare
arence nous reste. … … … … … Et la chûte des Arts suit la perte des mœurs . … … … … …  De nos Peres fameux les ombres ins
objet est de prouver l’évidence du danger de nos Spectacles pour les mœurs , & sur-tout pour les jeunes gens. Et il m’a s
ux Spectacles, la licence de quelques Ecclésiastiques, qui, par leurs mœurs , appartiennent plus au siecle corrompu qu’à la Re
ût offenser le goût de l’ordre, l’amour de la vertu, ni l’intérêt des mœurs publiques & particulieres. Les femmes ne mont
là ce qu’on prétend faire appeller par S. Antonin, Comédie de bonnes mœurs  ? Je profite, Monsieur, de l’aveu que vous faites
’est manquer aux égards qu’on doit à la bonne idée que l’on avoit des mœurs canoniques de ce Prélat. Quant à S. Charles Borro
n du P. Concina, que les Hérétiques ne se prévalent pas des mauvaises mœurs de ceux qui ne professent que de bouche notre Rel
otester contre cette sorte d’amusement, dont l’effet est de nuire aux mœurs , en donnant sur plusieurs crimes des idées opposé
58, des créatures dont la profession est incompatible avec les bonnes mœurs . S’il en étoit de la question des Spectacles, com
, ou d’un ambitieux Sectaire ? Quelle douceur, quelle pureté dans ses mœurs  ! quelle grace touchante dans ses instructions !
nce, & en observateur sensé des influences des Spectacles sur les mœurs . Ainsi vous ne pouvez point dire qu’il est l’écho
ont vous paroissez avoir adopté l’Ecole, que des Spectacles & des mœurs puissent jamais être choses compatibles. Il nie q
catesse de sentiment 161, ou qu’elles puissent jamais être utiles aux mœurs , quand même l’on y verroit toujours le vice puni,
ais tel est le goût qu’il faut flatter sur la Scene ; telles sont les mœurs d’un siecle instruit. Le sçavoir, l’esprit, le co
ton du Théatre de celui du monde ; on ne corrige point pour cela les mœurs  : on les peint ; & un laid visage ne paroît p
moins contagieux. Mais il n’en est pas ainsi de la Comédie, dont les mœurs ont avec les nôtres un rapport plus immédiat, &am
a Comédie est agréable & parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs . « Prenons le Théatre comique dans sa perfection.
dmirateur que personne, ne soit une école de vices & de mauvaises mœurs , plus dangereuse que les livres même où l’on fait
fils insolent qui l’a faite, en est-elle moins une école de mauvaises mœurs  ? Le Misantrope est la Piece où l’on joue le plus
en s’attachant à flatter une jeunesse débauchée & des femmes sans mœurs …. Regnard plus modeste, n’en est pas moins danger
tous les traits de l’Eloquence ; c’est la Patrie qui venge les bonnes mœurs sacrifiées aux licences de la Scene ; c’est la Ph
mais qui l’emportoit sur la plupart d’entr’eux par l’innocence de ses mœurs , par sa modération, par sa droiture & par son
ile dans la guerre, il releve son mérite, en assurant qu’il avoit des mœurs très-pures, une probité irreprochable ; qu’il éto
dont on peut dire, comme de Scipion l’Emilien 176, qui réunissoit les mœurs de Caton d’Utique 177 avec les vertus militaires.
s cœurs. Nos Théatres sont la source, non seulement de la licence des mœurs , mais encore de ce prétendu bel esprit, dont la c
ue ceux qui réprouvent les Jeux Sceniques, comme nuisibles aux bonnes mœurs , cessent d’être de vrais François, & d’être a
Sciences & des Arts a contribué à corrompre plus qu’à épurer les mœurs . Mais il ne faut pas imputer aux Sciences ce qu’o
t du dépôt des connoissances humaines, mais encore du dépôt sacré des mœurs . Il en résulte qu’il faut qu’elles aient l’attent
ne peut mériter d’y être admis que par des Ouvrages utiles & des mœurs irreprochables. Celles de ces Compagnies, qui, po
éral que l’état de Comédien est un état de licence & de mauvaises mœurs  ; que les hommes y sont livrés au désordre ; que
par-tout ailleurs. Au reste, ce mépris-est plus fort par-tout où les mœurs sont plus pures ; c’est pourquoi il y a des pays
mes & de femmes, qui fait des nôtres autant d’écoles de mauvaises mœurs  : 6°. enfin, leurs Théatres n’étoient point élevé
a, jamais la Grece, excepté Sparte, ne fut citée en exemple de bonnes mœurs  ; & Sparte, qui ne souffroit point de Théatre
pas donnés195. Je reviens aux Comédiens : quelle source de mauvaises mœurs n’ont-ils pas dans le désordre des Actrices, qui
s, & pourroit compatir en elles avec la modestie & les bonnes mœurs  ? A-t-on besoin même de disputer sur les différen
la servir, une préférence décidée de l’honneur sur les richesses, des mœurs pures & innocentes, une concorde inaltérable
conquérans. L’ancienne frugalité, dit Tite-Live 196, l’intégrité des mœurs disparurent à mesure que la soif de l’or, la somp
moins malfaisans dans leur oisiveté, & empêcher que les mauvaises mœurs ne dégénerent en brigandage ; que sçais-je ! pour
çoise, il est dit que ce Théatre contribue autant à la correction des mœurs & à la conservation des Lettres, qu’à l’amuse
que les Poëtes dramatiques contribuent réellement à la correction des mœurs  ? Rien n’y est moins propre que leurs Poésies. Et
ar ce moyen, dites-vous, on auroit à la fois des Spectacles & des mœurs  ; & l’on réuniroit les avantages des uns &
oit les avantages des uns & des autres. Des spectacles, & des mœurs  ! Voilà ce qui formeroit un vrai spectacle, d’aut
si cela se peut ». Rien, Monsieur, ne prouvera plus la corruption des mœurs d’une Nation, que la nécessité où l’on croit être
Porée, qu’on pourroit faire du Théatre une très-bonne école pour les mœurs  ». Ne doit-on pas en effet, Monsieur, sçavoir par
Théatre ; & il observe que c’étoit le seul moyen de conserver les mœurs des anciens Romains dont Valere-Maxime fait un si
’inspiroient un respect réciproque, & vivoient dans une pureté de mœurs inaltérable. Le Gouvernement fut alors très-heure
lié avec des personnes de toutes Religions, de de tout état & de mœurs bien différentes. Ce ne sont pour lors que des li
être fondées que sur la conformité de Religion, de sentimens & de mœurs  : Ad connectendas amicitias, vel tenacissimum vin
hancelier que je viens de nommer. La pureté & l’uniformité de ses mœurs , la gravité de sa conduite, son zele pour le bien
 ; Aussi de piege en piege, & d’abyme en abyme, Corrompant de vos mœurs l’aimable pureté, Ils vous feront enfin haïr la v
Ce ne sont que des enfans ; on n’y trouve point de vieillards par les mœurs , il n’y a que des fables & des frivolités qui
es nous ont appris à ne plus rougir. Que si la Comédie nous peint les mœurs vicieuses de notre siecle, le Spectateur ne se re
t voir. Hoc se quisque modo semper fugit…. « C’est pourquoi les mœurs , dit M. le Chancelier Daguesseau, le caractere de
de nous rendre meilleurs, Séduisent l’innocence, & corrompent les mœurs . Sa morale suspecte est un foible antidote : C’es
ne doivent exclure toutes celles qui sont opposées à l’honnêteté des mœurs  ; c’est à ce point qu’il faut s’attacher, & c
médie telle qu’elle est aujourd’hui, n’a rien de contraire aux bonnes mœurs , & qu’elle est même si épurée à l’heure qu’il
se, & qu’il n’y a rien qui répugne à l’honnêteté & aux bonnes mœurs dans le soin de l’entretenir ; ou que le feu n’éc
ra trompé, en disant que les mauvais entretiens corrompent les bonnes mœurs . Ibid. XV, 33. Voilà, mon cher Pere, votre conséq
t pas être mises parmi ces mauvais entretiens par lesquels les bonnes mœurs sont corrompues. Dites plutôt, mon cher Pere : il
éclarés contraires à l’esprit du Christianisme, pernicieux aux bonnes mœurs , & féconds en mauvais exemples ; où, sous pré
Théatre, & d’autres productions inalliables avec l’innocence des mœurs . M. l’Archevêque d’Aix & M. de Roquelaure, Ev
son. Elle peut réformer un esprit idolâtre ; Mais, pour changer leurs mœurs & régler leur raison, Les Chrétiens ont l’Egl
chez Humblot en 1770, sous ce titre : Code de la Religion & des Mœurs , ou Recueil des principales Ordonnances depuis l’
lissement de la Monarchie Françoise, concernant la Religion & les Mœurs , par M. l’Abbé Meusy, Prêtre du Diocese de Besanç
jours trouvé dans nos Rois des protecteurs, des défenseurs, & les mœurs des Censeurs & des Juges. La législation semb
u Théatre ne font pas d’honneur à leur esprit, peut-être même à leurs mœurs , quand ils en prennent la défense. Ils conviennen
le, tant qu’il sera dans l’état actuel. Code de la Religion & des Mœurs , tom. 2. Il n’est pas douteux que M. l’Abbé Meus
e nous, pour inspirer l’indépendance, & nourrir la corruption des mœurs . Eh ! quel mal leur a fait cette Religion sainte
t des Ecrivains profanes qui refuseront de subordonner la science des mœurs à celle de la Religion. Le caractere de la vraie
les chaumieres : bientôt plus de foi, plus de religion & plus de mœurs  : l’innocence primitive s’est altérée ; le souffl
poison des nouveautés profanes ne peut corrompre la sainte gravité de mœurs qui caractérise les vrais Magistrats. Tout peut c
connoît le caractere des Magistrats publics chargés de la censure des mœurs , obligés conséquemment par état d’avoir sans cess
r les propositions les plus contraires à la Religion & aux bonnes mœurs , & de confondre la nature & les bornes de
aximes & de propos injurieux à la Religion, contraires aux bonnes mœurs , attentatoires aux deux Puissances. On oppose ce
tée à trois voix. Outre ces blasphêmes, les maximes vicieuses sur les mœurs sont poussées jusqu’au point de dire que la condu
ême dans les premiers siecles de l’Eglise ; qu’il est toléré dans nos mœurs , & qu’il n’y a que celles qui menent une vie
on Ouvrage à la Cour, dont le zele, en matiere de Religion, de bonnes mœurs & de police publique, se manifeste en toutes
t de celui de nos voisins, comme des Italiens, Espagnols, &c. les mœurs n’en ont pas été plus en sûreté. C’est contre ce
in, soit en François, ces sortes d’Exercices étant dangereux pour les mœurs . Ut omnis occasio tollatur Scholasticos à studii
ies & des Comédies. On sçait que Néron porta le dernier coup aux mœurs , en communiquant aux jeunes gens sa passion pour
soit-il, est de porter vos Eleves de Saint-Cyr à une grande pureté de mœurs . N’est-ce pas détruire cette pureté, que de les e
uer leurs enfans dès leurs tendres années, à ne pas avoir horreur des mœurs déréglées & de ces exercices lascifs, plus pr
renoit le danger ; & la censure qu’il en a faite est celle de nos mœurs . Le plus grand plaisir de nos filles à marier, d
mbre des célibataires : mais est-il étonnant que dans une nation sans mœurs , les hommes craignent de s’engager dans des nœuds
ont la vertu doit être si fragile dans un temps où le déréglement des mœurs & le libertinage ne sont traités que de galan
ictete, d’un Ciceron, d’un Séneque, &c. prouvent que la pureté de mœurs que la Religion Chrétienne exige, est conforme à
ous ceux qui, par état, sont chargés de veiller à la conservation des mœurs , ne s’acquittent pas de ce devoir avec le zele ac
oit important de ne pas tolérer une profession qui avoit corrompu les mœurs dans toutes les Villes où elle avoit été admise.
tres, & ont fait voir qu’ils étoient contraires à l’honnêteté des mœurs . Enfin la septieme classe est un récit d’événemen
assister aux Spectacles du Théatre, est assurément une peste pour les mœurs des Chrétiens. Comitolus, aussi Jésuite, lib. 5.
es sont défendues. La quatrieme raison est une idée de correction des mœurs que les Comédiens ont voulu donner, pour justifie
réunie. Un pere de son fils peut y guider les pas, Sûr que des bonnes mœurs il ne l’éloigne pas, Et qu’il y recevra des leçon
utilité des Jeux scéniques], ne sert trop souvent qu’à détériorer les mœurs , & à rendre la société moins sociale, non seu
». Est-il un Pays où l’Art dramatique n’est point devenu nuisible aux mœurs  ? En quelque contrée qu’on transporte cette plant
ns cité, page 599, ne sçauroit être étouffé que par la corruption des mœurs qui nous porte à crapuler nos amusemens, en allan
appelle honnêtes gens, mais encore à l’ordre public, au maintien des mœurs , & au maintien de tous les Ordres de la socié
es Loix : « La Religion chrétienne, dit-il, à adouci généralement les mœurs , a rendu les Gouvernemens plus tempérés, a inspir
pareils témoignages, si peu suspects, rendus à la Religion & aux mœurs . « Hélas ! le Paganisme même ne nous fourniroit-i
ur reprochoit non-seulement d’avoir été la cause de la corruption des mœurs , mais encore de l’avoir portée aux derniers excès
reste le christianisme, en interdisant tout ce qui peut corrompre les mœurs , assure le bien politique des Etats. Tacite, j’y
s gens de mérite ont pensé, que pour l’honneur de la vérité & des mœurs , il étoit nécessaire qu’il y eût au moins dans le
’ont-ils pas fait dans toute l’Europe, par rapport à la Foi & aux Mœurs  ! Mais l’empire qu’il exerçoit dans la Littératur
r y décrire avec une force majestueuse & une vérité énergique les mœurs , le gouvernement, l’accroissement & la chûte
uel de cette Académie. La douceur de son caractere, la décence de ses mœurs , la politesse de ses manieres, & son enjoueme
des recherches. On y trouve un tableau très-exact du génie & des mœurs , ou de l’esprit général des douzieme & treizi
t rechercher les causes de la décadence du goût des Lettres & des Mœurs chez les Romains, c’est dans l’espace de ce demi-
t étoit, si le rétablissement des Sciences & des Arts a épuré les mœurs . On sçait que M. Jean-Jacques Rousseau soutint la
onsolation pour un Poëte qui va mourir, de n’avoir jamais offensé les mœurs . 355. Il n’avoit alors que trente-huit ans.
86 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « LIVRE QUATRIEME. » pp. 1-3
ent contre le théâtre, qui est le poison le plus dangereux des bonnes mœurs  ; tout doit s'armer contre lui pour l'intérêt de
rigoureusement condamnés dans l'Evangile, et si contraires aux bonnes mœurs , que le théâtre ne loue, n'enseigne, n'inspire. I
nt propres à en dévoiler le dangereux crime. Il n'en est point où les mœurs ne reçoivent quelque atteinte. Leurs secousses mu
87 (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145
le celle d’un vénérable Prélat, aussi distingué par la douceur de ses mœurs , que par la sainteté de sa vie ; Mr. de la Motte
urs du Théatre. Mr. de Campigneulles assure, que la Comédie de bonnes mœurs , avoit lieu au quinzieme siécle, il est démenti p
de Moliere, que les piéces sont devenues suffisamment bonnes pour les mœurs … Que la Comédie, telle qu’elle a été traitée par
édie, telle qu’elle est aujourd’hui, n’a rien de contraire aux bonnes mœurs , & qu’elle est même si épurée, à l’heure qu’i
ion des filles. Qu’y dit-il au chap. 13 ? Les Comédies corrompent les mœurs . Et dans sa lettre à l’Academie Françoise, il dit
de Moliere sont plus pernicieuses, qu’utiles au perfectionnement des mœurs , dit Mr. de Saint Pierre, en 1730. Telles sont to
u que cela, (les Comédies & Tragédies) tend à la perte des bonnes mœurs , … & entraine avec soi, beaucoup de mauvaises
es ; Mr. Nougaret, un des plus zélés, prétend qu’ils sont l’école des mœurs , dans son livre intitulé l’art du Theatre en 1769
que les spectacles exaltent les passions, & par là corrompent les mœurs . Cela prouve-t-il qu’ils soient bien épurés &
e est de 1699, Réfléxions sur la Comédie ancienne & moderne. Les mœurs , dit-il, & la Réligion n’ont point de plus
sacré, qu’il n’ait blasphêmé. Il a bouleversé tous les principes des mœurs , & a rompu tous les liens, qui attachent les
it se faire un devoir de conformer ses sentimens & ses idées, aux mœurs de la société, de regarder les préjugés comme des
ussai-je encourir la rigueur de vos censures, j’aime mieux sauver vos mœurs . Voltaire au contraire fait l’humiliant aveu de f
de flatter le goût du Corrége. Il a donc fallu, dit-il, me plier aux mœurs du tems, & commencer tard à parler d’amour. A
Le poison le plus fin n’est-il pas le plus mortel ? Voyez le Poëte de mœurs en 1779. Voilà, Madame, lui dis-je en finissant,
e Mezeray, ni des autres Auteurs Contemporains. 4°. Y a-t-il moins de mœurs , moins de Réligion, moins de fidélité dans les fe
& consacrés aux plus honteux libertinages, sont si pernicieux aux mœurs , & si opposés à l’esprit du Christianisme, po
m in spectaculis quis requirat ? Il les regardoit comme la ruine des mœurs & de la pudeur : spectaculum expellens gravi
us les Peres de l’Eglise, qui l’ont condamnée comme la corruption des mœurs , & une école publique de libertinage. » Quoi 
de nous rendre meileurs, Séduisent l’innocence, & corrompent les mœurs . Pourquoi donc ne voulons-nous jamais devenir sa
t pas indifférentes ?.… Un jeune homme, qui a des principes & des mœurs , a une maniere de voir bien différente, de celui
une maniere de voir bien différente, de celui qui n’a ni réligion, ni mœurs … S’ensuit-il, qu’on puisse imiter celui-ci, &
é. Ce qu’il y a de plus pur , dit-il, se trouve en contraste avec le mœurs de ceux qui les représentent, s’altére en quelque
n’est-elle pas ordinairement infame ? C’est la réflexion du Poëte de mœurs , tom. 3. pag. 212. C’est celle du Comte de Valmon
contrastes peuvent jamais tourner au profit de la Réligion & des mœurs  ? » Non, dit l’Auteur du Mimographe, ou idée d’u
tes de piéces. Voyez le Célébre d’Aguesseau. Voyez aussi le Poëte des mœurs , tom. 3. pag. 216. Je ne puis passer ici sous sil
que les Sts Peres les ont toujours regardés comme ennemis des bonnes mœurs , & qu’ils ont sévérement condamné l’esprit qu
en mauvais exemples ; parce qu’ils sont la cause de la corruption des mœurs parmi la jeunesse ; parce qu’on y renforce les ma
ompues, de l’aveu même des plus zélés partisans du Théatre. Poëte des mœurs , tom. 3. pag. 212. J. J. Rousseau, Fénélon &c
ne peut assister sans scandale. Bossuet, Fléchier, Gresset. Plus les mœurs d’une personne sont pures, dit le Comte de Valmon
les spectacles, qu’il n’a jamais été possible d’empêcher de nuire aux mœurs . 1 Tels sont enfin ces jeux, qu’on affecte de ren
2 pag. 106… Ordonnances synodales de Toulon &c. 1. Le Poëte des mœurs . Tom 3, pag. 214 & 215.
88 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152
Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. O n appelle caractère au Théâtre,
tient de l’adulation, que par une sotte vanité qui fait préférer les mœurs de son siécle à ces grands moyens, qui produisent
nt. Cela suffit pour en faire agir & parler. Les caracteres ! les mœurs  ! ne prend-en pas de soi-même ceux qui conviennen
and on n’en a qu’imparfaitement l’ensemble dans son imagination. Les mœurs d’une Tragédie sont proprement les ingrédiens qui
nutile de répéter ce que les Anciens & les Modernes ont écrit des mœurs dans la Tragédie. Les fautes qu’on fait contr’ell
ndiqueront assez aux Auteurs la maniere la plus propre de traiter les mœurs , pour faire sortir les caractères, & leur don
89 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106
licatesse ; elle a passé à la Comédie Françoise, où elle trouvera des mœurs & cet air de dignité convenable à des Princes
on zèle un Ecclésiastique qui fait des comédies ! Ce Prélat avoit des mœurs & une science qui lui donnoient droit de tout
ours & faisant des noirceurs à tout venant. Elle pèche contre les mœurs , elle est pleine d’indécences & d’allusions s
ce n’est pas par là ; on lui eût tout pardonné : qui s’embarrasse des mœurs & de la décence ? Lett. 95. L’Auteur, sans d
de plus bas : voleurs en prison, leurs enfans mendiant à la taverne, mœurs & conversations analogues, &c. A la corde
’est une des meilleures pieces qui aient jamais paru (pour former les mœurs des femmes), & où regne l’horreur du bas &
s Comédiennes de la troupe Françoise disent que ce spectacle gâte les mœurs (elles les réforment). Qu’est-ce que cela me fait
les réforment). Qu’est-ce que cela me fait à moi, dit Mad. de … ? mes mœurs sont incorruptibles. Lett. 86. Je condamne dans
s les pieces les portraits de la débauche. Mais c’est la faute de nos mœurs & de notre goût. Soit dit pour la justificati
de cent plaisirs font un plaisir unique. Quel elixir pour les bonnes mœurs  ! Lett. 12. La Péruvienne de Boissi est une aven
vestales ; il faut en illustrer le siecle, au grand profit des bonnes mœurs . Le Mercure de janvier 1767 annonce comme une nou
90 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177
humaine, ne peut pas être tourné au bien, & devenir une école de mœurs , comme l’histoire qui rapporte ces actions, la pe
en François, ces exercices dramatiques étant très-dangereux pour les mœurs . Le célèbre Garde des Sceaux M. du Vair avoit pré
ne espèce de Magistrats, de Censeurs, chargés de conserver les bonnes mœurs par la représentation théatrale, de calmer les pa
nterie, que l’amour tienne le sceptre, donne des leçons, corrompe les mœurs , renverse l’ordre, assure l’empire aux femmes, l’
anterie les choses les plus importantes. Vous riez ? fuyez, peste des mœurs , corruption des cœurs, furie des familles, fuyez.
ssierement licencieuse, mais efféminée, qui ne soit dans la règle des mœurs  ; qu’on ne se charge pas d’un rôle vicieux, que l
us de leurs lumieres & de leurs droits lorsqu’on pèche contre les mœurs  ? que ne s’élève-t-on contre l’impiété, l’obscéni
cours sur les romans & le théatre. Sur-tout quelle perte pour les mœurs que les les romans & les spectacles ! Tout ce
qui nuit aux lettres nuit à la république ; mais ce qui corrompt les mœurs , partie la plus essentielle, lui porte un coup mo
, des libertins, des séducteurs, qui détruisent la religion & les mœurs . Les romans détruisent les vertus des femmes, la
olue de ce qui porte une atteinte si mortelle à la religion & aux mœurs  ? Les Jésuites avoient alors un habile Ecrivain d
us de goût pour la dévotion ? La licence du siecle, la corruption des mœurs , l’indifférence pour la religion, réduite presqu’
nt ? Une salle, le rendez-vous de tous les gens de plaisir & sans mœurs , où brille un luxe étudié, & tout ce que l’ar
pense que la licence du théatre est la perte très-certaine des bonnes mœurs parmi les Chrétiens. Quelques partisans de la lic
91 (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62
vertissement le plus propre à émouvoir les passions et à dépraver les mœurs . Ovide lui-même, que l’on ne prendra pas pour un
? L’Eglise de Jésus-Christ, interprète infaillible de la doctrine des mœurs , a fait, de la représentation et de la fréquentat
he la tentation et qu’on va s’amuser aux dépens de la Religion ou des Mœurs devenues les jouets du Théâtre ? Consultons l’exp
du vice : j’ai vu, pour l’ordinaire, leurs vertus disparaître, leurs mœurs se corrompre, leurs manières décentes et naturell
nt Paul nous assure que les mauvais entretiens corromprent les bonnes mœurs .29. Or, quels entretiens plus pernicieux, que ces
e, concourir à salarier une troupe de gens justement notés pour leurs mœurs , condamnés par l’Eglise, privés même des Sacremen
ges contrastes peut-il jamais tourner au profit de la Religion et des Mœurs  ? Pour ne rien laisser à désirer sur la question
nd ce qu’il doit être.34 Boileau-Despreaux, dont la conduite et les mœurs manifestèrent toujours son attachement aux princi
de l’impiété ; et il est, depuis sa correction, l’école des mauvaises mœurs et de la corruption. L’Opéra lui paraît excessive
pas, comme bien des penseurs de nos jours, que des Spectacles et des Mœurs puissent jamais être choses compatibles. Il nie q
ais tel est le goût qu’il faut flatter sur la scène ; telles sont les mœurs d’un siècle instruit. Le savoir, l’esprit, le cou
e ton de Théâtre à celui du monde, on ne corrige point, pour cela les mœurs  ; le plaisir même du comique étant fondé sur un v
s la Comédie est agréable et parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs . Prenons le plus parfait auteur comique, dont les
que le Théâtre de Molière ne soit une école de vices et de mauvaises mœurs , plus dangereuse que les livres même où l’on fait
dans leurs pièces à flatter une jeunesse débauchée et des femmes sans mœurs . » « La belle école que le Théâtre ! La belle i
92 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104
édies dirigées contre les vieux maris sont également pernicieuses aux mœurs , parce que les femmes qui ont vu applaudir toutes
es jouets, des objets du plus honteux commerce. Cette dissolution des mœurs publiques, qui avait déjà dans des rangs supérieu
santrope au nombre des ouvrages de Molière qui ont porté atteinte aux mœurs . Je sais que cela a été démontré aussi par d’autr
evait parfaitement concourir avec celle du Tartufe à la décadence des mœurs , par la raison encore que dans celle-ci on soulèv
comique, de ne pas soupçonner au moins que son désir d’améliorer les mœurs était aveuglé et dirigé par une verve impérieuse
vant ; on verra clairement la cause de la différence extrême de leurs mœurs . Les premières, malgré des ridicules qui doivent
ertus, dont un sage, dont Fléchier a fait le plus bel éloge, dont les mœurs en effet étaient les plus édifiantes. Cette brill
ient faire au bon goût, avec le service qu’elles rendaient aux bonnes mœurs , avant d’avoir été ridiculisées et déconsidérées 
lles exerçaient la plus grande et la plus salutaire influence sur les mœurs de la capitale, et même de la nation entière. San
i ont succédé à celles-là, qui ont été la réforme de ces tribunaux de mœurs et de délicatesse, montre dans ce changement éton
ée, par le mépris de tous les principes qui font les bases des bonnes mœurs  : on voit qu’elles ont fini par tirer vanité de l
il s’est trompé ; que non-seulement il n’a rien fait d’utile pour les mœurs , mais qu’ayant frappé leurs ennemis inconsidéréme
et des maris, et autres pièces, n’ont été que des écoles de mauvaises mœurs  ; qu’en voulant corriger les vices de quelques pa
l’effrayante augmentation du mal : Et les vices d’autrefois sont les mœurs d’aujourd’hui !… On pourrait alors, sans craindr
rté à composer cet écrit, à reprendre la défense des indigents et des mœurs , que les progrès d’une cataracte dont j’ai le mal
93 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120
mposa & joua d’après nature une partie de ses drames. Peintre des Mœurs , moins sage que le Peintre des Visages, qui fut t
s épouse en secret. Ce n’est ni la preuve la plus décisive des bonnes mœurs , ni les traits les plus glorieux de la vie des hé
hologie, l’Histoire sacrée & profâne, ancienne & moderne, les mœurs , les usages, les modes de tous les peuples &
st une Encyclopédie théatrale. Quel trésor pour les lettres & les mœurs  ! La salle de Spectacle de Versailles, à moins
plus grossierement licencieuses ; leur religion, leur langage, leurs mœurs ne connoissoient pas les bornes que la politesse
ou transitions arbitraires. Ce pot-pourri seroit un petit mal, si les mœurs n’en souffroient ; mais le goût dépravé du peuple
pose avec éloge pour modele, sur une Scène qu’on dit être l’Ecole des mœurs  ? Que doivent être les auteurs qui les font agir
part remplit d’admiration & de recconnoissance, pour réformer les mœurs & inspirer la piété. Le premier objet du zele
p; que chacun par conséquent ne se met point en peine de réformer ses mœurs sur des impostures. Le théatre étant lui-même le
e rendez-vous de la société. Dire que les spectacles influent sur les mœurs & les corrigent, c’est un paradoxe ridicule :
, par conséquent un vrai concubinage. Il faut n’avoir ni religion, ni mœurs , ni décence pour le contracter. Est-ce-là un bel
Moliere, comme d’une piece très-dangereuse pour la Religion & les mœurs . La défense dura deux ans. A force d’intrigues &a
rouleroit que sur des critiques purement littéraires, aucune sur les mœurs & la décence que tout y blesse, & sur le
n aveugle enthousiasme voudroit canoniser, quoique l’intérêt même des mœurs ne permette pas qu’on accrédite un homme qui les
lus, parce qu’il est l’essentiel ils ne respectent la Religion ni les mœurs  : les farces de l’un, les contes de l’autre.
94 (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211
s. Je demande si le Theatre peut être une Ecole capable de former les mœurs  : & je repond simplement, Par sa nature il pe
Foi & la Morale, qu’il merite de l’être par la simplicité de ses mœurs , & par la droiture de son cœur. Peut-on ne pa
. Premiere partie. Qu’est-ce qu’une Ecole propre à former les mœurs  ? C’est (si je ne me trompe) celle dont les préce
, il paroît que le Theatre peut devenir une Ecole propre à former les mœurs , & j’ose avancer (avec réserve toutefois, &am
e vanité, tout est repris ; rien n’est épargné. Est il enfin dans les mœurs quelque travers qu’elle ne redresse ? Elle peint
difference même, elle n’en paroît ni moins puissante pour régler les mœurs , ni moins proportionnée au caractere de ceux qu’e
et de son art. Vous demandez des exemples, qui soient dans les bonnes mœurs , des évenemens où la vertu triomphe, où le vice s
e vous lit que trop dans les Fastes de toutes les Nations. Les bonnes mœurs voudroient que cela pût ne pas être : mais la fid
crime, elle lui reservera une fin imprevuë & funeste. Les bonnes mœurs seront satisfaites, & la liberté de la Scéne
de la Théorie, si le Theatre peut être une Ecole propre à former les mœurs  ? Ne vous ai-je pas fait voir dans la Scéne, l’un
bornes, pouvoient contribuer en quelque maniere à la réformation des mœurs  ? D’où vient que l’immortel Richelieu, aussi supe
l faudroit demander alors, non plus si le Theàtre peut être utile aux mœurs , mais s’il seroit possible qu’il leur devînt pern
atre tragique ou comique peut devenir une Ecole capable de former les mœurs . Mais je sens aussi qu’il peut rester dans les es
je viens de le peindre & que vous l’admettez, formeroit donc les mœurs  ?   Donnez-moi un Poëme Lyrique & notablement
st-il flétri par ceux qui se chargent de peser & de rectifier les mœurs  ? Je réponds simplement qu’aucun d’eux n’a fait p
nt, & de l’Ecole utile ou pernicieuse qu’il nous offrent pour les mœurs . Seconde partie. Avouons-les sans détour
e qu’elles avoient été. Ils chargerent donc la premiere d’adoucir les mœurs , & de calmer les passions par l’usage de la t
es naturalisa François, & les forma sur l’urbanité galante de nos mœurs . L’un métamorphosant les femmes mêmes en autant d
cole où l’amour tient le Sceptre, dicte ses loix, renverse les bonnes mœurs , attribuë l’empire aux femmes, & la complaisa
e grace, Muse prude & reformatrice, ce que vous reformez dans nos mœurs . Ce que je reforme ? N’ai-je pas mes petits Maîtr
autres Etats. Beaux établissemens certes, s’ils se font au profit des mœurs . Mais que diriez-vous, (j’en parle sur le rapport
cule, insipide, bourru… Vous riez encore ? Allez, peste exécrable des mœurs , corruptrice du cœur humain. Furie des familles,
te, de tems en tems aussi bouffon ; aussi fin dans l’intelligence des mœurs que Terence, souvent aussi libre dans ses tableau
pareille Ecole où présideroit la Volupté ? Que deviendroit les bonnes mœurs entre ses mains ? Mais est-ce un tableau chimeriq
ai-semblable qu’il y ait beaucoup d’Acteurs qui sacrifient aux bonnes mœurs les talens de la nature, les réflexions de l’art,
sur la Scéne. Que faire enfin ? Rien, plûtôt que d’entamer les bonnes mœurs , que de perdre autrui, & se perdre soi-même.
ez bientôt dans la Scéne une Académie pure, & propre à épurer les mœurs . Mais quel est, je vous prie, le grand nombre des
la noble audace d’user de vos véritables droits en faveur des bonnes mœurs , qui sont plus de votre ressort, & que vous c
95 (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « [Épigraphe] » p. 2
pigraphe] « Quel renversement de principes, quel scandale pour les mœurs de voir des gens qui contribuent, uniquement par
érable. Ce travers a existé chez tous les peuples, quand une fois les mœurs avaient subi une dépravation générale ; quand le
96 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14
l ne fut plus permis que de faire la satire générale de la vie et des mœurs . La comédie n’en devint pas moins nuisible aux bo
ie et des mœurs. La comédie n’en devint pas moins nuisible aux bonnes mœurs que la tragédie. On fit un recueil de stratagèmes
 A Rome, la comédie fut d’abord un spectacle très grossier, digne des mœurs de ceux qui l’y introduisirent. On la regardait a
aussi favorable aux comédiens que pernicieuse à la foi et aux bonnes mœurs , la comédie a cessé d’être interdite dans le roya
re compagnie. Le parlement les rebuta, comme personnes que les bonnes mœurs , les canons, les Pères de l’Église et nos rois de
ux progrès de l’art dramatique, il n’y avait rien à craindre pour les mœurs . Mais leurs succès n’en imposèrent point aux sava
97 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28
général que l’état de comédien est un état de licence et de mauvaises mœurs  ; que les hommes y sont livrés au désordre ; que
t de les fréquenter. Au reste, ce mépris est plus fort partout où les mœurs sont plus pures : c’est pourquoi il y a des pays
hommes et de femmes, qui fait des nôtres autant d’écoles de mauvaises mœurs . 6°. Enfin, leurs théâtres n’étaient point élevés
a, jamais la Grèce, excepté Sparte, ne fut citée en exemple de bonnes mœurs , et Sparte, qui ne souffrait point de théâtre, n’
oir pas donnés. Je reviens aux comédiens : quelle source de mauvaises mœurs n’ont-ils pas dans le désordre des actrices, qui
femmes, et pourrait compatirl en elles avec la modestie et les bonnes mœurs . A-t-on besoin même de disputer sur les différenc
98 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114
t l’ame du théatre, puisque ce n’est qu’une perpétuelle raillerie des mœurs & du ridicule des hommes. Elle prend différen
Au reste c’est une nécessité, tous travaillant sur le même fonds des mœurs & du ridicule. Tous les hommes dans tous les
sieurs autres du même Auteur, qu’on ne joue pas. Mais elle blesse les mœurs , elle encourage les vieux & les jeunes à sati
p; des Poëtes sans caractere fussent partisans de cette corruption de mœurs  ; mais qui s’attendroit qu’un homme que le maniem
vrai, des négociations, des ambassades, des poëmes épiques, mais des mœurs , une religion, une piété, qui valent devant Dieu,
e tres-grand nombre est tout-à-fait peuple par les discours & les mœurs , il leur prête des bassesses, des satires, des ju
entions : Je n’ai jamais étudié & pratiqué que pour corriger les mœurs . Cela peut être ; ce n’est pas à moi à juger les
ement attachés. J’avoue , dit-il, que la comédie peut corrompre les mœurs quand la gayeté degenere en licence  ; ce qui n’a
mpagnie, les objets, les exemples, font un très-grand danger pour les mœurs dans les pieces même les plus châtiées ; à plus f
st donc point faite pour corriger la partie essentielle des mauvaises mœurs , les vices haïssables, mais seulement les ridicul
brique, d’images lascives, de sentimens très-peu conformes aux bonnes mœurs , & fort déplacés, j’ose le dire, dans la bouc
99 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466
t les Danses-de-corde sont une peinture, quelquefois assez vraie, des mœurs communes des gens de la plus basse condition. Je
communes des gens de la plus basse condition. Je dis une peinture des mœurs communes ; parce que la Comédie-Ariette, qui pein
oit quelques-uns revenir, dans la maturité de l’âge, à l’honnêteté de mœurs . Loin de prétendre les règler, il faudrait au con
s, elles seront inabordables : les hommes & les femmes auront des mœurs pures, & vivront sous la discipline la plus s
laïde. Deux choses peu compatibles à réunir, mon ami, l’innocence de mœurs , & le commerce du monde ! Des Tianges. L
du vulgaire, par leur mérite, leurs grâces, leurs talens ; que leurs mœurs soient les plus honnêtes ; qu’ils soient réelleme
n ne puisse sans rougir descendre jusqu’à eux ; qu’avec une pureté de mœurs volontaire ou forcée, les Actrices soient pourtan
e n’est pas à beaucoup près l’école de la vertu. Eh ! qui sait si les mœurs efféminées de notre siècle n’ont pas leur source
ont la délicatesse de la Nation &c. il ne convient donc pas à nos mœurs , & ne serait admissible qu’en Pologne, chez l
d’où vient ne pas les traiter comme nos Acteurs d’aujourd’hui ? leurs mœurs étant pures, ne sera-ce pas assez ?… Non : une Ac
te-corrigée, 1756. Il est un de ceux dont on peut citer la pureté des mœurs sur le Théâtre. 49. Rosely, 1742. Tragédien. 50.
100 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74
à l’école des lois, c’est-à-dire de la raison, de l’ordre, des bonnes mœurs , pouvaient-ils ne pas proscrire ce qui en est le
d’une ville, je ne dis pas de la lie du peuple, mais la lie pour les mœurs et la religion. Il est vrai qu’en ce point le bea
t-il le public décidé pour la modestie, le protecteur zélé des bonnes mœurs  ? Mais Montaigne jugeait du goût et des idées du
s questions de nom, personne ne se déclare pour la licence contre les mœurs  ; mais qu’est-ce que licence ? qu’est-ce que bonn
contre les mœurs ; mais qu’est-ce que licence ? qu’est-ce que bonnes mœurs  ? Chacun s’en forme des idées à sa mode, où le go
sculanes quæst. 4. n. 55. 69. 2. n. 27.). O la belle réformatrice des mœurs  ! « o præclaram emendatricem vitæ », qui fait une
pas du moins dans les habits des Actrices : était-ce bien dans leurs mœurs  ? Dans la septième Epître (C. 7.) il décrit les m
et que le zèle avec lequel il veut travailler à conserver ses bonnes mœurs , l’oblige de renoncer pour jamais au théâtre ». G
yaume, et qu’il n’est pas moins notoire que la religion et les bonnes mœurs les interdisent. Il y a bien des arrêts opposés q
eurs et Comédiens, comme une peste publique, capable de corrompre les mœurs de tous ses sujets. » Dupleix et Mézeray, qui le
re compagnie. Le Parlement les rebuta, comme personnes que les bonnes mœurs , les saints canons, les Pères de l’Eglise, et nos
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