PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la
Comédie
. La Comédie est une satire des mœurs. Le but d
PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. La
Comédie
est une satire des mœurs. Le but de la satire est
uit l’ivresse, est donc capable d’en garantir ; voilà précisément une
Comédie
. Il est donc du devoir de la Comédie de présenter
garantir ; voilà précisément une Comédie. Il est donc du devoir de la
Comédie
de présenter les vices tels qu’ils sont, & de
ontredis ici les idées généralement adoptées touchant la nature de la
Comédie
; c’est pourquoi je dois appuyer mon sentiment de
attention que cette méthode étoit diamétralement opposée au but de la
Comédie
; car en s’attachant principalement à ne jouer qu
pour les vices. Qu’on analyse d’après ce principe, la plupart de nos
Comédies
, & l’on en tirera cette maxime générale, que
cules, mais qu’on ne peut pas de même laisser subsister les vices. La
Comédie
a donc perdu de vue le point capital qui devoit f
on, pour n’en prendre que l’accessoire : il faut donc convenir que la
Comédie
pour parvenir à son but, doit lancer tous ses tra
ridicule, est un portrait manqué & qui n’atteint pas le but de la
Comédie
, qui est de corriger les hommes. Mais j’entends d
ons, & nous tâcherons d’y répondre. En excluant, me dit-on, de la
Comédie
le ridicule qui tombe sur l’extérieur du vice, ou
i tombe sur l’extérieur du vice, ou sa maniere d’être, vous ôtez à la
Comédie
son plus grand agrément, qui est celui de corrige
s d’utiles vérités par le canal du plaisir. Il est de l’essence de la
Comédie
de faire rire. Horace dit dans un endroit de ses
de se rappeller le principe que j’ai établi ci-dessus, savoir que la
Comédie
est le portrait naturel des mœurs. Or comme les m
naturel des mœurs. Or comme les mœurs sont ou bonnes ou mauvaises, la
Comédie
peut s’exercer sur les bonnes ou sur les mauvaise
ant qui elle se passe, il n’est pas par conséquent de l’essence de la
Comédie
de faire rire les Spectateurs, puisque la Comédie
de l’essence de la Comédie de faire rire les Spectateurs, puisque la
Comédie
ne traite que des actions vertueuses ou vicieuses
e ne traite que des actions vertueuses ou vicieuses. Je dis plus, une
Comédie
qui a beaucoup fait rire les Spectateurs a manqué
ître singulier à la plupart de ceux qui sont accoutumés à regarder la
Comédie
comme un Spectacle de pur amusement ; mais je les
ugés que l’habitude leur a fait contracter, & d’examiner quelques
Comédies
d’après les principes constitutifs de son essence
e l’objection qu’on vient de me faire. On me dit qu’en excluant de la
Comédie
le ridicule qui tombe sur l’extérieur, ou sur le
tombe sur l’extérieur, ou sur le maniere d’être du vice, je prive la
Comédie
de son plus grand avantage, qui est de faire pass
tends par l’exclusion du ridicule ; je ne prétends pas interdire à la
Comédie
la peinture du ridicule qui se trouve dans les vi
oit qu’à affoiblir l’horreur qu’on en doit concevoir : de plus, si la
Comédie
veut se renfermer exactement dans les bornes qui
je viens de faire, je puis établir pour maxime générale, que la bonne
Comédie
exclut le ridicule qui tombe sur l’extérieur ou s
là, je suis plus excellent que lui. Il s’ensuit de ce tableau, que la
Comédie
dont le but est de corriger les mœurs, les rend p
est intéressant pour nous de le conserver : c’est ce qui fait que la
Comédie
parmi nous n’a produit d’autre effet jusqu’ici, q
toit naturel que cela arrivât ainsi, puisque généralement parlant, la
Comédie
a lancé tous ses traits plutôt sur la maniere d’ê
d’être extérieure du vice, que sur le fond du vice. En excluant de la
Comédie
la peinture du ridicule, je ne la prive donc pas
ridicules, ce qui est fort peu de chose en comparaison du but que la
Comédie
doit se proposer. Quant aux deux préceptes d’Hora
che de dire la vérité en riant, ne peut avoir aucune application à la
Comédie
; il ne regarde que ceux qui étant chargés de la
ut être vrai ; mais non-seulement cette maxime n’a aucun rapport à la
Comédie
, mais même il est très-dangereux d’en faire usage
es hommes à déguiser leurs défauts, mais non pas à les abandonner. La
Comédie
qui cherche à corriger les hommes, ne doit donc p
de maxime d’Horace ne reçoit donc aucune application par rapport à la
Comédie
. Reprenons en peu de mots les principes que nous
de mots les principes que nous avons exposés ci-dessus. Le but de la
Comédie
est de rendre les hommes meilleurs. Le moyen le p
nt envie : j’ai donc eu raison d’établir qu’il est de l’essence de la
Comédie
de peindre les Mœurs d’après nature, & qu’ell
ts du ridicule des Mœurs, envisagés comme constituant l’essence de la
Comédie
, lui sont donc totalement étrangers, puisque le b
la Comédie, lui sont donc totalement étrangers, puisque le but de la
Comédie
étant d’inspirer de l’horreur pour le vice, si el
puis trop m’étonner du point de vue sous lequel ce savant envisage la
Comédie
. Il dit dans sa Poétique Françoise, chap. 15 de l
nvisage la Comédie. Il dit dans sa Poétique Françoise, chap. 15 de la
Comédie
, que de la disposition des hommes à saisir le rid
la Comédie, que de la disposition des hommes à saisir le ridicule, la
Comédie
tire sa force & ses moyens : que le vice n’ap
omédie tire sa force & ses moyens : que le vice n’appartient à la
Comédie
, qu’autant qu’il est ridicule & méprisable, &
t quels sont les vices qui, selon M. Marmontel, sont du ressort de la
Comédie
? Ce sont ceux qui ne sont ni assez affligeans po
e, que M. Marmontel réduit à rien les vices qui sont du ressort de la
Comédie
, ce qui ne prouve pas qu’il ait beaucoup approfon
rofondi le sujet qu’il traite ; car il ne peut pas disconvenir que la
Comédie
doit corriger les Mœurs : or de quelle importance
ans, ni révoltans, ni dangereux ? Il s’ensuivra delà que le but de la
Comédie
est de ne rien corriger, puisqu’on ne lui laisse
e vicieux. Voilà donc d’après les propres paroles de M. Marmontel, la
Comédie
bornée à jouer de petits ridicules, c’est-à-dire
gard des vices dont les suites peuvent être funestes à la Société, la
Comédie
doit se donner bien de garde d’y toucher, parce q
Moliere a sans doute entrepris sur la Tragédie, quand il a composé la
Comédie
de l’Imposteur ; car je défie M. Marmontel de pro
d je dis que Tartuffe est odieux d’un bout de la piece à l’autre ; la
Comédie
de l’Imposteur est cependant, à ce que je crois e
die de l’Imposteur est cependant, à ce que je crois encore, une vraie
Comédie
; donc les vices odieux sont du ressort de la Com
core, une vraie Comédie ; donc les vices odieux sont du ressort de la
Comédie
. Quand M. Marmontel m’aura démontré le contraire,
entiment. On me demande maintenant quelle figure je crois que fera la
Comédie
, si on la travaille d’après mes principes ; je ré
onnables le rang qu’elle mérite ; je n’empêche pas qu’on ne donne des
Comédies
bouffonnes pour ceux qui aiment que la Comédie le
as qu’on ne donne des Comédies bouffonnes pour ceux qui aiment que la
Comédie
les fasse rire, mais je prétends que ces Comédies
ux qui aiment que la Comédie les fasse rire, mais je prétends que ces
Comédies
sont contraires au but que doit se proposer la bo
que ces Comédies sont contraires au but que doit se proposer la bonne
Comédie
; au lieu que celle-ci a au-moins la gloire de tr
à la correction des Mœurs. Je ne compte pas parmi les avantages de la
Comédie
, traitée selon les regles qui constituent son ess
de vous mander qui était l’Auteur d’une Lettre écrite en faveur de la
Comédie
, qui court depuis peu dans le monde ; si le Théol
rétienne avec laquelle il a exprimé ses sentiments sur le sujet de la
Comédie
, dans une Lettre qu’il a écrite à cette occasion
sur les raisons que l’on a apportées dans ce Libelle pour excuser la
Comédie
, quoique dans le fond elles soient « toutes frivo
Théâtre a ses Docteurs aussi bien que la Sorbonne ; et il y a peu de
Comédies
, du moins chez les Italiens, où il n’y ait un per
nner son rôle par écrit, et réjouir ainsi le Public par une espèce de
Comédie
, où la Comédie serait jouée elle-même, en la cano
ar écrit, et réjouir ainsi le Public par une espèce de Comédie, où la
Comédie
serait jouée elle-même, en la canonisant en appar
r le ridicule des preuves que notre Docteur apporte pour justifier la
Comédie
, et quelquefois aussi j’entrerai dans une discuss
s Pères, qui depuis le premier jusqu’au dernier ont fulminé contre la
Comédie
, et que de l’autre il ne saurait lire les Scolast
utre il ne saurait lire les Scolastiques modernes qui font grâce à la
Comédie
, sans se laisser adoucir par la droiture de leur
avait déjà du temps de ce Père certains Casuistes qui favorisaient la
Comédie
: et ce fut même à leur occasion qu’il composa so
que pour l’en tirerc l’Ecriture sainte ne soit point expliquée sur la
Comédie
: « Nous aurions, dit-il, bientôt décidé la quest
vous n’y trouverez point de précepte formel et particulier contre la
Comédie
». Voilà notre Docteur qui commence à faire le cat
vous n’y trouverez point de précepte formel et particulier contre la
Comédie
. » Commençons par examiner le fait de Tertullien
’accord qu’on ne trouve pas dans l’Ecriture un précepte formel sur la
Comédie
qui dise, « Non spectabis in theatrum», tu n’assi
édie qui dise, « Non spectabis in theatrum», tu n’assisteras pas à la
Comédie
, comme il s’en trouve un formel sur l’homicide qu
ure, vous n’y trouverez point de précepte formel et positif contre la
Comédie
. » Je ne suis pas d’humeur à lâcher le pied, prê
isant l’Ecriture nous n’y trouverons point de précepte qui défende la
Comédie
, en exprimant le mot de Comédie, nous lui quitton
rons point de précepte qui défende la Comédie, en exprimant le mot de
Comédie
, nous lui quittons la partie, de même que Tertull
libertins de son temps. Mais est-ce une conséquence pour cela que la
Comédie
ne soit pas défendue dans l’Ecriture par d’autres
citer à notre Docteur beaucoup d’autres endroits de l’Ecriture, où la
Comédie
est défendue de cette manière : il y en a une inf
era de lui en indiquer quelques-uns. Qui doutera, par exemple, que la
Comédie
ne soit condamnée par la prière que David fait à
et empêchez-les de voir des objets de vanité ? » Car qu’est-ce que la
Comédie
d’aujourd’hui ? n’est-ce pas le théâtre de la van
es et aux filles. Qui doutera que Jésus-Christ même n’ait condamné la
Comédie
et les Spectacles ? lorsqu’il a dit : « Que le mo
les seraient dans la tristesse ». N’est-ce pas aux Spectacles et à la
Comédie
où le monde fait profusion de ses joies ? Et ne s
tacles ? Comment accordera-t-il, par exemple, avec les plaisirs de la
Comédie
, ce que saint Paul ordonne aux Chrétiens, de fair
om de Jésus-Christ puisse être glorifié par tout ce qui se passe à la
Comédie
, et que dans la dissipation où se trouvent tous l
est-ce que la bouffonnerie triomphe avec plus de licence que dans les
Comédies
? Et n’est-ce pas là le sel ordinaire qui les ass
et comme s’il n’y avait rien dans l’Ecriture sainte de contraire à la
Comédie
, et par où l’on puisse décider entre les anciens
yprien, mais bien moins encore de faire servir la raison à excuser la
Comédie
, comme notre Docteur entreprend de le faire. Il r
c attention, dit-il à son Ami, ce que ce grand Docteur enseigne de la
Comédie
dans la seconde partie de sa Somme, où il expliqu
écoutons ce que notre Docteur fait dire à saint Thomas au sujet de la
Comédie
; sur quoi il nous sera permis de faire ensuite n
t enfin, en appliquant tout ce qu’il vient de rapporter des Jeux à la
Comédie
, et en apostrophant son Ami : « De ces paroles de
aisé de juger, Monsieur, que sous le nom de Jeux il comprend aussi la
Comédie
, quand il dit que ce relâchement de l’esprit qui
tissantes. Car qu’y a-t-il de plus propre et de plus particulier à la
Comédie
, qui ne consiste qu’en des paroles et en des acti
urrais nier à notre Docteur la conséquence qu’il tire en faveur de la
Comédie
, de ce que saint Thomas dit en faveur des Jeux en
ments qui ne consistent qu’en paroles et en actions aussi bien que la
Comédie
, et que saint Thomas néanmoins n’aurait eu garde
question serait que notre Docteur nous montrât bien clairement que la
Comédie
est un de ces amusements qui n’ont rien que d’inn
et que d’honnête. Mais c’est à quoi il ne parviendra pas ; puisqu’une
Comédie
tout à fait honnête, cesserait d’être ce qu’on ap
ie tout à fait honnête, cesserait d’être ce qu’on appelle aujourd’hui
Comédie
, et n’aurait plus ni les mêmes partisans ni les m
e, et que ce n’est que par une abstraction mentale qu’il dépouille la
Comédie
de toutes les circonstances qui la rendent danger
la part des Pères, « Qui ne se sont, dit-il, tant déchaînés contre la
Comédie
, que parce que de leur temps l’excès en était cri
er. Mais c’était quelque chose de si horrible et de si infâme, que la
Comédie
du temps de nos Pères, qu’il n’y a personne à l’h
es modernes avec les Conciles, et les anciens Pères sur le fait de la
Comédie
. Il convient donc que les Conciles et les Pères o
médie. Il convient donc que les Conciles et les Pères ont condamné la
Comédie
. Et en effet, il apporte plusieurs autorités des
nages des Profanes, qui décrivent et qui blâment les insolences de la
Comédie
aussi bien que les Pères. Mais il soutient que to
Pères. Mais il soutient que tout cela ne regarde que les excès de la
Comédie
ancienne, et qu’ainsi on n’en peut tirer de preuv
autres que je ne vous rapporte pas, à force de trop prouver contre la
Comédie
, ne prouvent rien contre la Comédie d’aujourd’hui
à force de trop prouver contre la Comédie, ne prouvent rien contre la
Comédie
d’aujourd’hui. Ce serait perdre le temps que de f
Voyons s’il est vrai qu’on ne puisse rien tirer des Pères contre la
Comédie
d’aujourd’hui, et s’ils n’ont condamné dans la Co
ères contre la Comédie d’aujourd’hui, et s’ils n’ont condamné dans la
Comédie
ancienne que les horribles circonstances qui ne s
ttu quatre sortes de Spectacles ; savoirj les courses de chevaux, les
Comédies
, la lutte et les combats des gladiateurs et des b
Dieu, n’est plus de nos usages. Il ne s’agit que du Théâtre et de la
Comédie
; c’est la Comédie ancienne que nous avons à comp
e nos usages. Il ne s’agit que du Théâtre et de la Comédie ; c’est la
Comédie
ancienne que nous avons à comparer avec la Comédi
Comédie ; c’est la Comédie ancienne que nous avons à comparer avec la
Comédie
moderne. Les Pères ont condamné la Comédie ancien
s avons à comparer avec la Comédie moderne. Les Pères ont condamné la
Comédie
ancienne ; notre Docteur en demeure d’accord : ma
d’accord : mais il prétend en même temps qu’il ne reste rien dans la
Comédie
d’aujourd’hui de ce que les Pères ont blâmé dans
n dans la Comédie d’aujourd’hui de ce que les Pères ont blâmé dans la
Comédie
; et c’est ce que nous avons à examiner. J’avoue
nous avons à examiner. J’avoue qu’il y a deux choses qui rendaient la
Comédie
ancienne très criminelle, qui ne se rencontrent p
Comédie ancienne très criminelle, qui ne se rencontrent plus dans la
Comédie
d’aujourd’hui ; savoir l’idolâtrie, et cette impu
scours, surtout dans les farces, qui en font assez imaginer. Ainsi la
Comédie
telle qu’elle est aujourd’hui, n’est point du tou
elle qu’elle est ; et bien des raisons qu’ils ont employées contre la
Comédie
et le Théâtre, n’attaquent pas moins la Comédie d
t employées contre la Comédie et le Théâtre, n’attaquent pas moins la
Comédie
d’aujourd’hui que la Comédie ancienne, ainsi que
et le Théâtre, n’attaquent pas moins la Comédie d’aujourd’hui que la
Comédie
ancienne, ainsi que nous le verrons incontinent.
ur suppose donc faux dans sa conclusion, quand il dit, en parlant des
Comédies
d’aujourd’hui, « Que selon lui les Comédies de le
nd il dit, en parlant des Comédies d’aujourd’hui, « Que selon lui les
Comédies
de leur nature et prises en elles-mêmes, indépend
re mises au nombre des choses indifférentes ». Car il suppose que les
Comédies
d’aujourd’hui sont dans un état de pure nature, e
t que les Pères aient été de son opinion, et qu’ils aient approuvé la
Comédie
dans l’état où elle lui paraît indifférente. « Vo
n, qui sont les deux qui semblent s’être le plus déchaînés, contre la
Comédie
.» Avant que d’en venir à l’examen de ce que notr
ont les deux, dit-il, qui semblent s’être le plus déchaînés contre la
Comédie
. » Ce mot de « déchaînés », s’accorde-t-il bien,
» « D’où, ajoute notre Docteur, en appliquant ce raisonnement à la
Comédie
, il s’ensuit que considérée en elle-même, elle n’
change, l’altère et la gâte. » Après quoi il conclut enfin, « que la
Comédie
, suivant Tertullien, doit être mise au nombre des
les Pères. Il dit donc que Tertullien, après avoir déclamé contre la
Comédie
, reconnaît que la Comédie est un ouvrage de Dieu,
e Tertullien, après avoir déclamé contre la Comédie, reconnaît que la
Comédie
est un ouvrage de Dieu, de même que le fer, les h
l’autre. Il est faux premièrement, que Tertullien reconnaisse que la
Comédie
soit un Ouvrage de Dieu, de même que le fer, les
xemple, quelle est la conclusion qui reste à tirer sur le sujet de la
Comédie
. N’est-ce pas à dire, selon Tertullien, que de mê
quoiqu’il s’exécute par le fer qui est une de ses créatures, ainsi la
Comédie
ne peut non plus être mise au nombre des ouvrages
et les autres choses qui entrent dans l’appareil de ce qu’on appelle
Comédie
, soient toutes au nombre de ses créatures ? Il fa
e de ses créatures ? Il faut donc qu’il y ait un autre principe de la
Comédie
aussi bien que de l’homicide ? « Oui certes, rép
ément qu’il ne faut pas douter que le Démon ne soit l’inventeur de la
Comédie
, et notre Docteur a l’audace de lui faire dire qu
s la lui pardonner, si nous n’étions persuadés qu’il joue toujours la
Comédie
au travers de ces contrevérités ? Mais parce que
il fait encore ici, lorsqu’il ajoute que Tertullien a reconnu que la
Comédie
était une chose indifférente, et qu’elle n’était
raire. Car Tertullien premièrement, n’a jamais fait comparaison de la
Comédie
avec les Anges, le fer et les herbes ; et les Paï
ssi de si faux que Tertullien ait jamais avoué en aucune façon que la
Comédie
fût une chose indifférente : il a au contraire dé
teur ne rejette pas à son ordinaire ce que Tertullien a dit contre la
Comédie
sur la Comédie ancienne, posons l’idée de la Comé
pas à son ordinaire ce que Tertullien a dit contre la Comédie sur la
Comédie
ancienne, posons l’idée de la Comédie telle qu’el
a dit contre la Comédie sur la Comédie ancienne, posons l’idée de la
Comédie
telle qu’elle est aujourd’hui, et voyons si la ce
et voyons si la censure de Tertullien ne tombe pas aussi sur elle. La
Comédie
d’aujourd’hui n’est autre chose qu’un Spectacle p
es livrées de la vertu. Voilà, ce me semble, l’idée la plus juste des
Comédies
les plus innocentes que l’on ait vues de nos jour
teur lui-même abandonne. Or il va paraître clair comme le jour que la
Comédie
, suivant cette idée, se trouve aussi combattue pa
les raisons que Tertullien emploie contre les Pièces de Théâtre. Les
Comédies
, dit Tertullien, ne plaisent point à Dieu, et ne
rsus quam in signaculo fidei ejeramus ». Si cette raison subsiste, la
Comédie
d’aujourd’hui peut-elle plaire à Dieu ? Et peut-e
à Dieu. Est-ce donc qu’il n’y a pas de sujet de dissipation dans les
Comédies
d’aujourd’hui ? tous les sens n’y sont-ils point
s libidinum conflabellant.» Mais, dit notre Docteur, il y a dans les
Comédies
d’aujourd’hui de si belles choses et si honnêtes.
s pulmentis et bene saporatis, etc. » Ainsi l’honnêteté prétendue des
Comédies
d’aujourd’hui, ne sert qu’à couvrir ce qu’il y a
voluptatem. » Il suffit donc, selon Tertullien, que le plaisir de la
Comédie
soit un plaisir du siècle pour l’interdire aux Ch
présentement à notre Docteur, si le plaisir que l’on cherche dans la
Comédie
d’aujourd’hui, est un plaisir du siècle, ou si c’
a.» Notre Docteur peut-il se vanter de reconnaître les plaisirs de la
Comédie
d’aujourd’hui à ces trois enseignes ? Mais pourra
’aujourd’hui à ces trois enseignes ? Mais pourra-t-il nous montrer la
Comédie
telle qu’elle est aujourd’hui parmi les Spectacle
ours, et lorsqu’il paraîtra glorieux et triomphant ? » Jusque-là les
Comédies
n’ont point de place parmi les Spectacles des Chr
t cela si notre Docteur a eu raison de faire dire à Tertullien que la
Comédie
était une chose indifférente, et qu’elle n’était
ne condamne pas absolument les danses, les chants, les Opéras et les
Comédies
, mais seulement les Spectacles qui représentaient
s’ensuit pas pour cela que saint Cyprien approuve « les Opéras et les
Comédies
d’aujourd’hui, et qu’il ne condamne que les Spect
e de David, donc il n’y a rien de mauvais dans les Opéras et dans les
Comédies
qui se jouent aujourd’hui en France. Un tel raiso
que saint Cyprien a reconnu ce milieu, que suivant ses principes les
Comédies
d’aujourd’hui s’y trouvent enveloppées, et que pa
et que d’autres encore qui n’avaient que les inutilités étudiées des
Comédies
, et que les clameurs et les passions des Pièces t
ine pompe qui les accompagnait, il a aussi condamné les Opéras et les
Comédies
d’aujourd’hui, où l’on emprunte du siècle tout ce
’en vouloir contenter ; mais comme il n’y trouverait ni l’Opéra ni la
Comédie
d’aujourd’hui, non plus que dans ceux de Tertulli
jourd’hui, non plus que dans ceux de Tertullien, et que l’Opéra et la
Comédie
d’aujourd’hui font ses délices, il ne faut pas le
cessaire à la vie. » Et en un autre endroit : « Le Jeu scénique ou la
Comédie
, ludus scenicus, est un mélange de paroles et d’a
le corps a besoin de nourriture. Se peut-il rien de plus fort pour la
Comédie
?» s’écrie notre Docteur. Comme saint Bonaventure
ue, ainsi que saint Thomas, ils se sont fait comme lui une idée de la
Comédie
qui n’est peut-être pas possible, et qui en tout
’est peut-être pas possible, et qui en tout cas n’est pas celle de la
Comédie
d’aujourd’hui ; puisque dans les Comédies d’aujou
ut cas n’est pas celle de la Comédie d’aujourd’hui ; puisque dans les
Comédies
d’aujourd’hui il y a toujours quelque chose des c
Patrons des Comédiens. « Aussi voyons-nous, dit-il en parlant de la
Comédie
, qu’elle n’est pas défendue par le Saint de nos j
ans son Institution, que l’illustre saint Charles Borromée permit les
Comédies
dans son Diocèse, par une Ordonnance de 1583. à c
ue chose de déshonnête. Ce pieux et savant Cardinal approuva donc les
Comédies
modestes, et ne condamna que les déshonnêtes et l
our m’obliger d’examiner ici avec attention ce qu’ils ont pensé de la
Comédie
. Ainsi notre Docteur me donnera, s’il lui plaît,
e l’on a coutume d’objecter, et où il semble que ce saint favorise la
Comédie
. Le premier est au chapitre 23, de la première Pa
oici les paroles : « Les jeux, les bals, les festins, les pompes, les
Comédies
en leur substance, ne sont nullement choses mauva
Sales, et de quelques autres qu’il ajoute encore, les Partisans de la
Comédie
infèrent que ce Saint a regardé la Comédie comme
ncore, les Partisans de la Comédie infèrent que ce Saint a regardé la
Comédie
comme une chose indifférente de sa nature, qu’il
, il ne s’ensuivrait pas que saint François de Sales ait approuvé les
Comédies
d’aujourd’hui, dont il s’agit entre le Docteur et
ourd’hui, dont il s’agit entre le Docteur et moi. Car qu’il y ait des
Comédies
qui de leur nature soient indifférentes ou qu’il
honnêtes. Et ainsi ce que saint François de Sales dit en faveur de la
Comédie
prise en général et selon sa nature, ne sert de r
ture, ne sert de rien à notre Docteur, qui a pour but de justifier la
Comédie
telle qu’elle est aujourd’hui. Mais bien loin que
aujourd’hui. Mais bien loin que saint François de Sales approuve les
Comédies
telles qu’elles sont aujourd’hui, elles se trouve
hapitres qu’on nous objecte ; où ce Saint non seulement ne tolère les
Comédies
, que supposé qu’elles soient indifférentes, mais,
moralement impraticables. Il veut premièrement, que les danses et les
Comédies
soient assaisonnées « de modestie, de dignité, et
ons. ». Il veut enfin qu’après ces divertissements et au retour de la
Comédie
, « on use de quelques saintes et bonnes considéra
eut que l’on oppose aux plaisirs et aux impressions des danses et des
Comédies
les plus honnêtes : voilà les conditions sous les
ainement que Saint François de Sales n’a point interdit l’usage de la
Comédie
, puisqu’il le rend comme impraticable par les con
un peu chrétiennes. Car n’est-ce point assez de leur dire ? « Que les
Comédies
sont toujours dangereuses : qu’’il en faut user c
salut ? Et peut-on après cela tirer quelque avantage en faveur de la
Comédie
d’aujourd’hui, de ce que saint François de Sales
la Comédie d’aujourd’hui, de ce que saint François de Sales a dit des
Comédies
qu’il a supposé honnêtes, mais qu’il a néanmoins
dans son Institution que l’illustre saint Charles Borromée permit les
Comédies
dans son Diocèse par une Ordonnance de 1583. à co
prouvées par son grand Vicaire... Ce pieux Cardinal approuva donc les
Comédies
modestes, et ne condamna que les déshonnêtes et l
ais été ? Car enfin faire une Ordonnance Episcopale pour permettre la
Comédie
dans un Diocèse, n’est pas une chose qu’on présum
ue l’on ne leur donnât en même temps le moyen de se sanctifier par la
Comédie
; ce que l’approbation d’un grand Vicaire aurait
saint Charles Borromée avait eu une Ordonnance à faire au sujet de la
Comédie
, il est bien plus vraisemblable que c’aurait été
et qui ont été publiés sous son nom, il se déclare partout contre la
Comédie
et les Spectacles, et qu’il n’a même rien omis de
l, il y a une défense particulière aux Ecclésiastiques d’assister aux
Comédies
: et la raison de cette défense peut aussi regard
aint Charles ne s’est pas contenté de faire des Ordonnances contre la
Comédie
pour la conduite de son Diocèse et de sa Province
défend encore expressément à ses domestiques de se trouver jamais aux
Comédies
ni aux farces des baladins. Il a encore étendu se
xprès pour l’instruction de tous les Fidèles contre les danses et les
Comédies
; et il en parle comme de « choses illicites : pa
ut cela de l’attention que saint Charles a eue à ne pas permettre les
Comédies
, et à les décrier même autant qu’il a pu, à cause
uisent ; et surtout saint Charles n’ayant pas fait la distinction des
Comédies
en honnêtes et malhonnêtes au troisième Concile d
rgumenter. « Les Pères, dit-il, qui ont parlé si fortement contre la
Comédie
, ne l’ont point fait avec moins de force contre l
est susceptible d’aucune modération : au moins est-il certain que les
Comédies
d’aujourd’hui ne peuvent point encore se vanter d
rand, dont il rapporte les paroles, et par où il prétend justifier la
Comédie
dans les sens de l’Ecriture même. Je n’ai pas des
ne point affliger un Pénitent, mais à le divertir et à l’envoyer à la
Comédie
essuyer ses larmes. Mais qui lui a donné une puis
de cette prédiction qu’il infère, que « non seulement Dieu permet la
Comédie
, mais qu’il promet lui-même de la donner à son Pe
il avait dit quelque chose de bon. Il en devient même plus hardi : la
Comédie
n’est plus chez lui une chose indifférente, c’est
n pas de quelque Pièce sérieuse de Corneille ou de Racine, mais de la
Comédie
d’Esope composée par son Ami, à qui il fait des c
l’incomparable Esope de son Ami qu’il s’est instruit du mérite de la
Comédie
; c’est là où il a appris que « dans la Comédie i
truit du mérite de la Comédie ; c’est là où il a appris que « dans la
Comédie
il n’y a rien qui ne soit conforme au sentiment d
t c’est de là même qu’il prend occasion de vouloir faire canoniser la
Comédie
, et qu’à ce dessein apparemment il y fait trouver
i, dit-il, le Souverain Pontife assiste quelquefois en personne à des
Comédies
qui se représentent chez les Religieux les plus r
lui plaît, de ne le pas croire ici sur sa parole. Quoi ? Un Pape à la
Comédie
! c’est-à-dire, un Pape quitter la Chaire de sain
ilence, (car c’est ainsi que Tertullien prétend que David a traité la
Comédie
,) il y a même de l’impiété à le penser. On ne cro
’impiété à le penser. On ne croira pas non plus qu’on joue jamais des
Comédies
chez les Religieux les plus réguliers et les plus
ses adversaires, il les fait retrancher à dire qu’il faut bien que la
Comédie
soit mauvaise, puisqu’elle est défendue : là-dess
e, puisqu’elle est défendue : là-dessus il se réjouit, et se donne la
Comédie
à lui-même, comme si c’était un mauvais argument
t. Il reprend après cela son sérieux, et entreprend de montrer que la
Comédie
n’est pas même défendue. Et pour toutes preuves,
Grand à certains passages de l’Ecriture qui paraissent condamner les
Comédies
; comme s’il n’y avait pas encore une infinité d’
médiens sont notés dans le Droit Civil. « Mais, me direz-vous, si les
Comédies
sont bonnes en elles-mêmes, pourquoi ceux qui les
déclarés infâmes dans le même Digeste. Il ne s’ensuit donc pas que la
Comédie
soit mauvaise, quoique les Comédiens soient infâm
t consolé de son infamie, se reposant sur l’innocence prétendue de la
Comédie
. Mais comme cette consolation ne serait peut-être
ur se divertir et sans scandale représentent des personnages dans les
Comédies
? » Nous répondrons à notre Docteur : mais qu’il
tres et des Religieux, et enfin des personnes les plus sages jouer la
Comédie
. Néron autrefois a monté sur le Théâtre, mais nou
ables des représentations pompeuses et mondaines, telles que sont nos
Comédies
. Pour les Exercices des Collèges, on peut observe
es. Pour les Exercices des Collèges, on peut observer d’abord que les
Comédies
ne sont pas des exercices convenables à la jeunes
els on les destinait. Il n’y a pas longtemps non plus que la mode des
Comédies
s’est introduite parmi nous dans les Collèges : m
jourd’hui au nombre des honnêtes gens ; et ils y sont si bien, que la
Comédie
ne fait point dégénérer la Noblesse : témoin Flor
et toute sensuelle ; en sorte qu’il faut rire ou pleurer de joie à la
Comédie
, ou enfin y être transporté agréablement de quelq
t de quelque autre passion, sans quoi le Théâtre serait désert, et la
Comédie
ne serait plus Comédie. Ainsi la Comédie n’étant
ion, sans quoi le Théâtre serait désert, et la Comédie ne serait plus
Comédie
. Ainsi la Comédie n’étant pas susceptible d’une m
Théâtre serait désert, et la Comédie ne serait plus Comédie. Ainsi la
Comédie
n’étant pas susceptible d’une modération honnête,
ditions était compatibles avec les divertissements qu’on cherche à la
Comédie
: mais l’expérience a fait voir le contraire ; la
ateurs se morfondraient également au Théâtre, tant il est vrai que la
Comédie
sera toujours Comédie, et les Comédiens toujours
t également au Théâtre, tant il est vrai que la Comédie sera toujours
Comédie
, et les Comédiens toujours Comédiens, c’est-à-dir
Cette réponse suppose toujours ce qui est en question, savoir que les
Comédies
d’aujourd’hui n’ont rien que d’honnête et de mode
e vous dire la différence qu’ils mettent entre les autres jeux et les
Comédies
; car pour les Rituels, les Canons et les Concile
que de l’excès du jeu. Pourquoi donc ne pas dire la même chose de la
Comédie
? Et refuser de justes adoucissements en sa faveu
ut lui passer, non plus que la conséquence qu’il tire en faveur de la
Comédie
, de ce qu’il y a quelques Abbés et quelques Ecclé
, quand on demande aux Evêques et aux Prélats ce qu’ils pensent de la
Comédie
, ils protestent que quand elle est honnête, et qu
iocèses où l’on se sert de ces Rituels, on ne laisse pas d’y jouer la
Comédie
, qui y est soufferte, et peut-être approuvée. »
demeure pourtant pas là ; il veut être autorisé dans la défense de la
Comédie
par l’Archevêque de la Capitale du Royaume : « L’
pierre de scandale du milieu de son Troupeau, s’il était vrai que la
Comédie
fut scandaleuse ? » Notre Docteur est ici bien l
lui-là même qu’on peut mettre à la tête des Prélats qui foudroient la
Comédie
avec plus de force et avec plus de zèle. Que peut
ntage dans l’exercice de la Juridiction Ecclésiastique pour bannir la
Comédie
de son Diocèse, que de défendre dans son Rituel d
acité des preuves qu’il a apportées jusqu’à présent pour justifier la
Comédie
; il en appelle à soi-même, et il emploie son aut
dont il s’est servi. « Pour moi, dit-il, de la manière qu’on joue la
Comédie
à Paris, je n’y vois rien de criminel. Il est vra
nt Prêtre et que devant l’exemple aux Fidèles, il n’a jamais été à la
Comédie
et qu’il en a fait scrupule. Il nous faut profite
moins un Prêtre dans l’Eglise de Dieu qui fait scrupule d’aller à la
Comédie
, et qui s’en abstient pour donner l’exemple aux F
it il n’y a qu’un moment aller impunément les Evêques et le Pape à la
Comédie
, et qui emploie encore ailleurs cet argument pour
-dessus avec lui-même. Quant au jugement qu’il porte en faveur de la
Comédie
, comme il nous avertit qu’il ne doit pas passer p
nd, a été la Confession des Fidèles ; et le troisième, la lecture des
Comédies
. » Il reprend ces trois moyens l’un après l’autre
re scrupuleuse, ont été obligés de m’avouer qu’à l’heure qu’il est la
Comédie
est si épurée sur le Théâtre Français, qu’il n’y
isent le crime par leur présence. C’est bien plutôt une marque que la
Comédie
est si pure et si régulière, qu’il n’y peut avoir
e Docteur lui-même faisait tout présentement scrupule d’assister à la
Comédie
, à cause de sa qualité de Prêtre qui l’oblige de
aux, et les Nonces du Pape ne font point de difficulté d’assister aux
Comédies
qui se représentent à la Cour. Ne serait-il pas u
icate et scrupuleuse», qui puissent lui avoir dit des nouvelles de la
Comédie
, et l’avoir assuré « qu’à l’heure qu’il est tout
u plaisir. On sait le genre de personnes qui ont coutume d’aller à la
Comédie
, et qui en peuvent dire du bien ; mais leur témoi
u moins est-il sûr qu’il ne dira pas que ce Satirique ait parlé de la
Comédie
du temps passé, comme il a dit des anciens Pères,
u’une jeunesse innocente peut aisément se corrompre à l’Opéra et à la
Comédie
. Le Docteur poursuit de broder le premier moyen d
ins des rues, où l’on invite toutes sortes de personnes de venir à la
Comédie
et aux autres Spectacles qui se jouent avec Privi
otre Docteur fait une instance. « Ces affiches, dit-il, invitent à la
Comédie
et à d’autres Spectacles qui se jouent avec Privi
onc une marque que ni l’Eglise ni la Cour n’ont rien reconnu dans les
Comédies
d’aujourd’hui qui puisse empêcher les Chrétiens d
conclusion. « Les affiches des coins des rues, dit-il, invitent à la
Comédie
et à des Spectacles qui se jouent avec Privilège
lle professe, elle n’aurait pas moins fait éclater son zèle contre la
Comédie
, que firent autrefois saint Louis et Philippe Aug
pu, dit-il, par leur moyen entrevoir cette prétendue malignité de la
Comédie
: car si elle était la source de tant de crimes,
a bien égal, et que les pauvres qui ne savent pas ce que c’est que la
Comédie
, ne tombent pas moins dans les crimes de colère,
n des moyens dont il s’est servi pour s’endoctriner sur le fait de la
Comédie
. Mais enfin, qu’a-t-il appris par-là ? Le voici :
? Le voici : « C’est, dit-il, que les pauvres qui ne vont point à la
Comédie
, ne pèchent pas moins que les riches qui ont le m
s que les riches qui ont le moyen d’y aller, et que par conséquent la
Comédie
ne produit aucun mauvais effet dans ceux qui s’y
que si ces riches qu’il a confessés n’avaient point du tout été à la
Comédie
, ils n’auraient pas moins péché que les pauvres,
’y a-t-il pas aussi d’autres sources des désordres des pauvres que la
Comédie
? Et sans parler de leur peu d’éducation et de le
Dieu a-t-il permis que voulant en tirer des lumières en faveur de la
Comédie
, il s’est aveuglé lui-même, ne sachant proprement
Reste donc son troisième motif de persuasion, à savoir la lecture des
Comédies
: sur quoi il nous fait cette Confession. « Je su
les. Or c’est la moindre note que l’on puisse donner aux lectures des
Comédies
. Et en effet (pour le prouver par lui-même) quel
écautions avec lesquelles les Docteurs permettent que l’on aille à la
Comédie
. » Il dit donc, « que suivant saint Thomas, sain
e qu’il dit, de faire voir qu’aucune de ces conditions ne manque à la
Comédie
d’aujourd’hui, et que par conséquent elle est bon
nt avec lui qu’il ne faut que ces trois conditions pour supporter les
Comédies
, quoique saint François de Sales en ait demandé b
ière condition ; il croit, dit-il,« avoir suffisamment prouvé que les
Comédies
d’aujourd’hui sont châtiées et exemptes de toute
n des plus grands hommes du siècle, parce qu’il soutient que dans les
Comédies
d’aujourd’hui il y reste toujours quelque chose d
fendues et criminelles ; mais pour les premières, telles que sont les
Comédies
d’aujourd’hui, qui n’excitent les passions que pa
peu imaginaire. Il croit, dit-il, « avoir suffisamment montré que les
Comédies
d’aujourd’hui sont tout à fait châtiées, et qu’el
vec les plus habiles gens et les meilleurs connaisseurs, que dans les
Comédies
mêmes que l’on joue aujourd’hui, il reste toujour
eurs de même croiraient avoir perdu leur argent s’ils sortaient de la
Comédie
aussi froids qu’ils y sont entrés. Et ainsi ce n’
roids qu’ils y sont entrés. Et ainsi ce n’est point un hasard que les
Comédies
excitent les passions, comme l’assure notre Docte
re Docteur, quand il nous dit : « que s’il était défendu d’aller à la
Comédie
, une belle femme ne devrait point aller à l’Eglis
duire et jeter les hommes dans l’erreur, de même qu’on ne compose des
Comédies
que pour les transporter dans le plaisir. Qu’il y
hasard. Mais ce n’est pourtant pas par accident ni par hasard que les
Comédies
excitent les passions ; ce n’est pas par une occa
eur, mais par une occasion bien donnée et bien préparée ; puisque les
Comédies
avec tous leurs accompagnements, ne tendent qu’à
nt que la circonstance des temps est parfaitement bien gardée dans la
Comédie
; « parce qu’elles ne durent pas depuis le matin
sseraient à moins : mais il n’est que trop long pour se divertir à la
Comédie
, qui ne doit pas même occuper un moment de la vie
mps où la Musique doit être importune, et auquel les Spectacles et la
Comédie
, ce semble, devraient être défendus. Je réponds à
l’Ecriture ; dans ce saint temps, dis-je, il sera permis d’aller à la
Comédie
et de la jouer tous les jours ? Quelle fureur, qu
comme de viande, d’œufs, de laitage, et on ne s’abstiendra pas de la
Comédie
, qui est une chose de soi criminelle, ou tout au
Mais cela, lui dirai-je moi, s’appelle-t-il envoyer un Pénitent à la
Comédie
? Cela s’appelle-t-il l’y envoyer même en temps d
à un Pénitent. Comme si la Société humaine dépendait uniquement de la
Comédie
, et comme si sans la Comédie elle ne pouvait se c
ciété humaine dépendait uniquement de la Comédie, et comme si sans la
Comédie
elle ne pouvait se conserver parmi les hommes, mê
e ne peut être qu’un effet de l’entêtement de notre Docteur, à qui la
Comédie
plaît beaucoup plus que le Carême. Son entêtement
tes et les Dimanches que le Carême : il tâche même de faire entrer la
Comédie
dans la sanctification des Fêtes et des Dimanches
tes de jeux : il s’ensuit donc par une conséquence nécessaire, que la
Comédie
étant du nombre des plaisirs honnêtes, comme nous
d’où je conclus que ce n’est point un péché d’aller le Dimanche à la
Comédie
. » Par ce beau raisonnement qui suppose toujours
die. » Par ce beau raisonnement qui suppose toujours l’innocence des
Comédies
, non seulement elles seront permises les Fêtes et
nous reposions à son exemple. » « Donc ce repos se trouvant dans la
Comédie
, on peut y aller le Dimanche, afin d’imiter l’exe
e Dieu nous a donné. » D’où il s’ensuit que d’aller le Dimanche à la
Comédie
, ce sera un moyen de tendre à la ressemblance de
de fois qu’il se trouvera des personnes qui voudront se divertir à la
Comédie
. Mais ce qui est encore de plus surprenant, c’est
s ces inconvénients, en disant qu’il n’approuve les Dimanches que les
Comédies
qui se jouent hors les temps du Service divin, et
oncile qui fut approuvé par le saint Siège, défend de représenter des
Comédies
les Fêtes et Dimanches, « sous peine d’excommunic
ais surtout, qu’il se garde bien de plus s’imaginer qu’en allant à la
Comédie
le Dimanche, on imite Dieu dans son repos ; c’est
e notre amour, et de célébrer ses louanges, et non pas en allant à la
Comédie
. Et ainsi aller à la Comédie ce jour-là, ce n’est
ses louanges, et non pas en allant à la Comédie. Et ainsi aller à la
Comédie
ce jour-là, ce n’est point garder la circonstance
and veulent être observée dans l’usage des jeux ; quand d’ailleurs la
Comédie
ne porterait pas les marques de sa réprobation, m
circonstance des lieux : s’il n’y avait que cela à reprendre dans les
Comédies
d’aujourd’hui, elles seraient plus supportables :
ux, le Docteur prétend qu’elle est admirablement bien gardée dans les
Comédies
d’aujourd’hui, tant à l’égard de ceux qui les jou
re ou d’un Religieux, ce sont des blasphèmes. Ceux donc qui jouent la
Comédie
, sont d’honnêtes gens qui se sont destinés à cet
pas idolâtres : car enfin ce n’est point un péché de n’aller pas à la
Comédie
et de ne pas faire l’éloge des Comédiens ; et ain
pouvait se taire là-dessus et se contenter de montrer l’innocence des
Comédies
par l’innocence des Comédiens ; ce qu’il entrepre
et qu’il exécute assez mal. « Les personnes, dit-il, qui jouent les
Comédies
, ne sont point consacrées ni vouées au Seigneur,
nsi que font les Comédiens ? Cependant, selon lui, ceux qui jouent la
Comédie
sont d’honnêtes gens qui se sont destinés à cet e
oi. N’est-ce pas proprement comme s’il disait, que ceux qui jouent la
Comédie
sont d’honnêtes infâmes ; puisque l’infamie est a
et que l’Eglise n’approuvera jamais. Il paraît par tout cela que les
Comédies
ne se sauveront pas à la faveur de l’innocence de
ôté de ceux qui s’en divertissent. « A l’égard de ceux qui vont à la
Comédie
, dit le Docteur, il y en a quelques-uns qu’il ser
la lecture et de la méditation des saintes Lettres. J’en excepte les
Comédies
qui se jouent en certains pays, comme à Rome, à V
ons. Son but est ici, suivant sa proposition, de prouver que dans les
Comédies
d’aujourd’hui la bienséance s’y rencontre de la p
rouve rien de ce qu’il prétend, non plus que si je lui disais que les
Comédies
sont innocentes de la part des Spectateurs, parce
ur Baptême : car quoique les Chrétiens ne doivent point assister à la
Comédie
, cela n’empêche pas que beaucoup n’y assistent ;
ienséance prétendue de la part des personnes qui se divertissent à la
Comédie
? Il y a encore ici une autre contradiction bien
grossière à remarquer. Le Docteur a prouvé plus haut l’innocence des
Comédies
d’aujourd’hui, parce que les Religieux, les Prêtr
Religieux, aux Ecclésiastiques et aux Evêques de France d’aller à la
Comédie
, sous peine de péché mortel ; « parce qu’étant co
héâtre du Sieur Boursault. L’Auteur y feint avoir été consulté, si la
Comédie
pouvait être permise, ou si elle était défendue a
u si elle était défendue absolument. Il tâche de faire l’Apologie des
Comédies
de ce siècle, qu’il veut autoriser par deux passa
rdinaux, et les Nonces du Pape ne font pas difficulté d’assister à la
Comédie
; et il n’y aurait pas moins d’imprudence que de
sent le crime par leur présence : c’est bien plutôt une marque que la
Comédie
est si pure et si régulière, qu’il ne peut y avoi
trouver. » Car après que ce prétendu Théologien a voulu justifier la
Comédie
par cet exemple, il se contredit dans la page 58.
cide le contraire par ces paroles : « A l’égard de ceux qui vont à la
Comédie
, il y en a qu’il serait indécent et scandaleux d’
x à plusieurs personnes de bon sens et de bonne foi qui allaient à la
Comédie
, sans faire attention à toutes les choses que ces
SECTION SECONDE. Réponse à la Lettre du théologien défenseur de la
Comédie
. A Paris, Chez Girard, au Palais. 1694. Cette
ui s’applique particulièrement à examiner les effets dangereux que la
Comédie
peut causer dans l’esprit et dans le cœur. SEC
ine. Il avoue ensuite qu’il avait fait une Dissertation Latine sur la
Comédie
, depuis dix ou douze ans, et qu’il y avait pris l
un Docteur de Sorbonne, à une Personne de qualité, sur le sujet de la
Comédie
. Chez Mazuel 1694. Ce Docteur s’est appliqué p
tel qu’était saint Charles, ait fait une Ordonnance pour permettre la
Comédie
, lorsqu’on trouve le contraire dans le premier co
ées de Tertullien, de S. Cyprien, et de S. Jean Chrysostome contre la
Comédie
, et de montrer combien elle est contraire à la Di
dit que saint Charles Borromée avait fait composer un Livre contre la
Comédie
. L’Auteur répond aussi à la tolérance des Magistr
. et 1588. SECTION CINQUIEME. Réfutation d’un Ecrit favorisant la
Comédie
. « Donare res suas Histrionibus, vitium est imman
le mérite duquel on a voulu mettre à couvert la Lettre favorisant la
Comédie
, n’est qu’un fantôme que les Comédiens ont fait p
ait tout ce que ce saint Evêque ordonne à ceux qui veulent aller à la
Comédie
, les Théâtres seraient bientôt fermés, et il trou
C’était la fin qu’il s’était proposée, soit par la comparaison de la
Comédie
avec les champignons si décriés par les Médecins,
ieurs âmes brûlent dans l’Enfer pour des péchés commis au Bal et à la
Comédie
. La deuxième, que plusieurs Religieux et personne
nteries. SECTION SIXIEME. Décision faite en Sorbonne, touchant la
Comédie
. A Paris, Chez Jean-Baptiste Coignard, rue S. Jac
sse de Paris, ayant trouvé un Pénitent qui coopérait directement à la
Comédie
, quoiqu’il ne fût ni Acteur, ni Poète, ni Spectat
; et les Docteurs consultés crurent devoir examiner la question de la
Comédie
à fond. Pour y réussir ils forment quatre demande
la Comédie à fond. Pour y réussir ils forment quatre demandes sur la
Comédie
. La première, si la Comédie est mauvaise ; et ils
éussir ils forment quatre demandes sur la Comédie. La première, si la
Comédie
est mauvaise ; et ils font voir par l’Antiquité q
ent ; ils répondent à cette demande, que tous ceux qui coopèrent à la
Comédie
d’une manière prochaine et déterminée pèchent, et
ement de l’amour qui est le sujet le plus ordinaire de cette sorte de
Comédie
. On cite saint Basile, qui dit que la Musique don
nfin la quatrième demande, est de savoir si quelqu’un peut aller à la
Comédie
; on y répond que la Comédie étant mauvaise, dans
t de savoir si quelqu’un peut aller à la Comédie ; on y répond que la
Comédie
étant mauvaise, dans la pratique on n’y doit pas
de sa fille, qu’elle ne lui permettait pas de lire des Fables ni des
Comédies
, regardant comme une chose honteuse de gâter un e
t les fables des Poètes sont remplies, ou par les idées mauvaises des
Comédies
. Ces Docteurs concluent que les Comédiens par leu
promettent de quitter leurs profession. Pour ceux qui coopèrent à la
Comédie
d’une manière prochaine et déterminée, ou qui y a
. Réfutation des Sentiments relâchés d’un mauvais Théologien, sur la
Comédie
. A Paris, Chez Coignard, rue S. Jacques, à la Bib
; cependant il soutient que ce Docteur de l’Ecole n’a pas justifié la
Comédie
telle qu’elle est dans l’usage ordinaire de ce si
remarque d’abord que saint Thomas parle seulement par occasion de la
Comédie
dans l’article 2. et 3. de la 2. 2. q. 168. Ensui
ons que ce Saint demande pour rendre le Jeu permis, et sous ce nom la
Comédie
; car il confond souvent le Jeu et la Comédie. J’
rmis, et sous ce nom la Comédie ; car il confond souvent le Jeu et la
Comédie
. J’en ai choisi trois principales. La première es
remière est qu’on ne se procure pas de plaisir dans le Jeu ni dans la
Comédie
, par des paroles ou des actions défendues, « Non
. 3. in. corp. L’application de ces conditions est aisée à faire à la
Comédie
, où l’on dit des paroles équivoques, où l’on rail
ve par un autre endroit de saint Thomas, que bien loin d’approuver la
Comédie
, il a dit dans la 2. 2. q. 167. art.2. ad.2. « Qu
Antonin Archevêque de Florence se trouve cité comme approbateur de la
Comédie
. Il en tire la preuve de la 3me Partie de sa Somm
u’on peut tolérer. Le troisième Jeu est celui des représentations des
Comédies
, qu’on doit avoir en horreur. Est-ce là approuver
ons des Comédies, qu’on doit avoir en horreur. Est-ce là approuver la
Comédie
? Est-il de la bonne foi de faire passer saint An
l de la bonne foi de faire passer saint Antonin comme défenseur de la
Comédie
, quoiqu’il l’ait condamnée si fortement ? Enfin l
tement ? Enfin l’Auteur de la Réfutation s’applique à prouver que les
Comédies
et les Opéra excitent ou entretiennent l’Amour im
réchauffa du son de sa Musique. » Voilà les effets des Opéra et des
Comédies
de nos jours. S’il était permis de nommer toutes
et les apprendre en même temps. SECTION HUITIEME. Discours sur la
Comédie
, où l’on voit la Réponse au Théologien qui la déf
e imprimer, en disant qu’il se contente d’avoir traité la matière des
Comédies
dans ses Conférences, avec l’agrément de Mr. l’Ar
es deux titres, et le bruit de la Lettre du Théologien partisan de la
Comédie
, ont déterminé l’Auteur à combattre la Comédie. I
ologien partisan de la Comédie, ont déterminé l’Auteur à combattre la
Comédie
. Il remarque l’époque du Nomocanon de Photius fai
siècle, parce que l’Idolâtrie étant abolie depuis trois cents ans, la
Comédie
n’y peut pas être condamnée à cause de l’Idolâtri
ser aux engagement amoureux de leurs enfants. » Pour les affiches des
Comédies
, il rapporte les paroles de saint Augustin, « Ecc
s habits de Femmes ; par les Statuts des Jésuites qui portent que les
Comédies
et les Tragédies seront Latines, qu’on n’en fera
l Tolet et Navarre condamnent les Académies de Jeu aussi bien que les
Comédies
, comme des sources funestes de plusieurs crimes.
cisions des Pères Guzman et Mariana Jésuites, qui soutiennent que les
Comédies
sont mauvaises et nuisibles, et qu’il ne faut pas
elque mérite et condition qu’ils fussent, s’ils osaient justifier les
Comédies
. SECTION NEUVIEME. Maximes et Réflexions sur
fier les Comédies. SECTION NEUVIEME. Maximes et Réflexions sur la
Comédie
, par M. Jacques Bénigne Bossuet Evêque de Meaux.
ce par un Extrait de la Lettre du Théologien, qui avait avancé que la
Comédie
, telle qu’elle est aujourd’hui, est épurée en Fra
er pour honnêtes, les impiétés et les infamies, dont sont pleines les
Comédies
de Molière, qui remplissent encore à présent tous
ateur qui ne cherche que le plaisir ; que le Mariage n’est la fin des
Comédies
que par façon et pour la forme. Sa réponse aux Lo
la forme. Sa réponse aux Lois par lesquelles on a voulu autoriser ces
Comédies
, est que quand les Lois au lieu de flétrir comme
lles il prouve solidement que ce saint Docteur n’a jamais parlé de la
Comédie
. Pour dire un mot du reproche qu’il fait au Théol
t au Théologien d’avoir falsifié saint Antonin, en ajoutant le mot de
Comédie
dans un endroit où il est parlé des conversations
s conversations agréables, et de rendre cet Archevêque protecteur des
Comédies
, lui qui ne permet pas d’entendre le chant des Fe
aroles : « Voilà les saintes maximes de la Religion Chrétienne sur la
Comédie
. Ceux qui avaient espéré de lui trouver des appro
eurs, ni la faire paraître autrement qu’à la tête, et à la faveur des
Comédies
. » Enfin il finit en répondant à ceux qui voudrai
ments de l’Eglise et des Saints Pères, pour servir de Décision sur la
Comédie
et sur les Comédiens : opposés à ceux de la Lettr
op de digues à la violence du torrent qui entraîne tout le monde à la
Comédie
. Le premier Chapitre expose quelques passages, pa
articulièrement du Nouveau Testament, avec des applications contre la
Comédie
. On y joint des Conciles, et l’on est fort diffus
et l’on est fort diffus sur les raisons tirées de l’opposition de la
Comédie
à l’esprit du Christianisme. On cite ces vers d’A
ologie de Paris, soussignés, qui ont été consultés pour savoir si les
Comédies
que représentent les Comédiens Italiens à Paris,
du 18. Octobre, celles du 16. et 18. Novembre, sont d’avis que telles
Comédies
ne peuvent être sans péché mortel en ceux qui les
la Préface de la Tragédie de Judith, qu’un Chrétien y ose dire que la
Comédie
par cette Pièce se fait honneur à elle-meme, en f
ons Ouvrages qui ont été donnés au public l’année dernière, contre la
Comédie
, où l’on a solidement prouvé que les Comédiens so
HISTOIRE DES OUVRAGES Qui ont paru pour et contre la
Comédie
, depuis le 17e Siècle. En Italie, il y a eu pl
Siècle. En Italie, il y a eu plusieurs Ouvrages imprimés contre la
Comédie
. A Padoue, en 1630, par François Marie del Monach
Français de ce siècle (1600) qui ait osé entreprendre de justifier la
Comédie
: il fit deux ouvrages en 1657 : le premier intit
deux raisons qui font voir les difficultés que l’on a de justifier la
Comédie
, et il tâche de les détruire. La première est la
lin ne furent pas sans réponse : on donna en 1659 un Traité contre la
Comédie
, qui se trouve dans le troisième volume des Essai
e la corruption de son siècle, de ce qu’on y avait voulu justifier la
Comédie
. Or il n’y avait alors que les ouvrages d’Hédelin
les Docteurs en Théologie de la Faculté de Paris sur la matière de la
Comédie
; il fut décidé qu’il y avait péché mortel, et po
nt Charles Borromée, qu’on veut faire passer pour un protecteur de la
Comédie
, a fait composer un livre particulier contre les
ecteur de la Comédie, a fait composer un livre particulier contre les
Comédies
, qui prouve qu’elles sont mauvaises à cause des c
qui savait les maux qu’ils causent, se crut obligé d’écrire contre la
Comédie
; et il le fit d’une manière savante, élevée, et
ic fut surpris de voir paraître dans la même année une apologie de la
Comédie
, par un livré intitulé, Dissertation sur la conda
e Voisin voulut défendre le Traité de M. le Prince de Conti contre la
Comédie
qu’il venait de donner au Public, et que cette Di
a pour titre, Défense du Traité de M. le Prince de Conti touchant la
Comédie
, ou Réfutation de la Dissertation sur la condamna
s ; chez Aubouin, en 1682. Il parut en 1672 une autre Pièce contre la
Comédie
, qui se trouve dans l’Education chrétienne des en
t point vu de réponses à tous ces savants et solides écrits contre la
Comédie
; et on ne croyait pas que personne osât mettre l
de vingt années de silence, un particulier entreprit de justifier la
Comédie
par une Lettre qu’on a voulu faire passer pour un
n Théologien illustre par sa qualité et son mérite, pour savoir si la
Comédie
peut être permise, ou si elle doit être absolumen
it être absolument défendue. Le Théologien prétendu veut justifier la
Comédie
par des passages de saint Thomas ; il fait aussi
gien, a pour titre, Réponse à la Lettre du Théologien défenseur de la
Comédie
, imprimée à Paris, chez Girard, en 1694. Le secon
e de celui du P. Le Brun sur les Spectacles, intitulé Discours sur la
Comédie
, ou Traité historique et dogmatique des Jeux de T
i font la condamnation des Spectacles. Le troisième ouvrage contre la
Comédie
qui parut après la Lettre du P. Caffaro, qui la d
d’un Docteur de Sorbonne à une personne de qualité sur le sujet de la
Comédie
, chez Mazuel. Le quatrième, est une réfutation d’
hez Mazuel. Le quatrième, est une réfutation d’un Ecrit favorisant la
Comédie
, chez Couterot ; l’Auteur est M. de la Grange, Do
e. Le cinquième a pour titre, Décision faite en Sorbonne touchant la
Comédie
, chez Coignard. Le sixième, Réfutation des sentim
gnard. Le septième, Sentiments de l’Eglise et des saints Pères sur la
Comédie
, chez Couterot. Le huitième, Maximes et Réflexion
la Comédie, chez Couterot. Le huitième, Maximes et Réflexions sur la
Comédie
, par M. Jacques Benigne Bossuet, Evêque de Meaux,
pte plus haut, et qui se trouvent dans l’histoire des Ouvrages sur la
Comédie
que l’on a indiqués. Le onzième, intitulé Pensées
e dans ceux de différents autres Auteurs plusieurs passages contre la
Comédie
assez circonstanciés, pour mériter d’être indiqué
Comédiens dont on a parlé, on n’a point vu d’Apologie publique de la
Comédie
, que l’ouvrage de M.F. on ne pense pas qu’il ait
Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la
comédie
. Comme il n’y a point eu de siècle plus fécond
es, qui suspend l’exercice de ses emplois pour parler en faveur de la
Comédie
. Que dis-je ? il fait de cette entreprise, partie
té non seulement de souffrir que sa Lettre soit jointe au recueil des
Comédies
de son Ami, mais encore d’en distribuer lui-même
demande pas leurs suffrages, il s’en tient à celui des amateurs de la
Comédie
: je ne prétends pas aussi le réformer par cet éc
t pas d’accord avec les Pères de l’Eglise et les Conciles touchant la
Comédie
. Cela l’embarrasse. Mais enfin obligé de prendre
parti, « Les Pères, dit-il, assurent qu’on ne peut pas assister à la
Comédie
. Les Scolastiques soutiennent le contraire. Tâcho
mas, et il fait si bien qu’il trouve que ce saint Docteur approuve la
Comédie
. La règle de saint Cyprien est excellente : la do
be d’accord qu’il s’est mépris grossièrement lorsqu’il a confondu nos
Comédies
avec les divertissements nécessaires pour délasse
; qu’il s’est oublié lorsqu’il a ditIbid., « que de ne pas aller à la
Comédie
quand les autres veulent y aller, c’est s’attirer
politesse dont le Théologien se pique, qui le rend si favorable à la
Comédie
: « illustre » qu’il est « par sa naissance », il
qui s’opposent à des plaisirs « innocents », tels que sont ceux de la
Comédie
. « Il sait vivre » : et au fond rien ne lui paraî
, et de faire violence à la nature, soit compris celui de détester la
Comédie
. Suivons présentement notre Théologien dans ses r
duit làPage 13.. « Que si les Pères se sont tant déchaînés, contre la
Comédie
, ça a été parce que de leur temps l’excès, en éta
d’érudition contre le Père. Cela ne mènerait à rien. Je veux que nos
Comédies
tant imitées de celles des Anciens en soient fort
es que nous insultons à Dieu, et que nous nous livrons au Démon. « La
Comédie
, dit-ilPage 22. , considérée en elle-même, n’est
e Démon qui la change, l’altère, et la gâte. » D’où il conclut que la
Comédie
est en elle-même « indifférente ». C’est conclure
mme du côté des sens, à remplir son cœur de l’amour des créatures, la
Comédie
sera-t-elle bonne, sera-t-elle indifférente ? Le
les chants des « Opéras », tous les vers, toutes les déclamations des
Comédies
font-elles naître autre chose en nous que des sen
? Peut-être aussi conviendra-t-on que jamais homme n’est revenu de la
Comédie
, plus chaste, plus modéré, plus religieux ; mais
les Pères s’approchent de nous, plus ils s’adoucirent à l’égard de la
Comédie
. Il en apporte la raison. C’est que la Comédie se
cirent à l’égard de la Comédie. Il en apporte la raison. C’est que la
Comédie
se corrige et se perfectionne tous les jours. » C
que les autres en pensent comme lui, il faut qu’il marque en quoi la
Comédie
se corrige. Est-ce dans la manière ou dans les se
ue saint François de Sales et saint Charles Borromée « approuvent les
Comédies
modestes, et ne condamnent que les déshonnêtes et
tion supposée. Rien n’est tant condamné par ces grands Saints que les
Comédies
ordinaires, puisque les cœurs s’y enflamment d’un
omble de l’impiété. On dira peut-être que bien des gens qui vont à la
Comédie
ne sentent point qu’elle produise en eux ces effe
ux ces effets, mais je réponds que c’est mauvais signe. Ils vont à la
Comédie
remplis des plus funestes habitudes : la Comédie
signe. Ils vont à la Comédie remplis des plus funestes habitudes : la
Comédie
ne fait que les entretenir dans l’état où elle le
re remarqué. « Les saints Pères qui ont parlé si fortement contre les
Comédies
, ne l’ont pas fait avec moins de force contre les
pas cependant tant les scrupuleux sur ce chapitre que sur celui de la
Comédie
.Page 24. » Voila sans doute un raisonnement bien
sieur de s’habiller selon sa condition. Donc il faut lui permettre la
Comédie
. Monsieur « vit à son aise Page 25. ». Donc il ne
onsieur « vit à son aise Page 25. ». Donc il ne doit pas condamner la
Comédie
. « Il vit avec une honnête modération. » Donc il
ie. « Il vit avec une honnête modération. » Donc il doit approuver la
Comédie
où il n’y a point d’excès. Que tout cela néanmoi
consens : Mais pour ne pas faire les scrupuleux sur le chapitre de la
Comédie
en sera-t-elle moins mauvaise ? Et si le Père veu
nous prouver qu’il n’y a pas moins de justice et d’innocence dans nos
Comédies
, que de crime et d’injustice dans les dépenses ex
s, en habits, en repas, ou du moins qu’il n’y a ni plus ni moins à la
Comédie
que dans un repas modéré. Donnons-lui le loisir.
our de la Chaldée ils danseront, et joueront des tambours ». Donc les
Comédies
telles qu’elles se font parmi nous ne sont pas ma
es actions que la reconnaissance envers Dieu produit : au lieu que la
Comédie
( j’entends toujours celle qui est reçue parmi no
anses et des symphonies attachées à la pratique de l’Evangile ? et la
Comédie
suppose-t-elle notre régénération en Jésus-Christ
t de sa Lettre ne trouvait rien dans l’Ecriture ni pour, ni contre la
Comédie
, ne devait pas y revenir, pour mettre Dieu dans l
e parti des Comédiens. Il fait beau après cela l’entendre définir, la
Comédie
. « Elle fut, dit-il Ibid. , inventée par les Grec
ands éloges pour la faire pratiquer. » Et selon lui, cela se fait. La
Comédie
, selon lui, est donc moins un divertissement qu’u
en ? Le bon Père avec toute son érudition ne sait pas l’origine de la
Comédie
. Qu’il me suive s’il le veut bien, je l’y vais me
t femmes de mille différents caractères ont paru : ce qu’on appelle «
Comédie
» a commencé, et personne n’a manqué d’attribuer
onvenait le mieux à lui-même. De sorte qu’on ne peut mieux définir la
Comédie
, qu’une « assemblée de railleurs ou personne ne s
romettaient d’exterminer le vice à force de le représenter dans leurs
Comédies
: et les sérieux promettaient de faire vivre la v
, il prend son ton moqueur, et répond ainsi à ceux qui croient que la
Comédie
est mauvaise, parce qu’elle est défendue dans les
ne fois dans leur vie. C’est que naturellement on est persuadé que la
Comédie
ne sert qu’à entretenir le vice, et à nous endorm
rouve étrange « qu’on refuse de justes adoucissements en faveur de la
Comédie
, et qu’on en trouve si facilement à l’égard des a
xPage 37. . » Mais de quoi se plaint-il ? Ne joue-t-on point assez de
Comédies
? On en joue, dira-t-il. Mais « certains Docteurs
ux, ne sont pas moins coupables que les Comédiens, et les amateurs de
Comédies
. Mais quoique le crime soit égal en tous, et que
l’accompagne n’y règne pas. Il demande ou qu’on cesse de condamner la
Comédie
, ou qu’on la laisse passer avec ces choses pour l
ne désespère pas que le Père ne prouve bientôt dans les règles que la
Comédie
est semblable à un bon repas où tout se fait selo
lPage 37. , où l’on se sert des Rituels les plus rigoureux on joue la
Comédie
: si elle mauvaise pourrait-on la tolérer ? L'ill
e Théologien a lu sur les affiches qu’on met au coin des rues, que la
Comédie
se joue avec Privilège du Roi, et par des Troupes
être mauvais ». Le Père demandait des adoucissements en faveur de la
Comédie
; En voila ce me semble, autant qu’il en peut sou
vêtus des premières dignités de l’Eglise font si bien d’assister à la
Comédie
, d’où vient qu’il dit de lui, « qu’étant Prêtre,
rreur pour le vice, et de l’amour pour la vertu, s’il est vrai que la
Comédie
inspire l’une et l’autre ? A entendre le Père, il
bourse. Sur la raison qu’il tire de la tolérance qu’a le Roi pour la
Comédie
, il est à propos de dire un mot. Le Monde présent
portât à des excès qui renverseraient toute la société, il tolère la
Comédie
telle que nous la voyons accommodée aux sens et a
rle au fond du cœur ? Cherchons ce que cette Loi nous dit touchant la
Comédie
. Si nous n’entendons pas ses réponses, consultons
arfaitement. Nous pouvons, sans faire tort à l’Etat, ne pas suivre la
Comédie
. Nous ne pouvons nous en entêter sans contrister
ce grand Diocèse », ait jamais donné lieu de le citer en faveur de la
Comédie
. On peut prouver au contraire que lorsqu’il en a
écisément la solution de la difficulté qui se trouve à décider, si la
Comédie
est toujours permise, ou toujours défendue. Des D
prètes, ils prononcent sans distinguer l’Etat d’avec l’Eglise, que la
Comédie
n’est pas un mal ; et ce qui ne manque jamais d’a
les de ses adversaires leur donne l’alternative de l’Eglise, ou de la
Comédie
. Une décision sûre en pareil cas ne ferait-elle p
n qu’on ne soit pas surpris que le Théologien qui n’a jamais été à la
Comédie
en parle si savamment, il nous apprend les moyens
ns des Fidèles, où il a trouvé que les pauvres qui ne vont point à la
Comédie
sont aussi grands pécheurs que les riches qui ent
ne pas dire scrupuleuse, qui lui ont avoué qu’à l’heure qu’il est la
Comédie
est si épurée sur le Théâtre Français qu’il n’y a
ucune des conditions que demandent les saints Docteurs ne manque à la
Comédie
telle qu’elle est aujourd’hui… On n’y cherche pas
lles qui sont inséparables de la vie humaine. Mais peut-on aller à la
Comédie
pour ne pas voir ? Entre autres jolies choses le
ne pas voir ? Entre autres jolies choses le Père dit pour excuser la
Comédie
, faut-il que « parce qu’une femme est belle elle
On ne s’enivre que parce qu’on veut bien s’enivrer. On n’est ému à la
Comédie
que parce qu’on le veut bien aussi. Voilà ce qu’o
qu’à proscrire leur axiome, Objecta movent potentiam. Je veux que la
Comédie
n’excite les passions que « par hasard ». Où est
un équitable Théologien... Que celui qui s’est trouvé en danger à la
Comédie
n’y retourne pas. Page 48. » Mais un équitable Th
ien n’y pense pas. Il débite des paradoxes, et au lieu de faire de la
Comédie
un divertissement agréable, comme il la toujours
ments. Le voici maintenant qui veut montrer que ni ceux qui vont à la
Comédie
, ni ceux qui la composent « ne relâchent point le
personnes laborieuses qui remplissent le parterre et les loges de la
Comédie
. Ces femmes si bien peintes et si parées, ces Abb
arler à des gens de l’autre Monde. Mais ne vient-il pas des gens à la
Comédie
, qui ont travaillé tout le jour ? Oui, ce Partisa
e les circonstances des temps, des lieux et des personnes rendent nos
Comédies
légitimes, répond à ce qui a précédé. Les circons
ce qui a précédé. Les circonstances requises sont, selon lui, que les
Comédies
ne se jouent point dans des Eglises, ou autres li
logien avait pensé à cela, il aurait eu honte de prétendre excuser la
Comédie
par les circonstances des temps, des lieux, et de
anches, lorsque l’Office divin est achevé, d’aller à l’Opéra, ou à la
Comédie
pour se délasser l’espritPage 55.. Si on l’en veu
e conseil de se reposer dans les tendres sentiments que l’Opéra et la
Comédie
inspire après qu’on s’est bien lassé au Sermon et
té à manger de la viande en Carême, comme à venir tous les jours à la
Comédie
, il en conclut que la Comédie est suffisamment pe
rême, comme à venir tous les jours à la Comédie, il en conclut que la
Comédie
est suffisamment permise. De ce qu’on ne perce pa
is il est à propos de dire encore deux mots pour les défenseurs de la
Comédie
. On convient que la Comédie ne fait pas des Saint
ncore deux mots pour les défenseurs de la Comédie. On convient que la
Comédie
ne fait pas des Saints ; mais elle est, dit-on, u
ant les hommes il les corrige.« Castigat ridendo mores. » Mais si la
Comédie
contribue, de quelque manière que ce puisse être
tion et la retraite ; quelle proportion y a-t-il de la privation à la
Comédie
, de la retraite aux Spectacles ? Si la Comédie no
l de la privation à la Comédie, de la retraite aux Spectacles ? Si la
Comédie
nous peut-être utile, d’où vient que l’Eglise, fi
e quelques jeux propres à délasser l’esprit. Qu’on appelle ces jeux «
Comédies
» ou « Opéras » : le nom n’y fait rien. Qu'il y a
e soient licites. Mais sont-elles compatibles ces conditions avec nos
Comédies
et Opéras ? Se trouvaient-elles dans les Spectacl
PREFACE CONTENANT L’HISTOIRE DU DIX-SEPTIEME SIECLE, SUR LA
COMÉDIE
. Parce que ce Siècle a été le plus fécond en Ou
arce que ce Siècle a été le plus fécond en Ouvrages pour et contre la
Comédie
, et parce que c’est celui où nous vivons, je me c
Auteur Français de ce Siècle, qui a osé entreprendre de justifier le
Comédie
proscrite de tout temps. Il fit deux Ouvrages en
deux raisons, qui font voir les difficultés, qu’on a de justifier la
Comédie
. La première est la créance commune des peuples,
e furent pas sans Réponse ; car on donna en 1659. un Traité contre la
Comédie
, qui se trouve dans le troisième Volume des Essai
e la corruption de son siècle, en ce qu’on y avait voulu justifier la
Comédie
. Or il n’y avait alors que les Ouvrages d’Hédelin
la Comédie. Or il n’y avait alors que les Ouvrages d’Hédelin pour la
Comédie
qui avaient paru en 1657. En la même année 1657.
ain de l’Auxerrois à Paris, consulta les Docteurs de Sorbonne sur les
Comédies
; il fut décidé qu’il y avait péché mortel, et po
é les Théâtres avant sa conversion, se crut obligé d’écrire contre la
Comédie
; ce qu’il fit d’une manière savante, élevée et t
ic fut surpris de voir paraître dans la même année une Apologie de la
Comédie
, par un Livre intitulé, Dissertation sur la conda
obligé de défendre le Traité de Monsieur le Prince de Conti contre la
Comédie
, qu’il venait de donner au public. C’est pourquoi
a pour titre, Défense du Traité de M. le Prince de Conti, touchant la
Comédie
, Ou Réfutation de la Dissertation sur la condamna
re a été imprime en 1671. Il parut en 1672. une autre pièce contre la
Comédie
, qui se trouve dans l’Education Chrétienne des En
les Chansons. Monsieur l’Abbé Fleury a aussi dit quelque chose de la
Comédie
, dans son Livre des Mœurs des Chrétiens, imprime
it point vu de Réponse à tous ces savants et solides Ecrits contre la
Comédie
, et on ne croyait pas que personne osât mettre la
e vingt années de silence, un Particulier a entrepris de justifier la
Comédie
par une Lettre qu’on a voulu faire passer pour un
éologien illustre par sa qualité et par son mérite, pour savoir si la
Comédie
peut être permise, ou si elle doit être absolumen
disait être Auteur de cette Lettre, l’a désavouée) veut justifier la
Comédie
par des passages de saint Thomas. Il fait aussi s
nuire, déclamèrent contre cette Lettre ; les uns faisant voir que la
Comédie
avait toujours été condamnée, d’autres que l’Aute
te Lettre. Il y a eu deux autres Traités faits en ce siècle contre la
Comédie
, savoir celui de François Marie del Monacho Sicil
ignifie en Français, Avertissement aux Acteurs et aux Spectateurs des
Comédies
, composéb par François Marie del Monaco Sicilien
lorenceg, Paludanush, Durandusi, Silvesterj, qui ont tous censuré les
Comédies
. Des Auteurs Thomistes, il passe aux Jésuites, et
aldm Livre 22 chap. 1. sect. 4. Tous ces Jésuites soutiennent que les
Comédies
de ce siècle sont dangereuses pour la pureté. Les
les-mêmes, et non pas parce qu’elles sont défendues ; telles sont les
Comédies
de notre siècle, car selon l’Apôtre Rom 1. non se
t, mais ceux qui approuvent ceux qui le font. » Or c’est approuver la
Comédie
que d’y assister, et d’en faire son plaisir. Alex
deliers décident aussi qu’il y a péché mortel pour ceux qui vont à la
Comédie
. Marcel Mégal Clerc Régulier Théatin, dans l’Abré
les plus éclairés, décide que c’est un péché mortel, de dire dans les
Comédies
ou ailleurs, des paroles qui portent à l’impureté
asseurs tuent les bêtes à la chasse ; ils sont aussi de l’avis que la
Comédie
est défendue, et que d’y assister est un péché mo
xaminer trois propositions. Dans la première, l’Auteur examine si les
Comédies
de ce siècle peuvent passer pour honnêtes. Il com
iècle peuvent passer pour honnêtes. Il commence par la définition des
Comédies
déshonnêtes : Ce sont celles, dit-il, où les homm
sition regarde les Comédiens, s’ils pèchent mortellement en jouant la
Comédie
. Del Monaco assure que tous les Auteurs qu’il a l
r leur présence ; car les Comédiens péchant mortellement en jouant la
Comédie
, on ne peut être témoin, approbateur, protecteur
te à l’excuse ridicule de ceux qui disent : Quand je n’irais pas à la
Comédie
, on ne laisserait pas de la jouer. Un voleur sera
N’est-ce pas y contribuer autant qu’il est en soi, que d’assister aux
Comédies
: Car donner son argent aux Comédiens, c’est prat
nt. Del Monaco n’oublie pas le danger où s’expose les Spectateurs des
Comédies
: il prétend que la Comédie est une occasion proc
e danger où s’expose les Spectateurs des Comédies : il prétend que la
Comédie
est une occasion prochaine de péché mortel ; son
est une occasion prochaine de péché mortel. Or il est certain que la
Comédie
excite des désirs, et fait tenir des discours cri
des discours criminels à presque tous les jeunes gens spectateurs des
Comédies
, et qui en iont le plus grand nombre. Donc c’est
est péché mortel, ou qui ne se peut faire sans péché mortel ; or les
Comédies
ne peuvent se représenter sans péché mortel. » La
Monaco, propose les raisons apparentes des mondains pour défendre la
Comédie
, et dont il faut voir le fort et le faible. La pr
La troisième est, qu’il n’y a pas plus de mal à voir représenter des
Comédies
qu’à les lire. 1°. Il est dangereux de les lire,
ation du même discours accompagné du son de la voix et des gestes. La
Comédie
représentée est encore accompagnée de la pompe du
feu, des pieds sans mouvement, des membres sans action. Telle est la
Comédie
sur le papier : on y voit le corps des passions s
beaucoup de personnes d’un tempérament si tendre, que la lecture des
Comédies
et des Romans les enflamme facilement : c’est pou
tion des mœurs que les Comédiens ont voulu donner, pour justifier les
Comédies
. Mais il répond qu’on n’a jamais vu de conversion
les Comédies. Mais il répond qu’on n’a jamais vu de conversion par la
Comédie
; Jésus-Christ ne nous a pas donné de tels maître
Jésus-Christ ne nous a pas donné de tels maîtres de la vertu. 2°. Ces
Comédies
divertissent les personnes dont elle critiquent l
t. La cinquième, est une ignorance prétendue de la condamnation de la
Comédie
. Mais il répond. 1°. avec Sanchez, qu’il n’y a qu
a personne qui n’ait ouï parler qu’il y a des gens qui condamnent la
Comédie
. 2°. Il suffit d’avoir lu l’Evangile, pour être c
édie. 2°. Il suffit d’avoir lu l’Evangile, pour être convaincu que la
Comédie
ne peut pas s’accorder avec les maximes de ce Liv
es de ce Livre divin. 3°. Si on a trouvé des Docteurs favorables à la
Comédie
, c’est un malheur dont le Sauveur a menacé, en di
se réduit à trois remèdes qu’il propose contre les maux causés par la
Comédie
. Le premier serait de purger les Pièces du Théâtr
p. de Spectaculis, qui croit qu’on doit publier la Doctrine contre la
Comédie
, parce qu’il y aura toujours quelqu’un qui en pou
y a aussi dans la Bibliothèque du Roi trois Volumes in 4°. contre la
Comédie
, écrits en Italien par le R. P. Jean Dominique Ot
tions. Dans le 1. Chapitre il expose les raisons justificatives de la
Comédie
, rapportées par Beltrame, et il les combat par le
de faire dans le Chapitre 3. où il estime ce point décisif contre la
Comédie
. C’est pourquoi dans le Chapitre 4. il fait voir
source de beaucoup de désordres. Dans la seconde Partie, il parle des
Comédies
peu modestes, et il les condamne. Il prouve que c
que plusieurs endroits des saints Pères sont autant les censures des
Comédies
de notre siècle, que de celles de leur temps. Le
n’y paraisse pas. Beltrame dit, en vain qu’on parle d’amour dans les
Comédies
, afin d’en découvrir les effets : car il est cert
exciter dans leurs cœurs des passions déréglées. Enfin nul ne va à la
Comédie
qu’à dessein d’y voir, ou d’y être vu. Il confirm
i sont d’autant plus à suivre, qu’il avait écrit depuis peu contre la
Comédie
du siècle, en connaissant les mauvais effets dans
es, ni réveiller ou exciter un amour déréglé. D’où il conclut que les
Comédies
de ce siècle ne se jouant jamais sans femmes, san
sées, et qui excitent souvent un amour déréglé ; il faut dire que les
Comédies
ne sont pas des jeux honnêtes, mais très criminel
très criminels et très dangereux. SECTION TROISIEME. Traité de la
Comédie
; du troisième Volume des Essais de Morale. A Par
enne avec l’esprit du monde, par l’entreprise de vouloir justifier la
Comédie
. Peut-être qu’il veut parler d’Hédelin qui avait
eut-être qu’il veut parler d’Hédelin qui avait écrit en 1657. pour la
Comédie
, comme je l’ai dit dans la Préface. Pour combattr
téméraire, il examine la vie des Comédiens, la matière et le but des
Comédies
, les effets qu’elles produisent d’ordinaire dans
te fâche. » Enfin l’Auteur dit qu’on trouve dans presque toutes les
Comédies
et dans tous les Romans, les passions vicieuses a
ns que l’on critiquait. La République en réprima la licence ; mais la
Comédie
, en se corrigeant, n’abandonna pas son premier mo
s son origine, dans ses progrès et dans son parfait établissement, la
Comédie
Grecque se proposa toujours le même but, qui étai
ut, qui était la critique et la correction des mœurs. Cette espece de
Comédie
approuvée et établie parmi les Grecs, fut adoptée
et établie parmi les Grecs, fut adoptée par les Latins : la première
Comédie
Latine était parfaite. Quoique malheureusement el
nous savons, par le témoignage de Cicéron et de Pline second, que les
Comédies
de Roscius et de Virginius étaient des modèles ir
des mœurs. Quelques licencieuses que fussent, dans leur origine, les
Comédies
Atellanes qui s’introduisirent à Rome, elles y fu
t infiniment, non seulement aux Libertins, mais à toute la Ville. Ces
Comédies
furent représentées par une troupe de jeunes gens
, et ne parurent pas sur le Théâtre des Comédiens. Cependant la bonne
Comédie
Latine ne cessa pas de continuer : mais, suivant
es choses humaines, la corruption s’y glissa insensiblement. La bonne
Comédie
voulait plaire ; et, pour y parvenir, elle se rel
s, il y a deux de ses Pièces toutes entières dans le goût de la bonne
Comédie
: Les Captifs et le Trinummus : on n’a qu’à les e
on n’a qu’à les examiner, et les mettre vis-à-vis de la plus modeste
Comédie
du Théâtre moderne ; et l’on verra, à notre honte
favorise la corruption des mœurs. Malgré cette décadence de la bonne
Comédie
Latine, Plaute et Térence n’abandonnèrent pas le
Latine, Plaute et Térence n’abandonnèrent pas le principal but de la
Comédie
, qui est celui de corriger en critiquant : mais,
et des femmes esclaves ; l’on en fit l’objet de la critique et de la
Comédie
du temps : en sorte que ce qui nous reste du Théâ
Térence, en transportant sur le Théâtre des Latins quelques-unes des
Comédies
du Poète Grec Ménandre, a choisi celles dont le s
onté des Tuteurs. C’est sur ce pivot que tournent les intrigues de la
Comédie
, depuis cette première espèce de correction jusqu
ie et ajouter à notre Théâtre les mœurs des Latins ; les Valets de la
Comédie
moderne ont un empire absolu sur leurs jeunes maî
tres, comme les Esclaves et les Vieilles des Latins l’avaient dans la
Comédie
de ce temps-là : ils ne savent que conseiller le
s modernes. Si les modernes n’ont pas été les premiers à imaginer des
Comédies
de caractère ; du moins, après les Grecs, ce sont
est excellent, et peut-être le plus avantageux de tous pour la bonne
Comédie
. Si la Pièce de Molière, où ce caractère est repr
e ce vice : et c’est là le grand bien que l’on doit attendre de cette
Comédie
. Il s’agit présentement d’examiner le mal que peu
sentement d’examiner le mal que peut produire la représentation d’une
Comédie
si instructive. L’Avare a deux enfants, un fils e
roduit le mauvais exemple, et souvent même le scandale jusque dans la
Comédie
de caractère, qui est la plus instructive et la p
convenir qu’il est absolument nécessaire de réformer le fond de notre
Comédie
, soit d’intrigue, soit de caractère. 3. [NDA] L
d de notre Comédie, soit d’intrigue, soit de caractère. 3. [NDA] La
Comédie
Atellane fut obscène dans ses commencements. Ayan
apporter. celle de la Comedie Latine. On peut voir la variation de la
Comédie
Atellane dans Tite-Live, Hist. liv. 7. Scaliger P
Décision faite en Sorbonne touchant la
Comédie
. L’on demande premièrement, ce que l’on doit di
t, ce que l’on doit dire des Comédiens, et de ceux qui assistent à la
Comédie
. Secondement, des Auteurs qui composent les Pièce
ces pour le Théâtre ; et généralement de tous ceux qui coopèrent à la
Comédie
. Troisièmement, si l’on doit dire la même chose d
même chose de l’Opéra. Quatrièmement, si une personne peut aller à la
Comédie
par une simple complaisance à ses parents. Les ra
à ses parents. Les raisons de douter, sont que les spectateurs de la
Comédie
sont comme en possession de jouir d’un divertisse
nce1, S. Chrysostome2 et Salvien3 qui semblent condamner davantage la
Comédie
même d’à présent, y supposent toujours de l’idolâ
beaucoup d’impureté et de dissolutions. Ces choses étant ôtées de la
Comédie
, les premiers Pères de l’Eglise ne la regardent p
iers siècles a toujours gardé une grande modération à ne condamner la
Comédie
que pour les jours de Fêtes, comme il paraît par
Auteurs modernes ne s’opposent pas beaucoup à la fréquentation de la
Comédie
d’à présent ; saint François de Sales semble y do
rlant des Bals et de ceux qui y vont ; saint Thomas6 en parlant de la
Comédie
, a dit que ce n’était point une chose mauvaise. P
la Comédie, a dit que ce n’était point une chose mauvaise. Plusieurs
Comédies
, particulièrement celles des Comédiens Italiens,
vestre. En troisième lieu, l’on peut regarder la représentation d’une
Comédie
comme celle d’un tableau, plus il est animé et pl
des choses qu’il représente. Voilà justement ce qui se passe dans la
Comédie
pour l’ordinaire, la vue et l’imagination se sati
assent impression sur les faibles, il faut leur défendre d’aller à la
Comédie
, et non point aux autres, ou bien l’on peut infér
a Comédie, et non point aux autres, ou bien l’on peut inférer dans la
Comédie
quelques traits forts et vifs qui donnent le dess
dre ensuite le parti de la douceur, cela se pratique dans beaucoup de
Comédies
d’à présent ; ou si l’Auteur de la Comédie ne le
pratique dans beaucoup de Comédies d’à présent ; ou si l’Auteur de la
Comédie
ne le fait point, le spectateur le peut faire lui
ègle de conduite ce qu’il a vu représenter sur un Théâtre et dans une
Comédie
. On regarde cela comme une histoire ou une aventu
ment au même moment que le rideau est tiré. Enfin si l’on condamne la
Comédie
, on doit donc condamner pareillement les Tragédie
ragédies des Collèges. A l’égard des Ouvriers qui travaillent pour la
Comédie
, on ne peut point les condamner. Ils ne prétenden
mauvaise que par la malice de ceux qui l’exercent : ils voient cette
Comédie
publiquement exercée et tolérée. Etant ouvriers i
andes de l’exposé dépendent d’une principale, qui est de savoir si la
Comédie
est une chose permise ou non ? Si l’on regarde la
avoir si la Comédie est une chose permise ou non ? Si l’on regarde la
Comédie
en elle-même et en général, c’est-à-dire, comme u
’est à l’égard du corps fatigué, de sorte que selon ces principes, la
Comédie
qui est entre les divertissements un des plus gra
es hommes n’est point de soi illicite et mauvaise. » Cette idée de la
Comédie
séparée de toutes circonstances, dont Saint Thoma
dont Saint Thomas a parlé, est une idée générale et spéculative de la
Comédie
que l’on peut regarder comme une chose de soi ind
rement. En effet, on ne trouvera pas que Saint Thomas ait approuvé la
Comédie
dans la pratique, et comme elle se représentait d
ar les paroles qu’il rapporte de Saint Chrysostome, qu’il parle de la
Comédie
dans la pratique et comme elle se représentait de
ue de certaines conditions qui pourraient rendre l’usage licite de la
Comédie
si elles étaient observées, mais ordinairement el
eut donc rien conclure de la doctrine de Saint Thomas en faveur de la
Comédie
, sinon qu’elle n’est point de soi mauvaise ; or d
les Saints Pères et les Canons de l’Eglise. On ne peut pas dire de la
Comédie
, ce que l’on dit de certaines choses indifférente
comparé le désir déréglé de l’or et de l’argent avec le plaisir de la
Comédie
, et qu’ils ont condamné l’un et l’autre, ils n’on
se servir bien de l’or et de l’argent, on peut en faire de même de la
Comédie
dans la pratique. Il n’est pas nécessaire que les
l’argent est mauvais, de même le désir du plaisir que l’on prend à la
Comédie
l’est aussi. Jamais les Pères, ni les Conciles ne
. Jamais les Pères, ni les Conciles ne sont demeurés d’accord que les
Comédies
fussent permises ou que l’usage en fût quelquefoi
tilité et non de quelque plaisir, qui permettent, dis-je, de lire les
Comédies
et les Fables des Anciens ; mais on n’a jamais pe
et les Fables des Anciens ; mais on n’a jamais permis d’assister aux
Comédies
et d’en être spectateurs. Les Pères ont condamné
ter aux Comédies et d’en être spectateurs. Les Pères ont condamné les
Comédies
, soit à cause de l’idolâtrie, ou de l’impiété, ou
s abus : ce qui marque la vérité de la proposition ci-dessus : que la
Comédie
moralement parlant et dans son usage ordinaire, e
ue l’idolâtrie ait été une des raisons pour laquelle on a condamné la
Comédie
dans les premiers siècles, c’est une proposition
s si particulières, que l’on peut s’en servir tant pour condamner les
Comédies
d’aujourd’hui, que pour répondre aux raisons de c
s ». L’on ne peut pas dire que ce Père suppose en cet endroit que les
Comédies
soient sans péché, ou qu’elles ne soient opposées
é dans son cœur » ; ce Père parle du danger qu’il y a d’assister à la
Comédie
, par rapport aux femmes qui paraissent sur le Thé
upté ? » C’est pourquoi saint Chrysostome dit que les spectateurs des
Comédies
ont tort de se plaindre de ce qu’on leur a interd
onzième de saint Matthieu36 sur la fin, il dit que « les Acteurs des
Comédies
ont été déclarés infâmes par les Lois des anciens
int Augustin au Livre 3 de ses Confessions Chapitre 2 suppose que les
Comédies
excitent les passions, conformément aux choses qu
le second de la Cité de Dieu Chapitre 9, Saint Augustin39 parlant des
Comédies
en général, rapporte ce qui avait été dit autrefo
ivre 6 de la Providence, parle amplement contre les Spectacles et les
Comédies
. Il fait une comparaison des autres péchés avec c
Comédies. Il fait une comparaison des autres péchés avec celui de la
Comédie
: « les autres péchés, dit-il41 , ne corrompent o
rent de celui des Pères, et qu’ils ont condamné les Spectacles et les
Comédies
par les mêmes raisons, tant particulières que gén
faire les jours de Dimanche des festins publics, des danses, etc. des
Comédies
, des jeux de Théâtres, et autres Spectacles de la
rnard, pour n’avoir pas souhaité plus de mal à ceux qui assistent aux
Comédies
, qu’une soif ardente de courir toujours après, n’
près, n’y ait trouvé qu’une simple vanité, comme les défenseurs de la
Comédie
le prétendent. On ne peut pas douter que du temps
e peut pas douter que du temps de saint Bernard on n’ait condamné les
Comédies
. Jean de Salisberya Evêque de Chartres qui vivait
i a été remarqué ci-devant de la doctrine de saint Thomas touchant la
Comédie
, qu’il n’y a guerre d’apparence que saint Thomas
e d’apparence que saint Thomas eût voulu parler dans ses écrits de la
Comédie
selon l’usage commun ordinaire dont on la représe
nt que quand Saint Thomas a dit que l’exercice des Comédiens et de la
Comédie
était licite, il n’a jamais voulu parler que de c
s de Milan, Livre troisième, il est défendu aux Clercs d’assister aux
Comédies
, comme étant des divertissements criminels66. « I
cs, de ne point assister à toutes ces représentations fabuleuses, aux
Comédies
, à certains exercices d’armes et aux autres Spect
bouffonnes et impures ». De la manière dont saint Charles parle de la
Comédie
, on ne peut pas dire qu’elle ne soit défendue qu’
tion des Fêtes, nombre 11 et 12 du troisième Concile de Milan, que la
Comédie
doit être défendue aux jours de Fêtes67, du moins
ve en est claire ; car dans le même endroit il parle en général de la
Comédie
, il veut qu’on avertisse les Princes et les Magis
ut avancer, comme on a fait, que saint Charles n’a jamais condamné la
Comédie
et les Comédiens, que lorsqu’ils la représentent
’est pas vrai, comme le prétendent ceux qui prennent la défense de la
Comédie
, que les Pères des premiers siècles n’aient conda
de la Comédie, que les Pères des premiers siècles n’aient condamné la
Comédie
que par la raison seule de l’idolâtrie ; ils l’on
st, qu’on ne peut pas dire non plus que Saint Charles ait défendu les
Comédies
de son temps, par rapport seulement aux grandes i
les étaient remplies, puisque ceux qui entreprennent la défense de la
Comédie
et de la justifier, prétendent que ce grand Préla
grandes impuretés et ces grandes dissolutions n’étaient pas dans ces
Comédies
: car autrement ce grand Saint ne les aurait pas
en suivant l’exemple de l’esprit des Pères de l’Eglise, a condamné la
Comédie
par des raisons particulières prises du côté des
rouver une plus grande corruption que celle qui se rencontre dans les
Comédies
: car il y est fait mention des violementsb de vi
use, ils y nuisent beaucoup. » Cette raison générale est donc que les
Comédies
par les sujets qu’elles représentent ou par les c
si saint Charles avait cru, comme le veulent ceux qui soutiennent la
Comédie
, que les saints Pères eussent regardé quelquefois
nnent la Comédie, que les saints Pères eussent regardé quelquefois la
Comédie
comme une simple vanité, ou que leur raisons pour
mner dans leurs Sermons eussent été des exagérations, ou bien que les
Comédies
séparées des grands crimes n’eussent été capables
Si on avance vers le siècle où nous sommes, on ne trouvera pas que la
Comédie
ou les Comédiens aient été traités plus favorable
taient pour lors à l’Hôtel de Cluny près des Mathurins, de jouer leur
Comédies
et de faire aucune assemblée en quelque lieu et F
éfenses à tous Comédiens tant Italiens que Français, de jouer aucunes
Comédies
, soit aux jours de Fêtes ou ouvrables à peine d’a
ées ou obtenues. En effet si l’on considère les sujets ordinaires des
Comédies
, et les circonstances qui les accompagnent, elles
e de ces raisons. Premièrement les choses que l’on représente dans la
Comédie
sont pour l’ordinaire des intrigues d’amour et de
espoir et l’opiniâtreté, de constance invincible, ainsi du reste. Les
Comédies
les plus honnêtes sont toujours mêlées de quelque
ruit souvent ce qu’il y a d’honnête dans ce qui fait la matière de la
Comédie
, par des discours profanes, pleins de dogmes et d
rêt fut rendu, remarqua entre autres choses, que l’on mêlait dans ces
Comédies
de piété des farces et des discours lascifs au co
. Secondement, si l’on regarde les circonstances qui accompagnent les
Comédies
, elles sont ordinairement mauvaises, quelque honn
in que de paraître belle et de plaire pour attirer plus de monde à la
Comédie
. Le lieu où se joue la Comédie, présente encore u
plaire pour attirer plus de monde à la Comédie. Le lieu où se joue la
Comédie
, présente encore une infinité d’occasions pour of
ement qu’on ne doit point comparer, comme on a fait dans l’exposé, la
Comédie
dont le sujet serait malhonnête, ou bien dans laq
vident et cela n’a pas besoin de preuves, que la représentation de la
Comédie
, est bien plus vive et fait beaucoup plus d’impre
angereuse que ne serait une peinture. Ce que l’on vient de dire de la
Comédie
ne peut s’appliquer aux Tragédies qui se jouent d
moins dangereuses, et on ne doit point en faire comparaison avec les
Comédies
dont il s’agit. Et en tout cas s’il y avait quelq
font dans les Collèges, on en devrait blâmer l’usage comme celui des
Comédies
. Ceux qui prétendent excuser les personnes qui v
es Comédies. Ceux qui prétendent excuser les personnes qui vont à la
Comédie
, disent trois choses. La première, qu’il faut fai
entre les choses sales et malhonnêtes qui sont représentées dans une
Comédie
, et la manière de les représenter. A l’égard des
ées dans une Comédie, et la manière de les représenter. A l’égard des
Comédies
où l’on représente des choses mauvaises, il y a d
orps de la Pièce, ou dans ce qui la finit, cela ne pourrait rendre la
Comédie
mauvaise, que par rapport à ceux à qui elle serai
casion prochaine de péché, et non pas à l’égard de ceux qui vont à la
Comédie
, sans en recevoir aucune impression, ni sans en r
et qui par conséquent sont hors de danger de péché. La troisième, les
Comédies
ne sont plus aujourd’hui, comme elles étaient par
n’y a point de divertissement plus agréable aux gens du monde que la
Comédie
, il leur était fort important de chercher les moy
ement dans la Morale n’a inventé que pour cacher à ceux qui vont à la
Comédie
le mal qu’ils font en y assistant, ne les exempte
oses mêmes. Enfin, il s’ensuit, qu’il n’y a point de mal d’aller à la
Comédie
quelque malhonnête et sale qu’elle soit ; parce q
êtes, sans en prendre de la chose représentée, ils n’ont considéré la
Comédie
qu’en général et spéculativement et non moralemen
dans la spéculation l’un sans l’autre. Secondement, il suffit que la
Comédie
soit mauvaise, par rapport aux sujets qui y sont
’une personne serait assurée de ne point offenser Dieu en allant à la
Comédie
; c’est-à-dire, que la Comédie ne produirait en e
ne point offenser Dieu en allant à la Comédie ; c’est-à-dire, que la
Comédie
ne produirait en elle aucun des mauvais effets qu
médiens. Il y a quelque sorte de pacte entre ceux qui représentent la
Comédie
et ceux qui y assistent, qui rend le péché des un
rendre l’argent qu’ils auraient reçu, s’ils ne représentaient pas la
Comédie
, comme il est arrivé quelquefois qu’ils n’ont poi
ion et de commun accord entre ceux qui se trouvent dans le lieu de la
Comédie
, dès le moment qu’ils y sont tous assemblés pour
que ceux qui outre cela donnent encore de l’argent pour assister à la
Comédie
sont plus coupables, puisqu’ils contribuent d’une
qui a fait dire à Saint Antonin82, que c’est un péché d’assister à la
Comédie
et de donner pour cela quelque chose aux Comédien
reillement de ce sentiment. Il faut remarquer que l’on ne joue pas la
Comédie
pour une seule personne, c’est un Spectacle que l
ui leur donnent mauvais exemple, contribuent à leur faire regarder la
Comédie
comme une chose indifférente. Plus une personne e
avez donné aux autres. » Enfin ceux qui prétendent qu’en allant à la
Comédie
, elle ne leur fait aucune impression, ce que sain
n recevons aucun dommage, soient attentifs à ce que je leur dis. » La
Comédie
peut produire d’une manière insensible, et presqu
uité du Théâtre, vous êtes coupable. » Il est toujours certain que la
Comédie
amollit et attendrit le cœur, et le rend non seul
’il faut mener pour la conserver, dit ces paroles pour éloigner de la
Comédie
, et de celle particulièrement où l’on chante la m
de choses immodestes que l’on a fait, à ce que l’on prétend, dans la
Comédie
, la rend plus dangereuse et plus à craindre, ce r
entier et parfait, c’est un artifice du démon de faire jouer quelques
Comédies
, où il n’y ait rien ce semble contre les bonnes m
mortel qu’il nous présente. » Si l’on n’avait rien retranché dans les
Comédies
, et qu’elles fussent aussi mauvaises qu’elles l’o
de vertu en auraient de l’horreur : au lieu que l’état présent de la
Comédie
, ne faisant ce semble aucune peine à la pudeur, o
ors même qu’il tue. L’on ne demeure point d’accord que la plupart des
Comédies
soient réformées à un point qu’elles n’impriment,
uctions que les Evêques y donnent, est une marque infaillible que les
Comédies
d’à présent, ne sont point purifiées de toutes ce
ce dernier Rituel, avait commencé à faire des Ordonnances touchant la
Comédie
et les Comédiens. Messire Jean de Gondy qui fut l
entent. Et quand il en serait question, cela ne prouverait pas que la
Comédie
fut permise les autres jours ; mais seulement que
ssements malhonnêtes, les excès de bouches, les bals, les danses, les
Comédies
, les mauvais livres, etc. Le Catéchisme de Bourge
que les choses qui font tomber dans l’impureté : le bal, la danse, la
Comédie
et les Romans. La Morale de Grenoble tome 3, page
ues endroits de son Introduction à la vie dévote, semble favoriser la
Comédie
. L’on répond que saint François de Sales considèr
iser la Comédie. L’on répond que saint François de Sales considère la
Comédie
en elle-même et spéculativement et quant à la sub
le. Première Partie, Chapitre 23, de son Introduction, il dit que les
Comédies
même honnêtes sont dangereuses et nuisibles à la
de ce saint Evêque, que l’on peut appliquer à plus forte raison à la
Comédie
. Ainsi comme on est obligé d’éviter le péril du p
t celui où on offense Dieu ordinairement, on ne peut point aller à la
Comédie
. Enfin saint François de Sales dans cet endroit d
ils en sont relevés pour l’avenir, sous cette condition, que dans les
Comédies
qu’ils joueront il n’y ait rien qui blesse l’honn
l’on peut inférer qu’on a cru en ce temps-là, qu’on pouvait jouer la
Comédie
sans péché. Bien loin que cette Déclaration soit
ferme au contraire de quoi les condamner. Car l’on demande, où est la
Comédie
dans laquelle il n’y a point de parole même à dou
la vérité de la proposition qui a été avancée au commencement, que la
Comédie
est mauvaise moralement parlant et dans la pratiq
et endroit qu’il est plus facile de défendre tout à fait de jouer les
Comédies
, que d’entreprendre de les reformer entièrement.
Comédiens n’ont jamais dessein de rendre meilleurs ceux qui vont à la
Comédie
, et quand ils le voudraient, ils ne le pourraient
on de ces Comédiens s’anéantira ». S’il n’est pas permis d’aller à la
Comédie
, au moins quelquefois, dira-t-on, il ne reste pre
ant de péché à y aller pour les Séculiers. Si l’on veut enfin que les
Comédies
soient mauvaises, les Magistrats ne devraient poi
revient de grands émoluments et de grands profits ». En un mot, si la
Comédie
est ordinairement mauvaise dans la pratique, comm
e », dit cet Auteur. Quant à l’exemple que donnent ceux qui vont à la
Comédie
; on répond qu’il ne peut rendre légitime ce que
ndamne encore aujourd’hui. Ce jugement que l’Eglise a porté contre la
Comédie
, a paru si certain dans la Tradition, que les Hér
des Règlements, n. 28. « Il ne sera permis aux Fidèles d’assister aux
Comédies
; vu que de tout temps cela a été défendu entre l
t les paroles de ce Livre. » A l’égard des Magistrats qui tolèrent la
Comédie
, c’est par prudence et pour éviter un plus grand
empêcher de plus grands maux. Mais quoique les Magistrats tolèrent la
Comédie
, cela n’empêche pas néanmoins qu’elle ne soit mau
e par l’Eglise. On répond à la seconde demande de l’exposé, que si la
Comédie
est mauvaise, comme on l’a prouvé, et que par cet
chent grièvement, quoique différemment ; tous ceux qui coopèrent à la
Comédie
d’une manière prochaine et déterminée, pèchent pa
elle de l’amour, qui est le sujet le plus ordinaire de cette sorte de
Comédie
. L’on peut voir ce que l’on a rapporté ci-devant
ne chose très honteuse ». A la quatrième demande, on répond que si la
Comédie
est mauvaise dans la pratique, on n’y doit pas al
Dieu, ou qu’elle ne soit peut-être cause que ceux qui la verront à la
Comédie
, n’offensent Dieu. Elle doit faire ce qu’elle pou
er. L’on peut dire ici que les personnes qui mènent leurs filles à la
Comédie
, sont bien éloignées de l’esprit de la mère de sa
autres choses elle ne lui permettait point de lire les Fables, ni les
Comédies
: « Car108 elle regardait, dit-il, comme une chos
des Poètes sont remplies, ou par les saletés qui se trouvent dans les
Comédies
». Il suit de tout ce qui a été dit ci-dessus, qu
e la manière dont les Pères et les Canons de l’Eglise ont parlé de la
Comédie
et des Comédiens : que les Evêques se sont expliq
ls, et s’expliquent encore aujourd’hui ; on doit être persuadé que la
Comédie
, comme elle se joue par les Comédiens, a toujours
tent de quitter leur profession. A l’égard de ceux qui coopèrent à la
Comédie
d’une manière prochaine et déterminée, ou qui y a
passages des Pères qu'on emploie dans cet ouvrage pour montrer que la
Comédie
est un divertissement défendu à ceux qui font pro
ortes. Ou ils sont contre les Spectacles en général, dans lesquels la
Comédie
est comprise, où ils entrent dans le détail des d
l des différentes sortes de Spectacles, et ils n'y oublient jamais la
Comédie
, ou bien ils sont particulièrement contre la Comé
blient jamais la Comédie, ou bien ils sont particulièrement contre la
Comédie
, sans parler des autres Spectacles. Ceux qui défe
dont on se devait servir dans la suite des siècles pour justifier la
Comédie
, de sorte qu'ils n'ont laissé aucun moyen à ses d
nt ils sont les dépositaires. Personne ne nie que les désordres de la
Comédie
, contre lesquels les Pères ont employé leur zèle
s beaucoup de gens prétendent qu'il n'y a rien de si différent que la
Comédie
des siècles passés, qui a été l'objet de leur col
assés, qui a été l'objet de leur colère et de leur indignation, et la
Comédie
moderne. Que la première était pleine d'idolâtrie
se sont principalement étendus. Or il faut avouer de bonne foi que la
Comédie
moderne est exempte d'idolâtrie et de superstitio
es années le prétexte des approbations mal fondées qu'on donnait à la
Comédie
, commence présentement à céder à une immodestie o
du second Acte de l'Ecole des Femmes, qui est une des plus nouvelles
Comédies
. Il faut qu'on convienne encore que, si l'idolâtr
utes les impertinences du monde ; Et il prétend justifier à la fin sa
Comédie
si pleine de blasphèmes, à la faveur d'une fusée,
que le dessein de cet ouvrage a été principalement de montrer que la
Comédie
moderne, revêtue même de toute son honnêteté prét
s les trouveront répandus dans leurs Ouvrages. TatienTatien défend la
Comédie
aux Chrétiens, parce qu'elle est pleine de choses
, et qu'ils n'y font point de mal. que quand même on assisterait à la
Comédie
sans affection et sans plaisir, on ne laisserait
ieu; mais que les œuvres du monde sont l'ouvrage du Diable, et que la
Comédie
doit être mise au nombre des œuvres du monde ; qu
que la Comédie doit être mise au nombre des œuvres du monde ; que la
Comédie
, en elle-mêmeChap. 25. nous éloigne de Dieu et de
de la suite du siècle, et sur le 37 verset du Psaume 218.condamne la
Comédie
en plusieurs endroits par sa seule vanité. Saint
evient de l'Eglise, et de celui auquel on est lorsqu'on revient de la
Comédie
. Saint Augustin,Saint Augustin, livre 3, Confessi
dans ses Confessions l'amour qu'il avait avant sa conversion pour les
Comédies
, et le plaisir qu'il sentait à y être ému de doul
vera conformes à ceux des premiers siècles; ils désapprouvent tous la
Comédie
, par tous ces endroits qui se trouvent dans celle
encore plus délicate, et par conséquent plus dangereuse que dans les
Comédies
anciennes. Si quelqu'un persiste après cela à pré
éfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la
Comédie
. Vous ne devez pas être surpris, Théologien aus
avez écrite à votre ami, pour lui marquer vos sentiments touchant la
Comédie
, ait engagé quelqu’un à les réfuter. Il est vrai
i fait notre surprise. Car enfin qu’il y ait des gens qui fassent des
Comédies
, et les donnent à représenter à des Comédiens, on
iel pour ces malheureux. Qu'il y ait enfin des gens qui assistent aux
Comédies
, on ne peut qu’on ne le blâme dans la plupart, qu
homme de naissance ; la qualité ne sied pas si mal à un fauteur de la
Comédie
. On aurait pris patience ; mais on l’a perdue qua
re. Le dessein que vous avez dans votre Lettre est de justifier la
Comédie
, et de faire voir qu’elle est permise tant par ra
i en voient les représentations ; et votre justification tombe sur la
Comédie
de notre temps. Parce que vous ne pouviez pas nie
z pas nier absolument que les anciens Pères n’aient déclamé contre la
Comédie
de leur temps, vous avez pris le parti de les exp
s prétendez que les Pères n’ont condamné que ces excès, et non pas la
Comédie
prise en elle même, c’est-à-dire, purgée de ces e
mêmes défauts qui se trouvent encore dans ceux de ce temps ou dans la
Comédie
que vous prétendez justifier, et que quand Saint
es ni les autres de ces conditions ne se rencontrent point dans votre
Comédie
; et que par conséquent ce n’est pas celle que Sa
ent de tous les Pères, et de tous les Théologiens qui ont parlé de la
Comédie
; je veux m’arrêter particulièrement à ceux auxqu
venaient pas à toute sorte de Spectacles, et que les Tragédies et les
Comédies
en étaient exemptes ; et que par conséquent si el
, Tacite et quelques autres Auteurs aient quelquefois parlé contre la
Comédie
: ce qu’ils en ont dit n’est rien en comparaison
nt dit n’est rien en comparaison de ce qu’ils auraient dû dire, si la
Comédie
eût été aussi infâme que les autres Spectacles, e
, et n’est pas suffisant pour convaincre de l’infamie prétendue de la
Comédie
. Or voici la conséquence que je tire de ma remarq
ent partie de l’idolâtrie populaire, n’ayant point lieu à l’égard des
Comédies
, puisqu’il est indubitable que les Pièces de Théâ
avec beaucoup plus de liberté et de violence contre les infamies des
Comédies
, si, comme vous le prétendez, ces infamies avaien
s, si, comme vous le prétendez, ces infamies avaient été communes aux
Comédies
comme aux autres Spectacles : ainsi leur silence
ectacles : ainsi leur silence et leur affectation me persuade que les
Comédies
étaient exemptes de ces infamies. Il me semble qu
gabale après Valère Maxime et Lampridius, se soit passé dans quelques
Comédies
. Pour peu que vous y fassiez de réflexion, vous v
merces. Quoiqu’il en soit, il est constant que ce ne fut pas dans une
Comédie
, mais dans la rnaison, qu’Héliogabale parut avec
s la rnaison, qu’Héliogabale parut avec infamie ; ce ne fut pas d’une
Comédie
que Caton fut obligé de se retirer pour donner li
peut donc, avec raison, conjecturer de cette première preuve que les
Comédies
étaient exemptes des infamies des autres Spectacl
mo occiditur in hominis voluptatem 2 », il passe aux Tragédies et aux
Comédies
, dans lesquelles, à la vérité, il nous dit que l’
ens, et qui avaient été commis autrefois ; et toutes les Tragédies ou
Comédies
que nous avons des anciens en font foi et ne nous
ue ce que Saint Cyprien dit dans la suite de plus fort en parlant des
Comédies
, ne doit aussi s’entendre que d’une simple représ
ou représentât rien de mauvais, et parlant plus particulièrement des
Comédies
, il les appelle « comicas et inutiles curas », le
comicas et inutiles curas », les occupations vaines et inutiles de la
Comédie
; pour ce qui est des Tragédies, il les nomme « m
Tragédie. La manière particulière dont il parle des Tragédies et des
Comédies
, nous fait voir qu’il en avait une autre idée que
et de Tragédies ; les Fables et les Métamorphoses, qui sont celui des
Comédies
? Traite-t-on présentement d’autres sujets dans v
ce Livre avait parlé des Spectacles de Symphonie, des Tragédies, des
Comédies
, et des autres Spectacles d’une manière bien diff
nitatem. 9 » Que dirai-je de ces inutiles et vaines occupations de la
Comédie
, de ces folles clameurs de la Tragédie, je dis qu
us tirez deux conséquences. La première, que Saint Thomas parle de la
Comédie
ou des Comédiens que vous avez dessein de justifi
ous avez dessein de justifier. La seconde, qu’il justifie lui-même la
Comédie
, tant par rapport aux Acteurs, qu’aux Auteurs et
s tout ce qu’il a dit dans ces deux articles 2 et 3, en parlant de la
Comédie
seulement par occasion, l’ait justifiée telle qu’
aint Thomas exige pour rendre le Jeu permis, et sous le nom du Jeu la
Comédie
, est que la fin du Jeu ou de la Comédie soit le d
mis, et sous le nom du Jeu la Comédie, est que la fin du Jeu ou de la
Comédie
soit le divertissement ou le relâchement du corps
nsi à prendre cette première condition à la rigueur, il faudra que la
Comédie
, et que ceux qui la jouent, et que ceux qui y ass
que Saint Thomas exige pour rendre le divertissement du Jeu et de la
Comédie
permis, est qu’on ne donne point, ou qu’on ne se
Voilà les conditions sous lesquelles Saint Thomas permet le Jeu et la
Comédie
; vous en avez examiné quelques-unes, mais vous e
Thomas et les autres Théologiens ont beaucoup risqué de permettre la
Comédie
, et s’ils vous sont aussi favorables que vous vou
es de Saint Thomas que vous aviez rapportées, qu’il avait parlé de la
Comédie
, et qu’il l’avait justifiée et permise ; « qu’ain
des Spectacles des Anciens, pour marquer qu’ils ne combattent pas la
Comédie
d’aujourd’hui ; vous dites que « vous avez été bi
sur les principes incontestables que vous avez posés, selon vous les
Comédies
de leur nature et prises en elles-mêmes indépenda
je ne vois pas quel avantage vous en pourriez tirer pour justifier la
Comédie
de ce temps qu’en faisant un sophisme, et passant
e. Car, soit. Je vous accorde ce que vous dites, j’ajoute même que la
Comédie
considérée comme un Jeu, revêtue de toutes les co
’esprit. Cependant tout cela n’empêche pas que je ne soutienne que la
Comédie
que vous aviez en vue, et que vous prétendiez jus
éputée mauvaise et très dangereuse. Ne me dites pas que considérer la
Comédie
avec ces conditions, ce n’est pas la considérer e
nt illicite. J’avoue que ces conditions ne sont pas essentielles à la
Comédie
prise en général ; mais je soutiens qu’elles entr
e en général ; mais je soutiens qu’elles entrent dans la nature de la
Comédie
permise ou défendue, ou que l’on veut permettre o
i vous n’êtes pas content de cela, et que vous demandiez encore si la
Comédie
prise en général et séparée de cette condition es
c’est une question Métaphysique et inutile dans l’usage, qu’une telle
Comédie
n’est que dans votre idée, et n’a nulle réalité.
ns votre idée, et n’a nulle réalité. Si vous n’entendez par une telle
Comédie
qu’une représentation d’une action passée, sans s
. Ce qui me fait encore mieux voir que Saint Thomas, en disant que la
Comédie
n’était pas illicite en elle-même, « secundum se
peut encore mieux faire conjecturer que Saint Thomas désapprouvait la
Comédie
dans l’usage, c’est qu’il y a beaucoup d’apparenc
ue vous insérez des paroles de Tertullien, que le Cirque ou plutôt la
Comédie
considérée en elle-même, n’est pas plus mauvaise
fait dans les Spectacles. Dites après cela qu’il faut raisonner de la
Comédie
comme du fer, des herbes, des Anges, etc. et que
échant usage que les hommes en font, il faut dire la même chose de la
Comédie
, comme si la Comédie était l’ouvrage de Dieu. Je
hommes en font, il faut dire la même chose de la Comédie, comme si la
Comédie
était l’ouvrage de Dieu. Je veux croire que c’est
ne condamne pas absolument les Danses, les Chants, les Opéra, et les
Comédies
» : et moi je trouve plus de facilité à juger tou
, il condamne en même temps les Danses et les chants des Opéra et des
Comédies
, puisque l’amour profane et lascif y règne et dom
ion d’être surpris, ou votre ami de voir prouver l’indifférence de la
Comédie
en elle-même par Tertullien et Saint Cyprien, ou
se d’esprit. Vous appuyez encore cette preuve de l’indifférence de la
Comédie
par l’autorité de Saint Bonaventure, de Saint Ant
iez vous contenter de citer les endroits où Saint Antonin parle de la
Comédie
, sans lui faire dire dans d’autres ce qu’il n’a p
3, §. 14, et dans la 3e Partie titre 8. Chapitre 4. § 12, parle de la
Comédie
; mais lisez bien ce qu’il en dit19, et vous verr
ermé contre votre intention. Comment donc avez-vous pu attribuer à la
Comédie
ce que ce Saint ne dit que de la conversation, en
us n’avez pas cité en quel endroit de son Introduction il parle de la
Comédie
; si c’est de son Chapitre 23. de la 1ère Partie
sentiment, je ne vois pas que Saint François de Sales y considère la
Comédie
d’une autre manière que Saint Thomas. Il dit d’ab
a Comédie d’une autre manière que Saint Thomas. Il dit d’abord que la
Comédie
en sa substance est indifférente ; mais cependant
ns dont on peut faire un bon et méchant usage. Peu après il parle des
Comédies
honnêtes, et c’est à celles-là seulement qu’il pe
e, elle se la défend assez elle-même ; d’ailleurs s’il permet quelque
Comédie
, ce sont les honnêtes seulement, qu’il croit cepe
Cette précaution fait d’abord voir que Saint Charles se défiait de la
Comédie
, et qu’il ne la croyait pas si honnête et si inno
si innocente que vous. D’ailleurs cette permission qu’il donnait à la
Comédie
sous cette condition, ne l’engageait pas beaucoup
pied ; mais il y a apparence qu’il n’y aurait pas tant de foule à la
Comédie
: car la plupart n’y cherchent que le plaisir qu’
trop interrompu, des conditions que Saint Thomas exige pour rendre la
Comédie
un divertissement licite. Je vais tâcher de renfe
t Thomas exige, est que l’on prenne le divertissement du Jeu ou de la
Comédie
, pour le soulagement et délassement du corps ou d
honnête récréation. Voilà donc d’abord quelle doit être la fin de la
Comédie
, et celle que les Comédiens doivent se proposer ;
ofession, selon la règle de Saint Thomas. Venons à ceux qui vont à la
Comédie
. .De tous ceux qui y courent en foule, combien pe
us serez sans doute obligé de réduire le nombre de ceux qui vont à la
Comédie
pour délasser le corps ou l’esprit à quelques gen
euse. J'avoue que ces gens là pourraient peut-être bien assister à la
Comédie
avec moins danger et moins de mal que les autres,
mbien peu en trouverez-vous qui se proposent cette fin en allant à la
Comédie
? le nombre en sera bien petit. Mais pour ces jeu
de commerces, qu’elles cherchent ou à commencer ou à entretenir à la
Comédie
; pour ces fainéants de profession, ces batteurs
fainéants de profession, ces batteurs de pavé, dont la présence à la
Comédie
est la fin d’une journée inutile et pour eux et p
ur eux et pour le public, tant d’autres enfin de ce caractère dont la
Comédie
est remplie : quel besoin ont-ils, je vous prie,
die est remplie : quel besoin ont-ils, je vous prie, de chercher à la
Comédie
à délasser leur corps ou leur esprit ? est-ce ce
vous vous congratulez de votre triomphe. Vous dites page 17 que « la
Comédie
est un tableau où sont représentées des histoires
« vous ne trouvez rien que de fort bon dans le premier dessein de la
Comédie
, où l’on doit peindre le vice avec les plus noire
atiquer ». Voilà sans doute une belle idée que vous nous donnez de la
Comédie
, et qui ne la connaîtrait que par là, n’en pourra
ui est un peu plus profonde, je soutiens que le premier dessein de la
Comédie
est entièrement corrompu, et renversé dans celle
ant de finir de parler plus particulièrement du premier dessein de la
Comédie
, de sa fin et de ses effets ; ainsi j’en parlerai
s-vous page 8, trois moyens fort aisés de savoir ce qui se passe à la
Comédie
. Le premier est de s’en informer à des personnes
est de juger par les Confessions des fidèles du mauvais effet que les
Comédies
produisent dans leur cœur. Le troisième est la le
s Comédies produisent dans leur cœur. Le troisième est la lecture des
Comédies
. » Le quatrième que j’ajoute, est d’y assister et
tude des trois premiers moyens, et que vous n’avez pu trouver dans la
Comédie
, la moindre apparence des excès que les saints Pè
l’horreur qu’elles ont pour le péché ne laissent pas d’assister à la
Comédie
. Il faut que vous demeuriez d’accord que quand la
sister à la Comédie. Il faut que vous demeuriez d’accord que quand la
Comédie
ne serait pas une occasion prochaine de péché pou
s ne nous dites pas les raisons qu’elles pouvaient avoir d’aller à la
Comédie
: ainsi permettez-moi de douter de leur horreur p
r là que suivant la pensée de Saint Chrysostome, et l’appliquant à la
Comédie
quelque indifférente qu’elle puisse être dans vot
dis-je, pour que tout le monde la doive éviter. Et pour croire que la
Comédie
ne nous est pas une occasion prochaine, ce n’est
uelles on ne pèche pas toujours. Cependant si nous appliquons à notre
Comédie
ce que Saint Clément d’Alexandrie a dit de celle
aculum. 23 » Ajoutez à tout cela que quand même on supposerait que la
Comédie
serait une occasion éloignée pour certaines perso
blâmable. Ce n’était donc pas des personnes qui assistent encore à la
Comédie
qu’il fallait consulter, pour savoir s’il y a du
llait plutôt consulter des personnes qui ayant autrefois assisté à la
Comédie
, n’y assistent plus présentement, et s’en sont re
brassée et pratiquée depuis plusieurs années qu’il avait abandonné la
Comédie
, après avoir été contemporain de Molière, et avoi
pénitence du père. Enfin pour savoir s’il y a du mal d’assister à la
Comédie
, il fallait vous adresser aux personnes dont je v
. Ces personnes vous auraient sans doute tenu un autre langage sur la
Comédie
que celles que vous avez consultées, qui avec l’h
rle, pensent comme moi, et qu’elles ne s’éloignent présentement de la
Comédie
avec autant de soin, qu’elles ont pu avoir d’empr
occasions. Comme elles ont éprouvé par leur propre expérience que la
Comédie
leur a souvent été une pierre d’achoppement elles
us vous êtes servi pour savoir ce qu’il pouvait y avoir de malin à la
Comédie
, vous a mieux réussi et a été plus capable de vou
r par les Confessions des fidèles du mauvais effet que produisent les
Comédies
dans leur cœur : car, ajoutez-vous, il n’est poin
que vous avez confessées ne se sont point accusées d’avoir péché à la
Comédie
, donc elles sont innocentes. Prétendiez-vous qu’o
ux ne s’accusera pas d’avoir mis la main à la plume pour justifier la
Comédie
, et d’avoir par là causé un grand scandale et fai
enterez de ce qu’ils vous diront ; et s’ils ne vous disent pas que la
Comédie
ait fait aucun méchant effet en eux, s’ils ne se
En vérité, pouvez-vous vous vanter de savoir par la Confession que la
Comédie
ne produit aucun méchant effet, tant que vous n’a
écheur se donne sincèrement à Dieu, s’il a été autrefois entêté de la
Comédie
, la première marque qu’il donne de sa conversion,
oi un seul pécheur, qui dans quelque entêtement qu’il ait été pour la
Comédie
, le conserve après et pendant sa conversion ; et
dire. On se persuadera bien de pouvoir accommoder la passion pour la
Comédie
, avec une vie réglée selon les maximes du monde ;
e pouvaient pas vous faire connaître le mal qu’il y a d’assister à la
Comédie
: c’étaient des malades ou qui ne connaissaient p
jugez du fond de la chose par vous-même ; et n’ayant pu assister aux
Comédies
, par la lecture que vous en avez faite, vous vous
plusieurs sens. Ce sont ces mêmes paroles qu’on a substituées dans la
Comédie
à la place des saletés ; par là on n’a pas éloign
cette justice à votre ami Boursault, que son Esope est peut-être une
Comédie
des plus modestes dans les Vers, que l’on ait enc
e sont remplies. Ceux qui dans ces derniers temps ont écrit contre la
Comédie
ont rapporté des Vers de Tragédies les plus dange
ont déjà dit. Je ne vois pas que ces Auteurs aient rien rapporté des
Comédies
, je ne sais si c’est par scrupule ; pour moi je m
dre de plus sale qu’une Règle de Despaute que l’on fait dire dans une
Comédie
ou Farce à un enfant pour leçon, que les Ecoliers
gereux soit dans la Poésie, soit dans la représentation de toutes les
Comédies
. Mais dispensez-moi de les étaler ici, je ne le p
’examen de la seconde condition que Saint Thomas exige pour rendre la
Comédie
un Jeu et un plaisir permis ; mais je ne suis att
vous persuader que cette seconde condition ne se trouve pas dans les
Comédies
que vous avez eu dessein de justifier. La plupart
u de gens y iraient : et par conséquent ce n’est pas en faveur de vos
Comédies
que Saint Thomas a parlé, quand il a exigé cette
, ou je vous répondrai que toutes les maximes que vous trouverez à la
Comédie
contraires aux maximes de l’Evangile et de la Rel
mps de Molière, ne peut-il pas arriver encore tous les jours dans vos
Comédies
, et n’y arrive-t-il pas en effet. Rayez-en donc c
ème précaution est, que dans le plaisir que l’on prend au Jeu ou à la
Comédie
, on ne dissipe pas entièrement l’harmonie de l’âm
ici où il faut parler plus particulièrement du premier dessein de la
Comédie
, de la fin, et de ses effets. L’harmonie de l’âme
er, fomenter, et fortifier ces passions. Or c’est ce que fait la
Comédie
de notre temps. Vous en demeurez d’accord page 46
ment si je vous fais voir que le dessein, la fin et tout le but de la
Comédie
d’à présent est d’exciter et d’émouvoir les passi
r hasard qu’elle les excitera. J’avoue que le dessein et la fin de la
Comédie
ou plutôt de la Tragédie dès son premier commence
vous n’avez pas connu, ou que vous avez tu par adresse. Parce que la
Comédie
n’excite pas toujours les passions, vous avez cru
que par hasard : et moi je prends le contre-pied, et je dis que si la
Comédie
dans l’usage ordinaire d’à présent n’excite pas t
tre pensée sans la prouver ; mais voici comme je prouve la mienne. La
Comédie
de ce temps ne peut avoir d’autre dessein que cel
les passions soient excitées, il est évident que tout le but de notre
Comédie
est de les exciter, que ce n’est pas par hasard q
une expression passionnée sur le tempérament des hommes. En effet la
Comédie
en nous peignant les passions d’autrui, émeut not
ous dites ; mais parce que c’est la fin et le véritable dessein de la
Comédie
. De là vient que si une Pièce de Théâtre n’est re
; mais vous supposez faux quand vous avancez, sans le prouver, que la
Comédie
est de cette nature. Qu'une belle femme aille don
un mot tous ces exemples ne prouvent rien pour la justification de la
Comédie
. Vous auriez pu vous dispenser aussi de rapporter
ques-uns » ; vous servant de cet exemple pour prouver, que quoique la
Comédie
ne nuise que par accident dans vos principes, il
s faire de frivoles objections ? Quelqu’un vous a-t-il accordé que la
Comédie
que vous vouliez justifier ne fut nuisible que pa
de conclure que l’harmonie de l’âme ne peut être que dissipée par la
Comédie
, puisque cette harmonie consiste dans le calme de
isque cette harmonie consiste dans le calme des passions et que votre
Comédie
les excite et les émeut. « Mais, dites-vous page
z de près, vous verrez peut-être que la seule raison pour laquelle la
Comédie
ne leur a point fait, disent-ils, de mal, ni de m
ntis du poison par les préparatifs qu’ils avaient, n’étant allés à la
Comédie
que par complaisance ou obéissance, comme une fem
ou à la Cour : car comme je suppose que ces gens-là ne vont pas à la
Comédie
de leur mouvement, ni par inclination et par leur
ntendre et sans les examiner ; il se peut faire qu’ils assistent à la
Comédie
sans péché et sans y recevoir aucune méchante imp
s péché et sans y recevoir aucune méchante impression, non pas que la
Comédie
telle qu’on la représente à présent ne soit mauva
i faute d’instruction ou de connaissance sur cette matière, vont à la
Comédie
sans savoir le mal ou le danger qu’il y a. Au re
urrait prétendre que certaines personnes qui iraient quelquefois à la
Comédie
, n’offenseraient pas Dieu, du moins mortellement,
u que ces personnes ne recevraient point de mauvaise impression de la
Comédie
, ou que leur exemple ne causerait point de scanda
la de dépense blâmable, qui contribuât en partie à faire subsister la
Comédie
. On aime mieux laisser à la discrétion des Confes
iez page 48, que « quand quelqu’un s’apercevra du méchant effet de la
Comédie
, il n’a qu’à n’y pas retourner ». Voilà un expédi
ans l’innocence, s’apercevra bien que depuis le temps qu’elle va à la
Comédie
, la partie inférieure de son âme n’est plus si so
aut qu’elle en meure : ainsi cette jeune personne a pris plaisir à la
Comédie
. En voilà assez, elle a été flattée dans ses pass
ur en venir à bout que de la porter à lire les Romans et à aller à la
Comédie
ou à l’Opéra. Quand il lui en a une fois donné l’
ne parle que de l’Opéra, tout ce qu’il en dit peut être appliqué à la
Comédie
, comme je ne prétends rien dire de la Comédie que
peut être appliqué à la Comédie, comme je ne prétends rien dire de la
Comédie
que l’on ne puisse appliquer à l’Opéra. Après avo
rtrait ne convienne qu’à l’Opéra, et qu’on n’est pas si sensible à la
Comédie
: car il y en a qui prétendent qu’on l’est davant
Rôle de tendresse ? D’où vient tout cela, c’est qu’infailliblement la
Comédie
telle qu’elle est à présent, excite pour l’ordina
n’arrive pas toujours. Mais si cela est vrai dans ceux qui vont à la
Comédie
, que dirons-nous des Auteurs et des Acteurs. Je c
sion dans celles que l’on a sollicitées d’entrer ou à l’Opéra ou à la
Comédie
, et qui s’en sont défendues. J’en ai trouvé qui m
ne manquait pas d’esprit, remarqua qu’il n’en destinait point pour la
Comédie
, et lui dit qu’il était surpris que de tant d’enf
ristianisme, et qui le sape plus dans le fondement que l’esprit de la
Comédie
. J’en ai été peut-être aussi entêté qu’un autre,
concluons enfin que l’harmonie de l’âme est entièrement dissipée à la
Comédie
, puisqu’on y perd ordinairement les sentiments de
Vous dites page 3, que vous auriez « bientôt décidé la question de la
Comédie
, si l’Ecriture Sainte s’en expliquait de quelque
qu’on n’y trouvera point de précepte formel et particulier contre la
Comédie
». Vous avez bientôt oublié ce que vous venez de
mel, et vous prétendez qu’il n’y en a point dans l’Ecriture contre la
Comédie
, appuyant votre sentiment sur celui de Tertullien
ire : Comment pouvez-vous prétendre que l’Ecriture n’a pas défendu la
Comédie
? comme si elle ne l’avait pas assez suffisamment
arlé dans l’Ecriture, vous prétendez justifier celles des Opéras, des
Comédies
et des autres Spectacles, comme faisaient les Chr
teras legere. 31 » Il n’est pas nécessaire que Dieu, pour défendre la
Comédie
, en ait fait un précepte formel dans l’Ecriture :
n n’en voit point qui défende à un Religieux d’écrire en faveur de la
Comédie
; cependant quand vous voudrez, je vous ferai voi
Ecriture que cela lui est défendu. En un mot, c’est assez pour que la
Comédie
soit défendue dans l’Ecriture, que nous y trouvio
ceux dont elle peut elle-même tirer son origine, entre lesquels et la
Comédie
il y a un fatal enchainement : car c’est assez po
a un fatal enchainement : car c’est assez pour aimer et rechercher la
Comédie
, que d’être dans certains dérèglements du siècle
c’est assez aussi pour tomber dans ces dérèglements que d’aller à la
Comédie
. Or vous pouvez comprendre la défense de toutes c
ien, Chapitre 14, ou dans la condamnation des péchés qui règnent à la
Comédie
, comme il dit Chapitre 20, ce qui prévient même l
oncupiscences du siècle n’y règnent pas moins que dans les autres. La
Comédie
est donc défendue et condamnée par l’Ecriture, et
iez pas, ou que vous ne disiez pas que ce ne sont que les excès de la
Comédie
que les Conciles ont condamné : en voici trois ou
nt que vous avez remarqué page 23, qu’on s’est adouci en faveur de la
Comédie
dans la suite des temps, parce que le Théâtre se
âtre se purifiait : car ces Conciles n’ont pas seulement condamné les
Comédies
des anciens, mais aussi celles qui se représentai
1584, exhorte tous les Chrétiens d’éviter autant qu’ils pourront, les
Comédies
et les autres Spectacles, « mimos quantum fieri p
irez ce que vous dites, que « ce Cardinal approuva dans ce Synode les
Comédies
modestes et honnêtes ». (Quand il l’aurait fait,
ux, et avec autant de véhémence qu’il leur sera possible, combien les
Comédies
qui sont la source et la base presque de tous les
ère Partie des Actes du Synode de l’an 1572, ne paraisse défendre les
Comédies
que les jours de Dimanche et de Fête, on n’a qu’à
e suffisant pour vous faire voir que les autres Pères ont condamné la
Comédie
, et qu’ils n’ont pas seulement déclamé contre les
es Théâtres que dans les autres Spectacles : car on ne parle dans les
Comédies
que de l’incontinence des filles et des amours de
ibus meretricum. 37 » Voilà donc ce qui porte Lactance à condamner la
Comédie
. A votre avis, approuverait-il la vôtre ? Y parle
s sans doute, et cependant cela n’empêche pas qu’il ne condamne leurs
Comédies
. D’ailleurs vous me faites pitié avec votre corre
quelqu’un s’est avisé d’être surpris qu’on ne se convertisse pas à la
Comédie
? non sans doute, on s’en moquerait. Je m’aperçoi
ctance, reprenons-le pour un moment. Après que ce Père a condamné les
Comédies
et les Tragédies, il passe aux Farceurs et aux Bo
ienne mieux à tout ce qui se passe aujourd’hui dans vos Farces et vos
Comédies
, et je ne vois pas aussi qu’on en puisse trouver
ue je ne puisse avec raison adresser à tous ceux qui vont encore à la
Comédie
? Ne puis-je pas leur dire avec Salvien qu’ils ne
s, pages 24 et 25, toutes les déclamations des saints Pères contre la
Comédie
, ne doivent pas faire tant d’impression sur notre
n ne fait pas tant les scrupuleux sur ce Chapitre que sur celui de la
Comédie
, et qu’on ne fait pas difficulté de s’habiller se
ge modéré et innocent, l’on peut aussi interpréter leurs paroles, des
Comédies
impies et déshonnêtes, et non pas de celle où l’o
vous ne prouviez un peu plus solidement que vous n’avez fait, que la
Comédie
que vous prétendiez justifier, est conforme aux r
radouci sur le luxe, on doit prendre quelque juste tempérament de la
Comédie
». Vous supposez faux, car votre conséquence ne s
der je dis que puisque de votre propre aveu les Pères ont condamné la
Comédie
de la même manière que l’intempérance ; il est ai
’intempérance ; il est aisé de conclure que les Pères ont condamné la
Comédie
que vous vouliez justifier. Et je tire cette cons
ments, et du désir que vous témoignez que l’on prenne à l’égard de la
Comédie
, le même tempérament que vous supposez que l’on a
comme eux, non seulement le luxe et l’intempérance, mais encore votre
Comédie
telle quelle est à présent, sans recevoir aucun t
quelle est à présent, sans recevoir aucun tempérament, ni touchant la
Comédie
, ni sur le luxe et l’intempérance ; que je condam
ît sans réponse. Sans examiner tous les Rituels qui parlent contre la
Comédie
, qui ne sont pas en petit nombre, quand il n’y au
t. Sans examiner aussi la manière dont ces Rituels. parlent contre la
Comédie
, aussi bien vous paraissiez demeurer d’accord qu’
épondez à leur autorité qu’en prétendant que leur défense touchant la
Comédie
, n’est pas plus forte et plus expresse que celle
’aucune utilité ni d’aucun secours. Or le Rituel de Paris condamne la
Comédie
et défend d’administrer les Sacrements aux Comédi
la différence qu’ils mettent entre la défense des autres Jeux et des
Comédies
: Car pour les Rituels et les Canons [ils] n’en m
trouverez vous-même de la différence entre la défense des Jeux de la
Comédie
, soit à cause de l’excommunication qui est attach
e serait égal [sic] dans les Jeux immodérés et excessifs, et dans les
Comédies
déshonnêtes, vous devrez croire que la défense en
, avec toute la conduite de Monseigneur l’Archevêque. S’il croyait la
Comédie
si scandaleuse, n’emploierait-il pas toute son au
seigneur de Paris a fait paraître son zèle contre les désordres de la
Comédie
, et l’aversion qu’il a pour cette profession, les
à pareil traitement. Dites après cela que Monsieur de Paris tolère la
Comédie
, parce qu’il ne la détruit pas : ce n’est pas tou
ouche, je vous demande si le Roi, quelque protection qu’il donne à la
Comédie
et aux Comédiens, a jamais obligé MM. les Curés d
ement que vous tirez de cette protection, pour la justification de la
Comédie
, n’est guère solide. Vous n’avez pas lieu non plu
stricte prohiberentur. 40 » Je crois avoir suffisamment prouvé que la
Comédie
que vous avez prétendu justifier, est non seuleme
res : car si celles dont nous avons déjà parlé, se trouvaient dans la
Comédie
de notre temps, il ne serait pas difficile de fai
ne s’y trouve pas. En effet, je vous avais une fois convaincu que la
Comédie
que vous avez voulu justifier, n’est pas un plais
regarde la circonstance du temps, je puis me servir pour condamner la
Comédie
, par rapport au temps, des mêmes endroits de Sain
dire que « les Chrétiens de son temps n’allaient pas simplement à la
Comédie
, mais qu’ils y étaient si fort attachés, qu’ils d
e ce temps que vous voulez justifier. A votre avis ceux qui vont à la
Comédie
ou les Dimanches et Fêtes, ou les autres jours so
ses ? Ces Dames mondaines qui font en dînant une partie d’Opéra ou de
Comédie
, et qui envoient sur le champ un laquais retenir
e mauvais désirs’. Trouve-t-on, ajoutez-vous, rien de pareil dans nos
Comédies
? » Je n’examine pas les paroles de Saint Jean de
corde à la Foire, ou de ceux qui sont les piliers de l’Opéra ou de la
Comédie
. Et quand il ajoute que ces gens entendaient des
dont j’ai déjà parlé. Pour ce qui est de ce que vous ajoutez, que vos
Comédies
commencent à cinq ou six heures, quand l’Office e
: tout cela est vrai et faux en partie. Vous savez mal l’heure de la
Comédie
, les portes en sont ouvertes longtemps avant que
vant Dieu de tout le mal qui se fait dans le même temps, surtout à la
Comédie
. Mais quand cela ne serait pas, et que la Comédie
temps, surtout à la Comédie. Mais quand cela ne serait pas, et que la
Comédie
commencerait à la même heure que le Sermon, il n’
Sermon, il n’y aurait ni plus, ni moins de monde au Sermon ; ou à la
Comédie
; puisque comme je vous ai déjà dit, et que tout
nt assisté l’après-midi au Service divin qui se trouvent le soir à la
Comédie
. Ainsi toutes vos précautions sont inutiles et qu
ynode de Milan dont j’ai déjà parlé, ce grand Prélat avait cru que la
Comédie
était particulièrement défendue les jours de Dima
se mortifier en ce temps. Il faut que sans y penser vous regardiez la
Comédie
comme un plaisir opposé à l’esprit de pénitence,
d’en avoir été si peu pénétré, et d’avoir eu l’esprit plus rempli de
Comédies
que de l’Evangile et des Epîtres de Saint Paul, q
n que vous faites page 55, du repos que l’on prend les Dimanches à la
Comédie
, avec celui que Dieu prit le septième jour. Qui c
Les Pères nous ont sans doute laissé de belles déclamations contre la
Comédie
; mais il ne paraît pas qu’ils reprochent aux Chr
ce que ne font pas ceux qui dans ces jours consacrés à Dieu vont à la
Comédie
, où ils ne sauraient prendre le repos du Seigneur
aquelle les Chrétiens sont obligés. Cela étant, il est évident que la
Comédie
doit être encore plus défendue les Dimanches et l
plus de raison qu’on ne pourra jamais faire entrer l’assistance à la
Comédie
dans la sanctification du Sabbat que Dieu nous or
ez eu d’appuyer sur Saint Thomas votre sentiment de l’assistance à la
Comédie
le jour de Dimanche ; et de faire dire à ce Saint
s verrez qu’il ne parle point en cet endroit en aucune façon ni de la
Comédie
, ni du Dimanche. Pourquoi nous tromper et nous do
la circonstance des lieux, j’avoue avec vous qu’on ne joue pas votre
Comédie
dans des Eglises, qu’on ne s’est pas même avisé d
voir qu’on a toujours mis une grande différence entre ces Jeux et vos
Comédies
; et que vous devez en mettre encore entre elles,
es personnes, j’avoue encore avec vous que les Acteurs qui jouent vos
Comédies
, ne sont pas des personnes consacrées ni vouées a
demeurent dans leur état. Pour ce qui est de ceux qui assistent à la
Comédie
, vous tombez dans une contradiction manifeste : c
s difficulté d’y assister : ce qui est, dites-vous, une marque que la
Comédie
est si pure et si régulière, qu’il ne peut y avoi
ie par des Religieux qui ont bien d’autres sentiments que vous sur la
Comédie
, et ce n’est pas sur leurs esprits que je crains
et les conditions que Saint Thomas exige pour rendre le plaisir de la
Comédie
licite. Il s’agit présentement de concilier les s
que quand les Pères avec Tertullien et Saint Cyprien ont condamné la
Comédie
, parmi toutes les raisons dont ils se sont servis
-à-dire, une décision de Morale des plus importantes à la tête de ses
Comédies
; vous mériteriez, dis-je, qu’on finît cet ouvrag
ous défendre toujours de donner par écrit votre sentiment touchant la
Comédie
. Un Théologien ne doit mettre la main à la plume
evenu des égarements de sa jeunesse, n’oubliait rien pour détruire la
Comédie
et pour en faire voir le danger. On aurait trouvé
é ce renversement étrange. Quoi ! un Religieux prendre le parti de la
Comédie
, pendant qu’un Prince du Sang l’aurait combattue
int eu de Prédicateur qui n’ait pendant ce temps là déclamé contre la
Comédie
. J’en connais qui l’ont fait plusieurs fois contr
ant peut-être encore le désir et le penchant qu’elles avaient pour la
Comédie
, par quelque reste de piété, n’auront pas mieux a
] Comprendre : l’harmonie de l’âme est fort ébranlée (…) en ce que la
comédie
excite…
CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la
Comédie
, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Gr
nsiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les
Comédies
Grecques. Lorsqu’après avoir admiré une Muse q
ût, parce qu’il ne peut y avoir d’alliance entre la Tragédie & la
Comédie
, deux espéces de Poësie, entierement opposées l’u
’autre doit toujours rire, & tel étoit le caractere de la Vieille
Comédie
. Destinée à l’amusement d’une vile Populace, elle
de rendre utile, non pas aux mœurs, mais au Gouvernement public, une
Comédie
si folle & si obscéne. Au milieu des bouffonn
tigé sur leur Théâtre, ce Dieu en rioit lui-même. Cette liberté de la
Comédie
cessa lorsqu’Athenes eut perdu la sienne : la nou
de la Comédie cessa lorsqu’Athenes eut perdu la sienne : la nouvelle
Comédie
fut très-différente. Par les passages qui nous re
mot pour eux, peut n’en être point un pour nous. Cependant une de nos
Comédies
, entierement imitée d’une Comédie Grecque, a été
un pour nous. Cependant une de nos Comédies, entierement imitée d’une
Comédie
Grecque, a été mise au nombre de nos bonnes, puis
de ce sel, je vais rechercher la nature du plaisir que nous cause la
Comédie
. J’ai dit que la Tragédie avoit à Athenes précéd
ause la Comédie. J’ai dit que la Tragédie avoit à Athenes précédé la
Comédie
, parce que les Poëtes trouverent qu’il leur étoit
ment que la Tragédie nous procure un plaisir plus vif que celui de la
Comédie
. La Tragédie qui excite en nous les deux Passions
, la jouissance d’un Bien, que ne nous procure pas l’enjouement d’une
Comédie
. Le rire n’est pas toujours le témoignage de la j
a grossiereté des choses est jointe à l’obscénité des paroles (que de
Comédies
condamnées !) Si rerum turpitudini adhibetur verb
u’on trouve des traits de ce genre dans Plaute, & dans la vieille
Comédie
d’Athenes. Dans Ménandre & dans Terence on ne
Romani veteres atque urbani sales. Ce sel de l’Esprit assaisonne les
Comédies
d’Aristophane, les écrits de Lucien, & ceux d
t risus. Que de Livres ennuieux, intitulés Faceties ! Que d’anciennes
Comédies
Italiennes très-ennuieuses, quoiqu’ornées de ce t
defendit orationem. Des traits fins & enjoués, répandus dans une
Comédie
ne suffisent pas : il faut savoir donner à toute
dans une Comédie ne suffisent pas : il faut savoir donner à toute la
Comédie
un tour plaisant. La Poësie Dramatique est toute
sant. La Poësie Dramatique est toute Action, & toute Action de la
Comédie
doit paroître plaisante. Un bon Poëte Comique fai
très-fin railleur, & ne pas savoir donner ce tour plaisant à une
Comédie
. Cervantes qui par sa fine raillerie, est si admi
lerie, est si admirable dans son D. Quichotte, ne l’est plus dans ses
Comédies
. Rousseau qui possédoit le talent de l’Epigramme,
dans le genre Comique, dont il avoit beaucoup étudié la Théorie. Ses
Comédies
ne sont point plaisantes. Il en estimoit une surt
oit séduit des gens d’esprit. On rapporte que Menage sortant de cette
Comédie
, dit à Chapelain, nous admirions vous & moi,
que c’étoit qu’un pareil respect. De quel genre étoient les anciennes
Comédies
des Italiens, & dans quel Ville celle qui est
naturelles du Stile. Sa Versification est la seule qui convienne à la
Comédie
, & sa Prose même a un agrément que peu de per
reprendre. Corneille qui avoit mis à la mode parmi nous le goût de la
Comédie
Espagnole, à la tête d’une Piéce qu’il avoit inti
de la Comédie Espagnole, à la tête d’une Piéce qu’il avoit intitulée
Comédie
Héroïque, avoit avancé que la Comédie peut se pas
une Piéce qu’il avoit intitulée Comédie Héroïque, avoit avancé que la
Comédie
peut se passer du Ridicule. Lorsque Moliere qui n
outumés à une censure enjouée du Ridicule, mourut, Boileau regarda la
Comédie
comme morte avec lui. Ses successeurs ont pris un
; majestueux, est très-souvent dangereuse, que pourrois-je dire de la
Comédie
, Poëme où regne la liberté, l’enjouement, & l
Il n’est pas impossible qu’elle soit une censure innocente ; mais les
Comédies
qu’on peut appeller innocentes, sont si rares, qu
PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la
Comédie
. Premier Obstacle. Penchant des François à
principaux obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la
Comédie
, est, selon moi, le penchant universel qu’ont les
is romans qui vivent quelques mois : l’obstacle à la perfection de la
Comédie
qui semble naître de l’inclination des François p
nt dû travailler à l’affoiblir. La preuve en est que plusieurs bonnes
Comédies
, dans lesquelles les Auteurs ont mis plus de chos
p; les vertus sont traités le plus à fond, sont aussi suivies que des
Comédies
bouffonnes. Ce premier obstacle cessera donc d’en
se idée où sont nos Auteurs comiques, que les caracteres propres à la
Comédie
sont épuisés. Le second obstacle qui s’oppose
Le second obstacle qui s’oppose parmi nous à la perfection de la
Comédie
, vient de l’opinion où sont nos Auteurs, que les
ent de l’opinion où sont nos Auteurs, que les caracteres propres à la
Comédie
sont épuisés, & de ce qu’ils regardent comme
ts qui ont été traités. Quant à l’opinion où sont nos Auteurs, que la
Comédie
ne trouve plus de caracteres sur lesquels elle pu
es ames disposées à goûter les maximes de la sagesse ; & quand la
Comédie
ne corrigeroit les mœurs que de quelques particul
. Chacun a sa maniere de voir & de se représenter les choses. Une
Comédie
traitée sous différens points de vue, deviendroit
ier. D’ailleurs, s’il est vrai que les principaux sujets propres à la
Comédie
ayent été traités, & si nos Auteurs se font u
ndroient-ils. Alors bien loin de mériter du blâme pour avoir fait une
Comédie
sur un sujet déjà traité, ils auroient la gloire
té inutiles entre les mains d’un autre. Ce second obstacle à la bonne
Comédie
ne demande donc pour être détruit, qu’un peu de c
Le troisieme obstacle qui s’oppose parmi nous à la perfection de la
Comédie
, n’est pas si aisé à détruire que les deux premie
nnes qui n’ont point envie de s’en corriger. On peut donc dire que la
Comédie
n’a eu jusqu’ici parmi nous que le droit de se sa
e laisse à décider à tout Lecteur raisonnable. Que doit donc faire la
Comédie
pour être utile aux Mœurs ? Il faut qu’elle sonde
, malgré ses déguisemens apparens. Malheur aux hommes si une pareille
Comédie
tombe par la cabale des gens corrompus, qui craig
us, qui craignent de se voir démasqués. Ainsi fut persécutée jadis la
Comédie
de l’Imposteur de Moliere, par la rage de ceux qu
& dernier obstacle qui s’oppose parmi nous à la perfection de la
Comédie
; c’est le défaut de liberté qui l’empêche d’expo
le qu’à la multitude. Le but du Gouvernement en imposant silence à la
Comédie
sur certains états, est sans doute d’empêcher les
c que pour lever ce dernier obstacle, le Gouvernement abandonnât à la
Comédie
tous les vices de quelque nature qu’ils fussent,
donc à la place de la licence, & la vertu à la place du crime. La
Comédie
auroit donc la gloire de travailler à la correcti
rois pas qu’on me fasse un crime de la liberté que je demande pour la
Comédie
; car qu’ont a craindre de la satire ceux qui fon
pures, & plus il désire d’avoir des Administrateurs vertueux. La
Comédie
concourroit donc aux vues du Gouvernement, en eff
ntentions s’éloigneroient des siennes. Je n’entends pas par-là que la
Comédie
désigne en aucune maniere des gens actuellement e
ivre ou à éviter. Tels sont les moyens que je propose pour rendre la
Comédie
utile aux mœurs. Le nouveau jour sous lequel je l
vaincu que je sois de la vérité de mes réflexions sur l’essence de la
Comédie
, je les soumets à l’examen du public, sans m’enga
Comédie
. Dans l’usage ordinaire, on prend le nom de Com
Comédie. Dans l’usage ordinaire, on prend le nom de
Comédie
pour toute sorte de poème dramatique ; c’est-à-di
; c’est-à-dire, pour tous les ouvrages qu’on destine au Théâtre, soit
Comédie
, Tragédie, Tragi-comédie ou Pastorale. Mais propr
que grande infortune, qui se trouve suivie d’un heureux événement. La
Comédie
est une représentation naïve et enjouée d’un évén
oit avoir été inventé par le Tasse l’an 1573. Quant à l’origine de la
Comédie
, quelques-uns croient qu’elle est un effet de la
isèrent de donner au peuple des spectacles publics, entre lesquels la
Comédie
était des premiers ; tant pour ôter à ceux qui vi
donner de l’aversion pour les défauts. Les Romains ne jugèrent pas la
Comédie
moins utile que les Grecs : ce que Cicéron témoig
t ordonné : Il est à propos de rapporter ici quel fut l’origine de la
Comédie
en France. Elle vient d’une Confrérie de la Passi
doyer de M. le Maître, pour lors Avocat Général, l’on mêlait dans ces
Comédies
de piété des farces et des discours lascifs au co
es difficultés s’étant formées dans une Paroisse de Paris touchant la
Comédie
, on jugea à propos de consulter en Sorbonne quelq
au fond, et sans examiner la question principale, qui est celle de la
Comédie
même ; ce qu’ils firent dans le cas suivant, en a
ages qui parurent alors sur cette matière. Questions concernant la
Comédie
. CAS I. I. La ComédieCe cas a été imprimé s
t être condamnée dans son usage et avec ses circonstances. II. Si la
Comédie
est mauvaise, tous ceux qui y coopèrent d’une man
°. Ce que l’on doit dire des Comédiens, et de ceux qui assistent à la
Comédie
? 2°. Des Auteurs qui composent les Pièces pour l
èces pour le Théâtre, et généralement de tous ceux qui coopèrent à la
Comédie
? 3°. Si l’on doit dire la même chose de l’Opéra
t dire la même chose de l’Opéra ? 4°. Si une personne peut aller à la
Comédie
par une simple complaisance pour ses parents ? Le
r ses parents ? Les raisons de douter, sont que les spectateurs de la
Comédie
sont comme en possession de jouir d’un divertisse
ien, Salvian. lib. 6. de Provid. qui semblent condamner davantage la
Comédie
, même d’à présent, y supposent toujours de l’idol
beaucoup d’impureté et de dissolutions. Ces choses étant ôtées de la
Comédie
, les premiers Pères de l’Eglise ne la regardent p
iers siècles a toujours gardé une grande modération à ne condamner la
Comédie
que pour les jours de Fêtes, comme il paraît par
Auteurs modernes ne s’opposent pas beaucoup à la fréquentation de la
Comédie
d’à présent. Saint François de Sales semble y don
int Thomas S. Thom. 2. 2. quæst. 168. art. 3. ad 3. en parlant de la
Comédie
, a dit que ce n’était point une chose mauvaise. P
la Comédie, a dit que ce n’était point une chose mauvaise. Plusieurs
Comédies
, particulièrement celles des Italiens, ne contien
vestre. En troisième lieu, l’on peut regarder la représentation d’une
Comédie
comme celle d’un tableau ; plus il est animé, plu
des choses qu’il représente. Voilà justement ce qui se passe dans la
Comédie
pour l’ordinaire : la vue et l’imagination se sat
assent impression sur les faibles, il faut leur défendre d’aller à la
Comédie
, et non point aux autres ; ou bien l’on peut insé
Comédie, et non point aux autres ; ou bien l’on peut insérer dans la
Comédie
quelques traits forts et vifs qui donnent le dess
re ensuite le parti de la douceur : cela se pratique dans beaucoup de
Comédies
d’à présent ; ou si l’Auteur de la Comédie ne le
pratique dans beaucoup de Comédies d’à présent ; ou si l’Auteur de la
Comédie
ne le fait point, le spectateur le peut faire lui
ègle de conduite ce qu’il a vu représenter sur un Théâtre et dans une
Comédie
. On regarde cela comme une histoire ou une aventu
dans le même moment que le rideau est tiré. Enfin si l’on condamne la
Comédie
, on doit condamner pareillement les Tragédies de
Tragédies de Collège. A l’égard des Ouvriers qui travaillent pour la
Comédie
, on ne peut point les condamner. Ils ne prétenden
mauvaise que par la malice de ceux qui l’exercent : Ils voient cette
Comédie
publiquement exercée et tolérée. Etant Ouvriers,
andes de l’exposé dépendent d’une principale, qui est de savoir si la
Comédie
est une chose permise ou non ? Si l’on regarde la
avoir si la Comédie est une chose permise ou non ? Si l’on regarde la
Comédie
en elle-même et en général, c’est-a-dire, comme u
est à l’égard du corps fatigué ; de sorte que selon ces principes, la
Comédie
qui est entre ces divertissements un des plus gra
des hommes, n’est point de soi illicite et mauvaise. Cette idée de la
Comédie
séparée de toutes circonstances, dont Saint Thoma
dont Saint Thomas a parlé, est une idée générale et spéculative de la
Comédie
, que l’on peut regarder comme une chose de soi in
rement. En effet, on ne trouvera pas que Saint Thomas ait approuvé la
Comédie
dans la pratique, et comme elle se représentait d
ar les paroles qu’il rapporte de Saint Chrysostome, qu’il parle de la
Comédie
dans la pratique, et comme elle se représentait d
8. marque de certaines conditions qui pourraient rendre l’usage de la
Comédie
licite, si elles étaient observées ; mais d’ordin
eut donc rien conclure de la doctrine de Saint Thomas en faveur de la
Comédie
, sinon qu’elle n’est point de soi mauvaise ; mais
Saints Pères et par les Canons de l’Eglise. On ne peut pas dire de la
Comédie
ce que l’on dit de certaines choses indifférentes
comparé le désir déréglé de l’or et de l’argent avec le plaisir de la
Comédie
, et qu’ils ont condamné l’un et l’autre, ils n’on
faire un bon usage de l’or, de l’argent, on peut faire de même de la
Comédie
dans la pratique. Il n’est pas nécessaire que les
or et de l’argent est mauvais, de même le plaisir que l’on prend à la
Comédie
est mauvais. Jamais les Pères et les Conciles ne
s. Jamais les Pères et les Conciles ne sont demeurés d’accord que les
Comédies
fussent permises, ou que l’usage en fût quelquefo
ans la vue de quelque utilité, et non de quelque plaisir, de lire les
Comédies
et les Fables des Anciens ; mais on n’a jamais pe
et les Fables des Anciens ; mais on n’a jamais permis d’assister aux
Comédies
, et d’en être spectateurs. Les Pères ont condamné
er aux Comédies, et d’en être spectateurs. Les Pères ont condamné les
Comédies
, soit à cause de l’idolâtrie ou de l’impureté don
r les abus. Ce qui marque la vérité de la proposition avancée, que la
Comédie
moralement parlant et dans son usage ordinaire, e
ue l’idolâtrie ait été une des raisons pour laquelle on a condamné la
Comédie
dans les premiers siècles, c’est une proposition
us haut, et encore par celle-ci qui est générale, qu’ordinairement la
Comédie
corrompt les bonnes mœurs, soit par rapport aux s
s raisons si précises, qu’on peut s’en servir tant pour condamner les
Comédies
du temps présent, que pour répondre aux raisons d
s. » L’on ne peut pas dire que ce Père suppose en cet endroit que les
Comédies
soient sans péché, ou qu’elles ne soient opposées
ché dans son cœur ; ce Père parle du danger qu’il y a d’assister à la
Comédie
, par rapport aux femmes qui paraissent sur le Thé
volupté ? » C’est pourquoi ce même Saint dit que les spectateurs des
Comédies
ont tort de se plaindre de ce qu’on leur a interd
me chap. 5. de Saint Matthieu vers la fin, il dit que les Acteurs des
Comédies
ont été déclarés infâmes par les lois des Anciens
int Augustin au livre 3. de ses Confessions, chap. 2. suppose que les
Comédies
excitent les passions, conformément aux choses qu
tur, probare sua theatris flagitia potuissent. » , parlant encore des
Comédies
en général, rapporte ce qui avait été dit autrefo
vre 6. de la Providence, parle amplement contre les spectacles et les
Comédies
. Il fait une comparaison des autres péchés avec c
Comédies. Il fait une comparaison des autres péchés avec celui de la
Comédie
. « Les autres péchés, dit-il Selve. lib. 1. de gu
rent de celui des Pères, et qu’ils ont condamné les spectacles et les
Comédies
par les mêmes raisons tant particulières que géné
faire les jours de Dimanches des festins publics, des danses etc. des
Comédies
, des jeux de théâtre, et autres spectacles de la
le même Concile tit. 11. de la célébration des Fêtes, on appelle les
Comédies
Fallaces Satanæ Blanditiæ. des charmes trompeurs
rnard, pour n’avoir pas souhaité plus de mal à ceux qui assistent aux
Comédies
, qu’une soif ardente de courir toujours après, n’
près, n’y ait trouvé qu’une simple vanité, comme les défenseurs de la
Comédie
le prétendent. On ne peut pas douter que du temps
e peut pas douter que du temps de Saint Bernard on n’ait condamné les
Comédies
. Jean de Salisbury Evêque de Chartres, qui vivait
i a été remarqué ci-devant de la doctrine de Saint Thomas touchant la
Comédie
, qu’il n’y a guère d’apparence que ce saint Docte
apparence que ce saint Docteur eût voulu parler dans ses écrits de la
Comédie
selon l’usage commun et ordinaire dont on la repr
nt que quand Saint Thomas a dit que l’exercice des Comédiens et de la
Comédie
était licite, il n’a jamais voulu parler que de c
s les Actes de Milan liv. 3. il est défendu aux Clercs d’assister aux
Comédies
, comme étant des divertissements criminels Act. M
es, de ne point assister à toutes ces représentations fabuleuses, aux
Comédies
, à certains exercices d’armes, aux autres spectac
oles bouffonnes et impures. » De la manière dont ce Saint parle de la
Comédie
, on ne peut pas dire qu’elle ne soit défendue qu’
ébration des Fêtes, nomb. 11. et 12. du III. Concile de Milan, que la
Comédie
doit être défendue aux jours de Fêtes, du moins a
en est claire ; car dans le même endroit où il parle en général de la
Comédie
, il veut qu’on avertisse les Princes et les Magis
peut avancer, comme on a fait, que S. Charles n’a jamais condamné la
Comédie
et les Comédiens, que l’on la représente aux jour
persuader plus efficacement le peuple de tous les maux que produit la
Comédie
Ibid. « In quam sententiam valde populum confirma
’est pas vrai, comme le prétendent ceux qui prennent la défense de la
Comédie
, que les Pères des premiers siècles n’aient conda
de la Comédie, que les Pères des premiers siècles n’aient condamné la
Comédie
, que par la raison seule de l’idolâtrie ; ils l’o
st, qu’on ne peut pas dire non plus que Saint Charles ait défendu les
Comédies
de son temps, par rapport seulement aux grandes i
les étaient remplies, puisque ceux qui entreprennent la défense de la
Comédie
, et qui veulent la justifier, prétendent que ce g
grandes impuretés et ces grandes dissolutions n’étaient pas dans ces
Comédies
; car autrement ce serait ne les avoir pas cru pe
s, suivant l’exemple et l’esprit des Pères de l’Eglise, a condamné la
Comédie
par des raisons particulières prises du côté des
rouver une plus grande corruption que celle qui se rencontre dans les
Comédies
; car il y est fait mention de violemment de vier
use, ils y nuisent beaucoup. » Cette raison générale est donc que les
Comédies
par les sujets qu’elles représentent, ou par les
si Saint Charles avait cru, comme le veulent ceux qui soutiennent la
Comédie
, que les Saints Pères eussent quelquefois regardé
nnent la Comédie, que les Saints Pères eussent quelquefois regardé la
Comédie
comme une simple vanité ; ou que leurs raisons, p
er dans leurs sermons, eussent été des exagérations ; ou bien que les
Comédies
séparées des grands crimes n’eussent été capables
Si on avance vers le siècle où nous sommes, on ne trouvera pas que la
Comédie
ou les Comédiens aient été traités plus favorable
ent pour lors à l’Hôtel de Cluny proche les Mathurins, de jouer leurs
Comédies
, et de faire aucune assemblée en quelque lieu et
éfenses à tous Comédiens, tant Italiens que François, de jouer aucune
Comédie
, soit aux jours de Fêtes ou ouvrables, à peine d’
es et obtenues. En effet, si l’on considère les sujets ordinaires des
Comédies
, et les circonstances qui les accompagnent, elles
de ces raisons. Premièrement, les choses que l’on représente dans la
Comédie
sont pour l’ordinaire des intrigues d’amour et de
sespoir et l’opiniâtreté de constance invincible, ainsi du reste. Les
Comédies
les plus honnêtes sont toujours mêlées de quelque
ruit souvent ce qu’il y a d’honnête dans ce qui fait la matière de la
Comédie
, par des discours profanes pleins de dogmes et de
rrêt fut rendu, remarque entre autres choses que l’on mêlait dans ces
Comédies
de piété des farces et des discours lascifs au co
. Secondement, si l’on regarde les circonstances qui accompagnent les
Comédies
, elles sont ordinairement mauvaises, quelque honn
n que de paraître belle, et de plaire pour attirer plus de monde à la
Comédie
. Le lieu où se joue la Comédie, présente encore u
plaire pour attirer plus de monde à la Comédie. Le lieu où se joue la
Comédie
, présente encore une infinité d’occasions pour of
ment, qu’on ne doit point comparer, comme on a fait dans l’exposé, la
Comédie
dont le sujet serait malhonnête, ou bien dans laq
ident que cela n’a pas besoin de preuves, que la représentation de la
Comédie
est bien plus vive, et fait beaucoup plus d’impre
angereuse que ne serait une peinture. Ce que l’on vient de dire de la
Comédie
, ne peut s’appliquer aux Tragédies qui se jouent
moins dangereuses, et on n’en doit faire aucune comparaison avec les
Comédies
dont il s’agit. En tout cas, s’il y avait quelque
font dans les Collèges, on en devrait blâmer l’usage, comme celui des
Comédies
. Ceux qui prétendent excuser les personnes qui vo
des Comédies. Ceux qui prétendent excuser les personnes qui vont à la
Comédie
, disent trois choses. La première, qu’il faut fai
entre les choses sales et malhonnêtes qui sont représentées dans une
Comédie
, et la manière de les représenter. A l’égard des
ées dans une Comédie, et la manière de les représenter. A l’égard des
Comédies
où l’on représente des choses mauvaises, il y a p
corps de la Pièce ou dans ce qui la finit, cela ne pourrait rendre la
Comédie
mauvaise, que par rapport à ceux à qui elle serai
asion prochaine de péché ; et non pas à l’égard de ceux qui vont à la
Comédie
sans en recevoir aucune impression, ni sans en re
et qui par conséquent sont hors de danger de péché. La troisième, les
Comédies
ne sont plus aujourd’hui comme elles étaient par
n’y a point de divertissement plus agréable aux yeux du monde que la
Comédie
, il leur était fort important de chercher les moy
chement de la morale n’a inventé que pour cacher à ceux qui vont à la
Comédie
le mal qu’ils font en y assistant, ne les exempte
choses mêmes. Enfin il s’ensuit qu’il n’y a point de mal d’aller à la
Comédie
, quelque malhonnête et sale qu’elle soit ; parce
tes, sans en prendre de la chose représentée ; ils n’ont considéré la
Comédie
qu’en général, d’une manière spéculative, et non
vent être dans la spéculation l’un sans l’autre. 2°. Il suffit que la
Comédie
soit mauvaise par rapport aux sujets qui y sont r
’une personne serait assurée de ne point offenser Dieu en allant à la
Comédie
; c’est-à-dire, que la Comédie ne produirait en e
ne point offenser Dieu en allant à la Comédie ; c’est-à-dire, que la
Comédie
ne produirait en elle aucun des mauvais effets qu
médiens. Il y a quelque sorte de pacte entre ceux qui représentent la
Comédie
et ceux qui y assistent, qui rend le péché des un
rendre l’argent qu’ils auraient reçu, s’ils ne représentaient pas la
Comédie
, comme il est arrivé quelquefois qu’ils n’ont poi
ion et de commun accord entre ceux qui se trouvent dans le lieu de la
Comédie
, dès le moment qu’ils y sont tous assemblés pour
que ceux qui outre cela donnent encore de l’argent pour assister à la
Comédie
, sont plus coupables, puisqu’ils contribuent d’un
t talibus pro illo opere dare. » , que c’est un péché d’assister à la
Comédie
, et de donner pour cela quelque chose aux Comédie
llement dans cette opinion. Il faut remarquer que l’on ne joue pas la
Comédie
pour une seule personne ; c’est un spectacle que
ui leur donnent mauvais exemple, contribuent à leur faire regarder la
Comédie
comme une chose indifférente. Plus une personne e
le que vous avez causé. » Enfin ceux qui prétendent qu’en allant à la
Comédie
, elle ne leur fait aucune impression, ce que Sain
n recevons aucun dommage, soient attentifs à ce que je leur dis. » La
Comédie
peut produire d’une manière insensible, et même s
uité du Théâtre, vous êtes coupable. » Il est toujours certain que la
Comédie
amollit et attendrit le cœur, et le rend non seul
’il faut mener pour la conserver, dit ces paroles pour éloigner de la
Comédie
, et de celle particulièrement où l’on chante des
hement de choses immodestes qu’on a fait, à ce qu’on prétend, dans la
Comédie
, la rend plus dangereuse et plus à craindre ; ce
entier et parfait, c’est un artifice du démon de faire jouer quelques
Comédies
où il n’y ait rien, ce semble, contre les bonnes
mortel qu’il nous présente. » Si l’on n’avait rien retranché dans les
Comédies
, et qu’elles fussent aussi mauvaises qu’elles l’o
de vertu en auraient de l’horreur : au lieu que l’état présent de la
Comédie
ne faisant, ce semble, aucune peine à la pudeur,
ors même qu’il tue. L’on ne demeure point d’accord que la plupart des
Comédies
soient réformées à un point qu’elles n’impriment
uctions que les Evêques y donnent, est une marque infaillible que les
Comédies
d’à présent ne sont point purifiées de ce qu’elle
ce dernier Rituel, avait commencé à faire des Ordonnances touchant la
Comédie
et les Comédiens. Messire Jean de Gondi qui fut l
que en 1674. L’on ne peut pas dire que le Rituel doive s’entendre des
Comédies
qui se jouent aux heures du Service Divin, les Fê
entent. Et quand il en serait question, cela ne prouverait pas que la
Comédie
fût permise les autres jours, mais seulement que
, les divertissements malhonnêtes, les excès de bouche, les bals, les
Comédies
, les mauvais livres, etc. Le Catéchisme de Bourge
que les choses qui font tomber dans l’impureté : le bal, la danse, la
Comédie
, les Romans. La Morale de Grenoble tome 3. page 1
ues endroits de son Introduction à la vie dévote, semble favoriser la
Comédie
. L’on répond que Saint François de Sales considèr
iser la Comédie. L’on répond que Saint François de Sales considère la
Comédie
en elle-même spéculativement, et quant à sa subst
parle première partie chap. 23. de son Introduction. « Il dit que les
Comédies
même honnêtes sont dangereuses et nuisibles à la
de ce saint Evêque, que l’on peut appliquer à plus forte raison à la
Comédie
. Ainsi comme on est obligé d’éviter le péril du p
celui où l’on offense Dieu ordinairement, on ne peut point aller à la
Comédie
. Enfin Saint François de Sales dans cet endroit d
ils en sont relevés pour l’avenir sous cette condition, que dans les
Comédies
qu’ils joueront, il n’y ait rien qui blesse l’hon
ù l’on peut inférer qu’on a cru en ce temps-là qu’on pouvait jouer la
Comédie
sans péché. Mais bien loin que cette Déclaration
renferme au contraire de quoi les condamner. Car on demande où est la
Comédie
dans laquelle il n’y a point de parole même à dou
t la vérité de la proposition qu’il a avancée au commencement, que la
Comédie
est mauvaise moralement parlant et dans la pratiq
et endroit qu’il est plus facile de défendre tout à fait de jouer les
Comédies
, que d’entreprendre de les réformer entièrement.
Comédiens n’ont jamais dessein de rendre meilleurs ceux qui vont à la
Comédie
; et quand ils le voudraient, ils ne le pourraien
ssion des Comédiens s’anéantira. » S’il n’est pas permis d’aller à la
Comédie
, au moins quelquefois, dira-t-on, il ne reste pre
ant de péché à y aller pour les séculiers. Si l’on veut enfin que les
Comédies
soient mauvaises, les Magistrats ne devraient poi
revient de grands émoluments et de grands profits. » En un mot, si la
Comédie
est ordinairement mauvaise dans la pratique, comm
e, dit cet Auteur. » Quant à l’exemple que donnent ceux qui vont à la
Comédie
, on répond qu’il ne peut rendre légitime ce que l
ndamne encore aujourd’hui. Ce Jugement que l’Eglise a porté contre la
Comédie
, a paru si certain dans la Tradition, que les hér
des Règlements, n. 28. « Il ne sera permis aux fidèles d’assister aux
Comédies
, vu que de tout temps cela a été défendu entre le
ont les paroles de ce Livre. A l’égard des Magistrats qui tolèrent la
Comédie
, c’est par prudence et pour éviter un plus grand
empêcher de plus grands maux. Mais quoique les Magistrats tolèrent la
Comédie
, cela n’empêche pas néanmoins qu’elle ne soit mau
. On répond à la seconde question, ou demande de l’exposé ; que si la
Comédie
est mauvaise, comme on l’a prouvé, et que par cet
chent grièvement, quoique différemment ; tous ceux qui coopèrent à la
Comédie
d’une manière prochaine et déterminée pèchent par
celle de l’amour qui est le sujet le plus ordinaire de cette sorte de
Comédie
. L’on peut voir ce que l’on a rapporté ci-devant
ne chose très honteuse. » A la quatrième demande on répond, que si la
Comédie
est mauvaise dans la pratique, on n’y doit pas al
ieu ; ou qu’elle ne soit peut-être cause que ceux qui la verront à la
Comédie
n’offensent Dieu. Elle doit faire ce qu’elle pour
er. L’on peut dire ici que les personnes qui mènent leurs filles à la
Comédie
, sont bien éloignées de l’esprit de la Mère de Sa
autres choses elle ne lui permettait point de lire les fables ni les
Comédies
: car S. Gregor. Nyss. in vita S. Macrinæ. « Turp
les Poètes sont remplis, ou par les saletés qui se trouvent dans les
Comédies
. » Il s’ensuit de tout ce qui a été exposé ci-des
e la manière dont les Pères et les Canons de l’Eglise ont parlé de la
Comédie
et des Comédiens, que les Evêques se sont expliqu
ls, et s’expliquent encore aujourd’hui ; on doit être persuadé que la
Comédie
, comme elle se joue par les Comédiens, a toujours
tent de quitter leur Profession. A l’égard de ceux qui coopèrent à la
Comédie
d’une manière prochaine et déterminée, ou qui y a
te de plusieurs Acteurs : Qu’un Religieux se charge du Prologue de la
Comédie
, et que ce Théologien, ce Prêtre, et ce Religieux
ux, les y porte par un Ouvrage exprès, et qu’il détermine à faire des
Comédies
un Auteur qui craint de blesser sa conscience dan
ui l’aurait jamais cru qu’un Religieux, pour faire mettre au jour des
Comédies
, s’appliquerait à vaincre l’obstination d’un Laïq
renverser la Tradition, persuadé qu’il ne peut écrire en faveur de la
Comédie
, sans paraître s’opposer ouvertement à tous les P
l’Idolâtrie, et de répéter fort souvent que l’Eglise ne condamnait la
Comédie
, qu’à cause qu’on y blasphémait le nom de Dieu, q
ient pas absolument les danses, les chants Page 18., les Opéra et les
Comédies
Page 20. , mais seulement les spectacles qui repr
avec autant de sincérité que le Théologien qui parle à la tête de six
Comédies
, et que leur apprenant les voies détournées qui m
. Ce Prêtre a beau faire ensuite quelques efforts pour montrer que la
Comédie
doit être mise au nombre des choses indifférentes
avait proposés. « A l’égard de ceux, dit- il Page 58. , qui vont à la
Comédie
, il y en a quelques-uns, qu’il serait indécent et
Ecclésiastiques et les Religieux ne peuvent aller sans scandale à la
Comédie
. En voilà bien assez pour faire trembler les C
er les Comédiens et tous ceux qui assistent aux spectacles, car si la
Comédie
était de la nature des choses purement indifféren
qui ne se lassent qu’à force d’être oisifs ; et par conséquent si la
Comédie
était un divertissement fort innocent et fort hon
t je viens de parler qui iraient se délasser une fois la Semaine à la
Comédie
, seraient peut-être bien plus excusables que ne l
e cesser leur ennui. Cependant on serait fort scandalisé de voir à la
Comédie
des Religieux et des personnes constituées en dig
tendu Théologien ? III. Induction de ces réflexions. 1°, Que la
Comédie
n’est donc pas tout à fait indifférente, puisqu’o
personnes constituées en dignité Ecclésiastique ne pouvant aller à la
Comédie
sans scandale, cela suppose même que le monde cro
l a écrit à la 39 page, que « des Prélats de la Cour étant allés à la
Comédie
, c’est une marque qu’elle est si pure et si régul
nclure au contraire de ses principes, que si des Prélats ont été à la
Comédie
, ils ont fait un péché mortel. Et qui s’avisera j
e comme le péché que commettraient les Ecclésiastiques en allant à la
Comédie
serait un péché de scandale qui les rendrait resp
; de même aussi les Laïques qui font profession de piété, et à qui la
Comédie
ne ferait aucune mauvaise impression ne laisserai
s de bien des péchés, parce que plusieurs esprits faibles pour qui la
Comédie
est un poison mortel ne se déterminent quelquefoi
ins criminel ? Serait-ce un plus grand crime d’assister une fois à la
Comédie
, que de se faire mettre à la tête des Comédies, c
’assister une fois à la Comédie, que de se faire mettre à la tête des
Comédies
, comme l’Approbateur de tout ce qu’on fait à prés
nnes constituées en dignité Ecclésiastique ne pouvaient assister à la
Comédie
sans se rendre coupables d’un péché mortel, il a
rable Décret que du temps de S. Charles bien des gens parlaient de la
Comédie
comme quelques-uns en parlent encore aujourd’hui,
tacles ; et si quelqu’un s’avisait de faire un Sermon en faveur de la
Comédie
, il pourrait bien s’assurer qu’il ne remonterait
Pères de l’Eglise,ce sont ses termes23 , et que j’invective contre la
Comédie
, comme contre une des plus pernicieuses invention
ens ne le prétendent pas ; et il n’y a que le nouveau défenseur de la
Comédie
, qui n’excepte aucun jour. Et pour quelle raison
trouver chaque jour des personnes qui veulent avoir le plaisir de la
Comédie
. O Eglise sainte, où est le respect qui vous est
eau dire à Théodose qu’il y aurait du temps pour le Sermon et pour la
Comédie
. Un tel partage n’était pas connu de ce grand Emp
es ces Lois dans le Traité qu’il fit composer contre les Danses et la
Comédie
. D’où il conclut que l’Esprit de l’Eglise ayant t
niforme sur cet article, il y a péché mortel d’aller le Dimanche à la
Comédie
. Et le prétendu Théologien viendra nous dire que
même à l’égard de cette pernicieuse Sentence, où il a osé dire que la
Comédie
est « moins l’école du vice que de la vertu », pa
tu », page 33. IV. Lorsqu’après avoir examiné un très grand nombre de
Comédies
pour pouvoir juger s’il y a du mal, il ose déclar
l est certain qu’on croit communément que dans les livres même, où la
Comédie
se trouve dénuée de tous ces attraits du Théâtre
nnes. Aussi les Auteurs ne peuvent-ils de sang froid considérer leurs
Comédies
avec des yeux éclairés de la lumière de l’Evangil
i, est convaincu qu’il y a un temps qu’on doit gémir d’avoir fait des
Comédies
, aussi bien que d’avoir fréquenté le Théâtre. Il
enté le Théâtre. Il s’en faut donc bien qu’on ne soit persuadé que la
Comédie
est une Ecole de vertu, et qu’on n’y apprend jama
es Comédiens apprenne donc même des gens du monde, à n’attribuer à la
Comédie
qu’un très petit avantage par rapport à quelques
elle produit dans les consciences. Qu’il soit convaincu qu’appeler la
Comédie
moins une Ecole du vice que de la vertu ; c’est u
nels, pourvu que quelques personnes voulussent avoir le plaisir de la
Comédie
. Qu’il est condamnable par ses propres principes,
ndamnable par ses propres principes, pour avoir prétendu justifier la
Comédie
contre la discipline de l’Eglise clairement expos
’étant plus contraire à l’esprit du Christianisme que les Bals et les
Comédies
, etc. » Qu’il ne peut être excusé sur ce qu’ont d
approuve pas, c’est lui insulter, que de conclure qu’elle approuve la
Comédie
à cause qu’elle ne fait pas arracher les affiches
et sans causer du scandale avancer que des Prélats étaient allés à la
Comédie
, et que leur présence l’autorisait. Quelle hardie
ns un ouvrage, où il accuse de péché mortel les Prélats qui vont à la
Comédie
, ose avancer qu’il y en a plusieurs qui y vont. Q
es Prélats, pour prouver qu’il ne peut y avoir aucun mal d’aller à la
Comédie
. Si des Evêques sont effectivement tombés dans le
e faut pas écrire légèrement qu’il y ait des Evêques qui aillent à la
Comédie
. Les Abbés de Cour n’osent même, dit-on, y aller.
i voulaient faire leur Cour, l’eussent faite assez mal en allant à la
Comédie
, où ce Roi n’allait plus depuis plusieurs années.
er jour ce que les Pasteurs de l’Eglise nous ont enseigné touchant la
Comédie
depuis le premier siècle jusqu’à présent. Page
Des
comédies
. Le Du dommage que les comédies apportent. 2.
Des comédies. Le Du dommage que les
comédies
apportent. 2. Neoph. a Saint Chrysostome, en l’Ho
it fort bien le sixième ennemi de notre chasteté, lorsque parlant des
comédies
sales et déshonnêtes, il les appelle la boutique
e. Le grand Tertullien ne donne qu’un coup de pinceau pour décrire la
comédie
, mais ses couleurs sont si noires qu’elles donnen
couleurs sont si noires qu’elles donnent de l’horreur. Il appelle ces
comédies
publiques, « le particulier consistoire de l’impu
ux entendre votre sentiment que celui des anciens. Le Deux sortes de
comédies
. 2. Neoph. Voulez-vous que je vous parle franchem
ulez-vous que je vous parle franchement ? Je distingue deux sortes de
comédies
, les unes sont honnêtes, modestes, et fondées sur
Si je croyais que vous et moi dussions jamais assister à ces vilaines
comédies
, je demanderais à Dieu qu’il envoyât son foudre p
sainte et généreuse résolution, de ne jamais assister à ces vilaines
comédies
. Le Première objection. Pros. Oui mais, dira un
n. Pros. Hé bien, dira un homme, je ne me trouverai qu’au corps de la
comédie
, et je m’en irai quand on commencera la farce. L
. Le Réponse. 2. Neoph. Je vous dis, mon ami, que le meilleur de ces
comédies
ne vaut rien, et quand bien je vous concéderais q
point de danger, dira un autre, il y a longtemps que je fréquente les
comédies
, et cependant je suis autant chaste qu’un autre.
’il dit vrai, et que jamais sa chasteté n’a été blessée, en oyant les
comédies
, qui est-ce toutefois qui peut l’assurer qu’il se
rets et les bois, et un jeune mondain me voudra persuader que dans la
comédie
il est aussi chaste que dans l’Eglise, je ne le c
onnerais plutôt mon corps à mille croix, que mes oreilles à une seule
comédie
. Le 1. Neoph. Si vous tenez ferme dans cette vol
inqueur de tout ce qui peut attaquer sa chasteté. Du dommage que les
comédies
apportent. Deux sortes de comédies. Moyen de s’en
r sa chasteté. Du dommage que les comédies apportent. Deux sortes de
comédies
. Moyen de s’en dispenser. Première objection. Rép
CHAPITRE VII. Quelle doit être la
Comédie
après la réformation du Théâtre. Les Grecs, le
eurs dramatiques de tout pays ont pensé que la vraie définition de la
Comédie
, c’est d’être une représentation qui nous fait vo
sée du Public nous fasse connaître combien nous sommes ridicules. Les
Comédies
modernes n’ont pour base, et souvent pour objet,
blement Platoniciennes de Clitophon et de Leucippé. Encore si dans la
Comédie
moderne les propos d’amour étaient traités avec l
esse et la retenue avec les femmes. L’amour nous en présente dans les
Comédies
sous une forme bien différente : le vice se montr
e nourrir dans le cœur un penchant dangereux. Au reste, quand même la
Comédie
moderne nous exposerait la passion d’amour, telle
ngereuse sur les Spectateurs. Si, par le secours de la Prosopopée, la
Comédie
paraissait sur la Scène, et qu’elle nous parlait
à la société. Quelque sensible que je paraisse à la perte de la bonne
Comédie
, telle que la possédaient les Anciens, et surtout
ute perfection ; et avec quelque vivacité que je me déclare contre la
Comédie
moderne, je ne pense pas pour cela qu’il faille a
moderne, je ne pense pas pour cela qu’il faille abolir entièrement la
Comédie
. Je sais que je ne pourrais en proposer la suppre
ile à la société, et plus propre à y soutenir les bonnes mœurs que la
Comédie
, lorsqu’elle aura pour unique objet d’instruire e
r le témoignage de tant d’excellents Ecrivains de l’antiquité, que la
Comédie
est un délassement agréable qui dédommage des fat
s devoirs. J’ajoute encore que, dans notre siècle, les amateurs de la
Comédie
ne s’exposent guère à recevoir des leçons que sur
; et que ce motif, fût-il seul, devrait suffire pour faire revivre la
Comédie
, s’il n’y en avait pas ; afin d’apprendre leurs v
rait donc que l’on imitât, en cela, les Anciens qui ont diversifié la
Comédie
, en l’accommodant au temps, aux mœurs et au goût
s que, pour y parvenir, il serait à propos de renouveller ce genre de
Comédie
inventé par les Grecs, qui, se renfermant dans le
s vices qu’en général, sans aucune application personnelle. Une telle
Comédie
pourrait être le miroir de la vie humaine, en pré
de se précipiter par l’excès de ses profusions.7 Enfin les sujets des
Comédies
pourraient être en aussi grand nombre qu’il y a d
qui est-ce donc qui ne sent pas la force et l’utilité d’une pareille
Comédie
, dans laquelle un vicieux, par fiction, en instru
omique, qui marcherait par le chemin si rebattu et si dangereux de la
Comédie
de nos jours, ressemblerait, sans doute, à ce Méd
r ses actions. Mais à propos de l’utilité que l’on peut retirer de la
Comédie
, je crois devoir faire mention ici d’un fait arri
put imaginer s’étant trouvé inutile, le Prince eut enfin recours à la
Comédie
; et ce remède lui réussit. L’action de la Pièce
ps et la corde : l’Histoire du Vieillard de Parme nous apprend que la
Comédie
est un quatrième remède, non moins infaillible qu
ncluons donc, avec les Partisans du Théâtre, que, si on abolissait la
Comédie
, on ferait un grand tort à la République ; puisqu
plus d’utilité de cette Ecole qu’on suppose nécessaire, réformons les
Comédies
, et mettons les dans un état de pureté capable de
rayeur & la fuite de leurs énnemis. Delà s’ensuivait une sorte de
Comédie
, qui se ressentait, il est vrai, de la simplicité
s ; mais qui n’en était pas moins un Spectacle. Ainsi l’origine de la
Comédie
, ou de la Pastorale, car ce fut d’abord la même c
du monde. La découverte de la vigne fait tout-à-fait connaître la
Comédie
. La Comédie n’aura pris une certaine forme, o
découverte de la vigne fait tout-à-fait connaître la Comédie. La
Comédie
n’aura pris une certaine forme, ou plutôt n’aura
le tems de Bacchus, de Mercure, d’Osiris, ou de Noé2, le germe de la
Comédie
se déveloper insensiblement. Elle eut d’abord la
nde. Je n’adopte point l’opinion des Auteurs qui ont traité de la
Comédie
; voici comme ils racontent son origine. « Un bou
n’eussent point encore trouvé dans leurs divertissemens une espèce de
Comédie
. Cette aventure lui donna, tout-au-plus, un nouve
connaître toute son évidence. La Tragédie n’est venue qu’après la
Comédie
. Les Auteurs de Poétique sont tombés dans une
ndre ; ils soutiennent que la Tragédie fut inventée longtems avant la
Comédie
. Il est étonnant que de grands Hommes ayent commi
t point été des échos aussi fidèles, ils se seraient persuadés que la
Comédie
est beaucoup plus ancienne que la Tragédie. Ce qu
ieuses ? Ce qui a porté à croire la Tragédie plus ancienne que la
Comédie
. Il était naturel que ceux qui ont traité de
édie. Il était naturel que ceux qui ont traité de l’origine de la
Comédie
se trompassent, & se contredissent eux-mêmes,
it portée jusques dans les siècles reculés, ils auraient découvert la
Comédie
déja florissante, lorsque le genre sérieux commen
le Comique ait fait naître le Tragique. Il est certain, que si la
Comédie
était connue long-tems avant qu’on sacrifiât un b
it vrai au Phisique, il l’est du moins en fait d’ouvrage d’esprit. La
Comédie
a donc dû faire naître la Tragédie. Jugeons de ce
mique-larmoyant, ce genre si bisare, ne doit-il pas sa naissance à la
Comédie
? Grace à M. de la Chaussée, & au Père de fam
est arrivée chez les Anciens ; ils ont créés peu-à-peu à l’aide de la
Comédie
le tragique entier. Des lieux, où les Spectac
qui furent les plutôt habités peuvent se glorifier d’avoir inventé la
Comédie
. Les Royaumes les plus anciens, que l’on trouve p
les dignes de leur grandeur & de leurs richesses. Je pense que la
Comédie
, formée grossiérement dans les Peuplades, ou soci
éponse est toute simple. L’usage était peut-être de jouer l’espèce de
Comédie
des prémiers tems sous des arbres dans la campagn
ait passée, comme nous voyons que l’on fait à Genève, où l’on joue la
Comédie
dans les faux-bourgs. Si j’ai rencontré juste, ce
i, les Grecs déchus de la gloire d’avoir conçu la prémière idée de la
Comédie
. Mais on ne peut leur en ravir une autre qui vaut
e. Les Arts & les Lettres firent en Grèce des progrès rapides. La
Comédie
se ressentit du goût délicat qui distinguait les
eau divertissent la populace. Ce fut, sans doute, Athènes qui fixa la
Comédie
, & lui fit perdre ce qu’elle avait de rustiqu
ique & de sauvage. Les Siciliens soutiennent, il est vrai, que la
Comédie
naquit à Siracuse, & qu’un certain Epicharmus
ent pour les Arts, & la réputation de leurs grands-hommes. La
Comédie
se perfectionne en Grèce en même tems que le Trag
e le Tragique. Plusieurs Savans ont fait remonter l’origine de la
Comédie
au tems d’Homère, qu’ils soutiennent en avoir fou
’envie d’écrire son Poème. Il me suffit de dire en peu de mots que la
Comédie
chez les Grecs se perfectionnait en même tems que
teurs ajoutait divers ornemens aux Drames enjoués. Il est vrai que la
Comédie
ne se perfectionna pas aussi vîte que sa rivale.
nt par dégrés. Pourquoi les Romains excellèrent davantage dans la
Comédie
. Il arriva chez les Romains tout le contraire
les Romains tout le contraire de ce qu’on avait vu dans la Grèce. La
Comédie
s’éleva jusqu’au comble de la perfection, & l
t dès que leurs conquêtes les enrichirent, eurent un goût vif pour la
Comédie
, parce qu’elle éxcitait d’avantage au plaisir, &a
; & parce que ses Acteurs étaient vétus de la sorte : voilà notre
Comédie
héroique. Les Acteurs de la seconde espèce étant
s. Je viens de raporter en abrégé tout ce que l’on a écrit sur la
Comédie
des Romains. La protection dont Auguste l’honnora
ts sanglans des Gladiateurs & des bêtes féroces aux charmes de la
Comédie
, firent disparaître peu-à-peu l’amour des Lettres
arts, qu’elles y firent peu ressentir la douceur de leur présence. La
Comédie
sur-tout n’a jamais pu se relever de sa chûte ; s
t des Vers. La Provence & le Languedoc composaient des espèces de
Comédies
& des chansons charmantes, tandis que les Prê
t, ils instituèrent des fêtes qui ressemblaient en quelque sorte à la
Comédie
. Dans la fameuse cérémonie du Gui de chêne, on da
’assister aux représentations des Farces ; preuve convaincante que la
Comédie
était connue depuis long-tems en France. Les Trou
ecitait, & qu’ils faisaient ensemble un petit dialogue : voilà la
Comédie
naissante. Ils la portèrent même à un certain dég
es de respirer, le repos & les plaisirs amenèrent à leur suite la
Comédie
, si l’on peut appeller de ce nom le genre monstru
r par les Turcs. Cet heureux changement fit naître en France la bonne
Comédie
. Ses progrès furent d’abord bien faibles. Cependa
-tems avant lui, on composait déja des Drames passables. La bonne
Comédie
. Le siècle immortel de Louis XIV. arrive enfi
mmes de génie, Corneille & Molière, ornèrent la Tragédie & la
Comédie
des beautés dont elles sont susceptibles ; ils eu
le sublime qui lui convient : Aristophane & Ménandre prêtent à la
Comédie
l’enjouement & les graces qu’elle doit avoir.
e par son seul travail, ainsi que Térence découvrit les beautés de la
Comédie
chez les Latins, & que Corneille apprit aux F
, ce que nous regardons comme sans défaut peut en avoir encore. Si la
Comédie
& le Poème épique étaient d’une aussi grande
leur conduite. Les Pères de l’Eglise ayant donc toujours interdit la
Comédie
aux véritables Chrétiens ; ceux-ci les ont toujou
t, puisque l’Auteur de la Lettre avoue qu’ils ont toujours regardé la
Comédie
, comme « l’une des plus pernicieuses inventions d
es, qui presque tous, comme il parle, sont d’avis de faire grâce à la
Comédie
. Etp. 2. ainsi il croit qu’il faut préférer Sanch
’est pas mon sentiment, ni ma doctrine particulière, (à savoir que la
Comédie
est bonne, honnête, et licite) mais c’est la doct
tes sortes de maux et de désordres ». Hom 38. in Math. Et il nomme la
Comédie
une peste funeste, et une mer de perdition. Voici
s-je, dont les noms sont écrits en la Jérusalem Céleste, d’aller à la
Comédie
, et de nous amuser à de tels divertissements. Ils
gens qui sont à la solde du démon. C’est lui qui a fait un art de la
Comédie
, afin d’attirer à son parti les soldats de J.C. e
mparable à la votre ? Je vois non seulement de jeunes gens aller à la
Comédie
, mais aussi des vieillards ; et je rougis pour eu
ut-elle passer pour indifférente ? Saint Epiphane. Ce Saint met les
Comédies
en parallèle avec la fornication et l’adultère da
ise Latine. Les Pères de l’Eglise latine n’ont pas cru aussi que les
Comédies
fussent bonnes, honnêtes, et licites. Tertullien
Je ne m’arrêterai pas ici à ce que dit cet excellent Auteur contre la
Comédie
; non plus qu’à ce qu’en a écrit Saint Cyprien :
ceux qui sont innocents, et ceux qui sont criminels. Et il place les
comédies
parmi les derniers, et les fait aller de pair ave
ouleur de voir que quelques-uns ne laissaient pas d’aller encore à la
comédie
, il exhorte ainsi son peuple d’offrir à Dieu leur
c. 20. Ezech. grand Docteur exhorte les Chrétiens à ne pas aller à la
Comédie
; parce, dit-il, qu’elles sont capables de souill
l. 6 de Prov. qui lui fait avancer cette proposition, « Qu’aller à la
Comédie
après le Baptême, c’est apostasier de la foi, et
de mes plaintes, dit encore ce saint Prêtre, c’est qu’en allant à la
Comédie
nous devenons plus coupables et plus inexcusables
théâtres, et fermer les portes des Villes aux joueurs…. Parce que la
Comédie
est une peste des plus pernicieuses qu’on puisse
s célèbre de tous les historiens d’Espagne, parle fortement contre la
Comédie
et les Comédiens dans son livre de la bonne éduca
plus injurieux au Christianisme, que la licence qu’on prend dans les
Comédies
, un Prince doit bien se donner de garde de les au
etc. » Il veut surtout qu’on empêche les jeunes gens d’assister à la
Comédie
, de peur dit-il, qu’étant comme la pépinière de l
onarque. Je détournerai toujours les Chrétiens, dit-il, d’aller à la
Comédie
, et je leur conseillerai d’éviter un écueil, qui
le, il fait faire souvent de tristes naufrages à la chasteté. Plus la
Comédie
semble honnête, plus je la tiens criminelle ; par
faut examiner s’il a raison de dire que ce Saint permet d’aller à la
Comédie
; en sorte qu’étant, comme il dit, épurée, bonne
C. p. 335. ce qui est considérable ; c’est que la condamnation de la
Comédie
d’aujourd’hui se tire naturellement de l’endroit
ur rendre un divertissement bon et louable, se trouvent-elles dans la
Comédie
d’aujourd’hui ? Nullement. Saint Thomas ne les ap
sont capables de nuire beaucoup. Or cela se trouve toujours dans les
Comédies
d’aujourd’hui. La deuxième précaution que saint T
ssement, ne se trouve pas aussi dans les personnes qui fréquentent la
Comédie
: qui dissipe entièrement la gravité de l’âme, co
d’occupation réglée durant le jour. Ainsi ils n’ont pas besoin de la
Comédie
pour relâcher la gravité de leur âme qui n’est ja
qu’il convienne aux personnes et au temps. Or peut-on dire cela de la
Comédie
d’à présent ? Convient-elle à des Chrétiens qui s
e se peut dire. Il faut donc conclure que S. Thomas n’approuve pas la
Comédie
d’à présent à l’endroit même qu’on cite de lui. C
Ce saint Docteur passe bien au delà. Car il dit positivement que les
Comédies
sont mauvaises, en ce que ceux qui y vont devienn
e de Milan lui était favorable, et qu’il avait permis qu’on jouât des
Comédies
dans cette grande Ville, puisque nous voyons qu’i
r qu’aux saints jours des Dimanches et des Fêtes, on ne jouat aucunes
Comédies
; et qu’on ne fît même aucunes sortes de représen
nce, pour invectiver fortement contre les bals, les spectacles et les
Comédies
;In inst. præd. p. 452. qu’il appelle les appas d
aisir aux pompes du monde et aux œuvres de satan (telles que sont les
Comédies
) de faire certains jours de la semaine ce que sai
e donc qu’on ne peut dire que saint Charles ait été approbateur de la
Comédie
. D’ailleurs, il faut bien faire attention au temp
s sa Philothée, pour être convaincu qu’il est tout à fait opposé à la
Comédie
. Plusieurs personnes très habiles ayant déja détr
scrupuleuse, ont été obligées de m’avouer, qu’à l’heure qu’il est, la
Comédie
est si épurée sur le Théâtre Français, qu’il n’y
sont une occasion de chûte. L’Evangile nous défend donc d’aller à la
Comédie
, où les dangers d’offenser Dieu sont évidents. 2.
bre de ces faux dévots qui ne laissent pas d’aller sans scrupule à la
Comédie
, avec l’horreur qu’on prétend qu’ils ont du péché
en de sa force, quand les infractions s’en multiplient. Comme donc la
Comédie
émeut et entretient les passions criminelles ; el
uod Deus damnat ». 3. La multitude de ceux qui vont présentement à la
Comédie
, est une conviction manifeste de l’horrible dépra
de conclure, comme fait notre faiseur de Lettre qu’on peut aller à la
Comédie
, il aurait dû dire tout le contraire ; puisque le
ux, et les Nonces du Pape ne font point de difficulté d’assister à la
Comédie
. C’est donc une marque qu’elle est si pure et si
ur de la Lettre tant il se contredit. Car tantôt il loue hautement la
Comédie
, et tantôt il la blâme, et tâche d’en donner de l
t de difficulté de dire que ces mêmes personnes ne peuvent aller à la
Comédie
sans péché mortel. Voici comme il parle. « Ilp.
s personnes qu’il serait indécent et scandaleux de voir assister à la
Comédie
comme sont les Religieux ; et surtout les plus ré
ures. » OBJECTION III. « Lesp. 39. Magistrats ne défendent point la
Comédie
; donc ils l’approuvent. » Il est indubitable qu
’où vient donc, me dira t-on qu’ils ne défendent point absolument les
Comédies
que l’on prétend être mauvaises ? Je réponds à ce
ita Agric. c. 4. Mais quoique les Magistrats tolèrent malgré eux la
Comédie
, comme j’ai déja dit ; il ne faut pas en tirer ce
t. OBJECTION IV. « Monseigneurp. 37. l’Archevêque de Paris tolère la
Comédie
, donc elle n’est pas mauvaise ni scandaleuse. »
e ce Prélat. Réponse. La passion qu’a l’auteur de la Lettre pour la
Comédie
l’aveugle tellement, qu’il ne considère pas assez
dire. 1. Monseigneur l’Archevêque de Paris, bien loin d’approuver la
Comédie
, la condamne hautement dans son Rituel, en défend
rais noms, et en la manière dont ils ont coutume d’en user pour leurs
Comédies
, et firent de magnifiques préparatifs aux grands
hevêque rompit tous leurs desseins. V. OBJECTION « Si l’on blâme les
Comédies
; il n’en faudrait donc plus jouer dans les Collè
chose dans les Collèges, et qui représentent des personnages dans des
Comédies
, ne le sont pas ? » Réponse. L’on s’est autref
mettre aux Ecoliers ou autres quelconques de jouer Farces, Tragédies,
Comédies
, Fables ni autres jeux en Latin ou en Français, c
eurs constitutions, qui portent que chez eux, 1. Les Tragédies et les
Comédies
doivent être fort rares. 2. Qu’elles doivent être
t de se plaindre, puisqu’il y aura une différence infinie entre leurs
comédies
, et celles qui se représentent dans les Collèges
Saint Jean Chrysostome,Chrys. Hom. 17. in Ioan. que lorsqu’on va à la
comédie
, on devient coupable de toutes les mauvaises pens
et par conséquent criminelles dans leur cause, qui est l’amour de la
comédie
, qui y fait aller. Car quoi que ces accidents, di
rend coupable de sa mort. Tout de même en allant volontairement à la
comédie
, l’on devient coupable de toutes les mauvaises pe
si dans une maison suspecte de peste. Cependant l’on va gaiement à la
comédie
, qui est un lieu bien plus contagieux pour l’âme,
erche le danger. VII. OBJECTION. « S’Ilp. 46. ne faut pas aller a la
Comédie
, à cause que la vue des femmes peut donner de mau
lise où nous nous assemblons par son commandement ; que sera-ce de la
comédie
, où il nous défend d’aller ? Enfin, si nous somme
t entendre la parole de Dieu ; et un homme qui va sans nécessité à la
comédie
, où il y a tant de dangers. Dans l’un, c’est un p
tent à s’en abstenir. » REPONSE. Puisqu’il y a tant d’union entre la
Comédie
et les bals, et que les vanités et les pompes du
re faire réponse. IX. OBJECTION. « Il y a longtemps que je vais à la
Comédie
, et je ne m’aperçois point que ce qui s’y passe,
1. Il ne faut point juger du péril qu’il y a en général d’aller à la
Comédie
, par les dispositions toutes singulières qui se p
tateurs aucune mauvaise pensées, tandis qu’ils sont actuellement à la
comédie
; elle laisse néanmoins toujours des idées que le
us leur donnez ; et ainsi ne devenez vous pas coupable en allant à la
Comédie
. « Si quelqu’un se confie tellement en sa vertu,
ns la disposition, où vous vous êtes trouvez jusqu’ici en allant à la
comédie
? Dieu vous doit-il sa grace ? et en vous exposan
. » dit S. Cyprien. X. OBJECTION. « Je prie bien Dieu en allant à la
comédie
, afin qu’il ne permette pas que je l’y offense. »
de Dieu portera bien plutôt ceux qu’il anime à éviter tout à fait la
Comédie
, comme un divertissement très dangereux, qu’à lui
der la grâce d’être préservé de l’air contagieux qu’on y respire : La
Comédie
est une occasion prochaine de l’offenser. Ainsi i
-mêmes dans le péril. XI. OBJECTION. « Il vaut bien mieux aller à la
Comédie
, que d’aller en des conversations, où l’on médit
du prochain. » REPONSE. 1. Il n’y a point de nécessité d’aller à la
Comédie
, pour s’exempter d’offenser Dieu en des conversat
silence et une froideur affectée. Mais il n’en est pas de même de la
Comédie
, car l’on n’y va pas malgré soi, et sans y avoir
nt offenser Dieu. 4. Du temps de saint Louis qu’il n’y avait point de
Comédies
, les honnêtes gens ne se divertissaient-ils pas !
re la même chose en ce temps-ci. Est-ce une nécessité qu’il y ait des
comédies
; parce que des fainéants et des Dames mondaines
r pour fin le plaisir des sens qu’on cherche particulièrement dans la
comédie
. C’est une maxime de saint Augustin : qu’on peut
ni les rechercher ; et par conséquent ils ne doivent point aller à la
Comédie
. Ce n’est pas pour des Moines seuls que Dieu a fa
douceurs dans leurs larmes, que les gens du monde n’en trouvent à la
comédie
, « Dulciores sunt lacrymæ Pœnitentium, quam gaudi
ls doivent être en horreur à des Chrétiens autant que les Bals, et la
Comédie
. CONCLUSION. Que reste-t-il à faire, après toutes
ue nous avons vu que donnent les Pères de l’Eglise sur le sujet de la
Comédie
, sinon d’offrir à Dieu nos prières pour ceux qui
sion si divine. Laissons rassasier les Païens des faux plaisirs de la
Comédie
, dit Tertullien.Tert. de Spect. c. 27. Le lieu, l
t des Saints Pères, pour former ceux des véritables Chrétiens, sur la
Comédie
et les Comédiens. Opposés à ceux de la Lettre sca
er de l’Université de Paris. J’ai vu ce petit Manuscrit contre la
Comédie
. En Sorbonne ce 28. Juillet 1694. PIROT. p. 2.
’étais toujours défendu de vous donner par écrit mon sentiment sur la
Comédie
, et j’avais tâché d’éviter ce coup, en vous appor
déterminer : à peine ai-je trouvé quelque tempérament en faveur de la
Comédie
dans les Scolastiques, qui presque tous sont d’av
à la rigueur avec les Pères de l’Eglise, et que j’invective contre la
Comédie
comme contre une des plus pernicieuses inventions
vous n’y trouverez point de précepte formel et particulier contre la
Comédie
. Les Pères assurent qu’on n’y peut pas assister,
e vous en prie, avec attention ce que ce grand Docteur enseigne de la
Comédie
, dans la Seconde partie de sa Somme 2. quaest. 16
isé de juger, Monsieur, que sous le nom de jeux, il comprend aussi la
Comédie
, quand il dit : « Que ce relâchement de l’esprit,
ertissantes ». Qu’y a-t’il de plus propre et de plus particulier à la
Comédie
, qui ne consiste qu’en des paroles et en des acti
e et délicate, et contient presque tout ce qu’on peut dire contre les
Comédies
et contre les autres Spectacles. « Il semble, di
diens sont en état de péché, comme aussi tous ceux qui assistent à la
Comédie
pèchent, et ceux qui leur donnent quelque chose s
sous le nom général de jeux et de divertissements il entend aussi la
Comédie
, et qu’il l’approuve en même temps, qu’il trouve
ien que l’Ange de l’Ecole, et après lui les Théologiens, admettent la
Comédie
, et que s’ils en condamnent quelque chose avec le
nts Pères n’ont point eu d’autre intention en se déchaînant contre la
Comédie
, saint Thomas explique ce qu’il entend par « Excè
isque, selon saint Thomas, ils n’invectivent que contre l’excès de la
Comédie
, et nous ne ferons rien en cela qu’à l’exemple de
paroles, il est aisé de voir que s’ils sont tant déchainés contre la
Comédie
, ça a été parce que de leur temps, l’excès en éta
ter, mais c’était quelque chose de si horrible et de si infâme que la
Comédie
, comme la jouait du temps de nos pères, qu’il n’y
ntre l’excès de « Hoc igitur modo, etc. » lib. De spectac. Cap.17. la
Comédie
, par exemple, que se récrie Tertullien, lorsqu’il
t point de difficulté de comparer ceux qui de son temps allaient à la
Comédie
, de les comparer, dis-je, à David, prenant plaisi
De peur que vous ne croyez que les Saints Pères exagèrent, et que la
Comédie
n’était pas autre dans ce temps-là qu’elle est au
» Après des choses si criminelles, qui pourrait ne pas condamner la
Comédie
, s’il est vrai qu’elle fût remplie de tant d’ordu
s ces passages des Pères, et mille que je ne vous rapporte pas contre
Comédie
, à force de trop prouver contre elle ne prouve ri
ire ne sert qu’à la confirmer ; car ce n’est que contre l’excès de la
Comédie
que s’arment les Saint Pères, au lieu que si de l
principes incontestables que j’ai posés : je dis que, selon moi, les
Comédies
de leur nature, et prises en elles-mêmes indépend
ien, qui sont les deux qui semblent s’être le plus déchainé contre la
Comédie
. Pour commencer par Tertullien : en même temps qu
institution. » D’où appliquant ce raisonnement aux Spectacles et à la
Comédie
, il s’ensuit que considérée en elle-même, elle n’
i la change, l’altère et la gâte. Vous voyez que Tertullien a mis les
Comédies
parmi les actions indifférentes, et que ce n’est
ne condamne pas absolument les Danses, les Chants, les Opéras et les
Comédies
, mais seulement les Spectacles qui représentaient
2. p. sum. cap. 23. seff. 1. », etc. Et dans un autre endroit : « La
Comédie
est un mélange de paroles et d’actions agréables
pelle Jeux. » Se peut-il rien, Monsieur, de plus fort en faveur de la
Comédie
? Cependant c’est un grand Saint qui parle : d’où
onc qu’il ne se déchaîne pas tant que les plus anciens ? C’est que la
Comédie
Cette remarque est de moi, je ne la trouve pas mé
ils s’approchaient de nous, plus ils s’adoucissaient à l’égard de la
Comédie
, parce qu’apparemment la Comédie se reformait, au
ils s’adoucissaient à l’égard de la Comédie, parce qu’apparemment la
Comédie
se reformait, au lieu qu’aux siècles éloignez, il
rniers le cèdent en science et en sainteté aux premiers, c’est que la
Comédie
se change Introd. ad vit. devot. : aussi voyons-n
dans son Institution que l’illustre saint Charles Borromée permit les
Comédies
dans son Diocèse par une Ordonnance de 1583, à co
ue chose de déshonnête. Ce pieux et savant Cardinal approuva donc les
Comédies
modestes, et ne condamna que les déshonnêtes et l
t vous faire remarquer que ceux qui ont parlé si fortement contre les
Comédies
, ne l’ont pas fait avec moins de force contre les
pas cependant tant les scrupuleux sur ce chapitre que sur celui de la
Comédie
, et l’on ne fait point de difficulté de s’habille
age innocent et modéré, l’on peut aussi interpréter leurs paroles des
Comédies
impies et déshonnêtes, et non pas de celles où l’
. »Psaume 67, 28. En effet, ôtez l’excès qui se peut glisser dans la
Comédie
, je ne sais pas ce qu’il peut y avoir de mauvais.
fait selon toutes les lois et la première institution de la véritable
Comédie
, qui ne fut inventée des Grecs qu’elle reconnaît
Je ne trouve donc rien que de fort bon dans le premier dessein de la
Comédie
, où l’on doit peindre le vice avec les plus noire
même ? où le Souverain Pontife assiste quelquefois en personne à des
Comédies
qui se représentent chez les Religieux les plus r
ettres. Jusqu’ici je ne vois rien de mauvais dans l’institution de la
Comédie
. Ah, disent ses ennemis, elle n’est que trop mauv
, voyons les autorités de l’Ecriture Sainte, qui semblent défendre la
Comédie
et semblables spectacles, et tâchons de les expli
n Albert le Grand, contre les spectacles. Mais, me direz-vous, si les
Comédies
sont bonnes en elles-mêmes, pourquoi ceux qui la
De his qui notantur infamia. ? Si ce n’était pas un crime de jouer la
Comédie
, on n’aurait pas traité les Comédiens d’infâmes.
Comédiens fussent infâmes pour monter sur le Théâtre et pour jouer la
Comédie
, je voudrais savoir en vertu de quoi les jeunes g
se divertir, et sans scandale, représentent des personnages dans des
Comédies
, ne sont point infâmes ; et que les Comédiens le
rs infâmes, quelque circonstance dont vous les accompagniez, aussi la
Comédie
ne peut être représentée dans quelque occasion, o
tateur, l’infamie ne tombe que sur les Comédiens qui jouent d’infâmes
Comédies
, et non pas sur ceux qui n’en représentent que d’
déclarer les Comédiens infâmes, était l’infamie qui régnait dans les
Comédies
qu’ils représentaient, et celle qu’ils y ajoutaie
plus ; et s’il y en a quelques-unes à tirer, c’est, Monsieur, que la
Comédie
étant devenue toute honnête, ceux qui la représen
ifficulté être au nombre des honnêtes Gens. Ils y sont si bien que la
Comédie
ne fait point dégénérer la Noblesse, Floridort, d
us les Siècles n’ont-ils pas décidé qu’elle doit être en faveur de la
Comédie
, puisque du consentement de toutes les Nations, l
e vous dire la différence qu’ils mettent entre les autres Jeux et les
Comédies
, car pour les Rituels, les Canons, les Conciles,
isc. et Cleric. lib. 17. In Le Pédagogue. tous les Jeux que contre la
Comédie
: et j’ai remarqué dans le second tome des Concil
passer un peu le temps. Pourquoi donc ne pas dire la même chose de la
Comédie
, et refuser de justes adoucissements en sa faveur
, quand on demande aux Evêques et aux Prélats ce qu’ils pensent de la
Comédie
, ils protestent que quand elle est honnête, et qu
ituels rigoureux dont nous avons parlé, on ne laisse pas d’y jouer la
Comédie
, qui y est soufferte et peut-être approuvée. Si e
pierre de scandale du milieu de son troupeau, s’il était vrai que la
Comédie
fut scandaleuse ? De la manière qu’on la joue à P
r par les Confessions des Fidèles du mauvais effet que produisent les
Comédies
dans leur cœur ; car il n’est point de plus grand
de la bouche même du coupable. Le troisième enfin, est la lecture des
Comédies
, qui ne nous est pas défendue comme en pourrait ê
et je proteste que par aucun de ces Chefs, je n’ai pu trouver dans la
Comédie
la moindre apparence des excès que les Saints Pèr
e scrupuleuse, ont été obligés de m’avouer qu’à l’heure qu’il est, la
Comédie
est si épurée sur le Théâtre Français, qu’il n’y
isent le crime par leur présence. C’est bien plutôt une marque que la
Comédie
est si pure et si régulière, qu’il ne peut y avoi
coin des rues, où l’on invite toutes sortes de personnes à venir à la
Comédie
et aux autres Spectacles qui se jouent avec Privi
re des crimes si énormes. Il faut donc, concluais-je aisément, que la
Comédie
ne soit pas si mauvaise, puisque les Magistrats n
e assurément que ni l’Eglise, ni la Cour, n’ont rien reconnu dans les
Comédies
, telles qu’on les représente aujourd’hui, qui pui
ai jamais pu par leur moyen entrevoir cette prétendue malignité de la
Comédie
. Car si elle était la source de tant de crimes, i
t bien égal, et que les pauvres qui ne savent pas ce que c’est que la
Comédie
ne tombent pas moins dans les crimes de colère, d
pu employer pour découvrir ce qu’il pouvait avoir de mauvais dans les
Comédies
, n’a servi qu’à me faire connaître, que de la man
it aux Chrétiens qu’on ne pouvait se souvenir de ce qui se disait aux
Comédies
« Talia sunt quae, etc. »lib. 6. de Provident. , q
ns dont nous venons de parler, et qu’il eut reconnu que ces sortes de
Comédies
faisaient une si grande impression sur ceux mêmes
ausaient toujours en eux quelque désordre. Or est-il qu’en lisant les
Comédies
d’aujourd’hui, nous ne nous sentons excités à rie
dont Salvien ne pouvait se débarrasser. Il faut donc conclure que la
Comédie
ne contient rien qu’on ne puisse réciter, ou lire
écautions avec lesquelles les Docteurs permettent que l’on aille à la
Comédie
. Saint Thomas Ubi sup. artic. 2. in corpora , sai
rt aisé de vous faire voir qu’aucune de ces conditions ne manque à la
Comédie
, telle qu’elle est aujourd’hui ; après quoi, vous
qu’on « Qua nos fugere, etc ». Homélie 6 in cap.2 Matthieu. donne aux
Comédies
, vous ne pouvez pas douter qu’elles ne soient châ
on put cacher du poison ; comme de fait on n’en trouve point dans les
Comédies
qu’on imprime, ce qui prouve de soi que cette pre
ouve de soi que cette première condition se garde exactement dans nos
Comédies
, où l’on ne se sert point de ces paroles déshonnê
prévoir. Telles sont les paroles de passions dont on se sert dans la
Comédie
: leur nature n’étant pas de les exciter, malheur
ême que je n’aurais pas permis, avec les Saints Pères, d’assister aux
Comédies
de leur temps, parce qu’elles étaient si scandale
r quelque désordre. Ce n’est pas de ce dernier caractère que sont nos
Comédies
; car bien que l’on y parle d’amour, de haine, d’
hommes gui boivent trop de leur vin ? » Faut-il aussi faire cesser la
Comédie
qui sert aux hommes d’un honnête divertissement,
s, continuera-t-on de me dire avec de grands cris, Qu’importe que les
Comédies
ne nuisent que par accident, n’est-ce pas toujour
ticuliers : à plus forte raison devrait-on pb n="49"/>interdire la
Comédie
, puisqu’elle cause des effets si dangereux sur qu
raison des plus indifférentes et des moins sérieuses, telle qu’est la
Comédie
; et l’on aurait tort pour cela de défendre les u
isse te, etc. »Psalm.34. . Il est constant que ni ceux qui vont à la
Comédie
, ni ceux qui la composent, ni ceux qui la jouent,
nnes. La première de ces circonstances est tout-à-fait gardée dans la
Comédie
à Paris, et par toute la France, où l’on ne la jo
se gendarmaient le plus, était le temps auquel on jouait autrefois la
Comédie
. Elle durait tout le jour ; et à peine trouvait-o
rétiens de son temps et de son Diocèse n’allaient pas simplement à la
Comédie
, mais qu’ils y étaient si attachés qu’ils demeura
rs cœurs que de mauvais désirs. » Trouve-t-on rien de pareil dans nos
Comédies
? Elles commencent à cinq ou six heures, quand l’
mps où la Musique doit être importune, et auquel les Spectacles et la
Comédie
paraissent peu propres et devraient ce semble, êt
rtes de jeux : il s’ensuit donc par une conséquence nécessaire que la
Comédie
étant du nombre des plaisirs honnêtes, comme nous
d’où je conclus que ce n’est point un péché d’aller le Dimanche à la
Comédie
. Pour ce qui regarde la circonstance des lieux, j
er des Théâtres dans les Eglises, et l’on aurait horreur de jouer des
Comédies
dans ces Lieux Saints : on a des Théâtres publics
d’un Religieux, ce sont des blasphèmes.w. » Ceux donc qui jouent la
Comédie
sont d’honnêtes Gens qui se sont destinés à cet e
élées qui parlent si haut contre eux. A l’égard de ceux qui vont à la
Comédie
, il y en a quelques-uns qu’il serait indécent et
que pour les Séculiers, ils ne soient pas criminels. J’en excepte les
Comédies
qui se jouent en certains Pays, comme à Rome, à V
ecevoir : de même qu’il n’y a point de mal pour eux de se trouver aux
Comédies
qui se jouent dans les Maisons Religieuses, ou da
la vôtre dans un plein repos. Tant qu’on ne donnera au public que des
Comédies
comme celles que vous m’avez fait l’honneur de so
atisfaire sur vos doutes, et pour vous découvrir mon sentiment sur la
Comédie
, et sur les autres Spectacles de la sorte. Ce n’e
Nisard, t.XIX, p.437). o. [NDUL] Eupolis d’Athènes appartenait à la
comédie
ancienne, comme Cratinus et Arstophane. Notre aut
ore qu’il soit loisible de jouer, danser, se parer, ouïr des honnêtes
comédies
, banqueter, si est-ce que d’avoir affection à cel
[B] (Des Arcis lit.)
Comédie
: c’est l’imitation des mœurs mise en action : Im
lle se propose. La malice naturelle aux hommes, est le principe de la
Comédie
: nous voyons les défauts de nos semblables avec
guisés par la surprise. De cette disposition à saisir le ridicule, la
Comédie
tire sa force & ses moyens. Il eût été sans d
du diamant à polir le diamant même. C’est-là l’objet ou la fin de la
Comédie
. Mal-à-propos l’a-t-on distinguée de la Tragédie
tête de ses conjurés. Le degré des passions ne distingue pas mieux la
Comédie
de la Tragédie. Le desespoir de l’Avare, lorsqu’i
a Tragédie ; des intérêts & des caractères communs constituent la
Comédie
. L’une peint les hommes tels qu’ils ont été quelq
me ils ont coutume d’être. La Tragédie est un tableau d’Histoire ; la
Comédie
est un portrait ; non le portrait d’un seul homme
ués sont réunis dans une même figure. Enfin le vice n’appartient à la
Comédie
, qu’autant qu’il est ridicule & méprisable. D
ier coup de pinceau à son Personnage… Sur le Chariot de Thespis, la
Comédie
n’était qu’un tissu d’injures adressées aux passa
r un Théâtre plus décent, & dans un ordre plus régulier. Alors la
Comédie
prit pour modèle la Tragédie, inventée par Eschyl
ême Auteur ; & c’est-là proprement l’époque de la naissance de la
Comédie
Grecque. Les principaux comiques Grecs, sont Aris
ut être, sans injustice, privé du mérite de l’invention. On divise la
Comédie
en ancienne, moyenne & nouvelle, moins par se
nommés, dont on imitait les ridicules & les vices : telle fut la
Comédie
ancienne. Les Loix, pour réprimer cette licence,
i bien les Personages, qu’on les nommait en les voyant : telle fut la
Comédie
moyenne ; où le Poète n’ayant plus à craindre le
es qu’Aristophane triompha tant de fois, à la honte des Athéniens. La
Comédie
Satyrique présentait d’abord une face avantageuse
el dans les affaires publiques, échappent a la sévérité des Loix : la
Comédie
satyrique y attachait une peine d’autant plus ter
ristophane à son Banquet. Il conseilla de même a Denys la lecture des
Comédies
de ce Poète, pour connaître les mœurs de la Répub
sance contre les autres : ainsi tout concourut d’abord à favoriser la
Comédie
Satyrique. On ne fut pas longtemps à s’apercevoir
trouvé tant d’indulgence, & les Bons tant de sévérité : témoin la
Comédie
des Nuées ; exemple mémorable de la scélératesse
lui-même]. Les Magistrats s’aperçurent, mais trop tard, que dans la
Comédie
appelée moyenne, les Poètes n’avaient fait qu’élu
onde, qui bannissant du Théâtre toute imitation personnelle, borna la
Comédie
à la peinture générale des mœurs. C’est alors qu
orna la Comédie à la peinture générale des mœurs. C’est alors que la
Comédie
nouvelle cessa d’être une satyre, & prit la f
nête & décente qu’elle a conservée depuis. Les révolutions que la
Comédie
a éprouvées dans ses premiers âges, & les dif
uxe eurent adouci les mœurs de Rome, ou plutôt énervé les Romains, la
Comédie
changea son âpreté en douceur ; & comme les v
ne fit que copier Ménandre. Les Romains eurent différentes sortes de
Comédies
, relativement aux circonstances : 1. Les Comédies
fférentes sortes de Comédies, relativement aux circonstances : 1. Les
Comédies
Atellanes, ainsi nommées d’Atella, maintenant Ave
e & de la Danse. De jeunes Romains en étaient les Acteurs. 2. Les
Comédies
Mixtes ; où une partie se passait en récit, une a
tre en action : on peut citer en exemple l’Eunuque de Térence. 3. Les
Comédies
appelées à mouvement, où tout était en action ; t
ou robe-longue, & des patins, sorte de chaussure grecque. 5. Les
Comédies
designées par le nom de Prétextates, où le sujet
; telles que l’Hécyre de Térence, & l’Asinaire de Plaute. 8. Les
Comédies
appelées d’un nom qui répond a notre bas-comique
sonnelles]. Un rapport de convenance a déterminé le caractère de la
Comédie
sur tous les Théâtres de l’Europe. Un Peuple qui
es Italiens en firent une règle essencielle de leur Théâtre, & la
Comédie
s’y vit par-là condamnée à la grossière uniformit
rits de son Théâtre ; & a substitué à leurs Farces les meilleures
Comédies
de Molière traduites en Italien. A l’exemple de F
hoix des objets & la vérité de la peinture caractérisent la bonne
Comédie
. Le Malade-imaginaire, auquel les Médecins doiven
division plus essencielle se tire de la différence des objets que la
Comédie
se propose : ou elle peint le vice, qu’elle rend
’un comme usurier, l’autre comme dissipateur… Quant à l’utilité de la
Comédie
, morale & décente comme elle l’est aujourd’hu
à ne l’être qu’au-dedans d’eux-mêmes. C’est le but que se propose la
Comédie
; & le Théâtre est pour le vice & le ridi
. Adelaïde. Voila ce que l’on peut dire de mieux en faveur de la
Comédie
. Des Arcis. Voyons si la Tragédie sera aussi
SECONDE PARTIE. Si les
Comédies
Françoises ont atteint le vrai but que se propose
Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la
Comédie
. Je dois maintenant, suivant le plan que je me
s maintenant, suivant le plan que je me suis proposé, examiner si les
Comédies
Françoises ont atteint le vrai but que la Comédie
é, examiner si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que la
Comédie
doit se proposer. Quand dans une question quelcon
eller le principe établi au commencement de ce discours. Le but de la
Comédie
est de rendre les hommes meilleurs ; j’ai prouvé
non point de les corriger de leurs vices… A merveille : voilà donc la
Comédie
dont le but est de corriger les hommes, uniquemen
ndre dire tous les jours qu’il n’est plus possible de faire une bonne
Comédie
; que tous les caracteres sont épuisés, & que
qui ont toujours cru que le ridicule étoit le domaine essentiel de la
Comédie
, ne trouvent plus rien à faire aujourd’hui, puisq
es ouvrages, en sera d’autant plus forte. Je laisse à part toutes les
Comédies
de Moliere, qui quoique très-bonnes dans leur gen
à celles qui offrent le portrait d’un vice dangereux, telles sont les
Comédies
de l’Avare, du Misanthrope, de l’Imposteur, des F
es ridicules, du Bourgeois gentil-homme, &c. Je prends d’abord la
Comédie
de l’Avare, & je demande quel doit être le bu
e que ridicule ; il a donc manqué le vrai but de la Satire dans cette
Comédie
. En suivant la méthode dont je mesers, on trouver
es, les Précieuses ridicules, & le Bourgeois Gentilhomme sont des
Comédies
, dont toute l’utilité consiste dans la peinture d
issent beaucoup & instruisent peu. Je ne vois dans Moliere qu’une
Comédie
traitée selon les vrais principes, c’est celle de
nt aux dehors trompeurs d’une fausse dévotion ? Convenons donc qu’une
Comédie
, pour atteindre à son but, ne doit qu’exposer le
a bien fait voir dans cet ouvrage qu’il connoissoit le vrai but de la
Comédie
; & s’il ne s’y est pas conformé dans toutes
mp; l’autre du fond de son sujet. C’est à cette maniere de traiter la
Comédie
qu’on pourroit peut-être appliquer la maxime, rid
à mettre dans un plus grand jour l’hypocrisie de Tartuffe. Ainsi une
Comédie
pour être utile aux Mœurs, doit nous peindre le v
p; par conséquent qu’ils n’ont point atteint le but que se propose la
Comédie
. S’il étoit de mon sujet, je prouverois que non-s
ent nos Auteurs comiques n’ont point atteint le but que se propose la
Comédie
, mais qu’il semble au contraire qu’ils se soient
oient proposé un but tout différent. Je prouverois que la plupart des
Comédies
sont des écoles du vice, au lieu d’être des école
u-dessous de ces frivolités. Je sens que je prouverois trop contre la
Comédie
, si je développois ces réflexions ; je laisse don
s peuvent aller : d’ailleurs mon sentiment n’étant point de bannir la
Comédie
d’une République, mais seulement de la rendre uti
la rendre utile aux Mœurs, quand j’aurois démontré que telle ou telle
Comédie
est une école du vice, il ne s’ensuivroit autre c
ole du vice, il ne s’ensuivroit autre chose, sinon que telle ou telle
Comédie
ne devroit point être représentée. Je passe donc
et ouvrage. J’ai fait voir quelle est la nature & l’essence de la
Comédie
. J’ai examiné ensuite si nos Auteurs comiques avo
nsuite si nos Auteurs comiques avoient travaillé suivant le but de la
Comédie
: il ne me reste donc plus qu’à rechercher s’il n
as parmi nous quelques obstacles qui s’opposent à la perfection de la
Comédie
.
ESSAI SUR LES MOYENS De rendre la
Comédie
utile aux Mœurs. Le penchant naturel qu’ont to
naturel qu’ont tous les hommes pour la satire, a donné naissance à la
Comédie
. Les fruits qui sont la suite d’une satire sage &
litique, & de lui représenter les heureux effets de la vertu ? La
Comédie
a un grand avantage au-dessus des instructions ph
seroient contentées de lire. La représentation étant essentielle à la
Comédie
, donne donc aux vérités qu’elle renferme un degré
rincipe nous conduit donc naturellement à reconnoître l’utilité de la
Comédie
, & à convenir que ce genre d’instruction est
est plus propre que tout autre à corriger les hommes. L’utilité de la
Comédie
étant reconnue, ce seroit ici la place d’examiner
pour parvenir au but qu’elle se propose de corriger les mœurs ; si la
Comédie
grecque étoit plus proche de la perfection morale
e nos Spectacles. Mais sans entrer dans toutes ces discussions sur la
Comédie
ancienne & moderne, discussions qui n’aboutir
e sans faire adopter la meilleure, je me bornerai ; 1°. à examiner la
Comédie
dans sa nature, c’est-à-dire dans le but qu’elle
ans le but qu’elle doit se proposer ; 2°. ensuite j’examinerai si les
Comédies
Françoises ont atteint le vrai but que se propose
si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la
Comédie
; 3°. enfin je rechercherai s’il n’y a pas quelqu
as quelques obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la
Comédie
.
l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la
Comédie
. Je commence cet Abrégé par celui des passages
r lesquelles le Saint Esprit nous a donné des armes pour combattre la
Comédie
. Je me contenterai d’en rapporter les plus import
d’actions de grâces. » Or il faut convenir, qu’on ne peut aller à la
Comédie
sans exposer son cœur au péril de la tentation, a
voir qu’on trouve des armes dans l’Ecriture Sainte pour combattre les
Comédies
, quoiqu’elles ne contiennent ni idolâtrie, ni imp
nt. Le 6. Concile général, tenu à Constantinople en 680. condamne les
Comédies
et les Danses qui se font sur le théâtre, et pron
Canon 4. commande expressément aux Chrétiens de fuir les danses, les
Comédies
et les mascarades. Dieu a inspiré aux Princes d’e
tenu de Conciles, les Evêques ont conservé cette discipline contre la
Comédie
, par leurs Synodes et par leurs Rituels. Saint Ch
Saint Charles Borromée a fait composer un Livre particulier contre la
Comédie
, où l’Auteur dit que les Comédies sont mauvaises,
poser un Livre particulier contre la Comédie, où l’Auteur dit que les
Comédies
sont mauvaises, au moins à cause des circonstance
cre que l’Eglise a toujours condamné et condamne encore à présent les
Comédies
de ce siècle, comme celles des siècles passés ; q
clure de tout cela, que ceux qui disent qu’il est permis d’aller à la
Comédie
, se moquent et méprisent les censures de l’Eglise
damnés pour d’autres désordres, qui se trouvent dans les Opéra et les
Comédies
de notre siècle. Je commencerai par Tertullien, d
e trouve tout transporté, et comme enivré du plaisir qu’il prend à la
Comédie
? Il n’y a rien de plus scandaleux dans tous les
exciter dans leurs cœurs des passions déréglées. Enfin nul ne va à la
Comédie
qu’à dessein d’y voir et d’y être vu. » Le même
t, sur la fin du chap. 27 où il suppose que tout ce qui se passe à la
Comédie
, soit généreux, honnête, harmonieux, charmant et
es paroles : « Que dirai-je des vaines, et inutiles occupations de la
Comédie
, et des grandes folies de la Tragédie ? Quand mêm
e qu’il expose et ses sentiments, et la discipline de l’Eglise sur la
Comédie
. Ce saint Docteur examine d’abord, dans l’Homélie
. au peuple d’Antioche cette question, si c’est un péché d’aller à la
Comédie
, par ces paroles : « Plusieurs s’imaginent qu’il
ertain que ce soit un péché de monter sur le Théâtre, et d’aller à la
Comédie
: mais quoiqu’ils en pensent, il est certain que
e infinité de maux ; car le plaisir que l’on prend aux spectacles des
Comédies
, produit l’impudence, et toutes sortes d’incontin
ive souvent qu’il y tombe. » Ne peut-on pas dire la même chose de nos
Comédies
? Y a-t-il moins de danger ? N’y a-t-il pas de fu
t dans les cœurs comme un subtil larron : ceux qui sont toujours à la
Comédie
, où ils ne voient et n’entendent rien de bon, com
s les autre remèdes salutaires, des péchés qu’ils ont contractés à la
Comédie
, afin qu’ils puissent être admis à entendre la pa
u corps, le son des instruments, les sujets même et les intrigues des
Comédies
, tout y est plein de poison, tout y respire l’imp
uées, retombent sur vous : car s’il n’y avait point de Spectateurs de
Comédies
, il n’y aurait ni Comédiens ni Acteurs ; ainsi ce
discours de saint Jean Chrysostome : n’est-ce pas une peinture de nos
Comédies
, et une réponse à toutes les excuses de notre siè
l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la
Comédie
. page 1. CHAPITRE II. Section i. Abrégé de l’Ou
ère Ottonelli Jésuite Italien. page 31. Section iii. Traité contre la
Comédie
, qui se trouve dans le 3eme Volume des Essais de
CHAPITRE III. Section i. Traité de Monsieur le Prince de Conti, de la
Comédie
et des Spectacles. page 41. Section ii. Dissertat
i, par M. de Voisin. page 62. Section iv. Extrait du Traité contre la
Comédie
, qui se trouve dans L’Education Chrétienne des En
Enfants. page 65. Section v. Idée que M. l’Abbé Fleury a donnée de la
Comédie
, dans Les Mœurs des Chrétiens. page 66. CHAPITR
age 77. Section ii. Réponse à la Lettre du Théologien défenseur de la
Comédie
. page 80. Section iii. Lettre Française et Latine
e de qualité. page 81. Section v. Réfutation d’un Ecrit favorisant la
Comédie
. p. 83 Section vi. Décision faite en Sorbonne, su
sant la Comédie. p. 83 Section vi. Décision faite en Sorbonne, sur la
Comédie
. page 86 Section vii. Réfutation des Sentiments r
tation des Sentiments relâchés. page 89 Section viii. Discours sur la
Comédie
. page 94 Section ix. Maximes et Réflexions sur la
ours sur la Comédie. page 94 Section ix. Maximes et Réflexions sur la
Comédie
, par Mr l’Evêque de Meaux. page 99. Section x. Se
conviennent, sont entendues de tous ceux qui y veulent assister. Les
Comédies
de toutes les sortes ont eu tant d’applaudissemen
plus que tant d’Eloges qui se rencontrent en plusieurs endroits. Les
Comédies
se défendaient davantage par la foule de leurs Au
grand Prince poussé d’un bon zèle a fait un Traité pour condamner nos
Comédies
ordinairesb, et il s’est trouvé qu’au même temps
un des bons Esprits de ce sièclec a voulu montrer qu’il n’y a que les
Comédies
infâmes qui doivent être condamnées. Peut-être n’
usieurs passages des anciens Auteurs et des Pères de l’Eglise, que la
Comédie
et les Comédiens ont été depuis longtemps réputés
es Tragi-comédies soient tenues pour fort honnêtes en comparaison des
Comédies
; cela n'empêchait pas que l’impudicité et plusie
tre : On a encore voulu faire distinction entre ceux qui jouaient des
Comédies
facétieuses, et ceux qui représentaient des Tragé
utant en Vers qu’en Prose. Les Poètes et les Comédiens diront que ces
Comédies
ne se jouent pas souvent, et que s’il en échappe
ustères qui croient que de tels objets causent de mauvais désirs. Les
Comédies
où les passions sont si bien représentées, ont of
ille faire effort pour se délivrer de ces dangers où l’on dit que les
Comédies
nous exposent. Celui qui a fait imprimer un gros
rdire à tous l’expression des passions, qui sont l’esprit mouvant des
Comédies
, il faut donc dire Adieu au Théâtre : On ne repré
dies, il faut donc dire Adieu au Théâtre : On ne représentera plus de
Comédies
, et à peine permettra-t-on de les imprimer. C’est
e personnes de grand esprit et d’une véritable vertu, tiennent que la
Comédie
est un passe-temps honnête où l’on peut apprendre
l’on peut apprendre le bien aussi tôt que le mal. Tournez toutes les
Comédies
au bien, et vous n’y apprendrez que du bien. C’es
ir sans scrupule : Il n’y a point d’apparence de condamner toutes les
Comédies
, non plus que tous les Romans, à cause seulement
e souvent dans les Histoires, cela doit être observé de même dans les
Comédies
, et par ce moyen elles pourront être reçues. Puis
ligieuses, que des Enfants de qualité jouent leur personnage dans des
Comédies
composées exprès, on connaît donc qu’on en peut f
’est trouvé des Amazones qui ont porté les armes. Il y a eu aussi des
Comédies
où étant besoin de représenter des filles habillé
manderait une réformation générale, ou une condamnation absolue de la
Comédie
. On dit qu’un grand Seigneur aimait si fort ce di
entendait que celui-ci instruisît les Poètes qui voudraient faire des
Comédies
ou des Tragédies, afin qu’ils n’y missent rien qu
du reste, qu’au lieu de donner la peine à un Magistrat d’examiner les
Comédies
dignes d’être représentées, il vaudrait mieux les
Poésie française, de ses différentes espèces, et principalement de la
Comédie
. » b. [NDE] Il s'agit du traité du Prince de Co
Traité de la
comédie
et des spectacles La critique ordinaire de la C
Traité de la comédie et des spectacles La critique ordinaire de la
Comédie
fonde ses jugements sur l'application qu'elle fai
j'adresse particulièrement cet ouvrage; j'espère leur prouver que la
Comédie
, en l'état qu'elle est aujourd'hui, n'est pas un
, on en sera facilement persuadé, si on veut examiner la nature de la
Comédie
, son origine, ses circonstances, et ses effets, e
us régulier que je puisse garder. Je ne prétends pas en parlant de la
Comédie
traiter seulement de cette sorte de poème qui a p
toutes les pièces de théâtre, soit qu'elles soient effectivement des
Comédies
, soit aussi que ce soient des Tragédies, ou des T
it leurs espèces différentes. L'idée générale qu'on peut former de la
Comédie
, c'est-à-dire du Poème Dramatique, n'est autre ch
blâme. Ce n'est pas aussi par cet endroit que je prétends examiner la
Comédie
: le discours que j'ai entrepris appartient à la
tient à la Morale et non pas à la Métaphysique : je veux parler de la
Comédie
comme on la joue, et point du tout comme on ne la
s grand détail ; et après avoir dit ce qui est de commun à toutes les
Comédies
, et qui compose comme leur genre, il faut faire v
spèces du Poème Dramatique sont, la Tragédie, la Tragi-comédie, et la
Comédie
: cette dernière a encore ses subdivisions ; car,
e est entre des personnes communes, elle retient simplement le nom de
Comédie
; et si elle a pour sujet une aventure de Bergers
en peut faire connaître la nature; car, ce qu'on entend par le mot de
Comédie
n'est autre chose que la représentation d'une ave
qu'il en faut attribuer et l'invention et le progrès. À l'égard de la
Comédie
, Scaliger en rapporte amplement l'origine dans le
espèce de religion de son immodestie. Si l'on veut regarder la simple
Comédie
dans son progrès et dans sa perfection, soit pour
es, ou du moins immodestes ? Peut-on nier ces vérités des plus belles
comédies
d'Aristophane, et de celles de Plaute et de Téren
os jours, ne voyons-nous pas ces mêmes défauts dans quelques-unes des
comédies
les plus nouvelles ? Les Espagnols n'y ajoutent-i
s l'application des choses saintes à des usages ridicules ? Et si les
Comédies
qu'on a jouées depuis trente ans en France sont e
assureront qu'ils n'ont jamais reçu aucune impression mauvaise par la
Comédie
; mais je soutiens, ou qu'ils sont en petit nombre
'ils ne sont pas de bonne foi, ou que la seule raison par laquelle la
comédie
n'a pas été cause de la corruption de leurs mœurs
dans la manière de les traiter, il serait bien difficile de blâmer la
Comédie
dans les Païens, quoiqu'elle fût toujours très bl
ersement, que ces portraits deviennent souvent nos modèles, et que la
Comédie
en peignant les passions d'autrui, émeut notre âm
en a quelqu'une qui ne la soit pas, il ne faut pas s'en prendre à la
Comédie
, rien n'est plus contre son intention, puisqu'ell
résolu de ne pousser pas les passions plus avant que les Héros de la
Comédie
, il s'est trouvé bien loin de son compte, l'espri
t de vertu en auraient de l'horreur, au lieu que l'état présent de la
Comédie
ne faisant aucune peine à la pudeur attachée à le
ue de faire voir plus à fond quelle est l'opposition qui est entre la
Comédie
et les plus solides fondements de la Morale Chrét
rétienne, je dois répondre à deux objections que les défenseurs de la
Comédie
font pour l'ordinaire. J'y satisfais avec exactit
ctitude et avec ordre tout ensemble. Ils disent qu'il est vrai que la
Comédie
est une représentation des vertus et des vices, p
cun des spectateurs n'a jamais songé à faire l'éloge en sortant de la
Comédie
. La seconde chose qu'ils objectent, est qu'il y a
t de la Comédie. La seconde chose qu'ils objectent, est qu'il y a des
Comédies
saintes, qui ne laissent pas d'être très belles,
ise, et non pas le théâtre. » L'amour n'est pas le seul défaut de la
Comédie
, la vengeance et l'ambition n'y sont pas traitées
te de leurs Héros. Rodrigue n'obtiendrait pas le rang qu'il a dans la
Comédie
s'il ne l'eût mérité par deux duels, en tuant le
davantage par le nom de Cid, et par ses exploits contre les Mores; la
Comédie
l'estime beaucoup plus par sa passion pour Chimèn
gueil, elle est trop honorée dans le monde pour ne l'être pas dans la
Comédie
. Il faudrait un volume pour tous les exemples qu'
on autant qu'elle mérite de l'être. Il est donc vrai que le but de la
Comédie
, est d'émouvoir les passions, comme ceux qui ont
emples ont un grand pouvoir sur les hommes, dans le même temps que la
Comédie
nous propose ses héros livrés à leurs passions, l
pidité, le regardent comme la force et la sagesse de Dieu. Si donc la
Comédie
en l'état qu'elle est présentement, est si opposé
pense pas que selon cette règle on puisse justifier celui qui va à la
Comédie
, ni celui qui la joue. Il déplore comme un grand
XIV. Comme les
Comédies
et les Romans sont quasi la même chose, et qu’ils
, et qu’ils ne diffèrent presque que dans le style, je parlerai de la
Comédie
et des Romans ensemble, sur les choses qu’ils ont
n répéter de ce qu’on a écrit dans ce siècle, pour montrer combien la
Comédie
est dangereuse à des Chrétiens. Je dirai que je m
fois, comment ces grands Poètes, ces illustres Auteurs de toutes les
Comédies
de ce temps, ne se sont point fait de scrupule de
gés de nous en rapporter. Une des principales raisons du danger de la
Comédie
, c’est qu’elle ne tend qu’à flatter les trois plu
pent l’âme, sans que nous le sentions. La lecture des Romans et de la
Comédie
fait le même effet sur les esprits et sur les cœu
Comédie fait le même effet sur les esprits et sur les cœurs : Mais la
Comédie
a cela de plus, que comme elle est faite pour la
ètes ignorent tout cela, puisque leur dessein dans la composition des
Comédies
est de les rendre si vives et si touchantes, que
une représentation : Ils ne sauraient donc ignorer le mal que fait la
Comédie
, puisque c’est là tout leur but. Que font donc pr
leur but. Que font donc proprement ces grands Auteurs de Romans et de
Comédies
? J’ai de la peine à me résoudre de le dire ; mai
Messieurs, des actions de sa vie ; emploiera-t-il dans ce compte les
Comédies
qu’il aura faites ? Lui dira-t-il, Seigneur, j’ai
r assurer qu’il ne fera point miséricorde à Messieurs les Auteurs des
Comédies
. Ses miséricordes s’étendent infiniment plus loin
le concevoir ; mais selon la parole de Dieu, un homme qui n’a que des
Comédies
et des Romans à lui présenter, est beaucoup à pla
rien qui serve à détruire les mauvais effets que peuvent faire leurs
Comédies
et leurs Romans dans la suite de tous les temps.
buse très grossièrement, si après avoir rempli le monde de Romans, de
Comédies
, de Nouvelles amoureuses, etc. on se persuade de
CHAPITRE III SECTION PREMIERE. Traité de la
Comédie
et des Spectacles. A Paris, Chez Pierre Promé rue
mais j’ai copié mot à mot tout le resteab. « Si l’on veut regarder la
Comédie
dans son progrès et dans sa perfection, dit ce pi
es, ou du moins immodestes ? Peut-on nier ces vérités des plus belles
Comédies
d’Aristophane, et de celles de Plaute, et de Tere
os jours, ne voyons-nous pas ces mêmes défauts dans quelques-unes des
Comédies
les plus nouvelles? [...] « Quels effets peuven
i assurent qu’ils n’ont jamais reçu aucune impression mauvaise par la
Comédie
; mais je soutiens ou qu’ils sont en petit nombre
’ils ne sont pas de bonne foi, ou que la seule raison par laquelle la
Comédie
n’a pas été cause de la corruption de leurs mœurs
re. [...] Il est certain que c’est à tort qu’on prétend justifier les
Comédies
de ce temps par l’exemple des anciennes, rien n’é
ersement, que ces portraits deviennent souvent nos modèles, et que la
Comédie
en peignant les passions d’autrui, émeut notre âm
ateurs, il le doit être à plus forte raison par la représentation des
Comédies
: ils y ajoutent même tout ce qui les peut aider
en a quelqu’une qui ne le soit pas, il ne faut pas s’en prendre à la
Comédie
, rien n’est plus contre son intention, puisqu’ell
résolu de ne pousser pas les passions plus avant que les Héros de la
Comédie
, il s’est trouvé bien loin de son compte ; l’espr
t de vertu en auraient de l’horreur, au lieu que l’état présent de la
Comédie
ne faisant aucune peine à la pudeur attachée à le
ue de faire voir plus à fond quelle est l’opposition qui est entre la
Comédie
et les plus solides fondements de la Morale Chrét
rétienne, je dois répondre à deux objections que les défenseurs de la
Comédie
font pour l’ordinaire. J’y satisfais avec exactit
ctitude et avec ordre tout ensemble. Ils disent qu’il est vrai que la
Comédie
est une représentation des vertus et des vices, p
cun des spectateurs n’a jamais songé à faire l’éloge en sortant de la
Comédie
? « La seconde chose qu’ils objectent, est qu’il
la Comédie ? « La seconde chose qu’ils objectent, est qu’il y a des
Comédies
saintes, qui ne laissent pas d’être belles, et su
lise, et non pas le Théâtre" : l’amour n’est pas le seul défaut de la
Comédie
, la vengeance et l’ambition n’y sont pas traitées
te de leurs Héros. Rodrigue n’obtiendrait pas le rang qu’il a dans la
Comédie
s’il ne l’eût mérité par deux duels, en tuant le
vantage par le nom de Cid, et par ses exploits contre les Maures ; la
Comédie
l’estime beaucoup plus par sa passion pour Chimèn
gueil, elle est trop honorée dans le monde pour ne l’être pas dans la
Comédie
. Il faudrait un volume pour tous les exemples qu’
autant qu’elle mérite de l’être. « Il est donc vrai que le but de la
Comédie
, est d’émouvoir les passions, comme ceux qui ont
emples ont un grand pouvoir sur les hommes, dans le même temps que la
Comédie
nous propose ses Héros livrés à leurs passions, l
ité, le regardent comme la force et la sagesse de Dieu. « Si donc la
Comédie
en l’état qu’elle est présentement, est si opposé
pense pas que selon cette règle on puisse justifier celui qui va à la
Comédie
, ni celui qui la joue. Il déplore comme un grand
fait une partie de la Religion Païenne, et que la représentation des
Comédies
et des Tragédies était un Acte de Religion. Il ve
hé à dire dans le 12me et dernier Chapitre, que la représentation des
Comédies
et des Tragédies ne doit pas être condamnée tant
mber dans sa vieille corruption, et que les Farces impudentes, et les
Comédies
libertines, où l’on mêle bien des choses contrair
N TROISIEME. Défense du Traité de M. le Prince de Conti, touchant la
Comédie
et les Spectacles : Ou La Réfutation d’un Livre i
Auteur déclare qu’il se trouve engagé de défendre le Traité contre la
Comédie
, fait par Mr. le Prince de Conti, parce qu’il l’a
urpris par ce mauvais Ouvrage ; et il s’applique à faire voir que les
Comédies
de ce siècle corrompent le cœur, en rapportant pl
de ce siècle corrompent le cœur, en rapportant plusieurs morceaux des
Comédies
les plus fréquentées. Cette Réfutation est un Ouv
rouve une longue Tradition des Conciles et des saints Pères contre la
Comédie
. Cette Tradition est poussée jusqu’au dix-septièm
sieurs saints et savants Hommes de chaque siècle, qui ont condamné la
Comédie
et les Spectacles. L’Auteur répond aux passages d
Thomas et de saint François de Sales, qui paraissent favorables à la
Comédie
. Mais comme l’Auteur de la Dissertation avait vou
fallu user de redites. SECTION QUATRIEME. Extrait du Traité de la
Comédie
, qui se trouve dans L’Education Chrétienne des En
cles, d’une femme Chrétienne, laquelle étant allée au Théâtre et à la
Comédie
, en revint possédée du diable, et que les Exorcis
ssir leurs impudiques désirs ; qu’on ne prend pas de plaisir dans les
Comédies
si l’on n’y est touché de ces aventures Poétiques
es principes, que plus les Enfants témoignent d’empressement pour les
Comédies
, moins on leur doit permettre d’y aller ; parce q
nts. SECTION CINQUIEME. Idée que Mr. l’Abbé Fleury a donnée de la
Comédie
dans Les Mœurs des Chrétiens, imprimés en 1682.
re, ou du Cirque. Il dit qu’on jouait au Théâtre les Tragédies et les
Comédies
, qu’à l’Amphithéâtre se faisaient les combats des
liberté et de curiosité. Tout cela ne se rencontre-t-il par dans nos
Comédies
? Contre les Chansons mondaines. Ayez un
CHAPITRE LII. De la
Comédie
et des Spectacles ? I. Si la comédie se bornai
CHAPITRE LII. De la Comédie et des Spectacles ? I. Si la
comédie
se bornait à représenter, avec décence, des exemp
du concours et des rendez-vous de la jeunesse de tout sexe, à qui la
comédie
est une occasion de désordre, jugeons de la coméd
ut sexe, à qui la comédie est une occasion de désordre, jugeons de la
comédie
par ses circonstances et par les sujets qui y son
jets qui y sont représentés. 1. Les circonstances et l’appareil de la
comédie
, les décorations agréables et enchantées, la vue
du spectacle ? 2. Quant aux sujets qui sont le fond et la base de la
comédie
, sans compter les bouffonneries, les extravagance
nde cependant prétend avoir de grandes raisons pour les autoriser. La
comédie
, dit-on, est utile : elle déclame contre le vice
ngile, et de comparer la parole d’un Comédien avec celle de Dieu ! La
comédie
, il est vrai, rend le vice ridicule ; mais elle n
et jamais elle n’en a fait détester un seul. Vous prêchez contre la
Comédie
, me dit un jour un homme qui avait été parmi les
et répandent une infection insupportable. Tels sont les fruits de la
Comédie
; en s’évanouissant, ils répandent dans l’âme un
uvent vous avez eu des tentations : comment n’en auriez-vous pas à la
comédie
? Vous avez pensé dans ces spectacles aux objets
vertissement, faites comme d’autres, qui, sans aller aux bals et à la
comédie
, savent se divertir innocemment. Mais, ajoute-t-o
ires et des misanthropes. D’ailleurs, ne vaut-il pas mieux aller à la
comédie
et au bal, que de faire plus de mal ? un pareil d
Chapitre IV. De la
Comédie
Française ; son origine, son progrès, et les Règl
lité. L’usageHedelin. prat. du Theat. a établi, que sous le nom de
Comédie
, nous comprenions aujourd’hui, quant à la représe
ant à la représentation, toutes les Pièces de théâtre, soit Tragédie,
Comédie
ou Tragicomédie. Aussi n’avons-nous qu’une même T
rs Comédiens distingués. LesIbid. définitions de la Tragédie et de la
Comédie
sont suffisamment expliquées dans le Chapitre pré
. Mercure en fait l’ouverture par un prologue, où il dit que de cette
Comédie
il en fera une Tragicomédie, parce que des Dieux
ois ou des Héros, et que tout y est grand et merveilleux ; et avec la
Comédie
, que la fin en est toujours heureuse. Ce sont tou
’Histoire profane ; il fit deux Tragédies, Cléopatre et Dion, et deux
Comédies
, la Rencontre et l’Eugène. Ces Pièces furent joué
res Poètes qui fournirent des Pièces au théâtre : Jean de Baïf fit la
Comédie
de Taillebras ; la Péruse, une Tragédie sous le n
arrêter le progrès. « Il fait défenses à ces Comédiens de jouer leurs
Comédies
, ni de faire aucunes assemblées, en quelque lieu
défenses à tous Comédiens, « tant Italiens que Français, de jouer des
Comédies
, ou de faire des tours et subtilités, soit aux jo
l s’y fit des attroupements et des insolences aux jours ordinaires de
Comédie
. L’affaire discutée en peu de jours fut enfin jug
erait publiée à son de Trompe devant l’Hôtel de Bourgogne, un jour de
Comédie
, » et aux lieux que besoin serait ; ce qui fut ex
édiens de l’Hôtel de Bourgogne et de l’Hôtel d’Argent finissent leurs
Comédies
à heures indues et incommodes pour la saison de l
ommuniquée au Procureur du Roi. Leur défendons de représenter aucunes
Comédies
ou Farces, qu’ils ne les aient communiquées au Pr
nt qu’il fit à cette occasion, et qui vient d’être rapporté. Ainsi la
Comédie
tomba dans un fort grand mépris. Les choses étaie
ent génie de ce nouvel Auteur, et l’on jugea qu’il allait remettre la
Comédie
en crédit. Le concours y fut en effet si grand, q
ntenir la tranquillité publique dans les lieux où se représentent les
Comédies
, publiée et affichée le 10. du même mois. ce qui
entrés dans ledit Hôtel de Bourgogne pendant la représentation de la
Comédie
qu’ils auraient fait cesser ; et ils y auraient c
ttrouper et de s’assembler au devant et aux environs des lieux où les
Comédies
sont récitées et représentées ; d’y porter aucune
venir qu’une seule, afin de rendre à l’avenir les représentations des
Comédies
plus parfaites, par le moyen des Acteurs et Actri
s, Sadite Majesté veut que ladite seule Troupe puisse représenter les
Comédies
dans Paris ; faisant défenses à tous autres Coméd
Roi qui défend à toutes personnes, de commettre aucuns désordres à la
Comédie
. majesté étant informée que les défenses qu’elle
s défenses qu’elle a ci-devant faites à toutes personnes d’entrer aux
Comédies
, tant Françaises qu’Italiennes, sans payer, ne so
mes, Chevaux-Legers, Mousquetaires, et tous autres, d’entrer auxdites
Comédies
sans payer ; comme aussi à tous ceux qui y seront
a16. Novemb. 1691. Ordon. pour maintenir la tranquillité publique aux
Comédies
, publiée et affichée le 24 du même mois. majesté
s défenses qu’Elle a ci-devant faites à toutes personnes d’entrer aux
Comédies
, tant Françaises qu’Italiennes, sans payer, ne so
Gendarmes, Chevaux-Legers, Mousquetaires et autres, d’entrer auxdites
Comédies
sans payer : comme aussi à tous ceux qui y seront
encore les défenses de troubler les représentations de l’Opéra et des
Comédies
, publiée et affichée le 18. du même mois ; ce qui
t informée qu’au préjudice des défenses ci-devant faites d’entrer aux
Comédies
et Opéra sans payer, et d’interrompre le divertis
des, Gendarmes, Chevaux-Legers, Mousquetaires et autres, d’entrer aux
Comédies
et Opéra sans payer, et à tous ceux qui y seront
présentations, ou Entre-Actes, soit devant ou après l’entrée auxdites
Comédies
et Opéra ; à peine de désobéissance : Enjoignant
sixième de toutes les sommes qui seront reçues tant à l’Opéra qu’à la
Comédie
, publiée et affichée le 3. du même mois. Majesté
xième en sus des sommes qu’on payait alors pour l’entrée aux Opéra et
Comédies
, pour être ledit sixième employé à la subsistance
rents, qui pourraient être mis dorénavant aux places desdits Opéra et
Comédies
, et conserver audit Hôpital le bien que Sa Majest
; lequel sixième sera pris sur le produit des places desdits Opéra et
Comédies
, sans aucune diminution ni retranchement, sous pr
fficher à son de Trompe et Cri public, aux portes de l’Opéra et de la
Comédie
, même dans les autres places et lieux publics et
ntenir la tranquillité publique dans les lieux où se représentent les
Comédies
, publiée et affichée le 10. du même mois. 30. Avr
Roi qui défend à toutes personnes, de commettre aucuns désordres à la
Comédie
. 1. Mars 1688. Arrêt par lequel le Roi permet aux
16. Novemb. 1691. Ordon. pour maintenir la tranquillité publique aux
Comédies
, publiée et affichée le 24 du même mois. 19. Jan.
encore les défenses de troubler les représentations de l’Opéra et des
Comédies
, publiée et affichée le 18. du même mois ; ce qui
sixième de toutes les sommes qui seront reçues tant à l’Opéra qu’à la
Comédie
, publiée et affichée le 3. du même mois. a. [NDE
, que de tous les moyens, qu’a le démon pour perdre bien des ames, la
comédie
en est le plus doux, le plus fort, & le plus
tres-constante, que tous les Peres de l’Eglise ont déclamé contre la
comédie
, qui se faisoit de leur temps, comme contre un sp
qu’ils condamnent ? N’est-on pas donc obligé de regarder au moins la
comédie
, comme un divertissement dangereux, puis qu’ils o
simplement les pensées de ces grands Hommes, le divertissement de la
comédie
n’est pas tout-à-fait innocent ; néanmoins, sans
ait innocent ; néanmoins, sans faire le Casuite, pour conclure, si la
comédie
prise en elle-même est péché, je maintiens, qu’on
, qui écoutent ce qui se déclame, & qui voyent le spectacle d’une
comédie
, pour y porter des impressions d’amour, en leur a
hose de sensuel ? Ajoûtez la disposition ordinaire, qu’on aporte à la
comédie
, où l’on ne va, que pour recevoir avec plaisir &a
d’intelligence : Remontez maintenant à ce que je viens de dire de la
comédie
, dont toutes les circonstances n’ont rien, qui de
nc, que j’ay avancé, est recevable, l’aplication en estant faite à la
comédie
, je vous laisse le jugement du péché, qui se peut
dans l’attaque, & en suite arrivent les grandes chûtes, à qui la
comédie
a donné les commencemens. §. VI. Elle n’est
ant interressée en toute manière, par de fréquens débris, trouve à la
comédie
, comme son dernier écüeil, où elle acheve de corr
er : Vous n’en pouvez pas doûter, Madame, si jamais vous avez aimé la
comédie
, comme vôtre ame alors a esté éloignée de la dévo
extréme dégoût, parce que vous astiez toute pénétrée du dégoût de la
comédie
. Or n’y eût-il que ce seul mal, n’est-il pas asse
tention. Je ne diray pas, que c’est pécher mortellement, d’aller à la
comédie
; mais je diray, qu’à plusieurs c’est péché morte
fond de disposition, il est difficile, que cette personne aille à la
comédie
, sans pécher mortellement : Et combien en est-il,
se ? Et ainsi, combien en est-il, à qui il est difficile d’aller à la
comédie
, qu’elles ne fassent des péchez mortels ? Les tem
dame, où vous en pourrez venir, si vous aimez le divertissement de la
comédie
. §. IX. Et après tout cela, n’est-il pas ét
son innocence, que pour pécher souvent mortellement, l’on aille à la
comédie
avec autant de chaleur, & de passion, qu’aux
honneur de nôtre Religion, de voir, que très souvent le théatre de la
comédie
soit plus suivi, que la chaire de verité ? que ta
lus d’argent une seule fois, pour une place, & pour une loge à la
comédie
, qu’on n’en donnera toute une année, pour avoir p
l’épargner aucunement, afin de vous contenter du diverrissement de la
comédie
, si préjudiciable à vôtre ame ? Vous le sçavez.
de bonne vie, & de bonnes mœurs, qui sans tant de façon vont à la
comédie
, comme les autres, & qu’ainsi l’on est fort j
e se trouver avec les seculiers, pour prendre le divertissement de la
comédie
? Hé ? mon Dieu, Madame, laissons là, je vous pri
mple, qui passe le scandale ordinaire, pour aller plus librement à la
Comédie
. §, XIII. Il me semble, qu’il ne vous reste
urs blâmeront, peut-être, le dessein de GUILLOT-GORJUa, et ensuite la
Comédie
, auparavant que d’y avoir bien pensé ; et parce q
st pas si étrange que si on y voyait monter un Eléphant pour jouer la
Comédie
. Que si quelqu’un possédé de l’humeur austère des
e l’aller voir, et trouvait qu’il eût terni sa réputation exerçant la
Comédie
: qu’il écoute les raisons qui l’ont mû à ce fair
méprisable. Que si vous rejetez de la République ceux qui exercent la
Comédie
, il faudra en même temps bannir les Parfumeurs, l
exempte de blâme ? Si c’était une chose si mauvaise et inutile que la
Comédie
, les Républiques les mieux policées en permettrai
xercice ? Qui ne sait jusques-à quel degré est montée la gloire de la
Comédie
chez les Grecs et les Romains ? c’est dans ces ag
ndes charges en gagnant les volontés du peuple par ce moyen. Aussi la
Comédie
à la prendre dans les bornes de l’innocence et de
jettent sans y penser des semences dans l’esprit de la jeunesse de la
Comédie
et du Théâtre ? Que pour les inciter aux actions
aux yeux du monde ? Et y a-t-il fils de bonne mère qui n’ait joué la
Comédie
en son temps, et qui ne la désirât encore jouer,
e, de Mademoiselle Beaupré, Mademoiselle Valliot, et des autrese ? La
Comédie
n’étant donc mauvaise de soi, qui la voudra blâme
a musique ? Que si on veut fonder ce déshonneur sur le plaisir que la
Comédie
engendre naturellement, c’est ne connaître pas l’
GUILLOT-GORJU au contraire soutient que c’est le plaisir qui rend la
Comédie
agréable et louable, sans lequel elle n’aurait ri
mé son action même sur les actions de ceux qui étaient célèbres en la
Comédie
? Et qui voudrait blâmer la dignité de la profess
ans aucun sujet légitime : Si on veut donc condamner le plaisir de la
Comédie
, il faut aussi désapprouver le plaisir du Cours,
à elle reprendrait sa première laideur ? Que s’ils donnent ensuite la
comédie
au peuple, c’est un effet de leur courtoisie qu’i
la joie fait vivre selon la confession de tous ceux qui viennent à la
Comédie
, et au rapport des plus experts médecins : pouvez
commence à découvrir que cette calomnie, dont on tâche de noircir la
Comédie
n’est fondée que sur un intérêt et non sur aucune
je m’assure qu’il n’y aurait pas un qui ne louât les Comédiens, et la
Comédie
s’ils n’étaient point obligés de mettre la main à
les Dames, on ne croit pas qu’elles se puissent plaindre, puisque la
Comédie
ne leur coûte rien d’ordinaire, non plus que les
ici en un mot du reste de leurs faibles raisons, alléguant que si la
Comédie
n’était suivie d’une farce, elle serait plus tolé
ivie d’une farce, elle serait plus tolérable. Mais au contraire si la
Comédie
n’était assaisonnée de cet accessoire, ce serait
ces indifférentes, mais honnêtes ; et si on demande combien il y a de
Comédies
honnêtes, on peut répondre qu’il y en a autant qu
utant que d’actions honnêtes parmi les hommes : que si ce qui suit la
Comédie
peut être plus proprement appelé le tableau des a
stie, combien les actions en effet sont-elles plus odieuses, dont les
Comédies
ne sont que le tableau ? Et GUILLOT-GORJU s’en ra
t à quoi se prendre ni de quel bois faire flèche, ils estiment que la
Comédie
est cause de plusieurs désordres. Et qui commet c
ive jamais boire ? Que si quelque insolent se fait paraître durant la
Comédie
qu’on ne doive jamais venir à l’Hôtel de Bourgogn
e ces gens après des pertes si sensibles ne viennent de deux ans à la
Comédie
ni à l’Hôtel de Bourgogne, dont l’approche leur a
V. AVIS. Touchant les
Comédies
. Si la crainte de faire naître dans le cœur de
engage indispensablement à ne jamais permettre qu’ils fréquentent les
comédies
. Il n’y a point de désordre que les Pères de l’Eg
es, qu’il passe maintenant pour un divertissement honnête, et que les
comédies
, qui sont la honte et la confusion du Christianis
n que l’on prétend qu’il faut faire beaucoup de distinction entre les
comédies
de ce temps-ci, et celles que les saints Pères on
ent tant de faible touchant l’amour, qui est la passion dominante des
comédies
, qu’il est bien difficile qu’on ne prenne pas le
que l’on vante tant. Mais plutot voilà comme on fait servir dans les
comédies
la générosité et la charité chrétienne, que les S
ombien est imaginaire la différence que l’on prétend mettre entre les
comédies
de ce temps-ci, et les spectacles des Anciens ; e
x spectacles, qui ne se puisse appliquer avec beaucoup de justice aux
comédies
de notre temps. Tertullien, dans le livre qu’il a
allègue contre les spectacles des Anciens, qui ne se puisse dire des
comédies
d’aujourd’hui ? Les Chrétiens de ce temps-ci sont
demeurer dans l’infamie dont on les a notés ? » Qu’y a-t-il dans les
comédies
qui puisse être agréable aux yeux de Dieu ? Est-c
i sont vraiment touchés du désir d’être à Dieu, ne fuient-ils pas les
comédies
comme des écueils tres-dangereux ? Et ne reconnaî
ue trop leur avoir été funestes ? Un Chrétien conservera-t-il dans la
comédie
les sentiments qu’il doit toujours avoir dans le
ait dans les spectacles des Païens, ne se rencontre-t-il pas dans les
comédies
? Les hommes et les femmes, les jeunes gens et le
s spectacles des anciens, qui ne se puisse appliquer avec justice aux
comédies
de notre temps. Et c’est ainsi, ma Sœur, que si j
ignais de m’étendre trop (n’ayant point entrepris d’écrire contre les
comédies
, mais seulement de vous montrer l’obligation que
dit contre les spectacles des anciens, retombe naturellement sur les
comédies
de notre temps. Je vous ferais voir qu’on ne fait
jourd’hui une moindre profanation des saints Mystères, en allant à la
comédie
les jours que l’on a communié, et en y portant, p
pratiquer ce qu’on s’accoutume à voir représenter : et que quand les
comédies
d’aujourd’hui n’auraient rien de criminel, elles
anières différentes de sacrifier aux Anges rebelles » ; et que si les
comédies
de notre temps ne se représentent pas en l’honneu
x qui les représentent. Ainsi ceux qui ont voulu rendre chrétienne la
comédie
, en y mêlant les actions des Saints et des Sainte
ire pour le faire abattre. » Mais supposé qu’il n’y ait rien dans les
comédies
qui puisse blesser l’innocence des jeunes gens, n
corps, le son des instruments, les sujets mêmes et les intrigues des
comédies
, enfin que tout n’y soit point plein de poison, e
Chrysostome, aussi bien que Tertullien, ne condamne pas seulement les
comédies
à cause de leur dissolution et de leur impureté,
oi, et une prévarication mortelle de ses sacrements, que d’aller à la
comédie
. « Car quelle est, dit-il, la première profession
ous l’obéissance du démon. Et il est si vrai qu’on ne peut aller à la
comédie
sans s’engager volontairement sous la tyrannie du
ct. rapporte, qu’une femme Chrétienne étant allée au théâtre et à la
comédie
en revint possédée du diable, et que les Exorcist
it. » Il faut donc ma Sœur, inspirer à vos enfants de l’horreur de la
comédie
; parce que elle est un divertissement dangereux,
’on ne prend point de plaisir, comme remarque le même Saint, dans les
comédies
, si l’on n’y est touché de ces aventures poétique
sions. » De sorte que plus vos enfants témoigneront d’ardeur pour les
comédies
, moins leur devez-vous permettre d’y aller ; parc
a plus de quinze ans, que je n’ai vu le Théâtre, ni assisté à aucune
Comédie
; je ne sais si c’est par scrupule, ou faute de g
s Modernes, j’ai examiné les critiques que l’on a faites de plusieurs
Comédies
, pour me donner quelque idée de la perfection que
dire à vous-même les raisons pourquoi vous riez ou vous pleurez à la
Comédie
. Si vous le voulez, Madame, je vous indiquerai le
s ne savent ce que signifient proprement les termes de Tragédie et de
Comédie
: Ce sont les deux espèces qui divisent le Poème
ent valoir par leurs suffrages, ou décréditaient une Harangue, ou une
Comédie
. J’avais oublié, Madame, à vous expliquer ce term
Grecs, qui signifient Village, et Chanson, parce que les faiseurs de
Comédies
allaient réciter leurs Vers par les campagnes : D
sque, qui avait quelque chose de plus honnête, et de plus commode. La
Comédie
, toute informe qu’elle était alors, fit longtemps
ns, qui pourront vous donner une idée générale de la perfection de la
Comédie
, et vous aider à connaître celles qui sont faites
proposez, savoir s’il est permis à une Femme de qualité d’aller à la
Comédie
? Je vous dirai seulement les raisons qu’on allèg
cles, quand on y assiste avec toutes les précautions nécessaires ? La
Comédie
est un assemblage de paroles et d’actions réjouis
s. Ce n’est donc pas l’état des Comédiens qu’il faut condamner, ni la
Comédie
en soi ; on ne peut condamner que l’excès, et l’a
l’excès, et l’abus qu’on en fait ; car si tout ce que l’on voit à la
Comédie
, est réglé par la raison ; si l’on y observe les
’usage ? Il est vrai que les Pères ont terriblement déclamé contre la
Comédie
; et que l’on trouve en plusieurs endroits, des S
elâchés, qui assistaient aux Spectacles : Mais l’on peut dire que les
Comédies
de ce temps-là ne ressemblaient guère à celles qu
par des postures et des représentations indécentes ; au lieu que les
Comédies
d’aujourd’hui, bien loin de blesser les bonnes mœ
ntir le ridicule de cet air précieux, ne faisaient que blanchira : La
Comédie
de Molière, qui exposait à la risée du public les
s sortes de licences. Le Public peut donc retirer quelque fruit de la
Comédie
, pour la réformation des mœurs, et pour se guérir
éclamations si fortes contre les pièces de Théâtre, eussent trouvé la
Comédie
, telle que nous la voyons aujourd’hui, peut-être
Quelque dépravées que soient nos mœurs, si l’on jouait maintenant les
Comédies
que l’on représentait du temps des Pères, il n’y
de Théâtre ; mais l’on n’en peut rien conclure, au préjudice de notre
Comédie
; parce que les choses ne sont pas égales ; comme
ces déclamations sont véhémentes, moins ont-elles de force contre la
Comédie
moderne ; non seulement ce n’est pas un Théâtre,
es on est toujours dans le respect. Il est donc aisé de voir, que les
Comédies
anciennes n’ont rien de commun avec les modernes,
Pères, portent à faux, à cause du peu de rapport qu’il y a entre les
Comédies
anciennes et les modernes ; puisqu’alors de la li
d’avoir aucun commerce avec eux, ou d’assister à leurs spectacles. La
Comédie
en elle-même, et séparée des circonstances qui la
e. Ce n’est donc que la corruption du cœur humain, qui peut rendre la
Comédie
mauvaise : En effet à le bien prendre, elle n’est
la nourriture l’est au corps : De sorte que si l’on ne trouve dans la
Comédie
, ni paroles, ni actions, qui soient contre les bo
et modéré. Je crois que l’on peut faire le même raisonnement sur les
Comédies
, et tolérer celles, où l’on ne trouve rien ni con
en les divertissant. En effet, si l’on remonte jusqu’à la source, la
Comédie
fut inventée pour reprendre plus librement les vi
’il fût le plus sage, et le plus homme de bien de leur République. La
Comédie
qui avait été instituée pour corriger les vices d
ns la Religion, pour favoriser leur libertinage et leurs erreurs ? La
Comédie
a été inventée pour rendre le vice odieux, et pou
louable dans cette institution : Et si l’on a fait dans la suite, des
Comédies
pernicieuses, et qui blessaient directement les r
tions ; mais puisque l’on ne peut rien reprocher de semblable ni à la
Comédie
, ni aux Comédiens modernes, on ne doit pas regard
els ne censurent que les Comédiens scandaleux, qui représentaient des
Comédies
infâmes avec des postures indécentes. Voilà, Mada
ntes. Voilà, Madame, à peu prés les raisons dont ceux qui traitent la
Comédie
avec plus d’indulgence, et qui veulent qu’on lui
, et n’entendent point raillerie ; ils crient, ils tonnent contre les
Comédies
et les Comédiens, et les damnent sans miséricorde
e de la sainte Ecriture, qui sont autant d’anathèmes lancés contre la
Comédie
; car ils la regardent comme une occasion prochai
les âmes faibles se laissent aisément surprendre. Les Censeurs de la
Comédie
disent qu’elle a commencé par la superstition, qu
our commettre un adultère. Il n’est pas nécessaire pour condamner les
Comédies
, qu’elles soient déshonnêtes, et remplies de sent
le cœur des jeunes gens ; tout cela suffit pour rendre l’usage de la
Comédie
très criminel. Les Lacédémoniens, qui se piquaien
oulurent jamais laisser introduire dans leur République l’usage de la
Comédie
, de peur qu’elle n’amollît les courages, et qu’el
; et si après avoir reçu le Baptême, ils reprenaient l’exercice de la
Comédie
, on les excommuniait, et on les retranchait du no
temps, où les Docteurs, et même les Saints ont toléré, ou approuvé la
Comédie
, c’est qu’elle était alors si simple, si informe
ait plutôt craindre de s’ennuyer, que d’y trouver trop de plaisir. La
Comédie
, comme la Peinture, a éprouvé diverses vicissitud
pût distinguer, tant leurs figures étaient mal dessinées : De même la
Comédie
dans de certains temps, ne consistait qu’en de si
es Comédiens ont accoutumé de se parer maintenant. Les Auteurs de ces
Comédies
n’avaient nul goût de la Fiction, de la Fable, de
lus sévères, décident, qu’on ne peut assister, sans péché mortel, aux
Comédies
, telles qu’on les représente aujourd’hui, par le
équivoques, et tout ce qu’il y avait de trop libre dans les anciennes
Comédies
; et que les Modernes soient plus délicates et pl
nes un peu susceptibles. Si les Princes et les Magistrats tolèrent la
Comédie
par une espèce de politique, on ne doit pas concl
u, qui condamne tout ce qui porte au péché : Or il est visible que la
Comédie
, et ce qui l’accompagne, augmente la corruption d
ent opposés aux maximes de la Morale Chrétienne, puisque le but de la
Comédie
, et la principale intention des Comédiens est de
ement celle de l’amour ; car c’est celle qui règne davantage dans les
Comédies
ordinaires. Ceux qui se vantent d’aller à la Comé
antage dans les Comédies ordinaires. Ceux qui se vantent d’aller à la
Comédie
et d’en sortir, sans sentir de mauvaises impressi
pour cela ; c’est qu’ils ont déjà le cœur et l’imagination gâtés ; la
Comédie
ne fait autre chose, que de les entretenir dans l
és les raisons, dont se servent ceux qui veulent que l’on bannisse la
Comédie
, parce que c’est une école dangereuse, où la véri
tienne aux décisions des Conciles, qui ont souvent fulminé contre les
Comédies
. Le Concile d’Elvire déclare formellement, que si
nciles ; et ils ont tous parlé avec de grandes exagérations contre la
Comédie
, et contre ceux qui y assistaient. Les partisans
tre la Comédie, et contre ceux qui y assistaient. Les partisans de la
Comédie
avouent de bonne foi, que les Pères et les Concil
is ils prétendent que l’on n’en peut rien conclure au préjudice de la
Comédie
moderne, où l’on observe toutes les bienséances d
les obscénités de l’ancien Théâtre : Ils disent que non seulement la
Comédie
d’aujourd’hui n’est pas une mauvaise école ; mais
qu’il fait de l’Opéra, 24 S. Bonaventure, ne veut pas qu’on joue des
Comédies
les jours de jeûne et de pénitence, 200 Boyer de
uteur de la Tragédie de Judith, 304 C Caffaro Théatin défenseur de la
Comédie
, avoue que les Pères et les Conciles lui sont con
les Religieux et les Prêtres pécheraient mortellement en allant à la
Comédie
, 6. Inductions qu’on peut tirer de cet aveu, 9. I
u milieu des Spectacles, 121 Casuistes Espagnols, peu favorables à la
Comédie
, 265 Caton se retire du Théâtre où l’on voulait f
ure qu’il prend pour abolir les Spectacles, 234. Son Traité contre la
Comédie
imprimé en France, 302 Chœur, ce qu’il doit faire
la Comédie imprimé en France, 302 Chœur, ce qu’il doit faire dans la
Comédie
, 83 S. Chrysostome s’élève contre l’Impératrice E
contre les Spectacles, 161 et suiv. Cicéron, idée qu’il donne de la
Comédie
, 197 S. Clément d’Alexandrie, condamne le seul co
. 241 Clergé de France, défend dans l’Assemblée de Melun de jouer des
Comédies
dans les Cimetières, 240 Clovis n’avait qu’un jou
ans les Cimetières, 240 Clovis n’avait qu’un joueur d’instrument, 131
Comédie
défendue avant et après l’extinction de l’Idolâtr
s à Rome, 85. Plus honnêtes que ce qu’on voyait dans les Temples, 88.
Comédies
tirées de Ménandre, 97. Caractère et effets des C
Temples, 88. Comédies tirées de Ménandre, 97. Caractère et effets des
Comédies
modernes, 194. Celles même qui sont honnêtes, déf
paraison que les Pères en font avec les Jeux de dés ou de cartes, 288
Comédies
saintes, leur commencement, 211. jouées au profit
it suspendre les Spectacles, 101 Conti (M. le Prince) écrit contre la
Comédie
, après avoir été ami de Molière, 270 Corneille (P
a Sépulture Ecclésiastique, 260 S. Cyprien n’est point favorable à la
Comédie
, 154 D Dioclétien se moque de la dépense de jeux
ctacles, 352 Flora, ses Jeux ne doivent point être confondus avec les
Comédies
et les Tragédies, 79 Floridor Comédien, se conver
pour avoir négligé les Jeux, 70 Mariana déclame avec force contre la
Comédie
, 282. 291 Maugras, son Ode sur l’endurcissement,
isanes, 277 Plaute, caractère de ses Pièces, 91. ce qu’il dit sur les
Comédies
honnêtes, 92 Pline le Jeune, tolère les Comédiens
quitté le Théâtre, 28 Racine le fils, beau portrait qu’il fait de la
Comédie
, 25 Riccoboni Comédien, critiqué sur ce qu’il dit
ire aux Spectacles, 139 Tapia Casuiste Espagnol, son sentiment sur la
Comédie
, 268 Térence, caractère de ses Comédies, 92. Son
Espagnol, son sentiment sur la Comédie, 268 Térence, caractère de ses
Comédies
, 92. Son Epitaphe, 95 Tertullien, Analyse de son
stions, qui font tout le plan de son Ouvrage. Tout y est relatif à la
Comédie
considérée dans l’état où elle est aujourd’hui en
te controverse est de réfuter quelques décisions trop favorables à la
Comédie
: ainsi c’est un Docteur sévère, qui attaque des
ur établir d’abord l’état de la question, D. Ramire distingue dans la
Comédie
son essence, & ses accidens : dans son essenc
n’est pas impossible que la composition & la représentation d’une
Comédie
, n’ayent rien qui blesse la pudeur Chrétienne &am
la pudeur Chrétienne & la morale Evangélique. Les accidens de la
Comédie
en sont l’appareil & les accompagnemens, c’es
s Acteurs, le concours & la disposition des Spectateurs. Ainsi la
Comédie
dans son essence, c’est la Comédie telle qu’elle
position des Spectateurs. Ainsi la Comédie dans son essence, c’est la
Comédie
telle qu’elle devroit être, & qu’elle ne fut
Comédie telle qu’elle devroit être, & qu’elle ne fut jamais ; la
Comédie
avec ses accidens, c’est la Comédie telle qu’elle
& qu’elle ne fut jamais ; la Comédie avec ses accidens, c’est la
Comédie
telle qu’elle ne devroit pas être, & telle qu
st que dans ces accidens, dans ces circonstances, qui accompagnent la
Comédie
, que notre Docteur trouve des vices, qui la lui f
pompes mondaines. Or tous ces témoins s’accordent à déposer contre la
Comédie
, tous la regardent comme une peste, au moins pour
, qui régnent dans les Spectacles qu’on protége ? Pour prouver que la
Comédie
ne sçauroit être un spectacle aussi innocent que
profond moraliste, & examine encore de plus près la nature de la
Comédie
: il recueille sur cette matière les définitions
t on ose les citer en faveur des Spectacles. Ils n’approuvent donc la
Comédie
dans son essence, que pour la réprouver dans ses
; d’Edits impériaux ; il s’en sert pour foudroyer les Partisans de la
Comédie
. A la vuë de tant de décisions, de censures, &
des Docteurs, & des Conciles. Mais n’est-ce pas aux vices, que la
Comédie
fait la guerre ? On répond que les Comédiens n’en
D.R. à détruire les autres prétextes qu’employent les partisans de la
Comédie
; passons à la seconde question : peut-on autoris
a doctrine qu’on lui oppose, sçavoir 1°. que dans le Christianisme la
Comédie
est un spectacle indifférent, où les simples ne r
, dit-on, les Peres n’ont éclaté avec tant de force contre l’ancienne
Comédie
qu’à cause de l’idolâtrie & de l’obscénité qu
es, il y a autant d’opposition qu’entre le jour & la nuit. Si nos
Comédies
, replique D. Ramire, étoient aussi dévotes que le
suite il prouve que la plupart des anciens anathêmes lancés contre la
Comédie
, portent sur des raisons communes & transcend
ent sur des raisons communes & transcendantes, qui sont que toute
Comédie
est une occasion de chûte & une école de libe
stions, qui font tout le plan de son Ouvrage. Tout y est rélatif à la
Comédie
considérée dans l’état où elle est aujourd’hui en
te controverse est de réfuter quelques décisions trop favorables à la
Comédie
: ainsi c’est un Docteur sévére, qui attaque des
ur établir d’abord l’état de la question, D. Ramire distingue dans la
Comédie
son essence, & ses accidens : dans son essenc
n’est pas impossible que la composition & la représentation d’une
Comédie
, n’ayent rien qui blesse la pudeur Chrétienne &am
la pudeur Chrétienne & la morale Evangélique. Les accidens de la
Comédie
en sont l’appareil & les accompagnemens, c’es
s Acteurs, le concours & la disposition des Spectateurs. Ainsi la
Comédie
dans son essence, c’est la Comédie telle qu’elle
position des Spectateurs. Ainsi la Comédie dans son essence, c’est la
Comédie
telle qu’elle devroit être, & qu’elle ne fut
Comédie telle qu’elle devroit être, & qu’elle ne fut jamais ; la
Comédie
avec ses accidens, c’est la Comédie telle qu’elle
& qu’elle ne fut jamais ; la Comédie avec ses accidens, c’est la
Comédie
telle qu’elle ne devroit pas être, & telle qu
st que dans ces accidens, dans ces circonstances, qui accompagnent la
Comédie
, que notre Docteur trouve des vices, qui la lui f
pompes mondaines. Or tous ces témoins s’accordent à déposer contre la
Comédie
, tous la regardent comme une peste, au moins pour
, qui régnent dans les Spectacles qu’on protége ? Pour prouver que la
Comédie
ne sçauroit être un spectacle aussi innocent que
profond moraliste, & examine encore de plus près la nature de la
Comédie
: il recueille sur cette matiére les définitions
t on ose les citer en faveur des Spectacles. Ils n’approuvent donc la
Comédie
dans son essence, que pour la réprouver dans ses
; d’Edits impériaux ; il s’en sert pour foudroyer les Partisans de la
Comédie
. A la vuë de tant de décisions, de censures, &
des Docteurs, & des Conciles. Mais n’est-ce pas aux vices, que la
Comédie
fait la guerre ? On répond que les Comédiens n’en
D.R. à détruire les autres prétextes qu’employent les partisans de la
Comédie
; passons à la seconde question : peut-on autoris
a doctrine qu’on lui oppose, sçavoir 1°. que dans le Christianisme la
Comédie
est un spectacle indifférent, où les simples ne r
, dit-on, les Peres n’ont éclaté avec tant de force contre l’ancienne
Comédie
qu’à cause de l’idolâtrie & de l’obscénité qu
es, il y a autant d’opposition qu’entre le jour & la nuit. Si nos
Comédies
, replique D. Ramire, étoient aussi dévotes que le
suite il prouve que la plupart des anciens anathêmes lancés contre la
Comédie
, portent sur des raisons communes & transcend
ent sur des raisons communes & transcendantes, qui sont que toute
Comédie
est une occasion de chûte & une école de libe
ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. Le goût pour la
Comédie
, et pour les Spectacles en général, est devenu si
ostolique. Je ne me serais d’ailleurs jamais avisé d’écrire contre la
Comédie
, si on l’eût laissée telle qu’elle est, et que l’
lesquelles le serpent est caché. On ne se persuadera point que si la
Comédie
eût toujours été telle qu’elle est aujourd’hui, e
as assez à présent pour le retirer. Tout le monde sait ce qu’était la
Comédie
dans les derniers siècles ; une plume habile2 nou
urs, qu’il fixe la première époque de la pureté et de l’utilité de la
Comédie
; utilité si grande, selon lui, qu’elle compense
pourrait causer. De sorte que n’ayant eu pour but que de justifier la
Comédie
moderne, et étant le premier à condamner l’ancien
herché à affaiblir les condamnations prononcées contre cette ancienne
Comédie
, à critiquer ceux qui ont écrit contre elle, et à
Voici le mien, il est bien simple. Je veux uniquement établir que la
Comédie
, à compter de Molière, et à commencer par lui, sa
t ouvrage une histoire abrégée de ceux qui ont paru pour et contre la
Comédie
depuis le dix-septième siècle jusqu’à présent, et
se à M.F. lui-même. Suivant lui, les apologies faites en faveur de la
Comédie
ont toujours été assez faibles, et ces apologies
r est caché, plus il est grand. Eh ! où est d’abord l’avantage que la
Comédie
nous procure ? De quelle utilité est-elle pour le
re très peu propre pour le monde, et avoir tous les ridicules que nos
Comédies
dépeignent, sans être moins juste, moins vertueux
défauts d’usage et de mode, qui n’ont rien en eux de criminel que la
Comédie
tympanised. Que l’on jette un coup d’œil sur le T
r pour objet, il ne s’agit que de faire attention à deux excès, où la
Comédie
donne ordinairement. Le premier et le plus fréque
point blâmé l’avarice dans le sens qu’elle doit l’être, et que cette
Comédie
jette plutôt un ridicule sur le refus des parents
’est principalement sur l’excellence des préceptes que renferment les
Comédies
de Molière qu’on appuie le plus ; pour convaincre
st pas indifférent d’entrer dans un léger détail. Les preuves que ces
Comédies
en offrent sont innombrables : mais on s’en tiend
-on ? On ne peut s’empêcher de rester un peu plus longtemps sur cette
Comédie
, et d’en rapporter les traits les plus saillants
elle ait vu les belles compagnies, Les divertissements, les bals, les
comédies
. Ce sont choses pour moi que je tiens de tout tem
s leçons, politesse. D’un autre côté, il n’y a presque pas une de ces
Comédies
que l’équivoque et l’obscénité n’assaisonnent de
blissant autant qu’il peut le sujet ; car on croit que c’est de cette
Comédie
dont il a entendu parler, quand il a dit que Moli
ut paraître bonne et mauvaise, louable et répréhensible. Telle est la
Comédie
dont on parle. A l’analyse qu’en fait M.F. on ne
cher en silence. » Peut-on, après cela, nous vanter l’utilité de la
Comédie
, et l’appeler l’Ecole des mœurs ? Peut-on mettre
ils n’étaient attirés aux spectacles par d’appât du plaisir ? Non, la
Comédie
ne corrige point ; on voit, et le peu d’avantage
aux engagements amoureux de leurs enfants. Il n’y a point en effet de
Comédie
où cela ne soit ; les passages sont si fréquents
n, d’amour, de jalousie, de haine, de vengeance, de désespoir. Si nos
Comédies
contiennent quelques maximes que la raison, que l
rappé, elles glissent sur la plaie. En un mot point d’utilité dans la
Comédie
, beaucoup de danger. Mais le plus grand de tous,
les âges. Que d’occasions, que de moyens d’y succomber ! Combien nos
Comédies
nous en fournissent-elles ! Elles ne roulent tout
» On ne peut mieux persuader combien l’amour est dangereux dans les
Comédies
, ni mieux combattre les objections qui ont été fa
tion en impriment ; et rien ne diminue davantage cette horreur que la
Comédie
; parce que cette passion y paraît avec honneur,
la pente de la nature. « Il est inutile de dire, pour justifier les
Comédies
, qu’on n’y représente que des passions légitimes,
it les mauvais effets. Ainsi, de quelque honnêteté apparente dont les
Comédies
tâchent de la revêtir, on ne peut nier qu’en cela
nes que la raison lui prescrit. Or, en excitant cette passion par les
Comédies
, on n’imprime pas en même temps l’amour de ce qui
r s’y laisse aller avec moins de résistance. « Mais, ajoute-t-il, la
Comédie
n’excite pas seulement les passions, elle enseign
ions qu’elles ne faisaient auparavant que contrefaire. » Dire que les
Comédies
enseignent le langage des passions, ce n’est poin
garde contre les premières atteintes de cette passion ; que c’est la
Comédie
qui leur en a développé tous les mystères ; que c
t bientôt. L’amour au Théâtre est toujours heureux, du moins dans les
Comédies
; il y est peint comme un sentiment naturel, souv
dangereux aujourd’hui) il faudrait donc commencer par retrancher des
Comédies
toutes les intrigues amoureuses. C’est le même pl
tion ? Le mal serait toujours aussi grand. On n’a examiné ici que les
Comédies
de Molière ; mais ce ne sont pas les seules de co
faut, comme dit encore M. Nicole, non seulement des passions dans les
Comédies
, mais il en faut de vives et de violentes. Les af
il est tout naturel de conclure que, puisqu’il est impossible que la
Comédie
subsiste sans être mauvaise, il est impossible qu
y faisait bien réflexion, il serait possible de faire de très bonnes
Comédies
sans amour ; elles n’amuseraient peut-être pas d’
nir, ont néanmoins été détruits par la suite. L’objet principal de la
Comédie
est d’amuser. Ne peut-on s’amuser qu’avec l’amour
sont-ils pas les mêmes ? Un écolier trouve un plaisir infini dans les
Comédies
de son Collège ; il ne s’en dégoûte que quand il
s de censure. Rentrons dans notre thèse. Il est donc constant que les
Comédies
des Collèges ne tirent point leurs agréments de l
ibertinage ? Il y a plus : nous avons nous-mêmes sur nos Théâtres des
Comédies
qui sont goûtées, que l’on voit avec plaisir, où
tères de Thalie. Il s’agit précisément d’un mariage dans cette petite
Comédie
; mais la passion ne parle dans aucune de ses scè
moins un amour bien différent de celui que l’on blâme dans les autres
Comédies
. Un sentiment aussi précieux que celui qui a fait
iais tous vos procès. » On a beau dire ; en retranchant l’amour des
Comédies
, on n’en retrancherait point tout le sel ; elles
s pour le monde ; car en général c’est tout ce qu’on peut tirer de la
Comédie
; et il sera toujours très difficile de la rendre
ent, que ce Discours. Quoique l’Orateur semble quelquefois flatter la
Comédie
et la caresser, il est trop vrai pour ne la pas c
er tous les genres de spectacles, et principalement la Tragédie et la
Comédie
. Il les trouve tous très reprochables. Il remonte
rdant sa gravité, sa sévérité, sa modestie, sa décence, il passe à la
Comédie
moderne. Il ne pense pas qu’elle ait raison de se
s mauvais, qu’il le fait meilleur dans l’art du poème dramatique. La
Comédie
, dit-il, se donne pour être fort différente de ce
et fait ensuite une récapitulation des vices plus pernicieux, que la
Comédie
moderne a, dit-il, introduits, et qu’elle autoris
s, et qu’elle autorise. Mais pourquoi, ajoute-t-il, s’en prendre à la
Comédie
? Est-ce par sa nature, ou n’est-ce pas plutôt pa
le mal, est le pire de tous les Maîtres. A de tels sentiments sur la
Comédie
, reconnaît-on un Apologiste ? Le P. Porée peut-il
être cité comme tel ? M.F. a pris le change. S’il eût écrit contre la
Comédie
, aurait-il pu employer une autorité plus convainc
ectacles condamnés par les Pères n’étaient pas plus coupables que nos
Comédies
. Si on ne peut leur reprocher l’indécence grossiè
u’il a dit de M. Nicole. Le P. Le Brun a bien dit que l’inutilité des
Comédies
était une raison qui les avait fait condamner ; e
t encore quelque chose que le zèle d’un Ecrivain qui fait voir que la
Comédie
est mauvaise, soit respectable aux yeux même de s
: desquelles M. F. se plaint-il ? Par le zèle qu’on lui voit pour la
Comédie
et les Comédiens, on entrevoit ce qui l’irrite, e
s rituels de Diocèses, et de plusieurs Mandements peu favorables à la
Comédie
, qui ont paru au commencement de ce siècle. On lu
té. C’est par une suite de ces sentiments reçus dans l’Eglise, que la
Comédie
est et sera toujours condamnée ; c’est par une su
ces deux Requêtes et les réponses se trouvent dans un ouvrage sur la
Comédie
, imprimé à Orléans d’abord en 1697, et depuis ver
dans celle de 1701, ce que M.F. expose dans ses Observations, que la
Comédie
condamnée dans les derniers siècles n’est point c
dise M.F. qu’il n’y a jamais eu avant lui d’habiles défenseurs de la
Comédie
, on peut assurer, que si ces Requêtes n’offraient
t nombre de personnes. On lui pardonne d’avoir cherché à justifier la
Comédie
; il est naturel à un Auteur comique de s’intéres
plusieurs autres Docteurs, qu’il cite pour avoir été favorables à la
Comédie
. (Citation inutile, comme on l’a déjà dit, puisqu
ion inutile, comme on l’a déjà dit, puisqu’il ne s’agit ici que de la
Comédie
moderne, et que tous ces Personnages n’ont pu par
ur rien opposer. Ces trois Docteurs ont aussi peu favorisé l’ancienne
Comédie
, que le P. Porée a favorisé la moderne. Par rappo
la lecture de Térence, et qu’il a encore adopté plusieurs traits des
Comédies
de Turpilius. D’abord M.F. ne nous indique ni cet
re occasion. Par exemple : il s’en trouve plusieurs dans Térence. Ses
Comédies
sont même entre les mains de tout le monde, et pa
re. Il est encore moins extraordinaire que l’on ait un recueil de ses
Comédies
de l’impression du Vatican, puisque d’après le Co
entières, on n’en pourrait encore rien conclure d'avantageux pour la
Comédie
. Ainsi il s’en faut de beaucoup que le raisonneme
l’opposé du sien. C’est que saint Augustin s’accuse d’avoir été à la
Comédie
, et de s’y être laissé attendrir. Par rapport à s
ir. Par rapport à saint Charles Borromée, qui, selon M.F. a permis la
Comédie
, lorsqu’il fut, dit-il, informé et de son peu de
u vrai que S. Charles Borromée ait été persuadé de la nécessité de la
Comédie
, et qu’il l’ait permise ; que, sur ce que les Gou
coboni a avancé, en publiant son Théâtre Italien, que les canevas des
Comédies
Italiennes jouées à l’impromptu, étaient examinés
cette anecdote, puisqu’elle prouve que si saint Charles a approuvé la
Comédie
, il ne l’a approuvée qu’autant qu’elle serait pur
se, ni capable de scandaliser les spectateurs Chrétiens. Approuver la
Comédie
, à condition qu’elle sera comme elle doit être, c
me, comme dit le P. Le Brun, intéressé par sa profession à trouver la
Comédie
innocente, peut-il prétendre que des allégations
; on ne voit pas par ce qu’en dit M.F. qu’il ait favorisé en rien la
Comédie
. On voit seulement qu’il nous a fait entendre dan
âtre ne soient point condamnables ? C’est comme si l’on disait que la
Comédie
n’est point défendue, parce que la Poésie ne l’es
l est bien singulier que pour prouver l’indulgence d’un homme pour la
Comédie
, on cite un de ses ouvrages, où il n’en dit pas l
Il n’est pas douteux que d’après les principes de notre Religion, la
Comédie
étant la source de bien des maux, les Comédiens n
s ces vices. Il ne pourrait mieux prouver leur utilité et celle de la
Comédie
. Mais s’il est vrai que partout où ils sont, les
hommes ne sont pas moins vicieux, il faut en conclure au moins que la
Comédie
ne produit pas les bons effets dont on lui fait h
n de dire qu’il est encore plus difficile de justifier l’Opéra que la
Comédie
. Il peut y avoir du remède à l’une, on n’en voit
flatte de les avoir réfutées avec succès, et d’avoir prouvé : Que la
Comédie
a été jusques à présent et est encore infructueus
ours de la piété, réclamer les droits de la Religion, ni combattre la
Comédie
suivant les maximes de l’Ecriture, et les instruc
intéressés à les trouver bonnes. On n’a eu pour but que de mettre la
Comédie
dans son vrai point de vue, et de montrer qu’elle
Guirlande, et Acante et Zéphise, à l’Opéra. Les Vœux accomplis, à la
Comédie
Italienne. 10. [NDA] Ce Discours a été prononcé
o ou Discours sur les spectacles. k. [NDE] Dans son Discours sur la
Comédie
, où l'on voit la réponse au Théologien qui la déf
m. [NDE] De la réformation du théâtre, 1743. n. [NDE] Traité de la
Comédie
et des spectacles, 1666. o. [NDE] aucunes = que
ur Dieu. Ad Rom. 6. V. 11. Sur le Batesme. VIII. Conférence. De la
Comédie
, contraire aux promesses du Batême. NOus vîmes
mencez d’abord, M. P., par nous faire une peinture bien odieuse de la
comédie
. Si chacun étoit de votre sentiment, les comédien
out le monde ne pense pas comme vous. En condamnant si ouvertement la
comédie
, vous vous attirez plus d’ennemis que vous ne pen
tendre commetre le moindre mal. Qui vous a donc appris, M. P,, que la
comédie
est si mauvaise, & comme vous dites, un lieu
omination ? Réponse. Qui m’a appris, dites-vous, M. P., que la
comédie
est si mauvaise ? Ce sont tous les Peres de l’Egl
laisirs les plus illégitimes. Saint Clément d’Aléxandrie condamne les
comédies
en des termes aussi forts, quand il dit que ce so
, assure en son homélie 6. sur saint Matthieu, que ceux qui vont à la
comédie
, & qui témoignent y prendre tant de plaisir,
s qu’Alaric roi des Goths avoit chassés de Rome ; & il appelle la
comédie
, une peste encore plus pernicieuse que celle des
pour séduire les hommes & pour détruire leur religion, Aller à la
comédie
, c’est donc, à proprement parler, abandonner Jesu
gile ? Voilà, M. P., ce que la plus vénérable antiquité a pensé de la
comédie
, & pourquoi j’ai dit qu’elle est une école pu
. Il faut avouer, M. P., que les auteurs que vous citez contre la
comédie
, sont des auteurs graves, & que leur sentimen
ne de son approbation. Or il est certain qu’il a justifié beaucoup la
comédie
, puisqu’il a dit que la profession des comédiens
autorité si respectable ? Réponse. J’ai à opposer, M. P., la
comédie
dont saint Thomas parloit, à celle que nous conda
aint Docteur en parlant de la sorte, n’a jamais prétendu justifier la
comédie
, telle que l’ont condamnée les saints Docteurs. S
e toujours recueilli en Dieu. Mais quand ce saint Docteur parle de la
comédie
, telle que les Conciles & les Peres l’ont con
i citent continuellement Saint Thomas pour eux. Mais pourquoi donc la
comédie
est-elle autorisée publiquement partout, si elle
t le premier siége de la Religion Chrétienne, on joue publiquement la
comédie
. Elle n’est donc pas si mauvaise que vous la fait
quement. Réponse. Vous avez bien raison, M. P., de dire que la
comédie
est ouvertement tolérée partout ; car elle n’y es
e tolérée ; & pour aprouvée, elle ne la sera jamais. On permet la
comédie
dans des Etats Chrétiens, de même qu’on n’y empêc
est-à-dire, par force & bien à contre-cœur. On a beau dire que la
comédie
est autorisée par l’usage dans les Etats les mieu
anoniques, n’est d’aucune autorité, & n’est qu’un pur abus. Or la
comédie
est évidemment contraire aux loix de l’Eglise, qu
que l’on peut appeller usage, tolérance & coutume. Au reste si la
comédie
est tolérée si publiquement en France, elle ne l’
souveraine. De tous ces faits concluez, M. P., que la tolérance de la
comédie
n’en justifie point aujourd’hui l’usage, qui ne s
s les autorités que vous rapportez, M. P., ne prouvent rien contre la
comédie
d’aujourd’hui ; pardonnez, si je vous le dis : &a
nt Peres à la condamner avec tant de chaleur, ne subsistent plus. Les
comédies
de leur tems n’étoient que des représentations dé
la bienséance & la pudeur, & si ces grands Saints voyoient la
comédie
sur le pié qu’elle est à présent, loin de la cond
à repondre, M. P., que vous vous montrez un partisan bien zélé de la
comédie
. Si après tout ce que nous avons dit pour en déto
e fois commis. On n’a jamais vû personne se convertir au sortir d’une
comédie
par la force de ces critiques que l’on compare au
& patétique prédication : & c’est une erreur de croire que la
comédie
soit un plaisir innocent & même avantageux, p
s purs. Hé ! n’est-ce pas ce que l’on voit encore aujourd’hui dans la
comédie
? On n’y monte pas sur le théatre pour y parler d
objets les plus séduisant ? Voilà cependant, M. P., quelle est cette
comédie
que vous croyez être aujourd’hui si modeste, &
ion de tant de Saint Docteurs qui ont parlé avec tant d’horreur de la
comédie
, nous ébranle étrangement & nous sont tremble
vie qui sont honnêtes & légitimés ; mais il n’a jamais établi la
comédie
. C’est Dieu qui a fait les Empereurs & les Ro
les fait assez connoître. Les gens qui fréquentent habituellement les
comédies
, sont pour l’ordinaire gens sans piété, sans char
onses par un mot qui nous est inconnu, quand vous dites qu’aller à la
comédie
, c’est vouloir donner des armes contre nous mêmes
uels nous donnons des armes contre nous-mêmes, quand nous allons à la
comédie
? Réponse. Les ennemis de notre salut sont
onheur d’être élus, pauci vero electi. C’est la coutume d’aller à la
comédie
, & tout le monde y va, dit-on ; nous y allons
éatitude éternelle. Amen. Sur le Batesme. VIII. Conférence. De la
Comédie
, contraire aux promesses du Batême. Tertullien m
CHAPITRE II [bis]a. De la
Comédie
considerée dans elle-même, et dans sa nature.
. Paroles de l’Auteur de la lettre. « Je dis que selon moi, les
Comédies
de leur nature, et prises en elles-mêmes indépend
sunt. » Supposé ce principe, il faut considérer ce que c’est que la
Comédie
, car si tout ce qui est renfermé, et qui constitu
et qu’elle ne peut être indifférente. Je dis donc premièrement que la
Comédie
n’est pas une chimère ni une idée purement métaph
tes circonstances, bonnes ou mauvaises. Je dis en second lieu, que la
Comédie
est une espèce d’action morale qui renferme en so
5. Les temps auxquels elle se joue. Voilà comme il faut considérer la
Comédie
, et ce qui en constitue la nature. Si donc tout c
re. Si donc tout cela est bon et honnête, l’on a droit de dire que la
Comédie
est telle ; c’est ce qu’il faut voir en détail.
conduite aussi exempte de blâme que leur profession. »p. 35. « La
Comédie
étant devenue toute honnête, ceux qui la représen
être mis au nombre des honnêtes gens. »p. 34. « Ceux qui jouent la
Comédie
sont d’honnêtes gens, qui se sont destinés à cet
n, et qu’ils sont même dans l’impuissance de l’exécuter, parce que la
Comédie
n’est pas réformable sur ce point, il s’ensuit qu
rés dans le monde comme des gens infâmes. ARTICLE II. La fin de la
Comédie
et des Comédiens est toujours mauvaise ; et celle
es spectateurs l’est aussi pour l’ordinaire. La fin à laquelle la
Comédie
tend d’elle-même, et le but que les Acteurs s’y p
acem meam do vobis : non turbetur cor vestrum, etc. » L’esprit de la
comédie
au contraire qui ne tend qu’à fomenter les passio
en n’est si peu solide que tout cela. Voilà quelles sont les fins des
Comédies
, et des Comédiens. Celles des Spectateurs ne vale
t blâmable. Enfin le plaisir des sens qu’on se propose en allant à la
Comédie
, ne peut encore servir de légitime motif à un Chr
er ses forces ; il ne s’ensuit pas pour cela, qu’on puisse aller à la
Comédie
pour se divertir et en faisant consister uniqueme
nihil omnino propter voluptatem. » ARTICLE III. Les effets de la
Comédie
sont d’ordinaire très pernicieux, et très funeste
e sont d’ordinaire très pernicieux, et très funestes aux âmes. La
Comédie
produit une infinité de mauvais effets dans ceux
tr. Dial. 30. de spect. témoigne que l’un des effets ordinaires de la
Comédie
est de détruire, ou du moins d’ébranler et d’affa
mais revenue plus chaste et plus pure, qu’elle n’y était allée. » La
Comédie
produit encore une infinité d’autres méchants eff
ce de résister aux tentations. Le second mauvais effet que produit la
Comédie
, est un grand dégoût pour la lecture des bons Liv
faut pas s’étonner si l’on voit la plupart de ceux qui fréquentent la
Comédie
s’abandonner à la mollesse d’une vie toute sensue
tables et à eux-mêmes, et aux autres. après avoir vu ci-devant que la
Comédie
est mauvaise, soit par rapport à ceux qui la repr
s, et celle des sacrés Temps de l’Avent et du Carême, doit rendre les
Comédies
de ce temps plus odieuses et plus condamnables qu
d’assister les pauvres de gain de son travail. L’on ne peut dire des
Comédies
ce qu’on dit du travail. Car les Conciles ayant e
du travail. Car les Conciles ayant expressément défendu de jouer des
Comédies
aux saints jours des Dimanches et des Fêtes, comm
t, et qu’on ne laisse pas de sanctifier les Dimanches, en allant à la
Comédie
, et dit froidement,p. 56. « Grace au zèle des Evê
ées » : d’où il conclut, « que ce n’est pas un péché que d’aller à la
Comédie
les Dimanches ». Dieu veut être obéi quand il com
»Levit. 23. 32. Or est-ce sanctifier le Dimanche, que d’aller à la
Comédie
, ou à l’Opéra ? cela peut-il contribuer à la sanc
ser en quelque manière, en prenant un plaisir aussi honnête qu’est la
Comédie
. » O la jolie pensée ! peut-on s’imaginer qu’un
s plus utiles sont interdits par respect à la sainteté du jour. Et la
Comédie
toute nuisible qu’elle est, sera-t-elle privilegi
d’une manière qui touche les sens. Tout ce qui se représente dans la
Comédie
, n’est qu’intrigues d’amour, que jalousies, que v
goût des vertus chrétiennes. D’ailleurs, il n’y a rien de bon dans la
Comédie
considerée en elle-même, soit par rapport aux Com
vent ; soit enfin par rapport aux effets que produit ordinairement la
Comédie
, et à la perte du temps qu’on y fait. Tout cela é
u larcin, de l’homicide, et de tous les autres grands crimes. Mais la
Comédie
souille et rend également coupables, et ceux qui
Cet Auteur met encore cette différence entre les autres crimes et la
Comédie
; que les premiers n’attaquent chacun qu’un de no
autres en sont cependant exempts. Mais il n’en est pas de même de la
Comédie
, car elle attaque et elle corrompt en même-temps
ibidem. que nous nous amusons à rire des sottises qui se disent à la
Comédie
, et des offenses de Dieu, dit encore ce Père, nou
yon, Dessaint, 1771 [4e éd.]. L. Thirouin, éd. = Nicole, Traité de la
comédie
et autres pièces d’un procès du théâtre, L. Thiro
p. 137-158 (passage p. 148-149 : attaque contre les jeux, le bal, la
comédie
et l’opéra). Anonyme, La Comédie contraire a
que contre les jeux, le bal, la comédie et l’opéra). Anonyme, La
Comédie
contraire aux principes de la morale, 1754 • A
Comédie contraire aux principes de la morale, 1754 • Anonyme : La
Comédie
contraire aux principes de la morale chrétienne,
Sorbonne, 1694 • Anonyme : Décision faite en Sorbonne touchant la
comédie
, Paris, Jean-Baptiste Coignard, 1694, in-12, (4 f
tre à Mgr J. Ben. Bossuet, Evêque de Meaux, sur son Livre touchant la
comédie
, reprise in Desprez de Boissy , éd. 1771, 1re pa
N.-B. Publié en réponse à Bossuet , Maximes et réflexions sur la
Comédie
, 1694. Anonyme, « L’Honneur du théâtre », 16
, 1761 • Anonyme : Lettre à Mlle Cl.**** [=Clairon], actrice de la
Comédie
Françoise, au sujet d’un ouvrage écrit pour la dé
, La Défense du traitté de Monseigneur le Prince de Conti touchant la
comédie
et les spectacles, ou la Réfutation d’un livre in
t III] sur cette question : S’il est permis de jouer, à l’opéra, à la
comédie
et au bal, Toulouse, J.-P. Douladoure, 1701, in-8
tre II sur cette question : S’il est permis de jouer, à l’opéra, à la
comédie
et au bal, Toulouse, 1701, in-4º, (4) 43 p. Ex. A
p. Ex. Arsenal : 8-S-18542 (cf. Notice). Anonyme, Lettre sur la
comédie
de l’Imposteur, 1667 • Anonyme [attribué à Fra
à Claude-Emmanuel Lhuillier dit Chapelle (1626-1686)] : Lettre sur la
comédie
de l’Imposteur, s. l., 1667, in-12, (4 ff.) 124 p
: Gallica. Corpus OBVIL. Rééditions • Lettre et réflexions sur la
comédie
de « l’Imposteur », s. l. n. d., in-12, 94 p. Ex.
n-12, 94 p. Ex. BnF Tolbiac : 16-YF-312 (cf. Notice). • Lettre sur la
comédie
de l’Imposteur, s. l., 1668, in-12, (4 ff.) 75 p.
Molière, éd. Forestier-Bourqui, t. II, p. 1170-1199. • Lettre sur la
comédie
de l’Imposteur, éd. par Robert Mc Bride, Universi
s observations, 1665 • Anonyme : Lettre sur les observations d’une
comédie
du Sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre, P
ère 21. N.-B. Publié en réponse à Rochemont , Observations sur une
comédie
de Molière, 1665. Voir aussi Anonyme , Réponse a
• (avec de Gaule , Conviction véritable, 1607) : « Récit touchant la
comédie
jouée par les Jésuites et leurs disciples, en la
n-4º, sign. A-B [la 2e partie a pour titre propre : Récit touchant la
comédie
jouée par les Jésuites, et leurs disciples, en la
ragédie de Judith, Paris, 1695, repris in Lalouette , Histoire de la
comédie
et de l’opéra, où l’on prouve qu’on ne peut y all
ère 21. N.-B. Publié en réponse à Rochemont , Observations sur une
comédie
de Molière, 1665. Voir aussi Anonyme , Lettre su
(3 ff.) 489 p. + tables. Voir Houdry . Anonyme, La Vérité sur la
comédie
, 17.. • Anonyme : La Vérité sur la comédie, le
onyme, La Vérité sur la comédie, 17.. • Anonyme : La Vérité sur la
comédie
, les bals et autres spectacles, s. l. n. d. [xvii
pologétique ou défence contre le libelle du Pere Augustin touchant la
comédie
par le sieur ADLB, s. l., 1640, in-12, (2 ff.) 42
) : Les Leçons de Thalie, ou les tableaux des divers ridicules que la
comédie
présente : Portraits, Caractères, Critique des mœ
« Réponse à deux questions ou Du caractère et de l’instruction de la
Comédie
», in Œuvres diverses, éd. établie et commentée p
Henri de (15..-15..) : « Epistre au Lecteur », (f. 5-7), in Tragique
comédie
française de l’homme justifié par Foi, s. l., s.
le de (15..-16..) : La Première Atteinte contre ceux qui accusent les
Comédies
, par une Demoiselle Françoise, Paris, Jean Richer
pus OBVIL. Boileau-Despréaux, Lettre de Monsieur Despreaux sur la
Comédie
, 1707 • Boileau-Despreaux, Nicolas (1636-1711)
-Despreaux, Nicolas (1636-1711) : Lettre de Monsieur Despreaux sur la
Comédie
[à Jacques de Losme de Monchesnay] (1707), p. 271
nay (1666-1740), datée du 2 octobre 1707 : « Réponse à Boileau sur la
comédie
», ibid., p. 275-292. • Voir également : Art poét
25 janvier 1700, p. 70. Bosquet, Traité contre les danses et les
comédies
, 1664 • Bosquet, François (1605-1676) : Traité
• Bosquet, François (1605-1676) : Traité contre les danses et les
comédies
composé par saint Charles Borromée, Paris, George
reis et spectaculis, 1662. Bossuet, Maximes et réflexions sur la
Comédie
, 1694 • Bossuet, Jacques-Bénigne (1627-1704) :
• Bossuet, Jacques-Bénigne (1627-1704) : Maximes et réflexions sur la
Comédie
, Paris, Jean Anisson, 1694, (4 ff.) 152 p. PDF :
« Sermon V pour le jeudi de la première semaine de l’Avent contre la
comédie
et le bal », col. 79-96, in Collection intégrale
ult, Edme (1638-1701) : « Au Lecteur », in Les Mots à la mode, petite
comédie
augmentée de quantité de vers qui n’ont pas été d
t pair de France. Touchant une Lettre ou Dissertation en faveur de la
Comédie
» [1694], p. 394-406, in Lettres nouvelles de Mon
d’après la Pentecoste », p. 461-469. Brillon, Sentiments sur la
comédie
, 1691 • Brillon : Sentiments sur la comédie. L
lon, Sentiments sur la comédie, 1691 • Brillon : Sentiments sur la
comédie
. Lettre du sieur B… à son ami le Solitaire, manus
31, p. 280-283). Buzonnière, Essai sur les moyens de rendre la
comédie
utile aux mœurs, 1767 • Buzonnière, Louis-Fran
uis-François Nouel de (1737-1819) : Essai sur les moyens de rendre la
comédie
utile aux mœurs par M. de B***, Paris, De Bure et
par sa qualité et son mérite, consulté par l’auteur pour savoir si la
Comédie
peut être permise, ou doit être absolument défend
Gallica. A suscité en réponse Bossuet , Maximes et réflexions sur la
Comédie
, 1694 ; La Grange , Réfutation d’un écrit, 1694
, Lettre d’un docteur de Sorbonne, 1694 ; Le Brun , Discours sur la
comédie
, 1694 ; Lelevel , Réponse à la lettre du théolog
nçois, divisé en trois livres, où il est traité : I. de l’Usage de la
comédie
; II. des Auteurs qui soutiennent le théâtre ; II
Traduction française • Bosquet , Traité contre les danses et les
comédies
, 1664. Charpentier, Causes de la décadence d
ons sur la liberté du théâtre ». Chevassu, « Sur les danses, les
comédies
et les mascarades », 1753 • Chevassu, Joseph (
PDF : Google. → Texte : « Treizième conférence. Sur les danses, les
comédies
et les mascarades », t. II, p. 268-287. Rééditio
I, p. 268-287. Rééditions • « XIIIe conférence. Sur les Danses, les
Comédies
et les Mascarades », p. 163-174, in Missionnaire
1804, t. IV. PDF : Google. • « XIIIe. conférence. Sur les danses, les
comédies
et les mascarades », p. 158-169, in Missionnaire
Joly, t. IV. PDF : Google. • « XIII. conférence. Sur les danses, les
comédies
et les mascarades », p. 214-229, in Missionnaire
i de la III. Semaine de Caresme », p. 174-217. Collet, article «
Comédie
», 1764 • Collet, Pierre (1693-1770 ; père, la
1764, 2 vol. t. I, xii p.-740 col. PDF : Google. → Texte : article «
Comédie
», col. 251-254. Réédition • Id., 1771. N.-B.
du Dictionnaire des cas de conscience, 1736. Conti, Traité de la
Comédie
et des spectacles, 1666 • Conti, Armand de Bou
• Conti, Armand de Bourbon (1629-1666 ; prince de) : Traité de la
Comédie
et des spectacles. Selon la tradition de l’Eglise
lica. Corpus OBVIL. N.-B. • Voir Gresset , Lettre à M. *** sur la
comédie
, 1759 ; La Font de Saint-Yenne , Lettre à M. Gre
conférence sur les sacremens. Sur le Baptême. VIII. Conférence. De la
Comédie
, contraire aux promesses du Baptême », p. 210-234
iasson, David, Le Breton, Durand, 1751-1771. → Textes : articles • «
Comédie
» [Belles-Lettres] (Marmontel, t. III, 1753, p. 6
» [Belles-Lettres] (Marmontel, t. III, 1753, p. 665-669, ARTFL) ; • «
Comédie
» [Histoire ancienne] (Diderot, t. III, 1753, p.
ie » [Histoire ancienne] (Diderot, t. III, 1753, p. 669, ARTFL) ; • «
Comédie
sainte » [Histoire moderne théâtrale] (Jaucourt,
en, David du Petitval, 1655, in-8º, 22 p. [en vers]. Dorimond, La
Comédie
de la comédie et les amours de Trapolin, 1662
etitval, 1655, in-8º, 22 p. [en vers]. Dorimond, La Comédie de la
comédie
et les amours de Trapolin, 1662 • Dorimond, Ni
n, 1662 • Dorimond, Nicolas Drouin, dit le sieur (1626?-1664) : La
Comédie
de la comédie et les amours de Trapolin, Paris, J
orimond, Nicolas Drouin, dit le sieur (1626?-1664) : La Comédie de la
comédie
et les amours de Trapolin, Paris, Jean Ribou, 166
. PDF : Gallica. Édition moderne • in Victor Fournel, éd., Petites
comédies
rares et curieuses du xviie siècle, Paris, A. Qu
(4 ff.). PDF : Google. Corpus OBVIL. → Texte : « Chapitre LII. De la
Comédie
et des Spectacles », p. 142-146. Autres éditions
(4 ff.) 574 p. (3 ff.). PDF : Google. → Texte : « Chapitre LII. De la
comédie
et des spectacles », p. 193-197. D. T. Voi
laires, est donné en appendice à Ambroise Lalouette , Histoire de la
comédie
et de l’opéra, Orléans et Paris, Louis Josse, 169
Voir la réfutation par Meslé le Jeune (M. L. J. D. B.), Essai sur la
comédie
moderne, 1752. Feller, « Les dangers des spe
gr Jacques Bénigne Bossuet, évêque de Meaux sur son livre touchant la
Comédie
, p. 46-48. Édition moderne • in Urbain et Leve
. N.-B. Publié en réponse à Bossuet , Maximes et réflexions sur la
Comédie
, 1694. Garnier, De l’éducation civile, 1765
d’un docteur de Sorbonne à une personne de qualité sur le sujet de la
comédie
, Paris, Claude Mazuel, 1694, 127 p. PDF : Google.
13-17..) : voir Richard , Charles-Louis. Godeau, « Sonnet sur la
comédie
» 1654 • Godeau, Antoine (1605-1672 ; évêque d
N.-B. Nombreuses rééditions. Gresset, Lettre à M. M*** sur la
comédie
, 1759 • Gresset, Jean-Baptiste-Louis (1709-177
Gresset, l’un des Quarante de l’Académie Françoise, A M. M*** sur la
comédie
, avec l’annonce qui en est faite dans le Journal
9, 20 p. PDF : Gallica. Corpus OBVIL. Rééditions • « Lettre sur la
comédie
à M. *** », p. 327-336, in Œuvres de M. Gresset.
es libraires associés, an XIII, 1805. PDF : Google. • « Lettre sur la
comédie
à M. *** », p. 223-232, in Œuvres de Gresset, nou
Paris, Bleuet jeune, 1805, 3e partie. PDF : Google. • « Lettre sur la
comédie
à M. *** », p. 295-302, in Œuvres de Gresset, édi
tie. La Religion », p. 217-344). Guilloré, « Entretien X. Sur la
Comédie
», 1684 • Guilloré, François (1615-1684 ; père
p. (1 f.). PDF : Google. → Texte : 3e partie, « Entretien X. Sur la
Comédie
», p. 363-380. Guillot-Gorju Voir Hardu
-P. Migne, 1866, 1432 col. PDF : Google. → Texte : « Discours VI. Des
comédies
», col. 182-211. Hénin de Cuvilliers, Des co
. Corpus OBVIL. Houdry (attribué à), « IV. Sermon des spectacles,
comédies
, bals, &c », 1700] • Houdry, Vincent (1631
, comedies, bals, &c. », p. 95-126. Réédition • « Spectacles,
comédies
, bals, danses, etc. »,in La Bibliothèque des Préd
unication, que l’on prétend encourue par le seul fait d’acteurs de la
Comédie
françoise, Paris, s. n., 1761, in-12. Sans l’Avis
és, 1762, p. 210-223. 2) Anonyme, Lettre à Mlle Cl****, actrice de la
Comédie
françoise. Au sujet d’un ouvrage écrit pour la dé
pologétique ou defence contre le libelle du Pere Augustin touchant la
comédie
par le sieur A.D.L.B. [titre courant : Theatre du
ingtième remède au péché de Luxure, c’est de ne jamais se trouver aux
Comédies
ni à de pareils spectacles. »] N.-B. Selon Andr
et, de l’Académie françoise, au sujet de celle qu’il a publiée sur la
comédie
, [Paris, Denis Humblot, 1759], in-8º, 16 p. PDF :
rts, 2001, p. 380-386. N.-B. Voir Gresset , Lettre à M. *** sur la
comédie
, 1759 ; Dancourt , Lettre à M. Fréron, 1760.
709 ; chanoine de Saint-Victor) : Réfutation d’un écrit favorisant la
comédie
, Paris, Edme Couterot, 1694, in-12, 87 p. (1 f.)
et abrégé des ouvrages latins, italiens et françois pour et contre la
comédie
et l’opéra, Paris, C. Robustel, 1697, in-12, VIII
é sans nom d’auteur]. PDF : Google. Autre édition • Histoire de la
comédie
et de l’opéra, où l’on prouve qu’on ne peut y all
», 1998, 275 p. Languet de Gergy, Sentimens sur les bals et les
comédies
, 1738 • Languet de Gergy, Jean-Joseph (1677-17
OBVIL. → Texte : 3e partie, chap. XII, « Du temps que l’on perd à la
Comédie
et aux autres spectacles de même nature », p. 269
e de l’Encyclopédie, article Genéve prouve que l’établissement d’une
Comédie
dans cette Ville y ferait réunir la sagesse de La
itoyen de Genève à M. d’Alembert, 1758. Le Brun, Discours sur la
comédie
, 1694 • Le Brun, Pierre (1661-1729 ; père, ora
• Le Brun, Pierre (1661-1729 ; père, oratorien) : Discours sur la
Comédie
, où l’on voit la réponse au Théologien qui la def
. Corpus OBVIL. Réédition • 2e édition augmentée : Discours sur la
Comédie
ou Traité Historique et Dogmatique des Jeux de Th
Sainte, Seconde Edition augmentée de plus de la moitiéDiscours sur la
comédie
ou traité historique et dogmatique des Jeux de th
ff.) 498 p. → Texte : « Sermon LXII. Contre les bals, les danses, ou
comédies
& autres divertissements mondains qui sont de
72-1873, 1868, 1880. • « Sermon LXII. Contre les bals, les danses, ou
comédies
, et autres divertissements mondains qui sont des
nri (1655?-1705) : Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la
comédie
, Paris, Théodore Girard, 1694, (2 ff.) 44 p. [der
munication que l’on prétend encourue par le seul fait d’acteurs de la
Comédie
française, Paris, 1761, in-12. Mémoire inclus p.
mmunication, 1761. Losme de Monchesnay, Réponse à Boileau sur la
comédie
, 1707 • Losme de Monchesnay, Jacques de (1666-
osme de Monchesnay, Jacques de (1666-1740) : Réponse à Boileau sur la
comédie
(1707) : voir Boileau-Despréaux . Mahy, La C
oileau sur la comédie (1707) : voir Boileau-Despréaux . Mahy, La
Comédie
contraire aux principes de la morale, 1754 • M
re aux principes de la morale, 1754 • Mahy (....-.... ; abbé) : La
Comédie
contraire aux principes de la morale chrétienne.
et Nicole… On y a joint le mandement du chapitre d’Auxerre contre la
comédie
et un extrait important du Journal de Trévoux, Au
ons • [sous le nom de l’abbé Parisis] : Questions importantes sur la
comédie
de nos jours. Par M. l’Abbé Parisis, Doct. en Thé
oogle. • [sous le nom de l’abbé Parisis] Questions importantes sur la
comédie
de nos jours ; par M. l’Abbé Parisis, docteur en
ttaque les adversaires du théâtre]. Meslé le Jeune, Essai sur la
comédie
moderne, 1752 • Meslé le Jeune, de Besançon (.
rne, 1752 • Meslé le Jeune, de Besançon (....-....) : Essai sur la
comédie
moderne, où l’on réfute les Nouvelles observation
vi d’une histoire abrégée des ouvrages qui ont paru pour et contre la
comédie
, par M. L. J. D. B., Paris, Veuve Pissol & M.
ut. Les spectacles publiques », p. 286-325. Nicole, Traité de la
comédie
, 1667 et 1675 • Nicole, Pierre (1625-1695) : T
comédie, 1667 et 1675 • Nicole, Pierre (1625-1695) : Traité de la
comédie
, 2 versions successives : 1) « L’Heresie imagin
s, 1667, in-12, vol. 2, 495 p. (→ Texte : 1re version du Traité de la
Comédie
, vol. 2, p. 452-495). PDF : Google. Corpus OBVIL.
Corpus OBVIL. • Rééd. : Id., vol. 2, 1692, 359 p. (→ Texte : « De la
Comédie
», p. 327-359). PDF : Google. N.-B. : voir Jea
la Comedie », p. 201-246). PDF : Google. • Éd. moderne : Traité de la
comédie
; présenté par Georges Couton, Paris, Les Belles
rsité de Gand. Nicole, « Sur une critique de son Ecrit contre la
Comédie
», 1667-1675 • Nicole, Pierre (1625-1695) : «
icole, Pierre (1625-1695) : « Sur une critique de son Ecrit contre la
Comédie
. Lettre 102 à Mme de La F[ayette] » [1667-1675],
al, où il est parlé des spectacles de l’Europe, de ce qui concerne la
comédie
ancienne & nouvelle, la tragédie, la pastoral
Parisis, abbé Pierre-Louis : voir Mann . Pascal, [Pensée sur la
comédie
] • Pascal, Blaise (1623-1662) : [Pensée sur la
nsée sur la comédie] • Pascal, Blaise (1623-1662) : [Pensée sur la
comédie
], nº 630 in Pensées, opuscules et lettres, éd. Ph
, Laurent (16..-.... ; abbé) : Décision faite en Sorbonne touchant la
Comédie
. Avec une réfutation des Sentiments relâchés d’un
Réfutation des sentimens relachés d’un nouveau théologien touchant la
comédie
par l’abbé L. P***. Exemplaire BnF : Arsenal : 8-
40, 1741. Rééd Migne, 1847 (Google). N.-B. Voir Collet , article «
Comédie
» de l’Abrégé du Dictionnaire des cas de conscien
Voir les deux lettres précédentes de Racine. Réponse à Boileau sur la
comédie
, voir Boileau-Despréaux . Racine, Louis, Tr
mation du théâtre. Nouvelle édition augmentée des moyens de rendre la
comédie
utile aux moeurs par M. de B*** [Buzonnière], Par
1843, in-4º, 8 p. PDF : Gallica. Rochemont, Observations sur une
comédie
de Molière intitulée Le Festin de Pierre, 1665
Parlement) [attribué à Jean Barbier d’Aucour] : Observations sur une
comédie
de Molière intitulée Le Festin de Pierre. Par le
CYCLOPEDIE, et particulièrement sur le projet d’établir un théâtre de
comédie
en cette ville, Amsterdam, Marc Michel Rey, 1758,
sur le poème dramatique, où l’on examine s’il est permis d’aller à la
comédie
, d’en faire et d’en représenter, et où l’on répon
. N.-B. Publié en réponse à Bossuet , Maximes et réflexions sur la
Comédie
, 1694. Suffren, L’Année Chrestienne, 1640
nne se peut servir durant la journée », p. 851-877. Le passage sur la
comédie
se trouve aux pages 863-864, dans l’article secon
, in-12, (38) 481 p. PDF : Google, Gallica. → Texte : chap XXV, « La
Comédie
défendue aux chrétiens pour diverses raisons. Ell
(ff.) 400 p. Corpus OBVIL. → Texte : chap. VIII, « Avis touchant la
comédie
», p. 268-296. Rééditions • 2e éd. revue et aug
nouvelle édition : Id., 1678. Édition moderne • « Avis touchant les
comédies
», in L. Thirouin, éd., p. 171-183. Vernon (
ier] : Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… célébre actrice de la
Comédie
franc̜aise, La Haye, s. n., in-12, 1762, 143 p. P
XXVII [contre les danses], XXVIII [contre les mômeries, bastelleries,
comédies
, tragédies] et XXIX [contre les jeux] et leur cen
XXVII [contre les danses], XXVIII [contre les mômeries, bastelleries,
comédies
, tragédies] et XXIX [contre les jeux] et leur cen
; abbé) : La Défense du traité de Mgr le Prince de Conti touchant la
comédie
et les spectacles ou la réfutation d’un livre int
71, in-8º, xl-491 p. PDF : Google. N.-B. Voir Conti , Traité de la
Comédie
et des spectacles, 1666. Voltaire, Conversat
ai ou Refus de l’absolution », p. 114-121 [sur la fréquentation de la
comédie
, p. 114-115]. Autre édition • Paris, Charles Sa
y, ou Refus de l’absolution », p. 128-148 [sur la fréquentation de la
comédie
, p. 132]. Autres éditions • Paris, Guillaume De
eph Voisin , Défense du traité de Mgr le Prince de Conti touchant la
comédie
et les spectacles, 1671, p. 308-316. Il est repri
dent pas de l’Université », art XLIX interdisant la représentation de
comédies
ou tragédies lors de la distribution des prix, in
r. La proposition générale qu’il tâche d’établir est celle-ci : « Les
comédies
, de leur nature & prises en elles-mêmes, indé
ction : S. François de Sales étoit du même avis. A Milan on jouoit la
comédie
du temps de S. Charles Borromée, sans que ce dign
e tout est fête, appareil, magnificence. Quand on veut comprendre les
comédies
dans les anathêmes qu’elle prononce contre le jeu
tter l’ame dans un état violent, & les comédiens sont flétris. La
comédie
est défendue ; mais, répond le Théatin, c’est pré
Théatin, c’est précisément donner en preuve l’état de la question. La
comédie
n’est, ni ne sçauroit être prohibée par elle-même
vaises en elles-mêmes, parce qu’elles sont défendues. Le propre de la
comédie
est, dit-on, d’exciter les passions ; mais les ex
vin ? » Les comédiens sont flétris. Mais, si du moment qu’on joue la
comédie
on doit être réputé infâme, tant de rois, tant de
lace se taisent, ou approuvent & autorisent, par leur exemple, la
comédie
; princes, magistrats, évêques. Si ces derniers n
omptable au public de leurs momens, n’aillent pas tous les jours à la
comédie
. Les étrangers, qui viennent à Paris, sont fort é
viennent à Paris, sont fort étonnés de voir des écclésiastiques à la
comédie
& à l’opéra : ceux de Londres ne paroissent j
e c’étoit un médecin malade lui-même. Tous ses raisonnemens contre la
comédie
tombent, selon ceux qui la défendent, sur celle d
ition mais peu de philosophie. Quand il porte une vue générale sur la
comédie
ancienne & moderne, il trouve la différence à
ette idée, il donna au public les raisons qu’il avoit de condamner la
comédie
, & de vouloir en dégoûter les autres : mais c
cadie, Ces jours passés, un livre a fait, Qui condamne la
comédie
, Dont il seroit un beau sujet. Riccoboni a
Mothe n’a traité celui des vers. Le talent d’acteur & d’auteur de
comédie
lui paroît celui d’un homme abominable. Il n’appr
é de ses mœurs, composoit, toutes les années, des tragédies & des
comédies
pour les exercices accoutumés de sa classe. Il ét
nôtre. Il trouve surtout qu’il y auroit une réforme à faire dans les
comédies
. Celles de Dancourt, de Le Grand, de Régnard &
e plusieurs ridicules de la société. M. de Voltaire, en parlant de la
comédie
& des comédiens, n’a point traité pleinement
gnettes. Les catholiques, au contraire, ont toujours beaucoup aimé la
comédie
. Combien de prêtres eux-mêmes ont-ils travaillé p
ont-ils travaillé pour elle ? Léon X est le restaurateur de la bonne
comédie
en Europe. Richelieu a fait bâtir la salle du pal
condamner ? Pas d’autres que les suivantes. C’est qu’on va moins à la
comédie
, pour connoître une jolie pièce, que pour y voir
exemples de quelques ecclésiastiques. Peu de ceux même qui vont à la
comédie
, signeroient qu’ils l’approuvent. Enfin, au lieu
able. Le dernier effort qu’un de ses confrères a fait en faveur de la
comédie
& de la profession de comédien, à la sollicit
pratiques. M. d’Alembert a proposé aux Génevois d’avoir un théâtre de
comédie
. « Voilà, dit M. Rousseau, le conseil le plus dan
de son sentiment. Il ne persuade pas davantage dans ce qu’il dit des
comédies
. Les poëtes comiques, selon lui, s’attachent uniq
ore, sur tous ces points, M. Rousseau. On soutient contre lui, que la
comédie
préserve de beaucoup de défauts & même de vic
s & ses foiblesses, pour nous en défendre ou nous en guérir ». La
comédie
a le même avantage. A l’exception de quelques piè
hez eux, la laisse s’enivrer & fumer, & se rend en foule à la
comédie
à Carouge. Les enfans de Calvin se réconcilient a
Comédies
à conserver. LE MISANTHROPE de Molière.
ions, qui ont grand besoin d’examen et de correction, je crois que la
Comédie
du Misanthrope mérite d’être conservée, et qu’ell
ER JOUEUR, de Du Fresny. J’ai examiné un nombre considérable de
Comédies
dans le dessein de trouver un exemple de la façon
d Molière n’a pas négligé en travaillant : je cherchais donc dans une
Comédie
un de ces excès de la passion d’amour qui portent
l’ai trouvé à la fin. *** Le Chevalier joueur de M. du Fresny est une
Comédie
, à mon avis, des plus instructives : il ne s’agit
on n’y trouve aucune de ces Scènes de tendresse si communes dans les
Comédies
de ce siècle, et dont le poison est si dangereux
tres de leur cœur, ne peuvent remporter de la représentation de cette
Comédie
que des exemples capables de les fortifier dans l
e lorsqu’il a imité, si la source où il puisait n’était pas pure, ses
Comédies
ne sont pas assez correctes : et de là vient qu’i
es feront, à ce que je crois, sentir la vérité de ce que j’avance. La
Comédie
des Femmes Savantes est une production du génie d
risale d’un bout à l’autre, peut servir d’école à tous les Auteurs de
Comédie
de Caractère ; cet homme ne se dément jamais, et
de mon sujet : il suffit de ce que j’ai dit d’abord pour juger que la
Comédie
des Femmes Savantes est très convenable pour le T
on imprimât cette bagatelle dont on lui avait dérobé le Manuscrit. La
Comédie
des Précieuses Ridicules est un ouvrage parfait d
prochain. Les mœurs des hommes en général sont l’objet naturel de la
Comédie
qui les critique pour les corriger ; mais il y a
pour les corriger ; mais il y a pourtant une espèce de mœurs, que la
Comédie
ne saurait peindre sans se dégrader, et qui n’app
rmation. LES FACHEUX, J’ai parlé ailleurs trop au long de cette
Comédie
, pour m’étendre de nouveau sur son sujet ; cepend
naître si elle y est sensible. En un mot je ne trouve rien dans cette
Comédie
qui ne soit conforme aux règles les plus sévères
On appelle spectacles des divertissements publics, tels que sont les
Comédies
, les Opéra, et les autres représentations qui se
de la jeunesse ; « Leurs Règlements portent que les Tragédies, et les
Comédies
qui ne doivent être faites qu'en latin, et dont l
» Rat. Stud. Societ. Jes. Tit. reg. Rect. art. 13. D. En allant à la
comédie
ne pourrait-on pas offrir à Dieu le plaisir qu'on
serait se moquer de Dieu, et des hommes que de dire que l'on va à la
comédie
pour l'amour de Jésus-Christ, oserait-on lui offr
tion, et lui dire : « Seigneur c'est pour vous que je veux aller à la
comédie
; ce sera votre esprit qui m'y conduira ; ce sera
mpiété de ce langage ? et ceux qui travaillent le plus à justifier la
comédie
, ont-ils jamais osé offrir à Dieu cette action, e
umières, et qu'ils sont eux-mêmes convaincus du mal qu'il y a dans la
comédie
. » Essais de mor[ale]. Traité de la coméd[ie]. ch
ses charmes, et toutes ses pompes qu'on y représente dans toutes les
comédies
. Comme dans le monde, tout y est sensualité, curi
songe qu'à y faire trouver du plaisir. » Bossuet Reflex[ions] sur la
comédie
. p. 42. D. Les Pères de l'Eglise ont-ils cru que
n n'y voit que des objets de passion. D. Ce caractère convient-il aux
comédies
d'aujourd'hui ? n'en a-t-on pas banni tout ce qui
nciens, trouvent que le nôtre est beaucoup plus dangereux, et que les
comédies
de nos Poètes sont plus propres à allumer les feu
prive des Sacrements pendant la vie, et à la mort ceux qui jouent la
comédie
, s'ils ne renoncent à leur Art. On les passe à la
iastique. D. La condamnation des Comédiens emporte-t-elle celle de la
comédie
? R. Oui. Si la profession des Comédiens est indi
sed ex mundo est. » 1. Joan. c. 2. v. 16. Bossuet Reflex[ions] sur la
comédie
. p. 42. « Quasi parum de spectaculis pronuncietu
rtit. jur. canon. L. 4. tit. 6.) ; il distingue quatre choses dans la
comédie
, le fond du sujet, le caractère des Acteurs, la m
ses vertus et ses malheurs, a composé une espèce de traité contre la
comédie
, dans son savant commentaire sur la loi Dominico
ous les jours, à cause que lesdits Comédiens exercent et jouent leurs
comédies
et farces, même en ce saint temps de carême, et p
de leurs manteaux et chapeaux ; étant les suppliants tous les jour de
comédie
en péril de voir voler et piller leurs maisons, d
dite permission du Lieutenant civil, si aucune y a d’exercer et jouer
comédies
audit jeu de paume de la Fontaine, en ladite rue
és de vouloir les tirer de l’oubli où ils sont et qu’ils méritent. La
Comédie
Française ne fut pas plus heureuse dans son établ
eur enthousiasme ? Montaigne (L. 1. C. 25. de ses Essais) parle de la
comédie
pour apprendre au public (chose fort intéressante
ublic (chose fort intéressante et fort rare !) qu’il a représenté des
comédies
au collège, et, pour tirer avantage de tout à son
était « maître ouvrier ». Il se jette ensuite sur ceux qui blâment la
comédie
, qu’il traite « d’impertinents et d’injustes ». I
es pièces. Les grands Seigneurs solennisent leurs fêtes en donnant la
comédie
au public, et dans les occasions importantes les
les Comédiens font au public la galanterie de lui donner le bal et la
comédie
gratis, et Brioché les marionnettes, à peu près c
pleines mains, et souvent d’une manière plus révoltante que dans nos
comédies
, dont le grand nombre est plus châtié que ses ess
dissolution où il fut porté sous les Empereurs et où se jouaient les
comédies
de Plaute et de Térence, qui nous restent encore,
cedat. » Je ne puis m’empêcher de rire quand j’entends l’éloge de la
comédie
sur les leçons de morale qu’elle débite et les ex
auctorem in conciliis Deorum collocat ». On ne représenterait pas la
comédie
, si on n’aimait le vice : « Si flagitia non proba
audare summæ libidinis, ægritudinem laudare maxime detestabile. » Les
comédies
affaiblissent les hommes les plus forts, amolliss
volante ? Les apologistes du théâtre peuvent-ils dire que l’ancienne
comédie
était plus licencieuse que la nôtre ? Ce n’était
énomène), si on voulait rapporter tout ce que l’Orateur dit contre la
comédie
, car il ne s’occupe qu’à excuser Roscius d’exerce
rs du théâtre osent dire en général et indifféremment que la nouvelle
comédie
est plus décente que celle des Païens, tandis qu’
ès sage ; et quoique obligé par la nécessité de la cause d’excuser la
comédie
, bien différent de son confrère Huerne de la Moth
i par charité ni par religion, mais par l’ordre exprès du Roi, que la
Comédie
Française est obligée sur sa recette de délivrer
xée à l’Hôtel-Dieu. Aussi à l’Opéra, aux Italiens, et dans toutes les
comédies
de province où il n’y a pas de pareils ordres, le
i ont la faiblesse de s’y livrer. 2.° Dans le fait est-il vrai que la
Comédie
Française ait eu des lettres patentes enregistrée
laquelle il a rendu beaucoup d’arrêts ? Voyez Pontas et Lamet, verb.
Comédie
. Le plus grand de nos Rois de la seconde race, de
laire de l’an 789, supprima tous les jeux des Histrions, restes de la
comédie
Romaine, qui après la destruction de l’Empire, se
pour les Confrères de la Passion. 3.° Aux Comédiens Italiens. Mais la
Comédie
Française n’en peut tirer aucun avantage, elles l
ue leur juridiction et leurs privilèges, et ne font aucune mention de
comédie
, qui ne s’y introduisit que longtemps après. Nous
s sévères les uns que les autres, parvinrent enfin à les anéantir. La
Comédie
Française voudrait-elle de tels ancêtres ? ambiti
é authentiquement établis et ont régné plusieurs siècles. La nouvelle
comédie
leur a si peu succédé, qu’elle a joué longtemps s
t les profaner, et dès lors ils méritèrent d’être abolis. La nouvelle
comédie
ne recueillit que ce qui fit détruire l’ancienne
, « il fut défendu aux Comédiens Italiens ou Français de jouer aucune
comédie
, soit aux jours de fêtes, soit aux jours ouvrable
ux Comédiens, qui jouaient alors à l’hôtel de Cluny, « de jouer leurs
comédies
, et de faire aucune assemblée en quelque lieu de
7. La Reine Catherine de Médicis a la première introduit en France la
comédie
profane, pendant les dissolutions énormes du règn
livres d’amende ». Nonobstant ces défenses, ils recommencèrent leurs
comédies
le mois de septembre suivant, par jussion express
ut des ordres exprès pour la payer. Il est donc certain que jamais la
comédie
profane, Italienne ou Française, n’a été légaleme
duits par voie de fait, et on a fermé les yeux. Voilà l’origine de la
comédie
en France. Le caractère de la Reine qui l’introdu
e, ou vouloir en imposer au public, que de fonder la légitimité de la
comédie
sur des lettres patentes enregistrées. h. [NDE]
a corruption de ce siècle est le soin que l'on a pris de justifier la
Comédie
, et de la faire passer pour un divertissement qui
tuns remords. C'est à quoi on a beaucoup travaillé sur le sujet de la
Comédie
. Car comme il n'y a guère de divertissement plus
t les plus subtils est de se former une certaine idée métaphysique de
Comédie
, et de purger cette idée de toute sorte de péché.
sique de Comédie, et de purger cette idée de toute sorte de péché. La
Comédie
, disent-ils, est une représentation d'actions et
a-t-il en cela ? Et après avoir ainsi justifié leur idée générale de
Comédie
, ils croient avoir prouvé qu'il n'y a donc point
Comédie, ils croient avoir prouvé qu'il n'y a donc point de péché aux
Comédies
ordinaires, et ils y assistent ensuite sans scrup
en de se défendre de cette illusion est de considérer au contraire la
Comédie
, non dans une spéculation chimérique, mais dans l
Comédien et d'une Comédienne ; quelle est la matière et le but de nos
Comédies
; et quels effets elles produisent d'ordinaire da
pieces la plus condamnable, ait osé faire une apologie ouverte de la
comédie
. Cette apologie est digne de lui : c’est un tissu
se fit porter à la représentation (c’étoit bien le temps d’aller à la
comédie
). Il l’embrassa, & lui dit : Je meurs content
re, tant il ignore & confond tout. Sous les derniers Empereurs la
comédie
avoit porté la licence à l’excès. Néron, Caligula
ue nous employons contre la moderne, malgré sa prétendue réforme. La
comédie
fut ensevelie avec l’empire de Rome, & ne rep
la dignité. Le Concile de Trente, qu’il accuse de n’avoir condamné la
comédie
que par haine contre Luther & sa morale, n’a
ie que par haine contre Luther & sa morale, n’a pas même parlé de
comédie
, & n’avoit pas besoin d’en parler, puisque sa
e culte de Dieu ? Fagan trouve une contradiction insoutenable que la
comédie
& les Comédiens soient à même temps proscrits
r à tous les maux, ce ne sont pas moins des maux. Tout ce qui va à la
comédie
n’est pas également coupable, & n’en revient
horte. Au reste l’Etat n’a jamais fait que tolérer, sans approuver la
comédie
; jamais il n’a ordonné d’y aller. Il y a au cont
ont condamné par des motifs qui n’existent plus : c’étoit l’ancienne
comédie
, non la nouvelle. Les rituels & les mandemens
gan prétend qu’ils portent à faux, & poursuivent le fantome d’une
comédie
qui n’est plus. Les Théologiens ne valent pas mie
e de Conti n’est pas plus épargné ; il sit en 1669 un livre contre la
comédie
, que l’Abbé de Voisin a défendu & fort augmen
mp; de Canons des Conciles, que c’est un véritable péché d’aller à la
comédie
? Il oppose le Prince de Condé, qui l’aimoit &
s d’avantage de la conduite de plusieurs grands hommes qui ont lu des
comédies
? les approuvent-ils pour cela ? S. Augustin s’ac
lecture ? S. Paul cite des vers du Poëte Ménandre ; approuvoit-il la
comédie
? M. Huet dit qu’il y a dans l’Ecriture des parab
explique l’adresse des Pantomimes à contrefaire : donc il approuve la
comédie
? il permet la peinture, la sculpture, le chant :
tues, les chansons obscènes ? Le Prince de Conti a été cent fois à la
comédie
, Bossuet & Fenelon ont lu Moliere & Racin
sther, Athalie, Joseph, Jephté, &c. ? Quand il se trouve dans une
comédie
quelque trait de bonne morale, il frappe d’autant
st impossible, & l’excès criminel, la fuite est indispensable. La
comédie
est un plaisir très-vif. Cette idée, peu propre à
! Tertull. de Spectac. On veut sur-tout attirer les jeunes gens à la
comédie
, & leur en faire une sorte de nécessité pour
xercices de religion. Malgré les éloges qu’il fait de la morale de la
comédie
, l’Apologiste avoue qu’il y a beaucoup à réformer
t très-dangereuse, qu’on ne passeroit pas aujourd’hui à la police les
comédies
de Moliere. Mais il compte beaucoup sur la vigila
ieu nous y abandonne, on s’y perd. Quel besoin avez-vous d’aller à la
comédie
? Qui amat periculum peribit in illo. Il faut sac
ne pratique de piété inconnue au théatre. Peut on rapporter à Dieu la
comédie
& tout ce qui s’y passe ? S. Paul, qui dit à
cupidité, un fol amour, mais de consulter Dieu. C’est au contraire la
comédie
qui apprend à les mal assortir, puisqu’elle appre
mais il l’est d’un très-grand nombre. Une ville où n’a jamais été la
comédie
a ses vices sans doute, mais incomparablement moi
ette ville si pure, si dévote, & cependant si enthousiasmée de la
comédie
, qu’on l’y joue par dévotion la semaine sainte, p
jours. Un homme sage peut-il avancer ces absurdités ? 5. excuse. Une
comédie
est un livre, la morale de l’opéra une chanson ;
ons. Beaubourg étoit un modèle de piété dans l’Eglise. Il y jouoit la
comédie
, il savoit jouer toute sorte de rôles. Les Pharis
s comme naturelle, il avoit passe du théatre du Collège à celui de la
comédie
Françoise. Plusieurs pieces qui avoient réussi, n
avoient point vu le jour, & démontre sensiblement le danger de la
comédie
. On a cru dire un bon mot quand on a dit d’un ton
y en a peu qui quelquefois, sans sortir du cloître, ne se donnent la
comédie
. Ce ne sont communément que des pièces pieuses. O
d’histoires, pour ne pas employer le mot et donner l’idée profane de
comédie
(Tit. des menues licences, n. 497.). « Autour de
monde, de peur que l’éloignement bien fondé des gens de bien pour la
comédie
, ne retombe sur ces pièces pieuses, toutes différ
es ; elles défendent, sous peine de la prison, d’aller au bal et à la
comédie
: « Histriones … enumeramus inter impudicos, et d
(ce qu’assurément ne voudrait pas imiter le plus habile acteur de la
comédie
), il réalisait la chose, et ordonnait à ceux qui
g. » J’avoue que quelque mauvaise humeur qu’on puisse avoir contre la
comédie
, je ne voudrais pas interdire cette espèce de piè
bins, Carmes, dont les règles ne défendent aux Confrères d’aller à la
comédie
. Les règles des Congrégations des Jésuites n’en p
. pag. 210.) ; mais il le brode plaisamment, en donnant deux plans de
comédie
; l’un sur les misères de la vie, où la fièvre, l
a donné lieu à un couplet de chanson fort connu : « Nous jouons des
comédies
Dans l’enclos de nos maisons, Et même des tragédi
qu’on leur a quelquefois reproché de souffrir sur leur terrain cette
comédie
licencieuse, de louer leurs boutiques aux Comédie
Congrégation, chargée de l’éducation du Clergé, ne désapprouve pas la
comédie
. On a tort : Quand tout cela serait vrai, les Laz
son fonds le revenu naturel du loyer. Ce n’est pas même pour jouer la
comédie
, non plus que pour bien d’autres désordres qui s’
s souffrir. Jamais en effet ni la fréquentation ni la tolérance de la
comédie
ne fut un degré pour monter au ciel. Il était nat
férend, digne des uns et des autres, dont la plaidoirie dût donner la
comédie
au barreau, ne nous regarde pas ; mais ce qui a r
. Les spectacles religieux ne sont pas du goût de Pontas : il dit (V.
Comédie
, Cas 4.) qu’il a été consulté sur une Communauté,
tre sur des sujets de piété, et louent pour cet effet des habits à la
comédie
, dont ils se couvrent par-dessus les leurs. D’abo
t par conséquent, ajoute-t-il, aux Religieux, de voir représenter des
comédies
ni d’en faire représenter dans leurs monastères,
nts des Casuistes, et il est aisé de sentir que ceux qui défendent la
comédie
à tout le monde, à plus forte raison ne la permet
isions, qu’il n’est pas facile de concilier : il défend absolument la
comédie
aux Ecclésiastiques, il la permet aux Religieuses
eux, que plusieurs Saints ont approuvés, n’ont aucun rapport avec nos
comédies
, et ne forment point de titre en leur faveur. Dan
ils firent apprendre aux Indiens, et les leur firent représenter. Ces
comédies
apostoliques réussirent parfaitement, on y prit t
foi est excusable ; mais ceux qui en Europe donnent si facilement la
comédie
à la jeunesse, sont-ils pardonnables de ne pas vo
bien et le culte de l’Etre suprême, ce qu’ils auraient vu travesti en
comédie
: rien ne serait plus propre à décréditer le chri
Dieu, ni à la sainteté de la religion qu’il prêchait, d’assister à la
comédie
». V. la Chine du P. du Halde sur le théâtre Chin
ère (Tom. 1. pag. 140. de son voyage), il est défendu d’assister à la
comédie
, quoique plus châtiée que la nôtre, puisque tous
n’est pas indifférente. Le même Abbé (pag. 285) dit en parlant de la
comédie
de Siam : « Les Comédiennes sont bien laides ; le
ng. » Réflexion sans doute bien innocente, mais qui fait voir qu’à la
comédie
on s’occupe d’autre chose que de la morale qui s’
les aussi longs que les Siamoises. On a vu à Québec les Acteurs d’une
comédie
qu’on jouait au Collège, et qui tous étaient des
oute la Communauté gravement assemblée au son de la cloche, voyait la
comédie
, et riait de bon cœur. Il est vrai que M. Lacroix
et se divertir, l’introduisit dans ce pays lointain. Il débuta par la
comédie
du Tartuffe, qu’il fit représenter dans son châte
ait ordonné l’exclusion. Celui-ci donna un mandement pour défendre la
comédie
, et fit prêcher contre, et refuser l’absolution.
n'y a guère eu que ce siècle-ci où l'on ait entrepris de justifier la
Comédie
, et de la faire passer pour un divertissement qui
s remords. Et c'est à quoi on a beaucoup travaillé sur le sujet de la
Comédie
. Car comme il n'y a guère de divertissement plus
les plus subtils, est de se former une certaine idée métaphysique de
Comédie
, et de purifier cette idée de toute sorte de péch
que de Comédie, et de purifier cette idée de toute sorte de péché. La
Comédie
, disent-ils, est une représentation d'actions et
a-t-il en cela ? Et après avoir ainsi justifié leur idée générale de
Comédie
; ils croient avoir prouvé qu'il n'y a point de pé
e de Comédie; ils croient avoir prouvé qu'il n'y a point de péché aux
Comédies
ordinaires, et ils y assistent ensuite sans scrup
en de se défendre de cette illusion est de considérer au contraire la
Comédie
, non dans une spéculation chimérique, mais dans l
Comédien et d'une Comédienne, quelle est la matière et le but de nos
Comédies
; quels effets elles produisent d'ordinaire dans
eur Boursaut, une Lettre qui est tout à la fois et une Apologie de la
Comédie
telle qu’elle se représente en ce temps, et une A
sons que cet Auteur quel qu’il puisse être, apporte pour autoriser la
Comédie
: et quoiqu’elles n’aient rien que de faible, je
dre ! 1. Il dit que l’Écriture ne condamne point en termes formels la
Comédie
. 2. Qu’elles ont été inventées pour reprendre les
ères dans les derniers Siècles qui n’ont pas été si sévères contre la
Comédie
. 5. Les Comédiens se peuvent sauver, parce qu’ils
vous n’y trouverez point de précepte formel et particulier contre la
Comédie
. Ce n’est pas entrer dans le sens de l’Écriture,
gien, de dire que quoique tous les Pères et les Conciles défendent la
Comédie
, on peut néanmoins y aller ; parce que l’Écriture
er ; parce que l’Écriture ne défend pas en termes exprés d’aller à la
Comédie
. Pour raisonner mieux, il faut dire, l’Écriture n
tissement aux Dames, met par an quarante ou cinquante louis d’or à la
Comédie
, dans un temps où les pauvres meurent de faim et
beauté ne vous soit un sujet de scandale et de chute. Eccli. 9. 8. La
Comédie
n’est-elle pas une occasion prochaine de manquer
u col, et qu’on le jettât dans le fond de la mer ? Ceux qui jouent la
Comédie
, ceux qui l’autorisent par leurs Écrits, ou par l
après cela que l’Écriture parle expressément de Théâtre, d’Opéra, de
Comédie
, ou de Bal ; puisqu’il n’y a personne qui raisonn
t de rien à l’Auteur de dire, que tout le scandale qui se trouve à la
Comédie
, est un scandale passif, et non pas actif, sur le
n’a jamais changé : Elle a toujours cru que les divertissements de la
Comédie
étaient condamnés par l’Écriture, quoique le Text
és par l’Écriture, quoique le Texte sacré ne prononce point le mot de
Comédie
. Elle a toujours été en possession de condamner l
qui ne peut assez me surprendre, est que quand il ese trouvait à ces
Comédies
quelque Personnage recommandable par sa vertu, et
it longtemps, et même plusieurs Siècles qu’on les avait séparés de la
Comédie
: Les Prêtres n’y étaient plus appellés ; les Spe
chose sinon qu’il s’est laissé surprendre, quand il a avancé que les
Comédies
avaient été inventées pour l’instruction des Gran
sprit des Pères ne faisait pas une difficulté. Et à cela près, si les
Comédies
avaient été innocentes pour les mœurs, ils ne les
ux quand il se retranche sur les immodesties prétendues de toutes les
Comédies
d’autrefois, en comparaison desquelles il prétend
ages ont prétendu, et parmi les Païens et parmi les Chrétiens, que la
Comédie
même séparée de l’idolâtrie et de l’impureté gros
ces belles paroles qui devraient confondre tous les partisants de la
Comédie
: « Nous souffrons et nous approuvons la fausseté
ui a tant publié de Fables, et dont on a tiré tant de sujets pour des
Comédies
, ne laisse-pas de reconnaître de bonne foi que ce
t pernicieuses ; et ils ne doivent pas seulement rejetter et fuir les
Comédies
, les Farces et les Jeux déshonnêtes : Mais ils do
les choses de Dieu les plus agréables. Que tout ce qui se passe à la
Comédie
soit généreux, honnête,Seu fortia, seu honestak.
epos, et vous n’êtes point satisfait si vous n’avez des Théâtres, des
Comédies
; si vous ne voyez la poussière du Cirque, et la
es défenses par Ordonnance de la Chambre des Vacations, de jouer leur
Comédie
, ne faire assemblée en quelque lieu et Fauxbourg
ons et défenses à tous Comédiens tant Italiens que François, de jouer
Comédie
, soit aux jours de Fêtes ou ouvrables, et autres
ent impétrées. IV. Venons à la quatrième raison que l’Approbateur des
Comédies
allègue pour s’écarter du sentiment de tous les C
que les Scholastiques sont presque tous d’accord de faire grâce à la
Comédie
, et que même il y a eu des Saints, » comme saint
ner plus haut ; arrêtons-nous-y pour voir si en effet il autorise les
Comédies
telles qu’on les joue à présent. Le premier moyen
i il s’abuse, c’est que la vertu d’Eutrapélie n’autorise nullement la
Comédie
, parce qu’elle ne veut dire autre chose dans l’es
bles, et des expressions d’amour, de vengeance ou d’orgueil, dont les
Comédies
sont remplies. Saint Thomas donne d’abord à la ve
stie. » Qu’est-ce que saint Thomas dit en tout cela de favorable à la
Comédie
, ou plutôt ; que ne dit-il pas qui la condamne ou
e la vertu d’Eutrapélie, ce grand bouclier dont se sert l’Amateur des
Comédies
, lui permet tellement de se répandre en des parol
ons à l’Article suivant, où ce saint Docteur paraît si favorable à la
Comédie
, qu’il dit que l’office des Baladins, « qui a pou
disait qu’on ne pouvait pas se ressouvenir de ce qu’on avait vu à la
Comédie
, sans en ressentir des impressions de mort dans l
; et que s’étant donné à Dieu dès l’enfance, il n’avait jamais vu de
Comédie
. Secondement, je pourrais me tirer de cette objec
Mais pour dire ici quelque chose que je n’emprunte point ailleurs, la
Comédie
aussi bien que la Peinture, et plusieurs autres A
y appliquer sans mettre leur salut en danger. Disons-en de même de la
Comédie
: Elle a eu differents âges ; il y en a eu où ell
ient point avec cet air gallant et si peu modeste où on les voit à la
Comédie
aujourd’hui. Enfin les Acteurs n’avaient point en
soit trouvé des Saints, qui pour quelque temps aient laissé passer la
Comédie
, qu’ils ne connaissaient que sur le rapport des g
rendront bien son sentiment, reconnaîtront qu’il n’approuva jamais la
Comédie
telle qu’elle se joue à present. Premièrement, pa
édie telle qu’elle se joue à present. Premièrement, parce que dans la
Comédie
toutes les passions paraissent dans l’excès : si
pour la rendre mauvaise : Et si cela se représente en public comme la
Comédie
est toujours publique, il y entre du scandale ; e
tions mauvaises, et capables de nuire. Secondement, parce que dans la
Comédie
, il y a du côté des Spectateurs des ris et une jo
crit veut, sur la foi de Fontana de Ferrare, avoir été favorable à la
Comédie
, quand elle auroit été examinée par ses Grands Vi
nfaits. Mais ces Danses qui se font parmi nous (disons-en de même des
Comédies
, puisque le Livre de saint Charles est pour les u
ces exemples sacrés ne doivent point être rapportés pour excuser nos
Comédies
, qui sont toujours profanes, si elles ne sont pas
employer une partie à ces sortes d’amusements ; considérant enfin la
Comédie
dans les circonstances dont il semble qu’elle ne
évérité, si nous n’osons excuser de péché mortel ceux qui courent aux
Comédies
; puisqu’Alexandre de Ales m cet Auteur dont la d
péché mortel ceux qui même malgré eux, ou par hasard, se trouvent aux
Comédies
, quand il s’y passe des choses propres à exciter
iter les passions. » Je ne sais comment on peut citer en faveur de la
Comédie
, un Saint qui y est si opposé et en cela si digne
ux, et avec autant de véhémence qu’il leur sera possible, combien les
Comédies
, qui sont la source et la base presque de tous le
arles ne se contente pas d’animer le zèle des Prédicateurs contre les
Comédies
, il arme encore le bras des Grands du monde pour
ent reçus à demeurer quelque temps chez eux. » Est-ce-là favoriser la
Comédie
? et l’autorité de ce grand Cardinal peut-elle se
t-ce pas en dire assez pour en éloigner tout le monde ? Il compare la
Comédie
aux Champignons, dont les Medecins disent, « les
. 1. « En même temps que vous étiez au Bal (c’est la même chose de la
Comédie
) plusieurs âmes brûlaient en enfer pour des péché
lons. » Vous donc qui citez saint François de Sales pour autoriser la
Comédie
; n’en parlez donc que comme lui, et dites que ce
faisait ce que ce grand Saint ordonne à ceux qu’il souffre aller à la
Comédie
, les Théâtres seraient bientôt fermés. Et pour mo
vrai, comme l’Auteur de l’Approbation le fait sonner si haut, que les
Comédies
d’à présent sont tellement épurées et modestes, q
e laisse pas d’être aussi dangereuse. Qu’est-ce, je vous prie, que la
Comédie
telle qu’on l’exerce à présent, qu’un assemblage
, soupirs, gestes, actions, décorations, compagnie ? Qu’est-ce que la
Comédie
encore une fois, qu’un commerce d’amour qui réuss
vérité, je ne sais ce que l’Auteur veut dire, quand il avance que la
Comédie
est réformée, et qu’on y peut trouver une École d
ais un amour légitime, parce qu’il est toujours excessif et outré, la
Comédie
ne représentant jamais de passions calmes et modé
t, que longtemps auparavant que les Saints Pères parlassent contre la
Comédie
, il ne s’y faisait plus de sacrifice ; cependant
être de toutes les parties de plaisir, sans excepter les Bals et les
Comédies
. Ces personnes se croient en sûreté, quand elles
: De ne les point donner à ceux qui sont dans l’actuel exercice de la
Comédie
. Ce qui fait voir qu’il n’y a pas un temps où on
oit. VII. L’Auteur de la Lettre trouve mauvais qu’on ne traite pas la
Comédie
aussi favorablement que le jeu de hasard, contre
ns à ces sortes de jeux, comme il y en a qui exposent leur salut à la
Comédie
. Ceux qui les aiment ne s’y adonnent que pour que
n’y a point de lieu destiné pour toujours à recevoir le jeu comme la
Comédie
, qui semble dresser Autel contre Autel, et avoir
ge dans l’Église de s’élever contre ces sortes de jeux, que contre la
Comédie
, qui est du nombre de ces maux qui ont d’abord un
nt prêts d’y faire mal leurs affaires ; on ne voit point sortir de la
Comédie
ceux qui commencent à en goûter le plaisir fatal.
ait l’Auteur de l’Écrit, quand pour autoriser le divertissement de la
Comédie
, et dire qu’on y peut aller le Dimanche ; il dit
jour ? Qu’entend-il par-là ? Est-ce que c’est un devoir d’aller à la
Comédie
les Dimanches ? Je ne crois pas que cette pensée
te pensée lui soit venue dans l’esprit. Est-ce qu’il ne faut jouer la
Comédie
qu’une fois la Semaine ? Ses bons amis les Comédi
e repos de Dieu est quelque chose de semblable à ce qui se passe à la
Comédie
? Ce serait un blasphême de le dire, puisque le r
mpe donc bien grossièrement, quand pour prouver qu’on peut aller à la
Comédie
le Dimanche, et qu’on ne pèche point en y assista
un Manuscrit qui a pour Titre, Réfutation d’un Écrit qui favorise la
Comédie
, par le P. de la Grange Docteur en Théologie ; pe
tre d’un théologien illustre, p. 20-21 : « Je dis que, selon moi, les
Comédies
de leur nature, et prises en elles-mêmes indépend
en, qui sont les deux qui semblent s’être le plus déchaînés contre la
Comédie
. » g. Caffaro ne fait en aucun endroit allusion
ne condamne pas absolument les Danses, les Chants, les Opéras et les
Comédies
, mais seulement les Spectacles qui représentaient
Gendre a (1694.) En ce temps-là parut une lettre en faveur de la
comédie
, lettre assez bien écrite et si ample, qu’elle po
de lui en l’exposant ou aux satires des libertins, s’il condamnait la
comédie
, ou aux reproches des dévots, s’il ne la condamna
des dévots, s’il ne la condamnait pas. Y a-t-il du mal à aller à la
comédie
? Le oui et le non ont des raisons si apparentes
Or, est-il un délassement plus utile et plus innocent que celui de la
comédie
, disent ses défenseurs, puisqu’elle n’est autre c
érir l’homme de ses défauts que de les exposer, comme on fait dans la
comédie
, à la risée et à la censure publique. Ces peintur
étiques ; tel qui est vicieux ne veut pas être ridicule. Le but de la
comédie
n’est pas moins de corriger que de divertir. L'a
e la comédie n’est pas moins de corriger que de divertir. L'ancienne
comédie
, contre laquelle les conciles et les Pères ont ta
nt être mieux employées qu’à décrier ces infamies ; mais autant cette
comédie
était abominable, autant celle d’aujourd’hui est-
y avait, même en petit nombre, des équivoques grossières. Si dans la
comédie
moderne il ne se trouve ni paroles ni actions qui
eurs d’une morale relâchée. D’autres soutiennent au contraire que la
comédie
d’aujourd’hui, tout épurée qu’elle est des infami
isposent peu à peu d’abord au relâchement, ensuite au libertinage. La
comédie
moderne, tout épurée qu’elle est, étant une occas
a main à la plume, pour prouver qu’il n’y a point de mal à aller à la
comédie
. A parler juste, c’était le poète lui-même qui av
Comédies
a corriger. L’AVARE DE MOLIERE. Je me fla
e d’avoir démontré dans le premier Chapitre de cet ouvrage combien la
Comédie
de l’Avare telle qu’elle est, est contraire aux b
le que je devais en conséquence placer cette Pièce dans la classe des
Comédies
que je rejette. Cependant les beautés de cet ouvr
struire sa Pièce, et je n’ai pas craint d’avancer dans l’examen de la
Comédie
des Femmes Savantes, que ces sources étant infect
que l’ouvrage de Molière s’en ressentit : l’entreprise de corriger la
Comédie
de l’Avare en est devenue bien plus difficile pou
sse, et cela du consentement de la fille. Cette Scène est prise de la
Comédie
Italienne de Lélio et Arlequin Valets dans la mêm
rtout de meilleures que tout autre pourrait imaginer, je crois que la
Comédie
de l’Avare peut être conservée pour le Théâtre de
ERE COQUETTE, Il y aurait de l’injustice à ne pas avouer que cette
Comédie
de Quinault est bien imaginée et bien conduite ;
e le mauvais exemple de Laurette peut causer. LES PLAIDEURS, La
Comédie
des Plaideurs de M. Racine, est la Pièce la plus
forte que depuis Molière, j’ai peine à croire que le vrai style de la
Comédie
se soit conservé nulle part aussi bien que dans l
tyle de la Comédie se soit conservé nulle part aussi bien que dans la
Comédie
des Plaideurs. Malheureusement il y a un amour da
éformation. LA RÉCONCILIATION Normande, de M. Du Fresny , Cette
Comédie
me paraît excellente ; le Poète entreprend de cor
ellement. Ainsi je ne doute pas que l’instruction contenue dans cette
Comédie
ne soit réellement d’une grande utilité pour tout
solutions imprudentes et dangereuses. 14. [NDA] Observation sur la
Comédie
et sur le génie de Molière. Paris.
PRONONCÉES CONTRE LES COMÉDIENS. Les Apologies faites en faveur de la
Comédie
ont toujours été assez foibles ; & toujours c
rs ces Apologies ont été réfutées par des plumes habiles. Pourquoi la
Comédie
n’a-t-elle point eu de meilleurs défenseurs ? C’e
es raisons que l’on a rapportées jusqu’à présent, pour prouver que la
Comédie
condamnée n’est point celle qui existe aujourd’hu
ujourd’hui, n’ont jamais été exposées avec assez de soin. 2°. Que la
Comédie
, telle qu’elle a été traitée par Moliere, est suf
occasionné ces décisions, & que ces motifs n’existent plus. Si la
Comédie
eût toujours été telle qu’elle est aujourd’hui, i
sur des Terres Ennemies. Après la destruction de l’Empire de Rome, la
Comédie
, suivant l’expression de beaucoup d’Auteurs, rest
les Empereurs d’Orient ; mais sous quelles couleurs ? Cette nouvelle
Comédie
ne méritoit pas moins toute l’indignation de l’Eg
ntant au coin des rues & sur des échaffauts ? Les Tragédies &
Comédies
de Garnier & de Jodelle, qui parurent dès 155
s Piéces de Théâtre aussi honnêtes & aussi épurées que nos bonnes
Comédies
, ont été de tous tems condamnées pour leur seule
r si les plaisirs modérés sont en eux-mêmes criminels, & si notre
Comédie
n’est d’aucune utilité, & d’autres choses qui
tacles, condamnés par les Peres, n’étoient pas plus coupables que nos
Comédies
. On peut assurément comparer nos bonnes Comédies
us coupables que nos Comédies. On peut assurément comparer nos bonnes
Comédies
à celles de Térence. Or, sur quoi le Pere le Brun
ur Virgile. Saint Jérôme auroit-il encore adopté plusieurs traits des
Comédies
de Turpilius, Poëte qui vivoit au tems de Pompée
si condamnables, il seroit bien étonnant que l’on eût un Recueil des
Comédies
de Térence, de l’impression du Vatican. On croit
’il soit possible d’y répondre. Il parut, en 1669, un Ecrit contre la
Comédie
, que l’on attribue à un grand Prince. Après avoir
ecle où nous sommes, il parut plusieurs Mandemens peu favorables à la
Comédie
. Mais que l’on fasse attention que les Mandemens,
cholastiques, ont laissé entrevoir combien ils étoient indulgens à la
Comédie
. On ne terminera pas ces Observations sans les ci
Chrétiens. II. OBSERVATION. Il ne faut pas perdre de vue que la
Comédie
est un plaisir. Un des plus honnêtes Hommes que l
s sont suffisamment bonnes pour les mœurs ; à plus forte raison notre
Comédie
, depuis que la Cour a institué des Censeurs pour
est la source de tous les malheurs qui arrivent aux hommes ; dans les
Comédies
, il a pour but l’union la plus légitime. S’il est
l’Abbé Nadal, ni d’autres Tragédies modernes. Il y a encore dans les
Comédies
les plus morales de Moliere, quelques traits que
leurs réformes, subsiste encore, contre les Comédiens, parmi nous. La
Comédie
fut regardée, dans sa naissance, comme un effet d
urent alors chassés comme ils le méritoient. Les Romains, tant que la
Comédie
chez eux fut honnête, ne proscrivirent leurs Comé
l nécessaire de renouveller ici la question, que les défenseurs de la
Comédie
ont faite tant de fois ? Pourquoi la représentati
l n’est guères de Comédiens qui n’ayent une profession étrangere à la
Comédie
. Est-ce, enfin, un faux bruit, ou s’il est vrai q
t les choses, croyoient sans doute le pouvoir faire. Thomassin, de la
Comédie
Italienne, suivant l’usage Ultramontain, ne monto
me. Des raisons que l’on vient d’exposer, on peut conclure que la
Comédie
, telle qu’elle a été dans sa naissance, & tel
; l’autre Chrétien, que l’on cite mal-à-propos, comme contraires à la
Comédie
. Sénèque, que l’on met de ce rang, fait un grand
is quand il fut informé du peu de danger, & de la nécessité de la
Comédie
, il la permit pourvû que les Piéces eussent aupar
uée que les Cardinaux de Richelieu & de Mazarin ont accordée à la
Comédie
; l’un par sa passion pour la Poësie, & l’aut
ger. Suivant le plan que l’on s’est ici tracé, toute la réforme de la
Comédie
se réduit à deux choses : 1°. Du côté de la Polit
aisoit des vers à milliers, Bien-tôt après, ayant été une fois à la
comédie
, j’en composai aussi-tôt une sur une aventure arr
ordeaux il y joua les personnes les plus distinguées dans sa premiere
comédie
. On le menaça, on le maltraita, il fut heureux de
où la Grange n’a eu aucun succès, & même pour les tragédies &
comédies
, où Quinault a montré bien plus de talent, mais p
e a lieu ; & Destouches, malgré sa complaisance, n’a fait que des
comédies
, où tout est raillerie & malignité. Celui ci
le devineroit-on ? pour s’appliquer le reste de ses jours à faire des
comédies
. Il aimoit la comédie avec passion. Malgré l’emba
s’appliquer le reste de ses jours à faire des comédies. Il aimoit la
comédie
avec passion. Malgré l’embarras des affaires publ
le, sur sa propre fortune. Il se retira à la campagne. Il composa des
comédies
qu’il venoit ensuite offrir au public à Paris. So
amp; de la Philosophie d’Angleterre. Il y composa très-réellement une
comédie
très-plaisante, peut-être la meilleure de son rec
indiscrétion de sa femme le divulgua. Il s’est peint lui-même dans la
comédie
du Philosophe marié, qui a honte de l’être ; &
le qu’il en donne ? C’est l’éloge qu’il fait de l’infraction dans une
comédie
publiquement représentée & imprimée plusieurs
manquer ? il avoit la faveur de la Cour, & il avoit donné quelque
comédie
; car le grand nombre de ses piéces a été fait de
ef-d’œuvres. Il a été d’ailleurs grossi par des fragmens de plusieurs
comédies
projettées, mais non exécutées. Ce sont des scene
ein de fureur poëtique dans l’âge le plus tendre s’avisa de faire des
comédies
prit Destouches pour son maître, & se livra à
que pour le jouer, il y en a vingt qui ne sont que peuple : c’est la
comédie
roturiere. Telle est celle de Moliere. Les platit
habitude, on ne voit que des gens élevés : c’est, pour ainsi dire, là
comédie
noble. C’est sans doute un bien d’épargner au spe
n est plein, parle de l’abondance du cœur, & devient froid. Cette
comédie
toujours noble & grave seroit très-ennuyeuse,
permet, ni ne les laisse représenter. On voit encore dans toutes ces
comédies
un tissu de mensonges, de fraudes, de friponnerie
re un grand Prince tout occupé du gouvernement des peuples, & une
comédie
qui ne semble faite que pour l’oisiveté, il n’est
ses fonctions Royales d’amuser & de faire rire le peuple par des
comédies
. Cette idée burlesque est digne de l’Arlequin de
ses négociations en Angleterre & en Suisse ! A-t-il présenté ces
comédies
au Conseil des Rois, avec ses mémoires, & fai
comédies au Conseil des Rois, avec ses mémoires, & fait jouer la
comédie
pour consoler les peuples de la revolution des bi
aux Rois de fort mauvaises leçons. On a eu tort de ne pas insérer des
comédies
dans le recueil des ordonnances de nos Rois. Elle
a vie des Princes ne parle guere, & toujours pour les blâmer, des
comédies
qu’ils ont donné, a grand tort de négliger cet ar
ils se trouvent inséparablement attachés. J’avoue , dit-il, que la
comédie
peut corrompre les mœurs quand la gayeté degenere
s ? qu’importe quelle main lance les traits, s’ils sont mortels ? La
comédie
, bien loin d’etre dangéreuse, est tres-propre à c
u’on conclud du particulier au général. Sans doute ; on voit dans les
comédies
des traits honnêtes, de la bonne morale, assaison
bien juger la prendre dans sa totalité, & dans ce point de vue la
comédie
est mauvaise & très-dangéreuse. Tous les aute
omene. C’est ma façon de penser . C’est qu’il n’a jamais fait que des
comédies
. En revanche il éleve bien haut Thomas Corneille,
rtante : Regle depuis bien long-temps établie par la pratique. Toute
comédie
de caractere doit représenter un caractere ridicu
ble & trop sérieux, il ne peut jamais atteindre au vrai but de la
comédie
, de plaire, & d’amuser en instruisant. Il se
qui alliat les traits sublimes de la tragédie avec le plaisant de la
comédie
. La comédie n’est donc point faite pour corrige
s traits sublimes de la tragédie avec le plaisant de la comédie. La
comédie
n’est donc point faite pour corriger la partie es
s plus grands vices qu’elle devroit commencer d’exercer son zele ? La
comédie
raisonnable & sérieuse ne seroit-elle pas plu
; de plaire, & que d’amuser & de plaire est le vrai but de la
comédie
. Il a suivi ses propres regles. Il y a eu un autr
CHAPITRE III.Des
Comédies
de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moi
« C’étaitp. 13. quelque chose de si horrible et de si infâme que la
Comédie
, comme on la jouait du temps de nos pères, qu’il
èrent pas néanmoins de continuer après cela à parler encore contre la
Comédie
avec autant de zèle et de force, qu’ils avaient f
ris pour un divertissement aussi bas et aussi indigne d’eux qu’est la
Comédie
: « Etsi Comœdiæ non habent crimen, habent tamen
’Auteur de la lettre. « Dep. 41. la manière qu’on joue à présent les
Comédies
dans Paris, elles sont sages, modestes et bonnes.
donné occasion à ceux qui ne connaissaient pas assez le danger de la
Comédie
, d’en faire de grands éloges. Mais c’est au contr
uissance de soutenir avec assez de gravité et de bienséance. Pour une
Comédie
sainte, ou deux qu’on a representées dans Paris e
héologie de Paris soussignés qui ont été consultés pour savoir si les
Comédies
que représentent les Comédiens Italiens à Paris,
du 18. Octobre ; celles du 16. et 18. Novembre sont d’avis que telles
comédies
ne peuvent être sans péché mortel en ceux qui les
e. Nous allons voir que Molière donne plus d’occasion de dire que les
Comédies
d’à présent sont encore plus condamnables que cel
nt encore plus condamnables que celles du temps passé. §. II.Plus les
Comédies
d’à présent paraissent honnêtes, plus elles sont
commencent à se corrompre. Mais il est pourtant vrai de dire que les
Comédies
le sont encore infiniment davantage, parce que le
e scrupuleuse, ont été obligés de m’avouer qu’à l’heure qu’il est, la
Comédie
est si epurée sur le théâtre Français, qu’il n’y
ns d’une conscience délicate, pour ne pas dire scrupuleuse, vont à la
Comédie
. Mais passons et disons qu’une Comédie ne doit pa
as dire scrupuleuse, vont à la Comédie. Mais passons et disons qu’une
Comédie
ne doit pas être appelée épurée et honnête, pour
s libertins, des impies et des Athées avoir l’impudence d’aller à des
comédies
tout à fait déshonnêtes. Des femmes de qualité, e
s simples et sans expérience. Mais enfin l’honnêteté apparente de ces
Comédies
, et le déguisement trompeur dont on use, n’en est
e tempérament artificieux, dont le démon est l’auteur, rend encore la
Comédie
d’à présent plus nuisible, que n’aurait été une d
nière blesser le Christianisme, ou la pureté des mœurs. » §. IV. Les
Comédies
saintes et pieuses, qu’on vante tant, ne laissent
s ne songer qu’à rire et à divertir des fainéants ? Mais revenons aux
Comédies
de notre temps. POLYEUCTE. Les Comédies deviennen
fainéants ? Mais revenons aux Comédies de notre temps. POLYEUCTE. Les
Comédies
deviennent ennuyeuses, quand l’amour n’en fait pa
§. V. Examen de ces paroles de l’Auteur de la Lettre. « Lap. 33.
Comédie
est aujourd’hui moins l’Ecole du vice, que de la
aut donc que les vertus dont il prétend parler, et dont il dit que la
Comédie
est l’Ecole, soient celles-ci : une fierté pleine
s l’enfer, sont les vertus éclatantes qui plaisent aux Amateurs de la
Comédie
, dans leurs Héros et leurs Héroïnes, et dont ils
es de la bienséance et de la pudeur. Après cela notre Défenseur de la
Comédie
osera-t-il dire qu’elles sont toutes honnêtes et
maison. Et il dit encore dans une autre Homélie,Ibid. Hom. 4. que la
Comédie
est la perce des jeunes gens, dans lesquels la co
ière cause de tous ces désordres, on trouvera que c’est sans doute la
Comédie
. §. VII.De la morale pernicieuse qui se trouve da
te la Comédie. §. VII.De la morale pernicieuse qui se trouve dans les
Comédies
d’à présent. Paroles de l’Auteur. « On peut en
le voudraient entreprendre, ils ne le sauraient faire ; parce que la
Comédie
d’elle-même, et de sa nature ne peut être que per
e de Grasse. Mais bien loin qu’il y ait des moralités utiles dans les
Comédies
, j’ai trouvé au contraire dans les pièces de Moli
e sa vie. » Voilà donc ce que de jeunes Damoiselles apprennent à la
Comédie
. Instruction détestable que donne Molière aux fe
our opposer aux fausses louanges que l’Auteur de la Lettre donne à la
Comédie
de ce temps. Quant aux pièces sérieuses, l’on en
t cet écrit, que quand en des traités semblables on fait voir que des
Comédies
anciennes étaient moins condamnables que celles d
que et Latine. Et il est vrai aussi que ceux qui ont traduit quelques
Comédies
de Terence ont pris un grand soin d’en retrancher
Poètes de Théâtre, si c’est une injure, elle ne peut offenser que la
Comédie
seulement, et non pas la Poésie. Croyez-vous que
offenser. Peut-être avez-vous oublié en écrivant votre lettre que la
Comédie
n’a point d’autre fin que d’inspirer des passions
omposition de ces Poisons spirituels. N’ont-ils pas toujours nommé la
Comédie
l’Art de charmer, et n’ont-ils pas cru, en lui do
gais ou tristes, au gré des Poètes, est le plus puissant effet de la
Comédie
, et les Poètes n’ont garde de s’offenser quand on
accents passionnés et de ces soupirs ardents qui font le style de la
Comédie
? et doutez-vous qu’il ne soit bien aisé de faire
l’Evangile, ne fait-il pas peur à ces esprits enjoués qui animent la
Comédie
? les vertus des Chrétiens, ne sont-ce pas les vi
e-t-il pas aussi que l’on sorte du Christianisme, quand on entre à la
Comédie
? On n’y voit que la Morale des Païens, et l’on n
uitté le monde » et parce qu’ils ont écrit cinq ou six mots contre la
Comédie
, vous invectivez aussitôt contre eux, et vous irr
ne voulez pas qu’il soit permis à qui que ce soit de parler mal de la
Comédie
? entreprendrez-vous tous ceux qui ne l’approuver
vous êtes venu dire tout d’un coup. « Qu’est-ce que les Romans et les
Comédies
peuvent avoir de commun avec le Jansénismel ? » R
ne devez pas trouver fort étrange si le Jansénisme n’approuve pas la
Comédie
. Ce n’est pas après tout que l’Auteur des lettres
ssent capables de dire toute chose. Ils ne disent pourtant pas que la
Comédie
soit une occupation Chrétienne, et vous ne trouve
vous. Après ce raisonnement vous en faites un autre pour justifier la
Comédie
, et il y a plaisir de vous le voir pousser à votr
« S. Augustin, dites-vous,p s’accuse de s’être laissé attendrir à la
Comédie
, qu’est-ce que vous concluez de là ? direz-vous q
e que vous concluez de là ? direz-vous qu’il ne faut point aller à la
Comédie
? Mais saint Augustin s’accuse aussi d’avoir pris
elquefois les Sacrements mauvais ? et qui ne sait au contraire que la
Comédie
est naturellement si mauvaise qu’il n’y a point d
vec des imaginations de Poètes ? l’Esprit de Dieu avec le Démon de la
Comédie
? ne rougissez-vous pas, et ne tremblez-vous poin
Grégoire de Nazianze que pour abuser de son autorité en faveur de la
Comédie
. « Saint Grégoire de Nazianze, dites-vous, n’a pa
uges en comparant le Palais avec le Théâtre, la Jurisprudence avec la
Comédie
, l’Histoire avec la Fable, et un très célèbre Avo
vous êtes-vous avisés, leur dites-vousac , de mettre en Français les
Comédies
de Térence ? » Ils se sont avisés Monsieur d’inst
s d’un même principe qui est la charité. Vous voulez abuser du mot de
Comédies
, et confondre celui qui les fait pour le Théâtre,
’instruction des enfants qui est un bien nécessaire, l’autre fait des
Comédies
, dont la meilleure qualité est d’être inutiles. L
donc, Monsieur, que la Traduction de Térence est bien différente des
Comédies
de Desmarets, et qu’une Traduction si pure, qui e
et des personnes qui tâchent d’imiter leurs vertus. Pour justifier la
Comédie
qui est une source de corruption, vous raillez la
Comme le signale Laurent Thirouin dans son édition (dans Traité de la
Comédie
et autres pièces d’un procès du théâtre, Honoré C
). i. [NDE] Nicole ne dit pas autre chose : « Il est si vrai que la
Comédie
est presque toujours une représentation de passio
é ni de la souffrance des injures. Ce serait un étrange personnage de
Comédie
qu’un Religieux modeste et silencieux. Il faut qu
ntre point dans la gravité et la sagesse chrétiennes. », Traité de la
Comédie
, éd. cit., §XV. j. [NDE] La citation n’est pas
à ? Direz-vous qu’il ne faut plus lire Virgile, et ne plus aller à la
comédie
? » (Op. cit., p. 17) Goibaud-Dubois se garde de
tre : « Faut-il, parce que Desmarets a fait autrefois un roman et des
comédies
, que vous preniez en aversion tous ceux qui se so
à ces pères, de quoi vous êtes-vous avisés de mettre en français les
comédies
de Térence ? Fallait-il interrompre vos saintes o
l interrompre vos saintes occupations pour devenir des traducteurs de
comédies
? » ad. [NDE] Laurent Thirouin rappelle que la
Le Maistre de Sacy était expurgée, comme l’indique le titre complet :
Comédies
de Térence traduites en français, avec le latin à
Dieu eux-mêmes négliger les évangiles et les prophètes, mais lire les
comédies
, fredonner les mots sensuels des vers bucoliques,
c, & plus particulierement les représentations du théâtre, opéra,
comédie
, tragédie, tragi-comédie, pastorale, ballets, &am
les doivent leur origine à la lie du paganisme, & que la premiere
comédie
commença par des danses & des chansons, qui s
gereux, séduisans, corrupteurs, & qu’il est impossible d’aimer la
comédie
& l’opéra, si on n’a jamais eu d’amour ni d’a
ctacles. Il est vrai que l’Ecriture ne condamne point formellement la
comédie
, l’opéra, ni les autres semblables spectacles, pa
Oh, la belle école, en effet, s’écrie Ciceron (Tuscul. l. 4.) que la
comédie
& la tragédie ! si on en ôtoit tout ce qu’ell
édicateurs ensemble ; & il assure qu’il ne croit nullement que la
comédie
soit propre à corriger les crimes & les vices
du vice, jointe à l’éloge de la vertu qu’on voit à la fin de quelques
comédies
, est un foible antidote contre le poison qu’on a
dans ses instructions pour les Confesseurs ; M. Bossuet, traité de la
comédie
; M. Nicole, traité de la comédie ; Mgr. le Princ
fesseurs ; M. Bossuet, traité de la comédie ; M. Nicole, traité de la
comédie
; Mgr. le Prince de Conti, traité de la comédie ;
Nicole, traité de la comédie ; Mgr. le Prince de Conti, traité de la
comédie
; Le Pere le Brun, de l’Oratoire, traité de la co
, traité de la comédie ; Le Pere le Brun, de l’Oratoire, traité de la
comédie
; M. Dupin, biblioth. eccl. dix-septieme siecle,
2, pag. 421 & suiv. MM. Pontas, de Lamet & Fromageau, au mot
Comédie
; le Pere Concina, traité latin des spectacles ;
ectacles, ne les justifie point ; réfutation d’un écrit favorisant la
comédie
, in-12. à Paris, chez Edme Couterot 1694 ; lettre
re d’un Docteur de Sorbonne à une personne de qualité, au sujet de la
comédie
, in-12. à Paris, chez Claude Mazuel, 1694 ; senti
de Mazuel, 1694 ; sentimens de l’Eglise & des saints Peres sur la
comédie
& les comédiens ; le mandement donné par M. l
é par M. l’Evêque d’Arras, (Gui I. de Seve de Rochechouart) contre la
comédie
, par lequel il défend, sous peine d’excommunicati
xcommunication, à tous les Fideles soumis à sa conduite, d’aller à la
comédie
, in-12. à Paris, chez Pierre Ballard, 1696 ; hist
égé des ouvrages latins, italiens & françois pour & contre la
comédie
& l’opéra…. où l’on conclud qu’on ne peut all
e la comédie & l’opéra…. où l’on conclud qu’on ne peut aller à la
comédie
sans pécher, in-12. à Orléans, 1697 ; l’écrit de
lopédie, & particulierement sur le projet d’établir un théâtre de
comédie
en cette ville, à Amsterdam, chez Marc-Michel Rey
e, répondit la Princesse, que quelque gaie que je sois en allant à la
comédie
, si-tôt que je vois les premiers acteurs paroître
Jugement sur la
Comédie
du Festin de Pierre. CAS II. I. Il n’est pas p
Festin de Pierre. CAS II. I. Il n’est pas permis de représenter la
Comédie
qui a pour titre le Festin de Pierre, ni d’en voi
entation. II. Tous les Pères et beaucoup de Conciles ont condamné la
Comédie
et les spectacles. La Tradition n’a jamais varié
enoncent à cette Profession. IV. L’exemple de ceux qui permettent la
Comédie
est un abus qui ne saurait rendre licite et innoc
ésentent et qui sont dans la disposition de représenter à l’avenir la
Comédie
qui a pour titre le Festin de Pierre, sous prétex
ont à leurs gages veulent qu’elle soit représentée devant eux ? Cette
Comédie
est très pernicieuse et pleine d’impiété ; car no
, que tous ses discours sont une nouvelle dérision. Le sujet de cette
Comédie
, et la manière dont il est traité, sont détestabl
nt été avertis par les Confesseurs qu’ils ne devaient pas jouer cette
Comédie
, l’absolution même ayant été refusée à une des fe
aîtres une parole positive de ne les plus obliger à représenter cette
Comédie
. Mais d’autres Confesseurs sans avoir égard aux r
peut accorder les Sacrements à ceux qui jouent, ou qui font jouer la
Comédie
intitulée le Festin de Pierre, ils les en croient
moigne en toute occasion combien on doit détester les spectacles, les
Comédies
, les jeux publics qui tirent leur origine des paï
Chrysostome. » Le Concile ajoute : « Le Prédicateur fera voir que les
Comédies
et les autres spectacles sont la source de presqu
us les siècles, il est aisé de voir quel jugement on doit faire de la
Comédie
qui a pour titre le Festin de Pierre ; comme il n
même endroit. Les Comédiens ne sont pas justifiés en disant que cette
Comédie
se joue à Paris et à Rome ; comme si on ne savait
rs temps avec les premiers. Il est donc indubitable que ces sortes de
Comédies
étant mauvaises, ne sauraient être représentées s
n’est pas seulement dans le sens moral que tout ce monde n’est qu’une
comédie
, où chacun joue son rôle, se contrefait et se mas
héâtre, deviennent égaux, et sont confondus dans la poussière ; cette
comédie
fut toujours jouée, elle l’est partout. Je dis en
la parure, après avoir vaincu le monde, est à son tour vaincu par la
comédie
, et borne tous ses désirs à avoir du pain et des
a assisté au te Deum, à la messe, au sermon ; de là on est allé à la
comédie
. Il n’y a pas jusqu’aux Chevaliers de Malte, Amba
iques ne disent avec édification : Un tel Bailli a donné le bal et la
comédie
, les plus habiles danseurs, les meilleures actric
danseurs, les meilleures actrices ont fait honneur à la religion. La
comédie
est devenue d’étiquette, et cette étiquette même
. La comédie est devenue d’étiquette, et cette étiquette même est une
comédie
. Un bon Acteur est toujours un riche et puissant
ède qu’au Financier, qui véritablement joue aux dépens du public, une
comédie
, ou plutôt une tragédie plus lucrative ; mais aus
haritables. Toutes les bourses, fermées à l’aumône, s’ouvrent pour la
comédie
, et étalent à l’avidité du Publicain une fausse r
eut-être, il est inutile et superflu de vous tant échauffer contre la
comédie
; superflu, parce que tout le monde fait ce que v
t ses folies. On a fait le même reproche à S. Paul, pour avoir lu les
comédies
de Ménandre, dont il cite des vers, à S. Augustin
ie. Employer les belles sentences qui se trouvent par hasard dans les
comédies
, c’est faire servir les richesses de l’Egypte à l
la vérité. Il y a même bien de la différence entre jouer et lire des
comédies
; les décorations, les danses, le chant, les gest
artout mes garants. Tous les ouvrages solides qu’on a donné contre la
comédie
, ont quelque chose de trop sérieux, qui rebute le
AIR DE FRANCE Touchant une Lettre ou Dissertation en faveur de la
Comédie
. Monseigneur, Si j’avais l’honneur d’être mieu
espect pour vous pour rien imposer) qu’étant en Province où je fis la
Comédie
d’Esope, un bon Curé, qui peut-être n’avait jamai
e d’Esope, un bon Curé, qui peut-être n’avait jamais ouï parler de la
Comédie
que dans son Rituel, qui faisait une bonne partie
ogie. Je lui envoyai non seulement Esope, mais encore quelques autres
Comédies
que j’avais faites, que je le conjurai d’examiner
je leur faisais voir que les Pères et les Canons qui ont détesté les
Comédies
détestables n’ont point prétendu interdire les di
nt jamais, tels qu’ils sont, sans les portraits que l’on en fait à la
Comédie
? Ce n’est pas toujours le bras levé que l’on fai
ui dirais que l’orage qui s’est élevé depuis quelques jours contre la
Comédie
, dont, sans y penser, j’ai été la cause, a été co
Que voit-on sur le Théâtre du Monde qui, à proprement parler, ne soit
Comédie
: et que de Personnages y fait-on, à quoi il ne m
ie ? « Bon Dieu, que dans le Monde on se déguise bien ! Dans quelle
Comédie
a-t-on mieux fait son Rôle Que Pacôme qui la cont
inistre d’Etat, se serait-il si hautement déclaré le Protecteur de la
Comédie
, et de ceux qui écrivaient avec succès pour le Th
Portugal, où l’Inquisition est si sévère, ne représente-t-on pas des
Comédies
: et parmi des Peuples où la moindre peccadille e
ns de notre Siècle les condamneraient aussi ; mais aujourd’hui que la
Comédie
est non seulement exempte de ces abominations, ma
s très humblement, Monseigneur, d’avoir la bonté de voir vous-même la
Comédie
d’Esope que je vous envoie, et de me dire s’il y
LETTRE de Monsieur Despreaux. sur la
Comédie
. Puisque vous vous détachez de l’intérêt du Ram
t à l’égard de la question que vous entamez sur la Tragédie et sur la
Comédie
, que je vous ai avoué néanmoins que vous traitiez
èce, vous prenez le change, et vous y confondez la Comédienne avec la
Comédie
, que dans mes raisonnements avec le Père Massillo
maxime est reçue, il ne faudra plus non seulement voir représenter ni
Comédie
ni Tragédie, mais il n’en faudra plus lire aucune
ères de l’Eglise. Croyez-moi, Monsieur, attaquez nos Tragédies et nos
Comédies
, puisqu’elles sont ordinairement fort vicieuses :
rdinairement fort vicieuses : mais n’attaquez point la Tragédie et la
Comédie
en général, puisqu’elles sont d’elles-mêmes indif
u Carnaval. Il n’est pas concevable de combien de mauvaises choses la
Comédie
a guéri les hommes capables d’être guéris ; car j
précaution de s’y corrompre, la faute vient de lui, et non pas de la
Comédie
. Du reste, je vous abandonne le Comédien et la pl
mener sa fille aux Spectacles. Que c'est une erreur de croire que la
Comédie
soit destinée à corriger les mauvaises mœurs. Que
si jeune qu'elle ne puisse suivre ni le sujet, ni les intrigues de la
comédie
, y a-t-il du mal de l'y méner ? R. Oui. Il y a d
elle l'aura exposée. D. Vous êtes donc bien éloigné de croire que la
comédie
soit destinée à corriger les passions, et les mau
t les mauvaises mœurs ? R. Ceux qui se déclarent les défenseurs de la
comédie
, lui attribuent une fin si utile, et si honorable
uent une fin si utile, et si honorable ; mais ils se trompent. Car la
comédie
n'attaque que le ridicule des mœurs sans toucher
ion bien surprenante que celle d'un homme qui se serait converti à la
comédie
. « O la belle réformatrice des mœurs que la poési
Païen ! mais il n'est pas étonnant de lire de telles choses dans une
comédie
, puisque nous n'en aurions aucune si nous n'appro
as corrigée. Rien au contraire n'est plus propre à l'inspirer que ses
comédies
, parce qu'on y tourne éternellement en ridicule l
trigues amoureuses de leurs enfants. D. Ne doit-on être en garde à la
comédie
que contre la galanterie ? R. Outre qu'on y trouv
ents de la Religion. On en trouve les semences non seulement dans les
comédies
où cet Auteur joue la dévotion, et les dévots, ma
ram suavitatem, et viam sine muscipulis. » Il en trouva enfin dans la
comédie
qui lui représentait l'image de sa misère, et lui
de sa passion. Rien n'est plus propre à faire sentir quels effets la
comédie
est capable de produire qu'une expérience exprimé
déjà cité à la page 136 du Chapitre VII, qui précède, a dit que « la
comédie
purgée de la turpitude des spectacles licencieux,
l’amitié de Thomas Corneille, disait : « Dans ce siècle corrompu, la
comédie
est un divertissement, et un spectacle qui peut s
pone, en Afrique, en 395), s’accusait de s’être laissé attendrir à la
comédie
. Donc ce saint évêque, père de l’église, l’un des
de l’église, l’un des plus savants docteurs de son temps, allait à la
comédie
: mais Nicole disait aussi que le danger de la co
s, allait à la comédie : mais Nicole disait aussi que le danger de la
comédie
, est qu’on y fait paraître bien souvent le vice a
n y fait paraître bien souvent le vice aussi aimable que la vertu. La
comédie
a toujours été regardée comme le délassement le p
e ; elle a pour but de faire rire et d’instruire le spectateur. Si la
comédie
a trouvé des protecteurs parmi d’illustres et de
anathématiser la profession de comédien, la raison en est simple ; la
comédie
a souvent contribuée à démasquer l’hypocrisie, et
faite avec le tableau qu’en a tracé cet auteur célèbre, le père de la
comédie
. Quant à l’art théâtral, je n’en dirai que peu de
e, comme son objet essentiel, b, 4. Son sentiment sur l’origine de la
Comédie
, b, 10. Caractere d’Aristophane, ibid., 21. Bayl
0. Caractere d’Aristophane, ibid., 21. Bayle. Ce qu’il pensoit de la
Comédie
, a, 74. Caractérisé par M. Joly de Fleury, 299. S
ce des Poëtes à l’égard des Comédiens, a, 18. Cause d’une émeute à la
Comédie
Françoise, b, 496 Blanc (le). Tragédie des Druid
ion théatrale, a, 25. Correction des mœurs, faussement attribuée à la
Comédie
, a, 74. Sentiment de l’existence de Dieu, a, 130.
eproche fait par M. l’Abbé Talbert à la sévérité de M. Bossuet sur la
Comédie
, 158. Belle pensée sur les Maisons de Bourbon &am
rs, qui fut adressée à ce Prélat, à l’occasion de son Ecrit contre la
Comédie
, a, 395 Bouchardon. Son enthousiasme pour Homere
ciences & des Arts, 80. Définition du jeu d’un Acteur, 87. Que la
Comédie
n’est pas propre à corriger les mœurs, 88. Défini
ons sur l’immortalité de l’ame, 526 Clairon. Cause d’une émeute à la
Comédie
Françoise, b, 490 Clément (S.) d’Alexandrie. Cit
soit des Spectacles, & en particulier de ceux de Londres, b, 300
Comédie
. Son origine & ses progrès chez les Anciens &
ses progrès chez les Anciens & les Modernes, b, 10 & suiv.
Comédie
(la) contraire aux principes de la morale, b, 276
e honnêtes, 293. a, 607, Note d’infamie attachée à leur état, b, 490
Comédie
Italienne. Son caractere, a, 85. Faux préjugés à
préjugés à l’égard des Comédiens Italiens, 121 & 432, b, 229-259
Comédie
(Traités sur la), par Nicole, b, 127. Par le Prin
518 Conti (Armand Bourbon, Prince de). Extrait de son Traité sur la
Comédie
, b, 133 Corneille. Dangers de l’indiscrétion, a,
ccasion des Spectacles de Rome, b, 236 Cratinus. Poëte de la vieille
Comédie
, b, 11 Crébillon. Pensée présomptueuse, a, 223
Danses (Traité des), b, 131 Danses (Traité) contre les Danses, les
Comédies
& les mauvaises Chansons, 132 Tractatus cont
Discursus de Comædiis, b, 131 Décision faite en Sorbone touchant la
Comédie
, b, 146 Déclamation théatrale. Ses influences su
en à ce sujet, 493 Défense du Traité de M. le Prince de Conti sur la
Comédie
, b, 143 Déforis (Dom), Bénédictin de la Congréga
Scenes arrivées aux Spectacles, b, 491 Diomedes. Sur les différentes
Comédies
de Rome, b, 31 Discours sur la Comédie, b, 148
iomedes. Sur les différentes Comédies de Rome, b, 31 Discours sur la
Comédie
, b, 148 Dissertation sur la condamnation des Thé
sur la condamnation des Théatres, &c. b, 114 Dissertation sur la
Comédie
, par M. Simonet, 153 Dorat, b, 331. Sa critique
tere des Spectacles de son temps, a, 164 Duclos. Observations sur la
Comédie
& la Satyre, b, 24. Sa réflexion sur les comp
04. Ses pensées sur les Spectacles, b, 202 Dulac : son Sonnet sur la
Comédie
, a, 602 Durieux, b, 146 Durfé (de), b, 53 E
ître en Vers à M. Bossuet, Evêque de Meaux, sur son Livre touchant la
Comédie
, a, 395 Erasme. Quel usage on doit faire des Sci
inistre Protestant, b, 287 Estrées (l’Abbé d’), b, 160 Essai sur la
Comédie
moderne, b, 259. Citation de cet Ouvrage, où est
ur prétendue vertu, a, 48 Histoire des Ouvrages pour & contre la
Comédie
, b, 101 Histrions. Origine de ce nom chez les Ro
e de la corruption du Théatre chez les Grecs, b, 21. Corruption de là
Comédie
chez les Romains, 23. Quand on commença à Rome à
a Littérature des Grecs, 27. Son opinion sur la Tragédie & sur la
Comédie
Romaine, 28 & 29. Son idée sur les Ouvrages d
çoise & Latine du P. Caffaro, a, 385 ; b, 157 Lettre touchant la
Comédie
, 131 Lettre écrite de Marseille à M. de la Roque
arseille à M. de la Roque, touchant les discours du P. le Brun sur la
Comédie
, 151 Lettre d’un Docteur de Sorbone sur la Coméd
P. le Brun sur la Comédie, 151 Lettre d’un Docteur de Sorbone sur la
Comédie
, 157 Lettre de M. de Bordelon sur les Spectacles
es, avec des vues nouvelles sur chacun d’eux, particuliérement sur la
Comédie
Françoise & l’Opéra. Paris, 1765. in-12. L’un
8 Leval (de). Sa Réponse à la Lettre d’un Théologien défenseur de la
Comédie
, b, 144 Lhuillier, b, 146 Liancourt (la Duchess
ue de l’Académie Françoise, ses sentimens contre les Romans & les
Comédies
, b, 162 M Mably, b, 545 Machabées. Perfection
n, a, 289 Mandement de M. de Rochechouart, Evêque d’Arras, contre la
Comédie
, a, 404 Mandement du même, touchent les Bals, a,
a, 414 Mandement du Chapitre de la Cathédrale d’Auxerre, touchant la
Comédie
, a, 419 Marc Aurels. La difficulté qu’il eut de
mémoire de M. de Montesquieu, a, 301 Maximes & Réflexions sur la
Comédie
, b, 158 Mazarin (le Cardinal de), b, 180 Médici
ux préjugés à leur égard, b, 48 Moliere. Quels furent les effets des
Comédies
de Moliere, a, 75, 106. Caractere de la plupart d
Meaux, sur l’Histoire Universelle, a, 61 Citation de son Traité de la
Comédie
, b, 127. Caractere de ce Philosophe, 128 Noaille
Observations au sujet des Comédiens, b, 194 O Observations sur la
Comédie
, b, 193 Ode de M. Arcere, sur le danger des Spec
. a, 425 Ordonnance de M. Colbert Evêque de Montpellier, touchant la
Comédie
, a, 5 Ordonnances de M. de Castries, Archevêque
um nostri temporis, a, lxxxj. & 535 Parfait. Son opinion sur nos
Comédies
, b, 380 Parlemens de France. Opinions de Montesq
, qui condamne l’Ouvrage du sieur Huerne de la Mothe, en faveur de la
Comédie
, 115 & 473. Son Arrêt du 20 Janvier 1765, où
oliers d’un College de Rome lui avoient demandée pour représenter des
Comédies
, a, 432 Pieces dramatiques. Qualités qu’elles do
sique lascive, 80. Utilité de la Musique, 81. Ce qu’il reprochoit aux
Comédies
d’Aristophane, 88. Son opinion sur les dangers de
Son attention à manifester ses sentimens contre les Romans & les
Comédies
dans une Séance publique de l’Académie Françoise,
t dit sur les Spectacles, b, 311 Réfutation d’un Ecrit favorisant la
Comédie
, b, 145 Réfutation des sentimens relâchés du nou
Réfutation des sentimens relâchés du nouveau Théologien touchant la
Comédie
, b, 146 Réglement donné par une Dame de haute qu
Rochechouart (Guy de Seve de), Evêque d’Arras. Son Mandement sur la
Comédie
, a, 404. Autre touchant les Bals, 408. Sa défense
40 Roque (l’Abbé de la). Son éloge des Discours du P. le Brun sur la
Comédie
, b, 150 Roquelaure (de), Evêque de Senlis. Sa pr
e dégrade la raison, b, 543 Sentimens pour servir de décision sur la
Comédie
& les Comédiens, a, 124 Sentimens de l’Eglis
s Comédiens, a, 124 Sentimens de l’Eglise & des SS. Peres sur la
Comédie
, b, 155 Simonet, b, 153 Simonide. Comment il ap
res à corriger les mœurs, 423. La devise que Santeuil a faite pour la
Comédie
n’est pas fondée, ibid. Il y est aussi parlé d’au
unes filles de son temps, a, 499 Vatry (l’Abbé), Sur l’origine de la
Comédie
, b, 9 Verenfels (Samuel). Citation d’un de ses D
des Mœurs, & qui fut représentée sans succès le 13 Mai 1776 à la
Comédie
Françoise, ne méritoit point le titre d’Ecole des
a, 429 Voisin. Sa défense du Traité de M. le Prince de Conti sur la
Comédie
, b, 145 Voltaire (de), b, 182, 195, 541. Caracte
p; ses variations, 525 & 550. Anecdotes sur son couronnement à la
Comédie
Françoise, sur sa mort, & sur son inhumation,
55 X Ximenés (de) b, 195. Y Yart. Cet Auteur n’accorde pas à la
Comédie
l’honneur de corriger les mœurs en riant, b, 193
cellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les
Comédies
, et à les défendre aux Chrétiens. Si les Pères
ns. Si les Pères de l’Eglise ont invectivé si fortement contre les
Comédies
, ce n’a pas été seulement « à cause des excès cri
onc pas s’étonner, si les Pères de l’Eglise ont autrefois condamné la
Comédie
, et si tant de prédicateurs, qui sont animés de l
riste le saint Esprit, et qui réjouit le démon. PREMIERE RAISON. La
Comédie
est entièrement opposée à l’esprit du Christianis
a vestra abscondita est cum Christo in Deo ».Ad Coloss. 3. 13. Or la
Comédie
est entierement opposée à toutes ces saintes disp
Ciel. C’est pourquoi ils mettent leur félicité dans les Festins, les
Comédies
, et les Bals. Mais ils se trompent, puisque l’Eva
Or, comme dit Salvien, est-ce marcher sur ses pas que d’aller à la
Comédie
? Est-ce là l’exemple que Jésus-Christ vous a lai
ptême, deviennent des prévaricateurs, lorsqu’après cela ils vont à la
Comédie
, qui est comprise parmi ces plaisirs. En entr
que Tertullien. Car après avoir traité d’Apostats ceux qui vont à la
Comédie
, il continue de leur parler ainsi. Dites-moi, je
ofession que vous faites en votre Baptême. Aller donc après cela à la
Comédie
, c’est renouer les chaînes que Jésus-Christ avait
s Chrétiens se considèrent devant Dieu, ils ne doivent pas aller à la
Comédie
. Les Chrétiens ne peuvent se regarder devant
trouve, je dis qu’en ce cas, ces personnes ne doivent pas aller à la
Comédie
, parce qu’ils sont obligés de prendre toutes les
u refuser entièrement l’absolution à la plupart de ceux qui vont à la
Comédie
, à cause du péril évident d’offenser Dieu, et par
eux qui abandonnent l’Eglise par un mépris injurieux, pour aller à la
Comédie
? Car ils ne regardent pas une Comédienne par has
rétien qui a conservé son innocence baptismale, ne doit aller ni à la
Comédie
, ni a l’Opéra, parce qu’il ne doit nullement s’ex
evant lui que comme un criminel, certes il doit bien moins aller à la
Comédie
, s’il veut tâcher de recouvrer la grâce qu’il a p
si c’est une étrange illusion, que de s’imaginer que le plaisir de la
Comédie
puisse être compatible avec les gémissements et l
s un lieu où Dieu est si offencé. Le diable prévoyant combien les
Comédies
devaient lui être avantageuses, dit Tertullien,Te
itæ et morti ? » Saint Augustin fait aussi les démons inventeurs des
Comédies
, lesquelles il appelle pour ce sujet, « Conficta
it l’âme. Peut-on donc s’imaginer que cet esprit conduise jamais à la
Comédie
un Chrétien qui est l’enfant de Dieu ? Un enfant
Christ est l’époux de leurs âmes, et on les voit cependant aller à la
Comédie
, où ils savent que ce Père des Chrétiens, et que
Dieu qui doit être leur Juge, et cependant l’on va sans crainte à la
Comédie
. Ce n’est pas assez de ne pas faire soi-même du m
fait des Coutumes de Lacédémone, qu’on ne jouait dans cette Ville ni
Comédie
ni Tragédie, pour ne rien faire contre les lois,
Chapitre XI. La représentation qu’on fait des
Comédies
et des Tragédies sur les Théâtres publics, en aug
ilieu, « necesse est aut imiteris, aut oderis ». Or on ne va pas à la
Comédie
pour la censurer, et quand on y est, il est diffi
ior, quia inter homines fui. » Que l’on prouve si on le veut, que les
Comédies
qui se jouent aujourd’hui ne peuvent causer que d
n ne peut le faire sans les attacher à leur profession. On ne va à la
Comédie
, dit-on ordinairement, que pour y prendre un plai
aisirs criminels ou dangereux, tels qu’on a prouvé qu’est celui de la
Comédie
, ne soient défendus. Outre les raisons que nous e
inaires, et particulièrement celles où la Religion l’engage. Après la
Comédie
l’on n’est nullement disposé à la Prière, qui est
ongtemps après l’action qui l’a causé. L’esprit se trouve encore à la
Comédie
après que l’on en est sorti, et comme il s’est ac
Comédiens et les Comédiennes, mais toutes les personnes qui vont à la
Comédie
, y paraissent avec tous leurs ornements : ce qui
ne devrait-elle pas suffire à des Chrétiens pour les détourner de la
Comédie
, puisque nous devons une obeissance aveugle à l’a
nse de l’Eglise, et ces promesses du Baptème regardent aussi bien les
Comédies
de ce temps, que les spectacles des anciens. Ce q
CHAPITRE I.Condamnation de la
Comédie
par la sainte Ecriture, par les Conciles et par p
essaire que la sainte Ecriture apprit aux Serviteurs de Dieu, que les
Comédies
sont mauvaises, et qu’elles doivent être défendue
ville le luxe, et la corruption, avec les richesses. Mais quoique la
Comédie
ne soit pas condamnée dans la sainte Ecriture en
u’il prouve par ce qui arriva de son temps à une femme qui était à la
Comédie
. Car y ayant été possedée par le démon, et l’Exor
sainteté de votre vocation. Mais que sont autre chose la plupart des
Comédies
d’aujourd’hui que de continuelles bouffonneries,
e, vous n’y trouverez pas de précepte formel et particulier contre la
Comédie
. » Aussi cela n’est-il pas nécessaire : car nous
s contentés dans les Conciles de leur défendre seulement d’aller à la
Comédie
aux saints jours des Dimanches et des fêtes. celu
fend sous peine d’excommunication de représenter en ces jours aucunes
comédies
farces et autres semblables spectacles, opposés à
t. C’est pourquoi nous voyons qu’ils leur ont tout à fait défendu les
comédies
, les bals et les danses. Je ne m’arrêterai qu’à u
XI. Si on a raison d’alléguer les lois en faveur de la
comédie
. L’auteur pour ne rien omettre appelle enfin le
ien omettre appelle enfin les lois à son secours ; et, dit-il, si la
comédie
était si mauvaise, on ne la tolérerait pas, on ne
urquoi elle condamne les comédiens, et croit par là défendre assez la
comédie
: la décision en est précise dans les Rituels, la
on prive des Sacrementsm et à la vie et à la mort ceux qui jouent la
comédie
s’ils ne renoncent à leur artRit. de Paris, p.108
ture ecclésiastique leur est déniée. Quant à ceux qui fréquentent les
comédies
, comme il y en a de plus innocents les uns que le
e chose de plus fort, puisqu’il y a tant de décrets publics contre la
comédie
que d’autres que moi ont rapportés : si la coutum
’abus prévaut, ce qu’on en pourra conclure, c’est tout au plus que la
comédie
doit être rangée parmi les maux dont un célèbre h
a toujours. Mais après tout, quand les lois civiles autoriseraient la
comédie
; quand au lieu de flétrir, comme elles ont toujo
il est honnête, et digne des Chrétiens. Ils tâchent ainsi d’allier la
Comédie
avec la Religion ; l’impureté avec les bonnes mœu
, à ses pompes, et à ses œuvres, ne nous oblige aussi à renoncer à la
Comédie
. Continuez donc, Monseigneur , de suivre ces divi
éra sa dépense, et retrancha toute sorte de superfluités ; le Bal, la
Comédie
, le Jeu furent interdits à tous ses domestiques.
eux, ni qui donne de plus pernicieuses impressions aux enfants que la
Comédie
, il composa un excellent discours contre la Coméd
ux enfants que la Comédie, il composa un excellent discours contre la
Comédie
, y joignant tout ce qui se trouve de plus fort da
rrivé par une étrange rencontre, qu’au même temps que le Traité de la
Comédie
et des Spectacles, composé par feu Monseigneur le
it voir évidemment, par la Tradition perpétuelle de l’Eglise, que les
Comédies
ont toujours été condamnées, et que leurs Acteurs
ent fausses. La première est, que les Saints Pères n’ont condamné les
Comédies
de leur temps, qu’à cause de l’Idolâtrie dont ell
ont elles étaient souillées ; D’où il tire cette conséquence, que les
Comédies
de notre temps étant exemptes d’Idolâtrie, elles
parce que les Saints Pères déclarent formellement, qu’encore que les
Comédies
ne fussent point souillées d’Idolâtrie, elles ne
conséquence nécessaire, qui détruit celle de la Dissertation, que les
Comédies
de ce temps doivent être condamnées par cette mêm
onnes mœurs. Mais quand même les Saints Pères n’auraient condamné les
Comédies
de leur temps, qu’à cause seulement qu’elles étai
ie de la Religion Païenne : Dans le second, Que la représentation des
Comédies
, et des Tragédies, était un acte de Religion : et
cela n’est qu’un faux raisonnement qui se détruit de lui-même, si les
Comédies
de ce temps sont des restes de l’Idolâtrie ; et s
n suppose que les Anciens Romains n’ont jamais compris les Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies, sous le nom d’Histrions et de S
les Lois Civiles les ont notées, ne tombent point sur les Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies. Mais cette supposition n’est qu
es Auteurs de l’Antiquité, que les Romains ont compris les Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies sous le nom d’Histrions, et de S
t, et sans aucune exception, ont aussi déclaré infâmes les Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies, puisqu’ils étaient compris sous
Saints Pères, et les Jurisconsultes, condamnent en termes exprès les
Comédies
, et les Tragédies avec leurs Acteurs. En troisièm
e l’Art de représenter toutes sortes de Jeux, et particulièrement les
Comédies
, comme on le peut apprendre par la seule lecture
ndamnés ; conclut dans le dernier Chapitre, que la représentation des
Comédies
, et des Tragédies, ne doit point être condamnée,
araît par les preuves de tous les Siècles passés depuis l’origine des
Comédies
, jusqu’à notre temps. L’expérience d’une si longu
ez connaître que quelque soin qu’on ait pris pour tâcher de rendre la
Comédie
honnête, on n’a jamais pu en venir à bout ; parce
te, on n’a jamais pu en venir à bout ; parce que la nature même de la
Comédie
y répugne ; de sorte que si elle était dépouillée
épouillée de tous les vices qui l’accompagnent, ce ne serait plus une
Comédie
. Je ne m’étendrai pas davantage sur ce sujet, de
s actes de Religion. Chapitre II. I. Observation. Les
Comédies
et les Tragédies furent condamnées dès leur origi
Les raisons pour lesquelles les Philosophes Païens improuvaient j les
Comédies
, et les Tragédies, font la conclusion de cette Ob
t il applique encore plus mal cette Histoire à ce qui est arrivé à la
Comédie
. III. Réfutation. Erreur, et contradictio
qu’il a pris le Théâtre de la Chapelle du Pape, pour le Théâtre de la
Comédie
. Les Chapitres V. VI. VII. VIII. ne traitant que
Il n’est point vrai que les Grecs n’aient rien prononcé contre les
Comédies
, ni contre leurs Acteurs. III. Réfutation.
atoris ff. de ritu nupt. et la Loi quædam ff. de pœnis, condamnent la
Comédie
. IX. Réfutation. La Loi consensu C. de Re
e Chariots au Cirque, et encore moins les Acteurs de Tragédies, et de
Comédies
, et qu’ils n’ont point estimé que ces sortes de g
ussent infâmes. XVII. Réfutation. Saint Augustin condamne les
Comédies
, et montre qu’elles étaient infâmes, et que leurs
spagne : les Lois Romaines, et le Parlement de Paris ont condamné les
Comédies
, et leurs Acteurs. Chapitre X. I. Réfut
e X. I. Réfutation. Tatien, et Minucius Félix condamnent les
Comédies
et les Tragédies. II. Réfutation. Tertull
ies et les Tragédies. II. Réfutation. Tertullien condamne les
Comédies
, et les Tragédies. III. Réfutation. Saint
et les Tragédies. III. Réfutation. Saint Cyprien condamne les
Comédies
, et les Tragédies. IV. Réfutation. Saint
les Tragédies. IV. Réfutation. Saint Chrysostome condamne les
Comédies
en termes formels. V. Réfutation. Saint C
ans exception toutes sortes de spectacles, et par conséquent ceux des
Comédies
, et des Tragédies. VI. Réfutation. S. Bas
s, et des Tragédies. VI. Réfutation. S. Basile a condamné les
Comédies
, et les Tragédies. VII. Réfutation. Cléme
ption, et par les mêmes raisons pour lesquelles les Tragédies, et les
Comédies
doivent être défendues. VIII. Réfutation.
rtation en ce qu’il s’est imaginé qu’il y avait des Tragédies, et des
Comédies
du temps des enfants de Caïn. X. Réfutation.
lvire, et celui de Constantinople in Trullo condamnent les Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies. XI. Réfutation. Passage
e grand Docteur montre que ceux qui donnent aux Comédiens à cause des
Comédies
qu’ils jouent, offensent Dieu. XII. Réfutatio
Dieu. XII. Réfutation. Le 1. Concile de Milan a condamné les
Comédies
. XIII. Réfutation. Illusion de l’Auteur d
uvères, ou Troubadours. XIV. Réfutation. Salvien condamne les
Comédies
, et les Tragédies. Chapitre XI. I. Réfu
brégé de ce qui a été dit dans les Réfutations précédentes contre les
Comédies
, et les Tragédies. II. Réfutation. Fausse
rtation : à qui l’on fait voir évidemment que Tertullien condamne les
Comédies
, et les Tragédies. III. Réfutation. Saint
es. III. Réfutation. Saint Cyprien déclare que les Acteurs de
Comédie
, et de Tragédies méritent d’être excommuniés : Et
nqué, et falsifié ; dans lequel ce grand Docteur nous apprend que les
Comédies
, et les Tragédies étaient comprises dans les Jeux
a Scène, et en notant d’infamie leurs Acteurs, ont aussi condamné les
Comédies
, et les Tragédies, puisqu’elles faisaient partie
teur de la Dissertation. V. Réfutation. Lactance condamne les
Comédies
, et les Tragédies. VI. Réfutation. Les Ca
agédies. VI. Réfutation. Les Canons qui défendent de lire les
Comédies
, défendent aussi par conséquent de les voir repré
pas un simple conseil. Chapitre XII. I. Réfutation. Les
Comédies
et les Tragédies sont mauvaises selon leur genre,
viles, et Canoniques les condamnent. II. Réfutation. Plus les
Comédies
sont ingénieuses, et éloquentes, plus elles sont
Illusion de l’Auteur de la Dissertation touchant la réformation des
Comédies
, et des Tragédies. VI. Réfutation. Erreur
I. Réfutation. L’Eglise n’a jamais approuvé qu’on représentât des
Comédies
dans les lieux sacrés ; Et le Parlement même ne s
ente dans les Auditoires de la justice. VIII. Réfutation. Les
Comédies
, et les Tragédies qui représentaient la Passion d
euse, que plus elle s’éloigne du Théâtre. XI. Réfutation. Les
Comédies
, et les Tragédies qu’on représente d’ordinaire su
un passage de saint Thomas. Preuves du xiv. siècle. Contre la
Comédie
. Preuves du xv. siècle. Contre la Comédie
ècle. Contre la Comédie. Preuves du xv. siècle. Contre la
Comédie
. Preuves du xvi. siècle. Contre la Comédi
cle. Contre la Comédie. Preuves du xvi. siècle. Contre la
Comédie
. Preuves du xvii. siècle. Contre la Coméd
le. Contre la Comédie. Preuves du xvii. siècle. Contre la
Comédie
. Explication des sentiments de S. François de
sentiments de S. François de Sales Evêque de Genève. Touchant la
Comédie
. Réfutation d’un livre intitulé Dissertat
S. PrélatS. Charles Borromée dans son traité contre les Danses et les
Comédies
, chap. 14., que le nom de Spectacles comprend gén
égislateurs ne doivent point souffrir que les jeunes gens aillent aux
Comédies
ni aux Tragédies « Juniores autem neque jamborum
u’il publia, qu’on peut lire dans Tertullien, et dans le Traité de la
Comédie
et des Spectacles de Monseigneur le Prince de Con
e de ContiTertullien des Spectacles chap. 10. et dans le Traité de la
Comédie
de Monseigneur le Prince de Conti, pag. 39.. Ce q
serere. » S. Chrysost. hom. 6. in cap. 2. Matth. Dans le Traité de la
comédie
de Monseigneur le Prince de Conti. pag. 62. et 82
rs. » Chapitre II de la Dissertation. Que la représentation des
Comédies
et Tragédies était un acte de religion parmi les
Cette proposition est véritable à l’égard de la représentation des
Comédies
, et des Tragédies dans leur origine et dans leur
quels elles étaient représentées. Mais si l’on prétend que toutes les
Comédies
, et toutes les Tragédies généralement et sans nul
s les observations suivantes. Dissertation pag. 39. et 40. « La
Comédie
et la Tragédie commencèrent par les danses et par
la nous fait voir que le Théâtre était consacré à Bacchus, et que les
Comédies
, et les Tragédies y étaient représentées à l’honn
qui leur sont inconnus. » Il ne s’ensuit pas non plus de ce que les
Comédies
et les Tragédies étaient représentées à l’honneur
tre corrompent les bonnes mœurs. C’est pourquoi on ne jouait point de
Comédies
, ni de Tragédies parmi les Lacédémoniens, pour ne
Instit. lib. 1. cap. 8., puisqu’encore qu’il crût que la lecture des
Comédies
était très utile pour apprendre l’éloquence ; il
nt juger qu’a plus forte raison il estimait que la représentation des
Comédies
sur le Théâtre était encore beaucoup plus nuisibl
que dans ses citations. Car ayant à prouver que la représentation des
Comédies
et des Tragédies était un acte de Religion parmi
gédies était un acte de Religion parmi les Païens ; et voyant que les
Comédies
, et les Tragédies représentaient souvent des acti
gnorant et grossier qui croyait que les Dieux étaient honorés par les
Comédies
qui représentaient leurs adultères et leurs autre
gnées de cérémonies sacrées : Secondement que les représentations des
Comédies
, et des Tragédies n’étaient des actes de religion
la fabuleuse, et que par conséquent ils ne condamnaient pas moins les
Comédies
, et les Tragédies qui contenaient les actions inf
Les raisons pour lesquelles les Philosophes Païens improuvaient les
Comédies
et les Tragédies. L’unique but de la Comédie e
ens improuvaient les Comédies et les Tragédies. L’unique but de la
Comédie
est de donner du plaisir, comme le Prologue de l’
il a cru que la seule chose qu’il avait à faire, était de rendre ses
Comédies
agréables au peuple. » Et c’est une des principal
mn. Scipion. c. 2., qui ne font que flatter l’oreille, comme sont les
Comédies
de Ménandre, et les autres qui ont été données au
berceau des nourrices. » Secondement les Philosophes improuvaient la
Comédie
et la Tragédie, à cause de l’impression qu’elles
, de l’extravagance, et de la légèreté ? » « J’entends parler de la
Comédie
, qui ne pourrait subsister, et qui serait il y a
sclave de l’amour. » Troisièmement les Philosophes improuvaient les
Comédies
et les Tragédies, à cause du mauvais usage qu’ell
es Comicæ ? » Cicero lib. 3. de nat. Deorum. ,des extravagances de la
Comédie
? » En voici un exemple tiré d’une Comédie intitu
. ,des extravagances de la Comédie ? » En voici un exemple tiré d’une
Comédie
intitulée Les Synéphèbes ; qui instruit les fils
rien. » C’est donc avec raison que les Lacédémoniens rejetaient les
Comédies
, et les Tragédies, pour ne point écouter, dit Plu
ux lois. Ce même Auteur nous apprend que les Athéniens estimaient les
Comédies
si indécentes, et si insupportables, qu’il y avai
y avait une loi parmi eux qui défendait aux Aréopagites de faire des
Comédies
« De dramatibus autem, Comœdiam ita censuerunt At
e gloria Atheniensium. . Et les sages Romains condamnaient encore les
Comédies
des Grecs, à cause de l’insolence avec laquelle e
Scipion l’Africain continue dans ces mêmes livres, Qui est-ce que la
Comédie
n’a point attaqué, ou plutôt qui n’a-t-elle point
it d’un excellent discours que l’Orateur Aristide a composé contre la
Comédie
: où il reprend les Grecs de ce qu’ils représenta
la Comédie : où il reprend les Grecs de ce qu’ils représentaient des
Comédies
aux Fêtes de leurs Dieux ; leur remontrant qu’il
rte ensuite les raisons pour lesquelles on doit entièrement abolir la
Comédie
, qui ne sert qu’à corrompre les mœurs : « J’estim
savoir les discours injurieux, et diffamatoires, et tous ces jeux des
Comédies
... » « N’est-il pas raisonnable Texte en grec.
ont mal vécu, sont repris, et les autres de peur d’être joués dans la
Comédie
, prennent soin de se bien conduire. Pour moi, s’i
es leçons ? » « Quant au lieu Texte en grec. (où l’on représente la
Comédie
) il n’est point propre à y prendre des leçons ; e
pratiquer pour acquérir la sagesse ? On ne doit donc pas permettre la
Comédie
afin que vos enfants en deviennent meilleurs ; ma
te raison, quand il n’y en aurait point d’autre, qu’on doit abolir la
Comédie
, afin que vos enfants puissent librement s’exerce
re. » « N’est-il donc pas tout à fait évident Texte en grec. que la
Comédie
est très odieuse, et qu’il vaut mieux l’abolir en
ement ? » « Quels sont ceux Texte en grec. qu’on représente dans la
Comédie
, tels sont d’ordinaire tous ceux qui se plaisent
ans les vers, plus d’infamie dans les postures ? Et il n’y a point de
Comédie
qui soit exempte de ces vices, et la volupté n’y
dans le traité que feu Monseigneur le Prince de Conti a composé de la
Comédie
et des Spectacles. Dissertation. « Puisqu’i
intenant se servir de cette raison des anciens Pères pour défendre la
Comédie
de ce temps qui est exempte d’Idolâtrie. C’est ce
issant cependant le lecteur que les saints Pères n’ont pas défendu la
Comédie
seulement à cause de d’Idolâtrie, mais aussi parc
l soit rejeté avec mépris. » Ces défenses de l’Eglise tombent sur la
Comédie
, puisque nous y voyons encore aujourd’hui, à la h
pas des ballets avec des postures et des gestes impudiques ? Mais la
Comédie
en elle-même n’est-elle pas un reste de l’Idolâtr
, et avec autant de véhémence qu’il leur serait possible, combien les
Comédies
, et les mascarades, qui sont la source et la seme
ant Jésuite Espagnol dans un livre qu’il publia l’an 1614. dit que la
Comédie
est une tête qui reste de l’Hydre du Paganisme.
out à fait : Ce sont les Jeux de la Scène, ou les représentations des
comédies
dont nous parlerons ci-après ; les Jeux des Taure
ens les mascarades, et les Spectacles, et particulièrement ceux de la
Comédie
, comme étant des restes de l’Idolâtrie, et des re
t il n’y a rien qui soit plus puissant pour détourner les peuples des
Comédies
, et des autres Spectacles, et pour leur en donner
dirent. » Plutarch. in institut. Laconum., « qu’on ne jouait point de
Comédies
, ni de Tragédies parmi les Lacédémoniens, pour ne
te de cette action de l’Empereur Constantin, à ce qui est arrivé à la
Comédie
, n’est point juste ; puisque ce n’est pas exposer
ivé à la Comédie, n’est point juste ; puisque ce n’est pas exposer la
Comédie
au mépris, et en faire un objet d’opprobre et de
a comparaison que l’Auteur de la Dissertation fait des statues et des
Comédies
, il semble qu’il ignore la différence qu’il y a e
t justement interdites aux Chrétiens. Or on ne peut pas douter que la
Comédie
ne soit mauvaise par sa nature ; puisque les Païe
t omnino. » Cic. l. 4. Tuscul. quæst., il n’y aurait point du tout de
Comédie
. » C’est pourquoi, encore que la Comédie soit pur
n’y aurait point du tout de Comédie. » C’est pourquoi, encore que la
Comédie
soit purifiée de l’Idolâtrie, elle ne laisse pas
res dans le Traité que Monseigneur le Prince de Conti a composé de la
Comédie
et des Spectacles : l’on y lit ces paroles de S.
dius Chrétiens donnèrent les jeux du Cirque avec les Tragédies et les
Comédies
Claudian. lib. 2. in Eutrop. Hi tragicos meminere
t pour le montrer, je pose ce principe de S. Charles Borromée, que la
Comédie
, et les autres Spectacles sont des choses mauvais
s et les Comedies, chap. 13., jusqu’à présent parlé des Danses et des
Comédies
, comme de choses qui sont illicites ; parce qu’el
riens dont il s’est servi, ont entendu le lieu où l’on représente les
Comédies
. C’est justement comme si en lisant l’Histoire de
evé un Théâtre au milieu du Chœur de l’Eglise, pour y représenter une
Comédie
. Car dans ce que rapporte Baronius, le mot de Thé
u’il avait au Duc de Venise qu’en lui donnant la troisième place à la
Comédie
. Y a-t-il rien de plus injurieux à la sainteté du
rtation a-t-il trouve qu’il y ait jamais eu à Rome un Théâtre pour la
Comédie
, et pour des Spectacles, où il y eût une place po
condamné les représentations des Poèmes Dramatiques, c’est-à-dire les
Comédies
et les Tragédies, telles qu’on les représente sur
i que les Lois civiles et Ecclésiastiques, n’aient point condamné les
Comédies
et les Tragédies qu’on représente sur le Théâtre,
ions ; mais comme cela ruinait le dessein qu’il avait de justifier la
Comédie
, il a eu recours à l’artifice. Il a cru qu’en fai
propres exemples, comme la Tragédie, quoiqu’elle soit détachée de la
Comédie
, ne laisse pas d’être comprise sous le nom de Com
détachée de la Comédie, ne laisse pas d’être comprise sous le nom de
Comédie
, selon qu’il en demeure d’accord : de même bien q
ages, non seulement chacun dans son espèce, c’est-à-dire l’un dans la
Comédie
, et l’autre dans la Tragédie, qu’ils ravissaient
ncore le Comédien était si bon acteur de Tragédie, et le Tragédien de
Comédie
, qu’ils attiraient l’admiration et l’applaudissem
ours. » Et il faut encore remarquer qu’Aulu-Gelle met les Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies, au rang des personnes vicieuses
jamais rien prononcé contre ceux qui représentaient sur la Scène les
Comédies
, et les Tragédies, ni contre ceux-là mêmes qui da
’a jamais rien prononcé contre ceux qui représentent sur la Scène les
Comédies
» ; ce qui est très faux : car Plutarque nous app
s Athènes, par laquelle il était défendu aux Aréopagites de faire des
Comédies
, comme étant des choses indécentes. « Quant aux P
Plutarchus de gloria Atheniensium., les Athéniens estimaient que les
Comédies
étaient des choses si indécentes, et si insupport
y avait une loi parmi eux, qui défendait aux Aréopagites de faire des
Comédies
. » Il n’est donc pas vrai que la République d’At
it jamais rien prononcé contre ceux qui représentent sur la Scène les
Comédies
: puisqu’elle a prononcé par cette Loi dont parle
: puisqu’elle a prononcé par cette Loi dont parle Plutarque, que les
Comédies
étaient des choses indécentes, et insupportables
s Législateurs ne doivent point permettre qu’on mène les enfants à la
Comédie
? Que les Législateurs, dit-il « Juniores autem n
7. Politic. cap. 17., ne souffrent point que les enfants aillent aux
Comédies
, ni aux Tragédies. » Quant à ce que l’Auteur de
isque les personnes qui ont le plus d’admiration, et d’estime pour la
Comédie
; ne voudraient pas néanmoins devenir Comédiens ;
evenir Comédiens ; Il s’ensuit selon ce principe de Plutarque, que la
Comédie
n’est pas une chose vertueuse, et que le métier d
stitut. Lacon. , ne souffraient point qu’on jouât dans leur Ville des
Comédies
, ni des Tragédies, pour ne point écouter, non pas
Scipion l’Africain qui parle ainsi : « On n’eût jamais approuvé les
Comédies
, et les crimes qu’elles représentaient sur le Thé
ouffert. Quant aux Grecs, quelques-uns des plus anciens ont traité la
Comédie
, selon l’opinion qu’ils en avaient dans le dérègl
es Grecs, les honneurs de l’Etat aux Acteurs de ces fables, et de ces
Comédies
: mais ainsi que Scipion parle dans ce livre de C
e son discours, comme les Acteurs de Tragédies, et par conséquent des
Comédies
, étaient compris sous le nom de Scéniques, ou d’A
s ? Ceux qui soutiennent que les lois notent d’infamie les Joueurs de
Comédie
, et de Tragédies, allèguent l’Edit du Préteur qui
ils signifient encore généralement l’art des Jeux, sous lesquels les
Comédies
et les Tragédies sont aussi comprises. Cela est s
ns cet Auteur que ars ludicra signifie aussi l’art de représenter des
Comédie
, et des Tragédies : « Ce n’est pas, dit Valère «
Val. Max. l. 8. c. 7., ars ludicra, c’est-à-dire, l’art de jouer des
Comédies
, qui a rendu Roscius recommandable ; mais c’est R
dire, qui étaient très habiles en l’art de jouer des Tragédies et des
Comédies
, se trouvaient souvent aux assemblées lorsqu’Hort
udicra, l’art des Jeux est un genre ; et que l’art de représenter les
Comédies
en est une espèce, qui par conséquent est compris
it vite, et Esope parlait gravement ; à cause que celui-là jouait des
Comédies
, et celui-ci des Tragédies. » Peut-on rien allég
ssus alléguée, dit que cela se doit entendre pour y prononcer quelque
Comédie
, ou quelque Satire. Mais il n’eût pas été nécessa
re eux sont compris les Comédiens, et les Tragédiens… Les Acteurs des
Comédies
, ajoute-t-il, et des Tragédies, qui sont propreme
uibus causis irrogatur infamia., ils ne parlent ni de Tragédie, ni de
Comédie
; mais seulement de cet art de bouffonner impudem
seulement l’art de bouffonner ; mais généralement l’art de jouer des
Comédies
, des Tragédies, et toutes sortes de Jeux. Nous av
uve, et sans raison, que dans la loi si fratres, il n’est parlé ni de
Comédie
, ni de Tragédie : Car étant certain que l’art de
édie, ni de Tragédie : Car étant certain que l’art de représenter des
Comédies
, et des Tragédies, est une espèce de l’art de rep
de ceux qui ont exercé artem ludicram en général, comprend aussi les
Comédies
, et les Tragédies, qui en sont une espèce, selon
t de bouffonnerie, mais qui montent sur le Théâtre pour y réciter des
Comédies
, sont infâmes. Majole et Pierre Grégoire disent l
Senatorius ff. de ritu nupt. ; où l’on ne doit pas entendre jouer la
Comédie
; mais pratiquer les Danses honteuses, et les Bou
but est de donner du plaisir aux yeux et aux oreilles » ; Ce que les
Comédies
, et les Tragédies font, aussi bien que les autres
d’exercer artem ludicram, ne leur défend pas moins l’art de jouer des
Comédies
, que l’art de bouffonner : « Macer, dit le Jurisc
, ils ne s’appellent que Scéniques, et que les autres Jeux, comme les
Comédies
, et les Tragédies, etc., s’appellent ludi Theatra
r les jeux du Théâtre ainsi distingués des Scéniques, comprennent les
Comédies
, et les Tragédies, aussi bien que les autres jeux
ient toutes les sortes de jeux qu’on représentait sur le Théâtre, les
Comédies
, les Tragédies, les jeux Scéniques, et tous les a
eragebat, ut author est Vitruvius lib. 5. cap. 6. » Budæus ibid., des
Comédies
, et des Tragédies, qui sont proprement appelés Sc
e l’Auteur de la Dissertation, est plaisant : il veut prouver que les
Comédies
et les Tragédies ne sont pas comprises sous le no
; ils ne parlent pas donc des Poèmes Dramatiques », c’est-à-dire des
Comédies
, ni des Tragédies. Peut-on plus mal raisonner ? C
re, vaut mieux que ce qu’il dit. Il semble qu’il veuille dire que les
Comédies
, et les Tragédies étaient si honnêtes, qu’un mari
rien avancer de plus faux ; car les Païens mêmes ont reconnu que les
Comédies
étaient très vicieuses, et très déshonnêtes. « La
nu que les Comédies étaient très vicieuses, et très déshonnêtes. « La
Comédie
, dit Cicéron « De Comœdia loquor, quæ si hæc flag
s considérons encore les circonstances du lieu où l’on représente les
Comédies
(ce que les lois n’ont pas oublié) nous verrons q
rcerent. » Tacit. lib. 14. , il ne veut parler ni de Tragédies, ni de
Comédies
, qui ne notaient point d’infamie ceux qui les jou
le Théâtre, ne lui reprochent point d’avoir récité des Tragédies, et
Comédies
; mais d’avoir joué des instruments, et bouffonné
hist. : ce qui fait voir que ce n’était point une représentation de
Comédies
, ni de Tragédies ; mais seulement un jeu de postu
Théâtre, ne lui reprochent point d’avoir récité des Tragédies, et des
Comédies
». Est-ce donc que Lucien n’est pas un Auteur, ou
des pièces de Théâtre aux jeux Isthmiques, ni de disputer le prix des
Comédies
, ni des Tragédies ; il y voulut néanmoins remport
eurs, et Bouffons ; et non pas de ceux qui récitaient honnêtement les
Comédies
, et les Tragédies. » XI. Réfutation. C’est
jugés infâmes parmi les Romains. Or les Acteurs des Tragédies, et des
Comédies
, étaient parmi les Grecs du nombre de ceux qui mo
et déshonnêtes parmi les Romains, il faut avouer que les Acteurs des
Comédies
et des Tragédies y étaient compris ; car en disan
nt conforme à ce que Cicéron écrit sur ce sujet, si Cicéron parle des
Comédies
et des Tragédies, il faut demeurer d’accord que P
luerunt. » Cic. in lib. 4. de Repub. . « On n’eût jamais approuvé les
Comédies
, et les crimes qu’elles exposaient sur le Théâtre
ouffert. Quant aux Grecs, quelques-uns des plus anciens ont traité la
Comédie
selon l’opinion qu’ils en avaient dans le dérègle
les Mimes, et l’art de bouffonner condamnés d’infamie ; et jamais la
Comédie
, ni la Tragédie, ni les noms de Comédiens, et de
lu Tertullien avec attention, il aurait reconnu qu’il déclare que les
Comédies
, et les Tragédies sont pleines d’infamie et de cr
iam in dicto non est recipiendum. » Tertull. de spect. c. 18., et les
Comédies
sont des représentations de crimes, et de choses
roles, qui le représentent. » Tertullien prouve encore l’infamie des
Comédies
, et des Tragédies, en prouvant l’infamie de tous
ste qu’à voir si aux Chapitres précédents il a compris les Acteurs de
Comédies
et de Tragédies, dans le dénombrement des Scéniqu
anes, et des Mimes, et après cela l’impureté, et les autres vices des
Comédies
, et des Tragédies. « Si les Tragédies, dit-il « Q
œdiæ scelerum, et libidinum actrices, et c. » Tertull. c. 18., et les
Comédies
sont des représentations de crimes, et de choses
udiques, etc. » comme ci-dessus. Puisque donc Tertullien comprend les
Comédies
, et les Tragédies parmi les Jeux Scéniques, il co
es Jeux Scéniques, il comprend aussi, par conséquent, les Acteurs des
Comédies
, et des Tragédies, parmi les Acteurs Scéniques. E
aient notés d’infamie ; il déclare par conséquent que les Acteurs des
Comédies
, et des Tragédies, l’étaient pareillement : Car s
lanes n’étaient point notés d’infamie, ne convient pas aux Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies. Car les Atellanes ont été exemp
Tite-LiveTit. Liv. lib. 7.. Or on ne peut pas dire que les Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies, n’exerçaient pas l’art de repré
nce du Théâtre de son temps ». Il est donc certain que les Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies, exerçaient l’art de représenter
infamia., n’excepte point les Atellanes, non plus que les Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies. Ces preuves sont si solides, qu
vant les Juges ; où le mot d’Histrions ne signifie que les Joueurs de
Comédie
et de Tragédie, comme il résulte assez clairement
non pas de tous généralement, savoir des Acteurs de Tragédies, et de
Comédies
, ainsi que l’Auteur de la Dissertation le reconna
reconnaît ; elles ne se peuvent aussi entendre de tous les Acteurs de
Comédies
et de Tragédies généralement ; mais seulement de
pporte de Roscius et d’Ésope : car il est constant que les Acteurs de
Comédies
et de Tragédies en général étaient estimés infâme
us grande pureté de la langue Latine les Acteurs des Tragédies et des
Comédies
étaient appelés Histrions et Scéniques ; comme no
rents personnages, chacun dans son espèce ; c’est-à-dire l’un dans la
Comédie
, et l’autre dans la Tragédie, qu’ils ravissaient
core le Comédien était si bon Acteur de Tragédie ; et le Tragédien de
Comédie
, qu’ils attiraient l’admiration, et l’applaudisse
Athletas ff. de iis qui not. infam., ne convient point aux Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies ; car les lois déclarent en term
est indubitable, comme nous l’avons vu ci-dessus, que les Acteurs de
Comédies
et de Tragédies exerçaient l’art de représenter l
ême les Palefreniers ; Elle ne convient point non plus aux Acteurs de
Comédie
, et de Tragédies qui montaient sur la Scène pour
t étendre par quelque induction que ce soit, en faveur des Acteurs de
Comédies
et de Tragédies, dont la loi ne parle point. Cela
de chariots au Cirque, et encore moins les Acteurs de Tragédies et de
Comédies
; et qu’ils n’ont point estimé que ces sortes de
eur sentiment touchant les Athlètes et les Acteurs de Tragédies et de
Comédies
, n’était pas conforme à sa doctrine : « Quant aux
héâtres, sont compris les Athlètes, et les Acteurs de Tragédies et de
Comédies
, aussi bien que les Mimes et les autres Histrions
e de Bordeaux, tenu l’an 1583. n’interdit-il pas en termes exprès les
Comédies
aux Ecclésiastiques, comme étant des spectacles i
uent jamais : qu’ils ne soient ni les Acteurs, ni les spectateurs des
Comédies
, des fables, des danses, ni d’aucun autre de ces
pudence ; S. Augustin donc ne parle point de l’infamie des Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies. Y eut-il jamais une conséquence
e des Acteurs des Jeux publics, il est indubitable que les Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies y sont compris. Car premièrement
recs. Or dans le 9. Chapitre il parle en termes exprès des Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies. « Nous apprenons de Cicéron, di
uit Scipion l’Africain qui parle ainsi : On n’eût jamais approuvé les
Comédies
, et les crimes qu’elles exposaient sur le Théâtre
ouffert. Quant aux Grecs, quelques-uns des plus anciens ont traité la
comédie
selon l’opinion vicieuse qu’ils en avaient. » Et
inion vicieuse qu’ils en avaient. » Et après avoir montré combien les
Comédies
étaient infâmes, et impies dans la représentation
es Grecs bien loin de noter d’infamie les Acteurs de Tragédies, et de
Comédies
, les ont jugés dignes des premiers honneurs de le
urs. » D’où il paraît évidemment que S. Augustin nomme les Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies, scenicos Actores, des Acteurs d
rs de la scène, ou des Acteurs scéniques ; comme il appelle aussi les
Comédies
, et les Tragédies, artes et ludos scenicos, des a
es Grecs, les honneurs de l’Etat aux Acteurs de ces fables, et de ces
Comédies
; mais ainsi que Scipion parle dans ce livre de C
selon les sentiments des Grecs, et que par conséquent les Acteurs de
Comédies
et de Tragédies étant compris parmi les Acteurs d
e traduire l’art des jeux et les arts du Théâtre, qui comprennent les
Comédies
et les Tragédies, comme nous l’avons montré ci-de
aucune raison, que scenici homines ne signifient point les Acteurs de
Comédies
et de Tragédies ; car par ces paroles de S. Augus
e la Dissertation dit, que ludi scenici ne signifient pas les jeux de
Comédies
, il témoigne n’avoir pas lu S. Augustin avec atte
Tragœdiæ, et c. » S. Augustin. lib. 2. de civit. Dei cap. 8. : « Les
Comédies
et les Tragédie sont les jeux de la Scène les plu
édie sont les jeux de la Scène les plus supportables » ; Et ainsi les
Comédies
et les Tragédies sont comprises sous le nom de je
a célébration des jeux scéniques et n’y comprend point les Acteurs de
Comédies
et de Tragédies. » Pour détruire tout ce faux ra
us, que S. Augustin parle de l’infamie des Acteurs de Tragédies et de
Comédies
en beaucoup d’autres endroits. Mais ce passage mê
i pouvait servir à apaiser la colère des Dieux, l’on n’oublia pas les
Comédies
, ni les Tragédies que l’on avait accoutumé de rep
on parle des Jeux en général et sans les spécifier, il y comprend les
Comédies
et les Tragédies ; comme il paraît par la lettre
te par la description qu’il fait de ces Jeux, il montre assez que les
Comédies
et les Tragédies n’y furent pas omises ; puisqu’i
Jeux de Flore ; il est certain qu’en ces Jeux-là on jouait aussi des
Comédies
et des Tragédies, comme il paraît par la Novelle
ne s’adresse qu’aux Bateleurs et Bouffons, et non pas aux Acteurs des
Comédies
et des Tragédies, comme Pline s’explique, en ajou
amie, sont compris ceux qui montent sur le Théâtre, et y récitent des
Comédies
, quoiqu’ils ne fassent point de farces. » Ainsi l
ne s’adresse qu’aux Bateleurs et Bouffons et non pas aux Acteurs des
Comédies
et des Tragédies ». S’il avait bien lu notre Hi
s défenses par ordonnance de la Chambre des Vacations, de jouer leurs
Comédies
, ne faire assemblée en quelque lieu et Faubourg q
ns et défenses à tous Comédiens, tant Italiens que Français, de jouer
Comédies
, soit aux jours de fêtes ou ouvrables, et autres
. 8., qu’il est convenable de bannir de la République Chrétienne, les
Comédies
, comme fit le Roi Catholique Philippe second de g
ralis Theolog. tract. 5. exam. 5. cap. 4. n. 137., qui permettent les
Comédies
pèchent-ils ? Mendoza soutient qu’ils pèchent ; p
ent Catholique, d’avoir banni des Royaumes d’Espagne par un Edit, les
Comédies
comme étant une peste publique. » Chapitre
des premiers Docteurs de l’Eglise ne regardait point les Acteurs des
Comédies
et des Tragédies, mais seulement les Scéniques, H
des premiers Docteurs de l’Eglise ne regardait point les Acteurs des
Comédies
et des Tragédies » ; je suis obligée de le désabu
du chapitre précédent, que le nom d’Histrion comprend les Acteurs de
Comédies
et de Tragédies. Nous avons fait voir encore dans
ec plus de hardiesse ? » Et de même Ovide nous apprend que toutes les
Comédies
de Ménandre sont pleines d’intrigues d’amour « Fa
ue Minucius Félix ajoute ensuite ne convient pas moins aux Acteurs de
Comédies
et de Tragédies : « Idem Histrio deos vestros, in
des mouvements de tête. » Cela, dis-je, convient aussi aux Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies, comme Tertullien nous l’apprend
cap. 14., ne sont pas plus respectés dans les Tragédies, et dans les
Comédies
, où l’on récite les déplaisirs, les travaux, les
ue ». Ne devait-il pas avoir appris de Tertullien, que les sujets des
Comédies
, et des Tragédies, et des Mimes sont semblables ?
e les gestes, et les mouvements du corps, sont propres aux Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies, comme nous l’avons montré dans
», comment peut-on dire qu’il n’y comprend pas les Tragédies, ni les
Comédies
, qui sont des espèces de Spectacles ? car les cho
expressément, que les premiers Docteurs de l’Eglise ont condamné les
Comédies
, et les Tragédies : « A quoi me sert, dit Tatien«
ndamnant celles d’Euripide ? Pouvait-il condamner plus clairement les
Comédies
qu’en condamnant celles de Ménandre ? Il n’est do
e des premiers Docteurs de l’Eglise ne regardait point les Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies. Dissertation pag. 219. «
s Tragédiens ; puisqu’aussitôt après il condamne en termes exprès les
Comédies
et les Tragédies, comme étant sanglantes, lascive
nnent sous l’art des jeux ou des combats. Que si les Tragédies et les
Comédies
sont des représentations de crimes et de choses i
diesse de dire que Tertullien n’a point condamné les Tragédies ni les
Comédies
, dans l’endroit même où il les condamne en termes
seulement des Histrions bouffons, mais aussi des Histrions Acteurs de
Comédies
. « La première peine, dit Ménochius« Prima Histri
i même sans faire de farces montent sur le Théâtre, et y récitent des
Comédies
… La neuvième peine dont ces Histrions sont punis,
que dans un autre endroit il ne parle des Acteurs de Tragédies et de
Comédies
: Cette conséquence est si fausse, que la seule l
que Monseigneur le Prince de Conti a rapportés dans son traité de la
Comédie
et des Spectacles. « Vous verrez dans les Théâtre
ion s’est engagé de prouver, que S. Chrysostome ne condamne point les
Comédies
, et au lieu de le prouver, il dit que ce Père con
l ne faut que faire voir au contraire que S. Chrysostome condamne les
Comédies
en termes formels. Car en effet S. Chrysostome re
met entre les principaux obstacles, l’attachement qu’ils avaient aux
Comédies
: « Les Apôtres, dit-il « A stupris ac fornicatio
s divertissements honteux, par des ris dissolus, par toutes sortes de
Comédies
. » Peut-on dire après cela que saint Chrysostome
» Peut-on dire après cela que saint Chrysostome ne condamne pas les
Comédies
, puisqu’il les met au rang des choses honteuses e
enonçons à toutes sortes de Spectacles ; et par conséquent à ceux des
Comédies
, et des Tragédies. Ensuite il dit que nous ne dev
ssertation ne devait pas ignorer que les Chœurs des Tragédies, et des
Comédies
se jouaient sur l’Orchestre « Chorus comicus intr
étaient représentés, sans en excepter les Chœurs des Tragédies ni des
Comédies
, comme étant une école publique de toute sorte d’
provolant consessuri. » S. Basil. hom. 4. Hexam., condamne aussi les
Comédies
, et les Tragédies, dont les Chœurs faisaient part
hansons, et par leurs danses, ce que les Acteurs des Tragédies et des
Comédies
représentaient sur la Scène par les vers et par l
ssertation a-t-il pu s’imaginer que S. Basile ne condamnait point les
Comédies
, ni les Tragédies ? N’a-t-il jamais lu le Traité
ion n’a nulle raison de dire que ce grand homme ne condamne point les
Comédies
et les Tragédies ; car on verra qu’il condamne to
ption, et par les mêmes raisons, pour lesquelles les Tragédies et les
Comédies
doivent être défendues. « Jésus-Christ, dit-il
r de la Dissertation, s’il estime que Jésus-Christ nous conduise à la
Comédie
par l’instruction de son Evangile ? Je m’assure q
agante. Il faut donc qu’il avoue que Clément d’Alexandrie condamne la
Comédie
par la même raison pour laquelle il condamne géné
nous y conduit pas. Je lui demande encore si dans les assemblées des
Comédies
, les hommes et les femmes étant ensemble ne s’occ
st donc vrai qu’on peut justement appeler le Théâtre où l’on joue les
Comédies
, une chaire de pestilence, et les assemblées qui
et qu’ainsi Clément d’Alexandrie condamne le Théâtre, à l’égard de la
Comédie
, aussi bien qu’à l’égard des autres Spectacles. E
ue pour l’honnêteté, et pour l’avantage qui en revient, qu’on va à la
Comédie
? Il n’y a point d’homme raisonnable qui n’en dem
ccord. C’est donc une folie, selon Clément d’Alexandrie, d’aller à la
Comédie
; « Car un homme sage, dit-il, ne préférera jamai
s de Caïn s’étaient trop adonnés, sans avoir parlé de Tragédies ni de
Comédies
. » IX. Réfutation. Cette prétendue preuve
dit qu’il n’est point parlé dans ce livre d’Enoch de Tragédies ni de
Comédies
. Comment a-t-il pu s’imaginer qu’il y eût des Tra
médies. Comment a-t-il pu s’imaginer qu’il y eût des Tragédies et des
Comédies
du temps des enfants de Caïn ? Et s’il n’y en ava
deux mille ans après la mort de tous les enfants de Caïn, et même la
Comédie
n’a été inventée qu’après la Tragédie selon le té
que S. Augustin après Cicéron donne le nom d’Histrion aux Acteurs de
Comédies
et de Tragédies en termes si exprès qu’il n’y a p
infamie, sont compris ceux qui montent sur la Scène et y récitent des
Comédies
; quoiqu’ils ne fassent point de farces.... » «
incipe ; car il suppose pour vrai, ce qui est évidemment faux, que la
Comédie
n’est point vicieuse ni criminelle ; et que par c
évidemment fausse ; car S. Augustin déclare en termes exprès, que la
Comédie
est vicieuse et criminelle. « On n’eût jamais, di
potuissent. » S. August. lib. 2. de civit. Dei cap. 9., approuvé les
Comédies
et les crimes qu’elles représentent sur le Théâtr
du passage entier de S. Augustin fait voir que puisque les Acteurs de
Comédies
représentant des choses vicieuses sont pécheurs,
es sont pécheurs, il n’est pas permis de leur rien donner à cause des
Comédies
qu’ils jouent ; d’où il s’ensuit que S. Augustin
or ceux qui donnent aux Comédiens, leur donnent en considération des
Comédies
qu’ils représentent, lesquelles étant vicieuses,
ieu ; D’où il s’ensuit que ceux qui donnent aux Comédiens à cause des
Comédies
qu’ils jouent, offensent Dieu selon les sentiment
ceux qui les retirentac ; mais il ne dit rien contre les Acteurs des
Comédies
et des Tragédies, qui n’ont jamais été traités de
s mémoiresad ; car le 1. Concile de Milan qu’il allègue, condamne les
Comédies
si clairement, qu’il n’y a pas lieu d’en douter :
is vitandis., n’assisteront point à la représentation des fables, aux
Comédies
, aux Joutes, ni à aucun autre spectacle profane,
t de badinerie. » Mais d’ailleurs peut-on alléguer en faveur de la
Comédie
un Concile tenu sous saint Charles Borromée, qui
sous saint Charles Borromée, qui a composé un livre exprès contre la
Comédie
? lequel a été traduit en Français, et imprimé pa
en ces termes : « Nous avons jusqu’à présent parlé des Danses, et des
Comédies
, comme de choses qui sont illicites ; parce qu’el
Quant à ce que l’Auteur de la Dissertation ajoute, que les Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies n’ont jamais été traités de même
’Histrions, et Joueurs de bouffonneries, et non point de Tragédies et
Comédies
, qui n’étaient pas encore en état d’être estimées
s pièces que le nom de Farces ; elles étaient néanmoins de véritables
Comédies
, suivant le témoignage de Pasquier : « Je trouvai
el contentement, que j’oppose maintenant cet échantillon à toutes les
Comédies
Grecques, Latines, et Italiennes. » Il n’est don
aliennes. » Il n’est donc pas vrai, selon Monsieur Pasquier, que les
Comédies
de ces Histrions qu’on appelait Troubadours, ne f
iens en condamnant les pièces de ces Histrions ont aussi condamné les
Comédies
. Dissertation pag. 228. « Et lorsque Salvi
’autre d’avoir supposé pour vrai ce qui est très faux, savoir que les
Comédies
ne sont pas souillées d’impureté. Mais afin de le
fera comprendre clairement que Salvien condamne les Tragédies, et les
Comédies
, aussi bien que les autres Spectacles. « Si nous
vertissement, et sous l’art des combats. Car si les Tragédies, et les
Comédies
sont des représentations de crimes, et de choses
l’art des Jeux de divertissement, qui comprend les Tragédies, et les
Comédies
. Lors donc que Salvien dit qu’il serait trop long
utres de lusoriis, qu’il condamne, il y comprend les Tragédies et les
Comédies
: Secondement nous voyons par le même passage de
: Secondement nous voyons par le même passage de Tertullien, que les
Comédies
étant des représentations de choses impudiques, s
retés du Cirque, et du Théâtre, il y comprend aussi les impuretés des
Comédies
, comme ses paroles le font assez entendre par les
faut avoir l’esprit bien préoccupé pour ne pas voir les impuretés des
Comédies
dépeintes dans ces paroles de Salvien. Chapit
ion que Cicéron et S. Augustin donnent aux Acteurs de Tragédies et de
Comédies
le nom d’Histrions, et de Scéniques ; D’où il s’e
es, ont aussi par conséquent condamné les Acteurs de Tragédies, et de
Comédies
. Dans la 3. Réfutation du même Chapitre3. Réfut.
Poèmes Dramatiques en termes exprès, lorsqu’il dit que le Théâtre des
Comédies
est si infâme que plus un homme est vertueux, plu
en un autre endroit il dit encore, que l’on n’eût jamais approuvé les
Comédies
, et les crimes qu’elles représentaient sur le Thé
u 9 chap. j’ai montré ; que Tertullien condamne les Tragédies, et les
Comédies
, comme étant des représentations de crimes, et de
i fait voir, que le Concile de Bordeaux, tenu l’an 1583. interdit les
Comédies
aux Ecclésiastiques, comme étant des Spectacles i
du chap. 10. j’ai fait voir que Tatien condamne les Tragédies, et les
Comédies
, comme des badineries indignes des Chrétiens. Dan
. Réfut. du chap. 10. j’ai fait voir, que S. Chrysostome condamne les
Comédies
, comme étant des obstacles à la conversion des âm
résenté les raisons pour lesquelles Clément d’Alexandrie condamne les
Comédies
; 1. parce que Jésus-Christ ne nous y conduit poi
éfut. du chap. 10., j’ai montré, que le Concile d’Elvire condamne les
Comédies
, en défendant aux filles et aux femmes Chrétiens,
ns. J’y ai encore montré, que le Concile in Trullo condamne aussi les
Comédies
, en défendant aux Laïques de se déguiser en Coméd
fait voir, que S. Charles Borromée Archevêque de Milan, condamne les
Comédies
, comme des choses qui sont illicites ; parce qu’e
t. du chap. 10., j’ai montré que le 1. Concile de Milan, condamne les
Comédies
comme des spectacles infâmes, en défendant aux Ec
qu’un Chrétien s’imagine que les SS. Pères n’aient point condamné les
Comédies
? puisque les Païens mêmes les ont condamnées, co
y voit aussi que les Lacédémoniens condamnaient les Tragédies et les
Comédies
, pour ne point écouter non pas même en se jouant,
r lesquelles les Philosophes Païens condamnaient les Tragédies et les
Comédies
, 1. parce que leur unique but, n’est que de donne
ai fait voir encore au même endroit, que les Romains condamnaient les
Comédies
, en notant d’infamie leurs Acteurs, et que les At
Réfutation, j’ai fait voir qu’Aristote condamne les Tragédies et les
Comédies
en défendant aux enfants d’y aller. D’ailleurs po
0. « Tertullien le plus austère de tous nos Ecrivains dit que les
Comédies
et les Tragédies étaient les meilleurs spectacles
nt ces paroles : « Comœdia et Tragœdia horum meliora poemata, que les
Comédies
et les Tragédies étaient les meilleurs spectacles
age ; parce qu’il est évident qu’il ne peut pas inférer de là que les
Comédies
et les Tragédies soient bonnes, à cause qu’elles
la Dissertation ajoute ensuite, que Tertullien n’a point condamné les
Comédies
, et n’a point chargé d’infamie ni d’anathème ceux
ent aussi en particulier les Poèmes Dramatiques, les Tragédies et les
Comédies
qui en sont une espèce. Quant au second point qui
on des mœurs ; Tertullien condamne si clairement les Tragédies et les
Comédies
pour ce sujet, qu’il n’y a pas lieu d’en douter.
iam in dicto non est recipiendum. » Tertul. ibidem. cap. 18., et les
Comédies
sont des représentations des crimes, et de choses
sère. » Au Chapitre 22. il montre que les Acteurs de Tragédies et de
Comédies
étaient infâmes, en faisant voir que tous les Act
amnant les Spectacles en général, condamne aussi les Tragédies et les
Comédies
qui en sont une espèce, par l’argument dont il se
nt être que l’objet de votre haine et de votre aversion. » Ainsi les
Comédies
tirant aussi leur origine du Diable ne doivent po
uvres du monde sont l’ouvrage du Diable. » Ainsi les Tragédies et les
Comédies
étant pareillement opposées aux grâces du S. Espr
die ? » Ces désordres se rencontrant aussi dans les assemblées de la
Comédie
, on ne peut pas dire que Tertullien ne les condam
lègue l’Auteur de la Dissertation, dit qu’outre l’Idolâtrie, dont les
Comédies
, et les Tragédies sont souillées, elles sont plei
rianus in lib. de spectacul. , des vaines et inutiles occupations des
Comédies
, et de ces cris insensés des Tragédiens ? Quand b
rême vanité, et inutilité, qui est peu convenable aux Fidèles. » Les
Comédies
donc, et les Tragédies, selon Saint Cyprien, sont
s exemples publics de crimes infâmes que donnent les Tragédies et les
Comédies
dans leurs représentations, ne méritent-ils pas l
et l’ordre de la discipline Evangélique demandent que les Acteurs des
Comédies
et des Tragédies soient exclus de la Communion de
Il faut remarquer que le mot d’Histrion signifie aussi les Acteurs de
Comédies
, et de Tragédies, comme je l’ai montré dans la 1.
infamie, sont compris ceux qui montent sur la Scène et y récitent des
Comédies
; encore qu’ils ne fassent point de farces…. La n
eur crie tant qu’il voudra : « L’on jugera si les représentations des
Comédies
et des Tragédies, leur pouvaient donner sujet de
t Tragœdiæ. » S. Augustin. lib. 2. de civit. Dei cap. 8., ce sont les
Comédies
et les Tragédies, où les Fables des Poètes sont r
Dramatiques n’ont point été condamnés. Car n’est-ce pas condamner les
Comédies
et les Tragédies que de dire, « que les Fables de
uant à ce que S. Augustin ajoute, qu’au moins il n’y a point dans les
Comédies
aucunesaf paroles déshonnêtes, comme en beaucoup
la Scène ; car d’ailleurs il est constant que presque dans toutes les
Comédies
, il y avait des paroles aussi bien que des action
bien que des actions déshonnêtes, comme il paraît par la lecture des
Comédies
de Plaute« In Curculione, in Truculento, in Casin
aute le déclare lui-même dans le prologue et dans la conclusion de la
Comédie
des Captifs, qu’il dit avoir composée pour les ho
etrix mala. » Plautus in captiv. in Prologo., que vous écoutiez cette
Comédie
avec attention : elle n’est pas composée d’une ma
dias, Ubi boni, meliores fiant. » In conclusione.. « Messieurs, cette
Comédie
est pour les honnêtes gens, qui aiment la pureté
lave pour en faire sa maîtresse. Il y a peu ou point de ces sortes de
Comédies
; d’où de bon qu’on y était allé, on en revienne
tait allé, on en revienne meilleur. » Un Comédien Païen condamne les
Comédies
; et un Chrétien ne rougit pas de vouloir faire a
tin ne les condamne pas ? S’il objecte que Plaute ne condamne pas les
Comédies
qui sont exemptes d’impureté : Je lui répondrai p
es préceptes ? » C’est un artifice du diable de faire jouer quelques
Comédies
où il n’y ait rien contre les bonnes mœurs, afin
s qui sont sales, et malhonnêtes. Quelque honnête que puisse être une
Comédie
; elle corrompt toujours la vertu, en ce qu’elle
plus supportable dans les jeux scéniques, ou de la Scène, savoir les
Comédies
, et les Tragédies ; c’est-à-dire les fables des P
dire en sa traduction : « Ce qu’il y a de plus tolérable ce sont les
Comédies
et les Tragédies ; au lieu qu’il devait traduire
a de plus tolérable dans les Jeux scéniques, ou de la Scène, sont les
Comédies
et les Tragédies. » Il a tronqué ces mots Scenic
qu’il a avancé dans sa Dissertation ; car ces mots font voir que les
Comédies
et les Tragédies étaient comprises dans les Jeux
a Scène, et en notant d’infamie leurs Acteurs, ont aussi condamné les
Comédies
, et les Tragédies, puisqu’elles font partie des J
ustin nous apprend en termes formels que les Romains ont condamné les
Comédies
et les Tragédies aussi bien que les autres Jeux d
plus supportable dans les Jeux Scéniques, ou de la Scène, savoir les
Comédies
, et les Tragédies ; c’est-à-dire les Fables des P
uit Scipion l’Africain qui parle ainsi : on n’eût jamais approuvé les
Comédies
, et les crimes qu’elles représentaient sur le Thé
détruire ce qu’il prétendait prouver ? Car n’est-ce pas condamner les
Comédies
, que de dire, qu’il y a beaucoup d’impureté dans
dans les choses qui y sont représentées ? N’est-ce pas condamner les
Comédies
, que de dire qu’elles ne peuvent être approuvées
ve la conduite de ces vieillards, qui faisaient lire et apprendre les
Comédies
aux enfants, l’Auteur de la Dissertation ajoute d
compare les Maîtres qui faisaient lire, et apprendre aux enfants les
Comédies
, à des personnes ivres, qui voulaient enivrer ces
es personnes âgées, et plus sages qu’eux, de lire, et d’apprendre les
Comédies
». Il n’a pas plus de raison de prétendre que ce
aison de prétendre que ce fût le sentiment de Saint Augustin, que les
Comédies
, et les Tragédies, dussent être comptées entre le
ordre et un dérèglement, les diverses passions que les spectacles des
Comédies
et des Tragédies excitaient dans son âme : « S. A
impureté. » Cette compassion donc et cette douleur qu’on ressent aux
Comédies
et aux Tragédies venant d’un amour qui s’écarte e
rqué qu’on n’aurait jamais souffert qu’on eût écrit ni représenté des
Comédies
, si les mœurs de ceux qui les ont reçues, n’eusse
n’eussent été souillées des mêmes vices, dont les représentations des
Comédies
étaient infectées. » Dissertation pag. 233.
ectées. » Dissertation pag. 233. « Aussi Lactance ne blâme la
Comédie
et la Tragédie, que pour les sujets qui contenaie
Théâtres, que dans les autres Spectacles. Car on représente dans les
Comédies
l’incontinence des filles et les amours des femme
Peut-on condamner en termes plus exprès non seulement les sujets des
Comédies
et des Tragédies, mais aussi l’art du Poète, et l
Poète, et l’exercice des Acteurs ? Voilà comme Lactance condamne les
Comédies
et les Tragédies en particulier : et voici comme
e, la politesse des sentiments, la justesse et la beauté des vers des
Comédies
, et des Tragédies, qui servent à imprimer plus fo
n des impuretés et des autres crimes, puisque ce sont les Acteurs des
Comédies
et des Tragédies qui les représentent ? Et peut-o
en parle point, il ne s’agit que des Ecclésiastiques qui lisaient des
Comédies
, au lieu de s’appliquer à l’étude des Ecritures s
s doctes Evêques de ce Royaume, qui se faisait lire ordinairement les
Comédies
de Térence au chevet de son lit, a vécu dans un d
n, par lesquels il est défendu aux Evêques et aux Prêtres de lire les
Comédies
et les vers lascifs des Poètes, je soutiens que c
C. Nulli cleric. et ibi gloss. ». Or il y a moins de mal à lire les
Comédies
, qu’à les représenter, ou à les voir représenter.
es et aux Prêtres, mais généralement à tous les Chrétiens de lire les
Comédies
, il leur défend aussi à plus forte raison de les
eil. En effet si cette défense de lire les fictions des Poètes et les
Comédies
n’était qu’un conseil à l’égard des Ecclésiastiqu
s doctes Evêques de ce Royaume, qui se faisait lire ordinairement les
Comédies
de Térence au chevet de son lit, a vécu dans un d
vu que ces Canons ne défendent la lecture des fables des Poètes, des
Comédies
et des autres livres des Païens, que lorsqu’on le
sité qu’on permet aux enfants la lecture des fables des Poètes et des
Comédies
, comme le Canon Sacerdotes le marque « Quod in pu
’est point permis aux Chrétiens de lire les fables des Poètes, ni les
Comédies
, non pas même tous les vers de Virgile pour le se
’a pas encore appris de la Religion Chrétienne combien la lecture des
Comédies
et des autres ouvrages des Poètes est dangereuse
sse bien loin toutes les Elégies qui parlent d’amour. Et traitant des
Comédies
, particulièrement de celles de Ménandre, dont Tér
uit quelques-unes : Il dit formellement qu’encore qu’il croie que ces
Comédies
soient une des choses les plus utiles aux enfants
ue nécessité qu’il y ait eu de permettre aux Chrétiens la lecture des
Comédies
, l’Eglise ne leur a jamais permis d’assister à le
Auteurs profanes qu’on leur avait ôté : Ils n’oublièrent pas même les
Comédies
ni les Tragédies qu’ils firent à l’imitation de c
lieu de l’Iliade et de l’Odyssée d’Homère etc. il composa aussi des
Comédies
à l’imitation de celles de Ménandre, des Tragédie
sieurs autres façons : il en composa même en forme de Tragédies et de
Comédies
; de sorte qu’il n’y a presque aucun genre de doc
la perte. » Nous voyons par là que ces Poésies, ces Tragédies et ces
Comédies
ne servaient qu’à instruire les enfants par la le
crime d’en faire cet usage, en nous apprenant que le Théâtre même des
Comédies
est un crime, lorsqu’on l’a fait pour son plaisir
très remarquable : Quoique l’Eglise permît aux enfants la lecture des
Comédies
avec la restriction que nous avons marquée ; elle
voir dans des Tragédies des femmes transportées d’amour ; et dans des
Comédies
, des saletés honteuses, et indignes d’être entend
e Législateur ne souffre point que les enfants soient Spectateurs des
Comédies
ni des Tragédies, car les premières impressions s
déshonnête, et par conséquent d’être spectateur des Tragédies et des
Comédies
. C’est donc avec raison et selon les principes d’
ur de la Dissertation, ont conclu de ce qu’il est défendu de lire les
Comédies
, qu’il est aussi défendu de les voir représenter
équent ils ont justement allégué les Canons qui défendent de lire les
Comédies
, comme une condamnation des Poèmes dramatiques. S
er la peinture d’une chose sale et déshonnête ? et par conséquent les
Comédies
et les Tragédies étant des représentations des ch
pour nous l’apprendre ; en marquant que « c’est un crime de lire les
Comédies
pour le plaisir qu’on y prend « Comœdias legere,
conseil, de ne pas faire un crime ? Que si c’est un crime de lire les
Comédies
pour le plaisir qu’on y prend, c’en est encore un
s Poèmes dramatiques. » Chapitre XII. QUE LA REPRESENTATION des
Comédies
et des Tragédies ne doit point être condamnée tan
erches de l’antiquité, il sera vrai de conclure que la Tragédie et la
Comédie
n’ont rien de leur nature qui puisse les exposer
la censure des lois, et des gens de bien. » I. Réfutation. Les
Comédies
et les Tragédies sont des représentations, dont l
e sur le Théâtre et c’est de celles-ci dont il s’agit. Ainsi donc les
Comédies
et les Tragédies qu’on joue sur le Théâtre, étant
» Idem ibid. quæst. 18. art. 14. ad 3. ». D’où il s’ensuit que si les
Comédies
et les Tragédies ne sont bonnes selon leur genre,
i ne s’est point occupé de fausses folies. » Si nous considérons les
Comédies
selon leur espèce, nous trouverons qu’elles ne so
ns d’amour et d’autres vices que l’on y mêle. Si nous considérons les
Comédies
et les Tragédies selon leurs circonstances, on ne
sant pour en donner de l’horreur à ceux qui aiment la vertu, quand la
Comédie
serait une chose indifférente d’elle-même ; car c
dans le péril. » D’ailleurs on ne se contente pas de représenter des
Comédies
; on en a fait un art : C’est un métier de gens q
selon les Jurisconsultes cette peine s’étend même sur les Acteurs des
Comédies
honnêtes lorsqu’ils les représentent pour le gain
nte sur le Théâtre pour le gain. » L’Eglise ne condamne pas moins la
Comédie
et les Comédiens : « Quant à ceux qui montent sur
différent de celui de l’Auteur de la Dissertation. Il estime que les
Comédies
et les Tragédies étant ingénieuses et agréables,
t l’Auteur de la Dissertation ne peut pas dire qu’il ne parle que des
Comédies
et des Tragédies modestes et honnêtes, puisqu’il
Tragédies modestes et honnêtes, puisqu’il parle en termes exprès des
Comédies
et des Tragédies de l’antiquité, qu’il dit être e
Théâtres que dans les autres Spectacles ; car on représente dans les
Comédies
l’incontinence des filles, et les amours des femm
s de nous y jeter ? » D’ailleurs quelque honnête que puisse être une
Comédie
, plus elle est ingénieuse, et éloquente, plus ell
ainte du péril qu’il y a dans ses douceurs. » Quant à la lecture des
Comédies
, et des Tragédies de l’antiquité, dont l’Auteur d
’ajouterai seulement ce que dit S. Augustin parlant de la lecture des
Comédies
qu’on permettait aux enfants pour apprendre la pu
uzman de los bienes del honesto trabaio discurso sexto §. 8., que les
Comédies
apportent une grande utilité à la langue vulgaire
lement, d’une manière qui réponde à leur dignité ; Je soutiens que la
Comédie
en cet état ne serait pas moins opposée à la sain
règlement de leur vie et de leurs mœurs. En effet comme la fin de la
Comédie
, est de plaire au gens du monde, il faut que la d
ne se glissent que sous l’apparence des vertus…. » Que sert-il qu’une
Comédie
soit bonne, si les Episodes, le raisonnement, l’a
n ce qui peut satisfaire le goût du peuple, n’ignorent pas que si une
Comédie
n’a quelque chose de lascif ou quelque parole mal
iance. » » Dissertation pag. 237. « Elles (la Tragédie et la
Comédie
) font encore aujourd’hui comme autrefois, l’exerc
IV. Réfutation. Quelle est cette comparaison des Tragédies et des
Comédies
des Collèges, avec celles des Théâtres ; et des j
a coutume de jouer quelquefois dans les Collèges des Tragédies et des
Comédies
s’est introduite dans l’Université de Paris, et q
des déclamations, et qu’on n’y représente point des Tragédies ni des
Comédies
, ni des fables, ni d’autres jeux, soit en Latin,
s au-delà des ponts. » J'ai dit que cette coutume de représenter des
Comédies
et des Tragédies dans les Collèges est introduite
qu’on les ait exercés parmi les Romains à jouer des Tragédies et des
Comédies
sur un Théâtre. Nous lisons au contraire dans Tac
t leur prononciation ; néanmoins bien loin de les exercer à jouer des
Comédies
ou des Tragédies, le Comédien qui les instruisait
cquittera très bien de son devoir, s’il choisit certains endroits des
Comédies
qui soient propres pour cela ; c’est-à-dire qui s
rité : les arguments ou sujets qui sont d’eux-mêmes faux, mais que la
Comédie
rend vraisemblables : et l’Histoire qui est l’exp
ite des Païens dans l’instruction de la jeunesse, et dans l’usage des
Comédies
et des Tragédies : Je les prie de considérer s’il
en femmes ? Est-ce qu’on ne saurait représenter des Tragédies ou des
Comédies
sans quelque personnage de filles ou de femmes ?
udiorum 13. p. 26. : « Qu’on représente rarement des Tragédies et des
Comédies
; et qu’elles soient Latines ; que leur sujet soi
cessité y a-t-il d’instruire des enfants à jouer des Tragédies et des
Comédies
? Nous voyons que les Païens à qui il était permi
nonciation et les gestes ; bien loin de souffrir qu’ils jouassent des
Comédies
ou des Tragédies, ils ne voulaient pas même qu’il
nfants ; souffrent qu’ils montent sur le Théâtre pour être acteurs de
Comédies
ou de Tragédies, imitant la prononciation et les
est pas un petit mal, d’accoutumer ainsi les enfants à se plaire à la
Comédie
; de sorte que sortant des Ecoles avec cette incl
Principaux et les Recteurs des Collèges de n’y point représenter des
Comédies
et des Tragédies, mais d’exercer la jeunesse à ré
les Rois n’aient jamais rien prononcé contre les représentations des
Comédies
; qu’il n’est pas vrai qu’ils se soient contentés
nce et d’Espagne reconnaissant qu’il était impossible de réformer les
Comédies
, ont chassé les Comédiens de leurs Etats. Il y a
p. 69., sont compris ceux qui montent sur la Scène, et y récitent des
Comédies
, encore qu’ils ne fassent point de farces. » Nou
le de S. Chrysostome, nous apprend que les Empereurs n’ont toléré les
Comédies
et les autres spectacles que comme un moindre mal
périence ayant toujours fait voir qu’il est impossible de réformer la
Comédie
, Philippe Auguste crut ne pouvoir commencer son r
défenses, par ordonnance de la Chambre des Vacations, de jouer leurs
Comédies
, ne faire assemblée en quelque lieu, et faubourg
ons et défenses à tous Comédiens tant Italiens que Français, de jouer
Comédies
soit aux jours de Fêtes ou ouvrables, et autres s
§. 8., qu’il est convenable de bannir de la République Chrétienne ces
Comédies
, comme fit le Roi Catholique Philippe second de g
uite rapporte que l’an 1646. le Roi d’Espagne Philippe IV. bannit les
Comédies
de tous ses Etats. « Les Magistrats, dit-il « Pec
ralis Theolog. tract. 5. Exam. 5. cap. 4. n. 137., qui permettent les
Comédies
, pèchent-ils ? Mendoza soutient qu’ils pèchent, p
me véritablement Catholique, d’avoir banni des Royaumes d’Espagne les
Comédies
, comme étant une peste publique. » Les sentiment
de ceux de l’Auteur de la Dissertation, qui veut « qu’on réforme les
Comédies
, et qu’on conserve un art qui peut plaire ». Ces
ces au contraire étant persuadés qu’il est impossible de réformer les
Comédies
, ont cru être obligés d’abolir un art qui ne peut
naître qu’il est impossible de modérer, de réformer, et d’ajuster les
Comédies
avec les règles de la raison, en ôtant tout ce qu
n retrancher ce qui est pourri ; J’estime qu’il vaut mieux bannir ces
Comédies
de la République Chrétienne, que de les réformer
de réformation, ni de règlement qui puisse remédier aux désordres des
Comédies
. Et quand il y en aurait quelqu’un, les Comédiens
naître à l’Auteur de la Dissertation combien l’idée de la Réforme des
Comédies
, est chimérique, mais il en a tellement rempli so
Mariana Jésuite, qui fait voir qu’il vaut mieux abolir tout à fait la
Comédie
, que la réformer ; et que quelque réformation qu’
que la réformer ; et que quelque réformation qu’on y pût apporter, la
Comédie
n’en deviendrait pas pour cela bonne, mais seulem
s, pour examiner les vers des Poètes. Qu’on ne représenté donc aucune
Comédie
qui n’ait été examinée par ces Juges. Qu’il n’y a
édiens ; mais que si elle accorde aux peuples le divertissement de la
Comédie
, c’est qu’elle ne le peut refuser à l’importunité
S. Chrysostome qu’une partie de ce qu’il demandait, en permettant les
Comédies
, et les autres Spectacles en même temps qu’il déf
us et Honorius, ce qu’il prétend prouver, qu’il ne faut pas abolir la
Comédie
, mais qu’il la faut réformer. Au contraire ces lo
Dissertation pag. 240. et 241. « Il est certain qu’autrefois les
Comédies
, étaient représentées dans les Eglises, et durant
s. » VII. Réfutation. Il est si peu certain « qu’autrefois les
Comédies
étaient représentées dans les Eglises, et que dur
de Théâtre ; mais seulement de ceux qui sont honnêtes, comme sont les
Comédies
qui représentent quelque histoire sainte. Je lui
’il est certain que l’Eglise n’approuve point qu’on représente aucune
Comédie
ou Jeu de Théâtre, ni aucun autre Jeu dans l’Egli
e que les Docteurs Romains nous apprennent parce que, disent-ils, les
Comédies
sont des choses vaines ; et qu’on ne doit pas mêm
défendu, comme est de réciter des choses vaines, telles que sont les
Comédies
. » Ce qui a trompé l’Auteur de la Dissertation,
Glose comprenait dans ces représentations les Jeux de Théâtre, et les
Comédies
. Mais s’il avait lu la Glose avec attention, il a
s représentations dont parle la Glose, et les Jeux de Théâtre, et les
Comédies
; car ces représentations dont parle la Glose, ne
s spectateurs qu’à la piété ; au lieu que les Jeux de Théâtre, et les
Comédies
ne les portent qu’à la volupté. « Toutefois, dit
s fait voir la différence qu’il y a entre ces représentations, et les
Comédies
et les Jeux de Théâtre, lors même qu’ils représen
; car comme dit QuintilienQuint. l. 2. c. 4., les représentations des
Comédies
, et des autres pièces de Théâtre ne sont que des
leur foi. C’est pourquoi l’Eglise n’a jamais approuvé qu’on jouât des
Comédies
, dans les lieux sacrés ; comme elle a approuvé le
l’Auteur de la Dissertation dit, « Qu’il est certain qu’autrefois les
comédies
étaient représentées dans les Eglises ; que duran
ts de gueule » : Voulant inférer de là que ce Pape ne défend point la
Comédie
. Mais s’il eut rapporté fidèlement la Glose, nous
Joculatoires, c’est-à-dire, Jongleurs, comprend aussi les Acteurs de
Comédies
qu’on appelait alors Jongleries : Joculatores, c’
rs corps représentent les gestes, et les postures des hommes avec des
Comédies
ou sans Comédies « Sui enim corporis ludibrio ges
tent les gestes, et les postures des hommes avec des Comédies ou sans
Comédies
« Sui enim corporis ludibrio gestus, et habitus h
in additione ad verbum Joculatores. ». Mais quand même les Acteurs de
Comédies
ne représenteraient que des histoires saintes et
si le ris, l’applaudissement et le bruit que font les spectateurs des
Comédies
, sont des choses propres pour cela. » D’ailleurs
des Comédies, sont des choses propres pour cela. » D’ailleurs si les
Comédies
ne blessaient point l’honnêteté des lieux sacrés,
9. sub. Adolph. Archiep.. « Nous avons appris que quelques Acteurs de
Comédies
ne se contentant pas de jouer sur leur Scène, et
s. C’est pourquoi nous défendons de recevoir désormais les Acteurs de
Comédies
dans les Monastères des Religieuses ; auxquelles
es Religieuses ; auxquelles nous interdisons aussi les Spectacles des
Comédies
. » Ainsi les Règles des Jésuites défendent de jo
Provincial. art. 58.. « Que le Provincial ne permette qu’on joue des
Comédies
et des Tragédies que très rarement, et qu’il n’en
ns, et autres de représenter sur iceux en l’Auditoire de Bourbon, des
Comédies
, à peine de punition corporelle, et de deux mille
r force et violence dresser un Théâtre, et sur icelui représenter des
Comédies
ledit jour et autres suivants, ce qui ne doit êtr
et autres, de représenter sur iceux en l’Auditoire dudit Bourbon, des
Comédies
, à peine de punition corporelle, et de deux mille
, et autres de représenter sur iceux en l’Auditoire dudit Bourbon des
Comédies
à peine de punition corporelle et de deux mille l
l’Auteur de la Dissertation, qui prétend qu’il ne faut pas abolir la
Comédie
, quoique son institution, et son origine soit mau
nsi voulant montrer qu’on ne doit pas condamner les Tragédies, ni les
Comédies
, lorsqu’elles représentent des choses honnêtes ;
éfendues par tous les Saints Conciles de l’Eglise, de mêler Farces et
Comédies
dérisoires avec les Mystères Ecclésiastiques, ain
ns avec un grand discernement du bien, et du mal, remit en crédit les
Comédies
, et les Tragédies, en n’y laissant rien de ce qui
par lesquels il peut être offensé. La crainte que nous avons que les
Comédies
qui se représentent utilement pour le divertissem
sont relevés que pour l’avenir, et sous cette condition, que dans les
Comédies
qu’ils joueront, il n’y ait rien qui blesse l’hon
le respect que les filles doivent à leurs parents ? Clarice est une
Comédie
de l’an 1642. Nous y voyons une fille de quinze à
lus sage desseinActe 4. Scene 8.. ? » Voilà un bel exemple que cette
Comédie
propose aux jeunes filles et aux jeunes hommes :
Que pour y voir Clarice et m’obtenir sa grâceActe 2. Scene 5.. » La
Comédie
des fausses vérités, qui est de l’an 1642. et 164
ais fort bien conduire une amoureuse ruseActe 1. Scene 4.. » Dans la
Comédie
du Menteur, qui est une pièce de l’an 1644. ce di
nce qu’à soi-mêmeActe 1. Scene 3.. » On voit ensuite dans cette même
Comédie
un fils de famille qui ne se moque pas seulement
is ne m’en fais rien savoir. » Dans la suite du Menteur, qui est une
Comédie
de l’an 1645. nous voyons une fille devenir si am
t Et de l’âme, et du cœur, si le reste ne suitActe 5. Scene 1.. » La
Comédie
des Innocents coupables est encore une pièce de l
Mais y a-t-il rien de plus infâme que ce qui est représenté dans la
Comédie
de la Sœur qui est une pièce de l’an 1646. Un fil
xemples horribles de sacrilège, d’impureté, et d’imposture, que cette
Comédie
représente en ces termes. LELIE à Eraste son ami
fait d’Eroxène. ERASTE ami de Lélie, et amant d’Eroxène. Dieu! jamais
Comédie
, en sa narration N’excita tant de joie, et tant d
s vous cherchions pour en délibérer J’ai fait mon personnage en cette
Comédie
; Pour ce qui reste, il faut qu’Ergaste y remédie
t est éventé ; Mais n’en consultons plus, le sort en est jeté. » Les
Comédies
des années suivantes sont beaucoup plus déréglées
garde de rapporter ici des paroles malhonnêtes qui se lisent dans la
Comédie
de l’Aveugle clairvoyant ; ni l’insolence d’un fi
ontairement ; Mélice votre acquise, et très fidèle amante. » Dans la
Comédie
du feint Astrologue, on voit une fille si transpo
forcer. Et son espoir est vain s’il prétend l’en chasser. » Dans la
Comédie
de la Jalouse d’elle-même, cet entretien d’un maî
la Déclaration du Roi, de sorte qu’ils en ont encouru les peines. Les
Comédies
les plus honnêtes profanent la sainteté de notre
Que forment en naissant les belles passions. » Si les plus honnêtes
Comédies
sont si vicieuses, jugez quelles doivent être les
il ne faut pas s’imaginer qu’il n’y ait que l’impureté qui rende les
Comédies
criminelles ; il y a tant d’autres vices qui les
d’orgueil, d’ambition, de haine, de vengeance, de désespoir, que les
Comédies
colorent d’une image de grandeur, et de générosit
nts. » Voilà quelles sont les instructions de la Philosophie ; et la
Comédie
au contraire apprend à rejeter la vertu, et à s’a
nd que soi : et il est honteux de se commettre avec un moindre. » La
Comédie
détruit toutes ces belles maximes de la Philosoph
Païens ont condamné ces dérèglements dans les Tragédies, et dans les
Comédies
de leur temps, comme nous l’avons montré dans la
s la Déclaration du Roi de l’an 1641. « on n’ait rien laissé dans les
Comédies
, et les Tragédies de ce qui les avait exposées ju
personnes d’honneur, et à la peine des lois » : Car les exemples des
Comédies
, et des Tragédies que je viens de rapporter sont
peu dans sa vieille corruption, et que les farces impudentes, et les
Comédies
libertines, où l’on mêle bien des choses contrair
’Auteur de la Dissertation sans faire réflexion sur ces désordres des
Comédies
qu’on joue aujourd’hui, ne laisse pas de dire, qu
e dire, qu’aujourd’hui les femmes d’honneur se trouvent en foule à la
Comédie
avec toute liberté. Quelle autre conclusion peut-
-on tirer de ce discours, sinon que quelques déréglées que soient les
Comédies
, les femmes d’honneur s’y sont apprivoisées, de s
gens d’esprit, et de piété approuvent que les femmes se plaisent à la
Comédie
. Comme la passion de l’amour, disent-ils, est la
ation en impriment, et rien ne diminue davantage cette horreur que la
Comédie
, parce que cette passion y paraît avec honneur, e
sement, où de jeunes gens leur débitent ce qu’ils ont appris dans les
Comédies
, et les traitent en Nymphes, et en Déesses, s’imp
ur rendre des complaisances ridicules, qu’on rend aux femmes dans les
Comédies
. C’est ce que l’expérience fait voir tous les jou
ue plus elle s’éloigne du Théâtre. Ce sentiment est si commun que les
Comédies
même en rendent témoignage. Ainsi l’on voit Dans
honnête. » XI. Réfutation. Il n’y a point de doute que si les
Comédies
sont innocentes, et honnêtes, tant en elles-mêmes
C’est ce qu’il fallait prouver : Il fallait produire des exemples des
Comédies
que les doctes Chrétiens eussent jugées innocente
cto non est recipiendum. » Tert. lib. de spectacul. cap. 18., et les
Comédies
sont des représentations de crimes ; elles sont s
s Canons déclarent que c’est un crime aux Ecclésiastiques de lire les
Comédies
« Crimen in se facere voluptatis. » Can. Sacerdot
ertissement, et pour celui du peuple : Car dans l’Epître d’une de ses
Comédies
intitulée La jalouse d’elle-même, qu’il dédie à M
noble et plus sérieux. » Mais puisque cet Abbé reconnaissait que les
Comédies
étaient indignes de sa profession ; pourquoi donc
ar s’il les eût bien consultés, il aurait trouvé qu’ils condamnent la
Comédie
et les défenseurs de la Comédie. « Il y a , dit
il aurait trouvé qu’ils condamnent la Comédie et les défenseurs de la
Comédie
. « Il y a , dit le Père Guzman Jésuite « Ay alg
o 6. §. 8. , des défenseurs, et des protecteurs des Théâtres, et des
Comédies
: et ils ne sont pas en petit nombre, ni de petit
isirs et de leur science, osent soutenir, que les représentations des
Comédies
sont conformes au droit et à l’équité. Il est for
naître qu’il est impossible de modérer, de réformer, et d’ajuster les
Comédies
avec des règles de la raison, en ôtant tout ce qu
i en est la plus grande partie ; j’estime qu’il vaut mieux bannir ces
Comédies
de la République Chrétienne, que de les réformer
un Comédien et d’une Comédienne, quelle est la matière, et le but des
Comédies
, et quels effets elles produisent d’ordinaire dan
t les femmes y paraissent (parce que ceux qui prétendent justifier la
Comédie
, en séparent toujours ces sortes de désordres par
sition à cette même passion que l’on a bien voulu ressentir. Ainsi la
Comédie
par sa nature même est une école et un exercice d
doit faire rougir les Chrétiens qui se déclarent pour la défense des
Comédies
; les Païens mêmes ont reconnu que les Comédies n
t pour la défense des Comédies ; les Païens mêmes ont reconnu que les
Comédies
ne peuvent être innocentes ni honnêtes : « La Com
econnu que les Comédies ne peuvent être innocentes ni honnêtes : « La
Comédie
, dit Cicéron « Comœdia, si hæc flagitia non proba
tous ces crimes. » Et la raison en est, parce que l’unique but de la
Comédie
est de plaire au peuple, dont le plus grand nombr
ont le plus grand nombre étant vicieux, il faut nécessairement que la
Comédie
ait quelque chose de vicieux pour lui être agréab
être agréable. Cela est si certain qu’un des plus célèbres Auteurs de
Comédies
est obligé de reconnaître que la fin de leur art
ur CorneilleDans l’Epître de la suite du Menteur., que les Auteurs de
Comédie
aient trouvé le moyen de plaire, ils sont quittes
se fait, qu’il semble qu’il ait péché contre les bonnes mœurs dans la
Comédie
du Menteur ; en représentant de mauvaises actions
cunes paroles, n’y aucunes actions illicites ; il ne considère pas la
Comédie
dans la pratique commune, et ordinaire : il ne di
selon l’expression même de saint Thomas, le métier de représenter des
Comédies
, ne soit pas de lui-même mauvais, et qu’il n’y ai
ès en particulier des jeux du Théâtre, ou des représentations, et des
Comédies
, « Le métier, dit-il, des Comédiens, qui a pour b
dire comment ils accomplissent cette condition, Pourvu etc. : dans la
Comédie
de Méduse, de Médée, de Persée, de Thésée, de Mar
usies, des folies de jeunesse, la noce de deux maris ? Enfin dans les
Comédies
qui n’ont que des intrigues d’amour, tout de sang
r de honte ? Je ne parle point des autres choses qui accompagnent les
Comédies
, des Entractes, des Ballets, et de leurs vers, de
ils sont agréables. Et quoique ces choses ne soient pas du corps des
Comédies
, on ne laisse pas de les y joindre, même à celles
aître, qu’il est impossible de modérer, de réformer, et d’ajuster les
Comédies
avec les règles de la raison, en ôtant tout ce qu
que les hommes font avec les femmes ». C’est un crime inséparable des
Comédies
, et qui souille la pureté de notre Religion. L’Ap
ans le cœur, auparavant que le corps en soit souillé. Ajoutez que les
Comédies
se jouent au flambeau, et le soir, ce qui ne cont
dans les cœurs, comme un subtil larron ; ceux qui sont toujours à la
Comédie
, où ils ne voient et n’entendent rien de bon, où
les autres remèdes salutaires, des péchés qu’ils ont contractés à la
Comédie
, afin qu’ils puissent être admis à entendre la pa
ue le Concile de Laodicée, et le droit canonique, ont déclaré que les
Comédies
, et les Tragédies étaient illicites aux Ecclésias
nsons, danses, et bouffonneries, sans avoir parlé de Tragédies, ni de
Comédies
. » Voyez la 10. Réfutation du Chapitre 10. 2. Nou
int Antonin, que quelques honnêtes et innocentes que peuvent être les
Comédies
, elles seraient toujours indécentes, et illicites
rend que le métier des Comédiens, qui représentent indifféremment des
Comédies
, soit que leur sujet soit honnête, ou déshonnête,
s sont obligés de le quitter, puisqu’ils jouent indifféremment de ces
Comédies
; et que c’est des Comédiens même de ce temps qu’
ïète représente au Pape Sixte quatrième, combien les Tragédies et les
Comédies
sont opposées à la pureté des mœurs, et à la sain
égers... Je n’approuve point aussi qu’on récite sur les Théâtres des
Comédies
, qu’on dit avoir été inventées dans la Sicile : c
ité de leur discipline, qu’ils ne recevaient point dans leur ville de
Comédies
dont la plupart ne représentent que des adultères
que Cicéron a écrits de la République, « on n’eût jamais approuvé les
Comédies
, et les crimes qu’elles exposaient sur le Théâtre
s Censeurs, pour être exclus de leurs tribus. Il faut donc bannir les
Comédies
des Théâtres. ». » Et dans le Livre 8. titre 14
Nous voyons par là que dans le quinzième siècle les Tragédies, et les
Comédies
étaient condamnées. Ce qui détruit cette proposit
qui exercent l’art de divertissement artem ludicram, les Acteurs des
Comédies
et des Tragédies, aussi bien que les autres Acteu
artout les Théâtres publics, elle nous apprend que les Tragédies, les
Comédies
, et les autres représentations des Théâtres, sont
otre Religion. Ce qui détruit l’idée chimérique de la réformation des
Comédies
, dont l’Auteur de la Dissertation a rempli son es
quième Réfutation du chapitre 12. PREUVES DU XVI. SIECLE contre la
Comédie
. Le 1. Concile de Milan tenu l’an 1565. interd
Milan tenu l’an 1565. interdit aux Ecclésiastiques les spectacles des
Comédies
; et ordonne que les Princes, et les Magistrats s
ejusmodi a Clericis vitandis., n’assisteront point aux Fables, ni aux
Comédies
, ni aux joutes, et tournois, ni à aucun autre vai
estorum dierum cultu.. « défend de représenter aux jours de Fêtes des
Comédies
, des jeux de la Scène ou du Théâtre, des joutes,
lement sur l’obligation qu’ont les Prédicateurs de prêcher contre les
Comédies
, et les autres pernicieuses coutumes, qui sont la
ux, et avec autant de véhémence qu’il leur sera possible, combien les
Comédies
,. et les Mascarades, qui sont la source et la bas
olir » Ce règlement enjoignant aux Prédicateurs d’employer contre la
Comédie
les raisons dont Tertullien, S. Cyprien, Salvien,
nt ordonne aux Prédicateurs de représenter au peuple chrétien que les
Comédies
étant un reste du Paganisme, et une pure inventio
du chap. 12.. Ce S. Prélat dans son traité contre les danses, et les
Comédies
, nous apprend que le Canon Non oportet, qui est t
e Canon Non oportet, qui est tiré du Concile de Laodicée comprend les
Comédies
sous le nom de spectacles du Théâtre « Non oporte
BorroméeS. Charles Borromée dans son Traité contre les Danses, et les
Comédies
, chap. 3., « défend les exercices de la danse, et
les Comédies, chap. 3., « défend les exercices de la danse, et de la
Comédie
à tous les Ecclésiastiques sans distinction, ni r
nsons, danses, et bouffonneries, sans avoir parlé de Tragédies, ni de
Comédies
». Voyez la 10. Réfutation du chap. 10Dissert p.
a 10. Réfutation du chap. 10.. Ce S. Cardinal montre encore comme les
Comédies
sont illicites aux Chrétiens, parce qu’elles sont
, dit-ilS. Charles Borromée dans son Traité contre les Danses, et les
Comédies
, chapitre 13., jusques à maintenant parlé des dan
Comédies, chapitre 13., jusques à maintenant parlé des danses, et des
Comédies
, comme des choses qui sont illicites parce qu’ell
endues. » Il fait voir qu’il est défendu aux Chrétiens d’aller à la
Comédie
, principalement dans les temps de pénitence, parc
s jeux, et des spectacles mondains : tels que sont les spectacles des
Comédies
. En effet, dit-ilS : Charles dans le chap. 11., c
er... » « Concluons donc que ceux qui dansent, ou qui assistent aux
Comédies
dans le temps destiné par l’Eglise à l’exercice d
nitence. » S. Charles Borromée montre ensuite que ceux qui vont à la
Comédie
les Dimanches, et les jours de Fêtes, commettent
es à la sainteté de ces jours, afin de faire connaître par là que les
Comédies
sont incompatibles avec ces dévotions, et avec ce
is. » Après il montre que les raisons qui rendent les Danses, et les
Comédies
criminelles, se rencontrent dans celles d’aujourd
insi établis, considérons le mélange qui se fait dans le Bal, et à la
Comédie
, d’hommes et de femmes : ils y sont assis les uns
iècle si corrompu, et dans l’état où sont les Bals, les Danses et les
Comédies
de ce temps, nous n’osons point excuser de péché,
la Septuagésime, jusqu’à Carême, au jeu, au Bal, à la Danse, et à la
Comédie
, ou à voir ou donner d’autres semblables spectacl
Et sur ce que quelques-uns disent que les assemblées du Bal, et de la
Comédie
donnent souvent occasion à beaucoup de mariages,
chair, puisque ce qu’on voit et qu’on entend dans la Danse et dans la
Comédie
en inspire les pensées ? Craindra-t-on bien que c
nt des affections sensuelles qui ont été conçues dans le Bal, et à la
Comédie
? N’est-il pas juste qu’on compare avec ce bien i
irs, dont les âmes qui étaient peut-être venues pures au Bal, et à la
Comédie
, se trouvent toutes salies et noircies lorsqu’ell
a joint au Traité de saint Charles Borromée contre les Danses, et les
Comédies
, une lettre que l’Evêque d’Agnani écrivit au Pape
thème, de représenter les Dimanches, et les autres jours de Fête, des
Comédies
, des jeux de la Scène, ou de Théâtre, et quelque
ert pour séduire les âmes. » Nous voyons que ce Concile condamne les
Comédies
, comme des choses qui blessent la religion, comme
se masquent jamais ; qu’ils ne soient ni acteurs, ni spectateurs des
Comédies
, des fables, des danses ; ni d’aucun autre de ces
t jamais : et qu’ils ne soient ni les acteurs, ni les spectateurs des
Comédies
, des Farces, des danses, ni des sauts des Bateleu
. ne se masquent jamais : et ne soient ni acteurs, ni spectateurs des
Comédies
, ni des danses, ni d’aucun autre Spectacle profan
leur conduite, ne doivent point aller, ni assister aux spectacles des
Comédies
. » Le Concile de Bourges tenu l’an 1584. exhorte
de Bourges tenu l’an 1584. exhorte les Laïques de ne point aller à la
Comédie
, ni à d’autres spectacles semblables « Hortatur h
ir autant qu’il leur sera possible, les danses, les jeux publics, les
Comédies
, les farces, les masques, et les jeux de hasard.
ophète Michée, a fait un excellent discours contre les Romans, et les
Comédies
de ce siècle : sur ces paroles du Prophète : «
oient, et regardent de leurs propres yeux, a introduit de nouveau des
Comédies
, afin que ce qui n’était connu que par une lectur
deviennent des exemples. On prend plaisir à voir représenter dans la
Comédie
ce qu’on a fait en sa maison, ou à entendre ce qu
dirait-il s’il voyait aujourd’hui les Théâtres des Chrétiens, et les
Comédies
qui y sont jouées ? On ne fait point aujourd’hui
hrétiens ; de supprimer les Romans, de bannir les infâmes auteurs des
Comédies
, et les Comédiens, et les Comédiennes : et de vid
Car lorsque après avoir rapporté ce que dit saint Cyprien contre les
Comédies
de son temps, il ajoute : « Que dirait saint Cypr
t Cyprien, s’il voyait aujourd’hui les Théâtres des Chrétiens, et les
Comédies
qui y sont jouées ? » Il condamne cette propositi
Poèmes Dramatiques n’ont point été condamnés. » Et en condamnant les
Comédies
, aussi bien que les Mimes, et les Farces, il fait
ais le jeu tourne en chose sérieuse. » Beaucoup plus eût-il blâmé les
Comédies
qui étaient encore inconnues. Et maintenant on me
jours à la fin des Tragédies comme un poison ès viandes, la Farce, ou
Comédie
. Et quand ores les jeux seraient tolérables aux p
4. renouvelle les défenses faites aux Ecclésiastiques d’assister à la
Comédie
, par le Concile précédent tenu l’an 1583. Le Père
quæst. 11. de obscœnis Comœdiis. » , « que tant ceux qui jouent des
Comédies
impudiques que ceux qui les écoutent, commettent
ant infamia., les lois Romaines notent d’infamie ces mêmes acteurs de
Comédies
. Voyez la Loi 2. du Digeste de his qui notantur i
comme coupables d’un crime énorme, ceux qui favorisent les Acteurs de
Comédies
déshonnêtes, en les voyant représenter, et en les
ci-dessus dans la 3. Réfutation du chap. 10. et dans le traité de la
Comédie
, et des Spectacles de Monseigneur le Prince de Co
sostome, de Tertullien, etc., qui sont rapportés dans le traité de la
Comédie
, et des Spectacles de Monseigneur le Prince de Co
des premiers Docteurs de l’Eglise, ne regardait point les Acteurs des
Comédies
, et des Tragédies ». La 3. preuve de Comitolus es
art. 2. ad 2. Alexandre de Halès in 2. p. q. 132. memb. 3 dit que ces
Comédies
sont pernicieuses aux Acteurs, et aux Spectateurs
l’entrée, et pour leurs places, afin de voir les représentations des
Comédies
sont souillés de ce crime. Voyez Pierre de la Pal
Cardinal Caïetan condamne de même ces acteurs, et ces spectateurs de
Comédies
déshonnêtes, comme coupables de péché mortel, dan
hie morale... Et premièrement il faut prouver que ceux qui jouent des
Comédies
déshonnêtes, commettent un crime. Et ensuite il f
ussi un péché mortel. Voici les raisons qui regardent les Acteurs des
Comédies
. 1. Se priver soi-même, et les autres de la vertu
des états bien réglés, commet un très grand crime. Or les Acteurs des
Comédies
s’efforcent de le faire, en bannissant des villes
; commettent un grand péché. C’est ce que font ces infâmes Acteurs de
Comédies
déshonnêtes. Ils commettent donc un grand péché.
t les oreilles et les yeux des spectateurs, et des auditeurs, par des
Comédies
, et des représentations déshonnêtes, se proposent
ions déshonnêtes, se proposent un plaisir criminel soit dans toute la
Comédie
, soit dans quelque partie ; ils commettent donc u
ûle leurs cœurs par des feux impudiques et honteux. 8. Les Acteurs de
Comédies
déshonnêtes, méprisent grandement Dieu, et ses au
ètes de notre Religion. Tant de célèbres Théologiens ont condamné les
Comédies
déshonnêtes, et leurs Acteurs, comme des choses t
utres commettent un péché mortel. Or les spectateurs en assistant aux
Comédies
déshonnêtes, sont cause que les Comédiens les rep
in, et c’est sacrifier aux démons selon Jérôme. Or ceux qui vont à la
Comédie
, font cela ; ils s’engagent donc dans un vice aus
s une chose qui n’est point sans péché mortel. Or les spectateurs des
Comédies
déshonnêtes trouvent leur plaisir dans l’action c
tes trouvent leur plaisir dans l’action criminelle des Acteurs de ces
Comédies
. Les spectateurs donc se rendent coupables du mêm
e de la République « ne veut point qu’on reçoive dans la Ville ni les
Comédies
qui représentent des choses mauvaises, et déshonn
uteur de la DissertationDissert. pag. 239. : « Qu’il faut chasser des
Comédies
le vice qui se doit faire haïr partout, et conser
e l’honnête travail, où il prouve par des raisons très fortes que les
Comédies
sont pernicieuses, et qu’étant impossible de les
réformer, on les doit entièrement abolir. Il dit premièrement que la
Comédie
est une tête qui a resté de l’Hydre du Paganisme,
1. Réfutation du chapitre 4. de la Dissertation. 2. Il montre que la
Comédie
tire son origine de l’Idolâtrie. 3. Il parle des
la République ; les sources de plusieurs maux. Tertullien dit que les
Comédies
sont des représentations qui entretiennent l’impu
porte ensuite plusieurs passages des anciens Pères qui condamnent les
Comédies
, et les autres spectacles : On les peut voir ci-d
les peut voir ci-dessus dans nos Réfutations et dans le Traité de la
Comédie
, et des Spectacles de Monseigneur le Prince de Co
. 5. Il représente les dangers auxquels s’exposent ceux qui vont à la
Comédie
. 1. De la part des choses qui y sont représentées
ntôt une femme débauchée ; joue tantôt dans l’Episode, tantôt dans la
Comédie
; paraît tantôt en bon ordre, tantôt en désordre
la bonne grâce, la danse d’une femme qui dans la représentation d’une
Comédie
se présente aux yeux d’un jeune homme, qui se tie
présomptueuse, que le Théâtre où l’on voit des femmes qui jouent des
Comédies
, et d’autres qui y assistent, n’est point un lieu
Comédiennes bien parées, et richement vêtues, mais encore toutes les
Comédies
ressemblent ce serpent, si nous considérons leur
corps, le son des instruments, les sujets mêmes, et les intrigues des
Comédies
, tout y est plein de poison, tout y respire l’imp
an rapporte les Lois civiles, et Ecclésiastiques qui ont condamné les
Comédies
, et leurs Acteurs, comme nous les avons rapportée
ux Chrétiens qui n’ont point de honte d’entreprendre la défense de la
Comédie
: Nous avons rapporté ses paroles ci-dessus dans
’ensuit pas pour cela qu’il faille établir ce divertissement dans les
Comédies
; Car, comme dit Clément d’Alexandrie, « il ne fa
à ce qui cause des crimes ? » 2. Et sur ce que les défenseurs, de la
Comédie
ont accoutumé de dire ; qu’on apprend dans les re
r ; si elle est donc poussée en bas avec effort comme elle l’est à la
Comédie
; comment ne tombera-t-elle pas, quand même elle
pas une n’en revient plus chaste. » 3. La 3. objection est, que les
Comédies
ne sont pas si pernicieuses, comme on le fait acc
faire entendre encore qu’il y a plus de mal qu’on ne pense, dans les
Comédies
, il suffit d’ajouter ce que dit ce même Saint en
nuisible à l’Etat, que de dissimuler le mal qui vient de l’usage des
Comédies
; et qu’il n’y a rien de plus nécessaire que d’y
que Dieu punit le monde à cause des abominations des Théâtres, et des
Comédies
. Saint Cyprien prie Donat de l’aider à déplorer l
ette peste, et cette ruine des âmes : et de brûler tous les livres de
Comédies
, dont les boutiques des Libraires sont pleines. C
ment le quitteraient-ils ? » 4. La quatrième objection est : Que les
Comédies
apportent une grande utilité à la langue vulgaire
on la réponse du Père Guzman. 5. La cinquième objection est : Que les
Comédies
ne sont pas toujours mauvaises : qu’il y en a que
énéralement à toutes les objections qu’on propose pour la défense des
Comédies
; que ce n’est que chercher de vieilles raisons,
de réformation, ni de règlement qui puisse remédier aux désordres des
Comédies
, et que quand il y en aurait quelqu’un, les Coméd
e ne le trouverait pas à son goût ; Il s’ensuit qu’il faut bannir les
Comédies
de la République Chrétienne, J’ai rapporté ci-des
2. de la Dissertation. Le Père Mariana a composé un Traité contre les
Comédies
, dont il a fait lui-même l’abrégé dans le chap. 1
ivre du Roi, et de son instruction. Où après avoir montré combien les
Comédies
sont pernicieuses, il déplore l’aveuglement du pe
Réfutation du chapitre 12. de la Dissertation. Il dit ensuite que la
Comédie
est si vicieuse que, quand on la réformerait de t
urs est si grande qu’on ne puisse pas obtenir l’entière abolition des
Comédies
, et qu’on soit contraint de les tolérer ; il prop
tit de ne pas s’imaginer que quelques réformées que puissent être les
Comédies
; elles fussent bonnes, et innocentes, parce que
édiens ; mais que si elle accorde aux peuples le divertissement de la
Comédie
; c’est qu’elle ne le peut refuser à l’importunit
ce condamne en peu de paroles l’idée chimérique de la réformation des
Comédies
, que l’Auteur de la Dissertation propose, afin, d
ables Chrétiens : il dit que quelques réformées que puissent être les
Comédies
, elles sont toujours empoisonnées : de sorte que
a composé du Monarque, ou des devoirs du Souverain, fait voir que la
Comédie
est si dangereuse, que plus elle semble honnête,
uissances publiques, je me vois contraint d’examiner en ce lieu-ci la
Comédie
, et de rechercher si ce plaisir est aussi permis,
en peu de paroles la défense du Théâtre, et le Panégyrique même de la
Comédie
. « Mais si nous en voulons juger sans préventio
pparence du plaisir, il n’entrerait jamais dans leurs âmes. « Or la
Comédie
est le plus charmant de tous les divertissements
défendre. C’est pourquoi je détournerai toujours les Chrétiens de la
Comédie
: Je leur conseillerai d’éviter un écueil qui éta
ur le Prince de Conti avait eu en sa jeunesse tant de passion pour la
Comédie
, qu’il entretint longtemps à sa suite une troupe
nt souvent avec lui les plus beaux endroits, et les plus délicats des
Comédies
tant anciennes, que modernes, il prenait plaisir
leur faire connaître le danger où s’exposent ceux qui fréquentent les
Comédies
: et comme ce divertissement n’est autorisé que p
use, la tradition perpétuelle de l’Eglise, qui a toujours condamné la
Comédie
, comme une chose tout à fait opposée aux règles d
s des plus importants, etc., qui était d’éviter les Spectacles et les
Comédies
, montra les grands maux que ces divertissements c
uves, etc. Et nous trouvâmes toute la Morale du R. Père Oliva sur les
Comédies
: et prîmes même le loisir de voir saint Cyprien,
s Pères de l’Eglise. Dans le chapitre 10. il y a un Avis touchant les
Comédies
, ou l’Auteur de ce Livre fait voit clairement com
ombien est imaginaire la différence que l’on prétend mettre entre les
Comédies
de ce temps, et les Spectacles des Anciens. Cet a
engage indispensablement à ne jamais permettre qu’ils fréquentent les
Comédies
. Il n’y a point de désordre que les Pères de l’Eg
es, qu’il passe maintenant pour un divertissement honnête, et que les
Comédies
, qui sont la honte et la confusion du Christianis
n que l’on prétend qu’il faut faire beaucoup de distinction entre les
Comédies
de ce temps-ci, et celles que les saints Pères on
t tant de faiblebi touchant l’amour, qui est la passion dominante des
Comédies
, qu’il est bien difficile qu’on ne prenne pas le
que l’on vante tant. Mais plutôt voilà comme on fait servir dans les
Comédies
la générosité et la charité chrétienne, que les S
ombien est imaginaire la différence que l’on prétend mettre entre les
Comédies
de ce temps-ci, et les spectacles des Anciens, et
x spectacles, qui ne se puisse appliquer avec beaucoup de justice aux
Comédies
de notre temps. Tertullien, dans le livre qu’il a
allègue contre les spectacles des Anciens, qui ne se puisse dire des
Comédies
d’aujourd’hui ? Les Chrétiens de ce temps-ci sont
demeurer dans l’infamie dont on les a notés ? » Qu’y a-t-il dans les
Comédies
qui puisse être agréable aux yeux de Dieu ? Est-c
i sont vraiment touchés du désir d’être à Dieu, ne fuient-ils pas les
Comédies
comme des écueils très dangereux ? Et ne reconnaî
ue trop leur avoir été funestes ? Un Chrétien conservera-t-il dans la
Comédie
les sentiments qu’il doit toujours avoir dans le
ans les Spectacles des PaïensIbid., ne se rencontre-t-il pas dans les
Comédies
? Les hommes et les femmes, les jeunes gens et le
s Spectacles des Anciens, qui ne se puisse appliquer avec justice aux
Comédies
de notre temps. Et c’est ainsi, ma Sœur, que si j
ignais de m’étendre trop (n’ayant point entrepris d’écrire contre les
Comédies
, mais seulement de vous montrer l’obligation que
dit contre les Spectacles des Anciens, retombe naturellement sur les
Comédies
de notre temps. Je vous ferais voir qu’on ne fait
jourd’hui une moindre profanation des saints Mystères, en allant à la
Comédie
les jours que l’on a communié, et « en y portant,
ratiquer ce qu’on s’accoutume à voir représenter » : et que quand les
Comédies
d’aujourd’hui n’auraient rien de criminel, elles
Anges rebellesLivre 2. de ses Conf. chap. 17. n. 2. » ; et que si les
Comédies
de notre temps ne se représentent pas en l’honneu
x qui les représentent. Ainsi ceux qui ont voulu rendre chrétienne la
Comédie
, en y mêlant les actions des Saints et des Sainte
re pour le faire abattre. » Mais supposé qu’il n’y ait rien dans les
Comédies
qui puisse blesser l’innocence des jeunes gens, n
corps, le son des instruments, les sujets mêmes et les intrigues des
Comédies
, enfin que tout n’y soit point plein de poison, e
Chrysostome, aussi bien que Tertullien, ne condamne pas seulement les
Comédies
à cause de leur dissolution et de leur impureté,
oi, et une prévarication mortelle de ses Sacrements, que d’aller à la
Comédie
. Car quelle est, dit-il, la première profession q
s l’obéissance du démon. » Et il est si vrai qu’on ne peut aller à la
Comédie
sans s’engager volontairement sous la tyrannie du
des spect. , « qu’une femme Chrétienne étant allée au Théâtre et à la
Comédie
, en revint possédée du diable, et que les Exorcis
. » Il faut donc, ma Sœur, inspirer à vos enfants de l’horreur de la
Comédie
; parce qu’elle est un divertissement dangereux,
’on ne prend point de plaisir, comme remarque le même Saint, dans les
Comédies
, si l’on n’y est touché de ces aventures poétique
sions. » De sorte que plus vos enfants témoigneront d’ardeur pour les
Comédies
, moins leur devez-vous permettre d’y aller ; parc
» Enfin dans l’année 1667. on a donné au public un traité contre la
Comédie
, qu’on ne saurait assez louer pour la force de se
a corruption de ce siècle est le soin que l’on a pris de justifier la
Comédie
, et de la faire passer pour un divertissement qui
tuns remords. C’est à quoi on a beaucoup travaillé sur le sujet de la
Comédie
. Car comme il n’y a guère de divertissements plus
les plus subtils, est de se former une certaine idée métaphysique de
Comédie
, et de purger cette idée de toute sorte de péché.
sique de Comédie, et de purger cette idée de toute sorte de péché. La
Comédie
, disent-ils, est une représentation d’actions et
a-t-il en cela ? Et après avoir ainsi justifié leur idée centrale de
Comédie
, ils croient avoir prouvé qu’il n’y a donc point
Comédie, ils croient avoir prouvé qu’il n’y a donc point de péché aux
Comédies
ordinaires, et ils y assistent ensuite sans scrup
n de se défendre de cette illusion, est de considérer au contraire la
Comédie
non dans une spéculation chimérique, mais dans la
omédien, et d’une Comédienne ; quelle est la matière et le but de nos
Comédies
: et quels effets elles produisent d’ordinaire da
ssolue dont les femmes y paraissent, parce que ceux qui justifient la
Comédie
, en séparent toujours ces sortes de désordres par
sposition à cette même passion qu’on a bien voulu ressentir. Ainsi la
Comédie
par sa nature même est une école et un exercice d
tion en impriment ; et rien ne diminue davantage cette horreur que la
Comédie
; parce que cette passion y paraît avec honneur,
la pente de la nature. III. Il est inutile de dire pour justifier les
Comédies
, et les Romans qu’on n’y représente que des passi
Dieu n’en arrêtait les mauvaises suites. On ne peut donc nier que les
Comédies
et les Romans ne soient contraires aux bonnes mœu
nt dans les bornes que la raison lui prescrit. Or en excitant par les
Comédies
cette passion, on n’imprime pas en même temps l’a
laisse aller avec moins de résistance. V. Ce qui rend le danger de la
Comédie
plus grand, est qu’elle éloigne tous les remèdes
domum gaudii civitatis exultantis ? » VI. On doit considérer que la
Comédie
est une tentation recherchée de gaieté de cœur, c
e de résister sans la Grâce aux tentations que l’on rencontre dans la
Comédie
, et il y a de la présomption et de la folie, à cr
tairement et sans nécessite. VII. On se trompe fort en croyant que la
Comédie
ne fait aucune mauvaise impression sur soi, parce
rs qui fermaient l’entrée au diable ; et quand ils sont ruinés par la
Comédie
, il y entre ensuite facilement. L’on ne commence
VIII. Que ceux et celles qui ne sentent point que les Romans et les
Comédies
excitent dans leur esprit aucune de ces passions
l’égard des hommes. L’on peut donc dire à ceux qui se vantent que la
Comédie
et les Romans n’excitent pas en eux la moindre ma
, il ne manquera pas de les employer. IX. Quand il serait vrai que la
Comédie
ne ferait aucun mauvais effet sur de certains esp
re qu’ils ne sont point coupables en y assistant. On ne joue point la
Comédie
pour une seule personne : c’est un Spectacle que
utorisez par votre exemple ; vous contribuez à leur faire regarder la
Comédie
comme une chose indifférente ; plus vous êtes rég
ans celle-là. Pourquoi, disent-ils, ferons-nous scrupule d’aller à la
Comédie
; puisque les gens qui font profession de piété y
n de piété y vont bien ? Vous participez donc à leur péché : et si la
Comédie
ne vous fait point de plaies par elle-même, vous
olâtrie. C’est pourquoi quelque soin que l’on prenne de séparer de la
Comédie
et des Romans ces images de dérèglement honteux,
elles, que les images des désordres visibles, et criminels. XI. Les
Comédies
et les Romans n’excitent pas seulement des passio
t, s’y trouvent ensuite insensiblement engagés. XII. Le plaisir de la
Comédie
est un mauvais plaisir, parce qu’il ne vient ordi
folles amours et les autres dérèglements que l’on représente dans les
Comédies
, et qu’on prend plaisir à les envisager, c’est un
tyre. avait été condamnée. Mais ce qu’il tire de là pour justifier la
Comédie
, qui est que le Théâtre est maintenant si chaste,
y ayant encore tant de corruptions et de passions vicieuses dans les
Comédies
qui paraissent les plus innocentes, c’est une mar
n’en fussions pas aussi susceptibles. Cependant si l’on considère les
Comédies
de ceux qui ont le plus affecté cette honnêteté a
dans la passion qui nous est représentée. XIV. Il est si vrai que la
Comédie
est presque toujours une représentation de passio
é, ni de la souffrance des injures. Ce serait un pauvre personnage de
Comédie
qu’un Religieux modeste et silencieux. Il faut qu
s ne sont pas propres pour donner le plaisir qu’on recherche dans les
Comédies
, et il n’y aurait rien de plus froid qu’un mariag
des mêmes adresses pour arriver à la même fin. XVI. Le but même de la
Comédie
engage les Poètes à ne représenter que des passio
mauvaises maximes. XVII. Les gens du monde spectateurs ordinaires des
Comédies
, ont trois principales pentes. Ils sont pleins de
. XVIII. Il ne faut pas s’imaginer que ces méchantes maximes dont les
Comédies
sont pleines ne nuisent point, parce qu’on n’y va
l y a de la lâcheté à souffrir une injure. Or on ne peut nier que les
Comédies
, qui sont toutes pleines de ces mauvaises maximes
lables dans l’occasion. XIX. Ce qui rend l’image des passions que les
Comédies
nous proposent, plus dangereuse, c’est que les Po
lus pernicieux que celui-là ; et si l’on considère presque toutes les
Comédies
et tous les Romans, on n’y trouvera guère autre c
réparée. Cela suffit pour condamner la plupart de ceux qui vont à la
Comédie
. Car il est visible qu’ils n’y vont pas pour se d
e jeu, dans les bals, dans les promenades, dans les festins, dans les
Comédies
. Que si elles ne laissent pas de s’ennuyer, comme
de divertissement, c’est-à-dire, que la plupart de ceux qui vont à la
Comédie
, ne le peuvent faire sans péché, quand il n’y aur
re sans péché, quand il n’y aurait point d’autre raison qui rendît la
Comédie
défendue. Mais il ne s’ensuit pas que ceux qui on
n de se délasser l’esprit, puissent y aller sans péché ; parce que la
Comédie
ne peut passer pour un divertissement, ne pouvant
ement, et dans les dispositions chrétiennes. Or tant s’en faut que la
Comédie
y puisse servir, qu’il n’y a rien qui indispose l
eur esprit moins propre à agir chrétiennement. XXII. Non seulement la
Comédie
et les Romans rendent l’esprit mal disposé pour t
ur rendre ces complaisances ridicules, qu’on rend aux femmes dans les
Comédies
, dans les Romans, et dans la vie romanesque. XXII
de se délasser quelquefois, ne peut pas excuser ceux qui prennent la
Comédie
pour un divertissement ; puisqu’elle imprime, com
e moquerie de croire qu’on ait besoin de passer trois heures dans une
Comédie
à se remplir l’esprit de folies. Les hommes de ce
d il cessé de travailler, et il se divertit à ce qui le désoccupe. La
Comédie
n’est nécessaire qu’à ceux qui se divertissent to
e monde. XXV. Mais il n’y a rien qui fasse mieux voir le danger de la
Comédie
, et combien elle est défendue aux Chrétiens, que
pour obliger tous ceux qui ont quelque soin de leur salut de fuir les
Comédies
, le Bal, et les Romans, n’y ayant rien au monde q
qui sont volontaires dans leur source, telles que sont celles que la
Comédie
produit. C’est pourquoi il y a sujet de craindre,
les joies séculières ; et sensuelles, et principalement celles de la
Comédie
. Ces deux joies sont entièrement incompatibles. C
ux joies sont entièrement incompatibles. Ceux qui se plaisent dans la
Comédie
, ne se peuvent plaire dans la vérité ; et ceux qu
monde qui éteignent l’amour de la parole de Dieu, on peut dire que la
Comédie
, et les Romans tiennent le premier rang ; parce q
hoses de Dieu et par les exercices de piété. Or si ceux qui vont à la
Comédie
ont encore quelque sentiment de piété, ils ne peu
i étant encore faibles, ne font pas néanmoins difficulté d’aller à la
Comédie
, qui dissipe plus l’esprit, que les plus grandes
XXX. Personne n’approuverait sans doute qu’un Chartreux allât à la
Comédie
, parce que tout le monde voit assez l’extrême dis
t la vie chrétienne par cette vue, on connaîtrait aussitôt combien la
Comédie
y est opposée ; et il ne faudrait point de raison
-ce pas se moquer de Dieu et des hommes, que de dire que l’on va à la
Comédie
pour l’amour de Jésus-Christ ? Que si cette dispo
omme on n’en peut douter, il est visible que ceux qui fréquentent les
Comédies
ne sont pas, et ne vivent pas dans l’esprit du ch
la recherche d’un divertissement aussi vain et aussi dangereux que la
Comédie
: et s’il se considère comme enfant de Dieu, comm
uissances du monde, et repaître son esprit de vains fantômes dont les
Comédies
le remplissent ? N’est-il pas visible que comme l
le remplissent ? N’est-il pas visible que comme l’effet naturel de la
Comédie
est d’étouffer cette crainte si salutaire ; aussi
n d’autres choses à penser et à faire dans ce monde, que d’aller à la
Comédie
: que le temps que Dieu lui donne est trop précie
t dans toutes les âmes chrétiennes une aversion particulière pour les
Comédies
; parce qu’elles y voient un vide et un néant tou
Dieu qu’il nous ôte les yeux pour toutes les folies du monde, dont la
Comédie
est comme l’abrégé ; et qu’il nous en imprime la
e S. François de Sales Evêque de Genève sur le sujet du bal, et de la
Comédie
, dont il parle en deux endroits de son Introducti
ion à la Vie dévote. Les Jeux, les Bals, les Festins, les Pompes, les
Comédies
en leur substance ne sont nullement choses mauvai
ncore qu’il soit loisible de jouer, danser, se parer, ouïr d’honnêtes
Comédies
, banqueter ; si est-ce que d’avoir de l’affection
inte. Voilà ce que dit ce saint Evêque sur le sujet du Bal, et de la
Comédie
. Quelques-uns de ceux qui lisent les Auteurs sans
i sont préoccupés de la passion qu’ils ont pour les Bals, et pour les
Comédies
, s’imaginent que le sentiment de saint François d
ident que cela ne se peut entendre qu’en considérant les Bals, et les
Comédies
dans une spéculation métaphysique, et par une abs
D’où il s’ensuit qu’on ne peut pas dire, en parlant des Bals, et des
Comédies
selon la pratique commune, et ordinaire, que ce s
it ensuite, qu’il est loisible « de jouer, danser, se parer, ouïr des
Comédies
honnêtes » ; il ne parle pas de ces divertisseme
et qui ne soit honnête. Et supposé même qu’il y eût des bals, et des
Comédies
honnêtes, et qui ne blessassent en aucune manière
nt François de Sales, afin qu’il soit loisible d’aller au Bal et à la
Comédie
, il faut premièrement que le Bal, et la Comédie s
’aller au Bal et à la Comédie, il faut premièrement que le Bal, et la
Comédie
soient honnêtes : 2. Il ne faut pas y avoir d’aff
par exemple ; il se peut faire que quelques-uns iront au bal, et à la
Comédie
sans y avoir d’affection, ou parce qu’une puissan
la force de surmonter les tentations, et les dangers du Bal, et de la
Comédie
. 5. Il faut pratiquer les avis que donne ce S. Pr
Saint Evêque, une licence pour tout le monde d’aller au Bal, et à la
Comédie
indifféremment ; encore qu’il ne la donne, que su
; encore qu’il ne la donne, que supposé qu’il y ait des Bals, et des
Comédies
honnêtes, c’est-à-dire où il n’y ait rien qui ble
ales, à l’égard de la pratique commune, et ordinaire des Bals, et des
Comédies
; sinon qu’il les faut éviter. C’est aussi tout c
il exprime le sentiment de ce saint Evêque touchant les Bals, et les
Comédies
en ces termes2. partie chap. 8. Advis. 3. : « Qu
chap. 8. Advis. 3. : « Que les jeunes gens évitent les Bals, Danses,
Comédies
, et autres impertinentes récréations, tant que fa
t du véritable sentiment de S. François de Sales sur les Bals, et les
Comédies
, selon le Père Dagonel. Je rapporterai encore ici
que à un de ses amis, où il lui explique les sentiments qu’il a de la
Comédie
, et de ceux qui y vont, et montre comment on doit
UE A un de ses Amis ; où il lui explique les sentiments qu’il a de la
Comédie
, et de ceux qui y vont bs. MONSIEUR, Il n’y a per
é et dans la vérité. Vous désirez donc savoir mes pensées touchant la
Comédie
, et s’il est permis à un Chrétien d’y aller. Il m
rétiennes qui les produit, et que la crainte de faire mal allant à la
Comédie
, est un effet, non d’une conscience erronée, mais
Evêque de Genèvebw permet d’aller au Bal, il faut dire le même de la
Comédie
, qui ne peuvent s’en dépenser sans intéresser la
, de tirer de ce S. Homme une licence pour tout le monde d’aller à la
Comédie
, encore qu’il ne la donne qu’à ceux-là seulement
rendre très pénibles à ceux qui sont contraints de s’y amuser. Si la
Comédie
détruit la Foi en ruinant la Croix de Jésus-Chris
pour nous conduite au salut. On peut considérer quatre choses dans la
Comédie
: la matière, qui est ce que l’on représente. La
s aux personnages qu’ils font. La qualité des personnes qui jouent la
Comédie
. Et l’effet qu’elle produit ordinairement dans l’
où il peut faire encore ce qu’il a fait autrefois, tournant dans les
Comédies
la Religion Chrétienne en ridiculeBaronius en ses
ans le cœur, auparavant que le corps en soit souillé. Ajoutez que ces
Comédies
se jouent aux flambeaux, et de soir, ce qui ne co
ogue, qui nous ordonne l’amour du Prochain, est renversée allant à la
Comédie
, par le scandale que l’on donne à son Prochain, v
celle qui oblige les forts de ne prendre pas le divertissement de la
Comédie
, pour ôter le scandale qu’en prennent les autres
et qu’il était moins périlleux d’user de ces viandes, que de voir la
Comédie
. Secondement, il suffit que ces divertissements s
tiennes qui les produisent : Car renversant le Théâtre, et ruinant la
Comédie
, on détruit tout d’un coup le royaume de Satan, q
r la bouche à tous ceux qui trouvent mauvais qu’on blâme le Bal et la
Comédie
, et qui soutiennent qu’on y peut aller sans intér
e le Théâtre le consistoire de l’impudicité ; et les Tragédies et les
Comédies
les mères des crimes et des passions dérèglées. D
voir que c’est une chose dans le dernier ridicule de prétendre que la
Comédie
soit indifférente dans son usage, qui a toujours
ement que vous lui avez donné de mener Mesdemoiselles vos filles à la
Comédie
. La faute que vous avez faite en cette fâcheuse r
la Croix de Jésus-Christ, et notent tous ces divertissements (dont la
Comédie
fait aujourd’hui le principal) d’une si grande in
r une juste bienséance. L’indifférence donc qu’on veut attribuer à la
Comédie
, n’est qu’un masque de paroles artificieuses, com
la Foi) que les saints Pères l’ont considérée, et en cette manière la
Comédie
ne paraîtra jamais indifférente. En vérité, Madam
ente complaisance, on ait inventé en nos jours le moyen de séparer la
Comédie
d’elle-même, (la laissant pourtant en vérité tell
rt le vénérable titre de mère, s’ériger en Casuistes ; décider que la
Comédie
est indifférente ; et ne pouvant y aller sans se
de leurs discours : qu’elle leur défende la lecture des Romans et des
Comédies
: qu’elle leur ôte la liberté d’écrire des lettre
sonnes, qui reconnaissent de bonne foi, qu’il y a du mal à aller à la
Comédie
; mais qui ne s’en mettent pas beaucoup en peine,
eur, de dire absolument, que ce n’est qu’un péché véniel d’aller à la
Comédie
: car il est indubitable qu’il y a beaucoup de ca
sieurs autres célèbres Théologiens, dit que ceux qui représentent des
Comédies
déshonnêtes, et leurs spectateurs commettent des
ns représenté la Tradition perpétuelle de l’Eglise sur le sujet de la
Comédie
, depuis les premiers siècles du Christianisme, ju
ers siècles du Christianisme, jusqu’au nôtre ; où nous voyons que les
Comédies
ont toujours été condamnées comme des restes du P
able, qui ne reconnaisse que l’Eglise condamne encore aujourd’hui les
Comédies
, et leurs Acteurs, de même qu’elle les condamnait
nclusion du Traité que Monseigneur le Prince de Conti a composé de la
Comédie
et des Spectacles « Sacræ quidem Communionis grat
soin de s’opposer aux abus criminels, qui se sont introduits par les
Comédies
, et de composer lui-même un Livre plein d’éruditi
ette Défense du Traité de Monseigneur le Prince de Conti touchant les
Comédies
et les Spectacles, des armes propres à renverser,
3 et 14. S. Charles Borromée dans son traité contre les Danses et les
Comédies
, chap. 14. « Cohibeat se a ludis, et a Spectacul
b. Fast. Tertullien des Spectacles chap. 10. et dans le Traité de la
Comédie
de Monseigneur le Prince de Conti, pag. 39. « Hi
serere. » S. Chrysost. hom. 6. in cap. 2. Matth. Dans le Traité de la
comédie
de Monseigneur le Prince de Conti. pag. 62. et 82
an. 54. S. Charles Borromée dans son Traité contre les Danses, et les
Comédies
, chap. 3. Dissert p. 225. Voyez la 10. Réfutation
ap. 10. S. Charles Borromée dans son Traité contre les Danses, et les
Comédies
, chapitre 13. « Cohibeat se a ludis, et a specta
plus sçavans Prélats que la France ait vus naitre, Ceux qui aiment la
Comédie
, & qui suivent les vanités du siécle, ne veul
& quatrieme Conciles de Carthage ne sont pas plus favorables aux
Comédies
& à ceux qui y assistoient. Le Concile d’Afri
e Siécle, certifie que l’Eglise condamne toutes les danses, & les
comédies
des farceurs & Comédiens. L’Eglise d’Occident
pelle &c. &c. Ne sélevent pas avec moins de force, contre les
Comédies
& Comédiens. On feroit un volume de tout ce q
preuves sur preuves. Les Apologistes du Théatre, les partisans de la
Comédie
, les Comédiens eux-mêmes en conviennent. M. Iraïl
Artic, 28… Ne sera loisible , disent ils, aux fidéles d’assister aux
Comédies
, vû que de tout tems cela a été défendu entre les
tion, bien intentionnés pour la ville de Londres, Considérant que les
Comédies
… étoient des piéges tendus à la jeune Noblesse &a
ieux Magistrats, les suppliant de prendre les moyens de supprimer les
Comédies
de la ville de Londres & de ses dépendances.
dépendances. Ce qui a été conformément éxécuté & les salles de la
Comédie
de la rue Gracechurch furent entiérement détruite
& des Docteurs de L’église. L A Doctrine des Peres sur les
Comédies
, n’est pas équivoque , disent les conférences d’A
ines, de les recevoir chez eux. Ce Saint composa un ouvrage contre la
Comédie
: il y prouve qu’elle est mauvaise ; Soit à caus
? 2 C’est aussi la réflexion de Mr. Bossuet, dans ses maximes sur la
Comédie
: c’est celle de Benoit XIV, de Synodo Diœcesana.
en a fuit un ouvrage sous le titre de : Tradition de l’Eglise sur la
Comédie
. Les SS. Docteurs ne se contentent pas de cond
la Comédie. Les SS. Docteurs ne se contentent pas de condamner la
Comédie
en général ; mais ils en donnent les raisons, &am
connoitre l’horreur, qu’elle a marquée dans tous les tems, contre la
Comédie
. L’Eglise l’a toujours regardée avec Abomination.
en 1677 défendent d’accorder l’absolution à ceux qui fréquentent les
Comédies
, & à ceux qui font une profession qu’on ne pe
L’Eglise condamne les Comédiens, & croit par-là défendre assez la
Comédie
; la Décision en est précise dans les Rituels. La
, que rien n’est plus contraire à l’esprit du Christianisme, que les
Comédies
. Les Peres , y ajoute-t-on, ayant fait connoitr
de Rheims, avons fait, & faisons expresse défense… D’assister aux
comédies
, tragédies &c On ne scait que trop , dise
p; Ecclésiastiques de ce Diocése, ou y résidant, d’assister aux bals,
Comédies
, à peine d’excommunication encourue ipso facto. C
uoi les partisans mêmes de la morale la plus relachée, condamnent les
Comédies
, & bien loin d’exempter de péché considérable
nouvella, en 1759. la défense faite aux Ecclésiastiques, d’aller à la
Comédie
. Sixieme preuve. Tirée du concours de tous le
u nom de tous les autres. Soutenir , dit-il, qu’on peut assister aux
Comédies
de nos jours, sans se rendre coupable de péché mo
e Cardinal d’Aguirre. Gonzales ne se contente pas de parler contre la
Comédie
, dans son admirable commentaire sur les Décrétale
41. 342. Or, que lit-on au chapitre 13 de ce traité ? le voici : Les
Comédies
corrompent les bonnes mœurs. Et dans sa lettre à
emment pour éviter le naufrage commun, que le Rédacteur des articles,
Comédie
& Comédien, dans le 6me volume du Grand Vocab
e que l’Encyclopédie 1 avoit hazardé 15 ans auparavant, en faveur des
Comédies
& de leurs acteurs, il fait les aveux, qu’il
s favorables. Celui-ci, fit défense à ces sans souci, de jouer leurs
comédies
, ni faire assemblée en quelque lieu que ce soit .
juin, la Cour assemblée, fit défense aux Gilosi, de plus jouer leurs
Comédies
, parce qu’elles n’enseignoient que Paillardises.
tentes, par eux obtenues du Roi, afin qu’il fût permis de jouer leurs
Comédies
, ils furent renvoyés, & défenses à eux faites
i & Rotrou tirerent des carrefours de Paris, la Tragédie & la
Comédie
; mais, dit Mr. le Président Hénault, dans son ab
yclopédistes, de Mr. Fagan, de M. le Président Henault &, que les
Comédies
n’ont été que des leçons de Paillardises & d’
n touchant l’excommunication encourue par le seul fait d’acteur de la
Comédie
, y est audacieusement décidée en faveur des Coméd
e St. Isidore de Damiette. Il faut , dit-il, s’abstenir d’aller à la
Comédie
: pourquoi ? c’est qu’il est plus aisé d’éviter
alvien de Marseilles, n’attaque qu’un de nos sens à la fois ; mais la
Comédie
corrompt en même tems, l’ame par les pensées, le
garant. Voici ce qu’il dit, dans ses maximes & réfléxions sur la
Comédie
, en parlant des piéces de Corneille, de Quinault,
egarder comme occasions prochaines de péché mortel, l’assistance à la
Comédie
, à l’Opera, & à tous les spectacles, que repr
de Dol, & plusieurs autres, qui, depuis 1756, ont écrit contre la
Comédie
, & l’ont regardée, avec feû M. le Cardinal de
. pag. 50. « Parmi les commotions, où consiste tout le plaisir de la
Comédie
, qui peut élever son cœur à Dieu ? Qui ose lui di
ce divin Maître, pour l’amour duquel vous avez été tant de fois à la
Comédie
? Les plus portés à justifier la Comédie, ont-ils
s avez été tant de fois à la Comédie ? Les plus portés à justifier la
Comédie
, ont-ils jamais osé offrir cette action à Dieu, o
-mêmes convaincus au fond de leur cœur, du mal qu’il y a d’aller à la
Comédie
? Que diront à cela nos faiseurs d’objections ?
médie ? Que diront à cela nos faiseurs d’objections ? 3°. Puisque la
Comédie
est un si grand mal dans les Acteurs & les Ac
ue penser de ceux, qui vont seulement quelquefois & rarement à la
Comédie
? Nous ne les excuserons certainement pas. Pourqu
t, avec une entiere évidence, le mal que sont ceux qui assistent à la
Comédie
, & le scandale qu’ils donnent. « Comptez-vous
e, consultés sur cet article : « A l’égard de ceux qui coöpérent à la
Comédie
… ou qui y assistent de leur plein gré, on doit le
soussignés &c… pensons unanimement que les Opéra, Tragédies &
Comédies
, telles qu’elles se représentent actuellement sur
nfesseur, qui ait osé décider, que ce n’est point un mal d’aller à la
Comédie
, & donner sa décision par écrit. Oui, j’aime
rs & les Confesseurs doivent absolument détourner les fidéles des
Comédies
& des spectacles, dit St. Charle Borromée, da
Ministére, leur représentant avec un zéle plein de force, combien les
Comédies
, qui sont la source de tous les maux & de tou
me point contre les Prédicateurs, qui déclament en son nom, contre la
Comédie
, l’Eglise ne désaprouve pas le zéle des prémiers
Instruction chrétienne sur la
Comédie
. Il y a-t-il longtemps que la Comédie est au m
nstruction chrétienne sur la Comédie. Il y a-t-il longtemps que la
Comédie
est au monde ? Oui : car elle y est dès le temps
dia sa femme pour avoir été à ces jeux et spectacles publics, dont la
Comédie
a toujours tenu le premier rang, et les Empereurs
et forte harangue, d’empêcher les vices étrangers, tel qu’étaient la
Comédie
de prendre pied dans Rome, ce qui eut assez de po
nts. Mais pourquoi appelle-t-on ces gens -à Comédiens, et leurs Jeux
Comédie
? L’Origine de ce nom vient d’un Comus, que les
apporter ? Il y en a plusieurs, comme de dire que ce qu’on voit aux
Comédies
, est ordinairement contraire à la vertu et aux bo
ler et réprimer les sales passions les soumettant à la raison : où la
Comédie
les produit et les étale de toute leur force, en
trouvez-vous en cela de blâmable. Rien ; sinon tout l’appareil de la
Comédie
, c’est-a-dire, les Acteurs, les Sujets, les habit
ion le porte à ce qui est plus défendu. En quoi est-on trompé par la
Comédie
? C’est que si l’on en ôtait tout cet appareil o
eux-là. Mais ce sont aussi ces choses que vous censurez, qui font la
Comédie
? C’est aussi ce qui est défendu par toutes les
ême contre le Démon, ses pompes, et ses œuvres, les Spectacles et les
Comédies
y sont comprises, et ajoutent, qu’on manquerait b
de leur mauvais exemples. Cependant S. François de Sales dit que les
Comédies
ne sont nullement choses mauvaises en leur substa
est encore plus dangereux : ce sont les termes qui ne parlent que des
Comédies
honnêtes, et non de celles qu’on joue ordinaireme
ne s’ensuit pas qu’elles le soient en tout leur usage. Si jouer des
Comédies
et y assister sont de si grands péchés et si scan
tabli à bonne intention. J’ai oublié à vous demander si d’aller à la
Comédie
était péché mortel ou véniel ? Je crois vous avo
, selon Saint Thomas, il peut prendre au jour de dimanche celui de la
comédie
, pourvu que ce soit après l’office achevé : à quo
econdement quand il le dirait, on n’en pourrait rien conclure pour la
comédie
qui est le sujet dont il s’agit. J’aurais tort de
r et encore un plaisir d’une aussi grande dissipation que celui de la
comédie
, quand on aurait songé alors à de semblables dive
plaisir en Dieu : et maintenant on nous vient donner le plaisir de la
comédie
, où les sens sont si émus, comme une imitation du
si faibles que profanes de cet auteur : quiconque voudra défendre les
comédies
du dimanche par ses raisonnements ou par d’autres
quels qu’ils soient, qu’il nous dise quel privilège a le métier de la
comédie
par-dessus les autres, pour avoir droit d’occuper
cela, je ne daignerais répondre à la vaine excuse qu’on fournit à la
comédie
dans les jours de fête, sous prétexte qu’elle ne
que l’église même ne défend absolument que durant l’office ; mais la
comédie
ne fut jamais de ce nombre. La discipline est con
à l’office de la paroisse, après les avoir ouïs ; aillent perdre à la
comédie
dans une si grande effusion d’une joie mondaine l
a parole de Dieu et ses louanges auront excité ? Disons donc, que les
comédies
ne sont pas faites pour ceux qui savent sanctifie
s avoir fait assez sentir. Septimanie. N’avez-vous pas défini la
Comédie
, une Peinture des mœurs ? or, s’il est prouvé, qu
t de lire, madame Des Tianges n’a pas écrit pour défendre l’Opéra, la
Comédie
Italienne, ou les abus du Théâtre Français : elle
en est cause ; il n’a su rendre aucun personnage intéressant dans sa
Comédie
: on n’y trouve aucun modèle de conduite ; mais i
me trouvé que quelques Pièces de Molière, trop libres, & d’autres
Comédies
, où il est question d’amour, pouvaient être très-
age d’esprit, qui puisse être autant utile à la société, qu’une bonne
Comédie
: les réprimandes des Moralistes sont si dures, s
faut qu’elle devienne aussi la source du bien. Il est si vrai, que la
Comédie
, tant criminée par les Misomimes de tous les sièc
ormateur-Comédien cite (page 83) l’exemple d’un homme corrigé par une
Comédie
personnelle, dont la Représentation avait été aut
Dans l’Examen qu’il a donné de trente-neuf Tragédies & de treize
Comédies
, il ne trouve presqu’à reprendre que l’amour. Mai
réponse vaut bien la vôtre, mon frère. Des Tianges. Passons aux
Comédies
: ce genre de Drame, si différent de l’autre, pou
impuni, au comble de la gloire, y fait horreur ; tel est Mahomet. La
Comédie
, au contraire, pour être utile, & même pour n
re dans sa route ; toute la difficulté gît dans l’exécution : mais la
Comédie
, outre l’intrigue intéressante, la convenance de
tre l’honnêteté au rang des choses incommodes ; nous avons plus d’une
Comédie
, où les Auteurs ont cherché à se rendre agréables
on ne reconnaît pas l’honnête-homme auteur du Misanthrope. Dans cette
Comédie
, on confond, à dessein, les maximes d’une sage co
agréables peintures. Adelaïde. C’est ce qui rend sa critique des
Comédies
à rejetter, presque toujours fausse. Des Tian
e toujours fausse. Des Tianges. Je desaprouve autant que lui les
Comédies
sans mœurs, & ces intrigues où les Barbons so
le comble de l’inconséquence & de la folie : il nous faudrait des
Comédies
où l’on fît tout le contraire ; a Sparte, la viei
à remplir, qu’ils ne leur laissent rien à dérober à l’ennui ; Que la
Comédie
flate les passions générales, & qu’elle ne pr
néanmoins son utilité : & ceci est plus sensible à l’égard de la
Comédie
, que de tout autre divertissement. Honorine.
e rire sans blesser la pudeur ; d’utiles, comme la Tragédie, la bonne
Comédie
. Honorine. C’est le plaisir que donnent les
aire goûter l’instruction que par le plaisir : & s’il faut qu’une
Comédie
, pour réussir, peigne les mœurs & les abus, q
nos Drames Comiques déposerait le contraire. Il est donc faux que la
Comédie
, pour être goûtée par un Peuple, doive fomenter s
ans passions ne saurait intéresser personne dans la Tragédie… dans la
Comédie
, il ferait rire tout au plus. Des Arcis. Ce
omme monsieur Rousseau la présente. Il prétend faire entendre, que la
Comédie
ne peut attaquer avec succès les vices favoris ;
Le Spectacle renforçant le caractère national, il semblerait que la
Comédie
serait bonne aux Bons, & mauvaise aux Méchans
uvaise aux Méchans. Des Arcis. Ceci demande une distinction. La
Comédie
, comme excitant les passions, est dangereuse pour
toujours dangereux de ne pas les règler. Honorine. Imaginez la
Comédie
aussi parfaite qu’il vous plaîra : où est celui q
e plus mauvais de tous ceux qu’on pouvait faire sur cette matière. La
Comédie
, en nous montrant le juste & l’honnête, ne no
donner un appareil plus simple à la Scène, & rapprocher, dans la
Comédie
, le ton du Théâtre de celui du monde : mais de ce
es fait prendre comme elles le doivent être ? Honorine. Dans la
Comédie
, dont les mœurs ont avec les nôtres un rapport pl
r un vice du cœur humain, c’est une suite de ce principe, que plus la
Comédie
est agréable & parfaite, plus son effet est f
; nous n’avons pas intérêt de les défendre ; or ce n’est que dans ces
Comédies
, où le plaisir du Spectateur est fondé sur un vic
quelques-unes de leurs Pièces, est dicté par la raison : mais que de
Comédies
où sa critique n’eût trouvé rien à reprendre ! pr
ndrir, faire desirer d’aimer & de l’être ? Oui ; j’imagine que la
Comédie
doit toujours produire cet effet, & celle qui
s important par rapport aux mœurs : pour le faciliter, j’ai rangé nos
Comédies
sous treize Classes différentes. Des Tianges.
celles que vous nommez Pièces d’Instruction : mais presque toutes les
Comédies
sont Pièces d’Instruction ? Adelaïde. J’en c
La seconde Classe est aussi composée de Pièces de caractère, & de
Comédies
, où plusieurs personnages fixent également l’atte
’identité, ni le même degré de mérite ; je dis seulement que ces deux
Comédies
corrigent par le ridicule. La quatrième Classe, d
iter d’en être distinguée : ces Drames auraient dû plutôt être nommés
Comédies
familières, parcequ’elles peignent les mœurs les
du neuvième rang. Vous voyez, par la dixième Classe, à quel genre de
Comédies
je laisserais la dénomination de Comique-larmoyan
user ? Qu’apprend-on d’utile à l’Ecole-des-femmes, & à toutes les
Comédies
de ce genre ? quel était le but de leurs Auteurs
es sciences aux Princes & aux Gentilshommes : ils composaient des
Comédies
& des Tragédies, qu’ils représentaient devant
es triomphes de leurs Rois, & d’autres hommes illustres. Dans les
Comédies
, ils parlaient de l’Agriculture, des affaires dom
la trouver basse : si quelqu’un commençait à jouer dans un Pays où la
Comédie
fût inconnue, il serait fêté, chéri. Ce qui vient
possible de leur faire jouer passablement soit une Tragédie, soit une
Comédie
. Un Bourgeois, homme de sens, résolut de faire à
; vous ; vous aviez raison : mais il falait conseiller de recevoir la
Comédie
sans les Comédiens, & de vos Concitoyens, vou
ment proposé ? La réalité des Mariages succédant souvent au jeu de la
Comédie
: d’heureux parens s’ennivrant les premiers de la
ans doute, ce que j’ai voulu dire, lorsque j’ai avancé que le jeu des
Comédies
pour mariage, pourrait être plus libre que celui
genoux ; qu’il aille même jusqu’à lui ravir un baiser. Le but de ces
Comédies
, est d’augmenter la somme de nos plaisirs, en don
ou Chansons du Bouc ; l’autre, à quelque Satyre, designée par le mot
Comédie
, ou Chant Satyrique * ; on peut avoir chanté ces
tique des mœurs : l’origine, je le répète, la véritable origine de la
Comédie
, la voila ; elle existait au sein des familles av
rbus se méle parmi ses Histrions. Mais depuis le retablissement de la
Comédie
, les Peuples éclairés n’ont pas besoin d’un vain
rop sévère. Tels furent les premiers Spectacles des Romains, dont les
Comédies
Atellanes furent une suite : elles étaient connue
e*. Il s’ensuit de-là que les Latins ne tinrent pas l’invention de la
Comédie
des Grecs, ni par conséquent de leur Bouc (Τράγος
e même homme interrogeait & repondait. La Tragédie religieuse, la
Comédie
des Jeunes-gens qui l’avaient imitée, existèrent
il examina ceux qui étaient en usage : il ne pouvait choisir celui de
Comédie
, trop éloigné d’exprimer le genre de son Ouvrage
si que les Exercices de la Religion dont ils fesaient partie ? Si la
Comédie
publique avait précédé la Tragédie dans la Grèce,
à voir dans la première une préparation à la seconde : mais ce fut la
Comédie
qui succéda. En effet, il était dans la nature qu
les de frapper une Nation, qui est encore tout Peuple. Au lieu que la
Comédie
, pour naître, veut une Nation oisive, opulente, q
art Dramatique, se réunissent à convenir que la Tragédie à précédé la
Comédie
. Mais tous ces grands-hommes ne fesaient pas réfl
ardant Thespis comme l’instituteur du Drame ; car alors, c’eût été la
Comédie
, qui aurait été l’aînée de la Tragédie2. Lors don
our le nouveau genre, le nom qu’Eschyle avait dédaigné. Voila donc la
Comédie
publique née en Sicile. Il y a apparence qu’elle
nches séparées. Nous voyons d’un même coup-d’œil la Tragédie & la
Comédie
, ainsi que les premiers Auteurs-Acteurs connus. P
lier. Comme je l’ai dit, la Grèce avait sous les yeux l’origine de la
Comédie
& de la Tragédie : elle sortait de ses Temple
te l’Italie, puis a Rome par la Jeunesse, forment le premier genre de
Comédies
connu dans cette contrée. Lorsqu’en 390, selon Ti
Acteurs du même œil que la Grèce. Les idées vont changer : sera-ce la
Comédie
, ou si ce seront les Acteurs qui produiront cet e
mp; qu’on s’y livre tout entier. Les divertissemens, les courses, les
Comédies
simples & sans art, telles que les Atellanes,
ique & de l’Asie, c’était déja des Acteurs gagés qui jouaient les
Comédies
de Plaute & de Térence. Le Comédien Calliopiu
onnés aux Esclaves, & par conséquent avilis, la Tragédie & la
Comédie
ayent subi le même sort ? Elles exigeaient des ac
ut-il après cela s’étonner du peu de progrès que firent les Arts ? La
Comédie
Grecque excita l’admiration de ces Républicains,
r dans un terrein convenable, pour qu’ils reprennent ; au lieu que la
Comédie
, ressemble à un Edifice, qu’on peut copier, imite
rotégé par Livius Salinator, dont il prit le nom, donna les premières
Comédies
dans le goût des Grecs environ cent ans après Sop
ais c’est Plaute, à proprement parler, qui le premier donna de vraies
Comédies
Latines ; cet aimable Auteur n’était qu’un malheu
s, quant aux mœurs. Mais tous ces Auteurs appartiennent à la nouvelle
Comédie
. Nous avons vu que les Romains avaient une Dramat
que indépendante de celle des Grecs : c’est ce qu’on nomme l’ancienne
Comédie
(Comœdia vetus.) Celle que cultivèrent Plaute &am
ie (Comœdia vetus.) Celle que cultivèrent Plaute & Térence est la
Comédie
Grecque, ou la Comédie nouvelle. Distinguons donc
le que cultivèrent Plaute & Térence est la Comédie Grecque, ou la
Comédie
nouvelle. Distinguons donc : l’ancienne Comédie n
omédie Grecque, ou la Comédie nouvelle. Distinguons donc : l’ancienne
Comédie
ne deshonorait pas à Rome ; elle n’eut que des Ac
ne deshonorait pas à Rome ; elle n’eut que des Acteurs-citoyens : la
Comédie
nouvelle eut des Comédiens de profession, qui tou
paux Acteurs, que j’ai recueillis, tant de ceux qui jouaient dans les
Comédies
, que des Tragédiens, des Pantomimes, des Psaltris
anion, Syrus, Terpnus, &c. Une autre raison, qui fit descendre la
Comédie
au-dessous des autres beaux Arts, c’est que les R
e raison du mépris des Romains pour les Histrions, c’est que la bonne
Comédie
Grecque, ne fut pas long-temps en usage à Rome :
s haut ; & ceux-ci furent remplacés par les Farces barbares où la
Comédie
finissait comme elle avait commencé, par jouer le
part : qu’accidentellement néanmoins le mépris accompagna la seconde
Comédie
chez les Romains, pour des raisons étrangères : s
es raisons étrangères : savoir ; parce que parmi ces Républicains, la
Comédie
, moins respectable en elle-même que la Tragédie,
t un état proscrit par la Religion, toléré par les loix. Reprenons la
Comédie
où nous l’avons laissée. Elle est à son tombeau :
en enfance, qui radote, & se fait mépriser : or le radotage de la
Comédie
, c’est la Farce. Sa chute est néanmoins plus natu
trébûche sous Constantin, elle est presqu’anéantie sous Théodose : la
Comédie
jusqu’alors ménagée, quoique les Acteurs fussent
inspirer plus d’horreur aux nouveaux Chrétiens. Comment résister ? La
Comédie
expire, mais en enviant le sort de sa sœur la Tra
es horreurs, puisque nous ne pouvons les faire cesser. C’est de notre
Comédie
dont il est question ; & ce n’est pas encore
avancé, que le Christianisme sur le trône, aurait lui-même rétabli la
Comédie
par politique, mais sous une forme différente, je
emins, & commettent des crimes de toute espèce. Mais la véritable
Comédie
est la compagne des Arts, & depuis longtemps
octeurs de la première Eglise ; on vit une faible image de l’ancienne
Comédie
dans la manière dont on jouait les Moralités &
Sous François I, Antoine Forestier & Jacques Bourgeois firent des
Comédies
qui sont perdues. La première de toutes les Tragé
st la Cléopâtre de Jodelle : le même Auteur fit une Didon, & deux
Comédies
. Les mœurs de ces pièces étaient très-licencieuse
uite Jean-Antoine Baïf & Jean de la Péruse ; ce dernier donna une
Comédie
, sous le titre bien singulier, du Pécheur justifi
Ce fut ce Spectacle ridicule, qui donna au Dante l’idée de la fameuse
Comédie
* de L’Enfer-du-Purgatoire, qui fut si goûtée par
x des Religions par les absurdités dont elles sont remplies. Aussi la
Comédie
, qui fit des progrès si rapides en Grèce, dès qu’
cupations mauvaises *. A la faveur de cette protection du Prince, la
Comédie
se montra sur le même Théâtre que la Tragédie, qu
, ou le restaurateur de la vraie Tragédie, donna le Menteur, première
Comédie
française raisonnable : un seul homme devint ains
s plus relevée aux yeux d’un Peuple, dont la Religion avait flétri la
Comédie
. Moliére qui parut bientôt après, Moliére l’honne
qu’ils sont Létris parmi nous. Le Peuple Romain, en recevant la vraie
Comédie
, la Comédie Grecque, en laissa la Représentation
Létris parmi nous. Le Peuple Romain, en recevant la vraie Comédie, la
Comédie
Grecque, en laissa la Représentation à des Esclav
le sévère Nicole & M. Rousseau sont de même avis. Le Traité de la
Comédie
, du premier, qu’on peut voir, Tome III des Essais
un homme sage, qui a cru voir, par les lumières de la raison, que la
Comédie
était contraire à la pureté des mœurs, ou tout au
les vues sages de quelques Ecrivains, qui ont proposé de donner à la
Comédie
une nouvelle importance, en la rendant le censeur
nt tout le contraire arrive ; ce sont des Pièces ariettées, & nos
Comédies
les moins estimables qu’ils aiment à représenter.
t, empêcheront qu’ils ne le puissent. *. D’autres veulent que le mot
Comédie
vienne de Comus, dieu de la Joie : alors Comédie
s veulent que le mot Comédie vienne de Comus, dieu de la Joie : alors
Comédie
signifiera Chant Joyeux. *. Tome premier des Id
, intitulé De l’Art du Théâtre : mais il en conclut simplement que la
Comédie
a précédé la Tragédie. [Paris, Cailleau, 1768].
; les Jeux étaient regardés comme en Grèce. 1. Sparte n’admit pas la
Comédie
proprement dire, mais dans les Fêtes spectaculeus
aient accoutumés à la Représentation dans le Service Divin ; & la
Comédie
ne parut que comme une suite de ce Service, &
pour l’ordinaire dans les Cimetières des Eglises. Dans la suite, les
Comédies
de la Passion furent des espèces d’Opéras à machi
Jean Michel donna une Pièce de la Vie de J. C. qui, de même que les
Comédies
Chinoises, duraient plusieurs jours : on quittait
avec les Mystères, pour attirer plus de monde. 2. Quelle audace à la
Comédie
renaissante, de reprendre ceux qui l’avaient anéa
, n’est pas plus judicieux dans sa Dissertation pour la défense de la
Comédie
, et son dessein est bien peu convenable à la prof
ux que savants. La raison prétendue par laquelle on veut justifier la
Comédie
d’aujourd’hui, savait qu’elle est épurée de toute
e fois confondue, puisque quand il serait vrai qu’on aurait ôté de la
Comédie
tout ce qui peut blesser les oreilles chastes des
des Chrétiens et tout ce qui sent l’idolâtrie, on a fait voir que la
Comédie
ainsi épurée n’en est encore que plus dangereuse,
e delectari, crimen est verum. Mais peut-on dire avec vérité que la
Comédie
soit absolument purgée de toute idolâtrie, s’il e
ent purgée de toute idolâtrie, s’il est vrai qu’on ne puisse faire de
Comédie
sans y mêler les Dieux de la Fable. Tertullien tr
ar c’est ce qu’il prétend dans l’ouvrage, où il fait l’apologie de la
Comédie
. Mais il ne s’en faut pas étonner, c’est un Théol
et que ce Docteur en parle dans le lieu, où il fait l’apologie de la
Comédie
. On m’avouera qu’il n’y a pas lieu d’espérer des
V. Si la
comédie
d’aujourd’hui purifie l’amour sensuel, en le fais
s il faudra bannir du milieu des chrétiens les prostitutions dont les
comédies
italiennes ont été remplies, même de nos jours, e
pas son jugement, qui que vous soyez, vous qui plaidez la cause de la
comédie
, sous prétexte qu’elle se termine ordinairement p
us pouvez dire à coup sûr, de tout ce qui excite le sensible dans les
comédies
les plus honnêtes, qu’il attaque secrètement la p
cherche que le plaisir, n’est que par façon et pour la forme dans la
comédie
. Je dirai de plus, quand il s’agit de remuer le s
e son idole, le spectateur serait-il transporté, comme l’auteur de la
comédie
le voulait ? On prendrait moins de part à la joie
, défendue, et emportée par la force. Si l’on ne propose pas dans nos
comédies
des violences semblables à celles-là, on en fait
te et le régulier le ferait languir s’il était pur : en un mot, toute
comédie
, selon l’idée de nos jours, veut inspirer le plai
CHAPITRE VIII. De la
Comédie
les jours de fête. Dans le grand nombre d’ouvr
théâtre, on n’a guère traité la question s’il est permis d’aller à la
comédie
les jours de fête. Tout occupé à sauver le fond d
ntendre la messe ou le sermon, et passent trois ou quatre heures à la
comédie
, ou peut-être après avoir fait de la messe un spe
. Or je demande si l’on a plus de raisons aujourd’hui de permettre la
comédie
les jours de fête, qu’on n’en avait au quatrième
l fallait user de violence pour forcer les Chrétiens de paraître à la
comédie
! Cet heureux temps n’est plus, les Acteurs et le
utre (car qui songe à la fête ?), n’est bien célébrée que par quelque
comédie
: « Ne quis ambigat quod tunc maxime nobis ab hum
quons le Saint Esprit, qui remplit les Apôtres de ses lumières ; à la
comédie
on est rempli de l’esprit du Démon, qui entraîne
t la semaine sainte. Ce serait en effet une chose criante de jouer la
comédie
tandis que toute l’Eglise en deuil est occupée de
s la proscription. On ne dira certainement pas que les amateurs de la
comédie
soient plus assidus à la paroisse que les Congrég
ils n’y font que de bonnes œuvres. Ceux qui fréquentent assidûment la
comédie
, ne sont que des libertins, n’y vont que par libe
? Mais est-ce bien sérieusement que je compare les Congrégations à la
comédie
? Non sans doute ; mais j’en conclus très sérieus
a fait condamner ces Pères, on n’a qu’à extraire la moitié des opéra,
comédies
, tragédies, farces, théâtre italien, on fera une
nt fois, on y consacre toute sa vie. Ceux qui ces jours-là, vont à la
comédie
s’engagent eux et leurs domestiques à beaucoup d’
ue hardi que soit le théâtre, je ne pense pas qu’il ose accorder à la
comédie
aucun de ces privilèges. Quelle part a-t-elle au
e excuserait-elle ? qui l’ignore, qui peut l’ignorer ? 2.° Aller à la
comédie
, à plus forte raison la représenter, est une acti
Il vaut mieux travailler toute la journée que d’aller au bal ou à la
comédie
: « Melius est arare qum saltare vel in theatro d
lle. Mais lorsque le péché dure les heures entières, comme le bal, la
comédie
, les lectures mauvaises, il n’est pas douteux que
, au sermon, surtout les jours de représentation ? Les amateurs de la
comédie
n’y vont guère davantage, et à moins que quelque
apprend à farte fort mal le peu qu’il laisse pratiquer. L’idée de la
comédie
, portée à l’Eglise, portée partout, dégoûte de to
leur conscience : qui pourrait soutenir l’assemblage monstrueux de la
comédie
avec la sainte table ! O aveuglement ! ô impiété
que selon l’esprit et les lois de l’Eglise, on ne doit pas aller à la
comédie
les jours de jeûne. Le théâtre doit donc être fer
en parlent. Le grand nombre des mondains qui vont habituellement à la
comédie
, ne l’observent pas mieux : que leur dirais-je ?
ez bâti de l’autre, et Dieu serait plus irrité de votre présence à la
comédie
, qu’honoré de tous vos jeûnes. S. Grégoire de Naz
voir assisté pendant le carême. Mais connaît-on les saints Pères à la
comédie
? un Acteur est-il fait pour être pieux ? une Act
nte. C’est celle du Prince de Conti, dans son fameux Traité contre la
Comédie
. Il décide très précisément (Pag. 48. et 49.), d’
cisément (Pag. 48. et 49.), d’après et les canons les Pères, que « la
comédie
est contraire à la sanctification des fêtes, que
oi elle condamne les Comédiens, & croit par-là déffendre assez la
Comédie
. La décision en est précise dans les Rituels ; la
prive des Sacremens & à la vie & à la mort ceux qui jouent la
Comédie
, s’ils ne renoncent à leur art. On les passe à la
re Ecclésiastique leur est déniée. « Quant à ceux qui fréquentent les
Comédies
, comme il y en a de moins coupables les uns que l
e chose de plus fort, puisqu’il y a tant de Décrets publics contre la
Comédie
, que d’autres que moi ont rapportés. Si la coutum
mporte, si l’abus prévaut, ce qu’on en pourra conclurre, c’est que la
Comédie
doit être rangée parmi les maux dont un célébre H
toujours. « Mais après tout, quand les loix civiles autoriseroient la
Comédie
; quand au lieu de flétrir comme elles ont toujou
fférentes. Un texte si précis doit déconcerter les apologistes de la
Comédie
. Il leur enleve leur ressource favorite. Il les d
ortement et même solidement attaqué le théâtre. (Nicole, Traite de la
Comédie
. Lettres sur les Spectacles. Dugué, Institution d
ié et la déférence n’ont point dictée, est un grand préjugé contre la
comédie
. Le Journal de Trevoux (octob. 1714. art. 126. pa
pas quelquefois jusqu’à changer les notions des choses à faire de la
comédie
une bonne œuvre, et à travestir l’irréligion en r
, obtint la liberté de la représenter. On donna dans le même temps la
comédie
de Scaramouche Ermite, qui jouait ouvertement la
aume le plus estimé et le plus respectable. Son suffrage contre cette
comédie
dit lui seul infiniment plus que Molière et tous
gens de bien, et ce n’est pas seulement sur le Tartuffe, c’est sur la
comédie
en général, où il n’avait pas le même intérêt, qu
t pas superstitieux, a tenu le langage de la piété. M. Bossuet sur la
comédie
ne ménage pas davantage ce maître du théâtre. « I
ions pour honnêtes les impiétés et les infamies dont sont pleines les
comédies
de Molière. La postérité saura peut-être la fin d
e Innocent X. (page 91.) « Il fut joué à Londres devant Cromveln, une
comédie
intitulée le Mariage du Pape, où l’on disait que
t, il les lui offrit toutes deux, ce qu’elle accepta, et l’épousa. La
comédie
fut terminée par un ballet de Prêtres et de Moine
, qui en rit et en fait rire ? Et ne pensez pas que les ennemis de la
comédie
soient les seuls à le dire ; l’Auteur des Mémoire
e et ce sarcasme, qu’à ridiculiser la créance d’une autre vie ? Cette
comédie
du Festin de Pierre fait la matière du second cas
ette comédie du Festin de Pierre fait la matière du second cas, verb.
Comédie
, Dictionn. de Lamet et Fromageau, où il est nette
parfaitement caractérisée dans la demande et dans la réponse. « Cette
comédie
est très pernicieuse, le sujet et la manière dont
’est ce qu’on reprochait à Euripide dans la tragédie d’Ixion, dont la
comédie
du Festin de Pierre est la copie. On fait dans l’
ments, l’animosité de parti, et l’usage qu’ils ont souvent fait de la
comédie
pour jouer le papisme, ils ont constamment parlé
s Réformées, imprimé à Genève en 1667, parle en divers endroits de la
comédie
(C. 4. art. 18 et 28. des Reglem.). Elle dit. « L
vres de la Bible, soit canoniques ou autres, ne seront transformés en
comédies
et tragédies. » Voilà contre les pièces prétendue
Athalie, Abraham, etc. « Ne sera loisible aux Fidèles d’assister aux
comédies
, tragédies, farces, moralités, jouées en public o
incent, Ministre de la Rochelle, a fait approuver son livre contre la
comédie
par douze Ministres de diverses Eglises. Le plus
tériens, s’avisa d’écrire un fort mauvais livre contre d’assez bonnes
comédies
qu’on représentait très innocemment devant le Roi
Brutus était un Janséniste, et avait tué César pour avoir composé une
comédie
; que tous ceux qui assistaient au spectacle étai
s savant homme, qui a fait de fort bons ouvrages. Son livre contre la
comédie
est rempli d’érudition ; on n’y trouve aucun des
aiter. Les Anglais ne se sont jamais embarrassés des écrits contre la
comédie
. Quant au P. le Brun, on a tort de le traiter de
la discipline établie par les synodes, qu’elle n’a jamais souffert la
comédie
. Le Dictionnaire encyclopédique (verb. Comédie) a
n’a jamais souffert la comédie. Le Dictionnaire encyclopédique (verb.
Comédie
) a blâmé la sévérité des Genevois, et leur a cons
sa main ? Son style caustique a beau jeu. Voici comme il parle de la
comédie
(République des Lettr. Mars 1684. p. 203.). « Bie
uelque pièce de leur façon à montrer, etc. Voilà les défauts dont les
comédies
de Molière ont un peu arrêté le cours, car pour l
pas disconvenir qu’il ne soit très dangereux d’en faire le sujet des
Comédies
. Il est inutile de rapporter tout ce que tant de
nsentement de leurs parents. Est-ce ainsi que l’on se conduit dans la
Comédie
? On y prend tout le contrepied : les démarches l
rès : mais malheureusement l’amour de Théâtre, et surtout celui de la
Comédie
, a toujours un succès heureux ; et le Spectateur
une passion. L’amour, je parle de celui qui peut faire le sujet d’une
Comédie
, est nécessairement une passion criminelle, qui d
à la correction des mœurs, et qu’ainsi il n’y aura que l’amour de la
Comédie
à réformer. Je ne répondrai pas à cette objection
ette passion n’est pas plus excusable dans les Tragédies que dans les
Comédies
. Il est vrai que cette passion bien traitée peut
ut lorsqu’elle finit par triompher, comme il arrive toujours dans les
Comédies
, ainsi que je l’ai remarqué plus haut. On ne sait
uit que l’amour produit sur la Scène dans les Tragédies ; et dans les
Comédies
, qui font ici mon objet principal, c’est l’amour
s rarement dans les Tragédies Grecques ; mais, pour ce qui regarde la
Comédie
, nous ne savons que trop combien est ancienne la
e la faire rouler sur l’amour. Il y a près de deux mille ans, que les
Comédies
Atellanes ont porté cette dépravation à Rome : le
moderne subsiste, les intrigues d’amour ont toujours fait le fond des
Comédies
, Sans parler de l’utile, qui doit toujours marche
des paroles et des actions licentieuses, comme en font foi plus d’une
Comédie
que le Lecteur connaîtra, sans que je les nomme.
un moment, la meilleure compagnie. Ce Spectacle tient des anciennes
Comédies
, (dont on a parlé Note Comédie, nombre 8.) compos
ie. Ce Spectacle tient des anciennes Comédies, (dont on a parlé Note
Comédie
, nombre 8.) composées de simples Dialogues, &
on platement bouffon de la plupart des petites Pièces de ce temps. La
Comédie
ayant enfin reçu des loix de la décence & du
ucoup plus encore aux Anglais, d’avoir conservé dans leurs meilleures
Comédies
trop de Scènes de Parades ; on y voit souvent règ
it souvent règner la licence grossière & révoltante des anciennes
Comédies
, nommées Tabernaires (ou de Taverne). On peut s’é
s (ou de Taverne). On peut s’étonner que le véritable caractère de la
Comédie
ait été si long temps inconnu parmi nous ; les Gr
me ; la Farce de Pathelin ferait honneur a Molière. Nous avons peu de
Comédies
qui rassemblent des peintures plus vraies, plus d
ilité que l’on trouve a rassembler quelques Dialogues, sous le nom de
Comédies
? Souvent sans invention, & toujours sans int
oquer des autres Généraux, ni que la Police tolérât des libelles, des
comédies
, contre des puissances étrangères : Diis non detr
sous 1647 (Tom. 1. pag. 409.) : La Reine (Anne d’Autriche) aimait la
comédie
, et se cachait pour l’entendre, l’année de son gr
x et sévère, lui écrivit qu’elle ne pouvait en conscience souffrir la
comédie
, surtout l’Italienne, comme plus libre et moins m
r ce sujet beaucoup de Docteurs. Plusieurs Evêques lui dirent que les
comédies
qui ne représentaient que des choses saintes, ne
iculiers, et qu’ils pouvaient autoriser ces divertissements. Ainsi la
comédie
fut approuvée, et l’« enjouement, (la licence) de
e trouva dix ou douze Docteurs qui décidèrent que supposé que dans la
comédie
il n’y eût rien de scandaleux, ni de contraire au
parle pas si religieusement ; il veut tirer avantage en faveur de la
comédie
, de ce que M. de Beaumont, devenu Archevêque de P
érieuse au P. Caffaro, Théatin, pour avoir osé écrire en faveur de la
comédie
, et l’a fait authentiquement rétracter (ce fait r
dont toute la France connaît les lumières supérieures, fit contre la
comédie
un très bon ouvrage qui est entre les mains de to
en la Sorbonne, dont ils étaient Docteurs, prouvent au long (Dict. v.
Comédie
) que cet illustre Corps a toujours condamné le th
aimait jusqu’à le donner dans sa maison et à faire venir en France la
comédie
Italienne, toute indécente qu’elle est, de trouve
tredite. Boursault dans ses lettres, (Tom. 2. Let. 7.) veut étayer la
comédie
du suffrage du Cardinal de Richelieu, et aussi de
ans doute elle n’alla pas lui jeter à la tête ces condamnations de la
comédie
, qu’il faisait représenter à la ville et à la cam
il remonte jusqu’au Pape, qu’il prétend amateur et approbateur de la
comédie
, et par un trait d’érudition qu’on ne soupçonnera
a bonté d’assister, ce qui ne fut jamais autoriser par sa présence la
comédie
publique. On aura beau chercher dans les descript
la seconde. Le Pape, dit-il, avait donc un théâtre à lui pour voir la
comédie
(quoique le Latin n’en parle pas) : il autorise d
(quoique le Latin n’en parle pas) : il autorise donc, il sanctifie la
comédie
. Peu s’en faut que Boursault n’emploie l’infailli
urent à Venise, avaient des affaires trop importantes pour aller à la
comédie
, qui même n’était ni dans leur goût ni dans celui
ar honneur à la gauche le Doge, Souverain du lieu. Mais un faiseur de
comédies
voit partout des théâtres. Voici ce qui peut avoi
Cardinal Bernard de Bibiane fit représenter en 1516 devant Léon X la
comédie
intitulée, la Kalandre, une des premières qui aie
ome par le Connétable de Bourbon et les troupes de Charles Quint. Une
comédie
en musique, avec quelque machine et quelque décor
théâtral. Le Pape, malheureusement grave et sérieux, n’aimait pas la
comédie
. Il fut peu enthousiasmé du jeu de l’Acteur Ambas
neur ; mais je ne sais par quelle fatalité le théâtre et l’Eglise, la
comédie
et la sagesse, les airs d’un actrice et les affai
Chapitre II. Que la représentation des
Comédies
et Tragédies était un acte de Religion parmi les
ous l'entendons aujourd'hui, l'échafaud où paraissent les Acteurs des
Comédies
et Tragédies, mais un grand lieu composé de plusi
Jeux Scéniques ne contenaient pas dans leur propre signification les
Comédies
ni les Tragédies, mais des Jeux particuliers, com
ite. L'autre observation estPract. du Th. l. 3 c. 2., qu'autrefois la
Comédie
etAthen. l. 2. la Tragédie ayant été comme une mê
avaient eu même nom au rapport d'Athénée, et se nommaient toutes deux
Comédie
, et que nous avons insensiblement imité cette faç
insensiblement imité cette façon de parler, comprenant sous ce nom de
Comédie
toute sorte de Poèmes Dramatiques ; et sous celui
urquoi dans ce discours, aux choses qui concerneront conjointement la
Comédie
et la Tragédie, les Comédiens et les Tragédiens,
avons dit et justifié clairement dans la Pratique du Théâtre, que la
Comédie
et la Tragédie commencèrent par les Danses et par
dansée par de grands Chœurs de Musique dans les Temples. Or comme la
Comédie
et la Tragédie avaient eu pour Berceau les Autels
t en diverses postures convenables à ce que l'on en croyait. Dans les
Comédies
ils y paraissaient assez souvent ; ils y étaient
rechercher d'autres preuves de l'usage religieux des Tragédies et des
Comédies
, il leur faut attribuer toute la superstition des
s’allier avec le goût de l’étude & du travail ; l’assiduité à la
comédie
avec l’assiduité au tribunal, les mœurs du théatr
ns les Colleges il ne sera représenté en aucun cas aucune tragédie ou
comédie
; il rappelle les statuts de l’Université de Par
quelque fente, & voit son Juge en chemise, avec un danseur de la
comédie
, qui lui apprenoit à cabrioler & à danser sur
guet fut mandé, on lui ordonna de prêter main forte pour empêcher la
comédie
; ayant voulu obéir, ce pauvre Capitaine fut mis
dater leur cessation du premier ou du second ordre ? Le goût pour la
comédie
fit pencher la balance en sa faveur, il y gagna,
u voisinage, & pour se délasser de leur pénible étude, aller à la
comédie
; ils ne sont pas pécunieux, & combien d’autr
p; combien d’autres dépenses n’ont-ils pas à faire ? Ils vouloient la
comédie
gratis, mais les acteurs ni les actrices ne prodi
Tetralogie, c’étoit un spectacle composé de trois tragédies & une
comédie
, sur lequel on donnoit des prix. La Tetralogie de
ul. quest. L. 4. N. 68. de naturâ deorum. L. 5. N. 65. Y auroit-il de
comédie
si nous n’aimions le vice qu’elle représente, si
vrit la porte au vice ; c’est au vice que ce qu’on appelle la vieille
comédie
dut sa naissance. Les poëtes & les acteurs fl
a vertu en ridicule, pour s’attirer des applaudissements. La nouvelle
comédie
, aussi libre & dissolue pour les mœurs ; fut
utres. Les figurantes, danseurs, chanteuses de l’opéra & des deux
comédies
, font assurément plus de mal au public, qu’elles
& ne voulut pas le payer ; la Fontaine pour se venger, composa la
comédie
le Florentin, c’est un de ses contes mis en drame
n France, c’est d’y voir les Saints en prison, & les Evêques à la
comédie
. M. l’Evêque d’Amiens (la Mothe, grand homme de
avec une femme mariée ; il dit qu’ayant su qu’elle devoit aller à la
comédie
, il s’y rendit, s’approcha d’elle, comme par haza
il en vint au dernier crime. Rien , dit il, n’est plus propre que la
comédie
, à faire des connoissances, à former des intrigue
us disons comme les Romains, panem & circences ; du pain & la
comédie
. Paris ne peut long-tems s’en passer, sans éprouv
e des courtisannes. Saint Augustin n’en étoit pas éloigné, (V. Collet
comédie
), c’est ici la même chose, les trois théatres son
e ; le dénouement de la piéce est toujours un mariage, comme dans les
comédies
. Une carraque Portugaise venant des Indes, après
nne-Espérance, se livre à la joie, après le Te Deum on joua une belle
comédie
, qu’on avoit apprise & exercée depuis Goa, po
e fable intitulée le Fol, La Fontaine place un homme dans une loge de
comédie
, qui se croit un Dieu, & s’imagine gouverner
aisons, Rien de si sot que nos petits-maîtres, & nos amateurs de
comédie
, rien de si ridicule que leur persiflage. L’ennui
nde. Ce ton de mépris est un proverbe, c’est un comédien, il joue la
comédie
, allez vous à la comédie ? Rochon de Chabanne,
un proverbe, c’est un comédien, il joue la comédie, allez vous à la
comédie
? Rochon de Chabanne, dans la préface de la co
llez vous à la comédie ? Rochon de Chabanne, dans la préface de la
comédie
pastorale Hilas & Silvie, tache de se justifi
, le Mercure Février 1769, lui ont souvent réproché. Si l’on veut des
comédies
, dit l’auteur, qu’on n’ôte pas aux poëtes les mo
tres, mais il se convertit sincerement. Rousseau Let. 16. excuse la
comédie
à l’ordinaire par la différence de l’ancien &
du bon ordre l’a emporté : l’expérience des acteurs de l’Hôtel de la
comédie
Françoise & Italienne, livrés à leur propre d
ime, de noble, de grand dans la tragédie, & de bien peint dans la
comédie
; mais il ne lui doit pas les farces des tabarins
jalousie, ensuite par la suggestion des ennemis des Jésuites, joua la
comédie
pour le perdre, & ne craignit pas de se décri
nifestes, on a dû les interdire aux fidéles, mais aujourd’hui, que la
Comédie
est tellement épurée, qu’il n’y a rien, que l’ore
érences d’Angers, pag. 547 déjà citée… « n’ont pas seulement blâmé la
Comédie
, telle qu’elle étoit, sous le regne de l’Idolatri
nes, qui fît des impressions si facheuses, on étoit très-réservé à la
Comédie
. « Si l’on avoit aimé & souffert des impuret
pectateurs qu’Idolatrie & impudicités ? Direz-vous encore, que la
Comédie
actuelle est tellement épurée, qu’il n’y a rien,
sans & défenseurs du Théatre. Mr. de Campigneulles assure, que la
Comédie
de bonnes mœurs, avoit lieu au quinzieme siécle,
es, & en particulier, par Mrs. les Encyclopédistes. Selon eux, la
Comédie
demeura dans une licence grossiere, jusqu’au comm
e les piéces sont devenues suffisamment bonnes pour les mœurs… Que la
Comédie
, telle qu’elle a été traitée par Moliere, est suf
tres : ce qui revient à notre sujet, c’est qu’ils conviennent, que la
Comédie
&c, a été bonne au tems, & depuis le tems
Moliere ? Qu’en dit-il dans ses essais de morale tom. 3 en 1658 ? la
Comédie
, écrit-il, est une école & un exercice de vic
arlement de Paris, fit imprimer une lettre contre les désordres de la
Comédie
. En 1666. M. Armand de Bourbon, Prince de Conti,
r le plaisir d’y voir peintes les passions semblables aux siennes. La
Comédie
peignant les passions d’autrui, émeut notre ame d
prémiere chose, que j’y reprens, c’est que vous ayez pu dire, que la
Comédie
, telle qu’elle est aujourd’hui, n’a rien de contr
pour honnêtes, les impiétés & les infamies, dont sont pleines les
Comédies
de Moliere ?… d’un Auteur, qui vient à peine d’ex
llent traité de l’Éducation des filles. Qu’y dit-il au chap. 13 ? Les
Comédies
corrompent les mœurs. Et dans sa lettre à l’Acade
ue des lettres, au mois de Mai 1684. Qu’il ne croit nullement, que la
Comédie
soit propre à corriger les crimes & les vices
n Traité de la réformation du Théatre en 1743, nous dira-t-il, que la
Comédie
est aujourd’hui tellement épurée &c. Écoutons
c.. Les expressions & les images licencieuses, que présentent les
Comédies
? Ils ne les effacent jamais de leur mémoire. »
nt les Comédies ? Ils ne les effacent jamais de leur mémoire. » Les
Comédies
de Moliere sont plus pernicieuses, qu’utiles au p
rt, Poisson, Dufresny &c. Mr Simonet, dans sa dissertation sur la
Comédie
, en 1732, dit, « que notre Théatre, tout épuré, q
ourquoi dans la Ville d’Utrecht, en particulier le 5 d’Avril 1771, la
Comédie
fut défendue. Cette défense fut renouvellée le 21
te défense fut renouvellée le 21 Avril 1777. « Attendu que cela, (les
Comédies
& Tragédies) tend à la perte des bonnes mœurs
vieux, de jouer, ou laisser jouer dans leur maison, soit Tragédie ou
Comédie
, ou même d’y paroitre, sous peine de deux cens fl
ion, je ne sais quelle espéce d’illusion & d’ensorcellement. » La
Comédie
& la Tragédie, dit encore Mr. Nougaret, « met
à ce que nous devons imiter ? L’autre est de 1699, Réfléxions sur la
Comédie
ancienne & moderne. Les mœurs , dit-il, &
e est un nouveau moyen de corruption ? Cela voudroit-il dire, que la
Comédie
est aujourd’hui tellement épurée, qu’il n’y a rie
auparavant décidé, Encyclopédie tom. 3. pag. 669, que l’utilité de la
Comédie
, telle qu’elle est aujourd’hui, ne peut se révoqu
qu’il en soit, Madame, en vous défendant de douter de l’utilité de la
Comédie
, telle qu’elle est aujourd’hui, ils vous prouvent
ne son fils… « Vous sçavez ce que je vous ai dit des Opéra & des
Comédies
, on doit en jouer à Marly : le Roi & la Cour…
abulaire tom. 7. pag. 50 & 51, non seulement la Tragédie & la
Comédie
; mais.. l’art de penser. Nous apprendra-t-il à p
permettent pas d’en douter. Eh ! depuis quand regarde-t-on, comme des
Comédies
épurées, des piéces lubriques, une vive école des
e, & pernicieuses à la pudeur ? Ce n’est donc pas l’utilité de la
Comédie
, mais son poison, ses dangers, & ses suites f
sez, Madame, pour vous convaincre qu’il s’en faut de beaucoup, que la
Comédie
n’ait plus rien, qui puisse aujourd’hui offenser
uger cette affaire, il sera donc faux de dire, que l’utilité de notre
Comédie
moderne, ne peut se révoquer en doute ; & que
sublimes &c ne peuvent être récusés, il est donc constant, que la
Comédie
, telle qu’elle est aujourd’hui, & telle qu’el
plus périlleuse, lorsqu’elle paroit plus épurée. » Réfléxions sur la
Comédie
, pag. 21. Quoiqu’on veuille dire, que le Théatre
géreux à fréquenter ; dit Mr. de Simonet, dans sa dissertation sur la
Comédie
. Si notre Théatre est purgé des anciennes grossi
res scénes. » Qui parle ainsi ? C’est l’Auteur même de l’essai sur la
Comédie
moderne. Cette politesse, dit Dom Ramire, dans so
ns doute ni fainéant, ni joueur, ni libertin. Si l’on n’inventoit des
Comédies
que pour amuser des imbéciles, voudriez-vous vous
ongrie, a fait un réglement en 1754 pour ses Etats, dans lesquels les
Comédies
, les Opéra & autres spectacles publics sont d
ras, me fit la demande suivante.… Quatrieme objection. SI la
Comédie
est si contagieuse, comment a-t-elle donc pu avoi
n perturbateur du repos public ? Si vers la fin du sixieme siécle, la
Comédie
n’étoit qu’une pernicieuse leçon d’impudicité, co
t aussi dans ses mémoires, que le Cardinal de Richelieu autorisoit la
Comédie
, en y assistant ; mais il ajoute, qu’en cela, ce
Dites donc tant qu’il vous plaira, que les Ecclésiastiques vont à la
Comédie
, exagérez à votre aise, le nombre des coupables :
nt fois entendu répéter, que rien ne forme mieux une jeunesse, que la
Comédie
? Mais, Madame, lui dis-je, n’avez-vous pas enten
ns le monde. Les maximes & les réfléxions du Grand Bossuet sur la
Comédie
. Les réglemens des Demoiselles de St. Cyr &c
autrement, quand le 20 janvier 1765, il défendit les Tragédies &
Comédies
dans les colléges. Enfin, aprés lui avoir mis sou
à en éluder la force, répliqua qu’elle trouvoit plus à profiter à la
Comédie
, qu’à un sermon, & à un panégyrique des Saint
voix unanime, y est applaudi par la Cour, & la comparaison de la
Comédie
avec le Panégyrique des Sts. dans la chaire, y es
continuai-je, s’il est vrai, qu’il soit plus avantageux d’aller à la
Comédie
qu’au sermon, n’allez donc plus, ô ames fidéles !
ctification, qu’il vous à merités par l’effusion de tout son sang. La
Comédie
vous en présente un plus efficace que la Prédicat
ira ; pour moi, je ne vois pas pourquoi on ne pourroit pas aller à la
Comédie
, ni comment on peut la condamner. Quel mal, aprés
un air plus empesté & moins salubre, que celui qu’on respire à la
Comédie
pendant des heures entieres ? Voudroit-on demeure
-vous encore après cela, ajouta-t-elle, que c’est un mal d’aller à la
Comédie
? Je pris d’abord la liberté de dire, que je voul
de ceci à votre raisonnement… S’accuser d’avoir été de plein gré à la
Comédie
, c’est se confesser 1°. d’avoir désobéi à l’Eglis
and Bossuet pag. 29 & 30 de ses maximes ; & réflexions sur la
Comédie
. S’il n’y a là rien, dit-il, qu’il faille porter
s leurs Confesseurs en jeu. Quoi ! disent-ils, vous n’osez aller à la
Comédie
? Que vous êtes simple ! Pour moi, j’y assiste fr
ez-vous de cette preuve, Madame ? Je ne m’accuse pas d’avoir été à la
Comédie
; donc ce n’est pas un mal d’y aller. Je ne m’acc
le Pape lui-même a ses Comédiens, & qu’il va tous les jours à la
Comédie
? Oui, Mr, lui répondis-je, je vous avoue que je
sans des spectacles ? Quoi ! auroient-ils dit, les Papes défendent la
Comédie
, ils excommunient les Acteurs & Actrices, tan
s qu’il est aussi indécent qu’injuste, de certifier l’éxistence de la
Comédie
& des Comédiens du Pape. Si la Comédie étoit
ertifier l’éxistence de la Comédie & des Comédiens du Pape. Si la
Comédie
étoit même une chose indifférente, pourroient-ils
se détruisent d’eux-mêmes. D’ailleurs, quand même le Pape iroit à la
Comédie
, il s’ensuivroit, qu’il ne seroit pas ce qu’il en
ne ; mais cela ne prouveroit pas, qu’on puisse sans péché, aller à la
Comédie
. Aussi ne suis-je pas partisan de la Comédie, con
e sans péché, aller à la Comédie. Aussi ne suis-je pas partisan de la
Comédie
, continua-t-il ; si j’y vais, ce n’est, que pour
t-il, si les Comédiens font mal, tant pire pour eux. Que j’aille à la
Comédie
, ou que je n’y aille pas, ne représentera-t-on pa
entera-t-on pas toujours ? Ce n’est donc pas pour moi, qu’on donne la
Comédie
, je ne suis donc pas coupable en y allant. Mais,
y allant. Mais, Mr, lui dis-je, si l’on vous refusoit l’entrée à la
Comédie
, & si l’on ajoutoit que ce n’est pas pour vou
prit une Dame. Treizieme objection. MAis, me dit-elle, si la
Comédie
est un si grand mal, pourquoi donc y voit-on habi
ayant dit, il y a peu de tems, qu’elle n’avoit été que deux fois à la
Comédie
, & qu’avant d’y paroitre, elle avoit eu soin
de pere, ce sont des tryans. C’est la leçon qu’il avoit apprise à la
Comédie
du pere de famille. C’est cependant une piéce, do
de la France. Enfin, par les raisons mêmes, dont les partisans de la
Comédie
se servent pour l’innocenter. En faut-il davantag
De la
Comédie
. Parmi le grand nombre de passions et de vice
rais dire. Aristophane fit passer Socrate pour Athée dans une de ses
Comédies
, et il n’en fallut pas davantage pour occasionner
re instructive sur le Théâtre, on trouvera plus de difficulté dans la
Comédie
que dans la Tragédie. Une action comique soit qu’
ce que les hommes sont corrompus, il arrive ordinairement que dans la
Comédie
on nous représente l’amour ou indécent, ou dérais
rangère à la Tragédie, autant on peut dire qu’elle est naturelle à la
Comédie
. En effet tous les hommes, dans quelqu’état qu’il
n par le mariage. Quelle méthode ! C’est précisément comme si dans la
Comédie
de l’Avare, la cassette ne se retrouvait pas,13 e
ait, quatre fois autant d’argent qu’on lui en a pris : ou que dans la
Comédie
du Joueur un ami donnât à Valère deux mille pisto
t si, dans la corruption générale du Théâtre, on peut trouver quelque
Comédie
où la passion d’amour soit traitée d’une manière
LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la
Comédie
? Les plus zélés défenseurs du spectacle aband
ion, les mœurs et les bienséances réclament contre leur égarement. La
comédie
est à plus forte raison interdite aux Ecclésiasti
ette question, et très bien à son ordinaire. Il condamne hautement la
comédie
, surtout pour les Ecclésiastiques, qu’il déclare
d aux Ecclésiastiques et aux Religieux de représenter publiquement la
comédie
, mais qui leur permet d’y assister, pourvu qu’il
sir que l’on y prend. D’où il conclut qu’on doit absolument bannir la
comédie
: « Tanta potest in eis esse libido, ut sit pecca
e font que rouler de spectacle en spectacle, et continuer de jouer la
comédie
? S’il est du bien public que chacun remplisse se
s, jouent à des jeux de hasard, et s’oublient jusqu’à se trouver à la
comédie
, « scenicorum vel thimelicorum fiunt spectatores
rdre à part), j’ose dire qu’on n’en trouvera pas un qui ne défende la
comédie
aux Ecclésiastiques. Madame de Maintenon pressant
s le détail des preuves ; mais j’en conclus qu’à plus forte raison la
comédie
leur est défendue : plus indécente et plus danger
oncile huitième de Paris, appelé le sixième (L. 1. C. 38.), défend la
comédie
aux Ecclésiastiques par diverses raisons prises d
» M. Bernard mit son talent à profit dans sa jeunesse, en jouant des
comédies
chez lui, et chez le Duc de Bellegarde son protec
hartres (P. 2. C. 78.), défend aux Clercs d’être présents à certaines
comédies
, vraisemblablement assez peu dangereuses, qui se
abire. » 2.° Il est défendu aux enfants des Prêtres de représenter la
comédie
ou d’y assister, soit aux enfants nés avant la pr
istinct. 51. C. 1. Aliquantos). Nos Ecclésiastiques ne donnent pas la
comédie
à leurs frais, mais ils y assistent et paient, so
n. L’occasion fait tous les jours des prévaricateurs, à l’opéra, à la
comédie
, aux italiens, à la foire, au parterre, à l’amphi
apprend les importants mystères de l’intrigue et du dénouement d’une
comédie
? S’il est défendu au Clergé d’assister à ces fol
chap. penult. De vit. et honest. Cleric. est précis pour défendre la
comédie
aux Clercs. L’interprétation de Diana pour l’élud
ire, puisqu’en Italie on voit tous les jours des Ecclésiastiques à la
comédie
, que personne ne s’en scandalise et ne s’en autor
uelques autres Casuistes, qu’il est permis aux Religieux d’aller à la
comédie
, pourvu qu’il n’y ait point de scandale (par exem
ette décision pèche par deux endroits : elle suppose qu’en général la
comédie
peut être permise à certaines conditions qui ne s
ndale pour le Clergé, et des dangers pour tout le monde, d’aller à la
comédie
. c. [NDE] décisivement = décidément. d. [NDE]
rum Societatis Jesu, Anvers, 1635, p. 26]. « Que les tragédies et les
comédies
qui ne doivent être faites qu’en latin, et dont l
spectateurs ? Les personnages de femme qu’on exclut absolument de la
comédie
pour plusieurs raisons, et entre autres pour évit
ujets, qui encore se trouveraient infiniment éloignés de l’esprit des
comédies
d’aujourd’hui, qu’elles tomberaient d’elles-mêmes
s si on les renfermait dans de telles règles. Qui ne voit donc que la
comédie
ne se pourrait soutenir, si elle ne mêlait le bie
’est pourquoi, il ne faut pas espérer de rien faire de régulier de la
comédie
, parce que celles qui entreprennent de traiter le
et par expérience, à quoi s’est enfin terminée toute la réforme de la
comédie
qu’on a voulu introduire dans nos jours. Le licen
descendance entra pour un peu de temps dans le dessein de corriger la
comédie
, en perdit bientôt l’espérance ; et dans les soin
jours, il ne cesse d’en inspirer un dégoût universel, en appelant la
comédie
« un reste de gentilité »Act. p. 4. inst. praed.
les note. Voilà les saintes maximes de la religion chrétienne sur la
comédie
. Ceux qui avaient espéré de lui trouver des appro
eurs, ni la faire paraître autrement qu’à la tête, et à la faveur des
comédies
. Mais c’en est assez sur ce sujet, quoiqu’il y ai
er une voie plus excellente. Pour déraciner tout à fait le goût de la
comédie
, il faudrait inspirer celui de la lecture de l’Ev
jours. Pour ceux qui voudraient de bonne foi qu’on réformât à fond la
comédie
, pour à l’exemple des sages païens y ménager à la
aux spectateurs l’amour et la haine, la compassion et la cruauté. La
comédie
chez les Grecs n’eut pas une plus belle origine q
contredit qui était le plus propre à faire inventer la tragédie et la
comédie
était Bacchus. Aussi les théâtres furent-ils touj
que la plaisanterie passait les bornes ; ils défendirent ce genre de
comédie
. Comme la malignité a trop de charmes, on chercha
lus permis que de faire la satire générale de la vie et des mœurs. La
comédie
n’en devint pas moins nuisible aux bonnes mœurs q
valets, des soubrettes et des confidents, qui furent toujours dans la
comédie
les rôles les plus intéressantsc. « A Rome, la c
jours dans la comédie les rôles les plus intéressantsc. « A Rome, la
comédie
fut d’abord un spectacle très grossier, digne des
eurs, selon qu’ils se montraient plus ou moins ridicules. La première
comédie
fut jouée environ quarante ans après la mort de S
férents degrés par lesquels il passa produisirent plusieurs sortes de
comédies
. Dans les unes, les acteurs portaient la robe pré
l’enfance et le bégaiement de nos tragédies, de nos opéras et de nos
comédies
. On rapporte communément l’établissement des spec
orable aux comédiens que pernicieuse à la foi et aux bonnes mœurs, la
comédie
a cessé d’être interdite dans le royaume. Ses pro
rent, dit-on, du milieu des rues et des carrefours, la tragédie et la
comédie
: mais les poètes ne se ressentirent pas seulemen
chansons licencieuses ». Pierre Corneille, né en 1606, mit ensuite la
comédie
tellement en faveur, que dans l’enthousiasme de l
on non interrompue de plaintes sur la licence de leur profession. Les
comédies
de Molière, né en 1620 ; les drames de Racine, né
Lully, né en 1633, et de Quinault, né en 1635 ; enfin, la gaîté de la
comédie
italienne augmentèrent la séduction des partisans
Thespis. Tragédie, c’est-à-dire, Chanson du Bouc, ou de la Vendange,
Comédie
, c’est-à-dire, Chanson de Village ou de Comus. Ce
e produisent que des actions risibles, furent réservées pour la seule
Comédie
; & les premieres qui ne respirant que sang &
rurent ne devoir chercher les exemples des Passions réservées pour-la
Comédie
, que parmi les hommes du commun : non que les Roi
t ce qui lui paroissoit convenir au caractere de la Tragédie ou de la
Comédie
. Lorsque la Tragédie, dit Aristote, après beaucou
noms de ceux qui les ont faits. On n’est pas instruit de même sur la
Comédie
, parce qu’elle ne fut pas d’abord recherchée comm
représentées : c’étoit ce qu’on appelloit donner le Chœur. Quoique la
Comédie
fût encore habitante des Villages, les Poëtes avo
ragédie fut par son nom & son caractere distinguée de celle de la
Comédie
. Les divers mouvemens du Chœur à droit ou à gauch
tous ces masques si hideux qui nous sont restés, ne servoient qu’à la
Comédie
, & l’usage en commença, suivant le Scholiaste
es, & que Bacchus y présidoit. Ce Dieu à la vérité, fait dans une
Comédie
d’Aristophane, un rôle très-bouffon, & même y
outable dans Aristophane, qui avoit un grand crédit sur le Peuple. La
Comédie
avoit enfin été reçue à Athenes. Après avoir fait
Des succès fortunés du Spectacle Tragique Dans Athenes nacquit la
Comédie
antique. Il l’appelle Antique, parce que cett
a Comédie antique. Il l’appelle Antique, parce que cette premiere
Comédie
fut dans la suite appellée La vieille. Les Sujets
masques, faisoient parler. Eupolis, un des premiers auteurs de cette
Comédie
si libre & si picquante, eût du par sa fin tr
Athéniens admiroient ce tableau, en s’y reconnoissant comme dans les
Comédies
d’Aristophane. Ce Peuple toujours inconcevable, l
r fut défendu de nommer les Personnes, ce qui donna lieu à la moyenne
Comédie
. Les Poëtes prenant des sujets de fiction, ne pou
Athenes des Piéces moins régulieres & moins sages encore que les
Comédies
ordinaires ; elles étoient appellées Mimes. Il fa
Spectacles. Les soins qu’ils se donnoient pour des Représentations de
Comédies
, leur firent oublier le soin de leur Etat & d
ns le traité de Plutarque sur la Musique, on trouve le fragment d’une
Comédie
, où la Musique toute déchirée de coups, répondant
ctacles, ils furent subjugués par Philippe. Alexandre trouvant que la
Comédie
moyenne étoit encore trop hardie, ordonna aux Poë
ommes en général : & comme le Chœur dans la vieille & moyenne
Comédie
avoit abusé de sa liberté en chantant des Vers sa
t Horace, ignominieusement condamné au silence, turpiter obticuit. La
Comédie
qui fut appellée nouvelle fut sans Chœurs. Plusie
leur nom, dit Quintilien, qui malgré les éloges qu’il donne aux sages
Comédies
de Menandre, regrette ces graces du langage Attiq
ge Attique, & cette éloquente liberté qui regnoit dans la vieille
Comédie
. Sinceram illam sermonis Attici gratiam, tùm fecu
evant les Rois & les Seigneurs de la Cour des Tragédies & des
Comédies
, dont les intermedes contenoient des choses grave
exploits militaires des Rois & des Grands hommes : les Sujets des
Comédies
étoient des Actions de la vie privée. Les Mission
s ne faisoient point un mélange monstrueux de la Tragédie & de la
Comédie
: enfin nous voyons dans ce Pays si éloigné du co
es. Les Tunquinois, suivant Tavernier, ont une grande passion pour la
Comédie
. Leurs Représentations, qui sont superbes par les
boufone, pour délasser : mais dans le corps de la Tragédie, ou de la
Comédie
, tout est moral. Les Chinois, grands amateurs de
. Les Comédiens étoient Chinois, & la Tragédie fut précédée d’une
Comédie
à la Chinoise. Ce Spectacle étoit mêlé de chants
it mêlé de chants & de danses. M. de la Loubere parle aussi d’une
Comédie
Chinoise qu’il vit représenter à Siam, & il n
e naturellement la distinction essentielle entre la Tragédie & la
Comédie
, distinction cependant long-tems ignorée chez plu
l’étude, entrerent dans la véritable route de la Tragédie & de la
Comédie
. La Poësie Dramatique eut le même sort chez les G
eurs spectacles. Faut-il qu’on ose dire que l’Eglise n’a condamné les
Comédies
, qu’à cause de l’Idolâtrie et des infamies que le
le qu’on vienne toujours demander à l’Eglise quel mal contiennent les
Comédies
? Ne devrait-il pas suffire aux Chrétiens de conn
eux et aussi méchant Théologien, que l’est le nouveau défenseur de la
Comédie
, pour oser dire d’un air moqueur à ceux qui croya
de la Comédie, pour oser dire d’un air moqueur à ceux qui croyant la
Comédie
défendue, se feraient un scrupule d’y aller: « Ju
? Pourquoi donc les Pasteurs de l’Eglise, après avoir observé que la
Comédie
produit de mauvais effets sur plusieurs personnes
pouvant examiner tout ce qui s’y passe, et sachant d’ailleurs que la
Comédie
est souvent nuisible, elle ne peut accorder à ses
u’à présent, et pour quelle raison les Pères ont toujours condamné la
Comédie
. I. Division du discours Pour donner quelque
nt à l’ombre, d’où est venu le mot de Scène. Là se représentaient les
Comédies
et les Tragédies, dont les Auteurs aussi bien que
a différence entre les Historiens et les Acteurs des Tragédies et des
Comédies
. Saumaise In Vopisc. remarque qu’après le temps d
ssationibus seu symposiis adhibitas notissimum est. III. Noms des
Comédies
ou Tragédies. Les mots génériques qui exprimai
es jeux, l’Art du Théâtre, l’Art de la Scène, les Jeux Scéniques. Les
Comédies
avaient différents noms ; on les appelait Togatæ
es. La seconde observation est que pendant le règne du Paganisme, les
Comédies
et les Tragédies n’étaient ni si horribles, ni si
aisonnements des Pères, et que pour faire une horrible peinture de la
Comédie
d’autrefois, il s’avise de dire que « les Comédie
Ce sont ces jeux de Flore, que l’Auteur de la Lettre confond avec les
Comédies
et les Tragédies, d’où il conclut mal à propos, q
Poète marque ce que fera le Chœur, qui doit toujours être joint à la
Comédie
et à la Tragédie, il veut qu’il protège les gens
s Anciens étaient plus chastes ; et si nous en venions à l’examen des
Comédies
, peut-être les trouverions nous aussi moins dange
race nous a déjà dit que le Chœur doit être également réservé dans la
Comédie
et dans la Tragédie, et qu’il doit parfaitement c
dicam stulte, mirati. » Il est vrai que dans la suite on a aimé les
Comédies
de Plaute, et qu’on les représentait encore sous
aut-il reconnaître qu’il y a quelquefois plus d’obscénités dans telle
Comédie
de Dancourt et de le Grand, qu’il n’y en a dans l
Comédie de Dancourt et de le Grand, qu’il n’y en a dans les dix-neuf
Comédies
de Plaute ? On peut voir là-dessus, un Livre Angl
. Il fallait bien que les Anciens exigeassent de la modestie dans les
Comédies
; puisque Plaute dans le Prologue des Captifs, qu
èce, qu’elle n’est pas écrite d’un style lascif, comme la plupart des
Comédies
; et qu’on n’y trouve point de Vers qui blessent
rt, qu’il fait dire par l’Acteur qui prononce l’Epilogue, que dans la
Comédie
des Captifs on ne s’est proposé pour modèle que d
ores facta hac Fabula est. » Mais on a toujours fait plus de cas des
Comédies
de Térence ; et nous pouvons dire qu’elles étaien
s qui fit des impressions aussi fâcheuses. On était très réservé à la
Comédie
. Si on avait aimé ou souffert des impuretés sur l
ale, quand voudrait-on en trouver ? Mais pour finir ce qui regarde la
Comédie
depuis Auguste jusqu’à Constantin ; il est certai
rus, Hæc quicumque legit, sic puto, cautus erit. » Les Auteurs de la
Comédie
qu’on appelait nouvelle, se distinguaient des aut
Comiques ne faisaient presque que traduire les Auteurs de la nouvelle
Comédie
Grecque, dont Ménandre avait été le Chef. Plutarq
Ménandre dans son Art Poétique, lorsque après avoir décrit la vieille
Comédie
, il décrit ainsi la nouvelle. « Le Théâtre perdi
décrit ainsi la nouvelle. « Le Théâtre perdit son antique fureur, La
Comédie
apprit à rire sans aigreur, Sans fiel et sans ven
ndant si mal à propos les jeux infâmes de Flore ou de Majuma avec les
Comédies
et les Tragédies. Fin de la première partie.
iers spectacles qu’on voit dans l’Occident. Pour les Tragédies et les
Comédies
, ou autres pièces de Théâtre, on n’avait garde d’
ui ne faisaient pas difficulté d’aller à la course de chevaux et à la
Comédie
. Justinien en étant informé, se crut obligé de fa
; mais plutôt des paroles d’actions de grâces. » Qui ne sait que les
Comédies
d’aujourd’hui sont souillées par ces sortes de pa
ns de grâces, et qui oserait rendre à Dieu des actions de grâce de la
Comédie
après y avoir assisté. Saint Jean ne condamne pas
ourrai pas les autres endroits du nouveau Testament qui condamnent la
Comédie
. Toutes les maximes de l’Evangile y sont entièrem
, ait voulu conclure de ce prélude P. 22., que « Tertullien a mis les
Comédies
parmi les actions indifférentes ». On peut bien c
ien conclure que Tertullien a mis tout ce qui sert au Théâtre et à la
Comédie
parmi les œuvres de Dieu, car assurément il n’adm
vole objection qui sert pourtant de preuve au nouveau défenseur de la
Comédie
, étant ainsi dissipée, Tertullien passe aux raiso
quer à ceux qui nous ont dit quelquefois qu’ils sont insensibles à la
Comédie
: Vous ne sentez rien. C’est peut-être que la Com
nsensibles à la Comédie : Vous ne sentez rien. C’est peut-être que la
Comédie
trouve en vous des passions plus fortes que celle
ne vanum verbum judicatum iri a Deo sciamus. ». Or peut-on aller à la
Comédie
sans s’exposer à tous ces inconvénients ? Il tire
qu’ils doivent rougir de compter parmi les vrais plaisirs celui de la
Comédie
; que si on aime la Poésie et l’Histoire, on en t
et d’une autre qui fut sévèrement reprise en vision d’avoir été à la
Comédie
et qui mourut cinq jours après. Tertullien fit ce
congruentem vanitatem. ». « Que dirai-je des vaines occupations de la
Comédie
? Quand même ces choses ne seraient point consacr
ns remarquer en passant les Pères et les Conciles qui ont parlé de la
Comédie
. Arnobe se moque en plusieurs endroits Lib. 7. ad
devant les yeux combien on s’expose à avoir de méchantes pensées à la
Comédie
. « Quoi, dit-il (dans l’admirable Homélie de Saül
expérience des maux inséparables des spectacles ; Il déplore dans les
Comédies
ce jeu des passions L. 2. Confes[sions]. c. 3., e
s œuvres. » Ce même Auteur prétend L. 6. de Provid[entia Dei]. que la
Comédie
est pire que le blasphème, le larcin, l’homicide,
lement les spectateurs, ou qui en entendent le récit ; au lieu que la
Comédie
, rend également criminels et ceux qui la représen
e chaque crime, ajoute-t-il n’attaque qu’un de nos sens à la fois, la
Comédie
corrompt en même temps l’âme par les mauvaises pe
se condamne généralement les danses, les farces, les momeries, ou les
Comédies
des Farceurs, Bateleurs et Comédiens. L’Eglise d’
us Charlemagne, encore ne paraît-il pas qu’on ait fait en ce temps ni
Comédie
, ni Tragédie. Mais de quelque manière que fussent
ts périlleux et des postures ridicules, qu’on ne connaissait alors ni
Comédies
, ni Tragédies, et que tous les divertissements Co
os jours. Nous voici arrivés à des siècles où les défenseurs de la
Comédie
se flattent d’avoir en leur faveur, les décisions
ce discernement en toute rencontre, et vous allez voir au sujet de la
Comédie
, combien il est évident que les décisions des Sch
ue saint Thomas soit favorable aux Comédiens, ni à ceux qui vont à la
Comédie
. Il condamne au contraire bien précisément le pré
r l’Eglise. Donc sans qu’il fût nécessaire d’entrer dans l’examen des
Comédies
d’à présent, puisque l’Eglise de Paris les condam
Jeux, aussi bien que le péché des Histrions, et de ceux qui vont à la
Comédie
. II. Suite des conditions qui, selon S. Thomas, r
rsonnes. Voilà sans doute des principes très solides pour juger de la
Comédie
d’aujourd’hui, et en même temps très propres à pe
lle est nettement condamnée par saint Thomas. Premièrement, est-il de
Comédie
qui ne tende a exciter l’ambition, l’amour du mon
t des maximes illicites et nuisibles ? Oui, Messieurs, la plupart des
Comédies
sont illicites et nuisibles, parce qu’on y tourne
parce qu’elles apprennent aux femmes à tromper leurs maris, comme la
Comédie
de Georges Dandin : Illicites et nuisibles, parce
M. Racine, et vous ne douterez plus qu’on ne regarde communément les
Comédies
, comme des pièces pleines de maximes et de parole
r Jeunesse. Donc par la première condition que Saint Thomas exige, la
Comédie
d’aujourd’hui est condamnée. Nous pouvons même di
ndamnée. Nous pouvons même dire qu’il ne paraîtra peut-être jamais de
Comédie
agréable, où il n’y ait des maximes illicites et
arce que la corruption du cœur humain ne fait trouver du plaisir à la
Comédie
, qu’autant qu’elle flatte ses passions et plaît à
amour, auteur du vice et de la légèreté. Je parle, poursuit-il, de la
Comédie
, qui cesserait bientôt, si elle n’était remplie d
-ce pas se moquer de Dieu et des hommes, que de dire que l’on va à la
Comédie
pour l’amour de Jésus-Christ. Oserions-nous lui o
n et lui dire, Seigneur, c’est pour vous obéir que je veux aller à la
Comédie
; ce sera votre esprit qui m’y conduira ; ce sera
nt Charles, dans le Traité qu’il fit composer contre les danses et la
Comédie
, s’est principalement attaché à démontrer cette p
ent-ils de telle sorte que le monde qui ne va point par dévotion à la
Comédie
, se dégoûtant bientôt de ces jeux dévots, déserta
e peuple, « on mêle ordinairement à ces sortes de Jeux, des Farces ou
Comédies
dérisoires, qui sont choses défendues par les Sai
ist[re]. du Parle[ment]. mois de Novemb[re]. 1548.. Il paraît que ces
Comédies
pieuses furent encore jouées pendant quelque temp
utre rendu le 20 Septembre 1577. V. Commencement des Tragédies et des
Comédies
réglées en France, et ce que l’Eglise et le Parle
II. les Poètes Français avaient commencé à faire des Tragédies et des
Comédies
, et Jodelle fut le premier qui en fit représenter
odelle heureusement sonna, D’une voix humble et d’une voix hardie, La
Comédie
avec la Tragédie, Et d’un ton double ore bas, ore
e aux Clercs de ne pas monter sur les Théâtres, de ne point jouer des
Comédies
, qui étaient alors en langue vulgaire. En un mot,
alien publiée depuis peu Le Sieur Riccoboni., dit que les canevas des
Comédies
Italiennes jouées à l’impromptu étaient examinés
nt Charles Borromée avait obtenu du Gouvernement, que les canevas des
Comédies
avant d’être représentées, seraient examinés par
re incertain ; mais l’Auteur intéressé par sa profession à trouver la
Comédie
innocente, prétend que des allégations vagues suf
de de Polycastro de l’an 1655. défend pendant les jours des Fêtes les
Comédies
, les farces des Histrions, et les sauts périlleux
et renouvela l’ordonnance des anciens Conciles, de ne point jouer des
Comédies
, ni de danser dans les Cimetières. Elle interdit
celui de Tours tenu en 1585. défend sous peine d’excommunication, les
Comédies
, les jeux scéniques et de Théâtre, et tous les au
elle Evêque de cette Ville, il est défendu de laisser représenter des
Comédies
et des Spectacles dans les Cimetières. Dans le Ch
nne de différer l’Absolution « à ceux qui fréquentent les Bals et les
Comédies
, où ils commettent ordinairement plusieurs péchés
aire, dit-il, p. 336. à l’esprit du Christianisme que les Bals et les
Comédies
, surtout dans les saints jours de Fêtes et de Dim
rés, Vicaires et autres Ecclésiastiques de ce Diocèse, d’assister aux
Comédies
, Tragédies, spectacles publics, Mascarades et Jeu
ochechouart) s’est principalement distingué par son zèle à décrier la
Comédie
et les Comédiens. Il dit dans un Mandement publié
ment publié le 4. Décembre 1695. « que l’Eglise a toujours regardé la
Comédie
avec abomination, qu’elle prive publiquement des
t pour l’inspirer à ses enfants, qu’il est impossible de justifier la
Comédie
sans vouloir condamner l’Eglise, les Saints Pères
, les Saints Pères, les plus Saints Prélats. » Il défend d’aller à la
Comédie
sous peine d’excommunication, et ordonne aux Conf
e 1697. portent que Art. de Paris 17. Mai. « le Roi avait proscrit la
Comédie
Italienne ; parce que l’on n’y gardait plus les R
nt que « quelques personnes de la première qualité, Protecteurs de la
Comédie
Italienne, avaient agi auprès du Roi pour la révo
de l’Eglise, défend aux Ecclésiastiques d’assister à l’Opéra et à la
Comédie
, sous peine de suspension de leurs Ordres et d’ex
Jésus-Christ est le Chef et le S. Esprit l’âme; vouloir donc que les
Comédies
et les Opéra puissent être l’occupation des Chrét
e ne peut être capable, quelque passion que l’on puisse avoir pour la
Comédie
et l’Opéra ? On ne sait que trop que ces lieux de
qui après avoir été repris, ne voudraient pas cesser de fréquenter la
Comédie
et l’Opéra. Et nous défendons à tous Prêtres, Bén
siastiques de ce Diocèse ou y résidant, d’assister aux Bals, Opéra ou
Comédies
à peine d’excommunication encourue ipso facto. »
et perte de temps. Ne sera aussi loisible aux Fidèles d’assister aux
Comédies
, Tragédies, Farces, Moralités, et autres Jeux jou
tes défenses par Ordonnance de la Chambre des Vacations de jouer leur
Comédie
, ne faire assemblée en quelque lieu que ce soit ;
ns et défenses à tous Comédiens, tant Italiens que Français, de jouer
Comédies
, soit aux jours de fêtes ou ouvrables, et autres
chelieu, passionné pour la Poésie, eût fait espérer qu’on verrait des
Comédies
, où il n’y aurait rien qui ne fût dans la bienséa
ls par les Ordonnances Royaux. C’est pourquoi un zélé défenseur de la
Comédie
d’Aubignac. reconnaissant que deux principales ca
ertation sur la condamnation des Théâtres en 1666 Pag. 244.. « que la
Comédie
est retombée dans la vieille corruption, et que l
e quelle manière on regarde en France les Comédiens304. On tolère les
Comédies
pour éviter pis, mais on note d’infamie ceux qui
onde ne voient le danger, où les exposent les jeux, les danses, et le
Comédies
, que lorsque la piété leur a ouvert les yeux. Ils
gens du monde apercevront aisément le mal que produisent dans eux les
Comédies
? Il faut donc prendre des biais pour se faire éc
Comédies ? Il faut donc prendre des biais pour se faire écouter. Les
Comédies
passent parmi eux simplement pour des Histoires r
ie dévote. « Les Jeux, dit-il, les Bals, les Festins, les Pompes, les
Comédies
en leur substance ne sont nullement choses mauvai
mme pour complaire à son mari, sera contrainte d’aller au bal ou à la
Comédie
; et voici pour lors ce que le saint Prélat leur
, que selon S. François de Sales, c’est un mal d’aimer les Bals et la
Comédie
, qu’il faut les éviter autant qu’il est possible,
imes de ce saint Evêque ; nous verrions bientôt cesser les Bals et la
Comédie
. Concluons-donc, Messieurs, que S. François de Sa
as sont bien éloignés de les autoriser. Tant qu’on ne considérera les
Comédies
qu’en leur substance, personne ne peut douter qu’
rait peut-être surpris de voir qu’Escobar porte l’horreur qu’il a des
Comédies
jusqu’à ne point approuver qu’on en souffre dans
où ce Casuiste écrivait, personne ne trouve à redire qu’on aille à la
Comédie
, et que plusieurs Religieux ne font point de diff
ut et à celui de beaucoup d’autres personnes, en voulant autoriser la
Comédie
, par quelques endroits de saint Thomas, qu’ils en
pays, qui soutenaient qu’il y a quelque chose de bon à apprendre à la
Comédie
, s’exprime ainsi Didac[us]. in D[ivum]. Thom[um ?
n naufrage ? Je conclus de là, que qui que ce soit ne doit aller à la
Comédie
. C’est le rendez-vous que Dieu déteste davantage
s, non plus que le Rituel de Paris, imprimé en 1654. ne condamnent la
Comédie
qu’à cause de l’Idolâtrie ou des nudités scandale
des maximes d’amour, et d’ambition condamnées par l’Evangile : Que la
Comédie
n’est pas compatible avec la prière continuelle e
le Prince de Conti, et qui est-ce qui a montré plus de zèle contre la
Comédie
que ce grand Prince, après qu’il se fût mis dans
ens du monde ne peuvent s’empêcher de louer ceux qui ne vont pas à la
Comédie
: Qu’ils seraient scandalisés d’y voir des person
sonnes qui font profession de vertu ; et qu’on regarde communément la
Comédie
comme un lieu, où la Religion n’a que faire, et o
exposé trop à découvert : et qu’enfin rien n’est plus capable que la
Comédie
, d’étouffer insensiblement les sentiments de piét
rs de Dimanche et les autres solennités. 4°. Que dans les lieux où la
Comédie
est tolérée, si un Comédien meurt, il doit être t
ques sont en droit de censurer tous ceux qui écrivent en faveur de la
Comédie
et des divertissements comiques publics. Fin du s
iens. Troisième difficulté. Mais pourquoi permettre qu’on invite à la
Comédie
par des Affiches, et que les Comédiens fassent pa
ôtel, que le Roi trouve bon qu’ils donnent au peuple le plaisir de la
Comédie
? Réponse. Outre ce qui a été dit sur la première
la première difficulté, Monsieur d’Aubignac célèbre Apologiste de la
Comédie
, nous fournit une réponse qui mérite quelque atte
Théâtre qui parle, il faut l’en croire et regarder ceux qui vont à la
Comédie
comme des gens qu’on veut amuser, de peur qu’ils
uches. Et peut-être les Chrétiens rougiront-ils à la fin d’aller à la
Comédie
. Quoiqu’il en soit, je réponds avec Mariana sava
aut faire comprendre au peuple que la République n’approuve point les
Comédies
, mais que si elle accorde aux peuples le divertis
omédies, mais que si elle accorde aux peuples le divertissement de la
Comédie
, c’est qu’elle ne le peut refuser à l’importunité
té. Dans les Collèges des Jésuites et de l’Oratoire on représente des
Comédies
et des Tragédies dans toutes les règles du Théâtr
l’on n’a suivi que le goût du plus grand nombre de ceux qui vont à la
Comédie
, c’est-à-dire, où l’on recherche l’approbation de
es par des Ecoliers. D’ailleurs on a déjà fait assez entendre que les
Comédies
ou les Tragédies en soi, détachées de toutes les
s des Comédiens. Les Règles des Collèges des Jésuites portent que les
Comédies
et les Tragédies seront Latines « Tragœdiarum et
oup de celles-là. On a seulement défendu dans l’Oratoire de faire des
Comédies
; on exhorte à ne pas faire des Tragédies de cinq
e monde a inventés, il n’y en a point qui soit plus à craindre que la
Comédie
. C’est une peinture si naturel, et si délicate de
lesser la pureté, que d’aimer d’un amour si sage. Ainsi on sort de la
Comédie
le cœur si rempli de toutes les douceurs de l’amo
les Conciles ne sont pas moins sévères contre les jeux que contre les
Comédies
. Cependant on ne fait pas beaucoup de difficulté
e jeux, soit de dés ou de cartes ; pourquoi en ferait-on d’aller à la
Comédie
? Réponse. Est-il possible qu’on prétende autoris
arlé avec beaucoup de force contre les jeux aussi bien que contre les
Comédies
, et je suis convaincu qu’ils ont dû le faire, et
ortes d’assemblées peuvent leur servir à justifier ceux qui vont à la
Comédie
. Septième difficulté. Plusieurs personnes considé
Septième difficulté. Plusieurs personnes considérables approuvent la
Comédie
: Ne peut-on pas s’en tenir à leurs sentiments ?
. 520. . Il y a des défenseurs et des Protecteurs des Théâtres et des
Comédies
; et ils ne sont pas en petit nombre ni de petite
loisir et de leur science, osent soutenir que les représentations des
Comédies
sont conformes au droit et à l’équité. Il est for
uments, et il allait ainsi dans les Villes chanter ses Sirventès, ses
Comédies
, et ses autres pièces galantes ou satyriques. » M
dire que saint Charles fit composer le Traité contre les Danses et la
Comédie
. C’est de la Vie de saint Charles qui est dans Su
que celui qui demandait les applaudissements du peuple à la fin d’une
Comédie
était quelquefois un Musicien. pages 238. et suiv
rait vu que dès l’an 1540. on avait déjà imprimé quelques-unes de ces
Comédies
saintes. On peut consulter le dernier Editeur des
IX. Quand il serait vrai que la
Comédie
ne ferait aucun mauvais effet sur de certains esp
re qu'ils ne sont point coupables en y assistant. On ne joue point la
Comédie
pour une seule personne : c'est un spectacle qu'o
utorisez par votre exemple ; vous contribuez à leur faire regarder la
Comédie
comme une chose indifférente; plus vous êtes régl
ans celle-là. Pourquoi, disent-ils, ferons-nous scrupule d'aller à la
Comédie
, puisque les gens qui font profession de piété y
n de piété y vont bien ? Vous participez donc à leur péché : et si la
Comédie
ne vous fait point de plaies par elle-même vous v
X. Quand il serait vrai que la
Comédie
ne ferait aucun mauvais effet sur certains esprit
re qu'ils ne sont point coupables en y assistant. On ne joue point la
Comédie
pour une seule personne : c'est un spectacle que
'est aussi la vôtre, puisque vous contribuez à leur faire regarder la
Comédie
comme une chose indifférente. Plus vous êtes régl
en celle-là. Pourquoi, disent-ils, ferons-nous scrupule d'aller à la
Comédie
, puisque des gens qui font profession de piété y
n de piété y vont bien ? Vous participez donc à leur péché : et si la
Comédie
ne vous fait point de plaies par elle-même, vous
e, Araminte, Ergaste, Valere, &c. sont des noms de personnages de
comédie
, imaginés par des poëtes dramatiques, dont Abaill
lanois élargissoient tellement la main aux deshonnêtetés, mascarades,
comédies
, spectacles vains & lascifs : qu’il y avoit à
& comme les filets du diable, que l’invention si pernicieuse des
comédies
, tragédies & spectacles prophanes & desho
occuper saintement les peuples, & faire une utile diversion à la
comédie
. Vie de Saint Charles écrite en Italien, traduit
; leur en faire un procès. Il y a un endroit singulier qui régarde la
comédie
. Le Gazettier prétend que les Jésuites donnoient
garde la comédie. Le Gazettier prétend que les Jésuites donnoient des
comédies
dans ce Seminaire, & que le carnaval dernier
un monde infini toute la journée, laissent-ils la liberté de jouer la
comédie
? Dans la vérité, l’Oratorio se tient à l’Eglise
s la vérité, l’Oratorio se tient à l’Eglise de la Maison-Professe, la
comédie
se joue au Collége. L’application du Malade imagi
este de leurs jours dans la caverne, en Saints Anacoretes. On appelle
comédie
personnelle celle où l’on nomme ou désigne quelqu
, Septembre 1772, art. 19, n’approuve point, à la vérité, ce genre de
comédie
, par une raison littéraire, s’il paroît quelque o
es ni des autres, l’a souvent fait ; plusieurs de ses piéces sont des
comédies
personnelles, sous des noms emprantés, & cell
r un tel éclat, reveillé l’Evêque Chartreux, trop dévot pour aimer la
comédie
, qui vraisemblablement l’eût condamné ; mais il i
aisemblablement l’eût condamné ; mais il imagina de faire étudier les
comédies
de Térence dans le Seminaire ; il fit entendre à
t peu, son successeur n’est pas dans le goût de mener son Clergé à la
comédie
. Une autre comédie que donna ce Prélat, ce fut l’
ur n’est pas dans le goût de mener son Clergé à la comédie. Une autre
comédie
que donna ce Prélat, ce fut l’introduction d’un n
au Breviaire. Bien des Evêques depuis un demi siécle, ont donné cette
comédie
à la France, contre toutes les regles, & au g
rance, les Diocèses sont entr’eux comme les Paroisses du Querci. Ces
comédies
Ecclésiastiques ont ouvert dans le Querci, la por
un théatre de société, sous le nom très modeste & très-juste, de
comédie
bourgeoise. Puisque les Grands, malgré leurs vice
, malgré leurs vices & leurs ridicules, ne sont pas l’objet de la
comédie
: elle étoit très-bourgeoisement réprésentée, quo
atis. Conduite plus noble que celle des gentilhommes de l’hôtel de la
comédie
de Paris, qui très-roturiérement ont toujours fai
ce qui jusqu’ici étoit le sentiment unanime de toute l’Eglise, sur la
comédie
. Tout fait événement dans une petite Ville. Quelq
e théatre, ils ont crié plus haut que les autres, & décidé que le
comédie
étoit permise. Un entr’autres y a fait aller tout
le le plus tranchant ; & du plus grand poids ; il a assuré que la
comédie
est si bien permise en Italie, & en Espagne,
n ce pieux Ecclésiastique s’étoit chargé de former les actrices de la
comédie
bourgeoise ; il les exerçoit avec soin, & ten
donnoit des leçons aux enfans & aux jeunes chantres. L’opéra, la
comédie
Italienne ont succédé aux chants tristes, ennuyeu
exemples ? Saint François de Sales, Introd. Liv. 1, c. 23, dit, la
comédie
ést une chose indifférente, régardée en elle même
tre l’inutilité, nous mettent en danger de nous perdre ! Voilà notre
comédie
, amusement frivole. Spectacle dangereux, objet d’
Procureur du Roi ne pourra paroître sur le theatre, ni assister à la
comédie
, & il ira passer trois mois à planter des cho
; On y fait des railleries des trois Hercules affamés. Outre cela les
Comédies
, et les Tragédies expriment tout ce qu'il y a de
rmes exprès: vous n'irez point au Cirque, vous n'assisterez point aux
Comédies
, vous ne serez point spectateurs des combats des
s, nous avons aussi renoncé aux Spectacles. Chap. 10. Quant aux
Comédies
, si nous considérons l'origine du Théâtre, qui es
ussi les nôtres en ce point, leur sont un témoignage de l'impiété des
Comédies
. Comme les règlements même de la discipline humai
maison de Venus, et de Bacchus. Les Arts aussi qui appartiennent à la
Comédie
sont sous la protection de Venus, et de Bacchus.
et les différentes postures du corps, qui appartient proprement à la
Comédie
, est consacré à la mollesse de Venus et de Bacchu
e de ces circonstances, qui l'excitent: Que si quelqu'un assiste à la
Comédie
sans affection et sans plaisir, il ne laisse pas
ont nous devons nous éloigner: Mais d'ailleurs celui qui assiste à la
Comédie
, ne se condamne-t-il pas lui-même, puis qu'en ce
nde sont l'ouvrage du Diable. Chap. 18. Si les Tragédies et les
Comédies
sont des représentations de crimes et de passions
faire représenter abaissent autant les Comédiens, qu'ils relèvent la
Comédie
; ils les déclarent infâmes par leurs Edits, ils l
se trouve tout transporté et comme enivré du plaisir qu'il prend à la
Comédie
? Mais il n'y a rien de plus scandaleux dans tous
exciter dans leurs cœurs des passions déréglées: Enfin nul ne va à la
Comédie
qu'à dessein de voir, et d'y être vu: Comment un
l'exemple d'une femme dont Dieu est témoin, laquelle étant allée à la
Comédie
en sortit avec un Démon dans son corps; et comme
les choses de Dieu les plus agréables; Que tout ce quic se passe à la
Comédie
soit généreux, honnête, harmonieux, charmant et s
, et de leur gloire; et vous Chrétiens, vous ne soupirez qu'après les
Comédies
? Nous sommes si éloignés de pouvoir vivre sans v
nne des Martyrs, comme l'objet de votre gloire. Aimez-vous les doctes
Comédies
? Il y a plus de doctrine dans nos Exercices ; Le
Chapitre XXV La
Comédie
défenduë à tous les Chrêtiens pour diverses raiso
usieurs autres sçavans hommesf ont écrit contre tout ce qu’on appelle
Comédie
, est plus que suffisant pour faire voir que ce di
es Lacedemoniensi ne souffroient point qu’on joüât dans leur Ville de
Comédies
, ni de Tragédies, de crainte d’écoûter, même en s
representoient des choses contraires à leurs Loix. Platonl jetta ses
Comédies
au feu à la persuasion de Socrate. Et Aristotem n
em ne veut pas que les Legislateurs permettent aux enfans d’aller aux
Comédies
, ni aux Tragédies. La seconde, parce l’Editn du P
line des Eglises Reformées de France défend positivement d’aller à la
Comédie
& à la Tragédie : Nous rapporterons son Régle
triéme, parce que, comme remarque Tertulliene, l’Ecriture condamne la
Comédie
& les Spectacles dans les passages qui nous d
les Peres de l’Eglise condamnent ou les Spectacles en general ou les
Comédies
en particulier. Theophile Patriarche d’Alexandrie
; Minutius Felixb, parce qu’ils sont mauvais ; Tatienc, parce que les
Comédies
sont pleines de choses frivoles & inutiles ;
doit s’éloigner du theâtre ; & que l’on n’eût jamais approuvé les
Comédies
& les crimes qu’elles representent sur le the
ces ne l’eussent soufferte ; saint Isidore de Damiéteb, parce que les
Comédies
d’elles-mêmes & de leur nature, ne peuvent es
la plus illustre partie. Mais ils doivent sçavoir outre cela, que la
Comédie
leur est tres expressément défenduë par les Loix
vêque de Lyonb en 1566. « Que les Ecclesiastiques ne joüent jamais de
Comédies
; qu’ils n’assistent jamais aux Spectacles ; &
lesiastiques fuiront les danses, masques bâteleries, Spectacles &
Comédies
des Bâteleurs & Farceurs, là où il y a dissol
Bourdeauxd en 1583. « Que les Ecclesiastiques n’assistent jamais aux
Comédies
aux Fables, aux Danses, ni autres divertissemens
cial de Bourgese en 1585. « Que les Ecclesiastiques s’abstiennent des
Comédies
, boufonneries & des danses, & qu’ils n’en
vincial d’Aixa en 1585. « Que les Ecclesiastiques ne joüent jamais de
Comédies
, & qu’ils n’y assistent jamais, non plus qu’a
en 1594. « Que les Ecclesiastiques n’assistent jamais aux danses, aux
Comédies
, ni aux autres spectacles profanes. » Le Concile
arbonnec en 1609. « Nous défendons aux Ecclesiastiques d’assister aux
Comédies
, aux fables, ni aux autres spectacles que les Com
e trouveront, non plus que les autres Ecclesiastiques, aux Jeux &
Comédies
publiques, avec des Laïques. » « Le Synode d’Aix
stiques de nostre Diocese & résidans en icelui, de frequenter les
Comédies
, Bals & autres lieux indécens à la condition
autres Ecclesiastiques qui sont dans les Ordres sacrez d’assister aux
Comédies
, ni aux autres spectacles vains & profanes, d
s défendons à tous Prêtres, sous peine de suspension, d’assister à la
Comédie
, Bals publics & particuliers, & autres sp
nterdisons aux Ecclesiastiques tous spectacles publics, danses, bals,
comédies
, farces, mascarades & toutes sortes de boufon
ns à toutes les personnes Ecclesiastiques d’assister aux danses, à la
comédie
, aux jeux publics & aux representations des B
squ’en 1654. « Les Ecclesiastiques s’abstiendront de tous spectacles,
comédies
, farces, danses, mascarades, boufonneries. » Les
Les Statuts du Diocese de Seeze en 1674. « Tout jeux publics, danses,
comédies
, & autres spectacles, sont prohibez aux Eccle
, ou à cause de leurs Benefices, de porter la soutane, d’assister aux
Comédies
, ni aux autres spectacles. » IX. L’Opera s
t fort bien de s’en abstenir. Premierement, parce que l’Opera est une
Comédie
en musique avec des machines, & que la Comédi
ue l’Opera est une Comédie en musique avec des machines, & que la
Comédie
& les spectacles sont interdits aux Chrêtiens
p; de leur gloire ; Et vous, Chrêtiens, vous ne soûpirez qu’après les
Comédies
? Nous sommes si éloignez de pouvoir vivre sans p
ne doivent pas se trouver. 2. Parce qu’ils sont moins honnêtes que la
comédie
, à laquelle il ne leur est pas permis d’aller. 3.
astiques fuïront toutes danses, masques, bâteleries, spectacles &
comédies
. » Du Concile Provincial de Bourdeauxi en 1583.
4. « Il ne faut pas que les Ecclesiastiques assistent aux danses, aux
comédies
; ni aux autres spectacles profanes. » Du Concil
ques ni aux Ecclesiastiques. a. Traité contre les Danses & les
Comédies
. a. Des biens de l’honnête travail, en Espagnol,
pagnol, Discours 6. b. Respons. Moral. l. 5. q. 11. c. Traité de la
Comédie
& des Spectacles. d. Défence de ce Traité.
édie & des Spectacles. d. Défence de ce Traité. e. Traité de la
Comédie
. f. Traité de la Comédie. g. In Solon vit. h
d. Défence de ce Traité. e. Traité de la Comédie. f. Traité de la
Comédie
. g. In Solon vit. h. De gloria Athen. i.
ien », page 38]. trois moyens aisés de savoir ce qui se passe dans la
comédie
, et je vous avoue que je me suis servi de tous le
r par les confessions des fidèles du mauvais effet que produisent les
comédies
dans leur cœur : car il n’est point de plus grand
de la bouche même du coupable. Le troisième enfin est la lecture des
comédies
qui ne nous est pas défendue comme en pourrait êt
et je proteste que par aucun de ces chefs je n’ai pu trouver dans la
comédie
la moindre apparence des excès que les Saints Pèr
ire scrupuleuse, ont été obligés de m’avouer qu’à heure qu’il est, la
comédie
est si épurée sur le théâtre français, qu’il n’y
les cœurs de la Nation. Je me suis plus arrêté à la Tragédie qu’à la
Comédie
, parce qu’il me semble que le goût de la Nation &
est tourné presque totalement au Tragique. J’aurois pu montrer que la
Comédie
dans son origine, sur-tout chez les Grecs, n’avoi
té. A Rome, Cicéron & Pline le jeune nous assurent en parlant des
Comédies
de Roscius & de Virginius, qu’elles étoient t
orcés de dire contre le sentiment d’un Auteur très-vertueux*, que les
Comédies
appellées Atellanes furent très-honnêtes dans leu
pressement**. « La Jeunesse de Rome ne souffrit point que ce genre de
Comédie
fût souillé par les Acteurs publics. » Juventus a
ectacle S. Thomas*****. Il est vrai que ce célebre Docteur dit que la
Comédie
est licite en elle-même ; mais on sait que le T
s anciens, Platon, & même le Philosophe Grec ; enfin il combat la
Comédie
par la vie sérieuse que commande l’esprit de la R
le a traité le même Sujet, & de la même maniere. Il a combattu la
Comédie
par les dangers de l’amour, même légitime, par le
767, on a mis à la suite, un petit Traité sur les moyens de rendre la
Comédie
utile aux mœurs. *****. 2a. 2æ. quæst. 168. art
br. des Ouvrages Latins, Italiens & François pour & contre la
Comédie
& l’Opéra. Paris, 1687. *. Voy. maximes &a
e & l’Opéra. Paris, 1687. *. Voy. maximes & réflex. sur la
Comédie
, Opuse, de Boss. to. 2. in-12. pag. 251-354. **
raité de la Com. & des Spect. Paris, 1667. **. Discours sur la
Comédie
, 2 e ed. 1731. ***. Lett. à l’Acad. Franç. P.
réface de Donat sur Térence, que Livius Andronicus fut l'Auteur de la
Comédie
et de la Tragédie parmi les Romains, ce que les A
pas pourquoi l'on a voulu deviner que ce fussent des Tragédies et des
Comédies
, car il est certain que ce n'en pouvait pas être
sur le même exemple. Et tant s'en faut qu'il ait inventé et joué des
Comédies
, nous trouvons au contraire que tous les sujets q
possible qu'il eût pu jouer seul, c'est-à-dire chanter et danser une
Comédie
ou une Tragédie toute entière ? Il n'y a point de
i ont continué cette faute, comment Andronicus pouvait jouer seul une
Comédie
ou une Tragédie, et comment il la pouvait jouer s
s représentations du Poème Dramatique, ni les Mimes des Acteurs de la
Comédie
et Tragédie, il dit sur les paroles du grand Plin
auter, c'est-à-dire pour y faire la Mime, et non pas pour y jouer des
Comédies
, qui ne faisaient point partie de ces Jeux, comme
oms Latins, Comœda ou Tragœda, pour signifier une femme qui jouait la
Comédie
ou la Tragédie, il n'y en a point, ou du moins pu
nne, il veut dire seulement qu'ils étaient naturellement propres à la
Comédie
, à la Tragédie, et aux autres représentations Thé
représentations Théâtrales, et non pas que les femmes aient joué les
Comédies
et les Tragédies sur le Théâtre. Encore me semble
que les Marsiliense furent si sages qu'ils bannirent de leur Ville la
Comédie
et tous les Jeux Scéniques. En quoi il témoigne n
dit pas que les Mimes furent chassés de Marseille, et moins encore la
Comédie
, mais seulement que l'on ne permit point aux Mime
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