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1 (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258
de M. de Sénancourt, dirigées contre l’auteur du livre intitulé : des Comédiens et du Clergé. Page 49 M. de Sénancourt reproche
aximes pures, chrétiennes et évangéliques invoquées dans le livre des Comédiens et du Clergé. Page 50 CHAPITRE II. Réflexions su
e 50 CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé, des Comédiens et du Clergé, et sur les Charlataneries littérair
es expressions hurlaient d’effroi de se trouver ensemble. Page 52 Les comédiens ne sont pas dans le monde les seuls qui jouent la
n comme en politique. Page 54 L’auteur justifie le titre du livre des Comédiens et du Clergé. Page 55 Réflexions sur les qualific
rand conquérant. Page 81 Les grands conquérants, considérés comme des comédiens remplissant des rôles d’acteurs sur la scène du m
emier ministre de France. Page 99 CHAPITRE III. De la Comédie et des Comédiens chez les païens et chez les chrétiens. Page 101 D
et des Comédiens chez les païens et chez les chrétiens. Page 101 Des comédiens à la fois auteurs et acteurs. Page 101 Chez les p
comédiens à la fois auteurs et acteurs. Page 101 Chez les païens, les comédiens empruntaient de la mythologie, le sujet de leurs
montrent en spectacle sur les théâtres. Page 102 Les Jésuites, grands comédiens de religion et de vertu, s’adonnèrent également a
ens conciles contre les gens de théâtre, ne sont plus applicables aux comédiens français. Page 104 Des clercs de la Basoche, cons
iens français. Page 104 Des clercs de la Basoche, constitués en vrais comédiens , sans être excommuniés. Page 104 Les nobles ou ge
l’antiquité comme chez les modernes, s’adonnèrent à la profession de comédien . Page 104 Les troubadours, pour la plupart gentil
es troubadours, pour la plupart gentilshommes, étaient aussi de vrais comédiens . Page 105 La profession de comédien ne dérogeait
lshommes, étaient aussi de vrais comédiens. Page 105 La profession de comédien ne dérogeait point à la noblesse. Page 105 Le cle
Opinion de M. de Sénancourt sur les détails insérés dans le livre des Comédiens et du Clergé, concernant les prêtres qui jouèrent
jésuitique, s’il réussissait à faire condamner l’auteur du livre des Comédiens et du Clergé. Page 108 Réflexions sur le scandale
2 CHAPITRE IV. Du Clergé considéré comme protecteur et fondateur des comédiens du troisième âge, en France, et comme en ayant lu
ofession. Page 113 Les Pèlerins revenant de la Terre-Sainte, premiers comédiens du troisième âge. Page 114 La profession de coméd
ainte, premiers comédiens du troisième âge. Page 114 La profession de comédien autorisée et approuvée par les souverains et par
anciens conciles concernant les théâtres ne sont plus applicables aux comédiens français. Page 116 Des conciles d’Elvire et d’Arl
E V. De la protection spéciale, sanctionnée par le Pape, accordée aux comédiens du troisième âge, par l’autorité spirituelle et p
nces de Charlemagne, concernant les histrions. Page 120 Les pèlerins, comédiens du troisième âge, n’encourent pas l’excommunicati
as l’excommunication. Page 121 L’autorité séculière en protégeant les comédiens , ne doit pas éprouver une résistance anarchique d
français transfèrent les théâtres hors des églises, et soumettent les comédiens à de sages règlements de police. Page 123 Les pap
eilles mesures. Page 124 Les vexations du clergé de France contre les comédiens sont injurieuses envers le gouvernement. Page 125
rance en matière de dogmes, de mystères et de croyances. Page 127 Les comédiens , eu égard à la religion, doivent être considérés
e considérés à l’égal des autres citoyens. Page 128 CHAPITRE VI. Des comédiens français rétablis dans leurs droits civils et rel
t théâtral devenu légalement une profession dans l’Etat. Page 132 Les comédiens ne doivent plus éprouver de la part des prêtres u
ITRE VII. De l’inconséquence de quelques prêtres ignorants envers les comédiens , et de leur fanatisme mis en opposition avec l’au
Page 134 L’église ne peut s’exposer au reproche d’agir à l’égard des comédiens avec deux poids et deux mesures. Page 134 Un jeun
e 137 Le cardinal Lemoine achète l’hôtel de Bourgogne et le donne aux comédiens . Page 138 Le cardinal de Richelieu protège les co
le donne aux comédiens. Page 138 Le cardinal de Richelieu protège les comédiens . Page 138 L’abbé Perrin, directeur de l’Opéra, à
ctes de fanatisme et avanies, exercés par quelques prêtres contre des comédiens français. Page 141 Les prêtres fanatiques comparé
matières théologiques. Page 143 La publication du livre intitulé des Comédiens et du Clergé, a eu lieu à l’occasion du décès de
s magistrats français. Page 172 CHAPITRE X. De la protection due aux Comédiens , par le Ministère public, contre les entreprises
c, contre les entreprises du fanatisme. Page 174 Affranchissement des Comédiens du troisième âge, de toute excommunication de l’E
des prêtres, d’exiger des acteurs, l’abjuration de leur profession de comédien . Page 175 L’outrage fait à la personne et à la pr
comédien. Page 175 L’outrage fait à la personne et à la profession de comédien , rejaillit sur l’autorité du souverain. Page 175
Page 178 Le refus des prêtres, de recevoir à l’Eglise le cadavre des comédiens décédés, est plus outrageant pour le prince et po
és, est plus outrageant pour le prince et pour les lois, que pour les comédiens eux-mêmes. Page 178 Réflexions politiques sur les
par conséquent nulle, de la part des prêtres, qui anathématisent les comédiens , morts sans les secours spirituels de l’église. P
cours spirituels de l’église. Page 186 Du refus de sépulture fait aux comédiens , considéré comme un délit, sous le rapport des lo
on en faveur de l’anathème dit excommunication du canon. Page 188 Les comédiens affranchis de l’excommunication du canon. Page 18
n. Page 189 Le fanatisme des prêtres dans leur refus de sépulture aux comédiens , considéré comme un délit sous le rapport de la c
Le clergé de France est d’autant moins fondé à frapper d’anathème les comédiens , que ce sont les prêtres qui ont créé les comédie
er d’anathème les comédiens, que ce sont les prêtres qui ont créé les comédiens du troisième âge et qui ont joué eux-mêmes la com
ns, des cordeliers et des Augustins demandent l’aumône par placet aux comédiens en France, et font des prières pour la prospérité
prient Dieu pour la prospérité du théâtre, reçoivent les aumônes des comédiens , leur laissent rendre le pain béni, les enterrent
rétentions. Page 216 Noms des saints conciles cités dans le livre des Comédiens et du Clergé. Page 217 M. de Sénancourt reproche
. de Sénancourt n’a point saisi le vrai but de l’ouvrage intitulé des Comédiens et du Clergé. Page 220 M. de Sénancourt divulgue
utilité de l’art théatral, et des dangers attachés a la profession de comédien , sous le rapport des mœurs. Page 223 L’utilité de
ge 223 L’utilité de l’art théâtral et les dangers de la profession de comédien , sont étrangers à la question que l’auteur s’est
223 Mesures du gouvernement au sujet des dangers de la profession de comédien . Page 224 C’est aux prêtres à redoubler de zèle p
ien. Page 224 C’est aux prêtres à redoubler de zèle pour exhorter les comédiens à éviter les périls dont ils sont environnés. Pag
2 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125
Chapitre V. Infamie civile des Comédiens . Tout le monde sait que le métier de Comédien
Infamie civile des Comédiens. Tout le monde sait que le métier de Comédien est infâme ; mais peu de personnes ont une idée j
la seule notoriété de fait. Telle est l’infamie attachée au métier de Comédien , qui ne saurait être plus évidente et plus notoir
tur qui ludinæ artis, pronuntiandivi causa in scænam prodierit. » Les Comédiens y sont mis sur la même ligne que ceux que la loi
ncore parce que le septième concile de Carthage déclare nommément les Comédiens infâmes : « Histrionum turpitudinibus subjecti, i
Cette infamie, trop méritée et trop bien justifiée, a fait donner aux Comédiens une infinité de divers noms, et toujours méprisan
théâtre, peut être déshérité par son père, si ce père lui-même n’est Comédien aussi. C’est une des quatorze causes d’exhérédati
en ne leur était pas plus favorable. Il ne permettait pas aux enfants Comédiens de se plaindre du testament inofficieux où ils au
barrières. Vous ai-je donc mis au monde, nourri, élevé, pour faire un Comédien , disait à son fils un père accablé de tristesse ?
, ut ludio, ganao, Histrioque fieres ? » Si un enfant qui s’est fait Comédien , ne peut se plaindre du testament de son père qui
e son père qui l’a déshérité, d’un autre côté lorsqu’on a institué un Comédien pour héritier, non seulement les enfants du testa
s enfants ni les frères ne pourraient faire casser l’institution d’un Comédien , s’ils étaient Comédiens eux-mêmes ; la même rais
ne pourraient faire casser l’institution d’un Comédien, s’ils étaient Comédiens eux-mêmes ; la même raison les exclurait de la su
ie qu’en France on ne suit pas le droit Romain sur l’exhérédation des Comédiens , quoiqu’il convienne et qu’on ne puisse disconven
i a peut-être fait croire l’abolition de la loi. Comme les troupes de Comédiens ne sont composées que de gens de la lie du peuple
ois et les Princes, ne se sont pas avisés de déshériter leurs enfants Comédiens , et ceux-ci se sont aussi peu embarrassés de la t
t. Une autre raison peut rendre fort rare ce cas de l’exhérédation de Comédiens . La loi veut qu’il ait embrassé ce métier contre
ier pour métier, il lui est indifférent que son fils soit Savetier ou Comédien  ; un homme de condition aurait bien peu de crédit
bignac, dans la pratique du théâtre, qui prétend que la profession de Comédien n’est pas aussi déshonorante parmi nous, que chez
autorité pour ne s’étayer que d’un si faible suffrage. Cet Abbé, plus Comédien que Jurisconsulte, modérateur et panégyriste du t
état, ne sera jamais l’oracle de Thémis. Furgole veut distinguer les Comédiens des Bateleurs et autres gens de théâtre. Si ce ne
Comédiens des Bateleurs et autres gens de théâtre. Si ce ne sont des Comédiens , je ne sais quels sont ces autres gens de théâtre
Il porta la débauche et la bassesse jusqu’à se donner à une troupe de Comédiens . Son père, baigné de larmes, le suivait de ville
s avaient été aussi mal employées. Il quitta enfin l’infâme métier de Comédien , et entra au barreau. Il y porta cet air et ce st
cre Jurisconsulte, et mourut enfin très pauvre. Qu’on lise la vie des Comédiens dans l’histoire de M. Parfait, on verra combien l
n font. Les lois ont pourtant quelque indulgence pour la jeunesse des Comédiens , on excuse la faiblesse de l’âge. Qu’on est facil
é nouvelle, facile, piquante, l’adresse, l’insinuation séduisante des Comédiens , gagnent aisément un cœur sans expérience que tou
able par son âge de l’avoir mérité ; on ne peut de même déshériter un Comédien encore mineur, qui ne mérite ni l’infamie légale
réparer. Second effet. Comme on peut déshériter un enfant qui se fait Comédien , on a droit de répudier une femme qui se livre au
n parlerons ailleurs. Au contraire, il n’est pas permis au mari d’une Comédienne d’accuser sa femme d’adultère, ni même de la répu
elquefois les femmes adultères, pour éviter le châtiment, de se faire Comédiennes . Il leur en coûtait peu, leur goût était décidé,
ui, pour se soustraire à la rigueur des lois, se réfugiaient chez les Comédiennes , et il fit rendre un célèbre sénatus-consulte qui
s-consulte qui ordonna que sans avoir égard à l’impunité accordée aux Comédiens , toutes celles qui s’y seraient agrégées en fraud
l en donne une raison plaisante, mais vraie. De quoi se plaindrait un Comédien dont la femme est infidèle ? dirait-il qu’elle a
e monde. Troisième effet. Les lois civiles souffrent les mariages des Comédiens et des Comédiennes entre eux. C’est toujours dimi
e effet. Les lois civiles souffrent les mariages des Comédiens et des Comédiennes entre eux. C’est toujours diminuer le nombre des
ent pas en les prenant ; mais on ne peut trop mépriser et écarter les Comédiennes et leurs filles, ainsi que les filles des pourvoy
un sexe fragile, souvent entraîné par faiblesse, Justinien permet aux Comédiennes et à leurs filles de purger leur infamie par des
 » (L. 23. C. de Nupt.). La même loi étend cette grâce aux filles des Comédiens , aux mêmes conditions ; mais si elles sont nées d
ibus. » Il est défendu de traiter en légitimes les enfants nés d’une Comédienne , ni même d’une fille de Comédienne, non plus que
en légitimes les enfants nés d’une Comédienne, ni même d’une fille de Comédienne , non plus que les enfants d’une esclave on d’une
inistrer à des pécheurs publics et des excommuniés, tels que sont les Comédiens , jusqu’à ce qu’ils se convertissent, parce qu’ils
lics ou excommuniés ; mais il a fallu des lois particulières pour les Comédiens , parce qu’ils ont la mauvaise foi de ne vouloir p
disait-on, de l’honneur d’une compagnie si respectable d’admettre un Comédien . L’affaire traîna quelque année » ; cependant com
avons tiré tous ces faits. La défense de se marier embarrasse peu les Comédiens . Ils savent se passer de mariage, ou trouver des
, et de défendre à ses Curés d’épouser la Bourguignon et Beauval. Des Comédiens ne s’arrêtent pas pour si peu de chose. Un beau d
son, Gentilhomme du Maine, étant au service, fit connaissance avec la Comédienne le Grand, déserta son Régiment pour la suivre en
ta pour la suivre, il se mit d’abord Précepteur, qu’ensuite il se fit Comédien dans la troupe. Sans convenir de ces faits, l’Avo
andonna donc un état honnête (Précepteur) pour en prendre un infâme ( Comédien ). Ce prétendu mariage en fut le fruit. » Faut-il
tinage ? L’amant était digne de sa maîtresse. Elle osait dire que les Comédiens ne sont pas sujets aux lois du mariage. Après avo
e vivement : « Croira-t-on qu’un homme de condition soit né pour être Comédien  ? Et quand on prouverait qu’un pareil homme aurai
et savait défendre les lois et les bienséances. Quatrième effet. Les Comédiens ne peuvent exercer aucune charge publique (L. 2.
sa réception forcée, il n’osa ni ne pût en faire aucune fonction. Les Comédiens ne peuvent pas postuler au barreau ; l’ordre des
ab accusatione prohibentur. » (4. Q. 1. C. 1.) Un Soldat qui se fait Comédien , est indigne de servir la patrie : la loi le juge
e plectendum. » (L. quadam 14. de Pœnis.) On n’a pas à craindre qu’un Comédien entre au service, cette nation n’a de bravoure qu
soin d’interdire ces folies : l’idée même pouvait-elle en venir ? Les Comédiens n’ont pas droit de bourgeoisie et ne sont pas mis
taillée, qu’on dise à Rome, un Consul, un Préteur, un Sénateur, etc., Comédien  ; dans tous les pays du monde, un Ministre d’Etat
monde, un Ministre d’Etat, un Ambassadeur, un Gouverneur de province, Comédien  ; qu’on dise parmi nous, un Général, un Colonel,
Capitaine, un Président, un Conseiller, un Avocat, un Notaire, etc., Comédien  ; ces idées sont si disparates, les personnes et
langage, et toutes justes, que les charges publiques et le métier de Comédien . Rousseau, dans son ouvrage contre le théâtre, Ma
esse qui ne veut pas plaisanter, même en parlant des gentillesses des Comédiens , sont véritablement dans le ton de cette multitud
as trop d’humeur d’en plaisanter. C’est encore le ton et l’humeur des Comédiens et Comédiennes, qui amassent des richesses et fon
eur d’en plaisanter. C’est encore le ton et l’humeur des Comédiens et Comédiennes , qui amassent des richesses et font de très grand
s de leur art pour séduire la jeunesse. Votre crainte est fondée ; un Comédien doit savoir mieux que personne l’art de, etc. Un
ée ; un Comédien doit savoir mieux que personne l’art de, etc. Un bon Comédien sans mœurs (eh qui sont ceux qui en ont ?) est pl
t des mœurs, ce ne peut être qu’en s’élevant au-dessus des hommes. Un Comédien vertueux, une Comédienne sage et honnête, est une
être qu’en s’élevant au-dessus des hommes. Un Comédien vertueux, une Comédienne sage et honnête, est une espèce de prodige. Cet ê
se cache-t-il ? » disait Rousseau. Dans la loge de la N…. Les pauvres Comédiens sont pourtant excusables ; ils ne lâchent la brid
Mais le véritable frein et le plus fort, s’il en était aucun pour des Comédiens , ne serait-ce pas la crainte de cette privation d
essions ! les a-t-on bien pesées ? Oter la religion et l’honneur. Les Comédiens n’ont donc ni honneur ni religion, puisqu’on les
Qui peut ôter l’honneur, si on ne le mérite ? Reste donc que tous les Comédiens sont sans mœurs, ils n’ont ni intérêt à la vertu,
ous les autres Magistrats chargés de la police, de faire fustiger les Comédiens , sans autre forme de procès, partout où ils les t
ncements de son règne, pour gagner l’amitié du peuple, favorisait les Comédiens , trouva cette liberté de punir trop étendue : il
ur les trois théâtres de Pompée, de Marcellus et de Balbus, un fameux Comédien qui entretenait une femme déguisée en homme. Il e
aume le Magistrat chargé de la police fait sans façon emprisonner les Comédiens qui font quelque sottise, et leur fait faire sans
3 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [I] » p. 418
[I] Acteur, Comédien  : personne qui fait profession de représenter des
nstruction & l’amusement du Public. On donne en général le nom de Comédien aux Acteurs & Actrices qui montent sur le Thé
urs, ou d’Actrices, Danseurs, Filles des Chœurs, &c. Nos premiers Comédiens ont été les Troubadours, connus aussi sous le nom
t, Montfleury, Legrand, &c. Aujourd’hui nous avons des Troupes de Comédiens sédentaires ; tels sont les Comédiens-Français, l
des Théâtres fixes dans les principales Villes du Royaume ; & les Comédiens qui courent les Provinces & s’établissent pou
t pour un temps dans nos Villes de la seconde grandeur : on les nomme Comédiens de Campagne. La profession de Comédien est honoré
conde grandeur : on les nomme Comédiens de Campagne. La profession de Comédien est honorée en Angleterre : on n’y a point fait d
cessaires dans celui qui sait y faire un Rôle avec succès ; l’état de Comédien prendra nécessairement dans tout bon esprit ; le
une même personne, qu’on compte plus de grands Auteurs que de grands Comédiens . Malgré cela, ils ont été traités très-durement p
it les raisons dans le cours de cet Ouvrage]. Chez les Romains, les Comédiens étaient dans une espèce d’incapacité de s’obliger
se retirer (Novelle 51). Cette Loi ne s’observe point parmi nous. Les Comédiens étaient autrefois considérés comme infâmes, &
omme incapables de rendre témoignage. Un Canon de l’Eglise, dit qu’un Comédien n’est pas recevable à intenter une accusation ; &
on ; & qu’un fils, qui, contre la volonté de son père, s’est fait Comédien , encourt son indignation. Charlemagne, par une Or
barbarie des siècles d’ignorance, ont moins été prononcées contre des Comédiens proprement dits, que contre des Histrions ou Farc
l serait injuste de concevoir une opinion aussi desavantageuse de nos Comédiens . Notre Jurisprudence tient néanmoins toujours pou
ns. Notre Jurisprudence tient néanmoins toujours pour certain que les Comédiens dérogent ; mais il en faut excepter ceux du Roi,
4 (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445
es, à la différence des Anciens qui avaient leurs Tragédiens et leurs Comédiens distingués. LesIbid. définitions de la Tragédie e
us au titre religieux qui caracterisait leur Compagnie. Une Troupe de Comédiens se forma pour la première fois, et prit à loyer l
usqu’alors en ce genre d’écrire. Toutes ces Pièces furent données aux Comédiens , dont la Troupe était alors unique ; cela leur ac
pandit bientôt dans les Provinces : il s’y forma aussi des Troupes de Comédiens  ; et après avoir fait quelques essais de leurs re
6. Octobre 1584. pour en arrêter le progrès. « Il fait défenses à ces Comédiens de jouer leurs Comédies, ni de faire aucunes asse
ndit un Arrêt le 10. Décembre 1588. par lequel il fit défenses à tous Comédiens , « tant Italiens que Français, de jouer des Coméd
us les privilèges des Corps ou Communautés. Sur ce fondement quelques Comédiens de Province élevèrent un théâtre à Paris dans les
ntenir la tranquillité des spectacles, il permit par « Sentence à ces Comédiens Forains de jouer pendant la Foire saint-Germain s
i fut exécuté. Les accroissements de la Ville de Paris obligèrent les Comédiens , pour la commodité publique, de se séparer en deu
sordres aux portes de l’un et de l’autre de ces Hôtels, parce que les Comédiens exigeaient trop d’argent pour y entrer, et qu’ils
nance de Police touchant la discipline qui doit être observée par les Comédiens . la plainte faite par le Procureur du Roi, que le
par les Comédiens. la plainte faite par le Procureur du Roi, que les Comédiens de l’Hôtel de Bourgogne et de l’Hôtel d’Argent fi
avons fait et faisons très expresses inhibitions et défenses auxdits Comédiens , depuis le jour de saint Martin jusqu’au quinzièm
temps, au dommage de tous les Habitants voisins. Faisons défenses aux Comédiens de prendre plus grande somme des habitants et aut
que leur Rôle ou Registre ne soit de Nous signé. Seront tenus lesdits Comédiens avoir de la lumière en lanterne ou autrement, tan
charme qu’autant qu’il surprend, ne donnaient plus aucun plaisir. Les Comédiens voulurent supléer à ce défaut par de mauvaises Fa
re la Comédie en crédit. Le concours y fut en effet si grand, que les Comédiens qui avaient été réduits encore une fois, faute de
l associa avec lui. Il y avait déja quelques années, qu’une Troupe de Comédiens Italiens était venue s’établir à Paris, et qu’ell
ns l’une des Salles du Palais Royal ; et l’Hôtel de Bourgogne, où les Comédiens du Marais et les Italiens représentaient leurs Pi
al fut donnée à Lully pour l’Opéra. Le Roi réunit les deux Troupes de Comédiens Français, qui prirent le théâtre que l’Opéra avai
ne reste plus présentement à Paris que l’Opéra et la seule Troupe des Comédiens Français. Cette réduction a augmenté le concours
qui règle le nombre de Musiciens et de Joueurs d’instruments que les Comédiens peuvent avoir, signifiée aux deux Troupes le 9. M
Majesté ayant été informée que la permission qu’elle avait donnée aux Comédiens de se servir dans leurs représentations de Musici
érer, Sa Majesté a révoqué la permission qu’elle avait donnée auxdits Comédiens , de se servir sur leur théâtre de six Musiciens e
ents. Fait Sa Majesté très expresses défenses à toutes les Troupes de Comédiens Français et Etrangers établis ou qui s’établiront
Greffier. Sa21. Mars 1675. Ordon. en faveur de l’Opéra, signifiée aux Comédiens le 27. du même mois. majesté ayant été informée q
e jour d’Avril mil six cent soixante-treize, qui fait défenses à tous Comédiens de se servir de Musiciens externes, quelques-uns
e, soit executée selon sa forme et teneur ; ce faisant permet auxdits Comédiens de se servir de deux Comédiens de leur troupe seu
et teneur ; ce faisant permet auxdits Comédiens de se servir de deux Comédiens de leur troupe seulement pour chanter sur le théâ
. Sa21. Octobre 1680, Ordon. du Roi, pour l’union des deux Troupes de Comédiens Français. majesté ayant estimé à propos de réunir
rançais. majesté ayant estimé à propos de réunir les deux Troupes des Comédiens établis à l’Hôtel de Bourgogne et dans la rue de
Majesté a ordonné et ordonne, qu’à l’avenir lesdites deux Troupes de Comédiens Français seront réunies pour ne faire qu’une seul
représenter les Comédies dans Paris ; faisant défenses à tous autres Comédiens Français de s’établir dans ladite Ville et Faubou
ui règle le nombre des Musiciens et des Joueurs d’instruments que les Comédiens peuvent avoir. majesté étant informée qu’au préju
réjudice des défenses qui ont été ci-devant faites aux Troupes de ses Comédiens Français et Italiens, d’avoir dans la représentat
nt être de leur Troupe, et six Violons sans aucuns Danseurs ; lesdits Comédiens ne laissent pas de contrevenir aux Ordonnances qu
oixante-quinze, a fait très expresses inhibitions et défenses auxdits Comédiens Français et Italiens, de se servir d’aucunes voix
eux qui y seront entrés, d’y faire aucun désordre, ni interrompre les Comédiens en quelque sorte et manière que ce soit. Enjoint
eau de Sa Majesté. Le1. Mars 1688. Arrêt par lequel le Roi permet aux Comédiens d’acquérir le Jeu de Paume de l’Etoile. Roi ayant
u de Paume de l’Etoile. Roi ayant ci-devant permis à la Troupe de ses Comédiens Français de s’établir dans la rue des Petits-Cham
s Bechet et Dubois auraient fait leurs déclarations au profit desdits Comédiens , ledit jour cinquième Décembre, et le trentième j
sur le prix de laquelle maison acquise desdites Religieuses, lesdits Comédiens auraient payé la somme de six mille livres ; et e
et Sa Majesté ayant depuis trouvé plus à propos de permettre auxdits Comédiens , de faire leur établissement dans le Jeu de Paume
ce prétendre aucuns dépens, dommages et intérêts à l’encontre desdits Comédiens , ni dudit du Boisguerin : Voulant Sa Majesté que
en auront fait le payement sans difficulté. Permet Sa Majesté auxdits Comédiens de faire l’acquisition dudit Jeu de Paume, et d’y
ar ces Présentes signées de notre main, de tenir la main à ce que nos Comédiens Français fassent incessamment leur établissement
eux qui y seront entrés, d’y faire aucun désordre, ni interrompre les Comédiens en quelque sorte et manière que ce soit : Enjoint
éra sans payer, et à tous ceux qui y seront entrés, d’interrompre les Comédiens en quelque sorte et manière que ce soit, ni d’y f
nt reçues, tant par ceux qui ont le privilège de l’Opéra, que par les Comédiens de Sa Majesté ; lequel sixième sera pris sur le p
nance de Police touchant la discipline qui doit être observée par les Comédiens . 11. Décemb. 1672. Ordonnance de Police pour main
qui règle le nombre de Musiciens et de Joueurs d’instruments que les Comédiens peuvent avoir, signifiée aux deux Troupes le 9. M
lendemain. 21. Mars 1675. Ordon. en faveur de l’Opéra, signifiée aux Comédiens le 27. du même mois. 21. Octobre 1680, Ordon. du
is. 21. Octobre 1680, Ordon. du Roi, pour l’union des deux Troupes de Comédiens Français. 27. Juillet 1682. Ordon. qui règle le n
ui règle le nombre des Musiciens et des Joueurs d’instruments que les Comédiens peuvent avoir. 12. Jan. 1685. Ordon. du Roi qui d
ordres à la Comédie. 1. Mars 1688. Arrêt par lequel le Roi permet aux Comédiens d’acquérir le Jeu de Paume de l’Etoile. 16. Novem
5 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IV. Du Clergé considéré comme protecteur et fondateur des Comédiens du troisième âge en France, et comme en ayant lui-même exercé la profession. » pp. 113-119
CHAPITRE IV.Du Clergé considéré comme protecteur et fondateur des Comédiens du troisième âge en France, et comme en ayant lui
ession. Si on veut se donner la peine de lire le livre intitulé des Comédiens et du Clergé, on y verra que les ecclésiastiques
protecteurs, les co-associés, et en quelque sorte les fondateurs des comédiens du troisième âgen, et qu’ils en exercèrent la pro
médiens du troisième âgen, et qu’ils en exercèrent la profession. Ces comédiens du troisième âge furent, dans l’origine, des pèle
rent des soins, et firent dresser des théâtres sur lesquels ces pieux comédiens représentaient tantôt quelque chrétien martyrisé,
s dans lesquels je suis entré à cet égard dans l’ouvrage intitulé des Comédiens et du Clergé, auquel je renvoie le lecteur qui dé
es ? C’est à la vue de tous les fidèles qu’autrefois ils aidèrent les comédiens de tout leur crédit, de toute leur affection, et
théâtres sont protégés par les gouvernements, et que la profession de comédien est approuvée par les souverains et par le pape,
ient encore aujourd’hui autorisés à en user de la sorte à l’égard des comédiens français, en vertu des conciles d’Elvire, d’Arles
apprécie l’intention et l’esprit des saints canons, relativement aux comédiens qui existaient dans ces temps reculés, on jugera
ns déjà nommés plus haut, ne sont plus applicables aujourd’hui ni aux comédiens en général, ni aux comédiens français en particul
sont plus applicables aujourd’hui ni aux comédiens en général, ni aux comédiens français en particulier. D’ailleurs le pape s’est
nctionnée par la manière dont le gouvernement papal en use envers les comédiens à Rome et dans toute l’Italie. Le concile d’Elvir
Carthage, il a pour but spécial d’empêcher les ecclésiastiques d’être comédiens , ni d’assister à des comédies, ainsi qu’on peut l
ux prêtres de jouer la comédie, donc ils s’étaient permis de se faire comédiens . En effet, des prêtres, au mépris de la disciplin
s l’ouvrage auquel ce livre fait suite, l’auteur trace l’histoire des comédiens , en commençant par les Grecs et les Romains, avan
çant par les Grecs et les Romains, avant de tracer les trois âges des comédiens sous les rois de France. Les deux premiers prenne
6 (1731) Discours sur la comédie « TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. »
ntioche, 62 Agobard s’élève contre ceux qui donnaient de l’argent aux Comédiens , 132 Alès (Alexandre) condamne les Jeux de Théâtr
mpereur Valentinien I. à défendre aux femmes Chrétiennes le métier de Comédiennes , 105. son zèle à décrier les Spectacles, 160. ref
. Est obligé de les abolir, 119 Argent, ne doit point en recevoir des Comédiens , 291 Arnobe contraire aux Spectacles, 155. Se moq
s Païens qui laissaient jouer leurs Dieux, 347 Aubignac favorable aux Comédiens . Aveu remarquable de cet Auteur, 258 Auguste aima
r, 258 Auguste aimait beaucoup les Jeux de Théâtre, 53. Fait punir le Comédien Stephanion, 54 S. Augustin fait perdre à Alipe le
arque de Vopiscus à ce sujet, ibid. Carthaginois, obtiennent que les Comédiennes remontent au Théâtre, 120. Punis au milieu des Sp
215. Démêlé des Confrères de la Passion avec Maître René Benoît, 217 Comédiens , les Empereurs permettent qu’on leur donne le Bap
aptême dans une maladie dangereuse, 103. Ils font ôter les Images des Comédiens mises dans les Places publiques, 110. Les Comédie
er les Images des Comédiens mises dans les Places publiques, 110. Les Comédiens apportent les vices en France, 220. Seulement tol
ds maux, 281. Indignes de prononcer les Oracles divins, 340 et suiv. Comédiennes , Loi qui oblige celles qui ne sont pas Chrétienne
lé pour le Théâtre, 27 Cornutus Poète et Philosophe, 87 Couvreur (le) Comédienne , privée de la Sépulture Ecclésiastique, 260 S. Cy
aux Spectacles, 134 Excommunication, celle qui est lancée contre les Comédiens , n’est pas seulement comminatoire, 279 F Fléchier
Archevêque de Paris, son éloge, 15 Héliogabale Empereur, est lui-même Comédien , 67. Récompense les Histrions, 68. Il ne parut pa
certaines Histoires des Livres saints, 321 Justin Empereur permet aux Comédiennes de se marier aux enfants de famille, 136 Justinie
ur, défend les Spectacles aux Evêques et aux Prêtres, 135. Permet aux Comédiennes de quitter le Théâtre, 136 Juvénal désapprouve le
le dixième siècle, 204 S. Louis n’a jamais fait aucun Edit contre les Comédiens , 203. 300. Il n’avait qu’un Page qui lui chantait
Ménandre, caractère de ce Poète, 97 Messala Junius donne son bien aux Comédiens , 73 Michel III. Empereur, fait jouer le Patriarch
les bannit des Festins, 106 N Néron chasse les Histrions, 58. fait le Comédien , 59. Met de la différence entre les Comédiens pub
s Histrions, 58. fait le Comédien, 59. Met de la différence entre les Comédiens publics et ceux qui jouent dans les maisons parti
eux qui jouent dans les maisons particulières, 207 Nerva favorise les Comédiens , 61 Nicolas I. comment il veut qu’on célèbre les
Thyméliques, 109 Parlement de Paris, Arrêt singulier contre quelques Comédiens , 216. 217. Différents Arrêts contre les Spectacle
rêts contre les Spectacles, 255. 256. 348 Philippe Auguste chasse les Comédiens , 185. S. Pie V. à quelle condition il souffrit le
ce qu’il dit sur les Comédies honnêtes, 92 Pline le Jeune, tolère les Comédiens qu’on faisait venir dans les maisons particulière
ce qu’il pense du Théâtre, 139. 142 Sévère Empereur peu favorable aux Comédiens , 68 Sorbin Evêque de Nevers, ridicule traduction
envoie un Page à Clovis, 131. Théodose le Grand, son zèle contre les Comédiens , 106. 107. 108 Théodose le jeune prive les Païens
tacles, 188. et suiv. Ne veut pas qu’on fasse des impositions sur les Comédiens pour l’Eglise, 294. Tibère Empereur n’aimait poin
pereur, aime les Histrions, 64 Vespasien Empereur se déclare pour les Comédiens , 59 Vierges Chrétiennes, quel était leur habit, 1
7 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175
Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens . L’infamie civile des Comédiens, dont nous ven
re VII. De l’infamie canonique des Comédiens. L’infamie civile des Comédiens , dont nous venons de parler, emporte nécessaireme
lois défendent aux Magistrats et aux personnes en place d’épouser des Comédiennes , ni même leurs filles, non plus que des personnes
évères, puisqu’un homme qui aurait épousé une femme prostituée ou une Comédienne , ou leur fille (aux yeux des canons, comme aux ye
quis 15.). Outre la loi qui déclare irréguliers ceux qui épousent des Comédiennes , il en est une générale qui doit les en rendre ;
t toute simple, on n’a pas à craindre de s’y méprendre, le mari d’une Comédienne ne peut douter de son sort. Ces cas n’arrivent pa
mme est-il irrégulier et incapable d’ordre et de bénéfice, s’il a été Comédien lui-même : « Clericum non ordinandum qui in scena
que Ecclésiastique déshonore la dignité de son état, jusqu’à se faire Comédien , il devient infâme et perd tout privilège clérica
ts dans les rues, étaient moins pernicieux et moins coupables que des Comédiens et Comédiennes de profession qui passent toute le
ues, étaient moins pernicieux et moins coupables que des Comédiens et Comédiennes de profession qui passent toute leur vie à excite
oribus deponantur. » (Distinct. 51. C. 1.) Faut-il être surpris si un Comédien , quoiqu’il ait quitté ce métier infâme, traité co
sans dispense ? Gibert, des Censures, pag. 5. art. 11. La troupe des Comédiens voulut signaler sa reconnaissance en faveur de Cr
Curé eut la faiblesse de se prêter à cette momerie. Il oublia que les Comédiens étant excommuniés, il ne pouvait pas leur donner
neur, on la porte jusqu’à ne pas recevoir le pain béni de la main des Comédiens quand ils le font offrir, on ne les invite pas à
e peut les priver des sacrements. Nous venons de voir l’exclusion des Comédiens de tout ordre sacré, de tout bénéfice ecclésiasti
t souffrir qu’on aille à la comédie, n’ont jamais toléré le métier de Comédien . 2.° Le baptême. On ne peut sans doute le refuser
ien. 2.° Le baptême. On ne peut sans doute le refuser aux enfants des Comédiens , on ne le refuse pas à ceux des hérétiques et des
leurs pères ; mais il n’y a point de Curé qui l’accordât à un adulte Comédien , à moins que, comme S. Genest, il n’abjurât solen
les tentations du démon, des plus grandes faiblesses de la chair. Les Comédiens ne peuvent pas même être reçus parrains ni marrai
’ils ne pratiquent, ni ne connaissent, ce qu’ils combattent ? 3.° Les Comédiens ne se flattent pas sans doute de trouver des Evêq
nt chrême répandu. Mais on n’a pas besoin de le leur interdire, aucun Comédien n’a jamais eu la dévotion de s’y présenter ; y cr
nt expresses. « Les Curés doivent refuser la bénédiction nuptiale aux Comédiens , comme à des pécheurs publics, à moins qu’ils ne
te, qui est fort approuvée par le Cardinal de Noailles, parce que les Comédiens contribuent aux péchés de tous ceux qui vont au s
dans le désordre de leurs pères ? Cette difficulté sur le mariage des Comédiens a occasionné bien des affaires singulières. En vo
x, rapportées dans les Causes célèbres (Tom. 15). Dans l’une c’est le Comédien , dans l’autre la Comédienne, qui a fait les avanc
ses célèbres (Tom. 15). Dans l’une c’est le Comédien, dans l’autre la Comédienne , qui a fait les avances, et dans toutes les deux
se, danseuse du théâtre de la Foire, la gagne et l’épouse. La Duclos, Comédienne Française, s’avise à l’âge de soixante ans d’être
ans d’être éprise de Duchemin, jeune homme de dix-sept ans, fils d’un Comédien . Cet enfant, enchanté d’être mari de Chimène, Bér
servir à rompre les engagements les plus solennels. Il n’y a que des Comédiens qui puissent tenir cette conduite et ce langage.
t des Acteurs ou des Actrices. L’époux et l’épouse, quoique tous deux Comédiens , n’en prennent pas le titre, qui aurait pu jeter
s. M. Cochin, quoique son défenseur, frappé de l’infamie du métier de Comédien , ne peut s’empêcher de conclure en ces termes : «
out est de droit public dans cette cause, par la qualité des parties ( Comédiens ). On sait à quel excès on porte tous les jours la
t déclaré nul, pour pouvoir se marier ailleurs. » La conscience d’une Comédienne  ! son respect pour le sacrement ! la crainte d’ha
its de ce caractère ne feront pas révoquer les lois qui déclarent les Comédiens infâmes. La Tourneuse n’était pas si décriée, quo
lèbres Avocats, avouent et sur l’excommunication et sur le métier des Comédiens . « L’unique fonction, dit l’un, que le Curé pouva
nts rebelles, qu’elle ne désespère pas de ramener au bercail. » « Les Comédiennes , dit l’autre, sont des séductrices de profession 
yot de Pitaval conclut qu’on devrait avoir plus d’indulgence pour les Comédiennes  ; « car, dit-il, il est bien difficile, pour ne p
cile, pour ne pas dire impossible, sans une espèce de miracle, qu’une Comédienne conserve sa vertu. Son état est une occasion proc
dans des principes d’honneur et soutenue par l’estime, et déjà comme Comédienne elle est regardée comme la copie de ce qu’elle re
s procès ont fait naître deux questions de droit importantes. 1.° Les Comédiens de province sont des vagabonds qui courent de vil
te pas sur la validité, c’est un renoncement sincère à leur métier de Comédien  ; sans quoi leur mariage, comme fait en état de p
Izabella, qu’il disait sa femme. « Sa vie y fut telle que son art de Comédien pouvait le faire présumer, dit M. Daguesseau. C’e
retourna en Italie. Cependant Scaramouche entretenait la Duval, autre Comédienne , et en avait eu une fille avant le départ d’Izabe
tous les Jurisconsultes.) 5.° On doit refuser la sainte communion aux Comédiens à la vie et la mort, et même à pâques, et en secr
’Eglise de France, toutes les parties ont unanimement reconnu que les Comédiens étaient exclus de la sainte eucharistie. Ceux qui
notoriété de fait suffit pour cette exclusion, ont cité l’exemple des Comédiens , qui sans être juridiquement condamnés, n’y sont
ard qu’à la notoriété de droit, ont cherché des différences entre les Comédiens et les autres personnes indignes de la communion 
s grands scélérats qui se convertissent, on devait aussi recevoir les Comédiens à la pénitence : « Apostaticis, Scenicis, Histrio
ecr.) Les Princes ont appuyé cette discipline de leur autorité. Si un Comédien à l’extrémité est touché de Dieu, et demande les
ur leurs dispositions et l’approbation de l’Evêque. 6.° On refuse aux Comédiens même la sépulture ecclésiastique. Ce n’est qu’une
les Anglais aient enterré à Westminster (leur Saint-Denis) la célèbre Comédienne Oldfield, avec les mêmes honneurs qu’on a rendus
apparemment sur ces pieuses réflexions de Voltaire, que la Troupe des Comédiens , après avoir fait faire à S. Jean en Grève un ser
lui donne le démenti par les honneurs religieux qu’il reçoit ! Si les Comédiens ne veulent point avoir de la piété, qu’ils laisse
i font voir le mépris et l’horreur qu’a toujours eu l’Eglise pour les Comédiens . (P. 1584.) L’un des plus grands reproches que fa
rie, auteur du brigandage d’Ephèse, c’est d’employer à entretenir des Comédiens les revenus ecclésiastiques destinés aux pauvres 
8 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199
Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens . On n’a pas besoin de l’excommunication pour ê
ur être en droit, pour être même obligé de refuser les sacrements aux Comédiens . La qualité de pécheurs publics et scandaleux y s
et du public, y répandront toujours quelque nuage. Mais la qualité de Comédiens dissipe tous ces nuages. Ce sont des pécheurs pub
dénonciations juridiques : l’acceptation du Magistrat le dénonce pour Comédien , la note d’infamie imprimée par la loi sur la pro
’est ce qui dans tous les temps a été si unanimement reconnu, que les Comédiens eux-mêmes se sont rendu justice, qu’à deux ou tro
erreurs, en mensonges, en faux-fuyants, contre l’excommunication des Comédiens . N’y en eût-il aucune, leur sort ne serait pas pl
t changé l’ancienne discipline. On pourrait donc communiquer avec les Comédiens , et leur donner les sacrements, jusqu’à ce qu’ils
sanes d’Italie, puisqu’elles sont tolérées, et par la même raison les Comédiens . On n’y exige rien des fidèles, comme dans l’exco
a rien de juridique dans le refus des sacrements, les apologistes des Comédiens auraient tort d’exiger une sentence qui fît la no
on et des mœurs, par une tolérance universelle ; il me suffit que les Comédiens aient toujours été traités de même, que dans tout
il en effet une véritable excommunication encourue ipso facto par les Comédiens  ? Voici les principes nécessaires pour décider ce
sache pas qu’on ait jamais poursuivi et excommunié personnellement un Comédien à raison de son métier. Il en est de comminatoire
ur celles-ci, car il est certain qu’on a du moins toujours menacé les Comédiens d’excommunication. Les unes sont suivies de dénon
nuer à commercer avec l’excommunié. Il n’y a que celles-ci contre les Comédiens  ; on n’en a jamais dénoncé aucun, et partout on p
culières attachées à des péchés qui n’emportent point d’infamie ! Les Comédiens peuvent donc être, et sont certainement infâmes,
me ne l’emporte qu’après la dénonciation. Le refus des sacrements aux Comédiens est autorisé par la loi civile, sans aucune menti
odex Theodosianus L. 15.). Cette loi supposait une double défense aux Comédiens d’approcher des sacrements, tant on les en croyai
goureusement exclus. Voici les principaux canons qui excommunient les Comédiens . Le concile d’Arles de l’an 314 (C. 5.), dit en t
’an 314 (C. 5.), dit en termes exprès : « Nous ordonnons que tous les Comédiens soient séparés de la communion, tandis qu’ils exe
nsecr. C. 96.), veut qu’on accorde le pardon et la réconciliation aux Comédiens qui se convertissent sincèrement. Ces deux termes
yprien (L. 1. Epist. 10.) non seulement suppose l’excommunication des Comédiens , mais avec son éloquence ordinaire il expose l’ho
e demandez, dit-il à un Evêque qui l’avait consulté, si cet homme (un Comédien ) doit être reçu dans notre communion » : « An tal
contagione fœdetur. » Le concile d’Elvire (ann. 305 C. 62.). Si les Comédiens veulent embrasser la foi, qu’ils renoncent à leur
oncile (C. 77) excommunie les filles Chrétiennes qui se marient à des Comédiens  : « Si quæ fidelis viros Scenicos habeat, à comun
outes absolues ; du moins est-il certain que les excommunications des Comédiens ont toujours été de la même espèce que celle des
que celle des autres pécheurs : on a dans tous les siècles parlé des Comédiens comme des hérétiques, des usuriers, des adultères
la précision qui y règne aujourd’hui, les termes ont changé pour les Comédiens , comme pour les autres pécheurs scandaleux. Le th
Bretagne, l’Anjou, la Touraine, le Maine, on ne peut pas admettre les Comédiens aux sacrements, et qu’ils y sont excommuniés. Il
le rituel ou manuel des Curés, de l’an 1582 (Chap. 12), où on met les Comédiens sur la même ligne que les voleurs et les femmes p
communion « les excommuniés, les interdits, les femmes publiques, les Comédiens  », « excommunicatus, interdictus, meretrices, Mim
es Magistrats qui se sont obligés de chasser de leurs terres tous les Comédiens , ces hommes perdus : « Histriones, perditos homin
ans chaque diocèse une excommunication particulière portée contre les Comédiens , comme il y a partout une défense d’aller à la co
e peuvent aller au spectacle, et qu’on ne voit des troupes réglées de Comédiens avoir un théâtre que dans les grandes villes. Qu’
jusqu’à priver de la communion ecclésiastique un homme qui sans être Comédien lui-même, s’occupait à instruire, à former, à exe
re Comédien lui-même, s’occupait à instruire, à former, à exercer les Comédiens , comme les Régents dans les collèges passent une
es, contre lesquelles on ait moins réclamé, que l’excommunication des Comédiens  ; on ne l’a attaquée que depuis peu d’années, où
ise, et on ne manque pas d’y joindre un grand éloge de la charité des Comédiens , et des railleries amères de l’avidité et de l’in
e la Police de Lamarre le principe de cette libéralité prétendue. Les Comédiens ayant voulu augmenter les entrées, le Roi, en le
n avec l’Eglise. Les pauvres ont même été les dupes de la charité des Comédiens Français ; car quoique le Roi eût fixé en général
on et cet abonnement seraient exacts et justes, ce qui n’est pas, les Comédiens ont constamment deux cents mille livres de pur pr
vent baisser le pavillon devant la sublime spiritualité de nos dévots Comédiens . Le Roi a fait pour l’Opéra ce qu’il avait fait p
 XIV, par un brevet du 21 octobre 1680, réunit toutes les troupes des Comédiens en une, et défendit à tous autres Comédiens Franç
it toutes les troupes des Comédiens en une, et défendit à tous autres Comédiens Français de s’établir dans Paris. En conséquence
eur à sa tête, fit bonne contenance. Ils disaient qu’ils n’étaient ni Comédiens , mais simples farceurs ; ni Français, mais un ram
liberté des spectacles, comme d’une branche de commerce ; et que les Comédiens n’ayant point de lettres patentes, mais un simple
des poursuites légales (comme M. l’Avocat général en convenait). Les Comédiens représentaient que ce spectacle, quoique étranger
t dû faire d’abord, s’ils avaient connu le noble désintéressement des Comédiens  ; ils ont acheté le droit de faire des dialogues.
affaire, on joue à la Foire de petites pièces toutes entières, et les Comédiens ne verbalisent plus, on les a rendu taisantsq. Le
aux Italiens de parler Français. S’il n’est permis de rien donner aux Comédiens , comme nous l’avons prouvé, il n’est donc pas per
(2. 2. Q. 87. An. 2.), lui qu’on veut faire passer pour favorable aux Comédiens , déclare que l’Eglise ne doit rien prendre d’eux,
prendre d’eux, non plus que des femmes de mauvaise vie, car chez lui Comédien et femme publique sont la même chose : « De Meret
, sans aucun rapport au théâtre, tout cela n’est pas plus défendu aux Comédiens qu’à tout autre, quelque excommuniés, quelque péc
cipe point à leur crime. Il en est de même de la nature des biens. Un Comédien a du patrimoine, il a un métier, il fait un comme
sur les fruits de la terre et les animaux. Il n’est pas douteux qu’un Comédien qui a du bien ou des troupeaux, ne la doive. La p
partout abolies, se payaient du temps de S. Thomas. Il demande si les Comédiens et les Courtisanes doivent la dîme des profits de
9 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100
Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien . Le Journal des Audiences (Tom. 6. L. 8. C. 19
l’Avocat général du Parlement de Paris, dans un procès qu’eurent les Comédiens en 1709 : réflexion qui fait évanouir tout ce vai
es, que dans celui d’Arlequin qu’ils représentent sur la scène. « Les Comédiens , dit ce grand Magistrat, n’ont point d’état légal
e. » On sait le bon mot de M. de Harlay, premier Président, à qui les Comédiens venaient demander quelque grâce : l’Orateur ayant
i et à la magistrature, qu’à la religion et aux mœurs ? La roture des Comédiens n’a pas besoin de preuve, quoiqu’ils soient tous
lle en était venue à ce comble de bassesse, que de s’abandonner à des Comédiens , qu’il compare à des esclaves et des muletiers cr
arque que ce mot ostentatione traductus, en peignant les fonctions de Comédien , ajoute à l’infamie. C’est une métaphore prise de
es-vous là ? à l’entendre parler de la conduite et de la noblesse des Comédiens , je l’aurais pris pour un Auteur moderne. Pour de
al de justice n’a ordonné d’exécuter des fiançailles passées avec des Comédiens , ni ne leur a accordé des dommages et intérêts, q
s de lys démentent leur jurisprudence par leur conduite. Le métier de Comédien fut toujours un métier d’esclave, et jamais la pu
ouffre pas qu’un homme libre s’avilisse jusqu’à le faire. A Rome, les Comédiens et les Gladiateurs étaient des troupes d’esclaves
la magistrature, a porté une loi qui défend aux bourreaux, bouchers, Comédiens et bâtards, et à leurs enfants, d’entrer au nombr
lles. Parmi nous, aucun corps de Magistrature ne les souffrirait. Les Comédiens en France se prêtaient autrefois aux plaisirs du
i ils méprisent les marionnettes : que sont les marionnettes, que des Comédiens qui agissent par ressort ? que sont des Comédiens
rionnettes, que des Comédiens qui agissent par ressort ? que sont des Comédiens , que des marionnettes animées, et, qui pis est, m
t, et le crime qui est enrichi. Les honnêtes gens n’envient point aux Comédiens une pareille fortune, ils n’y découvrent que de n
Est-il étonnant que la corruption du paganisme ait aussi favorisé les Comédiens qu’elle avait enfantés, et qui à leur tour par re
e Romain, naturellement grand, sage, vertueux, a toujours méprisé les Comédiens , et dans le temps même où la Grèce et l’Asie, por
rand Magistrat et grand Orateur, faisait beaucoup de cas de ce fameux Comédien , que le célèbre Baron, avait, dit-on, fait revivr
n de la même pensée, l’un par les paroles, l’autre par les gestes. Le Comédien n’était pas en reste avec l’Orateur. Roscius, qui
. Il est certain qu’un Gentilhomme qui aurait la bassesse de se faire Comédien , dérogerait et perdrait sa noblesse, qu’il devrai
es Requêtes (in L. 2. de his qui not. inf.), étend cette décision aux Comédiens qui n’exercent pas par un intérêt mercenaire (s’i
nces ; aucune famille n’a eu besoin de se faire réhabiliter. Tous les Comédiens ne sont que des roturiers, ils n’ont garde d’aspi
ssemblée. Que conclura-t-on de cette comédie en faveur de la noblesse comédienne  ? peut-on mieux prouver sa roture ? Le théâtre es
t, et n’en sont quelquefois que trop remplis, daignassent honorer les Comédiens de leur présence, de leur assiduité, de leurs app
en présence du Roi et dé toute la Cour, et ensuite par les meilleurs Comédiens qu’elle pouvait trouver. Brantôme (Histoire des D
e tragi-comédie de tout le nouveau Testament, et la fit jouer par des Comédiens , qui pour lui plaire, y mêlèrent une foule de rai
ramatiques des sujets de farce, mais qui la plupart plus dignes d’une Comédienne que d’une grande Princesse, ne font pas l’éloge d
ns. Je ne garantirais pas qu’il dit vrai : le mensonge coûte peu à un Comédien , dont la vie n’est qu’un mensonge perpétuel. Il p
des sentiments. Ce cas d’ailleurs est si rare ! Un homme de condition Comédien est un phénomène ; à peine s’en trouve-t-il d’une
faire en demeura là. M. Parfait dit là-dessus : « Si la profession de Comédien dérogeait à la noblesse, on n’aurait pas demandé
traitants de l’attaquer du côté de la profession ; la dérogeance d’un Comédien est personnelle, et ne passe pas à la famille, el
moins infâmes. La Bruyère dit (C. des jugements) : « La condition des Comédiens était infâme chez les Romains et honorable chez l
ce que les lois donnent également et généralement ces deux titres aux Comédiens (L. 23. C. de Nup. L. 1. de bis qui notant inf.).
e, où pour remédier à l’inconvénient de la roture et de l’infamie des Comédiens , on propose un expédient qui, je crois, sera peu
idée comique fournirait la matière d’une jolie pièce sous le titre du Comédien Gentilhomme ou de la Comédienne Demoiselle Les di
ière d’une jolie pièce sous le titre du Comédien Gentilhomme ou de la Comédienne Demoiselle Les divers rapports de l’Etat avec les
est qu’une ironie pour se moquer du théâtre, de la vanité de quelques Comédiens , et de l’imbécillité de leurs apologistes. Roderi
at assurément n’aurait pas fait un titre de noblesse de la qualité de Comédien , comme l’Arlequin de Berlin, et n’aurait pas invi
l’appelait par dérision l’Abbé Mondory (c’était le nom du plus fameux Comédien qui fût alors) qui doit prêcher ce soir au théâtr
sputait le prix, qu’il était bien sûr de gagner. Caligula rappela les Comédiens , que son prédécesseur avait chassés de Rome, et s
compte parmi les traits les plus marqués de sa folie, d’avoir fait un Comédien Préfet du Prétoire. Commode, Caracalla, en un mot
ns le beau panégyrique de ce Prince, Pline le loue d’avoir chassé les Comédiens de Rome, et inspiré au peuple le dégoût du théâtr
ce. C’était un reste de la vertu de la République. Il chassa tous les Comédiens de l’Italie (Tacit. L. 4. C. 13.). Il défendit au
sa dépravation et ses fureurs, interdit le théâtre, et ne laissa aux Comédiens que la liberté d’aller jouer chez les particulier
e pleine de grâce dans sa naïveté. On sait que Marc-Aurèle chassa les Comédiens de Rome, et les relégua dans quelque île de l’Hel
e l’Auteur, on y trouvera de très bonnes choses sur la comédie et les Comédiens de tous les temps. « Je t’envoie trois barques c
, se vit frappée du pied des fols, et les places armées de Truands et Comédiens  ! Rome, qui triomphait de tous les royaumes, d’el
guerre d’Afrique, et allant une fois dans les rues suivi de quelques Comédiens , Brutus, renommé Orateur, lui dit : « C’est grand
des soldats aux garnisons et frontières, et que Rome soit remplie de Comédiens  ! quelle vergogne que les Comédiens gagnent plus
ères, et que Rome soit remplie de Comédiens ! quelle vergogne que les Comédiens gagnent plus de bien avec leurs représentations q
temple de Diane d’Ephèse fut fait avec la confiscation des biens d’un Comédien . Quand Cadmus édifia la ville de Thèbes en Egypte
r public, etc. » Guevara (vie de Marc-Aurèle, C. 19.) prétend que les Comédiens furent chassés de Rome à l’occasion de quelque tu
10 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVI. De la présentation des Poëmes aux Comédiens ; de leur réception, & du choix de ceux qu’on joue dans les intervales. » pp. 8-11
Chapitre XVI. De la présentation des Poëmes aux Comédiens  ; de leur réception, & du choix de ceux qu’on
eption, & du choix de ceux qu’on joue dans les intervales. Un Comédien joue-t-il pour soi ? Si cela est, il peut jouer t
spectateur, le goût de celui-ci l’emporte avec raison sur le sien. Le Comédien peut être comparé en ce sens, au Médecin. L’un di
ne seroient bons qu’à lui-même ? C’est donc pour le spectateur que le Comédien joue. Il remplit cette obligation par son zéle, p
nt, & en saisissant les uns & les autres. S’il arrivoit qu’un Comédien , jouant une bonne pièce, ne le contentât pas, &am
ix des unes comme des autres. On lui a laissé à-peu-près le choix des Comédiens  : & ceux-ci se sont arrogé le droit de recevo
ien ? Le public n’a pas même reclamé un droit, qui dans les mains des Comédiens , est la source de mille abus. L’amour propre dom
rs ont avec raison, de la répugnance à faire des démarches auprès des Comédiens , pour la réception de leurs Ouvrages ; & ils
ne les point faire, quand ils peuvent s’en dispenser. La conduite des Comédiens envers les Auteurs, est si indécente qu’elle soul
us les esprits. Les amateurs du Théatre, les plus zèlés partisans des Comédiens , les François, les Etrangers, tout dépose contre
é parmi nous jusqu’à la phrénesie. Mais celle-ci se tourne contre les Comédiens , dès que par des démarches indiscrétes, ils donne
’aversion pour le Théatre que nous aurons eu de goût pour lui. Si les Comédiens vouloient refléchir aux preuves, que le public le
11 (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES CHAPITRES ET ARTICLES CONTENUS DANS LE PRESENT VOLUME. » pp. 7-9
e M. de Sénancourt, dirigées contre l’auteur du livre, intitulé : Des Comédiens et du Clergé. Page 49 Chapitre II. Réflexions. s
9 Chapitre II. Réflexions. sur le titre de l’ouvrage, intitulé : Des Comédiens et du Clergé. Page 52 Notice sur le Ministère fr
nistère français en 1825. Page 87 Chapitre III. De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. Page 101
Chapitre IV. Du Clergé, considéré comme fondateur et protecteur des Comédiens du troisième âge en France, et comme en ayant lui
e V. De la protection spéciale, sanctionnée par le Pape, accordée aux Comédiens du troisième âge, par les autorités, temporelle e
les autorités, temporelle et spirituelle. Page 120 Chapitre VI. Des Comédiens français rétablis à raison de leur profession, da
conséquence et du fanatisme de quelques prêtres ignorants, envers les Comédiens , mis en opposition à l’autorité du Pape, et à la
ctes de fanatisme et avanies exercés par quelques prêtres, contre les Comédiens français. Page 141 Chapitre IX. Des entreprises
temporelle séculière. Page 159 Chapitre X. De la protection due aux Comédiens par le ministère public, contre les entreprises d
e, de la part des prêtres qui se croient en droit d’anathématiser les Comédiens morts sans les secours spirituels de l’Eglise. Pa
tral, dans l’ordre social, et des dangers attachés à la profession de Comédien , sous le rapport des mœurs. Page 225 fin de la t
12 (1825) Des comédiens et du clergé « Table des matières, contenues dans ce volume. » pp. 409-427
ères contenues dans ce volume. A.   Adjuration de la profession de comédien , exigée par le clergé, page 75 ; ne peut avoir li
ien, exigée par le clergé, page 75 ; ne peut avoir lieu à l’égard des comédiens du troisième âge, qui sont institués par la puiss
ythologie, pag. 244. Basoche (clercs de la), pag. 106. Beauchateau, comédien , sa piété et sa bienfaisance, pag. 365. Beauvais
de l’Eglise apostolique et romaine, sont les premiers protecteurs des comédiens , pag. 164. Chalon-sur-Saone (procession de la da
lergé de France révolté, pag. 333. Clerge, seconde l’institution des comédiens en France, pag. 88 ; fournit la chapelle de la Sa
la Sainte Trinité, pour y faire jouer la comédie, pag. 91 ; paie les comédiens représentant les mystères, pag. 93 ; tolère que l
g. 99 ; remplit lui-même, dans les églises, des rôles d’acteurs et de comédiens , pag. 128 ; fait un abus de pouvoir, et commet un
clergé emploie deux poids et deux mesures dans sa conduite envers les comédiens  ; cette divergence tourne contre lui, par les pre
cardinaux, princes de l’Eglise, sont les protecteurs de nos premiers comédiens , pag. 164 ; l’abbé Perrin est lui-même directeur
gustins, tous prêtres de l’Eglise romaine, présentent des placets aux comédiens , pour en obtenir des aumônes, et ils promettent d
pe, qu’ils ont la politesse de nommer chère compagnie, pag. 175 ; les comédiens n’étant pas excommuniés dénoncés ne sont point so
ui promettent de prier Dieu pour leur chère compagnie, pag. 175 ; les comédiens n’étant pas excommuniés dénoncés, le clergé ne pe
ui ont été comediens, pag. 193 ; piété et bienfaisance de Beauchâteau comédien , pag. 365*. Conciles d’Elvire et d’Arles qui exc
rque, farceurs et bateleurs, pag. 66, 127 : Confreres de la passion, comédiens du troisième âge, voyez pèlerins. Contrat de mar
rs, histrions et bateleurs, pag. 66 ; ne peut plus être appliquée aux comédiens du troisième âge, pag. 131 et suiv. ; ils ne sont
toute puissance temporelle, pag. 335* et suiv. Jongleurs, espèce de comédiens , pag. 77, 81. L.   Langres, les évêques de Langr
à l’évêque de Langres, pag. 323. Mere sotte, à Paris, association de comédiens et personnages de théâtres, pag. 99. Moliere, pa
, instituent des théatres de leurs propres deniers, et organisent les comédiens , pag. 168 et suiv. Papes des fous, élus dans cer
t les mystères et y joignent la farce au bout, ils sont l’origine des comédiens du troisième âge, pag. 85. Obtiennent des lettres
èdent leurs privilèges, pag. 103. Plaisantins et conteurs, espèce de comédiens , pag. 73. Poetes qui ont excellé dans la comédie
it que le clergé commet en demandant l’abjuration de la profession de comédien , instituée par nos lois civiles et par les diplôm
rince et en faisant le refus de sépulture, pag. 134, 138 et 143 ; les comédiens n’étant point excommuniés dénoncés ne sont pas pa
athédrale, pag. 285. Richelieu (le cardinal de) protège nos premiers comédiens , pag. 164. Rouen, procession de Gargouille et de
aintes, honorés par l’Eglise romaine, qui ont exercé la profession de comédiens , pag. 193. Saucisses et boudins mangés par les d
s et de l’âne, pag. 289. Sepulture (refus de) fait par le clergé aux comédiens , pag. 75 ; est un délit à l’égard des comédiens d
ait par le clergé aux comédiens, pag. 75 ; est un délit à l’égard des comédiens du troisième âge, qui sont institués par les lois
13 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85
Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. L es beau
’esprit & de travail. J’ai vû & l’on voit tous les jours des Comédiens , qui ont les mêmes gestes dans quelques pièces qu
Je sçais que la Comédie à produit de bons Auteurs. Mais s’ils étoient Comédiens avec de l’esprit, ils n’étoient pas gens d’esprit
ec de l’esprit, ils n’étoient pas gens d’esprit, parce qu’ils étoient Comédiens . Les Comédiens sont souvent admis chez les Grands
ils n’étoient pas gens d’esprit, parce qu’ils étoient Comédiens. Les Comédiens sont souvent admis chez les Grands, j’en conviens
, que les autres divertissemens. Mais dans cette supposition même, le comédien n’est qu’un organe artificiel, qui n’amuse que pa
la moindre émotion, ne lui pas faire tomber la navette des mains. Le Comédien n’est qu’un instrument dont le Poëte se sert pour
ribuerai mes plaisirs au maître habile qui le fait si bien parler. Le Comédien fait les fonctions d’un subalterne, comme un Bas-
aine, par les droits qui sont attachés à son grade. Ce que ne peut un Comédien , qui suit pas à pas un Poëte jusques dans ses éca
qu’on met au rang des libéraux, dont les maîtres travaillent comme le Comédien , à représenter l’ouvrage des autres. Telles est l
intres. Il y a une grande différence entre la gravûre & l’art du Comédien . De même que le Peintre n’applique ses couleurs q
réussi dans les sujets qu’ils ont imaginés, que dans les autres. Des Comédiens ont joué leurs Piéces. Mais nous l’avons déja dit
indifférent que l’art de déclamer soit exercé par d’Auteur ou par le Comédien . L’un est le pere, le maître absolu de son Poëme 
le masque au visage. Il faudroit donc que tous les Auteurs se fissent Comédiens  ? Oui ; pour relever l’art de la déclamation. Mai
es dans l’état où elles sont, & ne prêtons point aux fonctions du Comédien , un lustre qu’elles n’ont pas. Que ceux d’entr’eu
les machines de l’Opéra, dont le jeu cause une si douce surprise ? Le Comédien est au Théatre François pour former les prestiges
piéce bien faite, soit belle & puisse plaire sans le secours des Comédiens , & hors de la représentation. Il ne faut qu’a
parfait est celui qui paroît le moins. On voit encore par-là, que le Comédien fait moins pour les Poëmes, que ceux-ci pour lui.
noît mieux que le Poëte. Ainsi la déclamation, qui est le domaine du Comédien , est presque inconnue au Poëte. Donc le Comédien
ui est le domaine du Comédien, est presque inconnue au Poëte. Donc le Comédien est aussi nécessaire au Poëte que celui-ci à celu
ui peint le combat de divers sentimens, seront-elles mieux connues du Comédien que de lui-même ? Il dira, en composant : l’Acteu
sentir les beautés de cette expression ? Le spectateur les doit-il au Comédien , ou au Poëte ? Les meilleurs d’entre ceux-ci sent
e, que cet Auteur « dit encore, que, maître de son sort, il se feroit Comédien demain, si on vouloit lui répondre des succès de
ne doivent point enyvrer une ame comme la sienne, comparons encore le Comédien à un Cavalier qui court bien sur un excellent che
ela vaut-il la peine qu’on brigue avec tant d’ardeur la profession de Comédien  ? De même que le Mécanicien ne paroît que dans se
i le poëte dramatique seroit presque dans l’oubli, sans le secours du Comédien . Nous avons déjà dit que les bonnes Tragédies se
evancé les applaudissemens du parterre ? Enfin, insistera-t-on, si le comédien représente l’ouvrage du Poête, celui-ci ne retrac
r  ; & c’est un mérite de plus. Arrive-t-il rien de semblable aux Comédiens  ? Peuvent-ils s’écarter des idées de leurs Amateu
14 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224
Chapitre V. Procès des Comédiens . LEs Sieurs Lonvai, Palissot, Mercier, Hennio
onvai, Palissot, Mercier, Hennion ont des procès en regles contre les Comédiens . Leurs mémoires & des consultations d’Avocats
olides ; vues sages, pour la police des Spectacles, la discipline des Comédiens , la gloire des Lettres, l’émulation des Auteurs d
rnée Lacédémonienne : il présenta sa piece, selon les réglemens, à un comédien , pour examiner si elle pouvoit être lue à l’assem
pour examiner si elle pouvoit être lue à l’assemblées. Autrefois les Comédiens se rendoient chez Corneille, chez Moliere, qui do
tion, & fit imprimer son drame, qui fut fort bien reçu. Alors les Comédiens promirent de la représenter : mais, pour justifie
écorations se font aux dépens de l’auteur, & qu’elles restent aux comédiens , qui en tirent leur profit, & les font achete
reprend, on la joue bien. 2° On a construit de petites loges que les comédiens se réservent, dont le produit n’entre pas dans la
t. Autre chicanne. Le sieur Lonvai porte son affaire au Châtelet. les Comédiens la font évoquer au Conseil, & renvoyer aux pr
s des sentences du Châtelet, d’arrêts du Parlement sur les procès des Comédiens  : ils ont même un conseil d’Avocats & Procure
ice. Tout cela peint parfaitement l’orgueil & la mauvaise foi des comédiens , & la servile bassesse des auteurs, qui se me
squ’elle dépend de leur caprice & de leur avidité ; & que les comédiens soient des ames bien peu honnêtes pour voler leur
r cette question par rapport à lui. Les sentimens sont partagés : les comédiens établis sont pour l’exclusion, ceux qui voltigent
de guerre, pour faire plus de ravage ? Le privilége exclusif rend les comédiens maîtres absolu des pieces nouvelles, qu’ils reçoi
éatre. Qu’est-ce, dit-il, que le Théatre de la Nation ? Est-ce vingt Comédiens qui se succèdent (quatre ou cinq cens spectateurs
e Trévoux, Avril 1775, fait le détail d’un grand orage qui menace les Comédiens François. L’empire qu’ils ont usurpé sur les aute
t. Ce grand différent, qui lui-même est une farce, ne regarde que des comédiens & des comédies : la manière de le terminer la
bien frivoles, encouragé par le public, & toujours refusé par les comédiens , se plaint sur un ton tragique que ces abus crian
(les Courtisannes) : sujet que le vice protège. Il l’a présentée aux comédiens  ; quelques-uns l’ont reçue avec enthousiasme, la
pluralité l’a rejettée comme indécente (elle doit bien l’être, si les comédiens la trouvent telleà, malgré les remontrances d’un
d’un ouvrage. (Comme si, sans attendre la censure des magistrats, les comédiens pouvoit recevoir & jouer des pieces obscènes
ervées.) Palissot eut recours au magistrat qui, moins délicat que les comédiens ( credat judeus appella ), l’a approuvée. Les com
licat que les comédiens ( credat judeus appella ), l’a approuvée. Les comédiens [tant est grande la modestie des Lucreces !] l’on
rejettées par les magistrats, pour leur indécence. Qui vit jamais les comédiens , plus séveres que la Police, trouver indécent ce
l’auteur gagne son procès, qu’aucun Juge puisse ni veuille forcer les comédiens à se jouer eux-mêmes, peindre sur leur Théatre le
re siecle. L’impression & la publicité de cette piece mettent les Comédiens dans la nécessité de la représenter, ne fût-ce qu
onnes qui ont cru s’y reconnoître ont jetté les hauts cris, jusqu’aux comédiens , gens peu en droit de se plaindre de la censure,
en plusieurs langues, peut-être par lui-même, il en présenta une aux comédiens qui fut enfin reçue contre vent & marée, aprè
ec lui, & on a pris pour prétexte quelque ouvrage qui attaque les comédiens . Il invoque la voie juridique, il a consulté des
mé d’une consultation, comme le sieur Calhava d’une approbation : les comédiens s’embarrassent aussi peu des Avocats que des Magi
amais pensé. A l’exemple de Palissot, les voies juridiques contre les comédiens , inconnues jusqu’ici, deviennent à la mode. Le si
es fausses, & de principes de libertinage & d’irréligion. Les comédiens seroient louables de refuser ces pieces par ce mo
le trop véridique M. Mercier a la témérité de dire, Nosseigneurs les Comédiens doivent être subordonnés à l’Auteur : ils tyranni
ernement a raison de laisser subsister l’infamie prononcée contre les comédiens , l’honnêteté publique l’exige ; c’est la loi de t
ps, fondée sur l’opinion universelle. En embrassant la profession, le comédien s’y assujettit, &c. Que deviennent les apolog
pour demander justice, & par-là il immortalise leur registre. Les comédiens sont fort glorieux de ce procès. Jamais on n’avoi
tion soit biffée, avec dépens, dommages & intérêts ; défenses aux comédiens de plus à l’avenir en prendre de pareilles, &
ès avoir prélevé les frais ordinaires . Le mot de recette, disent les comédiens , ne doit s’entendre que de ce qui se reçoit à la
s vont à deux cens mille francs, faites-nous-en part. Non, disent les comédiens  ; cette somme ne se reçoit pas à la porte, notre
e dans tous les siecles & chez tous les peuples, la profession de Comédien fut une profession noble & honnête ; qu’on a
e luxe, la dissolution, c’est d’engager le Gouvernement à combler les Comédiens d’honneurs & de richesses. Quand le sieur Me
iter en vos écrite chaque vers d’attentats , &c. Mais comment les Comédiens ont-ils tardé si longtemps à se plaindre ? Les cr
a tragédie des Arsacides. Il y a trente ans qu’elle fut présentée aux comédiens , approuvée & reçue : mais, je ne sai par quel
ssi : il falloit s’y attendre, quelque bonne qu’elle puisse être. Les comédiens sont vindicatifs autant que bizarres, & ce qu
onstance & la bizarrerie, la désobéissance & la hardiesse des comédiens sont inexcusables, de s’obstiner pendant trente a
u la malignité d’appliquer aux Magistrats amateurs du Théatre que les comédiens ont voulu ménager. Pensez-vous que des jeux du c
e. Malheureusement les circonstances du temps & du procès fait au comédiens les ont mis de fort mauvaise humeur : dans ce mêm
neille des actrices. Il est singulier qu’il reste si peu d’esprit aux comédiens , malgré tout ce qui leur passe par les mains. No
diens, malgré tout ce qui leur passe par les mains. Nous sommes plus comédiens que ceux qui montent sur le Théatre : ils ne joue
er rôle est celui dont on s’acquitte le plus mal. Il est vrai que les comédiens , après avoir paru sur la Scène viennent dans le m
ui feroit rire, s’il n’intéressoit la Religion : le fils de Veronese, comédien italien, se dit voué à Saint François, & port
vice, l’autre à la pénitence, ne peut trouver grace qu’aux yeux d’un Comédien . Mémoire et consultation, Pour le sieur Merci
édien. Mémoire et consultation, Pour le sieur Mercier, contre les Comédiens . Il s’est élevé un Tribunal qui s’arroge le dr
e & la vertu ont seuls droit de prendre place, c’est la Troupe de Comédiens Français ; établie pour être l’organe des Auteurs
t si notoire, qu’il est indifférent de le publier ou de le taire. Les Comédiens Français ont absolument perdu de vue, & ce qu
roit gardé le silence que sa modération lui a toujours imposé, si les Comédiens , enhardis sans doute par son caractere de douceur
ancien, & sur l’intérêt respectif du public des auteurs & des Comédiens  : le sieur Mercier s’empressa d’en user. Le 22 dé
e 22 décembre de la même année 1773, il se présenta à l’assemblée des comédiens , & se fit inscrire sur les registres pour la
. « Monsieur, votre lettre datée du 4 Mars, & adressée à Mrs. les Comédiens Français ordinaires du Roi, a été lue hier à leur
ait jetté dans ses différent écrits quelques vérités désagréables aux Comédiens  : mais il n’a fait en cela qu’user d’un privilege
agent avec le Public ; & la seule vengeance qu’il convenoit à des Comédiens d’en prendre, étoit de se corriger. Quoiqu’il en
l n’a jamais avoué, qui ne porte pas son nom, a-t-il pu autoriser les Comédiens à prendre contre lui une délibération de cette es
i a pris lecture du Mémoire ci-dessus, est d’avis de ce qui suit. Les Comédiens , comme tous les individus, comme tous les corps d
èglement. Il contient 68 articles. Le 9 juin de l’année suivante, les Comédiens se retirerent en l’Etude de Me. Sauvigni, Notaire
sanction de l’enregistrement, & une loi conventionnelle pour les Comédiens , par l’adoption qu’ils en ont faite dans leur act
seront soumis, refuser celui qui lui aura été destiné , art. 53. Les Comédiens seront tenus de jouer les pieces reçues dans le t
 liv. l’hiver, & 800 liv. l’été : alors la piece appartiendra aux Comédiens , art. 59. Il résulte de ce règlement, 1° que les
endra aux Comédiens , art. 59. Il résulte de ce règlement, 1° que les Comédiens ne peuvent se dispenser de jouer les pieces qu’il
uelque sorte au rang des propriétés civiles. Ainsi à l’instant où les Comédiens ont reçu la piece du sieur Mercier, il s’est form
i veille à l’exécution des engagemens, réclame donc en sa faveur. Les Comédiens font bien plus que de manquer à leurs engagemens 
ne porte pas son nom ; &, tout à la fois juges & parties, les Comédiens lui imposent la nécessité d’une justification. Pe
notamment des articles 41, 42, 43, 45 & 46 : en consequence, que Comédiens Français soient tenus de jouer sa piece reçue le
possible que le sieur Mercier compte désormais sur l’impartialité des Comédiens , on le croit fondé à demander en outre que le jug
al & au développement du génie : ils verront dans la conduite des Comédiens envers le sieur Mercier, l’infraction la plus sol
Mémoire à consulter, Pour le sieur Mercier, Palissot contre les Comédiens . Si quelque chose pouvoit avilir aux yeux de l
’espece de correspondance forcée qui s’est établie entr’eux & les Comédiens . Autant cette correspondance étoit honorable pour
de la Scène, les Auteurs dramatiques ont acheté les complaisances des Comédiens par un abandon de leurs droits, qui n’a d’exemple
est venu : un cri universel s’éleve contre la conduite audacieuse des Comédiens . Ces puissances fantastiques sont à la veille d’é
éparé cette révolution. Le Public a été indigné de voir une troupe de Comédiens , non-seulement consigner dans ses registres une d
l’indépendance de cette singuliere excommunication prononcée par des Comédiens , un Jurisconsulte éclairé a tracé au sieur Mercie
n des Tribunaux. Le samedi 11 mars, cet Auteur a lu à l’assemblée des Comédiens une piece nouvelle intitulée, les Courtisannes ou
ifficulté le 18 mars, & le lundi 20, il l’a notifiée lui-même aux Comédiens . Pour achever de les mettre dans leur tort, il a
l a prononcé dans leur assemblée un discours plein de modération. Les Comédiens auroient dû savoir quelque gré à un Homme de Lett
rature & l’intérêt des mœurs, demander justice de la témérité des Comédiens . Il prie son Conseil de l’éclairer sur les voies
de Montenoi. Discours prononcé par M. Palissot, à l’assemblée des Comédiens  ; le Lundi 20 Mars 1775. Je ne sacrifieraî pas
s prononcé par le sieur Palissot le 20 mars dernier à l’assemblée des Comédiens  ; 3°. un Exemplaire de la Comédie des Courtisanne
du Magistrat ; 4°. un Exemplaire aussi imprimé du Règlement pour les Comédiens Français, enregistré au Parlement le 7 septembre 
d’une telle importance fussent abandonnés au caprice d’une troupe de Comédiens , qui peut ne pas avoir l’idée de toute leur valeu
de leurs droits. On sait combien ces droits ont été sacrifiés par les Comédiens , & qu’elle effrayante énumération l’on pourro
s de la représentation d’un ouvrage devenu si nécessaire ? Quoi ! des Comédiens , par humeur ou par caprice, auroient le droit de
ient le droit de se montrer rebelles à l’institution du Théatre ? Des Comédiens pourroient contrarier les vues de l’Administratio
nner au Poëte comique des vices échappés à la sévérité des loix ? Des Comédiens , abusant du mot de décence, prendroient l’indécen
ssimuler les inconvénieus sensibles qui résultent de l’empire que des Comédiens se sont arrogés sur les productions des Ecrivains
e l’Approbation de la Police. Cette condition interdit évidemment aux Comédiens toutes discussions sur la décence des ouvrages qu
nt chargé de veiller à cette pureté dans tous les Ecrits publics. Les Comédiens n’avoient donc aucune raison d’opposer au sieur P
à la Cour, & d’y conclure à ce qu’il soit défendu à la Troupe des Comédiens Français de passer les bornes de son Règlement en
tres) ; & à ce qu’il soit également défendu à la Troupe des mêmes Comédiens de prononcer à l’avenir sur les convenances moral
ande Police & conservateur des Mœurs, de réprimer la témérité des Comédiens , & de venger l’autorité qu’ils ont méconnue.
15 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Conclusions générales. » pp. 371-378
Conclusions générales. Les comédiens du troisième âge, ayant reçu leur institution du
législation du pays ; Le refus de sépulture, fait par le clergé aux comédiens , est encore un délit manifeste et réel, puisque c
l’outrage est non seulement fait à la personne et à la profession du comédien décédé, mais encore aux autorités suprêmes qui on
er aient été excommuniés, dénoncés dans les formes, et que jamais les comédiens du troisième âge ne se sont rencontrés dans cette
atégorie ; Le clergé de France est d’autant moins fondé à frapper les comédiens de ses sentences exterminatoires, qu’il a lui-mêm
r création les prêtres ont rempli des rôles dans les mystères que les comédiens représentaient ; que les obscénités, les scandale
culière a fait défendre aux prêtres de remplir désormais des rôles de comédiens , et à ceux-ci de ne plus prendre leurs sujets de
religion ; Le clergé, dans l’animadversion qu’il témoigne contre les comédiens , signale son ignorance, son injustice, son ingrat
rs, les augustins demander l’aumône par placet, et la recevoir de nos comédiens  ; on a vu les lettres où ces mêmes religieux, prê
ne, promettaient de prier Dieu pour la prospérité de la compagnie des comédiens . Comment des prêtres peuvent-ils prier Dieu pour
vent ? Voilà ce que des théologiens devraient expliquer ! On a vu des comédiens enterrés dans nos églises, tandis que d’autres n’
btenir de places dans nos cimetières ; et l’on voit journellement nos comédiens entrer dans nos temples, participer même aux exer
us les souverains de la chrétienté ayant institué des théâtres et des comédiens dans leurs Etats, pour le plaisir et l’instructio
16 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE V. De la protection spéciale sanctionnée par le Pape, accordée aux Comédiens du troisième âge, par l’autorité spirituelle, et par l’autorité temporelle. » pp. 120-129
TRE V.De la protection spéciale sanctionnée par le Pape, accordée aux Comédiens du troisième âge, par l’autorité spirituelle, et
née 789, qui rangeait au nombre des personnes infâmes cette espèce de comédiens histrions auxquels il n’était pas permis de teste
omettait en exerçant la profession d’acteur, ou, si on veut, l’art du comédien  : et cet art se trouvait avili même par les pèler
théâtrale, de concert, pour ainsi dire, avec des ecclésiastiques, les comédiens cessèrent véritablement d’être anathématisés, et
ofession. On doit faire attention à ces différentes manières dont les comédiens sont considérés dans les canons et décrets des sa
rouve ici la preuve, s’il était nécessaire, qu’il y avait des prêtres comédiens , et de l’autre, que les pèlerins et les confrères
ts et sanctionné par le pape. L’autorité séculière, en protégeant les comédiens d’une façon spéciale, ne devait jamais être expos
ins transférèrent les théâtres hors des églises, et ils soumirent les comédiens français à de sages règlements de police ; ils fi
firent construire de magnifiques salles de comédie, ils créèrent des comédiens qui furent salariés et pensionnés, ils les comblè
ses, que la protection spéciale de l’autorité séculière en faveur des comédiens a reçu la sanction de l’autorité du souverain pon
rêtres n’y exigent point des acteurs l’abjuration de la profession de comédien pour les faire participer aux sacrements et aux p
crédit qu’ils ont usurpé, pour faire éprouver de temps en temps, aux comédiens français, des affronts non mérités. Ces avanies a
crés de la légitimité. Les mesures fixes que je réclame en faveur des comédiens français, ne sont point contraires au principe de
se, en parlant de notre religion. La question concernant la cause des comédiens , se trouve réduite à un seul point facile à compr
que le prêtre qui exige d’un acteur l’abjuration de la profession de comédien , témoigne par là même qu’il blâme tout à la fois
ujourd’hui par leurs lumières et leur équité, se convaincront que les comédiens et la comédie ont été transférés d’une manière ho
17 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152
rs amitiés, etc. La peine de l’infamie se fait sentir partout, et les Comédiens , en qui la loi en imprime la tache, la trouvent s
in de la sagesse et de la décence l’ont planté. 1.° La loi défend aux Comédiennes toutes les parures riches et distinguées, les dia
iner les raffinements du luxe et de la vanité des femmes, surtout des Comédiennes  ? Ces sages lois n’ont plus lieu parmi nous ; à l
émulation les femmes du monde rougiraient de ne pas ressembler à des Comédiennes  ; oseraient-elles paraître dans une loge, dans un
s lois, faites pour tous les états, ont une application naturelle aux Comédiens , soit par rapport à leur état et à leur personne,
istinguer par leurs excès. On pourrait de même ne les souffrir qu’aux Comédiens , ce serait peut-être un moyen de corriger les aut
livrées et d’être distingué par des parures déshonorantes. Habillé en Comédienne  ! on en rougirait sans doute, si le vice ne ferma
le vice ne fermait les yeux. Second effet. L’horreur qu’on a pour les Comédiens est si grande, qu’on ne souffre pas même leur por
amus. » (L. 4. C. de Spectaculis Lib. 11.) Pour diminuer la honte des Comédiens , Marmontel, dans son apologie, la met sur le comp
apologie, la met sur le compte de l’esclavage : « A Rome, dit-il, les Comédiens étaient esclaves ; la condition d’esclave était i
claves ; la condition d’esclave était infâme, par conséquent celle de Comédien . ». Cet amateur du théâtre n’est dans cet occasio
ssent l’infamie, on n’y trouvera jamais l’esclavage. La profession de Comédien n’était pas plus attachée à la servitude ; on n’y
aves, parce que ne trouvant personne qui voulût s’avilir jusqu’à être Comédien , on était obligé de se servir de ces malheureux q
ur naissance, mais au vice de leur état. Il n’est pas même permis aux Comédiens d’avoir des chaises, ni de s’asseoir dans un lieu
lar. Codex Theodosianus L. 15.), par la raison, dit Godefroy, que les Comédiens sont ce qu’il y a de plus méprisable dans la popu
pporte qu’Abdala, trente-unième Calife, chassa de tout son empire les Comédiens Grecs qui commençaient à s’y répandre. Il n’a pas
n peut en conclure que les voisins sont en droit de faire déloger une Comédienne , et la police sur leurs plaintes ne manque point
ctrices ont moins d’éducation qu’à Paris. Cependant à Paris même, les Comédiens éprouvèrent en corps de pareils affronts lors de
ne à une grosse amende celui qui prend chez soi ou amène ailleurs une Comédienne , comme l’action la plus contraire à l’honnêteté p
itur injuria non putatur, locus defendit excessum. » Le commerce des Comédiens est regardé par les lois comme si dangereux, qu’i
e ceux qui leur louent leurs maisons ? Dans la plupart des villes les Comédiens n’ont pas de logement, ils louent, comme ils peuv
ue que Tibère défendit aux Sénateurs d’entrer même dans la maison des Comédiens . Ces lois sont peu nécessaires pour les honnêtes
Ces lois sont peu nécessaires pour les honnêtes gens ; les mœurs des Comédiens sont si généralement décriées, que ce serait se d
Aristote, dans ses problèmes (Sect. 20. N. 20.), demande pourquoi les Comédiens ont toujours de mauvaises mœurs, comme il avait d
olter les idées de vertu que la religion répandit. Mais les mœurs des Comédiens ne changèrent pas. Sous le voile forcé d’une mode
e changèrent pas. Sous le voile forcé d’une modestie superficielle un Comédien fut toujours un mauvais Chrétien, si même il peut
se et de Justinien, sous un titre qui en est l’abrégé, en mettant les Comédiens sur la même ligne que tout ce qu’il y a de plus c
ndulgents pour le théâtre fuient du moins et détestent la société des Comédiens , et ne souffrent pas que leurs enfants et leurs d
par lui-même, et personne qui ne donne d’abord pour exemple celui de Comédien . Sa corruption est si notoire, que la charité la
ième effet. Il est défendu, comme un crime énorme, de rien donner aux Comédiens (C. Donare 7. et les suiv. Distinct. 86.). Ce can
elles n’étaient débitées avec tout le sérieux des Jurisconsultes. Les Comédiens , dit Turecrematal, sont des oiseaux de proie qui
ésents que l’on fait aux femmes prostituées, et ce que l’on donne aux Comédiens . » Les Comédiens étant tolérés dans le royaume, p
ait aux femmes prostituées, et ce que l’on donne aux Comédiens. » Les Comédiens étant tolérés dans le royaume, peuvent donc, quel
tre par Marmontel, qui fait une pathétique exhortation de fournir aux Comédiennes un revenu honnête, un état d’aisance, où elles pu
de suite ; car toutes les donations, même par testament, faites à des Comédiennes , sont absolument interdites et cassées par les lo
na parjurii in eum convertenda qui exigit. » (L. 23. C. de Nupt.) Les Comédiens ayant toujours été regardés comme des esclaves ve
ion des infidèles, et il est tout à fait indécent qu’un Chrétien soit Comédien  : « Consideratio sacratissimæ religionis et chris
ôt on alla plus loin, on permit (L. 2. ibid.) à toutes les filles des Comédiennes , qui bien différentes de leurs mères, voudraient
Quoique éloignée du théâtre, ses vices font voir qu’elle est toujours Comédienne de cœur ; car Comédienne et prostituée, dit cet A
re, ses vices font voir qu’elle est toujours Comédienne de cœur ; car Comédienne et prostituée, dit cet Auteur, sont deux choses t
t que l’Etat et le Roi doivent prendre à retenir dans les troupes des Comédiens des personnes aussi distinguées par leur naissanc
xistera de théâtre. Voici une déclaration de Louis XIII en faveur des Comédiens , qu’on fait sonner bien haut. Je ne l’ai trouvée,
ibitions et défenses par ces présentes, signées de notre main, à tous Comédiens de représenter aucunes actions malhonnêtes, ni d’
ue notre volonté soit religieusement observée ; et en cas que lesdits Comédiens contreviennent à notre présente déclaration, nous
grandes peines que l’amende et le bannissement. Et en cas que lesdits Comédiens règlent tellement les actions du théâtre, qu’elle
arrêt qui y condamne. Il est donc vrai, aux termes de l’édit, que les Comédiens sont infâmes de droit ; mais ne pouvant être trai
nt vraie, ne fait donc que confirmer la loi générale de l’infamie des Comédiens , et ordonner au Juge de la leur déclarer juridiqu
. Quant aux deux mots qui semblent faire l’éloge de la profession des Comédiens , innocemment et utilement pour divertir le peuple
pour le Cardinal qui prétendait pouvoir être innocemment et utilement Comédien pour divertir la Cour et le peuple des occupation
jamais avisé de les déclarer innocents, encore moins la profession de Comédien , que toutes les lois civiles et canoniques sans e
’assistance aux spectacles et à plus forte raison contre le métier de Comédien , qu’elle a toujours anathématisé et privé des sac
e, que l’Eglise n’a point changé de sentiment ni de conduite, que les Comédiens ont été toujours regardés avec le même mépris, pr
18 (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59
toient tenus auparavant en Occident. Ce Concile défend de recevoir un comédien qui veut se faire chrétien, si auparavant il n’a
Arles en 314, confirmé par le Pape St. Sylvestre, Excommunie tous les Comédiens .2 Les Constitutions Apostoliques, qui peuvent av
ieme Concile Général tenu à Constantinople, en 680, condamne tous les Comédiens & leurs spectacles. Si quelqu’un, dit ce Con
est le premier de Latran en 787) défend aux fidéles de fréquenter les Comédiens , & veut qu’on punisse les refractaires.5 Pho
t, que l’Eglise défendoit aux Chrétiens les jeux & les danses des Comédiens sur le Théatre. Zonare, autre écrivain du méme Si
ise condamne toutes les danses, & les comédies des farceurs & Comédiens . L’Eglise d’Occident n’a point eu une autre disci
amp;c. Ne sélevent pas avec moins de force, contre les Comédies & Comédiens . On feroit un volume de tout ce qu’ils ont dit su
d avec les loix ecclésiastiques. L’Empereur Justinien déclare que les Comédiens sont infames. La loi de Valentinien du onze fevri
du onze fevrier 371, nous apprend non seulement que la profession de Comédien étoit infame, même parmi les Païens  ; mais enco
ur ordonna à la fin de septembre de la même année, que les filles des Comédiens ne pourroient être désormais obligées de suivre l
nne que, si ces filles viennent à faire des actions plus dignes d’une Comédienne , que de la pureté du Christianisme, elles seront
preuves. Les Apologistes du Théatre, les partisans de la Comédie, les Comédiens eux-mêmes en conviennent. M. Iraïl, zélé défenseu
Réligion & la Législation ont toujours réprouvé la profession de Comédien . L’Encyclopédie ne s’explique pas moins claireme
Encyclopédie ne s’explique pas moins clairement, tom. 3. Pag 671. Les Comédiens le supposent dans leurs requêtes de 1696 & 17
de la Motte, Avocat au Parlement de Paris, & fameux partisan des Comédiens , en fit de même en 1761. En un mot, la doctrine d
u chapitre 4. de la trenteneuvieme année d’Elisabeth ordonne, que les Comédiens … Seront apprèhendés, réputés fripons… Et encourr
obtenu de sa Majesté la Reine Elisabeth, la permission de chasser les Comédiens de la ville de Londres & de ses dépendances.
; une misérable folie, miserabilis insania. St. Augustin compare les Comédiens à des femmes publiques : publicæ turpitudinis pr
p; les Magistrats, Principes & Magistratus &c. à chasser les Comédiens , & à défendre aux hôtelliers & à tous aut
ns acquis par une voie criminelle, il met sans exception, le gain des Comédiens au rang de celui des prostituées. Quædam verò di
s-sur-Marne en 1649, & de Troyes en 1660 défendent d’admettre les Comédiens pour parrains. Ad hoc munus non admittat Comœdos
admittat Comœdos. A l’article de Patrinis, Celui de Paris places les Comédiens au nombre des Excommuniés dénoncés . Celui d’Aux
des Excommuniés dénoncés . Celui d’Auxerre, aprés avoir associé les Comédiens aux hérétiques dénoncés &c. Ajoute que toute
sans péché, jusqu’à ce qu’ils aient renoncé à cette profession, comme Comédiens . Celui d’Auch, imprimé à Paris en 1701, ordonne
à Paris en 1701, ordonne de refuser la sépulture ecclésiastique aux Comédiens qui meurent, sans donner des preuves d’une vérita
imprimé en 1780, contient encore ce qui suit : L’Eglise condamne les Comédiens , & croit par-là défendre assez la Comédie ; l
ue en est constante. Les ordonnances de Paris en 1674. Regardent les Comédiens comme des gens manifestement infames, & ordon
est mort l’an 100.) veut qu’on chasse de l’assemblée des fidéles, les Comédiens , qui ne voudroient pas renoncer à leur profession
stit cap. 32. Le Pape St. Sylvestre, mort en 335. excommunie tous les Comédiens . Le St. Pape Gelase ne negligea rien pour faire c
public. Innocent XII. & Clement XI. rejetterent les requêtes des Comédiens François. Benoit XIV, un des plus grands Papes qu
du lecteur, les Loix ecclésiastiques & civiles, qui déclarent les Comédiens infâmes, & dèfendent aux fidéles d’assister à
nom de ses Théologiens. L’Eglise , dit ce grand Prélat, condamne les Comédiens , & les prive de la sépultûre ecclésiastique.
ontre ceux qui fréquentent les Théatres, les mêmes censûres, dont les Comédiens ont toujours été frappés, c’est que, comme le dit
e que respectable, faisoit représenter dans son Château, (non par des Comédiens , mais par des personnes de condition qui alloient
nt, quand elles ne seront pas corrigées ? Seconde vérité. Les Comédiens ont toujours été, & sont encore excommuniés.
istianisme, d’y assister. Et 2° l’infamie, dont les Loix ont noté les Comédiens . Double difficulté, que d’Aubignac n’a point levé
iter le naufrage commun, que le Rédacteur des articles, Comédie & Comédien , dans le 6me volume du Grand Vocabulaire François
& ne pouvant nier l’éxistence des foudres de l’Eglise contre les Comédiens , que nous trouvons clairement consignées dans les
ce monde, que le peu de considération que l’on a parmi nous, pour les Comédiens . Cela est, sans doute, fondé sur d’anciennes cons
ns des tems réculés ; mais qu’étoit-ce alors que le Théatre & les Comédiens  ? des Jongleurs, des Troubadours, qui donnoient a
e vous faire voir, qu’il est faux, que les loix, qui excommunient les Comédiens , n’aient eu pour objet, que les Histrions des tem
ours, qui donnoient des farces grossieres &c, furent nos prémiers Comédiens , dans le quatorzieme Siécle, selon les mémoires d
on, dans le quinzieme siécle, sous Charles VI & VII Nos prémiers Comédiens furent des Troubadours, des Jongleurs , dit l’Enc
sion ne pouvant plus jouer leurs piéces, céderent la place à d’autres Comédiens , qu’on nomma, enfans sans souci. Ils représentere
nté sur le Trône, il infecta le Royaume de farceurs, il fit venir les Comédiens Italiens, surnommés Gilosi, lesquels, au rapport
 « le luxe, dit cet Auteur, appella du fond de l’Italie, une bande de Comédiens surnommés Li Gilosi, dont les piéces toutes d’int
s peine de dix mille livres d’amende. » Il est donc constant, que les Comédiens voisins du dix-septieme siécle, n’enseignoient qu
icieuses leçons d’impudicité. Il est donc incontestable, que tous les Comédiens , sans distinction, avoient toujours été, & ét
encore ils l’augmentoient. Ils gâtoient l’esprit & le cœur . Les Comédiens n’étoient donc pas moins dangéreux au commencemen
izieme. Aussi étoit-ce encore un principe certain alors, que tous les Comédiens étoient excommuniés.. Mr. Fagan, grand Apologiste
core, en 1630, à révoquer en doute les foudres de l’Eglise contre les Comédiens sans distinction. François Delmonaco cité pag. 21
me un principe incontestable. Ce qui prouve encore , dit-il, que les Comédiens , même de nos jours, péchent mortellement, c’est q
17. Personne n’étoit plus intéressé à les nier, ces censures, que les Comédiens eux-mêmes. Cependant bien loin d’en douter, ils p
solution d’une censure, quand en n’en est pas l’objet ? Cependant les Comédiens de France sollicitent, & se croient en droit
uet est aussi garant, quand il dit, dans ses maximes &c. que les Comédiens ont toujours été frappés des censures de l’Eglis
respectable antiquité… Plusieurs Rituels, même modernes, mettent les Comédiens au nombre des excommuniés ; & dans les Diocés
erver dans toute leur rigueur, les loix canoniques portées contre les Comédiens … sans distinction. Confer. d’Angers pag.551, 552.
velles observations, au sujet des condamnations prononcées contre les Comédiens , ne peuvent en disconvenir : enfin les Encyclopéd
. 671. Voici comme ils s’expriment… « L’Eglise Romaine excommunie les Comédiens & leur refuse la sépulture Ecclésiastique, s’
endre, sous les yeux de la Cour, de se déclarer pour la profession de Comédien , & de la faire enfin relever, en partie, des
ier l’infamie, dont elle est couverte, ni l’excommunication, dont les Comédiens de tous les tems ont toujours été l’objet ; mais,
mais, forcé d’en convenir, il soutient dans sa consultation, que les Comédiens étant déclarés infames par les loix civiles, l’Eg
nce qu’il en tire… « Ainsi l’infamie prononcée par la Loi contre les Comédiens , les mettroit à couvert de l’excommunication de l
it d’acteur de la Comédie, y est audacieusement décidée en faveur des Comédiens … En abusant des maximes sages, & confondant l
t, dans sa collection des décisions de Jurisprudence, en 1768, au mot Comédien , dit, que la distinction, que quelques personnes
dien, dit, que la distinction, que quelques personnes font entre les Comédiens François & les Italiens, est regardée avec dé
ble à plus forte raison, de dire, que l’Eglise n’a excommunié que les Comédiens des tems reculés. L’Assurer, c’est ignorance, dit
ies, qu’en époques, qu’en mensonges, qu’en dissimulations. L’état de Comédien , disent-ils pag. 671. prendra nécessairement dan
ment pas fixé à l’époque de l’arrêt, que nous venons de citer. « Nos Comédiens , ajoutent-ils au même endroit, sont les hommes,
p; éclairée, qui n’a pas dédaigné d’inhumer à Westminster, la célébre Comédienne Olfilos, à côté de ses Rois. » C’est-à-dire, selo
ustice criante, en condamnant, en infamant, & en excommuniant les Comédiens . C’est-à-dire en second lieu, qu’à l’exemple de l
manifeste, par-tout ce que nous venons de dire, que la profession de Comédien est incompatible avec le salut ; la preuve en est
nstrumens , dit St. Basile, (Hom. 4. in heram) & les chansons des Comédiennes , entrainent les cœurs à la corruption exprimée pa
n de la vue, de la parure, des paroles, du chant & des gestes des Comédiennes  ? » C’est toujours St. Chrysostome dans son homél
vice, que d’en arrêter le cours . Dupin tom. 3. 2 partie. L’Art des Comédiens , ajoute-t-il, n’a d’autre fin, que de corrompre
regards. » Ce fut pour ces raisons, que Philippe Auguste chassa les Comédiens de sa Cour, en 1182, il signala sa piété , dit M
our, en 1182, il signala sa piété , dit Mezeray, par l’expulsion des Comédiens , Jongleurs & farceurs, comme des gens qui ne
Comédie, à l’Opera, & à tous les spectacles, que représentent les Comédiens … & sans aucune distinction. C’est ainsi qu’on
ur vous, s’il n’y avoit point de spectateurs, il n’y auroit point des Comédiens & de spectacles. »Hom. de David & de Saül
n de la vue, de la parure, des paroles, du chant & des gestes des Comédiennes  ? Etes-vous plus sages que ces grands hommes, qui
oyez pag. 17, & 18. En un mot, comme il est démontré pag. 34, les Comédiens péchent mortellement, chaque fois qu’ils jouent l
19 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54
la Comédie est une espèce d’action morale qui renferme en soi. 1. Les Comédiens qui la représentent. 2. Le but où elle tend d’ell
a représentent. 2. Le but où elle tend d’elle-même. 3. La fin que les Comédiens et ceux qui les vont ouïr se proposent. 4. Les ef
édie est telle ; c’est ce qu’il faut voir en détail. ARTICLE I.Des Comédiens et de plusieurs choses qui les regardent. §. I
lettre, qui est sans doute un des grands amis qu’aient jamais eu les Comédiens , fait de grands efforts pour persuader au monde q
arle. « C’est une erreur aussi grossière que ridicule, de croire les Comédiens moins honnêtes gens que d’autres, suppose leur co
es Magistrats aient de tout temps été convaincus que la profession de Comédien est bien déshonorable et bien criminelle, puisqu’
d ce faiseur de lettre par le nom d’honnêtes gens, dont il honore les Comédiens  ? Veut-il dire que ce sont des gens d’une convers
tes c’est un langage tout-à-fait nouveau. §. II.Si l’on peut dire des Comédiens , que ce sont de véritables Chrétiens et des Saint
s Chrétiens et des Saints. Paroles de l’Auteur de la lettre. « Les Comédiens joignent à leur devoir d’honnêtes gens celui de v
e toutes leurs actions. Or de bonne foi, a-t-on lieu de dire cela des Comédiens  ? Toute leur vie est-elle conforme à l’Evangile d
cation : « Hæc est voluntas Dei sanctificatio vestra. »Thess. 4. Les Comédiens en ont-ils jamais eu le moindre dessein ? et deme
Créateur et de leur Rédempteur ; est-il jamais venu en l’esprit à un Comédien en montant sur le théâtre, de dire : C’est pour p
de son prochain : « Unicuique mandavit Deus de proximo suo. » Mais un Comédien peut-il dire qu’il a cela en vue ? Enfin la vie d
s fausses joies du monde.Ad Coloss. 3. 3. Et au contraire la vie des Comédiens est une vie molle et sensuelle, une vie de gens q
aurait pas en l’autre vie un plus haut degré de gloire, qu’un certain Comédien . » Réponse. Comme les Comédiens sont excommuni
haut degré de gloire, qu’un certain Comédien. » Réponse. Comme les Comédiens sont excommuniés et retranchés du corps de l’Egli
s le Ciel. »Matth. 7. 2. Il s’ensuit donc qu’on ne peut appeler les Comédiens de véritables Chrétiens. §. III. Les Comédiens on
on ne peut appeler les Comédiens de véritables Chrétiens. §. III. Les Comédiens ont toujours été excommuniés par l’Eglise, et ils
représentaient par leurs gestes ce qui était exprimé par les vers des Comédiens , étaient obligés de renoncer à ces métiers en se
les chasse de l’Eglise. Il défend aussi aux Chrétiennes d’épouser des Comédiens , ou autres gens de Théâtre, sous peine d’être ret
tenu en 314. ordonne que les Chrétiens qui sont Cochers du Cirque, ou Comédiens , soient séparés de la Communion tandis qu’ils exe
de cette apparente sévérité avec laquelle elle a autrefois traité les Comédiens . Car le Rituel de ParisRitu. Paris, Franc. de Gon
ui sont reconnus pour Concubinaires, les Usuriers, les Magiciens, les Comédiens , etc. Le Rituel de Reims donne pour première règl
re de Messieurs les Curés de Paris, de ne pas donner le Viatique à un Comédien malade, s’il n’a auparavant renoncé à sa professi
usa autrefois M. Marlin Curé de S. Eustache, envers Floridor, fameux Comédien , qui fut fidèle à garder sa parole, après que Die
arole, après que Dieu lui eut rendu la santé. L’on sait que Rosimond ( Comédien assez connu dans la Paroisse de S. Sulpice) étant
, que Messieurs les Ecclésiastiques de cette grande Paroisse, ont les Comédiens en si grande horreur, qu’ils ont discontinué de f
large rue, où ils se sont établis, depuis qu’ils y sont. §. IV. Les Comédiens ont toujours passé pour des gens infâmes ; et ils
de la même manière. Les Lois civiles bannissent en quelque façon les Comédiens de la société humaine, en les jugeant indignes de
aît si dur, dont les lois Ecclésiastiques et civiles usent envers les Comédiens , c’est qu’il n’y a rien de plus indigne, je ne di
yant ses soins, ses frisures, et son fard, pour se faire un visage de Comédienne  ; afin de paraître belle aux yeux impudiques de t
interemptrices semel erubescant », dit à ce sujet Tertullien. Que les Comédiens ne nous viennent pas dire ici, que par une Déclar
s qui souillent l’âme, et la rendent désagréable à Dieu. Or comme les Comédiens n’ont jamais exécuté cette condition, et qu’ils s
de comme des gens infâmes. ARTICLE II. La fin de la Comédie et des Comédiens est toujours mauvaise ; et celle des spectateurs
alousie, de la colère, de la vengeance, et autres semblables. Car les Comédiens ayant à plaire aux gens du monde, ce leur est une
uble, d’agitation et de fureur. C’est pourquoi Tertullien appelle les Comédiens , « Furiarum ministros et animarum inquietatores.
urs, elle n’est point goûtée et elle échoue toujours. Le gain que les Comédiens se proposent dans la représentation de leurs Pièc
cès chez les Grands, peuvent encore être des motifs qui font agir les Comédiens  ; mais qui ne voit que rien n’est si peu solide q
olide que tout cela. Voilà quelles sont les fins des Comédies, et des Comédiens . Celles des Spectateurs ne valent guère mieux. L
rapport à la fin à laquelle elle tend d’elle-même, et à laquelle les Comédiens , et ceux qui assistent à leurs Pièces se proposen
de l’Eglise, des Canons, des Conciles et des Ordonnances Royaux ; les Comédiens font aujourd’hui tout céder à leurs interêts, et
faiseur de lettre veut ici plaisanter, mais très mal à propos. « Les Comédiens qui jouent tous les jours, ne pèchent pas, dit-il
vos additis iracundiam super Israël violando Sabbathum ? » Mais les Comédiens n’en sont pas demeurés aux Dimanches et aux Fêtes
ment de leurs péchés, qui ont donné la mort à son divin Epoux. Et les Comédiens font cependant fi hors de leur bon sens, qu’ils n
de bon dans la Comédie considerée en elle-même, soit par rapport aux Comédiens qui sont excommuniés par l’Eglise, et déclarés in
20 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354
Acteurs. IL est plus d’un Poète qui a de grandes obligations aux Comédiens , comme tout le monde fait. Sans les soins qu’ils
ce triste sort ? Ce que je dis ici n’est point pour enorgueillir les Comédiens  ; la plus-part d’entr’eux n’ont déjà que trop de
, représentait d’un côté la joye, de l’autre la tristesse. La voix du comédien était grossie ou par la manière dont la bouche de
eurs modernes. Actuellement il faut que ce soit le visage même du Comédien qui peigne les passions dont il est agité. Il doi
ls en eussent de meilleurs que les nôtres, puisque chez eux l’état de Comédien n’a rien de vil, & que l’Etat ni la Religion
p; que l’Etat ni la Religion ne le flétrissent point. En Allemagne un Comédien peut parvenir aux charges les plus considérables.
our de paraître un homme nouveau. On ne veut parler que du jeu du Comédien , considéré sur la Scène. Je ne veux point ent
Je ne veux point entrer dans le détail des études aux quelles le Comédien est obligé de se livrer ; ni lui éxpliquer les rè
ses mouvemens, annoncent ce qui se passe en lui. Mais la plupart des Comédiens croyent qu’ils n’ont autre chose à faire qu’à déb
s qui nous touchent vivement. On ne saurait donc trop recommander aux Comédiens en général, de jouer pendant tout le tems qu’ils
s-difficile ; mais les Acteurs consommés donnent l’éxemple ; le jeune Comédien , qui, voudra se distinguer dans son art, n’a qu’à
ellement le personnage supposé ; & que rien ne fasse découvrir le Comédien . S’il est nécessaire que la nature règne dans les
aisse aussi dans les gestes & dans tout ce que fait l’Acteur. Les Comédiens ne sont pas quelques fois assez attentifs à conse
ts & sa voix, qu’il m’est facile de reconnaitre, me découvrent le Comédien , par ce qu’il n’est pas naturel qu’on se métamorp
nt un Drame un tableau : le Poète n’est donc que le Peintre, & le Comédien prend réellement la ressemblance des objets qu’on
aient se dire ; « Nous déclarons donc que nous n’écrivons que pour le Comédien  ? Quelle obligation nous aura le Public ? Il nous
ndront-ils, s’ils sont lus par quelqu’un qui ne soit ni Pantomime, ni Comédien  ? » Quand il faut désigner la Pantomime.
21 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVII. Du gouvernement & de la Police intérieure du Théâtre. » pp. 12-18
vernement & de la Police intérieure du Théâtre. T ant que les Comédiens dirigeront le Théâtre, selon leur caprice & l
& que nous, ne le sommes pour aucun d’eux, entre dans la tête des Comédiens , & y peut-être considéré comme la cause des u
leurs principales fonctions chez les Anciens. On s’en reposa sur les Comédiens . Ils se logerent où ils purent, donnerent au Théâ
qu’on doit la prompte décadence que le Théâtre éprouve. En effet, les Comédiens jouant pour leur compte, & dans un lieu qui l
ue précairement. Voilà me semble la principale raison qui a élevé les Comédiens sur les débris de la fortune des Auteurs, qui, da
laisirs que le Théâtre procure. Car on conçoit bien un spectacle sans Comédiens de profession, puisque le Poëte pourroit jouer se
quent sans Auteurs. On nous dira peut-être, qu’il est possible que le Comédien compose les piéces qu’il joue, comme l’Auteur peu
qu’ils lussent sans grace. Au contraire, il y a peu & très-peu de Comédiens qui ayent composé avec succès. Ainsi il s’en faut
héâtre. N’est-il pas honteux à la capitale du Royaume, de devoir aux Comédiens la principalle sale des Spectacles, tandis que to
 ; son bonheur est le triomphe de leur zèle. La propriété acquise aux Comédiens de la sale du Spectacle, est la premiere cause du
tion ; c’est la haute idée qu’on a communément de la professession de Comédien . Ce préjugé soutenu par des savans, par des Poëte
e de rendre quelque éclat à la Scène Françoise, si on ne remet pas le Comédien à sa propre place, & les Auteurs & le pub
22 (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381
disposition de cette sage Ordonnance étoit observée à l’égard de nos Comédiens modernes, il y en auroit beaucoup parmi eux qui o
9 Novembre 1543, aux Confrères de la Passiona (c’étoient nos premiers Comédiens ) de s’établir dans l’ancien Hôtel des Ducs de Bou
lieu à cette défense. En 1609, une Ordonnance de Police défendit aux Comédiens de représenter aucunes comédies ou farces, qu’ils
5. Déclaration de Louis XIII, Concernant les pièces jouées par les Comédiens , Du 4 Avril 1641. LOUIS, &c. Les continuelles
éviter de tels inconvéniens. A ces causes…. faisons… défenses… à tous Comédiens de représenter aucunes actions malhonnêtes, ni d’
notre volonté soit religieusement exécutée ; & en cas que lesdits Comédiens contreviennent à notre présente Déclaration, nous
des peines que l’amende ou le bannissement : & en cas que lesdits Comédiens règlent tellement les actions du théâtre qu’elles
portes des Eglises des pièces de théâtre, à peine de destitution. Les Comédiens Italiens jouissoient autrefois du privilége exclu
ne du Carême, dite de la Passion. Les Directeurs de l’Opéra & les Comédiens François, fâchés de perdre cette semaine, se sont
eligion, & sur-tout dans ce saint temps, en interdisant, même aux Comédiens Italiens, toute représentation pendant ladite sem
âteleurs, que les Ordonnances leur défendoient (de même à tous autres Comédiens ) de se servir d’habits Ecclésiastiques. Cette déf
I. Les Empereurs Romains n’avoient pas un fort grand respect pour les Comédiens  ; en quoi ils furent très-différens du stupide Né
les prononcent l’excommunication contre tous Farceurs, Sauteurs & Comédiens , tant qu’ils exercent cette odieuse profession. O
 88 du quatrième Concile de Carthage de l’an 398. Il est vrai que les Comédiens d’aujourd’hui sont différens de ces anciens Farce
ction en leur faveur, & l’usage assez général est de regarder les Comédiens comme excommuniés. Les spectacles sont défendus a
eux en faveur du Théâtre. « Je vois en général, dit-il, que l’état de Comédien est un état de licence & de mauvaises mœurs ;
t les Actrices au rang des prostituées…… Loin de distinguer entre les Comédiens , Histrions & Farceurs, ni entre les Acteurs d
era dans l’état actuel. Fagan dans ses nouvelles Observations sur les Comédiens , Paris 1751, souhaite qu’on réforme la Comédie, 1
Sans doute M. Marmontel voudroit qu’on donnât de grosses pensions aux Comédiennes  ; mais les personnes sensées, les véritables Cito
), & il nous donnera ensuite le fruit de ses réflexions. Quant au Comédien Laval, je crois qu’il n’a voulu que plaisanter en
sans doute prouver dans une Réponse brusquée en dix-sept jours, qu’un Comédien est un homme digne de toute l’estime du Public ;
d’apprendre, dit l’Auteur du Dictionnaire du Droit Canonique, que nos Comédiens François d’aujourd’hui n’ont succédé qu’à des far
Qu’on observe cette Loi, il n’y aura pas peut-être un seul théâtre de Comédiens dans le Royaume. a. Les Comédiens ne peuvent rep
a pas peut-être un seul théâtre de Comédiens dans le Royaume. a. Les Comédiens ne peuvent représenter sur leurs théâtres ni les
es ni les Ecclésiastiques ni les Religieux. Voyez Encyclopédie, verbo Comédien . a. (Notatur infamiâ) qui antis lubricæ, promet
23 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE III. De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. » pp. 101-112
CHAPITRE III.De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. C’est da
cipaux raisonnements que j’ai mis en œuvre pour défendre la cause des Comédiens français. Si on désirait de plus grands détails à
sujet, je renvoie le lecteur à l’ouvrage même6 qui a été attaqué. Les comédiens de tout temps furent assez souvent auteurs et act
sujets de la fable, qui leur offrait un paradis et un enfer, que les comédiens de l’antiquité, trouvaient si facilement, dans le
anaient nos plus saints mystères ? Les jésuites, de tout temps grands comédiens de religion et de vertu, furent également amateur
diverses époques, on pourra en prendre connaissance dans le livre des Comédiens et du Clergé, aux pages 136, 142, 143 et 144. On
re et d’Arles, que nous venons de citer, ne sont plus applicables aux comédiens français, et nous ferons connaître les décisions
s à l’appui de nos assertions. Nous allons citer encore au nombre des comédiens les clercs de la Basoche, qui s’étaient rendus re
es depuis longtemps par leurs poésies. Ils s’étaient constitués vrais comédiens , en obtenant la permission de jouer leurs ouvrage
sant, que dans l’antiquité, comme chez les modernes, la profession de comédien eut également des attraits pour les nobles ou gen
es troubadours, pour la plupart gentilshommes, étaient aussi de vrais comédiens ambulants, qui se faisaient une gloire, ainsi que
ar goût encore plus que par nécessité, se vouèrent à la profession de comédien , qui d’ailleurs avait obtenu le privilège extraor
profession. Ce qui a été dit plus haut sur la corruption des prêtres comédiens , est prouvé par les canons des conciles de Cartha
des évêques et des archevêques, exercèrent en quelque sorte l’art du comédien  ; mais plus souvent comme amateurs, pour leur pla
e mauvais goût, était bien éloigné de se montrer rigoriste envers les comédiens dont, en quelque sorte, il partageait la professi
la comédie, dont on trouve la preuve et les détails dans le livre des Comédiens et du Clergé, n’aurait pas dû irriter la suscepti
la tranquillité publique et qui protège, autorise, paie et honore les comédiens . Pourquoi voudrait-on qu’une juste surveillance s
prédicateurs avec une attention vraiment exemplaire. 6. [NDA] Des Comédiens et du Clergé, etc., in-12 de 427 pages. Paris, 18
24 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44
Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. L a qu
itions aux-quelles on l’a acquise. Qu’est-ce qui communément fait le Comédien  ? L’infortune, le libertinage, l’incapacité pour
, & la fausse prévention où est la jeunesse, sur la Profession de Comédien . On ne peut disconvenir que ce ne soient là les m
iocre & au mauvais, comme cela n’arrive que trop. S’il y a eu des Comédiens qui ont poussé leur profession au-delà des bornes
t en obtienne un dégré de noblesse de plus. Qu’on ne me donne que des Comédiens habiles, je rendrai justice à leur mérite ; mais
it que les gens dignes du titre d’Homme à talents, étoient libres. Le Comédien au contraire n’est que l’homme du Public, & s
les caractères de l’asservissement le plus formel ? Le Roi a gagé les Comédiens , comme des gens attachés à sa maison & à sa s
mêmes spectacles que son Peuple. Si Sa Majesté donne des pensions aux Comédiens , & les soumer à la jurisdiction de quelques-u
ils sont pourvus de Brevets d’Office, qui leur donnent le pas sur les Comédiens . Les Anciens, m’objectera-t-on, après avoir occup
u’Athènes n’eut pas vu d’un bon œil, l’un de ses Capitaines, faire le Comédien autrement que dans ses propres Piéces. Cela est s
nnes. Un Gentilhomme a pu faire, sur le Théatre de Londres, sans être Comédien de profession, le rôle d’Orosmane ; mais s’il mér
sé aussi favorablement, s’il eût sérieusement fait choix du métier de Comédien  ? Je sçais qu’on peut être Gentilhomme & Comé
ix du métier de Comédien ? Je sçais qu’on peut être Gentilhomme & Comédien  : mais on voit des Nobles être pis que cela encor
roît avec eux ; & ne passe point aux Acteurs, qui ne sont que des Comédiens aux yeux de la raison. Si un Souverain s’avisoit
a vû dans les deux Chapitres suivans, que les talens qu’on suppose au Comédien n’existent que dans le préjugé ; nous espérons qu
his manier, presque à la place des Empereurs, le timon de l’Etat. Nul Comédien n’est parvenu à cet honneur. Roscius, dont l’Hist
, reçut de Rome des applaudissemens, quelques bienfaits, & mourut Comédien . Après chaque Spectacle, les Romains exposoient a
peuple une Actrice toute nue ; cet usage s’étoit-il introduit par les Comédiens où par les Romains ? Une Actrice d’une rare beaut
toute pudeur pour parvenir à ses fins. Rien ne coûtoit donc alors aux Comédiens pourvu qu’ils plûssent ? Quels étoient donc alors
s aux Comédiens pourvu qu’ils plûssent ? Quels étoient donc alors les Comédiens  ? Rome devoit-elle accorder tant d’estime à des g
rance des chemins. Comment Rome auroit-elle pu croire que couvrir les Comédiens d’infamie, c’étoit leur donner une preuve de la h
t abus qu’il fut ordonné qu’une Actrice fût montrée nue en public. Le Comédien devoit plaire, mais non pas jusqu’à faire envier
s passérent facilement du plaisir de la Comédie, à la recherche de la Comédienne . Bientôt les gens de qualité & les riches, ne
limité chez eux l’effet des Spectacles, & marqué la place que les Comédiens devoient occuper dans l’opinion publique. S’il re
monté sur le Théatre, ou qui avoient été affranchies. Voilà donc les Comédiens qui partagent l’avilissement de la servitude avec
Quand les usages, les loix & l’opinion générale ont proscrit les Comédiens  ; quand d’un bout du monde à l’autre toutes les N
25 (1825) Des Comédiens et du Clergé « article » pp. 60-68
Des comédiens et du Clergé , suivi de réflexions sur le mandeme
ibles de fixer mon opinion sur une question intéressante : L’état des comédiens sous le point de vue religieux ; question d’ordre
e se reproduit jamais sans altérer momentanément la paix publique. Un comédien meurt ; le curé de la paroisse qu’il habitait ref
n, que répondra le magistrat au pasteur qui lui dit en substance : Un comédien est excommunié ; or, ma conscience me défend d’ad
ici, et qu’il peut sans blesser sa conscience admettre le corps d’un comédien , attendu qu’un comédien n’est pas un excommunié,
blesser sa conscience admettre le corps d’un comédien, attendu qu’un comédien n’est pas un excommunié, certainement on obtiendr
appuyer son système dans la question. Après avoir retracé l’état des comédiens chez les anciens, M. d’Hénin considère successive
les membres du clergé actuel pour refuser la sépulture chrétienne aux comédiens morts sans avoir abjuré. Beaucoup très certaineme
que c’est par une fâcheuse méprise qu’on a cru voir le berceau de nos comédiens modernes parmi ces troupes d’histrions anathémati
êtes. « C’est ici , dit l’auteur, le troisième âge de l’existence des comédiens en France et l’origine certaine des comédiens de
âge de l’existence des comédiens en France et l’origine certaine des comédiens de nos jours : car il est bien avéré que les conf
nos jours : car il est bien avéré que les confrères étaient de vrais comédiens , montant sur le théâtre et débitant des scènes. L
êmes du royaume. » Il n’y a plus qu’un mot à dire maintenant, car les comédiens , qui se succédèrent depuis cette époque jusqu’au
leur était accordée.  Vers le milieu du dix-septième siècle même, des comédiens de province, qui fondèrent le théâtre du Marais o
nt et consacrent, de la manière la plus authentique, la profession de comédien en France. Cette législation a fait de ceux qui l
s honorer : les commerçants perdaient le privilège de noblesse et les comédiens le conservaient. Une ordonnance de Louis XIII, du
en 1668, à la requête de Josias de Soulas, sieur de Florid, écuyer et comédien à l’hôtel de Bourgogne, en font foif. M. le baron
able d’un véritable délit lorsqu’il refuse les prières publiques à un comédien . Mais il semble qu’au dix-septième siècle on étai
lle, Gros-Guillaume, et plusieurs autres : en 1689, à l’époque où les comédiens français vinrent s’établir dans la rue des Fossés
vilège de l’Académie royale de musique, de 1669 à 1672. h. [NDE] Des Comédiens et du Clergé, p. 231.
26 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VII. De l’inconséquence de quelques prêtres ignorants envers les Comédiens, et de leur fanatisme mis en opposition avec l’autorité du pape et avec la conduite éclairée du haut clergé et des ecclésiastiques sensés en France. » pp. 134-140
PITRE VII.De l’inconséquence de quelques prêtres ignorants envers les Comédiens , et de leur fanatisme mis en opposition avec l’au
és en France. Puisque des prêtres ont rempli eux-mêmes des rôles de comédien et qu’ils ont aidé à la propagation de cette prof
gnorants ; elle ne peut pas autoriser ce rigorisme injuste envers les comédiens . Elle s’exposerait au reproche d’agir à cet égard
re, le plus parfait de nos poètes comiques, et l’un des plus célèbres comédiens qui aient honoré la scène, était coupable d’un cr
rrés sans opposition en l’église Saint-Sauveur, à Paris. Trois autres comédiens non moins fameux furent inhumés en l’église des G
nom de ces acteurs on les trouvera aux pages 161 et 162 du livre des Comédiens et du Clergé. Molière est persécuté et proscrit
rançais rougiront un jour de leur ingratitude envers cet auteur et ce comédien célèbre. » Le vénérable évêque d’Avranches, M. Hu
ridicules de ses sujets. Des prêtres proscrivent les théâtres et les comédiens , et c’est le cardinal le Moine, prince de l’églis
qui acheta l’hôtel de Bourgogne, à Paris, pour le donner aux premiers comédiens qui parurent en ce royaume. C’est le cardinal de
cueillant la troupe de bouffons qui venait se fixer à Paris, fit, aux comédiens qui voulaient s’y opposer, cette belle réponse, q
encore aujourd’hui frapper des hommes qui n’exercent la profession de comédien que par la volonté du prince, et en vertu des arr
radiction manifeste avec le souverain pontife à Rome, qui protège les comédiens sans les excommunier, et dont les prédécesseurs e
posée, et je n’en ai dit que quelques mots à la page 170 du livre des Comédiens et du Clergé. J’y renvoie le lecteur ; chacun pou
27 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62
Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens . L es partisans du Comédien, pour lui accorde
es Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. L es partisans du Comédien , pour lui accorder une considération qui ne lui e
Poëme ; sur les finesses de son art, sur les coups de théatre que le Comédien tir de son propre fond, sur la grandeur d’ame, &a
e connoissance qu’ils en ont. « Plus nous avançons, dit l’Auteur du Comédien , dans l’examen de l’art de représenter les Ouvrag
ion & d’analyse est nécessaire aux Acteurs. Il est certain qu’un Comédien rendroit mal un rôle qu’il n’entendroit pas. Il f
emens, idées, expressions, enfin tout à autrui. Il est visible que le Comédien est retenu en exerçant sa profession, dans une dé
ut pas voir toute l’étendue du discernement de l’Auteur ; parce qu’un Comédien développera ses pensées, ses sentimens mieux qu’u
nages ? Cela est aussi injuste qu’absurde. Non : quelque étude que le Comédien fasse d’un rôle, jamais il ne le verra sous toute
és des objets. D’ailleurs, quelque prévenu que l’on soit en faveur du Comédien , on ne met apparemment pas son talent au-dessus d
on, des Voltaire. Si ces Grands Hommes sont supérieurs en lumières au Comédien , pourquoi leur refuseroit-on une plus parfaite co
ls sont des émanations de l’esprit général. Pour donner des talens au Comédien on les ôte au Poëte ! Quel effort d’imagination ?
édien on les ôte au Poëte ! Quel effort d’imagination ? En privant le Comédien du mérite de l’analyse, de la discussion, des fin
un homme d’une vûe, d’une intelligence fort ordinaires, & un bon Comédien . Il nous reste à examiner si les entrailles, &
s entrailles, & la grandeur d’ame sont en effet indispensables au Comédien . Presque tous les hommes, & surtout les moins
ort, dans les divers rôles que l’homme joue sur la terre, pourquoi le Comédien n’emprunteroit-ils pas dans le sien, la même faci
ites, des tyrans, des libertins, des méchants. S’il est nécessaire au Comédien de jouer ces rôles d’après nature, on en fait don
rtune ajoutent une nouvelle amertume à son ressouvenir. Tels sont les Comédiens à l’égard des Auteurs : copistes serviles ; il ne
issé séduire, & à laquelle un peu de charlatanisme de la part des Comédiens , peut avoir beaucoup aidé.... Il m’a toujours, co
oup plus de chaleur & de force que le premier ? Il semble que le Comédien ne puisse atteindre la perfection de son art, qu’
28 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121
Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien . “L es Comédiens ont un grand usage du Théatr
re XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. “L es Comédiens ont un grand usage du Théatre, qui leur suffiroit
cette certitude est le fruit de l’usage qu’il a du Théatre. Quand un Comédien s’en fait honneur, ou il se borne à l’art de la r
e ce qui est beau. Nous allons nous convaincre, que non-seulement les Comédiens ont pris pour des chef-d’œuvres des Pièces qui n’
eilleures piéces, fût d’abord refusée ? Elle fut jouée par les Petits Comédiens , & encore fallut-il un ordre de Mrs les Genti
fusée. Le Philosophe Marié, pendant trois ans, resta enseveli chez un Comédien , sans qu’il daignât jetter les yeux sur cette pié
N’est-il pas étonnant, qu’après tant de faux jugemens de la part des Comédiens , on répéte encore sans cesse, que l’usage du Théa
qui ont, pour ainsi dire, leur fortune faite. Il est rare de voir un Comédien simple spectateur sur son Théatre, parce qu’il es
p différentes pour qu’elles ne s’affoiblissent pas réciproquement. Le Comédien posséde le local, j’ai presque dit la tactique du
rien perdu, comme nous l’avons remarqué à l’égard de Rodogune. Si le Comédien a quelque idée de ce principe, s’il exige qu’on s
r nous convaincre que les Poëmes déja au Théatre, ne guident point le Comédien dans le jugement qu’il veut porter de ceux qu’on
tre la Poëtique elle-même ? Ce ne sera pas un avantage particulier au Comédien . Il y a peut-être un tiers des spectateurs qui le
parmi nos Poëtes il en soit qui sçavent mieux l’art théatral qu’aucun Comédien . Mais cette connoissance n’est pas plus utile aux
is cette connoissance n’est pas plus utile aux uns qu’aux autres. Nos Comédiens se rappellent d’avoir quelquefois invité des amat
comme insuffisantes. Si l’usage du Théatre n’est d’aucune utilité au Comédien , pour juger sainement d’une piéce Dramatique, il
théorie ne reffroidit l’entousiasme qu’en émoussant le sentiment. Le Comédien n’acquiert la théorie que par l’habitude. Eh ! qu
ar l’habitude. Eh ! qui ne connoit ses funestes effets ! Nos premiers Comédiens m’ont dit plus d’une fois, que la plus ennuyeuse
jeu. Tel est l’effet de l’usage & de l’habitude du Théatre sur le Comédien  ; effet si généralement reconnu, qu’il n’y a pas
29 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210
CHAPITRE V. Des Comédiens . « Quand les amusements sont indifférents par
étaient fréquentés par ceux-ci. Quelles fortunes ne feraient pas les Comédiens si les seuls fainéants (comme vous le dites) fréq
la Comédie n’a jamais été jouée qu’à sept ou huit heures du soir. Les comédiens seraient les premiers à éprouver que le Théâtre e
aux spectacles, et comme disait en Chaire un certain Jésuite passable Comédien « on voit tous les jours dans le temple des Galan
longtemps, et cela nuirait à l’empressement que j’ai de justifier les Comédiens des imputations fausses et méchantes que vous leu
s plus graves, et plus déshonorants dont il vous plaît de noircir les Comédiens  : les voici. I. Les gens de spectacle des deux s
imaginer et d’établir des lois capables de les contenir. ez II. Les Comédiens font métier de se contrefaire fa , et s’il est pa
es Cagots et des hypocrites. Secondement, la liberté qu’on laisse aux Comédiens de mener à peu près la vie qu’ils veulent. Troisi
st infaillible que les mœurs se rétabliraient sur la scène et que les Comédiens et les Comédiennes s’habitueraient à pratiquer le
e les mœurs se rétabliraient sur la scène et que les Comédiens et les Comédiennes s’habitueraient à pratiquer les vertus qu’ils son
eux des Spectateurs. Pour détruire le préjugé établi contre l’état de Comédien , je propose le projet d’une requête au Parlement,
lieu à l’excommunication et à l’enregistrement de la Bulle contre les Comédiens ne subsistant plus, la peine ne doit plus exister
parmi les principaux membres duquel ils sont comptés, la Requête des Comédiens d’aujourd’hui pour faire cesser la proscription d
en Monsieur, qu’une Requête pareille obtenant un Arrêt favorable, les Comédiens ravis de pouvoir se compter au nombre des Fidèles
mes de Théâtre. Si l’on poursuivait avec la même ardeur les vices des Comédiens , que tout libertin, tout ivrogne, tout joueur, to
l’on n’a prescrit aucun devoir. C’est de là qu’il arrive que bien des Comédiens se conduisent assez mal pour autoriser le préjugé
s, prétentions, etc. On s’adresse dans certains cas à l’assemblée des Comédiens du Roi comme au Tribunal compétent : vingt décisi
aise foi, puisqu’il en est souvent l’Auteur ; de là cette paresse des Comédiens qui les soustrait à l’étude et fait fuir le Publi
ours représenter la même chose ; de là la misère, qui réduit quelques Comédiens méprisables à employer pour vivre toutes les ress
, on s’excuse sur sa mémoire. Je fixe, par mon projet, le temps qu’un Comédien doit donner à chaque rôle pour le bien savoir, so
 ; je révoque. Croyez-vous ces moyens impuissants pour assujettir les Comédiens  ? Il ne s’agit plus que de déposer dans des mains
ter et respecter ; et mes gens sont tout trouvés. Pour encourager les Comédiens et leur ôter les prétextes qui semblent autoriser
s seront éteints, du libertinage auquel ils pourraient se livrer. Les Comédiens du Roi sont ceux auxquels j’ai dû équitablement p
ce qui regarderait la police particulière du spectacle à l’égard des Comédiens serait jugé en dernier ressort par la Direction R
sur le compte d’un sujet. Aucune Troupe ne pourrait se former, aucun Comédien ne pourrait s’y engager que de l’aveu de la Direc
au fait des usages théâtraux. Ils se croient obligés de consulter un Comédien et le plus honnête homme d’entre eux ne manque ja
ectacle sans avoir besoin d’autres lumières. Pour éteindre, parmi les Comédiens , cet amour du luxe qui vous scandalise, la Direct
ne cautionne. J’ôte encore à une quantité de gens l’envie de se faire Comédien malgré Minerve, puisque je propose de n’en recevo
avouerez peut-être qu’en se bornant aux moyens que j’indique ici, les Comédiens seraient forcés de tenir une conduite régulière :
être fondé au moment de l’établissement des lois que je propose : les Comédiens dont la conduite n’aura pas été régulière jusqu’a
mais au moins ne donneront-ils plus de mauvais exemples aux nouveaux Comédiens , et ceux-ci, à qui les places ne seront accordées
xquelles tous les autres citoyens sont assujettis et habitués. Si les Comédiens , donc, rappelés dans le sein de l’Eglise par des
e trouve. Les sots à la longue sont forcés d’imiter les sages, et les Comédiens jouiront un jour de l’estime universelle : quand
à la Lune. « Un Bourgeois, dites-vous, craindrait de fréquenter ces Comédiens qu’on voit tous les jours à la table des Grands »
ois Janséniste, ignorant et cagot. Au reste, avez-vous vu beaucoup de Comédiens gémir de l’éloignement des Bourgeois ? N’amusons-
Où les Bourgeois d’ailleurs prendraient-ils le droit de mépriser les Comédiens  ? Ceux d’entre eux qui ont un peu de sens commun
cureur, un Marchand, un Commis savent bien que s’ils reprochaient aux Comédiens leurs mauvaises mœurs, ceux-ci seraient autorisés
ectacle. Il semble que ce soit un reproche que vous vouliez faire aux Comédiens que d’être admis à la table des Grands et que cet
-là tout ce qu’il vous plaira ; mais ceux qui invitent aussi bien les Comédiens que les Comédiennes, dont la table est toujours e
vous plaira ; mais ceux qui invitent aussi bien les Comédiens que les Comédiennes , dont la table est toujours environnée de Dames v
cteur ou une Actrice célèbres à ce Cercle. L’accueil qu’ils font à un Comédien est un hommage qu’ils rendent à des talents disti
as que ce soit pour égayer l’assemblée ; cela serait bon, si tous les Comédiens avaient l’hilarité d’un Armand, d’un Poisson, d’u
en sûr que des hommes de cette trempe ne s’amusent pas à mépriser les Comédiens . Leur âme, toute grande qu’elle est, est trop ple
ction d’un Magistrat. Vous citez en vain les lois Romaines contre les Comédiens puisqu’ils ont pour eux les lois Grecques. Au res
déroger en récitant des Poèmes destinés à faire aimer la Vertu ? Les Comédiens Français font la même chose aujourd’hui : ils doi
éfendre Roscius, ni les Ediles de le payer suivant son mérite. Si les Comédiens avaient été flétris par des règlements très sages
convertissent en poisons. Qu’on cesse donc d’opposer à l’honneur des Comédiens des règlements devenus injustes, puisque la cause
soit pas possible de faire respecter les bienséances et la Police aux Comédiens , parce que l’on n’a pas su empêcher les Duels. Po
nné qu’un Philosophe, au moins soi-disant, exige de la profession des Comédiens qu’elle les honore par elle-même, sans aucun méri
son contre des abus si scandaleux ; elle excommunia non seulement les Comédiens , mais encore les spectateurs. L’objet de l’excomm
publique et à la société. Vous avez trop senti que la profession des Comédiens d’aujourd’hui vous donnait peu de prise contre eu
ille, vous allez bientôt voir la fumée. « Qu’est-ce que le talent du Comédien  ? L’art de se contrefaire, de revêtir un autre ca
faut avant vous laisser tout dire : « Qu’est-ce que la profession du Comédien  ? Un métier par lequel il se donne en représentat
t pas scandaleux de votre part, pourquoi le seront-ils de la part des Comédiens  ? Quelle est la profession qui ne doit pas nourri
gnominie, quels sont les affronts qu’on achète le droit de faire à un Comédien  ? On le siffle, quand il joue mal : mais ne siffl
r le Public, et lui faire payer des talents qu’elle n’a pas. Ceux des Comédiens qui n’ont jamais été sifflés sont donc au-dessus
t d’interdire les sifflets au Parterre ; donc voilà la profession des Comédiens anoblie par ce règlement. Les sifflets étaient la
entent de bailler et s’en vont. Or l’ignominie que vous reprochez aux Comédiens ne leur étant infligée que par des fous ou des ét
ceté vous ôte la mémoire : vous venez de reprocher tout à l’heure aux Comédiens de paraître ce qu’ils ne sont pas et de revêtir u
juste et aveugle, car vous ne voudrez pas vous persuader que ceux des Comédiens qui jouent les rôles de Polyeucte, de Joad, de Ma
: il faut pourtant convenir avec vous-même ; et si l’emploi de chaque Comédien a tant d’influence sur ses mœurs, ceux qui jouent
ne peut donner aucun doute de la vôtre : si l’inconduite de quelques Comédiens vous fait présumer que tous leur ressemblent, vou
er. Si vous voulez faire adopter aux gens sages que la profession des Comédiens les rend fripons parce qu’il y a des gens de mauv
ien volé ; c’est parce qu’en voulant avilir et diffamer le talent des Comédiens , vous dégoûtez les honnêtes gens de l’exercer, et
n pareil homme me paraît bien plus méprisable et plus dangereux qu’un Comédien . Je pourrais employer, en faveur de ma profession
« Mais quels sont les moyens que vous nous indiquez pour contenir les Comédiens  ? Des lois sévères et bien exécutées. C’est au mo
faciles. » fa. [NDE] Ibid., p. 143 : « Qu’est-ce que le talent du Comédien  ? L’art de se contrefaire, de revêtir un autre ca
que partout ailleurs, un Bourgeois craindrait de fréquenter ces mêmes Comédiens qu’on voit tous les jours à la table des Grands.
30 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19
d’elle-même et de disparaître. Mais peut-on espérer que la nation des Comédiens deviendra vertueuse, et celle des amateurs raison
ur la scène du monde, s’avisa d’un expédient singulier. L’infamie des Comédiens était si constamment établie, que ce Prince, fou
jouent quelque rôle pour leur plaisir, et ceux qui font le métier de Comédien par intérêt ; que ceux-ci sont couverts d’infamie
sagesse de son administration. Mais Néron aima le théâtre, Néron fut comédien  : c’est là qu’il apprit, qu’il goûta, qu’il commi
, qu’il goûta, qu’il commit les plus grands excès. Un Empereur Romain comédien  ! Cela seul est un monstre sans doute, et un mons
dument, le protéger ouvertement, y faire des dépenses immenses ; quel Comédien en fait davantage, en fait tant ? Juvenal s’en mo
en fait tant ? Juvenal s’en moque (Sat. 8. vers. 198. et suiv.). « Un Comédien noble, dit-il, n’est plus un prodige ; le plus no
il, n’est plus un prodige ; le plus noble de l’Empire, l’Empereur est Comédien  » : « Res haud inira tamen, citharædo Principe, M
Orestes. » Quand Néron fit mettre le feu à Rome, il prit son habit de Comédien , monta sur la haute tour de Mécène, pour mieux vo
obtenu le prix. Il fut le seul de l’assemblée qui ne rougit pas : un Comédien rougit-il de quelque chose ? connaît-il l’honneur
e par celui qui peut-être en était le plus vicieux et le plus fou (le Comédien Aristophane). Ces satires indécentes ne corrigent
és, pourraient en rendre témoignage. Tout ce peuple d’Ecrivains et de Comédiens , servilement à leurs gages, est trop affamé et tr
sa tête des Héros de théâtre ? qui voudrait donner à ses Princes des Comédiens pour gouverneurs, leur faire enseigner la morale
e gouverneur ! A son tour j’ose dire que la Cour gâte le théâtre. Les Comédiens y prennent des airs de grandeur, un ton de fierté
erté, un goût de luxe, un esprit de profusion ruineux et ridicule. Un Comédien de la Cour est un Seigneur, une Comédienne est un
sion ruineux et ridicule. Un Comédien de la Cour est un Seigneur, une Comédienne est une Dame de haut parage, qui souvent efface p
plices leur assure l’impunité, mais ne les sauve pas du ridicule. Les Comédiens de province sont plus simples et plus traitables 
e. Je m’étonne qu’on n’ait fait des comédies du Prince Comédien et du Comédien Prince, comme on en a fait du Bourgeois Gentilhom
homme Bourgeois. Ces sujets fourniraient des scènes très comiques. Un Comédien affectant de grands airs, parlant de ses gens, de
de là aux théâtres de Paris, et de ceux-ci tout passe au peuple. Les Comédiennes sont à peu près comme les poupées qu’on fait circ
èle et le goût des modes aux Dames et aux coiffeuses. Le ridicule des Comédiens fournit un trop beau champ à la satire, pour avoi
opérasf on trouve mille endroits, et même des scènes entières, où les Comédiens se décèlent, se trahissent les uns les autres, et
au spectacle. Cette sévérité superficielle, quoique gênante pour les Comédiens , n’est pourtant qu’un sacrifice médiocre ; ils sa
e les justes alarmes. Malgré la gravité et l’austérité de Julien, les Comédiens furent toujours ses partisans, il fut toujours le
s plus pernicieux effets de son apostasie. Son palais était rempli de Comédiens , il en était sans cesse environné jusque dans les
, dont les rues étaient le théâtre. Ces funérailles étaient dignes du Comédien couronné à qui on les faisait. Je ne sais si nos
ues ; leurs familles le souffriraient-elles ? A peine laisse-t-on aux Comédiens la liberté de se trouver à l’enterrement de leurs
nt on ignore la profession. Quelle place y pourraient-ils tenir comme Comédiens  ? ils n’ont aucun rang dans l’Etat ; dans quelle
ne pouvant pas mieux faire pour vous déshonorer, vous vous êtes fait Comédien , pour jouer un rôle dans la pièce du Spectre de C
refert, nullo cogente Nerone. » Mais n’est-il pas plus honteux d’être Comédien que Gladiateur, s’il fallait choisir entre le cir
il songe moins qu’il est Empereur qu’il n’est flatté d’être excellent Comédien  : « Ah ! quelle perte, dit-il, la scène va faire
31 (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132
nt la Comédie. L’on demande premièrement, ce que l’on doit dire des Comédiens , et de ceux qui assistent à la Comédie. Secondeme
rien davantage que cela dans l’endroit du Prône, où il est parlé des Comédiens  ; et comme le Rituel doit s’expliquer par lui-mêm
t une chose mauvaise. Plusieurs Comédies, particulièrement celles des Comédiens Italiens, ne contiennent que des choses que7 Sylv
lèbre Casuiste appelle vaines et divertissantes, plusieurs Pièces des Comédiens Français sont de même ; ainsi tout au plus on pou
on se satisfont de cette représentation vive et naturelle que fait le Comédien , sans y intéresser le cœur ; on loue l’Acteur et
profession. La source de la damnation, dit Tertullien en parlant des Comédiens , est le mauvais usage de sa condition ; et au pis
selon ce Saint Docteur au même endroit article 3. « La profession des Comédiens , dit-il10 , qui a pour but le divertissement des
ntage, lorsque dans la suite on parlera de Saint Louis qui chassa les Comédiens de son Royaume, du vivant duquel était Saint Thom
onnes et vaines, où les représentations sont contre la pudeur, où les Comédiens et les Farceurs disent des paroles trop libres po
res que générales. Le Concile d’Elvire de l’année 305 Canon 62. Si un Comédien veut embrasser la foi, il doit auparavant quitter
t inséré dans le Droit Canon, on défend aux infâmes tels que sont les Comédiens de pouvoir former des accusations. « Toutes perso
, dit le Canon47 , qui ont quelque tache d’infamie, c’est-à-dire, les Comédiens et les autres gens de profession honteuse, ne ser
à Constantinople, in Trullo, Canon 51. condamne ceux que l’on appelle Comédiens , et défend leurs Spectacles, comme aussi les dans
rdonné51 que les Prêtres ne doivent pas seulement rejeter et fuir les Comédiens  ; mais qu’ils doivent encore représenter aux Fidè
uelque crime notoire : comme les femmes publiques, les Bateleurs, les Comédiens . Dans un Synode de la Province de Tours de l’anné
personnes infâmes, comme sont les voleurs, les femmes débauchées, les Comédiens , les Bateleurs.... et tous ceux qui ont une fort
x que les saints Canons veulent que l’on ordonne : par exemple, si un Comédien se présentait, un Bouffon, un Hérétique ». L’on o
de son temps les Spectacles allumaient le feu de l’impureté, que les Comédiens entretiennent l’oisiveté de ceux qui ne peuvent v
er le vice. La paresse est à fuir comme un écueil dangereux, mais les Comédiens entretiennent les hommes dans cette paresse : car
prémices de sa Royauté à la gloire de Dieu en chassant de sa Cour les Comédiens , comme gens qui ne servent qu’à efféminer les hom
ns sales et lascives. » Saint Louis dans le siècle suivant chassa les Comédiens de son Royaume, comme il est rapporté dans sa Vie
t autant qu’il pouvait ses avis et les suivait toujours, chassait les Comédiens de son Royaume. Il est donc constant que quand Sa
Il est donc constant que quand Saint Thomas a dit que l’exercice des Comédiens et de la Comédie était licite, il n’a jamais voul
a déjà citée, l’on verra que ce saint Docteur n’a jamais approuvé les Comédiens dans la pratique ordinaire : car dans cette objec
ertissement peut être sans péché. Pour cela il apporte l’exemple d’un Comédien ou d’un Joueur de flûte dont il est parlé dans la
en de particulier à ce fait : mais si l’on juge de la profession d’un Comédien , par rapport à ce que fit cet homme, dont Ruffin6
evint Saint qu’après avoir quitté son exercice, il s’ensuivrait qu’un Comédien en devrait faire de même pour assurer son salut :
’entreprendre d’en réformer les abus ; puisque moralement parlant, un Comédien ne saurait garder la modération que l’honnêteté e
n au public. Saint Antonin au quinzième siècle dit, que l’exercice de Comédien de soi n’est pas illicite, comme le dit saint Tho
ême sens : en effet, cet Auteur parlant ailleurs de la profession des Comédiens , il dit que si les représentations sont de choses
nd péché de donner de l’argent à ces sortes de gens, il veut dire aux Comédiens , pour leur peine, parce qu’on les entretient dans
’on avertisse les Princes et les Magistrats, afin qu’ils chassent les Comédiens de leurs terres et de l’étendue de leur Juridicti
avertir les Magistrats qu’il fallait chasser hors de leurs terres les Comédiens , les Farceurs, les Bateleurs et tous les autres m
me on a fait, que saint Charles n’a jamais condamné la Comédie et les Comédiens , que lorsqu’ils la représentent aux jours de Fête
à chaque Prédicateur de faire voir au peuple les grands maux dont les Comédiens sont cause. « Le Prédicateur74 , dit-il, montrera
rs le siècle où nous sommes, on ne trouvera pas que la Comédie ou les Comédiens aient été traités plus favorablement. 75L’Univer
is dans son Statut 19 rapporté par Fontanon, veut que l’on chasse les Comédiens hors de l’Université, et qu’on les renvoie au-del
s Ecoliers de l’étude ou les porter au mal. Nous voulons que tous les Comédiens soient chassés hors du territoire de l’Université
delà des ponts ». Lorsqu’il fallut entériner les Lettres Patentes des Comédiens qui étaient venus d’Italie sous le règne d’Henry
x mille livres d’amende. Il est vrai que cet Historien ajoute que les Comédiens ne laissèrent pas de jouer au petit Bourbon, lors
nné sur la Requête de Monsieur le Procureur Général, fit défenses aux Comédiens qui étaient pour lors à l’Hôtel de Cluny près des
Conclusions par lui prises, le Parlement de Paris fit défenses à tous Comédiens tant Italiens que Français, de jouer aucunes Comé
passions et de les détruire ; au contraire l’exercice ordinaire d’un Comédien est de les exciter en soi et dans les autres ; et
autres, il ne suit pas de là qu’elle n’est pas coupable du péché des Comédiens . Il y a quelque sorte de pacte entre ceux qui rep
un aux autres ; ceux qui donnent leur argent, sont censés engager les Comédiens à jouer, c’est pourquoi les Comédiens seraient ob
argent, sont censés engager les Comédiens à jouer, c’est pourquoi les Comédiens seraient obligés par titre de justice à rendre l’
estion 168 semble admettre cette espèce de pacte, lorsque parlant des Comédiens qui joueraient avec les conditions qu’il marque,
particulier. Dans la pensée de Saint Chrysostome, ceux qui louent les Comédiens , sont censés les engager à faire leur exercice, e
re leur exercice, et par là ils se rendent dignes du supplice que les Comédiens méritent ; de même ceux qui les autorisent par le
lus efficace à la faire jouer ; de sorte que l’argent qu’on donne aux Comédiens , dit Saint Augustin81, tend à les entretenir dans
éché d’assister à la Comédie et de donner pour cela quelque chose aux Comédiens . Sylvestre83 a suivi ce sentiment, et il ajoute q
ns le cœur des spectateurs. La manière donc parle l’Eglise contre les Comédiens dans ses Rituels, ou dans les instructions que le
s suspectes d’hérésie, les Usuriers, les Bouffons, les Bateleurs, les Comédiens  ». Le Rituel d’Orléans de l’année 1642, page 340,
uel d’Orléans de l’année 1642, page 340, exclut des saints Ordres les Comédiens , Bateleurs, etc. Dans les Instructions Synodales
recevant, et tombent dans l’irrégularité : ce sont les Usuriers, les Comédiens , et tous ceux qui montent sur le Théâtre ». Le Ri
es infâmes : comme les Femmes de mauvaise vie, les Concubinaires, les Comédiens , etc. Et à la page 139, il prive de la Communion
ux qui servent aux Théâtres ; savoir les Bouffons, les Bateleurs, les Comédiens , les Farceurs. Dans le Rituel de Paris, imprimé e
nt infâmes : comme sont les Femmes débauchées, les Concubinaires, les Comédiens , etc. Et à la page 291, on exclut des saints Ordr
age 291, on exclut des saints Ordres les Bouffons, les Bateleurs, les Comédiens et les Farceurs. L’Eglise de Paris, avant ce dern
el, avait commencé à faire des Ordonnances touchant la Comédie et les Comédiens . Messire Jean de Gondy qui fut le premier Archevê
rchevêque de Paris en l’année 1623, avait signalé son zèle contre les Comédiens . Entre autres articles que fit ce grand Prélat po
ir la discipline de son Diocèse, il y en a un par lequel il prive les Comédiens de l’usage des Sacrements ; il déclare leur profe
ation des Sacrements, et de priver de la sépulture Ecclésiastique les Comédiens qui n’auraient pas voulu renoncer à leur professi
que en 1674. L’on ne peut pas dire que le Rituel doive s’entendre des Comédiens qui jouent aux heures du Service divin, les Fêtes
les du Synodicon ci-dessus sont trop générales et précises contre les Comédiens pour souffrir cette interprétation puisqu’elles c
souffrir cette interprétation puisqu’elles condamnent l’exercice des Comédiens sans distinction, et indépendamment du temps et d
ituel de Sens au Titre de la Communion des malades page 90, parle des Comédiens en ces termes : Mais il faut prendre garde surtou
se peut faire sans scandale, tels que sont des Usuriers publics, des Comédiens et des Farceurs, des Concubinaires et des gens no
e sont les excommuniés, les interdits, les infâmes ; par exemple, les Comédiens , les Farceurs et Bateleurs jusqu’à ce qu’ils aien
i de la Communion ceux qui sont manifestement infâmes, comme sont les Comédiens . Celui de Senez de l’année 1678, page 372. « Nous
dale ; ces indignes sont les Usuriers publics, les Concubinaires, les Comédiens , ceux qui sont notoirement criminels, et les exco
r recevoir les Ordres, les Usuriers publics, les Farceurs, Bateleurs, Comédiens , les Infâmes, etc. » Le Rituel de Bayeux de l’ann
7, compte parmi les pécheurs publics et infâmes, ceux qui s’appellent Comédiens et Bateleurs. Le Rituel de Reims, page 119, met e
lare incapables de la sainte Communion les Farceurs, Bateleurs et les Comédiens . Les Evêques dans leur Rituels ou dans leurs Ins
Les Evêques dans leur Rituels ou dans leurs Instructions touchant les Comédiens n’ont point fait un droit nouveau, ils ont suivi
putés infâmes et irréguliers ; or l’infamie et l’irrégularité que les Comédiens contractent, n’est point une infamie ou une irrég
, fondée sur quelque péché. Telle est l’infamie ou l’irrégularité des Comédiens  : car on ne peut pas douter que des personnes que
nregistrée au Parlement le 24 suivant, par laquelle il paraît que les Comédiens ont toujours été notés d’infamie jusqu’en ladite
médie sans péché. Bien loin que cette Déclaration soit favorable aux Comédiens , elle renferme au contraire de quoi les condamner
ans l’usage, de retrancher tout ce qui y est de vicieux ; puisque les Comédiens quelque soin qu’ils aient semblé avoir voulu appo
0 a dans son Epître 336, suppose cette vérité, quand il dit que « les Comédiens n’ont jamais dessein de rendre meilleurs ceux qui
aquent à ces bouffonneries deviennent meilleurs, la profession de ces Comédiens s’anéantira ». S’il n’est pas permis d’aller à la
nt les Pères et les Canons de l’Eglise ont parlé de la Comédie et des Comédiens  : que les Evêques se sont expliqués dans leurs Ri
ui ; on doit être persuadé que la Comédie, comme elle se joue par les Comédiens , a toujours été reconnue jusqu’à présent comme un
ntes circonstances qui l’accompagnent. Ainsi on doit conclure que les Comédiens par leur profession comme elle s’exerce, sont en
tent de leur plein gré, quoiqu’ils ne soient pas si coupables que les Comédiens , néanmoins c’est un péché en matière importante.
32 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE IV. Deux conséquences que les Pères de l’Eglise ont tirées des principes qui ont été établis ci-devant. » pp. 82-88
nt fondées deux conséquences. La première est, qu’il faut chasser les Comédiens . Ce sont les propres termes de saint Chrysostome.
n viendrait. Mézeray qui loue fort ce grand Prince d’avoir chassé les Comédiens , nous en fait cette peinture.Dans son abr. in qua
que le Jésuite MarianaMar. de Rege et Regis institut. considérant les Comédiens , comme des gens tous corrompus et propres à corro
ls tâchent d’ôter. Avec quelle exécration ne doit-on pas regarder les Comédiens , qui empoisonnent les âmes, et qui faisant doucem
s cela bien difficile de l’en guérir. Il ne faut pas attendre que les Comédiens se puissent réformer. Ils cesseraient d’être ce q
blis, c’est qu’il n’est pas permis de contribuer à la subsistance des Comédiens  ; parce que c’est entretenir le vice. Ceci est fo
ient que c’est faire un péché énorme, que de donner quelque chose aux Comédiens , parce que c’est louer et entretenir le pécheur d
. in cap. 4. Ioan. Cet incomparable Docteur met encore ailleurs les Comédiens en parallèle avec les femmes de mauvaise vie, qu’
utôt faire pitié, que donner de l’admiration, afin de faciliter à des Comédiens et à des Bouffons le moyen de faire paraître dava
ù ils se trouvent, mettent leur gloire à entretenir les débauches des Comédiens , pendant que les pauvres gémissent dans la misère
comme il fait, « non seulement il n’y a point de péché à assister les Comédiens , mais encore, c’est une action de justice de leur
inistère ». O étrange ministère qu’on est obligé de récompenser ! Les Comédiens contribuent à la damnation de leurs spectateurs :
peines. Mais parlons mieux, comme les spectateurs sont cause que les Comédiens jouent ; ce sont eux aussi qui se chargent de rép
er Dieu, et qu’on se rende complice du mal qu’ils font ? Le péché des Comédiens est énorme, puisqu’il est puni dès cette vie de l
33 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74
inrent. Voici l’arrêt, où l’on trouvera les désordres que causent les Comédiens , leur peu de religion, les plaintes du public, et
venet, locataire du jeu de paume de la Fontaine, aurait introduit des Comédiens en icelui, encore que ledit lieu soit des plus in
souffrent de grandes incommodités tous les jours, à cause que lesdits Comédiens exercent et jouent leurs comédies et farces, même
ns, dont s’étant plaints plusieurs fois audit Avenet et fait dire aux Comédiens de se retirer et pourvoir en lieu moins incommode
venet de plus permettre ledit exercice audit jeu de paume, et auxdits Comédiens d’y faire aucun exercice, et qu’ils videront dudi
ces, voies de fait et vols commis a l’occasion de l’exercice des dits Comédiens , pour être contre l’introducteur tous dommages et
ur d’après Quasimodo, et cependant a fait inhibitions et défenses aux Comédiens de faire aucun exercice de comédien audit jeu de
fait inhibitions et défenses aux Comédiens de faire aucun exercice de comédien audit jeu de paume de la Fontaine jusqu’à ce qu’i
Théâtre, ibid.). Ce siècle fut fécond en établissement de troupes de Comédiens  ; on en voit je ne sais combien se former, se dis
n donnant la comédie au public, et dans les occasions importantes les Comédiens font au public la galanterie de lui donner le bal
lque Prince, en arrachant les dents gratis. Il est vrai que comme les Comédiens sont gagés du Prince, ils auraient tort de faire
entant, connaissant parfaitement le théâtre, lié avec le plus célèbre Comédien , Juge éclairé et équitable du mérite des pièces e
Quintio, parlant du fameux Roscius, son ami, homme dans le métier de Comédien aussi unique par sa vertu que par son talent, il
il métier. Sa partie voulait rendre sa bonne foi suspecte, à titre de Comédien . Cicéron ne conteste pas la justice de ce reproch
au, dans son ouvrage sur le théâtre, convient aussi qu’il a trouvé un Comédien honnête homme, que son métier n’avait point corro
qui appuyant son raisonnement, par la comparaison très appropriée des Comédiens et des usuriers également pernicieux aux familles
ndu en conscience. M. Beaumon cite diverses permissions accordées aux Comédiens , ce qui était inutile, puisqu’il est notoire que
t les gens de métier s’appliquent au jeu des Bateleurs, défend à tous Comédiens de jouer quelque jour que ce soit, sous peine du
ns coupables ? Si les hôpitaux reçoivent la portion du profit que les Comédiens leur donnent, et même quelquefois des aumônes, il
des arrêts qui jugent des différends particuliers survenus entre les Comédiens . Tout cela n’a rien de légal, et ne forme point u
aux : la communauté des Savetiers est plus légitime que la troupe des Comédiens . On ne les écoute pas en corps dans leurs procès,
râce qu’on souffre qu’ils prennent dans leurs écritures la qualité de Comédiens , que les Tribunaux ne connaissent pas. C’est la r
pas. C’est la remarque de M. l’Avocat général dans un procès que les Comédiens eurent en 1709, rapporté dans le Journal des Audi
des lettres patentes dûment enregistrées, eût-il établi la troupe des Comédiens , pour qui il n’y a jamais eu rien d’enregistré, q
lie. « S. Louis, dit du Tillet, chassa de son royaume les Farceurs et Comédiens , comme une peste publique, capable de corrompre l
r Philippe-Auguste : « Ce Prince signala sa piété par l’expulsion des Comédiens , qu’il chassa de sa Cour, comme gens qui ne serve
eux habits (quels présents !). Mais lui était persuadé que donner aux Comédiens , c’est donner au Diable. Assurément ce ne sont pa
faveur des Basochiens, 2.° pour les Confrères de la Passion. 3.° Aux Comédiens Italiens. Mais la Comédie Française n’en peut tir
s à l’esprit et aux vues religieuses qui les firent accorder. 3.° Les Comédiens Italiens ont des lettres patentes fort anciennes,
ettres patentes fort anciennes, cela est vrai ; mais je doute que les Comédiens Français veuillent faire avec eux cause commune.
décrier et à se nuire. Quoi qu’il en soit, il est vrai qu’en 1588 les Comédiens Italiens, attirés par la Reine Catherine de Médic
r les conclusions de M. Séguier, Avocat général, « il fut défendu aux Comédiens Italiens ou Français de jouer aucune comédie, soi
lus indulgente, à la requête du Procureur général, il fut défendu aux Comédiens , qui jouaient alors à l’hôtel de Cluny, « de joue
peine de mille livres d’amende ». On est étonné de voir dès lors des Comédiens Italiens, et leurs lettres patentes rejetées. Méz
partout des divertissements, appela du fond de l’Italie une bande de Comédiens , dont les pièces toutes d’intrigue, d’amourettes
pour payer les dettes de l’Etat, il laissait subsister la pension des Comédiens , « de toutes les dépenses la plus inutile, et la
s qu’on lui présenta, et on n’en a jamais présenté à aucun autre. Les Comédiens se sont introduits par voie de fait, et on a ferm
34 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28
Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qu
reconnaîtra facilement qu’il est impossible de concilier le métier de comédien avec les devoirs du christianisme : car, « lorsqu
tier de comédien avec les devoirs du christianisme : car, « lorsqu’un comédien veut jouer une passion, dit Bossuet1, il faut qu’
à cette passion qu’on a bien voulu ressentir ? Quand on pense que les comédiens passent leur vie toute entière à apprendre en par
causes, dit Jean-Jacques Rousseau2, je vois en général que l’état de comédien est un état de licence et de mauvaises mœurs ; qu
pourquoi il y a des pays d’innocence et de simplicité où le métier de comédien est presque en horreur. Voilà des faits incontest
« On a écrit que ces flétrissures étaient moins imposées à de vrais comédiens , qu’à des histrions et farceurs qui souillaient l
ndécences : mais cette distinction est insoutenable ; car les mots de comédien et d’histrion étaient parfaitement synonymes, et
omme d’exercer un métier si peu honnête. Loin de distinguer entre les comédiens , histrions et farceurs, ni entre les acteurs des
ecs, en donnèrent un tout contraire. Quand leurs lois déclaraient les comédiens infâmes, était-ce dans le dessein d’en déshonorer
voir premièrement si ce ne sont que des préjugés, si la profession de comédien n’est point en effet déshonorante en elle-même :
e ferons que nous avilir nous-mêmes. « Qu’est-ce que le talent d’un comédien  ? L’art de se contrefaire, de revêtir un autre ca
ace à force de prendre celle d’autrui. Qu’est-ce que la profession du comédien  ? Un métier par lequel il se donne en représentat
lque chose de servile et de bas. « Quel est au fond l’esprit que le comédien reçoit de son état ? un mélange de bassesse, de f
es, hors le plus noble de tous, celui d’homme qu’il abandonne. « Le comédien cultive, pour tout métier, le talent de tromper l
ation de mal faire augmente avec la facilité ; et il faudrait que les comédiens fussent plus vertueux que les autres hommes, s’il
us corrompus. « L’orateur, dit-on, paie de sa personne ainsi que le comédien . La différence est grande : quand l’orateur se mo
tout autre citoyen qui remplit les fonctions de son état. « Mais le comédien sur la scène, étalant d’autres sentiments que les
; mais je remercie Dieu de ne me les avoir pas donnés. Je reviens aux comédiens  : quelle source de mauvaises mœurs n’ont-ils pas
35 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103
Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétend
tendent avoir introduites sur le Théatre C’ est peu d’accorder au Comédien des talens qu’il n’a pas, & un titre qui ne l
on. Peut-on se proposer une fin plus louable, plus glorieuse ? Si les Comédiens opéroient tant de bien, leur corps seroit aussi r
te machine, à cet amas de bois, de fer, de terre & de pierre ? Le Comédien est au Poëte, ce que cette machine est à son aute
fondé à attribuer les effets qui résultent des ouvrages de Théatre au Comédien , que l’élevation des eaux, & leur écoulement
ré des avantages qu’ils procurent Est-il bien certain, en prenant les Comédiens pour le Théatre, qu’ils épurent les mœurs, &
mnino ! Tus. L. 4. Ecoutons encore cet Amateur, parlant du plus Grand Comédien que Rome ait eu. « Roscius est un si excellent Ac
n a vûs si bien représentés sur le Théatre. Enfin, Ricoboni le pere, Comédien assez fameux, après être convenu que dès la premi
purgation des mœurs, est une chimère inventée en faveur seulement des Comédiens . Passons aux bienséances qu’ils se ventent d’avoi
ntroduites sur la scène. Je ne crois pas que par cette correction les Comédiens entendent ce badinage grossier, ces familiarités,
t il n’est pas permis de s’écarter. Qu’elles sont donc celles que les Comédiens ont amenées ? Je ne vois plus que quelques expres
s-même, on en peut conclure que la réforme établie au Théatre par les Comédiens , s’y seroit introduite d’elle-même, comme elle a
s la société. Ainsi le mérite, si c’en est un, en tombe moins sur les Comédiens que sur l’amour propre. D’ailleurs cette délicate
nonce donc pas la réforme. « On ne voit fur le Théatre, dirois-je aux Comédiens , que des mœurs pures, des expressions gazées, qu’
e une rime riche. L’Auteur pour ménager la délicatesse minutieuse des Comédiens , ou du public, se trouve dans un double embarras.
re siffler. Je conviens qu’il ne faut pas s’en prendre uniquement aux Comédiens , mais ils y ont la plus grande part. Que de chica
36 (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812
article. III. Le Rituel de Paris défend de donner les Sacrements aux Comédiens , à moins qu’ils ne renoncent à cette Profession.
uestions suivantes. 1°. Peut-on admettre aux Sacrements une Troupe de Comédiens qui représentent et qui sont dans la disposition
leur inspirer une véritable horreur de l’impiété et du crime. 2°. Ces Comédiens ayant été avertis par les Confesseurs qu’ils ne d
ut-il malgré tout ce qu’on vient de dire, recevoir aux Sacrements ces Comédiens , ou ordonner aux Confesseurs de les y admettre ?
celle des Confesseurs qui les en ont exclus, et ne ferait-il pas aux Comédiens une espèce de réparation de l’affront dont ils se
réparation de l’affront dont ils se plaignent ? 5°. On demande si ces Comédiens peuvent s’engager au service d’un Prince hérétiqu
revient impudique et corrompue ; car combien le geste et l’action du Comédien sont-ils capables de souiller le cœur, d’inspirer
n mêmes termes dans son livre du véritable culte : « Que dirai-je des Comédiens , dont la Profession est de corrompre les mœurs, q
re, comme on le peut voir dans le chap. Scenicis au même endroit. Les Comédiens ne sont pas justifiés en disant que cette Comédie
as dont il s’agit par ce qui se fait à Paris, il est étonnant que ces Comédiens veuillent s’autoriser par ce qui s’y fait, puisqu
’autoriser par ce qui s’y fait, puisque dans Paris on ne reçoit aucun Comédien aux Sacrements qu’après avoir quitté sa Professio
a Profession, comme il est expressément marqué dans le Rituel, où les Comédiens et les autres pécheurs publics sont exclus de la
ent infâmes, comme les femmes de mauvaise vie, les concubinaires, les Comédiens , les usuriers, à moins qu’on ne soit assuré de le
ctione, et Scenicis. Que ces Confesseurs avertissent sérieusement les Comédiens qui se sont adressés à eux, qu’il n’est pas en le
me dans le chap. Pro dilectione, sur quoi la glose dit en parlant des Comédiens , « ces gens-là sont infâmes » ; et elle ajoute, «
ui vient d’être dit, combien est frivole et mauvaise l’excuse que les Comédiens en question apportent pour justifier leur long sé
37 (1671) De la connaissance des bons livres « DE LA COMEDIE  » pp. 232-248
s des anciens Auteurs et des Pères de l’Eglise, que la Comédie et les Comédiens ont été depuis longtemps réputés infâmes, et qu’i
fussent mis au rang des personnes d’honneur ; mais qu’il y avait des Comédiens sérieux qui ne représentaient que des Tragédies o
en effet ce Roscius ait été vertueux, s’ensuit-il que tous les autres Comédiens de son temps le fussent, et qu’ils lui ressemblas
remièrement que l’Histrion ou Bateleur ne pût être autre chose que le Comédien  : Aujourd’hui ceux qui dansent sur la corde et qu
lleux, ou qui jouent des gobelets, ne sont pas ceux qu’on appelle des Comédiens , et qui représentent des Pièces sur le Théâtre :
u’il y en avait qui étaient propres à tout, comme c’est l’habileté du Comédien de faire tantôt le Roi, et tantôt le valet ? Esti
icéron et d’autres Auteurs appellent Roscius, Histrion aussi bien que Comédien . Cela fait voir qu’il n’y avait guère de distinct
cher la Question en remontrant, Qu’en ce qui est des Histrions et des Comédiens Romains, Tragiques ou Comiques, les uns ne valaie
t pourquoi la conséquence que l’on tire de tout ceci en faveur de nos Comédiens , n’est pas fort favorable, de dire, Que puisqu’il
omme à des Spectacles importants ; car si l’on montre que les anciens Comédiens ne faisaient aucune difficulté dans leur Religion
ve de ces belles Pièces autant en Vers qu’en Prose. Les Poètes et les Comédiens diront que ces Comédies ne se jouent pas souvent,
re de raisonnables qui ne sont pas à rejeter. On a allégué contre les Comédiens et les Comédiennes, qu’ils changeaient les habits
s qui ne sont pas à rejeter. On a allégué contre les Comédiens et les Comédiennes , qu’ils changeaient les habits de leur sexe, et q
ues trouvent encore beaucoup à réformer en la façon de s’habiller des Comédiennes et en toutes leurs actions et leurs manières de p
ie de jeunes gens bien choisis pour les Représentations, afin que les Comédiens ne fussent plus des hommes que la débauche ou la
is des Censeurs inexorables diront que d’ériger une Académie pour les Comédiens , ce serait autoriser leur Profession, comme si el
38 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79
ci, quand leur rôle demande ceux-là. J’ai toujours été étonné que les Comédiens , pour leur propre intérêt, n’aient pas imaginé de
à le séduire ? Des hommes qui viennent de rire ; de folâtrer avec les Comédiens , sont-ils bien pénétrés de ce que ceux-ci leur di
ils avoient en y entrant. Nous n’avons garde de dire avec l’auteur du Comédien , « que le Théâtre François se passe aisément des
avec ce lieu, plus je suis agréablement séduit. Loin de persuader aux Comédiens qu’ils peuvent se passer des décorations, on ne p
nouvelle, à laquelle elle n’a nul rapport ? Ne diroit-on pas que les Comédiens cherchent à augmenter la prévention où est le spe
original, ce qui n’est qu’une copie ? Il est honteux sans doute, aux Comédiens François, que leur Théâtre, où se jouent les chef
pas un fond qui rapporte sans culture ? On s’en apperçoit assez. Les Comédiens Italiens ne pensent pas de même. Ils n’épargnent
is pour attirer le public. « C’est assez l’ordinaire, dit l’Auteur du Comédien , que des enfans adoptifs, aient plus d’attention
laisir s’enfuir avec elle. Il est rare que dans les grands rôles, les Comédiens ne soient pas habillés assez magnifiquement ; par
inférieurs, pour heurter les convenances. Il n’en est pas de même des Comédiennes  ; elles montrent dans tous les rôles le dessein d
ns pas espérer, dit encore l’Auteur que nous venons de citer, que les Comédiennes préférent à l’ajustement, sous lequel elles croir
sé du défaut de vraisemblance, qu’on voit même avec plaisir une jeune Comédienne , se charger d’un personnage de vieille, &c. S
nce lui fait aussitôt oublier le personnage, pour ne s’occuper que du Comédien . Qui est-ce qui n’a pas entendu mille fois les ri
s, en pères de famille, en marquis, ne les prennent plus que pour des Comédiens , & ne voient plus les personnages. Pourquoi l
s personnages. Pourquoi les Anciens donnoient-ils des masques à leurs Comédiens  ? Pourquoi les nôtres mêmes, jouent-ils avec des
39 (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750
ramatique, soit Comédie Pastorale ou Tragédie. De sorte qu’on appelle Comédien , celui qui monte sur un théâtre et qui par le Rôl
urs représentations ; mais au lieu d’en demeurer là, ils louèrent aux Comédiens Français et Italiens, leur théâtre et ce qui en d
onfrérie fut uni à l’Hôpital Général. Plusieurs troupes de différents Comédiens s’étant établis au Marais et ailleurs, Louis XIV.
une seule troupe : et c’est là l’unique titre de l’établissement des Comédiens d’aujourd’hui, qui n’a pas été suivi de Lettres P
e jugement même des anciens Romains, qui par leurs Lois mettaient les Comédiens au rang des personnes infâmes. « Prætoris verba d
ieu de s’étonner de cette ancienne sévérité de l’Eglise à l’égard des Comédiens , et de ceux qui assistaient, ou qui participaient
urs, du nombre desquels est Domitien, qui chassèrent de Rome tous les Comédiens , comme autant de gens, dont il regardait la profe
onc assurer, comme une chose constante, que c’est avec raison que les Comédiens , et tous autres gens de cette trempe, dont l’empl
sir qu’ils y prennent, sont en quelque manière plus coupables que les Comédiens mêmes ; puisqu’en les autorisant par leur présenc
i c. 12. déplore le malheur de la Ville de Carthage, d’avoir reçu les Comédiens , que le Roi Alaric avait chassés de Rome : et il
les Rois Philippe le Bel et saint Louis chassèrent de France tous les Comédiens , et que le Parlement de Paris rendit dans le seiz
que ces pieux Empereurs n’auraient pas souffert ; mais parce que les Comédiens de l’un et de l’autre sexe ne s’étudiaient qu’à s
justement ce qui se passe encore dans les Comédies d’aujourd’hui. Les Comédiens et les Comédiennes ne montant sur le théâtre que
se passe encore dans les Comédies d’aujourd’hui. Les Comédiens et les Comédiennes ne montant sur le théâtre que pour y parler d’int
umpunt mores bonos colloquia mala. » Or quels sont les entretiens des Comédiens et des Farceurs ? Ce sont des entretiens publics
. » Car ils ont beau dire que la coutume a autorisé la Comédie et les Comédiens dans tous les Etats les mieux policés, et que cet
ujours condamnés et qu’elle veut qu’on regarde encore aujourd’hui les Comédiens comme des gens excommuniés et qu’on leur refuse l
institutis, nullius debet esse momenti. » Mais comme les Fauteurs des Comédiens soutiennent, que S. Thomas S. Thom. 2. 2. q. 168.
3. leur est favorable, en ce qu’il semble dire, que la Profession des Comédiens n’est pas mauvaise de sa nature et que l’on peut
histrionibus, vitium est immane. » CAS II. Licinius Farceur et Comédien , connu publiquement pour tel, s’étant présenté à
e qu’il prévoyait bien devoir en arriver ? Réponse. Puisque ce Comédien est connu publiquement pour tel, Ignace a pu et a
heol. mor. tom. 2. trait. 4. c. 8. n. 5. CAS III. Philometor, Comédien , connu publiquement pour tel, étant malade au lit
supposer que, comme nous l’avons dit en répondant au premier cas, les Comédiens sont excommuniés. C’est ce qui est évident 1°. pa
té, pour savoir comment il se devait comporter à l’égard d’un certain Comédien qui avait à la vérité quitté le théâtre, mais qui
d aux laïques sous peine d’excommunication d’exercer la Profession de Comédien et de représenter des spectacles. « Omnino prohib
plus que les Evêques, ne voulaient pas qu’on admit aux Sacrements les Comédiens , quoiqu’ils se trouvassent malades au lit de la m
opiniâtreté, où il était, de vouloir persévérer dans sa Profession de Comédien  : et que par une suite indispensable il a dû refu
eurent dans la Communion de l’Eglise : il est inutile de dire, que ce Comédien a d’ailleurs témoigné de la douleur de ses péchés
par plusieurs autres. D’où il s’ensuit qu’on doit donc la refuser aux Comédiens , qui meurent sans donner des marques d’une sincèr
40 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211
t par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens , morts sans les secours spirituels de l’Eglise.
ion, le délit que commet un prêtre, qui anathématise la profession de comédien , qui en exige l’abjuration, et qui, lorsqu’un act
té excommuniés, dénoncés dans les formes. On sait maintenant, que les comédiens du troisième âge, ne sont point dans cette catégo
èce d’excommunication, que des prêtres semblent vouloir appliquer aux comédiens morts subitement sans les secours spirituels de l
ui qu’il anathématise est damné à jamais, à cause de sa profession de comédien . L’excommunication dont il est ici question, est
ficile aux plus savants canonistes d’en faire un dénombrement. Or, le comédien qui meurt subitement sans confession, et auquel o
u qu’il n’encourt aucune excommunication à raison de sa profession de comédien . Du reste, il doit être traité par l’église, comm
salut et lui obtenir une place au séjour des bienheureux ? Or, si le comédien , saisi d’une mort subite, n’a pas eu le temps de
les paroles de repentir du moribond et en ait appelé l’âme à lui ; ce comédien , dis-je, verra donc du haut des cieux, où il joui
e aidé à leur institution, et que dans le principe de la création des comédiens du troisième âge, les prêtres ont rempli des rôle
ge, les prêtres ont rempli des rôles, dans les mystères que ces mêmes comédiens représentaient. Le scandale, qui alors avait lieu
culière défendit enfin aux prêtres, de remplir désormais des rôles de comédiens , et à ceux-ci de ne plus prendre leurs sujets de
e la religion. Dans l’animadversion que le clergé témoigne contre les comédiens , il signale son ignorance, son injustice, son ing
r l’aumône par placet, aux sociétés théâtrales, et la recevoir de nos comédiens bienfaisants : on a vu des religieux et des prêtr
tolique et romaine, prier Dieu pour la prospérité de la compagnie des comédiens . C’est ce que j’ai fait connaître dans le livre i
édiens. C’est ce que j’ai fait connaître dans le livre intitulé : Les Comédiens et le Clergé, auquel je renvoie pour les détails.
On se demandera, comment des prêtres peuvent-ils prier Dieu pour des comédiens , que d’autres prêtres anathématisent et proscrive
fais pas le défi, car ils ont des réponses à tout. On a vu encore des comédiens enterrés dans nos Eglises, tandis que d’autres n’
nir de place dans nos cimetières. Cependant on voit journellement nos comédiens entrer dans nos temples, participer aux exercices
les souverains de la chrétienté, qui ont institué des théâtres et des comédiens , pour le plaisir et l’instruction du public, ont-
’autorité séculière, que de blâmer, punir, et damner la profession de comédien , que le prince a créée, et instituée. Les prêtres
, en invoquant les saints canons, veulent déshonorer la profession de comédien que les lois autorisent, assurément font preuve d
ligatoire dans ces canons, et je le leur ai rappelé dans le livre des Comédiens et du Clergé aux pages 344 et 347. C’est l’oubli
41 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41
t une Exposition des sentiments des Jurisconsultes, qui comparent les Comédiens à des chasseurs dangereux par leurs pièges, puisq
portés dans le Chapitre précédent. La seconde proposition regarde les Comédiens , s’ils pèchent mortellement en jouant la Comédie.
a lus sur ce sujet sont du sentiment qu’il y a péché mortel pour les Comédiens , parce qu’ils disent des paroles équivoques, et s
sé grièvement, lorsqu’on fait tort au prochain et à soi-même : Or les Comédiens font ces trois maux, ils choisissent les plus bel
Or les Comédiens font ces trois maux, ils choisissent les plus belles Comédiennes qu’ils peuvent trouver, ils les parent magnifique
se du danger du péché, à cause de leurs participation aux paroles des Comédiens qu’ils écoutent avec plaisir, qu’ils approuvent,
nnent par leur autorité, par leur argent, par leur présence ; car les Comédiens péchant mortellement en jouant la Comédie, on ne
l est en soi, que d’assister aux Comédies : Car donner son argent aux Comédiens , c’est pratiquer ce que le Saint Esprit condamne
du Ps. 49. « Vous mettiez votre bien avec les adultères. » Donner aux Comédiens c’est un grand crime, selon saint Augustin ; c’es
t de Lampridius, qui loue l’Empereur Sévère de n’avoir rien donne aux Comédiens de son temps. Il ajoute que si l’argent que les s
son temps. Il ajoute que si l’argent que les spectateurs donnent aux Comédiens les rend coupables, le scandale que leur mauvais
résentée est encore accompagnée de la pompe du Théâtre, de la vue des Comédiens , de la magnificence des habits, des danses, des i
éfendues. La 4eme raison est une idée de correction des mœurs que les Comédiens ont voulu donner, pour justifier les Comédies. Ma
eront d’amour. Le second remède et le plus sûr, serait de chasser les Comédiens  : il appuie cet avis par celui de Menochiusu, qui
Florence en 1645w. Le Père Ottonelli y répond à l’Ouvrage d’un fameux Comédien Italien, appelé Nicolo Barbieri surnommé Beltrame
é Nicolo Barbieri surnommé Beltramex, et à deux autres écrits de deux Comédiens Italiens, nommés Cecchinoy et Andreinoz, surnommé
ur très délicat et très agréable. Das le 2. il propose les preuves du Comédien , pour autoriser l’usage de faire monter les femme
mes. Le premier Volume contient trois Traités. Le premier regarde les Comédiens mercenaires, qui gagnent leur vie à jouer sur le
er de l’argent. Il faut remarquer que les Italiens ont deux sortes de Comédiens , savoir des mercenaires dont je viens de parler ;
nt pas être excusés, puisque c’est le principe de la condamnation des Comédiens mercenaires. Dans le second Traité, il étend les
m mulier ingrediatur, absit a Theatro etiam habitus illus sexus. » Le Comédien ne doit jamais exprimer la tendresse d’un amant,
ce. Pour combattre une entreprise si téméraire, il examine la vie des Comédiens , la matière et le but des Comédies, les effets qu
trattano de’ comici (1634), une apologie passionnée du théâtre et des comédiens . y. [NDE] Pier Maria Cecchini (1563-1645), acteu
42 (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806
moins utile que les Grecs : ce que Cicéron témoigne dans la cause du Comédien Roscius qu’il défendit avec ardeur. Mais quoiqu’e
d’abolir peu à peu cet exercice. En effet ils louèrent cet Hôtel aux Comédiens Italiens et Français, qui furent obligés de se se
is sur les quatre demandes qui suivent. 1°. Ce que l’on doit dire des Comédiens , et de ceux qui assistent à la Comédie ? 2°. Des
rien davantage que cela dans l’endroit du Prône, où il est parlé des Comédiens  ; et comme le Rituel doit s’expliquer par lui-mêm
èbre Casuiste appelle vaines et divertissantes ; plusieurs Pièces des Comédiens Français sont de même : ainsi tout au plus on pou
on se satisfont de cette représentation vive et naturelle que fait le Comédien , sans y intéresser le cœur ; on loue l’Acteur et
Profession. La source de la damnation, dit Tertullien en parlant des Comédiens , est le mauvais usage de sa condition ; et au pis
aint Docteur au même endroit cité à la marge art. 3. La Profession de Comédien , dit-il, « Officium histrionum quod ordinatur ad
tage, lorsque dans la suite on parlera de Saint Louis, qui chassa les Comédiens de son Royaume, et sous le règne duquel vivait Sa
onnes et vaines, où les représentations sont contre la pudeur, où les Comédiens et les Farceurs disent des paroles très libres po
que générales. Le Concile d’Elvire de l’année 305. Canon 62. « Si un Comédien veut embrasser la foi, il doit auparavant quitter
anon 67. « On défend aux femmes fidèles et catéchumènes d’épouser des Comédiens Et can. 67. « Quæcumque hæc fecerit, à Communione
inséré dans le Droit Canon, on défend aux infâmes, tels que sont les Comédiens , de pouvoir former des accusations. « Toutes pers
jectæ personæ. » , qui ont quelque tache d’infamie, c’est-à-dire, les Comédiens , et autres gens de profession honteuse, ne seront
à Constantinople in Trullo, Canon 51. condamne ceux que l’on appelle Comédiens , et défend leurs spectacles, comme aussi les dans
eant. » que les Prêtres ne doivent pas seulement rejeter et fuir les Comédiens  ; mais qu’ils doivent encore représenter aux fidè
quelque crime notoire, comme les femmes publiques, les Bateleurs, les Comédiens . Dans un autre Synode de la Province de Tours en
personnes infâmes, comme sont les voleurs, les femmes débauchées, les Comédiens , les Bateleurs … et tous ceux qui ont une fort ma
x que les saints Canons veulent que l’on ordonne ; par exemple, si un Comédien se présentait, un bouffon, un hérétique. » L’on o
l a dit que de son temps ils allumaient le feu de l’impureté, que les Comédiens entretiennent l’oisiveté de ceux qui ne peuvent v
r le vice. La paresse est à fuir comme un écueil dangereux ; mais les Comédiens entretiennent les hommes dans cette paresse : car
rémices de sa Royauté à la gloire de Dieu, en chassant de sa Cour les Comédiens , comme gens qui ne servent qu’à efféminer les hom
ions sales et lascives. Saint Louis dans le siècle suivant chassa les Comédiens de son Royaume, comme il est rapporté dans sa vie
autant qu’il pouvait ses avis, et les suivait toujours, chassait les Comédiens de son Royaume, Il est donc constant que quand Sa
Il est donc constant que quand Saint Thomas a dit que l’exercice des Comédiens et de la Comédie était licite, il n’a jamais voul
peu de près, l’on verra que ce saint Docteur n’a jamais approuvé les Comédiens dans la pratique ordinaire ; car dans cette objec
ertissement peut être sans péché. Pour cela il apporte l’exemple d’un Comédien ou d’un joueur de flûte dont il est parlé dans la
en de particulier à ce fait ; mais si l’on juge de la profession d’un Comédien par rapport à ce que fit un homme dont Ruffin Ruf
evint saint qu’après avoir quitté son exercice, il s’ensuivrait qu’un Comédien devrait faire de même pour assurer son salut : ca
d’entreprendre d’en réformer les abus, puisque moralement parlant un Comédien ne saurait garder la modération que l’honnêteté e
fession au public. Saint Antonin au XV. siècle dit, que l’exercice de Comédien de soi n’est pas illicite, comme le dit Saint Tho
es requises des lieux, des temps et des personnes. « Mais lorsque les Comédiens S. Antonin. 3. part. tit. 8. cap. 2. §. 12. « Se
même sens. En effet cet Auteur parlant ailleurs de la profession des Comédiens , dit que si les représentations sont de choses dé
ché de donner de l’argent à ces sortes de personnes, il veut dire aux Comédiens , pour leur peine, parce qu’on les entretient dans
’on avertisse les Princes et les Magistrats, afin qu’ils chassent les Comédiens de leurs terres et de l’étendue de leur Juridicti
avertir les Magistrats qu’il fallait chasser hors de leurs terres les Comédiens , les Farceurs, les Bateleurs, et tous ces hommes
comme on a fait, que S. Charles n’a jamais condamné la Comédie et les Comédiens , que l’on la représente aux jours de Fêtes et aux
chaque Prédicateur, de faire voir au peuple les grands maux dont les Comédiens sont cause. « Le Ibid. « Demonstrabit publica inc
rs le siècle où nous sommes, on ne trouvera pas que la Comédie ou les Comédiens aient été traités plus favorablement. L’Universit
s dans son Statut 19. rapporté par Fontanon, veut que l’on chasse les Comédiens hors de l’Université, et qu’on les renvoie au-del
écoliers de l’étude, ou les porter au mal, Nous voulons que tous les Comédiens soient chassés hors du territoire de l’Université
delà des Ponts. » Lorsqu’il fallut entériner les Lettres Patentes des Comédiens qui étaient venus d’Italie sous le Règne d’Henri 
x mille livres d’amende. Il est vrai que cet Historien ajoute que les Comédiens ne laissèrent pas de jouer au petit Bourbon, lors
ions donné sur la Requête de M. le Procureur Général, fit défense aux Comédiens qui étaient pour lors à l’Hôtel de Cluny proche l
conclusions par lui prises, le Parlement de Paris fit défenses à tous Comédiens , tant Italiens que François, de jouer aucune Comé
passions et de les détruire ; au contraire, l’exercice ordinaire d’un Comédien est de les exciter en soi et dans les autres ; et
s, il ne s’ensuit pas de là qu’elle ne soit pas coupable du péché des Comédiens . Il y a quelque sorte de pacte entre ceux qui rep
mun aux autres ; ceux qui donnent leur argent sont censés engager les Comédiens à jouer ; c’est pourquoi les Comédiens seraient o
argent sont censés engager les Comédiens à jouer ; c’est pourquoi les Comédiens seraient obligés par titre de justice à rendre l’
stion 168. semble admettre cette espèce de pacte, lorsque parlant des Comédiens qui joueraient avec les conditions qu’il marque,
Particulier. Dans la pensée de Saint Chrysostome, ceux qui louent les Comédiens sont censés les engager à faire leurs exercices ;
leurs exercices ; et par là ils se rendent dignes du supplice que les Comédiens méritent : de même ceux qui les autorisent par le
lus efficace à la faire jouer ; de sorte que l’argent qu’on donne aux Comédiens , dit S. Augustin S. Aug. in Psal. 102. n. 18. « Q
ché d’assister à la Comédie, et de donner pour cela quelque chose aux Comédiens . Sylvestre Sylvest. v. Ars. §. 7. « Videtur morta
ns le cœur des spectateurs. La manière dont parle l’Eglise contre les Comédiens dans ses Rituels, ou dans les instructions que le
s suspectes d’hérésie, les usuriers, les Bouffons, les Bateleurs, les Comédiens . » Le Rituel d’Orléans de l’an 1642. page 340. ex
Rituel d’Orléans de l’an 1642. page 340. exclut des saints Ordres les Comédiens , Bateleurs, etc. Dans les Instructions Synodales
recevant, et tombent dans l’irrégularité : ce sont les usuriers, les Comédiens , et tous ceux qui montent sur le Théâtre. » Le Ri
nes infâmes, comme les femmes de mauvaise vie, les Concubinaires, les Comédiens , etc. Et page 139. il prive de la Communion ces d
ux qui servent aux Théâtres, savoir, les Bouffons, les Bateleurs, les Comédiens , et les Farceurs. Dans le Rituel de Paris imprimé
nt infâmes : comme sont les femmes débauchées, les concubinaires, les Comédiens , etc. Et à la pag. 291. on exclut des saints Ordr
ag. 291. on exclut des saints Ordres les Bouffons, les Bateleurs, les Comédiens et les Farceurs. L’Eglise de Paris avant ce derni
el, avait commencé à faire des Ordonnances touchant la Comédie et les Comédiens . Messire Jean de Gondi qui fut le Premier Archevê
remier Archevêque de Paris en 1623. avait signalé son zèle contre les Comédiens . Entre autres Articles que fit ce grand Prélat po
ir la discipline de son Diocèse, il y en a un par lequel il prive les Comédiens de l’usage des Sacrements ; il déclare leur Profe
ation des Sacrements, et de priver de la sépulture Ecclésiastique les Comédiens qui n’auraient pas voulu renoncer à leur Professi
les du Synodicon ci-dessus sont trop générales et précises contre les Comédiens pour souffrir cette interprétation, puisqu’elles
souffrir cette interprétation, puisqu’elles condamnent l’exercice des Comédiens sans distinction, et indépendamment du temps et d
tuel de Sens au titre de la Communion des Malades, page 90. parle des Comédiens en ces termes : « Mais il faut prendre garde surt
se peut faire sans scandale, tels que sont des usuriers publics, des Comédiens et des Farceurs, des concubinaires, et des gens n
e sont les excommuniés, les interdits, les infâmes : par exemple, les Comédiens , les Farceurs et Bateleurs, jusqu’à ce qu’ils aie
aussi de la Communion ceux qui sont manifestement infâmes, comme les Comédiens . Celui de Senez de l’année 1678. page 372. « Nous
ait point sans scandale : ces indignes sont les usuriers publics, les Comédiens , ceux qui sont notoirement criminels, et les exco
recevoir les Ordres : Les usuriers publics, les Farceurs, Bateleurs, Comédiens , les infâmes, etc. Le Rituel de Bayeux de l’année
51. compte parmi les pécheurs publics et infâmes ceux qui s’appellent Comédiens et Bateleurs. Le Rituel de Reims page 119. met en
incapables de la sainte Communion les Farceurs, les Bateleurs, et les Comédiens . Les Evêques dans leurs Rituels et dans leurs Ins
es Evêques dans leurs Rituels et dans leurs Instructions touchant les Comédiens n’ont point fait un Droit nouveau : Ils ont suivi
putés infâmes et irréguliers : or l’infamie et l’irrégularité que les Comédiens contractent, n’est point une infamie et une irrég
, fondée sur quelque péché. Telle est l’infamie ou l’irrégularité des Comédiens  : car on ne peut pas douter que des personnes que
trée au Parlement le 24. du même mois, par laquelle il paraît que les Comédiens ont toujours été notés d’infamie jusqu’en ladite
e sans péché. Mais bien loin que cette Déclaration soit favorable aux Comédiens , elle renferme au contraire de quoi les condamner
dans l’usage, de retrancher tout ce qu’il y a de vicieux, puisque les Comédiens , quelque soin qu’ils aient semblé avoir voulu app
 » dans son Epître 338. suppose cette vérité, quand il dit « Que les Comédiens n’ont jamais dessein de rendre meilleurs ceux qui
i vaquent à ces bouffonneries deviennent meilleurs, la Profession des Comédiens s’anéantira. » S’il n’est pas permis d’aller à la
nt les Pères et les Canons de l’Eglise ont parlé de la Comédie et des Comédiens , que les Evêques se sont expliqués dans leurs Rit
ui ; on doit être persuadé que la Comédie, comme elle se joue par les Comédiens , a toujours été reconnue jusqu’à présent pour une
es circonstances qui l’accompagnent. Ainsi l’on doit conclure que les Comédiens par leur Profession, comme elle s’exerce, sont en
tent de leur plein gré, quoiqu’ils ne soient pas si coupables que les Comédiens  ; néanmoins c’est un péché qu’ils commettent en m
43 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140
CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens . Les Auteurs & les Acteurs, ont à subir le
qui jugent à même tems de la composition de la piéce & du jeu des Comédiens . Mais les Poëtes ont à paroître devant deux autre
vec entousiasme, ou approuve ce que les sifflets avoient méprisé. Les comédiens s’étant arrogés le droit de prononcer sur le dram
la scellette, redoute l’arrêt de la Tournelle ; c’est le tribunal des Comédiens , où l’on juge souverainement de la vie poétique,
abus du théatre ; c’est l’empire souverain qu’on a laissé prendre aux comédiens , sur les auteurs & sur les piéces. C’étoient
u’on y proposoit, les rejetter ou les admettre. Ce sont en France les comédiens eux-même, qui ont érigé un tribunal où tout est p
l théatral, ne puisse faire faire quelque observation importante à un comédien . Un sot quelquefois ouvre un avis important. Moli
. Le Philosophe marié ; bonne piéce, resta trois ans ensévéli chez un Comédien , sans qu’il daignât y jetter les yeux. Mais les c
véli chez un Comédien, sans qu’il daignât y jetter les yeux. Mais les comédiens & les comédiennes sont si occupés, ils ont ta
n, sans qu’il daignât y jetter les yeux. Mais les comédiens & les comédiennes sont si occupés, ils ont tant d’affaires ? Oui, s
aux régles du bon goût, mais aux idées, aux goûts, aux fantaisies des comédiens , pour obtenir leurs suffrages, mais sur tout à le
indécence & le faux goût, & voudroient s’en passer. C’est aux comédiens qui en veulent, & ne veulent rien représenter
i perceroit le sein. Mais, dit-on, c’est l’avantage des auteurs. Les comédiens sont des gens à talens, gens d’esprit & de go
p rarement pour y compter : c’est une prévention très-fausse, que les comédiens soient gens d’esprit, gens à talens. Sans doute l
aysans des Pyrennées ; sans avoir plus d’esprit & des talens. Les comédiens eux-mêmes qui jouent le mieux, sont tous gens trè
émiciens, &c. c’est en vérité les profaner que d’en approcher les comédiens , c’est comparer les globes lumineux qui roulent d
e aux regards, & qu’un souffle emporte & annéantit ; tels les comédiens , accablés sous le poids d’un sot & infructueu
de le dire ! & quelle imbecille crédulité de le croire ? Que les comédiens seroient respectables, si en effet ils convertiss
ce. Sondez leurs cœurs, sondez le cœur de la nation trouverez-vous un comédien sage, vertueux, honnête homme ? Trouvez-en un par
44 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XIII et dernier. De l’utilité de l’art théâtral, et des dangers attachés à la profession de Comédien, sous le rapport des mœurs. » pp. 223-228
utilité de l’art théâtral, et des dangers attachés à la profession de Comédien , sous le rapport des mœurs. L’utilité de l’art
âtral dans l’ordre social, et les dangers attachés à la profession de comédien , sous le rapport des mœurs, offriraient la matièr
e, sinon que les prêtres ne sont plus en droit d’anathématiser ni les comédiens , ni leur profession ; et que vis-à-vis de l’églis
us la protection des lois. Tous les citoyens, en effet, qu’ils soient comédiens ou non, lorsqu’ils professent la religion chrétie
je crois devoir faire sentir ici, que les dangers de la profession de comédien , ne peuvent justifier les rigueurs de certains pr
loigné de pallier la vérité, au sujet des dangers de la profession de comédien , sous le rapport des mœurs ; mais je dirai que, d
autre côté, c’est aux prêtres à redoubler de zèle, pour exhorter les comédiens à se bien conduire, et pour leur faire envisager
imminents dont ils sont continuellement environnés. La profession de comédien , n’est pas réellement contraire à la religion. Le
z fanatiques pour se croire en droit d’anathématiser la profession de comédien , la raison en est simple ; la comédie a souvent c
45 (1751) Nouvelles observations pp. 393-429
VELLES OBSERVATIONS, AU SUJET DES CONDAMNATIONS PRONONCÉES CONTRE LES COMÉDIENS . Les Apologies faites en faveur de la Comédie ont
regardent comme un crime, la seule proposition de faire absoudre les Comédiens par l’Eglise ; & de l’autre, les trois quarts
un pédantisme. Cependant, on ne sçauroit disconvenir que de voir les Comédiens , en même-tems, proscrits & autorisés, ne soit
des Puissances, ce qu’elles auront trouvé de juste dans la Cause des Comédiens , & qui détachées d’intérêts personnels, chéri
nviron, que l’on est en droit d’espérer de l’Eglise, l’Absolution des Comédiens  ; car on ne doit pas s’attendre ici, que l’on ose
ent nues aux yeux des Spectateurs. Il arrivoit encore que beaucoup de Comédiens , à l’exemple des Gladiateurs, se blessoient à mor
rustré ses légitimes Héritiers, pour donner tout son patrimoine à des Comédiens  ; Messala faisoit, sans doute, une action injuste
ute, une action injuste ; mais quelle conséquence en tirer contre les Comédiens  ? Que Juvénal, dans sa dixieme Satyre, ait reproc
devoir. Nous exposerons, par la suite, les causes de la disgrace des Comédiens chez les Payens. Nous nous réservons aussi à dema
. Plus les désordres pourroient paroître grands dans les mœurs des Comédiens , & plus un cœur, vraiment pénétré de charité,
ait eu parmi eux de très-honnêtes gens. Ce n’est pas que le corps des Comédiens n’ait, en tout tems, fait de très-bonnes actions 
t si fort au-dessus d’une oisive volupté. Si donc les galanteries des Comédiennes font du bruit, il ne faut pas s’en prendre à leur
e les Actrices y soient habillées plus immodestement qu’ailleurs. Une Comédienne qui n’observeroit pas exactement les modes reçues
des désagrémens. Jettons donc à présent les yeux sur la disgrace des Comédiens , même chez les Payens. Cette disgrace vient de l
leurs supplications & leurs réformes, subsiste encore, contre les Comédiens , parmi nous. La Comédie fut regardée, dans sa nai
losophes les plus respectés, les choses changerent de face, & ces Comédiens , auparavant si aimés, furent alors chassés comme
ins, tant que la Comédie chez eux fut honnête, ne proscrivirent leurs Comédiens , que par l’affectation qu’ils avoient d’imiter en
Une preuve de contradiction chez les Romains, sur le compte de leurs Comédiens , est que ceux qui jouoient dans les Piéces Attela
ue les Citoyens eux-mêmes se plaisoient à s’en mêler. La disgrace des Comédiens chez les Grecs est donc accidentelle, & chez
mandera si l’on doit, comme le font de certains Ecrivains, rendre les Comédiens responsables de toutes les iniquités des hommes ?
opinion encore bien étonnante, est de croire que les occupations d’un Comédien ne lui laissent pas le tems des plus graves réfle
le plus nécessaire paroît en public. Il est donc incontestable qu’un Comédien peut avoir l’esprit porté aux choses sérieuses, t
ous les Professeurs des Arts agréables. A Londres, il n’est guères de Comédiens qui n’ayent une profession étrangere à la Comédie
as capables de supporter. Cependant, il y a des exemples que quelques Comédiens , même dans l’état où sont les choses, croyoient s
t de certains Critiques, soutenir hardiment, qu’il est possible qu’un Comédien soit, dans son métier, un homme très-juste devant
lisé d’une absolution aussi juste, que celle que l’on espere pour les Comédiens  ? Et quels inconvéniens pourroit-elle causer ? D
; c’est l’affaire des Censeurs de n’en point permettre de mauvais. Un Comédien , est un Académicien, qui, sans se mêler d’enseign
teurs plus sages, est de lever l’Excommunication prononcée contre les Comédiens . 1. Voyez l’Asne d’Or d’Apulée. 2. Briseurs
46 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VIII. Erreurs des Modernes sur ce sujet. » pp. 165-186
s ont attribué tous les défauts des Mimes et Bateleurs scéniques, aux Comédiens et Tragédiens ; ils en ont confondu les noms, l'e
uceïa et Galéria, donc il fait par une insigne bévue deux excellentes Comédiennes , s'étaient trouvées capables de monter sur le Thé
peut jamais conserver dans la débauche, il conclut que ces prétendues Comédiennes , ayant conservé la leur si longtemps, avaient été
ine, il me suffit de dire que Luceïa et Galéria ne furent jamais deux Comédiennes ni Tragédiennes, car les troupes des Comédiens et
e furent jamais deux Comédiennes ni Tragédiennes, car les troupes des Comédiens et des Tragédiens n'avaient point de femmes qui p
ent les personnages des femmes, en disant qu'on était ravi de voir un Comédien représenter la Courtisane Thaïs, une honnête femm
blié de mettre ceux des femmes, s'il y en eût eu dans les troupes des Comédiens pour agir en ces représentations. Et Quintilien r
à l'exemple de beaucoup d'autres, que les Mimes de l'antiquité et les Comédiennes n'avaient point de différence. Cette équivoque a
« Natio Comœda est. Rides ? majore cachinno concutitur. » une nation Comédienne , il veut dire seulement qu'ils étaient naturellem
Encore me semble-t-il que le dessein de ce Satirique, en les nommant Comédiens , est plutôt de les blâmer, et de leur imputer la
ecerunt. » Val. Max. l. 2. c. 6. Maxime, qui prend les Mimes pour les Comédiens , comme a fait cet Apologiste ; car où Valère dit
vec tant de turpitude, et dont les Mimes faisaient partie, et que les Comédiens furent toujours distingués des Mimes, avec lesque
t libre dans Marseille aux Acteurs plus honnêtes, tels qu'étaient les Comédiens . Et Lipse rencontre bien mieux en ce même lieu, o
car il dit bien que les Pantomimes étaient de beaucoup inférieurs aux Comédiens et aux Tragédiens, en la société desquels ils n'é
es qu'aux Joueurs de Poèmes Dramatiques, car il est bien vrai que les Comédiens et Tragédiens étaient distingués des Mimes et Pan
47 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112
rter les Princes et les Magistrats, de chasser de leurs Provinces les Comédiens , les Farceurs, les Bateleurs, et autres gens semb
’Auteur répond aussi à la tolérance des Magistrats, qui souffrent les Comédiens , et dit qu’il n’y a qu’à consulter les Registres
onsulter les Registres du Parlement de Paris, où l’on verra comme les Comédiens y sont traités ; qu’on y trouvera plusieurs Arrêt
Donare res suas Histrionibus, vitium est immane.» Donner son bien aux Comédiens , c’est un vice énorme. S. August. Traité. 100. su
couvert la Lettre favorisant la Comédie, n’est qu’un fantôme que les Comédiens ont fait paraître. Le plus beau morceau de cet Ou
par les idées mauvaises des Comédies. Ces Docteurs concluent que les Comédiens par leur profession comme elle s’exerce, sont en
tent de leur plein gré, quoiqu’ils ne soient pas si coupables que les Comédiens  : néanmoins les mêmes Docteurs ont décidé qu’on d
ue les Farceurs ou Bateleurs, selon même tous les Calepinsag ; or les Comédiens ne voudraient pas être confondus avec ces gens-la
aire une question de nom, il suppose que saint Thomas ait entendu les Comédiens par Histriones ; cependant il soutient que ce Doc
. On y trouve trouve aussi deux Titres, dont l’un déclare infâmes les Comédiens qui font métier de monter sur le théâtre, Tit. 3.
Cardinal Le Moine acheta l’Hôtel de Bourgogne à Paris pour ses dévots Comédiens , à condition qu’ils ne représenteraient que des P
quand les Lois au lieu de flétrir comme elles ont toujours fait, les Comédiens , leur seraient favorables ; tout ce que nous somm
it-il juge de nos Opéra, et aurait-il cru moins dangereux de voir des Comédiennes jouer si passionnément le personnage d’Amantes, a
t des Saints Pères, pour servir de Décision sur la Comédie et sur les Comédiens  : opposés à ceux de la Lettre qui a paru sur ce s
ent exactement leurs Rituels qui ordonnent de refuser le Viatique aux Comédiens , s’ils ne promettent de renoncer au Théâtre. Il c
la Fête du Saint Sacrement, pour ne pas passer devant le Théâtre des Comédiens Français ; pour apprendre aux Fidèles combien l’E
s, dans la Paroisse de S. Germain de l’Auxerrois en 1657 au sujet des Comédiens Italiens, que M. le Curé voulait faire sortir de
ui ont été consultés pour savoir si les Comédies que représentent les Comédiens Italiens à Paris, peuvent être permises, ayant vu
ait honneur à elle-meme, en faisant honneur à la Religion, et que les Comédiens ont par là un moyen sûr et glorieux, pour confond
nnée dernière, contre la Comédie, où l’on a solidement prouvé que les Comédiens sont excommuniés par l’Eglise : je viens de rappo
ens de rapporter l’Abrégé de tous ces Ouvrages. L’Excommunication des Comédiens a-t-elle été levée par la représentation de la Tr
vée par la représentation de la Tragédie de Judith ? Au contraire les Comédiens sont plus coupables, parce qu’ils ont osé profane
lui répondre après l’avoir remercié. SECTION DOUZIEME Requête des Comédiens de France, présentée au Pape Innocent XII. et sa
au Pape Innocent XII. et sa Réponse. On a écrit de Rome, que les Comédiens de Paris qui se présentèrent à la Confession au J
affaire regarde la discipline et les décisions des Conciles : et les Comédiens ont été renvoyés à M. l’Archevêque de Paris, afin
Ainsi voilà comme une nouvelle confirmation de l’excommunication des Comédiens . Je ne dis rien de la fausseté de l’exposé de leu
48 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164
es Jeux Scéniques. Or ces trois sortes d'Acteurs, les Atellans, les Comédiens , et les Tragédiens n'étaient point compris sous l
nt docent. » Lact. de vero cult. l. 6. distingue les Gladiateurs, les Comédiens , les Tragédiens, les Histrions, les Mimes et le C
, les Mimes et le Cirque, et attribue aux Gladiateurs la cruauté, aux Comédiens les Histoires amoureuses, aux Tragédiens les crim
'est mieux expliqué sur ce sujet que Cicéron dans son Oraison pour le Comédien Roscius ; il plaidait contre Fannius« Ipsum caput
'est pas une chose fort facile qu'un méchant Histrion devienne un bon Comédien . Ce qu'il répète encore en parlant d'Erotes si ma
n bon Comédien. Ce qu'il répète encore en parlant d'Erotes si mauvais Comédien , qu'après avoir été sifflé par le peuple, et chas
'être mis au rang des derniers Histrions, il se rendit un fort habile Comédien . C'est pourquoi Ausone dit que d'un Mime on ne fa
ec de Comœdis Histrionem. » Auson. l. 11. point un Planipède, ni d'un Comédien un Histrion, car cela fait voir la différence de
Histrion, car cela fait voir la différence de ces Acteurs, et que les Comédiens étaient autant élevés au-dessus des Histrions, qu
prète fort bien Histrions et Mimes, sans y comprendre sous ce nom les Comédiens ni les Tragédiens « Mimus hallucinatur, Comœdus s
trompe », ou plutôt, selon le sens des paroles, « il nous trompe, le Comédien discourt, et le Tragédien parle haut ». Le Concil
tes railleries qui s'y faisaient ; Car puis qu'il est certain que les Comédiens et les Tragédiens ont toujours été dans un rang é
ira ; si c'est un Danseur de Corde on craindra pour lui ; si c'est un Comédien on applaudira. » Mais ce qui doit nous assurer d
49 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50
rohibé aux sieurs de la Cour d’aller voir ou écouter les Bateleurs et Comédiens , à cause des paroles et actions dissolues, lasciv
orique sur la différente conduite des Empereurs Romains à l’égard des Comédiens  ; il prétend qu’on devrait les bannir, parce qu’i
teleur, de faire dans la ville ou les faubourgs aucun jeu ou farce de comédien , ni les tolérer en aucune manière que ce soit ».
vec autant de prudence et de politesse que de dignité. La société des Comédiens a toujours paru si dangereuse et si déshonorante
12. et 13.), et comme lui toute l’histoire, que ses liaisons avec les Comédiennes , jusqu’à les traîner dans ses voyages et dans sa
une fille de la plus haute naissance qui s’oubliait jusqu’à se rendre Comédienne ou femme publique (car aux yeux de la loi c’est l
. de spectac. (ibid.) défend à tous les Magistrats de rien donner aux Comédiens . Elle réserve aux seuls Consuls la liberté de leu
mes faibles, dont on affaiblit les remords, et donner de l’audace aux Comédiens , dont on entretient et accrédite l’infâme profess
au Juge ecclésiastique ou au Juge laïque de réprimer et de punir les Comédiens , et en cas qu’on les tolère, à qui il appartient
ue, mais qui encore a été pendant deux ou trois siècles une troupe de Comédiens , représentant des pièces de théâtre, et obligé de
, de montres, de régiments, de compagnies, entre autres ils devinrent Comédiens et Poètes, composèrent et représentèrent des pièc
qui seules paraissaient alors sur la scène. Ainsi en avaient usé les Comédiens Grecs et Romains, comme Aristophane, les Fables A
dit Horace, fut obligée de venir au secours des bonnes mœurs, et les Comédiens n’ayant plus la liberté de mal faire, furent rédu
l’autorité du Roi et le respect du peuple sont mieux établis ; aucun Comédien ne serait assez hardi pour attaquer son maître, i
e, il ne le ferait pas impunément. François I rétablit de nouveau les Comédiens de la Basoche, que le Parlement zélé pour le bon
e. Vrai et faux, bien et mal, religion et hérésie, tout est bon à des Comédiens . La nouvelle troupe, instruite par les malheurs d
on et de remords de conscience elle lui demande s’il est vrai que les Comédiens sont excommuniés, si elle peut demeurer dans son
es écarts aussi téméraires qu’étrangers à son objet ? Eh que fait aux Comédiens le formulaire, la constitution, la condamnation d
attaque, et en particulier le Mémoire attribue l’excommunication des Comédiens au Cardinal de Noailles, et c’est en effet par se
de Paris ont refusé les sacrements et la sépulture ecclésiastique aux Comédiens . Qui peut voir, sans rire, l’Avocat aux genoux de
remords de conscience qu’elle fait semblant d’avoir de son métier de Comédienne , et l’irréligion réelle avec laquelle elle brave
voici des fleurettes à la Huerne. Il fait l’éloge de quelques autres Comédiennes , déclare qu’« il se borne à trois, et demande par
est soutenue affirmativement, et décidée audacieusement en faveur des Comédiens par la consultation, fondée uniquement sur de fau
a établi dans tout l’ouvrage au sujet de l’excommunication contre les Comédiens . « En abusant des maximes sages et en confondan
our le même délit. ». Ainsi l’infamie prononcée par la loi contre les Comédiens les mettrait à couvert de l’excommunication de la
même calomnieusement offensée, son refus du sacrement de mariage aux Comédiens est traité de scandale, ainsi que le refus de la
gnorance et une superstitieuse prévention ont élevée contre l’état de Comédien . On lui fait espérer que l’Eglise elle-même, bien
. On oppose ce qui est toléré dans les états du Pape, par rapport aux Comédiens , aux usages de l’Eglise de France à leur égard, q
icieuses sur les mœurs sont poussées jusqu’à dire que la conduite des Comédiennes qui vivent en concubinage avec leurs amants n’est
grade toute sorte d’états, à l’exception du militaire, pour mettre le Comédien au pair et de niveau avec tous les autres citoyen
50 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIII. Si les Comédiens doivent prendre le titre de Compagnie. » pp. 122-128
Chapitre XXIII. Si les Comédiens doivent prendre le titre de Compagnie. N ous a
mpagnie. N ous avons dépouillés, dans les Chapitres précédens, les Comédiens des talens & du mérite que la prévention leur
us allons traiter dans ce Chapitre d’une nouvelle prérogative que les Comédiens s’arrogent. Les idées qu’on attache aux mots d’u
at du moindre Officier de Police, enfin une Compagnie d’une troupe de Comédiens . Qu’est-ce donc qu’une Compagnie ? C’est un corps
qualité de Compagnies, qui pourroit la leur disputer ? Seroit-ce nos Comédiens  ? Entre ces Compagnies, les Cours Souveraines, en
it-ce pas profaner ces augustes Tribunaux que d’en approcher même les Comédiens  ? Ne seroit-ce pas comparer ces Globes lumineux,
eplongée dans le néant. Tels on verroit auprès de nos Magistrats, les Comédiens accablés sous le poids de leur orgueil infructeux
x, se perdre dans leur propre bassesse. Je ne suis pas étonné que les Comédiens ayent rejetté la dénomination de Troupe, qui leur
51 (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42
isés à faire, des allusions trop faciles à saisir, il est défendu aux comédiens de la jouer, et au public de l’entendre.6. Il fau
sprit de curiosité a plus fait que la connoissance des principes. Les comédiens Français ont donné Marie de Brabant, Ericie, l’Ho
ont écrit les premiers, se sont d’abord occupés de réclamer pour les comédiens l’état civil, dont ils étoient privés par un inju
t obtenu le décret qu’ils desiroient. On avoit lieu de croire que les comédiens , devenus citoyens actifs, électeurs et éligibles,
e la plus précieuse de toutes. Ils ont réuni leurs efforts à ceux des comédiens pour s’y opposer. Un grand nombre d’auteurs drama
elles et pécuniaires ; d’autres auteurs, dans la vûe d’intéresser les comédiens et d’être joués plus promptement, ont embrassé le
du théâtre. Je ne discute pas l’étendue des priviléges respectifs des comédiens du Royaume14 je ne les regarde tous que comme des
tte n’a été au niveau de la dépense. Malgré leurs priviléges, MM. les comédiens François et Italiens ont des dettes si énormes, q
héâtre17. La suppression des priviléges ne sera fâcheuse que pour les comédiens , Leur conservation n’étoit donc utile qu’aux com
postérité, pour la France, pour l’Europe entiere, et non pas pour les comédiens . Les comédiens François ont acheté ce fonds un mi
la France, pour l’Europe entiere, et non pas pour les comédiens. Les comédiens François ont acheté ce fonds un million. Il leur
re le contenant pour le contenu21. Quelle sera donc la récompense des comédiens François, pour avoir conservé ces ouvrages ? Ce n
diens François, pour avoir conservé ces ouvrages ? Ce ne sont pas les comédiens qui nous les ont conservés, mais l’imprimerie. Le
laute, de Térence ne nous sont-elles pas parvenues ? et cependant les comédiens n’en ont jamais joué aucune. Ils ont des dettes c
it aujourd’hui une hypotheque établie sur la Bastille22. Pourquoi les comédiens , qui ont joui, pendant cent ans, des priviléges e
arce que quelques particuliers s’en sont fait une hypotheque. MM. les comédiens François ont déjà détruit eux mêmes cette objecti
valeur immense ne peut se calculer23. Ils prétendent que, si d’autres comédiens se permettent de jouer leurs pieces, ils seront r
stre, haranguer le parterre, et le prendre pour juge du refus que les comédiens avoient fait de sa piece. A peine avoit-il achevé
ent fait de sa piece. A peine avoit-il achevé ces mots, Messieurs, le comédien Préville…… que déjà il n’étoit plus libre. Aujour
, les pieces des petits spectacles devoient encore éprouver celle des comédiens François et Italiens. Si les acteurs, chargés de
er, comme au théâtre François, des pieces vraisemblables. Souvent les comédiens privilégiés ne souffroient que des scenes épisodi
tragédie de M. le Febvre, jouée chez Madame de Montesson, et que les comédiens François alloient représenter sur leur théâtre. C
quelques lettres imprimées dans la Chronique de Paris. 12. MM. Les comédiens François n’ont-ils pas fait quitter le titre de T
les mêmes applaudissemens. Un homme de lettres, amateur du talent des comédiens  ; mais ennemi des privileges, a fait au sujet des
commun à la musique de théâtre, imprimée ou manuscrite. Art. XX. Les comédiens , qui sont déjà en possession de jouer des ouvrage
impôt assez considérable pour leur permettre de mauvais ballets. Les Comédiens François ne pouvoient pas jouer des opéras comiqu
es Comédiens François ne pouvoient pas jouer des opéras comiques. Les Comédiens Italiens ne pouvoient pas jouer des pieces sans m
hantée, de M. Bruni, et le nouveau dom Quichotte, de M. Champein. Les comédiens de la cour ne pouvoient pas s’approcher de Paris
17. Depuis long-temps les gens de lettres se plaingent de ce que les comédiens sont seuls les maîtres d’admettre ou de refuser l
pieces qu’on leur présente, et ils ont raison. Il est certain que les comédiens étant privilégiés, il est impossible d’appeler de
les différens spectacles, entre les acteurs, entre les auteurs et les comédiens , cesseront, les comédiens seront alors, avec just
entre les acteurs, entre les auteurs et les comédiens, cesseront, les comédiens seront alors, avec justice, les maîtres de recevo
ur le public, reparoîtront et augmenteront ses plaisirs. 18. MM. les comédiens François, après avoir avancé dans leur adresse, p
ire jouer sa Phedre, s’il u’y avoit pas eu deux troupes. 19. MM. les comédiens Italiens ne sont donc pas fondés à empêcher le th
ique, qui attire les étrangers, se croira en droit de le prendre, les comédiens Italiens aussi : nous avons déjà le Cirque de la
uettes de la Nation, etc… Ce titre contraste d’ailleurs avec celui de comédiens du roi ; et si MM. les comédiens François l’obtie
e contraste d’ailleurs avec celui de comédiens du roi ; et si MM. les comédiens François l’obtiennent, ils doivent renoncer aux v
s que le roi leur paie, et aux pensions qu’il leur fait.   Si MM. les comédiens François ont imaginé, en se donnant eux-mêmes un
vainqueurs de la Bastille n’ont rien obtenu. 23. Adresse de MM. les comédiens François à la commune de Paris, page 10, l. 19.
52 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE X. De la protection due aux Comédiens par le ministère public, contre les entreprises du fanatisme. » pp. 174-185
CHAPITRE X.De la protection due aux Comédiens par le ministère public, contre les entreprises d
le séculière, doit avoir son application particulière, à la cause des comédiens que j’ai entrepris de défendre. Ceux-ci en leur q
les faire jouir de tous leurs droits. Il a été déjà démontré que les comédiens du troisième âge, sont entièrement affranchis de
on autorité privée, d’anathématiser et d’excommunier la profession de comédien , qui a été créée et autorisée par les diplômes du
us des prières de l’église et de la sépulture, fait par le clergé aux comédiens , est encore un autre délit manifeste et réel, car
l’outrage est fait non seulement à la personne et à la profession du comédien , mais encore aux autorités suprêmes, qui ont auto
dans aucun cas, d’exiger d’un acteur l’abjuration de la profession de comédien  ; et si les prêtres persistaient dans cette préte
itime et régulière. Puisque le clergé ne peut exiger l’abjuration des comédiens , sans se constituer en délit contre la volonté du
t non plus avoir lieu. Ce refus de recevoir à l’église le cadavre des comédiens décédés sans confession, est une conséquence de l
plus outrageante encore pour le prince et pour les lois, que pour les comédiens mêmes. Il se constituerait par le fait, puissance
ive du royaume ? Quoi ! le roi et les législateurs auraient honoré un comédien pendant toute sa vie, ils lui auraient accordé de
s déjà dit, est plus outrageant pour l’autorité du prince que pour le comédien même, il en résultera aussi, que la classe des pe
53 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VI. Des Comédiens français rétablis dans leurs droits civils et religieux, à raison de leur profession, et entièrement affranchis des anathèmes et des excommunications de l’Eglise. » pp. 130-133
CHAPITRE VI.Des Comédiens français rétablis dans leurs droits civils et rel
nt en agissant en conformité avec la conduite des papes à l’égard des comédiens à Rome et en Italie. Il résulta de ce nouvel ordr
its religieux de la part de l’autorité ecclésiastique. Voilà donc les comédiens sortis du cercle des prêtres et de l’enceinte des
s, afin de s’opposer au relâchement de la discipline de l’Eglise. Les comédiens avaient en conséquence cessé, et devaient naturel
tous les autres Etats, et par conséquent en France, la profession de comédien doit y être entièrement affranchie des anathèmes
’excommunication, car on trouvera à la page 154 du livre intitulé des Comédiens et du Clergé, l’indication d’une catégorie assez
erra un vaste champ ouvert au Code pénal religieux ; mais au moins le comédien , en se trouvant confondu dans l’immense majorité
54 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381
tio. Souvent le geste n’est pas d’accord avec la voix dans un mauvais Comédien , parce qu’il est mauvais imitateur ; mais qu’on s
r, il lui étoit naturel d’observer qu’elle ne se trouvoit pas dans le Comédien , si en effet elle ne s’y trouvoit pas chez les Ro
hez les Romains. Loin de nous le faire entendre, lorsqu’il parle d’un Comédien de son tems, dont les graces étoient si grandes,
r à Athenes le Personnage de la Reine, demanda un masque de Reine. Le Comédien dont parle Horace qui ayant trop bu, s’endormit,
détruisent, comme celui où Seneque dit qu’on admire dans les habiles Comédiens la promptitude avec laquelle leurs mains sont prê
 : & comment pourroit-on chanter une conversation familiere ? Les Comédiens l’imitoient, suivant ce passage de Quintilien, le
nt donc pas chantées. Quintilien nous rapporte qu’il a vu souvent des Comédiens , sortis de la Scene, & déposant leurs masques
é des leçons à Ciceron ? Demosthéne avoit aussi pris les siennes d’un Comédien . Ces deux grands Orateurs qui regardoient la Décl
emander des leçons à des Chanteurs ? Quintilien veut qu’on envoye aux Comédiens le jeune Orateur. Un Pere qui parmi nous, voudroi
oit-il jamais à l’envoyer à un Acteur de l’Opéra ? Il est vrai que le Comédien chez les Anciens est souvent nommé Cantor, &
ue Lucien plaisante, & il pouvoit avec raison railler les mauvais Comédiens , qui ne faisoient que pousser de grands cris : ce
isoient que pousser de grands cris : ce que ne faisoient pas les bons Comédiens , puisqu’Aristote dit que quand Théodore jouoit, c
ert de cette expression, diverbia Histriones pronuntiabant, & les Comédiens sont appellés par Quintilien artifices pronuntian
, dit-il, que Niobé paroisse triste, Médée furieuse, Ajax étonné, les Comédiens prennent des masques convenables aux Passions qu’
donné à ce passage, qui ne me suffit maintenant qu’à montrer, que les Comédiens ayant été nommés par Quintilien, Artifices pronun
un Discours : je ne nie pas non plus qu’un Poëte ne puisse donner aux Comédiens leurs Rôles notés, & qu’un Comédien ne puisse
n Poëte ne puisse donner aux Comédiens leurs Rôles notés, & qu’un Comédien ne puisse, avec le secours de ces Notes, étudier
ever, baisser, ralentir, précipiter sa voix. Mais il faudra dire à ce Comédien ce qui est dit à l’Orateur dans Cicéron, vous pou
s votre maison ce joueur de flutte. Fistulatorem domi relinquetis. Le Comédien , après avoir étudié son Rôle noté, le laissera ch
positeurs : cependant c’étoient, au rapport de Quintilien [L. 11] les Comédiens qui par les graces de leur Déclamation trouvoient
tilien ne dit pas que les Poëtes eussent obligation à d’autres qu’aux Comédiens . Mais c’est trop s’arrêter à une opinion singulie
est pas connue, étoit si sensible à la populace de Rome, que quand un Comédien manquoit tant soit peu paululum à cette mesure, e
très-vicieux. C’étoit ce qu’avoient à craindre les Orateurs & les Comédiens , & de la vient ce mot rapporté par Quintilien
ez mal. Ce mot suffit pour nous donner une idée de la Déclamation des Comédiens & des Orateurs, & par-là nous pouvons com
ter, ut postea magnis possent personare clamoribus. Non seulement les Comédiens travailloient de bonne heure à se procurer une vo
on de sa voix. Homere vante cette qualité dans ses Héros. La voix des Comédiens étoit la plus forte de toutes à cause du masque :
airement très-forte, les oreilles y étoient accoutumées. Si un de ces Comédiens anciens venoit sur notre Théâtre dans un lieu étr
étourdies. C’est ce qui arriva dans une petite Ville d’Espagne, où un Comédien de Rome s’avisa de vouloir donner le Spectacle d’
aisoient paroître si grand & si gros ; mais dans l’instant que ce Comédien éleva sa voix, tous les Spectateurs qui se cruren
ateurs qui se crurent frappés d’un coup de tonnerre, s’enfuirent. Les Comédiens qui savoient ménager & rendre agréable cette
, ou un peu trop lentement, excitoit des murmures, & cependant le Comédien , étoit obligé de pousser avec une grande force sa
i dire heurloit. C’est ce qui arrivoit souvent, parce que les mauvais Comédiens sont plus communs que les bons, & les cris de
55 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198
rds du Tibre dans la fête de la grande Déesse, et il remarque que les Comédiens étaient chargés de ce cérémonial, et s’en acquitt
te honteuse, à la vérité, mais conséquente, bien loin de regarder les Comédiens comme infâmes, les élevaient quelquefois aux honn
aissant subsister un culte qui faisait leur religion, ont déclaré les Comédiens infâmes, les ont même exclus du rang de citoyens
e. S’il faut honorer les Dieux, disent les Grecs, il faut honorer les Comédiens , cela est juste ; ces deux infamies sont unies. M
t juste ; ces deux infamies sont unies. Mais, disent les Romains, les Comédiens sont infâmes et méprisables. Donc, disent les Chr
mmondes, qui ont comme consacré leur ignominie. Vous avez dégradé les Comédiens , éloignez ces Dieux qui se plaisent dans la repré
s infidèles. J’ai honte de le dire, mais il n’est que trop vrai : les Comédiens leur plaisent plus que Dieu : « Impiis, iniquis m
tenez-vous jusques dans les Eglises ? d’un Athlète, d’un Cocher, d’un Comédien . Quelle vanité, quelle folie ! Occupez-vous de Di
ssent, et qu’on ne le fît pas publiquement ! Pourquoi donnez-vous aux Comédiens  ? Vous aimez, vous nourrissez en lui ce qu’il y a
, vous nourrissez en lui ce qu’il y a de mauvais. Celui qui donne aux Comédiens , aux femmes débauchées, est-ce à l’ouvrage de Die
quia iniquitas et turpitudo ? » Si ce n’était qu’un homme, et non un Comédien , vous ne lui donneriez pas. Vous honorez donc le
pas après le théâtre (Tract. 100. in Joann.). Porter de l’argent aux Comédiens , c’est un crime énorme, on y est souvent applaudi
s grands pécheurs, non seulement ceux qui vont à la comédie, mais les Comédiens même. Tandis que ceux-ci vous donnent des spectac
as charité la liaison qu’ont entre eux les méchants, les voleurs, les Comédiens , et ceux qui les fréquentent : « Non quacumque ch
qui sont offertes aux Idoles, le chant des psaumes, les chansons des Comédiens , les spectacles de la nature et ceux du théâtre,
du théâtre, à la cruauté du cirque, aux partis qui se forment pour un Comédien , pour un Cocher. Faire ces choses, c’est offrir d
on se moque des œuvres de miséricorde ; on entretient la débauche des Comédiens , et on laisse manquer les pauvres du nécessaire ;
lle faire à la poésie, à la musique, les exécuteurs, c’est-à-dire les Comédiens , ne sont que de purs artisans, S. Augustin ajoute
, ne sont que de purs artisans, S. Augustin ajoute un paradoxe, qu’un Comédien ne peut jamais être un bon Musicien : « Sicut His
proposition est fausse, dans l’idée que nous avons de la musique : un Comédien peut l’aimer et la savoir parfaitement, quoique c
qui forment un bel accord, une harmonie. Il est bien évident qu’aucun Comédien n’a, ni ne veut, ni ne peut avoir ces vastes, ces
us est, scientia ejus caret. » Or personne n’est plus conduit que les Comédiens par des motifs bas et corrompus. Il n’y en a pas
ertain qu’on peut être savant et pécheur, et par conséquent savant et Comédien , mais ce ne sera jamais de la vraie science, inca
pécheur, fût-il le plus habile homme, et à plus forte raison que tout Comédien est un ignorant : « Omnis peccans est ignorans, i
56 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424
t, était toujours assorti à son Rôle ; & l’on ne voyait jamais un Comédien jouer le Rôle d’honnête-homme avec la Physionomie
sque qui convient à sa situation présente. C’est ainsi qu’agissait le Comédien , quand il jouait des Scènes où il devait changer
sensibles par le moyen de son geste, & par la voix. Cependant les Comédiens des Anciens ne pouvaient pas rendre sensibles sur
are qu’ils quittassent le masque, & même il y avait une espèce de Comédiens qui ne le quittaient jamais. Nous souffrons bien
qui ne le quittaient jamais. Nous souffrons bien il est vrai, que nos Comédiens nous cachent aujourd’hui la moitié des signes des
la nature font une si grande impression : mais le masque des anciens Comédiens cachait encore l’altération des traits, que le ro
certain que les Anciens auraient fait quitter la masque à tous leurs Comédiens , sans une raison bien forte qui les en empêchait 
héâtres étant très-vastes & sans voûtes ni couverture solide, les Comédiens tiraient un grand service du masque, qui (outre l
dont plusieurs étaient éloignés de plus de douze ou quinze toises du Comédien qui récitair. Enfin les Masques des Anciens répon
ble ; en un mot de ne montrer que le Personnage. 2. Heureux certains Comédiens nouveaux & le Public, & le masque cachait
57 (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420
r les passions, & de jetter l’ame dans un état violent, & les comédiens sont flétris. La comédie est défendue ; mais, rép
s, parce qu’il se trouve des hommes qui font des excès de vin ? » Les comédiens sont flétris. Mais, si du moment qu’on joue la co
hose est mauvaise en soi, elle l’est par rapport à tout le monde. Les comédiens sont flétris ; mais dans quel temps l’ont-ils été
même personne, qu’on compte plus d’excellens auteurs, que d’excellens comédiens . Ils sont à plaindre sans doute d’avoir été trait
acles au sortir de l’office divin ; attention toujours gardée par les comédiens , qui ne jouent qu’entre cinq ou six heures, &
ustin ne s’en relâcha-t il point dans la suite ? Ne permit-il pas aux comédiens de s’allier avec d’honnêtes familles ? Ces loix,
6 Avril 1641*. Puisque le P. Le Brun s’établissoit juge du Procès des comédiens avec un certain public, il auroit bien fait de ra
les de la société. M. de Voltaire, en parlant de la comédie & des comédiens , n’a point traité pleinement le fond de la questi
on la goûte ; témoin la préférence que tant de personnes donnent aux comédiens Italiens, ou même aux acteurs de l’opéra comique,
x comédiens Italiens, ou même aux acteurs de l’opéra comique, sur les comédiens François. C’est qu’on n’a que faire de théâtre, p
es confrères a fait en faveur de la comédie & de la profession de comédien , à la sollicitation, dit-on, de mademoiselle Clai
s, peut donner lieu à des réflexions sérieuses. On a vu que l’état de comédien n’est pas plus autorisé en France, par la législa
r, lui seul, que tous les prédicateurs ensemble ». La profession des comédiens n’a pas échappé à M. Rousseau. Excommuniés ou non
nsidération qu’ailleurs, un simple bourgeois n’oseroit fréquenter ces comédiens qu’on voit, tous les jours, à la table des grands
t voulu honorer, dans une actrice, non le métier, mais le talent. Les comédiens médiocres ou mauvais sont autant ou plus méprisés
re, s’instruisent à voler dans les maisons & dans les rues ». Les comédiennes sont peu retenues ; mais qu’on attache de la cons
r la différence des mœurs des Grecs & des Romains : C’est que les comédiens étoient estimés des premiers, & qu’ils étoien
ir déjà l’ennemi dans ses murs. *. Elle porte, qu’en cas que « les comédiens règlent tellement les actions du théâtre, qu’elle
e à leur réputation dans le commerce public ». Puisque le théâtre des comédiens François subsiste depuis plus de cent ans, ils se
entieuses. Cette même déclaration de Louis XIII ne veut point que les comédiens du roi dérogent. Le comédien Floridor étoit genti
ion de Louis XIII ne veut point que les comédiens du roi dérogent. Le comédien Floridor étoit gentilhomme, & il obtint, le 1
58 (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247
e bien odieuse de la comédie. Si chacun étoit de votre sentiment, les comédiens n’auroient pas grand-pratique ; & bien leur e
ent y prendre tant de plaisir, sont en un sens plus coupables que les comédiens mêmes, tout infâmes qu’ils sont ; Non enim tam i
l’aveuglement des Carthaginois, qui avoient reçu dans leur ville les comédiens qu’Alaric roi des Goths avoit chassés de Rome ; &
quia mala. Or qu’y a t’il de plus mauvais que tout ce que disent les comédiens , non dans le particulier, mais en public & de
a justifié beaucoup la comédie, puisqu’il a dit que la profession des comédiens n’est pas mauvaise de sa nature, & que l’on p
mortel. » S. Thomas est donc bien éloigné d’être aussi favorable aux comédiens qu’ils le prétendent, & de croire qu’on puiss
vous faites, M. P. : nous nous en étions rapporté à la bonne foi des comédiens qui citent continuellement Saint Thomas pour eux.
eulement en France, mais dans tous les Royaumes étrangers. Il y a des comédiens dans toutes les Cours : dans Rome même qui est le
t du Roi Philippe le Bel, & de Saint Louis, par lesquels tous les comédiens furent chassés du Royaume : & le Parlement de
s contre eux. Tel fut l’Arrêt du 6. Octobre 1584. pour déposséder les comédiens qui avoient dressé un théatre dans l’hôtel de Clu
i fort à l’avantage de ce qu’ils aiment. Je ne sai pas, M. P., si les comédiens vous payent pension, pour leur être si favorable 
ts très-funestes à l’innocence. Vous avez bien raison de dire que les comédiens font de tous les vices des portraits ingénieux ;
y représentât, puisqu’on les en avoit retranchées, mais parceque les comédiens de l’un & de l’autre sexe affectoient des ges
anger. Cinquiéme question. Je ne sai pas à mon tour ce que les comédiens vous ont fait, M. P., pour leur déclarer une guer
ir d’avantageux sentiment. Mais croyez-vous donc, M. P., que tous les comédiens soient damnés ? Réponse. Non, M. P., je ne
ient damnés ? Réponse. Non, M. P., je ne croi pas que tous les comédiens soient damnés, car ils ne sont pas encore tous mo
toujours un métier si hazardeux. L’Eglise veut qu’on regarde tous les comédiens comme gens excommuniés ; elle leur refuse les der
d aux laïcs, sous peine d’excommunication, d’éxercer la profession de comédien ou de danseur, & ordonne de déposer les Clerc
’avoit consulté pour savoir comment il devoit en user avec un certain comédien , qui avoit à la vérité quitté le théatre, mais qu
e Consecratione.Vous avez jugé à propos de me consulter au sujet d’un comédien qui persévére toujours dans la honte de son art,
iment des saints Docteurs, en défendant qu’on admît aux Sacremens les comédiens , même au lit de la mort ; à moins qu’ils ne juras
nicis. dom. 5. d’où vous pouvez conclure, M. P., combien le salut des comédiens est en danger par une telle profession. Sixié
, nous ébranle étrangement & nous sont trembler pour le salut des comédiens . Mais encore, qu’ont-ils donc de si odieux, pour
rire avec une indignation si universelle ? Réponse. Ce que les comédiens ont de si odieux, consiste en trois choses princi
es tous les besoins différens de la vie : mais il n’a jamais fait les comédiens , pour les faire rire, & moins encore pour leu
la terre, pour précher son Evangile : mais il n’y a jamais envoyé de comédiens , pour y débiter des maximes contraires à cet Evan
intrigues amoureuses de mille amans profanes. Tel est l’emploi de nos comédiens , qui se sont de la corruption des cœurs un métier
cequ’ils le sont dans le cœur. Voilà tout le fruit des travaux de nos comédiens . Honorer de tels gens de son attention, n’est-ce
59 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233
Auteur Dramatique est dans une nécessité absolue d’avoir toujours le Comédien sous les yeux pour juger par son jeu des effets d
là la tâche des Auteurs. Telle est donc l’expression en eux. Celle du Comédien n’est que la copie de cette premiere ; qu’un miro
i sembloit en repos : car un connoisseur n’a pas besoin du secours du Comédien pour voir agir les personnages d’un Drame. Enfin
ui unit l’expression littérale avec l’expression représentative ou du Comédien . Je ne vois rien qui ne prouve l’entiere dépendan
ndre à l’unité de discours. Les jeunes Auteurs tremblent, en face des Comédiens  ; & les plus hardis sont obligés à bien des d
st pire encore dans le systême que nous combattons. La domination des Comédiens augmente du double, quand une pièce est faite pou
même, le troisiéme d’indifférence & de dédain pour les autres. Le Comédien qui est maître absolu de son rôle, croit l’être d
raits, de beautés se sont présentés à la plume, que la crainte que le Comédien ne les rejettât, ou qu’il ne développassent pas s
il ne développassent pas son mérite à son gré, a fait sacrifier ! Les Comédiens , dont le sort est fait au Théatre, regardent les
re ! Que d’impatiences à dévorer ! Enfin, cet usage est contraire aux Comédiens mêmes. Il y en a plusieurs qui malgré leur bonne
urs. Nous allons dans la seconde, traiter de celles qui regardent les Comédiens .
60 (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32
se bien singulière qu’une partie de la Nation enchantée du mérite des Comédiens , les applaudisse en public, les recherche en part
voir fait agir en cette occasion. Protégés et récompensés du Roi, les Comédiens voient leur Théâtre sans cesse rempli d’une foule
ns inutiles, il ne dit rien de ce qui peut être le plus favorable aux Comédiens  ; mais il avance contre eux des faits dont il est
necdote fort intéressante pour le Théâtre, est sans doute ignorée des Comédiens , qui n’auraient pas manqué de lui faire trouver p
rivés depuis. Tout le monde sait que les Farceurs d’autrefois, et les Comédiens d’à présent n’ont rien de commun. Que l’excommuni
neur en avouant que l’on s’est trompé. Ce qui m’étonne, c’est que les Comédiens qui vivaient dans le temps où l’Eglise de Paris s
ns m’embarrasser de savoir s’il y a eu des lois qui flétrissaient les Comédiens , ou si ces lois ne les regardaient pas ; il me su
me suffit d’être assuré : que Louis XIII. a déclaré la Profession de Comédien honnête : que Louis XIV. a décidé qu’elle ne déro
s ses biens, et quelquefois même sa personne. Pourquoi a-t-on mis les Comédiens à l’abri de l’emprisonnement pour dettes ? Pourqu
uveau Mémoire de M. Travenolle. Ces distinctions n’ôtent-elles pas le Comédiens de l’ordre général des Citoyens ? Il faut conveni
tation suppose faussement qu’elle est déjà. Le corps d’une société de Comédiens , sous la protection du Roi, devrait être fixée à
des voix. Voilà le droit des Académies ; ç’a été longtemps celui des Comédiens , mais ils l’ont perdu, et sont à présent soumis à
faire tort. C’était ainsi que se conduisaient les Grecs à l’égard des Comédiens , et l’exemple de cette Nation est toujours excell
ellent à suivre. En un mot, il faudrait que l’on pût dire de tous les Comédiens , ce que Cicéron disait de Roscius. Il serait bon
61 (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189
, Monsieur, que je veuille devenir l’apologiste de la Comédie et; des Comédiens , je pourrois peut-être avec raison l’être de l’un
n connois l’utilité. Je suis également impartial sur la Profession du Comédien  ; mais loin de la regarder comme infamante, je so
, nécessaire même, et; que ce ne peut être que les mauvaises mœurs du Comédien qui la deshonorent. Ce deshonneur lui est commun
rendre méprisables quand ils se feront mépriser eux-mêmes. L’état de Comédien n’auroit assurément rien de flétrissant si tous c
outes les raisons bonnes ou mauvaises que vous employez à noircir les Comédiens , remontons à l’origine des Spectacles. Les Grecs,
et; là élevés sur deux treteaux, ils furent à l’égard des véritables Comédiens , ce que sont à peu près vis-à-vis de nos Prêtres
et de la haine et; du dédain public. L’ignorance leur donna le nom de Comédiens , parcequ’ils parurent dans un temps et; dans des
gistrats et; les Prêtres ont été en droit de sévir ; l’abus du nom de Comédien chez les Anciens comme chez nous est donc sans co
rise dans divers pays ; mais il est certain que si la Comédie et; les Comédiens avoient toujours été tels qu’ils ont été dans leu
hui de prouver que si d’autres qu’eux n’avoient point porté le nom de Comédien , ils jouiroient des prérogatives que les talens d
mique. Demandez au Parterre de Paris si Mr. de la Noue, honnête homme Comédien , a sçu l’intéresser dans ce rôle qui n’est autre
plaise que je veuille donner autant d’efficacité aux exemples que les Comédiens fournissent tous les jours de vertu, par la repré
l la pratiquât lui-même ? Il n’a point de rôle à jouer : il n’est pas Comédien . » Quel effort d’imagination ! La pratique de la
nous est propre, il ne faut donc point avoir de rôle à jouer et; être Comédien pour faire des actions vertueuses. L’homme est n
longtems vu jouer à Paris la Comédie avant d’avoir embrassé l’état de Comédien . Sans difficulté le Théatre de cette ville étant
pas, ou qui n’en entend que de mauvais. Quoiqu’il en soit, laissez au Comédiens le soin de se plaindre que les Auteurs modernes l
plus ingénieuse. Après une longue dissertation sur la Comédie et; les Comédiens , vous avez craint de causer de l’ennui. Pour évit
et; vertueuse. Si vous aviez intitulé votre livre : Satyre contre les Comédiens et; les femmes, je ne me donnerois pas la peine d
écarts du sexe. Ce seroit, diriez-vous, indubitablement une morale de Comédien . Je cherche seulement à prouver, que rien n’est p
est la crainte « des inconvéniens qui peuvent naître de l’exemple des Comédiens  ». Je ne suis pas assez déraisonnable pour nier q
hose à voir, car ce seroit la premiere fois. Il est très-faux que les Comédiens soient par-tout aussi débordés que vous les faite
s et; des Loix. A vous entendre, rien ne peut arrêter la licence des Comédiens  ; toutes les Loix les plus sages ne pourroient le
pour la réforme des mœurs, n’est-il pas d’autres expédiens ? Que les Comédiens soient regardés chez vous comme ils devroient l’ê
dans ce vice, il faudra donc laisser la liberté de se marier. Que les Comédiennes aient l’entrée des maisons où les Dames honorent,
le bourgeois ; qu’en un mot, il n’y ait d’autre différence entre les Comédiens et; les habitans que celle qui se rencontre dans
mmun. Que si par un barbare et; stupide préjugé on juge chez vous les Comédiens comme l’ignorance et; le fanatisme, il vous sera
nsibles. Il n’est pas difficile d’en sentir la raison. La plûpart des Comédiens n’ont pas eu une merveilleuse éducation ; accoûtu
d’eux consacré au Théatre dès leur enfance, parce qu’ils sont fils de Comédiens , ne savent rien au-delà de leurs rôles, et; presq
ieur, par un esprit d’humanité, de justice et; de raison, on juge les Comédiens d’après eux-mêmes, et; non d’après leurs prédéces
x bien au-dessous de ce qu’ils exigent par-tout ailleurs. Quel est le Comédien qui ne préférât pas cent louis d’appointemens à G
es innocens. La preuve qu’il ne seroit pas impossible de contenir les Comédiens dans une ville où on voudroit les traiter comme j
’objection que je fais sur cette conduite, que si l’on excommunie les Comédiens François, tandis qu’on absout les Comédiens Itali
ue si l’on excommunie les Comédiens François, tandis qu’on absout les Comédiens Italiens, c’est à cause de la différence qui se r
savoir, si les loix que le gouvernement dressera pour en imposer aux Comédiens , changeront l’opinion publique, car si cette opin
de faire prendre au public une opinion contraire à celle qu’il a des Comédiens . Je crois ne m’être pas trompé. Dans l’idée que c
est point du tout intéressant pour chaque particulier d’envisager les Comédiens comme des proscrits, au contraire, le public souh
vous, le sujet régle ses jugemens sur ceux de son Roi, d’où vient les Comédiens sont-ils méprisés en France, puisque le Monarque
lésiastiques n’en diminuoient l’effet par leurs censures. A Vienne un Comédien à talens et; honnête homme a souvent part aux gra
on. J’ajouterai, pour prouver que l’opinion qu’on auroit à Genève des Comédiens seroit telle que le Gouvernement la voudroit, qu’
ance dont toute la jeunesse de la Ville a comblé le sieur d’Auberval, Comédien de Lyon, qui fût obligé d’y passer quelque tems l
t il faut tirer cette conséquence, qu’il sera aisé d’empêcher que les Comédiens soient regardés avec mépris à Genève, et; qu’ains
tre le Spectacle au niveau des autres talens, elle auroit bientôt des Comédiens de mérite. Je me suis sans doute trop avancé, pui
n sujet sans le connoître. C’est la chose du monde la plus aisée. Les Comédiens à cet égard ressemblent aux grands ; ils ne peuve
les yeux sur ce chapitre. Quatriemement, il ne seroit pas permis aux Comédiens de différent sexe de demeurer dans la même maison
ent à lui adressés. Cinquiemement, il seroit expressément défendu aux Comédiens et; Comédiennes de porter or, argent et; pierreri
ssés. Cinquiemement, il seroit expressément défendu aux Comédiens et; Comédiennes de porter or, argent et; pierreries, excepté sur
eroit aisé de prévenir tous les abus que vous craignez de la part des Comédiens . Au surplus, je suis très-assuré que vos censeurs
eux mille livres, voilà qui fait en tout trente-six mille francs. Les Comédiens joueront quatre fois la semaine : Que les représe
l falloit répondre à toutes les infamies que vous vomissez contre les Comédiens , il faudroit être ou sans éducation, ou s’armer d
cet endroit de votre livre, où vous dites : « qu’à Paris même où les Comédiens ont plus de considération et; une meilleure condu
que partout ailleurs, un Bourgeois craindroit de fréquenter ces mêmes Comédiens , qu’on voit tous les jours à la table des Grands.
ute, le Bourgeois en sera charmé. Ne peut-on pas dire aussi que si le Comédien n’est point lié avec le Bourgeois, c’est parcequ’
Je vous dirois bien, si je voulois, qu’il est absolument faux que les Comédiens soient à Paris comme ailleurs sans aucune intimit
ts annoblissent dans les plus illustres. Et quant à la profession des Comédiens , les mauvais et; les médiocres sont méprisés à Lo
Dites-moi, s’il vous plaît, s’il est possible d’honorer le talent du Comédien , sans faire honneur à son métier, puisque le tale
jamais pour être honteux. Qu’ont fait les Anglois si la profession de Comédien est infame ? Ils ont proportionné la grandeur de
? Ils ont proportionné la grandeur de leur hommage à l’habileté de la Comédienne à faire valoir l’infamie ? Car enfin quel étoit c
ement, telle est mot à mot la définition que vous faites du talent du Comédien page 143, pour prouver ce que vous avez dit quatr
us la nature de ce talent constitue le deshonneur de la profession du Comédien , donc ce talent est honteux par lui-même, donc le
ont rien de honteux par eux-mêmes, or vous nous assurez que l’état de Comédien est deshonorant par lui-même. Comment les talens
ent les talens y peuvent-ils annoblir ? Et quant à la profession des Comédiens , les mauvais et; les médiocres sont méprisés à Lo
ut ailleurs. S’il n’y a à Londres que les mauvais et; les médiocres Comédiens qui soient méprisés, ce n’est donc pas à raison d
t au surplus vous dire que si l’on méprisoit totalement les médiocres Comédiens il y auroit beaucoup d’injustice, puisque les plu
rité de genie extraordinaire. « Quel est, demandez-vous, le métier du Comédien  ? c’est un métier par lequel il se donne en repré
hette le droit de lui faire. » Je vous répondrai moi que le métier du Comédien est l’art de faire valoir ses propres talens et;
sent vous faire voir qu’il n’y a rien de deshonnête dans le métier du Comédien , consideré même du côté que vous nous le représen
; il est si peu vrai qu’on achette le droit de faire des affronts aux Comédiens et; aux Poëtes, que la sagesse des Ordonnances a
ée autrefois, c’étoit par une suite du préjugé qu’on avoit contre les Comédiens , occasionné par les absurdités des maudits battel
près tout ce que votre mauvaise humeur vous a déjà suggeré contre les Comédiens , vous vous seriez lassé de les maltraiter. Je vou
çoit de l’hommage public ? Le préjugé désavantageux qu’on a conçu des Comédiennes , est donc la premiere source du mal. L’impossibil
ffés ? Son amant en fera trophée ; car quoiqu’il en soit, qui dit une Comédienne dont on prend plaisir à parler, suppose une perso
Menteur. Quelle conclusion faut-il tirer de tout cela ? C’est que les Comédiennes pourroient faire assaut de vertu avec beaucoup de
quemment indubitable qu’on réüssiroit aisément à former une troupe de Comédiens telle que le sage M. d’Alembert la propose à la R
de qualité que vous avez connu, n’est pas considérable. Revenons aux Comédiennes  ; aussi bien c’est pour nous prouver qu’elles ne
ous voulez bien supposer qu’il soit possible de trouver jusqu’à trois Comédiennes qu’on puisse excepter du désordre général ; il ne
ont des mœurs de Vivandieres, doit pouvoir dire impunément du mal des Comédiennes . Après avoir bien déclamé en général contre la Co
iennes. Après avoir bien déclamé en général contre la Comédie et; les Comédiens , vous tirez d’abord des conséquences de tout le m
le nombre des habitans et; la quantité des especes, il faudra que les Comédiens y meurent de faim, ou que les habitans se ruinent
Jamais Cléopatre et; Xerxès ne goûteront notre simplicité. L’état des Comédiens étant de paroître, c’est leur ôter le goût de leu
…. » Vous vous abusez ici bien grossiérement de vous imaginer que les Comédiens seroient fâchés qu’on les contraignît à se vêtir
nt de s’habiller superbement. C’est sans doute une nécessité pour les Comédiens qui vont à la Cour, d’être mis d’une maniere un p
ovince ; car c’est précisément pour ne se point faire regarder. Qu’un Comédien ordinaire du Roi aille à Versailles avec un habit
nd aime-t-il à aller respirer cet air ? L’été sans doute. Obligez les Comédiens à finir leurs représentations avant huit heures d
e mieux à faire, on les entendra raisonner sur les Piéces, ou sur les Comédiens . L’honneur des maris sera en sûreté comme auparav
ise morale des Piéces, sur le goût de parure qui se communiqueroit du Comédien au Citoyen, sur la pauvreté de la République, sur
, sur le changement des gouts et; des usages, sur ce que le métier de Comédien est deshonnête par lui-même, et; enfin sur le peu
, je ne serai que trop bien justifié là-dessus : il est mécontent des Comédiens , j’ai tout sujet de m’en louer, et; l’amitié du s
emiere et; derniere fois au Théatre François le 18 Décembre 1752. les Comédiens ont cessé d’être vos amis. Quelqu’injuste que soi
que d’écrire aujourd’hui comme vous faites contre la Comédie, et; le Comédien après avoir travaillé pour l’un et; pour l’autre.
lles vous ont traité. Vous n’êtes point, assurez-vous, mécontent des Comédiens , et; l’amitié du seul d’entr’eux que vous avez co
tiez privé de l’ignoble satisfaction d’apostropher si indignement les Comédiens , lorsque vous insinuez que ceux qui tiennent l’em
on, a laissé un monument à la postérité de l’estime qu’il faisoit des Comédiens , et; du desir qu’il avoit de les voir jouir de la
eroit faire usage de sa raison ? Pourquoi désaprouvons-nous l’état de Comédien  ? Qu’a-t-il de deshonorant, de condamnable ? Quoi
tomimes, des Sauteurs, des Bâteleurs, confondus mal-à-propos avec les Comédiens , étoient des farces également grossieres, et; ind
ivent aucun produit ; c’est au contraire une dépense pour eux. Si les Comédiens étoient nés avec de la fortune, ils agiroient de
e infinité de gens de qualité, Ambassadeurs, Généraux, Magistrats et; Comédiens .13 Quand la forme du Gouvernement de ces fameux R
que les jeunes gens de la plus haute naissance, se mêloient parmi les Comédiens , récitoient avec eux devant le peuple ; et; ces m
re, on les honore de regrets et; d’éloges publics. « Regardons un bon Comédien qui a des mœurs, comme un personnage estimable, a
le Théâtre prit une forme honnête en France, voilà l’époque des vrais Comédiens dans ce Royaume. Ce ne sont point eux qui ont att
e la nature. 9. Ridendo dicere verum quid vetat ? 10. A Paris les Comédiens Italiens sont admis à la participation de tous le
62 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PLAN. DU THEATRE. et autres Règlements, Qui sont la suite de ce qu’on a déjà vu, page 106 de l’Ouvrage. » pp. 329-337
n seulement les Acteurs et les Actrices de la Troupe, mais encore les Comédiens qui auraient eu permission de se retirer. Ce Bâti
temps prescrit. Un an après l’ouverture du Théâtre de la Réforme, les Comédiens de Province seront obligés de se soumettre à la m
ge. Afin que le Théâtre ne puisse jamais manquer de Sujets, outre les Comédiens de Province, sur lesquels il faut peu compter ain
tre une demie douzaine de garçons, et autant de filles ; une ancienne Comédienne , et un ancien Comédien auraient le soin de les fo
garçons, et autant de filles ; une ancienne Comédienne, et un ancien Comédien auraient le soin de les former dans des logements
la Caisse du nouveau Théâtre, ce fonds servira à acheter des anciens Comédiens tout ce qui pourra être utile à leur successeur,
e l’ancienne Troupe soit payé argent comptant : d’autant plus que les Comédiens qui se retireront, de même que ceux qui prendront
63 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68
jet de la Comédie. La première est la sévérité de l'Eglise contre les comédiens et contre ceux qui assistaient à ces Spectacles,
étruire. CANON LXII. Du Concile d'ELVIRE, tenu l'an 305. Si des Comédiens veulent embrasser la Foi Chrétienne, Nous ordonno
dre aux femmes, et aux filles fidèles, ou catéchumènes, d'épouser des Comédiens . Que s'il y en a qui en épousent, qu'elles soient
. CANON V. Du premier Concile d'ARLES, tenu l'an 314. Quant aux Comédiens , Nous ordonnons qu'ils soient excommuniés tant qu
'an 381 pour la publier. Si les filles qui sont de la race infâme des Comédiens refusent de monter sur le Théâtre, qu'on les y co
on, sans qu'on les puisse contraindre de rentrer dans la Compagnie de Comédiens . CANON CXXI Du Code des Canons de l'Eglise d'A
e l'Eglise d'Afrique. Que les personnes infâmes, tels que sont les Comédiens , ne soient point reçues à former des accusations.
ions. CANON XX. Du 2. Concile D'ARLES, tenu l'an 452. Quant aux Comédiens qui sont du nombre des Fidèles, Nous ordonnons qu
enu l'an 680. Ce saint Concile général condamne ceux qu'on appelle Comédiens , et défend entièrement leurs Spectacles, comme au
et pernicieuses, et ils ne doivent pas seulement rejeter et fuir les Comédiens , les Farces et les Jeux déshonnêtes; mais ils doi
64 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE II. » pp. 18-28
Rois sont très-fort les maîtres de lever la Macule qui deshonore les Comédiens , & de leur accorder tout autant de priviléges
e que la Glose a tirée de cette loi générale, est que toute espece de Comédiens , sous quelque nom qu’ils se produisent, sont atte
adémies, cependant ce sont leurs ouvrages qui sont dans la bouche des Comédiens  ; pourquoi donc un sort si différent des uns aux
rifice. On oppose la tolérance des Magistrats qui n’empêchent pas les Comédiens d’ouvrir leur Théâtre, on produit les Arrêts éman
p plus d’autorité qu’ils n’en ont aujourd’hui, il chassa du moins les Comédiens de sa Cour, selon Paul1 Emile, Histriones Aulâ e
des Lettres, sous François I. depuis cette époque aussi favorable aux Comédiens , qu’elle est malheureuse pour les bonnes mœurs &a
aux divertissemens de la Cour ; elle fit venir d’Italie une troupe de Comédiens , sous le Régne d’Henri III. Ecoutons Mezeray dans
par-tout des divertissemens, appella du fond de l’Italie une bande de Comédiens dont les piéces toutes d’intrigues, d’amourettes
65 (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45
oître en prend le parti, et ranime son zèle pour les Spectacles. Les Comédiens eux-mêmes en seront peut-être surpris ; mais en t
roles qu’il rapporte lui-mêmePage 10.. « Si quelqu’un entretenait des Comédiens qui jouassent d’une manière scandaleuse et illici
entretenait dans le péché ». Voilà le cas. Il s’agit de savoir si les Comédiens de nos jours jouent sans scandale, et d’une maniè
ver du jugement de saint Augustin, qui dit que de donner son bien aux Comédiens c’est un vice capital, et non pas une vertu : « I
il ne saurait voir tant d’âmes de qualité qui ne peuvent se passer de Comédiens , sans entrer dans leurs maximes. A Dieu ne plaise
? Le Démon ne l’aura-t-il point gâtée ? Ne sera-t-il point arrivé aux Comédiens la même chose qu’à certains Anges, qu’aux meurtri
nd à aimer ce qu’il serait à propos qu’on n’aimât point. En effet les Comédiens ont-ils d’autre but que de donner du plaisir en r
r y est aiguisé. On s’y couvre de plaies. Que ce soit l’intention des Comédiens , ou que ce ne la soit pas, nous n’en avons que fa
Comédie, ne devait pas y revenir, pour mettre Dieu dans le parti des Comédiens . Il fait beau après cela l’entendre définir, la C
’est assez pour appuyer le Théâtre, et laisser vivre sans remords les Comédiens . DitesPage 30. que les « Comédiens sont notés d’i
et laisser vivre sans remords les Comédiens. DitesPage 30. que les «  Comédiens sont notés d’infamie par le Digeste de Justinien.
teuses misèresPage 34.. Floridor aura été si l’on veut Gentilhomme et Comédien , il est noble après sa mort : il a été noble et i
ulminé par plusieurs Conciles, et exprimé dans les Rituels contre les Comédiens . Il donne le change, et tâche à échapper en disan
leur vie dans ces sortes de jeux, ne sont pas moins coupables que les Comédiens , et les amateurs de Comédies. Mais quoique le cri
ainsi dire, l’étendard pour l’orgueil et la sensualité. Tels sont les Comédiens , et ceux qui tiennent des Académies de brelan et
principes, refuser sa présence aux Spectacles, et la rétribution aux Comédiens . Il peut pourtant avoir des raisons pour ne faire
e sa conscience ; et il m’avouera que si elles venaient à cesser, les Comédiens pourraient faire fond sur sa bourse. Sur la raiso
it ou fermer le Théâtre, ou prononcer moins sévèrement sur l’état des Comédiens  », n’a pas trop bien rencontré. Si on ne ferme po
contraire que lorsqu’il en a trouvé l’occasion, il a fait sentir aux Comédiens ce qu’il est, et ce qu’ils sont. Pourquoi se trou
ou il s’ensuit que les femmes ont droit d’aller à l’Eglise comme des Comédiennes au Théâtre. Les Pères qui ont tant crié contre le
en croire sur sa parole. Le Théologien achève, en faisant l’éloge des Comédiens . Il emprunte pour cela les paroles de saint Thoma
e Panégyriste se tourmente fort inutilement. L’Eglise n’exige pas des Comédiens qu’ils fréquentent les saints Sacrements : au con
is l’Eglise la leur conte pour rien, parce qu’elle sait que demeurant Comédiens , ils ne peuvent être touchés des biens qu’elle pr
les circonstances des temps, des lieux, et des personnes. L’Hôtel des Comédiens n’est pas un Temple, on le sait bien. Les Comédie
nnes. L’Hôtel des Comédiens n’est pas un Temple, on le sait bien. Les Comédiens ne disent pas la Messe, et n’ont fait ni vœu d’ob
c’était de nouvelles découvertes qu’il eût faites. Pour l’honneur des Comédiens il prétend que les Cabaretiers dont on fait aujou
édie est suffisamment permise. De ce qu’on ne perce pas la langue aux Comédiens , ou de ce qu’on ne les condamne pas au feu, il co
st Théologien, il est Orateur, il est Canoniste, il est tout pour les Comédiens . On voit bien que si je l’avais voulu suivre dans
in qu’on n’en voit point d’autre fruit que les richesses immenses des Comédiens , et ce que le public ne connaît que trop sans que
66 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  piété et bienfaisance d’un comédien.  » pp. 365-370
piété et bienfaisance d’un comédien . On a déjà vu dans les chapitres précédents qu
dien. On a déjà vu dans les chapitres précédents que la qualité de comédien n’excluait pas la pratique de la piété, et que pl
ion. Beauchâteau (François Châtelet de) gentilhomme de naissance, et comédien de la troupe de l’hôtel de Bourgogne, où il début
primée sur le visage, et qui fondait en pleurs et en gémissements. Le comédien qui avait l’âme bienfaisante et plus sensible que
anté d’obliger la tante de sa femme, et de lui avoir sauvé la vie. Ce comédien mourut en septembre 1665. Il eut un fils qui parv
se. Depuis ce temps on n’a pu découvrir ce qu’il était devenu. Si les comédiens eussent été des excommuniés dénoncés, aurait-on v
67 (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303
, lorsque l’Eglise condamne des choses aussi marquées que le sont les Comédiens et leurs spectacles. Faut-il qu’on ose dire que l
mé depuis quarante ans ne défendait de donner les Sacrements qu’à des Comédiens , qui vivaient du temps de Plaute, de Térence, ou
trop long d’une syllabe, on le siffle. » C’est ainsi que les célèbres Comédiens , Roscius et Esope, sont nommés dans Cicéron, dans
Athlètes, parce qu’ils combattaient ordinairement nus. A l’égard des Comédiens , il leur prescrivit des règles, et leur laissa un
enter que sur le Théâtre public. Son règne ne se passa point, que les Comédiens n’eussent été chassés de toute l’Italie76, et on
voir donné trop de liberté80 ; mais il voulut aller lui-même faire le Comédien et le Chantre dans plusieurs Villes de Grèce pour
vé lorsqu’il fut Empereur, et sans devenir rigide jusqu’à chasser les Comédiens , il régla qu’on leur donnerait cinq Ecus d’or, et
l n’osa pas les rendre lubriques comme il aurait pu le souhaiter. Les Comédiens loin de l’estimer le jouèrent, ou du moins se moq
t de Commode on vit à Rome les jeux séculaires l’an de J. C. 204. Les Comédiens étaient alors fort communs, et cependant toujours
outes les brutalités que la licence peut inspirer. Il fit lui-même le Comédien , et ne craignit pas de représenter des fables ave
 ». page 800. « id que totum domi exercuit », page 868. Il honora les Comédiens , leur donna des habits de soie, et sans se mettre
andre Sévère répara sur ce point les fautes d’Héliogabale, il ôta aux Comédiens les robes précieuses et ne leur donna ni or, ni a
, voulait qu’on traitât toujours comme des valets ou des esclaves les Comédiens , et tous ceux qui servaient aux plaisirs publics1
istait aux jeux du Cirque, elle y parut montée sur un Dromadaire. Les Comédiens eurent un puissant protecteur vers la fin du troi
ensuite rebâtir avec plus de magnificence. Carin avait fait venir des Comédiens de tout côté. Ceux qui avaient travaillé aux déco
, qui avait privé ses héritiers de son patrimoine, pour le donner aux Comédiens . Il s’étend sur la folle prodigalité de ce Romain
frustrent pas leurs légitimes héritiers, pour donner leur bien à des Comédiens et à des Danseurs. » « Et hæc quidem idcirco ego
sortir du bain il parut habillé de blanc. Alors il refusa de faire le Comédien , et adressant la parole à tout le peuple, il s’éc
re, et ayant pris Gélasin ils le lapidèrent. Ainsi furent traités les Comédiens avec plus ou moins d’infamie durant les trois pre
lus dissolus ou plus sages. Durant tout cet espace de temps l’art des Comédiens a été censé infâme : car ce que firent Néron et H
iogabale ne pouvait pas ôter cette infamie. Néron après avoir fait le Comédien , donna lieu aux railleries et aux satires. Juvéna
ies et aux satires. Juvénal dit que ce n’est plus une merveille qu’un Comédien noble, puisque Néron a fait le Comédien Satyr. [S
’est plus une merveille qu’un Comédien noble, puisque Néron a fait le Comédien Satyr. [Satura, Satire] 8. v. 198.. « Res haud m
ible peinture de la Comédie d’autrefois, il s’avise de dire que « les Comédiens paraissaient nus sur le Théâtre ». Voici la cause
les Comédies et les Tragédies, d’où il conclut mal à propos, que les Comédiens paraissaient nus sur le Théâtre. S’il connaissait
autre preuve que le prétendu Théologien apporte, pour montrer que les Comédiens représentaient nus : c’est qu’Héliogabale parut a
les Temples que sur les Théâtres, et qu’ils devaient être obligés aux Comédiens de cacher une bonne partie des vices et de la dif
ent avec ce qu’on représentait sur le Théâtre, il fut méprisé par les Comédiens  ; « appellatus est a Mimis quasi obstupratus ». E
u’il a ruiné leur Ville en abattant leurs Théâtres et en chassant les Comédiens et les Danseurs pagg. 343 Ibid.. « Dimissis vero
I. Valens, et Gratien permettent aux Evêques de donner le Baptême aux Comédiens , qui dans une grande maladie voudraient se conver
ladie voudraient se convertir, et ils ordonnent en même temps que les Comédiens convertis ne pourraient pas être obligés de remon
née par une Loi donnée à Trèves de faire aucune insulte aux filles de Comédiens , qui vivent d’une manière irréprochable. Entre le
de l’année 380, on peut remarquer celle du 24 avril. Elle ordonne aux Comédiennes de continuer à monter sur le Théâtre, à moins qu’
tiques de se trouver aux festins où il y avait des Musiciennes ou des Comédiennes , ce qui est la même chose. Ensuite les Pères ont
’usage de faire venir dans les maisons la troupe de Musiciennes ou de Comédiennes , pour en donner de l’horreur à tous les fidèles.
les affaires sérieuses. En l’année 393, le même Théodose défendit aux Comédiennes de porter des pierreries et des étoffes en broder
ie : S. Chrysostome leur prêcha souvent qu’elles devaient laisser aux Comédiennes toutes les pompes du siècle. Après cette Loi, les
ser aux Comédiennes toutes les pompes du siècle. Après cette Loi, les Comédiennes ne pouvant plus être confondues avec les Dames de
de propreté que S. Chrysostome condamne. Il fallut donc défendre aux Comédiennes de prendre l’habit des Vierges, et c’est ce que l
re le tableau d’aucun Pantomime, d’aucun Cocher du Cirque, et d’aucun Comédien dans les Portiques publics, et dans tous les autr
Mais à l’égard de la défense de monter sur le Théâtre, en faveur des Comédiennes qui s’étaient faites Chrétiennes et qui menaient
spectacles. Ils ordonnèrent donc à toutes les femmes qui avaient été Comédiennes de reprendre leur état. « Mimas diversis adnotati
pu faire des pièces de Théâtre. Il fallait bien qu’il y eut alors des Comédiens , puisque Agobard se plaint Agobard. de Dispens. P
de Bello Pers[ico]. c. 14., oublia bientôt toutes ces punitions. Les Comédiens reparurent dès qu’elle reprit son éclat ; un Laïq
e contraindre jamais de monter sur le Théâtre pour faire le métier de Comédien Cod[ice]. l. 1. t. 4. l. 33.. Il veut donc qu’il
édien Cod[ice]. l. 1. t. 4. l. 33.. Il veut donc qu’il soit libre aux Comédiennes de quitter le Théâtre, et défend à toutes sortes
sages d’entre les Romains, lorsqu’on alla chercher jusqu’en Grèce des Comédiens pour les amener à Rome. On va achever de ruiner,
n étranger dans le nouveau Testament, pour ne pas voir la défense des Comédiens dans cette admirable exhortation de saint Paul Ep
destie aux femmes et aux filles ? Croirons-nous qu’elles peuvent être Comédiennes sans cesser d’être aussi modestes que le veut Sai
ous en savons l’origine, et nous ne voulons pas nous trouver là où un Comédien lascif émeut les passions des autres, en feignant
montrerons, Messieurs, que l’infamie subsiste encore par rapport aux Comédiens d’aujourd’hui ; et que le Rituel de Paris en les
les petits mots, l’approbation qu’ils donnent d’une commune voix aux Comédiens et la joie qu’ils ont de se rencontrer dans les m
cation aux femmes Chrétiennes ou Catéchumènes, d’avoir pour maris des Comédiens , ni aucun de ceux qui montent sur le Théâtre. Quo
le sens de ce Canon puisse se restreindre à la défense d’épouser des Comédiens , le célèbre Ferdinand de Mendoza ne laisse pas de
Chrétiennes n’habitent pas même avec leurs maris qui voudraient être Comédiens  ; tant l’Eglise avait d’horreur pour cette profes
publique d’impureté, que les sons des instruments et les chansons des Comédiennes , entraînent le cœur à la corruption exprimée par
et des Païens, et des Princes Chrétiens et de l’Eglise déclarent les Comédiens infâmes, il faut bien que tout le monde soit conv
sion de la vue, de la parure, des paroles, du chant et des gestes des Comédiennes  ? Etes-vous plus sages que ces grands hommes, qui
les dépenses, et qu’on néglige les œuvres de miséricorde, lorsque les Comédiens et les bouffons sont dans l’abondance et dans les
dans le Digeste les lois de ses prédécesseurs qui avaient déclaré les Comédiens infâmes, montra assez ce que tous les Chrétiens d
ù les Pères de ce Concile renvoient. Je ne sais si le grand nombre de Comédiens et de Bouffons qu’on avait vu sous les Empereurs
Chrétiens d’assister aux jeux et aux danses qui se faisaient par les Comédiens sur le Théâtre In Can[on]. 51.. La raison que Zon
les farces, les momeries, ou les Comédies des Farceurs, Bateleurs et Comédiens . L’Eglise d’Occident a toujours observé la même d
Ces commencements tendaient néanmoins à produire en peu de temps des Comédiens de toute espèce. Mais Philippe Auguste y remédia.
piété, dit Mezeray An. 1181. Dupleix, ch. 1., « par l’expulsion des Comédiens , Jongleurs et Farceurs, qu’il chassa de sa Cour,
t ont été regardés jusqu’au xii.’ siècle tous ceux qui passaient pour Comédiens . Voyons comment on en a parlé depuis les Scholast
Jusques là, il s’en faut beaucoup que saint Thomas soit favorable aux Comédiens , ni à ceux qui vont à la Comédie. Il condamne au
présent, puisque l’Eglise de Paris les condamne, jusqu’à déclarer les Comédiens excommuniés, il s’ensuit, selon saint Thomas, qu’
t criminelle, il met au même rang, sans aucune exception, le gain des Comédiens et celui des femmes prostituées257. Il était donc
rtissements permis ou condamnables. Application de ces conditions aux Comédiens de ce temps. II développe encore mieux ces condit
est qu’on ne joue pas en certains temps marqués : et c’est ici où les Comédiens seront encore confondus. Par les lois des Empereu
, par les Conciles, par les Pères, et les Scholastiques, les jeux des Comédiens sont interdits aux jours de Fêtes et de Pénitence
nt les Scholastiques qui n’exceptent pas ces sortes de jours ? Or les Comédiens « Histrionatus ars, quia deservit humanæ recreati
ce que le Parterre, disent-ils, n’est rempli que ce jour-là. Donc les Comédiens d’aujourd’hui sont absolument condamnés par les p
emière, que ce qu’ont dit les Scholastiques, qui paraît favorable aux Comédiens , est toujours joint à des conditions qui ne s’obs
omas, qui déclare que l’Eglise ne doit point recevoir de l’argent des Comédiens pour les décimes personnelles, de peur de communi
mi contagione sordetur. ». La seconde remarque est que quand même les Comédiens ne pècheraient pas toujours contre les conditions
e des femmes avec les ajustements les plus recherchés, comme font les Comédiens d’aujourd’hui. Cette remarque pourrait paraître f
ausse à ceux qui ont lu en divers endroits que saint Louis chassa les Comédiens du Royaume ; ce serait une difficulté considérabl
rande piété à Paris, eût approuvé avec certaines conditions ces mêmes Comédiens que S. Louis chassa absolument ; c’est pourquoi i
rsonnes ne pouvaient pas être censées infâmes par les lois, comme les Comédiens publics. On a toujours mis une grande différence
repas qui lui était préparé, lui dit, qu’il aurait eu à choisir d’un Comédien , d’un Lecteur, ou d’un Musicien, ou même qu’il le
n homme fort distingué, dit qu’il faisait souvent venir à sa table un Comédien pour entendre quelque chose de bon pendant le rep
Paris anc[ien]. et nouv[eau]. t. 2. p. 503., il paraît que ces dévots Comédiens vinrent à Paris au commencement du quatorzième si
bre des Vacations s’éleva le 15. Septembre 1571. contre une troupe de Comédiens , qui depuis quelque temps jouaient des Farces et
partout des divertissements, appela du fond de l’Italie, une bande de Comédiens dont les pièces toutes d’intrigues, d’amourettes
leur Théâtre. » Cela n’empêcha pas que l’Eglise ne condamnât tous ces Comédiens , et que plusieurs Conciles ne fulminassent contre
cile tenu à Bude en Hongrie l’an 1279. nous apprend qu’il y avoir des Comédiens en ce Pays. On y défend aux Clercs de fréquenter
e aux Clercs d’assister aux jeux de Théâtre, et de faire le métier de Comédien , de Bouffon, de Jongleur, etc. « Clerici, Mimi, J
fin, dit l’Auteur de sa vie dans Surius, il imposa de telles lois aux Comédiens , qu’ils aimaient encore mieux s’en aller que de l
dinal, était non seulement d’éloigner de son Diocèse toutes sortes de Comédiens , mais de les faire bannir s’il se pouvait de tous
s’accorde pas avec le récit de l’Auteur de sa vie qui assure que les Comédiens aimèrent mieux quitter Milan que d’observer les l
n’en rapporte aucun. Il assure avoir vu dans sa jeunesse une vieille Comédienne appelée sur le Théâtre Lavinia, qui dans la succe
nt se trouver dans les lieux où sont les Bateleurs, les danseurs, les Comédiens et les bouffons. Voici comme il s’exprime dans le
n oppose à un si grand mal, est bien faible, et que les Poètes et les Comédiens ne consentiraient jamais à jouer les pièces de Th
tizandi et alia Sacramenta administrandi, signale son zèle contre les Comédiens  ; voici comme il s’exprime dans l’article intitul
en 1649. ne veut pas qu’on admette pour Parrains les Bateleurs et les Comédiens  ; c’est dans l’art. de Patrinis p. 12. « Ad hoc m
blement infâmes, comme les femmes publiques, les concubinaires et les Comédiens . « Arcendi sunt, publice indigni, quales sunt exc
cle De Patrinis, défend d’admettre pour Parrains les Bateleurs et les Comédiens , « Porro ad hoc munus non admittat Circulatores,
est principalement distingué par son zèle à décrier la Comédie et les Comédiens . Il dit dans un Mandement publié le 4. Décembre 1
x Pasteurs et aux Confesseurs de ne point recevoir aux Sacrements les Comédiens et les Comédiennes, si ce n’est qu’ils aient fait
Confesseurs de ne point recevoir aux Sacrements les Comédiens et les Comédiennes , si ce n’est qu’ils aient fait Pénitence de leur
ent sans donner des preuves d’une véritable pénitence, comme sont les Comédiens , Farceurs et autres de cette espèce. » M. de Chal
âtre publics Regist[re]. du Parl[ement]. Octobre 1584.. Une Troupe de Comédiens étant venus à Paris en 1584. et ayant dressé un T
é, que présentement tous les Huissiers se transporteront au logis des Comédiens et du Concierge de l’Hôtel de Cluny près les Math
ense. » Quatre ans après, sous Henry III. il était venu en France des Comédiens de plusieurs endroits, le Parlement donna un Arrê
écembre 1588. par lequel la Cour « fit inhibitions et défenses à tous Comédiens , tant Italiens que Français, de jouer Comédies, s
raît que le Parlement a toujours gardé la même sévérité à l’égard des Comédiens , jusqu’à ce que le Cardinal de Richelieu, passion
i par laquelle après avoir renouvelé les peines ordinaires contre les Comédiens , « qui usèrent d’aucunes paroles lascives ou a do
s à l’avenir notés d’infamie ». On vit bientôt que c’était exiger des Comédiens ce qu’ils ne feront jamais, de peur de rendre leu
. 2°. l’infamie dont les lois ont noté ceux qui font la profession de Comédiens publics Pag. 509.. » Il voudrait que « Sa Majest
bien ouvertement que jusqu’en 1657. qui est la date de son Livre, les Comédiens étaient infâmes. Et comment lever cette note d’in
de de Messieurs les Curés de Paris, qui ne donnent les Sacrements aux Comédiens malades qu’après une déclaration publique, qu’ils
en usa autrefois M. Marlin Curé de S. Eustache envers Floridor fameux Comédien , qui fut fidèle à garder sa parole après avoir re
es jointes aux circonstances qui accompagnent les représentations des Comédiens , forment des spectacles défendus par l’Ecriture,
Elvire, il cite les lois Civiles et Ecclésiastiques qui déclarent les Comédiens infâmes, et défendent la fréquentation des Théâtr
s solennités. 4°. Que dans les lieux où la Comédie est tolérée, si un Comédien meurt, il doit être tenu excommunié, que c’est la
ue je pense sur ces difficultés. Première difficulté Si l’emploi des Comédiens était infâme et par conséquent mauvais, les Magis
peu près de même qu’en use à présent l’Eglise de Paris à l’égard des Comédiens , et je ne sais comment leurs amis prétendent s’au
té. Quelques personnes disent que l’excommunication lancée contre les Comédiens , n’a peut-être pas plus d’effet, que celle qu’on
si cela a quelque rapport avec la peine toujours décernée contre les Comédiens . Troisième difficulté. Mais pourquoi permettre qu
quoi permettre qu’on invite à la Comédie par des Affiches, et que les Comédiens fassent paraître sur leur Hôtel, que le Roi trouv
arquera toujours, que ces Poèmes diffèrent entièrement des pièces des Comédiens . Les Règles des Collèges des Jésuites portent que
es qui ne doivent pas tirer à conséquence. Cinquième Difficulté. Les Comédiens représentent quelquefois des pièces fort honnêtes
re aliquid dare. » 5. p. Sum[ma theologica]. tit. 8. § 12. que si les Comédiens représentent quelquefois des pièces honnêtes et q
.  Huitième Difficulté. S’il est à propos de recevoir de l’argent des Comédiens pour les pauvres. Réponse. Il est essentiel de ne
de ne donner aucune marque qu’on approuve le crime, tel que celui des Comédiens . Il n’y a donc qu’à examiner, si en prenant de l’
cas, il faut dire en général qu’on ne doit pas recevoir les dons des Comédiens , étant excommuniés par l’Eglise. L’Ecriture Saint
unication. Saint Thomas, que bien des personnes croient indulgent aux Comédiens , défend distinctement de leur faire des impositio
culté. S’il est permis d’aider ou de travailler aux Théâtres pour les Comédiens . Réponse. Il est certain que c’est un très grand
t demandé, si l’on pouvait souffrir dans la Communion de l’Eglise, un Comédien qui avait quitté le Théâtre, mais qui s’appliquai
à d’autres ce qu’on y avait appris, et de peur qu’on n’opposât que ce Comédien n’avait pas d’autre moyen pour subsister, le Sain
s passés, d’où vient qu’on dit communément que saint Louis chassa les Comédiens du Royaume, et que j’ai fait entendre au contrair
re dans le second Discours, qu’au XIII. siècle, il n’y avait point de Comédiens qui montassent sur le Théâtre ni avant ni après S
de la Vie de ce grand Roi, et je ne trouve point qu’il ait chassé les Comédiens . Ni Geoffroy de Beaulieu qui était son Confesseur
s dans la Cour de ce grand Prince. Si cela peut s’appeler chasser les Comédiens , on peut dire qu’il les chassa, non pas du Royaum
nt montés, ni en Provence ni ailleurs, et que ce n’était point là des Comédiens tels que ceux d’aujourd’hui. On peut seulement le
9. [NDA] « Spartien dit cependant que Trajan ne chassa de Rome aucun Comédien , qu’il laissa représenter toute sorte de pieces,
une loi par laquelle il permettait aux gens de famille d’épouser des Comédiennes . Procop[o]. C. 9. de son Hist[oire]. secrète. Co
68 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72
ir sur les moyens de réformer cet abus… & mille desordres que les Comédiennes occasionnent. D’abord emportée par un zèle amer,
ns. J’ai donc imaginé de maintenir la Comédie, & de supprimer les Comédiens . L’idée te paraît bizarre, le paradoxe complet ;
essaires pour l’exécution de mon Projet : mais je ne voudrais plus de Comédiens & de Comédiennes de Profession. Je me choisis
cution de mon Projet : mais je ne voudrais plus de Comédiens & de Comédiennes de Profession. Je me choisis des Acteurs plus nob
e parlerai cependant ici que du payement des Acteurs. Esopus, célèbre Comédien tragique & le contemporain de Cicéron, laissa
uccession de cinq millions qu’il avait amassés à jouer la Comédie. Le Comédien Roscius, l’ami de Cicéron, avait par an plus de c
epuis l’état que Pline en avait vu dressé, puisque Macrobe dit que ce Comédien touchait des deniers publics près de neuf cens fr
s du Drame, & surtout du Comédisme ou de la manière d’être de nos Comédiens  : ce dernier objet est d’une si grande importance
dans l’Actricisme, ou la manière de jouer ; dans la personne même des Comédiens & des Comédiennes de profession. S’ensuivrait
u la manière de jouer ; dans la personne même des Comédiens & des Comédiennes de profession. S’ensuivrait il delà, que lorsque
mœurs, tandis que l’autre ne cesse d’objecter, que la conduite de nos Comédiens contraste trop avec la plupart des Pièces qu’ils
état, d’une impudence qui révolte jusqu’aux plus Libertins : Ayez des Comédiens que leur conduite précédente n’ait pas avilis à l
jalousie leur ont ôtée, & vous verrez, s’il est possible que les Comédiennes soient aussi sages que d’autres femmes. Enfin il
ardir le talent : des hommes & des femmes comme la plupart de nos Comédiens formés, ne sont pas des machines qu’on ne remue q
és, tout le bien desirable en résultera nécessairement. Les mœurs des Comédiens sont dérèglées ; il est vrai : mais, à la honte d
demeuré fort en arrière de nos Petits maîtres à bonnes-fortunes. Nos Comédiens ont nos mœurs. Beau sujet de s’étonner ! Mais nos
unes. Nos Comédiens ont nos mœurs. Beau sujet de s’étonner ! Mais nos Comédiens pourraient donner l’exemple des bonnes mœurs. But
dont il est ici question. *. D’ἄξιος, digne, & Μίμος, Imitateur, Comédien . [A] *. Combien de Comédies-Ariettes, faibles &a
cule d’un Ouvrage que je ne veux pas nommer. Son Auteur y dispute aux Comédiens la qualité d’hommes à talens ; il les regarde com
respect au Public, en lui débitant sérieusement des absurdités ? « Le Comédien , dit-il, doit à l’Auteur son jeu, sa finesse, aus
ès MM. Rousseau & Riccoboni, suivis de quelques Réponses. *. Les Comédiennes de profession n’en sont que plus dangereuses, pou
déclarer Augusta, parce qu’elle s’était éprise d’un fol amour pour le comédien Paris.
69 (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351
la Comédie ne manqueraient pas de se prévaloir de la liberté que les Comédiens viennent de se donner par la représentation de Ju
balancerons pas sur le parti que nous devons prendre. Le Théâtre des Comédiens est trop disproportionné avec ce que nous avons d
suite écrivit pour l’Espagne, qu’il valait encore mieux permettre aux Comédiens des sujets profanes, que de souffrir qu’ils en re
ur montrer que ceux qui voudront sérieusement comparer le Théâtre des Comédiens avec la sainteté de l’Ecriture, auront horreur de
rcevoir que l’Ecriture ne saurait être représentée sur le Théâtre des Comédiens sans y être altérée et corrompue. La cause la plu
it pas pour Dieu est une cupidité condamnable ? Est-ce au Théâtre des Comédiens où l’on pourra exhorter les hommes avec saint Pau
vont avec tant d’empressement à la Comédie, pour voir et écouter des Comédiennes , et bien d’autres personnes du sexe ; si on leur
stome365 l’ont remarqué pour détourner les Fidèles des spectacles des Comédiens , qu’ils appellent des Jeux des démons ; et les po
 ; mais ils ne sont pas destinés à être représentés sur un Théâtre de Comédiens et devant des personnes, qui voulant s’en diverti
ront sur le Théâtre. C’est le principal assaisonnement des pièces des Comédiens , et on ne peut espérer l’abolition de la loi que
it d’avoir montré que les Auteurs qui travaillent pour le Théâtre des Comédiens , ne croient pas pouvoir se passer de mêler de la
pas possible que l’Ecriture puisse jamais paraître sur le Théâtre des Comédiens , sans y être altérée et corrompue. C’est ce que n
de supposer que l’Ecriture puisse jamais paraître sur le Théâtre des Comédiens , sans y être altérée ; supposons-le néanmoins, Me
et toute sa pureté, on ne pourrait la représenter sur le Théâtre des Comédiens . Nous n’aurions pas de peine à prouver cette prop
et la moindre attention sur la sainteté de l’Ecriture, sur l’état des Comédiens et les dispositions de ceux qui assistent à la Co
ec comedi. » Sont-ce là des caractères qu’on puisse trouver parmi les Comédiens ou dans leurs assemblées : assemblées, où ceux qu
nges, et que Dieu défend aux pécheurs d’annoncer ses justices. Si les Comédiens ont encore quelque teinture de Religion, ils ont
sa pureté, ce serait la profaner que de la mettre dans la bouche des Comédiens et des Comédiennes, pour être jouée dans un lieu
rait la profaner que de la mettre dans la bouche des Comédiens et des Comédiennes , pour être jouée dans un lieu destiné au divertis
t-on que nous nous réjouissions, quand on nous dit que le Théâtre des Comédiens retentit des divins cantiques, et comment pourrai
se trouvait saint Augustin, lorsqu’il pensait que des danseurs et des Comédiens s’étaient emparés d’un lieu destiné à la prière :
ées aux divertissements publics, n’est-ce pas assez qu’on souffre les Comédiens , faut-il même que les Comédiens osent représenter
n’est-ce pas assez qu’on souffre les Comédiens, faut-il même que les Comédiens osent représenter les Histoires les plus saintes,
fait. Ces défendeurs du Théâtre s’imaginent-ils qu’on respectera des Comédiens , quand ils auront contrefait des Saints, et pense
s sortes de sujets qu’on pourrait représenter sur le Théâtre. Que les Comédiens soient donc persuadés, que si la police les tolèr
agit benedicitur. » Incap. 4. Joan. que c’est un crime de donner aux Comédiens , parce que c’est autoriser ceux que la Religion c
les femmes pieuses. L’Eglise en a toujours usé de même à l’égard des Comédiens , et elle se trouve de temps en temps réduite à de
ie tous ceux qui font profession de monter sur le Théâtre. Que si les Comédiens osent lui insulter jusqu’à se moquer de ses Règle
70 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12
n n’ait pas à vous reprocher d’avoir triomphé sans combattre. Je suis Comédien , j’aime mon métier, je fais plus, je l’estime, sû
a peur que vous m’avez donnée me rendra plus sage à l’avenir. Je suis Comédien encore un coup, et votre ouvrage m’avait presque
votre ouvrage m’avait presque persuadé qu’il n’est pas possible à un Comédien d’être honnête homme. J'allais me regarder comme
e celles que vous avez ou que vous faites semblant d’avoir contre les Comédiens . Entrons en matière, et trouvez bon que je vous r
st pas étonnant qu’ils aient fulminé contre les spectacles et que les Comédiens aient été en horreur aux gens sages, aux Chrétien
aux mœurs et conforme à la raison. Alcibiade fit jeter dans la mer le Comédien Eupolis en lui disant : « Tu me in scena sæpe mer
n scena sæpe mersisti, et ego te semel in mari »c . Alcibiade paya ce Comédien comme il le méritait. L’impudence ne peut exciter
l’ordinaire ce qui est de plus vilain et de plus infâme ; de ce qu’un Comédien par exemple y joue avec les gestes les plus honte
quer. Voilà Monsieur les spectacles utiles qu’on doit autoriser : les Comédiens qui les exécutent, loin d’avoir des reproches à s
premier, et ne serait-il pas mieux de travailler à la conversion des Comédiens que de les immoler à la prévention que vous avez
u peu de cas que l’on fait à Paris de la vertu. En troisième lieu les Comédiens sont des gens sans mœurs, il n’est pas possible q
71 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17
se. Le Canon 62. du Concile d’Elvire, tenu l’an 305. porte : « Si les Comédiens veulent embrasser la Foi Chrétienne, nous ordonno
endre aux femmes et aux filles Fidèles ou Catéchumènes, d’épouser des Comédiens  : que s’il y en a qui en épousent, qu’elles soien
Concile d’Arles, tenu l’an 314 s’explique en ces termes : « Quant aux Comédiens , nous ordonnons qu’ils soient excommuniés tant qu
is, puisque Philippe Auguste dans le 12 Siècle, chassa de sa Cour les Comédiens , au rapport de Dupleix Historien. Nous lisons dan
et les Joueurs de farce. Il n’y avait point encore sous son Règne de Comédiens en France. Depuis qu’on n’a plus tenu de Conciles
n Champagne de 1649. défend de recevoir pour parrains au Baptême, les Comédiens . M. Jean de Gondy Archevêque de Paris, déclara da
de Paris, déclara dans son Syndicon en 1624. qu’il fallait priver les Comédiens de l’usage des Sacrements, et de la sépulture Ecc
e Reims ; mais tous ces Rituels ordonnent les mêmes peines contre les Comédiens . Il y a des Rituels particuliers, qui excommunien
egarde comme de très grands désordres, puisqu’elle emploie contre les Comédiens , les peines les plus rigoureuses, savoir, l’excom
lle la plus grande sévérité des premiers siècles, puisqu’elle met les Comédiens au rang des blasphémateurs, des concubinaires et
e, puisqu’ils entretiennent par leur présence et par leur argent, les Comédiens dans la désobéissance à l’Eglise, et contribuent
car s’il n’y avait point de Spectateurs de Comédies, il n’y aurait ni Comédiens ni Acteurs ; ainsi ceux qui les représentent et c
72 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614
Rome la connoissance du Poëme dramatique, b, 26 Andreino dit Lélio, Comédien , Auteur d’une apologie des Théatres, b, 122 Anso
a, 309. Barbieri, dit Beltrame, Auteur Italien. Ce qu’il pensoit des Comédiens , b, 122. Baral (l’Abbé). Sa critique de l’Ouvrag
les Spectacles, b, 311 Billard. Dépendance des Poëtes à l’égard des Comédiens , a, 18. Cause d’une émeute à la Comédie Françoise
unestes de la volupté, 71. Citation sur la décence qu’on exigeoit des Comédiens , 72. Utilité des Sciences & des Arts, 80. Déf
ment XI. Sa réponse à une Requête qui lui avoit été présentée par les Comédiens de Paris, a, 121 Clément XIII. Acte de son zele
p; suiv. Comédie (la) contraire aux principes de la morale, b, 276 Comédiens . Honte justement attachée à leur profession, a, 2
entes du 30 Juillet 1773, 288 & suiv. Impossibilité de forcer les Comédiens d’être honnêtes, 293. a, 607, Note d’infamie atta
Comédie Italienne. Son caractere, a, 85. Faux préjugés à l’égard des Comédiens Italiens, 121 & 432, b, 229-259 Comédie (Tra
eur de la République de Venise. Acte mémorable de son zele contre les Comédiens , a, 518 Conti (Armand Bourbon, Prince de). Extra
b, 277 Denizart. Fausseté de l’opinion sur la distinction entre les Comédiens François & les Italiens, relativement à leur
la danse, 450. Ses réflexions sur le jugement des drames proposés aux Comédiens , 492. Critique de notre Théatre relativement au s
la Satyre, b, 24. Sa réflexion sur les complaisances qu’on a pour les Comédiens , 33. Cité sur la Langue Françoise, 52 Duels, a,
on de cet Ouvrage, où est réfutée l’opinion de M. Fagan sur l’état de Comédien , a, 295 Essai sur le moyen de faire du Colisée u
uvelles Observations au sujet des condamnations prononcées contre les Comédiens , b, 259 Fargeau (le Président Pelletier de Saint
vier 1759, 469. Citation d’un de ses Réquisitoires, b, 414 Floridor ( Comédien ), b, 182 Floriot. Citation relative à la fréquen
tre les Danses, b, 132 & 463 Gédouin. Sa réflexion sur l’état de Comédien , a, 284. Difficulté de bien juger le Théatre Grec
des bons Ouvrages de Poésie, 485 Grosley. Sa réflexion sur l’état de Comédien , a, 291. Maniere dont les Romains évaluent le mér
, 180 & 484 H Harlai (de), Archevêque de Paris. Sa défense aux Comédiens de faire chanter un Te Deum, a, 124 Harpe (de la
rd, a, 183 & 438 Henrion de Pansey. Ses réflexions sur l’état de Comédien , a, 266 Herberai (Dessessarts Nicolas de), b, 58
e, 552 Huerne de la Mothe. Condamnation de son Ouvrage en faveur des Comédiens , a, 114, 473. Critique de son Ouvrage, 196, &
Leurs réponses à des requêtes qui leur avoient été présentées par les Comédiens de Paris, a, 121. Acte de zele contre les Spectac
aison entre la Déclamation & la Poésie dramatique, a, 264 Laval, Comédien , b, 195 Laval (Henri de), Evêque de Luçon, b, 25
nt sur la recette des Spectacles ; retenue que l’Auteur dit vexer les Comédiens , & les mettre hors d’état de fournir, sans s’
cchio del desinganno, b, 227 Louis (Saint). Cité sur l’expulsion des Comédiens , a, 127 Louis XIII. Ses Edits contre les Duels,
uels, a, 226. Motifs de sa Déclaration du 16 Avril 1641, touchant les Comédiens , 294 Louis XIV, Sa question à M. Bossuet, Evêque
suet, Evêque de Meaux, sur les Spectacles, a, 61. Défenses faites aux Comédiens Italiens de faire chanter un Te Deum pour le réta
t recommandable, 557 Louvay de la Saussaye. Sa contestation avec les Comédiens , a, 289 Lucrece. Pensée sur les remords de la co
ce Ministre sur le Public, b, 461 Mallet. Son opinion sur l’état de Comédien , a, 289 Mandement de M. de Rochechouart, Evêque
Charles VIII, a, 112. Opposition du Parlement de Paris à admettre des Comédiens venus d’Italie, surnommés Li Gelosi, 114. Anecdot
de Rome, a, 491 Neufchâteau (François de). Son opinion sur l’état de Comédien , a, 289 Neufvy, b, 467 Nicole. Son jugement du
Duels, a, 226 Nougaret, b, 394 Nouvelles Observations au sujet des Comédiens , b, 194 O Observations sur la Comédie, b, 193
ée pour les pauvres sur les Spectacles, 131. Son refus d’admettre des Comédiens Italiens, nommés Li Gelosi, b, 89 Pascal. Sa pié
ses vertus, a, 115 Philippe IV & Philippe V. Ils chasserent les Comédiens de l’Espagne, a, 484 Philippe de Néry (S.) Expos
la Musique & la Danse, 19 Pline. Distinction entre les différens Comédiens de son temps, a, 167. Quel est le prix d’un Roi d
it des Amateurs de nos Théatres, a, 251. Ses réflexions sur l’état de Comédien , 292. Son sentiment sur les représentations des T
que les Poëtes dramatiques ont à faire admettre leurs Pieces par les Comédiens , 492. Son témoignage sur les Ouvrages des Incrédu
Remy (Saint). Comment il appelloit les Rois, b, 414 Remontrances des Comédiens au Roi ; Piece fugitive, b, 551 Réponse à la Pré
le devoir des Sociétés Littéraires, 261. Ses réflexions sur l’état de Comédien , 269-283, 306. Caractere de la Tragédie, b, 8. Se
n, b, 543 Sentimens pour servir de décision sur la Comédie & les Comédiens , a, 124 Sentimens de l’Eglise & des SS. Pere
M. Godeau, Evêque de Vence, sur le Théatre, a, 456. Autre Sonnet d’un Comédien sur le même objet, 602 Sophocle. Surpassa Eschyl
’Ormesson, mort le 7 Novembre 1775, a, 325 Tite-Live. Notice sur les Comédiens dans les différens âges de l’Empire Romain, a, 28
73 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Table des chapitres. »
Jurisprudence du Royaume ; 50 Chap. IV. Bassesse légale du métier de Comédien , 75 Chap. V. Infamie civile des Comédiens, 100
assesse légale du métier de Comédien, 75 Chap. V. Infamie civile des Comédiens , 100 Chap. VI. Suite de l’infamie civile, 125 C
Suite de l’infamie civile, 125 Chap. VII. De l’infamie canonique des Comédiens , 152 Chap. VIII. De l’excommunication des Comédi
ie canonique des Comédiens, 152 Chap. VIII. De l’excommunication des Comédiens , 176 Chap. IX. Sentiments de S. Ambroise, 199
74 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [O] » pp. 436-440
qui signifie, Imitateur de toutes choses, fut donné a cette espèce de Comédiens , qui jouaient toutes sortes de sujets avec leurs
es la chose la plus précieuse & la plus difficile, du plaisir. Un Comédien doit être l’enfant des grâces, le favori des Muse
d dans les sujets Comiques. Ce qui paraîtra surprenant, c’est que ces Comédiens qui entreprenaient de représenter des Pièces sans
ge dans leur Déclamation ; ils jouaient masqués, ainsi que les autres Comédiens . [Adelaïde. Nous avons vu que l’inconvénient
leurs masques n’avaient pas une bouche béante, comme les masques des Comédiens ordinaires, & qu’ils étaient beaucoup plus ag
in d’articuler des mots, pour faire entendre sa pensée. Ces sortes de Comédiens fesaient une impression prodigieuse sur les Spect
dit qu’on pleurait à leurs Représentations, comme à celle des autres Comédiens . Saint Augustin & Tertullien font aussi l’élo
& sur le Théâtre de l’Opéra-comique à Paris, quelques-uns de ces Comédiens jouer des Scènes muettes que tout le monde entend
tacles du Théâtre, préféraient ceux-ci aux Représentations des autres Comédiens . Dans les premières années du règne de Tibère, le
75 (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127
tout ce qui est dit, soit directement, soit indirectement, contre les Comédiens , dans le Rituel de Paris ». Depuis cette déclarat
inie ? Elles n’avaient néanmoins fait que ce que font aujourd’hui nos Comédiennes , et peut-être même n’en faisaient-elles pas métie
mes adorateurs. Il est vrai que saint Thomas en tolérant le métier de Comédiens ou de Farceurs, le suppose dans un état d’innocen
aient certains flûteurs ou baladins sans conséquence ; mais à qui nos Comédiens d’aujourd’hui qui se piquent de noblesse, seraien
ne servirait de rien à notre Docteur, qui ne patrocinei que pour les Comédiens et que pour les Spectacles d’aujourd’hui. Il ne l
. Mais quel avantage en tirera-t-il ? Elle prouve tout au plus, qu’un Comédien bien converti peut être sauvé, et personne n’en d
peut être sauvé, et personne n’en doute ; mais qu’on en infère qu’un Comédien tout en dansant puisse passer du Théâtre en Parad
’Angleterre qui ont rompu leurs colliers et qui pillent une troupe de Comédiens  ? Mais il court risque d’en être mordu lui-même :
édies n’ont point de place parmi les Spectacles des Chrétiens, et les Comédiens ne comparaissent pas. Mais Tertullien poursuit, e
des Spectacles qui suivront le Jugement dernier ; et c’est là que les Comédiens feront leur personnage. Mais quel personnage ? Mo
ria sua calamitate. » Voilà, selon Tertullien, quel sera le sort des Comédiens qui n’auront pas fait pénitence : et que l’on jug
ns flûteurs sans conséquence qui jouaient de leur temps, et à qui nos Comédiens ne voudraient pas être comparés, ou que traitant
voudrait aussi que ces deux Saints fussent reconnus pour Patrons des Comédiens . « Aussi voyons-nous, dit-il en parlant de la Co
n omis de ce que son zèle pastorale a pu lui suggérer pour bannir les Comédiens du commerce du monde. Dans le premier Concile Pro
orter les Princes et les Magistrats de chasser de leurs Provinces les Comédiens , les Farceurs, les bateleurs, et autres gens semb
nsi lui-même à se proposer celle que l’on tire de l’infamie, dont les Comédiens sont notés dans le Droit Civil. « Mais, me direz-
te. Il ne s’ensuit donc pas que la Comédie soit mauvaise, quoique les Comédiens soient infâmes.» Voilà notre Docteur déjà tout co
ette consolation ne serait peut-être pas du goût de ses Confrères les Comédiens , et que les exemples d’un Soldat qui fuit, et d’u
infamie qu’il avait endossée trop ingénument. « Pourquoi, dit-il, les Comédiens seront-ils plutôt infâmes, que les jeunes gens da
et cela ne pourrait peut-être convenir qu’à des Nations qui naissent comédiennes , et en qui la Nature, pour ainsi dire, demeure pl
mpter ces sortes de personnes de la note d’infamie qui est propre aux Comédiens , supposé qu’elles en imitassent les actions ; c’e
ens de qualité avaient coutume de faire venir chez eux quelque habile Comédien , qui exerçait leurs enfants par des déclamations
t exprès dans ses Statuts, et elle en a fait un autre pour bannir les Comédiens de l’étendue de sa Juridiction, afin d’ôter aux E
pre. C’est donc bien mal à propos que le Docteur fait comparaison des Comédiens de profession avec les jeunes gens que l’on exerc
e, et qui en tirent un gain et un profit honteux», ainsi que font nos Comédiens  ; et que par conséquent elle ne s’étend point à d
une autre espèce de lexiveo pour effacer la tache d’infamie dont les Comédiens se trouvent marqués dans les Lois Impériales. « L
gens se sont donnés, moins l’école du vice que celle de la vertu. Les Comédiens doivent donc être mis aujourd’hui au nombre des h
t dégénérer la Noblesse : témoin Floridor, qui fut un des plus grands Comédiens que la France ait eus, qui était né Gentilhomme,
qu’elle paraisse à notre Docteur, n’a pas encore enlevé la tache des Comédiens  : le temps avec tous ses changements n’a point en
it même quelque honneur à ceux qui l’exercent. Mais la profession des Comédiens n’est nullement nécessaire ; c’est un métier qui
e si les Cabaretiers et les Médecins ont secoué l’infamie, et que les Comédiens en demeurent toujours chargés. Il est vrai que le
rocura la Déclaration de 1641. par laquelle Louis XIII réhabilite les Comédiens , qui avaient toujours jusques alors été tenus pou
héâtre, tant il est vrai que la Comédie sera toujours Comédie, et les Comédiens toujours Comédiens, c’est-à-dire, toujours infâme
vrai que la Comédie sera toujours Comédie, et les Comédiens toujours Comédiens , c’est-à-dire, toujours infâmes. Car quant à l’ex
ituels qui défendent aux Confesseurs d’administrer les Sacrements aux Comédiens  ; ce qu’ils confirment par plusieurs Conciles. »
nt que ces Rituels et les Canons de ces Conciles, n’en veulent qu’aux Comédiens qui jouent des Pièces scandaleuses, ou qui ne les
hasard : car les Canons pour cela n’en sont pas moins Canons ; et les Comédiens ne sont pas plus absous des Censures de l’Eglise
par la licence de ces Abbés, que ces Abbés le sont par la licence des Comédiens . Notre Docteur pousse son impudence encore plus
et articles, et les oblige de prononcer de vive voix l’absolution des Comédiens , ou en tout cas de les autoriser par leur silence
omédie de son Diocèse, que de défendre dans son Rituel d’admettre les Comédiens à la sacrée Communion, et de les faire déclarer t
qu’à se souvenir de la manière dont il en usa à l’égard d’un célèbre Comédien , dont une mort funeste arrivée sur le Théâtre, fu
obstant toutes les sollicitations qui lui furent faites alors. Si les Comédiens ne cessent donc point de jouer à Paris, ce n’est
ne s’imagine pas encore après cela, que les Magistrats autorisent les Comédiens en France, il n’a pour se désabuser qu’à consulte
e firent autrefois saint Louis et Philippe Auguste, en bannissant les Comédiens du Royaume : qui a su chasser les Huguenots de se
r les Huguenots de ses Etats, en pourrait bien exterminer la race des Comédiens . Mais enfin, il ne nous appartient pas de raisonn
ts les plus fins sous de belles apparences de vertus : en sorte qu’un Comédien croirait avoir perdu son temps s’il n’avait causé
à l’Eglise que pour exciter la passion d’un libertin, de même qu’une Comédienne n’est Comédienne, et ne monte sur le Théâtre que
our exciter la passion d’un libertin, de même qu’une Comédienne n’est Comédienne , et ne monte sur le Théâtre que pour donner du pl
que leur état les oblige a se mortifier en ce temps. De plus, que les Comédiens qui jouent tout les jours ne pèchent point, parce
pour la mort de son Epoux que pour les crimes de ses enfants ; et les Comédiens auront le privilège de se réjouir et de réjouir l
des gens qui veulent se divertir ? Quel sera donc enfin le Carême des Comédiens  ? Et s’il n’y a pas de Carême pour eux, quelle en
l’y envoyer même en temps de Carême ? Cela veut-il dire enfin que les Comédiens peuvent jouer tous les jours du Carême, afin de d
utiles à la vie, se trouvera en partie dans l’exercice du métier des Comédiens , tout infâme qu’il est. Tous les Artisans et les
mée, doivent s’abstenir de travailler les Fêtes et Dimanches ; et les Comédiens suivant cette doctrine, auront le privilège de jo
s’il y en avait quelqu’une, pourquoi serait-elle plutôt en faveur des Comédiens que des Artisans, dont les métiers sont utiles et
sonnes zélées qui parlent si haut contre eux.» Pour dire du bien des Comédiens , il ne fallait pas pour cela penser du mal ni mar
t un péché de n’aller pas à la Comédie et de ne pas faire l’éloge des Comédiens  ; et ainsi le Docteur pouvait se taire là-dessus
se contenter de montrer l’innocence des Comédies par l’innocence des Comédiens  ; ce qu’il entreprend ici de faire, et qu’il exéc
cher un Séculier d’en faire métier et marchandise, ainsi que font les Comédiens  ? Cependant, selon lui, ceux qui jouent la Comédi
sont d’honnêtes infâmes ; puisque l’infamie est attachée au métier de Comédiens , ainsi que je l’ai fait voir ? « Mais il en a co
and ce qu’il dit serait vrai, cela ne suffirait pas pour canoniser un Comédien , non plus qu’on ne canonisera pas certaines femme
vertus la gravité et la modestie, qui ne seront jamais le partage des Comédiens . Et ainsi il ne faut pas qu’ils se vantent trop d
avait consulté touchant la conduite qu’il devait tenir à l’égard d’un Comédien qui avait quitté le métier, mais qui ne laissait
76 (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16
sir quelques-unes innocentes et exemptes de corruption, ce serait des Comédiens , des Jardiniers, et des Laboureurs : car y a-t-il
er l’abus et non pas l’usage : et à le prendre à la rigueur le mot de Comédien n’est point exprimé dans ces lois. Et qui voudrai
mpereurs de Rome s’étaient trouvés assez souvent parmi les troupes de Comédiens pour leur plaisir ; et à leur exemple il n’y a po
nudité après leur mortc. Aussi ceux qui ont publié la loi contre les Comédiens , voyant que cette loi n’était pas une barrière as
’étonner qu’il aitd voulu chasser en même temps les Musiciens, et les Comédiens qui ont un perpétuel commerce avec la divine Poés
isir et de volupté. Mais quand on considérera les personnes à qui les Comédiens s’étudient davantage de donner du plaisir : je m’
e là-dessus non plus que sur le verre se prendront à l’argent que les Comédiens reçoivent, comme un juste salaire de leur travail
ses se donnaient pour rien : au contraire, il faudrait avouer que les Comédiens seraient infâmes, s’ils prenaient votre argent sa
une vérité : Car je m’assure qu’il n’y aurait pas un qui ne louât les Comédiens , et la Comédie s’ils n’étaient point obligés de m
ant qu’elles voudraient est le seul mal qu’elles peuvent objecter aux Comédiens . D’ailleurs, y a-t-il argent que l’on donne avec
vent, et les ennemis des belles actions ? Et pourquoi blâmez-vous les Comédiens des fautes que vous faites ? Dans les lieux les p
de raison que maintenant, quand elle serait de valeur. Autrefois les Comédiens n’étant pas si parfaits et excellents dans leur a
t des tempêtes dans la moyenne région de l’air. Aussi l’intention des Comédiens vous attirant en ce lieu, est pour vous y donner
es brouilleries ont perdu le castor, et quelquefois la pane, mais les Comédiens en sont les plus fâchés, car ils savent bien que
77 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88
On a congédié les Musiciens et les Danseurs de l’Opéra, ainsi que les Comédiens Italiens, et même les Comédiens Français, quoique
es Danseurs de l’Opéra, ainsi que les Comédiens Italiens, et même les Comédiens Français, quoique ceux-ci fussent extrêmement goû
, avec ses créanciers. Ils avaient fait saisir la portion qu’avait ce Comédien sur le Jeu de paume de l’Etoile, acheté par sa tr
’est sur le public encore que sont réparties ces exemptions ; car les Comédiens ne veulent rien perdre, on a beau leur payer le t
ultitude des bijoux et des pierreries, la somptuosité des meubles des Comédiens et des Comédiennes sur le théâtre et dans leurs m
ux et des pierreries, la somptuosité des meubles des Comédiens et des Comédiennes sur le théâtre et dans leurs maisons, leurs fêtes
« Il n’y a point d’art si mécanique ni de si vile condition (même de Comédien ), où les avantages ne soient plus sûrs, plus prom
mpts et plus solides, que dans les sciences et les belles lettres. Le Comédien couché dans son carrosse jette de la boue au visa
qu’il avait conquis pour la République, et ravagé pour le théâtre. Le Comédien Roscius touchait lui seul du trésor public trente
Ce Prince voyant que des robes et des deniers qu’on donnait alors aux Comédiens , plusieurs pauvres eussent été entretenus pour bi
3. tit. 3. C. 4. tom. 4. L. 6. tit. 10. C. 2. et dans son éloge). Les Comédiens avaient passé des siècles sans songer à la charit
on ait osé mettre au frontispice de l’Hôtel de la Comédie : Hôtel des Comédiens entretenus par le Roi. Cette pompeuse et ridicule
on présente une indécence et une injustice. Indécence ; une troupe de Comédiens n’étant composée que de gens vicieux, infâmes et
opulente et la plus distinguée, mais fou du théâtre, qu’il donna aux Comédiens tout son patrimoine au préjudice de ses parents ;
epas, les parties de plaisir qu’il occasionne, non seulement avec les Comédiens avec qui l’on se lie, mais encore avec les gens q
78 (1833) Discours sur les spectacles « [Discours sur les spectacles] » pp. 3-16
es de barbarie du moyen âge, et lorsque les prêtres eux-mêmes étaient comédiens , le spectacle se composait de représentations obs
le cardinal Lemoine achetait l’hôtel de Bourgogne pour le donner aux comédiens Français ; que le cardinal de Richelieu reprochai
, sous quelque prétexte que ce soit, qui proscrivez la comédie et les comédiens , répondez ; est-ce donc un péché de peindre si bi
é les histrions ; mais, ignorez-vous la différence d’un histrion à un comédien  ? Faut-il confondre dans le même anathème ceux qu
ectacle, qu’aux seuls histrions, et que jamais il ne fut question des comédiens  ? Ignorez-vous que les théologiens scholastiques
nt quelque fois nécessaire à l’entretien de la vie humaine, l’art des comédiens n’est pas défendu. » (Tom. 2. 2. 9. 168 ad. 3) C
On lit dans la vie des saints que Saint-Paphnuce eut révélation qu’un comédien jouirait avec lui dans le ciel du même degré de g
nen s’exprime encore plus clairement. Il prétend que la profession de comédien servant au divertissement de l’homme, ne doit pas
pe qui construit des édifices pour cet objet, et tient à sa solde des comédiens  ? Mais alors, pourquoi n’avoir pas lancé les foud
ister. Ainsi, le prêtre de ce temps-là était tout à la fois prêtre et comédien . Se dédommageant sur les tréteaux de sa gravité e
l emprunte ces trois exemples au Baron Hénin de Cuvillers, Encore des comédiens et du clergé, Paris, Andriveau, Ponthieu et Delau
doute altéré. Le sens voudrait : « ne refusons point à la cendre (des comédiens )… les devoirs que la religion et l’humanité récla
79 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128
exandre-Sévère, les Antonins, Trajan, quoique Payens, réprimèrent les Comédiens , les punirent, les chasserent ; & depuis Cons
digeste & les deux codes, les canons, les loix qui déclarent les Comédiens infames, sont postérieurs. Il n’y a que Tertullie
Fagan trouve une contradiction insoutenable que la comédie & les Comédiens soient à même temps proscrits & tolérés. Mais
sur tout le monde. On est allé à la source du mal, en proscrivant les Comédiens , qui le répandent ; mais on ne néglige pas les sp
Riccoboni est tourné en ridicule sur la réforme qu’il a proposée des Comédiens & du théatre. Qu’on se rassure, les Acteurs &
cteurs & les Actrices sont irréformables, même sur les idées d’un Comédien Italien, dont la troupe ne fut jamais accusée de
é, même en le supposant un plaisir permis. Peut-on donc permettre aux Comédiens d’y passer leur vie ? Cela seul doit suffire pour
mp; les plus dangereuses, où on apprend à en chercher. 2. excuse. Les Comédiennes ne sont pas plus immodestement habillées qu’à la
estes, mais ce n’est pas le grand nombre. Elles le sont moins que les Comédiennes , qui outrent tout en ce genre ; on méprise, on tr
Comédiennes, qui outrent tout en ce genre ; on méprise, on traite de Comédiennes celles qui se montrent dans l’état où l’on paroît
hanson aussi. Que devient la prétendue école de vertu ? 6. excuse. Un Comédien est un Académicien. Je ne sais de quelle Académie
toit une honnête femme. Fagan en est le garant. Il est possible qu’un Comédien soit juste devant Dieu. Nous voilà donc réduits à
t si peu faites l’une pour l’autre ! Non, il n’est pas possible qu’un Comédien soit juste devant Dieu, sa profession même est un
me est un grand péché. Enfin, forcé de convenir de la dépravation des Comédiens , il implore la charité des fidèles. Il faut présu
s fidèles. Il faut présumer le bien ; il s’est quelquefois trouvé des Comédiens qui par des dévotions fréquentes ont tâché de rac
e ne fera jamais, est de révoquer l’excommunication portée contre les Comédiens , & approuver leur profession. Ce sera le moye
nt aussi rétracter les peines portées contre les malfaicteurs. Si les Comédiens sont insensibles à la honte de l’infamie, ils son
bien respectent ? Ce n’est qu’augmenter le danger. Ce panégiriste des Comédiens y pense-t-il, & peut-on en donner une idée pl
80 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179
CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens . Ce titre fera rire. Des Comédiens dévots ! Se
HAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. Ce titre fera rire. Des Comédiens dévots ! Seroient-ils Comédiens, s’ils étoient pi
Comédiens. Ce titre fera rire. Des Comédiens dévots ! Seroient-ils Comédiens , s’ils étoient pieux ? quel phénomene ! Voici mes
s preuves, la nouvelle histoire du théatre Italien m’en fournira. Les Comédiens d’Italie, dit-on, sont dévots, leurs chambres son
us) a rempli de mille traits plaisans, dans le style de son temps, sa Comédienne convertie. La Comédie Italienne, dit-il (L. 34. C
tter de conserver la modestie sur un théatre & dans une troupe de Comédiens & de Comédiennes ? Ces pieces dégénérerent en
a modestie sur un théatre & dans une troupe de Comédiens & de Comédiennes  ? Ces pieces dégénérerent en licence, il fallut l
, & que devant les majestés humaines c’étoient des bâteleurs, des Comédiens , ou plutôt des parfumeurs d’idoles que des sacrif
urs d’idoles que des sacrificateurs du vrai Dieu. La Farfalla, ou la Comédienne convertie, du P. Marin Minime, est un petit roman
petit roman pieux en deux parties. La premiere renferme la vie d’une Comédienne jusqu’à sa conversion, & la seconde sa vie de
mbre le vice est héréditaire). Celle-ci est enlevée par une troupe de Comédiens (le plus grand nombre se consacre volontairement
me de son caractere, n’a point donné l’essor à sa plume. La vie d’une Comédienne peut être fort amusante par une multitude de trai
mauvaise conduite, soit vanité, luxe, prodigalité, tout fond chez les Comédiennes . Le nombre de celles qui savent conserver quelque
00 écus de billets. Sa femme, femme comme il y en a peu, alla chez la Comédienne , & la catéchisa si bien qu’elle retira ces bi
assemens du céleste Epoux, comme dans les premiers siecles S. Genest, Comédien & Payen, fut tout-à-coup éclairé de Dieu sur
ch du Théatre (1754) rapporte quantité d’anecdotes de la dévotion des Comédiens . Chammelé mourut subitement sortant du cabatet. C
rincipaux rôles. A force de sollicitations & d’ordres verbaux les Comédiens de … se sont enfin résolus à donner à l’Hôpital l
r d’Avignon (déc. 1767, Beziers.) rapporte un autre trait de dévotion comédienne . La Confrairie des Pénitens blancs de cette ville
r les cérémonies de l’Eglise, quoique le soleil donne à plomb sur les Comédiens , & fasse fondre les bougies. Voici la piece q
81 (1825) Des comédiens et du clergé « Sommaire des matières » pp. -
contenues dans ce volume. Le précis historique des trois âges des comédiens  ; leur état chez les Grecs et les Romains, et leu
sépulture ne peut être fait qu’à des excommuniés dénoncés, et que les comédiens ne sont nullement dans cette catégorie. Le tablea
honorés par l’Eglise catholique, apostolique et romaine, qui ont été comédiens de profession, et qui ont souffert le martyre pou
iment plus nuisibles à la religion que l’exercice de la profession de comédien  ; L’exposé de divers conciles constitutifs de la
leur sont imposées par les conciles, en même temps qu’il offrira aux comédiens l’état constitutif et légal de leur profession.
82 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Extrait des Registres de Parlement, du 22 Avril 1761. » pp. 210-223
t soutenue affirmativement & décidée audacieusement en faveur des Comédiens par la Consultation, fondée uniquement sur les fa
a établi dans tout l’Ouvrage au sujet de l’Excommunication contre les Comédiens En abusant des maximes sages, & en confondant
pour le même délit. Ainsi l’infamie prononcée par la Loi contre les Comédiens , les mettroit à couvert de l’Excommunication de l
même calomnieusement offensée. Son refus du sacrement de Mariage aux Comédiens est traité de scandale, ainsi que celui de la Sép
rance & une superstitieuse prévention ont élevé contre l’état des Comédiens . On lui fait espérer que l’Eglise elle-même, b
s. On oppose ce qui est toléré dans les Etats du Pape par rapport aux Comédiens , aux usages de l’Eglise de France à leur égard, q
ur les mœurs sont poussées jusqu’au point de dire que la conduite des Comédiennes qui vivent en concubinage avec celui qu’elles aim
de toutes sortes d’états, à l’exception du militaire, pour mettre les Comédiens au pair & de niveau avec tous les autres Cito
83 (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -
e goût de parure, de dissipation et de libertinage que les troupes de Comédiens répandent parmi la jeunesse. Cependant ne serait-
convénient par des lois sévères et bien exécutées sur la conduite des Comédiens  ? Par ce moyen Genève aurait des spectacles et de
permettre les spectacles. Le préjugé barbare contre la profession de Comédien , l’espèce d’avilissement où nous avons mis ces ho
s plaisirs, de l’estime que leur état ne peut obtenir. Parmi nous, un Comédien qui a des mœurs est doublement respectable ; mais
es dettes : voilà l’espèce d’hommes que nous honorons le plus. Si les Comédiens étaient non seulement soufferts à Genève, mais co
’on croit si rare et qui ne l’est que par notre faute : une troupe de Comédiens estimables. Ajoutons que cette troupe deviendrait
goût qu’aux bonnes mœurs. Ce n’est pas tout : peu à peu l’exemple des Comédiens de Genève, la régularité de leur conduite, et la
a considération dont elle les ferait jouir, serviraient de modèle aux Comédiens des autres nations et de leçon à ceux qui les ont
84 (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251
ugement que les grands hommes qui les combattent. Ils regardoient les Comédiens comme les plus vils de tous les hommes, & les
rviteur ? Agésilaüs (Plutar. in Agesil.), lui dit, n’êtes-vous pas le Comédien Callipides ? Il continue son chemin & laisse
s pas le Comédien Callipides ? Il continue son chemin & laisse le Comédien à ses réflexions. Solon s’étant rendu à un specta
propos libres & indécens, cet air évaporé sur vos théatres ; vos Comédiens donneront le ton, on commencera par les contrefai
par les imiter ; & bien-tôt la société ne sera plus qu’un amas de Comédiens . Puis se tournant vers Thespis, premier Acteur :
Romains, Cicéron (2 tusc.) en portoit le même jugement : examinez vos Comédiens , disoit-il, ils énervent le courage, en nous repr
raits de la molesse. O la belle école pour la réforme des mœurs ! Les Comédiens , dit Tite-Live, liv. 39, ayant été appellés dans
recs dans la servitude. L’Empereur Lucius-Verus se corrompit avec les Comédiens , si bien, que Marc-Aurele, pour arrêter leurs dés
les remit à leur rang d’Histrions. Platon chassa de sa République les Comédiens , comme les corrupteurs de l’esprit & du cœur.
acles, en montant eux mêmes sur les treteaux, le sénat proscrivit les Comédiens , & déclara infames ceux qui auroient quelques
mp; déclara infames ceux qui auroient quelques liaisons avec eux. Ces Comédiens de la Grece que nous venons de conquérir, disoit
ption si générale, que Juvénal disoit1 : Ces Grecs sont naturellement Comédiens , ils nous surpassent malgré cet avantage qu’ils o
s effets malheureux des spectacles. L’Empereur Tibere chassa tous les Comédiens . Le goût des spectacles reparut-il ? l’Empereur J
mmes de monter sur le Théatre. Innocent XII rejeta la Requête que les Comédiens de France lui firent présenter en 1696, pour être
ême aux spectacles, comme à des lieux infames ; elle a excommunié les Comédiens . Avec quelle force Saint Charles Borromée n’exhor
mée n’exhorte-t-il pas les Princes & les Magistrats à chasser les Comédiens , les Baladins, les Joueurs de farces, & autre
is Chrétiens, à l’exemple de Charlemagne, n’ont-ils pas abandonné les Comédiens au mépris du Public & aux anathêmes de la Rel
vérité des Genevois, & leur a conseillé d’appeller des troupes de Comédiens , pour être dans leur ville les prédicateurs, les
85 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466
balançassent les avantages, & qu’on voulût continuer d’avoir des Comédiens de profession ; il faudrait essayer de présenter
ens actuels & avoués. Je ne m’arrête point à celui de règler des Comédiens pris au hazard ; je ne crois pas qu’on réussît as
urs, vous avez indiqué la manière dont se décidait la vocation de ces Comédiens  ; le libertinage en est le motif : quel édifice p
sûr) d’opérer en partie le bien que vous proposez. L’état actuel des Comédiens est un problème : car n’en déplaise à ceux qui le
tion de la Capitale, de la conduite des Sujets de la Troupe. XII. Les Comédiens des Troupes ainsi composées, seront regardés comm
s battemens de mains lui en donneront le signal. XV. On procurera aux Comédiens & aux Comédiennes toutes les douceurs de la v
lui en donneront le signal. XV. On procurera aux Comédiens & aux Comédiennes toutes les douceurs de la vie, hors la liberté, d
ic, signifiera grâce ou justice. XVI. Les peines qu’on infligera aux Comédiens , selon la gravité des fautes, seront, à l’égard d
nêtes ; qu’ils soient réellement des modèles enchanteurs : ou que les Comédiens soient si bas, qu’on ne puisse sans rougir descen
ur l’être dégradé qui lui prête son organe : en un mot, qu’on voye le Comédien & la Comédienne presqu’aussi desintéressément
qui lui prête son organe : en un mot, qu’on voye le Comédien & la Comédienne presqu’aussi desintéressément que s’ils étaient d
s mille inconvéniens, qui résulteront de l’avilissement nécessaire de Comédiens serviles. Des Esclaves représenteront des Héros ;
imitation servile des meilleurs modèles, ne peut former qu’un mauvais Comédien . 1741, retiré en 1755. 48. Lanoue, 1742 ; a quitt
-1728. 10. Desmares, Tragédienne, 1689-1731. 11. Du Boccage, fille du Comédien de ce nom, les Rôles de Soubrette ; 1723-1743. 12
de ce nom, les Rôles de Soubrette ; 1723-1743. 12. Dubreuil, femme du Comédien , 1721-1745. Les Rôles de Caractère. 13. Duchemin,
u Comédien, 1721-1745. Les Rôles de Caractère. 13. Duchemin, femme du Comédien  ; retirée en 1726. 14. Gautier, 1716 ; quitté en
dette, dite, Dufrêne, 1718-1741. Ces trois Actrices étaient filles du Comédien Dufrêne. 23. Lamotte, 1722, débute pour le Tragiq
us d’un exemple : début 1731 ; quitté en 1763. 26. Grandval, femme du Comédien  : excellait dans les Rôles que fait aujourd’hui M
ançais. Messieurs *, 54. BONNEVAL…… Adelaïde. Nous en sommes aux Comédiens actuels ! Des Arcis. Serait-il sûr de donne
 1741 : il fait les Rôles à manteau. Le Public pense que c’est un bon Comédien , auquel il ne manque communément que du naturel.
86 (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36
Il est tems de parler. A Toutes les vexations des Comédiens envers les Gens de Lettres, je n’ai dit mot. Au t
u Temple de Thalie. » Je le dis hautement, le Théâtre est perdu ; les Comédiens ne veulent point faire de frais de mémoire, ils s
les talens du Théâtre, d’encourager les Auteurs, & de rendre les Comédiens à la modestie de leur état. ” Disons maintenant q
nt moins de cabales & de dégoûts à redouter ; & l’intérêt des Comédiens de la Capitale les forceroit bientôt à solliciter
ois Neuf-Château, pour M. Lonvay de la Saussaye, contre la Troupe des Comédiens . On l’a dit souvent, & on le répete tous les
suis sûr d’être approuvé de tout le monde, des partisans même de nos Comédiens . D’ailleurs, c’est une idée que l’amour du bien p
&c. Après avoir démontré tous les risques qu’il y a de charger un Comédien d’examiner votre Drame, pour savoir s’il est dign
es arbitres. » Voilà comme s’exprimoit hautement ce vif partisan des Comédiens , à qui ces Messieurs & ces Dames avoient acco
a lenteur de ceux qui sont faits pour les seconder. J’estime fort les Comédiens , je n’ai point à me plaindre d’eux, leur talent m
us les esprits. Les Amateurs du Théâtre, les plus zélés partisans des Comédiens , déposent contre leur despotisme. Le cri est géné
87 (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453
r. Max. Auteurs louent encore Alcibiade, qui faisant noyer un certain Comédien lui cria tout haut, Puisque tu m’as si souvent ab
dans le cœur des assistants. Mais pourquoi appelle-t-on ces gens -à Comédiens , et leurs Jeux Comédie ? L’Origine de ce nom vie
ouer des actions infâmes, et autres pareilles abominations. Mais les Comédiens ne sont pas cause de tous ces maux, et leur inten
e de Constantinople, qui prohibe absolument les farceurs, bouffons et Comédiens ,in Trul. c. 5. avec les Jeux, Spectacles, et les
plusieurs autres Conciles. L’on ne doit donc pas ainsi recevoir les Comédiens à la Sainte Communion ? Il faut leur refuser san
ermine du siècle. Mais il y a grande différence de ces gens-là à nos Comédiens  ? Il ni en a aucune quant à la profession, et au
échelles aux voleurs de qui on se rend complice par ce moyen. Si les Comédiens ne considèrent que le profit qu’ils font, il est
cepteurs, n’est pas de dresser la jeunesse à la profession infâme des Comédiens , ni de leur apprendre à y gagner leur vie ? 2. Ce
t ensemble ne peut produire aucun mauvais effet comparable à ceux des Comédiens publics. Les vrais Comédiens représentent aussi
cun mauvais effet comparable à ceux des Comédiens publics. Les vrais Comédiens représentent aussi quelquefois des pièces sérieus
88 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95
s et la religion n’ont rien gagné au change. L’intention des premiers Comédiens était aussi bonne que celle des derniers est mauv
ices. Mais il est de la dernière indécence de travestir les Saints en Comédiens , et les Comédiens en Saints, de mettre la parole
de la dernière indécence de travestir les Saints en Comédiens, et les Comédiens en Saints, de mettre la parole de Dieu dans des b
Praxitèle ses statues. Une décoration profane, l’état, les mœurs des Comédiens défigurent encore plus les choses saintes ; un Mi
gurent encore plus les choses saintes ; un Ministre des autels, et un Comédien  ; le caractère d’un Saint, et un métier infâme ;
et ses mystères. Le fameux S. Genest y fut subitement converti, et de Comédien devenu Chrétien abjura le paganisme et le théâtre
du martyre. A propos de S. Genest, on demande pourquoi les troupes de Comédiens ne font pas célébrer une fête, comme les corps de
e ? M. de Montausier trouvait Louis XIV déshonoré d’être loué par des Comédiens , est-ce un panégyrique glorieux d’être comparé à
blique ; mais on n’arrête pas par là les progrès de leur secte. « Les Comédiens , dit cet Auteur, sont de minces apôtres ; jamais
um Domini ibimus. » Ce n’est pas, il est vrai, un langage à tenir aux Comédiens  ; ils le prendraient pour un délire. Je le tiens
a comédie par un vernis de piété. Y eût-il quelque Poète, amateur, ou Comédien singulier, qui eût des motifs si purs ; ce serait
e de ces habits, mais je suis persuadé qu’on ne souffrirait pas qu’un Comédien parût dans le monde habillé en Abbé ou en Moine,
u’un Comédien parût dans le monde habillé en Abbé ou en Moine, et une Comédienne en Religieuse. Les ordonnances ne parlent pas non
la chaire et du théâtre, du caractère de Ministre et des œuvres d’un Comédien . C’est bâtir d’une main, et détruire de l’autre.
arce ; un jour aux discours pieux, un autre aux amours de Jupiter. Le Comédien défigure, joue, parodie les choses les plus saint
, des Docteurs, des Prophètes, des Apôtres ; jamais il n’a envoyé des Comédiens . Est-ce au théâtre qu’on trouvera cette lumière c
e au cénacle, où il remplit les Apôtres. C’est le Démon qui donne aux Comédiens la mission : Allez, leur dit-il, enseignez le vic
nnue à tous les siècles. Que les Evêques envoient donc des troupes de Comédiens , au lieu de Missionnaires ; qu’au lieu de Ministr
ux ; peut-être espèrent-ils de réformer la scène, et de convertir les Comédiens , en les tournant du côté de la religion. Belle ch
? leur peinture peut-elle l’être ? Il est moralement impossible qu’un Comédien , une Comédienne, remplissent un rôle pieux. Ces r
e peut-elle l’être ? Il est moralement impossible qu’un Comédien, une Comédienne , remplissent un rôle pieux. Ces rôles comportent
en un mot, les vertus chrétiennes : en ont-ils l’idée ? Je sais qu’un Comédien , comme un caméléon, prend toutes les couleurs, en
déconcertée, ne s’y prête qu’à regret. Il n’est pas plus facile à un Comédien d’exécuter les rôles dévots ; il n’est pas à son
89 (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32
tinople en 692 ne laissa pas de décerner de grièves peines contre les Comédiens , et contre les Clercs et les Laïques qui assister
gien ne les a point déguisés ; et Dieu a permis qu’il soit arrivé aux Comédiens en cette rencontre, ce qui arriva au malheureux B
t il a conduit encore aujourd’hui la plume du Prêtre consulté par des Comédiens pour lui faire énoncer fort clairement que l’Egli
scandale à la Comédie. En voilà bien assez pour faire trembler les Comédiens et tous ceux qui assistent aux spectacles, car si
Théâtre ? Et s’il aurait honte de paraître une fois dans la salle des Comédiens , pourquoi ne rougirait-il pas d’avoir multiplié s
c la qualité de Prêtre18, d’Ami, d’Apologiste, et de Confesseur19 des Comédiens  ? S’il a trouvé dans les saints Canons que les Re
x Prêtres d’inspirer aux Fidèles de l’horreur pour les spectacles des Comédiens , aussi bien que pour tous les Jeux déshonnêtes.
arge, Cela est de moi ? II. Quand il assure, page 54 et 55, « que les Comédiens qui jouent tous les jours ne pèchent point, parce
s solennels et ceux de Pénitence ? je n’en dis pas assez. Quel est le Comédien qui ait osé monter sur le Théâtre le Jeudi Saint,
di Saint, le Vendredi Saint et le jour de Pâques ? Non, Messieurs les Comédiens ne le prétendent pas ; et il n’y a que le nouveau
xhortations des Prêtres. Et en voici un, qui la tête levée engage les Comédiens à ne fermer jamais leur Théâtre, parce qu’il peut
poison », page 44. De qui peut être un tel langage, que d’un ami des Comédiens qui a levé le masque, d’un Apologiste outré, qui
des principaux chefs qui condamnent l’Auteur. Que l’Apologiste des Comédiens apprenne donc même des gens du monde, à n’attribu
les pieuses : Qu’il a insulté aux saints Décrets en déclarant que les Comédiens pouvaient en sûreté de conscience jouer tous les
ouve la Comédie à cause qu’elle ne fait pas arracher les affiches des Comédiens , comme si l’on pouvait ignorer cette maxime tant
90 (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128
ertu aimable, & le vice odieux. Quoi donc ? avant qu’il y eut des Comédiens , n’aimait-on pas les gens de bien ? ne haïssait o
ature ont fait avant lui. La différence que je fais du Prédicateur au Comédien , c’est qu’il n’est que récitateur des vices &
ue s’il soulage ces malheureux, c’est de la sueur des autres, mais le Comédien les nourrit de la sienne ; qui des deux est plus
ifflage pitoyable & digne de l’Auteur, comme s’il n’était pas des Comédiens honnêtes gens : lui-même avoue avoir été étroitem
e, connue par ses Vertus & par ses infortunes. Isabelle Andréini, Comédienne célèbre, native de Padoue, la plus belle, la plus
à qui nulle Femme n’avait résisté jusqu’alors, échoua auprès de cette Comédienne vertueuse ; cette résistance lui valut l’estime d
les de Constantinople ; Justinien était éperduement amoureux de cette Comédienne & l’épousa. Parvenu à l’Empire, Hypatius, Pom
nien que Justin avait adopté, venait d’épouser Théodora qui avait été Comédienne . Justin abrogea aussi la constitution de Constant
loi Papia Poppæa [c’est à dire le chapitre au sujet des mariages des Comédiennes ] en faveur de son adopté. C’est malignement inven
néantir le chapitre de la loi Papia Poppæa, au sujet des mariages des Comédiennes , s’il n’en avait connu toute l’extravagance. Car
ausseté, de ridicule orgueil & d’indigne avilissement qui rend le Comédien propre à toutes sortes de personnages, hors le pl
avilir. Rendre les vices odieux, n’est pas dégrader l’humanité, si le Comédien est honnête Homme. Dois-je mépriser l’Evangile pa
& mépriserai ses mœurs. Qu’a donc l’Homme de Chair de plus que le Comédien  ? quelle différence, direz-vous ! il n’en est poi
on fait plus d’effet sur l’Auditoire que si l’Auditoire le lisait. Le Comédien n’est pas plus vertueux que les autres Hommes &am
dicateur paient : pourra-t-on me dire de leurs personnes ainsi que le Comédien (la différence est grande, dit-il) l’Orateur se m
ur sa probité, ses talens14) est une preuve sûre de la supériorité du Comédien sur l’Orateur & l’Homme de Chaire, puisque c’
n’est pas plus avili que celui qui les cite. « Mais, poursuit-il, un Comédien , en jouant un scélérat, déploie tout son talent p
orromée,21 Cardinal & Archevêque de Milan signait les canevas des Comédiens , & leur donna le Privilège de cette Ville en
r le troisiéme Concile qu’il tint à Milan en 1572. » Floridor, fameux Comédien , né Gentilhomme n’en fut point jugé indigne par l
is le sexe à couvert de la médisance ? Revenons à l’avilissement des Comédiens qui jouent, & jouent pour de l’argent.30 Tout
Grèce, les premiers de l’Etat.40 Il n’est donc pas deshonorant d’être Comédien , puisqu’on ne débite au Théâtre que des maximes é
alousie des applaudissemens doivent exciter sans cesse… » comme si le Comédien était un Etre différent des autres Hommes proprié
paradoxes les plus atroces pour le prouver. Ce n’est pas la faute des Comédiens si ses impertinences l’ont fait bannir de l’Opéra
des querelles, qu’il n’en accuse que la nature. Quoiqu’il ne soit pas Comédien , s’il voulait avoir la complaisance de se consult
us avons de nous-mêmes, nous cèle à nous seuls. p. 170, « défendre au Comédien d’être vicieux, c’est défendre à l’Homme d’être m
nt plus : tout a sa fin, telle est la condition des Etres. Il est des Comédiens vertueux, puisqu’il y a eu des Hommes qui n’ont j
e, &c. P. 170, « s’ensuit-il de là qu’il faille mépriser tous les Comédiens  ? il s’ensuit au contraire qu’un Comédien qui a d
l faille mépriser tous les Comédiens ? il s’ensuit au contraire qu’un Comédien qui a de la modestie, des mœurs, de l’honnêteté,
la Comédie du nombre : une Académie ne l’approuverait pas, & les Comédiens de Paris ne feraient point nombre dans leurs asse
re aisément à cet égard. Combien de pieuses personnes pensionnent des Comédiens . L’Evêque de Liège va aux Spectacles, les protège
Prélat se fut bien gardé de salir sa plume en donnant des Pièces aux Comédiens , s’il eût été persuadé que le Théâtre est une éco
eligion, il est impossible qu’elles les tolèrent. P. 233, parlant des Comédiens « & je dis que si nous les honorons comme vou
les nôtres. Quand cette alternative aura cessé de nous effrayer, les Comédiens pourront venir, ils n’auront plus de mal à nous f
e des Hommes qui boivent trop de vin » ? Faut-il, parce qu’il est des Comédiens de mauvaise vie, & des gens qui ne profitent
de leur indécence, abolir la Religion ? Ah l’admirable décision ! Le Comédien ne peut faire un pas qu’il ne soit su de toute un
il ne soit su de toute une Ville. Quelle différence d’un Pasteur à un Comédien , direz-vous ! Je n’en vois pas, répondrai-je. Sur
ur à un Comédien, direz-vous ! Je n’en vois pas, répondrai-je. Sur un Comédien vicieux, il est cent Prêtres dont les anecdotes f
u’on y puisse observer. P. 252 « on dira (cet Homme est mécontent des Comédiens ) j’ai tout sujet de m’en louer, & l’amitié du
mille liv. 7. Personne n’ignore le trait de l’illustre le Couvreur, Comédienne célèbre : apprenant que l’Alcide de Fontenoy étai
ouer que la plûpart de ces peines ont moins été prononcées contre des Comédiens [le vulgaire confond le Comédien avec les Farceur
ont moins été prononcées contre des Comédiens [le vulgaire confond le Comédien avec les Farceurs] proprement dits, que contre de
étant devenu plus épuré, on a conçu une idée moins désavantageuse des Comédiens . (Ce que je trouve d’original, c’est ce qui suit.
stinguaient deux sortes d’Acteurs : les Mimes ou Bateleurs, & les Comédiens dont le nom comprend maintenant ceux qui jouaient
ela n’eut pas été parmi eux, non plus que parmi les Grecs. « Mais les Comédiens n’ont jamais reçu cette disgrace, ayant toujours
t donc la faute du Public s’il n’en est point. 28. Marie Caldéronna, Comédienne célèbre, fut aimée de Philippes IV, Roi d’Espagne
. 30. St. Antoine, Archevêque de Florence, disait, la profession de Comédien , Histrionatus aræ, in 3 p. summ. tit. 8 cap. 4 se
es &c. lege ii, § ait Prætor ff. de his qui notantur infamiâ. Les Comédiens qui jouent d’une manière honnête, ou pour se dive
âmes. St Thomas dit, Quod sicut dictum est &c. ibid. L’emploi des Comédiens établis pour donner aux Hommes une récréation hon
ses livres le 16 Juillet 1415, pendant la tenue du Concile. 35. Les Comédiens sont infâmes parce qu’ils jouent pour de l’argent
fer, pour chasser la peste ;] comment les Romains diffamaient-ils les Comédiens qui devaient leur être sacrés, puisqu’ils servire
ssant. Mais voit-on, dites-moi, aux coins des rues afficher comme les Comédiens , quoique permis par les Magistrats, Mde. Paris, M
nonyme qu’avec bâteleur : c’est en vain qu’il veut englober l’état de Comédien  ; avec celui de Farceur ou d’Histrion ; il ne peu
st plus facile de prouver que le mot Histrion n’est pas synonyme avec Comédien , qu’il lui seroit facile de prouver que la plus g
91 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VIII. Actes de fanatisme et avanies exercés par quelques prêtres, contre des Comédiens français. » pp. 141-148
ctes de fanatisme et avanies exercés par quelques prêtres, contre des Comédiens français. Par quel délire des hypocrites, des f
l’ordre public ? Ces prêtres orgueilleux frappent de réprobation des comédiens , à raison de leur profession d’acteur de comédie,
rets des conciles. Par quels motifs voudraient-ils faire éprouver aux comédiens , à des époques plus ou moins rapprochées, des out
c’est à cet événement qu’est due la composition du livre intitulé des Comédiens et du Clergé. Le présent écrit en est la suite. C
s lois et nos règlements de police ont fondé des théâtres et créé des comédiens auxquels ils accordent protection, salaire, pensi
lle qu’elle puisse être, n’a de droits à exercer sur la profession de comédien . En frappant d’anathème des acteurs de théâtre, e
92 (1641) Déclaration du roi
[TITRE] Déclaration du Roy Louis XIII, au sujet des comédiens , du 16 avril 1641Paris, Impr. de SevestreM. DC. X
avons sait, et faisons très expresses inhibitions et défenses à tous Comédiens , de représenter aucunes actions malhonnêtes, ni d
que notre volonté soit religieusement exécutée. Et en cas que lesdits Comédiens contreviennent à notre présente Déclaration, nous
grande peine que l’amende, ou le bannissement. Et au cas que lesdits Comédiens règlent tellement les actions du Théâtre, qu’elle
93 (1764) Comédie pp. 252-254
e qu’elle fait de leurs différents caractères. De sorte qu’on appelle Comédien  ; celui qui monte sur un théâtre, et qui par le r
assister. Voyez ma Morale, Tome VI, c. 3, art. 7. Cas II. Licinius, Comédien , connu pour tel, s’étant présenté à Pâques à la C
son Curé la lui a refusée. L’a-t-il pu en conscience ? R. Puisque ce Comédien est connu publiquement pour tel, son Curé a dû lu
ar la communication de personnes aussi infâmes. Cas III. Philométor, Comédien , étant au lit de la mort, et n’ayant pas voulu pr
qui a fait l’un et l’autre, n’est-il point coupable ? R. Puisque les Comédiens sont excommuniés, infâmes, attachés à une profess
94 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE PREMIER. Allégations de M. de Sénancourt, dirigées contre l’auteur du livre intitulé : Des Comédiens et du Clergé. » pp. 49-51
de M. de Sénancourt, dirigées contre l’auteur du livre intitulé : Des Comédiens et du Clergé. Le livre que j’ai publié sur les
ulé : Des Comédiens et du Clergé. Le livre que j’ai publié sur les Comédiens et le Clergé b, vient d’essuyer de la part de M.
discussion, au sujet des avanies et des actes d’intolérance, que les comédiens français ont à essuyer de la part du clergé, ou p
du Mercure du dix-neuvième siècle, in-8°. Paris, 1825. b. [NDE] Des Comédiens et du Clergé : suivi des Réflexions sur le Mandem
95 (1607) Prologue de La Porte, Comédien
Car quelle apparence de vouloir faire croire à tout le monde que les comédiens et ceux qui les voient sont entachés de cette lèp
e leur eusse volontiers répondu : Cura teipsum, medice !i Mais si les comédiens et la comédie sont tels qu’il dit, pourquoi l’app
iâ. Le quatrième est Cardinalis Cajetanus en sa Somme au discours des Comédiens v. Le cinquième Armilla en sa Somme au même propo
esprits, dépeuplez le monde d’habitants, et lors il n’y aura plus ni comédiens ni comédie. Car, puisque la terre en sa circonfér
taliens, qui jouent aussi à Bourges en 1607 : sur le conflit entre le comédien et le jésuite se greffe la rivalité entre troupes
om d’un philosophe hermétique du XIIe s.), preuve que l’érudition des comédiens a des limites. t. [NDE] Rainerius de Pisis (Ran
la première querelle du théâtre en France – Le Prologue de La Porte, comédien , à Bourges, contre les Jésuites (9 septembre 1607
n directe du bannissement des jésuites. ah. [NDE] Le roi permet aux comédiens de manier l’épée devant lui (sous-entendu : si le
ne un sens absurde. Le roi est persuadé que les armes et les âmes des comédiens ne servent que contre ses ennemis. aj. [NDE] Co
a). ar. [NDE] Concrètement. La Porte passe à la menace voilée : les comédiens sauront trouver qui les défende. as. [NDE] Doub
96 (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88
nibus, vitium est imane. Aug. Tract. 100 in Joan. Donner son bien aux Comédiens , c’est un vice énorme. Aug. Tract. 100. in Joan.
e la Lettre a voulu se mettre à couvert, que comme un fantôme que les Comédiens ont fait paraître, ou comme un homme imaginaire q
rniers Siècles qui n’ont pas été si sévères contre la Comédie. 5. Les Comédiens se peuvent sauver, parce qu’ils font de bonnes œu
médiens se peuvent sauver, parce qu’ils font de bonnes œuvres. 6. Les Comédiens d’à présent n’ont rien que de modeste et de bien
ut plaire aux yeux, charmer les oreilles, toucher le cœur ? Quand les Comédiens n’oublient rien pour émouvoir les Spectateurs, et
n n’oblige personne d’y venir. C’est un scandale actif de la part des Comédiens , et de tous ceux qui entraînent leur prochain ; p
a toujours été en possession de condamner les Théâtres, de tenir les Comédiens pour gens excommuniés, de les priver de la partic
pposition faite par l’Auteur de l’Écrit, pour donner du grand air aux Comédiens , leur attribuant une origine qui soit noble ; lor
inces, que les Conquérants, que les Rois eussent bien voulu avoir des Comédiens et des Farceurs pour Pédagogues. Comme si les Gra
vec laquelle il était entré, demandait par une fureur brutale que les Comédiennes fussent dépouillées, pour rassasier leurs yeux d’
vant tant de monde des choses qu’il savait n’être pas véritables ? Ce Comédien lui répondit, comme le prétend notre Apologiste,
1. de Arte amandi. Cicéron dans l’Oraison pro Quinctio, parlant du Comédien Roscius, dit qu’il était si habile dans son Art,
pect pour elle. CANON LXII.Du Concile d’Elvire, tenu l’an 305. Si les Comédiens veulent embrasser la Foi Chrétienne, Nous ordonno
’Eglise. CANON V.Du premier Concile d’Arles, tenu l’an 314. Quant aux Comédiens , Nous ordonnons qu’ils soient excommuniés tant qu
s de l’Eglise d’Afrique. Que les personnes infâmes, tels que sont les Comédiens , ne soient point reçus à former des accusations.
les divertissements et dans les délices ; cela n’est bon que pour des Comédiens et des Comédiennes, et particulièrement pour ces
ts et dans les délices ; cela n’est bon que pour des Comédiens et des Comédiennes , et particulièrement pour ces flatteurs qui cherc
ne s’en afflige pas ; il sort tout dégoûté et tout irrité contre les Comédiens  ? Que si au contraire il est touché de douleur, i
vie, signala sa piété, en chassant de son Royaume les Farceurs et les Comédiens , qu’il regardait comme une peste capable de corro
ement, il bannit de sa Cour les joueurs d’instruments, Bateleurs, les Comédiens , et les Farceurs, comme gens qui ne servent qu’à
preuve, pour apprendre au Théologien quel jugement il doit porter des Comédiens  : car une troupe de ces sortes de gens étant venu
é, que présentement tous les Huissiers se transporteront au logis des Comédiens et du Concierge de l’Hôtel de Cluny près les Math
ler faire ladite signification et défense. Quatre ans aprés, d’autres Comédiens étant encore venus à Paris, le Parlement leur déf
par lui prises, la Cour a fait et fait inhibitions et défenses à tous Comédiens tant Italiens que François, de jouer Comédie, soi
e, et vous verrez avec quelle force cet illustre Sénat s’oppose à des Comédiens qui avaient entrepris de jouer les Actes des Apôt
igation où ils sont de chasser de toute l’étendue de leurs Terres les Comédiens , les Baladins, les Farceurs, et toute cette sorte
que les gens de mauvais commerce, que les femmes prostituées, que les Comédiens , que les Farceurs, et autre sorte de gens qui ne
les veilles, par les jeûnes et par les prières. V. Je trouve que les Comédiens vous sont bien obligés des efforts que vous faite
il fut révélé qu’il aurait un jour dans le Ciel la même gloire qu’un Comédien , ou un joueur de flûtes qui allait par les Villag
t son esprit entre les Chœurs des Anges. » Ce ne fut donc point comme Comédien , mais comme Pénitent, qu’il eut une gloire égale
ut lui-même être honteux.Fœdum artificie. Faites-en faire de même aux Comédiens , et je m’écrierai de joie, en prononçant ces paro
cherche l’utilité des autres aux dépens de ses propres intérêts : les Comédiens cherchent leur intérêt temporel aux dépens du sal
r quelque regard favorable, ou quelque permission d’espérer : Car les Comédiens ont un secret merveilleux pour penser en sureté d
ses qui sont tout-à-fait infâmes. Il me semble ici que j’entends les Comédiens Français se récrier, et dire que leur Théâtre ne
de bien ne se refusent pas. » Ce que les Prédicateurs font contre les Comédiens dans les Chaires lorsqu’ils annoncent la parole d
bauchées ; ceux qui vivent dans un commerce criminel d’impureté ; les Comédiens , les Usuriers, les Magiciens, les Sorciers, les B
ont indignes, comme sont les Usuriers publics, les Concubinaires, les Comédiens , ceux dont les crimes sont publics, ou qui sont e
r ; que ces personnes-là, dis-je, ne sont pas moins blâmables que les Comédiens  ; que l’Église à présent comme autrefois déteste
l ne faut jouer la Comédie qu’une fois la Semaine ? Ses bons amis les Comédiens , ne s’accommoderaient pas de sa doctrine. Est-ce
m tota die saltarent. Ne vous servez point ici de la liberté que les Comédiens ont, de faire ce qu’ils font, comme d’un voile po
97 (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71
ique : c’est pourquoi c’est mal s’exprimer, que de dire que l’état de Comédien ait jamais été honoré en Grece ; c’est la même ch
mposition, que ses soldats faisoient applaudir à coups d’épée. Les Comédiens , dit M. Rousseau, (*) étoient chargés de certain
oupé, &c. Et il tire delà la conséquence que la profession de Comédien étoit un métier honoré à Athènes : rien n’est plu
bre tomboit seulement sur l’état & sur l’occupation habituelle du Comédien , & point du tout sur l’exercice d’un moment d
aintenant dans cette superbe ville de Rome, & voyons pourquoi les Comédiens y furent meprisés. Les Romains ne connurent que t
che, je suis sorti de ma maison Chevalier Romain, & j’y rentrerai Comédien  ; j’ai vécu trop d’un jour ». Les Comédies grecqu
rerent & louerent leur privilège & leur hôtel à une troupe de Comédiens , qui se forma sous le titre des Enfans sans souci
gogne, sous Henri IV, & ensuite sous Louis XIII. avec le titre de comédiens de l’Elite Royale. En 1608, Louis XIII. ayant rév
uis XIII. ayant révoqué le privilège des Confrères de la Passion, les Comédiens de l’hôtel de Bourgogne ne payerent plus le droit
ollicitation, & dont le succès fut si grand, contre l’attente des Comédiens , qu’ils se séparerent de nouveau & établirent
ucte, à l’occasion de laquelle Louis XIII se détermina à accorder aux Comédiens la déclaration du 16 Avril, où après leur avoir é
peine d’être déclarés infâmes, il est ordonné que dans le cas où les Comédiens régleront tellement les actions du théâtre, qu’el
e à leur réputation dans le commerce public, &c. Mais bientôt les Comédiens se plaignirent qu’ils ne gagnoient point autant d
présent d’un habit magnifique, pour jouer le Menteur. Ces troupes de Comédiens augmenterent successivement, & en 1661 on en
Marais, la troupe de Monsieur, au Palais Royal où jouoit Moliere, les Comédiens Espagnols & ceux de Mademoiselle, rue des qua
lli. En 1673, Louis XIV voulut qu’il n’y eut plus que deux troupes de Comédiens François, ceux de l’hôtel de Bourgogne, & ceu
a troupe de l’hôtel de Bourgogne par ordre du Roi, & la troupe de Comédiens Italiens qu’ils s’étoient associés, & qui jou
l’agrément du Roi, fit faire elle-même le réglement de la troupe des Comédiens François : leur contrat de réunion, leurs pension
s de la nation : ils ont dû y être honorés. A Rome, au contraire, les Comédiens étoient des troupes d’esclaves, aux gages de diff
is encore on y dansoit. L’autre origine est celle de la profession de Comédien , qui tient au commerce & a commencé avec lui.
étaillans de toutes espèces ayant été réunis en corps, des troupes de Comédiens ont commencé à être sédentaires comme eux. On voi
ue le désœuvrement, la dissipation & le hazard y conduisent ; ces Comédiens ne jouassent-ils d’abord que des pieces les plus
exemts d’erreur ; quelquefois il fut au-dessous de lui-même, & le Comédien corrompit l’Auteur. Supposés au contraire une soc
tier présomptif d’une couronne n’eût d’autre exercice que l’emploi de Comédien  ; mais avec quels applaudissemens, avec quelle sa
Royal, payés comprant au nommé Michel Boyron, dit Baron, l’un de mes Comédiens . (a). L’an 540.
98 (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410
leurs Vers par les campagnes : Dans ces temps grossiers les premiers Comédiens se barbouillaient le visage avec de la lie ; le P
est sur ce principe, que les Théologiens modernes excusent l’état des Comédiens , et soutiennent qu’ils sont en bonne conscience,
qui pût blesser les oreilles délicates. Ce n’est donc pas l’état des Comédiens qu’il faut condamner, ni la Comédie en soi ; on n
Quelques paroles trop libres qui échappaient, de temps en temps, aux Comédiens Italiens, et quelques licences qu’ils se donnaien
s d’impudicité, où l’on voir tout ce qu’il y a de plus infâme, où les Comédiens représentent tout ce qu’il y a de plus libre, ave
e n’est pas un Théâtre, ni une école d’impudicité ; non seulement les Comédiens n’y jouent rien d’infâme, ni avec des postures in
es on passait à celle des actions, et que l’on faisait dépouiller les Comédiennes en plein Théâtre, pour contenter la licencieuse c
n s’en prenait à Dieu par d’horribles blasphèmes : voilà pourquoi les Comédiens dans un Concile furent condamnés comme des excomm
 ; mais je crois que l’on ne peut, avec justice, se servir contre les Comédiens modernes de l’autorité de ce Concile, pour prouve
aient directement les règles de l’honnêteté, il faut s’en prendre aux Comédiens , qui ont abusé de leur profession ; comme il faud
Art, que pour composer des poisons. C’est peut-être pour cela que les Comédiens , dans le Digeste de Justinien, sont traités comme
sque l’on ne peut rien reprocher de semblable ni à la Comédie, ni aux Comédiens modernes, on ne doit pas regarder leur état, des
t, des mêmes yeux, qu’on le regardait au temps de Justinien ; car les Comédiens vivent en honnêtes gens ; ils sont soufferts et e
lques anciens Rituels, qui défendent d’administrer les Sacrements aux Comédiens , ces Canons et ces Rituels ne censurent que les C
rements aux Comédiens, ces Canons et ces Rituels ne censurent que les Comédiens scandaleux, qui représentaient des Comédies infâm
point raillerie ; ils crient, ils tonnent contre les Comédies et les Comédiens , et les damnent sans miséricorde. Ils les accable
r les oreilles, et séduire le cœur ; en effet, disent-ils, le but des Comédiens est d’émouvoir les spectateurs, pour les faire en
a magnificence du spectacle, la manière mondaine, les ajustements des Comédiennes , la compagnie qui s’y trouve, la peinture des pas
sociétés, et dans les affaires les plus sérieuses. On obligeait les Comédiens qui voulaient embrasser la Foi chrétienne, de ren
retranchait du nombre et de la société des Fidèles. On regardait les Comédiens comme des infâmes ; et ils n’étaient pas même reç
plein de zèle pour la véritable piété, chassa de son Royaume tous les Comédiens , comme gens pernicieux et capables de corrompre l
e soutenus de décorations, ni de la magnificence des habits, dont les Comédiens ont accoutumé de se parer maintenant. Les Auteurs
étienne, puisque le but de la Comédie, et la principale intention des Comédiens est de donner du plaisir en remuant les passions,
re les Comédies. Le Concile d’Elvire déclare formellement, que si les Comédiens veulent embrasser la Foi chrétienne, il faut qu’i
chassés et retranchés de l’Eglise. Le Concile d’Arles excommunie les Comédiens , tandis qu’ils seront dans l’exercice de leur mét
99 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35
endes, les traite de comédies, & les Moines qui les ont faites de Comédiens . Ménage-t-on bien les intérêts des Princes chez l
nsparent du nom & de l’annonce d’un Libraire avide. La troupe des Comédiens qui applaudit au projet ne doit-elle pas craindre
ou plutôt sa condamnation. Dans l’Almanach des Spectacles de 1773 les Comédiens sont un grand éloge de Madame Favard. Elle y avoi
ion théatrale à leur fille née en Provence, où l’on est naturellement comédien , & d’un caractere enjoué. Elle avoit des disp
ure à la verité du caractere . Acte heroïque pour une femme, pour une comédienne , qui servira quelque jour dans le procès futur de
chrétienne. Ces vertus chrétiennes sont étrangeres au théatre. Aucun Comédien n’a la petitesse de s’en piquer. La Favard moins
sur la fin de sa carriere imiter le grand Moliere, parfait modele des Comédiens , & l’instituteur des sages. Quoiqu’elle fût m
i qu’il vaut le titre de Citoyen, & il faut avoir la fatuité d’un Comédien pour croire qu’on fait un grand présent à une vil
es sous le nom de Pallas ou de Minerve. Il faut aujourd’hui l’appeler Comédienne . Les Mille & un jour & Mille & une nu
harmonieuse qui dansent & chantent divinement, & surtout des Comédiens qui jouent mieux que Baron. Il y a en effet dans
n effet dans l’Inde, à la Chine, au Japon des troupes innombrables de Comédiens à louer, qui courent les rues, & vont où on l
l Gentilhomme peut se mésurer avec Baron, le Kain ? L’Auteur fait les Comédiens Chinois plus habiles qu’ils ne sont. Il prétend q
amp; qu’ils jouent sur le champ tout ce qu’on leur demande, comme les Comédiens Italiens . Tout cela est aussi réel que les maiso
p; de jouer sur le champ une piece quelconque sur un sujet donné. Les Comédiens Italiens font entr’eux un canevas, ou le reçoiven
changent quelque chose dans la représentation. Toutes les troupes de Comédiennes , Danseuses, Chanteuses, sont sous la protection d
te clôture seroit une perte pour le public ; elle est reparée par les Comédiennes , qui vont par-tout. Ainsi le Royaume de Naples, l
t avoir non seulement des servantes, comme en France, mais encore des Comédiennes pour le service des passans, & qui doivent ve
ernement gagneroit doublement, il pourroit supprimer les pensions des Comédiens , les frais de construction, réparation, entretien
profit ? Le public ne seroit pas plus chargé ; il n’y auroit que les Comédiens qui porteroient le fardeau. Seroit-ce un grand ma
de faire paroître ces hauts & puissans Seigneurs Messeigneurs les Comédiens . Journée 75. Alteum-Can, Roi de la Chine (nom &am
rerent dans l’Eléphant, qui sortit comme il étoit entré. En suite des Comédiens représenterent sur le champ la piece dont le Roi
C’est le Cheval de Troye metamorphosé en Eléphant, & les Grecs en Comédiens , qui font plus de ravage dans les mœurs que les G
rviches, ni Calendas, ni Religieux Chrétiens n’ont formé de troupe de Comédiens qui allassent jouer de ville en ville. C’est un j
100 (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190
des gens qui fassent des Comédies, et les donnent à représenter à des Comédiens , on les souffre avec peine, et l’on attribue leur
torrent, dont ils goûtent et approuvent les plaisirs. Qu’il y ait des Comédiens de profession, on déplore leur malheur et le fata
onséquences. La première, que Saint Thomas parle de la Comédie ou des Comédiens que vous avez dessein de justifier. La seconde, q
istriones », n’a pas voulu parler de ceux que nous appelons à présent Comédiens . Je ne sais pas même si dans une autre occasion,
ns. Je ne sais pas même si dans une autre occasion, vos bons amis les Comédiens vous pardonneraient de les avoir ainsi confondus
e, et dire que Saint Thomas n’a parlé que des Farceurs et non pas des Comédiens , tels qu’ils sont dans votre idée, dans la mienne
accorder que Saint Thomas sous le mot « d’Histriones », a compris les Comédiens  ; mais je nie que Saint Thomas dans tout ce qu’il
urs pouvaient en sûreté de conscience travailler pour le Théâtre, les Comédiens y monter, et les Fidèles y assister et fournir à
iens y monter, et les Fidèles y assister et fournir à l’entretien des Comédiens  ». Tout cela est clair selon vous par les seules
est qu’il y a beaucoup d’apparence que lorsque Saint Louis chassa les Comédiens de son Royaume, il ne le fit pas sans l’avis de S
dans le dernier endroit cité, ce Saint dit formellement que quand les Comédiens se servent indifféremment de leur profession pour
Démon suggère, où l’on fait de sales représentations comme celles des Comédiens . « Tertius ludus procedens ex diabolica suggestio
num quod ordinatur ad solatium homnibus exhibendum. 21 » L’emploi des Comédiens , dit Saint Thomas, qui n’a rien, en soi, « secund
fférent de ce que vous faites dire à Saint Thomas, « Que l’emploi des Comédiens qui est établi pour le soulagement des hommes est
donc d’abord quelle doit être la fin de la Comédie, et celle que les Comédiens doivent se proposer ; mais est-ce celle qu’ils se
it le soulagement des hommes. Vous direz peut-être que quand même les Comédiens n’auraient pas cette fin, elle subsiste toujours
tout cela est vrai. Aussi pour ne pas outrer les choses, laissons les Comédiens en repos sur la fin qu’ils se proposent ; content
le Prince de Conti d’abord après la sienne, il congédia la troupe de Comédiens qu’il avait auparavant entretenue. Montrez-moi un
aient pas présentement, et quand vous faites dire à votre ami que les Comédiens prient les Auteurs d’éviter ces saletés dans leur
ontinuelle elle aurait bientôt ennuyé et fatigué les spectateurs, les Comédiens crurent être obligés de suppléer par l’immodestie
ue, qu’on les condamne même au feu, et qu’on n’entretiendrait pas les Comédiens , qu’on ne leur donnerait pas des privilèges, s’il
ls n’en seraient pas moins coupables devant Dieu ; appliquez cela aux Comédiens , puisque vous avez fait la comparaison. Je vous a
qu’il est dans la rue. Il sait bien que ce n’était pas le dessein des Comédiens de le convertir, et que ce n’est pas sur le Théât
e s’appliquer la Morale et le sérieux. Ne me dites donc point que les Comédiens ne sont pas blasphémateurs et impies, ou je vous
elui d’instruire dans le mal. L’on peut encore, avec raison, dire des Comédiens de ce temps, ce que Saint Isidore de Diamette dis
e dégoûter la plupart des spectateurs, et de faire mourir de faim les Comédiens  ; que toute la différence de la beauté des Pièces
fond de la Pièce, et dans l’intention de celui qui l’a faite, et des Comédiens qui l’ont représentée. Tout cela supposé, et à ce
davantage, et qu’une passion bien exprimée et bien poussée par un bon Comédien , fait plus d’effet dans un cœur que toutes les da
e voyant danser, n’a-t-on pas dit d’une autre qu’elle fut éprise d’un Comédien en lui voyant jouer un Rôle de tendresse ? D’où v
sans doute généralement parlant plus de corruption de cœur parmi les Comédiens que partout ailleurs ; parce que portant eux-même
our qui on est moins indulgent ; combien s’il vous plaît a-t-on vu de Comédiennes qui n’eussent ou qui n’eussent eu dans leur temps
autres par sa vertu et par sa piété ; mais si on a pu dire de quelque Comédien ou de quelque Comédienne, c’est un honnête homme,
par sa piété ; mais si on a pu dire de quelque Comédien ou de quelque Comédienne , c’est un honnête homme, c’est une honnête femme,
es 30, 31 et 32, de ce que le Digeste de Justinien note d’infamie les Comédiens , et qu’ils soient regardés comme tels dans le mon
». L'infamie des cabaretiers est dissipée, dites-vous, mais celle des Comédiens subsiste toujours : Où est votre comparaison ? to
pouviez dire, c’est qu’on avait tort dans le monde de la laisser aux Comédiens , puisqu’on l’avait ôtée aux Cabaretiers ; mais ce
issements. Ainsi quoique l’Ordonnance du 16 Avril 1641 ait relevé les Comédiens de leur infamie, elle l’a fait sous des condition
dans celle du Public que vous aurez de la peine à faire changer. Les Comédiens en sont assez persuadés eux-mêmes par l’éloigneme
: car y a t-il un honnête Bourgeois qui voulût s’allier à une famille Comédienne  ? La Grange avec tout son argent ne fut-il pas ob
il eût, voudrait-il épouser une fille qui montât sur le Théâtre ? Les Comédiens semblables aux Juifs ou à des Excommuniés séparés
re parmi ses belles connaissances et ses liaisons honnêtes celle d’un Comédien , ou d’une Comédienne ? Osera-t-il en faire parade
connaissances et ses liaisons honnêtes celle d’un Comédien, ou d’une Comédienne  ? Osera-t-il en faire parade ? ou plutôt ne voit-
emoiselle qui a demeuré plus de quatre années dans une maison dont un Comédien était le principal locataire, et qui pendant tout
re, et qui pendant tout ce temps ne fréquenta et ne visita la famille Comédienne que quand elle ne le pouvait éviter, quoiqu’on ne
de repos qu’elle n’eût délogé : Elle m’a même dit depuis peu que des Comédiennes l’ayant accostée aux Tuileries, elle fut dans le
de l’infamie subsistera en eux. Je dis plus encore, à savoir, que les Comédiens se regardent eux-mêmes comme infâmes, qu’ils ont
ns la Communauté de Saint Sulpice. Il me dit qu’étant un jour chez un Comédien , je crois qu’il me dit Beauvalle, pour les affair
vec vos bons amis, que les Juifs en avaient, avec les Samaritains) ce Comédien fit venir devant lui toute sa famille, assez nomb
fants qu’il avait, il n’en réservât pas un seul pour lui succéder. Le Comédien soit qu’il ne s’aperçût pas du dessein du Prêtre,
ais gré de sa remarque, s’en formalisa, et lui dit que quoi qu’il fût Comédien , il ne prétendait pas que ses enfants le fussent,
eusement engagé. Ce sont là en effet les sentiments des plus honnêtes Comédiens qui ne demeurent dans leur profession que par néc
es notés, vient de ce que ceux qui en jugent sainement, regardent les Comédiens comme des gens corrompus, capables de corrompre l
rois ou quatre Français qui condamnent formellement la profession des Comédiens . Vous allez voir que c’est inutilement que vous a
qu’il est à propos d’avertir et d’engager les Princes de chasser les Comédiens de leurs Etats. « De his etiam Principes et Magis
érence vous faites d’un Prédicateur qui déclame contre le vice, et un Comédien  ? Est-ce que l’un parle en Prose, et l’autre en V
t toutes les circonstances qui l’accompagnent portent à cela. Mais un Comédien dans le temps même qu’il moralise le plus, n’a pa
ituels qui défendent aux Confesseurs d’administrer les Sacrements aux Comédiens , ce qu’ils confirment par plusieurs Conciles ». O
er, que ces Rituels et les Canons de ces Conciles n’en veulent qu’aux Comédiens qui jouent des Pièces scandaleuses, ou qui ne les
Paris condamne la Comédie et défend d’administrer les Sacrements aux Comédiens , s’ils ne renoncent à leur profession. II n’y a p
rétendiez que votre Théâtre soit, le Rituel ne reconnaît pas d’autres Comédiens , que ceux qui montent actuellement, que ceux que
utant de fois que l’occasion s en présente, et ne reçoivent point les Comédiens à la participation des Sacrements, qu’ils ne reno
rdres de la Comédie, et l’aversion qu’il a pour cette profession, les Comédiens eux-mêmes pourraient vous en rendre témoignage. T
s fraiche, ne vous perrnet pas d’en douter. Comme la mort de ces deux Comédiens avait été semblable presque dans toutes les circo
elle ne put jamais engager Monseigneur de Paris à faire enterrer les Comédiens , que d’une manière qui répondît à l’indignité de
s en est une preuve convaincante. Quand Sa Majesté voudra chasser les Comédiens de son Royaume, elle le pourra, et la Religion lu
ent contre son intention, et qui n’arriveraient peut être pas, si les Comédiens étaient plus fidèles à suivre les Ordonnances qui
demande si le Roi, quelque protection qu’il donne à la Comédie et aux Comédiens , a jamais obligé MM. les Curés de Paris de les re
ami, ni l’amour de la vérité, ni l’intérêt, ni le désir de plaire aux Comédiens , ne sont pas, à ce que je crois, les motifs qui v
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