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1 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50
arde avec moins de précautions, la reçoit avec moins d’horreur, et le cœur s’y laisse aller avec moins de répugnance. La sub
amoureuses ne corrige pas, et ne ralentit pas la flamme secrète d’un cœur disposé à aimer. D’ailleurs la représentation d’u
oin ou de plus près, c’est toujours là que l’on tend, par la pente du cœur humain à la corruption. On commence par se livrer
emède des réflexions ou du mariage vient trop tard. Déjà le faible du cœur est attaqué, il est vaincu, et l’union conjugale
lles-ci. Pour s’en convaincre, il ne faut que consulter l’état de son cœur à la fin d’une tragédie : l’émotion, le trouble e
et que les combattre l’une par l’autre n’est qu’un moyen de rendre le cœur sensible à toutes ? Qu’importe que l’amour y soit
n s’est rendu coupable ? on ne règle pas après coup les mouvements du cœur sur les préceptes de la raison ; on n’attend pas
que les comédiens ne diront que ce qui est dans leurs rôles : mais le cœur , ému par cette représentation, n’a pas les mêmes
surprenantes, et de vers tendres, délicats et passionnés, fait que le cœur dévoué à tous ces sentiments n’est plus capable d
taient moins douces, moins séduisantes, moins capables d’échauffer un cœur sensible, que celle d’un amour criminel à qui l’h
andis que l’impression d’une passion si douce reste gravée au fond du cœur . Quand le patricien Manilius fut chassé du sénat
l’art, « la fin est d’intéresser : si vous n’employez la clef de mon cœur pour le faire entrer dans les intérêts de votre p
rnes du devoir en la dirigeant vers un but honnête. Quand une fois le cœur est affecté, il ne s’occupe que de l’impression q
élicate des passions, qu’elle les anime et les fait naître dans notre cœur , et surtout celle de l’amour, lorsqu’on la représ
mour que la conscience représente comme sage. On sort du spectacle le cœur si rempli de toutes les douceurs de l’amour, et l
ressions, ou plutôt à chercher l’occasion de les faire naître dans le cœur de quelqu’un, pour recevoir les mêmes plaisirs et
rs en dépit de soi, on oublie tout, on oublie sa raison et son propre cœur . On est séduit sans avoir la force de revenir con
ptés ; qui ne s’aperçoivent plus des écarts de leur esprit et de leur cœur par l’habitude qu’ils ont contractée de les laiss
orte pas sur-le-champ des défaites et des chutes, mais il met dans le cœur la disposition secrète qui en sera un jour la tro
t indifférent à la vue des actrices qui possèdent si bien l’accent du cœur  ? « Fussent-elles vertueuses, pourrait-on croire
me avec un mauvais désir pour elle, a déjà commis l’adultère dans son cœur . » « Si une femme négligemment habillée, dit S. J
e, vous en avez eu par le désir ; vous avez consommé le crime dans le cœur . Le spectacle agit encore sur vous-même après qu’
e l’aurait bientôt chassée, mais dans votre imagination et dans votre cœur , où elle allume un feu plus ardent que la fournai
cheuse, sujet à mille caprices, voit partout l’objet qui a séduit son cœur . O folie des mortels ! le loup, le lion, les autr
2 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12
nt instruit de ce qui est essentiel à la droiture et à l’innocence du cœur , on ne sait point aussi jusqu’où il s’affaiblit e
aint de ce que par la faute de la Pièce ou des Acteurs l’esprit ou le cœur ont été laissés immobiles ; on a regret à l’innoc
ut donc que l’impression de tout ce qui est représenté, passe dans le cœur  ; l’ambition, la fierté, le désir de la vengeance
a été plus vif et plus profond. Voilà ce qu’on loue. C’est à quoi le cœur se prépare, triste s’il n’est blessé, et satisfai
s des autres, et qu’elle sera assez imprudente pour admettre dans son cœur tant de mouvements étrangers, et assez aveugle po
par degrés le discernement du juste et de l’injuste. On accoutume son cœur à tout ; on lui apprend en secret à ne rougir de
ce qu’on regarde avec plaisir, puisque c’est le plaisir qui tourne le cœur  ; et qu’il est impossible qu’il n’approuve pas ce
on n’en voit que l’image ; mais l’image ne peut plaire sans remuer le cœur , et ce mouvement qui l’amollit et le corrompt, a
it déjà tant d’inclination à se répandre, et on la fait sortir de son cœur , où elle avait déjà tant de peine à rentrer. On l
ien on est injuste de chercher sa satisfaction dans des choses que le cœur trouve insipides malgré sa corruption, et de n’êt
’injustice et la malignité, s’ils profitent de l’expérience : mais le cœur des uns et des autres n’en est que plus corrompu,
3 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132
her qu’à Dieu. Un chrétien est un homme qui, renonçant du fond de son cœur à tout ce qui flatte les sens, ne doit s’occuper
ut cela est animé par des airs qui, étant assortis à la corruption du cœur , ne sont propres qu’à l’entretenir et à la fortif
couter des maximes pernicieuses, d’autant plus propres à corrompre le cœur , qu’elles sont présentées d’une manière plus ingé
as vivre selon les sens, à ne pas flatter les désirs corrompus de son cœur , peut-il fréquenter des endroits où tout ne lui i
Jésus-Christ formerait lui-même les sons d’une voix qui corrompt les cœurs  ! Jésus-Christ paraîtrait sur le théâtre en la pe
innocence dont il puisse se flatter, en reportant dans ces lieux son cœur exempt d’impression, il en sort souillé, puisque,
son état, examinons l’impression que ces divertissements font sur son cœur . Remarquons d’abord que nous avons en nous-mêmes
vives qu’on y fait, les passions s’excitent dans notre âme, et que le cœur , bientôt capable de tous les sentiments qu’un act
églés, aux saillies les plus vives ? n’est-ce pas là en un mot que le cœur , se voyant lui-même dans celui qui paraît épris d
personnages animés, qui parlent aux oreilles, qui, trouvant dans les cœurs une sensibilité qui répond aux mouvements qu’ils
roit, elle passe pour un ouvrage froid et insipide. Où en est donc un cœur ainsi préparé à la séduction par tant d’illusions
s longtemps à chérir ce que l’on voit représenté avec tant d’art ; le cœur ouvert à la séduction reçoit bientôt le trait qui
plus épris que jamais de l’amour du théâtre : tant il est vrai que le cœur ne peut être indifférent pour tout ce qui est pas
eignent à réaliser ce qu’elles ne font que peindre ; c’est là que, le cœur s’exprimant en mille façons touchantes, on est fr
4 (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662
re essentiel qu’on y donne toujours au héros de théâtre, & que le cœur se laisse amollir par des amours feintes que souv
on voir de plus opposé à l’humiliation de l’esprit, au détachement du cœur , à la paix & à la tranquillité intérieure qu’
d’autoriser les foiblesses les plus honteuses, & les désordres du cœur les plus criminels. On y voit les plus grands cri
ereuses ménagées avec art pour les faire plus aisément entrer dans le cœur , soutenues d’ailleurs par des exemples illustres
& à des entrevues très-fatales à l’innocence. On y vient avec un cœur fort disposé à recevoir les impressions les plus
es, avec une vertu très-foible, avec des passions fort vives & un cœur fort tendre, se croiront assez fermes pour s’expo
jeune personne vient aux spectacles, comme dit saint Cyprien, avec un cœur encore pur & chaste, & elle en sort avec
ien, avec un cœur encore pur & chaste, & elle en sort avec un cœur tout gâté & tout corrompu ; tant d’images dan
xaminez ce que c’est que tout cela pour vous, quelle impression votre cœur en reçoit, en quelle disposition se trouvent alor
vous apportez au bal qu’il commence à vous gagner ; il débauche votre cœur  : mais quand vous y êtes, qu’y faites-vous ? Tout
; que les comédiens ne diront que ce qui est dans leur rôle ; mais le cœur émû par cette représentation n’a pas les mêmes bo
surprenantes, de vers tendres, délicats & passionnés, fait que le cœur dévoué à tous ces sentimens n’est plus capable de
e tout ce que la volupté à d’attraits & de charmes pour amolir le cœur de l’homme & pour flatter ses passions. On pr
chanter l’esprit & les sens par mille charmes, & attendrir le cœur par tout ce que les passions ont de plus insinuan
elque passion. Tout y concourt à séduire l’ame & à l’amollir ; le cœur conduit par les oreilles & par les yeux s’att
& ardente, insmuée avec tant d’artifice, ne fait-elle pas dans un cœur où elle trouve déja de si grandes dispositions ?
gnifie autre chose, tout ce que l’Ecriture sainte dit de la pureté du cœur , qui est comme la base de la vie chrétienne ; tou
qu’à Dieu. Un Chrétien, c’est un homme qui, renonçant du fond de son cœur à tout ce qui flatte les sens, ne doit s’occuper
out cela est animé par des airs qui étant assortis à la corruption du cœur , ne sont propres qu’à l’entretenir & à la for
couter des maximes pernicieuses, d’autant plus propres à corrompre le cœur , qu’elles sont présentées d’une maniere plus ingé
e c’est par l’amour de Dieu que vous y allez ? Laissez répondre votre cœur , c’est lui que j’interroge. Aller aux spectacles
ristianisme dans leurs effets.Envisagez l’impression que font sur les cœurs les représentations profanes, & vous verrez s
es qu’on y fait, les passions s’excitent dans notre ame, & que le cœur bien-tôt capable de tous les sentimens qu’un acte
églés, aux saillies les plus vives ? N’est ce pas là en un mot que le cœur se voyant lui-même dans celui qui paroît épris d’
es personnages animés qui parlent aux oreilles, qui trouvent dans les cœurs une sensibilité qui répond aux mouvemens qu’ils o
t, elle passe pour un ouvrage froid & insipide. Où en est donc un cœur ainsi préparé à la séduction par tant d’illusions
s long-temps à chérir ce que l’on voit représenté avec tant d’art. Le cœur ouvert à la séduction, reçoit bien-tôt le trait q
qu’il ne lui fut possible de s’en défendre ; tant il est vrai que le cœur ne peut être indifférent pour tout ce qui est pas
nseignent à réaliser ce qu’elles ne font que peindre. C’est-là que le cœur s’exprimant en mille façons touchantes, on est fr
nations des autres, & être assez imprudent pour admettre dans son cœur tant de mouvemens étrangers. N’est-ce pas le comb
race à la fois ? L’amour de Dieu qui doit brûler sur l’autel de notre cœur , & dont chaque Chrétien doit être le Prêtre,
ter, qu’à le fléchir ? Le goût de la vérité peut-il subsister dans un cœur qui ne se nourrit que du mensonge ? Livré aux joi
mme, qu’il ruine entierement toutes les qualités de l’esprit & du cœur qu’il avoit reçues de l’Auteur de la nature, &
si tous n’alloient recevoir aux spectacles la premiere plaie de leur cœur , & le trait malheureux qu’il leur faut porter
aisoit vos délices en nourrissant votre piété : mais depuis que votre cœur s’est livré à ces divertissemens contagieux où vo
raire à la sainteté du Christianisme ; qu’ils en sortent avec le même cœur qu’ils y ont parus, par conséquent qu’ils peuvent
core d’examiner l’impression qu’elles font ou ne font point sur votre cœur , ce n’est pas là à quoi je dois d’abord m’arrêter
mp; toutes leurs graces trompeuses ? ne réveillent-ils pas dans leurs cœurs celles dont ils ont été ou sont les malheureux es
de ce que, par la faute de la piéce ou de l’Auteur, l’esprit & le cœur ont été laissés immobiles ? N’avez-vous pas regre
veut que l’impression de tout ce qui est représenté se fasse dans son cœur , l’ambition, la fierté, la vengeance, & sur-t
mp; plus profond : voilà ce qu’on a coutume de louer, c’est à quoi le cœur est préparé ; triste, s’il n’est blessé ; & s
s objets soit moins dangereuse en elle-même, & croyez-vous que le cœur disposé à s’enflammer, se rallentisse par l’honnê
a représentation de ces inclinations prétendues honnêtes, fait sur le cœur de ceux qui y assistent. Leur sensualité n’y est-
lement & trop tard ? tout le mal n’est-il pas déja fait dans leur cœur  ? Ne nous aveuglons point. Les représentations qu
froidement, qu’avec crainte, qu’avec défiance, & il n’y a que des cœurs déja corrompus qui s’y livrent sans frémissement
defier, que l’esprit l’écoute avec moins de précaution, & que le cœur s’y livre avec moins de résistance. Les ménageme
, aucune impression sur nous, & nous en revenons toujours avec un cœur aussi libre que nous l’avions avant d’y paroître 
Augustin ; l’une & l’autre demeurent quelquefois cachées dans un cœur , sans y produire aucun effet sensible. Comme Dieu
n supposant que vous y fussiez insensible par la disposition de votre cœur , ne péchez-vous pas toujours par le mauvais exemp
e perte éternelle ? & pour mieux découvrir les sentimens de vôtre cœur  : Ecoutez une supposition. S’il venoit en ce mome
te du même sujet.Enfin, s’il vous faut du touchant pour remuer, votre cœur  ; quoi de plus propre que les travaux des Apôtres
e tant d’ames fidels ? Il ne faudroit que connoître les délices qu’un cœur Chrétien puise dans la contemplation de ces objet
corps, en comparaison des feux dont la bouillante cupidité brûle nos cœurs  ? feux d’autant plus dangereux, que nous ne voulo
soutient ? le monde a-t-il rien nulle part de plus ébranlant pour le cœur , par le combat des passions qui en fait l’ame ? &
u’en amuser volontairement son imagination seule, c’est en rendre son cœur complice. Or, cette seconde preuve encore tirée d
vivons, à peine pouvons-nous devant Dieu captiver notre esprit, notre cœur & nos sens ; & vous qui vous plaignez san
seulement l’amour & les délices de la société par la bonté de son cœur  ; mais un modele de Christianisme même par l’aust
es lire, tous les déréglemens de l’esprit & tous les désordres du cœur . Si les idolâtres blâmoient les spectacles, que
utes leurs actions, toutes leurs pensées, tous les mouvemens de leurs cœurs sont achetés par tout le Sang d’un Dieu ? Chrétie
n d’un pur déclamateur peut davantage pour imprimer la vertu dans les cœurs , que le zele saint qui nous enflamme ? On le prét
vous condamne. Ah ! vous ne seriez pas là, si vous l’aviez dans votre cœur , ce signe que vous osez marquer sur votre front :
ous ne prétendiez que l’innocence peut compatir avec la mollesse d’un cœur attendri, & les égaremens d’une imagination c
sion, à l’insinuer agréablement, & à l’imprimer fortement dans le cœur . Sur le théâtre tout est crime.Que voit-on maint
a Religion ! En vérité, quelles impressions peuvent se faire dans les cœurs , quand ils verront les inclinations les plus terr
contraires qu’on aura eu l’art d’exciter même malgré vous dans votre cœur on aura su vous intéresser pour le Héros le plus
eur, d’un trait de plume, modere, arrête un Héros à son gré ; mais le cœur une fois ému, ne reconnoît pas si aisément des bo
ices étudiés d’un déclamateur, d’autant plus propres à porter dans le cœur le trait de la volupté, qu’il sait mieux s’en fei
urprises & les insultes de la concupiscence : que deviendront des cœurs ainsi amollis & attendris, au milieu des assa
tant de côtés, tantôt par adresse & tantôt par force, je défie le cœur le plus dur de ne pas se rendre à l’impression de
ndue de vertu ; mais ne soyez pas surpris s’ils en rapportent dans le cœur un incendie qui n’éclatera peut-être qu’à votre d
conduire habilement une intrigue, de vous dérober les secrets de leur cœur , l’art de nourrir, d’entretenir une passion que t
ontraire. Mais laissez-nous cependant déplorer la corruption de leurs cœurs , le deshonneur de la Religion, & peut-être le
a par les oreilles & par les yeux tout le venin qui corrompit son cœur . Entre les Auteurs profanes même, j’entends un Ph
bien les fêtes de Sichem couterent de regrets & de larmes à votre cœur , de honte & de crimes à votre famille, de san
du monde, bons peres, fideles amis, Magistrats équitables, hommes de cœur & de parole ; mais qui du reste dans les pass
core plus innocente, fit trouver au grand Jerôme dans le fonds de son cœur un sujet continuel de regrets & de larmes : m
5 (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42
s à le connaître pour les lui communiquer ; il les pardonnerait à mon cœur . Il verrait le sentiment dans mes discours ; en l
re plus possible que celui qui voit la source de cette vérité dans le cœur de l’homme, devienne insensiblement le plus injus
s son ami, que nous n’en voyons dans celui que le plaisir offre à nos cœurs dans le tourbillon des amusements et des affaires
nce dévore ses écrits et condamne ses sentiments ; moi, j’examine son cœur , et je plains sa situation. Je vais m’entretenir
qui tant de fois déja offensa ses oreilles, au lieu de convertir son cœur . Il est philosophe ? il doit savoir écouter ; et
l’élégance et la force de votre style. Je n’y ai considéré que votre cœur , ou du moins vos sentiments présents ; et mes réf
er dans votre âme ses maximes et ses mœurs ? Les femmes… A ce nom, le cœur s’attendrit, les oreilles s’ouvrent pour recevoir
re est bien, c’est qu’il est l’ouvrage de la nature, confirmé par nos cœurs . Si vous étiez en bonne santé, si vous aviez les
ue le plus charmant objet de la nature, le plus capable d’émouvoir un cœur sensible, et de le porter au bien, est une femme
transports sublimes qui portent leurs ravissements jusqu’au fonds des cœurs , manqueront toujours aux écrits des femmes : ils
avec beaucoup de passion un sentiment qui n’existe nullement dans le cœur . Vous ne voulez pas croire que les Lettres d’une
ent de ces tableaux qui forcent l’esprit à croire les prodiges, et le cœur à les adorer. Zima pénétré du charme de ses rêves
ès que Zima rouvrait la paupière ; il ne s’en imprimait rien dans son cœur  ; et le jour, fait pour éclairer la nature, devor
ais son esclavage l’irrite, et des injures expriment l’hommage de son cœur . Que venez-vous faire ; Madame ? Qui vous appelle
Ce sera un regret pour moi. Je suis libre, ma destinée dépend de mon cœur , et mon cœur attend un honnête homme. Vous êtes c
egret pour moi. Je suis libre, ma destinée dépend de mon cœur, et mon cœur attend un honnête homme. Vous êtes cet homme-là,
ar le plus honnête homme. Zima la regardait, l’examinait, sentait son cœur palpiter ; mais il restait debout, et était toujo
’inconnue avait des yeux charmants, un son de voix digne de passer au cœur , un teint plus vrai, plus éblouissant que l’éclat
vous apporte mes premiers vœux, mes premiers regards ; on dit que le cœur des mortels attend nos premiers sentiments, pour
s premiers charmes : ils étaient faits pour nous rendre heureux ; mon cœur , sans les avoir jamais connus, en chérira toujour
s-je me fier à des serments !… Vous le devez, et j’en appelle à votre cœur . Malgré votre haine obstinée, n’avez-vous pas que
nterrogerai pas ; je devine tout, je sens que j’ai trop douté, et mon cœur vole vers vous pour expier tous mes crimes… etc.
6 (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50
i veut être aimé uniquement, qui ne souffre point de partage dans les cœurs qui se donnent à lui, & qui rejette enfin com
plus de soin tout ce qui peut altérer cette sainteté, cette pureté de cœur qui peuvent seules vous rendre agréables à ses ye
era le sujet de la seconde. Puissé-je, mes Frères, ou arracher de vos cœurs le goût de ce dangereux plaisir, s’il y a déja ge
eut y assister sans craindre de s’y corrompre & l’esprit & le cœur , pourquoi des condamnations si rigoureuses contre
peuvent les rendre aimables, & les insinuer profondément dans les cœurs  ? Je veux, mes Frères, examiner avec vous cette r
sont aujourd’hui, ils sont plus capables que jamais de faire sur les cœurs les impressions les plus dangereuses, & les p
tout y est d’ailleurs destiné à séduire l’esprit & à corrompre le cœur  ; si le voile qu’on y jette sur des objets honteu
s, il n’est que trop vrai que nous portons tous dans le fond de notre cœur le principe & le goût de cette funeste passio
inelle en elle-même & dans le larcin qu’elle fait à Dieu de notre cœur  ; cette passion si incompatible avec la sagesse &
es de tout l’attirail de la vanité, qui jettent mutuellement dans les cœurs les uns des autres les étincelles d’un amour déré
io scintillas libidinum conflabellant. Puisse le Seigneur arracher du cœur de ses serviteurs tout désir d’un plaisir si dang
i retrouvent dans les mœurs qu’on y expose la peinture de leur propre cœur . Laissez-les enfin à ces ennemis de la croix de J
prit y trouve un délassement aussi honnête que nécessaire ; & mon cœur n’y voit point le poison qu’une morale trop sévèr
t ; & moi je devrois peut-être en conclure la corruption de votre cœur  ; je devrois peut-être vous dire que si vous n’y
portée ; que si des objets si séduisans n’ont point allumé dans votre cœur le feu des passions, c’est qu’il en étoit déja to
les laissent de tels objets prouve-t-elle autre chose, sinon que leur cœur est déja profondément corrompu, que leur imaginat
ait point sur vous d’impression dangereuse ; mais il en feroit sur un cœur pur & encore novice dans la connoissance du m
u’alors inconnu ; il remplit son esprit d’une curiosité inquiète, son cœur de désirs confus, son imagination de fantômes imp
vous y trouvez. Oui ; ce plaisir prouve que vous avez reçu dans votre cœur l’impression de toutes les passions qu’on y repré
es, c’est un principe certain & fondé sur la nature même de notre cœur , que nous ne pouvons aimer la représentation d’un
issez, vous pleurez avec eux ; vous avez pour Zaïre les yeux & le cœur d’Orosmane ; vous vous indignez, comme lui, contr
ptas. Et croyez-vous, mes Frères, que ces sentimens, reçus dans votre cœur , n’y laissent point de traces pour la suite ? Cro
plus lents, n’en seront pas moins sûrs, & la corruption de votre cœur ne sera pas moins dangereuse pour être moins appe
otre expérience à des principes certains & incontestables : votre cœur bien approfondi ne prouve que trop évidemment le
doute, mais c’est quand on les fuit, quand on les déteste de tout son cœur , & non pas lorsqu’on y persévère. Joignez don
ute ; mais c’est quand ont les fuit, quand on les déteste de tout son cœur , & non pas lorsqu’on y persévère. Je finis, m
rpasse tout sentiment & toute pensée, garde vos esprits & vos cœurs en Jésus-Christ notre Seigneur, jusqu’à l’éternit
7 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Treizième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 254-259
ne, & daigne recueillir celui qui n’a plus d’autre refuge que ton cœur . Ah ! mon frère, que je suis indigne, & d’Urs
vie… Eh bien… cependant… une autre… s’est placée malgré moi dans mon cœur à côté d’elle. Que va penser de moi le respectabl
ie de son Amant*. Quels accens ! Ils retentirent jusqu’au fond de mon cœur , de ce cœur faible & perfide, qui s’occupa tr
ant*. Quels accens ! Ils retentirent jusqu’au fond de mon cœur, de ce cœur faible & perfide, qui s’occupa trop d’elle. D
injuste n’ose adorer. Tu le vois, c’est une Comédienne, qui, dans mon cœur , marche l’égale de mon ép… de la vertueuse, de la
qu’elle découvrait, l’idée d’enlever… à la plus vertueuse épouse, le cœur de son mari… cette idée parut lui faire horreur.
des Talens, enviée, adorée, desirée, l’objet des hommages de tous les cœurs … ma résolution s’affaiblit ; le charme renaît… No
8 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre III. L’amour profane est la plus dangereuse de toutes les passions. » pp. 29-31
impressions qu’ils font sur les organes agissent assez souvent sur le cœur avec une telle violence qu’on en est tyrannisé. L
a passion de l’amour. Il faut réfléchir avant d’aimer, de peur que le cœur ne subjugue la raison en lui déclarant qu’il ne p
qu’on revient plus aisément des sottises de l’esprit que de celles du cœur  : en effet, le cœur s’attache, au lieu que l’espr
isément des sottises de l’esprit que de celles du cœur : en effet, le cœur s’attache, au lieu que l’esprit ne s’occupe point
Il réfléchit, et peut apercevoir ses extravagances : mais, lorsque le cœur est enflammé par l’enchantement des sens, la rais
s à être séduite, et l’esprit trouve son poison dans ce qui charme le cœur . Or, selon Cicéron, un pareil trouble est un déso
9 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VIII. Crimes publics et cachés dans la comédie. Dispositions dangereuses et imperceptibles : la concupiscence répandue dans tous les sens.  » pp. 30-40
à perdre les âmes, ou comme traduisent les Septante, qui enlèvent les cœurs des jeunes gens, qui les engagent par les douceur
tre les âmes faibles, de leur donner de ces « flèches qui percent les cœurs  » Ibid. 25 [Ibid, verset 25]. , de les immoler à
e payer leur luxe, d’entretenir leur corruption, de leur exposer leur cœur en proie, et d’aller apprendre d’elles, tout ce q
comédie : combien elle sert à entretenir ces secrètes disposition du cœur humain, soit qu’il ait déjà enfanté l’amour sensu
s encore éclos. Saint Jacques nous a expliqué ces deux états de notre cœur par ces paroles : Jac. I. 14. 15 [Jacques, chap
à ces premières complaisances des sens émus, on commence à ouvrir son cœur à la créature : pour peu qu’on les flatte par d’a
qui saurait alors faire sentir à un chrétien la première plaie de son cœur et les suites d’un péril qu’il aime, préviendrait
la même indocilité des sens, la même captivité et la même attache du cœur aux objets sensibles. Par quelque endroit que vou
t les yeux, les tendres discours, les chants passionnés, pénètrent le cœur par les oreilles. Quelquefois la corruption vient
10 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85
mir dans le crime, ou des aliments des passions pour en repaître leur cœur , ou des peintures fabuleuses pour retracer à leur
issent envisager sans un retour douloureux et pénible sur leur propre cœur  ; à condition encore que, si on veut les forcer à
s libertins, et on ne parle guère que devant les personnes qui ont le cœur gâté par des passions déréglées et l’esprit rempl
effets des passions qui triomphent sur le théâtre ; c’est toujours le cœur qui prend le plus de part aux spectacles ; il en
comme on agirait soi-même, étant animé de la même passion : alors le cœur prononce que le poète et les acteurs ont bien réu
ut faire réussir une pièce dramatique qu’en flattant les passions des cœurs corrompus. Peut-être même qu’en recherchant la mé
s leurs égarements, et qu’il fasse de l’amour la faiblesse des grands cœurs . La conjuration de Cinna sera échauffée par l’amo
à enchanter l’esprit et les sens par mille charmes, et à attendrir le cœur par tout ce que les passions ont de plus fin et d
ent, ils excitent l’admiration des spectateurs et insinuent dans leur cœur une passion vive et ardente, qui y fait des progr
e pour donner et recevoir des leçons publiques de libertinage ; où le cœur , exposé à tous les traits de la volupté, ne trouv
11 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32
est aussi licencieux que frivole, et ne peut que gâter l'esprit et le cœur de ses lectrices. Le héros de la pièce est pris d
e, si supérieure à la faiblesse de son sexe et à la corruption de son cœur , sans avoir ni le dédommagement de la passion, pu
t de la grâce, puisqu'elle fut toujours, dit-elle, « des désordres du cœur la honteuse victime », Quelle idée ! elle en est
efois regardant son portrait qu'il avait conservé, et portait sur son cœur (par dévotion), le baisant, l'arrosant de ses lar
e en fait l'étalage. On a beau dire que c'est le développement de son cœur par gradation, qui en montre les divers jours, et
pousser le râle de la mort, on fasse pendant demi heure disséquer son cœur et détailler sa vie à une femme qui se meurt. Com
rtu et la haine du vice. Combien aurait-on mieux réussi et touché les cœurs , en tranchant tout d'un coup en deux mots cette a
ne, frappe, elle est tout ce que j'aime : Elle sera le Dieu dans mon cœur adoré. Ce n'est pas trop de toi, grand Dieu, pour
tait toujours, par un scandaleux assemblage, sous son cilice, sur son cœur . « Je sens qu'Adélaïde est tout ce que j'adore 
x paroles qui suivent, où est le venin. Voici l'âme anéantie : « Ce cœur par vingt tyrans déchiré, dévoré, Pourrait-il ass
érable Abbé prend le style néologique : « Déjà votre douleur dans mon cœur a gémi. » Molière aurait sûrement mis ces jolies
re-t-il, veut-il connaître les objets vraiment importants qui vont au cœur , ramènent au devoir, font le vrai christianisme ?
es Catholiques, des Religieux ? C'est la même raison ; on est dans le cœur plus Païen que Catholique. Mais remontons au prin
eu, que j'encensais l'image, … Il n'était point d'autre Dieu pour mon cœur . » Un personnage si méprisable peut-il intéress
se mettre dans la nécessité de ne l'aimer jamais, et de conserver son cœur à l'amant (raffinement insensé) : « Le joug le pl
es combats, son infidélité ! Quel horrible tourment d'aller porter un cœur dont un autre est le maître !  » On trouve ces id
flamme adultère Dans le sein d'un époux, je portais dans ses bras Un cœur qui chérissait ses secrets attentats Sous le voil
ferat error.» Voici son portrait par elle-même : « Dès le berceau mon cœur à l'amour fut livré. » La voilà vicieuse de bonne
pas Théologien : il faut excuser l'héréticité de ces expressions. Mon cœur accuse les cieux, contre eux il se répand en plai
le ne se fasse pas connaître, quoique cent fois ses pas, sa voix, son cœur aient été tout prêts de la trahir, pour ne pas tr
: « De tourbillons de feux elle était entourée, On pouvait voir son cœur de flammes dévoré. Cruel, ma destinée est assez m
st veuve. Quelle idée a-t-il de l'état religieux ? « Et ce vœu de mon cœur , ce vœu de la nature(l'union des deux sexes) N'a-
folie de les attaquer directement ; il faut donc fouiller dans leurs cœur , et supposer que sous le cilice et la cendre ils
dans sa cellule, pour faire entendre que malgré toute sa réforme, son cœur se livre toujours au plaisir : « Serpentes avibus
pinceau, qui ne travaille qu'à séduire. Le crime plaît aux yeux et au cœur . Un monstre dans l'ordre physique, les objets dég
. Les monstres, dans l'ordre moral, les vices, plaisent toujours à un cœur corrompu, ou bientôt corrompent le plus innocent.
a sphère de la vertu, Athalie, Polyeucte, qui se soient soutenus ? Le cœur fait la fortune des pièces ; la vertu y trouve mi
Son œil expirant : on dit des yeux mourans, mais non expirans. De mon cœur développer les ombres : développer des ombres ! E
12 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XIV. La comédie considérée dans ses Spectateurs. » pp. 30-33
e fuir les femmes dont la parure porte à la licence, qui enlévent les cœurs des jeunes gens, qui les engagent par la douceur
réprésente. C’est un principe constant & puisé dans la nature du cœur , qu’on ne goûte de plaisir au Spectacle, qu’autan
paroissent transportés par de semblables objets. Il y a donc dans le cœur des Spectateurs un Théâtre secret, où chacun est
it : Ce font les plus dangéreuses, les plus amies de la corruption du cœur de l’homme. Ce sont ces passions qu’il plaît au m
impression sera vive. On les jouera donc sur le Théâtre secret de son cœur  ; on éprouvera donc les atteintes du feu impur ;
Comédie : combien elle sert à entretenir ces secretes dispositions du cœur humain, soit qu’il ait déjà enfanté l’amour sensu
13 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163
nt instruit de ce qui est essentiel à la droiture et à l’innocence du cœur , on ne sait point aussi jusqu’où il s’affaiblit e
nt de ce que, par la faute de la pièce ou des acteurs, l’esprit et le cœur sont restés immobiles ; on regrette d’en sortir a
ambition, de la fierté, de la vengeance et de l’amour passent dans le cœur . Toutes ces passions ne plaisent qu’autant qu’ell
a été plus vif et plus profond. Voilà ce qu’on loue. C’est à quoi le cœur se prépare, mécontent s’il n’est blessé, et satis
nement de ce qui est juste et de ce qui est injuste. On accoutume son cœur à tout ; on lui apprend en secret à ne rougir de
ce qu’on regarde avec plaisir, puisque c’est le plaisir qui attire le cœur , et qu’il est impossible qu’il n’approuve pas ce
on n’en voit que l’image ; mais l’image ne peut plaire sans remuer le cœur , et ce mouvement qui l’amollit et le corrompt a d
ien on est injuste de chercher sa satisfaction dans des choses que le cœur trouve insipides malgré sa corruption. Ceux même
’injustice et la malignité, s’ils profitent de l’expérience : mais le cœur des uns et des autres n’en est que plus corrompu
14 (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320
roir fidèle toutes les passions, qui se remuent, ce bouillonnement de cœur , ces émotions, cette impétuosité de nature, ces a
ce qu’on y entend, débauche les sens, séduit l’esprit, et corrompt le cœur . C’est ce qui fait dire à S. Cyprien, que la comé
es mains et des pieds, et que vous avez par là épanché et répandu vos cœurs  : j’étendrai ma main dessus vous, et vous ferai m
 ; elle pratique mille inventions pour attirer les yeux, et gagner le cœur des jeunes hommes. Si elle a quelque défaut natur
s, et les plus galants ; elle veut faire des conquêtes, et gagner des cœurs  ; elle se préfère à toutes les autres Filles ; el
uvements, que la sensualité et l’orgueil ont coutume d’inspirer ; son cœur en est tout enflé et tout bouffi. Je vous laisse
re insensibilité est extrême, si ces péchés ne vous pèsent pas sur le cœur  : car leur poids est si grand, dit S. Chrysostome
ue ses yeux courent partout pour voir les autres, et sur le champ son cœur est saisi de jalousie contre les unes ; et de mép
bonne foi, que les uns et les autres sont chastes ? entrez dans leurs cœurs , et voyez ces pensées, ces désirs et ces affectio
chements trop libres entre les deux sexes, vont subitement frapper le cœur , et y causent des inflammations, qui brûlent la f
s enjouements permis. Mais quand cela serait, êtes-vous maîtresse des cœurs , quand ils ne se toucheraient pas par le bout du
de nous arracher les yeux, si leurs regards portent le péché dans nos cœurs , et il est si dangereux de voir une femme vêtue d
femme, qu’à la proximité de la convoitise, qui était au milieu de son cœur  : « Mulier erat longe, sed libido erat prope. » A
t quelles affections prétendez-vous que ces pensées formeront dans un cœur  ? la modestie m’arrête tout court. J’ai de la con
e. Or ce Royaume de Dieu et cette gloire consistent dans la pureté du cœur , dans l’humilité et dans la modestie, dans l’aver
s véritables adorateurs, il faut l’adorer avec un esprit saint, et un cœur épuré. Dites donc hardiment que tous ceux qui cou
e tous les sens, qui remplit leur esprit de vanités, qui amollit leur cœur par le son ravissant des violons et des instrumen
l’amour du monde et des créatures se glisse imperceptiblement dans le cœur de ceux qui se trouvent à un bal. Mais qu’est-ce
nd par tous les sens, et un poison subtil qui se glisse dans tous les cœurs  ; enfin elle leur fait paraître une infinité d’es
eraient jamais ni femme, ni Fille, afin de conserver la pureté de son cœur . Il faut donc que la vue d’une femme soit bien co
les prendre avec trop d’affection, trop d’attache, et d’y mettre son cœur . Le jeu, qui n’est pas une récréation, est une oc
ntissent le feu de la charité Chrétienne, et excitent dans le fond du cœur mille sortes de mauvaises affections. Il est vrai
15 (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217
corps, en comparaison des feux dont la bouillante cupidité brûle nos cœurs  ? Feux d’autant plus dangereux que nous ne voulon
soutient ? Le monde a-t-il rien nulle part de plus ébranlant pour le. cœur par le combat des passions qui en fait l’ame ? Et
u’en amuser volontairement son imagination seule, c’est en rendre son cœur complice. Or cette seconde preuve encore tirée de
vivons, à peine pouvons-nous captiver devant Dieu notre esprit, notre cœur & nos sens. Et vous, qui vous plaignez sans c
seulement l’amour & les délices de la société par la bonté de son cœur , mais un modele de Christianisme même par l’auste
t de le repaître de vanité, de mensonge & de fable, de remplir le cœur de sentiments outrés qui sont de l’héroïsme une c
s lire, tous les déréglements de l’esprit & tous les désordres du cœur . Ainsi pensoient des Philosophes ; & les Mini
leurs actions & toutes leurs pensées, tous les mouvements de leur cœur sont achetés par tout le Sang d’un Dieu. Chrétien
n d’un pur déclamateur peut davantage pour imprimer la vertu dans les cœurs que le zele saint qui nous enflamme ? On le préte
ne ; certainement vous ne seriez point là, si vous l’aviez dans votre cœur ce signe que vous osez marquer sur votre front :
ous ne prétendiez que l’innocence peut compatir avec la mollesse d’un cœur attendri, & les égarements d’une imagination
a Religion ! En vérité, quelles impressions peuvent se faire dans des cœurs , quand ils verront les inclinations les plus terr
traires, qu’on aura eu l’art d’exciter ; même malgré vous, dans votre cœur , on aura su vous intéresser pour le héros le plus
eur, d’un trait de plume, modere, arrête un héros à son gré ; mais le cœur une fois ému ne reconnoît pas si aisément des bor
fices étudiés d’un déclamateur d’autant plus propre à porter dans les cœurs le trait de la volupté, qu’il fait mieux s’en fei
ns un lieu où tout les excite & les enflamme, que deviendront des cœurs amollis & attendris au milieu des assauts vio
tant de côtés, tantôt par adresse & tantôt par force, je défie le cœur le plus dur de ne pas se rendre à l’impression de
endue de vertu, mais ne soyez pas surpris s’ils en rapportent dans le cœur une incendie qui n’éclatera peut-être qu’à votre
dre, à cette école de vertu, l’art de vous cacher les secrets de leur cœur , l’art de nourrir & d’entretenir une passion
ntraire ; mais laissez-nous cependant déplorer la corruption de leurs cœurs , le déshonneur de la Religion & de l’Etat, &a
a par les oreilles & par les yeux tout le venin qui corrompit son cœur . Entre les Auteurs profanes même, j’entends un Ph
bien les fêtes de Sichem coûterent de regrets & de larmes à votre cœur , de honte & de crimes à votre famille, de san
du monde : bons peres, fideles amis, magistrats équitables, hommes de cœur & de parole ; mais qui, du reste, dans les pa
encore plus innocente fit trouver au grand Jérôme dans le fond de son cœur un sujet continuel de regrets & de larmes ; q
16 (1777) Des Spectacles « Des Spectacles. » pp. 75-92
à enchanter l’esprit et les sens par mille charmes, et à attendrir le cœur par tout ce que les passions ont de plus fin et d
notre innocence. Tout y concourt à séduire l’âme et à l’amollir : le cœur conduit par les oreilles et par les yeux, s’attac
e et ardente, insinuée avec tant d’artifice, ne fait-elle pas dans un cœur où elle trouve déjà de si grandes dispositions ?
des idoles vivantes, qui s’étudient par tous les charmes à séduire le cœur , et à le faire apostasier. Aussi ne trouve-t-on j
autre chose, tout ce que l’Ecriture sainte dit de l’extrême pureté du cœur , qui est comme la base de la vie chrétienne, tout
s désirs, de la modération des plaisirs, des victoires sur son propre cœur , de la perversité des maximes et des joies mondai
urd’hui, de l’obscénité du spectacle, n’a rien d’incompatible avec un cœur droit qui n’y cherche qu’un honnête divertissemen
a de personnes sages, pour des idiots qui n’ont nulle connaissance du cœur humain, que de vouloir nous faire accroire qu’il
ans cette disposition de tous les sens, ou gagnés ou captifs, et d’un cœur si près de l’être, on voit paraître sur la scène
t pas l’ennemi, il faut être éternellement en garde contre son propre cœur , il faut veiller, fuir, prier sans cesse, et enco
it pas, dit-on, que les spectacles aient fait nulle impression sur le cœur  ; on en sort innocent ; peu s’en faut même qu’on
périls. Y est-on fort en garde contre les amorces de la passion ? Le cœur y est-il bien gardé ? Et qui s’est jamais avisé e
17 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107
assions : n'est-il pas juste ? leur règne est bien étendu : est-il de cœur qui ne leur rende un religieux hommage ? Elles on
ir. Celui qui sait le mieux les exprimer et les faire passer dans les cœurs , réunit tous les suffrages. On n'est content du s
ité. « Que dans tous vos discours la passion émue Aille chercher le cœur , l'échauffe et le remue. » Choix du sujet, dist
passions les y nourrissent, ceux qui n'en ont pas les y allument. Les cœurs les plus vifs, les plus sensibles, qui s'enflamme
'inimitable Baron. Mais ce n'est qu'un jeu : qui prétend corrompre le cœur en lui faisant sentir un trouble agréable ? Cette
. Mais je veux que supérieur à lui-même, élevé au-dessus des nues, le cœur du haut de la vertu entende l'orage du péché gron
mbeau de cette morale à la main, on parcoure le théâtre, en sonde son cœur , je m'en rapporte à la bonne foi de l'amateur le
ses auditeurs. Je pardonnerais à la comédie de ne troubler la paix du cœur que pour les exciter ; mais sans jugement témérai
d'un ennemi à qui on a fourni des armes, et l'inutile répugnance d'un cœur qu'on a cent fois mortellement blessé : « Qui ama
qui joue et qui voit jouer la comédie, si capables de brûler tous les cœurs , il n'est pas permis de se livrer aux objets, au
s la nature. On ne doit point souffrir, peut-on faire naître dans son cœur la haine, la vengeance, l'orgueil, la volupté ? l
plé, goûté par le spectateur, se fait jour, se lie, s'établit dans un cœur déjà trop susceptible, et qui venant au spectacle
leau vivant, et en anime tous les traits, pour frapper les yeux et le cœur . L'Acteur y ajoute le coloris des gestes, des air
se joue deux pièces à la fois, l'une sur le théâtre, l'autre dans le cœur  ; l'Acteur dans l'une, le spectateur dans l'autre
pour s'amuser. De là les transports des jeunes gens, des femmes, des cœurs sensibles de ceux qui vont à la comédie pour la p
fortes. Les plaisirs innocents et modérés ne font que glisser sur des cœurs pétris de volupté ; le goût du péché peut seul le
la scène le développe, l'exalte, le fait fermenter, et en remplit son cœur . Elle affecte à mesure qu'elle se met à l'unisson
ain et orgueilleux est charmé de la fierté Romaine dans Corneille, un cœur tendre et voluptueux des conversations amoureuses
de chose pour allumer le foyer du péché ! La mémoire trop fidèle, le cœur trop sensible, l'imagination trop vive, les objet
quer, se jeter entre leurs bras, et s'en faire une fête ! et qui ? le cœur le plus faible, qui a été cent et cent fois vainc
s moins opposés à l'Evangile qu'à Zénon ; le plaisir est le mobile du cœur , la source de ses égarements et de ses malheurs ;
18 (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200
éder avec ordre, je dis qu’elle gâte l’esprit, amollit et corrompt le cœur , infecte l’imagination et la mémoire. De même que
ver et transporter par ces niaiseries, si quelque objet sollicite son cœur par quelque monstre de beauté pour s’en faire aim
iginale qui est en Dieu, lui seul mérite d’occuper nos esprits et nos cœurs , adorons-le ; il lui tarde que nous soyons tous a
ion des vains spectacles. Elle fait encore un effet plus malin sur le cœur que sur l’esprit, car si elle gâte ce dernier, el
u le spectateur est transporté hors de lui-même, tantôt il se sent le cœur plein d’un feu martial, et s’imagine combattre, t
uses. Est-ce donc pour de vains fantômes que vous avez imprimé en nos cœurs tant de différentes affections, d’estime, de crai
lit du plaisir qu’on se figure à aimer et à être aimé, on y ouvre son cœur aux cajoleries, on en apprend le langage, et dans
ère pour réussir, or n’est-ce pas là une idolâtrie dont se souille le cœur humain ? N’est-ce pas en quelque sorte le plus gr
on qui est en nous, tel est l’empire d’une représentation vive sur le cœur humain, lorsqu’elle est accompagnée de discours p
les, infirmes et désarmés comme vous êtes, de rechercher de gaieté de cœur une pareille tentation, et d’ouvrir tous vos sens
perte. Ils ne s’empareront pas seulement de votre esprit et de votre cœur , ce qui n’est néanmoins que trop suffisant pour v
pectacles, ils avouent qu’ils faisaient de grands changements en leur cœur , qu’ils en retournaient non seulement plus avares
ectacles transporte davantage, ils font revivre les passions dans les cœurs les plus mortifiés, les animent, les fortifient,
ir excité des mouvements d’amour, de haine, de joie, de tristesse, le cœur se ferme à ceux de la grâce plus calmes et plus m
19 (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251
es ! soupirans après une beauté ; ils ne cherchent qu’à attendrir nos cœurs par les attraits de la molesse. O la belle école
République les Comédiens, comme les corrupteurs de l’esprit & du cœur . Cicéron, pour défendre Roscius, est obligé de di
préjugé le mal qu’ils ont causé, & qu’ils peuvent causer dans les cœurs mêmes qui se vantent d’être les plus insensibles.
rsqu’ils jouissent de leur liberté, & les voilà corrompus dans le cœur & dans l’esprit pour le reste de leur vie ; …
eaucoup fréquenté le Théatre) sont dangereux. On sort du spectacle le cœur si rempli des douceurs d’amour, & l’esprit si
ressions, ou plutôt à chercher l’occasion de les faire naître dans le cœur de quelqu’un, pour recevoir les mêmes plaisirs &a
t l’imagination, affoiblissent la pudeur, mettent le désordre dans le cœur  ; & pour peu qu’on ait de la disposition à la
ux-mêmes les adorateurs des héroïnes des coulisses, qu’une affaire de cœur n’effarouche point, & qui sont ordinairement
e Conty, en écrivant contre les spectacles. Que se passe-t-il dans le cœur d’un jeune libertin quand il voit une amante soup
oupirer après son amant, & se rendre enfin à ses desirs ? dans le cœur d’une jeune fille, quand elle voit par les intrig
si un reste de bienséance ne la retenoit ! Quelle révolution dans le cœur d’une jeune veuve, d’une femme dégoûtée de son ma
pparences d’une modestie simulée, ne sont-elles pas les martyres d’un cœur de Messaline ? Ne sont-ce pas là les impressions
r les Théatres : ses attraits y sont toujours efficaces, parce que le cœur de l’homme, combustible par sa nature, est toujou
étincelle des passions, dont il possede tous les germes. Attacher son cœur sur la scene, c’est annoncer qu’il est mal à son
s sont la véritable cause des désordres de notre siecle. L’esprit, le cœur , la conduite, les discours, tout annonce à quel d
s qu’elle doit à son époux ? Quelles impressions peuvent faire sur le cœur novice & tendre d’une jeune fille les exemple
presque point de scene où il ne soit question de quelque forfait. Un cœur vertueux a-t-il besoin de ces horribles leçons ?
qu’il devoit employer pour Dieu ; il détestoit dans l’amertume de son cœur les applaudissemens profanes qu’il ne s’étoit att
20 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CONCLUSION, de l’Ouvrage. » pp. 319-328
qu’il puisse être, parce qu’en satisfaisant les yeux, il intéresse le cœur et l’esprit. Tout Spectacle public excite quelqu’
mbrasse et qui excite toutes les affections et toutes les passions du cœur humain ; il y a telle représentation qui inspire
; et tous ces mouvements s’emparent bien souvent dans un seul jour du cœur des Spectateurs, jusqu’à leur faire sentir toutes
ute, que les Poètes dramatiques sont en possession d’inspirer dans le cœur des Spectateurs telles passions qu’il leur plaît 
st susceptible. Sans examiner s’il est utile ou dangereux d’agiter le cœur humain jusqu’à ce point, ni le risque évident que
nécessaire d’être mal né, d’avoir un mauvais caractère et souvent le cœur corrompu : pour aimer il suffit d’être homme. Je
21 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84
s les rues, ce sont les heures entieres qu’on fixe ses yeux & son cœur sur une foule de Comédiennes, danseuses, chanteus
 ! On pourroit impunément les heures entieres avoir l’esprit & le cœur attaché à des intrigues amoureuses, toujours soui
e, si conforme à la nature, canonisée dans le monde, si agréable à un cœur corrompu, qui fait du crime un mérite, de la rési
reurs d’un désert ? Il peut encore moins supporter la solitude de son cœur , le poids accablant des besoins de ses vices ; la
ure. On ne peut lire sans danger la peinture si vive de l’état de son cœur que S. Augustin fait dans ses Confessions. Jamais
ge vous cherchez, vous sollicitez, vous poursuivez, vous séduisez les cœurs  ? J’en appelle de l’affectation à l’indécence : c
Courtisannes & les Comédiennes, chez qui, d’intelligence avec le cœur , le vice perce à travers la gaze. C’est ménager v
s sont-elles donc muettes ? que ne disent-elles pas aux yeux & au cœur , & plus énergiquement que toutes les paroles 
oit l’être un corps animé ! le démon y triomphe, il s’élance dans les cœurs par tous les traits que l’immodestie lui porte :
t inconsolables de ne trouver que des yeux distraits ou modestes, des cœurs insensibles ou vertueux. Ne sont-ce pas les liber
ui quittèrent le siecle pour n’être point tentées, enlever à Dieu des cœurs qui lui furent consacrés, & rappeler au monde
mes, & lui font des sectateurs. Ce n’est que pour des hérésies de cœur que nos Actrices, nouvelles Amazonnes du démon, v
s du démon, vont par les attraits de l’indécence empoisonner tous les cœurs  : Habet in castris Amazonnas, viros ad libidinem
battre. Quelle fierté, ou plutôt quelle impudence ! Elle dit dans son cœur comme César, & ne dit que trop vrai : Je suis
ui met ici en jeu tous les ressorts. Mais les coups qu’ils portent au cœur ne sont pas moins rapides, ni les blessures moins
séduit, est-il donc invincible ? Sans vouloir ici fouiller dans votre cœur , la complaisance que vous avez en vos charmes, es
xposé à vos traits, vous vous livrez aux siens ; il allume dans votre cœur le feu dont vous le consumez ; refuserez-vous de
s, elle se tend le premier piege, le premier péché se commet dans son cœur , elle tombe la premiere dans l’abyme où elle entr
admiratrice, sa premiere amante, réunit dans ses yeux & dans son cœur tous les yeux & tous les cœurs du parterre, &
réunit dans ses yeux & dans son cœur tous les yeux & tous les cœurs du parterre, & brûle elle seule sur son autel
ut servir d’instrument à sa grace pour instruire, toucher, animer les cœurs . Une fille sage & modeste élève par sa modest
sualité. Mais le sein ne dit rien à l’esprit, & n’impose point au cœur  ; il ne présente ni gravité, ni modestie, ni auto
22 (1658) L’agent de Dieu dans le monde « Des théâtres et des Romans. CHAPITRE XVIIII. » pp. 486-494
les se portent le plus, il passe ainsi pour fort adroit à mouvoir les cœurs en leur représentant ce qu’ils aiment, comme à no
st une autre passion, la plus vive, la plus universelle dans tous les cœurs , et dont chacun fait gloire, d’être possédé par e
des respects fort innocents ; c’est cet amour qui met les soupirs au cœur , les larmes aux yeux, la pâleur sur le visage, qu
reur, et voilà l’amour que les plus chastes théâtres mettent dans les cœurs . Vous étonnez-vous, si vos enfants pèchent contre
plus douter que la foi Chrétienne ne soit extrêmement faible dans les cœurs , puis qu’on autorise avec tant de pompe, les pass
sympathie et du rapport qui est entre les secrets mouvements de votre cœur , et ceux de ces personnages où vous vous voyez co
scive ; car ces discours ne laissent pas de porter l’impureté dans le cœur  ; ce sont des brûlots qui les enflamment, sous pr
on de fidélité, car leur dessein principal est de gagner doucement le cœur d’où dépend tout ce qu’ils prétendent. Aussi la l
23 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103
le Duc de la Rochefoucault, sont dangereux. On sort du spectacle, le cœur si rempli des douceurs de l’amour ; & l’espri
ressions, ou plûtôt à chercher l’occasion de les faire naître dans le cœur de quelqu’un, pour recevoir les mêmes plaisirs, &
ts ou des vices mêmes, à des yeux qu’ils pourroient choquer, ou à des cœurs qu’ils pourroient féduire. Sur la scène, elles so
connue : Il y a cinquante ans, le Théatre étoit plus libre & les cœurs l’étoient moins. On y rioit de mille choses qu’on
oi. Mais on s’en offense quand on est forcé de les reconnoître en son cœur . Etrange contradiction ! Plus l’homme s’abandonne
e lui en fait une source de délices. Cherchons-en les raisons dans ce cœur lui-même, dans une resistance trop foible au mili
toujours assez forte pour faire comprendre la honte qui les suit. Le cœur humain est le même dans les grands crimes comme d
ne expression qui fasse équivoque, est une preuve de la corruption du cœur , elle n’annonce donc pas la réforme. « On ne voit
s pures, des expressions gazées, qu’un jeu modeste. Mais sondez votre cœur , sondez celui de la nation, les trouverez-vous pl
24 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174
ui fermer la bouche par ses bienfaits. Il ne réussit pas mieux sur ce cœur inflexible. La mort du Ministre termina cette que
té de ses rigueurs passées contre les conjurés, espère de ramener les cœurs par le pardon et de nouveaux bienfaits. Ce ne son
us vile populace, revêtue d’habits et d’un style pompeux qui cache le cœur le plus noir et le plus méprisable. Si ce sont là
tyrannie, Et quand on rompt le cours d’un sort si malheureux, Les cœurs les plus ingrats sont les plus généreux. Je me
es plus généreux. Je me fais des vertus dignes d’une Romaine : Un cœur vraiment Romain ose tout pour ravir Une odieuse
ne ses esclaves, qui en sont complices. Emilie, dans Cinna, offre son cœur et sa main pour prix d’un lâche assassinat d’Augu
cor plus, j’en jure par vous-même. Car vous pouvez bien plus sur un cœur affligé Que le respect des Dieux qui l’ont mal
Et du même poignard pour César destiné Je perce, en soupirant, son cœur infortuné. La justice n’est pas une vertu d’Eta
rien aux Rois qu’elle aime ou qu’elle craigne, Et qui verse en nos cœurs avec l’âme et le sang Et la haine du nom et le
rang. Et du sang du Tyran signez notre hyménée. Il ne crie en mon cœur que la mort des Tyrans. L’esclave le plus vil q
ujets fidèles ? Athalie, le chef-d’œuvre de la scène, qu’on sait par cœur , composée pour S. Cyr par ordre de Madame Mainten
ette pièce eût été composée de son temps, on l’eût fait apprendre par cœur aux enfants, comme le catéchisme, on eût couronné
s en invoquant l’arbitre des combats, Et réveillant la foi dans les cœurs endormie, Jusque dans son palais cherchons notr
in de Corneille, de Crébillon ou de Voltaire, peuvent-ils plaire à un cœur bien fait ? Qu’on est à plaindre, si l’on aime à
se, des amantes forcenés qui, comme Emilie dans Cinna, n’offrent leur cœur et leur main que pour récompenser un assassinat ;
s de sang. En voici quelques traits dignes de lui, et peu dignes d’un cœur Français. « Brutus, s’il est ton fils (de César
le feu. « Vous qui jusqu’à ce jour armé d’un front terrible, Des cœurs audacieux fûtes le moins flexible, Qui d’un Sén
, Romains, ou vous serez sans maître. Je vois que Rome encore a des cœurs vertueux. On demande du sang, Rome sera content
e un instrument servile. Je suis fils de Brutus, et je porte en mon cœur La liberté gravée et les Rois en horreur. Tyr
ssants, Dieux vains, dans nos vastes contrées. Deux vertus dans mon cœur , la vengeance et l’amour. Nous avons rassemblé
, étaient les mœurs ordinaires des hommes ! Il faut avoir soi-même le cœur et les mœurs bien affreuses, pour croire ces prod
le plus opposé à celui de l’Evangile, et remplit l’imagination et le cœur de tout le poison du vice, à l’exemple de son maî
guinaire ! Lâches, et nous souffrons que le soleil l’éclaire ? Au cœur des malheureux n’est-il point de vertu ? Le pèr
Si je reviens vainqueur, ma gloire est infinie. Tout cède dans mon cœur à ce premier devoir.  (Arminius) Ce rival périra
ivrant votre bras à ces nobles efforts, Prenez soin de fermer votre cœur aux remords. Ne vous souvenez plus pendant votr
 : Ce nom dans un Tyran n’est plus sacré pour moi. Que ces timides cœurs dont la prudente adresse Sous le nom de vertu d
e Sous le nom de vertu déguise la faiblesse, Dans le fond de leur cœur m’élèveront un temple. Etouffons les remords qu
ple. Etouffons les remords que me cause sa perte. Qui rassure mon cœur quand le crime l’étonne, Et brave le courroux d
le, Pour jouir avec moi d’un crime plus utile. Sortez donc de mon cœur , devoir, pitié, tendresse, Je ne vous connais p
t le crime. Tremblez pour le Sénat, tremblez pour les Tyrans. Aux cœurs désespérés tout devient légitime. Mais je compt
me Depuis que vos vertus ont captivé son âme. Caton seul dans mon cœur balance tous les Dieux ; Caton vous condamna, c
Caton vous condamna, c’est à moi d’y souscrire. Vous l’approchez du cœur que sa main doit percer. Pour allumer la foudre
avais armés. Dans le sang de César je vais laver la honte. Si le cœur de Brutus a trahi son devoir. Non, Rome, moi vi
Non, Rome, moi vivant, tu n’auras point de maître. Déguisez votre cœur pour mieux frapper le sien. Et pour perdre un T
t pour perdre un Tyran, c’est vertu que de feindre. La rage dans le cœur , et le fer à la main, Je cesse d’être fils, pou
z à la gloire un chemin où je cours. Je n’attendais pas moins de ce cœur magnanime. Je brûle de répondre à leur suprême
25 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
de la précision. Comme ces qualités tiennent pour le moins autant au cœur qu’à l’esprit, chacun doit en répondre & s’en
e fiction, qu’un mensonge. Et d’où vient son pouvoir exclusif sur nos cœurs , sa vertu singuliere sur nos ames ? C’est, en fai
es rendre : s’il est tendre, affectueux, compatissant ; on connoit le cœur humain, & personne n’ignore le ton qui lui es
les impressions : parce que c’est des mouvemens qui l’excite dans ce cœur froid & tranquille, que le tableau tire son é
ce genre ? Ce ne sera pas chez le Spectateur le suffrage suspect d’un cœur éclairé, ni la voie complaisante de l’esprit d’am
’un goût qui nous est propre, de mœurs qui nous sont personnelles. Un cœur éclairé est souvent la dupe de lui-même : on s’at
ser, qu’on flate nos sentimens, qu’on attrape le ton sur lequel notre cœur & notre ame sont montés ; nous sommes portés
 ? C’est que la nature est une, que son cri est le même dans tous les cœurs , sa voix uniforme dans toutes les ames. Ainsi qua
-d’œuvre d’ailleurs d’autant plus admirable, que pour éclater dans le cœur des Spectateurs, il n’est rien qui soit capable d
’en attester vos Talens ; l’art singulier avec lequel vous maniez les cœurs , vous remuez les ames, prouve combien le Spectate
tu c’est la vanité. Une idée fausse nous égare & nous perd : d’un cœur innocent & modeste, elle en fait le séjour od
ni l’un ni l’autre aussi entendus peut-être ne pourront rien sur nos cœurs . Mais pour ne donner ni dans la vanité ni dans le
p; tel prête simplement son esprit à celle-ci qui ne peut refuser son cœur à l’autre. Or, voyons nous souvent dans le monde
, la vertu se déploye, qu’elle éblouit l’esprit, qu’elle enchante les cœurs  ; c’est-là que les ombres imposantes font place à
que l’esprit se désabuse, que l’imagination reconnaît son erreur, le cœur son illusion ; parce que tout est rendu sur le Th
vertu, & à l’échec du vice. La raison de cela est au fonds de nos cœurs  : c’est que la vertu a sur nous le titre & la
à nos facultés principales : à l’ame, par son élévation sublime ; au cœur par ses charmes secrets. On ne voit point la vert
ses mœurs, & le moins infructueux pour son esprit & pour son cœur . Mais quand il se présente des Spectacles, il ne
ipes appellés aux Spectacles des beaux Arts ; & si quelquefois le cœur est de la partie, ce n’est que par la force souve
it s’y éclaire, le goût s’épure, les beaux Arts se perfectionnent, le cœur même s’enrichit ; il n’y a pas jusqu’à la morale
s autres en un mot acquierent de l’ame, de l’expression. A l’égard du cœur  : il n’est pas douteux qu’il s’enrichit aux Spect
ans tout cela qui a-t-il qui soit capable de toucher, d’intéresser le cœur  ? Un homme en s’occupant de ses affaires, ne cult
ne cherche dans ses réflexions que le repentir & la sagesse. Le cœur est-il là pour quelque chose ? Ainsi que toutes l
tiere n’est pas plûtôt sous les yeux qu’elle passe subitement dans le cœur  ; & qu’ainsi un agrément innocent devient rap
n rire est-ce les goûter, les adopter dans l’ame, les graver dans son cœur  ? Personne ne s’est avisé de se faire un précepte
l’élévation. S’il lui arrive jamais de nous pervertir, d’amolir notre cœur , d’énerver notre ame, on ne peut pas s’y méprendr
inhumain. Oui ce noble sentiment séme en quelque sorte dans tous les cœurs l’intérêt, la douceur & la sensibilité ; cett
re & la vertu, qu’un amusement de l’esprit devint l’occupation du cœur , & que par une fatalité sans exemple, à un ri
e tous ces traits naturellement interressent, s’avisera d’y fixer son cœur  ? En vérité ces idées la révoltent. Comment, parc
ies aussi heureuses que naturelles : c’est un motif d’écarts pour des cœurs fidéles, des femmes vertueuses, des filles sages,
ournit, & les impressions subites & brusques dont on croit un cœur innocent & serein aussi-tôt susceptible. En f
notre esprit, mais c’est qu’il seroit bien singulier de voir ainsi un cœur serein d’ailleurs méditer ses écarts, calculer gr
ance agréable qui amuse nos yeux ; mais ni l’un ni l’autre ne vont au cœur  : autant en emporte le vent. En fait d’amour l’ex
e ton ; & l’on en sort sans s’en appercevoir, la noblesse dans le cœur & la sublimité dans l’ame. Les Spectacles ne
r la voie du plaisir, annoblit notre ame par des jeux, enrichit notre cœur par des délassemens ; il échauffe le génie au mil
26 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Septième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 282-286
zan, à Des Tianges. Pas un sentiment, pas un seul mouvement dans mon cœur , que je ne veuille desormais te communiquer, mon
ne pourraient soutenir l’éclat. Mon ami, sans ma première faute, mon cœur , à l’heure que je te parle, mon faible cœur, sera
ns ma première faute, mon cœur, à l’heure que je te parle, mon faible cœur , serait égaré. Mais avant de m’accuser, il faut t
t-elle, oui, bien elle seule, qui vient de rétablir le calme dans mon cœur . Oh ! mon ami, tu seras enchanté lorsque tu la ve
se comme moi, & craint de rien perdre de ce qu’elle dit. Tous les cœurs sont pour elle.… Mademoiselle *** est pourtant gé
ire madame D’Alzan de mes dispositions, & pour être dédommagée du cœur que je perds, & dont, autant que personne, j’
27 (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28
lui donner tous les matins de nouveaux aliments. Cet autel, c’est le cœur de l’homme, dont tout chrétien est le prêtre : co
r à ce que le feu de la charité ne s’éteigne pas sur l’autel de notre cœur , et pour cela, nous devons sans cesse lui fournir
élicate des passions, qu’elle les anime et les fait naître dans notre cœur , et surtout celle de l’amour, principalement lors
i se trouve flattée par la représentation des égarements coupables du cœur humain, les plaisirs de la scène nous seraient au
che de si près à leur salut, que celle-ci : “Bienheureux ceux dont le cœur est pur, parce qu’ils verront Dieu.” Eh bien ! pr
compatible avec une religion qui fait une obligation de la pureté du cœur  ? « Nos opinions peuvent être influencées par le
ils communiquent aux hommes un tel aveuglement et une telle dureté de cœur , que, non seulement ces insensés vivent sans la s
vous pouvez vous retirer en vous-mêmes et converser avec votre propre cœur  ? trouvez-vous que l’amour de Dieu opère dans vot
oigner de vous. S’il en est ainsi, tout est bien, et la paix de votre cœur n’a pas été troublée, et sa pureté n’a pas été al
vec bonne foi et candeur, si l’on s’appliquait à faire sur son propre cœur cette fidèle épreuve, si l’on s’accoutumait à se
otre entendement, ont pour résultat ordinaire de faire perdre à notre cœur sa pureté primitive, en ébranlant nos meilleurs s
ce pour les affaires et les devoirs de la vie commune ; et ces jeunes cœurs , trompés dans leur attente, s’inquiètent, se tour
ar son imagination et ses passions ; nous devons enfin jeter dans son cœur des semences de modestie, d’humilité, de modérati
ns trouver les plus nobles plaisirs. Elles suffiront pour remplir nos cœurs , pour occuper notre temps, et ne laisseront, au-d
endre les limites de notre intelligence et la science de notre propre cœur  ? ce n’est pas dans ces amusements factices et da
on leur parlera encore du mérite littéraire et de la connaissance du cœur humain qu’on trouve dans plusieurs de ces œuvres
28 (1684) Epître sur la condemnation du théâtre pp. 3-8
ne à sentir la tendresse ? Où, pour toucher d’exemple, et suborner un cœur , Par les yeux d’une femme on enchaîne un vainqueu
ertu. RACINE, c’est ainsi que tes doctes ouvrages N’offrirent de ton cœur que de nobles images. L’amour, dans tes écrits,
tent que l’on affecte un dehors de sagesse, Plonge insensiblement les cœurs dans la mollesse ; Et fait du fol amour de si cha
s ! Des poèmes si beaux, chaque fois qu’on les joue, Exercent sur nos cœurs les droits de Bourdaloue : Celui qui de son Dieu
e du ferme Abraham l’auguste sacrifice Prépare des dangers dont notre cœur frémisse. Allons, avec Jephté, soupirer à l’autel
utel, Où sa fille innocente attend le coup mortel. Dieu qui verra nos cœurs touchés par ces images, Jusque dans nos plaisirs
29 (1675) Lettre CII « Lettre CII. Sur une critique de son écrit contre la Comédie » pp. 317-322
t au dehors par les paroles, et le même orgueil caché dans le fond du cœur . Il se cache ordinairement en paraissant au dehor
e choquer le monde. Mais ces déguisements n’ont point de lieu dans le cœur où les mouvements sont tous purs et sans mélange,
ueil devenu extérieur par la parole, et l’orgueil qui demeure dans le cœur . Il faut couvrir l’un et découvrir l’autre : les
u’ils disent, mais ce qu’ils pensent, ou plutôt ce qu’ils ont dans le cœur , ce qui donne lieu de leur attribuer des discours
qu’ils parleraient de la sorte s’ils parlaient selon le fond de leur cœur , que ces paroles nous représentent. Il ne faut pl
opres pour exprimer l’orgueil intérieur tel qu’il est dans le fond du cœur où il ne se déguise point. Or c’est justement là
30 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XV. Les spectacles éteignent le goût de la piété. » pp. 133-137
râce à la fois ? L’amour de Dieu qui doit brûler sur l’autel de notre cœur , et dont chaque chrétien doit être le prêtre, com
iter qu’à le fléchir ? Le goût de la vérité peut-il subsister dans un cœur qui ne se nourrit que du mensonge ? Livré aux joi
qu’il ruine entièrement en lui toutes les qualités de l’esprit et du cœur , et devient la source de tous les vices. « Qui
ir aux spectacles de funestes impressions qui, en éteignant dans leur cœur le goût de la piété, y allument le feu des plus f
des idoles vivantes, qui s’étudient par tous les charmes à séduire le cœur et à le faire apostasier. Aussi ne trouve-t-on ja
31 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194
sur le sien, cela nous fait peur, car quand le visage est double, le cœur l’est aussi. Si vous aviez vu un petit cabinet qu
 ; pour la sœur, sa parure & sa beauté sont aussi simples que son cœur , c’est la Reine qu’il nous faut. » Il y a plusie
ouge ne sont que sur la peau, la vanité & la molesse sont dans le cœur , il en est composé, il en est paitri ; 2°. d’inco
x point de procès, & ne dispute rien aux graces. Les sentimens du cœur sont sans doute, le principal hommage que Dieu de
de Cithère, du carquois, & des traits de l’amour qui blessent les cœurs . Ainsi dit l’Apôtre, le corps est le Temple du Sa
plats d’une balance, ce qui abaisse l’un, éleve l’autre. On blesse le cœur de deux manières, par le plaisir & par la dou
; par la douleur. Une femme qui plait, un ami qui trahit, blessent le cœur . Vous avez blessé mon cœur, ma bien aimée , dit
qui plait, un ami qui trahit, blessent le cœur. Vous avez blessé mon cœur , ma bien aimée , dit l’Epoux dans les Cantiques,
peut faire naître à quelqu’un, de mauvaises pensées pour séduire son cœur , & le blesser par l’amour. Ce sont des crimes
yeux d’un Dieu jaloux, qui veut que son Epouse soit toute à lui ; son cœur en est blessé : Vulner asti cor meum in uno crin
les des cheveux, le fard & les nudités ne tendent qu’à blesser le cœur des hommes, blesse assurément le cœur de Dieu. On
ités ne tendent qu’à blesser le cœur des hommes, blesse assurément le cœur de Dieu. On ne dira pas que c’est par les vertus 
e amoureuse : amans, poëtes, actrices ; les cheveux sont les liens du cœur  : on y attache des graces sans nombre, on en fait
l, en vers. Travail très-inutile à l’Eglise ; n’ont-ils pas blessé le cœur de Dieu par un cheveu ? Vulnerasti in uno crine.
cheveu ? Vulnerasti in uno crine. Le même cheveu blesse donc deux cœurs en même tems, & celui de Dieu & celui des
celui des hommes : que ces deux blessures sont différentes ! Ces deux cœurs pensent si différamment leurs goûts sont si oppos
de peine, Dieu n’en tient aucun compte ; le fard ne blesse point son cœur , il veut des vertus & non des couleurs ; des
’étoupes, de pailles, de matiere combustible, plus inflammable que le cœur humain, par les attraits de la femme ; pour lui é
32 (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109
-on ignorer jusqu’à quel point de délicatesse elle exige la pureté du cœur  ? Quel vice peut-on dire qu’elle ait jamais flatt
resque sur tous les Autels, fier de l’empire qu’il avait sur tous les cœurs , se faisait consacrer par ces dissolutions les pr
u premier jour des libertés qu’on leur aura données ? Qu’on livre son cœur à tous les plaisirs mondains, et à cent divertiss
ien, il faut toujours vivre en Chrétien ? Dieu ne veut point de notre cœur , s’il ne le possède toujours : et vous croyez qu’
on ; se confondre dans un tas de libertins, les sens sans retenue, le cœur sans garde, l’esprit sans modération ; être de to
nt de plus dangereux pour attirer leurs regards, et pour séduire leur cœur , déguiser sa personne et son sexe, pour ôter à la
e en sûreté ? La raillerie en matière de Religion n’ébranle jamais un cœur droit et sincère, elle ne fait peur qu’à ceux que
ec la réprobation ; mais comme l’esprit est d’ordinaire séduit par le cœur , on se fait une étude de ne pas voir ce qu’on ne
court à étouffer les sentiments de piété, à séduire et l’esprit et le cœur  : que rien n’est plus opposé que le bal à l’espri
étrit par un seul regard ; s’il ne faut qu’un désir pour corrompre le cœur  ; si les héros chrétiens ont de la peine même dan
33 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76
sion, ou bien qu’on le représente comme la passion qui domine dans le cœur . Il est vrai que l’Herodes de Monsieur Heinsiusac
instruisent ne trouvent rien en lui qui favorise leur entrée dans son cœur . Il les trouve sèches et insipides, au lieu qu’il
leur rôle, parce qu’il n’y a que leur mémoire qui s’en mêle. Mais le cœur ému par cette représentation n’a pas les mêmes bo
et surprenantes, de vers tendres,délicats et passionnés, fait que le cœur dévoué à tous ces sentiments n’est plus capable d
t pas, n’est-ce pas un terrible mal que cette idolâtrie que commet le cœur humain dans une violente passion ? N’est-ce pas e
lus grand péché qu’on puisse commettre ? La créature y chasse Dieu du cœur de l’homme, pour y dominer à sa place, y recevoir
plaît moins que ne fait le poison »ad. « Telle est la corruption du cœur de l’homme, mais telle est aussi celle du Poète,
encore plus, je jure par vous-même ; Car vous pouvez bien plus sur ce cœur affligé, Que le respect des Dieux qui l’ont mal p
par un juste, mais terrible jugement, a abandonnés aux désirs de leur cœur  ; je ne m’étonne pas qu’ils trouvent de la faible
l s’applique à faire voir que les Comédies de ce siècle corrompent le cœur , en rapportant plusieurs morceaux des Comédies le
ions des Théâtres, et que les parents doivent s’efforcer de bannir du cœur de leurs enfants. SECTION CINQUIEME. Idée que
grâces, et que par ces saints exercices nous purifions le fond de nos cœurs . Cependant au lieu d’en faire cet usage, nous les
us qui m’écoutez maintenant, ajoute ce Père, qui me pourrait dire par cœur aucun Psaume, ou quelque autre partie de l’Ecritu
dit qu’un des effets funestes de ces Chansons, est de laisser dans le cœur une très grande disposition au crime et au libert
isément mépriser, parce qu’ils ne laissent point d’impression dans le cœur , et qu’ils ne s’attachent point pour ainsi dire à
es et de Cantiques spirituels, chantant et psalmodiant du fond de vos cœurs à la gloire du Seigneur. Que toutes les paroles d
34 (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14
isirs, D’un trop volage époux réveiller les désirs, Pour regagner son cœur , n’employant que ses charmes, A Saint Far enchant
sensible hommage, Il est digne de toi, puisqu’il t’est présenté ; Ton cœur en est l’objet, le mien me l’a dicté. Quoi ! déjà
esse consulté, Ne vous y trompez pas, apprend mal l’art de plaire, Le cœur conseille mieux dans l’amoureux mystère ; Belles
ffensée imitant les fureurs, De sa haine étonner, ou remplir tous les cœurs  ; Quelquefois immolant d’innocentes victimes, De
poignard suspendu, Tu peins le désespoir d’un amant éperdu, Tous les cœurs partageant ta douleur et ta rage, Volent pour dés
sirs par sa tendre langueur, Et peindre dans ses yeux les miracles du cœur  ; Retrouver dans l’Oracle une mine enfantine, Ou
in, de serpents couronnée. Elle cherche Renaud : la rage est dans son cœur  ; Ce Renaud, qui bientôt doit être son vainqueur,
les champs de l’honneur ; Plus content, plus heureux de posséder son cœur , Qu’il n’était autrefois jaloux de la victoire, P
au : O toi qui sans danser, te pâmant en mesure, Fais passer dans nos cœurs un rayon de luxure ; Quand te reverra-t-on, pour
35 (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38
Permettez, Monsieur, que je vous ouvre mon cœur , quoique je n’aie l’avantage de vous connaître qu
jours cru que la route la plus sûre et la plus courte pour gagner les cœurs , et percer jusqu’à l’esprit, était la charité. Sa
; qu’on n’y fait point de mal, qu’on en sort l’esprit aussi pur et le cœur aussi calme qu’on y était entré ; que c’est même
nsi et d’une maniéré plus insinuante encore semerait-on dans tous les cœurs le germe de la rébellion et de la discorde. Or je
élevait un Théâtre, mais moral : un Théâtre qui tournât au profit du cœur et de l’esprit ; qui formât des Citoyens, des Pèr
réclamons par ces motifs. Ils démontrent que c’est la dépravation du cœur et l’opposition aux règles austères de la Religio
it un amusement insipide qui n’opérerait que du dégoût. C’est donc un cœur tourné vers le mal, un cœur déjà gâté, ou qui che
n’opérerait que du dégoût. C’est donc un cœur tourné vers le mal, un cœur déjà gâté, ou qui cherche à l’être, qui y conduit
es, ne devenons-nous pas les tristes dépositaires des épanchements de cœur de ces Parents qui gémissent de voir les appuis d
s dans ces Assemblées séduisantes où tout se réunit pour corrompre le cœur , et jeter un ridicule sur tout ce qui tend à en m
ntiment plus naturel, plus tendre, plus humain, plus analogue à notre cœur , quand un Spectacle où l’on ne néglige rien pour
point à la vue du fer meurtrier qu’ils projettent d’enfoncer dans le cœur de leurs amis, même les plus intimes ? Je vous la
s et exactes, que grandes et sublimes, qui échauffent et embrasent le cœur en même temps qu’elles éclairent l’esprit. Je sui
36 (1768) Des Grands dans la Capitale [Des Causes du bonheur public] « Des Grands dans la Capitale. » pp. 354-367
on ame, quel bien ne produit pas le zele de cet homme religieux ! Les cœurs les plus endurcis & les plus criminels ne lui
tion & de leur splendeur. Le fils d’une tige illustre, au lieu du cœur de ses aïeux, n’a trouvé au dedans de lui qu’un c
stre, au lieu du cœur de ses aïeux, n’a trouvé au dedans de lui qu’un cœur qui ne pouvoit pas même s’élever aux vertus de l’
utes vos vertus sont publiées sur nos Théâtres, aucune n’est dans nos cœurs . Vous-même, Auteur sublime du Misantrope ! vous à
qui la Nature par une faveur particuliere, avoir confié le secret du cœur humain ; vous à qui les succès même du Théâtre re
a Scene ? Non, vous n’auriez plus besoin d’aller chercher au fond des cœurs le tableau des mœurs. Il est sur les fronts, &
héroïsme qui réveille si bien leur génie, enflammeroit également leur cœur . L’amour ne seroit plus sous leur pinceau ; ils é
cene l’amour filial & paternel, l’amour de la patrie, & mille cœurs s’ouvriront à vos leçons. *. Chevalier Romain
37 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110
vec la piété, ils remplissent l’ame de passions, l’esprit d’idées, le cœur de sentimens qui la détruisent . Il fait voir l. 
ue les autres ont cependant une liaison étroite avec la corruption du cœur  ; telles les peintures lascives, les discours lib
tesse de l’expression, la variété des images, regardez-y de près ; le cœur y est bien plus touché que l’esprit, le plaisir v
quand ces notes sont jointes au chant ? Les yeux sont les fenêtres du cœur , par le regard desquels la concupiscence est enfl
s comme par un entonnoir ce venin mortel est instillé & entiné au cœur par le diable par le moyen des paroles lubriques.
à l’Église qu’elles ayent la tête couverte, rien ne manifeste plus le cœur d’une femme que l’ornement d’icelle, on peut y vo
mme en un livre, les habits comme la bouche parlent de l’abondance du cœur  ; les femmes sont meurtrières d’ames quand elles
uent le besoin qu’elle a encore de lui, & qui selon le procédé du cœur humain, ne servent qu’à assurer l’infidélité de s
rougir de leur tendresse ; car quel honneur y a-t-il de triompher des cœurs tels qu’on peint les nôtres ? En vérité il est bi
ez variée un petit cours de sentimens, je n’en connois guère dont son cœur n’ait fait l’épreuve dans les trois heures que no
té il est vrai, mais dangereuse pour des femmes, des jeunes gens, des cœurs frivoles qu’elle nourrit de cet aliment pernicieu
des autels, d’un amour platonique ; son fils Cupidon, lien sacré des cœurs vertueux sans que la grossiéreté des sens y eut a
passe par le corps avant d’arriver à l’esprit, leur esprit & leur cœur ne s’y arrêtent jamais ; que quoique leur toilett
rincesse leur fit voir l’horreur de se livrer à la nature sans que le cœur y prit aucune part ; que cette partie étant la pl
es, on n’en veut pas plus à la femme qu’à l’homme, la femme touche le cœur par d’autres endroits). Le cœur donne du courage,
emme qu’à l’homme, la femme touche le cœur par d’autres endroits). Le cœur donne du courage, de la gloire, de la témérité, i
amusantes, c’est-à-dire, au milieu de toutes les frivolités dont leur cœur & leur tête sont remplies, on s’avisat de tra
; repaître l’imagination d’objets dangereux, ou un mot à corrompre le cœur . Il règne dans cet ouvrage une monotonie dégoûtan
yeux sur ces fruits détestables de la corruption de l’esprit & du cœur .
38 (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267
Théologie du cœur et de l’esprit Vingtiéme remede au péché d’Imp
pas toujours le vuide & le faux : mais par la corruption de leur cœur , ils ne laissent pas d’aimer ce qu’ils sentent n’
ises impressions qu’elle fait sur nous : car aprés avoir amolli notre cœur , elle enyvre si fort notre esprit de toutes les f
, qui éloigne les secours du Ciel. Ceux qui s’y exposent de gayeté de cœur , peuvent-ils croire sans témerité, que Dieu les e
 ; ils ne laissent pas cependant de nous conduire à une corruption de cœur & d’esprit. C’est beaucoup nuire à son ame, q
c passion, servoit comme de remparts, qui fermoient l’entrée de notre cœur au Démon ; & quand ils sont ruinez par la Com
de commun, qu’elles demeurent quelquefois long-temps cachées dans le cœur , sans produire aucun effet sensible. Dieu attache
ére ingenieuse, cette delicatesse, pour marquer les mouvemens de leur cœur , & ils en demeurent là. Frequentent-ils les C
nous un amour déreglé des plaisirs des sens, il jette aussi dans nos cœurs la semence de tous les autres vices. Ceux qui dan
ls parlent à des gens dont la plupart ont l’esprit perverti, & le cœur gâté, ils leur representent des emportemens viole
39 (1643) Les Morales chrétiennes « Des Théâtres. » pp. 511-519
t plusieurs siècles. Le peuple est bien aise d’entendre le secret des cœurs et des conseils ; d’entrer dans l’intelligence de
excitent la miséricorde dont la nature a mis les semences dans notre cœur  ; elles servent de consolation à la misère des af
ucoup au plaisir, et une secrète sympathie fait que les mouvements du cœur sont plus forts, néanmoins plus doux, en ce qu’il
belles et puissantes armes, pour assurer l’empire de la vertu dans le cœur . Ces spectacles feraient un des plus doux diverti
, l’innocence demeure toujours opprimée. L’amour qui est le tyran des cœurs , est le grand sujet des théâtres, et pour expliqu
es y apportent, afin d’agir avec plus de violence sur l’intégrité des cœurs . Le peuple n’est plus là comme un spectateur, mai
40 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35
ert d’excuse à la laideur, elle est le charme des yeux, l’attrait des cœurs , la caution des vertus, l’union & la paix des
estinés à la même fin, sont tous freres, & ne doivent avoir qu’un cœur & une ame. Comment a-t-on pu l’adopter dans l
ur une femme avec un mauvais dessein, a déjà commis le péché dans son cœur . Il semble même que l’homme devroit être plus mod
es mains, les mouvemens, les traits du visage, tout sert à peindre le cœur , qui s’échappe de tous côtés. C’est une réponse p
t-elles la pudeur ? Il faut porter sur la scene un front d’airain, un cœur de fer, l’effronterie même, pour y avoir quelque
joueroit-elle sur des visages que les actrices ont embelli, dans des cœurs où leurs morales & leurs graces ont établi le
is, anuntiant de illo. Et ailleurs la bouche parle de l’abondance du cœur . Ce n’est pas la bouche seule, tout parle dans l’
quels peintres ! que d’accusateurs ou de panégyristes ? Je porte mon cœur sur la main. C’est une espece de proverbe. Il ne
main. C’est une espece de proverbe. Il ne dit pas assez. Je porte mon cœur sur mon visage, sur toute ma personne ; je le por
ur toute ma personne ; je le porte sur mon rouge ; le rouge peint mon cœur plus que mon visage. Qu’on mette en regard d’un c
s romans rappellent sans cesse ce langage muer, & lisent dans les cœurs par les couleurs, les regards, les parures, les g
n : Vestis curat negotia luxuria  ; les appuis de son empire dans le cœur de celles qui les mettent en œuvre : Annunciat v
du poison, pour faire entendre que la parure des femmes empoisonne le cœur . Celui qui se pare est sa premiere idole, le prem
ne prairie, diaprée de mille fleurs, saisit l’odorat & la vue. Le cœur s’épanouit & respire un air de plaisir &
redimita lasciviam spirat, libidine perusta flammas exhalat suas. Le cœur , devenu plus fier, plus libre, plus hardi, sous c
le présenter au couteau qui va les percer, elles allument dans leurs cœurs & dans le cœur des autres le feu qui va les c
teau qui va les percer, elles allument dans leurs cœurs & dans le cœur des autres le feu qui va les consumer, & qui
on de vigueur, d’un véritable héroisme ? c’est un Mouton. A-t-elle le cœur d’un Lion ? c’est une Tourterelle gémissante. A-t
ait gloire, le crime est appelé victoire, & la défaite d’un jeune cœur est traitée de triomphe ; mais c’est la philosoph
evoirs à nous cacher aux autres. Elle doit nous voiler à notre propre cœur . Vous vous découvrez indécemment à vos yeux, vous
ns témoins, la pudeur malheureusement exilée n’habite plus dans votre cœur . La sainteté, la dignité de l’état, l’éclat de la
41 (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158
des mœurs du Christianisme, a plus de convenance avec le génie et le cœur des femmes, à qui la douceur et la patience, la s
oulons acquérir, nous sommes obligés de travailler beaucoup sur notre cœur  ; qui est naturellement violent et impatient, fie
daïsme, contre celles qui n’avaient pas conservé pour le mariage leur cœur tout entier et leur premier amour : Et ce défaut
encore leur Sexe de l’esclavage du Sérail, où pour une femme qui a le cœur de son mari, toutes les autres sont à peu près tr
arfaite selon sa première institution, il ait donné à chaque femme le cœur tout entier de son mari ; sans ce partage odieux
s’étaient acquis par une condescendance de la loi à la dureté de leur cœur , s’étaient, dis-je, acquis, de se défaire d’une f
éformée. Mais en cette affaire, il y a un point qui me tient bien au cœur  : Et c’est que comme l’on a eu un grand zèle pour
e l’honnêteté extérieure : Et quand elle serait une fois rétablie, le cœur se rappellerait insensiblement à l’amour, et aux
42 (1678) Maxime LXXXI « LXXXI » pp. 39-41
ate des passions, qu’elle les anime, & les fait naître dans nôtre cœur , & sur tout celle de l’Amour, principalement
ureté, que d’aimer d’un amour si sage. Ainsi on sort de la Comedie le cœur si rempli de toutes les douceurs de l’amour, &
essions, ou plûtost à chercher l’occasion de les faire naître dans le cœur de quelqu’un, pour recevoir les mesmes plaisirs &
43 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65
tateurs ; et les plaisirs même du Comique étant fondés sur un vice du cœur humain, c’est une suite de ce principe, que plus
taient moins douces, moins séduisantes, moins capables d’échauffer un cœur sensible, que celles d’un amour criminel à qui l’
andis que l’impression d’une passion si douce reste gravée au fond du cœur . [...] D’une action fort honnête faire un exemple
Page 93. « Pour moi je crois entendre chaque Spectateur dire en son cœur à la fin de la Tragédie : Ah ! qu’on me donne une
ur vain savoir, ont fermé leur esprit à la voix de la raison, et leur cœur à celle de la nature. » Page 148. « Les Anglais
ntiments une moralité toujours inconnue aux bêtes. Les animaux ont un cœur et des passions ; mais la sainte image de l’honnê
s la sainte image de l’honnête et du beau, n’entra jamais que dans le cœur de l’homme. » Page 165. « Par le progrès de la
l’effet du Comique, c’est fortifier et rendre agréables les vices du cœur humain. Quel faux jour est ceci ! Heureusement il
se respectera lui-même ; l’ambition d’être estimable germera dans son cœur  ; il acquerrra du nerf ; il se perfectionnera dan
et de la façon de les satisfaire. M. Rousseau accorde aux animaux un cœur et des passions comme aux hommes, voilà la ressem
44 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148
s d’atteindre la langueur & la délicatesse d’un monde dissipé. Un cœur isolé, forcé de se replier sur lui-même, de se pa
blit, sont des chimères. Rien n’est plus commun que l’inconstance. Le cœur humain est incapable d’un attachement éternel, in
je sers, que j’adore, à qui je veux offrir mon encens sur l’Autel. Un cœur ne suffit pas, mes transports, mon bonheur. Je re
ette mon voile en outrageant mon Dieu. Qui m’offroit l’hommage de son cœur , de la main du sort le plus flatteur, de l’amour
être traités en écoliers. De même la répétition du même mot, dans mon cœur , dans mon cœur, & vous, vous son épouse, ces
écoliers. De même la répétition du même mot, dans mon cœur, dans mon cœur , & vous, vous son épouse, ces murs, ces murs
ton courage à briser tes entraves, Et laisse dans ces murs gémir les cœurs esclaves. C’est un déiste qui ne connoît que la l
autel attester ta grandeur. Voilà, j’en fais serment, l’épouse de mon cœur . Elle lui représente que si elle étoit mariée à u
amour qu’on offense. De cent coups de poignard, & jusque dans ton cœur Ma rage auroit percé celui du ravisseur. Il blasp
aint que Dieu condamne son amour : Hé quoi ! sans qu’il t’offense, le cœur ne peut jouir de sa foible existence, s’ouvrir au
ccable : Je te revois encor ! le ciel frappera-t-il sans ébranler ton cœur  ? laisse-moi m’immoler, &c. ce qu’il confirme
moler, &c. ce qu’il confirme par une impiété : Tes larmes sur mon cœur produiront ce miracle. Ces petitesses, ces contra
hême en deux façons assez plat. Voici du précieux. Qu’ai-je dit à mon cœur  ? Mon cœur l’a pu former. Qui prête à ses efforts
x façons assez plat. Voici du précieux. Qu’ai-je dit à mon cœur ? Mon cœur l’a pu former. Qui prête à ses efforts les aîles
45 (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84
it, enivre les sens, subjugue l’âme, et vient à bout de corrompre les cœurs . « Et ostendit omnia regna mundi et gloriam eorum
antement des Sirènes, à dessein d’introduire la volupté dans tous les cœurs , et de la rendre souveraine de l’Univers. Ainsi c
r, et toujours l’amour, comme un tyran qui captive les esprits et les cœurs , paraît et reparaît sous mille formes diverses, p
ue de rang en rang, les yeux s’ouvrent, ainsi que les oreilles, et le cœur reçoit la moisson de tout ce que la corruption a
res criminelles et scandaleuses ; qu’il attache votre esprit et votre cœur à des récits pernicieux ; qu’il remplit votre mém
ée Didon ; s’il en demande pardon à Dieu dans toute l’amertume de son cœur , et à la face de tout l’Univers, comment justifie
is je ne veux que votre propre témoignage, que l’aveu de votre propre cœur , pour constater ces vérités. Combien de fois n’av
es vers se gravaient dans votre mémoire, et les sentiments dans votre cœur , de sorte que vous ne respiriez plus que les même
si, selon la sagesse éternelle, on a déjà commis l’adultère dans son cœur , lorsqu’on regarde une femme avec un œil d’envie 
uels de gémissements ; c’est là que des regards lascifs entraînent le cœur , et que l’âme devient coupable d’adultère. Lorsqu
toujours naufrage au milieu des Spectacles ; qu’on en revient avec le cœur rempli des plaisirs et des vanités du monde, et q
nspirer toute l’horreur. Il n’y a qu’un pas à l’incrédulité, quand le cœur est corrompu, dit le Docteur Angéliqueb, et puisq
et les faire fermenter ? Aussi voyons-nous que ces incrédules dont le cœur est corrompu, sont les plus grands partisans des
sens, on fasse son Dieu de ce qui flatte les passions et la chair. Le cœur séduit commence à désirer qu’il n’y ait point d’e
Livre de vie, et si je suis coupable aux yeux de celui qui sonde les cœurs et les reins, ce sera plutôt pour avoir adouci le
et si vous aimez ces événements qui intéressent l’âme qui remuent le cœur et qui arrachent des pleurs, ah ! lisez l’histoir
ux Crucifiement, et si vous ne versez pas des larmes, c’est que votre cœur n’a de sentiment que pour les crimes et pour les
46 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75
sent la prétendue nécessité des spectacles. Attacher incessamment son cœur sur la scène, c’est annoncer qu’il était mal à so
hommes vulgaires, se garde bien de leur offrir la sublime image d’un cœur maître de lui, qui n’écoute que la voix de la sag
ux qui ne connaissent d’autre règle que l’invincible penchant de leur cœur  ; ceux qui, toujours loués du sexe qui les subjug
er sur les ruines de toutes les vertus, dominer dans presque tous les cœurs et fonder les principaux intérêts ; on y voit les
et les plus dangereuses, ces passions qui sont les secrets mobiles du cœur humain et qui enfantent tous nos malheurs, l’orgu
le qu’elle ne soit renvoyée ; qu’on sent d’avance la douleur dont son cœur sera pénétré, et que chacun voudrait que Titus se
licieux console de tout. Une si douce image amollit insensiblement le cœur  : on prend de la passion ce qui mène au plaisir,
ne s’intéresserait-on pas pour une passion si séduisante, entre deux cœurs dont le caractère est déjà si intéressant par lui
ujours se fonder sur l’estime, et à craindre quelquefois de livrer un cœur vertueux à un objet indigne de ses soins. « Heu
ectateurs ; et, le plaisir même du comique étant fondé sur un vice du cœur humain, c’est une suite de ce principe, que, plus
peuvent faire de mieux ceux qui vont vous entendre, que d’armer leur cœur contre des impressions funestes à leur repos, et
s qu’elle doit à son époux ? Quelles impressions peuvent faire sur le cœur novice et tendre d’une jeune fille les exemples s
er ? Ce sont des fables, à la vérité, mais des fables qui font sur le cœur de plusieurs des impressions plus durables que le
47 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180
é, mais il n’en ternit pas moins l’esprit, n’en corrompt pas moins le cœur . Il vaudroit mieux entendre les excès exprimés ou
de futeur ; l’enchantement des Syrènes introduit la volupté dans les cœurs , la fait régner dans l’univers ; elle inspire les
amp; en fait un monstrueux assemblage. L’amour y captive toujours les cœurs , y reparoît sous mille formes, parle, pleure, s’a
e des pleurs sur des aventures criminelles, attache l’esprit & le cœur à des objets pernicieux, remplit la mémoire d’ima
l’autre, leurs intérêts sont communs, & leurs goûts les mêmes. Le cœur séduit se fait un Dieu de ses passions, désire qu
e n’est point une affaire de hasard ; le spectacle est une attaque du cœur réfléchie, combinée, soutenue. Comment résister ?
estes de l’enfer, examinez quelle impression tout cela fait sur votre cœur , en quelle disposition se trouvent alors vos sens
er du danger du spectacle, vous qui connoissez la corruption de votre cœur , & qui soutenez si mal au jugement de votre c
d’esprit, bienheureux ceux qui pleurent, bienheureux ceux qui ont le cœur pur, bienheureux ceux qui souffrent persécution.
48 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dixième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 242-243
ité ! Ah ! ma sœur, qu’on les laisse ; mais que je règne seule sur le cœur de monsieur D’Alzan ! Que m’importe à moi qu’elle
s aiment, qu’elles soient aimées de tout l’Univers : je ne veux qu’un cœur  ; lui seul suffit à ma félicité… Oui, si je le vo
re. Cet attachement si naturel ne suffirait-il pas pour me rendre son cœur  ! Les attentions de monsieur de Longepierre, me g
49 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XVII. On y risque tout par une seule assistance. » pp. 40-44
va-t’il cependant ? On plaça Alipe à l’Amphithéâtre ; il défend à son cœur de prendre part à ces plaisirs criminels. Il se t
ugustin dont ce récit est tiré, & c’en fut assez pour faire à son cœur une plaie bien plus mortelle que celle qu’un des
celle qu’un des combattans venoit de recevoir…. Ce fut par-là que son cœur , où il y avoit bien plus de présomption que de fo
s qu’on court aux Spectacles ? Nos allarmes étoient-elles vaines ? Le cœur est-il impénétrable aux attraits empoisonnés qui
50 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « V. Si la comédie d’aujourd’hui purifie l’amour sensuel, en le faisant aboutir au mariage.  » pp. 19-24
eux demande toujours un objet grossier, ou que la flamme secrète d’un cœur trop disposé à aimer en quelque manière que ce pu
rès, il n’importe ; c’est toujours là que l’on tend : par la pente du cœur humain à la corruption, on commence par se livrer
mède des réflexions ou du mariage vient trop tard : déjà le faible du cœur est attaqué s’il n’est vaincu, et l’union conjuga
i ne sont pas moins dangereuses ; et ce sont celles qu’on fait sur le cœur qu’on tâche à s’arracher mutuellement, sans songe
51 (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379
avant moi ; ou plutôt tout citoyen vertueux la demande au fond de son cœur . Ne perdons point de vue l’origine & le but d
présenteroit ne seroit peut-être qu’un piége de plus pour perdre les cœurs innocents. Les Grecs ne la produisoient point sur
a terreur, & jamais l’attendrissement. Offrez en quelque sorte un cœur que cette passion a blessé, au milieu des rochers
montre l’amour comme sous des berceaux de fleurs, sortant du fond des cœurs avec des soupirs attendrissants, des larmes &
é nos passions nationales, & les ajoutant à celles de leur propre cœur , ils vont se précipiter dans l’abîme du luxe, du
& de nos Rois. Le dévouement des héros de Calais a remué tous les cœurs de la Nation. Je me suis plus arrêté à la Tragédi
donner à l’amour. Il savoit mieux que personne jusqu’à quel point un cœur pouvoit être sensible sans danger. Il parut dans
52 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXXIII.  » p. 493
monde passe et que toutes les créatures corporelles qui attirent nos cœurs par l'entremise de nos yeux, sont autant de rets
ert pour nous prendre, autant d'épées dont il tâche de nous percer le cœur . Elle sait qu'elle marche au milieu de mille enne
ffant aussi cette disposition par laquelle le S. Esprit entre dans le cœur , et qu'il y entretient tant qu'il y demeure.
53 (1675) Traité de la comédie « XXXIII.  » pp. 328-329
t saint Paulin, que toutes les créatures corporelles qui attirent nos cœurs par l'entremise de nos yeux, sont autant de rets
rt pour nous prendre ; autant d'épées dont il tâche de nous percer le cœur . Elle sait qu'elle marche au milieu de ses ennemi
nt ainsi cette disposition par laquelle le saint Esprit entre dans le cœur , et qu'il y entretient tant qu'il y demeure.
54 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92
vif, des passions les plus emportées de l’esprit le plus aveuglé, du cœur le plus susceptible, livre ces infortunées victim
ur fournissent les moyens. Leur ouvrir cette porte à la corruption du cœur , c’est être leur meurtrier. Helas ! souvent les p
dont Dieu leur a confié les ames innocentes. Que peut-il exhaler d’un cœur paîtri de vice, que l’air le plus empesté ? Quel
Quel compte à rendre à Dieu d’avoir fait passer la contagion dans des cœurs qu’ils étoient chargés d’en préserver ! Voici que
onde ; si quelqu’un aime le monde, l’amour de Dieu n’est pas dans son cœur . Tout ce qui est dans le monde n’est que la concu
s paroles & les sentimens. Est ce là qu’il faut conduire un jeune cœur , dont la concupiscence naissante, mais vive, dont
einture est bien plus éloquente que les discours, & jette dans le cœur de plus profondes racines. La licence va à l’exce
ait quand le remede arrive, on en sort tout plein de l’amour & le cœur corrompu. Il en est des spectateurs & de l’Ac
danger est le plus grand, & influe le plus sur tous les vices. Un cœur facile, un esprit léger, un sang bouillant, sembl
. Il n’est pas moins dangereux de dissiper l’esprit & d’amolir le cœur , que d’effrayer l’imagination. Une bonne éducatio
honneur à l’esprit des Apologistes, que leurs passions en font à leur cœur  ; leur logique & leur morale sons aussi peu r
fois l’ame par tous les endroits où elle est accessible. On donne au cœur un affaut général ; chacun a sa propre corruption
neroit. Pour en mieux éloigner, il veut qu’on lui fasse apprendre par cœur les plus beaux endroits de ces pieces, c’est-à di
les prétextes dont on voudroit l’autoriser beaucoup plus foibles. Le cœur des jeunes gens est plus susceptible de passions
ts le nôtre réunit tous les rayons dans un foyer, où l’œil souille le cœur , il saisit sans peine ce dont il est aussi tôt co
de s’en défendre, elle lui prend la main, la lui fait mettre sur son cœur  : Ah , lui dit-il, comme il bat vîte ! Elle lui
cela accompagné de la musique la plus tendre, qui seule séduiroit les cœurs , de ces voix luxurieuses, de cette morale lubriqu
ames vertueuses. J’aurois cru déshonorer l’amour de le placer dans le cœur d’un Prince barbare. C’étoit pourtant lui qui ét
reconnue des faits ; il faut bien se garder de placer le vice dans un cœur scélérat, ce seroit lui faire tort ; c’est quelqu
55 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE V. De la Parure. » pp. 107-137
L’un se fait mépriser de tout le monde, & l’autre gagne tous les cœurs . Le premier perd son royaume, & par ses vices
pe trop ordinaire des plus grands vices, qui énerve l’ame, amollit le cœur , blase le corps, dissipe les biens, fait perdre l
un mauvais livre, qui en amusant l’esprit par l’élégance, corrompt le cœur par la liberté, ou à un Peintre de nudités qui ou
livre ou d’un bon tableau ; elle veut faire des conquêtes, gagner des cœurs , inspirer des passions, c’est-à-dire, séduire &am
r ses charmes. La plus haute fortune dépendoit de leurs succès sur le cœur d’Assuérus. Esther seule sans ambition, sans vani
nos alarmes. Triste & subit effet de la parure. Judith blesse le cœur d’Holopherne. Une passion violente le transporte
toutes, est son plus mortel ennemi. La modestie intérieure regle les cœurs , & l’extérieure regle le corps ; l’une est in
out d’un coup d’œil sur un visage modeste, il peint de l’abondance du cœur , il développe tout le cœur ; la passion le dérang
visage modeste, il peint de l’abondance du cœur, il développe tout le cœur  ; la passion le dérange & le trahit. Voilà le
ne peut bien rendre que ce qu’on sent bien. Mais n’eût-il pas dans le cœur ce qu’il s’étudie de représenter, il doit au moin
a modestie. Ce masque d’amour, que ne dit-il pas de la dépravation du cœur qu’il exprime ? Une Actrice qui peint la galanter
e & molle impression qu’ils produisent sur elle-même, laissent un cœur bien chaste ? On n’est pas impunément sa propre i
uence ? ils sont orateurs ; quelle piece d’éloquence va plus droit au cœur qu’un visage mis dans un beau jour ? Toutes les f
, c’ost de sa main qu’il faut recevoir un mari ou une femme selon son cœur , si l’on veut que le mariage soit heureux. L’immo
aussi-bien qu’à son mari. Le même objet doit exciter dans les autres cœurs les mêmes sentimens, & les sentimens d’un mar
oration de tout le monde, attire tous les regards, s’attache tous les cœurs , reçoit tous les hommages ; on ne pense qu’à elle
des trésors bien plus précieux, l’adoration & l’amour de tous les cœurs  ! In Templo sedet, osteudens se tanquam sit Deus,
, la bonne odeur de Jesus-Christ que nous devons répandre ? On lit le cœur sur le visage. Que lit-on sur celui d’une Actrice
n’excuse. Imitez la modestie de Jesus-Christ, elle ravissoit tous les cœurs , elle peignoit sa divinité. S. Paul nous exhorte
56 (1705) Sermon contre la comédie et le bal « II. Point. » pp. 201-218
t-être de ce que vous êtes toujours absent et fugitif de votre propre cœur , et que vous ne savez pas ce qui s’y passe, que v
 ; et que lui importe dans le fond par où il se rende maître de votre cœur , je veux que ce ne soit pas par la volupté, n'y a
pas croire que tout ce que souffre la police à cause de la dureté des cœurs soit licite, et que ce qu’elle est obligée d’épar
ment l’honneur en recommandation, ne s’en défiant pas, y ouvrent leur cœur sans résistance. Examinez (le cas est assez impor
ultères, cet enchantement du spectacle, cette agitation violente d’un cœur qui doit être le sanctuaire de sa paix, ces éclat
est que nous ne sommes pas faits pour des biens frivoles et que nôtre cœur sera toujours dans l’agitation jusqu’à ce qu’il s
t plus que capable de nous préserver de l’ennui, et de causer à notre cœur de douces émotions sans le laisser en proie à ces
Dieu ne manquera pas de répandre cette joie toute spirituelle en vos cœurs , si vous lui faites un généreux sacrifice des aut
57 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71
ids ; ils font frémir, & ne persuadent pas. Ce n’est pas dans son cœur que l’Auteur a trouvé ces monstres. Cette petite
Le sage Directeur, dit-on, qui conduit Mélanie & connoît bien son cœur . Il a de son état les mœurs & le langage, Et
e, ni pour sauver sa maîtresse. Depuis ce trait fatal qui a percé son cœur d’outre en outre, jusqu’au moment précis de la pr
ieux de l’autre, Les humains sont par-tout à l’intérêt livrés, Et les cœurs vertueux sont par-tout déchirés. Il s’attendrit p
faire sans connoissance le procès, il sauroit qu’elle n’a rien plus à cœur que de conserver la liberté des vocations, que da
oïque : Connois-moi ; pense-tu, cruel Domitien, Qu’un seul moment mon cœur ait imité le tien ? Crois-tu que de l’amour escla
clave déplorable, Quittant un feu sacré pour une ardeur coupable, Mon cœur dans ce lieu saint ait flatté ses désirs, Foit ro
atté ses désirs, Foit rougir ma vertu de ses lâches soupirs ? Non, ce cœur soutenu par son devoir suprême, S’armoit à chaque
ce : D’un coup plus dangereux sauvons mon innocence. Si jusqu’ici mon cœur a toujours résisté, Qui triomphe cent fois peut ê
; la soif ? Quelle fille métaphysique sur son amour jusqu’à dire, Mon cœur s’applaudissoit d’échapper à l’ennui, D’avoir un
st qu’un besoin physique contre lequel il n’y a point de défense ? Le cœur humain est une machine, & le ressort joue, un
la liberté de l’ame ? Et sans affliction je répandois des larmes, Mon cœur de son penchant t’entretient en silence, Chaque i
a si j’ai l’ame intrépide & constante, On peut attendre tout d’un cœur désespéré. Cependant cette Héroïne, ce bel esprit
une incrédulité aussi insensée ? On la peint aussi méprisable par le cœur que par l’esprit, aussi foible dans la vertu que
ui dise rien : Il le plaint, il l’adore, il pénètre le mystère de son cœur . Il en juge bien mieux que sa propre mère : Des m
ur elle il sentoit la valeur, Et tout ce qu’il disoit répondoit à mon cœur . L’amour est un grand maître ; dans une seule leç
habit ni ni à son habit, ni à sa ferveur. Quel essor ne prend pas son cœur  ? Tout rempli de Monval, il s’élance vers lui, &a
ces, & s’il peut se flater d’avoir fait quelque impression sur le cœur de sa fille. On fait de cette fille une folle, el
pas la destiner aux petites maisons, lorsqu’il l’entend dire : Votre cœur dès-longtemps a banni la nature, Et j’apris de vo
e rend avec le plus de lâcheté, dans le temps où son devoir & son cœur lui font une loi de sauver cette infortunée, &
thias, des néologismes, du précieux, des contresens. On agit pour son cœur , lire en son cœur, interroger le cœur, un cœur ét
smes, du précieux, des contresens. On agit pour son cœur, lire en son cœur , interroger le cœur, un cœur étranger, aux sentim
es contresens. On agit pour son cœur, lire en son cœur, interroger le cœur , un cœur étranger, aux sentimens d’un autre cœur.
sens. On agit pour son cœur, lire en son cœur, interroger le cœur, un cœur étranger, aux sentimens d’un autre cœur. Ce galim
cœur, interroger le cœur, un cœur étranger, aux sentimens d’un autre cœur . Ce galimathias de cœur, ce précieux de Clelie da
r, un cœur étranger, aux sentimens d’un autre cœur. Ce galimathias de cœur , ce précieux de Clelie dans un enfant qui parle à
58 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117
ne saurait trop tôt se laisser enflammer ; Qu’on n’a reçu du ciel un cœur que pour aimer ; Et tous ces lieux communs de mor
réchauffa des sons de sa musique ? Mais de quels mouvements, dans son cœur excités, Sentira-t-elle alors tous ses sens agité
que la danse retrace aux yeux ou rappelle à l’esprit les images qu’un cœur chaste redoute le plus ; que la peinture ajoute à
rimée dans la mémoire que parce qu’elle prend d’abord l’oreille et le cœur . Il ne sert de rien de répondre qu’on n’est occup
os peines dans nos travaux, à exciter enfin l’ardeur martiale dans le cœur des combattants. Quint. lib. I, cap. x . « On n’
59 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91
oup d’argent pour en avoir plus à lui voler : mais lorsque je vois un cœur endurci contre la tendresse et la morale d’un pèr
la lui fait aimer, et qu’on le force à pleurer pour elle : sondez son cœur dans ce moment, vous verrez qui des deux y triomp
e ? Crois-moi, ce monstre affreux ne doit point t’échapper. Voilà mon cœur , c’est là que ta main doit frapper. Impatient déj
ans les Pièces. […] L’amour du beau est un sentiment aussi naturel au cœur humain que l’amour de soi-même. »bm La belle d
irer : car sans yeux on ne l’admirera pas ; de même, il faut avoir un cœur pour sentir et apprécier la Vertu, car sans son c
il faut avoir un cœur pour sentir et apprécier la Vertu, car sans son cœur sensible et disposé à la trouver belle, on en fer
assez mal à propos la mémoire de ce coquin : « Heureux si son grand cœur détestant l’injustice, Eût fait pour la Vertu ce
rage de n’avoir pas réussi dans son affreux projet ; situation de son cœur qu’il peint si bien dans les derniers vers qu’il
sement pour vous la force m’abandonne : Mais croyez qu’en mourant mon cœur n’est point changé. » bv Qui voudrait-il assass
ez son service de la plus noire ingratitude. Malgré cela, la bonté de cœur de cet homme illustre est si publique, qu’il n’es
bonté de reconnaître en moi ; que je le regarde comme un ami dont le cœur est fermé à tout ce qui pourrait altérer ses sent
mes du Théâtre, si la pièce n’était une de celles qui toucheraient le cœur le moins sensible, quand bien même on la débitera
olontaire qui laisse supposer un reste de sensibilité louable dans le cœur d’un Scélérat, et par laquelle on rappelle peut-ê
osité sanguinaire, et au caprice le plus détestable. Il faut avoir le cœur bien corrompu, pour estimer les Catilina tels que
60 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114
, l’amour & ses fureurs, Sont-ce des passions indignes des grands cœurs  ? Quand on entend débiter de telles maximes par
n de Severe : c’est dans la Tragédie de Polieucte. Il possédoit mon cœur , mes desirs, ma pensée, Je ne lui cachois point c
pour devenir heureux Qu’il en coute un peu d’innocence : Laissez mon cœur en paix impuissante vertu, N’ai-je pas assez comb
us les regards, elle charme toutes les oreilles, elle séduit tous les cœurs  ; le portrait que l’on en a fait est si flatteur,
’adressant aux cendres de Pompée1 : Car vous pouvez bien plus sur ce cœur affligé, Que le respect des Dieux qui l’ont mal p
iliations, on embrasseroit les travaux de la pénitence, captivant son cœur , son esprit, ses sens sous le joug d’une mortific
61 (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387
eur, pour l’amour, pour la vengeance, qui sont les mobiles secrets du cœur humain ; & plût à Dieu qu’ils ne le fussent q
’enchantement des paroles par lesquelles elle flatte la corruption du cœur , étouffent peu-à-peu les remords de la conscience
son sang, Ces Dieux qui se sont fait une gloire cruelle De séduire le cœur d’une foible mortelle. Il est vrai qu’on n’accu
le. Il est vrai qu’on n’accuse plus les Dieux du déréglement de son cœur , & qu’on ne cherche plus à l’authoriser par l
 ; mais pourquoi la peinture de la vertu a-t-elle des charmes pour le cœur même le plus déréglé ! C’est un problême de Moral
es vertus, que l’on peint ordinairement sur le Théâtre. Il y a peu de cœurs absolument mauvais, comme il y en a peu d’absolum
édie nous présente : elles allarment si peu les passions favorites du cœur humain, qu’il croit pouvoir les concilier aisémen
e noble émulation ; il s’applaudit en secret de ce sentiment, dont le cœur le plus corrompu est toujours agréablement flatté
re la Vertu. C’est ainsi que le Poëte, maître de tous les ressorts du cœur humain, ne réussit dans son art que parce qu’il s
l’institution de l’Auteur de la Nature, la Vertu devoit régner sur le cœur de l’Homme par l’admiration ; & elle y régner
e ; les impressions que le spectacle de la Vertu excite dans tous les cœurs , & l’admiration qui en est une suite naturell
entrer plus aisément dans l’esprit, & pénétrer plus avant dans le cœur , une vérité morale qui en est l’ame, & qui en
a variété, de l’unité & de la vérité. Il touche encore plus notre cœur par la beauté d’une morale qu’il rend sensible. N
sortir de leurs bouches mêmes, ne portent que trop réellement dans le cœur des Spectateurs leurs différentes passions. Jugeo
r dans les caracteres qu’il a voulu exprimer. Je sens naître dans mon cœur des mouvements de respect & d’admiration : ce
, la sublimité ou la violence des sentiments peuvent exciter dans mon cœur . Or ne sont-ce pas-là les mêmes impressions que l
aminer si un air tendre & touchant exprime bien le sentiment d’un cœur foible & passionné : elle se livre naturellem
à l’impression que cet air fait sur elle ; elle devient elle-même ce cœur touché dont le Musicien a voulu faire sentir l’ét
ront avantageusement par les nouvelles découvertes qu’il fera dans le cœur humain, & par l’Art avec lequel il développer
atisfaire ainsi la curiosité naturelle à notre esprit, à y étudier le cœur humain, à former son jugement & ses mœurs par
dirai donc seulement que si le plaisir de la seconde s’y joint, notre cœur agité de ces passions douces, que l’objet réveill
r que des yeux & des oreilles, avec une imagination vive & un cœur facile à émouvoir. 4°. Que si outre le plaisir d’
e nous, beaucoup plus que la raison, & que les décisions de notre cœur nous plaisent infiniment davantage que celles de
oins offusqué de ces nuages que les passions élevent du fond de notre cœur  : l’imagination seule avoit d’abord prononcé, &am
62 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50
s qu'ils expriment, doivent faire dans les esprits, ou à l'émotion du cœur qui doit être excité par les sentiments qu'ils re
t leur libertinage; comme ils veulent s'abandonner aux désirs de leur cœur , ils corrompent les plus solides vérités, ils che
sion, ou bien qu'on le représente comme la passion qui domine dans le cœur . Il est vrai que l'Hérode de Monsieur Heinsius es
instruisent ne trouvent rien en lui qui favorise leur entrée dans son cœur . Il les trouve sèches et insipides, au lieu qu'il
leur rôle, parce qu'il n'y a que leur mémoire qui s'en mêle. Mais le cœur ému par cette représentation n'a pas les mêmes bo
et surprenantes, de vers tendres, délicats et passionnés, fait que le cœur dévoué à tous ces sentiments n'est plus capable d
t pas, n'est-ce pas un terrible mal que cette idolâtrie que commet le cœur humain dans une violente passion, n'est-ce pas en
lus grand péché qu'on puisse commettre ? La créature y chasse Dieu du cœur de l'homme, pour y dominer à sa place, y recevoir
de y plaît moins que ne fait le poison. » Telle est la corruption du cœur de l'homme, mais telle est aussi celle du Poète,
e encor plus, je jure par vous-même; Car vous pouvez bien plus sur ce cœur affligé Que le respect des dieux qui l'ont mal pr
juste Rom. I mais terrible jugement, a abandonnés aux désirs de leur cœur . Je ne m'étonne pas qu'ils trouvent de la faibles
63 (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84
lus grand nombre encore, préposés par le diable, pour jetter dans nos cœurs le trouble, la confusion & le désordre, suite
ant vantée ; mais comment y reconnoître cet amour gravé dans tous nos cœurs pour un Souverain, pour un Pere à qui nous avons
urs, ces monstres, dont les noms serviront à jamais pour désigner les cœurs pervers ! La justice humaine & ses tortures n
déjà que trop instruits (p. 12.) par l’amour-propre, qui est dans le cœur de tous les hommes  ? Le bel amusement ! auroit d
ont le gozier est un sépulcre ouvert  ; (Ps. 13. v. 5.) qui… avec un cœur de bête (Dan. 4. v. 13.) dévorent tout un peuple
pour principe l’égarement de leurs esprits plutôt que celui de leurs cœurs , c’est tout au plus parmi les Turcs ou les Chino
t plus bons que, ce qu’on appelle, pour le conseil ? Ainsi donc leurs cœurs dépravés passent de l’enfance à la vieillesse &am
l aveuglement dans l’esprit faut-il avoir ! quelle corruption dans le cœur  ! Disons mieux, quelle mauvaise foi ! quel delir
au Théâtre on soit forcé d’entendre toujours des Amans épancher leur cœur en fades expressions de tendresse, ou se lamenter
t qu’adresser cette Epître à notre auguste Reine ! De quelle joie son cœur seroit-il transporté à la vûe du nouveau triomphe
O insensés ! s’écrie l’Apôtre, (Gal. 3. v. 1.) qui vous a fasciné le cœur au point de ne pas vous rendre à la vérité ? Son
yvrer par le charme des yeux & des oreilles généralement tous les cœurs de tout âge, de tout sexe, de toute condition ? D
l’on nous apprend à les commettre. Qui de nous alors est sûr de son cœur  ? Hypermnestre nous dit bien que vous ne forcez
y a douze jours que la priere d’un pécheur qui dans le secret de son cœur conserve quelque attache pour son péché, est une
direz-vous de ces protestations, Diligam te, Domine , faites par ces cœurs vendus au démon de l’impureté, avec qui ils ont f
l’Aurore De former l’émail de nos fleurs. Nos yeux impriment dans nos cœurs Les traits du Dieu que l’on adore. Par quel art
ces hommes qui (Ps. 73. v. 9.) ont dit tous ensemble au fond de leurs cœurs  : faisons cesser de dessus la terre tous les jour
adoptés par les peuples du Paganisme livrés à la corruption de leurs cœurs . Arlequin Sauvage (piece du Théatre Italien,) qu
d’enflammer nos désirs. Si cela est, Mesdames, à qui tient-il que le cœur chez vous n’arrive au comble de la perfection, &a
ino qui bona tribuit mihi & psallam nomini Domini altissimi. Ton cœur n’étoit-il pas d’accord avec ta bouche ? Oui, &am
neur mon Dieu, que sa priere perce les cieux , comme elle a percé nos cœurs  ! puisse-t-elle n’avoir plus qu’à se réjouir dan
lle chante : Fac me vere tecum flere *. O abîme incompréhensible du cœur humain, pour qui est une même chose & le prof
amp; le sacré ! Nous l’avouons pourtant, Seigneur, vous voulez que ce cœur se retrouve toujours au milieu de ce chaos immens
d’amour envers l’Etre Suprême  ; & de l’autre la connoissance du cœur humain, jointe à la pratique du Théatre, l’a conv
, pour attaquer… détruire un sentiment que la Nature a gravé dans nos cœurs , & que le théâtre d’aujourd’hui ne fait que d
s’il y en a, est (p. 23.) plutôt une erreur de mon esprit que de mon cœur  ! Et que n’aurois je pas à attendre de leur indu
ona tibi . Loin de moi donc des réflexions aussi accablantes pour mon cœur , qu’injurieuses à mes Dieux ! Rempli pour eux du
le projet insensé de détruire les premières vérités gravées dans nos cœurs par la main du Créateur, d’abolir son culte &
64 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233
té tragique ; on ne le verrait balancer qu’entre la générosité de son cœur et le désir de la vengeance. Pierre Corneille, da
faite, je voudrais retrancher jusqu’à la moindre idée d’amour dans le cœur d’Æmilie ; j’ai toujours pensé, en voyant représe
à Cinna de donner la main à Æmilie, les véritables sentiments de leur cœur se développant tout à coup, ils se livreraient à
du Théâtre, où ils peuvent faire des impressions dangereuses dans le cœur de la jeunesse. En retranchant Camille de la Pièc
 ; mais la crainte de déplaire l’a arrêté. De son temps le goût et le cœur de la plus grande partie des Spectateurs étaient
peut leur reprocher. Les Poètes Grecs n’ont pas voulu contraindre le cœur humain ; et ils ont laissé aux Spectateurs toute
urs un jeune homme tel que Télémaque, sans qu’il eût un engagement de cœur . Si le Poète avait marché naturellement à son act
sans donner la moindre passion à Télémaque, et en ne mettant dans le cœur d’Eurimaque d’autre sentiment que celui de l’amou
Tragédie, me paraît être porté au plus haut degré où la méchanceté du cœur humain puisse parvenir. Le divorce, dans ce temps
; mais dans l’autre, la compassion n’est pas si forte, l’esprit et le cœur n’ont pas les mêmes ressorts : il est fort ordina
œurs. Je ne m’embarrasse pas de ce que produira la compassion dans le cœur des Spectateurs ; mais je suis extrêmement touché
rver ou la rejeter. Il n’est guère possible à l’homme de garantir son cœur de toutes passions : tout ce qu’il peut faire est
point de ces Scènes molles et efféminées, qui tendent à corrompre le cœur , et contre lesquelles je me suis tant de fois et
65 (1705) Pour le Vendredy de la Semaine de la Passion. Sur le petit nombre des Elûs. Troisiéme partie [extrait] [Sermons sur les Evangiles du Carême] pp. 244-263
ist formeroit ces sons d’une voix ou d’un instrument qui corrompt les cœurs  ? Quoi ! il approuveroit ces chansons lascives qu
les sens, & dont toutes les maximes ne tendent qu’à embraser les cœurs & les faire brûler d’une flamme criminelle !
fant, si vous le compreniés bien, qu’il faut aimer Dieu de tout vôtre cœur sans retour, ni partage, que vous ne pouvés sans
t, si vôtre misericorde, ô mon Dieu, n’eût commandé à l’orage de leur cœur effraié, de s’appaiser. Voilà ce qu’ont fait tant
ere vous la multitude qui adore ces Idoles, dites dans le fond de vos cœurs  : c’est vous seul, ô mon Dieu, qu’il faut adorer 
u petit nombre de ces Israëlites fidelles, dites comme eux dans vôtre cœur  : oüi, mon Dieu, il n’y a que vous qu’il faille a
saintes Loix de Jerusalem. Je vous adorerai dans la sincerité de mon cœur  : je tournerai vers vous seul tout mon culte : on
, & souvenés-vous que tous les Saints se sont separés au moins de cœur & d’affection de son commerce, pour ne s’atta
66 (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386
morale devient sans effet. Il paroît doux d’aimer et d’être aimé ; le cœur est attendri, à la première occasion il ne tarde
uoi ? (je m’adresse à quiconque n’y assiste pas les yeux bandés et le cœur dans la glace) ! en quoi le théâtre est-il épuré 
vendent et ceux qui les immolent ; qu’il se nourrisse les yeux et le cœur , en voyant la première innocence s’instruire dans
plus qu’il ne dit, qui parle à tous les sens à la fois, qui agite le cœur à mesure qu’il fascine l’intelligence ; qu’un spe
ontrer l’existence d’un germe de méchanceté et de malfaisance dans le cœur de l’homme, un fond de cruauté et de barbarie, ci
e, les principes d’une bonne constitution, la liberté et la gaieté du cœur , sont étouffés dans la fange d’une éducation mons
t le dégoût des bonnes mœurs doivent avoir pénétré bien avant dans le cœur des hommes pour qui de telles scènes sont des obj
soulager, de fortifier les hommes dans leurs travaux, envoyât dans le cœur , dans la fortune des citoyens des malheurs multip
is évanouir comme l’ombre ces maximes illusoires et démenties dans le cœur même de ceux qui les étalent, touchant l’utilité
ultitude de misérables se plaindre que le théâtre a desséché tous les cœurs , que les larmes de la commisération sont taries e
es, où la nature même de l’homme, la trempe et la constitution de son cœur déposent contre les effets funestes du théâtre ?
, quels héros peut-il se flatter de produire quand les esprits et les cœurs sont flétris par un même genre d’avilissement, de
existera parmi nous un établissement autorisé, où l’imagination et le cœur reçoivent cette impulsion funeste qui prépare la
istres leur première considération, que le zèle se rallume dans leurs cœurs  ; que l’instruction des peuples soit appuyée de l
es gens n’allumoient point les passions, et n’amollissoient point les cœurs . C’étoit tout au plus le petit et modeste échafau
67 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Mlle de Guise » pp. -1
x. Là il aiguise ses flèches, Scintille mille flammèches, Rend mille cœurs abattus : Là il montre que ses armes Prennent for
s les Muses désireuses, De vos grâces amoureuses, Se logèrent dans le cœur  : Python où l’œillet respire L’honneur, du front
uise. Divine main, perle d’élite, Belle dont le rare mérite Sert aux cœurs de douce prison ; Si l’œil qui te voit ne s’engag
68 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XII. De l’autorité des Pères.  » pp. 49-51
ouble, la commotion de l’esprit peu convenable à un chrétien, dont le cœur est le sanctuaire de la paix ; ils y blâment les
otions où consiste tout le plaisir de la comédie, qui peut élever son cœur à Dieu ? qui ose lui dire qu’il est là pour l’amo
rpétuel dans un chrétien, du moins en désir et dans la préparation du cœur  ? On trouvera dans les Pères toutes ces raisons e
69 (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877
la teigne à la robe, et le ver au bois ; le même est la tristesse au cœur de l’homme », dit le sage Salomon : la robe rongé
toutes les plaies qui peuvent arriver à un homme, est la tristesse du cœur  » :10 Et saint Augustin expliquant ces paroles, q
en l'Ecriture sainte, nous exhortât tant de fois à ne bailler en nos cœurs aucune entrée à la tristesse ; que si parfois ell
uissez-vous. »17 « Réjouissez-vous en Dieu, ô justes, »18 « et que le cœur de ceux qui cherchent Dieu, soit toujours en lies
de la vertu, porte avec soi une grande paix, joie, et tranquillité de cœur , qui est comme un avant-goût des joies, et des dé
der et condescendre à la faiblesse des autres, ou pour leur gagner le cœur par telles privautés et familiarités, ou pour fai
tre avis pour se bien comporter en ces récréations. Premier Elever le cœur à Dieu renouvelant la pure intention. Le premier
, Que vous n’alliez jamais en ces récréations, sans avoir élevé votre cœur à Dieu, et sans renouveler votre intention, qui n
esser votre âme ; imitez Sainte Catherine de Sienne, dressez en votre cœur une cellule ou cabinet, et une secrète retraite,
s récréations vous êtes attentive à Dieu, votre vue le voit, et votre cœur lui parle, aussi bien peut-être comme en une Egli
oi au sermon d’un Prédicateur, par la bouche duquel Dieu touchait les cœurs , pour être tout à fait à lui sans aucune réserve 
eur, pour quitter ses vanités ; et ainsi se moquait de sa mère en son cœur , et s’en riait avec ses compagnes : ne vous sera-
s choses comme ès grandes, il a telle force qu’il navre et emporte le cœur du même Dieu. Procurez donc, âme Chrétienne, cett
aine Sainte : j’en ai vu jouer le Vendredi Saint, avec horreur de mon cœur , et je crois que Jésus crucifié l’avait aussi. 2.
, car pour honnête que soit une récréation, c’est vice d’y mettre son cœur , et son affection ; c’est dire, la désirer trop,
ction ;Ne danser pas avec trop d’affection. car il est dommage que le cœur de l’Ame Chrétienne, capable de grandes, divines,
chez par un lieu bien dangereux, et bien glissant : élevez souvent le cœur à Dieu, tirez profit pour votre âme, de tout ce q
s, vous ont vu au bal, vous leur avez fait grande pitié, voyant votre cœur amusé à une si grande niaiserie, et attentif à ce
tre avis pour se bien comporter en ces récréations. Premier Elever le cœur à Dieu renouvelant la pure intention. 54. [NDA]
70 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179
emme ! quelle maîtresse de séduction ! Qu’on apprenne cette scène par cœur , on aura la leçon toute faite, & son carquois
vertu, qui ne réparera jamais le coup mortel qu’ont porté au fond du cœur les attraits & les embellissemens du vice, &a
la délectation supérieure du plaisir : Mon sein n’enferme point un cœur qui soit de pierre. Mais, Madame après tout, je
pas moins homme, Et lorsqu’on vient à voir vos célestes appas, Un cœur se laisse prendre, & ne raisonne pas. De vo
s divins l’ineffable douceur Força la résistance où s’obstinoit mon cœur . L’hérésie de l’impossibilité de la vertu, &am
irer en vous l’auteur de la nature, Et d’un ardent amour sentir mon cœur atteint. 3.° L’inutilité de la défiance &
u’est-ce qu’un esprit blanc ou noir ?) Et même à fuir vos yeux mon cœur se résolut, Vous croyant un obstacle à faire mo
s divins l’ineffable douceur Força la résistance où s’obstinoit mon cœur , Elle surmonta tout, jeûnes, prieres, larmes,
aucun mal, puisqu’il n’y a de péché que dans le scandale. On sair par cœur cette morale, & on la pratique sans scandale.
N’est-ce pas un édifiant portrait de la pudeur des femmes ? Que le cœur d’une femme est mal connu de vous, Et que vous
d, mais de l’air qu’on s’y prend, On fait connoître assez que notre cœur se rend ; Qu’à nos vœux par honneur notre bouch
l dû dès la premiere fois, sans aucune précaution, découvrir tout son cœur à une femme sur laquelle il ne peut pas compter ?
71 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66
rtez au bal, qu’il commence à vous gagner, & qu’il debauche vôtre cœur . Mais quand vous y êtes, qu’y faites vous ? tout
: car outre qu’à cet âge l’imagination est vive, l’esprit dissipé, le cœur volage, les sens ouverts & subtils, dispositi
& une gravité qui me met à couvert de ces defauts ; oüi, mais le cœur est-il immobile, & insensible, & l’esprit
i flate les sens, qui remplit leur esprit de vanité, qui amollit leur cœur par le son des instrumens. Ainsi l’amour du monde
our du monde, & des creatures se glisse imperceptiblement dans le cœur de ceux qui se trouvent à un bal. Dites aux perso
à étouffer les sentimens de pieté, à seduire & l’esprit, & le cœur  : que rien n’est plus opposé que le bal à l’espri
72 (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre d’une Dame de la Ville de *** au sujet de la Comedie. » pp. 6-15
, ce qui est si agréable à l’ouïe : & peut être l’esprit & le cœur s’y revolteront, puisque je serai obligé de les p
i, qui pique l’œil, en tire des larmes, & que celui, qui pique le cœur , y excite un sentiment de haine & de colere,
’est une grace bien particuliere, que le Seigneur a repandüe dans les cœurs des Dames de la Ville ***, qu’elles frequentent s
les Comedies. Il y eût du peril, qu’on fomentât une passion, dont le cœur de l’homme n’est que trop susceptible : & ce
ui n’étoient propres, qu’à remplir l’esprit d’idées impures, & le cœur de mauvais desirs. Et c’est justement ce qui se p
guerent ni qualité, ni conditions, ni temperamens, ni dispositions du cœur . Ainsi donc, puisque je ne suis que leur organe,
73 (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16
de notre origine, ne peuvent jamais remplir les desirs immenses d’un cœur plus vaste que cet univers et que tous les êtres
de notre esprit ? Ont-ils la puissance de nous assurer cette paix du cœur , trésor si désirable ? Ces talents enviés ne nous
ie. Mais ce bonheur oisif et tranquille eût-il rempli les desirs d’un cœur fait pour aimer, et qui ne peut trouver de repos
nées, que la voix impérieuse de la vérité qui réside au fond de notre cœur , condamne et désavoue malgré l’impiété de notre p
n, l’esprit n’imagine point de si divines maximes : c’est la plume du cœur qui les écrit ; c’est lui seul qui les enfante, p
qui seront nos juges, ce sera Dieu seul, dont l’œil perce le fond des cœurs . Jugement terrible que nous prononcerons contre n
74 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274
e m’enhardissais : tous les sentimens que je rendais étaient dans mon cœur , & je les rendais bien. Elle est venue m’embr
tout effacer ; mais croyez que nous n’en serons pas moins amies. Le cœur me battait furieusement en route. Mais que suis-j
puis que je m’étais décidée à prendre ce nouveau moyen de regagner le cœur de mon mari, je passais les jours avec Mademoisel
audissait aussi. Ah ! si dans ce moment, l’on eût mis la main sur mon cœur  ! Enfin cette espèce de tumulte cesse, & l’on
 : j’ai vu mon époux : j’ai pris un ton conforme à l’agitation de mon cœur  : je m’efforçais de retenir mes larmes ; mais on
n dit qu’elle l’aima éperdûment. Elle était belle, riche ; c’était un cœur tout neuf, sincère, tendre ; elle fut adorée de s
uer, & de se modeler sur cette Rivale odieuse qui lui enlevait un cœur qu’elle n’avait pas mérité de perdre. Elle voit d
75 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17
. 23. « Appliquez-vous avec tout le soin possible à la garde de votre cœur , parce qu’il est la source de la vie. » Dans L’Ec
ra une femme avec un mauvais désir, a déjà commis l’adultère dans son cœur . » Chap 18. v. 6. « Si quelqu’un est un sujet de
r il faut convenir, qu’on ne peut aller à la Comédie sans exposer son cœur au péril de la tentation, au lieu de le conserver
plus agréables, sans que ce mal s’imprime dans son esprit et dans son cœur  ? N’y a-t-il pas souvent des équivoques, des paro
s choses dont ils s’entretiennent, ne servent qu’à exciter dans leurs cœurs des passions déréglées. Enfin nul ne va à la Comé
ra une femme avec un mauvais désir, a déjà commis l’adultère dans son cœur . » Si une femme négligemment parée, qui passe par
é, la concupiscence ne laisse pas de s’y glisser secrètement dans les cœurs comme un subtil larron : ceux qui sont toujours à
76 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — I. Fin principale de l’Incarnation du Verbe. » pp. 5-6
Voilà ce que Jesus-Christ est venu faire dans le monde ; embrâser les cœurs du feu de la charité, former des justes ; voilà l
se liguent ensemble pour s’opposer à l’œuvre de Jesus-Christ dans son cœur . C’est pour le faire triompher d’ennemis si formi
qu’ils lui remettent si souvent devant les yeux la corruption de son cœur , qui renferme le germe de tous les crimes ; qu’il
77 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Première Lettre. De madame d’Alzan, À madame Des Tianges, sa sœur. » pp. 18-20
& votre absence ne vous dérobera rien de ce qui se passe dans mon cœur . Toujours comme avant votre départ, voila ma répo
l ne le serait pas ! lui, dont le sourire, un seul regard, ranime mon cœur abattu par l’ombre… la plus légère de l’indiffére
je l’ai bientôt démêlé : je le vois ; & le calme renaît dans mon cœur  ; je me trouve presque contente. Mandez-moi ce qu
78 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quinzième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 275-277
aît pas… Eh ! comment t’aurait-il-reconnue ? Il est descendu dans son cœur sans doute ; pouvait-il y trouver rien qui lui dî
mérite cet effort, & le sentiment qui l’a produit ? Ah ! dans ce cœur injuste, il n’a rien senti qui lui fît seulement
eur dit que quelques mots mais ils sont si tendres ! l’amour dans son cœur , n’absorbe pas l’amitié, au-contraire, il la vivi
79 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XI. » pp. 55-57
consiste. Sachez donc que la douceur naît de l’humilité intérieure du cœur qui fait qu’on ne s’offense pas facilement des fa
onnaît capable.20 « Car, comme dit S. Bernard, ainsi que l’enflure du cœur est la mère de la présomption, de même la véritab
séparables : « Apprenez de moi, dit-il, que je suis doux et humble de cœur . » « C’est une double petitesse que l’humilité et
80 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre X. Les spectacles ne sont propres qu’à rendre romanesques ceux qui les fréquentent. » pp. 102-104
ar degrés le discernement du juste et de l’injuste ; on accoutume son cœur à tout, on lui apprend le secret de ne rougir de
on n’en voit que l’image ; mais l’image ne peut plaire sans remuer le cœur , sans l’amollir et le corrompre, sans échauffer l
our leurs héroïnes de coulisses, et pour ces femmes qu’une affaire de cœur n’effarouche pas. Aussi leurs écarts d’amours ne
81 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75
galanterie de toutes parts répandue à pleines mains, ce n’est pas un cœur tendre comme Racine, c’est une imagination licenc
m’amuser qu’à des espèces de mignatures, à des développemens naïfs du cœur , des idées riantes, que je veux toujours traiter
que pour se glisser imperceptiblement, mais trop efficacement dans le cœur  ? Le goût de l’Auteur s’annonce par le choix même
retraite où elle a été élevée, la dérobent-elles aux mouvemens de son cœur  ? Non : rempli de désirs, ce jeune cœur cherche p
nt-elles aux mouvemens de son cœur ? Non : rempli de désirs, ce jeune cœur cherche par-tout des objets qui les lui expliquen
icencieuses, fussent-elles de la Vierge & des Saints ? Mais si le cœur humain est si susceptible, si, jusque dans les Co
me mis en trois façons ; mais en toutes l’excès du bonheur d’un jeune cœur qui peu à peu goûte l’amour pour la premiere fois
n répandant le poison dans les oreilles & allumant le feu dans le cœur  : Est mollis flamma medullas. Ces statues de déco
e sauve pas les défauts, & le libertinage ne peut plaire qu’à des cœurs dépravés. Qui peut soutenir, malgré tous ses agré
amp; rend en différens termes la même pensée, le même esprit, le même cœur . Corneille, Moliere, Voltaire, ont bien plus de v
jamais les oreilles ne sont si délicates que quand la dépravation des cœurs est montée à son comble. Voilà le caractère du si
e hasarde. Elles me délieront bien-tôt, je puis m’en reposer sur leur cœur  ; le principal est de m’introduire. Cette morale
re illusion. L’amour sera bien-tôt délié, on peut s’en reposer sur le cœur des filles ; le principal est de l’introduire, to
82 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58
les images qu’ils mettent dans leurs Drames, qu’après avoir étudié le cœur humain. Tel vicieux qu’il soit, il veut qu’on le
ar je ne sçais quelle bisarrerie, que plus il y de corruption dans le cœur , plus on est venu délicat sur les expressions &am
eux plaire à des gens livrés à toutes leurs passions, plutôt qu’à des cœurs toujours remplis de la vertu ? Sentiment précieux
s dominantes ». Il est assez difficile qu’il ne nous reste au fond du cœur de vives impressions de tant de peintures agréabl
, avec ménagement, était plus dangereux, trouvait plutôt le chemin du cœur , qu’un Livre qui ne nous laisse rien à deviner, &
Ouvrage ; Et de cette passion la sensible peinture Est pour aller au cœur la route la plus sûre. Mais il faut bien se gard
rétend qu’on ne fait réussir un Drame qu’en flattant les passions des cœurs corrompus ; voici ses termes : « Peut-être même q
rtel de tant de Tragédies célèbres : « Ce n’est pas même connaître le cœur humain de penser qu’on doit plaire davantage en p
livrés, des images licencieuses qu’ils présentent à l’esprit & au cœur  ; afin de montrer aux jeunes Poètes ce qu’il faut
oudrais bien vous servir aussi ! » Lorsque Pigmalion vient offrir son cœur & sa main à sa chère Statue, il est tout surp
croire gâzer un sujet indécent, connu de tout le monde. On sçait par cœur les Contes de M. de Voltaire sur lesquels on a co
les Casuistes n’approuveront sûrement pas : Si la Nature a fait mon cœur sensible, Est-ce de moi que dépend un désir ? Da
igner ceux qu’ils doivent suivre. Mais l’horreur que ressentiront les cœurs honnêtes en voyant les indécences que je viens de
83 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81
manière de traiter les passions, et de tâcher de les allumer dans le cœur des Spectateurs, n’est-elle pas toujours la même 
, ou tue. » Ils sont certainement trop conformes à la corruption du cœur humain, pour y être reçus avec indifference. Mais
égalité de son bien. Voici comme elle lui parle. « Il possédait mon cœur , mes désirs, ma pensée ; Je ne lui cachais point
il lui fait avancer des maximes si détestables, que la corruption du cœur humain ne manquera pas de les faire appliquer, no
r à ses désirs criminels. Mais quoi qu’elle soit aussi chaste dans le cœur et devant Dieu, qu’elle l’est peu dans ses parole
tonnerre qui l’écrase, fait assurément bien moins d’impression sur le cœur des méchants qui assistent à la représentation de
e monde ; c’est-à-dire pour commencer à leur corrompre l’esprit et le cœur . Ce qui ne tarde guère d’arriver. La détestable m
ne saurait trop tot se laisser emflammer ; Qu’on n’a reçu du Ciel un cœur que pour aimer. » Comme elles sont aidées par l
urs,  S’il a quelques supplices,  Il a cent délices  Qui charment les cœurs . » Enfin cette pauvre innocente tombe ensuite d
efois de cuisants reproches, elle ne les écoute plus. « Laissez mon cœur en paix, impuissante Vertu, dit-elle, Ibidem p. 3
éloigne d’elles ; et si la lumière de la grâce s’éteignant dans leurs cœurs , les ténèbres augmentent de plus en plus, et si e
t cependant avec toute sa diablerie, Il faut que je l’appelle, et mon cœur et ma mie. » « Non, je ne pense pas que Satan e
lus déguisé, de plus caché et de plus impénétrable que l’esprit et le cœur d’une fille ; les parents se garderont bien de me
84 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29
is que servent ces réflexions ? Cette passion, d’intelligence avec le cœur humain, est trop dangereuse pour tout le monde, t
e, ainsi les femmes fourmillent au théatre, voltigent pour gagner les cœurs & donner le leur : Ut redit itque frequens lo
ges n’y sont pas moins tendus aujourd’hui, on n’y enlève pas moins de cœurs . Il est vrai qu’ils sont un peu moins chastes, &a
i, il me plut, me flatta, il m’eut bien-tôt séduite ; l’entrée de mon cœur étoit alors facile : Quo pacto insinuavit se ad t
; Auteur & Acteur, tout s’épuise pour toucher, pour enflammer les cœurs  : ils y distillent, pour ainsi dire, leur esprit
l’esprit rempli de ces idées, l’imagination pleine de ces images, le cœur pénétré de ces sentimens, on porte par tout le th
avi tapedibus. Qu’arrivera-t-il ? vous verrez ces femmes, & votre cœur sera corrompu, vous serez comme un Pilote endormi
ne sauroit trop tôt se laisser enflammer, Qu’on n’a reçu du ciel un cœur que pour aimer, Et tous ces lieux communs de mo
réchauffa des sons de sa musique. Mais de quels mouvemens dans son cœur excités Sentira-t-elle alors tous ses sens agit
l’estime moins, comment aimeroit-on ? Le moyen usité de préserver le cœur des pieges de l’amour, c’est d’élever les filles
coquetterie. L’expérience apprend que la fureur de plaire absorbe le cœur , & le rend inaccessible au sentiment. Le succ
a noblesse, la franchise, l’efprit, la gaieté, l’ame bienfaisante, le cœur tendre, &c. Quelle héroïne ! quel prodige ! q
blic, le vice entraîne l’Acteur & le spectateur. La corruption du cœur égare & aveugle tous les trois ; chacun s’y s
le sait, il ne faut que savoir répéter, la passion est si féconde, le cœur fait si volontiers tous les frais, il est si fort
85 (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238
s polissons ; mais ces polissons ont fait des hommes, qui ont dans le cœur du zèle pour servir la patrie, et du sang à verse
il aurait eu tort. « Je n’aime point qu’on ait besoin d’attacher son cœur sur la scène, comme s’il était mal au-dedans de n
, un tableau des passions humaines, dont l’original est dans tous les cœurs  ; mais si le Peintre n’avait soin de flatter ces
. » La scène est un tableau des passions dont le germe est dans notre cœur  : voilà le vrai ; mais l’original du tableau est
s notre cœur : voilà le vrai ; mais l’original du tableau est dans le cœur de peu de personnes. S’il n’y avait à la cour que
r sentir la mauvaise foi de ces réponses, que consulter l’état de son cœur à la fin d’une tragédie. » Hé bien, je choisis le
de furies, et déchirées de remords ? M. Rousseau a-t-il consulté son cœur à la fin de Polyeucte, de Cinna, d’Athalie, d’Alz
 ; et les combattre l’une par l’autre, n’est qu’un moyen de rendre le cœur plus sensible à toutes. » Observons d’abord qu’il
général de la vertu, et cette aversion pour le vice, qui préparent le cœur humain à recevoir les impressions de l’une, et à
onnête ne lui suffit-il pas pour le ramener à un spectacle, selon son cœur , où la vertu qu’il aime, est comblée de gloire, o
: peut-être mieux approfondie, y eût-il trouvé plus de bon sens. « Le cœur de l’homme est toujours droit sur ce qui ne se ra
n aucun lieu du monde ; il doit savoir que les honnêtes gens y ont le cœur assez bon pour tolérer, plaindre et soulager ceux
» 1°. Le fait démontre que si les yeux du peuple s’y accoutument, son cœur ne s’y accoutume pas. M. Rousseau reconnaît le Pe
pectateurs ; et le plaisir même du comique étant fondé sur un vice du cœur humain, c’est une suite de ce principe, que plus
sujet du comique est la prétention d’un Tuteur jaloux à s’assurer du cœur de sa pupille par la gêne et la vigilance. Cet ab
auts réels, dont on n’a pas tort de rire, on sent pourtant au fond du cœur un respect pour lui, dont on ne peut se défendre…
s honnêtes…. Les qualités de l’objet ne l’accompagnent point jusqu’au cœur  ; ce qui le rend sensible, intéressant, s’efface…
arouches sans être plus pures, et il vaut encore mieux se disputer le cœur des femmes à coups d’œil, qu’à coups de poignard.
e. « Le plus charmant objet de la nature, le plus digne d’émouvoir un cœur sensible, et de le porter au bien, est, je l’avou
-lui donc enfin quels sont les talents de l’esprit et les qualités du cœur dont la nature a doué l’homme, à l’exclusion de l
es transports sublimes qui portent leur ravissement jusqu’au fond des cœurs , manqueront toujours aux écrits des femmes. » Si
et conciliatrice qui convient à la société ; et le don de gagner les cœurs est sans comparaison plus réel et plus infaillibl
cheté, n’ose plus paraître à leurs yeux ; et si l’on interrogeait les cœurs , on verrait qu’elles ne sont pas oubliées dans la
avances, le plus doux de tous les sentiments eût à peine effleuré le cœur humain, et son objet eût été mal rempli. L’obstac
bellir que de le citer. « Le plus grand prix des plaisirs est dans le cœur qui les donne…. Vouloir contenter insolemment ses
de les satisfaire ; il faut de plus le consentement de la volonté, le cœur accorde en vain ce que la volonté refuse. L’honnê
il n’y avait que ce que M. Rousseau appelle modestement les désirs du cœur , l’amour serait un mouvement passager et périodiq
t frappé vivement d’aucun objet déterminé, présente à la séduction un cœur vide. Et ce que je dis d’un sexe doit s’entendre
oire, tandis que l’impression d’une passion si douce reste au fond du cœur . » Un Peuple qui va chaque jour s’attendrir à ce
mille dont le sentiment de l’amour soit la source ? Ce n’est point le cœur qui mène à la débauche, et c’est le cœur, le cœur
a source ? Ce n’est point le cœur qui mène à la débauche, et c’est le cœur , le cœur lui seul, qui reçoit les douces émotions
? Ce n’est point le cœur qui mène à la débauche, et c’est le cœur, le cœur lui seul, qui reçoit les douces émotions d’un amo
int l’inégalité des conditions ; il tend quelquefois à rapprocher des cœurs que la naissance et la fortune séparent. Il renve
tions des pères. Mais si dans cette position il est malheureux que le cœur de l’homme soit tendre et sensible, s’il est à cr
eune homme ferait peut-être, si la nature ou l’habitude disposait son cœur à l’amour. Vous souhaitez à votre fils une âme in
pénible ; on le néglige, et l’on se plaint des égarements d’un jeune cœur livré à lui-même. Mais dans tout cela, que fait l
’en sont pas assez vives, si elles frappent l’oreille sans toucher le cœur , ce n’est pas la faute du théâtre. « Zaïre meurt,
rquoi ? Parce que ce devoir n’en est pas un dans nos mœurs, et que le cœur doit prendre parti pour un sentiment naturel cont
à M. Rousseau s’il croit que l’intérêt de l’amour l’emportât dans nos cœurs sur l’intérêt sacré de la nature ou de la patrie 
énéreuse, le crime de l’avoir trahie. Il a pleuré ses égarements, son cœur s’est dilaté au moment du pardon, il a baisé avec
me, va se changer en vice ? Je me perds dans cette analyse étrange du cœur humain. « Il faudrait apprendre aux jeunes gens à
des hommes, est celui qui s’isole le plus, qui concentre le plus son cœur en lui-même. Le meilleur est celui qui partage ég
st-à-dire, aveugle et sans frein, est un des plus grands maux dont le cœur de l’homme soit menacé ; aussi dans la peinture q
ène si naïve et si touchante, que toutes les jeunes filles savent par cœur  : « Tant qu’à mon Colin j’ai su plaire. » « Le
86 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158
vec des amis ; on ne se lie qu’à ce qui est d’intelligence avec notre cœur . Heureux encore si ces images ne sont qu’inutiles
les ; les traits épars du vice se réunissent pour faire le tableau du cœur . Ce cœur ne fut-il pas corrompu, il devoit bien-t
traits épars du vice se réunissent pour faire le tableau du cœur. Ce cœur ne fut-il pas corrompu, il devoit bien-tôt l’être
regarde une femme avec complaisance, a déjà commis le péché dans son cœur . Gardez-vous d’être une occasion de chute au moin
des deux parties, que les images produisent sur l’esprit & sur le cœur , de bons & de mauvais effets, Qu’il faut donc
, que la sainte ne fait faire d’actes de vertu ; elle corromp plus de cœurs que la Sainte n’en convertit. Tout le monde ne co
alais blazé. Doit-il s’applaudir du dégoût que produit sa satiété. Un cœur pétri de péché, calmera-t-il les justes allarmes
oute la décoration, toute l’action n’est que le développement de leur cœur , l’abrégé de leur vie, leur imagination étalée, l
occupoit pendant le jour ; les songes sont communément le portrait du cœur , & le fruit des passions, ils les entretienne
u tour du lit, favorisent les scénes nocturnes, & lancent dans un cœur sensible tous les traits de la passion. Le vice n
87 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97
e ses enfans que vous regardez comme vos freres, en versant dans leur cœur le venin de la séduction, à faire revivre en un m
éros. Que1 dans tous vos discours la passion émue Aille chercher le cœur , l’échauffe & le remue. Or, plus ils employe
de l’Art, sa fin est d’intéresser ; si vous n’employez la clef de mon cœur , pour le faire entrer dans les intérêts de votre
s sont dangereux, dit M. de la Rochefoucault, on sort du Spectacle le cœur si rempli de toutes les douceurs de l’amour, &
sions, ou plutôt à chercher les occasions de les faire naître dans le cœur de quelqu’un, pour recevoir les mêmes plaisirs, &
88 (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189
st un tableau des passions humaines dont l’original est dans tous les cœurs . Mais, ajoutez-vous, si le Peintre n’avoit soin d
ersuadé que l’on ne peut sans une monstrueuse calomnie leur prêter le cœur et; les sentimens de ce méchant Empereur. Revenon
et; la plus savante morale, parceque le bien est gravé dans tous les cœurs . Signatum est super nos. C’est précisément, Mons
Teramene qui expose l’innocence d’Hipolite et; qui attendrit tous les cœurs par le témoignage qu’il rend à la vertu du Héros
ra du moins vos yeux. Peut-être, et; je l’espere, ira-t-elle jusqu’au cœur des autres. Plus les exemples sont naturels, vif
our que nous devons aux auteurs de nos jours soit gravé dans tous les cœurs  ; il est certain qu’il y a des enfans dénaturés.
mere après le reproche qu’Esope lui aura fait de la perversité de son cœur , en la comparant à une petite riviere qui enflée
qu’innés dans l’homme se trouvent quelquefois presqu’éteints dans son cœur par les passions. Cessez donc de vous écrier : « 
tion opérera. L’attention qu’il donne à la Scene passe de l’esprit au cœur . Tel qui avant d’avoir vu le Glorieux savoit fort
s’y rencontrera des spectateurs qui auront des défauts, sans avoir le cœur gâté, c’est à ceux-là que les leçons de vertu son
die, en lui persuadant que la morale qu’il y rencontrera est dans son cœur , mais il est méchant quand il y a été, puisqu’il
avoir applaudi le bien sans le faire. Vous avez raison de dire que le cœur de l’homme est toujours droit sur ce qui ne se ra
je voudrois ressembler à Narbas, à Polieucte, et; à Mardochée par le cœur , mais en vérité je serois très-fâché d’être oblig
vous paroissez l’appréhender, que le ridicule attaque dans le fond du cœur le respect qu’on doit à la vertu, parce que l’on
reuve que les plus hautes qualités sont les plus pernicieuses dans un cœur corrompu. L’Auteur a mis cette vérité dans la bou
aussi frappantes que répétées. Je regarde donc comme un sacrifice du cœur fait à l’esprit cette jolie phrase que vous nous
pectateurs, et; le plaisir même du comique étant fondé sur un vice du cœur humain, c’est une suite de ce principe, que plus
te aux mœurs, parceque le plaisir du comique est fondé sur un vice du cœur . Il n’y a dans ce raisonnement que l’art nécessai
re et; convainquante. Le plaisir du Comique est fondé sur un vice du cœur . Pourquoi, s’il vous plaît ? parce que l’on rit à
nsée dévéloppée. Vous auriez raison de dire que c’est le propre d’un cœur vicieux que de sentir un certain plaisir quand il
laisir que me donne un valet qui dupe son maître sur la Scene ; si le cœur partage ce plaisir, je n’ai point de replique à v
t; Preville, malgré la supériorité de leurs talens, n’ont affecté mon cœur d’une sensation voluptueuse, quand avec toute l’a
n honnête vieillard. J’ai pourtant ri avec tout le parterre, mais mon cœur n’avoit aucune part à ce témoignage de satisfacti
eces de plaisir qu’on peut goûter au Spectacle ; l’un qui va droit au cœur  ; l’autre qui n’égaye que l’esprit. Le premier pe
œurs, s’il est possible qu’une mauvaise action le fasse naître. Or le cœur de l’homme est naturellement trop ami de la droit
; étouffer le témoignage de sa conscience. Le genre de plaisir que le cœur éprouve à la Comédie, est donc toujours le fruit
tendre humanité, voilà ce qui remue l’ame et; touche agréablement le cœur .8 Nanine produit ces effets. Nous avons par malhe
met dans tout son jour l’innocence et; l’amour filiale de Nanine, mon cœur gros de soupirs se soulage avec délectation par m
de plaisir. J’ai ri, mon esprit goûtoit un moment de récréation ; mon cœur étoit sans sentiment. Ne rit-on pas souvent de ce
donc tort de dire, que le plaisir du Comique est fondé sur un vice du cœur , puisque le cœur n’en a jamais éprouvé lorsque la
, que le plaisir du Comique est fondé sur un vice du cœur, puisque le cœur n’en a jamais éprouvé lorsque la bonne foi, la si
rs pernicieuse, puisque si son plaisir n’est pas fondé sur un vice du cœur , il l’est sur un vice de l’esprit, attendu qu’il
it, j’ai démontré qu’elle n’en pouvoit faire qu’une très-bonne sur le cœur . L’esprit peut être égayé fort innocemment par le
à la Comédie. Ne me diriez-vous pas par hazard que mon esprit ou mon cœur sont vicieux, parce que je ris quand je vois un C
s de corruption par une suite de votre principe, que c’est un vice du cœur de rire du mal qu’on voit à la Comédie. Je vous a
« Le plus charmant objet de la nature, le plus capable d’émouvoir un cœur sensible et; de le porter au bien, est, je l’avou
onc, si les femmes sont si méprisables, nous qui dans l’effusion d’un cœur qui dit ce qu’il pense, leur jurons une obéïssanc
ne ressemble en rien à vos Montagnons, si ce n’est par la droiture du cœur  : il aime les arts, les plaisirs, le luxe et; tou
Juge en Israël ? Qui vous a découvert les secrets les plus cachés du cœur humain, pour oser soutenir que les mêmes gens à q
chent les fautes qu’elles commettent, et; auxquelles la séduction, le cœur , et; quelquefois même la nécessité ont part ; car
des piéces que par l’exemple des Acteurs. J’admire la bonté de votre cœur quand vous êtes obligé de dire du mal de votre pr
succéder aux liaisons d’amitié et; de tendresse qui doivent unir des cœurs républicains. Que diriez-vous encore, Monsieur, s
a du mari, des hommages de tel Cavalier, que toutes ces ouvertures de cœur mettent une bonne amie dans la nécessité de plain
à sentir quelque inclination pour un homme qui a trouvé le chemin du cœur , elle se condamne intérieurement, et; cherche à s
vos paroles. 12 Ce n’est point en révoltant l’esprit qu’on touche le cœur . La conviction emprunte toute sa force de la douc
’ils ont adopté, ils ont conservé la pureté des mœurs et; la bonté de cœur qui fait l’appanage des Genevois ; ils y ont ajou
ller il faut réunir toutes les qualités du corps, du l’esprit, et; du cœur  ; ne voyons-nous pas les personnes les plus augus
ur, de bonté, Où brille en tout son jour la tendre humanité, Tous les cœurs sont remplis d’une volupté pure, Et c’est là qu’o
89 (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62
de payer leur luxe, de nourrir leur corruption, de leur exposer leur cœur en proie, et d’aller apprendre d’elles tout ce qu
Jésus-Christ formerait lui-même les sons d’une voix qui corrompt les cœurs  ? Jésus-Christ paraîtrait sur les Théâtres, en la
lque innocence qu’il puisse se flatter, en reportant de ces lieux son cœur exempt d’impression, il en sort souillé, puisque,
la fréquentation du Théâtre est une tentation recherchée de gaieté de cœur  ; qu’il y a de la témérité, de l’orgueil et de l’
cela de commun, qu’elles demeurent souvent longtemps cachées dans le cœur , sans produire aucun effet sensible. Dieu attache
au vice, ni une âme facile à émouvoir, qu’il y soit le maître de son cœur , de ses pensées, de ses regards ; que rien de ce
lorsqu’ils jouissent de leur liberté ; et les voilà corrompus dans le cœur et dans l’esprit pour le reste de leur vie. » « 
uit bien faible, contre ce sentiment impérieux qui réclamait dans mon cœur . Au milieu de ces contratriétés et de ces doutes
ayle, cet auteur trop fameux, et si cher à tous les libertins dont le cœur est comme dissous dans la corruption, a avancé da
pas, et fomente celles qu’on a. » « Que l’on consulte l’état de son cœur à la fin d’une Tragédie. L’émotion, le trouble et
t que les combattre l’une par l’autre, n’est qu’un moyen de rendre le cœur plus sensible à toutes ? » « Le mal qu’on repro
taient moins douces, moins séduisantes, moins capables d’échauffer un cœur sensible, que celles d’un amour criminel à qui l’
andis que l’impression d’une passion si douce reste gravée au fond du cœur . » « On prétend nous guérir de l’amour par la p
ela les mœurs ; le plaisir même du comique étant fondé sur un vice du cœur humain, c’est une suite de ce principe, que plus
 Il est impossible, dit à ce sujet Madame de Maintenon, que de jeunes cœurs ne soient sensibles à des paroles pleines d’une m
entre par une oreille et sort par l’autre. Oui, mais on oublie que le cœur est entre deux. » 36. Cela était assez vrai, dan
90 (1765) Apologie du théâtre français pp. 1-4
n’ai pu choisir mieux pour atteindre aux Talents, Pour attendrir les cœurs et captiver les sens ; Elle ne produit rien qui n
nte, Instruit en égayant ; et qui, par ses pinceaux, En caressant les cœurs , reprend tous leurs défauts. Le célèbre Ecrivain 
un héros dans nos Scènes, Qui, par son ton superbe, ébranle tous les cœurs , Et nous fait, bien souvent, répandre bien des pl
91 (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247
la variété plaît & réjouit innocemment l’esprit sans corrompre le cœur , parceque les mœurs n’y sont aucunement intéressé
agréablement l’esprit, sans faire aucune dangereuse impression sur le cœur . Cependant, quoiqu’on puisse s’y adonner sans péc
énités, qui en gâtant l’esprit des assistans, corrompoient aussi leur cœur  : elles étoient même impies ; & si l’on y rep
omentent & le rendent plus aimable. Bien éloignés de convertir le cœur , ils le corrompent encore davantage au contraire 
gestes, des postures & des airs efféminés, capables d’amollir les cœurs les moins sensibles & les plus purs. Hé ! n’e
parlé que d’intrigues & d’amourettes, qui enseignent à de jeunes cœurs l’art d’aimer avec politesse, & de faire de c
les iniquités du monde ; les Ezéchiel terribles, pour épouvanter les cœurs endurcis dans leur péché ; les Daniel tendres, po
. Tel est l’emploi de nos comédiens, qui se sont de la corruption des cœurs un métier lucratif. Ne les rend-il pas bien odieu
ligion ; gens corrompus dans leurs mœurs, parcequ’ils le sont dans le cœur . Voilà tout le fruit des travaux de nos comédiens
orer de tels gens de son attention, n’est-ce pas vouloir de gaieté de cœur fournir aux ennemis visibles & invisibles de
profanes, où par ses suggestions malignes il parle secrétement à nos cœurs , pendant que le monde y flatte les oreilles par d
leur fournissez contre vous-mêmes, triompheront tôt ou tard de votre cœur . Quand une jeunesse plus facile au mal qu’au bien
92 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54
t-on à dire qu'il les combat l'une par l'autre ? Belle ressource ! Le cœur de l'homme est le champ de bataille, et bien loin
ure » : et il n'est pas cruel ! « Et par des traits perçants tout son cœur déchiré, jouit de la douleur dont il est pénétré.
affaiblir l'émotion, cette pitié, ces transports, ces déchirements de cœur , ces larmes précieuses, que les Grecs excitaient 
e Melpomène, c'est de faire entrer les passions que l'on joue dans le cœur des spectateurs, de l'échauffer, d'en parcourir t
chercherai-je aux théâtres, Vive école des passions, Qui charment les cœurs idolâtres De leurs vaines illusions, Où par des a
l ne nous faut que des modèles de vertu pour devenir vertueux. » Quel cœur bien placé, quel esprit bien fait, que l'Auteur d
et un Comédien pour le représenter. Si ces rôles sont étrangers à son cœur , il est bien à plaindre de se tourmenter pour pei
t naturels, il est plus à plaindre encore de trouver le vice dans son cœur . Et comme toute sorte de vices paraissent sur la
et sa pâleur ; est-il rien de plus hideux et pour les yeux et pour le cœur  ? Et ce spectacle, que l'humanité, que la nature,
t conforme à la nature. Au lieu de la doctrine évangélique, qui va au cœur et sanctifie, on se remplit d'une morale toute na
ur de la gloire est le sentiment des Héros, le seul mobile des grands cœurs . L'humilité, le détachement évangélique n'est que
urs. L'humilité, le détachement évangélique n'est que la bassesse des cœurs ignobles. L'orgueil, l'estime de soi-même, la com
93 (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610
utiles productions, que sur leurs dangers pour l’esprit & pour le cœur . Enfin l’Histoire des Ouvrages pour & contre
e les dangers du Théatre, par des argumens dont la preuve est dans le cœur de ses plus zélés Partisans. On peut regarder la
le monde. Ils y trouveroient d’excellentes maximes pour prémunir leur cœur contre les charmes d’une passion dangereuse, à la
Théatres y sont démontrés par des argumens dont la preuve est dans le cœur des plus zélés partisans des Spectacles. Mais si
conduit les plaisirs & les jeux sur ses traces,  C’est-là que le cœur enchanté Du Spectacle nouveau que le François adm
peut éluder la force & l’évidence  Des Loix qu’il grave en notre cœur . Le Chrétien, le Gentil respecte sa puissance ;
sentir la tendresse ; Où, pour toucher d’exemple, & suborner un cœur , Par les yeux d’une femme on enchaîne un vainqueu
u.   Racine, c’est ainsi que tes doctes ouvrages N’offrirent de ton cœur que de nobles images. L’amour, dans tes écrits, h
tent que l’on affecte un dehors de sagesse, Plonge insensiblement les cœurs dans la mollesse, Et fait du fol amour de si cha
s ! Des poëmes si beaux, chaque fois qu’on les joue, Exercent sur nos cœurs les droits de Bourdaloue : Celui qui de son Dieu
e du ferme Abraham l’auguste sacrifice Prépare des dangers dont notre cœur frémisse. Allons, avec Jephté, soupirer à l’autel
autel Où sa fille innocente attend le coup mortel. Dieu qui verra nos cœurs touchés par ces images, Jusque dans nos plaisirs
leurs succès & de leurs conquêtes ; qu’elles allumoient dans les cœurs les feux les plus vifs ; & qu’enfin, des Spec
S SUR LES SPECTACLES. Evitez cette Ecole où l’on instruit les cœurs A flatter la licence, à mépriser les mœurs, A tol
acles. Vous ne voudriez pas que le Théatre me parût une école, où les cœurs les plus indifférens apprennent à devenir sensibl
, vous paroît impossible. Vous avez raison : On n’a reçu du Ciel un cœur que pour aimer. Desp. Mais, quoique l’amour s
n cœur que pour aimer. Desp. Mais, quoique l’amour soit la vie du cœur , il me semble que c’est de tous les sentimens de
ressions qu’ils font sur nos organes agissent assez souvent sur notre cœur avec une telle violence, que nous en sommes tyran
e légitime22, dont on peut dire avec M. Gresset : … L’union de deux cœurs vertueux, L’un pour l’autre formés, & l’un pa
e passion que l’on croit ennoblir en l’appellant le foible des grands cœurs & des Héros, je m’exposerois à être taxé de m
rompeurs enchantemens :  Gardons-nous des embarquemens Où le repos du cœur fait un fatal naufrage. Phaëton, Act. I, Sc. V.
rs ; C’est un feu brûlant dans l’onde, C’est l’écueil des plus grands cœurs . Act. 4, Sc. 5. Le chagrin suit toujours les
s plus grands cœurs. Act. 4, Sc. 5. Le chagrin suit toujours les cœurs que l’amour blesse. … … … … …  Dans les beaux
s qu’il faut sérieusement réfléchir avant que d’aimer, de peur que le cœur ne subjugue la raison, en lui déclarant qu’il ne
mais elle fait ma sûreté. Ovide nous avertit que l’amour s’empare des cœurs qui ne pensent pas à s’en défendre25. La connoiss
qu’on revient plus aisément des sottises de l’esprit que de celles du cœur . En effet, Monsieur, le cœur s’attache, au lieu q
es sottises de l’esprit que de celles du cœur. En effet, Monsieur, le cœur s’attache, au lieu que l’esprit ne s’occupe point
réfléchit, & peut appercevoir ses extravagances ; mais lorsque le cœur est enflammé par l’enchantement des sens, la rais
être séduite, & l’esprit trouve son poison dans ce qui charme le cœur . Or, selon Ciceron 27, un pareil trouble est un d
des passions qui triomphent le plus sur le Théatre. C’est toujours le cœur qui prend le plus de part au Spectacle : il en es
comme on agiroit soi-même, étant animé de la même passion : alors le cœur prononce que le Poëte & les Acteurs ont bien
ns de pareils Acteurs, est un langage des plus éloquens. Par elle les cœurs peuvent se parler immédiatement sans le secours d
our y admirer ces Actrices qui possedent ce qu’on appelle l’accent du cœur  ! Les talens de leur profession relevent tellemen
doit être l’influence & la tyrannie de tous leurs attraits sur le cœur des Spectateurs, scintillas libidinum conflabella
r faut pas de ces plaisirs tumultueux qui ébranlent l’esprit & le cœur , en inspirant des pensées & des sentimens cap
e qu’on regarde avec plaisir, puisque c’est le plaisir qui dispose du cœur . Or, quel est l’objet de ce prétendu délassement
n’y trouvent que trop, c’est-à-dire, l’agitation de l’esprit & du cœur  : disposition indigne d’un véritable Philosophe36
vent point la supériorité de leur esprit, mais le déréglement de leur cœur  : & vous dites avec la Bruyere : « Je voudroi
mere ; ce sont des avis que vous donne une amie, & qui partent du cœur . Comme je ne souhaite rien tant que de vous voir
ous attend. Apportez-y toute votre religion… nourrissez-la dans votre cœur par des sentimens ; soutenez-la dans votre esprit
objet que le mariage ? C’est ce que peut concevoir l’esprit ; mais le cœur est affecté, & ne s’occupe que de l’impressio
personnages qui passent assurément pour avoir connu le monde & le cœur de l’homme. Ils ont écrit qu’il est impossible d
cate des passions, qu’elle les anime & les fait naître dans notre cœur , & sur-tout celle de l’amour, principalement
pureté, que d’aimer d’un amour si sage. Ainsi on sort du Spectacle le cœur si rempli de toutes les douceurs de l’amour, &
ressions, ou plutôt à chercher l’occasion de les faire naître dans le cœur de quelqu’un, pour recevoir les mêmes plaisirs &a
ont des chefs-d’œuvre capables d’affecter utilement l’esprit & le cœur . La fiction y a si peu de part, que ce n’est pres
passion, n’est-il pas encore pernicieux pour les autres sentimens du cœur  ? Il faut en juger par nos Pieces où il n’y a poi
que l’esprit y trouve de plus admirable, est assez souvent ce que le cœur doit le moins approuver. Telles sont ces pensées
n, l’amour & ses fureurs Sont-ce des passions indignes des grands cœurs  ? Nos Pieces de Théatre peuvent-elles donc séri
t l’imagination, affoiblissent la pudeur, mettent le désordre dans le cœur  ; &, pour peu qu’on ait de la disposition à l
ur les héroïnes de coulisses, & pour ces femmes qu’une affaire de cœur n’effarouche point. Les écarts amoureux de nos je
s-je, trop fameux, & qui est si cher à tous ces libertins dont le cœur est comme dissous dans la corruption, a avancé da
ion qu’ils viennent y chercher, & dont le souvenir répete à leurs cœurs séduits : Il faut se rendre dans ce palais magi
tromper les yeux par les couleurs, L’art plus heureux de séduire les cœurs , De cent plaisirs font un plaisir unique. Volt
ts l’oubli de ses devoirs. … … … … … Tout y paroît changé, tous les cœurs y soupirent ; Tous sont empoisonnés du charme qu’
che à se répandre. Gardons-nous d’irriter ce perfide ennemi : Dans le cœur le plus froid il ne dort qu’à demi. Riccoboni
sçavent que, pour attirer le Public, il faut flatter la corruption du cœur . Et, en effet, pourquoi leur Théatre est-il si fr
leur pouvoit produire ; & qu’ils ne possédoient pas la science du cœur …. Aucune autre passion ne peut avoir par elle-mêm
nt dire à un Abramane (ce qui ne se passe que trop réellement dans le cœur de tout ambitieux) : Osons achever de grands cr
mots83, pouvoit connoître ce qui étoit le plus capable de séduire le cœur . Vous sçavez qu’il déclare qu’il n’y a rien de pl
dramatique. Au reste, il n’est ici question que de ses effets sur le cœur . Or, notre Théatre, pour être purgé de ce qui ne
ur en revenir pleinement satisfait, ne faut-il pas encore y porter un cœur exercé dans la milice des passions85 ? C’est un p
u jeu d’une Piece, parce que l’esprit connoît mal les passions que le cœur n’a point senties. Ainsi je crois que celui qui i
out voir, tout sentir, tout entendre. … … … … …  L’occasion fait un cœur différent. D’ailleurs, quand je me proposerois
rcherai-je à ces Théatres, Vive école des passions, Qui charment les cœurs idolatres De leurs vaines illusions ; Où, par des
lieu d’imiter le discernement de ces graves Spectateurs, ouvrent leur cœur à toute la contagion du Spectacle, & adoptent
idoit un jour une cause qu’il croyoit juste. Il la perdit ; & son cœur en fut si serré de tristesse, qu’il sortit à l’âg
t & de la raison. Ils prennent cet exemple sur des hommes dont le cœur ni le jugement n’ont pu être rectifiés par la mat
g des brutes pour le livrer tout entier aux penchans corrompus de son cœur  ; qui attaque tous les principes reçus, tarit jus
n cœur ; qui attaque tous les principes reçus, tarit jusqu’au fond du cœur tous les sentimens honnêtes, brise tous les liens
leur n’est point la crainte du mépris ; la crainte de Dieu ferme leur cœur à toute autre crainte ; & supérieurs au respe
otre maître : il nous a redonné les loix qu’il avoit gravées dans nos cœurs en les formant, & que la révolte en avoit eff
eurs excès, par eux-même applaudies ; Dans un corps délicat porter un cœur d’airain ; Mêlant l’orgueil au vice, au faste l’i
 Enfin, dans les hauts rangs je cherche des vertus ; J’y cherche un cœur honnête, & je n’en trouve plus. … … … … …  
vez, Monsieur, la justesse de votre esprit & la droiture de votre cœur , dont j’espere éprouver les effets dans le jugeme
s, n’auroit-on pas encore eu l’injustice de lui reprocher de juger du cœur des autres par la sensibilité du sien ? Je ne tro
ominent, échauffent l’imagination, agitent les sens & occupent le cœur au plaisir. Si le serpent vient souffler aux orei
e cajollerie, si l’on est surpris des regards de quelque basilic, les cœurs sont tout disposés à en recevoir le venin. Ces ri
vice. Ses attraits y sont toujours efficaces, parce qu’en général le cœur de l’homme est fort combustible par sa nature, &a
ajesté de l’Ecriture m’étonne ; la sainteté de l’Evangile parle à mon cœur . Voyez les Livres des Philosophes avec toute leur
lénitude de l’esprit ou de l’imagination, & non de l’abondance du cœur . C’est dans de pareils momens que M. Jean-Jacques
ent la prétendue nécessité des Spectacles…. Attacher incessamment son cœur sur la Scene, c’est annoncer qu’il étoit mal à so
hommes vulgaires, se garde bien de leur offrir la sublime image d’un cœur maître de lui, qui n’écoute que la voix de la sag
ux qui ne connoissent d’autre regle que l’invincible penchant de leur cœur  ; ceux qui, toujours loués du sexe qui les subjug
ls disent encore que si les Auteurs abusent du pouvoir d’émouvoir les cœurs , pour mal placer l’intérêt, cette faute doit être
r la mauvaise foi de toutes ces réponses, que consulter l’état de son cœur à la fin d’une Tragédie. L’émotion, le trouble &a
; que les combattre l’une par l’autre, n’est qu’un moyen de rendre le cœur sensible à toutes ? Les dangers que peut produire
pas plaisant qu’on prétende ainsi régler après coup les mouvemens du cœur sur les préceptes de la raison, & qu’il faill
toient moins douces, moins séduisantes, moins capables d’échauffer un cœur sensible, que celle d’un amour criminel à qui l’h
andis que l’impression d’une passion si douce reste gravée au fond du cœur . Quand le Patricien Manilius fut chassé du Sénat
ue pour se délivrer du plus cruel sentiment qui puisse entrer dans le cœur humain, le remords d’avoir poignardé sa maîtresse
ur. Pour moi j’ai toujours cru entendre chaque Spectateur dire en son cœur à la fin de la Tragédie : Ah ! qu’on me donne une
ctacles ; & le plaisir même du comique étant fondé sur un vice du cœur humain, c’est une suite de ce principe, que plus
estable, ou même dans le moment actuel d’une haine mortelle, & le cœur tout occupé & tout enflammé du desir & du
s brutaux ou les foibles. Au contraire, il pardonne aisément dans son cœur toutes les offenses qu’on lui fait, & n’en po
indre. Rien n’est plus capable d’échauffer & de faire palpiter le cœur des vrais Citoyens, que l’éloge que M. de Guibert
l’a réduit d’être coupable des crimes d’autrui, & de la perte des cœurs . Nos Théatres sont la source, non seulement de la
font un choix de sujets propres à ranimer l’amour de la vertu dans le cœur des Citoyens, montrent que cet amour regne parmi
vifier une Piece de Théatre, c’est-à-dire, pour fixer sur la Scene le cœur des Spectateurs. Voici ce qu’il dit à ce sujet, d
s charmez l’esprit par vos sçavans Ouvrages,  L’action parle mieux au cœur . Après tous vos efforts, croyez qu’à l’imposture
que le poison des Pieces dramatiques se glisse par degrés des sens au cœur , & du cœur à la raison. Rarement en reçoit-on
es Pieces dramatiques se glisse par degrés des sens au cœur, & du cœur à la raison. Rarement en reçoit-on d’aussi mauvai
s d’inspirer aux Grecs une ardente émulation, & d’échauffer leurs cœurs de sentimens d’honneur & de gloire. « C’est a
ain sçavoir, ont fermé leur esprit à la voix de la raison, & leur cœur à celle de la nature. « Je demande comment un éta
xposée au moindre danger, a bien de la peine encore à se conserver un cœur à l’épreuve ; & ces jeunes personnes audacieu
uces voix de l’amour & du plaisir, résisteront à leur âge, à leur cœur , aux objets qui les environnent, aux discours qu’
notre Théatre est vraiment utile ; il anime l’esprit & nourrit le cœur . Cessons donc de mépriser les Comédiens qui prête
Mais permettez-moi de vous demander quel degré d’autorité a sur votre cœur & sur votre esprit la morale du saint Evangil
les nuages. Captive jusqu’alors, enfin la vérité Sort du fond de nos cœurs , & parle en liberté : On écoute sa voix, on c
n être privé, & à tomber dans les ténebres & l’aveuglement du cœur , jusqu’à parvenir à ne plus connoître Dieu d’une
l’objet en question220 ? Il me semble que quand on ne croiroit pas de cœur le saint Evangile que l’on professe de bouche, on
que l’action soit passionnée, & qu’elle excite du trouble dans le cœur des Spectateurs. Quelle différence donc entre le
ebre Poëte dans cet âge, où connoissant & aimant la Religion, son cœur étoit aussi parfait que les productions de son gé
onnant au Public ce Recueil de Lettres si propre à faire connoître le cœur de ce grand homme. Voici ce que Jean Racine écriv
ert plus que de jour à leur ignominie232 ; … … … … … La vertu, d’un cœur noble est la marque certaine. Desp. sat. V.
entrer plus aisément dans l’esprit, & pénétrer plus avant dans le cœur une vérité morale qui en est l’ame, & qui en
mais on est remué jusqu’à ne pouvoir dissimuler les mouvemens de son cœur  ». Il y eut dans ce même temps un homme très-conn
nd nombre, il faut moins les instruire que flatter les écarts de leur cœur & de leur esprit249. « Les vertus, dit M. le
liberté s’y trouvent toujours jointes avec les passions favorites du cœur humain, telles que l’ambition, le desir de la ven
eur, pour l’amour, pour la vengeance, qui sont les mobiles secrets du cœur humain. Les passions feintes que nous y voyons no
chantement des paroles par lesquelles elles flattent la corruption du cœur , étouffent peu à peu les remords de la conscience
on sang ; Ces Dieux qui se sont fait une gloire cruelle De séduire le cœur d’une foible mortelle ? « Il est vrai qu’on n’a
? « Il est vrai qu’on n’accuse plus les Dieux du déréglement de son cœur , & qu’on ne cherche plus à l’autoriser par le
tacle, ces sentimens s’insinuent sans qu’on y pense, & gagnent le cœur sans être apperçus. Et sans donner ces secours à
même Saint, qu’est-ce autre chose qu’une déplorable maladie de notre cœur  ? On se voit soi-même dans ceux qui nous paroisse
eux demande toujours un objet grossier, ou que la flamme secrete d’un cœur trop disposé à aimer, en quelque maniere que ce p
près, il n’importe : c’est toujours là que l’on tend, par la pente du cœur humain à la corruption ; on commence par se livre
mede des réflexions ou du mariage vient trop tard : déjà le foible du cœur est attaqué, s’il n’est vaincu ; & l’union co
de payer leur luxe, de nourrir leur corruption, de leur exposer leur cœur en proie, & d’aller apprendre d’elles tout ce
ouble, la commotion de l’esprit peu convenable à un Chrétien, dont le cœur est le sanctuaire d’une paix divine : ils y blâme
ppelle une misérable folie. Parmi ces commotions, qui peut élever son cœur à Dieu ? Qui ose lui dire qu’il est là pour l’amo
tuel dans un Chrétien, du moins en desir & dans la préparation du cœur  ? On trouvera dans les Peres toutes ces raisons,
François dans la plume & dans la langue, comme je le suis dans le cœur , pour avoir pu tourner une Lettre de la maniere d
re d’autres qui y sont conformes. Je reçois, Monseigneur, de tout mon cœur & dans un esprit de parfaite soumission, cett
s Disciples d’un Dieu pour nous crucifié, Nous devons n’estimer qu’un cœur mortifié, Un cœur humble & sans fiel, & d
ieu pour nous crucifié, Nous devons n’estimer qu’un cœur mortifié, Un cœur humble & sans fiel, & dont la vertu pure
re d’une maniere qui annonce que nous reconnoissons d’esprit & de cœur Jesus-Christ pour notre Maître, pour le Fils de D
parer, pour attirer les regards, & pour gagner, comme on dit, des cœurs  : les hommes & les femmes s’y rencontrent dan
Les femmes y paroissent dans l’état le plus propre à former dans les cœurs d’une jeunesse libertine ou pleine de feu, une in
guere vu de Théatre dressé dans cette Ville ; l’art de corrompre les cœurs par des chants & par des Spectacles, n’y étoi
jouer des Scenes divertissantes, & d’y remplir l’esprit & le cœur des peuples de frivoles & ridicules passions,
soutenir, met tout son Royaume en priere279, & fait passer de son cœur royal dans celui de tous ses Sujets, son humble c
de ces hommes pervers qui n’emploient leurs talens qu’à corrompre les cœurs , & à répandre le poison dont ils sont infecté
les doivent le faire avec regret, & en gémir dans le fond de leur cœur , en la présence de Dieu. Car si, sous prétexte d’
êmes, puisque Dieu qui ne nous juge que selon la disposition de notre cœur , ne nous laisse pas de les condamner par un jugem
r aux Spectacles, y assistent sincerement avec regret, & que leur cœur en soit bien éloigné296. Telles étoient les disp
int les impressions que les représentations théatrales font sur votre cœur , n’est-il point à craindre qu’il ne soit ou bien
toutes ces raisons. La logique de la Morale Evangélique est dans les cœurs . Louis XIV en donna une preuve dans ce compliment
petit nombre des Elus300 ; il causa un si grand ébranlement dans les cœurs , que tous les Auditeurs se leverent à moitié par
r les transports de leur admiration301, & par l’hommage que leurs cœurs étoient forcés de rendre aux vérités qui leur éto
Jesus-Christ formeroit lui-même les sons d’une voix qui corrompt les cœurs  ? Jesus-Christ paroîtroit sur les Théatres en la
ue innocence dont il puisse se flatter, en reportant de ces lieux son cœur exempt d’impression, il en sort souillé ; puisque
recevoir par tous les sens les impressions les plus dangereuses ? Le cœur doit un hommage d’acquiescement à ces réflexions
mne. Certainement vous ne seriez point là, si vous l’aviez dans votre cœur , ce signe que vous osez marquer sur votre front :
r ; que les Poëtes en cela ont suivi une voie plus sûre pour aller au cœur , qu’ils ont mieux connu que les Tragiques anciens
cieux des biens éternels qu’il nous destine. L’insensé a dit dans son cœur  : Il n’y a point de Dieu [Ps. 52, ℣. 1]. Mais son
fit de l’impiété le désordre même qu’ils portoient dans les sens. Les cœurs purs, les ames honnêtes ont été attirés par des m
des Citoyens & des Chrétiens, & pour former l’esprit & le cœur . Ces différens devoirs ne sont rien moins qu’aisé
tendre amour est votre bien suprême ;   Le Ciel, pour lui, forma le cœur . Aux attraits du penchant cédez sans résistance.
& sublime, Il embrase mon sein de ces feux qu’il exprime ;   Mon cœur suit son geste & ses pas…. ***  O vous, do
tendresse ; L’image de l’amour le touche, l’intéresse,   Et déjà son cœur est dompté…. ***   D’un mortel vertueux l’effor
suivant le monde & ses plaisirs. Détestant dans l’amertume de son cœur les applaudissemens profanes qu’il ne s’étoit att
ujours étoit-il certain que ce fut la Religion qui se fit entendre au cœur de Racine ; & la conduite qu’il tint depuis s
es Théatres ! Sa piété est bien caractérisée par l’épanchement de son cœur sur la Religion dans ses Lettres à son fils. Je
ets quelquefois sur ce chapitre : vous sçavez combien elle me tient à cœur , & je puis vous assurer que, plus je vais en
réformées, on les rend agréables, & ainsi opposées à la pureté du cœur , commandée aux Chrétiens. Peut-on accorder la pur
r été suffisamment avertis ». Ceux qui liront l’Ecrit suivant avec un cœur droit & avec une sincere volonté de s’instrui
ger. Ce sont des fables, il est vrai, mais des fables qui font sur le cœur de plusieurs des impressions plus durables, que l
es regarde comme un divertissement honnête. Pourquoi fouiller dans le cœur  ? Chacun y est pour soi ; tant pis pour ceux qui
enue s’établir ici ; & nous avons appris dans l’amertume de notre cœur , que notre peuple couroit en foule, même les sain
ort. Les Spectacles exaltent les passions, & par-là corrompent le cœur  ». Est-il un Pays où l’Art dramatique n’est point
ui est un portrait achevé de l’homme abandonné à la corruption de son cœur , & maîtrisé par l’amour propre. C’est un mode
lle deux petits Ouvrages qui font l’éloge de son esprit, comme de son cœur . On les a réuni en deux petits volumes, sous le t
lus odieuse, & fit connoître toutes les mauvaises qualités de son cœur , qu’il avoit eu l’adresse de cacher. 180. … Es
Chrétien ne quittât la lecture, que quand il le sçait tout entier par cœur  ; encore faudroit-il qu’il le relût, 1°. pour ne
grandeur que la Religion & l’humilité retenoient encore plus son cœur dans la soumission & la dépendance où la créa
it épousé Claire-Eugénie le Picart de Périgni, dont l’esprit & le cœur étoient doués des plus grandes qualités, fondées
avoit épousé le 2 Mai 1740, Demoiselle Anne-Louise du Tillet, dont le cœur & l’esprit sont doués de toutes les qualités
94 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 12. SIECLE. » pp. 187-190
qu'êtes-vous parmi la plupart des hommes, qu'une vaine enflure que le cœur conçoit par l'oreille ? Et cependant combien cett
ité produit-elle de malheurs ? C'est de là que vient l'aveuglement du cœur , selon ce qui est écrit : O mon peuple, ceux qui
à de vains amusements, ne prostitue pas seulement les oreilles et le cœur à la vanité ; mais il flatte aussi son oisiveté p
95 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9
Boileau les ont copiées, on les cite tous les jours, on les sait par cœur , on se fait un devoir de les suivre. Mais on cite
conjecture, on soupçonne, on devine (ce sont les progrès du vice), le cœur raisonne, & l’instinct, la mémoire, &c. A
um & fons, &c. Tout alors coule de source, de l’abondance du cœur , la bouche parle, la plume écrit. Du cœur naissen
e source, de l’abondance du cœur, la bouche parle, la plume écrit. Du cœur naissent les mauvaises pensées, les discours scan
nt les spectacles, les comédiens eux-mêmes, les condamnent au fond du cœur , & approuvent ceux qui n’y vont pas. C’est la
96 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35
oupis, et ne peuvent que donner entrée à une passion vicieuse dans le cœur de la jeunesse la plus innocente. Si cette malheu
nce, la colère, et toutes les autres passions qui s’associent dans le cœur humain à la passion dominante, ne feraient-elles
ent ne regarde qu’avec indifférence, ou avec mépris les faiblesses du cœur humain ; mais il n’y en aura pas un seul qui ne s
t. Et que sait-on si cette circonstance ne réveillerait pas, dans son cœur , des sentiments qui ne sont peut-être qu’assoupis
Théâtre, on soit forcé d’entendre toujours des Amants épancher leurs cœurs en fades expressions de tendresse, ou se plaindre
97 (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482
aculis, chap. 24]., qui sont dans un éloignement infini, dans un même cœur , et qui ne tourne le dos au Calvaire au même temp
des vents, redoublent les ardeurs de l’amour sacré qu’ils ont dans le cœur au milieu des tentations. Enfin qu’il ne donne so
ur telle dans une fille qui n’a qu’un amant, et qui lui abandonne son cœur et son corps sans lui donner de rival. L’opiniâtr
ociles à tous les mouvements qu’il lui plaît de leur imprimer dans le cœur et dans le corps. Qui peut douter qu’ils ne soien
u’ils y entendent leur fait commettre au même moment le péché dans le cœur , auparavant que le corps en soit souillé. Ajoutez
y précipiter  soi-même. La chaussure de Judith ne gagna-t-elle pas le cœur d’Holopherne, et ne fut-elle pas la cause de son
mière, qui regarde l’Amour et le culte de Dieu, lorsqu’on partage son cœur , qu’il veut tout entier, entre lui et ces diverti
nez-vous que c’est là l’exercice d’un homme qui a renoncé de tout son cœur au siècle, et qui se veut parfaitement convertir
98 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72
ant apparemment que tout le monde lit dans ses yeux, le secret de son cœur . Il est venu m’embrasser, avec un front nuagé, de
créatures de plaire à nos époux ! de les aimer, de nous disputer leur cœur , & d’oser nous montrer de la générosité ! Ell
qui cependant se livrent sans réserve au plus doux de tous pour leurs cœurs ulcérés, à celui de fronder, Quel crime y a-t-il
comme les opérations de l’esprit sont intimement liées avec celles du cœur , en pareil cas, elles sont de même que celles du
avec celles du cœur, en pareil cas, elles sont de même que celles du cœur , feintes & artificielles. » D’où il suit deux
e, font une impression plus douce, propre à humaniser, à attendrir le cœur , plutôt qu’à l’endurcir. Un homme égorgé dans l’a
eut être ému, touché, agité, ou par le plaisir de l’épanouissement du cœur , ou par son déchirement, espèce de plaisir : quan
nte, un délicieux épanouissement : au contraire, si vous conduisez un cœur gâté au Préjugé-à-la-mode, au Tartuffe, &c. i
ferait disparaître les abus. Non que je veuille insulter de gaîté de cœur à nos Acteurs & nos Actrices actuels ; je fai
& sa criminelle facilité ? Ses voluptueux accens demandaient les cœurs avec le langage de la vertu ; mais c’était pour l
j’examinerai dans un autre cayer Je t’embrasse, mon amie, de tout mon cœur . *. Ce sont les Notes [B], [C], [D], [F], [G],
99 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXI. Les spectacles condamnés par les auteurs profanes anciens et modernes. » pp. 179-182
es. Ciceron, ce grand orateur, qui connaissait si parfaitement le cœur humain et la nature des choses, s’exprime contre
a république, parce que tout ce qui s’y passe tend à la corruption du cœur et à l’illusion de l’esprit44 : et ceux qui s’y r
cruauté, de perfidie ». Bayle, si cher à tous les libertins, dont le cœur était comme dissous dans la corruption, croyait q
100 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209
tre les mains des Ecoliers, en ôtent tout ce qui pourroit souiller le cœur & blesser les oreilles : c’est un exercice qu
t un objet attrayant, il faut en détourner la vûe, & défendre son cœur & son esprit du vénin de la séduction ; les m
ens à la Comédie, c’est une tentation que l’on recherche de gaieté de cœur  ; au lieu de fuir le danger, on le suit, parce qu
e, parce qu’elles vivent sans Religion : dans quelles dispositions de cœur ces sortes de personnes vont-elles se placer dans
le verra bientôt avec une sorte de complaisance : celle-ci dispose le cœur qui se rend à la suite, l’avant-mur de la Place é
C’est bien peu de chose que la chasteté corporelle, sans la pureté du cœur & de l’esprit. On n’est plus dans un âge qui
tout le monde, on ne doit le permettre qu’aux esprits bien faits, aux cœurs aguerris, ; mais ils ne voyent pas, dès qu’on les
ignorance ont inondé son esprit, la corruption s’est glissée dans son cœur  ; la plus excellente Créature qui vive sur la ter
s brillantes, où l’on ne cherche qu’à plaire à l’esprit ; c’est votre cœur que l’on prétend charmer. Quels combats plus nobl
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