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1 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108
ui en sait bon gré, lui envoya le lendemain deux mille livres, et lui donna plusieurs pensions sur des bénéfices, revenu qui
et exécuté qu’après sa mort. On avait vu avant lui, il avait lui-même donné des bals, ballets, mascarades, etc. où l’on dansa
oute avec vérité : « On pourrait répondre sans chagrin, que la raison donnée en faveur de l’opéra est peut-être la meilleure q
lons dont il était le chef, fut employé par Catherine de Médicis pour donner des ballets à la Cour. Il en donna de magnifiques
oyé par Catherine de Médicis pour donner des ballets à la Cour. Il en donna de magnifiques pour le temps ; les Poètes l’appel
s’attend pas à la qualité de géomètre pour un violon. Il fut surtout donné une fête superbe aux noces du Duc de Joyeuse, un
le écus (trente mille livres) en récompense. Les guerres civiles, qui donnaient à la France des spectacles bien différents, firen
talie, ses vers, sa musique, ses ballets couronneraient son amour. Il donna en effet plusieurs fêtes ; mais la vertu et la fi
que dans l’hiver, que les machines y coûtent infiniment, et que l’on donne pour chaque carnaval douze mille livres à chaque
En 1645 il plut au Cardinal Mazarin de joindre à tant de scènes qu’il donnait à la France, l’établissement de la tragédie en mu
ienne intitulée, la Forta dela finta parla ; deux ans après il en fit donner une nouvelle sous le nom d’Orfiò et Euridice. Tou
le mariage du Roi et les amours, sous le grand nom d’Hercule, il fit donner un troisième opéra Italien intitulé, Hercole aman
é, que peu de personnes entendaient cette langue, et qu’on avait déjà donné des opérasl Français, à l’imitation des Italiens,
dont la musique et les décorations plurent beaucoup. Elle fut d’abord donnée ainsi chez un particulier. La Troupe Royale des C
ée ainsi chez un particulier. La Troupe Royale des Comédiens Français donna de son côté Andromède de Corneille. Le Marquis de
ieu voulut encore l’imiter par une pièce allégorique. Richelieu avait donné l’Europe, où sous les noms maussadement déguisés
agne). Il n’avait ni le goût ni le génie de son prédécesseur, il n’en donna point le canevas ; il chargea le Secrétaire d’Eta
iverait après lui. Une pièce de théâtre était pour lui comme un repas donné au luxe, au plaisir, à une petite intrigue ; jama
et à un Ministre aussi puissant que Mazarin, qui l’aimait jusqu’à le donner dans sa maison et à faire venir en France la comé
nt ; mais moins instruit que Voltaire, quoique contemporain, il ne le donne pas pour certain, il ne fait que le présumer : « 
nfaits, peut-elle condamner ce qu’approuve ce grand homme ? ce serait donner atteinte à sa mémoire. » Comme si les bienfaits d
ui dans son Traité de la Danse, nous apprend que le Concile de Trente donna le bal à Philippe II, Roi d’Espagne, et que le Ca
théâtre Romain, sur lequel le Pape, comme Souverain de Rome, pouvait donner des places d’honneur à l’Empereur et au Doge, mai
se plaça (pour recevoir les Ambassadeurs), et ensuite l’Empereur, lui donner l’absolution, et jurer la paix qui fut conclue en
riateurs et la plupart des Protestants ont préférée, sans pourtant la donner pour certaine, est chargée d’événements romanesqu
a dû être du goût d’un Comédien. Il est encore dans son caractère de donner pour garant de ces faits le Cardinal Baronius, qu
mme dans les collèges. C’était une nouveauté qu’on applaudissait pour donner de l’émulation aux arts et aux sciences, dont Léo
2 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168
rras. Tout déplait dès qu’on le soupçonne, Et les charmes que l’on se donne , Annoncent ceux que l’on n’a pas, &c. Qui c
rme un metier complet, que l’Académie des Sciences ne manquera pas de donner au public, avec tous les autres arts & metier
ve dans un grand nombre de livres, on a cru piquer la curiosité & donner la vogue, par un long titre : il a mis pour Epigr
echerché que l’or & les diamans, qui ne sont que riches, & ne donnent point la beauté ; les fleurs qu’une bergere cueil
beautés, la forme, la couleur, les infirmités, les difformités ; ils donnent plusieurs recettes & remedes pour conserver l
te sont une charlatanerie littéraire, pour piquer la curiosité, & donner de la vogue à leur livre, qui a eu plusieurs édit
ment traitée, & qu’il enseigne une multitude de recettes, pour se donner toutes sortes de couleurs. Il n’y a point de Phar
oins qu’inventeurs, ils ne débitent que ce qu’ils ont trouvé, ils lui donnent un nom singulier, le débitent avec assurance, com
tude immense de secrets vrais ou faux sur toutes sortes de choses, en donne plusieurs pour faire du fard de toutes especes &a
re du fard de toutes especes & de toutes couleurs ; ensuite il en donne pour le ternir, le dissoudre & découvrir par
rtes. La chaleur, l’humidité, un mauvais jour, un coup de pinceau mal donné par la coëffeuse peut devoiler tout le mystere. T
indications de l’état des maladies, & des remedes qu’il faut leur donner . Je ne garantirois pas que la couleur indicat, av
fférente pour toutes sortes de parures, & ne mit que ce qu’on lui donna , mais point de fard. L’Epouse des Cantiques, dans
un effet bien différent, qu’on étudie avec le plus grand soin ; elles donnent un air galant, modeste, sérieux, enjoué, triste,
te, sérieux, enjoué, triste, majestueux, effronté, ce qui leur a fait donner des noms différents, qui formeroient un Dictionna
ette est de savoir si bien les marier & les assortir, qu’elles se donnent mutuellement de l’éclat. Il faut telle couleur à
qui doit s’y répandre, pour ne rien perdre de ses graces, & s’en donner de nouvelles ; il n’est pour elle rien de plus im
p; deviennent une espece de fard à des yeux savants, chaque situation donne une couleur différente. Tout ressemble au col des
eurs Artistes célebres : l’art du coloris ne consiste pas seulement à donner à chaque objet sa couleur naturelle, mais à bien
ge, dont les couleurs doivent tomber les unes sur les autres, afin de donner à chaque Groupe & à l’ensemble, le degré de t
science coûte au guerrier bien du tems & de l’étude, la nature la donne aux femmes ; c’est l’instinct le plus sur, &
, à la brune, à la pale, leur offrir ce qui sied le mieux, & leur donner des sages conseils. Les femmes riches donnent des
ied le mieux, & leur donner des sages conseils. Les femmes riches donnent des ordres aux manufactures, avec le modele de la
trices ; essayer les couleurs en les rapprochant des visages, afin de donner la palme à celle qui sert le mieux. Dans le grave
artistement ses couleurs. Ces fleurs, si elle vouloit réfléchir, lui donnent de grandes leçons ; leur fragilité, leur peu de d
ne réflexion frivole de vanité, qu’on s’approprie ce qu’on ne peut se donner , ni se conserver : Quasi flos egreditur & co
pour prendre une autre robe. Il s’en trouve encore parmi nous, qui se donnent pour modestes, parce qu’elles couvrent leur sein
parantes, qui sont très-immodestes. Ce poëte prétend que bien loin de donner quelques nouvelles graces, c’est au contraire ach
a seule belle. Une actrice moins fole, peut-être que bien d’autres, a donné son portrait dans le Mercure de Novembre 1771, ou
rait dans le Mercure de Novembre 1771, ou quelqu’un de ses amans, l’a donné pour elle. Après avoir débuté par l’aveu sincere,
choix réfléchi de linge & d’étoffe transparante, dont le théatre donne tant de leçons ; il y a plus d’artifice que de mo
erie qu’elle lui avoit faite, sur son adresse à conduire un char, lui donna un si grand coup de pied, quoiqu’elle fût enceint
ser de quelque conjuration, pour éviter un supplice infâme, Poppée se donna la mort. Le premier mari de Poppée, Crispinus, Ch
rdée & parée, c’est une poupée, & le mot même de poupée qu’on donne aux figures de cire, de plâtre, de carton qu’on e
hambre & l’objet de la dévote contemplation de leur maîtresse. On donne des poupées aux enfants & aux Dames ; c’est l
3 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37
yon, natif & longtemps habitant de Salenci, à une lieue de Noyon, donna à sa Paroisse vingt cinq livres de rente, somme a
augmenté le prix de vingt-cinq livres. Il voulut que chaque année on donnât cette somme & une couronne de roses à la fill
puis que Louis XIII, Prince recommandable par ses mœurs, voulut faire donner la couronne à la Rosiere en son nom, & charge
uéterie. Le Seigneur de Salenci a porté en preuve une comédie qui lui donne le droit de ce choix. Peut-il ne pas sentir, qu’e
présentât trois filles, comme les trois déesses au berger Paris, pour donner la pomme à la plus belle. On s’y soumit encore, q
lit, & qu’après leur mort leur fils Medard, en quittant le monde, donna pour la fondation de la Rose, qu’on a depuis appe
e trace de droits seigneuriaux. C’est un berger pieux & riche qui donne son bien à sa Paroisse, pour y former un établiss
l’Episcopat ne permettent pas de douter qu’il n’eut du zele. L’Avocat donne avec raison à cette fondation un air pastoral. Et
toit un libertin, ce ne seroit qu’une émulation de vice. Une couronne donnée à la faveur n’auroit aucun prix ; elle ne seroit
uel droit ce Seigneur peut-il avoir à cette élection ? est-ce lui qui donne la rose ? est-il fondateur ? Le Domaine de Saint
s conditions ? eût-il dû imposer cette redevance ? Lorsque Louis XIII donna la couronne, le ruban & l’anneau, réserva-t-i
arbitraire & si suspect. Et quel droit peut avoir un homme qui ne donne rien du sien, mais paie une dette de vingt-cinq l
, dont ils l’ont rendue très-digne. L’une & l’autre de ces farces donnent au Seigneur le choix de la Rosiere : elles ont pa
vaille dix fois plus ; puisque les 25 liv. pour laquelle S. Medard le donna , valoient alors beaucoup plus qu’aujourd’hui, &am
e connoissent pas : tels que le jugement de Paris & la pomme d’or donnée à la plus belle des déesses. La Reine qui aime &a
ouronnement de la Rosiere. Voici quelques vers de cette Epître qui en donneront une idée. Le Journal de Trévoux, Décembre 1774, e
qui en donneront une idée. Le Journal de Trévoux, Décembre 1774, en a donné un fort bon extrait, & a fort bien plaidé leu
gnage même de Favart, qui, dans les éclaircissemens historiques qu’il donne sur sa piece, avoue, & il dit vrai, qu’ il n’
e dit tous bas, La vertu naît de la tendresse. COLIN. Quelle vertu ne donne pas L’espoir de plaire à sa Maîtresse ? Tous ense
lovis. Il étoit Seigneur de Salenci. Cet homme respectable imagine de donner tous les ans à celle des filles de sa Terre qui j
i étrangeres au théatre, qu’on n’ose même en prononcer le nom : on ne donne à S. Medard que le nom d’ homme respectable. Est-
ne à S. Medard que le nom d’ homme respectable. Est-ce le titre qu’on donne aux saints ? Il leur seroit commun avec bien d’au
e condition combat sa piece & celle de son éleve, qui toutes deux donnent aux parens de leurs Rosieres de grands défauts, m
âteau de Varenne ; près de Salenci, fut prié par le Seigneur de faire donner en son nom le prix à la Rosiere, il y consentit,
osiere & ses compagnes ne sont pas des actrices. M. de Sauvigni a donné l’Histoire de cet Etablissement, dont Favart a fa
ns une grande ville entre des filles de condition : on pourtoit alors donner l’essor au génie. Un Roi, une Reine, l’Impératric
ffaires du Seigneur, très-inutile & très-déplacé, uniquement pour donner sur le théatre des traits licentieux de libertina
nt : il ne réussit pas, parce qu’elles aiment ailleurs. Il veut faire donner la Rose à celle qui lui plaît, le bailli & le
ose à celle qui lui plaît, le bailli & les notables ne la veulent donner qu’au mérite. Voilà le risque que courroit la Ros
on ne tire pas tous les jours à la milice, & un petit village en donne un ou deux. Que fait la maréchaussée dans une fêt
e violence pour chasser les habitans qui venoient à l’église. On fait donner par le Seigneur vingt-cinq louis d’or, au lieu de
noître une société de citoyens qui s’exercent à tirer au blanc, & donne tous les ans un prix à celui qui a le mieux réuss
cette fois du trousseau de la mariée. C’est un bien sans doute que de donner un prix de vertu : mais pourquoi la Religion, qui
voulant avoir les 300 liv. feront beaucoup de bruit pour se les faire donner . Le choix se fait à Salenci bien plus décemment.
ienne que ce sont des Chrétiens & des Catholiques, & qu’on en donne quelque marque.
4 (1640) Traité des Spectacles des Gentils « SAINCT CYPRIAN DES SPECTACLES. » pp. 155-193
amitié veritable, c’est de ne laisser passer aucune occasion pour en donner les tesmoignages. Et partant bien que ie sçache a
e est remply d’esprits libertins, qui estans engagés dans le vice luy donnent beaucoup d’autorité pour le faire aymer, & ne
s ; bien qu’il leur fust plus seant de n’y auoir iamais étudié que de donner vn sens si contraire à ce qu’elles signifient. Ca
s, & des Chrestiens qui y assistent : mais au contraire pour nous donner dans leur sens mysterieux la connoissance des fru
obseruées si soigneusement à céte seule intention, & non pas pour donner cours à la vanité de ces Spectacles, qui sont les
; elle s’accommode comme vne mere bien auisée à nos infirmitez ; elle donne quelquefois des commãdemens, quelquefois de simpl
ontraire, il doit sçauoir qu’ils sont de l’inuention des Diables, qui donnent tousiours aux mauuaises choses le voile de l’inno
u peuple superstitieux qui estoit cruellement pressé de la famine, on donna naissance aux autres ieux comiques, qui furent de
r la nature. Ie fremis d’horreur en céte pensée ; mais l’idolatrie en donne bien d’autres suiets. Car que d’impertinance &
Spectacle, pour y folastrer, pour y faire les gaillards, & pour y donner à connaistre qu’ils n’ont pas encor esteint les f
est en secret, leurs crimes sont voilez des tenebres, leurs corps se donnent aux débauches dans des lieux retirez : & bien
emme, a biẽ le pouuoir de ietter le desordre dans vne ville, & de donner par ses bouffõneries vn credit absolu aux salles
ectateurs ces exemples de l’impudicité de nos ancestres, pour leur en donner dauantage. Ie ne puis souffrir que les Chrestiens
is souffrir que les Chrestiens, au lieu de condamner ces spectacles y donnent leur attention ; & ils ne sçauroient sans fai
e temps, & entrecouppant le son à diuerses reprises, il tasche de donner à ses doigts l’vsage de la parolle : Et bien qu’i
s pas bien fous de viure ainsi sur le plaisir du peuple, à qui ils se donnent eux mesme en spectacle ; & ceux qui lient ent
arté au defaut du premier, & qui par le cours & decours, nous donne auec la distinction des mois, la cõnaissance des
resserrant luy ouure ses canaux & fait creuer les nüées pour luy donner la pluye quand elle en a de besoin, & qui vne
se dilate, se rarefie, & r’appelle sa premiere serenité pour luy donner le beau-temps, & ne rien oublier de ce qui pe
ls aupres du vif esclat des Astres. Iamais les ouurages des hommes ne donneront de l’admiration à vn Chrestien qui sçait que Dieu
à sa foy. C’est-là qu’il verra Dieu qui crea le monde d’vn rien, qui donne l’estre à ce qui n’en auoit point, & qui dest
dre leur cours rapide & remonter ce semble vers leur source, pour donner le passage libre sur leur sable. Il verra que les
ils ont hardiment combattu l’actiuité des flammes & du feu, & donné des loix à ce fier élement ; qu’ils ont appriuois
5 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59
, ils n’y paraissent plus, ils y seraient sifflés, et leur banc a été donné aux Officiers des Gardes du corps, auxquels il co
de la comédie. Richelieu et Mazarin se sont bornés, il est vrai, à la donner à la Cour et à la capitale. Ils n’auraient pas ap
t dû prévoir qu’en montant la Cour et la capitale sur ce ton, c’était donner le branle à tout le royaume, qui ne manque pas de
ques et la multitude des bénéfices qu’ils ont possédés, jamais on n’a donné ces deux Eminences, ni pour des Docteurs d’une do
l est vrai que celles où il eut part sont plus mesurées, et qu’il fit donner une déclaration du Roi pour interdire cette licen
béralités considérables quand ils avaient réussi au gré de l’Apollon, donnait des prérogatives fort honorables : « Dans les mag
nguit auprès d’elle. » Et après avoir écouté tout le reste, il lui donna de sa propre main six cents livres, avec ces paro
qu’il a fait de mieux dans sa vie : « Armand, qui pour six vers m’a donné six cents livres. Que ne puis-je à ce prix te ven
i n’était pas assez riche pour les payer). Les applaudissements qu’on donnait à la pièce, ou plutôt à celui qu’on savait y pren
uérit. On ne peut comprendre en lisant les ridicules éloges qu’on lui donne , qu’il se soit trouvé quelqu’un pour les écrire,
pour faire tomber le Cid, ou du moins en partager la gloire. « Il lui donna hautement son approbation, et ne craignit point d
dépêches poétiques, par une attribution légale en bonne et due forme, donna tout ressort et juridiction pour prononcer sur ce
out y tient, « quod volumus sanctum est ». Les Historiens du temps en donnent plusieurs raisons, ou plutôt les imaginent. 1.° L
faires de la fronde, fermentation qui, comme on l’a souvent remarqué, donna à Corneille cette élévation, ce nerf, cette fiert
té de style et de sentiments qu’on admire, ne contribua pas peu à lui donner de la vogue. Il se monta sur le ton du jour, et t
urprise, la nouveauté, l’esprit de rébellion, lui fit si libéralement donner , et que l’habitude lui continue, serait encore à
effort qu’ait fait Marmontel pour le justifier. Louis XIII venait de donner un édit contre les duels. Le Cid le combattait de
vit avec déplaisir que les pièces où il avait part, ou dont il avait donné les sujets et le canevas, étaient entièrement eff
te puissamment contre la pièce attaquée. C’était sonner le tocsin, et donner le signal du combat. Tout le sacré vallon se réun
un chef si puissant, et fond sur Corneille, le plus petit moineau lui donne son coup de bec : jamais partie plus redoutable,
gnifia. « Enfin on obtint de lui une espèce de consentement, qu’il ne donna qu’à la crainte de déplaire au Ministre, et qu’il
ent, qu’il ne donna qu’à la crainte de déplaire au Ministre, et qu’il donna pourtant avec assez de fierté. » Lassé, intimidé,
ravers les pompeuses tirades de ses compliments, on entrevoyait qu’il donnait gain de cause à Corneille. Les Académiciens, fort
finité d’assemblées ordinaires et extraordinaires, chaque Commissaire donna ses mémoires, on en fit un corps qui fut présenté
lir et retoucher l’ouvrage, on le lut et relut, et on crut pouvoir le donner à l’Imprimeur. Le Cardinal était à Charonne. Quan
ères feuilles, qu’on eut grand soin de lui envoyer, il trouva qu’« on donnait dans une extrémité opposée, qu’on y jetait trop d
rier pour arrêter l’impression, et manda les trois Commissaires, leur donna une audience particulière fort longue, leur parla
it pour le Ministre, et le mépris qu’on faisait de sa basse jalousie, donnèrent un nouveau lustre à ce qu’on persécutait avec tan
as, il en voulut aussi avoir une à lui, qui le suivît partout, et lui donnât chez lui le plaisir de la comédie. Bien davantage
salle fut depuis occupée par la troupe de Molière, elle a été depuis donnée à l’Opéra, qui l’occupe encore. Elle produit un t
i que furent bâtis la ville et le château de Richelieu, auxquels il a donné son nom ; aux dépens du Roi que fut bâti le Palai
6 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197
; qui met ce qu’on lui dicte ; & les parens ne manquent pas de se donner toutes les décorations qu’ils imaginent. Il en es
 : mais il ne se charge point du nobiliaire ; c’est la famille qui se donne toutes les illustrations qu’il lui plaît. A l’Uni
es ? Jamais. Ils offrent la noblesse pour avoir de l’argent, & la donnent à tous les étudians qui payent le titre de noble 
r. C’est un fait unique dans l’histoire, qu’un roi compose, prononce, donne au public un discours, l’éloge d’un académicien,
ner huit fois, & mourut comme il avoit vécu Dans la vérité, il ne donna aucune marque de religion. Sa conversation étoit
oit composé dans les premiers siecles par un chrétien trop zélé, pour donner de la vogue à son ouvrage, à la saveur d’un nom r
it commettre par ses suppots & ses amateurs. Les libertins de M…. donnent tous les ans, pendant le carnaval, des bals parés
crifier le bien de ses enfans au soulagement des pauvres, a offert de donner à la Communauté des bals au profil des pauvres. C
é accueillie (& affichée à tous les carrefours). Ces bals se sont donnés , & la recette (qui a été employée à payer les
en faction aux spectacles ; ce n’est que quelques étrennes qu’on leur donne pour boire, qu’on ne leur a pas moins données. To
é ; par exemple, Auguste, ce prince qu’on cite à tout moment, dont on donne le nom à tout propos, ne fut qu’un scélérat, un d
16. Michée, II, 4 & les Pseaumes. L’académie des Inscriptions a donné pour sujet du prix, une Dissertation sur les attr
nue dans toutes sortes d’attitudes ? N’est-ce pas une belle estampe à donner au public que cette déesse entourée de phallis, s
oute, son adultere avec Mars, avec Adonis sont des actes de vertu. Il donne en preuve évidente que son autel dans un temple
iffle à Paris, & se munirent de sifflets. L’un d’un fut chargé de donner le signal par un coup de talon, & les autres
un coup de talon, & les autres devoient lui répondre. Le coup fut donné & les sifflets jouent de tous côtés : mais ma
s siffleurs furent accueillis de même ; &, comme s’ils se fussent donné le mot, les soufflets de toutes parts couvrirent
de l’Evangile. Mes brebis entendent ma voix  ; ce mot de brebis lui donna une idée de bergerie, il traita ce sujet comme un
amp; vont l’écrire. Fucus en latin signifie en général une herbe qui donne un suc rouge comme les bettes-raves. Les femmes s
dit d’un évenement, c’est une triste scène. D’une action scandaleuse, donne une scène au public, il se prend toujours en mauv
& de l’Exorde se sont passées sous des tentes. Les grecs lui ont donné une signification riante : c’est chez eux une all
n à l’autre, à la faveur desquels on plaît surement aux femmes, on se donne un air galant, on fait des vers pleins de fraiche
es de cet auteur, & le grand Dictionnaire en deux volumes qu’on a donné en 1750, ainsi que le grand Calepin, n’ont pas ét
le Roué vertueux, &c. avoient annoncé ce goût. Loredon vient d’en donner une nouvelle preuve. Affiches, février 1776. La R
il se moque de la prétendue noblesse, de presque tout le monde. Il se donne sans honte les plus mauvaises qualités, & rac
son libertinage, ses sociétés devoient l’y entraîner : mais il ne se donne pas pour amateur. Il raconte quelques traits comi
à la tête de la tranchée, & envoya dire au gouvernement qu’il lui donneroit souvent de pareilles serénades. Le gouverneur lui
Apollon de cinquante ans ; un amour le couronnera de mirthe & lui donnera son flambeau, Mars le couronnera de laurier &
ato,         Divin Voltaire.         Divin Voltaire, Seul encor qui donnez le goût, Roman, conte, ode & caractere, Vous
ie, j’ignorois que Voltaire fût lié avec Euterpe : il ne s’est jamais donné pour musicien. Je savois aussi peu qu’il fût vieu
s’adoucit, &c. Il faudroit donc, pour bien rencontrer cet ordre, donner les rôles mauvais aux enfans vertueux, qui résist
rer leurs défauts dans leur caractere ? Mais alors personne ne voudra donner des spectacles dans les colléges, ni les maîtres,
t que lui-même en fasse choix, soit que le directeur du spectacle lui donne l’emploi, soit que l’auteur lui-même ait composé
ettres & les sciences ; c’est pour eux une perte de temps de leur donner des rôles à apprendre, cet exercice ne leur appre
e fassent perdre le train de leurs études & beaucoup de temps, ne donnent un goût de dissipation ; &, par un autre inco
is. C’est mieux employer leur temps d’en faire des comédiens, de leur donner le goût de la dissipation ; & comme ceux-ci s
ces exercices, tout dangereux qu’ils sont, il faut 1°. oublier qu’on donne un spectacle, il ne faut agir que pour agir, non
le soin de plaire distrait & en fait manquer les moyens . On peut donner la même leçon à tous ceux qui parlent en public.
s allures, se monter sur son ton ; par un enthousiasme artificiel qui donne du feu à tous ses mouvemens, ménager les nuances,
se rendre volontairement vicieux, même un instant ? Est-il permis de donner un mauvais pli à son ame, d’autant plus facile &a
mp; vraisemblables, la vérité est facile à saisir, le voile qu’on lui donne se leve aisément, & la rend plus sensible. Le
es de rimes, quelquefois des petits mots d’une ou deux syllabes qu’on donne pour un vers, sans ordre & sans regle. Il est
met à ces bagatelles, toujours sous le voile modeste de la préférence donnée à Lafontaine, dont l’éloge gigantesque est devenu
&c. l’Ecriture sainte en est pleine. Il semble que Dieu nous ait donné les animaux, non-seulement pour nous servir, mais
it pitié, & décrédite, & la leçon, & l’instituteur qui la donne . Qui peut faire cas de l’école de la cigale &
des souris qui tiennent conseil, sont rire les enfans mêmes à qui on donne des pareils docteurs. Si Brioché s’étoit avisé de
r s’aveugler. Négligence de sa famille, dissipation de son bien, duel donné , comédie satyrique, épigrammes malignes contre bi
du recueil. C’est une adresse pour multiplier les volumes & leur donner un air de variété, un artifice pour ne pas effaro
ement la plus considérable, on fasse des éloges gigantesques & on donne un mérite sublime sur quelques morceaux qui n’en
steur, le faux Dévot, enfin Tartuffe, & tout le monde aujourd’hui donne ce nom aux gens dévots Les uns le sont trouver ch
n charlatan. Le Dictionnaire de la Crusca, dit que c’est le nom qu’on donne aux Bergamasques, peuple naturellement comédien,
l y avoit composé plusieurs farces que pour son honneur on n’a jamais donné au public ; il avoit appris le jargon du peuple,
nt la vertu n’ose remuer le limon insect, Tous ces poëtes ne font que donner un habit neuf aux vices. Sedaine n’a pas plu à l’
alheureuse manie du sieur Sedaine & de bien d’autres comiques, de donner une existence, une vie, une action precisément à
ordeaux. On lui paye le voyage & on lui fournit un hôtel ; on lui donne cent pistoles par mois, & ses amans lui payen
s grands airs auprès du Ministre maroquin, avant de partir elle avoit donné ordre de lui louer un appartement. On le lui prép
7 (1674) Le Theâtre François pp. -284
ours esté le noble amusement des Grans Hommes, quand ils ont voulu se donner quelque relasche dans les soins qui les ôcupent i
ise la hardiesse que ie prens de luy deuoüer cet ouurage, & de le donner au public soûs vn si Illustre Nom. Ce n’est qu’ap
ient leu auec plaisir. Quelque passion que j’eusse depuis deux ans de donner à vôtre Excellence des marques de la grande vener
y offrant auec mes profonds respects vn ouurage dont l’on ne m’auroit donné nulle bonne opinion, & qui ne pust se promett
ritiques ; & ils ont jugé qu’estant le premier qui s’est auisé de donner au Theâtre François vne face nouuelle, qui expose
amp; ne seroit-ce point par cette raison que le Ciel ne vous en a pas donné  ? De trois Illustres Freres que Vous auez, dont l
ALE, qui ne fait que de Royales entreprises, trauaille incessamment à donner à l’Vniuers vn spectacle des plus superbes, &
Valentin iusques au Palais Ducal, le projet de SON ALTESSE ROYALE, va donner vn nouueau lustre à Turin, qui ne deura ceder à a
. Elle témoigne que nôtre Theâtre François ne luy deplaist pas, & donne assez de marques de l’estime qu’Elle en fait, lor
gens qui parlent en sa faueur ? Puisqu’elle daigna il y a deux ans me donner vne heure pour le recit de mes voyages, je luy èn
e l’Ovvrage. I l s’est trouuê des Sçauans qui ont bien voulu nous donner leurs pensées sur la conduite du Poëme Dramatique
ns ; ce que ie reduis en vn petit corps d’histoire. Si ie ne puis luy donner les graces de nôtre Langue que ie n’ay iamais bie
e produit ses grands effets que sur le Theâtre par l’agrément que luy donne le Comedien. Ainsi à prendre les choses dans l’or
rs qui soûtiennent le Theâtre depuis qu’il est dans son lustre, & donner le catalogue des ouurages qui y ont esté represen
La Comedie estimée de toutes les Nations. VI. Des Spectacles qui se donnent aux Colleges. VII. Le Theâtre belle école pour
voyes imaginables. Leurs Legislateurs se sont tres sagement auisez de donner aux Peuples quelques diuertissemens pour prendre
r aux belles connoissances, soit pour le former à la vertu, & luy donner de l’horreur du vice. Comme on peut se prendre de
ite tout entier. C’est d’où proceda l’artifice de ces Peres, qui pour donner de l’horreur de l’yurognerie à leurs enfans, fais
nter bien naïuement vn auare, vn ambitieux, vn vindicatif, & nous donner de l’auersion pour leurs defauts ; puis qu’en eff
ls sont bien tournez, chatoüillent plus l’oreille que la prose, & donnent plus de grace & de force à la pensée. I’enten
lle ne refuse pas quelques agrémens que l’inuention du Poëte luy peut donner . I’ay crû deuoir expliquer toutes ces distinction
il la prend pour vn de ses plus doux diuertissemens, quand il se veut donner quelques momens de relasche dans les grands soins
de son Regne & le bien de ses sujets. VI. De Spectacles qui se donnée aux Colleges. La Comedie, qui par cette seule
uue entre ces spectacles là contre quoy on ne dit mot, & ceux que donnent les Comediens contre lesquels on murmure, consist
le méme but, ils étoufent la vengeance dans l’ame de leurs Heros, ils donnent des bornes à leur ambition & à leur colere, i
x. Il faut se faire justice les vns aux autres. Les spectacles qui se donnent aux Colleges sont tres loüables. C’est vne feste
ite à y rentrer auec plus d’ardeur apres vn peu de relasche, cela luy donne vne honneste hardiesse à parêtre en public, &
rtes de spectacles, & les seuls tableaux que les Peintres nous en donnent , nous font fremir. I’y vois la foudre toûiours
cy nous touchent par le beau tour du vers, & la grace qu’ils luy donnent dans le recit ; le Peintre nous touche de méme pa
e l’Europe a sceu les hautes marques d’estime que le Roy a bien voulu donner à vn Pierre Corneille, à qui l’excellẽce de ses P
anisme ne font point de scrupule de fournir aux frais des Opera, d’en donner le spectacle dans leurs Palais, & méme des ge
ceux qui les representent des Comediens, à qui les Souuerains peuuent donner des priuileges comme il leur plaist ? On fait son
vn seul trait d’erudition coulé à propos. Comme la belle Comedie qui donne agreablement sur le vice & l’ignorance est es
bonnes & honnestes, qu’il pourroit agreablement tourner ; ce qui donneroit moins de prise à ceux qui dechirent la Comedie, l
de toute la Cour vint voir cette merueilleuse Piece. Tout Paris luy a donné ses admirations, & ce grand Opera qui n’est d
r n’estre pas si reguliere que la nôtre, ny executée par des gens qui donnent toute leur étude à cette profession, a toutefois
y le beau monde, & qui la plus part de méme que les Anglois ne se donnent pas tout entiers à cette profession, en ayant que
oupes de Paris, que l’on ne peut souhaitter plus ácomplies, & qui donnent à la censure le moins de prise qu’il leur est pos
eâtre où elle soit representée auec les embellissemens qu’il luy peut donner . Mais l’inuention du Poëte est l’ame qui fait mou
sans moy ; & le Lecteur se contentera s’il luy plaist, que ie luy donne icy seulement vne petite Bibliotheque de nos Poët
Poëtes François qui ont trauaillé pour le Theâtre, sans m’ingerer de donner mon jugement sur leurs ouurages que i’ay eu la cu
sans nul raisonnement, sans remarques ny commentaire, ce catalogue me donneroit encore de la peine, & autant qu’vne critique
pied que sont traitez lez Dieux de la Terre. Dans le catalogue que ie donne de leurs ouurages, ie ne produis que ceux qu’ils
ue des Estats pour la faire entrer en commerce auec l’amour ; & à donner enfin de la force à ses pensées par des vers pomp
’áueu à son Heroine auec vne delicatesse qui emeut les sens, & il donne le méme beau tour aux soupçons, aux depits, aux c
eureux succez, l’Autheur se rend au Theâtre vn iour de Comedie, & donne áuis aux Comediens qu’il a vne Piece qu’il souhai
il souhaitte de leur lire. Quelquefois sans parler luy mesme, il fait donner cet áuis par quelqu’vn de ses amis. XI. Coûtum
en a asseurement de tres capables entr’elles & mémes qui peuuent donner des lumieres au Poëte. Celles qui sont en possess
vns des plus celebres qui les recitent admirablement, & qui leur donnent le beau ton, comme ils leur ont donné le beau tou
admirablement, & qui leur donnent le beau ton, comme ils leur ont donné le beau tour. Mais il y en a d’autres qui ont le
is au delà méme de ce qu’il souhaitte ; il faut venir au detail & donner cette satisfaction à ceux qui veulent sçauoir com
remiere Piece, & a vn Autheur dont le nom n’est pas connu, ils ne donnent point d’argent ; ou n’en donnent que fort peu, ne
dont le nom n’est pas connu, ils ne donnent point d’argent ; ou n’en donnent que fort peu, ne le considerant que comme vn apre
amp; aux Colleges. La premiere representation d’vne piece nouuelle se donne toûjours le Vendredy pour preparer l’assemblée à
ée à se rendre plus grande le Dimanche suiuant par les eloges que luy donnent l’Annonce & l’Affiche. On ne joüe la Comedie
; l’Affiche. On ne joüe la Comedie que trois jours de la semaine pour donner quelque relasche au Theâtre, & comme l’attach
passions qui en demandent. Il est libre aux Comediens intelligens de donner aussi leurs auis dans ces repetitions, sans que s
dont les Autheurs se gouuernent auec les Comediens. Il est tems d’en donner le catalogue, & pour faire les choses auec pl
rrer dans la classe des Autheuts de nôtre sexe, à moins que de luy en donner vne à part. Manlius. Le Fauori. Nitetis. DE Mr. M
te de ne produire des meres que dans vn bel âge, & de ne leur pas donner des fils qui puissent les conuaincre d’auoir plus
ailleurs, il y a de la peine à regler les femmes, & les hommes en donnent moins. 3. Excellent Composé du Poëte & du
Le Poëte est la forme substantielle, & la plus noble partie, qui donne l’estre & le mouuement à l’autre : le Comedie
u Monde de Comedie, il s’est parlé de Poëtes & de Comediens. I’ay donné aux premiers tout le Liuré precedent, ie deuoüe c
uentent, & i’aime fort ceux qui l’executent, ce qui m’oblige d’en donner icy vn portrait fidelle pour detromper les esprit
deux semaines de la Passion les Comediens ferment le Theâtre, ils se donnent particulierement durant ce temps là aux exercices
vne multitude de pechez est fort en vsage entre les Comediens, ils en donnent des marques assez visibles, ils font des aumônes
tez, & qu’il ne s’introduise dans la Troupe ny homme ny Femme qui donne scandale, ce qui se void rarement, car tous les b
oute la France à vouloir du bien aux Comediens, est le plaisir qu’ils donnent au Roy pour le delasser quelques heures de ses gr
aime ses plaisirs ; & qui aime ses plaisirs aime ceux qui les luy donnent , & qui ne sont pas des moins necessaires à l’
Aussi void on le Roy ápuyer les Comediens de son autorité, & leur donner des Gardes, quand ils en demandent. Il leur est p
ait vn present de cent pistoles à son plus proche heritier, & luy donne dans la perte qu’il a faite vne consolation plus
le Corps en soufrist. Mais il faut venir au detail des choses, & donner quelque ordre à mon discours. Ie parleray donc pr
s ne trouueroient pas chez des Bourguemestres, qui ne leur pourroient donner ces riches & pompeux ornemens faits pour des
ns aiment le plaisir, estant juste qu’ils en prennent, puis qu’ils en donnent aux autres, & que dans les Republiques les pl
ualité qui ne soient bien aises de regaler les Comediens qui leur ont donné quelque lieu d’estime, ils tirent du plaisir de l
e son recit, il entre mieux dans les passions qu’il represente, & donne plus de plaisir à ceux qui l’ecoutent. 25. Leu
le, ou à la campagne, quand vn Prince ou vne personne de qualité veut donner chez soy le diuertissement de la Comedie. Alors o
e & Liberal aux Comediens, qui de leur côté n’épargnent rien pour donner de la satisfaction à tout le monde. Ils ne consul
cens escus. Ils aiment mieux vser de menage en toute autre chose pour donner plus de contentement au Public ; & il y a tel
ur les plaisirs du Roy, les Gentils hommes de la Chambre ont ordre de donner à chaque Acteur pour ses ájustemens necessaires v
nciennement ; & il ne resteroit plus qu’à chercher l’inuention de donner l’Esté quelque rafraîchissement, ce qui n’est pas
la reputation ; & il arriua que Corneille quelque temps apres luy donna de ses ouurages. Mais lors qu’vne troisiesme Trou
bien instruire le Lecteur de son établissement, il faut de necessité donner icy le tableau des deux Corps qui y ont contribué
es surmontoient aisement le degoust que l’eloignement du lieu pouuoit donner au Bourgeois, sur tout en hyuer, & auant le b
Troupe alloit quelquefois passer l’Esté à Roüen, estant bien aise de donner cette satisfaction à vne des premieres Villes du
pe du Palais Royal. Auant que de toucher ce grand’changement, il faut donner aussi l’histoire de cette troisiéme Troupe, dont
ui la soûtenue à Paris quatorze ans de suite auec tant de gloire, luy donna vne entiere facilité à s’y établir. Du Croisy qui
n Etourdi, de ses Pretieuses Ridicules, & de son Cocu Imaginaire, donna son Ecole des Maris. Il sceut si bien prendre le
nt estê & vn tres Illustre Autheur, & vn Acteur exellent, luy donnent tous les eloges imaginables, & encherissent à
it soutenüe que par ses trauaux, qu’il tascha toute sa vie de leur en donner des marques indubitables. Il mourut au commenceme
gens de qualité & de grandes assemblées, & elle se dispose de donner au Roy des marques de sa reconnoissance, & de
Estats est, comme ie l’ay remarqué, áuantageuse à Paris ; c’est à qui donnera plus de plaisir au Public, & qui soûtiendra l
n Roy est toûjours Victorieux. Mais vn seul des Spectacles que le Roy donne à la Cour, & dont il permet aussi la veüe à s
l’honneur de la Troupe qu’il en fust nommé le Chef, puisque ie luy ay donné la face d’vne Republique, & que ie croirois l
esenter, & l’inuite à la venir voir par quelques eloges qu’il luy donne  ; & ce sont là les trois parties, sur lesquel
n tourné estoit quelquefois écouté auec autant de plaisir qu’en auoit donné la Comedie. Il produisoit chaque iour quelque tra
e il se montroit modeste dans les eloges que la coûtume veut que l’on donne à l’Autheur & à son ouurage, & à la Troup
té de la gloire à la seruir, ce qui luy tient lieu de recompense. Ie donnerois icy la suite des Orateurs qui ont paru iusques à
our & la distribution des frais. Il reçoit le compte de celuy qui donne les billets au Bureau, & qui áporte l’argent
du Theâtre, & qui ne se puisse porter jusqu’au parterre, pour ne donner par sujet de rire à de certains Auditeurs qui rie
ras qu’elles causent aux Comediẽs dans les entrées & les sorties, donnent vne mechante figure au Theâtre, & blessent la
uir l’Auditeur entre les Actes ; & auec propreté, pour ne luy pas donner de mauuaise odeur. L’vn mouche le deuant du Theât
ans sont ordinairement quelques Domestiques des Comediens, à qui l’on donne ce que l’on juge à propos le iour qu’ils sont emp
ombre de quatre ou cinq doiuent estre pronts à seruir le monde, & donner aux gens de qualité les meilleures places qu’il l
estoit cy deuant au Palais Royal, De s’establit, & de continuer à donner au Public des Comedies & autres Diuertissemen
aites à la Troupe des Comediens du Quartier du Marais, de continuer à donner au Public des Comedies, soit dans ledit Quartier,
e la Republique ; ce qui paroist dans toutes ses Comedies, où il leur donne des conseils tres salutaires, en leur reprochant
s victorieuses, elle dût sa conseruation à la naissance qu’elle auoit donnée au Poëte Pindare, dont le souuenir estoit si cher
qu’il a pris de faire cultiuer les belles lettres en France, & de donner de l’emulation aux Sçauans en les honorant de ses
e qui ne sçache, de quelle glorieuse maniere il a plû à Sa Majesté de donner des marques de son estime à vn Pierre Corneille l
soûtenez que ie ne puis auoir de bonnes raisons pour me dispenser de donner la suite des Orateurs des Theâtres de Paris, ce q
choses, & qu’en representant la face d’vn Estat Republicain j’ay donné vne liste exacte de ses Officiers, ie ne deuois p
rt & bien tourné estoit écouté auec autant de plaisir qu’en auoir donné la Comedie. Ils produisoient chaque iour quelque
ais jusqu’à la fin par sa bonne conduite & par sa brauoure, ayant donné de belles marques de l’vne & de l’autre dans
e luy des seruices considerables par les vtiles conseils qu’il leur a donnez dans leur profession. Il n’y a aussi personne à l
8 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE IV. Deux conséquences que les Pères de l’Eglise ont tirées des principes qui ont été établis ci-devant. » pp. 82-88
ut que se sont proposés les Saints Pères dans les instructions qu’ils donnaient à leurs peuples, a toujours été la réformation de
rmation des mœurs. C’est pourquoi non seulement ils tâchaient de leur donner une grande horreur du vice ; mais ils les portaie
son Historien ;V. Duchesne. Tom. 5. p. 21. et étant persuadé que leur donner les beaux habits qu’il quittait, c’était sacrifie
ce qui est dit dans le 12. chapitre de l’Ecclésiastique, verset 7. Ne donnez rien à l’impie, et empêchez qu’on ne lui donne de
astique, verset 7. Ne donnez rien à l’impie, et empêchez qu’on ne lui donne de quoi se nourrir. « Ne dederis impio, prohibe p
ctam. » S. Augustin soutient que c’est faire un péché énorme, que de donner quelque chose aux Comédiens, parce que c’est loue
uer et entretenir le pécheur dans les désirs criminels de son âme, et donner des bénédictions à celui qui fait mal. « Donare r
it bien ne pas devoir être entretenues dans leurs désordres. Ceux qui donnent quelque chose aux Histrions et aux femmes perdues
urs faveurs, et font des dépenses qui doivent plutôt faire pitié, que donner de l’admiration, afin de faciliter à des Comédien
ister les Comédiens, mais encore, c’est une action de justice de leur donner , comme l’on y est obligé, la récompense de leur m
passer deux ou trois heures de temps à voir offenser Dieu, en avaient donné chacun la moitié aux pauvres : combien y en aurai
9 (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504
ans les efforts de l’esprit, que dans les fatigues du corps : On nous donne ordinairement la comparaison de l’Arc qu’il faut
plaisir, qui nous détachant pour un temps d’une occupation sérieuse, donne une honnête relâche à notre esprit, lui permet de
est inséparable de la solitude et des affaires épineuses. Celui-là ne donnerait que la moitié de ce qu’il faut à un homme d’espri
ne pas toujours faire ce qu’il fait avec trop de contention, et de se donner à quelque légère exercice, lequel quoiqu’il soit
lie qui ne se nourrit, que de pensées abstraites et de rêveries, leur donnerait une humeur farouche, et les écarterait de la soci
aturel était rude et mal plaisant, voulant s’exempter de ce reproche, donnèrent entrée aux jeux et aux divertissements ; cela leu
qu’ils appellent Nepenthéb, pour polir son humeur barbaresque, et lui donner de la complaisance : On dit que cette herbe a la
es hommes de lettres et de cabinet ont besoin de quelque relâche pour donner plus de pointe à leur esprit, et ne se laisser po
t quelquefois insupportables à eux-mêmes : et c’est la vraie fin, qui donne de la bonté au divertissement, qui dans son indif
lle ainsi la vertu qui préside aux satisfactions innocentes, que nous donnons à notre esprit : C’est elle qui en mesure le temp
corps, ni de la bonté de l’esprit. Une vigne cultivée le Dimanche ne donnera pas de plus mauvais vin, que si elle avait été fa
ints, et même si la grâce ne descend du Ciel pour y régler tout, et y donner les derniers traits, toute cette production ne se
yant ordinairement rien de vertueux que ce que la bonne intention lui donne , a besoin d’une vigilance particulière qui l’obse
rectrice aussi bien de notre loisir que de nos occupations, peut bien donner du lustre à une bonne action ; elle peut même don
tions, peut bien donner du lustre à une bonne action ; elle peut même donner de la bonté à une action indifférente en la rappo
ne action indifférente en la rapportant à une bonne fin, mais elle ne donnera jamais ni lustre, ni bonté à une action mauvaise.
. Leur cœur est comme un champ de bataille, où le vice et la vertu se donnent combat ; quelle paix, où la guerre est domestique
esprits, et les tirer du trouble des occupations pressantes qui leur donnent la gêne ; le contraire arrive aux libertins, au l
des maladies mêmes : Elles ruinent la santé, et l’expérience nous en donne des exemples tous les jours en ces personnes, qui
 2. et 3. ont dit que le divertissement doit être comme un sel, qui donne du goût et de la saveur aux viandes, mais il en f
derons plus la nécessité que le plaisir, et pour une heure que nous y donnerons , nous emploierons un jour pour le travail. Ce n’e
Religieux, quelque besoin qu’il ait de se divertir, ne pourra pas se donner la même liberté, ni d’actions, ni de paroles qu’u
e de Louis XI. qui lui fit garder la chambre si longtemps, et qui lui donna tant d’ennuis, était une suffisante excuse pour j
is faire, qui leur promettent cent choses, qu’ils ne leur veulent pas donner , pour les porter à leur devoir, toute autre consi
un changed ou un trafic que l’avarice n’a point encore trouvé : On y donne sans rien perdre, et on y reçoit avec profit : To
hissent ceux qui les reçoivent, et n’appauvrissent point ceux qui les donnent , parce qu’ils peuvent être à plusieurs maîtres to
eur âge pour s’entretenir. Mais qui n’estimerait l’entretien qui nous donne deux des plus douces satisfactions de la vie ? No
remier veut toujours acquérir, le second est d’inclination à toujours donner  ; l’un n’est jamais plein, l’autre n’est jamais v
réserve, soit que le désir que chacun a d’y faire sa réputation, leur donne une contrainte volontaire de mesurer toutes leurs
t pas la même faute. La politesse qu’il y aurait reconnue, lui aurait donné du sens commun : Quelques subtiles que soient les
débitent point dans cet air de dispute qui va de blanc en blanc sans donner le loisir de parer au coup, on les tourne, on les
victoire aux autres, lorsque tout cela est traité avec accortiseh, il donne quasi la même satisfaction que ces recréations pu
t de même de nos discours ; combien se trouve-t-il de discoureurs qui donnent un habit de géant à un nain ? Le troisième excès
, la diversité des objets qui s’y présentent, suffit toute seule pour donner une honnête liberté à notre esprit. GalienLib. 3.
es forces selon leur application, et comme la vertu qu’elle leur peut donner pour leurs fonctions n’est pas inépuisable, il es
, il est nécessaire qu’elle en retranche autant à l’esprit qu’elle en donne au corps : Elle est comme une source qui se divis
e est comme une source qui se divise en deux ruisseaux, moins elle en donne à l’un, et plus elle en donne à l’autre : Elle va
divise en deux ruisseaux, moins elle en donne à l’un, et plus elle en donne à l’autre : Elle va toujours où le besoin est plu
le pouvoir faire, elle retranche une partie de l’application qu’elle donnait à l’esprit : Cela se voit à l’œil : Proposez quel
il, elle promet de le rendre plus capable d’affaires à son retour, de donner une nouvelle pointe à toutes ses pensées, de réta
il mit de si riches embellissements, que l’Orateur Romain lui a voulu donner place dans ses ouvrages pour en conserver la mémo
harmonie se fait pour tous les hommes, il en est peu pourtant qui se donnent le loisir d’y prêter l’oreille ; car qui est-ce q
. Hieronym. in præfat. in Isaïam. Iosephus l. 2. antiq. c. 16. elle a donné de l’air et de la majesté aux plus augustes louan
hommes ait été assez subtile, pour ménager l’élément de l’air, et lui donner tel son et telle forme qu’il lui plaît : Nous est
nous ruine la santé, et détruit nos plus beaux jours : C’est de nous donner des inclinations de société, et nous délivrer de
parties dans le ton et dans la mesure, qui lui était propre ; et pour donner plus de fondement à son opinion, il ajoutait, que
nu pour mort : Les Médecins l’avaient si bien condamné, qu’ils ne lui donnaient plus aucune visite ; il n’avait rien pris depuis
d’une petite chanson le réveilla et lui fit ouvrir les yeux ; on lui donne une cuillerée de vin, il la prend ; on redouble l
ait mourir, avec beaucoup de tranquillité. Le lendemain matin on alla donner le bonjour à son Médecin, il n’attendit pas ce qu
dans les morsures des serpents et des basilics. Et néanmoins il faut donner cette gloire à la Musique, qu’elle a délivré du v
crimes celui-là est-il coupable, qui abuse d’une chose qui nous a été donnée de Dieu pour de si admirables effets ? Dieu nous
lus saint usage que nous en devrions faire. Il nous l’a accordée pour donner du lustre aux actions vertueuses, et nous en insp
monie ; il nous l’a accordée pour nos recréations innocentes, et pour donner quelque relâche à nos esprits, qui sont quelquefo
ait le bal, qui tordît le cols à tous ceux qui y entreraient, pour en donner de la terreur ? Pouvait-il mieux comparer ce dive
la dévotion pour vous purifier, et que pour une heure que vous aurez donné au bal, vous en donniez deux à la prière : Ce ser
purifier, et que pour une heure que vous aurez donné au bal, vous en donniez deux à la prière : Ce sera cette précieuse liqueu
, nous devons dire avec lui, que vouloir être de la danse, et vouloir donner son âme au Diable, c’est quasi la même chose : C’
n sein les principes de sa damnation : quel divertissement où chacune donne la mort à son ami, et plus l’amour est grand, plu
rnelles, que l’amour et la vanité ont parées de leurs mains pour leur donner plus d’empire sur nos cœurs : Les nudités, les ge
at n’y respire que des vapeurs d’eau d’ange ou d’essence de rose : On donne encore au goût tout ce qui le peut contenter : L’
uvaise pensée ? ou qu’elle ne rapportera rien au logis qui lui puisse donner occasion de tomber au péché ? Tant de mauvaises i
supporter toutes les cajoleries et toutes les vaines louanges qui s’y donnent . La diligence qui est la bonne ménagère du temps
pour avoir de quoi l’emporter au-dessus de leurs rivales ; si elles y donnent quelques témoignages de soumission, c’est pour ca
ticulières qui ne soient plus exposées au désordre que la salle où se donne le bal ; on devait considérer qu’il a de très bon
n’en sera pas bien nette. Détachons-les donc les unes des autres, et donnons à chacune en particulier tout ce qu’elle peut val
ille modeste et de belle taille de lui apprendre à sauter ? Cela leur donne une honnête hardiesse ; elles en prennent souvent
e ; elles en prennent souvent trop, et l’assurance qu’on prétend leur donner , leur ôte le respect : Si quelqu’un en doute il n
re un exercice qui leur fait perdre autant de la modestie, qu’il leur donne de faste et d’orgueil. S. Ambroise ne croit pas q
es voulaient prendre, elles remportent un bourreau intérieur qui leur donne la gêne jour et nuit. II. Cet exercice, dit-on ne
-il après une si belle approbation, sinon de canoniser le bal, et lui donner un des premiers rangs parmi les vertus ? Je n’ai
faute de recevoir leur salaire, et les collations somptueuses qu’on y donne quelquefois ne sont pas mal acquittées, quand on
nous sera donc permis de nous jeter aux pieds des Idoles, et de leur donner de l’encens ? Quoiqu’ils l’aient commandé sous pe
ne laisse pas de voir des hommes qui pensent être bien éclairés, qui donneront le Bal, et danseront toute la nuit pour complaire
le temps qu’il danse, l’autre l’est pour toujours : On leur pourrait donner un troisième, qui est l’ivrogne : car qu’est-ce q
e contraignait à dire, qui est le plus blâmable ; je serais obligé de donner le plus grand blâme au Danseur : Les autres ne pe
ur les autres en modèrent la licence : C’est un peu de douceur qui se donne aux nouveaux mariés, qui leur ôte la grande appré
nt plus âgés de trois mille ans que lui. Ce sont les mariages qui ont donné ce grand accroissement au genre humain, et qui l’
rangère lui a appliqué, puisque de quelque façon que ce soit, elle me donne la mort. On a beau dire que ce n’est point dans l
s jusque là : Elle ne la détournera pas de prendre de l’amour ni d’en donner . C’est encore une excuse plus ridicule, quand on
circonstances vicieuses, qu’il n’est point d’intention qui lui puisse donner un seul grain de bonté. Mais quelle bonne intenti
’est vanité ; si c’est pour y voir, c’est curiosité ; si c’est pour y donner ou y recevoir de l’amour, c’est lubricité ; si c’
s intentions qui peut dégager le bal de toutes les dispositions qu’il donne au péché. Ce Chapitre ne peut être mieux fermé qu
urs, nous dédaignons de voir ce qui se passe devant nos yeux, et nous donnons de l’argent pour assister à la représentation d’u
ction, qui est comme un tempérament ou un milieu : Le nom qu’on lui a donné est Tragi-Comédie, parce qu’elle participe de l’u
rs, et puis elle les fait tomber si promptement que leurs chutes nous donnent plus d’épouvante, que leur élévation ne nous avai
hutes nous donnent plus d’épouvante, que leur élévation ne nous avait donné d’admiration : Tantôt elle représente les passion
ance. Bien que la Tragi-Comédie n’ait pas tant de retenue, et qu’elle donne quelquefois lieu à de jolies inventions ; elle ne
est point naturel, il ne lui vient que du dehors, mais elle semble en donner l’occasion, car ne se servant que de personnes ba
temptibles, qui n’ont point de cœur pour l’honneur, elle ne leur peut donner des actions bien relevées, elle les laisse agir,
théâtre toutes les impuretés de Mars, de Venus, de Jupiter, à qui ils donnaient les figures des bêtes qu’ils avaient prises pour
faute bien considérable, de n’avoir pas fait tous ses efforts pour en donner du dégoût à Alipius, qui ne lui touchait encore q
crie et les hommes les caressent ; s’ils sont innocents pourquoi leur donne-t -on la même peine qui se donne aux faussaires et a
 ; s’ils sont innocents pourquoi leur donne-t-on la même peine qui se donne aux faussaires et aux parjures ? s’ils sont perni
ent plaisir à ses démarches et à ses riches inventions. Qu’on ne leur donne rien, et ils quitteront bientôt le métier ; on n’
par violence qu’on les souffre : les Villes Capitales des Etats leur donnent des Palais, comme si le public était intéressé à
ent de la Cour avec ce beau mot, que c’est sacrifier au Démon de leur donner quelque chose,« Histrionibus dare, est Dæmonibus
iers prit envie de s’y trouver : Pour le faire avec bienséance, il en donna avis à son Maître, et le sollicita doucement à y
il en donna avis à son Maître, et le sollicita doucement à y vouloir donner une heure de temps : Cette matière est bien diver
priver ses sujets d’un passe-temps qui leur était très délicieux, ni donner occasion au vice en permettant les Comédies, fais
ont les histoires étaient si Chrétiennes et si bien choisies qu’elles donnaient toute la joie que des gens de bien peuvent recevo
farce, ni danse qui tire au libertinage ou à la lasciveté ; on y peut donner un petit temps par manière de recréation ; mais d
it le tour pour voir si toutes les choses étaient en leur lieu : Elle donne toutes les mesures de la terre ; elle en montre l
de voyages ; cela l’emportera doucement d’un pays à un autre, et lui donnera loisir d’arrêter partout où il trouvera quelque c
avoir été négligés, ont été cause de grands désordres : Tout cela ne donne pas seulement de l’instruction, il est encore cap
ela ne donne pas seulement de l’instruction, il est encore capable de donner de la joie à qui le sait goûter. De« Pharmacum im
osité, qu’ils entrent dans une plus haute présomption d’eux-mêmes, et donnent par ce moyen plus d’occasion à sa justice de les
il dit soit respecté ; s’il accorde aux autres plus de lecture, il se donne un esprit plus délié, et qui d’un plein saut port
es rigueurs de la censure ; puisqu’il n’eut pas assez d’humilité pour donner un désaveu de sa faute. Ces Messieurs jugèrent tr
an de la Rose. Il est comme le parrain de tous les autres, à qui il a donné le nom et la malice : Son Auteur fut Jean de Meun
use l’avait rendu coupable. C’est un grand malheur à un homme d’avoir donné occasion à une incendie qu’il n’éteint pas quand
s quand il veut. C’était le regret du grand Pape Pie II. lequel ayant donné trop de licence à sa plume pendant les boutades d
pour obtenir le pardon des sottises de son enfance. Ce grand Pontife donnait de la compassion à tous ceux qui l’approchaient,
on n’y parle plus de libertinage que pour le confondre. Partout on y donne le haut bout à la modestie et à l’innocence : C’e
doit juger que ce sont de très mauvais arbres, puisque les fruits ont donné la mort à plusieurs, et n’ont rendu la santé à pe
tent les offres de service, elles reçoivent les flatteries qu’on leur donne , elles font quelquefois des réponses, dont elles
upart préfèrent les Jeux où le sort peut tout, à ceux où nous pouvons donner des marques de notre esprit : Et je n’en vois poi
t de tirer un diamant du milieu de la boue. Après que ce Prince avait donné le matin aux affaires de son Etat, il prenait son
risée publique ; elles ont mis hors de leur protection tous ceux qui donneraient retraite aux joueurs, ou leur prêteraient leurs m
es sans faire coup qui vaille, il quitta la chambre de dépit, et pour donner air à sa mélancolie, descendit devant la porte de
des esclaves ? Si Dieu ne le fait il sera renié et vilipendé ; on lui donnera un corps pour lui en déchirer toutes les parties 
Drepan lieu de la naissance de saint Albert. Mais ceux qui ne peuvent donner leur créance qu’à ce qui a paru devant leurs yeux
ôt qu’on prend un voile quel qu’il soit, on témoigne ou qu’on se veut donner une licence qui ne doit point avoir d’approbation
outes les nations, même les plus barbares ont été fort exactes à leur donner des habits différents. Entre tous les Législateur
ensis de legibus c. 13. quand ces infâmes cérémonies n’auraient point donné occasion à Dieu, de défendre aux hommes de prendr
ches, il crut pourtant que le même habit qui les pouvait couvrir, lui donnerait encore la facilité de les pratiquer : C’était une
gue infirmité d’esprit, ayant quelque commencement de santé en voulut donner la joie au public de l'avis de ses meilleurs amis
qui l’avait fait bâtir, lui pût obtenir aucune grâce. Dieu pouvait-il donner un avis plus pressant aux Français pour leur fair
au milieu de la salle, comme si c’eût été une partie du ballet, pour donner temps aux masques qui avaient fait le coup de pou
. sintagm. lib. 39. c. 2. Masque est un vieil mot de Lombardie qui se donne aux âmes qui nous viennent troubler la nuit : aux
ue gaillardise : Mais est-il un seul moment de notre vie qu’on puisse donner au Diable ? Peut-on appeler recréation, où on qui
paient sa correction ; car il aurait plutôt fait une calomnie, que de donner un mot de louange. Les premiers Momons ne paraiss
es oiseaux ne se prennent pas comme les poissons, et les bêtes fauves donnent bien un autre exercice aux hommes, que ni les poi
es autres en particulier, je pense en avoir assez dit en général pour donner la méthode de n’en point mal user. Etant sur le s
avec la Chasse, je trahirais la cause de la Famille Sainte, si je lui donnais mon approbation. La famille ne peut être sainte,
en parle ne l’a point blâmée ? puisque les Théologiens, à qui Dieu a donné la lumière pour discerner le bien et le mal, ne l
trouverons que Dieu créant l’homme pour être le Roi du monde, lui en donna tous les droits ; il l’établit souverain sur tout
r d’en disposer, comme il voudrait : Il est vrai que son péché leur a donné occasion de se révolter ; mais leur rébellion ne
olter ; mais leur rébellion ne lui a rien ôté de ce que la nature lui donne  : Quelque usage qu’il en fasse, pourvu que ce soi
es si savants et si équitables semblent avoir condamné ; mais s’il se donne le loisir de peser toutes leurs paroles pour mieu
en tout lieu, elle laisse partout des marques de ses faveurs, et pour donner plus de facilité à tous les hommes de bien faire
che de lui en nous retirant de la conversation des hommes ? Elle nous donne en partie ce que les Anachorètes sont allés cherc
tile instruction pour lui : Tantôt il considérait l’esprit que Dieu a donné à l’homme pour apprivoiser et dresser un oiseau,
D’autres fois il éprouvait l’obéissance de ces oiseaux à qui il avait donné le vol ; car les voyant sur leur proie et qu’ils
’un détestable s’est voulu servir de ce Calice qui porte la vie, pour donner la mort. On ajoute que la Chasse des grosses bête
s grandes utilités.Galenus. l. 2. de Ludo parva pilæ. Les Médecins la donnent pour un remède souverain aux gros hommes qui ont
nations. Le Chasseur porte des mules de couleur d’écarlate ; pour lui donner dans les yeux, et le rendre plus attentif, se les
paupières qu’il y perd la vue, ne sachant plus où mettre le pied, il donne de la tête à tout ce qu’il rencontre, et se laiss
trérie est un philosophe grec de l'école de Phédon. at. NDE Le texte donne Nembroth. au. NDE Le texte donne a-t-ce été pour
'école de Phédon. at. NDE Le texte donne Nembroth. au. NDE Le texte donne a-t-ce été pour "cela a été". av. NDE triper aux
10 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198
s. Sa sainteté, sa sagesse, ses lumières, son autorité dans l’Eglise, donnent le plus grand poids à son suffrage ; mais surtout
lus décent, plus utile, plus éclairé, que la plupart de ceux qui s’en donnent le nom. Il a fréquenté les spectacles dans un tem
us et les scandales ; dans ces temps, où les Magistrats Chrétiens qui donnaient ces jeux ou y présidaient, et par vertu, et par i
endu réformé ? Il nous l’apprend en cent endroits divers. Nous allons donner l’extrait des principaux. (L. 1. Confess. C. 10.)
ma curiosité, et me faisant désirer de la satisfaire par mes yeux, me donnaient un goût infini pour les spectacles : « Curiositat
ulos emicante in spectacula. » Comme ce sont les grands Seigneurs qui donnent ces jeux au peuple, presque tous les parents souh
s que j’oubliais mes propres égarements, et de pleurer la mort que se donna Didon pour son amant, tandis que je vois d’un œil
bles et des jeux de théâtre ? L’Acteur invite à s’affliger, non pas à donner du secours aux misérables. Il est d’autant plus a
nsualité. Faut-il donc condamner toute pitié ? Non ; mais il faut lui donner un bon objet, et en éviter l’impureté. Tels étaie
, et en éviter l’impureté. Tels étaient les sentiments de joie que me donnaient les amants sur le théâtre, lorsque par leurs intr
de là au théâtre. Si vos Dieux étaient des Dieux véritables, ils vous donneraient des règles de mœurs et de vertu. Mais où les donn
es, ils vous donneraient des règles de mœurs et de vertu. Mais où les donnent -ils ? Ce n’est pas dans leurs temples et leurs fê
ui cherchent ses intérêts, mais à ceux qui font de la dépense, et lui donnent des fêtes. Sans les honorer sincèrement, qu’on le
ni le feu de Vesta ni Jupiter Capitolin, mais le vrai Dieu, qui vous donne cet empire, qui ne connaît ni bornes dans sa puis
qui est l’ouvrage de Dieu ; le pécheur, qui est l’ouvrage de l’homme. Donnez à l’ouvrage de Dieu, non à celui de l’homme. Mais
e Dieu, non à celui de l’homme. Mais comment faire cette séparation ? Donner au pécheur, c’est donner parce qu’il vous plaît p
homme. Mais comment faire cette séparation ? Donner au pécheur, c’est donner parce qu’il vous plaît par son péché. Mais qui le
point qui le fissent, et qu’on ne le fît pas publiquement ! Pourquoi donnez -vous aux Comédiens ? Vous aimez, vous nourrissez
Vous aimez, vous nourrissez en lui ce qu’il y a de mauvais. Celui qui donne aux Comédiens, aux femmes débauchées, est-ce à l’
Comédiens, aux femmes débauchées, est-ce à l’ouvrage de Dieu que vous donnez , ou à leur crime ? Voilà un bon Acteur, vous l’ai
itudo ? » Si ce n’était qu’un homme, et non un Comédien, vous ne lui donneriez pas. Vous honorez donc le vice, non la nature ; v
ne lui donneriez pas. Vous honorez donc le vice, non la nature ; vous donnez , non à l’homme, mais à un métier infâme : « Non h
il fait voir combien ces divins spectacles sont supérieurs à ceux que donnent les hommes, par la grandeur, la beauté, le plaisi
i vont à la comédie, mais les Comédiens même. Tandis que ceux-ci vous donnent des spectacles de vice au théâtre, il vous offre
11 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105
x aimables, élégans, richemens parés : on condamne aussi le poëte qui donne à des scélérats des qualités qui leur concilient
e : qui se seroit attendu qu’à l’âge de 80 ans, ce grave Magistrat se donnât pour comédien, & voulut, pour terminer plus g
auroit dû craindre de flétrir en les y mettant. Qu’avoit-il besoin de donner au public les Juventia, comme Muret & Bese ?
en faire pénitence, comme Quinaut, Racine & la Fontaine, il en a donné une nouvelle édition, augmentée de plusieurs piec
les un enfant de cent ans mourra. Voltaire n’est pas plus sage, il ne donne pas moins de folies à 80 qu’il en donnoit à 25 an
ter, nuancer, soutenir, contracter des caractères que l’histoire leur donne , & les circonstances où elle les place, comme
a eu tort dans les Journaux qui ont fait très-justement son éloge, de donner ses ouvrages pour tout-à-fait neufs, le fond de l
pt votre cœur, les passions qu’il exalte, le goût du monde qu’il vous donne , les exemples du vice qu’il vous offre, les leçon
d’aliment à tant d’années, ils ont imaginé des pieces de théatre, qui donnent de l’occupation à leurs écoliers ; abus qui solli
re approuver cette mascarade de leurs enfans. C’est, disent-ils, pour donner à la jeunesse la hardiesse, le ton, la contenance
un discernement exquis, n’est pas pour des enfans. La danse théatrale donne-t -elle l’air noble, aisé, modeste, qui compose le m
es, distinguent l’art qu’ils enseignent au théatre, de celui dont ils donnent des leçons en ville, comme deux genres tous diffé
passions & familiarise avec le vice. M. l’Abbé Le Monier vient de donner la traduction des satires de Perse, & les com
cine un livre classique, n’a pas osé proposer ce parallele, ou plutôt donner cette préférence à Racine, quoiqu’aussi bien écri
itesse le couvre, ne laisse que trop voir son libertinage, & n’en donne que trop de modeles & des leçons. Qu’attendre
es vertus qu’on doit leur inspirer ? N’y eût-il que le danger de leur donner l’idée, l’estime, le goût du théâtre, qu’ils ne p
, qui sont punies par le mépris. Voilà vraiment une belle compagnie à donner à la jeunesse, de belle conversation à leur faire
s, & sur-tout à la communauté des femmes & des enfans, ce qui donne en tout point l’idée de la désapropriation la plu
& de la sœur, le mépris des vœux monastiques, &c. ; tout cela donne-t -il une idée bien favorable des mœurs & de la
is du Clergé, des Religieux, &c. S’il est vrai que cette Dame ait donné le ton pendant plusieurs années, les progrès du v
à lui-même, & l’empêchoit de se rencontrer avec lui-même. Je lui donnai du goût pour la musique, la danse, la Comédie &am
écutoit encore mieux, que Rameau ne composoit. Il étoit l’unique pour donner de l’ame à la passion, & de l’agrément aux so
ticuliers des petits appartemens. Il s’en acquitta si bien, qu’on lui donna une pension de 1200 liv. La Marquise de P. qui y
pour une bagatelle, devint une affaire d’Etat, par l’importance qu’on donne au théâtre. Il prévient ; ajoute le rédacteur, un
, & l’intérêt de l’Etat, mis en opposition avec celui de l’amour, donne à l’amour un air d’importance, qui, d’une foibles
auché sans pudeur, dont le Pantagruel est un amas d’ordures ; il en a donné une Edition, en a fait un commentaire & une c
rien, & auxquels l’Auteur n’a voulu faire rien signifier. Il leur donne un sens à son gré ; ainsi a-t-il mis à portée de
pas assez que l’Eglise eût à rougir du premier Ecrivain, sans lui en donner un second ? Quel des deux doit plus affliger, du
deux administrateurs & traducteurs, & le Mercure. On ne peut donner le nom de Tragédies à son Prométhée. Ce sujet en
e la sagesse ? Si dans le théâtre françois, comme dit M. le Franc. On donne à Melpomene la ceinture de Venus ; par la galante
& le plus noble ; il faut convenir qu’aucontraire le théâtre Grec donne à Melpomene la tête de Méduse. Sont-ce là des leç
udre du parricide ? Pour qui inspire-t-on de la pitié, puisqu’on n’en donne point pour un mari égorgé par sa femme, pour une
on amuse par des horreurs d’une foule d’amateurs imbéciles ? A qui on donne pour des chefs d’œuvre & des modeles à suivre
des modeles à suivre. Le Journal de Trévoux ; Novembre 1770. Art. 13, donne aussi un extrait de cet ouvrage, mais avec plus d
es d’état, aux conspirations, aux intérêts les plus terribles, ce qui donne à la tragédie moderne un air de galanterie, une a
oût dominant, sont pour les Grecs. Outre le scandale inconcevable que donnent les Chrétiens, moins scrupuleux que des Payens, s
, montre d’abord plus de pompe & de majesté, qu’on n’a sçu lui en donner chez les Nations les plus policées : après des si
12 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202
n’est ailleurs qu’un plaisir médiocre, l’assaisonnement de la scène y donne un goût exquis. Le théatre rendit les romains cru
r, l’inhumanité familiere, le meurtre moins odieux. Cruelle leçon que donnent la sœur d’Horace égorgée par son frere, Didon par
t converti, & a terminé sa vie dans le repentir de ses péchés. Il donna pour lors à ses enfans des avis sages & chrét
ns les autres, est ce qu’il a fait de mieux. Ses égaremens passés lui donnent un nouveau crédit : il s’éleve fortement contre l
nt, il fait plusieurs fois un mérite à Louis XIV d’avoir fort souvent donné des spectacles, d’avoir choisi pour acteurs les p
nces & les seigneurs, & de s’être mis à leur tête, d’en avoir donné au roi & à la reine d’Angleterre fugitifs, à
le Roi en lui-même : il s’en corrigea. Rabutin étoit bien éloigné de donner de si sages leçons. Pour les amours du Roi, on p
l’en loue ; en fait perdre le mérite, par les raisons frivoles qu’il donne de cette défense, très-juste, parce que les jeune
ur les fastes du théatre, dont il rapporte les évenemens, auxquels il donne la plus grande importance. Après le siége le plus
n ; qu’à la bonne heure ce messager des dieux, payé par les actrices, donne plusieurs articles aux spectacles : mais qu’un li
ramoisi : c’étoit une scène dont la toile étoit baissée. Le signal se donne , un coup de sifflet se fait entendre, la toile se
se lui-même les honneurs à son buste. Monsieur, Comte de Provence, a donné son portrait à la ville d’Angers, capitale de son
l manquer de l’être ?) avec les plus grands applaudissemens ; on en a donné plusieurs représentations gratis ; la ville l’a f
and usage des portraits dans plusieurs drames : celui d’une maitresse donné , perdu, trouvé ; un amant déguisé en peintre, un
te. Un auteur dramatique a un cercle de partisans auquel les actrices donnent le ton, où il est applaudi avec transport. Ce cer
ices donnent le ton, où il est applaudi avec transport. Ce cercle lui donne libéralement le goût, les graces, les talents, le
n, & lut à haute & intelligible voix l’excuse qu’on lui avoit donnée par écrit, conçue dans les termes précis qu’on av
singulier que, dans un discours qu’on a mis à la tête, M. Rigaudon se donne pour historien, philosophe & politique. Cet o
u théatre un sabbat, où, par des opérations magiques, on travaillât à donner des loix, à inspirer la religion & la vertu ?
azarin, qui, à la gloire de son pays ; non à l’honneur du clergé, lui donna le plus grand éclat. Lulli & Quinault en fire
& aux poëtes à parler de leur art. Il auroit pourtant bienfait de donner des regles à tous, pour les accommoder à la danse
s de la Cour. Ces deux charges sont de sa création, & il s’en est donné les provisions. Ce ne peut être qu’une idée de th
ellé pour l’aider de ses conseils, & qui est si capable de lui en donner . Anacréon étoit un poëte frivole, dont il reste q
ue de tels guides ! Anacréon embrasse le Roi familierement, & lui donne comme à un écolier des avis à sa maniere. Ce grav
lon (ce qui m’étonne) paroissent y applaudir dans l’extrait qu’ils en donnent , Janvier 1774, comme pouvant donner à la nation u
plaudir dans l’extrait qu’ils en donnent, Janvier 1774, comme pouvant donner à la nation une gaieté qu’elle semble perdre. Tou
disent avoir par hasard trouvé le manuscrit. Mauvaise excuse. Doit-on donner au public un mauvais ouvrage ? La fausseté est vi
la plume de M. Dorat. Excuse très-maladroite. Des Yvetaux à qui on le donne , du neveu duquel il dit le tenir, ne fut point un
amp; sans religion, pour en faire le Mentor d’un jeune Roi, & lui donner les plus pernicieux conseils, cette entreprise a
e & la honte de sa naissance, cette reine de théatre voulut faire donner le Cordon bleu à son frere Poisson, depuis Marqui
uillit le prix de ses travaux. Dès qu’il y parut, tout le théatre lui donna par ses acclamations les preuves les plus flatteu
adémie, disoit en même-temps à la gloire de la nation : Nation qui se donne toutes les chaînes qu’on ne lui montre pas, qui s
ra, la comédie. On n’est pas surpris que la ville de Gênes lui en ait donné de toute espece : mais il est très-singulier que
de toute espece : mais il est très-singulier que l’Université lui ait donné le sien. C’est la premiere fois qu’un corps vénér
aveur du Parlement, faisant de ses écoliers une troupe d’acteurs, qui donna la comédie aux magistrats. Celle de Paris s’adouc
des bestiaux qui se répand dans le royaume, & tout de suite, on a donné le même jour la tragédie nouvelle de Menzicof, pa
ne connoissoient pas. J’ai été enchanté de la description d’une fête donnée à Chilli à M. le Dauphin, Madame la Dauphine &
13 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202
s l’Eloge de Poquelin de Moliere. On ne manquera pas dans la suite de donner pour sujet d’Eloge Regnard & Bossuet, Panard
nce, & en faire un modelle à suivre. Je ne désespere pas qu’on ne donne quelque jour pour sujet du prix l’éloge de la Fon
e ; la scêne a succé toute la corruption de la Fontaine, Moliere en a donné le goût. La Fontaine étoit de l’Académie, il eut
service : Moliere est mort sur le théatre, in flagranti delicto, sans donner le moindre signe de pénitence, & on lui a jus
fficiers du Gobelet d’Apollon ; ils ne veulent pas être en reste, ils donnent à leur bienfaiteur ce qu’ils ont. Les suites de
eaucoup de sermons qu’il avoit prêchés avec applaudissement. On les a donnés au public après sa mort, dans le même temps qu’on
. On les a donnés au public après sa mort, dans le même temps qu’on a donné pour sujet du prix l’Eloge de Moliere. Croiroit-o
le du Christianisme ? Voilà donc les Saints que M. Clément canonise ? Donne-t -il aussi son Sermon pour le modelle des Panégiriq
r le danger & le crime, & d’en éloigner ses auditeurs, que de donner pour le prodige de son siecle, l’honneur de la pa
lement avoit trop de religion, d’esprit & de bon sens pour s’être donné ce ridicule. Ne le mettons pas même sur le compte
d discours on déclame contre les engagemens sacrés de la réligion, on donne à ses dogmes le nom d’opinions, & on se décha
de Moliere, d’être le sujet du prix. Son Traité ne lui auroit-il pas donné l’exclusion ? Il contraste singulierement avec le
pas apparence qu’on couronne jamais cet éloge de Moliere, & qu’on donne celui du Prélat pour sujet du prix. Ceci passe la
colere de Dieu, &c. Et on entreprend de canoniser un scélérat, on donne pour sujet, on courronne un panégyrique qui en fa
héose d’un Saint à qui il fit refuser la sépulture ecclésiastique, ni donné à la France pour des chefs-d’œuvre à admirer, &am
des provisions des Juges du mérite littéraire. Aucun de ces titres ne donne aux amateurs du Théatre le droit de réclamer cont
de cent pages, & que l’auteur pour le rendre digne du prix y ait donné ses plus grands soins : Ce n’est, dit-il, qu’une
place après le discours couronné. Ce coup d’encensoir que l’auteur se donne , n’en est pas un pour le Corps littéraire qui pro
ent être une beauté ; c’est un enfant qui fait des poupées, & les donne pour des beautés parfaites ; c’est le pays de la
iers des hommes. L’éloge de Moliere décide aisément quel rang on doit donner au Héros & à l’Auteur ; on ne parle pas autre
ent aux petites maisons, & cette ébauche a eu l’accessit ! On a donné dans le même temps en différentes Académies trois
d sujet qui revient au même, à Besançon : Combien il est dangereux de donner trop de considération aux talens frivoles. Melpom
mie Françoise ; un homme dont la frivolité fait tout le mérite, c’est donner à la frivolité une considération très-dangereuse
public de faire tant estimer le théatre ? 3.° L’Université de Paris a donné pour sujet du prix de Coignard que le Parlement d
proposé l’éloge après celui de Moliere, quoique assez indulgent pour donner les regles du théatre, n’en a pas moins prononcé
Un autre défaut que je n’ai garde de pardonner à Moliere, c’est qu’il donne un tour gracieux au vice, & une austérité odi
Tant mieux, la foiblesse du poison diminue le mal ; mais on pourroit donner aux tragédies une merveilleuse force, sans y mêle
êler cet amour déréglé qui fait tant de ravages. Et ensuite le Prélat donne des regles (qu’il n’a pas trouvées dans les canon
s du style nerveux, véridique de Bossuet, qui jamais ne s’est amusé à donner des regles sur le théatre, ni borné à faire des s
d’y voir des défauts, parce que le poison en est moins dangereux, il donne les moyens de le perfectionner & d’en ôter le
paroîtroit innocent & vertueux, comme les personnages à qui il en donne la possession exclusive. Il espere sans doute tro
son honneur pour le tracer & le produire. Voici l’humilité qu’on donne à Fenelon, ce n’est pas tout-à-fait celle de l’Ev
gare jusqu’à en faire une leçon, & un mérite ? La raison qu’il en donne carractérise le délire philosophique : dans tous
er Dieu, le frivole, le galimathias, qui regnent d’un bout à l’autre, donnent -ils une plus grande idée de son goût que de son é
pas en droit de louer, si le vice & l’irréligion, réduits en art, donnés en spectacle, enseignés avec éclat, insinués avec
ris dans le réglemens peu philosophique & peu académiques qu’il a donnés aux nouveaux Colleges, en défendant d’y représent
des bonnes mœurs, ce modelle d’éloquence, cet homme divin. Pouvoit-il donner à la jeunesse un livre classique & des exerci
ien moral l’emporte infiniment sur le bien littéraire. La sagesse lui donna toujours la préférence, & c’est un vrai scand
ce, dit le panégiriste, très philosophe aussi, qui avoit si bon goût, donne-t -il ce titre à Homere ? en quoi Homere est-il si P
t médiocre & n’est pas toujours vrai. Il est profond ; quand il a donné un coup de pinceau, il est impossible d’aller au-
re, qui vouloit le corriger, il quitta la maison paternelle, & se donna à une Troupe de Comédiens pour suivre une Actrice
re une Actrice, & jusqu’à la fin de ses jours, qu’il termina sans donner aucun signe de religion. Il épousa la fille de sa
e auroit mieux servi la religion, les mœurs, la patrie, si elle avoit donné pour sujet du prix de faire la satyre de Moliere.
irement que des sujets de morale. A l’exemple de celle de Paris, elle donne aujourd’hui des éloges à faire. Croiroit-on que l
Parler ainsi, c’est avoir une étrange idée de ses lecteurs, & en donner une bien étrange de soi-même. Est-ce par ses ouvr
ville d’Antioche & sa propre famille. Est-ce par ses vertus ? Il donna dans toutes les horreurs de la magie & du pag
ouble désordre de s’être permis des détails licencieux, & d’avoir donné des pieces dont la constitution demandoit des tra
prit, qui de temps en temps lance des traits satyriques avec finesse, donne un coup de pinceau avec vérité, d’une maniere nat
e ressemble mieux au Chef-d’œuvre d’un inconnu de M. de S. Hiacinthe, donné par le Docteur Chrisostome Mathanasius, & à l
r en quoi Moliere a été imitateur, & en quoi il a imité, pour lui donner la palme. Il trouve sans nombre des imitations ac
allie Tabarin. Par exemple, qu’un Apothicaire vienne avec sa seringue donner un lavement sur le théatre, dans cette bouffonner
14 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IV. » pp. 17-22
ire sans agrément, Bientôt ils défendront de peindre la prudence : De donner à Thémis ni bandeau ni balance, De figurer aux ye
ne vaine terreur. » Ne dirait-on pas en effet que M. Despreaux vous donne cause gagnée, et qu’après une décision si formell
r qui ne respirât la piété Chrétienne ? Gardez-vous donc bien de nous donner M. Despreaux pour garant de vos folies. Il est tr
s mérités, Et de vos fictions le mélange coupable, Même à ses vérités donne l’air de la fable. » C’est donc, selon M. Despr
mêler vos ornements profanes dont elle n’est point susceptible. C’est donner l’air de la fable à des sujets Chrétiens, que d’y
cet Avocat, si on y trouvait de la matière, mais on ne sait sur quoi donner fond. Cela diminue l’étonnement où l’on a été de
tor, Adversario meo da istum patronum, deinde mihi neminem." De grâce donnez cet Avocat à mes parties, et puis ne m’en donnez
i neminem." De grâce donnez cet Avocat à mes parties, et puis ne m’en donnez aucun. » 3. [NDA] Cic. de Orat. l. 2.
15 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56
pour les Spectateurs, au milieu duquel était un espace vide, où l'on donnait divers spectacles, comme de Gladiateurs, d'Athlèt
cchus ; ce qui dura plusieurs siècles, jusqu'à tant que Thepsis, pour donner quelque repos au Chœur de Musique, y inséra un Ac
lant ensemble dans la Tragédie, avec d'autres embellissements qui lui donnèrent sa dernière perfection ; et nous voyons clairemen
ont cru que Bacchus avait institué les représentations du Théâtre, et donné lui-même les exemples de plusieurs Danses et Chan
maginaires qu'ils en faisaient les auteurs, ils étaient ordinairement donnés aussi bien que les autres Jeux, pour les remercie
t que les Théâtres ont été inventés pour rendre honneur aux Dieux, et donner du plaisir aux hommes. Mummius témoigna saTacit.
l. 5. ajoutée. Et de là vint à Rome la coutume dePlut. in inst. puer. donner des Jeux aux triomphes, comme on observa après la
uguste surpassa tous ses prédécesseurs en cette magnificence, et même donna les Jeux de la Scène avec les Mimes sur plusieurs
l'Empereur Sévère après la défaite d'AlbinusHerod. lib. 3. in Sever. donna dans la ville de Rome tous les Jeux, et nommément
aiser la douleur, l'horreur et les autres passions violentes, ou pour donner des assurances des bons effets qui devaient suivr
cles ; Car quand les Auteurs écrivent que les Jeux de Théâtre étaient donnés au peuple par les Magistrats, et qu'ils n'en dési
16 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114
e toute la Cour, un Sonnet en bouts rîmés en son honneur, qu’elle lui donna pour essayer sa verve. Le Roi voulut le voir. Il
xtraordinaire, la Princesse le mit entre les mains de Racine, qui lui donna des leçons, corrigeoit ses ouvrages, & pour p
ravailler autant qu’il a été libre. Cependant ce génie dramatique n’a donné au public qu’une douzaine de pieces. Il en a comp
ès chrétiens. Ce n’est pas lui, c’est sa famille qui depuis sa mort a donné au public le recueil de ses œuvres ; au lieu que
a donné au public le recueil de ses œuvres ; au lieu que la Grange a donné lui-même le recueil des siennes, qu’il s’y est va
en Gascon d’une maniere plate & maussade dans les éloges qu’il se donne . Il y a pourtant un aveu fort singulier dans la P
ni à leurs amateurs, les ridicules fanfaronades des éloges qu’ils se donnent , & ces grands mots de génie, de nouveauté, &a
& le fit valoir à la Cour, où il fut employé avec succès. Il fut donné pour adjoint à l’Abbé Dubois, depuis Cardinal, ch
au milieu des montagnes de neige & de glace. Je m’étonne qu’ayant donné autant de piéces, il n’ait, comme bien d’autres,
consacré, & si severement reprouvé par toutes les loix. Il se sit donner une prétendue bénédiction nuptiale par le Chapela
e son ministere, & autorise à l’enfreindre par l’exemple qu’il en donne  ? C’est l’éloge qu’il fait de l’infraction dans u
ouvoit-il lui manquer ? il avoit la faveur de la Cour, & il avoit donné quelque comédie ; car le grand nombre de ses piéc
tes, qu’il devoit insérer à leur place, comme un Régent de rhétorique donne à ses Ecoliers des desseins d’amplification &
rdit en lui un de ses plus ardens zélateurs. Ces essais n’ont pas été donnés au public ; mais sa famille, attentive à ramasser
ne finit point : Qui ne sut se borner ne sut jamais écrire. Moliere donne le coup de pinceau, & mêne à autre chose. Il
timens d’honneur, dégrade au-dessous des valets. Plaute & Terence donnent les mêmes idées sur les esclaves, état plus ignob
beaucoup de resistance, souvent avec plaisir. Les premiers acteurs se donnent aussi quelquefois de pareilles libertés. Les embr
ces comédies un tissu de mensonges, de fraudes, de friponneries, qui donnent de fort mauvaises leçons. Le théatre de Regnard &
les domestiques à force d’argent, se déguisent, changent de sexe, se donnent des noms supposés, font venir des Indes, de l’Amé
, & je le souhaite. Il auroit dû en rapporter des traits & en donner des preuves. Il n’explique pas quelle religion il
suffisent pas pour entrer dans le Ciel. Le nom de Philosophe qu’il se donne , le portrait qu’il en fait, tout flatté qu’il soi
parle guere, & toujours pour les blâmer, des comédies qu’ils ont donné , a grand tort de négliger cet article essentiel d
e qu’elle est très-courte, & très-peu convaincante parce qu’il se donne lui-même pour preuve. Il proteste de la pureté de
lier son éleve, avec les thêmes tout faits qu’il lui envoyoit. Il lui donne de très-bonnes leçons, qui confirment ce que nous
Malgré la supériorité bien reconnue de Corneille & de Racine, je donne le pas à Thalis sur sa sœur Melpomene. C’est ma f
age est trop sérieux pour plaire à l’opéra. On l’a changé, & on a donné ce divertissement sous le nom d’Amour de Fagonde,
es & de mauvaises maximes , qu’il a supprimé. Il assure qu’il l’a donnée telle qu’il la faite. Malgré tous ces retrancheme
17 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VIII. » pp. 42-43
ue Jupiter a jeté la Pomme, mais qu’il laisse à Apollon le soin de la donner au plus digne. Comme il n’y a en France que le Ro
n de la donner au plus digne. Comme il n’y a en France que le Roi qui donne les Evêchés, on ne peut douter que ce ne soit lui
igner par Apollon, à qui Jupiter laisse comme à son Agent, le soin de donner au plus digne l’Archevêché d’Aix. Il faut par con
scopal d’Aix étant vaquant, il est à propos de le remplir, et qui lui donne en même temps les noms de tous ceux qui lui ont f
valoir ses prétentions, lorsqu’on sera sur le point de juger à qui on donnera la Pomme d’or qu’ils recherchent tous avec tant d
encore fort bien le personnage que fait le P. de la Chaise, lorsqu’il donne de bonnes paroles à ces Loups béants, qui lui fon
18 (1698) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras au sujet des Tragédies qui se représentent dans les Collèges de son Diocèse [25 septembre 1698] « Mandement  » pp. 37-43
iennent si grands et si visibles, que l’on est obligé de parler et de donner des règles pour en arrêter la licence. Nous n’avo
es sortes d’excès, et nous nous trouvons par là dans l’obligation d’y donner des bornes. Nous nous ferons beaucoup de plaisir
e et difficile de persuader, que l’on ne puisse apprendre l’un, ni se donner l’autre, que sur un Théâtre sur lequel on ne para
les Régents qui seront chargés de ces sortes d’ouvrages, de ne pas y donner si fort leur temps, qu’ils oublient le soin qu’il
instruction pour les enfants, et non un divertissement qu’ils veulent donner au public. Que rien ne s’y passe dont ils ne soie
Nous ne pretendons point par là condamner la dépense qui se fait pour donner aux enfants des prix qui leur donnent de l’émulat
mner la dépense qui se fait pour donner aux enfants des prix qui leur donnent de l’émulation, et qui sont une récompense juste
ont les règles de l’Evangile et les Saints Canons que l’Eglise nous a donnés , qu’il faut écouter et qu’il faut suivre. Malheur
l’autoriser. IX. Nous avons sujet de craindre que les règles que nous donnons ici à notre Diocèse, et que nous ordonnons d’y su
19 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96
, homme d’esprit, qui respecte la Réligion & la vertu, vient d’en donner un extrait en pere qui aime ses enfans ; c’est un
beauté de son visage, que la douleur venoit de ternir. Proserpine lui donne cette Boëte, avec défense de l’ouvrir, pour voir
c défense de l’ouvrir, pour voir ce qu’elle renferme ; c’étoit lui en donner envie, d’ailleurs comment se défendre de regarder
dit-on, que le fard est venu des enfers, que c’est Proserpine qui le donne , qu’il y entre du poison, que cependant les plus
usage du fard est un péché, que c’est une invention du vice, qu’il ne donne que des faux attraits, que les hommes en sont gén
nsés qui aiment les femmes fardées, malgré la laideur réelle que leur donne le fard. Il en par le aussi judicieusement qu’agr
peuvent. L’amour leur est certainement obligé de la peine qu’elles se donnent . Les laboratoires dont il s’agit n’étoient que p
i, qui est bonne. La Fontaine eut mieux fait pour sa gloire de ne pas donner au public les amours de Cupidon & de Psiché ;
urieuses sur les mœurs, les usages, la doctrine du tems, ce qui lui a donné du prix parmi les littérateurs ; mais ce qui lui
ce qui lui a donné du prix parmi les littérateurs ; mais ce qui lui a donné le plus de vogue dans le monde ainsi qu’au satiri
; à La Fontaine de le broder à sa maniere : tout cela pourtant ne lui donna de vogue que quatre jours, la piéce n’étoit plus
la véritable image des mariages qui se font sur la scene, & qu’on donne pour le remede & le correctif, le beau côté d
ue de divers auteurs. Corneille en fit plus de la moitié. Quinault en donna les paroles chantantes, Lulli en composa les paro
que Louis XV. étant venu loger aux Tuilleries, on la racommoda pour y donner des ballets. Elle fut de nouveau abandonnée, quan
de nouveau abandonnée, quand le Roi alla à Versailles ; on l’a depuis donné à l’opera, quand la sale du Palais Royal fut brul
xemple des actionnaires des villes de Province, se tussent chargés de donner la comédie au public. L’abbé de Pure, depuis Boil
les alignements du Louvre pour faire corps avec cet Édifice & lui donner la même solidité. Le corps de la sale est partagé
uvrage digne de lui, le reste s’est perdu, la perte est légere ; il y donne des recettes pour faire un beau tard. Plusieurs d
ez ; nec refert quomodo venient amantes . Il n’est pas nécessaire de donner ces leçons aux actrices, elles en donneroient à t
s en est un remede, l’expérience en est la démonstration ; on ne voit donner des si grands soins à la parure, qu’à ceux qui on
citharæ choreæ, & vox & numeris brachiæ mota suis , tout y en donne des leçons & des modeles, le fond même des pi
les pays ; César dit que les Bretons se servoient du Pastel, pour se donner un air terrible, & les femmes un air mâle ;
tte sage précaution, ils se peignent tout le corps de rocou, qui leur donne une couleur vive & brillante d’écarlate, sans
couleur soit partout uniforme, le visage, les bras & la gorge se donnent un mutuel dementi, l’un décéle indiscretement la
offrit même de retrancher plusieurs années de sa propre vie, pour les donner à son pere. Non, dit Medée, vos jours me sont tro
ui rajeunissent, ne sont que le fard dont se servent les femmes, pour donner à leurs cheveux, à leurs yeux, à leur peau, des c
nt ; elle alla s’établir dans une isse de la Méditerranée, à qui elle donna son nom ; elle y ouvrit un lieu de débauche, comm
aire, il l’accepte sans scrupule, quoique mari de Pénélope : elle lui donne des habits magnifiques, & des rafraîchissemen
nutilité volontaire, ou d’en exposer la naissance au hazard, sans lui donner un pere & une mere légitimes. Madame d’Acier
hilosophie peu scrupuleuse vient du ciel. Un Dieu l’enseigne & la donne sous l’emblême d’une herbe miraculeuse. Peut-on i
’est plus aussi que le travestissement, & le masque où l’on ne se donne point pour ce que l’on paroît être, au contraire
r & se faire ignorer. Se farder c’est vouloir imposer, vouloir se donner pour ce qu’on n’est pas ; c’est un vrai mensonge
20 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42
er. Sur le Théatre Italien. LE théatre dont en 1727 Riccoboni donna une histoire depuis 1500, jusqu’en 1600, avec tou
pas ce qu’on entend à Paris par le théatre Italien, dont on vient de donner l’histoire en 7 vol. avec l’analise des pieces qu
it étonnante si les drames étoient des piéces regulieres. Riccoboni a donné un catalogue des tragédies & des comédies qui
omédiens remplissent in promptu. Ils lisent le plan que l’auteur leur donne , ils l’affichent derriere les coulisses, afin que
ntre, & composer des drames, qui valoient beaucoup, de ceux qu’on donne au public. La plupart des régents Jésuites en don
que les Italiens estiment beaucoup ; il paroit par le détail qu’on en donne , que c’est une piéce très-médiocre, prise à droit
ur du théatre trois établissements brillants & uniques, dont on a donné connoissance à toute l’Europe, par un Programme i
lus d’éclat, les piéces qui auront eu la Couronne, ou l’accessit ; on donne les plus grandes facilités. Ce n’est point la pet
és, & achetent des pieces ; mais ils n’en forment point, & ne donnent pas des prix. Il y a apparence qu’ils établiront
point fait encore de pareilles apothéoses ; être divinisé pour avoir donné des prix à quelques Drames, & formé une école
al écrit, on y fait une espece de traité de l’art dramatique, dont on donne des regles fort triviales, ce qui n’est ni l’usag
elpomene & Thalie sont assez à côté l’une de l’autre  ; tantôt il donne la supériorité à la comédie : Il faut d’avantage
st évidamment une plume françoise qui a écrit ce programme. Quoiqu’on donne l’ancienneté au théatre Italien, on donne la supé
rit ce programme. Quoiqu’on donne l’ancienneté au théatre Italien, on donne la supériorité au théatre François. On ne cite qu
re la vanité nationnale, sur tout en matiere de théatre, où nous nous donnons sans difficulté la palme. Riccoboni n’en convient
ute sa fortune. Le Cardinal Mazarini, autre Italien, à qui pour avoir donné quelqu’opera à Louis XIV. & fait venir en Fra
n de libéralités. De là le désir de ramasser des manuscrits, & de donner des éditions des anciens Auteurs ; non par lui-mê
fut fait Cardinal. Ce fut alors que pour marquer sa réconnoissance il donna à ses frais des Fêtes du goût de son Protecteur.
quand il fut monté sur le St. Siége, il se livra à tous ses penchans, donna dans le plus grand faste, comme son pere ; il ord
rien VI. réduisit à quatre, les cent inutiles Estafiers qu’il s’étoit donné , & tout le reste de sa maison à proportion ;
aimé que par un homme sans mœurs ; aussi aucun de ses successeurs n’a donné un pareil scandale, même Clément VII, de la même
e moins Léon XI, qui vécut & mourut en saint. Le Cardinal Bibiana donne encore moins de poids à l’apologie ; c’est un poë
on du théatre & les habits, & y fit venir les Acteurs pour en donner le divertissement à sa Cour. Machiavel en reçut d
t transporter de Florence à Rome un théatre, & des Acteurs pour y donner la comédie, ne sont pas des traits dans la person
omédie, ne sont pas des traits dans la personne d’un Pape qui doivent donner un grand poids à ses exemples, ni le faire appell
-même d’une autre espece, qu’aucun Souverain que je sçache n’a jamais donné . il étoit naturellement railleur, & se divert
e à la Fête, & lui mettre la couronne poëtique sur la tête, & donner un grand festin à lui, & à tous les poëtes, d
placées, que le goût du théatre & son air contagieux sont souvent donner , par des hommes d’ailleurs estimables, ne doivent
poribus repertos . Que le Penulus de Plaute fut joué dans la fête que donna Julien, frere de Leon, au peuple Romain qui lui a
fête que donna Julien, frere de Leon, au peuple Romain qui lui avoit donné le droit de Citoyen, & qu’il le fit avec tant
mille autres traits de ce fameux Pape, que les événemens ont si fort donné en spectacle à l’Europe, pour & contre lequel
e en vers latins. Le catalogue de Lallao le dit aussi, cependant on a donné à la Calandra l’honneur d’être appellée la premie
entée à la Cour d’Urbin, & nommée familierement Bibiana, sans lui donner le titre de Cardinal ; d’où il conclud qu’il n’ét
ict. critiq. Son fils, dit Joli, jaloux de la gloire de sa mere, en a donné au public un recueil considérable après sa mort,
’agrégeant, cette Muse, & comme tous les Academiciens d’Italie se donnent un nom de guerre, elle s’appella Andreini Academi
e, fondée par Clemence Isaure, qui se pique assez de galanterie, pour donner des prix aux femmes, & les admettre au nombre
par les couleurs odieuses & fausses qu’ils s’étudient par tout de donner à tout ce qui appartient à la Réligion Catholique
s Italiens, le seul objet qui nous occupe. Il en fait l’histoire ; il donne une notice des piéces, il fait connoître le carac
et ouvrage doit être joint à l’histoire du théatre Italien de France, donné depuis peu, & à celle de Riccoboni, bien plus
nt depuis absolument tombées, si ce n’est dans les Colleges où on les donne pour modéles, parce qu’elles sont fidélement calq
21 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50
parties de plaisir ; (C. 16.) sur le bon exemple que doivent partout donner les Ministres de la justice ; (C. 15. 34. 35. 37.
esistant. » (L. 2. cod. Theod. L. 15. de Spect.) Nos spectacles ne se donnent que le soir, plusieurs même pendant la nuit, heur
L. 1. C. 6. qu’un Magistrat devenu l’esclave de l’amour du spectacle, donne plus de temps et de soin à ces puérilités qu’aux
 » La loi 2. de spectac. (ibid.) défend à tous les Magistrats de rien donner aux Comédiens. Elle réserve aux seuls Consuls la
mer le zèle qui en éloigne les fidèles, ni dissimuler le scandale que donnent ceux qui y vont, fussent-ils eux-mêmes innocents 
tion, le goût décidé, les invitations à y venir, les éloges qu’on lui donne , etc., mais surtout par le caractère de ceux qui
ce faits pour édifier, gens graves et réguliers, dont la réputation y donne un nouveau poids, un père, une mère, un maître, q
tation y donne un nouveau poids, un père, une mère, un maître, qui en donne l’exemple à ses enfants, ses élèves, les y laisse
retombent sur le corps dont on est membre. Tel était le scandale que donnaient aux païens et aux fidèles les mauvais Chrétiens d
tendre des pièges aux âmes faibles, dont on affaiblit les remords, et donner de l’audace aux Comédiens, dont on entretient et
ns n’arrivent qu’une ou deux fois l’année, et vous n’êtes obligés d’y donner que quelques moments de la matinée ; au lieu que
té et avec scandale, vous qui vous dites accablés d’affaires, et vous donnez pour les protecteurs de la veuve et de l’orphelin
valcades, ses habits d’ordonnance, le titre pompeux de ses Officiers, donne au public un spectacle comique, mais qui encore a
t, qui pour les aider à supporter les frais des représentations, leur donnait chaque fois une somme notable, à prendre, il est
nombre, et décharger le Parlement de ce détail embarrassant, il leur donna une juridiction supérieure sur tous leurs membres
. pag. 78. Une troupe de jeunes Clercs de Procureur ne put manquer de donner dans tous les plaisirs. Ce furent plus de fêtes,
Confrères avaient un privilège exclusif, il fallut par accommodement donner aux pièces des Clercs un tour et un nom différent
suite communication de privilèges. Les Confrères eurent la liberté de donner des moralités, et la basoche de jouer des mystère
les amours, les mariages, les guerres, les crimes, la mort tragique, donnaient beau jeu au Poète. Chaque journée faisait sa pièc
tenir compte de sa patience au Bâtonnier qui a lu ces mémoires et en donne un extrait pour en combattre les faux principes.
ens. Qui peut voir, sans rire, l’Avocat aux genoux de la Clairon, lui donner du respect, et lui prodiguer l’encens, et du haut
t lui prodiguer l’encens, et du haut de son trône cette Princesse lui donner de la considération ? Qui peut voir sans pitié tr
Cependant parmi ces trois Déesses, le nouveau Paris, comme de raison, donne la pomme à la Clairon sa Vénus. On voit bien qu’u
consulte est peu redoutable, et que ses exploits et ses œuvres ne lui donnent pas un grand titre à la confiance du public. Voic
laquelle il appartient également au Théologien et au Jurisconsulte de donner son avis, mais qui doit être traitée par l’un et
uverg dans sa consultation. Par ce détour artificieux, l’Auteur s’est donné la coupable licence de hasarder les propositions
22 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221
ssiere des bibliotheques, Abaillard, qui étoit abandonné aux vers. Il donna au public un recueil de tout ce qu’il put en déte
a fait des Romans, on a traduit ses lettres, & dès lors on lui a donné le plus grand mérite, il est devenu le prodige de
us ; entr’autres, ce qui est très-déplacé dans un Abbé de la Trape, a donné la vie & les amours d’Abaillard & d’Héloï
; & ses écoliers le font eunuque. Le théatre de la foire n’a rien donné de plus burlesque & de plus licentieux. 2°. C
fils naturel Astrolabe. Moliere, dans les Femmes savantes, auroit du donner un rôle à Héloïse, & même faire une piéce ent
vent à milliers, dans ces divers campemens. Tous ces éloges qu’on lui donne ne sont exactement que la répétition de ce que so
inconnue, que le même dessein a peint des plus belles couleurs, pour donner de la vogue à ses infamies ; qu’on juge de son mé
la vogue à ses infamies ; qu’on juge de son mérite par l’idée qu’elle donne d’elle même dans ses lettres. Une Réligieuse ente
lheurs, à sa profession forcée, qu’elle faisoit par désespoir ; c’est donner une bien mauvaise idée de sa vertu, de la prudenc
la décence de son amant ; mais l’écrivain de la lettre à Philinte en donne-t -il une bien avantageuse de lui-même, en rapportan
ue j’entreprends, reçois-moi pour victime. 3°. La préférance qu’elle donne au célibat, sur le mariage, non par un principe d
ouvrages, d’ailleurs mal écrits, n’en valent pas la peine. On a voulu donner un air d’importance à cet événement méprisable, p
la vertu, de décréditer le Clergé, par l’exemple des gens à qui on ne donne du mérite que pour relever l’Apologie des passion
iéces avant de les imprimer, ou de les représenter, & ne laissoit donner l’approbation que très difficilement la plupart é
invention du Gazettier ; il faut que le Directeur des spectacles, qui donnent chaque année quelque sujet de l’Ecriture, soit to
ns convenables, elles nuisent aux mœurs, inspirent l’esprit du monde, donnent , le goût des spectacles, dissipent la jeunesse, l
loix défendent les-injures, les libelles diffamatoires, le théatre y donne encore un plus beau jour, & met en jeu toutes
opale, où il alloit passer en méditation une partie de l’année, avoit donné toute se confiance à un Grand-Vicaire fort remuan
& de l’ordination. Ce grand zélateur alloit lui-même au Seminaire donner des leçons de l’Adriene, traduisoit d’abord en Fr
ens, il faisoit même quelque-fois venir sa classe aux Chartreux, pour donner à l’Evêque & à ces bons Réligieux, le spectac
dans le goût de mener son Clergé à la comédie. Une autre comédie que donna ce Prélat, ce fut l’introduction d’un nouveau Bre
n d’un nouveau Breviaire. Bien des Evêques depuis un demi siécle, ont donné cette comédie à la France, contre toutes les regl
payé pour plusieurs, il n’a pourtant pas osé y paroître lui-même ; il donne sa Société pour garant, il se trompe. Les Jésuite
oué quelque rôle ; entr’autres le Procureur du Roi, premier acteur, a donné ses conclusions sur la scéne, en habit d’arlequin
mes de la ville, la plus jeune en est la beauté. Les amans qu’on leur donne ne sont pas moins distingués, ce sont les conquêt
in des François, l’autorité des femmes est devenue souveraine : elles donnent des loix, prononcent des arrêts & des oracles
nt quelque mouvement, quelque apologie, quelque réclamation, & ne donnassent une nouvelle scéne, qui, sans justifier ni l’Abbé
re un Supérieur de Seminaire n’avoit reçu d’ordre d’un tel Evêque, ni donné de certificat de séjour pour un tel sujet ; mais
23 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56
loquent Salvien, Est quædam in spectaculis apostatatio fidei . Je me donnerai de garde, de rien avancer dans le sujet que je tr
excez & aux abus, ne sert souvent qu’à les augmenter ; puisqu’on donne par-là le moyen de justifier, en quelque maniere,
& aux invectives excessives ; & aprés qu’on s’est efforcé de donner de l’horreur d’un vice, ou de la crainte de le co
tes, & d’expressions les plus fortes & les plus capables d’en donner de l’horreur aux Chrétiens, qui couroient alors a
des circonstances que dépend la décision que vous me pressez de vous donner , sur une chose qui vous tient au cœur ; je vous d
ressez de vous donner, sur une chose qui vous tient au cœur ; je vous donne trois ou quatre regles, par lesquelles vous concl
plûpart des gens du monde apportent à éviter l’occasion du peché, me donne un juste sujet de craindre que le peché mortel ne
contredit un peché mortel ; quoyqu’il ne leur soit pas évident qu’ils donneront consentement à toutes les pensées, & à tous l
re lesquelles les personnes zelées se déclarent le plus hautement, ne donne-t -on pas cette loüange à nôtre siecle, d’avoir purg
établie, ou qui a raison du rang qu’elles tiennent, sont obligées de donner exemple aux autres, pechent grievement lorsqu’ell
t les autres, qui se reglent sur leur conduite ; car c’est proprement donner occasion de scandale, dont on ne peut être cause
ourent aucun hazard d’y commettre le peché ; si neanmoins par-là l’on donne occasion aux autres, qui n’ont pas la même force,
’en commettre, ne devenez-vous pas coupable du scandale que vous leur donnez , & n’êtes-vous pas responsables des pechez qu
& du rang qu’ils tiennent parmy les autres, sont obligez de leur donner exemple, & qui doivent prudemment juger, que
ces personnes sont reglées dans toutes leurs autres actions, plus ils donnent de hardiesse de les imiter en celle-cy. Car pourq
ant le soin de ses affaires, & les obligations de sa Charge, pour donner son tems à ces amusemens ? Si l’oisivité est cond
nd peché ceux qui se font une occupation de ces folies, ou bien qui y donnent le tems qui seroit necessaire à leurs affaires, &
ochaine d’y tomber, pour les autres un juste sujet de scandale qu’ils donnent au prochain, & pour les autres enfin, une per
de tems aprés avoir vaqué à ses devoirs & à ses affaires, pour le donner à quelque divertissement, & qu’il n’est pas d
ux succez de l’Etat, ni les marques de magnificences, que les Princes donnent quelquefois au public ; telles que sont les cours
justifier. Car premierement, quelque apparence d’honnéteté qu’on leur donne , & quelque retranchement qu’on y ait fait de
ntique ? Or dites-moy, où est-ce que le monde brille davantage, & donne plus dans les yeux ? Où est-ce qu’il étale davant
is avisé de faire paroître sur la scene des Martyrs ; au lieu de leur donner des sentimens Chrétiens, on les a rendus profanes
xprimer, representer, approuver, écouter les applaudissemens que l’on donne à ceux qui les font le mieux sentir, & qui le
si inviolable, ainsi que Saint Augustin le témoigne de luy-même ; on donne des larmes à son infortune, & une feinte pass
danger ; car cela même est le plus dangereux ecueïl où vous puissiez donner , de croire contre le sentiment de tous les Saints
itez & les folies du monde ! Car c’est le nom que le Saint-Esprit donne à tous ces spectacles, & à tous ces divertiss
vous répondra que le poison que vous avez pris sans y penser, ne vous donnera point un jour la mort ? Que sçavez-vous si ces ob
24 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59
aconte en même temps la vie jusqu’à la mort de son oncle. On a depuis donné la sienne, qu’on a copiée des Mémoires de Beauvau
il signa un contrat de mariage avec la fille d’un Apothicaire. Il en donna la promesse à la fille du Maître d’Hôtel de sa sœ
eurer sur tant de maux dont il est cause, dominé par ses passions, il donna des fêtes, des bals, des carrousels, des mascarad
l passe du théatre à son camp volant, & quittant l’Actrice, il va donner dans une embuscade, & ne pense pas que c’est
nner dans une embuscade, & ne pense pas que c’est sa conduite qui donne la plus ridicule comédie. Il multiplie les farces
ner, ou pour lui marquer sa satisfaction, après le traité, que de lui donner la comédie. On en fit de même à son fils légitime
nt revenu à la Cour après sa fameuse campagne, le Roi ne crut pas lui donner de plus flatteuses marques d’estime & de reco
z aucun danger. Cette faveur étoit peu du goût de Turenne. Louis XIV donna au Duc de Lorraine une autre comédie qui n’étoit
conspiration contre sa vie, pour s’en emparer, qu’il alloit même lui donner un duel. C’étoient des calomnies. Mais le Duc, qu
onquête sur tous les théatres, on le loua dans tous les prologues. Il donna un grand bal où les Princes & les Princesses
s mains des deux amans qui se divertirent à ses dépens. Charles, pour donner la préférence à sa maîtresse, y trouvoit mille dé
détail ennuyeux, en style de gazette, des petits combats qui se sont donnés pendant la guerre terminée à la paix de Nimegue.
x époux & leur suite, & n’eut rien de plus pressé que de leur donner la comédie. Le Prince l’emporta sur le Prelat, le
désolations, ne fait que passer, on la saisit à son passage pour lui donner la comédie. L’Auteur fait un juste éloge de l’Ele
ectrice de Baviere, qui en effet avoit de très-belles qualités. Il la donne pour une sainte, mais d’une sainteté mêlangée à s
s les temps ses zélés défenseurs. Je vois dans ces mémoires ce Prince donner des marques fréquentes de religion, entendre la M
le caractere d’Henri de Guise rend tout possible. Un homme qui avoit donné tant de spectacles de galanterie devoit beaucoup
aire voir le caractere & la corruption des femmes du monde, & donner d’utile leçons à ceux qui s’y engagent sans défia
s du Comte de… l’Histoire amoureuse des Gaules, &c. Il auroit pu donner cette chronique scandaleuse sans lier les faits,
de recueils, de contes ou d’histoires galantes ; il a mieux aimé leur donner un enchaînement en les mettant toutes sur le comp
utes les Cours va de pair avec ce qu’il y a de plus grand ; il lui en donne le ton, le langage, les manieres, la dépense, &am
mp; souvent les sentimens ; je dis souvent, car quelquefois il lui en donne de très-bas contre la droiture, la probité, l’ami
& me fit dire par un valet de chambre que la personne qui m’avoit donné des heures, venoit me demander une audience secre
mêloit de rimailler.) Il demanda des livres dans la prison, on lui en donna de dévotion, il les refusa, & n’en voulut que
25 (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445
édie ou Tragicomédie. Aussi n’avons-nous qu’une même Troupe pour nous donner également tous ces spectacles, à la différence de
ante ans. L’Arrêt du 19. Décembre 1548. qui interdit cet ancien usage donna naissance à celui-ci. Ce n’est que depuis ce temp
as ; la Péruse, une Tragédie sous le nom de Médée ; et Robert Garnier donna peu de temps après au Public, Porcie, Cornelie, M
Peuple assemblé, et affiché contre les principales sorties : Fait et donné au Châtelet de Paris le douzième jour de Novembre
plus cet air de nouveauté qui ne charme qu’autant qu’il surprend, ne donnaient plus aucun plaisir. Les Comédiens voulurent suplé
imé par la réussite de ce premier ouvrage, continua de travailler, et donna sept ou huit Pièces de théâtre en moins de six an
en proverbe de dire, cela est beau comme le Cid, lorsque l’on voulait donner un grand éloge à quelque production d’esprit. Cet
rta quelque changement à ces spectacles. La Salle du Palais Royal fut donnée à Lully pour l’Opéra. Le Roi réunit les deux Trou
par la connaissance de la protection particulière qu’il lui plaît de donner en faveur des Arts et du Public à l’Académie de M
ois et quand il sera nécessaire ; et au premier avis qui leur en sera donné , même de faire arrêter ceux qui auront fait ou ex
que personne n’en puisse prétendre cause d’ignorance. Ce fut fait et donné par Messire GABRIEL NICOLAS DE LA REYNIE, Conseil
appellations quelconques, et sans préjudice d’icelles. Ce fut fait et donné par Messire GABRIEL NICOLAS DE LA REYNIE, Conseil
ême année. Majesté ayant été informée que la permission qu’elle avait donnée aux Comédiens de se servir dans leurs représentat
lle en doit espérer, Sa Majesté a révoqué la permission qu’elle avait donnée auxdits Comédiens, de se servir sur leur théâtre
é n’ayant pas voulu favoriser seulement l’Académie de Musique, et lui donner les moyens d’augmenter par de nouveaux progrès la
en fût informé, et des ordres précis qu’il a plu à Sa Majesté de Nous donner pour cet effet ; quoi qu’après les défenses génér
fois et quand il sera nécessaire, et au premier avis qui leur en sera donné  ; même de faire arrêter en quelque lieu que ce so
que personne n’en puisse prétendre cause d’ignorance. Ce fut fait et donné par Messire GABRIEL NICOLAS DE LA REYNIE, Conseil
plus parfaites, par le moyen des Acteurs et Actrices auxquels elle a donné place dans ladite Troupe : Sa Majesté a ordonné e
Actrices dont la liste sera arrêtée par Sadite Majesté ; et pour leur donner moyen de se perfectionner de plus en plus, Sadite
est ci-attaché sous le contre-scel de notre Chancellerie, cejourd’hui donné en notre Conseil d’Etat, Nous y étant : Nous vous
, sans pour ce demander autre permission : Car tel est notre plaisir. Donné à Versailles le premier jour de Mars 1688. Et de
us, à ce que personne n’en prétende cause d’ignorance. Ce fut fait et donné par Messire MARC-RENÉ DE VOYER DE PAULMY, Chevali
-dessus, à ce que nul n’en prétende cause d’ignorance. Ce fut fait et donné par Messire MARC-RENÉ DE VOYER DE PAULMY, Chevali
26 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179
e n'est pas la douleur que nous ressentons des maux d'autrui qui nous donne du plaisir : Car encore que celui qui ressent de
âtres magnifiques, et qu'on détruit les fondements des vertus : qu'on donne des louanges et des applaudissements à la fureur
rent avec une extrême reconnaissance l'affection que Dieu leur a déjà donnée pour la parole, pour les offices et les œuvres de
ne continuerai pas dans la voie que vous m'avez proposée, si vous ne donnez des Spectacles à mes yeux, et des objets à mon es
i du dérèglement, et qui renoncent aux plaisirs du siècle ? Que leurs donnerons -nous en la place de ce que nous leur faisons quit
e de ce que nous leur faisons quitter ? Les laisserons-nous sans leur donner des Spectacles qui leur plaisent, et qui les occu
pour les contenter, et les retenir ? Il faut sans doute que nous leur donnions des Spectacles pour d'autres Spectacles. Mais que
e d'autres Spectacles. Nous ne voulons point qu'il en manque. Que lui donnerons -nous donc à leur place ? Ecoutez ce que dit notre
age de l'homme. Pourquoi, me direz-vous, ne m'est-il point, permis de donner à l'ouvrage de l'homme. Qu'est-ce que donner à l'
'est-il point, permis de donner à l'ouvrage de l'homme. Qu'est-ce que donner à l'ouvrage de l'homme ? C'est donner à un pécheu
vrage de l'homme. Qu'est-ce que donner à l'ouvrage de l'homme ? C'est donner à un pécheur à cause de son péché, parce qu'il vo
gens qui le fissent, ou qu'on ne le fit point publiquement. Ceux qui donnent aux Comédiens, pourquoi leur donnent-ils ? Ne son
fit point publiquement. Ceux qui donnent aux Comédiens, pourquoi leur donnent -ils ? Ne sont-ce pas des hommes à qui ils donnent
iens, pourquoi leur donnent-ils ? Ne sont-ce pas des hommes à qui ils donnent  ; mais ils ne considèrent pas en eux la nature de
de l'homme. Dans le Traité 100. Sur le 16. Chapitre de S. Jean. Donner son bien aux Comédiens; c'est un vice énorme, bie
ce que l'Ecriture dit de ces sortes de personnes auxquelles le monde donne d'ordinaire des applaudissements et des louanges:
es sacrifices exécrables, comme s'il avait pris notre chair pour nous donner de si mauvaises instructions, où qu'il nous les e
bienheureuse espérance, et la venue de la gloire de Jésus, qui s'est donné lui-même pour nous à dessein de nous racheter, et
si le Criminel aime mieux entendre ce qui le condamne, que ce qui lui donne la grâce. Si un jour de Fête on apprend dans les
eurs au Théâtre est rempli. L'on laisse sur les Autels un Dieu qui se donne à nous pour nourriture, et l'on va se repaître de
27 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153
joue toutes sortes de rôles, qui se moque des loix de la décence, ne donne aucune marque de piété, quitta-t-il l’empire du m
it à sa Cour que des bouffons pour s’amuser & des savans pour lui donner un air de savante. Cette vie de théatre fit évano
ir en Suêde, pour expliquer sa philosophie à la Reine, elle voulut se donner la comédie en y faisant travailler le plus grand
Elle avoit à sa Cour deux Savans distingués, Meibonius qui venoit de donner au public un traité sur la musique des anciens Gr
un traité sur la musique des anciens Grecs, & Naudé qui en avoit donné une sur la danse des Romains ; elle voulut que Me
lante ; l’autre avec ses pas lourds, traînans & sans cadence, lui donnèrent la farce sur son théatre, Naudé n’en fit que rire
suggéré cette idée burlesque ; il l’attend quelques jours après, lui donne des coups de bâton, & sans prendre congé de l
impose pas, elle n’avoit des Savans à la Cour que par vanité, pour se donner un air & une réputation de sciences ; c’étoie
olique, mais qui lui facilita l’entrée en Suede où il fut prôné & donné à la Reine pour un fort habile homme, par Saumais
ce, en Italie, en Allemagne, le plus agréable régal qu’on pouvoit lui donner , étoit de la mener à la comédie, la France se sig
e en parut enchantée, à l’exception des comédies que les Jésuites lui donnèrent , dont elle se moqua ouvertement, elle ne les aimo
les aimoit point ; je ne sais pourquoi ; elle trouvoit mauvais qu’ils donnassent des comédies, & disoient qu’ils jouoient fort
années de son règne furent heureuses, son père dans son testament lui donna pour tuteurs cinq Ministres habiles qui gouvernèr
; qu’on avoit grande envie de supprimer, ce qui selon le détail qu’en donne Me. de Motteville, lui faisoit mener une vie très
éditaire où elle régnoit depuis vingt ans. Cette tentative ne fit que donner à l’Europe une scène qui acheva de la rendre ridi
e dans sa grossiéreté craignoit qu’une jeune Reine si dissipée ne lui donnât quelque fils naturel qui attroit causé du trouble
ite & de sa résolution pensoient à la forcer au mariage ; ou à se donner un maître ; le Prince Palatin lui déplaisoit d’ai
qu’elle eut à prendre. Mais on voulut s’en faire un honneur, & on donna une démission forcée pour l’acte le plus héroïque
ronne. Elle se fit donc un honneur de son abdication forcée, & se donna pour une Héroïne ; cette idée romanesque, son uni
se ; le théatre qui l’introduisit dans la Cour, & à qui ses vices donnèrent une libre entrée, défigurèrent toutes ses bonnes
is qu’elle fut Reine ; enfuite par les éloges quand elle n’eut rien à donner , elle avoit la vanité de vouloir imiter François 
s endroits, comme à l’Hôtel de Rambouillet, à l’Hôtel de Guise ; elle donna la préférence à celle-ci qui avoit été au-devant
-il, je ne détruirai point l’autel où j’ai sacrifié . La Reine ne lui donna rien. Ce trait n’est pas héroïque, le refus du Po
e n’étoient pas encore établies, elles n’eussent pas manqué d’y aller donner & recevoir de l’encens ; les Savans n’en sont
régner sur des Reines ? Comédie de part & d’autre : les loges la donnent aux Actrices, les Actrices la donnent aux loges.
rt & d’autre : les loges la donnent aux Actrices, les Actrices la donnent aux loges. Il ne reste de cette Savante que quelq
, qu’ils devoient venir en Suède déguisés en Marchands, pour ne point donner d’ombrage. Pour prévenir l’objection qu’on pourro
ce qui jouoit la comédie. Le jour même qu’elle fit abjuration, on lui donna la comédie, c’étoit faire abjuration de son abjur
lle n’étoit pas si scrupuleuse : Il est juste , disoit-on, qu’on lui donne le soir la comédie, elle l’a donnée le matin. Ce
l est juste , disoit-on, qu’on lui donne le soir la comédie, elle l’a donnée le matin. Ce contraste seul en est une, mais à l
ne fut-il composé que des cannibales, s’il faisoit venir un Mathurin donner l’absolution à cet amant infortuné par l’ordre d’
rum sublimium arcanis, à l’exemple du fameux Médecin Fernel qui avoit donné plusieurs années auparavant son Traité de abditis
es & publiées par le Clergé de France, sont telles qu’elles n’ont donné qu’un trop apparent triomphe à l’hérésie, & j
’est être vicieux que d’en faire le semblant, il n’est permis ni d’en donner le scandale, ni d’en présenter le danger, ni d’en
su être Reine. Christine n’oublia jamais la définition que Ninon lui donna des prudes & des précieuses : ce sont des Ja
qui l’adore & lui laisse une entière liberté, elle ne veut pas se donner un maître, & les États ne veulent point une A
t seule toute sa maison & toute sa Cour, il fallut que le Roi lui donna tout : le peu de temps qu’elle demeura à la Cour
ugle la raison, elle prit ses mesures pour qu’il ne pût échapper, lui donna du temps pour se confesser, disoit-elle, c’est un
28 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75
sa conversation & la légèreté de son style le disent assez. Il se donne des maîtresses, & leur dédie ses pieces, une
x ? Je lui connois trois ouvrages, sur la foi de son Libraire, qui en donne le catalogue ; 1.° Mémoires Turcs. Ils ont été sa
rait toutes les ordures. Nous en rapporrerons quelques-uns, afin d’en donner une idée. Pour faire un parallèle des mœurs des F
rendre plus piquante, & par une parure d’une négligence affectée, donne à une imagination libertine la plus libre carrier
e du crime. C’est un professeur qui analyse la science de l’amour, en donne des leçons, forme des élèves, en fait de grands m
e premier homme fut instruit par Dieu même, ainsi que celle qu’il lui donna pour compagne ; ils instruisirent & gouvernèr
de valet de son père. N’est-il pas incomparablement plus indécent de donner l’amant pour fille de chambre ? Ce Sylphe abusant
he, l’ébranle par ses flatteries & ses promesses ; bien-tôt il se donne un corps sous une figure étrangere, paroît enfin
Pirrha & Deucalion, car il a été si content de sa piece qu’il l’a donnée deux fois. Après l’avoir fait jouer en prose, il
rt jeune, dit-il, quand je la fis. Il faut bien l’être encore pour la donner au public. Il y a pourtant bien de jolies peintur
étoit-il dans le délire quand il l’a faite ? l’étoit-il quand il l’a donnée au public ? les Comédiens n’étoient-ils pas, comm
me Poisson, dans l’ivresse, quand ils l’ont reçue & jouée ? Il en donne une excuse plaisante, il dit qu’ayant vu dans le
ien à rabattre des éloges pompeux qu’il s’est vrai-semblablement fait donner par les Journaux, puisqu’il se les donne lui-même
est vrai-semblablement fait donner par les Journaux, puisqu’il se les donne lui-même dans ses Préfaces ? Est-ce un génie, un
e famille de toutes ses pieces ; car parmi les éloges que l’Auteur se donne par-tout d’un air nonchalant, il fait beaucoup va
ce n’étoit de ma part que pure paresse. De huit jours qu’elle m’avoit donné , il y en avoit déjà six de passés ; je fis un der
ses pieces ; & je m’étonne qu’avec sa facilité cet Ecrivain n’ait donné trente volumes de pieces. C’est l’in-promptu de l
un acte ; c’est une boutique de bijoutier. On a voulu depuis peu leur donner un air de nouveauté, & presque de découverte
pourroit être appelé le Théatre des Enfans. Tout cela peut être bon, donner des leçons utiles, être aisément saisi & joli
éguisemens d’une maîtresse pour éprouver son amant ; cette préférence donnée à la fortune sur sa personne, qui font toute sa J
font toute sa Julie ; cette allégorie des Graces & des Fées, qui donnent chacune une belle qualité à Madame la Dauphine &a
à ses maîtresses : il importe beaucoup au public de savoir qu’il lui donne ce soir un rendez-vous, & qu’il a à se plaind
op froid pour plaire, avoit fait tomber la piece. On ne l’a pas moins donnée au public. C’est une illusion de l’amour propre,
es-mêmes de nouvelles armes pour lui, est-ce bien le maîtriser de lui donner sa main à baiser & lui faire toutes sortes d’
r ? mérite-t-elle la couronne de l’immortalité ? Oui sans doute il la donne , car voici le systême théologique de l’Historien
29 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Naumachies. » pp. 100-111
achies. L e mot de Naumachie ne signifie autre chose qu’un combat donné sur l’eau. Car bien que quelques-uns ayent voulu
ication au lieu où cela se faisoit ; C’est une licence qu’ils se sont donnée , & qui n’a pas assez de fondement pour étre o
étre ou suivie ou opiniâtrée. Ie ne doute pas que le lieu où il s’est donné de ces sortes de Ieux, n’ait pû en porter le nom 
le rendre capable de porter les charges qu’il luy preparoit, & y donna le divertissement d’une Naumachie. On y vit comba
s & les autres lieux publics estant remplis & ne pouvant leur donner de retraite. Suet. in Cal.Ie ne sçay pas s’il fa
espence que d’esprit. Car en l’une des deux Naumachies dont il voulut donner & prendre le divertissement, il y fit rehauss
irer les eaux par des Machines ingenieuses & considerables, & donner en mesme lieu & presque en mesme temps des co
a mesme magnificence qu’il auroit pû faire dans son Palais. Enfin, il donna en public le divertissement de deux Naumachies ég
eteri Naumachia. Diõ. hic.Mais enfin pour revenir à nostre point ; il donna un combat dans l’ancien lieu où l’on avoit desia
batoient comme sur terre. Theod. Mars.Il est certain que Domitian en donna pareillement une ou deux qui firent grand bruit à
30 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435
laisir, que le fameux Baron sortit de cette Ecole. Vers l’an 1674, on donna l’Opéra des Bamboches, qui attira tout le monde d
plus analogues au Comédisme. Il est sur-tout indispensable qu’on leur donne des mœurs. Alors cette Jeunesse, entrée dans la c
amp; Pâris en usèrent ainsi. Cette nouvelle forme, qu’il s’agirait de donner au Théâtre-Ephébique, exigerait à la vérité plus
es avis que les Spectateurs éclairés jugeraient à propos d’aller leur donner , & de recevoir également bien le blâme &
ordinaires. 2. Je dis que nos Théâtre ne sont pas suffisans, & je donne en preuve cinq cens personnes obligées de s’en re
pourrait encore varier le Spectacle du Néomime, en lui prescrivant de donner deux fois par semaine ses Marionnettes & sa P
de Femme. Talon l’aîné, joue les Amoureux, les Abbés : cet Enfant donne les plus belles espérances : 14 ans. Adrienne, l
nes Automatiques. Auteurs des Pièces actuelles. M.Mussot-Arnould, a donné les trois premières Pièces, le Testament-de-Polic
ugaret, le Bouquet, & les Fourberies-du-Petit-Arlequin. M.Baret a donné l’Ile-de-la-Frivolité. M.Pleinchesne a donné la G
etit-Arlequin. M.Baret a donné l’Ile-de-la-Frivolité. M.Pleinchesne a donné la Guinguette, les Étrennes-de-Polichinel : Pièce
31 (1643) Les Morales chrétiennes « Des Théâtres. » pp. 511-519
hent ; de se rendre juge des Princes, qui se font la guerre, pour lui donner du plaisir. Dans ce combat de plusieurs qui préte
devine les événements, découvre les embuscades, préside aux conseils, donne les avis et les ordres avec autant de chaleur, qu
s par des personnes consacrées aux Dieux, et qui par cette action, se donnaient l’entrée aux plus grandes charges de la Républiqu
morce commune de tous les vices ; et d’autant que ces acteurs veulent donner de l’admiration, ils vous font voir des prodiges
défunts ; ce ne sont que duels, que guerres, qu’assassinats, où pour donner plus de compassion, l’innocence demeure toujours
sés ont eu de plus abominable, qui fait renaître ces venins ; qui les donne sans le tempérament que les longueurs, ou que le
n, un blasphème, un sacrilège, n’en commettent pas le crime, s’ils ni donnent point leur consentement, dit un saint Père Salvi
nt mis au nombre des infâmes, ceux qui représentent des comédies pour donner du plaisir au Peuple ; après que les lois Ecclési
rmer aux inspirations de la grâce ; c’est perdre l’intégrité qui nous donne la vue de Dieu ; c’est n’avoir plus la confiance
32 (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126
x excez & aux abus, ne sert souvent qu’à les augmenter, puisqu’on donne par-là le moyen de justifier, en quelque maniere,
& aux invectives excessives ; & aprés qu’on s’est efforcé de donner de l’horreur d’un vice, ou de la crainte de le co
tes, & d’expressions les plus fortes & les plus capables d’en donner de l’horreur aux Chrétiens, qui couroient alors a
des circonstances que dépend la décision que vous me pressez de vous donner , sur une chose qui vous tient au cœur ; je vous d
ressez de vous donner, sur une chose qui vous tient au cœur ; je vous donne trois ou quatre regles, par lesquelles vous concl
plûpart des gens du monde apportent à éviter l’occasion du peché, me donne un juste sujet de craindre que le danger du peché
contredit un peché mortel ; quoyqu’il ne leur soit pas évident qu’ils donneront consentement à toutes les pensées, & à tous l
re lesquelles les personnes zelées se déclarent le plus hautement, ne donne-t -on pas cette loüange à nôtre siecle, d’avoir purg
établie, ou qui à raison du rang qu’elles tiennent, sont obligées de donner exemple aux autres, pechent grievement lorsqu’ell
t les autres, qui se reglent sur leur conduite ; car c’est proprement donner occasion de scandale, dont on ne peut être cause
ourent aucun hazard d’y commettre le peché ; si neanmoins par-là l’on donne occasion aux autres, qui n’ont-pas la même force,
en commettre, ne devenez-vous pas coupables du scandale que vous leur donnez , & n’êtes-vous pas responsables des pechez qu
, & du rang qu’ils tiennent parmy les autres sont obligez de leur donner exemple, & qui doivent prudemment juger, que
ces personnes sont reglées dans toutes leurs autres actions, plus ils donnent de hardiesse de les imiter en celle-cy. Car pourq
ant le soin de ses affaires, & les obligations de sa Charge, pour donner son temps à ces amusemens ? Si l’oisiveté est con
nd peché ceux qui se font une occupation de ces folies, ou bien qui y donnent le temps qui seroit necessaire à leurs affaires,
ochaine d’y tomber, pour les autres un juste sujet de scandale qu’ils donnent au prochain, & pour les autres enfin, une per
e temps aprés avoir vaqué à ses devoirs & à ses affaires, pour le donner à quelque divertissement, & qu’il n’est pas d
ux succez de l’Etat, ni les marques de magnificences, que les Princes donnent quelquefois au public ; telles que sont les cours
justifier. Car premierement, quelque apparence d’honnêteté qu’on leur donne , & quelque retranchement qu’on y ait fait de
ntique ? Or dites-moy, où est-ce que le monde brille davantage, & donne plus dans les yeux ? Où est-ce qu’il étale davant
is avisé de faire paroître sur la scene des Martyrs ; au lieu de leur donner des sentimens Chrétiens, on les a rendus profanes
xprimer, representer, approuver, écouter les applaudissemens que l’on donne à ceux qui les font le mieux sentir, & qui le
si inviolable, ainsi que Saint Augustin le témoigne de luy-même ; on donne des larmes à son infortune, & une feinte pass
danger ; car cela même est le plus dangereux écueïl où vous puissiez donner , de croire, contre le sentiment de tous les Saint
itez & les folies du monde ! Car c’est le nom que le Saint-Esprit donne à tous ces spectacles, & à tous ces divertiss
vous répondra que le poison que vous avez pris sans y penser, ne vous donnera point un jour la mort ? Que sçavez-vous si ces ob
33 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145
s. Le czar Pierre, Louis XIV, Charles XII, Stanislas lui auroient-ils donné la préférence ? La comtesse comptoit des héros pa
âtards. Affoiblir les idées & l’horreur que le christianisme nous donne de l’impureté, & faire disparoître l’infamie
actrice plutôt que chez le Roi : il alla descendre chez elle, sans se donner le temps de défaire ses bottes, ni de réparer les
opérations. La veille d’une bataille il avoit toujours un spectacle à donner  : c’en étoit le premier signal. A peine étoit-on
e Maurice, croyoit pouvoir s’en faire un amant, lui écrivit & lui donna rendez-vous à l’opéra. Maurice, charmé de la bonn
 : l’héroïsme à ce prix est bien commun. Peut-on en avoir, peut-on en donner des idées si monstrueuses ? Quelles leçons dans l
présentoit le scandale honteux de cette vie, c’est , disoit-il, pour donner le change à l’envie . Les journaux ne veulent poi
rais originaux du tableau. En formant l’Ecole militaire, dont elle se donne la gloire dans une de ses lettres, elle auroit dû
me. Elle rajeunit des vieux bons mots qu’on trouve par-tout, qu’elle donne pour nouveaux & sublimes, en appliquant à Mau
étoient étrangers. C’est , dit le Prince, depuis, que nos femmes se donnent à des laquais. Ce mot, dit-elle, est méchant, ma
& l’a tué par un excès de plaisir Cher & cruel théatre ! vous donnez la vie & la mort. Les deux dernieres années d
illes qui l’ont tué, & c’est une comédienne (la Favart) qui lui a donné le coup de grace. Jugez par-là de ses compagnes V
Saint-Denis ; les préjugés de notre religion ne permettent pas de lui donner place dans le tombeau de nos rois (elle est fort
e sont pas ; pour moi j’aime de pareils hérétiques à qui les actrices donnent le coup de grace), je souhaite que Dieu nous en e
de Maurice, répandant leurs influences à travers le marbre, devoient donner du tranchant à leurs épées, de la force à leurs b
ne voulut plus en entendre parler, malgré tous les mouvemens qu’il se donna pour rentrer en grace. Une jeune veuve d’Allemagn
rut ne pouvoir mieux la faire évader que de la déguiser en homme, lui donner un habit de son maître & la descendre avec un
être pris que couroit le Comte, lui envoya sa garde qui le sauva, lui donna un appartement dans son palais, le fit servir à s
ée de cette rencontre, & se mit à crier. Le Comte, surpris aussi, donna un coup de pied à la lanterne, pour la jetter par
mans, comme la Mancini à Louis XIV, des lettres galantes, & on en donne deux pour modeles, dont aucune n’est l’ouvrage de
; eh ! quelle femme ? qu’il ne connoît que par son libertinage. C’est donner bien de l’importance à la toilette, & mal cal
tourner la députation en plaisanterie, & pour toute audience lui donner le bal : mais il refusa de la voir. Elle ne se re
ataille de Fontenoi, l’ont enfin abattu, & l’actrice Favart lui a donné le coup de grace. Enfin il est réduit en poudre 
p; fit payer cher-sa défaite. Enfin elle accepta une fête à qu’il lui donna à Mauricebourg Le bal, la comédie, les repas, les
ût peu délicat. Il le devoit par reconnoissance, le théatre lui avoit donné la vie. Il lui fit le plus grand honneur que des
he un bâtard né sous ces auspices, élevé dans ces principes, à qui on donne ces leçons & ces exemples. Aussi s’est-il tou
s, on traînoit plusieurs pieces de canon, comme dans une armée qui va donner bataille à la mort. Toute cette artillerie tiroit
34 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379
r les gens de son âge ; je vois que son aveugle passion le fait seule donner dans tous les piéges d’un vil intriguant, & r
matique de mettre sous les yeux les séduisans excès, avec lesquels il donne à entendre que le Spectateur est toujours à l’uni
e que ce qu’on entend par un bien ; il est une modalité des âmes, qui donne le prix à tous les biens ; c’est une émanation pu
tachement que je dois éprouver un jour pour les enfans qu’elle m’aura donnés . J’ai même trouvé que quelques Pièces de Molière,
& les moyens de Réformation, trop en petit. Dans l’Examen qu’il a donné de trente-neuf Tragédies & de treize Comédies
xes, dura tant que la trop grande inégalité des fortunes, n’eut point donné l’être à de riches corrupteurs. Mais avec la tyra
ièces n’inspirent-elles pas l’horreur du vice, en même temps qu’elles donnent le plus grand plaisir ? Que veut-on de plus ? On
ises mœurs sur le Théâtre, si elles y sont présentées de manière à en donner de l’horreur ; c’est l’effet que produit Rodogune
c’est par cette raison même que la Tragédie doit la peindre, pour en donner de l’horreur. L’amour furieux est propre à la Tra
, le tendre & le furieux, qui s’y trouvent réunis, ne peuvent que donner une double leçon au Spectateur. Septimanie.
d’intention : si l’une ou l’autre de ces qualités lui manquent, il ne donnera que des Pièces mauvaises ou dangereuses : un homm
oureux, qui succombe, mais en atteignant le terme de la carrière ; de donner pour amusement, le Citoyen qui a rempli les devoi
que celles qu’on haît naturellement ; que l’effet du Spectacle est de donner une nouvelle énergie à toutes les passions ; Que
lle ; Que le Theâtre est insuffisant pour la correction, puisqu’il ne donne pas la loi, mais qu’il la reçoit du Public ; Que
e la Tragédie, la bonne Comédie. Honorine. C’est le plaisir que donnent les Spectacles, & non l’utilité, qui détermin
ivie d’une assertion fausse. Les couleurs sombres & funestes, que donne aux passions l’Auteur du Drame, ne peuvent blesse
re aimée, ou de faire trembler. Honorine. On peut, il est vrai, donner un appareil plus simple à la Scène, & rapproc
ous force d’abandonner cette vaine idée de perfection qu’on nous veut donner de la forme des Spectacles dirigés vers l’utilité
ans un rapport qu’on ne peut troubler, sans ôter à l’un plus qu’on ne donnerait à l’autre ; ce qui rendrait ce même Théâtre moins
ies de Valets qui ne méritent que l’indignation : mais le plaisir que donne la vertu de Constance dans le Préjugé, est-il fon
ng préambule, où vous bronchez souvent : la droiture de l’intention y donne quelque prix : parlons de vos Articles. Adela
t Pièces d’Instruction ? Adelaïde. J’en conviens ; & je n’ai donné cette dénomination a quelques Drames, que parce q
ces Spectateurs desireront de se venger de l’ennui qu’elle leur aura donné , en accourant la faire tomber à la quatrième. Dan
suggéreront sa sagesse & l’examen : mais le particulier, qui peut donner , & qui refuse a son semblable un morceau de p
delaïde. Article V : j’y rends compte des motifs qui m’ont portée à donner les Pièces de rebut aux Baladins ; telles qu’elle
leur lot. Adelaïde. Je crois avoir enfin trouvé le vrai moyen de donner au Public toujours du nouveau, & de ne jamais
ens, si elles étaient au Théâtre. L’on sent quel nouveau ressort l’on donnerait par cet usage, à l’amour de la gloire, & l’im
 : Qu’est ce donc que ces émotions, ces passions excitées, ce plaisir donné qui vous effraient ? Vous conviendrez, mon ami, q
la leur faire jouer, & ne pas laisser échapper cette occasion, de donner à ses Concitoyens, l’idée d’un Spectacle dramatiq
Septimanie. Mais, & j’en reviendrai toujours-là, le temps qu’on donne aux Spectacles pourrait être mieux employé : mons
son bonheur, auquel une automate qui lui ressemblerait, eût également donné le seul genre de plaisir qu’il soit capable de go
, qui rend Thespis l’inventeur du Spectacle Dramatique. Le festin que donna le Vigneron Iscarias, après avoir tué le bouc qui
& surtout des filles, dont la voix gracieuse & flexible doit donner un nouveau prix à l’air qu’il a composé : les fil
ssance suprême eut des Ministres ! Dites donc, insensés ? pouvez-vous donner à Dieu de nouveaux droits sur vous ? Vous vous co
t, celui qui vous remplace, qui ne soit à Dieu ! Que peut-il donc lui donner en votre nom, si ce n’est ce qu’il doit pour lui-
Ce Prince ne fut pas le seul roi Comédien. Les premiers Souverains se donnaient en Spectacle : postérieurement, nous voyons les C
moyen de se faire considérer, que l’éclat de la représentation. Il y donne tous ses soins. Les Temples retentissent d’Hymnes
effet, que de faire une femme de la Beauté personnifiée, & de lui donner les aventures, d’une Courtisane célèbre ? de l’Am
de grandes instructions. Belles images en vérité * ! Et peut-on nous donner des images matérielles des principes généraux, qu
par des Imposteurs, ou tout au moins, par un vulgaire grossier ; qui donna d’abord, en vertu de certains rapports, le nom de
aux femmes ; & qui, dans la fuite, plus déraisonnablement encore, donna aux Elémens le nom de ces hommes & de ces fem
breux les Danses de Silho, dans lesquelles on enleva les filles, pour donner des femmes à la Tribu de Benjamin, presqu’extermi
été de vrais Bergers, auxquels le grand loisir dont ils jouissaient, donna le temps de composer des Chansons, d’inventer les
 ; de la même manière qu’on disait, L’homme demi-cheval. Peut-être se donnèrent -ils eux-mêmes ces noms, dans des Chansons satyriq
u’a Eschyle : ce dernier fit une Pièce, & ne sachant quel nom lui donner , il examina ceux qui étaient en usage : il ne pou
es Temples des Dieux, en consultant les Ministres des Autels. Qui lui donna la hardiesse de composer un Drame, chef-d’œuvre d
’Aristophane, au milieu d’Athènes, dans le centre de la politesse, ne donna d’abord, en suivant le même genre, que d’indignes
ns la seconde Partie de cette Note, je dois revenir aux Grecs ; & donner la comparaison de l’établissement du Dramatisme p
par Achille douze jeunes Troyens sur le Tombeau de Patrocle, le Poète donne cette action comme une marque extraordinaire de l
s sa colère & dans sa douleur. Dans la suite, lorsque les Romains donnèrent les premiers combats de Gladiateurs, ce n’était p
qu’un Peuple Soldat n’était pas assez souple, & trop fier pour se donner en Spectacle, & que l’étude ayant été d’abord
Romaine ? Pourquoi le Théâtre est-il seul excepté ? Nous pourrions en donner ici les raisons, mais elles trouveront leur place
nicus, un étranger protégé par Livius Salinator, dont il prit le nom, donna les premières Comédies dans le goût des Grecs env
u le Théâtre : mais c’est Plaute, à proprement parler, qui le premier donna de vraies Comédies Latines ; cet aimable Auteur n
de représenter : ils admirent des femmes parmi leurs Comédiens, pour donner apparemment plus de naturel à leurs Rôles. Ils vi
que chez les Grecs, des femmes libres n’eussent jamais consenti à se donner en Spectacle, & les Loix ne l’eussent pas per
yeux des tableaux trop libres, il suffira de dire, que Tibère se fit donner le Spectacle d’une débauche complette, par une tr
i naturelle, que le Taureau s’y trompa : Que Domitien, non content de donner des combats d’hommes, obligea les femmes destinée
ecté, couler à grands flots, & souiller l’arène. Ce même Empereur donna des courses de Jeunes-filles, à l’imitation des L
s d’Auguste, on laissa les Pièces de Plaute & de Térence, pour ne donner que des Pantomimes : le goût que Pylade, & Ba
des Prêtres, que comme des Baladins. » Mais chez les Romains, l’on ne donna que quelques chétives Tragédies, qui ne pouvaient
sons assez libres ; le Peuple s’assemble pour les écouter, & leur donne de l’argent. Les Calenders vont par-tout lire des
, plus la populace les honore. Ce sont ces Dervisen ou Derviches, qui donnent tous les Vendredi, en présence de leur Assambaba
ur le champ, avec une précision qui ne l’est pas moins, au signal que donne l’Assambaba ; le peuple Musulman, pénétré de resp
si les Ministres de sa Religion le lui refusaient, il faudrait ou lui donner de vrais Farceurs, ou que ses Magistrats, son Roi
ps après Charlemagne (qui bannit les Jongleurs & les Parceurs) on donna quelques Représentations d’actions saintes dans l
oisissait au sort entre les Serfs, un Roux qui, sous le nom de Judas, donnait à son Maître le baiser de trahison : on y voyait
faire un profit considérable, en le représentant : ils résolurent de donner plus d’action & de mouvement à leurs Personna
odernes inventent un genre burlesque & satyrique1. Antoine Faydit donna une Pièce intitulée : Les Egaremens des Prêtres 2
tous les temps & dans tous les cultes. Lorsque, dans la suite, on donna des Pièces instructives & sérieuses, ils dure
essemblaient assez. La permission de les jouer publiquement avait été donnée par Charles-le-Sage, le 4 Décembre 1402 ; elle fu
inrent ensuite Jean-Antoine Baïf & Jean de la Péruse ; ce dernier donna une Comédie, sous le titre bien singulier, du Péc
; qu’il s’y noya beaucoup de monde. Ce fut ce Spectacle ridicule, qui donna au Dante l’idée de la fameuse Comédie* de L’Enfer
ni femmes, ni enfans, & sont-ils sans affaires ? Mais qu’on leur donne la Passion, le Purgatoire ; qu’on leur présente c
ux met chez elle des entraves au génie : le Prêtre veut bien qu’on se donne en spectacle ; mais sous une forme ridicule : la
mp; sa piété n’y découvrit rien que de louable : le 16 avril 1641, il donna une Déclaration, qui porte qu’ on ne pourra imput
eux Acteur Jodelet. Le Père, ou le restaurateur de la vraie Tragédie, donna le Menteur, première Comédie française raisonnabl
a laissé les Comédiens sous l’anathême ; & d’un autre côté, pour donner à la Nation un divertissement utile & même né
y courons : quelle force, quelle énergie, quelle expression il saura donner à tout ce qu’il dira ! Il n’écumera pas ; il ne s
jetant toutes les Pièces libres ; en excitant nos Dramatistes, à nous donner des Pièces châtiées, à traiter mille sujets neufs
que l’Ecole-des-Maris, l’Ecole-des-Femmes, l’Ecole-des-Mères ; à nous donner une Ecole-des-Epoux, des-Fils ; un nouveau Tartuf
une. Suivons les vues sages de quelques Ecrivains, qui ont proposé de donner à la Comédie une nouvelle importance, en la renda
s les plus favorisés des dons de la nature, viennent chaque jour nous donner le plaisir de les admirer, & goûter celui de
’elles y resteront, le pouvoir d’y prétendre & de les épouser, ne donneront plus lieu qu’à l’amour honnête ; & le Sage de
sés, qui dérivent de ce verbe latin. [P] *. La Ville pourrait seule donner au Théâtre Tragique (& Comique) la pompe qu’i
bons Citadins, qu’il falait mépriser l’homme estimable qui leur avait donné tant de plaisir. *. Les précautions suggérées pa
araît que le sens du mot Tragédie n’était pas alors déterminé : on le donnait à des Farces, & même à des lambeaux décousus
inrent alors si communs, que par économie, on destina les criminels à donner cet abominable amusement. Ces Gladiateurs nommés
machines qui se rompit. Ces fortes de Gladiateurs servaient encore à donner de combats simulés, pour le plaisir du Peuple Rom
nner de combats simulés, pour le plaisir du Peuple Romain ; Claude en donna un dans le Champ de Mars, qui représentait la con
es Guerriers étaient peu propres à moduler des vers : il aurait fallu donner cet emploi aux Ilotes ; mais le Spartiate ne voul
designé, en s’enveloppant dans une intrigue Grecque ? au reste, je ne donne ceci que comme une conjecture. *. Le mépris de l
us voyons un Patricien nommé Furius, & le Sénateur Q. Calpeus, se donner en Spectacle dans le Forum, sans en rougir, aux J
s, se donner en Spectacle dans le Forum, sans en rougir, aux Jeux que donnait ce Dictateur après ses triomphes. Les enfans des
péras à machines, où il y avait aussi de la Musique. 1. Jean Michel donna une Pièce de la Vie de J. C. qui, de même que les
35 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127
semens de leur Altesse Electorale, de la protection éclairée qu’elles donnent aux talens & aux arts, & de l’éclat dont
vivement les enfans, les femmes, les gens de la campagne, & leur donnent les idées les plus noires. Ne faisons pas tant le
distribution. On a consulté Justelipse, Bullinger, Rosinus ; on s’est donné à peu de frais, un grand air d’érudition sur les
outes les beautés dans celui de Paris, à qui l’on doit solemnellement donner le glorieux titre de théâtre de la Nation. On a m
de la Nation. On a même proposé des prix accadémiques pour celui qui donneroit le plus beau plan ; on n’en fit pas d’avantage po
le Monomotapa, le Pérou, le Canada, les Lapons, les Patagons, en ont donné les idées ; on peut choisir. O ! si l’on pouvoit
n plan pour l’ajuster aux nouveaux emplacemens ; il insinue qu’il lui donne la forme circulaire ; mais il déclare qu’il ne ve
’il lui donne la forme circulaire ; mais il déclare qu’il ne veut pas donner son secret, sur le détail des ornemens & des
l’invention : Non nostrum inter vos tantas componere lites. Mais nous donnons un avis sage, à tous ceux qui voudront travailler
es, auxquels la Réligion & la vertu défendent de se trouver. Dieu donne-t -il pour cet usage les talens & les richesses 
r avec Baron, & la Clairon, tous les voyageurs assurent qu’ils se donnent toute sorte de spectacle ! Et tous dans le goût d
es nations voisines à la cérémonie. On lui fait des présens ; on leur donne des repas ; on prépare un trône au futur. Quand t
milieu de l’assemblée, & l’appellant par le nom du mort qu’on lui donne  : Un tel, dit-il, est mort, le voilà ressuscité,
sses, en rodomontades, le Prince y répond parfaitement ; il finit par donner un grand festin, en abandonnant tout ce qu’il a d
on remporte la victoire, comme on fait en des siéges simulés, où l’on donne des batailles feintes ; tantôt on appelle l’ennem
atailles feintes ; tantôt on appelle l’ennemi à grands cris, on vient donner l’alerte, on emporte des chevelures, on lie des p
l’alerte, on emporte des chevelures, on lie des prisonniers. L’opéra donne ainsi des combats de Persée, de Bellérophon, &
tolérer, pour l’amusement du peuple ; ensuite un trait de sagesse de donner cette occupation aux gens oisifs, qui feroient en
ur la même ligne, & en regard : l’Architecte a-t-il voulu nous le donner comme également indifférent, & nous laisser d
ine dans sa carte du tendre, ou la garderobe auroit pu figurer, & donner matiere à quelque fine allusion. Mais les amans s
voulut bien s’accomder au génie des Juifs dans la liturgie qu’il leur donna dans sa loi. Les Chrétiens ont aussi les leurs, e
imiter, & réaliser en quelque sorte ce qui est absent, & leur donner par la réprésentation, une sorte d’existance. Les
st immense fond en larmes, pousse les hauts cris, se bat la poitrine, donne toutes les marques de la plus vive douleur. La Pr
36 (1670) Du delay, ou refus de l’absolution [Les Instructions du Rituel du diocèse d’Alet] « Du delay, ou refus de l’absolution. » pp. 128-148
u’ils sont par consequent dans l’occasion prochaine du peché. Doit-on donner l’absolution à un penitent aussytost qu’il a quit
dans le peché quoi-qu’il demeure dans l’occasion, ne peut-on pas luy donner l’absolution ? Non, & il faut faire entendre
prouver pendant un temps notable, pour reconnoistre avant que de leur donner l’absolution s’ils se rendent fidelles à ce qui l
en doit user avec beaucoup de discretion, parcequ’il y a du danger de donner l’absolution à une personne qui a commencé de se
t, & par la violence qu’il a faire sur soy-mesme, on pourroit luy donner l’absolution, parcequ’il auroit donné des preuves
sur soy-mesme, on pourroit luy donner l’absolution, parcequ’il auroit donné des preuves effectives de sa conversion, & de
pour l’encourager à la faire de bon cœur, pour le consoler, & luy donner conseil dans les tentations, abbattemens, ou trou
aire le Confesseur à l’egard des personnes qui disent : Si vous ne me donnez l’absolution, on y prendra garde, & je demeur
;c. Indulgentiam, ou autre, en la mesme posture qu’il garde lorsqu’il donne l’absolution ; & par ce moyen on ne pourra pa
mp; par ce moyen on ne pourra pas reconnoistre s’il ne la luy a point donnée  : mais il doit faire connoistre au penitent que c
faire connoistre au penitent que ce n’est pas l’absolution qu’il luy donne , & qu’il ne s’imagine pas que ses pechez luy
s’observe pas, il faut que le Confesseur se serve du pouvoir que luy donne le canon du Concile general de Latran, Omnis utri
le Rituel, lequel obligeant tous les fidelles de communier à Pasque, donne pouvoir au Confesseur de differer la communion ju
tent n’estant pas persuadé de ces raisons presse le Confesseur de luy donner l’absolution ? Le Confesseur doit témoigner sa fi
bliger le Confesseur sous peine de suspense, ou d’excommunication, de donner l’absolution à celuy qui se trouve dans quelqu’un
Non : car encore que le Prestre soit inferieur à l’Evesque qui luy a donné le pouvoir qu’il a, neanmoins l’Evesque ne luy pe
tres difficilement, puisqu’en cas de danger de mort tout Prestre peut donner l’absolution, ainsy que nous avons dit cy-devant.
tence, sont surpris de la mort en lieu où l’Eglise ne puisse pas leur donner secours & assistance, on ne laissera pas de f
isante pour l’absolution ? Il peut quelquefois les renvoyer sans leur donner l’absolution, principalement si ce sont des perso
37 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65
and à l’espèce des Spectacles, c’est nécessairement le plaisir qu’ils donnent , et non l’utilité qui les détermine9 ; si l’utili
le caractère national, d’augmenter les inclinations naturelles, et de donner une nouvelle énergie à toutes les passions. » Pa
e Spectateur dire en son cœur à la fin de la Tragédie : Ah ! qu’on me donne une Zaïre, je ferai bien en sorte de ne la pas tu
erreurs de l’enfance ! Pourquoi rougirions-nous des besoins que nous donna la nature ? Pourquoi trouverions-nous un motif de
qu’établir dans son espèce les premiers rapports de la société, pour donner à ses sentiments une moralité toujours inconnue a
tente moins la jeunesse et l’abat moins aisément ; un sang ardent lui donne d’autres désirs ; dans l’âge des passions toutes
gale en dansant elle-même : car à quelle fin honnête pourrait-elle se donner ainsi en montre au public ? » Page 257. « A Spa
éputation de bonnes mœurs et de vertu, parce qu’elle est la seule qui donne de la considération. Si la Pièce nous arrache des
es que de scélérats, c’est être soi-même partisans du vice, c’est lui donner le principal attribut de la vertu : elle seule fa
ultitude (c’est-à-dire, à nous autres) : mais il trouve convenable de donner plutôt des leçons sur le Tribunal des Maréchaux d
n’être point cela : ce n’est point son essence. XXX. Est-il permis de donner ces couleurs à un amusement sans conséquence, que
ouvée ridicule ; mais peut-être la loi qui la met en précepte, qui en donne des règles, et qui honore et déshonore les femmes
semblance que l’on veut établir ; il oublie le démenti qu’il vient de donner . Qui dispute que notre espèce n’ait une idée de l
décence de chaque pays généralement observée. XLII. Qui est-ce qui a donné cette tâche à M. Rousseau ? XLIII. Ce n’est pas p
roire blesser celle-ci, tout comme ses chers Spartiates, dont il nous donne lui-même les fêtes pour modèle. XLVIII. Laborieus
38 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430
visage. Le plaisir & la douleur en se fesant sentir à l’âme, ont donné au corps des mouvemens qui peignaient au dehors c
éjouissance publique, comme lorsque David fit transporter l’Arche. On donne encore ce nom à toutes les danses que les Egyptie
es de ces Temples était formée en espèce de Théâtre, auquel les Juifs donnaient le nom de Chœur : cette partie était occupée par
insi dans toutes les Eglises, on pratiqua un terrein élevé, auquel on donna le nom de Chœur ; c’était un espèce de Théâtre sé
rond & à chanter des Cantiques à son honneur. Les Danses sacrées, donnèrent dans la suite, l’idée de celles que l’allégresse
recs unirent la Danse à la Tragédie & à la Comédie, mais sans lui donner une relation intime avec l’action principale ; el
eprésentation des actions gaies, vives & badines. La nature avait donné à ces deux hommes le génie & les qualités ext
e magnifique, qu’un Gentilhomme de Lombardie nommé Bergonce de Botta, donna à Tortone pour le mariage de Galéas Duc de Milan.
ques hommes à talens, qui profitèrent de ces nouvelles lumières, pour donner de nouveaux plaisirs à leur Nation. C’est l’époqu
gereux. Bien des gens ont de la peine à comprendre, quel plaisir peut donner un Spectacle qui agite l’âme, qui l’importune ave
39 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71
en France le premier entrepreneur de l’opéra. Le Cardinal Mazarin en donna les ordres, & en fit la dépense, le Cardinal
rdres, & en fit la dépense, le Cardinal de Richelieu lui en avoit donné l’exemple. Un très grand nombre d’Abbés & de
le différend fit fermer ce spectacle ; mais il fit bâtir un théatre, donna une loge à chaque Ambassadeur, qu’il fait tirer a
btenir qu’il fit ouvrir l’Eglise & le Palais aux comédiens, & donner à la nation le glorieux avantage de les compter a
rs en sont les chefs, distribués en petites sociétés, dont chacune se donne pour le public & croit l’être, ils présentent
la chercher, la ramenent dans leur carrosse, lui cedent le fonds, lui donnent des fêtes ; à leurs exemples toutes les femmes de
Leur grave amateur, président des actionnaires a établi parmi eux de donner tour à tour des fêtes aux actrices ; permis néanm
nd-homme, est sans doute inouï, il fait honneur à la nation, qui en a donné l’exemple ; un pays où l’on honore ainsi les tale
mp; Plutarque en parle au long, & les condamne, parce que la nuit donne plus de liberté, & favorise le vice. Le jour
es maris malheureux. On a profité de cette bisarre circonstance, pour donner des scénes divertissantes. Toutes les fois qu’un
sa place, se met derriere le barreau, remercie les Gens du Roi, & donne son acquiescement. Le Président receuille les voi
ment sur le ton de gravité que comporte la matiere. En récompense, il donne à chacun une paire de gans, que les deux derniers
ordre ; on le fait assoit pour cette fois à la premiere place, où il donne audiance, & prononce des arrêts. Tout ce qui
c la même cérémonie, il est vrai qu’au lieu de gans, le récipiendaire donne un repas, ce qui est mieux assorti à la fête ; to
re qu’ils venoient successivement l’un après l’autre le saluer, & donner à chacun d’eux leur nom & leurs qualités. Que
ouvoit se dispenser de la remplir de Poëtes licencieux ; ainsi que de donner pour le sujet du du prix l’Eloge de Moliere, &
 ; abstinence plus rude que celle du carême, qu’on ne connoît pas. On donne un avant goût du plaisir futur, on annonce les pi
ie ; ils y ont fait bâtir un théatre, & trois fois la semaine ils donnent des pieces, où ils font fort souvent acteurs ; il
igion dans le goût du Prélat ; on y représente les mêmes pieces, on y donne les mêmes leçons de vertu, on y inspire à la jeun
tre loi plus équitable, quoiqu’opposée à la Jurisprudence Romaine, il donne une hipotheque privilégiée à la femme, sur les bi
ditionibus inquietati, L. 8, qui potior. in pignor. Ce qui lui a fait donner le nom d’Imperator uxorius, l’Empereur efféminé.
Pape son maître à écrire, avec 2000 roubles d’appointement, & lui donna une maison à Petersbourg ; des bouffons l’install
que trop le titre. Voyez les Anecdotes du Nord, & l’extrait qu’a donné le Journal de Trevoux, Fév. 1770. Factum pour Ma
aut-il beaucoup quand on a le reste, & d’ailleurs le théatre n’en donne-t -il pas. J’en aurois comme les autres, sans la mal
tre la Mereuil ou Lécluse, aussi danseuse de l’opéra, qui lui vouloit donner un enfant qu’elle avoit eu, on ne sait de qui ; i
pour faire voir la vertu de leur orviétan ; après avoir commencé par donner une farce, ils passent à cette espéce de tragédie
remédie pas. Le Marquis Scipion Maffei, homme célébre, mort en 1755 a donné des comédies de plus d’une espece. 1°. Plusieurs
les femmes. Voici l’idée que Madame de Launai, lett. 7 & 11, nous donne du théâtre d’Espagne, qu’elle a vu dans son voyag
40 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194
Precieux que celui du langage auquel le Missionnaire si vanté n’a pas donné ses soins. Précieux de Galanterie, précieux de Pa
, d’habillement, &c. que sais-je ? Tout ce qu’on affecte, pour se donner un air de mérite, s’attirer des éloges, des honne
s-bon parti qui les demande en mariage : ils n’ont point cet air qui donne d’abord bonne opinion des gens. Venir en visite a
tit poids au théatre ; mais que dire contre le Docteur Moliere ? On a donné au public la vie de deux avanturieres, Niéces du
amant, qualité qui fait apprécier les éloges en tout genre qu’il lui donne , & l’espece de Réligion & de vertu, qu’il
at de sa beauté, elle y est cent fois plus aimable. Un charme naturel donne du dégoût pour tout art, & toute industrie :
e de mérite, les graces effacent tous les défauts, le coloris du tein donne toutes les vertus. Les actrices ne sont-elles pas
péchés ! quelle perte de tems. La moitié de la journée se passe à se donner , l’autre moitié à étaler ses graces factices &
conséquent la nature & le degré de beauté qu’il lui a plu de vous donner  ; comme il a réglé la quantité des richesses, l’é
après la gloire de la beauté, il prétend ajouter à l’ouvrage de Dieu, donner des couleurs & des agrémens qu’on n’a pas reç
urs & des agrémens qu’on n’a pas reçu, & que Dieu ne veut pas donner , c’est censurer la providence, & la corriger 
essant, on les roule sur un fer chaud ; cette merveilleuse découverte donne des toupets élégamment frisés. Une autre inventio
on dispense de ne plus farder les cheveux, comme autrefois, pour leur donner une couleur arbitraire. On a l’uniforme blanc, av
eux seuls ont à leur service cinq ou six sortes de metiers. Libres de donner chez eux, à loisir, à des cheveux postiches, mill
oins exercé ses caprices sur la barbe que sur la chevelure ; on lui a donné toutes sortes de formes, ronde, quarrée, pointue,
la barbe s’appliquoit & se tenoit ferme ; on les déguisa, on leur donna la couleur & l’odeur qu’on voulut. L’industri
une fort ample, dont M. Thiers a fait un livre. Toutes ces variations donnent de l’activité au commerce, & font vivre bien
; mais non, dira-t-on, je ne vole pas, je trafique mes charmes, on me donne de quoi les entretenir, l’honneur est le prix de
re, & causé la défaite ? Que sera-ce d’augmenter les rebelles, de donner le signal du combat dans le lieu saint, pendant l
a réfuser aux pécheurs publics, selon ces paroles de l’Evangile : ne donnez pas les choses saintes aux chiens  ; il distingue
, & de connoissance personnelle, qu’on peut avoir du crime, & donne des exemples de plusieurs sortes de pécheurs publ
on ne soit criminelle ; quoiqu’il en soit du motif, que le Prêtre qui donne la Communion ne peut démêler, & qu’il a droit
l’on oseroit paroitre dans le lieu Saint, pour une action si sainte, donne droit d’exclure la personne qui se présente si in
41 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153
e Duc de Savoye, les Etats de Hollande, portent le drap : ils lui ont donné une pleurésie. Le tout est terminé par quelques M
de vie, & n’en méritoit pas tant. Il est très-possible qu’il ait donné au Président Henault la premiere idée du Théatre
leurs actions. Ce ne sont pas de vrais Drames, pourquoi donc leur en donner le nom ? parce que dans ce siecle tout est théâtr
le Connétable de Clisson. Il n’obéit pas. Le Duc se repentit d’avoir donné cet ordre, & lui sur gré de sa désobéissance.
s la réalité comme dans la Fable : Nil sub sole novum. Bavalon devoit donner un signal au moment de l’exécution. Voltaire fait
bli depuis peu sur le modèle des prix académiques, ce qui peut-être a donné à l’Académie l’idée de proposer l’éloge de Molier
mie l’idée de proposer l’éloge de Moliere pour sujet de son prix, fut donnée au sieur Belloi par le Duc de Fronsac, premier Ge
eux. La ville de Calais, osant presque lutter avec le Monarque, lui a donné des lettres de Bourgeoisie, comme l’on donnoit le
son portrait, le sit vendre dans les loges & les coulisses, & donna la comédie gratis au peuple en son honneur, comme
helieu voulut accomoder ce procès. Le Duc de Fronsac, son fils, avoit donné la premiere médaille d’or ; le père en procura pl
’approbation de la Cour a fait sa fortune ; elle est en possession de donner le ton. L’Auteur a fait depuis d’autres pieces au
t cela n’est qu’un Roman. Après la reddition de la place, ce Maire se donna à Edouard, & le servit si bien, qu’il en méri
du 8 Octobre 1347, trois mois après la reddition de la place, Edouard donne à Eustache de S. Pierre une pension considérable
us les Journaux en parlent ; celui des Savans Avril 1767. art. 10. en donne l’extrait, & en particulier de ce qui concern
es siecles, qui affermit la Couronne, & opere des miracles. Il se donne au Vainqueur, en reçoit des biens & des charg
omas Carte, Ecrivain Anglois, connu en France sous le nom de Philips, donna en deux volumes in fol. le catalogue des rôles Ga
es ou volumes innombrables. Sur chaque rôle il y a des étiquettes qui donnent une notice du titre, des dates, du nom des partie
e. Mais il n’a pu soutenir le ridicule, & pour s’en défendre il a donné un Mémoire qui le fait mieux sentir. Il en résult
d fort suspect. Il dit que la pension de quatre cens livres qu’on lui donna , étoit peu de chose. Il a tort, la somme étoit al
; la soumission des habitans devenue légitime. Quelque tout qu’on lui donne , tout le merveilleux de la piece n’est qu’une chi
défaut de tous nos dramatiques. Moliere lui-même, que l’enthousiasme donne pour un prodige, n’a qu’un cadre, où il enchasse
ande liberté fait cueillir. Ces ordres font l’éloge du Prince qui les donne , & du Poëte qui les suit ; mais ils font la c
qui on doit le plus profond respect. Moliere est inexcusable d’avoir donné en spectacle la débauche de Jupiter dans l’Amphit
hamar en faveur du libertinage. L’Empereur Galien, héros de la piece, donna , dit-on dans la Préface, le célebre édit de liber
ure une obligation de conscience. Un Prince Chrétien même ne peut pas donner cette liberté ; il peut tolérer la profession ext
eut-on dire que le Roi de France tolere la Religion Catholique, & donne aux Catholiques la liberté da conscience ? Mettre
s odieux contre les Prêtres), abusant du pouvoir que le Prince leur a donné , ont condamné à mort ce jeune Guebre. Autre erreu
lieues au bout de l’empire, où l’on sait à peine leur existence, pour donner de l’inquiétude au Capitole, & en faire émane
ans le Ternate, où il auroit pu trouver quelque Laboureur Guebre, lui donner quelque fille à épouser, & débiter toutes les
bliothéque du Roi, & qu’on vient de traduire & d’imprimer, en donnent une mince idée. C’est un tissû de fables & de
n dans sa loi cherche en paix la lumiere, comme si chaque loi pouvoit donner la lumiere de la vérité, il ne faut pas user de v
ent dispenser des devoirs intérieurs de l’esprit & du cœur, & donner la liberté à la conscience de croire ce qu’il lui
it contre le premier, le public contre le second. Cette contradiction donne prise, on en a profité, on s’est pourvu au Consei
aucun succès. L’Auteur de son propre aveu n’y comptoit pas ; il lui a donné le sel de l’irréligion, elle est tout-à-coup deve
n dogmatique qui révoque la condamnation de leurs erreurs, & leur donne le plus petit dégré de certitude, de probabilité
igion, c’est le crime qu’on a condamné ; la créance ne lui a pas fait donner un coup de plus. La liberté de conscience va-t-el
urs, les instituteurs, les maîtres en tout genre, commencent donc par donner la comédie, pour avoir droit d’instruire, afin qu
res se fassent Arlequins, car le Théatre est la meilleure école & donne les plus utiles leçons. On a semé dans cette pie
gazette d’Avignon, 17 décembre 1765, a annoncée en ces termes : On a donné le Philosophe sans le savoir, comédie en prose du
gence, & même de connivence, ne laisse pas douter que ce drame ne donne des leçons de duel, n’en soit l’apologie & l’
ra pas deux fois. On pourra cependant abuser de cette idée, & lui donner un succès qu’elle ne peut espérer. L’irréligion p
mœurs ordinaires des Voyageurs, accrédite peu leur témoignage, & donne peu de poids à leurs réflexions sur la Catholicit
42 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre XII. Que la représentation des Comédies et Tragédies ne doit point être condamnée tant qu'elle sera modeste et honnête. » pp. 237-250
té, ne feignent point de composer une infinité de ces Poèmes, et d'en donner publiquement le récit par le ministère de leurs D
s illustres. Si donc il est arrivé que le libertinage des Acteurs ait donné quelque peine à la pudeur des Ames Chrétiennes, i
litiques d'en trouver les moyens ; je n'entreprendrai pas ici de leur donner conseil, et je dirai seulement que si l'on peut m
it invisible, et ce plaisir était comme réservé aux débauchées qui se donnaient la liberté de les regarder à visage découvert. Ma
Il propose comme une grande difficulté dans l'instruction qu'il nous donne touchant la modestie, « Que les Histrions semblen
me faire des prières, retenir leurs passions, régler leurs œuvres, et donner aux pauvres. D'où il s'ensuit que ceux qui leur f
st qu'ils y consument leur bien en de vaines profusions, ou qu'ils le donnent à des Bouffons qui ne s'emploient qu'à des divert
té d'un Personnage si célèbre, je n'ai rien d'assez considérable pour donner quelque lumière à sa doctrine, ni pour ajouter qu
43 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81
ndifférence pour le bonheur public ! Je doute fort que son livre leur donne plus de zèle ; certainement depuis qu’il a paru i
ûte de ce grand empire les a punis tous les deux. M. Gautier vient de donner un très-bon livre : Vies des Empereurs Tite, Anto
, & le mettre au rang de ses adversaires. Il veut à toutes forces donner une origine sacrée au théatre : La poësie dramati
s, les Théologiens voyant le goût des peuples pour les spectacles, en donnèrent des règles : voilà sa premiere origine. Mais si l
tre. Il a été Prophète. C’étoit pourtant le règne de Richelieu, qu’on donne pour réformateur du théatre. Manquoit-il de puiss
bal & les masques ; qui court le bal plus que les Grands ? qui le donne que les Grands ? ne sont-ils pas d’étiquette à la
n est rampant ! Au reste il leur demande une chose impossible, qu’ils donnent à l’amour un caractère rude & farouche qui in
le souffrir pour son peuple, & lui-même s’y exposer ? Veut-on lui donner un Mentor, chargé de veiller sur lui ? Son Confes
grand dommage ; il faut des joujoux aux enfans. Ils savent bien s’en donner avec les Actrices, au jeu, en circulant de maison
’on a découvert que le prétendu Héros, Eustache de S. Pierre, s’étoit donné au Roi d’Angleterre, & en avoit été récompens
nement tout le contraire. De trois théatres de Paris, les Italiens ne donnent jamais de tragédie. Les Opéra se passent presque
& divertissemens, & dans le petit nombre de tragédies qu’ils donnent , le chant, la danse, les décorations éteignent to
a trop méprisé les idées, lors de sa réception à l’Académie : Je puis donner , non aux spectacles, que je ne puis approuver, ma
les riches, qui donnoient gratis, & qui seuls étoient en état de donner des spectacles. Nous sommes roturiers ; les Coméd
t de donner des spectacles. Nous sommes roturiers ; les Comédiens les donnent , & on paye à la porte. Les Grands procuroient
n, près de Pau. Il y apprit à lire & à chanter. Sa belle voix lui donna des espérances. Il alla à Toulouse, y fut applaud
uvent sur son passage sont les plus empressés à le fêter, & à lui donner des soupers fins qui vont bien avant dans la nuit
e & des villes voisines, des Musiciens & des instrumens, pour donner , sous la direction d’Orphée, une espece d’opéra a
la voix n’altère pas la sublimité des leçons ; une voix casse peut en donner de très-sublimes. Le mot jusqu’aux oreilles est f
s à ces traits sont vraiment des Dieux. Les ordres ne sont pas encore donnés . A quoi pensent les Grands de gouverner si mal le
se remplir de la morale de l’Abbé de Rancé. Quel prodige ! la Clairon donner des leçons à la vertu la plus austère ! les gens
orage. Le Commandant de la province s’est mis à sa tête, & lui a donné des patentes en son nom, sans consulter le Gouver
ur ses droits. Le Prince a favorisé la société roturiere, & lui a donné les patentes. Dans ce conflict chaque parti a env
éformatrice du théatre. On a retiré les deux patentes ; & on en a donné de nouvelles au nom du Prince à la société noble.
théatrales, qu’il feroit exercer par un Lieutenant roturier. Il lui a donné les sept actions en particulier, pour en disposer
44 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187
te, qu’on a fait passer de la statue de Marforio au Vatican, pour lui donner du relief, qu’on a même assaisonnée d’obscenités,
usqu’au tombeau ; spectacle maussade & sans ordre. Le plan que je donne sur Elizabeth a un ordre ; il ne faut que couper
s d’Angleterre le prennent, quoique ennemis de l’Eglise qui le leur a donné . Il avoit besoin du Pape, & ne se flattoit pa
condamnation du pere. Tels furent les premiers jours d’une vie qu’on donne pour une merveille, & qui par ses fouberies,
émontré la vérité, & par une absurdité qui tient du délire, il se donne le titre de son défenseur, comme si le Roi d’Espa
omme si le Roi d’Espagne se faisoit Protestant, & continuoit à se donner le titre de très-Catholique. Les Protestans crien
vice, elle nâquit d’une maîtresse, à qui son amant jugea à propos de donner de son autorité le nom & les honneurs d’épous
la vivacité d’un Prince amoureux. Le Pape suspens son jugement, pour donner le temps de moderer la violence d’une passion ins
femme de chambre a fardée : un roturier à qui, pour de l’argent, on a donné le titre de Noble, de Marquis, de Comte. Le vermi
tres, parce qu’elle avoit de l’esprit & de la pénétration. On lui donna une teinture de l’histoire, de la géographie, des
solemnet qui la déclara bâtarde & hérétique, & défend de lui donner d’autre qualification ; puérilité inutile, &
Cependant Elizabeth n’avoit pas tort. Y a-t-il plus d’inconvenient de donner à des femmes les charges de l’Etat, que de leur e
; la plus grande assurance. Ils arborent de brillans écussons, ils se donnent des généalogies illustres, ils prennent des noms
ustres, ils prennent des noms de terres, ou, ce qui est plus risible, donnent leur nom à quelque hameau avec le titre pompeux d
our l’amour de laquelle tout avoit été bouleversé, ne lui avoient pas donné des leçons de continence. La Philosophie tenoit a
e même langage qu’elle tient aujourd’hui, & cependant son héroïne donne pendant toute sa vie le mauvais exemple d’un céli
ertinage & d’indépendance, & d’une stérilité célebrée jusqu’à donner le nom à une grande région. Dans quelles inconséq
es dans sa vieillesse, elle alloit, quand le temps le lui permettoit, donner ses audiences publiques dans son jardin, pour fai
se ; & c. & me demandoit chaque fois, dit l’Ambassadeur qui a donné ces Mémoires au public, quel ajustement lui conve
et de son zele. Cette réforme des hommes ne fut qu’une farce, qu’elle donna au Parlement pour jouer l’économie, pour en obten
le même esprit. La comédie s’y est emparée de tout. Une comédienne a donné une doctrine & des habits commodes. Jamais on
enoit qu’elle avoit plus l’air d’une Comédienne que d’une Reine. Elle donna le cheval qu’elle montoit au Comte d’Arondel, qui
amp; ne faisoit ouvrir la bouche que pour la louer. Dans une audience donnée à des Ambassadeurs, un jeune homme de leur suite
e point l’autre. Melvil, Ambassadeur de Marie, Reine d’Ecosse, qui a donné les mémoires de son ambassade, dit qu’il vit avec
paroître avec éclat à la Cour, selon son goût. Jamais elle ne leur a donné pour fournir aux dépenses. Notre Reine , disoit-
randes peines, de se voir, de s’écrire, d’avoir aucun commerce ; leur donne des espions de toute espece : mais toujours fidel
s de son héroïne, même avant qu’elle montât sur le trône. Il lui fait donner par Philippe II, Prince d’Espagne, mari de la Rei
que les Rois d’Angleterre n’y avoient jamais fait construire. Il fait donner un bal sur ce théatre comme le bal de l’Opéra d’a
objet le plus essentiel de son ouvrage, la beauté d’Elizabeth. Il lui donne au commencement des yeux bruns, & au milieu d
peu de mésure, qu’un jour que la Reine n’étoit pas d’humeur, elle lui donna un souflet, ce qui suppose une grande familiarité
résens & toutes les graces qu’elle put. On a compté qu’elle lui a donné six à sept millions. Il avoit une clef de sa cham
ient trouver le temps long, & fort court à la Princesse. Elle lui donna un de ses gants, pour le porter à son chapeau ; d
singuliere, la plus grande preuve d’amour qu’une maîtresse pût alors donner à son amant : comme la jarretiere de la Comtesse
tituer l’Ordre du Gant. Il eût bien valu celui de la Jarretiere. Elle donna aussi à son cher Comte une bague mystérieuse qui
endre. Ce n’étoit pas un Ovide, savant dans l’art d’aimer, qui en eût donné des leçons à sa Thémire au sortir du berceau. Plu
on, par ordre de la Reine, fut suspendue pendant huit jours, pour lui donner le temps de demander grace, & de montrer sa b
urs mois, elle le défraya & toute sa suite. Que de repas elle lui donna où elle mangeoit seule publiquement avec son aman
oit pas) vous présente mon portrait. Je suis fachée de n’avoir pu lui donner la faculté de parler ; afin qu’il pût vous assure
ndant le mariage paroissoit s’avancer à grands pas ; la parole en fut donnée de part & d’autre, les articles en furent dre
sont que bals, fêtes, spectacles, réjouissance ; je vais jusqu’à vous donner une bague. Jusques là tout est le plus riant du m
it beaucoup ; il l’avoit secourue dans ses disgraces, & lui avoit donné de grandes sommes, avec la plus grande générosité
45 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168
e jour même dans un château voisin. La bataille , dit Henri, doit se donner à trois heures, il nous faut une heure pour range
l scandale l’aviliroit. Il n’y a qu’un libertinage aveugle qui puisse donner tant d’importance à des folies. On prête au Roi d
e je crois fausse. Henri étoit trop sage pour l’écrire, & pour en donner connoissance à la femme d’un ligueur, qui, en le
er. Cet homme se jette à ses genoux, lui demande grace, l’obtient, se donne à lui, & abandonne le parti de la Ligue, &
dant le siége, il souffroit que ses soldats, au bout de leurs piques, donnassent quelques pains aux parisiens. C’étoit, dit-on, un
entonne son couplet. Au milieu de ce tapage l’amant ligueur entre, se donne au Roi, & lui demande sa grace, en lui chanta
yée comme une décoration. On loue surtout un entr’acte dans lequel se donne la bataille. Pendant tout ce temps le théatre dem
re. Sed non placidis coeant immitia. L’enthousiasme pour Henri, qui donne le prix aux plus grandes choses, nuit à sa gloire
ses ruinent, & lui, & son peuple, il persiste à les lui faire donner . Quel est ici le plus sage ? La Duchesse, méconte
devant Farnese qui se jouoit de lui, manquant de tout, ne sachant où donner de la tête, plus occupé de ses amours que de ses
moins grand qu’à la comédie : on y joue des personnages faux, on leur donne des caracteres imaginaires, on imagine des faits,
sse le faire régner. 7°. S. Louis forme les plus pieux établissemens, donne des édits, des réglemens les plus sages pour main
mp; les bonnes mœurs ; Henri devenu Catholique, & en pleine paix, donne l’Edit de Nantes, plus favorable aux Protestans q
bataille, pour aller voir sa maîtresse, & jamais au moment de la donner , & ne lui a écrit, ma derniere pensée sera p
; que ce voisin, qui ne s’y attendoit pas, n’avoit rien à lui offrir, donna secretement à sa femme un dindon en broche, à con
découvrir : ce qu’il exécute avec le plus grand succès. Philippe lui donne tout par écrit. A peine a-t-il reçu la réponse, q
hoste requirat ? ne paroît pas bien conforme aux sentimens qu’on lui donne  : du moins n’a rien de grand qui lui fasse honneu
nstruit du secret des affaires ; un homme aussi défiant que Philippe, donne sur le champ sa réponse. Un homme sur le même che
entré dans la carriere que Collé & Durosoi avoient ouverte, il a donné une piece sur Henri IV, intitulée comme la fable
e douteuse ? Voltaire lui-même dans sa Henriade l’a reconnue & le donne pour protecteur & pour modele à Henri. Peut-o
re répete. Le poëte est sans doute quelque homme de Théatre, pour lui donner tant d’importance que d’en faire valoir les chans
uand il s’y est trouvé, il a agi familierement avec eux, & leur a donné quelque chose : c’étoit son rôle, son caractere,
cevoir qu’il affoiblit, qu’il renverse son appui, par l’idée qu’il en donne . C’est une indécence de faire un Roi Ambassadeur
aux Princes particuliers & à quelques autres ambassadeurs, on lui donne des instructions & des ordres auxquels il doi
e au château avec la même pompe ; & les quatre ôtages qu’on avoit donné , comme pour la Sainte Ampoule au Sacre du Roi, fu
vêcu avec les paysans, fait ses premieres armes en galanteries, & donné bien des comédies. Le Parlement se rendit au Pala
il a porté pendant trente ans le titre de Bien-aimé, qu’on n’a jamais donné à Henri IV, même en Béarn sa patrie & son pre
ui valent bien tous les bons mots de son grand-père. Ce titre lui fut donné solemnellement par la ville de Paris, & adopt
rotestante, lui mérite-t-elle le titre de Juste qu’on ne lui a jamais donné  ? Son fils se laissa éclipser par le Cardinal de
besoin ? Les admirateurs de ce Prince auroient-ils le courage de lui donner de pareilles leçons ? Pelisson imita d’Aubigné, d
dification les fonctions ecclésiastiques, abandonna le Christianisme, donna de pareils exemples de clémence envers ceux qu’il
us nous rencontrons, ce sera bientôt fait. Mes prédécesseurs vous ont donné des paroles avec beaucoup d’appareil, & moi a
es avec beaucoup d’appareil, & moi avec ma jaquette grise je vous donnerai des effets. Je suis gris au dehors, mais tout or
on compare ce discours avec les Lettres de Henri IV, dont on vient de donner une édition ; ce sont deux plumes toutes différen
p; le rendre mot à mot. Il faut donc supposer que cette réponse a été donnée par écrit, & qu’on en a fait registre, comme
cœur de Henri. Je n’en garantis pas la vérité ; mais on ne l’a jamais donnée pour un bon mot. Henri d’ailleurs parloit mal fra
humeur & son jargon. Qu’on consulte ses Lettres, dont on vient de donner une édition, on y trouvera quelques saillies, des
océdure, supprimer plusieurs impôts, rétablir la Religion Catholique, donner de l’aisance à son peuple. Il a régné assez long-
ules déguisemens, ses courses nocturnes, &c. ? Quelles idées nous donnent -ils d’un Prince qui se respecte si peu ? Ces term
rai que le Pape ne se charge de rien : il ne juge pas, il ne fait que donner commission aux Evêques d’examiner l’affaire &
& le regne de Cromvel. Jamais Charles ne changea de religion ; il donna la liberté de conscience, & Henri l’Edit de N
46 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225
l’ouverture se fera d’abord après Pâques pour célébrer la fête & donner l’alleluya à la République. Ce Baron n’a pas les
’a pas les suffrages du Public, on n’applaudit pas aux soins qu’il se donne pour distraire par des divertissemens de cette es
est la dernière ressource pour consoler les Peuples, c’est l’émétique donné aux malades, ou comme l’Extrême — Onction aux mor
éances pour faire place aux Comédiens du Baron de Karti qui doivent y donner des spectacles d’un genre fort différent. C’est l
s Jésuites dansèrent, car il est juste & convenable que celui qui donne le bal en fasse les honneurs ; le lendemain on ch
ée dans leurs collèges ; mais je ne sache pas qu’ils y eussent encore donné le bal. Une fête si prophane dans un pays & s
urs qui les accablent. Quelques jours après le même Maréchal Poninski donna un grand souper, & ensuite un bal qui dura to
publics, il s’agit de savoir au nom duquel des deux ils doivent être donnés ou plutôt autorisés (tandis que tous les deux dev
tinuer les séances. Il ne faut pas d’autres spectacles, celui qu’on y donne est un spectacle national, les Acteurs en sont ex
la singularité & la qualité des personnes intéressées lui eussent donné quelque célébrité, & qu’il n’y eut alors rien
t loué. Votre Majesté , lui dit-il, mérité tous les éloges qu’on lui donne , mais je suis surpris qu’elle les laisse prononce
nête homme, je voudrois être comme lui. Tout cela est pris de sa vie donnée en 1724 : ces traits injustes déshonorent plus le
que voulut par-tout montrer sa puissance, il pensoit même que c’étoit donner de l’éclat à ses armes de faire la guerre en se j
bal les invita pour le lendemain à une collation qu’elle vouloit leur donner dans le quartier du Roi. Ce régal fut préparé dan
r toutes les difficultés que ces Dames pourroient faire, je vais leur donner l’exemple  : elle baisa l’Enseigne & tous les
en applaudit. L’honneur que nous venons de recevoir , dit-elle, peut donner de la jalousie à toutes les Religieuses de l’Euro
dans sa Maison de St. Cyr. Comment a-t-elle pu sans aucune nécessité, donner une fête à des Officiers qui ne sont rien moins q
toutes, & prier l’Abbesse de le permettre ? Le même esprit qui a donné cette farce à toute une armée, est celui qui a in
rage est écrit d’un style aisé, libre, simple, d’un homme de Cour que donne l’usage du grand monde plus que l’étude, le trava
& mordans contre tout ce qu’il y a de respectable : le premier y donne du poids, mais le second les décrédite, ils sont
, venoit de souffrir l’opération de la fistule ; étoit-ce le temps de donner des fêtes ? Mais le goût du théatre aveugle, ces
i lui permet d’emprunter à cet effet quinze cents mille livres, & donner à toute la maison de Condé le spectacle gratis, &
t de plus beau pour en former sa Venus. Chacun de ces grands Artistes donna son dessein & s’épuisa pour tracer le plus be
irection du dessein qu’ils ont enfanté, comme un père est en droit de donner l’éducation à son fils. Cette cause célèbre qui f
hine ; ce n’est point le Machiniste, le Décorateur, c’est Cupidon qui donne le spectacle, c’est Cupidon qui bat la mesure à l
s ont entraîné à leur suite. Les Éphémérides du Citoyen, année 1770, donnent un détail fort circonstancié des impositions du D
un droit à payer sur chaque jeu avant de pouvoir s’en servir ; ce qui donne le même profit à l’État sous un autre nom. 2.° D
à l’État sous un autre nom. 2.° Dans l’entreprise du théatre qui est donné à ferme. En France le théatre ne donne rien au R
entreprise du théatre qui est donné à ferme. En France le théatre ne donne rien au Roi, au contraire, le Roi pensionne les C
ours florissant ne craint point de suppression. 3.° Dans le droit de donner à jouer aux jeux de hasard. Ces jeux sont défend
amp; le goût des plaisirs. Louis XIV reçut Cazimire avec honneur, lui donna l’Abbaye de Saint Germain des Prés & des pens
e changer cette souscription en une œuvre plus utile, & offrit de donner , de son côté, une pareille somme. Cet établisseme
al de Richelieu, mais ne fit jamais de vers comme cette Éminence : il donna à Quinaud pour sujet d’opéra Amadis des Gaules, &
r le vice que par la bassesse, plus propre à corrompre les mœurs qu’à donner un moment de plaisir par les jeux. Ce désordre mé
47 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189
it pas sans mérite ; mais Poëte dramatique assez médiocre, s’avisa de donner au public son théatre, qu’on a depuis sa mort por
d mal, à peine ont-elles eu deux ou trois représentations, il crut se donner un air d’importance, en justifiant ce que personn
en françois, & en élagua tout le jargon scholastique. Boursaut la donna au public en forme de Lettre d’un Théologien sur
en parut aussi surpris & indigné que les autres, & se hâta de donner au Prélat & au Public, une rétractation authe
viron 10 à 12 ans, uniquement pour lui-même, sans aucun dessein de le donner au Public, un écrit sur la comédie ; où, sans avo
fférents, & que par là, ce qu’il avoit fait avec précipitation, a donné contre son dessein ouverture à ce libelle, dont i
ux de tous les prédicateurs. Les éloges que les poëtes dramatiques se donnent à eux-mêmes ou à leurs confreres, ne sont pas des
méprisa comme de raison, la lettre de Boursaut ; mais il crut devoir donner a son peuple le contre-poison. Il engagea le P. l
rt, Evêque d’Arras, voulut y joindre sa voix, & dans un mandement donné en 1696, à l’occasion du Jubilé. Il faut, dit-il,
héologiens, les Papes & les Canonistes, ne savoient quel nom leur donner  ; on les appelloit buffones, gaillardi, histrione
ge. On a voulu lui répondre dans le mercure, par des lambeaux qu’on a donné successivement, & qui ne persuadent pas plus
ssa du théatre au tombeau ; il changea les brodequins en suaire, sans donner le moindre signe de répentir, au lieu que Racine
plus faire, s’y prit avec plus d’adresse & de décence ; il ne se donna pas pour casuiste, comme les autres qui font rire
p; de la Fontaine. Il ne put cependant pas résister à la tentation de donner du sien dans une prétendue lettre à l’Archevêque
dissertations comiques de ses confreres. Dans la vie que sa famille a donné , il est dit qu’il se retira enfin du théatre, véc
e, la plus rafinée, & la plus dangéreuse : Il faut que le théatre donne autant d’effronterie qu’il répand d’aveuglement.
, pour en inspirer l’horreur à ses enfans. Dans sa vie édifiante qu’a donné de son pere, Racine le fils, malgré l’analise, l’
le joue ; qu’importe l’habit dont elle est couverte, le nom qu’on lui donne , est-ce moins l’objet du vice ? Sous quelque visa
p; Cassius, meurtriers de César. Après la bataille de Philippe, il se donna aux Triumvirs. Antoine étant venu en Orient, il s
villes considérables, comme Césarée à l’honneur de César, dont il lui donna le nom. Il reçut chez lui l’Empereur Auguste &
en acheter des grains ; mais bientôt après, il reprit ce qu’il avoit donné , & fit faire une argenterie plus belle &
de la Messe à la comédie, de l’Office divin à l’opéra, qui d’une main donnent à l’offrande, de l’autre à l’actrice, d’un côté s
le contre les délateurs fut si grande, qu’il les mit en pieces, & donna leurs corps aux chiens. Hérode sit une exacte rec
s dans les Gaules, n’étoient ni assez puissants, ni assez riches pour donner des spectacles. Car alors il n’y avoit point d’ac
; c’est à lui que, pour contredire Tibere, son prédécesseur, Caligula donna une chaîne d’or aussi pesante que la chaîne de fe
-osé, mais à Berite, ville de Syrie un théatre & un amphithéatre, donna des concerts de musique, espece d’opéra où parure
inence n’étoit pas sa passion dominante ; mais il fut débauché, & donna dans un luxe excessif. Pour fournir aux folles dé
48 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120
n que lui, qui, sous prétexte de religion, a ravagé la Pologne, lui a donné un Roi de sa main, & s’est emparé, comme lui,
oient taillées en pieces, si le Maréchal de Bellisle ne l’eut déviné, donné promptement avis à l’armée de sa défection, &
nous apprécions ce qu’elle vaut, ainsi que tous ses ouvrages qu’on a donnés au public. Elle n’est point suspecte, elle étoit
soumet au Roi de Pologne comme à son Seigneur souverain, & ne lui donne aucun droit sur le reste. Les Chevaliers Teutoniq
riche, du Marquis de Brandebourg, &c. dont aucun ne pensoit à lui donner des terres. Cette guerre est une suite ennuyeuse
élu Grand Maître. Il continua la guerre ; mais tout changea quand il donna dans les erreurs de Luther. La maison de Brandebo
Pologne forcé d’avoir un vassal séculier, fit reconnoître ses droits, donna l’investiture à Albert, reçut son hommage, &
es navigables, situées en long, sans profondeur, ne pouvant gueres se donner du secours. J’avois grand besoin de la Pologne :
xprès pour elles qui les invitent à se rendre fécondes, & leur en donnent toutes les facilités. On se tient pour bien paré
jet. Nos ancêtres ont eu la hardiesse de faire une réforme qui leur a donné un air d’apôtre & rempli leur bourse : c’est
oublai mon Militaire. Je changeai la manœuvre de mes troupes, pour me donner l’air d’une savante Tactique, & les y exerçai
ilésie, malgré la Pragmatique que j’avois garantie. Ayez de l’argent, donnez un air de supériorité à vos troupes, attendez &am
ope qui assigne à chacun son coin. En effet, l’ambition de Louis XIV. donna de l’inquiétude aux Puissances, & couta cher
s Sujets. Mais, malgré ses malheurs, il conserva ses provinces, & donna une couronne à son petit-fils. J’ai aussi conserv
billé, mais commodément. Ces riens sont une impression singuliere. Je donne audience à tout le monde, excepté aux prêtres &am
réponse dans ce goût vous éviteront l’ennui de plusieurs, & vous donneront dans vos Etats & dans les terres étrangeres u
isse dans cette idée ; mais dans le vrai c’est par épargne & pour donner l’exemple. L’Amour n’épargne personne, quand on
est près du lit, en cas de besoin. Les philosophes croient qu’il faut donner beaucoup aux sens. Que seroit sans eux notre exis
’offrit la Silesie, Je gagnois au marché, ma fidélité ne m’eût jamais donné autant. Je renouai avec elle pour conquérir la Bo
andonnai encore. Quand la Prusse aura fait sa fortune, elle pourra se donner un air de bonne-foi, qui ne convient qu’aux grand
u moins comme moi faire valoir celle qu’on a. On s’imagine qu’il faut donner à ses ambassades un grand éclat, erreur. Le Duc d
and éclat, erreur. Le Duc de Richelieu à Vienne, ne fit par-là que se donner un travers & à sa nation. On crut que tous le
représenter avec éclat, mais elles sont extraordinaires & rares. Donnez dans votre Cour le plus grand éclat à vos actions
mp; le soldat sont des machines qui n’ont que le mouvement qu’on leur donne . Un rien leur persuade qu’ils sont supérieurs à l
ée avantageuse du métier. La discipline ne suffit pas, il faut encore donner le ton aux soldats & les rendre compatriotes.
anisme, la cour de Rome. Le Marquis n’Argens & M. Formei ont déjà donné nombre d’ouvrages ; ils doivent assembler un conc
tre plus maître, on n’y est plus sûr de la couronne. Lorsqu’on la lui donne , on la lui conserve, mais qu’il faut être grand h
49 (1647) Traité des théâtres pp. -
e frèrec. J’avoue que si je l’eusse vu auparavant, je ne me fusse pas donné la peine de dresser cetui-ci, et m’eût suffi de f
e rare personnage, cetui-ci est très docte, et très exact. Mais ayant donné connaissance à plusieurs que mon labeur était sou
e l’Eglise Réformée de Paris, étaient en leur même sentiment. M’étant donné l’honneur de leur en écrire, sur les bruits que c
pres mots de ces excellents Serviteurs de Dieu ; dont j’ai cru devoir donner l’avis, pour détromper plusieurs, auxquels on cou
ssus, nous la rapporterons aux chefs suivants, à chacun desquels nous donnerons un chapitre. 1. De quels Théâtres nous entendons
te se dût boucher ; Ce qui est étaler tout ouvertement 1e vice, et en donner les leçons à la vue du Soleil. Cette iniquité éta
ieux-là en une dernière horreur, vu que ceux qu’on verrait s’y plaire donneraient un grand sujet de reproche à l’encontre d’eux, qu
quéo. Je sais qu’à l’égard de plusieurs qui sont moyennésp, ce qu’ils donnent là ne leur tourne pas à charge, mais d’ailleurs a
i tirent ce qu’ils payent là de leur superflu, Dieu ne leur avait pas donné ses biens pour les dispenser si mal, et n’est pas
e fol. 85. q , «  qui voyant que des robes et sommes de deniers qu’on donnait à ces gens-là, plusieurs pauvres eussent été entr
ng temps, Il voua que toute sa vie, ses robes, et l’argent qu’on leur donnait , serait distribué aux nécessiteux ». Le 4e mal qu
impiétés, de dire qu’il ne l’avait fait que par semblant, et pour se donner du plaisir. Il faut donc reconnaître là un très d
xception ne les garantirait pas des autres blâmes que nous leur avons donnés . 2. Ils s’abusent, attribuant le blâme que les Pè
eur avons donnés. 2. Ils s’abusent, attribuant le blâme que les Pères donnaient aux Théâtres, à ce que toutes les pièces qui s’y
encore dedans ses liens. Certes, en tant que Chrétiens, qui lui avons donné nos noms au Baptême, nous lui avons juré de renon
excepter ici, que le scandale dont nous parlons, est pris, et non pas donné ai, mêmes quelques-uns passent jusques à le voulo
cause son jugeaj ? Et faudra désormais, que ceux à qui leurs charges donnent l’autorité de blâmer le vice, tout au rebours, su
condamnent les Théâtres, c’est grande injustice de les accuser qu’ils donnent du scandale ; Car un Pasteur ne donne pas du scan
justice de les accuser qu’ils donnent du scandale ; Car un Pasteur ne donne pas du scandale, alors qu’il fait bien sa charge,
ir d’autres qui courent aux Théâtres est un scandale pris, et non pas donné . Il serait tel qu’ils le disent, si les Théâtres
nt, le scandale n’est pas pris mal à propos, par ceux-ci, mais il est donné tout évidemment par ceux-là ; qui partant en sero
et approuvant de tels jeux, et de mentir à son escient, nous ne nous donnerons garde, que nous trouverons bientôt le mensonge en
ué par PlatonPlaton De Republica, lib. 10., à qui toute l’antiquité a donné le nom de divin, il en témoigna une véhémente imp
lle avait banni de chez elle tout cet attirail de Théâtres. « Elle ne donne (dit-il) nulle entrée aux Bateleurs, pour monter
, y ayant assemblé le peuple, ne le qualifia pas un Théâtre, mais lui donna le nom de Temple, et le consacra à Vénus, de sort
seraient devenues toutes saintes, toutes ces nouvelles louanges qu’on donne aux Théâtres, ne doivent pas faire que nous les c
aient de pauvres esclaves, qu’ils forçaient de s’entretuer, pour leur donner du plaisir ; tantôt pour les Comédies et Tragédie
n doit conclure, que si nous leur ressemblons, et avons véritablement donné nos noms au Seigneur Jésus, nous ne devons non pl
arthage, au Canon 11, Il est défendu expressément à tous Chrétiens de donner des Spectacles, et mêmes d’y assister. De même au
é ainsi à ses auditeurs. « Celui qui est en Christ comment peut-il se donner à ces vanités du monde, lesquelles J. C. a crucif
que nous avons justifié se trouver ès Théâtresci, en même temps aussi donne ses Arrêts contre eux. 1. Nous en avons trouvé l’
té ; ils sont donc condamnés par saint Paul, au précepte qu’il nous a donné exprès, en deux divers lieux, d’être soigneux de
, et les insolences des Gentils, dont les Apôtres retiraient ceux qui donnaient leurs noms à J. C. étaient compris leurs Théâtres
étaient commises. Chap. XI. Que les Sages, qui de notre temps ont donné des modèles de Républiques, en ont banni les Théâ
tolérer à l’avenir. Jusques là, nul Pasteur particulier ne leur peut donner aveu, ni exempter de blâme ceux qui y courent, s’
iècle, dont la certitude est assurée, sont beaucoup plus propres à en donner les enseignements, que non pas tout ce que saurai
e a excellemment bien dit là-dessus, que la Parole de Dieu nous a été donnée pour être prêchée, et non pas pour être jouée. Fe
ce qui est de les lire, à cause de leur érudition. Ainsi il n’eût pas donné aveu à cette conséquence, que saint Paul eût trou
les Pasteurs pour prêcher son EvangileS. Matt. 16.19. dv , il leur a donné « la puissance des Clefs », qui outre la charge d
de telle ou de telle étoffe ; Cependant après que ceux auxquels il a donné la charge d’aviser à cette ordredy, s’étant assem
tion »Rom. 13.13, 1. Cor. 14.26. ea  », et a autorisé ceux à qui il a donné la conduite de son Eglise à en donner les adresse
», et a autorisé ceux à qui il a donné la conduite de son Eglise à en donner les adresses plus spéciales, et selon les lieux e
aient fait 1e règlement, mais contre Dieu lui-même, qui leur en avait donné le pouvoir ; de même que ceux qui résistent à la
dius, d’ailleurs ardents zélateurs du Christianisme, qui néanmoins se donnaient à ces passe-temps. Mais quelque grand respect qu’
ar exemple, quelque illustres que pussent être d’ailleurs ceux qui le donneraient . Même nous nous assurons, que quand ces Princes q
ulent flatter, en seraient consultés, Il n’y a aucun d’eux qui voulût donner les pratiques de sa Cour pour régler la conscienc
mais si elle est selon Dieu, et conforme aux enseignements qu’il nous donne en sa Parole ; autrement si la conscience de quel
taculis. er , auquel ils disaient que « comme le rayon du Soleil peut donner sur de la fange, sans toutefois s’y infecter à ca
eux ils s’y maintinssent sans nul danger, toujours, en y allant, ils donnent mauvais exemple à ces autres, pour lesquels, par
et protestait quant à lui que jamais plutôt il n’en eût mangé, que de donner du scandale au moindre1. Cor. 8.13. ev . Combien
arité, ceux qui ne font nulle considération de l’achoppement qu’ils y donnent à leurs prochains, et ne voudraient pas se retran
rs ne soient point tenus de faire des répréhensions, eux à qui Dieu a donné la charge de veiller sur leurs troupeaux, de dire
oupeaux, de dire du mal qu’il est mal, d’avertir un chacun qu’il s’en donne garde ? sans doute ce qu’ils proposent en cela es
ont en eux, mais de l’éclat qui y est joint, et du Scandale fg qu’ils donnent . Ainsi lorsqu’il y en a de plus grands, mais qui
a Discipline, qui les défendfo, qu’à cause du grand scandalefp qu’ils donnent . 4 Nous avons ouï divers des plus considérables e
6. Nous avons prouvé, qu’ès premiers Siècles, dès que quelqu’un avait donné son nom à J. C. l’une des marques était qu’on ne
se sont écriés contre eux, et les ont accusés de dissolution, et d’en donner les leçonsfq. 9. Nous avons justifié que l’Ecritu
r des Eglises de Dompierre, Angoulins, et Estrai, lesquels tous y ont donné leur approbation, comme étant du tout conforme à
nes d’être jetés à la mer… ai. En distinguant scandale « pris » et « donné », Vincent joue sur les deux sens du mot, le sens
», Vincent joue sur les deux sens du mot, le sens religieux (scandale donné ) et le sens moral que le Dictionnaire de l’Académ
s Bastelleurs, Farceurs et toutes sortes de gens, qui ne servent qu’à donner plaisir et à corrompre les mœurs. » bo. Charlat
bus et illicitis idolorum cultibus » (1 Pierre, 4, 3). co. Le texte donne « nul ne doute » ; nous intégrons la correction d
e semble pas avoir varié dans les éditions ultérieures. cv. Le texte donne la forme « Harlequin ». cw. Comprendre : « les
x : la discipline défend les occasions de péché. fq. Comprendre : de donner des leçons de dépravation.
50 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106
. Extrait des Lettres de M. Clément. Cet Auteur, homme d’esprit, a donné plusieurs pieces de théatre, qui n’ont point réus
que la plupart de ces troupes prennent plus de plaisir qu’elles n’en donnent . Il y en a pourtant de bonnes. M. de Voltaire &am
ceaux ; il y a plu des impromptus à verse. Lett. 26. Le Prince de … a donné ce carnaval deux bals par semaine, l’un paré, l’a
it, sans scandale, l’assemblée deviendra bal, Lett. 41. Le Duc de … a donné l’opéra chez lui, il y a joué de fort bonne grâce
Il n’y a pas de représentation qui ne coûte au Duc 4000 livres, il en donne plusieurs par an, sans compter les pensions qu’il
d’un Duc & Pair, & de deux Conseillers au Parlement, qui lui donnent les espérances les plus prochaines, & même la
ue pour trois fois la semaine. Lett. 27. L’Abbé de Voisenon vient de donner (juillet 1750) le Réveil de Thalie au théatre Ita
lésiastique au théatre Italien pour en faire son Grand Vicaire ou lui donner des bénéfices, il en a pourtant ; ni pour le char
un tissu d’obscénités depuis le commencement jusqu’à la fin (dont on donne des leçons aux femmes). Il y a des traits plaisan
plaît que dans le désordre qu’elle cause & les ridicules qu’elle donne , jouant des tours & faisant des noirceurs à t
erement, mais il n’y en a aucune à qui le théatre ne le dévoile ou ne donne des forces. Freron, 1763. Lett. 5. Extrait de Let
’Eglise, la Monarchie, tout y est foulé aux pieds. Jamais le Pape n’a donné la moindre ligne d’approbation. Le Marquis de Chi
’est le portrait d’un Magistrat Comédien), & Marmontel, qui avoit donné la tragédie d’Egyptus. M. l’Attaignant est Consei
ignant est Conseiller au Parlement, frere de l’Abbé chansonnier qui a donné deux volumes de chansons. Ne font-ils pas bien le
de chose. L’Abbe d’Olivet, Prêtre, & long-temps Jésuite, vient de donner une nouvelle édition de ses Remarques grammatical
mens de la tendresse : la satisfaction couvre tous les défauts, & donne tout le mérite. Mais ce qui m’étonne dans le Doye
e cœur, sur-tout des jeunes gens & des filles. On ne sauroit leur donner de plus mauvaises leçons que ses tragédies. Ses œ
é, est une chimère que ceux-mêmes qui le préconisent, ne croient pas. Donneroit -on pour livre classique les Contes de la Fontaine
ans le sombre de ses tragédies répand l’empreinte de la tristesse que donne une profonde solitude. Il a cessé de travailler d
Crebillon le fils. La voici. Depuis les premiers ordres que le Roi a donnés pour faire ériger à M. votre pere un témoignage é
hiques. 1. Le Cardinal le Moine crut faire une bonne œuvre de leur donner l’hôtel de Bourgogne.
51 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67
rince dévoré d’ambition, qui n’aime que la gloire, est à la veille de donner une bataille décisive, à un Roi très puissant ; i
infirmités, fugitif, au désespoir d’avoir tout perdu, au moment de se donner la mort à lui-même, songera-t-il à être amoureux 
pour élever Néron qui le fit son favori. Quelle léthargie à Racine de donner pour confident à Britannicus, ce même Narcisse, b
’enfer, paroître agir comme un damné, & on se dit chrétien, on se donne pour philosophe ; nous devons à Dieu le corps &am
nt rien moins que des gens de condition ; ils n’en ont ni n’en savent donner les allures, & en tenir le langage, ils y son
e satyres, épigrammes, sonnets, rondeaux, chansons qu’il a fait, il a donné un recueil intitulé le Poëte sans fard, où sous p
ption du goût, aussi bien que des mœurs, c’est la considération qu’on donne aux comédiens. Les acteurs sont des Rois souverai
ou pour parler plus décemment dans leurs temples, ou dans leur cour, donnent des loix aux auteurs, aux spectateurs, aux amateu
ses droits, & ignoroit que l’économie & une sage distribution donnent seules à la gloire & aux récompenses, l’éclat
e ; le goût du siécle, le caractère des Nations, le style des auteurs donnent à Melpomene & à Thalie des airs, un accent, u
de faire un jeu de l’un & de l’autre, d’affoiblir les idées qu’en donne la Réligion, d’en donner des idées fausses, pour
& de l’autre, d’affoiblir les idées qu’en donne la Réligion, d’en donner des idées fausses, pour rendre le vice agréable,
n’est que pour y accoutumer, & apprendre à les réaliser, qu’on y donne des leçons & des modeles, & qu’on les par
s, dit-on, du moins les progrès sont lents, on rougit bientôt d’avoir donné des larmes à des chimeres, & l’on méprise les
e l’ame, en sera-t-on moins la proie de l’enfer ? Est n’est ce pas se donner déjà le coup de la mort, que de s’exposer à un da
un tel privilége, peut dire à la France entiere, nous ne voulons vous donner qu’une ou deux nouveautés, vous serez forcé de le
e maître. Les comédiens, à Bordeaux & à Toulouse, sont obligés de donner une représentation pour l’hôpital ; ailleurs on a
emarquer comment ce beau génie a su animer ce squelette décharné, lui donner des chairs vives, & des couleurs naturelles.
. Les analises de Bourdaloue très-utiles pour diriger l’esprit, & donner de l’ordre & de la méthode, n’ont jamais alla
r. Quoiqu’il en soit, ce sont certainement de fort mauvaises leçons à donner à des enfans. Il n’y a qu’un comédien, qui, pour
’un comédien, qui, pour faire de ses enfans autant de comédiens, leur donne de pareils thêmes. M. de la Chalotais paroît dans
r faisant lire, étudier, analiser le poëte le plus galant, & leur donner ses piéces pour thêmes. La jeunesse n’est-elle pa
êmes. La jeunesse n’est-elle pas assez portée au vice, faut-il lui en donner des leçons, & les lui faire apprendre par mét
Arnaud, dans sa préface sur Fayel, tragédie horrible, qu’il vient de donner , avance deux paradoxes, l’un sur le genre terribl
écrivains, qui, pour faire l’éloge de leurs ouvrages, commencent par donner des regles sur le genre qu’ils ont traité : ces r
agédie ; ce n’est rien dire que tout le monde ne sache & n’avoue. Donner cette idée pour une grande découverte, s’applaudi
appeller son talent & son genre, le tragique par excellence, lui donner le privilege exclusif, croire que tout le reste n
vu, ou préparé ; un renversement de fortune ou une mort ; qu’on se la donne ou qu’on la reçoive : qu’elle soit accompagnée de
misérable divertissement. Dieu nous préserve de l’idée insensée qui y donne du prix. Le bel éloge du théatre de rendre les ho
52 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92
ices Pour juger de la réforme du théatre & des enseignemens qu’on donne à la jeunesse, on la mene aux spectacles. Quelque
and. Je ne puis comprendre comment des gens sages ont pu vouloir leur donner ce goût, soit-en les menant aux spectacles, soit
t représenter chez eux & par eux-mêmes. Le petit avantage de leur donner l’aisance de la déclamation, fût-il réel, compens
plus délicate, une pudeur plus timide, un caractere plus foible doit donner plus d’alarmes à tous ceux qui s’intéressent pour
ormer les jeunes gens aux exercices du corps pour les fortifier, leur donner de la grace, les rendre propres aux fonctions de
ce la mémoire, enseigne à parler en public. Toutes les rhetoriques en donnent les regles dans tous les Colleges ; on fait appre
es dans tous les Colleges ; on fait apprendre par chœur à réciter, on donne de temps en temps des déclamations publiques, on
sont trop rares, se bornent à un rop petit nombre d’Ecoliers Acteurs, donnent top de peine au maître, & détournent trop de
tout à la fois l’ame par tous les endroits où elle est accessible. On donne au cœur un affaut général ; chacun a sa propre co
i christiano gravissimam ignominiam. C’est la leçon qu’il veut qu’on donne aux Princes. Tacite, le plus grand politique de l
ent. Mais les Romans ne sont que des fictions ; personne n’a garde de donner dans le romanesque, & de se conduire comme ce
’Auteur a fait montre d’érudition théatrale dans le détail qu’il en a donné , mais non de sa logique & de la morale dans l
tacles les jeunes-gens. Rien au contraire n’est plus propre à leur en donner envie & piquer leur curiosité, à former des a
lendemain à une autre : comme s’il pouvoit arracher le volume qu’il a donné , & empécher de lire les autres pieces avec d’
ur les blâmer, les vices qu’elle ne doit pas imiter, dont il faut lui donner de l’horreur & conserver l’ignorance, si elle
l qu’en soit le motif, ne sont pas autre chose. Est-ce là une leçon à donner , une expérience à faire faire à la jeunesse ? Une
elle contribuer à en corriger une autre, ce qui n’est pas, faut-il se donner une maladie mortelle pour en guérir une autre, av
mp; le rire de la comédie, qui excitent la joie par l’idée du bonheur donnent des idées fausses, des biens & des maux, entr
peut en affoiblir & la créance & la pratique ? Faut il qu’on donne à la jeunesse l’idee, le goût, le modele, l’exerc
eigneur lui fait ordinairement quelque présent. Cet usage respectable donne à toutes les filles du lieu une belle émulation à
e tomber sur le gazon, contre l’usage des gens de la campagne, qui ne donnent point ces sortes de signes de douleur. Elle s’exp
concurrentes se disent leurs vérités. L’une dit à l’autre, vous avez donné à Bastien cent baisers  ; l’autre répond, &
-instructive, & devroit l’être dans l’esprit même de la fête, qui donne la Rosiere pour un modelle de vertu, Cette folle
amp; qui joint à quelqu’autre indice forme une preuve complette. Elle donne droit de rompre les fiançailles. Dans le Royaume
er, elle ne fait honneur ni à son jugement ni à sa morale. Qu’on nons donne le théatre pour une école de vertu, qu’on vante s
Les formalités qu’il observe ne sont que pour couvrir son jeu, & donner à ses jugemens un air de régularité ; dans le fon
La rose étoit digne d’envie ; elle étoit le prix des vertus ; tu la donnes , elle est flétrie, & ma Cécile n’en veut plus
, contre l’avis des sages vieillards établis pour Juges, & qui la donne à celle qui la mérite le moins. Il est absent, &a
sent, il plaide la cause de Cecile, & sans attendre leur réponse, donne la rose en main à celle qui lui plaît. Cette piec
53 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105
latins, des sénateurs, des starostes, & du Roi lui-même. Il a été donnée à Varsovie, le 11 Septembre 1774, une grande fête
éside de la part de l’Impératrice de Russie, son plus grand ennemi, a donné cette fête sous les yeux de la Cour, & le Roi
g. Il visita les appartemens, se promena dans les jardins : au signal donné seconde décharge. La fête commença par une Comédi
suite du Nonce, y travaillerent. C’est la répétition de la scène que donna le Roi de Prusse à Dresde, quand il prit cette vi
précision de leurs gestes, fruits précieux de l’éducation qu’on leur donne , & qui prépare d’habiles Généraux, Maréchaux,
qui ont fini avec les jours gras, la nouvelle troupe des histrions a donné le spectacle pendant le carème le même jour que l
ie, sale de bal où chacun pourra danser, sale de repas où l’on pourra donner des déjeûnés, une bonne cuisine fournira tout ce
d cortége, & au retour il forma chez lui une brillante assemblée, donna un grand repas & un grand bal, à l’honneur de
son patriotisme. Il assista au service divin dans sa chapelle, & donna à plusieurs seigneurs le cordon de l’Aigle-blanc
end leurs effets, qu’on prend l’argenterie de leur églises, sans leur donner ni cabanes, ni habits, ni pension, à cinq ou six
er des théatres & des salles de bal, des joueurs de farces, & donner des ballets, se bâtir des vauxhall, & l’illus
’illustre Délégation s’occuper de cet établissement : &, pour lui donner un plus grand air d’importance, en faire une loi
nation déjà si portée au luxe & à la volupté ; que ce seroit même donner aux propriétaires un titre sur la police des spec
nt la balance de l’Europe, qui regnent sur la terre & sur l’onde, donnent des loix à l’Asie & à l’Amérique, & regne
e Salskouvski a plus fait, il a bâti à Varsovie trois Brelans où l’on donne à jouer au public. Il en est à Venise dont la Rép
échal Poninski a fait plus que personne éclater ses transports : il a donné un grand repas, un grand bal. Ses partisans ont t
mpletter son triomphe, le Maréchal lui-même, à la tête de sa cohorte, donna la comédie, & en fut le premier acteur, malgr
as cependant l’effusion de sang : ce sont des héros de théatre qui se donnent des deffis sur la scène & s’embrassent dans l
ski. Cette piece répandue dans le public est une nouvelle gazette qui donne au législateur actuel de la Pologne, des coups de
age. Il est trop long pour le rapporter tout entier : il suffira d’en donner une idée. Il fourniroit une jolie scene, même à l
amp; exercer le soldat aux diverses manœuvres, on a eu grand soin d’y donner le bal & la comédie ; on y a fait venir des t
le turc, quatre théatres au quatre coins de la place royale, où l’on donna quatre spectacles divers : mais l’amphithéatre ne
54 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36
oliere & de Voltaire ; il étoit de la générosité des comédiens de donner gratis, ce spectacle singulier à l’honneur de leu
sorciere ; mais il l’embellit tendrement, la jeunesse & la beauté donneront des charmes à la vieillesse, il oublie que ce ser
utheon, cette idée est puérile & risible ; une vraie résurrection donne les personnes, & non pas leur buste : c’est l
ent des discours, & font des actions qui les caractérisent, & donnent une idée de la piéce, dont ils sont le sujet ; il
mp; pour mieux attirer tous les états, il a mis le mot essentiel, il donnera ses avis gratis , (satyre triviale ;) arrive Sosi
es-enfans tous bien pauvres, n’ayant que la robe que ce bon pere leur donna il y a cent ans, elle est bien usée. A ces mots,
e, quel Dieu ! Est-ce Mercure, Bacchus, Momus, Vulcain ? Car il ne se donne pas pour Jupiter, Mars, Apollon, qu’il invoque, &
e ; c’est donc le Dieu véritable qu’il outrage. Les Dieux dont on lui donne le nom, & qu’il mérite de porter, sont régard
tous les acteurs payés ; leurs gages sont toujours les mêmes, ils ne donnent rien du leur, ils abandonnent seulement un profit
t tant d’honneur, à l’égard de la niéce de Corneille, & ce qu’ils donnent à l’Hôtel-Dieu, quand on les oblige de donner ce
eille, & ce qu’ils donnent à l’Hôtel-Dieu, quand on les oblige de donner ce profit. Le Bureau de l’administration y trouva
é de la perfection. Ce n’est que depuis peu de tems que le théatre se donne un air d’importance, & que ses antousiastes d
préparé à loisir, cette galanterie provinciale est une idée fausse : donner des couronnes, suppose une supériorité que l’acte
e main. On ne met la couronne sur la tête qu’à titre de maître qui la donne , ou de valet de chambre qui l’attache. Les femmes
ut célébré par les sifflets, & tint lieu de la petite piéce qu’on donne à la fin, pour consoler des horreurs de la grande
juge du combat, l’avoit sifflé, & sa maîtresse reçut, au lieu de donner , la couronne ; elle avoit remporté la victoire. L
rs des facultés, qui lui promirent d’assembler le corps, & de lui donner une audience favorable. Il salut trouver un local
Toulouse, avoient sans doute leur principe dans la scéne bisarre qu’a donné depuis peu, à la comédie Françoise, un jeune aute
t acteur, c’étoit l’exécutoire de l’arrêt, ce n’étoit pas la peine de donner de petite piéce. La plaidoirie en étoit une très-
Chinois sont admirables ; il veut bien se contenter de la part qu’on donne aux musiciens, offrant de prendre sur son compte
is à ce fameux Cap, dit, le peuple content du bonheur domestique que donne la vertu, ne l’a pas encore mis dans les romans,
en élevés, des femmes fidelles ; voilà des plaisirs que la fiction ne donne pas . Ce n’est pas que les Hollandois n’aient des
que dans les Cantons. Les usages Chinois, perpétués dans le Tonquin, donnent la juste idée de la comédie. Le théatre n’est &am
ement laisse courir les rues sans y faire attention, il n’a garde d’y donner de l’importance, par les faveurs & les larges
es ; il le laisse dans l’indigence, vivre de quelques érrênes que lui donnent ceux qui s’en amusent. On n’y voit jamais de femm
is, soudoyés, protégés, favorisés ouvertement, qui passent leur vie à donner tous les jours des leçons, des objets, des modele
e tous les vices. La fameuse actrice Arnoud, chanteuse de l’opéra, a donné au public une de ces fêtes de comédie, dont l’amo
es l’invitent à se satisfaire, & qu’au lieu des noms odieux qu’on donne à l’amour, on ne le présente que comme une galant
s ? Uniquement occupé d’ambition & de plaisir, a-t-il un moment à donner au sérieux de la contreverse ? Mais il passe sa v
désiroit d’apprendre de lui-même, les moyens de le disculper, d’avoir donné son approbation à une pièce si scandaleuse, qu’il
Quelque académicien qu’il avoit fait soupçonner, lui a écrit pour lui donner le démenti. Quelques mois auparavant M. Bergier a
55 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230
ndant l’année s’est attiré quelque reproche est exclus du droit de le donner . Les filles à quatorze ans & les garçons à qu
qui pend à un ruban couleur de rose. Si c’est le tour des garçons, on donne au plus digne un chapeau neuf avec une ganse &
en rendre toute la gloire. Le Curé lui fait une exhortation & lui donne sa bénédiction, après quoi le Seigneur la conduit
es ailleurs n’y pensent pas ; dans la premiere distribution, une mere donna sa voix à une êtrangere, disant qu’elle méritoit
nsieur & de Madame (le Comte de Provence, frere du Roi ;) ils ont donné à un établissement aussi propre à inspirer l’amou
es de St. Ferjeux que les Habitans auront jugé la plus sage, qui aura donné les plus grandes preuves de respect pour notre sa
oître dans une Paroisse où des hommes pleins de sagesse & de zele donnent l’exemple & la leçon de toutes les vertus, qu
p; dont la conduite me fait regretter, de n’avoir qu’une récompense à donner , (compliment banal des Académies dans la distribu
olide & le plus brillant appanage de votre sexe ; elle seule peut donner du prix & du lustre à la beauté en continuant
euse couronne de la main de Dieu même. De retour chez elle, l’Héroïne donna à soupé à ses compagnes & à sa famille. Ce re
e, il y en aura dix de pauvres qui consumeront mal-à-propos le prix à donner un régal qui peut si aisément dégénérer en excès
connoissent pas le nom. Le début fut un concert champêtre qu’allerent donner à la Rosiere pendant son soupé où ils chanterent
ir pur qu’elle doit faire aux ames honnetes . Les Bénédictins qui ont donné la relation de cette fête, & dirigé les exerc
s bien-tôt l’infidele Cesse d’en être épris ; L’estime à la plus sage Donne des fleurs chez nous, Et ce flatteur hommage Du t
ent à l’Académie qui a été fort applaudi ; plusieurs Académiciens ont donné  ; les uns des discours, les autres des pieces de
56 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88
les profits des représentations, ordonna que les deux tiers seraient donnés aux créanciers jusqu’à l’entier paiement, obligea
payer le théâtre, les décorations, les habits, les machines, et leur donner des pensions, le public n’en est pas moins rançon
l’objet est considérable. Qu’un Confesseur imposât pour pénitence de donner aux pauvres de pareilles sommes, on crierait à la
it les richesses des maîtres du monde pour suffire aux spectacles que donnaient les Magistrats quand ils entraient en charge. Les
s particuliers qui y faisaient de la dépense n’eussent peut-être rien donné aux pauvres qui mouraient de faim, il semble qu’i
donné aux pauvres qui mouraient de faim, il semble qu’il sied mal de donner des fêtes et de faire faire des dépenses superflu
sent ni pour l’avenir. » Le Journal de Trévoux (avril 1753. art. 7.) donne un fort bon extrait d’un livre Espagnol contre la
Auguste, dit : « Ce Prince voyant que des robes et des deniers qu’on donnait alors aux Comédiens, plusieurs pauvres eussent ét
a piété de Louis XIV y pensa pour ceux de Paris. Il y eut un ordre de donner aux pauvres le sixième de leurs profits. L’exécut
taux du sixième l’évaluation était facile à faire ; il eût fallu lui donner quatre mille cinq cent livres de rente ou le capi
évrier 1716, ce neuvième fut estimé quinze mille livres, dont on leur donna le capital, trois cent mille livres. Il y avait d
on la plus opulente et la plus distinguée, mais fou du théâtre, qu’il donna aux Comédiens tout son patrimoine au préjudice de
ton où l’on se monte, la nouvelle éducation qu’on croit du bel air de donner à la jeunesse, le débordement de danseurs, chante
qu’à le répandre. Le théâtre l’a ennobli, l’a rendu nécessaire, en a donné le goût, en fournit les modèles et les maîtres, e
connaissances ! on y forme des passions, on y lie des intrigues, on y donne des rendez-vous ; il faut y faire des emplettes,
57 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152
es Espagnols, les Allemands, les Anglois, les Italiens, les François, donneront à Achille chacun une teinte de ce qui les disting
& à la raison. Telles sont les causes générales qui empêchent de donner aux personnages dramatiques des caracteres dignes
res des personnages, on a toujours eu de bonnes raisons pour les leur donner ainsi. Plus on en raisonne, plus on en trouve l’e
qu’il procure suffisent pour qu’on s’en contente. A-t-on besoin de se donner la peine de l’appuyer du jugement ? Non, sans dou
jugement ? Non, sans doute, il fait trop perdre au bel esprit. Il lui donne un air trop circonspect, trop sérieux…… Un bel es
e ? Qui connoît mieux le Théâtre qu’un bel esprit ? qu’un homme qui a donné une Tragédie ? Il dit hardiment tout ce qui lui v
ere, de la mort de leur pere. Ce n’est qu’à un parricide qu’elle veut donner sa main. Cette adresse du Poëte la dispense de ré
écaution le Poëme acquéreroit une chaleur qu’il est impossible de lui donner , quand on n’en a qu’imparfaitement l’ensemble dan
de ses sentimens, de ses passions. Celle-ci, semblables aux couleurs, donnent du relief, de la saillie à l’objet représenté. Ce
se commettent à l’égard des caractères ; les principes que nous avons donné pour ceux-ci doivent servir pour celles-là. Une a
re de traiter les mœurs, pour faire sortir les caractères, & leur donner ces convenances, cette qualité qui en constituent
58 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232
s & l’appareil majestueux avec lequel les Grecs & les Romains donnaient leurs Spectacles, ne seront pas nécessaires. Gard
elquefois un Jardin, une Campagne, &c. Dans tous ces cas, on doit donner à la Scène une vraisemblance que je nomme, la vra
avoir moins d’étendue que pour une Place publique, l’espace retranché donnerait le moyen d’établir une ou deux pièces d’un appart
nfin, si le Théâtre représente un Jardin ou une Campagne, on doit lui donner les perspectives les plus pittoresques ; on pourr
e couvrît l’avant-scène ; qu’un peu sur le côté fût la salle où Néron donne audience à sa mère, à Burrhus ; où il écoute l’en
és muettes ; le Machiniste sur-tout doit se montrer attentif à ne pas donner du miraculeux pour du merveilleux 2. La Nature of
res du Maître du Tonnerre, qu’il n’ait pas cet air mesquin, qu’on lui donne dans l’Acte de Bacchus & Erigone. Lorsque les
isser échaper un geste qui n’eût trait à leur personnage ? Qu’on nous donne , on le peut, l’image d’une multitude agissante, c
lets seront à une livre, ci…… 1 l. ‌ Art. II. Amphithéâtre. On ne donnera plus d’entrées gratis, si ce n’est aux Auteurs, &
l’exemple. La Tragédie d’Atrée & Thyeste réussit supérieurement à donner de l’horreur pour le coupable, sans pourtant le p
onnes fortunes, & la Reconciliation Normande ; les deux premières donnent le succès à la scélératesse ; les deux autres, fo
composant, il s’en présente une autre, à laquelle le Dramatique doit donner toute son attention ; c’est la vraisemblance dans
’est pas celui où l’Imitateur met en usage toute l’énergie qu’il peut donner à son rôle, mais celui où il approche davantage d
ultipliées, trop détachées, quoique excellentes en elles-mêmes, elles donnent aux Personnages un air pédant & raisonneur ;
omiques, à l’imitation de Plaute & de Térence, leurs modèles, ont donné trop aux Soubrettes & aux Valets : mais les A
ont plus de part dans les résolutions de leurs maîtres, qu’on leur en donne dans la société. Cette supposition est non seulem
uelques maîtres faibles, à se conduire ainsi, ce qui les exposerait à donner dans tous les travers que l’esprit servile peut s
u Dramatisme & toutes les autres parties de l’économie Théâtrale, donne souvent dans cette invraisemblance ; les Auteurs-
ma mémoire. Dans l’Ecole-des-Maris, Isabelle, en trompant son Tuteur, donne sa main à baiser à Valère ; cette action est indé
rs prennent intérêt pour un fripon ; l’on desire que maître Guillaume donne son drap ; on applaudit aux extravagances qui lui
nécessité de briller tour-à-tour avec le Poète : la Musique chez nous donnera seule le pathétique, & même l’intérêt ; c’est
iation commune que celle des Anciens, seroit un monstre, qui pourrait donner de la curiosité, mais qui ne saurait jamais faire
elle a de grands inconvéniens. Celles de la troisième Classe, peuvent donner beaucoup de plaisir ; mais elles ont peu d’effica
u’elles ont de trop sémillant, de trop vif. La dixième n’a pas encore donné de chef-d’œuvres, je les attens pour la juger. La
 IV. Comédie Italienne. La plupart des Farces Italiennes qu’on nous donne à Paris, seraient aujourd’hui méprisées en Italie
ont des Pièces assez longues pour remplir en entier le tems que nous donnons au Spectacle : mais comme la légèreté Française v
perfectionner l’usage présent. Il faudrait du moins transposer, & donner la Petite Pièce d’abord ; qu’elle eût avec la Gra
de plus-en-plus : à la suite de Mahomet, ou de l’Ecole-des-Mères, on donne la Coupe-enchantée. Dira-t-on aussi que c’est pou
s dans nos Tragédies ; perfectionnons, en profitant des vues que nous donnent les usages de ces deux Peuples : Le premier nous
irer, au moyen des mauvaises, sur les vices à éviter. Que l’Auteur ne donne donc jamais à nos Acteurs, que des imitemens natu
xtérieure ; elle s’opérera par les modelemens. C’est à l’Auteur à les donner  : ce travail le regarde absolument ; s’il les lai
e du monde, & par les Maîtres de l’Art : je crois pourtant devoir donner encore quelques détails qui seraient déplacés dan
nt à ce que les mœurs de leurs Elèves soient d’une pureté, capable de donner un nouveau prix aux maximes qu’ils seront destiné
ns les salles les plus vastes des Couvens, les Enfans des deux sexes, donneront , à l’exemple de la jeunesse de Sparte*, des preuv
ercices & l’honnêteté de l’Art fourniront, mettant dans le cas de donner au Public, sans difficulté, tous les Drames qui e
teur voudra bien y inviter. Il ne sera rien innové dans la manière de donner les Pièces ; c’est-à-dire, qu’une fois reçues, el
t à l’illusion par leur air de vérité. On évitera, par conséquent, de donner dans les deux extrêmes. Il se trouve des personna
éservés à la Noblesse : l’usage & la connaissance du grand monde, donnerait plus de finesse à leur jeu1 ; le Spectacle en ser
er, d’après les Décorations d’un Opéra, quelles Pièces tragiques l’on donnerait pendant sa durée ; la Tragédie profiterait de l’a
es Drames dans lesquels on introduirait des chœurs nombreux ; où l’on donnerait des pompes & des fêtes ; où l’on ferait paraî
e à cesser de le mériter ! C’est le grand Corneille, qui le premier a donné l’idée de ce jeu brillant inconnu aux Anciens : s
plus utiles, est sans contredit la Danse [M] [M] : il forme le corps, donne de la souplesse aux membres, augmente l’adresse,
hiques obscènes, qu’on dansait en chantant des paroles lascives* : on donna quelquefois de ces Danses sur les Théâtres, &
olléges, les jeunes personnes qu’on élève dans les Couvens de filles, donnaient trois heures à des Danses vives, savantes, compli
sion du Sauteur, des grâces de la Danseuse, ou du lascif qu’elle fait donner à ses mouvemens ? La nature est bannie de nos Dan
ous les jours ; mais dans l’ordre suivant : les jours de Tragédie, on donnera sur les Théâtres Comiques, une de nos Pièces en t
ar des exercices utiles, achèvent leur éducation. Ils regardent comme donné au plus doux des plaisirs, le temps qu’ils consac
ement des Villes, soit au soulagement de pauvres familles, &c. Je donnerai une autre fois, l’a-peu-près du produit de nos Th
ne sont que des accessoires du bonheur, auxquels l’imagination seule donne un prix plus ou moins grand. La preuve, c’est qu’
[F] [G] [H] 1. J’avertis que dans ce que j’esquisse ici, je n’entens donner que des à-peu-près. Cependant j’ai vu dans le V A
, l’objet qui excite la terreur du jeune Prince. Il y avait matière à donner un Spectacle nouveau, terrible qui aurait peut-êt
pé, est d’un traînant desagréable : l’Acteur qui occupe seul la Scène donne plus de plaisir, parce que le Spectateur n’est pa
e, veut qu’il périsse sur l’échaffaut, d’une mort ignominieuse. C’est donner à Danaüs des idées trop modernes. Dans le siècle
uveaux Répertoires sont moins amples. [Q] [O] *. Ne pourrait-on pas donner , en Danses expressives, comme les Pyrrhiques, tou
ui en dessinerait le sujet ? L’esquisse d’une Tragédie terrible ainsi donnée , n’ôterait pas le plaisir de la surprise lorsqu’o
n s’est couché & levé. La règle des 24 heures est violée, si l’on donne à la Représentation un temps invraisemblable. L’a
neur, à se distinguer par leur vertu. Que cette leçon, solennellement donnée , devait être efficace ! [Note de l’Éditeur]. *.
rent aussi quelquefois des enfans de Sénateur & des Citoyens à se donner en Spectacle. 2. On ne jouait pas habituellement
Térence & des autres ; mais seulement à des Fêtes que les Grands donnaient au Peuple en diverses occasions. *. Quel Spectac
e mériter les applaudissemens des Vieillards ? Heureux pères, d’avoir donné le jour à de tels enfans ! Heureux enfans d’être
Théâtre une Recette toujours à-peu-près égale. Les Comédiens actuels donnent ordinairement, d’une Rentrée à l’autre, les mêmes
ndre. » On croit ouïr monsieur Rousseau déplorant l’attrape où le fit donner l’étiquette de la Philosophie. Il n’en sera pas a
s. Je crois en proposer ici un moyen efficace. Non, le plaisir qu’ils donneront sur le Théâtre, n’est pas le but unique que j’ava
d, & plus digne d’eux & de nous. *. Le 31 Juillet 1769, on a donné une Représentation de l’Iphigénie de M. Racine, d
triple avantage : les Auteurs seraient moins gênés, & pourraient donner au fond une partie du travail qu’ils donnent à la
s gênés, & pourraient donner au fond une partie du travail qu’ils donnent à la forme ; le style conserverait la majesté con
eur le Kain. *. On imitera cette règle si sage à des Spartiates, qui donnait aux filles toutes les occasions de paraître &
e peindre rien : l’art est encore dans l’enfance. Le plaisir qu’elles donnent ne vient que des grâces naturelles des Exécutans 
Voila pour la danse spectaculeuse. La danse particulière, destinée à donner l’aisance de la présentation, est beaucoup plus p
nous. Je ne trouve donc à notre Musique que ce défaut-ci : elle ne me donne point de plaisir. Mon jugement n’est pas le même
on aura pour eux une indulgence d’affection ; le plaisir que leur jeu donnera , croîtra par leur timidité, leur embarras ; tout
59 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134
s, ils eurent recours aux Etruriens qui les en instruisirent, et leur donnèrent des gens capables de les jouer et de les bien exé
i se nommaient Floraux sous le premiers Rois, s'ils furent de nouveau donnés au peuple, ou seulement renouvellés, s'ils furent
 ; et parce que les Romains ne les trouvaient pas honnêtes, ils leurs donnèrent son nom, afin que la turpitude fût couverte de qu
beaucoup de choses, ajoute que les Histrions, c'est-à-dire les Mimes, donnent des signes par les mouvements de toutes les parti
non, et comme Hylas voulut exprimer le nom de Grand, que le Poète lui donnait , il se guinda sur le bout des pieds, et leva les
e dévotion envers leurs Dieux. Et l'Histoire nous apprend qu'aux Jeux donnés par Messius Edile où Caton assistait, le peuple n
n celui-ci. Les Apinariens, ainsi nommés d'une Ville de Grèce qui les donna , représentaient en dansant et chantant toutes les
ue d'airain dans le Théâtre. Les Grallateurs ou Port échasses, qui se donnaient une taille gigantineInterp. Aristop., grosse et m
leurs et Bouffons, monstres de la nature ou de la morale, capables de donner quelque impertinent plaisir à la plus vile popula
Etruriens, dont les Romains les empruntèrent durant plusieurs années, donnaient en leur langue aux Joueurs de bouffonneries le no
ent de cet avis sur l'origine de ce nom ; car il dit que celui qui le donna premièrement fut le Chef de ceux que les Tyrrhéni
e, pour la rendre plus pompeuse ou plus agréable. Mais il ne leur fut donné que par une signification qui comprenait tous les
60 (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162
ec autorité dans les Eglises à tous les peuples. D’ailleurs ce serait donner un grand avantage aux libertins, qui pourraient t
les, qui soient reçues dans notre créance comme humaines, et qui nous donnent de l’admiration comme rares et élevées au-dessus
e la suite des autres Déesses et des autres Dieux. Les idées que nous donne Lucain des Grands Hommes, sont véritablement plus
véritablement plus belles, et nous touchent plus que celles que nous donne Virgile des Immortels. Celui-ci a revêtu ses Dieu
ment : car y a-t-il rien de si ridicule que de former une science qui donne sûrement la maladie, pour en établir une autre qu
e affectée où nous devons mettre les sentiments les plus nobles. Nous donnons de la mollesse à ce qui devrait être le plus touc
l’art de se plaindre et de pleurer d’une manière touchante, nous lui donnons des larmes aux endroits qui demandent de la gravi
de vertus qui ne soient récompensées. Avec les bons exemples que nous donnons au public sur le Théâtre ; avec ces agréables sen
en 1657, un Traité de la Pratique du théâtre. Quelque temps après, il donna une Tragédie en prose, intitulée Zenobie, qui ne
res, l’an Mil cinq cens XLI. Avec Privilege du Roy etc. M. Bayle en a donné quelques extraits dans le Supplément de son Dicti
s disaient en poste et à la légère pour aller ès dits jeux, etc. » Je donnerai cette Pièce toute entière dans mes Additions au C
hobos et l’eleos (ou eleinos) d’Aristote. i. [NDE] : Saint-Evremond donne ici la traduction la plus commune de la notion de
61 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178
Tragédies à conserver. ATHALIE. Il est juste que je donne à Athalie le pas sur toutes les Tragédies moderne
ns, qui puisse blesser la pureté des mœurs ; ce que je ne me suis pas donné la peine de rechercher. HERACLIUS. L’Amour
deux Amants sont saisis de la crainte de commettre un inceste, s’ils donnaient leur consentement au mariage que le Tyran leur pr
ce misérable amour, dis-je, quoique très innocent, est celui qui lui donne la mort, en prêtant à son père le plus puissant m
la Grèce. Voilà, selon moi, le modèle le plus parfait que l’on puisse donner de la force de la passion, dont j’ai tant de fois
e donc que l’on pourrait laisser Andromaque telle qu’elle est, et lui donner place sur le Théâtre de la Réforme ; après avoir
re ; et, quoique ce soient des personnes du plus haut rang qui nous y donnent des leçons d’une si belle conduite et d’une si ra
trouverait, dans la Pièce de D. Sanche d’Aragon, deux Acteurs qui lui donneraient d’excellentes leçons. J’ose donc me flatter que t
n’étant pas instruit de son mariage ; et la vertu dont tous les deux donnent de si grandes preuves, sont des leçons admirables
de Sertorius : Racine, au contraire, semble vouloir s’excuser d’avoir donné très peu de part à l’amour, dans sa Thébaïde : c’
autres Tragédies, comme dans sa première. En effet, les raisons qu’il donne , pour n’avoir pas fait jouer un grand rôle à l’am
e qu’on pourrait se dispenser d’y toucher ; et, telle qu’elle est, je donnerais mon suffrage en sa faveur. ESTHER. C’est gr
éâtre de la Réformation. INÈS DE CASTRO. Lorsque M. de la Motte donna au Public, pour la première fois, sa Tragédie d’I
Pièce) cette Tragédie est très dangereuse ; sous la seconde, elle ne donne qu’un très bon exemple. Inès et Dom Pedre, mariés
a passion d’amour telle qu’on la voit dans la représentation, ne peut donner que de bonnes leçons, et que par conséquent elle
a-t-il évitées avec grand soin, et ne s’est servi de l’amour que pour donner plus de force à la compassion de Plisthène, qui s
, quand elle a reconnu son mari et son meurtrier en même temps ; elle donne alors des marques si vives d’amour et de soumissi
cette entreprise ne pourrait réussir de nos jours. Si pourtant on se donne la peine de lire avec attention la mort de César,
62 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179
gotterie la modestie & la retenue. Cette piece, que bien des gens donnent pour un chef-d’œuvre, louée & blâmée précisém
déplacé dans l’Imposteur. A une ou deux scènes près, où ses naïvetés donnent quelque agréable coup de pinceau, cet excès dans
siste en face, l’autre menace de coups de bâton, chasse de la maison, donne sa malédiction. Moliere a cru sans doute ce trait
i c’eût été dommage de perdre un si bon mot & de si bons exemples donnés à la jeunesse :    Non, voyez-vous, ma mère,
e ne sais pas, si vous n’étiez ma mère … C’est donc la leçon qu’on donne aux enfans dans une piece faite pour enseigner la
Un maître est interrompu à tout propos par sa servante ; il veut lui donner un soufflet, & la manque ; veut la faire parl
l le prend chez lui avec son garçon, l’y garde malgré sa famille, lui donne sa fille & tout son bien ; au préjudice de so
me un crocheteur ; une ame basse, qui insulte son ennemi vaincu, veut donner des coups de poing aux Huissiers, laisse tendre d
rtuffe odieux, des circonstances qui en diminuent la noirceur. On lui donne la fille de la maison en mariage, mais ce n’est p
Pour bien instruire, il ne faut qu’indiquer légèrement le mal, & donner des leçons & des exemples de vertu. Les conve
de la discrétion & de la débauche, l’horreur du crime peut encore donner des remords, Moliere lève tous les scrupules par
es à son mari & à ses enfans, une femme & une mère qu’on veut donner pour modelle. Je ne parle pas de la scène abomina
aqué. L’utile & édifiant conseil à une fille à qui on ne veut pas donner son amant ! Sachez que d’une fille on risque l
d’y vivre en honnête personne Dépend des qualités du mari qu’on lui donne , Et que ceux dont partout on montre au doigt le
rrosse & mille louis, déclare qu’il a appris par un crime l’ordre donné contre Orgon. Son ami, dit-il, A violé pour mo
gon une donation de tous ses biens, & puis on lui fait dire qu’il donneroit cent louis de ce qui lui demeure, & l’Huissie
mber dans l’esprit que dans le même temps on marie sa fille, & on donne son bien à son gendre, qu’en vûe du mariage ! Or
mariage est exécuté ; comment l’Huissier peut-il venir saisir le bien donné , avant le mariage ? Moliere, dit-on, avoit étudié
éféré au mari, abandonné par la femme, peut-il un quart d’heure après donner , comme un sot, dans le piege grossier qu’on lui t
63 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51
eux pour les mœurs, & par eux-mêmes, & par les agrémens qu’il donnent au théatre, l’école publique la plus pernicieuse
fesseuses de coëffure, la plus belle, la médiocre, la commune, qui en donnent des leçons, en font des expériences (& y mêle
Paris. L’Académie de musique n’est autre chose que l’opéra, qui s’est donné ce nom brillant, & par là un air scientifique
trées depuis plus d’un siecle, elles sont devenues caduques, elles ne donnent rien en effet, pourquoi en demander le renouvelle
enu cet art ingénieux d’écrire tous les pas & de danser aux yeux, donner du mouvement & du corps aux figures (ou sur l
us aux choses saintes, il les tourne en ridicule, comme quand il fait donner un bal à Philippe II par le Concile de Trente, &a
ymmétrisant, étalant à la fois plusieurs corps avec leurs beautés, se donnent un jour mutuel par leur opposition ou leur rappor
ns le désordre. Riccoboni, dans sa Réformation du Théatre (p. 115.), donne pour cinquieme règle & des plus importantes,
t, en réalisant les mêmes objets à qui la peinture & la sculpture donnent une sorte de vie, ne jetteront-ils aucune étincel
rt répéter ses paroles, reçoit la tête de Jean-Baptiste, & la lui donne . Quelle comparaison avec les graces, les artifice
d’une Actrice ! Cependant Hérode en est hors de lui-même, il jure de donner tout ce que lui demandera la danseuse qui l’a enc
ctateurs de toute espèce. Ces deux genres de beautés, à qui la nature donne des rapports si marqués & si vifs, se prêtent
danser des hommes. Leur mélange satisfait tous les spectateurs, & donne encore plus de jeu aux attraits de l’un & de
amores de tenero meditatur unque. D’abord les femmes rougissoient de donner leur personne en spectacle ; c’étoit un reste de
second Africain, parlant contre une loi de Cracchus, se plaint qu’on donne une si mauvaise éducation aux enfans : Docentur p
n mette l’hymen à côté du lascif par deux raisons très-fausses ; pour donner le change, par un air de pruderie, il prétend que
, comme un coup d’épée, un poison n’est pas moins meurtrier pour être donné tranquillement. L’exposition du crime dans un Méd
ropres à en dégoûter toute la jeunesse, que celles que le théatre lui donne , parce qu’on l’y profane, & qu’on ne l’envisa
force & de fureur. Les femmes toujours enfermées, ne dansent, ne donnent des spectacles que dans le serrail. Pour satisfai
, ces prétentions sur le cœur ; voilà ce qu’on applaudit, & qu’on donne pour modèle & pour chef-d’œuvre de la danse d
64 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74
; c’est l’expérience de tous les hommes, & la sienne, qui lui ont donné ces leçons. La Fable enseigne la même vérité par
trouppent au tour d’elles, & que leur vanité, leur libertinage ne donne volontairement ce scandale sacrilége. Minerve, (
rnasse de faire des recherches, & former des conjectures pour lui donner un air de vérité. Tous les Romans ont droit à de
mie dans ses lamentations, s’adoucissent pour leur petits, & leur donnent la mamelle à têter : mais la fille de mon peuple
e peut, c’est une harpie, de là est venu le nom de harpare que Plaute donne aux avares, d’où Moliere dans l’avare a tiré le n
mettre le poisson dans les filets. Le mot Virginei vultus qu’on leur donne est un mensonge, il est rare que même une débutan
la virginité s’en est depui longtemps envolée. Pour Scylla, à qui on donne des chiens pour ceinture, & tant d’autres cha
s leçons de Cléopatre, & plusieurs d’entr’elles pourroient-lui en donner . Les maux qu’elles font ne sont pas si eclatans,
rs, vous avez pu vous livrer à des amours infames avec une étrangere, donner des freres illégitimes à la femme de Pompée votre
llicitosque choros. Ayant obtenu tout ce qu’elle vouloit, Cléopatre donna les fêtes les plus somptueuses à son amant, plus
p; d’enchérir sur elles. De là Lucain passe à la description du repas donné par Cléopatre, ce qui n’est que trop imité par le
ns, on s’accable de denes, pour fournir aux folles dépenses, & se donner des airs de grand Seigneur, & on rougit d’app
it Césarion en fut le fruit, déshonorant, nom de mignardise, comme en donnent toutes les femmes, diminutif burlesque du nom de 
p; Antoine qui étoit venu au devant d’elle, en fut enchanté. Elle lui donna le même jour un repas somptueux, & au lieu d’
quette ni plus dangereuse. Les Poëtes dans les descriptions qu’ils en donnent  : Appelles dans le fameux portrait qu’il en fit,
nit à lui, & de partager avec lui l’Empire du monde, & de lui donner sa fille en mariage. Antoine balança si bien sa f
à qui sans hésiter elle répond qu’elle est prête à tout ; le scandale donné à toute l’armée, qui ne peut douter de son crime,
e convenir qu’une parabole imaginée pour l’instruction ne devroit pas donner de pareils exemples. Aucune parabole de l’Evangil
& dans le même tems les guerres de la République Romaine, avoient donné une infinité de traite aussi admirables qui avoie
le Chrétienne ne fauroit avouer, & qu’il seroit très-dangereux de donner pour des regles & des modeles. Je ne suis pas
ens, & l’idolâtrie, si long-temps regnante dans la Judée, avoient donné aux peuples, dans leur façon de penser, une étend
sacré, on ne parla mal d’elle. Le vermillon & la céruse auroient donné trop de prise, pour échapper à la censure dans un
r toute l’Histoire Sainte, sans avoir besoin d’épisode d’amour, ni de donner des amans à Judith, contre son caractere & so
s’entretenant avec son amie, fetoient une fausse Judith, qui pourroit donner des scenes plaisantes. C’est aux amateurs raisonn
la vie de retraite qu’elle a menée avant & après, l’éloge que lui donne le grand Prêtre de n’avoir jamais pensé à de seco
. Mars 1773. Pour consommer le grand art des cheveux, le sieur Deluc donne avis au public qu’il peint les cheveux, sourcils
anches, jaunes, &c. Le Sr. Collin les enlumine, ou plutôt il leur donne les couleurs qu’on veut, car son orvietan végétal
r donne les couleurs qu’on veut, car son orvietan végétal prend & donne toutes les couleurs. De là il s’en va colorer l’e
l’a retrouvée pour le rouge & pour toutes les couleurs qu’on veut donner à son végétal. Il y a trois regnes dans la nature
e. Il ne reste qu’à mettre dans le Recueil des Arts & Metiers que donne l’Académie, l’Art de farder, comprénant l’art de
ru jusqu’à présent : elle adoucit la peau, tient le tein frais, & donne aux plus laides une beauté parfaite (la Clairon s
Elle blanchit la peau sur le champ, sans laisser aucune trace ; elle donne à la peau le plus bel éclat, que la chaleur n’alt
65 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IV. Que la représentation des Poèmes Dramatiques ne peut être défendue par la raison des anciens Pères de l'Eglise. » pp. 90-103
n'ayant plus rien de leur vieille et criminelle vénération, ils sont donnés au public, et portés jusques dans le Palais des R
ité criminelle sans excuse, et qui ne pouvait se rectifier ; et ayant donné les Jeux Circenses avec grande pompe, il en retra
jusques au règne des Comnènes. Le grand Théodose après ses victoires, donna des jeux au Peuple dans Milan durant plusieurs jo
ur maiore Cothurno. » Id. in Paneg. Cons. Manl. et Arcadius Chrétiens donnèrent les Jeux du Cirque avec les Tragédies, et des Com
fit encore sous leur règne, dans l'an de sa Magistrature. Constantius donna dansAmmian. l. 14 Arles les Jeux Circences et du
ius Apollinaris Évêque en France décrit les Jeux du Cirque qui furent donnés de son temps, et ne trouve point étrange que les
ieurs privilèges, en reconnaissance de la retraite qu'ils lui avaient donnée , et de la pacification des affaires d'Italie, et
66 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160
n autre sens, ou qu’il attribue à quelqu’autre. C’est un badinage qui donne l’échange à quelqu’un, en se moquant de lui : on
n a ajouté à sifler la syllabe per : ce qui allonge le mot, & lui donne plus d’énergie, il en ôte même l’équivoque. Sifle
aire tomber la piéce, qui se tiennent au fond du parterre, pour de là donner le ton. On peut s’en rapporter à un homme si habi
rend toutes les couleurs des objets qui l’environnent, un Scarron qui donne une teinte de burlesque à tout ce qu’il traite. C
un mauvais plaisant, soit parce que tout n’est pas ridicule, tout ne donne pas prise, soit parce qu’il est beaucoup de mauva
qui s’en font un métier, & y passent toute leur vie. On vient de donner la comédie du Persiffleur ; elle a paru singulier
hose est très-ancienne : le nouveau Richelet qui rapporte ce mot, lui donne beaucoup d’étendue, parce qu’il y fait revenir to
e sujet, ils se seroient joués eux-mêmes. Le ridicule qu’ils auroient donné au caractère seroit retombé sur eux. L’art dramat
isée tous ceux qu’il représente.) En faire un drame, ajoute-il, c’est donner un corps à un être ideal, (cet être n’est que tro
libertinage entraîne au théatre, pour y trouver son aliment & se donner des complices. Mr. l’Abbé Schrone, auteur de l’Ap
nitiæ potestas : car il n’y a point de titres que les amateurs ne lui donnent , & il n’y a point d’homme qui l’egale : on au
Moliere a corrompu les mœurs, allumé les passions, nourri les vices, donné de fausses couleurs au désordre, des excuses au l
& dont je veux faire usage, c’est l’idée trop juste que l’auteur donne des mœurs du tems, auxquelles il attribue la chût
par les chaînes d’une bienséance très gênante. Le Christianisme leur donne la même liberté qu’aux hommes, les traite aussi f
raison. C’est sur-tout sur la loi de Moyse, que la loi nouvelle leur donne les plus grands avantages, & je m’étonne que
e, où la politesse, la mode, ou plutôt la foiblesse pour le sexe leur donne un plus grand empire, la licence & la hauteur
nneur : quels modéles ! quels imitateurs ! Est-il plus honteux de les donner ou de les suivre ? Les femmes, dit-on, ne sont ni
uptueux de M. Dorat, dont un Abbé Journaliste pouvoit se dispenser de donner l’extrait & de faire l’éloge, on voit à la Pr
les composent-le sénat : elles en font mouvoir les ressorts, & en donnent les modèles. La description de son Palais, de sa
de ses équipages, des hommages qu’elle reçoit, des audiences qu’elle donne , des loix qu’elle porte, des jugemens qu’elle pro
danseurs, sauteurs, baladins & tous ceux dont le cerveau timbré a donné des preuves d’extravagance ; ou s’ils ne sont poi
travagance ; ou s’ils ne sont point encore connus par quelque délire, donnent du moins des espérances pour l’avenir. On entre d
l’artifice n’en soit pas découvert : quoiqu’il fasse paroître jaune, donne un air de famille, & vieillesse avant le tems
e, une infinité de fictions & de portraits, la plupart ingénieux, donnent en peu de mots, le caractère des habitans des Pro
uvrages mériteroient un plus grand extrait, peut-être quelque jour le donnerons -nous. Le petit livre des amusemens sérieux &
ns des vers de Voltaire, au Roi de Prusse, les adorateurs de ce poëte donnent pour ingénieuses, & vantent beaucoup des anti
cles, n’est pas à beaucoup près aussi grand que le danger du vice que donne leur représentation. Danger pour danger, il n’y a
67 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35
loignent. Pour les consoler de cette privation, nous avons imaginé de donner un Recueil des meilleures Pieces du Théatre Franç
gé M.Marmontel à présider à cette édition, & il nous a promis d’y donner tous ses soins (charlatannerie il en est l’auteur
es discours sont parfaits, qui en doute ? On apprendra de Corneille à donner au style une majesté simple, au dialogue une vigu
xpressions pures & élégantes, insinuantes, &c. de Voltaire, à donner une couleur mâle, une philosophie touchante, &
te eût son estampe, & représentât ce qu’on lit. Voilà le moyen de donner le tableau de l’action. Cet ensemble mi-parti d’e
y suivra par celles qu’il suit dans l’esquisse de son ouvrage, qu’il donne sous le voile transparent du nom & de l’annon
voluptueuse, déjà assez connue en France, mais à qui l’idée du Serail donne un nouveau prix. On a vu depuis dans le théatre d
a mort. Leur protocole n’est pas fait pour des Actrices. On auroit dû donner au public ce testament ; il auroit peint la testa
donner au public ce testament ; il auroit peint la testatrice. On le donnera quelque jour dans quelques scenes Italiennes. Apr
iqué le sujet, & formé le canevas. Elle avoit fourni des pensées, donné des couplets & des airs, composé des vaudevil
’égard pour la religion & les mœurs. Le Théatre & Voltaire en donnent peu de leçons ; c’est ce que montrent les quatre
ujours révolté. Je n’ai jamais pu en qualité de Prêtre des Muses leur donner l’absolution. Peut on se permettre un abus si pr
se permet bien des licences. Le Sieur la Harpe ne veut pas qu’on lui donne le nom de Grand, & il n’a pas tort. Ce nom, s
i beau nom, tout avili qu’il est par la multitude de ceux à qui on le donne . On n’a tant élevé Rousseau , ajoute-t-on, que p
plus sage que lui ne voulut jamais ouvrir son porte-feuille, & ne donna que ses tragedies, qui toutes même ne sont pas ég
se, ce que plusieurs d’entr’eux ne sont pas, comme la ville de Calais donna le titre de Bourgeois de Calais au Sieur du Bello
des extraits des registres qui lui sont confiés, jamais Greffier n’a donné de relation de ce qui se passe à la Comédie &
se ressemblent. C’est une anecdote peut-être unique que la couronne donnée par les Etudians de Droit. Jamais en effet Auteu
papiers publics comme une gloire singuliere que des poliçons lui ont donné une branche de laurier, & ont applaudi à sa p
e être flatté des brouhaha de ses condisciples, & imaginer qu’ils donnent un prix nouveau à la piece. N’est-ce pas l’ordina
e Sieur Petit de la Croix, habiles dans les langues Orientales, ne se donnent que pour traducteurs, afin de piquer davantage la
qu’on ne peut trop écarter. On s’attend bien que dans ces fêtes, que donnent tant de Princes & de Princesses, il y a des d
omposer & de jouer sur le champ une piece quelconque sur un sujet donné . Les Comédiens Italiens font entr’eux un canevas,
e (nom & qualités qui ne sont pas encore naturalisés à la Chine), donna une grande fête à un Prince étranger. Il le mena
ateurs ne sont pas moins aveuglés sur leur salut que les Troyens, qui donnent dans un piege si grossier, & reçoivent dans l
t jouer de ville en ville. C’est un jeune débauché, qui ne sachant où donner de la tête se fait Moine. Le vieux Pere qui le re
ublics ont annoncé, le 4 mars 1773 la fête que le Duc de Virtemberg a donnée à Stutgard, pour célébrer l’anniversaire de sa na
68 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170
amp; certainement il le méritoit mieux que tous les poëtes à qui il a donné des leçons, qu’ils ne négligent pas impunément, d
t les élevent sur des échasses, les commentaires innombrables qu’on a donné y déterrent tout le fin de l’art. Tout ce qui ne
jusqu’à fermer les fenêtres & allumer les bougies, dans des repas donnés en plein jour. Le grand usage est de dîner fort t
bliés ; &, par une suite nécessaire, on s’éveille, on se leve, on donne audience fort tard, les affaires sont mal instrui
it que la vertu peut prendre une forme visible ; la représentation en donne un à la vertu & au vice, les idées abstraites
surdité. Pour réussir dans cet empoisonnement, le confesseur doit lui donner en le communiant une hostie empoisonnée, qu’on ap
son, ou la difficulté de le mettre dans la gauffre, le Viceroi lui en donne une toute préparée, dont le moine doit se servir.
espear, très-beau, selon lui, où pour exprimer la grave attention que donne un de ses héros au récit de quelque évenement tra
qui, sous le manteau de la Religion, avoit fait de si grand maux : on donna dans l’extrémité opposé, la moindre apparence de
sirent en France quelque chose d’approchant : pour s’en éloigner on a donné dans un autre excès. Le Pape qui y fut toujours u
ri IV fut affermi sur le trône, on abandonna ces objets religieux, on donna dans un autre excès. La scène changea de face, la
e meule de moulin au cou, qu’on vous jettât au fond de la mer, que de donner du scandale au moindre des miens. Comme il est
s poupées représentant des actrices habillées à la mode, dont on leur donneroit le nom, qu’on tâcheroit de peindre au naturel, po
urs modes n’ont été imaginées que pour cacher les défauts, ce magasin donneroit des mouches pour les boutons, du rouge pour la pâ
ue faire rire, & rien n’est plus risible que ce faux poëtique qui donne des noms divins aux plus bas objets, & réunit
’inspire. Je lui défends de charger Mercure d’aucun message, & de donner l’Egide de Minerve à aucun plénipotentiaire. Les
nsent est un Socrate, un Epictete : cette bonne qualité suppose & donne toutes les autres. On ne peut danser sans avoir u
as de trois, vrais hiérogliphes des passions ; les jeunes gens qui se donnent les mains, se fuient & se poursuivent, qui co
engea de sa partie par un libelle diffamatoire, & s’enfuit. Il se donna à une troupe de comédiens à Londres. Il fut assez
on village. Ce poëte, qui ne travailloit pas pour la gloire, n’a rien donné au public pendant sa vie : on n’a rien trouvé dan
travaux du cabinet. Le disc. 30 parle de divers spectacles singuliers donnés sur le théatre anglois. Ce sont des prix académiq
e prix. Le drame des bâillemens eut les mêmes scènes. Ce spectacle se donne à minuit. L’envie de dormir ouvre plus la bouche,
ient plus attendris, & la piece plus intéressante, plus utile. On donneroit de l’argent pour la consolation de la belle vainc
ce, & sans doute on l’a proscrite en Angleterre, puisqu’on ne l’y donne plus au public. Les romains ne souffrirent d’abor
nourrissoit aux dépens du public, & qui étoient toujours prêtes à donner de ces fêtes sanguinaires. La barbare fureur des
s plus distinguées courent pour un mot, un misérable point d’honneur, donner la mort ou la recevoir. La plupart des tragédies
ësie, leur musique. Ce qui ne s’accorde gueres avec l’idée qu’on nous donne de leur perfection. Quelle témérité que des mains
, dans la moyenne région de l’air, les météores sont les acteurs, ils donnent du relief, de la dignité aux tragédies de la terr
tonnerre bruyant & sonore, comme celui de Salmonée, qui, pour se donner pour un dieu en imitant le tonnerre, faisoit roul
69 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106
essemblance : ils dialoguent finement, ils peignent agréablement, ils donnent parfaitement du ridicule ; chacun est unique en s
e s’occupa que de son plaisir ; il échappa dès qu’il le put, & se donna à une troupe de Comédiens ambulans, c’est-à-dire
ent point d’aller pirater. Il plut à Louis XIV. Le ton de la Cour lui donna de la vogue : il a aujourd’hui l’habitude des élo
fait de Traité. Aristote, Horace, Vida, Scaliger, Boileau, n’ont rien donné à la scene. L’abbé d’Aubignac, qui voulut se mêle
aces, que l’architecture théatrale de celle d’un hôtel. Les Académies donnent pour sujet du prix bien plus grand que celui de l
n mot, un cours complet des plus étendus. Parmi les beaux cahiers que donne sur tous les métiers l’Académie des Sciences, il
les métiers l’Académie des Sciences, il n’est pas douteux qu’elle ne donne aussi avec des belles planches tous les métiers t
rera cette faute dans l’histoire complette qu’elle ne peut manquer de donner depuis Thespis jusqu’à Vadé inclusivement. Cette
Plusieurs mêmes ont composé des morceaux sur le Théatre ; ils lui ont donné quelques coups d’encensoir. Jamais encore son Thé
te historiques ou de quelque négociation. Thalie n’est pas faire pour donner des leçons aux maîtres du monde. Moliere joua tou
alors, dans un âge ou l’art d’amuser fait le plus grand mérite, & donne la plus grande vogue. Le Mercure d’avril 1767 par
t, quæ in eis impendenda erant pauperibus erogare præcepit. Louis XIV donna beaucoup de pareilles fêtes, où tous les plaisirs
complet de galanterie. Quinault, tendre, sensible & doucereux, a donné dans ses opéra la plus douce & la plus harmon
Il se mocqua de toutes les remontrances de son père, il le quitta, se donna à une troupe de Comédiens, pour suivre une Comédi
it Horace on fait 200 de ces vers stans in uno pede. Ses panégyristes donnent son carractère mysantrope pour de la philosophie.
qu’il prenoit dans l’Ecole des femmes, les leçons pernicieuses qu’il donne à la jeunesse, les railleries sur la chasteté du
sateur. Piece médiocre, quoique l’intérêt que l’on prend au fonds, la donne pour un chef-d’œuvre. La même raison lui fit hasa
ent des Appollons. Toutes les passions sont vives, éloquentes ; elles donnent une expression, une action à tout. Il n’est point
ur aux grands, il a dû dépouiller le vice de ce qu’il a d’odieux, lui donner une sorte de gloire & de mérite, écarter, déc
oliere en fut favorisé par libertinage. Louis XIV, qui pendant 70 ans donna le ton à la nation, la monta sur le ton de l’enth
mesure pas le génie à la toise, comme ce riche ridicule qui, pour se donner un air de savant, traitoit avec un Libraire pour
a stérilité du génie dans l’Auteur, & l’opulence du Prince qui le donne , c’est cet amas de spectacles entassés dans une f
’en avoir une publique, plus vaste, mieux fournie, & de lui avoir donné un nom Anglois. Le grand Moliere a bien d’autres
blau, Chambort, &c. sont autant de Vauxhalls. L’Anglomanie a fait donner ce nom Anglo-Danois à un lieu de divertissement p
aux a défendu le Vauxhall ou Fêtes foraines. C’est le titre qu’on lui donne dans la Guienne. On a pris pour prétexte que le V
e. Voici à quoi ils se réduisent. 80 personnes se sont associées pour donner aux Dames des fêtes galantes dans la salle du con
st rassemblé avec un goût exquis. La vivacité de l’air subtil du païs donne une vivacité, un enjoument qu’on ne voit point ai
ies épidémiques de Cythere une science à laquelle les Nymphes du pays donnent de l’exercice. On sent bien aussi que les jeunes
x, en concerts, en spectacles, &c. où les Prélats ont la bonté de donner leur bénédiction. Il y a quelques années que le b
70 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140
a composition ; comme s’il convenoit aux Maçons, aux Charpentiers, de donner des leçons à l’Ingénieur & à l’Architecte. Ma
fait fort bien de lire sa piéce à quelque Lecteur habile qui peut lui donner de bons conseils ; mais l’établissement d’un Trib
leurs principes, imiter leurs désordres, être de leurs fêtes, leur en donner , nouer des intrigues, payer la bonté des actrices
’est une sorte de nécessité. L’acteur fait la fortune de la piéce. Il donne aux vers par son jeu, la plus grande énergie. Tou
it, les beaux vers qu’ils apprennent par cœur, & qu’ils récitent, donnent à quelques-uns un vernis, un air, un jargon leur
n ramassis d’avanturiers de cette espece, à qui le libertinage public donne du pain. Si un débutant n’y apporte point du méri
nom ; ils rejettent la dénomination de Troupe, qui leur fut toujours donnée , pour prendre celle de Compagnie : à ce nom avili
ui dans un monde frivole en fait tout le prix ; mais qui n’ôte, ni ne donne aucun mérite. Faut-il donner au marchand, au tabl
fait tout le prix ; mais qui n’ôte, ni ne donne aucun mérite. Faut-il donner au marchand, au tableau, ou à la bordure du cadre
s les villages aux environs de la capitale ; des artificiers Italiens donnent des spectacles Pyriques, (des feux d’artifices,)
sa grandeur, si ce n’est par sa régularité, & par sa forme, nous donne au moins quelque idée de ces monumens des Romains
dont, les seules ruines nous étonnent, & par cette raison on leur donne le nom de Colisée ; ouvrage des Romains, reste du
71 (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16
t autres en effet et fort éloignées des vicieuses qualités qu’on leur donne . Mais quand on trouverait quelque chose à redire
délectation : c’est ce point qui assaisonne les autres, c’est lui qui donne jour à la doctrine et aux raisons, et de l’activi
onnête raillerie pour relâcher de la sévérité des Juges. Ils ont même donné des règles pour exciter le Ris. Cicéron n’est-il
es autres animaux, s’il ne se rencontrait quelque objet légitime pour donner exercice à cette puissance : C’est selon l’avis d
considérera les personnes à qui les Comédiens s’étudient davantage de donner du plaisir : je m’assure que le respect emportera
s une subtilité trop injuste et calomnieuse ? Car encore que les Rois donnent et ôtent la noblesse quand il leur plait, est-ce
t qu’au sortir de là elle reprendrait sa première laideur ? Que s’ils donnent ensuite la comédie au peuple, c’est un effet de l
et qui ne voit qu’il faudrait détruire le commerce, si les choses se donnaient pour rien : au contraire, il faudrait avouer que
es Comédiens seraient infâmes, s’ils prenaient votre argent sans vous donner du plaisir, ou s’ils vous donnaient du plaisir po
ils prenaient votre argent sans vous donner du plaisir, ou s’ils vous donnaient du plaisir pour rien, qui ne les estimerait gens
peuvent objecter aux Comédiens. D’ailleurs, y a-t-il argent que l’on donne avec moins de regret ? après-dînée qu’on estime m
i l’intention des Comédiens vous attirant en ce lieu, est pour vous y donner un agréable divertissement, car ils sont les plus
(contrat du 26 octobre 1636). f. [NDE] Il s’agit de procès bouffons donnés par les clercs du Palais le mardi gras. Dictionna
72 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79
é, & de leur faire lâchement sa cour. Il est vrai qu’on lui avoit donné de grandes leçons : on le laissa plusieurs fois p
plus de trente comédiens dans le nombre de quarante ? Et après avoir donné pour sujet du prix l’Eloge de Moliere à Paris, de
s se moquerent de lui, & eurent la bonté de ne lui en point faire donner d’autres que méritoient ses folies. Le dernier lu
t faire donner d’autres que méritoient ses folies. Le dernier lui fit donner des lettres de Chevalier : titre à peu-près comme
tres de Chevalier : titre à peu-près comme celui de Citoyen de Calais donné ou Sieur Belloy, ou d’Académicien accordé à tant
’a qu’une conversation bourgeoise, souvent de harangere ; Quinault ne donne que des fadeurs de galanterie : ou le loue de ce
r le mariage & la bâtardise. Le ciel à ma naissance , dit-il, me donna la vertu pour compagne : c’est de ce mariage que
& ceux que lui ont prodigués ses admirateurs, & ceux qu’il se donne lui-même. Vous méritez les titres de Gallique, G
ne sait la plupart des traits de sa vie que par les lettres dont il a donné un recueil immense en six volumes, qui ne sont qu
lant. Apollon lui présenta une corbeille pleine de couronnes  : Je te donne celle de myrthe pour les discours que tu prêtes a
er le théatre à ses leçons de jurisprudence. Les étudians de Toulouse donnent souvent ce chagrin à leurs professeurs : mais, en
a nouvelle indiscrétion de se battre avec lui : ce qui ne fit que lui donner de la publicité, & offença le Duc à l’excès.
istes, Enfarinés, Insensés, &c. & que chaque particulier s’en donne de même. Le Tasse voulut faire entendre qu’il se
repentoit, non de ses amours, de ses piéces de théatre, mais d’avoir donné du temps à l’étude du droit & de la théologie
onné du temps à l’étude du droit & de la théologie, au lieu de le donner à la poësie. Son discours de réception est comme
amp; d’amusement. L’Académie de la Crusca fut moins indulgente : elle donna dans un autre excès. Il parut quelques Dialogues
ntur risu tabula tu missus abibis. Le Dictionnaire de la Crusca, qui donne une liste de cent auteurs italiens dont on s’est
de son infirmité pour fouiller dans son porte-feuille, en tirer & donner au public des ouvrages qu’ils auroient dû brûler 
igeoient des ménagemens : trop de licence auroit nui à sa fortune. Il donna à l’Opera & au Théatre françois plusieurs pie
compagnies qui l’écoutoient avec tout l’enthousiasme du vice, lui fit donner le nom de Gentil Bernard : ce qui n’annonce rien
e l’Evangile ! Cet ancien poëte a réduit le vice en systême, & en donne des regles dans son livre De Arte amandi. Il l’a
dans son livre De Arte amandi. Il l’a réduit en pratique, & en a donné des exemples dans ses amours, amorum. Plusieurs a
nflammer (de la séduire), l’art d’en jouir. Ce coup-d’œil suffit pour donner une idé de cet production scandaleuse. Il en sent
e tous les âges, & pour tout le monde : tout âge a ses desirs. Il donne les plus mauvais conseils : tout feindre, tout em
arque, Lafontaine, Petrone, Ovide, Tibulle. N’en voila que trop pour donner une idée d’un livre détestable, & de l’esprit
le travail ; il paroît même aimer ce travail & cette étude. Il se donne de grands mouvemens pour faire un bon choix, &
rs, avoir été la concubine d’Obizon V. Marquis d’Est, & lui avoit donné onze enfans ; d’où est venue toute la Maison d’Es
étoient dans la nature : il étoit juste que de part & d’autre on donnât des marques de reconnoissance à la beauté à qui o
ce que Bradamente, qui joue un si grand rôle dans son poëme, à qui il donne libéralement toutes les plus belles qualité du co
l’excès. Pouvoit-il n’en être pas flatté ? Mais le nom de Divin a été donné à tant d’autres, à Platon, à Homere, à l’Arétin m
as mieux fait. Je respecte , dit-il, les mœurs ; je serois fâché d’y donner atteinte. Beau sentiment, mais bientôt démenti.
raduit le Tasse & l’Arioste ; il n’avoit nul empressement pour se donner ou recevoir des éloges. Je ne le crois pas auteur
ion singuliere. Le traducteur dans sa préface, dit que, quand Moliere donna ses comédies, la licence du théatre étoit si gran
73 (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482
ce qu’il pourra, si la syndérèse n’est tout à fait étouffée, elle lui donnera toujours de la crainte de le prendre, et de l’inq
1 [Evangile de Jean, chap. 1, verset 12d toutes les vérités qui lui donnent le pouvoir d’être enfant de Dieu, sont tellement
la chair se révolte contre l’espritLes apparences de beauté que l’on donne aux badineries font perdre la vue des choses céle
e licence pour tout le monde d’aller à la Comédie, encore qu’il ne la donne qu’à ceux-là seulement qui ne peuvent résister à
acré qu’ils ont dans le cœur au milieu des tentations. Enfin qu’il ne donne son consentement qu’à ceux qui suivent exactement
ne s’est point occupé de ces fausses folies. La forme que les Auteurs donnent à ces ouvrages profanes pour les mettre dans leur
n’a qu’un amant, et qui lui abandonne son cœur et son corps sans lui donner de rival. L’opiniâtreté dans le vice et l’impénit
, c’est un serpent rempli de poison, qui met sa gloire et son étude à donner de l’amour et à en recevoir. Ceux donc qui au lie
t ces divertissements ; encore avec cette injustice, que l’on leur en donne la meilleure part : Qu’on dresse deux Autels au-d
Prochain, est renversée allant à la Comédie, par le scandale que l’on donne à son Prochain, voire à toute l’Église. Quand il
s l’esprit, et de le surprendre en le détournant de ces jeux, où l’on donne l’honneur et la gloire à ceux qui ont porté plus
’aient les mêmes sentiments que je vous propose, et qui ne tâchent de donner une extrême aversion de ces actions de Théâtre, c
u m’asseoir avec les impieso. Si je voulais suivre l’ouverture que me donne ce sujet pour vous entretenir, j’aurais de la pei
ngile de Jean, chap. 1, verset 12d Les apparences de beauté que l’on donne aux badineries font perdre la vue des choses céle
74 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41
des Conciles contre les Spectacles : mais comme il est court, nous en donnerons und plus étendu dans le chapitre suivant. La troi
s intrigues d’amour, dansent au son des chansons les plus tendres, et donnent publiquement des leçons d’un crime qu’on n’ose co
contribuer autant qu’il est en soi, que d’assister aux Comédies : Car donner son argent aux Comédiens, c’est pratiquer ce que
es paroles du Ps. 49. « Vous mettiez votre bien avec les adultères. » Donner aux Comédiens c’est un grand crime, selon saint A
un endroit de Lampridius, qui loue l’Empereur Sévère de n’avoir rien donne aux Comédiens de son temps. Il ajoute que si l’ar
Comédiens de son temps. Il ajoute que si l’argent que les spectateurs donnent aux Comédiens les rend coupables, le scandale que
pestem moribus Christianis s. » J’estime donc que la liberté qu’on se donne d’assister aux Spectacles du Théâtre, est assurém
ison est une idée de correction des mœurs que les Comédiens ont voulu donner , pour justifier les Comédies. Mais il répond qu’o
a jamais vu de conversion par la Comédie ; Jésus-Christ ne nous a pas donné de tels maîtres de la vertu. 2°. Ces Comédies div
s mêmes principes et preuves que celle de del Monaco, auxquelles il a donné un tour très délicat et très agréable. Das le 2.
es réponses qu’il avait déjà faites à Beltrame. Dans le troisième, il donne des avis aux Charlatans, qui sont de ne pas tromp
squels on ne voit pas paraître de femmes, où il n’y a rien qui puisse donner de mauvaises pensées, ni réveiller ou exciter un
e se jouant jamais sans femmes, sans expressions tendres, capables de donner de mauvaises pensées, et qui excitent souvent un
ne prend point de loi de ces cruels tyrans, Qu’un sort injurieux nous donne pour parents. Tu blâmes ma douleur, tu l’osez nom
75 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185
que pendant l’Episcopat de MM. Montgaillard & Gueret, on n’y ait donné des scénes qui seroient réjouissantes, si la Réli
, de coëffer & d’enluminer la Princesse & ses suivantes. On a donné de belles rédingotes à Aman & à Abner. Tout c
antropes, qui ne veulent pas qu’on se divertisse. L’Archidiacre qui a donné le branle à tout le Clergé, & un homme grave
pectable Curé, un vénérable Chapitre, qui vont à la comédie, & la donnent même, en y allant. Que peut-on de plus pour calme
leux se présenta à la sacristie pour dire la Messe, le Sacristain lui donna une aube qui avoit été portée par une actrice cet
, où les aubes ont brillé ; le souffleur a été attentif, rien n’a été donné au diable, & sa Grandeur est parfaitement sat
cloches, au bruit du canon & de la mousquéterie. M. le Coadjuteur donna ensuite un grand repas, tout cela est dans l’ordr
la cérémonie : à quatre heures tout le monde alla à la comédie, on la donna gratis au peuple ; on joua la Chasse d’Henri IV,
Directeur de la comédie, qui jouoit le rôle d’Henri IV ; voulut leur donner de quoi boire, il avoit eu le soin de préparer du
rofiter des avis & des exemples terribles que sa miséricorde nous donne dans le malheur de nos semblables. Marseille fut
onstruire un Vauxhal Cirque, ou Colisée, comme on voudra ; car on lui donne tous ces noms. Le seul qu’on ne lui donne pas, &a
omme on voudra ; car on lui donne tous ces noms. Le seul qu’on ne lui donne pas, & qu’il mérite, est celui de Lieu de déb
St. Germain, la foire Saint Laurent n’en offrent pas d’aventage. On y donne de tems en tems, des Cocagnes, comme à Naples, de
& on tire une Loterie, nouvel agrément qui peut être lucratif. On donne à l’entrée, pour douze sols, un billet numeroté.
ance ? Tout le Royaume à su la terrible leçon que la Justice Divine a donnée à Marseille, dans la tragique catastrophe arrivée
76 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Amphitheatres. » pp. 44-72
sa grandeur à celle du Theatre de Scaurus. Dans ce mesme endroit, il donne l’honneur à Cesar d’avoir le premier de tous fait
is mil & tant de personnes. Le mesme Serly dont nous avons parlé, donne le plan d’un Amphitheatre de Pole, dont Lipse n’a
autres, chargées de grosses pierres où l’on attachoit les voiles pour donner de l’ombre. Et enfin, quatre differentes portes p
pres de PlineLib. 36. c. 15. Scal. Poët. l. 6. c. 21., & semblent donner droit à ce Tribun du Peuple également turbulant &
xpressément remarqué que les plaisirs de la Scene y furent pris & donnez avec tant d’artifice, qu’encore qu’il y eust comm
ions, on ne voyoit plus qu’un enceinte, ou qu’un Amphi-theatre, où il donna le divertissement d’une chasse & d’un combat
ante Pantheres ; & BoulangerBul. de Ven. c. 10. adjoûte qu’on y a donné des chasses, & qu’on s’en est seruy comme d’u
t nous parlerons en son lieu) pour faite un Amphitheatre & pour y donner des chasses. Outre que les bestes rares, comme le
tion de ces deux differentes especes de chasse, que l’Empereur Probus donna dans le Cirque apres avoir triomphé des Allemans.
apres avoir triomphé des Allemans. Elle est conceuë en ces termes. Il donna une Chasse considerable, où le Peuple profita de
ndonnées au Peuple, & chacun en emporta sa part. Un autre jour il donna dans l’Amphitheatre une Chasse de cent gros Lyons
e, & s’attachoit à tout ce qui luy plaisoit d’avantage. Ce degast donna à ces sortes de Chasses le nom de Direption ou de
d. Marcil. de Stinp.3. Quelquefois aussi les honnestes gens vouloient donner des preuves de leur adresse, & se commettoien
Preteurs, Dictateurs, Ædiles & autres personnes de cet Ordre, qui donnassent de tels divertissements : le luxe emporta si loin
e apres avoir vaincu l’Egypte, fit voir au Peuple dans les Ieux qu’il donna un Cheval Marin, & le premier Rhinoceros qui
77 (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre précedente. » pp. 19-42
p; dicent tibi. Deuteron. 32. v. 7. « interrogé ceux que Dieu nous a donnés pour Maîtres » ce sont les Peres de l’Eglise : j’
es fauteurs de la Comedie prétendent, que l’Ange de l’Ecole permet de donner quelque chose aux Comediens, ils ne me montreront
e la sainte Communion, ou du rang qu’elles tiennent, sont obligées de donner exemple aux autres, péchent, lors qu’elles author
t les autres, qui se reglent sur leur conduite : car c’est proprement donner du scandale, dont on ne peut pas être cause dans
ux qui sont plus sçavans & mieux instruits de la liberté que lui donne l’Evangile, assis à table dans un lieu consacréa
s actions, plus la plaie, qu’elles font, est profonde, parce qu’elles donnent plus de hardiesse de les imiter en celle-ci. Une
tre Demoiselle de condition s’excuse sur leurs exemples : celles, qui donnent du scandale, seront punies ; & les personnes
le. Je suppose, qu’elle ne méne pas une vie libertine ; la raison lui donne trop de lumiere, pour qu’une telle vie ne lui fas
a journée ? Mon Dieu, pour l’amour de vous & pour vôtre gloire je donnerai aujourd’hui tous au monde, & je ne penserai p
e. Je passerai l’aprésdinée dans l’oisivité, à recevoir visite, ou en donner  : Là, je n’y parlerai que du prochain, & j’y
lie ce Pere qu’il se souvienne, que la providence Divine ne lui a pas donné cette Fille pour lui, mais pour elle-même ; que,
livres dangereux ; à combien plus forte raison lui est-il defendu de donner des préceptes à sa Fille, qu’elle s’expose à fair
des sens ouverts & subtils, dispositions fatales & propres à donner de l’entrée au peché. Si après cela on sent la te
utes les circonstances de la Comedie n’aient rien, qui de soi-même ne donne quelque penchant au peché ? Qu’on applique donc à
i qui l’a formé, aux Comediens, qui par leur peu de modestie y auront donné occasion ; aux personnes, qui par leurs exemples
oi, les Souverains la permettent ? Où sont les Edits par lesquels ils donnent cette permission ? Où est l’Arrêt en France, qui
s personnes, qui nous objectent ceci, ne voudront pas assurement nous donner exemple, & dont toute ame, qui a de la pudeur
dise, qu’il ne lui est pas permis de frequenter la Comedie, qu’il me donne la liberté de demander, s’il voudroit mourir au s
78 (1648) Della cristiana moderazione del teatro. Detto la qualità delle Commedie pp. -272
i moderni; si considerano molte Ragioni, per le quali compariscono le Donne in scena, o in banco, e si risponde a molte diffi
può fare senza offendere il Creatore. Ne egli esclude affatto le vere Donne dalla Scena, o dal Banco, ma le disoneste, che vi
apo Secondo. Si porta la dottrina intorno alla comparsa delle vere donne , Comiche ordinarie, in scena, ovvero in banco. Pa
ie, in scena, ovvero in banco. Pag. 70 Q. 1. La comparsa di vera donna in scena è illecita ? Pag. 70 Q. 2. La comp
a donna in scena è illecita ? Pag. 70 Q. 2. La comparsa di vera donna , e Comica ordinaria è illecita ? Pag. 73 Q. 3.
a, e Comica ordinaria è illecita ? Pag. 73 Q. 3. La comparsa di donna Comica ordinaria è lecita secondo la fatta propos
elo di Padre, o di Marito è buona ragione ai Comici di condur seco le Donne , e farle comparire au Teatro ? Pag. 107 Q. 6
ne, e farle comparire au Teatro ? Pag. 107 Q. 6 Il gusto delle Donne Comiche in far quest’arte è ragione di scusa suff
elle ordinarie Comiche nel pubblico Teatro. Pag. 175 Q. 1. Se le Donne sono per tuttoai, perché levarle dal Teatro ? Pag
per tuttoai, perché levarle dal Teatro ? Pag. 175 Q. 2. Se le Donne si levano dal Teatro, perché non bisognerà anche
ag. 179 Q. 3. L’uso non basta per giustificar la comparsa delle donne del Teatro ? Pag. 181 Nota. Non tutti gli ud
Pag. 183 Q. 4. Non sarà peggio introdurre i Giovani vestiti da Donne nel Teatro. Pag. 188 Nota. Della principal r
Teat. Pag. 195 Q. 5. Non basta il fine buono per introdurre le Donne  ; e i discorsi amorosi del pubblico Teatro. Pag.
ovazione dei Super. Pag. 212 Q. 7. Non è lecito, almeno, che la donna comparisca ornata aaj Teatro, per far la parte su
o da alcuni moderni, e dotti Personaggi, che concedono la comparsa di donne in commedia, non basta, per giustificare il compa
ommedie moderne i Comici invitano mai con parole alla fornicazione le Donne  ? Rispondano gli spettatori medesimi ; io non vog
dere, che un Adultero chiede un bacio, e l’ottiene ? Che farà, che la donna fingendosi pazza, comparisce mezzo spogliata, o c
e mezzo spogliata, o con vesti trasparenti in presenza d’uomini, e di donne  ? Lascio il resto di questo Autore, e dimando. Qu
afiant juxta consuetudinem patia absque prava intentione. »dnCioè. Le Donne  che coprono il petto con un velo si trasparente,
o la Qualità. Si porta la dottrina intorno alla Comparsa delle vere Donne , Comiche ordinarie, in Scena, ovvero in Banco.
icamenti, quando egli poco, o niente malore scorge in un soggetto. Le Donne , che non sono Comiche di professione, compariscon
eli qualche pericolosa infezione. Con tutto ciò possiamo dire di tali Donne quello, che alcuni dicono delle Comiche ordinarie
rebbero, scrive egli, che si recitassero le Commedie senza introdurre Donne nella scena: e dicono, che certi gesti talvolta l
quivoci scandalosi si possono rendere onestifp ma che, non levando le Donne , l’occasione non si leva; e che le sensualità cor
n Ecclesiis taceant; non enim permittitur eis loqui. »1. c. 14. 34.Le Donne servino il silenzio nei sacri Templi; perché non
é non è permesso loro il favellare. Ma se S. Paolo non voleva, che le Donne a suo tempo parlassero in Chiesa, neanche per ins
arono di fare dopo la Pasquale Solennità una Rappresentazione di sole Donne , Attrici onestissime: il disegno fu, non so come
ia fu risoluto, pochi anni orsono, che, volendo fare un’Azione alcune Donne nobili, e oneste, non vi potessero assistere Spet
odo tr. 2. t. 9. Il Diavolo propone gli spettacoli massimamente delle Donne , per trappolarfy di nuovo, quelle anime che vede
ce lo ricorda Raffaello delle Colombe che il primo, che conducessegc Donne in scena, fosse quel disonesto Frinico , di cui f
ta almeno praticamente. Io intendo per Comica ordinaria una di quelle Donne , che vagando se ne vanno per molti, e vari paesi,
, unite con le Compagnie dei Mercenari Comici, o Ciarlatani; le quali Donne , o sono Fanciulle, che si allenano per il Teatro
18 de Discorsi intorno alle Comedie. al Comico Cecchino scrive delle Donne moderne d’alcune Compagnie di Commedianti così. «
In l. si quam C. de Spect. Scenic. parla contro la comparsa di queste Donne ; e poi domanda : « Quid dixissens Sancti Patres,
nostro, che nel Teatro con gli uomini compaiono ad atteggiar ancor le Donne , e Donne tali che senza nota di temerarietà si po
he nel Teatro con gli uomini compaiono ad atteggiar ancor le Donne, e Donne tali che senza nota di temerarietà si possono giu
rniciosa voluptate cupiditates suas implere, conari videantur. » . Le Donne senza maschera al viso, e senza velo, al capo, e
lia a tutti i loro disonesti, bestiali, e ruinanti appetiti. O misere Donne , vero danno a molti, e a se stesse; anzi numeroso
vegga in scena. Mazarino avvisa per i Superiori. Non permettano, che Donne recitinoRag. 110.. Reginaldo dice, che il Confess
3. d. 18. n. 2.. E porta per esempio quelle, nelle quali compaiono le Donne parlatrici di simili materie. « Et maxime huius g
io inferisco. Dunque la sola comparsa in banco, o in scena, di queste Donne parlatrici di materie amorose, e brutte, è illeci
o delle Colombe, dice. « Se al Buffone si aggiungono per recitanti le Donne , ecco rovinata un’infinità di anime.  »Nell’Appen
non fosse nelle Commedie, che la mostra sconcia, che fanno di loro le donne per altro impudicissime, i gesti, le parole, i ca
tico, dice, che sono affatto illecite quelle Commedie, nelle quali le Donne abbellite parlano d’amore con i loro Favoriti; e
e con questo abuso di questi tempi; che inqueste Commedie recitano le Donne tra gli uominiNella 3. p. del profilo spiritus ne
tific. al c. 35.. Ci avvisagi la Sacra Scrittura, che la veduta della donna acconcia scandalizza, e uccide i cuori di molti:
da lei, « Peccator capietur ab illa. »gk Che dovremmo credere noi di Donne tanto impudiche, e procaci, che oltre l’adornarsi
o, provoca coloro, che l’odono, ad amore disonesto. Che farà il veder Donne attillatamente vestite rappresentare con opere, e
con tal guisagp. San Paolo non vuole , che nelle Chiese predichino le Donne . E S. Anselmo dice; perché il vederle, e udirle p
, serve d’invito ai visitatori: gli uomini delle Compagnia vedono le donne quotidianamente vestirsi, spogliarsi. Ornarsi, e
dedita quæstui ». Alle volte in scena un uomo si spoglia, e veste una donna : « homo nudat feminam, vestit ». Altre volte un G
ossibile uitare alduleteriam. » Aggiunge di più questo Autore, che le Donne sono belle, ornate, dicaci, cantatrici, sonatrici
ata, dicaces, salaces, musica, psaltria perite ludi scenici ». E però Donne tali sono amate da molti, che fanno loro molti, e
Beltrame le parole scritte da lui nel c. 34. Poco male possono far le Donne delle scene coi loro discorsi: io dubiterei i più
o, e fuori del Teatro ancora con il ricordogu. Quasi volesse dire. Le donne teatrali sono Amazzoni infernali, armate di spada
ve, e è Grande di Spagna. Egli mi disse l’anno 1638. Veramente queste Donne Teatrali, che compaiono in scena, sono perniciose
escoval giurisdizione, mi dichiarò lo stessogv anno il concetto delle donne , che salgono in banco, dicendo. Veramente sono pe
nte esercitano molte opere di compagnie una, o due, ovvero tre, o più donne ; e le fanno comparire nelle pubbliche scene in fa
ori di fare le nostre Rappresentazioni, nelle quali entrano le nostre Donne a parlare d’amore; ma parlano modestamente, e non
fessore di modestia; perché giudica lecita la pubblica comparsa delle Donne in scena, massimamente ottenuta la licenza dai Su
avvelenato per arrecar la morte. Dico 2. Il pubblico ragionamento di donna con l’innamorato, benché sia con parole modeste,
quando sono informati, che non si può dar licenza di far comparire le Donne , la negano; benché ricevano lettere di raccomanda
e pregati da molti; e benché i Comici testimonino; e sia vero, che le donne sono figliuole loro onestissime, ovvero pudicissi
non dare positiva licenza ai Comici, o Ciarlatani di far comparire le Donne loro nel pubblico Teatro. Quel Signore mi fece pr
possono chiarirsi della verità intorno al punto, della comparsa delle Donne parlanti d’amore al pubblico Auditorio, abbondant
fessori di modestia, spero, che leveranno dal banco, e dalla scena le Donne loro; ne rideranno. Noi camminiamo in buona fede,
citi di ben sapere l’obbligo loro cristiano, s’adducono a condurre le donne , e a farle comparire per dar gusto con le scenich
Città, subito sentiamo da molti quella inchiesta. E bè conducete voi Donne  ? E se talvolta rispondiamo di no, replicano con
hé ? oh i popoli vogliono la comparsa, e la vita e la voce delle vere Donne . Là corre il mondo: là vanno i popoli a gara, ove
tale val poco, quell’altra può passare: quasi che la Compagnia senza Donne graziose e Giovanette non fosse per recar gusto a
oro, se non sono grasse, e però i Commedianti usano la comparsa delle Donne , e intrecciano gli innamoramenti, e altre oscenit
, e studiando rendono gustose le fatiche loro, senza far comparire le Donne in scena. Non vi è buon libro, testificahg Beltra
non sa dar gusto, ne dilettare, ne far ridere senza la comparsa delle Donne . Io mi ricordo di un galantuomo che solo saliva i
tatori, che nella piazza attendevano alle Azioni rappresentate con le Donne da Commedianti, le lasciavano, e andavano quasi d
a nobile condizione, i quali fanno tante volte senza comparsa di vere Donne le Azioni. E porgono gusto grande agli Ascoltanti
ettare; e l’efficace allettamento vien cagionato dalla comparsa delle donne ; io devo mantenere dodici compagni: senza questo
e di prestissimahl cattura al comico Pescatore. I Comici conducono le Donne per allettare; e per questo ne eleggono le più gr
che professavano modestia, ma secondo il solito facevano comparire le Donne ornate, e parlanti d’amore: un savio, dico, affer
are, e per allettare senza deturpare il banco con le bancate e oscene Donne ; e fu parto ingegnoso di graziosi Ciarlatani. Que
popolo alla scena, e al banco; e lasciassero l’uso della comparsa di Donne parlanti d’amore lascivo; che è mezzo tanto ridic
che la rete significava l’ornamento femminile, e lascivo, con che le donne chiudono a molti quella porta, e che appena fu to
trema il cuore cioè che per cagione degli illeciti allettamenti delle Donne , che compaionohs vanamente ornate, si dannano per
ori ogni brama di femminile allettamento, e d’illecita comparsa delle Donne  ? Chi ode il rimbombo del tuono, tema il colpo de
me io da più Gentiluomini, e da Comici ancora ho sentito, che le vere Donne compaiono nelle scene; perché stimano, che il far
descrizioni, per avverarsi, ricerchino necessariamente la comparsa di Donne , e vere Donne, e parlanti d’amore pubblicamente.
er avverarsi, ricerchino necessariamente la comparsa di Donne, e vere Donne , e parlanti d’amore pubblicamente. Infine il comi
e molte operazioni umane, e molti casi si possono rappresentare senza donne in scena, come si fanno senza esse nel mondo: dun
gnante Palo V. cioè, che non sono cinquanta anni, che si costumano le Donne in scena. Ed egli parla delle vere Donne, e non d
ta anni, che si costumano le Donne in scena. Ed egli parla delle vere Donne , e non degli Istrioni, che rappresentino le Donne
li parla delle vere Donne, e non degli Istrioni, che rappresentino le Donne . Eppure nessuno dirà, che le Commedie, fatte cinq
nessuno dirà, che le Commedie, fatte cinquanta anni prima senza vere Donne , non fossero Commedie: dunque fare si possono sen
non fossero Commedie: dunque fare si possono senza la comparsa della Donne . Di più si consideri per grazia, quanto sia vero,
i di dio, sono Commedie: eppure le fanno senza la comparsa delle vere Donne . Di più si noti, che i Comici Santi facevano Comm
entazioni sotto titolo di Commedie spirituali senza miscuglio di vere Donne : se ne vedonohx tali recitate da virtuosi: e tali
uone, e lecite Rappresentazioni. Ecco dunque, che senza far comparire Donne innamorate, e parlanti d’amore si possono comporr
o di Padre, o di Marito è buona ragione ai Comici di condor con se le donne , e farle comparir in Teatro ? La navigazione n
Moglie. So di un galantuomo, che conduceva attorno alla sua Consorte, donna di qualche bellezza, ed era graziosa, e modesta s
mente condor la Moglie, per saltar in un palazzo, ove erano solamente donne principali radunate, per vedere ballare, e saltar
l notato del Comico Beltrame, che dice. Ogni bello è amabile; e molte donne sono vane; e non tutte le guardie sono sufficient
e sono sufficienti a riparare i colpi d’Amore: poco è rinchiudere una donna in casa, quando ella non rinchiuda in seno onesti
one potenti, e sfrenate risolvono di venire a fatti, si è ogni comica donna , tuttoché sia bene, e accuratamente guardata, e c
iando l’infelice Marito oltraggiato, e sconsolato, se ne vanno con la donna , quasi vittoriosi Falconi a satollarsi con la des
i Padre, e di Marito non è sempre valevole scudo per la castità delle Donne contro le saette degli importuni Amatori. Dunque
e non si scusino i Comici, né i Ciarlatani dicendo. Noi conduciamo le Donne , perché sono Mogli, o perché sono Figliuole. Io d
volte patisconoie molto quei mariti, o latri, che conducono con se le Donne ; non vogliono acconsentire alle disonestà degli i
credibile, quanto patiscono i poveri Comici, che conducono con se le Donne ; e non le vogliono tenere in vendita dell’onestà.
a Interrogazione. Beltrame fa una certa domandaC. 29. intorno alle Donne , che esercitano l’Arte Comica, e dice. L’arte è u
ica forma, e con la necessaria legalità: e stimo, che molte non siano Donne di postribolo, ma di onore con maritale pudicizia
camento per lo stesso, secondo le esterne circostanze, è disonesto la donna è obbligata sotto pena di mortale colpa a schifar
S. The. non permissenti impendeat. Vide Caiet. » Cioè. Si dice che la donna non può schifare quel toccamento, quando non può
el giorno spaventoso del Giudizio. Quesito Sesto Il gusto delle Donne Comiche in far quest’arte è ragion di senso suffi
arsa ? L’Appetito di onore è antico, e quasi ereditato morbo delle Donne . Eva fu piegata alla trasgressione del gran prece
it, sed honoris ambitio illecebrosa decepit », scrive S. Ambrogio. Le donne Comiche, comparse del banco, e della scena, sono
entamento: in modo che conseguano il necessario guadagno, al quale la donna è un mezzo potente, e forse tra tutti i mezzi il
il più efficace; come la quotidiana esperienza ci convince: e però le Donne sono introdotte da Ciarlatani nei banchi, e dai C
o, e senza rispetto della virtù cristiana; e però conducono con se le Donne , e procurano, che siano molto virtuose, e molto l
i; e da lei si otterrà l’intento, che non si facciano Commedie con le Donne . Rispose il Religioso. Io so, che altre volte cer
elicemente: e mentre i Comici stavano nel palco della piazza, le loro Donne si trattenevano nelle stanze dell’osteria. Ora sp
i e un mezzo di tal fonte, e affatto illecito, si è da comparsa delle donne parlanti d’amore nelle pubbliche scene; perché è
ente già di se medesimo uno: ma si potrebbe confermar da molti. 2. La donna guadagna sul banco; perché alle volte fa la vendi
tani volgiamoci ai Commedianti, a proio dei quali non poco giovano le donne per far buon guadagno: perché il concorso alla me
estano ingannati; e non possono mantener illesa la castità delle loro Donne . Questa verità ho io provata di sopra con casi se
eligiosi impedivano con pubbliche prediche la pubblica comparsa delle donne in Teatro, disse esclamando. O quanto bene fanno
. Saranno alle volte in una Compagnia di Commedianti una, o due o più Donne , accorte, belle, graziose, e però innamorano al s
i non vi sia leggeC.36., né fede; e che tra loro siano fino alle loro Donne in comune: onde noi potremo dire delle tristi Mog
stata invenzione, suggestione del diavolo l’introduzione Comica delle Donne in Azioni Teatrali. Che se tanti dottori han dett
nationem. Oper. De special. leg. » E per conseguenza con il mirare le donne si può peccare. « Videtur super omnia, dice Cleme
si spectentur, potest peccari. » Ed aggiunge, che dalla vita di bella donna si accende, come un vorace fuoco, l’amicizia, con
Dionis.. Intesi già da un dotto, che Aristotele aveva scritto, che le Donne hanno negli occhi due pupille, nelle quali conser
uomo di tanta perfezione, rimase preso dalla prima vista di una bella donna . « Vidit mulierem, tulit eam »2. Reg. c. 11. 2..
no dal suo Superiore alla città, nella quale vide in una parte alcune Donne , che ballavano; e domandando al Superiore, che co
e disse loro. Figliuoli diletti ponderate bene, quanto la vista delle Donne sia pericolosa: poiché questo Giovanetto, che mai
a 2. Obiezione. Dice uno. Io miro le belle Comiche, e ancora le altre Donne : ma non consento al diletto impudico. So, che dic
a della mente, deve custodire gli occhi dagli sguardi impudichi delle Donne . Cristo disse: « Quid viderit mulierem ad concupi
di molta cautela nel custodire gli occhi dal mirare la bellezza delle Donne . « Si quem habetisOrat.prol. manil. , disse egli
aziosa: ma un visaggiojo di Ecuba stomacosa, e vecchia; e la vista di donna tale è così brutta, che fa fuggire la tentazione;
molte, e gravi miserie cagionate dai moderni Comici, che conducono le Donne , mi disse liberamente. Padre la sola vista di Don
mentijt, o che rovine. Io qui ora aggiungo al sopradetto. Che farà la donna in Teatro, se oltre all’essere bella, ornata, e v
E cotal danno, e allettamento vien cagionato a molti col cnato della donna in banco, o nel teatro. E però sarà bene, che ne
ndanti, degli agricoltori, dei vignaiuoli, dei marinai, e anche delle donne tessitrici, e poi riferisce. « Quoniam ergo hoc g
civescovo, e quel Dottore tanto zelante della purità convenevole alle Donne , scrive « Ibi intuta verecundia, ubi comes delici
Fiorentino, e da altri, pempra la penna per avviso di queste infelici Donne , e scrive: « Quid dicam ? »  Che dirò ? Che le Fe
con il proposto Quesito. Lo può fare senza nuovo peccato ? Cioè. Alle donne è lecito usare le vestimenta propire degli uomini
eri, et presemptuo sum », nota Lirano, perché è cosa d’indecenza alla donna , e di presunzione; e si può aggiungere, è anche d
datamente scrisse. « Mulier cum veste simul etiam pudorem exuit. » La donna si spoglia del pudico ornamento della vergogna, m
a », divesro colore, diverse forze, e diversa voce nell’uomo, e nella donna , dice S. Ambrogio: cisì procede dalla stessa Natu
esto mio detto nel caso della leggerezza, per cagione della quale una donna alle volte si veste da uomo senza altra circostan
lte occorre, che di passaggio, e casualmente uno mira sul balcone una donna , e qindi, come da fiamma, concepisce faville, che
tamente, e ridire, che i moderni Comici, e i Ciarlatani, conducono le donne alla scena, o al bacno per invenzione, e suggesti
al bisogno con le ricchezze del suo tesoro.   Quesito Primo Se le Donne sono per tuttokv, perché levarle dal Teatro ?
ogo quella difficoltà, che da molti è portata con questa forma. Se le Donne si devono levar dal Banco, dalla Scena, e dal Tea
eatro; dunque bisogna levarle anche dal Mondo. Difficile è fuggire le Donne , dice Beltrame, se non si fugge la cittadinanza:
e le Donne, dice Beltrame, se non si fugge la cittadinanza: poichè le Donne sono la metà del MondoG. 55.. E queste compaiono,
e studiati, e pieni di nobili concetti; e non di lascive parole: e le Donne di qualche valore non cadono in tali bassezze; ch
a colpa è del fragile, e non di chi resiste. Poco male possono far le Donne delle scene, con i loro discorsi: io dubiterei pi
contaminanole pesrone con i discorsi in scena. Aggiunge Beltrame. Le Donne di qualche valore non cadono in bassezze, e hanno
si riduce al nulla. Di tante Compagnie, che oggidì vanno attorno, le Donne , intendo, dioscorrono amorosamente. Lascivamente,
re Mogli, e Mariti, darebbero segni di essere sfacciate Meretrici. Le Donne poi, che non sono di qualche valore nel recitare,
caminoso nella Donna, quando è scandaloso. E però molto male fanno le Donne discorrendo in scena. « Si Femina sciat, dice Fil
zze, e quanto stomacose dicono, a fanno i Buffoni per occasione delle Donne in scena ? E con quanti puzzolenti fioretti di la
farvi le solite Rappresentazioni. Nella prima Commedia comparvero due Donne in scena con titolo di Padrone, e due altre con n
o le margherite, che si generano nelle conchilie di Venere, quando le Donne compaiono nel drammatico Mare per ivi atteggiare:
nione di Beltrame non merita approvazione. Quesito Secondo Se le Donne si levano dal Teatro, perché non bisognerà anche
i cui dicono alcuni per conseguenza. Dunque sarà necessario levare le Donne dai pubblici passeggi, dai corsi, dal vedere le g
spirito, e occasione di peccato; attesa la squisita diligenza, con le Donne si acconciano per andarvi, ed essere mirate, e ri
casione. Così discorre Beltrame da galantuomo. Ma io rispondo, che le Donne , comparendo nei detti luoghi, o per onesta ricrea
Quesito Terzo L’uso non basta per giustificare la Comparsa delle Donne nel Teatro ? Ecco la terza difficoltà formata
terza difficoltà formata da coloro, che così discorrono. Il vedere le Donne in scena, o in banco, e udirle ragionar d’amore,
imazioneCap. 35. alle cose: e poi soggiunge così. L’uso del vedere le Donne in Commedia, e l’udir i loro discorsi amorosi, è
Quesito Quarto Non sarà peggio introdurre i Giovani vestiti da Donne nel Teatro ? Questa difficoltà una volta propo
, e da altri è proposta gagliardamente: cioè se non si introducono le Donne vere nelle scene, vi si introdurranno i Giovani v
norato Comico Cecchino scrive, che nelle scene sebbene in luogo delle Donne potevano capir Giovanetti; tuttavia fu concluso,
ali abiti da loro stessi; e si fanno addobbare a casa da altri. Ma le Donne sono più nautrali, e si sanno addobbare da loro s
gravissimi scandali, e bruttissimi inconvenienti, quando in luogo di Donne s’introducessero Giovani, e un Comico Giovane fos
te Compagnie di valenti Commedianti; enon introducono alle scene vere Donne , ma Giovanetti vestiti da Donna, e quindi non seg
nno delle Rappresentazioni, nelle quali comaiono alle volte invece di Donne Giovanetti vestiti all’uso di Donna; e sebbene se
parlare amoroso, e lascivo tra gli amanti; o ella si faccia con vere Donne , o con Giovanetti vestiti da Donna; perché questa
ndalosa, e rovina le anime: e se questa si leverà insieme con le vere Donne , non sarà necessariointrodurre Giovanetti rappres
non sarà necessariointrodurre Giovanetti rappresentanti Fanciulle, o Donne parlanti lascivamente d’amore con i loro Favoriti
ravemente, e diffusamente contro coloro, che si adornano a modo delle Donne : io qui noto solo alcuni suoi detti più brevi, e
ibus mentiuntur », i quali contraffannocon i turpi gesti le impudiche Donne , e questo biasimo si deve, qualche volta che un G
he non tutte le Accademie fanno, che i Ragazzi siano acconciati dalle Donne , e che poi facciano mostra di sé per la città, e
erà diligentemente nel far vestire, e acconciare i Giovani all’uso di Donne ; e procurerà, che le conciaturelm di testa, e gli
o; qundo ecco gli parve di vedere avanti agli occhi suoi più di cento donne , che lo miravano, e dicevano. Vedi un poco, vedi
irala bene: rimirala: stà a tuo modo ? Ti piace ? E ciascuna diquelle Donne gli cagionava grandissima tentazione: quasi che c
rappresentare Commedie, nelle quali comparivano Giovanetti vestiti da Donne con belle, e graziose acconciature da testa. Noti
iovani vanamente, e lascivamente ornati, e abbellti in vecelo di vere Donne .non è soverchia accortezza fuggire il pericolo, b
da conservare i loro occhi non solamente dallavista disordinata delle Donne ; ma anche dal guardar liberamente la bellezza dei
i Professori di modestia, che non introducano nelle scene in luogo di Donne Giovanetti donnescamente adornati, e lascivamente
è molto ben fatto, che nelle Drammatiche Azioni mai compaiano né vere Donne , né Giovani vestiti da Donna; ma di quelle si fac
stità. Quesito Quinto Non basta il fine buono per introdurre le Donne , e i discorsi amorosi nel pubblico Teatro ? Qu
basta il buon fine du un Rappresentato Matrimonio, per introdurre le Donne in scena con i discorsi di lascivo, e scandaloso
questa spiana la strada al Meretricco questa, dice Mazar: si fanno le Donne prima Meretrici, che Consorti; e s’insegna ai Gio
icare, giudicando, che non sia lecita la pubblica rappresentazione di Donne , e di Giovani, che ragionano d’amore, massimament
nostri tempi non siano oscene, benché abbiano una, o due, e anche tre Donne ; e che queste compaiano parlanti d’amore. E quest
si farà probabilmente. Ora si considera dai Dottori la comparsa della donna ornata, e parlante d’amore lascivamente: perché d
oso, che in Palermo fu già stabilito santamente, che s’intimasse alle Donne del banco, che sotto grave pena non usassero ness
Ricordiamoci che quel moderno Comico disse. « Io faccio comparire la donna per allettare: dunque è probabilissimo, che molte
esito. Se nelle Azioni Teatrali stampate si concede la comparsa delle donne ; perché non si concederà ancora nel recitamento d
io, che ancora quelle, che si leggono in stampa, e sono oscene per le Donne introdotte in esse, o per latra ragione, si proib
; e i Recitanti sono molesti, viziosi, e perdenti cristiani e le vere Donne non si fanno comparire nella Scena, bastando che
amare si può la Platonica, se si forma in questo modo. È vero, che le Donne dei Commedianti compaiono nel pubblico Teatro a r
tre membra, è troppa stitichezza. Il fuggir le scene per tema, che le Donne non scompangano la castità (a mio intendere) è tr
Beltrame aggiunge nello stesso luogo dicendo. Difficile è fuggire le Donne se non si fugge la cittadinanza. Ma io rispondo,
ima, e il manifesto pericolo di peccato mortale, vedendo, e udendo le Donne : e tale occasione, e pericolo, almeno per i debol
casione di moltiplicare i peccati; eppure la dà con la comparsa delle Donne discorrenti lascivamente d’amore. Anche la Meretr
e alcuni discorrono con tal tenore. Se non è lecita la comparsa delle Donne parlanti d’amore in pubblico Teatro; perché a que
la risposta, che voglio dare al Quesito: e d è. Che la comparsa delle donne non si è levata da tutta la cristianità; perché i
ino è degno di fede, possiamo credere, che questa comparsa delle vere Donne fu già levatapag. 9. de Discorsi.: poichè dice ch
che cinquant’anni prima, che egli scrivesse, nno comparivano le vere Donne a recitare nel pubblico Teatro: dunque cotal comp
ec. 4. n. 70. E nel particolare del punto intorno alla Comparsa delle Donne parlanti d’amore in scena, che sia illecita, fors
ine dei modrni, e antichi Dottori intorno al pubblico comparire delle Donne , comiche ordinarie, e parlanti di lascivo amore:
go nella sua illazione, ed applicare. Io al caso della comparsa delle Donne parlanti d’amore in scena. Io dirò il mio senso c
e di più deve il Principe far diligenza; in modo che dal comaprire le Donne in Commedia on seguano tali inconvenienti. « Ita
llenza in modo che comendi, che i suoi mnistri non diano licenza alle Donne dei Commedianti di salire nel pubblico banco dell
dunque, cagionerà massimamente in persona viziosa, la vista di quella donna , che compare ornata con vezzi di lascivia, e vuol
Superiore da licenza ai Religiosi di predicare nelle piazze contro le Donne in banco, ive molti fanno peccati: e questi pecca
eccati: e questi peccati può egli impedire con negare la licenza alle Donne . Dunque la deve negare; perché questo è modo più
to concorre con la licenza il Superiore. 10. perché nel vedere queste Donne in banco, o in scena non si cerca altro comunemen
e ai Superiori: se sia bene, o no, dar licenza di salir in banco alle Donne , e di consultare il caso molto bene con i Teologi
, quam periculosa ratio deista sublimi sede reddatur. » 12. perché le Donne in banco, o in scena con il Buffone, o con altri
parole, o gesti osceni: ovvero altri le frappongono trattando con le Donne : onde qulle Azioni meritano il titolo di oscene,
o da alcuni moderni, e dotti Personaggi, che concedono la comparsa di Donne in Commedia, non basta, per giustificare il compa
nché combattuta, la mia Conclusione della illecita Compara delle vere Donne , Comiche ordinarie, e parlanti d’amore in Auditor
rché in quanto all’autorità del Galluzzi dico, che egli parla, non di Donne oscene, ma di persone ridicole, che nella Commedi
zi non dichiara, se per Vecchierelle, Ancelle, e Nutrici intende vere Donne ; oppore uomini rappresentanti le vere Donne: anzi
e, e Nutrici intende vere Donne; oppore uomini rappresentanti le vere Donne : anzi pare, che egli accenni questo secondo, usan
i quali vestiti all’uso donnesco rappresentano i gesti dell’impudiche Donne . Dunque l’allegata autorità di questo Scrittore n
ta autorità di questo Scrittore non è contro di me, che parlo di vere Donne , e parlanti d’amore, le quali oltre il danno, che
zione, e stupore a tutta la sua audienza. Dico 3. Egli nomina quattro donne eccellentissime nel recitare, e le contrappone ad
olpa. Dico 4. Egli dipinge con i colori della sua eloquenza quelle 4. Donne , come Comiche eccellentissime; ma insieme dimostr
al giudizio del benigno, e prudente Lettore per la sentenza. L’altra donna è chiamata dal Garzoni Divina Vittoria, ed è desc
autorità di nuovo, e in ristretto rispondo, che la comparsa di quelle donne , da lui descritte: sebbene era modesta, e artific
gesto, ovvero una parola d’oscenità, e d’immodestia in una licenziosa donna cagiona sdegno, e odio nel cuore di chi la mira,
le sordidezze di così fatto abuso, che proibiscono la comparsa delle Donne in scena, o in banco. Dunque è segno, che si poò
223. La vecchia aveva ridicoli osceni. Pag. 102. Si può far senza la donna . Pag. 104, 105. Comico L’officio del Comico moder
ni, e Giovanette a parlare lascivamente insieme. Pag. 208. Comica Che donna sia. Pag. 74. Finge talora di essere moglie del C
one del Diavolo. Pag. 130. Nuoce in più modi. Pag. 130. 131. Anche le Donne brutte comparendo muovono. Pag. 85. Compassione p
esto dei Comici. Pag. 128. Giovanetto Castigato, perché si vestiva da donna . Pag. 191. Quanto gli sconvenga tale veste. Pag.
ste. Pag. 192. Recitando in scena non cagionano maggiori mali, che le donne . Pag. 189. Come si potrebbero tollerare in scena.
sa. Pag. 193. Un uomo per acconciare i capi dei Giovanetti vestiti da donna patì gran tentazione vicino a morte. Pag. 194. Pe
no a morte. Pag. 194. Perché non si approvano i Giovanetti vestiti da donna in Commedia. Pag. 195. Casi di scandalo. Pag. 195
iano. Pag. 197. Non si devono introdurre a ragionare lascivamente con Donne in scena. Pag. 209. H Hitrionens Che signi
alla Commedia profana quale sia. Pag. 41. Lascivo spende assai per la donna Comica. Pag. 123, 129. M Magodo era un Comi
llecita la Commedia. Pag. 39. O Occhio si custodisca dal mirare donna . Pag. 131, 132, 138, 139. Scuse di chi non lo cus
134, 135. Miro senza consenso 136.137. Miro da lunginw. Pag. 140. La donna è brutta. Pag. 140. Ogni oscenità è indegna di cr
na Commedia modestissima. Pag. 190. Il popolo vuole la comparsa delle Donne . Pag. 92. Predicatore fece una fruttuosa passata
sa passata contro le Commedie oscene. Pag. 37. Un altro contro alcune donne nobili, che volevano fare una Rappresentazione 72
non volle mirare le Comiche. Pag. 136. Rnx Recitamento di sole Donne senza uomini spettatori 73. Un recitamento di gra
ffa è un gioco. Pag. 127. Roma non lascia salir in banco di piazza né donna , né uomo. Pag. 248. Romito vinse la tentazione co
iche. Pag. 260. Tny Il P. Tarquinio condanna la comparsa delle Donne oscene. Pag. 252, 255. Tentazione cagionata da ri
erati. Pag. 8. E la Commedia. Pag. 9. Tommaso Garzoni come ammetta le Donne in Teatro, e le lodi. Pag. 251, 255. Il Teologo n
ulando. mn. [NDE] Comprendre: danneggiamenti. mo. [NDE] Comprendre: donne di mondo (sens péjoratif). mp. [NDE] Original: e
79 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233
ainsi la Pièce ne perdrait rien du côté de l’intérêt. Si quelqu’un se donnait jamais le plaisir d’en faire l’expérience ; il ve
olitesse. En effet, le personnage de Créon, à la place de Philoctète, donne à la Tragédie d’Œdipe un grand relief, et du côté
justes traitements qu’il fait à Créon ; ce qui contribue infiniment à donner à Œdipe un caractère. Les Poètes qui ont retranch
la compassion des Spectateurs, en la diminuant par quelque trait qui donnent atteinte ou à la vertu, ou au caractère de ce per
toute la France dans les trente ou quarante représentations que l’on donna tout de suite de cette Tragédie, on ne balancerai
que le Poète ait eu lieu de s’excuser dans sa Préface, de n’avoir pas donné dans un excès que l’on aurait peut-être souhaité,
is, de ce que Justine se déclare amoureuse de Géta. Si le Poète avait donné à cette Vestale un caractère convenable, et des s
it tiré une Scène admirable ; la surprise dont Justine serait frappée donnerait une grande vivacité au Dialogue, et son caractère
la catastrophe de la Pièce, je ne suis pas de cet avis ; parce que je donne au terme de Catastrophe un sens tout différent. J
ce qu’il est lui-même le sujet de l’action, parce que c’est lui qui y donne le mouvement, et qui la termine ; enfin parce qu’
equel cependant on dit abusivement que la catastrophe tombe. Stilicon donne le nom à la Tragédie de Thomas Corneille, non par
ce qu’il meurt, mais parce que c’est lui qui commence l’action, qui y donne le mouvement, et qui la conduit à sa fin. Athalie
le ne meure pas, er qu’elle se mêle peu de ce qui se passe, mérite de donner son nom à la Tragédie : je dirais plus, je trouve
e la nature, altère l’histoire, et fait violence à la raison. Voulant donner une maîtresse à Télémaque ; et n’en trouvant poin
eance dans Télémaque contre le tyran de sa mère ; et en même temps il donne à Eurimaque un caractère bizarement contrasté de
nt de cœur. Si le Poète avait marché naturellement à son action, sans donner la moindre passion à Télémaque, et en ne mettant
ille modeste, soumise aux volontés de son père : tout au plus, je lui donnerais de l’ambition et de la vanité ; et ce serait par
ime par devoir autant que par goût. Jugurtha veut épouser Artemise et donner à son rival sa fille Ilione, qui est par là suffi
r son excès ; parce que c’est le transport effréné de sa passion, qui donne la mort à son rival, à sa Maîtresse et à sa propr
80 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217
t ? le dernier des hommes peut coudre à son habit une aune d’étoffe ; donne-t -elle plus de grace, d’adresse, de beauté ? jamais
élebrerent la queue qui avoit fait tomber les graces. La providence a donné ce bel ornement a toutes les créatures vivantes,
veux étrangers, ou d’autres matieres bien enveloppées. Les Payens ont donné des queues à plusieurs de leurs Divininités, aux
e est l’image de l’éternité. Quelques animaux en pliant leur queue se donnent un essor qui les fait élancer avec agilité. Il en
pourroit bien, comme on le craignoit à Paris il n’y a pas longtemps, donner en passant à la terre un grand coup de queue, qui
par un calcul algébrique que les abcises de son éllipse n’iront point donner sur le Parterre ni sur les Loges. Il est vrai que
de beautés ; car une queue est embarrassante pour une danseuse. Elle donne des croc-en-jambe, elle rompt la cadence. Peut on
ise, de l’Opéra, du théatre Italien, qu’on voit à la tête des piéces, donnent des queues traînantes à tous les Grands ; aux Pri
toutes les nations n’en portoient pas : les Juifs par exemple. On en donne cependant à Abraham, à Joseph, à David, à Athalie
r mariage : Vestis Talaris . Ils appellent de même la robe que Jacob donna à son fils Joseph, qui causa tant de jalousie à s
es, que releve un élégant caudataire. Je pense que le sacré College a donné le ton. Le long manteau, devenu robe, fut d’abord
ent impérial. Tous les Electeurs, comme associés à l’Empire à qui ils donnent un chef, l’ont pris aussi. Les Rois pour marquer
éja à demi-Evêques. Ils ont la naissance, le mérite, l’élégance qui y donnent droit ; ils portent à leurs écussons la mitre &am
es queues. Le grand usage qu’il en fait, la grace, la dignité qu’il y donne , en a inspiré le goût assez nouveau en France, qu
liturgiques n’ont jamais connu les queues ; les anciennes images n’en donnent aucune idée ; S. Ambroise, S. Augustin, &c. n
dres Religieux n’en ont jamais fait les inutiles frais. On ne sauroit donner ce nom à la pointe du Capuchon, aux Dominos, qui
rainent point à terre. Qu’on parcoure l’ouvrage du P. Moulinet, qui a donné plus de quarante habits de Chanoines reguliers, &
par la queue. Quelques Ordres de Chevalerie passent ces bornes, & donnent à leur grand Commandeur le droit de queue au bout
queue de l’armée. En ce sens du Conge remarque qu’autrefois on avoit donné aux Anglois ce sobriquet injurieux : Anglo caudat
s de l’Eglise sont comme des scorpions, dont la queue pleine de vénin donne la mort par sa piqeure. Tout cela est vrai, &
81 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Moliere. » pp. 4-28
non ? & même réformé. On ne voit guère l’un sans l’autre. Qui ne donne l’exemple prêche assez inutilement. On l’a bien p
c’est leur Apollon, ses farces sont des oracles. L’Académie vient de donner son éloge pour sujet du prix, & de couronner
arir cette source empoisonnée qui renforce les maximes du vice, & donne au poison un nouveau dégré d’activité ? L’Assembl
tivité ? L’Assemblée du Clergé qui excitée par le zèle des Magistrats donna peu de temps après son grand avertissement sur l’
. Il n’y a plus d’Actrices entretenues, de Comédiens libertins, on ne donne plus de rendez-vous au spectacle, il n’y a plus d
e Philosophe caché derriere le Poëte. Dans plusieurs cette analyse ne donneroit qu’un résultat de corruption, comme Amphitrion, G
ole à son devoir, le spectateur trahit le sien le même jour. Vous qui donnez des larmes au Siege de Calais, sauvez-vous de la
bjet de la bonne comédie. Elle peint le ridicule des nations, mais ne donna jamais des mœurs. Ce ne sont ni les Femmes savant
ublime. C’est abuser des termes, c’est la fureur de l’enthousiaste de donner toutes les qualités imaginables à son idole. 2.°
e jeu des passions ; l’impudence, quelque grande qu’on la suppose, ne donne qu’une idée vague, superficielle, & souvent é
gyrique, & c’est assurément tendre un piege à l’innocence, que de donner par ses éloges l’envie de lire un Auteur si perni
classique, je ne dis pas au Collège, où personne ne s’est avisé de le donner à la jeunesse ; mais même au Théatre, à cinq ou s
être violée par l’image des objets les plus dangereux, auxquels on ne donne que l’envelope la plus mince, &c. Je ne puis
dit Fenelon, (Lettre à l’Académie) à cet Auteur (à Moliere), d’avoir donné un tour gracieux au vice, & une autorité ridi
ommes, & qu’on ne regarde pas comme un grand Philosophe celui qui donne des leçons pernicieuses aux mœurs, un Auteur dont
temps que ces deux grands hommes en étoient les oracles, n’auroit pas donné pour sujet du prix l’éloge d’un Auteur que ses ou
formé une infinité de disciples. Voilà son plus grand mérite, qui lui donne plus de partisans, & en fait des enthousiaste
, font peu l’éloge de ses vertus. Le prélude même l’annonce, & le donne pour motif de sa sévérité. 1.° Les Actrices &
miroient pas cette belle réforme sur le Théatre Italien, dont ils ont donné l’histoire. Dans une Préface bien écrite, qui est
de la vertu aux talens des vicieux. Ce grand personnage n’auroit pas donné l’éloge de Moliere pour sujet du prix, ni mis Fen
82 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466
UIÈME ENTRETIEN. Des Tianges. Achevons aujourd’hui, mon amie, de donner a ces aimables Enfans, une idée de tout ce qu’il
force que l’on y voit, la Danse-de-corde, les Sauts-périlleux peuvent donner ce plaisir vif qui naît de la surprise, de l’éton
teurs moins libres que Vadé, mais aussi bons observateurs, daignaient donner quelques momens à ces peintures ; la manière &
nous qu’en petit. J’en conclus que nous mûrissons, & que nous ne donnons plus à des jeux d’enfant, l’attention que mériten
ir ce qui fesait accourir les Français chez lui ? Ses Fêtes ? il n’en donne plus. La danse, la bonne chère ? Il n’est pas du
iels comme les Danses-de-corde, les Tours-de-force &c. tels qu’en donne l’Archi-Baladin de nos Foires : j’ai trouvé même
es. Adelaïde. Vous n’approuvez donc pas ce que j’ai proposé, de donner aux Baladins nos Pièces de rebut ? Des Tiange
pas Citoyens : ce seront des hommes & des femmes destinés à nous donner les plaisirs de l’imitation de la nature : ce ser
s Actrices qui lors occuperont les Théâtres de la Capitale, viendront donner des leçons aux Elèves, sur un Théâtre construit à
haque année, élever dans la cour du Collège un Théâtre, où les Elèves donneraient des Représentations publiques de Comédies & d
rs & des Gouvernantes ; & cette permission aura pour objet de donner aux Acteur & aux Actrices la connaissance du
rra, lorsqu’elle le jugera à propos, rappeler les Sujets qu’elle aura donnés à la Province, sans autre condition que de renvoy
ttra à genoux pour aprendre au Public le nom des Pièces que l’on doit donner , & il ne se levera que lorsque les battemens
nner, & il ne se levera que lorsque les battemens de mains lui en donneront le signal. XV. On procurera aux Comédiens & a
urs : ils n’auront d’autre obligation, envers le Public, que celle de donner des leçons aux jeunes Elèves. A plus d’un Articl
s en sommes aux Comédiens actuels ! Des Arcis. Serait-il sûr de donner son jugement devant ces Cabaleurs scéniques, dont
lles : Si les dons naturels n’étayent en vous le talent, & ne lui donnent le lustre de l’amabilité, quittez un état où l’on
moiselles, 33. DUMESNIL, débuté en 1737 : Actrice sublime…… Lorsqu’on donne les Pièces de Corneille, de Racine, de Crébillon,
esse ; mademoiselle Grandval en mettait moins dans son jeu, & lui donnait peut-être plus de vérité. 38. DUBOIS, 1760 : Quel
mmé Subsilvania, pesant 3 108 livres, & un Monstre marin. *. Je donne ces noms avec les apostilles que j’ai trouvées, s
83 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100
ser de cette rigueur (refuser l’audience) envers un corps à qui on ne donne pas même le nom de Communauté, mais de troupe, do
Parlement n’a daigné enregistrer ? Serait-ce à des Magistrats à leur donner par l’assiduité à les entendre, une autre sorte d
amie. C’est une métaphore prise des criminels condamnés à mort, qu’on donnait en spectacle au peuple avant que de les exécuter,
méprisables ne soient souvent et trop souvent très riches, qu’ils ne donnent dans un luxe et n’étalent un faste excessif, et n
ue dans quelques villes de la Grèce le théâtre ne déshonorait pas, il donnait même une sorte de considération ; mais ces exempl
t de l’admettre, et demanda des ordres. Le Roi, pour se divertir, les donna . Toute la Cour en murmura, tout le monde fut choq
nregistrées sans conséquence. Pour le dernier acte de la pièce, Lully donna gratis l’opéra à ses nouveaux confrères, dont une
ravement les ritournelles du Musicien Secrétaire ; après quoi il leur donna un grand repas. Ce fut la dernière fois que Lully
théâtre réunit et surpasse la bassesse de toutes ces dérogeances. Se donner pour de l’argent en spectacle et aux plaisirs du
n’en avait pas ou les fit disparaître ; que les traitants, à qui l’on donna l’entrée gratis, ne poursuivirent pas un si mince
, qui ne voulait pas nuire à une famille innocente et distinguée, lui donna le délai qu’il demandait, et cette affaire en dem
ne troupe d’excommuniés qui ne le sont que par le plaisir qu’ils leur donnent . » C’est une question chez les Jurisconsultes si
nd nombre. Mais cette distinction est inutile ici, parce que les lois donnent également et généralement ces deux titres aux Com
 1. de bis qui notant inf.). Fréron (Année Littéraire 8 octobre 1760) donne l’extrait d’une brochure singulière, où pour remé
les abus, ce qui n’était guère plus facile. Alexandre Sévère ne leur donna jamais rien : « Il ne faut, disait-il, les traite
ns noblement. Il y assistait même quelquefois malgré lui, mais sans y donner aucune attention ; il s’y occupait de choses util
 ; il s’y occupait de choses utiles, lisait, apostillait ses lettres, donnait audience à ceux qui lui présentaient des requêtes
nous faudrait la peupler de nouvelles gens. Ces maîtres fols se sont donnés tant bonne cautèle à enseigner folies, et la jeun
des Princes soient ouvertes aux fols ! quelle plus grande cruauté de donner plus en un jour à un fol qu’en un an à ses servit
la ville de Thèbes en Egypte avec ses cent portes, les Bateleurs lui donnèrent plus que tous ses amis. Quand Auguste édifia les
84 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149
it pas opposé à une honnête gaieté, qu'il n'y ait même que lui qui la donne , par la paix du cœur, qu'on chercherait vainement
entir des mouvements agréables, et le théâtre les promet, souvent les donne . Remue-t-il la passion, la pièce fût-elle contre
it (décemb.1763) avec une ridicule emphase la description d'un ballet donné à Fontainebleau, où, dit-on, les Princes, Seigneu
éale qu'un éclat si précieux par sa rareté dont la nature physique ne donne que de l'ennui ? Le Mercure lui-même dans le même
e sur le théâtre Anglais, si analogues au caractère de la nation, lui donne-t -elle de la gaieté ? les suicides britanniques son
lui forme jusque dans son temple la cour la plus singulière ; il lui donne pour favoris Borromée, François de Sales, Corneil
! L'Auteur a cru sans doute pour la récréation des gens dévots devoir donner une farce à laquelle Arlequin n'aurait osé penser
, les affaires, les travaux, les études, sont sérieux. L'Officier qui donne les ordres, le Soldat qui monte la tranchée, le M
rs éloignée des excès. C'est cette dissipation et cette frivolité que donne le théâtre, cet esprit sage et sérieux qu'il détr
e possede, ne se laisse point vivement affecter, agit avec réflexion, donne à chaque chose son juste prix. Cette maturité de
signification ordinaire ; dans l'air, le ton grave dont on parle, qui donne du poids au discours et de la dignité à la person
jusque dans le jeune homme inspire autant de respect que la futilité donne du mépris pour le vieillard. Le théâtre renverse
gue avec tous les ennemis du bon ordre, et par l'esprit frivole qu'il donne , leur assure le plus grand succès ; légèreté qui
Être suprême, dans la paix et l'élévation de son essence divine, nous donne le plus parfait modèle de ce calme du cœur, de ce
re du temps en auraient fait les plus plaisantes scènes. Celles qu'on donne en y allant, font gémir. Examinez ces gens du th
mère chrétienne le laisserait voir et entendre à ses enfants, et leur donnerait des valets, des soubrettes, des amis, des confide
urrir l'orgueil et la corruption, mais ne corrigera aucun vice, ni ne donnera aucune vertu, encore même ces faibles étincelles
chent, changent, adoucissent à leur gré la doctrine chrétienne, et la donnent pour la pure vérité, avec une assurance qui étonn
saucex gâte le poisson, contre le proverbe connu. u. [NDE] Le texte donne jouailler, qui signifie Jouer à petit jeu, et seu
emarque qu'il n'est plus en usage et le regrette. x. [NDE] Le texte donne « sausse ».
85 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142
s surpris que dans l’excès & le rafinement du luxe, où le théatre donne , il n’ait pas employé cette parure, riche & b
illuminato. crinibus auri scobem aspersit. Aussi, quelle idée nous donne l’histoire de ces monstres ? Elle est peu flatteu
r avec les couleurs naturelles, douces & tendres, tranche, tenir, donne un air rude, un ton livide, annonce la magnificen
quiers sont bien différentes ; tondre une tête, acheter sa dépouille, donner à des cheveux qui n’ont plus de vie, la courbe né
le sur les cheveux ; il ne fait que manier les cheveux naturels, leur donner une modification agréable. Le Perruquier est un M
es nuances, l’usage du clair obscur, la distribution des ombres, pour donner plus de vif au teint, & d’expression aux grac
ieur le Gros, célébre & immortel Coëffeur des Dames ; il vient de donner un grand Traité de son art, que l’Académie des Sc
émie des Sciences joindra aux Traités des arts & métiers, qu’elle donne à ce Traité de la coëffure des Dames, il vient de
ces. Je ne sais pourtant si elles ne seroient pas plus en état de lui donner des leçons, que d’en recevoir de lui. Ce sont de
n est pas le seul. On y reçoit des lettres, on y lit des Romans, on y donne de rendez-vous ; les adorateurs qui l’assiegent,
, on est ennyvré de la fumée de tant d’encens ; c’est un Ministre qui donne audience, c’est un Roi sur son Trône, qui reçoit
s’habiller, à se coëffer, à se plaindre d’une maniere lugubre ; à se donner l’air le plus triste, pour mieux jouer la douleur
asa es mundo mulieri venerunt tibi . Que dis-je ? C’est l’exemple que donneront au monde, non-seulement les Catons, les Scipions,
ès. C’étoit par magnificence qu’ils employoient cette poudre, l’or ne donne point de couleurs, & il falloit pour les chev
rend brillant comme les diamans, & les pierres précieuses qui ne donnent pas de la couleur, mais ternissent le teint, qui
t une poudre extrêmement rousse qui en est un supplément, & elles donnent à leur pommade cette couleur qui donne a leurs ch
t un supplément, & elles donnent à leur pommade cette couleur qui donne a leurs cheveux un faux air de blond. Absalon fi
adulterinis coloribus mutare crines . On avoit des secrets pour leur donner toute sorte de couleur, selon le goût ou la fanta
ue jour pour nourrir un pauvre. Ce seroit une aumône considérable, de donner ce qui rend méprisable. Homere qui connoissoit le
t dit, le tour, le style qui semblent diversifier la pensée, & en donner des nouvelles, ne sont qu’une espece de fard ; qu
magnifiquement habillé & qu’on dépouille de tout. On a raison de donner pour attribut des masques à Thalie, son empire n’
té, les inflexions qui en expriment les nuances des sentiments, & donnent beaucoup de grace à la déclamation ; ils étoient
86 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132
e de Pasquin : Le Conclave ayant été mécontent de la tragédie, on lui donnera une farce pour le satisfaire. En effet, deux jour
amp; pour elles. De quoi n’est pas capable l’esprit du théatre, qu’on donne pour si utile au public ? Parmi vingt malheureux
exécuté par le gouverneur de Rome & ses Sbires, sur des soupçons donnés à leurs Eminences, qui n’ont point été prouvés :
comme le Chapitre cathédral de chaque diocèse l’exerce sede vacante, donne l’absolution ad cautellam à tous les excommuniés,
mbée dans l’oubli. La sensibilité des personnes intéressées lui avoit donné un éclat momentané qu’elle ne méritoit pas. L’éle
nt la bisarrerie & l’indécence dans les choses mêmes où la raison donne droit à Thalie de les placer dans sa bibliotheque
, il auroit été docteur de la Comédie italienne. Après sa mort on a donné au public ses Sermons & ses Panégyriques, qui
t. Ninon Lenclos, dans une de ses lettres où elle fait son histoire, donne un portrait de Madame de Maintenon, que je crois
cruelle qu’on fait passer sous son nom : mais qui, à la bien prendre, donne de Ninon la plus mauvaise idée. Elle n’avoit pas
e l’être. Le P. Irenee d’Eu, religieux du tiers-ordre de S. François, donna en 1651 & 1654 un recueil de ses œuvres spiri
aron, tout puissant alors sur la scène. Madame de Maintenon lui avoit donné l’exemple sachant que les comédiens vouloient jou
Cheminais, Giroux, Segaud, Neuville, Perrusseau, &c. n’ont point donné de comédies. Les plus grands hommes ont leurs foi
ues touchés de tant de marques de conversion, furent d’avis de le lui donner . On la mit entre les mains d’une sainte veuve qui
e que Pélagie, a fait une pareille pénitence. Un chartreux, dont on a donné un fort bon ouvrage, biblioth. mystiq. tom. V. so
uire. Le pere prieur, dit-il, est le directeur de la troupe : il vous donne un emploi, il vous charge de quelque fonction : c
teroit de mascarade. Il seroit juste qu’à titre de Chanoinesse on lui donnât place au chœur : elle n’y seroit gueres plus dépl
romener comme les acteurs sur la scène : ce qui anime l’action, & donne de la grace & de la facilité au geste. L’évêq
nce au peuple la parole divine. Il leur est assez difficile à l’un de donner & à l’autre de recevoir la bénédiction, &
u’ils sont fort près, & au prédicateurs de faire les gestes, sans donner quelques soufflets à Sa Grandeur, qui se tien en
ateur apprend & prêche les sermons d’autrui, & a droit de les donner pour siens, puisqu’il les a bien achetés. Un rapp
arton ont volé dans les airs. L’état religieux depuis quelques années donne bien des scènes qu’il ne faut pas lui imputer : e
s Exercices littéraires en public : ce qui est très-utile, & leur donne de l’émulation. Mais devineroit-on qu’on y reçoiv
87 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
, d’en avoir l’embarras, si elles n’en eussent formé les désirs & donné l’idée. Le spectacle public a pour elles des diff
plaisir pour l’aller chercher, on n’est maître ni de l’heure où on le donne , ni de choisir les pieces qu’on y joue, ni de la
uvoit-on puiser dans une source plus impure ! Une mère honnête ne les donneroit pas à lire à sa fille ; elle la voit sur son théa
plaudit, elle les verra bien-tôt réaliser. Le Mercure d’avril 1768 en donne un très-long extrait dont il regrette qu’il n’y a
tre (& on n’en rougit pas !). Quant aux libertés que l’Auteur s’y donne , son titre fait sa justification bien moins que l
; la fausse Décence, c’est-à-dire l’hypocrisie de la chasteté, qui se donne toute sorte de licence sous des dehors décens ; e
oins gêné). De jeunes personnes bien élevées & pleines de candeur donnent à leurs personnages un caractère de vérité que ne
ens, des amans passionnés, des libertins décidés. La passion peut s’y donner le plus libre essor, on y réunit le double péché
sseurs le dégradèrent jusqu’à le familiariser, & s’avilirent sans donner de l’émulation. On ne cherche à plaire qu’à plus
ssion que les traits d’une austère verru. Le ridicule qu’on croit lui donner , n’en guérit pas, sur-tout de l’impureté ; il nat
e condamne & le fuie. La crainte du ridicule, quand le théatre la donneroit , fait chercher avec plus de soin le moyen de le c
lle, hôte, amie, enfant, commençal, est de tout, & partout, & donne à tout ses idées, ses goûts, ses allures. Le Merc
re des feuilles périodiques exprès pour le seul théatre. Quel nom lui donnerons -nous ? Journal dramatique, Tablettes de Thalie, G
ormer à la grande école ; Paris enverra des maîtresses aux provinces, donner le goût, offrir des modèles, dégourdir la timide
e bel âge, où les passions, au lieu d’être peintes d’une maniere à en donner de l’horreur, sont déguisées & revêtues de to
t en action sur le théatre ce qui est un scandale dans la société, ne donne pas moins le scandale. Ce n’est pas le crime en l
rime en lui-même qui est contagieux, c’est la connoissance qu’on en a donnée . Qu’importe qu’il soit réel ou fictice ? il impri
vous-même, n’est-ce pas assez d’avoir commis une fois le péché & donné le scandale ? faut-il le reproduire sur une secon
mp; du bel air s’étoient d’abord appropriées. De simples bourgeois se donnent les airs d’avoir un théatre chez eux, & en ce
mœurs & à la bonne police que bien d’autres qu’ils pourroient se donner . Il vaut mieux qu’ils passent leur temps à estrop
que désirant d’avoir les meilleurs sujets dans les trois genres, elle donne avis aux Acteurs répandus dans la province &
te pour y maintenir le bon ordre. De leur côté ils se sont chargés de donner toute l’année le spectacle au public, d’entreteni
88 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183
en sert utilement. C’est mal connoître la nature de l’homme de ne lui donner qu’un culte décharné qui le laisse dans un vide,
circumornatæ est similitudo templi . On accusoit le fameux Alcuin de donner dans le faste & le luxe ; il s’en excusoit, d
es par le Baigneur ; de laideur par les traits, la figure, la couleur donnée par la nature ; des richesses par la folle dépens
i-même la couronne sur la tête de la fiancée. De retour au Palais, il donna un festin à cette troupe de Nains, il y avoit deu
émon tient le pinceau qui vous farde, il dirige l’œil qui en juge, il donne l’adresse à la main qui travaille, les couleurs s
rtatur ad inhonesta qui inhonestè vestitur. L’Auteur du scandale se donne du scandale à lui-même, & se blesse le premie
lever les attraits par le noir ? Cette couleur dans les mains habiles donne un nouvel éclat au tein, & se marie parfaitem
Tertulien en fait une autre application : la première leçon que Dieu donna à l’homme & à la femme n’eut que cet objet ;
n, qui en effet s’y livre avec transport ; pour éteindre ce feu, Dieu donne des habits aux coupables, & quels habits ? de
amp; mourut dans la plus haute estime ; entr’autres ouvrages il avoit donné la vie de la B. Isabelle, sœur de St. Louis, fond
e de Long Champ. Cette vie n’a pas été inutile à celui qui vient d’en donner une de cette Princesse à l’occasion de Madame Lou
demande aucune parure ; indifférente à tout, elle prend ce qu’on lui donne , non quæsivit mundum muliebrem . Judith allant a
e & augmentée comme les beautés de l’ame. Un Chrétien, un Sage ne donnera jamais le même prix à deux Êtres si différens ; f
beauté artificielle ne le seroit pas ; ce n’est pas la nature qui la donne , c’est la passion, c’est le mensonge qui la fabri
lière, Thomas Diafoirus. Il fait un détail de fards différens dont il donne quantité de recettes ; c’est un inventaire d’Apot
r les tâches & les obscurités de la peau ; fard polissant qui lui donne de la finesse, de la douceur. du coulant ; fard l
ui donne de la finesse, de la douceur. du coulant ; fard lustrant qui donne du lustre, de l’éclat, fard colorant qui donne le
nt ; fard lustrant qui donne du lustre, de l’éclat, fard colorant qui donne les couleurs qu’on veut au gré du sujet, & en
s, des joues, du cou, des mains, des pieds, des ongles, &c. il en donne pour tout ; il parle pour l’appliquer du pinceau,
es : les perles calcinées dont les cendres appliquées sur la peau lui donnent un air perlé ; la poudre de diamant très-brillant
air avec les Médecins, ils sont devenus Censeurs des médicamens & donnent leurs approbations légales à des essences ; celle
à celui qui cole les affiches aux carrefours, il débite ce qu’on lui donne  ; c’est moins le Mercure de France que le Mercure
es de leur beauté, qui mettent tout en œuvre pour l’embellir. Je vous donnerai pour fard le noir de fumée, la suie de la cheminé
s, ce qui revient aux menaces d’Isaie III. : je vous punirai, je vous donnerai la puanteur pour vos parfums, une tête chauve pou
89 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335
ls seraient alors de véritables Poèmes épiques. C’est le Dialogue qui donna naissance aux Pièces de Théâtre, & qui les fa
ialogue. Aucune Nation n’a su comme eux le mettre en usage, & lui donner la vivacité qu’il demande, afin que la marche du
 ? Ion. C’est donc une vaine crainte de l’avenir qui te portait à me donner la mort ? Creuse. Je te donnais la mort pour pré
ainte de l’avenir qui te portait à me donner la mort ? Creuse. Je te donnais la mort pour prévenir mon trépas. Ion. Non, non 
ère Ion. Quoi, je ne tirerais pas raison d’une impie qui m’a presque donné la mort ! Creuse. Venge-toi. C’est sur cet Autel
heureuse précision ? Notre Opéra la saisit avec le plus grand succès. Donnons -en un éxemple. Une Scène des Deux Chasseurs &
ademoiselle Perrette ; c’est, que vous êtes si ragoûtante que vous me donnez envie d’en boire. Perrette. Oui-dà ! Guillot. E
ons, j’en suis sûr. La rencontre que je fais d’un si joli minois m’en donne la certitude. Perrette. C’est bien galant au moi
e suis votre servante, Monsieur Guillot, mais je n’en ai point à vous donner . Guillot. Ne faites pas tant la fière ; vous ne
90 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16
amp; des changemens qu’il serait à propos de faire à notre Scène pour donner plus de vérité à la Représentation. 111. Note [H]
ient regardés chez les Grecs & chez les Romains. ibid. 2. On y donne quelques moyens de perfectionner le Jeu Théâtral,
99 On dit un mot, dans [F], des avantages du Jeu découvert. 407 [G] donne une idée des Théâtres des Anciens. 408 [H] trait
ce d’une femme, & son insouciance dans le néologisme : elle s’est donnée de ce côté-là, des libertés qui scandaliseront pl
eilles. Avant de terminer, il est à propos de dire un mot des Projets donnés pour la construction d’un nouveau Théâtre Nationa
tre Architectes (MM. D’Ameun, Antoine, Doudilly, Liégeon) viennent de donner chacun un Plan, tant pour la construction que pou
res pour les gens-de-pied ; elle serait environnée de trottoirs, pour donner à ces derniers la facilité de faire le tour de la
é & la vérité de la Scène, que pour la salubrité. Si l’on voulait donner au Théâtre plus de magnificence, au-lieu des trot
ir serait en été plus frais & plus pur : l’isolement de l’Edifice donnerait la facilité d’y pratiquer des ventouses, des vent
aurait des issues multipliées. On sent quelle beauté de coup-d’œil on donnerait , par ce moyen, à l’endroit le plus fréquenté de l
91 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 12. SIECLE. » pp. 187-190
tes ses inclinations vertueuses ; C'est pourquoi un très savant homme donne ce conseil : Que l'ennemi du genre humain, dit-il
voir ces niaiseries ? J'avoue qu'un homme de bien peut honnêtement se donner quelque plaisir modéré : Mais c'est une chose hon
ais les yeux même ; C'est pourquoi un homme à qui la puissance Royale donnait une grande licence, faisait cette prière à Dieu:
des crimes, et leurs complices doivent être également punis. Ceux qui donnent aux Comédiens, dit Saint Augustin, pourquoi leur
is. Ceux qui donnent aux Comédiens, dit Saint Augustin, pourquoi leur donnent -ils, si ce n'est parce qu'ils se plaisent au mal
92 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566
s Grands celui d’autoriser par leur présence les Spectacles, & de donner du crédit, par leur exemple, aux amusemens du Thé
i connue. Alexandre Sévere leur ôta les robes précieuses ; il ne leur donna ni or ni argent, mais seulement quelques pieces d
historique, elle se borne aux Ecrits qui parurent de son temps. Nous donnerons plus d’étendue à cet objet. Cependant nous n’indi
ans les Ecrits périodiques. Le Catalogue de la Bibliotheque de Bunau, donné sous ce titre, Catalogus Bibliothecæ Bunavianæ, L
sur les mêmes sources d’argumens. C’est pour cette raison que nous ne donnerons pas des Extraits de tous ceux que nous indiqueron
pectacles doit être mise avec le Roman de Macarise que le même Auteur donna , & que Richelet se reprocha d’avoir loué, com
l’art dramatique, voulut avoir la gloire de faire une Tragédie qu’il donna sous le titre de Zénobie. Elle étoit si ennuyante
er titre ne lui convient pas mieux. Tous les efforts de l’Auteur pour donner quelque couleur à une mauvaise cause, ne tendent
rançois del Monacho pour combattre les trois Comédiens incurseurs. Il donna un Ouvrage en 4 Tomes in-4° qui parurent successi
moribus christianis. C’est-à-dire : J’estime que la liberté qu’on se donne d’assister aux Spectacles du Théatre, est assurém
es principaux agresseurs. Nous avons à y ajouter Samuel Chapuzeau qui donna l’Ecrit suivant : Le Théatre François, divisé en
qu’on les aime & qu’on y est assidu ». Vente, Libraire à Paris, donne tous les ans un petit Livre intitulé : Etat actue
ançoise, de l’année 1671. Nous nous permettons cette digression, pour donner une preuve du contentement de la Nation ; lorsqu’
cette épigraphe : Donare res suas Histrionibus, vitium est immane : Donner son bien aux Comédiens, c’est un vice énorme. Le
troisieme depuis les Scholastiques jusqu’à nous. L’idée que l’Auteur donne de la Comédie des premiers siecles de l’Empire, e
deux Discours. Il y a eu de cet Ouvrage plusieurs éditions. Il en fut donné une en 1731. M. de la Roque, alors Auteur du Merc
l’annonça avec beaucoup d’éloges dans le volume de Mai 1731, & en donna un extrait assez étendu. Il le termina, en disant
eux & rigoriste, comme vous le paroissez dans votre Extrait, nous donnez -vous dans vos Mercures des analyses de toutes les
se, d’attirer les Lecteurs aux Spectacles ; mais seulement de leur en donner une légere teinture, qui peut avoir son utilité p
que font ceux qui assistent à la Comédie, & le scandale qu’ils y donnent . On y voit les dispositions dangereuses & imp
a Comédie. Ils ne reconnoîtront dans cette réponse qu’une instruction donnée ingénieusement & avec prudence à un grand Mon
es M. Godeau, Evêque de Grasse73. Un Amateur zélé des Spectacles en a donné une Histoire sous ce titre : Lettres historiques
ouvernement. Puissent nos Neveux, après l’expérience d’un long regne, donner à Louis XVI, le même surnom que nos Anciens ont d
un long regne, donner à Louis XVI, le même surnom que nos Anciens ont donné à Charles V ! » Heureux le Peuple dont le Roi aur
s une des Lettres de l’Empereur Julien, dont l’Abbé de la Bletterie a donné la traduction à la suite de la Vie de l’Empereur
y est-il dit, en usons-nous à l’égard de nos troupeaux ? Au lieu d’en donner la conduite à quelque animal de leur espece, nous
ns fondement que l’Auteur des Lettres historiques sur les Spectacles, donne le Cardinal Mazarin pour l’Instituteur de l’Opéra
e, où le Poëte & le Musicien également gênés l’un par l’autre, se donnent bien de la peine à faire un méchant Ouvrage85 ».
eté. Le caractere des dignités éminentes dont ils étoient revêtus, ne donne aucun poids à leurs foiblesses. Le ministere eccl
Lettres] que cette Actrice, qui mourut le 30 Mars 1730, n’ayant voulu donner aucun signe de repentir sur sa profession, feu M.
rence à M. de Voltaire qui avoit aussi concouru pour le même prix. Il donna en 1715 un Recueil de Poésies chrétiennes, morale
posoit « 1°. pour les personnes d’une santé délicate, qui après avoir donné une heure ou deux à une forte application, sont f
jeunes Poëtes négligent trop cette leçon que la Motte Houdart leur a donnée dans les Strophes suivantes d’une de ses Odes ; l
illesse arrive, étonnée De nous trouver encor enfans. On hazarda de donner en 1720, dans le septieme Tome de la continuation
judice des bonnes mœurs. M. Fagan s’est présenté plus ouvertement. Il donna en 1751 un Ecrit, intitulé : Nouvelles Observati
ns. Elles se trouvent insérées dans la collection de ses Œuvres. Nous donnerons par la suite le résumé de ces Observations, en in
r preuve de son adhésion à leurs principes en faveur des Théatres, il donna en 1758 au Public un Imprimé sous le titre de Rép
dans le quatrieme Tome des Lettres de ce Sçavant, dont le Rocueil fut donné en 1733. Elles y ont pour titre : Réponse aux qu
Fils, si vous faisiez un si mauvais usage des talens que Dieu vous a donnés . Le jeune Auteur écouta cet avis, en profita sans
ecdote qui est rapportée dans l’Histoire de sa vie, doit contribuer à donner encore plus de poids à sa réponse aux questions q
age Espagnol. C’est pour y suppléer, que cet estimable Journaliste en donna dans le Journal de Trévoux du mois d’Avril 1753,
i fait l’éloge le plus complet du Livre de D. Ramire. On a cru devoir donner ici une partie de cet Extrait. Ce Traité de D. Ra
, si l’on ouvroit une école, dont l’affiche annonçât les leçons qu’on donne & qu’on prend au Théatre, tous les Magistrats
rme : ils ont anathématisé tout Théatre, toute assemblée qui pourroit donner la plus légere atteinte aux bonnes mœurs. Leurs t
ant dit page 166. La Description de l’Italie, que M. l’Abbé Richard a donnée au Public en 1766, & celle qui a paru en 1769
il écrivit à son jeune fils Jean, qui fut depuis le Pape Léon X. Il y donne à ce jeune Prince les meilleurs conseils pour le
’Abbé Coyer appelle Aspasie ; c’est le nom que nos galans Philosophes donnent volontiers à leurs Iris. On n’y reconnoît pas un
tôt qu’elle ne marche, qui rend compte de ses petites sensations, qui donne à tout un coup-d’œil superficiel, & fait rapi
Public au Théatre par les talens & les graces que la nature lui a donnés  ; mais elle laisse outrager la nature, en la muti
eux que contenoit un Edit qu’un Prélat, Gouverneur de Rome, venoit de donner pour la réforme des abus des Théatres : Editto so
s : Editto soprà gli abusi de’ Teatri. Au reste, ces écarts éclatans donnent souvent lieu à des actes de zele, qui rappellent
tité d’Ouvrages qui ont paru sur cet objet ; & la raison qu’il en donne , est que c’est le seul moyen d’empêcher l’erreur
vos mauvaises habitudes ? Au reste M. Rulfo a eu plus d’un motif pour donner cette dissertation : il avoit à écarter les abus
uter. On trouve dans ce seul volume ce que l’Auteur s’est proposé d’y donner , c’est-à-dire un extrait de tout ce qui peut avoi
tacles ne cessent d’opposer à ceux qui combattent leur idole. Nous ne donnerons pas ici une analyse détaillée de cet excellent Ou
’ont établi cette prétendue indulgence que sur des éloges qu’il avoit donnés à quelques Drames, en ne les considérant qu’en Li
s ». Au reste édifions-nous des témoignages que beaucoup de Papes ont donnés d’un zele éclairé. Clément XIV par exemple, dont
à tous les Evêques, à l’occasion de son élévation sur le Saint Siege, donna les plus grandes espérances sur son gouvernement.
s grandes espérances sur son gouvernement. Les avis que Sa Sainteté y donna aux Prélats, annoncerent son zele à s’occuper du
, M. Henry de Barillon, Evêque de Luçon, mort en 1699. Ce fut lui qui donna ce bon Catéchisme, connu sous le nom de Catéchism
médie, étoient assez foibles. Comme il s’est flatté que celle qu’il a donnée est la plus parfaite, il a paru convenable de don
ue celle qu’il a donnée est la plus parfaite, il a paru convenable de donner un extrait un peu étendu de la réfutation qui en
n peu étendu de la réfutation qui en a été faite. On va commencer par donner le résumé que M. Fagan a fait lui-même de ses nou
qui lui a été contesté par l’Essai sur la Comédie moderne, dont nous donnons l’extrait. Il paroît que l’Auteur n’a pas été ébl
s le détail qui fuit : « Quelles bonnes leçons, par exemple ; peuvent donner au cœur. [L’Etourdi] ? « Un jeune homme dont l’in
on y répand sur les défauts un certain ridicule trop plaisant pour en donner de l’horreur ; ou les caracteres y sont si chargé
p. 110 de ce vol. & 121 de nos Lett. L’extrait que nous venons de donner , paroîtra peut-être un peu long ; mais il falloit
aroîtra peut-être un peu long ; mais il falloit démontrer que l’Ecrit donné par M. Fagan, pour la meilleure apologie des Spec
Ils ont aussi fait l’objet d’un de ses Sermons, dont le recueil a été donné en 1770 en 4 vol. Nous avons aussi à en indiquer
anoine d’Auxerre. On y a joint un Mandement que le Chapitre d’Auxerre donna le 15 Novembre 1754 contre la Comédie. On le trou
issy, à M. le Chevalier de *** sur les Spectacles. Paris, 1756. On en donna en 1758 une seconde Edition. En 1759, nous donnâm
. Paris, 1756. On en donna en 1758 une seconde Edition. En 1759, nous donnâmes notre seconde Lettre sous le Titre de Lettre de M
Desprez de Boissy. Paris, 1777. Leur succès nous a mis dans le cas de donner la présente Edition. Jean Jacques Rousseau, Cito
e. André Rivet, Ministre Calviniste de France, mort à Breda en 1651, donna en 1639 l’Ecrit qui suit, & qui se trouve aus
logie. A la Haye, chez Théod. le Maire, 1639. M. Dreux du Radier en a donné un extrait dans le troisieme Volume d’un de ses O
de l’intérêt qu’il prend aux bonnes mœurs. Voici l’extrait qu’il en a donné  : L’Ouvrage de Rivet sur les Spectacles publics e
’elle n’instruit. Les tons, les regards, le geste, l’ame que l’Auteur donne à toutes les passions, sont la source de la volup
fréquentés par une classe de personnes supérieure à celle à qui l’on donne le nom de peuple ? Un pareil amusement est plus p
i l’on donne le nom de peuple ? Un pareil amusement est plus propre à donner de l’activité aux passions, qu’à les amuser. Il i
Traité ». On doit sçavoir autant de gré à M. Dreux du Radier d’avoir donné cet extrait, qu’on en a sçu au P. Berthier, lorsq
ir donné cet extrait, qu’on en a sçu au P. Berthier, lorsqu’il nous a donné celui de l’Ouvrage de D. Ramire, que nous avons r
us l’avons dit page 165 de ce vol. Le P. d’Estrade ne manqua point de donner comme une autorité imposante, l’accueil qu’on fai
s eux-mêmes le voulussent dire, ni qu’il y eût aucun d’eux qui voulût donner les pratiques de sa Cour pour regle de la conscie
tout cas je vous fais juge : auxquelles de ces Cours y a-t-il lieu de donner plus d’approbation ; ou à celles dont vous vous a
eleurs, Farceurs, & toutes ces sortes de gens qui ne servent qu’à donner plaisir & à corrompre les mœurs » ? Les Ecrit
r exemple, Auteur Protestant, Professeur en Théologie à Heidelberg, a donné un petit Traité sur les Jeux scéniques, intitulé 
» On a de Charles Powei, Ecrivain Anglois, un Ouvrage politique qu’il donna en 1701, sous ce titre : The Unhappiness of Engla
é par une Lettre insérée dans le Mercure du mois d’Août 1723, où l’on donne une idée de la licence des Théatres de Londres. «
l’impiété du Théatre Anglois, 1698 ; in-8°. de 288 pages. L’autre fut donnée en 1699, sous ce titre : The ancient and modern s
c. 1699 ; in-8°. de 367 pages. Le P. de Courbeville, Jésuite, nous a donné la traduction d’un des Ouvrages de Collier contre
s juste titre ? C’est pour de tels sujets que l’Auteur de la nature a donné au sang qui coule dans les veines l’usage de se s
bonne observation de Bayle : « Il n’y a point de gens qui puissent se donner plus de carriere, en fait de maximes impies &
és qui la firent interdire ». Il n’y a pas moins de danger à ne nous donner que des personnages vicieux pour les Héros des Po
beau soutenir, dit-il, qu’on n’introduit jamais de tels gens sans en donner de l’horreur ; tout cela ne guérit point le mal.
rigue. Or ce Roman a été critiqué. Est-ce parce que l’Auteur, l’ayant donné sous la forme de Lettres, l’action y est tournée
ord l’image du crime ? Non. La critique a porté sur ce que l’Auteur a donné trop de vertu à son Héroïne, en lui faisant tenir
Ce fut sans doute pour éviter ce scandale, que M. Dorat se pressa de donner un autre Roman intitulé : Les Malheurs de l’incon
nt dans la Préface du Tome premier de ses Nouvelles historiques qu’il donna en 1774. Il y paroît persuadé que ces Romans font
s faits supposés & des caracteres de fantaisie. On a entrepris de donner une Bibliotheque universelle des Romans 153, cett
 … … … … …  Rien ne distingue un homme de naissance Tout le monde se donne un air de qualité. Une Actrice se croit fille de
x. Quel heureux présage pour la renaissance des mœurs ! « La Religion donne tout, & tout manque sans la Religion, est-il
infidelle & dangereuse des Querelles Littéraires 157. Elle y est donnée comme une déclamation qui a moins paru le langage
, à qui cette Histoire des Querelles Littéraires est attribuée,158 ne donne pas une meilleure idée de son jugement & de s
la Motte Houdart a dit161 que « l’Ecriture-Sainte ne nous a point été donnée pour nous rendre sçavans, encore moins pour amuse
de la beauté & aux desirs qu’elle excite ; &, à cet égard, il donna pour exemple Jacob, en disant que ce Patriarche n
lâtrent leurs maîtresses, & qui, en étalant leurs feux criminels, donnent des leçons d’une licence effrénée qui ne tend qu’
é Irail. C’est à la rétractation du P. Caffaro que M. Irail auroit dû donner des louanges. C’est alors que ce Religieux montra
Histoire Littéraire de la Congrégation de Saint-Maur, que D. Tassin a donnée en 1770, & qui est aussi intéressante pour la
tation. L’Auteur de ces Lettres est le P. Joseph-Romain Joly. Il en a donné tout le fonds sous une forme différente, dans le
itique à conserver. Il cite la Tragédie de Polyeucte comme capable de donner des héros à la Religion : mais cette Piece a essu
leur défendoit de faire des Comédies. M. le Franc de Pompignan nous a donné une belle idée173 de ces Tragédies anciennes, com
Tragédie chez le plus grave & le plus sublime de nos Poëtes. Nous donnons à Melpomene la ceinture de Venus… …. Pour purifie
tion des Spectacles. Le célebre M. de Fenelon, Archevêque de Cambrai, donne à entendre, dans sa Lettre à l’Académie Françoise
du cothurne. Mais n’auroit-il pas été à souhaiter que M. Darnaud eût donné la préférence à des sujets profanes, plutôt que d
faut ; car y a-t-il rien de si ridicule que de former une science qui donne sûrement une maladie qui travaille incertainement
rités185 : Et de vos fictions le mélange coupable, Même à ses vérités donne l’air de la fable. La nécessité de réformer la
un & l’autre sexe. Or, quelles atteintes mortelles ne doivent pas donner à leur innocence le nombre infini de maximes empe
moins d’inconvénient, & si j’ose le dire, moins de cruauté à leur donner sur une matiere si délicate, des leçons prématuré
le prix ? Néanmoins ils sont ensuite au désespoir quand leurs enfans donnent dans des désordres préjudiciables à leur fortune 
retournés en toutes les manieres, excepté de celle qui pourroit leur donner du sens. C’est sur ces impertinens amphigouris qu
t du Théatre, en parlant de la musique voluptueuse de nos Spectacles, donne incidemment aux femmes un avis très-sage. « J’ose
ont niés & insultés dans le Mimographe, pages 362 & 365. On y donne comme des établissemens odieux le Sacerdoce &
é caractérisé dans le VIIe tome de l’Année Littéraire, 1774. Il y est donné avec raison, comme un Ouvrage fait dans le plus g
réquentes exclamations & leur éloquence gesticulante. Cet Auteur donna en 1771 une Tragédie en prose, intitulée Olinde &
core plus mauvaise à des gens sensés, quand ils voient ses défenseurs donner dans des excès odieux. C’est pour cette raison qu
xclu quelques-unes comme licencieuses, il revient à les tolérer, pour donner , dit-il, aux peres & meres de famille le moye
procurer la preuve dans le Poëme des Saisons que M. de Saint-Lambert donna en 1769. On y trouve la description la plus naïve
ilier l’usage avec les mœurs. Lorsque le P. Concina, par exemple, eut donné contre les Spectacles l’Ouvrage dont le Pape Beno
nt la Comédie dans la spéculation la plus favorable, que Santeuil lui donna cette Inscription : Castigat ridendo mores. M. Fr
s sur lesquelles la plupart des Poëtes laissent encore aux Acteurs de donner de grosses touches, comme le dit l’Auteur des Let
Que penser des Gouvernemens qui, non seulement tolerent, mais encore donnent ouvertement leur protection à des amusemens qui s
amp; les victimes de ces perfides qui ne les idolâtrent que pour leur donner des fers ; pour immoler leur bonheur & leur r
des guerres civiles, qui, pour gagner l’amitié du Peuple, lui avoient donné des fêtes, & l’avoient accoutumé aux Spectacl
e la Danse, que comme d’un exercice propre à former le corps, & à donner à toute la personne ce que M. Rollin appelle une
e doivent jamais y aller211 ». Si la Danse n’étoit donc employée qu’à donner aux mouvemens & au maintien du corps cette no
e, exprime la grandeur colossale. Voici l’idée que M. de Querlon nous donna en 1769 de ce nouveau Spectacle, qui fut d’abord
e nom de Colisée. « C’est, dit M. de Querlon, un rendez vous que l’on donne à la jeunesse des deux sexes passionnée pour la d
ment des parens qui y menent leurs enfans, & dont plusieurs les y donnent en spectacle, en les faisant servir comme des far
on en fit des plaintes à M. de Belloi, Evêque de Marseille. Ce Prélat donna le 13 Octobre 1772 une Ordonnance sur le Requisit
Chaudon a faite sur ce même objet dans un Recueil d’Entretiens qu’il donna en 1774 sous ce titre : L’Homme du Monde éclairé.
iré. Le huitieme de ces Entretiens regarde le Théatre, & il y est donné comme le résumé d’un Ouvrage intitulé : Réflexion
’on appelle leur nom ». Mais faut-il que ce soit ces hommes vains qui donnent des leçons de sagesse, de courage & de patrio
ens, Monsieur, dont vous m’honorez depuis plus de vingt ans, vous ont donné des droits inviolables sur tous les miens ; je vo
este, c’est de ne pouvoir point assez effacer le scandale que j’ai pu donner à la Religion par ce genre d’Ouvrage, & de n’
anité des mots l’emporte sur la vérité des choses. L’impression ayant donné quelqu’existence à de foibles productions auxquel
principes & les images d’une Piece que je finissois, & je les donnerai sous une autre forme que celle du genre dramatiqu
ait, dans l’occasion, faire éprouver aux Comédiens les droits que lui donne sur eux la bassesse de leur profession. Néanmoins
Dorat, dans le Discours préliminaire de sa Tragédie, les deux Reines, donne beaucoup de raisons pour faire douter de la capac
le sort de sa Piece en premiere instance ? Quelles peines ensuite ne donne pas la distribution des rôles ? Combien de mouvem
de petites répugnances à l’amusement du Public, comme Moliere leur en donna l’exemple. Au reste, rien ne doit être moins ass
oits de l’ignorance & de la sottise. Delà, ces effervescences qui donnent si souvent lieu à des Scenes bruyantes, & que
mandée par des personnes de considération. Le Parterre souhaita qu’on donnât une autre Piece, & l’on promit le Comte de Wa
ses sens, concilier les sentimens de confiance & d’élévation que donne le Mystere de la Rédemption ; Mystere ineffable,
amis de la raison & de l’homme, & qui ne nous aiment que pour donner la mort à notre bonheur, & nous montrer sans
t impérieusement à leurs décisions tranchantes, & prétendent nous donner pour les vrais principes des choses, les inintell
ce ainsi qu’ont pensé de cette vertu tant de grands hommes qui en ont donné à l’univers des exemples si éclatans ? Et, pour n
, qu’on ne craint plus d’innocenter, de louer, & dont on ose même donner d’infames leçons sur les Théatres & dans les
e leur croyance ; elle leur est devenue suspecte, à mesure qu’ils ont donné dans de plus grands égaremens. Les exemples &
mentis sont bien suspects pour la sincérité. M. de Voltaire nous en a donné l’exemple. Il s’est lui-même quelquefois démenti,
ections, quelles qu’elles soient ; aux fausses interprétations qu’ils donnent des Textes sacrés, le plus souvent sans les enten
vocatur hodie Philosophia ; c’est-à-dire, l’Incrédulité à laquelle on donne aujourd’hui très-faussement le beau nom de Philos
rédules. M. de Voltaire, sous le nom de Me Belleguier, ancien Avocat, donna un Discours François, où il plaida la cause déses
’un Sçavant Jurisconsulte, M. Pineault, Avocat au Parlement de Paris, donna en 1770, sous ce titre : La nouvelle Philosophie
e pour se dégager des sacrifices que la Religion exige, & pour se donner la liberté de suivre ses passions sans crainte, s
moins, tant qu’ils peuvent, de les user ces sens ; néanmoins, pour se donner l’air d’en avoir encore vieux comme jeunes, ils y
tous. Par votre orgueil, corrompue, altérée, Dans votre cœur elle a donné l’entrée Aux vanités, aux folles visions. J.B.
étique qui parut en 1741264. L’Auteur de cet Ouvrage didactique lui a donné un caractere d’autorité, en l’annonçant comme une
acles, & en particulier sur celui de l’Opéra. Or voici ce qu’on y donne pour un principe général & commun à tout le g
onçant ces Vers :  Que j’étois insensé de croire Qu’un vain laurier donné par la Victoire, De tous les biens fût le plus pr
vertueuses n’ont point de rang à nos Spectacles ; & que, loin d’y donner le ton, c’est à elles à se soumettre à celui de l
Religion par tous ceux qui leur seront subordonnés, & de leur en donner l’exemple qui, de toutes les instructions, est la
s gens rassis ne peuvent considérer sans étonnement ». Ce Journaliste donna à cette occasion dans ses Feuilles Hebdomadaires
u Théatre ; & comme elle tient également au moral, nous allons en donner ici quelques traits : Il n’est pas douteux que d
contre eux l’expérience des anciens & des modernes. Nous en avons donné des preuves de tous genres. Nous le répétons : Le
es, inspire contre les Théatres … … Ces haines vigoureuses Que doit donner le vice aux ames vertueuses. 56. Veritas, si
tre premiere Lettre, page 96 & suiv. 64. Dans un Ouvrage qu’il a donné en 1774, sous le titre de Vies des Saints & B
historique dans un Ouvrage intéressant que M. le Baron de Zurlauben à donné sous ce titre : Tables généalogiques des augustes
r, si vous m’en croyez digne. Il refusa un supplément de pension ; je donnerois , disoit-il, le surplus ; j’aime mieux qu’on le re
e Françoise. Paris, 1770. 82. M. l’Abbé de Voisenon [mort en 1775] a donné à ce sujet une fiction ingénieuse dans son Discou
les mysteres futurs de Jesus-Christ, & de son Eglise. Il en a été donné un Abrégé en 10 volumes in-12, par François-Phili
’Histoire des Querelles Littéraires parut en 1761. M. l’Abbé Baral en donna dans le temps une Critique sous ce titre : Lettre
rapportée dans le cinquieme tome du Recueil des Historiens de France, donné par les Bénédictins, page 621. 161. Dans ses Réf
mats, sont très-bien combattus dans un Ouvrage que M. l’Abbé Floris a donné en 1774 sous ce titre : Les Droits de la vraie Re
éra, page 76 de nos Lett. afin de confirmer l’idée que nous en avions donnée page 77. 184. Il a été ci-devant parlé de cette
l, l’un des descendans du chef des impies, c’est-à-dire, de Caïn, est donné pour l’inventeur de ce genre de Musique, asservi
Della publica Felicita, 1749. in-8°. Le P. de Livois, Barnabite, en a donné une traduction Françoise sous ce titre : Traité d
ssertation que nous avons citée page 19 de ce volume. 211. Réglement donné par une Dame de haute qualité à Madame *** sa pet
du Roi ; & s’étant démis de cette place le 12 Mai 1776, elle fut donnée à M. Amelot, Intendant des Finances, & ci-dev
ui a été réimprimé en 1774 en 4 volumes in-12. Le même Auteur a aussi donné sur l’Italie un Ouvrage dont nous avons eu occasi
ramite revertatur ignorat. Boet. Cons. Philos. 245. M. le Tourneur a donné pour un Poëme les Nuits Angloises d’Young. M. Clé
onné pour un Poëme les Nuits Angloises d’Young. M. Clément n’en a pas donné la même idée dans ses sçavantes Observations crit
vertus : soyez-leur de l’utilité dont vous m’auriez été à moi-même ; donnez à ma mémoire cette preuve de votre tendresse ; &a
Horat. ep. XII, lib. I. Il n’eut pas besoin des conseils qu’Horace donna ingénieusement à un Directeur des Fermes d’Agripp
aire Philosophique ». Il est attribué à M. Chaudon, & il en a été donné une quatrieme édition en 1775, chez Saillant &
ette rétractation fait honneur à son amour pour la vérité, & elle donne un nouveau poids aux décisions de cet Ecrivain tr
re de ce grand Poëte, quand on a lu l’Ecrit que M. l’Abbé de Gourcy a donné en 1772, sous ce titre : Rousseau vengé de la cri
tte Cour Souveraine, comme en 1732 & 1720. 274. Produit d’un Bal donné en 1753, au profit de Grandval, dans la Salle de
nseigneur, que dans les beaux jours de notre République, lorsque nous donnions des loix, au lieu d’en recevoir, nous fermions sc
93 (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189
sprit que vous, Monsieur, pour répondre à l’Ouvrage que vous venez de donner au Public avec la noble et; généreuse intention d
cole de bonnes mœurs. Il a fallu envelopper la calomnie, et; pour lui donner plus de cours, vous vous êtes avisé d’accumuler d
it bientôt l’objet de la haine et; du dédain public. L’ignorance leur donna le nom de Comédiens, parcequ’ils parurent dans un
. « C’est nécessairement, suivant vous, le plaisir que les Spectacles donnent qui détermine leur espéce et; non leur utilité….
rondera le mauvais goût de son siécle. Moliere n’avoit pas eu tort de donner son Misantrope, mais il auroit dû en faire présen
chose, c’est qu’après avoir essayé sa force, il a eu la foiblesse de donner des Ouvrages où l’on trouve encore d’assez basses
sans l’attaquer. Parlons vrai, Monsieur, croyez-vous qu’un Auteur qui donneroit au Parterre de Londres une bonne Tragédie, où ave
on vous a vu faire la cour à ces Acteurs lorsqu’il étoit question de donner au public votre Devin du Village. Mais ne savez-v
voquez en doute, mais c’est à tout autre qu’à vous qu’il sera aisé de donner cette preuve, car pour les gens à parti c’est ass
ce Roi auroit pu faire de son pouvoir. Adieu ne plaise que je veuille donner autant d’efficacité aux exemples que les Comédien
r le Spectateur le même effet que l’action opérera. L’attention qu’il donne à la Scene passe de l’esprit au cœur. Tel qui ava
pose ses besoins, elle ne sera pas toujours sans effet. Bien des gens donnent l’aumône à ce misérable ; d’autres la lui refusen
s. A force de vouloir approfondir, pour autoriser votre systême, vous donnez dans des écarts qui ne sont pas d’un homme d’espr
pas d’un homme d’esprit comme vous. « On peut, c’est vous qui parlez, donner un appareil plus simple à la Scene, et; rapproche
écessaires pour ceux dont la vue est foible. Une charge décente qu’on donne à un vice dessille les yeux de quiconque voudroit
té à lui rendre beaucoup plus qu’on ne lui ôte. Lors donc qu’Aristote donne pour régle dans sa poétique de faire dans la Trag
a morale de cette Piéce n’aboutit qu’à encourager des Catilina, et; à donner aux méchans habiles le prix de l’estime dûe aux g
ut regarder que votre patrie. Je suis très-persuadé qu’elle n’a point donné le jour à un méchant de l’espece de celui dont no
. Se plaindre après que la Tragédie est muette lorsqu’il s’agit de donner des leçons d’humanité, c’est s’aveugler soi-même,
ur notre Théatre. Mais indépendamment des raisons que je vous ai déja donné du peu de succès qu’elle auroit, c’est que l’on p
rophe de son Électre, au lieu d’exciter la terreur et; la compassion, donne de l’horreur, ce qui passe le tragique. C’est la
s paroles : Mon fils ! mon cher fils ! ayez pitié de celle qui vous a donné la vie. Il faut qu’un fils soit bien dénaturé pou
yé toute votre Rhétorique à nous convaincre du mal auquel la Tragédie donne nécessairement lieu, vous en venez à la Comédie.
auvaise action. Reste à savoir de quelle nature est le plaisir que me donne un valet qui dupe son maître sur la Scene ; si le
ene ; si le cœur partage ce plaisir, je n’ai point de replique à vous donner . J’ai longtems vu jouer à Paris la Comédie avant
int à Nanine, elles différent aussi dans l’espece de plaisir qu’elles donnent . Le propre de celui-ci est d’égayer l’esprit seul
it, attendu qu’il n’est pas d’un bon esprit de rire du ridicule qu’on donne à la simple vertu. Je vous réponds d’abord que c’
vez-vous regardé comme une preuve les applaudissemens que le Parterre donne à la naïve peinture des vices de la societé ? Fut
ire produit par la singularité de la Scene. Les applaudissemens qu’on donne à Orgon, quand en sortant de dessous la table il
ut par quelqu’un qui a de l’esprit. Je suis donc peu surpris que vous donniez adroitement une mauvaise tournure aux meilleurs o
ison de se plaindre d’un ami qui veut prendre part au chagrin que lui donne l’embarras d’un procès, paye ces témoignages de b
re vous vous trompez à cet égard : cependant cette erreur vous a fait donner à gauche dans l’idée que vous vous êtes formé du
brutalités, chez les Maréchaux de France lorsqu’il y est cité. Il lui donne des conseils très-salutaires sur le mariage qu’il
excès de vertu trop austere et; mal entendue peut rendre blâmable. On donneroit des leçons de morale aux hommes. Votre censeur po
our qu’on dise que le Poëte l’a manqué. On voit à la torture qu’il se donne qu’il est toujours le même, et; on en conclut seu
nt qu’on lui témoigne du mécontentement de la décision qu’il vient de donner , il se livre à ses emportemens ordinaires, et; se
raînés par la cabale. Je n’irai point prier mon rapporteur pour qu’il donne une bonne tournure à mon affaire, mais je lui fer
ouve même la mauvaise opinion qu’il a des hommes ; Philinte a donc pu donner à son ami le conseil qu’il lui a cru salutaire à
lus raisonnable, il n’auroit pas rempli le caractere que l’Auteur lui donne . Avec autant de vertu qu’Alceste en a, peut-on, m
avouez qu’elles instruisent beaucoup ; ils trouvent leur compte à en donner les réprésentations ; laissez donc jouer la Coméd
oit, de quelque nature que puisse être le mécontentement qu’il vous a donné , ma foi, vous n’êtes pas en reste. Vous direz, pe
; les jeunes filles deviennent les précepteurs du public ; c’est leur donner sur les Spectateurs le même pouvoir qu’elles ont
t; tel mal, pour pratiquer tel et; tel bien ? On va partir de là pour donner aux femmes l’administration des affaires et; l’en
ue vous nous inspirez si salutairement, c’est la parole que vous nous donnez « qu’il peut y avoir dans le monde quelques femme
lé votre livre : Satyre contre les Comédiens et; les femmes, je ne me donnerois pas la peine de vous répondre. Ces sortes d’ouvra
qu’il devroit être plus honteux et; plus déshonorant pour un homme de donner des preuves de sa foiblesse, puisqu’il se prévaut
possedant l’art d’en imposer, se font un plaisir de contrarier. Cela donne un air de singularité qui distingue. La Comédie à
les compagnies où l’on auroit honte du concubinage, ils cesseront de donner dans ce vice, il faudra donc laisser la liberté d
remarquer cette contradiction, puisqu’on ne fait nulle difficulté de donner matiere à la solidité de mes observations. On pou
ombat assigné, n’a pas remédié au mal. Il a seulement obligé par-là à donner un autre nom à ces sortes de combats, pour éluder
lement blessé, permettroit le combat singulier ? Lorsqu’un homme aura donné un soufflet à un autre, sera-t-il bienséant que p
et; sans vigueur ? La Police a trouvé dans certains pays le secret de donner une apparence d’honnêteté aux choses les plus des
ne recevoir pour locataires que ceux à qui les Commissaires auroient donné des billets de logement à lui adressés. Cinquieme
t fut uniquement consacré au Spectacle, elle en feroit un fonds, pour donner de petites pensions aux Acteurs qui pendant dix o
s et; les bigots, je tiens toute cette espéce trop méprisable pour me donner la peine de leur parler bon sens. En ont-ils ? Je
a source dans la crapule des Baladins. Les Grands qui sont faits pour donner le ton, n’ignorent pas cette vérité, ils veulent
mandez-vous, le métier du Comédien ? c’est un métier par lequel il se donne en représentation pour de l’argent, et; se soumet
de lui-même ! Si notre profession est deshonnête, parceque nous nous donnons en représentation pour de l’argent, nous avons ce
vous reprochez aux Actrices, n’aura pas lieu à Genève, lorsqu’on leur donnera la permission de passer pour honnêtes femmes. En
ue vous avancez pour rehausser le mérite de la pudeur que la nature a donné en partage au beau sexe. Je suis de votre sentime
a Scene ; passez cela, vous leur rendriez un très-grand service. Pour donner plus de poids à la proscription que vous faites d
atrie quand il ira voir la représentation d’une bonne piéce où on lui donnera même des leçons de patriotisme, que quand il ira
un consentement que la bienséance ne leur permet pas d’offrir, ou de donner même avec facilité, pour ne pas marquer trop peu
rs de la maniere qu’elle imagine devoir être agréable à celle qui lui donne sa confiance ? Qu’une femme sage et; vertueuse co
autre. Elle flatera donc adroitement le penchant dont on vient de lui donner connoissance. Qu’en arrivera-t-il ? Cette personn
t si propre à déployer et; faire ressortir les graces que la nature a donné à l’un et; à l’autre sexe, c’en seroit assez pour
pernicieuses. Le plus excellent vin pris avec intempérance a souvent donné la mort comme le poison. Faut-il pour cela arrach
Præsules, et; le docte Scaliger prétend que ce nom ne leur avoit été donné , que parcequ’ils menoient la danse dans les festi
et si je voulois abuser en cette circonstance de la prise que vous me donnez sur vous, je n’en ferai rien. Savez-vous pourquoi
plorable chute de l’Amant de lui-même que vous aviez fait et; qui fut donné pour la premiere et; derniere fois au Théatre Fra
e, de vilipender autant qu’il est en vous tout un Corps qui ne vous a donné que des sujets de vous louer de lui ! Vous êtes d
la théorie en est admirable, la pratique en seroit adorée. Faut-il se donner en matiere de conduite des démentis aussi marqués
, on peut parler et; écrire vrai, sans choquer personne. Vous aimez à donner des leçons de morale, faites-le, c’est un service
e également l’innocent et; le coupable ? Vous finissez le livre qui a donné matiere à mes repliques, par un souhait digne d’u
temnestre : Mon fils ! mon cher fils ! ayez pitié de celle qui vous a donné la vie. On entend ces paroles sans voir les Acteu
fils près de deux millions. Roscius avoit par an 6500 écus. Lucullus donna souvent à tous les Acteurs des robes de pourpre.
94 (1691) Nouveaux essais de morale « XIV. » pp. 151-158
vanité de l’homme, lequel pour se faire un nom dans le monde pour se donner la réputation d’homme d’esprit, s’applique à des
ne pensent point tout ce qu’on leur fait dire. Ce sont les Poètes qui donnent dans le cabinet la torture à leur imagination pou
ves Personnages, et tout le monde les applaudit. Oui on s’empresse de donner des louanges aux plus fins empoisonneurs des âmes
tre par le poison. Je ne suis point jaloux des applaudissements qu’on donne à ces Messieurs, j’admire leurs grands talents ;
e de tous les temps. Un homme comme moi n’est point assez habile pour donner des règles à Messieurs les Confesseurs ; mais il
les supprimerait. Quand on a dans le cœur un repentir sincère, on en donne des marques au dehors, et quand ce qu’on a fait a
95 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155
plus, sont dans le même goût. On dit que Catherine les ayant lus leur donna la préférence, & supprima les siens. On auroi
s les nations du monde . Ce fut pourtant moins le Roi que sa mere qui donna dans ces excès. Ce voyage sous une apparence de f
que l’ostentation d’un Financier opulent qui paye des Savans & se donne des Ecrivains, comme il se donne des meubles &
opulent qui paye des Savans & se donne des Ecrivains, comme il se donne des meubles & des équipages magnifiques, &
le gagna pourtant son mari, & le dédommagea par sa fécondité, lui donna dix enfans. Elle ne se plaignit jamais de ses inf
découvrir des secrets, ménager des protecteurs, séduire des ennemis, donner de faux avis. Ce sont les ressorts ordinaires dan
a honte, on calme les remords. Le Cardinal Mazarin fut accusé d’avoir donné cette éducation à Louis XIV., & d’avoir même
divines. Elles avoient dans leur voyage dansé, chanté, fait l’amour, donné par tout des fêtes brillantes, des ballets, des m
s & des Sorciers. Cet esprit fort, qui n’avoit point de religion, donna dans les foiblesses de la superstition & dans
ans s’établirent en France en même temps que la Comédie Italienne. On donna un théatre aux uns, on bâtit un observatoire à l’
ne d’Henri IV & de Louis XIII, après quoi tout s’évanouit. on lui donna aussi deux talismans, l’un qu’elle portoit toujou
une boëte d’acier dont elle gardoit la clef. La confiance de la Cour donna la plus grande vogue à cet imposteur, qui aujourd
lladium, enfermé dans une boëte, qui, comme celui des Romains, devoit donner à la Reine une vie de plusieurs siecles toujours
arbares inintelligibles, entr’autres les noms que les livres de magie donnent aux Démons : Hagiel, Haniel, Aganiel ; & on y
, à qui la Reine croyoit devoir sa fécondité, & qu’on accusoit de donner dans cet reveries. Il a fait un Traité De abditis
œur & de l’autre un peigne. Plusieurt Auteurs se sont inutilement donnés la torture pour expliquer cette médaille. Prosper
édaille. Prosper Marchand rapporte sept-à-huit explications, & en donne une de sa façon. Quelques traits paroissent assez
s, pour les porter sur soi avec confiance comme de reliques, pour les donner à garder comme un précieux trésor. Quelle idée no
, pour les donner à garder comme un précieux trésor. Quelle idée nous donne-t -elle de la corruption de son cœur, de la foibless
s, ne fut ce que pour lui plaire, donnoient, on faisoient semblant de donner dans ces extravagances. L’histoire n’en a conserv
vérité ; mais le peuple s’en contentoit. Elles suffissoient pour lui donner un amusement, qu’on prétend nécessaire à l’oifive
oseph, Judith, &c. On ne peut disconvenir qu’un théatre, où on ne donneroit que de pareilles pieces ne fut infiniment moins d
à une grande perfection, mais toujours fidele au libertinage qui lui donna l’être, & à fait sa fortune, quoique l’assais
le Calvinisme en fut sorti triomphant, elle lui fit deux jours après donner la liberté de conscience. Jusqu’alors foible, tim
à tous les partis, elle ne reçut point les derniers sacremens, & donna pour dernier conseil à son fils, qu’il n’eût gard
me, Abbaye de l’Ordre de S. Benoit, Diocese de Perigueux, dont on lui donne le nom, sous lequel seul il est connu, n’a point
de grossieretés, il décrie les femmes les plus distinguées, & se donne impudemment pour acteurs dans les avantures qu’il
ons dit qu’avec une sorte de crainte d’exagerer. 1° Nous ne lui avons donné qu’une centaine de femmes figurantes ; ce nombre
aignons d’en dire trop. Branthome en compte plus de trois cens, il en donne une liste de cent quatre-vingts, dont il rapporte
n faire honneur à sa troupe, qui l’imite, voire le surpasse , de lui donner une telle origine ? L’érudition de l’Auteur remon
s autres de leurs contrées. C’est dommage que Baluze ne nous ait pas donné les Capitulaires qui furent dressés dans ce Parle
t. mais ne passa pas le temple de Delphes, où il fut vaincu, & se donna la mort. L’autre saccagea Rome, fut vaincu &
eaux & S.Maur) & honorables magnificenses ; prenoit plaisir à donner toujours des spectacles à son peuple & à la C
96 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51
rtune considérable dont il jouissoit, & que Dieu ne lui avoit pas donné pour cet usage. Non hos quæsitum munus in usus.
rès-instruit dans la bibliographie, d’avoir recueilli les noms, & donné une idée des ouvrages oubliés des anciens poëtes
quinze in-folio à trois in-douze. S’il eût eu encore le courage de ne donner que ce qui en vaut la peine, il se fût réduit à u
illies. Il est vrai que ce sont des tragédies & que la comédie se donne bien plus de licence. Il ne seroit pas étonnant q
e la comédie françoise s’est cru obligé de faire un réglement pour en donner au public quatre ou cinq pieces par an, & les
Russie. Le sieur Diderot, malheureux sur la scène françoise, où il a donné des drames qui ne sont pas, dit-on, à la Moliere,
e lui : de cinq cens pieces qui sont restées, dont tous les almanachs donnent la liste, il n’y en a qu’une douzaine de Moliere
nt son systême, nud, mais décent, plaise à la pudeur mème ; que Vénus donne à Vesta des désirs. Je veux des mœurs compagnes d
est mon maître, il faut bien le servir, il faut, pour son argent, lui donner ce qu’il aime. J’écris pour lui, non pour moi-mêm
e Journal du mois de mai 1768, dans l’Economique de Xénophon, dont on donne la traduction, il est dit en parlant de Socrate,
t des châteaux dans les nuées. Pour faire sentir le peu de mérite que donne la richesse, dont tout le monde est enthousiasmé,
ur, les gascons, les normands, les femmes, les maris infideles, qu’on donne comme autant d’effets du nouveau regne, le chanso
e montroient que par ces objets. Dans la notice que le Sieur Pingeron donne de la personne & des ouvrages d’Ignace Jones,
ones, qui bâtit le palais de Wittehal, le palais des festins, où l’on donne à manger aux ambassadeurs & aux princes étran
à ces traits un prince qui, dans son apologie & son testament, se donne pour un homme très-pieux. Comment concilier la dé
&, pour la faire revenir à lui, il se déguise en sylphe. Sa femme donne dans le piége, &, sous le nom du prétendu syl
iant ce qu’il doit au public & à lui-même, a composé, fait jouer, donné au public, & débiter sous son propre nom cett
-même, & se parle à lui-même sous le nom de ma chere personne. Il donne pour raison, avec franchise, cette vérité : Pers
ens sont plus en raison du mérite que le mortier & la robe, & donnent plus de droit de se pavaner sur le théatre ou dan
ns régent en forma une qui subsiste encore. L’histoire qu’on vient de donner de ce théatre ne commence qu’à cette époque ; on
eaux, ruisseaux, musettes, &c. du jargon de la galanterie, qui se donne pour de la tendresse, adorable, graces, Vénus, fe
pressant du succès, leur fortune, leur vie en dépend ; la scène leur donne du pain. L’habitude journaliere des applaudisseme
its pour rire, Clairon, la Hus, le Kain, &c. & ceux qu’ils se donnent , Arlequin, Scaramouche, &c. la beauté de la s
des décorations, la nombreuse compagnie, enflent leur ame, & leur donnent d’eux-mêmes des idées gigantesques. Quiconque est
es beautés qui naissent sous la plume de cet homme vraiment éloquent, donne une idée juste du sujet de nos tragédies. Que pe
M. de Belloi a commencé de parler, & les étrangers lui en avoient donné l’exemple. C’est Voltaire qui a ouvert la carrier
es plaisirs, ah ! je respire à peine Mon être est-il changé ? m’as-tu donné le tien ? Ta voix me la rendroit (la vie), je ren
n’existe que pour plaire, l’homme que pour l’aimer. Quelle religion a donné au Créateur des vues si basses ? Que signifie ce
basses ? Que signifie ce galimatias, mon être est-il changé, m’as-tu donné le tien ? L’homme est-il devenu femme ? Il n’a qu
97 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — IX. La Comédie donne des leçons de toutes les passions. » pp. 18-21
IX. La Comédie donne des leçons de toutes les passions. Les assauts
ls doivent l’élévation de leurs sentimens. Le Théâtre exige qu’on lui donne des éloges, qui ne sont dûs qu’à la véritable gra
ls les concilier avec les leçons de charité & de douceur que leur donne leur maître ? Quel crime n’est-ce donc pas d’embe
monde ? Si on le sait, comment peut-on croire que les leçons qu’on y donne ne laissent aucune trace, & que la vue seule
atience qui supporte les injures. Il entend les applaudissement qu’on donne à la fausse bravoure qui ne les sait point pardon
98 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315
J’appliquerai ces Reflexions à la reconnoissance de Joas.] » Aristote donne le premier rang à une Action qui finit par le mal
les ayant engagés par secret au serment, les envoya dans tout le Pays donner ordre aux Levites, & aux Principaux de Juda,
rendre à Jérusalem à un jour marqué. Quand ils s’y rendirent, il leur donna les armes de David, couronna Ioas, & fit crie
a redoublé le nombre, & sans leur apprendre quel Roi il leur doit donner , il leur a promis un successeur de David, & l
erté par l’arrivée imprévue d’Athalie, & par les soupçons que lui donne la vûe de Joas. Si le Poëte n’eut fait entrer Ath
à condition qu’on lui livrera l’Enfant & un Trésor dont on lui a donné connoissance. Le Grand-Prêtre ayant répondu que s
au qui couvroit Joas assis sur son Trône, & par les preuves qu’il donne à Athalie, la force à reconnoître que l’Enfant qu
qui cause la surprise, la marque du couteau, deux témoins qui ont vu donner le coup, Josabet & la Nourrice ont emporté l’
n. On prévoit, en voyant Britannicus imprudent, & toujours prêt à donner dans les piéges qu’on lui tend, qu’il sera la vic
, & qu’il est bien plus facile à un Poëte de nous présenter. J’en donne pour preuve la Reflexion de Platon que j’ai rappo
 ; cependant je suppose que les Comédiens, un de ces jours destinés à donner au Peuple le Spectacle gratis, jour auquel ils ne
s destinés à donner au Peuple le Spectacle gratis, jour auquel ils ne donnent que des Comédies plaisantes, jour auquel je ne le
des Comédies plaisantes, jour auquel je ne leur conseillerois pas de donner Britannicus, donnent Athalie, je suis presque cer
ntes, jour auquel je ne leur conseillerois pas de donner Britannicus, donnent Athalie, je suis presque certain que notre Peuple
iarches & les Prophetes ; quand il en met un sur la Scene, il lui donne ce zele contre les Pecheurs, que David exprime da
mp; les bons. Ceux-ci au milieu des périls ont cette tranquillité que donne la vertu ; les autres dans la Grandeur & sur
las ! un Fils n’a rien qui ne soit à son Pere. Le Grand-Prêtre qui donne ses conseils à cet Enfant, rassure les craintes d
mp; malgré tous ses soins, tant de sujets de crainte, tant d’ordres à donner , conserve toujours une ame tranquille. Lui seul c
e à la Représentation, cause quelquefois un Spectacle agréable, & donne de la dignité à la Piéce, comme dans Athalie : on
lle : l’employ du Chœur chez les Grecs étoit d’invoquer les Dieux, de donner des avis, & d’être conciliateur, & concil
ailleurs le Poëte, dans des Scenes faites pour être chantées, ne peut donner aux Passions toute l’étendue dont elles ont quelq
rsonne, le talent de la Déclamation, quoique la Nature ne lui eût pas donné une belle voix, & qu’il fût incapable de chan
ce bizarre, qui n’a de commun avec la Tragédie que le titre qu’on lui donne , comme un Ouvrage contraire au bon sens, comme un
, où le Poëte & le Musicien, également gênés l’un par l’autre, se donnent bien de la peine à faire un méchant ouvrage. Pour
entre les deux Ouvriers qui y travaillent, la principale autorité est donnée à celui qui devroit obéir. Saint Evremond n’exemp
tiérement consacré à la Musique, ni pour un Poëme où le Poëte ne peut donner aux Passions leur jeu nécessaire, ni à ses Vers l
eut par une censure innocente, corriger des Ridicules. Quelle utilité donnera-t -on à l’Opera ? Et qu’en diroit Socrate, qui dans
99 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128
tout, cette Eglise étoit libre & bien gouvernée, & faite pour donner des leçons aux autres. Cette réligion rend justi
pour en réprimer la licence, & ne lui fait point l’honneur de lui donner une existence que la vertu & le bien public n
de lui donner une existence que la vertu & le bien public ne lui donnent pas. Nous avons parlé ailleurs du Pape Leon X, de
 ; bien loin de faire honneur aux Medicis de la faveur qu’ils lui ont donnée , & qui l’a accredité, c’est une tache à leur
eu éclairé des Magistrats se crut obligé de faire, qui ne servit qu’à donner un air de réalité à ces folies, que la sagesse a
lier, quoiqu’Evêque ; & après avoir écrit sur la théologie, & donné des réglemens à son Diocèse, il faisoit l’amour e
. On l’a mis sur le compte d’un Prince fertile en bons mots, pour lui donner de la vogue, & le répandre, on y a trouvé de
ligion. Voltaire a cru embellir son livre en le rapportant, & l’a donné pour certain. Olivier Cromwel fut un des plus gr
xcellence, dont on adopte les principes, qu’on prend & qu’on veut donner pour modele : peut-il être de modele plus détesta
ctateurs ; on y tire des feux d’artifices, & des lotteries ; on y donne des bals & des concerts ; on y trouve de pant
qui s’y rend, qui n’est rien moins que choisi ; le spectacle qui s’y donne , qui n’est rien moins que dévot ; la liberté dont
ispersés ? Faut-il les rassembler, faut-il bâtir des azyles au vice ? Donner des rendez-vous aux passions, & en allumer to
t avoir des enfans, avoit conduit son amant à la Reine, qui lui avoit donné sans peine son consentement. On prit ce prétexte
t-ce trop en dire, de la traiter de scandale ? Et le théatre qui leur donne cette vie morale, de danger très grand pour les m
idée, n’est-elle pas un sacrilége ? Arborer une toison telle qu’il la donna pour lors, dont on a fait depuis une toison de br
nte de leur naissance. Etrange vertu ! qui canonise le crime qui leur donna la vie. La vertu n’exclud pas l’amour des femmes 
l’est pas moins. Le vice intéressé à se ménager quelque excuse, à se donner quelque relief, peut seul tenir ce langage indéce
formalité, & ce que l’Hôtel-de-Ville n’avoit pas droit de faire. Donner des noms & des titres, suppose une supériorit
noms & des titres, suppose une supériorité sur celui à qui on le donne , que la Ville de Paris n’a pas sur le Prince : or
le n’a ni sur le Royaume, ni sur elle même. Les peuples ont cent fois donné à leurs Rois des noms bons ou mauvais, mais par v
, jamais d’une maniere légale & législative. Le Sénat Romain en a donné souvent à ses Empereurs, il donna le nom d’August
; législative. Le Sénat Romain en a donné souvent à ses Empereurs, il donna le nom d’Auguste à Octave ; mais le Sénat Romain
évalu dans le public, sur celui de Grand, que presque personne ne lui donne . L’usage est le maître, l’enthousiasme & la f
t l’effet du hasard, en bien ou en mal. La satyre ou la flatterie les donnent & les répandent. L’enthousiasme d’une victoir
ts de l’éducation théatrale, que la mauvaise politique de Mazarin lui donna , la dépravation des mœurs qui innoda la France pa
100 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175
Dorat, qui, au lieu du titre d’Académicien de vingt Académies que se donnent les Ecrivains, se pare de celui d’Ancien Mousquet
cadémie grise ou noir fort peu analogue à la Littérature & qui ne donne aucun droit ni au Temple de Memoire, ni à celui d
s jours entiers, & noyoit dans le vin l’oubli des créanciers. Il donne les mêmes maîtres à Lafontaine. Il est difficile
e trône, que Dorat idolâtre, qu’il chante de toutes ses forces, & donne didactiquement pour modeles ? Mathurine avec Coli
les mêmes images. Il fait semblant de les condamner en autrui, il se donne un air d’honnêteté par quelques mots, quelques to
e sont-ils Rois que par la permission de leurs Sujets, qui ne la leur donnent que quand ils sont dignes de l’être ? La Czarine
est compté,         L’instans que la Parque me laisse,         Je le donne à la volupté,         Et dans les bras de ma maît
quand les mortels sont heureux. Il y a donc plusieurs Dieux ? On les donne à Dieu pour modeles, & en lui parlant à lui-m
ent consoler mes esprits agités : Vous montrez le bonheur, Héloïse le donne …. Quelles sont nos vertus, si l’amour est un crim
ition de la piece du sieur Arnaud, avec quelques additions qui ne lui donnent pas plus de prix, & plutôt le diminueroit.
liv. 1. Une jeune actrice d’une vertu point farouche , comme il dit, donna dans sa derniere maladie des marques de conversio
Qui savent charmer nos loisirs, Et sur la Scène par des fables, Nous donnent de si vrais plaisirs, Ces Sirenes enchanteresses
vertu héroïque ;) il fait voir combien il connoit les femmes. Il les donne toutes pour des prostituées. Ce n’est pas un élog
es, & en cent endroits de la galanterie, qu’un sage Gouverneur ne donneroit point à ses enfans. Aussi a-t-on fait une édition
le recueillement. Ses ouvrages sont des éclairs ; les émotions qu’il donne sont si promptes, que l’ame n’a pas le temps de l
du ridicule, qu’il manie avec tant d’avantage & de cruauté ; il a donné l’idée du persiflage qui est la décomposition des
i, dans ses ouvrages, parle comme lui & enchérit même sur lui, se donne ce bel air, & quelques pages après dément son
esprit, des talens, des connoissances, un style agréable, & avoit donné d’autres ouvrages qui méritoient la préférence ;
 ? Leur véridique Panégyriste doit-il l’être beaucoup de l’idée qu’il donne de lui-même. Il traite les Actrices & les Dan
chose. Depuis le premier recueil de ses œuvres, Mr. Dorat vient d’en donner un second qui ne vaut pas mieux, ou plutôt une no
mérite que la licence qui y regne ; il faut pourtant que l’Auteur ait donné quelque marque de conversion. Car voici l’éloge q
eau, vous n’excluez que le cynisme effronté de Catulle, & vous le donnez sous un voile, vous vous rejettez sur Montagne, &
n voile, vous vous rejettez sur Montagne, & qui jamais s’est plus donné les Coudees franches, qui nomme plus effrontément
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