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1 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33
PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie . La Comédie est une satire des mœurs. Le but d
PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. La Comédie est une satire des mœurs. Le but de la satire est
uit l’ivresse, est donc capable d’en garantir ; voilà précisément une Comédie . Il est donc du devoir de la Comédie de présenter
garantir ; voilà précisément une Comédie. Il est donc du devoir de la Comédie de présenter les vices tels qu’ils sont, & de
ontredis ici les idées généralement adoptées touchant la nature de la Comédie  ; c’est pourquoi je dois appuyer mon sentiment de
attention que cette méthode étoit diamétralement opposée au but de la Comédie  ; car en s’attachant principalement à ne jouer qu
pour les vices. Qu’on analyse d’après ce principe, la plupart de nos Comédies , & l’on en tirera cette maxime générale, que
cules, mais qu’on ne peut pas de même laisser subsister les vices. La Comédie a donc perdu de vue le point capital qui devoit f
on, pour n’en prendre que l’accessoire : il faut donc convenir que la Comédie pour parvenir à son but, doit lancer tous ses tra
ridicule, est un portrait manqué & qui n’atteint pas le but de la Comédie , qui est de corriger les hommes. Mais j’entends d
ons, & nous tâcherons d’y répondre. En excluant, me dit-on, de la Comédie le ridicule qui tombe sur l’extérieur du vice, ou
i tombe sur l’extérieur du vice, ou sa maniere d’être, vous ôtez à la Comédie son plus grand agrément, qui est celui de corrige
s d’utiles vérités par le canal du plaisir. Il est de l’essence de la Comédie de faire rire. Horace dit dans un endroit de ses
de se rappeller le principe que j’ai établi ci-dessus, savoir que la Comédie est le portrait naturel des mœurs. Or comme les m
naturel des mœurs. Or comme les mœurs sont ou bonnes ou mauvaises, la Comédie peut s’exercer sur les bonnes ou sur les mauvaise
ant qui elle se passe, il n’est pas par conséquent de l’essence de la Comédie de faire rire les Spectateurs, puisque la Comédie
de l’essence de la Comédie de faire rire les Spectateurs, puisque la Comédie ne traite que des actions vertueuses ou vicieuses
e ne traite que des actions vertueuses ou vicieuses. Je dis plus, une Comédie qui a beaucoup fait rire les Spectateurs a manqué
ître singulier à la plupart de ceux qui sont accoutumés à regarder la Comédie comme un Spectacle de pur amusement ; mais je les
ugés que l’habitude leur a fait contracter, & d’examiner quelques Comédies d’après les principes constitutifs de son essence
e l’objection qu’on vient de me faire. On me dit qu’en excluant de la Comédie le ridicule qui tombe sur l’extérieur, ou sur le
tombe sur l’extérieur, ou sur le maniere d’être du vice, je prive la Comédie de son plus grand avantage, qui est de faire pass
tends par l’exclusion du ridicule ; je ne prétends pas interdire à la Comédie la peinture du ridicule qui se trouve dans les vi
oit qu’à affoiblir l’horreur qu’on en doit concevoir : de plus, si la Comédie veut se renfermer exactement dans les bornes qui
je viens de faire, je puis établir pour maxime générale, que la bonne Comédie exclut le ridicule qui tombe sur l’extérieur ou s
là, je suis plus excellent que lui. Il s’ensuit de ce tableau, que la Comédie dont le but est de corriger les mœurs, les rend p
est intéressant pour nous de le conserver : c’est ce qui fait que la Comédie parmi nous n’a produit d’autre effet jusqu’ici, q
toit naturel que cela arrivât ainsi, puisque généralement parlant, la Comédie a lancé tous ses traits plutôt sur la maniere d’ê
d’être extérieure du vice, que sur le fond du vice. En excluant de la Comédie la peinture du ridicule, je ne la prive donc pas
ridicules, ce qui est fort peu de chose en comparaison du but que la Comédie doit se proposer. Quant aux deux préceptes d’Hora
che de dire la vérité en riant, ne peut avoir aucune application à la Comédie  ; il ne regarde que ceux qui étant chargés de la
ut être vrai ; mais non-seulement cette maxime n’a aucun rapport à la Comédie , mais même il est très-dangereux d’en faire usage
es hommes à déguiser leurs défauts, mais non pas à les abandonner. La Comédie qui cherche à corriger les hommes, ne doit donc p
de maxime d’Horace ne reçoit donc aucune application par rapport à la Comédie . Reprenons en peu de mots les principes que nous
de mots les principes que nous avons exposés ci-dessus. Le but de la Comédie est de rendre les hommes meilleurs. Le moyen le p
nt envie : j’ai donc eu raison d’établir qu’il est de l’essence de la Comédie de peindre les Mœurs d’après nature, & qu’ell
ts du ridicule des Mœurs, envisagés comme constituant l’essence de la Comédie , lui sont donc totalement étrangers, puisque le b
la Comédie, lui sont donc totalement étrangers, puisque le but de la Comédie étant d’inspirer de l’horreur pour le vice, si el
puis trop m’étonner du point de vue sous lequel ce savant envisage la Comédie . Il dit dans sa Poétique Françoise, chap. 15 de l
nvisage la Comédie. Il dit dans sa Poétique Françoise, chap. 15 de la Comédie , que de la disposition des hommes à saisir le rid
la Comédie, que de la disposition des hommes à saisir le ridicule, la Comédie tire sa force & ses moyens : que le vice n’ap
omédie tire sa force & ses moyens : que le vice n’appartient à la Comédie , qu’autant qu’il est ridicule & méprisable, &
t quels sont les vices qui, selon M. Marmontel, sont du ressort de la Comédie  ? Ce sont ceux qui ne sont ni assez affligeans po
e, que M. Marmontel réduit à rien les vices qui sont du ressort de la Comédie , ce qui ne prouve pas qu’il ait beaucoup approfon
rofondi le sujet qu’il traite ; car il ne peut pas disconvenir que la Comédie doit corriger les Mœurs : or de quelle importance
ans, ni révoltans, ni dangereux ? Il s’ensuivra delà que le but de la Comédie est de ne rien corriger, puisqu’on ne lui laisse
e vicieux. Voilà donc d’après les propres paroles de M. Marmontel, la Comédie bornée à jouer de petits ridicules, c’est-à-dire
gard des vices dont les suites peuvent être funestes à la Société, la Comédie doit se donner bien de garde d’y toucher, parce q
Moliere a sans doute entrepris sur la Tragédie, quand il a composé la Comédie de l’Imposteur ; car je défie M. Marmontel de pro
d je dis que Tartuffe est odieux d’un bout de la piece à l’autre ; la Comédie de l’Imposteur est cependant, à ce que je crois e
die de l’Imposteur est cependant, à ce que je crois encore, une vraie Comédie  ; donc les vices odieux sont du ressort de la Com
core, une vraie Comédie ; donc les vices odieux sont du ressort de la Comédie . Quand M. Marmontel m’aura démontré le contraire,
entiment. On me demande maintenant quelle figure je crois que fera la Comédie , si on la travaille d’après mes principes ; je ré
onnables le rang qu’elle mérite ; je n’empêche pas qu’on ne donne des Comédies bouffonnes pour ceux qui aiment que la Comédie le
as qu’on ne donne des Comédies bouffonnes pour ceux qui aiment que la Comédie les fasse rire, mais je prétends que ces Comédies
ux qui aiment que la Comédie les fasse rire, mais je prétends que ces Comédies sont contraires au but que doit se proposer la bo
que ces Comédies sont contraires au but que doit se proposer la bonne Comédie  ; au lieu que celle-ci a au-moins la gloire de tr
à la correction des Mœurs. Je ne compte pas parmi les avantages de la Comédie , traitée selon les regles qui constituent son ess
2 (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127
de vous mander qui était l’Auteur d’une Lettre écrite en faveur de la Comédie , qui court depuis peu dans le monde ; si le Théol
rétienne avec laquelle il a exprimé ses sentiments sur le sujet de la Comédie , dans une Lettre qu’il a écrite à cette occasion
sur les raisons que l’on a apportées dans ce Libelle pour excuser la Comédie , quoique dans le fond elles soient « toutes frivo
Théâtre a ses Docteurs aussi bien que la Sorbonne ; et il y a peu de Comédies , du moins chez les Italiens, où il n’y ait un per
nner son rôle par écrit, et réjouir ainsi le Public par une espèce de Comédie , où la Comédie serait jouée elle-même, en la cano
ar écrit, et réjouir ainsi le Public par une espèce de Comédie, où la Comédie serait jouée elle-même, en la canonisant en appar
r le ridicule des preuves que notre Docteur apporte pour justifier la Comédie , et quelquefois aussi j’entrerai dans une discuss
s Pères, qui depuis le premier jusqu’au dernier ont fulminé contre la Comédie , et que de l’autre il ne saurait lire les Scolast
utre il ne saurait lire les Scolastiques modernes qui font grâce à la Comédie , sans se laisser adoucir par la droiture de leur
avait déjà du temps de ce Père certains Casuistes qui favorisaient la Comédie  : et ce fut même à leur occasion qu’il composa so
que pour l’en tirerc l’Ecriture sainte ne soit point expliquée sur la Comédie  : « Nous aurions, dit-il, bientôt décidé la quest
vous n’y trouverez point de précepte formel et particulier contre la Comédie ». Voilà notre Docteur qui commence à faire le cat
vous n’y trouverez point de précepte formel et particulier contre la Comédie . » Commençons par examiner le fait de Tertullien
’accord qu’on ne trouve pas dans l’Ecriture un précepte formel sur la Comédie qui dise, « Non spectabis in theatrum», tu n’assi
édie qui dise, « Non spectabis in theatrum», tu n’assisteras pas à la Comédie , comme il s’en trouve un formel sur l’homicide qu
ure, vous n’y trouverez point de précepte formel et positif contre la Comédie . » Je ne suis pas d’humeur à lâcher le pied, prê
isant l’Ecriture nous n’y trouverons point de précepte qui défende la Comédie , en exprimant le mot de Comédie, nous lui quitton
rons point de précepte qui défende la Comédie, en exprimant le mot de Comédie , nous lui quittons la partie, de même que Tertull
libertins de son temps. Mais est-ce une conséquence pour cela que la Comédie ne soit pas défendue dans l’Ecriture par d’autres
citer à notre Docteur beaucoup d’autres endroits de l’Ecriture, où la Comédie est défendue de cette manière : il y en a une inf
era de lui en indiquer quelques-uns. Qui doutera, par exemple, que la Comédie ne soit condamnée par la prière que David fait à
et empêchez-les de voir des objets de vanité ? » Car qu’est-ce que la Comédie d’aujourd’hui ? n’est-ce pas le théâtre de la van
es et aux filles. Qui doutera que Jésus-Christ même n’ait condamné la Comédie et les Spectacles ? lorsqu’il a dit : « Que le mo
les seraient dans la tristesse ». N’est-ce pas aux Spectacles et à la Comédie où le monde fait profusion de ses joies ? Et ne s
tacles ? Comment accordera-t-il, par exemple, avec les plaisirs de la Comédie , ce que saint Paul ordonne aux Chrétiens, de fair
om de Jésus-Christ puisse être glorifié par tout ce qui se passe à la Comédie , et que dans la dissipation où se trouvent tous l
est-ce que la bouffonnerie triomphe avec plus de licence que dans les Comédies  ? Et n’est-ce pas là le sel ordinaire qui les ass
et comme s’il n’y avait rien dans l’Ecriture sainte de contraire à la Comédie , et par où l’on puisse décider entre les anciens
yprien, mais bien moins encore de faire servir la raison à excuser la Comédie , comme notre Docteur entreprend de le faire. Il r
c attention, dit-il à son Ami, ce que ce grand Docteur enseigne de la Comédie dans la seconde partie de sa Somme, où il expliqu
écoutons ce que notre Docteur fait dire à saint Thomas au sujet de la Comédie  ; sur quoi il nous sera permis de faire ensuite n
t enfin, en appliquant tout ce qu’il vient de rapporter des Jeux à la Comédie , et en apostrophant son Ami : « De ces paroles de
aisé de juger, Monsieur, que sous le nom de Jeux il comprend aussi la Comédie , quand il dit que ce relâchement de l’esprit qui
tissantes. Car qu’y a-t-il de plus propre et de plus particulier à la Comédie , qui ne consiste qu’en des paroles et en des acti
urrais nier à notre Docteur la conséquence qu’il tire en faveur de la Comédie , de ce que saint Thomas dit en faveur des Jeux en
ments qui ne consistent qu’en paroles et en actions aussi bien que la Comédie , et que saint Thomas néanmoins n’aurait eu garde
question serait que notre Docteur nous montrât bien clairement que la Comédie est un de ces amusements qui n’ont rien que d’inn
et que d’honnête. Mais c’est à quoi il ne parviendra pas ; puisqu’une Comédie tout à fait honnête, cesserait d’être ce qu’on ap
ie tout à fait honnête, cesserait d’être ce qu’on appelle aujourd’hui Comédie , et n’aurait plus ni les mêmes partisans ni les m
e, et que ce n’est que par une abstraction mentale qu’il dépouille la Comédie de toutes les circonstances qui la rendent danger
la part des Pères, « Qui ne se sont, dit-il, tant déchaînés contre la Comédie , que parce que de leur temps l’excès en était cri
er. Mais c’était quelque chose de si horrible et de si infâme, que la Comédie du temps de nos Pères, qu’il n’y a personne à l’h
es modernes avec les Conciles, et les anciens Pères sur le fait de la Comédie . Il convient donc que les Conciles et les Pères o
médie. Il convient donc que les Conciles et les Pères ont condamné la Comédie . Et en effet, il apporte plusieurs autorités des
nages des Profanes, qui décrivent et qui blâment les insolences de la Comédie aussi bien que les Pères. Mais il soutient que to
Pères. Mais il soutient que tout cela ne regarde que les excès de la Comédie ancienne, et qu’ainsi on n’en peut tirer de preuv
autres que je ne vous rapporte pas, à force de trop prouver contre la Comédie , ne prouvent rien contre la Comédie d’aujourd’hui
à force de trop prouver contre la Comédie, ne prouvent rien contre la Comédie d’aujourd’hui. Ce serait perdre le temps que de f
Voyons s’il est vrai qu’on ne puisse rien tirer des Pères contre la Comédie d’aujourd’hui, et s’ils n’ont condamné dans la Co
ères contre la Comédie d’aujourd’hui, et s’ils n’ont condamné dans la Comédie ancienne que les horribles circonstances qui ne s
ttu quatre sortes de Spectacles ; savoirj les courses de chevaux, les Comédies , la lutte et les combats des gladiateurs et des b
Dieu, n’est plus de nos usages. Il ne s’agit que du Théâtre et de la Comédie  ; c’est la Comédie ancienne que nous avons à comp
e nos usages. Il ne s’agit que du Théâtre et de la Comédie ; c’est la Comédie ancienne que nous avons à comparer avec la Comédi
Comédie ; c’est la Comédie ancienne que nous avons à comparer avec la Comédie moderne. Les Pères ont condamné la Comédie ancien
s avons à comparer avec la Comédie moderne. Les Pères ont condamné la Comédie ancienne ; notre Docteur en demeure d’accord : ma
d’accord : mais il prétend en même temps qu’il ne reste rien dans la Comédie d’aujourd’hui de ce que les Pères ont blâmé dans
n dans la Comédie d’aujourd’hui de ce que les Pères ont blâmé dans la Comédie  ; et c’est ce que nous avons à examiner. J’avoue
nous avons à examiner. J’avoue qu’il y a deux choses qui rendaient la Comédie ancienne très criminelle, qui ne se rencontrent p
Comédie ancienne très criminelle, qui ne se rencontrent plus dans la Comédie d’aujourd’hui ; savoir l’idolâtrie, et cette impu
scours, surtout dans les farces, qui en font assez imaginer. Ainsi la Comédie telle qu’elle est aujourd’hui, n’est point du tou
elle qu’elle est ; et bien des raisons qu’ils ont employées contre la Comédie et le Théâtre, n’attaquent pas moins la Comédie d
t employées contre la Comédie et le Théâtre, n’attaquent pas moins la Comédie d’aujourd’hui que la Comédie ancienne, ainsi que
et le Théâtre, n’attaquent pas moins la Comédie d’aujourd’hui que la Comédie ancienne, ainsi que nous le verrons incontinent.
ur suppose donc faux dans sa conclusion, quand il dit, en parlant des Comédies d’aujourd’hui, « Que selon lui les Comédies de le
nd il dit, en parlant des Comédies d’aujourd’hui, « Que selon lui les Comédies de leur nature et prises en elles-mêmes, indépend
re mises au nombre des choses indifférentes ». Car il suppose que les Comédies d’aujourd’hui sont dans un état de pure nature, e
t que les Pères aient été de son opinion, et qu’ils aient approuvé la Comédie dans l’état où elle lui paraît indifférente. « Vo
n, qui sont les deux qui semblent s’être le plus déchaînés, contre la Comédie .» Avant que d’en venir à l’examen de ce que notr
ont les deux, dit-il, qui semblent s’être le plus déchaînés contre la Comédie . » Ce mot de « déchaînés », s’accorde-t-il bien,
 » « D’où, ajoute notre Docteur, en appliquant ce raisonnement à la Comédie , il s’ensuit que considérée en elle-même, elle n’
change, l’altère et la gâte. » Après quoi il conclut enfin, « que la Comédie , suivant Tertullien, doit être mise au nombre des
les Pères. Il dit donc que Tertullien, après avoir déclamé contre la Comédie , reconnaît que la Comédie est un ouvrage de Dieu,
e Tertullien, après avoir déclamé contre la Comédie, reconnaît que la Comédie est un ouvrage de Dieu, de même que le fer, les h
l’autre. Il est faux premièrement, que Tertullien reconnaisse que la Comédie soit un Ouvrage de Dieu, de même que le fer, les
xemple, quelle est la conclusion qui reste à tirer sur le sujet de la Comédie . N’est-ce pas à dire, selon Tertullien, que de mê
quoiqu’il s’exécute par le fer qui est une de ses créatures, ainsi la Comédie ne peut non plus être mise au nombre des ouvrages
et les autres choses qui entrent dans l’appareil de ce qu’on appelle Comédie , soient toutes au nombre de ses créatures ? Il fa
e de ses créatures ? Il faut donc qu’il y ait un autre principe de la Comédie aussi bien que de l’homicide ? « Oui certes, rép
ément qu’il ne faut pas douter que le Démon ne soit l’inventeur de la Comédie , et notre Docteur a l’audace de lui faire dire qu
s la lui pardonner, si nous n’étions persuadés qu’il joue toujours la Comédie au travers de ces contrevérités ? Mais parce que
il fait encore ici, lorsqu’il ajoute que Tertullien a reconnu que la Comédie était une chose indifférente, et qu’elle n’était
raire. Car Tertullien premièrement, n’a jamais fait comparaison de la Comédie avec les Anges, le fer et les herbes ; et les Paï
ssi de si faux que Tertullien ait jamais avoué en aucune façon que la Comédie fût une chose indifférente : il a au contraire dé
teur ne rejette pas à son ordinaire ce que Tertullien a dit contre la Comédie sur la Comédie ancienne, posons l’idée de la Comé
pas à son ordinaire ce que Tertullien a dit contre la Comédie sur la Comédie ancienne, posons l’idée de la Comédie telle qu’el
a dit contre la Comédie sur la Comédie ancienne, posons l’idée de la Comédie telle qu’elle est aujourd’hui, et voyons si la ce
et voyons si la censure de Tertullien ne tombe pas aussi sur elle. La Comédie d’aujourd’hui n’est autre chose qu’un Spectacle p
es livrées de la vertu. Voilà, ce me semble, l’idée la plus juste des Comédies les plus innocentes que l’on ait vues de nos jour
teur lui-même abandonne. Or il va paraître clair comme le jour que la Comédie , suivant cette idée, se trouve aussi combattue pa
les raisons que Tertullien emploie contre les Pièces de Théâtre. Les Comédies , dit Tertullien, ne plaisent point à Dieu, et ne
rsus quam in signaculo fidei ejeramus ». Si cette raison subsiste, la Comédie d’aujourd’hui peut-elle plaire à Dieu ? Et peut-e
à Dieu. Est-ce donc qu’il n’y a pas de sujet de dissipation dans les Comédies d’aujourd’hui ? tous les sens n’y sont-ils point
s libidinum conflabellant.» Mais, dit notre Docteur, il y a dans les Comédies d’aujourd’hui de si belles choses et si honnêtes.
s pulmentis et bene saporatis, etc. » Ainsi l’honnêteté prétendue des Comédies d’aujourd’hui, ne sert qu’à couvrir ce qu’il y a
voluptatem. » Il suffit donc, selon Tertullien, que le plaisir de la Comédie soit un plaisir du siècle pour l’interdire aux Ch
présentement à notre Docteur, si le plaisir que l’on cherche dans la Comédie d’aujourd’hui, est un plaisir du siècle, ou si c’
a.» Notre Docteur peut-il se vanter de reconnaître les plaisirs de la Comédie d’aujourd’hui à ces trois enseignes ? Mais pourra
’aujourd’hui à ces trois enseignes ? Mais pourra-t-il nous montrer la Comédie telle qu’elle est aujourd’hui parmi les Spectacle
ours, et lorsqu’il paraîtra glorieux et triomphant ? » Jusque-là les Comédies n’ont point de place parmi les Spectacles des Chr
t cela si notre Docteur a eu raison de faire dire à Tertullien que la Comédie était une chose indifférente, et qu’elle n’était
ne condamne pas absolument les danses, les chants, les Opéras et les Comédies , mais seulement les Spectacles qui représentaient
s’ensuit pas pour cela que saint Cyprien approuve « les Opéras et les Comédies d’aujourd’hui, et qu’il ne condamne que les Spect
e de David, donc il n’y a rien de mauvais dans les Opéras et dans les Comédies qui se jouent aujourd’hui en France. Un tel raiso
que saint Cyprien a reconnu ce milieu, que suivant ses principes les Comédies d’aujourd’hui s’y trouvent enveloppées, et que pa
et que d’autres encore qui n’avaient que les inutilités étudiées des Comédies , et que les clameurs et les passions des Pièces t
ine pompe qui les accompagnait, il a aussi condamné les Opéras et les Comédies d’aujourd’hui, où l’on emprunte du siècle tout ce
’en vouloir contenter ; mais comme il n’y trouverait ni l’Opéra ni la Comédie d’aujourd’hui, non plus que dans ceux de Tertulli
jourd’hui, non plus que dans ceux de Tertullien, et que l’Opéra et la Comédie d’aujourd’hui font ses délices, il ne faut pas le
cessaire à la vie. » Et en un autre endroit : « Le Jeu scénique ou la Comédie , ludus scenicus, est un mélange de paroles et d’a
le corps a besoin de nourriture. Se peut-il rien de plus fort pour la Comédie  ?» s’écrie notre Docteur. Comme saint Bonaventure
ue, ainsi que saint Thomas, ils se sont fait comme lui une idée de la Comédie qui n’est peut-être pas possible, et qui en tout
’est peut-être pas possible, et qui en tout cas n’est pas celle de la Comédie d’aujourd’hui ; puisque dans les Comédies d’aujou
ut cas n’est pas celle de la Comédie d’aujourd’hui ; puisque dans les Comédies d’aujourd’hui il y a toujours quelque chose des c
Patrons des Comédiens. « Aussi voyons-nous, dit-il en parlant de la Comédie , qu’elle n’est pas défendue par le Saint de nos j
ans son Institution, que l’illustre saint Charles Borromée permit les Comédies dans son Diocèse, par une Ordonnance de 1583. à c
ue chose de déshonnête. Ce pieux et savant Cardinal approuva donc les Comédies modestes, et ne condamna que les déshonnêtes et l
our m’obliger d’examiner ici avec attention ce qu’ils ont pensé de la Comédie . Ainsi notre Docteur me donnera, s’il lui plaît,
e l’on a coutume d’objecter, et où il semble que ce saint favorise la Comédie . Le premier est au chapitre 23, de la première Pa
oici les paroles : « Les jeux, les bals, les festins, les pompes, les Comédies en leur substance, ne sont nullement choses mauva
Sales, et de quelques autres qu’il ajoute encore, les Partisans de la Comédie infèrent que ce Saint a regardé la Comédie comme
ncore, les Partisans de la Comédie infèrent que ce Saint a regardé la Comédie comme une chose indifférente de sa nature, qu’il
, il ne s’ensuivrait pas que saint François de Sales ait approuvé les Comédies d’aujourd’hui, dont il s’agit entre le Docteur et
ourd’hui, dont il s’agit entre le Docteur et moi. Car qu’il y ait des Comédies qui de leur nature soient indifférentes ou qu’il
honnêtes. Et ainsi ce que saint François de Sales dit en faveur de la Comédie prise en général et selon sa nature, ne sert de r
ture, ne sert de rien à notre Docteur, qui a pour but de justifier la Comédie telle qu’elle est aujourd’hui. Mais bien loin que
aujourd’hui. Mais bien loin que saint François de Sales approuve les Comédies telles qu’elles sont aujourd’hui, elles se trouve
hapitres qu’on nous objecte ; où ce Saint non seulement ne tolère les Comédies , que supposé qu’elles soient indifférentes, mais,
moralement impraticables. Il veut premièrement, que les danses et les Comédies soient assaisonnées « de modestie, de dignité, et
ons. ». Il veut enfin qu’après ces divertissements et au retour de la Comédie , « on use de quelques saintes et bonnes considéra
eut que l’on oppose aux plaisirs et aux impressions des danses et des Comédies les plus honnêtes : voilà les conditions sous les
ainement que Saint François de Sales n’a point interdit l’usage de la Comédie , puisqu’il le rend comme impraticable par les con
un peu chrétiennes. Car n’est-ce point assez de leur dire ? « Que les Comédies sont toujours dangereuses : qu’’il en faut user c
salut ? Et peut-on après cela tirer quelque avantage en faveur de la Comédie d’aujourd’hui, de ce que saint François de Sales
la Comédie d’aujourd’hui, de ce que saint François de Sales a dit des Comédies qu’il a supposé honnêtes, mais qu’il a néanmoins
dans son Institution que l’illustre saint Charles Borromée permit les Comédies dans son Diocèse par une Ordonnance de 1583. à co
prouvées par son grand Vicaire... Ce pieux Cardinal approuva donc les Comédies modestes, et ne condamna que les déshonnêtes et l
ais été ? Car enfin faire une Ordonnance Episcopale pour permettre la Comédie dans un Diocèse, n’est pas une chose qu’on présum
ue l’on ne leur donnât en même temps le moyen de se sanctifier par la Comédie  ; ce que l’approbation d’un grand Vicaire aurait
saint Charles Borromée avait eu une Ordonnance à faire au sujet de la Comédie , il est bien plus vraisemblable que c’aurait été
et qui ont été publiés sous son nom, il se déclare partout contre la Comédie et les Spectacles, et qu’il n’a même rien omis de
l, il y a une défense particulière aux Ecclésiastiques d’assister aux Comédies  : et la raison de cette défense peut aussi regard
aint Charles ne s’est pas contenté de faire des Ordonnances contre la Comédie pour la conduite de son Diocèse et de sa Province
défend encore expressément à ses domestiques de se trouver jamais aux Comédies ni aux farces des baladins. Il a encore étendu se
xprès pour l’instruction de tous les Fidèles contre les danses et les Comédies  ; et il en parle comme de « choses illicites : pa
ut cela de l’attention que saint Charles a eue à ne pas permettre les Comédies , et à les décrier même autant qu’il a pu, à cause
uisent ; et surtout saint Charles n’ayant pas fait la distinction des Comédies en honnêtes et malhonnêtes au troisième Concile d
rgumenter. « Les Pères, dit-il, qui ont parlé si fortement contre la Comédie , ne l’ont point fait avec moins de force contre l
est susceptible d’aucune modération : au moins est-il certain que les Comédies d’aujourd’hui ne peuvent point encore se vanter d
rand, dont il rapporte les paroles, et par où il prétend justifier la Comédie dans les sens de l’Ecriture même. Je n’ai pas des
ne point affliger un Pénitent, mais à le divertir et à l’envoyer à la Comédie essuyer ses larmes. Mais qui lui a donné une puis
de cette prédiction qu’il infère, que « non seulement Dieu permet la Comédie , mais qu’il promet lui-même de la donner à son Pe
il avait dit quelque chose de bon. Il en devient même plus hardi : la Comédie n’est plus chez lui une chose indifférente, c’est
n pas de quelque Pièce sérieuse de Corneille ou de Racine, mais de la Comédie d’Esope composée par son Ami, à qui il fait des c
l’incomparable Esope de son Ami qu’il s’est instruit du mérite de la Comédie  ; c’est là où il a appris que « dans la Comédie i
truit du mérite de la Comédie ; c’est là où il a appris que « dans la Comédie il n’y a rien qui ne soit conforme au sentiment d
t c’est de là même qu’il prend occasion de vouloir faire canoniser la Comédie , et qu’à ce dessein apparemment il y fait trouver
i, dit-il, le Souverain Pontife assiste quelquefois en personne à des Comédies qui se représentent chez les Religieux les plus r
lui plaît, de ne le pas croire ici sur sa parole. Quoi ? Un Pape à la Comédie  ! c’est-à-dire, un Pape quitter la Chaire de sain
ilence, (car c’est ainsi que Tertullien prétend que David a traité la Comédie ,) il y a même de l’impiété à le penser. On ne cro
’impiété à le penser. On ne croira pas non plus qu’on joue jamais des Comédies chez les Religieux les plus réguliers et les plus
ses adversaires, il les fait retrancher à dire qu’il faut bien que la Comédie soit mauvaise, puisqu’elle est défendue : là-dess
e, puisqu’elle est défendue : là-dessus il se réjouit, et se donne la Comédie à lui-même, comme si c’était un mauvais argument
t. Il reprend après cela son sérieux, et entreprend de montrer que la Comédie n’est pas même défendue. Et pour toutes preuves,
Grand à certains passages de l’Ecriture qui paraissent condamner les Comédies  ; comme s’il n’y avait pas encore une infinité d’
médiens sont notés dans le Droit Civil. « Mais, me direz-vous, si les Comédies sont bonnes en elles-mêmes, pourquoi ceux qui les
déclarés infâmes dans le même Digeste. Il ne s’ensuit donc pas que la Comédie soit mauvaise, quoique les Comédiens soient infâm
t consolé de son infamie, se reposant sur l’innocence prétendue de la Comédie . Mais comme cette consolation ne serait peut-être
ur se divertir et sans scandale représentent des personnages dans les Comédies  ? » Nous répondrons à notre Docteur : mais qu’il
tres et des Religieux, et enfin des personnes les plus sages jouer la Comédie . Néron autrefois a monté sur le Théâtre, mais nou
ables des représentations pompeuses et mondaines, telles que sont nos Comédies . Pour les Exercices des Collèges, on peut observe
es. Pour les Exercices des Collèges, on peut observer d’abord que les Comédies ne sont pas des exercices convenables à la jeunes
els on les destinait. Il n’y a pas longtemps non plus que la mode des Comédies s’est introduite parmi nous dans les Collèges : m
jourd’hui au nombre des honnêtes gens ; et ils y sont si bien, que la Comédie ne fait point dégénérer la Noblesse : témoin Flor
et toute sensuelle ; en sorte qu’il faut rire ou pleurer de joie à la Comédie , ou enfin y être transporté agréablement de quelq
t de quelque autre passion, sans quoi le Théâtre serait désert, et la Comédie ne serait plus Comédie. Ainsi la Comédie n’étant
ion, sans quoi le Théâtre serait désert, et la Comédie ne serait plus Comédie . Ainsi la Comédie n’étant pas susceptible d’une m
Théâtre serait désert, et la Comédie ne serait plus Comédie. Ainsi la Comédie n’étant pas susceptible d’une modération honnête,
ditions était compatibles avec les divertissements qu’on cherche à la Comédie  : mais l’expérience a fait voir le contraire ; la
ateurs se morfondraient également au Théâtre, tant il est vrai que la Comédie sera toujours Comédie, et les Comédiens toujours
t également au Théâtre, tant il est vrai que la Comédie sera toujours Comédie , et les Comédiens toujours Comédiens, c’est-à-dir
Cette réponse suppose toujours ce qui est en question, savoir que les Comédies d’aujourd’hui n’ont rien que d’honnête et de mode
e vous dire la différence qu’ils mettent entre les autres jeux et les Comédies  ; car pour les Rituels, les Canons et les Concile
que de l’excès du jeu. Pourquoi donc ne pas dire la même chose de la Comédie  ? Et refuser de justes adoucissements en sa faveu
ut lui passer, non plus que la conséquence qu’il tire en faveur de la Comédie , de ce qu’il y a quelques Abbés et quelques Ecclé
, quand on demande aux Evêques et aux Prélats ce qu’ils pensent de la Comédie , ils protestent que quand elle est honnête, et qu
iocèses où l’on se sert de ces Rituels, on ne laisse pas d’y jouer la Comédie , qui y est soufferte, et peut-être approuvée. »
demeure pourtant pas là ; il veut être autorisé dans la défense de la Comédie par l’Archevêque de la Capitale du Royaume : « L’
pierre de scandale du milieu de son Troupeau, s’il était vrai que la Comédie fut scandaleuse ? » Notre Docteur est ici bien l
lui-là même qu’on peut mettre à la tête des Prélats qui foudroient la Comédie avec plus de force et avec plus de zèle. Que peut
ntage dans l’exercice de la Juridiction Ecclésiastique pour bannir la Comédie de son Diocèse, que de défendre dans son Rituel d
acité des preuves qu’il a apportées jusqu’à présent pour justifier la Comédie  ; il en appelle à soi-même, et il emploie son aut
dont il s’est servi. « Pour moi, dit-il, de la manière qu’on joue la Comédie à Paris, je n’y vois rien de criminel. Il est vra
nt Prêtre et que devant l’exemple aux Fidèles, il n’a jamais été à la Comédie et qu’il en a fait scrupule. Il nous faut profite
moins un Prêtre dans l’Eglise de Dieu qui fait scrupule d’aller à la Comédie , et qui s’en abstient pour donner l’exemple aux F
it il n’y a qu’un moment aller impunément les Evêques et le Pape à la Comédie , et qui emploie encore ailleurs cet argument pour
-dessus avec lui-même. Quant au jugement qu’il porte en faveur de la Comédie , comme il nous avertit qu’il ne doit pas passer p
nd, a été la Confession des Fidèles ; et le troisième, la lecture des Comédies . » Il reprend ces trois moyens l’un après l’autre
re scrupuleuse, ont été obligés de m’avouer qu’à l’heure qu’il est la Comédie est si épurée sur le Théâtre Français, qu’il n’y
isent le crime par leur présence. C’est bien plutôt une marque que la Comédie est si pure et si régulière, qu’il n’y peut avoir
e Docteur lui-même faisait tout présentement scrupule d’assister à la Comédie , à cause de sa qualité de Prêtre qui l’oblige de
aux, et les Nonces du Pape ne font point de difficulté d’assister aux Comédies qui se représentent à la Cour. Ne serait-il pas u
icate et scrupuleuse», qui puissent lui avoir dit des nouvelles de la Comédie , et l’avoir assuré « qu’à l’heure qu’il est tout
u plaisir. On sait le genre de personnes qui ont coutume d’aller à la Comédie , et qui en peuvent dire du bien ; mais leur témoi
u moins est-il sûr qu’il ne dira pas que ce Satirique ait parlé de la Comédie du temps passé, comme il a dit des anciens Pères,
u’une jeunesse innocente peut aisément se corrompre à l’Opéra et à la Comédie . Le Docteur poursuit de broder le premier moyen d
ins des rues, où l’on invite toutes sortes de personnes de venir à la Comédie et aux autres Spectacles qui se jouent avec Privi
otre Docteur fait une instance. « Ces affiches, dit-il, invitent à la Comédie et à d’autres Spectacles qui se jouent avec Privi
onc une marque que ni l’Eglise ni la Cour n’ont rien reconnu dans les Comédies d’aujourd’hui qui puisse empêcher les Chrétiens d
conclusion. « Les affiches des coins des rues, dit-il, invitent à la Comédie et à des Spectacles qui se jouent avec Privilège
lle professe, elle n’aurait pas moins fait éclater son zèle contre la Comédie , que firent autrefois saint Louis et Philippe Aug
pu, dit-il, par leur moyen entrevoir cette prétendue malignité de la Comédie  : car si elle était la source de tant de crimes,
a bien égal, et que les pauvres qui ne savent pas ce que c’est que la Comédie , ne tombent pas moins dans les crimes de colère,
n des moyens dont il s’est servi pour s’endoctriner sur le fait de la Comédie . Mais enfin, qu’a-t-il appris par-là ? Le voici :
 ? Le voici : « C’est, dit-il, que les pauvres qui ne vont point à la Comédie , ne pèchent pas moins que les riches qui ont le m
s que les riches qui ont le moyen d’y aller, et que par conséquent la Comédie ne produit aucun mauvais effet dans ceux qui s’y
que si ces riches qu’il a confessés n’avaient point du tout été à la Comédie , ils n’auraient pas moins péché que les pauvres,
’y a-t-il pas aussi d’autres sources des désordres des pauvres que la Comédie  ? Et sans parler de leur peu d’éducation et de le
Dieu a-t-il permis que voulant en tirer des lumières en faveur de la Comédie , il s’est aveuglé lui-même, ne sachant proprement
Reste donc son troisième motif de persuasion, à savoir la lecture des Comédies  : sur quoi il nous fait cette Confession. « Je su
les. Or c’est la moindre note que l’on puisse donner aux lectures des Comédies . Et en effet (pour le prouver par lui-même) quel
écautions avec lesquelles les Docteurs permettent que l’on aille à la Comédie . » Il dit donc, « que suivant saint Thomas, sain
e qu’il dit, de faire voir qu’aucune de ces conditions ne manque à la Comédie d’aujourd’hui, et que par conséquent elle est bon
nt avec lui qu’il ne faut que ces trois conditions pour supporter les Comédies , quoique saint François de Sales en ait demandé b
ière condition ; il croit, dit-il,« avoir suffisamment prouvé que les Comédies d’aujourd’hui sont châtiées et exemptes de toute
n des plus grands hommes du siècle, parce qu’il soutient que dans les Comédies d’aujourd’hui il y reste toujours quelque chose d
fendues et criminelles ; mais pour les premières, telles que sont les Comédies d’aujourd’hui, qui n’excitent les passions que pa
peu imaginaire. Il croit, dit-il, « avoir suffisamment montré que les Comédies d’aujourd’hui sont tout à fait châtiées, et qu’el
vec les plus habiles gens et les meilleurs connaisseurs, que dans les Comédies mêmes que l’on joue aujourd’hui, il reste toujour
eurs de même croiraient avoir perdu leur argent s’ils sortaient de la Comédie aussi froids qu’ils y sont entrés. Et ainsi ce n’
roids qu’ils y sont entrés. Et ainsi ce n’est point un hasard que les Comédies excitent les passions, comme l’assure notre Docte
re Docteur, quand il nous dit : « que s’il était défendu d’aller à la Comédie , une belle femme ne devrait point aller à l’Eglis
duire et jeter les hommes dans l’erreur, de même qu’on ne compose des Comédies que pour les transporter dans le plaisir. Qu’il y
hasard. Mais ce n’est pourtant pas par accident ni par hasard que les Comédies excitent les passions ; ce n’est pas par une occa
eur, mais par une occasion bien donnée et bien préparée ; puisque les Comédies avec tous leurs accompagnements, ne tendent qu’à
nt que la circonstance des temps est parfaitement bien gardée dans la Comédie  ; « parce qu’elles ne durent pas depuis le matin
sseraient à moins : mais il n’est que trop long pour se divertir à la Comédie , qui ne doit pas même occuper un moment de la vie
mps où la Musique doit être importune, et auquel les Spectacles et la Comédie , ce semble, devraient être défendus. Je réponds à
l’Ecriture ; dans ce saint temps, dis-je, il sera permis d’aller à la Comédie et de la jouer tous les jours ? Quelle fureur, qu
comme de viande, d’œufs, de laitage, et on ne s’abstiendra pas de la Comédie , qui est une chose de soi criminelle, ou tout au
Mais cela, lui dirai-je moi, s’appelle-t-il envoyer un Pénitent à la Comédie  ? Cela s’appelle-t-il l’y envoyer même en temps d
à un Pénitent. Comme si la Société humaine dépendait uniquement de la Comédie , et comme si sans la Comédie elle ne pouvait se c
ciété humaine dépendait uniquement de la Comédie, et comme si sans la Comédie elle ne pouvait se conserver parmi les hommes, mê
e ne peut être qu’un effet de l’entêtement de notre Docteur, à qui la Comédie plaît beaucoup plus que le Carême. Son entêtement
tes et les Dimanches que le Carême : il tâche même de faire entrer la Comédie dans la sanctification des Fêtes et des Dimanches
tes de jeux : il s’ensuit donc par une conséquence nécessaire, que la Comédie étant du nombre des plaisirs honnêtes, comme nous
d’où je conclus que ce n’est point un péché d’aller le Dimanche à la Comédie . » Par ce beau raisonnement qui suppose toujours
die. » Par ce beau raisonnement qui suppose toujours l’innocence des Comédies , non seulement elles seront permises les Fêtes et
nous reposions à son exemple. » « Donc ce repos se trouvant dans la Comédie , on peut y aller le Dimanche, afin d’imiter l’exe
e Dieu nous a donné. » D’où il s’ensuit que d’aller le Dimanche à la Comédie , ce sera un moyen de tendre à la ressemblance de
de fois qu’il se trouvera des personnes qui voudront se divertir à la Comédie . Mais ce qui est encore de plus surprenant, c’est
s ces inconvénients, en disant qu’il n’approuve les Dimanches que les Comédies qui se jouent hors les temps du Service divin, et
oncile qui fut approuvé par le saint Siège, défend de représenter des Comédies les Fêtes et Dimanches, « sous peine d’excommunic
ais surtout, qu’il se garde bien de plus s’imaginer qu’en allant à la Comédie le Dimanche, on imite Dieu dans son repos ; c’est
e notre amour, et de célébrer ses louanges, et non pas en allant à la Comédie . Et ainsi aller à la Comédie ce jour-là, ce n’est
ses louanges, et non pas en allant à la Comédie. Et ainsi aller à la Comédie ce jour-là, ce n’est point garder la circonstance
and veulent être observée dans l’usage des jeux ; quand d’ailleurs la Comédie ne porterait pas les marques de sa réprobation, m
circonstance des lieux : s’il n’y avait que cela à reprendre dans les Comédies d’aujourd’hui, elles seraient plus supportables :
ux, le Docteur prétend qu’elle est admirablement bien gardée dans les Comédies d’aujourd’hui, tant à l’égard de ceux qui les jou
re ou d’un Religieux, ce sont des blasphèmes. Ceux donc qui jouent la Comédie , sont d’honnêtes gens qui se sont destinés à cet
pas idolâtres : car enfin ce n’est point un péché de n’aller pas à la Comédie et de ne pas faire l’éloge des Comédiens ; et ain
pouvait se taire là-dessus et se contenter de montrer l’innocence des Comédies par l’innocence des Comédiens ; ce qu’il entrepre
et qu’il exécute assez mal. « Les personnes, dit-il, qui jouent les Comédies , ne sont point consacrées ni vouées au Seigneur,
nsi que font les Comédiens ? Cependant, selon lui, ceux qui jouent la Comédie sont d’honnêtes gens qui se sont destinés à cet e
oi. N’est-ce pas proprement comme s’il disait, que ceux qui jouent la Comédie sont d’honnêtes infâmes ; puisque l’infamie est a
et que l’Eglise n’approuvera jamais. Il paraît par tout cela que les Comédies ne se sauveront pas à la faveur de l’innocence de
ôté de ceux qui s’en divertissent. « A l’égard de ceux qui vont à la Comédie , dit le Docteur, il y en a quelques-uns qu’il ser
la lecture et de la méditation des saintes Lettres. J’en excepte les Comédies qui se jouent en certains pays, comme à Rome, à V
ons. Son but est ici, suivant sa proposition, de prouver que dans les Comédies d’aujourd’hui la bienséance s’y rencontre de la p
rouve rien de ce qu’il prétend, non plus que si je lui disais que les Comédies sont innocentes de la part des Spectateurs, parce
ur Baptême : car quoique les Chrétiens ne doivent point assister à la Comédie , cela n’empêche pas que beaucoup n’y assistent ;
ienséance prétendue de la part des personnes qui se divertissent à la Comédie  ? Il y a encore ici une autre contradiction bien
grossière à remarquer. Le Docteur a prouvé plus haut l’innocence des Comédies d’aujourd’hui, parce que les Religieux, les Prêtr
Religieux, aux Ecclésiastiques et aux Evêques de France d’aller à la Comédie , sous peine de péché mortel ; « parce qu’étant co
3 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112
héâtre du Sieur Boursault. L’Auteur y feint avoir été consulté, si la Comédie pouvait être permise, ou si elle était défendue a
u si elle était défendue absolument. Il tâche de faire l’Apologie des Comédies de ce siècle, qu’il veut autoriser par deux passa
rdinaux, et les Nonces du Pape ne font pas difficulté d’assister à la Comédie  ; et il n’y aurait pas moins d’imprudence que de
sent le crime par leur présence : c’est bien plutôt une marque que la Comédie est si pure et si régulière, qu’il ne peut y avoi
trouver. » Car après que ce prétendu Théologien a voulu justifier la Comédie par cet exemple, il se contredit dans la page 58.
cide le contraire par ces paroles : « A l’égard de ceux qui vont à la Comédie , il y en a qu’il serait indécent et scandaleux d’
x à plusieurs personnes de bon sens et de bonne foi qui allaient à la Comédie , sans faire attention à toutes les choses que ces
SECTION SECONDE. Réponse à la Lettre du théologien défenseur de la Comédie . A Paris, Chez Girard, au Palais. 1694. Cette
ui s’applique particulièrement à examiner les effets dangereux que la Comédie peut causer dans l’esprit et dans le cœur. SEC
ine. Il avoue ensuite qu’il avait fait une Dissertation Latine sur la Comédie , depuis dix ou douze ans, et qu’il y avait pris l
un Docteur de Sorbonne, à une Personne de qualité, sur le sujet de la Comédie . Chez Mazuel 1694. Ce Docteur s’est appliqué p
tel qu’était saint Charles, ait fait une Ordonnance pour permettre la Comédie , lorsqu’on trouve le contraire dans le premier co
ées de Tertullien, de S. Cyprien, et de S. Jean Chrysostome contre la Comédie , et de montrer combien elle est contraire à la Di
dit que saint Charles Borromée avait fait composer un Livre contre la Comédie . L’Auteur répond aussi à la tolérance des Magistr
. et 1588. SECTION CINQUIEME. Réfutation d’un Ecrit favorisant la Comédie . « Donare res suas Histrionibus, vitium est imman
le mérite duquel on a voulu mettre à couvert la Lettre favorisant la Comédie , n’est qu’un fantôme que les Comédiens ont fait p
ait tout ce que ce saint Evêque ordonne à ceux qui veulent aller à la Comédie , les Théâtres seraient bientôt fermés, et il trou
C’était la fin qu’il s’était proposée, soit par la comparaison de la Comédie avec les champignons si décriés par les Médecins,
ieurs âmes brûlent dans l’Enfer pour des péchés commis au Bal et à la Comédie . La deuxième, que plusieurs Religieux et personne
nteries. SECTION SIXIEME. Décision faite en Sorbonne, touchant la Comédie . A Paris, Chez Jean-Baptiste Coignard, rue S. Jac
sse de Paris, ayant trouvé un Pénitent qui coopérait directement à la Comédie , quoiqu’il ne fût ni Acteur, ni Poète, ni Spectat
; et les Docteurs consultés crurent devoir examiner la question de la Comédie à fond. Pour y réussir ils forment quatre demande
la Comédie à fond. Pour y réussir ils forment quatre demandes sur la Comédie . La première, si la Comédie est mauvaise ; et ils
éussir ils forment quatre demandes sur la Comédie. La première, si la Comédie est mauvaise ; et ils font voir par l’Antiquité q
ent ; ils répondent à cette demande, que tous ceux qui coopèrent à la Comédie d’une manière prochaine et déterminée pèchent, et
ement de l’amour qui est le sujet le plus ordinaire de cette sorte de Comédie . On cite saint Basile, qui dit que la Musique don
nfin la quatrième demande, est de savoir si quelqu’un peut aller à la Comédie  ; on y répond que la Comédie étant mauvaise, dans
t de savoir si quelqu’un peut aller à la Comédie ; on y répond que la Comédie étant mauvaise, dans la pratique on n’y doit pas
de sa fille, qu’elle ne lui permettait pas de lire des Fables ni des Comédies , regardant comme une chose honteuse de gâter un e
t les fables des Poètes sont remplies, ou par les idées mauvaises des Comédies . Ces Docteurs concluent que les Comédiens par leu
promettent de quitter leurs profession. Pour ceux qui coopèrent à la Comédie d’une manière prochaine et déterminée, ou qui y a
. Réfutation des Sentiments relâchés d’un mauvais Théologien, sur la Comédie . A Paris, Chez Coignard, rue S. Jacques, à la Bib
; cependant il soutient que ce Docteur de l’Ecole n’a pas justifié la Comédie telle qu’elle est dans l’usage ordinaire de ce si
remarque d’abord que saint Thomas parle seulement par occasion de la Comédie dans l’article 2. et 3. de la 2. 2. q. 168. Ensui
ons que ce Saint demande pour rendre le Jeu permis, et sous ce nom la Comédie  ; car il confond souvent le Jeu et la Comédie. J’
rmis, et sous ce nom la Comédie ; car il confond souvent le Jeu et la Comédie . J’en ai choisi trois principales. La première es
remière est qu’on ne se procure pas de plaisir dans le Jeu ni dans la Comédie , par des paroles ou des actions défendues, « Non
. 3. in. corp. L’application de ces conditions est aisée à faire à la Comédie , où l’on dit des paroles équivoques, où l’on rail
ve par un autre endroit de saint Thomas, que bien loin d’approuver la Comédie , il a dit dans la 2. 2. q. 167. art.2. ad.2. « Qu
Antonin Archevêque de Florence se trouve cité comme approbateur de la Comédie . Il en tire la preuve de la 3me Partie de sa Somm
u’on peut tolérer. Le troisième Jeu est celui des représentations des Comédies , qu’on doit avoir en horreur. Est-ce là approuver
ons des Comédies, qu’on doit avoir en horreur. Est-ce là approuver la Comédie  ? Est-il de la bonne foi de faire passer saint An
l de la bonne foi de faire passer saint Antonin comme défenseur de la Comédie , quoiqu’il l’ait condamnée si fortement ? Enfin l
tement ? Enfin l’Auteur de la Réfutation s’applique à prouver que les Comédies et les Opéra excitent ou entretiennent l’Amour im
réchauffa du son de sa Musique. » Voilà les effets des Opéra et des Comédies de nos jours. S’il était permis de nommer toutes
et les apprendre en même temps. SECTION HUITIEME. Discours sur la Comédie , où l’on voit la Réponse au Théologien qui la déf
e imprimer, en disant qu’il se contente d’avoir traité la matière des Comédies dans ses Conférences, avec l’agrément de Mr. l’Ar
es deux titres, et le bruit de la Lettre du Théologien partisan de la Comédie , ont déterminé l’Auteur à combattre la Comédie. I
ologien partisan de la Comédie, ont déterminé l’Auteur à combattre la Comédie . Il remarque l’époque du Nomocanon de Photius fai
siècle, parce que l’Idolâtrie étant abolie depuis trois cents ans, la Comédie n’y peut pas être condamnée à cause de l’Idolâtri
ser aux engagement amoureux de leurs enfants. » Pour les affiches des Comédies , il rapporte les paroles de saint Augustin, « Ecc
s habits de Femmes ; par les Statuts des Jésuites qui portent que les Comédies et les Tragédies seront Latines, qu’on n’en fera
l Tolet et Navarre condamnent les Académies de Jeu aussi bien que les Comédies , comme des sources funestes de plusieurs crimes.
cisions des Pères Guzman et Mariana Jésuites, qui soutiennent que les Comédies sont mauvaises et nuisibles, et qu’il ne faut pas
elque mérite et condition qu’ils fussent, s’ils osaient justifier les Comédies . SECTION NEUVIEME. Maximes et Réflexions sur
fier les Comédies. SECTION NEUVIEME. Maximes et Réflexions sur la Comédie , par M. Jacques Bénigne Bossuet Evêque de Meaux.
ce par un Extrait de la Lettre du Théologien, qui avait avancé que la Comédie , telle qu’elle est aujourd’hui, est épurée en Fra
er pour honnêtes, les impiétés et les infamies, dont sont pleines les Comédies de Molière, qui remplissent encore à présent tous
ateur qui ne cherche que le plaisir ; que le Mariage n’est la fin des Comédies que par façon et pour la forme. Sa réponse aux Lo
la forme. Sa réponse aux Lois par lesquelles on a voulu autoriser ces Comédies , est que quand les Lois au lieu de flétrir comme
lles il prouve solidement que ce saint Docteur n’a jamais parlé de la Comédie . Pour dire un mot du reproche qu’il fait au Théol
t au Théologien d’avoir falsifié saint Antonin, en ajoutant le mot de Comédie dans un endroit où il est parlé des conversations
s conversations agréables, et de rendre cet Archevêque protecteur des Comédies , lui qui ne permet pas d’entendre le chant des Fe
aroles : « Voilà les saintes maximes de la Religion Chrétienne sur la Comédie . Ceux qui avaient espéré de lui trouver des appro
eurs, ni la faire paraître autrement qu’à la tête, et à la faveur des Comédies . » Enfin il finit en répondant à ceux qui voudrai
ments de l’Eglise et des Saints Pères, pour servir de Décision sur la Comédie et sur les Comédiens : opposés à ceux de la Lettr
op de digues à la violence du torrent qui entraîne tout le monde à la Comédie . Le premier Chapitre expose quelques passages, pa
articulièrement du Nouveau Testament, avec des applications contre la Comédie . On y joint des Conciles, et l’on est fort diffus
et l’on est fort diffus sur les raisons tirées de l’opposition de la Comédie à l’esprit du Christianisme. On cite ces vers d’A
ologie de Paris, soussignés, qui ont été consultés pour savoir si les Comédies que représentent les Comédiens Italiens à Paris,
du 18. Octobre, celles du 16. et 18. Novembre, sont d’avis que telles Comédies ne peuvent être sans péché mortel en ceux qui les
la Préface de la Tragédie de Judith, qu’un Chrétien y ose dire que la Comédie par cette Pièce se fait honneur à elle-meme, en f
ons Ouvrages qui ont été donnés au public l’année dernière, contre la Comédie , où l’on a solidement prouvé que les Comédiens so
4 (1752) Essai sur la comédie nouvelle « HISTOIRE DES OUVRAGES. Qui ont paru pour et contre la Comédie, depuis le 17e Siècle. » pp. 161-175
HISTOIRE DES OUVRAGES Qui ont paru pour et contre la Comédie , depuis le 17e Siècle. En Italie, il y a eu pl
Siècle. En Italie, il y a eu plusieurs Ouvrages imprimés contre la Comédie . A Padoue, en 1630, par François Marie del Monach
Français de ce siècle (1600) qui ait osé entreprendre de justifier la Comédie  : il fit deux ouvrages en 1657 : le premier intit
deux raisons qui font voir les difficultés que l’on a de justifier la Comédie , et il tâche de les détruire. La première est la
lin ne furent pas sans réponse : on donna en 1659 un Traité contre la Comédie , qui se trouve dans le troisième volume des Essai
e la corruption de son siècle, de ce qu’on y avait voulu justifier la Comédie . Or il n’y avait alors que les ouvrages d’Hédelin
les Docteurs en Théologie de la Faculté de Paris sur la matière de la Comédie  ; il fut décidé qu’il y avait péché mortel, et po
nt Charles Borromée, qu’on veut faire passer pour un protecteur de la Comédie , a fait composer un livre particulier contre les
ecteur de la Comédie, a fait composer un livre particulier contre les Comédies , qui prouve qu’elles sont mauvaises à cause des c
qui savait les maux qu’ils causent, se crut obligé d’écrire contre la Comédie  ; et il le fit d’une manière savante, élevée, et
ic fut surpris de voir paraître dans la même année une apologie de la Comédie , par un livré intitulé, Dissertation sur la conda
e Voisin voulut défendre le Traité de M. le Prince de Conti contre la Comédie qu’il venait de donner au Public, et que cette Di
a pour titre, Défense du Traité de M. le Prince de Conti touchant la Comédie , ou Réfutation de la Dissertation sur la condamna
s ; chez Aubouin, en 1682. Il parut en 1672 une autre Pièce contre la Comédie , qui se trouve dans l’Education chrétienne des en
t point vu de réponses à tous ces savants et solides écrits contre la Comédie  ; et on ne croyait pas que personne osât mettre l
de vingt années de silence, un particulier entreprit de justifier la Comédie par une Lettre qu’on a voulu faire passer pour un
n Théologien illustre par sa qualité et son mérite, pour savoir si la Comédie peut être permise, ou si elle doit être absolumen
it être absolument défendue. Le Théologien prétendu veut justifier la Comédie par des passages de saint Thomas ; il fait aussi
gien, a pour titre, Réponse à la Lettre du Théologien défenseur de la Comédie , imprimée à Paris, chez Girard, en 1694. Le secon
e de celui du P. Le Brun sur les Spectacles, intitulé Discours sur la Comédie , ou Traité historique et dogmatique des Jeux de T
i font la condamnation des Spectacles. Le troisième ouvrage contre la Comédie qui parut après la Lettre du P. Caffaro, qui la d
d’un Docteur de Sorbonne à une personne de qualité sur le sujet de la Comédie , chez Mazuel. Le quatrième, est une réfutation d’
hez Mazuel. Le quatrième, est une réfutation d’un Ecrit favorisant la Comédie , chez Couterot ; l’Auteur est M. de la Grange, Do
e. Le cinquième a pour titre, Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie , chez Coignard. Le sixième, Réfutation des sentim
gnard. Le septième, Sentiments de l’Eglise et des saints Pères sur la Comédie , chez Couterot. Le huitième, Maximes et Réflexion
la Comédie, chez Couterot. Le huitième, Maximes et Réflexions sur la Comédie , par M. Jacques Benigne Bossuet, Evêque de Meaux,
pte plus haut, et qui se trouvent dans l’histoire des Ouvrages sur la Comédie que l’on a indiqués. Le onzième, intitulé Pensées
e dans ceux de différents autres Auteurs plusieurs passages contre la Comédie assez circonstanciés, pour mériter d’être indiqué
Comédiens dont on a parlé, on n’a point vu d’Apologie publique de la Comédie , que l’ouvrage de M.F. on ne pense pas qu’il ait
5 (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45
Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie . Comme il n’y a point eu de siècle plus fécond
es, qui suspend l’exercice de ses emplois pour parler en faveur de la Comédie . Que dis-je ? il fait de cette entreprise, partie
té non seulement de souffrir que sa Lettre soit jointe au recueil des Comédies de son Ami, mais encore d’en distribuer lui-même
demande pas leurs suffrages, il s’en tient à celui des amateurs de la Comédie  : je ne prétends pas aussi le réformer par cet éc
t pas d’accord avec les Pères de l’Eglise et les Conciles touchant la Comédie . Cela l’embarrasse. Mais enfin obligé de prendre
parti, « Les Pères, dit-il, assurent qu’on ne peut pas assister à la Comédie . Les Scolastiques soutiennent le contraire. Tâcho
mas, et il fait si bien qu’il trouve que ce saint Docteur approuve la Comédie . La règle de saint Cyprien est excellente : la do
be d’accord qu’il s’est mépris grossièrement lorsqu’il a confondu nos Comédies avec les divertissements nécessaires pour délasse
; qu’il s’est oublié lorsqu’il a ditIbid., « que de ne pas aller à la Comédie quand les autres veulent y aller, c’est s’attirer
politesse dont le Théologien se pique, qui le rend si favorable à la Comédie  : « illustre » qu’il est « par sa naissance », il
qui s’opposent à des plaisirs « innocents », tels que sont ceux de la Comédie . « Il sait vivre » : et au fond rien ne lui paraî
, et de faire violence à la nature, soit compris celui de détester la Comédie . Suivons présentement notre Théologien dans ses r
duit làPage 13.. « Que si les Pères se sont tant déchaînés, contre la Comédie , ça a été parce que de leur temps l’excès, en éta
d’érudition contre le Père. Cela ne mènerait à rien. Je veux que nos Comédies tant imitées de celles des Anciens en soient fort
es que nous insultons à Dieu, et que nous nous livrons au Démon. « La Comédie , dit-ilPage 22. , considérée en elle-même, n’est
e Démon qui la change, l’altère, et la gâte. » D’où il conclut que la Comédie est en elle-même « indifférente ». C’est conclure
mme du côté des sens, à remplir son cœur de l’amour des créatures, la Comédie sera-t-elle bonne, sera-t-elle indifférente ? Le
les chants des « Opéras », tous les vers, toutes les déclamations des Comédies font-elles naître autre chose en nous que des sen
? Peut-être aussi conviendra-t-on que jamais homme n’est revenu de la Comédie , plus chaste, plus modéré, plus religieux ; mais
les Pères s’approchent de nous, plus ils s’adoucirent à l’égard de la Comédie . Il en apporte la raison. C’est que la Comédie se
cirent à l’égard de la Comédie. Il en apporte la raison. C’est que la Comédie se corrige et se perfectionne tous les jours. » C
que les autres en pensent comme lui, il faut qu’il marque en quoi la Comédie se corrige. Est-ce dans la manière ou dans les se
ue saint François de Sales et saint Charles Borromée « approuvent les Comédies modestes, et ne condamnent que les déshonnêtes et
tion supposée. Rien n’est tant condamné par ces grands Saints que les Comédies ordinaires, puisque les cœurs s’y enflamment d’un
omble de l’impiété. On dira peut-être que bien des gens qui vont à la Comédie ne sentent point qu’elle produise en eux ces effe
ux ces effets, mais je réponds que c’est mauvais signe. Ils vont à la Comédie remplis des plus funestes habitudes : la Comédie
signe. Ils vont à la Comédie remplis des plus funestes habitudes : la Comédie ne fait que les entretenir dans l’état où elle le
re remarqué. « Les saints Pères qui ont parlé si fortement contre les Comédies , ne l’ont pas fait avec moins de force contre les
pas cependant tant les scrupuleux sur ce chapitre que sur celui de la Comédie .Page 24. » Voila sans doute un raisonnement bien
sieur de s’habiller selon sa condition. Donc il faut lui permettre la Comédie . Monsieur « vit à son aise Page 25. ». Donc il ne
onsieur « vit à son aise Page 25. ». Donc il ne doit pas condamner la Comédie . « Il vit avec une honnête modération. » Donc il
ie. « Il vit avec une honnête modération. » Donc il doit approuver la Comédie où il n’y a point d’excès. Que tout cela néanmoi
consens : Mais pour ne pas faire les scrupuleux sur le chapitre de la Comédie en sera-t-elle moins mauvaise ? Et si le Père veu
nous prouver qu’il n’y a pas moins de justice et d’innocence dans nos Comédies , que de crime et d’injustice dans les dépenses ex
s, en habits, en repas, ou du moins qu’il n’y a ni plus ni moins à la Comédie que dans un repas modéré. Donnons-lui le loisir.
our de la Chaldée ils danseront, et joueront des tambours ». Donc les Comédies telles qu’elles se font parmi nous ne sont pas ma
es actions que la reconnaissance envers Dieu produit : au lieu que la Comédie ( j’entends toujours celle qui est reçue parmi no
anses et des symphonies attachées à la pratique de l’Evangile ? et la Comédie suppose-t-elle notre régénération en Jésus-Christ
t de sa Lettre ne trouvait rien dans l’Ecriture ni pour, ni contre la Comédie , ne devait pas y revenir, pour mettre Dieu dans l
e parti des Comédiens. Il fait beau après cela l’entendre définir, la Comédie . « Elle fut, dit-il Ibid. , inventée par les Grec
ands éloges pour la faire pratiquer. » Et selon lui, cela se fait. La Comédie , selon lui, est donc moins un divertissement qu’u
en ? Le bon Père avec toute son érudition ne sait pas l’origine de la Comédie . Qu’il me suive s’il le veut bien, je l’y vais me
t femmes de mille différents caractères ont paru : ce qu’on appelle «  Comédie  » a commencé, et personne n’a manqué d’attribuer
onvenait le mieux à lui-même. De sorte qu’on ne peut mieux définir la Comédie , qu’une « assemblée de railleurs ou personne ne s
romettaient d’exterminer le vice à force de le représenter dans leurs Comédies  : et les sérieux promettaient de faire vivre la v
, il prend son ton moqueur, et répond ainsi à ceux qui croient que la Comédie est mauvaise, parce qu’elle est défendue dans les
ne fois dans leur vie. C’est que naturellement on est persuadé que la Comédie ne sert qu’à entretenir le vice, et à nous endorm
rouve étrange « qu’on refuse de justes adoucissements en faveur de la Comédie , et qu’on en trouve si facilement à l’égard des a
xPage 37. . » Mais de quoi se plaint-il ? Ne joue-t-on point assez de Comédies  ? On en joue, dira-t-il. Mais « certains Docteurs
ux, ne sont pas moins coupables que les Comédiens, et les amateurs de Comédies . Mais quoique le crime soit égal en tous, et que
l’accompagne n’y règne pas. Il demande ou qu’on cesse de condamner la Comédie , ou qu’on la laisse passer avec ces choses pour l
ne désespère pas que le Père ne prouve bientôt dans les règles que la Comédie est semblable à un bon repas où tout se fait selo
lPage 37. , où l’on se sert des Rituels les plus rigoureux on joue la Comédie  : si elle mauvaise pourrait-on la tolérer ? L'ill
e Théologien a lu sur les affiches qu’on met au coin des rues, que la Comédie se joue avec Privilège du Roi, et par des Troupes
être mauvais ». Le Père demandait des adoucissements en faveur de la Comédie  ; En voila ce me semble, autant qu’il en peut sou
vêtus des premières dignités de l’Eglise font si bien d’assister à la Comédie , d’où vient qu’il dit de lui, « qu’étant Prêtre,
rreur pour le vice, et de l’amour pour la vertu, s’il est vrai que la Comédie inspire l’une et l’autre ? A entendre le Père, il
bourse. Sur la raison qu’il tire de la tolérance qu’a le Roi pour la Comédie , il est à propos de dire un mot. Le Monde présent
portât à des excès qui renverseraient toute la société, il tolère la Comédie telle que nous la voyons accommodée aux sens et a
rle au fond du cœur ? Cherchons ce que cette Loi nous dit touchant la Comédie . Si nous n’entendons pas ses réponses, consultons
arfaitement. Nous pouvons, sans faire tort à l’Etat, ne pas suivre la Comédie . Nous ne pouvons nous en entêter sans contrister
ce grand Diocèse », ait jamais donné lieu de le citer en faveur de la Comédie . On peut prouver au contraire que lorsqu’il en a
écisément la solution de la difficulté qui se trouve à décider, si la Comédie est toujours permise, ou toujours défendue. Des D
prètes, ils prononcent sans distinguer l’Etat d’avec l’Eglise, que la Comédie n’est pas un mal ; et ce qui ne manque jamais d’a
les de ses adversaires leur donne l’alternative de l’Eglise, ou de la Comédie . Une décision sûre en pareil cas ne ferait-elle p
n qu’on ne soit pas surpris que le Théologien qui n’a jamais été à la Comédie en parle si savamment, il nous apprend les moyens
ns des Fidèles, où il a trouvé que les pauvres qui ne vont point à la Comédie sont aussi grands pécheurs que les riches qui ent
ne pas dire scrupuleuse, qui lui ont avoué qu’à l’heure qu’il est la Comédie est si épurée sur le Théâtre Français qu’il n’y a
ucune des conditions que demandent les saints Docteurs ne manque à la Comédie telle qu’elle est aujourd’hui… On n’y cherche pas
lles qui sont inséparables de la vie humaine. Mais peut-on aller à la Comédie pour ne pas voir ? Entre autres jolies choses le
ne pas voir ? Entre autres jolies choses le Père dit pour excuser la Comédie , faut-il que « parce qu’une femme est belle elle
On ne s’enivre que parce qu’on veut bien s’enivrer. On n’est ému à la Comédie que parce qu’on le veut bien aussi. Voilà ce qu’o
qu’à proscrire leur axiome, Objecta movent potentiam. Je veux que la Comédie n’excite les passions que « par hasard ». Où est
un équitable Théologien... Que celui qui s’est trouvé en danger à la Comédie n’y retourne pas. Page 48. » Mais un équitable Th
ien n’y pense pas. Il débite des paradoxes, et au lieu de faire de la Comédie un divertissement agréable, comme il la toujours
ments. Le voici maintenant qui veut montrer que ni ceux qui vont à la Comédie , ni ceux qui la composent « ne relâchent point le
personnes laborieuses qui remplissent le parterre et les loges de la Comédie . Ces femmes si bien peintes et si parées, ces Abb
arler à des gens de l’autre Monde. Mais ne vient-il pas des gens à la Comédie , qui ont travaillé tout le jour ? Oui, ce Partisa
e les circonstances des temps, des lieux et des personnes rendent nos Comédies légitimes, répond à ce qui a précédé. Les circons
ce qui a précédé. Les circonstances requises sont, selon lui, que les Comédies ne se jouent point dans des Eglises, ou autres li
logien avait pensé à cela, il aurait eu honte de prétendre excuser la Comédie par les circonstances des temps, des lieux, et de
anches, lorsque l’Office divin est achevé, d’aller à l’Opéra, ou à la Comédie pour se délasser l’espritPage 55.. Si on l’en veu
e conseil de se reposer dans les tendres sentiments que l’Opéra et la Comédie inspire après qu’on s’est bien lassé au Sermon et
té à manger de la viande en Carême, comme à venir tous les jours à la Comédie , il en conclut que la Comédie est suffisamment pe
rême, comme à venir tous les jours à la Comédie, il en conclut que la Comédie est suffisamment permise. De ce qu’on ne perce pa
is il est à propos de dire encore deux mots pour les défenseurs de la Comédie . On convient que la Comédie ne fait pas des Saint
ncore deux mots pour les défenseurs de la Comédie. On convient que la Comédie ne fait pas des Saints ; mais elle est, dit-on, u
ant les hommes il les corrige.« Castigat ridendo mores. » Mais si la Comédie contribue, de quelque manière que ce puisse être
tion et la retraite ; quelle proportion y a-t-il de la privation à la Comédie , de la retraite aux Spectacles ? Si la Comédie no
l de la privation à la Comédie, de la retraite aux Spectacles ? Si la Comédie nous peut-être utile, d’où vient que l’Eglise, fi
e quelques jeux propres à délasser l’esprit. Qu’on appelle ces jeux «  Comédies  » ou « Opéras » : le nom n’y fait rien. Qu'il y a
e soient licites. Mais sont-elles compatibles ces conditions avec nos Comédies et Opéras ? Se trouvaient-elles dans les Spectacl
6 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PREFACE CONTENANT L’HISTOIRE DU DIX-SEPTIEME SIECLE, SUR LA COMÉDIE. » pp. -
PREFACE CONTENANT L’HISTOIRE DU DIX-SEPTIEME SIECLE, SUR LA COMÉDIE . Parce que ce Siècle a été le plus fécond en Ou
arce que ce Siècle a été le plus fécond en Ouvrages pour et contre la Comédie , et parce que c’est celui où nous vivons, je me c
Auteur Français de ce Siècle, qui a osé entreprendre de justifier le Comédie proscrite de tout temps. Il fit deux Ouvrages en
deux raisons, qui font voir les difficultés, qu’on a de justifier la Comédie . La première est la créance commune des peuples,
e furent pas sans Réponse ; car on donna en 1659. un Traité contre la Comédie , qui se trouve dans le troisième Volume des Essai
e la corruption de son siècle, en ce qu’on y avait voulu justifier la Comédie . Or il n’y avait alors que les Ouvrages d’Hédelin
la Comédie. Or il n’y avait alors que les Ouvrages d’Hédelin pour la Comédie qui avaient paru en 1657. En la même année 1657.
ain de l’Auxerrois à Paris, consulta les Docteurs de Sorbonne sur les Comédies  ; il fut décidé qu’il y avait péché mortel, et po
é les Théâtres avant sa conversion, se crut obligé d’écrire contre la Comédie  ; ce qu’il fit d’une manière savante, élevée et t
ic fut surpris de voir paraître dans la même année une Apologie de la Comédie , par un Livre intitulé, Dissertation sur la conda
obligé de défendre le Traité de Monsieur le Prince de Conti contre la Comédie , qu’il venait de donner au public. C’est pourquoi
a pour titre, Défense du Traité de M. le Prince de Conti, touchant la Comédie , Ou Réfutation de la Dissertation sur la condamna
re a été imprime en 1671. Il parut en 1672. une autre pièce contre la Comédie , qui se trouve dans l’Education Chrétienne des En
les Chansons. Monsieur l’Abbé Fleury a aussi dit quelque chose de la Comédie , dans son Livre des Mœurs des Chrétiens, imprime
it point vu de Réponse à tous ces savants et solides Ecrits contre la Comédie , et on ne croyait pas que personne osât mettre la
e vingt années de silence, un Particulier a entrepris de justifier la Comédie par une Lettre qu’on a voulu faire passer pour un
éologien illustre par sa qualité et par son mérite, pour savoir si la Comédie peut être permise, ou si elle doit être absolumen
disait être Auteur de cette Lettre, l’a désavouée) veut justifier la Comédie par des passages de saint Thomas. Il fait aussi s
nuire, déclamèrent contre cette Lettre ; les uns faisant voir que la Comédie avait toujours été condamnée, d’autres que l’Aute
te Lettre. Il y a eu deux autres Traités faits en ce siècle contre la Comédie , savoir celui de François Marie del Monacho Sicil
7 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41
ignifie en Français, Avertissement aux Acteurs et aux Spectateurs des Comédies , composéb par François Marie del Monaco Sicilien
lorenceg, Paludanush, Durandusi, Silvesterj, qui ont tous censuré les Comédies . Des Auteurs Thomistes, il passe aux Jésuites, et
aldm Livre 22 chap. 1. sect. 4. Tous ces Jésuites soutiennent que les Comédies de ce siècle sont dangereuses pour la pureté. Les
les-mêmes, et non pas parce qu’elles sont défendues ; telles sont les Comédies de notre siècle, car selon l’Apôtre Rom 1. non se
t, mais ceux qui approuvent ceux qui le font. » Or c’est approuver la Comédie que d’y assister, et d’en faire son plaisir. Alex
deliers décident aussi qu’il y a péché mortel pour ceux qui vont à la Comédie . Marcel Mégal Clerc Régulier Théatin, dans l’Abré
les plus éclairés, décide que c’est un péché mortel, de dire dans les Comédies ou ailleurs, des paroles qui portent à l’impureté
asseurs tuent les bêtes à la chasse ; ils sont aussi de l’avis que la Comédie est défendue, et que d’y assister est un péché mo
xaminer trois propositions. Dans la première, l’Auteur examine si les Comédies de ce siècle peuvent passer pour honnêtes. Il com
iècle peuvent passer pour honnêtes. Il commence par la définition des Comédies déshonnêtes : Ce sont celles, dit-il, où les homm
sition regarde les Comédiens, s’ils pèchent mortellement en jouant la Comédie . Del Monaco assure que tous les Auteurs qu’il a l
r leur présence ; car les Comédiens péchant mortellement en jouant la Comédie , on ne peut être témoin, approbateur, protecteur
te à l’excuse ridicule de ceux qui disent : Quand je n’irais pas à la Comédie , on ne laisserait pas de la jouer. Un voleur sera
N’est-ce pas y contribuer autant qu’il est en soi, que d’assister aux Comédies  : Car donner son argent aux Comédiens, c’est prat
nt. Del Monaco n’oublie pas le danger où s’expose les Spectateurs des Comédies  : il prétend que la Comédie est une occasion proc
e danger où s’expose les Spectateurs des Comédies : il prétend que la Comédie est une occasion prochaine de péché mortel ; son
est une occasion prochaine de péché mortel. Or il est certain que la Comédie excite des désirs, et fait tenir des discours cri
des discours criminels à presque tous les jeunes gens spectateurs des Comédies , et qui en iont le plus grand nombre. Donc c’est
est péché mortel, ou qui ne se peut faire sans péché mortel ; or les Comédies ne peuvent se représenter sans péché mortel. » La
Monaco, propose les raisons apparentes des mondains pour défendre la Comédie , et dont il faut voir le fort et le faible. La pr
La troisième est, qu’il n’y a pas plus de mal à voir représenter des Comédies qu’à les lire. 1°. Il est dangereux de les lire,
ation du même discours accompagné du son de la voix et des gestes. La Comédie représentée est encore accompagnée de la pompe du
feu, des pieds sans mouvement, des membres sans action. Telle est la Comédie sur le papier : on y voit le corps des passions s
beaucoup de personnes d’un tempérament si tendre, que la lecture des Comédies et des Romans les enflamme facilement : c’est pou
tion des mœurs que les Comédiens ont voulu donner, pour justifier les Comédies . Mais il répond qu’on n’a jamais vu de conversion
les Comédies. Mais il répond qu’on n’a jamais vu de conversion par la Comédie  ; Jésus-Christ ne nous a pas donné de tels maître
Jésus-Christ ne nous a pas donné de tels maîtres de la vertu. 2°. Ces Comédies divertissent les personnes dont elle critiquent l
t. La cinquième, est une ignorance prétendue de la condamnation de la Comédie . Mais il répond. 1°. avec Sanchez, qu’il n’y a qu
a personne qui n’ait ouï parler qu’il y a des gens qui condamnent la Comédie . 2°. Il suffit d’avoir lu l’Evangile, pour être c
édie. 2°. Il suffit d’avoir lu l’Evangile, pour être convaincu que la Comédie ne peut pas s’accorder avec les maximes de ce Liv
es de ce Livre divin. 3°. Si on a trouvé des Docteurs favorables à la Comédie , c’est un malheur dont le Sauveur a menacé, en di
se réduit à trois remèdes qu’il propose contre les maux causés par la Comédie . Le premier serait de purger les Pièces du Théâtr
p. de Spectaculis, qui croit qu’on doit publier la Doctrine contre la Comédie , parce qu’il y aura toujours quelqu’un qui en pou
y a aussi dans la Bibliothèque du Roi trois Volumes in 4°. contre la Comédie , écrits en Italien par le R. P. Jean Dominique Ot
tions. Dans le 1. Chapitre il expose les raisons justificatives de la Comédie , rapportées par Beltrame, et il les combat par le
de faire dans le Chapitre 3. où il estime ce point décisif contre la Comédie . C’est pourquoi dans le Chapitre 4. il fait voir
source de beaucoup de désordres. Dans la seconde Partie, il parle des Comédies peu modestes, et il les condamne. Il prouve que c
que plusieurs endroits des saints Pères sont autant les censures des Comédies de notre siècle, que de celles de leur temps. Le
n’y paraisse pas. Beltrame dit, en vain qu’on parle d’amour dans les Comédies , afin d’en découvrir les effets : car il est cert
exciter dans leurs cœurs des passions déréglées. Enfin nul ne va à la Comédie qu’à dessein d’y voir, ou d’y être vu. Il confirm
i sont d’autant plus à suivre, qu’il avait écrit depuis peu contre la Comédie du siècle, en connaissant les mauvais effets dans
es, ni réveiller ou exciter un amour déréglé. D’où il conclut que les Comédies de ce siècle ne se jouant jamais sans femmes, san
sées, et qui excitent souvent un amour déréglé ; il faut dire que les Comédies ne sont pas des jeux honnêtes, mais très criminel
très criminels et très dangereux. SECTION TROISIEME. Traité de la Comédie  ; du troisième Volume des Essais de Morale. A Par
enne avec l’esprit du monde, par l’entreprise de vouloir justifier la Comédie . Peut-être qu’il veut parler d’Hédelin qui avait
eut-être qu’il veut parler d’Hédelin qui avait écrit en 1657. pour la Comédie , comme je l’ai dit dans la Préface. Pour combattr
téméraire, il examine la vie des Comédiens, la matière et le but des Comédies , les effets qu’elles produisent d’ordinaire dans
te fâche. » Enfin l’Auteur dit qu’on trouve dans presque toutes les Comédies et dans tous les Romans, les passions vicieuses a
8 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17
ns que l’on critiquait. La République en réprima la licence ; mais la Comédie , en se corrigeant, n’abandonna pas son premier mo
s son origine, dans ses progrès et dans son parfait établissement, la Comédie Grecque se proposa toujours le même but, qui étai
ut, qui était la critique et la correction des mœurs. Cette espece de Comédie approuvée et établie parmi les Grecs, fut adoptée
et établie parmi les Grecs, fut adoptée par les Latins : la première Comédie Latine était parfaite. Quoique malheureusement el
nous savons, par le témoignage de Cicéron et de Pline second, que les Comédies de Roscius et de Virginius étaient des modèles ir
des mœurs. Quelques licencieuses que fussent, dans leur origine, les Comédies Atellanes qui s’introduisirent à Rome, elles y fu
t infiniment, non seulement aux Libertins, mais à toute la Ville. Ces Comédies furent représentées par une troupe de jeunes gens
, et ne parurent pas sur le Théâtre des Comédiens. Cependant la bonne Comédie Latine ne cessa pas de continuer : mais, suivant
es choses humaines, la corruption s’y glissa insensiblement. La bonne Comédie voulait plaire ; et, pour y parvenir, elle se rel
s, il y a deux de ses Pièces toutes entières dans le goût de la bonne Comédie  : Les Captifs et le Trinummus : on n’a qu’à les e
on n’a qu’à les examiner, et les mettre vis-à-vis de la plus modeste Comédie du Théâtre moderne ; et l’on verra, à notre honte
favorise la corruption des mœurs. Malgré cette décadence de la bonne Comédie Latine, Plaute et Térence n’abandonnèrent pas le
Latine, Plaute et Térence n’abandonnèrent pas le principal but de la Comédie , qui est celui de corriger en critiquant : mais,
et des femmes esclaves ; l’on en fit l’objet de la critique et de la Comédie du temps : en sorte que ce qui nous reste du Théâ
Térence, en transportant sur le Théâtre des Latins quelques-unes des Comédies du Poète Grec Ménandre, a choisi celles dont le s
onté des Tuteurs. C’est sur ce pivot que tournent les intrigues de la Comédie , depuis cette première espèce de correction jusqu
ie et ajouter à notre Théâtre les mœurs des Latins ; les Valets de la Comédie moderne ont un empire absolu sur leurs jeunes maî
tres, comme les Esclaves et les Vieilles des Latins l’avaient dans la Comédie de ce temps-là : ils ne savent que conseiller le
s modernes. Si les modernes n’ont pas été les premiers à imaginer des Comédies de caractère ; du moins, après les Grecs, ce sont
est excellent, et peut-être le plus avantageux de tous pour la bonne Comédie . Si la Pièce de Molière, où ce caractère est repr
e ce vice : et c’est là le grand bien que l’on doit attendre de cette Comédie . Il s’agit présentement d’examiner le mal que peu
sentement d’examiner le mal que peut produire la représentation d’une Comédie si instructive. L’Avare a deux enfants, un fils e
roduit le mauvais exemple, et souvent même le scandale jusque dans la Comédie de caractère, qui est la plus instructive et la p
convenir qu’il est absolument nécessaire de réformer le fond de notre Comédie , soit d’intrigue, soit de caractère. 3. [NDA] L
d de notre Comédie, soit d’intrigue, soit de caractère. 3. [NDA] La Comédie Atellane fut obscène dans ses commencements. Ayan
apporter. celle de la Comedie Latine. On peut voir la variation de la Comédie Atellane dans Tite-Live, Hist. liv. 7. Scaliger P
9 (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132
Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie . L’on demande premièrement, ce que l’on doit di
t, ce que l’on doit dire des Comédiens, et de ceux qui assistent à la Comédie . Secondement, des Auteurs qui composent les Pièce
ces pour le Théâtre ; et généralement de tous ceux qui coopèrent à la Comédie . Troisièmement, si l’on doit dire la même chose d
même chose de l’Opéra. Quatrièmement, si une personne peut aller à la Comédie par une simple complaisance à ses parents. Les ra
à ses parents. Les raisons de douter, sont que les spectateurs de la Comédie sont comme en possession de jouir d’un divertisse
nce1, S. Chrysostome2 et Salvien3 qui semblent condamner davantage la Comédie même d’à présent, y supposent toujours de l’idolâ
beaucoup d’impureté et de dissolutions. Ces choses étant ôtées de la Comédie , les premiers Pères de l’Eglise ne la regardent p
iers siècles a toujours gardé une grande modération à ne condamner la Comédie que pour les jours de Fêtes, comme il paraît par
Auteurs modernes ne s’opposent pas beaucoup à la fréquentation de la Comédie d’à présent ; saint François de Sales semble y do
rlant des Bals et de ceux qui y vont ; saint Thomas6 en parlant de la Comédie , a dit que ce n’était point une chose mauvaise. P
la Comédie, a dit que ce n’était point une chose mauvaise. Plusieurs Comédies , particulièrement celles des Comédiens Italiens,
vestre. En troisième lieu, l’on peut regarder la représentation d’une Comédie comme celle d’un tableau, plus il est animé et pl
des choses qu’il représente. Voilà justement ce qui se passe dans la Comédie pour l’ordinaire, la vue et l’imagination se sati
assent impression sur les faibles, il faut leur défendre d’aller à la Comédie , et non point aux autres, ou bien l’on peut infér
a Comédie, et non point aux autres, ou bien l’on peut inférer dans la Comédie quelques traits forts et vifs qui donnent le dess
dre ensuite le parti de la douceur, cela se pratique dans beaucoup de Comédies d’à présent ; ou si l’Auteur de la Comédie ne le
pratique dans beaucoup de Comédies d’à présent ; ou si l’Auteur de la Comédie ne le fait point, le spectateur le peut faire lui
ègle de conduite ce qu’il a vu représenter sur un Théâtre et dans une Comédie . On regarde cela comme une histoire ou une aventu
ment au même moment que le rideau est tiré. Enfin si l’on condamne la Comédie , on doit donc condamner pareillement les Tragédie
ragédies des Collèges. A l’égard des Ouvriers qui travaillent pour la Comédie , on ne peut point les condamner. Ils ne prétenden
mauvaise que par la malice de ceux qui l’exercent : ils voient cette Comédie publiquement exercée et tolérée. Etant ouvriers i
andes de l’exposé dépendent d’une principale, qui est de savoir si la Comédie est une chose permise ou non ? Si l’on regarde la
avoir si la Comédie est une chose permise ou non ? Si l’on regarde la Comédie en elle-même et en général, c’est-à-dire, comme u
’est à l’égard du corps fatigué, de sorte que selon ces principes, la Comédie qui est entre les divertissements un des plus gra
es hommes n’est point de soi illicite et mauvaise. » Cette idée de la Comédie séparée de toutes circonstances, dont Saint Thoma
dont Saint Thomas a parlé, est une idée générale et spéculative de la Comédie que l’on peut regarder comme une chose de soi ind
rement. En effet, on ne trouvera pas que Saint Thomas ait approuvé la Comédie dans la pratique, et comme elle se représentait d
ar les paroles qu’il rapporte de Saint Chrysostome, qu’il parle de la Comédie dans la pratique et comme elle se représentait de
ue de certaines conditions qui pourraient rendre l’usage licite de la Comédie si elles étaient observées, mais ordinairement el
eut donc rien conclure de la doctrine de Saint Thomas en faveur de la Comédie , sinon qu’elle n’est point de soi mauvaise ; or d
les Saints Pères et les Canons de l’Eglise. On ne peut pas dire de la Comédie , ce que l’on dit de certaines choses indifférente
comparé le désir déréglé de l’or et de l’argent avec le plaisir de la Comédie , et qu’ils ont condamné l’un et l’autre, ils n’on
se servir bien de l’or et de l’argent, on peut en faire de même de la Comédie dans la pratique. Il n’est pas nécessaire que les
l’argent est mauvais, de même le désir du plaisir que l’on prend à la Comédie l’est aussi. Jamais les Pères, ni les Conciles ne
. Jamais les Pères, ni les Conciles ne sont demeurés d’accord que les Comédies fussent permises ou que l’usage en fût quelquefoi
tilité et non de quelque plaisir, qui permettent, dis-je, de lire les Comédies et les Fables des Anciens ; mais on n’a jamais pe
et les Fables des Anciens ; mais on n’a jamais permis d’assister aux Comédies et d’en être spectateurs. Les Pères ont condamné
ter aux Comédies et d’en être spectateurs. Les Pères ont condamné les Comédies , soit à cause de l’idolâtrie, ou de l’impiété, ou
s abus : ce qui marque la vérité de la proposition ci-dessus : que la Comédie moralement parlant et dans son usage ordinaire, e
ue l’idolâtrie ait été une des raisons pour laquelle on a condamné la Comédie dans les premiers siècles, c’est une proposition
s si particulières, que l’on peut s’en servir tant pour condamner les Comédies d’aujourd’hui, que pour répondre aux raisons de c
s ». L’on ne peut pas dire que ce Père suppose en cet endroit que les Comédies soient sans péché, ou qu’elles ne soient opposées
é dans son cœur » ; ce Père parle du danger qu’il y a d’assister à la Comédie , par rapport aux femmes qui paraissent sur le Thé
upté ? » C’est pourquoi saint Chrysostome dit que les spectateurs des Comédies ont tort de se plaindre de ce qu’on leur a interd
onzième de saint Matthieu36 sur la fin, il dit que « les Acteurs des Comédies ont été déclarés infâmes par les Lois des anciens
int Augustin au Livre 3 de ses Confessions Chapitre 2 suppose que les Comédies excitent les passions, conformément aux choses qu
le second de la Cité de Dieu Chapitre 9, Saint Augustin39 parlant des Comédies en général, rapporte ce qui avait été dit autrefo
ivre 6 de la Providence, parle amplement contre les Spectacles et les Comédies . Il fait une comparaison des autres péchés avec c
Comédies. Il fait une comparaison des autres péchés avec celui de la Comédie  : « les autres péchés, dit-il41 , ne corrompent o
rent de celui des Pères, et qu’ils ont condamné les Spectacles et les Comédies par les mêmes raisons, tant particulières que gén
faire les jours de Dimanche des festins publics, des danses, etc. des Comédies , des jeux de Théâtres, et autres Spectacles de la
rnard, pour n’avoir pas souhaité plus de mal à ceux qui assistent aux Comédies , qu’une soif ardente de courir toujours après, n’
près, n’y ait trouvé qu’une simple vanité, comme les défenseurs de la Comédie le prétendent. On ne peut pas douter que du temps
e peut pas douter que du temps de saint Bernard on n’ait condamné les Comédies . Jean de Salisberya Evêque de Chartres qui vivait
i a été remarqué ci-devant de la doctrine de saint Thomas touchant la Comédie , qu’il n’y a guerre d’apparence que saint Thomas
e d’apparence que saint Thomas eût voulu parler dans ses écrits de la Comédie selon l’usage commun ordinaire dont on la représe
nt que quand Saint Thomas a dit que l’exercice des Comédiens et de la Comédie était licite, il n’a jamais voulu parler que de c
s de Milan, Livre troisième, il est défendu aux Clercs d’assister aux Comédies , comme étant des divertissements criminels66. « I
cs, de ne point assister à toutes ces représentations fabuleuses, aux Comédies , à certains exercices d’armes et aux autres Spect
bouffonnes et impures ». De la manière dont saint Charles parle de la Comédie , on ne peut pas dire qu’elle ne soit défendue qu’
tion des Fêtes, nombre 11 et 12 du troisième Concile de Milan, que la Comédie doit être défendue aux jours de Fêtes67, du moins
ve en est claire ; car dans le même endroit il parle en général de la Comédie , il veut qu’on avertisse les Princes et les Magis
ut avancer, comme on a fait, que saint Charles n’a jamais condamné la Comédie et les Comédiens, que lorsqu’ils la représentent
’est pas vrai, comme le prétendent ceux qui prennent la défense de la Comédie , que les Pères des premiers siècles n’aient conda
de la Comédie, que les Pères des premiers siècles n’aient condamné la Comédie que par la raison seule de l’idolâtrie ; ils l’on
st, qu’on ne peut pas dire non plus que Saint Charles ait défendu les Comédies de son temps, par rapport seulement aux grandes i
les étaient remplies, puisque ceux qui entreprennent la défense de la Comédie et de la justifier, prétendent que ce grand Préla
grandes impuretés et ces grandes dissolutions n’étaient pas dans ces Comédies  : car autrement ce grand Saint ne les aurait pas
en suivant l’exemple de l’esprit des Pères de l’Eglise, a condamné la Comédie par des raisons particulières prises du côté des
rouver une plus grande corruption que celle qui se rencontre dans les Comédies  : car il y est fait mention des violementsb de vi
use, ils y nuisent beaucoup. » Cette raison générale est donc que les Comédies par les sujets qu’elles représentent ou par les c
si saint Charles avait cru, comme le veulent ceux qui soutiennent la Comédie , que les saints Pères eussent regardé quelquefois
nnent la Comédie, que les saints Pères eussent regardé quelquefois la Comédie comme une simple vanité, ou que leur raisons pour
mner dans leurs Sermons eussent été des exagérations, ou bien que les Comédies séparées des grands crimes n’eussent été capables
Si on avance vers le siècle où nous sommes, on ne trouvera pas que la Comédie ou les Comédiens aient été traités plus favorable
taient pour lors à l’Hôtel de Cluny près des Mathurins, de jouer leur Comédies et de faire aucune assemblée en quelque lieu et F
éfenses à tous Comédiens tant Italiens que Français, de jouer aucunes Comédies , soit aux jours de Fêtes ou ouvrables à peine d’a
ées ou obtenues. En effet si l’on considère les sujets ordinaires des Comédies , et les circonstances qui les accompagnent, elles
e de ces raisons. Premièrement les choses que l’on représente dans la Comédie sont pour l’ordinaire des intrigues d’amour et de
espoir et l’opiniâtreté, de constance invincible, ainsi du reste. Les Comédies les plus honnêtes sont toujours mêlées de quelque
ruit souvent ce qu’il y a d’honnête dans ce qui fait la matière de la Comédie , par des discours profanes, pleins de dogmes et d
rêt fut rendu, remarqua entre autres choses, que l’on mêlait dans ces Comédies de piété des farces et des discours lascifs au co
. Secondement, si l’on regarde les circonstances qui accompagnent les Comédies , elles sont ordinairement mauvaises, quelque honn
in que de paraître belle et de plaire pour attirer plus de monde à la Comédie . Le lieu où se joue la Comédie, présente encore u
plaire pour attirer plus de monde à la Comédie. Le lieu où se joue la Comédie , présente encore une infinité d’occasions pour of
ement qu’on ne doit point comparer, comme on a fait dans l’exposé, la Comédie dont le sujet serait malhonnête, ou bien dans laq
vident et cela n’a pas besoin de preuves, que la représentation de la Comédie , est bien plus vive et fait beaucoup plus d’impre
angereuse que ne serait une peinture. Ce que l’on vient de dire de la Comédie ne peut s’appliquer aux Tragédies qui se jouent d
moins dangereuses, et on ne doit point en faire comparaison avec les Comédies dont il s’agit. Et en tout cas s’il y avait quelq
font dans les Collèges, on en devrait blâmer l’usage comme celui des Comédies . Ceux qui prétendent excuser les personnes qui v
es Comédies. Ceux qui prétendent excuser les personnes qui vont à la Comédie , disent trois choses. La première, qu’il faut fai
entre les choses sales et malhonnêtes qui sont représentées dans une Comédie , et la manière de les représenter. A l’égard des
ées dans une Comédie, et la manière de les représenter. A l’égard des Comédies où l’on représente des choses mauvaises, il y a d
orps de la Pièce, ou dans ce qui la finit, cela ne pourrait rendre la Comédie mauvaise, que par rapport à ceux à qui elle serai
casion prochaine de péché, et non pas à l’égard de ceux qui vont à la Comédie , sans en recevoir aucune impression, ni sans en r
et qui par conséquent sont hors de danger de péché. La troisième, les Comédies ne sont plus aujourd’hui, comme elles étaient par
n’y a point de divertissement plus agréable aux gens du monde que la Comédie , il leur était fort important de chercher les moy
ement dans la Morale n’a inventé que pour cacher à ceux qui vont à la Comédie le mal qu’ils font en y assistant, ne les exempte
oses mêmes. Enfin, il s’ensuit, qu’il n’y a point de mal d’aller à la Comédie quelque malhonnête et sale qu’elle soit ; parce q
êtes, sans en prendre de la chose représentée, ils n’ont considéré la Comédie qu’en général et spéculativement et non moralemen
dans la spéculation l’un sans l’autre. Secondement, il suffit que la Comédie soit mauvaise, par rapport aux sujets qui y sont
’une personne serait assurée de ne point offenser Dieu en allant à la Comédie  ; c’est-à-dire, que la Comédie ne produirait en e
ne point offenser Dieu en allant à la Comédie ; c’est-à-dire, que la Comédie ne produirait en elle aucun des mauvais effets qu
médiens. Il y a quelque sorte de pacte entre ceux qui représentent la Comédie et ceux qui y assistent, qui rend le péché des un
rendre l’argent qu’ils auraient reçu, s’ils ne représentaient pas la Comédie , comme il est arrivé quelquefois qu’ils n’ont poi
ion et de commun accord entre ceux qui se trouvent dans le lieu de la Comédie , dès le moment qu’ils y sont tous assemblés pour
que ceux qui outre cela donnent encore de l’argent pour assister à la Comédie sont plus coupables, puisqu’ils contribuent d’une
qui a fait dire à Saint Antonin82, que c’est un péché d’assister à la Comédie et de donner pour cela quelque chose aux Comédien
reillement de ce sentiment. Il faut remarquer que l’on ne joue pas la Comédie pour une seule personne, c’est un Spectacle que l
ui leur donnent mauvais exemple, contribuent à leur faire regarder la Comédie comme une chose indifférente. Plus une personne e
avez donné aux autres. » Enfin ceux qui prétendent qu’en allant à la Comédie , elle ne leur fait aucune impression, ce que sain
n recevons aucun dommage, soient attentifs à ce que je leur dis. » La Comédie peut produire d’une manière insensible, et presqu
uité du Théâtre, vous êtes coupable. » Il est toujours certain que la Comédie amollit et attendrit le cœur, et le rend non seul
’il faut mener pour la conserver, dit ces paroles pour éloigner de la Comédie , et de celle particulièrement où l’on chante la m
de choses immodestes que l’on a fait, à ce que l’on prétend, dans la Comédie , la rend plus dangereuse et plus à craindre, ce r
entier et parfait, c’est un artifice du démon de faire jouer quelques Comédies , où il n’y ait rien ce semble contre les bonnes m
mortel qu’il nous présente. » Si l’on n’avait rien retranché dans les Comédies , et qu’elles fussent aussi mauvaises qu’elles l’o
de vertu en auraient de l’horreur : au lieu que l’état présent de la Comédie , ne faisant ce semble aucune peine à la pudeur, o
ors même qu’il tue. L’on ne demeure point d’accord que la plupart des Comédies soient réformées à un point qu’elles n’impriment,
uctions que les Evêques y donnent, est une marque infaillible que les Comédies d’à présent, ne sont point purifiées de toutes ce
ce dernier Rituel, avait commencé à faire des Ordonnances touchant la Comédie et les Comédiens. Messire Jean de Gondy qui fut l
entent. Et quand il en serait question, cela ne prouverait pas que la Comédie fut permise les autres jours ; mais seulement que
ssements malhonnêtes, les excès de bouches, les bals, les danses, les Comédies , les mauvais livres, etc. Le Catéchisme de Bourge
que les choses qui font tomber dans l’impureté : le bal, la danse, la Comédie et les Romans. La Morale de Grenoble tome 3, page
ues endroits de son Introduction à la vie dévote, semble favoriser la Comédie . L’on répond que saint François de Sales considèr
iser la Comédie. L’on répond que saint François de Sales considère la Comédie en elle-même et spéculativement et quant à la sub
le. Première Partie, Chapitre 23, de son Introduction, il dit que les Comédies même honnêtes sont dangereuses et nuisibles à la
de ce saint Evêque, que l’on peut appliquer à plus forte raison à la Comédie . Ainsi comme on est obligé d’éviter le péril du p
t celui où on offense Dieu ordinairement, on ne peut point aller à la Comédie . Enfin saint François de Sales dans cet endroit d
ils en sont relevés pour l’avenir, sous cette condition, que dans les Comédies qu’ils joueront il n’y ait rien qui blesse l’honn
l’on peut inférer qu’on a cru en ce temps-là, qu’on pouvait jouer la Comédie sans péché. Bien loin que cette Déclaration soit
ferme au contraire de quoi les condamner. Car l’on demande, où est la Comédie dans laquelle il n’y a point de parole même à dou
la vérité de la proposition qui a été avancée au commencement, que la Comédie est mauvaise moralement parlant et dans la pratiq
et endroit qu’il est plus facile de défendre tout à fait de jouer les Comédies , que d’entreprendre de les reformer entièrement.
Comédiens n’ont jamais dessein de rendre meilleurs ceux qui vont à la Comédie , et quand ils le voudraient, ils ne le pourraient
on de ces Comédiens s’anéantira ». S’il n’est pas permis d’aller à la Comédie , au moins quelquefois, dira-t-on, il ne reste pre
ant de péché à y aller pour les Séculiers. Si l’on veut enfin que les Comédies soient mauvaises, les Magistrats ne devraient poi
revient de grands émoluments et de grands profits ». En un mot, si la Comédie est ordinairement mauvaise dans la pratique, comm
e », dit cet Auteur. Quant à l’exemple que donnent ceux qui vont à la Comédie  ; on répond qu’il ne peut rendre légitime ce que
ndamne encore aujourd’hui. Ce jugement que l’Eglise a porté contre la Comédie , a paru si certain dans la Tradition, que les Hér
des Règlements, n. 28. « Il ne sera permis aux Fidèles d’assister aux Comédies  ; vu que de tout temps cela a été défendu entre l
t les paroles de ce Livre. » A l’égard des Magistrats qui tolèrent la Comédie , c’est par prudence et pour éviter un plus grand
empêcher de plus grands maux. Mais quoique les Magistrats tolèrent la Comédie , cela n’empêche pas néanmoins qu’elle ne soit mau
e par l’Eglise. On répond à la seconde demande de l’exposé, que si la Comédie est mauvaise, comme on l’a prouvé, et que par cet
chent grièvement, quoique différemment ; tous ceux qui coopèrent à la Comédie d’une manière prochaine et déterminée, pèchent pa
elle de l’amour, qui est le sujet le plus ordinaire de cette sorte de Comédie . L’on peut voir ce que l’on a rapporté ci-devant
ne chose très honteuse ». A la quatrième demande, on répond que si la Comédie est mauvaise dans la pratique, on n’y doit pas al
Dieu, ou qu’elle ne soit peut-être cause que ceux qui la verront à la Comédie , n’offensent Dieu. Elle doit faire ce qu’elle pou
er. L’on peut dire ici que les personnes qui mènent leurs filles à la Comédie , sont bien éloignées de l’esprit de la mère de sa
autres choses elle ne lui permettait point de lire les Fables, ni les Comédies  : « Car108 elle regardait, dit-il, comme une chos
des Poètes sont remplies, ou par les saletés qui se trouvent dans les Comédies  ». Il suit de tout ce qui a été dit ci-dessus, qu
e la manière dont les Pères et les Canons de l’Eglise ont parlé de la Comédie et des Comédiens : que les Evêques se sont expliq
ls, et s’expliquent encore aujourd’hui ; on doit être persuadé que la Comédie , comme elle se joue par les Comédiens, a toujours
tent de quitter leur profession. A l’égard de ceux qui coopèrent à la Comédie d’une manière prochaine et déterminée, ou qui y a
10 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — Avertissement » pp. 72-80
passages des Pères qu'on emploie dans cet ouvrage pour montrer que la Comédie est un divertissement défendu à ceux qui font pro
ortes. Ou ils sont contre les Spectacles en général, dans lesquels la Comédie est comprise, où ils entrent dans le détail des d
l des différentes sortes de Spectacles, et ils n'y oublient jamais la Comédie , ou bien ils sont particulièrement contre la Comé
blient jamais la Comédie, ou bien ils sont particulièrement contre la Comédie , sans parler des autres Spectacles. Ceux qui défe
dont on se devait servir dans la suite des siècles pour justifier la Comédie , de sorte qu'ils n'ont laissé aucun moyen à ses d
nt ils sont les dépositaires. Personne ne nie que les désordres de la Comédie , contre lesquels les Pères ont employé leur zèle
s beaucoup de gens prétendent qu'il n'y a rien de si différent que la Comédie des siècles passés, qui a été l'objet de leur col
assés, qui a été l'objet de leur colère et de leur indignation, et la Comédie moderne. Que la première était pleine d'idolâtrie
se sont principalement étendus. Or il faut avouer de bonne foi que la Comédie moderne est exempte d'idolâtrie et de superstitio
es années le prétexte des approbations mal fondées qu'on donnait à la Comédie , commence présentement à céder à une immodestie o
du second Acte de l'Ecole des Femmes, qui est une des plus nouvelles Comédies . Il faut qu'on convienne encore que, si l'idolâtr
utes les impertinences du monde ; Et il prétend justifier à la fin sa Comédie si pleine de blasphèmes, à la faveur d'une fusée,
que le dessein de cet ouvrage a été principalement de montrer que la Comédie moderne, revêtue même de toute son honnêteté prét
s les trouveront répandus dans leurs Ouvrages. TatienTatien défend la Comédie aux Chrétiens, parce qu'elle est pleine de choses
, et qu'ils n'y font point de mal. que quand même on assisterait à la Comédie sans affection et sans plaisir, on ne laisserait
ieu; mais que les œuvres du monde sont l'ouvrage du Diable, et que la Comédie doit être mise au nombre des œuvres du monde ; qu
que la Comédie doit être mise au nombre des œuvres du monde ; que la Comédie , en elle-mêmeChap. 25. nous éloigne de Dieu et de
de la suite du siècle, et sur le 37 verset du Psaume 218.condamne la Comédie en plusieurs endroits par sa seule vanité. Saint
evient de l'Eglise, et de celui auquel on est lorsqu'on revient de la Comédie . Saint Augustin,Saint Augustin, livre 3, Confessi
dans ses Confessions l'amour qu'il avait avant sa conversion pour les Comédies , et le plaisir qu'il sentait à y être ému de doul
vera conformes à ceux des premiers siècles; ils désapprouvent tous la Comédie , par tous ces endroits qui se trouvent dans celle
encore plus délicate, et par conséquent plus dangereuse que dans les Comédies anciennes. Si quelqu'un persiste après cela à pré
11 (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190
éfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie . Vous ne devez pas être surpris, Théologien aus
avez écrite à votre ami, pour lui marquer vos sentiments touchant la Comédie , ait engagé quelqu’un à les réfuter. Il est vrai
i fait notre surprise. Car enfin qu’il y ait des gens qui fassent des Comédies , et les donnent à représenter à des Comédiens, on
iel pour ces malheureux. Qu'il y ait enfin des gens qui assistent aux Comédies , on ne peut qu’on ne le blâme dans la plupart, qu
homme de naissance ; la qualité ne sied pas si mal à un fauteur de la Comédie . On aurait pris patience ; mais on l’a perdue qua
re. Le dessein que vous avez dans votre Lettre est de justifier la Comédie , et de faire voir qu’elle est permise tant par ra
i en voient les représentations ; et votre justification tombe sur la Comédie de notre temps. Parce que vous ne pouviez pas nie
z pas nier absolument que les anciens Pères n’aient déclamé contre la Comédie de leur temps, vous avez pris le parti de les exp
s prétendez que les Pères n’ont condamné que ces excès, et non pas la Comédie prise en elle même, c’est-à-dire, purgée de ces e
mêmes défauts qui se trouvent encore dans ceux de ce temps ou dans la Comédie que vous prétendez justifier, et que quand Saint
es ni les autres de ces conditions ne se rencontrent point dans votre Comédie  ; et que par conséquent ce n’est pas celle que Sa
ent de tous les Pères, et de tous les Théologiens qui ont parlé de la Comédie  ; je veux m’arrêter particulièrement à ceux auxqu
venaient pas à toute sorte de Spectacles, et que les Tragédies et les Comédies en étaient exemptes ; et que par conséquent si el
, Tacite et quelques autres Auteurs aient quelquefois parlé contre la Comédie  : ce qu’ils en ont dit n’est rien en comparaison
nt dit n’est rien en comparaison de ce qu’ils auraient dû dire, si la Comédie eût été aussi infâme que les autres Spectacles, e
, et n’est pas suffisant pour convaincre de l’infamie prétendue de la Comédie . Or voici la conséquence que je tire de ma remarq
ent partie de l’idolâtrie populaire, n’ayant point lieu à l’égard des Comédies , puisqu’il est indubitable que les Pièces de Théâ
avec beaucoup plus de liberté et de violence contre les infamies des Comédies , si, comme vous le prétendez, ces infamies avaien
s, si, comme vous le prétendez, ces infamies avaient été communes aux Comédies comme aux autres Spectacles : ainsi leur silence
ectacles : ainsi leur silence et leur affectation me persuade que les Comédies étaient exemptes de ces infamies. Il me semble qu
gabale après Valère Maxime et Lampridius, se soit passé dans quelques Comédies . Pour peu que vous y fassiez de réflexion, vous v
merces. Quoiqu’il en soit, il est constant que ce ne fut pas dans une Comédie , mais dans la rnaison, qu’Héliogabale parut avec
s la rnaison, qu’Héliogabale parut avec infamie ; ce ne fut pas d’une Comédie que Caton fut obligé de se retirer pour donner li
peut donc, avec raison, conjecturer de cette première preuve que les Comédies étaient exemptes des infamies des autres Spectacl
mo occiditur in hominis voluptatem 2 », il passe aux Tragédies et aux Comédies , dans lesquelles, à la vérité, il nous dit que l’
ens, et qui avaient été commis autrefois ; et toutes les Tragédies ou Comédies que nous avons des anciens en font foi et ne nous
ue ce que Saint Cyprien dit dans la suite de plus fort en parlant des Comédies , ne doit aussi s’entendre que d’une simple représ
ou représentât rien de mauvais, et parlant plus particulièrement des Comédies , il les appelle « comicas et inutiles curas », le
comicas et inutiles curas », les occupations vaines et inutiles de la Comédie  ; pour ce qui est des Tragédies, il les nomme « m
Tragédie. La manière particulière dont il parle des Tragédies et des Comédies , nous fait voir qu’il en avait une autre idée que
et de Tragédies ; les Fables et les Métamorphoses, qui sont celui des Comédies  ? Traite-t-on présentement d’autres sujets dans v
ce Livre avait parlé des Spectacles de Symphonie, des Tragédies, des Comédies , et des autres Spectacles d’une manière bien diff
nitatem. 9 » Que dirai-je de ces inutiles et vaines occupations de la Comédie , de ces folles clameurs de la Tragédie, je dis qu
us tirez deux conséquences. La première, que Saint Thomas parle de la Comédie ou des Comédiens que vous avez dessein de justifi
ous avez dessein de justifier. La seconde, qu’il justifie lui-même la Comédie , tant par rapport aux Acteurs, qu’aux Auteurs et
s tout ce qu’il a dit dans ces deux articles 2 et 3, en parlant de la Comédie seulement par occasion, l’ait justifiée telle qu’
aint Thomas exige pour rendre le Jeu permis, et sous le nom du Jeu la Comédie , est que la fin du Jeu ou de la Comédie soit le d
mis, et sous le nom du Jeu la Comédie, est que la fin du Jeu ou de la Comédie soit le divertissement ou le relâchement du corps
nsi à prendre cette première condition à la rigueur, il faudra que la Comédie , et que ceux qui la jouent, et que ceux qui y ass
que Saint Thomas exige pour rendre le divertissement du Jeu et de la Comédie permis, est qu’on ne donne point, ou qu’on ne se
Voilà les conditions sous lesquelles Saint Thomas permet le Jeu et la Comédie  ; vous en avez examiné quelques-unes, mais vous e
Thomas et les autres Théologiens ont beaucoup risqué de permettre la Comédie , et s’ils vous sont aussi favorables que vous vou
es de Saint Thomas que vous aviez rapportées, qu’il avait parlé de la Comédie , et qu’il l’avait justifiée et permise ; « qu’ain
des Spectacles des Anciens, pour marquer qu’ils ne combattent pas la Comédie d’aujourd’hui ; vous dites que « vous avez été bi
sur les principes incontestables que vous avez posés, selon vous les Comédies de leur nature et prises en elles-mêmes indépenda
je ne vois pas quel avantage vous en pourriez tirer pour justifier la Comédie de ce temps qu’en faisant un sophisme, et passant
e. Car, soit. Je vous accorde ce que vous dites, j’ajoute même que la Comédie considérée comme un Jeu, revêtue de toutes les co
’esprit. Cependant tout cela n’empêche pas que je ne soutienne que la Comédie que vous aviez en vue, et que vous prétendiez jus
éputée mauvaise et très dangereuse. Ne me dites pas que considérer la Comédie avec ces conditions, ce n’est pas la considérer e
nt illicite. J’avoue que ces conditions ne sont pas essentielles à la Comédie prise en général ; mais je soutiens qu’elles entr
e en général ; mais je soutiens qu’elles entrent dans la nature de la Comédie permise ou défendue, ou que l’on veut permettre o
i vous n’êtes pas content de cela, et que vous demandiez encore si la Comédie prise en général et séparée de cette condition es
c’est une question Métaphysique et inutile dans l’usage, qu’une telle Comédie n’est que dans votre idée, et n’a nulle réalité.
ns votre idée, et n’a nulle réalité. Si vous n’entendez par une telle Comédie qu’une représentation d’une action passée, sans s
. Ce qui me fait encore mieux voir que Saint Thomas, en disant que la Comédie n’était pas illicite en elle-même, « secundum se 
peut encore mieux faire conjecturer que Saint Thomas désapprouvait la Comédie dans l’usage, c’est qu’il y a beaucoup d’apparenc
ue vous insérez des paroles de Tertullien, que le Cirque ou plutôt la Comédie considérée en elle-même, n’est pas plus mauvaise
fait dans les Spectacles. Dites après cela qu’il faut raisonner de la Comédie comme du fer, des herbes, des Anges, etc. et que
échant usage que les hommes en font, il faut dire la même chose de la Comédie , comme si la Comédie était l’ouvrage de Dieu. Je
hommes en font, il faut dire la même chose de la Comédie, comme si la Comédie était l’ouvrage de Dieu. Je veux croire que c’est
ne condamne pas absolument les Danses, les Chants, les Opéra, et les Comédies  » : et moi je trouve plus de facilité à juger tou
, il condamne en même temps les Danses et les chants des Opéra et des Comédies , puisque l’amour profane et lascif y règne et dom
ion d’être surpris, ou votre ami de voir prouver l’indifférence de la Comédie en elle-même par Tertullien et Saint Cyprien, ou
se d’esprit. Vous appuyez encore cette preuve de l’indifférence de la Comédie par l’autorité de Saint Bonaventure, de Saint Ant
iez vous contenter de citer les endroits où Saint Antonin parle de la Comédie , sans lui faire dire dans d’autres ce qu’il n’a p
3, §. 14, et dans la 3e Partie titre 8. Chapitre 4. § 12, parle de la Comédie  ; mais lisez bien ce qu’il en dit19, et vous verr
ermé contre votre intention. Comment donc avez-vous pu attribuer à la Comédie ce que ce Saint ne dit que de la conversation, en
us n’avez pas cité en quel endroit de son Introduction il parle de la Comédie  ; si c’est de son Chapitre 23. de la 1ère Partie
sentiment, je ne vois pas que Saint François de Sales y considère la Comédie d’une autre manière que Saint Thomas. Il dit d’ab
a Comédie d’une autre manière que Saint Thomas. Il dit d’abord que la Comédie en sa substance est indifférente ; mais cependant
ns dont on peut faire un bon et méchant usage. Peu après il parle des Comédies honnêtes, et c’est à celles-là seulement qu’il pe
e, elle se la défend assez elle-même ; d’ailleurs s’il permet quelque Comédie , ce sont les honnêtes seulement, qu’il croit cepe
Cette précaution fait d’abord voir que Saint Charles se défiait de la Comédie , et qu’il ne la croyait pas si honnête et si inno
si innocente que vous. D’ailleurs cette permission qu’il donnait à la Comédie sous cette condition, ne l’engageait pas beaucoup
pied ; mais il y a apparence qu’il n’y aurait pas tant de foule à la Comédie  : car la plupart n’y cherchent que le plaisir qu’
trop interrompu, des conditions que Saint Thomas exige pour rendre la Comédie un divertissement licite. Je vais tâcher de renfe
t Thomas exige, est que l’on prenne le divertissement du Jeu ou de la Comédie , pour le soulagement et délassement du corps ou d
honnête récréation. Voilà donc d’abord quelle doit être la fin de la Comédie , et celle que les Comédiens doivent se proposer ;
ofession, selon la règle de Saint Thomas. Venons à ceux qui vont à la Comédie . .De tous ceux qui y courent en foule, combien pe
us serez sans doute obligé de réduire le nombre de ceux qui vont à la Comédie pour délasser le corps ou l’esprit à quelques gen
euse. J'avoue que ces gens là pourraient peut-être bien assister à la Comédie avec moins danger et moins de mal que les autres,
mbien peu en trouverez-vous qui se proposent cette fin en allant à la Comédie  ? le nombre en sera bien petit. Mais pour ces jeu
de commerces, qu’elles cherchent ou à commencer ou à entretenir à la Comédie  ; pour ces fainéants de profession, ces batteurs
fainéants de profession, ces batteurs de pavé, dont la présence à la Comédie est la fin d’une journée inutile et pour eux et p
ur eux et pour le public, tant d’autres enfin de ce caractère dont la Comédie est remplie : quel besoin ont-ils, je vous prie,
die est remplie : quel besoin ont-ils, je vous prie, de chercher à la Comédie à délasser leur corps ou leur esprit ? est-ce ce
vous vous congratulez de votre triomphe. Vous dites page 17 que « la Comédie est un tableau où sont représentées des histoires
« vous ne trouvez rien que de fort bon dans le premier dessein de la Comédie , où l’on doit peindre le vice avec les plus noire
atiquer ». Voilà sans doute une belle idée que vous nous donnez de la Comédie , et qui ne la connaîtrait que par là, n’en pourra
ui est un peu plus profonde, je soutiens que le premier dessein de la Comédie est entièrement corrompu, et renversé dans celle
ant de finir de parler plus particulièrement du premier dessein de la Comédie , de sa fin et de ses effets ; ainsi j’en parlerai
s-vous page 8, trois moyens fort aisés de savoir ce qui se passe à la Comédie . Le premier est de s’en informer à des personnes
est de juger par les Confessions des fidèles du mauvais effet que les Comédies produisent dans leur cœur. Le troisième est la le
s Comédies produisent dans leur cœur. Le troisième est la lecture des Comédies . » Le quatrième que j’ajoute, est d’y assister et
tude des trois premiers moyens, et que vous n’avez pu trouver dans la Comédie , la moindre apparence des excès que les saints Pè
l’horreur qu’elles ont pour le péché ne laissent pas d’assister à la Comédie . Il faut que vous demeuriez d’accord que quand la
sister à la Comédie. Il faut que vous demeuriez d’accord que quand la Comédie ne serait pas une occasion prochaine de péché pou
s ne nous dites pas les raisons qu’elles pouvaient avoir d’aller à la Comédie  : ainsi permettez-moi de douter de leur horreur p
r là que suivant la pensée de Saint Chrysostome, et l’appliquant à la Comédie quelque indifférente qu’elle puisse être dans vot
dis-je, pour que tout le monde la doive éviter. Et pour croire que la Comédie ne nous est pas une occasion prochaine, ce n’est
uelles on ne pèche pas toujours. Cependant si nous appliquons à notre Comédie ce que Saint Clément d’Alexandrie a dit de celle
aculum. 23 » Ajoutez à tout cela que quand même on supposerait que la Comédie serait une occasion éloignée pour certaines perso
blâmable. Ce n’était donc pas des personnes qui assistent encore à la Comédie qu’il fallait consulter, pour savoir s’il y a du
llait plutôt consulter des personnes qui ayant autrefois assisté à la Comédie , n’y assistent plus présentement, et s’en sont re
brassée et pratiquée depuis plusieurs années qu’il avait abandonné la Comédie , après avoir été contemporain de Molière, et avoi
pénitence du père. Enfin pour savoir s’il y a du mal d’assister à la Comédie , il fallait vous adresser aux personnes dont je v
. Ces personnes vous auraient sans doute tenu un autre langage sur la Comédie que celles que vous avez consultées, qui avec l’h
rle, pensent comme moi, et qu’elles ne s’éloignent présentement de la Comédie avec autant de soin, qu’elles ont pu avoir d’empr
occasions. Comme elles ont éprouvé par leur propre expérience que la Comédie leur a souvent été une pierre d’achoppement elles
us vous êtes servi pour savoir ce qu’il pouvait y avoir de malin à la Comédie , vous a mieux réussi et a été plus capable de vou
r par les Confessions des fidèles du mauvais effet que produisent les Comédies dans leur cœur : car, ajoutez-vous, il n’est poin
que vous avez confessées ne se sont point accusées d’avoir péché à la Comédie , donc elles sont innocentes. Prétendiez-vous qu’o
ux ne s’accusera pas d’avoir mis la main à la plume pour justifier la Comédie , et d’avoir par là causé un grand scandale et fai
enterez de ce qu’ils vous diront ; et s’ils ne vous disent pas que la Comédie ait fait aucun méchant effet en eux, s’ils ne se
En vérité, pouvez-vous vous vanter de savoir par la Confession que la Comédie ne produit aucun méchant effet, tant que vous n’a
écheur se donne sincèrement à Dieu, s’il a été autrefois entêté de la Comédie , la première marque qu’il donne de sa conversion,
oi un seul pécheur, qui dans quelque entêtement qu’il ait été pour la Comédie , le conserve après et pendant sa conversion ; et
dire. On se persuadera bien de pouvoir accommoder la passion pour la Comédie , avec une vie réglée selon les maximes du monde ;
e pouvaient pas vous faire connaître le mal qu’il y a d’assister à la Comédie  : c’étaient des malades ou qui ne connaissaient p
jugez du fond de la chose par vous-même ; et n’ayant pu assister aux Comédies , par la lecture que vous en avez faite, vous vous
plusieurs sens. Ce sont ces mêmes paroles qu’on a substituées dans la Comédie à la place des saletés ; par là on n’a pas éloign
cette justice à votre ami Boursault, que son Esope est peut-être une Comédie des plus modestes dans les Vers, que l’on ait enc
e sont remplies. Ceux qui dans ces derniers temps ont écrit contre la Comédie ont rapporté des Vers de Tragédies les plus dange
ont déjà dit. Je ne vois pas que ces Auteurs aient rien rapporté des Comédies , je ne sais si c’est par scrupule ; pour moi je m
dre de plus sale qu’une Règle de Despaute que l’on fait dire dans une Comédie ou Farce à un enfant pour leçon, que les Ecoliers
gereux soit dans la Poésie, soit dans la représentation de toutes les Comédies . Mais dispensez-moi de les étaler ici, je ne le p
’examen de la seconde condition que Saint Thomas exige pour rendre la Comédie un Jeu et un plaisir permis ; mais je ne suis att
vous persuader que cette seconde condition ne se trouve pas dans les Comédies que vous avez eu dessein de justifier. La plupart
u de gens y iraient : et par conséquent ce n’est pas en faveur de vos Comédies que Saint Thomas a parlé, quand il a exigé cette
, ou je vous répondrai que toutes les maximes que vous trouverez à la Comédie contraires aux maximes de l’Evangile et de la Rel
mps de Molière, ne peut-il pas arriver encore tous les jours dans vos Comédies , et n’y arrive-t-il pas en effet. Rayez-en donc c
ème précaution est, que dans le plaisir que l’on prend au Jeu ou à la Comédie , on ne dissipe pas entièrement l’harmonie de l’âm
ici où il faut parler plus particulièrement du premier dessein de la Comédie , de la fin, et de ses effets. L’harmonie de l’âme
er, fomenter, et fortifier ces passions.     Or c’est ce que fait la Comédie de notre temps. Vous en demeurez d’accord page 46
ment si je vous fais voir que le dessein, la fin et tout le but de la Comédie d’à présent est d’exciter et d’émouvoir les passi
r hasard qu’elle les excitera. J’avoue que le dessein et la fin de la Comédie ou plutôt de la Tragédie dès son premier commence
vous n’avez pas connu, ou que vous avez tu par adresse. Parce que la Comédie n’excite pas toujours les passions, vous avez cru
que par hasard : et moi je prends le contre-pied, et je dis que si la Comédie dans l’usage ordinaire d’à présent n’excite pas t
tre pensée sans la prouver ; mais voici comme je prouve la mienne. La Comédie de ce temps ne peut avoir d’autre dessein que cel
les passions soient excitées, il est évident que tout le but de notre Comédie est de les exciter, que ce n’est pas par hasard q
une expression passionnée sur le tempérament des hommes. En effet la Comédie en nous peignant les passions d’autrui, émeut not
ous dites ; mais parce que c’est la fin et le véritable dessein de la Comédie . De là vient que si une Pièce de Théâtre n’est re
; mais vous supposez faux quand vous avancez, sans le prouver, que la Comédie est de cette nature. Qu'une belle femme aille don
un mot tous ces exemples ne prouvent rien pour la justification de la Comédie . Vous auriez pu vous dispenser aussi de rapporter
ques-uns » ; vous servant de cet exemple pour prouver, que quoique la Comédie ne nuise que par accident dans vos principes, il
s faire de frivoles objections ? Quelqu’un vous a-t-il accordé que la Comédie que vous vouliez justifier ne fut nuisible que pa
de conclure que l’harmonie de l’âme ne peut être que dissipée par la Comédie , puisque cette harmonie consiste dans le calme de
isque cette harmonie consiste dans le calme des passions et que votre Comédie les excite et les émeut. « Mais, dites-vous page
z de près, vous verrez peut-être que la seule raison pour laquelle la Comédie ne leur a point fait, disent-ils, de mal, ni de m
ntis du poison par les préparatifs qu’ils avaient, n’étant allés à la Comédie que par complaisance ou obéissance, comme une fem
ou à la Cour : car comme je suppose que ces gens-là ne vont pas à la Comédie de leur mouvement, ni par inclination et par leur
ntendre et sans les examiner ; il se peut faire qu’ils assistent à la Comédie sans péché et sans y recevoir aucune méchante imp
s péché et sans y recevoir aucune méchante impression, non pas que la Comédie telle qu’on la représente à présent ne soit mauva
i faute d’instruction ou de connaissance sur cette matière, vont à la Comédie sans savoir le mal ou le danger qu’il y a. Au re
urrait prétendre que certaines personnes qui iraient quelquefois à la Comédie , n’offenseraient pas Dieu, du moins mortellement,
u que ces personnes ne recevraient point de mauvaise impression de la Comédie , ou que leur exemple ne causerait point de scanda
la de dépense blâmable, qui contribuât en partie à faire subsister la Comédie . On aime mieux laisser à la discrétion des Confes
iez page 48, que « quand quelqu’un s’apercevra du méchant effet de la Comédie , il n’a qu’à n’y pas retourner ». Voilà un expédi
ans l’innocence, s’apercevra bien que depuis le temps qu’elle va à la Comédie , la partie inférieure de son âme n’est plus si so
aut qu’elle en meure : ainsi cette jeune personne a pris plaisir à la Comédie . En voilà assez, elle a été flattée dans ses pass
ur en venir à bout que de la porter à lire les Romans et à aller à la Comédie ou à l’Opéra. Quand il lui en a une fois donné l’
ne parle que de l’Opéra, tout ce qu’il en dit peut être appliqué à la Comédie , comme je ne prétends rien dire de la Comédie que
peut être appliqué à la Comédie, comme je ne prétends rien dire de la Comédie que l’on ne puisse appliquer à l’Opéra. Après avo
rtrait ne convienne qu’à l’Opéra, et qu’on n’est pas si sensible à la Comédie  : car il y en a qui prétendent qu’on l’est davant
Rôle de tendresse ? D’où vient tout cela, c’est qu’infailliblement la Comédie telle qu’elle est à présent, excite pour l’ordina
n’arrive pas toujours. Mais si cela est vrai dans ceux qui vont à la Comédie , que dirons-nous des Auteurs et des Acteurs. Je c
sion dans celles que l’on a sollicitées d’entrer ou à l’Opéra ou à la Comédie , et qui s’en sont défendues. J’en ai trouvé qui m
ne manquait pas d’esprit, remarqua qu’il n’en destinait point pour la Comédie , et lui dit qu’il était surpris que de tant d’enf
ristianisme, et qui le sape plus dans le fondement que l’esprit de la Comédie . J’en ai été peut-être aussi entêté qu’un autre,
concluons enfin que l’harmonie de l’âme est entièrement dissipée à la Comédie , puisqu’on y perd ordinairement les sentiments de
Vous dites page 3, que vous auriez « bientôt décidé la question de la Comédie , si l’Ecriture Sainte s’en expliquait de quelque
qu’on n’y trouvera point de précepte formel et particulier contre la Comédie  ». Vous avez bientôt oublié ce que vous venez de
mel, et vous prétendez qu’il n’y en a point dans l’Ecriture contre la Comédie , appuyant votre sentiment sur celui de Tertullien
ire : Comment pouvez-vous prétendre que l’Ecriture n’a pas défendu la Comédie  ? comme si elle ne l’avait pas assez suffisamment
arlé dans l’Ecriture, vous prétendez justifier celles des Opéras, des Comédies et des autres Spectacles, comme faisaient les Chr
teras legere. 31 » Il n’est pas nécessaire que Dieu, pour défendre la Comédie , en ait fait un précepte formel dans l’Ecriture :
n n’en voit point qui défende à un Religieux d’écrire en faveur de la Comédie  ; cependant quand vous voudrez, je vous ferai voi
Ecriture que cela lui est défendu. En un mot, c’est assez pour que la Comédie soit défendue dans l’Ecriture, que nous y trouvio
ceux dont elle peut elle-même tirer son origine, entre lesquels et la Comédie il y a un fatal enchainement : car c’est assez po
a un fatal enchainement : car c’est assez pour aimer et rechercher la Comédie , que d’être dans certains dérèglements du siècle 
c’est assez aussi pour tomber dans ces dérèglements que d’aller à la Comédie . Or vous pouvez comprendre la défense de toutes c
ien, Chapitre 14, ou dans la condamnation des péchés qui règnent à la Comédie , comme il dit Chapitre 20, ce qui prévient même l
oncupiscences du siècle n’y règnent pas moins que dans les autres. La Comédie est donc défendue et condamnée par l’Ecriture, et
iez pas, ou que vous ne disiez pas que ce ne sont que les excès de la Comédie que les Conciles ont condamné : en voici trois ou
nt que vous avez remarqué page 23, qu’on s’est adouci en faveur de la Comédie dans la suite des temps, parce que le Théâtre se
âtre se purifiait : car ces Conciles n’ont pas seulement condamné les Comédies des anciens, mais aussi celles qui se représentai
1584, exhorte tous les Chrétiens d’éviter autant qu’ils pourront, les Comédies et les autres Spectacles, « mimos quantum fieri p
irez ce que vous dites, que « ce Cardinal approuva dans ce Synode les Comédies modestes et honnêtes ». (Quand il l’aurait fait,
ux, et avec autant de véhémence qu’il leur sera possible, combien les Comédies qui sont la source et la base presque de tous les
ère Partie des Actes du Synode de l’an 1572, ne paraisse défendre les Comédies que les jours de Dimanche et de Fête, on n’a qu’à
e suffisant pour vous faire voir que les autres Pères ont condamné la Comédie , et qu’ils n’ont pas seulement déclamé contre les
es Théâtres que dans les autres Spectacles : car on ne parle dans les Comédies que de l’incontinence des filles et des amours de
ibus meretricum. 37 » Voilà donc ce qui porte Lactance à condamner la Comédie . A votre avis, approuverait-il la vôtre ? Y parle
s sans doute, et cependant cela n’empêche pas qu’il ne condamne leurs Comédies . D’ailleurs vous me faites pitié avec votre corre
quelqu’un s’est avisé d’être surpris qu’on ne se convertisse pas à la Comédie  ? non sans doute, on s’en moquerait. Je m’aperçoi
ctance, reprenons-le pour un moment. Après que ce Père a condamné les Comédies et les Tragédies, il passe aux Farceurs et aux Bo
ienne mieux à tout ce qui se passe aujourd’hui dans vos Farces et vos Comédies , et je ne vois pas aussi qu’on en puisse trouver
ue je ne puisse avec raison adresser à tous ceux qui vont encore à la Comédie  ? Ne puis-je pas leur dire avec Salvien qu’ils ne
s, pages 24 et 25, toutes les déclamations des saints Pères contre la Comédie , ne doivent pas faire tant d’impression sur notre
n ne fait pas tant les scrupuleux sur ce Chapitre que sur celui de la Comédie , et qu’on ne fait pas difficulté de s’habiller se
ge modéré et innocent, l’on peut aussi interpréter leurs paroles, des Comédies impies et déshonnêtes, et non pas de celle où l’o
vous ne prouviez un peu plus solidement que vous n’avez fait, que la Comédie que vous prétendiez justifier, est conforme aux r
radouci sur le luxe, on doit prendre quelque juste tempérament de la Comédie  ». Vous supposez faux, car votre conséquence ne s
der je dis que puisque de votre propre aveu les Pères ont condamné la Comédie de la même manière que l’intempérance ; il est ai
’intempérance ; il est aisé de conclure que les Pères ont condamné la Comédie que vous vouliez justifier. Et je tire cette cons
ments, et du désir que vous témoignez que l’on prenne à l’égard de la Comédie , le même tempérament que vous supposez que l’on a
comme eux, non seulement le luxe et l’intempérance, mais encore votre Comédie telle quelle est à présent, sans recevoir aucun t
quelle est à présent, sans recevoir aucun tempérament, ni touchant la Comédie , ni sur le luxe et l’intempérance ; que je condam
ît sans réponse. Sans examiner tous les Rituels qui parlent contre la Comédie , qui ne sont pas en petit nombre, quand il n’y au
t. Sans examiner aussi la manière dont ces Rituels. parlent contre la Comédie , aussi bien vous paraissiez demeurer d’accord qu’
épondez à leur autorité qu’en prétendant que leur défense touchant la Comédie , n’est pas plus forte et plus expresse que celle
’aucune utilité ni d’aucun secours. Or le Rituel de Paris condamne la Comédie et défend d’administrer les Sacrements aux Comédi
la différence qu’ils mettent entre la défense des autres Jeux et des Comédies  : Car pour les Rituels et les Canons [ils] n’en m
trouverez vous-même de la différence entre la défense des Jeux de la Comédie , soit à cause de l’excommunication qui est attach
e serait égal [sic] dans les Jeux immodérés et excessifs, et dans les Comédies déshonnêtes, vous devrez croire que la défense en
, avec toute la conduite de Monseigneur l’Archevêque. S’il croyait la Comédie si scandaleuse, n’emploierait-il pas toute son au
seigneur de Paris a fait paraître son zèle contre les désordres de la Comédie , et l’aversion qu’il a pour cette profession, les
à pareil traitement. Dites après cela que Monsieur de Paris tolère la Comédie , parce qu’il ne la détruit pas : ce n’est pas tou
ouche, je vous demande si le Roi, quelque protection qu’il donne à la Comédie et aux Comédiens, a jamais obligé MM. les Curés d
ement que vous tirez de cette protection, pour la justification de la Comédie , n’est guère solide. Vous n’avez pas lieu non plu
stricte prohiberentur. 40 » Je crois avoir suffisamment prouvé que la Comédie que vous avez prétendu justifier, est non seuleme
res : car si celles dont nous avons déjà parlé, se trouvaient dans la Comédie de notre temps, il ne serait pas difficile de fai
ne s’y trouve pas. En effet, je vous avais une fois convaincu que la Comédie que vous avez voulu justifier, n’est pas un plais
regarde la circonstance du temps, je puis me servir pour condamner la Comédie , par rapport au temps, des mêmes endroits de Sain
dire que « les Chrétiens de son temps n’allaient pas simplement à la Comédie , mais qu’ils y étaient si fort attachés, qu’ils d
e ce temps que vous voulez justifier. A votre avis ceux qui vont à la Comédie ou les Dimanches et Fêtes, ou les autres jours so
ses ? Ces Dames mondaines qui font en dînant une partie d’Opéra ou de Comédie , et qui envoient sur le champ un laquais retenir
e mauvais désirs’. Trouve-t-on, ajoutez-vous, rien de pareil dans nos Comédies  ? » Je n’examine pas les paroles de Saint Jean de
corde à la Foire, ou de ceux qui sont les piliers de l’Opéra ou de la Comédie . Et quand il ajoute que ces gens entendaient des
dont j’ai déjà parlé. Pour ce qui est de ce que vous ajoutez, que vos Comédies commencent à cinq ou six heures, quand l’Office e
 : tout cela est vrai et faux en partie. Vous savez mal l’heure de la Comédie , les portes en sont ouvertes longtemps avant que
vant Dieu de tout le mal qui se fait dans le même temps, surtout à la Comédie . Mais quand cela ne serait pas, et que la Comédie
temps, surtout à la Comédie. Mais quand cela ne serait pas, et que la Comédie commencerait à la même heure que le Sermon, il n’
Sermon, il n’y aurait ni plus, ni moins de monde au Sermon ; ou à la Comédie  ; puisque comme je vous ai déjà dit, et que tout
nt assisté l’après-midi au Service divin qui se trouvent le soir à la Comédie . Ainsi toutes vos précautions sont inutiles et qu
ynode de Milan dont j’ai déjà parlé, ce grand Prélat avait cru que la Comédie était particulièrement défendue les jours de Dima
se mortifier en ce temps. Il faut que sans y penser vous regardiez la Comédie comme un plaisir opposé à l’esprit de pénitence,
d’en avoir été si peu pénétré, et d’avoir eu l’esprit plus rempli de Comédies que de l’Evangile et des Epîtres de Saint Paul, q
n que vous faites page 55, du repos que l’on prend les Dimanches à la Comédie , avec celui que Dieu prit le septième jour. Qui c
Les Pères nous ont sans doute laissé de belles déclamations contre la Comédie  ; mais il ne paraît pas qu’ils reprochent aux Chr
ce que ne font pas ceux qui dans ces jours consacrés à Dieu vont à la Comédie , où ils ne sauraient prendre le repos du Seigneur
aquelle les Chrétiens sont obligés. Cela étant, il est évident que la Comédie doit être encore plus défendue les Dimanches et l
plus de raison qu’on ne pourra jamais faire entrer l’assistance à la Comédie dans la sanctification du Sabbat que Dieu nous or
ez eu d’appuyer sur Saint Thomas votre sentiment de l’assistance à la Comédie le jour de Dimanche ; et de faire dire à ce Saint
s verrez qu’il ne parle point en cet endroit en aucune façon ni de la Comédie , ni du Dimanche. Pourquoi nous tromper et nous do
la circonstance des lieux, j’avoue avec vous qu’on ne joue pas votre Comédie dans des Eglises, qu’on ne s’est pas même avisé d
voir qu’on a toujours mis une grande différence entre ces Jeux et vos Comédies  ; et que vous devez en mettre encore entre elles,
es personnes, j’avoue encore avec vous que les Acteurs qui jouent vos Comédies , ne sont pas des personnes consacrées ni vouées a
demeurent dans leur état. Pour ce qui est de ceux qui assistent à la Comédie , vous tombez dans une contradiction manifeste : c
s difficulté d’y assister : ce qui est, dites-vous, une marque que la Comédie est si pure et si régulière, qu’il ne peut y avoi
ie par des Religieux qui ont bien d’autres sentiments que vous sur la Comédie , et ce n’est pas sur leurs esprits que je crains
et les conditions que Saint Thomas exige pour rendre le plaisir de la Comédie licite. Il s’agit présentement de concilier les s
que quand les Pères avec Tertullien et Saint Cyprien ont condamné la Comédie , parmi toutes les raisons dont ils se sont servis
-à-dire, une décision de Morale des plus importantes à la tête de ses Comédies  ; vous mériteriez, dis-je, qu’on finît cet ouvrag
ous défendre toujours de donner par écrit votre sentiment touchant la Comédie . Un Théologien ne doit mettre la main à la plume
evenu des égarements de sa jeunesse, n’oubliait rien pour détruire la Comédie et pour en faire voir le danger. On aurait trouvé
é ce renversement étrange. Quoi ! un Religieux prendre le parti de la Comédie , pendant qu’un Prince du Sang l’aurait combattue 
int eu de Prédicateur qui n’ait pendant ce temps là déclamé contre la Comédie . J’en connais qui l’ont fait plusieurs fois contr
ant peut-être encore le désir et le penchant qu’elles avaient pour la Comédie , par quelque reste de piété, n’auront pas mieux a
] Comprendre : l’harmonie de l’âme est fort ébranlée (…) en ce que la comédie excite…
12 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144
CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie , & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Gr
nsiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. Lorsqu’après avoir admiré une Muse q
ût, parce qu’il ne peut y avoir d’alliance entre la Tragédie & la Comédie , deux espéces de Poësie, entierement opposées l’u
’autre doit toujours rire, & tel étoit le caractere de la Vieille Comédie . Destinée à l’amusement d’une vile Populace, elle
de rendre utile, non pas aux mœurs, mais au Gouvernement public, une Comédie si folle & si obscéne. Au milieu des bouffonn
tigé sur leur Théâtre, ce Dieu en rioit lui-même. Cette liberté de la Comédie cessa lorsqu’Athenes eut perdu la sienne : la nou
de la Comédie cessa lorsqu’Athenes eut perdu la sienne : la nouvelle Comédie fut très-différente. Par les passages qui nous re
mot pour eux, peut n’en être point un pour nous. Cependant une de nos Comédies , entierement imitée d’une Comédie Grecque, a été
un pour nous. Cependant une de nos Comédies, entierement imitée d’une Comédie Grecque, a été mise au nombre de nos bonnes, puis
de ce sel, je vais rechercher la nature du plaisir que nous cause la Comédie . J’ai dit que la Tragédie avoit à Athenes précéd
ause la Comédie. J’ai dit que la Tragédie avoit à Athenes précédé la Comédie , parce que les Poëtes trouverent qu’il leur étoit
ment que la Tragédie nous procure un plaisir plus vif que celui de la Comédie . La Tragédie qui excite en nous les deux Passions
, la jouissance d’un Bien, que ne nous procure pas l’enjouement d’une Comédie . Le rire n’est pas toujours le témoignage de la j
a grossiereté des choses est jointe à l’obscénité des paroles (que de Comédies condamnées !) Si rerum turpitudini adhibetur verb
u’on trouve des traits de ce genre dans Plaute, & dans la vieille Comédie d’Athenes. Dans Ménandre & dans Terence on ne
Romani veteres atque urbani sales. Ce sel de l’Esprit assaisonne les Comédies d’Aristophane, les écrits de Lucien, & ceux d
t risus. Que de Livres ennuieux, intitulés Faceties ! Que d’anciennes Comédies Italiennes très-ennuieuses, quoiqu’ornées de ce t
defendit orationem. Des traits fins & enjoués, répandus dans une Comédie ne suffisent pas : il faut savoir donner à toute
dans une Comédie ne suffisent pas : il faut savoir donner à toute la Comédie un tour plaisant. La Poësie Dramatique est toute
sant. La Poësie Dramatique est toute Action, & toute Action de la Comédie doit paroître plaisante. Un bon Poëte Comique fai
très-fin railleur, & ne pas savoir donner ce tour plaisant à une Comédie . Cervantes qui par sa fine raillerie, est si admi
lerie, est si admirable dans son D. Quichotte, ne l’est plus dans ses Comédies . Rousseau qui possédoit le talent de l’Epigramme,
dans le genre Comique, dont il avoit beaucoup étudié la Théorie. Ses Comédies ne sont point plaisantes. Il en estimoit une surt
oit séduit des gens d’esprit. On rapporte que Menage sortant de cette Comédie , dit à Chapelain, nous admirions vous & moi,
que c’étoit qu’un pareil respect. De quel genre étoient les anciennes Comédies des Italiens, & dans quel Ville celle qui est
naturelles du Stile. Sa Versification est la seule qui convienne à la Comédie , & sa Prose même a un agrément que peu de per
reprendre. Corneille qui avoit mis à la mode parmi nous le goût de la Comédie Espagnole, à la tête d’une Piéce qu’il avoit inti
de la Comédie Espagnole, à la tête d’une Piéce qu’il avoit intitulée Comédie Héroïque, avoit avancé que la Comédie peut se pas
une Piéce qu’il avoit intitulée Comédie Héroïque, avoit avancé que la Comédie peut se passer du Ridicule. Lorsque Moliere qui n
outumés à une censure enjouée du Ridicule, mourut, Boileau regarda la Comédie comme morte avec lui. Ses successeurs ont pris un
; majestueux, est très-souvent dangereuse, que pourrois-je dire de la Comédie , Poëme où regne la liberté, l’enjouement, & l
Il n’est pas impossible qu’elle soit une censure innocente ; mais les Comédies qu’on peut appeller innocentes, sont si rares, qu
13 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75
PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie . Premier Obstacle. Penchant des François à
principaux obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie , est, selon moi, le penchant universel qu’ont les
is romans qui vivent quelques mois : l’obstacle à la perfection de la Comédie qui semble naître de l’inclination des François p
nt dû travailler à l’affoiblir. La preuve en est que plusieurs bonnes Comédies , dans lesquelles les Auteurs ont mis plus de chos
p; les vertus sont traités le plus à fond, sont aussi suivies que des Comédies bouffonnes. Ce premier obstacle cessera donc d’en
se idée où sont nos Auteurs comiques, que les caracteres propres à la Comédie sont épuisés. Le second obstacle qui s’oppose
Le second obstacle qui s’oppose parmi nous à la perfection de la Comédie , vient de l’opinion où sont nos Auteurs, que les
ent de l’opinion où sont nos Auteurs, que les caracteres propres à la Comédie sont épuisés, & de ce qu’ils regardent comme
ts qui ont été traités. Quant à l’opinion où sont nos Auteurs, que la Comédie ne trouve plus de caracteres sur lesquels elle pu
es ames disposées à goûter les maximes de la sagesse ; & quand la Comédie ne corrigeroit les mœurs que de quelques particul
. Chacun a sa maniere de voir & de se représenter les choses. Une Comédie traitée sous différens points de vue, deviendroit
ier. D’ailleurs, s’il est vrai que les principaux sujets propres à la Comédie ayent été traités, & si nos Auteurs se font u
ndroient-ils. Alors bien loin de mériter du blâme pour avoir fait une Comédie sur un sujet déjà traité, ils auroient la gloire
té inutiles entre les mains d’un autre. Ce second obstacle à la bonne Comédie ne demande donc pour être détruit, qu’un peu de c
Le troisieme obstacle qui s’oppose parmi nous à la perfection de la Comédie , n’est pas si aisé à détruire que les deux premie
nnes qui n’ont point envie de s’en corriger. On peut donc dire que la Comédie n’a eu jusqu’ici parmi nous que le droit de se sa
e laisse à décider à tout Lecteur raisonnable. Que doit donc faire la Comédie pour être utile aux Mœurs ? Il faut qu’elle sonde
, malgré ses déguisemens apparens. Malheur aux hommes si une pareille Comédie tombe par la cabale des gens corrompus, qui craig
us, qui craignent de se voir démasqués. Ainsi fut persécutée jadis la Comédie de l’Imposteur de Moliere, par la rage de ceux qu
& dernier obstacle qui s’oppose parmi nous à la perfection de la Comédie  ; c’est le défaut de liberté qui l’empêche d’expo
le qu’à la multitude. Le but du Gouvernement en imposant silence à la Comédie sur certains états, est sans doute d’empêcher les
c que pour lever ce dernier obstacle, le Gouvernement abandonnât à la Comédie tous les vices de quelque nature qu’ils fussent,
donc à la place de la licence, & la vertu à la place du crime. La Comédie auroit donc la gloire de travailler à la correcti
rois pas qu’on me fasse un crime de la liberté que je demande pour la Comédie  ; car qu’ont a craindre de la satire ceux qui fon
pures, & plus il désire d’avoir des Administrateurs vertueux. La Comédie concourroit donc aux vues du Gouvernement, en eff
ntentions s’éloigneroient des siennes. Je n’entends pas par-là que la Comédie désigne en aucune maniere des gens actuellement e
ivre ou à éviter. Tels sont les moyens que je propose pour rendre la Comédie utile aux mœurs. Le nouveau jour sous lequel je l
vaincu que je sois de la vérité de mes réflexions sur l’essence de la Comédie , je les soumets à l’examen du public, sans m’enga
14 (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806
Comédie . Dans l’usage ordinaire, on prend le nom de Com
Comédie. Dans l’usage ordinaire, on prend le nom de Comédie pour toute sorte de poème dramatique ; c’est-à-di
; c’est-à-dire, pour tous les ouvrages qu’on destine au Théâtre, soit Comédie , Tragédie, Tragi-comédie ou Pastorale. Mais propr
que grande infortune, qui se trouve suivie d’un heureux événement. La Comédie est une représentation naïve et enjouée d’un évén
oit avoir été inventé par le Tasse l’an 1573. Quant à l’origine de la Comédie , quelques-uns croient qu’elle est un effet de la
isèrent de donner au peuple des spectacles publics, entre lesquels la Comédie était des premiers ; tant pour ôter à ceux qui vi
donner de l’aversion pour les défauts. Les Romains ne jugèrent pas la Comédie moins utile que les Grecs : ce que Cicéron témoig
t ordonné : Il est à propos de rapporter ici quel fut l’origine de la Comédie en France. Elle vient d’une Confrérie de la Passi
doyer de M. le Maître, pour lors Avocat Général, l’on mêlait dans ces Comédies de piété des farces et des discours lascifs au co
es difficultés s’étant formées dans une Paroisse de Paris touchant la Comédie , on jugea à propos de consulter en Sorbonne quelq
au fond, et sans examiner la question principale, qui est celle de la Comédie même ; ce qu’ils firent dans le cas suivant, en a
ages qui parurent alors sur cette matière. Questions concernant la Comédie . CAS I. I. La ComédieCe cas a été imprimé s
t être condamnée dans son usage et avec ses circonstances. II. Si la Comédie est mauvaise, tous ceux qui y coopèrent d’une man
°. Ce que l’on doit dire des Comédiens, et de ceux qui assistent à la Comédie  ? 2°. Des Auteurs qui composent les Pièces pour l
èces pour le Théâtre, et généralement de tous ceux qui coopèrent à la Comédie  ? 3°. Si l’on doit dire la même chose de l’Opéra 
t dire la même chose de l’Opéra ? 4°. Si une personne peut aller à la Comédie par une simple complaisance pour ses parents ? Le
r ses parents ? Les raisons de douter, sont que les spectateurs de la Comédie sont comme en possession de jouir d’un divertisse
ien, Salvian. lib. 6. de Provid. qui semblent condamner davantage la Comédie , même d’à présent, y supposent toujours de l’idol
beaucoup d’impureté et de dissolutions. Ces choses étant ôtées de la Comédie , les premiers Pères de l’Eglise ne la regardent p
iers siècles a toujours gardé une grande modération à ne condamner la Comédie que pour les jours de Fêtes, comme il paraît par
Auteurs modernes ne s’opposent pas beaucoup à la fréquentation de la Comédie d’à présent. Saint François de Sales semble y don
int Thomas S. Thom. 2. 2. quæst. 168. art. 3. ad 3. en parlant de la Comédie , a dit que ce n’était point une chose mauvaise. P
la Comédie, a dit que ce n’était point une chose mauvaise. Plusieurs Comédies , particulièrement celles des Italiens, ne contien
vestre. En troisième lieu, l’on peut regarder la représentation d’une Comédie comme celle d’un tableau ; plus il est animé, plu
des choses qu’il représente. Voilà justement ce qui se passe dans la Comédie pour l’ordinaire : la vue et l’imagination se sat
assent impression sur les faibles, il faut leur défendre d’aller à la Comédie , et non point aux autres ; ou bien l’on peut insé
Comédie, et non point aux autres ; ou bien l’on peut insérer dans la Comédie quelques traits forts et vifs qui donnent le dess
re ensuite le parti de la douceur : cela se pratique dans beaucoup de Comédies d’à présent ; ou si l’Auteur de la Comédie ne le
pratique dans beaucoup de Comédies d’à présent ; ou si l’Auteur de la Comédie ne le fait point, le spectateur le peut faire lui
ègle de conduite ce qu’il a vu représenter sur un Théâtre et dans une Comédie . On regarde cela comme une histoire ou une aventu
dans le même moment que le rideau est tiré. Enfin si l’on condamne la Comédie , on doit condamner pareillement les Tragédies de
Tragédies de Collège. A l’égard des Ouvriers qui travaillent pour la Comédie , on ne peut point les condamner. Ils ne prétenden
mauvaise que par la malice de ceux qui l’exercent : Ils voient cette Comédie publiquement exercée et tolérée. Etant Ouvriers,
andes de l’exposé dépendent d’une principale, qui est de savoir si la Comédie est une chose permise ou non ? Si l’on regarde la
avoir si la Comédie est une chose permise ou non ? Si l’on regarde la Comédie en elle-même et en général, c’est-a-dire, comme u
est à l’égard du corps fatigué ; de sorte que selon ces principes, la Comédie qui est entre ces divertissements un des plus gra
des hommes, n’est point de soi illicite et mauvaise. Cette idée de la Comédie séparée de toutes circonstances, dont Saint Thoma
dont Saint Thomas a parlé, est une idée générale et spéculative de la Comédie , que l’on peut regarder comme une chose de soi in
rement. En effet, on ne trouvera pas que Saint Thomas ait approuvé la Comédie dans la pratique, et comme elle se représentait d
ar les paroles qu’il rapporte de Saint Chrysostome, qu’il parle de la Comédie dans la pratique, et comme elle se représentait d
8. marque de certaines conditions qui pourraient rendre l’usage de la Comédie licite, si elles étaient observées ; mais d’ordin
eut donc rien conclure de la doctrine de Saint Thomas en faveur de la Comédie , sinon qu’elle n’est point de soi mauvaise ; mais
Saints Pères et par les Canons de l’Eglise. On ne peut pas dire de la Comédie ce que l’on dit de certaines choses indifférentes
comparé le désir déréglé de l’or et de l’argent avec le plaisir de la Comédie , et qu’ils ont condamné l’un et l’autre, ils n’on
faire un bon usage de l’or, de l’argent, on peut faire de même de la Comédie dans la pratique. Il n’est pas nécessaire que les
or et de l’argent est mauvais, de même le plaisir que l’on prend à la Comédie est mauvais. Jamais les Pères et les Conciles ne
s. Jamais les Pères et les Conciles ne sont demeurés d’accord que les Comédies fussent permises, ou que l’usage en fût quelquefo
ans la vue de quelque utilité, et non de quelque plaisir, de lire les Comédies et les Fables des Anciens ; mais on n’a jamais pe
et les Fables des Anciens ; mais on n’a jamais permis d’assister aux Comédies , et d’en être spectateurs. Les Pères ont condamné
er aux Comédies, et d’en être spectateurs. Les Pères ont condamné les Comédies , soit à cause de l’idolâtrie ou de l’impureté don
r les abus. Ce qui marque la vérité de la proposition avancée, que la Comédie moralement parlant et dans son usage ordinaire, e
ue l’idolâtrie ait été une des raisons pour laquelle on a condamné la Comédie dans les premiers siècles, c’est une proposition
us haut, et encore par celle-ci qui est générale, qu’ordinairement la Comédie corrompt les bonnes mœurs, soit par rapport aux s
s raisons si précises, qu’on peut s’en servir tant pour condamner les Comédies du temps présent, que pour répondre aux raisons d
s. » L’on ne peut pas dire que ce Père suppose en cet endroit que les Comédies soient sans péché, ou qu’elles ne soient opposées
ché dans son cœur ; ce Père parle du danger qu’il y a d’assister à la Comédie , par rapport aux femmes qui paraissent sur le Thé
volupté ? » C’est pourquoi ce même Saint dit que les spectateurs des Comédies ont tort de se plaindre de ce qu’on leur a interd
me chap. 5. de Saint Matthieu vers la fin, il dit que les Acteurs des Comédies ont été déclarés infâmes par les lois des Anciens
int Augustin au livre 3. de ses Confessions, chap. 2. suppose que les Comédies excitent les passions, conformément aux choses qu
tur, probare sua theatris flagitia potuissent. » , parlant encore des Comédies en général, rapporte ce qui avait été dit autrefo
vre 6. de la Providence, parle amplement contre les spectacles et les Comédies . Il fait une comparaison des autres péchés avec c
Comédies. Il fait une comparaison des autres péchés avec celui de la Comédie . « Les autres péchés, dit-il Selve. lib. 1. de gu
rent de celui des Pères, et qu’ils ont condamné les spectacles et les Comédies par les mêmes raisons tant particulières que géné
faire les jours de Dimanches des festins publics, des danses etc. des Comédies , des jeux de théâtre, et autres spectacles de la
le même Concile tit. 11. de la célébration des Fêtes, on appelle les Comédies Fallaces Satanæ Blanditiæ. des charmes trompeurs
rnard, pour n’avoir pas souhaité plus de mal à ceux qui assistent aux Comédies , qu’une soif ardente de courir toujours après, n’
près, n’y ait trouvé qu’une simple vanité, comme les défenseurs de la Comédie le prétendent. On ne peut pas douter que du temps
e peut pas douter que du temps de Saint Bernard on n’ait condamné les Comédies . Jean de Salisbury Evêque de Chartres, qui vivait
i a été remarqué ci-devant de la doctrine de Saint Thomas touchant la Comédie , qu’il n’y a guère d’apparence que ce saint Docte
apparence que ce saint Docteur eût voulu parler dans ses écrits de la Comédie selon l’usage commun et ordinaire dont on la repr
nt que quand Saint Thomas a dit que l’exercice des Comédiens et de la Comédie était licite, il n’a jamais voulu parler que de c
s les Actes de Milan liv. 3. il est défendu aux Clercs d’assister aux Comédies , comme étant des divertissements criminels Act. M
es, de ne point assister à toutes ces représentations fabuleuses, aux Comédies , à certains exercices d’armes, aux autres spectac
oles bouffonnes et impures. » De la manière dont ce Saint parle de la Comédie , on ne peut pas dire qu’elle ne soit défendue qu’
ébration des Fêtes, nomb. 11. et 12. du III. Concile de Milan, que la Comédie doit être défendue aux jours de Fêtes, du moins a
en est claire ; car dans le même endroit où il parle en général de la Comédie , il veut qu’on avertisse les Princes et les Magis
peut avancer, comme on a fait, que S. Charles n’a jamais condamné la Comédie et les Comédiens, que l’on la représente aux jour
persuader plus efficacement le peuple de tous les maux que produit la Comédie Ibid. « In quam sententiam valde populum confirma
’est pas vrai, comme le prétendent ceux qui prennent la défense de la Comédie , que les Pères des premiers siècles n’aient conda
de la Comédie, que les Pères des premiers siècles n’aient condamné la Comédie , que par la raison seule de l’idolâtrie ; ils l’o
st, qu’on ne peut pas dire non plus que Saint Charles ait défendu les Comédies de son temps, par rapport seulement aux grandes i
les étaient remplies, puisque ceux qui entreprennent la défense de la Comédie , et qui veulent la justifier, prétendent que ce g
grandes impuretés et ces grandes dissolutions n’étaient pas dans ces Comédies  ; car autrement ce serait ne les avoir pas cru pe
s, suivant l’exemple et l’esprit des Pères de l’Eglise, a condamné la Comédie par des raisons particulières prises du côté des
rouver une plus grande corruption que celle qui se rencontre dans les Comédies  ; car il y est fait mention de violemment de vier
use, ils y nuisent beaucoup. » Cette raison générale est donc que les Comédies par les sujets qu’elles représentent, ou par les
si Saint Charles avait cru, comme le veulent ceux qui soutiennent la Comédie , que les Saints Pères eussent quelquefois regardé
nnent la Comédie, que les Saints Pères eussent quelquefois regardé la Comédie comme une simple vanité ; ou que leurs raisons, p
er dans leurs sermons, eussent été des exagérations ; ou bien que les Comédies séparées des grands crimes n’eussent été capables
Si on avance vers le siècle où nous sommes, on ne trouvera pas que la Comédie ou les Comédiens aient été traités plus favorable
ent pour lors à l’Hôtel de Cluny proche les Mathurins, de jouer leurs Comédies , et de faire aucune assemblée en quelque lieu et
éfenses à tous Comédiens, tant Italiens que François, de jouer aucune Comédie , soit aux jours de Fêtes ou ouvrables, à peine d’
es et obtenues. En effet, si l’on considère les sujets ordinaires des Comédies , et les circonstances qui les accompagnent, elles
de ces raisons. Premièrement, les choses que l’on représente dans la Comédie sont pour l’ordinaire des intrigues d’amour et de
sespoir et l’opiniâtreté de constance invincible, ainsi du reste. Les Comédies les plus honnêtes sont toujours mêlées de quelque
ruit souvent ce qu’il y a d’honnête dans ce qui fait la matière de la Comédie , par des discours profanes pleins de dogmes et de
rrêt fut rendu, remarque entre autres choses que l’on mêlait dans ces Comédies de piété des farces et des discours lascifs au co
. Secondement, si l’on regarde les circonstances qui accompagnent les Comédies , elles sont ordinairement mauvaises, quelque honn
n que de paraître belle, et de plaire pour attirer plus de monde à la Comédie . Le lieu où se joue la Comédie, présente encore u
plaire pour attirer plus de monde à la Comédie. Le lieu où se joue la Comédie , présente encore une infinité d’occasions pour of
ment, qu’on ne doit point comparer, comme on a fait dans l’exposé, la Comédie dont le sujet serait malhonnête, ou bien dans laq
ident que cela n’a pas besoin de preuves, que la représentation de la Comédie est bien plus vive, et fait beaucoup plus d’impre
angereuse que ne serait une peinture. Ce que l’on vient de dire de la Comédie , ne peut s’appliquer aux Tragédies qui se jouent
moins dangereuses, et on n’en doit faire aucune comparaison avec les Comédies dont il s’agit. En tout cas, s’il y avait quelque
font dans les Collèges, on en devrait blâmer l’usage, comme celui des Comédies . Ceux qui prétendent excuser les personnes qui vo
des Comédies. Ceux qui prétendent excuser les personnes qui vont à la Comédie , disent trois choses. La première, qu’il faut fai
entre les choses sales et malhonnêtes qui sont représentées dans une Comédie , et la manière de les représenter. A l’égard des
ées dans une Comédie, et la manière de les représenter. A l’égard des Comédies où l’on représente des choses mauvaises, il y a p
corps de la Pièce ou dans ce qui la finit, cela ne pourrait rendre la Comédie mauvaise, que par rapport à ceux à qui elle serai
asion prochaine de péché ; et non pas à l’égard de ceux qui vont à la Comédie sans en recevoir aucune impression, ni sans en re
et qui par conséquent sont hors de danger de péché. La troisième, les Comédies ne sont plus aujourd’hui comme elles étaient par
n’y a point de divertissement plus agréable aux yeux du monde que la Comédie , il leur était fort important de chercher les moy
chement de la morale n’a inventé que pour cacher à ceux qui vont à la Comédie le mal qu’ils font en y assistant, ne les exempte
choses mêmes. Enfin il s’ensuit qu’il n’y a point de mal d’aller à la Comédie , quelque malhonnête et sale qu’elle soit ; parce
tes, sans en prendre de la chose représentée ; ils n’ont considéré la Comédie qu’en général, d’une manière spéculative, et non
vent être dans la spéculation l’un sans l’autre. 2°. Il suffit que la Comédie soit mauvaise par rapport aux sujets qui y sont r
’une personne serait assurée de ne point offenser Dieu en allant à la Comédie  ; c’est-à-dire, que la Comédie ne produirait en e
ne point offenser Dieu en allant à la Comédie ; c’est-à-dire, que la Comédie ne produirait en elle aucun des mauvais effets qu
médiens. Il y a quelque sorte de pacte entre ceux qui représentent la Comédie et ceux qui y assistent, qui rend le péché des un
rendre l’argent qu’ils auraient reçu, s’ils ne représentaient pas la Comédie , comme il est arrivé quelquefois qu’ils n’ont poi
ion et de commun accord entre ceux qui se trouvent dans le lieu de la Comédie , dès le moment qu’ils y sont tous assemblés pour
que ceux qui outre cela donnent encore de l’argent pour assister à la Comédie , sont plus coupables, puisqu’ils contribuent d’un
t talibus pro illo opere dare. » , que c’est un péché d’assister à la Comédie , et de donner pour cela quelque chose aux Comédie
llement dans cette opinion. Il faut remarquer que l’on ne joue pas la Comédie pour une seule personne ; c’est un spectacle que
ui leur donnent mauvais exemple, contribuent à leur faire regarder la Comédie comme une chose indifférente. Plus une personne e
le que vous avez causé. » Enfin ceux qui prétendent qu’en allant à la Comédie , elle ne leur fait aucune impression, ce que Sain
n recevons aucun dommage, soient attentifs à ce que je leur dis. » La Comédie peut produire d’une manière insensible, et même s
uité du Théâtre, vous êtes coupable. » Il est toujours certain que la Comédie amollit et attendrit le cœur, et le rend non seul
’il faut mener pour la conserver, dit ces paroles pour éloigner de la Comédie , et de celle particulièrement où l’on chante des
hement de choses immodestes qu’on a fait, à ce qu’on prétend, dans la Comédie , la rend plus dangereuse et plus à craindre ; ce
entier et parfait, c’est un artifice du démon de faire jouer quelques Comédies où il n’y ait rien, ce semble, contre les bonnes
mortel qu’il nous présente. » Si l’on n’avait rien retranché dans les Comédies , et qu’elles fussent aussi mauvaises qu’elles l’o
de vertu en auraient de l’horreur : au lieu que l’état présent de la Comédie ne faisant, ce semble, aucune peine à la pudeur,
ors même qu’il tue. L’on ne demeure point d’accord que la plupart des Comédies soient réformées à un point qu’elles n’impriment
uctions que les Evêques y donnent, est une marque infaillible que les Comédies d’à présent ne sont point purifiées de ce qu’elle
ce dernier Rituel, avait commencé à faire des Ordonnances touchant la Comédie et les Comédiens. Messire Jean de Gondi qui fut l
que en 1674. L’on ne peut pas dire que le Rituel doive s’entendre des Comédies qui se jouent aux heures du Service Divin, les Fê
entent. Et quand il en serait question, cela ne prouverait pas que la Comédie fût permise les autres jours, mais seulement que
, les divertissements malhonnêtes, les excès de bouche, les bals, les Comédies , les mauvais livres, etc. Le Catéchisme de Bourge
que les choses qui font tomber dans l’impureté : le bal, la danse, la Comédie , les Romans. La Morale de Grenoble tome 3. page 1
ues endroits de son Introduction à la vie dévote, semble favoriser la Comédie . L’on répond que Saint François de Sales considèr
iser la Comédie. L’on répond que Saint François de Sales considère la Comédie en elle-même spéculativement, et quant à sa subst
parle première partie chap. 23. de son Introduction. « Il dit que les Comédies même honnêtes sont dangereuses et nuisibles à la
de ce saint Evêque, que l’on peut appliquer à plus forte raison à la Comédie . Ainsi comme on est obligé d’éviter le péril du p
celui où l’on offense Dieu ordinairement, on ne peut point aller à la Comédie . Enfin Saint François de Sales dans cet endroit d
ils en sont relevés pour l’avenir sous cette condition, que dans les Comédies qu’ils joueront, il n’y ait rien qui blesse l’hon
ù l’on peut inférer qu’on a cru en ce temps-là qu’on pouvait jouer la Comédie sans péché. Mais bien loin que cette Déclaration
renferme au contraire de quoi les condamner. Car on demande où est la Comédie dans laquelle il n’y a point de parole même à dou
t la vérité de la proposition qu’il a avancée au commencement, que la Comédie est mauvaise moralement parlant et dans la pratiq
et endroit qu’il est plus facile de défendre tout à fait de jouer les Comédies , que d’entreprendre de les réformer entièrement.
Comédiens n’ont jamais dessein de rendre meilleurs ceux qui vont à la Comédie  ; et quand ils le voudraient, ils ne le pourraien
ssion des Comédiens s’anéantira. » S’il n’est pas permis d’aller à la Comédie , au moins quelquefois, dira-t-on, il ne reste pre
ant de péché à y aller pour les séculiers. Si l’on veut enfin que les Comédies soient mauvaises, les Magistrats ne devraient poi
revient de grands émoluments et de grands profits. » En un mot, si la Comédie est ordinairement mauvaise dans la pratique, comm
e, dit cet Auteur. » Quant à l’exemple que donnent ceux qui vont à la Comédie , on répond qu’il ne peut rendre légitime ce que l
ndamne encore aujourd’hui. Ce Jugement que l’Eglise a porté contre la Comédie , a paru si certain dans la Tradition, que les hér
des Règlements, n. 28. « Il ne sera permis aux fidèles d’assister aux Comédies , vu que de tout temps cela a été défendu entre le
ont les paroles de ce Livre. A l’égard des Magistrats qui tolèrent la Comédie , c’est par prudence et pour éviter un plus grand
empêcher de plus grands maux. Mais quoique les Magistrats tolèrent la Comédie , cela n’empêche pas néanmoins qu’elle ne soit mau
. On répond à la seconde question, ou demande de l’exposé ; que si la Comédie est mauvaise, comme on l’a prouvé, et que par cet
chent grièvement, quoique différemment ; tous ceux qui coopèrent à la Comédie d’une manière prochaine et déterminée pèchent par
celle de l’amour qui est le sujet le plus ordinaire de cette sorte de Comédie . L’on peut voir ce que l’on a rapporté ci-devant
ne chose très honteuse. » A la quatrième demande on répond, que si la Comédie est mauvaise dans la pratique, on n’y doit pas al
ieu ; ou qu’elle ne soit peut-être cause que ceux qui la verront à la Comédie n’offensent Dieu. Elle doit faire ce qu’elle pour
er. L’on peut dire ici que les personnes qui mènent leurs filles à la Comédie , sont bien éloignées de l’esprit de la Mère de Sa
autres choses elle ne lui permettait point de lire les fables ni les Comédies  : car S. Gregor. Nyss. in vita S. Macrinæ. « Turp
les Poètes sont remplis, ou par les saletés qui se trouvent dans les Comédies . » Il s’ensuit de tout ce qui a été exposé ci-des
e la manière dont les Pères et les Canons de l’Eglise ont parlé de la Comédie et des Comédiens, que les Evêques se sont expliqu
ls, et s’expliquent encore aujourd’hui ; on doit être persuadé que la Comédie , comme elle se joue par les Comédiens, a toujours
tent de quitter leur Profession. A l’égard de ceux qui coopèrent à la Comédie d’une manière prochaine et déterminée, ou qui y a
15 (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32
te de plusieurs Acteurs : Qu’un Religieux se charge du Prologue de la Comédie , et que ce Théologien, ce Prêtre, et ce Religieux
ux, les y porte par un Ouvrage exprès, et qu’il détermine à faire des Comédies un Auteur qui craint de blesser sa conscience dan
ui l’aurait jamais cru qu’un Religieux, pour faire mettre au jour des Comédies , s’appliquerait à vaincre l’obstination d’un Laïq
renverser la Tradition, persuadé qu’il ne peut écrire en faveur de la Comédie , sans paraître s’opposer ouvertement à tous les P
l’Idolâtrie, et de répéter fort souvent que l’Eglise ne condamnait la Comédie , qu’à cause qu’on y blasphémait le nom de Dieu, q
ient pas absolument les danses, les chants Page 18., les Opéra et les Comédies Page 20. , mais seulement les spectacles qui repr
avec autant de sincérité que le Théologien qui parle à la tête de six Comédies , et que leur apprenant les voies détournées qui m
. Ce Prêtre a beau faire ensuite quelques efforts pour montrer que la Comédie doit être mise au nombre des choses indifférentes
avait proposés. « A l’égard de ceux, dit- il Page 58. , qui vont à la Comédie , il y en a quelques-uns, qu’il serait indécent et
Ecclésiastiques et les Religieux ne peuvent aller sans scandale à la Comédie . En voilà bien assez pour faire trembler les C
er les Comédiens et tous ceux qui assistent aux spectacles, car si la Comédie était de la nature des choses purement indifféren
qui ne se lassent qu’à force d’être oisifs ; et par conséquent si la Comédie était un divertissement fort innocent et fort hon
t je viens de parler qui iraient se délasser une fois la Semaine à la Comédie , seraient peut-être bien plus excusables que ne l
e cesser leur ennui. Cependant on serait fort scandalisé de voir à la Comédie des Religieux et des personnes constituées en dig
tendu Théologien ? III. Induction de ces réflexions. 1°, Que la Comédie n’est donc pas tout à fait indifférente, puisqu’o
personnes constituées en dignité Ecclésiastique ne pouvant aller à la Comédie sans scandale, cela suppose même que le monde cro
l a écrit à la 39 page, que « des Prélats de la Cour étant allés à la Comédie , c’est une marque qu’elle est si pure et si régul
nclure au contraire de ses principes, que si des Prélats ont été à la Comédie , ils ont fait un péché mortel. Et qui s’avisera j
e comme le péché que commettraient les Ecclésiastiques en allant à la Comédie serait un péché de scandale qui les rendrait resp
; de même aussi les Laïques qui font profession de piété, et à qui la Comédie ne ferait aucune mauvaise impression ne laisserai
s de bien des péchés, parce que plusieurs esprits faibles pour qui la Comédie est un poison mortel ne se déterminent quelquefoi
ins criminel ? Serait-ce un plus grand crime d’assister une fois à la Comédie , que de se faire mettre à la tête des Comédies, c
’assister une fois à la Comédie, que de se faire mettre à la tête des Comédies , comme l’Approbateur de tout ce qu’on fait à prés
nnes constituées en dignité Ecclésiastique ne pouvaient assister à la Comédie sans se rendre coupables d’un péché mortel, il a
rable Décret que du temps de S. Charles bien des gens parlaient de la Comédie comme quelques-uns en parlent encore aujourd’hui,
tacles ; et si quelqu’un s’avisait de faire un Sermon en faveur de la Comédie , il pourrait bien s’assurer qu’il ne remonterait
Pères de l’Eglise,ce sont ses termes23 , et que j’invective contre la Comédie , comme contre une des plus pernicieuses invention
ens ne le prétendent pas ; et il n’y a que le nouveau défenseur de la Comédie , qui n’excepte aucun jour. Et pour quelle raison 
trouver chaque jour des personnes qui veulent avoir le plaisir de la Comédie . O Eglise sainte, où est le respect qui vous est
eau dire à Théodose qu’il y aurait du temps pour le Sermon et pour la Comédie . Un tel partage n’était pas connu de ce grand Emp
es ces Lois dans le Traité qu’il fit composer contre les Danses et la Comédie . D’où il conclut que l’Esprit de l’Eglise ayant t
niforme sur cet article, il y a péché mortel d’aller le Dimanche à la Comédie . Et le prétendu Théologien viendra nous dire que
même à l’égard de cette pernicieuse Sentence, où il a osé dire que la Comédie est « moins l’école du vice que de la vertu », pa
tu », page 33. IV. Lorsqu’après avoir examiné un très grand nombre de Comédies pour pouvoir juger s’il y a du mal, il ose déclar
l est certain qu’on croit communément que dans les livres même, où la Comédie se trouve dénuée de tous ces attraits du Théâtre
nnes. Aussi les Auteurs ne peuvent-ils de sang froid considérer leurs Comédies avec des yeux éclairés de la lumière de l’Evangil
i, est convaincu qu’il y a un temps qu’on doit gémir d’avoir fait des Comédies , aussi bien que d’avoir fréquenté le Théâtre. Il
enté le Théâtre. Il s’en faut donc bien qu’on ne soit persuadé que la Comédie est une Ecole de vertu, et qu’on n’y apprend jama
es Comédiens apprenne donc même des gens du monde, à n’attribuer à la Comédie qu’un très petit avantage par rapport à quelques
elle produit dans les consciences. Qu’il soit convaincu qu’appeler la Comédie moins une Ecole du vice que de la vertu ; c’est u
nels, pourvu que quelques personnes voulussent avoir le plaisir de la Comédie . Qu’il est condamnable par ses propres principes,
ndamnable par ses propres principes, pour avoir prétendu justifier la Comédie contre la discipline de l’Eglise clairement expos
’étant plus contraire à l’esprit du Christianisme que les Bals et les Comédies , etc. » Qu’il ne peut être excusé sur ce qu’ont d
approuve pas, c’est lui insulter, que de conclure qu’elle approuve la Comédie à cause qu’elle ne fait pas arracher les affiches
et sans causer du scandale avancer que des Prélats étaient allés à la Comédie , et que leur présence l’autorisait. Quelle hardie
ns un ouvrage, où il accuse de péché mortel les Prélats qui vont à la Comédie , ose avancer qu’il y en a plusieurs qui y vont. Q
es Prélats, pour prouver qu’il ne peut y avoir aucun mal d’aller à la Comédie . Si des Evêques sont effectivement tombés dans le
e faut pas écrire légèrement qu’il y ait des Evêques qui aillent à la Comédie . Les Abbés de Cour n’osent même, dit-on, y aller.
i voulaient faire leur Cour, l’eussent faite assez mal en allant à la Comédie , où ce Roi n’allait plus depuis plusieurs années.
er jour ce que les Pasteurs de l’Eglise nous ont enseigné touchant la Comédie depuis le premier siècle jusqu’à présent. Page
16 (1646) Science du chrétien « Des comédies. » pp. 638-643
Des comédies . Le Du dommage que les comédies apportent. 2.
Des comédies. Le Du dommage que les comédies apportent. 2. Neoph. a Saint Chrysostome, en l’Ho
it fort bien le sixième ennemi de notre chasteté, lorsque parlant des comédies sales et déshonnêtes, il les appelle la boutique
e. Le grand Tertullien ne donne qu’un coup de pinceau pour décrire la comédie , mais ses couleurs sont si noires qu’elles donnen
couleurs sont si noires qu’elles donnent de l’horreur. Il appelle ces comédies publiques, « le particulier consistoire de l’impu
ux entendre votre sentiment que celui des anciens. Le Deux sortes de comédies . 2. Neoph. Voulez-vous que je vous parle franchem
ulez-vous que je vous parle franchement ? Je distingue deux sortes de comédies , les unes sont honnêtes, modestes, et fondées sur
Si je croyais que vous et moi dussions jamais assister à ces vilaines comédies , je demanderais à Dieu qu’il envoyât son foudre p
sainte et généreuse résolution, de ne jamais assister à ces vilaines comédies . Le Première objection. Pros. Oui mais, dira un
n. Pros. Hé bien, dira un homme, je ne me trouverai qu’au corps de la comédie , et je m’en irai quand on commencera la farce. L
. Le Réponse. 2. Neoph. Je vous dis, mon ami, que le meilleur de ces comédies ne vaut rien, et quand bien je vous concéderais q
point de danger, dira un autre, il y a longtemps que je fréquente les comédies , et cependant je suis autant chaste qu’un autre.
’il dit vrai, et que jamais sa chasteté n’a été blessée, en oyant les comédies , qui est-ce toutefois qui peut l’assurer qu’il se
rets et les bois, et un jeune mondain me voudra persuader que dans la comédie il est aussi chaste que dans l’Eglise, je ne le c
onnerais plutôt mon corps à mille croix, que mes oreilles à une seule comédie . Le 1. Neoph. Si vous tenez ferme dans cette vol
inqueur de tout ce qui peut attaquer sa chasteté. Du dommage que les comédies apportent. Deux sortes de comédies. Moyen de s’en
r sa chasteté. Du dommage que les comédies apportent. Deux sortes de comédies . Moyen de s’en dispenser. Première objection. Rép
17 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. » pp. 69-85
CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. Les Grecs, le
eurs dramatiques de tout pays ont pensé que la vraie définition de la Comédie , c’est d’être une représentation qui nous fait vo
sée du Public nous fasse connaître combien nous sommes ridicules. Les Comédies modernes n’ont pour base, et souvent pour objet,
blement Platoniciennes de Clitophon et de Leucippé. Encore si dans la Comédie moderne les propos d’amour étaient traités avec l
esse et la retenue avec les femmes. L’amour nous en présente dans les Comédies sous une forme bien différente : le vice se montr
e nourrir dans le cœur un penchant dangereux. Au reste, quand même la Comédie moderne nous exposerait la passion d’amour, telle
ngereuse sur les Spectateurs. Si, par le secours de la Prosopopée, la Comédie paraissait sur la Scène, et qu’elle nous parlait
à la société. Quelque sensible que je paraisse à la perte de la bonne Comédie , telle que la possédaient les Anciens, et surtout
ute perfection ; et avec quelque vivacité que je me déclare contre la Comédie moderne, je ne pense pas pour cela qu’il faille a
moderne, je ne pense pas pour cela qu’il faille abolir entièrement la Comédie . Je sais que je ne pourrais en proposer la suppre
ile à la société, et plus propre à y soutenir les bonnes mœurs que la Comédie , lorsqu’elle aura pour unique objet d’instruire e
r le témoignage de tant d’excellents Ecrivains de l’antiquité, que la Comédie est un délassement agréable qui dédommage des fat
s devoirs. J’ajoute encore que, dans notre siècle, les amateurs de la Comédie ne s’exposent guère à recevoir des leçons que sur
; et que ce motif, fût-il seul, devrait suffire pour faire revivre la Comédie , s’il n’y en avait pas ; afin d’apprendre leurs v
rait donc que l’on imitât, en cela, les Anciens qui ont diversifié la Comédie , en l’accommodant au temps, aux mœurs et au goût
s que, pour y parvenir, il serait à propos de renouveller ce genre de Comédie inventé par les Grecs, qui, se renfermant dans le
s vices qu’en général, sans aucune application personnelle. Une telle Comédie pourrait être le miroir de la vie humaine, en pré
de se précipiter par l’excès de ses profusions.7 Enfin les sujets des Comédies pourraient être en aussi grand nombre qu’il y a d
qui est-ce donc qui ne sent pas la force et l’utilité d’une pareille Comédie , dans laquelle un vicieux, par fiction, en instru
omique, qui marcherait par le chemin si rebattu et si dangereux de la Comédie de nos jours, ressemblerait, sans doute, à ce Méd
r ses actions. Mais à propos de l’utilité que l’on peut retirer de la Comédie , je crois devoir faire mention ici d’un fait arri
put imaginer s’étant trouvé inutile, le Prince eut enfin recours à la Comédie  ; et ce remède lui réussit. L’action de la Pièce
ps et la corde : l’Histoire du Vieillard de Parme nous apprend que la Comédie est un quatrième remède, non moins infaillible qu
ncluons donc, avec les Partisans du Théâtre, que, si on abolissait la Comédie , on ferait un grand tort à la République ; puisqu
plus d’utilité de cette Ecole qu’on suppose nécessaire, réformons les Comédies , et mettons les dans un état de pureté capable de
18 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49
rayeur & la fuite de leurs énnemis. Delà s’ensuivait une sorte de Comédie , qui se ressentait, il est vrai, de la simplicité
s ; mais qui n’en était pas moins un Spectacle. Ainsi l’origine de la Comédie , ou de la Pastorale, car ce fut d’abord la même c
du monde. La découverte de la vigne fait tout-à-fait connaître la Comédie . La Comédie n’aura pris une certaine forme, o
découverte de la vigne fait tout-à-fait connaître la Comédie. La Comédie n’aura pris une certaine forme, ou plutôt n’aura
le tems de Bacchus, de Mercure, d’Osiris, ou de Noé2, le germe de la Comédie se déveloper insensiblement. Elle eut d’abord la
nde. Je n’adopte point l’opinion des Auteurs qui ont traité de la Comédie  ; voici comme ils racontent son origine. « Un bou
n’eussent point encore trouvé dans leurs divertissemens une espèce de Comédie . Cette aventure lui donna, tout-au-plus, un nouve
connaître toute son évidence. La Tragédie n’est venue qu’après la Comédie . Les Auteurs de Poétique sont tombés dans une
ndre ; ils soutiennent que la Tragédie fut inventée longtems avant la Comédie . Il est étonnant que de grands Hommes ayent commi
t point été des échos aussi fidèles, ils se seraient persuadés que la Comédie est beaucoup plus ancienne que la Tragédie. Ce qu
ieuses ? Ce qui a porté à croire la Tragédie plus ancienne que la Comédie . Il était naturel que ceux qui ont traité de
édie. Il était naturel que ceux qui ont traité de l’origine de la Comédie se trompassent, & se contredissent eux-mêmes,
it portée jusques dans les siècles reculés, ils auraient découvert la Comédie déja florissante, lorsque le genre sérieux commen
le Comique ait fait naître le Tragique. Il est certain, que si la Comédie était connue long-tems avant qu’on sacrifiât un b
it vrai au Phisique, il l’est du moins en fait d’ouvrage d’esprit. La Comédie a donc dû faire naître la Tragédie. Jugeons de ce
mique-larmoyant, ce genre si bisare, ne doit-il pas sa naissance à la Comédie  ? Grace à M. de la Chaussée, & au Père de fam
est arrivée chez les Anciens ; ils ont créés peu-à-peu à l’aide de la Comédie le tragique entier. Des lieux, où les Spectac
qui furent les plutôt habités peuvent se glorifier d’avoir inventé la Comédie . Les Royaumes les plus anciens, que l’on trouve p
les dignes de leur grandeur & de leurs richesses. Je pense que la Comédie , formée grossiérement dans les Peuplades, ou soci
éponse est toute simple. L’usage était peut-être de jouer l’espèce de Comédie des prémiers tems sous des arbres dans la campagn
ait passée, comme nous voyons que l’on fait à Genève, où l’on joue la Comédie dans les faux-bourgs. Si j’ai rencontré juste, ce
i, les Grecs déchus de la gloire d’avoir conçu la prémière idée de la Comédie . Mais on ne peut leur en ravir une autre qui vaut
e. Les Arts & les Lettres firent en Grèce des progrès rapides. La Comédie se ressentit du goût délicat qui distinguait les
eau divertissent la populace. Ce fut, sans doute, Athènes qui fixa la Comédie , & lui fit perdre ce qu’elle avait de rustiqu
ique & de sauvage. Les Siciliens soutiennent, il est vrai, que la Comédie naquit à Siracuse, & qu’un certain Epicharmus
ent pour les Arts, & la réputation de leurs grands-hommes. La Comédie se perfectionne en Grèce en même tems que le Trag
e le Tragique. Plusieurs Savans ont fait remonter l’origine de la Comédie au tems d’Homère, qu’ils soutiennent en avoir fou
’envie d’écrire son Poème. Il me suffit de dire en peu de mots que la Comédie chez les Grecs se perfectionnait en même tems que
teurs ajoutait divers ornemens aux Drames enjoués. Il est vrai que la Comédie ne se perfectionna pas aussi vîte que sa rivale.
nt par dégrés. Pourquoi les Romains excellèrent davantage dans la Comédie . Il arriva chez les Romains tout le contraire
les Romains tout le contraire de ce qu’on avait vu dans la Grèce. La Comédie s’éleva jusqu’au comble de la perfection, & l
t dès que leurs conquêtes les enrichirent, eurent un goût vif pour la Comédie , parce qu’elle éxcitait d’avantage au plaisir, &a
; & parce que ses Acteurs étaient vétus de la sorte : voilà notre Comédie héroique. Les Acteurs de la seconde espèce étant
s. Je viens de raporter en abrégé tout ce que l’on a écrit sur la Comédie des Romains. La protection dont Auguste l’honnora
ts sanglans des Gladiateurs & des bêtes féroces aux charmes de la Comédie , firent disparaître peu-à-peu l’amour des Lettres
arts, qu’elles y firent peu ressentir la douceur de leur présence. La Comédie sur-tout n’a jamais pu se relever de sa chûte ; s
t des Vers. La Provence & le Languedoc composaient des espèces de Comédies & des chansons charmantes, tandis que les Prê
t, ils instituèrent des fêtes qui ressemblaient en quelque sorte à la Comédie . Dans la fameuse cérémonie du Gui de chêne, on da
’assister aux représentations des Farces ; preuve convaincante que la Comédie était connue depuis long-tems en France. Les Trou
ecitait, & qu’ils faisaient ensemble un petit dialogue : voilà la Comédie naissante. Ils la portèrent même à un certain dég
es de respirer, le repos & les plaisirs amenèrent à leur suite la Comédie , si l’on peut appeller de ce nom le genre monstru
r par les Turcs. Cet heureux changement fit naître en France la bonne Comédie . Ses progrès furent d’abord bien faibles. Cependa
-tems avant lui, on composait déja des Drames passables. La bonne Comédie . Le siècle immortel de Louis XIV. arrive enfi
mmes de génie, Corneille & Molière, ornèrent la Tragédie & la Comédie des beautés dont elles sont susceptibles ; ils eu
le sublime qui lui convient : Aristophane & Ménandre prêtent à la Comédie l’enjouement & les graces qu’elle doit avoir.
e par son seul travail, ainsi que Térence découvrit les beautés de la Comédie chez les Latins, & que Corneille apprit aux F
, ce que nous regardons comme sans défaut peut en avoir encore. Si la Comédie & le Poème épique étaient d’une aussi grande
19 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140
leur conduite. Les Pères de l’Eglise ayant donc toujours interdit la Comédie aux véritables Chrétiens ; ceux-ci les ont toujou
t, puisque l’Auteur de la Lettre avoue qu’ils ont toujours regardé la Comédie , comme « l’une des plus pernicieuses inventions d
es, qui presque tous, comme il parle, sont d’avis de faire grâce à la Comédie . Etp. 2. ainsi il croit qu’il faut préférer Sanch
’est pas mon sentiment, ni ma doctrine particulière, (à savoir que la Comédie est bonne, honnête, et licite) mais c’est la doct
tes sortes de maux et de désordres ». Hom 38. in Math. Et il nomme la Comédie une peste funeste, et une mer de perdition. Voici
s-je, dont les noms sont écrits en la Jérusalem Céleste, d’aller à la Comédie , et de nous amuser à de tels divertissements. Ils
gens qui sont à la solde du démon. C’est lui qui a fait un art de la Comédie , afin d’attirer à son parti les soldats de J.C. e
mparable à la votre ? Je vois non seulement de jeunes gens aller à la Comédie , mais aussi des vieillards ; et je rougis pour eu
ut-elle passer pour indifférente ? Saint Epiphane. Ce Saint met les Comédies en parallèle avec la fornication et l’adultère da
ise Latine. Les Pères de l’Eglise latine n’ont pas cru aussi que les Comédies fussent bonnes, honnêtes, et licites. Tertullien
Je ne m’arrêterai pas ici à ce que dit cet excellent Auteur contre la Comédie  ; non plus qu’à ce qu’en a écrit Saint Cyprien :
ceux qui sont innocents, et ceux qui sont criminels. Et il place les comédies parmi les derniers, et les fait aller de pair ave
ouleur de voir que quelques-uns ne laissaient pas d’aller encore à la comédie , il exhorte ainsi son peuple d’offrir à Dieu leur
c. 20. Ezech. grand Docteur exhorte les Chrétiens à ne pas aller à la Comédie  ; parce, dit-il, qu’elles sont capables de souill
l. 6 de Prov. qui lui fait avancer cette proposition, « Qu’aller à la Comédie après le Baptême, c’est apostasier de la foi, et
de mes plaintes, dit encore ce saint Prêtre, c’est qu’en allant à la Comédie nous devenons plus coupables et plus inexcusables
théâtres, et fermer les portes des Villes aux joueurs…. Parce que la Comédie est une peste des plus pernicieuses qu’on puisse
s célèbre de tous les historiens d’Espagne, parle fortement contre la Comédie et les Comédiens dans son livre de la bonne éduca
plus injurieux au Christianisme, que la licence qu’on prend dans les Comédies , un Prince doit bien se donner de garde de les au
etc. » Il veut surtout qu’on empêche les jeunes gens d’assister à la Comédie , de peur dit-il, qu’étant comme la pépinière de l
onarque. Je détournerai toujours les Chrétiens, dit-il, d’aller à la Comédie , et je leur conseillerai d’éviter un écueil, qui
le, il fait faire souvent de tristes naufrages à la chasteté. Plus la Comédie semble honnête, plus je la tiens criminelle ; par
faut examiner s’il a raison de dire que ce Saint permet d’aller à la Comédie  ; en sorte qu’étant, comme il dit, épurée, bonne
C. p. 335. ce qui est considérable ; c’est que la condamnation de la Comédie d’aujourd’hui se tire naturellement de l’endroit
ur rendre un divertissement bon et louable, se trouvent-elles dans la Comédie d’aujourd’hui ? Nullement. Saint Thomas ne les ap
sont capables de nuire beaucoup. Or cela se trouve toujours dans les Comédies d’aujourd’hui. La deuxième précaution que saint T
ssement, ne se trouve pas aussi dans les personnes qui fréquentent la Comédie  : qui dissipe entièrement la gravité de l’âme, co
d’occupation réglée durant le jour. Ainsi ils n’ont pas besoin de la Comédie pour relâcher la gravité de leur âme qui n’est ja
qu’il convienne aux personnes et au temps. Or peut-on dire cela de la Comédie d’à présent ? Convient-elle à des Chrétiens qui s
e se peut dire. Il faut donc conclure que S. Thomas n’approuve pas la Comédie d’à présent à l’endroit même qu’on cite de lui. C
Ce saint Docteur passe bien au delà. Car il dit positivement que les Comédies sont mauvaises, en ce que ceux qui y vont devienn
e de Milan lui était favorable, et qu’il avait permis qu’on jouât des Comédies dans cette grande Ville, puisque nous voyons qu’i
r qu’aux saints jours des Dimanches et des Fêtes, on ne jouat aucunes Comédies  ; et qu’on ne fît même aucunes sortes de représen
nce, pour invectiver fortement contre les bals, les spectacles et les Comédies  ;In inst. præd. p. 452. qu’il appelle les appas d
aisir aux pompes du monde et aux œuvres de satan (telles que sont les Comédies ) de faire certains jours de la semaine ce que sai
e donc qu’on ne peut dire que saint Charles ait été approbateur de la Comédie . D’ailleurs, il faut bien faire attention au temp
s sa Philothée, pour être convaincu qu’il est tout à fait opposé à la Comédie . Plusieurs personnes très habiles ayant déja détr
scrupuleuse, ont été obligées de m’avouer, qu’à l’heure qu’il est, la Comédie est si épurée sur le Théâtre Français, qu’il n’y
sont une occasion de chûte. L’Evangile nous défend donc d’aller à la Comédie , où les dangers d’offenser Dieu sont évidents. 2.
bre de ces faux dévots qui ne laissent pas d’aller sans scrupule à la Comédie , avec l’horreur qu’on prétend qu’ils ont du péché
en de sa force, quand les infractions s’en multiplient. Comme donc la Comédie émeut et entretient les passions criminelles ; el
uod Deus damnat ». 3. La multitude de ceux qui vont présentement à la Comédie , est une conviction manifeste de l’horrible dépra
de conclure, comme fait notre faiseur de Lettre qu’on peut aller à la Comédie , il aurait dû dire tout le contraire ; puisque le
ux, et les Nonces du Pape ne font point de difficulté d’assister à la Comédie . C’est donc une marque qu’elle est si pure et si
ur de la Lettre tant il se contredit. Car tantôt il loue hautement la Comédie , et tantôt il la blâme, et tâche d’en donner de l
t de difficulté de dire que ces mêmes personnes ne peuvent aller à la Comédie sans péché mortel. Voici comme il parle. « Ilp. 
s personnes qu’il serait indécent et scandaleux de voir assister à la Comédie comme sont les Religieux ; et surtout les plus ré
ures. » OBJECTION III. « Lesp. 39. Magistrats ne défendent point la Comédie  ; donc ils l’approuvent. » Il est indubitable qu
’où vient donc, me dira t-on qu’ils ne défendent point absolument les Comédies que l’on prétend être mauvaises ? Je réponds à ce
ita Agric. c. 4. Mais quoique les Magistrats tolèrent malgré eux la Comédie , comme j’ai déja dit ; il ne faut pas en tirer ce
t. OBJECTION IV. « Monseigneurp. 37. l’Archevêque de Paris tolère la Comédie , donc elle n’est pas mauvaise ni scandaleuse. »
e ce Prélat. Réponse. La passion qu’a l’auteur de la Lettre pour la Comédie l’aveugle tellement, qu’il ne considère pas assez
dire. 1. Monseigneur l’Archevêque de Paris, bien loin d’approuver la Comédie , la condamne hautement dans son Rituel, en défend
rais noms, et en la manière dont ils ont coutume d’en user pour leurs Comédies , et firent de magnifiques préparatifs aux grands
hevêque rompit tous leurs desseins. V. OBJECTION « Si l’on blâme les Comédies  ; il n’en faudrait donc plus jouer dans les Collè
chose dans les Collèges, et qui représentent des personnages dans des Comédies , ne le sont pas ? » Réponse. L’on s’est autref
mettre aux Ecoliers ou autres quelconques de jouer Farces, Tragédies, Comédies , Fables ni autres jeux en Latin ou en Français, c
eurs constitutions, qui portent que chez eux, 1. Les Tragédies et les Comédies doivent être fort rares. 2. Qu’elles doivent être
t de se plaindre, puisqu’il y aura une différence infinie entre leurs comédies , et celles qui se représentent dans les Collèges 
Saint Jean Chrysostome,Chrys. Hom. 17. in Ioan. que lorsqu’on va à la comédie , on devient coupable de toutes les mauvaises pens
et par conséquent criminelles dans leur cause, qui est l’amour de la comédie , qui y fait aller. Car quoi que ces accidents, di
rend coupable de sa mort. Tout de même en allant volontairement à la comédie , l’on devient coupable de toutes les mauvaises pe
si dans une maison suspecte de peste. Cependant l’on va gaiement à la comédie , qui est un lieu bien plus contagieux pour l’âme,
erche le danger. VII. OBJECTION. « S’Ilp. 46. ne faut pas aller a la Comédie , à cause que la vue des femmes peut donner de mau
lise où nous nous assemblons par son commandement ; que sera-ce de la comédie , où il nous défend d’aller ? Enfin, si nous somme
t entendre la parole de Dieu ; et un homme qui va sans nécessité à la comédie , où il y a tant de dangers. Dans l’un, c’est un p
tent à s’en abstenir. » REPONSE. Puisqu’il y a tant d’union entre la Comédie et les bals, et que les vanités et les pompes du
re faire réponse. IX. OBJECTION. « Il y a longtemps que je vais à la Comédie , et je ne m’aperçois point que ce qui s’y passe,
1. Il ne faut point juger du péril qu’il y a en général d’aller à la Comédie , par les dispositions toutes singulières qui se p
tateurs aucune mauvaise pensées, tandis qu’ils sont actuellement à la comédie  ; elle laisse néanmoins toujours des idées que le
us leur donnez ; et ainsi ne devenez vous pas coupable en allant à la Comédie . « Si quelqu’un se confie tellement en sa vertu,
ns la disposition, où vous vous êtes trouvez jusqu’ici en allant à la comédie  ? Dieu vous doit-il sa grace ? et en vous exposan
. » dit S. Cyprien. X. OBJECTION. « Je prie bien Dieu en allant à la comédie , afin qu’il ne permette pas que je l’y offense. »
de Dieu portera bien plutôt ceux qu’il anime à éviter tout à fait la Comédie , comme un divertissement très dangereux, qu’à lui
der la grâce d’être préservé de l’air contagieux qu’on y respire : La Comédie est une occasion prochaine de l’offenser. Ainsi i
-mêmes dans le péril. XI. OBJECTION. « Il vaut bien mieux aller à la Comédie , que d’aller en des conversations, où l’on médit
du prochain. » REPONSE. 1. Il n’y a point de nécessité d’aller à la Comédie , pour s’exempter d’offenser Dieu en des conversat
silence et une froideur affectée. Mais il n’en est pas de même de la Comédie , car l’on n’y va pas malgré soi, et sans y avoir
nt offenser Dieu. 4. Du temps de saint Louis qu’il n’y avait point de Comédies , les honnêtes gens ne se divertissaient-ils pas !
re la même chose en ce temps-ci. Est-ce une nécessité qu’il y ait des comédies  ; parce que des fainéants et des Dames mondaines
r pour fin le plaisir des sens qu’on cherche particulièrement dans la comédie . C’est une maxime de saint Augustin : qu’on peut
ni les rechercher ; et par conséquent ils ne doivent point aller à la Comédie . Ce n’est pas pour des Moines seuls que Dieu a fa
douceurs dans leurs larmes, que les gens du monde n’en trouvent à la comédie , « Dulciores sunt lacrymæ Pœnitentium, quam gaudi
ls doivent être en horreur à des Chrétiens autant que les Bals, et la Comédie . CONCLUSION. Que reste-t-il à faire, après toutes
ue nous avons vu que donnent les Pères de l’Eglise sur le sujet de la Comédie , sinon d’offrir à Dieu nos prières pour ceux qui
sion si divine. Laissons rassasier les Païens des faux plaisirs de la Comédie , dit Tertullien.Tert. de Spect. c. 27. Le lieu, l
t des Saints Pères, pour former ceux des véritables Chrétiens, sur la Comédie et les Comédiens. Opposés à ceux de la Lettre sca
er de l’Université de Paris. J’ai vu ce petit Manuscrit contre la Comédie . En Sorbonne ce 28. Juillet 1694. PIROT. p. 2.
20 (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62
’étais toujours défendu de vous donner par écrit mon sentiment sur la Comédie , et j’avais tâché d’éviter ce coup, en vous appor
déterminer : à peine ai-je trouvé quelque tempérament en faveur de la Comédie dans les Scolastiques, qui presque tous sont d’av
à la rigueur avec les Pères de l’Eglise, et que j’invective contre la Comédie comme contre une des plus pernicieuses inventions
vous n’y trouverez point de précepte formel et particulier contre la Comédie . Les Pères assurent qu’on n’y peut pas assister,
e vous en prie, avec attention ce que ce grand Docteur enseigne de la Comédie , dans la Seconde partie de sa Somme 2. quaest. 16
isé de juger, Monsieur, que sous le nom de jeux, il comprend aussi la Comédie , quand il dit : « Que ce relâchement de l’esprit,
ertissantes ». Qu’y a-t’il de plus propre et de plus particulier à la Comédie , qui ne consiste qu’en des paroles et en des acti
e et délicate, et contient presque tout ce qu’on peut dire contre les Comédies et contre les autres Spectacles. « Il semble, di
diens sont en état de péché, comme aussi tous ceux qui assistent à la Comédie pèchent, et ceux qui leur donnent quelque chose s
sous le nom général de jeux et de divertissements il entend aussi la Comédie , et qu’il l’approuve en même temps, qu’il trouve
ien que l’Ange de l’Ecole, et après lui les Théologiens, admettent la Comédie , et que s’ils en condamnent quelque chose avec le
nts Pères n’ont point eu d’autre intention en se déchaînant contre la Comédie , saint Thomas explique ce qu’il entend par « Excè
isque, selon saint Thomas, ils n’invectivent que contre l’excès de la Comédie , et nous ne ferons rien en cela qu’à l’exemple de
paroles, il est aisé de voir que s’ils sont tant déchainés contre la Comédie , ça a été parce que de leur temps, l’excès en éta
ter, mais c’était quelque chose de si horrible et de si infâme que la Comédie , comme la jouait du temps de nos pères, qu’il n’y
ntre l’excès de « Hoc igitur modo, etc. » lib. De spectac. Cap.17. la Comédie , par exemple, que se récrie Tertullien, lorsqu’il
t point de difficulté de comparer ceux qui de son temps allaient à la Comédie , de les comparer, dis-je, à David, prenant plaisi
De peur que vous ne croyez que les Saints Pères exagèrent, et que la Comédie n’était pas autre dans ce temps-là qu’elle est au
» Après des choses si criminelles, qui pourrait ne pas condamner la Comédie , s’il est vrai qu’elle fût remplie de tant d’ordu
s ces passages des Pères, et mille que je ne vous rapporte pas contre Comédie , à force de trop prouver contre elle ne prouve ri
ire ne sert qu’à la confirmer ; car ce n’est que contre l’excès de la Comédie que s’arment les Saint Pères, au lieu que si de l
principes incontestables que j’ai posés : je dis que, selon moi, les Comédies de leur nature, et prises en elles-mêmes indépend
ien, qui sont les deux qui semblent s’être le plus déchainé contre la Comédie . Pour commencer par Tertullien : en même temps qu
institution. » D’où appliquant ce raisonnement aux Spectacles et à la Comédie , il s’ensuit que considérée en elle-même, elle n’
i la change, l’altère et la gâte. Vous voyez que Tertullien a mis les Comédies parmi les actions indifférentes, et que ce n’est
ne condamne pas absolument les Danses, les Chants, les Opéras et les Comédies , mais seulement les Spectacles qui représentaient
2. p. sum. cap. 23. seff. 1. », etc. Et dans un autre endroit : « La Comédie est un mélange de paroles et d’actions agréables
pelle Jeux. » Se peut-il rien, Monsieur, de plus fort en faveur de la Comédie  ? Cependant c’est un grand Saint qui parle : d’où
onc qu’il ne se déchaîne pas tant que les plus anciens ? C’est que la Comédie Cette remarque est de moi, je ne la trouve pas mé
ils s’approchaient de nous, plus ils s’adoucissaient à l’égard de la Comédie , parce qu’apparemment la Comédie se reformait, au
ils s’adoucissaient à l’égard de la Comédie, parce qu’apparemment la Comédie se reformait, au lieu qu’aux siècles éloignez, il
rniers le cèdent en science et en sainteté aux premiers, c’est que la Comédie se change Introd. ad vit. devot. : aussi voyons-n
dans son Institution que l’illustre saint Charles Borromée permit les Comédies dans son Diocèse par une Ordonnance de 1583, à co
ue chose de déshonnête. Ce pieux et savant Cardinal approuva donc les Comédies modestes, et ne condamna que les déshonnêtes et l
t vous faire remarquer que ceux qui ont parlé si fortement contre les Comédies , ne l’ont pas fait avec moins de force contre les
pas cependant tant les scrupuleux sur ce chapitre que sur celui de la Comédie , et l’on ne fait point de difficulté de s’habille
age innocent et modéré, l’on peut aussi interpréter leurs paroles des Comédies impies et déshonnêtes, et non pas de celles où l’
. »Psaume 67, 28. En effet, ôtez l’excès qui se peut glisser dans la Comédie , je ne sais pas ce qu’il peut y avoir de mauvais.
fait selon toutes les lois et la première institution de la véritable Comédie , qui ne fut inventée des Grecs qu’elle reconnaît
Je ne trouve donc rien que de fort bon dans le premier dessein de la Comédie , où l’on doit peindre le vice avec les plus noire
même ? où le Souverain Pontife assiste quelquefois en personne à des Comédies qui se représentent chez les Religieux les plus r
ettres. Jusqu’ici je ne vois rien de mauvais dans l’institution de la Comédie . Ah, disent ses ennemis, elle n’est que trop mauv
, voyons les autorités de l’Ecriture Sainte, qui semblent défendre la Comédie et semblables spectacles, et tâchons de les expli
n Albert le Grand, contre les spectacles. Mais, me direz-vous, si les Comédies sont bonnes en elles-mêmes, pourquoi ceux qui la
De his qui notantur infamia. ? Si ce n’était pas un crime de jouer la Comédie , on n’aurait pas traité les Comédiens d’infâmes.
Comédiens fussent infâmes pour monter sur le Théâtre et pour jouer la Comédie , je voudrais savoir en vertu de quoi les jeunes g
se divertir, et sans scandale, représentent des personnages dans des Comédies , ne sont point infâmes ; et que les Comédiens le
rs infâmes, quelque circonstance dont vous les accompagniez, aussi la Comédie ne peut être représentée dans quelque occasion, o
tateur, l’infamie ne tombe que sur les Comédiens qui jouent d’infâmes Comédies , et non pas sur ceux qui n’en représentent que d’
déclarer les Comédiens infâmes, était l’infamie qui régnait dans les Comédies qu’ils représentaient, et celle qu’ils y ajoutaie
plus ; et s’il y en a quelques-unes à tirer, c’est, Monsieur, que la Comédie étant devenue toute honnête, ceux qui la représen
ifficulté être au nombre des honnêtes Gens. Ils y sont si bien que la Comédie ne fait point dégénérer la Noblesse, Floridort, d
us les Siècles n’ont-ils pas décidé qu’elle doit être en faveur de la Comédie , puisque du consentement de toutes les Nations, l
e vous dire la différence qu’ils mettent entre les autres Jeux et les Comédies , car pour les Rituels, les Canons, les Conciles,
isc. et Cleric. lib. 17. In Le Pédagogue. tous les Jeux que contre la Comédie  : et j’ai remarqué dans le second tome des Concil
passer un peu le temps. Pourquoi donc ne pas dire la même chose de la Comédie , et refuser de justes adoucissements en sa faveur
, quand on demande aux Evêques et aux Prélats ce qu’ils pensent de la Comédie , ils protestent que quand elle est honnête, et qu
ituels rigoureux dont nous avons parlé, on ne laisse pas d’y jouer la Comédie , qui y est soufferte et peut-être approuvée. Si e
pierre de scandale du milieu de son troupeau, s’il était vrai que la Comédie fut scandaleuse ? De la manière qu’on la joue à P
r par les Confessions des Fidèles du mauvais effet que produisent les Comédies dans leur cœur ; car il n’est point de plus grand
de la bouche même du coupable. Le troisième enfin, est la lecture des Comédies , qui ne nous est pas défendue comme en pourrait ê
et je proteste que par aucun de ces Chefs, je n’ai pu trouver dans la Comédie la moindre apparence des excès que les Saints Pèr
e scrupuleuse, ont été obligés de m’avouer qu’à l’heure qu’il est, la Comédie est si épurée sur le Théâtre Français, qu’il n’y
isent le crime par leur présence. C’est bien plutôt une marque que la Comédie est si pure et si régulière, qu’il ne peut y avoi
coin des rues, où l’on invite toutes sortes de personnes à venir à la Comédie et aux autres Spectacles qui se jouent avec Privi
re des crimes si énormes. Il faut donc, concluais-je aisément, que la Comédie ne soit pas si mauvaise, puisque les Magistrats n
e assurément que ni l’Eglise, ni la Cour, n’ont rien reconnu dans les Comédies , telles qu’on les représente aujourd’hui, qui pui
ai jamais pu par leur moyen entrevoir cette prétendue malignité de la Comédie . Car si elle était la source de tant de crimes, i
t bien égal, et que les pauvres qui ne savent pas ce que c’est que la Comédie ne tombent pas moins dans les crimes de colère, d
pu employer pour découvrir ce qu’il pouvait avoir de mauvais dans les Comédies , n’a servi qu’à me faire connaître, que de la man
it aux Chrétiens qu’on ne pouvait se souvenir de ce qui se disait aux Comédies « Talia sunt quae, etc. »lib. 6. de Provident. , q
ns dont nous venons de parler, et qu’il eut reconnu que ces sortes de Comédies faisaient une si grande impression sur ceux mêmes
ausaient toujours en eux quelque désordre. Or est-il qu’en lisant les Comédies d’aujourd’hui, nous ne nous sentons excités à rie
dont Salvien ne pouvait se débarrasser. Il faut donc conclure que la Comédie ne contient rien qu’on ne puisse réciter, ou lire
écautions avec lesquelles les Docteurs permettent que l’on aille à la Comédie . Saint Thomas Ubi sup. artic. 2. in corpora , sai
rt aisé de vous faire voir qu’aucune de ces conditions ne manque à la Comédie , telle qu’elle est aujourd’hui ; après quoi, vous
qu’on « Qua nos fugere, etc ». Homélie 6 in cap.2 Matthieu. donne aux Comédies , vous ne pouvez pas douter qu’elles ne soient châ
on put cacher du poison ; comme de fait on n’en trouve point dans les Comédies qu’on imprime, ce qui prouve de soi que cette pre
ouve de soi que cette première condition se garde exactement dans nos Comédies , où l’on ne se sert point de ces paroles déshonnê
prévoir. Telles sont les paroles de passions dont on se sert dans la Comédie  : leur nature n’étant pas de les exciter, malheur
ême que je n’aurais pas permis, avec les Saints Pères, d’assister aux Comédies de leur temps, parce qu’elles étaient si scandale
r quelque désordre. Ce n’est pas de ce dernier caractère que sont nos Comédies  ; car bien que l’on y parle d’amour, de haine, d’
hommes gui boivent trop de leur vin ? » Faut-il aussi faire cesser la Comédie qui sert aux hommes d’un honnête divertissement,
s, continuera-t-on de me dire avec de grands cris, Qu’importe que les Comédies ne nuisent que par accident, n’est-ce pas toujour
ticuliers : à plus forte raison devrait-on pb n="49"/>interdire la Comédie , puisqu’elle cause des effets si dangereux sur qu
raison des plus indifférentes et des moins sérieuses, telle qu’est la Comédie  ; et l’on aurait tort pour cela de défendre les u
isse te, etc. »Psalm.34. . Il est constant que ni ceux qui vont à la Comédie , ni ceux qui la composent, ni ceux qui la jouent,
nnes. La première de ces circonstances est tout-à-fait gardée dans la Comédie à Paris, et par toute la France, où l’on ne la jo
se gendarmaient le plus, était le temps auquel on jouait autrefois la Comédie . Elle durait tout le jour ; et à peine trouvait-o
rétiens de son temps et de son Diocèse n’allaient pas simplement à la Comédie , mais qu’ils y étaient si attachés qu’ils demeura
rs cœurs que de mauvais désirs. » Trouve-t-on rien de pareil dans nos Comédies  ? Elles commencent à cinq ou six heures, quand l’
mps où la Musique doit être importune, et auquel les Spectacles et la Comédie paraissent peu propres et devraient ce semble, êt
rtes de jeux : il s’ensuit donc par une conséquence nécessaire que la Comédie étant du nombre des plaisirs honnêtes, comme nous
d’où je conclus que ce n’est point un péché d’aller le Dimanche à la Comédie . Pour ce qui regarde la circonstance des lieux, j
er des Théâtres dans les Eglises, et l’on aurait horreur de jouer des Comédies dans ces Lieux Saints : on a des Théâtres publics
d’un Religieux, ce sont des blasphèmes.w.  » Ceux donc qui jouent la Comédie sont d’honnêtes Gens qui se sont destinés à cet e
élées qui parlent si haut contre eux. A l’égard de ceux qui vont à la Comédie , il y en a quelques-uns qu’il serait indécent et
que pour les Séculiers, ils ne soient pas criminels. J’en excepte les Comédies qui se jouent en certains Pays, comme à Rome, à V
ecevoir : de même qu’il n’y a point de mal pour eux de se trouver aux Comédies qui se jouent dans les Maisons Religieuses, ou da
la vôtre dans un plein repos. Tant qu’on ne donnera au public que des Comédies comme celles que vous m’avez fait l’honneur de so
atisfaire sur vos doutes, et pour vous découvrir mon sentiment sur la Comédie , et sur les autres Spectacles de la sorte. Ce n’e
Nisard, t.XIX, p.437). o. [NDUL] Eupolis d’Athènes appartenait à la comédie ancienne, comme Cratinus et Arstophane. Notre aut
ore qu’il soit loisible de jouer, danser, se parer, ouïr des honnêtes comédies , banqueter, si est-ce que d’avoir affection à cel
21 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390
[B] (Des Arcis lit.) Comédie  : c’est l’imitation des mœurs mise en action : Im
lle se propose. La malice naturelle aux hommes, est le principe de la Comédie  : nous voyons les défauts de nos semblables avec
guisés par la surprise. De cette disposition à saisir le ridicule, la Comédie tire sa force & ses moyens. Il eût été sans d
du diamant à polir le diamant même. C’est-là l’objet ou la fin de la Comédie . Mal-à-propos l’a-t-on distinguée de la Tragédie
tête de ses conjurés. Le degré des passions ne distingue pas mieux la Comédie de la Tragédie. Le desespoir de l’Avare, lorsqu’i
a Tragédie ; des intérêts & des caractères communs constituent la Comédie . L’une peint les hommes tels qu’ils ont été quelq
me ils ont coutume d’être. La Tragédie est un tableau d’Histoire ; la Comédie est un portrait ; non le portrait d’un seul homme
ués sont réunis dans une même figure. Enfin le vice n’appartient à la Comédie , qu’autant qu’il est ridicule & méprisable. D
ier coup de pinceau à son Personnage… Sur le Chariot de Thespis, la Comédie n’était qu’un tissu d’injures adressées aux passa
r un Théâtre plus décent, & dans un ordre plus régulier. Alors la Comédie prit pour modèle la Tragédie, inventée par Eschyl
ême Auteur ; & c’est-là proprement l’époque de la naissance de la Comédie Grecque. Les principaux comiques Grecs, sont Aris
ut être, sans injustice, privé du mérite de l’invention. On divise la Comédie en ancienne, moyenne & nouvelle, moins par se
nommés, dont on imitait les ridicules & les vices : telle fut la Comédie ancienne. Les Loix, pour réprimer cette licence,
i bien les Personages, qu’on les nommait en les voyant : telle fut la Comédie moyenne ; où le Poète n’ayant plus à craindre le
es qu’Aristophane triompha tant de fois, à la honte des Athéniens. La Comédie Satyrique présentait d’abord une face avantageuse
el dans les affaires publiques, échappent a la sévérité des Loix : la Comédie satyrique y attachait une peine d’autant plus ter
ristophane à son Banquet. Il conseilla de même a Denys la lecture des Comédies de ce Poète, pour connaître les mœurs de la Répub
sance contre les autres : ainsi tout concourut d’abord à favoriser la Comédie Satyrique. On ne fut pas longtemps à s’apercevoir
trouvé tant d’indulgence, & les Bons tant de sévérité : témoin la Comédie des Nuées ; exemple mémorable de la scélératesse
lui-même]. Les Magistrats s’aperçurent, mais trop tard, que dans la Comédie appelée moyenne, les Poètes n’avaient fait qu’élu
onde, qui bannissant du Théâtre toute imitation personnelle, borna la Comédie à la peinture générale des mœurs. C’est alors qu
orna la Comédie à la peinture générale des mœurs. C’est alors que la Comédie nouvelle cessa d’être une satyre, & prit la f
nête & décente qu’elle a conservée depuis. Les révolutions que la Comédie a éprouvées dans ses premiers âges, & les dif
uxe eurent adouci les mœurs de Rome, ou plutôt énervé les Romains, la Comédie changea son âpreté en douceur ; & comme les v
ne fit que copier Ménandre. Les Romains eurent différentes sortes de Comédies , relativement aux circonstances : 1. Les Comédies
fférentes sortes de Comédies, relativement aux circonstances : 1. Les Comédies Atellanes, ainsi nommées d’Atella, maintenant Ave
e & de la Danse. De jeunes Romains en étaient les Acteurs. 2. Les Comédies Mixtes ; où une partie se passait en récit, une a
tre en action : on peut citer en exemple l’Eunuque de Térence. 3. Les Comédies appelées à mouvement, où tout était en action ; t
ou robe-longue, & des patins, sorte de chaussure grecque. 5. Les Comédies designées par le nom de Prétextates, où le sujet
 ; telles que l’Hécyre de Térence, & l’Asinaire de Plaute. 8. Les Comédies appelées d’un nom qui répond a notre bas-comique 
sonnelles]. Un rapport de convenance a déterminé le caractère de la Comédie sur tous les Théâtres de l’Europe. Un Peuple qui
es Italiens en firent une règle essencielle de leur Théâtre, & la Comédie s’y vit par-là condamnée à la grossière uniformit
rits de son Théâtre ; & a substitué à leurs Farces les meilleures Comédies de Molière traduites en Italien. A l’exemple de F
hoix des objets & la vérité de la peinture caractérisent la bonne Comédie . Le Malade-imaginaire, auquel les Médecins doiven
division plus essencielle se tire de la différence des objets que la Comédie se propose : ou elle peint le vice, qu’elle rend
’un comme usurier, l’autre comme dissipateur… Quant à l’utilité de la Comédie , morale & décente comme elle l’est aujourd’hu
à ne l’être qu’au-dedans d’eux-mêmes. C’est le but que se propose la Comédie  ; & le Théâtre est pour le vice & le ridi
. Adelaïde. Voila ce que l’on peut dire de mieux en faveur de la Comédie . Des Arcis. Voyons si la Tragédie sera aussi
22 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56
SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose
Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie . Je dois maintenant, suivant le plan que je me
s maintenant, suivant le plan que je me suis proposé, examiner si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que la Comédie
é, examiner si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que la Comédie doit se proposer. Quand dans une question quelcon
eller le principe établi au commencement de ce discours. Le but de la Comédie est de rendre les hommes meilleurs ; j’ai prouvé
non point de les corriger de leurs vices… A merveille : voilà donc la Comédie dont le but est de corriger les hommes, uniquemen
ndre dire tous les jours qu’il n’est plus possible de faire une bonne Comédie  ; que tous les caracteres sont épuisés, & que
qui ont toujours cru que le ridicule étoit le domaine essentiel de la Comédie , ne trouvent plus rien à faire aujourd’hui, puisq
es ouvrages, en sera d’autant plus forte. Je laisse à part toutes les Comédies de Moliere, qui quoique très-bonnes dans leur gen
à celles qui offrent le portrait d’un vice dangereux, telles sont les Comédies de l’Avare, du Misanthrope, de l’Imposteur, des F
es ridicules, du Bourgeois gentil-homme, &c. Je prends d’abord la Comédie de l’Avare, & je demande quel doit être le bu
e que ridicule ; il a donc manqué le vrai but de la Satire dans cette Comédie . En suivant la méthode dont je mesers, on trouver
es, les Précieuses ridicules, & le Bourgeois Gentilhomme sont des Comédies , dont toute l’utilité consiste dans la peinture d
issent beaucoup & instruisent peu. Je ne vois dans Moliere qu’une Comédie traitée selon les vrais principes, c’est celle de
nt aux dehors trompeurs d’une fausse dévotion ? Convenons donc qu’une Comédie , pour atteindre à son but, ne doit qu’exposer le
a bien fait voir dans cet ouvrage qu’il connoissoit le vrai but de la Comédie  ; & s’il ne s’y est pas conformé dans toutes
mp; l’autre du fond de son sujet. C’est à cette maniere de traiter la Comédie qu’on pourroit peut-être appliquer la maxime, rid
à mettre dans un plus grand jour l’hypocrisie de Tartuffe. Ainsi une Comédie pour être utile aux Mœurs, doit nous peindre le v
p; par conséquent qu’ils n’ont point atteint le but que se propose la Comédie . S’il étoit de mon sujet, je prouverois que non-s
ent nos Auteurs comiques n’ont point atteint le but que se propose la Comédie , mais qu’il semble au contraire qu’ils se soient
oient proposé un but tout différent. Je prouverois que la plupart des Comédies sont des écoles du vice, au lieu d’être des école
u-dessous de ces frivolités. Je sens que je prouverois trop contre la Comédie , si je développois ces réflexions ; je laisse don
s peuvent aller : d’ailleurs mon sentiment n’étant point de bannir la Comédie d’une République, mais seulement de la rendre uti
la rendre utile aux Mœurs, quand j’aurois démontré que telle ou telle Comédie est une école du vice, il ne s’ensuivroit autre c
ole du vice, il ne s’ensuivroit autre chose, sinon que telle ou telle Comédie ne devroit point être représentée. Je passe donc
et ouvrage. J’ai fait voir quelle est la nature & l’essence de la Comédie . J’ai examiné ensuite si nos Auteurs comiques avo
nsuite si nos Auteurs comiques avoient travaillé suivant le but de la Comédie  : il ne me reste donc plus qu’à rechercher s’il n
as parmi nous quelques obstacles qui s’opposent à la perfection de la Comédie .
23 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — ESSAI SUR LES MOYENS. De rendre la Comédie utile aux Mœurs. » pp. 7-10
ESSAI SUR LES MOYENS De rendre la Comédie utile aux Mœurs. Le penchant naturel qu’ont to
naturel qu’ont tous les hommes pour la satire, a donné naissance à la Comédie . Les fruits qui sont la suite d’une satire sage &
litique, & de lui représenter les heureux effets de la vertu ? La Comédie a un grand avantage au-dessus des instructions ph
seroient contentées de lire. La représentation étant essentielle à la Comédie , donne donc aux vérités qu’elle renferme un degré
rincipe nous conduit donc naturellement à reconnoître l’utilité de la Comédie , & à convenir que ce genre d’instruction est
est plus propre que tout autre à corriger les hommes. L’utilité de la Comédie étant reconnue, ce seroit ici la place d’examiner
pour parvenir au but qu’elle se propose de corriger les mœurs ; si la Comédie grecque étoit plus proche de la perfection morale
e nos Spectacles. Mais sans entrer dans toutes ces discussions sur la Comédie ancienne & moderne, discussions qui n’aboutir
e sans faire adopter la meilleure, je me bornerai ; 1°. à examiner la Comédie dans sa nature, c’est-à-dire dans le but qu’elle
ans le but qu’elle doit se proposer ; 2°. ensuite j’examinerai si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose
si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie  ; 3°. enfin je rechercherai s’il n’y a pas quelqu
as quelques obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie .
24 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17
l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie . Je commence cet Abrégé par celui des passages
r lesquelles le Saint Esprit nous a donné des armes pour combattre la Comédie . Je me contenterai d’en rapporter les plus import
d’actions de grâces. » Or il faut convenir, qu’on ne peut aller à la Comédie sans exposer son cœur au péril de la tentation, a
voir qu’on trouve des armes dans l’Ecriture Sainte pour combattre les Comédies , quoiqu’elles ne contiennent ni idolâtrie, ni imp
nt. Le 6. Concile général, tenu à Constantinople en 680. condamne les Comédies et les Danses qui se font sur le théâtre, et pron
Canon 4. commande expressément aux Chrétiens de fuir les danses, les Comédies et les mascarades. Dieu a inspiré aux Princes d’e
tenu de Conciles, les Evêques ont conservé cette discipline contre la Comédie , par leurs Synodes et par leurs Rituels. Saint Ch
Saint Charles Borromée a fait composer un Livre particulier contre la Comédie , où l’Auteur dit que les Comédies sont mauvaises,
poser un Livre particulier contre la Comédie, où l’Auteur dit que les Comédies sont mauvaises, au moins à cause des circonstance
cre que l’Eglise a toujours condamné et condamne encore à présent les Comédies de ce siècle, comme celles des siècles passés ; q
clure de tout cela, que ceux qui disent qu’il est permis d’aller à la Comédie , se moquent et méprisent les censures de l’Eglise
damnés pour d’autres désordres, qui se trouvent dans les Opéra et les Comédies de notre siècle. Je commencerai par Tertullien, d
e trouve tout transporté, et comme enivré du plaisir qu’il prend à la Comédie  ? Il n’y a rien de plus scandaleux dans tous les
exciter dans leurs cœurs des passions déréglées. Enfin nul ne va à la Comédie qu’à dessein d’y voir et d’y être vu.  » Le même
t, sur la fin du chap. 27 où il suppose que tout ce qui se passe à la Comédie , soit généreux, honnête, harmonieux, charmant et
es paroles : « Que dirai-je des vaines, et inutiles occupations de la Comédie , et des grandes folies de la Tragédie ? Quand mêm
e qu’il expose et ses sentiments, et la discipline de l’Eglise sur la Comédie . Ce saint Docteur examine d’abord, dans l’Homélie
. au peuple d’Antioche cette question, si c’est un péché d’aller à la Comédie , par ces paroles : « Plusieurs s’imaginent qu’il
ertain que ce soit un péché de monter sur le Théâtre, et d’aller à la Comédie  : mais quoiqu’ils en pensent, il est certain que
e infinité de maux ; car le plaisir que l’on prend aux spectacles des Comédies , produit l’impudence, et toutes sortes d’incontin
ive souvent qu’il y tombe. » Ne peut-on pas dire la même chose de nos Comédies  ? Y a-t-il moins de danger ? N’y a-t-il pas de fu
t dans les cœurs comme un subtil larron : ceux qui sont toujours à la Comédie , où ils ne voient et n’entendent rien de bon, com
s les autre remèdes salutaires, des péchés qu’ils ont contractés à la Comédie , afin qu’ils puissent être admis à entendre la pa
u corps, le son des instruments, les sujets même et les intrigues des Comédies , tout y est plein de poison, tout y respire l’imp
uées, retombent sur vous : car s’il n’y avait point de Spectateurs de Comédies , il n’y aurait ni Comédiens ni Acteurs ; ainsi ce
discours de saint Jean Chrysostome : n’est-ce pas une peinture de nos Comédies , et une réponse à toutes les excuses de notre siè
25 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « TABLE DES CHAPITRES ET DES SECTIONS. »
l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie . page 1.   CHAPITRE II. Section i. Abrégé de l’Ou
ère Ottonelli Jésuite Italien. page 31. Section iii. Traité contre la Comédie , qui se trouve dans le 3eme Volume des Essais de
CHAPITRE III. Section i. Traité de Monsieur le Prince de Conti, de la Comédie et des Spectacles. page 41. Section ii. Dissertat
i, par M. de Voisin. page 62. Section iv. Extrait du Traité contre la Comédie , qui se trouve dans L’Education Chrétienne des En
Enfants. page 65. Section v. Idée que M. l’Abbé Fleury a donnée de la Comédie , dans Les Mœurs des Chrétiens. page 66.   CHAPITR
age 77. Section ii. Réponse à la Lettre du Théologien défenseur de la Comédie . page 80. Section iii. Lettre Française et Latine
e de qualité. page 81. Section v. Réfutation d’un Ecrit favorisant la Comédie . p. 83 Section vi. Décision faite en Sorbonne, su
sant la Comédie. p. 83 Section vi. Décision faite en Sorbonne, sur la Comédie . page 86 Section vii. Réfutation des Sentiments r
tation des Sentiments relâchés. page 89 Section viii. Discours sur la Comédie . page 94 Section ix. Maximes et Réflexions sur la
ours sur la Comédie. page 94 Section ix. Maximes et Réflexions sur la Comédie , par Mr l’Evêque de Meaux. page 99. Section x. Se
26 (1671) De la connaissance des bons livres « DE LA COMEDIE  » pp. 232-248
conviennent, sont entendues de tous ceux qui y veulent assister. Les Comédies de toutes les sortes ont eu tant d’applaudissemen
plus que tant d’Eloges qui se rencontrent en plusieurs endroits. Les Comédies se défendaient davantage par la foule de leurs Au
grand Prince poussé d’un bon zèle a fait un Traité pour condamner nos Comédies ordinairesb, et il s’est trouvé qu’au même temps
un des bons Esprits de ce sièclec a voulu montrer qu’il n’y a que les Comédies infâmes qui doivent être condamnées. Peut-être n’
usieurs passages des anciens Auteurs et des Pères de l’Eglise, que la Comédie et les Comédiens ont été depuis longtemps réputés
es Tragi-comédies soient tenues pour fort honnêtes en comparaison des Comédies  ; cela n'empêchait pas que l’impudicité et plusie
tre : On a encore voulu faire distinction entre ceux qui jouaient des Comédies facétieuses, et ceux qui représentaient des Tragé
utant en Vers qu’en Prose. Les Poètes et les Comédiens diront que ces Comédies ne se jouent pas souvent, et que s’il en échappe
ustères qui croient que de tels objets causent de mauvais désirs. Les Comédies où les passions sont si bien représentées, ont of
ille faire effort pour se délivrer de ces dangers où l’on dit que les Comédies nous exposent. Celui qui a fait imprimer un gros
rdire à tous l’expression des passions, qui sont l’esprit mouvant des Comédies , il faut donc dire Adieu au Théâtre : On ne repré
dies, il faut donc dire Adieu au Théâtre : On ne représentera plus de Comédies , et à peine permettra-t-on de les imprimer. C’est
e personnes de grand esprit et d’une véritable vertu, tiennent que la Comédie est un passe-temps honnête où l’on peut apprendre
l’on peut apprendre le bien aussi tôt que le mal. Tournez toutes les Comédies au bien, et vous n’y apprendrez que du bien. C’es
ir sans scrupule : Il n’y a point d’apparence de condamner toutes les Comédies , non plus que tous les Romans, à cause seulement
e souvent dans les Histoires, cela doit être observé de même dans les Comédies , et par ce moyen elles pourront être reçues. Puis
ligieuses, que des Enfants de qualité jouent leur personnage dans des Comédies composées exprès, on connaît donc qu’on en peut f
’est trouvé des Amazones qui ont porté les armes. Il y a eu aussi des Comédies où étant besoin de représenter des filles habillé
manderait une réformation générale, ou une condamnation absolue de la Comédie . On dit qu’un grand Seigneur aimait si fort ce di
entendait que celui-ci instruisît les Poètes qui voudraient faire des Comédies ou des Tragédies, afin qu’ils n’y missent rien qu
du reste, qu’au lieu de donner la peine à un Magistrat d’examiner les Comédies dignes d’être représentées, il vaudrait mieux les
Poésie française, de ses différentes espèces, et principalement de la Comédie . » b. [NDE] Il s'agit du traité du Prince de Co
27 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50
Traité de la comédie et des spectacles La critique ordinaire de la C
Traité de la comédie et des spectacles La critique ordinaire de la Comédie fonde ses jugements sur l'application qu'elle fai
j'adresse particulièrement cet ouvrage; j'espère leur prouver que la Comédie , en l'état qu'elle est aujourd'hui, n'est pas un
, on en sera facilement persuadé, si on veut examiner la nature de la Comédie , son origine, ses circonstances, et ses effets, e
us régulier que je puisse garder. Je ne prétends pas en parlant de la Comédie traiter seulement de cette sorte de poème qui a p
toutes les pièces de théâtre, soit qu'elles soient effectivement des Comédies , soit aussi que ce soient des Tragédies, ou des T
it leurs espèces différentes. L'idée générale qu'on peut former de la Comédie , c'est-à-dire du Poème Dramatique, n'est autre ch
blâme. Ce n'est pas aussi par cet endroit que je prétends examiner la Comédie  : le discours que j'ai entrepris appartient à la
tient à la Morale et non pas à la Métaphysique : je veux parler de la Comédie comme on la joue, et point du tout comme on ne la
s grand détail ; et après avoir dit ce qui est de commun à toutes les Comédies , et qui compose comme leur genre, il faut faire v
spèces du Poème Dramatique sont, la Tragédie, la Tragi-comédie, et la Comédie : cette dernière a encore ses subdivisions ; car,
e est entre des personnes communes, elle retient simplement le nom de Comédie  ; et si elle a pour sujet une aventure de Bergers
en peut faire connaître la nature; car, ce qu'on entend par le mot de Comédie n'est autre chose que la représentation d'une ave
qu'il en faut attribuer et l'invention et le progrès. À l'égard de la Comédie , Scaliger en rapporte amplement l'origine dans le
espèce de religion de son immodestie. Si l'on veut regarder la simple Comédie dans son progrès et dans sa perfection, soit pour
es, ou du moins immodestes ? Peut-on nier ces vérités des plus belles comédies d'Aristophane, et de celles de Plaute et de Téren
os jours, ne voyons-nous pas ces mêmes défauts dans quelques-unes des comédies les plus nouvelles ? Les Espagnols n'y ajoutent-i
s l'application des choses saintes à des usages ridicules ? Et si les Comédies qu'on a jouées depuis trente ans en France sont e
assureront qu'ils n'ont jamais reçu aucune impression mauvaise par la Comédie ; mais je soutiens, ou qu'ils sont en petit nombre
'ils ne sont pas de bonne foi, ou que la seule raison par laquelle la comédie n'a pas été cause de la corruption de leurs mœurs
dans la manière de les traiter, il serait bien difficile de blâmer la Comédie dans les Païens, quoiqu'elle fût toujours très bl
ersement, que ces portraits deviennent souvent nos modèles, et que la Comédie en peignant les passions d'autrui, émeut notre âm
en a quelqu'une qui ne la soit pas, il ne faut pas s'en prendre à la Comédie , rien n'est plus contre son intention, puisqu'ell
résolu de ne pousser pas les passions plus avant que les Héros de la Comédie , il s'est trouvé bien loin de son compte, l'espri
t de vertu en auraient de l'horreur, au lieu que l'état présent de la Comédie ne faisant aucune peine à la pudeur attachée à le
ue de faire voir plus à fond quelle est l'opposition qui est entre la Comédie et les plus solides fondements de la Morale Chrét
rétienne, je dois répondre à deux objections que les défenseurs de la Comédie font pour l'ordinaire. J'y satisfais avec exactit
ctitude et avec ordre tout ensemble. Ils disent qu'il est vrai que la Comédie est une représentation des vertus et des vices, p
cun des spectateurs n'a jamais songé à faire l'éloge en sortant de la Comédie . La seconde chose qu'ils objectent, est qu'il y a
t de la Comédie. La seconde chose qu'ils objectent, est qu'il y a des Comédies saintes, qui ne laissent pas d'être très belles,
ise, et non pas le théâtre. » L'amour n'est pas le seul défaut de la Comédie , la vengeance et l'ambition n'y sont pas traitées
te de leurs Héros. Rodrigue n'obtiendrait pas le rang qu'il a dans la Comédie s'il ne l'eût mérité par deux duels, en tuant le
davantage par le nom de Cid, et par ses exploits contre les Mores; la Comédie l'estime beaucoup plus par sa passion pour Chimèn
gueil, elle est trop honorée dans le monde pour ne l'être pas dans la Comédie . Il faudrait un volume pour tous les exemples qu'
on autant qu'elle mérite de l'être. Il est donc vrai que le but de la Comédie , est d'émouvoir les passions, comme ceux qui ont
emples ont un grand pouvoir sur les hommes, dans le même temps que la Comédie nous propose ses héros livrés à leurs passions, l
pidité, le regardent comme la force et la sagesse de Dieu. Si donc la Comédie en l'état qu'elle est présentement, est si opposé
pense pas que selon cette règle on puisse justifier celui qui va à la Comédie , ni celui qui la joue. Il déplore comme un grand
28 (1691) Nouveaux essais de morale « XIV. » pp. 151-158
XIV. Comme les Comédies et les Romans sont quasi la même chose, et qu’ils
, et qu’ils ne diffèrent presque que dans le style, je parlerai de la Comédie et des Romans ensemble, sur les choses qu’ils ont
n répéter de ce qu’on a écrit dans ce siècle, pour montrer combien la Comédie est dangereuse à des Chrétiens. Je dirai que je m
fois, comment ces grands Poètes, ces illustres Auteurs de toutes les Comédies de ce temps, ne se sont point fait de scrupule de
gés de nous en rapporter. Une des principales raisons du danger de la Comédie , c’est qu’elle ne tend qu’à flatter les trois plu
pent l’âme, sans que nous le sentions. La lecture des Romans et de la Comédie fait le même effet sur les esprits et sur les cœu
Comédie fait le même effet sur les esprits et sur les cœurs : Mais la Comédie a cela de plus, que comme elle est faite pour la
ètes ignorent tout cela, puisque leur dessein dans la composition des Comédies est de les rendre si vives et si touchantes, que
une représentation : Ils ne sauraient donc ignorer le mal que fait la Comédie , puisque c’est là tout leur but. Que font donc pr
leur but. Que font donc proprement ces grands Auteurs de Romans et de Comédies  ? J’ai de la peine à me résoudre de le dire ; mai
Messieurs, des actions de sa vie ; emploiera-t-il dans ce compte les Comédies qu’il aura faites ? Lui dira-t-il, Seigneur, j’ai
r assurer qu’il ne fera point miséricorde à Messieurs les Auteurs des Comédies . Ses miséricordes s’étendent infiniment plus loin
le concevoir ; mais selon la parole de Dieu, un homme qui n’a que des Comédies et des Romans à lui présenter, est beaucoup à pla
rien qui serve à détruire les mauvais effets que peuvent faire leurs Comédies et leurs Romans dans la suite de tous les temps.
buse très grossièrement, si après avoir rempli le monde de Romans, de Comédies , de Nouvelles amoureuses, etc. on se persuade de
29 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76
CHAPITRE III SECTION PREMIERE. Traité de la Comédie et des Spectacles. A Paris, Chez Pierre Promé rue
mais j’ai copié mot à mot tout le resteab. « Si l’on veut regarder la Comédie dans son progrès et dans sa perfection, dit ce pi
es, ou du moins immodestes ? Peut-on nier ces vérités des plus belles Comédies d’Aristophane, et de celles de Plaute, et de Tere
os jours, ne voyons-nous pas ces mêmes défauts dans quelques-unes des Comédies les plus nouvelles? [...] « Quels effets peuven
i assurent qu’ils n’ont jamais reçu aucune impression mauvaise par la Comédie  ; mais je soutiens ou qu’ils sont en petit nombre
’ils ne sont pas de bonne foi, ou que la seule raison par laquelle la Comédie n’a pas été cause de la corruption de leurs mœurs
re. [...] Il est certain que c’est à tort qu’on prétend justifier les Comédies de ce temps par l’exemple des anciennes, rien n’é
ersement, que ces portraits deviennent souvent nos modèles, et que la Comédie en peignant les passions d’autrui, émeut notre âm
ateurs, il le doit être à plus forte raison par la représentation des Comédies  : ils y ajoutent même tout ce qui les peut aider
en a quelqu’une qui ne le soit pas, il ne faut pas s’en prendre à la Comédie , rien n’est plus contre son intention, puisqu’ell
résolu de ne pousser pas les passions plus avant que les Héros de la Comédie , il s’est trouvé bien loin de son compte ; l’espr
t de vertu en auraient de l’horreur, au lieu que l’état présent de la Comédie ne faisant aucune peine à la pudeur attachée à le
ue de faire voir plus à fond quelle est l’opposition qui est entre la Comédie et les plus solides fondements de la Morale Chrét
rétienne, je dois répondre à deux objections que les défenseurs de la Comédie font pour l’ordinaire. J’y satisfais avec exactit
ctitude et avec ordre tout ensemble. Ils disent qu’il est vrai que la Comédie est une représentation des vertus et des vices, p
cun des spectateurs n’a jamais songé à faire l’éloge en sortant de la Comédie  ? « La seconde chose qu’ils objectent, est qu’il
la Comédie ? « La seconde chose qu’ils objectent, est qu’il y a des Comédies saintes, qui ne laissent pas d’être belles, et su
lise, et non pas le Théâtre" : l’amour n’est pas le seul défaut de la Comédie , la vengeance et l’ambition n’y sont pas traitées
te de leurs Héros. Rodrigue n’obtiendrait pas le rang qu’il a dans la Comédie s’il ne l’eût mérité par deux duels, en tuant le
vantage par le nom de Cid, et par ses exploits contre les Maures ; la Comédie l’estime beaucoup plus par sa passion pour Chimèn
gueil, elle est trop honorée dans le monde pour ne l’être pas dans la Comédie . Il faudrait un volume pour tous les exemples qu’
autant qu’elle mérite de l’être. « Il est donc vrai que le but de la Comédie , est d’émouvoir les passions, comme ceux qui ont
emples ont un grand pouvoir sur les hommes, dans le même temps que la Comédie nous propose ses Héros livrés à leurs passions, l
ité, le regardent comme la force et la sagesse de Dieu. « Si donc la Comédie en l’état qu’elle est présentement, est si opposé
pense pas que selon cette règle on puisse justifier celui qui va à la Comédie , ni celui qui la joue. Il déplore comme un grand
fait une partie de la Religion Païenne, et que la représentation des Comédies et des Tragédies était un Acte de Religion. Il ve
hé à dire dans le 12me et dernier Chapitre, que la représentation des Comédies et des Tragédies ne doit pas être condamnée tant
mber dans sa vieille corruption, et que les Farces impudentes, et les Comédies libertines, où l’on mêle bien des choses contrair
N TROISIEME. Défense du Traité de M. le Prince de Conti, touchant la Comédie et les Spectacles : Ou La Réfutation d’un Livre i
Auteur déclare qu’il se trouve engagé de défendre le Traité contre la Comédie , fait par Mr. le Prince de Conti, parce qu’il l’a
urpris par ce mauvais Ouvrage ; et il s’applique à faire voir que les Comédies de ce siècle corrompent le cœur, en rapportant pl
de ce siècle corrompent le cœur, en rapportant plusieurs morceaux des Comédies les plus fréquentées. Cette Réfutation est un Ouv
rouve une longue Tradition des Conciles et des saints Pères contre la Comédie . Cette Tradition est poussée jusqu’au dix-septièm
sieurs saints et savants Hommes de chaque siècle, qui ont condamné la Comédie et les Spectacles. L’Auteur répond aux passages d
Thomas et de saint François de Sales, qui paraissent favorables à la Comédie . Mais comme l’Auteur de la Dissertation avait vou
fallu user de redites. SECTION QUATRIEME. Extrait du Traité de la Comédie , qui se trouve dans L’Education Chrétienne des En
cles, d’une femme Chrétienne, laquelle étant allée au Théâtre et à la Comédie , en revint possédée du diable, et que les Exorcis
ssir leurs impudiques désirs ; qu’on ne prend pas de plaisir dans les Comédies si l’on n’y est touché de ces aventures Poétiques
es principes, que plus les Enfants témoignent d’empressement pour les Comédies , moins on leur doit permettre d’y aller ; parce q
nts. SECTION CINQUIEME. Idée que Mr. l’Abbé Fleury a donnée de la Comédie dans Les Mœurs des Chrétiens, imprimés en 1682.
re, ou du Cirque. Il dit qu’on jouait au Théâtre les Tragédies et les Comédies , qu’à l’Amphithéâtre se faisaient les combats des
liberté et de curiosité. Tout cela ne se rencontre-t-il par dans nos Comédies  ? Contre les Chansons mondaines. Ayez un
30 (1768) Instructions sur les principales vérités de la religion « CHAPITRE LII. De la Comédie et des Spectacles ? » pp. 142-146
CHAPITRE LII. De la Comédie et des Spectacles ? I. Si la comédie se bornai
CHAPITRE LII. De la Comédie et des Spectacles ? I. Si la comédie se bornait à représenter, avec décence, des exemp
du concours et des rendez-vous de la jeunesse de tout sexe, à qui la comédie est une occasion de désordre, jugeons de la coméd
ut sexe, à qui la comédie est une occasion de désordre, jugeons de la comédie par ses circonstances et par les sujets qui y son
jets qui y sont représentés. 1. Les circonstances et l’appareil de la comédie , les décorations agréables et enchantées, la vue
du spectacle ? 2. Quant aux sujets qui sont le fond et la base de la comédie , sans compter les bouffonneries, les extravagance
nde cependant prétend avoir de grandes raisons pour les autoriser. La comédie , dit-on, est utile : elle déclame contre le vice
ngile, et de comparer la parole d’un Comédien avec celle de Dieu ! La comédie , il est vrai, rend le vice ridicule ; mais elle n
et jamais elle n’en a fait détester un seul. Vous prêchez contre la Comédie , me dit un jour un homme qui avait été parmi les
et répandent une infection insupportable. Tels sont les fruits de la Comédie  ; en s’évanouissant, ils répandent dans l’âme un
uvent vous avez eu des tentations : comment n’en auriez-vous pas à la comédie  ? Vous avez pensé dans ces spectacles aux objets
vertissement, faites comme d’autres, qui, sans aller aux bals et à la comédie , savent se divertir innocemment. Mais, ajoute-t-o
ires et des misanthropes. D’ailleurs, ne vaut-il pas mieux aller à la comédie et au bal, que de faire plus de mal ? un pareil d
31 (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445
Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règl
lité. L’usageHedelin. prat. du Theat. a établi, que sous le nom de Comédie , nous comprenions aujourd’hui, quant à la représe
ant à la représentation, toutes les Pièces de théâtre, soit Tragédie, Comédie ou Tragicomédie. Aussi n’avons-nous qu’une même T
rs Comédiens distingués. LesIbid. définitions de la Tragédie et de la Comédie sont suffisamment expliquées dans le Chapitre pré
. Mercure en fait l’ouverture par un prologue, où il dit que de cette Comédie il en fera une Tragicomédie, parce que des Dieux
ois ou des Héros, et que tout y est grand et merveilleux ; et avec la Comédie , que la fin en est toujours heureuse. Ce sont tou
’Histoire profane ; il fit deux Tragédies, Cléopatre et Dion, et deux Comédies , la Rencontre et l’Eugène. Ces Pièces furent joué
res Poètes qui fournirent des Pièces au théâtre : Jean de Baïf fit la Comédie de Taillebras ; la Péruse, une Tragédie sous le n
arrêter le progrès. « Il fait défenses à ces Comédiens de jouer leurs Comédies , ni de faire aucunes assemblées, en quelque lieu
défenses à tous Comédiens, « tant Italiens que Français, de jouer des Comédies , ou de faire des tours et subtilités, soit aux jo
l s’y fit des attroupements et des insolences aux jours ordinaires de Comédie . L’affaire discutée en peu de jours fut enfin jug
erait publiée à son de Trompe devant l’Hôtel de Bourgogne, un jour de Comédie , » et aux lieux que besoin serait ; ce qui fut ex
édiens de l’Hôtel de Bourgogne et de l’Hôtel d’Argent finissent leurs Comédies à heures indues et incommodes pour la saison de l
ommuniquée au Procureur du Roi. Leur défendons de représenter aucunes Comédies ou Farces, qu’ils ne les aient communiquées au Pr
nt qu’il fit à cette occasion, et qui vient d’être rapporté. Ainsi la Comédie tomba dans un fort grand mépris. Les choses étaie
ent génie de ce nouvel Auteur, et l’on jugea qu’il allait remettre la Comédie en crédit. Le concours y fut en effet si grand, q
ntenir la tranquillité publique dans les lieux où se représentent les Comédies , publiée et affichée le 10. du même mois. ce qui
entrés dans ledit Hôtel de Bourgogne pendant la représentation de la Comédie qu’ils auraient fait cesser ; et ils y auraient c
ttrouper et de s’assembler au devant et aux environs des lieux où les Comédies sont récitées et représentées ; d’y porter aucune
venir qu’une seule, afin de rendre à l’avenir les représentations des Comédies plus parfaites, par le moyen des Acteurs et Actri
s, Sadite Majesté veut que ladite seule Troupe puisse représenter les Comédies dans Paris ; faisant défenses à tous autres Coméd
Roi qui défend à toutes personnes, de commettre aucuns désordres à la Comédie . majesté étant informée que les défenses qu’elle
s défenses qu’elle a ci-devant faites à toutes personnes d’entrer aux Comédies , tant Françaises qu’Italiennes, sans payer, ne so
mes, Chevaux-Legers, Mousquetaires, et tous autres, d’entrer auxdites Comédies sans payer ; comme aussi à tous ceux qui y seront
a16. Novemb. 1691. Ordon. pour maintenir la tranquillité publique aux Comédies , publiée et affichée le 24 du même mois. majesté
s défenses qu’Elle a ci-devant faites à toutes personnes d’entrer aux Comédies , tant Françaises qu’Italiennes, sans payer, ne so
Gendarmes, Chevaux-Legers, Mousquetaires et autres, d’entrer auxdites Comédies sans payer : comme aussi à tous ceux qui y seront
encore les défenses de troubler les représentations de l’Opéra et des Comédies , publiée et affichée le 18. du même mois ; ce qui
t informée qu’au préjudice des défenses ci-devant faites d’entrer aux Comédies et Opéra sans payer, et d’interrompre le divertis
des, Gendarmes, Chevaux-Legers, Mousquetaires et autres, d’entrer aux Comédies et Opéra sans payer, et à tous ceux qui y seront
présentations, ou Entre-Actes, soit devant ou après l’entrée auxdites Comédies et Opéra ; à peine de désobéissance : Enjoignant
sixième de toutes les sommes qui seront reçues tant à l’Opéra qu’à la Comédie , publiée et affichée le 3. du même mois. Majesté
xième en sus des sommes qu’on payait alors pour l’entrée aux Opéra et Comédies , pour être ledit sixième employé à la subsistance
rents, qui pourraient être mis dorénavant aux places desdits Opéra et Comédies , et conserver audit Hôpital le bien que Sa Majest
; lequel sixième sera pris sur le produit des places desdits Opéra et Comédies , sans aucune diminution ni retranchement, sous pr
fficher à son de Trompe et Cri public, aux portes de l’Opéra et de la Comédie , même dans les autres places et lieux publics et
ntenir la tranquillité publique dans les lieux où se représentent les Comédies , publiée et affichée le 10. du même mois. 30. Avr
Roi qui défend à toutes personnes, de commettre aucuns désordres à la Comédie . 1. Mars 1688. Arrêt par lequel le Roi permet aux
16. Novemb. 1691. Ordon. pour maintenir la tranquillité publique aux Comédies , publiée et affichée le 24 du même mois. 19. Jan.
encore les défenses de troubler les représentations de l’Opéra et des Comédies , publiée et affichée le 18. du même mois ; ce qui
sixième de toutes les sommes qui seront reçues tant à l’Opéra qu’à la Comédie , publiée et affichée le 3. du même mois. a. [NDE
32 (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380
, que de tous les moyens, qu’a le démon pour perdre bien des ames, la comédie en est le plus doux, le plus fort, & le plus
tres-constante, que tous les Peres de l’Eglise ont déclamé contre la comédie , qui se faisoit de leur temps, comme contre un sp
qu’ils condamnent ? N’est-on pas donc obligé de regarder au moins la comédie , comme un divertissement dangereux, puis qu’ils o
simplement les pensées de ces grands Hommes, le divertissement de la comédie n’est pas tout-à-fait innocent ; néanmoins, sans
ait innocent ; néanmoins, sans faire le Casuite, pour conclure, si la comédie prise en elle-même est péché, je maintiens, qu’on
, qui écoutent ce qui se déclame, & qui voyent le spectacle d’une comédie , pour y porter des impressions d’amour, en leur a
hose de sensuel ? Ajoûtez la disposition ordinaire, qu’on aporte à la comédie , où l’on ne va, que pour recevoir avec plaisir &a
d’intelligence : Remontez maintenant à ce que je viens de dire de la comédie , dont toutes les circonstances n’ont rien, qui de
nc, que j’ay avancé, est recevable, l’aplication en estant faite à la comédie , je vous laisse le jugement du péché, qui se peut
dans l’attaque, & en suite arrivent les grandes chûtes, à qui la comédie a donné les commencemens. §. VI. Elle n’est
ant interressée en toute manière, par de fréquens débris, trouve à la comédie , comme son dernier écüeil, où elle acheve de corr
er : Vous n’en pouvez pas doûter, Madame, si jamais vous avez aimé la comédie , comme vôtre ame alors a esté éloignée de la dévo
extréme dégoût, parce que vous astiez toute pénétrée du dégoût de la comédie . Or n’y eût-il que ce seul mal, n’est-il pas asse
tention. Je ne diray pas, que c’est pécher mortellement, d’aller à la comédie  ; mais je diray, qu’à plusieurs c’est péché morte
fond de disposition, il est difficile, que cette personne aille à la comédie , sans pécher mortellement : Et combien en est-il,
se ? Et ainsi, combien en est-il, à qui il est difficile d’aller à la comédie , qu’elles ne fassent des péchez mortels ? Les tem
dame, où vous en pourrez venir, si vous aimez le divertissement de la comédie . §. IX. Et après tout cela, n’est-il pas ét
son innocence, que pour pécher souvent mortellement, l’on aille à la comédie avec autant de chaleur, & de passion, qu’aux
honneur de nôtre Religion, de voir, que très souvent le théatre de la comédie soit plus suivi, que la chaire de verité ? que ta
lus d’argent une seule fois, pour une place, & pour une loge à la comédie , qu’on n’en donnera toute une année, pour avoir p
l’épargner aucunement, afin de vous contenter du diverrissement de la comédie , si préjudiciable à vôtre ame ? Vous le sçavez.
de bonne vie, & de bonnes mœurs, qui sans tant de façon vont à la comédie , comme les autres, & qu’ainsi l’on est fort j
e se trouver avec les seculiers, pour prendre le divertissement de la comédie  ? Hé ? mon Dieu, Madame, laissons là, je vous pri
mple, qui passe le scandale ordinaire, pour aller plus librement à la Comédie . §, XIII. Il me semble, qu’il ne vous reste
33 (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16
urs blâmeront, peut-être, le dessein de GUILLOT-GORJUa, et ensuite la Comédie , auparavant que d’y avoir bien pensé ; et parce q
st pas si étrange que si on y voyait monter un Eléphant pour jouer la Comédie . Que si quelqu’un possédé de l’humeur austère des
e l’aller voir, et trouvait qu’il eût terni sa réputation exerçant la Comédie  : qu’il écoute les raisons qui l’ont mû à ce fair
méprisable. Que si vous rejetez de la République ceux qui exercent la Comédie , il faudra en même temps bannir les Parfumeurs, l
exempte de blâme ? Si c’était une chose si mauvaise et inutile que la Comédie , les Républiques les mieux policées en permettrai
xercice ? Qui ne sait jusques-à quel degré est montée la gloire de la Comédie chez les Grecs et les Romains ? c’est dans ces ag
ndes charges en gagnant les volontés du peuple par ce moyen. Aussi la Comédie à la prendre dans les bornes de l’innocence et de
jettent sans y penser des semences dans l’esprit de la jeunesse de la Comédie et du Théâtre ? Que pour les inciter aux actions
aux yeux du monde ? Et y a-t-il fils de bonne mère qui n’ait joué la Comédie en son temps, et qui ne la désirât encore jouer,
e, de Mademoiselle Beaupré, Mademoiselle Valliot, et des autrese ? La Comédie n’étant donc mauvaise de soi, qui la voudra blâme
a musique ? Que si on veut fonder ce déshonneur sur le plaisir que la Comédie engendre naturellement, c’est ne connaître pas l’
GUILLOT-GORJU au contraire soutient que c’est le plaisir qui rend la Comédie agréable et louable, sans lequel elle n’aurait ri
mé son action même sur les actions de ceux qui étaient célèbres en la Comédie  ? Et qui voudrait blâmer la dignité de la profess
ans aucun sujet légitime : Si on veut donc condamner le plaisir de la Comédie , il faut aussi désapprouver le plaisir du Cours,
à elle reprendrait sa première laideur ? Que s’ils donnent ensuite la comédie au peuple, c’est un effet de leur courtoisie qu’i
la joie fait vivre selon la confession de tous ceux qui viennent à la Comédie , et au rapport des plus experts médecins : pouvez
commence à découvrir que cette calomnie, dont on tâche de noircir la Comédie n’est fondée que sur un intérêt et non sur aucune
je m’assure qu’il n’y aurait pas un qui ne louât les Comédiens, et la Comédie s’ils n’étaient point obligés de mettre la main à
les Dames, on ne croit pas qu’elles se puissent plaindre, puisque la Comédie ne leur coûte rien d’ordinaire, non plus que les
ici en un mot du reste de leurs faibles raisons, alléguant que si la Comédie n’était suivie d’une farce, elle serait plus tolé
ivie d’une farce, elle serait plus tolérable. Mais au contraire si la Comédie n’était assaisonnée de cet accessoire, ce serait
ces indifférentes, mais honnêtes ; et si on demande combien il y a de Comédies honnêtes, on peut répondre qu’il y en a autant qu
utant que d’actions honnêtes parmi les hommes : que si ce qui suit la Comédie peut être plus proprement appelé le tableau des a
stie, combien les actions en effet sont-elles plus odieuses, dont les Comédies ne sont que le tableau ? Et GUILLOT-GORJU s’en ra
t à quoi se prendre ni de quel bois faire flèche, ils estiment que la Comédie est cause de plusieurs désordres. Et qui commet c
ive jamais boire ? Que si quelque insolent se fait paraître durant la Comédie qu’on ne doive jamais venir à l’Hôtel de Bourgogn
e ces gens après des pertes si sensibles ne viennent de deux ans à la Comédie ni à l’Hôtel de Bourgogne, dont l’approche leur a
34 (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229
V. AVIS. Touchant les Comédies . Si la crainte de faire naître dans le cœur de
engage indispensablement à ne jamais permettre qu’ils fréquentent les comédies . Il n’y a point de désordre que les Pères de l’Eg
es, qu’il passe maintenant pour un divertissement honnête, et que les comédies , qui sont la honte et la confusion du Christianis
n que l’on prétend qu’il faut faire beaucoup de distinction entre les comédies de ce temps-ci, et celles que les saints Pères on
ent tant de faible touchant l’amour, qui est la passion dominante des comédies , qu’il est bien difficile qu’on ne prenne pas le
que l’on vante tant. Mais plutot voilà comme on fait servir dans les comédies la générosité et la charité chrétienne, que les S
ombien est imaginaire la différence que l’on prétend mettre entre les comédies de ce temps-ci, et les spectacles des Anciens ; e
x spectacles, qui ne se puisse appliquer avec beaucoup de justice aux comédies de notre temps. Tertullien, dans le livre qu’il a
allègue contre les spectacles des Anciens, qui ne se puisse dire des comédies d’aujourd’hui ? Les Chrétiens de ce temps-ci sont
demeurer dans l’infamie dont on les a notés ? » Qu’y a-t-il dans les comédies qui puisse être agréable aux yeux de Dieu ? Est-c
i sont vraiment touchés du désir d’être à Dieu, ne fuient-ils pas les comédies comme des écueils tres-dangereux ? Et ne reconnaî
ue trop leur avoir été funestes ? Un Chrétien conservera-t-il dans la comédie les sentiments qu’il doit toujours avoir dans le
ait dans les spectacles des Païens, ne se rencontre-t-il pas dans les comédies  ? Les hommes et les femmes, les jeunes gens et le
s spectacles des anciens, qui ne se puisse appliquer avec justice aux comédies de notre temps. Et c’est ainsi, ma Sœur, que si j
ignais de m’étendre trop (n’ayant point entrepris d’écrire contre les comédies , mais seulement de vous montrer l’obligation que
dit contre les spectacles des anciens, retombe naturellement sur les comédies de notre temps. Je vous ferais voir qu’on ne fait
jourd’hui une moindre profanation des saints Mystères, en allant à la comédie les jours que l’on a communié, et en y portant, p
pratiquer ce qu’on s’accoutume à voir représenter : et que quand les comédies d’aujourd’hui n’auraient rien de criminel, elles
anières différentes de sacrifier aux Anges rebelles » ; et que si les comédies de notre temps ne se représentent pas en l’honneu
x qui les représentent. Ainsi ceux qui ont voulu rendre chrétienne la comédie , en y mêlant les actions des Saints et des Sainte
ire pour le faire abattre. » Mais supposé qu’il n’y ait rien dans les comédies qui puisse blesser l’innocence des jeunes gens, n
corps, le son des instruments, les sujets mêmes et les intrigues des comédies , enfin que tout n’y soit point plein de poison, e
Chrysostome, aussi bien que Tertullien, ne condamne pas seulement les comédies à cause de leur dissolution et de leur impureté,
oi, et une prévarication mortelle de ses sacrements, que d’aller à la comédie . « Car quelle est, dit-il, la première profession
ous l’obéissance du démon. Et il est si vrai qu’on ne peut aller à la comédie sans s’engager volontairement sous la tyrannie du
ct. rapporte, qu’une femme Chrétienne étant allée au théâtre et à la comédie en revint possédée du diable, et que les Exorcist
it. » Il faut donc ma Sœur, inspirer à vos enfants de l’horreur de la comédie  ; parce que elle est un divertissement dangereux,
’on ne prend point de plaisir, comme remarque le même Saint, dans les comédies , si l’on n’y est touché de ces aventures poétique
sions. » De sorte que plus vos enfants témoigneront d’ardeur pour les comédies , moins leur devez-vous permettre d’y aller ; parc
35 (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410
a plus de quinze ans, que je n’ai vu le Théâtre, ni assisté à aucune Comédie  ; je ne sais si c’est par scrupule, ou faute de g
s Modernes, j’ai examiné les critiques que l’on a faites de plusieurs Comédies , pour me donner quelque idée de la perfection que
dire à vous-même les raisons pourquoi vous riez ou vous pleurez à la Comédie . Si vous le voulez, Madame, je vous indiquerai le
s ne savent ce que signifient proprement les termes de Tragédie et de Comédie  : Ce sont les deux espèces qui divisent le Poème
ent valoir par leurs suffrages, ou décréditaient une Harangue, ou une Comédie . J’avais oublié, Madame, à vous expliquer ce term
Grecs, qui signifient Village, et Chanson, parce que les faiseurs de Comédies allaient réciter leurs Vers par les campagnes : D
sque, qui avait quelque chose de plus honnête, et de plus commode. La Comédie , toute informe qu’elle était alors, fit longtemps
ns, qui pourront vous donner une idée générale de la perfection de la Comédie , et vous aider à connaître celles qui sont faites
proposez, savoir s’il est permis à une Femme de qualité d’aller à la Comédie  ? Je vous dirai seulement les raisons qu’on allèg
cles, quand on y assiste avec toutes les précautions nécessaires ? La Comédie est un assemblage de paroles et d’actions réjouis
s. Ce n’est donc pas l’état des Comédiens qu’il faut condamner, ni la Comédie en soi ; on ne peut condamner que l’excès, et l’a
l’excès, et l’abus qu’on en fait ; car si tout ce que l’on voit à la Comédie , est réglé par la raison ; si l’on y observe les
’usage ? Il est vrai que les Pères ont terriblement déclamé contre la Comédie  ; et que l’on trouve en plusieurs endroits, des S
elâchés, qui assistaient aux Spectacles : Mais l’on peut dire que les Comédies de ce temps-là ne ressemblaient guère à celles qu
par des postures et des représentations indécentes ; au lieu que les Comédies d’aujourd’hui, bien loin de blesser les bonnes mœ
ntir le ridicule de cet air précieux, ne faisaient que blanchira : La Comédie de Molière, qui exposait à la risée du public les
s sortes de licences. Le Public peut donc retirer quelque fruit de la Comédie , pour la réformation des mœurs, et pour se guérir
éclamations si fortes contre les pièces de Théâtre, eussent trouvé la Comédie , telle que nous la voyons aujourd’hui, peut-être
Quelque dépravées que soient nos mœurs, si l’on jouait maintenant les Comédies que l’on représentait du temps des Pères, il n’y
de Théâtre ; mais l’on n’en peut rien conclure, au préjudice de notre Comédie  ; parce que les choses ne sont pas égales ; comme
ces déclamations sont véhémentes, moins ont-elles de force contre la Comédie moderne ; non seulement ce n’est pas un Théâtre,
es on est toujours dans le respect. Il est donc aisé de voir, que les Comédies anciennes n’ont rien de commun avec les modernes,
Pères, portent à faux, à cause du peu de rapport qu’il y a entre les Comédies anciennes et les modernes ; puisqu’alors de la li
d’avoir aucun commerce avec eux, ou d’assister à leurs spectacles. La Comédie en elle-même, et séparée des circonstances qui la
e. Ce n’est donc que la corruption du cœur humain, qui peut rendre la Comédie mauvaise : En effet à le bien prendre, elle n’est
la nourriture l’est au corps : De sorte que si l’on ne trouve dans la Comédie , ni paroles, ni actions, qui soient contre les bo
et modéré. Je crois que l’on peut faire le même raisonnement sur les Comédies , et tolérer celles, où l’on ne trouve rien ni con
en les divertissant. En effet, si l’on remonte jusqu’à la source, la Comédie fut inventée pour reprendre plus librement les vi
’il fût le plus sage, et le plus homme de bien de leur République. La Comédie qui avait été instituée pour corriger les vices d
ns la Religion, pour favoriser leur libertinage et leurs erreurs ? La Comédie a été inventée pour rendre le vice odieux, et pou
louable dans cette institution : Et si l’on a fait dans la suite, des Comédies pernicieuses, et qui blessaient directement les r
tions ; mais puisque l’on ne peut rien reprocher de semblable ni à la Comédie , ni aux Comédiens modernes, on ne doit pas regard
els ne censurent que les Comédiens scandaleux, qui représentaient des Comédies infâmes avec des postures indécentes. Voilà, Mada
ntes. Voilà, Madame, à peu prés les raisons dont ceux qui traitent la Comédie avec plus d’indulgence, et qui veulent qu’on lui
, et n’entendent point raillerie ; ils crient, ils tonnent contre les Comédies et les Comédiens, et les damnent sans miséricorde
e de la sainte Ecriture, qui sont autant d’anathèmes lancés contre la Comédie  ; car ils la regardent comme une occasion prochai
les âmes faibles se laissent aisément surprendre. Les Censeurs de la Comédie disent qu’elle a commencé par la superstition, qu
our commettre un adultère. Il n’est pas nécessaire pour condamner les Comédies , qu’elles soient déshonnêtes, et remplies de sent
le cœur des jeunes gens ; tout cela suffit pour rendre l’usage de la Comédie très criminel. Les Lacédémoniens, qui se piquaien
oulurent jamais laisser introduire dans leur République l’usage de la Comédie , de peur qu’elle n’amollît les courages, et qu’el
; et si après avoir reçu le Baptême, ils reprenaient l’exercice de la Comédie , on les excommuniait, et on les retranchait du no
temps, où les Docteurs, et même les Saints ont toléré, ou approuvé la Comédie , c’est qu’elle était alors si simple, si informe
ait plutôt craindre de s’ennuyer, que d’y trouver trop de plaisir. La Comédie , comme la Peinture, a éprouvé diverses vicissitud
pût distinguer, tant leurs figures étaient mal dessinées : De même la Comédie dans de certains temps, ne consistait qu’en de si
es Comédiens ont accoutumé de se parer maintenant. Les Auteurs de ces Comédies n’avaient nul goût de la Fiction, de la Fable, de
lus sévères, décident, qu’on ne peut assister, sans péché mortel, aux Comédies , telles qu’on les représente aujourd’hui, par le
équivoques, et tout ce qu’il y avait de trop libre dans les anciennes Comédies  ; et que les Modernes soient plus délicates et pl
nes un peu susceptibles. Si les Princes et les Magistrats tolèrent la Comédie par une espèce de politique, on ne doit pas concl
u, qui condamne tout ce qui porte au péché : Or il est visible que la Comédie , et ce qui l’accompagne, augmente la corruption d
ent opposés aux maximes de la Morale Chrétienne, puisque le but de la Comédie , et la principale intention des Comédiens est de
ement celle de l’amour ; car c’est celle qui règne davantage dans les Comédies ordinaires. Ceux qui se vantent d’aller à la Comé
antage dans les Comédies ordinaires. Ceux qui se vantent d’aller à la Comédie et d’en sortir, sans sentir de mauvaises impressi
pour cela ; c’est qu’ils ont déjà le cœur et l’imagination gâtés ; la Comédie ne fait autre chose, que de les entretenir dans l
és les raisons, dont se servent ceux qui veulent que l’on bannisse la Comédie , parce que c’est une école dangereuse, où la véri
tienne aux décisions des Conciles, qui ont souvent fulminé contre les Comédies . Le Concile d’Elvire déclare formellement, que si
nciles ; et ils ont tous parlé avec de grandes exagérations contre la Comédie , et contre ceux qui y assistaient. Les partisans
tre la Comédie, et contre ceux qui y assistaient. Les partisans de la Comédie avouent de bonne foi, que les Pères et les Concil
is ils prétendent que l’on n’en peut rien conclure au préjudice de la Comédie moderne, où l’on observe toutes les bienséances d
les obscénités de l’ancien Théâtre : Ils disent que non seulement la Comédie d’aujourd’hui n’est pas une mauvaise école ; mais
36 (1731) Discours sur la comédie « TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. »
qu’il fait de l’Opéra, 24 S. Bonaventure, ne veut pas qu’on joue des Comédies les jours de jeûne et de pénitence, 200 Boyer de
uteur de la Tragédie de Judith, 304 C Caffaro Théatin défenseur de la Comédie , avoue que les Pères et les Conciles lui sont con
les Religieux et les Prêtres pécheraient mortellement en allant à la Comédie , 6. Inductions qu’on peut tirer de cet aveu, 9. I
u milieu des Spectacles, 121 Casuistes Espagnols, peu favorables à la Comédie , 265 Caton se retire du Théâtre où l’on voulait f
ure qu’il prend pour abolir les Spectacles, 234. Son Traité contre la Comédie imprimé en France, 302 Chœur, ce qu’il doit faire
la Comédie imprimé en France, 302 Chœur, ce qu’il doit faire dans la Comédie , 83 S. Chrysostome s’élève contre l’Impératrice E
contre les Spectacles, 161 et suiv. Cicéron, idée qu’il donne de la Comédie , 197 S. Clément d’Alexandrie, condamne le seul co
. 241 Clergé de France, défend dans l’Assemblée de Melun de jouer des Comédies dans les Cimetières, 240 Clovis n’avait qu’un jou
ans les Cimetières, 240 Clovis n’avait qu’un joueur d’instrument, 131 Comédie défendue avant et après l’extinction de l’Idolâtr
s à Rome, 85. Plus honnêtes que ce qu’on voyait dans les Temples, 88. Comédies tirées de Ménandre, 97. Caractère et effets des C
Temples, 88. Comédies tirées de Ménandre, 97. Caractère et effets des Comédies modernes, 194. Celles même qui sont honnêtes, déf
paraison que les Pères en font avec les Jeux de dés ou de cartes, 288 Comédies saintes, leur commencement, 211. jouées au profit
it suspendre les Spectacles, 101 Conti (M. le Prince) écrit contre la Comédie , après avoir été ami de Molière, 270 Corneille (P
a Sépulture Ecclésiastique, 260 S. Cyprien n’est point favorable à la Comédie , 154 D Dioclétien se moque de la dépense de jeux
ctacles, 352 Flora, ses Jeux ne doivent point être confondus avec les Comédies et les Tragédies, 79 Floridor Comédien, se conver
pour avoir négligé les Jeux, 70 Mariana déclame avec force contre la Comédie , 282. 291 Maugras, son Ode sur l’endurcissement,
isanes, 277 Plaute, caractère de ses Pièces, 91. ce qu’il dit sur les Comédies honnêtes, 92 Pline le Jeune, tolère les Comédiens
quitté le Théâtre, 28 Racine le fils, beau portrait qu’il fait de la Comédie , 25 Riccoboni Comédien, critiqué sur ce qu’il dit
ire aux Spectacles, 139 Tapia Casuiste Espagnol, son sentiment sur la Comédie , 268 Térence, caractère de ses Comédies, 92. Son
Espagnol, son sentiment sur la Comédie, 268 Térence, caractère de ses Comédies , 92. Son Epitaphe, 95 Tertullien, Analyse de son
37 (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864
stions, qui font tout le plan de son Ouvrage. Tout y est relatif à la Comédie considérée dans l’état où elle est aujourd’hui en
te controverse est de réfuter quelques décisions trop favorables à la Comédie  : ainsi c’est un Docteur sévère, qui attaque des
ur établir d’abord l’état de la question, D. Ramire distingue dans la Comédie son essence, & ses accidens : dans son essenc
n’est pas impossible que la composition & la représentation d’une Comédie , n’ayent rien qui blesse la pudeur Chrétienne &am
la pudeur Chrétienne & la morale Evangélique. Les accidens de la Comédie en sont l’appareil & les accompagnemens, c’es
s Acteurs, le concours & la disposition des Spectateurs. Ainsi la Comédie dans son essence, c’est la Comédie telle qu’elle
position des Spectateurs. Ainsi la Comédie dans son essence, c’est la Comédie telle qu’elle devroit être, & qu’elle ne fut
Comédie telle qu’elle devroit être, & qu’elle ne fut jamais ; la Comédie avec ses accidens, c’est la Comédie telle qu’elle
& qu’elle ne fut jamais ; la Comédie avec ses accidens, c’est la Comédie telle qu’elle ne devroit pas être, & telle qu
st que dans ces accidens, dans ces circonstances, qui accompagnent la Comédie , que notre Docteur trouve des vices, qui la lui f
pompes mondaines. Or tous ces témoins s’accordent à déposer contre la Comédie , tous la regardent comme une peste, au moins pour
, qui régnent dans les Spectacles qu’on protége ? Pour prouver que la Comédie ne sçauroit être un spectacle aussi innocent que
profond moraliste, & examine encore de plus près la nature de la Comédie  : il recueille sur cette matière les définitions
t on ose les citer en faveur des Spectacles. Ils n’approuvent donc la Comédie dans son essence, que pour la réprouver dans ses
; d’Edits impériaux ; il s’en sert pour foudroyer les Partisans de la Comédie . A la vuë de tant de décisions, de censures, &
des Docteurs, & des Conciles. Mais n’est-ce pas aux vices, que la Comédie fait la guerre ? On répond que les Comédiens n’en
D.R. à détruire les autres prétextes qu’employent les partisans de la Comédie  ; passons à la seconde question : peut-on autoris
a doctrine qu’on lui oppose, sçavoir 1°. que dans le Christianisme la Comédie est un spectacle indifférent, où les simples ne r
, dit-on, les Peres n’ont éclaté avec tant de force contre l’ancienne Comédie qu’à cause de l’idolâtrie & de l’obscénité qu
es, il y a autant d’opposition qu’entre le jour & la nuit. Si nos Comédies , replique D. Ramire, étoient aussi dévotes que le
suite il prouve que la plupart des anciens anathêmes lancés contre la Comédie , portent sur des raisons communes & transcend
ent sur des raisons communes & transcendantes, qui sont que toute Comédie est une occasion de chûte & une école de libe
38 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70
stions, qui font tout le plan de son Ouvrage. Tout y est rélatif à la Comédie considérée dans l’état où elle est aujourd’hui en
te controverse est de réfuter quelques décisions trop favorables à la Comédie  : ainsi c’est un Docteur sévére, qui attaque des
ur établir d’abord l’état de la question, D. Ramire distingue dans la Comédie son essence, & ses accidens : dans son essenc
n’est pas impossible que la composition & la représentation d’une Comédie , n’ayent rien qui blesse la pudeur Chrétienne &am
la pudeur Chrétienne & la morale Evangélique. Les accidens de la Comédie en sont l’appareil & les accompagnemens, c’es
s Acteurs, le concours & la disposition des Spectateurs. Ainsi la Comédie dans son essence, c’est la Comédie telle qu’elle
position des Spectateurs. Ainsi la Comédie dans son essence, c’est la Comédie telle qu’elle devroit être, & qu’elle ne fut
Comédie telle qu’elle devroit être, & qu’elle ne fut jamais ; la Comédie avec ses accidens, c’est la Comédie telle qu’elle
& qu’elle ne fut jamais ; la Comédie avec ses accidens, c’est la Comédie telle qu’elle ne devroit pas être, & telle qu
st que dans ces accidens, dans ces circonstances, qui accompagnent la Comédie , que notre Docteur trouve des vices, qui la lui f
pompes mondaines. Or tous ces témoins s’accordent à déposer contre la Comédie , tous la regardent comme une peste, au moins pour
, qui régnent dans les Spectacles qu’on protége ? Pour prouver que la Comédie ne sçauroit être un spectacle aussi innocent que
profond moraliste, & examine encore de plus près la nature de la Comédie  : il recueille sur cette matiére les définitions
t on ose les citer en faveur des Spectacles. Ils n’approuvent donc la Comédie dans son essence, que pour la réprouver dans ses
; d’Edits impériaux ; il s’en sert pour foudroyer les Partisans de la Comédie . A la vuë de tant de décisions, de censures, &
des Docteurs, & des Conciles. Mais n’est-ce pas aux vices, que la Comédie fait la guerre ? On répond que les Comédiens n’en
D.R. à détruire les autres prétextes qu’employent les partisans de la Comédie  ; passons à la seconde question : peut-on autoris
a doctrine qu’on lui oppose, sçavoir 1°. que dans le Christianisme la Comédie est un spectacle indifférent, où les simples ne r
, dit-on, les Peres n’ont éclaté avec tant de force contre l’ancienne Comédie qu’à cause de l’idolâtrie & de l’obscénité qu
es, il y a autant d’opposition qu’entre le jour & la nuit. Si nos Comédies , replique D. Ramire, étoient aussi dévotes que le
suite il prouve que la plupart des anciens anathêmes lancés contre la Comédie , portent sur des raisons communes & transcend
ent sur des raisons communes & transcendantes, qui sont que toute Comédie est une occasion de chûte & une école de libe
39 (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160
ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. Le goût pour la Comédie , et pour les Spectacles en général, est devenu si
ostolique. Je ne me serais d’ailleurs jamais avisé d’écrire contre la Comédie , si on l’eût laissée telle qu’elle est, et que l’
lesquelles le serpent est caché. On ne se persuadera point que si la Comédie eût toujours été telle qu’elle est aujourd’hui, e
as assez à présent pour le retirer. Tout le monde sait ce qu’était la Comédie dans les derniers siècles ; une plume habile2 nou
urs, qu’il fixe la première époque de la pureté et de l’utilité de la Comédie  ; utilité si grande, selon lui, qu’elle compense
pourrait causer. De sorte que n’ayant eu pour but que de justifier la Comédie moderne, et étant le premier à condamner l’ancien
herché à affaiblir les condamnations prononcées contre cette ancienne Comédie , à critiquer ceux qui ont écrit contre elle, et à
Voici le mien, il est bien simple. Je veux uniquement établir que la Comédie , à compter de Molière, et à commencer par lui, sa
t ouvrage une histoire abrégée de ceux qui ont paru pour et contre la Comédie depuis le dix-septième siècle jusqu’à présent, et
se à M.F. lui-même. Suivant lui, les apologies faites en faveur de la Comédie ont toujours été assez faibles, et ces apologies
r est caché, plus il est grand. Eh ! où est d’abord l’avantage que la Comédie nous procure ? De quelle utilité est-elle pour le
re très peu propre pour le monde, et avoir tous les ridicules que nos Comédies dépeignent, sans être moins juste, moins vertueux
défauts d’usage et de mode, qui n’ont rien en eux de criminel que la Comédie tympanised. Que l’on jette un coup d’œil sur le T
r pour objet, il ne s’agit que de faire attention à deux excès, où la Comédie donne ordinairement. Le premier et le plus fréque
point blâmé l’avarice dans le sens qu’elle doit l’être, et que cette Comédie jette plutôt un ridicule sur le refus des parents
’est principalement sur l’excellence des préceptes que renferment les Comédies de Molière qu’on appuie le plus ; pour convaincre
st pas indifférent d’entrer dans un léger détail. Les preuves que ces Comédies en offrent sont innombrables : mais on s’en tiend
-on ? On ne peut s’empêcher de rester un peu plus longtemps sur cette Comédie , et d’en rapporter les traits les plus saillants 
elle ait vu les belles compagnies, Les divertissements, les bals, les comédies . Ce sont choses pour moi que je tiens de tout tem
s leçons, politesse. D’un autre côté, il n’y a presque pas une de ces Comédies que l’équivoque et l’obscénité n’assaisonnent de
blissant autant qu’il peut le sujet ; car on croit que c’est de cette Comédie dont il a entendu parler, quand il a dit que Moli
ut paraître bonne et mauvaise, louable et répréhensible. Telle est la Comédie dont on parle. A l’analyse qu’en fait M.F. on ne
cher en silence. » Peut-on, après cela, nous vanter l’utilité de la Comédie , et l’appeler l’Ecole des mœurs ? Peut-on mettre
ils n’étaient attirés aux spectacles par d’appât du plaisir ? Non, la Comédie ne corrige point ; on voit, et le peu d’avantage
aux engagements amoureux de leurs enfants. Il n’y a point en effet de Comédie où cela ne soit ; les passages sont si fréquents
n, d’amour, de jalousie, de haine, de vengeance, de désespoir. Si nos Comédies contiennent quelques maximes que la raison, que l
rappé, elles glissent sur la plaie. En un mot point d’utilité dans la Comédie , beaucoup de danger. Mais le plus grand de tous,
les âges. Que d’occasions, que de moyens d’y succomber ! Combien nos Comédies nous en fournissent-elles ! Elles ne roulent tout
» On ne peut mieux persuader combien l’amour est dangereux dans les Comédies , ni mieux combattre les objections qui ont été fa
tion en impriment ; et rien ne diminue davantage cette horreur que la Comédie  ; parce que cette passion y paraît avec honneur,
la pente de la nature. « Il est inutile de dire, pour justifier les Comédies , qu’on n’y représente que des passions légitimes,
it les mauvais effets. Ainsi, de quelque honnêteté apparente dont les Comédies tâchent de la revêtir, on ne peut nier qu’en cela
nes que la raison lui prescrit. Or, en excitant cette passion par les Comédies , on n’imprime pas en même temps l’amour de ce qui
r s’y laisse aller avec moins de résistance. « Mais, ajoute-t-il, la Comédie n’excite pas seulement les passions, elle enseign
ions qu’elles ne faisaient auparavant que contrefaire. » Dire que les Comédies enseignent le langage des passions, ce n’est poin
garde contre les premières atteintes de cette passion ; que c’est la Comédie qui leur en a développé tous les mystères ; que c
t bientôt. L’amour au Théâtre est toujours heureux, du moins dans les Comédies  ; il y est peint comme un sentiment naturel, souv
dangereux aujourd’hui) il faudrait donc commencer par retrancher des Comédies toutes les intrigues amoureuses. C’est le même pl
tion ? Le mal serait toujours aussi grand. On n’a examiné ici que les Comédies de Molière ; mais ce ne sont pas les seules de co
faut, comme dit encore M. Nicole, non seulement des passions dans les Comédies , mais il en faut de vives et de violentes. Les af
il est tout naturel de conclure que, puisqu’il est impossible que la Comédie subsiste sans être mauvaise, il est impossible qu
y faisait bien réflexion, il serait possible de faire de très bonnes Comédies sans amour ; elles n’amuseraient peut-être pas d’
nir, ont néanmoins été détruits par la suite. L’objet principal de la Comédie est d’amuser. Ne peut-on s’amuser qu’avec l’amour
sont-ils pas les mêmes ? Un écolier trouve un plaisir infini dans les Comédies de son Collège ; il ne s’en dégoûte que quand il
s de censure. Rentrons dans notre thèse. Il est donc constant que les Comédies des Collèges ne tirent point leurs agréments de l
ibertinage ? Il y a plus : nous avons nous-mêmes sur nos Théâtres des Comédies qui sont goûtées, que l’on voit avec plaisir, où
tères de Thalie. Il s’agit précisément d’un mariage dans cette petite Comédie  ; mais la passion ne parle dans aucune de ses scè
moins un amour bien différent de celui que l’on blâme dans les autres Comédies . Un sentiment aussi précieux que celui qui a fait
iais tous vos procès. » On a beau dire ; en retranchant l’amour des Comédies , on n’en retrancherait point tout le sel ; elles
s pour le monde ; car en général c’est tout ce qu’on peut tirer de la Comédie  ; et il sera toujours très difficile de la rendre
ent, que ce Discours. Quoique l’Orateur semble quelquefois flatter la Comédie et la caresser, il est trop vrai pour ne la pas c
er tous les genres de spectacles, et principalement la Tragédie et la Comédie . Il les trouve tous très reprochables. Il remonte
rdant sa gravité, sa sévérité, sa modestie, sa décence, il passe à la Comédie moderne. Il ne pense pas qu’elle ait raison de se
s mauvais, qu’il le fait meilleur dans l’art du poème dramatique. La Comédie , dit-il, se donne pour être fort différente de ce
et fait ensuite une récapitulation des vices plus pernicieux, que la Comédie moderne a, dit-il, introduits, et qu’elle autoris
s, et qu’elle autorise. Mais pourquoi, ajoute-t-il, s’en prendre à la Comédie  ? Est-ce par sa nature, ou n’est-ce pas plutôt pa
le mal, est le pire de tous les Maîtres. A de tels sentiments sur la Comédie , reconnaît-on un Apologiste ? Le P. Porée peut-il
être cité comme tel ? M.F. a pris le change. S’il eût écrit contre la Comédie , aurait-il pu employer une autorité plus convainc
ectacles condamnés par les Pères n’étaient pas plus coupables que nos Comédies . Si on ne peut leur reprocher l’indécence grossiè
u’il a dit de M. Nicole. Le P. Le Brun a bien dit que l’inutilité des Comédies était une raison qui les avait fait condamner ; e
t encore quelque chose que le zèle d’un Ecrivain qui fait voir que la Comédie est mauvaise, soit respectable aux yeux même de s
 : desquelles M. F. se plaint-il ? Par le zèle qu’on lui voit pour la Comédie et les Comédiens, on entrevoit ce qui l’irrite, e
s rituels de Diocèses, et de plusieurs Mandements peu favorables à la Comédie , qui ont paru au commencement de ce siècle. On lu
té. C’est par une suite de ces sentiments reçus dans l’Eglise, que la Comédie est et sera toujours condamnée ; c’est par une su
ces deux Requêtes et les réponses se trouvent dans un ouvrage sur la Comédie , imprimé à Orléans d’abord en 1697, et depuis ver
dans celle de 1701, ce que M.F. expose dans ses Observations, que la Comédie condamnée dans les derniers siècles n’est point c
dise M.F. qu’il n’y a jamais eu avant lui d’habiles défenseurs de la Comédie , on peut assurer, que si ces Requêtes n’offraient
t nombre de personnes. On lui pardonne d’avoir cherché à justifier la Comédie  ; il est naturel à un Auteur comique de s’intéres
plusieurs autres Docteurs, qu’il cite pour avoir été favorables à la Comédie . (Citation inutile, comme on l’a déjà dit, puisqu
ion inutile, comme on l’a déjà dit, puisqu’il ne s’agit ici que de la Comédie moderne, et que tous ces Personnages n’ont pu par
ur rien opposer. Ces trois Docteurs ont aussi peu favorisé l’ancienne Comédie , que le P. Porée a favorisé la moderne. Par rappo
la lecture de Térence, et qu’il a encore adopté plusieurs traits des Comédies de Turpilius. D’abord M.F. ne nous indique ni cet
re occasion. Par exemple : il s’en trouve plusieurs dans Térence. Ses Comédies sont même entre les mains de tout le monde, et pa
re. Il est encore moins extraordinaire que l’on ait un recueil de ses Comédies de l’impression du Vatican, puisque d’après le Co
entières, on n’en pourrait encore rien conclure d'avantageux pour la Comédie . Ainsi il s’en faut de beaucoup que le raisonneme
l’opposé du sien. C’est que saint Augustin s’accuse d’avoir été à la Comédie , et de s’y être laissé attendrir. Par rapport à s
ir. Par rapport à saint Charles Borromée, qui, selon M.F. a permis la Comédie , lorsqu’il fut, dit-il, informé et de son peu de
u vrai que S. Charles Borromée ait été persuadé de la nécessité de la Comédie , et qu’il l’ait permise ; que, sur ce que les Gou
coboni a avancé, en publiant son Théâtre Italien, que les canevas des Comédies Italiennes jouées à l’impromptu, étaient examinés
cette anecdote, puisqu’elle prouve que si saint Charles a approuvé la Comédie , il ne l’a approuvée qu’autant qu’elle serait pur
se, ni capable de scandaliser les spectateurs Chrétiens. Approuver la Comédie , à condition qu’elle sera comme elle doit être, c
me, comme dit le P. Le Brun, intéressé par sa profession à trouver la Comédie innocente, peut-il prétendre que des allégations
 ; on ne voit pas par ce qu’en dit M.F. qu’il ait favorisé en rien la Comédie . On voit seulement qu’il nous a fait entendre dan
âtre ne soient point condamnables ? C’est comme si l’on disait que la Comédie n’est point défendue, parce que la Poésie ne l’es
l est bien singulier que pour prouver l’indulgence d’un homme pour la Comédie , on cite un de ses ouvrages, où il n’en dit pas l
Il n’est pas douteux que d’après les principes de notre Religion, la Comédie étant la source de bien des maux, les Comédiens n
s ces vices. Il ne pourrait mieux prouver leur utilité et celle de la Comédie . Mais s’il est vrai que partout où ils sont, les
hommes ne sont pas moins vicieux, il faut en conclure au moins que la Comédie ne produit pas les bons effets dont on lui fait h
n de dire qu’il est encore plus difficile de justifier l’Opéra que la Comédie . Il peut y avoir du remède à l’une, on n’en voit
flatte de les avoir réfutées avec succès, et d’avoir prouvé : Que la Comédie a été jusques à présent et est encore infructueus
ours de la piété, réclamer les droits de la Religion, ni combattre la Comédie suivant les maximes de l’Ecriture, et les instruc
intéressés à les trouver bonnes. On n’a eu pour but que de mettre la Comédie dans son vrai point de vue, et de montrer qu’elle
Guirlande, et Acante et Zéphise, à l’Opéra. Les Vœux accomplis, à la Comédie Italienne. 10. [NDA] Ce Discours a été prononcé
o ou Discours sur les spectacles. k. [NDE] Dans son Discours sur la Comédie , où l'on voit la réponse au Théologien qui la déf
m. [NDE] De la réformation du théâtre, 1743. n. [NDE] Traité de la Comédie et des spectacles, 1666. o. [NDE] aucunes = que
40 (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247
ur Dieu. Ad Rom. 6. V. 11. Sur le Batesme. VIII. Conférence. De la Comédie , contraire aux promesses du Batême. NOus vîmes
mencez d’abord, M. P., par nous faire une peinture bien odieuse de la comédie . Si chacun étoit de votre sentiment, les comédien
out le monde ne pense pas comme vous. En condamnant si ouvertement la comédie , vous vous attirez plus d’ennemis que vous ne pen
tendre commetre le moindre mal. Qui vous a donc appris, M. P,, que la comédie est si mauvaise, & comme vous dites, un lieu
omination ? Réponse. Qui m’a appris, dites-vous, M. P., que la comédie est si mauvaise ? Ce sont tous les Peres de l’Egl
laisirs les plus illégitimes. Saint Clément d’Aléxandrie condamne les comédies en des termes aussi forts, quand il dit que ce so
, assure en son homélie 6. sur saint Matthieu, que ceux qui vont à la comédie , & qui témoignent y prendre tant de plaisir,
s qu’Alaric roi des Goths avoit chassés de Rome ; & il appelle la comédie , une peste encore plus pernicieuse que celle des
pour séduire les hommes & pour détruire leur religion, Aller à la comédie , c’est donc, à proprement parler, abandonner Jesu
gile ? Voilà, M. P., ce que la plus vénérable antiquité a pensé de la comédie , & pourquoi j’ai dit qu’elle est une école pu
. Il faut avouer, M. P., que les auteurs que vous citez contre la comédie , sont des auteurs graves, & que leur sentimen
ne de son approbation. Or il est certain qu’il a justifié beaucoup la comédie , puisqu’il a dit que la profession des comédiens
autorité si respectable ? Réponse. J’ai à opposer, M. P., la comédie dont saint Thomas parloit, à celle que nous conda
aint Docteur en parlant de la sorte, n’a jamais prétendu justifier la comédie , telle que l’ont condamnée les saints Docteurs. S
e toujours recueilli en Dieu. Mais quand ce saint Docteur parle de la comédie , telle que les Conciles & les Peres l’ont con
i citent continuellement Saint Thomas pour eux. Mais pourquoi donc la comédie est-elle autorisée publiquement partout, si elle
t le premier siége de la Religion Chrétienne, on joue publiquement la comédie . Elle n’est donc pas si mauvaise que vous la fait
quement. Réponse. Vous avez bien raison, M. P., de dire que la comédie est ouvertement tolérée partout ; car elle n’y es
e tolérée ; & pour aprouvée, elle ne la sera jamais. On permet la comédie dans des Etats Chrétiens, de même qu’on n’y empêc
est-à-dire, par force & bien à contre-cœur. On a beau dire que la comédie est autorisée par l’usage dans les Etats les mieu
anoniques, n’est d’aucune autorité, & n’est qu’un pur abus. Or la comédie est évidemment contraire aux loix de l’Eglise, qu
que l’on peut appeller usage, tolérance & coutume. Au reste si la comédie est tolérée si publiquement en France, elle ne l’
souveraine. De tous ces faits concluez, M. P., que la tolérance de la comédie n’en justifie point aujourd’hui l’usage, qui ne s
s les autorités que vous rapportez, M. P., ne prouvent rien contre la comédie d’aujourd’hui ; pardonnez, si je vous le dis : &a
nt Peres à la condamner avec tant de chaleur, ne subsistent plus. Les comédies de leur tems n’étoient que des représentations dé
la bienséance & la pudeur, & si ces grands Saints voyoient la comédie sur le pié qu’elle est à présent, loin de la cond
à repondre, M. P., que vous vous montrez un partisan bien zélé de la comédie . Si après tout ce que nous avons dit pour en déto
e fois commis. On n’a jamais vû personne se convertir au sortir d’une comédie par la force de ces critiques que l’on compare au
& patétique prédication : & c’est une erreur de croire que la comédie soit un plaisir innocent & même avantageux, p
s purs. Hé ! n’est-ce pas ce que l’on voit encore aujourd’hui dans la comédie  ? On n’y monte pas sur le théatre pour y parler d
objets les plus séduisant ? Voilà cependant, M. P., quelle est cette comédie que vous croyez être aujourd’hui si modeste, &
ion de tant de Saint Docteurs qui ont parlé avec tant d’horreur de la comédie , nous ébranle étrangement & nous sont tremble
vie qui sont honnêtes & légitimés ; mais il n’a jamais établi la comédie . C’est Dieu qui a fait les Empereurs & les Ro
les fait assez connoître. Les gens qui fréquentent habituellement les comédies , sont pour l’ordinaire gens sans piété, sans char
onses par un mot qui nous est inconnu, quand vous dites qu’aller à la comédie , c’est vouloir donner des armes contre nous mêmes
uels nous donnons des armes contre nous-mêmes, quand nous allons à la comédie  ? Réponse. Les ennemis de notre salut sont
onheur d’être élus, pauci vero electi. C’est la coutume d’aller à la comédie , & tout le monde y va, dit-on ; nous y allons
éatitude éternelle. Amen. Sur le Batesme. VIII. Conférence. De la Comédie , contraire aux promesses du Batême. Tertullien m
41 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54
CHAPITRE II [bis]a. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature.
. Paroles de l’Auteur de la lettre. « Je dis que selon moi, les Comédies de leur nature, et prises en elles-mêmes indépend
sunt. » Supposé ce principe, il faut considérer ce que c’est que la Comédie , car si tout ce qui est renfermé, et qui constitu
et qu’elle ne peut être indifférente. Je dis donc premièrement que la Comédie n’est pas une chimère ni une idée purement métaph
tes circonstances, bonnes ou mauvaises. Je dis en second lieu, que la Comédie est une espèce d’action morale qui renferme en so
5. Les temps auxquels elle se joue. Voilà comme il faut considérer la Comédie , et ce qui en constitue la nature. Si donc tout c
re. Si donc tout cela est bon et honnête, l’on a droit de dire que la Comédie est telle ; c’est ce qu’il faut voir en détail.
conduite aussi exempte de blâme que leur profession. »p. 35. « La Comédie étant devenue toute honnête, ceux qui la représen
être mis au nombre des honnêtes gens. »p. 34. « Ceux qui jouent la Comédie sont d’honnêtes gens, qui se sont destinés à cet
n, et qu’ils sont même dans l’impuissance de l’exécuter, parce que la Comédie n’est pas réformable sur ce point, il s’ensuit qu
rés dans le monde comme des gens infâmes. ARTICLE II. La fin de la Comédie et des Comédiens est toujours mauvaise ; et celle
es spectateurs l’est aussi pour l’ordinaire. La fin à laquelle la Comédie tend d’elle-même, et le but que les Acteurs s’y p
acem meam do vobis : non turbetur cor vestrum, etc. » L’esprit de la comédie au contraire qui ne tend qu’à fomenter les passio
en n’est si peu solide que tout cela. Voilà quelles sont les fins des Comédies , et des Comédiens. Celles des Spectateurs ne vale
t blâmable. Enfin le plaisir des sens qu’on se propose en allant à la Comédie , ne peut encore servir de légitime motif à un Chr
er ses forces ; il ne s’ensuit pas pour cela, qu’on puisse aller à la Comédie pour se divertir et en faisant consister uniqueme
nihil omnino propter voluptatem. » ARTICLE III. Les effets de la Comédie sont d’ordinaire très pernicieux, et très funeste
e sont d’ordinaire très pernicieux, et très funestes aux âmes. La Comédie produit une infinité de mauvais effets dans ceux
tr. Dial. 30. de spect. témoigne que l’un des effets ordinaires de la Comédie est de détruire, ou du moins d’ébranler et d’affa
mais revenue plus chaste et plus pure, qu’elle n’y était allée. » La Comédie produit encore une infinité d’autres méchants eff
ce de résister aux tentations. Le second mauvais effet que produit la Comédie , est un grand dégoût pour la lecture des bons Liv
faut pas s’étonner si l’on voit la plupart de ceux qui fréquentent la Comédie s’abandonner à la mollesse d’une vie toute sensue
tables et à eux-mêmes, et aux autres. après avoir vu ci-devant que la Comédie est mauvaise, soit par rapport à ceux qui la repr
s, et celle des sacrés Temps de l’Avent et du Carême, doit rendre les Comédies de ce temps plus odieuses et plus condamnables qu
d’assister les pauvres de gain de son travail. L’on ne peut dire des Comédies ce qu’on dit du travail. Car les Conciles ayant e
du travail. Car les Conciles ayant expressément défendu de jouer des Comédies aux saints jours des Dimanches et des Fêtes, comm
t, et qu’on ne laisse pas de sanctifier les Dimanches, en allant à la Comédie , et dit froidement,p. 56. « Grace au zèle des Evê
ées » : d’où il conclut, « que ce n’est pas un péché que d’aller à la Comédie les Dimanches ». Dieu veut être obéi quand il com
»Levit. 23. 32. Or est-ce sanctifier le Dimanche, que d’aller à la Comédie , ou à l’Opéra ? cela peut-il contribuer à la sanc
ser en quelque manière, en prenant un plaisir aussi honnête qu’est la Comédie . » O la jolie pensée ! peut-on s’imaginer qu’un
s plus utiles sont interdits par respect à la sainteté du jour. Et la Comédie toute nuisible qu’elle est, sera-t-elle privilegi
d’une manière qui touche les sens. Tout ce qui se représente dans la Comédie , n’est qu’intrigues d’amour, que jalousies, que v
goût des vertus chrétiennes. D’ailleurs, il n’y a rien de bon dans la Comédie considerée en elle-même, soit par rapport aux Com
vent ; soit enfin par rapport aux effets que produit ordinairement la Comédie , et à la perte du temps qu’on y fait. Tout cela é
u larcin, de l’homicide, et de tous les autres grands crimes. Mais la Comédie souille et rend également coupables, et ceux qui
Cet Auteur met encore cette différence entre les autres crimes et la Comédie  ; que les premiers n’attaquent chacun qu’un de no
autres en sont cependant exempts. Mais il n’en est pas de même de la Comédie , car elle attaque et elle corrompt en même-temps
ibidem. que nous nous amusons à rire des sottises qui se disent à la Comédie , et des offenses de Dieu, dit encore ce Père, nou
42 (2019) Haine du théâtre: Bibliographie France (traités, pamphlets, documents, etc.)
yon, Dessaint, 1771 [4e éd.]. L. Thirouin, éd. = Nicole, Traité de la comédie et autres pièces d’un procès du théâtre, L. Thiro
p. 137-158 (passage p. 148-149 : attaque contre les jeux, le bal, la comédie et l’opéra). Anonyme, La Comédie contraire a
que contre les jeux, le bal, la comédie et l’opéra). Anonyme, La Comédie contraire aux principes de la morale, 1754 • A
Comédie contraire aux principes de la morale, 1754 • Anonyme : La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne,
Sorbonne, 1694 • Anonyme : Décision faite en Sorbonne touchant la comédie , Paris, Jean-Baptiste Coignard, 1694, in-12, (4 f
tre à Mgr J. Ben. Bossuet, Evêque de Meaux, sur son Livre touchant la comédie , reprise in Desprez de Boissy , éd. 1771, 1re pa
  N.-B. Publié en réponse à Bossuet , Maximes et réflexions sur la Comédie , 1694. Anonyme, « L’Honneur du théâtre », 16
, 1761 • Anonyme : Lettre à Mlle Cl.**** [=Clairon], actrice de la Comédie Françoise, au sujet d’un ouvrage écrit pour la dé
, La Défense du traitté de Monseigneur le Prince de Conti touchant la comédie et les spectacles, ou la Réfutation d’un livre in
t III] sur cette question : S’il est permis de jouer, à l’opéra, à la comédie et au bal, Toulouse, J.-P. Douladoure, 1701, in-8
tre II sur cette question : S’il est permis de jouer, à l’opéra, à la comédie et au bal, Toulouse, 1701, in-4º, (4) 43 p. Ex. A
 p. Ex. Arsenal : 8-S-18542 (cf. Notice). Anonyme, Lettre sur la comédie de l’Imposteur, 1667 • Anonyme [attribué à Fra
à Claude-Emmanuel Lhuillier dit Chapelle (1626-1686)] : Lettre sur la comédie de l’Imposteur, s. l., 1667, in-12, (4 ff.) 124 p
 : Gallica. Corpus OBVIL.   Rééditions • Lettre et réflexions sur la comédie de « l’Imposteur », s. l. n. d., in-12, 94 p. Ex.
n-12, 94 p. Ex. BnF Tolbiac : 16-YF-312 (cf. Notice). • Lettre sur la comédie de l’Imposteur, s. l., 1668, in-12, (4 ff.) 75 p.
Molière, éd. Forestier-Bourqui, t. II, p. 1170-1199. • Lettre sur la comédie de l’Imposteur, éd. par Robert Mc Bride, Universi
s observations, 1665 • Anonyme : Lettre sur les observations d’une comédie du Sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre, P
ère 21. N.-B. Publié en réponse à Rochemont , Observations sur une comédie de Molière, 1665. Voir aussi Anonyme , Réponse a
• (avec de Gaule , Conviction véritable, 1607) : « Récit touchant la comédie jouée par les Jésuites et leurs disciples, en la
n-4º, sign. A-B [la 2e partie a pour titre propre : Récit touchant la comédie jouée par les Jésuites, et leurs disciples, en la
ragédie de Judith, Paris, 1695, repris in Lalouette , Histoire de la comédie et de l’opéra, où l’on prouve qu’on ne peut y all
ère 21. N.-B. Publié en réponse à Rochemont , Observations sur une comédie de Molière, 1665. Voir aussi Anonyme , Lettre su
(3 ff.) 489 p. + tables. Voir Houdry . Anonyme, La Vérité sur la comédie , 17.. • Anonyme : La Vérité sur la comédie, le
onyme, La Vérité sur la comédie, 17.. • Anonyme : La Vérité sur la comédie , les bals et autres spectacles, s. l. n. d. [xvii
pologétique ou défence contre le libelle du Pere Augustin touchant la comédie par le sieur ADLB, s. l., 1640, in-12, (2 ff.) 42
) : Les Leçons de Thalie, ou les tableaux des divers ridicules que la comédie présente : Portraits, Caractères, Critique des mœ
« Réponse à deux questions ou Du caractère et de l’instruction de la Comédie  », in Œuvres diverses, éd. établie et commentée p
Henri de (15..-15..) : « Epistre au Lecteur », (f. 5-7), in Tragique comédie française de l’homme justifié par Foi, s. l., s. 
le de (15..-16..) : La Première Atteinte contre ceux qui accusent les Comédies , par une Demoiselle Françoise, Paris, Jean Richer
pus OBVIL. Boileau-Despréaux, Lettre de Monsieur Despreaux sur la Comédie , 1707 • Boileau-Despreaux, Nicolas (1636-1711)
-Despreaux, Nicolas (1636-1711) : Lettre de Monsieur Despreaux sur la Comédie [à Jacques de Losme de Monchesnay] (1707), p. 271
nay (1666-1740), datée du 2 octobre 1707 : « Réponse à Boileau sur la comédie  », ibid., p. 275-292. • Voir également : Art poét
25 janvier 1700, p. 70. Bosquet, Traité contre les danses et les comédies , 1664 • Bosquet, François (1605-1676) : Traité
• Bosquet, François (1605-1676) : Traité contre les danses et les comédies composé par saint Charles Borromée, Paris, George
reis et spectaculis, 1662. Bossuet, Maximes et réflexions sur la Comédie , 1694 • Bossuet, Jacques-Bénigne (1627-1704) :
• Bossuet, Jacques-Bénigne (1627-1704) : Maximes et réflexions sur la Comédie , Paris, Jean Anisson, 1694, (4 ff.) 152 p. PDF :
« Sermon V pour le jeudi de la première semaine de l’Avent contre la comédie et le bal », col. 79-96, in Collection intégrale
ult, Edme (1638-1701) : « Au Lecteur », in Les Mots à la mode, petite comédie augmentée de quantité de vers qui n’ont pas été d
t pair de France. Touchant une Lettre ou Dissertation en faveur de la Comédie  » [1694], p. 394-406, in Lettres nouvelles de Mon
d’après la Pentecoste », p. 461-469. Brillon, Sentiments sur la comédie , 1691 • Brillon : Sentiments sur la comédie. L
lon, Sentiments sur la comédie, 1691 • Brillon : Sentiments sur la comédie . Lettre du sieur B… à son ami le Solitaire, manus
 31, p. 280-283). Buzonnière, Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs, 1767 • Buzonnière, Louis-Fran
uis-François Nouel de (1737-1819) : Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs par M. de B***, Paris, De Bure et
par sa qualité et son mérite, consulté par l’auteur pour savoir si la Comédie peut être permise, ou doit être absolument défend
Gallica. A suscité en réponse Bossuet , Maximes et réflexions sur la Comédie , 1694 ; La Grange , Réfutation d’un écrit, 1694 
, Lettre d’un docteur de Sorbonne, 1694 ; Le Brun , Discours sur la comédie , 1694 ; Lelevel , Réponse à la lettre du théolog
nçois, divisé en trois livres, où il est traité : I. de l’Usage de la comédie  ; II. des Auteurs qui soutiennent le théâtre ; II
  Traduction française • Bosquet , Traité contre les danses et les comédies , 1664. Charpentier, Causes de la décadence d
ons sur la liberté du théâtre ». Chevassu, « Sur les danses, les comédies et les mascarades », 1753 • Chevassu, Joseph (
PDF : Google. → Texte : « Treizième conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades », t. II, p. 268-287. Rééditio
I, p. 268-287. Rééditions • « XIIIe conférence. Sur les Danses, les Comédies et les Mascarades », p. 163-174, in Missionnaire
1804, t. IV. PDF : Google. • « XIIIe. conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades », p. 158-169, in Missionnaire
Joly, t. IV. PDF : Google. • « XIII. conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades », p. 214-229, in Missionnaire
i de la III. Semaine de Caresme », p. 174-217. Collet, article «  Comédie  », 1764 • Collet, Pierre (1693-1770 ; père, la
1764, 2 vol. t. I, xii p.-740 col. PDF : Google. → Texte : article «  Comédie  », col. 251-254. Réédition • Id., 1771. N.-B.
du Dictionnaire des cas de conscience, 1736. Conti, Traité de la Comédie et des spectacles, 1666 • Conti, Armand de Bou
• Conti, Armand de Bourbon (1629-1666 ; prince de) : Traité de la Comédie et des spectacles. Selon la tradition de l’Eglise
lica. Corpus OBVIL.   N.-B. • Voir Gresset , Lettre à M. *** sur la comédie , 1759 ; La Font de Saint-Yenne , Lettre à M. Gre
conférence sur les sacremens. Sur le Baptême. VIII. Conférence. De la Comédie , contraire aux promesses du Baptême », p. 210-234
iasson, David, Le Breton, Durand, 1751-1771. → Textes : articles • «  Comédie  » [Belles-Lettres] (Marmontel, t. III, 1753, p. 6
» [Belles-Lettres] (Marmontel, t. III, 1753, p. 665-669, ARTFL) ; • «  Comédie  » [Histoire ancienne] (Diderot, t. III, 1753, p. 
ie » [Histoire ancienne] (Diderot, t. III, 1753, p. 669, ARTFL) ; • «  Comédie sainte » [Histoire moderne théâtrale] (Jaucourt,
en, David du Petitval, 1655, in-8º, 22 p. [en vers]. Dorimond, La Comédie de la comédie et les amours de Trapolin, 1662
etitval, 1655, in-8º, 22 p. [en vers]. Dorimond, La Comédie de la comédie et les amours de Trapolin, 1662 • Dorimond, Ni
n, 1662 • Dorimond, Nicolas Drouin, dit le sieur (1626?-1664) : La Comédie de la comédie et les amours de Trapolin, Paris, J
orimond, Nicolas Drouin, dit le sieur (1626?-1664) : La Comédie de la comédie et les amours de Trapolin, Paris, Jean Ribou, 166
. PDF : Gallica.   Édition moderne • in Victor Fournel, éd., Petites comédies rares et curieuses du xviie  siècle, Paris, A. Qu
(4 ff.). PDF : Google. Corpus OBVIL. → Texte : « Chapitre LII. De la Comédie et des Spectacles », p. 142-146. Autres éditions
(4 ff.) 574 p. (3 ff.). PDF : Google. → Texte : « Chapitre LII. De la comédie et des spectacles », p. 193-197. D. T. Voi
laires, est donné en appendice à Ambroise Lalouette , Histoire de la comédie et de l’opéra, Orléans et Paris, Louis Josse, 169
Voir la réfutation par Meslé le Jeune (M. L. J. D. B.), Essai sur la comédie moderne, 1752. Feller, « Les dangers des spe
gr Jacques Bénigne Bossuet, évêque de Meaux sur son livre touchant la Comédie , p. 46-48. Édition moderne • in Urbain et Leve
. N.-B. Publié en réponse à Bossuet , Maximes et réflexions sur la Comédie , 1694. Garnier, De l’éducation civile, 1765
d’un docteur de Sorbonne à une personne de qualité sur le sujet de la comédie , Paris, Claude Mazuel, 1694, 127 p. PDF : Google.
13-17..) : voir Richard , Charles-Louis. Godeau, « Sonnet sur la comédie  » 1654 • Godeau, Antoine (1605-1672 ; évêque d
N.-B. Nombreuses rééditions. Gresset, Lettre à M. M*** sur la comédie , 1759 • Gresset, Jean-Baptiste-Louis (1709-177
 Gresset, l’un des Quarante de l’Académie Françoise, A M. M*** sur la comédie , avec l’annonce qui en est faite dans le Journal
9, 20 p. PDF : Gallica. Corpus OBVIL.   Rééditions • « Lettre sur la comédie à M. *** », p. 327-336, in Œuvres de M. Gresset.
es libraires associés, an XIII, 1805. PDF : Google. • « Lettre sur la comédie à M. *** », p. 223-232, in Œuvres de Gresset, nou
Paris, Bleuet jeune, 1805, 3e partie. PDF : Google. • « Lettre sur la comédie à M. *** », p. 295-302, in Œuvres de Gresset, édi
tie. La Religion », p. 217-344). Guilloré, « Entretien X. Sur la Comédie  », 1684 • Guilloré, François (1615-1684 ; père
 p. (1 f.). PDF : Google. → Texte : 3e partie, « Entretien X. Sur la Comédie  », p. 363-380. Guillot-Gorju Voir Hardu
-P. Migne, 1866, 1432 col. PDF : Google. → Texte : « Discours VI. Des comédies  », col. 182-211. Hénin de Cuvilliers, Des co
. Corpus OBVIL. Houdry (attribué à), « IV. Sermon des spectacles, comédies , bals, &c », 1700] • Houdry, Vincent (1631
, comedies, bals, &c. », p. 95-126. Réédition •   « Spectacles, comédies , bals, danses, etc. »,in La Bibliothèque des Préd
unication, que l’on prétend encourue par le seul fait d’acteurs de la Comédie françoise, Paris, s. n., 1761, in-12. Sans l’Avis
és, 1762, p. 210-223. 2) Anonyme, Lettre à Mlle Cl****, actrice de la Comédie françoise. Au sujet d’un ouvrage écrit pour la dé
pologétique ou defence contre le libelle du Pere Augustin touchant la comédie par le sieur A.D.L.B. [titre courant : Theatre du
ingtième remède au péché de Luxure, c’est de ne jamais se trouver aux Comédies ni à de pareils spectacles. »] N.-B. Selon Andr
et, de l’Académie françoise, au sujet de celle qu’il a publiée sur la comédie , [Paris, Denis Humblot, 1759], in-8º, 16 p. PDF :
rts, 2001, p. 380-386. N.-B. Voir Gresset , Lettre à M. *** sur la comédie , 1759 ; Dancourt , Lettre à M. Fréron, 1760.
709 ; chanoine de Saint-Victor) : Réfutation d’un écrit favorisant la comédie , Paris, Edme Couterot, 1694, in-12, 87 p. (1 f.)
et abrégé des ouvrages latins, italiens et françois pour et contre la comédie et l’opéra, Paris, C. Robustel, 1697, in-12, VIII
é sans nom d’auteur]. PDF : Google.   Autre édition • Histoire de la comédie et de l’opéra, où l’on prouve qu’on ne peut y all
 », 1998, 275 p. Languet de Gergy, Sentimens sur les bals et les comédies , 1738 • Languet de Gergy, Jean-Joseph (1677-17
OBVIL. → Texte : 3e partie, chap. XII, « Du temps que l’on perd à la Comédie et aux autres spectacles de même nature », p. 269
e de l’Encyclopédie, article Genéve prouve que l’établissement d’une Comédie dans cette Ville y ferait réunir la sagesse de La
itoyen de Genève à M. d’Alembert, 1758. Le Brun, Discours sur la comédie , 1694 • Le Brun, Pierre (1661-1729 ; père, ora
• Le Brun, Pierre (1661-1729 ; père, oratorien) : Discours sur la Comédie , où l’on voit la réponse au Théologien qui la def
. Corpus OBVIL.   Réédition • 2e édition augmentée : Discours sur la Comédie ou Traité Historique et Dogmatique des Jeux de Th
Sainte, Seconde Edition augmentée de plus de la moitiéDiscours sur la comédie ou traité historique et dogmatique des Jeux de th
 ff.) 498 p. → Texte : « Sermon LXII. Contre les bals, les danses, ou comédies & autres divertissements mondains qui sont de
72-1873, 1868, 1880. • « Sermon LXII. Contre les bals, les danses, ou comédies , et autres divertissements mondains qui sont des
nri (1655?-1705) : Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie , Paris, Théodore Girard, 1694, (2 ff.) 44 p. [der
munication que l’on prétend encourue par le seul fait d’acteurs de la Comédie française, Paris, 1761, in-12. Mémoire inclus p. 
mmunication, 1761. Losme de Monchesnay, Réponse à Boileau sur la comédie , 1707 • Losme de Monchesnay, Jacques de (1666-
osme de Monchesnay, Jacques de (1666-1740) : Réponse à Boileau sur la comédie (1707) : voir Boileau-Despréaux . Mahy, La C
oileau sur la comédie (1707) : voir Boileau-Despréaux . Mahy, La Comédie contraire aux principes de la morale, 1754 • M
re aux principes de la morale, 1754 • Mahy (....-.... ; abbé) : La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne.
et Nicole… On y a joint le mandement du chapitre d’Auxerre contre la comédie et un extrait important du Journal de Trévoux, Au
ons • [sous le nom de l’abbé Parisis] : Questions importantes sur la comédie de nos jours. Par M. l’Abbé Parisis, Doct. en Thé
oogle. • [sous le nom de l’abbé Parisis] Questions importantes sur la comédie de nos jours ; par M. l’Abbé Parisis, docteur en
ttaque les adversaires du théâtre]. Meslé le Jeune, Essai sur la comédie moderne, 1752 • Meslé le Jeune, de Besançon (.
rne, 1752 • Meslé le Jeune, de Besançon (....-....) : Essai sur la comédie moderne, où l’on réfute les Nouvelles observation
vi d’une histoire abrégée des ouvrages qui ont paru pour et contre la comédie , par M. L. J. D. B., Paris, Veuve Pissol & M.
ut. Les spectacles publiques », p. 286-325. Nicole, Traité de la comédie , 1667 et 1675 • Nicole, Pierre (1625-1695) : T
comédie, 1667 et 1675 • Nicole, Pierre (1625-1695) : Traité de la comédie , 2 versions successives :   1) « L’Heresie imagin
s, 1667, in-12, vol. 2, 495 p. (→ Texte : 1re version du Traité de la Comédie , vol. 2, p. 452-495). PDF : Google. Corpus OBVIL.
Corpus OBVIL. • Rééd. : Id., vol. 2, 1692, 359 p. (→ Texte : « De la Comédie  », p. 327-359). PDF : Google.   N.-B. : voir Jea
la Comedie », p. 201-246). PDF : Google. • Éd. moderne : Traité de la comédie  ; présenté par Georges Couton, Paris, Les Belles
rsité de Gand. Nicole, « Sur une critique de son Ecrit contre la Comédie  », 1667-1675 • Nicole, Pierre (1625-1695) : « 
icole, Pierre (1625-1695) : « Sur une critique de son Ecrit contre la Comédie . Lettre 102 à Mme de La F[ayette] » [1667-1675],
al, où il est parlé des spectacles de l’Europe, de ce qui concerne la comédie ancienne & nouvelle, la tragédie, la pastoral
Parisis, abbé Pierre-Louis : voir Mann . Pascal, [Pensée sur la comédie ] • Pascal, Blaise (1623-1662) : [Pensée sur la
nsée sur la comédie] • Pascal, Blaise (1623-1662) : [Pensée sur la comédie ], nº 630 in Pensées, opuscules et lettres, éd. Ph
, Laurent (16..-.... ; abbé) : Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie . Avec une réfutation des Sentiments relâchés d’un
Réfutation des sentimens relachés d’un nouveau théologien touchant la comédie par l’abbé L. P***. Exemplaire BnF : Arsenal : 8-
40, 1741. Rééd Migne, 1847 (Google). N.-B. Voir Collet , article «  Comédie  » de l’Abrégé du Dictionnaire des cas de conscien
Voir les deux lettres précédentes de Racine. Réponse à Boileau sur la comédie , voir Boileau-Despréaux . Racine, Louis, Tr
mation du théâtre. Nouvelle édition augmentée des moyens de rendre la comédie utile aux moeurs par M. de B*** [Buzonnière], Par
1843, in-4º, 8 p. PDF : Gallica. Rochemont, Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre, 1665
Parlement) [attribué à Jean Barbier d’Aucour] : Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre. Par le
CYCLOPEDIE, et particulièrement sur le projet d’établir un théâtre de comédie en cette ville, Amsterdam, Marc Michel Rey, 1758,
sur le poème dramatique, où l’on examine s’il est permis d’aller à la comédie , d’en faire et d’en représenter, et où l’on répon
. N.-B. Publié en réponse à Bossuet , Maximes et réflexions sur la Comédie , 1694. Suffren, L’Année Chrestienne, 1640
nne se peut servir durant la journée », p. 851-877. Le passage sur la comédie se trouve aux pages 863-864, dans l’article secon
, in-12, (38) 481 p. PDF : Google, Gallica. → Texte : chap XXV, « La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons. Ell
(ff.) 400 p. Corpus OBVIL. → Texte : chap. VIII, « Avis touchant la comédie  », p. 268-296. Rééditions • 2e éd. revue et aug
nouvelle édition : Id., 1678. Édition moderne • « Avis touchant les comédies  », in L. Thirouin, éd., p. 171-183. Vernon (
ier] : Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… célébre actrice de la Comédie franc̜aise, La Haye, s. n., in-12, 1762, 143 p. P
XXVII [contre les danses], XXVIII [contre les mômeries, bastelleries, comédies , tragédies] et XXIX [contre les jeux] et leur cen
XXVII [contre les danses], XXVIII [contre les mômeries, bastelleries, comédies , tragédies] et XXIX [contre les jeux] et leur cen
 ; abbé) : La Défense du traité de Mgr le Prince de Conti touchant la comédie et les spectacles ou la réfutation d’un livre int
71, in-8º, xl-491 p. PDF : Google. N.-B. Voir Conti , Traité de la Comédie et des spectacles, 1666. Voltaire, Conversat
ai ou Refus de l’absolution », p. 114-121 [sur la fréquentation de la comédie , p. 114-115]. Autre édition • Paris, Charles Sa
y, ou Refus de l’absolution », p. 128-148 [sur la fréquentation de la comédie , p. 132]. Autres éditions • Paris, Guillaume De
eph Voisin , Défense du traité de Mgr le Prince de Conti touchant la comédie et les spectacles, 1671, p. 308-316. Il est repri
dent pas de l’Université », art XLIX interdisant la représentation de comédies ou tragédies lors de la distribution des prix, in
43 (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420
r. La proposition générale qu’il tâche d’établir est celle-ci : « Les comédies , de leur nature & prises en elles-mêmes, indé
ction : S. François de Sales étoit du même avis. A Milan on jouoit la comédie du temps de S. Charles Borromée, sans que ce dign
e tout est fête, appareil, magnificence. Quand on veut comprendre les comédies dans les anathêmes qu’elle prononce contre le jeu
tter l’ame dans un état violent, & les comédiens sont flétris. La comédie est défendue ; mais, répond le Théatin, c’est pré
Théatin, c’est précisément donner en preuve l’état de la question. La comédie n’est, ni ne sçauroit être prohibée par elle-même
vaises en elles-mêmes, parce qu’elles sont défendues. Le propre de la comédie est, dit-on, d’exciter les passions ; mais les ex
vin ? » Les comédiens sont flétris. Mais, si du moment qu’on joue la comédie on doit être réputé infâme, tant de rois, tant de
lace se taisent, ou approuvent & autorisent, par leur exemple, la comédie  ; princes, magistrats, évêques. Si ces derniers n
omptable au public de leurs momens, n’aillent pas tous les jours à la comédie . Les étrangers, qui viennent à Paris, sont fort é
viennent à Paris, sont fort étonnés de voir des écclésiastiques à la comédie & à l’opéra : ceux de Londres ne paroissent j
e c’étoit un médecin malade lui-même. Tous ses raisonnemens contre la comédie tombent, selon ceux qui la défendent, sur celle d
ition mais peu de philosophie. Quand il porte une vue générale sur la comédie ancienne & moderne, il trouve la différence à
ette idée, il donna au public les raisons qu’il avoit de condamner la comédie , & de vouloir en dégoûter les autres : mais c
cadie,       Ces jours passés, un livre a fait,       Qui condamne la comédie ,       Dont il seroit un beau sujet. Riccoboni a
Mothe n’a traité celui des vers. Le talent d’acteur & d’auteur de comédie lui paroît celui d’un homme abominable. Il n’appr
é de ses mœurs, composoit, toutes les années, des tragédies & des comédies pour les exercices accoutumés de sa classe. Il ét
nôtre. Il trouve surtout qu’il y auroit une réforme à faire dans les comédies . Celles de Dancourt, de Le Grand, de Régnard &
e plusieurs ridicules de la société. M. de Voltaire, en parlant de la comédie & des comédiens, n’a point traité pleinement
gnettes. Les catholiques, au contraire, ont toujours beaucoup aimé la comédie . Combien de prêtres eux-mêmes ont-ils travaillé p
ont-ils travaillé pour elle ? Léon X est le restaurateur de la bonne comédie en Europe. Richelieu a fait bâtir la salle du pal
condamner ? Pas d’autres que les suivantes. C’est qu’on va moins à la comédie , pour connoître une jolie pièce, que pour y voir
exemples de quelques ecclésiastiques. Peu de ceux même qui vont à la comédie , signeroient qu’ils l’approuvent. Enfin, au lieu
able. Le dernier effort qu’un de ses confrères a fait en faveur de la comédie & de la profession de comédien, à la sollicit
pratiques. M. d’Alembert a proposé aux Génevois d’avoir un théâtre de comédie . « Voilà, dit M. Rousseau, le conseil le plus dan
de son sentiment. Il ne persuade pas davantage dans ce qu’il dit des comédies . Les poëtes comiques, selon lui, s’attachent uniq
ore, sur tous ces points, M. Rousseau. On soutient contre lui, que la comédie préserve de beaucoup de défauts & même de vic
s & ses foiblesses, pour nous en défendre ou nous en guérir ». La comédie a le même avantage. A l’exception de quelques piè
hez eux, la laisse s’enivrer & fumer, & se rend en foule à la comédie à Carouge. Les enfans de Calvin se réconcilient a
44 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294
Comédies à conserver. LE MISANTHROPE de Molière.
ions, qui ont grand besoin d’examen et de correction, je crois que la Comédie du Misanthrope mérite d’être conservée, et qu’ell
ER JOUEUR, de Du Fresny. J’ai examiné un nombre considérable de Comédies dans le dessein de trouver un exemple de la façon
d Molière n’a pas négligé en travaillant : je cherchais donc dans une Comédie un de ces excès de la passion d’amour qui portent
l’ai trouvé à la fin. *** Le Chevalier joueur de M. du Fresny est une Comédie , à mon avis, des plus instructives : il ne s’agit
on n’y trouve aucune de ces Scènes de tendresse si communes dans les Comédies de ce siècle, et dont le poison est si dangereux
tres de leur cœur, ne peuvent remporter de la représentation de cette Comédie que des exemples capables de les fortifier dans l
e lorsqu’il a imité, si la source où il puisait n’était pas pure, ses Comédies ne sont pas assez correctes : et de là vient qu’i
es feront, à ce que je crois, sentir la vérité de ce que j’avance. La Comédie des Femmes Savantes est une production du génie d
risale d’un bout à l’autre, peut servir d’école à tous les Auteurs de Comédie de Caractère ; cet homme ne se dément jamais, et
de mon sujet : il suffit de ce que j’ai dit d’abord pour juger que la Comédie des Femmes Savantes est très convenable pour le T
on imprimât cette bagatelle dont on lui avait dérobé le Manuscrit. La Comédie des Précieuses Ridicules est un ouvrage parfait d
prochain. Les mœurs des hommes en général sont l’objet naturel de la Comédie qui les critique pour les corriger ; mais il y a
pour les corriger ; mais il y a pourtant une espèce de mœurs, que la Comédie ne saurait peindre sans se dégrader, et qui n’app
rmation. LES FACHEUX, J’ai parlé ailleurs trop au long de cette Comédie , pour m’étendre de nouveau sur son sujet ; cepend
naître si elle y est sensible. En un mot je ne trouve rien dans cette Comédie qui ne soit conforme aux règles les plus sévères
45 (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53
On appelle spectacles des divertissements publics, tels que sont les Comédies , les Opéra, et les autres représentations qui se
de la jeunesse ; « Leurs Règlements portent que les Tragédies, et les Comédies qui ne doivent être faites qu'en latin, et dont l
» Rat. Stud. Societ. Jes. Tit. reg. Rect. art. 13. D. En allant à la comédie ne pourrait-on pas offrir à Dieu le plaisir qu'on
serait se moquer de Dieu, et des hommes que de dire que l'on va à la comédie pour l'amour de Jésus-Christ, oserait-on lui offr
tion, et lui dire : « Seigneur c'est pour vous que je veux aller à la comédie  ; ce sera votre esprit qui m'y conduira ; ce sera
mpiété de ce langage ? et ceux qui travaillent le plus à justifier la comédie , ont-ils jamais osé offrir à Dieu cette action, e
umières, et qu'ils sont eux-mêmes convaincus du mal qu'il y a dans la comédie . » Essais de mor[ale]. Traité de la coméd[ie]. ch
ses charmes, et toutes ses pompes qu'on y représente dans toutes les comédies . Comme dans le monde, tout y est sensualité, curi
songe qu'à y faire trouver du plaisir. » Bossuet Reflex[ions] sur la comédie . p. 42. D. Les Pères de l'Eglise ont-ils cru que
n n'y voit que des objets de passion. D. Ce caractère convient-il aux comédies d'aujourd'hui ? n'en a-t-on pas banni tout ce qui
nciens, trouvent que le nôtre est beaucoup plus dangereux, et que les comédies de nos Poètes sont plus propres à allumer les feu
prive des Sacrements pendant la vie, et à la mort ceux qui jouent la comédie , s'ils ne renoncent à leur Art. On les passe à la
iastique. D. La condamnation des Comédiens emporte-t-elle celle de la comédie  ? R. Oui. Si la profession des Comédiens est indi
sed ex mundo est. » 1. Joan. c. 2. v. 16. Bossuet Reflex[ions] sur la comédie . p. 42. « Quasi parum de spectaculis pronuncietu
46 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74
rtit. jur. canon. L. 4. tit. 6.) ; il distingue quatre choses dans la comédie , le fond du sujet, le caractère des Acteurs, la m
ses vertus et ses malheurs, a composé une espèce de traité contre la comédie , dans son savant commentaire sur la loi Dominico
ous les jours, à cause que lesdits Comédiens exercent et jouent leurs comédies et farces, même en ce saint temps de carême, et p
de leurs manteaux et chapeaux ; étant les suppliants tous les jour de comédie en péril de voir voler et piller leurs maisons, d
dite permission du Lieutenant civil, si aucune y a d’exercer et jouer comédies audit jeu de paume de la Fontaine, en ladite rue
és de vouloir les tirer de l’oubli où ils sont et qu’ils méritent. La Comédie Française ne fut pas plus heureuse dans son établ
eur enthousiasme ? Montaigne (L. 1. C. 25. de ses Essais) parle de la comédie pour apprendre au public (chose fort intéressante
ublic (chose fort intéressante et fort rare !) qu’il a représenté des comédies au collège, et, pour tirer avantage de tout à son
était « maître ouvrier ». Il se jette ensuite sur ceux qui blâment la comédie , qu’il traite « d’impertinents et d’injustes ». I
es pièces. Les grands Seigneurs solennisent leurs fêtes en donnant la comédie au public, et dans les occasions importantes les
les Comédiens font au public la galanterie de lui donner le bal et la comédie gratis, et Brioché les marionnettes, à peu près c
pleines mains, et souvent d’une manière plus révoltante que dans nos comédies , dont le grand nombre est plus châtié que ses ess
dissolution où il fut porté sous les Empereurs et où se jouaient les comédies de Plaute et de Térence, qui nous restent encore,
cedat. » Je ne puis m’empêcher de rire quand j’entends l’éloge de la comédie sur les leçons de morale qu’elle débite et les ex
auctorem in conciliis Deorum collocat ». On ne représenterait pas la comédie , si on n’aimait le vice : « Si flagitia non proba
audare summæ libidinis, ægritudinem laudare maxime detestabile. » Les comédies affaiblissent les hommes les plus forts, amolliss
volante ? Les apologistes du théâtre peuvent-ils dire que l’ancienne comédie était plus licencieuse que la nôtre ? Ce n’était
énomène), si on voulait rapporter tout ce que l’Orateur dit contre la comédie , car il ne s’occupe qu’à excuser Roscius d’exerce
rs du théâtre osent dire en général et indifféremment que la nouvelle comédie est plus décente que celle des Païens, tandis qu’
ès sage ; et quoique obligé par la nécessité de la cause d’excuser la comédie , bien différent de son confrère Huerne de la Moth
i par charité ni par religion, mais par l’ordre exprès du Roi, que la Comédie Française est obligée sur sa recette de délivrer
xée à l’Hôtel-Dieu. Aussi à l’Opéra, aux Italiens, et dans toutes les comédies de province où il n’y a pas de pareils ordres, le
i ont la faiblesse de s’y livrer. 2.° Dans le fait est-il vrai que la Comédie Française ait eu des lettres patentes enregistrée
laquelle il a rendu beaucoup d’arrêts ? Voyez Pontas et Lamet, verb. Comédie . Le plus grand de nos Rois de la seconde race, de
laire de l’an 789, supprima tous les jeux des Histrions, restes de la comédie Romaine, qui après la destruction de l’Empire, se
pour les Confrères de la Passion. 3.° Aux Comédiens Italiens. Mais la Comédie Française n’en peut tirer aucun avantage, elles l
ue leur juridiction et leurs privilèges, et ne font aucune mention de comédie , qui ne s’y introduisit que longtemps après. Nous
s sévères les uns que les autres, parvinrent enfin à les anéantir. La Comédie Française voudrait-elle de tels ancêtres ? ambiti
é authentiquement établis et ont régné plusieurs siècles. La nouvelle comédie leur a si peu succédé, qu’elle a joué longtemps s
t les profaner, et dès lors ils méritèrent d’être abolis. La nouvelle comédie ne recueillit que ce qui fit détruire l’ancienne 
, « il fut défendu aux Comédiens Italiens ou Français de jouer aucune comédie , soit aux jours de fêtes, soit aux jours ouvrable
ux Comédiens, qui jouaient alors à l’hôtel de Cluny, « de jouer leurs comédies , et de faire aucune assemblée en quelque lieu de
7. La Reine Catherine de Médicis a la première introduit en France la comédie profane, pendant les dissolutions énormes du règn
livres d’amende ». Nonobstant ces défenses, ils recommencèrent leurs comédies le mois de septembre suivant, par jussion express
ut des ordres exprès pour la payer. Il est donc certain que jamais la comédie profane, Italienne ou Française, n’a été légaleme
duits par voie de fait, et on a fermé les yeux. Voilà l’origine de la comédie en France. Le caractère de la Reine qui l’introdu
e, ou vouloir en imposer au public, que de fonder la légitimité de la comédie sur des lettres patentes enregistrées. h. [NDE]
47 (1667) Traité de la comédie « Préface » pp. 452-454
a corruption de ce siècle est le soin que l'on a pris de justifier la Comédie , et de la faire passer pour un divertissement qui
tuns remords. C'est à quoi on a beaucoup travaillé sur le sujet de la Comédie . Car comme il n'y a guère de divertissement plus
t les plus subtils est de se former une certaine idée métaphysique de Comédie , et de purger cette idée de toute sorte de péché.
sique de Comédie, et de purger cette idée de toute sorte de péché. La Comédie , disent-ils, est une représentation d'actions et
a-t-il en cela ? Et après avoir ainsi justifié leur idée générale de Comédie , ils croient avoir prouvé qu'il n'y a donc point
Comédie, ils croient avoir prouvé qu'il n'y a donc point de péché aux Comédies ordinaires, et ils y assistent ensuite sans scrup
en de se défendre de cette illusion est de considérer au contraire la Comédie , non dans une spéculation chimérique, mais dans l
Comédien et d'une Comédienne ; quelle est la matière et le but de nos Comédies  ; et quels effets elles produisent d'ordinaire da
48 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128
pieces la plus condamnable, ait osé faire une apologie ouverte de la comédie . Cette apologie est digne de lui : c’est un tissu
se fit porter à la représentation (c’étoit bien le temps d’aller à la comédie ). Il l’embrassa, & lui dit : Je meurs content
re, tant il ignore & confond tout. Sous les derniers Empereurs la comédie avoit porté la licence à l’excès. Néron, Caligula
ue nous employons contre la moderne, malgré sa prétendue réforme. La comédie fut ensevelie avec l’empire de Rome, & ne rep
la dignité. Le Concile de Trente, qu’il accuse de n’avoir condamné la comédie que par haine contre Luther & sa morale, n’a
ie que par haine contre Luther & sa morale, n’a pas même parlé de comédie , & n’avoit pas besoin d’en parler, puisque sa
e culte de Dieu ? Fagan trouve une contradiction insoutenable que la comédie & les Comédiens soient à même temps proscrits
r à tous les maux, ce ne sont pas moins des maux. Tout ce qui va à la comédie n’est pas également coupable, & n’en revient
horte. Au reste l’Etat n’a jamais fait que tolérer, sans approuver la comédie  ; jamais il n’a ordonné d’y aller. Il y a au cont
ont condamné par des motifs qui n’existent plus : c’étoit l’ancienne comédie , non la nouvelle. Les rituels & les mandemens
gan prétend qu’ils portent à faux, & poursuivent le fantome d’une comédie qui n’est plus. Les Théologiens ne valent pas mie
e de Conti n’est pas plus épargné ; il sit en 1669 un livre contre la comédie , que l’Abbé de Voisin a défendu & fort augmen
mp; de Canons des Conciles, que c’est un véritable péché d’aller à la comédie  ? Il oppose le Prince de Condé, qui l’aimoit &
s d’avantage de la conduite de plusieurs grands hommes qui ont lu des comédies  ? les approuvent-ils pour cela ? S. Augustin s’ac
lecture ? S. Paul cite des vers du Poëte Ménandre ; approuvoit-il la comédie  ? M. Huet dit qu’il y a dans l’Ecriture des parab
explique l’adresse des Pantomimes à contrefaire : donc il approuve la comédie  ? il permet la peinture, la sculpture, le chant :
tues, les chansons obscènes ? Le Prince de Conti a été cent fois à la comédie , Bossuet & Fenelon ont lu Moliere & Racin
sther, Athalie, Joseph, Jephté, &c. ? Quand il se trouve dans une comédie quelque trait de bonne morale, il frappe d’autant
st impossible, & l’excès criminel, la fuite est indispensable. La comédie est un plaisir très-vif. Cette idée, peu propre à
 ! Tertull. de Spectac. On veut sur-tout attirer les jeunes gens à la comédie , & leur en faire une sorte de nécessité pour
xercices de religion. Malgré les éloges qu’il fait de la morale de la comédie , l’Apologiste avoue qu’il y a beaucoup à réformer
t très-dangereuse, qu’on ne passeroit pas aujourd’hui à la police les comédies de Moliere. Mais il compte beaucoup sur la vigila
ieu nous y abandonne, on s’y perd. Quel besoin avez-vous d’aller à la comédie  ? Qui amat periculum peribit in illo. Il faut sac
ne pratique de piété inconnue au théatre. Peut on rapporter à Dieu la comédie & tout ce qui s’y passe ? S. Paul, qui dit à
cupidité, un fol amour, mais de consulter Dieu. C’est au contraire la comédie qui apprend à les mal assortir, puisqu’elle appre
mais il l’est d’un très-grand nombre. Une ville où n’a jamais été la comédie a ses vices sans doute, mais incomparablement moi
ette ville si pure, si dévote, & cependant si enthousiasmée de la comédie , qu’on l’y joue par dévotion la semaine sainte, p
jours. Un homme sage peut-il avancer ces absurdités ? 5. excuse. Une comédie est un livre, la morale de l’opéra une chanson ;
ons. Beaubourg étoit un modèle de piété dans l’Eglise. Il y jouoit la comédie , il savoit jouer toute sorte de rôles. Les Pharis
s comme naturelle, il avoit passe du théatre du Collège à celui de la comédie Françoise. Plusieurs pieces qui avoient réussi, n
avoient point vu le jour, & démontre sensiblement le danger de la comédie . On a cru dire un bon mot quand on a dit d’un ton
49 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47
y en a peu qui quelquefois, sans sortir du cloître, ne se donnent la comédie . Ce ne sont communément que des pièces pieuses. O
d’histoires, pour ne pas employer le mot et donner l’idée profane de comédie (Tit. des menues licences, n. 497.). « Autour de
monde, de peur que l’éloignement bien fondé des gens de bien pour la comédie , ne retombe sur ces pièces pieuses, toutes différ
es ; elles défendent, sous peine de la prison, d’aller au bal et à la comédie  : « Histriones … enumeramus inter impudicos, et d
(ce qu’assurément ne voudrait pas imiter le plus habile acteur de la comédie ), il réalisait la chose, et ordonnait à ceux qui
g. » J’avoue que quelque mauvaise humeur qu’on puisse avoir contre la comédie , je ne voudrais pas interdire cette espèce de piè
bins, Carmes, dont les règles ne défendent aux Confrères d’aller à la comédie . Les règles des Congrégations des Jésuites n’en p
. pag. 210.) ; mais il le brode plaisamment, en donnant deux plans de comédie  ; l’un sur les misères de la vie, où la fièvre, l
a donné lieu à un couplet de chanson fort connu : « Nous jouons des comédies Dans l’enclos de nos maisons, Et même des tragédi
qu’on leur a quelquefois reproché de souffrir sur leur terrain cette comédie licencieuse, de louer leurs boutiques aux Comédie
Congrégation, chargée de l’éducation du Clergé, ne désapprouve pas la comédie . On a tort : Quand tout cela serait vrai, les Laz
son fonds le revenu naturel du loyer. Ce n’est pas même pour jouer la comédie , non plus que pour bien d’autres désordres qui s’
s souffrir. Jamais en effet ni la fréquentation ni la tolérance de la comédie ne fut un degré pour monter au ciel. Il était nat
férend, digne des uns et des autres, dont la plaidoirie dût donner la comédie au barreau, ne nous regarde pas ; mais ce qui a r
. Les spectacles religieux ne sont pas du goût de Pontas : il dit (V. Comédie , Cas 4.) qu’il a été consulté sur une Communauté,
tre sur des sujets de piété, et louent pour cet effet des habits à la comédie , dont ils se couvrent par-dessus les leurs. D’abo
t par conséquent, ajoute-t-il, aux Religieux, de voir représenter des comédies ni d’en faire représenter dans leurs monastères,
nts des Casuistes, et il est aisé de sentir que ceux qui défendent la comédie à tout le monde, à plus forte raison ne la permet
isions, qu’il n’est pas facile de concilier : il défend absolument la comédie aux Ecclésiastiques, il la permet aux Religieuses
eux, que plusieurs Saints ont approuvés, n’ont aucun rapport avec nos comédies , et ne forment point de titre en leur faveur. Dan
ils firent apprendre aux Indiens, et les leur firent représenter. Ces comédies apostoliques réussirent parfaitement, on y prit t
foi est excusable ; mais ceux qui en Europe donnent si facilement la comédie à la jeunesse, sont-ils pardonnables de ne pas vo
bien et le culte de l’Etre suprême, ce qu’ils auraient vu travesti en comédie  : rien ne serait plus propre à décréditer le chri
Dieu, ni à la sainteté de la religion qu’il prêchait, d’assister à la comédie  ». V. la Chine du P. du Halde sur le théâtre Chin
ère (Tom. 1. pag. 140. de son voyage), il est défendu d’assister à la comédie , quoique plus châtiée que la nôtre, puisque tous
n’est pas indifférente. Le même Abbé (pag. 285) dit en parlant de la comédie de Siam : « Les Comédiennes sont bien laides ; le
ng. » Réflexion sans doute bien innocente, mais qui fait voir qu’à la comédie on s’occupe d’autre chose que de la morale qui s’
les aussi longs que les Siamoises. On a vu à Québec les Acteurs d’une comédie qu’on jouait au Collège, et qui tous étaient des
oute la Communauté gravement assemblée au son de la cloche, voyait la comédie , et riait de bon cœur. Il est vrai que M. Lacroix
et se divertir, l’introduisit dans ce pays lointain. Il débuta par la comédie du Tartuffe, qu’il fit représenter dans son châte
ait ordonné l’exclusion. Celui-ci donna un mandement pour défendre la comédie , et fit prêcher contre, et refuser l’absolution.
50 (1675) Traité de la comédie « I. » pp. 272-274
n'y a guère eu que ce siècle-ci où l'on ait entrepris de justifier la Comédie , et de la faire passer pour un divertissement qui
s remords. Et c'est à quoi on a beaucoup travaillé sur le sujet de la Comédie . Car comme il n'y a guère de divertissement plus
les plus subtils, est de se former une certaine idée métaphysique de Comédie , et de purifier cette idée de toute sorte de péch
que de Comédie, et de purifier cette idée de toute sorte de péché. La Comédie , disent-ils, est une représentation d'actions et
a-t-il en cela ? Et après avoir ainsi justifié leur idée générale de Comédie ; ils croient avoir prouvé qu'il n'y a point de pé
e de Comédie; ils croient avoir prouvé qu'il n'y a point de péché aux Comédies ordinaires, et ils y assistent ensuite sans scrup
en de se défendre de cette illusion est de considérer au contraire la Comédie , non dans une spéculation chimérique, mais dans l
Comédien et d'une Comédienne, quelle est la matière et le but de nos Comédies  ; quels effets elles produisent d'ordinaire dans
51 (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88
eur Boursaut, une Lettre qui est tout à la fois et une Apologie de la Comédie telle qu’elle se représente en ce temps, et une A
sons que cet Auteur quel qu’il puisse être, apporte pour autoriser la Comédie  : et quoiqu’elles n’aient rien que de faible, je
dre ! 1. Il dit que l’Écriture ne condamne point en termes formels la Comédie . 2. Qu’elles ont été inventées pour reprendre les
ères dans les derniers Siècles qui n’ont pas été si sévères contre la Comédie . 5. Les Comédiens se peuvent sauver, parce qu’ils
vous n’y trouverez point de précepte formel et particulier contre la Comédie . Ce n’est pas entrer dans le sens de l’Écriture,
gien, de dire que quoique tous les Pères et les Conciles défendent la Comédie , on peut néanmoins y aller ; parce que l’Écriture
er ; parce que l’Écriture ne défend pas en termes exprés d’aller à la Comédie . Pour raisonner mieux, il faut dire, l’Écriture n
tissement aux Dames, met par an quarante ou cinquante louis d’or à la Comédie , dans un temps où les pauvres meurent de faim et
beauté ne vous soit un sujet de scandale et de chute. Eccli. 9. 8. La Comédie n’est-elle pas une occasion prochaine de manquer
u col, et qu’on le jettât dans le fond de la mer ? Ceux qui jouent la Comédie , ceux qui l’autorisent par leurs Écrits, ou par l
après cela que l’Écriture parle expressément de Théâtre, d’Opéra, de Comédie , ou de Bal ; puisqu’il n’y a personne qui raisonn
t de rien à l’Auteur de dire, que tout le scandale qui se trouve à la Comédie , est un scandale passif, et non pas actif, sur le
n’a jamais changé : Elle a toujours cru que les divertissements de la Comédie étaient condamnés par l’Écriture, quoique le Text
és par l’Écriture, quoique le Texte sacré ne prononce point le mot de Comédie . Elle a toujours été en possession de condamner l
qui ne peut assez me surprendre, est que quand il ese trouvait à ces Comédies quelque Personnage recommandable par sa vertu, et
it longtemps, et même plusieurs Siècles qu’on les avait séparés de la Comédie  : Les Prêtres n’y étaient plus appellés ; les Spe
chose sinon qu’il s’est laissé surprendre, quand il a avancé que les Comédies avaient été inventées pour l’instruction des Gran
sprit des Pères ne faisait pas une difficulté. Et à cela près, si les Comédies avaient été innocentes pour les mœurs, ils ne les
ux quand il se retranche sur les immodesties prétendues de toutes les Comédies d’autrefois, en comparaison desquelles il prétend
ages ont prétendu, et parmi les Païens et parmi les Chrétiens, que la Comédie même séparée de l’idolâtrie et de l’impureté gros
ces belles paroles qui devraient confondre tous les partisants de la Comédie  : « Nous souffrons et nous approuvons la fausseté
ui a tant publié de Fables, et dont on a tiré tant de sujets pour des Comédies , ne laisse-pas de reconnaître de bonne foi que ce
t pernicieuses ; et ils ne doivent pas seulement rejetter et fuir les Comédies , les Farces et les Jeux déshonnêtes : Mais ils do
les choses de Dieu les plus agréables. Que tout ce qui se passe à la Comédie soit généreux, honnête,Seu fortia, seu honestak.
epos, et vous n’êtes point satisfait si vous n’avez des Théâtres, des Comédies  ; si vous ne voyez la poussière du Cirque, et la
es défenses par Ordonnance de la Chambre des Vacations, de jouer leur Comédie , ne faire assemblée en quelque lieu et Fauxbourg
ons et défenses à tous Comédiens tant Italiens que François, de jouer Comédie , soit aux jours de Fêtes ou ouvrables, et autres
ent impétrées. IV. Venons à la quatrième raison que l’Approbateur des Comédies allègue pour s’écarter du sentiment de tous les C
que les Scholastiques sont presque tous d’accord de faire grâce à la Comédie , et que même il y a eu des Saints, » comme saint
ner plus haut ; arrêtons-nous-y pour voir si en effet il autorise les Comédies telles qu’on les joue à présent. Le premier moyen
i il s’abuse, c’est que la vertu d’Eutrapélie n’autorise nullement la Comédie , parce qu’elle ne veut dire autre chose dans l’es
bles, et des expressions d’amour, de vengeance ou d’orgueil, dont les Comédies sont remplies. Saint Thomas donne d’abord à la ve
stie. » Qu’est-ce que saint Thomas dit en tout cela de favorable à la Comédie , ou plutôt ; que ne dit-il pas qui la condamne ou
e la vertu d’Eutrapélie, ce grand bouclier dont se sert l’Amateur des Comédies , lui permet tellement de se répandre en des parol
ons à l’Article suivant, où ce saint Docteur paraît si favorable à la Comédie , qu’il dit que l’office des Baladins, « qui a pou
disait qu’on ne pouvait pas se ressouvenir de ce qu’on avait vu à la Comédie , sans en ressentir des impressions de mort dans l
 ; et que s’étant donné à Dieu dès l’enfance, il n’avait jamais vu de Comédie . Secondement, je pourrais me tirer de cette objec
Mais pour dire ici quelque chose que je n’emprunte point ailleurs, la Comédie aussi bien que la Peinture, et plusieurs autres A
y appliquer sans mettre leur salut en danger. Disons-en de même de la Comédie  : Elle a eu differents âges ; il y en a eu où ell
ient point avec cet air gallant et si peu modeste où on les voit à la Comédie aujourd’hui. Enfin les Acteurs n’avaient point en
soit trouvé des Saints, qui pour quelque temps aient laissé passer la Comédie , qu’ils ne connaissaient que sur le rapport des g
rendront bien son sentiment, reconnaîtront qu’il n’approuva jamais la Comédie telle qu’elle se joue à present. Premièrement, pa
édie telle qu’elle se joue à present. Premièrement, parce que dans la Comédie toutes les passions paraissent dans l’excès : si
pour la rendre mauvaise : Et si cela se représente en public comme la Comédie est toujours publique, il y entre du scandale ; e
tions mauvaises, et capables de nuire. Secondement, parce que dans la Comédie , il y a du côté des Spectateurs des ris et une jo
crit veut, sur la foi de Fontana de Ferrare, avoir été favorable à la Comédie , quand elle auroit été examinée par ses Grands Vi
nfaits. Mais ces Danses qui se font parmi nous (disons-en de même des Comédies , puisque le Livre de saint Charles est pour les u
ces exemples sacrés ne doivent point être rapportés pour excuser nos Comédies , qui sont toujours profanes, si elles ne sont pas
employer une partie à ces sortes d’amusements ; considérant enfin la Comédie dans les circonstances dont il semble qu’elle ne
évérité, si nous n’osons excuser de péché mortel ceux qui courent aux Comédies  ; puisqu’Alexandre de Ales m cet Auteur dont la d
péché mortel ceux qui même malgré eux, ou par hasard, se trouvent aux Comédies , quand il s’y passe des choses propres à exciter
iter les passions. » Je ne sais comment on peut citer en faveur de la Comédie , un Saint qui y est si opposé et en cela si digne
ux, et avec autant de véhémence qu’il leur sera possible, combien les Comédies , qui sont la source et la base presque de tous le
arles ne se contente pas d’animer le zèle des Prédicateurs contre les Comédies , il arme encore le bras des Grands du monde pour
ent reçus à demeurer quelque temps chez eux. » Est-ce-là favoriser la Comédie  ? et l’autorité de ce grand Cardinal peut-elle se
t-ce pas en dire assez pour en éloigner tout le monde ? Il compare la Comédie aux Champignons, dont les Medecins disent, « les
. 1. « En même temps que vous étiez au Bal (c’est la même chose de la Comédie ) plusieurs âmes brûlaient en enfer pour des péché
lons. » Vous donc qui citez saint François de Sales pour autoriser la Comédie  ; n’en parlez donc que comme lui, et dites que ce
faisait ce que ce grand Saint ordonne à ceux qu’il souffre aller à la Comédie , les Théâtres seraient bientôt fermés. Et pour mo
vrai, comme l’Auteur de l’Approbation le fait sonner si haut, que les Comédies d’à présent sont tellement épurées et modestes, q
e laisse pas d’être aussi dangereuse. Qu’est-ce, je vous prie, que la Comédie telle qu’on l’exerce à présent, qu’un assemblage
, soupirs, gestes, actions, décorations, compagnie ? Qu’est-ce que la Comédie encore une fois, qu’un commerce d’amour qui réuss
vérité, je ne sais ce que l’Auteur veut dire, quand il avance que la Comédie est réformée, et qu’on y peut trouver une École d
ais un amour légitime, parce qu’il est toujours excessif et outré, la Comédie ne représentant jamais de passions calmes et modé
t, que longtemps auparavant que les Saints Pères parlassent contre la Comédie , il ne s’y faisait plus de sacrifice ; cependant
être de toutes les parties de plaisir, sans excepter les Bals et les Comédies . Ces personnes se croient en sûreté, quand elles
: De ne les point donner à ceux qui sont dans l’actuel exercice de la Comédie . Ce qui fait voir qu’il n’y a pas un temps où on
oit. VII. L’Auteur de la Lettre trouve mauvais qu’on ne traite pas la Comédie aussi favorablement que le jeu de hasard, contre
ns à ces sortes de jeux, comme il y en a qui exposent leur salut à la Comédie . Ceux qui les aiment ne s’y adonnent que pour que
n’y a point de lieu destiné pour toujours à recevoir le jeu comme la Comédie , qui semble dresser Autel contre Autel, et avoir
ge dans l’Église de s’élever contre ces sortes de jeux, que contre la Comédie , qui est du nombre de ces maux qui ont d’abord un
nt prêts d’y faire mal leurs affaires ; on ne voit point sortir de la Comédie ceux qui commencent à en goûter le plaisir fatal.
ait l’Auteur de l’Écrit, quand pour autoriser le divertissement de la Comédie , et dire qu’on y peut aller le Dimanche ; il dit
jour ? Qu’entend-il par-là ? Est-ce que c’est un devoir d’aller à la Comédie les Dimanches ? Je ne crois pas que cette pensée
te pensée lui soit venue dans l’esprit. Est-ce qu’il ne faut jouer la Comédie qu’une fois la Semaine ? Ses bons amis les Comédi
e repos de Dieu est quelque chose de semblable à ce qui se passe à la Comédie  ? Ce serait un blasphême de le dire, puisque le r
mpe donc bien grossièrement, quand pour prouver qu’on peut aller à la Comédie le Dimanche, et qu’on ne pèche point en y assista
un Manuscrit qui a pour Titre, Réfutation d’un Écrit qui favorise la Comédie , par le P. de la Grange Docteur en Théologie ; pe
tre d’un théologien illustre, p. 20-21 : « Je dis que, selon moi, les Comédies de leur nature, et prises en elles-mêmes indépend
en, qui sont les deux qui semblent s’être le plus déchaînés contre la Comédie . » g. Caffaro ne fait en aucun endroit allusion
ne condamne pas absolument les Danses, les Chants, les Opéras et les Comédies , mais seulement les Spectacles qui représentaient
52 (1865) Mémoires de l’abbé Le Gendre pp. 189-194
Gendre a (1694.) En ce temps-là parut une lettre en faveur de la comédie , lettre assez bien écrite et si ample, qu’elle po
de lui en l’exposant ou aux satires des libertins, s’il condamnait la comédie , ou aux reproches des dévots, s’il ne la condamna
des dévots, s’il ne la condamnait pas. Y a-t-il du mal à aller à la comédie  ? Le oui et le non ont des raisons si apparentes
Or, est-il un délassement plus utile et plus innocent que celui de la comédie , disent ses défenseurs, puisqu’elle n’est autre c
érir l’homme de ses défauts que de les exposer, comme on fait dans la comédie , à la risée et à la censure publique. Ces peintur
étiques ; tel qui est vicieux ne veut pas être ridicule. Le but de la comédie n’est pas moins de corriger que de divertir. L'a
e la comédie n’est pas moins de corriger que de divertir. L'ancienne comédie , contre laquelle les conciles et les Pères ont ta
nt être mieux employées qu’à décrier ces infamies ; mais autant cette comédie était abominable, autant celle d’aujourd’hui est-
y avait, même en petit nombre, des équivoques grossières. Si dans la comédie moderne il ne se trouve ni paroles ni actions qui
eurs d’une morale relâchée. D’autres soutiennent au contraire que la comédie d’aujourd’hui, tout épurée qu’elle est des infami
isposent peu à peu d’abord au relâchement, ensuite au libertinage. La comédie moderne, tout épurée qu’elle est, étant une occas
a main à la plume, pour prouver qu’il n’y a point de mal à aller à la comédie . A parler juste, c’était le poète lui-même qui av
53 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312
Comédies a corriger. L’AVARE DE MOLIERE. Je me fla
e d’avoir démontré dans le premier Chapitre de cet ouvrage combien la Comédie de l’Avare telle qu’elle est, est contraire aux b
le que je devais en conséquence placer cette Pièce dans la classe des Comédies que je rejette. Cependant les beautés de cet ouvr
struire sa Pièce, et je n’ai pas craint d’avancer dans l’examen de la Comédie des Femmes Savantes, que ces sources étant infect
que l’ouvrage de Molière s’en ressentit : l’entreprise de corriger la Comédie de l’Avare en est devenue bien plus difficile pou
sse, et cela du consentement de la fille. Cette Scène est prise de la Comédie Italienne de Lélio et Arlequin Valets dans la mêm
rtout de meilleures que tout autre pourrait imaginer, je crois que la Comédie de l’Avare peut être conservée pour le Théâtre de
ERE COQUETTE, Il y aurait de l’injustice à ne pas avouer que cette Comédie de Quinault est bien imaginée et bien conduite ;
e le mauvais exemple de Laurette peut causer. LES PLAIDEURS, La Comédie des Plaideurs de M. Racine, est la Pièce la plus
forte que depuis Molière, j’ai peine à croire que le vrai style de la Comédie se soit conservé nulle part aussi bien que dans l
tyle de la Comédie se soit conservé nulle part aussi bien que dans la Comédie des Plaideurs. Malheureusement il y a un amour da
éformation. LA RÉCONCILIATION Normande, de M. Du Fresny , Cette Comédie me paraît excellente ; le Poète entreprend de cor
ellement. Ainsi je ne doute pas que l’instruction contenue dans cette Comédie ne soit réellement d’une grande utilité pour tout
solutions imprudentes et dangereuses. 14. [NDA] Observation sur la Comédie et sur le génie de Molière. Paris.
54 (1751) Nouvelles observations pp. 393-429
PRONONCÉES CONTRE LES COMÉDIENS. Les Apologies faites en faveur de la Comédie ont toujours été assez foibles ; & toujours c
rs ces Apologies ont été réfutées par des plumes habiles. Pourquoi la Comédie n’a-t-elle point eu de meilleurs défenseurs ? C’e
es raisons que l’on a rapportées jusqu’à présent, pour prouver que la Comédie condamnée n’est point celle qui existe aujourd’hu
ujourd’hui, n’ont jamais été exposées avec assez de soin. 2°. Que la Comédie , telle qu’elle a été traitée par Moliere, est suf
occasionné ces décisions, & que ces motifs n’existent plus. Si la Comédie eût toujours été telle qu’elle est aujourd’hui, i
sur des Terres Ennemies. Après la destruction de l’Empire de Rome, la Comédie , suivant l’expression de beaucoup d’Auteurs, rest
les Empereurs d’Orient ; mais sous quelles couleurs ? Cette nouvelle Comédie ne méritoit pas moins toute l’indignation de l’Eg
ntant au coin des rues & sur des échaffauts ? Les Tragédies & Comédies de Garnier & de Jodelle, qui parurent dès 155
s Piéces de Théâtre aussi honnêtes & aussi épurées que nos bonnes Comédies , ont été de tous tems condamnées pour leur seule
r si les plaisirs modérés sont en eux-mêmes criminels, & si notre Comédie n’est d’aucune utilité, & d’autres choses qui
tacles, condamnés par les Peres, n’étoient pas plus coupables que nos Comédies . On peut assurément comparer nos bonnes Comédies
us coupables que nos Comédies. On peut assurément comparer nos bonnes Comédies à celles de Térence. Or, sur quoi le Pere le Brun
ur Virgile. Saint Jérôme auroit-il encore adopté plusieurs traits des Comédies de Turpilius, Poëte qui vivoit au tems de Pompée 
si condamnables, il seroit bien étonnant que l’on eût un Recueil des Comédies de Térence, de l’impression du Vatican. On croit
’il soit possible d’y répondre. Il parut, en 1669, un Ecrit contre la Comédie , que l’on attribue à un grand Prince. Après avoir
ecle où nous sommes, il parut plusieurs Mandemens peu favorables à la Comédie . Mais que l’on fasse attention que les Mandemens,
cholastiques, ont laissé entrevoir combien ils étoient indulgens à la Comédie . On ne terminera pas ces Observations sans les ci
Chrétiens. II. OBSERVATION. Il ne faut pas perdre de vue que la Comédie est un plaisir. Un des plus honnêtes Hommes que l
s sont suffisamment bonnes pour les mœurs ; à plus forte raison notre Comédie , depuis que la Cour a institué des Censeurs pour
est la source de tous les malheurs qui arrivent aux hommes ; dans les Comédies , il a pour but l’union la plus légitime. S’il est
l’Abbé Nadal, ni d’autres Tragédies modernes. Il y a encore dans les Comédies les plus morales de Moliere, quelques traits que
leurs réformes, subsiste encore, contre les Comédiens, parmi nous. La Comédie fut regardée, dans sa naissance, comme un effet d
urent alors chassés comme ils le méritoient. Les Romains, tant que la Comédie chez eux fut honnête, ne proscrivirent leurs Comé
l nécessaire de renouveller ici la question, que les défenseurs de la Comédie ont faite tant de fois ? Pourquoi la représentati
l n’est guères de Comédiens qui n’ayent une profession étrangere à la Comédie . Est-ce, enfin, un faux bruit, ou s’il est vrai q
t les choses, croyoient sans doute le pouvoir faire. Thomassin, de la Comédie Italienne, suivant l’usage Ultramontain, ne monto
me. Des raisons que l’on vient d’exposer, on peut conclure que la Comédie , telle qu’elle a été dans sa naissance, & tel
; l’autre Chrétien, que l’on cite mal-à-propos, comme contraires à la Comédie . Sénèque, que l’on met de ce rang, fait un grand
is quand il fut informé du peu de danger, & de la nécessité de la Comédie , il la permit pourvû que les Piéces eussent aupar
uée que les Cardinaux de Richelieu & de Mazarin ont accordée à la Comédie  ; l’un par sa passion pour la Poësie, & l’aut
ger. Suivant le plan que l’on s’est ici tracé, toute la réforme de la Comédie se réduit à deux choses : 1°. Du côté de la Polit
55 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114
aisoit des vers à milliers, Bien-tôt après, ayant été une fois à la comédie , j’en composai aussi-tôt une sur une aventure arr
ordeaux il y joua les personnes les plus distinguées dans sa premiere comédie . On le menaça, on le maltraita, il fut heureux de
où la Grange n’a eu aucun succès, & même pour les tragédies & comédies , où Quinault a montré bien plus de talent, mais p
e a lieu ; & Destouches, malgré sa complaisance, n’a fait que des comédies , où tout est raillerie & malignité. Celui ci
le devineroit-on ? pour s’appliquer le reste de ses jours à faire des comédies . Il aimoit la comédie avec passion. Malgré l’emba
s’appliquer le reste de ses jours à faire des comédies. Il aimoit la comédie avec passion. Malgré l’embarras des affaires publ
le, sur sa propre fortune. Il se retira à la campagne. Il composa des comédies qu’il venoit ensuite offrir au public à Paris. So
amp; de la Philosophie d’Angleterre. Il y composa très-réellement une comédie très-plaisante, peut-être la meilleure de son rec
indiscrétion de sa femme le divulgua. Il s’est peint lui-même dans la comédie du Philosophe marié, qui a honte de l’être ; &
le qu’il en donne ? C’est l’éloge qu’il fait de l’infraction dans une comédie publiquement représentée & imprimée plusieurs
manquer ? il avoit la faveur de la Cour, & il avoit donné quelque comédie  ; car le grand nombre de ses piéces a été fait de
ef-d’œuvres. Il a été d’ailleurs grossi par des fragmens de plusieurs comédies projettées, mais non exécutées. Ce sont des scene
ein de fureur poëtique dans l’âge le plus tendre s’avisa de faire des comédies prit Destouches pour son maître, & se livra à
que pour le jouer, il y en a vingt qui ne sont que peuple : c’est la comédie roturiere. Telle est celle de Moliere. Les platit
habitude, on ne voit que des gens élevés : c’est, pour ainsi dire, là comédie noble. C’est sans doute un bien d’épargner au spe
n est plein, parle de l’abondance du cœur, & devient froid. Cette comédie toujours noble & grave seroit très-ennuyeuse,
permet, ni ne les laisse représenter. On voit encore dans toutes ces comédies un tissu de mensonges, de fraudes, de friponnerie
re un grand Prince tout occupé du gouvernement des peuples, & une comédie qui ne semble faite que pour l’oisiveté, il n’est
ses fonctions Royales d’amuser & de faire rire le peuple par des comédies . Cette idée burlesque est digne de l’Arlequin de
ses négociations en Angleterre & en Suisse ! A-t-il présenté ces comédies au Conseil des Rois, avec ses mémoires, & fai
comédies au Conseil des Rois, avec ses mémoires, & fait jouer la comédie pour consoler les peuples de la revolution des bi
aux Rois de fort mauvaises leçons. On a eu tort de ne pas insérer des comédies dans le recueil des ordonnances de nos Rois. Elle
a vie des Princes ne parle guere, & toujours pour les blâmer, des comédies qu’ils ont donné, a grand tort de négliger cet ar
ils se trouvent inséparablement attachés. J’avoue , dit-il, que la comédie peut corrompre les mœurs quand la gayeté degenere
s ? qu’importe quelle main lance les traits, s’ils sont mortels ? La comédie , bien loin d’etre dangéreuse, est tres-propre à c
u’on conclud du particulier au général. Sans doute ; on voit dans les comédies des traits honnêtes, de la bonne morale, assaison
bien juger la prendre dans sa totalité, & dans ce point de vue la comédie est mauvaise & très-dangéreuse. Tous les aute
omene. C’est ma façon de penser . C’est qu’il n’a jamais fait que des comédies . En revanche il éleve bien haut Thomas Corneille,
rtante : Regle depuis bien long-temps établie par la pratique. Toute comédie de caractere doit représenter un caractere ridicu
ble & trop sérieux, il ne peut jamais atteindre au vrai but de la comédie , de plaire, & d’amuser en instruisant. Il se
qui alliat les traits sublimes de la tragédie avec le plaisant de la comédie . La comédie n’est donc point faite pour corrige
s traits sublimes de la tragédie avec le plaisant de la comédie. La comédie n’est donc point faite pour corriger la partie es
s plus grands vices qu’elle devroit commencer d’exercer son zele ? La comédie raisonnable & sérieuse ne seroit-elle pas plu
; de plaire, & que d’amuser & de plaire est le vrai but de la comédie . Il a suivi ses propres regles. Il y a eu un autr
56 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81
CHAPITRE III.Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moi
« C’étaitp. 13. quelque chose de si horrible et de si infâme que la Comédie , comme on la jouait du temps de nos pères, qu’il
èrent pas néanmoins de continuer après cela à parler encore contre la Comédie avec autant de zèle et de force, qu’ils avaient f
ris pour un divertissement aussi bas et aussi indigne d’eux qu’est la Comédie  : « Etsi Comœdiæ non habent crimen, habent tamen
’Auteur de la lettre. « Dep. 41. la manière qu’on joue à présent les Comédies dans Paris, elles sont sages, modestes et bonnes.
donné occasion à ceux qui ne connaissaient pas assez le danger de la Comédie , d’en faire de grands éloges. Mais c’est au contr
uissance de soutenir avec assez de gravité et de bienséance. Pour une Comédie sainte, ou deux qu’on a representées dans Paris e
héologie de Paris soussignés qui ont été consultés pour savoir si les Comédies que représentent les Comédiens Italiens à Paris,
du 18. Octobre ; celles du 16. et 18. Novembre sont d’avis que telles comédies ne peuvent être sans péché mortel en ceux qui les
e. Nous allons voir que Molière donne plus d’occasion de dire que les Comédies d’à présent sont encore plus condamnables que cel
nt encore plus condamnables que celles du temps passé. §. II.Plus les Comédies d’à présent paraissent honnêtes, plus elles sont
commencent à se corrompre. Mais il est pourtant vrai de dire que les Comédies le sont encore infiniment davantage, parce que le
e scrupuleuse, ont été obligés de m’avouer qu’à l’heure qu’il est, la Comédie est si epurée sur le théâtre Français, qu’il n’y
ns d’une conscience délicate, pour ne pas dire scrupuleuse, vont à la Comédie . Mais passons et disons qu’une Comédie ne doit pa
as dire scrupuleuse, vont à la Comédie. Mais passons et disons qu’une Comédie ne doit pas être appelée épurée et honnête, pour
s libertins, des impies et des Athées avoir l’impudence d’aller à des comédies tout à fait déshonnêtes. Des femmes de qualité, e
s simples et sans expérience. Mais enfin l’honnêteté apparente de ces Comédies , et le déguisement trompeur dont on use, n’en est
e tempérament artificieux, dont le démon est l’auteur, rend encore la Comédie d’à présent plus nuisible, que n’aurait été une d
nière blesser le Christianisme, ou la pureté des mœurs. » §. IV. Les Comédies saintes et pieuses, qu’on vante tant, ne laissent
s ne songer qu’à rire et à divertir des fainéants ? Mais revenons aux Comédies de notre temps. POLYEUCTE. Les Comédies deviennen
fainéants ? Mais revenons aux Comédies de notre temps. POLYEUCTE. Les Comédies deviennent ennuyeuses, quand l’amour n’en fait pa
§. V. Examen de ces paroles de l’Auteur de la Lettre. « Lap. 33. Comédie est aujourd’hui moins l’Ecole du vice, que de la
aut donc que les vertus dont il prétend parler, et dont il dit que la Comédie est l’Ecole, soient celles-ci : une fierté pleine
s l’enfer, sont les vertus éclatantes qui plaisent aux Amateurs de la Comédie , dans leurs Héros et leurs Héroïnes, et dont ils
es de la bienséance et de la pudeur. Après cela notre Défenseur de la Comédie osera-t-il dire qu’elles sont toutes honnêtes et
maison. Et il dit encore dans une autre Homélie,Ibid. Hom. 4. que la Comédie est la perce des jeunes gens, dans lesquels la co
ière cause de tous ces désordres, on trouvera que c’est sans doute la Comédie . §. VII.De la morale pernicieuse qui se trouve da
te la Comédie. §. VII.De la morale pernicieuse qui se trouve dans les Comédies d’à présent. Paroles de l’Auteur. « On peut en
le voudraient entreprendre, ils ne le sauraient faire ; parce que la Comédie d’elle-même, et de sa nature ne peut être que per
e de Grasse. Mais bien loin qu’il y ait des moralités utiles dans les Comédies , j’ai trouvé au contraire dans les pièces de Moli
e sa vie. » Voilà donc ce que de jeunes Damoiselles apprennent à la Comédie . Instruction détestable que donne Molière aux fe
our opposer aux fausses louanges que l’Auteur de la Lettre donne à la Comédie de ce temps. Quant aux pièces sérieuses, l’on en
t cet écrit, que quand en des traités semblables on fait voir que des Comédies anciennes étaient moins condamnables que celles d
que et Latine. Et il est vrai aussi que ceux qui ont traduit quelques Comédies de Terence ont pris un grand soin d’en retrancher
57 (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12
Poètes de Théâtre, si c’est une injure, elle ne peut offenser que la Comédie seulement, et non pas la Poésie. Croyez-vous que
offenser. Peut-être avez-vous oublié en écrivant votre lettre que la Comédie n’a point d’autre fin que d’inspirer des passions
omposition de ces Poisons spirituels. N’ont-ils pas toujours nommé la Comédie l’Art de charmer, et n’ont-ils pas cru, en lui do
gais ou tristes, au gré des Poètes, est le plus puissant effet de la Comédie , et les Poètes n’ont garde de s’offenser quand on
accents passionnés et de ces soupirs ardents qui font le style de la Comédie  ? et doutez-vous qu’il ne soit bien aisé de faire
l’Evangile, ne fait-il pas peur à ces esprits enjoués qui animent la Comédie  ? les vertus des Chrétiens, ne sont-ce pas les vi
e-t-il pas aussi que l’on sorte du Christianisme, quand on entre à la Comédie  ? On n’y voit que la Morale des Païens, et l’on n
uitté le monde » et parce qu’ils ont écrit cinq ou six mots contre la Comédie , vous invectivez aussitôt contre eux, et vous irr
ne voulez pas qu’il soit permis à qui que ce soit de parler mal de la Comédie  ? entreprendrez-vous tous ceux qui ne l’approuver
vous êtes venu dire tout d’un coup. « Qu’est-ce que les Romans et les Comédies peuvent avoir de commun avec le Jansénismel ? » R
ne devez pas trouver fort étrange si le Jansénisme n’approuve pas la Comédie . Ce n’est pas après tout que l’Auteur des lettres
ssent capables de dire toute chose. Ils ne disent pourtant pas que la Comédie soit une occupation Chrétienne, et vous ne trouve
vous. Après ce raisonnement vous en faites un autre pour justifier la Comédie , et il y a plaisir de vous le voir pousser à votr
« S. Augustin, dites-vous,p s’accuse de s’être laissé attendrir à la Comédie , qu’est-ce que vous concluez de là ? direz-vous q
e que vous concluez de là ? direz-vous qu’il ne faut point aller à la Comédie  ? Mais saint Augustin s’accuse aussi d’avoir pris
elquefois les Sacrements mauvais ? et qui ne sait au contraire que la Comédie est naturellement si mauvaise qu’il n’y a point d
vec des imaginations de Poètes ? l’Esprit de Dieu avec le Démon de la Comédie  ? ne rougissez-vous pas, et ne tremblez-vous poin
Grégoire de Nazianze que pour abuser de son autorité en faveur de la Comédie . « Saint Grégoire de Nazianze, dites-vous, n’a pa
uges en comparant le Palais avec le Théâtre, la Jurisprudence avec la Comédie , l’Histoire avec la Fable, et un très célèbre Avo
vous êtes-vous avisés, leur dites-vousac , de mettre en Français les Comédies de Térence ? » Ils se sont avisés Monsieur d’inst
s d’un même principe qui est la charité. Vous voulez abuser du mot de Comédies , et confondre celui qui les fait pour le Théâtre,
’instruction des enfants qui est un bien nécessaire, l’autre fait des Comédies , dont la meilleure qualité est d’être inutiles. L
donc, Monsieur, que la Traduction de Térence est bien différente des Comédies de Desmarets, et qu’une Traduction si pure, qui e
et des personnes qui tâchent d’imiter leurs vertus. Pour justifier la Comédie qui est une source de corruption, vous raillez la
Comme le signale Laurent Thirouin dans son édition (dans Traité de la Comédie et autres pièces d’un procès du théâtre, Honoré C
). i. [NDE] Nicole ne dit pas autre chose : « Il est si vrai que la Comédie est presque toujours une représentation de passio
é ni de la souffrance des injures. Ce serait un étrange personnage de Comédie qu’un Religieux modeste et silencieux. Il faut qu
ntre point dans la gravité et la sagesse chrétiennes. », Traité de la Comédie , éd. cit., §XV. j. [NDE] La citation n’est pas
à ? Direz-vous qu’il ne faut plus lire Virgile, et ne plus aller à la comédie  ? » (Op. cit., p. 17) Goibaud-Dubois se garde de
tre : « Faut-il, parce que Desmarets a fait autrefois un roman et des comédies , que vous preniez en aversion tous ceux qui se so
à ces pères, de quoi vous êtes-vous avisés de mettre en français les comédies de Térence ? Fallait-il interrompre vos saintes o
l interrompre vos saintes occupations pour devenir des traducteurs de comédies  ? » ad. [NDE] Laurent Thirouin rappelle que la
Le Maistre de Sacy était expurgée, comme l’indique le titre complet : Comédies de Térence traduites en français, avec le latin à
Dieu eux-mêmes négliger les évangiles et les prophètes, mais lire les comédies , fredonner les mots sensuels des vers bucoliques,
58 (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153
c, & plus particulierement les représentations du théâtre, opéra, comédie , tragédie, tragi-comédie, pastorale, ballets, &am
les doivent leur origine à la lie du paganisme, & que la premiere comédie commença par des danses & des chansons, qui s
gereux, séduisans, corrupteurs, & qu’il est impossible d’aimer la comédie & l’opéra, si on n’a jamais eu d’amour ni d’a
ctacles. Il est vrai que l’Ecriture ne condamne point formellement la comédie , l’opéra, ni les autres semblables spectacles, pa
 Oh, la belle école, en effet, s’écrie Ciceron (Tuscul. l. 4.) que la comédie & la tragédie ! si on en ôtoit tout ce qu’ell
édicateurs ensemble ; & il assure qu’il ne croit nullement que la comédie soit propre à corriger les crimes & les vices
du vice, jointe à l’éloge de la vertu qu’on voit à la fin de quelques comédies , est un foible antidote contre le poison qu’on a
dans ses instructions pour les Confesseurs ; M. Bossuet, traité de la comédie  ; M. Nicole, traité de la comédie ; Mgr. le Princ
fesseurs ; M. Bossuet, traité de la comédie ; M. Nicole, traité de la comédie  ; Mgr. le Prince de Conti, traité de la comédie ;
Nicole, traité de la comédie ; Mgr. le Prince de Conti, traité de la comédie  ; Le Pere le Brun, de l’Oratoire, traité de la co
, traité de la comédie ; Le Pere le Brun, de l’Oratoire, traité de la comédie  ; M. Dupin, biblioth. eccl. dix-septieme siecle,
 2, pag. 421 & suiv. MM. Pontas, de Lamet & Fromageau, au mot Comédie  ; le Pere Concina, traité latin des spectacles ;
ectacles, ne les justifie point ; réfutation d’un écrit favorisant la comédie , in-12. à Paris, chez Edme Couterot 1694 ; lettre
re d’un Docteur de Sorbonne à une personne de qualité, au sujet de la comédie , in-12. à Paris, chez Claude Mazuel, 1694 ; senti
de Mazuel, 1694 ; sentimens de l’Eglise & des saints Peres sur la comédie & les comédiens ; le mandement donné par M. l
é par M. l’Evêque d’Arras, (Gui I. de Seve de Rochechouart) contre la comédie , par lequel il défend, sous peine d’excommunicati
xcommunication, à tous les Fideles soumis à sa conduite, d’aller à la comédie , in-12. à Paris, chez Pierre Ballard, 1696 ; hist
égé des ouvrages latins, italiens & françois pour & contre la comédie & l’opéra…. où l’on conclud qu’on ne peut all
e la comédie & l’opéra…. où l’on conclud qu’on ne peut aller à la comédie sans pécher, in-12. à Orléans, 1697 ; l’écrit de
lopédie, & particulierement sur le projet d’établir un théâtre de comédie en cette ville, à Amsterdam, chez Marc-Michel Rey
e, répondit la Princesse, que quelque gaie que je sois en allant à la comédie , si-tôt que je vois les premiers acteurs paroître
59 (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812
Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. I. Il n’est pas p
Festin de Pierre. CAS II. I. Il n’est pas permis de représenter la Comédie qui a pour titre le Festin de Pierre, ni d’en voi
entation. II. Tous les Pères et beaucoup de Conciles ont condamné la Comédie et les spectacles. La Tradition n’a jamais varié
enoncent à cette Profession. IV. L’exemple de ceux qui permettent la Comédie est un abus qui ne saurait rendre licite et innoc
ésentent et qui sont dans la disposition de représenter à l’avenir la Comédie qui a pour titre le Festin de Pierre, sous prétex
ont à leurs gages veulent qu’elle soit représentée devant eux ? Cette Comédie est très pernicieuse et pleine d’impiété ; car no
, que tous ses discours sont une nouvelle dérision. Le sujet de cette Comédie , et la manière dont il est traité, sont détestabl
nt été avertis par les Confesseurs qu’ils ne devaient pas jouer cette Comédie , l’absolution même ayant été refusée à une des fe
aîtres une parole positive de ne les plus obliger à représenter cette Comédie . Mais d’autres Confesseurs sans avoir égard aux r
peut accorder les Sacrements à ceux qui jouent, ou qui font jouer la Comédie intitulée le Festin de Pierre, ils les en croient
moigne en toute occasion combien on doit détester les spectacles, les Comédies , les jeux publics qui tirent leur origine des paï
Chrysostome. » Le Concile ajoute : « Le Prédicateur fera voir que les Comédies et les autres spectacles sont la source de presqu
us les siècles, il est aisé de voir quel jugement on doit faire de la Comédie qui a pour titre le Festin de Pierre ; comme il n
même endroit. Les Comédiens ne sont pas justifiés en disant que cette Comédie se joue à Paris et à Rome ; comme si on ne savait
rs temps avec les premiers. Il est donc indubitable que ces sortes de Comédies étant mauvaises, ne sauraient être représentées s
60 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9
n’est pas seulement dans le sens moral que tout ce monde n’est qu’une comédie , où chacun joue son rôle, se contrefait et se mas
héâtre, deviennent égaux, et sont confondus dans la poussière ; cette comédie fut toujours jouée, elle l’est partout. Je dis en
la parure, après avoir vaincu le monde, est à son tour vaincu par la comédie , et borne tous ses désirs à avoir du pain et des
a assisté au te Deum, à la messe, au sermon ; de là on est allé à la comédie . Il n’y a pas jusqu’aux Chevaliers de Malte, Amba
iques ne disent avec édification : Un tel Bailli a donné le bal et la comédie , les plus habiles danseurs, les meilleures actric
danseurs, les meilleures actrices ont fait honneur à la religion. La comédie est devenue d’étiquette, et cette étiquette même
. La comédie est devenue d’étiquette, et cette étiquette même est une comédie . Un bon Acteur est toujours un riche et puissant
ède qu’au Financier, qui véritablement joue aux dépens du public, une comédie , ou plutôt une tragédie plus lucrative ; mais aus
haritables. Toutes les bourses, fermées à l’aumône, s’ouvrent pour la comédie , et étalent à l’avidité du Publicain une fausse r
eut-être, il est inutile et superflu de vous tant échauffer contre la comédie  ; superflu, parce que tout le monde fait ce que v
t ses folies. On a fait le même reproche à S. Paul, pour avoir lu les comédies de Ménandre, dont il cite des vers, à S. Augustin
ie. Employer les belles sentences qui se trouvent par hasard dans les comédies , c’est faire servir les richesses de l’Egypte à l
la vérité. Il y a même bien de la différence entre jouer et lire des comédies  ; les décorations, les danses, le chant, les gest
artout mes garants. Tous les ouvrages solides qu’on a donné contre la comédie , ont quelque chose de trop sérieux, qui rebute le
61 (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406
AIR DE FRANCE Touchant une Lettre ou Dissertation en faveur de la Comédie . Monseigneur, Si j’avais l’honneur d’être mieu
espect pour vous pour rien imposer) qu’étant en Province où je fis la Comédie d’Esope, un bon Curé, qui peut-être n’avait jamai
e d’Esope, un bon Curé, qui peut-être n’avait jamais ouï parler de la Comédie que dans son Rituel, qui faisait une bonne partie
ogie. Je lui envoyai non seulement Esope, mais encore quelques autres Comédies que j’avais faites, que je le conjurai d’examiner
je leur faisais voir que les Pères et les Canons qui ont détesté les Comédies détestables n’ont point prétendu interdire les di
nt jamais, tels qu’ils sont, sans les portraits que l’on en fait à la Comédie  ? Ce n’est pas toujours le bras levé que l’on fai
ui dirais que l’orage qui s’est élevé depuis quelques jours contre la Comédie , dont, sans y penser, j’ai été la cause, a été co
Que voit-on sur le Théâtre du Monde qui, à proprement parler, ne soit Comédie  : et que de Personnages y fait-on, à quoi il ne m
ie ? « Bon Dieu, que dans le Monde on se déguise bien ! Dans quelle Comédie a-t-on mieux fait son Rôle Que Pacôme qui la cont
inistre d’Etat, se serait-il si hautement déclaré le Protecteur de la Comédie , et de ceux qui écrivaient avec succès pour le Th
Portugal, où l’Inquisition est si sévère, ne représente-t-on pas des Comédies  : et parmi des Peuples où la moindre peccadille e
ns de notre Siècle les condamneraient aussi ; mais aujourd’hui que la Comédie est non seulement exempte de ces abominations, ma
s très humblement, Monseigneur, d’avoir la bonté de voir vous-même la Comédie d’Esope que je vous envoie, et de me dire s’il y
62 (1707) Lettres sur la comédie « LETTRE, de Monsieur Despreaux. sur la Comédie. » pp. 272-275
LETTRE de Monsieur Despreaux. sur la Comédie . Puisque vous vous détachez de l’intérêt du Ram
t à l’égard de la question que vous entamez sur la Tragédie et sur la Comédie , que je vous ai avoué néanmoins que vous traitiez
èce, vous prenez le change, et vous y confondez la Comédienne avec la Comédie , que dans mes raisonnements avec le Père Massillo
maxime est reçue, il ne faudra plus non seulement voir représenter ni Comédie ni Tragédie, mais il n’en faudra plus lire aucune
ères de l’Eglise. Croyez-moi, Monsieur, attaquez nos Tragédies et nos Comédies , puisqu’elles sont ordinairement fort vicieuses :
rdinairement fort vicieuses : mais n’attaquez point la Tragédie et la Comédie en général, puisqu’elles sont d’elles-mêmes indif
u Carnaval. Il n’est pas concevable de combien de mauvaises choses la Comédie a guéri les hommes capables d’être guéris ; car j
précaution de s’y corrompre, la faute vient de lui, et non pas de la Comédie . Du reste, je vous abandonne le Comédien et la pl
63 (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE III. Qu'une Mère est très coupable de mener sa fille aux Spectacles. Que c'est une erreur de croire que la Comédie soit destinée à corriger les mauvaises mœurs. Que rien au contraire n'est plus propre à les corrompre. » pp. 65-75
mener sa fille aux Spectacles. Que c'est une erreur de croire que la Comédie soit destinée à corriger les mauvaises mœurs. Que
si jeune qu'elle ne puisse suivre ni le sujet, ni les intrigues de la comédie , y a-t-il du mal de l'y méner ? R. Oui. Il y a d
elle l'aura exposée. D. Vous êtes donc bien éloigné de croire que la comédie soit destinée à corriger les passions, et les mau
t les mauvaises mœurs ? R. Ceux qui se déclarent les défenseurs de la comédie , lui attribuent une fin si utile, et si honorable
uent une fin si utile, et si honorable ; mais ils se trompent. Car la comédie n'attaque que le ridicule des mœurs sans toucher
ion bien surprenante que celle d'un homme qui se serait converti à la comédie . « O la belle réformatrice des mœurs que la poési
Païen ! mais il n'est pas étonnant de lire de telles choses dans une comédie , puisque nous n'en aurions aucune si nous n'appro
as corrigée. Rien au contraire n'est plus propre à l'inspirer que ses comédies , parce qu'on y tourne éternellement en ridicule l
trigues amoureuses de leurs enfants. D. Ne doit-on être en garde à la comédie que contre la galanterie ? R. Outre qu'on y trouv
ents de la Religion. On en trouve les semences non seulement dans les comédies où cet Auteur joue la dévotion, et les dévots, ma
ram suavitatem, et viam sine muscipulis. » Il en trouva enfin dans la comédie qui lui représentait l'image de sa misère, et lui
de sa passion. Rien n'est plus propre à faire sentir quels effets la comédie est capable de produire qu'une expérience exprimé
64 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XIII et dernier. De l’utilité de l’art théâtral, et des dangers attachés à la profession de Comédien, sous le rapport des mœurs. » pp. 223-228
déjà cité à la page 136 du Chapitre VII, qui précède, a dit que « la comédie purgée de la turpitude des spectacles licencieux,
l’amitié de Thomas Corneille, disait : « Dans ce siècle corrompu, la comédie est un divertissement, et un spectacle qui peut s
pone, en Afrique, en 395), s’accusait de s’être laissé attendrir à la comédie . Donc ce saint évêque, père de l’église, l’un des
de l’église, l’un des plus savants docteurs de son temps, allait à la comédie  : mais Nicole disait aussi que le danger de la co
s, allait à la comédie : mais Nicole disait aussi que le danger de la comédie , est qu’on y fait paraître bien souvent le vice a
n y fait paraître bien souvent le vice aussi aimable que la vertu. La comédie a toujours été regardée comme le délassement le p
e ; elle a pour but de faire rire et d’instruire le spectateur. Si la comédie a trouvé des protecteurs parmi d’illustres et de
anathématiser la profession de comédien, la raison en est simple ; la comédie a souvent contribuée à démasquer l’hypocrisie, et
faite avec le tableau qu’en a tracé cet auteur célèbre, le père de la comédie . Quant à l’art théâtral, je n’en dirai que peu de
65 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614
e, comme son objet essentiel, b, 4. Son sentiment sur l’origine de la Comédie , b, 10. Caractere d’Aristophane, ibid., 21. Bayl
0. Caractere d’Aristophane, ibid., 21. Bayle. Ce qu’il pensoit de la Comédie , a, 74. Caractérisé par M. Joly de Fleury, 299. S
ce des Poëtes à l’égard des Comédiens, a, 18. Cause d’une émeute à la Comédie Françoise, b, 496 Blanc (le). Tragédie des Druid
ion théatrale, a, 25. Correction des mœurs, faussement attribuée à la Comédie , a, 74. Sentiment de l’existence de Dieu, a, 130.
eproche fait par M. l’Abbé Talbert à la sévérité de M. Bossuet sur la Comédie , 158. Belle pensée sur les Maisons de Bourbon &am
rs, qui fut adressée à ce Prélat, à l’occasion de son Ecrit contre la Comédie , a, 395 Bouchardon. Son enthousiasme pour Homere
ciences & des Arts, 80. Définition du jeu d’un Acteur, 87. Que la Comédie n’est pas propre à corriger les mœurs, 88. Défini
ons sur l’immortalité de l’ame, 526 Clairon. Cause d’une émeute à la Comédie Françoise, b, 490 Clément (S.) d’Alexandrie. Cit
soit des Spectacles, & en particulier de ceux de Londres, b, 300 Comédie . Son origine & ses progrès chez les Anciens &
ses progrès chez les Anciens & les Modernes, b, 10 & suiv. Comédie (la) contraire aux principes de la morale, b, 276
e honnêtes, 293. a, 607, Note d’infamie attachée à leur état, b, 490 Comédie Italienne. Son caractere, a, 85. Faux préjugés à
préjugés à l’égard des Comédiens Italiens, 121 & 432, b, 229-259 Comédie (Traités sur la), par Nicole, b, 127. Par le Prin
518 Conti (Armand Bourbon, Prince de). Extrait de son Traité sur la Comédie , b, 133 Corneille. Dangers de l’indiscrétion, a,
ccasion des Spectacles de Rome, b, 236 Cratinus. Poëte de la vieille Comédie , b, 11 Crébillon. Pensée présomptueuse, a, 223
Danses (Traité des), b, 131 Danses (Traité) contre les Danses, les Comédies & les mauvaises Chansons, 132 Tractatus cont
Discursus de Comædiis, b, 131 Décision faite en Sorbone touchant la Comédie , b, 146 Déclamation théatrale. Ses influences su
en à ce sujet, 493 Défense du Traité de M. le Prince de Conti sur la Comédie , b, 143 Déforis (Dom), Bénédictin de la Congréga
Scenes arrivées aux Spectacles, b, 491 Diomedes. Sur les différentes Comédies de Rome, b, 31 Discours sur la Comédie, b, 148
iomedes. Sur les différentes Comédies de Rome, b, 31 Discours sur la Comédie , b, 148 Dissertation sur la condamnation des Thé
sur la condamnation des Théatres, &c. b, 114 Dissertation sur la Comédie , par M. Simonet, 153 Dorat, b, 331. Sa critique
tere des Spectacles de son temps, a, 164 Duclos. Observations sur la Comédie & la Satyre, b, 24. Sa réflexion sur les comp
04. Ses pensées sur les Spectacles, b, 202 Dulac : son Sonnet sur la Comédie , a, 602 Durieux, b, 146 Durfé (de), b, 53 E
ître en Vers à M. Bossuet, Evêque de Meaux, sur son Livre touchant la Comédie , a, 395 Erasme. Quel usage on doit faire des Sci
inistre Protestant, b, 287 Estrées (l’Abbé d’), b, 160 Essai sur la Comédie moderne, b, 259. Citation de cet Ouvrage, où est
ur prétendue vertu, a, 48 Histoire des Ouvrages pour & contre la Comédie , b, 101 Histrions. Origine de ce nom chez les Ro
e de la corruption du Théatre chez les Grecs, b, 21. Corruption de là Comédie chez les Romains, 23. Quand on commença à Rome à
a Littérature des Grecs, 27. Son opinion sur la Tragédie & sur la Comédie Romaine, 28 & 29. Son idée sur les Ouvrages d
çoise & Latine du P. Caffaro, a, 385 ; b, 157 Lettre touchant la Comédie , 131 Lettre écrite de Marseille à M. de la Roque
arseille à M. de la Roque, touchant les discours du P. le Brun sur la Comédie , 151 Lettre d’un Docteur de Sorbone sur la Coméd
P. le Brun sur la Comédie, 151 Lettre d’un Docteur de Sorbone sur la Comédie , 157 Lettre de M. de Bordelon sur les Spectacles
es, avec des vues nouvelles sur chacun d’eux, particuliérement sur la Comédie Françoise & l’Opéra. Paris, 1765. in-12. L’un
8 Leval (de). Sa Réponse à la Lettre d’un Théologien défenseur de la Comédie , b, 144 Lhuillier, b, 146 Liancourt (la Duchess
ue de l’Académie Françoise, ses sentimens contre les Romans & les Comédies , b, 162 M Mably, b, 545 Machabées. Perfection
n, a, 289 Mandement de M. de Rochechouart, Evêque d’Arras, contre la Comédie , a, 404 Mandement du même, touchent les Bals, a,
a, 414 Mandement du Chapitre de la Cathédrale d’Auxerre, touchant la Comédie , a, 419 Marc Aurels. La difficulté qu’il eut de
mémoire de M. de Montesquieu, a, 301 Maximes & Réflexions sur la Comédie , b, 158 Mazarin (le Cardinal de), b, 180 Médici
ux préjugés à leur égard, b, 48 Moliere. Quels furent les effets des Comédies de Moliere, a, 75, 106. Caractere de la plupart d
Meaux, sur l’Histoire Universelle, a, 61 Citation de son Traité de la Comédie , b, 127. Caractere de ce Philosophe, 128 Noaille
Observations au sujet des Comédiens, b, 194 O Observations sur la Comédie , b, 193 Ode de M. Arcere, sur le danger des Spec
. a, 425 Ordonnance de M. Colbert Evêque de Montpellier, touchant la Comédie , a, 5 Ordonnances de M. de Castries, Archevêque
um nostri temporis, a, lxxxj. & 535 Parfait. Son opinion sur nos Comédies , b, 380 Parlemens de France. Opinions de Montesq
, qui condamne l’Ouvrage du sieur Huerne de la Mothe, en faveur de la Comédie , 115 & 473. Son Arrêt du 20 Janvier 1765, où
oliers d’un College de Rome lui avoient demandée pour représenter des Comédies , a, 432 Pieces dramatiques. Qualités qu’elles do
sique lascive, 80. Utilité de la Musique, 81. Ce qu’il reprochoit aux Comédies d’Aristophane, 88. Son opinion sur les dangers de
Son attention à manifester ses sentimens contre les Romans & les Comédies dans une Séance publique de l’Académie Françoise,
t dit sur les Spectacles, b, 311 Réfutation d’un Ecrit favorisant la Comédie , b, 145 Réfutation des sentimens relâchés du nou
Réfutation des sentimens relâchés du nouveau Théologien touchant la Comédie , b, 146 Réglement donné par une Dame de haute qu
Rochechouart (Guy de Seve de), Evêque d’Arras. Son Mandement sur la Comédie , a, 404. Autre touchant les Bals, 408. Sa défense
40 Roque (l’Abbé de la). Son éloge des Discours du P. le Brun sur la Comédie , b, 150 Roquelaure (de), Evêque de Senlis. Sa pr
e dégrade la raison, b, 543 Sentimens pour servir de décision sur la Comédie & les Comédiens, a, 124 Sentimens de l’Eglis
s Comédiens, a, 124 Sentimens de l’Eglise & des SS. Peres sur la Comédie , b, 155 Simonet, b, 153 Simonide. Comment il ap
res à corriger les mœurs, 423. La devise que Santeuil a faite pour la Comédie n’est pas fondée, ibid. Il y est aussi parlé d’au
unes filles de son temps, a, 499 Vatry (l’Abbé), Sur l’origine de la Comédie , b, 9 Verenfels (Samuel). Citation d’un de ses D
des Mœurs, & qui fut représentée sans succès le 13 Mai 1776 à la Comédie Françoise, ne méritoit point le titre d’Ecole des
a, 429 Voisin. Sa défense du Traité de M. le Prince de Conti sur la Comédie , b, 145 Voltaire (de), b, 182, 195, 541. Caracte
p; ses variations, 525 & 550. Anecdotes sur son couronnement à la Comédie Françoise, sur sa mort, & sur son inhumation,
55 X Ximenés (de) b, 195. Y Yart. Cet Auteur n’accorde pas à la Comédie l’honneur de corriger les mœurs en riant, b, 193
66 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28
cellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies , et à les défendre aux Chrétiens. Si les Pères
ns. Si les Pères de l’Eglise ont invectivé si fortement contre les Comédies , ce n’a pas été seulement « à cause des excès cri
onc pas s’étonner, si les Pères de l’Eglise ont autrefois condamné la Comédie , et si tant de prédicateurs, qui sont animés de l
riste le saint Esprit, et qui réjouit le démon. PREMIERE RAISON. La Comédie est entièrement opposée à l’esprit du Christianis
a vestra abscondita est cum Christo in Deo ».Ad Coloss. 3. 13. Or la Comédie est entierement opposée à toutes ces saintes disp
Ciel. C’est pourquoi ils mettent leur félicité dans les Festins, les Comédies , et les Bals. Mais ils se trompent, puisque l’Eva
Or, comme dit Salvien, est-ce marcher sur ses pas que d’aller à la Comédie  ? Est-ce là l’exemple que Jésus-Christ vous a lai
ptême, deviennent des prévaricateurs, lorsqu’après cela ils vont à la Comédie , qui est comprise parmi ces plaisirs. En entr
que Tertullien. Car après avoir traité d’Apostats ceux qui vont à la Comédie , il continue de leur parler ainsi. Dites-moi, je
ofession que vous faites en votre Baptême. Aller donc après cela à la Comédie , c’est renouer les chaînes que Jésus-Christ avait
s Chrétiens se considèrent devant Dieu, ils ne doivent pas aller à la Comédie . Les Chrétiens ne peuvent se regarder devant
trouve, je dis qu’en ce cas, ces personnes ne doivent pas aller à la Comédie , parce qu’ils sont obligés de prendre toutes les
u refuser entièrement l’absolution à la plupart de ceux qui vont à la Comédie , à cause du péril évident d’offenser Dieu, et par
eux qui abandonnent l’Eglise par un mépris injurieux, pour aller à la Comédie  ? Car ils ne regardent pas une Comédienne par has
rétien qui a conservé son innocence baptismale, ne doit aller ni à la Comédie , ni a l’Opéra, parce qu’il ne doit nullement s’ex
evant lui que comme un criminel, certes il doit bien moins aller à la Comédie , s’il veut tâcher de recouvrer la grâce qu’il a p
si c’est une étrange illusion, que de s’imaginer que le plaisir de la Comédie puisse être compatible avec les gémissements et l
s un lieu où Dieu est si offencé. Le diable prévoyant combien les Comédies devaient lui être avantageuses, dit Tertullien,Te
itæ et morti ? » Saint Augustin fait aussi les démons inventeurs des Comédies , lesquelles il appelle pour ce sujet, « Conficta
it l’âme. Peut-on donc s’imaginer que cet esprit conduise jamais à la Comédie un Chrétien qui est l’enfant de Dieu ? Un enfant
Christ est l’époux de leurs âmes, et on les voit cependant aller à la Comédie , où ils savent que ce Père des Chrétiens, et que
Dieu qui doit être leur Juge, et cependant l’on va sans crainte à la Comédie . Ce n’est pas assez de ne pas faire soi-même du m
fait des Coutumes de Lacédémone, qu’on ne jouait dans cette Ville ni Comédie ni Tragédie, pour ne rien faire contre les lois,
67 (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200
Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en aug
ilieu, « necesse est aut imiteris, aut oderis ». Or on ne va pas à la Comédie pour la censurer, et quand on y est, il est diffi
ior, quia inter homines fui. » Que l’on prouve si on le veut, que les Comédies qui se jouent aujourd’hui ne peuvent causer que d
n ne peut le faire sans les attacher à leur profession. On ne va à la Comédie , dit-on ordinairement, que pour y prendre un plai
aisirs criminels ou dangereux, tels qu’on a prouvé qu’est celui de la Comédie , ne soient défendus. Outre les raisons que nous e
inaires, et particulièrement celles où la Religion l’engage. Après la Comédie l’on n’est nullement disposé à la Prière, qui est
ongtemps après l’action qui l’a causé. L’esprit se trouve encore à la Comédie après que l’on en est sorti, et comme il s’est ac
Comédiens et les Comédiennes, mais toutes les personnes qui vont à la Comédie , y paraissent avec tous leurs ornements : ce qui
ne devrait-elle pas suffire à des Chrétiens pour les détourner de la Comédie , puisque nous devons une obeissance aveugle à l’a
nse de l’Eglise, et ces promesses du Baptème regardent aussi bien les Comédies de ce temps, que les spectacles des anciens. Ce q
68 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE I. Condamnation de la Comédie par la sainte Ecriture, par les Conciles et par plusieurs raisons. » pp. 7-11
CHAPITRE I.Condamnation de la Comédie par la sainte Ecriture, par les Conciles et par p
essaire que la sainte Ecriture apprit aux Serviteurs de Dieu, que les Comédies sont mauvaises, et qu’elles doivent être défendue
ville le luxe, et la corruption, avec les richesses. Mais quoique la Comédie ne soit pas condamnée dans la sainte Ecriture en
u’il prouve par ce qui arriva de son temps à une femme qui était à la Comédie . Car y ayant été possedée par le démon, et l’Exor
sainteté de votre vocation. Mais que sont autre chose la plupart des Comédies d’aujourd’hui que de continuelles bouffonneries,
e, vous n’y trouverez pas de précepte formel et particulier contre la Comédie . » Aussi cela n’est-il pas nécessaire : car nous
s contentés dans les Conciles de leur défendre seulement d’aller à la Comédie aux saints jours des Dimanches et des fêtes. celu
fend sous peine d’excommunication de représenter en ces jours aucunes comédies farces et autres semblables spectacles, opposés à
t. C’est pourquoi nous voyons qu’ils leur ont tout à fait défendu les comédies , les bals et les danses. Je ne m’arrêterai qu’à u
69 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XI. Si on a raison d’alléguer les lois en faveur de la comédie. » pp. 46-48
XI. Si on a raison d’alléguer les lois en faveur de la comédie . L’auteur pour ne rien omettre appelle enfin le
ien omettre appelle enfin les lois à son secours ;  et, dit-il, si la comédie était si mauvaise, on ne la tolérerait pas, on ne
urquoi elle condamne les comédiens, et croit par là défendre assez la comédie  : la décision en est précise dans les Rituels, la
on prive des Sacrementsm et à la vie et à la mort ceux qui jouent la comédie s’ils ne renoncent à leur artRit. de Paris, p.108
ture ecclésiastique leur est déniée. Quant à ceux qui fréquentent les comédies , comme il y en a de plus innocents les uns que le
e chose de plus fort, puisqu’il y a tant de décrets publics contre la comédie que d’autres que moi ont rapportés : si la coutum
’abus prévaut, ce qu’on en pourra conclure, c’est tout au plus que la comédie doit être rangée parmi les maux dont un célèbre h
a toujours. Mais après tout, quand les lois civiles autoriseraient la comédie  ; quand au lieu de flétrir, comme elles ont toujo
70 (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -
il est honnête, et digne des Chrétiens. Ils tâchent ainsi d’allier la Comédie avec la Religion ; l’impureté avec les bonnes mœu
, à ses pompes, et à ses œuvres, ne nous oblige aussi à renoncer à la Comédie . Continuez donc, Monseigneur , de suivre ces divi
éra sa dépense, et retrancha toute sorte de superfluités ; le Bal, la Comédie , le Jeu furent interdits à tous ses domestiques.
eux, ni qui donne de plus pernicieuses impressions aux enfants que la Comédie , il composa un excellent discours contre la Coméd
ux enfants que la Comédie, il composa un excellent discours contre la Comédie , y joignant tout ce qui se trouve de plus fort da
rrivé par une étrange rencontre, qu’au même temps que le Traité de la Comédie et des Spectacles, composé par feu Monseigneur le
it voir évidemment, par la Tradition perpétuelle de l’Eglise, que les Comédies ont toujours été condamnées, et que leurs Acteurs
ent fausses. La première est, que les Saints Pères n’ont condamné les Comédies de leur temps, qu’à cause de l’Idolâtrie dont ell
ont elles étaient souillées ; D’où il tire cette conséquence, que les Comédies de notre temps étant exemptes d’Idolâtrie, elles
parce que les Saints Pères déclarent formellement, qu’encore que les Comédies ne fussent point souillées d’Idolâtrie, elles ne
conséquence nécessaire, qui détruit celle de la Dissertation, que les Comédies de ce temps doivent être condamnées par cette mêm
onnes mœurs. Mais quand même les Saints Pères n’auraient condamné les Comédies de leur temps, qu’à cause seulement qu’elles étai
ie de la Religion Païenne : Dans le second, Que la représentation des Comédies , et des Tragédies, était un acte de Religion : et
cela n’est qu’un faux raisonnement qui se détruit de lui-même, si les Comédies de ce temps sont des restes de l’Idolâtrie ; et s
n suppose que les Anciens Romains n’ont jamais compris les Acteurs de Comédies , et de Tragédies, sous le nom d’Histrions et de S
les Lois Civiles les ont notées, ne tombent point sur les Acteurs de Comédies , et de Tragédies. Mais cette supposition n’est qu
es Auteurs de l’Antiquité, que les Romains ont compris les Acteurs de Comédies , et de Tragédies sous le nom d’Histrions, et de S
t, et sans aucune exception, ont aussi déclaré infâmes les Acteurs de Comédies , et de Tragédies, puisqu’ils étaient compris sous
Saints Pères, et les Jurisconsultes, condamnent en termes exprès les Comédies , et les Tragédies avec leurs Acteurs. En troisièm
e l’Art de représenter toutes sortes de Jeux, et particulièrement les Comédies , comme on le peut apprendre par la seule lecture
ndamnés ; conclut dans le dernier Chapitre, que la représentation des Comédies , et des Tragédies, ne doit point être condamnée,
araît par les preuves de tous les Siècles passés depuis l’origine des Comédies , jusqu’à notre temps. L’expérience d’une si longu
ez connaître que quelque soin qu’on ait pris pour tâcher de rendre la Comédie honnête, on n’a jamais pu en venir à bout ; parce
te, on n’a jamais pu en venir à bout ; parce que la nature même de la Comédie y répugne ; de sorte que si elle était dépouillée
épouillée de tous les vices qui l’accompagnent, ce ne serait plus une Comédie . Je ne m’étendrai pas davantage sur ce sujet, de
s actes de Religion.   Chapitre II. I. Observation. Les Comédies et les Tragédies furent condamnées dès leur origi
Les raisons pour lesquelles les Philosophes Païens improuvaient j les Comédies , et les Tragédies, font la conclusion de cette Ob
t il applique encore plus mal cette Histoire à ce qui est arrivé à la Comédie . III. Réfutation. Erreur, et contradictio
qu’il a pris le Théâtre de la Chapelle du Pape, pour le Théâtre de la Comédie . Les Chapitres V. VI. VII. VIII. ne traitant que
Il n’est point vrai que les Grecs n’aient rien prononcé contre les Comédies , ni contre leurs Acteurs. III. Réfutation.
atoris ff. de ritu nupt. et la Loi quædam ff. de pœnis, condamnent la Comédie . IX. Réfutation. La Loi consensu C. de Re
e Chariots au Cirque, et encore moins les Acteurs de Tragédies, et de Comédies , et qu’ils n’ont point estimé que ces sortes de g
ussent infâmes. XVII. Réfutation. Saint Augustin condamne les Comédies , et montre qu’elles étaient infâmes, et que leurs
spagne : les Lois Romaines, et le Parlement de Paris ont condamné les Comédies , et leurs Acteurs. Chapitre X. I. Réfut
e X. I. Réfutation. Tatien, et Minucius Félix condamnent les Comédies et les Tragédies. II. Réfutation. Tertull
ies et les Tragédies. II. Réfutation. Tertullien condamne les Comédies , et les Tragédies. III. Réfutation. Saint
et les Tragédies. III. Réfutation. Saint Cyprien condamne les Comédies , et les Tragédies. IV. Réfutation. Saint
les Tragédies. IV. Réfutation. Saint Chrysostome condamne les Comédies en termes formels. V. Réfutation. Saint C
ans exception toutes sortes de spectacles, et par conséquent ceux des Comédies , et des Tragédies. VI. Réfutation. S. Bas
s, et des Tragédies. VI. Réfutation. S. Basile a condamné les Comédies , et les Tragédies. VII. Réfutation. Cléme
ption, et par les mêmes raisons pour lesquelles les Tragédies, et les Comédies doivent être défendues. VIII. Réfutation.
rtation en ce qu’il s’est imaginé qu’il y avait des Tragédies, et des Comédies du temps des enfants de Caïn. X. Réfutation.
lvire, et celui de Constantinople in Trullo condamnent les Acteurs de Comédies , et de Tragédies. XI. Réfutation. Passage
e grand Docteur montre que ceux qui donnent aux Comédiens à cause des Comédies qu’ils jouent, offensent Dieu. XII. Réfutatio
Dieu. XII. Réfutation. Le 1. Concile de Milan a condamné les Comédies . XIII. Réfutation. Illusion de l’Auteur d
uvères, ou Troubadours. XIV. Réfutation. Salvien condamne les Comédies , et les Tragédies. Chapitre XI. I. Réfu
brégé de ce qui a été dit dans les Réfutations précédentes contre les Comédies , et les Tragédies. II. Réfutation. Fausse
rtation : à qui l’on fait voir évidemment que Tertullien condamne les Comédies , et les Tragédies. III. Réfutation. Saint
es. III. Réfutation. Saint Cyprien déclare que les Acteurs de Comédie , et de Tragédies méritent d’être excommuniés : Et
nqué, et falsifié ; dans lequel ce grand Docteur nous apprend que les Comédies , et les Tragédies étaient comprises dans les Jeux
a Scène, et en notant d’infamie leurs Acteurs, ont aussi condamné les Comédies , et les Tragédies, puisqu’elles faisaient partie
teur de la Dissertation. V. Réfutation. Lactance condamne les Comédies , et les Tragédies. VI. Réfutation. Les Ca
agédies. VI. Réfutation. Les Canons qui défendent de lire les Comédies , défendent aussi par conséquent de les voir repré
pas un simple conseil. Chapitre XII. I. Réfutation. Les Comédies et les Tragédies sont mauvaises selon leur genre,
viles, et Canoniques les condamnent. II. Réfutation. Plus les Comédies sont ingénieuses, et éloquentes, plus elles sont
Illusion de l’Auteur de la Dissertation touchant la réformation des Comédies , et des Tragédies. VI. Réfutation. Erreur
I. Réfutation. L’Eglise n’a jamais approuvé qu’on représentât des Comédies dans les lieux sacrés ; Et le Parlement même ne s
ente dans les Auditoires de la justice. VIII. Réfutation. Les Comédies , et les Tragédies qui représentaient la Passion d
euse, que plus elle s’éloigne du Théâtre. XI. Réfutation. Les Comédies , et les Tragédies qu’on représente d’ordinaire su
un passage de saint Thomas. Preuves du xiv. siècle. Contre la Comédie . Preuves du xv. siècle. Contre la Comédie
ècle. Contre la Comédie. Preuves du xv. siècle. Contre la Comédie . Preuves du xvi. siècle. Contre la Comédi
cle. Contre la Comédie. Preuves du xvi. siècle. Contre la Comédie . Preuves du xvii. siècle. Contre la Coméd
le. Contre la Comédie. Preuves du xvii. siècle. Contre la Comédie . Explication des sentiments de S. François de
sentiments de S. François de Sales Evêque de Genève. Touchant la Comédie . Réfutation d’un livre intitulé Dissertat
S. PrélatS. Charles Borromée dans son traité contre les Danses et les Comédies , chap. 14., que le nom de Spectacles comprend gén
égislateurs ne doivent point souffrir que les jeunes gens aillent aux Comédies ni aux Tragédies  « Juniores autem neque jamborum
u’il publia, qu’on peut lire dans Tertullien, et dans le Traité de la Comédie et des Spectacles de Monseigneur le Prince de Con
e de ContiTertullien des Spectacles chap. 10. et dans le Traité de la Comédie de Monseigneur le Prince de Conti, pag. 39.. Ce q
serere. » S. Chrysost. hom. 6. in cap. 2. Matth. Dans le Traité de la comédie de Monseigneur le Prince de Conti. pag. 62. et 82
rs. » Chapitre II de la Dissertation. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de religion parmi les
Cette proposition est véritable à l’égard de la représentation des Comédies , et des Tragédies dans leur origine et dans leur
quels elles étaient représentées. Mais si l’on prétend que toutes les Comédies , et toutes les Tragédies généralement et sans nul
s les observations suivantes. Dissertation pag. 39. et 40. « La Comédie et la Tragédie commencèrent par les danses et par
la nous fait voir que le Théâtre était consacré à Bacchus, et que les Comédies , et les Tragédies y étaient représentées à l’honn
qui leur sont inconnus. » Il ne s’ensuit pas non plus de ce que les Comédies et les Tragédies étaient représentées à l’honneur
tre corrompent les bonnes mœurs. C’est pourquoi on ne jouait point de Comédies , ni de Tragédies parmi les Lacédémoniens, pour ne
Instit. lib. 1. cap. 8., puisqu’encore qu’il crût que la lecture des Comédies était très utile pour apprendre l’éloquence ; il
nt juger qu’a plus forte raison il estimait que la représentation des Comédies sur le Théâtre était encore beaucoup plus nuisibl
que dans ses citations. Car ayant à prouver que la représentation des Comédies et des Tragédies était un acte de Religion parmi
gédies était un acte de Religion parmi les Païens ; et voyant que les Comédies , et les Tragédies représentaient souvent des acti
gnorant et grossier qui croyait que les Dieux étaient honorés par les Comédies qui représentaient leurs adultères et leurs autre
gnées de cérémonies sacrées : Secondement que les représentations des Comédies , et des Tragédies n’étaient des actes de religion
la fabuleuse, et que par conséquent ils ne condamnaient pas moins les Comédies , et les Tragédies qui contenaient les actions inf
Les raisons pour lesquelles les Philosophes Païens improuvaient les Comédies et les Tragédies. L’unique but de la Comédie e
ens improuvaient les Comédies et les Tragédies. L’unique but de la Comédie est de donner du plaisir, comme le Prologue de l’
il a cru que la seule chose qu’il avait à faire, était de rendre ses Comédies agréables au peuple. » Et c’est une des principal
mn. Scipion. c. 2., qui ne font que flatter l’oreille, comme sont les Comédies de Ménandre, et les autres qui ont été données au
berceau des nourrices. » Secondement les Philosophes improuvaient la Comédie et la Tragédie, à cause de l’impression qu’elles
, de l’extravagance, et de la légèreté ? » « J’entends parler de la Comédie , qui ne pourrait subsister, et qui serait il y a
sclave de l’amour. » Troisièmement les Philosophes improuvaient les Comédies et les Tragédies, à cause du mauvais usage qu’ell
es Comicæ ? » Cicero lib. 3. de nat. Deorum. ,des extravagances de la Comédie  ? » En voici un exemple tiré d’une Comédie intitu
. ,des extravagances de la Comédie ? » En voici un exemple tiré d’une Comédie intitulée Les Synéphèbes ; qui instruit les fils
rien. » C’est donc avec raison que les Lacédémoniens rejetaient les Comédies , et les Tragédies, pour ne point écouter, dit Plu
ux lois. Ce même Auteur nous apprend que les Athéniens estimaient les Comédies si indécentes, et si insupportables, qu’il y avai
y avait une loi parmi eux qui défendait aux Aréopagites de faire des Comédies « De dramatibus autem, Comœdiam ita censuerunt At
e gloria Atheniensium. . Et les sages Romains condamnaient encore les Comédies des Grecs, à cause de l’insolence avec laquelle e
Scipion l’Africain continue dans ces mêmes livres, Qui est-ce que la Comédie n’a point attaqué, ou plutôt qui n’a-t-elle point
it d’un excellent discours que l’Orateur Aristide a composé contre la Comédie  : où il reprend les Grecs de ce qu’ils représenta
la Comédie : où il reprend les Grecs de ce qu’ils représentaient des Comédies aux Fêtes de leurs Dieux ; leur remontrant qu’il
rte ensuite les raisons pour lesquelles on doit entièrement abolir la Comédie , qui ne sert qu’à corrompre les mœurs : « J’estim
savoir les discours injurieux, et diffamatoires, et tous ces jeux des Comédies ... » « N’est-il pas raisonnable Texte en grec.
ont mal vécu, sont repris, et les autres de peur d’être joués dans la Comédie , prennent soin de se bien conduire. Pour moi, s’i
es leçons ? » « Quant au lieu Texte en grec. (où l’on représente la Comédie ) il n’est point propre à y prendre des leçons ; e
pratiquer pour acquérir la sagesse ? On ne doit donc pas permettre la Comédie afin que vos enfants en deviennent meilleurs ; ma
te raison, quand il n’y en aurait point d’autre, qu’on doit abolir la Comédie , afin que vos enfants puissent librement s’exerce
re. » « N’est-il donc pas tout à fait évident Texte en grec. que la Comédie est très odieuse, et qu’il vaut mieux l’abolir en
ement ? » « Quels sont ceux Texte en grec. qu’on représente dans la Comédie , tels sont d’ordinaire tous ceux qui se plaisent
ans les vers, plus d’infamie dans les postures ? Et il n’y a point de Comédie qui soit exempte de ces vices, et la volupté n’y
dans le traité que feu Monseigneur le Prince de Conti a composé de la Comédie et des Spectacles. Dissertation. « Puisqu’i
intenant se servir de cette raison des anciens Pères pour défendre la Comédie de ce temps qui est exempte d’Idolâtrie. C’est ce
issant cependant le lecteur que les saints Pères n’ont pas défendu la Comédie seulement à cause de d’Idolâtrie, mais aussi parc
l soit rejeté avec mépris. » Ces défenses de l’Eglise tombent sur la Comédie , puisque nous y voyons encore aujourd’hui, à la h
pas des ballets avec des postures et des gestes impudiques ? Mais la Comédie en elle-même n’est-elle pas un reste de l’Idolâtr
, et avec autant de véhémence qu’il leur serait possible, combien les Comédies , et les mascarades, qui sont la source et la seme
ant Jésuite Espagnol dans un livre qu’il publia l’an 1614. dit que la Comédie est une tête qui reste de l’Hydre du Paganisme.
out à fait : Ce sont les Jeux de la Scène, ou les représentations des comédies dont nous parlerons ci-après ; les Jeux des Taure
ens les mascarades, et les Spectacles, et particulièrement ceux de la Comédie , comme étant des restes de l’Idolâtrie, et des re
t il n’y a rien qui soit plus puissant pour détourner les peuples des Comédies , et des autres Spectacles, et pour leur en donner
dirent. » Plutarch. in institut. Laconum., « qu’on ne jouait point de Comédies , ni de Tragédies parmi les Lacédémoniens, pour ne
te de cette action de l’Empereur Constantin, à ce qui est arrivé à la Comédie , n’est point juste ; puisque ce n’est pas exposer
ivé à la Comédie, n’est point juste ; puisque ce n’est pas exposer la Comédie au mépris, et en faire un objet d’opprobre et de
a comparaison que l’Auteur de la Dissertation fait des statues et des Comédies , il semble qu’il ignore la différence qu’il y a e
t justement interdites aux Chrétiens. Or on ne peut pas douter que la Comédie ne soit mauvaise par sa nature ; puisque les Païe
t omnino. » Cic. l. 4. Tuscul. quæst., il n’y aurait point du tout de Comédie . » C’est pourquoi, encore que la Comédie soit pur
n’y aurait point du tout de Comédie. » C’est pourquoi, encore que la Comédie soit purifiée de l’Idolâtrie, elle ne laisse pas
res dans le Traité que Monseigneur le Prince de Conti a composé de la Comédie et des Spectacles : l’on y lit ces paroles de S. 
dius Chrétiens donnèrent les jeux du Cirque avec les Tragédies et les Comédies Claudian. lib. 2. in Eutrop. Hi tragicos meminere
t pour le montrer, je pose ce principe de S. Charles Borromée, que la Comédie , et les autres Spectacles sont des choses mauvais
s et les Comedies, chap. 13., jusqu’à présent parlé des Danses et des Comédies , comme de choses qui sont illicites ; parce qu’el
riens dont il s’est servi, ont entendu le lieu où l’on représente les Comédies . C’est justement comme si en lisant l’Histoire de
evé un Théâtre au milieu du Chœur de l’Eglise, pour y représenter une Comédie . Car dans ce que rapporte Baronius, le mot de Thé
u’il avait au Duc de Venise qu’en lui donnant la troisième place à la Comédie . Y a-t-il rien de plus injurieux à la sainteté du
rtation a-t-il trouve qu’il y ait jamais eu à Rome un Théâtre pour la Comédie , et pour des Spectacles, où il y eût une place po
condamné les représentations des Poèmes Dramatiques, c’est-à-dire les Comédies et les Tragédies, telles qu’on les représente sur
i que les Lois civiles et Ecclésiastiques, n’aient point condamné les Comédies et les Tragédies qu’on représente sur le Théâtre,
ions ; mais comme cela ruinait le dessein qu’il avait de justifier la Comédie , il a eu recours à l’artifice. Il a cru qu’en fai
propres exemples, comme la Tragédie, quoiqu’elle soit détachée de la Comédie , ne laisse pas d’être comprise sous le nom de Com
détachée de la Comédie, ne laisse pas d’être comprise sous le nom de Comédie , selon qu’il en demeure d’accord : de même bien q
ages, non seulement chacun dans son espèce, c’est-à-dire l’un dans la Comédie , et l’autre dans la Tragédie, qu’ils ravissaient
ncore le Comédien était si bon acteur de Tragédie, et le Tragédien de Comédie , qu’ils attiraient l’admiration et l’applaudissem
ours. » Et il faut encore remarquer qu’Aulu-Gelle met les Acteurs de Comédies , et de Tragédies, au rang des personnes vicieuses
jamais rien prononcé contre ceux qui représentaient sur la Scène les Comédies , et les Tragédies, ni contre ceux-là mêmes qui da
’a jamais rien prononcé contre ceux qui représentent sur la Scène les Comédies  » ; ce qui est très faux : car Plutarque nous app
s Athènes, par laquelle il était défendu aux Aréopagites de faire des Comédies , comme étant des choses indécentes. « Quant aux P
Plutarchus de gloria Atheniensium., les Athéniens estimaient que les Comédies étaient des choses si indécentes, et si insupport
y avait une loi parmi eux, qui défendait aux Aréopagites de faire des Comédies . » Il n’est donc pas vrai que la République d’At
it jamais rien prononcé contre ceux qui représentent sur la Scène les Comédies  : puisqu’elle a prononcé par cette Loi dont parle
 : puisqu’elle a prononcé par cette Loi dont parle Plutarque, que les Comédies étaient des choses indécentes, et insupportables 
s Législateurs ne doivent point permettre qu’on mène les enfants à la Comédie  ? Que les Législateurs, dit-il « Juniores autem n
7. Politic. cap. 17., ne souffrent point que les enfants aillent aux Comédies , ni aux Tragédies. » Quant à ce que l’Auteur de
isque les personnes qui ont le plus d’admiration, et d’estime pour la Comédie  ; ne voudraient pas néanmoins devenir Comédiens ;
evenir Comédiens ; Il s’ensuit selon ce principe de Plutarque, que la Comédie n’est pas une chose vertueuse, et que le métier d
stitut. Lacon. , ne souffraient point qu’on jouât dans leur Ville des Comédies , ni des Tragédies, pour ne point écouter, non pas
Scipion l’Africain qui parle ainsi : « On n’eût jamais approuvé les Comédies , et les crimes qu’elles représentaient sur le Thé
ouffert. Quant aux Grecs, quelques-uns des plus anciens ont traité la Comédie , selon l’opinion qu’ils en avaient dans le dérègl
es Grecs, les honneurs de l’Etat aux Acteurs de ces fables, et de ces Comédies  : mais ainsi que Scipion parle dans ce livre de C
e son discours, comme les Acteurs de Tragédies, et par conséquent des Comédies , étaient compris sous le nom de Scéniques, ou d’A
s ? Ceux qui soutiennent que les lois notent d’infamie les Joueurs de Comédie , et de Tragédies, allèguent l’Edit du Préteur qui
ils signifient encore généralement l’art des Jeux, sous lesquels les Comédies et les Tragédies sont aussi comprises. Cela est s
ns cet Auteur que ars ludicra signifie aussi l’art de représenter des Comédie , et des Tragédies : « Ce n’est pas, dit Valère « 
Val. Max. l. 8. c. 7., ars ludicra, c’est-à-dire, l’art de jouer des Comédies , qui a rendu Roscius recommandable ; mais c’est R
dire, qui étaient très habiles en l’art de jouer des Tragédies et des Comédies , se trouvaient souvent aux assemblées lorsqu’Hort
udicra, l’art des Jeux est un genre ; et que l’art de représenter les Comédies en est une espèce, qui par conséquent est compris
it vite, et Esope parlait gravement ; à cause que celui-là jouait des Comédies , et celui-ci des Tragédies. » Peut-on rien allég
ssus alléguée, dit que cela se doit entendre pour y prononcer quelque Comédie , ou quelque Satire. Mais il n’eût pas été nécessa
re eux sont compris les Comédiens, et les Tragédiens… Les Acteurs des Comédies , ajoute-t-il, et des Tragédies, qui sont propreme
uibus causis irrogatur infamia., ils ne parlent ni de Tragédie, ni de Comédie  ; mais seulement de cet art de bouffonner impudem
seulement l’art de bouffonner ; mais généralement l’art de jouer des Comédies , des Tragédies, et toutes sortes de Jeux. Nous av
uve, et sans raison, que dans la loi si fratres, il n’est parlé ni de Comédie , ni de Tragédie : Car étant certain que l’art de
édie, ni de Tragédie : Car étant certain que l’art de représenter des Comédies , et des Tragédies, est une espèce de l’art de rep
de ceux qui ont exercé artem ludicram en général, comprend aussi les Comédies , et les Tragédies, qui en sont une espèce, selon
t de bouffonnerie, mais qui montent sur le Théâtre pour y réciter des Comédies , sont infâmes. Majole et Pierre Grégoire disent l
Senatorius ff. de ritu nupt.  ; où l’on ne doit pas entendre jouer la Comédie  ; mais pratiquer les Danses honteuses, et les Bou
but est de donner du plaisir aux yeux et aux oreilles » ; Ce que les Comédies , et les Tragédies font, aussi bien que les autres
d’exercer artem ludicram, ne leur défend pas moins l’art de jouer des Comédies , que l’art de bouffonner : « Macer, dit le Jurisc
, ils ne s’appellent que Scéniques, et que les autres Jeux, comme les Comédies , et les Tragédies, etc., s’appellent ludi Theatra
r les jeux du Théâtre ainsi distingués des Scéniques, comprennent les Comédies , et les Tragédies, aussi bien que les autres jeux
ient toutes les sortes de jeux qu’on représentait sur le Théâtre, les Comédies , les Tragédies, les jeux Scéniques, et tous les a
eragebat, ut author est Vitruvius lib. 5. cap. 6. » Budæus ibid., des Comédies , et des Tragédies, qui sont proprement appelés Sc
e l’Auteur de la Dissertation, est plaisant : il veut prouver que les Comédies et les Tragédies ne sont pas comprises sous le no
 ; ils ne parlent pas donc des Poèmes Dramatiques », c’est-à-dire des Comédies , ni des Tragédies. Peut-on plus mal raisonner ? C
re, vaut mieux que ce qu’il dit. Il semble qu’il veuille dire que les Comédies , et les Tragédies étaient si honnêtes, qu’un mari
rien avancer de plus faux ; car les Païens mêmes ont reconnu que les Comédies étaient très vicieuses, et très déshonnêtes. « La
nu que les Comédies étaient très vicieuses, et très déshonnêtes. « La Comédie , dit Cicéron « De Comœdia loquor, quæ si hæc flag
s considérons encore les circonstances du lieu où l’on représente les Comédies (ce que les lois n’ont pas oublié) nous verrons q
rcerent. » Tacit. lib. 14. , il ne veut parler ni de Tragédies, ni de Comédies , qui ne notaient point d’infamie ceux qui les jou
le Théâtre, ne lui reprochent point d’avoir récité des Tragédies, et Comédies  ; mais d’avoir joué des instruments, et bouffonné
hist.  : ce qui fait voir que ce n’était point une représentation de Comédies , ni de Tragédies ; mais seulement un jeu de postu
Théâtre, ne lui reprochent point d’avoir récité des Tragédies, et des Comédies  ». Est-ce donc que Lucien n’est pas un Auteur, ou
des pièces de Théâtre aux jeux Isthmiques, ni de disputer le prix des Comédies , ni des Tragédies ; il y voulut néanmoins remport
eurs, et Bouffons ; et non pas de ceux qui récitaient honnêtement les Comédies , et les Tragédies. » XI. Réfutation. C’est
jugés infâmes parmi les Romains. Or les Acteurs des Tragédies, et des Comédies , étaient parmi les Grecs du nombre de ceux qui mo
et déshonnêtes parmi les Romains, il faut avouer que les Acteurs des Comédies et des Tragédies y étaient compris ; car en disan
nt conforme à ce que Cicéron écrit sur ce sujet, si Cicéron parle des Comédies et des Tragédies, il faut demeurer d’accord que P
luerunt. » Cic. in lib. 4. de Repub. . « On n’eût jamais approuvé les Comédies , et les crimes qu’elles exposaient sur le Théâtre
ouffert. Quant aux Grecs, quelques-uns des plus anciens ont traité la Comédie selon l’opinion qu’ils en avaient dans le dérègle
les Mimes, et l’art de bouffonner condamnés d’infamie ; et jamais la Comédie , ni la Tragédie, ni les noms de Comédiens, et de
lu Tertullien avec attention, il aurait reconnu qu’il déclare que les Comédies , et les Tragédies sont pleines d’infamie et de cr
iam in dicto non est recipiendum. » Tertull. de spect. c. 18., et les Comédies sont des représentations de crimes, et de choses
roles, qui le représentent. » Tertullien prouve encore l’infamie des Comédies , et des Tragédies, en prouvant l’infamie de tous
ste qu’à voir si aux Chapitres précédents il a compris les Acteurs de Comédies et de Tragédies, dans le dénombrement des Scéniqu
anes, et des Mimes, et après cela l’impureté, et les autres vices des Comédies , et des Tragédies. « Si les Tragédies, dit-il « Q
œdiæ scelerum, et libidinum actrices, et c. » Tertull. c. 18., et les Comédies sont des représentations de crimes, et de choses
udiques, etc. » comme ci-dessus. Puisque donc Tertullien comprend les Comédies , et les Tragédies parmi les Jeux Scéniques, il co
es Jeux Scéniques, il comprend aussi, par conséquent, les Acteurs des Comédies , et des Tragédies, parmi les Acteurs Scéniques. E
aient notés d’infamie ; il déclare par conséquent que les Acteurs des Comédies , et des Tragédies, l’étaient pareillement : Car s
lanes n’étaient point notés d’infamie, ne convient pas aux Acteurs de Comédies , et de Tragédies. Car les Atellanes ont été exemp
Tite-LiveTit. Liv. lib. 7.. Or on ne peut pas dire que les Acteurs de Comédies , et de Tragédies, n’exerçaient pas l’art de repré
nce du Théâtre de son temps ». Il est donc certain que les Acteurs de Comédies , et de Tragédies, exerçaient l’art de représenter
infamia., n’excepte point les Atellanes, non plus que les Acteurs de Comédies , et de Tragédies. Ces preuves sont si solides, qu
vant les Juges ; où le mot d’Histrions ne signifie que les Joueurs de Comédie et de Tragédie, comme il résulte assez clairement
non pas de tous généralement, savoir des Acteurs de Tragédies, et de Comédies , ainsi que l’Auteur de la Dissertation le reconna
reconnaît ; elles ne se peuvent aussi entendre de tous les Acteurs de Comédies et de Tragédies généralement ; mais seulement de
pporte de Roscius et d’Ésope : car il est constant que les Acteurs de Comédies et de Tragédies en général étaient estimés infâme
us grande pureté de la langue Latine les Acteurs des Tragédies et des Comédies étaient appelés Histrions et Scéniques ; comme no
rents personnages, chacun dans son espèce ; c’est-à-dire l’un dans la Comédie , et l’autre dans la Tragédie, qu’ils ravissaient
core le Comédien était si bon Acteur de Tragédie ; et le Tragédien de Comédie , qu’ils attiraient l’admiration, et l’applaudisse
Athletas ff. de iis qui not. infam., ne convient point aux Acteurs de Comédies , et de Tragédies ; car les lois déclarent en term
est indubitable, comme nous l’avons vu ci-dessus, que les Acteurs de Comédies et de Tragédies exerçaient l’art de représenter l
ême les Palefreniers ; Elle ne convient point non plus aux Acteurs de Comédie , et de Tragédies qui montaient sur la Scène pour
t étendre par quelque induction que ce soit, en faveur des Acteurs de Comédies et de Tragédies, dont la loi ne parle point. Cela
de chariots au Cirque, et encore moins les Acteurs de Tragédies et de Comédies  ; et qu’ils n’ont point estimé que ces sortes de
eur sentiment touchant les Athlètes et les Acteurs de Tragédies et de Comédies , n’était pas conforme à sa doctrine : « Quant aux
héâtres, sont compris les Athlètes, et les Acteurs de Tragédies et de Comédies , aussi bien que les Mimes et les autres Histrions
e de Bordeaux, tenu l’an 1583. n’interdit-il pas en termes exprès les Comédies aux Ecclésiastiques, comme étant des spectacles i
uent jamais : qu’ils ne soient ni les Acteurs, ni les spectateurs des Comédies , des fables, des danses, ni d’aucun autre de ces
pudence ; S. Augustin donc ne parle point de l’infamie des Acteurs de Comédies , et de Tragédies. Y eut-il jamais une conséquence
e des Acteurs des Jeux publics, il est indubitable que les Acteurs de Comédies , et de Tragédies y sont compris. Car premièrement
recs. Or dans le 9. Chapitre il parle en termes exprès des Acteurs de Comédies , et de Tragédies. « Nous apprenons de Cicéron, di
uit Scipion l’Africain qui parle ainsi : On n’eût jamais approuvé les Comédies , et les crimes qu’elles exposaient sur le Théâtre
ouffert. Quant aux Grecs, quelques-uns des plus anciens ont traité la comédie selon l’opinion vicieuse qu’ils en avaient. » Et
inion vicieuse qu’ils en avaient. » Et après avoir montré combien les Comédies étaient infâmes, et impies dans la représentation
es Grecs bien loin de noter d’infamie les Acteurs de Tragédies, et de Comédies , les ont jugés dignes des premiers honneurs de le
urs. » D’où il paraît évidemment que S. Augustin nomme les Acteurs de Comédies , et de Tragédies, scenicos Actores, des Acteurs d
rs de la scène, ou des Acteurs scéniques ; comme il appelle aussi les Comédies , et les Tragédies, artes et ludos scenicos, des a
es Grecs, les honneurs de l’Etat aux Acteurs de ces fables, et de ces  Comédies  ; mais ainsi que Scipion parle dans ce livre de C
selon les sentiments des Grecs, et que par conséquent les Acteurs de Comédies et de Tragédies étant compris parmi les Acteurs d
e traduire l’art des jeux et les arts du Théâtre, qui comprennent les Comédies et les Tragédies, comme nous l’avons montré ci-de
aucune raison, que scenici homines ne signifient point les Acteurs de Comédies et de Tragédies ; car par ces paroles de S. Augus
e la Dissertation dit, que ludi scenici ne signifient pas les jeux de Comédies , il témoigne n’avoir pas lu S. Augustin avec atte
Tragœdiæ, et c. » S. Augustin. lib. 2. de civit. Dei cap. 8. : « Les Comédies et les Tragédie sont les jeux de la Scène les plu
édie sont les jeux de la Scène les plus supportables » ; Et ainsi les Comédies et les Tragédies sont comprises sous le nom de je
a célébration des jeux scéniques et n’y comprend point les Acteurs de Comédies et de Tragédies. » Pour détruire tout ce faux ra
us, que S. Augustin parle de l’infamie des Acteurs de Tragédies et de Comédies en beaucoup d’autres endroits. Mais ce passage mê
i pouvait servir à apaiser la colère des Dieux, l’on n’oublia pas les Comédies , ni les Tragédies que l’on avait accoutumé de rep
on parle des Jeux en général et sans les spécifier, il y comprend les Comédies et les Tragédies ; comme il paraît par la lettre
te par la description qu’il fait de ces Jeux, il montre assez que les Comédies et les Tragédies n’y furent pas omises ; puisqu’i
Jeux de Flore ; il est certain qu’en ces Jeux-là on jouait aussi des Comédies et des Tragédies, comme il paraît par la Novelle
ne s’adresse qu’aux Bateleurs et Bouffons, et non pas aux Acteurs des Comédies et des Tragédies, comme Pline s’explique, en ajou
amie, sont compris ceux qui montent sur le Théâtre, et y récitent des Comédies , quoiqu’ils ne fassent point de farces. » Ainsi l
ne s’adresse qu’aux Bateleurs et Bouffons et non pas aux Acteurs des Comédies et des Tragédies ». S’il avait bien lu notre Hi
s défenses par ordonnance de la Chambre des Vacations, de jouer leurs Comédies , ne faire assemblée en quelque lieu et Faubourg q
ns et défenses à tous Comédiens, tant Italiens que Français, de jouer Comédies , soit aux jours de fêtes ou ouvrables, et autres
. 8., qu’il est convenable de bannir de la République Chrétienne, les Comédies , comme fit le Roi Catholique Philippe second de g
ralis Theolog. tract. 5. exam. 5. cap. 4. n. 137., qui permettent les Comédies pèchent-ils ? Mendoza soutient qu’ils pèchent ; p
ent Catholique, d’avoir banni des Royaumes d’Espagne par un Edit, les Comédies comme étant une peste publique. » Chapitre
des premiers Docteurs de l’Eglise ne regardait point les Acteurs des Comédies et des Tragédies, mais seulement les Scéniques, H
des premiers Docteurs de l’Eglise ne regardait point les Acteurs des Comédies et des Tragédies » ; je suis obligée de le désabu
du chapitre précédent, que le nom d’Histrion comprend les Acteurs de Comédies et de Tragédies. Nous avons fait voir encore dans
ec plus de hardiesse ? » Et de même Ovide nous apprend que toutes les Comédies de Ménandre sont pleines d’intrigues d’amour « Fa
ue Minucius Félix ajoute ensuite ne convient pas moins aux Acteurs de Comédies et de Tragédies : « Idem Histrio deos vestros, in
des mouvements de tête. » Cela, dis-je, convient aussi aux Acteurs de Comédies , et de Tragédies, comme Tertullien nous l’apprend
cap. 14., ne sont pas plus respectés dans les Tragédies, et dans les Comédies , où l’on récite les déplaisirs, les travaux, les
ue ». Ne devait-il pas avoir appris de Tertullien, que les sujets des Comédies , et des Tragédies, et des Mimes sont semblables ?
e les gestes, et les mouvements du corps, sont propres aux Acteurs de Comédies , et de Tragédies, comme nous l’avons montré dans
 », comment peut-on dire qu’il n’y comprend pas les Tragédies, ni les Comédies , qui sont des espèces de Spectacles ? car les cho
expressément, que les premiers Docteurs de l’Eglise ont condamné les Comédies , et les Tragédies : « A quoi me sert, dit Tatien«
ndamnant celles d’Euripide ? Pouvait-il condamner plus clairement les Comédies qu’en condamnant celles de Ménandre ? Il n’est do
e des premiers Docteurs de l’Eglise ne regardait point les Acteurs de Comédies , et de Tragédies. Dissertation pag. 219. «
s Tragédiens ; puisqu’aussitôt après il condamne en termes exprès les Comédies et les Tragédies, comme étant sanglantes, lascive
nnent sous l’art des jeux ou des combats. Que si les Tragédies et les Comédies sont des représentations de crimes et de choses i
diesse de dire que Tertullien n’a point condamné les Tragédies ni les Comédies , dans l’endroit même où il les condamne en termes
seulement des Histrions bouffons, mais aussi des Histrions Acteurs de Comédies . « La première peine, dit Ménochius« Prima Histri
i même sans faire de farces montent sur le Théâtre, et y récitent des Comédies … La neuvième peine dont ces Histrions sont punis,
que dans un autre endroit il ne parle des Acteurs de Tragédies et de Comédies  : Cette conséquence est si fausse, que la seule l
que Monseigneur le Prince de Conti a rapportés dans son traité de la Comédie et des Spectacles. « Vous verrez dans les Théâtre
ion s’est engagé de prouver, que S. Chrysostome ne condamne point les Comédies , et au lieu de le prouver, il dit que ce Père con
l ne faut que faire voir au contraire que S. Chrysostome condamne les Comédies en termes formels. Car en effet S. Chrysostome re
met entre les principaux obstacles, l’attachement qu’ils avaient aux Comédies  : « Les Apôtres, dit-il « A stupris ac fornicatio
s divertissements honteux, par des ris dissolus, par toutes sortes de Comédies . » Peut-on dire après cela que saint Chrysostome
 » Peut-on dire après cela que saint Chrysostome ne condamne pas les Comédies , puisqu’il les met au rang des choses honteuses e
enonçons à toutes sortes de Spectacles ; et par conséquent à ceux des Comédies , et des Tragédies. Ensuite il dit que nous ne dev
ssertation ne devait pas ignorer que les Chœurs des Tragédies, et des Comédies se jouaient sur l’Orchestre « Chorus comicus intr
étaient représentés, sans en excepter les Chœurs des Tragédies ni des Comédies , comme étant une école publique de toute sorte d’
provolant consessuri. » S. Basil. hom. 4. Hexam., condamne aussi les Comédies , et les Tragédies, dont les Chœurs faisaient part
hansons, et par leurs danses, ce que les Acteurs des Tragédies et des Comédies représentaient sur la Scène par les vers et par l
ssertation a-t-il pu s’imaginer que S. Basile ne condamnait point les Comédies , ni les Tragédies ? N’a-t-il jamais lu le Traité
ion n’a nulle raison de dire que ce grand homme ne condamne point les Comédies et les Tragédies ; car on verra qu’il condamne to
ption, et par les mêmes raisons, pour lesquelles les Tragédies et les Comédies doivent être défendues. « Jésus-Christ, dit-il
r de la Dissertation, s’il estime que Jésus-Christ nous conduise à la Comédie par l’instruction de son Evangile ? Je m’assure q
agante. Il faut donc qu’il avoue que Clément d’Alexandrie condamne la Comédie par la même raison pour laquelle il condamne géné
nous y conduit pas. Je lui demande encore si dans les assemblées des Comédies , les hommes et les femmes étant ensemble ne s’occ
st donc vrai qu’on peut justement appeler le Théâtre où l’on joue les Comédies , une chaire de pestilence, et les assemblées qui
et qu’ainsi Clément d’Alexandrie condamne le Théâtre, à l’égard de la Comédie , aussi bien qu’à l’égard des autres Spectacles. E
ue pour l’honnêteté, et pour l’avantage qui en revient, qu’on va à la Comédie  ? Il n’y a point d’homme raisonnable qui n’en dem
ccord. C’est donc une folie, selon Clément d’Alexandrie, d’aller à la Comédie  ; « Car un homme sage, dit-il, ne préférera jamai
s de Caïn s’étaient trop adonnés, sans avoir parlé de Tragédies ni de Comédies . » IX. Réfutation. Cette prétendue preuve
dit qu’il n’est point parlé dans ce livre d’Enoch de Tragédies ni de Comédies . Comment a-t-il pu s’imaginer qu’il y eût des Tra
médies. Comment a-t-il pu s’imaginer qu’il y eût des Tragédies et des Comédies du temps des enfants de Caïn ? Et s’il n’y en ava
deux mille ans après la mort de tous les enfants de Caïn, et même la Comédie n’a été inventée qu’après la Tragédie selon le té
que S. Augustin après Cicéron donne le nom d’Histrion aux Acteurs de Comédies et de Tragédies en termes si exprès qu’il n’y a p
infamie, sont compris ceux qui montent sur la Scène et y récitent des Comédies  ; quoiqu’ils ne fassent point de farces.... » «
incipe ; car il suppose pour vrai, ce qui est évidemment faux, que la Comédie n’est point vicieuse ni criminelle ; et que par c
évidemment fausse ; car S. Augustin déclare en termes exprès, que la Comédie est vicieuse et criminelle. « On n’eût jamais, di
potuissent. » S. August. lib. 2. de civit. Dei cap. 9., approuvé les Comédies et les crimes qu’elles représentent sur le Théâtr
du passage entier de S. Augustin fait voir que puisque les Acteurs de Comédies représentant des choses vicieuses sont pécheurs,
es sont pécheurs, il n’est pas permis de leur rien donner à cause des Comédies qu’ils jouent ; d’où il s’ensuit que S. Augustin
or ceux qui donnent aux Comédiens, leur donnent en considération des Comédies qu’ils représentent, lesquelles étant vicieuses,
ieu ; D’où il s’ensuit que ceux qui donnent aux Comédiens à cause des Comédies qu’ils jouent, offensent Dieu selon les sentiment
ceux qui les retirentac ; mais il ne dit rien contre les Acteurs des  Comédies et des Tragédies, qui n’ont jamais été traités de
s mémoiresad ; car le 1. Concile de Milan qu’il allègue, condamne les Comédies si clairement, qu’il n’y a pas lieu d’en douter :
is vitandis., n’assisteront point à la représentation des fables, aux Comédies , aux Joutes, ni à aucun autre spectacle profane,
t de badinerie.  » Mais d’ailleurs peut-on alléguer en faveur de la Comédie un Concile tenu sous saint Charles Borromée, qui
sous saint Charles Borromée, qui a composé un livre exprès contre la Comédie  ? lequel a été traduit en Français, et imprimé pa
en ces termes : « Nous avons jusqu’à présent parlé des Danses, et des Comédies , comme de choses qui sont illicites ; parce qu’el
Quant à ce que l’Auteur de la Dissertation ajoute, que les Acteurs de Comédies , et de Tragédies n’ont jamais été traités de même
’Histrions, et Joueurs de bouffonneries, et non point de Tragédies et Comédies , qui n’étaient pas encore en état d’être estimées
s pièces que le nom de Farces ; elles étaient néanmoins de véritables Comédies , suivant le témoignage de Pasquier : « Je trouvai
el contentement, que j’oppose maintenant cet échantillon à toutes les Comédies Grecques, Latines, et Italiennes. » Il n’est don
aliennes. » Il n’est donc pas vrai, selon Monsieur Pasquier, que les Comédies de ces Histrions qu’on appelait Troubadours, ne f
iens en condamnant les pièces de ces Histrions ont aussi condamné les Comédies . Dissertation pag. 228. « Et lorsque Salvi
’autre d’avoir supposé pour vrai ce qui est très faux, savoir que les Comédies ne sont pas souillées d’impureté. Mais afin de le
fera comprendre clairement que Salvien condamne les Tragédies, et les Comédies , aussi bien que les autres Spectacles. « Si nous
vertissement, et sous l’art des combats. Car si les Tragédies, et les Comédies sont des représentations de crimes, et de choses
l’art des Jeux de divertissement, qui comprend les Tragédies, et les Comédies . Lors donc que Salvien dit qu’il serait trop long
utres de lusoriis, qu’il condamne, il y comprend les Tragédies et les Comédies  : Secondement nous voyons par le même passage de
 : Secondement nous voyons par le même passage de Tertullien, que les Comédies étant des représentations de choses impudiques, s
retés du Cirque, et du Théâtre, il y comprend aussi les impuretés des Comédies , comme ses paroles le font assez entendre par les
faut avoir l’esprit bien préoccupé pour ne pas voir les impuretés des Comédies dépeintes dans ces paroles de Salvien. Chapit
ion que Cicéron et S. Augustin donnent aux Acteurs de Tragédies et de Comédies le nom d’Histrions, et de Scéniques ; D’où il s’e
es, ont aussi par conséquent condamné les Acteurs de Tragédies, et de Comédies . Dans la 3. Réfutation du même Chapitre3. Réfut.
Poèmes Dramatiques en termes exprès, lorsqu’il dit que le Théâtre des Comédies est si infâme que plus un homme est vertueux, plu
en un autre endroit il dit encore, que l’on n’eût jamais approuvé les Comédies , et les crimes qu’elles représentaient sur le Thé
u 9 chap. j’ai montré ; que Tertullien condamne les Tragédies, et les Comédies , comme étant des représentations de crimes, et de
i fait voir, que le Concile de Bordeaux, tenu l’an 1583. interdit les Comédies aux Ecclésiastiques, comme étant des Spectacles i
du chap. 10. j’ai fait voir que Tatien condamne les Tragédies, et les Comédies , comme des badineries indignes des Chrétiens. Dan
. Réfut. du chap. 10. j’ai fait voir, que S. Chrysostome condamne les Comédies , comme étant des obstacles à la conversion des âm
résenté les raisons pour lesquelles Clément d’Alexandrie condamne les Comédies  ; 1. parce que Jésus-Christ ne nous y conduit poi
éfut. du chap. 10., j’ai montré, que le Concile d’Elvire condamne les Comédies , en défendant aux filles et aux femmes Chrétiens,
ns. J’y ai encore montré, que le Concile in Trullo condamne aussi les Comédies , en défendant aux Laïques de se déguiser en Coméd
fait voir, que S. Charles Borromée Archevêque de Milan, condamne les Comédies , comme des choses qui sont illicites ; parce qu’e
t. du chap. 10., j’ai montré que le 1. Concile de Milan, condamne les Comédies comme des spectacles infâmes, en défendant aux Ec
qu’un Chrétien s’imagine que les SS. Pères n’aient point condamné les Comédies  ? puisque les Païens mêmes les ont condamnées, co
y voit aussi que les Lacédémoniens condamnaient les Tragédies et les Comédies , pour ne point écouter non pas même en se jouant,
r lesquelles les Philosophes Païens condamnaient les Tragédies et les Comédies , 1. parce que leur unique but, n’est que de donne
ai fait voir encore au même endroit, que les Romains condamnaient les Comédies , en notant d’infamie leurs Acteurs, et que les At
Réfutation, j’ai fait voir qu’Aristote condamne les Tragédies et les Comédies en défendant aux enfants d’y aller. D’ailleurs po
0. « Tertullien le plus austère de tous nos Ecrivains dit que les Comédies et les Tragédies étaient les meilleurs spectacles
nt ces paroles : « Comœdia et Tragœdia horum meliora poemata, que les Comédies et les Tragédies étaient les meilleurs spectacles
age ; parce qu’il est évident qu’il ne peut pas inférer de là que les Comédies et les Tragédies soient bonnes, à cause qu’elles
la Dissertation ajoute ensuite, que Tertullien n’a point condamné les Comédies , et n’a point chargé d’infamie ni d’anathème ceux
ent aussi en particulier les Poèmes Dramatiques, les Tragédies et les Comédies qui en sont une espèce. Quant au second point qui
on des mœurs ; Tertullien condamne si clairement les Tragédies et les Comédies pour ce sujet, qu’il n’y a pas lieu d’en douter.
iam in dicto non est recipiendum. » Tertul. ibidem. cap. 18., et les Comédies sont des représentations des crimes, et de choses
sère. » Au Chapitre 22. il montre que les Acteurs de Tragédies et de Comédies étaient infâmes, en faisant voir que tous les Act
amnant les Spectacles en général, condamne aussi les Tragédies et les Comédies qui en sont une espèce, par l’argument dont il se
nt être que l’objet de votre haine et de votre aversion. » Ainsi les Comédies tirant aussi leur origine du Diable ne doivent po
uvres du monde sont l’ouvrage du Diable. » Ainsi les Tragédies et les Comédies étant pareillement opposées aux grâces du S. Espr
die ? » Ces désordres se rencontrant aussi dans les assemblées de la Comédie , on ne peut pas dire que Tertullien ne les condam
lègue l’Auteur de la Dissertation, dit qu’outre l’Idolâtrie, dont les Comédies , et les Tragédies sont souillées, elles sont plei
rianus in lib. de spectacul. , des vaines et inutiles occupations des Comédies , et de ces cris insensés des Tragédiens ? Quand b
rême vanité, et inutilité, qui est peu convenable aux Fidèles. » Les Comédies donc, et les Tragédies, selon Saint Cyprien, sont
s exemples publics de crimes infâmes que donnent les Tragédies et les Comédies dans leurs représentations, ne méritent-ils pas l
et l’ordre de la discipline Evangélique demandent que les Acteurs des Comédies et des Tragédies soient exclus de la Communion de
Il faut remarquer que le mot d’Histrion signifie aussi les Acteurs de Comédies , et de Tragédies, comme je l’ai montré dans la 1.
infamie, sont compris ceux qui montent sur la Scène et y récitent des Comédies  ; encore qu’ils ne fassent point de farces…. La n
eur crie tant qu’il voudra : « L’on jugera si les représentations des Comédies et des Tragédies, leur pouvaient donner sujet de
t Tragœdiæ. » S. Augustin. lib. 2. de civit. Dei cap. 8., ce sont les Comédies et les Tragédies, où les Fables des Poètes sont r
Dramatiques n’ont point été condamnés. Car n’est-ce pas condamner les Comédies et les Tragédies que de dire, « que les Fables de
uant à ce que S. Augustin ajoute, qu’au moins il n’y a point dans les Comédies aucunesaf paroles déshonnêtes, comme en beaucoup
la Scène ; car d’ailleurs il est constant que presque dans toutes les Comédies , il y avait des paroles aussi bien que des action
bien que des actions déshonnêtes, comme il paraît par la lecture des Comédies de Plaute« In Curculione, in Truculento, in Casin
aute le déclare lui-même dans le prologue et dans la conclusion de la Comédie des Captifs, qu’il dit avoir composée pour les ho
etrix mala. » Plautus in captiv. in Prologo., que vous écoutiez cette Comédie avec attention : elle n’est pas composée d’une ma
dias, Ubi boni, meliores fiant. » In conclusione.. « Messieurs, cette Comédie est pour les honnêtes gens, qui aiment la pureté
lave pour en faire sa maîtresse. Il y a peu ou point de ces sortes de Comédies  ; d’où de bon qu’on y était allé, on en revienne
tait allé, on en revienne meilleur. » Un Comédien Païen condamne les Comédies  ; et un Chrétien ne rougit pas de vouloir faire a
tin ne les condamne pas ? S’il objecte que Plaute ne condamne pas les Comédies qui sont exemptes d’impureté : Je lui répondrai p
es préceptes ? » C’est un artifice du diable de faire jouer quelques Comédies où il n’y ait rien contre les bonnes mœurs, afin
s qui sont sales, et malhonnêtes. Quelque honnête que puisse être une Comédie  ; elle corrompt toujours la vertu, en ce qu’elle
plus supportable dans les jeux scéniques, ou de la Scène, savoir les Comédies , et les Tragédies ; c’est-à-dire les fables des P
dire en sa traduction : « Ce qu’il y a de plus tolérable ce sont les Comédies et les Tragédies ; au lieu qu’il devait traduire
a de plus tolérable dans les Jeux scéniques, ou de la Scène, sont les Comédies et les Tragédies. » Il a tronqué ces mots Scenic
qu’il a avancé dans sa Dissertation ; car ces mots font voir que les Comédies et les Tragédies étaient comprises dans les Jeux
a Scène, et en notant d’infamie leurs Acteurs, ont aussi condamné les Comédies , et les Tragédies, puisqu’elles font partie des J
ustin nous apprend en termes formels que les Romains ont condamné les Comédies et les Tragédies aussi bien que les autres Jeux d
plus supportable dans les Jeux Scéniques, ou de la Scène, savoir les Comédies , et les Tragédies ; c’est-à-dire les Fables des P
uit Scipion l’Africain qui parle ainsi : on n’eût jamais approuvé les Comédies , et les crimes qu’elles représentaient sur le Thé
détruire ce qu’il prétendait prouver ? Car n’est-ce pas condamner les Comédies , que de dire, qu’il y a beaucoup d’impureté dans
dans les choses qui y sont représentées ? N’est-ce pas condamner les Comédies , que de dire qu’elles ne peuvent être approuvées
ve la conduite de ces vieillards, qui faisaient lire et apprendre les Comédies aux enfants, l’Auteur de la Dissertation ajoute d
compare les Maîtres qui faisaient lire, et apprendre aux enfants les Comédies , à des personnes ivres, qui voulaient enivrer ces
es personnes âgées, et plus sages qu’eux, de lire, et d’apprendre les Comédies  ». Il n’a pas plus de raison de prétendre que ce
aison de prétendre que ce fût le sentiment de Saint Augustin, que les Comédies , et les Tragédies, dussent être comptées entre le
ordre et un dérèglement, les diverses passions que les spectacles des Comédies et des Tragédies excitaient dans son âme : « S. A
impureté. » Cette compassion donc et cette douleur qu’on ressent aux Comédies et aux Tragédies venant d’un amour qui s’écarte e
rqué qu’on n’aurait jamais souffert qu’on eût écrit ni représenté des Comédies , si les mœurs de ceux qui les ont reçues, n’eusse
n’eussent été souillées des mêmes vices, dont les représentations des Comédies étaient infectées. » Dissertation pag. 233.
ectées. » Dissertation pag. 233. « Aussi Lactance ne blâme la Comédie et la Tragédie, que pour les sujets qui contenaie
 Théâtres, que dans les autres Spectacles. Car on représente dans les Comédies l’incontinence des filles et les amours des femme
Peut-on condamner en termes plus exprès non seulement les sujets des Comédies et des Tragédies, mais aussi l’art du Poète, et l
Poète, et l’exercice des Acteurs ? Voilà comme Lactance condamne les Comédies et les Tragédies en particulier : et voici comme
e, la politesse des sentiments, la justesse et la beauté des vers des Comédies , et des Tragédies, qui servent à imprimer plus fo
n des impuretés et des autres crimes, puisque ce sont les Acteurs des Comédies et des Tragédies qui les représentent ? Et peut-o
en parle point, il ne s’agit que des Ecclésiastiques qui lisaient des Comédies , au lieu de s’appliquer à l’étude des Ecritures s
s doctes Evêques de ce Royaume, qui se faisait lire ordinairement les Comédies de Térence au chevet de son lit, a vécu dans un d
n, par lesquels il est défendu aux Evêques et aux Prêtres de lire les Comédies et les vers lascifs des Poètes, je soutiens que c
C. Nulli cleric. et ibi gloss. ». Or il y a moins de mal à lire les Comédies , qu’à les représenter, ou à les voir représenter.
es et aux Prêtres, mais généralement à tous les Chrétiens de lire les Comédies , il leur défend aussi à plus forte raison de les
eil. En effet si cette défense de lire les fictions des Poètes et les Comédies n’était qu’un conseil à l’égard des Ecclésiastiqu
s doctes Evêques de ce Royaume, qui se faisait lire ordinairement les Comédies de Térence au chevet de son lit, a vécu dans un d
vu que ces Canons ne défendent la lecture des fables des Poètes, des Comédies et des autres livres des Païens, que lorsqu’on le
sité qu’on permet aux enfants la lecture des fables des Poètes et des Comédies , comme le Canon Sacerdotes le marque « Quod in pu
’est point permis aux Chrétiens de lire les fables des Poètes, ni les Comédies , non pas même tous les vers de Virgile pour le se
’a pas encore appris de la Religion Chrétienne combien la lecture des Comédies et des autres ouvrages des Poètes est dangereuse 
sse bien loin toutes les Elégies qui parlent d’amour. Et traitant des Comédies , particulièrement de celles de Ménandre, dont Tér
uit quelques-unes : Il dit formellement qu’encore qu’il croie que ces Comédies soient une des choses les plus utiles aux enfants
ue nécessité qu’il y ait eu de permettre aux Chrétiens la lecture des Comédies , l’Eglise ne leur a jamais permis d’assister à le
Auteurs profanes qu’on leur avait ôté : Ils n’oublièrent pas même les Comédies ni les Tragédies qu’ils firent à l’imitation de c
lieu de l’Iliade et de l’Odyssée d’Homère etc. il composa aussi des Comédies à l’imitation de celles de Ménandre, des Tragédie
sieurs autres façons : il en composa même en forme de Tragédies et de Comédies  ; de sorte qu’il n’y a presque aucun genre de doc
la perte. » Nous voyons par là que ces Poésies, ces Tragédies et ces Comédies ne servaient qu’à instruire les enfants par la le
crime d’en faire cet usage, en nous apprenant que le Théâtre même des Comédies est un crime, lorsqu’on l’a fait pour son plaisir
très remarquable : Quoique l’Eglise permît aux enfants la lecture des Comédies avec la restriction que nous avons marquée ; elle
voir dans des Tragédies des femmes transportées d’amour ; et dans des Comédies , des saletés honteuses, et indignes d’être entend
e Législateur ne souffre point que les enfants soient Spectateurs des Comédies ni des Tragédies, car les premières impressions s
déshonnête, et par conséquent d’être spectateur des Tragédies et des Comédies . C’est donc avec raison et selon les principes d’
ur de la Dissertation, ont conclu de ce qu’il est défendu de lire les Comédies , qu’il est aussi défendu de les voir représenter
équent ils ont justement allégué les Canons qui défendent de lire les Comédies , comme une condamnation des Poèmes dramatiques. S
er la peinture d’une chose sale et déshonnête ? et par conséquent les Comédies et les Tragédies étant des représentations des ch
pour nous l’apprendre ; en marquant que « c’est un crime de lire les Comédies pour le plaisir qu’on y prend « Comœdias legere,
conseil, de ne pas faire un crime ? Que si c’est un crime de lire les Comédies pour le plaisir qu’on y prend, c’en est encore un
s Poèmes dramatiques. » Chapitre XII. QUE LA REPRESENTATION des Comédies et des Tragédies ne doit point être condamnée tan
erches de l’antiquité, il sera vrai de conclure que la Tragédie et la Comédie n’ont rien de leur nature qui puisse les exposer
la censure des lois, et des gens de bien. » I. Réfutation. Les Comédies et les Tragédies sont des représentations, dont l
e sur le Théâtre et c’est de celles-ci dont il s’agit. Ainsi donc les Comédies et les Tragédies qu’on joue sur le Théâtre, étant
» Idem ibid. quæst. 18. art. 14. ad 3. ». D’où il s’ensuit que si les Comédies et les Tragédies ne sont bonnes selon leur genre,
i ne s’est point occupé de fausses folies. » Si nous considérons les Comédies selon leur espèce, nous trouverons qu’elles ne so
ns d’amour et d’autres vices que l’on y mêle. Si nous considérons les Comédies et les Tragédies selon leurs circonstances, on ne
sant pour en donner de l’horreur à ceux qui aiment la vertu, quand la Comédie serait une chose indifférente d’elle-même ; car c
dans le péril. » D’ailleurs on ne se contente pas de représenter des Comédies  ; on en a fait un art : C’est un métier de gens q
selon les Jurisconsultes cette peine s’étend même sur les Acteurs des Comédies honnêtes lorsqu’ils les représentent pour le gain
nte sur le Théâtre pour le gain. » L’Eglise ne condamne pas moins la Comédie et les Comédiens : « Quant à ceux qui montent sur
différent de celui de l’Auteur de la Dissertation. Il estime que les Comédies et les Tragédies étant ingénieuses et agréables,
t l’Auteur de la Dissertation ne peut pas dire qu’il ne parle que des Comédies et des Tragédies modestes et honnêtes, puisqu’il
Tragédies modestes et honnêtes, puisqu’il parle en termes exprès des Comédies et des Tragédies de l’antiquité, qu’il dit être e
Théâtres que dans les autres Spectacles ; car on représente dans les Comédies l’incontinence des filles, et les amours des femm
s de nous y jeter ? » D’ailleurs quelque honnête que puisse être une Comédie , plus elle est ingénieuse, et éloquente, plus ell
ainte du péril qu’il y a dans ses douceurs. » Quant à la lecture des Comédies , et des Tragédies de l’antiquité, dont l’Auteur d
’ajouterai seulement ce que dit S. Augustin parlant de la lecture des Comédies qu’on permettait aux enfants pour apprendre la pu
uzman de los bienes del honesto trabaio discurso sexto §. 8., que les Comédies apportent une grande utilité à la langue vulgaire
lement, d’une manière qui réponde à leur dignité ; Je soutiens que la Comédie en cet état ne serait pas moins opposée à la sain
règlement de leur vie et de leurs mœurs. En effet comme la fin de la Comédie , est de plaire au gens du monde, il faut que la d
ne se glissent que sous l’apparence des vertus…. » Que sert-il qu’une Comédie soit bonne, si les Episodes, le raisonnement, l’a
n ce qui peut satisfaire le goût du peuple, n’ignorent pas que si une Comédie n’a quelque chose de lascif ou quelque parole mal
iance. »  » Dissertation pag. 237. « Elles (la Tragédie et la Comédie ) font encore aujourd’hui comme autrefois, l’exerc
IV. Réfutation. Quelle est cette comparaison des Tragédies et des Comédies des Collèges, avec celles des Théâtres ; et des j
a coutume de jouer quelquefois dans les Collèges des Tragédies et des Comédies s’est introduite dans l’Université de Paris, et q
des déclamations, et qu’on n’y représente point des Tragédies ni des Comédies , ni des fables, ni d’autres jeux, soit en Latin,
s au-delà des ponts. » J'ai dit que cette coutume de représenter des Comédies et des Tragédies dans les Collèges est introduite
qu’on les ait exercés parmi les Romains à jouer des Tragédies et des Comédies sur un Théâtre. Nous lisons au contraire dans Tac
t leur prononciation ; néanmoins bien loin de les exercer à jouer des Comédies ou des Tragédies, le Comédien qui les instruisait
cquittera très bien de son devoir, s’il choisit certains endroits des Comédies qui soient propres pour cela ; c’est-à-dire qui s
rité : les arguments ou sujets qui sont d’eux-mêmes faux, mais que la Comédie rend vraisemblables : et l’Histoire qui est l’exp
ite des Païens dans l’instruction de la jeunesse, et dans l’usage des Comédies et des Tragédies : Je les prie de considérer s’il
en femmes ? Est-ce qu’on ne saurait représenter des Tragédies ou des Comédies sans quelque personnage de filles ou de femmes ?
udiorum 13. p. 26. : « Qu’on représente rarement des Tragédies et des Comédies  ; et qu’elles soient Latines ; que leur sujet soi
cessité y a-t-il d’instruire des enfants à jouer des Tragédies et des Comédies  ? Nous voyons que les Païens à qui il était permi
nonciation et les gestes ; bien loin de souffrir qu’ils jouassent des Comédies ou des Tragédies, ils ne voulaient pas même qu’il
nfants ; souffrent qu’ils montent sur le Théâtre pour être acteurs de Comédies ou de Tragédies, imitant la prononciation et les
est pas un petit mal, d’accoutumer ainsi les enfants à se plaire à la Comédie  ; de sorte que sortant des Ecoles avec cette incl
Principaux et les Recteurs des Collèges de n’y point représenter des Comédies et des Tragédies, mais d’exercer la jeunesse à ré
les Rois n’aient jamais rien prononcé contre les représentations des Comédies  ; qu’il n’est pas vrai qu’ils se soient contentés
nce et d’Espagne reconnaissant qu’il était impossible de réformer les Comédies , ont chassé les Comédiens de leurs Etats. Il y a
p. 69., sont compris ceux qui montent sur la Scène, et y récitent des Comédies , encore qu’ils ne fassent point de farces. » Nou
le de S. Chrysostome, nous apprend que les Empereurs n’ont toléré les Comédies et les autres spectacles que comme un moindre mal
périence ayant toujours fait voir qu’il est impossible de réformer la Comédie , Philippe Auguste crut ne pouvoir commencer son r
défenses, par ordonnance de la Chambre des Vacations, de jouer leurs Comédies , ne faire assemblée en quelque lieu, et faubourg
ons et défenses à tous Comédiens tant Italiens que Français, de jouer Comédies soit aux jours de Fêtes ou ouvrables, et autres s
§. 8., qu’il est convenable de bannir de la République Chrétienne ces Comédies , comme fit le Roi Catholique Philippe second de g
uite rapporte que l’an 1646. le Roi d’Espagne Philippe IV. bannit les Comédies de tous ses Etats. « Les Magistrats, dit-il « Pec
ralis Theolog. tract. 5. Exam. 5. cap. 4. n. 137., qui permettent les Comédies , pèchent-ils ? Mendoza soutient qu’ils pèchent, p
me véritablement Catholique, d’avoir banni des Royaumes d’Espagne les Comédies , comme étant une peste publique. » Les sentiment
de ceux de l’Auteur de la Dissertation, qui veut « qu’on réforme les Comédies , et qu’on conserve un art qui peut plaire ». Ces
ces au contraire étant persuadés qu’il est impossible de réformer les Comédies , ont cru être obligés d’abolir un art qui ne peut
naître qu’il est impossible de modérer, de réformer, et d’ajuster les Comédies avec les règles de la raison, en ôtant tout ce qu
n retrancher ce qui est pourri ; J’estime qu’il vaut mieux bannir ces Comédies de la République Chrétienne, que de les réformer
de réformation, ni de règlement qui puisse remédier aux désordres des Comédies . Et quand il y en aurait quelqu’un, les Comédiens
naître à l’Auteur de la Dissertation combien l’idée de la Réforme des Comédies , est chimérique, mais il en a tellement rempli so
Mariana Jésuite, qui fait voir qu’il vaut mieux abolir tout à fait la Comédie , que la réformer ; et que quelque réformation qu’
que la réformer ; et que quelque réformation qu’on y pût apporter, la Comédie n’en deviendrait pas pour cela bonne, mais seulem
s, pour examiner les vers des Poètes. Qu’on ne représenté donc aucune Comédie qui n’ait été examinée par ces Juges. Qu’il n’y a
édiens ; mais que si elle accorde aux peuples le divertissement de la Comédie , c’est qu’elle ne le peut refuser à l’importunité
S. Chrysostome qu’une partie de ce qu’il demandait, en permettant les Comédies , et les autres Spectacles en même temps qu’il déf
us et Honorius, ce qu’il prétend prouver, qu’il ne faut pas abolir la Comédie , mais qu’il la faut réformer. Au contraire ces lo
Dissertation pag. 240. et 241. « Il est certain qu’autrefois les Comédies , étaient représentées dans les Eglises, et durant
s. » VII. Réfutation. Il est si peu certain « qu’autrefois les Comédies étaient représentées dans les Eglises, et que dur
de Théâtre ; mais seulement de ceux qui sont honnêtes, comme sont les Comédies qui représentent quelque histoire sainte. Je lui
’il est certain que l’Eglise n’approuve point qu’on représente aucune Comédie ou Jeu de Théâtre, ni aucun autre Jeu dans l’Egli
e que les Docteurs Romains nous apprennent parce que, disent-ils, les Comédies sont des choses vaines ; et qu’on ne doit pas mêm
défendu, comme est de réciter des choses vaines, telles que sont les Comédies . » Ce qui a trompé l’Auteur de la Dissertation,
Glose comprenait dans ces représentations les Jeux de Théâtre, et les Comédies . Mais s’il avait lu la Glose avec attention, il a
s représentations dont parle la Glose, et les Jeux de Théâtre, et les Comédies  ; car ces représentations dont parle la Glose, ne
s spectateurs qu’à la piété ; au lieu que les Jeux de Théâtre, et les Comédies ne les portent qu’à la volupté. « Toutefois, dit
s fait voir la différence qu’il y a entre ces représentations, et les Comédies et les Jeux de Théâtre, lors même qu’ils représen
; car comme dit QuintilienQuint. l. 2. c. 4., les représentations des Comédies , et des autres pièces de Théâtre ne sont que des
leur foi. C’est pourquoi l’Eglise n’a jamais approuvé qu’on jouât des Comédies , dans les lieux sacrés ; comme elle a approuvé le
l’Auteur de la Dissertation dit, « Qu’il est certain qu’autrefois les comédies étaient représentées dans les Eglises ; que duran
ts de gueule » : Voulant inférer de là que ce Pape ne défend point la Comédie . Mais s’il eut rapporté fidèlement la Glose, nous
Joculatoires, c’est-à-dire, Jongleurs, comprend aussi les Acteurs de Comédies qu’on appelait alors Jongleries : Joculatores, c’
rs corps représentent les gestes, et les postures des hommes avec des Comédies ou sans Comédies « Sui enim corporis ludibrio ges
tent les gestes, et les postures des hommes avec des Comédies ou sans Comédies « Sui enim corporis ludibrio gestus, et habitus h
in additione ad verbum Joculatores. ». Mais quand même les Acteurs de Comédies ne représenteraient que des histoires saintes et
si le ris, l’applaudissement et le bruit que font les spectateurs des Comédies , sont des choses propres pour cela. » D’ailleurs
des Comédies, sont des choses propres pour cela. » D’ailleurs si les Comédies ne blessaient point l’honnêteté des lieux sacrés,
9. sub. Adolph. Archiep.. « Nous avons appris que quelques Acteurs de Comédies ne se contentant pas de jouer sur leur Scène, et
s. C’est pourquoi nous défendons de recevoir désormais les Acteurs de Comédies dans les Monastères des Religieuses ; auxquelles
es Religieuses ; auxquelles nous interdisons aussi les Spectacles des Comédies . » Ainsi les Règles des Jésuites défendent de jo
Provincial. art. 58.. « Que le Provincial ne permette qu’on joue des Comédies et des Tragédies que très rarement, et qu’il n’en
ns, et autres de représenter sur iceux en l’Auditoire de Bourbon, des Comédies , à peine de punition corporelle, et de deux mille
r force et violence dresser un Théâtre, et sur icelui représenter des Comédies ledit jour et autres suivants, ce qui ne doit êtr
et autres, de représenter sur iceux en l’Auditoire dudit Bourbon, des Comédies , à peine de punition corporelle, et de deux mille
, et autres de représenter sur iceux en l’Auditoire dudit Bourbon des Comédies à peine de punition corporelle et de deux mille l
l’Auteur de la Dissertation, qui prétend qu’il ne faut pas abolir la Comédie , quoique son institution, et son origine soit mau
nsi voulant montrer qu’on ne doit pas condamner les Tragédies, ni les Comédies , lorsqu’elles représentent des choses honnêtes ;
éfendues par tous les Saints Conciles de l’Eglise, de mêler Farces et Comédies dérisoires avec les Mystères Ecclésiastiques, ain
ns avec un grand discernement du bien, et du mal, remit en crédit les Comédies , et les Tragédies, en n’y laissant rien de ce qui
par lesquels il peut être offensé. La crainte que nous avons que les Comédies qui se représentent utilement pour le divertissem
sont relevés que pour l’avenir, et sous cette condition, que dans les Comédies qu’ils joueront, il n’y ait rien qui blesse l’hon
le respect que les filles doivent à leurs parents ? Clarice est une Comédie de l’an 1642. Nous y voyons une fille de quinze à
lus sage desseinActe 4. Scene 8.. ? » Voilà un bel exemple que cette Comédie propose aux jeunes filles et aux jeunes hommes :
Que pour y voir Clarice et m’obtenir sa grâceActe 2. Scene 5.. » La Comédie des fausses vérités, qui est de l’an 1642. et 164
ais fort bien conduire une amoureuse ruseActe 1. Scene 4.. » Dans la Comédie du Menteur, qui est une pièce de l’an 1644. ce di
nce qu’à soi-mêmeActe 1. Scene 3.. » On voit ensuite dans cette même Comédie un fils de famille qui ne se moque pas seulement
is ne m’en fais rien savoir. » Dans la suite du Menteur, qui est une Comédie de l’an 1645. nous voyons une fille devenir si am
t Et de l’âme, et du cœur, si le reste ne suitActe 5. Scene 1.. » La Comédie des Innocents coupables est encore une pièce de l
Mais y a-t-il rien de plus infâme que ce qui est représenté dans la Comédie de la Sœur qui est une pièce de l’an 1646. Un fil
xemples horribles de sacrilège, d’impureté, et d’imposture, que cette Comédie représente en ces termes. LELIE à Eraste son ami
fait d’Eroxène. ERASTE ami de Lélie, et amant d’Eroxène. Dieu! jamais Comédie , en sa narration N’excita tant de joie, et tant d
s vous cherchions pour en délibérer J’ai fait mon personnage en cette Comédie  ; Pour ce qui reste, il faut qu’Ergaste y remédie
t est éventé ; Mais n’en consultons plus, le sort en est jeté. » Les Comédies des années suivantes sont beaucoup plus déréglées
garde de rapporter ici des paroles malhonnêtes qui se lisent dans la Comédie de l’Aveugle clairvoyant ; ni l’insolence d’un fi
ontairement ; Mélice votre acquise, et très fidèle amante. » Dans la Comédie du feint Astrologue, on voit une fille si transpo
forcer. Et son espoir est vain s’il prétend l’en chasser. » Dans la Comédie de la Jalouse d’elle-même, cet entretien d’un maî
la Déclaration du Roi, de sorte qu’ils en ont encouru les peines. Les Comédies les plus honnêtes profanent la sainteté de notre
Que forment en naissant les belles passions. » Si les plus honnêtes Comédies sont si vicieuses, jugez quelles doivent être les
il ne faut pas s’imaginer qu’il n’y ait que l’impureté qui rende les Comédies criminelles ; il y a tant d’autres vices qui les
d’orgueil, d’ambition, de haine, de vengeance, de désespoir, que les Comédies colorent d’une image de grandeur, et de générosit
nts. » Voilà quelles sont les instructions de la Philosophie ; et la Comédie au contraire apprend à rejeter la vertu, et à s’a
nd que soi : et il est honteux de se commettre avec un moindre. » La Comédie détruit toutes ces belles maximes de la Philosoph
Païens ont condamné ces dérèglements dans les Tragédies, et dans les Comédies de leur temps, comme nous l’avons montré dans la
s la Déclaration du Roi de l’an 1641. « on n’ait rien laissé dans les Comédies , et les Tragédies de ce qui les avait exposées ju
personnes d’honneur, et à la peine des lois » : Car les exemples des Comédies , et des Tragédies que je viens de rapporter sont
peu dans sa vieille corruption, et que les farces impudentes, et les Comédies libertines, où l’on mêle bien des choses contrair
’Auteur de la Dissertation sans faire réflexion sur ces désordres des Comédies qu’on joue aujourd’hui, ne laisse pas de dire, qu
e dire, qu’aujourd’hui les femmes d’honneur se trouvent en foule à la Comédie avec toute liberté. Quelle autre conclusion peut-
-on tirer de ce discours, sinon que quelques déréglées que soient les Comédies , les femmes d’honneur s’y sont apprivoisées, de s
gens d’esprit, et de piété approuvent que les femmes se plaisent à la Comédie . Comme la passion de l’amour, disent-ils, est la
ation en impriment, et rien ne diminue davantage cette horreur que la Comédie , parce que cette passion y paraît avec honneur, e
sement, où de jeunes gens leur débitent ce qu’ils ont appris dans les Comédies , et les traitent en Nymphes, et en Déesses, s’imp
ur rendre des complaisances ridicules, qu’on rend aux femmes dans les Comédies . C’est ce que l’expérience fait voir tous les jou
ue plus elle s’éloigne du Théâtre. Ce sentiment est si commun que les Comédies même en rendent témoignage. Ainsi l’on voit Dans
honnête. » XI. Réfutation. Il n’y a point de doute que si les Comédies sont innocentes, et honnêtes, tant en elles-mêmes
C’est ce qu’il fallait prouver : Il fallait produire des exemples des Comédies que les doctes Chrétiens eussent jugées innocente
cto non est recipiendum. » Tert. lib. de spectacul. cap. 18., et les Comédies sont des représentations de crimes ; elles sont s
s Canons déclarent que c’est un crime aux Ecclésiastiques de lire les Comédies « Crimen in se facere voluptatis. » Can. Sacerdot
ertissement, et pour celui du peuple : Car dans l’Epître d’une de ses Comédies intitulée La jalouse d’elle-même, qu’il dédie à M
noble et plus sérieux.  » Mais puisque cet Abbé reconnaissait que les Comédies étaient indignes de sa profession ; pourquoi donc
ar s’il les eût bien consultés, il aurait trouvé qu’ils condamnent la Comédie et les défenseurs de la Comédie. « Il y a , dit
il aurait trouvé qu’ils condamnent la Comédie et les défenseurs de la Comédie . « Il y a , dit le Père Guzman Jésuite « Ay alg
o 6. §. 8. , des défenseurs, et des protecteurs des Théâtres, et des Comédies  : et ils ne sont pas en petit nombre, ni de petit
isirs et de leur science, osent soutenir, que les représentations des Comédies sont conformes au droit et à l’équité. Il est for
naître qu’il est impossible de modérer, de réformer, et d’ajuster les Comédies avec des règles de la raison, en ôtant tout ce qu
i en est la plus grande partie ; j’estime qu’il vaut mieux bannir ces Comédies de la République Chrétienne, que de les réformer
un Comédien et d’une Comédienne, quelle est la matière, et le but des Comédies , et quels effets elles produisent d’ordinaire dan
t les femmes y paraissent (parce que ceux qui prétendent justifier la Comédie , en séparent toujours ces sortes de désordres par
sition à cette même passion que l’on a bien voulu ressentir. Ainsi la Comédie par sa nature même est une école et un exercice d
doit faire rougir les Chrétiens qui se déclarent pour la défense des Comédies  ; les Païens mêmes ont reconnu que les Comédies n
t pour la défense des Comédies ; les Païens mêmes ont reconnu que les Comédies ne peuvent être innocentes ni honnêtes : « La Com
econnu que les Comédies ne peuvent être innocentes ni honnêtes : « La Comédie , dit Cicéron « Comœdia, si hæc flagitia non proba
tous ces crimes. » Et la raison en est, parce que l’unique but de la Comédie est de plaire au peuple, dont le plus grand nombr
ont le plus grand nombre étant vicieux, il faut nécessairement que la Comédie ait quelque chose de vicieux pour lui être agréab
être agréable. Cela est si certain qu’un des plus célèbres Auteurs de Comédies est obligé de reconnaître que la fin de leur art
ur CorneilleDans l’Epître de la suite du Menteur., que les Auteurs de Comédie aient trouvé le moyen de plaire, ils sont quittes
se fait, qu’il semble qu’il ait péché contre les bonnes mœurs dans la Comédie du Menteur ; en représentant de mauvaises actions
cunes paroles, n’y aucunes actions illicites ; il ne considère pas la Comédie dans la pratique commune, et ordinaire : il ne di
selon l’expression même de saint Thomas, le métier de représenter des Comédies , ne soit pas de lui-même mauvais, et qu’il n’y ai
ès en particulier des jeux du Théâtre, ou des représentations, et des Comédies , « Le métier, dit-il, des Comédiens, qui a pour b
dire comment ils accomplissent cette condition, Pourvu etc. : dans la Comédie de Méduse, de Médée, de Persée, de Thésée, de Mar
usies, des folies de jeunesse, la noce de deux maris ? Enfin dans les Comédies qui n’ont que des intrigues d’amour, tout de sang
r de honte ? Je ne parle point des autres choses qui accompagnent les Comédies , des Entractes, des Ballets, et de leurs vers, de
ils sont agréables. Et quoique ces choses ne soient pas du corps des Comédies , on ne laisse pas de les y joindre, même à celles
aître, qu’il est impossible de modérer, de réformer, et d’ajuster les Comédies avec les règles de la raison, en ôtant tout ce qu
que les hommes font avec les femmes ». C’est un crime inséparable des Comédies , et qui souille la pureté de notre Religion. L’Ap
ans le cœur, auparavant que le corps en soit souillé. Ajoutez que les Comédies se jouent au flambeau, et le soir, ce qui ne cont
dans les cœurs, comme un subtil larron ; ceux qui sont toujours à la Comédie , où ils ne voient et n’entendent rien de bon, où
les autres remèdes salutaires, des péchés qu’ils ont contractés à la Comédie , afin qu’ils puissent être admis à entendre la pa
ue le Concile de Laodicée, et le droit canonique, ont déclaré que les Comédies , et les Tragédies étaient illicites aux Ecclésias
nsons, danses, et bouffonneries, sans avoir parlé de Tragédies, ni de Comédies . » Voyez la 10. Réfutation du Chapitre 10. 2. Nou
int Antonin, que quelques honnêtes et innocentes que peuvent être les Comédies , elles seraient toujours indécentes, et illicites
rend que le métier des Comédiens, qui représentent indifféremment des Comédies , soit que leur sujet soit honnête, ou déshonnête,
s sont obligés de le quitter, puisqu’ils jouent indifféremment de ces Comédies  ; et que c’est des Comédiens même de ce temps qu’
ïète représente au Pape Sixte quatrième, combien les Tragédies et les Comédies sont opposées à la pureté des mœurs, et à la sain
égers...  Je n’approuve point aussi qu’on récite sur les Théâtres des Comédies , qu’on dit avoir été inventées dans la Sicile : c
ité de leur discipline, qu’ils ne recevaient point dans leur ville de Comédies dont la plupart ne représentent que des adultères
que Cicéron a écrits de la République, « on n’eût jamais approuvé les Comédies , et les crimes qu’elles exposaient sur le Théâtre
s Censeurs, pour être exclus de leurs tribus. Il faut donc bannir les Comédies des Théâtres. ». » Et dans le Livre 8. titre 14
Nous voyons par là que dans le quinzième siècle les Tragédies, et les Comédies étaient condamnées. Ce qui détruit cette proposit
qui exercent l’art de divertissement artem ludicram, les Acteurs des Comédies et des Tragédies, aussi bien que les autres Acteu
artout les Théâtres publics, elle nous apprend que les Tragédies, les Comédies , et les autres représentations des Théâtres, sont
otre Religion. Ce qui détruit l’idée chimérique de la réformation des Comédies , dont l’Auteur de la Dissertation a rempli son es
quième Réfutation du chapitre 12. PREUVES DU XVI. SIECLE contre la Comédie . Le 1. Concile de Milan tenu l’an 1565. interd
Milan tenu l’an 1565. interdit aux Ecclésiastiques les spectacles des Comédies  ; et ordonne que les Princes, et les Magistrats s
ejusmodi a Clericis vitandis., n’assisteront point aux Fables, ni aux Comédies , ni aux joutes, et tournois, ni à aucun autre vai
estorum dierum cultu.. « défend de représenter aux jours de Fêtes des Comédies , des jeux de la Scène ou du Théâtre, des joutes,
lement sur l’obligation qu’ont les Prédicateurs de prêcher contre les Comédies , et les autres pernicieuses coutumes, qui sont la
ux, et avec autant de véhémence qu’il leur sera possible, combien les Comédies ,. et les Mascarades, qui sont la source et la bas
olir » Ce règlement enjoignant aux Prédicateurs d’employer contre la Comédie les raisons dont Tertullien, S. Cyprien, Salvien,
nt ordonne aux Prédicateurs de représenter au peuple chrétien que les Comédies étant un reste du Paganisme, et une pure inventio
du chap. 12.. Ce S. Prélat dans son traité contre les danses, et les Comédies , nous apprend que le Canon Non oportet, qui est t
e Canon Non oportet, qui est tiré du Concile de Laodicée comprend les Comédies sous le nom de spectacles du Théâtre « Non oporte
BorroméeS. Charles Borromée dans son Traité contre les Danses, et les Comédies , chap. 3., « défend les exercices de la danse, et
les Comédies, chap. 3., « défend les exercices de la danse, et de la Comédie à tous les Ecclésiastiques sans distinction, ni r
nsons, danses, et bouffonneries, sans avoir parlé de Tragédies, ni de  Comédies  ». Voyez la 10. Réfutation du chap. 10Dissert p.
a 10. Réfutation du chap. 10.. Ce S. Cardinal montre encore comme les Comédies sont illicites aux Chrétiens, parce qu’elles sont
, dit-ilS. Charles Borromée dans son Traité contre les Danses, et les Comédies , chapitre 13., jusques à maintenant parlé des dan
Comédies, chapitre 13., jusques à maintenant parlé des danses, et des Comédies , comme des choses qui sont illicites parce qu’ell
endues. » Il fait voir qu’il est défendu aux Chrétiens d’aller à la Comédie , principalement dans les temps de pénitence, parc
s jeux, et des spectacles mondains : tels que sont les spectacles des Comédies . En effet, dit-ilS : Charles dans le chap. 11., c
er... » « Concluons donc que ceux qui dansent, ou qui assistent aux Comédies dans le temps destiné par l’Eglise à l’exercice d
nitence. » S. Charles Borromée montre ensuite que ceux qui vont à la Comédie les Dimanches, et les jours de Fêtes, commettent
es à la sainteté de ces jours, afin de faire connaître par là que les Comédies sont incompatibles avec ces dévotions, et avec ce
is. » Après il montre que les raisons qui rendent les Danses, et les Comédies criminelles, se rencontrent dans celles d’aujourd
insi établis, considérons le mélange qui se fait dans le Bal, et à la Comédie , d’hommes et de femmes : ils y sont assis les uns
iècle si corrompu, et dans l’état où sont les Bals, les Danses et les Comédies de ce temps, nous n’osons point excuser de péché,
la Septuagésime, jusqu’à Carême, au jeu, au Bal, à la Danse, et à la Comédie , ou à voir ou donner d’autres semblables spectacl
Et sur ce que quelques-uns disent que les assemblées du Bal, et de la Comédie donnent souvent occasion à beaucoup de mariages,
chair, puisque ce qu’on voit et qu’on entend dans la Danse et dans la Comédie en inspire les pensées ? Craindra-t-on bien que c
nt des affections sensuelles qui ont été conçues dans le Bal, et à la Comédie  ? N’est-il pas juste qu’on compare avec ce bien i
irs, dont les âmes qui étaient peut-être venues pures au Bal, et à la Comédie , se trouvent toutes salies et noircies lorsqu’ell
a joint au Traité de saint Charles Borromée contre les Danses, et les Comédies , une lettre que l’Evêque d’Agnani écrivit au Pape
thème, de représenter les Dimanches, et les autres jours de Fête, des Comédies , des jeux de la Scène, ou de Théâtre, et quelque
ert pour séduire les âmes. » Nous voyons que ce Concile condamne les Comédies , comme des choses qui blessent la religion, comme
se masquent jamais ; qu’ils ne soient ni acteurs, ni spectateurs des Comédies , des fables, des danses ; ni d’aucun autre de ces
t jamais : et qu’ils ne soient ni les acteurs, ni les spectateurs des Comédies , des Farces, des danses, ni des sauts des Bateleu
. ne se masquent jamais : et ne soient ni acteurs, ni spectateurs des Comédies , ni des danses, ni d’aucun autre Spectacle profan
leur conduite, ne doivent point aller, ni assister aux spectacles des Comédies . » Le Concile de Bourges tenu l’an 1584. exhorte
de Bourges tenu l’an 1584. exhorte les Laïques de ne point aller à la Comédie , ni à d’autres spectacles semblables « Hortatur h
ir autant qu’il leur sera possible, les danses, les jeux publics, les Comédies , les farces, les masques, et les jeux de hasard. 
ophète Michée, a fait un excellent discours contre les Romans, et les Comédies de ce siècle : sur ces paroles du Prophète : « 
oient, et regardent de leurs propres yeux, a introduit de nouveau des Comédies , afin que ce qui n’était connu que par une lectur
deviennent des exemples. On prend plaisir à voir représenter dans la Comédie ce qu’on a fait en sa maison, ou à entendre ce qu
dirait-il s’il voyait aujourd’hui les Théâtres des Chrétiens, et les Comédies qui y sont jouées ? On ne fait point aujourd’hui
hrétiens ; de supprimer les Romans, de bannir les infâmes auteurs des Comédies , et les Comédiens, et les Comédiennes : et de vid
Car lorsque après avoir rapporté ce que dit saint Cyprien contre les Comédies de son temps, il ajoute : « Que dirait saint Cypr
t Cyprien, s’il voyait aujourd’hui les Théâtres des Chrétiens, et les Comédies qui y sont jouées ? » Il condamne cette propositi
Poèmes Dramatiques n’ont point été condamnés. » Et en condamnant les Comédies , aussi bien que les Mimes, et les Farces, il fait
ais le jeu tourne en chose sérieuse. » Beaucoup plus eût-il blâmé les Comédies qui étaient encore inconnues. Et maintenant on me
jours à la fin des Tragédies comme un poison ès viandes, la Farce, ou Comédie . Et quand ores les jeux seraient tolérables aux p
4. renouvelle les défenses faites aux Ecclésiastiques d’assister à la Comédie , par le Concile précédent tenu l’an 1583. Le Père
quæst. 11. de obscœnis Comœdiis. » , « que tant ceux qui jouent des Comédies impudiques que ceux qui les écoutent, commettent
ant infamia., les lois Romaines notent d’infamie ces mêmes acteurs de Comédies . Voyez la Loi 2. du Digeste de his qui notantur i
comme coupables d’un crime énorme, ceux qui favorisent les Acteurs de Comédies déshonnêtes, en les voyant représenter, et en les
ci-dessus dans la 3. Réfutation du chap. 10. et dans le traité de la Comédie , et des Spectacles de Monseigneur le Prince de Co
sostome, de Tertullien, etc., qui sont rapportés dans le traité de la Comédie , et des Spectacles de Monseigneur le Prince de Co
des premiers Docteurs de l’Eglise, ne regardait point les Acteurs des Comédies , et des Tragédies ». La 3. preuve de Comitolus es
art. 2. ad 2. Alexandre de Halès in 2. p. q. 132. memb. 3 dit que ces Comédies sont pernicieuses aux Acteurs, et aux Spectateurs
l’entrée, et pour leurs places, afin de voir les représentations des Comédies sont souillés de ce crime. Voyez Pierre de la Pal
Cardinal Caïetan condamne de même ces acteurs, et ces spectateurs de Comédies déshonnêtes, comme coupables de péché mortel, dan
hie morale... Et premièrement il faut prouver que ceux qui jouent des Comédies  déshonnêtes, commettent un crime. Et ensuite il f
ussi un péché mortel. Voici les raisons qui regardent les Acteurs des Comédies . 1. Se priver soi-même, et les autres de la vertu
des états bien réglés, commet un très grand crime. Or les Acteurs des Comédies s’efforcent de le faire, en bannissant des villes
; commettent un grand péché. C’est ce que font ces infâmes Acteurs de Comédies déshonnêtes. Ils commettent donc un grand péché.
t les oreilles et les yeux des spectateurs, et des auditeurs, par des Comédies , et des représentations déshonnêtes, se proposent
ions déshonnêtes, se proposent un plaisir criminel soit dans toute la Comédie , soit dans quelque partie ; ils commettent donc u
ûle leurs cœurs par des feux impudiques et honteux. 8. Les Acteurs de Comédies déshonnêtes, méprisent grandement Dieu, et ses au
ètes de notre Religion. Tant de célèbres Théologiens ont condamné les Comédies déshonnêtes, et leurs Acteurs, comme des choses t
utres commettent un péché mortel. Or les spectateurs en assistant aux Comédies déshonnêtes, sont cause que les Comédiens les rep
in, et c’est sacrifier aux démons selon Jérôme. Or ceux qui vont à la Comédie , font cela ; ils s’engagent donc dans un vice aus
s une chose qui n’est point sans péché mortel. Or les spectateurs des Comédies déshonnêtes trouvent leur plaisir dans l’action c
tes trouvent leur plaisir dans l’action criminelle des Acteurs de ces Comédies . Les spectateurs donc se rendent coupables du mêm
e de la République « ne veut point qu’on reçoive dans la Ville ni les Comédies qui représentent des choses mauvaises, et déshonn
uteur de la DissertationDissert. pag. 239. : « Qu’il faut chasser des Comédies le vice qui se doit faire haïr partout, et conser
e l’honnête travail, où il prouve par des raisons très fortes que les Comédies sont pernicieuses, et qu’étant impossible de les
réformer, on les doit entièrement abolir. Il dit premièrement que la Comédie est une tête qui a resté de l’Hydre du Paganisme,
1. Réfutation du chapitre 4. de la Dissertation. 2. Il montre que la Comédie tire son origine de l’Idolâtrie. 3. Il parle des
la République ; les sources de plusieurs maux. Tertullien dit que les Comédies sont des représentations qui entretiennent l’impu
porte ensuite plusieurs passages des anciens Pères qui condamnent les Comédies , et les autres spectacles : On les peut voir ci-d
les peut voir ci-dessus dans nos Réfutations et dans le Traité de la Comédie , et des Spectacles de Monseigneur le Prince de Co
. 5. Il représente les dangers auxquels s’exposent ceux qui vont à la Comédie . 1. De la part des choses qui y sont représentées
ntôt une femme débauchée ; joue tantôt dans l’Episode, tantôt dans la Comédie  ; paraît tantôt en bon ordre, tantôt en désordre 
la bonne grâce, la danse d’une femme qui dans la représentation d’une Comédie se présente aux yeux d’un jeune homme, qui se tie
présomptueuse, que le Théâtre où l’on voit des femmes qui jouent des Comédies , et d’autres qui y assistent, n’est point un lieu
Comédiennes bien parées, et richement vêtues, mais encore toutes les Comédies ressemblent ce serpent, si nous considérons leur
corps, le son des instruments, les sujets mêmes, et les intrigues des Comédies , tout y est plein de poison, tout y respire l’imp
an rapporte les Lois civiles, et Ecclésiastiques qui ont condamné les Comédies , et leurs Acteurs, comme nous les avons rapportée
ux Chrétiens qui n’ont point de honte d’entreprendre la défense de la Comédie  : Nous avons rapporté ses paroles ci-dessus dans
’ensuit pas pour cela qu’il faille établir ce divertissement dans les Comédies  ; Car, comme dit Clément d’Alexandrie, « il ne fa
à ce qui cause des crimes ? » 2. Et sur ce que les défenseurs, de la Comédie ont accoutumé de dire ; qu’on apprend dans les re
r ; si elle est donc poussée en bas avec effort comme elle l’est à la Comédie  ; comment ne tombera-t-elle pas, quand même elle
pas une n’en revient plus chaste. » 3. La 3. objection est, que les Comédies ne sont pas si pernicieuses, comme on le fait acc
faire entendre encore qu’il y a plus de mal qu’on ne pense, dans les Comédies , il suffit d’ajouter ce que dit ce même Saint en
nuisible à l’Etat, que de dissimuler le mal qui vient de l’usage des Comédies  ; et qu’il n’y a rien de plus nécessaire que d’y
que Dieu punit le monde à cause des abominations des Théâtres, et des Comédies . Saint Cyprien prie Donat de l’aider à déplorer l
ette peste, et cette ruine des âmes : et de brûler tous les livres de Comédies , dont les boutiques des Libraires sont pleines. C
ment le quitteraient-ils ? » 4. La quatrième objection est : Que les Comédies apportent une grande utilité à la langue vulgaire
on la réponse du Père Guzman. 5. La cinquième objection est : Que les Comédies ne sont pas toujours mauvaises : qu’il y en a que
énéralement à toutes les objections qu’on propose pour la défense des Comédies  ; que ce n’est que chercher de vieilles raisons,
de réformation, ni de règlement qui puisse remédier aux désordres des Comédies , et que quand il y en aurait quelqu’un, les Coméd
e ne le trouverait pas à son goût ; Il s’ensuit qu’il faut bannir les Comédies de la République Chrétienne, J’ai rapporté ci-des
2. de la Dissertation. Le Père Mariana a composé un Traité contre les Comédies , dont il a fait lui-même l’abrégé dans le chap. 1
ivre du Roi, et de son instruction. Où après avoir montré combien les Comédies sont pernicieuses, il déplore l’aveuglement du pe
Réfutation du chapitre 12. de la Dissertation. Il dit ensuite que la Comédie est si vicieuse que, quand on la réformerait de t
urs est si grande qu’on ne puisse pas obtenir l’entière abolition des Comédies , et qu’on soit contraint de les tolérer ; il prop
tit de ne pas s’imaginer que quelques réformées que puissent être les Comédies  ; elles fussent bonnes, et innocentes, parce que
édiens ; mais que si elle accorde aux peuples le divertissement de la Comédie  ; c’est qu’elle ne le peut refuser à l’importunit
ce condamne en peu de paroles l’idée chimérique de la réformation des Comédies , que l’Auteur de la Dissertation propose, afin, d
ables Chrétiens : il dit que quelques réformées que puissent être les Comédies , elles sont toujours empoisonnées : de sorte que
a composé du Monarque, ou des devoirs du Souverain, fait voir que la Comédie est si dangereuse, que plus elle semble honnête,
uissances publiques, je me vois contraint d’examiner en ce lieu-ci la Comédie , et de rechercher si ce plaisir est aussi permis,
en peu de paroles la défense du Théâtre, et le Panégyrique même de la Comédie . « Mais si nous en voulons juger sans préventio
pparence du plaisir, il n’entrerait jamais dans leurs âmes. « Or la Comédie est le plus charmant de tous les divertissements 
défendre. C’est pourquoi je détournerai toujours les Chrétiens de la Comédie  : Je leur conseillerai d’éviter un écueil qui éta
ur le Prince de Conti avait eu en sa jeunesse tant de passion pour la Comédie , qu’il entretint longtemps à sa suite une troupe
nt souvent avec lui les plus beaux endroits, et les plus délicats des Comédies tant anciennes, que modernes, il prenait plaisir
leur faire connaître le danger où s’exposent ceux qui fréquentent les Comédies  : et comme ce divertissement n’est autorisé que p
use, la tradition perpétuelle de l’Eglise, qui a toujours condamné la Comédie , comme une chose tout à fait opposée aux règles d
s des plus importants, etc., qui était d’éviter les Spectacles et les Comédies , montra les grands maux que ces divertissements c
uves, etc. Et nous trouvâmes toute la Morale du R. Père Oliva sur les Comédies  : et prîmes même le loisir de voir saint Cyprien,
s Pères de l’Eglise. Dans le chapitre 10. il y a un Avis touchant les Comédies , ou l’Auteur de ce Livre fait voit clairement com
ombien est imaginaire la différence que l’on prétend mettre entre les Comédies de ce temps, et les Spectacles des Anciens. Cet a
engage indispensablement à ne jamais permettre qu’ils fréquentent les Comédies . Il n’y a point de désordre que les Pères de l’Eg
es, qu’il passe maintenant pour un divertissement honnête, et que les Comédies , qui sont la honte et la confusion du Christianis
n que l’on prétend qu’il faut faire beaucoup de distinction entre les Comédies de ce temps-ci, et celles que les saints Pères on
t tant de faiblebi touchant l’amour, qui est la passion dominante des Comédies , qu’il est bien difficile qu’on ne prenne pas le
que l’on vante tant. Mais plutôt voilà comme on fait servir dans les Comédies la générosité et la charité chrétienne, que les S
ombien est imaginaire la différence que l’on prétend mettre entre les Comédies de ce temps-ci, et les spectacles des Anciens, et
x spectacles, qui ne se puisse appliquer avec beaucoup de justice aux Comédies de notre temps. Tertullien, dans le livre qu’il a
allègue contre les spectacles des Anciens, qui ne se puisse dire des Comédies d’aujourd’hui ? Les Chrétiens de ce temps-ci sont
demeurer dans l’infamie dont on les a notés ? » Qu’y a-t-il dans les Comédies qui puisse être agréable aux yeux de Dieu ? Est-c
i sont vraiment touchés du désir d’être à Dieu, ne fuient-ils pas les Comédies comme des écueils très dangereux ? Et ne reconnaî
ue trop leur avoir été funestes ? Un Chrétien conservera-t-il dans la Comédie les sentiments qu’il doit toujours avoir dans le
ans les Spectacles des PaïensIbid., ne se rencontre-t-il pas dans les Comédies  ? Les hommes et les femmes, les jeunes gens et le
s Spectacles des Anciens, qui ne se puisse appliquer avec justice aux Comédies de notre temps. Et c’est ainsi, ma Sœur, que si j
ignais de m’étendre trop (n’ayant point entrepris d’écrire contre les Comédies , mais seulement de vous montrer l’obligation que
dit contre les Spectacles des Anciens, retombe naturellement sur les Comédies de notre temps. Je vous ferais voir qu’on ne fait
jourd’hui une moindre profanation des saints Mystères, en allant à la Comédie les jours que l’on a communié, et « en y portant,
ratiquer ce qu’on s’accoutume à voir représenter » : et que quand les Comédies d’aujourd’hui n’auraient rien de criminel, elles
Anges rebellesLivre 2. de ses Conf. chap. 17. n. 2. » ; et que si les Comédies de notre temps ne se représentent pas en l’honneu
x qui les représentent. Ainsi ceux qui ont voulu rendre chrétienne la Comédie , en y mêlant les actions des Saints et des Sainte
re pour le faire abattre. » Mais supposé qu’il n’y ait rien dans les Comédies qui puisse blesser l’innocence des jeunes gens, n
corps, le son des instruments, les sujets mêmes et les intrigues des Comédies , enfin que tout n’y soit point plein de poison, e
Chrysostome, aussi bien que Tertullien, ne condamne pas seulement les Comédies à cause de leur dissolution et de leur impureté,
oi, et une prévarication mortelle de ses Sacrements, que d’aller à la Comédie . Car quelle est, dit-il, la première profession q
s l’obéissance du démon. » Et il est si vrai qu’on ne peut aller à la Comédie sans s’engager volontairement sous la tyrannie du
des spect. , « qu’une femme Chrétienne étant allée au Théâtre et à la Comédie , en revint possédée du diable, et que les Exorcis
. » Il faut donc, ma Sœur, inspirer à vos enfants de l’horreur de la Comédie  ; parce qu’elle est un divertissement dangereux,
’on ne prend point de plaisir, comme remarque le même Saint, dans les Comédies , si l’on n’y est touché de ces aventures poétique
sions. » De sorte que plus vos enfants témoigneront d’ardeur pour les Comédies , moins leur devez-vous permettre d’y aller ; parc
» Enfin dans l’année 1667. on a donné au public un traité contre la Comédie , qu’on ne saurait assez louer pour la force de se
a corruption de ce siècle est le soin que l’on a pris de justifier la Comédie , et de la faire passer pour un divertissement qui
tuns remords. C’est à quoi on a beaucoup travaillé sur le sujet de la Comédie . Car comme il n’y a guère de divertissements plus
les plus subtils, est de se former une certaine idée métaphysique de Comédie , et de purger cette idée de toute sorte de péché.
sique de Comédie, et de purger cette idée de toute sorte de péché. La Comédie , disent-ils, est une représentation d’actions et
a-t-il en cela ? Et après avoir ainsi justifié leur idée centrale de Comédie , ils croient avoir prouvé qu’il n’y a donc point
Comédie, ils croient avoir prouvé qu’il n’y a donc point de péché aux Comédies ordinaires, et ils y assistent ensuite sans scrup
n de se défendre de cette illusion, est de considérer au contraire la Comédie non dans une spéculation chimérique, mais dans la
omédien, et d’une Comédienne ; quelle est la matière et le but de nos Comédies  : et quels effets elles produisent d’ordinaire da
ssolue dont les femmes y paraissent, parce que ceux qui justifient la Comédie , en séparent toujours ces sortes de désordres par
sposition à cette même passion qu’on a bien voulu ressentir. Ainsi la Comédie par sa nature même est une école et un exercice d
tion en impriment ; et rien ne diminue davantage cette horreur que la Comédie  ; parce que cette passion y paraît avec honneur,
la pente de la nature. III. Il est inutile de dire pour justifier les Comédies , et les Romans qu’on n’y représente que des passi
Dieu n’en arrêtait les mauvaises suites. On ne peut donc nier que les Comédies et les Romans ne soient contraires aux bonnes mœu
nt dans les bornes que la raison lui prescrit. Or en excitant par les Comédies cette passion, on n’imprime pas en même temps l’a
laisse aller avec moins de résistance. V. Ce qui rend le danger de la Comédie plus grand, est qu’elle éloigne tous les remèdes
domum gaudii civitatis exultantis ? » VI. On doit considérer que la Comédie est une tentation recherchée de gaieté de cœur, c
e de résister sans la Grâce aux tentations que l’on rencontre dans la Comédie , et il y a de la présomption et de la folie, à cr
tairement et sans nécessite. VII. On se trompe fort en croyant que la Comédie ne fait aucune mauvaise impression sur soi, parce
rs qui fermaient l’entrée au diable ; et quand ils sont ruinés par la Comédie , il y entre ensuite facilement. L’on ne commence
VIII. Que ceux et celles qui ne sentent point que les Romans et les Comédies excitent dans leur esprit aucune de ces passions
l’égard des hommes. L’on peut donc dire à ceux qui se vantent que la Comédie et les Romans n’excitent pas en eux la moindre ma
, il ne manquera pas de les employer. IX. Quand il serait vrai que la Comédie ne ferait aucun mauvais effet sur de certains esp
re qu’ils ne sont point coupables en y assistant. On ne joue point la Comédie pour une seule personne : c’est un Spectacle que
utorisez par votre exemple ; vous contribuez à leur faire regarder la Comédie comme une chose indifférente ; plus vous êtes rég
ans celle-là. Pourquoi, disent-ils, ferons-nous scrupule d’aller à la Comédie  ; puisque les gens qui font profession de piété y
n de piété y vont bien ? Vous participez donc à leur péché : et si la Comédie ne vous fait point de plaies par elle-même, vous
olâtrie. C’est pourquoi quelque soin que l’on prenne de séparer de la Comédie et des Romans ces images de dérèglement honteux,
elles, que les images des désordres visibles, et criminels. XI. Les Comédies et les Romans n’excitent pas seulement des passio
t, s’y trouvent ensuite insensiblement engagés. XII. Le plaisir de la Comédie est un mauvais plaisir, parce qu’il ne vient ordi
folles amours et les autres dérèglements que l’on représente dans les Comédies , et qu’on prend plaisir à les envisager, c’est un
tyre. avait été condamnée. Mais ce qu’il tire de là pour justifier la Comédie , qui est que le Théâtre est maintenant si chaste,
y ayant encore tant de corruptions et de passions vicieuses dans les Comédies qui paraissent les plus innocentes, c’est une mar
n’en fussions pas aussi susceptibles. Cependant si l’on considère les Comédies de ceux qui ont le plus affecté cette honnêteté a
dans la passion qui nous est représentée. XIV. Il est si vrai que la Comédie est presque toujours une représentation de passio
é, ni de la souffrance des injures. Ce serait un pauvre personnage de Comédie qu’un Religieux modeste et silencieux. Il faut qu
s ne sont pas propres pour donner le plaisir qu’on recherche dans les Comédies , et il n’y aurait rien de plus froid qu’un mariag
des mêmes adresses pour arriver à la même fin. XVI. Le but même de la Comédie engage les Poètes à ne représenter que des passio
mauvaises maximes. XVII. Les gens du monde spectateurs ordinaires des Comédies , ont trois principales pentes. Ils sont pleins de
. XVIII. Il ne faut pas s’imaginer que ces méchantes maximes dont les Comédies sont pleines ne nuisent point, parce qu’on n’y va
l y a de la lâcheté à souffrir une injure. Or on ne peut nier que les Comédies , qui sont toutes pleines de ces mauvaises maximes
lables dans l’occasion. XIX. Ce qui rend l’image des passions que les Comédies nous proposent, plus dangereuse, c’est que les Po
lus pernicieux que celui-là ; et si l’on considère presque toutes les Comédies et tous les Romans, on n’y trouvera guère autre c
réparée. Cela suffit pour condamner la plupart de ceux qui vont à la Comédie . Car il est visible qu’ils n’y vont pas pour se d
e jeu, dans les bals, dans les promenades, dans les festins, dans les Comédies . Que si elles ne laissent pas de s’ennuyer, comme
de divertissement, c’est-à-dire, que la plupart de ceux qui vont à la Comédie , ne le peuvent faire sans péché, quand il n’y aur
re sans péché, quand il n’y aurait point d’autre raison qui rendît la Comédie défendue. Mais il ne s’ensuit pas que ceux qui on
n de se délasser l’esprit, puissent y aller sans péché ; parce que la Comédie ne peut passer pour un divertissement, ne pouvant
ement, et dans les dispositions chrétiennes. Or tant s’en faut que la Comédie y puisse servir, qu’il n’y a rien qui indispose l
eur esprit moins propre à agir chrétiennement. XXII. Non seulement la Comédie et les Romans rendent l’esprit mal disposé pour t
ur rendre ces complaisances ridicules, qu’on rend aux femmes dans les Comédies , dans les Romans, et dans la vie romanesque. XXII
de se délasser quelquefois, ne peut pas excuser ceux qui prennent la Comédie pour un divertissement ; puisqu’elle imprime, com
e moquerie de croire qu’on ait besoin de passer trois heures dans une Comédie à se remplir l’esprit de folies. Les hommes de ce
d il cessé de travailler, et il se divertit à ce qui le désoccupe. La Comédie n’est nécessaire qu’à ceux qui se divertissent to
e monde. XXV. Mais il n’y a rien qui fasse mieux voir le danger de la Comédie , et combien elle est défendue aux Chrétiens, que
pour obliger tous ceux qui ont quelque soin de leur salut de fuir les Comédies , le Bal, et les Romans, n’y ayant rien au monde q
qui sont volontaires dans leur source, telles que sont celles que la Comédie produit. C’est pourquoi il y a sujet de craindre,
les joies séculières ; et sensuelles, et principalement celles de la Comédie . Ces deux joies sont entièrement incompatibles. C
ux joies sont entièrement incompatibles. Ceux qui se plaisent dans la Comédie , ne se peuvent plaire dans la vérité ; et ceux qu
monde qui éteignent l’amour de la parole de Dieu, on peut dire que la Comédie , et les Romans tiennent le premier rang ; parce q
hoses de Dieu et par les exercices de piété. Or si ceux qui vont à la Comédie ont encore quelque sentiment de piété, ils ne peu
i étant encore faibles, ne font pas néanmoins difficulté d’aller à la Comédie , qui dissipe plus l’esprit, que les plus grandes
  XXX. Personne n’approuverait sans doute qu’un Chartreux allât à la Comédie , parce que tout le monde voit assez l’extrême dis
t la vie chrétienne par cette vue, on connaîtrait aussitôt combien la Comédie y est opposée ; et il ne faudrait point de raison
-ce pas se moquer de Dieu et des hommes, que de dire que l’on va à la Comédie pour l’amour de Jésus-Christ ? Que si cette dispo
omme on n’en peut douter, il est visible que ceux qui fréquentent les Comédies ne sont pas, et ne vivent pas dans l’esprit du ch
la recherche d’un divertissement aussi vain et aussi dangereux que la Comédie  : et s’il se considère comme enfant de Dieu, comm
uissances du monde, et repaître son esprit de vains fantômes dont les Comédies le remplissent ? N’est-il pas visible que comme l
le remplissent ? N’est-il pas visible que comme l’effet naturel de la Comédie est d’étouffer cette crainte si salutaire ; aussi
n d’autres choses à penser et à faire dans ce monde, que d’aller à la Comédie  : que le temps que Dieu lui donne est trop précie
t dans toutes les âmes chrétiennes une aversion particulière pour les Comédies  ; parce qu’elles y voient un vide et un néant tou
Dieu qu’il nous ôte les yeux pour toutes les folies du monde, dont la Comédie est comme l’abrégé ; et qu’il nous en imprime la
e S. François de Sales Evêque de Genève sur le sujet du bal, et de la Comédie , dont il parle en deux endroits de son Introducti
ion à la Vie dévote. Les Jeux, les Bals, les Festins, les Pompes, les Comédies en leur substance ne sont nullement choses mauvai
ncore qu’il soit loisible de jouer, danser, se parer, ouïr d’honnêtes Comédies , banqueter ; si est-ce que d’avoir de l’affection
inte. Voilà ce que dit ce saint Evêque sur le sujet du Bal, et de la Comédie . Quelques-uns de ceux qui lisent les Auteurs sans
i sont préoccupés de la passion qu’ils ont pour les Bals, et pour les Comédies , s’imaginent que le sentiment de saint François d
ident que cela ne se peut entendre qu’en considérant les Bals, et les Comédies dans une spéculation métaphysique, et par une abs
D’où il s’ensuit qu’on ne peut pas dire, en parlant des Bals, et des Comédies selon la pratique commune, et ordinaire, que ce s
it ensuite, qu’il est loisible « de jouer, danser, se parer, ouïr des Comédies honnêtes  » ; il ne parle pas de ces divertisseme
et qui ne soit honnête. Et supposé même qu’il y eût des bals, et des Comédies honnêtes, et qui ne blessassent en aucune manière
nt François de Sales, afin qu’il soit loisible d’aller au Bal et à la Comédie , il faut premièrement que le Bal, et la Comédie s
’aller au Bal et à la Comédie, il faut premièrement que le Bal, et la Comédie soient honnêtes : 2. Il ne faut pas y avoir d’aff
par exemple ; il se peut faire que quelques-uns iront au bal, et à la Comédie sans y avoir d’affection, ou parce qu’une puissan
la force de surmonter les tentations, et les dangers du Bal, et de la Comédie . 5. Il faut pratiquer les avis que donne ce S. Pr
Saint Evêque, une licence pour tout le monde d’aller au Bal, et à la Comédie indifféremment ; encore qu’il ne la donne, que su
 ; encore qu’il ne la donne, que supposé qu’il y ait des Bals, et des Comédies honnêtes, c’est-à-dire où il n’y ait rien qui ble
ales, à l’égard de la pratique commune, et ordinaire des Bals, et des Comédies  ; sinon qu’il les faut éviter. C’est aussi tout c
il exprime le sentiment de ce saint Evêque touchant les Bals, et les Comédies en ces termes2. partie chap. 8. Advis. 3. : « Qu
chap. 8. Advis. 3. : « Que les jeunes gens évitent les Bals, Danses, Comédies , et autres impertinentes récréations, tant que fa
t du véritable sentiment de S. François de Sales sur les Bals, et les Comédies , selon le Père Dagonel. Je rapporterai encore ici
que à un de ses amis, où il lui explique les sentiments qu’il a de la Comédie , et de ceux qui y vont, et montre comment on doit
UE A un de ses Amis ; où il lui explique les sentiments qu’il a de la Comédie , et de ceux qui y vont bs. MONSIEUR, Il n’y a per
é et dans la vérité. Vous désirez donc savoir mes pensées touchant la Comédie , et s’il est permis à un Chrétien d’y aller. Il m
rétiennes qui les produit, et que la crainte de faire mal allant à la Comédie , est un effet, non d’une conscience erronée, mais
Evêque de Genèvebw permet d’aller au Bal, il faut dire le même de la Comédie , qui ne peuvent s’en dépenser sans intéresser la
, de tirer de ce S. Homme une licence pour tout le monde d’aller à la Comédie , encore qu’il ne la donne qu’à ceux-là seulement
rendre très pénibles à ceux qui sont contraints de s’y amuser. Si la Comédie détruit la Foi en ruinant la Croix de Jésus-Chris
pour nous conduite au salut. On peut considérer quatre choses dans la Comédie  : la matière, qui est ce que l’on représente. La
s aux personnages qu’ils font. La qualité des personnes qui jouent la Comédie . Et l’effet qu’elle produit ordinairement dans l’
où il peut faire encore ce qu’il a fait autrefois, tournant dans les Comédies la Religion Chrétienne en ridiculeBaronius en ses
ans le cœur, auparavant que le corps en soit souillé. Ajoutez que ces Comédies se jouent aux flambeaux, et de soir, ce qui ne co
ogue, qui nous ordonne l’amour du Prochain, est renversée allant à la Comédie , par le scandale que l’on donne à son Prochain, v
celle qui oblige les forts de ne prendre pas le divertissement de la Comédie , pour ôter le scandale qu’en prennent les autres
et qu’il était moins périlleux d’user de ces viandes, que de voir la Comédie . Secondement, il suffit que ces divertissements s
tiennes qui les produisent : Car renversant le Théâtre, et ruinant la Comédie , on détruit tout d’un coup le royaume de Satan, q
r la bouche à tous ceux qui trouvent mauvais qu’on blâme le Bal et la Comédie , et qui soutiennent qu’on y peut aller sans intér
e le Théâtre le consistoire de l’impudicité ; et les Tragédies et les Comédies les mères des crimes et des passions dérèglées. D
voir que c’est une chose dans le dernier ridicule de prétendre que la Comédie soit indifférente dans son usage, qui a toujours
ement que vous lui avez donné de mener Mesdemoiselles vos filles à la Comédie . La faute que vous avez faite en cette fâcheuse r
la Croix de Jésus-Christ, et notent tous ces divertissements (dont la Comédie fait aujourd’hui le principal) d’une si grande in
r une juste bienséance. L’indifférence donc qu’on veut attribuer à la Comédie , n’est qu’un masque de paroles artificieuses, com
la Foi) que les saints Pères l’ont considérée, et en cette manière la Comédie ne paraîtra jamais indifférente. En vérité, Madam
ente complaisance, on ait inventé en nos jours le moyen de séparer la Comédie d’elle-même, (la laissant pourtant en vérité tell
rt le vénérable titre de mère, s’ériger en Casuistes ; décider que la Comédie est indifférente ; et ne pouvant y aller sans se
de leurs discours : qu’elle leur défende la lecture des Romans et des Comédies  : qu’elle leur ôte la liberté d’écrire des lettre
sonnes, qui reconnaissent de bonne foi, qu’il y a du mal à aller à la Comédie  ; mais qui ne s’en mettent pas beaucoup en peine,
eur, de dire absolument, que ce n’est qu’un péché véniel d’aller à la Comédie  : car il est indubitable qu’il y a beaucoup de ca
sieurs autres célèbres Théologiens, dit que ceux qui représentent des Comédies déshonnêtes, et leurs spectateurs commettent des
ns représenté la Tradition perpétuelle de l’Eglise sur le sujet de la Comédie , depuis les premiers siècles du Christianisme, ju
ers siècles du Christianisme, jusqu’au nôtre ; où nous voyons que les Comédies ont toujours été condamnées comme des restes du P
able, qui ne reconnaisse que l’Eglise condamne encore aujourd’hui les Comédies , et leurs Acteurs, de même qu’elle les condamnait
nclusion du Traité que Monseigneur le Prince de Conti a composé de la Comédie et des Spectacles « Sacræ quidem Communionis grat
soin de s’opposer aux abus criminels, qui se sont introduits par les Comédies , et de composer lui-même un Livre plein d’éruditi
ette Défense du Traité de Monseigneur le Prince de Conti touchant les Comédies et les Spectacles, des armes propres à renverser,
3 et 14. S. Charles Borromée dans son traité contre les Danses et les Comédies , chap. 14. « Cohibeat se a ludis, et a Spectacul
b. Fast. Tertullien des Spectacles chap. 10. et dans le Traité de la Comédie de Monseigneur le Prince de Conti, pag. 39. « Hi
serere. » S. Chrysost. hom. 6. in cap. 2. Matth. Dans le Traité de la comédie de Monseigneur le Prince de Conti. pag. 62. et 82
an. 54. S. Charles Borromée dans son Traité contre les Danses, et les Comédies , chap. 3. Dissert p. 225. Voyez la 10. Réfutation
ap. 10. S. Charles Borromée dans son Traité contre les Danses, et les Comédies , chapitre 13. « Cohibeat se a ludis, et a specta
71 (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59
plus sçavans Prélats que la France ait vus naitre, Ceux qui aiment la Comédie , & qui suivent les vanités du siécle, ne veul
& quatrieme Conciles de Carthage ne sont pas plus favorables aux Comédies & à ceux qui y assistoient. Le Concile d’Afri
e Siécle, certifie que l’Eglise condamne toutes les danses, & les comédies des farceurs & Comédiens. L’Eglise d’Occident
pelle &c. &c. Ne sélevent pas avec moins de force, contre les Comédies & Comédiens. On feroit un volume de tout ce q
preuves sur preuves. Les Apologistes du Théatre, les partisans de la Comédie , les Comédiens eux-mêmes en conviennent. M. Iraïl
Artic, 28… Ne sera loisible , disent ils, aux fidéles d’assister aux Comédies , vû que de tout tems cela a été défendu entre les
tion, bien intentionnés pour la ville de Londres, Considérant que les Comédies … étoient des piéges tendus à la jeune Noblesse &a
ieux Magistrats, les suppliant de prendre les moyens de supprimer les Comédies de la ville de Londres & de ses dépendances.
dépendances. Ce qui a été conformément éxécuté & les salles de la Comédie de la rue Gracechurch furent entiérement détruite
& des Docteurs de L’église. L A Doctrine des Peres sur les Comédies , n’est pas équivoque , disent les conférences d’A
ines, de les recevoir chez eux. Ce Saint composa un ouvrage contre la Comédie  : il y prouve qu’elle est mauvaise ; Soit à caus
? 2 C’est aussi la réflexion de Mr. Bossuet, dans ses maximes sur la Comédie  : c’est celle de Benoit XIV, de Synodo Diœcesana.
en a fuit un ouvrage sous le titre de : Tradition de l’Eglise sur la Comédie . Les SS. Docteurs ne se contentent pas de cond
la Comédie. Les SS. Docteurs ne se contentent pas de condamner la Comédie en général ; mais ils en donnent les raisons, &am
connoitre l’horreur, qu’elle a marquée dans tous les tems, contre la Comédie . L’Eglise l’a toujours regardée avec Abomination.
en 1677 défendent d’accorder l’absolution à ceux qui fréquentent les Comédies , & à ceux qui font une profession qu’on ne pe
L’Eglise condamne les Comédiens, & croit par-là défendre assez la Comédie  ; la Décision en est précise dans les Rituels. La
, que rien n’est plus contraire à l’esprit du Christianisme, que les Comédies . Les Peres , y ajoute-t-on, ayant fait connoitr
de Rheims, avons fait, & faisons expresse défense… D’assister aux comédies , tragédies &c On ne scait que trop , dise
p; Ecclésiastiques de ce Diocése, ou y résidant, d’assister aux bals, Comédies , à peine d’excommunication encourue ipso facto. C
uoi les partisans mêmes de la morale la plus relachée, condamnent les Comédies , & bien loin d’exempter de péché considérable
nouvella, en 1759. la défense faite aux Ecclésiastiques, d’aller à la Comédie . Sixieme preuve. Tirée du concours de tous le
u nom de tous les autres. Soutenir , dit-il, qu’on peut assister aux Comédies de nos jours, sans se rendre coupable de péché mo
e Cardinal d’Aguirre. Gonzales ne se contente pas de parler contre la Comédie , dans son admirable commentaire sur les Décrétale
41. 342. Or, que lit-on au chapitre 13 de ce traité ? le voici : Les Comédies corrompent les bonnes mœurs. Et dans sa lettre à
emment pour éviter le naufrage commun, que le Rédacteur des articles, Comédie & Comédien, dans le 6me volume du Grand Vocab
e que l’Encyclopédie 1 avoit hazardé 15 ans auparavant, en faveur des Comédies & de leurs acteurs, il fait les aveux, qu’il
s favorables. Celui-ci, fit défense à ces sans souci, de jouer leurs comédies , ni faire assemblée en quelque lieu que ce soit .
 juin, la Cour assemblée, fit défense aux Gilosi, de plus jouer leurs Comédies , parce qu’elles n’enseignoient que Paillardises.
tentes, par eux obtenues du Roi, afin qu’il fût permis de jouer leurs Comédies , ils furent renvoyés, & défenses à eux faites
i & Rotrou tirerent des carrefours de Paris, la Tragédie & la Comédie  ; mais, dit Mr. le Président Hénault, dans son ab
yclopédistes, de Mr. Fagan, de M. le Président Henault &, que les Comédies n’ont été que des leçons de Paillardises & d’
n touchant l’excommunication encourue par le seul fait d’acteur de la Comédie , y est audacieusement décidée en faveur des Coméd
e St. Isidore de Damiette. Il faut , dit-il, s’abstenir d’aller à la Comédie  : pourquoi ? c’est qu’il est plus aisé d’éviter
alvien de Marseilles, n’attaque qu’un de nos sens à la fois ; mais la Comédie corrompt en même tems, l’ame par les pensées, le
garant. Voici ce qu’il dit, dans ses maximes & réfléxions sur la Comédie , en parlant des piéces de Corneille, de Quinault,
egarder comme occasions prochaines de péché mortel, l’assistance à la Comédie , à l’Opera, & à tous les spectacles, que repr
de Dol, & plusieurs autres, qui, depuis 1756, ont écrit contre la Comédie , & l’ont regardée, avec feû M. le Cardinal de
. pag. 50. « Parmi les commotions, où consiste tout le plaisir de la Comédie , qui peut élever son cœur à Dieu ? Qui ose lui di
ce divin Maître, pour l’amour duquel vous avez été tant de fois à la Comédie  ? Les plus portés à justifier la Comédie, ont-ils
s avez été tant de fois à la Comédie ? Les plus portés à justifier la Comédie , ont-ils jamais osé offrir cette action à Dieu, o
-mêmes convaincus au fond de leur cœur, du mal qu’il y a d’aller à la Comédie  ? Que diront à cela nos faiseurs d’objections ?
médie ? Que diront à cela nos faiseurs d’objections ? 3°. Puisque la Comédie est un si grand mal dans les Acteurs & les Ac
ue penser de ceux, qui vont seulement quelquefois & rarement à la Comédie  ? Nous ne les excuserons certainement pas. Pourqu
t, avec une entiere évidence, le mal que sont ceux qui assistent à la Comédie , & le scandale qu’ils donnent. « Comptez-vous
e, consultés sur cet article : « A l’égard de ceux qui coöpérent à la Comédie … ou qui y assistent de leur plein gré, on doit le
soussignés &c… pensons unanimement que les Opéra, Tragédies & Comédies , telles qu’elles se représentent actuellement sur
nfesseur, qui ait osé décider, que ce n’est point un mal d’aller à la Comédie , & donner sa décision par écrit. Oui, j’aime
rs & les Confesseurs doivent absolument détourner les fidéles des Comédies & des spectacles, dit St. Charle Borromée, da
Ministére, leur représentant avec un zéle plein de force, combien les Comédies , qui sont la source de tous les maux & de tou
me point contre les Prédicateurs, qui déclament en son nom, contre la Comédie , l’Eglise ne désaprouve pas le zéle des prémiers
72 (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453
Instruction chrétienne sur la Comédie . Il y a-t-il longtemps que la Comédie est au m
nstruction chrétienne sur la Comédie. Il y a-t-il longtemps que la Comédie est au monde ? Oui : car elle y est dès le temps
dia sa femme pour avoir été à ces jeux et spectacles publics, dont la Comédie a toujours tenu le premier rang, et les Empereurs
et forte harangue, d’empêcher les vices étrangers, tel qu’étaient la Comédie de prendre pied dans Rome, ce qui eut assez de po
nts. Mais pourquoi appelle-t-on ces gens -à Comédiens, et leurs Jeux Comédie  ? L’Origine de ce nom vient d’un Comus, que les
apporter ? Il y en a plusieurs, comme de dire que ce qu’on voit aux Comédies , est ordinairement contraire à la vertu et aux bo
ler et réprimer les sales passions les soumettant à la raison : où la Comédie les produit et les étale de toute leur force, en
trouvez-vous en cela de blâmable. Rien ; sinon tout l’appareil de la Comédie , c’est-a-dire, les Acteurs, les Sujets, les habit
ion le porte à ce qui est plus défendu. En quoi est-on trompé par la Comédie  ? C’est que si l’on en ôtait tout cet appareil o
eux-là. Mais ce sont aussi ces choses que vous censurez, qui font la Comédie  ? C’est aussi ce qui est défendu par toutes les
ême contre le Démon, ses pompes, et ses œuvres, les Spectacles et les Comédies y sont comprises, et ajoutent, qu’on manquerait b
de leur mauvais exemples. Cependant S. François de Sales dit que les Comédies ne sont nullement choses mauvaises en leur substa
est encore plus dangereux : ce sont les termes qui ne parlent que des Comédies honnêtes, et non de celles qu’on joue ordinaireme
ne s’ensuit pas qu’elles le soient en tout leur usage. Si jouer des Comédies et y assister sont de si grands péchés et si scan
tabli à bonne intention. J’ai oublié à vous demander si d’aller à la Comédie était péché mortel ou véniel ? Je crois vous avo
73 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXX. Profanation du dimanche : étrange explication du précepte de la sanctification des fêtes. » pp. 109-116
, selon Saint Thomas, il peut prendre au jour de dimanche celui de la comédie , pourvu que ce soit après l’office achevé : à quo
econdement quand il le dirait, on n’en pourrait rien conclure pour la comédie qui est le sujet dont il s’agit. J’aurais tort de
r et encore un plaisir d’une aussi grande dissipation que celui de la comédie , quand on aurait songé alors à de semblables dive
plaisir en Dieu : et maintenant on nous vient donner le plaisir de la comédie , où les sens sont si émus, comme une imitation du
si faibles que profanes de cet auteur : quiconque voudra défendre les comédies du dimanche par ses raisonnements ou par d’autres
quels qu’ils soient, qu’il nous dise quel privilège a le métier de la comédie par-dessus les autres, pour avoir droit d’occuper
cela, je ne daignerais répondre à la vaine excuse qu’on fournit à la comédie dans les jours de fête, sous prétexte qu’elle ne
que l’église même ne défend absolument que durant l’office ; mais la comédie ne fut jamais de ce nombre. La discipline est con
à l’office de la paroisse, après les avoir ouïs ; aillent perdre à la comédie dans une si grande effusion d’une joie mondaine l
a parole de Dieu et ses louanges auront excité ? Disons donc, que les comédies ne sont pas faites pour ceux qui savent sanctifie
74 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379
s avoir fait assez sentir. Septimanie. N’avez-vous pas défini la Comédie , une Peinture des mœurs ? or, s’il est prouvé, qu
t de lire, madame Des Tianges n’a pas écrit pour défendre l’Opéra, la Comédie Italienne, ou les abus du Théâtre Français : elle
en est cause ; il n’a su rendre aucun personnage intéressant dans sa Comédie  : on n’y trouve aucun modèle de conduite ; mais i
me trouvé que quelques Pièces de Molière, trop libres, & d’autres Comédies , où il est question d’amour, pouvaient être très-
age d’esprit, qui puisse être autant utile à la société, qu’une bonne Comédie  : les réprimandes des Moralistes sont si dures, s
faut qu’elle devienne aussi la source du bien. Il est si vrai, que la Comédie , tant criminée par les Misomimes de tous les sièc
ormateur-Comédien cite (page 83) l’exemple d’un homme corrigé par une Comédie personnelle, dont la Représentation avait été aut
Dans l’Examen qu’il a donné de trente-neuf Tragédies & de treize Comédies , il ne trouve presqu’à reprendre que l’amour. Mai
réponse vaut bien la vôtre, mon frère. Des Tianges. Passons aux Comédies  : ce genre de Drame, si différent de l’autre, pou
impuni, au comble de la gloire, y fait horreur ; tel est Mahomet. La Comédie , au contraire, pour être utile, & même pour n
re dans sa route ; toute la difficulté gît dans l’exécution : mais la Comédie , outre l’intrigue intéressante, la convenance de
tre l’honnêteté au rang des choses incommodes ; nous avons plus d’une Comédie , où les Auteurs ont cherché à se rendre agréables
on ne reconnaît pas l’honnête-homme auteur du Misanthrope. Dans cette Comédie , on confond, à dessein, les maximes d’une sage co
agréables peintures. Adelaïde. C’est ce qui rend sa critique des Comédies à rejetter, presque toujours fausse. Des Tian
e toujours fausse. Des Tianges. Je desaprouve autant que lui les Comédies sans mœurs, & ces intrigues où les Barbons so
le comble de l’inconséquence & de la folie : il nous faudrait des Comédies où l’on fît tout le contraire ; a Sparte, la viei
à remplir, qu’ils ne leur laissent rien à dérober à l’ennui ; Que la Comédie flate les passions générales, & qu’elle ne pr
néanmoins son utilité : & ceci est plus sensible à l’égard de la Comédie , que de tout autre divertissement. Honorine.
e rire sans blesser la pudeur ; d’utiles, comme la Tragédie, la bonne Comédie . Honorine. C’est le plaisir que donnent les
aire goûter l’instruction que par le plaisir : & s’il faut qu’une Comédie , pour réussir, peigne les mœurs & les abus, q
nos Drames Comiques déposerait le contraire. Il est donc faux que la Comédie , pour être goûtée par un Peuple, doive fomenter s
ans passions ne saurait intéresser personne dans la Tragédie… dans la Comédie , il ferait rire tout au plus. Des Arcis. Ce
omme monsieur Rousseau la présente. Il prétend faire entendre, que la Comédie ne peut attaquer avec succès les vices favoris ;
Le Spectacle renforçant le caractère national, il semblerait que la Comédie serait bonne aux Bons, & mauvaise aux Méchans
uvaise aux Méchans. Des Arcis. Ceci demande une distinction. La Comédie , comme excitant les passions, est dangereuse pour
toujours dangereux de ne pas les règler. Honorine. Imaginez la Comédie aussi parfaite qu’il vous plaîra : où est celui q
e plus mauvais de tous ceux qu’on pouvait faire sur cette matière. La Comédie , en nous montrant le juste & l’honnête, ne no
donner un appareil plus simple à la Scène, & rapprocher, dans la Comédie , le ton du Théâtre de celui du monde : mais de ce
es fait prendre comme elles le doivent être ? Honorine. Dans la Comédie , dont les mœurs ont avec les nôtres un rapport pl
r un vice du cœur humain, c’est une suite de ce principe, que plus la Comédie est agréable & parfaite, plus son effet est f
; nous n’avons pas intérêt de les défendre ; or ce n’est que dans ces Comédies , où le plaisir du Spectateur est fondé sur un vic
quelques-unes de leurs Pièces, est dicté par la raison : mais que de Comédies où sa critique n’eût trouvé rien à reprendre ! pr
ndrir, faire desirer d’aimer & de l’être ? Oui ; j’imagine que la Comédie doit toujours produire cet effet, & celle qui
s important par rapport aux mœurs : pour le faciliter, j’ai rangé nos Comédies sous treize Classes différentes. Des Tianges.
celles que vous nommez Pièces d’Instruction : mais presque toutes les Comédies sont Pièces d’Instruction ? Adelaïde. J’en c
La seconde Classe est aussi composée de Pièces de caractère, & de Comédies , où plusieurs personnages fixent également l’atte
’identité, ni le même degré de mérite ; je dis seulement que ces deux Comédies corrigent par le ridicule. La quatrième Classe, d
iter d’en être distinguée : ces Drames auraient dû plutôt être nommés Comédies familières, parcequ’elles peignent les mœurs les
du neuvième rang. Vous voyez, par la dixième Classe, à quel genre de Comédies je laisserais la dénomination de Comique-larmoyan
user ? Qu’apprend-on d’utile à l’Ecole-des-femmes, & à toutes les Comédies de ce genre ? quel était le but de leurs Auteurs 
es sciences aux Princes & aux Gentilshommes : ils composaient des Comédies & des Tragédies, qu’ils représentaient devant
es triomphes de leurs Rois, & d’autres hommes illustres. Dans les Comédies , ils parlaient de l’Agriculture, des affaires dom
la trouver basse : si quelqu’un commençait à jouer dans un Pays où la Comédie fût inconnue, il serait fêté, chéri. Ce qui vient
possible de leur faire jouer passablement soit une Tragédie, soit une Comédie . Un Bourgeois, homme de sens, résolut de faire à
; vous ; vous aviez raison : mais il falait conseiller de recevoir la Comédie sans les Comédiens, & de vos Concitoyens, vou
ment proposé ? La réalité des Mariages succédant souvent au jeu de la Comédie  : d’heureux parens s’ennivrant les premiers de la
ans doute, ce que j’ai voulu dire, lorsque j’ai avancé que le jeu des Comédies pour mariage, pourrait être plus libre que celui
genoux ; qu’il aille même jusqu’à lui ravir un baiser. Le but de ces Comédies , est d’augmenter la somme de nos plaisirs, en don
ou Chansons du Bouc ; l’autre, à quelque Satyre, designée par le mot Comédie , ou Chant Satyrique * ; on peut avoir chanté ces
tique des mœurs : l’origine, je le répète, la véritable origine de la Comédie , la voila ; elle existait au sein des familles av
rbus se méle parmi ses Histrions. Mais depuis le retablissement de la Comédie , les Peuples éclairés n’ont pas besoin d’un vain
rop sévère. Tels furent les premiers Spectacles des Romains, dont les Comédies Atellanes furent une suite : elles étaient connue
e*. Il s’ensuit de-là que les Latins ne tinrent pas l’invention de la Comédie des Grecs, ni par conséquent de leur Bouc (Τράγος
e même homme interrogeait & repondait. La Tragédie religieuse, la Comédie des Jeunes-gens qui l’avaient imitée, existèrent
il examina ceux qui étaient en usage : il ne pouvait choisir celui de Comédie , trop éloigné d’exprimer le genre de son Ouvrage 
si que les Exercices de la Religion dont ils fesaient partie ? Si la Comédie publique avait précédé la Tragédie dans la Grèce,
à voir dans la première une préparation à la seconde : mais ce fut la Comédie qui succéda. En effet, il était dans la nature qu
les de frapper une Nation, qui est encore tout Peuple. Au lieu que la Comédie , pour naître, veut une Nation oisive, opulente, q
art Dramatique, se réunissent à convenir que la Tragédie à précédé la Comédie . Mais tous ces grands-hommes ne fesaient pas réfl
ardant Thespis comme l’instituteur du Drame ; car alors, c’eût été la Comédie , qui aurait été l’aînée de la Tragédie2. Lors don
our le nouveau genre, le nom qu’Eschyle avait dédaigné. Voila donc la Comédie publique née en Sicile. Il y a apparence qu’elle
nches séparées. Nous voyons d’un même coup-d’œil la Tragédie & la Comédie , ainsi que les premiers Auteurs-Acteurs connus. P
lier. Comme je l’ai dit, la Grèce avait sous les yeux l’origine de la Comédie & de la Tragédie : elle sortait de ses Temple
te l’Italie, puis a Rome par la Jeunesse, forment le premier genre de Comédies connu dans cette contrée. Lorsqu’en 390, selon Ti
Acteurs du même œil que la Grèce. Les idées vont changer : sera-ce la Comédie , ou si ce seront les Acteurs qui produiront cet e
mp; qu’on s’y livre tout entier. Les divertissemens, les courses, les Comédies simples & sans art, telles que les Atellanes,
ique & de l’Asie, c’était déja des Acteurs gagés qui jouaient les Comédies de Plaute & de Térence. Le Comédien Calliopiu
onnés aux Esclaves, & par conséquent avilis, la Tragédie & la Comédie ayent subi le même sort ? Elles exigeaient des ac
ut-il après cela s’étonner du peu de progrès que firent les Arts ? La Comédie Grecque excita l’admiration de ces Républicains,
r dans un terrein convenable, pour qu’ils reprennent ; au lieu que la Comédie , ressemble à un Edifice, qu’on peut copier, imite
rotégé par Livius Salinator, dont il prit le nom, donna les premières Comédies dans le goût des Grecs environ cent ans après Sop
ais c’est Plaute, à proprement parler, qui le premier donna de vraies Comédies Latines ; cet aimable Auteur n’était qu’un malheu
s, quant aux mœurs. Mais tous ces Auteurs appartiennent à la nouvelle Comédie . Nous avons vu que les Romains avaient une Dramat
que indépendante de celle des Grecs : c’est ce qu’on nomme l’ancienne Comédie (Comœdia vetus.) Celle que cultivèrent Plaute &am
ie (Comœdia vetus.) Celle que cultivèrent Plaute & Térence est la Comédie Grecque, ou la Comédie nouvelle. Distinguons donc
le que cultivèrent Plaute & Térence est la Comédie Grecque, ou la Comédie nouvelle. Distinguons donc : l’ancienne Comédie n
omédie Grecque, ou la Comédie nouvelle. Distinguons donc : l’ancienne Comédie ne deshonorait pas à Rome ; elle n’eut que des Ac
ne deshonorait pas à Rome ; elle n’eut que des Acteurs-citoyens : la Comédie nouvelle eut des Comédiens de profession, qui tou
paux Acteurs, que j’ai recueillis, tant de ceux qui jouaient dans les Comédies , que des Tragédiens, des Pantomimes, des Psaltris
anion, Syrus, Terpnus, &c. Une autre raison, qui fit descendre la Comédie au-dessous des autres beaux Arts, c’est que les R
e raison du mépris des Romains pour les Histrions, c’est que la bonne Comédie Grecque, ne fut pas long-temps en usage à Rome :
s haut ; & ceux-ci furent remplacés par les Farces barbares où la Comédie finissait comme elle avait commencé, par jouer le
part : qu’accidentellement néanmoins le mépris accompagna la seconde Comédie chez les Romains, pour des raisons étrangères : s
es raisons étrangères : savoir ; parce que parmi ces Républicains, la Comédie , moins respectable en elle-même que la Tragédie,
t un état proscrit par la Religion, toléré par les loix. Reprenons la Comédie où nous l’avons laissée. Elle est à son tombeau :
en enfance, qui radote, & se fait mépriser : or le radotage de la Comédie , c’est la Farce. Sa chute est néanmoins plus natu
trébûche sous Constantin, elle est presqu’anéantie sous Théodose : la Comédie jusqu’alors ménagée, quoique les Acteurs fussent
inspirer plus d’horreur aux nouveaux Chrétiens. Comment résister ? La Comédie expire, mais en enviant le sort de sa sœur la Tra
es horreurs, puisque nous ne pouvons les faire cesser. C’est de notre Comédie dont il est question ; & ce n’est pas encore
avancé, que le Christianisme sur le trône, aurait lui-même rétabli la Comédie par politique, mais sous une forme différente, je
emins, & commettent des crimes de toute espèce. Mais la véritable Comédie est la compagne des Arts, & depuis longtemps
octeurs de la première Eglise ; on vit une faible image de l’ancienne Comédie dans la manière dont on jouait les Moralités &
Sous François I, Antoine Forestier & Jacques Bourgeois firent des Comédies qui sont perdues. La première de toutes les Tragé
st la Cléopâtre de Jodelle : le même Auteur fit une Didon, & deux Comédies . Les mœurs de ces pièces étaient très-licencieuse
uite Jean-Antoine Baïf & Jean de la Péruse ; ce dernier donna une Comédie , sous le titre bien singulier, du Pécheur justifi
Ce fut ce Spectacle ridicule, qui donna au Dante l’idée de la fameuse Comédie * de L’Enfer-du-Purgatoire, qui fut si goûtée par
x des Religions par les absurdités dont elles sont remplies. Aussi la Comédie , qui fit des progrès si rapides en Grèce, dès qu’
cupations mauvaises *. A la faveur de cette protection du Prince, la Comédie se montra sur le même Théâtre que la Tragédie, qu
, ou le restaurateur de la vraie Tragédie, donna le Menteur, première Comédie française raisonnable : un seul homme devint ains
s plus relevée aux yeux d’un Peuple, dont la Religion avait flétri la Comédie . Moliére qui parut bientôt après, Moliére l’honne
qu’ils sont Létris parmi nous. Le Peuple Romain, en recevant la vraie Comédie , la Comédie Grecque, en laissa la Représentation
Létris parmi nous. Le Peuple Romain, en recevant la vraie Comédie, la Comédie Grecque, en laissa la Représentation à des Esclav
le sévère Nicole & M. Rousseau sont de même avis. Le Traité de la Comédie , du premier, qu’on peut voir, Tome III des Essais
un homme sage, qui a cru voir, par les lumières de la raison, que la Comédie était contraire à la pureté des mœurs, ou tout au
les vues sages de quelques Ecrivains, qui ont proposé de donner à la Comédie une nouvelle importance, en la rendant le censeur
nt tout le contraire arrive ; ce sont des Pièces ariettées, & nos Comédies les moins estimables qu’ils aiment à représenter.
t, empêcheront qu’ils ne le puissent. *. D’autres veulent que le mot Comédie vienne de Comus, dieu de la Joie : alors Comédie
s veulent que le mot Comédie vienne de Comus, dieu de la Joie : alors Comédie signifiera Chant Joyeux. *. Tome premier des Id
, intitulé De l’Art du Théâtre : mais il en conclut simplement que la Comédie a précédé la Tragédie. [Paris, Cailleau, 1768].
; les Jeux étaient regardés comme en Grèce. 1. Sparte n’admit pas la Comédie proprement dire, mais dans les Fêtes spectaculeus
aient accoutumés à la Représentation dans le Service Divin ; & la Comédie ne parut que comme une suite de ce Service, &
pour l’ordinaire dans les Cimetières des Eglises. Dans la suite, les Comédies de la Passion furent des espèces d’Opéras à machi
Jean Michel donna une Pièce de la Vie de J. C. qui, de même que les Comédies Chinoises, duraient plusieurs jours : on quittait
avec les Mystères, pour attirer plus de monde. 2. Quelle audace à la Comédie renaissante, de reprendre ceux qui l’avaient anéa
75 (1691) Nouveaux essais de morale « XXI. » pp. 186-191
, n’est pas plus judicieux dans sa Dissertation pour la défense de la Comédie , et son dessein est bien peu convenable à la prof
ux que savants. La raison prétendue par laquelle on veut justifier la Comédie d’aujourd’hui, savait qu’elle est épurée de toute
e fois confondue, puisque quand il serait vrai qu’on aurait ôté de la Comédie tout ce qui peut blesser les oreilles chastes des
des Chrétiens et tout ce qui sent l’idolâtrie, on a fait voir que la Comédie ainsi épurée n’en est encore que plus dangereuse,
e delectari, crimen est verum. Mais peut-on dire avec vérité que la Comédie soit absolument purgée de toute idolâtrie, s’il e
ent purgée de toute idolâtrie, s’il est vrai qu’on ne puisse faire de Comédie sans y mêler les Dieux de la Fable. Tertullien tr
ar c’est ce qu’il prétend dans l’ouvrage, où il fait l’apologie de la Comédie . Mais il ne s’en faut pas étonner, c’est un Théol
et que ce Docteur en parle dans le lieu, où il fait l’apologie de la Comédie . On m’avouera qu’il n’y a pas lieu d’espérer des
76 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « V. Si la comédie d’aujourd’hui purifie l’amour sensuel, en le faisant aboutir au mariage.  » pp. 19-24
V. Si la comédie d’aujourd’hui purifie l’amour sensuel, en le fais
s il faudra bannir du milieu des chrétiens les prostitutions dont les comédies italiennes ont été remplies, même de nos jours, e
pas son jugement, qui que vous soyez, vous qui plaidez la cause de la comédie , sous prétexte qu’elle se termine ordinairement p
us pouvez dire à coup sûr, de tout ce qui excite le sensible dans les comédies les plus honnêtes, qu’il attaque secrètement la p
cherche que le plaisir, n’est que par façon et pour la forme dans la comédie . Je dirai de plus, quand il s’agit de remuer le s
e son idole, le spectateur serait-il transporté, comme l’auteur de la comédie le voulait ? On prendrait moins de part à la joie
, défendue, et emportée par la force. Si l’on ne propose pas dans nos comédies des violences semblables à celles-là, on en fait
te et le régulier le ferait languir s’il était pur : en un mot, toute comédie , selon l’idée de nos jours, veut inspirer le plai
77 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179
CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. Dans le grand nombre d’ouvr
théâtre, on n’a guère traité la question s’il est permis d’aller à la comédie les jours de fête. Tout occupé à sauver le fond d
ntendre la messe ou le sermon, et passent trois ou quatre heures à la comédie , ou peut-être après avoir fait de la messe un spe
. Or je demande si l’on a plus de raisons aujourd’hui de permettre la comédie les jours de fête, qu’on n’en avait au quatrième
l fallait user de violence pour forcer les Chrétiens de paraître à la comédie  ! Cet heureux temps n’est plus, les Acteurs et le
utre (car qui songe à la fête ?), n’est bien célébrée que par quelque comédie  : « Ne quis ambigat quod tunc maxime nobis ab hum
quons le Saint Esprit, qui remplit les Apôtres de ses lumières ; à la comédie on est rempli de l’esprit du Démon, qui entraîne
t la semaine sainte. Ce serait en effet une chose criante de jouer la comédie tandis que toute l’Eglise en deuil est occupée de
s la proscription. On ne dira certainement pas que les amateurs de la comédie soient plus assidus à la paroisse que les Congrég
ils n’y font que de bonnes œuvres. Ceux qui fréquentent assidûment la comédie , ne sont que des libertins, n’y vont que par libe
? Mais est-ce bien sérieusement que je compare les Congrégations à la comédie  ? Non sans doute ; mais j’en conclus très sérieus
a fait condamner ces Pères, on n’a qu’à extraire la moitié des opéra, comédies , tragédies, farces, théâtre italien, on fera une
nt fois, on y consacre toute sa vie. Ceux qui ces jours-là, vont à la comédie s’engagent eux et leurs domestiques à beaucoup d’
ue hardi que soit le théâtre, je ne pense pas qu’il ose accorder à la comédie aucun de ces privilèges. Quelle part a-t-elle au
e excuserait-elle ? qui l’ignore, qui peut l’ignorer ? 2.° Aller à la comédie , à plus forte raison la représenter, est une acti
Il vaut mieux travailler toute la journée que d’aller au bal ou à la comédie  : « Melius est arare qum saltare vel in theatro d
lle. Mais lorsque le péché dure les heures entières, comme le bal, la comédie , les lectures mauvaises, il n’est pas douteux que
, au sermon, surtout les jours de représentation ? Les amateurs de la comédie n’y vont guère davantage, et à moins que quelque
apprend à farte fort mal le peu qu’il laisse pratiquer. L’idée de la comédie , portée à l’Eglise, portée partout, dégoûte de to
leur conscience : qui pourrait soutenir l’assemblage monstrueux de la comédie avec la sainte table ! O aveuglement ! ô impiété 
que selon l’esprit et les lois de l’Eglise, on ne doit pas aller à la comédie les jours de jeûne. Le théâtre doit donc être fer
en parlent. Le grand nombre des mondains qui vont habituellement à la comédie , ne l’observent pas mieux : que leur dirais-je ?
ez bâti de l’autre, et Dieu serait plus irrité de votre présence à la comédie , qu’honoré de tous vos jeûnes. S. Grégoire de Naz
voir assisté pendant le carême. Mais connaît-on les saints Pères à la comédie  ? un Acteur est-il fait pour être pieux ? une Act
nte. C’est celle du Prince de Conti, dans son fameux Traité contre la Comédie . Il décide très précisément (Pag. 48. et 49.), d’
cisément (Pag. 48. et 49.), d’après et les canons les Pères, que « la comédie est contraire à la sanctification des fêtes, que
78 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XVIII. Autorité des loix. » pp. 45-47
oi elle condamne les Comédiens, & croit par-là déffendre assez la Comédie . La décision en est précise dans les Rituels ; la
prive des Sacremens & à la vie & à la mort ceux qui jouent la Comédie , s’ils ne renoncent à leur art. On les passe à la
re Ecclésiastique leur est déniée. « Quant à ceux qui fréquentent les Comédies , comme il y en a de moins coupables les uns que l
e chose de plus fort, puisqu’il y a tant de Décrets publics contre la Comédie , que d’autres que moi ont rapportés. Si la coutum
mporte, si l’abus prévaut, ce qu’on en pourra conclurre, c’est que la Comédie doit être rangée parmi les maux dont un célébre H
toujours. « Mais après tout, quand les loix civiles autoriseroient la Comédie  ; quand au lieu de flétrir comme elles ont toujou
fférentes. Un texte si précis doit déconcerter les apologistes de la Comédie . Il leur enleve leur ressource favorite. Il les d
79 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142
ortement et même solidement attaqué le théâtre. (Nicole, Traite de la Comédie . Lettres sur les Spectacles. Dugué, Institution d
ié et la déférence n’ont point dictée, est un grand préjugé contre la comédie . Le Journal de Trevoux (octob. 1714. art. 126. pa
pas quelquefois jusqu’à changer les notions des choses à faire de la comédie une bonne œuvre, et à travestir l’irréligion en r
, obtint la liberté de la représenter. On donna dans le même temps la comédie de Scaramouche Ermite, qui jouait ouvertement la
aume le plus estimé et le plus respectable. Son suffrage contre cette comédie dit lui seul infiniment plus que Molière et tous
gens de bien, et ce n’est pas seulement sur le Tartuffe, c’est sur la comédie en général, où il n’avait pas le même intérêt, qu
t pas superstitieux, a tenu le langage de la piété. M. Bossuet sur la comédie ne ménage pas davantage ce maître du théâtre. « I
ions pour honnêtes les impiétés et les infamies dont sont pleines les comédies de Molière. La postérité saura peut-être la fin d
e Innocent X. (page 91.) « Il fut joué à Londres devant Cromveln, une comédie intitulée le Mariage du Pape, où l’on disait que
t, il les lui offrit toutes deux, ce qu’elle accepta, et l’épousa. La comédie fut terminée par un ballet de Prêtres et de Moine
, qui en rit et en fait rire ? Et ne pensez pas que les ennemis de la comédie soient les seuls à le dire ; l’Auteur des Mémoire
e et ce sarcasme, qu’à ridiculiser la créance d’une autre vie ? Cette comédie du Festin de Pierre fait la matière du second cas
ette comédie du Festin de Pierre fait la matière du second cas, verb. Comédie , Dictionn. de Lamet et Fromageau, où il est nette
parfaitement caractérisée dans la demande et dans la réponse. « Cette comédie est très pernicieuse, le sujet et la manière dont
’est ce qu’on reprochait à Euripide dans la tragédie d’Ixion, dont la comédie du Festin de Pierre est la copie. On fait dans l’
ments, l’animosité de parti, et l’usage qu’ils ont souvent fait de la comédie pour jouer le papisme, ils ont constamment parlé
s Réformées, imprimé à Genève en 1667, parle en divers endroits de la comédie (C. 4. art. 18 et 28. des Reglem.). Elle dit. « L
vres de la Bible, soit canoniques ou autres, ne seront transformés en comédies et tragédies. » Voilà contre les pièces prétendue
Athalie, Abraham, etc. « Ne sera loisible aux Fidèles d’assister aux comédies , tragédies, farces, moralités, jouées en public o
incent, Ministre de la Rochelle, a fait approuver son livre contre la comédie par douze Ministres de diverses Eglises. Le plus
tériens, s’avisa d’écrire un fort mauvais livre contre d’assez bonnes comédies qu’on représentait très innocemment devant le Roi
Brutus était un Janséniste, et avait tué César pour avoir composé une comédie  ; que tous ceux qui assistaient au spectacle étai
s savant homme, qui a fait de fort bons ouvrages. Son livre contre la comédie est rempli d’érudition ; on n’y trouve aucun des
aiter. Les Anglais ne se sont jamais embarrassés des écrits contre la comédie . Quant au P. le Brun, on a tort de le traiter de
la discipline établie par les synodes, qu’elle n’a jamais souffert la comédie . Le Dictionnaire encyclopédique (verb. Comédie) a
n’a jamais souffert la comédie. Le Dictionnaire encyclopédique (verb. Comédie ) a blâmé la sévérité des Genevois, et leur a cons
sa main ? Son style caustique a beau jeu. Voici comme il parle de la comédie (République des Lettr. Mars 1684. p. 203.). « Bie
uelque pièce de leur façon à montrer, etc. Voilà les défauts dont les comédies de Molière ont un peu arrêté le cours, car pour l
80 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35
pas disconvenir qu’il ne soit très dangereux d’en faire le sujet des Comédies . Il est inutile de rapporter tout ce que tant de
nsentement de leurs parents. Est-ce ainsi que l’on se conduit dans la Comédie  ? On y prend tout le contrepied : les démarches l
rès : mais malheureusement l’amour de Théâtre, et surtout celui de la Comédie , a toujours un succès heureux ; et le Spectateur
une passion. L’amour, je parle de celui qui peut faire le sujet d’une Comédie , est nécessairement une passion criminelle, qui d
à la correction des mœurs, et qu’ainsi il n’y aura que l’amour de la Comédie à réformer. Je ne répondrai pas à cette objection
ette passion n’est pas plus excusable dans les Tragédies que dans les Comédies . Il est vrai que cette passion bien traitée peut
ut lorsqu’elle finit par triompher, comme il arrive toujours dans les Comédies , ainsi que je l’ai remarqué plus haut. On ne sait
uit que l’amour produit sur la Scène dans les Tragédies ; et dans les Comédies , qui font ici mon objet principal, c’est l’amour
s rarement dans les Tragédies Grecques ; mais, pour ce qui regarde la Comédie , nous ne savons que trop combien est ancienne la
e la faire rouler sur l’amour. Il y a près de deux mille ans, que les Comédies Atellanes ont porté cette dépravation à Rome : le
moderne subsiste, les intrigues d’amour ont toujours fait le fond des Comédies , Sans parler de l’utile, qui doit toujours marche
des paroles et des actions licentieuses, comme en font foi plus d’une Comédie que le Lecteur connaîtra, sans que je les nomme.
81 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [P] » pp. 441-443
un moment, la meilleure compagnie. Ce Spectacle tient des anciennes Comédies , (dont on a parlé Note Comédie, nombre 8.) compos
ie. Ce Spectacle tient des anciennes Comédies, (dont on a parlé Note Comédie , nombre 8.) composées de simples Dialogues, &
on platement bouffon de la plupart des petites Pièces de ce temps. La Comédie ayant enfin reçu des loix de la décence & du
ucoup plus encore aux Anglais, d’avoir conservé dans leurs meilleures Comédies trop de Scènes de Parades ; on y voit souvent règ
it souvent règner la licence grossière & révoltante des anciennes Comédies , nommées Tabernaires (ou de Taverne). On peut s’é
s (ou de Taverne). On peut s’étonner que le véritable caractère de la Comédie ait été si long temps inconnu parmi nous ; les Gr
me ; la Farce de Pathelin ferait honneur a Molière. Nous avons peu de Comédies qui rassemblent des peintures plus vraies, plus d
ilité que l’on trouve a rassembler quelques Dialogues, sous le nom de Comédies  ? Souvent sans invention, & toujours sans int
82 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108
oquer des autres Généraux, ni que la Police tolérât des libelles, des comédies , contre des puissances étrangères : Diis non detr
sous 1647 (Tom. 1. pag. 409.) : La Reine (Anne d’Autriche) aimait la comédie , et se cachait pour l’entendre, l’année de son gr
x et sévère, lui écrivit qu’elle ne pouvait en conscience souffrir la comédie , surtout l’Italienne, comme plus libre et moins m
r ce sujet beaucoup de Docteurs. Plusieurs Evêques lui dirent que les comédies qui ne représentaient que des choses saintes, ne
iculiers, et qu’ils pouvaient autoriser ces divertissements. Ainsi la comédie fut approuvée, et l’« enjouement, (la licence) de
e trouva dix ou douze Docteurs qui décidèrent que supposé que dans la comédie il n’y eût rien de scandaleux, ni de contraire au
parle pas si religieusement ; il veut tirer avantage en faveur de la comédie , de ce que M. de Beaumont, devenu Archevêque de P
érieuse au P. Caffaro, Théatin, pour avoir osé écrire en faveur de la comédie , et l’a fait authentiquement rétracter (ce fait r
dont toute la France connaît les lumières supérieures, fit contre la comédie un très bon ouvrage qui est entre les mains de to
en la Sorbonne, dont ils étaient Docteurs, prouvent au long (Dict. v. Comédie ) que cet illustre Corps a toujours condamné le th
aimait jusqu’à le donner dans sa maison et à faire venir en France la comédie Italienne, toute indécente qu’elle est, de trouve
tredite. Boursault dans ses lettres, (Tom. 2. Let. 7.) veut étayer la comédie du suffrage du Cardinal de Richelieu, et aussi de
ans doute elle n’alla pas lui jeter à la tête ces condamnations de la comédie , qu’il faisait représenter à la ville et à la cam
il remonte jusqu’au Pape, qu’il prétend amateur et approbateur de la comédie , et par un trait d’érudition qu’on ne soupçonnera
a bonté d’assister, ce qui ne fut jamais autoriser par sa présence la comédie publique. On aura beau chercher dans les descript
la seconde. Le Pape, dit-il, avait donc un théâtre à lui pour voir la comédie (quoique le Latin n’en parle pas) : il autorise d
(quoique le Latin n’en parle pas) : il autorise donc, il sanctifie la comédie . Peu s’en faut que Boursault n’emploie l’infailli
urent à Venise, avaient des affaires trop importantes pour aller à la comédie , qui même n’était ni dans leur goût ni dans celui
ar honneur à la gauche le Doge, Souverain du lieu. Mais un faiseur de comédies voit partout des théâtres. Voici ce qui peut avoi
Cardinal Bernard de Bibiane fit représenter en 1516 devant Léon X la comédie intitulée, la Kalandre, une des premières qui aie
ome par le Connétable de Bourbon et les troupes de Charles Quint. Une comédie en musique, avec quelque machine et quelque décor
théâtral. Le Pape, malheureusement grave et sérieux, n’aimait pas la comédie . Il fut peu enthousiasmé du jeu de l’Acteur Ambas
neur ; mais je ne sais par quelle fatalité le théâtre et l’Eglise, la comédie et la sagesse, les airs d’un actrice et les affai
83 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56
Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les
ous l'entendons aujourd'hui, l'échafaud où paraissent les Acteurs des Comédies et Tragédies, mais un grand lieu composé de plusi
Jeux Scéniques ne contenaient pas dans leur propre signification les Comédies ni les Tragédies, mais des Jeux particuliers, com
ite. L'autre observation estPract. du Th. l. 3 c. 2., qu'autrefois la Comédie etAthen. l. 2. la Tragédie ayant été comme une mê
avaient eu même nom au rapport d'Athénée, et se nommaient toutes deux Comédie , et que nous avons insensiblement imité cette faç
insensiblement imité cette façon de parler, comprenant sous ce nom de Comédie toute sorte de Poèmes Dramatiques ; et sous celui
urquoi dans ce discours, aux choses qui concerneront conjointement la Comédie et la Tragédie, les Comédiens et les Tragédiens,
avons dit et justifié clairement dans la Pratique du Théâtre, que la Comédie et la Tragédie commencèrent par les Danses et par
dansée par de grands Chœurs de Musique dans les Temples. Or comme la Comédie et la Tragédie avaient eu pour Berceau les Autels
t en diverses postures convenables à ce que l'on en croyait. Dans les Comédies ils y paraissaient assez souvent ; ils y étaient
rechercher d'autres preuves de l'usage religieux des Tragédies et des Comédies , il leur faut attribuer toute la superstition des
84 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70
s’allier avec le goût de l’étude & du travail ; l’assiduité à la comédie avec l’assiduité au tribunal, les mœurs du théatr
ns les Colleges il ne sera représenté en aucun cas aucune tragédie ou comédie  ; il rappelle les statuts de l’Université de Par
quelque fente, & voit son Juge en chemise, avec un danseur de la comédie , qui lui apprenoit à cabrioler & à danser sur
guet fut mandé, on lui ordonna de prêter main forte pour empêcher la comédie  ; ayant voulu obéir, ce pauvre Capitaine fut mis
dater leur cessation du premier ou du second ordre ? Le goût pour la comédie fit pencher la balance en sa faveur, il y gagna,
u voisinage, & pour se délasser de leur pénible étude, aller à la comédie  ; ils ne sont pas pécunieux, & combien d’autr
p; combien d’autres dépenses n’ont-ils pas à faire ? Ils vouloient la comédie gratis, mais les acteurs ni les actrices ne prodi
Tetralogie, c’étoit un spectacle composé de trois tragédies & une comédie , sur lequel on donnoit des prix. La Tetralogie de
ul. quest. L. 4. N. 68. de naturâ deorum. L. 5. N. 65. Y auroit-il de comédie si nous n’aimions le vice qu’elle représente, si
vrit la porte au vice ; c’est au vice que ce qu’on appelle la vieille comédie dut sa naissance. Les poëtes & les acteurs fl
a vertu en ridicule, pour s’attirer des applaudissements. La nouvelle comédie , aussi libre & dissolue pour les mœurs ; fut
utres. Les figurantes, danseurs, chanteuses de l’opéra & des deux comédies , font assurément plus de mal au public, qu’elles
& ne voulut pas le payer ; la Fontaine pour se venger, composa la comédie le Florentin, c’est un de ses contes mis en drame
n France, c’est d’y voir les Saints en prison, & les Evêques à la comédie . M. l’Evêque d’Amiens (la Mothe, grand homme de
avec une femme mariée ; il dit qu’ayant su qu’elle devoit aller à la comédie , il s’y rendit, s’approcha d’elle, comme par haza
il en vint au dernier crime. Rien , dit il, n’est plus propre que la comédie , à faire des connoissances, à former des intrigue
us disons comme les Romains, panem & circences ; du pain & la comédie . Paris ne peut long-tems s’en passer, sans éprouv
e des courtisannes. Saint Augustin n’en étoit pas éloigné, (V. Collet comédie ), c’est ici la même chose, les trois théatres son
e ; le dénouement de la piéce est toujours un mariage, comme dans les comédies . Une carraque Portugaise venant des Indes, après
nne-Espérance, se livre à la joie, après le Te Deum on joua une belle comédie , qu’on avoit apprise & exercée depuis Goa, po
e fable intitulée le Fol, La Fontaine place un homme dans une loge de comédie , qui se croit un Dieu, & s’imagine gouverner
aisons, Rien de si sot que nos petits-maîtres, & nos amateurs de comédie , rien de si ridicule que leur persiflage. L’ennui
nde. Ce ton de mépris est un proverbe, c’est un comédien, il joue la comédie , allez vous à la comédie ? Rochon de Chabanne,
un proverbe, c’est un comédien, il joue la comédie, allez vous à la comédie  ? Rochon de Chabanne, dans la préface de la co
llez vous à la comédie ? Rochon de Chabanne, dans la préface de la comédie pastorale Hilas & Silvie, tache de se justifi
, le Mercure Février 1769, lui ont souvent réproché. Si l’on veut des comédies , dit l’auteur, qu’on n’ôte pas aux poëtes les mo
tres, mais il se convertit sincerement. Rousseau  Let. 16. excuse la comédie à l’ordinaire par la différence de l’ancien &
du bon ordre l’a emporté : l’expérience des acteurs de l’Hôtel de la comédie Françoise & Italienne, livrés à leur propre d
ime, de noble, de grand dans la tragédie, & de bien peint dans la comédie  ; mais il ne lui doit pas les farces des tabarins
jalousie, ensuite par la suggestion des ennemis des Jésuites, joua la comédie pour le perdre, & ne craignit pas de se décri
85 (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145
nifestes, on a dû les interdire aux fidéles, mais aujourd’hui, que la Comédie est tellement épurée, qu’il n’y a rien, que l’ore
érences d’Angers, pag. 547 déjà citée… « n’ont pas seulement blâmé la Comédie , telle qu’elle étoit, sous le regne de l’Idolatri
nes, qui fît des impressions si facheuses, on étoit très-réservé à la Comédie . « Si l’on avoit aimé & souffert des impuret
pectateurs qu’Idolatrie & impudicités ? Direz-vous encore, que la Comédie actuelle est tellement épurée, qu’il n’y a rien,
sans & défenseurs du Théatre. Mr. de Campigneulles assure, que la Comédie de bonnes mœurs, avoit lieu au quinzieme siécle,
es, & en particulier, par Mrs. les Encyclopédistes. Selon eux, la Comédie demeura dans une licence grossiere, jusqu’au comm
e les piéces sont devenues suffisamment bonnes pour les mœurs… Que la Comédie , telle qu’elle a été traitée par Moliere, est suf
tres : ce qui revient à notre sujet, c’est qu’ils conviennent, que la Comédie &c, a été bonne au tems, & depuis le tems
Moliere ? Qu’en dit-il dans ses essais de morale tom. 3 en 1658 ? la Comédie , écrit-il, est une école & un exercice de vic
arlement de Paris, fit imprimer une lettre contre les désordres de la Comédie . En 1666. M. Armand de Bourbon, Prince de Conti,
r le plaisir d’y voir peintes les passions semblables aux siennes. La Comédie peignant les passions d’autrui, émeut notre ame d
prémiere chose, que j’y reprens, c’est que vous ayez pu dire, que la Comédie , telle qu’elle est aujourd’hui, n’a rien de contr
pour honnêtes, les impiétés & les infamies, dont sont pleines les Comédies de Moliere ?… d’un Auteur, qui vient à peine d’ex
llent traité de l’Éducation des filles. Qu’y dit-il au chap. 13 ? Les Comédies corrompent les mœurs. Et dans sa lettre à l’Acade
ue des lettres, au mois de Mai 1684. Qu’il ne croit nullement, que la Comédie soit propre à corriger les crimes & les vices
n Traité de la réformation du Théatre en 1743, nous dira-t-il, que la Comédie est aujourd’hui tellement épurée &c. Écoutons
c.. Les expressions & les images licencieuses, que présentent les Comédies  ? Ils ne les effacent jamais de leur mémoire. »
nt les Comédies ? Ils ne les effacent jamais de leur mémoire. » Les Comédies de Moliere sont plus pernicieuses, qu’utiles au p
rt, Poisson, Dufresny &c. Mr Simonet, dans sa dissertation sur la Comédie , en 1732, dit, « que notre Théatre, tout épuré, q
ourquoi dans la Ville d’Utrecht, en particulier le 5 d’Avril 1771, la Comédie fut défendue. Cette défense fut renouvellée le 21
te défense fut renouvellée le 21 Avril 1777. « Attendu que cela, (les Comédies & Tragédies) tend à la perte des bonnes mœurs
vieux, de jouer, ou laisser jouer dans leur maison, soit Tragédie ou Comédie , ou même d’y paroitre, sous peine de deux cens fl
ion, je ne sais quelle espéce d’illusion & d’ensorcellement. » La Comédie & la Tragédie, dit encore Mr. Nougaret, « met
à ce que nous devons imiter ? L’autre est de 1699, Réfléxions sur la Comédie ancienne & moderne. Les mœurs , dit-il, &
e est un nouveau moyen de corruption ? Cela voudroit-il dire, que la Comédie est aujourd’hui tellement épurée, qu’il n’y a rie
auparavant décidé, Encyclopédie tom. 3. pag. 669, que l’utilité de la Comédie , telle qu’elle est aujourd’hui, ne peut se révoqu
qu’il en soit, Madame, en vous défendant de douter de l’utilité de la Comédie , telle qu’elle est aujourd’hui, ils vous prouvent
ne son fils… « Vous sçavez ce que je vous ai dit des Opéra & des Comédies , on doit en jouer à Marly : le Roi & la Cour…
abulaire tom. 7. pag. 50 & 51, non seulement la Tragédie & la Comédie  ; mais.. l’art de penser. Nous apprendra-t-il à p
permettent pas d’en douter. Eh ! depuis quand regarde-t-on, comme des Comédies épurées, des piéces lubriques, une vive école des
e, & pernicieuses à la pudeur ? Ce n’est donc pas l’utilité de la Comédie , mais son poison, ses dangers, & ses suites f
sez, Madame, pour vous convaincre qu’il s’en faut de beaucoup, que la Comédie n’ait plus rien, qui puisse aujourd’hui offenser
uger cette affaire, il sera donc faux de dire, que l’utilité de notre Comédie moderne, ne peut se révoquer en doute ; & que
sublimes &c ne peuvent être récusés, il est donc constant, que la Comédie , telle qu’elle est aujourd’hui, & telle qu’el
plus périlleuse, lorsqu’elle paroit plus épurée. » Réfléxions sur la Comédie , pag. 21. Quoiqu’on veuille dire, que le Théatre
géreux à fréquenter ; dit Mr. de Simonet, dans sa dissertation sur la Comédie . Si notre Théatre est purgé des anciennes grossi
res scénes. » Qui parle ainsi ? C’est l’Auteur même de l’essai sur la Comédie moderne. Cette politesse, dit Dom Ramire, dans so
ns doute ni fainéant, ni joueur, ni libertin. Si l’on n’inventoit des Comédies que pour amuser des imbéciles, voudriez-vous vous
ongrie, a fait un réglement en 1754 pour ses Etats, dans lesquels les Comédies , les Opéra & autres spectacles publics sont d
ras, me fit la demande suivante.… Quatrieme objection. SI la Comédie est si contagieuse, comment a-t-elle donc pu avoi
n perturbateur du repos public ? Si vers la fin du sixieme siécle, la Comédie n’étoit qu’une pernicieuse leçon d’impudicité, co
t aussi dans ses mémoires, que le Cardinal de Richelieu autorisoit la Comédie , en y assistant ; mais il ajoute, qu’en cela, ce
Dites donc tant qu’il vous plaira, que les Ecclésiastiques vont à la Comédie , exagérez à votre aise, le nombre des coupables :
nt fois entendu répéter, que rien ne forme mieux une jeunesse, que la Comédie  ? Mais, Madame, lui dis-je, n’avez-vous pas enten
ns le monde. Les maximes & les réfléxions du Grand Bossuet sur la Comédie . Les réglemens des Demoiselles de St. Cyr &c
autrement, quand le 20 janvier 1765, il défendit les Tragédies & Comédies dans les colléges. Enfin, aprés lui avoir mis sou
à en éluder la force, répliqua qu’elle trouvoit plus à profiter à la Comédie , qu’à un sermon, & à un panégyrique des Saint
voix unanime, y est applaudi par la Cour, & la comparaison de la Comédie avec le Panégyrique des Sts. dans la chaire, y es
continuai-je, s’il est vrai, qu’il soit plus avantageux d’aller à la Comédie qu’au sermon, n’allez donc plus, ô ames fidéles !
ctification, qu’il vous à merités par l’effusion de tout son sang. La Comédie vous en présente un plus efficace que la Prédicat
ira ; pour moi, je ne vois pas pourquoi on ne pourroit pas aller à la Comédie , ni comment on peut la condamner. Quel mal, aprés
un air plus empesté & moins salubre, que celui qu’on respire à la Comédie pendant des heures entieres ? Voudroit-on demeure
-vous encore après cela, ajouta-t-elle, que c’est un mal d’aller à la Comédie  ? Je pris d’abord la liberté de dire, que je voul
de ceci à votre raisonnement… S’accuser d’avoir été de plein gré à la Comédie , c’est se confesser 1°. d’avoir désobéi à l’Eglis
and Bossuet pag. 29 & 30 de ses maximes ; & réflexions sur la Comédie . S’il n’y a là rien, dit-il, qu’il faille porter
s leurs Confesseurs en jeu. Quoi ! disent-ils, vous n’osez aller à la Comédie  ? Que vous êtes simple ! Pour moi, j’y assiste fr
ez-vous de cette preuve, Madame ? Je ne m’accuse pas d’avoir été à la Comédie  ; donc ce n’est pas un mal d’y aller. Je ne m’acc
le Pape lui-même a ses Comédiens, & qu’il va tous les jours à la Comédie  ? Oui, Mr, lui répondis-je, je vous avoue que je
sans des spectacles ? Quoi ! auroient-ils dit, les Papes défendent la Comédie , ils excommunient les Acteurs & Actrices, tan
s qu’il est aussi indécent qu’injuste, de certifier l’éxistence de la Comédie & des Comédiens du Pape. Si la Comédie étoit
ertifier l’éxistence de la Comédie & des Comédiens du Pape. Si la Comédie étoit même une chose indifférente, pourroient-ils
se détruisent d’eux-mêmes. D’ailleurs, quand même le Pape iroit à la Comédie , il s’ensuivroit, qu’il ne seroit pas ce qu’il en
ne ; mais cela ne prouveroit pas, qu’on puisse sans péché, aller à la Comédie . Aussi ne suis-je pas partisan de la Comédie, con
e sans péché, aller à la Comédie. Aussi ne suis-je pas partisan de la Comédie , continua-t-il ; si j’y vais, ce n’est, que pour
t-il, si les Comédiens font mal, tant pire pour eux. Que j’aille à la Comédie , ou que je n’y aille pas, ne représentera-t-on pa
entera-t-on pas toujours ? Ce n’est donc pas pour moi, qu’on donne la Comédie , je ne suis donc pas coupable en y allant. Mais,
y allant. Mais, Mr, lui dis-je, si l’on vous refusoit l’entrée à la Comédie , & si l’on ajoutoit que ce n’est pas pour vou
prit une Dame. Treizieme objection. MAis, me dit-elle, si la Comédie est un si grand mal, pourquoi donc y voit-on habi
ayant dit, il y a peu de tems, qu’elle n’avoit été que deux fois à la Comédie , & qu’avant d’y paroitre, elle avoit eu soin
de pere, ce sont des tryans. C’est la leçon qu’il avoit apprise à la Comédie du pere de famille. C’est cependant une piéce, do
de la France. Enfin, par les raisons mêmes, dont les partisans de la Comédie se servent pour l’innocenter. En faut-il davantag
86 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. —  De la Comédie.  » pp. 267-275
De la Comédie . Parmi le grand nombre de passions et de vice
rais dire. Aristophane fit passer Socrate pour Athée dans une de ses Comédies , et il n’en fallut pas davantage pour occasionner
re instructive sur le Théâtre, on trouvera plus de difficulté dans la Comédie que dans la Tragédie. Une action comique soit qu’
ce que les hommes sont corrompus, il arrive ordinairement que dans la Comédie on nous représente l’amour ou indécent, ou dérais
rangère à la Tragédie, autant on peut dire qu’elle est naturelle à la Comédie . En effet tous les hommes, dans quelqu’état qu’il
n par le mariage. Quelle méthode ! C’est précisément comme si dans la Comédie de l’Avare, la cassette ne se retrouvait pas,13 e
ait, quatre fois autant d’argent qu’on lui en a pris : ou que dans la Comédie du Joueur un ami donnât à Valère deux mille pisto
t si, dans la corruption générale du Théâtre, on peut trouver quelque Comédie où la passion d’amour soit traitée d’une manière
87 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27
LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie  ? Les plus zélés défenseurs du spectacle aband
ion, les mœurs et les bienséances réclament contre leur égarement. La comédie est à plus forte raison interdite aux Ecclésiasti
ette question, et très bien à son ordinaire. Il condamne hautement la comédie , surtout pour les Ecclésiastiques, qu’il déclare
d aux Ecclésiastiques et aux Religieux de représenter publiquement la comédie , mais qui leur permet d’y assister, pourvu qu’il
sir que l’on y prend. D’où il conclut qu’on doit absolument bannir la comédie  : « Tanta potest in eis esse libido, ut sit pecca
e font que rouler de spectacle en spectacle, et continuer de jouer la comédie  ? S’il est du bien public que chacun remplisse se
s, jouent à des jeux de hasard, et s’oublient jusqu’à se trouver à la comédie , « scenicorum vel thimelicorum fiunt spectatores
rdre à part), j’ose dire qu’on n’en trouvera pas un qui ne défende la comédie aux Ecclésiastiques. Madame de Maintenon pressant
s le détail des preuves ; mais j’en conclus qu’à plus forte raison la comédie leur est défendue : plus indécente et plus danger
oncile huitième de Paris, appelé le sixième (L. 1. C. 38.), défend la comédie aux Ecclésiastiques par diverses raisons prises d
 » M. Bernard mit son talent à profit dans sa jeunesse, en jouant des comédies chez lui, et chez le Duc de Bellegarde son protec
hartres (P. 2. C. 78.), défend aux Clercs d’être présents à certaines comédies , vraisemblablement assez peu dangereuses, qui se
abire. » 2.° Il est défendu aux enfants des Prêtres de représenter la comédie ou d’y assister, soit aux enfants nés avant la pr
istinct. 51. C. 1. Aliquantos). Nos Ecclésiastiques ne donnent pas la comédie à leurs frais, mais ils y assistent et paient, so
n. L’occasion fait tous les jours des prévaricateurs, à l’opéra, à la comédie , aux italiens, à la foire, au parterre, à l’amphi
apprend les importants mystères de l’intrigue et du dénouement d’une comédie  ? S’il est défendu au Clergé d’assister à ces fol
chap. penult. De vit. et honest. Cleric. est précis pour défendre la comédie aux Clercs. L’interprétation de Diana pour l’élud
ire, puisqu’en Italie on voit tous les jours des Ecclésiastiques à la comédie , que personne ne s’en scandalise et ne s’en autor
uelques autres Casuistes, qu’il est permis aux Religieux d’aller à la comédie , pourvu qu’il n’y ait point de scandale (par exem
ette décision pèche par deux endroits : elle suppose qu’en général la comédie peut être permise à certaines conditions qui ne s
ndale pour le Clergé, et des dangers pour tout le monde, d’aller à la comédie . c. [NDE] décisivement = décidément. d. [NDE]
88 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXV. Conclusion de tout ce discours. » pp. 138-152
rum Societatis Jesu, Anvers, 1635, p. 26]. « Que les tragédies et les comédies qui ne doivent être faites qu’en latin, et dont l
spectateurs ? Les personnages de femme qu’on exclut absolument de la comédie pour plusieurs raisons, et entre autres pour évit
ujets, qui encore se trouveraient infiniment éloignés de l’esprit des comédies d’aujourd’hui, qu’elles tomberaient d’elles-mêmes
s si on les renfermait dans de telles règles. Qui ne voit donc que la comédie ne se pourrait soutenir, si elle ne mêlait le bie
’est pourquoi, il ne faut pas espérer de rien faire de régulier de la comédie , parce que celles qui entreprennent de traiter le
et par expérience, à quoi s’est enfin terminée toute la réforme de la comédie qu’on a voulu introduire dans nos jours. Le licen
descendance entra pour un peu de temps dans le dessein de corriger la comédie , en perdit bientôt l’espérance ; et dans les soin
jours, il ne cesse d’en inspirer un dégoût universel, en appelant la comédie « un reste de gentilité »Act. p. 4. inst. praed.
les note. Voilà les saintes maximes de la religion chrétienne sur la comédie . Ceux qui avaient espéré de lui trouver des appro
eurs, ni la faire paraître autrement qu’à la tête, et à la faveur des comédies . Mais c’en est assez sur ce sujet, quoiqu’il y ai
er une voie plus excellente. Pour déraciner tout à fait le goût de la comédie , il faudrait inspirer celui de la lecture de l’Ev
jours. Pour ceux qui voudraient de bonne foi qu’on réformât à fond la comédie , pour à l’exemple des sages païens y ménager à la
89 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14
aux spectateurs l’amour et la haine, la compassion et la cruauté. La comédie chez les Grecs n’eut pas une plus belle origine q
contredit qui était le plus propre à faire inventer la tragédie et la comédie était Bacchus. Aussi les théâtres furent-ils touj
que la plaisanterie passait les bornes ; ils défendirent ce genre de comédie . Comme la malignité a trop de charmes, on chercha
lus permis que de faire la satire générale de la vie et des mœurs. La comédie n’en devint pas moins nuisible aux bonnes mœurs q
valets, des soubrettes et des confidents, qui furent toujours dans la comédie les rôles les plus intéressantsc. « A Rome, la c
jours dans la comédie les rôles les plus intéressantsc. « A Rome, la comédie fut d’abord un spectacle très grossier, digne des
eurs, selon qu’ils se montraient plus ou moins ridicules. La première comédie fut jouée environ quarante ans après la mort de S
férents degrés par lesquels il passa produisirent plusieurs sortes de comédies . Dans les unes, les acteurs portaient la robe pré
l’enfance et le bégaiement de nos tragédies, de nos opéras et de nos comédies . On rapporte communément l’établissement des spec
orable aux comédiens que pernicieuse à la foi et aux bonnes mœurs, la comédie a cessé d’être interdite dans le royaume. Ses pro
rent, dit-on, du milieu des rues et des carrefours, la tragédie et la comédie  : mais les poètes ne se ressentirent pas seulemen
chansons licencieuses ». Pierre Corneille, né en 1606, mit ensuite la comédie tellement en faveur, que dans l’enthousiasme de l
on non interrompue de plaintes sur la licence de leur profession. Les comédies de Molière, né en 1620 ; les drames de Racine, né
Lully, né en 1633, et de Quinault, né en 1635 ; enfin, la gaîté de la comédie italienne augmentèrent la séduction des partisans
90 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48
Thespis. Tragédie, c’est-à-dire, Chanson du Bouc, ou de la Vendange, Comédie , c’est-à-dire, Chanson de Village ou de Comus. Ce
e produisent que des actions risibles, furent réservées pour la seule Comédie  ; & les premieres qui ne respirant que sang &
rurent ne devoir chercher les exemples des Passions réservées pour-la Comédie , que parmi les hommes du commun : non que les Roi
t ce qui lui paroissoit convenir au caractere de la Tragédie ou de la Comédie . Lorsque la Tragédie, dit Aristote, après beaucou
noms de ceux qui les ont faits. On n’est pas instruit de même sur la Comédie , parce qu’elle ne fut pas d’abord recherchée comm
représentées : c’étoit ce qu’on appelloit donner le Chœur. Quoique la Comédie fût encore habitante des Villages, les Poëtes avo
ragédie fut par son nom & son caractere distinguée de celle de la Comédie . Les divers mouvemens du Chœur à droit ou à gauch
tous ces masques si hideux qui nous sont restés, ne servoient qu’à la Comédie , & l’usage en commença, suivant le Scholiaste
es, & que Bacchus y présidoit. Ce Dieu à la vérité, fait dans une Comédie d’Aristophane, un rôle très-bouffon, & même y
outable dans Aristophane, qui avoit un grand crédit sur le Peuple. La Comédie avoit enfin été reçue à Athenes. Après avoir fait
Des succès fortunés du Spectacle Tragique Dans Athenes nacquit la Comédie antique. Il l’appelle Antique, parce que cett
a Comédie antique. Il l’appelle Antique, parce que cette premiere Comédie fut dans la suite appellée La vieille. Les Sujets
masques, faisoient parler. Eupolis, un des premiers auteurs de cette Comédie si libre & si picquante, eût du par sa fin tr
Athéniens admiroient ce tableau, en s’y reconnoissant comme dans les Comédies d’Aristophane. Ce Peuple toujours inconcevable, l
r fut défendu de nommer les Personnes, ce qui donna lieu à la moyenne Comédie . Les Poëtes prenant des sujets de fiction, ne pou
Athenes des Piéces moins régulieres & moins sages encore que les Comédies ordinaires ; elles étoient appellées Mimes. Il fa
Spectacles. Les soins qu’ils se donnoient pour des Représentations de Comédies , leur firent oublier le soin de leur Etat & d
ns le traité de Plutarque sur la Musique, on trouve le fragment d’une Comédie , où la Musique toute déchirée de coups, répondant
ctacles, ils furent subjugués par Philippe. Alexandre trouvant que la Comédie moyenne étoit encore trop hardie, ordonna aux Poë
ommes en général : & comme le Chœur dans la vieille & moyenne Comédie avoit abusé de sa liberté en chantant des Vers sa
t Horace, ignominieusement condamné au silence, turpiter obticuit. La Comédie qui fut appellée nouvelle fut sans Chœurs. Plusie
leur nom, dit Quintilien, qui malgré les éloges qu’il donne aux sages Comédies de Menandre, regrette ces graces du langage Attiq
ge Attique, & cette éloquente liberté qui regnoit dans la vieille Comédie . Sinceram illam sermonis Attici gratiam, tùm fecu
91 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE PREMIER. De la Passion de presque tous les Peuples pour la Poësie Dramatique. » pp. 8-16
evant les Rois & les Seigneurs de la Cour des Tragédies & des Comédies , dont les intermedes contenoient des choses grave
exploits militaires des Rois & des Grands hommes : les Sujets des Comédies étoient des Actions de la vie privée. Les Mission
s ne faisoient point un mélange monstrueux de la Tragédie & de la Comédie  : enfin nous voyons dans ce Pays si éloigné du co
es. Les Tunquinois, suivant Tavernier, ont une grande passion pour la Comédie . Leurs Représentations, qui sont superbes par les
boufone, pour délasser : mais dans le corps de la Tragédie, ou de la Comédie , tout est moral. Les Chinois, grands amateurs de
. Les Comédiens étoient Chinois, & la Tragédie fut précédée d’une Comédie à la Chinoise. Ce Spectacle étoit mêlé de chants
it mêlé de chants & de danses. M. de la Loubere parle aussi d’une Comédie Chinoise qu’il vit représenter à Siam, & il n
e naturellement la distinction essentielle entre la Tragédie & la Comédie , distinction cependant long-tems ignorée chez plu
l’étude, entrerent dans la véritable route de la Tragédie & de la Comédie . La Poësie Dramatique eut le même sort chez les G
92 (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303
eurs spectacles. Faut-il qu’on ose dire que l’Eglise n’a condamné les Comédies , qu’à cause de l’Idolâtrie et des infamies que le
le qu’on vienne toujours demander à l’Eglise quel mal contiennent les Comédies  ? Ne devrait-il pas suffire aux Chrétiens de conn
eux et aussi méchant Théologien, que l’est le nouveau défenseur de la Comédie , pour oser dire d’un air moqueur à ceux qui croya
de la Comédie, pour oser dire d’un air moqueur à ceux qui croyant la Comédie défendue, se feraient un scrupule d’y aller: « Ju
 ? Pourquoi donc les Pasteurs de l’Eglise, après avoir observé que la Comédie produit de mauvais effets sur plusieurs personnes
pouvant examiner tout ce qui s’y passe, et sachant d’ailleurs que la Comédie est souvent nuisible, elle ne peut accorder à ses
u’à présent, et pour quelle raison les Pères ont toujours condamné la Comédie . I. Division du discours Pour donner quelque
nt à l’ombre, d’où est venu le mot de Scène. Là se représentaient les Comédies et les Tragédies, dont les Auteurs aussi bien que
a différence entre les Historiens et les Acteurs des Tragédies et des Comédies . Saumaise In Vopisc. remarque qu’après le temps d
ssationibus seu symposiis adhibitas notissimum est. III. Noms des Comédies ou Tragédies. Les mots génériques qui exprimai
es jeux, l’Art du Théâtre, l’Art de la Scène, les Jeux Scéniques. Les Comédies avaient différents noms ; on les appelait Togatæ
es. La seconde observation est que pendant le règne du Paganisme, les Comédies et les Tragédies n’étaient ni si horribles, ni si
aisonnements des Pères, et que pour faire une horrible peinture de la Comédie d’autrefois, il s’avise de dire que « les Comédie
Ce sont ces jeux de Flore, que l’Auteur de la Lettre confond avec les Comédies et les Tragédies, d’où il conclut mal à propos, q
Poète marque ce que fera le Chœur, qui doit toujours être joint à la Comédie et à la Tragédie, il veut qu’il protège les gens
s Anciens étaient plus chastes ; et si nous en venions à l’examen des Comédies , peut-être les trouverions nous aussi moins dange
race nous a déjà dit que le Chœur doit être également réservé dans la Comédie et dans la Tragédie, et qu’il doit parfaitement c
dicam stulte, mirati. » Il est vrai que dans la suite on a aimé les Comédies de Plaute, et qu’on les représentait encore sous
aut-il reconnaître qu’il y a quelquefois plus d’obscénités dans telle Comédie de Dancourt et de le Grand, qu’il n’y en a dans l
Comédie de Dancourt et de le Grand, qu’il n’y en a dans les dix-neuf Comédies de Plaute ? On peut voir là-dessus, un Livre Angl
. Il fallait bien que les Anciens exigeassent de la modestie dans les Comédies  ; puisque Plaute dans le Prologue des Captifs, qu
èce, qu’elle n’est pas écrite d’un style lascif, comme la plupart des Comédies  ; et qu’on n’y trouve point de Vers qui blessent
rt, qu’il fait dire par l’Acteur qui prononce l’Epilogue, que dans la Comédie des Captifs on ne s’est proposé pour modèle que d
ores facta hac Fabula est. » Mais on a toujours fait plus de cas des Comédies de Térence ; et nous pouvons dire qu’elles étaien
s qui fit des impressions aussi fâcheuses. On était très réservé à la Comédie . Si on avait aimé ou souffert des impuretés sur l
ale, quand voudrait-on en trouver ? Mais pour finir ce qui regarde la Comédie depuis Auguste jusqu’à Constantin ; il est certai
rus, Hæc quicumque legit, sic puto, cautus erit. » Les Auteurs de la Comédie qu’on appelait nouvelle, se distinguaient des aut
Comiques ne faisaient presque que traduire les Auteurs de la nouvelle Comédie Grecque, dont Ménandre avait été le Chef. Plutarq
Ménandre dans son Art Poétique, lorsque après avoir décrit la vieille Comédie , il décrit ainsi la nouvelle. « Le Théâtre perdi
décrit ainsi la nouvelle. « Le Théâtre perdit son antique fureur, La Comédie apprit à rire sans aigreur, Sans fiel et sans ven
ndant si mal à propos les jeux infâmes de Flore ou de Majuma avec les Comédies et les Tragédies. Fin de la première partie.
iers spectacles qu’on voit dans l’Occident. Pour les Tragédies et les Comédies , ou autres pièces de Théâtre, on n’avait garde d’
ui ne faisaient pas difficulté d’aller à la course de chevaux et à la Comédie . Justinien en étant informé, se crut obligé de fa
 ; mais plutôt des paroles d’actions de grâces. » Qui ne sait que les Comédies d’aujourd’hui sont souillées par ces sortes de pa
ns de grâces, et qui oserait rendre à Dieu des actions de grâce de la Comédie après y avoir assisté. Saint Jean ne condamne pas
ourrai pas les autres endroits du nouveau Testament qui condamnent la Comédie . Toutes les maximes de l’Evangile y sont entièrem
, ait voulu conclure de ce prélude P. 22., que « Tertullien a mis les Comédies parmi les actions indifférentes ». On peut bien c
ien conclure que Tertullien a mis tout ce qui sert au Théâtre et à la Comédie parmi les œuvres de Dieu, car assurément il n’adm
vole objection qui sert pourtant de preuve au nouveau défenseur de la Comédie , étant ainsi dissipée, Tertullien passe aux raiso
quer à ceux qui nous ont dit quelquefois qu’ils sont insensibles à la Comédie  : Vous ne sentez rien. C’est peut-être que la Com
nsensibles à la Comédie : Vous ne sentez rien. C’est peut-être que la Comédie trouve en vous des passions plus fortes que celle
ne vanum verbum judicatum iri a Deo sciamus. ». Or peut-on aller à la Comédie sans s’exposer à tous ces inconvénients ? Il tire
qu’ils doivent rougir de compter parmi les vrais plaisirs celui de la Comédie  ; que si on aime la Poésie et l’Histoire, on en t
et d’une autre qui fut sévèrement reprise en vision d’avoir été à la Comédie et qui mourut cinq jours après. Tertullien fit ce
congruentem vanitatem. ». « Que dirai-je des vaines occupations de la Comédie  ? Quand même ces choses ne seraient point consacr
ns remarquer en passant les Pères et les Conciles qui ont parlé de la Comédie . Arnobe se moque en plusieurs endroits Lib. 7. ad
devant les yeux combien on s’expose à avoir de méchantes pensées à la Comédie . « Quoi, dit-il (dans l’admirable Homélie de Saül
expérience des maux inséparables des spectacles ; Il déplore dans les Comédies ce jeu des passions L. 2. Confes[sions]. c. 3., e
s œuvres. » Ce même Auteur prétend L. 6. de Provid[entia Dei]. que la Comédie est pire que le blasphème, le larcin, l’homicide,
lement les spectateurs, ou qui en entendent le récit ; au lieu que la Comédie , rend également criminels et ceux qui la représen
e chaque crime, ajoute-t-il n’attaque qu’un de nos sens à la fois, la Comédie corrompt en même temps l’âme par les mauvaises pe
se condamne généralement les danses, les farces, les momeries, ou les Comédies des Farceurs, Bateleurs et Comédiens. L’Eglise d’
us Charlemagne, encore ne paraît-il pas qu’on ait fait en ce temps ni Comédie , ni Tragédie. Mais de quelque manière que fussent
ts périlleux et des postures ridicules, qu’on ne connaissait alors ni Comédies , ni Tragédies, et que tous les divertissements Co
os jours. Nous voici arrivés à des siècles où les défenseurs de la Comédie se flattent d’avoir en leur faveur, les décisions
ce discernement en toute rencontre, et vous allez voir au sujet de la Comédie , combien il est évident que les décisions des Sch
ue saint Thomas soit favorable aux Comédiens, ni à ceux qui vont à la Comédie . Il condamne au contraire bien précisément le pré
r l’Eglise. Donc sans qu’il fût nécessaire d’entrer dans l’examen des Comédies d’à présent, puisque l’Eglise de Paris les condam
Jeux, aussi bien que le péché des Histrions, et de ceux qui vont à la Comédie . II. Suite des conditions qui, selon S. Thomas, r
rsonnes. Voilà sans doute des principes très solides pour juger de la Comédie d’aujourd’hui, et en même temps très propres à pe
lle est nettement condamnée par saint Thomas. Premièrement, est-il de Comédie qui ne tende a exciter l’ambition, l’amour du mon
t des maximes illicites et nuisibles ? Oui, Messieurs, la plupart des Comédies sont illicites et nuisibles, parce qu’on y tourne
parce qu’elles apprennent aux femmes à tromper leurs maris, comme la Comédie de Georges Dandin : Illicites et nuisibles, parce
M. Racine, et vous ne douterez plus qu’on ne regarde communément les Comédies , comme des pièces pleines de maximes et de parole
r Jeunesse. Donc par la première condition que Saint Thomas exige, la Comédie d’aujourd’hui est condamnée. Nous pouvons même di
ndamnée. Nous pouvons même dire qu’il ne paraîtra peut-être jamais de Comédie agréable, où il n’y ait des maximes illicites et
arce que la corruption du cœur humain ne fait trouver du plaisir à la Comédie , qu’autant qu’elle flatte ses passions et plaît à
amour, auteur du vice et de la légèreté. Je parle, poursuit-il, de la Comédie , qui cesserait bientôt, si elle n’était remplie d
-ce pas se moquer de Dieu et des hommes, que de dire que l’on va à la Comédie pour l’amour de Jésus-Christ. Oserions-nous lui o
n et lui dire, Seigneur, c’est pour vous obéir que je veux aller à la Comédie  ; ce sera votre esprit qui m’y conduira ; ce sera
nt Charles, dans le Traité qu’il fit composer contre les danses et la Comédie , s’est principalement attaché à démontrer cette p
ent-ils de telle sorte que le monde qui ne va point par dévotion à la Comédie , se dégoûtant bientôt de ces jeux dévots, déserta
e peuple, « on mêle ordinairement à ces sortes de Jeux, des Farces ou Comédies dérisoires, qui sont choses défendues par les Sai
ist[re]. du Parle[ment]. mois de Novemb[re]. 1548.. Il paraît que ces Comédies pieuses furent encore jouées pendant quelque temp
utre rendu le 20 Septembre 1577. V. Commencement des Tragédies et des Comédies réglées en France, et ce que l’Eglise et le Parle
II. les Poètes Français avaient commencé à faire des Tragédies et des Comédies , et Jodelle fut le premier qui en fit représenter
odelle heureusement sonna, D’une voix humble et d’une voix hardie, La Comédie avec la Tragédie, Et d’un ton double ore bas, ore
e aux Clercs de ne pas monter sur les Théâtres, de ne point jouer des Comédies , qui étaient alors en langue vulgaire. En un mot,
alien publiée depuis peu Le Sieur Riccoboni., dit que les canevas des Comédies Italiennes jouées à l’impromptu étaient examinés
nt Charles Borromée avait obtenu du Gouvernement, que les canevas des Comédies avant d’être représentées, seraient examinés par
re incertain ; mais l’Auteur intéressé par sa profession à trouver la Comédie innocente, prétend que des allégations vagues suf
de de Polycastro de l’an 1655. défend pendant les jours des Fêtes les Comédies , les farces des Histrions, et les sauts périlleux
et renouvela l’ordonnance des anciens Conciles, de ne point jouer des Comédies , ni de danser dans les Cimetières. Elle interdit
celui de Tours tenu en 1585. défend sous peine d’excommunication, les Comédies , les jeux scéniques et de Théâtre, et tous les au
elle Evêque de cette Ville, il est défendu de laisser représenter des Comédies et des Spectacles dans les Cimetières. Dans le Ch
nne de différer l’Absolution « à ceux qui fréquentent les Bals et les Comédies , où ils commettent ordinairement plusieurs péchés
aire, dit-il, p. 336. à l’esprit du Christianisme que les Bals et les Comédies , surtout dans les saints jours de Fêtes et de Dim
rés, Vicaires et autres Ecclésiastiques de ce Diocèse, d’assister aux Comédies , Tragédies, spectacles publics, Mascarades et Jeu
ochechouart) s’est principalement distingué par son zèle à décrier la Comédie et les Comédiens. Il dit dans un Mandement publié
ment publié le 4. Décembre 1695. « que l’Eglise a toujours regardé la Comédie avec abomination, qu’elle prive publiquement des
t pour l’inspirer à ses enfants, qu’il est impossible de justifier la Comédie sans vouloir condamner l’Eglise, les Saints Pères
, les Saints Pères, les plus Saints Prélats. » Il défend d’aller à la Comédie sous peine d’excommunication, et ordonne aux Conf
e 1697. portent que Art. de Paris 17. Mai. « le Roi avait proscrit la Comédie Italienne ; parce que l’on n’y gardait plus les R
nt que « quelques personnes de la première qualité, Protecteurs de la Comédie Italienne, avaient agi auprès du Roi pour la révo
de l’Eglise, défend aux Ecclésiastiques d’assister à l’Opéra et à la Comédie , sous peine de suspension de leurs Ordres et d’ex
Jésus-Christ est le Chef et le S. Esprit l’âme; vouloir donc que les Comédies et les Opéra puissent être l’occupation des Chrét
e ne peut être capable, quelque passion que l’on puisse avoir pour la Comédie et l’Opéra ? On ne sait que trop que ces lieux de
qui après avoir été repris, ne voudraient pas cesser de fréquenter la Comédie et l’Opéra. Et nous défendons à tous Prêtres, Bén
siastiques de ce Diocèse ou y résidant, d’assister aux Bals, Opéra ou Comédies à peine d’excommunication encourue ipso facto. »
et perte de temps. Ne sera aussi loisible aux Fidèles d’assister aux Comédies , Tragédies, Farces, Moralités, et autres Jeux jou
tes défenses par Ordonnance de la Chambre des Vacations de jouer leur Comédie , ne faire assemblée en quelque lieu que ce soit ;
ns et défenses à tous Comédiens, tant Italiens que Français, de jouer Comédies , soit aux jours de fêtes ou ouvrables, et autres
chelieu, passionné pour la Poésie, eût fait espérer qu’on verrait des Comédies , où il n’y aurait rien qui ne fût dans la bienséa
ls par les Ordonnances Royaux. C’est pourquoi un zélé défenseur de la Comédie d’Aubignac. reconnaissant que deux principales ca
ertation sur la condamnation des Théâtres en 1666 Pag. 244.. « que la Comédie est retombée dans la vieille corruption, et que l
e quelle manière on regarde en France les Comédiens304. On tolère les Comédies pour éviter pis, mais on note d’infamie ceux qui
onde ne voient le danger, où les exposent les jeux, les danses, et le Comédies , que lorsque la piété leur a ouvert les yeux. Ils
gens du monde apercevront aisément le mal que produisent dans eux les Comédies  ? Il faut donc prendre des biais pour se faire éc
Comédies ? Il faut donc prendre des biais pour se faire écouter. Les Comédies passent parmi eux simplement pour des Histoires r
ie dévote. « Les Jeux, dit-il, les Bals, les Festins, les Pompes, les Comédies en leur substance ne sont nullement choses mauvai
mme pour complaire à son mari, sera contrainte d’aller au bal ou à la Comédie  ; et voici pour lors ce que le saint Prélat leur
, que selon S. François de Sales, c’est un mal d’aimer les Bals et la Comédie , qu’il faut les éviter autant qu’il est possible,
imes de ce saint Evêque ; nous verrions bientôt cesser les Bals et la Comédie . Concluons-donc, Messieurs, que S. François de Sa
as sont bien éloignés de les autoriser. Tant qu’on ne considérera les Comédies qu’en leur substance, personne ne peut douter qu’
rait peut-être surpris de voir qu’Escobar porte l’horreur qu’il a des Comédies jusqu’à ne point approuver qu’on en souffre dans
où ce Casuiste écrivait, personne ne trouve à redire qu’on aille à la Comédie , et que plusieurs Religieux ne font point de diff
ut et à celui de beaucoup d’autres personnes, en voulant autoriser la Comédie , par quelques endroits de saint Thomas, qu’ils en
pays, qui soutenaient qu’il y a quelque chose de bon à apprendre à la Comédie , s’exprime ainsi Didac[us]. in D[ivum]. Thom[um ?
n naufrage ? Je conclus de là, que qui que ce soit ne doit aller à la Comédie . C’est le rendez-vous que Dieu déteste davantage
s, non plus que le Rituel de Paris, imprimé en 1654. ne condamnent la Comédie qu’à cause de l’Idolâtrie ou des nudités scandale
des maximes d’amour, et d’ambition condamnées par l’Evangile : Que la Comédie n’est pas compatible avec la prière continuelle e
le Prince de Conti, et qui est-ce qui a montré plus de zèle contre la Comédie que ce grand Prince, après qu’il se fût mis dans
ens du monde ne peuvent s’empêcher de louer ceux qui ne vont pas à la Comédie  : Qu’ils seraient scandalisés d’y voir des person
sonnes qui font profession de vertu ; et qu’on regarde communément la Comédie comme un lieu, où la Religion n’a que faire, et o
exposé trop à découvert : et qu’enfin rien n’est plus capable que la Comédie , d’étouffer insensiblement les sentiments de piét
rs de Dimanche et les autres solennités. 4°. Que dans les lieux où la Comédie est tolérée, si un Comédien meurt, il doit être t
ques sont en droit de censurer tous ceux qui écrivent en faveur de la Comédie et des divertissements comiques publics. Fin du s
iens. Troisième difficulté. Mais pourquoi permettre qu’on invite à la Comédie par des Affiches, et que les Comédiens fassent pa
ôtel, que le Roi trouve bon qu’ils donnent au peuple le plaisir de la Comédie  ? Réponse. Outre ce qui a été dit sur la première
la première difficulté, Monsieur d’Aubignac célèbre Apologiste de la Comédie , nous fournit une réponse qui mérite quelque atte
Théâtre qui parle, il faut l’en croire et regarder ceux qui vont à la Comédie comme des gens qu’on veut amuser, de peur qu’ils
uches. Et peut-être les Chrétiens rougiront-ils à la fin d’aller à la Comédie . Quoiqu’il en soit, je réponds avec Mariana sava
aut faire comprendre au peuple que la République n’approuve point les Comédies , mais que si elle accorde aux peuples le divertis
omédies, mais que si elle accorde aux peuples le divertissement de la Comédie , c’est qu’elle ne le peut refuser à l’importunité
té. Dans les Collèges des Jésuites et de l’Oratoire on représente des Comédies et des Tragédies dans toutes les règles du Théâtr
l’on n’a suivi que le goût du plus grand nombre de ceux qui vont à la Comédie , c’est-à-dire, où l’on recherche l’approbation de
es par des Ecoliers. D’ailleurs on a déjà fait assez entendre que les Comédies ou les Tragédies en soi, détachées de toutes les
s des Comédiens. Les Règles des Collèges des Jésuites portent que les Comédies et les Tragédies seront Latines « Tragœdiarum et
oup de celles-là. On a seulement défendu dans l’Oratoire de faire des Comédies  ; on exhorte à ne pas faire des Tragédies de cinq
e monde a inventés, il n’y en a point qui soit plus à craindre que la Comédie . C’est une peinture si naturel, et si délicate de
lesser la pureté, que d’aimer d’un amour si sage. Ainsi on sort de la Comédie le cœur si rempli de toutes les douceurs de l’amo
les Conciles ne sont pas moins sévères contre les jeux que contre les Comédies . Cependant on ne fait pas beaucoup de difficulté
e jeux, soit de dés ou de cartes ; pourquoi en ferait-on d’aller à la Comédie  ? Réponse. Est-il possible qu’on prétende autoris
arlé avec beaucoup de force contre les jeux aussi bien que contre les Comédies , et je suis convaincu qu’ils ont dû le faire, et
ortes d’assemblées peuvent leur servir à justifier ceux qui vont à la Comédie . Septième difficulté. Plusieurs personnes considé
Septième difficulté. Plusieurs personnes considérables approuvent la Comédie  : Ne peut-on pas s’en tenir à leurs sentiments ?
. 520. . Il y a des défenseurs et des Protecteurs des Théâtres et des Comédies  ; et ils ne sont pas en petit nombre ni de petite
loisir et de leur science, osent soutenir que les représentations des Comédies sont conformes au droit et à l’équité. Il est for
uments, et il allait ainsi dans les Villes chanter ses Sirventès, ses Comédies , et ses autres pièces galantes ou satyriques. » M
dire que saint Charles fit composer le Traité contre les Danses et la Comédie . C’est de la Vie de saint Charles qui est dans Su
que celui qui demandait les applaudissements du peuple à la fin d’une Comédie était quelquefois un Musicien. pages 238. et suiv
rait vu que dès l’an 1540. on avait déjà imprimé quelques-unes de ces Comédies saintes. On peut consulter le dernier Editeur des
93 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — IX.  » p. 4623
IX. Quand il serait vrai que la Comédie ne ferait aucun mauvais effet sur de certains esp
re qu'ils ne sont point coupables en y assistant. On ne joue point la Comédie pour une seule personne : c'est un spectacle qu'o
utorisez par votre exemple ; vous contribuez à leur faire regarder la Comédie comme une chose indifférente; plus vous êtes régl
ans celle-là. Pourquoi, disent-ils, ferons-nous scrupule d'aller à la Comédie , puisque les gens qui font profession de piété y
n de piété y vont bien ? Vous participez donc à leur péché : et si la Comédie ne vous fait point de plaies par elle-même vous v
94 (1675) Traité de la comédie « X.  » pp. 286-287
X. Quand il serait vrai que la Comédie ne ferait aucun mauvais effet sur certains esprit
re qu'ils ne sont point coupables en y assistant. On ne joue point la Comédie pour une seule personne : c'est un spectacle que
'est aussi la vôtre, puisque vous contribuez à leur faire regarder la Comédie comme une chose indifférente. Plus vous êtes régl
en celle-là. Pourquoi, disent-ils, ferons-nous scrupule d'aller à la Comédie , puisque des gens qui font profession de piété y
n de piété y vont bien ? Vous participez donc à leur péché : et si la Comédie ne vous fait point de plaies par elle-même, vous
95 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221
e, Araminte, Ergaste, Valere, &c. sont des noms de personnages de comédie , imaginés par des poëtes dramatiques, dont Abaill
lanois élargissoient tellement la main aux deshonnêtetés, mascarades, comédies , spectacles vains & lascifs : qu’il y avoit à
& comme les filets du diable, que l’invention si pernicieuse des comédies , tragédies & spectacles prophanes & desho
occuper saintement les peuples, & faire une utile diversion à la comédie . Vie de Saint Charles écrite en Italien, traduit
; leur en faire un procès. Il y a un endroit singulier qui régarde la comédie . Le Gazettier prétend que les Jésuites donnoient
garde la comédie. Le Gazettier prétend que les Jésuites donnoient des comédies dans ce Seminaire, & que le carnaval dernier
un monde infini toute la journée, laissent-ils la liberté de jouer la comédie  ? Dans la vérité, l’Oratorio se tient à l’Eglise
s la vérité, l’Oratorio se tient à l’Eglise de la Maison-Professe, la comédie se joue au Collége. L’application du Malade imagi
este de leurs jours dans la caverne, en Saints Anacoretes. On appelle comédie personnelle celle où l’on nomme ou désigne quelqu
, Septembre 1772, art. 19, n’approuve point, à la vérité, ce genre de comédie , par une raison littéraire, s’il paroît quelque o
es ni des autres, l’a souvent fait ; plusieurs de ses piéces sont des comédies personnelles, sous des noms emprantés, & cell
r un tel éclat, reveillé l’Evêque Chartreux, trop dévot pour aimer la comédie , qui vraisemblablement l’eût condamné ; mais il i
aisemblablement l’eût condamné ; mais il imagina de faire étudier les comédies de Térence dans le Seminaire ; il fit entendre à
t peu, son successeur n’est pas dans le goût de mener son Clergé à la comédie . Une autre comédie que donna ce Prélat, ce fut l’
ur n’est pas dans le goût de mener son Clergé à la comédie. Une autre comédie que donna ce Prélat, ce fut l’introduction d’un n
au Breviaire. Bien des Evêques depuis un demi siécle, ont donné cette comédie à la France, contre toutes les regles, & au g
rance, les Diocèses sont entr’eux comme les Paroisses du Querci. Ces comédies Ecclésiastiques ont ouvert dans le Querci, la por
un théatre de société, sous le nom très modeste & très-juste, de comédie bourgeoise. Puisque les Grands, malgré leurs vice
, malgré leurs vices & leurs ridicules, ne sont pas l’objet de la comédie  : elle étoit très-bourgeoisement réprésentée, quo
atis. Conduite plus noble que celle des gentilhommes de l’hôtel de la comédie de Paris, qui très-roturiérement ont toujours fai
ce qui jusqu’ici étoit le sentiment unanime de toute l’Eglise, sur la comédie . Tout fait événement dans une petite Ville. Quelq
e théatre, ils ont crié plus haut que les autres, & décidé que le comédie étoit permise. Un entr’autres y a fait aller tout
le le plus tranchant ; & du plus grand poids ; il a assuré que la comédie est si bien permise en Italie, & en Espagne,
n ce pieux Ecclésiastique s’étoit chargé de former les actrices de la comédie bourgeoise ; il les exerçoit avec soin, & ten
donnoit des leçons aux enfans & aux jeunes chantres. L’opéra, la comédie Italienne ont succédé aux chants tristes, ennuyeu
exemples ? Saint François de Sales, Introd. Liv. 1, c. 23, dit, la comédie ést une chose indifférente, régardée en elle même
tre l’inutilité, nous mettent en danger de nous perdre  ! Voilà notre comédie , amusement frivole. Spectacle dangereux, objet d’
Procureur du Roi ne pourra paroître sur le theatre, ni assister à la comédie , & il ira passer trois mois à planter des cho
96 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106
; On y fait des railleries des trois Hercules affamés. Outre cela les Comédies , et les Tragédies expriment tout ce qu'il y a de
rmes exprès: vous n'irez point au Cirque, vous n'assisterez point aux Comédies , vous ne serez point spectateurs des combats des
s, nous avons aussi renoncé aux Spectacles. Chap. 10. Quant aux Comédies , si nous considérons l'origine du Théâtre, qui es
ussi les nôtres en ce point, leur sont un témoignage de l'impiété des Comédies . Comme les règlements même de la discipline humai
maison de Venus, et de Bacchus. Les Arts aussi qui appartiennent à la Comédie sont sous la protection de Venus, et de Bacchus.
et les différentes postures du corps, qui appartient proprement à la Comédie , est consacré à la mollesse de Venus et de Bacchu
e de ces circonstances, qui l'excitent: Que si quelqu'un assiste à la Comédie sans affection et sans plaisir, il ne laisse pas
ont nous devons nous éloigner: Mais d'ailleurs celui qui assiste à la Comédie , ne se condamne-t-il pas lui-même, puis qu'en ce
nde sont l'ouvrage du Diable. Chap. 18. Si les Tragédies et les Comédies sont des représentations de crimes et de passions
faire représenter abaissent autant les Comédiens, qu'ils relèvent la Comédie ; ils les déclarent infâmes par leurs Edits, ils l
se trouve tout transporté et comme enivré du plaisir qu'il prend à la Comédie  ? Mais il n'y a rien de plus scandaleux dans tous
exciter dans leurs cœurs des passions déréglées: Enfin nul ne va à la Comédie qu'à dessein de voir, et d'y être vu: Comment un
l'exemple d'une femme dont Dieu est témoin, laquelle étant allée à la Comédie en sortit avec un Démon dans son corps; et comme
les choses de Dieu les plus agréables; Que tout ce quic se passe à la Comédie soit généreux, honnête, harmonieux, charmant et s
, et de leur gloire; et vous Chrétiens, vous ne soupirez qu'après les Comédies  ? Nous sommes si éloignés de pouvoir vivre sans v
nne des Martyrs, comme l'objet de votre gloire. Aimez-vous les doctes Comédies  ? Il y a plus de doctrine dans nos Exercices ; Le
97 (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346
Chapitre XXV La Comédie défenduë à tous les Chrêtiens pour diverses raiso
usieurs autres sçavans hommesf ont écrit contre tout ce qu’on appelle Comédie , est plus que suffisant pour faire voir que ce di
es Lacedemoniensi ne souffroient point qu’on joüât dans leur Ville de Comédies , ni de Tragédies, de crainte d’écoûter, même en s
representoient des choses contraires à leurs Loix. Platonl jetta ses Comédies au feu à la persuasion de Socrate. Et Aristotem n
em ne veut pas que les Legislateurs permettent aux enfans d’aller aux Comédies , ni aux Tragédies. La seconde, parce l’Editn du P
line des Eglises Reformées de France défend positivement d’aller à la Comédie & à la Tragédie : Nous rapporterons son Régle
triéme, parce que, comme remarque Tertulliene, l’Ecriture condamne la Comédie & les Spectacles dans les passages qui nous d
les Peres de l’Eglise condamnent ou les Spectacles en general ou les Comédies en particulier. Theophile Patriarche d’Alexandrie
; Minutius Felixb, parce qu’ils sont mauvais ; Tatienc, parce que les Comédies sont pleines de choses frivoles & inutiles ;
doit s’éloigner du theâtre ; & que l’on n’eût jamais approuvé les Comédies & les crimes qu’elles representent sur le the
ces ne l’eussent soufferte ; saint Isidore de Damiéteb, parce que les Comédies d’elles-mêmes & de leur nature, ne peuvent es
la plus illustre partie. Mais ils doivent sçavoir outre cela, que la Comédie leur est tres expressément défenduë par les Loix
vêque de Lyonb en 1566. « Que les Ecclesiastiques ne joüent jamais de Comédies  ; qu’ils n’assistent jamais aux Spectacles ; &
lesiastiques fuiront les danses, masques bâteleries, Spectacles & Comédies des Bâteleurs & Farceurs, là où il y a dissol
Bourdeauxd en 1583. « Que les Ecclesiastiques n’assistent jamais aux Comédies aux Fables, aux Danses, ni autres divertissemens
cial de Bourgese en 1585. « Que les Ecclesiastiques s’abstiennent des Comédies , boufonneries & des danses, & qu’ils n’en
vincial d’Aixa en 1585. « Que les Ecclesiastiques ne joüent jamais de Comédies , & qu’ils n’y assistent jamais, non plus qu’a
en 1594. « Que les Ecclesiastiques n’assistent jamais aux danses, aux Comédies , ni aux autres spectacles profanes. » Le Concile
arbonnec en 1609. « Nous défendons aux Ecclesiastiques d’assister aux Comédies , aux fables, ni aux autres spectacles que les Com
e trouveront, non plus que les autres Ecclesiastiques, aux Jeux & Comédies publiques, avec des Laïques. » « Le Synode d’Aix
stiques de nostre Diocese & résidans en icelui, de frequenter les Comédies , Bals & autres lieux indécens à la condition
autres Ecclesiastiques qui sont dans les Ordres sacrez d’assister aux Comédies , ni aux autres spectacles vains & profanes, d
s défendons à tous Prêtres, sous peine de suspension, d’assister à la Comédie , Bals publics & particuliers, & autres sp
nterdisons aux Ecclesiastiques tous spectacles publics, danses, bals, comédies , farces, mascarades & toutes sortes de boufon
ns à toutes les personnes Ecclesiastiques d’assister aux danses, à la comédie , aux jeux publics & aux representations des B
squ’en 1654. « Les Ecclesiastiques s’abstiendront de tous spectacles, comédies , farces, danses, mascarades, boufonneries. » Les
Les Statuts du Diocese de Seeze en 1674. « Tout jeux publics, danses, comédies , & autres spectacles, sont prohibez aux Eccle
, ou à cause de leurs Benefices, de porter la soutane, d’assister aux Comédies , ni aux autres spectacles. » IX. L’Opera s
t fort bien de s’en abstenir. Premierement, parce que l’Opera est une Comédie en musique avec des machines, & que la Comédi
ue l’Opera est une Comédie en musique avec des machines, & que la Comédie & les spectacles sont interdits aux Chrêtiens
p; de leur gloire ; Et vous, Chrêtiens, vous ne soûpirez qu’après les Comédies  ? Nous sommes si éloignez de pouvoir vivre sans p
ne doivent pas se trouver. 2. Parce qu’ils sont moins honnêtes que la comédie , à laquelle il ne leur est pas permis d’aller. 3.
astiques fuïront toutes danses, masques, bâteleries, spectacles & comédies . » Du Concile Provincial de Bourdeauxi en 1583.
4. « Il ne faut pas que les Ecclesiastiques assistent aux danses, aux comédies  ; ni aux autres spectacles profanes. » Du Concil
ques ni aux Ecclesiastiques. a. Traité contre les Danses & les Comédies . a. Des biens de l’honnête travail, en Espagnol,
pagnol, Discours 6. b. Respons. Moral. l. 5. q. 11. c. Traité de la Comédie & des Spectacles. d. Défence de ce Traité.
édie & des Spectacles. d. Défence de ce Traité. e. Traité de la Comédie . f. Traité de la Comédie. g. In Solon vit. h
d. Défence de ce Traité. e. Traité de la Comédie. f. Traité de la Comédie . g. In Solon vit. h. De gloria Athen. i.
98 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VII. Paroles de l’auteur et l’avantage qu’il tire des confessions.  » pp. 28-29
ien », page 38]. trois moyens aisés de savoir ce qui se passe dans la comédie , et je vous avoue que je me suis servi de tous le
r par les confessions des fidèles du mauvais effet que produisent les comédies dans leur cœur : car il n’est point de plus grand
de la bouche même du coupable. Le troisième enfin est la lecture des comédies qui ne nous est pas défendue comme en pourrait êt
et je proteste que par aucun de ces chefs je n’ai pu trouver dans la comédie la moindre apparence des excès que les Saints Pèr
ire scrupuleuse, ont été obligés de m’avouer qu’à heure qu’il est, la comédie est si épurée sur le théâtre français, qu’il n’y
99 (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379
les cœurs de la Nation. Je me suis plus arrêté à la Tragédie qu’à la Comédie , parce qu’il me semble que le goût de la Nation &
est tourné presque totalement au Tragique. J’aurois pu montrer que la Comédie dans son origine, sur-tout chez les Grecs, n’avoi
té. A Rome, Cicéron & Pline le jeune nous assurent en parlant des Comédies de Roscius & de Virginius, qu’elles étoient t
orcés de dire contre le sentiment d’un Auteur très-vertueux*, que les Comédies appellées Atellanes furent très-honnêtes dans leu
pressement**. « La Jeunesse de Rome ne souffrit point que ce genre de Comédie fût souillé par les Acteurs publics. » Juventus a
ectacle S. Thomas*****. Il est vrai que ce célebre Docteur dit que la Comédie est licite en elle-même  ; mais on sait que le T
s anciens, Platon, & même le Philosophe Grec ; enfin il combat la Comédie par la vie sérieuse que commande l’esprit de la R
le a traité le même Sujet, & de la même maniere. Il a combattu la Comédie par les dangers de l’amour, même légitime, par le
767, on a mis à la suite, un petit Traité sur les moyens de rendre la Comédie utile aux mœurs. *****. 2a. 2æ. quæst. 168. art
br. des Ouvrages Latins, Italiens & François pour & contre la Comédie & l’Opéra. Paris, 1687. *. Voy. maximes &a
e & l’Opéra. Paris, 1687. *. Voy. maximes & réflex. sur la Comédie , Opuse, de Boss. to. 2. in-12. pag. 251-354. **
raité de la Com. & des Spect. Paris, 1667. **. Discours sur la Comédie , 2 e ed. 1731. ***. Lett. à l’Acad. Franç. P. 
100 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VIII. Erreurs des Modernes sur ce sujet. » pp. 165-186
réface de Donat sur Térence, que Livius Andronicus fut l'Auteur de la Comédie et de la Tragédie parmi les Romains, ce que les A
pas pourquoi l'on a voulu deviner que ce fussent des Tragédies et des Comédies , car il est certain que ce n'en pouvait pas être 
sur le même exemple. Et tant s'en faut qu'il ait inventé et joué des Comédies , nous trouvons au contraire que tous les sujets q
possible qu'il eût pu jouer seul, c'est-à-dire chanter et danser une Comédie ou une Tragédie toute entière ? Il n'y a point de
i ont continué cette faute, comment Andronicus pouvait jouer seul une Comédie ou une Tragédie, et comment il la pouvait jouer s
s représentations du Poème Dramatique, ni les Mimes des Acteurs de la Comédie et Tragédie, il dit sur les paroles du grand Plin
auter, c'est-à-dire pour y faire la Mime, et non pas pour y jouer des Comédies , qui ne faisaient point partie de ces Jeux, comme
oms Latins, Comœda ou Tragœda, pour signifier une femme qui jouait la Comédie ou la Tragédie, il n'y en a point, ou du moins pu
nne, il veut dire seulement qu'ils étaient naturellement propres à la Comédie , à la Tragédie, et aux autres représentations Thé
représentations Théâtrales, et non pas que les femmes aient joué les Comédies et les Tragédies sur le Théâtre. Encore me semble
que les Marsiliense furent si sages qu'ils bannirent de leur Ville la Comédie et tous les Jeux Scéniques. En quoi il témoigne n
dit pas que les Mimes furent chassés de Marseille, et moins encore la Comédie , mais seulement que l'on ne permit point aux Mime
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