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1 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345
est prince de droit, soit par succession, soit par élection, mais qui devient tyran par sa conduite ; « Que si un prince légi
ais qui devient tyran par sa conduite ; « Que si un prince légitime devient tyran jusqu’au point de piller les fortunes publi
a puissance ecclésiastique, et de pouvoir être tués, lors même qu’ils deviendraient tyrans, sont au contraire considérés comme sacrés
sceaux de Montholon, lorsqu’il exige la réforme des autres, le clergé deviendra moins ambitieux, se mêlera moins des affaires pub
jours à fomenter des troubles ou à exciter des débats domestiques qui deviennent funestes ou au gouvernement ou aux citoyens. 11
2 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « PRÉFACE. » pp. 3-6
s de ce malheureux temps prédit par l’Apostre, auquel « les Chrétiens devenus plus amateurs des faux plaisirs du siècle, que de
ic. Car comme le Torrent qui entraîne tant de monde à la Comédie, est devenu en ce temps si impétueux, l’on ne saurait lui opp
i aveugler et à lui corrompre encore l’esprit, afin que son égarement devienne alors irrémédiable. L’on a déja fait à la vérité
3 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198
nce, semblent traiter le théatre comme une chose indifférente, qui ne devient mauvaise que par les circonstances de la licence,
de l’excès dans les divertissemens même innocens, & qu’alors ils deviennent des péchés. Il se fait une objection. Si quelqu’u
Louis cependant chassa ces bouffons, parce que sans doute ils étoient devenus trop libres, & on peut présumer que S. Thomas
ès, ces bouffonneries commencèrent à prendre un air régulier, & à devenir de petites pieces qu’on appela des Mystères, parc
des entr’actes, & la petite piece à la fin. Le mot d’Histrion est devenu un terme de mépris dont les Comédiens s’offensent
d’adresse, jeux d’esprit, promenades, conversations gaies, tout cela devient bon ou mauvais, selon l’intention qu’on y porte,
n de quelque chose n’est point un mal, mais que la vue des spectacles devient vicieuse, vitiosa redditur inspectio spectaculoru
it jamais prendre de récréation ; l’autre s’y livre si fort, qu’il en devient un bouffon, un Comédien : Scurra mimus, mimium nu
va, les effets qu’il produit, d’une chose indifférente par sa nature, devient un divertissement très-dangereux, très-mauvais, q
où comme le P. Porée, ils le disoient indifférent par lui-même, mais devenu mauvais par les circonstances. Pour prévenir le m
vrage par un extrait bien fait du livre de Mariana, Jésuite Espagnol, devenu très-rare. Il seroit à souhaiter que ce bon ouvra
4 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35
ce que tant de sages Ecrivains ont dit contre l’abus de cette passion devenue le mobile du Théâtre moderne. Il est sûr que les
’apprendre à corriger les désordres de cette passion, lorsqu’elle est devenue vicieuse. Or la passion d’amour la plus pure peut
hangeront de nature en passant dans la bouche des Acteurs, et souvent deviendront criminels, quand ils seront animés par l’exécutio
uire les Spectateurs ; ils pourraient encore joindre à cette passion, devenue instructive, plusieurs autres espèces d’intérêts
prennent contre eux des sentiments de haine : les fils, de leur côté, deviennent ennemis de leurs propres pères, en devenant leurs
5 (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200
ux à des fictions et à des chimères, fait voir d’autre part qu’il est devenu plus vain que la vanité, puisqu’il préfère l’imag
t de ces joies déplorables, leurs sens spirituels s’engourdissent, et deviennent incapables d’entendre les choses de Dieu. On s’y
écessité de tenir ses passions sous ses pieds, s’il n’en veut bientôt devenir le jouet et le misérable esclave, « actiones carn
lorsqu’ils sont rares, mais qui cessent d’en être choqués dés qu’ils deviennent communs. Tertullien dans un ouvrage exprès qu’il
le cœur se ferme à ceux de la grâce plus calmes et plus modérés, et y devient impénétrable. Si ce ne sont pas là les pompes de
fort à en éloigner, que les Païens reconnaissaient qu’un homme était devenu Chrétien dés qu’ils ne le voyaient plus dans ces
t déshonoré, où le démon préside, où la raison entraînée par les sens devient incapable d’éclairer et de conduire la volonté, o
ans frein, ne voit rien qui ne l’irrite, où la modestie et la retenue devient un vice, ô combien de fois dans la suite ces réjo
6 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59
Pour lui, on lui refusa la porte de l’Hôtel d’Orléans. A Bruxelles il devint amoureux d’une fille du commun, dont la mere sage
cles. A leur place, il fait venir les plus petites bourgeoises, il en devient amoureux, & veut les épouser. Son mariage ave
est une folie complette. Quoique tous les deux fussent mariés, il en devint passionnément amoureux. Quelque temps après M. de
vous avoir laissé partir. Mais tout changea de face par sa faute. Il devint amoureux d’une fille de la Reine ; le mariage n’é
e de la Reine ; le mariage n’étoit pas sortable, on craignit qu’il ne devînt nécessaire. Le Roi lui fit dire qu’il n’aimoit po
, épousa la Comtesse de Bossu ; il la laissa, revint en France, & devint amoureux de Mademoiselle de Pons. On lui fit un p
trouver en Espagne où elle renoua son commerce avec lui. Le Confident devint infidele, & fut épris d’une belle passion pou
rs, il forma une intrigue avec la fille d’un Grand d’Espagne, dont il devint subitement amoureux. A peine les conférences fure
Actrice qui dans la tragédie du Cyd jouoit le rôle de Chimene ; il en devint amoureux, & fut entraîné par la passion. Tel
ù la premiere fois elle s’augmenta & se fortifia si bien, qu’elle devint scandaleuse, & assure que c’est au théatre qu
e très belle & très parée qu’il vit dans les loges, & dont il devint éperdument amoureux, malgré la résolution qu’il a
7 (1690) Entretien sur ce qui forme l’honnête homme et le vrai savant « VII. ENTRETIEN. » pp. 193-227
rs. La fausse éloquence. Comment on acquiert la véritable. Comment on devient Philosophe. Les effets des fausses études. Eugen
seraient bien fâchés que ce qu’ils disent fût vrai, et que les hommes devinssent sages. Assurément on leur devient semblable, quan
sent fût vrai, et que les hommes devinssent sages. Assurément on leur devient semblable, quand on les va voir souvent ; et les
n’a point été élevé dans les principes de raison, en sera ébloui, et deviendra esclave sans connaître son malheur. Eugene. Tout
travailliez tous les jours à le rendre Philosophe. Car qu’est-ce que devenir Philosophe ? si ce n’est s’accoutumer à juger des
s, les diverses manières, et les mêmes choses placées diversement, il deviendra bon Rhéteur. Car il est certain que tout le secre
hoses qui pourront lui servir à remplir 1es devoirs de son état, et à devenir solidement heureux. C’est la suite nécessaire de
8 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12
ant de quitter le monde pour l’Eternité faites de moi un prosélyte ou devenez le mien ; mais que la conversion de l’un ou de l’
corps toutes sortes d’abominations dans l’espérance qu’à son tour, il deviendra maître en cet art détestable etc . »d Croyez-vo
Mondonville ? Que de siècles n’a-t-il pas fallu à tous les arts pour devenir ce qu’ils sont ! La Poésie n’a pas été plus privi
nséance, c’est ainsi que le Théâtre Français peut se glorifier d’être devenu un spectacle digne de tous les hommes, puisqu’il
e vous avez contre eux ? Le Théâtre a paru même à des saints, pouvoir devenir une excellente école de morale. Il faut travaille
9 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435
et utile que nous avons lu serait différée, le Nouveau-Théâtre pourra devenir une Ecole, où se formeront de jeunes Elèves pour
le Théâtre-Ephébique, loin de nuire aux autres Spectacles, peut leur devenir utile : il verra que pour opérér cette utilité, i
à passeraient aux autres Spectacles, afin que tout le nouveau Théâtre devînt un Ecole, dont le Public serait le Professeur : a
j’aurai bien du plaisir à les voir. Adelaïde. Ce Spectacle peut devenir charmant, mais il faudrait encourager les Elèves
10 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « MANDEMENT  du Chapitre d’Auxerre, Touchant la Comédie. » pp. 51-58
r associé les Farceurs, Bateleurs & Comédiens, aux Magiciens, aux Devins , aux Usuriers publics, aux Simoniaques, aux Hérét
z toutes les instructions, dont vous avez besoin sur une matiére, qui devient l’objet de leur zéle. Ils vous découvriront les p
ence, ne doit-on pas craindre qu’ils ne se réveillent & qu’ils ne deviennent plus cuisans, mais trop tard, à l’heure de la mor
11 (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46
qui se passoit parmi les spectateurs ; que vous dirai-je ? Pour vous devenir utile, j’ai essayé de tous ces poisons. Gardez-vo
ient d’acquérir le titre de fermier du château. Se voyant en train de devenir riche, il demande en mariage la petite Colette, a
s, portèrent mon dégoût au comble. Cassandre, dans la seconde pièce, devient amoureux d’une jeune fille que madame Prud’homme,
et qui se voient, d’où il arrive que le prince, de blanc qu’il étoit, devient noir ; et puis au dénouement, et par la protectio
nnocence d’une fille de dix à onze ans. Desirez-vous de savoir ce que deviennent à la fin ces enfans de l’un & de l’autre sexe
ns malheureuses dans les arts, on plaindroit une nation chez qui tout devient peuple. Dans le dessein de bien apprécier et d’hu
e futilité ajouté au caractère national, d’un esprit de bouffonnerie, devenu l’esprit de tout le monde, et qui consiste moins
aux autres ; mais enfin, l’opéra est un genre si fade, la comédie est devenue si épurée, la tragédie est par elle-même si austè
es perdues, avec lesquelles ils vivent habituellement, et qui souvent deviennent éprises d’eux, les louent sur quelques minces ava
nsieur, non-seulement renoncer à la qualité de guide et de pere, mais devenir leur propre corrupteur et leur assassin.
12 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — A SA MAJESTÉ IMPERIALE ELISABETH PREMIERE, IMPERATRICE DE TOUTES LES RUSSIES. » pp. -
t, dans mon Livre, que d’annoblir et de rendre utile un amusement qui deviendrait même une Ecole de vertu, si le vice et la molless
. [NDE] Pierre Ier (1672-1725), connu sous le nom de Pierre le Grand, devient tsar de Russie en 1682 et empereur de toutes les
13 (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162
fait une perte heureuse en perdant ses Dieux avec ses Oracles et ses Devins . C’était par ces Dieux, ces Oracles, ces Devins,
ec ses Oracles et ses Devins. C’était par ces Dieux, ces Oracles, ces Devins , qu’on voyait régner au Théâtre un esprit de supe
qui la regardent elle-même. C’est peut-être par là que les Athéniens devinrent si susceptibles des impressions de la peur ; et q
et que cet esprit d’épouvante inspiré au Théâtre avec tant d’art, ne devint que trop naturel dans les Armées. A Sparte et à R
père que nous trouverons un jour le véritable usage de cette passion, devenue trop ordinaire. Ce qui doit être l’adoucissement
14 (1675) Traité de la dévotion « Chapitre III. De la trop grande sensibilité aux plaisirs de la terre ; troisième source de l’indévotion. » pp. 58-65
ible : quelques innocents qu’on les dise, et qu’ils pussent être, ils deviennent bientôt criminels par l’abus, et tous peuvent êtr
tous peuvent être de grands obstacles à la dévotion, pour peu qu’on y devienne sensible. Le S. Esprit est appelé le consolateur
xandrie, vous avez fait descendre le Ciel sur le théâtre, et Dieu est devenu une Comédie ! » Ô impiété, pouvons-nous dire en l
15 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — Méthode et règlement pour réformer le Théâtre. Avant Propos. » pp. 87-98
lors, que les Spectacles prendraient quelque jour une autre forme et deviendraient des Ecoles de la vertu, tels enfin que des Chréti
u que ces recherches auraient coûté bien moins de travail et seraient devenues bien plus utiles, si les Modernes avaient consult
at qu’il n’était. Ce Théâtre, dira-t-on, qui, par tant de motifs, est devenu un divertissement si nécessaire et si chéri du Pu
16 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
ature, n’ont absolument rien qui frappe, & qui relevées par l’art deviennent précieuses ? C’est même, en fait de goût, une esp
t ainsi, entre les mains de l’art prend une forme nouvelle : la vertu devient lumineuse ; le crime détestable : les qualités éc
est un mouvement pénible & laborieux, il est difficile qu’il nous devienne agréable & familier. L’art n’est pas à beauco
aison avec elle : tout est neuf par conséquent chez l’art, & tout devient précieux. On le goûte, on l’estime, on l’applaudi
surés ? L’approche des choses ne nous a pas plûtôt désabusé, que cela devient un jeu piquant pour nous, auquel nous courons ave
ier ses momens, d’ôter l’uni d’une vie, qui dès qu’elle est uniforme, devient insipide. Le goût particulier vous fait du jeu un
ertain ton de solidité à la conversation : dès-lors on assujettit, on devient pesant & incommode ; l’ennui s’en mêle &
emens soient innocens ; quel est au fonds leur avantage ? L’esprit en devient -il plus léger, la raison plus active, le caractér
ssi pitoresque que sensible. Le goût acquiert de son côté en ce qu’il devient & plus pur & plus sûr. Tant que nos lumié
pe équivoque capable de délire & jamais d’enthousiasme : le génie devient le jouet de l’erreur, & le tact, cette qualit
us des auspices pareils, que la carrière la plus heureuse. La Musique devient pitoresque, la Peinture éloquente, la Poësie parl
u cœur : il n’est pas douteux qu’il s’enrichit aux Spectacles : il en devient plus délicat & plus sensible. Dans la société
e passe subitement dans le cœur ; & qu’ainsi un agrément innocent devient rapidement un coupable poison : l’objection ne se
être encore sans inquiétude sur l’effet de ces traits ; parce qu’ils deviennent alors trop légers pour qu’ils affectent. Une habi
en pervertir le caractére & la vertu, qu’un amusement de l’esprit devint l’occupation du cœur, & que par une fatalité
e rend un rolle amoureux avec une vérité touchante, il faut que je le devienne , ou du moins que je m’y trouve dès-lors disposé ?
17 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210
fait juger bons ou mauvais ; surtout lorsqu’ils sont assez vifs pour devenir des occupations eux-mêmes, et substituer leur goû
sa mauvaise conduite, que l’on chasserait avec infamie du spectacle, deviendrait un exemple qui retiendrait ses conforts dans leur
. Qu’on cesse donc d’opposer à l’honneur des Comédiens des règlements devenus injustes, puisque la cause qui les dicta ne subsi
s que l’insultant n’allât se vanter de l’avoir faite. L’insulte alors deviendrait publique, et l’offensé serait en droit de se pour
nam prodierit infamis est. »fk Ce fut lorsque ces Spectacles sacrés devinrent profanes et impudiques qu’ils furent abandonnés a
s ne représentaient que les Mystères ou le Martyre de quelque Saint : devenus moins dévots et plus avares, ils affermèrent leur
’ancienne Rome, s’ils ont été sacrés dans leur origine, et s’ils font devenus impudiques dans la suite, il n’est pas étonnant q
est encore moins surprenant qu’ils aient été flétris lorsqu’ils sont devenus l’Ecole de l’infamie et de l’impureté : plus on p
sifflets aujourd’hui ne sont plus à craindre : voilà donc notre état devenu tout aussi respectable qu’un autre, puisque le Pa
s payé Monsieur pour sentir combien ces gens avaient tort. Un Peintre devient -il un malhonnête homme, quand il exprime avec art
d’un Caligula dans les traits qu’il lui donne. Un Historien de Néron devient -il un Monstre pour savoir développer avec art tou
loyer pour le tromper, doit-on craindre que cet honnête Conseiller ne devienne un fripon lui-même, parce qu’instruit de tous les
s Comédiens qui jouent les rôles de Polyeucte, de Joad, de Mardochée, deviennent des Saints. Vous ne voudrez pas croire non plus q
ui jouent un Euphémon, un Licandre, un Ariste, un Burrhus, un Alvarès deviennent les gens du monde les plus vertueux : il faut pou
qui jouent les rôles de Saints, de Héros, et d’honnêtes gens doivent devenir des Saints, des Héros, d’honnêtes gens, comme ceu
18 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192
fi d’orgueil, affamé de richesses, daignoit à peine parler au peuple, devenu humble & traitable, comme si le feu pénétrant
dans son ame en eût amolli la dureté, l’adversité l’a changé, il est devenu propre à tout. Tout au théatre est opposé à la sa
l’amphithéatre ne sont pas moins des folies. On y apprend au peuple à devenir cruel, comme une bête féroce, à la vue de ces hom
es, l’oracle de la loi divine, la réception des sacremens. Ainsi vous devenez meilleur, & vous sanctifiez-ce qui vous appro
illeur, & vous sanctifiez-ce qui vous approche ; votre femme vous devient plus fidele, vos enfans vous sont plus soumis, vo
19 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224
piré toutes ces belles actions ? Et ne voyez-vous pas qu’Alexandre ne devint cruel, même de sang-froid, que lorsqu’il devint i
s pas qu’Alexandre ne devint cruel, même de sang-froid, que lorsqu’il devint ivrogne ? Comment osez-vous avancer que le vin fa
contraire. Combien de gens naturellement polis, bienfaisants et doux, deviennent brutaux, caustiques et durs quand ils ont trop bu
se faire une affaire parce qu’il est prudent ou timide naturellement, devient hardi et querelleur quand il a la tête échauffée
ros. Qu’en avons-nous à faire ? Sommes-nous faits pour en avoir ou le devenir  ? »
20 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VI. Des Comédiens français rétablis dans leurs droits civils et religieux, à raison de leur profession, et entièrement affranchis des anathèmes et des excommunications de l’Eglise. » pp. 130-133
de ce nouvel ordre des choses, que la profession d’acteur de théâtre devint honorable, et ceux qui l’exercèrent étant enfin p
s de théâtre appartiennent à l’autorité civile, et l’art théâtral est devenu légalement une profession dans l’Etat. Il en résu
21 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379
de force & de courage ; que les Amans téméraires continueront d’y devenir heureux : aussi le Poète Ovide suggère-t-il le Sp
se sensibilité* : ce qui pour les autres serait un objet indifférent, devient pour lui une occasion de chute : j’ai connu un de
t Platon (cité par Riccoboni) a été la source du mal, il faut qu’elle devienne aussi la source du bien. Il est si vrai, que la C
, c’est qu’il est un temps où l’on doit tout connaître par soi-même : devenu père-de-famille, je devais acquérir tous les genr
où la mode dégénère en abus, où les mœurs exorbitent l’aisance, & deviennent licencieuses ! Sa sœur, qui peint les extrêmes, e
ux pas suivre plus loin cette idée, qui vous révolterait. La Tragédie deviendrait , avec cette imagination folle, ou Parade [P] [P],
re ; l’amour-propre y met bon ordre, sans que l’effet du correctif en devienne moins efficace : ces défauts, ou ces vices trop r
ositions des autres Articles : Le second demande que l’Amphithéâtre devienne comme le Parterre des femmes, & que les homme
les Français seront les Héros. C’est ainsi qu’un moyen de plaisir, en deviendrait un très-efficace d’élever la Nation au-dessus d’e
tte illusion, source d’une volupté qui n’est sûrement pas dangereuse, devient absolument impossible ; non de la part des Acteur
e premier des beaux Arts, exercé par des gens libres ; Que le Théâtre deviendra par ce moyen une école de vertu ; Qu’il cessera t
mp; plus à Paris, qu’en aucun lieu du monde. Les nouveaux Spectacles, devenus deux ou trois heures par jour, le rendez-vous de
Ville entière, qui oseront se manquer à eux-mêmes* ? leur deshonneur deviendrait public ; le crime serait aussitôt puni que commis
ice ; Dans ses liens qui sait se retenir, Est honnête-homme, ou va le devenir . [Enfant-Prodigues Quiconque est capable d’aime
filles charmantes, retenues chez elles par la modestie de leur sexe, deviennent le partage d’un malôtru qui ne sent ni leur mérit
t mieux supprimer les Spectacles ? Honorine. Votre sentiment est devenu le mien. Adelaïde. Et Septimanie ? Septi
ccasion, consacrée à l’exercice de l’hospitalité : par la suite, elle devint la proie du Théocrate usurpateur. Les hommes se s
plus éloignés comme des étrangers. Enorgueilli de leurs respects, il devient presque leur Dieu. Les Temples, effets de l’aveug
es, que le loisir rendait propres à perfectionner les arts agréables, devinrent compliquées, vives ; elles parurent des merveille
mples de punitions contre les inobservateurs des Fêtes ; les Mynêides deviennent chauve-souris ; des Paysans sont changés en greno
ériel du mot Tragédie, n’ont avec la chose qu’un faux rapport. Ce mot devint le nom générique des Odes chantées par des Chœurs
es Turcs eux-mêmes ne purent s’en passer : ce furent leurs Moines qui devinrent leurs Farceurs : ainsi les Imailers ou Imaums, pa
fixer sur eux tous les regards des hommes ; il faudrait qu’eux-mêmes devinssent ainsi les objets de la curiosité du Peuple &
. Le Rit Chrétien, le moins cérémonieux qui fut jamais, lorsqu’il fut devenu la Religion des Empereurs, abandonna son appareil
liens le goût de la belle Littérature d’alors, dont la Provence était devenue le centre. Il est donc certain que la Tragédie e
es abus qu’introduisirent sur les, Théâtres les Clercs de la Basoche, devinrent fatals à l’art naissant. La Religion Chrétienne é
érente de celle des anciens Grecs, pour voir du même œil ses Mystères devenir l’amusement du Peuple : l’Eglise, qui s’était mon
er & le Purgatoire, dans le même temps où la Passion commençait à devenir le Spectacle favori des Français. L’an 1304, les
na le Menteur, première Comédie française raisonnable : un seul homme devint ainsi le Père du Théâtre dans les deux genres. D’
’eux ; c’est alors que le danger n’existerait plus au Théâtre ; qu’il deviendrait aussi respectable qu’utile : enfin, c’est alors q
mis depuis quelques années, dans le goût de jouer des Pièces, où ils deviennent Acteurs sans se deshonorer. Il semble néanmoins q
s cette Religion si ridicule selon vous : L’Amour, dit la Mythologie, devint l’amant de Psyché. Ce mot Psyché signifie âme : l
asse de ce voteur, en faveur d’un monstre. Les combats de Gladiateurs devinrent alors si communs, que par économie, on destina le
22 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104
aturé la majeure partie des jeunes gens, lesquels ont vieilli et sont devenus pères à leur tour, après avoir laissé contre eux
pation et le larcin seront le fruit de vos épargnes ; et vos enfants, devenus vicieux par votre faute et pour votre supplice, s
qui ne dirigeant pas dans leurs choix les jeunes cœurs sans ambition, deviennent plus tard, dans le temps, des préjugés, des préte
plus les jeunes épouses qui trompèrent les vieux maris ; ceux-ci sont devenus les trompeurs ; oui, ces espiègles ont fait faux
forme à la passion qui les fait rechercher, n’ayant pas de frein, est devenue une mode, ou un régime ; elles passaient de l’un
ue des comédies les ont rendues si redoutables en mariage, elles sont devenues , pour la plupart, des passe-temps, des jouets, de
vice, à l’homme déloyal par les élèves de cette école ; la vertu est devenue inutile, souvent nuisible auprès d’eux : celui qu
it qu’ont fait ses ouvrages, que tout le monde a voulu lire, qui sont devenus élémentaires pour beaucoup de gens, sous ce rappo
sordres qu’elles augmentent, ou qui n’existaient point, et dont elles deviennent l’exemple et la cause. Les femmes ont encore moin
es, où les pointes, qui percent partout, ne ménagent rien. Elles sont devenues le sel, l’éloquence des écrits, des discussions e
t la vraie religion depuis le jeu qu’on a fait du culte extérieur. Il deviendrait même également prudent de s’abstenir des unes com
23 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175
nt nommés Histriones. Leurs Vers qui n’étoient d’abord que railleurs, devinrent très-mordans ; le jeu dégénéra en rage. In rabiem
ns Ciceron, si grand Juge dans l’Art de la Déclamation. Quoiqu’il fût devenu fort vieux, & que la perte d’un vieux Comédie
& le Plaisant. Il falloit à Rome des Théâtres dignes d’une Ville devenue la maîtresse de l’Univers. Pompée revenant de la
toit représentée par les gestes d’un Acteur muet ? Les Pantomimes qui devinrent si fameux sous Auguste, & que favoriserent se
line, contre les mœurs de sa Patrie, que le double Théâtre de Curion, devint la seule Passion, & la honte des Romains. Ce
si peu honorable à sa Divinité. La Passion des Romains pour les Jeux devint si grande, que dans une famine qui affligea Rome
r des Spectacles qui perdit les Grecs, perdit aussi les Romains. Rome devint la proie du Barbare vainqueur, & la main des
24 (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50
t bannie. Le théâtre, alors l’école du vice & de l’impudence, est devenu celle de la décence & de la vertu. Les condam
licentieuses qu’on y entendoit autrefois ; les mœurs de notre siècle devenues plus décentes, sans être, en effet, plus pures, o
ples rendent aujourd’hui une espèce de culte fanatique, & qui est devenu leur idole pour avoir prostitué à l’impiété &
! Non, mes Frères, ne croyez pas qu’un profane Comédien puisse jamais devenir pour vous l’instrument des miséricordes du Seigne
nes, est autant le désir d’y être vues que celui de voir ; qu’elles y deviennent elles-mêmes la partie la plus dangereuse du Spect
eux ? Une femme Chrétienne, une femme honnête peut-elle se résouder à devenir ou l’objet de leur indécente critique, ou l’alime
icace que nos exhortations, vous feroit bientôt renoncer à un plaisir devenu pour vous si insipide. Tant il est vrai, comme le
royez-vous que votre ame, ébranlée par des mouvemens si violens, n’en devient pas plus foible dans des tentations analogues à c
eligion, ne peuvent sans péché se conformer à un monde pervers, & devenir pour leurs frères un sujet de scandale. N’en sero
25 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206
e. Etes-vous du nombre de ceux qui n’admettent aucune bonne raison de devenir misantrope, et qui craignent d’être assimilés à u
par là de bons exemples, d’encouragements, ou d’instructions, serait devenue également la proie de l’école dominante de corrup
et vouée au ridicule ; que depuis cette époque le mot misantrope est devenu synonyme de ceux de bourru, d’homme sauvage, d’ou
neur a été exterminé ou dispersé, et quelle en fut la vraie cause. Ne devient -il pas de plus en plus sensible qu’il ne peut êtr
es progrès rapides dans l’irréligion et la corruption, et qu’ils sont devenus enfin ce que tout le monde sait, et ce que nous d
t qu’ils sont devenus enfin ce que tout le monde sait, et ce que nous deviendrons sans doute aussi prématurément, si nous ne prenon
26 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28
En effet, ils étaient convaincus, qu’on ne peut se sauver si l’on ne devient disciple et imitateur de Jésus-Christ. Or l’on ne
l’on ne devient disciple et imitateur de Jésus-Christ. Or l’on ne le devient qu’autant qu’on aime ses maximes, qu’on s’y attac
entielle, il doit aussi être la voie des Chrétiens sur la terre, pour devenir dans le Ciel leur vie, leur nourriture et leur to
s Chrétiens qui ont renoncé aux plaisirs du siècle dans leur Baptême, deviennent des prévaricateurs, lorsqu’après cela ils vont à
richesses et leur luxe leur eurent entièrement corrompu l’esprit. Ils devinrent après cela tout effeminés et tout voluptueux, car
Beat. vita c. 10. La passion que le peuple avait pour les spectacles devint ensuite furieuse. Juvenal s’en raille ainsi. « 
27 (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -
faute : une troupe de Comédiens estimables. Ajoutons que cette troupe deviendrait bientôt la meilleure de l’Europe ; plusieurs pers
des Français regardent comme triste par la privation des spectacles, deviendrait alors le séjour des plaisirs honnêtes, comme il e
e m’eût soutenu, j’aurais jeté cent fois mon papier au feu. J’en suis devenu moins sévère à moi-même. J’ai cherché dans mon tr
28 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IX. Des entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique, contre la puissance temporelle séculière. » pp. 149-173
nfin, que par les crimes les plus odieux, en soutenant que ces crimes deviennent des vertus, lorsqu’étant commis avec une directio
rsuasion, la douceur, l’humilité et la charité. Les prêtres, une fois devenus les maîtres, se croiraient autorisés légalement à
ssant influencer, diriger et subjuguer, par l’intolérance religieuse, deviendraient théocratiquement les cruels instruments des venge
our les ministres d’état eux-mêmes, et auxquels il intime ses ordres, devient de plus en plus exigeant. Il obtient tout ce qu’i
er un sens réquisitorial des plus criminels, et par conséquent qui ne deviennent le sujet d’un réquisitoire. Une pareille loi de t
29 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  piété et bienfaisance d’un comédien.  » pp. 365-370
conta qu’elle appartenait à de très honnêtes gens ; mais que sa mère, devenue veuve, avait dissipé son bien et celui de ses enf
n voyage en Perse. Depuis ce temps on n’a pu découvrir ce qu’il était devenu . Si les comédiens eussent été des excommuniés dén
30 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48
, ne chanta plus que pour laisser reposer les deux Acteurs : ainsi il devint intermede ; l’Action mise en dialogue eut plus d’
urtres : c’est ce qu’on lit dans Philostrate. L. 6. La Tragédie étant devenue une Action grande mise en dialogue & représen
t des conseils au Peuple sur toutes les affaires de la République, il devint un homme si important, que le Roi de Perse demand
loient railler, & ils les désignoient de façon que la satire n’en devint que plus fine. On croit qu’Aristophane fit des Pi
combats Poëtiques, où il falloit apporter des Piéces nouvelles. Elles devinrent si médiocres, qu’on rappela les anciennes. Il fut
mp; d’Euripide, & ces ouvrages furent cause que la Langue Grecque devint celle de presque tout l’Orient. Le Roi des Parthe
les beaux Arts, & si propre a y exceller, font voir combien peut devenir funeste la passion demesurée de ces Amusemens don
31 (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71
de la victime, en chantant les louanges de Bacchus. Ce divertissement devint annuel, ensuite sacrifice public, cérémonie &
aître de forges de Colone, bourg de l’Attique, éleve d’Eschyle, étant devenu un citoyen considérable d’Athènes & grand gue
ang des hommes & des animaux étoit répandu ; & leurs mœurs ne devinrent plus douces, qu’après que, vainqueurs des Perses
rent aussi les derniers Poëtes comiques connus. Sous Auguste l’Empire devenu tranquille, produisit des chefs-d’œuvres de poési
e, & acheverent d’étouffer les lettres & les arts. Constantin devenu chrétien, ayant transporté ensuite le siege de l’
avec eux les Farceurs, Bateleurs & Gladiateurs. Enfin les villes devenues considérables, & les Marchands détaillans de
s le spectateur l’impossibilité d’entendre les interlocuteurs, ne lui devient intelligible que par les situations & par des
s vifs & les plus délicats : alors les interlocutions du dialogue deviennent peu de chose, toutes les scènes ne sont plus qu’u
; les jugemens seront unanimes & sans contradiction ; l’émulation deviendra générale ; & le préjugé, d’accord enfin avec
pour se décider à l’aller recevoir : Baron disoit qu’un Acteur, pour devenir parfait, devroit être élevé sur les genoux des Re
ramenées à la pureté de l’ancien Théâtre des Grecs, & la comédie devenue réellement l’école du monde, l’amour, peint alors
32 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168
s termes : « Je confierais au Ciel le soin de ma vengeance ? hé ! Que deviendrait la satisfaction de l’injure que j’ai reçue ? je n
ianisme sont-ils en lui des empêchements qui le rendent inhabile à le devenir  ? Le Seigneur nous ôte-t-il les qualités nécessai
nos âmes ne sont rien autre chose que nos corps. Par conséquent, que devient l’homme lorsque le corps ne subsiste plus ? Voilà
Désintéressé, Scandale essaye d’obtenir de Mde. De Longuevue qu’elle devienne infidèle à son devoir : celle-ci le menace de le
au lieu où se joue la Comédie et aux spectateurs. de Dagon, afin d’y devenir la risée des Philistins ? Achevons cette Comédie
ement de décoration que pour faire Rasor plus impie ; et son style ne devient conforme à son habillement que pour jouer la Reli
échés ; mais ce qui est bien plus considérable, elle m’a déterminée à devenir votre moitié. » Que cela est bas et pitoyable ! I
s du Seigneur, le sort heureux ou déplorable d’un éternel avenir sont devenus un amusement de Théâtre et une matière de mépris.
a Mode. Le Fourbe n’est pas épuisé, Cynthie, Personne de haut parage devient pensive ; et répond à la question qu’on lui fait
iel vous fasse la grâce de le mettre en pratique » ; c’est à-dire, de devenir une prostituée. Il est peu de ces dernières citat
résomptueuse valut à Ajax l’indignation de Minerve et fut cause qu’il devint furieux jusqu’à se tuer de sa propre main. Le Chœ
33 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Seizième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 278-281
je suis adorée. Chose étrange pourtant ! me voila ma Rivale : on est devenu d’un froid… Mais quels plaisirs j’éprouve ! Ah !
sont bientôt détruits. Je serai parée de ses dons : il le verra : il deviendra plus passionné, plus hardi, plus heureux ! Cher é
34 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14
teurs s’écrièrent : « Il n’y a rien là qui regarde Bacchus » : ce qui devint dans la suite un proverbe que l’on appliquait à c
e de faire la satire générale de la vie et des mœurs. La comédie n’en devint pas moins nuisible aux bonnes mœurs que la tragéd
nèque, se disputaient à qui leur ferait plus d’honneur. Cette passion devint si indécente, que, sous le règne de Tibère, le sé
t le mérite consistait en pointes, en équivoques et en bouffonneries, devinrent des satires. Le parlement de Paris réforma cette
35 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200
nt en spectacle un tartufe de religion ; vous savez comme nous sommes devenus religieux ! On a joué le tartufe de générosité ;
religieux ! On a joué le tartufe de générosité ; combien nous sommes devenus désintéressés et généreux ! qu’il y a peu d’égoïs
On a joué les tartufes de sincérité et d’amitié ; combien nous sommes devenus sincères et bons amis ! combien moins il y en a d
en un mot, on a joué le Tartufe de mœurs ; regardez comme nous sommes devenus plus sages, comme nos mœurs se sont améliorées !
tropaguerris nécessairement en particulier, vis-à-vis des supérieurs devenus , aussi nécessairement, moins imposants. De là les
forme sont pires que si elles étaient, personnelles, puisqu’elles le deviennent multipliées au gré des passions, et qu’elles ont
elé les procureurs au point que cette dénomination était si avilie et devenue si odieuse qu’on a cru devoir la changer et y sub
avec la maxime oubliée, dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es, deviendrait un des plus puissants ressorts de l’amélioration.
me on dit, tout juste ce qu’il faut faire pour ne pas être pendus, et deviennent ainsi des scélérats endurcis ; dans ce temps où l
36 (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33
i nouvelle, douce, tolérante, consolante comme son divin auteur, soit devenue une religion n’imposant que de tristes devoirs, c
l n’y a qu’un pas, et l’intolérance, armée du pouvoir et de la force, devient nécessairement persécution. Ici, mes frères, je m
avons entreprises l’histoire de ces prêtres qui, de persécutés, sont devenus persécuteurs. Nous y verrons à quels excès ont pu
es de la révolution, les amis de la religion espéraient que l’Eglise, devenue gallicane (comme le demandait l’austère Bossuet),
tendre, non plus cette chanson grivoise d’autrefois ; mais la chanson devenue populaire de notre Béranger, et l’hymne patriotiq
re des instruments de mort spirituelle et de damnation éternelle… Que deviendront nos femmes, nos enfants, nos familles, direz-vous
son règne, et qu’il a encouragés par sa brillante protection. Qu’est devenue la gloire de ce conquérant ? elle a été ternie pe
valu à son siècle le nom de siècle de Louis XIV. Les spectacles sont devenus dès lors un besoin tel de la société, que, sous L
rez la mer et la terre pour faire un prosélyte, et, après qu’il l’est devenu , vous le rendez digne de l’enfer deux fois plus q
37 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97
l’on soit uni au corps de l’Eglise, si l’on y demeure attaché pour en devenir la ruine & l’opprobre ? Quel avantage tirerie
es graces, tandis que la vertu y fait un personnage ridicule : elle y devient un spectacle de risée. Que cherche-t-on aux Spect
ner aujourd’hui le désordre prédit par Saint Paul : la saine doctrine devient importune, on la rejette avec mépris, & l’on
38 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « V. Si la comédie d’aujourd’hui purifie l’amour sensuel, en le faisant aboutir au mariage.  » pp. 19-24
s’agit de remuer le sensible, le licite tourne à dégoût : l’illicite devient un attrait : si l’Eunuque de Térence avait commen
mants : et c’est amant qu’on veut être, sans songer à ce qu’on pourra devenir après. Luc, VI, 25. [Luc, chapitre VI, verset 25
39 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XV. Les spectacles éteignent le goût de la piété. » pp. 133-137
grossiers des spectacles, que les actions même sérieuses et communes deviennent à charge, qu’on n’aime plus qu’à se satisfaire, e
ine entièrement en lui toutes les qualités de l’esprit et du cœur, et devient la source de tous les vices. « Qui peut mieux n
40 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PLAN. DU THEATRE. et autres Règlements, Qui sont la suite de ce qu’on a déjà vu, page 106 de l’Ouvrage. » pp. 329-337
t élevé en Amphithéâtre depuis l’Orchestre jusqu’au fond de la Salle, deviendrait une place très commode et la meilleure de toutes 
oindre : de même si par accident ou par maladie quelqu’un des Acteurs devenait hors d’état de travailler, on lui donnerait la pe
41 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54
lui, aux promenades, aux spectacles, à la Cour, à l’Eglise. Il étoit devenu sous cet habit une habile danseuse, & une Act
les noms de Comédien & d’Actrice n’ont pas moins l’honneur d’être devenus des proverbes. Il y a long-temps que l’Ecriture a
étalée à tout prix. Les étrangers y sont sans nombre, tous paroissent devenus insensés. Toutes les rues sont pleines de masques
teurs, les suppôts ne sont que peuple, & le plus bas peuple. Tout devient égal au parterre, au théatre, au bal ; la familia
M. Daulnai, Voyage d’Espagne, Lett. 5. rapporte qu’un Grand d’Espagne devint amoureux de la Reine, & dans un carrousel où
otion, mais on alla s’y promener par plaisir. Ce pieux pélerinage est devenu une fête purement profane. Il est vrai que les Eg
er l’idée de son Année merveilleuse, dans laquelle les femmes doivent devenir hommes, & les hommes devenir femmes. Ce masqu
se, dans laquelle les femmes doivent devenir hommes, & les hommes devenir femmes. Ce masque consiste en ce que les hommes d
42 (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30
ie ; les économies ne suffirent pas même pour satisfaire ce penchant, devenu chez eux une seconde nature ; puis, la retenue de
abonde dans un hôpital, ouvert aux filles repentantes, et le frère en devint fou de chagrin ! Influence funeste ! voilà ton ou
les mœurs, je m’abstiendrai de rapporter ici : eh ! bien, mon enfant, deviens -tu plus raisonnable ? tes principes s’humaniseron
s…. Je m’éloignai en déplorant les suites d’une manie qui ne peut que devenir funeste aux familles, aux manufactures, en fortif
trations de leur temps de prospérer ; et ces deux petites entreprises devinrent , malgré les entraves, une véritable pépinière, où
quelle il n’est point d’ensemble, nul doute que ce petit spectacle ne devienne une succursale des grands. Le lorgnon braqué sur
 ! Et que le théâtre, épuré par les soins d’une équité incorruptible, devienne une école publique, où tous les âges puissent, sa
Tonnelier. 66. [NDA] Le prince de Conti, à la faveur duquel Audinot devint directeur de l’Ambigu-Comique. 67. [NDA] Ouvrag
43 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201
nt ensevelis dans l’oubli, ne meurent point par le laps du temps, ils deviennent des exemples : « Scelus oblivione non sepelitur,
ns et les spectacles des Gentils ? car toutes les aventures des Dieux deviennent une matière de drame. Je rougis de rapporter leur
des idoles. C’est par l’artifice du démon que des choses saintes sont devenues criminelles : « Diabolo artifice ex sanctis in il
audimus. » L’homme, trop porté au vice, est si facile à tomber ; que deviendra-t -il, s’il y est poussé par l’exemple ? « Mens quæ
continuelles d’impureté, par le mélange des hommes et des femmes, qui deviennent un spectacle les uns pour les autres par leurs re
ier approche ; préparez-vous-y par la pratique des vertus. Elles vous deviendront faciles, si vous fuyez le théâtre, qui est la per
t voir commettre la plupart des péchés, tuer, voler, blasphémer, sans devenir coupable ; on ne peut voir les jeux du théâtre sa
culier des châtiments rigoureux. Sans doute nous en profitons pour en devenir meilleurs, nous embrassons une vie austère, nous
44 (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246
quand on les employa pour les jeux, ce qui était un présent de Dieu, devint un instrument du démon. C’est pourquoi ce nouvel
eurtres. Voilà l’origine du devoir. Ce spectacle quelque temps après, devint d’autant plus agréable, qu’il fut plus cruel. C’é
s’il n’y a point d’affection, il n’y a point de plaisir ; et alors on devient coupable d’une triste inutilité, se trouvant là o
tôt s’attrister de ce qu’un homme semblable à lui, a eu le malheur de devenir assez coupable, pour mériter d’être si rigoureuse
a des gladiateurs innocents, qui paraissent dans l'amphithéâtre, pour devenir les hosties du plaisir public. Il y en a d’autres
t ? En punition d’un vol léger. Par exemple, on leur fait apprendre à devenir homicides. Au reste, je n’ai fait jusqu’ici tout
je sais que le soleil jette ses rayons sur un cloaque, sans qu’il en devienne moins pur. Si Dieu ne regardait pas nos crimes, e
it scrupule de lever un peu trop sa robe dans une rue pour un besoin, devient si impudique dans le cirque, qu’il expose avec ef
eux qui la font sont néanmoins diffamés ; quelque réjouissants qu’ils deviennent en la faisant. Puisque Chap. 23. la justice humai
cles, que répondront-ils ? Infailliblement, disent-ils, cet homme est devenu chrétien : il a renoncé aux spectacles ; il n’y p
éâtre. C’est alors que les bouffons se feront mieux connaître ; étant devenus plus subtils par les flammes dont-ils seront couv
45 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75
érites que leur faiblesse. Ainsi, la constance, l’amour de la justice deviennent insensiblement des qualités haïssables, des vices
e résistance à vaincre. Loin que ses tristes effets rebutent, il n’en devient que plus intéressant par ses malheurs mêmes. On s
des maîtres sur leurs serviteurs. Il fait rire, il est vrai, et n’en devient que plus coupable, en forçant, par un charme invi
s progrès dans le chemin de la vertu ? Les hommes parmi nous sont-ils devenus plus appliqués à leur devoir et plus délicats sur
se conduise mal, la patrie entière s’en ressent, et souvent la plaie devient incurable. Qu’on ait donc soin d’inculquer de bon
ous dira peut-être que le théâtre épuré par le goût et la décence est devenu pour les modernes une école de mœurs. Ne suffit-i
46 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114
aris, & à quatorze ans il fut page chez la Princesse de Conti. Il devint amoureux de cette Princesse, dont il décrit la be
actere, qui auroit pu faire rire un moment. Ce grave Négociateur, qui devînt , & se fit honneur de paroître Philosophe dans
e comédie très-plaisante, peut-être la meilleure de son recueil. Il y devint amoureux d’une Angloise, & contracta un maria
de Saint Aulaire & de sa famille. A l’âge de près de cent ans il devient amoureux & se remarie clandestinement. Ses en
t trop, ses piéces sont trop longues, à force de vouloir trop dire il devient ennuyeux. Son expérience, ses emplois, lui avoien
ntions de génie, il en est plein, parle de l’abondance du cœur, & devient froid. Cette comédie toujours noble & grave s
maîtres. Il est vrai que les Grands très-durs pour leurs domestiques deviennent très-petits par leurs vices, & se degradent a
47 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430
Danses rustiques &c. Ainsi la Danse fut chez les Egyptiens, & devint successivement chez les Grecs & les Romains l
érales de plaisirs innocens, sont toujours injustes, & ne peuvent devenir légitimes de la part d’aucune Puissance, les droi
ment son corps s’écartait du point de la ligne qu’il doit décrire, il devient un objet digne de toute notre curiosité. Qu’on me
48 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9
[Introduction] Le goût des Spectacles est devenu dominant en France : l’Italie et l’Angleterre l’a
qu’à la mort tous les hommes, comme les acteurs derrière le théâtre, deviennent égaux, et sont confondus dans la poussière ; cett
es meilleures actrices ont fait honneur à la religion. La comédie est devenue d’étiquette, et cette étiquette même est une comé
49 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre prémier. Déssein de cet Ouvrage. » pp. 2-7
rtie. Ainsi les règles rapprochées s’éclairciront mutuellement, & deviendront plus faciles à retenir. Qu’on ne craigne point de
tes, lui sont redevables de prèsque tous leurs succès. La Musique est devenue de nos jours une partie éssentielle du Drame. Ce
50 (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42
es spectacles une police sévere, de peur que ces lieux d’assemblée ne deviennent un point de réunion où l’on puisse prendre des ré
décret qu’ils desiroient. On avoit lieu de croire que les comédiens, devenus citoyens actifs, électeurs et éligibles, élevés p
Mais il est impossible de contraindre la nonchalance et la paresse à devenir actives et laborieuses ; et il y a, dans Paris, u
, il ne faut donc pas fermer les spectacles au peuple ; tâcher qu’ils deviennent pour lui, sans qu’il s’en apperçoive, un lieu d’i
marchand d’étoffes peut-il défendre à un autre marchand d’étoffes de devenir son voisin ? Non. sans doute ; celui qui aura des
a rapporté douze. L’immensité de ce produit ne pourroit cependant pas devenir un titre contre leur propriété, si elle étoit rée
de la recette ; c’est donc le public qui, après la mort de l’auteur, devient le véritable propriétaire des pièces qu’il a lui
e tenter une résistance, même inutile, ils doivent voir que leur joug devient insupportable, que les esprits s’électrisent par
ire tomber, dans les regles, les pieces des auteurs vivans, afin d’en devenir propriétaires, et qu’on les voit prétendre être l
51 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140
sont le Cid & Horace où Corneille, fait comparoître le vainqueur devenu coupable, devant le Prince qui doit le juger, &am
intrigues, payer la bonté des actrices, &c. C’est à ce prix qu’on devient un héros, & que les piéces qu’on présente son
entre leurs mains. Ester & Athalie, dans la bouche des actrices, deviennent des écueils de L’innocence. Sondez leurs cœurs, s
associés à la construction du Colisée avoit été prévu, les frais sont devenus si exorbitans qu’ils n’ont pu y subvenir, les fou
52 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99
. Nos Actrices, moins fardées, moins découvertes, moins vénales, sont devenues des Lucrèces ; nos Acteurs & nos spectateurs
gnifie en Grec chanson de bouc, & dont encore les vices, qui n’en deviennent pas plus nobles, pour être habillés de pourpre &a
couleurs riantes au tableau, pour lui donner du lustre. La médisance devint un art, elle eut des règles, & fit des ouvrag
c, seroit bien étonné, s’il revenoit au monde, de voir les tombereaux devenus l’opéra & l’hôtel de la comédie, & lui-mê
ent avec la médisance, si commune & si criminelle, & qui n’en devient que plus agréable par la plaisanterie dont on l’a
auvais gouvernement autorisoit ces infames licences, méritoit bien de devenir l’esclave des Romains, & de l’être aujourd’hu
53 (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42
que celui qui voit la source de cette vérité dans le cœur de l’homme, devienne insensiblement le plus injuste et le plus malheur
lles, après avoir lu le vôtre. Je vous avoue, Monsieur, que tout cela devient bien incompréhensible, quand on a lu le portrait
ués, il fut indigné du bonheur des méchants ; l’attrait de la révolte devint sa consolation ; l’imagination ne put s’arrêter ;
ts qu’ils représentent. Le maléfice est bientôt parfait. Le monde lui devient odieux, le tombeau où il respire un venin si fata
s qui nous les dispensaient…. Croyez-vous que toutes ces mains soient devenues criminelles ; Eh ! le ciel aurait-il voulu le per
ociétés ont nourri l’enfance d’un premier préjugé. Zima fut désabusé, devint sensible, et fut heureux. Puisse votre fin ressem
54 (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83
que penser de ces lieux, où les mots d’honneur & de vertu 8, sont devenus si étrangers, ou plutôt si ridicules, qu’ils exci
celui de le Sage. Le goût se blasa à tel point de jour en jour, qu’on devint totalement insensible au sel que les Graces ont r
force du petit ou du grand Diable 19, qui apprendront à nos enfans à devenir honnêtes gens, & à nos filles, à devenir épou
prendront à nos enfans à devenir honnêtes gens, & à nos filles, à devenir épouses fidelles & bonnes meres ? Je n’envisa
ui lui ouvrent leurs portes ; il commence par être dupe, il finit par devenir friponPersée de Madame Deshoulieres.. De-là vient
coûte dès qu’il est résolu de se satisfaire. C’est alors que l’avare devient prodigue, que l’ambitieux impose silence au desir
conserver pour le vrai beau, & pour le bon, des jeunes gens, qui, devenus esclaves de quelques viles courtisannes, ne voyen
, à la fortifier, se réunir pour nous abuser ? Comment, enfin, ne pas devenir un maître fat, quand dix, douze ou quinze maîtres
tes les professions, les moyens de continuer un train de vie, qui est devenu pour lui une seconde nature. Que de filles, sur-t
’il se voit excité, encouragé par la plupart des assistans ? Mais que deviendra ce jeune homme imprudent & malheureux ? que d
 ? Mais que deviendra ce jeune homme imprudent & malheureux ? que deviendront tous ceux qui l’imiteront ? « La raison qu’on van
mpignan 37, va plus loin encore. Pourquoi, dit-il, les crimes atroces deviennent -ils plus communs ? Qu’on parcoure les Registres d
corrompant le Peuple, ou en le guidant vers l’honneur & la vertu, deviennent la cause premiere de la perte ou du salut des Emp
e plaisir de voir mal faire se change en habitude, que cette habitude devienne une seconde nature, alors tout est perdu. Cet élo
sorbe toutes les facultés, dévore l’individu dont elle s’empare ; que devient -il ? La cause premiere des forfaits du plus grand
a fait & fait encore courir tout Paris : son jargon dégoûtant est devenu le langage des femmes à la mode, des gens de bon
à concevoir, ces jours, jadis consacrés à la place des Fideles, sont devenus des jours de triomphe & de rejouissance pour
nus, peut être serait-ce un bien. S’ils sont un mal, comme ce mal est devenu nécessaire, il ne s’agit plus que d’en tirer le m
pplication, le goût du travail & de l’étude serait insensiblement devenu un besoin pour eux, & ce que les politiques d
55 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183
le rend comme nécessaire, & ne se corrige jamais ? La passion est devenue une seconde nature : Quo semel est imbuta recens
là, il s’en est marié beaucoup qui ont eu des enfans, & qui sont devenus grands pères, de sorte qu’on ne doit plus s’étonn
mari. Dans Judith ils sont criminels, Holopherne par pure débauche en devient amoureux, veut en abuser, lui fait demander &
sont tous divins, Dieu lui pardonne ses péchés, loue sa charité, elle devient un modèle de toutes les vertus ; Dieu se servit d
de progrés dans les sciences, que ce qui étoit alors un problème, est devenu une vérité ou une erreur connue de tout le monde 
vierges. 2.° Les Perruquiers vont de pair avec les Médecins, ils sont devenus Censeurs des médicamens & donnent leurs appro
me les Martyrs dans l’huile bouillante, le plomb fondu : tout visage deviendra comme une marmite , tout plombé, plein de noir de
se méprendre ; toute leur personne est une enseigne, & l’enseigne devient marchandise ; nos libertins, nos Chaldéens de Par
56 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112
de la musique. La musique à son tour augmente leur sensibilité, & devient un vrai plaisir pour eux (le libertinage du siecl
illustres ; il attendrissoit le cœur, & arrachoit des larmes. On devint plus galant à son école (au profit des mœurs). La
rs). La Reine en étoit enchantée (qui en doute ?). L’amour du Théatre devint à la mode, il fit un bien infini ( qui en doute ?
) se corrigea par les conseils du Roi, & abandonna la s’atire. Il devint l’Aristarque de la Nation. Cet exemple pensa déco
dans ses fourberies de Scapin, entre autres la scene célebre qui est devenue un proverbe, qu’alloit il faire dans cette galer
up plus écrit parce qu’il a plus vécu ; mais dix ans avant sa mort il devint tout à fait imbécille, & bien-tôt furieux, &a
p;c. Ce dessein bien exécuté a quelque chose de piquant ; mais il est devenu fort difficile, parce qu’il est aujourd’hui fort
ces sont les personnes qui aspirent aux grands emplois, & veulent devenir les favoris de la Cour. Ils sont formés dès leur
Je vous ai fait ma souveraine Long-tems avant le jour des Rois : Pour devenir votre conquête, Et ranger mon cœur sous vos loix,
l dans les fournaises. En perdant sa chaleur la lave se durcit, & devient un beau marbre. Il en coula des torrens sur cette
57 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225
donnoient les spectacles à leurs propres frais, le Seigneur Polonois devient monopoleur pour se les faire payer, & se rend
ûter ce Prince, n’empêchèrent pas, tant le poison est grand, qu’il ne devint amoureux de quelques Actrices, & ne causât au
es , disoit-il, après la mort de cet homme burlesque ; ne sachant que devenir , elle fut reçue quelque temps chez Ninon Lenclos,
de chambre chez Madame de Montespan, autre modèle de vertu dont elle devint la confidente, la commissionnaire auprès de Louis
plût au Roi, supplanta sa maîtresse, la fit retirer de la Cour, & devint femme du Prince, le rendit pieux, & lui fit f
riomphante que jamais sous les auspices de Madame de Maintenon, & devint même une action méritoire. La Duchesse du Maine,
amp; conversations galantes ; & la Duchesse de Longueville depuis devenue dévote à Port Royal, alors fugitive hors du Royau
it trafic, & moyennant une femme convenue avec les fermiers, tout devient légitime. Voilà bien le proverbe, une clef d’or o
ique son règne fut glorieux & sage, il se dégoûta du trône, & devenu libre par la mort de sa femme sans postérité, il
ne digne du Pont neuf ; c’est passer du trône à la guinguette, de Roi devenir Arlequin. Malgré la faveur & le goût de la Re
58 (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264
s, par les lois, par les coutumes, par les préjugés, par les climats, devient si différent de lui-même qu’il ne faut plus cherc
en Théâtre qui commençait à choquer ce goût parce que, dans un siècle devenu plus poli, le Théâtre gardait sa première grossiè
nt : mais j’ai peine à bien concevoir cette règle. Serait-ce que pour devenir tempérant et sage, il faut commencer par être fur
des maîtres sur leurs serviteurs ! Il fait rire, il est vrai, et n’en devient que plus coupable, en forçant, par un charme invi
vérité, où sera la raison suffisante pour s’arrêter jusqu’à ce qu’on devienne aussi faux qu’un homme de Cour ? L’ami d’Alceste
fâché si le filou venait à être surpris ou manquer son coup ? Qui ne devient pas un moment filou soi-même en s’intéressant pou
escius aurae fallacis », le jeune insensé court se perdre, en pensant devenir un Sage. Ceci me fournit l’occasion de proposer u
t du tout. Ce n’est pas assurément qu’en faisant les agréables ils le deviennent en effet, et qu’un galant sexagénaire soit un per
e résistance à vaincre. Loin que ses tristes effets rebutent, il n’en devient que plus intéressant par ses malheurs même. On se
fait juger bons ou mauvais ; surtout lorsqu’ils sont assez vifs pour devenir des occupations eux-mêmes, et substituer leur goû
’ils ne les imaginent conformes à leurs inclinations vicieuses, et ne deviennent aussi malfaisants dans leurs plaisirs que dans le
t pas mauvais en eux-mêmes, on aurait toujours à chercher s’ils ne le deviendraient point à l’égard du peuple auquel on les destine.
remière est de n’en point souffrir. Si nous enfreignons celle-là, que deviendra la sévérité des autres ? Des lois bien exécutées 
n du peuple, par la sagesse et le poids de ses décisions, elle serait devenue peu à peu plus sévère, jusqu’à ce que les occasio
lus honorable que ceux de la royauté, et je ne doute pas qu’il ne fût devenu le sujet des chants de plus d’un Poète. Il est ce
d il sait se battre ; que le mensonge se change en vérité, que le vol devient légitime, la perfidie honnête, l’infidélité louab
en profité des leçons que vous nous exhortez à leur donner, et qu’ils deviendraient par nos soins autant de modèles de vertu. Cependa
 ? Y a-t-il de part et d’autre mêmes facultés de les satisfaire ? Que deviendrait l’espèce humaine, si l’ordre de l’attaque et de l
est au fond ce qui le rapproche. Les désirs voilés par la honte n’en deviennent que plus séduisants ; en les gênant la pudeur les
à rebuter, par un maintien peu modeste, celui qui serait tenté de le devenir  ? Quoiqu’elle puisse faire, on sent qu’elle n’est
ées en dérision par les Auteurs du Spectateur ; à ces coteries, ainsi devenues ridicules, ont succédé les cafés et les mauvais l
, n’en usurpent pas moins tous les droits. La société des deux sexes, devenue trop commune et trop facile, a produit ces deux e
s’asservir aux maximes d’une caillette. Si le tour de la conversation devient moins poli, les raisons prennent plus de poids ;
s que de cacher les mauvaises, la haine des vices qui les démasque en devint un. Aux citoyens zélés succédèrent des délateurs
ne seule, la raison s’altère en naissant, et l’homme, encore indompté devient indisciplinable avant que d’avoir porté le joug d
t ou réprime aisément. C’est une affaire de police, dont l’inspection devient plus facile et mieux séante dans les cercles que
ble, jusqu’à n’être que corrompus ; mais vous, Genevois, évitez de le devenir , s’il est temps encore. Craignez le premier pas q
rce du monde ; les autres gagneront des forces en les exerçant ; tous deviendront , je l’espère, ce que furent leurs ancêtres ou du
and, il faut que l’Etat périsse ou change de forme. Soit que le riche devienne plus riche ou le pauvre plus indigent, la différe
ros. Qu’en avons-nous à faire ? Sommes-nous faits pour en avoir ou le devenir  ? Elle nous donnera une vaine admiration de la pu
apparences, d’amants tendres et généreux qu’ils étaient d’abord, sont devenus par degrés de vils corrupteurs, sans mœurs, sans
âtre peuvent avoir d’utile à ceux pour qui elles ont été faites, nous deviendra préjudiciable, jusqu’au goût que nous croirons av
harmes ; le Spectacle nous en aura dégoûtés pour toujours. L’oisiveté devenue nécessaire, les vides du temps que nous ne sauron
se dispute les survenants. Toutes les sociétés n’en sont qu’une, tout devient commun à tous. Il est presque indifférent à quell
A force de se cacher comme si l’on était coupable, on est tenté de le devenir . L’innocente joie aime à s’évaporer au grand jour
s à la patrie, verraient encore leurs petits enfants se préparer à le devenir . Je voudrais que nul n’entrât ni ne sortît sans s
n que cet honneur fût une chose assez sérieuse pour ne pouvoir jamais devenir un sujet de plaisanterie. Il est vrai qu’on aura
que, pour que la Comédie se soutienne à Genève, il faut que ce goût y devienne une fureur ; s’il n’est que modéré, il faudra qu’
i les Païens. Mais il en est aussi d’indifférents en eux-mêmes qui ne deviennent mauvais que par l’abus qu’on en fait. Par exemple
59 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100
t οὐδὲν πρὸς Διόνυσον : Il n’y a rien là qui regarde Bacchus ; ce qui devint dans la suite un proverbe que l’on appliquoit à c
elle, où Aphile & Menandre furent célebres. Le Théatre comique ne devint pas moins nuisible aux mœurs que le tragique. On
c la Poésie à la vérité éternelle. Mais, à mesure que l’oubli de Dieu devint plus général, & que les ténebres épaisses qui
usage qu’on devoit faire de l’une & de l’autre ; & le Théatre devint une école de toutes sortes de vices, d’autant plu
comme le dit M. Duclos, en s’y perfectionnant du côté de l’art, ils y devinrent plus licencieux. Ce fut vers l’an 391 de la fonda
a le plus d’honneur16. Cette passion des Romains pour les Pantomimes devint même si indécente, que dès le commencement du reg
es ou tudesques. Ce qui s’étoit établi dans le Peuple par corruption devint une regle pour les Sçavans. Ils furent forcés de
se servoit dans les actes publics, craignirent que leur ministere ne devînt inutile, si l’on parvenoit à les rédiger en langu
te s’est formée la langue Françoise que nous parlons, & qui n’est devenue d’un usage universel dans l’Europe, qu’à cause de
des Lettres. L’art de l’Imprimerie découvert peu d’années auparavant, devint bientôt florissant par les soins des Aldes, plus
de faire un métier si bas : Bien doit être Wavassor vis40, Qui veut devenir ménestrier. … … … … … S’appartient à ces Jongleur
jeu de mots grossiers partisans surannés. … … … … … Apollon travesti devint un Tabarin. Cette contagion infecta les Province
e mérite consistoit en pointes, en équivoques & en bouffonneries, devinrent des satyres ; & dans tous les Ordres, il y av
60 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Septième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 282-286
e la douceur & de la vertu ; avec ce ton enchanteur, l’expression devient plus honnête, le sentiment se place sous chaque m
ouver mon estime ? Parle ? je m’en rapporte à toi, mon frère. Je suis devenu tout autre : plus d’idées sombres : madame D’Alza
61 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IX. Les spectacles nuisent au bonheur et à la stabilité des gouvernements. » pp. 96-101
maient des soldats séditieux, ne voulurent plus que des théâtres. Ils devinrent si peu attachés à la gloire de leur patrie, que l
anéanti ? Ne peut-on pas dire avec justice que dans ce cas le remède devient pire que le mal, que loin de le guérir il lui don
62 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221
s lettres, & dès lors on lui a donné le plus grand mérite, il est devenu le prodige de son siécle, le Philosophe, le Théol
p; Héloïse tournés & rétournés, après cinq cens ans d’oubli, sont devenus un fond inépuisable d’ouvrages galants, en faveur
ctrice est sa niéce, ou selon quelques uns, sa fille naturelle : elle devient Réligieuse, elle est faite Abbesse, & avec le
e preuve, il en résulte seulement que le nombre des gens frivoles est devenu plus grand ;) il s’y présente journellement un si
 ? Dans le siécle passé, où le hochet des actrices n’étoit pas encore devenu un sceptre, on en eût badiné, cette imagination b
ffaires de galanterie ou de toilette ; mais depuis que le théatre est devenu le sage mentor & le souverain des François, l
age mentor & le souverain des François, l’autorité des femmes est devenue souveraine : elles donnent des loix, prononcent d
63 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106
e, & ordinairement juste, en sont tout le mérite. Cet ouvrage est devenu rare, & vrai-semblablement n’aura pas les-hon
ns par hasard encore, & petit à petit, sans scandale, l’assemblée deviendra bal, Lett. 41. Le Duc de … a donné l’opéra chez l
qu’un vit dans le palais des enchantemens, (à l’opéra), & dont il devint amoureux, appliqué au temps d’Esther & de Vas
pas). Bien-tôt cet esprit de piété s’évanouir, ces actes de religion devinrent des crimes. On y mêla tant de licence qu’ils devi
es de religion devinrent des crimes. On y mêla tant de licence qu’ils devinrent des comédies ; il fallut les proscrire. Mais la c
dies ; il fallut les proscrire. Mais la comédie subsista, s’embellit, devint tous les jours plus profane & plus licencieus
64 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21
 ! Que de familles ruinées, si les Spectacles étaient abolis ! Le jeu deviendrait notre idole favorite, & la débauche aurait de
elle en offre encore de plus considérables. De simples ridicules deviennent souvent des vices dangereux. On prétend que l
paraissent d’abord des bagatelles, mais qui, envisagés sérieusement, deviennent des vices repréhensibles & qui troublent la s
65 (1695) Preface [Judith, tragedie] pp. -
éâtre. Si Monsieur de Corneille se fût imposé cette règle, que serait devenue cette belle Scène que Rodrigue fait avec Chimene
e critique qui s’est répandue contre les pièces saintes. Ce bruit est devenu un scandale public, et semble nous faire entendre
66 (1675) Lettre CII « Lettre CII. Sur une critique de son écrit contre la Comédie » pp. 317-322
ils ne sont point revêtus de ces voiles qu’ils empruntent lorsqu’ils deviennent extérieurs. Il s’ensuit de là qu’il faut représen
l s’ensuit de là qu’il faut représenter d’une autre manière l’orgueil devenu extérieur par la parole, et l’orgueil qui demeure
67 (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97
itimement permis : car c’est alors qu’elle se met en défense, qu’elle devient subtile et ingénieuse, qu’elle imagine mille prét
n’apperçoit pas d’abord et qu’on ne veut pas appercevoir, mais qui ne deviennent ensuite que trop sensibles. Or je m’en tiens là,
et que tout le reste, beaucoup plus solide et plus sérieux, vous est devenu insipide, ensuite fatiguant, enfin odieux et insu
attendez que le feu se soit allumé, et bientôt ces divertissements ne deviendront , et pour eux, et pour vous, que trop sérieux. Ser
est expliqué Jesus-Christ sur tout ce qui nous scandalise et qui nous devient une occasion de péché. Si votre œil est pour vous
es chers Auditeurs, et vous devez m’entendre. Vous sçavez ce que sont devenues certaines promenades, et ce qu’elles deviennent t
Vous sçavez ce que sont devenues certaines promenades, et ce qu’elles deviennent tous les jours ; vous sçavez ce qui les fait préf
s et de ses démarches ; enfin qu’une telle sujétion, bien-loin de lui devenir odieuse, devoit lui plaire ; qu’elle devoit l’aim
68 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153
s sujets. Leur droit héréditaire ne vient que du choix du peuple. Que devient la grande phrase, Roi, par la grace de Dieu ? Son
amp; n’en ont offert que quelques-uns pour un prix exorbitant. Enfin, devenu plus traitable depuis la paix, ils ont permis d’e
à tant d’autres dont le fond n’est qu’une fable, & qui toutes en deviennent une par les circonstances qu’on y ajoûte. Eût-il
traité, elle avoit changé de maître, & la soumission des habitans devenue légitime. Quelque tout qu’on lui donne, tout le m
le frequente. Il se répandra, il se multipliera de toutes pars, tout deviendra Comédien à mesure qu’il deviendra vicieux, &
se multipliera de toutes pars, tout deviendra Comédien à mesure qu’il deviendra vicieux, & il deviendra plus vicieux, à mesur
s, tout deviendra Comédien à mesure qu’il deviendra vicieux, & il deviendra plus vicieux, à mesure qu’il deviendra plus Coméd
il deviendra vicieux, & il deviendra plus vicieux, à mesure qu’il deviendra plus Comédien. Aussi les pieces de Metastasio, qu
uver ces sujets & cette éloquence. Livré à la volupté, ce Prince, devenu Empereur, alla si peu en Sirie, qu’il n’y alla pa
à ses illusions, il peut se venger, mais que l’homme pardonne. Et que devient la société, si tous les crimes sont impunis ? Ceu
oit pas ; il lui a donné le sel de l’irréligion, elle est tout-à-coup devenue excellente. Les Comédiens userent de la même char
69 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81
 ? Mais revenons aux Comédies de notre temps. POLYEUCTE. Les Comédies deviennent ennuyeuses, quand l’amour n’en fait pas le princi
ns de bien, J’en aurai désormais une horreur effroyable, Et m’en vais devenir pour eux pis qu’un diable. » Le discours que Mo
ait s’accommoder aux vices de son siècle. Il est vrai que ce scélérat devient à la fin un exemple de la justice Divine. Mais le
ntre les mains ; elles se remplissent la tête de misérables Vers, qui deviennent ensuite les règles de leur conduite. On leur appr
âtre est une science de pratique. Le jeu lui plaît, la galanterie lui devient agréable, elle aime à être cajolée, et enfin elle
evoir n’a point de puissance.  L’amour dispense. Il faut souvent pour devenir heureux. Qu’il en coûte un peu d’innocence.  Il e
70 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91
s nos Tragédies, l’amour naturel que vous leur supposez pour la Vertu deviendrait plus efficace. « On aime la Vertu » dites-vous ;
persécute cruellement le fils de son mari, jusqu’au moment qu’elle en devient éperdument amoureuse ; sa déclaration n’excite qu
remier moment, dévoue son fils à la vengeance des Dieux et ce fils en devient la victime » ; il est certain que sur une pareill
qui se seraient attendris pour lui en le voyant conduire au supplice deviendraient eux-mêmes ses bourreaux, au moment qu’ils le voie
e que les talents procurent à ceux qui les exercent ; quand je serais devenu sage, et que quand bien même je verrais malheureu
s à nos jeunes gens, nous les mettons dans le cas de rougir de ne pas devenir au moins des hommes. Je ne me suis pas contenté d
71 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259
présente ce mot ! Cet homme que de si bas, elle a élevé si haut, est devenu une barriere, qui l’empêche d’approcher de son Fi
dans votre Langue, On ne peut vous cacher que la Reine a la fiévre, devient Prosaique, ce qui doit vous faire connoître la gr
re, annoblissent une maniere de parler qui cesse d’être commune & devient Poëtique. Nous avons aisément les mêmes secours,
i-même ; Je m’enyvre à longs traits d’un aimable poison : L’Amour devient alors ma suprême raison. Quand Médée après son
ner : il la quitte, quand il est Empereur. Voilà donc notre Tragédie devenue plus morale, & cependant, je suis forcé de l’
72 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67
les, n’aient pas connu cette sainte et savante école ; ils y seraient devenus d’éloquents Orateurs, et quel progrès n’auraient
rançais, font peu d’impression dans une langue étrangère. Les pièces, devenues nécessairement très rares par la difficulté de le
rure. Ballet général. « La jeunesse, formée à l’école du plaisir, et devenue si différente d’elle-même, vient lui marquer sa r
hommes, elles la renouvellent en présence de leurs jeunes élèves, qui deviennent les témoins et les garants, de ce précieux traité
u’on en grave les principes dans les jeunes cœurs ? Quoi ! le théâtre deviendrait l’école des vertus chrétiennes ? elles seraient l
73 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401
er à ses sujets quelque peine que ce soit, surtout lorsque ces peines deviennent infamantes, et attirent sur ces mêmes citoyens le
tre eux, et sans l’aveu du Gouvernement, une pénalité dont les effets deviendraient inévitablement civils, nous lui adresserons les p
toute la raison imaginable de forcer les autres à suivre un code qui deviendrait alors obligatoire pour tous ; mais avant tout, il
74 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224
x. Tout dégénere dans ce monde : ces gardiens de l’honneur des femmes devinrent leurs corrupteurs, des entremetteurs de galanteri
ssot, les voies juridiques contre les comédiens, inconnues jusqu’ici, deviennent à la mode. Le sieur Mercier, auteur médiocre de l
En embrassant la profession, le comédien s’y assujettit, &c. Que deviennent les apologies du Théatre ? Voilà un amateur, un a
Ces réglemens étant la plupart tombés en désuétude, & d’ailleurs devenus insuffisans, Louis XV crut devoir y en substituer
embre 1761. Ainsi le règlement de Mrs. les premiers Gentilshommes est devenu tout-à-la-fois une loi publique, par la sanction
tte correspondance étoit honorable pour ces derniers, autant elle est devenue injurieuse pour les autres. Trop jaloux peut-être
lle avoit jugé sa premiere décision légale. C’est ici que le ridicule devient trop sérieux. Eh ! qui ne seroit pas choque de la
ur les convenances morales d’un Ouvrage. Cette judicieuse observation devient aujourd’hui d’autant plus décisive, que je vous a
e la Comédie : d’autant plus qu’une affectation de rigorisme pourroit devenir trop voisine du ridicule. Les femmes qui parmi vo
s loix. Elle a par-dessus toutes les autres le privilége singulier de devenir à la mort de ces mêmes Auteurs une propriété publ
r les Courtisannes, la plupart de ses juges auroient la maladresse de devenir ses parties, & que le prétexte des mœurs serv
auroient pu résulter pour les mœurs de la représentation d’un ouvrage devenu si nécessaire ? Quoi ! des Comédiens, par humeur
75 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Post-scriptum. » pp. 201-216
ni pour toujours de ma chère patrie, et que le désert le plus lugubre devienne le lieu de mon exil et de ma sépulture ! » Cette
ourments de leur servitude, trop souvent soumis à cette espèce d’élus devenus leurs chefs, leurs juges, les arbitres de leur so
76 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113
isoient admirer, tandis que les Athéniens, comme Solon l’avoit prévû, devinrent si menteurs, que leur duplicité passa en proverbe
il fait & ce qu’il dit ; il en prend l’esprit & le ton, & devient une espèce d’Acteur qui approprie tout à son rôle
ines ; on entend ces discours doucereux, on sent ces transports, tout devient théatral & romanesque ; il n’y a de bien &
ri de mensonges ? Il prend au théatre ce vice comme les autres : il y devient médisant, impudique, frivole, menteur. Sans doute
77 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74
r à remuer le rabot, à soigner des enfants, à servir le public ? On y devient inepte. L’amour du théâtre fit-il jamais, peut-il
nt des mystères de la religion, qu’on y représenta avec piété : il en devint le scandale. La Basoche ne joua d’abord que des p
par sept Empereurs. Ils furent d’abord innocents ; mais les danses y devinrent si lascives, les bouffonneries si indécentes, les
pendant cinq siècles. Ce ne fut que quand le goût de la comédie y fut devenu dominant, qu’on ne respecta plus ce joug, que l’a
78 (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45
ces entraves ridicules qu’on donne à l’esprit des Citoyens. Alors il devient permis de publier ses pensées, sous toutes les fo
pose de toutes les places, un bon livre, c’est-à-dire un livre utile, devient la seule action publique permise à un Citoyen qui
la honte des Danois en 1660 ne subsisteroit plus pour leur postérité devenue libre, comme le contrat des Danois en 1660 ne sau
le génie n’est entré dans la carrière. Les Tragédies des Anglois sont devenues froides, sans cesser d’être monstrueuses. C’est u
nom de Welches qu’un grand homme vous donnoit souvent, si vous voulez devenir une Nation libre & raisonnable, rendez-en gra
i voit s’opérer une aussi grande révolution, alors le nom de François deviendra le plus beau nom qu’un Citoyen puisse porter ; al
s classes de Lecteurs, répétées sans cesse après moi, seront bien-tôt devenues des vérités triviales. La génération qui s’avance
79 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301
le mal tête levée ; que peut-on attendre de là, sinon que le plaisir devienne le maître absolu, et que tout cède à la cupidité 
gens, surtout de leur régularité ; de les forcer en quelque manière à devenir libertins pour leur propre honneur ? Car ils ne p
einte. Théodosie alors s’écrie toute éperdue : P. 60.« Qu’allons-nous devenir  ? »«  Nous mourrons de compagnie, répond Iacynte,
les passions, perfectionnaient l’esprit, et apprenaient aux hommes à devenir habiles pour leurs affaires personnelles et pour
sente le vice heureux, ou qu’on ne lui ouvre toutes les voies pour le devenir  ? Il semble qu’un tel renversement, loin de plair
Céladée jeune personne de qualité saisie de crainte que son amant ne devienne l’époux d’une autre qu’elle, demande que l’univer
ons en paraissant sur le Théâtre : P. 47.« O vertu ! vertu ! qu’es-tu devenue  ? les hommes t’abandonnent pour cette mauvaise ma
80 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64
tation de leur fortune, tout ce qui n’y a pas un rapport direct, leur devient comme étranger ; mais dites-moi Monsieur, cette i
ur reprocher et de vouloir les métamorphoser en Philanthropes. Ils en deviendraient à la vérité plus sociables et plus polis, mais il
icieux faute de raison qui l’éclaire, pour en former un caractère qui devient estimable par sa réforme : c’est retrancher des m
rouver le danger du spectacle. Mais si vous me prouvez qu’un avare en devient plus avare pour avoir vu représenter celui de Mol
, pour faire le Misanthrope ? A-t-il attendu que nos Médecins fussent devenus savants, aimables, éloquents, dociles et prudents
aintenant à leur conduite, on n’a pas sûrement attendu qu’ils fussent devenus honnêtes gens pour jouer leurs manœuvres en plein
mes d’à présent sont bien loin de ces mœurs, Elles veulent écrire et devenir Auteurs : Nulle science n’est pour elles trop pro
is du Prince, et dès qu’on l’emploie contre un de ses compatriotes on devient criminel envers l’Etat, puisqu’on s’expose à le p
la scène du Capitaine qui est prêt à se couper la gorge avec son ami devenu par hasard son rivalaw, n’est-elle pas une excell
rez votre musique de la bouche de ces gens-là, vous verrez ce qu’elle deviendra . Votre ingratitude devait donc nécessairement rév
81 (1579) De l’Imposture et Tromperie « [FRONTISPICE] »
[FRONTISPICE] de l’imposture et tromperie des Diables, Devins , Enchan- teurs, Sorciers, Noueurs d’aiguillette
82 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24
, dans une foule de distractions & d’amusemens, un tems qui étoit devenu pour eux un fardeau insupportable. Telle est l’or
gne dans les Villes, ces jeux changerent d’objet & de forme & devinrent les délices de la Grèce. Elle en tira même souven
ntre les Grecs & les Romains, étoit trop court. Les biens des uns devinrent ceux des autres : on préféra les fruits de la con
83 (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194
faut que le Poète rende encore le spectacle utile et que les mœurs en deviennent plus aimables, plus désirables, et surtout plus i
n utilité particulière, aussi nous ne voyons pas que nos mœurs soient devenues beaucoup meilleures dans le fond depuis la représ
urs des Citoyens, et par le perfectionnement de nos mœurs, la société deviendrait tous les jours plus douce, plus tranquille et plu
84 (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48
çaient pour la prêcher, par des prêtres hypocrites et prévaricateurs, devenus corrupteurs de la morale religieuse, de la morale
instruisant les peuples pour les rendre plus heureux. Les souverains devenus meilleurs en pratiquant eux-mêmes la morale, auro
qu’ils sont bien imbus de faux principes et de doctrines détestables, deviennent également les ennemis déclarés des sciences, et à
ui, dans aucune hypothèse, ne peut faire le bonheur de la société, ni devenir un bienfait politique, et encore moins servir de
les gouvernements, que ceux-ci obéissaient à la voix des prêtres, et devenaient les exécuteurs des vengeances sacerdotales. Ils s
85 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127
antie des pieux Régents. Ainsi, sans s'en apercevoir, toute une ville deviendra peu à peu comédienne par goût, bientôt elle appel
nt qui entraîne au théâtre. En s'accoutumant à jouer un petit jeu, on deviendra grand joueur, les petites fêtes multipliées feron
t d'en faire goûter la corruption, il perdra tous ses protecteurs, et deviendra un tyrannicide. Mais s'aperçoit-on, veut-on s'ape
avons-nous fait bien des progrès dans la vertu ? les hommes sont-ils devenus plus appliqués à leurs devoirs et plus délicats s
ent au Temple. Lorsque le Magistrat touche la porte du lieu sacré, il devient particulier : c'est vous qui commandez au-dedans
86 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493
eur se promettait d’échapper aux poursuites de la Justice, à force de devenir trop scélérat, pour qu’on osât lui faire publique
tais Poète ; ou bien j’enverrais promener les Muses, ou bien elles me deviendraient plus propices. M. D'Urfey pense autrement que le
-de-Tonne, épouse par surprise son héritière destinée au Lord-Fat, et devient maître par là d’un bien très considérable. » Sur
ier, de sorte qu’un seul homme en paraisse deux, qu’un homme d’esprit devienne un sot, qu’un courtisan poli devienne un pédant.
isse deux, qu’un homme d’esprit devienne un sot, qu’un courtisan poli devienne un pédant. Si le Poète d’un autre côté, met un im
mort ou la victoire ; c’est une affaire résolue. »P. 100. Ici Amanda devient tout à coup d’une extrême agilité, et lui échappe
s n’ont point de liaison, point d’intérêt commun avec les autres, ils deviennent un tout séparé, et détruisent l’Unité du Poème. C
qu’à gâter la jeunesse. Lors donc que la poésie Dramatique commence à devenir hardie et licencieuse, on ne saurait trop tôt lui
combats de vos Gladiateurs, de crainte que par notre présence nous ne devenions complices des homicides qui s’y commettent. Nous
Charges, des honneurs. Ils ne permettent point que ces sortes de gens deviennent Nobles, qu’ils paraissent au Sénat, qu’ils harang
s-Christ ? Réglons-nous donc sur nos espérances ; et que nos plaisirs deviennent conformes à ce que nous devons désirer. » Ibid.
our le moins s’il ne tombe pas ; quoique communément la vue du danger devient la cause de sa chute. Il en est de même à l’égard
, on ne fait souvent rien de plus que se maintenir dans le bien ; que deviendront ceux qui se permettent ces sortes de plaisirs, et
us il les châtie par là. C’est alors que leurs mauvaises dispositions deviennent pires de jour en jour, qu’ils s’étourdissent dava
notre imagination, comme sur une nouvelle Scène dont la première est devenue le modèle. Car, lorsque le cœur est déjà disposé
goûts, et qu’on leur redonne leur première ardeur. Ainsi, la cupidité devient -elle la maîtresse absolue de tout ; ainsi force-t
 ! Ce qu’il y a de plus déplorable, c’est que cette gangrène gagne et devient chaque jour plus maligne ; c’est que la fièvre qu
87 (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386
uelque vertueux qu’il soit représenté, intéresse, émeut, et la morale devient sans effet. Il paroît doux d’aimer et d’être aimé
s eu d’attraits, n’ont pu tenir contre le plaisir de voir l’innocence devenir , comme parle St. Jérôme, la proie de la licence p
n avec vérité. La biche timide et fugace, disoit un poète-philosophe, deviendra plutôt un animal vorace et terrible, qu’un être a
ire simultanée est un monstre dans l’ordre des choses possibles ; que deviendra , à moins d’une révolution imprévue et subite, cet
ement de force et de santé ! Une jeunesse vermeille et vigoureuse est devenue une espèce de phénomène dans l’ordre de la nature
es grands abus n’effraie pas. S’il est vrai que lorsque les maux sont devenus extrêmes, la Providence ne tarde point de les rap
88 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70
mede d’Euripide avec tant de véhémance, qu’il eut la fievre, & en devint fou. Les Abderitains, chez qui se passa cette scé
plus rafinée, sur-tout quoique dans le fond aussi corrompue, & en devint plus dangereuse ; elle arbora un air de décence,
main du plaisir qui creusa leur Tombeau, Et bienfaiteur du monde, il devient leur bourreau. Dans une fable intitulée le Fol,
d’opéra ; où l’on est enlevé dans les airs par des cordes ; mais elle devint tragique pour la N. lorsque la corde se rompit, &
malice, & l’ayant démasquée à contre-tems & sans précaution, devint la victime de son ressentiment. C’est l’idée que
dénouement que l’on devoit donner à cette cause ridicule, qui pouvoit devenir funeste, étoit de mettre les parties hors de cou
89 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
laise au ciel qu’ils ne paroissent pas ! Ces théatres de société sont devenus si fort à la mode à Paris & dans les province
étexte. Par là la familiarité entre les Acteurs & les spectateurs devint très-grande, ils se mêlèrent sur ces petits théat
atres ; l’art dramatique se répandit, chacun voulut l’apprendre, tout devint pantomime. Ce mélange des citoyens avec les Acteu
s Acteurs est pernicieux même à l’art & aux artistes. Ces hommes, devenus commensaux des honnêtes gens, qui leur donnoient
oture. La fureur du théatre s’empare de tous les états, comme on voit devenir communes à toutes les conditions les manieres de
l’a emporté dans une affaire si intéressante pour l’État : une action devient par là un titre de noblesse.
90 (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420
voués à l’amusement, à l’instruction, à la gloire de la nation, & devenus même, par le luxe des riches, une ressource pour
lage, la dissipation & la licence ; que les hommes apprennent à y devenir des sybarites ou des scélérats, & les femmes
u’on doive purger les passions, en les excitant. « Seroit-ce que pour devenir tempérant & sage, il faut commencer par être
pouvoir entendre Brutus & Rome sauvée, sans avoir à craindre d’en devenir pires. » Lequel croire de M. d’Alembert ou d’un
91 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109
e n’est pas moins maître de ce qui excede les droits légitimaires. Il devient étranger à cet égard. §. 17. Il ne permet le mar
me pour en prendre une autre, commet un adultere, & l’expose à la devenir . Le Christianisme n’a fait que remettre les chose
’audienne religion qui respectoit le lien du mariage. Cet article est devenu tres inutile. Les mêmes raisons qui font séparer
mp; les parties n’ont qu’à persister dans leurs mésintelligences pour devenir libres. La procédure de la séparation est même pl
92 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202
a Musique Italienne son ancienne gravité. Par ces Ouvrages la Musique devenue la maîtresse de la Poësie, dont elle devroit être
ui trop chargée d’ornemens, a communiqué sa maladie à la Musique, est devenue si figurée qu’elle a perdu toute expression natur
ontribua beaucoup par son talent pour la Déclamation tragique, talent devenu très-rare dans le Pays de Roscius, parce que, dit
ux Auteurs, dont celui qui commande est celui qui devroit obéir, font devenir la Poësie la Complaisante & presque l’esclave
93 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158
ne quand la passion se satisfait. Ces jeux superstitieux et ridicules devinrent des fêtes brillantes ; les croquis furent des tab
théâtres fixes, construits à demeure, les représentations théâtrales devinrent journalières, et par conséquent indépendantes des
onne, et tout dégénère. Le spectacle, d’abord grossier et sans règle, devint régulier, poli, agréable, et mérita d’être adopté
et mérita d’être adopté par les passions d’un goût plus délicat : il devint l’hôtel de la comédie. Mais aussi les impiétés, l
94 (1632) Les Leçons exemplaires de M.I.P.C.E. « Livre III, Leçon X. LA COMEDIENNE CONVERTIE. » pp. 461-479
utrefois parmi les Ménestriers et les plaisants de Cour S. Genest est devenu un grand Martyr. Les persécuteurs des Chrétiens s
enest est devenu un grand Martyr. Les persécuteurs des Chrétiens sont devenus Prédicateurs du Christianisme, les loups ont été
es loups ont été changés en Agneaux et des bourreaux des Martyrs sont devenus Martyrs eux-mêmes. J’avance tout ceci pour prépar
95 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160
sont persiffleurs. Les amateurs du théatre le sont souverainement, on devient grand maître à cette école ; c’en est l’esprit, l
les batailles, &c. Je ne puis m’accoutumer à un jargon théatral ; devenu si fort à la mode, qu’il a passé jusques dans la
ou un Racine, & on croit l’avoir bien loué, &c. ces mots sont devenus des termes Techniques, tous les Etats se forment
, c’est l’histoire de l’irréligion & du théatre, leur langage est devenu familier, vrai persifflage ; mais qui suppose &am
rougir, ce qui devroit être enseveli dans les ténébres. La pudeur est devenue une petitesse d’esprit & un ridicule, nos mai
e a permis que la liberté Satirique du théatre, y supplée. Le Théatre devenu Prédicateur consurs plus vivement en leur montran
érer sa conversion, tandis qu’il fréquentera le théatre bien loin d’y devenir sincerement dévot, il cesseroit bientôt de l’être
96 (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211
sé la Romaine, s’est partagée de sentimens sur cette matiere, jusqu’à devenir souvent elle-même le Theatre des guerres litterai
r, si l’on a égard à ces deux ressorts, il paroît que le Theatre peut devenir une Ecole propre à former les mœurs, & j’ose
nt les exemples aux préceptes ? en quoi il s’éloigne de vous : car il devient en quelque sorte Historien, comme vous venez de l
Muse Dramatique est plus libre sans être infidelle, & par-là elle devient plus utile. Si elle met la vertu à une rude épreu
es Martyrs de tout âge & de tout sexe, que l’on vous récite. Vous devenez Spectateur & témoin des combats & des pal
eàtre peut être utile aux mœurs, mais s’il seroit possible qu’il leur devînt pernicieux. J’ose encore aller plus loin. Et pour
rs, qu’on m’accorde à présent que le Theatre tragique ou comique peut devenir une Ecole capable de former les mœurs. Mais je se
’aucun d’eux n’a fait profession de rechercher ce que le Theatre peut devenir par sa nature ; objet unique de ma premiere quest
raction & à leur enfance, considérer plûtôt ce qu’elles pouvoient devenir , que ce qu’elles avoient été. Ils chargerent donc
s elle ne s’exprima avec plus de grace & de noblesse. Mais qu’est devenu , je vous prie, la séverité Athenienne ? Dans Athé
ous alors ! Qu’êtes-vous de nos jours ! Par quelle destinée votre art devenu esclave d’un indigne amour, s’est-il corrompu pou
ctateurs. N’en introduisez que de vertueux, ou de ceux qui veulent le devenir en se corrigeant, vous aurez bientôt dans la Scén
e sévérité de le réparer. Qu’une Ecole, que vous avez livrée au vice, devienne , par vos efforts, une Ecole de vertu. Contraignez
97 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — [Introduction] » p. 2
ans ce siecle, qu’on peut appeler le Siecle des Théatres, ce goût est devenu si dominant que son poison insecte tout. La relig
98 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — section »
pas fini. Les années le mûriront enfin, après de nouveaux égaremens : devenu père-de-famille, on le verra, guide tendre &
99 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38
&c. Ces beaux Ouvrages offrirent de nouveaux plaisirs. Le Théâtre devint le rendez-vous de toutes les conditions, & la
emens, & mérita ses bienfaits & sa protection : en un mot, il devint un établissement chéri & scellé de l’autorité
100 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354
ple, apprendre ses façons d’agir, de parler, de se conduire ; on doit devenir presque original, tandis qu’on n’est qu’une simpl
oserons faire imprimer des Poèmes si chargés d’avis aux Acteurs, que deviendront -ils, s’ils sont lus par quelqu’un qui ne soit ni
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