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1 (1707) Réflexions chrétiennes « Réfléxions chrétiennes, sur divers sujets. Où il est Traité. I. De la Sécurité. II. Du bien et du mal qu’il y a dans l’empressement avec lequel on recherche les Consolations. III. De l’usage que nous devons faire de notre temps. IV. Du bon et mauvais usage des Conversations. Par JEAN LA PLACETTE, Pasteur de l’Eglise de Copenhague. A AMSTERDAM, Chez PIERRE BRUNEL, Marchand. Libraire sur le Dam, à la Bible d’Or. M DCCVII — Chapitre XII. Du temps que l’on perd à la Comedie, et aux autres spectacles de même nature. » pp. 269-279
ci, je ne parle pas du pouvoir que les sens ont pour déterminer nôtre esprit dans les jugemens speculatifs qu’il prononce sur
e pierre. Je parle uniquement du pouvoir qu’ils ont pour déterminer l’ esprit et le cœur dans la recherche, ou dans la fuite de
, consiste dans cette autorité illegitime, que les sens ont sur nôtre esprit et sur nôtre cœur. Nous sommes de nous-mêmes exce
plus seures, et par consequent des plus pernicieuses inventions de l’ esprit malin, pour nous rendre encore plus sensuels, et
t malin, pour nous rendre encore plus sensuels, et plus éloignés de l’ esprit du Christianisme, que nous ne sommes naturellemen
a à la poësie, qui ne s’occupe qu’à les farder, et qu’à accoûtumer l’ esprit à les regarder sans horreur. On peut ajoûter en
ations, que les vains fantômes dont tout ceci remplit ordinairement l’ esprit  ? Enfin, je ne croi pas qu’on puisse nier que tou
oient sur l’ancien. Mais je soûtiens qu’on y voit toûjours un certain esprit de coquetterie trés-éloigné, non-seulement des re
nt de certains défauts en ridicules. C’est qu’elle inspire un certain esprit de critique, de satyre, de malignité, qui fait qu
surer tout, et à se moquer de tout, ce qui est directement opposé à l’ Esprit du Christianisme, qui est un Esprit de charité, e
ce qui est directement opposé à l’Esprit du Christianisme, qui est un Esprit de charité, et d’humilité. Ce que j’ai dit jusqu’
2 (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16
telles rimées, dont la plupart ont fait l’admiration de nos meilleurs esprits , et les délices des connaisseurs. Je ne puis asse
ustes ; que nous lui consacrions nos talents et les lumières de notre esprit qui lui appartiennent, et dont il nous demandera
yer l’abandon précieux que nous leur faisons des productions de notre esprit  ? Ont-ils la puissance de nous assurer cette paix
nts si chers à notre orgueil, en ce qu’ils nous élevent au-dessus des esprits ordinaires, et ravissent leur admiration. Quelle
Monsieur, l’effet de votre Lettre sur les mondains et sur nos grands esprits  : elle n’a été dictée, selon eux, que par le fast
ette facilité, cette aisance originale, où l’on ne voit nul travail d’ esprit , et qui ajoute infiniment à l’agrément et à la no
l’injustice à n’en pas excepter un petit nombre de modestes, et d’un esprit délicat et cultivé. Quels tableaux touchés avec p
cat et cultivé. Quels tableaux touchés avec plus d’art, que ceux de l’ esprit tortillé, inconséquent, et sans nulle vigueur de
rait-on goûter avec autant d’abondance que de choix les plaisirs de l’ esprit libre de tout préjugé et de tout soin incommode d
les idées ! Qu’un homme est grand, quand il pense ainsi ! Non, non, l’ esprit n’imagine point de si divines maximes : c’est la
dicule national, vicieux et très-commun : je croirais que ce serait l’ Esprit Philosophique, si ce caractère était celui de not
bliques : ente autre, celle d’un Ecrivain fort connu et de beaucoup d’ esprit , qui s’est adressé une Lettre d’un Poète Anglais,
enverser ses arguments : on a admiré avec justice la subtilité de son esprit  ; et les raisons du sieur Rousseau sont restées v
3 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
 : ce seroit d’exciter, si d’ailleurs cela n’étoit pas fait, dans les esprits les sentimens d’admiration qui vous sont dus : l’
sion. Comme ces qualités tiennent pour le moins autant au cœur qu’à l’ esprit , chacun doit en répondre & s’en piquer. Je n’
p; que nous sçaurons faire sortir dans son tems : n’est-il pas dans l’ esprit de leur établissement, de récréer d’amuser. Or,
la saveur d’une heureuse illusion, que non ; seulement il ménage aux esprits mais qu’il essaye en outre d’y nourrir. L’art n’e
jour a donc un air de merveille, un caractére d’intérêt pour nous. L’ esprit aime naturellement à produire ; & sans préten
l’art dans les productions Physiques amuse, c’est parce qu’il éléve l’ esprit , qu’il donne à nos facultés un ton de supériorité
prêtée ; mais où la vérité trouve ses graces, le sentiment son ton, l’ esprit son jeu, la nature ses accens. Disons plus : où l
: à l’oüie le mérite & le prix qui sont valoir la Musique : à son esprit la marche pompeuse & délicate qui fait la glo
e nous y reconnoissons pas. On peut en imposer aux yeux, surprendre l’ esprit , séduire l’oreille. Un coloris riant, des traits
donnance du dessein, & le génie de la distribution ; selon même l’ esprit de chaque rolle combien n’y a-t-il pas de nuances
fond de génie un talent décidé suppose ? Quel ton de sentiment ! quel esprit de vérité & quelle intelligence l’art de la r
e coloris. Un Acteur ne joue avec succès qu’autant qu’il entre dans l’ esprit de son rolle, qu’il en saisi les situations &
vous réduisés les facultés qui l’inspirent au simple sens froid, à l’ esprit , à l’intelligence, & son talent exquis, au tr
t : avec du tems & de la réflexion l’on y parvient. Je veux que l’ esprit soit tardif, l’imagination paresseuse : c’est l’a
ns la distribution des rolles, parmi les Acteurs, on consulte moins l’ esprit & les lumieres, que le goût particulier, le g
dans le sien, il faut non-seulement une idée ; mais une image : de l’ esprit  ; mais du génie : de la chaleur ; mais de l’entho
r le suffrage suspect d’un cœur éclairé, ni la voie complaisante de l’ esprit d’amusement ; ce sera encore moins l’applaudissem
rappelle & les flate, est sûr de trouver chez nous un partisan. L’ esprit d’amusement n’est pas fort difficile : il se prêt
rticuliere, des choses où le sentiment seul n’initie point, même où l’ esprit éclaire peu. Dans ces genres divers une sorte de
est trop rapide pour que l’illusion prenne en même-tems dans tous les esprits . Et comme tout cela n’est pas dans le point de vu
 ; & l’empire souverain que vous exercez en ce genre sur tous les esprits , est un témoignage bien précis en saveur de la su
absolument les confondre : l’Art Dramatique est le chef-d’œuvre de l’ esprit humain, & il n’a point assûrément d’égal parm
& dans son caractére ; celui qui demande de plus de force dans l’ esprit , le plus de chaleur dans le génie, le plus de ric
talent distingué : dès-lors on sçait le cas qu’on doit en faire. A l’ esprit la considération est due l’estime aux qualités ;
ant que les peintures les plus vives ; & tel prête simplement son esprit à celle-ci qui ne peut refuser son cœur à l’autre
oyen d’une fiction ingénieuse, la vertu se déploye, qu’elle éblouit l’ esprit , qu’elle enchante les cœurs ; c’est-là que les om
, les couleurs à la vérité ; c’est-là que les préjugés tombent, que l’ esprit se désabuse, que l’imagination reconnaît son erre
rtu. On prend cela dans le point riant d’une agréable spéculation : l’ esprit est amuré, l’imagination flatée ; mais est-il que
absolument. Ne jugeons pas du Jeu par son attrait particulier pour l’ esprit de désœuvrement, le goût décide, l’intérêt, ou la
’en a pas l’amertume, parce qu’elle plaît ; mais au fonds elle en a l’ esprit & le caractère. Que ce soit un plaisir au res
s décousues : quel agrément au fonds, tout cela peut-il comporter ? L’ esprit & l’imagination ne s’amusent point par des so
lée apprête une sensation. D’un autre côté qu’on essaye d’appliquer l’ esprit , qu’on lui offre des maximes, qu’on lui propose d
e ces amusemens soient innocens ; quel est au fonds leur avantage ? L’ esprit en devient-il plus léger, la raison plus active,
, & l’expression naturelle de cette belle égalité qui constitue l’ esprit républicain. Mais loin qu’ils en soient & la
re un peu à l’aise, ce ne doit jamais être absolument aux dépens de l’ esprit de sagesse & de régularité qui caractérise la
le plus innocent pour ses mœurs, & le moins infructueux pour son esprit & pour son cœur. Mais quand il se présente de
les de ces mouvemens grossiers auxquels, on reconnoît les passions. L’ esprit pur, le goût, l’imagination, sont les seuls princ
du beau, fait pour enchanter tout ce qui est capable de sentimens. L’ esprit pur sans doute a ses plaisirs, l’imagination ses
irs, l’imagination ses douceurs, le goût ses délices. Disons plus : l’ esprit a ses transports, l’imagination son yvresse, le g
les mœurs sont sans danger. Maintenant est-il quelque chose qui ait l’ esprit d’amusement à un point aussi précis & aussi m
e si propre à combattre l’ennui, à soutenir l’agrément, à maintenir l’ esprit dans l’état gracieux de la plus douce sérénité.
rmelle. Il n’est point en effet de faculté chez nous qui n’y gagne. L’ esprit s’y éclaire, le goût s’épure, les beaux Arts se p
e. Peut-on nier d’abord que les Spectacles d’eux-mêmes ne cultivent l’ esprit  ? Les choses n’y sont-elles pas présentées avec p
le jeune homme plongé dans l’étude ne pense qu’à son éducation, à son esprit  ; la fille bornée à son ouvrage, n’acquiere que d
uoique moins occupé de nos mœurs que les autres, qui conserve le même esprit , le même goût : tout y est rendu à la gloire de l
’un agrément aussi frivole ? Quand on va aux Spectacles c’est dans un esprit de récréation, d’amusement. Chacun rempli de cett
est un mouvement fugitif & passager, qui ne peut avoir dans aucun esprit le caractére d’impression. Si le goût par hazard
sans force & sans vertu. Comment au reste peut-on imaginer, que l’ esprit occupé du fil d’une Piéce, ou des morceaux graves
idit, loin de plaire & d’amuser. Si le voile au contraire & l’ esprit s’en mêlent ; il est naturel que le trait à raiso
able d’en pervertir le caractére & la vertu, qu’un amusement de l’ esprit devint l’occupation du cœur, & que par une fa
ulement l’objet ne peut rien sur notre ame, ni son intrigue sur notre esprit , mais c’est qu’il seroit bien singulier de voir a
le & varié, l’utilité solide & différente. Le Théâtre forme l’ esprit & le recrée ; en égayant l’imagination il a l
4 (1690) Entretien sur ce qui forme l’honnête homme et le vrai savant « VII. ENTRETIEN. » pp. 193-227
antée par leurs vains discours se repaît de vaines idées, et prend un esprit tout Païen. En un mot, les Poètes les plus sérieu
nts s’y corrompent de manière qu’on ne peut après cela leur retenir l’ esprit , ni les rappeler à la raison. Nous avons assez vu
dore. C’est le moyen de rabaisser la sienne, et de tenir toujours son esprit en la présence de Dieu. Mais quand il se rencontr
nt ferez-vous pour lui montrer que les Poètes n’en ont eu nullement l’ esprit  ? Eugene. On le ramènera aux principes sur lesqu
ce qu’il y a de plus grand et de plus moral n’est que chimère sans l’ esprit d’humiliation et d’anéantissement de soi-même. Le
’ils participaient comme nous à la raison : mais ils n’ont pu avoir l’ esprit dont Jésus-Christ est le dispensateur, puisqu’ils
oètes, c’est que leur cerveau est disposé de manière que le cours des esprits dont ils ont abondance en plie facilement les fib
rruption se découvre principalement où ils paraissent avoir le plus d’ esprit . Car enfin on ne trouve rien mieux tourné, que le
a solide piété. Theodore. Faites-lui voir aussi que ce qu’on appelle esprit dans les Poètes ne se soutient pas toujours ; et
ants qu’on trouve dans les Poètes, et qui peuvent servir à gagner les esprits . Eugene. C’est cet art de gagner les esprits que
ent servir à gagner les esprits. Eugene. C’est cet art de gagner les esprits que je voudrais bien que mon fils acquît, sans co
figures, et la cadence des périodes ne fassent plus d’effet sur leur esprit , que les raisonnements les plus exacts. Theodore
asse beaucoup les autres, sera un jeu pour lui et un divertissement d’ esprit . Eugene. Il me vient une pensée de l’accoutumer
abrique du cœur, etc. Theodore. Rien n’est meilleur pour éclairer l’ esprit . Mais il faut exciter sa curiosité, et lui faire
uivre les véritables idées des choses, et reconnaître les bornes de l’ esprit humain, il ne donnera point dans les visions de c
uriosité ; et ils regardent celui qui n’est pas de leur goût comme un esprit singulier. Theodore. C’est pourtant le langage
je sais bien qu’il est inutile de leur parler du dérèglement de leur esprit . Ils sont trop contents d’eux-mêmes pour écouter
qu’on pourrait leur donner ; et après tout c’est une nécessité que l’ esprit s’arrête à ces vains amusements quand on n’a fait
5 (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877
ur donc contrecarrer cette mauvaise impression que Satan met dans les esprits , qu’on défend de jouer et de se recréer, à tous c
y commande de chasser la mélancolie, de se recréer, et se débander l’ esprit , et vivre toujours en joie. Je prends la preuve d
i de jugement, où il y a de l’amertume, et de la tristesse »,8 dit le saint Esprit . 5. Elle rend une homme inhabile et inutile à tou
aucun bâtiment, il n’est bon que pour le feu.9 6. Il faut croire au saint Esprit , qui a dit par la bouche du fils de Sirach ; « Qu
nécessaire du salut : c’est pourquoi il a été bien nécessaire, que le saint Esprit , qui a inspiré ce qui est écrit en l'Ecriture sai
que jeu licite, qui montre l’habilité et l’industrie du corps et de l’ esprit , comme sont les jeux de paume, du ballon, du pail
onseille, et on se plaint si elles les refusent, et se bandent trop l’ esprit . Les raisons en sont évidentes :Raisons pourquoi
e joyeuseté, mais avec tempérance, il faut donner quelque relâche à l’ esprit , de peur qu’il ne vienne à se dissoudre, ou à se
s ne tombent malades, et aussi pour leur récréation, de peur que leur esprit ne se bande trop. Saint Jérôme expliquant ces par
que le temps destiné pour s’en retirer, est celui auquel on jette son esprit sur quelque autre objet, afin de l’égayer un peu,
aison, la condition de l’homme les requiert. l’homme n’est pas un pur esprit , mais un esprit lié à un corps, qui a besoin du c
ion de l’homme les requiert. l’homme n’est pas un pur esprit, mais un esprit lié à un corps, qui a besoin du corps, pour faire
i a-t-il besoin de quelque récréation pour rafraîchir les forces de l’ esprit . Les Anges, qui sont de purs esprits, hors du mél
n pour rafraîchir les forces de l’esprit. Les Anges, qui sont de purs esprits , hors du mélange d’un corps, n’ont pas besoin de
ion, ou de diminution de leurs forces, et puissances spirituelles : l’ esprit de l’homme est comparé à un arc, si vous le bande
il lui demanda, comment se pouvait-il faire qu’un homme d’un si grand esprit s’occupât, et se recreât en une chose si basse ;
e recrée avec cet oiseau, afin qu’avec plus de vigueur, de corps et d’ esprit , je m’emploie puis après aux affaires sérieux de
qu’on dise avec toute honnêteté quelques joyeusetés pour recréer les esprits . S. Charles Borromée, quoique au reste fort sévèr
t comme il est fort probable, leur commandait de débander un peu leur esprit par quelque honnête récréation : ce que je collig
ais qu’on en a fait de fort belles, desquelles on a pu sortir ayant l’ esprit plus gai et débandé, sans être aucunement souillé
ur une cellule ou cabinet, et une secrète retraite, en laquelle votre esprit demeure, se retire, et traite avec Dieu ; lors vo
rès avoir été occupé et bandé en quelque affaire pénible, soit pour l’ esprit , soit pour le corps ; car à proprement parler, la
d plus agréables à Dieu ceux qui l’écoutent ; et ne contristes pas le saint Esprit  » :72 Et en la même Epître il défend « les parole
ent, ou l’impureté, ou la bouffonnerie »,73 lesquelles contristent le saint Esprit qui est là présent, ou bien les personnes vertueu
là présent, ou bien les personnes vertueuses, dans lesquelles est le saint Esprit . J'ai vu des bonnes âmes en leurs récréations, fa
, ou d’une Méditation ; et néanmoins avec tant de joie et de gaieté d’ esprit , que tous ceux qui en offensant Dieu se recréent
à souvent instruit l’âme Chrétienne à faire tout ce qu’elle fait avec esprit , et conformément à la raison qui regarde le bien
de Dieu. 3. Elles jouent, pour avec plus de vigueur du corps et de l’ esprit , s’occuper puis après au service de Dieu, et au d
lonté, et le bon plaisir de Dieu. « Ceux qui sont mûs et portés par l’ Esprit de Dieu, sont ses enfants »,87 dit saint Paul, « 
l’Esprit de Dieu, sont ses enfants »,87 dit saint Paul, « et là où l’ esprit de Dieu portait les quatre animaux », attelez au
ation ; ni un divertissement, mais un accablement ; ni un soulas de l’ esprit , mais une ruine : il en est du jeu, et des récréa
er longtemps nuit beaucoup. 2. Jouant si souvent, et si longtemps, l’ esprit s’accoutume à une fainéantise, se rend inhabile a
qu’à jouer, ou au lieu de se recréer, ils se lassent, ils fatiguent l’ esprit , harassent le corps, et ont besoin de repos, aprè
ux cartes, ou à la paume, n’est pas à mon avis un divertissement de l’ esprit , ni un repos pour le corps. Soyez plus sage que c
lleure, comme est le temps après le repas, ou après un long travail d’ esprit , ou de corps. Si vous suivez mon conseil, vous re
car au jeu il y a quelque habilité, et industrie ou du corps, ou de l’ esprit , ou de tous les deux ; le gain sert de prix, ou d
donc cette action, comme un exercice du corps, un divertissement de l’ esprit , une récréation de soi indifférente, laquelle vou
n, pour puis après servir à Dieu, avec plus de vigueur de corps, et d’ esprit . Durant icelle,En la danse. soyez sur vos gardes,
qu’on en rapporte, qui n’est qu’une lassitude de corps ; un trouble d’ esprit , si l’on n’a pas été loué, ni prisé en la danse,
6 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28
damné la Comédie, et si tant de prédicateurs, qui sont animés de leur esprit , emploient encore à présent, et leur zèle et leur
me eux ; c’est qu’ils la regardent comme un divertissement opposé à l’ esprit du Christianisme, qui abat les forces de la vertu
it du Christianisme, qui abat les forces de la vertu, qui attriste le saint Esprit , et qui réjouit le démon. PREMIERE RAISON. La C
t le démon. PREMIERE RAISON. La Comédie est entièrement opposée à l’ esprit du Christianisme, et détruit les maximes fondamen
truit les maximes fondamentales de la piété. Il y a deux sortes d’ esprits dans chaque Chrétien. Le premier, est son esprit
l y a deux sortes d’esprits dans chaque Chrétien. Le premier, est son esprit naturel ; et le second est l’esprit de grâce. L’e
que Chrétien. Le premier, est son esprit naturel ; et le second est l’ esprit de grâce. L’esprit naturel est la lumière de la r
emier, est son esprit naturel ; et le second est l’esprit de grâce. L’ esprit naturel est la lumière de la raison qui est commu
s, et qui les conduit dans les actions ordinaires de la vie Civile. L’ esprit de grâce est celui que le Chrétien reçoit dans so
foi. C’est de lui que S. Paul parle ainsi. « Nous n’avons pas reçu l’ Esprit du monde, mais l’esprit de Dieu ; afin que nous c
. Paul parle ainsi. « Nous n’avons pas reçu l’Esprit du monde, mais l’ esprit de Dieu ; afin que nous connaissions les dons que
connaissions les dons que Dieu nous a faits. »1. Cor. 2. 12. Or cet esprit de grâce met d’ordinaire dans ceux qui ne l’éteig
gir tout autrement que les gens du monde : car comme ils vivent par l’ esprit de Dieu, c’est aussi par lui qu’ils agissent ; «
evenons sa joie et son trophée ; et lorsque nous sommes cause que cet esprit malin triomphe en quelque façon de lui, après avo
nité de péchés. Car il est bien difficile après cela d’effacer de son esprit l’idée que le diable en imprime dans le cœur. « S
ns ensemble ne font qu’un corps, dont Jésus-Christ est le chef, et le saint Esprit l’âme. Peut-on donc s’imaginer que cet esprit con
st le chef, et le saint Esprit l’âme. Peut-on donc s’imaginer que cet esprit conduise jamais à la Comédie un Chrétien qui est
s que leurs richesses et leur luxe leur eurent entièrement corrompu l’ esprit . Ils devinrent après cela tout effeminés et tout
ple qui se laissaient emporter par le torrent de la coutume. Mais les esprits les mieux faits n’étaient pas susceptibles de ces
témoigne que les spectacles faisaient une si forte impression sur son esprit , que quand il y allait, il en revenait toujours c
7 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54
it vivre si honnêtement ? appelle-t-il vivre honnêtement employer son esprit et mettre tout son temps et sa peine aux jours mê
our modèle. Il faut qu’ils soient toujours animés et conduits par son esprit  : « Qui spiritu Dei aguntur, hi sunt Filii Dei. »
ifs. Vous êtes les véritables enfants du diable, vous agissez par son esprit , vous suivez ses inclinations et ses désirs, et v
lité de leur Créateur et de leur Rédempteur ; est-il jamais venu en l’ esprit à un Comédien en montant sur le théâtre, de dire 
d’un culte extérieur, et tout Judaïque ; « mais il veut être servi en esprit , et en vérité. Ce sont là les adorateurs qu’il ch
ait dans les spectacles du Cirque, et où il y avait de l’adresse de l’ esprit et du corps) était une chose bien plus innocente,
tien, mais d’un homme tant soit peu raisonnable, que de consacrer son esprit , ses soins, ses peines, et sa vie au divertisseme
des hommes ; combien l’est-elle davantage pour des femmes, et selon l’ esprit du Christianisme, et selon la nature même ? Car s
e toutes les pensées criminelles qu’elle peut faire naître dans leurs esprits  ? Enfin y a-t-il rien si capable d’attirer son in
, et de fortifier les passions qui ont rapport à leurs sujets, dans l’ esprit et le cœur de leurs spectateurs, et particulièrem
t que cette fin ne vaut rien, puisqu’elle est entièrement opposée à l’ esprit du Christianisme, qui ne tend qu’à mortifier et à
ns cette misérable vie, qu’elles ne dominent pas dans le cœur : car l’ esprit du Christianisme est un esprit de calme et de pai
s ne dominent pas dans le cœur : car l’esprit du Christianisme est un esprit de calme et de paix. Et c’est cet esprit que Jésu
prit du Christianisme est un esprit de calme et de paix. Et c’est cet esprit que Jésus-Christ inspira à ses Apôtres un peu ava
trouble : « Pacem meam do vobis : non turbetur cor vestrum, etc. » L’ esprit de la comédie au contraire qui ne tend qu’à fomen
a comédie au contraire qui ne tend qu’à fomenter les passions, est un esprit de trouble, d’agitation et de fureur. C’est pourq
ertes, la curiosité ne passera jamais pour une chose innocente dans l’ esprit de ceux qui ont lu dans les saintes Ecritures les
aller Car quoi que le divertissement soit quelquefois nécessaire à l’ esprit pour renouveller sa vigueur, comme la nourriture
s que je ne fais que toucher. Le premier est une grande dissipation d’ esprit  : car elle le remplit des idées de toutes les cho
s qu’on y a vues et entendues. Ainsi elle est tout à fait opposée à l’ esprit de prière, qui est si nécessaire aux chrétiens du
de gens se divertissent incessamment, et ne travaillent jamais. Leur esprit ne jouit d’aucun calme. Tout les dégoûte, tout le
ncore avec quelle immodestie, quelle distraction, et quel égarement d’ esprit fait-on cela ? Tant il est vrai qu’une infinité d
ux jours des Dimanches et des Fêtes, c’est parce qu’il détourne notre esprit du culte intérieur de Dieu, qui est la fin du pré
us voyons dans Esdras,Esdr. L. 1. c. 13. que Nehemie étant animé de l’ esprit de Dieu, reprit fortement les chefs des Juifs, de
ns à la fois ; les pensées déshonnêtes par exemple ne souillent que l’ esprit ; les regards impudiques ne se commettent que par
8 (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387
sans effort leur inquiétude naturelle. Il en est à peu près de notre Esprit comme de notre corps ; Dieu a attaché un sentimen
sans effort leur inquiétude naturelle. Il en est à peu près de notre Esprit comme de notre corps ; Dieu a attaché un sentimen
t après, & échouer enfin dans l’opinion publique, parce que notre esprit n’étant plus soutenu par la nouveauté & la si
r d’apprendre & d’amuser la curiosité & l’inquiétude de notre esprit , sans allarmer sa paresse naturelle, se présente
ni d’un mal réel, ni même d’aucun trouble importun, passeroit dans l’ esprit du commun des hommes, si elle pouvoit être durabl
t-être même toutes ces pensées sont-elles souvent bien éloignées de l’ esprit du spectateur. Une révolution surprenante le frap
amp; pour ainsi dire, le masque, afin de frapper plus fortement notre esprit . Tantôt c’est le désir de surpasser ses rivaux, &
reconnoît rarement dans les portraits qu’il y voit, s’éleve dans son esprit , au-dessus de tous ceux qu’il croit que le Poëte
à vivre avec les Grands, & qu’un Sçavant mesure l’étendue de son esprit par la multitude des faits dont il a chargé sa mé
entiment d’admiration, comme nous découvrons la Vérité par ce repos d’ esprit qui accompagne l’évidence. TaciteDe Moribus Germa
passions tragiques. Mais le désir d’apprendre & d’occuper notre esprit dont le Poëte charme l’inquiétude par la vûe d’un
d’une Piece si bien ordonnée, une impression totale qui charme notre esprit par la satisfaction dont il jouit, lorsqu’il comp
aturellement pour les objets qui se présentent à nos yeux, ou à notre esprit , avec ces proportions exactes & cette juste d
isir & à embrasser toute entiere, ce qui plaît infiniment à notre esprit , aussi ennemi du travail qu’avide de connoissance
roportions nous enchante, parce qu’en amusant & en occupant notre esprit par la diversité des objets qu’elle nous présente
ssent & fassent par leur concours une double impression sur notre esprit . Cette réflexion est une nouvelle preuve de ce qu
us avons de tout connoître, & de satisfaire la curiosité de notre esprit . Nous aimons aussi à être surpris par un événemen
douleurs de ce travail, &, si je l’ose dire, de cet enfantement d’ esprit . Dirai-je enfin, qu’il y a je ne sçai quoi dans l
amp; l’agrément de la fiction, pour faire entrer plus aisément dans l’ esprit , & pénétrer plus avant dans le cœur, une véri
en doit animer tout le corps. Si le Poëte Tragique entre bien dans l’ esprit de son art, il faut que toute la conduite, toute
degré, charme aussi également toutes nos facultés. Il rassassie notre esprit en lui faisant goûter en même-temps le plaisir de
stination du chant & de la symphonie. Elle présente aussi à notre esprit ce mêlange, cette combinaison bien proportionnée
les fait consister dans le seul plaisir que l’imitation cause à notre esprit . Je viens d’en indiquer un grand nombre d’une aut
L’un est le plaisir que l’Art, envisagé comme Art, excite dans notre esprit  ; l’autre est le plaisir qui naît des choses même
e-même, & de rendre l’illusion si forte & si dominante, que l’ esprit tout occupé de l’objet imité n’ait pas le loisir
de la fidélité de l’Imitation qui se fait par la Musique ? ou si leur esprit a quelques lueurs de cette vérité, elles sont si
vec trop d’abondance, les premiers traits qui se sont présentés à mon esprit  : les réflexions de l’Auteur, la fécondité de son
être, c’est-à-dire, des forces de leur corps & de celles de leur esprit . Mais pourquoi en veulent-ils jouir par l’Imitati
p; pour s’exercer, pourroit bien venir autant de la foiblesse de leur esprit , que d’une pente naturelle à l’Imitation. L’on en
ter ; on se croit assuré de plaire en imitant ce qui est à la mode. L’ esprit aime naturellement à agir : mais il préfére ce qu
le desir d’agir, & de l’autre la foiblesse ou la paresse de notre esprit jointes à sa vanité, ont souvent presque autant d
nsens très-volontiers qu’on regarde le goût que la plûpart des gens d’ esprit ont pour la Peinture, pour la Sculpture, pour la
l trouve à la lire, à satisfaire ainsi la curiosité naturelle à notre esprit , à y étudier le cœur humain, à former son jugemen
e ces passions douces, que l’objet réveille par lui-même, & notre esprit frappé de la justesse de l’Imitation, applaudisse
s à juger ; & dans ce moment, il ne s’en présente que trois à mon esprit . L’une, que le jugement est l’acte le plus parfai
s derniers que la satisfaction de sentir la perfection absolue de son esprit , au lieu que les premiers y font goûter une perfe
e d’examiner à fonds les choses en elles-mêmes. La curiosité de notre esprit demande de l’occupation, comme je l’ai dit ailleu
ur ce qu’il fait moins d’efforts dans cette espece de jugement. 2°. L’ esprit qui se plaît à agir, comme je l’ai déja observé,
eau, ou plutôt le Peintre qui les distribue : & en effet, plus un esprit a d’étendue & de pénétration, plus il découvr
eux qui sont sensibles, & qui naissent de la comparaison que leur esprit fait de deux objets également sensibles. L’aversi
oûter, d’être capable de sentiment. Mais il faut une certaine force d’ esprit , & encore plus de persévérance dans une appli
de notre cœur nous plaisent infiniment davantage que celles de notre esprit . J’ajouterai ici (quand ce ne seroit que pour me
x rapports entre les objets imités & l’imitation du Poëte : notre esprit plus serein & plus tranquille en juge mieux a
9 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XI. Qu’on ne peut danser sans péché les jours qui sont particulièrement destinés à l’exercice de la piété Chrétienne. » pp. 41-53
ve pas, on s’oppose manifestement, non seulement à l’ordre ; mais à l’ esprit de l’Eglise, qui est celui de Dieu même ; puisqu’
ent entrés dans les sentiments de l’Eglise, et qui seront animés de l’ Esprit qui l’a conduite dans l’institution de ces solenn
es Hymnes, et les Processions pour exprimer la véritable joie, que le saint Esprit inspire à nos cœurs ; et ce sont les seuls témoig
les danses d’aujourd’hui pouvaient convenir aveca la joie sainte de l’ esprit Chrétien, pourquoi les condamnerait-on en certain
à des usages qui favorisent la nature corrompue, et qui nourrissent l’ esprit du siècle ? Certes les vrais Chrétiens, et les en
ur dit, « Que celui qui veut obtenir la rémission de ses péchés par l’ esprit , et par les œuvres d’une sincère pénitence, doit
ux Chrétiens une liberté contraire aux sentiments de l’Eglise, et à l’ esprit de leur profession. Car Angélus ne condamne pas l
des anciens, appuyée sur la discipline de l’Eglise, et animée de son esprit , et de réprimer par la force de la vérité la lice
10 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110
J urieu, Ministre célèbre étoit un homme savant & de beaucoup d’ esprit , il écrivoit avec une extrême facilité, il a comp
tour attaqua très-vivement la morale sévère dans le fameux livre de l’ Esprit de M. Arnaud. Jurieu cependant est un ennemi décl
é ; pour moi je dis que les vertus du théatre sont des crimes selon l’ esprit de l’Évangile, & que si on y entendoit quelqu
s honnête, dit Cicéron, de s’exercer contre les Dieux, même par jeu d’ esprit , nous ne devons point nous divertir à leurs dépen
ont incompatibles avec la piété, ils remplissent l’ame de passions, l’ esprit d’idées, le cœur de sentimens qui la détruisent .
de péchés, à quel terme fatal doit-elle conduire ? Les plaisirs de l’ esprit par eux-mêmes innocens peuvent être très-criminel
prit par eux-mêmes innocens peuvent être très-criminels, on confond l’ esprit avec son impureté ; on croit dans un ouvrage n’ai
d l’esprit avec son impureté ; on croit dans un ouvrage n’aimer que l’ esprit , & on n’en aime que la corruption, l’esprit n
ouvrage n’aimer que l’esprit, & on n’en aime que la corruption, l’ esprit n’est qu’un prétexte, & quand même on aimeroi
des images, regardez-y de près ; le cœur y est bien plus touché que l’ esprit , le plaisir vient sur-tout du vice qu’on y a déli
re un homme du monde vêtu modestement. M. Remond de St. Mard, homme d’ esprit , homme aimable, fort répandu dans le monde, dont
core ses oreilles. Psiché & l’amour n’étoient point sortis de son esprit , je lui promis que pendant la nuit elle seroit Ps
té grossière, que quoique tout passe par le corps avant d’arriver à l’ esprit , leur esprit & leur cœur ne s’y arrêtent jama
que quoique tout passe par le corps avant d’arriver à l’esprit, leur esprit & leur cœur ne s’y arrêtent jamais ; que quoi
produire que des tentations charnelles, ce n’est pourtant que pour l’ esprit qu’elles offrent des nudités, & mettent du ro
les offrent des nudités, & mettent du rouge ; que ce n’est qu’à l’ esprit qu’on adresse la tendresse du chant, le feu des r
ques traits de cette prétendue lettre : Je suis surpris, Ovide, qu’un esprit aussi beau que le vôtre nous fasse des Dieux plus
source des vrais plaisirs (ce galimathias feroit rire une Actrice). L’ esprit & la beauté suffisent pour entraîner ceux que
és d’une ardeur que n’inspire point la gloire (toute à la pointe de l’ esprit ) ; dès ce moment les mortels ne connurent point d
enoux d’Orphise, de Félicie qu’Oraphante & Telamon en porteront l’ esprit & les sentimens, & entretiendront le lang
es est écrit assez décemment, c’est-à-dire, que cette Dame qui a de l’ esprit , de la politesse, beaucoup d’usage du monde, a év
e du théatre peut seule inspirer après de longues dissertations sur l’ esprit de révolte qu’inspire le Calvinisme, & qui a
P. Garassi, fameux Jésuite, étoit certainement habile homme, homme d’ esprit , homme de bien, mais malheureusement d’un caractè
Une règle sévère en bannit l’insolence, Et rien n’y blesse plus ni l’ esprit ni les yeux. L’on y voit condamner les actes vici
Ce remède y plaît moins que n’y fait le poison, Elle peut réformer un esprit idolâtre, Mais pour changer les mœurs & régle
eul, il n’est pas moins barbare qu’Hétérodoxe. Rien ne prouve mieux l’ esprit de parti que la fureur des Huguenots à chanter da
jettera pas les yeux sur ces fruits détestables de la corruption de l’ esprit & du cœur.
11 (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267
Théologie du cœur et de l’ esprit Vingtiéme remede au péché d’Impureté. Le vin
eu de rendre cette passion horrible, est capable de la faire aimer. L’ esprit s’y apprivoise peu à peu ; on apprend à la souffr
r nous : car aprés avoir amolli notre cœur, elle enyvre si fort notre esprit de toutes les folies qu’elle lui represente, qu’e
ssent pas cependant de nous conduire à une corruption de cœur & d’ esprit . C’est beaucoup nuire à son ame, que de l’accoutu
il les excite, pour nous faire porter des fruits dignes de mort. Cet Esprit de ténebres ne causant point en nous sur le champ
n Comedien, ou une Comedienne, & affectent de faire paroître leur esprit à exprimer ce qu’ils ne sentent point : par là il
ls parlent : & comme ils parlent à des gens dont la plupart ont l’ esprit perverti, & le cœur gâté, ils leur represente
ndre part aux folles joies des Enfans du siécle, & de nourrir son esprit des chiméres dont les Comedies le remplissent. Un
divertissemens permis ? Sont-ils autre chose que des délassemens de l’ esprit , qui le mettent en état de reprendre ses saints e
viandes qui nous nuisent ; le besoin que nous avons de délasser notre esprit , ne nous permet pas non plus de prendre des diver
rcices. Or les Comedies & les Romans ne rendent pas seulement nos esprits mal disposez pour de saintes occupations, mais el
têté remplie de Héros & d’Héroïnes ; il imprime si fort dans son esprit toutes ces chimeres, que ses affaires domestiques
essité ; c’est à dire, qu’il ne peut en prendre que pour délasser son esprit , & reprendre ses forces. Le besoin qu’on a de
avail pendant un temps. Ceux qui se sont employez à des occupations d’ esprit pénibles, n’ont besoin non plus que de se desappl
12 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152
substance, sans ame. Nous définirons le jugement dans les Ouvrages d’ esprit , l’art de connoître les objets sous toutes les fa
couvre comme par instinct la nature des choses. La seconde annonce un esprit qui procéde par dégrés avec le secours de la médi
mes d’un entretien brillant, léger, vif & même profond, & des esprits solides & moins sujets à errer, qui sont guid
ux jeunes Auteurs. Il faut convenir qu’il y en a peu qui n’ayent de l’ esprit . Sans cela on ne peut faire mêmes de mauvaises Pi
duit dans la carriere. Mais il en est de cette cause des progrès de l’ esprit , comme de presque toutes les autres ; c’est-à-dir
n sot dans un siécle, ou ce n’est presque plus un mérite d’avoir de l’ esprit . Mais on regarde comme un aveuglement impardonnab
eux folets, des bluettes, des demi-Savans. L’Abbé Terrasson compare l’ esprit à ces feuilles d’or & d’argent, qui perdent e
ofondeur ce qu’elles gagnent en superficie. Mais il n’en est pas de l’ esprit comme de l’or & de l’argent. Les feuilles d’o
leur valeur intrinseque. Au contraire, il est d’expérience que plus l’ esprit s’étend, plus il s’éloigne de ces qualités qui en
nous. Il en est des talens embrassés par toute une nation, comme d’un esprit occupé de tous les objets à la fois ; de même que
fois ; de même que dans la vaste sphere des connoissances humaines, l’ esprit achete un amas de notions ébauchées & mal-dig
sages. Les autres sont dans l’homme, & expriment la nature de son esprit , de ses sentimens, de ses passions. Celle-ci, sem
13 (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320
si entêtées, et si passionnées du jeu, qu’elles n’ont que cela dans l’ esprit , elles en perdent le boire et le manger, et passe
entre, parce que tout ce qu’on y entend, débauche les sens, séduit l’ esprit , et corrompt le cœur. C’est ce qui fait dire à S.
eprendre le vice, l’insinuaient adroitement et avec artifice dans les esprits des spectateurs, et qui voulant corriger les homm
pendant c’est cet orgueil et cette complaisance, qui gâta tellement l’ esprit du premier Angeh, que Dieu ne le peuti souffrir u
ur : car leur poids est si grand, dit S. Chrysostome, qu’étant dans l’ esprit de Lucifer, les voûtes du Ciel ne le purent plus
eau fuir dans les déserts et dans les solitudes, dit saint Jérôme ; l’ esprit et la chair sont dans votre personne, comme deux
uine ; ce grand Saint exprime sa pensée avec des termes dignes de son esprit , et que je vous prie de remarquer. Il appelle ces
Romanos] C. 7. V. 23. 24. 25, il déplore sa condition, voyant que son esprit , qui ne saurait plaire à Dieu, s’il n’est pur, es
jusqu’a l’effusion du sang, il le réduit à vivre selon les lois de l’ esprit , de peur, dit-il, qu’en l’épargnant, je ne me tro
dans l’imagination ? Quelles pensées peuvent porter les objets dans l’ esprit  ? et quelles affections prétendez-vous que ces pe
recherche de soi-même. Je vous l’avais bien dit que notre Dieu est un esprit infiniment pur et infiniment saint, et que suivan
être du nombre de ses véritables adorateurs, il faut l’adorer avec un esprit saint, et un cœur épuré. Dites donc hardiment que
un bal en deux manières, ou par les yeux du corps, ou avec ceux de l’ esprit . Qu’est-ce que les personnes du monde voient dans
Ils y voient un spectacle, qui flatte tous les sens, qui remplit leur esprit de vanités, qui amollit leur cœur par le son ravi
se dans tous les cœurs ; enfin elle leur fait paraître une infinité d’ esprits malins, qui se moquent de ces malheureux, et qui
st facile à rallumer. Pour ce qui regarde le pouvoir des femmes sur l’ esprit des hommes, il n’est que trop connu par de funest
r l’abandon que tout le monde fit de sa personne. Avouez que voilà un esprit bien affligé et bien accablé de douleur, son corp
n contagieuse, puisqu’un homme, qui a le corps presque tout pourri, l’ esprit accablé de tristesse, et soutenue d’une protectio
-vous, mais réjouissez-vous dans le Seigneur, c’est-à-dire, selon son Esprit , et il est bon de se relâcher quelquefois l’espri
-à-dire, selon son Esprit, et il est bon de se relâcher quelquefois l’ esprit et le corps par des récréations honnêtes et innoc
tinentes, et des passe-temps très dangereux, parce qu’ils dissipent l’ esprit de piété, affaiblissent les forces de l’Ame dévot
Réformateur de la Discipline Ecclésiastique, et qui a fait revivre l’ esprit des anciens Canons, en plusieurs endroits de ses
rsqu’on converse avec les femme, Platon dit qu’il en sort de certains esprits lymphatiques, qui s’unissant à ceux qui sortent d
14 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12
les charmes de l’élocution. La seconde lecture m’a tranquillisé : mon esprit éclairé par mon amour-propre a vu dissiper le pre
teur ingénieux qui voulait prouver au monde combien il est facile à l’ esprit de donner au mensonge l’apparence du vrai. La tro
d’autres lecteurs, la mauvaise habitude de me laisser entraîner par l’ esprit avant de consulter le bon sens. La peur que vous
vous ménagiez, car il est de l’homme sage de relâcher quelquefois son esprit appliqué à des affaires. » Cet Ange de l’Ecole in
l’espèce de plaisirs qu’il conseille de prendre. Le relâchement de l’ esprit qu’il appelle une vertu se fait, dit-il, par des
e d’amuser par des paroles et des actions ingénieuses qui délassent l’ esprit  ; ce plaisir est le plus louable lorsqu’il est ac
n que leurs emplois exigent, ont besoin de ranimer les forces de leur esprit par un délassement utile à l’esprit même. « Deman
oin de ranimer les forces de leur esprit par un délassement utile à l’ esprit même. « Demander si les Spectacles sont bons ou m
es autres spectacles frivoles qui ne font rien pour le cœur ni pour l’ esprit  : on peut donc alors avancer la question et concl
ommes en général. Le Théâtre comme toutes les autres productions de l’ esprit humain, a eu des commencements faibles. Les tragé
seuls Français n’auront pas acquis le crédit qu’elles méritent dans l’ esprit des Dramatiques de toutes les nations, et que ceu
15 (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57
es et qu’il connaît le mérite de ceux que l’on veut opprimer dans son esprit , comme il connaît souvent les vices de ceux que l
s de rigueur et que son exemple peut jeter beaucoup de crainte dans l’ esprit de ses semblables. Notre critique ne nie toutefoi
fait point parler contre Molière et si on l’attaque par un véritable esprit de charité ou pource qu’il a fait le Tartuffe. Ce
l a fait le Tartuffe. Ce critique, peut-être trop intéressé et dont l’ esprit va droit au mal, puisqu’il en trouve dans des cho
hez Molière « une innocente qui tourne, par des équivoques étudiés, l’ esprit à de sales pensées o ». C'est une chose dont on n
. Si ce commentateur voyait que l’endroit dont il parle pût tourner l’ esprit à de sales pensées, il le devait passer sous sile
ièce. Après avoir parlé de la paysanne, des équivoques qui tournent l’ esprit à de sales pensées et d’autres choses de cette na
z un peu quel heureux raisonnement ! Quel zèle et quelle profondeur d’ esprit  ! Ah, que cet observateur sait marquer les endroi
rmera des coquettes ? Quoi, il mettra des équivoques qui tourneront l’ esprit à de sales pensées, et l’on ne l’appellera pas at
n’aient qu’une même apparence. Mais Molière, dont la prudence égale l’ esprit , ne dit pas dans toute sa pièce deux vers contre
r, ils ne le reprennent qu’avec douceur et ne le perdent point dans l’ esprit de tout le monde. C'est une manière d’agir dont l
ndre les ignorants, mais ils ne servent qu’à justifier Molière dans l’ esprit des personnes raisonnables. Je dois, Monsieur, vo
16 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XV. Les spectacles éteignent le goût de la piété. » pp. 133-137
es lieux où tous les sens sont saisis par l’attrait de la volupté ? L’ esprit de prière, comment le conserver, après que tant d
te à l’homme, qu’il ruine entièrement en lui toutes les qualités de l’ esprit et du cœur, et devient la source de tous les vice
oluptueux, les jeunes gens si débauchés, les femmes si corrompues ? L’ esprit impur serait-il en possession de tant de chrétien
me autel avec Jésus-Christ. » « Je ne connais pas, dit un auteur, d’ esprit plus opposé à l’esprit du christianisme que l’esp
ist. » « Je ne connais pas, dit un auteur, d’esprit plus opposé à l’ esprit du christianisme que l’esprit du théâtre ; j’en a
dit un auteur, d’esprit plus opposé à l’esprit du christianisme que l’ esprit du théâtre ; j’en ai peut-être été aussi entêté q
17 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XIV. Réponse a l’objection qu’il faut trouver du relâchement à l’esprit humain : que celui qu’on lui veut donner par la représentation des passions est réprouvé même par les philosophes : beaux principes de Platon. » pp. 58-60
XIV. Réponse a l’objection qu’il faut trouver du relâchement à l’ esprit humain : que celui qu’on lui veut donner par la r
ncipes de Platon. On dit qu’il faut bien trouver un relâchement à l’ esprit humain, et peut-être un amusement aux cours et au
otre domestique sont capables de nous fournir tant d’occupations où l’ esprit se peut relâcher, qu’il ne faut pas se tourmenter
tait qu’en contrefaisant ou en imitant quelque chose, on en prenait l’ esprit et le naturel : on devenait esclave avec un escla
’expression et le caractère. Le spectateur entrait aussi dans le même esprit  : il louait et admirait un comédien qui lui causa
18 (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662
s théâtres, la prodigieuse dissipation, le trouble, la commotion de l’ esprit peu convenable à un Chrétien ; ils y blâment les
tacles, bals, comédies, opéra & autres semblables. C’est-là que l’ esprit se laisse enfler d’orgueil, quand il voit que l’a
les en dégoûter. Que peut-on voir de plus opposé à l’humiliation de l’ esprit , au détachement du cœur, à la paix & à la tra
té & tout corrompu ; tant d’images dangereuses qui restent dans l’ esprit , & qui donnent naissance à une foule de mauva
amp; expriment.Si les peintures immodestes raménent naturellement à l’ esprit ce qu’elles expriment, & que pour cette raiso
elui-ci, qui ont prétendu pouvoir allier sur ce point la piété avec l’ esprit du monde : on ne se contente pas de suivre le vic
hercher ; car le Chrétien ne doit chercher qu’un simple délassement d’ esprit , qui le rende plus capable d’agir chrétiennement 
mais aux actions mêmes les plus communes, lorsqu’on les veut faire en esprit de Chrétien, c’est-à-dire, avec un esprit recueil
lorsqu’on les veut faire en esprit de Chrétien, c’est-à-dire, avec un esprit recueilli attentif à Dieu, qu’il faut tâcher, aut
ser ceux qui cherchent des divertissemens qui ne font que rendre leur esprit moins propre à agir chrétiennement. L’instructio
ue le héros de la comédie, il s’est trouvé bien loin de son compte. L’ esprit accoutumé à se nourrir de toutes les manieres de
quels nous en sommes susceptibles : mais comme remarque Salvien, ou l’ esprit seul est attaqué par des pensées contraires à la
cette chûte : mais dans les bals, dans les danses, le démon attaque l’ esprit des jeunes gens par tous les endroits par lesquel
p; séduisant de tout ce qui peut plaire, qui ne tend qu’à enchanter l’ esprit & les sens par mille charmes, & attendrir
tout ce qu’elle dit de la mortification des sens, de la légereté de l’ esprit , de la foiblesse de la chair, de la force des pas
qu’ils ne veulent pas connoître ; & leur rappellant le véritable esprit du Christianisme, faisons-leur voir que les spect
remiere Soudivision. Les spectacles dans leur nature sont opposés à l’ esprit du Christianisme.Pour comprendre combien les spec
ujours armé du glaive de la mortification pour soumettre la chair à l’ esprit , doit combattre sans-cesse ses inclinations, répr
a vie sur la terre, il peut se trouver dans des assemblées où régne l’ esprit du monde, où l’on apprend à vivre comme le monde,
ndre hommage au démon qui préside dans ces assemblées : ce sera votre esprit qui m’y conduira, ce sera vous qui serez le princ
ez pas dire que la fréquentation des spectacles est une action dont l’ Esprit de Dieu soit le principe, ce n’est donc pas pour
sse. Je fais qu’il est des délassemens nécessaires au corps & à l’ esprit , quand l’un & l’autre ont été affoiblis par l
ne foi, ils conviendront que les spectacles sont opposés au véritable esprit du christianisme, non-seulement dans leur nature,
. Preuves de la seconde Soudivision. Les spectacles sont opposés à l’ esprit du Christianisme dans leurs effets.Envisagez l’im
ces objets, tout inanimés qu’ils sont, se retracent naturellement à l’ esprit , si on ne peut même en sentir toute la beauté &am
es lieux où tous les sens sont saisis par l’attrait de la volupté ? L’ esprit de priere, comment le conserver, après que tant d
i funeste à l’homme, qu’il ruine entierement toutes les qualités de l’ esprit & du cœur qu’il avoit reçues de l’Auteur de l
eureux qu’il leur faut porter jusqu’au dernier soupir de leur vie ? L’ esprit impur seroit-il en possession de tant de Chrétien
non dominareris nostri  ; & nous avons si fort dégénéré de votre esprit , qu’on diroit que nous ne sommes plus votre peupl
eux qu’il puisse être, il ne fait aucune mauvaise impression sur leur esprit  ; qu’ils n’y ont jamais rien senti de contraire à
aignez-vous pas de ce que, par la faute de la piéce ou de l’Auteur, l’ esprit & le cœur ont été laissés immobiles ? N’avez-
l’amour charnel ; & quand les idées d’honnêteté s’offrent à leur esprit , n’est-ce pas toujours inutilement & trop tar
riminelle révolte quiconque n’a pas perdu tout sentiment de pudeur, l’ esprit ne l’écoute que froidement, qu’avec crainte, qu’a
t d’autant plus dangereuse, qu’on est moins prêt à s’en defier, que l’ esprit l’écoute avec moins de précaution, & que le c
nir les suites funestes & dangereuses ; des Chrétiens animés de l’ esprit de Jesus-Christ, n’en doivent pas être moins prom
du démon ; & quand cette aversion cesse, quel obstacle empêche l’ esprit impur de s’emparer d’elle ? Il y a long-temps qu’
ame, & qu’il y ranime pour lui faire porter des fruits de vie ; l’ esprit de ténébres se contente quelquefois de remplir la
qui roulent sur nos têtes ? S’il faut des événemens pour étonner vos esprits , considérez dans les Livres Saints tous ces prodi
gneur, les méchans m’ont raconté leurs fables, les inventions de leur esprit  ; mais elles n’ont rien qui ressemble à vôtre loi
témoin & l’appui de mes promesses, & remplissez-moi de votre esprit , afin que ne m’occupant plus que de ce qui est sa
les voici. Rien en général de plus contraire que les spectacles, à l’ esprit du Christianisme, à la profession du Christianism
, aux exercices du Christianisme. Les spectacles sont contraires à l’ esprit du Christianisme.L’esprit du Christianisme en pre
L’esprit du Christianisme en premier lieu, dit saint Ambroise, est un esprit de recueillement & de mortification. Que mes
les décorent ? le monde a-t-il rien nulle part de plus amusant pour l’ esprit , par l’ordre & l’œconomie qui les soutient ?
sirs du monde ; ce sont des Chrétiens qui les veulent accorder avec l’ esprit de leur Religion. Or, cette premiere preuve de sa
leur éloignement pour les spectacles.L’esprit du Christianisme est un esprit de sainteté. Ah ! si les anciens Apologistes de l
ement où nous vivons, à peine pouvons-nous devant Dieu captiver notre esprit , notre cœur & nos sens ; & vous qui vous
res ; & puisqu’ils ont trouvés ceux de leur siécle contraires à l’ esprit , à la profession, aux exercices du Christianisme,
té, eût été non seulement l’honneur de sa patrie par la beauté de son esprit , non-seulement l’amour & les délices de la so
l’on prétend rendre le théâtre licite. Ces motifs sont de se former l’ esprit en le délassant des occupations sérieuses, &
de prendre, dit-on, des leçons de vertus. Le théâtre ne forme pas l’ esprit .Le théâtre forme donc, il délasse l’esprit d’abor
Le théâtre ne forme pas l’esprit.Le théâtre forme donc, il délasse l’ esprit d’abord j’en conviendrai, si c’est former l’espri
donc, il délasse l’esprit d’abord j’en conviendrai, si c’est former l’ esprit de le repaître de vanités, de mensonges & de
s, de mensonges & de fables ; j’en conviendrai, si c’est former l’ esprit de le remplir de sentimens outrés, qui font de l’
é à ces traits. Suite du même sujet.Il forme cependant, il délasse l’ esprit . Encore une fois, j’en conviendrai, si c’est form
. Encore une fois, j’en conviendrai, si c’est former & délasser l’ esprit que de lui rendre insipide toute lecture utile, d
es effets. Suite du même sujet.Il forme cependant & il délasse l’ esprit . Oui enfin j’en conviendrai, si vous pouvez me ci
it à les voir représenter & à les lire, tous les déréglemens de l’ esprit & tous les désordres du cœur. Si les idolâtr
l’Evangile, que diront-ils ? Car après tout, former & délasser l’ esprit  : est-ce là précisément un motif qui doive condui
sujet le grand Evêque de Marseille, réjouissez-vous, délassez-vous l’ esprit , à la bonne heure : mais quoi ! le divertissement
fier sa chair, mortifier tous ses sens ; être Chrétien & porter l’ esprit de recueillement & de retraite jusqu’au milie
s regardez les rendez-vous les plus concertés, comme un délassement d’ esprit  ; vous traitez la liberté, la licence des convers
remiere Soudivision. Les spectacles dans leur nature sont opposés à l’ esprit du Christianisme. Ce que c’est qu’un Chrétien. Ce
s. Preuves de la seconde Soudivision. Les spectacles sont opposés à l’ esprit du Christianisme dans leurs effets. Avec des incl
ont fait défendre les spectacles. Les spectacles sont contraires à l’ esprit du Christianisme. On reconnoissoit autrefois les
ui décide de la nature d’une action morale. Le théâtre ne forme pas l’ esprit . Suite du même sujet. Suite du même sujet. Si les
19 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — article » pp. 419-420
ivres ne présentent point de modèle aux yeux, mais ils en offrent à l’ esprit  : ils donnent le ton à l’imagination & au sen
exemples d’une belle Déclamation sans étude, & même, dit-on, sans esprit . Oui sans doute, si l’on entend par esprit la viv
, & même, dit-on, sans esprit. Oui sans doute, si l’on entend par esprit la vivacité d’une conception légère, qui se repos
ui se repose sur les riens, qui voltige sur les choses. Cette sorte d’ esprit n’est pas plus nécessaire pour jouer le rôle d’Ar
aine & les Tragédies de Corneille. Il n’en est pas de même du bon esprit  ; c’est par lui seul que le talent du bon Acteur
20 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la Musique récitative & à plusieurs parties. » pp. 80-93
sie. Dans les entre actes, elle cause une variété nécessaire aux bons esprits sur-tout, en qui les idées se pressent rapidement
’un & l’autre dans la musique, qui donnant un cours moins vif aux esprits , répare leur force épuisée. C’est pour cela que l
it le chœur, ou l’on n’y en prêtoit point. Si l’on n’y en prêtoit ; l’ esprit de l’auditeur étoit trop tendu, & n’avoit auc
rmis d’approfondir ses raisonnemens ? Dans la premiere supposition, l’ esprit de l’auditeur étoit trop tendu, & n’avoit pas
p; des instrumens, n’exigeoient pas à beaucoup près la même tension d’ esprit . Ainsi l’auditeur pouvoit sans peine passer de l’
ûte ce pere de la Scène Françoise, n’ont pas ces deux incommodités. L’ esprit de l’auditeur se relâche durant qu’ils jouent, &a
tes, & la catastrophe nous intéresseroit d’autant plus, que notre esprit auroit moins été distrait dans le cours de la rep
tral, on s’applaudira de ses effets ? Si j’avois quelque crédit sur l’ esprit des Comédiens, je leur dirois : « Vous voulez de
21 (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre »
vres âmes qui sont en enfer ou en purgatoire. Vous éteignez en vous l’ esprit de piété, de charité et de pénitence, l’esprit de
ous éteignez en vous l’esprit de piété, de charité et de pénitence, l’ esprit de piété et de dévotion. Tertullien dit fort bien
te, et quiete, et pace tractare (Tertul. cap. 11. de Spectaculis.). L’ esprit de dévotion est comme un baume précieux, comme l’
qu’une heure de dissolution pour ruiner en vous le recueillement et l’ esprit de piété que vous aurez amassé en plusieurs semai
22 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXI.  » p. 480
e s'ensuit pas que ceux qui ont véritablement besoin de se délasser l' esprit , puissent y aller sans péché; parce que la Comédi
ement. Car le Chrétien n'y peut rechercher qu'un simple délassement d' esprit , qui le rende plus capable d'agir chrétiennement
aux actions mêmes les plus communes, lorsqu'on les veut faire dans un esprit de Chrétien, c'est-à-dire recueilli et attentif à
ceux qui recherchent des divertissements qui ne font que rendre leur esprit moins propre à agir chrétiennement.
23 (1675) Traité de la comédie « XXI.  » p. 309
e s'ensuit pas que ceux qui ont véritablement besoin de se délasser l' esprit puissent y aller sans péché, parce que la Comédie
ercher. Car le Chrétien ne peut rechercher qu'un simple délassement d' esprit , qui le rende plus capable d'agir Chrétiennement,
aux actions mêmes les plus communes, lorsqu'on les veut faire dans un esprit de Chrétien, c'est-à-dire recueilli et attentif à
er ceux qui cherchent des divertissements qui ne font que rendre leur esprit moins propre à agir Chrétiennement.
24 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « LA PREMIÈRE ATTEINTE CONTRE CEUX QUI ACCUSENT LES COMÉDIES » pp. 1-24
une Demoiselle Française. Nous sommes en un temps où il se trouve des esprits semblables aux corps malades, qui s’offensent de
t homme peut être grand en un petit art, si l’art qui n’a sujet que l’ esprit peut être petit. Epaminondas rendit une charge vi
tacinse. Et il dit que c’est des Fêtes des Catholiques ; d’un mauvais esprit , mauvaise intelligence : il convertit tout en sa
oudra cultiver croîtront, et il en aura les fruits. Il est donc par l’ esprit , la plus excellente créature ; pour le corps, la
rend cet or céleste si actif, qu’il fait projection à l’infini en un esprit digne de recevoir cette manne divine. Mais où tro
par plusieurs fois s’étaient révoltés de son obéissance, et que leur esprit y serait retenu ; ressemblant aux enfants qui fon
e même de celle que vous puisez en Hélicon, comme vous en arrosez les esprits qui en sont dignes : Vous pouvez adoucir ceux qui
ssance, et lui faire démordre le fer : N’est-ce pas à cette perle des esprits qui ne peut perdre son lustre, de raffiner comme
iscours au fleuve de son éloquence. Pardonnez à l’insuffisance de mon esprit , belle âme, qui en la comparaison de chose incomp
u nectar de Calliope, purifie nos oreilles, éclaire les yeux de notre esprit humecte nos âmes d’une rosée dont la douceur étei
oir les images de l’âme, la douce prison des nôtres, les liens de nos esprits , où elle inspire les passions qu’elle désire : Ma
isson digne de sa culture et de notre devoir ; pour ne faire de notre esprit un tableau d’horreur et de honte, et un champ de
ait voir Mercure sur ses lèvres, Minerve en sa poitrine, Apollon en l’ esprit , qui comme un autre Soleil, attire par ses rayons
25 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXIV.  » pp. 482-483
e leur travail. Ceux qui sont employés dans des affaires pénibles à l' esprit et peu laborieuses au corps, ont besoin de se rec
er encore davantage par des divertissements qui attachent fortement l' esprit : c'est une moquerie de croire qu'on ait besoin de
'on ait besoin de passer trois heures dans une Comédie à se remplir l' esprit de folies. Les hommes de ce temps-ci n'ont pas l'
se remplir l'esprit de folies. Les hommes de ce temps-ci n'ont pas l' esprit autrement fait que ceux du temps de S. Louis qui
26 (1675) Traité de la comédie « XXIV.  » pp. 312-313
e leur travail. Ceux qui sont employés dans des affaires pénibles à l' esprit , et peu laborieuses pour le corps, ont besoin de
er encore davantage par des divertissements qui attachent fortement l' esprit . C'est une moquerie de croire qu'on ait besoin de
'on ait besoin de passer trois heures dans une Comédie à se remplir l' esprit de folies. Les hommes de ce temps-ci n'ont pas l'
se remplir l'esprit de folies. Les hommes de ce temps-ci n'ont pas l' esprit autrement fait que ceux du temps de S. Louis, qui
27 (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113
lui même qui engendre tous les autres, est de ramener les Lettres à l’ esprit de leur véritable institution : elles n’ont point
i presque incroyables, c’est que nous avons perdu de vue le véritable esprit des Lettres, & que nous les avons, en quelque
: elles étoient, entre leurs mains, un moyen puissant de captiver les esprits , & de régner sur les cœurs ; au lieu que parm
un si bel ordre ; les guerres sanglantes de Religion, absorberent les esprits pendant environ un siecle, & ne semblerent s’
e parler conformément à leur caractere, ils eurent soin de prémunir l’ esprit des Spectateurs contre le poison du vice, en intr
emps précieux, & qui contribuent plus qu’on ne pense à dégrader l’ esprit en le rendant oiseux & incapable d’une sérieu
l pas à craindre qu’il ne diminue encore de jour en jour, & que l’ esprit des Lettres ne s’abâtardisse entiérement si l’on
, & de passer pour un caractere dur & féroce, ou même pour un esprit contrariant & bizarre qui cherche à se faire
ntage, qu’elles seroient naturellement à la portée de toutes sortes d’ esprits  : les autres Sciences exigent dans ceux qui s’y c
es Rhéteurs leur découvriront les secrets de l’art de dominer sur les esprits  ; les Poëtes eux-mêmes contribueront de plus d’un
s malheureusement indispensables, ils porteront, dans la Société, cet esprit de réflexion & d’analyse qu’ils ont puisé dan
rsonne ne les devine, de peur de se rendre incommodes à la tourbe des esprits superficiels & des sots. Dans les momens où i
décider si Corneille est supérieur à Racine, si la Motte avoit plus d’ esprit que Rousseau, &c. Mais on seroit plus curieux
ondité & des ressources dont il ne se fussent pas mêmes doutés. L’ esprit , frappé de la grandeur d’un objet, se plaît à le
: Nîl sacri es. Si l’on continuoit à les lire, ce seroit avec le même esprit & les mêmes dispositions que les hommes sensé
28 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56
souvent criminels, & toûjours dangereux ; spectacles opposez à l’ esprit du Christianisme, & à la profession que nous
les impressions, que ces spectacles sont capables de faire sur leurs esprits  ; c’est ce qu’on appelle s’exposer à l’occasion d
itê de ce principe, que personne ne peut contester, aprés l’Oracle du Saint Esprit , que quiconque cherche le peril, y perira immanqu
ndaleux autrefois, ne laissent pas de faire la même impression sur un esprit déja disposé, & d’y causer les mêmes desordre
ne passion d’amour, conduite par une intrigue ingenieuse, qui tient l’ esprit attentif par divers incidens, dont le dénouëment
amp; dont méme les personnes de pieté ont pris occasion d’élever leur esprit à Dieu, & de penser aux joyes que Dieu leur a
que ceux qui y trouvent tant de plaisir, ne se conforment enfin à cet esprit du siecle & du monde, que Saint Paul juge si
t si solemnellement renoncé : Nolite conformari huic sæculo. Or cet esprit consiste dans l’estime que l’on fait de ses pompe
n’en a point retranché la pompe, l’appareil, & l’éclat qui fait l’ esprit & la vanité du monde, puisque c’est par-là qu
oir ? Que si ces spectacles nous mettent ainsi en danger de prendre l’ esprit du monde, il n’y a pas moins de sujet de craindre
étant colorez d’une idée de grandeur d’ame, entrent facilement dans l’ esprit , & ruinent tous les principes du Christianism
ceux qui les font le mieux sentir, & qui les font entendre dans l’ esprit par la beauté des vers, & des pensées si nobl
ce qui se passe dans le cœur de ceux qui sortent de ces assemblées, l’ esprit rempli de ce qu’ils ont vû & entendu, qui app
e, que Dieu même a authorisé, & institué le premier ; parce que l’ esprit de ceux qui les voyent representer, ne s’attache
, Messieurs, ces sortes de spectacles sont d’eux-mêmes contraires à l’ esprit du Christianisme, & ensuite dangereux pour to
nt toûjours dangereux à un Chrétien, qui y reprenoit insensiblement l’ esprit du siecle, qu’on ne revenoit pas si facilement de
it du siecle, qu’on ne revenoit pas si facilement de la dissipation d’ esprit où l’on s’étoit jetté, en se prrmettant ces diver
elle en a si souvent devant les yeux, ne representent-elles pas à son esprit , à la moindre application qu’elle voudra faire au
nc ces spectacles ne causeroient point d’autre mal, que de dissiper l’ esprit , ne seroient-ils pas toûjours criminels ? Ce qui
frapper si vivement nos sens, & faire telle impression sur nôtre esprit , qu’on a besoin des plus puissans secours de la g
i n’ont leur effet qu’aprés un long tems, de même que peut-être vôtre esprit occupé presentement d’autres soins, ces passions
us si ces objets, qui ne font point maintenant d’impression sur vôtre esprit , n’y laisseront point des traces, qui s’y renouve
29 (1658) L’agent de Dieu dans le monde « Des théâtres et des Romans. CHAPITRE XVIIII. » pp. 486-494
es. Ces expressions où l’on emploie les deux sens plus familiers de l’ esprit , où la parole est animée de l’exemple, où l’on vo
retranche, ajoute beaucoup de choses par les promptes ouvertures de l’ esprit , et ayant vu le dernier point où peut porter l’au
in ordinairement misérable, ces noires pratiques salissent toujours l’ esprit des assistances ; elles y laissent les idées d’un
grands désordres dans le monde ; c’est cet autre amour qui tient de l’ esprit , qui se repaît de ses idées ; qui ne veut pour pr
n les médite à loisir, le Roman est une comédie perpétuelle, pour les esprits qui aiment cet entretien. C’est dites-vous, un pl
craintes, les espérances, les joies vous sont communes ; vous êtes d’ esprit et d’affection dans tous leurs accidents. Ce n’es
me un rapt,L. vui. cod. de rap. virg.L. et comme une violence sur des esprits trop faibles pour n’en être pas emportés. Mais qu
entrée dans les maisons, dans les cabinets pour y débaucher tous les esprits , pour leur inspirer des affections illicites, ave
30 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62
i accorder une considération qui ne lui est pas dûe, se fondent sur l’ esprit de discussion & d’analyse qu’ils prétendent l
de représenter les Ouvrages dramatiques, plus on reconnoit combien l’ esprit de discussion & d’analyse est nécessaire aux
rendroit mal un rôle qu’il n’entendroit pas. Il faut qu’il saisisse l’ esprit qui y est répandu d’un bout à l’autre. Mais il ne
ns, les objets de ses recherches ; en un mot, si l’on peut le dire, l’ esprit de son rôle. C’est à ces traits d’indépendance &a
a groupé ces personnages ; & qui a imprimé sur tous les rôles cet esprit général qui les vivifie, & cause des impressi
e, ne passent pour beautés, que parce qu’ils sont des émanations de l’ esprit général. Pour donner des talens au Comédien on le
au dégré de chaleur qui anime les personnages ; qu’il saisisse bien l’ esprit de son rôle, qu’il joigne à cela la perfection du
e même? Non assurément : c’est assez de se conformer en général à son esprit , de suivre de loin ses opérations & d’admirer
 » Il n’a pas fait atention que les inflexions touchantes font dans l’ esprit des expressions énergiques, qu’elles en fortent c
31 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401
e devait pas aller au-delà de la loi commune ; elle s’est soumise à l’ esprit de cette loi ; elle s’y renferme parce qu’elle sa
nt du clergé le corps le plus dangereux et le plus riche de l’Etat. L’ esprit de la Charte est un esprit de tolérance universel
us dangereux et le plus riche de l’Etat. L’esprit de la Charte est un esprit de tolérance universelle et de fraternité, tout à
Clergé, d’une manière forte et péremptoire, que si la Charte, dans l’ esprit de sagesse et de religion qui en a guidé les prin
résister à l’autorité du clergé. Les prêtres ayant ainsi acquis sur l’ esprit faible du peuple une influence marquée et décisiv
nlée aujourd’hui, car le gouvernement, qui connaît à fond le génie, l’ esprit et le moral des Français, aurait, il n’en faut pa
er, fourni à ce prélat les moyens d’arriver à son but, sans heurter l’ esprit du siècle et causer de nouveaux troubles. Le Cler
transmis les récits les plus authentiques, nous apprennent jusqu’où l’ esprit de parti a ensanglanté les gouvernements dominés
minés par le fanatisme. On y voit des prêtres audacieux animés par un esprit de domination et altérés d’une soif inextinguible
lus précis, que la volonté de cette loi ; elle est tout à fait dans l’ esprit évangélique et apostolique. Or, si les évêques pr
32 (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109
ticles. Est-il possible qu’une folie si grossière ne révolte pas tout esprit  ? Et pour peu qu’on ait de teinture de religion,
ans un tas de libertins, les sens sans retenue, le cœur sans garde, l’ esprit sans modération ; être de toutes les parties de d
me oserait-on se servir pour autoriser une licence si scandaleuse ? L’ esprit du monde, l’intempérance dans les repas, les excè
ère, elle ne fait peur qu’à ceux que la vertu a déjà effrayés. Un bon esprit voit aisément le ridicule de ces fades plaisanter
euglement total si étroitement lié avec la réprobation ; mais comme l’ esprit est d’ordinaire séduit par le cœur, on se fait un
ctacles et les bals ; on n’oublie rien pour les faire passer pour des esprits vains et fâcheux, qui ne cherchent qu’à se distin
i est si contente d’en être la victime ; dites à ce libertin en qui l’ esprit du monde et une oisiveté invétérée ont presque ét
qui l’esprit du monde et une oisiveté invétérée ont presque éteint l’ esprit de Religion ; dites à cette jeune femme qu’un leu
e, tout y concourt à étouffer les sentiments de piété, à séduire et l’ esprit et le cœur : que rien n’est plus opposé que le ba
re et l’esprit et le cœur : que rien n’est plus opposé que le bal à l’ esprit du Christianisme : avec quel mépris serez-vous éc
l est licite d’aller au bal ? Quel homme raisonnable peut conserver l’ esprit chrétien et ne pas condamner les divertissements
33 (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504
e, qui ne se ruine sous un travail continu ; de même il n’est point d’ esprit qui ne s’épuise dans une trop longue application 
de la dureté de refuser un honnête divertissement après le travail d’ esprit  : Nos forces sont limitées, et si on ne les ménag
ns l’excès : Les organes se blessent, quand ils sont trop tendus, les esprits se consomment, notre attention se perd, et pour v
15. emportements ne sont pas moins à craindre dans les efforts de l’ esprit , que dans les fatigues du corps : On nous donne o
ne sont pas toujours si sensibles aux personnes qui travaillent de l’ esprit , mais elles n’en sont pas moins certaines, et s’i
un temps d’une occupation sérieuse, donne une honnête relâche à notre esprit , lui permet de s’égayer et de se défaire de cette
es. Celui-là ne donnerait que la moitié de ce qu’il faut à un homme d’ esprit , qui ne lui voudrait accorder que le repos, ou l’
ontinuer son ouvrage, et de n’agir point ; mais c’est trop peu pour l’ esprit . Sa nature qui est de toujours agir, ne le peut l
. Si cela ne se passait ainsi nos plus grands hommes et nos meilleurs esprits seraient les plus sauvages, et les moins polis da
ance : On dit que cette herbe a la vertu d’effacer pour un temps de l’ esprit les images des choses fâcheuses, et de ne laisser
binet ont besoin de quelque relâche pour donner plus de pointe à leur esprit , et ne se laisser point surprendre à ces indispos
tu qui préside aux satisfactions innocentes, que nous donnons à notre esprit  : C’est elle qui en mesure le temps, qui leur ass
sses, il n’aurait point eu d’autre réponse, sinon qu’il préparait son esprit à quelque chose de meilleur, qu’il prenait des fo
issance ne lui ôte rien ni de la beauté du corps, ni de la bonté de l’ esprit . Une vigne cultivée le Dimanche ne donnera pas de
cap. ult. Pour faire un plaisir parfait, il faut que le corps et l’ esprit y aient leur satisfaction, et cela ne leur arrive
que des divertissements illicites, plus le corps y est flatté, plus l’ esprit s’en offense ; de sorte que leurs passe-temps ne
qui distille du fiel sur leurs plus agréables délices. La pointe de l’ esprit les pique sans cesse, et ses menaces vont quelque
e un plaisir criminel, qu’il n’est proprement que pour rasséréner nos esprits , et les tirer du trouble des occupations pressant
usion : ils retournent au travail avec de nouvelles forces et avec un esprit reposé : Ce petit entre-deux de leurs occupations
donne sans rien perdre, et on y reçoit avec profit : Tous les biens d’ esprit ont cet avantage, qu’ils enrichissent ceux qui le
ns de lumière qui nous éclairent, et qui chassent les ténèbres de nos esprits , les uns nous développent les plus beaux secrets
re qu’une bonne compagnie : Sa science et toutes les richesses de son esprit ne lui sont rien qu’autant qu’elles le peuvent fa
il est toujours vrai que l’entretien est une honnête relâche de notre esprit  ; car les choses dont il s’y parle ordinairement
ratiquée ne soit très délicieuse. A quoi on peut ajouter que si notre esprit se plaît à la nouveauté, il y a toujours de quoi
traitent dans la conversation ; ni de la rencontre de tant de divers esprits qui font une espèce de concert très divertissant 
pensées ordinaires, et ne nous laisse dans une plus grande liberté d’ esprit , qui est ce que nous prétendons du divertissement
comme il est de même nature avec toutes les autres relâches de notre esprit , il en faut user sobrement ; car s’il est excessi
résentent, suffit toute seule pour donner une honnête liberté à notre esprit . GalienLib. 3. de usu partium. se plaint avec rai
re. Toutes les opérations de notre corps sont des relâches pour notre esprit , et plus le corps est doucement occupé, moins l’e
hes pour notre esprit, et plus le corps est doucement occupé, moins l’ esprit travaille : Notre âme qui les met en œuvre leur d
st pas inépuisable, il est nécessaire qu’elle en retranche autant à l’ esprit qu’elle en donne au corps : Elle est comme une so
faire, elle retranche une partie de l’application qu’elle donnait à l’ esprit  : Cela se voit à l’œil : Proposez quelque haute s
eau raisonnement à un homme qui travaille du corps, quand il aurait l’ esprit aussi délié qu’Aristote, il ne le concevra jamais
ser une autre fois. Entre les opérations du corps qui débandent notre esprit , et le retirent de cette trop forte application,
eux : mais la promenade a des charmes si doux pour faire sortir notre esprit de sa trop sérieuse attention, qu’elle l'enlève a
te exercice ne manquât point à qui le voudrait prendre. Pompée dont l’ esprit populaire et magnifique cherchait toutes les occa
notre pesanteur qui ne vaut guère mieux qu’une petite maladie ; notre esprit revient de la fatigue et nous retournons à la mai
une ravissante diversité composée de tant de belles pièces que notre esprit semble sortir par nos yeux pour en approcher de p
pas pourtant d’avoir d’excellents effets pour la satisfaction de nos esprits , et c’est de celle-ci, dont nous devons parler. C
qu’elle mérite, et qui ne savent pas juger du pouvoir qu’elle a sur l’ esprit des hommes, nous font entendre que la Musique, so
r, qu’elle manie et qu’elle tourne à son gré, elle l’a encore sur les esprits , qu’elle surprend ou par la douceur de ses charme
pose : elle fait une si puissante révolution sur les corps et sur les esprits , qu’en un moment on voit des hommes changés, elle
ne le fait que dans la nécessité : Son grand emploi est de calmer les esprits , et les remettre en leur assiette naturelle, quan
ps plein de vie, tout ce que nous voyons en étaient les membres, et l’ esprit qui l’animait n’était qu’une grande âme harmonieu
urage dans les difficultés ; elle efface les mauvaises pensées de son esprit  ; elle lève les ombrages qui le tenaient dans la
tristesse : elle le remplit d’espérance, et en bannit la crainte : L’ esprit n’en est pas seulement plus libre, mais le corps
ces de sa bonne fortune qui l’avait fait Roi, il était tourmenté d’un esprit malin qui le rendait de si mauvaise humeur qu’il
effet ? Une chose matérielle, comme le son, peut-elle agir sur un pur esprit , comme était celui, qui tourmentait Saül ? La cau
jet, c’est de dire que le Démon de Saül n’avait aucun pouvoir sur son esprit , que quand il était dans la violence de son humeu
ent dans l’occasion ; il ferait bien autant sur les corps que sur les esprits  : Ce serait un antidote pour toutes les maladies
amas d’humeurs corrompues, il guérirait nos corps en réjouissant nos esprits  : Il est certain que nous ne tombons malades que
pour nos recréations innocentes, et pour donner quelque relâche à nos esprits , qui sont quelquefois accablés sous le poids du t
ion publique, je conclus dans mon petit raisonnement qu’il faut que l’ esprit de Dieu ait manié leurs plumes, et leur ait inspi
de mauvaises idées viennent à la foule, elles se représentent à notre esprit sous des préceptes si spécieux :« Quando redeunt,
iver le public d’un divertissement qui est très utile au corps et à l’ esprit  : Le corps a besoin d’être formé et déchargé de t
fait l’un et l’autre avec plaisir ; elle pousse ses remèdes jusqu’à l’ esprit qu’elle arrache du chagrin et de la mélancolie de
able s’il était moins commun. Il forme le corps, dit-on, il débande l’ esprit  : Est-il besoin pour rendre une fille modeste et
ib. 3. de Virgin. Quoiqu’on puisse dire, la Danse ne divertit pas l’ esprit , elle le dissipe, elle ne le rend point capable d
ansé et ballé toute la nuit ? Quelle application peut-il faire de son esprit  ? sur quoi se ruera-t-il, sera-ce sur le Code ? s
r imagination n’est que de ce qu’elles ont vu. Au lieu d’un relâche d’ esprit qu’elles voulaient prendre, elles remportent un b
sujets, il nous sera permis d’en faire autant, et de le faire avec l’ esprit qu’ils l’ont fait. Il ne se présente pas tous les
s elle ne la gardera pas des mauvais désirs qui se formeront dans son esprit  ; ses yeux ne portent pas jusque là : Elle ne la
ouir en pleurant, et y pleurer en nous réjouissant. Tous les traits d’ esprit nous plaisent, quand ce ne serait qu’à bien dégui
ssaient pour des gentillesses ; pourvu qu’un adultère fut ménagé avec esprit , il avait de l’approbation. Les incestes qui font
e que des gens de bien peuvent recevoir, et ne laissaient rien dans l’ esprit qu’un vif aiguillon pour la vertu. Si la Comédie
tisfaction, il en est aussi de délicieuses et bien fournies, où notre esprit se repose aussi doucement qu’il pourrait faire en
i jolies opérations de Mathématique, dont les conclusions sont tout d’ esprit et ne lassent point. Combien se découvre-t-il de
res ont été comme en éclipse, il en est de lumineux où tout brille en esprit , en science, en vertu : On tire des conséquences
sité trompeuse et illusoire. Les Magiciens se sont laissés gagner à l’ esprit de mensonge pour savoir quelque chose plus que le
la cervelle, qu’ils pensent voir ce que les autres ne voient pas. Cet esprit les enfle si fort de leur propre estime, qu’ils n
t sans aucun fard passe devant leurs yeux comme une inconnue. Le même esprit qui les anime, se trouve encore dans leurs livres
it respecté ; s’il accorde aux autres plus de lecture, il se donne un esprit plus délié, et qui d’un plein saut porte jusqu’à
te pour adoucir les mauvais effets, qu’ont produits les Romans dans l’ esprit de ceux qui en ont fait estime, on doit juger que
les vices y sont en réalité ; si on y lit du bien, il n’entre dans l’ esprit que comme une fable, et le mal qu’on y remarque e
u’elles sont au-dessus des sens, et ne peuvent se faire sentir qu’à l’ esprit  ; lequel étant réflexif sur ses opérations se cor
e peut maintenir contre tant de chimères, dont elles se remplissent l’ esprit  ; ce m’est assez de faire connaître, que c’est là
eulent : Ces belles grotesques sont si bien liées par ensemble, qu’un esprit curieux ne les quitte point qu’avec le dernier fe
point qu’avec le dernier feuillet. Faites maintenant repasser dans l’ esprit d’une fille ou d’un jeune homme toutes les aventu
e avait en sa première innocence : Elle formera des desseins dans son esprit , et les déguisera si adroitement, qu’on ne les co
s tient d’abord, et tous nous promettent une honnête relâche de notre esprit  : mais qui n’y veut point être trompé, doit être
le sort peut tout, à ceux où nous pouvons donner des marques de notre esprit  : Et je n’en vois point d’autre cause, sinon que
ne s’emportait point : Il demeurait toujours dans la même présence d’ esprit , et raisonnait sur tout avec autant de tranquilli
e juste réjouissance. Tous le quittaient avec une si grande égalité d’ esprit , qu’on ne pouvait deviner ni de leurs mines, ni d
u’une même espèce de vêtement pour tous : Ce qui rebuta tellement les esprits de ceux qui avaient quelque estime de sa Politiqu
rmi les masques, où il n’y a que la seule insolence qui gouverne ? Le saint Esprit , nous assure que c’est une abomination, quelqu’un
faites point comme les fols : il ne se fait point de lois que dans un esprit rassis, et lorsque la raison est la plus pure : C
on ? Ce Prince qui avait été travaillé d’une assez longue infirmité d’ esprit , ayant quelque commencement de santé en voulut do
 ; son plaisir consiste à l’emporter au-dessus de la bête par force d’ esprit . Nous n’aimons tendrement que les choses qui nous
um. » D. Ambros. in Ps. 118. Il ne se pouvait rien présenter à mon esprit de plus défavorable ; car si la sainteté était in
voulons monter jusqu’au principe qui la doit justifier dans tous les esprits qui ont quelque teinture de la raison : Nous trou
tait répréhensible ; ces grands amis de Dieu l’auraient quitté, ou le saint Esprit qui les gouvernait les aurait quittés : Leur Cano
e des vices et la ruine de la noblesse, tant pour le corps que pour l’ esprit  : car n’ayant pas de quoi s’occuper ni dans le tr
l'ivrognerie, et surtout de l’impureté, qui est le poison fatal d’un esprit , qui n’a rien à faire.Cromerus l. 2 hist. Polon.
rands avantages pour la vertu, un peu de solitude est bien douce à un esprit qui veut s’élever à Dieu par la considération de
t était une très utile instruction pour lui : Tantôt il considérait l’ esprit que Dieu a donné à l’homme pour apprivoiser et dr
ur naturelle, elle ne travaille point le corps, elle est agréable à l’ esprit , elle cause un doux sommeil, elle purifie le sens
ure y fait paraître comme sur un théâtre tout ce qu’elle a renfermé d’ esprit dans les bêtes ; car il ne se montre jamais mieux
certaines Chasses particulières ? On y voit toujours quelque bonté d’ esprit , et un commencement de raison ; mais cela ne se s
t encore plus rusé pour surprendre les hommes, que les hommes n’ont d’ esprit pour affiner les bêtes. « Nullum violentum est
34 (1709) Mandement de M. L’Evêque de Nîmes contre les Spectacles pp. 3-8
vêque de Nîmes Contre les Spectacles Aux Fidèles de son Diocèse a. ESPRIT FLECHIER, par la grâce de Dieu, et du Saint Siège
z pour les Spectacles, que nous avons souvent déclarés contraires à l’ esprit du Christianisme, pernicieux aux bonnes mœurs, et
était pas encore introduit. L’oisiveté n’avait pas encore amolli les esprits , et l’hérésie même avait horreur de ces corruptio
eine les traces impures de ce premier passage étaient effacées, que l’ esprit immondef est revenu ; qu’il s’est comme mis en po
rail de vanité; d’y jouer des Scènes divertissantes, et d’y remplir l’ esprit et le cœur des peuples de frivoles et ridicules p
piscopal, le huitième jour de Septembre mil sept cents huit. Signé,† ESPRIT , Ev. de Nimes. Et plus bas : Par Monseigneur, Ri
[NDE] La version de 1712 fait l’accord du participe passé. f. 1712 : Esprit immonde, en italiques. g. 1712 : sa domination
35 (1675) Traité de la comédie « XXXI.  » pp. 325-326
fruit de sa Croix; nous le devons remercier de toutes celles que son esprit nous fait faire. Il faut enfin que nous puissions
c'est pour vous obéir que je veux aller à la Comédie ; ce sera votre esprit qui m'y conduira ; ce sera vous qui serez le prin
oiqu'ils tâchent de se le dissimuler par les faibles raisons que leur esprit leur fournit. Car toute action qu'on n'oserait of
. Car toute action qu'on n'oserait offrir à Dieu, toute action dont l' esprit de Jésus-Christ n'est point le principe, toute ac
36 (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217
les voici : rien en général de plus contraire que les spectacles à l’ esprit du Christianisme, à la profession du Christianism
e, à la profession du Christianisme, aux exercice du Christianisme. L’ esprit du Christianisme, en premier lieu, est un esprit
du Christianisme. L’esprit du Christianisme, en premier lieu, est un esprit de recueillement & de mortification, dit Sain
les décorent ? Le monde a-t-il rien nulle part de plus amusant pour l’ esprit par l’ordre & l’économie qui les soutient ? L
isirs du monde, ce sont des Chrétiens qui veulent les accorder avec l’ esprit de leur Religion. Or cette premiere preuve de S.
S. Ambroise convient-elle, Messieurs, aux spectacles de nos jours ? L’ esprit du Christianisme est un esprit de sainteté. Ah !
ieurs, aux spectacles de nos jours ? L’esprit du Christianisme est un esprit de sainteté. Ah ! si les anciens Apologistes de l
ement où nous vivons, à peine pouvons-nous captiver devant Dieu notre esprit , notre cœur & nos sens. Et vous, qui vous pla
tres : & puisqu’ils ont trouvé ceux de leur siecle contraires à l’ esprit , à la profession, aux exercices du Christianisme,
té, eût été non-seulement l’honneur de sa patrie par la beauté de son esprit , non-seulement l’amour & les délices de la so
l’on prétend rendre le théâtre licite. Ces motifs sont de se former l’ esprit en le délassant des occupations sérieuses, &
re, dit-on, des leçons de vertu. Le théâtre forme donc, il délasse l’ esprit . D’abord, j’en conviendrai, Messieurs, si c’est f
sse l’esprit. D’abord, j’en conviendrai, Messieurs, si c’est former l’ esprit de le repaître de vanité, de mensonge & de fa
théâtre le plus châtié à ces traits. Il forme cependant, il délasse l’ esprit . Encore une fois, j’en conviendrai, si c’est form
. Encore une fois, j’en conviendrai, si c’est former & délasser l’ esprit de lui rendre insipide toute lecture utile, de le
théâtre le plus châtié à ces effets. Il forme cependant, il délasse l’ esprit . Oui, Messieur, enfin, j’en conviendrai, si vous
t à les voir représenter & à les lire, tous les déréglements de l’ esprit & tous les désordres du cœur. Ainsi pensoient
e l’Evangile que diront-ils ? Car après tout, former & délasser l’ esprit , est-ce là précisément un motif qui doive conduir
nt & savant Prêtre de Marseille, réjouissez-vous, délassez-vous l’ esprit à la bonne heure. Mais quoi ? le divertissement i
fier sa chair, mortifier tous ses sens ; être Chrétien & porter l’ esprit de recueillement & de retraite jusqu’au milie
us regardez les rendez-vous les plus concertés comme un délassement d’ esprit  ; vous traitez la liberté, la licence des convers
37 (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126
souvent criminels, & toûjours dangereux ; spectacles opposez à l’ esprit du Christianisme, & à la profession que nous
les impressions, que ces spectacles sont capables de faire sur leurs esprits  ; c’est ce qu’on appelle s’exposer à l’occasion d
ndaleux autrefois, ne laissent pas de faire la même impression sur un esprit déja disposé, & d’y causer les mêmes desordre
ne passion d’amour, conduite par une intrigue ingenieuse, qui tient l’ esprit attentif par divers incidens, dont le dénouëment
amp; dont même les personnes de pieté ont pris occasion d’élever leur esprit à Dieu, & de penser aux joyes que Dieu leur a
que ceux qui y trouvent tant de plaisir, ne se conforment enfin à cet esprit du siecle & du monde, que Saint Paul juge si
lement renoncé : ad Rom. 12. Nolite conformari huic sæculo. Or cet esprit consiste dans l’estime que l’on fait de ses pompe
n’en a point retranché la pompe, l’appareil, & l’éclat qui fait l’ esprit & la vanité du monde, puisque c’est par-là qu
oir ? Que si ces spectacles nous mettent ainsi en danger de prendre l’ esprit du monde, il n’y a pas moins de sujet de craindre
étant colorez d’une idée de grandeur d’ame, entrent facilement dans l’ esprit , & ruinent tous les principes du Christianism
à ceux qui les font le mieux sentir, & qui les font entrer dans l’ esprit par la beauté des vers, & des pensées si nobl
ce qui se passe dans le cœur de ceux qui sortent de ces assemblées, l’ esprit rempli de ce qu’ils ont vû & entendu, qui app
e, que Dieu même a authorisé, & institué le premier ; parce que l’ esprit de ceux qui les voyent representer, ne s’attache
, Messieurs, ces sortes de spectacles sont d’eux-mêmes contraires à l’ esprit du Christianisme, & ensuite dangereux pour to
nt toûjours dangereux à un Chrétien, qui y reprenoit insensiblement l’ esprit du siecle, qu’on ne revenoit pas si facilement de
it du siecle, qu’on ne revenoit pas si facilement de la dissipation d’ esprit où l’on s’étoit jetté, en se permettant ces diver
e en a si souvent devant les yeux, ne se representent-elles pas à son esprit , à la moindre application qu’elle voudra faire au
nc ces spectacles ne causeroient point d’autre mal, que de dissiper l’ esprit , ne seroient-ils pas toûjours infiniment dangereu
frapper si vivement nos sens, & faire telle impression sur nôtre esprit , qu’on a besoin des plus puissans secours de la g
n’ont leur effet qu’aprés un long temps, de même que peut-être vôtre esprit occupé presentement d’autres soins, ces passions
us si ces objets, qui ne font point maintenant d’impression sur vôtre esprit , n’y laisseront point des traces, qui s’y renouve
38 (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42
tion, pour porter sur les hommes ces yeux qui verraient si bien, si l’ esprit , les connaissances et la réflexion suffisaient, d
uffre a de l’humeur, et que l’humeur corrompt tous les jugements de l’ esprit le plus droit, aussi aisément qu’elle le porte à
lités, tous vos avantages, toutes vos vertus, viennent s’offrir à mon esprit pour augmenter mes regrets et mes ressources cont
s’attendrit, les oreilles s’ouvrent pour recevoir un son agréable, l’ esprit s’éclaire et s’étend, … la vérité et le plaisir b
cre : le charme des grâces est connu ; quand on l’attaque, beaucoup d’ esprit ne sert qu’à prouver beaucoup de fermentation. Il
ts furieux : c’est le mal que vous souffrez, qui, s’emparant de votre esprit comme de vos sens, vous porte à des fureurs…. Vou
nt réussir aux petits ouvrages, qui ne demandent que de la légéreté d’ esprit , du goût, de la grâce, quelquefois même de la phi
emmes : ils sont tous froids et jolis comme elles ; ils auront tant d’ esprit que vous voudrez, jamais d’âme ; ils seraient cen
ention, qu’on pourrait appeller fureur d’entendre, partait moins d’un esprit qui admire de bons principes, que d’un génie qui
s, toutes les exagérations, tous les paradoxes, se présentent à votre esprit , et vous les saisissez. Mais c’est confier le soi
mmes ; cependant vous en parlez de façon à faire croire aux meilleurs esprits , que vous les méprisez souverainement, et que vot
épendent pas de la qualité du sang, il les avait ; droiture, fermeté, esprit , force, pénétration, goût, profondeur, philosophi
ortune et l’amour les ont haï, font des tableaux affreux, et un jeune esprit que la mélancolie consume, écoute comme des oracl
uire un homme tel que Zima : les vertus s’unissaient aux attraits ; l’ esprit au sentiment ; les graces au génie, au goût, à la
chantes et les plus rares, et formaient de ces tableaux qui forcent l’ esprit à croire les prodiges, et le cœur à les adorer. Z
un malheur pour vous ?… Non, Madame, vous êtes belle, vous avez de l’ esprit , vous me tromperiez mieux qu’une autre, mais vous
é, cette vérité, plus touchante que les graces, plus persuasive que l’ esprit , se peignait dans ses regards, dans ses mouvement
39 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXV.  » p. 484
ndre, si la faiblesse de leur vertu les en éloigne. La première est l' esprit de prière, dont l'Apôtre fait un commandement exp
té de la prière ne peut consister dans une attention perpétuelle de l' esprit à Dieu, et qu'il suffit qu'il demeure quelquefois
les folies qu'on y a vues. L'on ne se peut pas procurer à soi-même l' esprit de prière, ni cette sainte ardeur qui s'excite qu
ment en faisant volontairement ce qui est directement contraire à cet esprit .
40 (1675) Traité de la comédie « VI.  » pp. 280-282
vaise impression qu'elle fait. Le cœur y est amolli par le plaisir. L' esprit y est tout occupé des objets extérieurs, et entiè
que personne n'a jamais songé à s'y préparer par la prière, puisque l' Esprit de s'y préparer par la prière, puisque l'Esprit d
la prière, puisque l'Esprit de s'y préparer par la prière, puisque l' Esprit de Dieu porterait bien plutôt à éviter ce diverti
magis qui habitant domos luteas consumentur velut a tinea ? » Si ces esprits qui servent à Dieu de ministres ne sont pas ferme
41 (1731) Discours sur la comédie « MANDEMENT DE MONSEIGNEUR L’EVEQUE DE NIMES, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 352-360
EVEQUE DE NIMES, CONTRE LES SPECTACLES. Aux Fidèles de son Diocèse Esprit Fléchier, Evêque de Nîmes, Conseiller du Roi en t
our les Spectacles, que nous avons si souvent déclarés contraires à l’ esprit du Christianisme, pernicieux aux bonnes mœurs, et
les n’y était pas introduit. L’oisiveté n’avait pas encore amolli les esprits , et l’hérésie même avait horreur de ces corruptio
eine les traces impures de ce premier passage étaient effacées, que l’ esprit immonde est revenu ; qu’il s’est comme mis en pos
rail de vanité, d’y jouer des scènes divertissantes, et d’y remplir l’ esprit et le cœur des peuples de frivoles et ridicules p
iscopal, le huitième jour de Septembre mil sept cents huit. Signé, † ESPRIT , Evêque de Nîmes. Et plus bas, Par Monseigneur,
42 (1802) Sur les spectacles « RÉFLEXIONS DE MARMONTEL SUR LE MEME SUJET. » pp. 13-16
e délasser à la farce, un spectacle raisonnable applique et fatigue l’ esprit  ; la farce amuse, fait rire, et n’occupe point ;
amuse, fait rire, et n’occupe point ; oui, je conviens qu’il est des esprits qu’une chaîne régulière d’idées et de sentiments
its qu’une chaîne régulière d’idées et de sentiments doit fatiguer. L’ esprit a son libertinage et son désordre ; il doit se pl
? Le public comprend trois classes : le bas peuple, dont le goût et l’ esprit ne sont point cultivés, et n’ont pas besoin de l’
me exige le plus souvent des vues nobles, des sentiments honnêtes, un esprit cultivé ? On n’a donc nul intérêt politique à ent
43 (1777) Des Spectacles « Des Spectacles. » pp. 75-92
et séduisant de tout ce qui peut plaire, qui ne tend qu’à enchanter l’ esprit et les sens par mille charmes, et à attendrir le
iblement indignes du nom chrétien, si contradictoirement opposées à l’ esprit , et aux maximes du christianisme. Quels sentiment
tout ce qu’elle dit de la mortification des sens, de la légèreté de l’ esprit , de la faiblesse de la chair, de la force des pas
écoration magnifique fixe les yeux, des machines de théâtre amusent l’ esprit , le dénouement des aventures l’enchante, et tout
la scène un nombre choisi d’acteurs parés avec tout l’artifice que l’ esprit du monde peut imaginer pour séduire, et qui ajout
e profane amusement, de ce qu’il fixe pendant deux ou trois heures un esprit si volage partout ailleurs, et qui ne se repaît,
hors d’état d’apporter le remède ? Ceux qui arrêtent le mouvement des esprits animaux, ne sont pas moins à craindre, que ceux q
plaisent, et qui tâchent de se faire accroire à eux-mêmes que c’est l’ esprit de Dieu qui les guide, seront-ils bien reçus à di
fanes divertissements, de s’y préparer par la prière ? Certainement l’ esprit de Dieu porterait bien plutôt à éviter ces divert
es passions paraissent-elles dans un plus beau jour ? Où est-ce que l’ esprit du monde brille avec plus d’éclat ? Où est-ce que
44 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179
aptême. Ces deux solennités si différentes, pour faire mieux sentir l’ esprit qui les anime, sont quelquefois mises en contrast
ptême, et l’heureux établissement du christianisme par la descente du Saint Esprit , pendant lesquels les nouveaux baptisés sont revê
rale du culte de Dieu, si opposée à celle du théâtre, n’ait aussi son esprit particulier qui ne le combat pas moins. La Nativi
r à des danseuses, à des chanteuses. A la Pentecôte nous invoquons le Saint Esprit , qui remplit les Apôtres de ses lumières ; à la c
remplit les Apôtres de ses lumières ; à la comédie on est rempli de l’ esprit du Démon, qui entraîne au péché. A la Fête-Dieu n
t même tous ces désordres, il est à plus forte raison conforme à leur esprit de s’en abstenir. Les raisons en sont bien sensib
bien que de bâtir la muraille et de broyer les couleurs. Il faut de l’ esprit et du talent pour bien rendre un personnage, comm
la voix et ses inflexions, les pas, les gestes y dominent plus que l’ esprit , qui n’est ici qu’une sorte de goût et de routine
n prochaine ; pensées, paroles, regards, actions, parties de plaisir, esprit de malignité, d’irréligion, les péchés en sont le
Elles sont défendues par le texte du précepte, les mauvaises par son esprit et sa fin. Rien de plus opposé à la sanctificatio
artout, dégoûte de toute pratique de religion : le théâtre inspire un esprit de dissipation et de frivolité, un goût de molles
tiori committitur. » Ajoutons, en terminant ce chapitre, que selon l’ esprit et les lois de l’Eglise, on ne doit pas aller à l
e l’observent pas mieux : que leur dirais-je ? leur parlerais-je de l’ esprit et de la fin d’une loi dont ils méprisent les dis
des amateurs qui l’observe, je lui représenterai que non seulement l’ esprit de pénitence proscrit toutes ces voluptés, mais q
otre cœur, n’y souffrez que de pieux mouvements ; faites jeûner votre esprit , rejetez toutes les mauvaises pensées. A quoi vou
i vous entretenez des liaisons avec lui, en voilà tous les fruits ; l’ esprit , le cœur, les sens, tout y est souillé, tous les
45 (1640) Lettre apologétique pp. 2-42
e respect m’oblige de taire, Mais le pouvoir que vous avez eu sur mon esprit , m’a fait rompre toutes sortes de considérations
re Augustin L’Approbation que la Comédie reçoit des plus célèbres esprits de ce siècle, lui sert d’un puissant avantage, po
n du plus agréable divertissement, qui sonta entre les exercices de l’ esprit . Il est vrai que ce n’est pas d’aujourd’hui, que
bole de ses mœurs, font connaître, que ses œuvres sont l’image de son esprit , et son visage étant l’âme raccourcie de son natu
elevée, fait voir qu’elle est une école des plus belles facultés de l’ esprit , et où la mémoire fait un office digne d’admirati
ns et Montanistesg, quoique Saint Cyprienl’appelle le Maître des bons esprits , après avoir fait son livre de la pudicité écrit
histoire parlante, la pure philosophie visible, l’entretien des bons esprits , le trône de la vertu, l’exemple de l’inconstance
haïra l’autre, outre que s’il se dit quelques rencontres ou pointes d’ esprit qui soient facétieuses, les termes en sont ambigu
emploient toutes sortes de ruses et d’inventions, pour suspendre nos esprits , et que par de subtiles amorces ils chatouillent
, et de qui elle est autorisée si c’est de son caprice, ou de quelque esprit aussi blessé de l’imaginative que lui ; car je su
t avoir une domination de raison, sur les impétueux mouvements de son esprit , le laisse emporter à des licences qui sont non s
son âme, et régler ses écrits à la dignité de sa vocation, s’altère l’ esprit contre une chose que tout le monde approuve ; Je
rtie de son âme, ses injures sont aussi le plus riche ornement de son esprit , et pour dire en un mot de tous les vices d’un Ca
e présomption et qui n’a rien qui soit bastantw d’ébranler le moindre esprit , ses raisons sont si mal rangées, ses paroles si
46 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre II. De la Comedie. » pp. 163-177
plus en commerce & plus parfait, que parmy nous : & nos beaux Esprits y ont travaillé si heureusement, que nous pouvons
secret de plaire. Nous ne manquons ny de grands Maistres ny de beaux Esprits , ny de richesses, ny de magnificence : Pourquoy n
isirs & la belle curiosité pouvoient attendre de l’Art & de l’ Esprit . Nous voyons tous les jours éclorre de nouvelles
tous ces petits amusemens de Theatre, par où l’on tâche de delasser l’ esprit des Auditeurs apres de serieux Spectacles : Il es
ion est toûjours. malaisée à deraciner, & l’avarice interessant l’ esprit à la deffendre en redouble l’attachement. Ainsi l
de grande importance & de grand exemple, car de soy il attire les esprits & les engage. La seconde, une grande nouveaut
des forces desarmées, & des talens decreditez. La persuasion de l’ esprit est aisée apres la satisfactiõ des sens. Mais ce
amp; conclut au prejudice de nostre Nation, la sterilité de ses beaux Esprits & la misere de nos Acteurs. Je ne doute point
47 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VIII. Les spectacles favorisent les duels. » pp. 93-95
inion la plus extravagante et la plus barbare qui jamais entra dans l’ esprit humain, savoir, que tous les devoirs de la sociét
sont eux-mêmes esclaves. N’est-ce pas un concert bien entendu entre l’ esprit de la scène et celui des lois, qu’on aille applau
barbare qu’un père chrétien donne à son fils. Ces maximes font sur l’ esprit des spectateurs de mauvaises impressions, sans mê
de le répéter, contribuent beaucoup à fortifier cette impression ; l’ esprit s’y abandonne sans réserve, et sent avec plaisir
48 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113
L’un des traits de malignité le plus pernicieux à la société, c’est l’ esprit de mensonge. Dès que le théatre parut, il fut acc
al. Il fut en particulier frappé de la plaie qu’ils avoient faite à l’ esprit de droiture & de sincérité qui doit régner da
vérité. Le faux dans les romans mérite le même reproche. Il forme un esprit faux dans les lecteurs, comme le théatre dans les
sur les peuples dramatiques. On se plaint que les nourrices gâtent l’ esprit des enfans, en les berçant de contes frivoles. Qu
s hommes faits ont la foiblesse de se bercer, & qui leur gâtent l’ esprit & le cœur ? Je sais bien que personne n’y est
ont on se fait un mérite, qu’on regarde comme une finesse, un trait d’ esprit . Les mensonges pernicieux bien-tôt ne coûteront p
oles, aucune sûreté dans le commerce d’un homme qui a le goût & l’ esprit de la comédie. Non seulement on ne débite que des
us de confiance dans ce qu’il fait & ce qu’il dit ; il en prend l’ esprit & le ton, & devient une espèce d’Acteur q
manesque ; il n’y a de bien & de trop réel que les égaremens de l’ esprit & les crimes du cœur. Ce mélange du vrai &
& des drames a fait des progrès différens, selon le caractère des esprits . Il fait tout croire aux bonnes gens, & doute
connu, avec une légèreté, une facilité, une fécondité, une présence d’ esprit , qui lui en fait un agrément & un mérite. Il
par les plus mauvais exemples & la plus pernicieuse morale, par l’ esprit & le goût faux qu’on inspire. C’est le vice q
49 (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200
entine de corruption, pour procéder avec ordre, je dis qu’elle gâte l’ esprit , amollit et corrompt le cœur, infecte l’imaginati
les rend témoignage à ce que j’avance, et prouve invinciblement que l’ esprit de l’homme est créé pour la vérité ; mais cet att
n moins d’horreur que de pitié, mais elles ne gâtent pas simplement l’ esprit , elles le rendent idolâtre et tout Païen, comment
loignées d’avoir, disons plus, une espèce de divinité, en sorte que l’ esprit s’abat et se prosterne devant l’ouvrage de l’espr
é, en sorte que l’esprit s’abat et se prosterne devant l’ouvrage de l’ esprit d’un homme, comme faisaient autrefois les peuples
cette beauté originale qui est en Dieu, lui seul mérite d’occuper nos esprits et nos cœurs, adorons-le ; il lui tarde que nous
pectacles. Elle fait encore un effet plus malin sur le cœur que sur l’ esprit , car si elle gâte ce dernier, elle corrompt l’aut
qui ont juré vôtre perte. Ils ne s’empareront pas seulement de votre esprit et de votre cœur, ce qui n’est néanmoins que trop
le fait pas directement, ce sera indirectement en éteignant en vous l’ esprit de prières et de dévotion, or qu’est-ce qu’une âm
esprit de prières et de dévotion, or qu’est-ce qu’une âme vide de cet esprit  ? Sinon une lampe sans huile qui doit s’attendre
ommes. Quoi une sainte, pure comme un Ange, qui avait reçu de Dieu un esprit solide et une horreur extrême de tout ce qui bles
tie, supposé que les personnes qui y assistent ne puissent inspirer l’ esprit du monde et de la vanité qui éclate dans leur par
50 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140
oliere lisoit ses piéces à sa servante. Il est quelquefois des gens d’ esprit dans la troupe. Un Auteur fait fort bien de lire
, la conduite de la troupe est si indécente, qu’elle révolte tous les esprits . Tout dépose contre leur fier despotisme. C’est u
l’avantage des auteurs. Les comédiens sont des gens à talens, gens d’ esprit & de goût. On ne peut prendre de meilleurs gu
r : c’est une prévention très-fausse, que les comédiens soient gens d’ esprit , gens à talens. Sans doute la fréquentation des g
gens d’esprit, gens à talens. Sans doute la fréquentation des gens d’ esprit , les beaux vers qu’ils apprennent par cœur, &
lent beaucoup mieux que les paysans des Pyrennées ; sans avoir plus d’ esprit & des talens. Les comédiens eux-mêmes qui jou
mples sans nombre : on en voit qui sans éducation, sans lumiere, sans esprit , réussissent sur la scéne ; tandis que d’autres q
de méchanisme qui résulte de la configuration des organes, sans que l’ esprit & les vrais talens y entrent pour rien. Un ho
rime plus vivement, plus fortement, plus pathétiquement qu’un homme d’ esprit qui réfléchit le plus profondément : La colere su
qu’un acteur peut bien rendre son rôle : Et où peut-il avoir pris son esprit , ces lumieres, ce goût épuré, ces sentimens noble
51 (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32
moins de passion. Je vous avoue que, si ces remarques partaient d’un esprit que la passion fît moins parler, et que si elles
serait pas si criminel. Comme on ne chercherait point à vous nuire, l’ esprit de vengeance ne ferait point trouver dans vos ouv
us laisse à juger si un homme sans passion et poussé par un véritable esprit de charité parlerait de la sorte : « Certes, c’es
ien tournée et bien délicate, mais l’on n’en saurait remarquer tout l’ esprit , que l’on ne reconnaisse en même temps la malice
je ne crois pas que son raisonnement puisse faire impression sur les esprits , puisqu’il n’en fait aucun. Il n’en dit pas deux
ui devrait attirer des louanges et faire remarquer son adresse et son esprit . Il était difficile de faire paraître un athée su
quatre et quatre et quatre sont huit », et je leur répondrai que leur esprit est aussi fort que ce raisonnement est persuasif.
de Sorbonne. L'Observateur veut que tout le monde ait également de l’ esprit et il n’examine point quel est le personnage. Cep
e. Est-il possible que cela ait pu entrer dans la pensée d’un homme d’ esprit  ! L'auteur de cette comédie n’eût eu pour se perd
ais le crime l’est aussi, mais la peinture de ce crime peut frapper l’ esprit , mais la peinture de ce foudre peut également fra
52 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXIX. Nouvel abus de la doctrine de Saint Thomas. » pp. 102-108
, « est d’user modérément de quelques jeux en tant qu’ils relâchent l’ esprit et entretiennent la société entre ceux avec qui i
ir. Elle interdisait aux pénitents tous les exercices qui dissipent l’ esprit  ; et cette règle était si bien établie, qu’encore
un pénitent peut se permettre en particulier pour le relâchement de l’ esprit et la société, il lui défend tous les spectacles
54. [« Lettre d’un théologien », page 54]., sans que cela répugne à l’ esprit de gémissement et de pénitence dont l’église y fa
t du jeu : c’est-à-dire en rejetant tout ce qui relâche ou divertit l’ esprit  ; car c’est là ce qu’il appelle jeu, et il se fai
ait enseigné si expressément que les spectacles publics répugnent à l’ esprit de pénitence que l’église veut renouveler dans le
53 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75
ns de traits mordans, mais amusant dans la société, qui a cultivé son esprit , & en a beaucoup. A en juger par les traits q
it, quoique très-modestement, quelques vérités peu flatteuses sur cet esprit d’irréligion. L’Abbé Dinouart courut au plus vîte
On a voulu imiter les Lettres Persanes : Quelle différence de goût, d’ esprit , de finesse, d’agrément ! Cet ouvrage est tombé d
un homme qu’une femme qui parle à des femmes ; mais c’est une femme d’ esprit , une femme agréable, qui conserve un vernis de mo
même dans celui du grand Seigneur, tant elle est dans le goût & l’ esprit d’une nation si chaste par tempéramment & par
un succès qu’on devroit rougir d’avoir mérité, est bien contraire à l’ esprit de l’Evangile. N’y a-t-il pas même de faux, du mo
e ? Ce Sylphe abusant de la foiblesse d’une visionnaire qui croit aux esprits aëriens, lui parle pendant la nuit, la touche, l’
tout, des diables qui dansent, &c. M. de S. Foix, qui est homme d’ esprit , & qui dans le cours de cette monstrueuse pro
amen des ouvrages de M. de S. Foix du côté littéraire. Il est homme d’ esprit , il écrit légèrement, il a de la finesse, de l’él
isqu’il se les donne lui-même dans ses Préfaces ? Est-ce un génie, un esprit créateur, un homme inépuisable, qui ne se copie j
peut-il faire une intrigue, un dénouement ? Ce ne sont que des jeux d’ esprit , comme les exercices de Collèges, les conversatio
ites, avec cette différence essentielle, que celles-ci, avec autant d’ esprit que celles de M. de S. Foix, ne roulent que sur d
n’ont pas dû lui coûter davantage. Le plan une fois fait, un homme d’ esprit monté sur le ton du théatre, qu’il a fréquenté to
C’est faire de lui une espèce d’éloge ; cette idée suppose un homme d’ esprit qui parle naturellement fort bien ; mais ce n’est
ce n’est qu’un amusement d’un moment. La frivolité & la paresse, esprit dominant du siecle, ont multiplié à l’infini ces
le la famille, & rend en différens termes la même pensée, le même esprit , le même cœur. Corneille, Moliere, Voltaire, ont
à rien. En la donnant pour raisonnable, le Philosophe ne montre qu’un esprit faux & superficiel. Convenons que toute cette
54 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CONCLUSION, de l’Ouvrage. » pp. 319-328
ans Sophocle et dans Euripide, ne peuvent être des coups d’essai de l’ esprit humain. En effet l’invention du Théâtre qui aujou
admiration qui lui est dûe, cette invention, dis-je, supposait dans l’ esprit où elle a pris naissance, des idées confuses du m
ni dans l’un ni dans l’autre de ces projets, qu’en faisant sur leurs esprits une impression, qui leur rendit aimables ou ses l
les Acteurs récitent la Pièce dans son véritable ton, en sorte que l’ esprit séduit agréablement, prenne la fiction pour la vé
se être, parce qu’en satisfaisant les yeux, il intéresse le cœur et l’ esprit . Tout Spectacle public excite quelqu’impression d
55 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXVIII. Doctrine de l’écriture et de l’église sur le jeûne. » pp. 98-101
verset 14]. , c’est-à-dire vous jeûnerez. C’est pour entrer dans cet esprit d’affliction qu’on introduit cette pénible soustr
uvait les célébrer qu’avec une démonstration de la joie publique. Cet esprit se conserve encore dans l’église, comme le savent
expliquent ceux qui en entendent les rites. C’est encore dans le même esprit qu’on ne jeûne point le dimanche ni durant le tem
ent-il d’entendre alors ou des bouffons dont les discours éteignent l’ esprit de componction, ou des comédies qui vous rempliss
56 (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410
ous me proposez : Mais ces idées sont maintenant fort effacées de mon esprit , parce que je me suis toujours appliqué depuis à
, et sans suivre un ordre méthodique, tout ce qui se présentera à mon esprit . Le Théâtre qui avait été enseveli sous les ruine
arges de la République, décidaient au Sénat et à l’Amphithéâtre, de l’ esprit et du mérite des Orateurs et des Poètes, et faisa
ans une pièce, qui est d’autant plus vive et plus intéressante, que l’ esprit du spectateur est toujours suspendu sur l’événeme
tateur ; qu’il n’y ait que des caractères élevés ; nulles images, nul esprit hors d’œuvre, des chutes brillantes, des Scènes v
s étranges, et que leurs malheurs font une plus vive impression sur l’ esprit , et causent un plus grand étonnement. Si le Héros
en quoi le Poète fait paraître son génie, lorsqu’il produit dans les esprits , les mêmes effets par de simples récits, que par
soutenir dans sa narration, pour produire de grands sentiments dans l’ esprit de ses auditeurs, leur met sous les yeux, des cor
ats, qui manquant d’art et de génie pour exciter la compassion dans l’ esprit de leurs Juges, faisaient peindre les malheurs de
dont l’issue doit être triste et funeste, fasse tout son effet sur l’ esprit du spectateur ; il faut que le Poète dans les pre
écutent les personnes d’une naissance illustre. Rien n’attache plus l’ esprit du Spectateur, que la liaison des événements, qui
qui suit. Cet enchaînement d’actions et de passions tient toujours l’ esprit en haleine, et le fait entrer dans tous les senti
agréments de la Tragédie, et qui cause le plus de plaisir, lorsque l’ esprit , trompé par l’équivoque d’un nom supposé, ou par
endu d’employer aucune figure, qui pût exciter quelque passion dans l’ esprit de ces Sénateurs ; on se contentait de rapporter
L’emploi du Poète est tout différent ; il doit se servir de tout son esprit , et mettre en œuvre toutes les règles de son art,
épravés, de peur que leur mauvais exemple ne fasse impression sur des esprits faibles ; car le penchant naturel incline plutôt
e criminel, et peut être permis, quand il est modéré. Les forces de l’ esprit et du corps de l’homme sont bornées ; on ne peut
ne défendent point l’usage de certains jeux, pour le délassement de l’ esprit  ; pourquoi donc défendre les spectacles, quand on
nventées pour le plaisir du spectateur, et capables de lui délasser l’ esprit  ; mais il faut supposer que ce qu’on voit, et ce
qu’un mélange de paroles et d’actions agréables, propres à délasser l’ esprit de l’homme ; et ce délassement est autant nécessa
ser l’esprit de l’homme ; et ce délassement est autant nécessaire à l’ esprit , que la nourriture l’est au corps : De sorte que
tous les spectateurs, les impressions que ces objets laissent dans l’ esprit et dans le cœur des jeunes gens ; tout cela suffi
es ; ces peintures satiriques font souvent plus d’impression sur leur esprit , que ne feraient des exhortations plus sérieuses 
57 (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84
onçant à la Cour nombre d’Ecrits dangereux, entr’autres le Livre de l’ Esprit , & le Dictionnaire Encyclopédique, & en d
qui sont démontrés n’être que l’œuvre du Pere du mensonge & de l’ esprit de ténèbres. Le rapport qu’ils en ont fait d’une
e manière de détromper les hommes opère très-promptement sur les bons esprits , & elle opère infailliblement & sans aucu
18.) fâcheuse conséquence, secrettement & sans éclat sur tous les esprits … Si ces renvois de confirmation & de réfutati
um de medio sumptis accedit honoris ! Horat. Art. Poet. Vers. 243. L’ esprit de force & de vérité qui étoit hier pour conf
une fausse idée de perfection, des Moralistes déclamateurs & sans esprit , dangereux dans un Etat, des Prêtres de Moloch… d
lisme, le Déisme ou l’Athéisme ! & comment ne pas savoir gré à l’ esprit qui à ce coup d’œil imagina (p. 9.) des vertus d
us vous livrons sur les nôtres dans un siécle où, sans parler de nos esprits forts , (p. 3.) de nos prétendus Philosophes , (
& qui affermit le bonheur des Rois & des Peuples . Est-ce un esprit de fanatisme ou de révolte qui a placé cette maxi
suite toute naturelle, des amis de plaisirs, d’argent, d’intrigues d’ esprit & de malheurs , qu’à nous inspirer la haine &
ien considérer que leurs excès ont pour principe l’égarement de leurs esprits plutôt que celui de leurs cœurs , c’est tout au p
’original de ce portrait dans nos spectacles, quel aveuglement dans l’ esprit faut-il avoir ! quelle corruption dans le cœur !
sirer d’avoir des pattes ? Sans avoir vû (p. 27.) dans le Livre de l’ Esprit , Unde animi constet natura , ne peut-on pas dir
oignage ne peut manquer d’être ici d’une grande autorité sur tous les esprits ). Qu’il n’arrive pas au Théâtre moderne ce qui ar
4.) cette grande Babylone, la demeure des démons, la retraite de tout esprit impur qui fait boire aux Grands de la terre, qui
rceptibles avec un art qui les dérobe aux trois quarts & demi des esprits de ceux qui l’avalent, peut-il faire autant de ra
mp; chaque instant de leur vie sera-t-il marqué par un forfait ? Nos esprits forts (p. 28.) sçauront bien dire : Hic piscis
M. Gavinier.) quand l’un & l’autre vous tenez en suspens tous nos esprits  ? Qu’avons-nous donc besoin de Spectacles ? Seign
bité, dont les maximes simples, vraies, & à la portée de tous les esprits , apprendroient aux peuples que la vertu invariabl
ces moindres maux & l’Etat & la Religion ? Il est clair que l’ esprit qui les inspire ne parle qu’en leur propre &
ffligent l’Eglise, & des opinions extravagantes qui deshonorent l’ esprit humain  ! De quel front ose-t elle nous dire cett
’école de nos Terpsychores, de nos Sultanes & de nos Nymphes ? L’ esprit chez vous est donc bien persuadé (p. 10.) que l’o
orels sert à les rendre vertueux , apparemment parce qu’ils sont tout esprit . Pour nous, pauvres François, tout enveloppés que
rte.) ne peuvent s’empêcher de déduire ouvertement ou tacitement tous esprits bons ou mauvais. Mais qui suis-je ? Qui sommes no
, p. 40.) telles sont les mœurs d’un siecle instruit : le sçavoir, l’ esprit , le courage ont seuls notre admiration ; & to
i apprendre ; a-t-elle jamais pu en ignorer ? Ecoutons-la (p. 3.) Un esprit véritablement fort, est un esprit éclairé par la
n ignorer ? Ecoutons-la (p. 3.) Un esprit véritablement fort, est un esprit éclairé par la lumière supérieure, & qui conn
issances & sur ses jugemens. Le fidèle seul posséde cette force d’ esprit  ; l’erreur & l’aveuglement sont le partage de
is, pardon, Peuple Chrétien, c’est vous demander si vous doutez que l’ esprit de force & de vérité qui étoit hier, soi enco
tre que la faute, s’il y en a, est (p. 23.) plutôt une erreur de mon esprit que de mon cœur  ! Et que n’aurois je pas à atten
ectacles indécens & irréguliers, des farces grossières & sans esprit , aussi contraires au bon goût qu’aux bonnes mœurs
amp; au soutien des arts par le soulagement dont ils seront pour les esprits occupés, & plus nécessaires encore par l’occu
s 23 Janvier & 9 Février 1759, portant condamnation du Livre de l’ Esprit , du Dictionnaire Encyclopédique, & autres ouv
58 (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162
plus utiles, on fera les Tragédies du monde qui plairont le moins. L’ esprit de notre Religion est directement opposé à celui
s d’une jeune épouse chèrement aimée, ne font aucune impression sur l’ esprit de Polyeucte. La considération de la Politique de
ces Dieux, ces Oracles, ces Devins, qu’on voyait régner au Théâtre un esprit de superstition et de terreur, capables d’infecte
ens devinrent si susceptibles des impressions de la peur ; et que cet esprit d’épouvante inspiré au Théâtre avec tant d’art, n
mouvements qui avaient été comme appris aux représentations. Ainsi l’ esprit de superstition causa la déroute des armées ; et
ouvent qu’une agréable inquiétude qui subsiste dans la suspension des esprits  ; c’est un cher intérêt que prend notre âme aux s
i doit toucher noblement les âmes, animer les courages, et élever les esprits , ne sera pas toujours le sujet d’une petite tendr
tion. Il y a dans cette sorte d’admiration quelque ravissement pour l’ esprit  ; le courage y est élevé, l’âme y est touchée.
uïs desdits jeux ou autre chose mal faite, criant par dérision que le Saint Esprit n’avait point voulu descendre, et par d’autres mo
59 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « V. » pp. 23-26
le nom de Jupiter qui est un personnage réel qui ne peut ramener à l’ esprit que des idées les plus infâmes et les plus honteu
d’animer les vertus et les vices, et de donner un corps, une âme, un esprit , un visage, aux choses qui n’en ont point. Person
octeurs Vint flatter les péchés de discours imposteurs, Infectant les Esprits d’exécrables maximes, Voulut faire à Dieu même au
e et dans l’autre qui soit davantage condamné dans un Evêque, que cet Esprit de domination et d’Empire avec lequel il voudrait
60 (1707) Lettres sur la comédie « LETTRE, de Monsieur Despreaux. sur la Comédie. » pp. 272-275
die, que je vous ai avoué néanmoins que vous traitiez avec beaucoup d’ esprit . Car puisqu’il faut vous dire le vrai, autant que
qu’une chose qui peut produire quelquefois de mauvais effets dans des esprits vicieux, quoique non vicieuse d’elle-même, doit ê
l peut fort bien arriver que leur aspect excite la concupiscence d’un esprit corrompu. La vertu convertit tout en bien, et le
point l’amour, mais peut beaucoup contribuer à guérir de l’amour les esprits bien faits, pourvu qu’on n’y répande point d’imag
61 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre III. L’amour profane est la plus dangereuse de toutes les passions. » pp. 29-31
a dégradation de l’homme, a dégénéré en une révolte des sens contre l’ esprit  ; il est si inséparable de notre être, que la sag
utes les faiblesses, et qu’on revient plus aisément des sottises de l’ esprit que de celles du cœur : en effet, le cœur s’attac
it que de celles du cœur : en effet, le cœur s’attache, au lieu que l’ esprit ne s’occupe point toujours des mêmes idées. Il ré
l’enchantement des sens, la raison ne tarde pas à être séduite, et l’ esprit trouve son poison dans ce qui charme le cœur. Or,
62 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIX. Les Spectacles condamnés par les saintes Ecritures. » pp. 164-167
iblement indignes du nom chrétien, si contradictoirement opposées à l’ esprit et aux maximes du christianisme ? « Quels sentime
qu’ils nous disent de la mortification des sens, de la légèreté de l’ esprit , de la faiblesse de la chair, de la force des pas
rer du dégoût et du mépris pour des divertissements si contraires à l’ esprit évangélique qui est un esprit de pénitence, de mo
r des divertissements si contraires à l’esprit évangélique qui est un esprit de pénitence, de mortification et d’abnégation de
63 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à rejeter. » pp. 313-318
es que je condamne. Quand la critique ne roule que sur l’art ou sur l’ esprit d’un Auteur, il est juste de la modifier ; mais q
e est le contrepied de la précédente : dans l’Ecole des Maris c’est l’ esprit qui sert la passion, et dans l’Ecole des Femmes c
a passion, et dans l’Ecole des Femmes c’est la passion qui donne de l’ esprit  : l’une et l’autre de ces Pièces semblent être im
t pervertir l’innocence de la jeunesse la mieux élevée ; les filles d’ esprit et les innocentes y trouvent également des leçons
64 (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88
en employé le temps que j’aurai mis à les réfuter ; parce que quand l’ esprit de l’homme est flottant entre le bien et le mal,
 ; savoir, que la doctrine qui condamne les Théâtres, est celle que l’ Esprit Saint a inspiré à son Église, et que celle qui lu
t modeste si digne de la Majesté d’un Dieu, qui veut qu’on l’adore en esprit et en vérité ; et ils étaient charmés au contrair
une fournaise souterraine. Cela ne contenta pas encore ce malheureux esprit  ; il voulut voir du sang d’homme dans un âge parf
ilité des Peuples adonnés à l’amour de ses plaisirs, l’emporta dans l’ esprit des Politiques par-dessus l’amour de la vertu ; e
s assemblées de Religion qui eussent demandé qu’on y fût venu dans un esprit de piété ; mais des assemblées de divertissement
it dans les Bains ; il y en avait dans les Jardins : Mais cela dans l’ esprit des Pères ne faisait pas une difficulté. Et à cel
on h. Les Saints Pères qui sont venus après, se sont conduits par son esprit  : ils n’ont point empêché qu’on allât dans les Ba
pour ces flatteurs qui cherchent les bonnes tables. Ce n’est point l’ esprit de ceux qui sont appellés à une vie céleste, de c
et qui font profession d’une milice toute spirituelle ; mais c’est l’ esprit de ceux qui combattent sous les enseignes du démo
ouleur est leur joie ? D’où vient cela, sinon d’une étrange maladie d’ esprit  ? puisqu’on est d’autant plus touché de ces avent
ans le lieu des Spectacles, devint possedée du démon, et que le malin esprit étant obligé par la force des Exorcismes de l’Égl
. Que les divertissemens sont nécessaires à l’homme pour délasser son esprit , et que la vertu d’Eutrapélie qu’il met dans les
e nullement la Comédie, parce qu’elle ne veut dire autre chose dans l’ esprit de saint Thomas, qu’un mélange de la joie et de l
ménagiez ; car il est convenable au sage de relâcher quelquefois son esprit de l’application qu’il a aux affaires : or ce rel
au livre 1. des Offices : Prenons garde qu’en voulant relâcher notre esprit , nous ne troublions cette harmonie et ce concert
si dans nos jeux même on doit toujours appercevoir quelque rayon d’un esprit de probité. En troisième lieu, il faut prendre ga
séante quelques paroles et quelques actions pour le soulagement de l’ esprit . Et en tant que cette vertu l’empêche de prendre
aux plus grands dangers, par un mépris horrible des enseignements du saint Esprit , de l’honneur de Dieu et de leur propre salut. C’
nentes récréations sont ordinairement dangereuses ; elles dissipent l’ esprit de devotion, allanguissent les forces, refroidiss
it accablé sous le poids d’une Charge qui l’engageait, quoique par un esprit de charité, à se mêler d’une infinité de soins ex
ent d’elles, que conservant l’usage de la raison, je pûsse élever mon esprit dans le Ciel, et jouir dans une sérénité invariab
de votre Écrit, ceux qui montent sur le Théâtre ne se mettent dans l’ esprit , que leur état est aussi bon que celui des person
ns le chemin du Ciel par ses vertus et par ses mérites, il rendit son esprit entre les Chœurs des Anges. » Ce ne fut donc poin
ve quand il lui plaît, et ramasse à propos toute l’application de son esprit pour les affaires de son salut, et la fréquentati
uvements et des passions que nous n’oserions même admettre dans notre esprit pour un moment avec une attention volontaire, san
lontaire, sans nous croire coupables devant Dieu. Saint Benoît, que l’ Esprit Saint porta à se rouler dans les épines, et tous
ès avec honneur sur le Théâtre, et qui par ce moyen effacent dans les esprits ce caractère d’horreur que Dieu y a attaché, pour
ort, sur l’enfer, sur les démons ; tout cela ne fait plus rien dans l’ esprit des hommes ; ils ont trouvé moyen de se faire un
’il est aisé de voir qu’il était animé de l’amour aussi bien que de l’ esprit de la vérité.RP. Cheminais. C’est dans le second
u regard des personnes les plus innocentes ; une grande dissipation d’ esprit , un éloignement des choses de Dieu, une froideur
es Dimanches ? Je ne crois pas que cette pensée lui soit venue dans l’ esprit . Est-ce qu’il ne faut jouer la Comédie qu’une foi
son Créateur ce culte que les vrais adorateurs lui doivent rendre en esprit et en vérité. C’est pour cela qu’il est marqué, q
ication de nos âmes. L’homme n’est pas seulement corps, il est encore esprit . Il n’a pas seulement une vie temporelle à entret
ins et mes pieds dans les liens, mais il ne peut donner de fers à mon esprit ni à mon cœur. » Jamais en effet on n’a vu d’écha
L’Auteur de la Lettre aurait bien mieux fait, s’il avait employé son esprit et sa plume à détourner les Lecteurs de toutes le
65 (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12
souffrir cela patiemment. Car enfin, puisque tout le monde sait que l’ Esprit du Christianisme n’agit que pour éteindre les pas
prit du Christianisme n’agit que pour éteindre les passions, et que l’ esprit du Théâtre ne travaille qu’à les allumer ; quand
umer ; quand il arrive que quelqu’un dit un peu rudement que ces deux Esprits sont contraires, Il est certain que le meilleur p
sque d’ailleurs le Théâtre a tant d’horreur pour le Christianisme ? L’ Esprit de pénitence qui paraît dans l’Evangile, ne fait-
it de pénitence qui paraît dans l’Evangile, ne fait-il pas peur à ces esprits enjoués qui animent la Comédie ? les vertus des C
naire pour dire lui-même qu’il a fait les aventures d’un Roman avec l’ esprit de la Grâce, et pour s’imaginer qu’il peut traite
es Poètes par vous-même. Que pensez-vous qu’on puisse croire de votre esprit quand on vous entend parler des Saints Pères avec
a point de détour d’intention qui puisse la rendre bonne ? Avec quel esprit avez-vous donc joint deux choses plus contraires
ues ? les lumières des Prophètes, avec des imaginations de Poètes ? l’ Esprit de Dieu avec le Démon de la Comédie ? ne rougisse
accuser. Vous n’avez cité S. Jérôme que pour faire voir qu’il avait l’ esprit inégal, vous n’avez cité S. Augustin que pour mon
us contraires. Mais s’il a bêché la terre comme vous dites, avec quel esprit osez-vous en parler comme vous faites ? et quel s
r fait des Romans, puisqu’il assure lui-même qu’il les a faits avec l’ Esprit de Dieu. Il proteste en parlant de son Roman en v
n’ose dire en combien peu de temps il l’a achevé z ». Il attribue au Saint Esprit tous les égarements de son imagination. Il prend
pas tirer de conséquence de l’un à l’autre. Le Traducteur n’a dans l’ esprit que des règles de Grammaire qui ne sont point mau
onnant des armes pour perdre les âmes. Cependant vous égalez ces deux esprits , vous ne mettez point de différence entre leurs o
chrétienne (1657). z. [NDE] Citation de la préface des Délices de l’ Esprit . Goibaud-Dubois se fait l’écho de l’indignation d
66 (1691) Nouveaux essais de morale « XIV. » pp. 151-158
temps, ne se sont point fait de scrupule de consumer leur vie et leur esprit à composer des ouvrages pour l’entretien du Théât
ne fassent jamais de réflexion sur ce que toute l’application de leur esprit ne tend qu’à fournir de la matière à des spectacl
se faire un nom dans le monde pour se donner la réputation d’homme d’ esprit , s’applique à des choses qu’il n’est permis ni de
ns. La lecture des Romans et de la Comédie fait le même effet sur les esprits et sur les cœurs : Mais la Comédie a cela de plus
ité m’y force. Ce sont des gens qui dans leurs cabinets épuisent leur esprit , leur imagination et leur art pour composer des p
67 (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189
LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. Faut-il avoir autant d’ esprit que vous, Monsieur, pour répondre à l’Ouvrage que
ses amis et; maltraité injustement, soutiendra sa disgrace comme son esprit philosophique l’exige, excitera mon admiration et
; de joie qu’on en voit aussi naître ? » Hélas ! Monsieur, un homme d’ esprit comme vous, fait-il cette question ? ou s’il l’a
il cette question ? ou s’il l’a pu faire, est-ce comme homme d’un bon esprit qu’il l’a fait ? Quoi, lorsque Polifonte vient me
e pour ne pas apperce-voir que toutes vos phrases sont dictées par un esprit de parti ? ce terme ne doit pas vous paroître off
rdités les mieux enveloppées, et; les plus capables de glisser dans l’ esprit des Lecteurs le venin de votre Livre ; tout y est
e-honorable d’avoir été le premier instrument de l’ennui que quelques esprits caustiques diront avoir éprouvé à la représentati
Opéra, et; votre Satyre n’empêchera pas les gens de goût et; d’un bon esprit de lui rendre justice. Prenez garde au surplus qu
t que l’action opérera. L’attention qu’il donne à la Scene passe de l’ esprit au cœur. Tel qui avant d’avoir vu le Glorieux sav
Mr. de Voltaire. Vous ne vous dementez en rien, Monsieur, et; votre esprit est toujours une source de Satyre. En voici un no
tre systême, vous donnez dans des écarts qui ne sont pas d’un homme d’ esprit comme vous. « On peut, c’est vous qui parlez, don
souvent à craindre. Ils adoptent un sentiment qu’ils soutiennent avec esprit , conséquemment avec quelqu’apparence de vérité. L
tu l’es, tu n’es qu’un homme détestable, Car je ne vois en toi que l’ esprit et; l’éclat Du plus grand des mortels, ou du plus
it par se poignarder lui-même, on ne le plaint pas ; il a révolté les esprits par ses forfaits, on ne se sent point attendri po
pour ces deux Romains fissent quelqu’impression désavantageuse sur l’ esprit des Spectateurs, elle s’évanouiroit bientôt par l
tes que répétées. Je regarde donc comme un sacrifice du cœur fait à l’ esprit cette jolie phrase que vous nous débitez à ce suj
au Spectacle ; l’un qui va droit au cœur ; l’autre qui n’égaye que l’ esprit . Le premier peut être nuisible aux mœurs, s’il es
ece de plaisir qu’elles donnent. Le propre de celui-ci est d’égayer l’ esprit seulement. Je verse des larmes de joie quand Phil
ssé assez délicatement pour me faire pleurer de plaisir. J’ai ri, mon esprit goûtoit un moment de récréation ; mon cœur étoit
laisir n’est pas fondé sur un vice du cœur, il l’est sur un vice de l’ esprit , attendu qu’il n’est pas d’un bon esprit de rire
r, il l’est sur un vice de l’esprit, attendu qu’il n’est pas d’un bon esprit de rire du ridicule qu’on donne à la simple vertu
la preuve de ses dangereux effets par l’impression qu’elle fera sur l’ esprit , j’ai démontré qu’elle n’en pouvoit faire qu’une
démontré qu’elle n’en pouvoit faire qu’une très-bonne sur le cœur. L’ esprit peut être égayé fort innocemment par les pointes
contre un parfaitement honnête homme, sans pour cela être un mauvais esprit . Je ne ris point de la fourberie en elle-même, je
ge d’Héraclite à la Comédie. Ne me diriez-vous pas par hazard que mon esprit ou mon cœur sont vicieux, parce que je ris quand
taquer volontairement le sacré caractere de la vertu, il avoit trop d’ esprit pour avoir pu l’attaquer sans qu’il s’en fut appe
e le bien peut être converti en mal, surtout par quelqu’un qui a de l’ esprit . Je suis donc peu surpris que vous donniez adroit
dangereuse qu’avant de l’entamer vous avez soin de faire parade d’un esprit de modération, et; de douceur qui ne m’a pas paru
rocheroit à la vérité aucun vice grossier ; mais l’union, l’amitié, l’ esprit de fraternité formeroit-il le lien qui doit unir
endu qu’elles ne sont point tirées de telle ou telle piéce, mais de l’ esprit général du Théatre que j’ai bien étudié. On appe
eroit incommode, mais c’est parcequ’il accompagne cette droiture d’un esprit de misantropie contraire à l’honnête societé. Vo
ore, Monsieur, qu’il ne demeure pas long-temps dans cette situation d’ esprit , car à l’instant qu’on lui témoigne du mécontente
tres, et; convenons que l’intention de l’Auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au mal, ou le faux
e voudrois que vous me disiez pourquoi il a intention de plaire à des esprits corrompus. Vous taxez sans doute tous les Spectat
s femmes vous ont fourni des traits de satyre très-propres à égayer l’ esprit fatigué de votre morale Anti-comédienne. J’ignore
ignorance est très-mal fondé, sur tout dans ce Siécle, où elles ont l’ esprit fort orné ; mais quand il seroit juste, il y auro
on du peu de connoissances des femmes ? Est-ce la grossiéreté de leur esprit , le peu de solidité de leur jugement, la pesanteu
s savons bien le contraire nous autres hommes. En général elles ont l’ esprit plus fin et; plus délicat que nous, le jugement p
ont de commun avec nous toutes les bonnes qualités de l’ame et; de l’ esprit , et; par-dessus nous l’élégance de la taille, les
les maîtres, et; la loi du plus fort est toujours la meilleure. Si l’ esprit de servitude, auquel nous les assujettissons, ne
omme de donner des preuves de sa foiblesse, puisqu’il se prévaut d’un esprit plus élevé et; d’un plus ferme courage. Qu’auroit
pectacle ne peut qu’être utile et; avantageux à vos concitoyens, quel esprit vous a pu inspirer ? c’est ce qu’il faudra tâcher
amuse tout à la fois. C’est une école de talens, elle fait briller l’ esprit des uns, en éclairant celui des autres ; en un mo
, que par la crainte de rien innover, et; parcequ’il se rencontre des esprits turbulens qui possedant l’art d’en imposer, se fo
reste de l’univers, ils éprouvent l’humiliation, et; n’ont ni assez d’ esprit , ni assez d’ambition pour chercher à s’y dérober.
juste opinion des sots. Que chez vous, au contraire, Monsieur, par un esprit d’humanité, de justice et; de raison, on juge les
ut-il s’attribuer aux impressions que l’Edit du Prince a fait sur les esprits  ? Il a démontré la brutalité de deux combattans q
qu’entre les mains de personnes raisonnables. Mais il est des petits esprits , scrupuleux et; prévenus, qui le liront, et; qui
Grands. » Vous imaginez-vous que je puisse vous supposer assez peu d’ esprit pour avoir voulu tirer aucune conséquence qui nou
t ? J’aimerois autant dire qu’on ne fait aucun cas de tous les gens d’ esprit qui ne sont pas décorés de quelque marque d’honne
eux tiers de perte, comme vous le proposez, inspiré sans doute par un esprit d’humanité. Mais tous vos hommes et; toutes vos f
s-vous, sont excusables parmi ceux qui disputent sans ménagement. « L’ esprit acquiert par-là de la justesse et; de la vigueur,
. Aucune de ces choses ne m’a échappé, et; j’ose dire, qu’excepté les esprits prévenus, on me rendra peut-être assez de justice
r. Peut-être seroit-il encore à propos de mettre en ligne de compte l’ esprit de dissipation que le peuple rapporte de ces vogu
er, si d’autres que vous avoient fait cette proposition ! Galanterie, esprit de coquetterie, attitudes indécentes, desir de vo
qui ne reconnoisse à ce dernier trait que l’animosité, l’humeur et; l’ esprit de contradiction ont été vos guides. Il ne vous a
avorablement du tout par la partie. C’eut été du moins le propre d’un esprit bienfait, et; d’un bon cœur ; mais à vous en croi
e vos préceptes et; vos remontrances eussent fait moins d’effet sur l’ esprit de vos Lecteurs, si vous vous étiez privé de l’ig
devez être retenu dans vos paroles. 12 Ce n’est point en révoltant l’ esprit qu’on touche le cœur. La conviction emprunte tout
t, où pour exceller il faut réunir toutes les qualités du corps, du l’ esprit , et; du cœur ; ne voyons-nous pas les personnes l
n raisonnement par des exemples, la Gréce entiere, Athénes, où tout l’ esprit Attique sembloit s’être retiré, me fourniroit une
68 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXII.  » p. 481
XXII. Non seulement la Comédie et les Romans rendent l' esprit mal disposé pour toutes les actions de religion e
s les affaires sérieuses; on y prend insensiblement une disposition d' esprit toute romanesque, on se remplit la tête de héros
insupportables; et quand elles reviennent dans leurs maisons avec cet esprit évaporé et tout plein de ces folies, elles y trou
69 (1675) Traité de la comédie « XXII.  » p. 310
XXII. Non seulement la Comédie et les Romans rendent l' esprit mal disposé pour toutes les actions de Religion e
n use dans la vie commune;on y prend insensiblement une disposition d' esprit toute de Roman; on se remplit la tête de Héros et
insupportables. Et quand elles reviennent dans leurs maisons avec cet esprit évaporé et tout plein de ces folies, elles y trou
70 (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28
autre besoin que celui du repos. Ceux qui se livrent aux travaux de l’ esprit ont besoin de relâcher la tension de leurs facult
straire, d’assister à un spectacle de trois heures et de se remplir l’ esprit d’extravagances ; ceux qui sentent de semblables
a rien de plus opposé à la vérité que ces productions futiles ; et l’ esprit de Dieu étant un esprit de vérité, rejette tout c
la vérité que ces productions futiles ; et l’esprit de Dieu étant un esprit de vérité, rejette tout ce qui tient aux vanités
et les choses de la vie commune : lorsqu’elles rentrent chez elles, l’ esprit plein de ces brillantes extravagances, tout leur
mes à moins de susceptibilité ; mais ce qui contribue à exaspérer les esprits et à les rendre enclins à la vengeance, c’est l’o
, que leur tendance est d’amortir et d’assoupir bientôt entièrement l’ esprit de dévotion religieuse. Que ces personnes se pers
les discréditer. Ils ont une forte tendance à corrompre et à vicier l’ esprit par des plaisanteries immorales, ou en donnant de
age qu’on y rencontre à chaque pas est éminemment propre à infecter l’ esprit des hommes, et à les disposer à la débauche et à
INISTRE DE L’EGLISE ANGLICANE. « On peut juger avec certitude de l’ esprit et du caractère des hommes par le genre de leurs
risées. Tout genre de vie qui contribue à obscurcir les lumières de l’ esprit , à donner un emploi faux et une direction vicieus
ie de nos passions, à élever, en un mot, une barrière entre nous et l’ esprit de Dieu, est dans tous les cas une cause certaine
ectacle, s’emparent des sens et de l’imagination au point d’enivrer l’ esprit , d’éloigner de lui toute réflexion sage, et de l’
71 (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142
me sensé, qui, débarrassé du joug des passions, porte au spectacle un esprit vertueux ; souvenez-vous enfin, Qu’à vaincre san
que vous ne connoissez pas, pourroit faire quelqu’impression sur les esprits sensés ? Non, Monsieur, ceux d’entr’eux qui liron
; mais c’est aussi là que vous voyez vos foiblesses au grand jour ; l’ esprit apperçoit les défauts du cœur ; & la connoiss
usceptible. Premièrement, le jugement de ce philosophe, si cher à ces esprits dissous dans la volupté, me paroît ici un peu sus
pté, me paroît ici un peu suspect. Bayle pouvoit juger d’un ouvrage d’ esprit , ou d’une dissertation physique ; mais c’étoit à
, vous me demandiez si la comédie est propre à faire mourir en nous l’ esprit du péché, & à nous faire rentrer dans la voie
urs, ces chefs-d’œuvre du dernier siècle, où triomphent la décence, l’ esprit & le sentiment. Il ne me reste plus qu’à vou
72 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66
resses, les cajoleries, les têtes-a-têtes &c. 3. Après le Bal, un esprit mondain, mille pensées des objets, qui ont frappé
ce que j’ai avancé : car outre qu’à cet âge l’imagination est vive, l’ esprit dissipé, le cœur volage, les sens ouverts & s
efauts ; oüi, mais le cœur est-il immobile, & insensible, & l’ esprit est-il dans sa situation ordinaire ? quoi, vous a
ue vous le verriez, ne diriez-vous pas, que ces personnes ont perdu l’ esprit où n’en ont jamais eu ?… Si c’est une chose si da
aiment. Ils voyent un spectacle, qui flate les sens, qui remplit leur esprit de vanité, qui amollit leur cœur par le son des i
tout y concourt à étouffer les sentimens de pieté, à seduire & l’ esprit , & le cœur : que rien n’est plus opposé que l
; l’esprit, & le cœur : que rien n’est plus opposé que le bal à l’ esprit du christianisme : avec quel mépris serez-vous éc
73 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — Avertissement » pp. 72-80
e toutes les impiétés les plus horribles à un athée, qui a beaucoup d' esprit , l'Auteur confie la cause de Dieu à un valet, à q
rreur qu'un foudroiement si fidèlement représenté doit faire dans les esprits des spectateurs, il fait dire en même temps au va
Chap. 14. condamne toute sorte de concupiscence et de volupté ; que l' esprit de l'homme n'est pas assez insensible pour n'être
 ; que la Comédie, en elle-mêmeChap. 25. nous éloigne de Dieu et de l' esprit chrétien ; qu'en l'état même le plus honnête où o
e ému de douleur. Il dit que ce plaisir vient d'une étrange maladie d' esprit , et qu'on est d'autant plus touché de ces aventur
74 (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83
un âge mûr, doivent aller également puiser les leçons du goût, du bon esprit , de la faire morale & des sentimens ? Leçons
r parvenir à ce but, un Auteur doit également s’attacher à plaire à l’ esprit & au cœur. Le choix du sujet doit intéresser
’intéresse. Un style pur, facile & soutenu, voilà ce qui séduit l’ esprit & le flate. Si un homme est dépourvu de ce do
celle de séduire & de corrompre les cœurs, ne pouvant amuser les esprits  ? Ressource abominable, sans doute, & dont au
Piece qui leur porte ombrage, & défendre à l’Auteur d’avoir de l’ esprit & du goût par tout ailleurs que chez eux. Si
périeure leur défendait de travailler avec goût, & de mettre de l’ esprit dans leurs Pieces, ils ont, sans autre répugnance
toyen de Genêve11, que des mouvemens stériles & passagers sur nos esprits & dans nos cœurs. A qui imputer cette dégrada
cipaux. La perte du tems. Celle des talens, & l’aveuglement de l’ esprit . L’avarice, & l’insensibilité. La ruine de la
eau, & ils s’y perdent22. II. Perte des talens, aveuglement de l’ esprit . Cette dissipation continuelle dans laquelle vive
e livrer à aucun genre d’étude, il arrive de toute nécessité que leur esprit dépérit, & que les dispositions qu’ils annonç
’une lampe s’éteint lorsqu’on cesse d’y mettre de l’huile ; de même l’ esprit & le talent se rouillent & se perdent lor
; des grands Maîtres, qu’on forme les talens & qu’on enrichit son esprit . Mais quel amour peuvent conserver pour le vrai b
mpertinentes, qu’elles suffisent pour dégrader le talent, appauvrit l’ esprit , & l’aveugler entierement. Cette vérité est p
ergie, des idées bornées ou extravagantes, peuvent-elles imprimer à l’ esprit , au génie, au sentiment ? Si un homme ne s’accout
uption du Goût24, de la perte des talens, & de l’aveuglement de l’ esprit , occasionnés par les idées maigres & retrécie
Remparts. Le fruit se ressent toujours du terroir qui le produit ; l’ esprit , aussi, est toujours marqué au coin des idées qu’
it : or, des idées places & ridicules ne formeront jamais que des esprits gauches, ineptes, incapables de s’élancer vers le
pables de s’élancer vers les grandes choses : ceux qui ont de pareils esprits ne peuvent que végéter, & dire avec le Parasi
r s’avancer dans ce monde, pour amasser du bien, il faut joindre à un esprit actif & entreprenant, un caractere ferme &
Quand une fois on a vécu pour l’amour, dit une personne de beaucoup d’ esprit , on ne peut plus vivre que pour lui : je crois, M
e, en lumieres, en avantages, tant du côté du corps, que du côté de l’ esprit . Quels êtres plus ridicules, plus ineptes, que le
vers, digne, tout au plus, de pitié, dégénere toujours en un délire d’ esprit , dans un aveuglement de cœur, qui cause la perte
t, avait en vue, lorsqu’il disait31 : « Les Spectacles ont répandu un esprit de frivolité dans tous les Etats, dont aucun âge
es, à des Bouffons de la plus plate espece. O dépravation du goût ! O esprit frivole de mes Compatriotes ! Et quoi, est-ce du
les plus révoltantes, peuvent seules faire quelqu’impression sur des esprits obtus, & sur des cœurs tout-à-fait blasés &am
’honnêteté & des mœurs, de tout homme, en un mot, qui, né avec un esprit observateur & une saine judiciaire, réfléchit
ort de leurs bras ; de ces gens encore, qui n’es pour la plupart sans esprit , sans jugement, sans raison même, (ainsi parlent
tacles, il est aussi de toute fausseté de soutenir, qu’étant nés sans esprit & sans aucune sagacité, il leur faut des amus
x Forains, pour ce même Peuple, il est faux de dire, qu’étant né sans esprit & sans raison, il lui faut des amusemens gros
oins vive, sur l’ame du Villageois & sur celle du Monarque, sur l’ esprit de l’ignorant & sur celui de l’homme le plus
être plus permis d’exposer ses mœurs ? que dis-je ? d’empoisonner son esprit & son cœur. 2.° En supposant que cette popula
cœur. 2.° En supposant que cette populace n’eut pas la pénétration d’ esprit nécessaire, pour apprécier les beautés & conn
ée, tel jeu de mots orduriers ? Nous devons tenir pour certain, que l’ esprit peut quelquefois être assez borné, pour ne pas sa
ange, & c’est à lui qu’il est impossible d’en imposer : Ce que l’ esprit ne comprend pas, Le cœur aisement le devineDans J
ions, il est constant qu’elles corrompent tout-à-la-fois le goût, les esprits & les cœurs, donc elles ne doivent pas être p
uver des enfans si heureusement nés, d’une organisation si pure, d’un esprit si parfait, que les habitudes les plus nobles &am
s & dans les écrits, que de passions douces, de cœurs honnêtes, d’ esprits honnêtes, d’ames honnêtes, de créatures honnêtes.
véritable sens ; la polissonnerie qui chatouille l’oreille, éveille l’ esprit , gagne le cœur ; on veut toujours mettre en prati
xpressions contactées dans les cercles du plus haut parage. Les Beaux Esprits ont compose des pieces sur des graves sujets ; le
uelles sont les Sources de la décadence du Goût, l’appelle l’œil de l’ esprit qui nous fait distinguer ce qu’il faut dire, &
élicate & dangereuse : elle peut avoir de fâcheuses suites pour l’ esprit & pour le cœur. Mais lorsque ce genre sera ce
are, ne les montre que dans ces tems de crise et de désordres, où les esprits jettés loin des routes ordinaires, ont le plus be
Formons des Ecoles dont les maximes, les usages, les manieres, dont l’ esprit moral, si l’on peut ainsi s’exprimer, puisse effa
75 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31
r se peint au naturel. C’est un caractere aimable, un cœur tendre, un esprit tranquille, une imagination riante ; c’est un hom
le même carreau de fleurs ? La variété fait le mérite des ouvrages d’ esprit  ; l’uniformité monotone est d’une fadeur assomman
ême ils sont bras dessus & bras dessous, quoique ce soit des purs esprits . Les poëtes bucoliques font moins de dépense en e
rtisan poli ; il avoit une imagination brillante, un génie fécond, un esprit d’ordre, un style coulant, une grande facilité à
parlé liv. XI, chap. I, plus heureux & plus savant, avoit moins d’ esprit & de génie. Il n’étoit pas fait pour le Théat
Religion dans ses écrits : c’est dommage qu’une imagination vive, un esprit , un style de Théatre ait répandu l’ivraie au mili
légere. C’étoit un homme de société, un homme aimable, qui avoit de l’ esprit . Il a fait nombre de contes, de romans, de poësie
ituteur, qui doit cacher les vices des rois, doive pourtant avoir un esprit philosophique qui entre dans les replis du cœur,
d’une maniere fine, délicate, ingénieuse. Fontenelle est plein de cet esprit qui plaît tant à l’esprit qu’il éclaire & rem
te, ingénieuse. Fontenelle est plein de cet esprit qui plaît tant à l’ esprit qu’il éclaire & remue délicieusement. Il mont
claire & remue délicieusement. Il montre, il répand cette fleur d’ esprit avec tant d’abondance, que plusieurs écrivains lu
utre délire. Cette étude avec passion, cette ivresse du plaisir, cet esprit qui plaît à l’esprit, cette fleur d’esprit fine &
tude avec passion, cette ivresse du plaisir, cet esprit qui plaît à l’ esprit , cette fleur d’esprit fine & délicate qui rem
te ivresse du plaisir, cet esprit qui plaît à l’esprit, cette fleur d’ esprit fine & délicate qui remue délicieusement , to
nelle. Le même goût de singularité lui fait étudier l’histoire dans l’ Esprit des Loix du Président de Montesquieu. Ouvrage de
76 (1704) Des Bals et Comedies « Des Bals et Comedies. » pp. 31-33
nsemble ne sont, qu'un corps dont Jésus-Christ est le chef, et le St. Esprit l'âme, vouloir donc que les Comédies et les Opéra
s Chrêtiens, c'est vouloir que Jésus-Christ s'y plaise, et que le St. Esprit les y conduise, ce qui est un blasphème dont pers
e de spectateurs. Rien n'étant donc plus contraire, non seulement à l' esprit du Christianisme, mais à la profession, et aux pr
77 (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45
à cette découverte, la plus importante de toutes, on ne verra plus l’ esprit humain rétrograder, & des siècles de barbarie
retarder les révolutions qui s’opéreront, de siècle en siècle, dans l’ esprit général ; & les persécuteurs ne réussiront qu
lle doit commencer par secouer ces entraves ridicules qu’on donne à l’ esprit des Citoyens. Alors il devient permis de publier
importance du Théâtre. III. Les mœurs d’une Nation forment d’abord l’ esprit de ses ouvrages dramatiques. Bientôt ses ouvrages
es ouvrages dramatiques. Bientôt ses ouvrages dramatiques forment son esprit . L’influence du Théâtre sur les mœurs, n’a pas be
nce, & s’assurer de son appui. Ce despote, jeune alors, aidé d’un esprit droit & d’une forte volonté, donna, pour un m
ceux qui ont moins de préjugés que le vulgaire. En faisant marcher l’ esprit de son siècle, Voltaire dépendoit lui-même de cet
nt marcher l’esprit de son siècle, Voltaire dépendoit lui-même de cet esprit  ; ou peut-être il a cru qu’il devoit subir un jou
ime que nulle espèce d’ouvrage ne peut avoir autant d’influence sur l’ esprit public ; j’avois conçu le projet d’introduire, su
omans en dialogue sur des faits très-peu importans, ou traités avec l’ esprit de la servitude, ne sauroient s’appeler des Tragé
mp; qu’il ne doit que la vérité aux générations qui ne sont plus. Cet esprit de fanatisme & d’intolérance qui a causé nos
s quand il subsisteroit dans toute sa force, quand il seroit encore l’ esprit général ; quand les partisans effrénés du dogme a
& touchant, par-tout correct, élégant, harmonieux, loin de moi l’ esprit des barbares qui méconnoissent tes admirables bea
res. Peut-être le Conseil de Louis XIV n’auroit pas été animé du même esprit que le Conseil de Charles IX ; peut-être l’indust
icane, introduite sur la scène, & pesés, pour ainsi dire, avec un esprit de liberté que le Philosophe David Hume est loin
’Assemblée Nationale ; & vous, Nobles, qui avez protesté contre l’ esprit de scission, & qui voulez être de la Nation F
istoriographe de France. Ce systême d’avilissement étoit conforme à l’ esprit de la tyrannie. Il devoit réussir ; il a réussi.
mber, à leur tour, sous les efforts de la Philosophie. Ainsi marche l’ esprit humain. Ainsi l’art de penser & d’écrire, ren
78 (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172
incidemment dans la Chaire. Mais comme je parlerois sans fruit, si le saint Esprit ne me soûtenoit par sa grace, aidez-moy à l’obten
auteur & consommateur de cette même Religion, y est contredit. Le saint Esprit , qui en est le cœur, y est contristé. Les Sacreme
llement au commandement que nous fait l’Apôtre, de ne pas éteindre le saint Esprit ,1. Th. 5. 19. du moins on n’y observe guere celuy
à Dieu de nous marquer pour le jour de la rédemption. Eph. 4. 30. Cet Esprit , dit Tertullien, qui de sa nature est la paix &am
rprendre les yeux, charmer les oreilles, salir l’imagination, gâter l’ esprit , amollir le cœur, conspire dans les spectacles à
lammes sans se brûler. Si vous estes sages, suivez donc le conseil du saint Esprit , quand il vous avertit dans ses Ecritures de ne p
er, que je ne traiterois pas sans fruit une matiére, sur laquelle les esprits sont quelquefois partagez. Mais j’ay fait une aut
iaboli. Il raconte même ce que vous avez sans doute ouy dire, que cet esprit seducteur s’estant saisi d’une femme qui assistoi
mps les justifient. Qu’il est permis & même ordonne de relâcher l’ esprit  : & que le théatre est aujourd’huy si purifié
re dit, qu’on ne se moque point en vain, que de prendre le silence du saint Esprit pour une approbation tacite de ce desordre ; &
la foy que la plus affreuse solitude : contre la gêne qu’on donne à l’ esprit , pour composer des pieces de théatre, pour les ap
en est offensé. La faute des Payens venoit bien plus de l’erreur de l’ esprit , que de la corruption du cœur. Au lieu que celle
eu que celle des Chrétiens vient toute de la corruption du cœur, leur esprit estant trop éclairé pour y avoir la moindre part.
iste à s’estre rendu le fidele disciple des Peres, l’héritier de leur esprit , l’interprete de leurs sentiments, approuveroit-i
crainte de Dieu & dans l’horreur du péché, entierement vuide de l’ esprit du monde, préparée par la priére & par le jeû
n’en userez point du tout. Mais4. aussi, ne peut-on pas se relâcher l’ esprit , & cela supposé, où trouver de plaisir plus i
gion, le divertissement n’est permis, qu’à ceux qui ont le corps ou l’ esprit lassé par un long & penible travail, & la
lt operari, non manducet.2. Thess. 3. 10. Le travail du corps ou de l’ esprit estant la pénitence générale imposée à tout le ge
consecration du corps du Fils de Dieu, dont la langue est l’organe du saint Esprit , dont les pensées sont le fruit de la priére, don
par cette même raison, & parce qu’ils font un mauvais usage de l’ esprit que Dieu leur a donné ; talent, dont le souverain
d le monde entreprendra de les justifier, vous luy opposerez ce que l’ esprit de Dieu vient de vous inspirer par ma bouche. Con
79 (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553
e le roi de Prusse. Pour se battre à armes égales, que de batteries d’ esprit et d’agréments ne faut-il pas lui opposer. Heureu
le à tout, c’est l’unique affaire. Que sert à l’homme de cultiver son esprit , de composer de beaux ouvrages, d’acquérir une ré
écieux à l’académicien qu’au fidèle, je me borne ici à effrayer votre esprit par le détails des plaies que la comédie fait au
s y deviennent orateurs, philosophes, jurisconsultes, savants, gens d’ esprit , et ont toutes les qualités des grands hommes qu’
ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope. Qu’est-ce pour former l’ esprit que Pourceaugnac, le Médecin malgré lui ? Qu’est-
s sont un peu suspects ; une pièce est à leurs yeux un chef-d’œuvre d’ esprit  ; le dernier effort du génie, le miracle de l’hum
Trouver et produire, c’est le génie ; choisir et bien saisir, c’est l’ esprit  ; élever et ennoblir, c’est l’âme ; peindre et fa
st la diction. Or, le théâtre borne le génie, affaiblit l’âme, rend l’ esprit faux, le style bas. Est-ce donc une bonne école ?
cent fois qu’il adore sa maîtresse, jargon trivial qu’il n’y a aucun esprit à répéter, et qui n’a que de la fadeur s’il ne si
u commencement du dernier siècle les guerres civiles avaient tourné l’ esprit français du côté de la politique. Il fermentait d
imagination le plus grand ressort, et lui assurait les suffrages des esprits , à l’unisson desquels il chantait. Aussi, la plup
ouffés. Je suis persuadé que ses vers appris par cœur entretenaient l’ esprit de la Fronde et attisaient le feu de la révolte.
dies les plus belles ces affreuses beautés qui ne peuvent que gâter l’ esprit et le cœur, que reste-t-il de bon ? Le doucereux
elui de tous ses élèves ; n’en attendez rien de mâle et de nerveux. L’ esprit des amoureux est aussi amolli que leur cœur, leur
se de plus grand. Le plan, les vers, les pensées sont du ressort de l’ esprit et le fruit des talents. Cependant réduit à sa ju
nce du corps ; et par les paroles, c’est le style et l’éloquence de l’ esprit . On vit cette double éloquence d’une manière frap
du succès, mais je dis que l’éloquence du corps, ainsi que celle de l’ esprit , au lieu de s’apprendre au théâtre, ne peut que s
u’un ait été assez peu sage pour copier ces modèles. Il a mal connu l’ esprit et les devoirs de son état et il a dû aller bien
peut venir d’un fond d’orgueil. Dans la religion, c’est la folie des esprits forts ; dans les sciences, la vanité des demi-sav
sait-on quelque chose quand on ne le sait qu’en comédien ? Tel est l’ esprit du théâtre : on ne s’y propose que de se réjouir
es pour les mœurs, cette plaisanterie médisante et habituelle monte l’ esprit sur le ton de la licence. L’enjouement est nature
80 (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132
in, que pour juger des compositions de cette nature il faut prendre l’ esprit de Bourgeois, & quitter celuy de Courtisan :
dans les vallons, ils auoient trop de connoissance des ouurages de l’ esprit , pour employer le haut stile & les éuenemens
ennent toutes deux de mesme origine, & d’vn mesme principe de bon esprit , qui doute que cette noble Mediocrité ne se sente
Ce n’est point vn effet d’impuissance, ou vne marque d’inferiorité d’ esprit  : c’est vn certain temperament de discours &
: c’est vn certain temperament de discours & de sens rassis, où l’ esprit agit tout entier, quoy qu’il y agisse sans violen
l’image d’vne heureuse paix, dans laquelle il est bien moins aysé à l’ esprit humain de se retenir, estant, comme il est, natur
le terrestre : Ils en ont perdu le corps, pour en vouloir extraire l’ esprit . Ils ont osté aux choses leur visage naturel, leu
o ; au lieu qu’ils deuroient prendre les mœurs, les sentimens & l’ esprit de Chremes & de Micio. Ils ne representent pa
Elles ne paroissent pas des ouurages de Peinture, qui resjoüissent l’ esprit , & touchent les belles passions ; Elles resse
à la Fable ; ne passe point du particulier au general ; entre dans l’ esprit , sans dire son nom, & sans frapper à la porte
n’estoit pas moy, Monsievr, qui pouuois donner satisfaction à vostre esprit  : Aussi ne l’ay-je point entrepris, ny n’ay crû v
81 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79
n lui donnoit à relier lui donnerent occasion de lire ; il avoit de l’ esprit & de la mémoire, il goûta la lecture, & a
tations de vice plutôt que des hommages à la vertu. Arétin avoit de l’ esprit , de la vivacité, de l’imagination, de la facilité
échasses par des exagérations ridicules ; précieux, il court après l’ esprit  ; stérile, il ne fait que rajeunir de vieilles pe
rrité à l’excès se vengea par la comédie du Florentin, peu digne de l’ esprit & du cœur d’un homme qu’on éleve au troisieme
vier ; & les italiens, qui se vantent & avec raison d’avoir l’ esprit éveillé & le discours plus sain que les autre
foudre sur les montagnes : voilà la divinité. Cette témérité charme l’ esprit naturellement indépendant & républicain de la
beaucoup trop, n’est qu’un recueil ingénieusement tissu, où pétille l’ esprit italien, de toutes les fadeurs des romans, &
ut cela sent bien le théatre : mais il est vrai que le Tasse avoit un esprit supérieur, un génie fécond, un talent surprenant
des talens & des lumieres fort au-dessus du commun, ses traits d’ esprit & de raison ne sont que des éclairs rapides q
te, en dévoilant les mysteres de son cœur & les foiblesses de son esprit , ne fait que dégrader cet homme célebre. Ce disco
en étoit hors de lui-même. Tout enthousiasmé des conversations de cet esprit sublime, il prétendoit que ceux qui étoient avec
nabile. A ces folies près, le Tasse étoit un homme aimable, plein d’ esprit , plus habile que ne sont ordinairement les poëtes
tre, sans avoir ses talens, ses lumieres, sa réputation, conservent l’ esprit du christianisme, & meurent dans le pénitence
ons, le libertinage, la frivolité ont beau se parer des agrémens de l’ esprit & des graces de la politesse ; ce ne sont dan
edi venir souper chez l’Art de plaire. Quel dommage qu’on fasse de l’ esprit , des talens, des graces, de la fortune un si mauv
e un si mauvais usage ! Le Sieur Bernard avant son malheur avoit de l’ esprit , de la douceur, de l’urbanité, des graces, un ver
voila que trop pour donner une idée d’un livre détestable, & de l’ esprit du théatre qui l’a enfanté. Le mot détestable, &
t quelque chose de moëlleux, qu’il savoure & avale sans effort. L’ esprit , selon lui, est déplacé dans la galanterie, le cœ
Ce n’est pas-là, comme on voit, un amour platonique, purement dans l’ esprit  ; il est très-physique & dans les sens, mais
donne libéralement toutes les plus belles qualité du corps & de l’ esprit , qui épouse à la fin Roger, dont elle avoit été l
e d’Obizon. Le poëte avoit d’ailleurs de quoi se faire aimer. Plein d’ esprit , d’une imagination féconde, riante, pittoresque,
en faisoit l’agrément. Plus heureux que le Tasse, qui, avec autant d’ esprit & beaucoup plus de science & de génie, mo
il dit tout cela, & il dit vrai : c’est un tissu de tout ce que l’ esprit humain peut imaginer de plus extravagant. L’auteu
on fils. Quand mon pere a commencé à me gronder, il m’est venu dans l’ esprit de l’observer avec soin, pour peindre d’après nat
82 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92
s bassesses. On voit des gens qui sont grossiers, uniquement faute d’ esprit  : ils ne nous choquent que comme des malheureux d
couleurs propres à flatter l’imagination, à pénétrer aisément dans l’ esprit , et à empêcher que le charme par où il peut sédui
sous un léger voile : tantôt il se montre à découvert. Et dans quel esprit offre-t-on au Spectateur ces peintures, si ce n’e
la Religion : elle ne peut être que le plaisir grossier de gens sans esprit et sans caractère dans le monde. Par exemple, le
ssa toujours en général pour être le propre d’un Rustique ; et dans l’ esprit du sexe en particulier, pour être l’attribut d’un
our peu qu’elles paraissent comprendre en ces occasions, c’est dans l’ esprit des autres comme si elles avaient part au mauvais
de s’en défaire la réduisent à l’extravagance. Mais ses égarements d’ esprit n’ont rien d’obscène : Phèdre est modeste toute i
ue ces saillies ne doivent être comptées pour rien dans une absence d’ esprit , qu’une fièvre ardente ignore le crime, qu’un hom
rs prête et toujours efficace : l’agitation du sang, le mouvement des esprits et l’alarme causée par là dans tous les sens sont
a faute sur l’aventure de Jupiter et de Danaé.Terent. Eunuch. Mais l’ esprit du Christianisme est bien différent de la créance
est alors pitoyable, la diction pleine de pointes et la pensée vide d’ esprit . De sorte que son génie heureux semble l’abandonn
st-ce pas pour en redoubler la force, pour le rendre plus présent à l’ esprit et plus agissant sur le cœur ? Afin de réunir ens
ce discours de Landaus, une harangue insipide, et que du haut de leur esprit ils n’en regardent l’Auteur en pitié. Cependant r
passions, et surtout celle qu’on nomme la Pitié : c’est une étendue d’ esprit qui le fait approfondir et épuiser un objet de qu
mme la conséquence, de son principe. Lors donc que Phèdre se trouve l’ esprit tout occupé d’Hippolyte, elle s’efforce de substi
toute patience, de son propre aveu ; je crois qu’il a encore perdu l’ esprit , sans qu’il le dise lui-même : on en jugera. « Qu
ables à ceux qui sont en délire, disent tout ce qui leur vient dans l’ esprit . Almérie prend ce jargon pour modèle, et y confor
elle-ci, décisive toute seule ; c’est la confiance qu’il avait en cet Esprit ,Plat. Apol. Socrat. en ce Génie dont il suivait l
sipide : les plus viles canailles ne plaisanteraient pas avec moins d’ esprit et plus d’insolence. Mais la conjoncture où ces m
succombe souvent en lui à la passion pour le burlesque, et lorsque l’ esprit brille davantage dans ses Comédies,Ran. Concion.
exemple ne saurait nous être un modèle : ce qu’il mérite du côté de l’ esprit , il le perd du côté de la conduite ; et suivant l
tômes d’un Etat malade ; et la mollesse du langage est la marque d’un esprit énervé…. La poésie et la peinture ont également p
: sans cela, ils renoncent à leur fin ; et tandis qu’ils plaisent à l’ esprit , ils empoisonnent le cœur…. Les paroles sales et
ou qu’on les ait tolérés. Enfin, si c’est un mérite que d’infecter l’ esprit et de corrompre le cœur, que d’apporter dans les
83 (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325
Des Comedies. Exorde . Des plaisirs communs au corps & à l’ esprit  ; & premierement de la Comedie. I’ ay tra
traité jusqu’icy des plaisirs qui appartiennent aux sens plus qu’à l’ esprit  ; parlons des plaisirs qui sont communs au corps,
trumens & des voix semblent s’y disputer la gloire de la ravir. L’ esprit est satisfait par le genie de la Piece, par la co
it des débauches, des violences, & des autres vices des Dieux. Le saint Esprit arma le zele, la plume, & la langue des plus
confié à l’Eglise ont esté employez par les inspirations de ce divin Esprit , pour défendre l’innocence contre les insultes &a
ions servent à former l’éloquence, à corriger les mœurs, à soulager l’ esprit , & n’estant pas criminelles d’elles-mesmes, &
ns d’aller à des Comedies si pernicieuses ; le crime s’insinuë dans l’ esprit des jeunes gens avec le plaisir, & il s’attac
ctateurs ne sont-elles pas en effet des especes de triomphes ? Nostre esprit est si peu disposé à resister à un plaisir qu’il
e. Que le Ciel parle pour retirer un homme d’un poste si dangereux, l’ esprit est si partagé entre les yeux, les oreilles, &
que la grace peut luy representer ; le plaisir tient les sens & l’ esprit tellement attaché, qu’il ne luy laisse ny la pens
e lucernam in fœnum, si poteris dicere quod nõ exuritur fœnum ? Votre esprit est battu de toutes parts, vos yeux, & vos or
e entreront-elles par les yeux & par les oreilles sans infecter l’ esprit , le cœur, & les sens mesmes qui leur accorden
ce ; ces passions violentes font sans doute quelque impression dans l’ esprit des spectateurs ; elles leur apprennent à refuter
aindre qu’on ne le trouve. Ces Pieces produisent d’ordinaire dans les esprits des dispositions semblables à ce qu’elles sont :
qualité qui l’emporte dans ce mélange. Ces Pieces produisent dans les esprits des dispositions aussi ambiguës qu’elles-mesmes.
m sine concussione spiritus non est. 15 de Spect. la delicatesse du saint Esprit , si j’ose avec luy me servir de ce terme, & q
ns differentes que les ames y ressentent, pourroient blesser ce divin Esprit , l’obliger de se retirer d’un lieu où son repos s
s Comedies ont coûtume de causer, il n’y en ait de criminels ; que le saint Esprit , blessé par des agitations si differentes, n’aban
le perfide Aman fut la seule victime du feu qu’il avoit allumé dans l’ esprit d’Assuerus. Ces Pieces ambiguës sont des perils,
point assis dans la chaire de pestilence. Ce sont les épiteres que le saint Esprit attribuë aux theatres, selon le sentiment de Tert
laisir ne soit suivie d’une communauté eternelle de malheur. C’est du saint Esprit , que Tertullien & tous les Peres tiennent cet
iufinie de plaisirs que Dieu prodigue & à nos sens & à nostre esprit , & pour ne pas rendre aumoins à ce bien-faict
es impures qui s’ouvroient pour corrompre les yeux, les oreilles, les esprits , & les cœurs du premier peuple de l’univers.
; qu’il ne se soit laissé aveugler par l’amour des productions de son esprit  ? Il n’y a point de privilege, point d’exemption 
ause de la maniere de la composition ? Les vers penetrent plus dans l’ esprit que la prose. Nous fierons-nous à la probité des
publique. Que le nom de Catholique ne soit pas moins puissant sur vos esprits , que celuy de Chrestien l’a esté sur l’esprit de
moins puissant sur vos esprits, que celuy de Chrestien l’a esté sur l’ esprit de Théodoric, & de plusieurs autres Princes h
84 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76
les Héros de la Comédie, il s’est trouvé bien loin de son compte ; l’ esprit accoutumé à se nourrir de toutes les manières de
és ; parce que c’est dans ces endroits qu’il se délasse des efforts d’ esprit qu’il vient de faire en traitant les passions. Y
e manière moins dangereuse. Comme ces deux passions ne passent dans l’ esprit de ceux qui ne se conduisent pas par les règles d
tes : c’est avec ces armes que la chair fait cette cruelle guerre à l’ esprit qui ne peut vivre qu’en mortifiant les passions d
ennent à cette loi de mort qui s’oppose continuellement à la loi de l’ esprit . De là vient qu’on ne peut être parfait Chrétien,
essent ; voilà la doctrine de l’Apôtre saint Paul, ou plutôt celle du saint Esprit . Et comme les exemples ont un grand pouvoir sur l
mme qui est tout charnel n’est point capable des choses qu’enseigne l’ Esprit de Dieu : Elles lui passent pour folie, et il ne
mères qui souffrent sans scrupule que leurs enfants se remplissent l’ esprit et la mémoire de ces Chansons, qu’ils les chanten
impression maligne ; au lieu que ces Chansons sacrilèges corrompent l’ esprit de ceux qui les chantent, et que demeurant dans l
nt animés du chant, la charment par leur douceur, ils s’emparent de l’ esprit de l’homme, et le poussent avec impétuosité où il
e servent d’un langage tout corrompu. Ayez toujours présentes à votre esprit ces excellentes paroles de S. Paul dans l’Epitre
Cantiques spirituels, afin que par le plaisir qui touche l’oreille, l’ esprit encore faible s’élève dans les sentiments de piét
hants et des airs fort harmonieux, et qui divertissent agréablement l’ esprit , le portent à Dieu, et nourrissent la piété dans
85 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87
ns, les espiegleries de la jeunesse endurcissent le cœur, hérissent l’ esprit , brisent les liens de la société. La nation théat
possible que les passions n’exercent tous leurs caprices, & que l’ esprit qui conservent toute son activité, ne produise mi
gueur des membres & à la santé du corps, Je tort qu’elle fait à l’ esprit est encore plus grand, quoique moins, redouté. In
mollesse, fainéantisse, révolte de toutes les autres passions, que l’ esprit énervé, stupide, abruti n’a ni la force, ni le co
e morale lubrique & bachique. Rimeur trivial, qui ne dit rien à l’ esprit & chatouille les sens : le libertinage fut so
st pas celui du Saint Pere, Mais bien celui de Caumartin, Homme sage, esprit juste & fin, Que de tout mon cœur je préfere.
erbe & tirannique appui de la vanité des Princes ? Est-ce-là de l’ esprit , du talent, de la poësie, ou plutôt folie & i
se respectent-ils eux-mêmes ? M de la Harpe, M. de Voltaire ont de l’ esprit , Chaulieu en avoit. Est-ce en faire usage, est-ce
aujourd’hui la réputation & le plus grand mérite ; parce que les esprits forts vont puiser dans la riche mine de de ses Es
blic même de ses réves, eût-il deshérité le premier des enfans de son esprit , bien antérieur à ses essais ? S’il l’eût cru dig
de porter son nom & ses armes ? Mais Mr. de Prunis est un homme d’ esprit , Auteur d’une belle histoire, lié avec les Savans
ne production informe ? L’Abbaye de Chancelade a trop bien conservé l’ esprit de son pieux Réformateur Alain de Solminiac, pour
x Réformateur Alain de Solminiac, pour soupçonner que le souffle de l’ esprit philosophique a pénétré dans ses murs, ou que son
lui étoit très-familier, qui toutes n’annoncent que la foiblesse de l’ esprit humain & l’incertitude de toutes nos connoiss
ostra vagatur in tenebris, nec cœca potest mens cernere verum. Notre esprit est dans les ténebres, & son aveuglement ne l
ien de choses sous le Ciel qu’on ne connoit pas, & contrediroit l’ esprit de l’auteur. Il n’y a nulle apparence qu’au milie
lui ; trois grands hommes qui valent mieux que lui, même du côté de l’ esprit , & sont de tout un autre poids dans la morale
aillies souvent amusantes ; il attache, il divertit, met à son aise l’ esprit & le cœur : mais le fonds, le but, le canneva
es ont ennobli, s’est rendu célebre par le bien & par le mal. Son esprit caustique lui fit beaucoup d’admirateurs Il n’est
saintes. Mérite rare dans un siecle où l’on fait gloire d’avoir de l’ esprit contre Dieu. Enfin une vie chrétienne a réparé, c
u célebre Taconet ; il y a du sel, de très-bonnes plaisanteries, de l’ esprit & du goût dans cet ouvrage qui déplaira à bie
e du xviii siecle par le Sr. Guibert. Ce nouveau Juvenal qui a tout l’ esprit & l’énergie de l’ancien par les sublimes beau
86 (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381
ces intimider, les peines arrêter ; mais un exercice qui, éclairant l’ esprit , le formeroit ; qui, touchant le cœur, le corrige
us possédions ? Dans nos représentations antiques & grossières, l’ esprit à la vérité ne brilloit pas, mais le cœur y gagno
urd’hui tout est renversé dans les spectacles qu’on nous offre ; si l’ esprit paroît y gagner, le cœur à coup sûr y perd, ou pl
paroît y gagner, le cœur à coup sûr y perd, ou plutôt le cœur & l’ esprit y perdent. Eh ! quelles funestes impressions ne f
ntations peu honnêtes, qui laissent de mauvaises impressions dans les esprits , fait que nous sommes résolus de donner des ordre
ces saints jours par des plaisirs profanes, puisse appliquer tout son esprit au service de Dieu : ils soumettent à cette Loi l
ssance du Christianisme, & non-seulement courans vaguement dans l’ esprit du peuple, mais autorisés par des Loix expresses,
oit davantage ? Les Apologistes du Théâtre ne font pas honneur à leur esprit (peut-être même à leurs mœurs), quànd ils en pren
87 (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32
le mal, s’il ne nous réservait une miséricorde plus grande que notre esprit n’est faible et léger ? Nous devons croire qu’il
paternelles à la vertu, mais je veux vous montrer clairement que les esprits les plus mal tournés ne sauraient trouver la moin
us ne perdiez celle que vous avez d’être fort habile homme et plein d’ esprit , je vous conseille en ami de changer de sentiment
qui l’ont composé. Nous savons bien que Monsieur de Molière a trop d’ esprit pour n’avoir pas des envieux. Nos intérêts nous s
e vous l’accusez de piller ses meilleures pensées, de n’avoir point l’ esprit inventif et de faire des postures et des contorsi
e pouvait, par un beau discours, la délicatesse et la grandeur de son esprit , le faire passer pour l’acteur le plus achevé qui
le sentiment des ignorants est toujours différent de celui des gens d’ esprit , on eût cru que Monsieur de Molière n’avait point
rs, il ne se rencontre quelque homme de bien qui ait du pouvoir sur l’ esprit du décrié, et c’est par là qu’on le tire peu à pe
88 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132
s, pour leur ouvrir les yeux, il suffit de leur rappeler le véritable esprit du christianisme, et leur faire voir que les spec
jours armé du glaive de la mortification, pour soumettre la chair à l’ esprit , doit combattre sans cesse ses inclinations, répr
a vie sur la terre, peut-il se trouver dans des assemblées où règne l’ esprit du monde, où on apprend à vivre comme lui, à se c
rendre hommage au démon, qui préside à ces assemblées ; ce sera votre esprit qui m’y conduira, ce sera vous qui serez le princ
ans sa faiblesse. Il y a des délassements nécessaires au corps et à l’ esprit , quand l’un et l’autre ont été affaiblis par le t
te à des divertissements tumultueux qui attachent trop fortement leur esprit et qui les remplissent de folies ? Ceux qui sente
offrir à Dieu comme une œuvre chrétienne, qui est opposé au véritable esprit du christianisme, non seulement par sa nature, ma
ces objets, tout inanimés qu’ils sont, se retracent naturellement à l’ esprit , si on ne peut même en sentir toute la beauté et
89 (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325
issement par une fausse imitation des miracles de Moyse, afin que son esprit seduit par ce plaisir enchanté, resista toûjours
équité de leurs jugemens. Ce sera aprés avoir demandé les lumieres du Saint Esprit pour les desabuser, & pour les instruire. Ave
pour les desabuser, & pour les instruire. Ave Maria.   COmme l’ esprit de l’homme semble estre infini dans ses pensées,
des vicieux, & par le châtiment des coupables ; & de purger l’ esprit des opinions erronnées, par la representation des
examiner dans ce Discours, en forme de dissertation pour instruire l’ esprit , aussi bien qu’en forme de Sermon pour regler la
& comme tous les ouvrages portent ordinairement le caractere de l’ esprit & du genie de leur autheur, n’y a-t-il pas ra
gion est profanée. Or jugez maintenant des qualitez de cet art, par l’ esprit de l’artisan, & de la nature de l’ouvrage par
rrons demain. Disons donc que ce plaisir de la comedie qui enchante l’ esprit & les sens, a paru toûjours si criminel aux v
par la foy, en le sanctifiant par la grace, & en l’animant de son esprit  ; enfin elle rend le nouveau Chrétien capable de
esence visible & corporelle, & par un abandon de cœur & d’ esprit  ; & afin d’inspirer son esprit à ses Apôtres
mp; par un abandon de cœur & d’esprit ; & afin d’inspirer son esprit à ses Apôtres & à ses élûs, & les obliger
confidite ego vici mundum , ayez au contraire grande confiance en mon esprit & en ma grace, j’ay déjà vaincu le monde en m
nt des lieux sacrez où les fideles s’assemblent pour y adorer Dieu en esprit & en verité. Quale est ergo , s’écrie Tertul
scenda , il faut prier la misericorde du Seigneur qu’il vous donne un esprit droit pour vous faire condamner ces fortes de div
, dit l’Ange Gabriel à la sainte Vierge. Troisiémement, parce que l’ esprit qui anime & qui gouverne tout ce corps de l’E
esprit qui anime & qui gouverne tout ce corps de l’Eglise, est un esprit de sainteté & de sanctification, Deus cujus
ne nous conduit aussi, & ne nous conserve dans cét état que par l’ esprit de penitence & de mortification, qui fait mou
e entre les Anges & les hommes, en ce que les Anges étans de purs esprits dégagez de corps & de matiere, ils n’ont pas
par le passage de leurs especes, & répandent en même tems dans l’ esprit & dans le cœur, la bonté des uns, & la ma
où je vous appelle au pied du theatre, pour y renouveller dans vôtre esprit , non pas un souvenir criminel, mais un souvenir i
refois un Poëte de Rome, mais encore l’art de commettre le peché avec esprit , & de conduire une intrigue avec adresse ; d’
ussi bien que dans les sens du corps ; n’est-t-il pas veritable que l’ esprit s’y remplit des foles & dangereuses idées de
uis entré, parce que mes yeux venant insensiblement à apprivoiser mon esprit aux meurtres & au carnage, il n’a plus tant d
tenir de corps, mais vous ne serés pas les maîtres pour y retenir mon esprit , & pour me faire ouvrir les yeux, adero itaq
son bon propos, que de confiance en Dieu, & que de force dans son esprit  ; mais quel grand mal pour le pauvre Alipius d’av
t dans le corps. Allez aprés cela Chrétiens temeraires qui faites les esprits forts, dire que les spectacles publiques ne font
ce de les émouvoir dans les cœurs les plus tranquiles, & dans les esprits moins emportez. D’où vient que lactance appelle c
à applaudir à des crimes commis avec adresse, & representez avec esprit , de ce qu’un tems qui est si precieux, & qui
des vivans & des morts ; autre spectacle de terreur, décendez en esprit dans les Enfers, & contemplez-y, Reges qui i
90 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117
ssions les plus vives ; que la danse retrace aux yeux ou rappelle à l’ esprit les images qu’un cœur chaste redoute le plus ; qu
ujoursav. Le caractère de l’opéra, dit La Bruyèreaw, est de tenir les esprits , les yeux et les oreilles dans un égal enchanteme
cher. Le son des voix et des instruments enflamme les désirs, ôte à l’ esprit toute sa force, corrompt les bonnes mœurs, excite
an-Jacques Rousseau, trouvé de moyen plus efficace pour graver dans l’ esprit des hommes les principes de la morale et de l’amo
oni, op. cit., vol. 1, pp. 76-77. aw. [NDE] Voir « Des ouvrages de l’ esprit  », 47. ax. [NDE] Desprez de Boissy, op. cit., vo
91 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106
eries. TERTULLIEN Dans l'Apologétique. Chap. 15. Tous ces esprits libertins qui travaillent pour vous donner du pla
ses pompes, et à ses Anges, sinon l'idolâtrie, qui comprend tous les esprits d'impureté et de malice ? Si nous faisons donc vo
n leur âge, ou même selon la condition de leur nature, néanmoins leur esprit n'est point si insensible qu'il ne soit agité de
era-t-il en sa mémoire quelque chose des Psaumes, lors qu'il rend son esprit attentif aux vers que récite un Comédien ? à Dieu
en sortit avec un Démon dans son corps; et comme on pressait ce malin esprit dans l'exorcisme, sur ce qu'il avait eu la hardie
les représente dès à présent par les Images qu'elle en forme dans vos esprits  ; et après cette vie vous verrez ce que l'œil n'a
que l'œil n'a point vu, ce que l'oreille n'a point entendu, et que l' esprit de l'homme n'a jamais conçu. Je crois que les rep
t plaisir, en emportent chez eux de vives images empreintes dans leur esprit . Et ceux qui ne sont pas touchés de ces choses, n
leur servent seulement de jeu et de divertissement pour relâcher leur esprit ; Nous leur répondrons, qu'il ne faut jamais achet
92 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162
a religion Protestante que lui-même il professe, disait avec autant d' esprit que de vérité : « C'est se moquer de recourir à l
ctitude une matière importante, ce ne fut jamais le chef-d’œuvre d'un esprit léger et superficiel qui ne sait qu'effleurer les
se de plus grand. Le plan, les vers, les pensées sont du ressort de l' esprit , surtout la tragédie, dont le genre est noble. Ma
er de leur prix et de leurs droits. C'est un vice dans les ouvrages d' esprit  : l'une des plus belles qualités du style même le
peut venir d'un fonds d'orgueil. Dans la religion c'est la folie des esprits forts, dans les sciences, la vanité des demi-sava
it tout savoir, quand on ne sait qu'en Comédien ? Mais n'est-ce pas l' esprit de ce grave lycée ? veut-on apprendre, approfondi
pour la religion et les mœurs, cette plaisanterie continuelle monte l' esprit sur le ton de la plus licencieuse familiarité : l
ez peu sages pour choisir de si mauvais modèles ; ils ont mal connu l' esprit et les devoirs de leur état, et c'est un nouveau
iens l'eût décrédité sans retour. Jamais un Apôtre n'alla chercher le Saint Esprit au théâtre. C'est un Comédien, dit-on. Ce mot dit
93 (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351
corrompue. La cause la plus générale de cette altération, c’est que l’ esprit de l’Ecriture est entièrement opposé à ce qu’on c
t cette action, et se rendre témoignage qu’ils n’y viennent qu’en son esprit , pour son amour et pour sa gloire ; si on leur re
ement, et c’est de cette réponse même que nous devons conclure, que l’ esprit de l’Ecriture est entièrement incompatible avec c
ira qui donneront lieu aux spectateurs d’altérer l’Ecriture dans leur esprit et dans leur cœur. On veut des sujets qui exciten
tes de précautions, que cette Histoire ne s’altérerait point dans des esprits , qui sont toujours amollis par des pensées tendre
nes qui fréquentent le Théâtre, et combien ils s’altéreront dans leur esprit . Il vaut mieux voir la cause de cette altération
ribles, D’ornements égayés ne sont point susceptibles. L’Evangile à l’ esprit n’offre de tous côtés, Que pénitence à faire et t
ment se persuader que ce sont là de dignes interprètes des Oracles du Saint Esprit  ? Et doit-on s’imaginer qu’en conduisant le desse
ons que ce grand Docteur demande ; car le cœur contribue autant que l’ esprit à bien entendre la parole de Dieu S. Bern. Ser[mo
5. 1 Corinth[iens]. 2. 14. Orat[io]. 1. pag. 1.. « La lettre tue et l’ esprit vivifie. L’homme animal et charnel, n’est point c
ifie. L’homme animal et charnel, n’est point capable des choses que l’ esprit de Dieu enseigne, parce que c’est par une lumière
ne devait être lue que par ceux qui de la Lettre savent s’élever à l’ esprit , à plus forte raison l’interprétation doit-elle s
nterprétation doit-elle supposer ces dispositions et ces lumières. Un esprit qui n’est pas versé dans l’Ecriture, et qui s’en
s faire passer pour mauvais ; mais qu’ils se souviennent de ce que le Saint Esprit a dit Eccles[iaste]. 32. 19. : « Qui quærit legem
que le Théâtre ne saurait admettre, s’altèrent nécessairement dans l’ esprit des gens du monde ; enfin parce qu’on ne saurait
égoire de Nazianze, de saint Paulin ou des autres Poètes qui ont eu l’ esprit de Dieu, et qu’on pourrait faire des pièces où l’
dans les parties de plaisir, où les chants agréables entretiennent l’ esprit et le cœur dans la mollesse : « Où se trouvent le
94 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — V.  » p. 459
vaise impression qu'elle fait. Le cœur y est amolli par le plaisir. L' esprit y est tout occupé des objets extérieurs, et entiè
ue personne n'a jamais songé de s'y préparer par la prière, puisque l' Esprit de Dieu porterait bien plutôt à éviter ce diverti
magis hi qui habitant domos luteas consumentur velut a tinea ? » Ces esprits qui servent à Dieu de ministres ne sont pas stabl
95 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79
verroux, de grilles, &c. qui ne sont rien moins que des traits d’ esprit , jargon dont on déclare gravement qu’il ne faut q
Les divertissemens, les bals, les comédies Sont propres à former l’ esprit des jeunes gens. Elle aime à dépenser, je conte
qui dans la crainte des infidélités ordinaires à celles qui ont de l’ esprit , l’avoit exprès élevée dans l’ignorance, pour met
t duppé, comme un imbécille, quoique d’ailleurs galant homme, homme d’ esprit , & même soupçonneux & malin en ce genre,
ri que quarante-six ans. Tout cela blesse les bonnes mœurs, détruit l’ esprit de générosité & de bienfaisance, en faisant v
tous les jours des présens à sa femme, Et d’aucun soin jaloux n’a l’ esprit combattu, Parce qu’elle lui dit que c’est pour
e livre de Tobie nous donne un modelle accompli d’un mariage, selon l’ esprit de Dieu, dont les mariages du théatre sont la par
évotion, ou si l’on goûte des sentimens de religion, ce n’est pas par esprit de piété. Cet esprit est inconnu à la scène, on n
oûte des sentimens de religion, ce n’est pas par esprit de piété. Cet esprit est inconnu à la scène, on ne les goûte que comme
sentiment noble, une idée sublime, uu objet merveilleux, qui frappe l’ esprit & l’amuse. Tout ce qui ne va qu’à toucher le
fut la source du malheur de l’homme, que ce vice ne gâte jamais votre esprit , qu’il n’en paroisse aucun vestige dans vos parol
de Dieu : Cùm acceperit Deus animam sepeli corpus (quelle petitesse d’ esprit de distinguer l’ame du corps !). Faites des repas
ourrice !). Que tous les jours de votre vie Dieu soit présent à votre esprit , gardez-vous de consentir jamais à aucun péché, &
te liberat, nec patitur animam ire in tenebras (encore la foiblesse d’ esprit de croire l’immortalité de l’ame !). L’éducation
96 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149
ivertissement. On est accablé d'affaires, de chagrins, de travaux ; l' esprit et le corps ont besoin de délassement, la comédie
u, en toute espèce de divertissement, « in Domino semper ». Quoique l' esprit du christianisme ne soit pas opposé à une honnête
agnificence, éclat, profusion, tout y est porté à la perfection par l' esprit , l'étude, les talents, l'exercice, l'adresse. Exc
C'est cette dissipation et cette frivolité que donne le théâtre, cet esprit sage et sérieux qu'il détruit. Il tourne tout en
la nature et l'importance des objets dont on parle. La puérilité d'un esprit qui s'amuse de bagatelles, qui voltige, glisse su
familiarité. La vertu, détachée des vanités du monde, et pleine de l' esprit de Dieu, bien mieux que la morgue philosophique,
de décence. Il se ligue avec tous les ennemis du bon ordre, et par l' esprit frivole qu'il donne, leur assure le plus grand su
pouvoir rien souffrir, ne veut que le plaisir et le jeu. Il tourne l' esprit à l'enjouement, à la bouffonnerie, à la malignité
esprit à l'enjouement, à la bouffonnerie, à la malignité. Il attire l' esprit et le cœur au dehors, et les y retient par l'amus
, c'est un monstre. Rien en effet de plus opposé que la profession, l' esprit , les lois, les modèles du christianisme, et le sp
ste, un habit, une parure en rompt le fil et tourne ailleurs tous les esprits . On est pédant, si on raisonne ; moraliste, si on
crainte de vous méprendre, que c'est quelque discours licencieux. Cet esprit ne pense point, il rêve ; c'est un miroir à facet
ne des plus grandes et qui en produit le plus grand nombre ; mais cet esprit de futilité si répandu lui doit tous ses progrès.
tus à l'école des vices ! de la décence dans l'empire de la folie ! L' esprit n'est point fait à ces merveilles : les sent-il,
97 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114
ce, comme autant de perfections ? L’amour profane passe-t-il en votre esprit pour une passion honnête ? Plus on tolére ces vic
grandeur & de générosité, plus les impressions qu’ils font dans l’ esprit sont dangereuses. Ecoutez Messala parlant à Tite,
u justifier le Théâtre par le discredit de sa Théodore qui frappoit l’ esprit de l’affreuse idée d’une prostitution à quoi cett
ux avec la boue de la terre. La vengeance n’est pas moins opposée à l’ esprit du Christianisme, que l’orgueil & l’amour pro
tragiques sont remplies de cette sorte de fureur qu’on nomme force d’ esprit , & qui n’est au fond qu’une foiblesse occasio
on embrasseroit les travaux de la pénitence, captivant son cœur, son esprit , ses sens sous le joug d’une mortification utile
98 (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 15-18
t pas défendu de se récréer quelquefois pour débander et délasser son esprit  ; mais avec quelqu’un de votre sexe, mais honnête
ais honnêtement et modestement, rarement et par nécessité, afin que l’ esprit étant délassé soit plus frais, vigoureux et mieux
car, comme S. Chrysostome a fort bien pesé, quel homme a jamais eu l’ esprit plus bandé et occupé à des choses plus sérieuses
vous voulez être bien pourvue, vous devez avoir pour mari un homme d’ esprit et de jugement, et il n’y a point d’homme doué de
onc un seul texte de l’Écriture doit avoir plus d’ascendant sur votre esprit , que tous les raisonnements humains : or je vous
99 (1643) Les Morales chrétiennes « Des Théâtres. » pp. 511-519
ces espèces sont mortes et trop limitées, pour rendre nos sens et nos esprits satisfaits ; c’est pourquoi les Théâtres entrepre
rce qu’ils savent en effet, que ces objets ne sont que des feintes. L’ esprit qui ne laisse pas de prendre interêt à ce qu’on l
is qu’il ne pourrait prendre un plaisir plus innocent, que celui où l’ esprit est en état d’agir pour se perfectionner, quand i
l’attention, et qui font passer l’effronterie pour une subtilité : l’ esprit se fait insensiblement des habitudes du mal, par
ines, et vaincre dans une presse, où tous les objets des sens et de l’ esprit se liguent contre elle ? Ceux qui voient faire un
100 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493
braver tête levée le Dieu vivant ? Quoi ! profaner l’inspiration de l’ Esprit Saint jusqu’à la confondre avec la convoitise de
a très sensément dans sa préface d’Albion et Albanius. Il dit que « l’ esprit dans un ouvrage est parfaitement bien défini, une
s : et il y a apparence que M. Dryden suit un peu pour la beauté de l’ esprit l’opinion et le goût des Africains pour la beauté
e. En effet, rien n’est plus à propos imaginé pour affaiblir dans les esprits l’idée d’un souverain Etre, pour ôter à la Religi
haque partie réciproquement aussi peu croyable que l’autre ? Tous ces Esprits différents s’entretiennent familièrement du premi
ne le pense peut-être. Serait-ce un contre-temps de nous rappeler à l’ esprit ce que les saintes Lettres nous disent de l’enfer
ustrie toujours agissante pour nous perdre : elle nous représente ces esprits apostats sous le titre d’ennemis les plus redouta
s repoussions avec vigueur. Voyons comment M. Dryden nous dépeint ces esprits malheureux, et la triste demeure à laquelle ils s
on dirait que les démons ne sont que des fantômes pour faire peur aux esprits faibles : ces démons parlent ensemble de l’enfer
que pour faire rire. L’un d’eux appelle Philidel son camarade ; « un esprit malingre et poltron : car il tremble à la bouche
sont ici compris en peu de paroles. Cependant ; si l’on trouve que l’ esprit manque dans ces vers, on doit remarquer que l’ins
s allusion, M. D'Urfey emploie en ces rencontres et tout ce qu’il a d’ esprit et tout ce qu’il a de malice également ; quoique
tes les Pièces de quelques Poètes sont des chefs-d’œuvre de finesse d’ esprit  ; si c’est la marque d’un esprit délié que de fai
sont des chefs-d’œuvre de finesse d’esprit ; si c’est la marque d’un esprit délié que de faire des quiproquo à tout moment. Q
P. 3. Sancho interrompt la sage paysanne, et dit avec cette finesse d’ esprit que M. D'Urfey a mise en lui : « Un Prêtre fauteu
endant, M. D'Urfey en caractérisant Mannel, le définit :  «Un homme d’ esprit , et qui a le vrai goût de la bonne plaisanterie. 
illeur et du Jardinier est de la même solidité et de la même beauté d’ esprit . Dans la troisième Partie, paraît une troupe de M
l dépeint : car il y a bien de l’engourdissement et de la pesanteur d’ esprit dans tout ce discours. Il ajoute qu’« un souris d
de conduite, certains ressorts d’invention qui soient au-dessus d’un esprit ordinaire : il doit y avoir je ne sais quoi de me
son arrivée sans équipage et sans suite. Et pour se substituer dans l’ esprit de Ventre-de-Tonne à la place du Lord-Fat, Couple
Pour lui, il n’a ni la précaution de demander une autre lettre, ni l’ esprit de produire au moins une copie de celle qu’il a l
les varier, de sorte qu’un seul homme en paraisse deux, qu’un homme d’ esprit devienne un sot, qu’un courtisan poli devienne un
mpêcherai bien l’un et l’autre, etc. » Il y a je ne sais quel tour d’ esprit dans ce Dialogue qui n’est point d’un Lord Fat. J
Le Chevalier Ventre-de-Tonne tombe aussi dans des saillies d’homme d’ esprit , et badine d’une manière trop spirituelle pour un
n’a guère que ce qu’il lui faut, c’est une folie à lui de s’épuiser d’ esprit pour un caractère de sot, ses personnages plus se
e jugement. Examinons encore quelques-uns de ses caractères d’homme d’ esprit . Le jeune La Mode juge à l’humeur vive de la Demo
premiers personnages du Relaps. On lui attribue beaucoup de finesse d’ esprit et beaucoup de sens : ainsi nulle affectation ne
arole ? Au reste, il n’est point de Boucher à qui il pût venir dans l’ esprit un expédient plus efficace pour persuader. Cepend
Antiquité, que tant de belles connaissances se sont perdues, et que l’ esprit de l’homme retombe pour ainsi parler dans l’enfan
orte à se rafraîchir la mémoire de leur créance, à se rappeler dans l’ esprit leur Baptême, et à se ressouvenir de leurs premie
elle s’en retourna possédée du démon. Mais au temps de l’Exorcisme, l’ esprit immonde pressé de dire qui le faisait si hardi qu
ranquillité toute seule : l’éloignement de la peine, et le repos de l’ esprit étaient l’unique but de leurs désirs. Et vous il
ira peut-être que l’on ne vient aux spectacles que pour se délasser l’ esprit  ; mais je réponds que l’intervalle qu’il est perm
s ? Ou bien livré à vous seul, ne les repassez-vous jamais dans votre esprit  ? Nous ne savons point que cela ne soit pas. Ce q
e comme vous faites dans le principe ; c’est vainement qu’on se met l’ esprit à la torture pour en colorer les conséquences. Le
nus doit leur donner un nouveau degré d’estime et de force dans notre esprit . Alors les traditions Apostoliques étaient récent
du Poème, et d’ajuster au tout cette partie. Ainsi, conformément à l’ esprit de nos spectacles en particulier, les airs qu’on
t les passions : elle aide une pensée voluptueuse à s’insinuer dans l’ esprit , elle en bannit le trouble qu’y cause malgré nous
l’aide de leurs mains mercenaires ? faut-il qu’ils puissent ravir les esprits et transporter les cœurs par la souplesse et l’ag
Alors ces représentations de l’amour agitent et mettent en action les esprits  ; parce que cette passion trouve au dedans de nou
a sans cesse à lutter contre le penchant au mal : on ne s’y remplit l’ esprit que de bagatelles, et l’on en sort d’ordinaire in
fait retentir aux oreilles, des sales images qu’on nous présente à l’ esprit  ? Cet amas monstrueux peut-il plaire aux Dames de
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