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1 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121
pales ; au fond des choses, & à la maniere de les présenter ; aux idées , & à l’expression. Le plan, l’économie, les c
& des tableaux qui y sont semés ? En est-elle moins le fruit des idées du Poëte ? Mais supposons qu’on n’y trouve aucune
nous verrons ensuite si l’expression peut plaire, sans le mérite des idées . Si les idées sont ce qui frappent le plus dans l
ensuite si l’expression peut plaire, sans le mérite des idées. Si les idées sont ce qui frappent le plus dans les Poëmes des
les notres mêmes ; s’il y a parmi nous plus de lecteurs sensibles aux idées qu’aux expressions ; si nous avons des ouvrages b
tions énoncées plus haut seront décidées. Entrons dans le détail. Les idées , dont un Poëme est rempli, sont nobles ou sublime
oix. Nous ne prétendons point qu’un homme qui n’auroit pas la moindre idée d’une Langue, puisse goûter & admirer un ouvr
ion superficielle de l’idiôme, avec de l’application, il y aura peu d’ idées dans cet ouvrage, qu’on ne parvienne à connoître.
édommagés par l’objet principal ; & cela nous suffit pour que les idées des Anciens fassent, pour ainsi dire, valoir le r
caractérisent & leur servent de base. Ces signes étant connus, l’ idée perce, éclate à nos yeux ; ceux qui l’accompagnen
miere nous découvrent la masse, & du milieu de celle-ci, séleve l’ idée dans tout son éclat. Je ne crois pas qu’il y ait
expérimenté ces divers procédés de l’esprit. Je suis sûr même que les idées , ainsi apperçues, ont donné une plus grande conno
e peu de mots qu’il entendroit, lui feroient saisir un grand nombre d’ idées . Celles-ci lui en découvriroient d’autres, &
l’ouvrage, & que celui-ci sera parfaitement rendu, si toutes les idées en sont mises dans un beau jour. Des traductions
ns à lire les ouvrages anciens & étrangers, ne peut venir que des idées sublimes. C’est par la même raison que notre prop
des apparences sensibles, est sans effet, quand nous n’avons point d’ idée de ces apparences. Dailleurs ceux qui sont affect
sent goûter, s’ils n’avoient contre-eux que les défauts de style. Les idées de Milton, quelquefois outrées, à force dêtre éle
est convenu de se servir, pour exprimer les affections de l’ame. Nos idées sont l’expression de nos sentimens ; & ces si
nt l’expression de nos sentimens ; & ces signes sont celle de nos idées . Une hypothèse où l’on supposeroit d’un coté un h
teur même de ces pensées. L’Auteur médiocre est celui qui n’a pas des idées nettes, distinctes & élevées. Le plus pitoyab
mp; élevées. Le plus pitoyable est celui qui donne plus de mots que d’ idées . Le style médiocre est froid, rampant & sans
i ne dit rien, ou qui n’exprime pas avec justesse & précision les idées de l’Auteur. Toutes ces espèces, d’Auteurs &
s ces espèces, d’Auteurs & de styles, ne s’apprecient que par les idées . Ce sont donc elles qui font la fortune & des
tre des autres. Supposer l’expression dans un certain éclat, sans les idées , c’est supposer les dimensions sans un corps. Il
dimensions sans un corps. Il y a des ouvrages où l’on voit beaucoup d’ idées , & peu de mots. Sans en chercher des exemples
que par une imagination vive & forte. Dans un pareil esprit, les idées coulent rapidement, & ne lui laissent pas le
ous dédaignons une phrase pompeuse, & sonore qui n’exprime qu’une idée commune ou déplacée. Nous ne manquons pas d’exemp
lités se trouvent dans le dégré le plus éminent ; qu’on en sépare les idées des mots, & qu’on cherche ensuite, dans ces d
la lecture d’un Poëme ? elle ne peut donc plaire, sans le secours des idées . Le coloris, m’objectera-t-on, est à la peinture,
ris, m’objectera-t-on, est à la peinture, ce que l’expression est aux idées  ; & plusieurs Peintres se sont fait un grand
te directement la Nature. Le Poëte avec l’expression, n’imite que des idées représentatives des mouvemens de l’ame. Dans l’un
très-distinctes. Ainsi la Poësie de style est au Poëte, combinant les idées , ce que le Comédien est au tragique. D’ailleurs,
2 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614
nce. Son éloignement des Spectacles dans l’âge le plus jeune, a, 315. Idée de ses vertus & de ses grandes qualités, 319.
mpire, b, 36 Amour conjugal. Son éloge, a, 6 Amour considéré sous l’ idée que présente le terme de galanterie, a, 1-12 Amo
e à contenir les passions, & à en affoiblir l’empire, a, 1 Fausse idée de ce Philosophe, pour arrêter les mauvais effets
es, b, 385 Arnaud (Henri), Evêque d’Angers, b, 248 Arnaud (d’). Ses idées sur les Romans & sur notre Théatre, b, 332, 3
re de l’amour propre déréglé, 468 Aubin (de Saint-). Critique de son idée en faveur des Pieces dramatiques où la passion de
Pieces dramatiques où la passion de l’amour domine, a, 461 Avocats. Idée des devoirs, & de la noblesse de cette profes
b, 535. Réflexion sur l’Empereur Julien, b, 563 Beau (le), le cadet. Idée des Tragédies Grecques dans leur bel âge, b, 93.
andement du 25 Juin 1775, à l’occasion du Sacre de Louis XVI, b, 175. Idée des devoirs d’un Roi, b, 342. Beauvais (M. de),
penser des actions équivoques des saints personnages, b, 229. Fausses idées sur l’indulgence qu’on lui a attribuée sur les Sp
tacles, b, 213 Bertone (M. Marc Aurelius Balbis), Evêque de Novarre. Idée de son zele pastoral, b, 244. Citation d’une Lett
Enthousiasme du seizieme siecle pour les Auteurs Payens, b, 89. Belle idée de Julien sur le devoir des Rois, b, 173 Bodin.
, 89. Belle idée de Julien sur le devoir des Rois, b, 173 Bodin. Ses idées sur les influences des climats, & sur les Spe
unestes effets du luxe Asiatique chez les anciens Romains, b, 37. Son idée sur l’origine de la Poésie, 13. Reproche fait par
que ceux qui le professent, b, 557 Ciceron. Ce qu’il renferme sous l’ idée de l’honnête, a, 2. Eviter tout ce qui trouble l’
Critiques qu’il a essuyées à ce sujet, 421 Confreres de la Passion. Idée de leurs représentations, b, 83 & s. Consid
hrétienne, 266. Extrait d’une de ses Lettres, b, 564 Coyer (l’Abbé). Idée de son voyage d’Italie, b, 234. Son indiscrétion
, 560 Doria (M. le Prince Pamphili), Nonce du Saint Siege en France. Idée des vertus de ce Prélat, b, 238 Doria (Paul Matt
nce. Idée des vertus de ce Prélat, b, 238 Doria (Paul Matthias). Ses idées sur la tolérance des Spectacles, b, 293 Duchesne
sur la Déclamation, a, 264 Eupolis, b, 11 Evremond (de Saint-). Son idée sur l’Opéra, b, 176. Critique de son opinion sur
nen, depuis Evêque de Senez, 402. Notice sur le Télémaque, b, 70. Son idée sur les imperfections de nos Drames, 378 Ferry.
obtenir la préférence sur celle de Mlle Déshoulieres, a, 497. Fausses idées sur la fin tragique des Héros de Théatre, 90. Ce
chet, b, 459. Gacon (François), b, 190 Galanterie considérée sous l’ idée de la folle passion de l’amour, a, 1-12 Ganganel
ert. Sa fable sur la séduction de la volupté, b, 97 Gérard (l’Abbé). Idée de son Ouvrage intitulé : Le Comte de Valmont, b,
re de Plutarque, 470 Guenée (l’Abbé), b, 525 Guerchois (Madame de). Idée de ses vertus, a, 238 Guéroult, b, 540 Guibert
des représentations dramatiques, a, 496 Heinsius, b, 186 Helvetius. Idée , de son Ouvrage intitulé : De l’Esprit, a, 153, 2
pinion sur la Tragédie & sur la Comédie Romaine, 28 & 29. Son idée sur les Ouvrages dangereux, 69. Inutilité des loi
Ses Entretiens sur les Romans, b, 53 Jarry (l’Abbé Guillard du). Ses idées sur la réformation du Théatre, b, 186 Jaucour (l
). Son tableau des Spectacles dans son Poëme des Saisons, b, 416. Ses idées sur les bals, 447 Lami. Son opinion contre la Po
1 Mariana. Son opinion sur les Spectacles, a, 84, 180, 484 ; b, 365. Idée de son Livre : De Regis Institutione, b, 366 Mar
édie, b, 158 Mazarin (le Cardinal de), b, 180 Médicis (Laurent de). Idée qu’il avoit de Rome, b, 233 Mercier. Idée de son
180 Médicis (Laurent de). Idée qu’il avoit de Rome, b, 233 Mercier. Idée de son Essai sur l’Art Dramatique, b, 410 Meung
de son Histoire Littéraire des Troubadours, a, 166 Mimographe (le). Idée de ce mauvais Ouvrage, b, 407 Ministres d’Etat.
de leur confiance, & qui sont employés sous leurs ordres, a, 241. Idée que quelques-uns ont eu de leur état relativement
l de Richelieu pour les Spectacles, b, 165 Montesquieu (de). Fausses idées sur ce qu’on appelle honneur, a, 94. Ses idées su
tesquieu (de). Fausses idées sur ce qu’on appelle honneur, a, 94. Ses idées sur les Parlemens de France, 109. Sa pensée sur l
du au S. Evangile, 300, 604. Ses sentimens à l’heure de la mort, 304. Idée de son systême sur l’influence des climats dans l
mation, 265. Son opinion contre l’utilité morale de la Poésie, b, 15. Idée qu’il avoit de nos Théatres, 99. Belle leçon de c
b, 48 Ormesson (Anne Le Fevre d’), Epouse du Chancelier Daguesseau. Idée de ses vertus & de sa piété, a, 320 Ormesson
notre existence, mais il faut en faire un bon usage, a, 15 Patelin. Idée des farces de son temps, b, 87 Paterculus. Carac
ertueux dans la jeunesse, b, 442 Pavillon (Nicolas), Evêque d’Aleth. Idée de la vie de ce Prélat, b, 442 Paysan Perverti (
érigny (Claire-Eugénie le Picart de), Mere du Chancelier d’Aguesseau. Idée de ses vertus, a, 115 Philippe IV & Philippe
es, sont presque toutes dangereuses, a, 47 Pierre (l’Abbé de S.) Ses idées sur la nécessité de réformer les Théatres, b, 268
othe-Houdart sur les Poésies licencieuses, b, 191 Poésie dramatique. Idée & objet de cet Art, a, 68. Notices historique
de la Cour des Aides de Montauban, Sa Lettre à Louis Racine, b, 276. Idée des anciennes Tragédies Grecques, 375. Ce qu’il p
Sa définition du Théatre Italien, a, 80. Regles sur la Critique, 158. Idée d’un Discours sur le Maréchal de Catinat, & à
lexions judicieuses à l’occasion d’un Ouvrage du P. Richard, 429. Ses idées sur le Concert Spirituel & les Promenades de
omédie, b, 9. Dégradation de la Poésie, 14. Devoirs de la Poésie, 18. Idée de ses Poëmes sur la Grace & sur la Religion,
qualité à Mademoiselle sa petite-fille, a, 230, Religion chrétienne Idée qu’on doit avoir de ceux qui l’attaquent, a, 34.
trait de la jeunesse effrénée, 490. Sur l’infirmité humaine, 503. Son idée sur la cause des égaremens, a, 264. Corruption du
xtraites de sa Lettre à M. Dalembert sur les Spectacles, 194-221. Ses idées sur le devoir des Sociétés Littéraires, 261. Ses
de nos Théatres pour la Religion, a, 469 Sempronia, a, 55 Séneque. Idée qu’il avoit de ceux qui fréquentoient les Théatre
is ; son projet pour la réforme des Théatres, b, 425 Systême social. Idée de cet Ouvrage, b, 428. Ce qui y est dit contre l
ne des Histrions chez les Romains, 25. Sur les Acteurs Atellanes, 30. Idée des mœurs des Magistrats de Rome, sous le Consula
Tronchon. Epitaphe de Jean Racine, a, 510 Turenne (le Vicomte de). Idée de la vie de ce grand Général, a, 302 Tributs. N
anciens habitans de la ville de Marseille pour les Spectacles, a, 86. Idée des mœurs des anciens Romains, 297 Valeur. Ne po
, 50. Excès de son attachement à la le Couvreur, 53, 266. Ses fausses idées sur les Spectacles, 58. Son jugement du Discours
blic pour la licence, 89. Son opinion sur le suicide, 92. Ses fausses idées sur l’éloignement que les bons Magistrats ont pou
ploi de la Langue Françoise dans les actes publics, b, 47 Waux-hall. Idée de ce Spectacle, petite piéce de vers à ce sujet,
3 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233
de l’abandonner, par l’attention qu’elle prête au peu d’effet que les idées qu’il lui présente, produiront dans la bouche d’u
lle jette dans les êtres de même espèce. Remplissez vos scènes, non d’ idées difficiles à combiner, à sentir, non d’expression
gédie est l’objet de sa composition, mais jamais le moyen. Toutes les idées qui nous éloignent de l’idée principale, doivent
ition, mais jamais le moyen. Toutes les idées qui nous éloignent de l’ idée principale, doivent être exclues des ouvrages d’e
cours doit se rapporter à l’unité d’accens : ou pour simplifier cette idée , que l’expression de l’Auteur doit s’accorder ave
sions. L’expression est l’art de représenter par des signes reçus des idées ou des actions passées, de les rendre sensibles p
rouve l’entiere dépendance de celle-ci à celle-là. Il me semble que l’ idée de l’Auteur auroit été plus juste, s’il avoit dit
4 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
ur, homme ignoré, & qui en fait son bonheur, de vous proposer ses idées sur le Théâtre ? Cela aura sans doute l’air d’une
ait que de l’Original, du Tableau que de l’objet, de l’image que de l’ idée . On fait plus : il semble qu’on rejette en tout l
age, & héréssé : ce sont autant de caractéres dont chacun porte l’ idée en quelque sorte & le sentiment en soi ; tout
l’on doit le méchanisme & le jeu : sous ses mouvemens on voit les idées s’animer comme la toile sous le peinceau : sous s
ge qu’il représente : il faut donc qu’il s’échauffe vivement de cette idée , qu’il se frappe de l’action, qu’il en prenne les
épineuse & moins délicate, en se réduisant servilement suivant l’ idée d’un Apologiste* moderne du Théâtre, au tableau c
de l’analyse, parce qu’au fonds ce seroit une dépense inutile à cette idée de Copiste, nous le demandons. Reconnoît-on l’air
amp; qui par une magie inconcevable à l’ombre substitue le corps, à l’ idée seule la vive image ; au portrait pur, l’original
ire à nous trahir : on n’adopte pas une caractére comme on adopte une idée  ; & on développera facillement celle-ci qu’on
& d’entendre les nuances ; c’est évidemment celui qui fournit les idées , qui donne les situations, qui trace le tableau,
er en toutes autres circonstances. Mais il s’agit de faire parler des idées , de donner du corps à des ombres, de la couleur à
entimens : c’est un genre tout différent. Dans la composition c’est l’ idée que l’on consulte, dans la représentation au cont
olle à faire. D’ailleurs pour tracer des caractéres, les dessiner, l’ idée seule échauffée suffit. On peut les varier suivan
caractéres : c’est l’embarras. Celui qui les compose peut en avoir l’ idée du monde la plus vraie, que son jeu n’en sera pas
’est l’affaire de plus ou moins de justesse & de précision dans l’ idée . Mais pour le prendre, ce caractére, sur son comp
ir pour ainsi dire, le fondre dans le sien, il faut non-seulement une idée  ; mais une image : de l’esprit ; mais du génie :
umiere à paroître ; c’est là que tout s’anime & prend vigueur : l’ idée parle, le sentiment éclate ; gestes & tous :
un simple automate, un instrument actif, un organe animé ? Non, cette idée est aussi injurieuse que ridicule & peu fondé
age de celle-ci, quel doit être le sort de l’autre. Mais de pareilles idées sont horreur : brisons promptement sur cela. On n
politique d’intérêt, & chez l’autre une maxime de sagesse. Quelle idée peut-on donc avoir du vice & de la vertu ? En
ipe & l’objet ; où bien un systême de conduite imposant : voilà l’ idée sage que nous nous serons de la vertu. Le crime,
t de perversité plus inspiré par la folie que par la malice : voilà l’ idée exacte que nous aurons du vice. Sans observer que
omme ce qu’il y a de plus terrible dans la vertu c’est la vanité. Une idée fausse nous égare & nous perd : d’un cœur inn
re. Ce n’est point dans les tours ingénieux, les traits brillans, les idées enluminées que je cherche la vertu : tout cela pa
. Et l’effet merveilleux de ces efforts singuliers, quel est-il ? Des idées passageres, des mouvemens fugitifs, des impressio
ne récréation utile : car enfin que peut-elle vous offrir ? de simple idées , des images imparfaites, des tableaux muets, qui
rit & l’imagination ne s’amusent point par des sons sans jeu, des idées sans images, des propos sans intérêts ; il n’y a
est dans un esprit de récréation, d’amusement. Chacun rempli de cette idée , va-t-il complaisamment la déposer pour y prendre
use. On ne dira pas sans doute que cela se fait sans y penser, qu’une idée galante, à plus forte raison une épisode entiere
urellement interressent, s’avisera d’y fixer son cœur ? En vérité ces idées la révoltent. Comment, parce que telle Actrice re
événemens ; & dans le monde ce sont eux qui président. Toutes ces idées que l’on prend aux Spectacles, à les bien appréci
5 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85
se des flammes qui petillent dans l’ouvrage. L’art de bien rendre les idées d’un Auteur, est donc l’effet de ce beau feu, ou
’est qu’un instrument dont le Poëte se sert pour nous communiquer ses idées , à peu-près comme on se sert d’un violon pour cha
ans l’esprit, les syllabes des mots se séparent ; l’homme passe d’une idée à une autre ; il commence une multitude de discou
homme appressé par plusieurs sentimens à la fois, est terminé par une idée que nous avons dèja réfutée dans le Chapitre préc
onflict à nos yeux, il ne les a donc point conçues ?. De qui sont les idées que l’Acteur exprime ? Du Poëte, apparemment. Com
. Si l’on se fût contenté de dire, qu’il fait éclore de l’énergie des idées , l’énergie d’action, cela eût moins senti l’entho
rçu que l’énergie d’action ne peut avoir sa source que dans celle des idées . C’est sans doute par un effet du même enthousias
si on vante un Acteur, c’est d’avoir bien senti & bien rendu les idées du Poëte, & les passions qu’il a exprimées. C
rive-t-il rien de semblable aux Comédiens ? Peuvent-ils s’écarter des idées de leurs Amateurs, changer leur plan, leurs carac
6 (1690) Entretien sur ce qui forme l’honnête homme et le vrai savant « VII. ENTRETIEN. » pp. 193-227
fond, et l’âme enchantée par leurs vains discours se repaît de vaines idées , et prend un esprit tout Païen. En un mot, les Po
les lois de la nature, leur âme doit toujours ensuite contempler les idées qui répondent à ces traces. Mais je m’en rapporte
l’orgueil qu’elle inspire. Comme elle n’est fondée que sur de vaines idées , qui sont le principe de l’orgueil, elle l’augmen
us et figurés, et que nos discours ne sont que des expressions de nos idées , il est certain que l’art de parler suppose celui
llent en même temps ; et qu’ainsi l’âme agréablement ébranlée par les idées qui en résultent, reconnaisse par un jugement fav
puisque vous lui aurez montré à juger des choses par leurs véritables idées , et non point par rapport à lui-même. Eugene. J’
e plus ou de moins, telle ou telle attitude change si notablement les idées des spectateurs. Je veux que lorsqu’il aura enten
couleurs qui paraît dans un instant quand nous ouvrons les yeux sur l’ idée que nous avons de l’espace, que cette succession
gene. Je crois aussi que comme on lui aura fait suivre les véritables idées des choses, et reconnaître les bornes de l’esprit
n n’a fait que de fausses études. Car de quoi s’occuperait-on n’ayant idée d’aucune chose ? Le vrai et le faux, le juste et
7 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver sur le Théâtre de la Réformation. Avant Propos. » pp. 118-127
erver sur le Théâtre de la Réformation. Avant Propos. Ma première idée avait été de faire l’examen de presque toutes les
à un petit nombre de Pièces, qui suffiront cependant pour donner une idée des trois genres différents, sous lesquels les Dr
er son esprit, soit en devinant, ou même en ajoutant quelque fois aux idées qui lui sont présentées, et que l’Auteur, dans ce
t ; et c’est par ce motif que je n’ai jamais expliqué ouvertement mes idées . Si j’ose donc parler présentement, c’est parce q
du peu que je viens de dire sera mon guide, et me confirmera dans mes idées , si on les approuve ; ou me les fera rejetter, si
8 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVII. Du gouvernement & de la Police intérieure du Théâtre. » pp. 12-18
oins frappant que le rapport du bien général au bien particulier ? L’ idée de soi-même absorbe toute autre idée. Cet égoïsme
général au bien particulier ? L’idée de soi-même absorbe toute autre idée . Cet égoïsme, comme s’exprimeroient quelques-uns,
voit rapport. Les auteurs qui font valoir ce domaine, accablés sous l’ idée de propriété & de seigneurie, furent pris pou
en est une autre qui ne mérite pas moins d’attention ; c’est la haute idée qu’on a communément de la professession de Comédi
9 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIII. Si les Comédiens doivent prendre le titre de Compagnie. » pp. 122-128
hapitre d’une nouvelle prérogative que les Comédiens s’arrogent. Les idées qu’on attache aux mots d’une langue, étant fondée
ve & constante ? Ici on se trompe l’un l’autre, en appliquant des idées différentes à ce qu’on se dit. Là le Négociant, v
opérée par l’abus des termes, étoit sans remède. On n’attache guère d’ idées équivoques, qu’on n’y ait un intérêt particulier.
eines qu’il lui donne, de réunir, sous une même expression, plusieurs idées contradictoires. Il précipite la révolution &
10 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75
rouve qu’une connoissance médiocre de l’histoire de France, & une idée très-superficielle de l’histoire de l’Eglise. Pou
histoire de l’Eglise. Pour les poëmes, c’est par-tout le même fonds d’ idées galantes, enchassées dans différens cadres sans a
malgré la dépravation, à un des débauchés qui y parlent. Au reste ces idées cent fois ressassées, de Mémoires & Lettres P
les ordures. Nous en rapporrerons quelques-uns, afin d’en donner une idée . Pour faire un parallèle des mœurs des François a
u’à des espèces de mignatures, à des développemens naïfs du cœur, des idées riantes, que je veux toujours traiter simplement,
roduire des mignatures de péché, des développemens de corruption, des idées riantes du vice, parées de beautés dont la naïvet
ncore même ne prend-il pas Adam & Eve dans l’état d’innocence ; l’ idée de leur mariage & de leur sainteté, la présen
is que la volupté qui engloutit les alimens & les boissons. Cette idée favorite de notre Auteur, qui peint lui-même sous
ages sur le tableau ; au lieu que notre Auteur écarte avec soin toute idée de péché, pour tendre un piège plus dangereux sou
erie légère, hardie & piquante, est un écueil pour la vertu. Même idée de statue qui s’anime dans Pandore. On diroit que
s coups la douceur de la volupté, & se satisfait en caressant son idée , & exaltant par degrés la passion. Tout cela
ble & moins décent. C’est faire de lui une espèce d’éloge ; cette idée suppose un homme d’esprit qui parle naturellement
passions sans doute, mais est-ce avec des fleurs qu’on les enchaîne ? idée qu’il a répétée dans la comédie des Hommes. Et ap
er chez soi au milieu d’une troupe de filles, comme dans un serrail ? idée familiere à l’Auteur, répétée cent fois dans ses
11 (1667) Traité de la comédie « Préface » pp. 452-454
our cela ceux qui sont les plus subtils est de se former une certaine idée métaphysique de Comédie, et de purger cette idée
former une certaine idée métaphysique de Comédie, et de purger cette idée de toute sorte de péché. La Comédie, disent-ils,
ntes ; quel mal y a-t-il en cela ? Et après avoir ainsi justifié leur idée générale de Comédie, ils croient avoir prouvé qu'
12 (1675) Traité de la comédie « I. » pp. 272-274
ur cela ceux qui sont les plus subtils, est de se former une certaine idée métaphysique de Comédie, et de purifier cette idé
ormer une certaine idée métaphysique de Comédie, et de purifier cette idée de toute sorte de péché. La Comédie, disent-ils,
entes. Quel mal y a-t-il en cela ? Et après avoir ainsi justifié leur idée générale de Comédie; ils croient avoir prouvé qu'
13 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la Musique récitative & à plusieurs parties. » pp. 80-93
le cause une variété nécessaire aux bons esprits sur-tout, en qui les idées se pressent rapidement, à chaque mot du récit. Ce
plu ou déplu ; & le peu qu’on les laisse jouer, lui en laisse les idées si récentes, que, quand les Acteurs reviennent, i
à-fait de vûe ce qu’on vient d’entendre ? Si l’on en conserve quelque idée , N’est-elle pas combattue par celle que la musiqu
il de l’action, quand l’Acteur reparoît. Le peut-on, sans écarter les idées de la musique ? Le peut-on, sans se faire d’effor
chaque Acte ; & qu’en diminuant notre attention, elle soutint nos idées & nos sens, dans l’état où ils ont été mis. O
14 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VII. De la Diction. De la Poësie dans la Tragédie. » pp. 122-130
besoin ; il ne s’agit que de ne pas lui donner la préférence sur les idées . Nos Auteurs péchent ou en travaillant, ou en nég
eule nous représenter ces personnages, à qui l’on aime à attacher une idée de grandeur & de Majesté. Le Théâtre doit so
e de grandeur & de Majesté. Le Théâtre doit soutenir cette noble idée . Les décorations, la musique, les habillemens, la
peu de force des Athlétes. On a peu de paroles, quand on a beaucoup d’ idées  : au Théâtre parler, c’est agir ; & quoi qu’i
15 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49
& simples ; mais c’est en se polissant qu’ils eurent la prémière idée de la Poésie. Pour revenir à mon sujet ; je vois
joie & les délires du vin qui ont inspirés aux hommes la prémière idée d’un Spectacle ; or, est-il probable qu’ils ayent
qu’on sacrifiât un bouc au dieu du vin, elle peut avoir fait naître l’ idée du tragique. L’âme passe plus facilement du plais
e l’homme s’est occupé d’objets amusans, il tombe malgré lui dans des idées affligeantes. La faiblesse de sa nature, & le
à, selon moi, les Grecs déchus de la gloire d’avoir conçu la prémière idée de la Comédie. Mais on ne peut leur en ravir une
de la Comédie au tems d’Homère, qu’ils soutiennent en avoir fourni l’ idée par son Poème burlesque intitulé le Margites, ou
s des formes différentes ; donc loin que le Margites en ait fournit l’ idée , ce sont peut-être eux qui ont fait naître à Homè
ttérature, & la beauté des Spectacles, dont ils avaient à peine l’ idée . Ils dédaignérent d’abord ce qu’ils étaient incap
s de Rotrou, aux essais du grand Corneille, firent naître à Molière l’ idée de parcourir une nouvelle carrière. Le Drame agré
qu’on a sçu calculer, écrire, imprimer, &c. Un second ajoute à l’ idée d’un prémier, un troisième y travaille encore à s
16 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128
sure, les Acteurs & les Actrices sont irréformables, même sur les idées d’un Comédien Italien, dont la troupe ne fut jama
il frappe d’autant plus qu’on s’attendoit moins à l’y trouver. Quelle idée a donc le public, quelle idée a-t-il lui-même de
s’attendoit moins à l’y trouver. Quelle idée a donc le public, quelle idée a-t-il lui-même de cette école des mœurs où la bo
la fuite est indispensable. La comédie est un plaisir très-vif. Cette idée , peu propre à rassurer les Disciples d’un Dieu cr
re : Bien des jeunes gens qui ne vont pas au sermon n’auroient aucune idée de bonnes mœurs, s’ils n’alloient au spectacle. O
ils n’alloient au spectacle. Où sont ces jeunes gens qui n’ont aucune idée de bonnes mœurs ? Ce ne peut être que dans les fo
les leçons. On y perdroit bien plutôt qu’on n’y acquerroit les vraies idées des bonnes mœurs. Si on ne va pas au sermon, c’es
duits à la possibilité ; y est-elle même cette possibilité ? ces deux idées sont si peu faites l’une pour l’autre ! Non, il n
e panégiriste des Comédiens y pense-t-il, & peut-on en donner une idée plus désavantageuse, que de les représenter comme
qu’on n’a point. Un vers brillant décide d’une maxime scandaleuse. L’ idée est téméraire, le trait impie, n’importe, le vers
17 (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42
nt, ne peut plus échapper à l’éxagération ; et le terme de toutes les idées , et de tous les sentiments qu’entraîne ce sentime
ouvenir qui se tourne en sentiment pour vous ; aussi n’est-ce pas vos idées que j’examinerai dans votre livre ; ce sont vos s
sentiments, vos motifs, vos douleurs, que je veux rechercher dans vos idées . Le monde vous importunait ; vous étiez malade ;
ous, et nous ne leur ferons jamais un seul reproche qui ne rappelle l’ idée de nos crimes. J’avoue que toutes les femmes rédu
 ? Vous nous faites sentir, au contraire, que nous avons la véritable idée du mérite ; car le jugement qu’en général nous po
’y connaissent. Ils vous diront que les plans les plus ingénieux, les idées les plus heureuses, leur sont souvent venus des f
point voir en elles, soient venu déranger l’ordre de vos offençantes idées . Tout cela nous persuade que vous les maltraitez
langue conduite par la nature, n’exprima plus que la vérité. Que ses idées étaient tendres ! Que ses expressions étaient viv
ont rendu sourd à sa voix : des maximes barbares ont prévalu sur des idées naturelles, et cela arrivera toutes les fois que
ésaveu de vos outrages ! C’est le vœu d’un homme qui, tourmenté par l’ idée de tout ce qui peut vous nuire, a cru devoir cher
18 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62
marches assujetties à une loi étrangére, & qui doivent mouvemens, idées , expressions, enfin tout à autrui. Il est visible
pendance formelle. Tous ses devoirs se bornent à suivre pas à pas les idées du Poëte ; à prendre les mouvement qui y sont tra
entrechoquent ; ils sont marqués par des expressions coupées, par des idées interrompues, par la ponctuation. Ne sont-ce pas
semblage de toutes ses parties. Dans le premier cas, il n’y a point d’ idées , point de finesse, point d’expression même que l’
serviles ; il ne leur faut que de l’attention pour entrer dans leurs idées & les mettre dans un beau jour ; comme l’Elev
19 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121
rence. Les applaudissemens tiendront, si l’on veut, le second rang. L’ idée de la recompense se mêle naturellement à l’amour
e qui a rapport à lui ou à ses Confreres. 2°. Au goût du public. Deux idées trop différentes pour qu’elles ne s’affoiblissent
nous l’avons remarqué à l’égard de Rodogune. Si le Comédien a quelque idée de ce principe, s’il exige qu’on s’y conforme sou
ége. Les sens sont leurs seuls canaux de communication. Telle étoit l’ idée d’Horace, quand il disoit que le spectacle de la
enre. Il leur faut des efforts continuels pour remplir leur mémoire d’ idées qui n’ont qu’une fin unique ; pour emprunter des
20 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Treizième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 254-259
e ma franchise & de mes remords… Le mystère qu’elle découvrait, l’ idée d’enlever… à la plus vertueuse épouse, le cœur de
dée d’enlever… à la plus vertueuse épouse, le cœur de son mari… cette idée parut lui faire horreur. D’abord elle combattit m
de ce goufre d’horreurs… Oui, ma sœur, il aime encore la vertu. Cette idée me console : elle me rend le courage de te transc
21 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153
Il est très-possible qu’il ait donné au Président Henault la premiere idée du Théatre historique & politique qu’il vient
lle dans le drame de François II. Tout le monde a entendu parler de l’ idée burlesque de quelque Poëte de mettre l’Histoire R
Tout cela ne peut avoir été avancé qu’en plaisantant ; mais voici une idée dans le même goût, avancée sérieusement par un ho
qui jouent sur le théatre. Qui n’a pas lu l’Abrégé du P. Henault ? L’ idée n’en est pas neuve. Cent & cent livres &
ces en jardins. Voilà pourtant ce que semble proposer le P. Henault : idée outrée & ridicule dans cette étendue, mais pl
st tout ce qu’a voulu le P. Henault. On ne peut lui supposer d’autres idées peu dignes de lui. En effet le modele qu’il offre
modèle des prix académiques, ce qui peut-être a donné à l’Académie l’ idée de proposer l’éloge de Moliere pour sujet de son
sont-ils intelligibles ? Ce drame a peu de variété ; ce n’est qu’une idée , un sentiment, très-beau à la vérité, mais répété
grands Princes, Des fureurs de mon Roi je gémis plus que vous. Quelle idée des Rois ! quels termes ! Des brigands de la Cour
ls termes ! Des brigands de la Cour quels effets déplorables ! Quelle idée des Ministres ! quelles expressions ! Lorsqu’en n
d’édit de liberté de conscience, dont les Payens n’avoient pas même l’ idée  ; ils ne demandoient que la profession extérieure
au ton & à l’esprit du siecle, jusqu’à changer les principes, les idées & le langage. Confiantin, ajoute-t-on, renou
& qu’on vient de traduire & d’imprimer, en donnent une mince idée . C’est un tissû de fables & de prodiges ridic
l’Auteur, mais sûrement il n’est pas Catholique. 2°. D’écarter toute idée de crime dans la résistance des Religionaires aux
a pas & ne doit pas faire fortune. La tragédie bourgeoise est une idée fausse qui confond les genres, comme le seroit la
ic ne s’en amusera pas deux fois. On pourra cependant abuser de cette idée , & lui donner un succès qu’elle ne peut espér
à cet excès, & il ne paroît pas qu’on ait eu ces vues. C’est une idée folle, non un projet d’impiété. Voici des traits
s de Sainte Anne. Cette bisarrerie a sans doute pris sa source dans l’ idée qu’ils ont que tout péché se répare lorsqu’on dit
prophane, fort mal-à-propos assurément, mais sans avoir de si fausses idées sur la pénitence. Il ajoûte un trait souvent répé
22 (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267
rs d’état d’avoir la vigilance nécessaire pour résister aux mauvaises idées qui nous restent de ce que nous avons vu & en
ts de vie. Le Démon se contente de même, de remplir notre mémoire des idées qu’on reçoit à la Comedie, sans passer plus avant
s des hommes. Peut-on recevoir de pareilles impressions, de pareilles idées , de pareilles images, & y être insensible ? L
mer bien-tôt un vice dont l’image commence à plaire. Si nous avions l’ idée de l’amour dans sa naturelle difformité, nous ne
onner des pensées contre la pureté, que pour exciter en nous d’autres idées qui ne sont pas moins dangereuses. Leurs Piéces n
nous troublent l’imagination, & nous dérangent, par les mauvaises idées qu’ils nous impriment. Comme le besoin que nous a
23 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58
l’indécence ; ses dernières Pièces sur-tout me confirment dans cette idée . La Comédie & la Tragédie mettent toujours l’
ine Vertu, le débauché même ne peut se défendre de te respecter ; ton idée seule fait éprouver une certaine douceur ! Cette
aient-ils que des libertins & des hommes corrompus ? Une pareille idée ne peut entrer dans l’esprit : pour quoi donc fla
nciens étaient scrupuleux dans la Tragédie, ils en bannissaient toute idée obscène ; les passions, les éffets de l’amour n’y
dégoûte ; ce n’est qu’à travers cent nuages qu’on doit entrevoir ces idées qui feraient rougir présentées de trop près. C’es
paraître scandalisé de plusieurs de ses Drames ? je répondrai, que l’ idée peu avantageuse qu’on s’est formée du genre de no
uls — votre femme doit revenir… la porte… je vais la fermer ». Quelle idée se forme dans l’esprit du Spectateur pendant ce D
ot-à-mot ? Or une semblable Pièce peut-elle remplir les Spectateurs d’ idées honnêtes ? Je voudrais au moins qu’on mit un nom
sente qu’à demi. Isabelle & Gertrude. D’ailleurs, qu’elle idée honnête peut faire naître l’action d’Isabelle &am
ien d’équivoque dans un ouvrage, rien qui puisse laisser une mauvaise idée dans l’esprit, & qui présente un sens contrai
24 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre VIII. De la Mascarade. » p. 196
gée de toute indecence, faire un dessein & former un sujet dont l’ Idée s’estende à plusieurs objets sensibles, ou du moi
à la raison, & qui ne couste à l’intelligence, que la notion de l’ Idée generale, & dans le détail que la simple oper
25 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PRÉFACE. » pp. -
dois respecter, il serait indécent et inutile de les combattre dans l’ idée de les détruire : j’ai donc tourné mes vues d’un
nées, je me suis livré à moi-même ; et je n’ai eu dans l’esprit que l’ idée de la Réformation du Théâtre. J’ai voulu me fraye
ourd’hui. Voilà de quelle manière et par quels motifs j’en ai conçu l’ idée  ; et je crois que c’était précisément à un homme
26 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92
s éleves, & on doit en interdire la fréquentation, en écarter les idées , en combattre le goût, en faire sentir le danger,
ceptible de toute sorte d’impressions ; il faut écarter les mauvaises idées , les images licencieuses plus dangereuses pour un
passion. Il est faux d’ailleurs que la comédie produise cet effet. L’ idée du mariage qui la termine ne dure qu’un instant à
où il s’est mis, subsiste toujours après ce mariage étranger, dont l’ idée momentanée & future, n’a pu rendre pour lui l
ni la méthode, ni cette universalité de connoissances dont il done l’ idée , & qu’il veut qu’on enseigne à son éleve pour
la morale dans la distinction qu’il a faire pour les lectures. Autre idée qu’on n’a pu avancer que dans quelques momens de
un livre où il y a d’ailleurs de bonnes choses, il se soit glissé des idées si dangereuses & si peu raisonnables. Toutes
rieux & les pleurs de la tragédie, qui causent la tristesse par l’ idée des malheurs, le plaisant & le rire de la com
, le plaisant & le rire de la comédie, qui excitent la joie par l’ idée du bonheur donnent des idées fausses, des biens &
de la comédie, qui excitent la joie par l’idée du bonheur donnent des idées fausses, des biens & des maux, entretiennent
outes les loix civiles & canoniques, les regles de la morale, les idées même des Romans & des Poëtes, cette familiari
nguée ? Les Poëtes même Payens ne l’approuvoient pas ; ils en ont une idée bien différente : Osculæ qui sumpsit, si non &am
rit du théatre depuis le Docteur Moliere fut toujours d’affoiblir les idées du vice & de la vertu, pour diminuer l’horreu
27 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XII.  » p. 467
ces vices, qui naît de la corruption de notre cœur. Si nous avions l' idée du vice selon sa naturelle difformité, nous ne po
sur le théâtre, parce qu'elle frappait l'esprit des spectateurs d'une idée horrible d'une prostitution à laquelle une1 Saint
28 (1675) Traité de la comédie « XII.  » pp. 291-292
ces vices, qui naît de la corruption de notre cœur. Si nous avions l' idée du vice dans sa naturelle difformité, nous ne pou
sur le Théâtre, parce qu'elle frappait l'esprit des spectateurs de l' idée horrible d'une prostitution à laquelle une sainte
29 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318
’on y insere pour en debroüiller le sujet, & pour en faire voir l’ idée , le tissu & la liaison de l’un & de l’aut
amp; des Acteurs ajoûte encore quelque chose à la force des premieres idées , & inculque dans l’esprit les plus legeres im
de l’industrie. Le Sujet est l’Ame du Balet, qui fomente la premiere Idée que le Poëte peut avoir conceuë, qui communique l
ait naistre, s’il entretient, s’il ouvre, & s’il laisse de belles idées . S’il est capable de supporter les operations de
Sujet doit estre toûjours gracieux, & ne laisser que d’agreables Idées . Il en est de deux sortes : Les vns en ont un pas
ument toute sorte de Sujets qui laissent ou qui conduisent à de sales Idées . De bannir de son esprit toute sorte de dessein a
extravaguer dans ses imaginations. Ce qui ne roule que sur une simple Idée est toûjours fluet, delicat & tendre : malais
e la vie, qui sont des actions fuyantes, qui ne s’attrapent que par l’ idée , & qui passent trop vîte pour en laisser de s
i contribuë infiniment au contour du Dessein & à la justesse de l’ Idée . Ie ne suis point de l’advis de ceux qui ne trava
gner plus uniformement en chaque Partie, la premiere & principale Idée du Balet : Toutefois comme la pratique du contrai
rop serré, trop ou trop peu orné ; & enfin si l’on peut dire de l’ Idée generale, qui reste apres avoir veu dancer le Bal
ilité du Maistre de Dance, d’accorder ce mouvement du dancer avec son idée , avec la cadance de l’air, & de faire en sort
l’intention apparente du Poëte, ou à l’attente du Spectateur, ou à l’ Idée du Spectacle. Ainsi il faut bien exactement obser
d’airs ; n’en point souffrir qui n’ayent du raport avec la maistresse idée  ; qui n’aide à faire concevoir ces muettes expres
, s’ils n’ont point trahy l’interest de la maistresse & dominante Idée , si elles n’ont point caché le Sujet pour vouloir
te, quand il peut trouver d’habiles Ouvriers, qui possedent dé-ja les Idées de ce qu’il veut faire, & dont l’étude &
ment est encore suivy d’une douce satisfaction. Car l’emprainte d’une Idée instruite est toute autre que celle d’une ame ign
rme ; de la neteté du moule, & de la parfaite ressemblance avec l’ Idée du Poëte, & avec l’objet de cette Idée. Ce qu
rfaite ressemblance avec l’Idée du Poëte, & avec l’objet de cette Idée . Ce qui dépend de la matiere n’est pas de si peu
e ; & lors qu’on vient à trouver dans la Nymphe un homme connu, l’ Idée du Balet & du dessein est interrompuë, &
ce qu’elles doivent estre employées à propos, & conformément à l’ Idée ou generalle ou particuliere du Poëte, & qu’i
r un exemple, qui vaut mieux que tous nos preceptes, qui laissera une Idée mieux peinte & plus vive dans l’esprit, &
30 (1804) De l’influence du théâtre « PREFACE. » pp. -
, et nui singulièrement à sa prospérité, en affaiblissant les grandes idées religieuses dans l’esprit des peuples, en corromp
la Chaire, du Théâtre et du Barreau, et « en comparant chacune de mes idées avec l’idée éternelle du vrai et du juste, j’ai v
Théâtre et du Barreau, et « en comparant chacune de mes idées avec l’ idée éternelle du vrai et du juste, j’ai vu qu’il n’y
31 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « A Monsieur le Comte de P***. » pp. -
& de nos erreurs ? Vous sçavez, Monsieur, que chaque homme a ses idées particulières, pour lesquelles on ne doit point l
ous imiter, Monsieur, & ne point en vouloir à l’Ecrivain dont les idées seraient opposées aux leurs ! Votre modestie me d
32 (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38
la lecture. J’apprenais de toutes parts qu’il y avait jeté quantité d’ idées neuves et vigoureuses sur le danger des Spectacle
l’Evangile. Je reconnus bientôt que vous suiviez le grand courant des idées reçues par les Partisans du Théâtre. Mais ce qui
i ne respirât que l’honneur et la probité ; qui rectifiât les fausses idées et les remplaçât par de plus justes ; qui mît un
en passant par la bouche des Acteurs, et deviennent criminels par les idées corrompues qu’ils font naître dans l’esprit du Sp
le devoir le plus sacré de la Nature, puisqu’il est inviolable. Toute idée de vengeance disparaît alors ; il n’y a plus que
ronne, et la sûreté de notre Patrie. Mais ne confondons point ici les idées . Ce mot de bravoure ne serait-il point équivoque,
x de Jésus-Christ. C’est à son école seulement que vous trouverez ces idées autant vraies et exactes, que grandes et sublimes
33 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24
x, le fruit de leurs méditations & de leur recherche. Cette haute idée d’eux-mêmes, échauffoit leur esprit ; ils n’avoie
s traits d’une ressemblance trop marquée. Les Auteurs des plus belles idées , n’étant plus depuis longtems, semblent remettre
ette marche, quand il change d’objet. Le Poéme épique, eût-il donné l’ idée de la Tragédie, comme on peut le croire, n’en est
s, des objets à jamais frappans & mémorables. Un Poéte avoit-il l’ idée de faire revivre des hommes, où des faits dans un
ison que les premières Comédies étoient toute satyriques. Les grandes idées nous affectent avant toutes choses ; nous en avon
34 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien cinquieme. Le danger de la Comedie en particulier, decouvert par le R. P. F. Guilloré de la Compagnie de Jesus. » pp. 67-79
entations moins honnétes ; & en leur laissant dans la memoire des idées , qui ont toûjours quelque chose de sensuel ? Ajo
u ce que c’est que du mal, & qui n’en avoit, ny la pensée, ny les idées , le voyant alors si bien dépeint sur le theatre a
nt secondé par les inclinations naturelles, & ne laissant que les idées d’une douceur effeminée, ce jeune homme & cet
ulnerable, & une pureté toûjours exacte & delicate, c’est une idée , & tout ensemble une temerité, qui merite que
d’aucun sentiment Chrétien, ne raportant de-là, qu’une tête pleine d’ idées douces & charmantes, & de toutes les pass
35 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79
étonnement dont le spectateur seroit frappé. Celui-ci n’auroit aucune idée qui le contrediroit. Non-seulement l’Acteur parro
s qui n’ont point encore vu le Théâtre, ou qui n’en ont qu’une foible idée . De pareils spectateurs seroient sans doute ravis
à la Comédie comme dans un appartement d’ami. Il faut détruire cette idée  ; il faut me transporter dans le palais d’Auguste
, mal dans ses affaires, n’ait pas du en avoir de si magnifiques. Ces idées interrompent dans leur esprit, l’action Théâtrale
36 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31
s qui y prennent des sujets, d’y rien altérer, pour l’ajuster à leurs idées . L’Auteur qui fait profession de la suivre, &
ssommante. La Religion & la vérité ont droit de se plaindre d’une idée qui lui est familière, qu’on dit poëtique, parce
parce que les poëtes l’ont employée mille & mille fois ; c’est l’ idée de l’âge d’or. Elle est si commune, si ancienne,
mp; que son traducteur, moins théologien que lui, a mal rendu. Quelle idée de la Divinité  liv. 9. Lumiere triple unique.
c Chaulieu & Voltaire, cette Muse vive & gentille, montrent l’ idée qu’en avoit le monde, & ne font l’éloge des m
l’horreur ; au lieu d’en détourner les yeux du lecteur. Une pareille idée ne m’est jamais venue, & je ne saurois l’adop
, & je ne saurois l’adopter : le vice couronné familiarise avec l’ idée du crime, & l’exemple persuade bien plus éloq
s Loix du Président de Montesquieu. Ouvrage de génie plein de grandes idées , de vues utiles, de réflexions profondes, mêlées
 ? Les Affiches de septembre 1776 donnent sur l’Abbé de Voisenon une idée très-juste de la Scène françoise. Dans le dernier
37 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27
théatre, mais que crainte de déplaire, il avoit si bien enveloppé ses idées , que personne ne s’en étoit apperçu, & ne lui
en laissent subsister dans les familles honnêtes une juste horreur, l’ idée de la difficulté de l’exécution, & la comédie
pernicieux d’en produire des exemples qui ne peuvent qu’inspirer des idées , & aprendre des moyens de corruption aux maît
le plus pur perd sur le théatre son innocence, en faisant naître des idées corrompues dans le spectateur le plus indifférent
ns les contes, les fables, les allégories qui renfermoient la moindre idée impure ; que sera-ce du théatre ? Tout ce qui pré
en, en ont parlé très-froidement, & se contentent de dire que ses idées singulieres n’ont pas été goûtées du public. L’ex
dogune ? Il entre dans le détail de ce qu’il faut réformer, selon ses idées , comme contraire aux mœurs, de mauvais exemple, p
ne promet sa main qu’à celui qui lui obéira : action affreuse, dont l’ idée est insoutenable. Je déteste le tableau qui penda
ond de l’avenir. Ne le quittons point sans avoir rapporté deux de ses idées justes & importantes sur la comparaison des a
38 (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380
entations moins honnêtes ; & en leur laissant dans la memoire des idées , qui ont toûjours quelque chose de sensuel ? Ajoû
ce que c’est, que du mal, & qui n’en avoit, ny la pensée, ny les idées , le voyant alors si bien dépeint sur le Théatre a
secondé, par les inclinations naturelles, & ne laissant, que les idées d’une douceur efféminée, ce jeune homme, & ce
ulnérable, & une pureté toûjours exacte & délicate, c’est une idée , & tout ensemble une témérité, qui mérite, qu
’aucun sentiment Chrêtien, ne remportant de là, qu’une teste pleine d’ idées douces, & charmantes, & de toutes les pas
39 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192
la joie, le plaisir, les fêtes des bien-heureux dans le ciel par des idées de danse, de bal, d’instrumens, de musique, &
é, la beauté, les délices de ce céleste séjour, sont au-dessus de nos idées . On n’y a pas besoin de la lumiere du soleil &
mais, a-t-on jamais imaginé une si belle une si délicieuse fête ? Ces idées sont folles, ridicules, extravagantes, si on les
joies du paradis. Jamais un chrétien, un homme sage, ne degradera les idées de la félicité éternelle, en les assimilant avec
ossible de se faire entendre sans employer le langage reçu, & les idées connues, en avertissant que ce n’est qu’une ombre
us avons ailleurs parlé fort au long de la danse, singulierement de l’ idée burlesque de Cahusac, qui fait danser les anges,
L’intention de S. Bernardin n’est pas équivoque. Il prend toutes ces idées de ces paroles du pseaume, Exultabunt Sancti in
nt couchés dans leur lit, où ils chantent & se rejouissent. Cette idée seroit absurde. Mais il est vrai que les Saints s
s les autres, comme une legere vapeur que le soleil dissipe ? Voilà l’ idée de S. Bernardin, ou plutôt l’objet de la foi, de
ues s’applique à la S. Vierge, à l’Eglise, & à l’ame fidelle. Ces idées sont dans tous les livres de piété ; mais S. Bern
l’éternité ne les y rendront que trop semblables. S. Bernardin a des idées singulieres du chef-d’œuvre de la toilette, qui q
rien dont la tête d’une actrice ne soit chargée ? Quelle confusion d’ idées , quelle foule de desseins, quelle cohue de passio
e les ames. Point de chant pour lui plus abondant & plus sur. Ces idées sont fréquentes dans l’Ecriture. N’est-ce pas mêm
40 (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47
ce que c’est qu’imitation. Pour imiter une chose, il faut en avoir l’ idée . Cette idée est abstraite, absolue, unique &
qu’imitation. Pour imiter une chose, il faut en avoir l’idée. Cette idée est abstraite, absolue, unique & indépendante
’éxemplaires de cette chose qui peuvent exister dans la Nature. Cette idée est toujours antérieure à son exécution : car l’A
ieure à son exécution : car l’Architecte qui construit un Palais, a l’ idée d’un Palais avant que de commencer le sien. Il n’
Je vois là trois Palais bien distincts. Premierement le modèle ou l’ idée originale qui existe dans l’entendement de l’Arch
cte, dans la Nature, ou tout au moins dans son Auteur avec toutes les idées possibles dont il est la source : en second lieu,
Peintre sont les auteurs de ces trois Palais. Le premier Palais est l’ idée originale, existante par elle-même ; le second en
s lui-même tous les arts dont il parle, & qu’il étend souvent ses idées aussi loin que le Poëte étend ses images. J’en co
41 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110
patibles avec la piété, ils remplissent l’ame de passions, l’esprit d’ idées , le cœur de sentimens qui la détruisent . Il fait
omme du monde, l’épée au côté avec des dentelles , pour écarter toute idée d’état ecclésiastique ou religieux, & ne peut
t rien de grossier, & par conséquent sont très-dangereux. Voici l’ idée que donne de l’opéra Fontenelle lett. 16 : nous
p; se seroit fait siffler s’il en avoit fait une honnête femme. Cette idée bien plus ancienne que lui, & généralement re
ter son pinceau à la volupté, mais il n’en est pas le créateur. Cette idée d’une Venus vertueuse, d’une espèce de sainte au
rs vertueux sans que la grossiéreté des sens y eut aucune part. Cette idée est une belle chimère que les femmes ont intérêt
tout leur doit & leur rend des hommages divins, pleines de cette idée & pour l’en entretenir, leur langage est touj
ni frivoles ni parleurs, ils ne sont pas habitans du parterre. Autre idée plaisante, elle attribue leur taciturnité à Calvi
On croit ne rien dire, parce qu’on ne réfléchit sur rien. Frivolité d’ idées , frivolité de langage, frivolité de caractère, fr
42 (1715) La critique du théâtre anglais « PREFACE DE L’AUTEUR » pp. -
 : la voix de la conscience ne l’inquiétera guère, si ce n’est qu’une idée en l’air, un fantôme, un effet de la mélancolie.
ne pare point d’un beau nom un indigne caractère, sans en déguiser l’ idée naturelle, sans faire illusion à ceux qui ne sont
43 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -
ouvel être : il ne s’est pas encore passé un seul jour sans que cette idée ne me soit revenue : et depuis plus de trente ans
ivre, malgré toute la faveur où sa façon d’écrire et la nouveauté des idées qu’il présente, le mettent aujourd’hui auprès du
rra y remarquer aussi comment les gens vertueux se communiquent leurs idées , et que la douceur et la politesse sont les fidèl
44 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17
alheureusement on le trouva. L’Amphitrion de Plaute leur en fournit l’ idée  : ils crurent cependant qu’une femme telle qu’Alc
pernicieux d’en produire des exemples qui ne peuvent qu’inspirer des idées de corruption à celles qui ne la connaissent pas.
e l’autre sexe n’effaceront jamais de leur esprit ni de leur cœur les idées et les sentiments que les enfants de l’Avare y au
45 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51
trente différentes mains, Chaque ouvrier dans son article a suivi ses idées & ses goûts : l’un a des mœurs, l’autre en ma
it dans la bibliographie, d’avoir recueilli les noms, & donné une idée des ouvrages oubliés des anciens poëtes françois,
e. C’est, dit l’auteur du mémoire, le Scarron de la peinture, par ses idée burlesque. Il vante fort comme un chef-d’œuvre le
a supercherie, elle lui pardonne, & l’aime enfin à son gré, Cette idée n’est pas nouvelle : il y a nombre de contes &
aimer de sa femme, qui en aimoit un autre ; il n’y a de nouveau que l’ idée de sylphe, & un air de furie & de merveil
ne suffit pas d’accoupler des rimes en actes, & d’en revêtir des idées triviales, des images parasites de l’ancienne myt
reuse compagnie, enflent leur ame, & leur donnent d’eux-mêmes des idées gigantesques. Quiconque est toujours en spectacle
re leur conversation qui ne les trahit pas moins. Il est vrai que ces idées villageoises, ces paysans, ces pâtres, ces chevre
qui naissent sous la plume de cet homme vraiment éloquent, donne une idée juste du sujet de nos tragédies. Que peut indiqu
ion, dont le libertin se repaît, de suivre mollement la gradation des idées & le développement des mouvemens de la sensua
pectacle de la nature, sa premiere sensation, le développement de ses idées , l’ivresse de se jouissances, & tout cela d’a
és, conformément au systême de l’abbé de Condillac, sur l’origine des idées & des sensations. Systême absolument contrair
46 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152
. Grand raisonnement ? Que produit-il ? Des Auteurs sans forces, sans idées  ; des Ouvrages sans goût, sans moële, sans sauce,
jets comparés, ce qui ne convient qu’à l’autre. Preuve que, quand une idée nous plaît, nous avons bien de la peine à la reje
de tout, qui auroit effleuré toutes les Sciences, n’en auroit que des idées vagues & confuses, & auroit souvent perdu
sion de littérature, n’ayant à plaire qu’à des gens qui n’ont point d’ idées saines, sont convaincus de leur supériorité, &
47 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148
l’état religieux. L’esprit d’irréligion, la corruption des mœurs, les idées philosophiques de population, l’envie de s’empare
un théatre chrétien. Les principes qui y sont répandus réveillent les idées les plus dangereuses. Elle n’auroit pas échappé à
tes les règles & les usages monastiques, dont l’Auteur n’a aucune idée . 1.° Un événement si intéressant ne peut se passe
ntrition, & n’est-ce pas se jouer du public, renverser toutes les idées de la pénitence, & donner la plus scandaleuse
ruelle prison, imposture, lien tissu par l’enfer, &c. Sont-ce des idées chrétiennes ? Le long discours de ce Moine aposta
rtie littéraire fourniroit un vaste champ à la censure. A quoi mène l’ idée triviale de la mort, qui revient à tout moment ?
es termes impropres, du précieux, du galimathias, des contresens, des idées fausses. En voici quelques exemples. Dieu m’a con
48 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127
eption est le mieux écrit, et dont l'objet est le plus éloigné de ces idées profanes, l’Histoire du Peuple de Dieu. Son style
en cite des exemples, et c'est peut-être ce qui donna aux Jésuites l' idée d'en faire représenter aussi, pour imiter les aut
ne lui avaient préparé des spectateurs ? La plupart n'avaient aucune idée du brodequin ni du cothurne, et tout au plus aura
de leur âge. Répandus ensuite dans le monde, ils y apporteront leurs idées et leurs goûts, et chercheront à se satisfaire. T
ertain que ce moins conduit au plus, conduit à tout, qu'il en donne l' idée , en inspire le goût, en allume le désir, est la s
es des Grands et du peuple, dont ils connaissaient le goût, ou dans l' idée que c'est un exercice utile à la jeunesse, ont co
fforts que l'on fasse pour que leurs sentiments donnent la plus haute idée des objets de la foi, et que leurs actions présen
49 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106
ers, ses sujets, sa jurande, non comme les métiers méchaniques, cette idée est trop roturiere ; mais comme la marine fait un
îtres, habitans de Paphos, est-ce à vous que s’adressent ces sublimes idées  ? Quelles femmes que celles qui font métier d’amu
mp; des mœurs. Je crois qu’on peut aussi faire honneur à Moliere de l’ idée du Vauxhall, dont nous parlons ailleurs. La Princ
carron, si justement décrié par Boileau, ni de souscrire à toutes les idées de l’Abbé de Longuerue ; mais comparant génie à g
ue pour se jouer de la croyance d’une autre vie, & faire passer l’ idée du jugement & de l’enfer pour un conte de rev
t copier & contre-faire. Pour tous les autres talens, fécondité d’ idées , invention de plans, génie créateur, correction,
rencontra des circonstances si heureuses ; Corneille avoit élevé ses idées , on n’avoit point encore senti l’influence du gén
spectacles entassés dans une fête dont on veut que Moliere ait créé l’ idée dans la Princesse d’Elide, que je crois bien plus
s repas, les plaisirs, la chasse, les exercices militaires, selon les idées & le goût de la nation. Le Paradis de Mahomet
nquête de la grande Bretagne, y apporterent leur mytologie avec leurs idées & leur langage. De là est venu, dit-on, le no
jets, d’occasions, de facilités, dont personne ne dispute la premiere idée à Moliere, depuis si bien dévéloppée par ses admi
50 (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553
on, et l’ivresse du plaisir, n’est plus à la raison, à elle-même. Ces idées n’ont un air de paradoxe qu’aux yeux de l’enthous
génie se développent dans la multitude, la variété, la profondeur des idées . Les sciences lui découvrent un champ immense. Le
rron, si justement condamné par Boileau, ni de souscrire à toutes les idées de l’abbé de Longuerue ; mais, comparant génie à
r d’être le mentor de tous les deux. Rien n’est plus plaisant que les idées , sur le nom de Corneille, d’un écrivain qui l’a é
s semblables, on se la donne à soi-même, l’audace extravagante de ces idées qui renversent tout ce qu’inspire la religion, le
dans une main et un fleuve dans l’autre, étaient donc sublimes ? Ces idées étaient moins insensées. L’homme sera plutôt égal
qui on ne peut supposer des sentiments irréligieux, sans combattre l’ idée qu’a de lui tout le monde, et affaiblir l’autorit
ent en fumée. Rien n’est beau que le vrai, et le vrai sublime est une idée vive et profonde de la Divinité. Dieu seul est gr
s qu’à son exemple. Est-il plus grand que Jupiter ne l’a été dans les idées des Romains qu’il fait parler. L’idolâtrie et le
s de la poésie et de la pompe du spectacle, donnent un goût faux, des idées d’enfant, un langage frivole. C’est un corps nonc
ement les leçons, s’il a fait quelque cas de sa réputation ; la seule idée que ses talents étaient l’ouvrage des comédiens l
51 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197
profane du bien & du mal, de la vertu & du vice ; & cette idée fausse, contraire à l’oracle de Saint Paul, de ne
le de tes feux. Ce paradoxe de l’abbé Lachau, contraire à toutes les idées du monde entier, sans exception, depuis plus de q
gile. Mes brebis entendent ma voix  ; ce mot de brebis lui donna une idée de bergerie, il traita ce sujet comme une vraie p
, & on acquiert à peu de frais la réputation de bel-esprit. Cette idée est prise du livre de M. Gebelin : Le monde primi
à-peu-près l’exécution du Monde primitif, peut en avoir fait naître l’ idée , du moins il en contient une grande partie : mais
de l’enthousiasme, ou une parodie dictée par la malignité. En voici l’ idée elle est prise de l’Arrêté centenaire de Moliere,
nnée de Moliere, à l’exemple des jeux séculaires des romains. A cette idée heureuse, sublime, divine, il ne se sent pas d’ai
. Les jésuites, dans l’instruction des jeunes régens, suivoient cette idée pour sujet des discours qu’ils leur donnoient à c
ment écrits. Un auteur nouveau a proposé & tâché de remplir cette idée , par de petits contes dont chacun porte agréablem
rtes. Lafontaine, qui est leur Brioché, qui leur prête de si sublimes idées , réussira-t-il mieux dans son enseignement ? accr
ment de ce grand maître, comédien signifie imposteur. On adopte cette idée en France : on dit communément d’un homme qui se
teurs qui, dans les trois enfoncemens, jouent chacun leur rôle. Cette idée n’est pas neuve ; les théatres de Rome & d’At
iere une tapisserie, écoute la conversation de Junie avec son amant : idée assez mesquine. Mais l’auteur doit peu se félicit
e seroit-ce pas un blasphême littéraire de soupçonner que ce sont les idées de l’Académie, & de dire d’un corps célebre,
52 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VI. Les spectacles produisent et favorisent l’incrédulité. » pp. 86-89
ligion chrétienne. Ces tableaux tragiques remplissent l’imagination d’ idées fausses qui affaiblissent presque toujours dans l
sont des païens qu’ils font parler, lesquels, s’étant formé une autre idée que nous de la Divinité, se moquaient de l’impuis
53 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105
divers âges, enfant au premier acte, & barbon au dernier : cette idée n’est pas nouvelle, il n’y a de nouveau que la dé
, Fenelon, Fontenelle. Le Président Henault n’a fait qu’appliquer ces idées à l’histoire de France, dont il est plein : on a
on éloge, de donner ses ouvrages pour tout-à-fait neufs, le fond de l’ idée est ancien & commun. Le Président Henault &am
ainsi du théatre : nos théatres, nos divertissemens même retracent l’ idée de la mort. La fiere Melpomene troublant le silen
& très-rampantes fourberies & friponneries des autres, cette idée de la piece n’est pas une chimere, ces personnage
ont été admirés de tous les siécles. Le style en est plus noble, les idées plus belles, les expressions plus douces, la doct
qu’on doit leur inspirer ? N’y eût-il que le danger de leur donner l’ idée , l’estime, le goût du théâtre, qu’ils ne prendron
communauté des femmes & des enfans, ce qui donne en tout point l’ idée de la désapropriation la plus parfaite, sans exce
r, le mépris des vœux monastiques, &c. ; tout cela donne-t-il une idée bien favorable des mœurs & de la Réligion de
e ; mais pour la justesse des plans, la netteté des abrégés & des idées , & des pieces des Auteurs Grecs, le style, le
54 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67
a vertu l’approuvent. Ce seroit évidemment tout le contraire ; quelle idée  ! Ceux qui ont de la piété, du zèle, des mœurs éd
aiment les spectacles ; les condamnent contre leur intérêt & leur idée , & débitent la morale sévere qu’ils ne pratiq
matique, l’auteur en rapporte deux qui régardent les comédiens. 1°. L’ idée puérile de faire des piéces ou des rôles pour cer
pour celà, de faire un jeu de l’un & de l’autre, d’affoiblir les idées qu’en donne la Réligion, d’en donner des idées fa
autre, d’affoiblir les idées qu’en donne la Réligion, d’en donner des idées fausses, pour rendre le vice agréable, & le f
les nations, les plaisirs du public, les talens, le génie , (grandes idées , grande importance de la comédie.) Une troupe mun
’est rien dire que tout le monde ne sache & n’avoue. Donner cette idée pour une grande découverte, s’applaudir d’avoir o
le but tragique, que ses maximes, ses raisonnemens, ses projets, ses idées de la grandeur Romaine s’éloignent de l’essence d
reflux de mouvemens ; que Racine n’a jamais la majesté du tragique, ( idée fausse, le terrible n’est pas majestueux, la vray
us préserve d’un si misérable divertissement. Dieu nous préserve de l’ idée insensée qui y donne du prix. Le bel éloge du thé
55 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160
e railler agréablement quelqu’un, sans qu’il s’en apperçoive, par des idées , des raisonnemens, des termes, des figures, des g
our embrasser l’éternité ? Embrasser le moment est encore une étrange idée  : le moment est indivisible, le passé n’est plus,
critiques, ce qui m’a frappé, & dont je veux faire usage, c’est l’ idée trop juste que l’auteur donne des mœurs du tems,
mens se fait toujours pardonner ; celui qui les cache, ou en écarte l’ idée , ne peut réussir. Comment plaire à quelqu’un, en
laquelle on se battoit à outrance, pour la beauté de sa Dulcinée. Ces idées se retrouvent, & sont comme fondues, non dans
ce qui se passe dans la société, & l’on aura du sexe français des idées plus justes, qu’avantageuses : le mariage, dit-on
ses ; & l’estime est le premier frein, pour un être qui a quelque idée de la vertu. Pour excuser l’obscénité qui regne
que l’Evangile n’enseigne pas. Il n’est pas inutile de reveiller les idées d’une volupté vraie, qui naît de la nature, se de
le caractère Ecclésiastique, & avec celui de la vertu. Voici une idée des ouvrages modernes & un portrait du siécle
à la nuit, ni au jour. Ce n’est qu’un ramas mis en mauvais vers, des idées des impies, qui osent combattre la providence par
56 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158
icomanie, goût excessif pour la musique ; Anglomanie, fureur pour les idées , les manieres angloises : Malicomanie, fureur de
s idées, les manieres angloises : Malicomanie, fureur de dire du mal, idée juste d’un calomniateur, définition juste que fai
impureté, aux yeux de l’innocence qui les ignore, & en rappelle l’ idée à l’imagination lubrique qui s’en repaît ; c’est
moins séveres sur leur immodestie. Un chrétien peut-il avoit d’autres idées  ? Il n’est point à qui dans le tems-même où il se
endre pour oracle les puérilités d’Artemidore ; mais le fond de cette idée est conforme aux regles de la piété chrétienne. L
s-dangereux, où toutes les folies de la passion sont décrites par des idées les plus voluptueuses, avec une légèreté & un
57 (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45
mper les Peuples, voudroient maintenant ralentir la communication des idées . La persécution contre les livres, ne fait qu’irr
son est tolérée en France ; quelque circonscrit que fût le cercle des idées , en rougissant de l’avilissement où la Nation est
’Athène. J’avois crû qu’on pouvoit chasser de la Tragédie ce fatras d’ idées mithologiques & de fables monstrueuses, toujo
ent d’opprobre aux yeux de tous les Peuples qui avoient alors quelque idée du droit politique ; mais si les Danois aujourd’h
se, & qui se ressemblent toutes par la mollesse & l’absence d’ idées . Poëtes tragiques François, lisez, relisez Sophoc
dont le jugement est moins exercé, qui examinent moins sévèrement les idées qu’ils ont adoptées, qui prennent souvent l’usage
’établir sur la publication de la pensée. J’écarte, en ce moment, des idées qui se jettent en foule sous ma plume, & qui
stille ou de Vincenne, & même au sein des Académies, la masse des idées s’est augmentée. Il s’est trouvé quelques hommes
uvrage, le temps de la justice n’est pas, je crois, fort éloigné. Ces idées qui, au moment de leur publicité, sembleront peut
58 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214
d’or, & la comédie les Amusemens des quatre saisons. C’est cette idée fort connue, qui a fourni la matiere des ballets
ie nouveauté au théatre. Les piéces nouvelles ne sont que d’anciennes idées rajeunies, habillées à la moderne. Le Roi fut, ou
ui n’étoit pas pour lui faire épouser décemment Henri son successeur, idée fausse & inutile. Pierre ayant été tué dans l
e à la vérité, &c. &c. c’est un amphigouri de toutes sortes d’ idées tragiques, ramassées çà &c là, & entaffée
anser du Bourgeois Gentilhomme, avoit pris dans cette loi les grandes idées qu’il avoit de la danse. L’histoire de Velli Tom.
c beaucoup d’art : mais le grand nombre d’après la Vulgate conserve l’ idée de Courtisanne, qui est très-juste ; car il est v
ensées . Loke étoit un matérialiste, Clarke un Antitrinitaire. Quelle idée donne-t-il de la réligion d’Emilie, s’il dit vrai
uelle idée donne-t-il de la réligion d’Emilie, s’il dit vrai ; quelle idée de sa droiture, s’il dit faux ! mais vrai ou faux
quelle idée de sa droiture, s’il dit faux ! mais vrai ou faux, quelle idée donne de sa réligion un homme qui fait un mérite
59 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. Que le Musicien doit seconder le Poète, & que le Poète doit s’entendre avec le Musicien. » pp. 292-296
les autres voulaient suivre mon sentiment, ils abandonneraient toute idée de supériorité ; ils s’éfforceraient d’être amis.
lui dans le cours de son travail, soit pour entrer davantage dans son idée , soit pour faire retoucher les endroits dont il n
60 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12
e les objets étaient éloignés, et elle était si touchée de leur seule idée lorsqu’ils n’étaient présents qu’à sa mémoire ; q
nt de goût pour les biens spirituels, et de n’en avoir que de faibles idées . La Religion et la Foi tâchent de remédier à ce d
es vrais biens encore plus grand, et en affaiblissent encore plus les idées . On y apprend à juger de toutes choses par les se
61 (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83
il pouvait imprimer à ses propres Ouvrages le sceau de la perfection. Idée d’un Roi patriote, Ouvrage estimable, trad. de l’
t reçus, accueillis, applaudis avec un enthousiasme dont on n’a pas d’ idée  ? & par qui ? par des femmes perdues, par des
hoix du sujet doit intéresser l’un, la maniere agréable de rendre ses idées doit captiver l’autre. Des images douces, naïves,
e la jeunesse ne puisse dans ces cercles, d’obscures Phrynés, que des idées de femmelettes, (qui, sans doute, paraissent les
ttes, (qui, sans doute, paraissent les moins dangereuses) ; ces mêmes idées sont ordinairement si plates, si sèches, si ridic
e dire ci-dessus. Or, quel caractere de grandeur & d’énergie, des idées bornées ou extravagantes, peuvent-elles imprimer
e des talens, & de l’aveuglement de l’esprit, occasionnés par les idées maigres & retrécies, que nos enfans vont puis
oir qui le produit ; l’esprit, aussi, est toujours marqué au coin des idées qu’on lui communique & qu’il se fait : or, de
au coin des idées qu’on lui communique & qu’il se fait : or, des idées places & ridicules ne formeront jamais que de
que c’est le Génie du commerce qui parle, & vous aurez une juste idée de l’activité qu’il exige de tous ceux qui suiven
citer, assisté une seule fois aux jeux scéniques des Remparts ! Cette idée , aussi vraie que terrible, ne devrait-elle pas su
votre sagacité, le soin de tirer toutes les conséquences des premiers idées que j’ai l’honneur de vous présenter. Il me suffi
s Etats, dont aucun âge n’est exempt. Ils remplissent l’imagination d’ idées fausses & superficielles, qui ne sont que des
e assez borné, pour ne pas saisir le véritable sens de telle ou telle idée  ; il est facile alors de se rendre inintelligible
s appétits blasés des uns & excitent la grosse gayeté des autres. Idée d’un Roi Patriote. Ouvrage trad. de l’Angl.La pra
la classe la plus obscure du Peuple, peut, si on ne lui donne que des idées saines, mâles, dignes, en un mot, de l’excellence
ne manqueront pas de se plaindre ; s’ils avaient connaissance de mes idées , ils ne manqueraient pas aussi de les ridiculiser
éatre, au gré des Rigoristes, du plus grand tort qu’ils lui imputent. Idée d’un Roi patriote, Ouvrage estimable, trad. de l’
ilis occidit, Flebilior nulli quam mihi… Horat. Od. 32. Lettre II. Idée d’un Roi patriote, Ouvrage fort estimable, tradui
ra Comique de Madame Favart, de MM. Guérin de Frémicourt & Harni. Idée d’un Roi Patriote. Ouvrage trad. de l’Angl. Dans
s derniers, ne se fixeront à rien d’utile ; leurs vues bornées, leurs idées rétrécies ne produiront rien de bon. L’un detruir
62 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « V. Si la comédie d’aujourd’hui purifie l’amour sensuel, en le faisant aboutir au mariage.  » pp. 19-24
en quelque manière que ce puisse être soit corrigée ou ralentie par l’ idée du mariage, que vous lui mettez devant les yeux d
le ferait languir s’il était pur : en un mot, toute comédie, selon l’ idée de nos jours, veut inspirer le plaisir d’aimer :
63 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183
ons d’abord de définir ce qu’on entend par Musique 19 ; voyons quelle idée ce terme fait naître dans l’esprit. C’est la scie
s je crois que la peinture qu’elle nous en fait n’est vraie que par l’ idée que nous nous formons. On est convenu depuis long
née. Après avoir démontré des vérités aussi frappantes, voyons quelle idée peut faire naître, dans l’esprit du Philosophe, l
fant se réjouit du bruit de son tambour, ou de ses autres jouets. Idées du vulgaire. Le commun des hommes se forme un
jouets. Idées du vulgaire. Le commun des hommes se forme une idée bien plus noble de la musique. Il la regarde comm
rétablit en Egypte après le déluge, & qu’on en conçut la prémière idée du son que rendaient les roseaux qui bordaient le
de grands progrès, parce qu’ils se mirent dans la tête une singulière idée . Ce Peuple tout guerrier, tout savant qu’il était
erait toujours l’ordre & la police dont il était si jaloux. Cette idée ridicule le conduisit à ne souffrir aucune innova
es louanges à donner à cet Art que nous chérissons tant. Une pareille idée serait tout-à-fait ridicule. On a dit autant de m
plaît donc parce qu’il possède de vraies beautés. Voilà quelle est l’ idée que je m’applique à faire naître. Il est vrai que
64 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160
Faudra-t-il qu’un Dieu soit moins sage ? Voilà qui donne une juste idée de l’opéra : il nous la donne lui-même dans le pr
quelque chose. Moliere, dans le Bourgeois Gentilhomme, avoit donné l’ idée de faire agir & parler des Turcs pour élever
que des hommes qui ne disoient rien d’indécent. Racine étendit cette idée , & dans Bajazet fit paroître des Sultannes am
bé à Jupiter, dont la flamme s’insinue & leur donne la vie. Cette idée pourroit bien faire entendre que l’ame n’est qu’u
réforme du théatre, & de la pureté des mœurs qui y règne ? Cette idée , prise de la fable de Promethée, n’est pas nouvel
encieux, on craint comme dangereux, tout discours qui fait naître des idées impures, quoique voilé de termes équivoques, à mo
che & les gestes de ses Acteurs. Madame de Maintenon avoit eu une idée approchante : elle avoit composé des conversation
65 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54
'a le peuple d'aller à la Grève voir pendre ou rouer un voleur. Cette idée peu flatteuse, n'est pas de moi. Elle est de l'Ab
nt est l'affaire d'un moment, c'est le dénouement de la pièce, dont l' idée à peine saisie est effacée dans l'instant par la
menaces. Je ne sais même s'il ne serait pas plus sage d'en écarter l' idée . Il ne convient guère de nourrir le public de ces
t des malheurs dont elle gémit, dont elle voudrait anéantir jusqu'à l' idée  ? Mais qui viendrait à des pièces où on ne verrai
s choses qui à peine le laissent apercevoir, et bientôt en effacent l' idée . On ne condamne un vice que pour en justifier un
et inévitable du mélange du bien et du mal, c'est de faire perdre les idées justes des vrais devoirs, du vrai bonheur, du vra
ute bonne éducation on écarte, autant qu'il est possible, la vue et l' idée du vice, mauvais livres, mauvais discours, mauvai
66 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430
Eglise en rassemblant ses enfans, n’est pas de les attrister, par des idées sombres, & de les tenir immobiles plusieurs h
ntiques à son honneur. Les Danses sacrées, donnèrent dans la suite, l’ idée de celles que l’allégresse publique, les Fêtes de
e, la tiennent occupée, & cette passion a des charmes, malgré les idées tristes & importunes qui l’environnent. Voila
67 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre prémier. Déssein de cet Ouvrage. » pp. 2-7
me habile viendra peut-être après moi étendre & perfectionner mes idées . Je serai trop heureux si l’on trouve qu’il ne m’
de plus important sur chaque espèce de Drames ; il donnera aussi une idée de l’art que chaque Peuple éxige de ses Auteurs D
68 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140
urs, les forçant à se conformer, non aux régles du bon goût, mais aux idées , aux goûts, aux fantaisies des comédiens, pour ob
gué l’avilissement & le mépris. Sentimens tout-à-fait opposés à l’ idée qu’on a des vrais talens. Qu’on ne prenne pas le
st par sa régularité, & par sa forme, nous donne au moins quelque idée de ces monumens des Romains, dont, les seules rui
e au Colisée. Affiche Août 1771 : la Gazette de Monaco n’en a pas une idée avantageuse, Juin 1771. Le sort qu’éprouvent les
69 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198
rvent toutes les circonstances des temps & des lieux. Telle est l’ idée du P. Porée, qui même croit qu’on peut en faire u
njustice ? faut-il refuser les Sacremens aux pécheurs publics ? Cette idée est si universellement répandue, que d’abord le C
ant des jeux ne nomment jamais le théatre, dont ils n’avoient point d’ idée . S. Louis cependant chassa ces bouffons, parce qu
on l’a appelé la fête des foux : nom très-convenable, qui en donne l’ idée qu’on doit en avoir, & que tout le monde en a
rable que S. Thomas, qu’il ne fait que copier. C’est toujours la même idée de l’histrionat. Il n’y avoit encore de son temps
en plusieurs endroits de sa Somme du métier d’Histrion. Il en donne l’ idée par ces paroles, 3. P.C. 4. ff. 12. Ils vont chan
70 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379
l’ambition, que le Réformateur n’exclut pas du Théâtre ? Quant à son idée de nous ôter les Actrices, je l’ai regardée comme
ion du Comédisme ? Des Tianges. Non certainement. En suivant son idée à la lettre, on aurait un Spectacle ridicule, dég
e Kain fesant le Rôle de Zaïre… je ne veux pas suivre plus loin cette idée , qui vous révolterait. La Tragédie deviendrait, a
vertu. Honorine. Ainsi tout nous force d’abandonner cette vaine idée de perfection qu’on nous veut donner de la forme
tion paraît décidée. Des Arcis. Oui, dans le système actuel, l’ idée de diriger la forme des Spectacles vers l’utilité
. Doit-on les conduire comme des enfans, dont on détermine toutes les idées , & dont on dicte les jugemens ? Ce serait les
tre sexe n’est pas obligé de le connaître comme monsieur D’Alzan. Vos idées sur le genre de Tragédies à préférer ; vos Couron
ouver de mauvaises. Des Arcis. J’entre avec transport dans cette idée  : oui, c’est la vérité… Cependant, j’aurais lieu
la raison éclairent en Amérique comme en Europe. Lorsque j’ai conçu l’ idée de mon Projet de Réforme, & que j’ai trouvé l
e pas laisser échapper cette occasion, de donner à ses Concitoyens, l’ idée d’un Spectacle dramatique. Quelqu’attention qu’il
néanmoins ; la Scène majestueuse que vous destinez aux Tragédies, vos idées sur la tempérance de jeu pour l’Acteur, & jus
es. Le véritable amour , disait-on, interdit même à la pensée toute idée sensuelle, tout essor de l’imagination dont la dé
que je dis du produit de la Recette & de son emploi, n’est qu’une idée présentée : le Théâtre pourrait, dans la suite, ê
jeux. A cette époque, il dut se faire un nouveau changement dans les idées des hommes. Nous venons de voir les Théocrates dé
n plus que l’autre, & lui communiqua, mais après des siècles, des idées perfectionnées, plutôt que des idées inconnues. P
qua, mais après des siècles, des idées perfectionnées, plutôt que des idées inconnues. Puisque nous sommes arrivés au temps d
beau, mais on n’y voit rien de Bacchus. Mais où Eschyle puisa-t-il l’ idée du Drame tragique ? Dans la même source où Homère
du Poème épique, dans le Sanctuaire, dans la Religion. Où prit-il une idée de ses Décorations, de ses Chœurs, de ses Danses 
e de Rome, l’Italie regarda les Acteurs du même œil que la Grèce. Les idées vont changer : sera-ce la Comédie, ou si ce seron
vives, ses proches, ses amis ? Voila comme j’ai cherché l’origine des idées singulières : c’est en sondant le cœur de l’homme
les Juifs de leurs Etats. Cependant l’Eglise, après en avoir fourni l’ idée , l’abandonna bientôt tout-à-fait. On avait fu pro
beaucoup de monde. Ce fut ce Spectacle ridicule, qui donna au Dante l’ idée de la fameuse Comédie* de L’Enfer-du-Purgatoire,
gémiraient a leur tour victimes des supplices éternels ; & cette idée consola toujours les opprimés. Les mœurs de ces t
 : l’Auteur ne sacrifiera plus de véritables beautés aux capricieuses idées de l’Acteur ou de l’Actrice. Eh ! quel poids n’au
Sage de Genève convient qu’il est une vertu. Laissons à leurs sombres idées le reste des Misomimes ; il est des gens qui n’on
a Joie : alors Comédie signifiera Chant Joyeux. *. Tome premier des Idées singuliéres, Note (A). *. Air des Bouviers dans
71 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. Des différens genres qu’embrasse le nouveau Théâtre. » pp. 14-20
e permettent que la grandeur & le magnifique. On en voit dont une idée burlesque, une musique légère & brillante, fo
re, Turcaret ? &c. La Comédie dans ses écarts rappelle toujours l’ idée de ce qu’elle doit-être ; on découvre toujours qu
72 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE V. Du principal motif de la Réformation du Théâtre. » pp. 49-58
er aux enfants des fables et des contes, qui renfermassent la moindre idée capable de les corrompre : s’ils ne ne permettaie
dre, pour les Spectacles, un goût et un attachement proportionnés à l’ idée avantageuse qu’ils se sont formés des Spectateurs
73 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177
rêt, par goût du vice, ou pour flatter le goût du public. Ainsi cette idée métaphysique d’en faire une école de vertu s’évan
e étude pour flatter les yeux & blesser les cœurs ! On frémit à l’ idée de l’arène des Romains, où les gladiateurs, tantô
e P. Porée y répond dans un mot ; rien de tout cela ne s’exécute. Ces idées de perfection possible ne sont que des rêves. Aut
uvent du théatre, sur-tout Réflex. tom. 1. & sans donner dans les idées chimériques de la possibilité de la perfection, i
appris. Revient-on du théatre avec une conscience plus délicate, des idées plus pures, un langage, des manieres plus chrétie
d’un Chrétien, & si opposées à l’esprit du Christianisme. Quelle idée les Payens auroient-ils des Chrétiens, si avec un
ainsi jugé, ils ont tous condamné le théatre ; leur préférera-on les idées licencieuses des libertins ? Qu’en pensera-t-on à
quel compte ne rendront-ils pas des ames qu’ils ont perdues ? Quelle idée auroit-on d’une mort subite arrivée à la comédie 
74 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251
en chœur le Dieu qu’on adorait : voilà ce qui fit naître la prémière idée du grand Opéra chez les anciens. Lorsqu’on aura v
ntement. Les Ouvrages dramatiques des Grecs en ont fourni la prémière idée . Une lecture réfléchie des chœurs de leurs Poèmes
ortables. Ce que je viens de dire suffit pour donner en même-tems une idée des superbes Opéras de l’Espagne, de l’Allemagne
incère de l’Opéra-Sérieux des Italiens, on peut s’en former une juste idée  ; on n’y voit ordinairement ni danse, ni chœur, n
x yeux les charmes d’une jolie Danseuse ; j’en conviens ; cependant l’ idée qu’on se forme des Furies éxige qu’elles n’ayent
Qu’il y a de contradiction dans les moindres actions des hommes ! Idée du Spectacle lyrique. Essayons maintenant de
dée du Spectacle lyrique. Essayons maintenant de donner une juste idée de l’Opéra-Sérieux, tel qu’il est en France. C’es
certain que le Théâtre lyrique est le seul qui puisse nous donner une idée des Spectacles étonnans des Grecs & des Romai
s Sylphes, ou des Esprits élémentaires. On ne peut qu’applaudir à son idée . Des Génies offrent des choses aussi nobles, des
able, l’on doit entendre, que tout ce qui s’y passe est contraire aux idées que nous nous formons des choses ; mais n’en est
75 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103
que la langue, ou du moins certains mots peuvent reveiller en nous l’ idée de ce qu’il y a de repréhensible. Ces mots ont do
pourra donner un double sens, soit la seule propre à rendre une belle idée , & fournisse une rime riche. L’Auteur pour mé
ublic, se trouve dans un double embarras. Il faut rejetter une grande idée , & lui en substituer une autre ; ou celle-ci
76 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251
ent démentis un seul moment. D’un nouveau personnage inventez-vous l’ idée . Qu’en tout avec soi-même il se montre d’accord ;
t tout-à-fait aux mœurs d’une Nation ; les connaître, c’est avoir une idée de ses Pièces enjouées. L’Opéra-Bouffon ne pe
point se contraindre ; il peut à cet égard suivre son goût & ses idées particulières. Que les personnages en général
77 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71
suffrage à l’autorité du petit nombre. Excuse frivole qui constate l’ idée peu flateuse qu’en a le public. Sa médiocrité, sa
ultés à sa profession, des épreuves plus longues, & éloigne toute idée de violence. Celui qui veut forcer est trop press
ns poudre ni frisure ? car tel il doit être. Si pour s’accommoder aux idées du monde, il est en habit court, poudré, frisé, &
rouve-t-on quelque goût à augmenter le désordre de la passion par une idée d’inceste, comme le fameux & licentieux conte
où par préférence on donne la femme mariée pour maîtresse, comme si l’ idée d’adultère étoit un assaisonnement du péché. Pour
cu pieusement, tout-à-coup se livre à des fureurs dont elle n’a pas l’ idée , & dont elle doit avoir horreur, c’est choque
des vers bien tournés, élégans, figurés, un style, des sentimens, des idées , des termes, qu’elle ne peut avoir puisé que dans
hiques, qu’on ne voit point dans les filles, & qui écartent toute idée de séduction, qui ne sont ni de son âge, ni de so
p; le ressort joue, une étincelle met le feu à la poudre. Est-ce-là l’ idée de la religion & de la vertu ? Est-ce-là la s
ur craignant d’être obsedée, Craignant qu’on m’arrachât à cette douce idée , Mon ame autour de lui recueilloit ses plaisirs.
, & faire deux années de noviciat, préparent-elles à ces brutales idées  ? Une passion qui ne fait que de naître pour un p
voulu faire une tragédie, & sans discernement on a rassemblé des idées tragiques ; on a voulu rendre odieux les Monaster
78 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202
e. L’éloge de Moliere proposé & couronné leur a paru dévoiler les idées & les sentimens du Tribunal, & y faire es
ui ne connoît nos contradictions. La contradiction n’est que dans ses idées . Il appelle gloire le goût qu’a le libertinage po
émoire de Moliere (tribut à Moliere), il jette sur le papier quelques idées (idées de cent pages) qu’il n’auroit pas envoyées
de Moliere (tribut à Moliere), il jette sur le papier quelques idées ( idées de cent pages) qu’il n’auroit pas envoyées à l’Ac
ui prodigue les applaudissemens à des ébauches, à une esquisse, à des idées jettées sur le papier. Quelle fatuité ! quelle in
les traits de Plaute. Quelle prodigieuse création ! quelle richesse d’ idées  ! qu’y a-t-il au dessus de Chrisalde, de Martine
ompense peu méritée de son discours paroît n’avoir que trop justifié. Idée absurde dans le portrait d’un grand homme, que so
r lui apprendre à bien gouverner. Il s’enivre du plaisir d’être aimé, idée plus juste qu’il ne pense, puisque l’orgueil est
mathias, qui regnent d’un bout à l’autre, donnent-ils une plus grande idée de son goût que de son équité & de sa sagesse
cité du peintre, qui nous a deviné ? Moliere n’est jamais fin ; cette idée est fausse, Moliere a des traits de plaisanterie
vice. Son irréligion scandaleuse sous le nom de Tartuffe & sous l’ idée d’un revenant, joue la piété & les gens pieux
ui ait peut-être jamais existé. Parler ainsi, c’est avoir une étrange idée de ses lecteurs, & en donner une bien étrange
79 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Septième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 282-286
omme elle ? Mais l’autre a plus d’éclat. C’est la parure, & cette idée de rouge, dont la teinte anime ses traits, &
je m’en rapporte à toi, mon frère. Je suis devenu tout autre : plus d’ idées sombres : madame D’Alzan est elle-même d’un enjoû
80 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72
imaginé de maintenir la Comédie, & de supprimer les Comédiens. L’ idée te paraît bizarre, le paradoxe complet ; tu te di
nobles, plus relevés, & nullement dangereux. J’ai communiqué mon idée à monsieur Des Tianges, pour savoir de lui, si ri
. J e suis femme, & par conséquent ignorante. Cependant j’ai des idées  ; je veux les raisonner, & que le Public juge
nos sens, n’y en a-t-il point de si vif, & qui nous enrichisse d’ idées plus que la vue. Mais plus ce sens est actif, plu
visage par le côté favorable. Mais lorsqu’il s’agit de se former une idée des véritables inconvéniens des Spectacles, si l’
dien, dit-il, doit à l’Auteur son jeu, sa finesse, aussi bien que les idées & les expressions ». Si des dons naturels &am
81 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65
Pièce favorise leur tour d’esprit, qui est d’aimer et rechercher les idées neuves et singulières, et il n’y en a point de pl
nel à qui l’horreur du vice sert au moins de contrepoison ? Mais si l’ idée de l’innocence embellit quelques instants le sent
ime les désunit : une société qui subsiste, présente nécessairement l’ idée d’urbanité et de mœurs : L’oisiveté et la fainéan
démenti qu’il vient de donner. Qui dispute que notre espèce n’ait une idée de l’honnête et du beau ? Mais l’honnête et le be
82 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35
n, si ce n’est pas par dépravation. Décent & voluptueux sont deux idées incompatibles, puisque ce qui porte à la volupté
est par là même indécent ; mais le théatre concilie aisément ces deux idées . S. vraie décence est le vice & son costume.
rs une décence voluptueuse, déjà assez connue en France, mais à qui l’ idée du Serail donne un nouveau prix. On a vu depuis d
se, qui exclud le sublime de la Comedie. Le sublime bourgeois est une idée comique ; c’est le rêve d’un Poëte fou du Téatre,
re la relation authentique, il la présente sous le nom d’un Greffier. Idée burlesque ! Un Greffier livre des extraits des re
Greffier. Personne à Toulouse ne s’appelle Pavanne. C’est encore une idée burlesque ou maligne pour se moquer de Durosoi. P
mp; reçoivent dans leur ville ce présent comique & funeste. Cette idée burlesque est sans vrai-semblance, quoique reçue
n’y auroit jamais pensé : l’Opéra de Paris lui en aura fait naître l’ idée . C’est de France que le Théatre a passé en Allema
83 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37
aisseaux de guerre, la cavalerie espagnole, dont ils n’avoient aucune idée . Les Espagnols furent pour eux la tête de Méduse.
premier des Rois du Pérou dont le théatre Péruvien nous a rappellé l’ idée , voici de quoi apprécier ce délire philosophique
les du théatre, que nous nous piquons de suivre, toutes relatives à l’ idée que nous nous sommes faite de la perfection drama
rceau de tabarinage. En voici quelqu’un au hasard, pour en donner une idée  ; car je crois ce livre absolument inconnu. Arleq
s & de beaux sentimens. Cette Princesse avance sur le théatre une idée singuliere qui a un air de paradoxe. Les comédie
quoique le plus beau, est le moins amusant. Mais si on applique cette idée aux gens frivolles, on se trompe ; ils aiment, co
argés du département de la poësie, c’est-à-dire, de mettre envers ses idées dramatiques. Heureusement un fonds de religion do
mords de composer pour le théatre ; car il est impossible qu’avec ces idées chrétiennes, il n’ait pas senti le danger qu’il c
84 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Moliere. » pp. 4-28
t-il que la bassesse, la monotonie des expressions, la trivialité des idées , un siecle plus façonné a dû les proscrire, comme
semble fait exprès pour représenter le caractère dominant. C’est une idée d’enthousiaste d’imaginer avec le sieur Chamfort,
ouvoit point du tout insupportable le poids de son humiliation. Cette idée d’élevation des sentimens dans Moliere, & cel
sions ; l’impudence, quelque grande qu’on la suppose, ne donne qu’une idée vague, superficielle, & souvent équivoque de
de la nation & les siens. L’Académie de Rouen a fait naître cette idée . En 1767 elle proposa pour sujet de son prix l’El
r leurs noms, choque les honnêtes gens ; un langage poli qui pare les idées licentieuses de termes honnêtes, lance des traits
85 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142
per le christianisme. 1.° Il en écarte avec soin et le langage et les idées . A quelque pièce pieuse près, en très petit nombr
, sermon, prière, jeûne, oserait-on les nommer, peut-on en soutenir l’ idée , si ce n’est pour s’en moquer ? On y parle de tou
les défenseurs et les panégyristes de l’anéantissement de toutes les idées de la piété. Le raffinement d’un théâtre poli ne
asphème. Le premier accoutume à partager les hommages, et affaiblit l’ idée de cette unité suprême et incommunicable qui excl
un badinage. Un spectacle si monstrueux remplit l’esprit et le cœur d’ idées et de sentiments qui ébranlent toute religion. Pe
lanteries et d’y faire paraître des passions qui donnent de mauvaises idées aux spectateurs, et les portent à des pensées vic
86 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328
e que le genre de l’ariette du nouveau Théâtre ne comporte guères une idée triste & lugubre. Ainsi le Récitatif sera écr
que le Récitatif devrait être banni des Drames du nouveau genre. Des idées sombres & tristes ne sont point placées à côt
que lui importe le peu de liaison qu’ils ont ensemble, & le peu d’ idées qu’ils offrent à l’esprit ! C’est donc envain que
ans leurs actions ; ils disent tout de suite ce qui leur vient dans l’ idée . En voilà assez pour prouver au Compositeur intel
s modulées, & que par conséquent il est essentiel d’en donner une idée , ainsi que des passions qu’elles dépeignent. Une
87 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33
ribuer à en inspirer plus d’horreur. Je sens que je contredis ici les idées généralement adoptées touchant la nature de la Co
e pour nous faire rire ? Je ne le pense pas : je crois qu’on aura une idée bien plus juste de l’avare & bien plus capabl
plus sur le ridicule du vice, que sur le fond du vice, elle éloigne l’ idée des dangers que le vice entraîne après lui, au-li
88 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56
a presque plus de ridicule dans la Société. Mais qu’ils prennent une idée plus juste de leur art, & ils trouveront enco
re au hasard, sans en connoître le mérite. C’est précisément la haute idée que j’ai de cet excellent homme qui me l’a fait p
rope blâmera sans raison les défauts des hommes, & n’aura point d’ idée juste des vertus contraires aux défauts qu’il cen
89 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150
ge fréquent du Théatre a encore un autre inconvénient. On y puise des idées de l’art, on se remplit du talent des Acteurs. To
nt d’accueillir les talents, & de les combler de bienfaits. Cette idée de la véritable grandeur, anime ceux qu’ils comme
effort, & souvent aux dépens de la vérité & de l’illusion. L’ idée avantageuse qu’on leur donne d’eux-mêmes, rallent
90 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108
her plutôt a prouver que les Grecs & les Romains ont pu avoir une idée de notre Opéra-Bouffon. Je laisse là sa prémière
tres qu’il allait abandonner sans retour. Ce qui me fait naître cètte idée singulière, est tout simple ; on voit du Chant ta
91 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83
et d'en trouver l'apologie dans la conduite de ses maîtres. Dans les idées du monde il est aisé d'y appliquer toute la doctr
, et comme s'il convenait de les chanter à l'Eglise, et de rappeler l' idée de cette morale lubrique que Lully réchauffa des
société. La morale lubrique qu'on y débite à tout propos, dévoile les idées , les sentiments, l'occupation d'un cœur pétri de
e, mais qui pouvait bien y avoir pris un esprit de tolérance pour les idées du monde, les faiblesses humaines, et les goûts d
n'eussent voulu y applaudir ; et pour concilier leur conduite avec l' idée qu'ils voulaient que l'on eût de leur aversion po
e royaume, que c'était mal répondre à l'espérance des parents, et à l' idée qu'on avait de sa Communauté, d'en faire des Comé
ne, la familiarité avec des compagnes de la plus haute naissance, les idées de leur noblesse, tout peut et doit faire les plu
92 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36
un rideau, & on voit son buste élevé au milieu du Pautheon, cette idée est puérile & risible ; une vraie résurrectio
ours, & font des actions qui les caractérisent, & donnent une idée de la piéce, dont ils sont le sujet ; ils ajouten
ble le jour de son apothéose, où on lui décerne l’immortalité ; cette idée est tout à fait hétéroclite, il y a cent caractèr
rojetté, & préparé à loisir, cette galanterie provinciale est une idée fausse : donner des couronnes, suppose une supéri
, dont il ne doit que rendre les sentimens, les expressions & les idées . C’est le poëte qui se couronne lui-même ; est ce
été souvent fait mention dans la tragédie, firent naître à l’auteur l’ idée de la petite farce des trois Roses, qu’il fit jou
mme cependant est si humble, & si désintéressé, il a une si haute idée de l’opéra de Paris, qu’il prie à genoux les dire
tons. Les usages Chinois, perpétués dans le Tonquin, donnent la juste idée de la comédie. Le théatre n’est & ne doit êtr
93 (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410
iques que l’on a faites de plusieurs Comédies, pour me donner quelque idée de la perfection que ces pièces doivent avoir. Je
tote : Ronsard, du Bellay, Peletier qui commençaient à avoir quelques idées de l’Art poétique, en ont écrit ; mais quelques é
que j’ai lus autrefois sur la matière que vous me proposez : Mais ces idées sont maintenant fort effacées de mon esprit, parc
is depuis quelques mois, peut me rappeler quelqu’une de ces anciennes idées , je vous écrirai au hasard, comme dans mes autres
ore quelques termes de l’Art dont il faut d’abord vous donner quelque idée , et dont je vous parlerai plus au long et plus en
les actions connues de ses personnages, et de se servir de toutes les idées qui en peuvent naître. La troisième unité est cel
sentiels, et qu’il ne confonde point par des changements notables les idées du spectateur. Un Auteur se rendrait ridicule, s’
ueuses. Voilà, Madame, quelques notions, qui pourront vous donner une idée générale de la perfection de la Comédie, et vous
94 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66
besoin d’un miracle. Les Comédies Italiennes nous en ont donné l’ idée . Nous sommes redevables aux Italiens d’un gen
est soupçonné, avec assez de vraisemblance, de nous en avoir donné l’ idée . Il entre-mêlait très-souvent dans ses Pièces fac
8, & qui disent que la troupe d’Alard & de Maurice en donna l’ idée par une pièce qu’elle représenta sous ce titre ;
95 (1807) Préface pour une édition des deux lettres à l'auteur des Imaginaires « [EN-TETE]. PREFACE. Pour une édition des deux Lettres à, l’auteur des Imaginaires , etc. » p. 77
ux lettres avec une préface. Cependant, il abandonne finalement cette idée . L’établissement de ce texte a été effectué à par
96 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre III. But que le Spectacle moderne doit se proposer. » pp. 123-132
ageois & les mœurs des Artisans, dont nous n’avions qu’une faible idée . Lorsqu’il s’en écarte, en prenant des personnage
qui s’avisèrent de faire une association aussi bisare. Voyons quelle idée on attache au terme Opéra-Bouffon. Dans les suppl
97 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89
ibertins. Les suffrages sont unanimes. Toutes les nations ont la même idée des femmes qui se fardent, & la religion ne l
obtiendra tous les éloges : Mulier timens Deum Laudabitur. Selon l’ idée de S. Cyprien ce n’est pas le fard qui pare, ce s
stime est pour l’éclat. Il fait naturellement naître les plus grandes idées  ; il s’empare de l’imagination, & semble gara
Seigneur : Alabustrum unguenti pretiosi. Ces expressions & ces idées sont bizarres dans nos mœurs, & je doute qu’u
ronnés, & peut-être ces couronnes ont-elles fourni aux Peintres l’ idée des couronnes des Saints. Il n’en est point de si
oit possible l’altération de mon visage, qui auroit pu me déceler. L’ idée de Madame de Siaal n’est pas nouvelle. Tacite dit
98 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54
ne doit prendre Marinette pour sa moitié. 1.° La comédie efface toute idée de religion dans le mariage. Il se fait des milli
lève tous les remords & la honte de l’adultere, en ôte jusqu’à l’ idée du crime, n’en fait qu’une foiblesse & un jeu
ision. Quel respect pour le mariage inspirent ces sentimens & ces idées  ? en est-il qui sur ces principes puisse mainteni
hrétien une solide consolation, un trésor de mérite. Mais ce sont des idées gothiques qu’on n’oseroit sur la scène seulement
e mille sifflets. Les obscénités applaudies font rire aux éclats, les idées de religion sont reléguées dans la cellule de que
onduite aussi honteuse que funeste, dont on devroit écarter jusqu’à l’ idée , & donner la plus grande horreur, qui fait le
99 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
voir l’embarras, si elles n’en eussent formé les désirs & donné l’ idée . Le spectacle public a pour elles des difficultés
me facilité transporter ailleurs quand il veut changer de gîte. Cette idée tient un peu des cabanes des Sauvages & des t
ruption funeste), germe de toutes les vertus (de tous les vices). Les idées de la morale la plus pure (la plus licencieuse) f
érir l’autre. Cette tournure d’amusement affoiblit également ces deux idées  ; on ne s’embarrasse ni d’éviter ni de gagner ce
enfant, commençal, est de tout, & partout, & donne à tout ses idées , ses goûts, ses allures. Le Mercure (juin 1765) a
a donnée. Qu’importe qu’il soit réel ou fictice ? il imprime la même idée , il excite les mêmes sentimens, & le théatre
100 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29
putavi errorem, & gaudio dixi quid frustra decipis. Pleine de ces idées , Madame la Marquise de Lambert, dans les Conseils
nt l’impression du vice. Qu’est-ce que l’impression du vice ? c’est l’ idée , la connoissance du vice qu’elles donnent aux ame
ers degrés. 1.° On y donne la connoissance du vice, & la premiere idée à ceux qui y apportent la simplicité de l’innocen
batteries ! 6.° On retient dans le désordre ; l’esprit rempli de ces idées , l’imagination pleine de ces images, le cœur péné
s sur le théatre ! que dit-on ? quels sentimens débite-t-on ? quelles idées donne-t-on ? Pour un trait de morale froidement d
ue penser de cette morale & de cette raison de tolérance ! quelle idée du spectacle ! Une preuve évidente que le théatre
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