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1 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155
rquoi Diantre aussi, Messieurs, vous avisez-vous de mettre d’honnêtes femmes au Théâtre ? Si vous aviez le goût grec, vous n’y
e Coquette et Zaïre une Catin, car voilà, dit Jean-Jacques, comme les femmes sont faites : c’est donc ainsi qu’il faut les rep
our répondre à ce qui suit. « Il peut y avoir dans le monde quelques femmes dignes d’être écoutées d’un honnête homme ; mais
Point de Pyrrhonisme ; non seulement il peut y avoir, mais il y a des femmes dignes d’être écoutées d’un honnête homme. Il y a
es dignes d’être écoutées d’un honnête homme. Il y a beaucoup plus de femmes vertueuses que d’hommes vertueux, c’est un fait ;
e sexe ; mais il n’est que trop certain que le mérite et la vertu des femmes nous avilissent, et si vous y regardez à deux foi
ouer qu’il n’est pas moins étonnant qu’il y ait un si grand nombre de femmes estimables avec le peu d’éducation qu’on leur don
ous pourriez, pour justifier votre opinion, nous mettre au niveau des femmes par rapport à l’éducation : il vous serait facile
uver que celle qu’on nous donne ne vaut guère mieux que celle que les femmes reçoivent. On ne nous montre pas la Vertu dans le
ueil de penser que nous avons l’Ame naturellement plus élevée que les femmes , et nous nous croyons fort au-dessus de leurs fai
ouver. Puisque nous avons de nous une opinion si haute aux dépens des femmes , pourquoi donc avons-nous des défauts en plus gra
supportables que les leurs ? Calculons. Combien d’ivrognes contre une femme sujette au vin ? Combien de libertins effrontés e
libertins effrontés et qui font trophée de leurs débauches contre une femme perdue ? Combien d’hommes brutaux et grossiers, c
une femme perdue ? Combien d’hommes brutaux et grossiers, contre une femme peu mesurée dans ses actions et dans ses propos ?
Combien d’assassins, combien de monstres parmi les hommes, contre une femme à pendre ? Ce catalogue ne fait-il pas frémir ? O
ndre ? Ce catalogue ne fait-il pas frémir ? Oseriez-vous dire que les femmes ont les vices ci-dessus détaillés au point auquel
conviendrez si vous voulez ; mais il n’en sera pas moins vrai que les femmes sont plus vertueuses, plus attentives aux devoirs
. Vous venez de les entendre nommer. Que conclure donc, sinon que les femmes laissant moins échapper de marques de corruption
tice aux hommes et leur apprendre, ce qui n’est que trop vrai que les femmes qu’ils méprisent sont plus estimables qu’eux. Ce
able d’émouvoir un cœur sensible et de le porter au bien, est […] une femme aimable et vertueuse ; mais vous ajoutez méchamme
’y prendre, pour plaire à la manière du jour. Ce ne sont donc pas les femmes qui corrompront l’« objet céleste » : mais les pe
n pas une hypocrite. Tout ce que vous dites des Anciens à l’égard des femmes prouverait bien plutôt leur impolitesse que le ca
ur Vertu. Que les Spartiates s’opposassent à ce qu’on dît du bien des femmes et qu’on fît l’éloge de leur Vertu, on pourrait e
n fît l’éloge de leur Vertu, on pourrait en conclure que la Vertu des femmes leur était assez indifférente, tout aussi bien qu
ussi bien que vous en concluez que leur silence sur la Vertu de leurs femmes était un hommage qu’ils lui rendaient. Pourquoi d
a colère de votre Spartiate qui ne veut pas entendre l’éloge d’ « une femme de bien »dz  : je m’imagine lui entendre dire enc
gine lui entendre dire encore ce qu’il pensait apparemment ; si cette femme est sage, elle ne fait que son devoir : mais on e
oulait dire, pourquoi reprocher au panégyriste qu’il médisait d’une « femme de bien » ? Médire, c’est dire du mal : or dans c
e qu’il n’était pas permis à Lacédémone de dire du bien d’une honnête femme . « Dans [la] Comédie [des Anciens] […] l’image d
rop délicat pour avaler votre potion sans dégoût. « Chez nous […] la femme la plus estimée est celle qui fait le plus de bru
dans le monde ; […] qui juge, tranche, décide etc. »eb Chez nous la femme la plus estimée des fous, c’est celle-là ; mais d
c’est celle-là ; mais des sages ce n’est pas celle-là. « Au fond les femmes ne savent rien » : à qui la faute ? Elles savent
ête à imaginer des goûts baroques. Encore un coup les hommes font les femmes ce qu’elles sont : Sisygambis et sa Bru pleuraien
porter une tunique tissée de la main de sa mère et de ses sœurs : ces femmes -ci tiraient donc vanité de leur adresse et de leu
e, prouve à Berlin comme elle l’a fait à Rome dans l’Arcadie, que les femmes peuvent réussir dans les arts et les sciences aus
catalogue des hommes abominables est beaucoup plus long que celui des femmes  : vous y verrez à la vérité, que celui des femmes
long que celui des femmes : vous y verrez à la vérité, que celui des femmes illustres est un peu plus court que celui des hom
and soin de les en éloigner. Rien de plus aisé que de prouver que les femmes ont de tout temps été ce que les hommes les ont f
smis aux leurs la bravoure, l’amour de la gloire et de la Patrie. Les femmes Romaines recommandaient à leurs maris et à leurs
taliens et les Espagnols d’être cagots, jaloux et vindicatifs ; leurs femmes ont tous ces défauts. Les Français sont vains, ét
ains, étourdis, indiscrets, présomptueux, coquets, capricieux ; leurs femmes ont tous ces défauts. Ne me dites pas que les hom
s défauts. Ne me dites pas que les hommes seraient tout autres si les femmes étaient différentes d’elles-mêmes, ce serait avil
stance sont des « objets célestes » qui parlent et agissent comme les femmes vertueuses savent agir et parler, et comme les ho
es hommes devraient montrer à toutes à le faire. S’il y a très peu de femmes qui pensent et parlent comme Cénie et comme Const
us dites que les « imbéciles Spectateurs vont bonnement apprendre des femmes ce qu’ils ont pris soin de leur dicter »eh  : à p
ils sont des imbéciles parce qu’ils vont admirer dans la bouche d’une femme les vers qu’ils ont eu la peine de composer. Ce n
s cependant de deviner votre intention : vous avez voulu dire que les femmes n’ont naturellement ni sens commun, ni esprit, ni
ler entendre et admirer toutes ces belles qualités dans la bouche des femmes , puisqu’elles ne les ont pas, et que c’est dans l
ne ou l’autre, puisqu’il y a eu de tout temps et qu’il est encore des femmes vertueuses et distinguées par le génie, la scienc
ctre, des Tullie, des Nanine, et tant « d’objets célestes » à qui les femmes sont bien plus près de ressembler que les hommes
leur proposent pour modèles. Cessons de nous occuper à corrompre les femmes , cessons de ne les trouver aimables que quand ell
auts, cessons d’aimer les broderies, les galons, les colifichets, les femmes renonceront aux pompons et aux fontanges. N’adres
rons les Constances et les Cénies aux Aramintes et aux Dorimènes, les femmes voudront toutes ressembler aux premières. Quoi !
e du Châtelet ? L’Italie vous offre une liste beaucoup plus longue de femmes célèbres que la France, non seulement dans les sc
and nos orgueilleux Philosophes ne borneront plus dédaigneusement les femmes à coudre et à tricoter ; quand les femmes riches
nt plus dédaigneusement les femmes à coudre et à tricoter ; quand les femmes riches et de qualité ne s’occuperont plus d’ouvra
e sac à l’ouvrage, je vous proteste que nous aurons bientôt autant de femmes illustres que d’hommes, et que notre sexe n’aura
a supériorité du nombre et des talents. Voulez-vous juger combien les femmes réussiraient facilement dans les beaux-arts ? Voy
s Goffin, des d’Angeville, des Clairon ? Oseriez-vous deviner qui des femmes ou des hommes a porté l’art de la Déclamation à u
un plus haut degré d’élévation ? Encore un coup, rendons justice aux femmes et rougissons. Vous accordez au Sexe, l’esprit, l
e et dévore, pour en refuser la moindre étincelle à toutes les autres femmes . Quant aux hommes, vous les croyez très abondamme
ns mieux : le génie n’est pas moins rare chez les hommes que chez les femmes , puisque malgré l’éducation, l’étude et les occup
mmes de génie sont encore si peu communs. Pourquoi Sapho, pourquoi la femme que vous ne nommez point, pourquoi celles que j’a
parvenaient à le développer ; ce n’est donc qu’après avoir donné aux femmes la même éducation que l’on donne aux hommes, qu’o
nie ne serait-il pas réparti de la même façon entre les hommes et les femmes , que l’instinct parmi les Animaux ? Encore un cou
t plus souffrir de séparation, faute de pouvoir se rendre hommes, les femmes nous rendent femmes. »em Voilà donc ces hommes q
éparation, faute de pouvoir se rendre hommes, les femmes nous rendent femmes . »em Voilà donc ces hommes qu’il faut craindre d
ménage ; vous trouvez mauvais qu’on leur fasse parler raison par des femmes parce que selon vous les femmes n’ont pas de rais
u’on leur fasse parler raison par des femmes parce que selon vous les femmes n’ont pas de raison ; mais suivant l’idée que vou
ous nous donnez des hommes, ils ne sont pas plus raisonnables que les femmes  ; et pour s’assujettir à la vraisemblance rigoure
force de résister au sexe le plus faible, et de s’empêcher de devenir femmes . Dites-moi Monsieur, Madame votre Mère était-elle
es. Dites-moi Monsieur, Madame votre Mère était-elle du nombre de ces femmes faibles, qui savent métamorphoser les hommes fort
me prêcher la sagesse ! Elle ne vous conseillait donc pas de devenir femme  ? Elle avait donc de la raison. Croyez-vous qu’el
proposer, pourvu que ce soit du ton de la Cour. Le mari, qui voit sa femme universellement courtisée, s’applaudit de la bell
orale du couvent. Plaignez-vous donc à présent Monsieur de ce que les femmes ne sont pas raisonnables ; qui les rend folles, s
e doit pas échapper à l’attention de vos lecteurs. Vous reprochez aux femmes leur étourderie et la licence de leur conduite av
en envers son « Bien-aimé ». Mais Monsieur, si l’on voyait une belle femme suivre pas à pas son Amant comme une Colombe suit
euves de pudicité. « Cet inconvénient de métamorphoser les hommes en femmes est fort grand partout, mais c’est surtout dans l
’il importe de le prévenir. Qu’un Monarque gouverne des hommes ou des femmes , cela lui doit être assez indifférent pourvu qu’i
es flatteurs au lieu de Citoyens pour Conseillers, qui n’aura que des femmes de l’un et l’autre sexe à gouverner sera assuréme
s Luxembourg, les Catinat, les Villars, les Maurice n’étaient pas des femmes , et la splendeur de la France prouve qu’il faut d
is que vous parlez sérieusement. Vous y faites une espèce d’éloge des femmes pour encourager les Rois à les faire égorger ; vo
t. Au lieu de trente mille hommes ils n’ont […] qu’à lever cent mille femmes . Les femmes ne manquent pas de courage : elles pr
e trente mille hommes ils n’ont […] qu’à lever cent mille femmes. Les femmes ne manquent pas de courage : elles préfèrent l’ho
ité. »er Ce n’est donc Monsieur que lorsque les bonnes qualités des femmes peuvent tourner à leur préjudice que vous reconna
sar, les féroces Germains pensaient comme vous sur le compte de leurs femmes , ils les menaient à la guerre avec eux ; ils étai
phe de leur espèce pour se rappeler le bon parti qu’on peut tirer des femmes . O hommes, que vous êtes imbéciles de ne pas pren
e et le fuseau, de ne pas vous dorloter comme on dit, pendant que vos femmes iraient se battre pour vous ! L’humanité y répugn
érénice et à Zaïre : je rougirais pour lui s’il n’aimait pas ces deux femmes adorables autant que vous lui reprochez de le fai
n plus, il me semble qu’il serait héroïque de préférer à l’Empire une femme vertueuse comme Bérénice et Titus cédant à l’ambi
t que tout cœur vertueux doit payer à la Vertu malheureuse. Aimer une femme vertueuse comme Zaïre à l’excès, c’est aimer la V
Platonique : que sais-je ? il se trouvera peut-être quelque jour une femme qui me pardonnera ma mine, en faveur de mes senti
rrompit en colère : ne cesseras-tu point, lui dit-il, de médire d’une femme de bien ? » ea. [NDE] Ibid., p. 79-80. eb. [
tre d’une gravure de P. Tanjé (1753), d’après le tableau Joseph et la femme de Putiphar, de C. Cignani (ca. 1678-1680). ef.
partout […] » ep. [NDE] Le texte original porte : « ou à des hommes femmes  » ; nous corrigeons. eq. [NDE] J. de La Fontaine
2 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29
CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? Lucinde & Cidalis
amp; de mépris. Ce portrait trop vrai des effets du théatre sur les femmes , tracé par la main la plus ingénieuse & la pl
entr’eux, ni avec eux-mêmes, sur les choses les plus familieres, les femmes & les spectacles. Les Romains, par des loix e
istoient, mais comme s’ils eussent conspiré contre la pudeur de leurs femmes & de leurs filles, ils leur laissoient la lib
t authentiquement chargés & déclarés dignes du mépris public. Les femmes y avoient des places distinguées & séparées,
s Comédiens comme infames, & cependant ne souffroient pas que les femmes montassent sur le théatre. Cette nation ennemie d
a long-temps suivi cette loi parmi nous) ; ils interdisoient même aux femmes l’entrée des spectacles, jusqu’aux jeux olympique
lgré la sainteté de la religion que nous professons, nous ouvrons aux femmes dès l’âge le plus tendre un spectacle qu’on devro
èmes de l’Eglise. Le goût, ou plutôt la fureur qu’ont toujours eu les femmes pour les spectacles, suffiroit seul pour devoir l
e fruit du désordre qu’il cause. Cette fureur avoit si bien gagné les femmes à Rome, que malgré la délicatesse, la pudeur, la
ndu Dans le sein d’un Athlète à ses pieds étendu. Non seulement les femmes paroissoient à l’amphitéatre, mais encore on les
excès ne pouvoient pas durer long-temps ni beaucoup se répandre. Les femmes sont trop paresseuses pour se donner tant de pein
à sacrifier, & où l’on étale au grand jour tous les charmes, les femmes en ont toujours fait, & en font encore leurs
suline ou quelque Régente particuliere apprend à lire aux filles. Une femme Professeur, comme il y en a deux en Italie, est u
d’Acteurs & d’Actrices dans les maisons particulieres. Plusieurs femmes ont composé pour le théatre, MMes. Andruini, Barb
res. Et n’est-ce pas pour une Communauté de filles, Saint-Cyr, qu’une femme , Madame de Maintenon, a la premiere osé le faire
de Maintenon, a la premiere osé le faire avec éclat ? En général les femmes sont plus naturellement Comédiennes que les homme
parure, un sexe l’emporte sur l’autre. Le progrès du théatre sur les femmes est si grand, que par le catalogue des trois théa
spectacles, il paroît que dans Paris seul il y a deux cents cinquante femme employées, autant de servantes & femmes de ch
, de sorte qu’on peut compter dans la capitale un corps de cinq cents femmes destinées au public, & dont en effet le publi
it de la décence qu’elles vécussent en communauté sous les yeux d’une femme vertueuse. Jamais les Courtisannes ne furent si s
France. Quoi ! un quartier séparé dans la salle du spectacle pour les femmes de médiocre vertu ! elles n’y pourroient pas teni
p de la salle entiere. Mais si on faisoit un quartier à part pour les femmes de bien, elles y voudroient aller toutes, & q
igneurs, qui comme les nôtres, les préferent quelquefois à d’honnêtes femmes , on leur met dans la bouche, aussi-tôt qu’elles s
, Tom. 2. Vie de Charles VI.). Ce Prince étant à Toulouse accorda aux femmes publiques des lettres de faveur. Elles donnent un
ge. Sommes-nous moins vicieux que n’étoient nos ancêtres, lorsque des femmes sans pudeur, la honte de leur sexe, formoient un
udeur, la honte de leur sexe, formoient un corps distingué des autres femmes , avoient leurs coutumes, leurs loix, leurs privil
des arrêts qui défendent aux Magistrats municipaux de rechercher les femmes de mauvaise vie, à moins qu’elles ne soient publi
r les clefs de la ville à Louis XIII quand il y fit son entrée. Cette femme célèbre, encore plus recommandable par sa vertu q
chargés de pareils arrêts, il en faudroit beaucoup pour empêcher les femmes de s’étaler ; trouveroit-on bien des Juges qui vo
, je me borne au prodige de modestie connu de tout le monde, dont les femmes du monde les plus réservées n’approchèrent jamais
& la pitié ; & que méritent, que doivent bien-tôt mériter les femmes qui les fréquentent ? En effet le théatre, qui tr
fois les plus galantes, & répond avec la plus galante légèreté en femme instruite & expérimentée, aux yeux d’une foul
té, pudeur, religion, elles bravent tout. Est-ce un homme, est-ce une femme  ? C’est l’un & l’autre ; elle a les défauts d
onsulte & comme mari, que la comédie est absolument interdite aux femmes  : elles se moquent du mari & de l’Auteur (Leg
mp; de l’Auteur (Leg. Connab. glos. 1. n. 33.). La Bruyere (Chap. des Femmes ) fait ainsi le portrait des spectatrices de la co
r Bathylle, dites-vous, la presse est trop grande ; il refuse plus de femmes qu’il n’en agrée. Mait vous avez Dracon le joueur
yres toute faite : Molli saltante Batillo, tuscia, appia gannit. Les femmes font à Venise la fortune & la gloire des Gond
ices. L’opéra est de tous les spectacles le plus analogue au cœur des femmes , par conséquent le plus dangereux. C’est un spect
ceux des spectateurs qui veulent en acheter le dénouement. Plusieurs femmes servent aux plaisirs des Turcs, plusieurs hommes
e du serrail est moins honteux que la liberté des Actrices. L’Ami des femmes , ouvrage ingénieux & sage, en parle ainsi : N
blent consacrés à perpétuer les mystères de la ridicule idolâtrie des femmes  ; l’opéra sur-tout est une liturgie d’amour, plei
tes maîtresses semblent avoir pris à tâche de décrier leur sexe ; les femmes de théatre sont les respectables modèles d’après
ement & le maintien ; la plûpart en ont pris jusqu’aux mœurs. Une femme délicate se gardera bien de courir aux spectacles
comédies, ce sont les traits obscènes de satyre contre les mœurs des femmes . A ce compte les théatres de province ne leur son
lternes. C’est bien resserrer la permission d’aller au spectacle. Les femmes n’aimeront guère leur Ami, quoiqu’encore trop ind
qui se débite lentement. On est plus oisif à l’opéra, il y a plus de femmes qu’à l’hôtel, & des femmes figurantes qui n’o
t plus oisif à l’opéra, il y a plus de femmes qu’à l’hôtel, & des femmes figurantes qui n’ont rien à faire qu’à se parer &
parlant de la Judith de l’Abbé Boyer, piece uniquement faite pour des femmes , où on défigure l’Ecriture pour faire de cette hé
théatre à son honneur & à son état ? Vous voulez donc exclure les femmes du théatre ? y pensez-vous ? C’est un forfait que
Quels transports, quel enthousiasme, quelle espèce d’ivresse pour les femmes , que l’enchantement du théatre ! Qu’on vienne déc
pudeur, on s’en joue ; barbarie chez les Grecs, qui en excluoient les femmes  ; mysantropie chez les Romains, qui le couvroient
n pere délicat sur les mœurs de sa fille, un mari sur l’honneur de sa femme , un amant même sur les sentimens de la personne q
s de l’infidélité ? Le théatre est précisément monté dans le goût des femmes , & assorti au caractere & aux foiblesses
arfaite ; qui danse comme la Salé, la Vestris, &c. ? & quelle femme ne se croiroit heureuse de danser comme elles, &a
x reçue que quand elle sera prise dans quelque opéra. La légèreté des femmes voltige d’objet en objet : ils viennent ici tous
et. On ne sauroit vivre sans sentimens, c’est l’aliment du cœur d’une femme  : ici tout ressent, tout exprime, tout inspire le
e ; pitié, fureur, langueur, fierté, chaque scène en fait naître. Les femmes sont paresseuses : c’est ici le regne de l’oisive
uerrieres si bien exercées. Cependant a-t-on bien remarqué que si les femmes sont adorées au théatre, c’est aussi là qu’elles
es ne pas sentir combien elles sont intéressées à s’en éloigner ? Les femmes sont le sujet d’une multitude de pieces qui les r
quettes, sages, libertines, jeunes & vieilles, les foiblesses des femmes font la moitié du théatre de Moliere & des au
; des autres comiques. A les en croire, il n’y a pas dans le monde de femme fidèle, de fille vertueuse. On les suit dans tout
trait qui caractérise parfaitement l’empire que le théatre donne aux femmes , & l’abus qu’elles en font. Lorsque Madame In
rminer la fête en l’envoyant à la Salpétriere. Si les maris & les femmes pouvoient déposer, combien raconteroient-ils d’an
anecdotes dans ce goût, des Actrices & amatrices du théatre ! Une femme qui le fréquente bien-tôt n’est plus connoissable
3 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192
ns & ses ouvrages, comme ennemi déclaré de l’impureté du luxe des femmes & des spectacles, qui quoiqu’au-dessous des e
sation changeoit aussi-tôt ; on se disoit, Voici Bernardin. Plusieurs femmes oserent l’attaquer par leurs caresses. S. beauté,
iples, pour chasser à coups de pierres tous les libertins, toutes les femmes assez hardies pour rendre des pieges a son innoce
s sermons ce sage prédicateur faisoit toujours separer les hommes des femmes par une grande tapisserie qui partageoit l’Eglise
te à la religion & aux bonnes mœurs, sur-tout dans un pays où les femmes ne sont pas voilees. Ce mêlange détruit absolumen
us modestes que les Chrétiens. Malgré la corruption du paganisme, les femmes , qui même d’abord n’y furent point du tout admise
e gens, qui n’écoutent pas même la piece, & ne s’occupent que des femmes qu’ils y voient. Là se donnent les rendez-vous, s
 ; qu’on fasse des représentations separées pour les hommes & les femmes , sur des théatres ou dans des temps différens, il
il faut renoncer. La grande vision de S. Jean dans l’Apocalipse d’une femme dans le ciel environnée du soleil, couronnée d’ét
é ; mais S. Bernardin les renverse, & en fait l’application à une femme mondaine. S. tête, dit-il, est couronnée de douze
tingue plusieurs sortes de dommage que cause le luxe de la parure des femmes , le mal qu’on leur fait, celui qu’elles fontaux a
& celui dont le public souffre. La mere perd sa fille, le mari sa femme , l’ouvrier ses pratiques. Ils repondent tous deva
p; vous damner avec elle ? Un mari aussi aveugle pour les goûts de sa femme , & les autorisant, y fournissant abondamment,
ts. Il prépare la voie aux adulteres. Relever, étaler la beauté de sa femme , c’est lui attirer des amans, l’inviter & l’e
surpris des foires d’esclaves, communes en Orient, où l’on expose les femmes en vente. Le marchand les pare, les farde, les va
ant le mot, ces foires sont encore plus communes en France, & les femmes à meilleur marché. Le théatre est à la vérité la
u spectacle. Chacune de ces compagnies est une vraie scene, où chaque femme joue son rôle. Les scenes du vrai théatre ne font
n intérêt & de son devoir d’arrêter. Quel mal ne fait-il pas à sa femme , & à sa famille, ainsi qu’à lui-même ? Les ou
son fruit est délicieux, sa verdure est agréable. Je détruirai tout, femmes mondaines, brillantes actrices, le feuillage de v
ez être immolés sur l’autel que vous avez si pompeusement paré. Cette femme idolâtre non seulement sera impudique, comme nous
s funestes : Inimici hominis domestici ejus. Les maux que fait une femme immodestement parée, sont sans nombre. Les traits
te & pernicieuse. L’art de l’empoisonner en fait tout le mal. Une femme mondaine l’ignore-t-elle, en doute t-elle ? Pourq
, qui la frélarent, blessent mortellement l’ame & le corps. Cette femme fait beaucoup de tort à ses amies, à ses compagne
, & une espece de monde dont elle est l’ame. Tout l’entretien des femmes ne roule que sur cet objet capital. Juger d’une é
t des affaires d’Etat ; c’est l’occupation générale du sexe. Point de femme qui d’abord ne passe en revue la parure de toutes
e déclarée à tous les cœurs des hommes, & à toutes les graces des femmes . L’art d’embélir est une profonde politique, &
ofonde politique, & une savante algèbre. Le grand spectacle d’une femme parée fixe tous les regards. Les piéces du grand
ure, comme de peinture, de sculpture, d’architecture. Le visage d’une femme est un tableau. Quel art ne demande pas la distri
e. On n’a pas fait cet établissement académique, parce que toutes les femmes étant Académiciennes, ce corps seroit trop nombre
ploie toujours les mêmes moyens pour combattre la vertu. Quel mal les femmes ne se font-elles pas à elles mêmes ! quelle étude
des passions est bien plus terrible. Point de mer plus agitée qu’une femme bien parée ; vanité dévorante sur sa beauté, ambi
re de la Foire. Et on seroit surpris de la foiblesse, de la chûte des femmes , & ce sont elles-mêmes qui se déclarent la gu
qui attire tous les autres. Rien n’y contribue plus que la parure des femmes . Elle reveille & entretient la passion, condu
ogue, ou plutôt le seul. L’impureté ne se repaît que de la beauté des femmes . Un autre sexe ne peut en être l’objet infâme, qu
sur les fleurs d’un parterre, ce libertin promene ses regards sur les femmes qu’il voit au tour de lui. Qui l’appelle, qui l’i
racine de l’arbre, où il faut mestre la coignée ; c’est la parure des femmes qui achevera de les perdre elles-mêmes. Le seul g
r ; le désir de leur plait pas autrement. Le premier coup d’œil d’une femme porte sur la parure d’un homme ; c’est la pierre
sse. Elles le jugent aussi équitablement entr’elles. Ce luxe rend les femmes inutiles à leur famille, & incapables d’affai
umens qu’on a reçu de sa mere. Du berceau jusqu’au tombeau la vie des femmes roule de poupée. Telle est l’éducation théatrale 
ort de dire que cette passion, aussi impérieuse que frivole, rend les femmes inutiles, & même pernicieuses dans la vie, en
le soulager, lui devienne fatale par l’envie même de lui plaire ? Les femmes se plaignent quelquefois qu’on les empêche d’étud
bstacle que leur frivole vanité ? Qu’on cherche dans la journée d’une femme une minute pour l’étude, un coin dans la chambre
ndre dans leur cœur. Voilà le vrai principe de la loi Salique. S. les femmes parvenoient à la couronne, tout se passeroit en f
fêtes, en décorations, en bijoux. Il peut y avoir sans doute quelque femme forte, qui comme Elizabeth, s’il faut en croire l
nombre ? Elizabeth elle-même n’eut-elle pas toutes les foiblesses des femmes . & avec tout son génie, ne porra-t-elle pas a
par des emprunts, & aboutit à des banqueroutes. Mais le luxe des femmes est de tous les plus dispendieux, & il entraî
un équipage, sont achetés pour quelque temps ; mais l’entretien d’une femme change tous les jours avec la mode ; c’est sans c
es frais de la parure. Ce luxe est la passion dominante de toutes les femmes . Les plus sages n’en sont pas exemptés. Trop heur
ion, & l’un des grands inconveniens qu’il trouve dans le luxe des femmes , c’est l’obstacle que ce luxe y met : Ab iniquo
tenir les frais d’un entretien si coûteux. Le garçon ne veut point de femme , la fille ne trouve point de mari. Le mariage s’a
r la parure. Les nouvelles modes au contraire augmentent tout. Quelle femme entend raison là-dessus ? Il s’en faut bien que l
. Le luxe mene les deux parties au désordre. Il attire des amans à la femme , il fait chercher des maîtresses au mari. L’excès
ces piquans artifices allument dans votre cœur un feu violent. Votre femme est pour vous une maîtresse ; vos transports sont
ubliques, le renversement des Etats, sont encore le fruit du luxe des femmes . Pour punir la corruption des peuples. Dieu envoy
le peuple captif, la ville reduite en cendres. Sardanapale habillé en femme , filant avec les femmes, occupé avec elles de par
lle reduite en cendres. Sardanapale habillé en femme, filant avec les femmes , occupé avec elles de parure & de galanterie,
semble qu’on ait imaginé la mort sur ce trait d’histoire, habillé en femme , filant aux pieds d’Omphale, est empoisonné par u
, ville abominable, théatre du vice, parce qu’elle é oit le trone des femmes , dont l’indecence y étoit sans bornes. Son Roi da
mon lui-même, le plus sage des hommes, devenu insensé par l’amour des femmes , tombe avec elles dans l’idolatrie. Peut-on doute
es l’Auteur fait une description des attraits & des parures de sa femme , de son tein, ses cheveux, sa chaussure, ses vête
la pauvreté, faisoient la richesse des citoyens, & l’ornement des femmes , rien ne resistoit à leurs armes, les triomphateu
ria incubuit, victumque utciscitur orbem. Quand je parle du luxe des femmes , je n’exclus point ces hommes effeminés, Ochon, H
i parmi nous les imitent. Je leur ferois tort ; ce sont de véritables femmes , dont les Poëtes ne se moquent pas moins. Horace,
e leurs maux. Jamais on n’y parle plus fortement contre les vices des femmes & les excès de leur luxe, que ce sublime saty
tat, entretenoit trois mille baigneurs, pour travailler les têtes des femmes de la Cour & de leurs amans. Celles de la vil
leur faire l’injustice de ne pas les y comprendre. 1.° La tête d’une femme parée est un balon de vanité : Vesica superbia .
balon que des joueurs se jettent l’un à l’autre, sicut pila . Cette femme , selon les loix de la piété, ne devroit avoir que
elissent pour le mieux débiter ? Quelle autre enseigne arboreroit une femme de mauvaise vie, quelle autre mode suivroit-elle 
r ? De l’abondance du cœur la bouche parle, de l’abondance du cœur la femme se pare, & parle aussi énergiquement par la p
fait paroître tout different de ce que l’on est. Qu’on compare cette femme à elle-même ; la face du matin n’est pas celle de
sur une toile neuve. Il seroit aisé d’emporter ainsi le visage d’une femme fardée, & de l’appliquer sur une toile. Ce se
ge : Facies peccatorum similis . Un Peintre, chargé de peindre cette femme , diroit, je ne peins pas son visage, mais je pein
& de roses, comme une trompette qui publieroit ces contreverités. Femme de Jerobaam, pourquoi vous déguisez-vous, dit le
tour d’elle pour l’insulter ; est-il de plus grande insultre pour une femme que les regards, les defits, les paroles, les att
sont fréquentes dans l’Ecriture. N’est-ce pas même l’intention de ces femmes  ? A quoi aspirent-elles qu’à plaire aux hommes, &
eduse, pour rebuter tout le monde ? ce seroit bien plutôt celle d’une femme parée, pour faire des conquêtes, comme la femme d
en plutôt celle d’une femme parée, pour faire des conquêtes, comme la femme de l’Apocalipse, qui donne à boire aux Princes da
épris une dérision de J. C. derisio Christi . Que penseroit-on d’une femme qui suivroit au tombeau son mari ou son pere, le
elaine, si dans cet état elle eût suivi J. C. au Calvaire ? Telle une femme mondaine, qui vient à l’Eglise, assiste à la Mess
estie, par humilité, par abbattement sous le poids de nos péchés ; la femme la leve avec fierté, avec impudence ; il invite à
4 (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42
er les hommes, jusqu’à ce que vous soyez parfaitement guéri. Mais les femmes , Monsieur ? Croyez-vous qu’une amie douce, compla
capable de faire couler dans votre âme ses maximes et ses mœurs ? Les femmes … A ce nom, le cœur s’attendrit, les oreilles s’ou
entation. Il faut donc entreprendre de vous calmer. Vous méprisez les femmes , vous les haïssez, leur vrai portrait vous irrite
s, vous porte à des fureurs…. Vous dites que l’amour est le règne des femmes , et de là vous concluez que nous sommes mal gouve
reproche qui ne rappelle l’idée de nos crimes. J’avoue que toutes les femmes réduites à nous faire sentir le despotisme, n’y o
demandaient que des désirs et de la constance ? Cependant beaucoup de femmes ont foulé leur privilège à leurs pieds en notre f
échappe pas toute entière ; vous convenez qu’il peut y avoir quelques femmes dignes d’être écoutées d’un honnête homme. Combie
capable d’émouvoir un cœur sensible, et de le porter au bien, est une femme aimable et vertueuse. Cet objet existe donc ? le
isance, si vous le croyez imaginaire ! Vous sentez donc qu’il y a des femmes qu’on ne peut trop chérir ?… Mais vous disputez s
faut des raisons ; je suis en état de vous en donner. Je connais les femmes  : j’ai eu vos erreurs : le plaisir me les a fait
 ; et vous prétendez y avoir bien réussi, en disant, que chez nous la femme la plus estimée, est celle qui fait le plus de br
le plus bassement la protection. Non, Monsieur, ce n’est point là la femme que nous estimons. Vous croyez nous confondre par
ée du mérite ; car le jugement qu’en général nous portons de pareille femme  ; notre procédé même envers elle, est bien contra
Mais vous étiez malade…. Passons à d’autres objets. Vous accusez les femmes de ne rien savoir et de ne rien sentir. Quel blas
r si je ne pourrais pas vous éclairer par vos propres réflexions. Les femmes , dites-vous, n’aiment aucun art, ne se connaissen
ssements jusqu’au fonds des cœurs, manqueront toujours aux écrits des femmes  : ils sont tous froids et jolis comme elles ; ils
grands Maîtres dans la plupart des arts ; ils vous diront combien les femmes aiment ces arts, et s’y connaissent. Ils vous dir
ingénieux, les idées les plus heureuses, leur sont souvent venus des femmes  ; qu’ils ont éprouvé cent fois que d’un coup d’œi
n malheureux. Mais, dites-vous, ces ouvrages, quoique attribués à des femmes , ont été écrits par des hommes : eh bien, je vous
e, d’ivresse, qui nous ont forcé de tout temps à reconnaître dans les femmes une sensibilité, une violence tout à fait incompr
suit ce Drame, et que vous citez dans l’errata de votre Livre, qu’une femme qui aimait beaucoup son mari, ayant appris un jou
p plus de raison et de certitude, que vos doutes sur la sincérité des femmes qui les ont écrites, font pour moi dans un des po
es, si elles ne sont que des impostures ingénieuses, prouvent que les femmes possèdent, et à un degré éminent, ce don d’exprim
pas croire que les Lettres d’une Portugaise f soient l’ouvrage d’une femme  ? mais vous croirez bien, j’espere, que les ouvra
homme. Toutes ces autorités suffisent, Monsieur, pour prouver que les femmes sont très capables de sentir, et plus capables d’
ur objection, et jusqu’à nos malheurs pour réponse. Vous attaquez les femmes trop vivement. La force de votre éloquence nous p
eur, suppose nécessairement une estime et un goût intérieurs pour les femmes  ; cependant vous en parlez de façon à faire croir
raits réels et bien palpables, et quand vous nous peignez ensuite les femmes avec des couleurs si odieuses, vous nous faites p
probité, tant de pénétration. Oui, Monsieur, vous méprisez moins les femmes que vous ne dites, vous les haïssez moins qu’il n
pendant la nuit, dans des songes aimables, vous vous représentez les femmes sous des traits plus dignes de l’humanité. Oui, c
il ne peut être sage qu’à force de mépris pour les hommes : mais les femmes surtout lui paraissent odieuses et redoutables ;
s s’offraient à son imagination. Ce n’étaient pas seulement de belles femmes , des femmes tendres ; le plaisir et la beauté n’e
t à son imagination. Ce n’étaient pas seulement de belles femmes, des femmes tendres ; le plaisir et la beauté n’eussent pas s
s idées étaient tendres ! Que ses expressions étaient vives ! Que les femmes étaient belles ! Ah ! ce n’est qu’à l’amant le pl
; Eh ! le ciel aurait-il voulu le permettre ? Non, Zima, il reste des femmes estimables. Je ne disputerai pas sur le nombre, m
Malgré votre haine obstinée, n’avez-vous pas quelquefois imaginé une femme tendre, honnête, fidelle, caressante ; ne s’est-e
ence de la raison, dans ces moments que la nuit soumet à l’erreur, la femme que vous peignez s’est quelquefois offerte à mes
le croire ; j’aime à penser que vous ne haïssez, ne méprisez tant les femmes , que parce que vos chagrins, vos réflexions, vos
i persuada par ses discours et par ses mœurs, qu’il était beaucoup de femmes estimables. Puissiez-vous trouver une amie qui so
conditions. 2. [NDA] En prononçant cette conclusion géometrique, une femme devant qui je lisais l’autre jour cette Lettre, s
riette de Coligny (1618-1673), comtesse de Coligny et de la Suze, une femme de lettres française. i. [NDE] Antoinette Des Ho
oulières (1638-1694), née Antoinette du Ligier de la Garde, était une femme de lettres française. j. [NDE] Lettres d'une Pér
igny, 1750. l. [NDE] Lettres d'Anne Bellinzani Ferrand (1657?-1740), femme de lettres française, à Louis Auguste le Tonnelie
5 (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158
er curieusement l’origine de cette louange, que l’Église a donnée aux femmes  ; l’on peut assurer que leur piété leur a mérité
thon : C’est que jamais aucune autre Religion ne fut si favorable aux femmes que la Chrétienne ; et qu’elle l’est encore beauc
femmes que la Chrétienne ; et qu’elle l’est encore beaucoup plus aux femmes , qu’aux hommes. Oui, cet esprit doux, patient, hu
s du Christianisme, a plus de convenance avec le génie et le cœur des femmes , à qui la douceur et la patience, la soumission e
n des maris soupçonneux, emportés, et brutaux diffameraient de jeunes femmes sages et honnêtes, par une fausse accusation ; au
loi ; et qui n’allaient qu’à perdre le droit de pouvoir répudier leur femme , et à payer une amende pécuniaire à ses parents.
rist a délivré encore leur Sexe de l’esclavage du Sérail, où pour une femme qui a le cœur de son mari, toutes les autres sont
l’unité parfaite selon sa première institution, il ait donné à chaque femme le cœur tout entier de son mari ; sans ce partage
a dureté de leur cœur, s’étaient, dis-je, acquis, de se défaire d’une femme avec un morceau de papier : L’Évangile l’appelle
à l’indissolubilité du mariage, comme ils y avaient toujours tenu les femmes assujetties. Enfin Jésus-Christ les a absolument
par lequel les maris jaloux éprouvaient la fidélité suspecte de leurs femmes , en la manière qu’on verra dans le second volume
mœurs du Christianisme, avec les dispositions naturelles du génie des femmes  ; soit qu’on pense que les autres Religions les a
i une véritable louange, ou seulement un titre vain et spécieux ? Les femmes de notre siècle ne jouissent-elles point de la bo
our faire ces portraits plus ressemblants, l’on emprunte les noms des femmes Grecques, et Romaines qui ont le plus deshonoré l
sons que par la voie secrète d’une manière de fidei-commisb ; tant de femmes , qui pour se décharger d’un censeur incommode, pe
et de l’érection de celle de Valet de chambre ; de la liberté qu’une femme a d’aller seule dans tout Paris, sans autre compa
rs filles. L’on dit qu’on a grand tort d’avoir condamné et réduit les femmes à l’ignorance ; car on leur trouve aujourd’hui ta
udeur, et les personnes qui y ont le plus travaillé, sont beaucoup de femmes devenues si hardies à parler, qu’elles s’applaudi
ar le charme de l’amour, ç’a été de tout temps l’art trop naturel des femmes , qui ont même quelquefois ce malheur contre leurs
disent quelquefois entre eux, qu’on ne sait où se confessent bien des femmes  : Est-ce là, est-ce ici ? Nous ne les voyons poin
sans en revenir à toute la sévérité Judaïque contre les filles et les femmes , que l’on fît trois ou quatre règlements bien app
second moyen que je propose, est une pieuse association de toutes les femmes et filles d’une vie chrétienne, mais exempte des
nt que mercenaires. f. Noeuds de rubans portés sur les coiffures des femmes . g. Il s'agit de Juan Luis Vives (1492-1540), au
-1540), auteur d'ouvrages de réforme pégagogique, L'Institution de la femme chrétienne (De institutione feminae christianae).
6 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89
e pas connu. Ces couleurs postiches ne sont point alors un péché. Une femme se farde par legereté, par ignorance, pour suivre
iel ? Qui peut excuser de péché mortel une actrice, une coquette, une femme galante, qui ne veut que tendre des piéges ? sans
-en par leur caractere. Vit-on jamais le pinceau dans les mains d’une femme vertueuse ? La toilette d’une femme coquette en m
s le pinceau dans les mains d’une femme vertueuse ? La toilette d’une femme coquette en manque-t-elle jamais ? Ainsi, quoique
Les suffrages sont unanimes. Toutes les nations ont la même idée des femmes qui se fardent, & la religion ne les épargne
amp; sans invoquer d’autre tribunal, j’en appelle à la conscience des femmes que la passion n’a pas aveuglées, que le crime n’
impossible & fort inutile d’expliquer l’usage qu’en faisoient les femmes Juives. Elles s’en peignoient le front, les joues
le que comme d’une folie & d’un crime, & ne l’attribue qu’aux femmes de mauvaise vie, & aux statues des faux Dieux
ieux, qu’on s’imaginoit de bien honorer en les barbouillant comme des femmes . Quand vous vous habilleriez de pourpre, dit Jére
e de sa parure, & malgré son âge avancé, osa se flatter (tant les femmes comptent sur le pouvoir de leurs charmes) qu’elle
soit pas à elle, leve la tête, & ne la connoit pas. Qui est cette femme , dit-il ? C’est, lui répond on, la Reine Jesabel.
ous occupons que de ce qui regarde son fard. Quelle est la fureur des femmes sur leur parure ! Celle-ci s’en occupa toute sa v
i n’est point si révoltant. Les Juives n’étoient pas les seules ; les femmes de toutes les nations orientales, Médes, Perses,
ire de son visage un tableau. Dans le portrait que le sage fait de la femme forte, il ne parle ni de blanc ni de rouge, ce qu
& purpura in dumentum ejus. Elle l’emporte sur toutes les autres femmes , malgré tous les efforts qu’elles font pour s’emb
frivoles & trompeurs : Fallax gratia, vana pulchritudo. Mais la femme qui craint le Seigneur méritera & obtiendra t
Les Payens ont connu cette verité. Cornelia, fille du grand. Scipion, femme du Consul Simpronius Gracchus, étoit dans une com
’Eglise , dit-il, en montrant les pauvres. Le luxe dans la parure des femmes renferme tous les inconvéniens du luxe en général
es autres genres du luxe. Il est plus incorrigible. Il n’y a point de femme qui ne conserve jusqu’à la mort le goût de la par
o ornamenti sui, & Israël oblitus est mei diebus innumeris. Une femme à sa toilette croit-elle avoir des devoirs à remp
ùm comantur, dùm pinguntur annus est. Est-il de rang au-dessus d’une femme parée ? Sa beauté est au-dessus de toutes les dig
? Sans doute, la vanité de la parure n’est-elle pas une ivresse ? Une femme se possede-t-elle quand elle étale sa beauté &
llume, tant de dépravation qu’on occasionne ! Vous vous applaudissez, femmes coquettes, & vous devriez verser de larmes am
oivent pas surprendre. C’est l’usage dans tout l’Orient de donner aux femmes , comme par une espece d’éloge, des raresse, de ga
des couleurs qu’on y renfermoit. Les trois couleurs qu’emploient les femmes sont ordinairement le rouge, le blanc & le no
rle, de diamant, &c. & comme le meuble le plus précieux d’une femme est sans contredit le pôt au fard, on fit : ce pô
tombé dans l’obscurité & le mépris, même de ses amis & de sa femme  ; il est dans le grand jour de la gloire & de
nc aussi qu’en comparant un Poëte à Appollon, un Guerrier à Mars, une Femme à Venus, on approuve l’idolatrie. Il faut qu’en c
nus, on approuve l’idolatrie. Il faut qu’en comparant la poësie d’une Femme à celle de Sapho, ses graces à celles d’Aspasie,
s ce Poëte n’approche ni d’une actrice sur le théatre, ni d’une jolie femme à sa toilette, ou dans un cercle, où elle étale e
Comment on se met en colere si le Baigneur, oubliant qu’il coiffe une femme , est un peu négligent : Si paulò negligentior qu
es Senateurs de la Republique, ne connoissoient pas ces petitesses de femme . Ils laissoient leurs cheveux dans leur état natu
oix & l’usage du fard. Le rouge ne permet pas de douter que cette femme ne soit pâle, le blanc qu’elle ne soit brune, les
, des protestations, se repand à pleines mains. Nos jolis hommes, nos femmes coquettes & nos petits maîtres ont le vermill
’infâmie & l’adultere y étoient inconnus. Ailleurs il compare les femmes au pain, au vin & à la vaisselle. Il faut que
pare les femmes au pain, au vin & à la vaisselle. Il faut que les femmes se lavent & se tiennent propres ; mais il ne
res, des ciséleures, de la tourner en diverses figures élégantes ? La femme est le vin qu’il ne faut pas frélater. Ces orneme
le corps d’onguents, d’odeurs, de parfums. Il condamne severement les femmes assez peu modestes pour se faire servir par des V
, & le sont aujourd’hui plus que jamais. Témoin le fard, dont les femmes se gâtent leur tein, & les paniers qui défigu
une folle. Tâchez de vous former sur les grands modeles, étudiez les femmes qui ont les plus belles aigrettes, & les homm
rnissez-vous. Clément, Lett. 16. L’opéra fut très-brillant, mais les femmes étoient si furieusement enluminées qu’on avoit de
sont pour lui. Il garde copie de tous les beaux portraits, jamais des femmes enluminées. Il formera une collection piquante de
de malheurs dans l’enfer ? C’est sur-tout sur la beauté, l’idole des femmes , que ces reflexions sont frappantes. Est-il de fe
té, l’idole des femmes, que ces reflexions sont frappantes. Est-il de femme qui ne consentit à être trois jours difforme, pou
mais à ne l’être pas. Mais sans ouvrir le paradis & l’enfer, les femmes dès cette vie exécutent sur elles-même cet horrib
le regne de la laideur : Dùm lavantur, dùm comantur annus est. Une femme entre les mains du Baigneur & des femmes de c
qui pour cacher les altérations de son visage s’enluminoit comme une femme  : Vous n’aviez pas besoin de prendre ces précauti
rand, & si grand que S. Charles défend de donner l’absolution aux femmes fardées, & même de les recevoir à confesse. I
faisoit par là l’éloge de sa sœur Gorgonie & la condamnation des femmes du monde. Il n’y a, disoit-il, de belle rougeur q
7 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168
fre pas moins que les mœurs, des passions & des vices. Pelaprot, femme d’intrigue, art. 1, scen. 7, se moque du fard, so
beauté, sont trop sérieuses, trop savantes, trop dégoutantes pour des femmes & des petits maîtres, qui n’aspirent point au
l’ame, dont les couleurs sont les traits. Telle est l’imprudence des femmes qui s’enluminent, elles semblent des furies, &
decin, qui traite cette matiere, fait une réflexion judicieuse : les femmes qui se fardent connoissent mal leurs intérêts, &a
quelques meres si déraisonnables qu’elles exigent ces folies de leurs femmes & de leurs filles ; sans doute alors ces coul
lus vifs. L’Ecriture parle souvent du fard, mais ce n’est que sur les femmes de mauvaise vie. Sara, Rebecca, Rachel, Debora, R
rs bien assorties se font mutuellement briller. C’est un art chez les femmes de faire, de choisir & de placer les mouches 
le visage d’une actrice. Ces puérilités le dégradent au-dessous de la femme  ; peut-il descendre plus bas. Il en est de même d
es hommes. Un libertin y fait tracer le portrait de sa maîtresse, une femme dévote les images des Saints ; c’étoit alors la f
lui d’une jeune fille ; on les appelloit les rubans à la Girarde. Les femmes avoient l’impudence de se coëffer avec ces rubans
amp; la faire sortir avec avantage. C’est une affaire d’état pour les femmes que le choix de la place où elles doivent se mett
ns les mêlanges. La position, la mésure compose le coloris. Telle une femme est à la fois Peintre en appliquant sur son visag
Chrétien ; mais rien de plus important pour une actrice, & toute femme est actrice en ce point. Son fauteuil est son thé
ûte au guerrier bien du tems & de l’étude, la nature la donne aux femmes  ; c’est l’instinct le plus sur, & le coup d’œ
ffrir ce qui sied le mieux, & leur donner des sages conseils. Les femmes riches donnent des ordres aux manufactures, avec
pece de fard. Les fleurs jouent encore un grand rôle sur le teint des femmes , soit naturelles, soit artificielles ; distribuée
pons, des aigrettes, comme des coëffeuses le plus mondaines, pour les femmes les plus coquettes. Après avoir médité sur le Cru
; leur fragilité, leur peu de durée, image naturelle de la beauté des femmes , lui en fera sentir la vanité : elle doit se dire
célebre par ses talens & son bon goût, qui ne peignoit jamais les femmes qu’avec leurs beautés naturelles, sans aucun orne
es, sans aucun ornement : Qualis Apelleis est color in tabulis. Une femme doit être contente de plaire à son mari, il ne fa
uas vertit inepta comes. Tel est le langage de Tertus. ad uxore. Une femme qui se farde veut suppléer à ce qui lui manque, p
éer à ce qui lui manque, pour qu’on ne s’en apperçoive pas. Une belle femme n’a pas besoin de ces remedes. Les cheveux emprun
fard dont Laïs & Thaïs ornent leur visage, sont les livrées d’une femme prostituée ; elles ne changent point le visage, e
oint de fard, croyant n’en avoir pas besoin ; jouant un jour avec des femmes fardées, un jeu où il faut que chacune fasse ce q
isage, j’ai horreur d’un visage couvert de blanc & de rouge ; les femmes qui se peignent n’ont ni teint ni fraîcheur à vin
t & l’enlumine, le peignant en rouge avec du vermillon, comme les femmes se peignent le visage, & par son art il en co
c adresse, les taches, en remplit les creux & les rides comme les femmes remplissent les creux qu’a laissé la petite vérol
la toilette, puisqu’en effet la toilette n’est qu’une idolâtrie. Une femme est réellement, & se croit une idôle, dont to
Dieux, qu’en les embéllissant, les fardant, les enluminant comme les femmes . Le toilettes ont été le modele & la regle d’
rtie des cérémonies idolâtriques ; & qu’est-ce qu’une Vénus ? Une femme qui passe de la toilette à l’autel. Qu’est-ce qu’
énus ? Une femme qui passe de la toilette à l’autel. Qu’est-ce qu’une femme parée ? Une Vénus qui s’enivre de la fumée &
en avoit pas besoin, il auroit plutôt terni qu’embellison visage. Les femmes qui en usent se rendent, malgré elles, justice su
x exquis, la magnificence outrée de la parure ; c’est l’ordinaire des femmes impudiques. On ne cherche tant d’inspirer l’amour
Impératrice Poppée, d’abord maîtresse à quoique mariée, & ensuite femme de Néron, étoit un prodige de beauté, & un mo
les plus grands crimes. De toutes les qualités qui peuvent rendre une femme aimable, il ne lui manquoit, dit Tacite, que la c
utus ses précepteurs, qui n’approuvoient pas ses excès, à répudier sa femme Octavie, & à la faire mourir, pour prendre sa
si tragique ; elle s’étoit abondonnée au comédien Mnester. Messaline, femme de l’Empereur Claude, en étoit amoureuse aussi ;
estins, en jeux, en fêtes ; il mourut accablé de dettes ; mais quelle femme peut tenir contre l’élegance & la dépense ? I
ar une vanité indécente d’un jeune homme qui se vante des faveurs des femmes , soit par une adresse criminelle de courtisan qui
onnant des maîtresses de sa main, Oihon vanta si fort la beauté de sa femme , que Néron voulut la voir, en devint amoureux, &a
t l’une de l’autre. Othon par l’amour de la parure, ressembloit à une femme  ; munditiarum muliebrium , il s’étoit fait faire
on. L’ambition pourtant le lui fit préférer : elle l’emporte chez les femmes , sur l’envie de plaire, ou plutôt l’envie de plai
issemblablement de Poppée qu’est venu ce proverbe d’un homme ou d’une femme fardée & parée, c’est une poupée, & le mo
Dames ; c’est la même chose, les enfants s’en font un amusement, les femmes plus enfants encore, une affaire sérieuse. On est
Il est des hommes aussi insensés, qui, dans leur parure semblent des femmes  ; ils enferment leurs cheveux dans une bourse, &a
ne tinctum  ; ils s’habille de bleu & de vert, couleur propre aux femmes . L’étoffe en est travaillée & brodée en festo
rs maîtresses, & étudient leur metier dans Moliere. Des armées de femmes auroient moins de molesse qu’eux.
8 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84
S. Bazile fait leur portrait d’après nature (Serm. du Luxe) : Des femmes lascives, qui ont perdu la crainte de Dieu &
daturos progeniem vitiosiorem. Quand on condamne l’immodestie des femmes , ne parle-t-on que de cette licence grossiere du
ion honnête qui en éloigne, n’ont jamais eu en vue que la licence des femmes qui découvre autre chose que le visage & les
nt on n’ose être l’apologiste que parce qu’on l’aime. L’indécence des femmes qui y paroissent, est un des plus grands & de
fût-ce qu’un moment, fût-on dans le lieu saint, ne regardât-on qu’une femme vertueuse & modeste, la plus haute vertu crai
us meus deprædatus est animam meam. Il ne fallut qu’un regard sur une femme immodeste pour faire du plus saint des Rois un ad
es discours & de la morale licencieuse, le seul aspect de tant de femmes immodestes en seroit l’écueil le plus redoutable.
médiocre. Les discours artificieux du serpent ébranlèrent la premiere femme dans le Paradis terrestre, la vue d’un fruit déli
tte Dame célèbre : il ne sera pas étranger à notre sujet. C’étoit une femme de beaucoup d’esprit. Elle montra beaucoup de cou
amp; prononcer avec enthousiasme, mais qui n’auroient pas dû chez une femme si sage être mis au rang des livres classiques d’
nnemie déclarée, & de tout ce qui tient à lui. C’est pourtant une femme , & une femme du monde, qui instruit des femme
& de tout ce qui tient à lui. C’est pourtant une femme, & une femme du monde, qui instruit des femmes du monde. L’Ita
C’est pourtant une femme, & une femme du monde, qui instruit des femmes du monde. L’Italien, dit-elle, me paroît dangereu
ste ne porta la rigueur si loin. Elle condamne jusqu’à la comédie des Femmes savantes de Moliere, & au roman de Dom Quicho
courage. Moliere en France a fait le même désordre par sa comédie des Femmes savantes. Depuis ce temps-là on a attaché presque
Depuis ce temps-là on a attaché presque autant de honte au savoir des femmes qu’au vice qui leur sont le plus défendus. Lorsqu
où l’habitude & le mauvais exemple ont pu jeter, il n’y a pas de femme , il n’y a point de Comédienne, c’est tout dire, à
ira, fera des excuses, se couvrira ; elle n’osera paroître devant des femmes respectables, devant son père, devant ses enfans 
e. Il est pourtant de notoriété publique que le plus grand nombre des femmes en province est assez décemment vêtu. 2.° Le gran
u. 2.° Le grand nombre l’est encore à Paris. Sans doute on y voit des femmes mondaines qui ne connoissent point de loi ; leur
i ne connoissent point de loi ; leur nombre est petit, la plûpart des femmes dans toutes les conditions se respectent. 3.° On
t qu’en blâmer du moins l’imprudence & le danger. Pour les autres femmes , les graces de leurs rivales excitent leur jalous
loge ? On ne la voit pas chez les nations Chrétiennes ; le commun des femmes s’y habille modestement. Les Courtisannes & l
s’en dispensent : sont-elles Chrétiennes ? Chez les Payens mêmes les femmes raisonnables s’en font un devoir : Valere Maxime
devoir : Valere Maxime rapporte que le Consul P. Servilius répudia sa femme pour l’avoir trouvée sans voile dans la rue. Les
tume plus ancienne encore, c’est celle de la modestie. Les voiles des femmes sont de la plus haute antiquité, & du plus co
autre espèce ; que feroient-elles d’un voile ? Dans tout l’Orient une femme ne sort de chez elle que voilée : Ces femmes Paye
 ? Dans tout l’Orient une femme ne sort de chez elle que voilée : Ces femmes Payennes vous jugeront, dit Tertullien ; elles ca
le que celui qu’on cite en faveur du vice. Entre ces deux coutumes la femme de bien n’hésitera pas dans son choix ; la Courti
ne le peint en le montrant ? Segniùs irritant animos. Quelle honnête femme pourroit en parler, & elle ose le montrer ! q
femme pourroit en parler, & elle ose le montrer ! quelle honnête femme souffriroit qu’on l’en entretînt, & elle souf
du secours des oreilles ? on entre plus facilement par les yeux. Une femme découverte est plus persuasive que toutes les scè
Arétin ou les Carraches, qui allume plus rapidement l’incendie qu’une femme immodeste ? Quelle contradiction ! une honnête fe
’incendie qu’une femme immodeste ? Quelle contradiction ! une honnête femme ne souffrira pas qu’on lui fasse connoître des dé
dangereux tableau : qui en ignore les pernicieux effets ? Toutes les femmes qui ne se montrent que pour les produire, seroien
ître, les gens de bien qui les fuient pour s’en garantir ? Toutes les femmes immodestes ne disent-elles pas, ou grossierement
la sainte Ecriture même devient dangereuse. Mais, dit-on, combien de femmes dans leur maison, combien d’enfans, & même de
Mais le nombre est petit de ces Communautés si peu attentives, de ces femmes si peu réservées, & l’immodestie du théatre c
engage à vous tenter. Mais réflexions perdues, ce qui alarmeroit une femme pieuse est l’objet des désirs & des espérance
es inspirent, fassent goûter & pratiquer la vertu ? Autant qu’une femme modeste, qui respecte le public, en impose aux pl
ne, on le dit faux ; mais est-il téméraire ? Distinguez-vous donc des femmes de mauvaise vie, ou ne trouvez pas mauvais qu’on
pati non vult, confugit ad velamentum. Tertull. de vel. Virg. Chaque femme est sa premiere idolâtre : elle adore sa beauté a
s son cœur, elle tombe la premiere dans l’abyme où elle entraîne. Une femme qui se trouve belle (eh ! qui ne s’en croit pas ?
 ? n’est-il pas de foi qu’on pèche en regardant avec complaisance une femme  ? Si quis viderit mulierem, &c. Eh ! qui peut
ue tous les peuples, dont S. Paul fait une loi dans l’Eglise, que les femmes ne parussent en public que voilées. Mais si l’usa
ideux que fait Ezechiel de la coupable Jérusalem, il la compare à une femme immodestement parée, qui s’offre à tous les regar
9 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109
 juillet 1692. Journ. des Aud. tom. 6. En conséquence de ces loix les femmes ne sont pas écoutées en justice lorsqu’elles se p
les lieux publics : Crinem abscondente galero. Clodius se déguisa en femme pour être admis dans les mystères de la bonne Dée
te d’infamies. Macrob. Satur. 3. C. 13. Selon les Jurisconsultes, une femme qui court le bal la nuit avec des hommes, est pré
. Un homme a légué ses habits ; il se servoit quelquefois d’habits de femme . Ceux-ci sont-ils compris dans le legs ? Par exem
exemple d’un Sénateur qui avoit la foiblesse de prendre des habits de femme quand il se mettoit à table : Senatorem muliebrib
ient à nos robes de chambre, qui n’étoient alors d’usage que pour les femmes , mais dont les hommes se servent parmi nous. La l
s, selon les âges & les qualités, les vieillards, les enfans, les femmes , les esclaves, &c. & dit qu’il étoit hont
qui fait le bonheur de la vie, nous requérons, &c. Il y avoit des femmes à cette cérémonie ; il en faut par-tout, & le
hibitum, & le canon si qua mulier dist. 30. frappe d’anathème les femmes qui se déguisent en hommes, persuadés qu’ils ne s
artres, Burchard de Vormes, qui rapportent ce Canon, ajoutent que les femmes ne prennent l’habit d’homme que parce qu’étant pl
que la longueur de l’habit les embarrasse, sont plus délicats que les femmes , qui portent toujours des robes longues, & mê
s-bonnes vérités. La loi de Dieu est expresse & terrible : Que la femme ne prenne point un habit d’homme, ni l’homme un h
Que la femme ne prenne point un habit d’homme, ni l’homme un habit de femme , car celui qui le fait est abominable devant Dieu
mauvaise fin, celui de Saül pour consulter la Pythonisse, celui de la femme de Jéroboam pour consulter le Prophète Ahias. Pou
on, dit que c’est une chose aussi honteuse à l’homme de s’habiller en femme que d’aller nud dans les rues : Nudum in foro amb
i est pas plus favorable. C’est une infamie, dit-il ; est-on homme ou femme après avoir fait ces ridicules changement ? Infam
es Grecs, Græco more influxit. Quel ridicule que l’homme s’habille en femme , qu’il se frise, se poudre comme elles, ait sa to
ut fœmina infibulantur, &c. Qu’ils fassent donc les fonctions des femmes  : Muliebria faciant, parturiant, &c. A peine
me, dit Guillaume de Paris, de Legib. temp. C. 13. L’homme habillé en femme a un plus facile accès auprès des femmes, & l
mp. C. 13. L’homme habillé en femme a un plus facile accès auprès des femmes , & la femme habillée en homme auprès des homm
e habillé en femme a un plus facile accès auprès des femmes, & la femme habillée en homme auprès des hommes. C’est même u
sque. Pour offrir des sacrifices à Vénus, les hommes s’habilloient en femmes , pour en offrir à Mars, les femmes s’habilloient
Vénus, les hommes s’habilloient en femmes, pour en offrir à Mars, les femmes s’habilloient en hommes. Ils se présentoient ains
atues de ces Divinités étoient ainsi déguisées. Mars étoit habillé en femme , Vénus en homme. Leur théologie alloit plus loin
s représenter, leurs Prêtres jouoient ce double rôle d’homme & de femme par leurs déguisemens. Il y a encore des opéra où
rte de débauche, à Bythinie & à Rome, C’est le mari de toutes les femmes , & la femme de tous les maris. Jetons un voil
à Bythinie & à Rome, C’est le mari de toutes les femmes, & la femme de tous les maris. Jetons un voile sur ces horreu
savantes. Les Rabins prétendent que les habits d’homme interdits à la femme , ne sont que les armes, l’épée, le casque, le bou
au milieu des soldats, & la discipline bien peu écoutée avec des femmes . Les armées bien disciplinées n’en souffrent pas,
en faire une loi inutile. Il n’a jamais fallu interdire la guerre aux femmes  ; elles ne peuvent en soutenir les travaux, en co
elles ne peuvent en soutenir les travaux, en courir les risques : une femme guerriere est un phénomène. L’Abbé Rupert, &
i dans un sens moral. Ne pas porter les habits d’homme, c’est pour la femme ne pas faire la maîtresse dans la maison, être so
à la quenouille & au fuseau, selon l’éloge que fait le Sage de la femme forte, ce qui est devenu une expression proverbia
à l’élégance de la toilette, à la délicatesse du sexe, c’est devenir femme , c’est une vraie mascarade. Pour s’en moquer &
p; les punir, on a quelquefois condamné à courir les rues, habillé en femme  ; des Généraux d’armée ont fait distribuer des qu
res efféminés de Vénus ; ils dégradent leur sexe par les ornemens des femmes , la délicatesse des habits, la frisure des cheveu
contre les Masques, qui abusent de leur déguisement pour séduire les femmes  ; & de l’autre part le Syndic des Masques, qu
les Maris soient en bonne, pleine & paisible possession de leurs femmes , & puissent se départir des compagnies à l’he
quand l’ombrage & la fantaisie les prend, & disposer de leurs femmes , comme chacun est modérateur de sa propre chose,
es maris ; que quand les maris sont assemblés en compagnie avec leurs femmes & damoiselles les défendeurs arrivent enmasqu
tune que plus ils craignent ; & si d’aventure ils appellent leurs femmes , ils sont nommés jaloux. Et si les masques avoien
s, qui est cause que quelquefois il y a de l’âne & de la mule aux femmes  ; que les masqués entrent avec nombre de varlets
temps, voire quelquefois plus qu’ils n’en veulent, d’entretenir leurs femmes dont souvent ne font pas grand compte, &c. Qu
s femmes dont souvent ne font pas grand compte, &c. Que plusieurs femmes & filles, qui ne sont formées ni savantes, pa
as, qu’on est couché, & faire céler, absenter & retirer leurs femmes & filles par l’huis de derriere. Iceux Masque
ssément défendu à tous Maris de n’aller masqués pour entretenir leurs femmes , & essayer leur prudhomie, feignant d’être qu
10 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194
ce langage puérile. La réforme fut bientôt faite, il en est ainsi des Femmes savantes ; ce ridicule est rare, il n’y a pas une
st ainsi des Femmes savantes ; ce ridicule est rare, il n’y a pas une femme sur cent, qui fasse la savante, qui avec un téles
ux ridicule est une maladie épidémique, qui dans les hommes, dans les femmes , dans les auteurs, dans les ouvrages de toute esp
rni une matiere abondante : que n’a-t il fait une seconde comédie des Femmes beaux esprits ? Elle eût été plus utile que celle
édie des Femmes beaux esprits ? Elle eût été plus utile que celle des Femmes savantes, & même une troisieme des Femmes ign
lus utile que celle des Femmes savantes, & même une troisieme des Femmes ignorantes, vice très-commun & bien plus pern
e deux avanturieres, Niéces du Cardinal Mazarin, l’une Marie Mancini, femme du Connétable Colonne, écrite, dit-on, par elle-m
& l’espece de Réligion & de vertu, qu’il lui prête. Ces deux femmes qui avoient quelque beauté, beaucoup de coquetter
pour dot des sommes immenses, que leur oncle avoit amassé ; ces deux femmes furent récherchées de deux Rois. Le Roi d’Anglete
n des Dictionnaires portatifs n’a daigné faire un article de ces deux femmes , il n’y a que celui des Femmes, soi-disant celebr
’a daigné faire un article de ces deux femmes, il n’y a que celui des Femmes , soi-disant celebres, qui a transcrit leurs mémoi
te valeur, en formeroient à peine un bon, a ramasse tous les noms des femmes qu’il a trouvé dans les livres, & en a fait a
pouvoir dire celle qui va mieux, celles qui défont toutes les autres femmes , la parent. Tout est également bien sur sa tête,
est également bien sur sa tête, la propreté qui coute tant aux autres femmes , lui est naturelle, elle ne porte jamais d’odeur,
ême, & n’a pas besoin d’artifice. L’autre qui écrit & agit en femme , ne rougit par de dire que dans moins d’un an, le
Friponeries journalieres. La fille vole son pere, pour y fournir, la femme son mari, le petit maître son créancier, ses dome
, de gestes, souris, attitudes ; car la parure est dans la tête d’une femme un vrai systême, un plan d’opérations militaires
d’où il vous a formé, du péché dont le Rédempteur vous à sauvé, d’une femme que la vanité a perdue, & qui par le dangereu
des incidents & des réflexions agréables. Voici la harangue d’une femme dans l’assemblée : « Il y a quelque raison d’élir
d’élire Glorieuse, il en pourroit arriver un grand avantage pour les femmes . La Reine Glorieuse apprendroit à son mari à lui
s ces conseils n’avanceront point les affaires de l’Etat. Nous autres femmes , nous ressemblons à un troupeau de moutons, ce qu
habits tout massifs d’or, & en changera quatre fois par jour. Les femmes de Cour imiteront la Reine, les bourgeoises imite
Les femmes de Cour imiteront la Reine, les bourgeoises imiteront les femmes de Cour, & Dieu sait si les maris en patiront
l nous faut. » Il y a plusieurs traits plaisants sur les vapeurs des femmes , sur les qualités du vin, sur l’envie qu’ont les
rocura de grands changements ; on se bornoit à parfumer la tête ; les femmes y mettoient de la poudre blanche, pour n’étoyer l
blanche, pour n’étoyer les cheveux ; les petits Maîtres envierent aux femmes cette propreté, & en firent un ornement. On p
& ensuite avec prosusion, & la mode en est générale, hommes, femmes , vieillards, enfans ; l’Eglise, la Robe, l’Epée,
ni les deux premiers tomes, on en promet cinq ou six pour la tête des femmes  ; ce n’est pas trop. L’auteur se promet un grand
se le cœur de deux manières, par le plaisir & par la douleur. Une femme qui plait, un ami qui trahit, blessent le cœur.
ternité ; même les hommes à qui on avoit eu le malheur de plaire. Une femme à sa toilette est un Jugè sur son tribunal, elle
es faisant foueter ou fustiger : Virgis aut fustibus cædi jubet. Une femme fardée est une vraie incendiaire, & bien volo
bustible, plus inflammable que le cœur humain, par les attraits de la femme  ; pour lui épargner un si grand danger, Dieu défe
vanitatem . Personne ne peut disconvenir que les parures artisées des femmes , ne soient des vanités dangéreuses, qu’il ne faut
e négligence suffit pour allumer l’incendie, & rendre coupable la femme qui laisse voltiger les éteincelles, qui l’apport
naires, &c. En voici deux qui nous régardent : les Comédiens, les Femmes fardées, il y ajoute les danseuses publiques, ce
e témoin, elles montent sur le théatre, & en font profession. Les femmes fardées sont prises en flagrant de lit, leur péch
metier infâme, sont un tissu de scandales continuels, sur-tout si une femme se présente fardée à la Sainte Table, elle doit é
rare, communément on vient à la Communion dans un état modeste ; les femmes qui n’ont point de réligion, ne communient pas, c
ultere, il prétend que les maris eux-mêmes n’en veulent point, qu’une femme ne doit se parer que pour plaire à son mari ; que
es hommes, ce qui seront encore plus criminel. Mais dans le fond, les femmes y attachent des agrémens, qui sont une espece de
mpureté & il est certain que ces parures y sont très propres, les femmes le savent bien, y comptent, & les emploient d
11 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE IV. Des Femmes de Théâtre. » pp. 42-48
CHAPITRE IV. Des Femmes de Théâtre. La pudeur est l’apanage des femmes
CHAPITRE IV. Des Femmes de Théâtre. La pudeur est l’apanage des femmes  ; et c’est en supposant que cette vertu fait pres
forme de vie que le sexe devait tenir. C’est par cette raison que les femmes ont été dispensées des emplois et des occupations
spositions de la nature, altéré les Loix, et changé les coutumes. Les femmes ont trouvé des exercices et des professions, qui,
égard des Spectacles, nous n’avons point de preuves certaines que les femmes , en Grèce, aient monté sur le Théâtre ; les Latin
ez connaître que c’étaient des hommes qui faisaient le personnage des femmes et qui en portaient les habits. Il n’en était pas
oit, nous savons, à n’en pouvoir douter, que, parmi les Modernes, les femmes ne commencèrent à monter sur le Théâtre que vers
que ce sont eux qui y ont introduit la passion de l’amour, et que les femmes n’y ont représenté, dansé et chanté que depuis 15
e Théâtre, il paraît presque impossible, aujourd’hui, d’en bannir les femmes , sans détruire absolument les Spectacles que l’on
it pas à la fin de réunir tous les suffrages, l’inconvénient même des femmes , ou cesserait entièrement, ou serait considérable
que les Spectateurs ; et d’ailleurs on pourrait encore conserver les femmes , en prenant les précautions que l’on trouvera dan
12 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE V. De la Parure. » pp. 107-137
mp; établit avec de gros appointemens une multitude d’hommes & de femmes pour en avoir soin. Il recherchoit avec avidité,
oit joûte, tournois, ballet & mascarade, ordinairement habillé en femme , découvrant indécemment sa gorge comme elles, éta
d’oreilles & son colier de perles. Il donnoit des festins où les femmes servoient habillées en hommes, & la Reine sa
soigneuse que lui de sa parure, il l’emportoit sur l’affeterie de la femme la plus coquette, & sur la puérilité du plus
mp; un renversé. Lui-même gaudronnoit ses chemises & celles de sa femme (on empese aujourd’hui). Ses dépenses étoient éno
t jusqu’au bal & dans les parties de débauche, & en lioit les femmes dans le temps qu’il en abusoit. Et tandis qu’il f
dre à ses Favoris & qu’il prenoit lui-même toutes les parures des femmes , il portoit contr’elles les loix somptuaires les
n, Batteleur d’Eglise, Gendre de Colas, Gauderonneur des colets de sa femme & Friseur de ses cheveux, Mercier du Paluis,
la Reine de Navarre, disoit de lui : Il n’a du courage que contre les femmes . Faisant le siege d’une ville avec ses Mignons, o
des murailles : Venez, jeune mignon, qui ne sauriez tenir contre nos femmes , & une vieille femme s’assit sur la brêche, f
une mignon, qui ne sauriez tenir contre nos femmes, & une vieille femme s’assit sur la brêche, filant tranquillement sa q
ns, les récompensant d’un souris, d’un coup d’œil, &c. Toutes les femmes , il est vrai, donnent à peu près la même scene à
s, ces petits riens où l’on perd la moitié de la vie, remplissent les femmes & les petits-maîtres de l’idée de leur mérite
; spectatum admissi risum teneatis ? Un Aureur qui compose & une femme qui se pare, se ressemblent en bien des choses. C
indifférentes, instruit, plaît, amuse, du moins ne corrompt pas. Une femme parée instruit-elle, ne fait-elle que plaire &
la beauté de la peinture, souille l’imagination par l’obscénité. Une femme contente de sa toilette seroit bien mortifiée de
c le miroir. Encore même ces ouvriers sont utiles à l’Etat, & les femmes sous les armes lui nuisent. Un soldat défend la p
ophète Isaïe, 3. iv. fait un détail fort singulier de la toilette des femmes de son temps. Le monde en badinera ; supporte-t-i
t de vous le refuser. Leur santé y court les plus grands risques. Ces femmes dont l’extrême délicatesse, vraie ou affectée, ne
euse d’avoir en dot le centieme de ce qu’elle prodigue en parure. Les femmes de condition achettent leurs amans, comme le leur
t plein dans l’Ecriture de ces défenses. Cependant, dit-on, les trois femmes les plus célèbres par leur pureté se sont parées.
Nouvelle preuve combien les nudités sont du goût de la débauche. Une femme chrétienne peut-elle se résoudre à le favoriser ?
ttre ? Rien ne nous oblige d’approuver en entier la conduite de cette femme célebre, peu conforme en bien des choses aux regl
vie, la suivront-elles dans sa retraite ? Il y eut toujours entre les femmes une émulation de gloire à qui remporteroit le pri
légères qu’elles sont, ne portent pas moins des coups mortels. Chaque femme , comme un habile Ingénieur, forme son plan, élève
plus riche patrimoine. Les Pères de l’Eglise appellent la tête d’une femme parée une tour, une forteresse, où regnent toutes
théatre, fut toujours dans la nature. L’Ecriture, qui nous dit qu’une femme s’oublieroit plutôt elle-même que sa parure, nous
lle-même que sa parure, nous apprend, comme un acte héroïque, que les femmes Juives dans le désert donnèrent jusqu’à leurs mir
les lauriers ou plutôt les myrthes qui ceignent leur front. Point de femme du monde qui ne se pare en Actrice ; jamais le go
urent portés si loin que depuis le regne brillant du théatre : aucune femme qui y soit plus attachée que celles qui fréquente
ent pas leur possession. Ils se sont chargés d’embellir les têtes des femmes , voulant faire de leur art un état séparé, &
aître. N’y a-t-il pas des Tailleurs, des Cordonniers d’homme & de femme , pourquoi n’y auroit-il pas des Coëffeurs aussi ?
ées. C’est un modele au pinceau, au ciseau, au burin, à la verve. Une femme ne se fait peindre, buriner, chanter, qu’après s’
a religion qu’un homme occupé les heures entieres à la toilette d’une femme , & une femme en cet état entre les mains d’un
homme occupé les heures entieres à la toilette d’une femme, & une femme en cet état entre les mains d’un homme ? un mari,
e ce sont des hommes. Les hommes à leur tout se feront servir par des femmes . Les Princes Mahométans & idolâtres le font b
inces Mahométans & idolâtres le font bien dans tout l’Orient. Les femmes ne manquent pas de prétextes pour justifier leur
mbine, embellit la parure. Le théatre coëffe & habille toutes les femmes du monde, & tous les hommes efféminés. Que ne
scène, & se répand rapidement dans le beau monde. Je sais que les femmes Françoises sont naturellement frivoles & vola
le caractere de la nation n’en feroit dans un siecle. Et comment une femme qui a vu applaudie, admirée la parure de l’Actric
e dissipation, ou se préparer bien des revers. Un si vif désir d’être femme annonce-t-il une vierge ? promet-il une Lucrece ?
il faut demander, c’ost de sa main qu’il faut recevoir un mari ou une femme selon son cœur, si l’on veut que le mariage soit
qu’il attire : Divitia à parentibus à Domino datur uxor prudens. Une femme agréable à Dieu & aux hommes par ses vertus e
es vertus est un présent du ciel, c’est obtenir grace sur grace : une femme immodeste, méprisable au ciel & à la terre, e
lui-même ? Un mari sage & chrétien, affligé de l’immodestie de sa femme , est trop intéressé à son honneur & à sa vert
dans ces folies ? Un Comédien qui veut faire un commerce infame de sa femme , une Actrice qui ne rougit pas de s’y prêter. Heu
peu honteuse, fonde là-dessus sa gloire & ses espérances. Si les femmes y avoient de la répugance, obéiroient-elles avec
urs à éteindre un feu qu’on a trop soufflé. La véritable gloire d’une femme est dans la vertu, non dans la beauté, moins enco
ans la beauté, moins encore dans la parure & l’indécence. Que les femmes , dit l’Apôtre, ne paroissent qu’avec des habits m
nt à main armée piller l’Eglise, & on souffre le brigandage d’une femme mondaine, qui armée des traits bien plus meurtrie
e decet mulierem non velatam orare. Quel coup mortel à la piété ! une femme livrée à la parure prie-t-elle ? en a-t-elle le t
ne Chrétienne. Sa réputation même est entamée, non-seulement chez les femmes que la jalousie de parure & de beauté rend en
13 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110
te de sa chaire de Professeur, sa fuite en Hollande, les amours de sa femme , les talens de Baile, la destruction de sa Secte
plus difficile & le plus rare de tous les sacrifices. Combien de femmes qui veulent tenir bon contre le temps, & qui
tirent le rideau dessus pour la rendre invisible ; vous les voyez ces femmes idolâtres du monde & de la volupté ensevelir
e les danses, n’y eut-il point d’instrument qui sonne les notes ? Les femmes qui dansent se servent elles-mêmes de tabourins f
es au commandement, à l’honnêteté & modestie chrétienne ; que les femmes , dit Saint Pierre, s’acoutrent en habit honnête
qu’elles ayent la tête couverte, rien ne manifeste plus le cœur d’une femme que l’ornement d’icelle, on peut y voir au moins
ivre, les habits comme la bouche parlent de l’abondance du cœur ; les femmes sont meurtrières d’ames quand elles viennent à l’
our orner, farder, attinteler & accoutrer, les Dames déguisées en femmes de mauvaise vie. Jamais il n’y a eu au théatre p
ples du monde ; Armide a un air dévergondé qui ne sied pas même à une femme prostituée, & je ne saurois déviner par quell
tuée, & je ne saurois déviner par quelle fatalité le caractère de femme fait sur le modèle d’Armide, ont acquis sur le th
ature sont ses reproches ? Ne m’allez pas dire que lorsqu’une honnête femme a tant fait que de renoncer à son devoir, elle do
ne fois plus sensible à l’infidélité qu’on lui a fait, qu’une honnête femme à qui il en coûte pour se laisser vaincre, veut j
perd les fruits. Je sais tout cela ; aussi je ne défends point à une femme de se plaindre, mais je veux qu’elle se plaigne t
rible contre les Poëtes ; mais je suis aussi un peu fâchée contre les femmes . Eh pourquoi dans nos folies ne sommes-nous pas u
ans ; quoique d’une érudition affectée & trop recherchée pour une femme qui certainement n’a jamais lu la moitié des livr
s de galanterie, sans obscénité il est vrai, mais dangereuse pour des femmes , des jeunes gens, des cœurs frivoles qu’elle nour
les qu’elle nourrit de cet aliment pernicieux. Mais qu’attendre d’une femme qui se mêle d’écrire ? peut-elle mettre au jour q
uit dont elle est pleine ? Il y a tom. 2, une lettre singulière d’une femme à Ovide où elle lui fait des reproches d’avoir pe
de Venus, & se seroit fait siffler s’il en avoit fait une honnête femme . Cette idée bien plus ancienne que lui, & gén
Cette idée d’une Venus vertueuse, d’une espèce de sainte au goût des femmes , digne des autels, d’un amour platonique ; son fi
des sens y eut aucune part. Cette idée est une belle chimère que les femmes ont intérêt d’accréditer pour couvrir leur passio
, peut-il faire de l’amour la divinité la plus déréglée de toutes les femmes  ? Votre plume n’auroit-t-elle pas acquis la même
ugles, sans que jamais les pères reconnussent leurs enfans, & les femmes leurs époux (ce temps n’a jamais existé, un Chrét
it doué d’une beauté divine, sentant des sentimens bien différens des femmes , le dessein de faire connoître aux hommes une uni
aux hommes une union plus parfaite, qu’elle assembla les plus belles femmes , & que connoissant son sexe moins difficile à
roient) : elle commença à publier par lui les loix, persuadée que les femmes porteroient bientôt les hommes à les suivre, lors
uand on n’a que des sentimens platoniques, on n’en veut pas plus à la femme qu’à l’homme, la femme touche le cœur par d’autre
timens platoniques, on n’en veut pas plus à la femme qu’à l’homme, la femme touche le cœur par d’autres endroits). Le cœur do
e sympathie formera bientôt le sentiment qu’on nomme amour (une jolie femme n’en doute pas) ; que cet amour produiroit la dél
rice). L’esprit & la beauté suffisent pour entraîner ceux que les femmes voudroient choisir (je ne garantis pas la durée d
a mère aussi bien que des grâces, ayant été aidée par les plus belles femmes , cet engagement fut trouvé si beau qu’on en fit u
ergé de France : risum teneatis amici  ? Aussi en raisonne-t-elle en femme , & ne sait ce qu’elle dit. En ramassant quelq
onde, a évité les termes grossiers & les images obscènes ; quelle femme bien élevée en fait usage ? Eile y a semé quelque
harmante, aimable, &c. sur-tout l’adoration ne finit pas ; chaque femme est adorable, on l’adore, on l’adorera, on est à
enoux, on tombe à ses pieds, on ne rend pas à Dieu plus de culte. Une femme qui écrit met toujours son sexe sur les autels :
Une femme qui écrit met toujours son sexe sur les autels : les jolies femmes se croyant de divinités, tout leur doit & leu
font en effet sur-tout en galanterie, soit que l’entousiasme pour les femmes y soit porté à l’excès & à une sorte d’adorat
puérile, plus basse que respectueuse de se mettre à genoux devant les femmes , qui ne convient qu’envers Dieu & à un crimin
son aise, & être à portée de prendre avec elle des licences ; les femmes sont communément assises, il faut se baisser pour
révoltes, ce que personne n’iroit chercher dans un roman fait par une femme  ; l’Auteur fait à sa manière le portrait de trois
es qu’on y joue, & envers les Actrices elles-mêmes ; on adore les femmes , elles sont adorées, on se met à genoux devant un
14 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160
s, combat chez les militaires, tout est parure ou galanterie chez les femmes , &c. C’est une suite naturelle de l’habitude
parce qu’en présence de sa fille, il avoit pris des libertés avec sa femme . Il semble qu’aujourd’hui on ne puisse acquerir a
gens, parmi les gens distingués d’une ville, non plus qu’une honnête femme parmi les actrices, ni une actrice parmi les honn
e honnête femme parmi les actrices, ni une actrice parmi les honnêtes femmes . Qu’est-ce que couronner les mœurs de la nation
trop vraie & trop décente pour être au goût du monde. L’amour des femmes est le goût dominant, & il n’y est pas épargn
est trop sincere, quelle imprudence ! aussi n’a t-il pas réussi. Les femmes dont il a si peu ménagé le goût & les graces,
oup de défauts ; elles ne peuvent lui pardonner cette erreur. Trop de femmes étoient intéressées dans cette cruelle affaire, l
un monde frivole Où la beauté du sexe est la premiere idôle ; Où les femmes de plaire ont toute la fureur Voudroient de leur
ccoutumés sur notre théatre, à voir les vices & les ridicules des femmes , nous n’y voyons que leurs graces, & c’est ce
n ont mis de considérables, ils les ont excusés ; témoins l’Ecole des Femmes , George-Dandin ; mais ils ont toujours loué, exag
a Joueuse de Dufreni n’a pas réussi ; elle inspire du dégoût pour les femmes . Une passion ou un vice quel qu’il soit, qui dévé
à quoi s’en tenir ? (Sur les vices trop réels & trop nombreux des femmes .) Nous avons besoin au théatre, qui est l’aliment
haussée, est sur-tout le poëte, ou plutôt l’adulateur, l’idolâtre des femmes  ; ses sujets, ses plans, ses scénes, son langage,
, qui leur font bien contraires ; car on ne sauroit plus mépriser les femmes , que d’aspirer à en abuser, que de les croire cap
peintres, qui embellissent pour se faire mieux payer, accoutument les femmes à régarder le théatre comme leur empire, & le
s hommes sont des idolâtres, jusqu’à prendre hautement parti pour les femmes  ; chacun est un Dom Quichotte, heureux d’être leu
sement de Dom Quichotte, auprès de Dulcinée. Les petits défauts de la femme , critiqués sur le théatre, sont eux-mêmes des gra
, par une suite de la galanterie nationnale. Les hommes en voyant une femme humiliée par la critique, doivent souffrir pour e
, contre le poëte, leur Reine, leur Divinité. La critique d’une belle femme est un sacrilége ; ce forfait est cent fois plus
Réligion Chrétienne est de toutes les Réligions la plus favorable aux femmes , par-tout ailleurs elles sont esclaves, victimes
l’antiquité de Maîtresse, de Reine, de Déesse, prodigués à toutes les femmes qu’on aime, ou qu’on fait semblant d’aimer. 1°. L
érogatives de la nouvelle alliance, aient oublié les prérogatives des femmes . 2°. Le caractère de douceur, de tendresse, de mi
té, qui sont l’esprit du Christianisme, est plus analogue à celui des femmes qu’à celui des hommes ; aussi sont-elles en génér
lles du beau monde seroient long-tems célibataires ? La pluralité des femmes n’est plus permise : quel est la rage qu’une mult
des femmes n’est plus permise : quel est la rage qu’une multitude de femmes enfermées dans une maison, jalouses les unes des
nt ces troubles, en défendant tout partage de cœur au mari, même à la femme , n’en faisant qu’une même chair. La loi qui perme
us ; le mariage n’est pas moins indissoluble pour l’homme que pour la femme  : la fidélité ne lui est pas moins ordonnée, &
oliere en a été la victime, & le modéle ; il n’a pû vivre avec sa femme , malgré les plus basses satisfactions, & il l
étude, & Madame pendant le jour fort en repos. Il blâme aussi les femmes qui ne nourrissent pas leurs enfans ; mais c’est
hommes, Dieu avoit établi chez les Juifs une eau de jalousie, qu’une femme soupçonnée étoit obligée de prendre ; épreuve dél
ésirer, ni de faire éclater ses soupçons, il se contente de livrer sa femme à ses remors, & de travailler à sa conversion
mp; d’encourager, d’excuser, de justifier, par ses plaisanteries, une femme qu’on ne peut trop blâmer ? Les adoucissemens de
ucissemens de la loi de grace devroient par reconnoissance rendre les femmes plus sages, & plus circonspectes. La bonté, l
de l’aveu de tous ses témoins, trop bien instruits, l’immodestie des femmes , l’indécence de la parure, la mollesse de leur co
ambre, un accoucheur, un baigneur, & c. Substitution d’hommes aux femmes inconnue jusqu’à ce siécle, & dans tout le re
r des caractères trouve dans les comédies, le plus fidel portrait des femmes , & il prétend que pour ne pas blesser leur dé
nd que pour ne pas blesser leur délicatesse, on emprunte les noms des femmes Grecques & Romaines les plus décriées, pour f
imitateurs ! Est-il plus honteux de les donner ou de les suivre ? Les femmes , dit-on, ne sont ni élevées à la magistrature, ni
de la chasteté de la langue française, grace à la Comédie, & aux Femmes qui vont y apprendre à parler ; leur nouveau Dict
nnaire feroit rougir les hommes les moins devots, s’ils ne devenoient femmes avec elles. Jeu & luxe, mouches & fard, c
es Prédicateurs, on vous traite sort inutilement dans la Chaire : Les femmes ne vous écoutent plus ; mais si les Ministres se
ion des mœurs du siécle. Concluons qu’on doit dire de la Dévotion des Femmes , comme de la Religion Protestante, le prétendu Se
Paris, où le héros établit son séjour. C’est un pays singulier où les femmes ont usurpé les droits de la divinité, & regne
iége de la Capitale : voici quelques articles de la capitulation. Les femmes n’auront plus d’Autel & de Temple ; la toile
angage est établi , & la folie de l’amour est un vrai culte . La femme sera fidelle à son mari ; s’entend s’il est aima
dres. C’est, dit-on, le principe de St. Augustin sur la tolérance des femmes prostituées, tolle meretrices, & omnia reple
dont la tolérance n’excuse de péché, ni ne sauve de l’infamie, ni les femmes qui s’y livrent, ni les hommes qui s’y abandonnen
oient le soit à la comédie qu’ils avoient proscrite, y mênoient leurs femmes & leurs enfants : Unâ manu ædificans, &
15 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54
même de cet éclair de sagesse, & de la gothique simplicité d’une femme soumise & fidèle ; la piece fait même naître
’est qu’un jeu, une comédie jouée dans sa maison, où le mari & la femme ont des rôles. La piece présente plus de vices qu
’une comédie contre le mariage, sous le titre, l’Époux amoureux de sa Femme , à l’occasion d’un nommé Sainfar, qui aime la sie
jouer dans la maison du mari, lui donnent un rôle & un autre à sa femme . Il y a cent comédies qui sous différens titres p
ce que je fus jadis. On me maria donc. Une union si belle, Si ma femme eût voulu, devoit être éternelle. Bien du temps
Sans que rien de ma part troublât notre roman. Mais auprès d’une femme on a beau se contraindre. Or comme enfin l’amou
nsi les gens ? Mais ne seroit-ce point son épouse qu’il aime ? Sa femme  ! Vraiment oui, c’est sa femme elle-même. Ce so
-ce point son épouse qu’il aime ? Sa femme ! Vraiment oui, c’est sa femme elle-même. Ce sont contes en l’air qu’il vient
eant se taire, & filer doux. Ah ! ah ! mon gendre en conte à sa femme , il l’embrasse. Mais est-ce tout de bon ? Certe
atral qui revient par-tout, & ne rappelle jamais l’infidélité des femmes sans faire rire. Grand nombre de comédies ne vale
re est commun : c’est le sort inévitable de tous les maris, où est la femme fidèle ? c’est le malheur de toutes les femmes, &
us les maris, où est la femme fidèle ? c’est le malheur de toutes les femmes , & peut-on compter sur quelque mari ? Il n’y
mp; les amateurs, on auroit de la peine à dire avec Boileau (Sat. des Femmes ) : Il en est jusqu’à trois que je pourrois com
est que par galanterie dans le mari, vengeance, dédommagement dans la femme , amour de la liberté, goût naturel, besoin physiq
sentoit un jeune éveillé qui dans deux ou trois heures débaucha trois femmes & autant de filles. La scène Angloise fait mo
paroissoient charmées des exploits du Héros. Si nous accordions à nos femmes en Perse la liberté d’assister à de pareilles rep
a ni intrigue ni dénouement, ce n’est qu’une suite de mensonges d’une femme infidelle qui trompe effrontément son mari. Toute
de l’intrigue au mari même, sans le connoître, comme dans l’École des Femmes le galant se décelle au jaloux, qu’il ne connoît
oux, qu’il ne connoît pas, & dans des grossieretés du mari, de sa femme , des domestiques, dont on ne riroit qu’à la Place
la sainteté du mariage ne sauroit guère aller plus loin. L’École des Femmes est moins révoltante ; c’est là une fille libre,
e des Femmes est moins révoltante ; c’est là une fille libre, ici une femme mariée qui s’oublie jusqu’à recevoir des lettres
t, sous le bâton du beaupère, vieux gentilhomme ridicule, qui avec sa femme porte l’entêtement de sa noblesse à un excès sans
s valets ; de l’excès du gentilhomme, du libertinage scandaleux de la femme , dont les démarches criminelles tournent toûjours
u libertinage de Jupiter, & de ses métamorphoses pour séduire les femmes qu’il aime. On lui applaudit, on le trouve heureu
; les choses changent de nom. Il donne ensuite ces belles leçons à la femme de Sosie : Ne sois pas si femme de bien ; un mal
donne ensuite ces belles leçons à la femme de Sosie : Ne sois pas si femme de bien ; un mal d’opinion ne touche que les sots
que les sots. J’aime mieux un vice commode qu’une fatigante vertu. La femme , instruite à cette sainte école, s’écrie : J’enra
me, instruite à cette sainte école, s’écrie : J’enrage d’être honnête femme , on se lasse par fois d’être femme de bien. Va, v
s’écrie : J’enrage d’être honnête femme, on se lasse par fois d’être femme de bien. Va, va, traître, laisse-moi faire. Après
à lui que le mariage ne soit pas indissoluble, par-tout il montre des femmes séparées, ou désirant de l’être, & des maris
ce, mais il ne voulut pas la reprendre, & dit ce mot célèbre : La femme de César ne doit pas même être soupçonnée. Les lo
ême être soupçonnée. Les loix de Romulus permettoient de répudier une femme qui buvoit du vin, ou qui avoit une fausse clef p
un de tous les théatres ? Les plaintes ordinaires des maris & des femmes , les raisons du refus de tous les célibataires, t
religion sont reléguées dans la cellule de quelque vieille Nonain. La femme de théatre, bien mieux avisée, ira se consoler av
dans ses éclats, que celui qui juge, qui agit d’après le théatre. Une femme en revenant de la comédie est mille fois plus int
er les devoirs, on craint d’en parler. Quel spectacle que celui de la femme forte dont le Saint Esprit a tracé le portrait !
int Esprit a tracé le portrait ! quel contraste avec une Actrice ! La femme forte se lève de grand matin, parcourt toute la m
er ce trésor ? Il faut aller au bout du monde le chercher. Les autres femmes amassent des richesses, façonnent leurs manieres,
aire qu’à son mari. Vous l’emporterez sur-tout : le vrai mérite d’une femme est de craindre Dieu, de faire son devoir ; ses œ
16 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54
elle de l’Abbé de Choisi, qui a passé la moitié de sa vie, habillé en femme , avec toute la parure de la coquetterie, à faire
qui a vécu trois ou quatre vies différentes, pour ainsi dire, homme, femme , abymé dans l’étude, livré au théatre, estimable
oit de bonne grace le tour qu’on lui avoit joué. On l’a vu habillé en femme , dit l’Auteur de sa vie, dans sa vieillesse &
i donnoit les plus grandes facilités d’approcher & de séduire les femmes , qu’il mena une vie très licencieuse, sous le nom
unesse, où, comme les Abbés livrés au monde, & presqu’habillés en femme comme lui par la mollesse & l’affectation de
rère unique du Roi, étoit élevé dans le même goût ; on l’habilloit en femme , on le mettoit à la toilette, on le coëffoit, on
 XIII. Ce Prince en prit le goût, & se seroit toujours habillé en femme , si sa dignité le lui eût permis ; mais les Princ
Elle se faisoit servir par des hommes, & ne pouvoit souffrir les femmes , disant : Je n’aime pas les hommes parce qu’ils s
les hommes parce qu’ils sont hommes, mais parce qu’ils ne sont point femmes . C’étoit une des plus enthousiasmées amatrices du
de la maladresse des deux dissertateurs. C’étoit une extravagance de femme , comme si on eût fait conduire un char, ou jouer
rte ce fait. Un Comédien de son temps, qui ne jouoit que des rôles de femme , s’y étoit si fort accoutumé, que même chez lui &
la contenance, le geste, la voix, le langage, tout l’extérieur d’une femme  ; on le prenoit pour une femme habillée en homme.
ix, le langage, tout l’extérieur d’une femme ; on le prenoit pour une femme habillée en homme. Il en rougissoit, & ne pou
sur le théatre. Ces héros, ces grands Princes, s’habilloient tous en femme , quoique par des motifs différens, extravagance d
Ce Roi d’Assyrie passa toute sa vie dans son palais, au milieu de ses femmes , filant, cousant, vivant comme elles, habillé, se
il fit allumer un grand bucher, & s’y jeta avec ses trésors, ses femmes & ses eunuques. On dit qu’il avoit fait son é
is n’avez-vous pas honte de porter un pareil habit, & de faire la femme , puisque vous êtes assez heureux pour ne l’être p
nt revenu à Paris, & s’y croyant oublié, il continua d’y vivre en femme  ; elle alloit assiduement au spectacle avec son A
ès la piece les Comédiens la firent monter sur le théatre avec l’Abbé femme . Elles déclamèrent des scènes de Pollieucte ; on
, où est le gros de la mascarade, en offre des milliers, hommes & femmes déguisés de la maniere la plus ridicule. Les Arle
elle imprudence !). Cette Reine étoit Françoise (Elizabeth d’Orléans, femme de Philippe IV). Ce Seigneur conduisoit la fête,
ales n’aient inspiré le goût si peu décent & si répandu parmi les femmes du monde de s’habiller en hommes, & préférabl
habits du sexe, on ne se mit qu’en amazone, moitié homme & moitié femme , à peu près comme les Syrenes ou le monstre d’Hor
rès comme les Syrenes ou le monstre d’Horace, dont le buste étoit une femme , le reste du corps un poisson : Desinit in piscem
ettre ces déguisemens de toute espèce aux races futures ; une tête de femme sur le corps d’un homme, dans le froc d’un Moine,
ntaures, les Faunes, les Satyres du Paganisme, on a mis la tête d’une femme sur le corps d’un animal, à la place du bec d’une
né à l’Abbé Coyer l’idée de son Année merveilleuse, dans laquelle les femmes doivent devenir hommes, & les hommes devenir
laquelle les femmes doivent devenir hommes, & les hommes devenir femmes . Ce masque consiste en ce que les hommes de bon a
ont leur toilette, pompons, broderies, rubans, minauderies, comme des femmes . Au contraire les femmes prennent un air hardi, e
s, broderies, rubans, minauderies, comme des femmes. Au contraire les femmes prennent un air hardi, effronté, décidé, étourdi,
mode pour les hommes, vous feriez mieux de vous mettre tout-à-fait en femme . Il la crut, & revint le lendemain habillé en
l’approuvoir, ne quitta plus ces habits peu décens, se fit peindre en femme , appeler Madame, &c. Ne font ce pas encore de
endue à un jaloux, & de son côté l’homme qui veut séduire quelque femme , tout est comédie en amour, jusqu’à l’amour même
se promenant sur un tombereau. Les Grecs ne faisoient pas monter les femmes sur la scène, mais des hommes habillés en femme,
oient pas monter les femmes sur la scène, mais des hommes habillés en femme , ce qu’on a long-temps imité en France, & ce
la timidité, la foiblesse nuisoient à l’action ; on se trompoit, les femmes en général jouent mieux leurs rôles que les homme
que de bons Acteurs, du moins aux yeux des hommes, car peut-être les femmes ne sont-elles pas si complaisantes pour leur sexe
ainsi transportés d’un sexe à l’autre ils en sont mieux exécutés. Une femme habillée en homme rendra avec plus de passion &am
, & un rôle vif, atroce, sera mieux rendu par un homme habillé en femme . Ces déguisemens sont fréquens sur la scène ; une
17 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VIII. Erreurs des Modernes sur ce sujet. » pp. 165-186
ns auparavant, par les Mimes qu'il avait composés pour hommes et pour femmes  ; et cette Poésie s'acheva si lentement que duran
ennes, ayant conservé la leur si longtemps, avaient été fort honnêtes femmes , et ensuite que toutes les autres leur ressemblai
s, car les troupes des Comédiens et des Tragédiens n'avaient point de femmes qui parussent sur la Scène, et n'employaient pour
cesse, il ne voulait pas venir sur le Théâtre, sans avoir beaucoup de femmes à sa suite ; « An melior cum Thaïda sustinet, au
que fort clairement que les hommes seuls jouaient les personnages des femmes , en disant qu'on était ravi de voir un Comédien r
ravi de voir un Comédien représenter la Courtisane Thaïs, une honnête femme ou une Nymphe, et en jouer si bien le personnage
e Nymphe, et en jouer si bien le personnage qu'on l'eût pris pour une femme , et non pas pour un homme déguisé. Il ajoute même
de son temps, où sans doute il n'aurait pas oublié de mettre ceux des femmes , s'il y en eût eu dans les troupes des Comédiens
en parlant de Démétrius qu'il représentait excellemment les honnêtes femmes , et celles qui avaient de l'âge avec de la gravit
nêtes, écrit qu'Ælia Catula, l'une des plus nobles et des plus riches femmes de Rome, âgée de quatre-vingts ans monta sur le T
ri. » Tacit. l. 14. c. 2. paroles de Tacite, qui nous apprend que les femmes de condition qui parurent en ces Jeux, n'y faisai
ec la voix et les Instruments assez souvent par des hommes et par des femmes toutes « Luceïa Mima centum annis in scena pronun
aléria était un Embolaire ou Bouffonne, c'est-à-dire du nombre de ces femmes Scéniques, qui venaient sur le Théâtre dans les i
ntaire, il n'aurait pas fait cette faute ; et bien loin de croire ces femmes fort honnêtes, comme il se l'est imaginé, il doit
lles Lois, condamne en de grosses peines ceux qui faisaient jurer ces femmes de ne point quitter la scène ; et pour leur donne
ez les Anciens ces noms Latins, Comœda ou Tragœda, pour signifier une femme qui jouait la Comédie ou la Tragédie, il n'y en a
ragédie, et aux autres représentations Théâtrales, et non pas que les femmes aient joué les Comédies et les Tragédies sur le T
18 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81
avoir l’impudence d’aller à des comédies tout à fait déshonnêtes. Des femmes de qualité, et toutes celles qui ont un peu de pu
rivé au sien ? Les jeunes gens sont-ils à présent plus sages ? et les femmes sont elles plus retenues et plus Chrétiennes que
que le Poète lui fait faire des démarches tout-à-fait indignes d’une femme , qui est véritablement fidèle et à son Dieu et à
u’à l’amour comme au Dieu suprême,Despreaux dans sa Satire contre les Femmes . On doit immoler tout, jusqu’à la vertu même ; Q
font les Marquis, et qui parlent incessamment de leur noblesse : des femmes qui font les précieuses et les coquettes : des Pr
aleux, par exemple, que la cinquième Scène du II. Acte de l’Ecole des Femmes . Mais descendons au détail Méchantes instruction
es et les douceurs, en entendant dire : « Ce qui me charme en vous, Femmes savantes Acte V. Scene I. Ce sont vos beaux attr
d’être aimable ; Et d’étaler aux yeux vos célestes appas. » Qu’une femme sage considère s’il lui est utile d’exposer aux y
e un exemple aussi dangereux qu’est celui qu’on voit dans l’Ecole des Femmes , où une vieille sorcière vient faire des complime
a trouver son amant. « Par un prompt désespoir souvent on se marie. Femme Savantes. Et puis l’on se repent tout le temps
pprennent à la Comédie. Instruction détestable que donne Molière aux femmes mariées. Dieu en formant Eve d’une des côtes d’A
es mariées. Dieu en formant Eve d’une des côtes d’Adam, a appris aux femmes mariées a considérer leurs maris comme leurs chef
ipse dominabitur tui. » Gen. 3. 16. « Ainsi c’est une chose infâme, Femmes Savantes. Acte II. Scen. IX. Qu’un mari soit sou
Savantes. Acte II. Scen. IX. Qu’un mari soit soumis au pouvoir d’une femme , Qu’il se laisse mener en bête par le nez. » Ma
oiseaux flairée en liberté. » Sganarelle passe dans l’esprit de ces femmes mondaines pour un ridicule et un impertinant, en
et un impertinant, en voulant les réduire sur le pied où étaient les femmes sages du temps passé. Cela n’est plus à la mode.
oreille ; Et ne sorte jamais sans avoir qui la veille. » Que si les femmes ont pour mari quelque benet, qui les retienne et
y a à s’ouir dire des douceurs. Comme la méchanceté de ces sortes de femmes croît toujours ; il ne faut pas s’étonner si Dieu
ipices affreux. N’est-ce pas là donc un beau modèle qu’on donne à des femmes  ; afin de les rendre plus fières, plus impérieuse
e sont naturellement. O qu’il est fâcheux De se voir le mari de ces femmes de bien,Dans l’Ecole des Femmes. Acte II. Sc. VII
t fâcheux De se voir le mari de ces femmes de bien,Dans l’Ecole des Femmes . Acte II. Sc. VIII. « Dont la mauvaise humeur fa
s du haut en bas. » Pour peu que l’on s’oppose à ce que veut sa tête, Femmes Savantes. Acte. II. Scen. IX. « L’on en a pour h
ut le monde. » « Tout le monde connaît leur imperfection. Ecole des Femmes . Acte V. Scene IV. Ce n’est qu’extravagance et q
ience, apprendront d’Arnolphe dans l’Ecole des FemmesDans l’Ecole des Femmes . à contrefaire les amants passionnés. Et d’Horac
« Que les soins défiants, les verrous et les grilles,Dans l’Ecole des Femmes . Acte III. Ne font point les vertus des femmes e
lles,Dans l’Ecole des Femmes. Acte III. Ne font point les vertus des femmes et des filles. C’est l’honneur qui les doit tenir
s., Hom. 1. de ann. Ibid. Hom. 4. Despreaux dans sa Satire contre les Femmes . Tartuffe Act. 4. Sce. 5. Dans le Malade Imagina
. Dans le Malade Imaginaire. Act. 11. Sce. Atys p. 29. Ibidem p. 3. Femmes savantes Acte V. Scene I. Acte II. Scene V Femme
Femmes savantes Acte V. Scene I. Acte II. Scene V Femme Savantes. Femmes Savantes. Acte II. Scen. IX. Acte I. Scene II. C’
Scen. IX. Acte I. Scene II. C’est Ariste qui parle. Dans l’Ecole des Femmes . Acte II. Sc. VIII. Femmes Savantes. Acte. II. S
C’est Ariste qui parle. Dans l’Ecole des Femmes. Acte II. Sc. VIII. Femmes Savantes. Acte. II. Scen. IX. Arnolpha parle. Ec
arle. Ecole des Maris Acte V. Scen. IX. Sganarelle parle. Ecole des Femmes . Acte V. Scene IV. Dans l’Ecole des Femmes. Dans
anarelle parle. Ecole des Femmes. Acte V. Scene IV. Dans l’Ecole des Femmes . Dans l’Ecole des Femmes. Acte III. b. [NDE] L
Femmes. Acte V. Scene IV. Dans l’Ecole des Femmes. Dans l’Ecole des Femmes . Acte III. b. [NDE] Le texte est altéré : «Vous
19 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35
ur. L a pudeur , dit M.e Lambert, est le véritable intérêt des femmes . Elle augmente leur beauté, elle en est la fleur,
pudeur, si nécessaire à la sureté des mœurs, & à la gloire d’une femme , l’est encore aux charmes ce la société. Une femm
à la gloire d’une femme, l’est encore aux charmes ce la société. Une femme sans pudeur, malgré toute sa beauté, est par là-m
es ; il est vrai que c’est un puissant secours que Dieu a préparé aux femmes , pour soutenir leur foiblesse, communément plus g
graces séduisantes que les actrices doivent à la licence, que chaque femme voudroit avoir, & tache d’acquérir en étudian
obles Romaines ; le second à la pudicité Plebeyenne, c’est-à-dire des Femmes du peuple. Les Dames Romaines, qui connoissoient
e plaindre, les Dames furent inexorables. On verra, dit-elle, que les femmes du peuple valent bien pour le moins les femmes le
rra, dit-elle, que les femmes du peuple valent bien pour le moins les femmes les plus distinguées ; je bâtirai un temple à la
ysteme de la pudicité Patricienne, que la pudeur étoit le partage des femmes du commun, mais non pas la vertu des Héroïnes &am
regne sur le Parnasse, au théatre & à Cythere. De quatre ou cinq femmes qu’il introduit, quelques-unes parlent & agis
autres se livrent à la licence ; sur quoi le P. Le Moine, Galerie des femmes fortes, art. l. dit plaisamment dans son style po
-elles dispensées de la pudicité, partie essentielle de l’honneur des femmes  ? L’impureté est-elle permise à celles qui naisse
, adoroient une Venus impudique, & prêchoient la chasteté à leurs femmes & à leurs filles. Telle est encore la mode d
leurs filles. Telle est encore la mode de nos jours. Un mari mene sa femme , une mere sa fille à la comédie entendre la moral
s idées du monde qui se figure que la pudeur est la vertu des seules femmes , que les hommes ne se deshonorent point en la per
les hommes ne se deshonorent point en la perdant, & pressant les femmes de la perdre. Les hommes ne sont si corrompus sur
dont on a triomphé . Pour le faire sentir, il imagine un pays où les femmes gouvernent, & les hommes sont soumis. Les fem
e un pays où les femmes gouvernent, & les hommes sont soumis. Les femmes devenues supérieures abusent de leur supériorité,
nom. Il fait le portrait & la satyre des hommes, sous le nom des femmes , & des femmes, sous le nom des hommes. Cette
ortrait & la satyre des hommes, sous le nom des femmes, & des femmes , sous le nom des hommes. Cette idée n’est pas neu
s honteux, ne peut être soustrait à ses regards. Mais de l’homme à la femme la précaution est absolument nécessaire. Le dange
ment nécessaire. Le danger est le même. La vue de l’homme est pour la femme une tentation aussi dangéreuse que la vue de la f
mme est pour la femme une tentation aussi dangéreuse que la vue de la femme l’est pour l’homme. Hélas ! chacun d’eux doit cra
enfans étrangers, introduits dans une famille, rend l’adultere de la femme plus pernicieux, il n’est pas moins un crime, il
rs desordres. Il est dit à l’homme : Quiconque jette les yeux sur une femme avec un mauvais dessein, a déjà commis le péché d
son cœur. Il semble même que l’homme devroit être plus modeste que la femme . Elle est la plus foible ; elle lui est soumise ;
la débauche a dépravé le gout, qui puisse former un tel souhait. Les femmes , les actrices même ne le voudroient pas. C’est bi
uoiqu’il le blâme avec tout le monde. Ma Sauvagesse me demanda si les femmes de mon pays étoient plus belles que celles du sie
de fade & d’insipide. Nous préférons les brunes aux blondes. Les femmes aussi preférent les hommes fort bruns à ces homme
tein blanc est un signe de molesse, & annonce peu de vigueur. Nos femmes dégoûtées de leur couleur naturelle font leur pos
as moins, ne fait que croître tous les jours. Il y a dans l’isle des femmes divers tribunaux bien dignes d’elles, dont la com
un très-important & très-respecté pour juger de la comédie. Sept femmes choisies assistent à toutes les représentations s
eillissant. Mais à la fin tout se retrouve, & on meurt. Ainsi les femmes qui se fardent ont l’art de perdre tous les matin
le à l’extravagance. La loi délicate de la pudeur ne permet point aux femmes de s’exposer seules dans le monde. Elle veut des
e est par sa nature une école, un exercice continuel d’impudence. Une femme montée sur des tretaux, se montrer les heures ent
ent ; d’un autre côté, une actrice, ou, ce qui est la même chose, une femme mondaine, avec tous les agrémens de la toilette,
ns dubitet an virgo sis. Il balancera moins sur l’actrice que sur la femme modeste. On peut être vicieux sous les dehors de
tête, signifie aussi du poison, pour faire entendre que la parure des femmes empoisonne le cœur. Celui qui se pare est sa prem
qui fait les charmes & les délices du monde, & le mérite des femmes coquettes. Leurs ornemens sont si différens de ce
épanouit & respire un air de plaisir & de liberté ; telle une femme parée s’empare des sens, & fait glisser la vo
llissemens. C’est le jugement que porte d’elle-même à sa toilette une femme qui se farde. Que de proces lui intente son miroi
nit pas plus de variations sur la scene du monde, que le visage d’une femme . Que l’orgueuil ne s’en défende pas, dit S. Cypri
ien-tôt après vous, plutô que vous peut-être. S. Jerome compare les femmes si bien parées aux victimes que les Payens immolo
20 (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238
ements de son goût, on joue, on cause, on lit, on boit, on fume ; les femmes et les filles se rassemblent de leur côté, tantôt
e à réprimer, si le gouvernement s’en mêle. Il convient aussi que les femmes dans leur société, se livrent volontiers au plais
cirque et des jeux établis à Rome, demanda : les Romains n’ont-ils ni femmes ni enfants ? le barbare avait raison. » Ce barbar
ions nous deviennent personnels. Une mère qui égorge ses enfants, une femme incestueuse et adultère, qui rejette sur l’objet
és de nous que celui d’une lionne ou d’une vipère : il n’est point de femme qui appréhende de tomber dans cet excès d’égareme
ns dans un trésor qui fera son supplice ; un mari livré à une seconde femme qui lui fait haïr ses premiers enfants, et qui le
ouets, la comédie peut avoir son utilité morale, comme la censure des femmes de Genève. Que l’on médise sur le théâtre ou dans
eorge Dandin, le Malade imaginaire, les Tuteurs jaloux de l’Ecole des Femmes et de l’Ecole des Maris. Que l’on me cite un seul
épens de Cléante, dans Le Tartuffe ; aux dépens de Chrysale, dans Les Femmes savantes, aux dépens d’Angélique, dans Le Malade
la manie de l’érudition et du bel esprit dans une société d’honnêtes femmes , à qui des pédants ont tourné la tête, le faible
criminel d’un paysan assez fou pour épouser une Demoiselle, ou d’une femme qui cherche à déshonorer son époux ! Que penser d
ette classe : mais ce n’est ni Le Tartuffe, ni Le Misanthrope, ni Les Femmes savantes, ni aucunes de ses bonnes comédies, et l
élérat. Cette confiance est-elle un défaut naturel ? Dans L’Ecole des Femmes et dans L’Ecole des Maris, le sujet du comique es
et enfouir des trésors ? En est-ce un dans Les Précieuses et dans Les Femmes savantes que la folie du bel esprit, et la néglig
 ? En est-ce un que l’aveugle prévention du Malade imaginaire pour sa femme et son médecin ? que la sotte vanité de George Da
e tenir dans son état, et il a joué le Bourgeois Gentilhomme ; qu’une femme occupée modestement de ses devoirs était une femm
ntilhomme ; qu’une femme occupée modestement de ses devoirs était une femme estimée, et il a jeté du mépris sur les précieuse
n… mais qu’il soit froid sur celui qui ne s’adresse qu’à lui ; qu’une femme fausse le trahisse, que d’indignes amis le déshon
convenir ; et je crois avoir bien prouvé que, sans les filous et les femmes perdues, Molière a fait d’excellentes comédies. A
e la société, dont la comédie est le tableau, y a fait substituer des femmes libres et honnêtes aux esclaves et aux courtisane
Grecs et Romains. Mais comment M. Rousseau trouverait-il les honnêtes femmes placées au théâtre ? Il trouve même indécent qu’e
es Anciens, dit-il, avaient en général un très grand respect pour les femmes  ; mais ils marquaient ce respect en s’abstenant d
e, en se taisant sur leurs autres vertus. Chez nous, au contraire, la femme la plus estimée est celle qui fait le plus de bru
ont admis à l’administration de la république, il est naturel que les femmes soient éloignées de la Société des hommes, et rel
ils n’y instruisent que leurs semblables. Pour expliquer comment les femmes ont été d’abord éloignées de l’administration des
ée ; et dans cette manière de régler les droits, il est clair que les femmes n’avaient rien à prétendre. Or, comme dans un éta
ouceurs de la société : dans cet état, dis-je, il est naturel que les femmes soient admises à ce concours paisible de devoirs
tion : le cercle de la société s’étend, et les hommes y appellent les femmes . Mahomet, pour engager les Musulmans à vivre chac
érail, et de leur en confier la garde. Ailleurs la jalousie tient les femmes captives, mais les mœurs en sont plus farouches s
sans être plus pures, et il vaut encore mieux se disputer le cœur des femmes à coups d’œil, qu’à coups de poignard. Cependant
e les pièces de théâtre où l’amour domine. « L’amour est le règne des femmes , dit-il ; un effet naturel de ces sortes de pièce
s inconvénient, et qu’en augmentant avec tant de soin l’ascendant des femmes , les hommes en soient mieux gouvernés ? Il peut y
ieux gouvernés ? Il peut y avoir, poursuit-il, dans le monde quelques femmes dignes d’être écoutées d’un honnête homme, mais e
en d’honorer leur sexe sans avilir le nôtre ? » Prendre conseil d’une femme , c’est avilir notre sexe ! Il est donc bien établ
uvoir un cœur sensible, et de le porter au bien, est, je l’avoue, une femme aimable et vertueuse ; mais cet objet céleste où
i peu d’hommes de bien ! Il n’est pas étonnant qu’il trouve si peu de femmes vertueuses, surtout d’après les mœurs des peuples
aient il y a trois mille ans. « Il n’y a pas de bonnes mœurs pour les femmes , hors d’une vie retirée et domestique…. Recherche
les regards des hommes, c’est déjà s’en laisser corrompre ; et toute femme qui se montre, se déshonore…. Une femme hors de s
laisser corrompre ; et toute femme qui se montre, se déshonore…. Une femme hors de sa maison, perd son lustre, et dépouillée
s ornements, elle se montre avec indécence. » Or chez nous toutes les femmes se montrent ; elles sont donc toutes déshonorées 
ous du déshonneur, et les sources de la corruption ; en un mot, toute femme qui s’expose en public, est une femme sans pudeur
a corruption ; en un mot, toute femme qui s’expose en public, est une femme sans pudeur, la perte de la pudeur entraîne celle
ur entraîne celle de l’honnêteté qui est l’âme des bonnes mœurs : nos femmes vivent en public, elles n’ont par conséquent ni p
n’est rien, et il s’attache à prouver que la pudeur est inspirée aux femmes par la nature. Je le crois : je suis persuadé que
l’attaque est le rôle naturel de l’homme, et la défense, celui de la femme  ; et quoique la raison très sensible qu’en donne
exion : quoique la disposition habituelle des deux sexes n’engage les femmes qu’à nous attendre, sans leur faire une loi de no
’est pas là ce que je prétends. La pudeur naturelle interdit-elle aux femmes la société des hommes ? Voilà ce que je nie, et c
ays n’est pas celle d’un autre. Chez les Grecs, l’usage défendait aux femmes de se montrer en public. Chez nous l’usage les y
revenons aux principes de l’honnêteté qui prescrit d’autres mœurs aux femmes , et en désavouant la conduite de celles dont la c
le sexe dans un mépris universel. Vous êtes indigné qu’au théâtre une femme pense et raisonne ; qu’on lui donne un esprit fer
esprit ferme, une âme élevée, des principes et des vertus ? Et si les femmes s’offensaient qu’on mît au théâtre des héros et d
tre ? « Parcourez la plupart des pièces modernes, c’est toujours une femme qui sait tout, qui fait tout ; la bonne est sur l
lizabeth, il faut bien supposer qu’elles savaient quelque chose : ces femmes -là n’étaient pas des enfants. Quand on peint des
e chose : ces femmes-là n’étaient pas des enfants. Quand on peint des femmes bien nées, il faut bien qu’elles aient des princi
mes qui croyez en être avili. M. Rousseau ne peut se persuader qu’une femme soit son égale ; demandons-lui donc enfin quels s
s qualités du cœur dont la nature a doué l’homme, à l’exclusion de la femme  ; quels sont les vices qu’elle a essentiellement
ont les pièges qu’elle nous cache sous les fleurs de la beauté. « Les femmes en général n’aiment aucun art, ne se connaissent
aissent à aucun. » Ce serait là un bien petit mal ; cependant si les femmes étaient naturellement privées du sentiment du bea
l’étude de l’organisation physique, ou dans le commerce du monde. Les femmes ont-elles les organes moins délicats que nous, le
avait été moins éloigné par ses principes du commerce du monde et des femmes , il en aurait vu beaucoup qui ont acquis par elle
vissement jusqu’au fond des cœurs, manqueront toujours aux écrits des femmes . » Si cela est, elles en sont moins capables des
on Dieu ! Le monde moral serait un magasin à poudre. « Les écrits des femmes sont tous froids, et jolis comme elles. Ils auron
sache, et une autre, méritent d’être exceptées. » Que les écrits des femmes ne soient pas passionnés, la pudeur seule peut en
il arrivait que chacun pût dire comme M. Rousseau, qu’il connaît deux femmes , Sapho et une autre, qui méritent d’être exceptée
tent d’être exceptées, il se trouverait, au bout du compte, autant de femmes capables de décrire et de sentir l’amour, qu’il y
à personne. Mais supposons que le sentiment soit plus faible dans les femmes que dans les hommes ; que leurs écrits et par con
er dans les hommes cette fougue, cette véhémence de sentiment que les femmes n’ont pas, la vertu ne fait donc en eux que ce qu
la nature en elles. Ce sont les passions qui troublent l’ordre : les femmes réduites à des affections tranquilles, seraient d
faites pour en être les liens. Si donc la nature n’a pas interdit aux femmes d’être raisonnables, sensibles, honnêtes, vertueu
e est né bon, dites-vous, et sous ce nom sans doute vous comprenez la femme . « Ce sexe hors d’état de prendre notre manière d
nger le plus sérieux que puisse avoir le commerce des hommes avec les femmes . M. Rousseau n’entend pas qu’elles nous ôtent les
qu’elles nous ôtent les sentiments du courage et de l’honneur. « Les femmes , dit-il, ne manquent pas de courage, elles préfèr
’il importe de la prévenir. Qu’un Monarque gouverne des hommes ou des femmes , cela lui doit être assez égal ; mais dans une ré
bien à Genève qu’il serait indifférent d’être peuplée d’hommes ou de femmes . Qu’une république entourée de Républiques rivale
lez, qu’on y donne des fêtes ou des spectacles, qu’on y vive avec les femmes ou sans les femmes, pourvu que l’industrie et le
des fêtes ou des spectacles, qu’on y vive avec les femmes ou sans les femmes , pourvu que l’industrie et le négoce y soient en
l’unique métier des Romains. Mais vous attribuez ici au commerce des femmes ce qui a des causes bien plus réelles. Vous ne pr
es causes bien plus réelles. Vous ne prétendez pas sans doute que les femmes amollissent le laboureur et l’artisan, ni que le
épublique, fut obligé d’en écarter tous les moyens de s’enrichir. Les femmes ne font rien à cela : tout le vice est dans les r
st dans les richesses. Du reste, que le climat, les richesses, ou les femmes amollissent la férocité d’un peuple ardent et cou
nnerais tout au plus ce langage au flatteur d’un Roi conquérant. Les femmes nous rendent femmes : c’est donc à dire, dans vot
ce langage au flatteur d’un Roi conquérant. Les femmes nous rendent femmes  : c’est donc à dire, dans votre sens, qu’elles no
hommes ne seront pas retenus, ne seront pas même soufferts parmi les femmes , au moment où le devoir et l’honneur les appeller
, la pudeur est non seulement une vertu, mais la première vertu d’une femme  : sans la pudeur une femme est coupable et déprav
nt une vertu, mais la première vertu d’une femme : sans la pudeur une femme est coupable et dépravée. L’amour que la pudeur e
ge qu’on ne pût justifier en disant comme lui : la nature a rendu les femmes craintives, afin qu’elles fuient, et faibles afin
ommes, quelquefois même avant la saison où il doit se développer. Les femmes faiblement aimées, aiment faiblement à leur tour 
 ; peut être le contrepoison de ce vice contagieux. Qui n’aime aucune femme en a mille à craindre. L’homme le plus facile à é
assionné ? Ecoutez ce qu’en dit M. Rousseau lui-même. « On flatte les femmes sans les aimer ; elles sont entourées d’agréables
y cause de douces émotions, l’autre fait frémir la nature. Est-il de femme qui voulût être à la place d’Inès ? Est-il d’homm
vient d’une cause si pure, que Zaïre moins belle toucherait moins les femmes elles-mêmes. Cette cause est le charme innocent d
insensible, lui dirai-je ; c’est souhaiter le plus dur esclavage à sa femme et à ses enfants. Si par malheur vos vœux sont re
dites-vous une Cénie, une Constance ; mais est-ce dans la société des femmes perdues qu’il ira la chercher ? Le supposez-vous
d’un objet digne d’être aimé ? Vous reconnaîtrez, lui dirait-il, une femme honnête à ses principes, à ses sentiments, au car
n est celle du théâtre. Il ajouterait à ce tableau le contraste d’une femme impérieuse et vaine, qui veut que tout cède à ses
emblable ; il a goûté avec lui le plaisir de détester aux pieds d’une femme honnête, sensible et généreuse, le crime de l’avo
; mais dans les principes de M. Rousseau, rien n’est plus rare qu’une femme aimable et vertueuse ; tout ce qui nous dispose à
une femme aimable et vertueuse ; tout ce qui nous dispose à aimer les femmes , nous entraîne donc au vice. C’est ainsi qu’il do
ville, la pudeur est ignoble et basse ; c’est la seule chose dont une femme bien élevée aurait honte. Une femme qui paraît en
e ; c’est la seule chose dont une femme bien élevée aurait honte. Une femme qui paraît en public, est une femme déshonorée » 
mme bien élevée aurait honte. Une femme qui paraît en public, est une femme déshonorée » ; à plus forte raison, une femme qui
raît en public, est une femme déshonorée » ; à plus forte raison, une femme qui par état se donne en spectacle : il n’y a rie
nière de se vêtir n’échappe point à sa censure. Si on lui dit que les femmes sauvages n’ont point de pudeur, car elles vont nu
mes qu’elle laisse apercevoir, sont une amorce dangereuse. Ainsi, une femme ne peut sans crime, ni se voiler, ni se dévoiler.
i pire est, de se montrer pour de l’argent, conviendrait à d’honnêtes femmes  » ? Je ne réponds point au premier article : j’ai
e, les bienséances dépendent de l’opinion. Dans la Grèce, une honnête femme ne se montrait point en public ; parmi nous, elle
21 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96
ité, ce qui est très rare, pour se moquer des insensés qui aiment les femmes fardées, malgré la laideur réelle que leur donne
point, comme ils font dans ce siécle ; on n’avoit point encore vu des femmes qui ont trouvé le secret de devenir vieilles à vi
rtraits la toilette & le visage d’une actrice & de toutes les femmes qui sont gloire de les imiter. La fable de Cupido
la peinture, la dorure ont de plus riche, & de plus éclatant. La femme de Moliere représentoit Psiché, & la Debris,
ou hors d’usage ; on en a trouvé bien d’autres ; cet art si cher aux femmes , dit M.Dacier dans ses notes s’est bien perfectio
n’est rien auprès de ce que savent aujourd’hui les Dames, & leurs femmes de chambres ; car il y avoit à Rome, comme il en
st plus beau, plus poli. Comparaisons plaisantes avec le visage d’une femme , sermon au reste qu’il assure être assez inutile,
tre assez inutile, parce que l’amour de la parure est dans toutes les femmes une passion invincible ; fussent-elles dans un dé
a vue de votre miroir, tant vous vous y verrez défigurée. (Plus d’une femme l’a cassé de rage, comme s’il en étoit coupable.)
vidite pigebit. Les malheurs inévitables & communs à toutes les femmes , n’épargne pas plus le théatre que la cour &
la ville, ils sont même plus présens & plus certains à toutes les femmes qui se fardent puisque le tard lui-même creuse le
œurs, mais la bonne humeur ; il est vrai que la bonne humeur rend les femmes agréables, & la mauvaise humeur fort incommod
sure, de parure récherchée, il faut laisser toutes ces foiblesses aux femmes , & aux hommes effeminés, qui leur ressemblent
& aux hommes effeminés, qui leur ressemblent ; ce ne sont que des femmes impudiques, & des hommes qui outragent la nat
a requires , un des grands remedes de l’amour c’est de surprendre les femmes dans leur négligé, ou quand elles se fardent, leu
r quid juvet arte docet  : un si grand maître seroit-il suspect ? Les femmes partout folles de la couleur de leur peau, partou
mbrables. Chaque pays a sa couleur, & dans la même couleur chaque femme a sa nuance favorite. La blancheur est ici une be
mp; une palette, où l’on trouve toutes les couleurs ; le visage d’une femme une toile d’attente, disposée pour les recevoir ;
ou plutôt un Calot & un Tenier, qui fait des grotesques. Si les femmes naissoient naturellement telles qu’elles se font
ons se servoient du Pastel, pour se donner un air terrible, & les femmes un air mâle ; glusto se inficiunt carnuo colore
inficiunt carnuo colore horridiores aspectu  ; Martial se moque d’une femme qui se fardoit, ainsi ; barbara depictis venit b
, veut dire un ange à laver la vaisselle, à laquelle il compare cette femme , le bleu étoit alors la couleur cherie des Breton
dont par réligion on peignoit les Dieux, & dans leurs fêtes ; les femmes pour les imiter, s’en enluminoient tout le corps.
e nuisible à la santé ; mais ils permettoient le vermillon, dont leur femmes étoient passionnées. Les Princesses du sang, qui
g, qui s’en servoient, avoient par jalousie, fait défendre aux autres femmes de l’employer. Il n’étoit souffert que dans les j
ouvert par-là, & sifflé de tout le monde. La coquetterie rend les femmes assez imprudentes pour réunir deux choses qui se
sont que des théatres ; les habits, les dorures des décorations ; les femmes qui y brillent, des actrices qui jouent, en masqu
e Jouvence, qui rajeunissent, ne sont que le fard dont se servent les femmes , pour donner à leurs cheveux, à leurs yeux, à leu
; U’ysse comme les autres. Ces images se trouvent dans l’Ecriture, la femme prostituée, dans l’Apocalypse, enivre comme Circé
ns la plupart des piéces. Ulysse est doublement perfide à Pénélope sa femme femme, & à Circé qu’il fait semblant d’aimer,
plupart des piéces. Ulysse est doublement perfide à Pénélope sa femme femme , & à Circé qu’il fait semblant d’aimer, pour
e par-tout de débauches & des extravagances. La Bruyere, Ch. des femmes , parle aussi du fard. Les jeunes personnes ne con
ur naturel. Ce n’est pas sans peine qu’elles plaisent moins. Chez les femmes , se farder, se parer n’est pas parler contre sa p
ner pour ce qu’on n’est pas ; c’est un vrai mensonge d’action, si les femmes ne vouloient que se plaire à elles-mêmes, & s
ieu leur réserve ce dernier & infaillible moyen de les guerir des femmes  ; si elles étoient telles naturellement, qu’elles
22 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187
n’ai jamais pardonné à aucun homme dans ma colere, ni épargné aucune femme dans mes amours. Anne de Boulen sa mere eut tous
les & acquises. Henri, dont la debauche voltigeoit sur toutes les femmes , devint amoureux de celle-ci. Elle mit à profit s
s vingt ans, & avoit une fille ; il falloit faire divorce avec sa femme , & déshériter sa fille ; la religion ne perme
ur une autre, prépara sa disgrace. Il voulut se défaire de sa seconde femme comme il s’étoit débarrassé de la premiere. Il al
peut être prophané. 1.° Par des adulteres sans nombre ; aucune belle femme n’étoit en sureté dans son royaume. 2.° Par le di
femme n’étoit en sureté dans son royaume. 2.° Par le divorce avec sa femme légitime, après vingt ans de mariage, & en ay
ns de mariage, & en ayant eu des enfans. 3.° Par la pluralité des femmes , publique & autorisée, en ayant épousé une se
e la premiere. 4.° Par le tyrannicide, ayant fait mourir trois de ses femmes , pour en épouser d’autres, qui étoient plus à son
faire l’opération Césarienne, dont elle mourut trois jours après. Ces femmes achetées par tant de crimes, il ne put se les att
à se remarier. Il se joua de même de ses enfans, tant de sa premiere femme que des autres. Il les faisoit déclarer tantôt bâ
on Chrétienne, où le mariage est indissoluble, & la pluralité des femmes défendue, la bâtardise d’Elizabeth est-elle doute
uautés, à ses débauches. Edouard son successeur, fils d’une troisieme femme , revêtu comme lui de la Papauté, confirma par son
uelques réponses adroites, comme on en trouveroit dans la plûpart des femmes de la Cour & du grand monde. Mesdames de Sevi
spece que le vôtre ; je parle un Latin de fou, & vous un Latin de femme . Il a raison, dit-elle en riant, j’ai oublié mon
fiée à sa faute, qui par cette raison étoit forcenée contre Rome. Une femme ne pardonne point cette injure. Elle passa dans l
e ne pardonne point cette injure. Elle passa dans les mains des trois femmes de son pere, qui pour faire la cour à leur mari,
ne. Les folies de sa cavalcade, les excès de son faste, sa qualité de femme & de bâtarde, font de son : couronnement une
le ridicule que nous y trouvons, on a vu regner des bâtards & des femmes , sur-tout en Angleterre, où l’on reconnoit leur d
ce qui surprit, & fit rire tout le monde, ce fut le Parlement des femmes , & l’opposition de tous les Souverains à son
n’étoit pas la mere, c’étoit elle-même qu’on représentoit, comme une femme de mauvaise vie, livrée à grand nombre de liberti
utes les scenes. Une autre face qu’elle joua, ce fut le Parlement des femmes . La premiere fois qu’elle tins ce grave Parlement
ec les Milords ; à peu près comme Heliogabales, qui forma un Sénat de femmes , & l’Abbé-Desfontaines, qui imagina celui de
na celui de l’isle de Babilari ; comme si le Roi de France menoit les femmes de sa Cour aux lits de justice. Les Milords, qui
zabeth n’avoit pas tort. Y a-t-il plus d’inconvenient de donner à des femmes les charges de l’Etat, que de leur en confier le
ne aussi-bien & mieux que les Milords. Qu’un homme représente une femme , ou une femme représente un homme, c’est la même
& mieux que les Milords. Qu’un homme représente une femme, ou une femme représente un homme, c’est la même bisarretie. Le
lûpart des Provinces de France soient parvenues à la Couronne par les femmes , la Bretagne, la Navarre, la Guienne, le Languedo
a Guienne, le Languedoc, la Provence, l’Artois, &c. & que les femmes ne puissent pas gouverner le patrimoine qu’elles
e y fut parvenue, c’en étoit fait de leur nom. Les Médecins & les Femmes de la Reine le leur conserverent. Il déclarerent
on, pour avoir mangé trop de fruit, dont, selon le goût ordinaire des femmes , Sa virginité Britannique, mangeoit beaucoup, &am
ilosophes dans leur plus celebre héroïne ! Acte II. Sa Vanité. Cette femme célebre, soi-disant vierge, eut tous les défauts
ité. Cette femme célebre, soi-disant vierge, eut tous les défauts des femmes  : fatuité du faste, idolâtrie de sa beauté, fureu
eterre, où les esprits plus sérieux s’occupent peu des foiblesses des femmes . En France elle eût été la matiere de toutes les
n affaisonnement plus piquant dans le secret & le silence. Jamais femme ne fut plus infatuée de sa beauté, & plus occ
raconta divers voyages qu’il avoit faits, lui parla de la parure des femmes de différents pays. Elle se vanta aussi d’avoir d
réprimé le luxe des hommes par quelque loi somptuaire ; car celui des femmes fut toujours sacré : il eût fallu se réformer ell
lus magnifiques, & donnoit des ordres précis aux hommes & aux femmes de la Cour d’y paroître avec toute la magnificenc
L’Angleterre n’avoit jamais rien vu de pareil, même sous le regne des femmes . A son entrée à Londres, on lui avoit préparé un
lité de chef de l’Eglise. On oublioit que cette même bible défend aux femmes de parler dans l’Eglise. Trois jours furent consa
e, la parure, les plaisirs, le bal, la comédie, tout ce qu’aiment les femmes . Elle avoit toujours pour Valet de chambre, pour
d’un air animé. Elle s’en apperçut, se douta de ce qui en étoit. Les femmes ont une pénétration, un instinct singulier pour d
amp; revenir le Peintre, & le récompensa magnifiquement. Chez les femmes la beauté est le plus grand mérite ; il efface to
erie, & toutes les inquiétudes que la rivalité pour inspirer à la femme la plus frivole, à une vraie comedienne. Les femm
pour inspirer à la femme la plus frivole, à une vraie comedienne. Les femmes se connoissent. Marie en l’envoyant l’en avoit pr
es Historiens conviennent qu’on n’a point vu de regne plus avare. Les femmes le sont communément plus que les hommes. Mais ell
rde de son épée, & jura qu’il se vengeroit, si ce n’étoit pas une femme , & ne parut plus à la Cour. Il bondoit ainsi
mnation par les Pairs, sa mort sur un échaffaud, les foiblesses d’une femme vieille & mourante, qui ne peut se faire aime
élégant, petit-maître, François, que faut-il de plus pour plaire aux femmes  ? Il plus à la vieille actrice, qu’il alla visite
répondoit, Il est allé voir jouer la comédie. Il croyoit trouver une femme , il n’a trouvé qu’une actrice. Ce fut un bonheur
Comte d’Essex. Elizabeth le fut ; & par un mouvement naturel aux femmes , elle lui écrivit aussitôt de sa main une lettre
lus ni jeune ni jolie. Tout cela pouvoit n’être que fantaisie d’une femme vaine, qui vouloit avoir la visite d’un Roi, &
verons que ce Pape étoit trop éclairé, pour avoir comparé à Henri une femme qui lui est si inférieure.
23 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79
HAPITRE III. Suite du Mariage. L’École des Maris & l’École des Femmes de Moliere, dont le fonds est pris des Adelphes d
itres sont donnés au hasard, on enseigne aussi-bien les maris que les femmes , ou plûtôt les filles, à qui on apprend à secouer
choses ; que celles qui font tant de façons ne sont pas estimées plus femmes de bien, qu’on est ravi de les censurer, que les
ieux jaloux qui voulant se marier, & craignant l’infidélité de sa femme , élève une fille dans la retraite depuis le berce
pas être plus sage que les autres ; qu’on ne peut compter ni sur les femmes , ni sur les filles ; qu’il faut s’y attendre, s’e
t des choses infames ; Sommes-nous chez les Turcs pour enfermer les femmes  ? Pensez-vous, après tout, que ces précautions
i joueront, danseront, donneront des cadeaux ? Sans doute. Et votre femme entendra les fleurettes… Les divertissemens, le
’en moi feroit la défiance. Je ne réponds de rien, si j’étois votre femme . Une femme qu’on gêne, est à demi gagnée. Et
t la défiance. Je ne réponds de rien, si j’étois votre femme. Une femme qu’on gêne, est à demi gagnée. Et tous les noir
sse être si méchant qu’une telle fripponne. Malheureux qui se fie à femme après cela ; La meilleure est toûjours en malic
je le donne tout au Diable de bon cœur. L’intrigue de l’École des Femmes est la même. Ce sont des tours que joue une sorte
sont accommodés de toutes les espèces ? L’un amasse du bien dont sa femme fait part A ceux qui prennent soin de le faire
is non pas moins infame, Voit faire tous les jours des présens à sa femme , Et d’aucun soin jaloux n’a l’esprit combattu,
sement placé ? Il est dans ce pays de quoi se contenter, Car les femmes y sont faites à coqueter ; On trouve d’humeur d
N’approche point encore de la docilité Et du profond respect où la femme doit être Pour son mari, son chef, son seigneur
t aux enfers des chaudieres bouillantes Où l’on plonge à jamais les femmes mal vivantes. Votre ame deviendra noire comme u
se, N’est que dans la façon de recevoir la chose. Du pis dont une femme avec nous puisse agir. On peut le souhaiter pou
en faire un plaisir, le souhaiter ; voilà l’école des maris & des femmes . Moliere, sa femme, sa famille & sa troupe pr
le souhaiter ; voilà l’école des maris & des femmes. Moliere, sa femme , sa famille & sa troupe pratiquoient exacteme
ariage ; par-tout quelque infidélité dont on rit, des maris & des femmes qui s’insultent, se maudissent, se battent, dont
& Agnès. Elle est contraire à leurs intérêts : l’infidélité d’une femme fait honneur, si Jupiter est le rival ; elle est
ltivateurs du fonds fertile qui avoit porté ce riche trésor. La jeune femme parut avec éclat sur le théatre, & se fit une
mens domestiques, lui fournirent la matiere de plusieurs scènes où sa femme & lui jouoient tout naturellement. Le grand g
la Bejart, amenée à Paris, & incorporée dans sa troupe. La petite femme le prit sur le haut ton : l’imbécille Moliere eut
t pû rendre ce service. La charité du vieux Tobie, son démêlé avec sa femme , sa guérison miraculeuse, l’apparition de Raphaël
illez sur vous, gardez-vous de toute impureté, évitez le commerce des femmes , & hors la vôtre, craignez jusqu’à l’idée du
nteries triviales sur l’infidélité, l’indépendance, la domination des femmes , la jalousie, la honte, la simplicité des maris,
orter mutuellement dans ses défauts ; à quoi n’expose pas un mari une femme ambitieuse, des enfans dérangés, avec lesquels il
24 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294
cès, c’est, à mon avis, une grande leçon pour les Spectateurs. LES FEMMES Savantes, Quand pour la première fois j’ai ré
ce que je crois, sentir la vérité de ce que j’avance. La Comédie des Femmes Savantes est une production du génie de Molière u
s Amants ne s’éloignassent point de la Méthode qu’on observe dans les Femmes Savantes. Clitandre aime Henriette dans toutes le
ctateurs. Il y critique la trop faible complaisance d’un mari pour sa femme , et l’orgueilleuse supériorité qu’une femme veut
aisance d’un mari pour sa femme, et l’orgueilleuse supériorité qu’une femme veut avoir sur son mari. La sotte vanité d’Armand
riste qui donne de si bonnes Leçons aux Maris trop faibles pour leurs femmes , dans la conversation qu’il a avec son frère Chri
conserver le caractère de Chrisale qui molit et qui tremble devant sa femme , ait trouvé le moyen de lui faire dire à sa femme
i tremble devant sa femme, ait trouvé le moyen de lui faire dire à sa femme même tout ce qu’un mari ferme par raison peut et
cite à parler avec vigueur, et qu’on parvient à l’échauffer contre sa femme , dans le temps même qu’il prend son parti et qu’i
la plus grande colère, on voit toujours ce qui en arrivera lorsque sa femme paraîtra devant lui. Mais j’entre ici dans un dét
 : il suffit de ce que j’ai dit d’abord pour juger que la Comédie des Femmes Savantes est très convenable pour le Théâtre de l
une observation unique. C’est qu’on n’y trouve pas une seule Scène de femmes  ; et quoi qu’Eraste, le héros de la Pièce, soit a
25 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51
leçons, en font des expériences (& y mêlent de pieux sermons aux femmes en les coëffant). On y instruit encore les Baigne
tous les états, les sexes, les âges, les enfans, les vieillards, les femmes , Soldats, Matelots, Esclaves, Bergers. Danses nob
on couroit aux armes, on poussoit des cris, la multitude fuyoit, les femmes accouchoient au théatre. Notre caractère est plus
eme règle & des plus importantes, de ne laisser jamais danser les femmes sur le théatre. La comédie la plus libre, dit-il,
plus libre, dit-il, est mille fois moins dangereuse que la danse des femmes sur la scène ; j’espère que les personnes raisonn
’indécence des habits, & il soutient que la décence exige que les femmes ne laissent voir précisément que leur visage &
sœur de Moyse, après le passage de la mer Rouge, dansa à la tête des femmes  ; les femmes seules vinrent en dansant à la renco
e, après le passage de la mer Rouge, dansa à la tête des femmes ; les femmes seules vinrent en dansant à la rencontre de David
a coupe qui fait boire le poison jusqu’à la lie. Il faut par-tout des femmes . Rien ne peint mieux le goût François que le comp
pour prévenir favorablement le public dans une piece composée par une femme , qui quoique médiocre ne put à ce titre manquer d
r des succès :    Je n’ai que deux mots à vous dire,   L’Auteur est femme , & vous êtes François. La danse d’un sexe
e. S’il n’y avoit que des hommes au spectacle, on y feroit danser des femmes  ; s’il n’y avoit que des femmes, on y feroit dans
au spectacle, on y feroit danser des femmes ; s’il n’y avoit que des femmes , on y feroit danser des hommes. Leur mélange sati
à son siecle, comme un des plus grands désordres, qu’on obligeât les femmes de danser dans les fêtes, festis matrona moveri j
Jam tunc & incestos amores de tenero meditatur unque. D’abord les femmes rougissoient de donner leur personne en spectacle
inesse, d’élégance, souvent même plus qu’il ne convient à une honnête femme , selon la remarque de Salluste : Saltat elegantiù
noient au bal & à la comédie, que penseroient-ils de la vertu des femmes  ? S’ils étoient instruits de la sainteté, de la m
dresseroient-ils ces paroles : Vous dansez trop bien pour une honnête femme  : Saltas elegantiùs quam necesse est probæ. Le si
uoique son style soit très-froid. Il est faux que les maris & les femmes soient tous indifférens ; mais le fussent-ils, la
es Mahométanes ont une origine & des règles bien différentes. Les femmes n’y paroissent jamais, & les laïques ne s’y m
nses religieuses ne sont que des traits de force & de fureur. Les femmes toujours enfermées, ne dansent, ne donnent des sp
danses de théatre, plus dangereuses même & plus criminelles ; les femmes y sont mêlées avec les hommes, & dansent aux
hommes, & dansent aux yeux du public. Au serrail il n’y a que des femmes , & un seul homme de spectateur, qui même est
lbert disoit : Le chant est l’exercice des hommes, la danse celui des femmes . Il se moquoit des prétendus braves de la Cour, q
s & des Hercules, passoient leur vie à jouer ou à danser avec les femmes . L’Empereur Frédéric disoit, j’aimerois mieux avo
la est vrai encore ; mais ces tableaux si ressemblans, tracés par des femmes parées, belles, exercées, peu décentes, sur tout
26 (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320
s passions, et font perdre le temps, qui est si précieux. On voit des femmes et des Filles si entêtées, et si passionnées du j
urir les cartes à la main ; jusques là même que j’ai ouï dire, qu’une femme de qualité étant en couche, demandait sans cesse
e des cartes, ou de remuer des dés. En vérité, est-ce là la vie d’une femme Chrétienne, à qui Dieu n’a donné la vie, que pour
énitence : mais Dieu vous le refusera, dit l’Ange de l’Apocalypse, la femme et la Fille sage font toutes deux leur divertisse
e sage font toutes deux leur divertissement de leur occupation, et la femme et la Fille insensée font leur occupation de leur
’une jeune Comédienne, qui fait l’innocente Agnès, a débauché plus de femmes , et corrompu plus de Vierges, que les écrits les
ui peut encore choquer la pudeur, et blesser la chasteté des honnêtes femmes . Tertullien rapporte l’histoire d’une Fille Chrét
étendrai ma main dessus vous, et vous ferai mourir. Les Filles et les femmes Israélites irritèrent Dieu par leurs danses et le
ndre les armes, de les mettre à mort, et de les tuer sur la place. La Femme du jeune Tobie voulant se justifier devant Dieu,
danses. C’est ce qui a fait dire à saint Ambroise qu’il n’y a que les femmes et les Filles prostituées qui s’y adonnent ; car
ontinue ce grand Saint, ce qu’il faut apprendre à vos Filles : que la femme adultère danse ; mais que celle qui est chaste et
dans son EvangileMatth. [Matthieu] Cap. 5. v. 28, qu’un homme et une femme , qui s’entregardentk avec un mauvais désir, sont
e crime devant Dieu. Remarquez qu’il ne dit pas celui qui parle à une femme , ou qui se familiarise avec elle : mais seulement
s portent le péché dans nos cœurs, et il est si dangereux de voir une femme vêtue de la sorte, que Dieu, pour nous empêcher d
ses yeux sur la campagne, ils tombèrent malheureusement sur une belle femme , qui était dans un jardin disposée à se rafraîchi
n bain. Ce regard éveilla sa passion, le feu s’augmenta, il vit cette femme , elle lui plut, il en fut charmé, il avala le poi
répond qu’il ne faut pas avoir tant d’égard à l’éloignement de cette femme , qu’à la proximité de la convoitise, qui était au
e leurs plaisirs, et à contribuer au plaisir commun, ils y voient des femmes et des Filles qui font tout ce qu’elles peuvent p
le d’âmes qui s’entretuent les unes les autres ; elle leur montre des femmes en qui le Démon habite, qui font à de misérables
e dites pas que les hommes n’ont pas assez de pouvoir pour porter une femme ou une Fille d’honneur à un sentiment, ou à quelq
nons de dire, et souvent votre plus grand malheur et celui des autres femmes , ou des Filles vient d’un premier entretien dans
mal éteinte est facile à rallumer. Pour ce qui regarde le pouvoir des femmes sur l’esprit des hommes, il n’est que trop connu
er victorieux dans ce genre de combat si dangereux à la chasteté. Les femmes néanmoins ne doivent pas tirer avantage de cette
isons sur la terre. Voilà des exemples mémorables de la puissance des femmes sur les hommes, tirés de l’Ecriture sainte. Samso
donner quelque liberté, à condition qu’ils ne regarderaient jamais ni femme , ni Fille, afin de conserver la pureté de son cœu
fin de conserver la pureté de son cœur. Il faut donc que la vue d’une femme soit bien contagieuse, puisqu’un homme, qui a le
devient pas libre dans l’esclavage : car lorsqu’on converse avec les femme , Platon dit qu’il en sort de certains esprits lym
27 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152
ter leurs folles dépenses et celles de leurs amants. La vanité de ces femmes , et l’aveuglement de ceux qu’elles ont séduit, ne
rait épuiser ou imaginer les raffinements du luxe et de la vanité des femmes , surtout des Comédiennes ? Ces sages lois n’ont p
hète leur faveur pour se mettre en vogue. Par une basse émulation les femmes du monde rougiraient de ne pas ressembler à des C
un titre. Un de nos Rois, défendant les habits somptueux aux honnêtes femmes , les permit aux femmes publiques, pour les faire
s, défendant les habits somptueux aux honnêtes femmes, les permit aux femmes publiques, pour les faire distinguer par leurs ex
que Sa Hautesse fait quelquefois représenter de petites pièces à ses femmes et à ses eunuques. Cet exercice est en effet dign
n Commentaire (D.L. 4.), remarque que les voisins peuvent obliger une femme de mauvaise vie de vider la maison qu’elle a loué
, à plus forte raison l’original. La comparaison de l’Actrice avec la femme publique n’est honorable ni à l’une ni à l’autre.
ide que même le propriétaire qui a loué la maison à quelqu’une de ces femmes , a droit de résilier le bail et de la congédier,
ongédier, et il se fonde sur cette loi 4, et sur la comparaison de la femme prostituée avec l’Actrice. Il rapporte un arrêt d
Ecclésiastiques de sortir des repas où ils se trouvaient, dès que ces femmes y entraient. S. Jérôme donne le même conseil aux
s comme si dangereux, qu’il est défendu de laisser aux enfants et aux femmes la liberté de les fréquenter ; ce serait exposer
s hôtes si dangereux, et pour quelque somme d’argent abandonner leurs femmes , leurs enfants, leurs domestiques, s’abandonner e
e, la frivolité, la débauche, le mensonge. Actrice, fille de l’Opéra, femme de mauvaise vie, sont des termes synonymes. Arleq
accoutumé. Molière entretenait la Duparc, et ne pouvait vivre avec sa femme . Racine commençait par dire en prose à la Chammêl
lupart des pièces sont licencieuses : la société, la seule vue de ces femmes est un souffle empesté qui détruit toute idée de
 ; si les parents et les maris qui y souffrent leurs enfants et leurs femmes , doivent être bien tranquilles ; si le Magistrat
donare Histrionibus. » C’est une question célèbre en morale, si une femme publique peut en conscience garder le prix qu’ell
ster et décharger l’Etat. En France donc, où bien loin de tolérer ces femmes , on les punit et les chasse honteusement, elles n
rare, le vol fut toujours défendu, même entre pécheurs, ni jusqu’aux femmes mariées, aux Religieuses, aux filles d’une honnêt
disent en termes exprès : « Tels sont les présents que l’on fait aux femmes prostituées, et ce que l’on donne aux Comédiens. 
autres, devrait être restitué aux pauvres. Les filles de famille, les femmes mariées, qui, contre la volonté de leurs maris ou
par les lois, les coutumes et les arrêts. Les donations entre mari et femme sont défendues, dans la crainte qu’abusant de l’a
éralités indiscrètes ; à plus forte raison sont-elles prohibées à des femmes de mauvaise vie qui en sont indignes, et mille fo
ii fidejussor accipi non potest. » (L. 7. §. 5. de Fidejussor.) Cette femme se fût-elle obligée par serment, elle n’est pas m
rit, ut probabilis habeatur. » Cela veut dire en bon Français que les femmes de mauvaise vie, vulgaris vitæ, sont faites pour
âtre, et le théâtre pour elles. La qualité de Chrétienne et d’honnête femme est un titre pour le quitter malgré les engagemen
oi 8 (Ibid.) ajoute une restriction remarquable. Si quelqu’une de ces femmes , après avoir obtenu la liberté sous prétexte de r
de la Troupe n’y suffirait pas. Ainsi à Venise, à Naples, à Rome, les femmes publiques ne peuvent qu’après un certain temps de
28 (1574) Livre premier. Epître dixième. Cyprien à Eucratius son frère « Epître dixième. » pp. 30-31
. 225.. Car puisqu’il estLa loi défend que les hommes se déguisent en femmes , et les femmes en hommes. défendu en la loi, que
squ’il estLa loi défend que les hommes se déguisent en femmes, et les femmes en hommes. défendu en la loi, que les hommes ne v
mmes. défendu en la loi, que les hommes ne vêtent point les habits de femme , et que ceux qui le font sont maudits : c’est bie
grand crime, de non seulement prendre et vêtir les accoutrements des femmes , mais aussi avec ceb, représenter et exprimer les
ceb, représenter et exprimer les gestes déshonnêtes, et efféminés des femmes , selon que cet art impudique l’enseigne. Et l’exc
Jeunesse. Deuter. 225. La loi défend que les hommes se déguisent en femmes , et les femmes en hommes. b. [NDE] ce = cela.
ter. 225. La loi défend que les hommes se déguisent en femmes, et les femmes en hommes. b. [NDE] ce = cela. c. [NDE] ainsi
29 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141
harisiens de ne lui avoit pas fait cette politesse, & permit à la femme pécheresse de les lui baiser, les arroser de ses
; de leur en inculquer la nécessité. C’est le grand mérite auprès des femmes , leur cœur tient rarement contre l’élégance, &
le soit comme la neige. Mais comme les souliers relevent le rein, les femmes contre les loix & l’usage les portoient rouge
qui ne s’observoit point. L’Empereur Aurelien par une loi permit aux femmes les souliers rouges comme aux Courtisannes. Nos D
t l’écu. Dans les armoiries mi parties par les alliances on voyoit la femme d’un côté, & homme de l’autre. En se boutonna
des Religieux ; on les laçoit quelquefois comme on lace le corps des femmes . Il étoit de la bonne grace d’y faire une grille
taille ; son élasticité, sa legereté donnoient du jeu au danseur. Les femmes ont conservé une partie de cette chaussure théatr
les le laissent nud pour montrer la beauté de leurs pieds. Toutes les femmes par cette raison iroient volontiers nu-pieds, si
explique la forme de ces souliers Gaulois, fort semblables à ceux des femmes Françoises. Il y avoit un métier exprès, comme pa
ançoises. Il y avoit un métier exprès, comme parmi nous Cordonnier de Femme  : Sutores crepidarios, diminutif de mignardise. I
se des actrices met au jour les graces piquantes de la chaussure. Les femmes de toutes les nations, chacune selon son goût, so
pourrissant repandent un parfum qui plaît à leurs amans. Ailleurs les femmes y attachent des plumes de très-belle couleur, com
eille des amans. A la Chine la petitesse des pieds fait la beauté des femmes . Des qu’une fille est née, on lui serre étroiteme
t d’Alexandrie, alloit si loin que non seulement les hommes & les femmes portoient à leurs bagues, leurs bracelets, leurs
sable de faire des bouquets & des guirlandes de fleurs, & les femmes du Serrail qui parlent avec des fleurs. Tout le p
ardé de l’ancienne chaussure que des talons fort élevés, sur-tout les femmes , qui ne connoissant point de bornes dans leur par
ue pas produisent un effet merveilleux. Point de joli homme, de jolie femme , qui ne s’en fasse un honneur infini, & ne fo
soit de l’Eglise un théatre, n’étoit-on pas bien édifiés d’y voir une femme y déployer sa jarretiere, & le Chœur chanter
ls ont beau faire. A quel objes pieux se rapporte la jarretiere d’une femme  ? quelle pensée de religion inspirent ces paroles
rmi les ménaces des plus rigoureux châtimens que le Prophête fait aux femmes Juives, il leur dit, Dieu dans sa colere arracher
ctrices, à nos coquettes ; elles n’y sont pas moins attachées que les femmes Juives, ainsi que les acteurs & les petit-maî
In donariis obtulerunt periscelia . Et pour punir le libertinage des femmes Juives, le Seigneur les condamne à aller nu-pieds
Sordes in pedibus ejus . Dans la description de la magnificence de la femme de l’Apocalipse, il est dit qu’elle avoit le sole
des vents, cela veut dire que la sainte Vierge, représentée par cette femme , est au dessus de toutes les créatures, même des
sidiaberis calcaneo ejus. Ce que l’Apocalipse peint en grand, chaque femme à sa toilette l’exécute en petit. Les cheveux fri
J. C. les avoit nuds aussi, comme les pauvres de la Judée. Comment là femme pécheresse auroit elle pu chez Simon, dans un rep
30 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179
sant & du fin ? il n’appartient qu’au fagotier Médecin & à sa femme . Voilà ce que Boileau appelle, faire grimacer les
serit, & sibi constet. 5.° C’est une indécence scandaleuse qu’une femme mariée fasse les plus impudentes & les plus s
s côtés pour commettre l’adultère sans risque ; quelle leçon pour les femmes & les filles ! quelle morale ! Qu’eût-on dit
brûler Buzembaum ! Ce n’est pas ici un scélérat qui parle, c’est une femme d’honneur qu’on fait parler & agir, une mère
iminuant la faute du Tartuffe par le piege séduisant que lui tend une femme impudente, qui est sûre de le faire succomber, &a
r avec lui un crime plus grand que le sien. 6.° La maniere dont cette femme le tente, est une nouvelle indécence. C’est une t
infamie dont le théatre fournit peu d’exemples. Quelle mère ! quelle femme  ! quelle maîtresse de séduction ! Qu’on apprenne
coups de poing aux Huissiers, laisse tendre des pieges par sa propre femme , au risque de son honneur, & certainement au
ien demandé ; il veut même sortir de la maison, & ne plus voir la femme . C’est Orgon seul qui fait tout, de lui-même, le
me, le retient dans la maison, & l’oblige à voir familierement sa femme . Tartuffe ne fait qu’accepter les biens, & pr
els, auxquels, après quelque minauderie, qui attise encore le feu, la femme acquiesce en entier, & le conduit enfin au mo
est-à-dire ne sont qu’un épouventail, dit Elmire, la prétendue honête femme ). On lui répond : Je puis vous dissiper ces cr
fausses & les plus dangereuses à son mari & à ses enfans, une femme & une mère qu’on veut donner pour modelle. Je
de respect ? C’est bien applanir la voie aux amans que de rendre les femmes si commodes, & que disent de plus dans le mon
tre est cagoterie. N’est-ce pas un édifiant portrait de la pudeur des femmes  ? Que le cœur d’une femme est mal connu de vou
s un édifiant portrait de la pudeur des femmes ? Que le cœur d’une femme est mal connu de vous, Et que vous savez peu ce
s plus timides. N’est-ce pas une belle & édifiante leçon pour une femme  ? Il faut que je consente à vous tout accorder
Et que ceux dont partout on montre au doigt le front, Font leurs femmes souvent ce qu’on voit qu’elles sont. Non, elle
e impunément, Et je lui ferois voir bien-tôt après la fête Qu’une femme a toûjours une vengeance prête. Mais n’en voil
premiere fois, sans aucune précaution, découvrir tout son cœur à une femme sur laquelle il ne peut pas compter ? & après
après avoir été surpris par le fils, déféré au mari, abandonné par la femme , peut-il un quart d’heure après donner, comme un
près donner, comme un sot, dans le piege grossier qu’on lui tend ? La femme a beau dire, on est dupe de ce qu’on aime ; ce n’
trouvent rassemblés pour attendre Orgon qui arrive de la campagne, la femme & la fille sont toutes parées, & l’amant
31 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109
mbent sur des maris jaloux, des peres & des tuteurs vigilans, des femmes coquettes, des petits maîtres libertins, des vale
foiblir l’horreur de l’adultere, & donner une liberté entiere aux femmes , & à faire retomber, non sur le coupable, mai
e lie pas si facilement, quoiqu’il accepte une bague de cuivre d’une femme il n’est pas censé promis, c’est un jeu qu’il f
la société, l’union des familles, l’éducation des enfans, l’état des femmes , pour fixer la légéreté de l’homme, réprimer ses
de ma chair & l’os de mes os , dit-il ; l’homme quittera pour sa femme son pere & sa mere. Ce lien est supérieur à t
assez téméraire pour séparer ce que Dieu a joint. Quiconque quitte sa femme pour en prendre une autre, commet un adultere, &a
tout Payen qu’il étoit, par proscrire la licence dans le commerce des femmes , par les liens du mariage : Concubitu prohibere
en osera-t-il se plaindre du Catholique ? Le mariage est nul, si la femme qu’on a cru prendre vierge se trouve ne pas l’êtr
encore plus étroits, puisqu’on quitte son pere & sa mere pour sa femme  ? Il étoit bien inutile que Henri VIII, Louis le
Louis XII demandassent le divorce, ils n’avoient qu’à proscrire leurs femmes . Voilà des dénouemens tragiques bien faciles. S
est le prétexte le plus plausible de dissolution. Mais on a pitié des femmes dans la Marche de Brandebourg ; leur foiblesse es
l’humeur jalouse ; il accorde le même privilege au mari, lorsque la femme a un commerce suspect avec des hommes, si elle le
gent, il ne pardonne point aux maris jalous. Il veut qu’on laisse aux femmes une grande liberté, il la laissoit à la sienne. F
e liberté, il la laissoit à la sienne. Fréderic impitoyable chasse la femme coquette, & donne à la coquette un moyen faci
le de se debarrasser du joug de l’hymen. Le Maréchal de Saxe & sa femme userent de cette pieuse prérogative ; ils convinr
qu’une même chair avec son mari, & ne sera pourtant pas censée sa femme , & les enfans qui viendront ne seront pas cen
e & M. le Marquis un tel ; mais elle ne sera pas reconnue pour sa femme , ni les enfans pour ses enfans ; ils vivront ense
t ensemble, & ne seront pas censés mariés . Cette distinction des femmes de la main droite & de la main gauche est dep
hilippe Langrave de Hesse crut pour cette raison pouvoir prendre deux femmes . Ce Prince n’avoit pas le don de continence. Luth
32 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192
aîles. Au sortir du théatre on est arrêté par les yeux de toutes les femmes , joug plus pesant que toutes les chaînes de fer ;
des changemens, mais bien différens. On en revient méprisant pour sa femme , dur pour ses enfans, insupportable à ses domesti
e vous ambitionnez, & c’est avec des Danseurs, des Comédiens, des femmes de mauvaise vie que vous partagez cette gloire. N
y jetons. Quand vous allez au théatre vous repaître de la vue de ces femmes immodestes, & vous laissez prendre par vos ye
d vous voyez sous ce masque qui déguise les deux sexes, des hommes en femmes , ou des femmes en homme représenter leurs crimine
us ce masque qui déguise les deux sexes, des hommes en femmes, ou des femmes en homme représenter leurs criminelles passions,
us, des discours obscènes, des airs lascifs, des objets indécens, des femmes immodestes, Les premiers feux étoient allumés par
les jours sans manger, & vous les employez à voir, à entendre des femmes débauchées ! vous vous privez de vin, & vous
devenez meilleur, & vous sanctifiez-ce qui vous approche ; votre femme vous devient plus fidele, vos enfans vous sont pl
nger extrême de former de mauvais commerces avec les Actrices, toutes femmes de mauvaise vie, qui perdent en même temps la bou
able. De bonne foi, est-il plus agréable d’être foulé aux pieds d’une femme perdue, que d’être respecté de tout le monde ? Qu
e perdue, que d’être respecté de tout le monde ? Qui est-ce que cette femme elle-même respecte davantage, de celui qui s’est
ups & se jouer de ses artifices ? Jugez-en par vous-même : quelle femme vous plairoit davantage, ou celle qui se livre au
mp; ses résistances augmente l’amour, enflamme les désirs ? Ainsi les femmes honoreront toujours beaucoup plus ceux qui ne leu
roches, aux insultes, au mépris, à la perfidie, à l’inconstance d’une femme perdue, n’être pas enchaîné dans ses fers, &
33 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59
passa sa vie à se marier & à se démarier, amoureux de toutes les femmes , & les abandonnant après en avoir abusé. Il e
ais au Duc de lui parler seul à seule. Il étoit alors marié avec deux femmes vivantes, & promettoit d’épouser cette troisi
. Quelque temps après M. de Cantecroix mourut de la peste. Quoique sa femme , ses domestiques, toute sa maison, en fussent inf
enséance, elle l’épousa peu de temps après la mort de son mari. Cette femme en étoit si éperdument amoureuse, qu’elle le suiv
e à la guerre, dans toutes ses courses. On l’appelloit communément la femme de campagne du Duc Charles. La Princesse Nicole,
la femme de campagne du Duc Charles. La Princesse Nicole, sa premiere femme , étoit la femme de la ville. Cependant la femme d
agne du Duc Charles. La Princesse Nicole, sa premiere femme, étoit la femme de la ville. Cependant la femme de campagne craig
e Nicole, sa premiere femme, étoit la femme de la ville. Cependant la femme de campagne craignant avec raison pour son état,
e le laissa faire, & ne se défendit pas. Il vêcut avec la seconde femme , & en eut des enfans qu’il légitima contre to
soit très-douteux, & au lieu de le faire, il épousa une troisieme femme  ; elle en mourut de chagrin, & par compassion
l tint son mariage caché pendant quelques mois, & fit demeurer sa femme dans une maison de campagne voisine de Nanci. Cha
sation. C’étoit un Seigneur bien fait, aimable, galant, fort aimé des femmes & fort reconnoissant, mais il étoit né avec u
l. Henri, comme Charles, se jouant du mariage, dominé par l’amour des femmes , se bâtit pour elles en duel, se brouilla avec sa
elles en duel, se brouilla avec sa mere & sa famille, dissipa des femmes immenses, fugitif en Allemagne & en Flandres,
comédie, & il ne pensoit pas qu’il étoit le principal Acteur. Sa femme , lasse de tant de tracasseries, l’abandonna, s’en
iche, bâtard du Roi d’Espagne, qu’il avoit eu d’une Comédienne. Cette femme avoit des sentimens fort au-dessus de sa naissanc
e. Le Prince dit l’Écrivain, étoit de mon humeur sur le chapitre des femmes  ; il a toujours sacrifié sa fortune & sa répu
émoires qui ont fait du bruit dans le temps ne sont qu’une satyre des femmes de la Cour ; sur cent avantures galantes, à peine
les a détaillées pour faire voir le caractere & la corruption des femmes du monde, & donner d’utile leçons à ceux qui
des parjures. C’est un scélérat & un fou plus méprisable que les femmes qu’il dupe & que lui-même a séduit. On dit qu
es assaisonnemens il y regne une monotonie ennuyeuse ; chacune de ces femmes est la plus belle personne du monde, de chacune i
devint scandaleuse, & assure que c’est au théatre que beaucoup de femmes tendent les pieges les plus dangereux, & font
x, & font les plus honteuses conquêtes ; qu’il y fut pris par une femme très belle & très parée qu’il vit dans les lo
ant les attentats, en se sauvant des pieges qu’on lui tendoit par les femmes , qui paroissoient infaillibles dans un homme que
34 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153
les œuvres attestent la sincérité du pinceau. Christine n’est qu’une femme singuliêre, d’un mérite fort commun, elle a fait
eu d’exemple d’abdication d’une couronne, il n’y en a aucun parmi les femmes  ; on voit bien des Impératrices & des Reines
atiques étoient inconnues, & qui n’a pas à beaucoup près pour les femmes les adorations des complaisans de Paris. Les peup
t dans la retraite, il n’eut jamais souffert la vie licencieuse de sa femme qu’il eut obligé de vivre dans le devoir ; il éto
ade perpétuelle, toujours habillée en homme comme l’Abbé de Choisi en femme , l’Abbé des Yvetaux en berger, un juste aucorps,
t un Arlequin ; la nature s’est trompée , disoit-elle, en me faisant femme  ; pensée qu’elle avoit empruntée du distique fai
oit-elle, non parce qu’ils sont hommes, mais parce qu’ils ne sont pas femmes . Jeu de mots qui ne signifie rien en lui-même, c
entre les deux sexes ; elle devoit aimer les arbres qui ne sont point femmes , c’étoit assez maladroitement écarter le soupçon
tion, rioit à gorge déployée, elle faisoit profession de mépriser les femmes à cause de leur ignorance & de la frivolié de
uisseau qui sépare la Suède du Dannemarck ; elle quitta ses habits de femme , & en prit d’homme, sous lesquels elle courut
d’homme, sous lesquels elle courut le monde ; elle renvoya toutes ses femmes qui en furent très-choquées, & revenant à Sto
es autres dégradent les lettres. Elle ne vouloit pas les caresses des femmes , les Dames de la Cour, à son entrée à Paris, allo
ée à Paris, alloient la baiser & l’embrasser selon la coutume des femmes  ; elle en fut choquée. Quelle fureur ont ces fem
n la coutume des femmes ; elle en fut choquée. Quelle fureur ont ces femmes de me baiser ? Est-ce parce que je ressemble à un
eux, elle ne goûtoit point les propos galans & flatteurs dont les femmes sont si avides. C’est un esprit rebours , disoit
it rebours , disoit-on, qui repousse brutalement les cajoleries. Les femmes voyoient avec peine mépriser ce qui les enchante,
’est là tout ce que la plupart savent dire & répéter à toutes les femmes . Christine avoit raison de dédaigner ce frivole e
e un moment d’audience ; on prétend même que Moliere la joua dans les Femmes savantes, & il est vrai qu’il y joua l’Abbé M
mot qui est une satyre de Chapellain est aussi une grossiéreté qu’une femme modeste ne se fût pas permise ; une femme modeste
ussi une grossiéreté qu’une femme modeste ne se fût pas permise ; une femme modeste n’auroit pas souffert cette lecture, &
fut reçue en France avec les plus grandes démonstrations, elle étoit femme & Reine, c’est le goût, l’usage, le style fra
oir renoncé à ce vain éclat, c’est la dernière chose que sacrifie une femme . Les François ne se firent pas prier, ils sont tr
udibria ventis . Ce qu’ils débitent à la Cour, ce qu’ils chantent aux femmes , dicté par l’amour où l’intérêt où la puérilité d
e Ménage, en particulier dans son Histoire Latine & Italienne des femmes philosophes. Elle a joué la Religion. Le P. d’Av
ine le trouve déplacé, & croit qu’il est peu efficace. C’est une femme qui le pense , dîsoit-on en France, quand Baile r
ur-tout avec les hommes ; car elle faisoit profession de mépriser les femmes . Toutes ses actions avoient quelque chose d’extra
e d’extravagant & digne de risée, elle ne ressembloit point à une femme , & n’en avoit pas la modestie ; on rapporte d
ons mots qui ne sont la plûpart que des méchancetés : il n’y a pas de femme du commun qui n’en dise d’aussi bons, & en au
ndée, qui par hasard ne seroit pas trop brune. Quel spectacle qu’une femme à demi nue sous les habits d’un homme, une gorge
; à Jodelet, deux bouffons, l’un Italien & l’autre François. Les femmes du théatre ne les font pas. C’étoit une société d
ison étoit une espèce de serrail d’hommes ; elle avoit à Stocholm des femmes auprès d’elle, c’étoient des Officières en charge
p; ne voulut plus avoir que des hommes ; il est très-indécent que des femmes ayent des hommes pour les servir, comme il le ser
les servir, comme il le seroit aux hommes de se faire servir par des femmes , des Baigneurs, des Tailleurs, des Valets de cham
e ; mais il l’est infiniment davantage de n’avoir que des hommes, les femmes le plus libertines, les Actrices ont des femmes d
te. La société des libertins lui étoit si agréable, que de toutes les femmes les plus distinguées, elle ne voulut aller voir q
t mériter des éloges, si le vice en laissoit mériter, ce fut la seule femme qu’elle parut estimer, quoique peut-être la moins
les en railler à tout propos, d’apprécier, de comparer la beauté des femmes , la bonne mine des hommes ; elle ne paroissoit oc
mne un coupable, un Souverain qui proscrit un crime d’État, c’est une femme qui termine une galanterie par un meurtre . C’est
35 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142
qui donnoit à leurs cheveux le plus grand éclat ; sans doute que les femmes de ce Prince, & lui même se servoit de cette
lons, les rubans, les glands d’or. Les coëffures des hommes & des femmes en sont couvertes ; mais la matiere, ne s’en perd
ueux que lui ; dans le détail que font les Prophêtes des ornemens des femmes Juives, on ne voit point la poudre d’or, non plus
vent fort agréable ; ce n’est pas le goût François, il n’y a point de femme qui pour l’usage de sa toilette, ne préfere le bl
dont le nombre est si considerable ? Peu leur importe que ce soit des femmes ou des hommes, s’ils ne le sont pas. Les hommes s
trouve à s’occuper, & à s’enrichir ; car il y a 1200 Coëffeurs de femmes à Paris, & au moins autant de Coëffeuses. Mai
rée dont nous peindrons les cheveux. Dans presque toute la terre, les femmes se coëffent en cheveux : c’est la coëffure nature
s bagues, leurs jarretieres sont du plus grand prix. Plusieurs de ces femmes sont prèsque blanches, la plûpart olivatres. Chaq
p;c. Il a eu le bonheur d’inventer des fers à créper les cheveux des femmes , sans le secours des papillotes. Il les a telleme
mes, & même pour les Abbés, qui ne sont pas moins curieux que les femmes , des graces enchanteresses de la coëffure. Les Co
êtes, & des vrais Israélites. Ezechiel 23 faisoit ce reproche aux femmes mondaines. Les voilà donc venus, vos amans pour q
les tems, les gens vicieux, étoient jaloux de leur parure, comme les femmes l’ont été de leurs cheveux, les gens vertueux au
brillante. Cette Cour étoit digne d’un Prince aveuglé de l’amour des femmes . Malgré sa haute sagesse jusqu’à devenir idolâtre
rius Valer. 3°. En les parfumant avec differentes odeurs ; ce que les femmes & les petits maîtres font toujours par la vio
tte en fait une consommation étonnante ; il n’y a point d’homme ou de femme poudrés à blanc, dont la poudre ne suffit chaque
e donner ce qui rend méprisable. Homere qui connoissoit le foible des femmes , peint ainsi les Déesses avec leurs cheveux frisé
iceron se moque avec raison, de Gabinius. Sénateur à la moderne, plus femme que homme, habitant de toilette, plus que citoyen
ommades & des couleurs étrangeres, & de toute la toilette des femmes  ; ils croient pouvoir, comme le serpent, dépouill
itras stridentes calceolos genas stibio fuliginantes. C’est pour une femme un grand sacrifice, ses cheveux sont un de ses pl
t un de ses plus chers ornements ; la punition la plus sensible d’une femme adultere, usitée chez plusieurs nations, c’est de
n noir, en blond, en chatain, selon la fantaisie des hommes & des femmes , ont donné lieu à une infinité de sarcasmes repan
res. Je vous envoie des cheveux & une tête, disoit Martial, à une femme à qui il donnoit de la pommade & du fard ; on
re ; on en avoit pour chaque rôle, ils représentoient des hommes, des femmes , des viellards, des jeunes gens, des princes, des
pos les graces du souris ; & ce qui est le plus terrible pour une femme , sa beauté étoit cachée, & ne pouvoit faire d
rajeunit, la laide s’embellit, l’abbé, le magistrat se déguisent, la femme se travestit en homme, & l’homme en femme, on
istrat se déguisent, la femme se travestit en homme, & l’homme en femme , on prend comme sur le théatre, les attributs du
insi se continue la comédie ; car la vie d’un joli homme, d’une jolie femme , n’est dans l’exacte vérité, qu’une comédie perpé
36 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155
gré éminent toutes les qualités d’une Actrice, toutes les ruses d’une femme d’intrigue, tous les détours du plus fin courtisa
Ecuyer . Elle fit cesser l’usage modeste, jusqu’alors établi pour les femmes , qui subsiste encore en quelques endroits, d’être
e les Princesses de ce temps là. Est-il quelque chose au-dessus de la femme d’un Financier, au-dessus d’une Actrice à la mode
monté jusqu’au comble. C’est encore Catherine qui a peuplé la Cour de femmes  ; elles étoient auparavant en petit nombre, &
ns naturels, dont plusieurs furent élevés aux premieres dignités, Les femmes n’étoient point en sûreté à Florence pendant la v
ieu de montrer de la jalousie, comme l’auroient fait la plus part des femmes , & comme le fit pour son malheur Marie de Med
uste, & Agrippine ceux de Néron, ou si l’on aime mieux, comme les femmes des Patriarches, qui permettoient tout à leurs se
remarier, comme on devoit s’y attendre, il auroit peut-être pris une femme moins complaisante que Catherine, qui auroit pu l
Duchesse d’Estampes, maîtresse de François I, son beau-pere. Ces deux femmes toutes puissantes, l’une sur le pere, l’autre sur
e désordre. Ses enfans furent assiegés de gens sans religion & de femmes galantes, & firent une triste fin. François I
ndant 18 mois que dura son mariage, il fut éperduement amoureux de sa femme Marie Stuart, Reine d’Ecosse, & conduit par l
e jour une nouvelle des plus superbes ; elle donnoit la vieille à ses femmes . 365 robes par an, toutes très-riches, étoient un
es, étoient une dépense que son mari faisoit par complaisance pour sa femme , & pour la Reine de France sa mere, mais que
tre unique dans l’histoire elle avoit aussi à ses gages une troupe de femmes galantes qui la suivoient partout, même dans ses
ses ennemis, & à tous ceux avec qui elle avoit à traiter. Jamais femme ne fit plus de voyages. Elle traversa dix fois to
vées, le désir de plaire, & la coquetterie naturelle à toutes les femmes devoient faire écouter ces écolieres avec avidité
x divertissement, & particulierement une centaine des plus belles femmes de la Cour, qui traînoient encore deux fois autan
te étoit toujours prête à jouer. Dans tous les temps on a employé les femmes dans les affaires publiques & particulieres p
envoya dans le camp d’Israël, par le conseil de Balaam, une troupe de femmes qui en perdirent des milliers ; les Indiens en lâ
point d’exemple qu’un Prince ait entretenu à ce dessein une armée de femmes , comme une meute de chiens de chasse, pour courir
dignes de ce beau titre. On a depuis changé ce systeme critique ; les femmes mariées occupent toutes les charges de la Cour. L
œur de Charles II, alloit négocier la guerre en Angleterre, une autre femme pensa faire échouer le projet en France. Il est v
son mari, ou François premier son beau pere. Vis-à-vis du Roi est une femme avec une tête d’Anubis, Divinité des Egiptiens, &
e, & montrer quelque chose. De l’autre côté, il y a au milieu une femme seule debout, les cheveux épars ; une de ces femm
y a au milieu une femme seule debout, les cheveux épars ; une de ces femmes tient d’une main une flêche, de l’autre un miroir
une main une flêche, de l’autre un miroir où elle se regarde, l’autre femme tient d’un côté un cœur & de l’autre un peign
ette Princesse, qu’on pense avec raison être représentée par ces deux femmes . Les quatre lettres initiales couronnées F.K.H.A.
st que ces figures annoncent son immodestie & ses vices. Ces deux femmes toutes nues sont dans l’état le plus indécent, &a
des Officiers ordinaires, elle les faisoit servir par les plus belles femmes de la Cour, demi nues, qui en portant les plats,
ume, les familles, les amis, le frere & la sœur, le mari & la femme  : c’est la discorde qui sécoua son flambeau. Que
lui proposa de la mettre dans le Conseil : Vous ne connoissez pas ma femme , c’est la plus grande brouillone qui fut jamais.
es Dames galantes, livre infâme, tissu de grossieretés, il décrie les femmes les plus distinguées, & se donne impudemment
qu’on ne voit point dans aucune Reine. 1° Une quantité innombrable de femmes qui la suit par-tout, & sert à ses intrigues.
de crainte d’exagerer. 1° Nous ne lui avons donné qu’une centaine de femmes figurantes ; ce nombre est peu vraisemblable, sem
ar trop galant de retenir & d’écrire le nom de cent quatre vingts femmes . Aucun Historien du monde n’a porté jusqu’à cet e
sans choix ; mais on ne voit nulle part qu’il entretint une troupe de femmes pour en avoir provision. Quoiqu’Italienne d’origi
vrai que la galanterie de François I a été l’époque de la liberté des femmes en France, qui auparavant étoient presqu’aussi re
sa Bellefille. Au reste la galanterie de ce Prince, le caractere des femmes qu’il avoit rassemblées, & leur destination o
grandes, & pleines de Ducs, Comtes, Barons & des Dames leurs femmes & Demoiselles leur filles, & plusieurs au
il se rapprocha des beaux jours de Cathérine. Il fut fort adonné aux femmes  ; ses filles même furent de bonnes compagnes. Lou
arquebusades des Huguenots. Rien n’étoit plus beau que cette Cour de femmes . Il faut entendre Brantome. C’étoit un vrai para
37 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74
que ce passage est la condamnation du fard & des ornemens que les femmes emploient pour parer leur sein & leur visage,
i y porte les hommes, & l’effet ordinaire du péché commis par les femmes , soit par les pensées dont elles sont remplies en
ploie pour produire cette ivresse de passion qui fait le triomphe des femmes . La femme galante dont le Sage fait le portrait,
produire cette ivresse de passion qui fait le triomphe des femmes. La femme galante dont le Sage fait le portrait, tient ouve
le mariage rend les plaisirs légitimes : Dabo tibi ubera mea. Toute femme qui découvre, qui embellit son sein, le dit tres-
st une invitation. S. Pierre, parlant des libertins qui regardent les femmes , dit que leurs yeux commettent continuellement le
angage des passions mieux que l’Académie sur la langue françoise. Les femmes Payennes y mêloient la superstition & l’idolâ
mmes Payennes y mêloient la superstition & l’idolâtrie, & les femmes Juives les imitoient dans leur corruption. Elles
damnation. Cette fable est pleine de bonnes instructions, une tête de femme parée est une vraie tête de Meduse ; elle le devi
la plus juste, & que la Mithologie a eu en vue, c’est l’amour des femmes dont nous parlons ici, qui fait toute la fortune
nfans étoient abandonnés de leur mere, & à l’usage où étoient les femmes de ne pas nourrir leurs enfans : Sed lamiæ nudav
. Dans l’Histoire naturelle ce sont des monstres qui ont une gorge de femme , se nourrissent de chair humaine quand elles peuv
chues, & la queue de serpent, & les dévorent. Telles sont les femmes prostituées & les Actrices, elles attirent pa
amours infames avec une étrangere, donner des freres illégitimes à la femme de Pompée votre gendre, négliger les plus grands
s grands affaires, & perdre le tems le plus précieux auprès d’une femme débauchée ! Admisit venerem curis, & miscuit
le fruit, déshonorant, nom de mignardise, comme en donnent toutes les femmes , diminutif burlesque du nom de : César, qui faiso
ire. Comment ce fameux guerrier a-t-il laisser avilir son nom par une femme  ! Qu’on est petit auprès d’une maîtresse ! Hercul
ence, étoit nonchalamment couchée sous un pavillon de drap d’or ; ses femmes anssi indécentes qu’elle, répandues autour d’elle
uite de la célebre Judith pour justifier celle des Actrices & des femmes galantes, & il semble d’abord que certains tr
perdue, elle emprofite pour lui couper la tête) : l’hypocrisie d’une femme , qui pour ne pas se souiller, dit qu’elle ne veut
te le fond de l’événement, l’entreprise, le courage, la fermeté d’une femme qui, pour délivrer sa patrie, s’expose à tout dan
de patriotisme qui a réussi. Il est dans l’histoire cent exemples de femmes courageuses qui, comme la Pucelle d’Orléans, Jahe
étoient moins austeres que dans l’Eglise Chrétienne. La pluralité des femmes , la liberté du divorce, le commerce avec les Paye
os travaux, nos combats contre les Juifs, puisqu’ils ont de si belles femmes . Mais ce que n’eut point Judith, ce sont les fleu
ereux de la coquetterie, singuliérement sut le Théatre, où toutes les femmes se montrent fardées & demi-nues, & les Da
très grand abus, & des plus essentiels à reformer. Les habits des femmes chez les Juifs & dans tout l’Orient, étoient
s Romaines n’étoient pas moins modestes. Le désordre de la nudité des femmes n’est venu en Europe que des nations barbares qui
y apporterent, & y ont perpétué leurs vices, & ceux de leurs femmes . Cette indécence à Rome n’étoit soufferte que sur
du fard étoit connu en Judée, où l’idolâtrie l’avoit fait entrer. Les femmes des Patriarches l’ignoroient. Du tems des Juges &
e ? Les Prophetes en parlent souvent, & en font des reproches aux femmes galantes de leurs tems & aux idolâtres, &
antes de leurs tems & aux idolâtres, & ne l’attribuent qu’aux femmes de mauvaise vie. Nulle mention du fard dans Judit
y revienne dans son cantique, ce qui est bien dans le caractere d’une femme toujours éprise de sa parure. Auroit-on négligé u
tout le monde au contraire faisoit son éloge. Aucune Actrice, aucune femme mondaine ne peut se flatter d’une réputation auss
re où, sans voir personne, elle passoit les jours en prieres avec ses femmes , quoique jeune encore, d’une beauté parfaite, aya
our chercher un mari. Cela n’est pas impossible, il n’est rien qu’une femme n’espere de sa beauté. La Loi de Dieu défendoit,
parfaite (la Clairon sur ses vieux jours s’en loue fort). Toutes les femmes vont être d’une beauté parfaite : c’est un vrai m
38 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145
tendre & sensible (Voilà de grands & de rares talens dans une femme ), ses foiblesses semblent avoir été annoblies par
merveileux les consacre . C’est en effet une grande merveille qu’une femme ait un enfant naturel ! la religion doit s’empres
tradiction entre les anathêmes prononcés contre les bâtards & les femmes qui se laissent séduire, & la considération o
ces, le mobile des affaires, l’objet des adorations. Quelles sont les femmes légitimes pour qui on ait les mêmes égards ? Le P
mte de Saxe, dit-il, avoit un tempéramment violent qui le livroit aux femmes (aussi étoit-il fils de l’amour) : mais, peu cons
d’y apporter quelque remede de la maniere la plus pathétique. Quelle femme sortant de la toilette ne compte sur la victoire 
et un acte bien héroïque de voltiger d’objet en objet, de quitter une femme dont on est dégoûté pour en prendre qui plaît dav
la guerre, vous trouvez encore des momens pour faire l’amour. Je suis femme & ne vous blâme pas ; l’amour fait les héros
s anciens germains disoient qu’il y a quelque chose de divin dans une femme  ; je suis plus que de leur avis, je pense que la
Lowendal, étoient étrangers. C’est , dit le Prince, depuis, que nos femmes se donnent à des laquais. Ce mot, dit-elle, est
ant bonheur des héros, car il est mort dans son lit comme une vieille femme , tel que M. de Catinat, ne croyant rien, n’espéra
e va, il y a peu d’hommes dont je voulusse être le pere, & peu de femmes dont je voulusse être l’époux. Cette réponse n’e
: il y a pourtant quelque apparence de raison. Il disoit aussi qu’une femme n’étoit pas un meuble propre pour un soldat. Malg
l’être, si l’infidélité étoit un moyen légitime de dissolution. Toute femme mécontente en seroit la maitresse, le mari ne le
it voir que les suppositions n’étoient pas chimériques. Dégoûté de sa femme , il lui dit fort militairement, nous ne nous conv
A tel jour, à telle heure, en tel endroit, vous me trouverez avec une femme . Prenez avec vous des témoins & des magistrat
d’Alcmene, ainsi que Georges Dandin. Il en fait même un honneur à la femme d’avoir gagné le cœur de Jupiter, & au mari d
devroit n’être qu’un tissu d’aventures galantes. Il a attaqué plus de femme que de villes, & commis plus d’adulteres que
le seul enfant qu’on lui connoisse : car, quoiqu’il ait vécu avec les femmes plus qu’avec les soldats, & qu’il fût l’homme
rk sa mere, suédoise, d’une naissance distinguée, avoit le mérite des femmes , de la beauté, de l’esprit, des talens, faisoit d
austere, qui menoit la vie la plus dure, & ne vouloit voir aucune femme  : il faut avoir toute l’ivresse de la passion pou
passion pour croire qu’il remettra ses intérêts entre les mains d’une femme  ; eh ! quelle femme ? qu’il ne connoît que par so
qu’il remettra ses intérêts entre les mains d’une femme ; eh ! quelle femme  ? qu’il ne connoît que par son libertinage. C’est
e Louis XIV, envoya en Pologne. Mais quelle différence entre ces deux femmes  ! La Maréchale, toujours sage, de la plus grande
; elle y fut même forcée. Son infidele devint amoureux à Vienne d’une femme mariée, dans un bal ou comédie. Son mari l’ayant
Frederic, ayant pris Dresde, chassé l’Electeur, fait prisonnieres sa femme & ses filles, il ait mené le même jour à la c
39 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65
ce et de mauvaises mœurs ; les hommes y sont livrés au désordre ; les femmes y mènent une vie scandaleuse. » Page 136. Note.
ne voyait point sur leur Théâtre ce mélange scandaleux d’hommes et de femmes , qui fait des nôtres autant d’Ecoles de mauvaises
s ou détestables. » Page 150. « La honte et la pudeur sont dans les femmes inséparables de l’honnêteté. » Page 150. « A l’
peu disparue, et que les mœurs des vivandières se sont transmises aux femmes de qualité. » Page 171. « Je n’aurais rempli qu
otre ville. » Page 188. « Qu’un Monarque gouverne des hommes ou des femmes , cela lui doit être assez indifférent, pourvu qu’
e République il faut des hommes. » Page 194. Note. « Les écrits des femmes sont tous froids et jolis comme elles ; ils auron
ctacle. » Page 258. « Pense-t-on qu’au fond l’adroite parure de nos femmes ait moins son danger, qu’une nudité absolue, dont
le bien exercer ? XXVIII. Où est le scandale à voir des hommes et des femmes ensemble ? C’est l’ordre de la nature : et il me
et il me paraît plus scandaleux de voir les hommes faire le rôle des femmes . N’imitons point en cela les Grecs. XXIX. Un Comé
int sublimes. XXXVI. Pourquoi la honte ? Ce n’est pas un crime d’être femme , et la honte ne suit que le crime. XXXVII. La rec
en précepte, qui en donne des règles, et qui honore et déshonore les femmes pour le même acte. XXXIX. Raison originale ! Il i
es femmes pour le même acte. XXXIX. Raison originale ! Il imagine les femmes bien maladroites ! XL. Palinodie formelle de l’Au
fâmes, contre ce qu’il y a de plus respectable dans les Nations ! Les femmes de qualité, dit-il, sont parvenues à avoir les mœ
x qu’il soit indifférent à un Monarque de gouverner des hommes ou des femmes . XLIV. Le Citoyen de Genève est encore le premier
. XLIV. Le Citoyen de Genève est encore le premier qui ait accusé les femmes d’être froides, et de ne pouvoir ni exprimer ni s
40 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  piété et bienfaisance d’un comédien.  » pp. 365-370
’église de Notre-Dame à Paris ; il y rencontra auprès d’un pilier une femme qui avait la tristesse imprimée sur le visage, et
tous ceux qui se trouvaient alors dans l’église, s’approcha de cette femme , et lui demanda la cause de tant de chagrin et de
de faim dans l’église. Beauchâteau, touché de ce récit, supplia cette femme de venir chez lui, lui promit que rien ne lui man
e sort de cet enfant. Beauchâteau fut moins étonné de ce récit que sa femme  ; elle l’avait écouté avec une attention inquiète
s votre nièce ! Quelle joie pour cette malheureuse de trouver dans la femme de son bienfaiteur une nièce qu’elle croyait perd
e du bien qu’à une étrangère, était enchanté d’obliger la tante de sa femme , et de lui avoir sauvé la vie. Ce comédien mourut
41 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183
s Lettres Juives 2 & 12 peignent ainsi le goût de la parure : les femmes & les petits maîtres le poussent à un point s
ens a son nom marqué qui exprime sa fonction & ses avantages. Une femme auroit moins de peine à demeurer prisonnière qu’à
r. C’est le foible de la nation ; chez le sexe c’est une fureur : une femme le matin à la toilette consume les heures entière
les boucles ; plus de trente métiers sont employés à la parure d’une femme , c’est le chef d’œuvre des Arts & des Science
omparaison est un reproche de l’excès, du luxe & de la parure des femmes , elles se traitent comme des Divinités, de Déesse
t que la répétition de la tentation du serpent qui perdit la première femme dans le Paradis terrestre ; l’espérance de son em
démon tend les mêmes piéges, & tient encore le même langage à une femme éprise de sa beauté, vous êtes belle, mais vous l
e application : la première leçon que Dieu donna à l’homme & à la femme n’eut que cet objet ; à peine ont-ils commis le p
n’y a ni luxe ni molesse ni parure ni vanité, & que leur dit-il ? Femmes , vous serez soumises. La magnificence du Prince s
tant le mal est enraciné & incapable de remède. C’est là que les femmes étalent toute la vanité de leur sexe, toute l’ind
e Francisquaine. L’Écriture sainte fait mention de la parure de trois femmes , Esther, Judith & la Magdelaine. Esther y est
n : dans la conférence 103 il fait l’apologie du fard pour plaïre aux femmes , ce sont les malades les plus utiles, elles le so
’honorer l’offense. Cette idée impie n’entra jamais dans l’esprit des femmes , qui en cela n’honorent que le Dieu de Cythère. 6
est le patrimoine du sexe. Sa portion légitime dans l’héritage ; les femmes peuvent le conserver comme les autres biens, elle
aiter de jeux d’esprit, d’un homme qui veut s’égayer & amuser des femmes malades, à peu près comme on les trompe pour leur
l’appareil fastueux de la dignité, l’air imposant de la grandeur ; la femme qui se farde n’est pas plus coupable. On se tromp
ur-tout s’il est préjudiciable. 13.° Les hommes se fardent auprès des femmes par leurs cajoleries, leurs protestations, leurs
un succès favorable. Une personne modeste est rarement attaquée, les femmes doivent s’imputer les fautes des hommes. 14.° Les
les fautes des hommes. 14.° Les Loix Romaines conservent le fard aux femmes . à qui on accorde la toilette, elles le croyent d
t elles ne se sont pas occupées. Inutilement l’auroit-on défendu, les femmes n’auroient point obéi, mais les Auteurs & les
abits, &c. & jusqu’au désir & au motif, ils ordonnent aux femmes d’être voilées. Quelle est la femme qui voudroit
amp; au motif, ils ordonnent aux femmes d’être voilées. Quelle est la femme qui voudroit se farder, si elle devoit être toujo
rête tous les mois à annoncer les divers fards qu’on invente pour les femmes  : lait virginal, essence de beauté, rouge, blanc,
cies denigratæ sicut carbonem . Punition juste & particulière des femmes éprises de leur beauté, qui mettent tout en œuvre
exandre étant dans les Indes, Didimes, Roi des Bracmanes, parlant des femmes de son pays lui disoit : nos femmes ne se fardent
s, Roi des Bracmanes, parlant des femmes de son pays lui disoit : nos femmes ne se fardent point, à quoi serviroient leurs eff
XIII. 44. dit que les Chaldéens sont venus en Judée, & voyant des femmes fardées n’eurent pas besoin d’autre enseigne, &am
connoître entrèrent tout de suite dans leurs maisons, comme chez des femmes publiques, & ne se trompèrent pas, ad eam in
42 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195
lui du grand Juge qui doit juger de toutes vos actions : Regarder une femme avec un mauvais désir, c’est, dit-il, avoir commi
r commis l’adultère dans son cœur : Jam mœchatus est in corde. Si une femme négligemment parée, vue par hasard dans la rue, b
ieux, efféminé, ennemi de toute pudeur, vous rentrez chez vous, votre femme fût-elle la plus accomplie, ne vous est plus agré
ficile à rendre en françois ; le théatre n’est pas seulement plein de femmes prostituées, il est comme prostitué lui-même, ven
uerelles, des discours licentieux, que de toutes parts on entend, des femmes de mauvaise vie, par-tout répandues & étalées
éloigné l’adorer dans la crêche & lui offrit leurs présens ? Vos femmes ont une si grande mollesse, qu’elles ne peuvent f
oir Jesus-Christ, vous courez pour ne le voir pas, mais pour voir des femmes sur la scène, où il n’est sûrement pas. Ne mérite
s invitations, à aller à la comédie ? Je vous envoie à l’école de vos femmes , dont vous devriez plutôt être les maîtres que le
dit pas moins aux gens mariés qu’aux Religieux : Si vous regardez une femme avec un mauvais désir, vous avez commis adultère
t le vôtre au théatre, vous croyez-vous sans reproche ? Jaloux de vos femmes , vous censurez leurs moindres démarches, & vo
méprise & qu’on y décrie. De quel œil verrez-vous chez vous votre femme , après avoir vu au théatre outrager & rendre
ec ses cheveux, prêt à tout dire, à tout entendre, à tout faire ; des femmes sans voile & sans honte paroissent & par,
mariage, que de la scène ? c’est elle qui dégoûte les hommes de leurs femmes , & de la pratique de toutes les vertus. C’est
. Ces voluptés insensées animent les peuples, corrompent les honnêtes femmes , en les mêlant avec les Actrices, & ruinent u
n’y offre-t-elle pas les plus beaux spectacles ? n’avez-vous pas une femme , des enfans, des amis, qui vous feront goûter des
e digne des plus grands Philosophes : Les Romains n’ont-ils point des femmes & des enfans, pour aller chercher ces frivole
tir par là qu’il n’est rien de plus cher que la société d’une honnête femme & des enfans bien élevés. Mais il est, dites-
43 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125
ire de ceux qui s’y livrent comme Tacite (L. 2. Annal.) le disait des femmes prostituées, qui s’étant faites inscrire dans les
u ; l’infamie de leur conduite, la plus grande des punitions pour une femme d’honneur, a paru suffisante à la loi : « Satis p
tout de l’impureté, pour inspirer et pour plaire ; mélange des sexes, femmes indécemment vêtues et parées, ornatu meretricio ;
lis conditionis. » (L. 2. C. de inoff. Testam.) Conviendrait-il à une femme prostituée, disent là-dessus les Auteurs, de désh
itué une Actrice, qui n’est regardé par toutes les lois que comme une femme indigne et prostituée, à qui on ne peut rien lais
déshériter un enfant qui se fait Comédien, on a droit de répudier une femme qui se livre au théâtre, qui même le fréquente co
Maxim. L. 6. C. 8.) Suéton. (C. 44.) rapporte qu’Auguste défendit aux femmes d’assister aux spectacles ; elles n’y assistaient
contraire, il n’est pas permis au mari d’une Comédienne d’accuser sa femme d’adultère, ni même de la répudier ou de se sépar
héâtre, ou s’y livrant, après l’avoir prise, c’était se charger d’une femme publique ? La laissant dans la nécessité de péche
er à l’épouser, de demander des dommages et intérêts, pas plus qu’une femme trouvée dans un lieu public, pour laquelle la pla
, le seul que les lois laissent au théâtre, engageait quelquefois les femmes adultères, pour éviter le châtiment, de se faire
mieux, il affectait de protéger les bonnes mœurs. Il exila toutes les femme qui, pour se soustraire à la rigueur des lois, se
ison plaisante, mais vraie. De quoi se plaindrait un Comédien dont la femme est infidèle ? dirait-il qu’elle a blessé son hon
lle donc à perdre ? La privation suppose la possession. En livrant sa femme au théâtre, il est censé la livrer au public et l
remment ce qui fit garder le silence à Molière, aussi mécontent de sa femme que tous les maris qu’il avait joués. Il est vrai
femme que tous les maris qu’il avait joués. Il est vrai aussi que sa femme avait autant de raison d’être mécontente de lui,
rait irrecevable. Combien de fois dans les innombrables intrigues des femmes ou des maris infidèles qu’on met tous les jours s
Comédiennes et leurs filles, ainsi que les filles des pourvoyeurs de femmes publiques : « Amplissimis dignitatibus licet paup
on donne, rendent la loi bien nécessaire. Les donations entre mari et femme sont défendues ; on a craint une mutuelle séducti
criminel que les autres : « Noluit intelligere ut bene ageret. » La femme du Poète Quinault eut cette délicatesse. C’était
si bien sa cour à la veuve, qu’elle l’épousa et fit sa fortune. Cette femme , qui avait des sentiments, ne consentit au mariag
il se mit aux gages de Lully, et s’y fit une brillante réputation. La femme , qui se voyait jouée, s’en plaignit ; mais elle n
esquelles ils sont plaignants ou témoins nécessaires, de même que les femmes prostituées ne sont recevables à accuser ou à dép
lois ont grand tort en effet de punir les voleurs, les assassins, les femmes publiques ; que ne leur laisse-t-on la vie, les b
ée, de Marcellus et de Balbus, un fameux Comédien qui entretenait une femme déguisée en homme. Il en fit encore fustiger un a
44 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67
de corriger les pièces, de les mutiler, en retranchant les rôles des femmes , ajoute fort sensément : « Il peut y avoir dans c
les jours en donner des leçons, et du déguisement des jeunes gens en femmes . « Coutume abominable, dit-il, défendue par la lo
r le théâtre, quitter leur habits, vêtus en mondains, en arlequin, en femmes , fardés, mouchetés, débitant des galanteries, cha
malignité ajoute que les écoliers les mieux faits y sont habillés en femmes , avec du rouge, des mouches ; qu’à l’occasion de
ec du rouge, des mouches ; qu’à l’occasion de ces représentations les femmes entrent, se répandent dans les pensionnats et les
qu’elles soient toujours en latin, même dans les entractes, qu’aucune femme n’y soit admise, qu’aucun acteur n’ait des habits
qu’aucune femme n’y soit admise, qu’aucun acteur n’ait des habits de femme  ; que pour anéantir jusqu’à l’occasion et au prét
texte, on distribue les sujets de sorte qu’il n’y entre aucun rôle de femme . Que cette règle est sage ! qu’elle est expresse 
é que des sujets pieux ; que jamais aucun Acteur n’y a été habillé en femme et ne s’est permis des parures mondaines ; qu’il
ures mondaines ; qu’il n’y a jamais eu dans leurs pièces des rôles de femme . Sur la garantie de leur règle, de leur sagesse,
es sujets profanes, la plupart mauvais, toujours représentées par des femmes sans mœurs, sans modestie, d’une manière très séd
t leur mémoire, sans risquer de s’amollir et de se dissiper. Mais les femmes et le peuple n’y viendront pas. Sans doute : auss
on veut faire un spectacle, et d’un Ecolier un Comédien. Que font les femmes et le peuple dans des exercices littéraires ? les
à leur état ? Quels juges, quels témoins pour des Etudiants, que les femmes et le peuple, qui ne louent et ne goûtent précisé
qu’il faut leur faire éviter ! Mais on veut des passions, on veut des femmes , on veut de l’amour, on veut plaire au monde, et
s’éloigne de la bienséance ; qu’on n’y introduise aucun personnage de femme ni jamais l’habit de ce sexe. » On trouve cent tr
le que leur profit et le plaisir des spectateurs ? Les personnages de femme , qu’on exclut absolument de la comédie pour plusi
outes saintes, toutes en latin, même dans les intermèdes, nul rôle de femme , nul habit de ce sexe, nul déguisement ? n’en jou
dont l’unique fonction était de présider aux fêtes, aux toilettes des femmes et des jeunes gens qui aiment la parure. Ballet
45 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92
de l’Homme sans façon c C., et troisHornat, Fidget, Pinchvvifd. de la Femme de la campagne e C., qui sont les plus dignes de
raient pas de choquer dans le commerce ordinaire de la vie, et qu’une femme surtout, qui a un peu d’honneur ne les souffrirai
dans l’entretien, ne nous déplaisent pas au Théâtre ? Est-ce que les femmes laissent chez elles toutes les règles de l’honnêt
bles. Cependant les lois de la modestie sont si sévères à l’égard des femmes , que ce leur est presque un crime d’apercevoir tr
onque dit des infamies devant le sexe, ou s’imagine par là plaire aux femmes , ou bien ne se l’imagine pas : s’il croit leur pl
sexe et faire violence à sa modestie naturelle que d’attribuer à des femmes de pareils rôles. La modestie est leur caractère
fait grand fond sur les expédients de la fureur et de la folie : les femmes y sont tantôt furieuses et tantôt folles ; afin d
cela, le procédé de nos Poètes revient malgré eux à cet aveu, que les femmes doivent parler autrement qu’ils ne les font parle
surmonté. Secondement. Nos Poètes représentent indifféremment, et les femmes du commun et les femmes de qualité, tout le sexe
os Poètes représentent indifféremment, et les femmes du commun et les femmes de qualité, tout le sexe en un mot sous les mêmes
teur du Fourbe met ici une enchère sur tous ses rivaux. Il y a quatre femmes dans cette Comédie ; et les trois plus distinguée
cette Comédie ; et les trois plus distinguées par leur rang sont des femmes perdues. Le compliment est nouveau de dire aux fe
r rang sont des femmes perdues. Le compliment est nouveau de dire aux femmes de condition que les trois quarts parmi elles n’o
se à la marge comme des écueils qui font frémirp.L’Astrologue Joué.La femme de la campagne.Cleomène.Le Vieux Bachelier. Je di
r rendre encore plus sensible le débit de ces insolences, c’est à des femmes qu’on en donne la commission. Tels sont les prépa
ne sont que des prostituées de la plus vile extraction : encore, ces femmes ne tombent-elles jamais dans les grossièretés de
. mais aucune d’elles n’est obscène à l’Anglaise. Chalinus déguisé en femme est plus condamnable que tout le reste.Casin. Mer
me semble tous les endroits le plus à blâmer dans Plaute eu égard aux femmes  : on y apercevra de la retenue, si on les rapproc
Palestrion, Dordalus, Stratilax :Casin. Mil. Glor. Persa Trucul. les femmes à qui ils s’adressent sont deux esclaves et une p
qualité, ni au sexe. Chez eux les hommes de distinction en disent aux femmes de distinction, et celles-ci répondent sur le mêm
oète donc sur ce pied-là est fort circonspect pour ses personnages de femmes  : ni Glicerium dans l’Andrienne, ni Pamphile dans
logue, où Bacchis toute Courtisane qu’elle est se comporte en honnête femme  : ses paroles n’ont rien de ses mœurs ; au contra
de Térence. Il critique les Romains de faire des personnages Muets de femmes qui ne sont pas mariées : il appelle cela, « l’éd
ur que les larmes amères qu’elle verse ; elle n’ose le raconter à des femmes mêmes. Que la Comédie a fait de chemin depuis ce
du sexe un discours peu honnête : Chrémès rougit de redire devant sa femme quelque chose du libertinage de son fils. « Pudet
re confusion, que les Courtisanes sont chez lui plus retenues que les femmes d’honneur et de condition à la manière de nos Poè
ient des égards infinis dans la conversation d’un étranger avec leurs femmes  ; de crainte qu’il n’en scandalisât la pudeur.Var
grand monde à celles qui n’étaient pas mariées. Dans la Grèce, nulle femme au-dessus de la condition d’esclave ne mangeait h
laute ni Térence, ni Aristophane même ne fournissent aucun exemple de femme mariée que l’on corrompe. Sur notre Théâtre rien
voles, elle donne à celles-ci le change par des invectives contre les femmes déréglées ; elle conclut à plutôt mourir que d’êt
remontre qu’elle parle trop et qu’elle voit trop loin pour une jeune femme .Iphig. in Aulid. p. 277. Achille au premier aspec
n, le renversement celle de l’ordre, et le vice celle de la vertu ?La Femme provoquée. p. 41u. Mais, quoi ? diront nos Poète
tion. Aristophane se donne de grandes libertés, et ses personnages de femmes s’en ressentent aussi bien que les autres. Cepend
enfin essuie les mêmes affronts que les coquins, les délateurs et les femmes de mauvaise vie. Les sentiments d’Aristophane son
e jeune chatte, que ne la faisait-il nager, etc. L’Astrologue Joué.La femme de la campagne.Cleomène.Le Vieux Bachelier. Plaut
dicat. du Moine Espagnol. Troad. p. 46. L’Homme sans façon. p. 21. La Femme provoquée. p. 41u. Dans Dom Guichet par M. D'Urfe
46 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104
nt à ce spectacle, dis-je, il n’y en a pas de plus dangereux pour les femmes de tous les rangs et de tous les ordres ; parce q
us les rangs et de tous les ordres ; parce qu’en voyant applaudir une femme noble de mépriser ainsi les devoirs du mariage, d
on mari, sous prétexte qu’il est paysan, il n’est pas douteux que les femmes roturières n’aient la noblesse de penser qu’il do
les vieux maris sont également pernicieuses aux mœurs, parce que les femmes qui ont vu applaudir toutes les ruses, les tours
on mari vieux. L’effet de cette comédie ne se borne pas à engager les femmes à se moquer de la morale pour punir leurs vieux m
voulant contribuer de cette manière au plus grand bonheur des jeunes femmes , l’auteur les a rendues infiniment plus malheureu
qu’on n’était pas encore parfaitement à l’abri d’inquiétude avec des femmes plus âgées, ont fui le mariage, n’ont plus voulu
se sont mariés, par les raisons de convenance recommandées, avec des femmes plus vieilles qu’ils n’aimaient pas ; mais comme,
ets doux ; ils en ont écrit, ils ont donné des rendez-vous aux jeunes femmes qui avaient alors beaucoup d’attentions pour eux,
hoisir d’autres. En se conduisant de la sorte, ils avaient des jeunes femmes , et riaient les derniers en dépit de cette satire
ensuite ordinairement. Voilà une source principale de cette foule de femmes perdues ou prostituées que l’on rencontre partout
phe en homme vertueux. Il dit avec honte et dépit à Célimène, à cette femme spirituelle, adroite et fausse (autre modèle char
vous rappelez les coups sensibles et redoublés qui ont été portés aux femmes les plus innocentes des malheurs du monde ; si vo
et avoir renvoyé durement à leurs aiguilles et à leur pot au feu des femmes plus opulentes et plus distinguées que la Dlle de
plus distinguées que la Dlle de Sotenville, personnage de l’Ecole des Femmes , il donne pour exemple cette dernière qui a des g
es maris est parfaitement de l’avis de donner toutes ces libertés aux femmes  ; elles en ont bien joui depuis ces inspirations 
morale très-sévère, que les hommes savaient unir à la galanterie. Les femmes n’avaient rien de plus précieux que les prérogati
ement, qui se réunissait à l’hôtel de Rambouillet, était composée des femmes les plus recommandables par leur rang et leurs ve
es Précieuses ridicules, représentée plusieurs années avant celle des Femmes savantes, avait déjà flétri, et annulé de même, l
es savantes, avait déjà flétri, et annulé de même, l’autre réunion de femmes vertueuses et les plus polies, les plus aimables
erce pur régnait dans ces assemblées composées de l’élite du sexe, de femmes douées des plus belles qualités de l’âme, dont le
es mœurs de la capitale, et même de la nation entière. Sans doute ces femmes étaient précieuses par le bien qu’elles faisaient
faisaient. Il ne fallait pas les faire insulter, ni faire dire à des femmes comme celles-là, d’aller se cacher ; il fallait p
e et d’indépendance. C’était une faction d’étourdis, de libertins, de femmes perdues ou insensées, qui croyaient gouverner la
é ses postes les plus importants par les Précieuses ridicules, et les Femmes savantes, il lui a coupé toute retraite par le Mi
existaient point, et dont elles deviennent l’exemple et la cause. Les femmes ont encore moins su auquel entendre ; sous la min
rrivé, et s’est mis à crier de toutes ses forces, aux précieuses, aux femmes savantes ! Tous les échos en ont retenti. Pour év
u de corriger les méchants. Il verrait avec regret que ses écoles des femmes et des maris, et autres pièces, n’ont été que des
s égards, des traits cruels du ridicule, la cour et la ville, hommes, femmes , tous les rangs, tous les ordres ?…. Le refus net
47 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118
pable devant Dieu du crime de l’adultère, qui jetant les yeux sur une femme conçoit des mauvais désirs contre sa pureté. Ces
s, considérons le mélange qui se fait dans le bal des hommes avec les femmes . Ils y sont assis, et n’y sont que pour se satisf
ns pour danser ; et on y vient encore fort ajusté, et avec pompe. Les femmes et les filles y sont parées comme des temples, et
une occasion de ruine pour votre âme. Ne jetez point vos yeux sur une femme parée, et ajustée, et ne les arrêtez point sur sa
e, et ne les arrêtez point sur sa beauté ; parce que les attraits des femmes en ont perdu plusieurs, et la concupiscence s’all
les Conquérants du monde, il ne fût lui-même vaincu par la beauté des femmes . N’est-ce pas une chose étonnante et digne de lar
préoccupation et devant Dieu, avec quelle facilité les hommes et les femmes du monde tombent dans des péchés intérieurs, c’es
uellement, soit pour se placer, soit encore pour prier ou inviter les femmes ou filles à danser ; il se rencontre mille occasi
que produisent les inclinations, et affections particulières pour les femmes ou filles dans ces lieux ; car tout le monde sait
endent leur donner occasion de dresser des embûches à la pudicité des femmes et des filles, et de tendre des pièges à leur sim
48 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137
éminés, & allumennt le feu de l’amour, ils ne sont propres qu’aux femmes , & même aux jeunes épousées ; car pour les vi
i du vice y étoit si généralement reconnu, qu’avant d’approcher d’une femme , les libertins s’oignoient tout le corps de parfu
rfums. Il n’en faut point, dit le sage, ils ne sont bons que pour les femmes  ; comme il y a des habits propres à leur sexe, il
us agréable & la seule à désirer, suaviora & optabilia . Les femmes ont les leurs sur leurs toilettes, ne les leur en
utum iri existimo  ; il ne doit pas même se parfumer pour plaire à sa femme , c’est bien assez que la femme soit parfumée. Chr
pas même se parfumer pour plaire à sa femme, c’est bien assez que la femme soit parfumée. Chrisippe est admirable, continue
a Syrie dont se servoit Ninus, fils de Semiramis, qu’il abandonne aux femmes  : Balsama me capiunt, hæc sunt unguenta virorum.
ent & l’odeur. Il est certain, selon tous les voyageurs, que les femmes dans l’Orient ont l’art singulier de donner à leu
is à la lettre seroit ridicule ; mais en l’appliquant à la parure des femmes qui, selon la mode du pays, donnoient à leurs che
que de naturel & de juste. Casaubon remarque avec raison que les femmes de nos jours font toutes les mêmes folies, &
s comiques, on ne peut voir sans rire les coëffures de la plûpart des femmes , ni compter la variété, l’inconstance, la bizarre
ce Prince, & singulièrement lorsqu’il alla en Egypte chercher sa femme , fille de Pharaon, tous les peuples des environs
orte ses goûts dans la dévotion comme dans tout le reste. On voit des femmes parfumer leurs heures, leurs livres de dévotion,
se & à la vraie dévotion. La Sacristaine a sans doute été quelque femme du monde, qui en conserve l’usage, & croit à
destie. Il dit expressément qu’il avoit horreur de cette foiblesse de femme  : Non me fœminens cœpit odor unguentorum . Il di
orum . Il dit que son frere Cesarius les envoyoit aux appartemens des femmes , ad ginetia & delicias puellares . S. Crisos
r pour mal propres & peu ajustés, & ne veulent imiter que les femmes & les Marquis, non les vrais Ecclésiastiques,
. C’est un meuble de toilette qui n’appartient qu’à la coqueterie des femmes  : Dotis puellarum, meretricii munus , &c. On
s font l’aliment & le signe, de qui on peut dire comme Pline, des femmes de mauvaise vie de son temps : Suavis odor trans
irat odore Deum , &c. Cet ouvrage est la condamnation du luxe des femmes , dans l’occasion où l’on se pique le plus d’en us
égoûtant de parfums, couronné de fleurs, qui n’a que les graces d’une femme , non une beauté mâle, une vraie femme, ce qui le
s, qui n’a que les graces d’une femme, non une beauté mâle, une vraie femme , ce qui le couvre d’infamie : Elumbem deliciis,
lle une chose morte. Il est défendu, dit-il, à un mari de donner à sa femme , on a droit de le lui faire rendre ; mais s’il lu
ions qu’il fait faire, ne saisit pas moins l’esprit que l’odorat ; la femme parfumée est une espece de momie, un cadavre emba
49 (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » p. 12
epuis le péché originel, les garçons et les filles, les hommes et les femmes , sont si dangereux l’un à l’autre, qu’il ne faut
cl. 8.). Combien plus grand doit être le danger quand vous voyez des femmes auprès de vous, non en passant, mais fixement, en
ixement, en repos et à loisir, des deux et trois heures entières, des femmes affétéesc, bien parées et curieusement ajustées,
la lubricité. Plusieurs ont été réprouvés en admirant la beauté d’une femme , dit le Saint-Esprit par la bouche du Sage : Mult
50 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — REGLEMENTS. Pour la Réformation du Théâtre. » pp. 99-116
jet de toutes les Pièces du nouveau Théâtre. 4°. Il n’y aura point de femme dans la Troupe qui ne soit mariée, et dont le mar
ent de la pension. 5°. Il sera défendu, à l’avenir, aux filles et aux femmes de danser sur le Théâtre, sans en excepter même c
 ; et, dans le cinquième, je prétends abolir entièrement la danse des femmes . Examinons les objections qu’on peut faire contre
ons Citoyens. A l’égard du cinquième article, qui abolit la danse des femmes du Théâtre, je n’ai qu’à répéter ce que j’ai dit
j’ai dit dans le quatrième Chapitre. Que la pudeur est l’apanage des femmes . J’ai toujours regardé la forme de l’habillement
nage des femmes. J’ai toujours regardé la forme de l’habillement des femmes , comme une suite et comme une conséquence de cett
uelque différence que l’usage ait introduit dans les habits, ceux des femmes ont été respectés ; et, malgré les variations inf
entrevoir qu’un œil pour se conduire ; mais dans les pays même où les femmes ont le plus de liberté, la décence exige qu’elles
omédie la plus libre est mille fois moins dangereuse que la danse des femmes sur la Scène. J’espere que les personnes raisonna
51 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29
ours Eve est séduite par le serpent, & Adam follement épris de sa femme reçoit le poison de sa main. Y entrât-on innocent
llit, les peuple, elle en fait le rendez-vous des libertins & des femmes d’une vertu légère. En faudroit-il davantage pour
e vertu légère. En faudroit-il davantage pour en donner horreur à une femme Chrétienne ? l’empire de Vénus peut-il être celui
main, est trop dangereuse pour tout le monde, trop brillante pour les femmes , trop du goût de celles qui fréquentent la comédi
minant, la raison qui devroit en éloigner est celle qui y attire ; la femme a commencé à perdre l’homme, elle continue à perd
n d’abeilles qui voltigent de toutes parts dans la prairie, ainsi les femmes fourmillent au théatre, voltigent pour gagner les
ajoute-t-il, aucun des autres spectacles ; où ne trouve-t-on pas des femmes , quand elles peuvent s’y faire voir ? Le Cirque a
la comédie. Voyez-vous ces portiques, ces théatres, tout est plein de femmes qui s’offrent à vous, vous n’avez qu’à choisir, v
en rapporte un fait arrivé de son temps, qui est fort semblable : Une femme possedée du Démon ayant été exorcisée, on demanda
on demanda au Démon où & de quel droit s’étoit-il emparé de cette femme  : Je l’ai saisie chez moi, dit-il ; elle m’appart
cervavi aurum & argentum, substantias Regum. Il faut sur-tout des femmes  ; peut-on s’en passer ? Salomon en eut des centai
Salomon dans ses Proverbes ait eu en vue les Actrices sous le nom de femmes étrangères, dont il recommande en divers endroits
abandonné ses parens & ses maîtres. La plûpart en effet sont des femmes sans aveu qui ont quitté leur famille. Sa maison
t de lui avec la parure d’une Actrice, occurrit ei ornatu meretricio, femme volage, babillarde, inquiette, qui ne peut se ten
lectulum meum, sttravi tapedibus. Qu’arrivera-t-il ? vous verrez ces femmes , & votre cœur sera corrompu, vous serez comme
mp; la fidélité : Instruisez-vous des soins, des égards que mérite la femme que l’on prend, & celle que l’on quitte. L’él
Les Princes les plus débauchés en faisoient leurs délices, & les femmes se servoient de ce moyen pour les amollir de plus
eux, on les fait venir chez soi pour son argent, comme on méprise les femmes publiques dont on se sert : & que sont en eff
femmes publiques dont on se sert : & que sont en effet toutes ces femmes , que des personnes publiques ? C’est une injure a
il du Mogol le P. Catrou (p. 1. pag. 245.) distingue divers ordres de femmes qui le composent. Les Musiciennes, les Danseuses
inaccessible au sentiment. Le succès étoit tel, qu’un grand nombre de femmes avoient traîné à leur char vingt amans, aussi emp
comiques, n’en ont presque pas ; on n’y voit que des esclaves ou des femmes publiques, objets des poursuites d’un libertin. C
ce ton en France, on se pique de galanterie, c’est-à-dire on aime les femmes , on veut les séduire & se vanter de ses bonne
52 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17
éril y périra. » Et dans le chap. 9. v. 8. « Détournez vos yeux d’une femme parée, et ne regardez pas curieusement une beauté
uté étrangère. » v. 9. « Plusieurs se sont perdus par la beauté de la femme , et la passion s’allume comme un feu en la regard
ardant. » En Saint Mathieu, chap. 5. v. 28. « Quiconque regardera une femme avec un mauvais désir, a déjà commis l’adultère d
e le conserver avec soin ; on y regarde avec une entière liberté, des femme qui font tous leurs efforts pour plaire ; et pres
l’Eglise. Le Canon 67. du même Concile ajoute : Il faut défendre aux femmes et aux filles Fidèles ou Catéchumènes, d’épouser
acles, que de voir avec quel soin et quel agrément, les hommes et les femmes y sont parés : l’expression de leurs sentiments c
it juger toutes les actions des hommes : Celui, dit-il, qui verra une femme avec un mauvais désir, a déjà commis l’adultère d
ec un mauvais désir, a déjà commis l’adultère dans son cœur. » Si une femme négligemment parée, qui passe par hasard dans la
ise par un mépris insupportable pour y aller ; ceux qui regardent ces femmes infâmes, auront-ils l’impudence de dire qu’ils ne
e de Dieu. Car ces péchés ne sont pas médiocres, puisqu’on y voit des femmes qui ont perdu toute honte, qui paraissent hardime
les désordres que causent parmi le peuple ces hommes corrompus et ces femmes prostituées, retombent sur vous : car s’il n’y av
53 (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264
re honnête ? Si les Comédiennes peuvent être aussi sages que d’autres femmes  ? Si de bonnes lois suffisent pour réprimer les a
s Jeux établis à Rome. Les Romains, demanda ce bonhomme, n’ont-ils ni femmes , ni enfants ? Le Barbare avait raison. L’on croit
hèdre incestueuse et versant le sang innocent. Syphax empoisonnant sa femme , le jeune Horace poignardant sa sœur, Agamemnon i
respectables droits des pères sur leurs enfants, des maris sur leurs femmes , des maîtres sur leurs serviteurs ! Il fait rire,
criminel d’un Paysan assez fou pour épouser une Demoiselle, ou d’une femme qui cherche à déshonorer son époux ? Que penser d
sa franchise, elle serait une étourderie et non pas une vertu. Qu’une femme fausse le trahisse, que d’indignes amis le déshon
s intéressées, en s’attachant à flatter une jeunesse débauchée et des femmes sans mœurs. Je ne ferai pas à Dancourt l’honneur
plus modeste, n’est pas moins dangereux : laissant l’autre amuser les femmes perdues, il se charge, lui, d’encourager les filo
s Romans, sous le nom de Pièces dramatiques. L’Amour est le règne des femmes . Ce sont elles qui nécessairement y donnent la lo
s sortes de Pièces est donc d’étendre l’empire du Sexe, de rendre des femmes et de jeunes filles les précepteurs du Public, et
s inconvénient, et qu’en augmentant avec tant de soin l’ascendant des femmes , les hommes en seront mieux gouvernés ? Il peut y
es en seront mieux gouvernés ? Il peut y avoir dans le monde quelques femmes dignes d’être écoutées d’un honnête homme ; mais
ouvoir un cœur sensible et de le porter au bien, est, je l’avoue, une femme aimable et vertueuse ; mais cet objet céleste où
L’enchantement causé par ces prodiges de sagesse tourne au profit des femmes sans honneur. Qu’un jeune homme n’ait vu le monde
œurs étaient les plus pures, était celui où l’on parlait le moins des femmes  ; et que la femme la plus honnête était celle don
us pures, était celui où l’on parlait le moins des femmes ; et que la femme la plus honnête était celle dont on parlait le mo
rrompit en colère : ne cesseras-tu point, lui dit-il, de médire d’une femme de bien ? De là venait encore que, dans leur Comé
it moins que celle de la pudeur offensée. Chez nous, au contraire, la femme la plus estimée est celle qui fait le plus de bru
es talents, et les imbéciles Spectateurs vont bonnement apprendre des femmes ce qu’ils ont pris soin de leur dicter. Tout cela
ignées. Parcourez la plupart des Pièces modernes : c’est toujours une femme qui sait tout, qui apprend tout aux hommes ; c’es
sage antique et du nôtre, je demande lequel est le plus honorable aux femmes , et rend le mieux à leur sexe les vrais respects
ause qui donne, dans nos Pièces tragique et comiques, l’ascendant aux femmes sur les hommes, le donne encore aux jeunes gens s
décence même lui tourne à profit : c’est un triomphe de plus pour une femme , qui, traînant à son char un Nestor, croit montre
ge ne garantissent point des feux qu’elle inspire. Voilà pourquoi les femmes encouragent de leur mieux ces Doyens de Cythère,
Manilius fut chassé du Sénat de Rome pour avoir donné un baiser à sa femme en présence de sa fille, à ne considérer cette ac
ons très énergiques. Je serais curieux de trouver quelqu’un, homme ou femme , qui s’osât vanter d’être sorti d’une représentat
me donne une Zaïre, je ferai bien en sorte de ne la pas tuer. Si les femmes n’ont pu se lasser de courir en foule à cette Piè
resse sur les apparences. Qu’Orosmane immole Zaïre à sa jalousie, une femme sensible y voit sans effroi le transport de la pa
it amoureux d’une coquette. Tout le reste du Théâtre est un trésor de femmes parfaites. On dirait qu’elles s’y sont toutes réf
les pères de famille, soit sur l’honneur de leurs filles ou de leurs femmes , soit sur leur bourse ou sur celle de leurs fils.
sue. Un de leurs plus fréquents amusements est de chanter avec leurs femmes et leurs enfants les psaumes à quatre parties ; e
jours une dépense qu’on ne faisait pas. Il en coûte pour soi, pour sa femme , pour ses enfants, quand on les y mène, et il les
des particuliers. Établissement d’impôts : quatrième préjudice. Les femmes des Montagnons allant, d’abord pour voir, et ensu
es, voudront être parées ; elles voudront l’être avec distinction. La femme de M. le Châtelain ne voudra pas se montrer au Sp
pas se montrer au Spectacle, mise comme celle du maître d’école ; la femme du maître d’école s’efforcera de se mettre comme
ccommodement possible. Si mon père a reçu un soufflet, si ma sœur, ma femme , ou ma maîtresse est insultée, conserverai-je mon
ra jamais à bout d’opérer ces changements sans y faire intervenir les femmes mêmes, de qui dépend en grande partie la manière
mauvaises mœurs ; que les hommes y sont livrés au désordre ; que les femmes y mènent une vie scandaleuse ; que les uns et les
voyait point, sur leur Théâtre, ce mélange scandaleux d’hommes et de femmes qui fait des nôtres autant d’écoles de mauvaises
deux se rassemblent pour boire après le repas, les hommes du vin, les femmes du thé ; tous deux se livrent au jeu sans fureur
re pour les autres. Toute la différence consiste en ce que la vie des femmes est un développement continuel de leurs mœurs, au
ans les plaisirs. Voulez-vous donc connaître les hommes ? Etudiez les femmes . Cette maxime est générale, et jusque-là tout mon
avec moi. Mais si j’ajoute qu’il n’y a point de bonnes mœurs pour les femmes hors d’une vie retirée et domestique ; si je dis
es regards des hommes c’est déjà s’en laisser corrompre, et que toute femme qui se montre se déshonore : à l’instant va s’éle
oi, disent-ils, ce qui n’est pas honteux à l’homme, le serait-il à la femme  ? Pourquoi l’un des sexes se ferait-il un crime d
t les mêmes des deux côtés ! Comme si tous les austères devoirs de la femme ne dérivaient pas de cela seul qu’un enfant doit
sa destination37 : il faut bien que quelqu’un se déclare. Mais toute femme sans pudeur est coupable, et dépravée ; parce qu’
de l’état primitif. C’est tout le contraire38. Dans nos montagnes les femmes sont timides et modestes, un mot les fait rougir,
Villes la pudeur est ignoble et basse ; c’est la seule chose dont une femme bien élevée aurait honte ; et l’honneur d’avoir f
et l’honneur d’avoir fait rougir un honnête homme n’appartient qu’aux femmes du meilleur air. L’argument tiré de l’exemple des
n pourrait nier qu’un sentiment particulier de pudeur fût naturel aux femmes , en serait-il moins vrai que, dans la Société, le
propres sont des inventions sociales, il importe à la Société que les femmes acquièrent ces qualités ; il importe de les culti
quièrent ces qualités ; il importe de les cultiver en elles, et toute femme qui les dédaigne offense les bonnes mœurs. Y a-t-
ison ? C’est là qu’elle se montre dans toute la dignité d’une honnête femme  ; c’est là qu’elle impose vraiment du respect, et
t absente est un corps sans âme qui bientôt tombe en corruption ; une femme hors de sa maison perd son plus grand lustre, et
le est commune à tous les peuples du monde ; partout on considère les femmes à proportion de leur modestie ; partout on est co
d’autre exemple pour confirmer mes maximes. Appliquons aux mœurs des femmes ce que j’ai dit ci-devant de l’honneur qu’on leur
aient à manger, elles se présentaient rarement à table ; les honnêtes femmes en sortaient avant la fin du repas, et les autres
anteries d’Hérodote qui se réfutent d’elles-mêmes. Si quelquefois les femmes sortaient des bornes de cette modestie, le cri pu
st changé. Depuis que des foules de barbares, traînant avec eux leurs femmes dans leurs armées, eurent inondé l’Europe ; la li
peu disparue, et que les mœurs des vivandières se sont transmises aux femmes de qualités. Mais voulez-vous savoir combien ces
de ces manières si nouvelles pour eux. Cet embarras fait l’éloge des femmes de leurs pays, et il est à croire que celles qui
t, c’est plutôt qu’elles font rougir, et que la pudeur chassée par la femme de ses discours et de son maintien, se réfugie da
ui pis est, de se montrer pour de l’argent, conviendrait à d’honnêtes femmes , et pourrait compatir en elles avec la modestie e
tant de soin d’exciter ? Quoi ! malgré mille timides précautions, une femme honnête et sage, exposée au moindre danger, a bie
bscurité, son empreinte est sur les fronts coupables : l’audace d’une femme est le signe assuré de sa honte ; c’est pour avoi
dire. Appellerons-nous un métier honnête celui qui fait d’une honnête femme un prodige, et qui nous porte à mépriser celles q
mère qui osera mener sa fille à cette dangereuse école, et combien de femmes respectables croiraient se déshonorer en y allant
ont des exercices propres à rendre et maintenir le corps robuste. Les femmes et les filles, de leur côté, se rassemblent par s
, cette question ne viendra pas d’un Philosophe. C’est un discours de femme ou de jeune homme qui traitera nos cercles de cor
s, et vivre ordinairement séparés. Je l’ai dit tantôt par rapport aux femmes , je le dis maintenant par rapport aux hommes. Ils
t plus souffrir de séparation, faute de pouvoir se rendre hommes, les femmes nous rendent femmes. Cet inconvénient qui dégrade
éparation, faute de pouvoir se rendre hommes, les femmes nous rendent femmes . Cet inconvénient qui dégrade l’homme, est très g
’il importe de le prévenir. Qu’un Monarque gouverne des hommes ou des femmes , cela lui doit être assez indifférent pourvu qu’i
uie, au soleil, et presque toujours tête nue48. A tout cela, point de femmes  ; mais on savait bien les trouver au besoin, et n
er en lui obéissant, à l’outrager par nos soins railleurs ; et chaque femme de Paris rassemble dans son appartement un sérail
femme de Paris rassemble dans son appartement un sérail d’hommes plus femmes qu’elle, qui savent rendre à la beauté toutes sor
D’où vient cette différence, si ce n’est que la Nature qui impose aux femmes cette vie sédentaire et casanière, en prescrit au
t s’asseoir en plein air et respirer à leur aise ; au lieu qu’ici les femmes ont grand soin d’étouffer leurs amis dans de bonn
ce du Sexe. Si les Barbares dont je viens de parler vivaient avec les femmes , ils ne vivaient pas pour cela comme elles ; c’ét
ge de vivre comme eux, ainsi que faisaient aussi celles de Sparte. La femme se rendait robuste, et l’homme ne s’énervait pas.
âme d’un homme uniquement occupé de l’importante affaire d’amuser les femmes , et qui passe sa vie entière à faire pour elles,
phémères qui naissent journellement n’étant faits que pour amuser des femmes , et n’ayant ni force ni profondeur, volent tous d
erait pas difficile de montrer qu’au lieu de gagner à ces usages, les femmes y perdent. On les flatte sans les aimer ; on les
r moi, j’ai peine à concevoir comment on rend assez peu d’honneur aux femmes , pour leur oser adresser sans cesse ces fades pro
s qui s’en servent, ne s’en servent-ils pas également pour toutes les femmes , et ne seraient-ils pas au désespoir qu’on les cr
hommes entre eux, dispensés de rabaisser leurs idées à la portée des femmes et d’habiller galamment la raison, peuvent se liv
nt le mieux à un peuple libre. On accuse d’un défaut les sociétés des femmes , c’est de les rendre médisantes et satiriques ; e
nse bien aussi que les maris absents y sont peu ménagés, et que toute femme jolie et fêtée n’a pas beau jeu dans le cercle de
dre que ceux dont il tient la place : car lequel vaut le mieux qu’une femme dise avec ses amies du mal de son mari, ou que, t
accusations qu’elles croient fausses ; tandis qu’en d’autres pays les femmes , également coupables par leur silence et par leur
nous faire horreur. Pour moi, je n’en aurai pas meilleure opinion des femmes , quand elles seront plus circonspectes : on se mé
x autres. Qu’on ne s’alarme donc point tant du caquet des sociétés de femmes . Qu’elles médisent tant qu’elles voudront, pourvu
ent tant qu’elles voudront, pourvu qu’elles médisent entre elles. Des femmes véritablement corrompues ne sauraient supporter l
euple n’a péri par l’excès du vin, tous périssent par le désordre des femmes . La raison de cette différence est claire : le pr
chats au Théâtre que l’exercice à Plainpalais ; les petits soupers de femmes qui s’arrangeront en sortant, ne fût-ce qu’avec l
’ils n’oublient point. Ce n’est pas tout. Pour les retenir auprès des femmes qu’ils sont destinés à désennuyer, on a soin de l
e qu’aux soins auxquels ils sont destinés ; et la seule chose que les femmes n’exigent pas de ces vils esclaves est de se cons
mmes n’y sont que trop capables de sentir des passions violentes, les femmes , de les inspirer ; et les tristes effets qu’elles
familiers avec eux ; ils auront des enfants qui le seront encore, des femmes qui aimeront le plaisir. Toutes ces liaisons sero
ommencé le désordre, mais on ne voit plus où il pourra s’arrêter. Les femmes , la jeunesse, les riches, les gens oisifs, tout s
’unir de s’égayer en commun par une honnête récréation. L’homme et la femme ont été formés l’un pour l’autre. Dieu veut qu’il
et mères. Les soins pour la parure de leurs filles seraient pour les femmes un objet d’amusement qui ferait diversion à beauc
n’est qu’honnête. Mais pense-t-on qu’au fond l’adroite parure de nos femmes ait moins son danger qu’une nudité absolue, dont
s quand on s’habille avec autant d’art et si peu d’exactitude que les femmes font aujourd’hui, quand on ne montre moins que po
ie en cet endroit, quoique cette charmante Pièce soit l’ouvrage d’une femme  : car, cherchant la vérité de bonne foi, je ne sa
int déguiser ce qui fait contre mon sentiment ; et ce n’est pas à une femme , mais aux femmes que je refuse les talents des ho
qui fait contre mon sentiment ; et ce n’est pas à une femme, mais aux femmes que je refuse les talents des hommes. J'honore d’
gorgeaient pour une maîtresse ; en vivant plus familièrement avec les femmes , ils ont trouvé que ce n’était pas la peine de se
eût peut-être abandonné. 38. [NDA] Je m’attends à l’objection. Les femmes sauvages n’ont point de pudeur : car elles vont n
sujet des filles de Lacédémone. 39. [NDA] Au Théâtre d’Athènes les femmes occupaient une Galerie haute appelée Cercis, peu
de trente mille hommes, ils n’ont, par exemple, qu’à lever cent mille femmes . Les femmes ne manquent pas de courage : elles pr
lle hommes, ils n’ont, par exemple, qu’à lever cent mille femmes. Les femmes ne manquent pas de courage : elles préfèrent l’ho
que ne pouvaient faire les forts, et les vainquirent. 50. [NDA] Les femmes , en général, n’aiment aucun art, ne se connaissen
issements jusqu’au fond des cœurs, manqueront toujours aux écrits des femmes  : ils sont tous froids et jolis comme elles ; ils
Portugaises ont été écrites par un homme. Or partout où dominent les femmes , leur goût doit aussi dominer : et voilà ce qui d
Comédie, j’aime la Comédie à la passion : il a de l’aversion pour les femmes , je ne serai que trop bien justifié là-dessus : i
rès vive qu’on ne pouvait supporter de sang-froid. Il était tard, les femmes étaient couchées, toutes se relevèrent. Bientôt l
iblement avec sa famille ; et voilà comment ces aimables et prudentes femmes ramenèrent leurs maris, non pas en troublant leur
trois que je pourrais citer », in Satire du Sr. Despreaux contre les femmes , avec L’Apologie des femmes par M Perreault, Amst
 », in Satire du Sr. Despreaux contre les femmes, avec L’Apologie des femmes par M Perreault, Amsterdam, A. Braakman, 1694, p.
54 (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62
de l’Ecriture, lequel défend, que l’homme ne soit vêtu de vêtement de femme , ni la femme de vêtement d’hommeDeut. 22. am  ; a
, lequel défend, que l’homme ne soit vêtu de vêtement de femme, ni la femme de vêtement d’hommeDeut. 22. am  ; ajoutant cette
moins, qu’ils se transformeront toujours par les habits, d’hommes en femmes  : Si le secondat ; Il est donc en la liberté d’un
st donc en la liberté d’un Ministre, de monter en chaire, en habit de femme , tout aussi librement, qu’en habit d’homme ; comm
lables : Ajoute, que entre les Païens, à certaines fêtes de Mars, les femmes portaient l’équipage des hommes ; et aux fêtes de
s hommes ; et aux fêtes de Vénus, les hommes portaient les hardes des femmes , la quenouille, le fuseau, et autres telles chose
produire d’anciens, de Clodius, qui en tel déguisement, corrompit la femme de CésarSuet. in Cæs. az  : Item de la Papesse Je
riens, qui s’y trouveraientGell. L. 6. ca. 10. be  ; il se déguisa en femme , entrant sur la nuit dans la ville, et en partant
ens distinguent entre l’œuvre de compassion, que montraient les sages femmes en Egypte, en sauvant la vie aux enfants des Hébr
oir, pour éviter la force et vilénie d’un paillard ; Ce que plusieurs femmes Chrétiennes, voire mises au nombre des Saintes, f
n’en peuvent trouver que de morales en celui-ci ; savoir est, que la femme ne doit exercer nul office viril ; que c’est là,
office viril ; que c’est là, que vise l’Apôtre, quand il défend à la femme d’enseigner en l’Eglise1 Tim. 2. Eph. 5 bm  : Que
ur quoi quelques-uns prennent occasion de blâmer les Amazones, et les femmes d’Egypte, qui trafiquaient en pays étrange, et le
y convient-elle le moins : Il entend par l’homme, la raison ; par la femme la sensualité ; et dit, que l’homme porte l’habit
n ; par la femme la sensualité ; et dit, que l’homme porte l’habit de femme , quand la raison se laisse aller à la sensualité 
quand la raison se laisse aller à la sensualité ; et au contraire, la femme prend l’habit d’homme, quand la sensualité est su
e moyen, il serait seulement défendu à l’homme, de prendre l’habit de femme  ; et non à la femme, de prendre celui d’homme, co
eulement défendu à l’homme, de prendre l’habit de femme ; et non à la femme , de prendre celui d’homme, contre l’intention du
es et enseignes de leurs grades et honneurs : Ainsi les hommes et les femmes , ne doivent comparaître devant Dieu, sans les mar
assemblées Ecclésiastiques, car puisque l’Apôtre défend ailleurs à la femme d’enseigner en l’Eglise, il semblerait qu’il le v
r les exemples susdits. Ils m’accorderont, que c’est déshonneur à une femme , de porter les armes : Il écherrabr toutefois, qu
uple ; Que tout ce qui se peut faire en la chambre d’un mari et de sa femme , se peut aussi faire en un Théâtre, et lieu publi
s, qui l’accompagnent inséparablement. Et pourra être vêtu d’habit de femme , un roi en son Trône, un Juge en son Siège, un Mi
erté Chrétienne ; voire il suffira, de laisser seulement le masque de femme , et montrer la face, afin qu’étant connus, un cha
ait ôter les occasions, et amorces de toute sale cupidité, et que les femmes ne fussent pas mêlée avec les hommes : On jugea a
si on permettait la danse à une assemblée d’hommes d’un côté, et des femmes de l’autre, que cela ne serait exempt d’inconvéni
corruption des mœursLib. 36. ca. 15 ds . Sempronius Sophus répudia sa femme , pour avoir vu jouer des jeux à son désudt ; Et a
ax. li. 6 c. 3 du qui le récite, « que tant qu’on relevait ainsi les femmes , elles n’avaient pas le cœur aux délices. » Ci-de
à ses prêtresSozom. li. 5 c. 16 dx . Auguste considérant comment les femmes et les jeunes enfants s’y corrompaientSuet. in Au
sphémé ; parce que le Diable y règne, dont il récite l’histoire d’une femme , qui étant allée au Théâtre, pour y voir des jeux
-t-ilDeut. 22 ej , si la Loi défend à l’homme de se vêtir d’habit de femme , et si ceux qui le font, sont jugés maudits, comb
er le sexe tout à fait, à l’exemple de NéronDio in Ner fa , prenant à femme son Sporus, et se donnant pour femme à Pythagore 
e NéronDio in Ner fa , prenant à femme son Sporus, et se donnant pour femme à Pythagore : ou à celui d’Héliogabale, qui fit t
e : ou à celui d’Héliogabale, qui fit tout ce qu’il put, pour devenir femme . Ce sujet pourrait être traité plus amplement, et
ctacle largement dansé et souvent grossier – et seul spectacle où les femmes soient admises sur scène. Mais toute comédie roma
Gelle dans le passage invoqué juste après. dt. [NDE] à son insu (sa femme est allée au théâtre à son insu). dv. [NDE] édu
pporte cette anecdote au chap. 26, § 1-2 du De Spectaculis : quand la femme est exorcisée, le diable sort en disant qu’il éta
55 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27
théatre de Plaute & de Térence ; & quoique la galanterie des femmes mariées & des filles de famille fût peut-être
les introduire sur la scène. Comme il n’y a plus d’esclaves, que les femmes publiques sont méprisées, & qu’il nous faut p
ranchi les bornes que la décence Romaine respectoit, on a dégradé les femmes mariées & les filles de famille, en leur fais
à les corrompre. Les Italiens leur ont substitué des hommes & des femmes d’intrigues, qui ne sont pas rares chez eux, &
urs la même chose. La pudeur est l’appanage, ou plutôt l’essence des femmes  ; elle doit être l’ame de toutes leurs actions. C
d’éluder les loix, d’altérer la nature, de changer les coutumes ; les femmes ont pris des professions qui font les délices des
e. Dans tous les temps les danseuses & les chanteuses ont été des femmes de mauvaises mœurs, mises au rang des Courtisanes
usique & à la danse ? Il paroît par les grands masques coëssés en femme , que les Acteurs prenoient, qu’ils en jouoient le
ement. Ce seroit aujourd’hui détruire le théatre que d’en exclure les femmes . Il n’y avoit que les pantomimes & les farces
les parades des Boulevards. La seule exposition de la personne d’une femme sur un théatre, fût-elle la plus vertueuse &
& la plus modeste, blesse la pudeur ; que sera-ce d’y exposer des femmes de mauvaise vie, avec toutes les amorces de la vo
ches amers ne feroit-elle pas aux Poëtes ? Vous me déshonorez : d’une femme d’honneur vous faites une prostituée qui n’est bo
ice pour corriger un vieux Seigneur de sa Cour, follement épris d’une femme , qui avoit résisté à tous ses avis. Le Prince le
neroit la diette, leur interdiroit les excès, & leur mèneroit des femmes de mauvaise vie, & les inviteroit à un grand
azet, le lieu de la scène un serrail, l’action unique l’amour de deux femmes , suffiroient pour la faire rejeter. Des intrigues
igues de cette nature ne peuvent jamais être admises. Roxane, quoique femme & favorite du Grand Seigneur, le trahit, &
r la vertu, & inspirer une bonne morale. 4.° Il n’y aura point de femme dans la troupe qui ne soit mariée & ne vive a
le dérangement est grand, elle sera chassée sans pension. 5.° Aucune femme ne dansera sur le théatre, même les Actrices. 6.°
anseuses, c’est détruire le théatre François ; on n’y va que pour les femmes , on ne goûte qu’elles. Enfermer les Comédiens dan
omédie la plus libre est mille fois moins dangereuse que la danse des femmes sur le théatre. J’admire la vertu, la bonté, la d
56 (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346
oles. La cinquiéme, parce que le Concile d’Elviref en 305. défend aux femmes & aux filles Chrétiennes d’épouser des Comédi
e s’y assemblent & s’y placent confusément ; les filles & les femmes y vont pour voir & pour estre vûës ; les Chan
doivent quelque respect. Saint Thomas croit que les hommes & les femmes peuvent quelquefois se déguiser sans pechéa, lors
d’une autre maniere. L’Ecriture maudit les hommes qui se déguisent en femmes , & les femmes qui se déguisent en hommes. a «
e. L’Ecriture maudit les hommes qui se déguisent en femmes, & les femmes qui se déguisent en hommes. a « Que les femmes, d
t en femmes, & les femmes qui se déguisent en hommes. a « Que les femmes , dit la Loi de Dieu, ne s’habillent point en homm
dit la Loi de Dieu, ne s’habillent point en hommes, ni les hommes en femmes  ; car quiconque le fait, est abominable devant Di
ourquoi prenez-vous une autre figure ? Pourquoi vous déguisez-vous en femme , & vous femme, pourquoi vous déguisez-vous en
s une autre figure ? Pourquoi vous déguisez-vous en femme, & vous femme , pourquoi vous déguisez-vous en homme ? La nature
temoins en justice. a « Je croi (dit-il) que ceux qui s’habillent en femmes publiquement, sont infames selon le droit, &
s en Justice ; & je ne sçai si je les dois appeller ou de fausses femmes , ou de faux hommes ; mais il est sans doute que n
. « Nous ordonnons (dit-il) qu’à l’avenir nul homme ne s’habillera en femme , & que nulle femme ne shabillera en homme. Si
-il) qu’à l’avenir nul homme ne s’habillera en femme, & que nulle femme ne shabillera en homme. Sitôt que les Prelats aur
nient. S. Thomas dit que c’est une chose mauvaise de foi, c « qu’une femme s’habille en homme, ou qu’un homme s’habille en f
foi, c « qu’une femme s’habille en homme, ou qu’un homme s’habille en femme  » : De se vitiosum est quòd mulier utatur veste v
Concile de Brague, qui ordonne « que les hommes qui se déguiseront en femmes , & que les femmes qui se déguiseront en homme
ordonne « que les hommes qui se déguiseront en femmes, & que les femmes qui se déguiseront en hommes, après avoir promis
-t-ïl une folie pareille à celle qui porte les hommes à s’habiller en femmes par un honteux déguisement, à défigurer leurs vis
eau. » Mais il ne faut pas que les hommes qui ne se déguisent pas en femmes , les femmes qui ne se déguisent pas en hommes, ni
il ne faut pas que les hommes qui ne se déguisent pas en femmes, les femmes qui ne se déguisent pas en hommes, ni les hommes
les femmes qui ne se déguisent pas en hommes, ni les hommes & les femmes qui ne se déguisent pas en cerfs, en chévres, ou
is quelque temps parmi nous une étrange coûtume. Les hommes & les femmes se masquent & courent les Villes en cet état,
es. On y remarque d’abord une curiosité surprenante, qui fait que les femmes veulent sçavoir tout ce qui se passe ; qui sont c
’arrive-t-il de toutes ces mascarades, je vous prie ? L’impudence des femmes n’a plus de bornes. Celles qui auroient honte d’a
avec impudence comme des chameaux : car ce ne sont pas seulement les femmes qui sautent d’une maniere honteuse, les chameaux
a sçavoit mieux chanter & danser, que ne devoit faire une honnête femme . Ciceron plaidant pour Muréna, dit que Caton lui
de l’Asie, qu’estans venus en ces quartiers & aïans vû danser des femmes , ils s’enfuirent tout épouvantez, disans qu’elles
e fureur nouvelle & extraordinaire. En effet qui ne croit que les femmes sont furieuses lorsqu’elles dansent, si l’on n’en
Où a-t-on jamais lû qu’aucune Sainte ait dansé ? Les filles & les femmes prudes & graves font semblant de ne le pas sç
exposée dans ces sortes d’assemblées ? Il est bien difficile que les femmes & les filles l’y conservent à la vûë de tant
57 (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156
plus constants, les pères plus justes, les enfants plus tendres, les femmes plus fidèles et plus vraies ; nous ne chercherons
lu contre l’avis même des Dieux, braver sa destinée ; dans Phèdre une femme que la violence de sa passion peut rendre malheur
re, renonce à faire du bien aux hommes, et qui va dans les bras d’une femme oublier leurs pleurs. Si quelque chose au contrai
ple continuel de libertinage, de perfidie et de mauvaises mœurs ; des femmes qui trompent leurs maris, des enfants qui volent
autres. Qu’apprenons-nous dans George Dandin ? que le dérèglement des femmes est la suite ordinaire des mariages mal assortis
gentilhomme ? qu’un bourgeois qui veut sortir de son état, avoir une femme de la Cour pour maîtresse, et un grand Seigneur p
aîtresse, et un grand Seigneur pour ami, n’aura pour maîtresse qu’une femme perdue, et pour ami qu’un honnête voleur ; dans l
ieuse de l’ingratitude et de la dureté de ses anciens amis ; « Et les femmes  ? » lui répond le valet, qui ne veut que faire ri
nement acquitté par la manière dont vous traitez les Comédiens et les femmes . Votre Philosophie n’épargne personne, et on pour
Comédiennes, j’en conviens avec vous, est plus exposée que celle des femmes du monde ; mais aussi la gloire de vaincre en doi
aucun gré de se priver d’amants, et que de l’autre il est permis aux femmes du monde d’en avoir, sans en être moins considéré
votre sortie sur nos Actrices en a valu une très violente aux autres femmes . Je ne sais si vous êtes du petit nombre des sage
Monsieur, si vous avez raison de vous écrier, « où trouvera-t-on une femme aimable et vertueuse ? » u comme le sage s’écriai
ueuse ? » u comme le sage s’écriait autrefois, « où trouvera-t-on une femme forte ? » Le genre humain serait bien à plaindre,
cause ? L’esclavage et l’espèce d’avilissement où nous avons mis les femmes  ; les entraves que nous donnons à leur esprit et
je me trompe, mais il me semble que l’éloignement où nous tenons les femmes de tout ce qui peut les éclairer et leur élever l
onnait des leçons, peut s’être affaibli dans notre siècle, et que les femmes , devenues à notre exemple plus coquettes que pass
donc une éducation plus solide et plus mâle ne mettrait-elle pas les femmes à portée d’y réussir ? Descartes les jugeait plus
s hommes, vous en conclurez qu’elle le serait encore plus à celle des femmes . Il me semble au contraire que les hommes devant
sentirons alors les effets bienfaisants ; nous cesserons de tenir les femmes sous le joug et dans l’ignorance, et elles de séd
sieur, aux avantages que la société pourrait tirer de l’éducation des femmes  ; ayons de plus l’humanité et la justice de ne pa
notre injustice les a privées ? On regarde communément, Monsieur, les femmes comme très sensibles et très faibles ; je les cro
ue par le tourbillon d’occupation qui les entraîne ? Les chagrins des femmes seraient-ils moins pénétrants et moins vifs que l
amants malheureux. Voilà, Monsieur, si j’avais à plaider la cause des femmes , ce que j’oserais dire en leur faveur ; je les dé
onvenir que la société et les lois ont rendu la pudeur nécessaire aux femmes  ; et si je fais jamais un Livre sur le pouvoir de
malgré la bonne opinion que vous avez de la bravoure d’un régiment de femmes , je ne croirai pas que le principal moyen de les
r trop tard, que le plaisir de m’entretenir avec vous, l’apologie des femmes , et peut-être cet intérêt secret qui nous séduit
est enfin si rigoureuse et si bien exécutée contre les désordres des femmes publiques, et même contre les désordres secrets.
nt d’un Théâtre, pas même l’ivrognerie des hommes et la médisance des femmes , qui trouvent l’une et l’autre tant de faveur aup
auraient pensé les petits maîtres d’un Hippolyte ennemi de toutes les femmes  ? Quelles mauvaises plaisanteries n’auraient-ils
ouvoir un cœur sensible et de le porter au bien, est, je l’avoue, une femme aimable et vertueuse ; mais cet objet céleste où
58 (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251
craindre par la corruption qu’ils répandent dans Rome, que toutes les femmes des Carthaginois. Il parloit en homme sensé, auss
avec lesquels rien n’est en sûreté ! Ils n’ont aucun respect pour les femmes de leurs amis, ni pour leurs filles, ni pour un j
idicule qui rampe avec orgueil sur la surface de la terre. Combien de femmes qui entrent Pénélope, & qui en sortent Hélene
ue des galanteries, des aventures romanesques & licentieuses, les femmes sont flattées des adorations qu’on y rend à leur
t d’exercer tous les talens séducteurs qui ne conviennent point à une femme honnête. Les jours ne sont pas assez longs pour o
’une affaire de cœur n’effarouche point, & qui sont ordinairement femmes de tous les maris. Les écarts amoureux de tous no
la retenoit ! Quelle révolution dans le cœur d’une jeune veuve, d’une femme dégoûtée de son mari, quand on retrace à leur mém
intentions furent alors toujours traversées. Innocent XI défendit aux femmes de monter sur le Théatre. Innocent XII rejeta la
heurs, des morts, & rire aux dépens des vivans. N’ont-ils donc ni femmes , ni enfans, ni amis, ni pauvres, répondit un barb
comme une école intéressée à flatter une jeunesse débauchée & des femmes prostituées ? L’indépendance, le libertinage, le
ns, sous le nom de Pieces dramatiques. Comme l’amour est le regne des femmes , l’effet naturel de ces Pieces est d’étendre leur
fet naturel de ces Pieces est d’étendre leur empire, & donner des femmes pour les précepteurs du genre humain. Aussi depui
les peres de famille, soit sur l’honneur de leurs filles ou de leurs femmes , soit sur leurs bourses & celle de leurs enfa
 ? La magie des spectacles, dit M. Nougaret, la vue des actrices, les femmes qui remplissent les loges, tout porte assez à l’a
tes & leurs poulmons. C’est sur ces morceaux extravagants que nos femmes se pâment d’admiration : voilà quel est ce Théatr
sirs ? Après avoir vu la tendresse conjugale tournée au ridicule, une femme rentre-t-elle bien pénétrée des devoirs de son ét
ne puisse défendre. Je connois les héros du parti, ils sont comme les femmes irritées qui veulent toujours avoir le dernier mo
59 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50
Manilius fut chassé du sénat de Rome pour avoir donné un baiser à sa femme en présence de sa fille, à considérer cette actio
yeux et qu’il est forcé de considérer avec complaisance. « Combien de femmes étaient chastes quand elles sont entrées dans l’a
e livrer à l’amour, la magie du spectacle, la vue des actrices et des femmes qui remplissent les loges, ne les portent-elles p
. Qui peut se flatter d’être insensible au coup d’œil éblouissant des femmes qui remplissent les loges, et qui disputent entre
e nombre des adorateurs ? « Quiconque, dit Jésus-Christ4, regarde une femme avec un mauvais désir pour elle, a déjà commis l’
s désir pour elle, a déjà commis l’adultère dans son cœur. » « Si une femme négligemment habillée, dit S. Jean Chrysostôme5,
orter, qui y passent des journées entières, les yeux attachés sur des femmes méprisables, pourront-ils dire qu’ils ont regardé
sur des femmes méprisables, pourront-ils dire qu’ils ont regardé ces femmes sans un mauvais désir ? Pourront-ils le dire, lor
lieu même qui invite à la volupté, tout ce qu’on entend avant que ces femmes paraissent et après qu’elles ont paru ; ajoutez l
vêtements se consument ? Il en est de même de celui qui approche une femme étrangère. » Quoique vous n’ayez pas un commerce
ue vous revenez chez vous plein de l’image et épris des charmes d’une femme étrangère, votre propre femme vous paraît sans ag
n de l’image et épris des charmes d’une femme étrangère, votre propre femme vous paraît sans agréments, vos enfants vous sont
réellement en personne, ce qui serait un moindre mal, parce que votre femme l’aurait bientôt chassée, mais dans votre imagina
60 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41
clésiastique chapitre 9. v. 4. « Ne vous trouvez pas souvent avec une femme qui danse, et ne l’écoutez pas, de peur que vous
s Comédies déshonnêtes : Ce sont celles, dit-il, où les hommes et les femmes s’entretiennent des intrigues d’amour, dansent au
roles équivoques, et se servent d’expressions tendres ; parce que les femmes jouent avec les hommes sur le Théâtre ; parce qu’
Théâtre ; ce qui sera impossible, dit-il, tant que les hommes et les femmes y parleront d’amour. Le second remède et le plus
e les preuves du Comédien, pour autoriser l’usage de faire monter les femmes sur le Théâtre, et les y faire parler d’amour ; i
Il prouve que celles de ce siècle sont de ce caractère, parce que les femmes s’y entretiennent d’amour avec les hommes, ce que
i gagnent leur vie à jouer sur le Théâtre des pièces d’amour avec des femmes , d’une manière peu modeste ; ce qu’il accuse être
t pas d’argent à jouer. Ce Jésuite soutient que s’ils jouent avec des femmes des Pièces d’amour, ils ne peuvent pas être excus
nnir les expressions tendres, et les sujets qui regardent l’amour des femmes . La coutume du pays où il écrit, lui fait sentir
’entendent pas en sûreté l’histoire des passions d’autrui : qu’aucune femme ne monte sur le Théâtre, que son habit même n’y p
tacles, que de voir avec quel soin et quel agrément les hommes et les femmes y sont parées : les expressions même de leurs sen
euvent passer pour honnêtes, dans lesquels on ne voit pas paraître de femmes , où il n’y a rien qui puisse donner de mauvaises
’où il conclut que les Comédies de ce siècle ne se jouant jamais sans femmes , sans expressions tendres, capables de donner de
61 (1579) Petit fragment catechistic « Que les jeux des théâtres et les danses sont une suite de la science diabolique, opérante par philaphtie et amour de soi-même contraire à la foi opérante par charité, fondement de la Cité de Dieu. » pp. 20-26
hensible consolation et joie, nous aimant plus que jamais n’a aimé sa femme , nous veut plus remplir de toute joie et délectat
aussi comme un fidèle mari et lui-même ami autant que plus il aime sa femme , autant en est (dit-il) plus jaloux, ne veut qu’e
la Passion, comme il ne serait loisible et ne devrait être permis aux femmes débauchées, se titrer de la confrérie de la très
nce Philaftie ». b. [NDE] Epître aux Ephésiens, V, 22-27 : « Que les femmes le soient à leurs maris, comme au Seigneur ; / Ca
nt à leurs maris, comme au Seigneur ; / Car le mari est le chef de la femme comme le Christ est le chef de l’église, lui, le
ur du corps. / Mais comme l’église est soumise au Christ, qu’ainsi es femmes le soient aussi en tout à leurs maris. / Maris, a
i es femmes le soient aussi en tout à leurs maris. / Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’église et s’est livré po
r elle, ni le combat du cirque ou les spectacles pleins de larmes des femmes . r. [NDE] Surtout, les listes, aux entrées « lud
62 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51
ns, guerrier, prêtre, moine, magistrat, artisan, courtisanne, honnête femme , veuve, &c. A travers tant de folies, on trou
s. Le monde le plus-brillant n’a pas le goût moins dépravé, & les femmes qui rient sous l’éventail ne sont pas les plus ch
le brelan, l’intendant d’un seigneur, les gascons, les normands, les femmes , les maris infideles, qu’on donne comme autant d’
iseres ? N’est-ce pas un beau fleuron à ajouter à sa couronne, qu’une femme de mauvaise vie, devenue plus délicate dons ses g
des débauches : il est juste qu’il serve à expier la débauche). Cette femme tombe malade des suites de son libertinage, &
ombe à demi-mort, est emporté chez lui, y est chargé d’injures par sa femme . Un homme emporté dont on représente les accès de
rlement de…….. l’a composée, l’a fait jouer & imprimer. C’est une femme qui n’aime point son mari, quoiqu’elle l’estime &
l découvre, par le moyen d’une femme de chambre, l’extravagance de sa femme  ; &, pour la faire revenir à lui, il se dégui
mme ; &, pour la faire revenir à lui, il se déguise en sylphe. Sa femme donne dans le piége, &, sous le nom du préten
un nom, un masque, une figure empruntée, un mari se fait aimer de sa femme , qui en aimoit un autre ; il n’y a de nouveau que
leux qui le rend sans vraisemblance & ridicule. Il n’y a point de femme assez imbécille pour être la dupe d’un artifice s
uader qu’on en soutiendra le spectacle, sans se moquer du mari, de la femme & de l’auteur. On met dans la confidence un f
rle, lui chante derriere la tapisserie, derriere une charmille, cette femme , jeune folle spirituelle, est comme furieuse de v
st-ce pas le caractere de la plupart des poësies ? On le reproche aux femmes  : mais les amoureux qui les entretiennent sont-il
tent. Je ne parle point de la vanité des actrices : toutes les jolies femmes , & souvent celles qui ne le sont pas, sont de
ire à la vérité, puisque l’Ecriture nous apprend que l’homme & la femme ont été créés avec toutes les perfections de l’es
nt les mêmes mouvemens par les regards mutuels de l’homme & de la femme  : l’un & l’autre plongés dan un confus délir
ge de l’homme. Il parcourt les différentes especes de sensations : la femme en est l’objet universel, supérieur à tout, qui l
cede à ta beauté. Il prétend, d’après le grand maître Ovide, que la femme y est encore plus sensible. Avec bien plus de ch
uteux au théatre que le vice ne soit le bonheur suprême, & qu’une femme ne soit la vraie divinité qu’on y adore ? Ivre d
t ces paroles, l’ame est une étincelle allumée au feu des yeux d’une femme  ? L’ame n’est une intincelle que pour un matéria
celle que pour un matérialiste, & elle ne s’allume aux yeux d’une femme que pour un monstre de vice qui ne connoît que ce
e vie de péché. Mais si l’ame de l’homme a reçu la vie aux yeux d’une femme , la femme a donc été été créée avant l’homme ? Qu
éché. Mais si l’ame de l’homme a reçu la vie aux yeux d’une femme, la femme a donc été été créée avant l’homme ? Quelle fin d
té été créée avant l’homme ? Quelle fin de l’un & de l’autre ! La femme n’existe que pour plaire, l’homme que pour l’aime
mon être est-il changé, m’as-tu donné le tien ? L’homme est-il devenu femme  ? Il n’a que trop raison de le dire ; la volupté
upté amollit, effémine, change si bien les hommes qu’elle en fait des femmes . Les acteurs, les petit-maîtres, les amateurs ne
mes. Les acteurs, les petit-maîtres, les amateurs ne sont-ils pas des femmes  ? Il appelle son état une ivresse : il ne dit que
63 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214
sage. Henri IV moins délicat ne s’embarrassoit guere de l’honneur des femmes , & rioit de tous les bons mots qu’on disoit d
yran dans un repas, ayant voulu faire danser les convives, masqués en femmes , Platon le refusa, je suis homme , dit-il, je ne
homme , dit-il, je ne prendrai jamais les habits & la maniere des femmes . Une danse de femme dans une semblable occasion
prendrai jamais les habits & la maniere des femmes. Une danse de femme dans une semblable occasion couta cher à Hérode,
f aux bonnes mœurs. Il défendit d’aller la nuit au théatre, & aux femmes de se trouver aux combats des Athlétes. Il fit fo
héatres, & bannir de Rome, un acteur qui se fusoit servir par une femme habillée en homme ; déguisement assez inutile ; l
cclésiastique, qu’on y tolere comme les courtisanes : il défendit aux femmes de monter sur le théâtre : c’étoit l’usage des Gr
e des Grecs, qui n’eurent jamais des actrices. Défense très-sage, les femmes sont le plus grand danger du spectacle. Elle s’ob
ait rire, voix jusqu’aux larmes . Dans cette farce, un mari & sa femme se querellent ; la femme réproche au mari qu’il m
larmes . Dans cette farce, un mari & sa femme se querellent ; la femme réproche au mari qu’il mange son bien au cabaret,
justice pour enlever les meubles, on dispute on crie, on se bat ; la femme s’empare d’un coffre sur lequel elle s’assit, on
sation de table, du Roi avec Croquer, son Maître d’Hôtel, la Reine sa femme , & quelques amis avec qui il soupoit, au reto
erne. Le Roi fut, ou fit semblant d’être fort content, & dit à sa femme , avec qui il avoit des brouilleries continuelles 
dans tous ces trois cas, est-il permis à des chrétiens, d’épouser la femme de leur frere, & du meurtrier de leur Roi ? P
s, & se préparer à souffrir fort patiemment les présens que leurs femmes voudront leur faire. M. de Voltaire & Madame
qu’une de ces fades & banales galanteries, qu’on dit à toutes les femmes , & qui ne signifient rien ; le second est une
vraie ironie, une satyre piquante, de la légereté, de la vanité d’une femme , qui, comme un papillon, voltige sur tout, &
s d’expliquer les deux Philosophes modernes, les moins faits pour les femmes , Leibnits & Newton, sans rien rétrancher de s
sa toilette, de ses plaisirs, du jeu, du bal, de la comédie, comme la femme du monde qui lui est la plus livrée. Les Journaux
de Newton, l’algebre, & le compas qui calcule les attraits d’une femme , sont des traits d’un sublime qui échape aux rega
as besoin, il n’a rien revendiqué d’un ouvrage qui fait honneur à une femme , & qui n’est rien pour lui. Qu’est-ce que la
& puissant génie, ni même de vrai talent ; c’est tout au plus une femme qui a de l’esprit, aussi n’a-t-elle rien fait d’e
64 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160
omédie n’enseigne-t-elle pas aux valets de tromper leurs maîtres, aux femmes de se jouer de leurs maris, aux enfans de désobéi
ué (Vulcain), & lui conseillent d’en faire autant de son côté. Sa femme le fait enivrer par Silène, & lui fait croire
e chasteté, on voit beaucoup de statues à demi nues d’hommes & de femmes que Prométhée anime avec le flambeau dérobé à Jup
ur ne lui pardonne pas la suite de ce spectacle. Les hommes & les femmes sont à peine animés, qu’ils courent brutalement l
(il est digne d’elle), & anime d’autres statues d’hommes & de femmes . Les hommes dont tous les sens sont frappés à la
p; de femmes. Les hommes dont tous les sens sont frappés à la vûe des femmes (quelle image), courent brusquement à elles avec
. Les hommes, bien instruits à cette école, se mettent aux genoux des femmes , qui les enchaînent avec des guirlandes. Tout se
sse sécurité endort, on en est plûtôt dans le piege. La scène est une femme de mauvaise vie qui fait la prude pour cacher son
n l’eût attaquée ce visage découvert. Qui voudroit laisser tenir à sa femme , à sa fille, les conversations du théatre, tout é
. Dans les premiers temps des Républiques Grecques & Romaines les femmes n’étoient point admises aux spectacles. La corrup
e différente. Chez toutes les nations le mélange des hommes & des femmes dans les lieux publics, même dans les Temples, n’
e à Paris, où l’on se fait une fausse politesse de mêler par-tout les femmes , jusques dans les endroits où elles ont le plus d
e salle de spectacle est un champ de bataille où les hommes & les femmes se rendent sous les armes pour se combattre avec
théatre, plus jaloux que nous de la décence, ne souffroit pas que les femmes jouassent aucun rôle. A Rome le mélange des Coméd
ceur, la finesse, les agrémens, la légèreté du style, y décellent une femme du grand monde, & ne sentent point le génie d
ons, de parures, de farces, fera une bonne fille, une bonne mère, une femme chrétienne, & que les Communautés Religieuses
avoit un simple artisan qui ne rougît pas de voir sa fille parmi les femmes de théatre, s’il aidoit au contraire à l’y placer
tat qui veilleroit à ses véritables intérêts. Si l’amant d’une de ces femmes déshonorées par le commerce de leurs attraits, au
65 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre X. Les spectacles ne sont propres qu’à rendre romanesques ceux qui les fréquentent. » pp. 102-104
ans échauffer l’imagination et sans mettre du faux dans l’esprit. Les femmes , flattées des adorations qu’on rend à leur sexe s
r jusqu’à s’occuper des soins de leurs maisons. Elles abandonnent aux femmes du peuple la connaissance des détails que les mœu
mme de savoir danser et chanter mieux qu’il ne convient à une honnête femme . Les jours ne leur paraissent pas assez longs pou
les petits-maîtres ont pour leurs héroïnes de coulisses, et pour ces femmes qu’une affaire de cœur n’effarouche pas. Aussi le
66 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301
son père, grave Magistrat, d’être un pilier de mauvais lieux. Dans la Femme de la Campagne p. 25. Horner débite d’énormes sal
ans le Fourbe p. 34. Sans-souci tous les stratagèmes pour séduire une femme mariée. Tels sont les personnages auxquels nos Po
nnoblir le vice, ils n’épargnent rien pour le rendre heureux. Dans La Femme Provoquée ; Constant jure comme un Crocheteur ; i
nio.L’Amour sans intérêt. Angélique parle insolemment à son oncle. La Femme Provoquée p. 64. Belinde déclare avec effronterie
rie son inclination pour un amant. Et comme je l’ai déjà observé, les femmes du premier caractère dans L’Astrologue Joué, Le M
es du premier caractère dans L’Astrologue Joué, Le Moine Espagnol, La Femme de la campagne, Le Vieux Bachelier, L’Orphelin, l
leur égard. Madame Brute se conduit par d’autres principes : Dans la Femme Provoquée.« La vertu, dit-elle, est un âne ; un g
oète fait tirer l’épée à quelques gens sur le Théâtre, et effraye les femmes par une querelle feinte. Théodosie alors s’écrie
eux le moindre vestige d’amendement. M. DrydenC. insiste, et cite La Femme Taciturne de Ben Jonson comme un autre exemple qu
s mœurs eu égard à la poésie aussi bien qu’à la morale, c’est que des femmes et des femmes même du premier rang débitent des i
rd à la poésie aussi bien qu’à la morale, c’est que des femmes et des femmes même du premier rang débitent des infamies. J’ai
les personnes de qualité de l’un et de l’autre sexe. Premièrement les femmes y sont apostrophées avec des airs de rusticité qu
es hommes t’abandonnent pour cette mauvaise marchandise qu’on appelle femme  !…. Le Ciel prit l’homme dans son sommeil lorsqu’
uite du Créateur. Le Prince Créon dans Œdipe P. 3. outrage toutes les femmes , et ne laisse pas néanmoins d’aimer éperdument Eu
elief parmi les Dames. » Horner P. 22. l’un des premiers rôles de la Femme de la campagne est averti « d’éviter les femmes e
s premiers rôles de la Femme de la campagne est averti « d’éviter les femmes et de les haïr autant qu’il est haï d’elles ». Il
ine sur la méthode de ses confrères, et se sert du ministère même des femmes pour les forcer contre la vraisemblance à médire
utrui que pour soi-même : cela exerce tous les talents naturels de la femme  ; il y a de la pratique pour l’hypocrisie, pour l
Dans l’Astrologue Joué. Ibid. Dans le Moine Espagnol. p. 61. Dans la Femme de la Campagne p. 25. P. Dans l’Homme sans façon.
34. Ibid. p. 6. 7.25.89.91. Don Sébastien. L’Amour sans intérêt. La Femme Provoquée p. 64. Mostell. A. 1. 2. Trinum. A. 2.
. 2. 1. Terent. Eunuch. A. 3. Hécyr. A. 3. 4. Stich. A. 1. 1. Dans la Femme Provoquée. Ibid. A. 1. 2. P. 60. L’Astrologue Jou
67 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224
urs une dépense qu’on ne faisait pas. Il en coûtera pour soi, pour sa femme , pour ses enfants, quand on les y mènera et il fa
à la circulation du Commerce, au roulage des marchandises etc. « Les femmes des Montagnons allant, d’abord pour voir, et ensu
es, voudront être parées ; elles voudront l’être avec distinction. La femme de M. le Châtelain ne voudra pas se montrer au Ba
oins conforme à la modestie que les danses des Spartiates lorsque les femmes s’y mêlaient ; lisez plutôt l’histoire. Un Menuet
vous réservez aux gens mariés. Le Café, le babil, et la médisance aux femmes  ; les coteries, ou les cercles bachiques aux mari
angile veut formellement que l’homme quitte tout pour s’attacher à sa femme  ; mais vous, qui vous croyez fait apparemment pou
corriger et l’interpréter, vous voulez que les hommes ne voient leurs femmes que le moins qu’il leur sera possible. Dans le co
ue le moins qu’il leur sera possible. Dans le cours de la journée, la femme occupée de son ménage, le mari de ses affaires, n
pour s’amuser honnêtement avec leur famille. Non pas selon vous : la femme fera bien mieux d’aller chez sa commère censurer
plaisirs que vous préférez cependant au spectacle ; la médisance des femmes , l’ivrognerie habituelle des hommes, vous paraiss
68 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424
la barbe, les cheveux, les oreilles, & jusqu’aux ornemens que les femmes employaient dans leur coîfure. Du moins, c’est ce
e déguisement informe. Le Poète Phrynicus exposa le premier masque de femme au Théâtre ; Néophron de Sicyone celui de Pédagog
es d’hommes grossiers, de Soldats, de Vieille, de Courtisane & de Femme esclave, ont tous leur caractère particulier. On
sages, d’avec ceux qui sont débauchés ; une Jeunes-fille, d’avec une Femme de dignité. Si le père, des intérêts dont il s’ag
e masque servait aux Anciens, à faire faire à des hommes les Rôles de femmes  ; à représenter au naturel les différentes Nation
rsque les Ballets sont exécutés par des Etres chimériques : alors les Femmes devraient se masquer comme les Hommes. [Honori
69 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175
les lieux et dans les temps où il leur a été permis de se marier, les femmes de cette espèce leur furent toujours interdites,
subsistent encore plus sévères, puisqu’un homme qui aurait épousé une femme prostituée ou une Comédienne, ou leur fille (aux
ois, c’est la même chose), fût-il devenu veuf, ou fût-il séparé de sa femme , ne peut être admis aux ordres sacrés ni posséder
férentes espèces de bigamie, il en est une qui consiste à épouser une femme veuve, ou une fille corrompue par un autre, ne fû
t pas : un cœur assez bas et assez débauché pour prendre de pareilles femmes , est bien éloigné d’avoir du goût pour le ministè
e du métier qui exclut des saints ordres, de même, disent-ils, qu’une femme qui, comme Messaline, se livre au public sans êtr
ose au théâtre ? Gervais, Chantre de l’Opéra, ayant perdu sa première femme , et s’étant dégoûté d’une autre qu’il entretenait
t pas connus. Après quelque temps d’habitation, Gervais dégoûté de sa femme , et la Duclos de son mari, et traitant leur maria
n’est pas un empêchement dirimant qui rende le sacrement nul. Mais en femme précautionnée, pour plaider la main garnie, la Du
fraude, et de sa connaissance, il n’y a pas eu de vrai mariage : une femme de soixante-cinq ans, nourrie dans les intrigues,
nt séduire quelqu’un, se marier dans chaque ville, et avoir plusieurs femmes ou plusieurs maris à la fois. Quel droit ont-ils
teur vint de Florence à Paris avec Laurenza Izabella, qu’il disait sa femme . « Sa vie y fut telle que son art de Comédien pou
eut l’audace de faire baptiser sous son nom et celui de la Duval, sa femme légitime. Sept ans après, ayant appris qu’Izabell
remier. Ce vieux débauché intenta une accusation d’adultère contre sa femme , et la fit enfermer à Sainte Pélagie. Elle mourut
Molière, ce Héros du théâtre, ce qui occasionna ce mot insensé de sa femme , qui peint à la fois l’orgueil et l’impiété de ce
ue lui-même n’avoir été qu’un débauché et pour la crapule et pour les femmes , un paresseux plongé dans l’ordure, toujours envi
rner le peuple de l’élire Archevêque de Milan, fit venir chez lui des femmes de mauvaise vie. (P. 569.) Dans une lettre écrite
70 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XVII. Que les femmes ne montaient pas sur l’ancien théâtre. » p. 65
XVII. Que les femmes ne montaient pas sur l’ancien théâtre. Au reste
s du moins de cette indécence qu’on voit parmi nous, d’introduire des femmes sur le théâtre. Les païens mêmes croyaient qu’un
arce que, la coutume régulièrement ne permettant pas d’y produire les femmes , leurs personnages étaient représentés par des ho
71 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Suite d’Elisabeth d’Angleterre. » pp. 33-82
est vrai que sur la fin de ses jours on l’humanisa. On aima comme les femmes , le Comte d’Essen ne prit pas son vol jusqu’aux c
çois étoit journalière, leur dissipation sans mesure sur tout sur les femmes qui faisoient la provision galante. Ses mariage
érêt, ce qui est plus croyable, il espéroit d’épouser Elisabeth si sa femme venoit à mourir, & de conserver ainsi la cour
r les Papes. On ne voit aucune raison primitive de cette animosité de femme , que la haine contre la religion Catholique dont
fastueuse fanfaronnade d’Elisabeth étoit sans exemple ; jamais aucune femme n’a triomphé à Rome, celle-ci n’étoit point guerr
ea d’abord sur son fils qu’il fit mourir dans un bain ; ensuite de sa femme qu’il fit empoisonner. Voilà le roman, il faut pa
our du vieux Prince n’a pu le porter a faire mourir son fils & sa femme , son successeur au trône qu’il avoit toujours aim
point d’épouser Elisabeth ; mais bientôt après perdit ses États ; sa femme son honneur & sa vie ; ce double crime étoit
il est vrai que tous les six eurent une fin déplorable ; trois de ses femmes périrent sur un échafaud, accusées d’adultère ; u
vie à se marier & à se démarier, à répudier quelques-unes de ses femmes , & à faire couper la tête aux autres. Ces je
èce ou un prologue des mariages de son père, on feroit parler ces six femmes avec leur mari & avec Elisabeth, à qui par le
de toutes les poursuites ; mais elle n’en convenoit pas, & quelle femme convient de ses défauts naturels ? Au contraire,
e étoient trop de son goût pour les abandonner ; c’est la passion des femmes , il leur faut par tout de l’éclat & de la par
le gouvernement d’une Église couverte de haillons. Cette Religion de femme est semblable à la chimère d’Horace : Desinit in
, & des attentats des Rois sur les choses saintes. Mais c’est une femme qui faisoit des vers, aimoit les pointes, & e
Voilà la première scène de la comédie, la Reine fait une Religion de femme , aussi riche en vanité que vide de modestie ; c’e
oûta la vie à plusieurs de ceux qui refusèrent de la reconnoître. Une femme à la tête de l’Église est une pièce comique du th
e sans une dispense expresse qui s’accorde rarement, & jamais les femmes sous aucun prétexte ; l’Église Britannique n’y re
ique n’y regarde pas de si près, elle doit sa puissance à l’amour des femmes & à l’adultère, elle est adultère elle-même,
pour les Ministres inférieurs y auroit-il plus d’inconvénient qu’une femme fut Chef & Gouvernante de l’Eglise particuliè
rime de la fermeté à maintenir la Religion, élèvent jusqu’au ciel une femme qui toute sa vie a persécuté les Catholiques avec
& avoir conspiré contre Marie n’étoit pas un crime aux yeux d’une femme qui s’en étoit deux fois rendue coupable. Le Chan
nouveau Pape Henri d’où tire-t-il son autorité ? La Suprématie d’une femme est-elle mieux fondée ? Où est la sûreté des peup
on ne pardonne pas la beauté : est-il de plus grand forfait entre les femmes  ? On impute à Marie bien des choses, on n’en avoi
e de Savant & un Roi d’un si mince mérite qu’on l’appeloit le Roi femme , tandis qu’on appeloit Elisabeth la femme Roi, Re
ite qu’on l’appeloit le Roi femme, tandis qu’on appeloit Elisabeth la femme Roi, Regina Jacobus. L’arrêt qui condamna cette R
ra sans retour & devint odieuse. Henri VIII en faisant mourir ses femmes ne donna point dans ce ridicule, ni dans la suite
’inhumanité, le deuil à l’assassinat ; ce n’est pas la conduite d’une femme d’esprit, on se fait mépriser quand on juge tout
r, les consola de la manière la plus affectueuse, embrassa toutes ses femmes , & donna sa main à baiser aux hommes ; à l’ex
72 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170
au lieu de la craindre, on alloit la chercher par le crime, avec les femmes pestiférées, & on se donnoit par le même coup
u corps & de l’ame, jusques dans les hôpitaux des pestiférés, les femmes mourantes n’étoient pas en sureté dans leur lit ;
dans leur lit ; les hommes ne l’étoient pas davantage, il venoit des femmes de la ville leur offrir le crime, & les malad
ictoire, il traita avec les plus grands égards dus à leur dignité, la femme & les filles de Darius, & le Roi Porus ;
s’y expose. Salomon idolâtre, David meurtrier, Sanson vaincu par une femme , &c. & le public, & chaque homme sont
es petits maitres) de l’affectation des précieuses, du pédantisme des femmes scavantes, de la robe & du latin des médecins
ct, élégant, tendre, insinuant, aimable, il l’est partout ; c’est une femme propre, bien mise, qui ne se montre jamais qu’apr
tre au-dessus du Maître du monde, ce que l’autre met au-dessous d’une femme . Dans l’histoire du czar Pierre, donnèe par Volta
73 (1751) Nouvelles observations pp. 393-429
nssent la suppression des Bains publics, communs aux hommes & aux femmes , dans lesquels se trouvoient des femmes Chrétienn
communs aux hommes & aux femmes, dans lesquels se trouvoient des femmes Chrétiennes. Les Spectacles étoient dans le même
présentation du Jugement de Pâris, étoit suivie de l’exposition d’une femme condamnée à mort, & à une prostitution dont l
, comprenoit un Jardin & une partie de la Fontaine de Daphné, des Femmes qui faisoient les Rolles de Nayades, pendant la r
hé au monde, qui est l’amour. Mais l’Epoux qui devient le tyran de sa Femme , & qui est si bien contrasté dans l’Ecole des
Piéce, il se trouve une correction bien plus essentielle ; car si la femme de George Dandin est visiblement coquette, elle e
yoit si fort à la mode. Il est peu d’hommes qui souhaitassent que les femmes , dont ils sont écoutés, fussent semblables à cell
’approuveroit pas, comme quand Arnolphe dit à Agnès, dans l’Ecole des Femmes . … … … … … … Et qu’il est aux Enfers des Chaudi
aux Enfers des Chaudieres bouillantes, Où l’on plonge, à jamais, les Femmes mal vivantes, Et ce que je vous dis ne sont pas d
é ? Indépendamment de cela : le Théâtre est-il le seul endroit où les femmes trouvent des Amans ? Les femmes de Théâtre, par l
Théâtre est-il le seul endroit où les femmes trouvent des Amans ? Les femmes de Théâtre, par leur profession, sont, pour ainsi
établie : y verra-t-on les hommes moins brutaux, moins yvrognes, les femmes moins galantes ? L’avarice, la perfidie, l’indévo
es devoirs du Christianisme ; où les hommes sont laborieux, & les femmes rarement infidelles, & où cependant l’inclina
insi que plusieurs autres, qui ont rempli tous les devoirs d’honnêtes femmes , avec la plus grande exactitude, & qui n’ont
74 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179
jeunesse plus retenue, depuis que le pinceau n’a plus de frein ? une femme toute découverte en impose-t-elle plus qu’une pru
par une multitude de traits de toute espèce, qui en caractérisant les femmes de cet état, en donne une juste horreur, & le
n homme riche, & lui avoit attrapé pour 50000 écus de billets. Sa femme , femme comme il y en a peu, alla chez la Comédien
riche, & lui avoit attrapé pour 50000 écus de billets. Sa femme, femme comme il y en a peu, alla chez la Comédienne, &am
ite au théatre le plus épuré, même selon la réforme de Marmontel. Les femmes les plus honnêtes ne sont pas celles qui nous mén
âme dans celles de votre état, n’est pas cette foiblesse dont tant de femmes ont à rougir. L’adultère, en effet, n’est qu’une
ille pas à la fripponnerie, n’est pas blâmée, & c’est une honnête femme , comme il y en a peu, qui débite cette morale. Ma
z ; mais le croiriez-vous, si vous étiez l’enfant qu’on dépouille, la femme qu’on ruine ? la nature & l’équité parleroien
accepte une pension viagère de quinze cents livres que lui fournit la femme de son amant, partie par générosité, partie pour
vre toute sa turpitude. C’est ici le fonds du Conte de Marmontel : la Femme comme il y en a peu n’est que le Marquis de Rozel
tourné à sa maniere. Il paroît avoir plutôt voulu faire l’éloge de la femme que la censure de l’Actrice. Le Marquis de Rozell
censure de l’Actrice. Le Marquis de Rozelle en veut à l’Actrice ; la femme n’y est qu’un moment. Il faudroit copier tout le
étonne : moi vouloir épouser ! pourrai-je jouer le rôle d’une honnête femme  ! c’est du haut comique ; je vais être l’Héroïne
vint le voir & lui marquer son amitié : Oui vraiment, lui dit la femme de Lulli tout en colère, c’est vous qui l’avez en
75 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40
françois, aux italiens, à la foire, tout en est souillé. Hommes & femmes à demi-nuds ; gestes licencieux, attitudes lasciv
e par un autre désordre, mais moins funeste & moins criminel. Les femmes n’en font donc pas assez, elles devroient totalem
s. Une Reine de Pegu pour arrêter le désordre des hommes, ordonna aux femmes de paroître devant eux dans l’état où l’on présen
mple des Dieux, qui employent toute sorte d’artifice pour séduire les femmes , Deum sese in hominem convertisse, & per alie
urs que le pere des Dieux & des hommes ait bien voulu partager sa femme avec lui, ce qui fait l’édifiant dénouement de la
cune loi de pudeur, ni pour lui-même, ni pour le Peintre, ni pour les femmes , ni pour le public. Ces exemples sont-ils rares ?
noissance, en justifiant ce digne choix. Apellés prit, dit-on, cette femme pour modele de sa fameuse Venus, qui fit la céléb
e que la conscience défend de peindre jamais ? Peut-il se trouver des femmes assez impudentes pour se prostituer à tous les re
plus grand détail, ne sont pas aussi obscénes que leur peinture. Les femmes même débauchées n’oseroient se présenter en publi
t la priere de Pigmalion, & animant la statue en firent une vraie femme , qu’il épousa. La déesse Venus opéra ce prodige,
nt moins réservés sur les nudités des hommes, que sur les nudités des femmes . Tout étant relatif, il y a autant de danger pour
ités des femmes. Tout étant relatif, il y a autant de danger pour les femmes dans l’un, que pour les hommes dans l’autre, comm
entes ; & l’expérience le démontre. Remarquez que quand c’est une femme vertueuse qui peint, elle couvre les hommes, &
i peint, elle couvre les hommes, & un peintre vertueux couvre les femmes  : Aspectus corporum nudorum tam mâris quam fæminæ
propre corps, & ne sentent point le danger qu’ils font courir aux femmes . C’est une erreur ; l’attrait du vice fait d’auss
la concupiscence leur fait courir les mêmes risques. La fragilité des femmes est même plus grande, & leurs passions plus v
e affecte de les multiplier. Des hommes nuds s’offrent par-tout ; les femmes ne s’en plaignent pas. Par air de modestie, elles
hommes, c’est un pur amour Platonique, qui ne voit, ne goûte dans les femmes que l’ouvrage du Créateur. Delà vient qu’on ne re
les hommes s’attroupoient autour de Venus, de Flore, de Pomone ; les femmes portoient leurs offrandes à Priape, à Vertumne, &
sa mere de toute autorité. Ce culte subsiste encore dans l’Inde, les femmes en portent, pendue à leur col, une figure grossie
ntios ad eos, ce prophete fait le même reproche aux Prêtres & aux femmes qui prophanoient le Temple par les images des Die
maginis effigiem, sine animâ : voilà les couleurs empruntées dont les femmes se couvrent. Si ce sont les théatres qui les font
76 (1608) Traitté contre les masques pp. 3-36
p; tenant en leurs mains des masses de peau de chieure frappoient les femmes qui se presentoient à eux a demy-nuës, croyant pa
ies de paille ou de bourre en forme de brayete, frappent hommes & femmes en quoy visiblement ils idolatrent : le sçauant T
formes de bestes sauuages & d’animaux, les autres s’abilloient en femmes , & en ceste maniere saultoient & vagabond
ieux de dez, masques & mommeries, amours de filles, adulteres de femmes mariees  : Prenez garde ie vous prie comme il met
nt de nulle force & valeur : par exemple, si tu ne prens point de femme , si tu n’as point d’enfans, si tu homicides, si t
estie on les frãchit & on s’eslance en toute effrenee licẽce, les femmes despoüillent la hõte auec leurs robes pour se mas
r se masquer en hommes, l’homme est si deshonté de prendre l’habit de femme  : oyez le Dieu eternel, Deuteron. cap. 22. la f
ndre l’habit de femme : oyez le Dieu eternel, Deuteron. cap. 22. la femme n’aura point les habits de l’homme, & l’homme
habits de l’homme, & l’homme ne vestira point les vestemens de la femme  : car quiconque le faict il est abomination au Se
crets anathematisent & excommunient les hommes qui s’habillent en femmes , & les femmes qui se vestent en hommes : Le C
nt & excommunient les hommes qui s’habillent en femmes, & les femmes qui se vestent en hommes : Le Concile de Braga &a
rté parlant des masques, aucuns d’entre-eux se vestoient de robes de femmes , ne rougissans point de honte de mettre leurs bra
eurs bras puissans & aguerriz dans des robes delicates à vsage de femme  : S. Maxime de Turin s’estomaque contre-eux, H
p; contrefont leur allure, & amblẽt d’vn pas compassé en guise de femmes , & non sans cause, ceux n’ont rien de viril q
se, ceux n’ont rien de viril qui se sont masquez & transformez en femmes  : Le Patriarche Balsamon escrit Synod. Trullesis
reiettans les masques n’ont permis à aucun homme d’vser d’vne robe de femme , & à nulle femme d’vser du vestement d’homme,
n’ont permis à aucun homme d’vser d’vne robe de femme, & à nulle femme d’vser du vestement d’homme, & ce fut le seul
ctee les laics mesmes qui se sont de tãt oubliez d’habiter avec leurs femmes en ont esté puniz Greg. Turo de mirac. S. Martin
iz Greg. Turo de mirac. S. Martini. 2. c. 24.& bien-souuẽt leurs femmes ont enfanté des mõstres ou des enfans manchots, e
el pour chanter matines & dire messe, rencontra à la campagne vne femme de ioye qu’il cogneut charnellement & craignã
que rien plus,le seul nom mesme en est iniurieux Supra. 10., que les femmes d’icy en hors comme dit HerodoteHerodot. Plutarch
t en bonne & honneste contenance & se reuestant d’vne robe de femme ne se remplissent de toutes dissolutions, molesse
77 (1715) La critique du théâtre anglais « LISTE DES NOMS. des Comédies et des Personnages, traduits de l’Anglais en Français. » pp. -
h. P. M. le Digne. S. Worthy. P. L’Ennemi du Sexe. Woman-Hater. C. La Femme de la Campagne. Country-Wife. C. La Femme Provoqu
du Sexe. Woman-Hater. C. La Femme de la Campagne. Country-Wife. C. La Femme Provoquée. Provoc’d-Wife. C. La Femme Taciturne.
Campagne. Country-Wife. C. La Femme Provoquée. Provoc’d-Wife. C. La Femme Taciturne. Silent-Woman. C. File-Texte. Spin-Text
78 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83
e Montbazon. C’étoit une rivalité de beauté, sont ordinaire entre les femmes  ; chacune avoit une cour nombreuse, qui prit haut
aimé l’heureuse rivale, se trouvoit partagé entre son amante & sa femme , qui n’étoit point amoureuse de lui : il prit sag
i de la neutralité, & ne vit qu’avec indifférence une querelle de femme , qui, selon lui, ne valoit pas la peine qu’il mon
arda comme une cérémonie ecclésiastique de venir rendre hommage à une femme . Ce fut une fête continuelle. Elle étoit dans son
rrosse pour le Prince de Marcillac son ami, & le tabouret pour sa femme , furent encore des faveurs qu’elle sollicita le p
a pour si peu chose ; les hommes eurent la facilité de se joindre aux femmes . Les gentilshommes de province furent appellés, &
ncer. Le Prince fut assez sage pour venir à pied & faire tenir sa femme debout, & la comédie finit par la retraite de
rdinal de Retz, spectateur, & si grand acteur lui-même ; ces deux femmes plus belles en ce qu’elles paroissoient négligées
jusques dessus les toîts, les hommes jettoient des cris de joie, les femmes pleuroient de tendresse. Telle fut, pour un suje
évenement. La ville de Toulouse suit l’exemple de la capitale : si la femme d’un Capitoul accouche pendant l’année du capitou
de déférence, écrit humblement au Parlement pour les justifier ; deux femmes , la Régente & la Duchesse, se disputant la so
Archevêque de Paris, l’ame de toutes les intrigues, toujours avec des femmes , portant des pistolets dans ses poches, levant un
ses adorateurs, & flattoient sa maligne jalousie. La beauté d’une femme fait tourner la tête comme le cœur. Montbazon rég
sses de la coquéterie pour lesquelles seules elle étoit née. D’autres femmes jouerent encore la comédie. La Princesse Palatine
e. D’autres femmes jouerent encore la comédie. La Princesse Palatine, femme la plus adroite, la Duchesse de Chevreuse, femme
Princesse Palatine, femme la plus adroite, la Duchesse de Chevreuse, femme la plus hardie & la plus intriguante, de conc
plus intriguante, de concert avec le Coadjuteur de Paris, dévoué aux femmes , travailloient pour la beauté fugitive, & com
la grande affaire de la Fronde n’étoit dans le fonds qu’une guerre de femmes  : les hommes qui y figuroient n’en différoient gu
on en dépouilla toutes les poupées, & tout le monde, hommes & femmes , s’en couvrit, & dans cet équipage courut les
n . Le Duc de Longueville, retiré dans son Gouvernement, demandoit sa femme . Il vouloit la tirer de cette vie orageuse qui n’
il rompit avec la Princesse d’une maniere deshonorante : vengeance de femme peu convenable au Duc de Nemours. Le Prince de Co
l. Il la trouva dans son estrade, assise sur des carreaux, une de ses femmes lui donnoit un livre de piété. L’Abbé lui fit com
quelque livre pour me désennuyer, elles m’ont apporté celui-là. Ses femmes la servoient mal, la dévotion n’est pas faite pou
c de Longueville, homme sage & modéré, malgré les intrigues de sa femme qu’il n’approuvoit pas, & ses amours dont il
pour rendre la farce complette que le Duc, mari & pere, entre sa femme & sa fille, les caressant toutes les deux. La
79 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259
s, lui en fournit une autre, sans qu’il ait besoin d’un Personnage de femme . Il semble que dans son Antigone il ne pouvoit se
rouvent jamais ensemble sur la Scene. Euripide a mis sur la Scene des femmes amoureuses, & a été regardé comme le Peintre
leine de fureur sans amour. Jason voulant se justifier de répudier sa femme pour en épouser une autre, se contente de dire qu
apporté dans l’Histoire des Croisades, qu’un Chevalier amoureux de la femme de son voisin, obligé de partir pour la Guerre sa
oût de leurs Spectateurs. Dans nos Romans ce n’est point parce qu’une femme est admirable par les qualités de son ame, qu’ell
es Dieux. Polieucte, tout Chrétien qu’il est, dit en parlant de sa Femme , Sur mes pareils, Nearque, un bel œil est bien
n empire sur lui, & qu’on se représente parlant d’Amour parmi les femmes , un homme qui uniquement occupé de l’étude de son
ceder un trône à son frere, c’est un effort de vertu ; mais céder une femme qu’on aime, quel crime ! C’est ne savoir pas aime
triste amitié Ne doit être à tous deux qu’un Objet de pitié. La femme qui mérite ce grand Sacrifice, est cependant une
e pitié. La femme qui mérite ce grand Sacrifice, est cependant une femme très-peu estimable, & l’on peut remarquer que
p; l’on peut remarquer que dans les Tragédies de Corneille toutes ces femmes adorées par leurs Amans, sont par les qualités de
emmes adorées par leurs Amans, sont par les qualités de leur ame, des femmes très-communes : ce n’est que par la beauté que Cl
doux, Je faisois le bonheur d’un Heros tel que vous. Toutes les femmes qui font soupirer pour elles un Heros, méritent l
80 (1639) Instruction chrétienne pp. -132
’acte d’adultère, satisfaisait au commandement, quoiqu’il regardât la femme de son prochain pour la convoiter ; ou qu’il prêt
ge Salomon conjoignait ces deux choses,16 «  Tes yeux regarderont les femmes étrangères, et ton cœur parlera tout au rebours »
ereaux, des gardes, des parasites, des jeunes et vieux, des hommes et femmes . Et de cela ne fait-on pas seulement un récit de
re de jeunes hommes ; et quiw est encore pire et plus contagieux, des femmes et des filles, parées et déguisées d’habits sompt
les avoir devant leurs yeux, et en la pensée. Là retrouvent hommes et femmes , jeunes gens de l’un et de l’autre sexe : et les
ent hommes et femmes, jeunes gens de l’un et de l’autre sexe : et les femmes et filles extraordinairement parées, y viennent,
impudiques, et des passions indécentes, qui mènent les hommes et les femmes au désespoir, et les portent à se défaire eux-mêm
elles ne se peuvent jouer, sans que les assistants, et nommément les femmes et les filles, oient et voient ce qui ne leur est
it avoir appris d’un des Juges, qu’en une compagnie de Comédiens, une femme qui jouait le personnage de la Madeleine, fut sur
e, les Apôtres et Évangélistes et les Anges de Dieu, avec les saintes femmes  ? Nous maintenons que cela est contraire à la Maj
Pensent à cela les Pères et maris, qui trouvent bon qu’on voie leurs femmes et leurs filles parées ès Théâtres, et combienbn
permettent de jeter la vue avec plaisir sur les gestes des hommes et femmes impudiques, et d’avoir les oreilles à leurs disco
présence tout ce qu’ils font et profèrent. Est-il pas bienséant à des femmes vertueuses, et à des filles sages, de voir et con
uses, et à des filles sages, de voir et contempler sur le Théâtre des femmes , ou des hommes travestis en femmes, en habits de
r et contempler sur le Théâtre des femmes, ou des hommes travestis en femmes , en habits de garces, et là former leurs voix, le
able à leur sexe et à leur condition ? L’Apôtre43 ne veut pas que les femmes parlent en l’Eglise ; et quelques anciens interpr
int et Prophète, fut précipité en plusieurs maux au seul regard d’une femme nue : Qui est-ce qui après cela osera vanter sa c
me nue : Qui est-ce qui après cela osera vanter sa constance ? Si une femme rencontrée par la rue enlace souvent celui qui la
r et ouïr les Comédiennes sur le Théâtre ? Au livre du Deuter44. « La femme , dit la loi, ne portera pointl’habillement d’un h
’habillement d’un homme, et l’homme ne vêtira point le vêtement de la femme , car quiconque fait telle chose est en abominatio
onservation de la pudicité. Le Poète avait raison de dire,45 « qu’une femme qui portait un Casque, ne pouvait pas faire preuv
t pour donner du plaisir, et pour efféminer les hommes, et rendre les femmes impudentes, sont en abomination à Dieu ; et ceux
ous ordonnons (disent les Pères) qu’aucun homme ne vête la robe d’une femme , ou aucune femme la robe qui convient à homme. Ce
sent les Pères) qu’aucun homme ne vête la robe d’une femme, ou aucune femme la robe qui convient à homme. Ceux qui entreprend
tendres esprits des enfants, mais aussi elles tentent la pudicité des femmes plus chastesbw, lesquelles sont induites non seul
Par le XVIII Canon attribué aux Apôtres51, celui qui avait épousé une femme qui servait aux spectacles publics, n’y pouvait a
es publics, n’y pouvait aspirer, ni parvenir. Il y a notamment, « une femme Comédienne, tôv epi skènès cc qui a servi à la sc
qui a servi à la scène », où Zonarus rend cette raison, « que telles femmes conversant sans honte avec tout le monde, et ne s
ait métier d’enseigner aux jeunes hommes la manière de contrefaire la femme , changeant le sexe par son art, combien que lui-m
ur être baptisés : « Si quelque Comédien s’approche, soit homme, soit femme , qu’ils soient rejetésci. » Le Concile VI. de Con
ustes pour lesquelles jadis par les lois un homme pouvait répudier sa femme , celle-ci en était une55, si elle s’était trouvée
ragédies, et que cet art fut interdit par édit public, pource que les femmes y étaient déshonorées, et qu’il en arrivait des q
omperies des acteurs, les fraudes, les adultères, les impudicités des femmes , les plaisanteries bouffonnes, les sales et ords
trouvent aux spectacles, sont toujours embrasés de la convoitise des femmes . Ailleurs68 il maintient que le Diable a fait bât
s et d’argent, qui entretiennent des hommes vicieux et débauchés, des femmes impudentes, allument le feu des convoitises, enfl
t leurs enfants, des enfants tuant leurs mères ; des hommes que leurs femmes font mourir aidées de leurs adultèresel : des déb
urs adultèresel : des débauches indomptables et effrénées de quelques femmes  : des incestes des fils avec leurs mères ; des ma
j’ai dit, selon la parole de notre Seigneur, celui qui a regardé une femme pour la convoiter, est coupable d’adultère commis
ères et maris doivent y penser, eux qui trouvent bon qu’on voie leurs femmes et filles au théâtre et qui, bien que la virginit
ui, bien que la virginité se déflore par les yeux, permettent à leurs femmes et filles… bs. Seoir : asseoir. bu. Le texte d
de l’édition française (dont le texte est assez différent). bw. Les femmes plus chastes : les femmes les plus chastes. bx.
ont le texte est assez différent). bw. Les femmes plus chastes : les femmes les plus chastes. bx. Être noté : être marqué d’
a citation. cm. Comprendre : entre les justes raisons de répudier sa femme , l’une était qu’elle s’était trouvée au théâtre o
llusion au sermon sur la montagne, Mt 5, 28 : « quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec
81 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360
faite aux ecclésiastiques, en plusieurs conciles, d’habiter avec des femmes  ; « 2° Aucune femme ne doit demeurer avec aucun
ues, en plusieurs conciles, d’habiter avec des femmes ; « 2° Aucune femme ne doit demeurer avec aucun des prêtres, mais seu
ssistassent pas même aux noces. « On défend aux prêtres d’avoir des femmes chez eux, si ce n’est leur mère, leur sœur, leur
ques de tenir dans leurs maisons, ou dehors, des concubines ou autres femmes dont on puisse avoir du soupçon, ni d’avoir aucun
ndres, an 1126 ; « 6° Défense aux clercs d’avoir chez eux de jeunes femmes suspectes d’incontinence. Concile de Salzbourg, a
can. 24 ; « 11° Défense aux évêques et aux clercs de loger avec des femmes , de porter des habits séculiers ou de grands chev
an 589, can. 7 ; « 13°ag Defense aux Pretres de loger avec quelque femme que ce soit, parce qu’il s’en est trouvé qui avai
82 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225
ux meilleures pièces : la première les Précieuses Ridicules contre sa femme qui faisoit l’honneur de l’Hôtel de Rambouillet o
tourna le Néologisme en ridicule, ainsi que dans quelques scènes des Femmes Savantes : la seconde contre lui-même ; le Misant
pour autoriser le vice, les autres pour décrier la vertu. Toutes les femmes qui ont été à la même place, ont eu le même goût
: d’Aubigné son père se fit enfermer dans une prison de Niord avec sa femme pour ses dérangemens. Sorti de prison, il s’expat
Roi, supplanta sa maîtresse, la fit retirer de la Cour, & devint femme du Prince, le rendit pieux, & lui fit fonder
r la piété mal entendue de Madame de Maintenon sa directrice & sa femme secrette. Toutes les histoires rapportent que dan
sez, les désirs de la Reine décidèrent tout, que peut-on refuser à la femme d’un Roi vainqueur qui campe tous les remparts ?
ne sont rien moins que scrupuleux en galanterie, n’y admettre que des femmes , & les faire servir par les Dames ? Comment a
t, y laisser venir toutes les Religieuses, les laisser mêler avec les femmes les plus mondaines pour servir les Officiers, app
poursuites d’un Prince que tous les maris redoutoient, que toutes les femmes devoient craindre ; il avoit encore chargé la Pri
s’enfuit avec sa belle-fille ; quatre jours après le Prince enleva sa femme & l’emmena à Bruxelles. Le vice rend les plus
les du Royaume & la prison des Princes, les deux Princesses leurs femmes n’en passoient pas moins leur temps en comédies,
e ; le Duc de Bouillon qui en fut le chef à Bordeaux, entretenoit une femme , le Duc d’Epernon, Chef du parti contraire, avoit
 ; les Héros sont des galans masqués en guerriers. Autre comédie. Les femmes régloient toutes les affaires d’État, elles étoie
re d’Espagne : vous êtes heureux, vous avez en Espagne deux sortes de femmes , des coquettes en abondance qui ne songent qu’à p
’à plaire à leurs galans, & n’écrivent que des poulets ; quelques femmes de bien attachées à leurs maris & à leurs fam
vrai, répondit le Ministre Espagnol, que je suis fort heureux que les femmes ne se mêlent point eu Esp gne des affaires d’État
État y a autant de part que la jalousie. La Princesse de Condé, cette femme courageuse qui soutint la guerre de Guienne penda
que, sont si permis que le Prince en fait trafic, & moyennant une femme convenue avec les fermiers, tout devient légitime
abitationem. Qu’on ne dise pas que cette sévérité ne regarde que les femmes publiques, & non les Comédiens ; toutes les l
ans le fond où est la différence ? Les Actrices ne sont-elles pas des femmes publiques, plus chères, il est vrai & plus da
ersonnes de mauvaise vie ; qu’on peut renvoyer, même avant terme, une femme locataire qui vit dans la débauche ; qu’on peut m
p; sage, il se dégoûta du trône, & devenu libre par la mort de sa femme sans postérité, il le quitta malgré les instances
83 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217
tre VI. Des Queues traînantes. Dans la condamnation du luxe des femmes S. Bernardin se plaint avec feu d’une chose qu’il
de son temps en Italie ; ce sont les queues traînantes des robes des femmes . Il déploie tout son zele, pour en faire sentir l
ds canons, du falbala, des juppes piquées, des grands paniers que les femmes ont porté pendant plusieurs années Ils leur donno
amp; on met de la dignité à s’embarrasser dans de longues queues. Les femmes , qui raccourcissent leurs robes autant qu’elles p
st pas un ornement nouveau. Les Dames Romaines, & avant elles les femmes Grecques s’en paroient. On ne les connoissoit pas
ymarre, en fait connoître l’origine. Ce ne fut d’abord qu’un habit de femme pris du théatre par vanité. On croyoit y voir un
ler à ce qu’on aime, il semble qu’on affecte de changer de sexes. Des femmes on en fait des hommes par l’impudence & la dé
es par l’impudence & la débauche, & des hommes on en fait des femmes par la molesse & le luxe. On doit ces métamor
es ; ne porte-t-on pas encore des plumes autour du chapeau, & les femmes de hauts clochers à la Grecque, qui semblent mett
nt ces robes longues & flottantes sans ceinture, comme celles des femmes , dont ils imitent les mœurs en prenant leurs habi
embarrassent, qui ont un air puétile & effeminé, qu’on a pris des femmes , & que ces femmes ont pris du théatre, il est
un air puétile & effeminé, qu’on a pris des femmes, & que ces femmes ont pris du théatre, il est singulier, dis-je, qu
te, & défigurent la finesse de la taille, graces, dont toutes les femmes sont très-jalouses ; aussi ont-elles grand soin d
uvent faire. Cette raison de modestie a fait prendre l’habit long aux femmes dans tous les pays du monde, à tous les Religieux
stres, dont parle Horace Art. Poet. C’est d’abord la tête d’une belle femme . Nos Dames ne se méconnoîtront point dans ce prem
84 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75
ttent, & s’en croyant traités de même, ne voient par-tout que des femmes de mauvaise vie. L’un d’eux y découvre un secret
re qu’il étoit bien instruit : Je ne fus pas long-temps à trouver des femmes qui volussent venir loger avec moi dans ma petite
taine de pieces, la plupart en un acte, est proprement le théatre des femmes  ; on auroit dû l’intituler, Théatre de Madame de
’intituler, Théatre de Madame de S. Foix. C’est moins un homme qu’une femme qui parle à des femmes ; mais c’est une femme d’e
Madame de S. Foix. C’est moins un homme qu’une femme qui parle à des femmes  ; mais c’est une femme d’esprit, une femme agréab
t moins un homme qu’une femme qui parle à des femmes ; mais c’est une femme d’esprit, une femme agréable, qui conserve un ver
une femme qui parle à des femmes ; mais c’est une femme d’esprit, une femme agréable, qui conserve un vernis de modestie pour
sainte ! Il ne présente que la vertu, ou le crime puni. Dieu crée la femme , la mène à l’homme, l’unit par le mariage. Y voit
mp; ces fêtes voluptueuses où l’on boit à longs traits le poison ? La femme est séduite par le serpent, elle entraîne l’homme
ublic. Il y a pourtant bien de jolies peintures de la coquetterie des femmes , &c. qui réclament contre la date, ou qui ont
’aventure de l’amour dans les Graces, qui ne sait ce que c’est qu’une femme , dans Lucinde, dans l’Oracle, qui ne sait ce que
ices d’une femme de chambre amant, les libertés & désordres d’une femme qui se fait habiller & déshabiller par son am
sifié, car il y en avoit un en prose, Deucalion, à la vue d’une belle femme , s’écrie : Que de charmes, grand Dieu ! puis-je m
des Graces, traduite en Italien par une Dame, car c’est une piece de femme , un joli pompon, à laquelle il a substitué une au
nages, les Turcs, les Sauvages, les bourgeois, les gentilshommes, les femmes , &c. tout est M. de S. Foix. C’est comme si l
85 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466
-on élever sur un pareil fondement ? La jeunesse des hommes & des femmes qui jouent la Comédie, s’écoule ordinairement dan
cet état. Ils ne seront pas Citoyens : ce seront des hommes & des femmes destinés à nous donner les plaisirs de l’imitatio
effets : d’ailleurs, elles seront inabordables : les hommes & les femmes auront des mœurs pures, & vivront sous la dis
es Sciences, & recevront en tout la même éducation. Ce seront des femmes qui gouverneront les Filles : chaque jour elles s
nement d’un Supérieur pour les hommes, & d’une Maîtresse pour les femmes . Toutes les visites que recevront & que rendr
Actrices ne pourront recevoir dans leurs chambres que des visites de femmes  ; mais elles seront libres de voir les hommes à d
ont rigoureusement punis à la seconde, & renfermés. A l’égard des femmes , les peines qu’on leur infligera, seront très-hum
ous cherchez à prévenir, Monsieur. Des Pièces tendres, jouées par des femmes honnêtes, pourront bien disposer l’âme à la tendr
eville, Tante, 1701-1739. 7. Dangeville, Mère, 1698-1712. 8. Deseine, femme de Quinaut-Dufresne, Tragédienne ; 1724-1735. 9.
Comédien de ce nom, les Rôles de Soubrette ; 1723-1743. 12. Dubreuil, femme du Comédien, 1721-1745. Les Rôles de Caractère. 1
, femme du Comédien, 1721-1745. Les Rôles de Caractère. 13. Duchemin, femme du Comédien ; retirée en 1726. 14. Gautier, 1716 
oisson, mère du dern. Coméd. de ce nom, retirée en 1680. 20. Poisson, femme du même, 1730-1741. 21. Quinaut de Nesle & Q
n cite plus d’un exemple : début 1731 ; quitté en 1763. 26. Grandval, femme du Comédien : excellait dans les Rôles que fait a
. Camouche, Pensionnaire, morte en 1761, âgée de 19 ans. 32. Le Kain, femme du célèbre Acteur : jouait les Soubrettes, 1761-1
elle Lamotte. Les rôles de caractère. Doublante. 47. DESMARES, grande femme ni belle ni laide, qui joue plus mal que bien. (L
86 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202
n, le Fâcheux contre les Seigneurs de la Cour, Psiché en faveur de sa Femme , les Femmes savantes contre Madame d’Acier, Cotin
ux contre les Seigneurs de la Cour, Psiché en faveur de sa Femme, les Femmes savantes contre Madame d’Acier, Cotin & Menag
étoit mal faire sa cour. Moliere le sur, & la ridiculisa dans ses femmes savantes, avec ses amis Cotin & Menage. Madam
te piece n’est plus la même qui fut d’abord jouée. Ce défaut dans les femmes est fort rare, on devroit bien plutôt attaquer le
ut dans les femmes est fort rare, on devroit bien plutôt attaquer les femmes ignorantes qui ne savent pas les élemens de la re
ugmente beaucoup le danger. Les anciens ne faisoient jamais jouer les femmes  ; ils les tenoient séparées des hommes dans l’imp
un médiateur, d’obéissance pour un Supérieur, de galanterie pour une femme , de libéralité pour un Domestique. On ne se joue
par après vingt-trois mille personnes. Enroutte les ornemens que les femmes portent au bal sont comme couronnés pour les vict
que de personnes belles & bien ornées qui y sont. La parure de la femme est un glaive flamboyant ; & partant ce lieu
glaives. Le Diable frappe en ce lieu avec un glaive aiguisé ; car les femmes qui viennent au bal se fardent & s’ornent ; l
leurs filles mettent le bois sec au feu, afin qu’il brûle mieux. Les femmes allument le feu des passions au cœur des hommes,
comme les renards de Samson embraserent les bleds des Philistins. Les femmes ont du feu en leur face, leurs regards, leurs par
s. Le Diable se sert en danse de la plus forte armure qu’il ait ; les femmes sont les plus fortes armes. Il élut la femme pour
armure qu’il ait ; les femmes sont les plus fortes armes. Il élut la femme pour décevoir le premier homme. Balaam les élut p
remier homme. Balaam les élut pour perdre les enfans d’Israël. Par la femme il fit pécher Samson, David, Salomon. Il tente l’
femme il fit pécher Samson, David, Salomon. Il tente l’homme par les femmes , par l’attouchement, la vue & l’ouïe ; au bal
r un, & les autres s’assemblent. Ainsi le Diable fait chanter une femme ou jouer une flûte, afin que tous les pourceaux,
au bal les dix Commandement de Dieu ; on se fait des idoles dans les femmes qu’on aime ; on leur fait des sermens faux &
87 (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189
able Chrétien ? Est-ce enfin exciter la criminelle complaisance d’une femme qui se porte à des conseils et; à des intrigues b
que l’on se sera accoutumé à voir avec plaisir sur la Scene une jolie femme bien parée, mais si, malheureusement pour vous, l
s respectables droits des peres sur leurs enfans, des maris sur leurs femmes , des maîtres sur leurs serviteurs. » Si Moliere a
dérision les respectables droits des maris que de montrer combien une femme est adroite quand elle veut tromper son époux ? E
os et; gras, tandis que ce même Orgon n’a aucune sollicitude pour une femme vertueuse qui est malade. La sottise du bon homme
s avez craint de causer de l’ennui. Pour éviter cet inconvénient, les femmes vous ont fourni des traits de satyre très-propres
angereux, à vous entendre, de mettre sur la Scene des pieces « où les femmes et; les jeunes filles deviennent les précepteurs
ont sur leurs amans. En augmentant avec tant de soin l’ascendant des femmes , les hommes en seront-ils mieux gouvernés ? » Ne
pour pratiquer tel et; tel bien ? On va partir de là pour donner aux femmes l’administration des affaires et; l’entrée du Con
role que vous nous donnez « qu’il peut y avoir dans le monde quelques femmes dignes d’être écoutées d’un honnête homme. » Cons
un honnête homme. » Consolons-nous donc et; s’il peut y avoir quelque femme de cette espèce, sans doute ce sera celle là qui
uvoir un cœur sensible et; de le porter au bien, est, je l’avoue, une femme aimable et; vertueuse. » C’est ainsi que vous vou
s s’y montrer. Il est obligé de se cacher, et; où se cache-t-il ? Une femme aimable et; vertueuse tout à la fois ! hélas ! c’
pprouvez donc cette peinture, elle est si belle qu’elle inspirera aux femmes le desir de ressembler à ce tableau. Vous ne vous
. Vous ne vous plaindrez plus après cela de ne pouvoir rencontrer une femme aimable et; vertueuse. Si vous aviez intitulé vot
vous aviez intitulé votre livre : Satyre contre les Comédiens et; les femmes , je ne me donnerois pas la peine de vous répondre
u de la France, on demande dans quel endroit de la terre se cache une femme vertueuse et; aimable ? Tout ce que vous dites p
Vous ne voulez pas que les hommes prennent des leçons de la part des femmes , parcequ’elles ne savent rien, quoiqu’elles jugen
e. Quelle est, s’il vous plaît, la raison du peu de connoissances des femmes  ? Est-ce la grossiéreté de leur esprit, le peu de
son de leur sexe, l’emportent sur nos plus grands hommes ; combien de femmes illustres dont les noms sont consacrés à jamais a
pied duquel nous sommes tous les jours ? Que sommes-nous donc, si les femmes sont si méprisables, nous qui dans l’effusion d’u
ûte même, en tirant une conséquence de l’opinion que nous avons de la femme , qu’il devroit être plus honteux et; plus déshono
pour nous, ce qui fait, à notre décision, l’opprobre et; la honte des femmes . Concluons que si le libertinage est absolument m
Genève, lorsqu’on leur donnera la permission de passer pour honnêtes femmes . En France, il semble que ce nom d’Actrice soit s
, et; le soin de leurs amans à les divulguer, y met le comble. Qu’une femme jeune et; jolie ait une fois mis le pied sur les
que les Comédiennes pourroient faire assaut de vertu avec beaucoup de femmes qu’on respecte, si celles-ci n’avoient par-dessus
ucoup estimer les grossiers adorateurs de leurs appas ? Si lorsqu’une femme , à la honte de son sexe, vient au milieu d’un Amp
ttraits féminins. Je suis persuadé qu’elle est naturelle à toutes les femmes jusqu’à un certain point, quoiqu’il soit vrai que
matiere, que de soutenir « qu’il n’y a point de bonnes mœurs pour les femmes hors d’une vie retirée et; domestique… que toute
œurs pour les femmes hors d’une vie retirée et; domestique… que toute femme qui se montre se déshonore ». C’est refuser la pu
oble et; basse dans les grandes villes, c’est la seule chose dont une femme bien élevée auroit honte, et; l’honneur d’avoir s
t; l’honneur d’avoir sait rougir un honnête homme n’appartient qu’aux femmes du meilleur air ». Je ne sais ce que vous entende
aux femmes du meilleur air ». Je ne sais ce que vous entendez par les femmes du meilleur air. Je suis obligé de croire que vou
onnête homme. Je ne conviens pas non plus que la seule chose dont une femme bien élevée ait honte, soit la pudeur. Quel fruit
u’il vous plaira l’espece d’esclavage où les Anciens retenoient leurs femmes par jalousie peut-être, exaltez leur assiduité au
ocens sont cause que les mœurs des Vivandieres se sont transmises aux femmes de qualité. A votre façon de parler, j’ose souten
de qualité. A votre façon de parler, j’ose soutenir que le nombre des femmes de qualité que vous avez connu, n’est pas considé
aussi bien c’est pour nous prouver qu’elles ne peuvent être honnêtes femmes que vous nous avez débité toutes ces belles chose
al ; il ne falloit pas citer l’Épigramme de Boileau contre toutes les femmes de Paris, pour appuyer votre jugement. Ce bon mot
ein est de les décrier. Quiconque est assez hardi pour écrire que les femmes de qualité ont des mœurs de Vivandieres, doit pou
r ne pas marquer trop peu d’attachement aux anciens usages. Enfin les femmes et; les filles profiteront avec plaisir d’un amus
’il importe de le prévenir. Qu’un Monarque gouverne des hommes ou des femmes , cela lui doit être assez indifférent, pourvu qu’
de trente mille hommes, ils n’ont, par exemple, qu’à lever cent mille femmes … elles se battent bien…. Le secret est donc d’en
s de besoin d’hommes qu’une Monarchie. Est-ce parce que le nombre des femmes y est trop petit pour pouvoir les enrôler à deux
s doute par un esprit d’humanité. Mais tous vos hommes et; toutes vos femmes ensemble ne seroient point capables de s’opposer
jeu, et; de la grossiéreté. Parlons maintenant des coteries entre les femmes . Vous êtes obligé d’avouer « qu’on accuse ces soc
à ces comités féminins…. Les maris absens y sont peu ménagés…. Toute femme jolie et; fêtée n’a pas beau jeu dans le cercle d
le cercle de sa voisine. » Je sens que dans une compagnie composée de femmes seulement, il faut bien chasser l’ennui aux dépen
ont il tient la place ; car, demandez-vous, lequel vaut mieux, qu’une femme dise avec ses amies du mal de son mari, ou que, t
re de sa voisine ou qu’elle l’imite ? » Est-il donc nécessaire qu’une femme dise du mal si elle n’en fait pas ? Ce sexe est-i
paix, en disant : « Qu’on ne s’allarme donc point tant du caquet des femmes . Qu’elles médisent tant qu’elles voudront, pourvu
eprésenter qu’un sentiment presque général, autorise à croire que les femmes se corrompent ordinairement les unes par les autr
gine devoir être agréable à celle qui lui donne sa confiance ? Qu’une femme sage et; vertueuse commence à sentir quelque incl
ois pouvoir affirmer qu’à moins d’une vertu à toute épreuve entre des femmes qui font habitude journaliere de se fréquenter, i
Comédie, j’aime la Comédie à la passion : il a de l’aversion pour les femmes , je ne serai que trop bien justifié là-dessus : i
tifier de l’aversion qu’on pourroit soupçonner que vous avez pour les femmes . Vous prouverez tout au plus que vous les avez ai
pour moi, je ne suis plus. Est-il étonnant que vous disiez du mal des femmes , la reconnoissance pourroit peut-être vous y enga
d’introduire la mollesse, ils auroient rassemblés les hommes et; les femmes  ; et; le ton rustaud que vous préferez à celui de
88 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139
ux barrieres du Louvre n’en défend pas les Rois, lui fut donné par la femme d’un nommé Lunel. Un Moine Espagnol, Aumônier dan
l’introduire en France ; mais en vous vengeant de lui & de votre femme , servez la religion, communiquez lui le mal auque
. Comment le pourrai-je, répondit Lunel, nous ne l’avons ni moi ni ma femme . Mais moi, je l’ai, repliqua le Moine, j’en lève
il est du moins courageux guerrier, il loue la valeur jusque dans les femmes , & en donne la gloire à l’amour. Tom. 4. pag.
er ailleurs que dans leurs clapiers, même chez elles. On les appeloit Femmes amoureuses, folles de leur corps. Celles qui suiv
en étendu, il a bien des sujets & des sujettes). Le nombre de ces femmes étoit si grand (& Paris n’étoit pas alors le
e, quelle est cette jeune personne qui a tant de diamans, demande une femme  ? Vous ne la connoissez pas ! c’est la maîtresse
le monde, étoit galant, cherchoit à plaire, s’attachoit à d’honnêtes femmes , & tâchoit d’avoir, comme on disoit alors, de
se consoloit de son veuvage avec des amans. Je crois qu’une pareille femme pouvoit avoir des irruptions de tempérament (quel
ent. Elles sont violentes, fréquentes, générales. Tom. 2. p. 108. Les femmes n’étoient pas en sureté en passant près des Abbay
te venimeuse ! P. 151. Les Ecclésiastiques violoient les filles & femmes de la noblesse, afin qu’il n’y eût plus de nobles
r de Marguerite de Valois, parce qu’elle étoit galante : Parce qu’une femme aura eu des amans & quelque foiblesse, bagate
bagatelle ! faut-il la décrier comme on a fait la pauvre Margueritte, femme d’Henri IV ? C’étoit le meilleur cœur, l’ame la p
mais aucune censure ni personnelle ni locale n’a séparé le mari de la femme , le père des enfans, selon la règle vulgaire : Ut
l (cela est faux), & on refusoit les sacremens au mari & à la femme , s’ils ne s’étoient abstenus pendant huit jours d
en duel portoient des cocardes, des rubans. On méprise le mari d’une femme infidèle, parce que les Chanoines de Lion avoient
odes. (le fait est faux). P. 73. On agita fort dans un Concile si les femmes étoient des créatures humaines. Quel conte ! Les
Ligue faisoient le jour & la nuit des processions où hommes & femmes , filles & garçons, marchoient pêle mêle avec
ule, il est vrai, mais en plein jour, & il n’y avoit ni filles ni femmes . C’est Henri III & ses Pénitens qui faisoient
semoient sans cesse entre les villes principales. Mais tandis que les femmes gouvernèrent, ces peuples furent vainqueurs. Leur
ortel par sa conduite. Je mets, dit-il, à l’entrée de ma boutique une femme aimable & des filles jolies, ajustées avec to
89 (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128
tive de Padoue, la plus belle, la plus spirituelle, la plus vertueuse Femme de son siècle, agrégée à l’Académie des Intentis
dont j’ai fort connu le Mari à notre Cour, aussi honnête homme que sa Femme était sage, & d’une grande beauté, alluma dan
d’Auguste, Electeur de Saxe, l’amour le plus ardent, lui à qui nulle Femme n’avait résisté jusqu’alors, échoua auprès de cet
sa mémoire. L’antiquité m’offre la fameuse Théodora, Actrice célèbre, Femme de Justinien premier. Elle était Fille d’un Direc
 250, imp. à Lauzanne 1750. « Justinien avait pris sur le Théâtre une Femme qui s’y était longtemps prostituée ; elle gouvern
i secret du Théâtre, en disant (quand même cela ne serait pas) qu’une Femme de Spectacle est une débauchée : voyez le beau su
de faire rassembler les anciennes loix, sacrifia à sa passion pour sa femme , un des établissemens des plus sages qui eussent
ce même public ait plus de vénération pour un état respectable ; ces Femmes ennemies des vices se feront un devoir d’embellir
l’un ou pour l’autre, il n’en résulte pas que parce que chez moi les Femmes y sont vives & coquettes, les Hommes ne devra
peu bourus. « Pour connoître les Hommes, dit-il, il faut étudier les Femmes . » Système absurde ! Les Femmes ont souvent été l
s Hommes, dit-il, il faut étudier les Femmes. » Système absurde ! Les Femmes ont souvent été les auteurs des forfaits les plus
& des actions les plus héroïques. 25 Faut-il en conclure que les Femmes vicieuses ou vertueuses donnent une de ces deux q
meur. Lucius qui était l’aîné, homme hardi, fier & cruel, eut une femme d’un esprit doux, raisonnable, pleine de tendress
; plus traitable que son aîné, trouva dans la jeune Tullie une de ces femmes entreprenantes, audacieuses, & capables des c
atteuses ; enfin ils déterminèrent entre eux de se défaire l’un de sa femme , l’autre de son mari ; le parricide ne fut différ
ngère à mon sujet, que je ne puis m’empêcher de citer « pag. 158, les femmes sauvages n’ont point de pudeur, car elles vont to
les Sauvages, mais il n’est pas moins ridicule d’en conclure que nos Femmes ont moins de pudeur parce qu’elles s’habillent. I
e ; préjugé soit. Mais s’il pense qu’au fond, l’adroite parure de nos Femmes est plus dangéreuse qu’une nudité absolue dont l’
ette méthode extravagante qui répugne à tout Etre policé ! Combien de Femmes perdraient, privées de l’usage ; mais combien en
ui pis est, de se montrer pour de l’argent, conviendrait à d’honnêtes femmes , & pourrait compâtir en elles avec la modesti
ompt par toutes sortes de voies : ces exemples sont vrais ; une jolie Femme , vertueuse à la Comédie, devient la victime de ce
les plus infâmes. Dans chaque état ne voit-on pas la même chose ? Les Femmes seraient vertueuses si les Hommes l’étaient. Ce s
anque de sensibilité, ou qu’on s’y sera pris mal adroitement. « Les Femmes de nos torts empruntent leurs défauts, Et leurs V
es ; mais cela ne surprendra plus lorsque je dirai qu’en ce pays, une Femme chez laquelle on trouverait le vase que la décenc
ait le vase que la décence ne me permet pas de nommer, serait réputée Femme de mauvaise vie. Eut-on jamais cru que la mal-pro
ire. Appellerons-nous un métier honnête, celui qui fait d’une honnête femme un prodige, & qui nous porte à mépriser celle
avec son Fils César Borgia, qu’il avait eu étant Cardinal, de Vanota, Femme de Dominique Arimano. Le Pape invita Adrien à une
é43 furieux dans sa colère, barbare dans ses amours, meurtrier de ses Femmes , tyran capricieux dans l’Etat & dans la relig
ère qui osera mener sa fille à cette école dangéreuse ? et combien de Femmes respectables croiraient se deshonorer en y allant
arce qu’il n’avait pas voulu lui révéler la confession de la Reine sa Femme . Il marchait dans les rues accompagné du bourreau
es ; mais il est bien sûr qu’on en peut trouver plus de trois tant en Femmes qu’en Hommes qui sûrement pensent bien. A l’égard
citer pour édifier la débauche la plus infâme ? Le joli Spectacle des Femmes à moitié nues dans les bras de leurs Maris, des E
668. 23. Voyez le Dict. des Théât. 24. Athènes. 25. Jahel illustre femme Juive, sauva sa Patrie en enfonçant un clou dans
es fenêtres ; son corps fut dévoré par les chiens &c. Frédégonde, femme de Chilpéric, Roi de France, s’est rendue odieuse
rdres. 26. Hist. Rom. par Rollin, t. 1er, p. 282. 27. En effet, une Femme vertueuse à la Comédie, est un monstre pour les l
tredit, mais ils sont nécessaires pour mettre à couvert la pudeur des Femmes respectables, qui se verraient sans cela la proie
r, Lege genera, le Soldat qui s’enfuit du combat de même qu’une jeune Femme qui se marierait avant l’année de son deuil expir
lôture dudit Concile, demandèrent aussi la permission de garder leurs Femmes . Maximilien II sollicite auprès du Pape la libert
décision du Calice, le permet aux Laïques Allemands, & refuse les Femmes aux Prêtres, mais ensuite on ôte le Calice aux Sé
besoins, ils vendirent jusqu’aux bagues & autres bijoux de leurs Femmes . En reconnoissance d’un si grand service, les Rom
très-vive qu’on ne savait supporter de sang froid. Il était tard, les femmes étaient couchées ; toutes se rélevèrent. Bientôt
e retira paisiblement avec sa famille, & voilà comme ces aimables femmes ramenèrent leurs maris, non pas en troublant leur
90 (1764) Comédie pp. 252-254
penser. On va le voir dans les cas suivants.   Cas I. Un mari et une femme , gens de qualité, vont à la Comédie. Le mari, par
e rendrait ridicule à ses amis, s’il refusait d’y aller avec eux : la femme , parce que son mari veut qu’elle y aille. Tous de
ltère et de libertinage. 2°. Parce que si un seul regard jeté sur une femme , même dans l’Eglise, est capable d’avoir des suit
ou au Barreau. 3°. Parce qu’on n’y voit point de garçons travestis en femmes , et que tout s’y passe dans la modestie, et sans
91 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120
ignard avoit sur-tout le précieux talent de flatter les portraits des femmes . Il leur donnoit une fraicheur, un teint, des gra
Ganges, dont la fin fut si tragique. Il avoit d’ailleurs chez lui sa femme & sa fille qui étoient très-bien faites, &
tiste & Adonis, Flore & Ste. Thérese, &c. Ces estampes de femmes sont appellées Mignardes : terme équivoque &
e dans le Théatre de Moliere. Il fallut aussi faire le portrait de la femme de Moliere, qu’on ne regarde point , dit-il, san
idele aussi, également amoureux & jaloux, trouvoit mauvais que sa femme se plaignît & se vengeât. Cent fois brouillés
des Visages, qui fut toujours dans une parfaite intelligence avec sa femme , & en eut une fille aussi distinguée par ses
t du meilleur goût. Pour payer les deux portraits du mari & de la femme , qu’on ne peut voir sans surprise & sans adm
de-Grace fit le portrait de ce fameux Cul-de-jatte, & celui de sa femme , depuis Madame de Maintenon. Il fit long-temps ap
Saint-Cyr, bien différent du premier. Aussi y a-t-il bien loin de la femme de Scarron à la fondatrice de Saint-Cyr. Scarron
’Euripide & de Sophocle, où le parterre fondoit en larmes, où les femmes accouchoient dans les loges, où les spectateurs f
dont ils portoient le nom ; ils portent aujourd’hui le nom de quelque femme , de quelque Opera, des Ariettes des Italiens. Ces
de-là cette fureur de mettre par-tout l’amour, d’adorer par-tout les femmes , de ne penser, chanter, danser, peindre que galan
ces, la vogue des parures toutes les plus indécentes, l’imitation des femmes qui semble avoir changé les sexes, ou plutôt ne f
gé les sexes, ou plutôt ne faire qu’un même sexe des hommes & des femmes . Le Théatre de Cythere, les Serrails de l’Orient
ion que le Théatre françois, qui ne respire autre chose. Le regne des femmes s’étend presque sur le titre des pieces ; &,
mp; Guiscar, &c. Combien d’autres qui ne portent que le nom d’une femme , Zaïre, Athalie, Psyché, Armide, Mariamne, Semira
64. Tout le monde sait que la Bejard, qui en jouoit le rôle, étoit sa femme , & que sa coquetterie & les caresses des
es ; l’embarras de Moliere, par le refus de jouer que firent ses deux femmes , dont la premiere n’étoit point actrice, & la
flatte, le caresse, lui fait des avances très indiscrettes, comme la femme d’Orgon dans Moliere. Il est surpris, il se cache
92 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134
le libertinage effréné de paroles, le peuple presse ordinairement les femmes débauchées qui jouent les Mimes, de paraître tout
nces. Mais ce qui devrait sembler bien étrange, est qu'il y avait des femmes , qui dans ces Jeux se mêlaient de ces représentat
e de l'or, tant elle devint riche par ce métier. Ces Mimes, hommes ou femmes ne dansaient régulièrement qu'un personnage qu'il
eut d'étonnant, et presque d'incroyable en ces Histrions, est que les femmes venaient même toutes nues sur le Théâtre, y faisa
ssius Edile où Caton assistait, le peuple n'osa demander la danse des femmes nues en la présence de cet illustre et vertueux p
orribles actions qu'ils y représentaient. D'où vient que les honnêtes femmes en détournaient quelquefois leurs yeux, pour ne p
comme les autres Mimes, richement armés, et vêtus de longues robes de femmes . Ils y faisaient aussi paraître les hommes monstr
ice Divin, avec des masques de figure bizarre, et des habillements de femmes et de fripons ; et en cet équipage ils dansaient
93 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106
fût livré au théatre, il auroit fait le Mysantrope, l’Avare & les Femmes savantes ; mais il n’eût pas fait Scapin, George
de Paphos, est-ce à vous que s’adressent ces sublimes idées ? Quelles femmes que celles qui font métier d’amuser les hommes !
les hommes ! quels hommes dont le goût est d’être amusé par de telles femmes  ! Ce n’est ni pour elles ni pour vous que je daig
dangereux, en joignant aux dangers de la piece celui de la danse des femmes , mille fois plus redoutable, selon Ricoboni, que
it leurs traces. Après avoir vu des décorations si brillantes, quelle femme ne s’efforcera de les imiter ? qui oseroit paroît
ut le plus malheureux, il y perdit la tranquillité de son mariage. Sa femme , qu’on disoit être sa fille, qu’il avoit formée a
rtrait de son cœur, le tableau de sa maison. Il étoit mécontent de sa femme , coquette déclarée, à qui on a dit plus de douceu
aris malheureux. Il épanchoit son cœur, & donnoit des leçons à sa femme . Cette conduite occasionna bien des démêlés dans
troupe, dont il ne voulut jamais se séparer. Sa belle mère étoit une femme vaine, qui, quoique de la lie du peuple, tranchoi
it une femme vaine, qui, quoique de la lie du peuple, tranchoit de la femme de qualité, & affectoit de dire avec un air d
e conquête. Voilà George Dandin, qui a fait la sottise de prendre une femme plus noble que lui. Il se brouilla avec un Médeci
argon de province dont il amusoit la populace. Les gens d’esprit, les femmes du monde, l’hôtel de Rambouillet, où l’on se piqu
l leur lança ses traits dans les Précieuses ridicules, & dans les Femmes savantes, deux de ses meilleures pieces, parce qu
adius & de Trissotin. Les licences qu’il prenoit dans l’Ecole des femmes , les leçons pernicieuses qu’il donne à la jeuness
sse, les railleries sur la chasteté du sexe, offenserent beaucoup les femmes , alors plus jalouses & plus délicates sur leu
ritique, où il encherit, & tâcha de ridiculiser ses censeurs. Les femmes n’étoient pas les seules, tous les gens de bien c
e & l’Amphitrion. Les plaisanteries sur les maris jaloux, sur les femmes coquettes, les ridicules des peres, des tuteurs,
e répandoit. L’humeur sauvage des pères & des époux, la vertu des femmes qui tenoit de la pruderie, le savoir défiguré par
portrait d’après nature. Le Mercure, octobre 1769 les attribue à une femme . Y auroit-il de femme d’esprit assez peu soigneus
re. Le Mercure, octobre 1769 les attribue à une femme. Y auroit-il de femme d’esprit assez peu soigneuse de son honneur ? V
94 (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152
rait bien ennuyeux, ce me semble, d’entendre toujours Agamemnon et sa femme , se plaindre de ce que l’oracle a condamné Iphigé
n’est pas bienséant qu’un jeune homme soit si longtemps seul avec une femme  ; cela ne vous fait-il pas pitié ? Et ne vaut-il
es gens d’Athènes ; il n’ose introduire un jeune homme avec une jeune femme , qu’en même temps il ne prenne cette précaution q
de donner la moindre atteinte à cette vertu ; et cependant c’est une femme déjà âgée avec laquelle Achille s’entretient, Ach
e qui en a été cause, la tendresse d’Agamemnon, les inquiétudes de sa femme , la douleur extrême de l’un et de l’autre, la con
ou de quelque puissant intérêt. Avons-nous vu de plus beaux rôles de femmes que ceux de Cornélie dans Pompée n, de Cléopâtre
la Vengeance, Cléopâtre n’écoute que son ambition ; et cependant ces femmes se font admirer. Avons nous rien vu de plus tendr
ce Prince hasarde sa réputation, son Etat, et sa vie pour plaire à sa femme , dont il est amoureux ; on est fort touché au con
Coquettes blâmeront peut-être la conduite de notre Tragédie, mais les femmes qui ont de la probité et de la vertu seront pour
propre fils. Un Général d’armée qui sacrifie à sa foi ses enfants, sa femme et sa réputation. Une mère ambitieuse, qui pour s
s d’un Auteur qui composerait une Tragédie sans y mêler aucun rôle de femme , cela n’est-il pas aussi recevable que d’en faire
ont aussitôt, qu’il est impossible de faire réussir une Tragédie sans femmes , parce qu’entre les Comédiens les femmes sont cel
re réussir une Tragédie sans femmes, parce qu’entre les Comédiens les femmes sont celles qui déclament le mieux. Les Savants r
tation d’une action qui se passe entre une ou plusieurs familles, les femmes y doivent avoir leur part aussi bien que les homm
ur dans les Tragédies, il me semble que l’on peut n’y mettre point de femmes  ; car, excepté l’amour, toutes les autres passion
d on ne traite point d’un mariage, on n’a pas besoin d’introduire les femmes sur le Théâtre. CLEARQUE. Je m’étonne de ce que
ous en faut pas davantage pour conclure qu’on ne doit point mettre de femmes dans les Tragédies. TIMANTE. Je n’ai garde de t
nclusion. Je conseillerais seulement aux Auteurs qui introduisent des femmes sur le Théâtre de les faire paraître dans la mode
our les Spectateurs que nous n’avons pas. S’ils font paraître quelque femme transportée d’amour, comme Phèdre dans l’Hippolyt
e ses tribulations, envoyées comme épreuves par Dieu, Eustache perdit femme et enfants avant de les retrouver lors d’une gran
95 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67
e grand nom ; parce que la princesse parut l’agréer, comme toutes les femmes ne manquent pas d’approuver ce qui flatte leur be
savent tous les enfans, & que l’on dit à tout moment à toutes les femmes , qu’elles ont un teint de lys & de roses, qu’
ême pour accepter cette ressource. Je ne ferai point de sottise à ma femme , disoit-il, mais je lui en apprendrai beaucoup.
de Quinet son libraire. L’îndigence les rapprocha. Je reconnois à ma femme , porte le contrat de mariage, deux grands yeux f
aucoup d’esprit. Je lui assure pour douaire l’immortalité : le nom de femme devoit mourir avec elle, celui de ma femme vivra
l’immortalité : le nom de femme devoit mourir avec elle, celui de ma femme vivra éternellement. Voilà jusqu’où s’abaisse la
, celui de ma femme vivra éternellement. Voilà jusqu’où s’abaisse la femme la plus aimable & la plus respectable. Mais,
nt tout retentir de ses louanges. Il tient toujours auprès de lui des femmes dans la fleur de la jeunesse jusque dans sa voitu
hantoit auparavant, il faisoit chanter des vers à sa louange, par des femmes , au milieu de l’église, les plus grandes fêtes. V
96 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146
juger de toutes les actions des hommes : Celui, dit-il, qui verra une femme pour la désirer, a déjà commis l'adultère dans so
femme pour la désirer, a déjà commis l'adultère dans son cœur. Si une femme négligemment parée qui passe par hasard dans la p
nsupportable pour y aller, où ils passent tout le jour à regarder ces femmes infâmes, auront-ils l'impudence de dire qu'ils ne
s ? Vous ne pouvez souffrir rien de sale dans vos enfants ni dans vos femmes le moindre mot qui choque l'honnêteté ; et lors q
est prêt à tout dire, à tout faire, et à tout souffrir. On y voit des femmes qui ont essuyé toute honte, qui paraissent hardim
fornication, l'adultère, le déshonneur du mariage, la corruption des femmes , des hommes et des jeunes gens; enfin le règne de
u'on y va chercher. Il semble, dirent-ils, que les Romains n'aient ni femme , ni enfants, et qu'ainsi ils aient été contraints
mme sage et réglé, que celui qu'il reçoit de la société d'une honnête femme , et de celle de ses enfants. Mais je vous montrer
es désordres que causent parmi le Peuple ces hommes corrompus, et ces femmes prostituées; et toute cette troupe diabolique qui
97 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre II. De deux sortes de Danses, dont il est parlé dans l’Ecriture Sainte. » pp. 6-13
irement offensé. « Ne fréquentez point, dit-il, et n’écoutez point la femme Danseuse, de peur que ses attraits ne causent vot
s de Sion », qui attiraient la malédiction de Dieu sur elles. Car les femmes Juives étaient fort adonnées à la Danse, comme ra
es paroles du Prophète : « On voit encore maintenant, dit-il, que les femmes Juives font de la Danse leur principal divertisse
pal divertissement. » Saint Augustin encore, lorsqu’il dit, « que les femmes Juives feraient beaucoup mieux de s’occuper au Sa
98 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TABLE » pp. 338-343
léxions sur le renouvellement du Théâtre. 36 Chapitre quatrième. Des Femmes de Théâtre. 41 Chapitre cinquième. Du principal
dies à conserver. Le Misanthrope. 275 Le Chevalier Joueur. 278 Les Femmes Savantes. 284 Les Précieuses ridicules. 290 Les
inaire. 311 Comédies à rejeter. L’Ecole des Maris. 312 L’Ecole des Femmes . 315 George Dandin. 317 Conclusion de l’Ouvrage
99 (1825) Des comédiens et du clergé « Table des matières, contenues dans ce volume. » pp. 409-427
x de st.-jean baptiste, carme déchaussé d’Orléans, faisait signer aux femmes des contrats de mariage avec Jésus-Christ, pag. 3
pag. 344 et suiv. ; ils ne doivent avoir avec eux aucune, mais aucune femme , ni servante, pag. 347, 348 et 350 ; on en donne
arre et singulier, qu’un carme déchaussé d’Orléans faisait signer aux femmes , pag. 327. Cornards ; la fête des cornards est r
les canons des saints conciles ; diverses catégories, pag. 154. F.   Femmes  ; aucunes femmes, ni servantes ne doivent habiter
ints conciles ; diverses catégories, pag. 154. F.   Femmes ; aucunes femmes , ni servantes ne doivent habiter dans les presbyt
ag. 266. Contrats de mariage qu’un carme déchaussé faisait signer aux femmes , pag. 327 ; supercherie des cordeliers de cette v
nt en connaître, pag. 134, 135 et 182. Servante ; aucune servante ou femme ne peut habiter dans un presbytère, avec les prêt
100 (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107
d’instruments : et qu’icelui dansant sautant de joie fut moqué de sa femme Michol, laquelle moquerie fut autant désagréable
ns comme avaient jadis fait MoïseExod., 15p., les Israëlites et leurs femmes conduites d’Anne la sœur dudit Moïse et d’Aaron.
femmes conduites d’Anne la sœur dudit Moïse et d’Aaron. Et comme les femmes qui aussi jadis avaient sorti des villes à la ren
1 [31,4]s.. » De même Zacharie dit : « Encore les hommes vieux et les femmes anciennes seront ès places de Jérusalem et leur v
on mari de le chasser avec la mèreGenèse, 21. [21, 9]z.. L’autre Sara femme du jeune Tobie pleurant devant Dieu pour les acci
t quant et quantad les échetae et les reproche à Priscile et Maximile femmes Montanistes, qui se vantaient avoir l’esprit de P
utres des déguisements qu’on fait des sexes, savoir est des hommes en femmes et des femmes en hommes, et autres : mais on peut
isements qu’on fait des sexes, savoir est des hommes en femmes et des femmes en hommes, et autres : mais on peut voir aujourd’
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