/ 305
1 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XII. » pp. 58-61
autres yeux que ceux qui regardent danser. Pour faire paraître votre Héros vigilant, vous le représentez comme un homme qui
objet permis. Ce Symbole nous représente peut-être encore, que votre Héros sait le secret d’aller au Bal et à la Comédie san
on n’est pas trop propre en cet état de représenter la vigilance d’un Héros qui devait être héroïque. Mais enfin Mercure joue
achever par sa flûte. Si c’est ainsi, mes Pères, que vous honorez les Héros de vos fables, c’est justement sur le contre-pied
ites succomber le Symbole clair et expressif de la vigilance de votre Héros . Ainsi on court grand risque de ne jamais dire à
e en sursaut honteux de s’être laisse endormi ; il s’excuse auprès du Héros de ce qu’il a si mal représenté son extrême vigil
ance. Je trouve, mes Pères, qu’il est encore plus honteux pour votre Héros et pour vous-même, d’avoir choisi dans toute la f
2 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XIV. » pp. 66-67
s paraîtra sur la scène pour représenter la profonde science de votre Héros  ». Et voici ce que vous lui faites faire pour vo
s-vous, élevé au dessus du Parnasse chantera des vers à la louange du Héros . Les Muses formeront un chœurb de musique qui lui
encore bientôt la reprendre. Car l’idée de Poète Panégyriste de votre Héros ne convient point du tout à sa Majesté et ne lui
ue sa qualité de symbole clair et expressif de la profonde science du Héros . Or on ne voit pas, mes Pères, comment peuvent re
rait pour y trouver quelque rapport, que la profonde science de votre Héros , se réduisit à bien savoir la musique, à faire de
3 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VI. » pp. 27-35
a fiction, certainement vous faites naufrage dès le Prélude, et votre Héros ne doit point vous savoir gré de l’avoir joué d’u
. C’est donc de quoi il s’agit, de voir si vous faites paraître votre Héros comme le plus digne de l’Archevêché d’Aix représe
e quærere debet non ipsum tu. » Qu’aurait-il dit, mes Pères, de votre Héros , qui loin d’attendre que l’Archevêché d’Aix le vi
e peuvent s’accorder entre eux ; mais qu’enfin le seul Génie de votre Héros demeure, et que les autres s’enfuient ; Ici l’on
e vos Fables des Païens, l’Histoire de l’Eglise. Vous y trouverez des Héros , mais un peu différents du vôtre, qui se cachent,
. Et ne croyez pas, mes Pères, que ces vérités ne soient que pour les Héros de l’antiquité, l’ambition n’a jamais été la voie
Chrétienne, qui est de se réjouir du vrai bien. Voilà, mes Pères, un Héros de nos jours qui ne ressemble guère à celui de vo
se fait un devoir d’obéir à un ordre si exprès et si légitime. Votre Héros au contraire ne suit que des mouvements honteux d
4 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VII. De la Diction. De la Poësie dans la Tragédie. » pp. 122-130
nt qu’on ne devroit point mettre les Tragédies en vers. Parce que les Héros qu’elles représentent ne parloient pas ce langage
e trop scrupuleuse imitation ne feroit pas supporter sur la Scène. Un Héros peut-être bossu, boiteux, estropié d’un bras. L’A
ssiroit pas. On ne pardonneroit pas au Comédien, ce que l’on passe au Héros . Nous exigeons que le Théâtre répare les défauts
n en retranche la derniere, il faudra aussi en bannir les autres. Les Héros qu’on y représente, agissoient-ils au bruit des i
on, parce que tous les grands Poétes qui avant lui avoient chanté les Héros & les Dieux, l’avoient connue comme lui. Les
vers pompeux, le Poéte s’est montré seul, on ne sait où retrouver le Héros . Les passions ne sont qu’ébauchées, & c’est t
5 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XVI. » pp. 69-70
ement idolâtre que l’on puisse concevoir. La passion de flatter votre Héros vous transporte de telle sorte, qu’elle vous fait
des beaux arts. Il les exhortera à signaler leur zèle pour honorer le Héros . Les arts lui dresseront un temple. L’Architecte
sa Lyre, Argus sa Baguette, et Esculape son Serpent. Voilà donc votre Héros devenu Dieu, et du nombre de ces Dieux que les Ro
aller annoncer par toute la terre, la joie de la Ville, le mérite du Héros , et les honneurs qu’on lui a rendus. Il en sera q
6 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IX. » pp. 44-46
ractère de tous les Evêques. Voyons si celui que vous faites de votre Héros lui ressemble : Le caractère du Prélat, dites-vo
our de Dieu, ne sont point des vertus qui éclatent le plus dans votre Héros , puisque vous ne les avez pas fait entrer dans so
me vous le dites, que vous ayez eu dessein en faisant le caractère du Héros de représenter toutes ses vertus par ces symboles
ques. » Je souhaite, mes Pères, que cette vérité ne regarde pas votre Héros , et que le caractère si défectueux et si indigne
7 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre X. Les spectacles ne sont propres qu’à rendre romanesques ceux qui les fréquentent. » pp. 102-104
position d’esprit romanesque et licencieuse, on se remplit la tête de héros et de héroïnes. On perd par degrés le discernemen
sprit romanesque et licencieuse, on se remplit la tête de héros et de héroïnes . On perd par degrés le discernement du juste et d
s et les mérites dans les personnes qui y sont représentées comme des héros . Ces passions que le théâtre excite sont d’autant
ades et ridicules complaisances que les petits-maîtres ont pour leurs héroïnes de coulisses, et pour ces femmes qu’une affaire d
8 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145
Auguste fut le prince le plus accompli de son siecle, Maurice fut le héros du sien. La flaterie tenoit dans le même temps ce
islas lui auroient-ils donné la préférence ? La comtesse comptoit des héros parmi ses ancêtres ; la beauté fut le moindre des
ni moins propre à annoblir, à consacrer, à diviniser la débauche des héroïnes dont les fautes merveilleuses ont eu un si grand
plus d’empressement : c’étoit un tartare qui revenoit d’une course. L’ héroïne étoit retenue dans son cabinet pour des affaires
affaire ; c’est moins le dénouement de la piece que celui du poëte. L’ héroïne n’en mourut pas plus que sur le théatre ; on l’ar
ine, & fut remise à son mari. M Turpin, qui ne peut nier dans son héros une débauche publique & scandaleuse, dont lui
iroit parti de sa légereté en saveur de la gloire, sachant vaincre en héros les mêmes passions auxquelles il cédoit en homme
lent point prononcer sur ses éloges : ce doute ne fait honneur, ni au héros , ni au panégyriste. Le lettre de Mad. de Pompadou
ire l’amour. Je suis femme & ne vous blâme pas ; l’amour fait les héros & les rend sages. Du moins ceux du théatre,
isage que dans le cerveau de Neuton. Tout cela peint parfaitement le héros & le panégyriste, les vrais originaux du tabl
Villars, comme celui-ci d’un gascon, dit-on, qui ne donnoit pas à ces héros le titre de Monsieur. Est-ce qu’on a jamais dit,
que la France ne produisoit plus de grands hommes, & que les deux héros du temps, M. de Saxe & M. de Lowendal, étoien
ujours été heureux. Le pauvre Saxe n’a pas eu ce plaisant bonheur des héros , car il est mort dans son lit comme une vieille f
 : ce qui me rappelle ce mot de la Bruyere : il est difficile d’être héros aux yeux de son vâlet-de-chambre . Voilà une gran
moire ont élevé un tombeau de marbre, des statues, des trophées, à un héros qui avoit toutes les petitesses des hommes-vulga
on prononcée. Il est difficile de porter plus loin la scélératesse du héros & la flatterie du panégyriste. On n’a pas enc
arce de son crime, il trouva sa grace sous sa serviette. La vie de ce héros de Cythere devroit n’être qu’un tissu d’aventures
auricebourg, où il triompha des résistances de la Comtesse, comme les héros romains, Scipion l’Afriquain, l’Asiatique, prenoi
9 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114
e, selon vous, de si touchant, de si généreux, que les sentimens d’un Héros de Théâtre ; il atteint, ce semble, au sommet de
des grands cœurs ? Quand on entend débiter de telles maximes par des Héros que l’on est forcé d’admirer, il est très-diffici
é. Toute la Scene roule ordinairement sur une intrigue amoureuse : le Héros s’expose aux plus grands dangers pour la faire ré
oiblesse, encore une foiblesse noble & agréable, la foiblesse des Héroïnes & des grands Hommes ; c’est une foiblesse que
le Théâtre, c’est la source du vrai courage, la passion qui fait les Héros  ; ceux-ci lui doivent l’élevation de leurs sentim
reglemens, C’est quand l’avis d’autrui corrompt leurs sentimens. Les Héros de Théâtre sont obligés de prendre les ornemens d
Tribunal ne soit pas aussi sevére qu’on nous le fait entendre. Qu’un Héros se tue dans le désespoir, il paroît mourir noblem
10 (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316
le que les Auteurs qui ne peuvent faire tenir le même langage à leurs Héros , feraient mieux de les choisir dans un Pays où l’
ens y parlent, ferait pour le moins autant de plaisir à voir, que des Héros dont les Noms paraissent tout usés à force de les
d’hui d’Appui qui le soutienne. » LA RENOMMÉE. « Et quoi ! sous un Héros qui remet les beaux Arts Dans un éclat plus grand
vigueur ; Et promets de ma part une gloire immortelle A qui, pour ce Héros fera voir plus de zèle. » MELPOMÈNE. « Si le zè
race, Où chaque Passion parle avec tant de grâce : L’Histoire, où des Héros les Exploits éclatants Savent se garantir des Ins
tu Une plus éclatante et plus haute Vertu ? C’est-là que tu verras un Héros véritable Surpasser en Valeur ceux qu’inventa la
tus, trouvaient-ils à propos D’aller chez leurs voisins emprunter des Héros  ? Quoi qu’on fasse de beau ; la lenteur de l’Hist
11 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « V. » pp. 23-26
rant que pour satisfaire les vœux des peuples, il veut leur donner un Héros , sous l’Empire duquel ils verront refleurir la Re
aites, remonter au Ciel après avoir fait en peu de mots l’éloge de ce Héros . Ce Jupiter que l’on voit dans les livres des Poè
s de quoi s’avise votre Jupiter de dire, que « sous l’Empire de votre Héros , les peuples verront refleurir la Religion et la
érir l’une et l’autre, et qu’elles ont besoin de refleurir sous votre Héros  ? C’est ce que nous pourrons examiner plus bas. J
12 (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410
e impression sur l’esprit, et causent un plus grand étonnement. Si le Héros que l’on représente sur le Théâtre, n’a une grand
ndre, qui fait le plaisir le plus délicat de la Tragédie ; mais si le Héros tombe dans la disgrâce par sa faute, ou par son i
i n’excite pas de grands sentiments. Ce n’est pas qu’il faille que le Héros soit parfait en toutes choses, car cela est impos
une certaine inquiétude, qui l’intéresse dans toutes les aventures du Héros . Si sa vertu ne doit pas être entièrement exempte
conforme à l’humanité : Ainsi dans le choix que le Poète fait de ses Héros , il ne doit point en introduire sur la scène, qui
tresse avait en elle. Le Poète ne doit pas donner à entendre, que son Héros est tombé dans le malheur, pour être sujet à quel
s, et des vertus, qui leur affectionnaient le spectateur ; mais si le Héros est absolument vicieux, il faut que la punition d
spectateur, il faut que le Poète amène avec art les aventures de son Héros  ; et que la perfidie de ceux qui lui sont unis pa
beaucoup plus humains, que les Anciens, qui faisaient massacrer leurs Héros sur le Théâtre. Ces spectacles sont odieux, et re
ressemblent plus à des combats de Gladiateurs, qu’à des querelles de Héros . Je ne doute point que Sophocle n’eût fait combat
t bon gré au Poète, de lui épargner la vue des corps sanglants de ces Héros blessés à mort, et expirants sur le Théâtre ; mai
espérance, et d’une certaine joie, que lui cause la prospérité de ses Héros  ; un revers qui le fait tomber tout à coup dans l
est fort important. Il y a des sujets simples, c’est-à-dire, dont le Héros est toujours heureux ou malheureux depuis le comm
où l’on trouve un mélange de bonne et de mauvaise fortune, et dont le Héros se croyant au comble de ses désirs, est tout à co
e dans l’âme des spectateurs, qui entrent dans tous les sentiments du Héros que l’on expose sur la scène, soit que sa destiné
main, à la vue de l’Armée, et de tous les Princes de la Grèce. Si les Héros se plaignent de leurs infortunes, il faut bien pr
ents si lâches, et ces alarmes continuelles ne conviennent guère à un Héros , que les Dieux avaient destiné pour être le Fonda
mpuni, ou triomphant. Qu’il ne choisisse pas un homme vicieux pour le Héros de sa pièce ; car l’on n’est que médiocrement tou
nécessité, représenter une fille vaillante, qui fasse des actions de Héros  ; ni une femme savante qui dogmatise au milieu de
nnes mœurs sont un reproche continuel de ses vices. Le caractère d’un Héros est d’être intrépide et courageux : Le Philosophe
de conserver toujours aux gens le même caractère, c’est-à-dire, qu’un Héros ne soit pas intrépide dans une occasion, et lâche
13 (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162
lité et la patience de nos Saints sont trop contraires aux vertus des Héros que demande le Théâtre. Quel zèle, quelle force l
choses purement naturelles, mais extraordinaires ; et choisir en nos Héros des actions principales, qui soient reçues dans n
blesses, pour les ajuster à la portée des hommes : celui-là élève ses Héros jusqu’à pouvoir souffrir la comparaison des Dieux
uit, sed victa Catoni. »g Dans Virgile, les Dieux ne valent pas des Héros  : dans Lucain, les Héros valent des Dieux. Pour v
Dans Virgile, les Dieux ne valent pas des Héros : dans Lucain, les Héros valent des Dieux. Pour vous dire mon véritable se
vertus que de malheurs ; de peur qu’une âme élevée à l’admiration des Héros , ne fût moins propre à s’abandonner à la pitié po
imbéciles comme Amants et comme Princes. Bien souvent nos plus grands Héros aiment en Bergers sur nos Théâtres, et l’innocenc
n’y aura dans nos Tragédies, ni de scélérat qui ne se déteste, ni de Héros qui ne se fasse admirer. Il y aura peu de crimes
14 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VII. » pp. 36-41
t non celui de Monseigneur l’Archevêque d’Aix que vous donnez à votre Héros au frontispice de votre Ballet. Je n’ai pas besoi
a été que pour emporter la Pomme allégorique qui est demeurée à votre Héros . Ainsi de quelque côté qu’on envisage, en suivant
iels pour lesquels, selon l’ancienne discipline de l’Eglise, 14 votre Héros n’aurait pas du seulement être renvoyé avec confu
Sainteté en fasse éclater son juste ressentiment avec fruit ; mais le Héros n’en sera que plus à plaindre, et les gens de bie
15 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178
mollesse, a mis l’amour à la mode sur le Théatre, & a habillé les héros de l’antiquité à la Françoise. Dans une scène où
our. Que Corneille est en ce point supérieur à Racine ! S’il met deux héros ensemble, l’un n’est pas ravallé par un odieux co
tent principalement du choc des plus fortes passions, des combats des héros contre les tyrans, des Dieux contre les Destins.
par le mauvais goût du siécle, que des intrigues de galanterie où des héros effeminés, font les pitoyables personnages d’aman
évolutions qu’on trouvera des tableaux qui ne ressemblent point. Deux héros , deux ambitieux, n’agissent jamais dans les mêmes
16 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XI. » pp. 55-57
ci la promesse que vous avez faite de représenter les vertus de votre Héros par des Symboles clairs et expressifs tirés de la
expressif de la douceur d’un Evêque ? Il faudrait pour cela que votre Héros pût par sa douceur changer les furies de l’enfer 
nie. Il n’est donc pas étrange qu’elle ne soit pas aussi celle de vos Héros . 20. [NDA] Serm. 1. de Virg. Deip. n. 12. a.
17 (1684) Epître sur la condemnation du théâtre pp. 3-8
Par les yeux d’une femme on enchaîne un vainqueur : Où l’on fait aux héros un devoir ridicule De se soumettre au Dieu qui fa
filer Hercule. Aux païens, il est vrai, l’on pardonne aisément Qu’un héros courageux devienne un lâche amant. D’une Vénus in
e nouveau tragique, Tout le faux merveilleux de la vertu stoïque. Tes héros ne sont pas de ces audacieux Qui ravagent la terr
inaires. Ou, s’il est à pleurer certaine volupté, Pleurons des saints héros la mort, l’adversité. Qu’on vienne, à ton exemple
18 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « IV. S’il est vrai que la représentation des passions agréables ne les excite que par accident.  » pp. 10-18
n d’un poète, toute la fin de son travail, c’est qu’on soit comme son Héros épris des belles personnes, qu’on les serve comme
ît comme une belle, comme une noble faiblesse, comme la faiblesse des héros et des héroïnes ; enfin comme une faiblesse si ar
belle, comme une noble faiblesse, comme la faiblesse des héros et des héroïnes  ; enfin comme une faiblesse si artificieusement c
re comme modeste, comme pudique, comme vertueuse ; en un mot dans une héroïne  : et cet aveu dont on rougit dans le secret, est
19 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XIII. » pp. 62-65
XIII. La Charité qui doit faire le quatrième trait du caractère du Héros , n’a rien qui la fasse reconnaître sous le Symbol
ment. Il est donc clair que la conduite que vous faites tenir à votre Héros en qualité d’Esculape ne montre point qu’il s’app
sons miraculeuses qu’il faisait des corps ? D’où vient donc que votre Héros ne veut point entreprendre de guérir les vices de
20 (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152
ansh, dans lesquels aussi bien que dans les Tragédies, on dépeint des Héros fort alangumoureux et fort vertueux. Ceux qui se
u naturel dont les Maîtres de la Tragédie veulent qu’on représente ce Héros « Iracundus, inexorabilis, acer... Nihil non arrog
ces, qui ne veulent point le reconnaître pour Père ? Avons-nous vu un Héros qui nous intéressât plus dans sa fortune que Nico
i donc voulez-vous qu’on ne puisse se passer de cette passion, si les Héros dont j’ai parlé, ont plu malgré l’entêtement où l
e attiré sa perte par son amour. Il en est de même de tous les autres Héros qu’on introduit sur le Théâtre ; et en voyant tan
rait que des Tragédies Chrétiennes, et les Martyrs seraient les seuls Héros dont il voudrait faire le portrait. Assurément il
. Mais cela ne veut pas dire qu’on ne puisse mettre sur le Théâtre un héros Chrétien. Le portrait d’un Héros de cette sorte e
n ne puisse mettre sur le Théâtre un héros Chrétien. Le portrait d’un Héros de cette sorte est pour le moins aussi beau que c
les Anciens Romains. Pourquoi donc ne pourrions-nous pas en faire les Héros de nos Tragédies ? CLEARQUE. Il y a toujours da
e nos Tragédies ? CLEARQUE. Il y a toujours dans la peinture de ces Héros je ne sais quoi au-delà du naturel ; on trouve le
ortir de leur caractère ; et je crois que la raison pour laquelle ces Héros ne seraient pas du goût de ce temps, c’est qu’ils
prendre de l’amour. Cette passion a je ne sais quoi qui sied mal à un Héros du Christianisme, et ce serait sans doute un exem
ches de l’ancien Testament, ou des Saints Pères du nouveau, servir de Héros à une Tragédie ? TIMANTE. J’aimerais encore mie
parlé des Tragédies de Collège. J’avais commencé à vous dire que les Héros Chrétiens pouvaient plaire sur le Théâtre, et je
aurait été Païen du consentement des Auteurs. Mais on peut feindre un Héros Chrétien, et le mettre dans l’occasion de souffri
qu’à le faire mourir. Si l’histoire en parle, et s’il est vrai que ce Héros a souffert pour la foi, on peut changer la nature
21 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XV. » p. 68
n qui n’a rien à ménager, ne répondra qu’en présentant le portrait du Héros . Nous venons d’en examiner tous les traits. Ils s
s traits. Ils sont tellement à ce que vous prétendez, particuliers au Héros , que les autres Génies n’y reconnaissant point le
22 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXII.  » p. 481
t une disposition d'esprit toute romanesque, on se remplit la tête de héros et d'héroïnes ; et les femmes principalement y vo
sition d'esprit toute romanesque, on se remplit la tête de héros et d' héroïnes  ; et les femmes principalement y voyant les adora
23 (1675) Traité de la comédie « XXII.  » p. 310
ent une disposition d'esprit toute de Roman; on se remplit la tête de Héros et d'Héroïnes ; et les femmes principalement pren
position d'esprit toute de Roman; on se remplit la tête de Héros et d' Héroïnes  ; et les femmes principalement prenant plaisir au
24 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — VI. Elle le donne pour une foiblesse : mais on veut qu’il y régne. » p. 12
e comme une belle, comme une noble foiblesse ; comme la foiblesse des Héros , des Héroïnes ; enfin comme une foiblesse si arti
belle, comme une noble foiblesse ; comme la foiblesse des Héros, des Héroïnes  ; enfin comme une foiblesse si artificieusement c
25 (1715) La critique du théâtre anglais « TABLE DES PRINCIPALES matières. Contenues dans ce Volume. » pp. 494-500
au vice celles de la vertu, et le mal qui arrive de là, là même. Les Héros de nos Pièces toujours scélérats et toujours appl
6 et suiv. Les vertus morales persécutées sur notre Théâtre, 248 Les Héroïnes de nos Comédies aussi vertueuses que les Héros av
re Théâtre, 248 Les Héroïnes de nos Comédies aussi vertueuses que les Héros avec le même succès qu’eux, 250 Les jeunes person
26 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164
ux Scéniques, parce que la scène imite les paroles et les actions des Héros ou Demi-Dieux, c'est-à-dire des Chefs des Armées,
dire des Chefs des Armées, dont les anciens faisaient seulement leurs Héros  ; ceux des autres conditions n'étant estimés que
cène qui donnait l'image des grandes passions et des emportements des Héros , ne s'accommodait que de ces deux sortes de tons,
x Chœurs ; Mais ceux qui par leurs danses exprimaient les actions des Héros avec cette Musique impétueuse, et quelquefois en
27 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120
Mignard rapporte comme un grand événement, & bien glorieux à son héros , ses liaisons intimes avec Chaulieu, Chapelle, La
isive des bonnes mœurs, ni les traits les plus glorieux de la vie des héros . Le danger & le crime du Théatre est de sédui
des Michelange, le Brun, Girardon, &c. Pour donner aux dieux, aux héros , aux princes les habits qui leur sont propres, il
l’on trouve par ordre alphabétique, la vie, les exploits de tous les héros du Théatre, les pieces bonnes ou mauvaises, impri
pier de siecles barbares ? Dans le fonds, quels étoient ces prétendus héros , les grecs & les romains, qu’on dit remplir l
du Théatre ? Cet orateur, pour faire sa cour à Voltaire, compare les héros de la Henriade à ceux de l’Iliade & de l’Odis
; de l’Odissée : son amour pour Voltaire lui a déguisé la vérité. Ces héros modernes ne valent pas mieux ; ils sont aussi vic
e premier imposteur du monde ; il travestit tout. Je dis même que les héros des tragédies, étant presque toujours boursouflés
ne en fournissent à la Tragédie, & la mythologie à l’Opéra. Quels héros que les acteurs & les auteurs ! quelles héroï
ie à l’Opéra. Quels héros que les acteurs & les auteurs ! quelles héroïnes  ! quelles déesses que les actrices ! Leur vie est
s sentimens. Une piece si absurde, qui expose la débauche du prétendu héros , fait plus de tort à sa mémoire que son Théatre n
factices que Crispin, Orgon, Isabelle, Mathurine ? Les sentimens des héros sont-ils moins vrais dans le grand, que les petit
28 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91
 ; Pour mieux te résister, j’ai recherché ta haine. […] Digne fils du Héros qui t’a donné le jour, Délivre l’univers d’un mon
ic nunc deterior erit bo. On doit faire la même chose par rapport aux Héros qu’on veut représenter et leur faire faire, dans
, et qu’il faudrait peindre un Cromwell : car les Scélérats ont leurs héros comme les gens vertueux. N'est-il pas vrai que Ca
u spectacle autant que ses oreilles, j’ai cru devoir métamorphoser le Héros en Arlequin et devoir quitter le Diadème pour la
malgré tout ce qui manquait à mon extérieur pour me donner l’air d’un Héros , notre Auditoire me fit l’honneur de pleurer et d
de personne dans la société. « Les anciens, dites-vous, avaient des héros et mettaient des hommes sur leurs Théâtres ; nous
mes sur leurs Théâtres ; nous, au contraire, nous n’y mettons que des héros , et à peine avons-nous des hommes »cj  : mais les
que nous faisons des hommes, puisqu’en n’offrant pour modèle que des Héros à nos jeunes gens, nous les mettons dans le cas d
nt pas même la faible ressource du dénouement. Le monstre qui sert de héros à chacune de ces deux Pièces achève paisiblement
29 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XV. La tragédie ancienne, quoique plus grave que la nôtre, condamnée par les principes de ce philosophe.  » pp. 61-63
ns de nos poètes, qui à propos et hors de propos, ont voulu faire les héros galants, et leur font pousser à toute outrance le
main de mauvais exemples lorsqu’elle introduit les hommes et même les héros ou affligés ou en colère, pour des biens ou des m
30 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-10
e, par un mariage de libertinage ; des filles séduites, enlevées, des héros avec des laquais & des paysans se couvrent d’
e satyre tombent sur d’autres personnes. Mais, se borna-t-on aux deux héros , il y de l’inhumanité de se moquer de l’infirmité
école des mœurs, lors même qu’elle donne des leçons du vice. Les deux héros ridicules, Dom Quichotte & Sancho Pansa, tant
il y fut bien battu. Toutes ces folies qui sont dans le caractere du héros de la Manche, nous font sentir les ravages que ca
31 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre V. Il n’est point de Drame sans Mœurs. » pp. 139-141
étique d’Aristote. Quand ce Philosophe recommande aux Poètes, que les Héros de leurs Pièces ayent des mœurs, il ne veut point
ans les mœurs, c’est qu’elles soient convenables7. » Les passions des Héros de la Tragédie ont une certaine convenance ensemb
32 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VII. Les spectacles favorisent les suicides. » pp. 90-92
nne, et de leur mettre dans la bouche des discours plus propres à des héros de l’ancienne Rome qu’à des saints et à des marty
affreuse situation, n’est-il pas à craindre que l’exemple de tant de héros , qu’il a vus se délivrer de la vie, ne se retrace
33 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50
pas toujours un objet grossier ; l’idée du mariage qu’on met dans ces héros et ces héroïnes amoureuses ne corrige pas, et ne
un objet grossier ; l’idée du mariage qu’on met dans ces héros et ces héroïnes amoureuses ne corrige pas, et ne ralentit pas la
ons qu’ils ont émues. Ils sont assurés de faire finir celles de leurs héros et de leurs héroïnes avec le cinquième acte, dit
es. Ils sont assurés de faire finir celles de leurs héros et de leurs héroïnes avec le cinquième acte, dit le prince de Contiu,
, après avoir résolu de ne pas pousser les passions plus avant que le héros de la comédie, il s’est trouvé bien loin de son c
rand art des auteurs dramatiques est-il d’inspirer la passion de leur héros . Plus ils emploient les ressorts de l’éloquence,
34 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224
ites à la Tragédie qu’elle ne vous représentera que des Tyrans ou des Héros  : qu’en avez-vous à faire, dites-vous fy ? C’est
le monde serait tenté de dire avec vous, mais dans un autre sens. Les Héros de Genève ne lui seraient guère plus utiles que s
mais souvenez-vous que vous avez dit qu’il fallait des hommes et des Héros à une République : or Genève est une République ;
or Genève est une République ; il est donc sage de mettre souvent des Héros sous les yeux de vos Concitoyens, pour leur servi
] Ibid., p. 220 : « La Tragédie nous représentera des tyrans et des héros . Qu’en avons-nous à faire ? Sommes-nous faits pou
35 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265
e, la Thébaïde, etc. ce n’est que l’ambition, qui fait la passion des Héros  ; Phèdre et Andromaque, ce n’est que l’excès de l
et non pas dans le faible, comme Bérénice, Rodogune et tant d’autres Héroïnes des Tragédies modernes. Dans la Tragédie de Rodog
vec laquelle le Comte y est fidèle, elle ne fait pas d’impression. Un Héros , tel que lui, devrait-il uniquement se lamenter c
ue cela ne s’accorde point avec la haute opinion que nous avons de ce Héros  ; Alexandre n’est connu généralement que du côté
uisent à cette maxime ; que dans les plus vertueux et les plus grands Héros , non seulement la passion d’amour est excusable,
36 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59
ela est louable sans doute, & bien préférable à l’esprit fort des héros modernes qui se font honneur de leur impieté. Mai
res qui lui sont arrivées en Italie, en Espagne à son occasion. Autre Héros , dont il raconte les folies, & qu’il fait con
es amours. Il prétend que sa principale maîtresse traversa l’armée en héroïne de Roman, & fut le trouver en Espagne où elle
Personne en effet ne ressembloit mieux aux anciens Paladins & aux Héros de la mithologie. Aussi y brilla-t-il extrêmement
Turcs. Les courtisans disoient, en voyant ces deux Chefs : Voilà les Héros de l’histoire & de la fable. Quand à son reto
out étoit changé, le peuple, la fortune, lui-même. Ce n’étoit plus ce Héros qui s’étoit ouvert un passage à travers la flotte
mariage à quelque Flamande, en abuse, & passe à une troisieme. Le Héros des Mémoires raconte que le Duc l’ayant trouvé à
geoise qu’on trouve en passant, & dont on abuse par occasion. Les héroïnes sont toujours des personnes de qualité, distingué
37 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94
ine, de Moliere, comme le soleil au milieu des étoiles ; car tous ces héros de la scéne n’ont point de statues, quoiqu’ils ay
elles & Praxitelles ne travailloient que pour les Dieux & les Héros  ; on auroit même du, comme on l’offrit à Alexandr
it choisi les plus jolies danseuses ; ensuite venoient à la file, les héros & les héroïnes de ses pieces qu’il avoit si h
us jolies danseuses ; ensuite venoient à la file, les héros & les héroïnes de ses pieces qu’il avoit si heureusement ressusc
t les honneurs ; mais le Sacerdoce féminin est plus du goût du chaste Héros de la piece ; ce fut la belle, la jeune, la savan
oëtes, aussi chastes qu’elles ; la voilà l’intime amie de Voltaire, l’ héroïne de toutes les pieces, qui a rempli de son nom tou
s, de choses basses, & c. qui suffisent pour dégrader la fête, le héros , les adorateurs & la prétresse : Apollon ne d
oulu détruire. Oser le dire, est-ce faire honneur à l’auteur & au Héros de cette misérable production ? L’auteur n’est po
38 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92
habilement de cette passion. Elle est la sympathie des hommes, et un Héros amoureux est sûr de trouver dans chacun de nous u
crime un cœur plein de candeur et d’innocence. Un amour qui avilit le Héros , ne me paraît pas devoir faire le sujet d’une bon
rançais. Le second Brutus, dans la Mort de César, et plusieurs autres Héros ne sont point amoureux. k. [NDE] Radamiste et Z
39 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152
me. L’action Tragique qui représente de grandes révolutions & des Héros qui y prennent part, éleve merveilleusement le gé
ui doit à son pays ces divers caractères, mêle dans le portrait de ce Héros de l’antiquité, sans le savoir, des traits qui ne
ès tout, qu’en a-t-on besoin ? On voit dans les maîtres de l’art, des Héros , qui parlent & qui agissent. Cela suffit pour
ce auroit de personnages. Ils mettroient à la premiere le portrait du Héros principal. A la seconde, celui du personnage qui
40 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — IX. La Comédie donne des leçons de toutes les passions. » pp. 18-21
la source, selon lui, du vrai courage ; c’est lui qui fait les vrais héros  ; c’est à lui qu’ils doivent l’élévation de leurs
grandeur d’ame. Il leur met dans la bouche des discours indignes des héros du Christianisme, qui ne sont bien caractérisés q
41 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXI. Les spectacles condamnés par les auteurs profanes anciens et modernes. » pp. 179-182
ée, les vices d’un grand nombre de personnes que l’on métamorphose en héroïnes et en héros, sans aucun égard pour la raison qu’e
’un grand nombre de personnes que l’on métamorphose en héroïnes et en héros , sans aucun égard pour la raison qu’elles n’ont j
42 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32
rivole, et ne peut que gâter l'esprit et le cœur de ses lectrices. Le héros de la pièce est pris d'un mauvais roman, dont sou
e la pièce est pris d'un mauvais roman, dont souvent on s'éloigne. Ce héros est un jeune libertin révolté contre sa famille,
la plume des Poètes et des Romanciers prodigue à peu de frais à leurs héroïnes , devaient au premier coup d'œil faire deviner aux
Dieu et son amant : « Dieu, Commenge, je meurs ». Peut-on rendre les héros plus méprisables, et renvoyer les spectateurs plu
manquer le but même de la tragédie, qui consiste 1.°   à montrer les héros estimables par la grandeur d'âme et les victoires
gurer, faire une religion à sa mode, détruire toute vraie religion. L' héroïne de la pièce n'est pas plus respectée. On ne saura
-ils le péché ? le ciel qui les condamne, les allume-t-il ? Voilà les héroïnes des romans et celles du théâtre. Si les Bérénice,
la Trappe sur la ligne de Philis, d'Ariadne, d'Hélène, et des autres Héros célébrés par Ovide ! Une héroïde amoureuse de l'A
Festin de Pierre, fait venir un mort, ouvrir l'enfer, y engloutir son héros . Voilà bien du sombre. Tous les opéras en sont fa
43 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « V. Si la comédie d’aujourd’hui purifie l’amour sensuel, en le faisant aboutir au mariage.  » pp. 19-24
e par l’idée du mariage, que vous lui mettez devant les yeux dans vos héros et vos héroïnes amoureuses ? Vous vous trompez. I
du mariage, que vous lui mettez devant les yeux dans vos héros et vos héroïnes amoureuses ? Vous vous trompez. Il ne faudrait po
44 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168
elle aux Italiens. Ce Théatre n’est pas fait pour des dieux & des héros  ; ils n’y encore paru que pour être tournés en ri
que toutes les idées reçues. Le Théatre n’est pas fait pour jouer les héros modernes ; l’idée genérale de sa frivolité &
te. Il est difficile de porter plus loin l’indécence. On pardonne aux héros de a fable ce langage d’opéra, on est accoutumé à
riphile, Rodrigue avec Chimene, Bajazet, Mahomet, Mitridate, tous ces héros amoureux perdent beaucoup de leur gloire, & l
ttre sous ses yeux ces momens malheureux où le masque tombe & le héros s’évanouït . Le respect doit l’emporter sur ce go
es poëtes ne doivent rendre que la belle nature, & ne montrer les héros qu’en grand. Et que desperat tractata nitescere
, une ronde où il danse. Jamais , dit-on, valet-de-chambre n’a vu de héros . L’état où il se voit en le servant n’a rien d’h
d’héroïque. Le Théatre est comme le valet-de-chambre, il défigure le héros . Jamais Henri ne fut moins grand qu’à la comédie 
ce drame : l’idée de produire sur la Scène comique aux Italiens, le Héros qui régna sur la France, Et par droit de conquête
l’enthousiasme pour Voltaire rend enthousiasmé pour Henri. On loue le héros pour faire honneur au panégyriste ; le sublime P
intérêt & la crainte ont bien aidé l’héroïsme. Schomberg est plus héros que lui : un mot auroit fait déserter ses troupes
ri IV de la façon de Voltaire. Voltaire s’est peint lui-méme dans son héros  : il a voulu étayer sa morale & sa religion p
litique des intrigues de galanterie, & d’un roman sont une vie de héros . Henri IV. n’avoit point alors d’enfans ; le Prin
45 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174
les théâtres de Corneille, de Racine, Crébillon, Voltaire, Marmontel, Héros de la scène tragique, à qui l’Académie Française
ée, qu’on trouve partout, que « l’événement fait aux yeux du monde le héros ou le criminel ». Corneille l’exprime bien mieux,
t de l’Empereur Phocas : « C’est du fils du Tyran que j’ai fait ce Héros . » Elle ajoute, en parlant à l’Empereur lui-mê
ion, de patience dans les plus grands revers, etc. Ce ne sont pas des héros de folie, des amants insensés, qui se tuent pour
ur cœur et leur main que pour récompenser un assassinat ; ce sont des héros raisonnables, de vrais héros qui s’immolent pour
récompenser un assassinat ; ce sont des héros raisonnables, de vrais héros qui s’immolent pour le bien public. Cette pièce,
d’impression que la vertu ? les scélérats sont-ils plus rares que les héros  ? avons-nous moins de penchant pour les passions
qui sur ce prétexte aurait fait mourir son propre fils, eût-il été un héros  ? Voilà toute la pièce. La révolte de Rome contre
i peut-être tant. Voici le système bien exposé dans Aristomène, où le héros de la pièce est hautement déclaré contre son Roi,
est enfin l’assassinat de deux Sénateurs en plein Sénat par un ami du Héros , et le Héros en fait l’éloge, et le donne à son f
ssassinat de deux Sénateurs en plein Sénat par un ami du Héros, et le Héros en fait l’éloge, et le donne à son fils pour exem
Faut-il, ingrats Romains, qu’ayant pris pour modèle Les plus fameux Héros et les Rois les plus grands, Vous me fassiez mo
t plus redouter la vertu que le crime. Qu’il marche sur les pas des Héros de sa race. S’il les veut bien remplir, qu’il o
46 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79
ison. Quelquefois on est au second Acte, qu’ils n’ont point pensé aux Héros qui sont représentés. Heureux encore s’ils les en
dées interrompent dans leur esprit, l’action Théâtrale, démasquent le Héros , & laissent voir l’Acteur tout entier. De par
comique. Il en résulte que celui qui vient de les entendre parler en Héros , en bergers, en pères de famille, en marquis, ne
47 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100
es écrits encore exhalent leur chaleur. Pour chanter les exploits des Héros qu’il admire, Le foible Anacréon en vain monte sa
n qualité de Poëtes, composoient & chantoient les éloges de leurs Héros . A ces Bardes succéda un autre genre de Poëtes, n
pinel dit de Meung. Le nom de la Rose est le nom symbolique donné à l’ héroïne de la Piece qui renferme une allégorie continuell
Durfé, … Où dans un doux repos L’amour occupe seul de plus charmans Héros . Durfé 27, dans son Astrée, avoit fait de berg
Durfé 27, dans son Astrée, avoit fait de bergers très-frivoles des héros de Roman considérables ; mais Gomberville 28, la
nt dans ce genre de productions, eurent la mal-adresse de choisir les héros de leurs Romans parmi les Rois, les Princes &
ochoit avec raison de ne nous présenter sous des noms anciens que des Héros formés sur l’urbanité galante de nos mœurs. Les R
maison ; & une femme assez adroite pour le tromper, n’étoit pas l’ héroïne qu’on entreprenoit d’y célébrer. Je suis indigné,
qu’il n’est pas sans reproche sur l’épisode du naufrage qui jette le héros sur l’île enchantée. L’image séduisante de la pas
ort de vertu. L’Auteur, qui étoit maître des événemens, a garanti son héroïne d’un adultere : mais une femme qui sera dans le c
trop de présomption à s’en flatter ? On fait triompher sans peine une héroïne dans un livre ; mais ces triomphes sont trop rare
ur éleva de trophées  La Scene54 au magique pouvoir, Où l’on voit des Héros , transformés en Orphées,  Chanter jusqu’à leur dé
 La Muse s’épuise en beaux mots ; Et chez eux la Beauté fait seule l’ Héroïne ,  Comme l’Amour fait le Héros. *** Souvent un j
 ; Et chez eux la Beauté fait seule l’Héroïne,  Comme l’Amour fait le Héros . *** Souvent un jeune cœur, qu’épouvantoit l’ob
48 (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251
esque toujours déshonorés, ou deviennent eux-mêmes les adorateurs des héroïnes des coulisses, qu’une affaire de cœur n’effarouch
e ces malheureux réduit au désespoir ? L’exemple de tant de prétendus héros qu’il a vus représentés sur le Théatre, & s’é
nt pas même la foible ressource du dénouement. Le monstre qui sert de héros , acheve ses forfaits, en jouit paisiblement : on
ls entendre de pareilles horreurs ? Quoi ! on me représente, comme un héros , le plus grand scélérat ? L’art du Théatre ne con
onnages qui triomphent sur les Théatres. Par-tout on n’y voit que des héros qui soupirent pour une jeune beauté, comme Rodrig
a point de cause si mauvaise qu’on ne puisse défendre. Je connois les héros du parti, ils sont comme les femmes irritées qui
49 (1768) Des Grands dans la Capitale [Des Causes du bonheur public] « Des Grands dans la Capitale. » pp. 354-367
e s’élever aux vertus de l’homme né dans la foule. Ce sang de tant de héros qui devoit bientôt animer une postérité florissan
ommes illustres, que vous sert d’admirer sur nos Théâtres, les fameux héros de la Grece & de Rome, si l’élevation de leur
produiroit tous les jours de nouveaux biens. Polieucte donneroit des héros à la Religion ; Esther inspireroit l’amour du Trè
50 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251
us-part des Pièces ne tombent que parce que le caractère du principal Héros est manqué. Les personnages réunissent sur eux to
tâchons de suivre leur éxemple. Dans Electre, Tragédie d’Euripide, l’ Héroïne est peinte avec de fortes couleurs, & de plus
; la marche du Drame entièrement opposées au Poème dont l’on copie le Héros . Que chaque Auteur diffère dans la peinture d
51 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232
s le cas où nos Tragédies deviendraient plus utiles, en célébrant les Héros de la Nation, en retraçant leurs glorieuses actio
. Il faudrait aussi, que, durant les Ballets, les Divertissemens, les Héros & les Héroïnes eussent une place moins ridicu
ssi, que, durant les Ballets, les Divertissemens, les Héros & les Héroïnes eussent une place moins ridicule qu’un banc, &
a mâle négligence, approcherait peut-être du ton qu’auraient pris ses Héros , s’il n’était pas toujours gigantesque & bour
l’amour, qui n’épargne son ennemi que parce qu’il est beau ; ces deux Héroïnes immolent tout à la volupté : les Opéras les plus
rent-ils pas à sentir, combien il était insipide de faire chanter des Héros , agités par la colère, transportés par l’amour, d
on, expirans sous les coups de leur ennemi : ils ont perdu de vue ces Héros devenus ridicules, & l’Opéra n’est plus pour
à fournir les sujets des Opéras : outre qu’un Poème où de véritables Héros agiraient, est trop fort de choses, il est contre
ne de l’Europe ; & sur-tout, l’on voudrait leur voir célébrer les Héros de la Nation. On n’ignore pas combien cette carri
genre de nos Comédies ; nous commençons à les imiter en célébrant nos Héros dans nos Tragédies ; perfectionnons, en profitant
es, soit actuelles : des situations suffisent pour l’Opéra, & ses Héros peuvent rester noncorrigés ; les seules inconvéna
Sentences : mais que l’homme ordinaire parle par sa conduite, que le Héros soit grand, juste, pieux, inébranlable ; c’est pa
oit grand, juste, pieux, inébranlable ; c’est par des actions que les Héros instruisent *. Celui de la xiv scène du III Acte
ropre pour l’exposition, & le plus convenable dans la bouche d’un Héros expirant. 2. C’est ce qui fait qu’il est fort in
fantastiques doivent briller, surprendre, étonner, mais où les vrais Héros seront toujours déplacés. N’avons-nous pas un Thé
fierté naturelle à notre sexe se réveilla ; la passion insensée d’une héroïne imaginaire, empêcha l’étourdie de succomber à la
ue ; en même-temps qu’on éviterait l’inconvénient de faire parler des Héros en rimes, invraisemblance que l’habitude peut seu
supporter. *. On peut reprocher au grand Corneille, d’avoir fait ses Héros trop grands. Beau reproche, dira quelqu’un, &
is pour la simple humanité, de peur que n’ayant de pitié que pour des Héros malheureux, nous n’en ayions jamais pour personne
ureux, nous n’en ayions jamais pour personne. Les Anciens avaient des Héros , & mettaient des hommes sur le Theâtre ; nous
hommes sur le Theâtre ; nous, au contraire, nous n’y mettons que des Héros , & à peine avons-nous des hommes. Les Anciens
52 (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217
un empoisonneur public pour avoir seulement altéré le caractere d’un héros par une intrigue de passion ; alors on vit le plu
e que les maximes du monde ont de plus séducteur : vous entendrez ces héros de l’Antiquité, ces héros mêmes de la Religion tr
ont de plus séducteur : vous entendrez ces héros de l’Antiquité, ces héros mêmes de la Religion traiter tout penchant de néc
même malgré vous, dans votre cœur, on aura su vous intéresser pour le héros le plus passionné ; sous prétexte de punir le vic
ouvez faire ? Admonentur quid facere possint ; quand les exemples des héros , leurs sentiments, leurs discours, leurs actions,
regle-t-il en vous ? L’auteur, d’un trait de plume, modere, arrête un héros à son gré ; mais le cœur une fois ému ne reconnoî
ssion, pour faire entrer dans l’ame du spectateur la folle passion du héros prétendu que l’on feint enflammé ; & tout cel
53 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210
La moindre petite bagatelle y prend le nom d’événement. Le principal Héros est souvent tranquille, tandis que les autres Act
er ce que ses Poètes ont à faire. Une simple opposition de la part du Héros de la Pièce au dessein de sa femme, de sa fille o
ion principale ; qu’ils ayent soin que les événemens se rapportent au Héros de la Pièce. Vous annoncez, par éxemple, un Buche
ée La mort de César, avertit bien par son seul titre que le principal Héros doit mourir ; & cependant on est aussi surpri
usieurs fois de suite la même Pièce, & l’on sent toujours pour le Héros le même intérêt que si l’on apprenait pour la pré
54 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50
'ils ont ainsi émues ; ils sont assurés de faire finir celles de leur Héros et de leur Héroïne avec le cinquième acte, et que
ues ; ils sont assurés de faire finir celles de leur Héros et de leur Héroïne avec le cinquième acte, et que les Comédiens ne d
après avoir résolu de ne pousser pas les passions plus avant que les Héros de la Comédie, il s'est trouvé bien loin de son c
ves de ces maximes pernicieuses, en composent tout le mérite de leurs Héros . Rodrigue n'obtiendrait pas le rang qu'il a dans
ir sur les hommes, dans le même temps que la Comédie nous propose ses héros livrés à leurs passions, la Religion nous propose
55 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — [Introduction] » pp. 2-6
Malheureusement M. Mercier a joint à sa piece, pour mieux peindre son héros , un long commentaire qui forme un gros livre : il
amour insensé des Spectacles empêche d’ouvrir les yeux. Les rois, les héros , les dieux, les déesses, à l’Opéra, sur des cheva
56 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75
lle pas moins le triomphe des grands scélérats que des plus illustres héros  : témoin Catilina, Mahomet, Atrée et beaucoup d’a
lait-il donner aux forfaits d’un brigand le coloris des exploits d’un héros  ? A quoi donc aboutit la morale d’une pareille pi
nt pas même la faible ressource du dénouement. Le monstre qui sert de héros à chacune de ces deux pièces achève paisiblement
on en laisse ce qui tourmente. Personne ne se croit obligé d’être un héros , et c’est ainsi qu’admirant l’amour honnête, on s
ione, des Roxane, des Eriphile, etc. Voudriez-vous avoir de pareilles héroïnes pour filles et pour femmes ? Enfin, que peuvent f
57 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155
igne d’autres mœurs sur la scène Française qu’on n’ait point d’autres Héros ni d’autres Acteurs que ceux des Grecs. Pourquoi
rin, à Genève surtout, à qui il est exclusivement accordé d’avoir des Héros  ; c’est dans une Ville célèbre comme cette derniè
on service ! C’est alors, Messieurs les Tragiques, que vous aurez des Héros à peindre, jusque-là vous ne peindrez que des Don
rquoi donc préconisaient-ils le courage et les autres Vertus de leurs Héros , s’ils croyaient le silence plus honorable que la
à qui les femmes sont bien plus près de ressembler que les hommes aux Héros que nos Dramatiques leur proposent pour modèles.
gie même : pourquoi non, si nous trouvons déjà parmi elles de grandes Héroïnes militaires et des modèles pour les Rois dans l’ar
lle en France, Elisabeth en Angleterre ? Vous direz peut-être que ces Héroïnes ne doivent leur gloire et leur réputation qu’à la
58 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE PREMIER. De la Passion de presque tous les Peuples pour la Poësie Dramatique. » pp. 8-16
Poëtes chez tous les Peuples chanterent d’abord la Divinité & les Héros  : ils écrivirent ensuite en Vers le récit des exp
les Héros : ils écrivirent ensuite en Vers le récit des exploits des Héros . Ils durent bientôt penser que puisque le récit d
59 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158
lit de nombreux volumes, il s’éfforce de faire connaissance avec les Héros qu’il prétend faire revivre : Les Auteurs de notr
t. Le Poète Dramatique doit imiter les gestes, les actions de ses Héros . L’Oracle des Savans, le Philosophe qui fut s
Auteurs de notre Spectacle imiteraient alors bien plus au naturelles Héros de leurs Drames. Horace dans sa dix-neuvième Epit
60 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76
’ils ont ainsi émues ; ils sont assurés de faire finir celles de leur Héros , et de leur Héroïne avec le cinquième acte, et qu
es ; ils sont assurés de faire finir celles de leur Héros, et de leur Héroïne avec le cinquième acte, et que les Comédiens ne d
après avoir résolu de ne pousser pas les passions plus avant que les Héros de la Comédie, il s’est trouvé bien loin de son c
ves de ces maximes pernicieuses, en composent tout le mérite de leurs Héros . Rodrigue n’obtiendrait pas le rang qu’il a dans
ir sur les hommes, dans le même temps que la Comédie nous propose ses Héros livrés à leurs passions, la Religion nous propose
61 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83
dévouement au Jansénisme qui termina la tumultueuse carriere de cette héroïne . Villefort, homme de mérite, écrivain habile, com
doit pas, & à qui il fait prendre son nom. La vie de cette niece, héroïne de roman, est une continuation de la comédie de s
geant de nom : il me semble voir Angélique, Morphise, Bradamante, ces héroïnes de l’Arioste, chevauchant dans l’Europe, l’Asie,
lys sur la tête, (je ne sai ce que c’est) & donné à la France des héros & des héroïnes, avoir eu tous les dons de l’e
(je ne sai ce que c’est) & donné à la France des héros & des héroïnes , avoir eu tous les dons de l’esprit & du corp
c’est le défaut des grandes ames. Il y avoit deux hommes en lui. Ce Héros si grand dans le combat, s’oublioit & se négl
puissant, la vit quelquefois à la Cour. Le tempérament amoureux de ce héros étoit aussi connu que ses victoires. La Duchesse
ite. La Cour qui profite des foiblesses aussi-bien que des vertus des héros , la chargea de négocier la paix. Cette belle médi
très-lentement. Après en avoir fait une politique, une guerriere, une héroïne , une reine, un génie supérieur, un orateur admira
62 (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662
t que l’ambition est le caractere essentiel qu’on y donne toujours au héros de théâtre, & que le cœur se laisse amollir p
e une foiblesse, je le veux : mais il y paroît comme la foiblesse des Héros & des Héroïnes ; enfin, comme une foiblesse s
je le veux : mais il y paroît comme la foiblesse des Héros & des Héroïnes  ; enfin, comme une foiblesse si artificieusement
ie par l’idée du mariage que vous lui mettez devant les yeux dans vos héros & vos héroïnes passionnés ? Ce n’est que dan
mariage que vous lui mettez devant les yeux dans vos héros & vos héroïnes passionnés ? Ce n’est que dans ce siécle qu’on a
u’ils ont ainsi émues. Ils sont assurés de faire finir celles de leur héros & de leur héroïne avec le cinquiéme acte, &am
s. Ils sont assurés de faire finir celles de leur héros & de leur héroïne avec le cinquiéme acte, & que les comédiens n
t après avoir résolu de ne pousser pas les passions plus avant que le héros de la comédie, il s’est trouvé bien loin de son c
la modestie, qu’on présente comme un modele de vertu, c’est dans une héroïne . Vous suivez, comme des yeux, les honteux progrès
uelle différence entre vos divertissemens, & ceux de ces premiers héros du christianisme ! on leur faisoit un crime de se
un empoisonneur public, pour avoir seulement altéré le caractere d’un Héros en y mêlant une passion ; dans un temps où l’aute
e que les maximes du monde ont de plus séducteur ; vous entendrez ces Héros de l’Antiquité, ces Héros même de la Religion tra
ont de plus séducteur ; vous entendrez ces Héros de l’Antiquité, ces Héros même de la Religion traiter tout penchant de néce
r même malgré vous dans votre cœur on aura su vous intéresser pour le Héros le plus passionné, sous prétexte de punir le vice
uvez faire ? Admonentur quid facere possint. Quand les exemples des Héros , leurs sentimens, leurs actions, leur bonheur, ju
régle-t-il en vous ? L’auteur, d’un trait de plume, modere, arrête un Héros à son gré ; mais le cœur une fois ému, ne reconno
ssion, pour faire entrer dans l’ame du spectateur la folle passion du Héros prétendu que l’on feint enflammé ; & tout cel
63 (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50
’amour profane qui fait le fond ordinaire des pièces de théâtre ? Les héros qu’on introduit sur la scène tragique, les simple
tout au plus une foiblesse pardonnable, puisqu’enfin c’est celle des héros  ? Ah ! mes Frères, il n’est que trop vrai que nou
incèrement à vos ennemis, de les aimer ; & vous applaudissez à un héros de théâtre qui vient se vanter d’avoir lavé dans
théâtre un acte de magnanimité ; il est presque la fin ordinaire des héros malheureux. Et que dirai-je de tant d’impiétés do
a fin. Sont-ce-là les vertus auxquelles on applaudit au théâtre ? Les héros qu’on y introduit donnent, il est vrai, de grands
a justice. S’il est dangereux de se former l’idée de la vertu sur ces héros de l’antiquité payenne qu’on introduit sur la scè
64 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — III.  » p. 457
qualité héroïque, n'y en ayant point qui paraisse davantage dans ces héros de théâtre et de roman.
65 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre III. De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. » pp. 211-238
nages, de sorte que leurs Tragédies sont l’histoire détaillée de leur Héros  ; car je ne crois pas qu’ils ayent de Comédies ;
donc un détail circonstancié des avantures & tous les discours du Héros qu’ils veulent représenter. L’impatience, la lègé
Si vous voulez mettre de la galanterie dans vos Pièces, rendez votre Héros amoureux ; à la bonne heure ; vous travaillerez a
uels roule particuliérement le fort de l’intrigue ; le prémier est le Héros de la Pièce, comme de juste ; le second, la belle
66 (1675) Traité de la comédie « IV.  » p. 278
y en ayant point qui paraisse avec plus d'éclat que celle-là dans ces héros de Théâtre et de Roman.
67 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81
n Idoménée a copié le sacrifice de Jephté, en prêtant néanmoins à son Héros des sentimens tout autres que ceux du Juge d’Isra
nsé comme Sophocle & Euripide en matiere de Religion. Ce sont des Héros que nos Auteurs produisent sur la Scéne, ou du mo
68 (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203
e la gaze la plus claire les bouffonneries les plus sales. La vue des héros et des héroïnes imaginaires qui viennent y soupir
plus claire les bouffonneries les plus sales. La vue des héros et des héroïnes imaginaires qui viennent y soupirer avec fureur l
69 (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54
il ne sera pas plus facile alors de leur faire admirer les vertus des Héros et des Martyrs du Christianisme ? Peut-on s’imagi
prouver à la societé qu’on pouvait mieux jouer que moi, le rôle d’un Héros . Je sentis trop sa supériorité pour vouloir lui d
es d’aujourd’hui et feraient par conséquent plus d’impression que les Héros de l’antiquité, dont les mœurs étaient si différe
eux objets en vue. Quel spectacle attendrissant pour le Public, qu’un Héros enchanté des talents de sa femme, qui paraîtrait
e pouvoir faire une allusion flatteuse de l’Héroïsme représenté à des Héros actuellement présents. Le vaillant Maréchal de Sa
s l’ingénieuse politesse de l’une des Actrices3 Quelle gloire pour un Héros de voir les suffrages de son Maître confirmés par
e ne puis m’accoutumer à vous croire mes ennemis. Combien y a-t-il de Héros dans toute l’histoire qui aient jamais consolé de
er le spectacle que le Marechal ne l’eut acceptée. L’Actrice reçut du Héros un présent de dix mille écus. 4. Page 81. Editi
70 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335
e d’Athénes ne recevoit presque d’autres Personnages, que les anciens Héros de la Grece : le nôtre reçoit dans sa vaste encei
ciens Héros de la Grece : le nôtre reçoit dans sa vaste enceinte, les Héros de tous les tems, & de toutes les Nations, Hé
tems, cette Partie étoit pleureuse beaucoup plus qu’aujourd’hui. Les Héros s’abandonnoient avec violence à la douleur, comme
71 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. » pp. 200-211
dans toutes les affaires de galanterie il se trouve toujours quelque héroïne de théâtre) : « Scenicæ cujusdam forma et decore
écrologe des Actrices fournit-il bien de pareils martyres ? Parmi ces héroïnes brille Sainte Agnès, héroïne admirable dans l’âge
il bien de pareils martyres ? Parmi ces héroïnes brille Sainte Agnès, héroïne admirable dans l’âge le plus tendre, victime de l
72 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141
eur chaussure les grands modelles dont elles imitent la conduite. Les Héros Romains sur le théatre n’observent guere ce détai
t été très-convenable dans les tragédies Françoises de distinguer les héros , le Duo de Foix, Fayel, Bayard, le Maire de Calai
ns, les loges sont pleins de chiffres galans, de portraits de quelque héroïne , d’amours qui tirent des flêches, de cœurs blessé
randeur démesurée, qu’on s’imaginoit mieux représenter les Dieux, les Héros & les Rois, que le peuple, par une fausse idé
, Maîtresse d’Edouard, dansoit dans un bal avec toutes les graces des héroïnes de Paphos, soit que sa jarretiere fut mal attaché
73 (1675) Traité de la comédie « XIV.  » pp. 294-295
eux, et de leur mettre dans la bouche des discours plus propres à ces héros de l'ancienne Rome, qu'à des Saints et à des Mart
74 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202
punément des gens de qualité qui sont tous les jours Rois, Empereurs, Héros , & un Tribunal au-dessus de tout soupçon d’er
ie pas au grand nombre. Un Acteur qui joue le valet, peut-il juger du Héros  ? Celui qui joue les Princes, peut-il juger de Ge
up quand le mal est fait. Le dessein du Poëte est qu’on soit comme le Héros épris des belles personnes ; qu’on les serve comm
int un vice, c’est une belle & noble foiblesse ; la foiblesse des Héros si artificieusement changée en vertu, qu’on lui a
ce qu’on cache avec soin quand on succombe. Elle entend une prétendue Héroïne qui après un détial artificieux de ses prétendus
reurs qui lui ouvrent toutes les avenues ; que c’est la foiblesse des Héros , l’amusement de la jeunesse, que la sévérité de l
75 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177
ses discours prêtoient à nos foiblesses. Il rendit tout galant : des Héros il en fit des femmes. Au lieu de s’élever comme l
La raison, enivrée, enchaînée de fleurs, est couchée à ses pieds. Les Héros & les Héroïnes, les Dieux & les Déesses v
ée, enchaînée de fleurs, est couchée à ses pieds. Les Héros & les Héroïnes , les Dieux & les Déesses viennent y soupirer
toire & la géographie par les pays & les événemens, & les Héros fabuleux qu’ils y mêlent ; le poëme épique, par l
ue par quelque ridicule miracle ; valeur bien différente de celle des Héros Grecs & Romains, qui ne combattoient que pour
merce du monde, & à peine l’asyle de la solitude met à l’abri les Héros Chrétiens, l’iniquité naît par-tout, les austérit
76 (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -
gues borné Cru devoir inspirer d’une aveugle tendresse Aux plus sages Héros la honte et la paresse : Peindre aux bords de l’H
eux : Il ne sert qu’à nourrir de plus coupables feux L’amour dans ces Héros plus prompt à nous séduire, Que toute leur vertu
77 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77
e que la raison ne retient jamais. » « ThyestePage 44. n’est point un Héros courageux, ce n’est point un modèle de vertu, on
le humanité souffrante, de peur que, n’ayant de la pitié que pour des Héros malheureux, nous n’en n’ayons pour personne ? » «
78 (1658) L’agent de Dieu dans le monde « Des théâtres et des Romans. CHAPITRE XVIIII. » pp. 486-494
n. Aussi pour gagner les attentions on représente sur les théâtres un Héros avec toutes les belles qualités qui sont les prés
rément et de l’attention à toute la pièce. Il représente toujours son héros , son invincible devenu l’esclave de quelque beaut
79 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202
t pas cette distinction, & admire, du moins pardonne tour dans le Héros qu’on encense ? En célébrant un libertin & un
e quelque jeune homme à qui le désir d’avoir un prix, fait élever son héros jusqu’aux nues, & transforme ses vices en ver
fois même Auteurs & Acteurs. Pour achever la justification de son Héros , malgré la bizarrerie des loix & des mœurs, p
lieu des chimeres ! L’extrait est un délire, ou veut se moquer de son héros . Parle-t-il en Payen, en voilà le ton & le la
e. C’est quelque chose que la sincérité ; mais ce n’est l’éloge ni du Héros ni de l’Orateur. Il eut des ennemis, & la foi
. Est-ce là du divin ? Peut-on plus mal adroitement parler contre son héros & contre soi-même ? Il faut qu’on regarde les
ommes. L’éloge de Moliere décide aisément quel rang on doit donner au Héros & à l’Auteur ; on ne parle pas autrement aux
eurs du Théatre, pour en avouer la condamnation par la bouche de leur Héros , avoient d’ailleurs à ménager des Juges qui n’en
es éloges de Moliere, à qui sont-ils plus injurieux ? à l’orateur, au héros , ou au juge qui y met le sceau de son approbation
80 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XIV.  » p. 469
eux, et de leur mettre dans la bouche des discours plus propres à ces héros de l'ancienne Rome, qu'à des Saints et à des Mart
81 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182
ons qui ont déja servi de matière à cent Tragédies : il suffit que le Héros qu’on fait agir soit d’un pays éloigné du Prince
t été plus d’un siecle à ne représenter sur la Scène tragique que des Héros Grecs & Romains, sans considérer que leur pro
leur Théâtre. M. de Voltaire est un des prémiers qui osat placer des Héros Français sur notre Scène Tragique. M. de Belloi,
82 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XVIII. Sentiment d’Aristote.  » pp. 66-68
ttre de la pitié ou de la crainte qu’on inspire pour les malheurs des héros  ; si ce n’est de rendre à la fin le cœur humain p
83 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35
, sans que leur honneur en reçoive aucune atteinte : ce sont même les Héros et les Héroïnes : les Amants et les Maîtresses pr
ur honneur en reçoive aucune atteinte : ce sont même les Héros et les Héroïnes  : les Amants et les Maîtresses prennent, pour par
84 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64
pe ; dans les Comédies tous nos Aristes, un Théodon dans Mélanide, le Héros de La Gouvernante l, ces gens-là ressemblent assu
s et les caractères de ses compatriotes, c’est-à-dire de donner à ses Héros des Vertus que l’histoire leur refuse, et qui son
ui-même ; c’est sans doute le motif qui a porté Racine à donner à ses Héros la politesse et la galanterie Françaises, et ce n
e ne sont que des gens de mauvaise humeur qui peuvent trouver que ces Héros y aient perdu. Quoi, parce que l’on aura donné à
euse ce sentiment louable à la fierté Romaine, il s’ensuivrait que ce Héros ne serait plus digne de l’oreille des sages ? Dep
de, assez inhumain pour ne voir qu’un criminel dans la personne de ce Héros qu’on traînerait au supplice ? On ne verrait en l
Louis XIV vis-à-vis de M. de Lauzun ao siérait parfaitement à quelque Héros poétique. Ce n’est pas cependant que je voie com
Nivelle de la Chaussée, Mélanide, 1741, La Gouvernante, 1747 (dont le héros est Le Président de Sainville) ; Ariste est un pa
85 (1697) Satire à Mgr Bossuet « SATIRE A MONSEIGNEUR JAQUES BENIGNE BOSSUET. EVEQUE DE MEAUX. » pp. 46-48
issant un Chrétien fait au pieds des Autels. Ces Caractères fiers des Héros du Théâtre Pouvaient être applaudis par un peuple
86 (1731) Discours sur la comédie « a tres-haut et tres-puissant seigneur, monseigneur louis-auguste d'albert d'ally, duc de chaulnes, pair de france. » pp. -
s d’Oudenarde et de Malplaquet, signala sa valeur, est compté pour un Héros du Christianisme. Ces exemples ne sont pas rares
87 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153
piété, quitta-t-il l’empire du monde, ne grossira jamais la liste des Héros & des Saints ; les éloges dont on comble son
t de son gouvernement, & enfin l’obligèrent d’abdiquer. Voilà les héroïnes que forme la scène. Il y a plusieurs traits singu
fit donc un honneur de son abdication forcée, & se donna pour une Héroïne  ; cette idée romanesque, son unique ressource, an
fort singulier ; mais des savans, mais des flatteurs qui en font une Héroïne , une Sainte à qui les termes manquent pour la lou
seulement impie, mais très-indécent dans la bouche d’une Reine, d’une Héroïne de la Religion, d’une Savante, dans un pays, dans
à cet amant infortuné par l’ordre d’une si barbare & si ridicule Héroïne . Autre trait d’irréligion (Baile Republ. des Lett
es ne déshonorent les talens. Le masque fane, l’homme reste & le héros s’évanouit.
88 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51
leve fierement au-dessus de toutes le regles théatrales. Le principal héros , presque enfant au premier acte, tombe dans la ca
eur. Une scène atroce est suivie d’une scène du plus bas comique. Des héros au ton guindé s’entretiennent avec des valets, da
, &c. M. Bitaubé a ramassé tout ce qui s’est dit en faveur de son héros , l’a augmenté à sa maniere, & ne finit point
t ses pieces. Le même M. Bitaubé avoue de bonne foi la défaite de son héros , dont tous les jours ce mauvais goût flétrit les
tres, il est vrai, ne sont pas si divines ; mais ce sont toujours des héros , des princes, qu’il faut aussi faire parler le pl
heureuses, les plaisirs de l’amour, les débauches des dieux & des héros , la morale licentieuse, les sentimens étudiés, &a
n dramatique qui leur enleve leurs pratiques. Jalousie de métier. Ces héros , ces dieux, ces princes de la scène ne sont pas i
89 (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43
y paraît comme une belle, une noble faiblesse, comme la faiblesse des héros et des héroïnes, enfin comme faiblesse si artific
e une belle, une noble faiblesse, comme la faiblesse des héros et des héroïnes , enfin comme faiblesse si artificieusement changé
es par leurs amans ou leurs maîtresses, et dans six de ces pièces, le héros principal est un bâtard ou un enfant trouvé ; et
nables, presque louables, et dont on a soin de doter généreusement le héros ou l’héroïne. L’on sape ainsi la base de la famil
sque louables, et dont on a soin de doter généreusement le héros ou l’ héroïne . L’on sape ainsi la base de la famille, du mariag
90 (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386
i méliez le récit des plus dégoûtantes abominations aux éloges de vos héros  ! Nous sommes réduits à vous invoquer, à regrette
trouvera les raisons de son indifférence. Mais dans les états où les héros ne sont point des êtres surnuméraires, où les arm
sont taries et ne coulent plus que pour les malheurs romanesques des héros du libertinage ; que tandis qu’une seule déclamat
pres à nourrir la mollesse et la paillardise ? Quels guerriers, quels héros peut-il se flatter de produire quand les esprits
ons ont imaginé toutes sortes de titres pour illustrer la mémoire des héros  ; il en est un jusqu’ici inconnu, destiné au nouv
91 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137
qu’elle étoit de Phaon, se fait un mérite d’un amour épuré, digne des héros , l’invite à l’aimer de même, & l’exhorte à mé
capitis speciem alarum exhibebat. Ovide donne la même parure à Atis, héros fameux d’opéra, célebre dans l’empire amoureux, u
. Tous les romans emploient les mêmes traits dans le tableau de leurs héroïnes , & les Actrices sur le théatre pour les repré
tie omni virtute spoliat. Homere ne donne de parfums à aucun de ses héros , Achille, Ulisse, Nestor, Ajax, Hector, &c. m
tullien s’en moque. La massue d’Hercule, dit-il, sentoit mauvais ; ce héros ne pouvoit souffrir les parfums : Herculis clava
92 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29
ion aussi sérieuse. Aime-t-on la science légère qui éfleure tout, les Héros de tous les temps, sur-tout des temps fabuleux, r
. Qu’on passe derriere le théatre, qu’on aille après la piece voir ce Héros , ce Monarque, cette Reine, cette beauté ; qu’y ve
votre sanctuaire ; Car le théatre appartient à l’amour, Tous ses Héros sont enfans de Cythère. Combien d’autres dange
a D’un spectacle enchanteur la pompe harmonieuse, Ces danses, ces Héros à voix luxurieuse, Entendra ces discours sur l’
efprit, la gaieté, l’ame bienfaisante, le cœur tendre, &c. Quelle héroïne  ! quel prodige ! quelle oraison funebre ! Voici l
93 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VIII. » pp. 42-43
t été contentes, comme vous le dites, du caractère qu’Apollon fait du Héros . Car à l’examiner par les règles de l’une et de l
94 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Mlle de Guise » pp. -1
Mignarde main, mon ciel, ma flamme Soleil de glace qui enflamme Les Héros , les Princes, les Cieux : Si le chaste feu de Cyp
95 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62
t une imitation. Une fait autre chose que de se mettre à la place des héros que le Poëte introduit sur la scène. Or, quoique
l’Auteur, auquel elle prête sa voix, & l’ame de l’héroine (ou du héros ) qu’elle représente. Si ce même Auteur ajoute : «
96 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187
l’ingratitude aux Protestans & aux Incrédules de ne pas faire une héroïne de cette célébre Philosophe. Je ne révendique que
es spectateurs. Marie avoit de la religion. Acte II. Sa Naissance. L’ héroïne Angloise vit le jour au milieu de ces horreurs. S
alors le même langage qu’elle tient aujourd’hui, & cependant son héroïne donne pendant toute sa vie le mauvais exemple d’u
doctrine des Protestans & des Philosophes dans leur plus celebre héroïne  ! Acte II. Sa Vanité. Cette femme célebre, soi-d
our le théatre, qu’il place souvent la comédie dans les amours de son héroïne , même avant qu’elle montât sur le trône. Il lui f
us magnifiques, rivaux les plus redoutables qui allarment, la mere du héros qui le traverse. Il veut prendre la fuite, on l’a
 ; il en périt des milliers par la main des bourreaux d’Elizabeth. Le héros François, honnête homme, plein de probité, ne fut
s François, honnête homme, plein de probité, ne fut jamais pyrate ; l’ héroïne prenoit de toute main, sans scrupule. Ce n’est po
97 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — V. La Comédie donne des leçons de l’amour impur. » pp. 9-11
t le dessein d’un Poëte, tout son travail, c’est qu’on soit comme son héros , épris des belles personnes ; qu’on les serve com
98 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34
, était-il un homme d’Etat, un guerrier sage, un grand homme, un vrai héros  ? Ses rêveries sur la religion et sur les bonnes
ire a applaudi à cette espèce de triomphe de l’Actrice, plutôt que du Héros , si différent de ceux des Scipion, des Paul-Emile
timides remporterait-elle bien des victoires ? Tels sont en effet ces Héros que produit la scène : l’Alexandre de Racine avec
99 (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21
e de Louis XIV, et son influence créa des poètes, des orateurs et des héros . Il est impossible de nier la grandeur et l’éclat
t cette flexibilité qu’exclut le despotisme des grandes passions. Les héros de Racine sont plus aimables que ceux de Corneill
s de verve et d’autorité. Le public voulait que les demi-dieux et les héros de l’antiquité judaïque et païenne eussent ses fo
100 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170
Et ces monumens achetés par l’enthousiasme sont-ils bien glorieux aux héros du vice, que le vice y honore ? Le lendemain, pen
fredonnent des ariettes, ces paysans ingénieux & courtisans, ces héros petits-maîtres, ces actrices prudes, ces conversa
u, selon lui, où pour exprimer la grave attention que donne un de ses héros au récit de quelque évenement tragique, ce poëte
ses d’Ovide, & leur génie au-delà du jargon des sables. Aulieu du héros ou de la beauté qu’ils célebrent, on ne trouve da
quêtes. Homere & Hesiode relevent par la danse le mérite de leurs héros . On a élevé des statues aux habiles danseurs ; il
aises pointes, de bouffonneries de Tabarin jusques dans la bouche des héros de ses tragédies les plus sublimes. Il n’est rien
/ 305