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1 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211
t où j’écrivais ce chapitre. Je veux parler de l’ouvrage intitulé des Crimes de la Presse, dédié à la Sainte-Alliance (in-8° ;
presse, et il a soin d’assurer d’après son autorité, que de tous les crimes , ceux de la presse sont les plus grands. Tel est
plus directes. C’est dans cette intention, que l’auteur du livre des crimes de la presse, qui ne rêve qu’inquisition, provoqu
es et antisociales, qui fourmillent de toutes parts dans le livre des crimes de la presse ; mais je me bornerai à faire quelqu
d’Euristhée, roi de Mycènest. De même aussi notre auteur du livre des crimes de la presse, en vrai Pygmée et sans être revêtu
ent de tout temps et professent encore, et dont l’auteur du livre des crimes de la presse s’est rendu l’apôtre. S’il en était
les capitulations sont violées ; que d’excès, que de violences et de crimes , ne démontrent-ils pas que tous les maux en Espag
placables de la liberté de la presse. L’auteur fanatique du livre des crimes attribués à la presse, est un logicien si profond
Je dois bien m’attendre à essuyer de la part de l’auteur du livre des crimes de la presse, un déluge de calomnies et d’injures
alera le présent écrit, comme une des preuves les plus évidentes, des crimes de la presse. Suivant cet auteur si judicieux, je
n juger par les citations qui suivent, elles sont tirées du livre des crimes de la presse, dans lequel l’auteur, en parlant du
plus méticuleuse. Mais pourquoi faudrait-il que l’auteur du livre des crimes de la presse, que cet écrivain du jésuitisme, ait
nthrope, que j’adresse la parole. La rage éclate dans votre livre des crimes de la presse, les hurlements épouvantables que vo
es amis et ses ennemis. Nous en voyons des exemples dans le livre des crimes de la presse. On est tout étonné, en le parcouran
e temps il lui reproche d’avoir molli un instant et d’avoir commis un crime qui est irrémissible au tribunal de Montrouge. Ce
oir commis un crime qui est irrémissible au tribunal de Montrouge. Ce crime consiste à être convenu du mérite incontestable e
lle, c’est ce qu’on pourra vérifier à la page 139 du fameux livre des Crimes de la presse. Hé ! qu’avait-il besoin de mordre c
0, du deuxième chapitre précédent. Quoi qu’il en soit de ce livre des crimes de la presse ; de ce manifeste des missionnaires
ard. 12. [NDA] Voyez ci-dessus, page 183. r. [NDE] L’ouvrage Des crimes de la presse considérés comme générateurs de tous
2 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-4
e. Racine soutint qu’un bon Poëte peut faire excuser les plus grands crimes , & inspirer de la compassion pour les crimine
licatesse d’esprit (& de l’impudence) pour diminuer tellement les crimes de Medée & de Phedre, qu’on les rendroit aima
de grace, de lui donner une pudeur naturelle qui inspire l’horreur du crime & en éloigne, & une estime, un penchant,
arreau ; ils emploient les mêmes moyens, ils plaident pour excuser le crime & justifier le coupable ; on les souffre pour
loie son éloquence. La différence est grande. Devant les Tribunaux le crime est encore incertain, & ce n’est qu’après avo
défende, & se justifie, s’il est innocent ; on n’excuse point le crime , on le nie au contraire, & on en infirme les
e faire aimer le criminel, on va le livrer au bourreau. Au théatre le crime est certain, il est avéré, il forme le nœud de la
3 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119
feront rougir; c'est le propre de la Tragédie d'exprimer en vers les crimes de l'antiquité: On y représente si naïvement les
nt point par la vieillesse du temps. Les années ne couvrent point les crimes , et on ne perd jamais le souvenir des mauvaises a
jamais le souvenir des mauvaises actions ; elles ont cessé d'être des crimes , et elles deviennent des exemples ; on rend plais
n'entretiennent-ils as les vices ? Ils tirent leurs louanges de leur crime , plus ils sont impudiques, plus ils sont estimés
d'ordinaire aux choses défendues. Mais encore qu'il n'exprime pas ces crimes dans l'Ecriture, il ne laisse pas de les défendre
puisque la sévérité dont il use dans la punition de toutes sortes de crimes , le marque suffisamment, et la raison le fait con
s en public, et à la vue pour ainsi dire des Lois, on commet tous les crimes qui sont défendus par les Lois. Que fait la un fi
ès avec plus d'audace ? En s'accoutumant à voir la représentation des crimes , il apprend à les commettre, ainsi l'on aime tell
soigneusement nos yeux et nos oreilles. On s'accoutume facilement aux crimes dont on entend souvent parler: L'esprit de l'homm
aux yeux du Peuple, les parricides, les incestes, et toutes sortes de crimes . Que font les Farceurs par leurs mouvements impud
4 (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325
les theatres des camps de delices, comme il les appelle des camps de crimes . Il ne faut pas s’étonner si les hommes trouvent
vengeance, la cruauté, entretenir l’idolâtrie, l’impieté, les autres crimes , par le récit des débauches, des violences, &
& la langue des plus anciens Peres de l’Eglise contre ce gros de crimes , contre ces conspirations déterminées à la ruine
e défendre à leurs enfans d’aller à des Comedies si pernicieuses ; le crime s’insinuë dans l’esprit des jeunes gens avec le p
endre à estre punie eternellement avec luy, puisqu’elle est cause des crimes comme luy, & qu’en n’agissant pas pour les em
es Comedies la ruine actuelle des bonnes œuvres ; ils les nomment des crimes communs à ceux qui joüent, & à ceux qui les v
ce, & à l’esperance du salut. L’impieté, l’impudicité, les autres crimes , dit Spectaculora impuritates unum faciunt agent
dans les actions de ceux qui les entendent, & qui les voyent. Le crime , representé par le recit & par le geste des A
r & dans les desirs de l’assemblée ; ils concourent tous au mesme crime par sa representation, par sa veuë, par sa persua
d’autres termes, il ne s’étonne pas moins que ceux qui regardent ces crimes , ne croyent pas les commettre par les yeux. Tertu
dans le cœur, & par les actions de ceux qui les voyent joüer, les crimes qu’elles representent sur les Theatres. Ces Piece
ussi cruelles que lascives & prodigues, & elles font tous les crimes qu’elles imitent, parce qu’elles en font commettr
istrats ne s’estiment pas innocens, parce qu’ils n’autorisent pas ces crimes par leur presence, leur seule dissimulation, leur
connoissent. Les particuliers sont coupables, s’ils ne s’opposent aux crimes particuliers qu’on commet en leur presence, &
esperer ceux qui souffrent les sources d’un nombre presque infiny de crimes  ? Les Puissances ecclesiastiques y ont apporté le
ils ne renoncent à une profession qui ne s’applique qu’à inspirer des crimes , & qui est coupable de tous ceux qu’elle fait
es étrangeres, les divertissemens populaires, ne sont pas du rang des crimes  ; les Magistrats ne feroient pas leur devoir, s’i
’avec frayeur, qu’avec horreur. Ce Magistrat est coupable de tous les crimes que ces Pieces font, & peuvent faire commettr
a sans doute les Grands à proportion de l’étenduë & du nombre des crimes qu’ils commettent, ou par leur propre action, ou
m à souffrir tous ces malheurs, parce que Jerusalem a commis tous ces crimes . In præceptis meis nõ ambulastis, dabo re in des
lusieurs de ces grandes Provinces, comme sur Jerusalem ; & si nos crimes nous rendoient dignes d’estre condamnez avec ces
é, que ceux qui ont prié pour ces infortunées Provinces ; & quels crimes sont plus capables de fermer les mains, le cœur,
publique & constante de deshonorer & de mépriser Dieu ? Quels crimes sont plus capables d’attirer les foudres, & l
sed supplicium. hom. de Saule, & David. Ne commettons point de crimes . Puissances de l’Eglise & du monde, ne souffr
vous-mesme par le defaut de vigilance, de courage, & de soin, des crimes qui affoiblissent les plus braves soldats, qui fo
Reformer les dangereuses & les suspectes. L’Impudence du crime ne luy est pas toujours favorable, & les Auth
i ne sont pas apprentifs dans l’art de déguiser, sçachans bien que le crime est odieux de luy-mesme, ne le font d’ordinaire p
us le masque ; ils ne font parler l’impudicité, l’impieté, les autres crimes , qu’en termes conformes à leur déguisement ; ils
es Conseillers, qui semblent détourner les principaux personnages des crimes qu’ils sont disposez de commettre ; la passion es
uer qui fist mieux connoistre le danger, & les mauvais effets des crimes déguisez par les Auteurs des Pieces de theatre. C
uteurs des Pieces de theatre. Ces habiles hommes sçavent bien que les crimes sont odieux d’eux-mesmes, & que les personnes
ast toutes les passions, & qu’il jugeast que ce fussent autant de crimes . Il sçavoit bien que plusieurs de ces mouvemens n
consequent ils ne sont pas des pechez, quand ils panchent du côté du crime , comme ils ne sont pas des vertus, quand ils panc
vais exemple, que de le donner soy-mesme, que le donner des leçons du crime , que de le commander, estant sur un siege, qui es
ge, corrompent l’innocence, entretiennent les extravagances & les crimes . Les Conciles, qui défendent aux laïques d’aller
& il fit construire ce temple afin de consacrer la honte & le crime d’un ouvrage digne de la condamnation de tous les
inspire aux peuples l’impudicité, la vengeance, l’impieté, les autres crimes , & qu’ils ne desobeïssent à des défenses qu’i
glise ? Non, Messieurs, non, Dieu n’est pas seulement offensé par les crimes que le theatre inspire quelquefois ; on l’offense
us ne peuvent subsister sans fomenter l’oisiveté, sans multiplier les crimes . Et ce qui est tres-digne d’estre déploré, sans d
5 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE III. En quoi consiste le Plaisir de la Tragédie, & de la grande émotion que causoient les Tragédies Grecques. » pp. 49-62
par d’autres criminels, & leurs punitions devenoient de nouveaux crimes . Des Républiquains étoient contents de voir les R
ssoient les hommes, & particulierement certaines familles, où les crimes se perpétuoient, & où les enfans étoient puni
ns étoient punis des fautes de leurs Peres. Les Dieux ordonnoient les crimes , & les punissoient. Injustes & cruels, il
endu malheureux ! avant que d’être conçu dans le sein de ma mere, mes crimes avoient été prédits. En naissant j’ai été par mon
et, & tout étoit ordonné par la Nécessité. Promethée dont tout le crime est d’avoir fait du bien aux hommes, est attaché,
ur. L’Homme coupable, dit M. Bossuet, troublé par le sentiment de son crime , regardoit la Divinité comme ennemie, dont la hai
de son Pere sont injustes, reconnoît qu’il périt à cause des anciens crimes de ses Ancêtres : παλαιῶν προγενητὀρων. Il étoit
l tué un homme ? Pourquoi s’est-il marié ? Œdippe étoit destiné à des crimes involontaires, & ce que le Destin a ordonné a
e ? N’étoit il pas dangereux de représenter devant le peuple, tant de crimes & d’actions cruelles. N’étoit il pas dangereu
fut point fait aux Poëtes, par ce que ces actions cruelles, & ces crimes , étoient, comme je l’ai déja dit, des évenemens o
6 (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258
btenir une riche cure, dont il serait indigne, s’il était coupable du crime dont il est accusé. Page 109 Indication des impri
pour subjuguer la France. Page 195 Critique d’un livre intitulé, des Crimes de la presse, dédié à la Sainte-Alliance. Page 19
utant les imprimeurs et les libraires. Page 197 L’auteur du livre des Crimes de la presse, propose, contre les écrivains, un c
’ignorance et la barbarie. Page 199 Attaque virulente de l’auteur des Crimes de la presse contre M. Royer-Collard, membre de l
Chambre des députés. Page 199 Comparaison entre l’auteur du livre des Crimes de la presse et les Pygmées, qui ne savaient fair
faire la guerre qu’à des grues. Page 200 L’auteur Pygmée du livre des Crimes de la presse ose attaquer un Hercule. Page 200 To
iconque ose nier de pareilles vérités. Page 201 L’auteur du livre des Crimes de la presse professe les affreux principes de l’
oint complice des jésuites. Page 203 Le fanatique auteur du livre des Crimes de la presse affaiblit les preuves de la religion
ossible, par une pétition de principe. Page 204 L’auteur du livre des Crimes de la presse paraît ignorer ce que c’est qu’une p
Définition d’une pétition de principe. Page 205 L’auteur du livre des Crimes de la presse, à l’exemple de la secte jésuitique,
Page 206 Des calomnies présumées de la part de l’auteur du livre des Crimes de la presse. Page 206 Calomnies et citations du
des Crimes de la presse. Page 206 Calomnies et citations du livre des Crimes de la presse contre M. Royer-Collard, membre de l
re des députés. Page 207 Injures lancées contre l’auteur du livre des Crimes de la presse, considéré comme un jésuite hydropho
9 M. l’abbé de La Mennais mordu par l’auteur hydrophobe du livre des Crimes de la presse. Page 209 M. l’abbé de La Mennais c
oculer l’hydrophobie à M. l’abbé de La Mennais. Page 210 Le livre des Crimes de la presse considéré comme l’avant-coureur de l
es rois. Page 215 Conséquences funestes de cette prétention. Page 215 Crimes des prêtres pour soutenir leurs prétentions. Page
7 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201
doctor perdendorum puerorum » ; il enseigne ce qu’il a appris par des crimes , « quod maledidicit insinuat ». La majesté divine
mirez, dit-il, et vous en rougirez. » La tragédie exprime en vers les crimes de l’antiquité, on y fait revivre par la représen
âges que ce qui s’est autrefois commis peut se commettre encore. Les crimes ne sont point ensevelis dans l’oubli, ne meurent
rum quanta labes quæ alimenta vitiorum histrionicis gestibus ! » Leur crime fait leur mérite, leur indécence fait leur habile
upiter, c’est toujours quelque Divinité, comme si on voulait faire du crime un acte de religion : « Fiunt miseris religiosa d
nstantin, et revient au théâtre. Vous n’avez peut-être pas commis les crimes qu’on représente ; mais vous avez vu ce qu’il ne
vitia non licet nec cogitare ? » En voyant avec plaisir le tableau du crime , on perd la pudeur, on s’enhardit, on apprend à f
sse que l’âge aurait dû faire oublier. N’est-ce pas assez de jouir du crime présent ? il faut, par le spectacle, faire revivr
jouir du crime présent ? il faut, par le spectacle, faire revivre les crimes passés. Tout cela est-il donc permis au Chrétien 
si peu : « Obeunda tamen non essent Christianis. » N’y eût-il pas de crime , ce serait encore la plus répréhensible frivolité
neusement ses yeux et ses oreilles ; nous nous accoutumons bientôt au crime que nous entendons : « Oculi et aures custodiendæ
règne en eux. A Dieu ne plaise non seulement que nous commettions ces crimes , mais même que nous y pensions : « Absit, absit a
a séduction, « corruptelarum disciplinam ». Ils donnent des leçons du crime en le jouant, et par l’image conduisent à la réal
ro re seria habentur. » Après tout, la cupidité, la vaine gloire, les crimes ne sont pas des jeux. Mais, ajoutez-vous, nous ne
éâtre, les passions et l’idolâtrie se sont combinées pour y jouer les crimes  : « Hominum vitiis et dæmonum jussis institutæ. »
asphème. Le sixième livre est presque tout employé à faire sentir les crimes qui se commettent aux spectacles, qui suffiraient
ous les punitions les plus rigoureuses. Quel est, dit-il, le genre de crime et d’impureté que l’on n’y trouve ? « Nihil ferm 
ui valeat ? » On peut sans rougir nommer par leur nom les plus grands crimes , l’idée du crime en est le préservatif ; mais on
eut sans rougir nommer par leur nom les plus grands crimes, l’idée du crime en est le préservatif ; mais on ne peut détailler
t ; vieillards et enfants, grands et petits, tout est confondu par le crime  : « Consimilibus vitiis Gallia civitates concider
auctoritate patrum non ambigis esse præclusam », et que ce ne soit un crime de les favoriser ou de leur donner, car c’est se
8 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54
soit témoin, pour en être intimidé et retenu. Le théâtre l'imite ; le crime y est paré, c'est un échafaut où les Acteurs sont
er. Mais la justice, qui étale le châtiment, fait-elle représenter le crime  ? fait-elle voler, assassiner sur l'échafaut, en
une belle leçon que celle que donne le théâtre ! Il fait précéder le crime , l'enseigne, et puis le châtie, comme ces Charlat
uicide, qu'on dit en être le remède. Mais, dit-on, ce ne sont que des crimes en peinture, dont tout le monde connaît le faux,
nition, et qu'on ne veuille en croire aucun dans la représentation du crime . L'un est pourtant plus efficace que l'autre : on
entretenir en lui cette maladie mortelle ? faut-il l'émouvoir par le crime  ? est-ce bien le guérir que d'augmenter sa fièvre
es sur le bord glissant d'un précipice ? Mais est-il bien vrai que le crime soit toujours puni sur le théâtre, et la vertu ré
un y meurt, ce n'est point un châtiment, c'est un suicide, un nouveau crime . Qui punit-on dans le Cid, les Horace, Cinna, Pol
es autres tragiques ne font pas plus d'actes de justice, et sur quels crimes s'exerce-t-elle ? les conspirations, les révoltes
oignons ; dans les personnages odieux nous affaiblissons l'horreur du crime par de grands motifs qui les élèvent, ou de grand
tin, un recueil des stratagèmes de guerre pour faire réussir tous les crimes , favoriser toutes les passions, ménager toutes le
r ; il n'y a presque point de scène où il ne soit question de quelque crime . On revient de ces représentations horribles avec
rs sont si humains, se plaise à la représentation des malheurs et des crimes qui l'ont avili ou accablé dans ses semblables (c
vice et de vertu, jusqu'au dénouement, toujours incertain, où quelque crime est enfin puni. Combien d'autres crimes précèdent
toujours incertain, où quelque crime est enfin puni. Combien d'autres crimes précèdent la punition de celui-ci ! intrigues, ar
ros amoureux donne du prix à la galanterie, et en fait disparaître le crime . On met au contraire la religion, la modération,
ssions où elle espérera les mêmes douceurs, et ce ne sera qu'après le crime qu'une funeste expérience lui ouvrira trop tard l
esse, d'usage du monde, qui jette dans l'illusion, le relâchement, le crime . C'est une orgueilleuse présomption de son mérite
fruits de la comédie, c'est qu'elle représente « des sottises et des crimes . Or, dit-il, il n'est point de meilleure école qu
9 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174
Parmi les divers passages qu’on reproche à ces Pères, on leur fait un crime de quelques vers d’une tragédie de Sénèque, comme
leçons qu’on donne aux Monarques ne valent pas mieux : « Tous les crimes d’Etat qu’on fait pour la Couronne, Le ciel nou
omme un déshonneur, la vertu qui le perd, Et voler sans scrupule au crime qui le sert. » Cet affreux machiavélisme forme
de César par son fils est un acte de vertu, le tyrannicide est-il un crime  ? Si former les gens au tyrannicide est un modèle
un parricide, au défaut du tonnerre. L’ordre est digne de nous, le crime est digne d’eux. Dans le fils d’un Tyran l’odie
des écuries du Palais, Porta introïtûs equorum. Pourquoi aggraver le crime par la sainteté du lieu, ou plutôt le consacrer ?
le secret de l’existence du Roi, ce qui certainement était en lui un crime , et il emploie pour donner plus de poids à la séd
e Cupidon font un Cyclope. Ce ne sont que des tissus d’horreurs et de crimes , aucun vers qui ne soit écrit avec le sang, et tr
pas un esclave. Ah ! la vertu qui fuit ne vaut pas le courage Du crime audacieux qui sait braver l’orage. Que peut cra
nvier que son funeste sort. Mais les Républicains ne se font pas un crime D’immoler un Tyran même digne d’estime. Ils n
pour faire connaître le danger d’un spectacle dressé par la main des crimes , et qui en fraie les routes. Voltaire. Po
ire pour l’exécution de ses desseins, aussi bien que de tant d’autres crimes . Et je serai toujours persuadé que si on a dû sup
n Roi et sa famille, et changer la constitution d’un Etat ? Est-ce un crime d’entretenir des intelligences avec le Prince lég
tisé dans la Henriade ? Quelques feuilles suffisent pour dénaturer le crime et la vertu : au premier tome le langage des Ligu
dans nos droits légitimes. Le bien public est né de l’excès de ses crimes . Sur ton autel sacré, Mars, reçois nos serments
ours ! Il défend à mes mains d’attenter sur mes jours ! Ah ! quel crime est-ce donc devant ce Dieu jaloux De hâter un m
e mépris de la religion, qu’on montre comme le mobile des plus grands crimes , et ses Ministres qu’on dit capables d’abuser de
et nous abandonnons… Qu’il l’immole, il le faut ; il est né pour le crime  : Qu’il en soit l’instrument, qu’il en soit la
le Sénat. Partout révolte, fureur, meurtre. « Quand pour juger le crime il reste un Tribunal, Le punir, c’est des lois
rs qu’épargner qui l’opprime. La Grèce adore enfin ce que tu nommes crime . Hercule, la terreur et l’amour des mortels,
n fils, vous voyez le prix de la vertu : A ses pieds tôt ou tard le crime est abattu. » Son Denis le Tyran est empoisonn
t teint. Dieux ! dans ce grand dessein prêtez-moi votre appui, Le crime même est juste en cette extrémité, etc. »
hommes vulgaires.  (Phocion) J’appelle un Roi Tyran quand il aime le crime  : Ce nom dans un Tyran n’est plus sacré pour moi
ns les remords que me cause sa perte. Qui rassure mon cœur quand le crime l’étonne, Et brave le courroux des hommes et de
Renoncez au vain nom d’une vertu stérile, Pour jouir avec moi d’un crime plus utile. Sortez donc de mon cœur, devoir, pi
rtu qui fait des malheureux. Il faut lui disputer et le fruit et le crime . Tremblez pour le Sénat, tremblez pour les Tyra
ojets un grand exemple anime, On doit plus redouter la vertu que le crime . Qu’il marche sur les pas des Héros de sa race.
ur que sa main doit percer. Pour allumer la foudre il a besoin d’un crime . Dans le camp de César je te laisse un époux.
rt la tyrannie, Toujours plus insolente, et toujours impunie. Des crimes des Tyrans le ciel semble complice : Il oublie,
ole ses victimes : Bravons tous son courroux, laissons la fuite aux crimes . Quoi ! le Peuple Romain sous un joug odieux
n ! La mort de Caligule avait comblé ses vœux. Voilà quel est mon crime , et si j’en dois rougir … » N’en voilà que tro
10 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195
ui en firent un Martyr. L’exil & la mort de S. Chrisostome est un crime de plus pour le théatre. Les deux plus grandes vi
e les fera rentrer en eux-mêmes. Mais, dises-vous, quel est donc leur crime pour mériter d’être chassés de l’Eglise ? Quoi do
ssés de l’Eglise ? Quoi donc ! l’adultère n’est-il pas un assez grand crime  ? Ils en sont coupables, & ils osent venir da
egarder le Saint des Saints des mêmes yeux dont vous venez de voir le crime , d’entendre des mêmes oreilles les infamies de la
lein de femmes prostituées, il est comme prostitué lui-même, vendu au crime , il vend le crime, theatris meretricibus). Grand
stituées, il est comme prostitué lui-même, vendu au crime, il vend le crime , theatris meretricibus). Grand nombre y passent l
vous osez l’appeler une mer de délices ! C’est bien plutôt une mer de crimes & de malheurs. Il seroit mille fois moins dan
atio. Qui pourroit dire combien ces représentations font commettre de crimes , & inspirent aux spectateurs d’impudence &
ieux couvrir votre visage de boue que de voir avec plaisir l’image du crime  : la boue ne nuit pas tant à vos veux, que la vue
ous en vous-même, après avoir été enivré de la coupe du Démon. Que de crimes s’y commettent ! que de mariages y sont profanés 
tacles sont approuvés par les loix, & n’ont jamais occasionné des crimes . Que ne puis-je nommer les coupables ! je vous mo
ptial ! Est ce nous qui renversons les loix qui ont condamné tous ces crimes  ? Renverser le théatre n’est pas détruire les loi
11 (1574) Second livre. Seconde épître. Cécile Cyprien à Donat [extrait] « letter » pp. 40-41
ifient-ils en leurs maux. Ils bataillent avec les bêtes, non pas pour crimes qu’ils aient commis, mais par fureur qui les stim
fait derechef. Jamais les vices ne meurent par vieillesse, jamais le crime ne s’efface par le temps, jamais une méchanceté n
me, il est le plus vaillant, et le mieux venu. Il est louangé pour ce crime -là, et d’autant qu’il est plus vilain et plus dés
entendement. Et sif un tel galant n’a pas faute d’autorité de quelque crime attrayant et alléchant, pour plus facilement appo
st tant débordé, que les mâles s’amourachent des mâles. On commet des crimes , qui déplaisent même à ceux qui les font. Je veux
12 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91
a Vertu. « Je doute que tout homme, à qui l’on exposera d’avance les crimes de Phèdre et de Médée, ne les déteste plus encore
e, la honte et la jalousie la portent à l’accuser auprès de Thésée du crime dont elle est coupable elle-même. Thésée, dans le
use la mort d’Hyppolite ; en un mot si l’on sent de l’horreur pour le crime de Phèdre, elle force en même temps le Spectateur
us vertueux qu’à leur ordinaire. « On me dira que dans ces Pièces le crime est toujours puni, et la vertu toujours récompens
e un vil Rhéteur, un lâche ; tandis que l’infâme Catilina, couvert de crimes qu’on n’oserait nommer, prêt d’égorger tous ses M
ple que, sans autre intérêt, des étourdis, quoique bien instruits des crimes du patient, ont eu la témérité de détourner de de
alors on ne voit que le malheur du criminel, et qu’on ne voit pas son crime . Mais quelle horreur n’aura-t-on pas pour un Scél
protégé ou puissant qui, après s’être impunément souillé de tous les crimes , aura néanmoins été assez bien servi en Cour pour
it tranquillement de ses forfaits, et qu’il serait heureux au sein du crime  : ceux qui se seraient attendris pour lui en le v
i odieux, qu’il résulte de sa félicité une horreur plus vive pour les crimes qui la lui ont procurée. Voilà ce que d’habiles g
qui vous choque si fort et par lequel il s’applaudit du succès de ses crimes , notre homme dis-je, se leva tout à coup avec fur
duisant il en résulte qu’on en conçoit une horreur plus forte pour le crime , et que l’effet que vous craignez que leur exempl
Racine et de Crébillon, puisque comme eux c’est par la prospérité du crime qu’il a su rendre son personnage encore plus abom
tateurs, renvoyés avec cette belle maxime, n’en concluront pas que le crime a donc un prix de plaisir et de jouissance ; mais
natura, Livre premier, v. 101 : « tant la religion put conseiller de crimes  ! » [trad. A. Lefèvre, De la nature des choses, P
13 (1675) Traité de la dévotion « Chapitre III. De la trop grande sensibilité aux plaisirs de la terre ; troisième source de l’indévotion. » pp. 58-65
laisirs mondains desquels le monde soutient l’innocence, parce que le crime n’y est pas si visible : quelques innocents qu’on
de la générosité. Pour moi je dis que les vertus de Théâtre sont des crimes selon l’esprit de l’Evangile ; et quand on y ente
a tragédie, disait S. Cyprien 1, fait revivre en ses vers les anciens crimes , afin qu’ils ne meurent pas de vieillesse. On les
le tombeau de dix ou douze siècles. On apprend au siècle présent des crimes auxquels peut-être il n’aurait jamais pensé : on
si l’on fait des exemples de ces actions qui avaient cessé d’être des crimes . » Cependant c’est la tragédie de laquelle on peu
14 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29
ouvoit souvent mêlée, & dont les Payens ne pouvoient lui faire un crime , mais sur-tout par rapport aux bonnes mœurs, qui
voir régner les bonnes mœurs : c’est un pécheur qui a vieilli dans le crime , il y mourra. Cet héritage passe de main en main
parts sur le monde dramatique, le même tourbillon l’entraîne dans le crime , comme celui du soleil entraîne les planettes. Se
lle qu’on se livre volontairement & sans nécessité à la pensée du crime  ? la vertu permet-elle qu’on en occupe les autres
, & d’en avoir rempli la condition indispensable, la cessation du crime  ! Pour tous ceux qui ont eu le malheur de mourir
emi-mots, ces signes rapides, trop bien entendus, où l’on distille le crime . On ne peut trop les couvrir du silence & des
tion certaine & librement recherchée ? Tenter Dieu est un premier crime qui en entraîne presque toûjours un second : Non
rendre le danger par les règles de la foi, furent interdits comme des crimes par les loix de l’État, & les Comédiens, que
it. Des spectateurs si respectables y paroîtroient-ils, si c’étoit un crime  ? L’Évangile répond à ces beaux discours : Le nom
cruauté & une folie, fussent-elles sans conséquence. Ici c’est un crime  : la représentation du crime enseigne à le commet
ent-elles sans conséquence. Ici c’est un crime : la représentation du crime enseigne à le commettre, l’amusement le fait goût
u théatre d’une pareille apologie. Mener à l’héroïsme par la route du crime  ! Je doute qu’on voulût, pour affermir sa santé,
mentent la témérité, & toutes les deux multiplient à l’infini les crimes . Celui qui connoît & avoue son mal, n’est pas
angereuse & la plus commune, c’est de ne traiter de péché que les crimes grossiers, & de danger que les derniers atten
temps, il regarde le théatre, non comme le lieu où se commettent les crimes , mais comme l’école où ils s’enseignent, & l’
15 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179
s pour des gentillesses. 2.° C’est une grande indécence, ou plûtôt un crime , qu’un fils parle à son père ou à sa mère de la m
é & démasquer la fausse. Quelle école, qui mène à la vertu par le crime  ! 3.° C’est une indécence, même entre gens de la
qu’on fait instruire ses enfans, & employer la séduction & le crime pour favoriser leur mariage. J’ose dire que dans
est sûre de le faire succomber, & faisant contraster avec lui un crime plus grand que le sien. 6.° La maniere dont cette
a religion qu’à son devoir. Elmire est une tartuffe, une hypocrite de crime , comme Tartuffe un hypocrite de vertu ; ce qui n’
e est dangereuse, les approches insoûtenables, le regard, le désir un crime devant Dieu : Qui viderit ad concupiscendum, jam
dangereuses à entendre ; inutiles aux gens de bien, qui détestent le crime , elles ne peuvent que les révolter & les affl
p; le conduit enfin au moment de l’exécution. A moins de consommer le crime en plein théatre, ce que le paganisme le plus déb
fut toûjours l’excuse du pécheur. 2. principe. L’art de sanctifier le crime & de s’en faire un mérite : L’amour qui no
L. 4. C. 1.). 5.° La promesse du secret & sa conservation dans le crime  : Votre honneur avec moi ne court point de has
s les précautions de la discrétion & de la débauche, l’horreur du crime peut encore donner des remords, Moliere lève tous
usement son carrosse & mille louis, déclare qu’il a appris par un crime l’ordre donné contre Orgon. Son ami, dit-il, A
16 (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662
; les désordres du cœur les plus criminels. On y voit les plus grands crimes flattés & déguisés d’une maniere à les faire
r précisément des acteurs qui récitent un poëme, où l’on fait voir le crime puni & la vertu récompensée, où il ne s’agit
amp; où la mort entre par tous les sens ; c’est-là où l’on apprend le crime en le voyant, où l’image des choses que l’on repr
ils ne renonçent à une profession qui ne s’applique qu’à inspirer des crimes , & qui est coupable de tous ceux qu’elle fait
ssemblées, comme étant l’ennemie de la pudeur & la confidente des crimes , donne de la hardiesse aux plus timides pour tent
nt sur les théâtres, & dès-là qu’on ne les regarde plus comme des crimes , ce sont des exemples qu’on croit devoir imiter.
spectacles on met bas la pudeur, on devient plus hardi à commettre le crime , on apprend à faire ce qu’on s’accoutume de voir.
s scelere. Id. Ibid. On n’est pas long-temps à s’accoutumer au crime qu’on entend & qu’on voit représenter.
paroissent indifférentes, parce qu’elles conduisent insensiblement au crime . Nihil obscenius illo oculo, qui spectare
s avoir besoin que nous montions en Chaire, pour leur montrer tout le crime qu’il y a dans ces divertissemens ; & ne devr
la vie, ne voit dans ces assemblées que périls, dans ces plaisirs que crimes  ; un homme qui en marchant au travers des créatur
a fortifier : il suffit de comprendre que c’est un tableau vivant des crimes passés, ou pour la façon de les peindre, ou en di
de la pitié à l’indignation ? N’est-ce pas là qu’il se sent attiré au crime par les piéges qui lui sont tendus ; que se laiss
impures ? On essaye dans les spectacles de cacher la honte & le crime des passions les plus criminelles.L’effet seroit
u’à des noms pompeux, n’essaie-t-on pas d’en cacher la honte & le crime  ? Ne se fait-on pas gloire d’y applaudir & d’
pour arriver à son but, est instruit à vaincre le plus souvent par le crime tous les obstacles qui s’opposent à ses desseins.
N’est-ce pas de ce fond impur, que coule à grands flots ce torrent de crimes qui inondent les Villes ? La mollesse, l’impudici
el qui étoit pieux avant d’aller au spectacle, se familiarise avec le crime depuis qu’il les a fréquentés.Vous ne l’avez que
s les plus grands excès, & vous vous êtes si familiarisés avec le crime , qu’étonnés de votre corruption, vous désespérez
cieux, c’est peut être une preuve que vous avez consommé l’ouvrage du crime  ? Ne devez-vous pas penser que souvent l’on n’est
jamais ni au cirque, ni aux spectacles publics ; c’étoit le principal crime dont on les chargeoit, & nous avons encore le
amp; ceux de ces premiers héros du christianisme ! on leur faisoit un crime de se trouver à des assemblées dont le but étoit
s purs & innocens à des fatisfactions qui ne sont suivies, que de crimes & de remords ? Ah ! bannissant de vôtre mémoi
, spectacles qui eussent fait rougir les fronts les plus endurcis aux crimes  ; spectacles, crimes plutôt eux-mêmes, que représ
ent fait rougir les fronts les plus endurcis aux crimes ; spectacles, crimes plutôt eux-mêmes, que représentations de crimes :
crimes ; spectacles, crimes plutôt eux-mêmes, que représentations de crimes  : les ai-je peint de couleurs assez noires ? Mais
du Christianisme est si austére, qu’elle proscrit jusqu’à l’ombre du crime , & qu’en amuser volontairement son imaginatio
part, que là où le Seigneur est offensé, que dans ce qui va jusqu’au crime . Le théâtre ne peut être une école de vertu.Dite
le regarder comme indifférent en lui-même, encore ne pourroit-on sans crime y assister, à raison seulement du risque où se tr
une imagination corrompue. Mais si ce que nous nommons passion est un crime , il faut avouer, selon la belle expression de Sal
er, selon la belle expression de Salvien, que sur le théâtre tout est crime , parce que tout y tend à autoriser la passion, à
, & à l’imprimer fortement dans le cœur. Sur le théâtre tout est crime .Que voit-on maintenant sur le théâtre, qu’un héro
; l’yvresse d’une ame qui s’y livre, & ce que la Morale traite de crime , l’ériger en bonheur : & ne sont-ce pas là le
le malheur de notre siécle est d’avoir été trop habile à déguiser le crime , en lui donnant un masque de vertu. Il est vrai,
mens, cette vivacité, cette diversité d’images pour faire trouver les crimes plus charmans & plus aimables. De-là cette ma
couterent de regrets & de larmes à votre cœur, de honte & de crimes à votre famille, de sang à Sichem même. Suite du
sauver que les dehors, se rien reprocher que la consommation même du crime . Suite du même sujet.Je ne suis pas surpris qu’i
’autres, mais toujours vrai danger pour vous ; c’est donc toujours un crime pour vous, qui que vous soyez, d’y assister. La
spectacles. On essaye dans les spectacles de cacher la honte & le crime des passions les plus criminelles. Suite du même
el qui étoit pieux avant d’aller au spectacle, se familiarise avec le crime depuis qu’il les a fréquentés. Les spectacles son
héâtre est le plus sûr écueil de l’innocence. Sur le théâtre tout est crime . Suite du même sujet. Suite du même sujet. L’aute
17 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92
accoutume à regarder l’amour comme contraire à l’honneur, l’excuse du crime , et la source des plus noirs excès. Quel avantage
 ? Quel talent malheureux que celui de nous faire prendre intérêt aux crimes les plus atroces, et de nous faire courir à des m
que l’amour rappelât un criminel à la vertu, que d’entraîner dans le crime un cœur plein de candeur et d’innocence. Un amour
sans vraisemblance, on met gratuitement sur le compte de l’amour les crimes de l’ambition ; et M. de Voltaire se résout à s’é
sassiner son bienfaiteur et son ami, et parvenir par l’atrocité de ce crime à plaire à sa Maîtresse. Ce caractère monstrueux
18 (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57
r, et que Don Juan doit être plutôt souffert qu’un autre, puisque son crime est puni avec plus de rigueur et que son exemple
s tartufes ne se peuvent défaire et qui passe pour un des plus grands crimes que l’on puisse commettre, puisqu’il est malaisé
ue pour des bagatelles. Cependant, s’il faisait une peinture de leurs crimes , vous verriez que les empereurs les ont punis de
se vantait que personne ne sortait chaste de sa leçon ; jugez de son crime par son insolence à le publier et si nous ne puni
sement que ceux qu’il nous cite un coupable qui se vanterait d’un tel crime . Ces exemples sont bons pour surprendre les ignor
efois vous dire ma pensée, je crois que Dieu doit bien punir d’autres crimes avant que nous faire payer la peine de ceux qui s
et ceux qui accusent leur prochain ne verront jamais, puisque, leurs crimes étant infiniment plus grands que ceux-là, ils doi
19 (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194
bienfaisance. 3°. Inspirer à l’Auditeur un grand éloignement pour le crime et pour toute sorte d’injustice. Ainsi avec un de
ont pris soin de jeter de la haine, du mépris, ou du ridicule sur les crimes , sur les vices et sur les défauts que produit ou
tout son art à diminuer l’horreur naturelle que nous devons avoir du crime de Phèdre, je doute qu’ils lui eussent permis d’i
tion Racine soutint, qu’un bon Poète pouvait faire excuser les grands crimes , et même inspirer de la compassion pour les crimi
e et de la délicatesse d’esprit pour diminuer tellement l’horreur des crimes ou de Médée, ou de Phèdre qu’on les rendrait aima
oi de l’art et de l’esprit par rapport à la société que de rendre les crimes et les criminels moins dignes d’horreur. Tout le
lératesse, et jamais avec des traits et des couleurs qui diminuent le crime en y déguisant le sentiment et les opinions des c
20 (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21
orreur qu’ils inspirent, mais qui peuvent aussi faire avancer dans le crime . « Il y a du bon dans cette pièce , disait un ava
e ; on l’exhume, on la montre au public non seulement souillée de ses crimes  ; mais usant des libertés poétiques, l’auteur la
ntfaucon, c’est un accessoire qui passe inaperçu au milieu de tant de crimes . Le public était déjà instruit que la reine avait
danger d’accoutumer le peuple au sang, et de le familiariser avec le crime , ne serait-ce pas un motif suffisant pour le cond
n ne l’en garantit pas par de saines maximes ; si en lui dévoilant le crime on ne l’exalte pas pour la vertu, la scène devien
dée du démon de la vengeance, tuant, brûlant, remplissant la scène de crimes qui font frémir la nature ; il aurait fallu repor
 : « Les moindres fautes y sont sévèrement punies, la seule pensée du crime y est regardée avec autant d’horreur que le crime
la seule pensée du crime y est regardée avec autant d’horreur que le crime même. Les passions n’y sont présentées aux yeux q
sans tache, et le jeune homme sans ressentir moins d’horreur pour le crime . 1. [NDA] Je ne prétends pas attaquer ici la re
21 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110
ns de générosité ; pour moi je dis que les vertus du théatre sont des crimes selon l’esprit de l’Évangile, & que si on y e
es & du fard sur le visage ; la tragédie fait revivre les anciens crimes , on les tire de dessous le tombeau, on apprend à
elles il n’auroit peut-être jamais pensé ; l’on fait des exemples des crimes qui n’existent plus. Les Lacédémoniens bien plus
gage de tous les Chrétiens ; il distingue les plaisirs grossiers, les crimes énormes qu’on n’entreprend pas de défendre, quoiq
ssions les plus criminelles, & ne peuvent que conduire au dernier crime . Toute cette vie n’est qu’une suite de péchés, à
couleurs, après avoir été les idoles du monde, elles le châtient des crimes qu’elles lui ont fait commettre ; ce sont des spe
s, dit-il, les fards bravetés & ornemens lubriques sollicitent au crime comme de l’huile jetée au feu ; il ne faut douter
e leurs bonnes & mauvaises qualités. Je défie de déviner l’un des crimes atroces qu’elle leur impute ; c’est qu’aucun ne p
rde de ternir la gloire de leurs principaux chefs, en leur faisant un crime de leur indifférence pour le bal & la comédie
, etiam joculando ; & dans ses confessions il s’accuse comme d’un crime de son amour pour le théatre & la lecture du
. Baile sur l’article Garasse convient de ces vérités, & c’est le crime qu’on impute aux Jésuites missionnaires à la Chin
e doit son existence au vice, ne vit que d’impureté, enfante tous les crimes . Que deviendroit-il donc s’il n’avoit plus de Pri
es, des Magistrats pour le protéger & qui voudroit y aller, si le crime qui en est inséparable anéantissoit toutes les ch
’un sou. Marot étoit un débauché & un impie, emprisonné pour ses crimes , il n’évita le dernier supplice que par la fuite,
22 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106
remplies de vers profanes qu'on y récite; comme lors qu'on décrit les crimes , et les actions tragiques de Thyeste, et qu'on re
empire qu'il a sur nous: Dieu nous garde, dis-je, de penser à de tels crimes , bien loin de les commettre. TATIEN Dans le T
un berger qui la méprise; vous souffrez que l'on représente tous les crimes de Jupiter, et que Paris juge le différent de Jun
e notre consentement, et de notre approbation ceux qui commettent ces crimes : si vous voyez un larron, dit le Roi Prophète, Ps
. 18. Si les Tragédies et les Comédies sont des représentations de crimes et de passions déréglées, elles sont sanglantes,
ves, impies, et d'une dépense désordonnée, car la représentation d'un crime énorme, ou d'une chose honteuse n'est point meill
que ce qu'elle représente: Comme il n'est point permis d'approuver un crime dans l'action qui le commet, il n'est pas aussi p
reurs qui lui sont opposées ; que d'être assurés du pardon de tant de crimes que l'on a commis ? Quelle plus grande volupté pe
23 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146
nt avertis de se purifier des tâches qu'ils ont contractées par leurs crimes , avant que d'entrer en l'Eglise, se conduisent av
d; car il y a bien moins de mal à pécher, qu'à ajouter l'impudence au crime qu'on a commis, et à ne vouloir pas obéir aux ord
qu'on leur interdise l'entrée de ces lieux sacrés ? Mais y a-t-il de crime plus énorme que le leur ? Ils se sont souillés du
s y a-t-il de crime plus énorme que le leur ? Ils se sont souillés du crime d'adultère, et après cela ils se jettent impudemm
ils ne la peuvent pas surmonter, comment pourront-ils être exempts du crime d'adultère ? Et étant souillés de ce crime, comme
urront-ils être exempts du crime d'adultère ? Et étant souillés de ce crime , comment pourront-ils entrer dans l'Eglise, et êt
ne le regarde pas même comme un mal, et que lors qu'on représente un crime aussi grand qu'est celui de l'adultère, on n'ente
ple ? Comment donc êtes-vous innocent, puis que vous êtes coupable du crime des autres ? Tous les désordres que causent parmi
24 (1715) La critique du théâtre anglais « PREFACE DE L’AUTEUR » pp. -
r moi, je déclare que je ne sais point ce que c’est que de flatter le crime , et à mon avis, quiconque le prétend L’Anglais d
et à mon avis, quiconque le prétend L’Anglais dit : Complimenter le crime , c’est n’avoir plus qu’un pas à faire pour adorer
ntaire de leurs meubles eût été etc. L’Anglais dit : Complimenter le crime , c’est n’avoir plus qu’un pas à faire pour adorer
25 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75
s et fonder les principaux intérêts ; on y voit les faiblesses et les crimes qu’elle traîne à sa suite, déguisés, palliés par
presque toutes à la destinée, et les dieux seuls y sont coupables des crimes des hommes. On y accoutume l’esprit à des horreur
omme fait à ces spectacles sera moins étonné, moins frappé d’un grand crime qu’une âme neuve qui n’a jamais vu que l’image to
l’image touchante de la vertuab.. » « On dit que, sur le théâtre, le crime est toujours puni et la vertu toujours récompensé
e un vil rhéteur, un lâche : tandis que l’infâme Catilina, couvert de crimes qu’on n’oserait nommer, prêt d’égorger tous ses m
tateurs, renvoyés avec cette belle maxime, n’en concluront pas que le crime a donc un prix de plaisir et de jouissance ; mais
spectateurs, sa grandeur d’âme ne diminue beaucoup l’atrocité de ses crimes , et qu’une pareille pièce, jouée devant des gens
Œdipe, sinon que l’homme n’est pas libre, et que le ciel le punit des crimes qu’il lui fait commettre ? Qu’apprend-on dans Méd
ler du sang, il est vrai, mais on ne souillait pas son imagination de crimes qui font frémir la nature. Ajoutez que l’auteur,
prisait, par s’intéresser à cette même passion dont il lui faisait un crime , par murmurer en secret du sacrifice qu’il est fo
26 (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217
e, spectacles qui eussent fait rougir les fronts les plus endurcis au crime , spectacles crimes plutôt eux-mêmes que représent
eussent fait rougir les fronts les plus endurcis au crime, spectacles crimes plutôt eux-mêmes que représentations de crimes ;
s au crime, spectacles crimes plutôt eux-mêmes que représentations de crimes  ; les ai-je peint de couleurs assez noires ? Mais
e du Christianisme est si austere qu’elle proscrit jusqu’à l’ombre du crime , & qu’en amuser volontairement son imaginatio
ulle part, qu’où le Seigneur est offensé, que dans ce qui va jusqu’au crime . Dites donc, il faut le dire pour vous justifier,
le regarder comme indifférent en lui-même, encore ne pourroit-on sans crime y assister, à raison seulement du risque où s’y t
n corrompue. Mais si ce que nous nommons passion est véritablement un crime , il faut avouer que, selon la belle expression de
r que, selon la belle expression de Salvien, sur le théâtre, tout est crime  ; parce que tout y tend à autoriser la passion, à
ns & l’yvresse d’une ame qui s’y livre ; ce que la morale appelle crime , l’ériger en bonheur ! Or ne sont-ce pas là les s
le malheur de notre siecle est d’avoir été trop habile à déguiser le crime , en lui donnant un masque de vertu. Il est vrai,
nts, cette vivacité, cette diversité d’images, pour faire trouver les crimes plus charmants & plus aimables ; de-là cette
coûterent de regrets & de larmes à votre cœur, de honte & de crimes à votre famille, de sang à Sichem même. Consulte
sauver que les dehors, se rien reprocher que la consommation même du crime . Je ne suis pas surpris qu’ils nous le disent : J
27 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159
nement à la guérison. Nos pieces sont moins dangereuses, du moins les crimes n’y sont plus commis par les Dieux, dont l’élévat
? de décrier l’état, de le réformer ou d’y engager. Le premier est un crime . L’Eglise & le Prince l’approuvent, l’autoris
oupçonne, & contre la vérité se fait croire coupable des derniers crimes avec son amant :   Non, mon cœur ne cherche poi
aincantes. Rien de plus faux que cette précipitation ; on veut que le crime commis pendant la nuit, soit prouvé, jugé, condam
isqu’il l’y a mise par force ? Peut-on penser qu’il entende parler du crime , qu’il vienne au Couvent faire le procès à une Ve
isse impuni le complice, ou plutôt l’auteur & le seul coupable du crime de sa fille. On faisoit à même temps à Rome le pr
lle de Rome, pendant la nuit, dans l’espace d’une heure ? Le prétendu crime se commet à minuit, une novice le découvre par ha
est pas question d’aimer Dieu. Aux mortels aveuglés l’accès en est un crime (du Temple). Ovilde n’est pas scrupuleux : Rien n
, un Dieu sans doute m’a conduit, contre un autre Dieu, pour faite un crime .   … Que les autels brisés Tombent anéantis so
sez leur le soin de venger leurs outrages. Ne doit-on pas punir les crimes contre Dieu, blasphèmes, sacrilèges ? Songez qu
nce ? la pureté est-elle la seule vertu, & le libertinage le seul crime  ? le respect le plus profond pour la Divinité n’e
28 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233
la cruauté de son frère : si Hyppolite périt ; c’est pour charger le crime de Phèdre : ainsi ce n’est pas sur les personnage
it le seul point que les Spectateurs envisageaient. Œdipe est puni du crime qu’il a commis, quoiqu’aveuglé par l’ignorance ;
e de l’Oracle, et il est poursuivi par les Furies, en punition de son crime  ; Hyppolite, chaste et vertueux, meurt par la ven
 : d’un côté, la compassion la plus tendre ; de l’autre, l’horreur du crime de Caracalla rempliront tout ce qu’on peut souhai
Théâtre de la Réformation. MEDEE, par M. de Longepierre. Le crime , dans cette Tragédie, me paraît être porté au plu
e, en la renvoyant ; et la catastrophe de l’action est l’excès de son crime  ; c’est ce crime qui seul doit attacher les Spect
t ; et la catastrophe de l’action est l’excès de son crime ; c’est ce crime qui seul doit attacher les Spectateurs, et faire
; et c’est, comme je l’ai déjà dit et comme je le pense, l’horreur du crime , ou l’amour de la vertu, qui établit la catastrop
, Jason même ? non, elle ne peut porter que le nom seul de Médée ; le crime est son ouvrage, et les massacres ne viennent qu’
t Médée rester en vie, ne cesse point de détester l’Auteur de tant de crimes , et sent un plaisir secret à espérer qu’elle lang
s y succomber : c’est pour cela que sentir une passion n’est point un crime , ne pas la réprimer, en serait un. Hersilie, dans
29 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158
la Réligion avec l’indécence, est une profanation qui forme un second crime  ; que cette profanation est contraire aux régles
mœurs de la personne représentée ; mais outre cette multiplication de crime , la seule immodestie forme le même danger, &
ien, comme aux autres. Elle n’est révoltante que parce qu’elle est un crime . Dans un bloc de marbre, le ciseau fera un héros,
ise en babit de théatre plutôt que de ne pas recueillir le tribut des crimes qu’elles y vont mandier, & qu’elles achetent
ce, elle se détruit elle-même en se déguisant ; ce déguisement est un crime qui lui porte le coup mortel. Il n’y a point deux
res excécrables : Figuræ execrandæ. Par-tout des amours, par-tout des crimes  : Ubique lasciviæ. Saint Grégoire dans ses morale
s qu’elles produisent. On doit donc briser celles dont l’objet est le crime , dont le fruit est le vice. Voilà où il convient
e ; ceux d’un mari qui pense à son épouse, tous ceux qui regardent le crime lui paroissent d’un mauvais augure ; toutes ces i
eter. Tout ce qui favorise le vice, peut compter sur le débit. Un des crimes d’Hérodes Ascalonite, qui fit le plus de mauvais
30 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130
pour moi-même, parce que je puis commettre involontairement de grands crimes , & je puis par foiblesse m’abandonner à une P
ote, & suivant tout le monde, parce qu’elle épargne l’atrocité du crime . Mais dans les Principes d’Aristote, ce n’est poi
es d’Aristote, ce n’est point parce qu’elle épargne cette atrocité de crime , qu’elle est la meilleure, mais parce qu’elle est
à cause de la surprise & du désespoir d’Oreste qui reconnoît son crime . 2°. Oreste connoissant sa mere & prêt à la t
maniere est très-mauvaise, suivant Aristote, parce que l’atrocité du crime s’y trouve, & le Tragique ne s’y trouve point
premieres Tragédies, & de celles qu’Aristote recommande, sont des crimes , ou plutôt des horreurs qui n’arrivent presque ja
comme dit Quintilien, natura nos ad mentem optimam genuit ? La vue du crime , quand nous n’y sommes point encore familiarisés,
uste Ciel ! tout mon sang dans mes veines se glace. O désespoir ! O crime  ! O déplorable Race. Voilà le premier mouvemen
uvement de la Nature, le premier cri du cœur que revolte l’horreur du crime , & la crainte de ses suites funestes. La Natu
tions vertueuses ? Les Stoiciens étoient assez insensés pour faire un crime aux hommes de cette sensibilité. S. Augustin leur
mes témoins. Nous allons même jusqu’à plaindre ceux qui expient leurs crimes par de justes supplices, quand nous sommes présen
supplices. Le Peuple, quand il voit un homme sur la roue, oublie son crime , & s’attendrit. C’est ce qui ne doit jamais a
ra. Un Ancien a dit des Scythes, qu’ils vivoient dans l’ignorance des crimes , & que cette ignorance leur étoit plus avanta
eurs dont nous sommes capables, & que l’Histoire est le récit des crimes des hommes, il est permis à la Poësie de nous en
liere, & au Gouvernement d’Athenes, qu’à la Morale en général. Le crime n’y est pas toujours puni comme il devroit l’être
re motif que celui de désespérer son mari : & couverte de tant de crimes anciens & nouveaux, elle paroît protégée du C
ui est enfin destinée pour épouse, par un Roi qui paroît autoriser le crime  : on y entend toujours vanter cette affreuse just
travaillent à éteindre la fureur du duel, on entend le coupable de ce crime s’en glorifier sans cesse, l’appeller une bonne a
de Ville, il n’y avoit point de Plaisirs publics, il y auroit plus de crimes secrets. Je n’examine point ces raisons de la Mor
31 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118
est adultère dans son cœur, c’est-à-dire, est coupable devant Dieu du crime de l’adultère, qui jetant les yeux sur une femme
voir jeté et arrêté ses yeux sur Bersabée, se rendit coupable de deux crimes horribles, d’un adultère et d’un homicidee. Celui
qui ayant vu la beauté de Dina en devint passionné, et attira par ce crime des maux inconcevables sur sa ville et sur son pe
airement une semence de division, de combats, et de beaucoup d’autres crimes  ; et que c’est pour cela que ceux qui fréquentent
ue personne qu’ils considèrent, ou qu’ils aiment ? Enfin quel sera le crime de ceux qui font, ou qui procurent ces assemblées
32 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XV. Les spectacles éteignent le goût de la piété. » pp. 133-137
N’est-ce pas de ce fond impur que coule à grands flots ce torrent de crimes qui inondent les villes ? La mollesse, l’impudici
les plus grands excès, et se sont familiarisées avec les plus grands crimes . « Doutera-t-on, après cela, qu’une source d’où
up, mais peu à peu, d’une manière imperceptible et par degré ; car le crime a les siens comme la vertu. L’harmonie de l’âme e
33 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84
e Dieu pour rendre aussi digne de châtiment que si on avoit commis le crime  : Qui viderit, jam machatus est. Et on croira pou
canonisée dans le monde, si agréable à un cœur corrompu, qui fait du crime un mérite, de la résistance un ridicule, de la vo
nne se fixer sur elle, sans y soupçonner des pensées, des désirs, des crimes , qu’elle s’attribue, dont elle se moque, si on ne
ez-vous ne pas rougir d’une si honteuse victoire ? est-ce donc sur le crime que vous voulez élever l’infame édifice de votre
e : mal à propos m’opposez-vous l’usage, c’est trop d’avoir commis ce crime une fois : Nec semel quidem faciendum. C’est ce q
rend les suites que plus à craindre : Dieu se lasse enfin de tant de crimes , vous touchez de plus près à la punition que ceux
 ! ces allusions criminelles ne vérifient que trop le danger & le crime des indécences que je combats : la sainte Ecritur
e chûte que de les exposer, de s’exposer soi-même ? Qu’on est près du crime quand on en offre le poison ! On participe toujou
On ne se voit pas impunément : l’occasion, le piege, la facilité, le crime , un coup d’œil vous sait trouver tout dans votre
prendre, ne se damne-t-on point en les tendant ? la premiere cause du crime est-elle plus excusable que la victime qu’elle a
our séduire ; il appelle la vie le temps de ses amours, là saison des crimes  : Nuda confusione plena, tempus amorum, tempus tu
er la liberté de pécher sans remords, applanir aux autres la toute du crime , les y engager, en vouloir faire disparoître l’ho
34 (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325
u pour la faire imiter. Voilà M. ce qui a foüillé le theatre de mille crimes , ce qui a rendu la comedie coupable de mille dere
es plaintes qu’on fait contre la comedie sont legitimes, & si les crimes dont on l’accuse sont veritables. Or je remarque
ertement ses parties, pretendent qu’elle est coupable de trois grands crimes Division. : Sçavoir de profanation, d’infidelité
qu’en forme de Sermon pour regler la volonté.   I. Point. LE premier crime dont la comedie est censée coupable, c’est de pro
on autheur & dans son origine, un Chrétien ne fait pas un moindre crime d’y assister, que celuy qu’il commetroit en assis
ration & une apostasie de la foy ; comme s’il vouloit dire que le crime d’un Chrétien qui va à la comedie, est semblable
que la comedie est effectivement atteinte & convaincuë du premier crime dont elle est accusée, sçavoir de profaner la sai
ais que de plus les vœux du Baptême y étoient violés. C’est le second crime dont on accuse la comedie, qu’il faut examiner da
s’engagent à son service, & abandonnent celuy de Dieu, qui est un crime d’infidelité, de desertion & de perfidie, c’e
quod Dei non sit inimicum , & par consequent il n’y peut avoir de crime en tout ce qui n’est ny étranger, ny ennemy de Di
besoin d’un grand pardon & d’une grande misericorde, puisque les crimes qu’on commet à la comedie, sont plus grands que v
d’iniquité, l’innocence des mœurs y est corrompuë. C’est le troisiéme crime dont la comedie est accusée, & qui me reste à
s pechez, ou par ceux d’autruy, puisque vous étes aussi coupables des crimes que vous faites commettre aux autres, que de ceux
, est bientôt suivie du consentement de la volonté & de l’acte du crime . Outre qu’il est incontestable dans les principes
ivilegié que celuy de la vûë & de l’oüie, il n’y a pas un moindre crime à assister aux pompes du monde, qu’à manger des i
lagitia , sur tout lors qu’ils pouvoient acheter au prix de plusieurs crimes , le fruit de leur amour ; quamvis hæc imaginarie
esentation d’une comedie. Cependant cét homme de qualité se feroit un crime contre l’honnesteté de n’y pas mener cette Dame,
cœpit licitum esse quod publicum estS. Cypri. Epist. ad donat. , les crimes sont consacrés par les exemples des grands, ils d
nsistorium impudicitiæ , le serrail privé où l’on donne des leçons du crime , & la Synagogue du diable où on celebre des m
ue des yeux qui ne devroient contempler que le Ciel, ou pleurer leurs crimes , s’ouvrent pour contempler de foles & dangere
amp; dangereuses representations, qui leur font commettre de nouveaux crimes . De ce que des oreilles sont attentives trois ou
t par le Sacrement de l’Eucharistie, sont profanées à applaudir à des crimes commis avec adresse, & representez avec espri
35 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153
&c. Il fut fort heureux d’avoir paru dans un temps où étonnés du crime de Damiens, & de la suppression des Jesuites,
sur le théatre. Un événement singulier, dont il ne faut pas faire un crime à l’Auteur, puisqu’il a suivi les historiens Fran
amp; sert tour-à-tour la France & l’Angleterre. Ce n’est point un crime de céder à la nécessité ; mais des éloges si mult
que lui. Il fait faire à cette amante insensée le honteux aveu de son crime , à son beaupère même, sous un nom supposé, aveu i
& beau-pere, quand ils ne servent plus de rien qu’à constater son crime & sa honte. Charger une piece de tant de circ
de matiere, ou fécondité de dépravation qui ne trouve jamais assez de crimes  ? Quoi qu’il en soit, ce roman, très-mal conçu, d
oir donné en spectacle la débauche de Jupiter dans l’Amphitrion. Quel crime de prendre dans les livres saints le spectacle de
re, qu’il cite pour sujet profane, est moins indécente que Thamar. Le crime de Phedre ne passe pas la pensée ; il n’y a qu’el
dans ses circonstances, dans ses dangers, dans ses passions, dans ses crimes , si opposés à la religion & à la vertu. Cet e
aisser impunie ? Jamais les Princes Chrétiens n’ont sévi que pour des crimes , ils n’ont jamais gêné ni pu gêner la pensée &
crediderit condemnabitur. Ce faux principe conduit à tolérer tous les crimes  ; il n’en est point dont on ne puisse dire : Le C
er, mais que l’homme pardonne. Et que devient la société, si tous les crimes sont impunis ? Ceux que l’irréligion fait commett
r, mais sûrement il n’est pas Catholique. 2°. D’écarter toute idée de crime dans la résistance des Religionaires aux loix &am
s jusqu’au titre de la piece qui n’en soit une apologie ; il n’y a ni crime honête, ni honête criminel : l’un détruit l’autre
re croire, en l’appellant honête, que l’action qui est punie comme un crime , est légitime & louable. 4°. De se déchaîner
ent impliqués dans la procédure comme complices. Les Juges crurent le crime assez prouvé pour condamner le pere à être rompu
expirer le parricide sur la roue. Ce n’est pas la religion, c’est le crime qu’on a condamné ; la créance ne lui a pas fait d
s les Religionnaires François eux-mêmes veulent-ils donc protéger les crimes de leurs freres, & faire la poursuite de tous
théatre les amuse, & c’est là le mal. De quoi les amuse-t-on ? de crimes , de fables, de folies, d’obscénités, de bassesses
36 (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE V.  » pp. 415-435
u bien des fidèles ; et ne le faisant pas, ils participent à tous les crimes qu’ils commettent et font commettre ; ce sont les
: ce qui fait qu’on les doit fuir, et qu’on ne les peut entendre sans crime . C’est pour cela qu’ils étaient tellement en horr
en quel malheureux siècle sommes-nous, on ne commet pas seulement le crime  ; mais on l’enseigne ? que peut-on dire de plus d
, comme il n’y a pas lieu d’en douter, que celui qui peut empêcher le crime , et ne l’empêche pas, se rend coupable du même cr
peut empêcher le crime, et ne l’empêche pas, se rend coupable du même crime  : qui pourra exempter Messieurs les Gens du Roi,
37 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192
es plus graves, des Législateurs & des Juges dans la punition des crimes . Tandis qu’on punit un vol léger, on laisse impun
reté, les jeux de hasard, l’ivrognerie, l’intempérance, le blasphême, crimes bien plus énormes que le larcin. Parmi ces désord
de porter les gens à l’impureté, tout le monde répondra que c’est un crime punissable. Pourquoi donc faites-vous monter sur
resque impossible la vertu, & nous tomberons dans les plus grands crimes . Homil. 8. de Pœnit. En parlant de la pénitence
vos domestiques ? Vous ne sauriez sans rougir, vous ne pourriez sans crime , les entretenir de ce que vous avez vu & ente
ntation ? Sans doute, avec la grace de Dieu. Celui qui s’abandonne au crime , a plus d’efforts à faire, plus de travaux à sout
38 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198
oses mal acquises. Il répond que les choses dont l’acquisition est un crime , comme le vol, la rapine, l’usure, on doit les re
s, & quand on examine si elle est dûe de ce qu’on a acquis par le crime , par-tout le métier des Histrions est donné pour
ent encore le même langage. Faut-il restituer les biens acquis par le crime , autre que l’injustice ? faut-il refuser les Sacr
tre offre, représente, enseigne, embellit avec le plus grand éclat le crime , que les autres ne font que commettre en secret a
eri debent. Ainsi, selon S. Augustin, qu’il cite, c’est un très-grand crime de donner aux Histrions, c’est les entretenir dan
ntinople, assure qu’il n’est propre qu’à porter à l’impureté & au crime  : Adulteros & inverecundos constituunt tales
décentes, de décorations licencieuses, de passions les plus vives, de crimes applaudis, exécutée par des Actrices immodestes,
n approchent pas ; c’est l’abrégé de la passion, l’élixir du vice, le crime même avec tout son poison, vivant & agissant,
e point les étrangers, n’enrichit point l’Etat, n’empêche aucun autre crime , n’est point nécessaire au divertissement du publ
39 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216
s foiblesses ? On voit à Amsterdam trois sortes de maisons qui ont le crime pour objet, les deux premieres pour le faire comm
e les tolere , dit-on, pour prévenir de plus grands maux (comme si le crime étoit le remede du crime, & encore plus le pr
ur prévenir de plus grands maux (comme si le crime étoit le remede du crime , & encore plus le préservatif du crime), prin
e crime étoit le remede du crime, & encore plus le préservatif du crime ), principalement pour amuser les gens de mer jusq
stoire des Favoris, & dans les Anecdotes Angloises. Un des grands crimes de ce fameux Comte ne fut pas tant sa révolte que
ans le plus grand désordre. Quel forfait de l’y surprendre ! c’est un crime de haute trahison. Les Femmes de chambre, éperdue
ues momens que la toilette fût finie, on lui auroit pardonné tous ses crimes  ; mais le crime de Leze-Toilette, plus atroce que
toilette fût finie, on lui auroit pardonné tous ses crimes ; mais le crime de Leze-Toilette, plus atroce que le crime de Lez
tous ses crimes ; mais le crime de Leze-Toilette, plus atroce que le crime de Leze-Majesté, crie vengeance. Telle est la fab
elle changea Actéon en Cerf. Il fut dévoré par ses propres chiens. Le crime du Comte d’Essex étoit cent fois plus grave. Les
près l’Amphitrion, George-Dandin, & tant d’autres, fait un jeu du crime . Le tableau de cette scene scandaleuse, comme le
sont communes, & de l’autre le luxe, bien loin de passer pour un crime , est regardé comme avantageux à l’Etat, où l’on e
40 (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346
amne les Tragédies parce qu’elles donnent de mauvais exemples par les crimes qu’elles representent ; saint Clement d’Alexandri
ion des ames & à leur salut ; saint Augustina, parce que c’est un crime énorme que de donner son bien aux Comédiens qui s
theâtre ; & que l’on n’eût jamais approuvé les Comédies & les crimes qu’elles representent sur le theâtre, si les mœur
ses inclinations vertueuses, & qu’en y assistant on participe aux crimes des Comédiens, à qui l’Eglise a interdit la sacré
eurs qui lui sont opposées ; que d’estre assûrez du pardon de tant de crimes que l’on a commis ? Quelle plus grande volupté pe
itôt que les Prelats auront connoissance que quelqu’un aura commis ce crime , si c’est un Ecclesiastique, qu’ils le déposent ;
e déguiseront en hommes, après avoir promis de ne plus tomber dans ce crime , seront obligez de faire penitence durant trois a
s trompez qui que vous soïez : ce ne sont point des jeux, ce sont des crimes . Peut-on faire un divertissement d’un sacrilege ?
Peut-on faire un divertissement d’un sacrilege ? Qui peut dire qu’un crime soit un sujet de réjoüissance ? Celui qui a ce se
voit point, & que cependant on les cherche. Mais il y a bien des crimes cachez sous ces masques. On y remarque d’abord un
qu’elles ont fait à leur pudeur estant masquées. Voilà les principaux crimes qui accompagnent ordinairement les mascarades en
aindre que ces sortes de divertissemens ne donnent lieu à quantité de crimes énormes, en Espagne, en Italie & dans les aut
assion de faire les foüs. Il se commet tous les jours une infinité de crimes à la faveur de cette coûtume, & cela impunéme
ette posture. Ces mascarades sont la source féconde d’une infinité de crimes , qu’on ne sçait que trop, sans qu’il soit besoin
our les danses, estant l’ennemie de la pudeur & la confidente des crimes , anime les plus timides pour executer hardiment l
41 (1640) Traité des Spectacles des Gentils « SAINCT CYPRIAN DES SPECTACLES. » pp. 155-193
der à leurs sentimẽts ; nous voulãt faire croire qu’elle appreuue les crimes & les diuertissemẽs impies des spectacles pui
ourquoy viole-t’il la Sainteté de sa Profession, lors qu’il fait d’vn crime le suiet de ses plaisirs, & qu’il agrée des s
ure peut tenir vn Chrestien à qui les seules pensées du vice sont des crimes  ; quelle satisfaction a t’il de voir l’impureté d
té dans vne extreme infamie ; leur abandonnement est en secret, leurs crimes sont voilez des tenebres, leurs corps se donnent
sion d’estre veuës. Mais icy tous les vices ont quitté le masque, les crimes sont publics, on y passe sous silence, mais bien
ne deuroient pas cherir des diuertissemens, qui pour estre exempts de crime ne sont pas exempts de vanité, & dont le pomp
contemplera les hommes dans leur ingratitude, & dans vn deluge de crimes , pour les voir en après enseuelis dans le deluge
42 (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128
ppaiser ceux qui sont irrités ; qu’il aime ceux qui ont en horreur le crime  ; qu’il vante les mets d’une table où règne la so
que s’intéresser à un malheureux qui va recevoir le salaire dû à ses crimes sur un échaffaut, se délivre de ses gardes, perce
s desseins ; leur zèle en redouble ; on les voit courir à de nouveaux crimes avec plus de célérité. « La Comédie n’a jamais pr
ux pieds des Sanctuaires, ou dans des Temples, être les complices des crimes les plus atroces :8 est-ce la faute de la religio
e l’imposture, êtes-vous assez simple, assez scrupuleux pour faire un crime à un Historien d’une licence permise par l’éloign
5 » Mais le Prédicateur en mettant devant les yeux de l’Auditoire les crimes affreux de nos pères, ne rougira-t-il pas de cite
Prophète & de son Fils ? toutes ces citations pour faire haïr le crime ne dégradent-elles pas l’humanité ? Quoi ! pour n
as l’humanité ? Quoi ! pour nous faire aimer la Vertu, nous citer des crimes abominables, souvent ignorés d’une partie de l’Au
autorisée par l’exemple de ces criminels illustres qui furent de ces crimes les premiers auteurs. A l’égard de l’Orateur, l’E
qu’un galant Homme emploie ses talens à pallier ou faire triompher le crime  : plus il a de témérité, plus je le trouve bas &a
lie une de ces femmes entreprenantes, audacieuses, & capables des crimes les plus noirs. Elle sçut gagner Lucius par ses p
criminels ; elle succombe, rien n’est moins étonnant.28 « Quelques crimes toujours précèdent les grands crimes. » Les bor
moins étonnant.28 « Quelques crimes toujours précèdent les grands crimes . » Les bornes de la décence une fois franchies,
e même ? Garcie intimidé se jette à ses pieds, & pour pallier son crime , il lui allégue que son Frère l’avait attaqué le
revient ensuite, & fait mourir Jean XIV ; mais le Ciel las de ses crimes , le frappa du glaive de la mort ; son corps fut t
artouche, Ravaillac, Jacques Clément doivent donc être estimés ? leur crime conservé à la postérité (suite ordinaire d’une ac
atalogue de leurs iniquités : il est vrai qu’ils ont commis de grands crimes , mais ces grands crimes en ont fait de grands Hom
tés : il est vrai qu’ils ont commis de grands crimes, mais ces grands crimes en ont fait de grands Hommes ; ainsi, il n’y aura
ts étaient des impies & des libertins, puisqu’ils autorisaient le crime par leur présence. Alexandre Piccolomini, Archevê
it-il) on y joue, on y soupe, &c. … … l’excès du vin n’est pas un crime  » : ô Ciel ! peut-on, sans rougir, avancer un par
e ; mes cheveux se hérissent d’effroi, en rappellant à ma mémoire les crimes affreux de nos Pères, causés par le seul excès du
a Champagne, reprit Paris ; elle mourut triomphante, mais couverte de crimes . Childébert & la Reine son épouse furent empo
Bonzes & les Talapoints délivrer pour une obole, la rémission des crimes . Ce que je trouve d’admirable, c’est que l’on aff
ur le Théâtre avec une impudence extrême. L’habitude du vice & du crime ne diffâme-t-elle que le petit peuple ? S’il y av
sa qualité, pratiquée par un Homme de nom, ou il faut convenir que le crime n’avilit que la canaille. Quoique Jean-Jacques di
dévouées aux plaisirs de la volupteuse jeunesse. Je crois que tout le crime de la Comédie consiste en ce qu’elle faisait jadi
que ce dogme est faux, contraire à l’esprit du Christianisme, que le crime de Calvin n’est pas celui de sa secte, qu’il sera
43 (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153
re qu’il ne croit nullement que la comédie soit propre à corriger les crimes & les vices de la galanterie criminelle, de l
oint des divertissemens, ce sont des meurtres, ce sont des sources de crimes & de remords, avant-coureurs de l’enfer. Les
ts magnifiques, pour retracer dans l’esprit des hommes la mémoire des crimes passés. On y représente des incestes & des pa
t à oublier ces forfaits ne fussent plus tentés de les commettre. Ces crimes ne sont plus ; mais on veut qu’ils puissent encor
iques d’impureté. Une femme y étoit entrée vertueuse, elle en sort le crime & l’adultere dans le cœur. Et n’est-ce pas de
& de la pudeur ; les plaisirs légitimes deviennent insipides ; le crime devient un assaisonnement nécessaire pour les ren
44 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IX. Des entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique, contre la puissance temporelle séculière. » pp. 149-173
de Dieu et l’intérêt de la religion, comme si le ciel avait besoin de crimes pour maintenir le vrai culte ! C’est dans la viol
t tant de régicides, colorés du nom de tyrannicides, et enfin tant de crimes religieux de toute espèce, qui inspirent l’horreu
que par la force, la terreur et les supplices, et enfin, que par les crimes les plus odieux, en soutenant que ces crimes devi
s, et enfin, que par les crimes les plus odieux, en soutenant que ces crimes deviennent des vertus, lorsqu’étant commis avec u
e ou religieuse, ne peut constituer qu’arbitrairement un délit, ou un crime , tandis qu’elle va constituer ou produire si faci
des principes du jésuitisme, qui enseignent que tout est permis, les crimes même, pour arriver à ses fins. Nous sommes sans c
45 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « MANDEMENT  du Chapitre d’Auxerre, Touchant la Comédie. » pp. 51-58
rent en elles-mêmes, & qu’elles reconnoissent l’énormité de leurs crimes , & qu’elles en demandent l’absolution à l’Egl
d’émouvoir les passions dans les ames innocentes ; & d’excuser le crime dans ceux qui y sont livrés : en un mot d’autoris
sa colére par des œuvres de pénitence, n’attirez pas par de nouveaux crimes , de nouveaux traits de vengeance.   A ces causes,
46 (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126
aggeration en matiere de Morale, soit en representant l’énormité d’un crime , soit en exposant le danger qu’il y a de le comme
eurs, que de rechercher une occasion, où l’on commet ordinairement le crime , c’est être dans le dessein de le commettre. Or c
occasion de scandale, & où l’Autheur de cette Loy met au rang des crimes les plus énormes, les regards que l’on jette sur
que pour tout ce qui blesse la pudeur, ou qui enseigne ouvertement le crime , est plûtost un effet de la politesse du siecle,
es aux Idoles, parce qu’il sembloit que c’étoit par-là se soüiller du crime de l’idolâtrie. Voicy la décision de ce grand Apô
iomphes, ni tous les autres dont la vûë n’a rien qui puisse porter au crime , & dont même les personnes de pieté ont pris
qu’il a de plus agreable & de plus divertissant. Si donc c’est un crime & une espece d’Apostasie, comme nous avons dé
eries, des trahisons, des perfidies, des amitiez qui engagent dans le crime pour servir un amy ; on y voit enfin couronner le
s, parce que plus il s’en éloigne, plus il s’éloigne de l’occasion du crime , laquelle aprés le crime même, doit être regardée
éloigne, plus il s’éloigne de l’occasion du crime, laquelle aprés le crime même, doit être regardée comme le plus grand de t
47 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54
ibertins, un mari adultère dont on surprend les lettres & dont le crime n’est qu’un jeu, une comédie jouée dans sa maison
assionnées qui le précèdent, & dont la galanterie en eût fait des crimes . C’est une erreur, on prend le change. Ce succès,
bertés passionnées qui le précèdent, n’allassent elles pas au dernier crime , sont si peu innocentes aux yeux de la saine mora
; réalise le péché. C’est une chimère qui pourroit légitimer tous les crimes , que le prétexte d’une condition à venir qui anti
venir qui anticipe la dispense. Autre chimère : distinguer le dernier crime des préliminaires qui le commettent & y condu
e la témérité qui expose à un danger évident, c’est la même nature de crime , qui ne differe que par ses divers degrés d’énorm
us les remords & la honte de l’adultere, en ôte jusqu’à l’idée du crime , n’en fait qu’une foiblesse & un jeu. Le nom
aigreur contre le soin que peuvent prendre les maris pour empêcher le crime  : leurs craintes sont une foiblesse, leur désirs
avalier dont on en parle suffiroit seul pour détruire l’horreur de ce crime . Dans les nouvelles Lettres Persannes, aussi impi
tierement de Plaute, à quelques changemens près, dont les uns font un crime , les autres un mérite, est, dans le moderne comme
48 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
sur le ton de la plaisanterie. La Religion veut, non qu’on badine du crime , mais qu’on le condamne & le fuie. La crainte
est une vieille carcasse qui a l’esprit de travers comme le corps. Ce crime fut irrémissible. Calendrier du Théatre 1768. Un
nnent tout, & se repaissent de tout, trouvent par-tout le goût du crime , & s’y enfoncent de plus en plus : Qui insord
ublic : le scandale est un spectacle particulier. Le spectacle est un crime représenté : le scandale est une scène réelle. Ce
dale dans la société, ne donne pas moins le scandale. Ce n’est pas le crime en lui-même qui est contagieux, c’est la connoiss
tre doit produire cet effet plus que la réalité. Parler le langage du crime , paroître l’aimer, s’y déterminer, le commettre,
olère ? Dans la tolérance de l’exposition des enfans approuve-t-on le crime qui les fit naître, parce que pour leur sauver la
, senti, a dû faire toucher au doigt & à l’œil le danger & le crime d’un spectacle où le vice domine, où les occasion
si marqué de la frivolité & du vice, une occasion si prochaine du crime , qu’il n’est aucun faux fuyant qui puisse les sau
nt il est impossible de contenir des gens qui par état se dévouent au crime , ou par goût s’en rendent les spectateurs. Ce ser
49 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56
aggeration en matiere de Morale, soit en representant l’énormité d’un crime , soit en exposant le danger qu’il y a de commettr
eurs, que de rechercher une occasion, où l’on commet ordinairement le crime , c’est être dans le dessein de le commettre. Or c
occasion de scandale, & où l’Autheur de cette Loy met au rang des crimes le plus énormes, les regards que l’on jette sur u
que pour tout ce qui blesse la pudeur, ou qui enseigne ouvertement le crime , est plûtost un effet de la politesse du siecle,
es aux Idoles, parce qu’il sembloit que c’étoit par-là se soüiller du crime de l’idolâtrie. Voicy la dêcision de ce grand Apô
iomphes, ni tous les autres dont la vûë n’a rien qui puisse porter au crime , & dont méme les personnes de pieté ont pris
qu’il a de plus agreable & de plus divertissant. Si donc c’est un crime & une espece d’Apostasie, comme nous avons dê
eries, des trahisons, des perfidies, des amitiez qui engagent dans le crime pour servir un amy ; on y voit enfin couronner le
s, parce que plus il s’en éloigne, plus il s’éloigne de l’occasion du crime , laquelle aprés le crime même, doit être regardée
éloigne, plus il s’éloigne de l’occasion du crime, laquelle aprés le crime même, doit être regardée comme le plus grand de t
50 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XI. Son opposition à l’Evangile. » pp. 23-24
de l’un, l’orgueil est en abomination aux yeux de Dieu, l’impureté un crime si horrible qu’il ne veut pas même qu’il soit nom
tience une lâcheté, la mortification une folie, la pauvreté presqu’un crime , l’affliction un tourment, l’humiliation un suppl
51 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132
la vie, ne voit dans ces assemblées que périls, dans ces plaisirs que crimes  ; et qui, en marchant à travers les créatures, do
a fortifier : il suffit de comprendre que c’est un tableau vivant des crimes passés, où on en diminue l’horreur par la manière
de la pitié à l’indignation ? n’est ce pas là qu’il se sent attiré au crime par les pièges qui lui sont tendus ; que, se lais
qu’on propose à imiter ? N’essaie-t-on pas d’en cacher la honte et le crime sous des noms pompeux qu’on emprunte pour la fair
our arriver à son but, est instruit à vaincre, le plus souvent par le crime , tous les obstacles qui s’opposent à ses desseins
52 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148
lle-ci, qu’elle est très-douteuse, ou plutôt fausse, & un nouveau crime . D’abord il est impossible qu’elle soit si subite
toi un destin que j’abhorre. Ah ! jamais la vertu ne fut plus près du crime . Connois, sens tous les maux que l’homme peut sou
e de la grace, & qui dans l’esprit de l’Evangile sont de nouveaux crimes , font un jeu scandaleux de la religion & de l
seur. Il blasphême contre l’Eglise. Dieu que pour mon supplice De ses crimes la terre a rendu le complice, Ce Dieu que le mens
à du sublime, du beau tragique ? C’est un goût infernal. Il peint son crime par des traits qui en justifieroient le châtiment
tir cette fille pour excuser son amant, je l’engageois à partager mon crime , je l’entraînois, tandis que c’est lui qui la vou
de vertus : paroles qu’on répette comme un éloge, & qui font leur crime . S’ils ont été vertueux, ils n’ont donc pas été h
s n’en peuvent plus réclamer. S’ils ont conservé leur amour, c’est un crime qui n’annulle point les vœux, comme il n’annuller
53 (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48
tous les genres, des injustices manifestes, des forfaits inouïs, des crimes et des atrocités religieuses, inquisitoriales et
ée sur l’impitoyable intolérance religieuse, non seulement permet les crimes , mais encore elle ordonne de les commettre pour l
de circonstance, qui, au moyen d’une direction d’intention, érige le crime en vertu. Ce n’est donc qu’en dégageant la vraie
e. Ils sont démoralisés par principe ; ils se persuadent que tous les crimes du machiavélisme sont des vertus et se croient en
xtorquer les richesses du peuple par la ruse, par la force et par des crimes , mais toujours sous la condition du partage des d
confiance à de pareils conseillers, à des êtres qui enseignent que le crime est permis dans l’intérêt de la religion, à des p
ement et avec impudeur, l’autorité souveraine ; que ce n’est point un crime d’invoquer paisiblement les droits naturels des p
ve le jésuitisme qui enseigne la manière de commettre toute espèce de crimes sans remords, et qui autorise le régicide pour la
54 (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238
n peuple perdu, et à qui le spectacle n’est utile que pour dérober au crime quelques heures de leur temps ; c’est ce que l’év
arfait qu’il peut l’être, c’est-à-dire, sans doute, l’innocence et le crime , le vice et la vertu, les bons et les mauvais exe
de l’autre, quand la vertu lui est présentée avec ses charmes, et le crime avec son horreur. Cela posé, qu’est-il besoin de
ns autrui. « Je doute que tout homme à qui l’on exposera d’avance les crimes de Phèdre et de Médée, ne les déteste plus encore
aut-il penser de cet effet si vanté du théâtre ? » Ce ne sont pas les crimes , ce sont les criminels que l’on déteste moins à l
s mêmes remords, s’engager peu à peu, et se précipiter enfin dans des crimes qui révoltent la nature, nous les plaignons comme
humaine ». « On me dira, poursuit M. Rousseau, que dans ces pièces le crime est toujours puni, et la vertu récompensée. » On
ertu récompensée. » On ne lui dira pas cela ; mais on lui dira que le crime y est toujours peint avec des couleurs odieuses e
mais de cent Tragédies, il n’y en a pas une où l’intérêt soit pour le crime . Je dis plus, il n’y en a pas une seule au Théâtr
Œdipe, sinon que l’homme n’est pas libre, et que le Ciel le punit des crimes qu’il lui fait commettre ? Qu’apprend-on dans Méd
se borne à entretenir en nous une sensibilité compatissante pour des crimes involontaires, et pour des malheurs indépendants
athétique, et c’est là, selon moi, le plus moral et le plus utile. Le crime et le malheur y sont les effets des passions ; et
e. Le crime et le malheur y sont les effets des passions ; et plus le crime est odieux, plus le malheur est déplorable ; plus
t de sa gloire. Oreste sort du Théâtre déchiré par les Furies pour un crime aveuglément commis. Je demande si sur de tels exe
it du sang, il est vrai ; mais on ne souillait pas son imagination de crimes qui font frémir la nature. » Si on versait réelle
e intérieurement. Quant à l’imagination souillée, c’est un mal, si le crime y est peint avec des couleurs qui nous séduisent 
ns dont elle prétend inspirer la crainte, et qu’elle nous conduit aux crimes dont elle veut nous éloigner. Les Mœurs de la Com
t l’art du Poète qu’on admire, et qu’on applaudit dans la peinture du crime , comme dans celle de la vertu. Que l’artifice d’u
’il a faite de lui-même l’a rendu modeste et compatissant. Il hait le crime , déplore l’erreur, aime la bonté, respecte la ver
âpreté qui le rend insociable, une extrême sévérité qui nous fait des crimes de tout, un zèle inflammable que la contradiction
e, loue des vers qui ne valent rien ; mais tout mensonge n’est pas un crime  ; c’est l’importance du mal qui en fait la gravit
es : il y a même des circonstances où il est puni par les lois, comme crime de séduction ; il ne serait donc pas prudent de s
ison de ce qu’on appelle licence, ainsi l’a voulu la nature, c’est un crime d’étouffer sa voix, quoiqu’il n’y ait pas de libe
e la pudeur soit une vertu, l’amour qu’elle inspire n’est donc pas un crime . En supposant que les peintures du Théâtre produi
Philosophe doit s’en prendre ? M. Rousseau ne leur en fait-il pas un crime  ; et je parle ici, non à M. Rousseau, mais à un p
rahison du fils de Brutus ? Mais qu’il plaise aux Romains de faire un crime à leur Empereur d’épouser une Reine, cet orgueil
il attache ? oui, sans doute. Il nous fait tomber dans les pièges du crime , au moment qu’il suit lui-même le chemin de la ve
vous, avec l’ardeur du désir dans les sens, et il va l’apaiser par un crime . Cela peut être ; mais ce que le théâtre a fait,
de détester aux pieds d’une femme honnête, sensible et généreuse, le crime de l’avoir trahie. Il a pleuré ses égarements, so
apercevoir, sont une amorce dangereuse. Ainsi, une femme ne peut sans crime , ni se voiler, ni se dévoiler. Si faut-il bien ce
privation désintéressée de tous les plaisirs qui les sollicitent. Le crime a trois sortes de freins : les lois, l’honneur, l
55 (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62
vre le sentiment des Modernes ? Nous croirions, vous et moi, faire un crime , surtout après la décision d’un grand Pape, qui n
doit demeurer caché dans les ténèbres, de peur d’être coupable de ces crimes par le seul récit que j’en ferais. » Que serait-
ments lascifs, et impudiques, dont on peut connaître l’énormité et le crime par la défense que ces choses imposent elles-même
ns son bain, et de dire que le Théâtre est le rendez-vous de tous les crimes , que tout y est plein d’effronterie, d’abominatio
après avoir perdu la pudeur on s’enhardit à commettre les plus grands crimes  ? » « Quid inter hac, etc. »Cypr. lib. de spect.
en Lib. III. Tit. De his qui notantur infamia. ? Si ce n’était pas un crime de jouer la Comédie, on n’aurait pas traité les C
ds Prélats sont des Impies et des Libertins, puisqu’ils autorisent le crime par leur présence. C’est bien plutôt une marque q
-Chrétien et très-Religieux, pour inviter les fidèles à commettre des crimes si énormes. Il faut donc, concluais-je aisément,
ssister lui-même, et qui ne voudrait pas par sa présence autoriser un crime dont il serait plus coupable que les autres ; pui
endue malignité de la Comédie. Car si elle était la source de tant de crimes , il s’ensuivrait qu’il n’y aurait que les riches
savent pas ce que c’est que la Comédie ne tombent pas moins dans les crimes de colère, de vengeance, d’impureté et d’ambition
ortent des actions éclatantes dont elles ont été la cause. Sera-ce un crime de lire l’Histoire, parce qu’on y peut trouver un
ous m’avez fait l’honneur de soumettre à mon jugement, il n’y aura ni crime à les faire, ni crime à les représenter, ni crime
eur de soumettre à mon jugement, il n’y aura ni crime à les faire, ni crime à les représenter, ni crime à les voir, avec la m
ent, il n’y aura ni crime à les faire, ni crime à les représenter, ni crime à les voir, avec la modération et les autres circ
de contraire aux Spectacles. D’autres que vous me feront peut-être un crime d’avoir suivi l’opinion la plus favorable, et m’a
56 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VIII. Les spectacles favorisent les duels. » pp. 93-95
e qu’ils s’en aperçoivent, affaiblissent l’horreur qu’ils ont pour ce crime , le leur font regarder comme une action héroïque,
himère et une folie, et la vengeance comme une action lâche, comme un crime énorme, les mouvements de colère que sentirait un
57 (1705) Pour le Vendredy de la Semaine de la Passion. Sur le petit nombre des Elûs. Troisiéme partie [extrait] [Sermons sur les Evangiles du Carême] pp. 244-263
nt vivre selon les sens : vous vous êtes engagés à regarder comme des crimes la molesse, l’indolence, la sensualité, & pou
crupule de faire ces œuvres de Satan ? Helas ! loin de s’en faire des crimes , on s’en fait honneur : on est presque embarrassé
ra au Tribunal sacré de la Pénitence, quoi qu’on soit chargé de mille crimes de la sorte ; & après une vie toute mondaine,
u de tout vôtre cœur sans retour, ni partage, que vous ne pouvés sans crime porter ailleurs vos affections & vos desirs,
’appaiser. Voilà ce qu’ont fait tant des Saints : & après tant de crimes , tant de chûtes & de rechûtes, presque tout l
58 (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32
ui s’en sert n’aurait pas raison, il semble qu’il y ait une espèce de crime à le combattre. Quelques injures que l’on puisse
us grand monarque du monde, qu’« il n’est pas récompensé ». Entre les crimes qu’il impute à Don Juan, il l’accuse d’inconstanc
r un foudre en peinture et que le châtiment soit proportionné avec le crime . « Mais le foudre, dit-il, n’est qu’un foudre en
« Mais le foudre, dit-il, n’est qu’un foudre en peinturek. » Mais le crime l’est aussi, mais la peinture de ce crime peut fr
dre en peinturek. » Mais le crime l’est aussi, mais la peinture de ce crime peut frapper l’esprit, mais la peinture de ce fou
59 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40
nuds ; gestes licencieux, attitudes lascives, histoires scandaleuses, crimes énormes ; le pinceau se prostitue à tout. La lice
ure, les Nimphes les Graces aux Saints, la galanterie aux vertus, les crimes aux mystères. Les enfans, & même des vieillar
prendre, en fait la condamnation, & en montre le danger & le crime , dans un livre d’un mérite & d’une réputation
les autres, & plus funestes encore. La Réligion alors autorise le crime , quod divos decuit cur mihi turpe putem ? On a pl
ées les plus sales. Comme on fait à ce libertin des reproches sur son crime , il s’excuse sur un tableau qu’il vit dans sa cha
oquer des Dieux de son tems, dont toute la Réligion étoit un tissu de crimes les plus scandaleux. Saint Augustin dans ses conf
pris dans ses filets. Le tableau des nudités entrepris d’abord par le crime est le plus parfait, lorsque la passion a tenu le
les Peintres des graces. Ils devroient être appellés les Peintres des crimes . Et cet abus des talents est toléré, est applaudi
t aux Payens cette scandaleuse mithologie, qui met sur les autels les crimes les plus infames, & donne à leurs Dieux la pl
ls avoient encore moins prévu les deux preuves qu’elle rapporte de ce crime  ; 1°. Ce Seigneur ne vouloit pas qu’on jouât des
s flattez pas ; vos yeux, vos oreilles, votre cœur ont déjà commis le crime . Scortatæ sunt aures, fornicati sunt oculi, adult
es, les mêmes desirs, les mêmes mouvemens, les mêmes goûts, les mêmes crimes que l’objet même. Triste vérité, fatale expérianc
60 (1825) Des comédiens et du clergé « Sommaire des matières » pp. -
loir s’emparer du gouvernement de l’Etat, et lui a fait commettre des crimes qui ont ensanglanté le trône de nos rois, et boul
s, contre les prêtres et les laïques qui se rendraient coupables d’un crime aussi infâme. MM. les procureurs du roi, les préf
61 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51
grace au peu de décence (au scandale) de voir toute cette action (ce crime ) se passer en présence des autres Nymphes (&
ire, est toute concentrée dans l’expression de la passion, le goût du crime & la vue de l’objet. Qu’on lise les portraits
nonce fait le portrait de la volupté, c’est Vénus elle-même, c’est le crime . Le théatre est le Temple de Gnide, l’Isle de Cyt
ente par les couleurs, la musique par les sons. C’est ce qui causa le crime & le malheur d’Hérode ; une danseuse fit perd
iece, & la parenté, sur-tout dans les ascendans, écarte l’idée du crime  ; on la fait venir dans la salle du repas, comme
ra la danseuse qui l’a enchanté ; & pour lui plaire, il commet un crime  : la tête du saint Précurseur est la récompense d
t pas moins meurtrier pour être donné tranquillement. L’exposition du crime dans un Médecin, dans un Casuiste, peut être très
famies de la danse théatrale, laissent-elles respirer la vertu ? Quel crime , quelle honte pour ces misérables esclaves du vic
62 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198
ar. » Aujourd’hui j’ai plus de pitié de celui qui se réjouit dans son crime , que de celui qui regrette une félicité méprisabl
s. En permettant de diffamer les Dieux par la représentation de leurs crimes , ils laissaient la liberté de diffamer les hommes
que des fables. Vous n’en êtes que plus impie de leur imputer de faux crimes . Quoi ! il ne sera pas permis de calomnier un hom
nt méprisables qui se croyaient honorés de la représentation de leurs crimes  : « Quomodo non detestandi Dii qui inter honores
s, éloignez ces Dieux qui se plaisent dans la représentation de leurs crimes , soit qu’ils soient véritables, ce qui est le com
mes débauchées, est-ce à l’ouvrage de Dieu que vous donnez, ou à leur crime  ? Voilà un bon Acteur, vous l’aimez, vous lui app
e (Tract. 100. in Joann.). Porter de l’argent aux Comédiens, c’est un crime énorme, on y est souvent applaudi, mais c’est par
63 (1643) Les Morales chrétiennes « Des Théâtres. » pp. 511-519
des usurpateurs qui s’élèvent dessus les trônes par toutes sortes de crimes , en mettant sous leurs pieds, tous ceux qui ne pe
se passion. Que cet art est pernicieux qui ne laisse point mourir les crimes avec le temps, et qui fait l’extrait de ce que le
t faire un larcin, un blasphème, un sacrilège, n’en commettent pas le crime , s’ils ni donnent point leur consentement, dit un
64 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145
ssement ne sont par rares dans les cours des princes. La noblesse des crimes est inconnue dans la religion. Je me trompe : l’a
sparoître l’infamie par des adulations, des fables, des impiétés, des crimes , est-ce respecter l’Evangile & les mœurs ? C’
s mœurs ? C’est l’esprit du théatre, & celui du libertinage : les crimes ne sont que des jeux. Voltaire & tous les apo
eugle que le peuple, chez qui le fruit, les auteurs, les complices du crime n’occupent que la place qui leur est due. On est
flotant au gré du hazard, dépendoit du caprice, de l’inconstance, des crimes des deux époux ? Ne pourroient-ils pas même se co
, j’y consentirai : nous voilà libres. Le rendez-vous fut accepté, le crime constaté par des témoins occulaires, toutes les f
arquer encore mieux qu’on ne faisoit qu’un jeu & une farce de son crime , il trouva sa grace sous sa serviette. La vie de
l’Electeur. Personne ne la lui disputa, quoique bâtard : ce fruit du crime ne tenta point les parens, gens de bien & d’h
on ne trouve aucun vestiges dans une vie païenne, qui commença par le crime , continua & finit par les excès de la débauch
65 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152
chée à la condition d’esclave ; l’esclavage est un malheur, et non un crime , et le châtiment de l’infamie n’a jamais été impo
on un crime, et le châtiment de l’infamie n’a jamais été imposé qu’au crime . Qu’on parcoure toutes les lois qui établissent l
e bien public, et la vertu. Quatrième effet. Il est défendu, comme un crime énorme, de rien donner aux Comédiens (C. Donare 7
emme publique peut en conscience garder le prix qu’elle a reçu de son crime . Quelques Auteurs le lui refusent ; le plus grand
, non plus qu’aux personnes assez corrompues pour séduire les autres, crime qui n’a jamais été toléré. Ces questions ne sont
e (L. sacrum de Nupt.). On ne peut pas, dit la loi, donner caution du crime  : « Maleficii fidejussor accipi non potest. » (L.
ot. inf.) donnent cette règle, que quoique l’infamie soit attachée au crime , et encourue de droit dès qu’il est commis, elle
s peines : le voleur, l’assassin, quoique infâme et pendable pour son crime , n’est pendu qu’après la condamnation. Il n’y a q
censures, les irrégularités, les vacances de bénéfices pour certains crimes , qui s’exécutent par le seul fait ; encore n’est-
66 (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84
la vérité dont toutes les Lois Divines demandent justice, comme d’un crime énorme, et du plus grand scandale qu’il y eut jam
Saint Ambroise, n’est point coutume, mais vérité ; Dieu qui pèse les crimes de ce siècle, comme il a pesé ceux de tous les pr
ommes, à séduire la jeunesse, à mépriser des parents, à vivre dans le crime , à flatter les passions, à honorer les vices, à a
leur manière de se présenter, pour s’associer des complices de leurs crimes et de leurs impudicités. Le Diable, toujours atte
est un objet dangereux ; et que c’est en quelque sorte participer au crime , que de le représenter avec des couleurs capables
es ; c’est là en un mot qu’on apprend à ne plus rougir, à regarder le crime comme une galanterie, le mensonge comme une adres
e vous pervertir ; parce que vous êtes tellement familiarisés avec le crime , que rien ne peut plus vous séduire ; parce que v
expression de Saint Bonaventure ; ils conduisent à l’impiété comme au crime , et la chose ne doit pas nous paraître extraordin
ez pas des larmes, c’est que votre cœur n’a de sentiment que pour les crimes et pour les fables. Lisez les Actes des Martyrs,
67 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31
amitié, mais des effusions d’amour, des préludes, des commencemens du crime  : ce qui est d’une indécence révoltante. La Jérus
tience ; qu’ainsi le criminel trouvât toujours son châtiment dans son crime . Lafontaine & tous les Fabulistes seroient bi
es des Saints, où on ne voit que de bonnes œuvres, à l’exceptions des crimes de leurs persecuteurs, qui font leur grande saint
sur leurs vices, & ont insisté avec force sur le tableau de leurs crimes , sous prétexte d’en inspirer de l’horreur ; au li
je ne saurois l’adopter : le vice couronné familiarise avec l’idée du crime , & l’exemple persuade bien plus éloquemment &
; de leurs vices, le registre de quelques vertus & de beaucoup de crimes . Elle est utile à étudier pour s’en defendre &
ultere de Danaée, en un mot tout le Théatre, qui n’est qu’un tissu de crimes , semé de quelques sentences & de quelques tra
rit avec tant d’abondance, que plusieurs écrivains lui en ont fait un crime  : l’indigence le blâme d’être trop riche. Autre
68 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149
une entrée à tous les vices. » Faire une nécessité de l'ennui, et un crime au théâtre de le chasser, voilà des paradoxes de
magination les objets, les couleurs, le pinceau de la frivolité et du crime . Il farcit la mémoire de bagatelles, de contes, d
la scène est dans son cœur, comique par ses défauts, tragique par ses crimes et sa réprobation. On n'a besoin ni de Molière po
damment à l'un et à l'autre ; ses sottises méritent tous nos ris, ses crimes toutes nos larmes. Que devaient penser du théâtre
e de représenter des sottises, la cruauté de peindre des cruautés, le crime de s'occuper des crimes ? C'était sans doute un e
ttises, la cruauté de peindre des cruautés, le crime de s'occuper des crimes  ? C'était sans doute un excès de s'affecter si fo
un moindre d'aller à dessein pleurer d'un mal imaginaire, frémir d'un crime chimérique, rire d'une fable, de forger des sotti
t-on dans les loges se livrer innocemment à ce qui ailleurs serait un crime  ? peut-on se dissimuler que cette morale, fût-ell
69 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81
tous les maux que l’on souffre aux Enfers : Et toutefois, ô Dieu ! un crime involontaire Devoit-il attirer toute votre colere
 ; Voilà de ces grands Dieux la suprême justice ; Jusques au bord du crime ils conduisent nos pas, Ils nous font le commettr
ran de l’avoir exécuté. Saint Thomas prétend2 qu’il a expié ce double crime par une exacte pénitence. Car tout ce que Dieu dé
70 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VIII. Crimes publics et cachés dans la comédie. Dispositions dangereuses et imperceptibles : la concupiscence répandue dans tous les sens.  » pp. 30-40
VIII. Crimes publics et cachés dans la comédie. Dispositions d
a jamais pu entrevoir cette prétendue malignité de la comédie, ni les crimes dont on veut qu’elle soit la source »page 40. [« 
s, que les riches qui vont à la comédie soient plus sujets aux grands crimes que les pauvres qui n’y vont pasPage 40. [« Lettr
71 (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251
musement dont l’effet est de nuire aux mœurs, en donnant des idées de crimes , opposées à celles que donnent la raison & la
tte action de désespoir comme le plus grand & le plus funeste des crimes . Il est donc réservé au Théatre de contredire la
heures par jour, données à l’activité du vice, sauvent une partie des crimes qui se commettroient ; & tout ce que les spec
s ? est-il possible que dans une République Chrétienne on n’arrête le crime que par un autre crime ? La magie des spectacles,
dans une République Chrétienne on n’arrête le crime que par un autre crime  ? La magie des spectacles, dit M. Nougaret, la vu
ne sont donc qu’un recueil de stratagêmes pour faire réussir tous les crimes , favoriser toutes les passions, ménager toutes le
’adultere, la jalousie, la vengeance, l’homicide, en un mot, tous les crimes qui déshonorent l’humanité, y sont représentés :
72 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168
ue lettre sans altérer par là le sens ; comme si on voulait éluder le crime , bien que l’on viole la loi : tantôt on ne fait q
il n’est pas besoin de grands raisonnements pour prouver que c’est un crime que de jurer. Car chacun porte avec soi la preuve
le fait, doivent aussi demeurer sans réponse sur toute la grandeur du crime dont on les accuse. Ce n’est point dans quelque é
l est parlé de l’adultère aussi cavalièrement que si ce n’était qu’un crime imaginaire, et qui n’a d’autres fondements que l’
témoigne au Seigneur pour tous les biens qu’il en a reçus. Il va d’un crime à un autre ; de la censure des ouvrages de Dieu à
ieu ? car je commence à en douter. Ah ! maintenant, prends ton essor, crime impie, crime impuni : il paraît que l’éternelle P
commence à en douter. Ah ! maintenant, prends ton essor, crime impie, crime impuni : il paraît que l’éternelle Providence s’e
e p. 3. et 4. après quelque délibération simulée entre la vertu et le crime , se détermine avec beaucoup de franchise pour le
pas si tôt contre les méchants, les enfants des hommes commettent le crime sans crainte. » La clémence est traitée de faible
igneur que des blasphèmes récités ou chantés sur un Théâtre. C’est un crime , que de violer les lois du Prince ; mais quel out
u et a des suites pernicieuses : elle ôte insensiblement l’horreur du crime et affaiblit la lumière de la conscience dans ceu
73 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187
beth eut dans son pere & dans sa mere l’exemple de toute sorte de crimes . Ce double sang corrompu couloït dans ses veines.
mere. On y est parvenu par une route inondée de sang, & semée de crimes , qui n’avoit d’autre mérite que le libertinage du
les, & fait les plus belles fêtes, ne jouit pas long temps de ses crimes . A peine fut-elle affermie sur le trône par la mo
u, & laissa à sa fille, avec la tache de bâtardise, l’infamie des crimes qui l’avoient conduite au trône & à l’échaffa
, dont elle mourut trois jours après. Ces femmes achetées par tant de crimes , il ne put se les attacher ; elles lui furent inf
avoit des enfans. Sa conduite fut l’aveu & la condamnation de son crime . Il demande la dissolution de son mariage à l’Egl
té, mais l’obscurité de la naissance déshonore moins que l’infamie du crime . Je sai que dans la suite l’intrigue, la crainte
ne dégradée, disgraciée, exilée, emprisonnée, accusée des plus grands crimes , & au moment de mourir sur un échaffaud comme
ces d’être entrés dans une conspiration contre la vie de la Reine. Le crime n’étoit que trop vrai. On leur fit leur procès. I
virginité. Le Noble, cet Ecrivain fécond, souvent ingénieux, que ses crimes , ses débauches, ses prisons, ont rendu trop céleb
Cithere. Elle lui jura que dans quelque malheur qu’il tombât, quelque crime qu’on lui imputât, il auroit sa grace en montrant
ui n’étoient pas amoureux de sa personne, condamné & exécuté pour crime de haute trahison. La comédie se changea en tragé
que la personne qui lui étoit la plus chere, réellement coupable d’un crime qu’elle avoit calomnieusement imputé à Marie, pér
cette leçon, & subit bien-tôt après la même peine pour un pareil crime , & un pareil refus de demander grace au Princ
74 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Suite d’Elisabeth d’Angleterre. » pp. 33-82
lances, l’amour fait par-tout des miracles. Voici l’histoire, le vrai crime de Don Carlos fut l’hérésie & la révolte : im
près perdit ses États ; sa femme son honneur & sa vie ; ce double crime étoit impardonnable aux yeux de Philippe, jaloux
re dans le libertinage d’un célibat volontaire, en évitant l’éclat du crime , & conserver les honneurs de la virginité. Ce
rrent l’inquisition & prêchent par-tout la tolérance, qui font un crime de la fermeté à maintenir la Religion, élèvent ju
ette loi défendoit de parler en faveur de ceux qui étoient accusés de crimes d’état, dont le plus grand étoit le Papisme, &
ant étoit un mérite, & avoir conspiré contre Marie n’étoit pas un crime aux yeux d’une femme qui s’en étoit deux fois ren
e sa nation dont toute l’histoire est un tissu de guerres civiles, de crimes & d’horreurs. Les prétendues conspirations de
étoit la figure. La crainte d’une invasion n’étoit pas son plus grand crime  ; Elisabeth la craignoit peu, elle se voyoit bien
it des fautes, & des mariages peu convenables ; on lui impute des crimes qu’on n’a jamais prouvé, & qu’elle a toujours
n n’eut pas même de prétexte ; on dit d’abord qu’il falloit punir les crimes que Marie avoit commis en Ecosse, mais on ne le d
e Marie avoit commis en Ecosse, mais on ne le dit pas deux fois : ces crimes vrais ou faux n’avoient pas été commis sur les te
e la curiosité y avoit attiré, elle proteste qu’elle est innocente du crime dont on l’a accusée, qu’elle meurt dans la Religi
uronnes & mille vies pour cette sainte Religion qui fait tout son crime  ; qu’elle pardonne de bon cœur tout le mal qu’on
s, eut de grandes foiblesses, fit de grandes fautes, commit de grands crimes  ; elle étoit fourbe, dissimulée, parjure, sans fo
75 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — IX. La Comédie donne des leçons de toutes les passions. » pp. 18-21
leçons de charité & de douceur que leur donne leur maître ? Quel crime n’est-ce donc pas d’embellir ces vices cruels qui
le sang de ses concitoyens, & souvent celui de ses proches ? Quel crime n’est ce pas de changer en vertu, ce qui produit
76 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17
soigneusement nos yeux et nos oreilles. On s’accoutume facilement aux crimes dont on entend souvent parler. L’esprit de l’homm
; car il y a bien moins de mal à pécher, que d’ajouter l’impudence au crime qu’on a commis, et de ne vouloir pas obéir aux or
interdise l’entrée des lieux sacrés ? Je ne vous déclarerai pas leur crime par mes discours ; mais par les propres paroles d
mple ? Comment donc êtes-vous innocent, puisque vous êtes coupable du crime des autres ? Tous les désordres que causent parmi
77 (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45
IV. Mais quand un Roi de vingt-deux ans, a pu commettre le plus grand crime dont l’histoire du monde fasse mention, celui d’u
t qu’un Ministre de Dieu peut être coupable. Le Prêtre convaincu d’un crime est puni comme un autre homme, & les privilég
tion que je vais bientôt vous nier. Vous ne pensez pas du moins qu’un crime exécuté en 1572 puisse flétrir la Nation François
François. En supposant que le Massacre de la Saint-Barthélemi soit le crime de la Nation ; les François de ce temps-là sont f
der tout à l’heure. Le Massacre de la Saint-Barthélemi n’est point le crime de la Nation ; c’est le crime d’un de vos Rois, &
e de la Saint-Barthélemi n’est point le crime de la Nation ; c’est le crime d’un de vos Rois, & il ne faut point confondr
ébite à vos Théâtres, dans vos prétendues Pièces nationales. C’est le crime de Charles IX, de sa mère, du Duc de Guise, du Ca
s IX, de sa mère, du Duc de Guise, du Cardinal de Lorraine ; c’est le crime de la Cour ; c’est le crime du Gouvernement ; com
Guise, du Cardinal de Lorraine ; c’est le crime de la Cour ; c’est le crime du Gouvernement ; comme la révocation de l’Edit d
78 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97
us y rencontrez l’aiguillon des passions & la théorie de tous les crimes . Là, dit S. Cyprien2, un Chrétien prend plaisir à
jamais plus de force, pour nous tenter & nous précipiter dans le crime , que lorsqu’elles nous surprennent dans la dissip
ectacles. Là, dit Saint Cyprien1, un Chrétien apprend à commettre les crimes qu’il a sous les yeux, & qu’il considére avec
79 (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406
Pièces de Théâtre que j’ai données au Public, (si toutefois il y a du crime à mettre au jour les sentiments des Pères de l’Eg
renvoya mes Ouvrages, et la Lettre dont il m’a dit qu’on lui fait un crime auprès de vous. La grande faute que j’ai faite, e
es Peuples où la moindre peccadille envers la Religion est souvent un crime irrémissible, ces Spectacles seraient-ils permis
80 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68
rs; ce qui nous doit faire voir qu'elle n'a pas regardé cela comme un crime médiocre. La seconde est, que les Canons qui sont
âtre. Si quelqu'un par mépris de ce Décret, vient à commettre quelque crime de ceux qui y sont défendus; si c'est un Ecclésia
ui sont la source et la base presque de tous les maux, et de tous les crimes , sont opposées aux devoirs de la discipline Chrét
81 (1658) L’agent de Dieu dans le monde « Des théâtres et des Romans. CHAPITRE XVIIII. » pp. 486-494
le et des consciences, de faire un spectacle d’honneur et de joie des crimes publics ? La Religion Chrétienne a beau persuader
ontée lasciveté ; où les prostitutions, les rapts, les adultères, ces crimes qui noircissent les maisons, qui perdent les âmes
vile, qu’elles étouffent l’amour de la vertu, qu’elle font un jeu des crimes , et qu’elles portent efficacement les hommes à to
82 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92
fre-t-on au Spectateur ces peintures, si ce n’est pour le disposer au crime , pour lui en ôter la honte et lui en faire un amu
ouffe point sans peine, et qu’on ne contente en quoi que ce soit sans crime . Qu’il est dangereux de commettre de la sorte sa
stie sont si sévères à l’égard des femmes, que ce leur est presque un crime d’apercevoir trop qu’elles sont mal observées : e
quelle rusticité de leur parler un langage qu’elles abhorrent ! quel crime même ! Car sur ce point, les usages du monde et l
ux yeux de Dieu, sans l’être encore aux yeux des hommes. Et ce double crime notre Théâtre le porte si loin qu’il révolte et s
pour rien dans une absence d’esprit, qu’une fièvre ardente ignore le crime , qu’un homme qui extravague, tue sans être homici
ausée par là dans tous les sens sont de merveilleux secours contre le crime  ; tout cela sert à avertir la raison, et à aller
les de l’Auteur de notre Foi sont autant d’arrêts prononcés contre le crime . On nous interdit les plus légères attaches au ma
commune créance, il avertit que quiconque ne paie pas le salaire d’un crime trop monstrueux pour le nommer il sera jeté sur l
e lièvre mal à propos. Troisièmement. Aristophane se fait lui-même un crime de ses libertés dans ses intervalles lucides.Ran.
ers, toute expression trop enjouée, tout ce qui peut avoir l’ombre du crime . Une coupable joie ne cause point un vrai content
n’a pas même le misérable prétexte de l’exemple dont les plus affreux crimes tâchent du moins à se couvrir. C’est ici un plan
83 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200
et l'usage, l'auteur et le profanateur sont bien différents. Tous les crimes que les païens même défendent, ne se commettent q
condamne-t-il moins l'infamie ? L'homme lui-même, qui commet tous les crimes , n'est-il pas l'ouvrage et même l'image de Dieu ?
vrer à l'incontinence ? Dieu n'a formé aucune créature pour servir au crime qu'il défend, l'abus que nous en aurons fait nous
dans la chaire de pestilence, quel que soit le genre d'impiété ou de crime auquel il s'associe. « 4.° Qu'on ne m'accuse pas
en sommes pas moins agréables à Dieu, si nous ne participons point au crime . Ce ne sont pas les lieux, mais les actions que l
Athlètes, qu'ils aiment éperduement, auxquels ils se livrent par des crimes qu'eux-mêmes punissent. Quel aveu forcé du crime 
se livrent par des crimes qu'eux-mêmes punissent. Quel aveu forcé du crime  ! il faut que le métier soit bien mauvais, les ho
84 (1691) Nouveaux essais de morale « XXI. » pp. 186-191
s passions mêmes. Ce qui a fait dire à saint Augustin, que c’était un crime véritable de faire son divertissement de la ficti
tait un crime véritable de faire son divertissement de la fiction des crimes . Falso crimine delectari, crimen est verum. Ma
85 (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482
a-t-elle pas le cœur d’Holopherne, et ne fut-elle pas la cause de son crime et de sa mort « Sandalia ejus rapuerunt oculos Ho
ournant de Dieu, et transgressant toute sa Loi. On tombe dans le même crime que les Enfants d’Israël, lorsqu’ils adorèrent le
roche que l’on faisait aux Chrétiens de fuir les Spectacles, comme un crime qui méritait d’être sévèrement puni, en soutenant
oire de l’impudicité ; et les Tragédies et les Comédies les mères des crimes et des passions dérèglées. Dans le 14. il se prop
s du siècle, qui désire obtenir de Dieu une rémission parfaite de ses crimes .   « Non nisi reversos in naturam puerorum intr
86 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109
ui fit passer le guichet. Papon, L. 1. C. 5. n. 40. Il n’est point de crime qu’on ne puisse commettre, & d’indécence qu’o
& moins embarrassant, elles peuvent plus facilement se livrer au crime . On voit bien que le changement de la soutane en
loi conçue en ces termes ; on ne parle pas autrement des plus grands crimes . Ce ne sont que les péchés graves contre la relig
ers innombrables & l’extrême facilité de commettre toute sorte de crimes , sur-tout d’impureté, qu’occasionne, ou plutôt qu
calamistratos habent in ministeriis, &c. Pour ôter l’occasion du crime , dit Guillaume de Paris, de Legib. temp. C. 13. L
’habit d’un sexe différent dont on est couvert, qui semble peindre le crime & l’offrir : Refricat memoriam, commovet imag
la confusion des sexes dans la même personne étoit une invitation au crime abominable, si commun parmi les Payens, qui fit t
nom d’autrui, soi-disant Princes, qui est un entregent abusif, & crime de faux qui tourne à la déception des damoiselles
87 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139
on que le refus de la confession étoit une barriere de plus contre le crime , & il se moque de Pierre de Craon, qui dans l
me, & il se moque de Pierre de Craon, qui dans le repentir de ses crimes avoit peur de mourir sans confession. Quelles hor
lui offre pour faire une sainte mort, & obtenir le pardon de ses crimes  ! C’est le jeter dans le désespoir. L’Auteur est-
passions cruelles : il étoit de la nature de son ame de produire des crimes , comme une plante venimeuse produit le poison. Qu
uit le poison. Quelle morale horrible ! que devient la liberté, si le crime est dans la nature de l’ame, si l’homme n’est qu’
parts les Princes offroient des Monastères. P. 193. Un Clerc, quelque crime qu’il eût commis, n’étoit jamais condamné qu’à de
n’avoit droit sur sa vie. Il est pourtant certain que dans les grands crimes l’Eglise dégrade les Clercs & les livre au br
ut s’ils ont eu quelque respect pour l’Eglise ; car chez lui c’est un crime & une bassesse impardonnable, qui rend mépris
s prétentions de la Cour de Rome, il ne faut pas plus lui en faire un crime qu’aux mille Evêque qui composerent le concile de
chansons obscènes, & qu’ils n’aient point intention de porter au crime par leurs chansons. Ces désordres ne sont pas plu
88 (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410
re, des hommes fort vicieux, ou du moins qui avaient commis de grands crimes  : Œdipe, Oreste, Alcméon, Médée, Thyeste étaient
e doit point en introduire sur la scène, qui soit coupable de quelque crime énorme. Si Phèdre a excité de la commisération su
es vices ; la règle générale est que la vertu soit récompensée, et le crime puni. Les Modernes sont beaucoup plus circonspect
le sang de ses propres enfants, et qui commit encore plusieurs autres crimes abominables, les laisse sur leur bonne foi, au li
t être suivis de châtiments proportionnés à la noirceur de ces grands crimes  ; mais les disgrâces des personnes moins coupable
me tomber dans de grands malheurs, qu’il n’a que trop mérités par ses crimes  ; ou si la fortune le favorise, on sent un secret
ent, et qui le font balancer au moment qu’il délibère de commettre un crime . Il faut que le Poète exprime, et fasse sentir ce
es, pour faire comprendre aux spectateurs, que la raison condamne ces crimes , et que ce sont des effets de la nature corrompue
ue ce ne soient pas des péchés. Les Lois civiles ne punissent que les crimes qui sont contraires à la société humaine ; les fa
les assassinats, les blasphèmes, les impiétés publiques, et d’autres crimes scandaleux : Si l’on permet de certaines choses,
89 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54
u’elle est pire que le blasphème, le larcin, l’homicide et les autres crimes . La différence qu’il y met ; c’est, dit-il, que c
les autres crimes. La différence qu’il y met ; c’est, dit-il, que ces crimes souillent à la vérité ceux qui les commettent ; m
en entendent seulement faire le récit. Ainsi l’on ne participe pas au crime d’un blasphémateur quand on a horreur de l’entend
en est de même du larcin, de l’homicide, et de tous les autres grands crimes . Mais la Comédie souille et rend également coupab
ue ce soit ». Cet Auteur met encore cette différence entre les autres crimes et la Comédie ; que les premiers n’attaquent chac
oreilles ; et lorsque l’un de ces sens est souillé et corrompu par le crime qui lui est propre, les autres en sont cependant
ses de Dieu, dit encore ce Père, nous commettons les deux plus grands crimes qu’on puisse commettre, dont l’un est de nous fai
90 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75
amp; il est malheureusement trop vrai que lorsqu’on peut commettre un crime sans rien craindre, on le commet presque toujours
régneroit donc à la place de la licence, & la vertu à la place du crime . La Comédie auroit donc la gloire de travailler à
gnes différens de ceux d’autrefois. Je ne crois pas qu’on me fasse un crime de la liberté que je demande pour la Comédie ; ca
91 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Treizième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 254-259
& de mes succès auprès de l’autre, je résolus de lui dévoîler mon crime . Ce fut dans ce dessein que je retournai chez ell
son adorable image enflamait mon imagination : je me croyais loin du crime … C’en est fait… j’ai mon ignominie & les remo
92 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224
ons de magistrat, chargé de veiller sur les mœurs, & de punir les crimes . La débauche, le libertinage, la séduction, l’adu
es, qui, du plus bas étoge, se sont élevées par la débauche, & le crime a été l’échelle de leur élévation. Les actrices n
les seules. Combien de nobles ont eu l’origine la plus honteuse ! Des crimes furent les ressorts de leur grandeur, & le lu
lus souvent aux dépens des créanciers ; c’est-à-dire, par de nouveaux crimes . C’est roture sur roture. La plupart se sont élev
eux. Il est vrai que tout est dans le comique sérieux. Mais est-ce un crime de n’avoir point semé ces bouffonneries de Tabari
à chanter, & qu’on veut incorporer au Clergé pour lui en faire un crime . Qu’est-ce que cet Abbé Fichet, qu’on ne fait ven
sionne, les injustices qu’il fait commettre, ne sont-ils pas de vrais crimes , des vices odieux, dignes de la sévérité des loix
Ce n’est pas que dans ses drames il n’y ait bien du sang répandu, des crimes attroces, des fureurs épouvantables : avec tout c
une Clytemnestre qui fait assassiner son mari, & ne rachette son crime par aucune beauté théatrale, encore moins par que
omblé d’éloges ; la gloire du martyre est anéantie, le martyre est un crime , cette preuve si touchante de la Religion est fri
mariage apparent : voilà le héros que le succès couronne. Le tissu de crimes n’est pas ce qui l’a fait proscrire par la chaste
re de pareilles, & ordre de jouer la piece refusée : & par un crime de rébellion & de leze-majesté, il met au jou
. Mercier se soit présenté à leur autel les mains vuides. Ceci est un crime , & l’arrêt un édit bursal ; il sera aisé de t
it paru énoncé d’une manière dure & peu convenable. On me fait un crime d’avoir donné dans ma comédie le nom de philosoph
93 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109
er ce qui est impossible ou ce qu’elle defend ? Elle approuve donc le crime  ? Est ce bien s’entendre soi-même ? Parmi ces pro
s’en faire faire pour attraper un mari, & de les accomplir par le crime  ? Tous les Tribunaux retentissent de ces indignes
e du mariage, comme l’impuissance ; de droit ecclésiastique, comme le crime , la difference de religion ; de pure discipline,
n nouveau maître. Les Protestans ont toujours fait aux Catholiques un crime de ce qu’on faisoit payer les dispenses à Rome da
les mauvais traitemens, le mal venerien, la fureur, la démence, tout crime qui mérite une punition corporelle ou infamante.
94 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214
perpétuelle, un tissu de factions, de conjurations, d’assassinats, de crimes de toutes especes. L’historien y jouoit un rôle f
chevêque de Valence & cardinal, il avoit rempli l’Italie de mille crimes pour se faire un état. L’auteur entasse crime sur
mpli l’Italie de mille crimes pour se faire un état. L’auteur entasse crime sur crime, pour donner un plus rude contre-coup a
lie de mille crimes pour se faire un état. L’auteur entasse crime sur crime , pour donner un plus rude contre-coup aux Médicis
, démenties un moment après, étouffées sous un tas d’erreurs & de crimes , qu’on parera fierement de grands mots. Le théatr
95 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158
es représentations de leurs combats, de leurs métamorphoses, de leurs crimes  ; voilà leurs solennités. Telles les Orgies, les
rêtres des mêmes Dieux ; même culte, mêmes objets, mêmes fêtes, mêmes crimes  ; Vénus, Adonis, Jupiter, Endymion, etc., ne règn
hez eux les regards, les désirs, les paroles, les pensées fussent des crimes , comme ils le sont sous l’Evangile. C’en serait a
s et des chimères, du mauvais goût que donne le tissu de folies et de crimes dont on se repaît comme de quelque chose de bien
ions et de ses scandales, qu’on lui rende tout ce qu’elle a fait. Ses crimes sont montés jusqu’au ciel ; qu’elle soit aussi pr
96 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189
que l’innocence y court les plus grands risques, qu’on s’accoutume du crime , qu’on apprend à le faire réussir, qu’on est invi
e ? Sous quelque visage que s’offre la nudité, & que se montre le crime , par quelle voix qu’il se fasse entendre, ne lanc
e vivacité dans ses mouvemens, ce souris qui invite & aplaudit au crime , ce chant harmonieux, qui amollit, cette voix dou
faisoient ombrage, & une infinité de personnes du commun que les crimes irritoient contre lui ; & pour comble d’horre
a Réligion est encore plus funeste, il lui en coûta bien des nouveaux crimes . Ces spectacles admirés des étrangers, parurent a
; il faut vouloir ce que Dieu veut. Plus heureux si le théatre de ses crimes & de sa punition avoit été aussi le théatre d
ce. Je ne prétens ni attribuer au théatre tous ces malheurs & ces crimes , ni approuver les violences & les conjuration
e ces jeux, Hérode fut bien plus méchant & commit les plus grands crimes . Il fit mourir toute sa famille, les saints Innoc
97 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183
s qui n’étoient que de bois & du métail qui ne commettoient aucun crime , & n’étoient point responsables de ceux qu’on
ans doute à de secondes nôces, ou ce qui est encore plus triste à des crimes  ; est-il si difficile & si rare de trouver la
ivinité, les amans tomberont à vos genoux ; on voudroit vous faire un crime de ce fard & de cette parure empruntée, c’est
au temple d’Égypte qui cachoit un rat sous des pavillons dorés. Quel crime de travailler pour une chair qui n’est que l’amor
rité, elle devient un modèle de toutes les vertus ; Dieu se servit du crime d’Holopherne pour le perdre, & de la beauté d
er son bien, son autorité par la fraude, par la dissimulation, par le crime  ; il ne l’est pas non plus de maintenir la beauté
ésailles sont-elles permises ? peut-on rendre blessure pour blessure, crime pour crime ? Les hommes ont tort ; faut-il se dam
nt-elles permises ? peut-on rendre blessure pour blessure, crime pour crime  ? Les hommes ont tort ; faut-il se damner parce q
98 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167
ains, court réduire en cendre cet ouvrage de la superstition & du crime , & fait passer au fil de l’épée des milliers
it vitulum & choros, & iratus valde, &c. L’un des grands crimes de la danse, ainsi que du théatre, car leur socié
rarque, dit du bal, qu’il connoissoit bien : C’est le préliminaire du crime , Chorea præludium Veneris. Les mains, les yeux, l
, le mélange des scènes ; voilà les ennemis de la pudeur, les amis du crime , les attraits de l’impudicité, les sceaux de la l
s de Job (21), & on se damnoit en dansant : les dangers & les crimes de la danse sont de tous les temps. Leurs enfans
e des animaux, mais parce que ces animaux représentent les mœurs, les crimes , la vie débordée de ses habitans, bêtes féroces q
le meurtrirent ! Par ces baisers impurs on ne renouvelle que trop le crime du traître qui le trahit par un baiser. Ses pieds
tude de personnes, sans perdre son innocence, ou se confirmer dans le crime  ? ne doit-on pas craindre les malédictions du cie
99 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301
si le masque est-il souvent reçu, où l’homme serait refusé. Mettre le crime dans une situation avantageuse, le revêtir de tou
nocence doit souvent son salut à la crainte et à la honte attachée au crime  : si vous rompez ce double frein, et que l’intérê
Femme Provoquée ; Constant jure comme un Crocheteur ; il sollicite au crime Madame Brute, se donne crûment pour infâme, et pr
néral à tous les bandits ! « Dans la Tragédie, continue M. Dryden, le crime est quelque chose d’affreux : de façon que c’est
ssité de lui être sévère et d’en faire exemple. » Et qu’est-ce que le crime dans la Comédie ? Ibid.« Faiblesse humaine, saill
aturelle. Il n’y a pas d’apparence qu’on veuille aisément réitérer le crime dont l’aspect seul vient de nous effrayer ; quoiq
tances les plus capables de l’excuser : puisqu’à la première vue d’un crime d’ignorance et d’erreur on se trouble si fort ; n
et la conscience par le désir d’une chose qu’on n’ignore plus être un crime  ? Ne serait-ce pas haïr et aimer au même degré le
100 (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812
ce ; et non de leur inspirer une véritable horreur de l’impiété et du crime . 2°. Ces Comédiens ayant été avertis par les Conf
, ils les en croient indignes, comme gens qui servent à entretenir le crime  ; car ç’a toujours été une doctrine constante dan
n qu’en y perdant la pudeur, il devienne plus hardi pour commettre le crime dont il voit avec plaisir l’image et la représent
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