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1 (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109
naval. I. Si parmi les calomnies que les Païens faisaient aux Chrétiens , on s’était avisé de leur reprocher que tandis qu
en d’autres temps : si l’on eût osé faire cet injurieux reproche aux Chrétiens , avec quelle hardiesse, avec quelle indignation e
leur eût-on dit ? quelle plus visible imposture, que d’accuser la loi chrétienne de dérèglement dans les mœurs, elle qui condamne
’on lui déplaise ? Ainsi auraient répondu avec confiance ces premiers Chrétiens , à qui on n’avait rien à reprocher, si ce n’est q
de leçons de vertus et de bienséance, et qu’en tout temps ils étaient Chrétiens . Voilà ceux qui auraient aisément confondu la cal
nie. Mais serions-nous aujourd’hui en droit par notre conduite si peu chrétienne , de répondre comme eux ? Ne nous opposerait-on pa
festins, ces bals, ces danses, ces divertissements, que les premiers Chrétiens reprochaient aux idolâtres, comme des marques tou
du Paganisme mitigé ? Mais, grâces au Seigneur, la licence des lâches Chrétiens ne saurait déroger à l’invariable sainteté de la
lâches Chrétiens ne saurait déroger à l’invariable sainteté de la loi chrétienne , qui a condamné de tout temps, comme elle condamn
son cœur à tous les plaisirs mondains, et à cent divertissements peu chrétiens , parce qu’on en doit bientôt faire pénitence ? Il
, par toute sorte de licence. L’Eglise obligera dans peu de jours les Chrétiens à jeûner ; il faut prévenir ce jeûne par des excè
bientôt combien toutes ces fêtes de carnaval sont indignes du nom de Chrétien  ; travaillons à mériter ces reproches. On nous pr
ce qu’on a dit, pour en autoriser la coutume. Hé quoi ! ne sera-t-on Chrétien que par grimace, et selon les différentes saisons
ner dans une telle illusion ? Ignore-t-on que pour être véritablement Chrétien , il faut toujours vivre en Chrétien ? Dieu ne veu
-t-on que pour être véritablement Chrétien, il faut toujours vivre en Chrétien  ? Dieu ne veut point de notre cœur, s’il ne le po
le monde est son irréconciliable ennemi : et il y aura un temps où un Chrétien pourra sans honte se livrer étourdiment à tous le
dans une espèce de folie, dès qu’on cesse de raisonner et de vivre en Chrétien . II. Mais quel mal y a-t-il, dit-on, de se
nisme la plupart des fêtes des Païens, de déshonorer la profession de Chrétien par toutes sortes de plaisirs mondains, et d’en f
se rendrait infâme en se divertissant comme la plus grande partie des Chrétiens  ; et un Chrétien se persuade qu’il n’y a rien de
en se divertissant comme la plus grande partie des Chrétiens ; et un Chrétien se persuade qu’il n’y a rien de messéant à un si
née où le précepte de se mortifier, d’éviter les dangers, de vivre en Chrétien , de mener une vie pure et exemplaire, et d’avoir
fêtes du carnaval, parce que vous avez pris le parti de mener une vie chrétienne  : est-ce donc un crime d’être vraîment Chrétien ?
ti de mener une vie chrétienne : est-ce donc un crime d’être vraîment Chrétien  ? Que de railleries piquantes sur l’inébranlable
nemis du salut que ces divertissements nocturnes, ni qui soient moins chrétiens . Dites-leur que le bal est défendu parce qu’il es
qui avaient pris le bon parti, en s’interdisant toutes ces fêtes peu chrétiennes . Alors on avouera que les maximes du monde étaien
On n’attend pas même si tard pour condamner un divertissement si peu chrétien . Le tumulte n’étourdit pas naturellement, il y a
périls. Ainsi je tiens qu’il ne faut point aller au bal quand on est Chrétien , et je crois que les Directeurs feraient leur dev
ctacles profanes sont défendus ; si les assemblées mondaines sont peu chrétiennes  ; si l’on ne peut s’exposer au péril sans péché ;
gard ; s’il ne faut qu’un désir pour corrompre le cœur ; si les héros chrétiens ont de la peine même dans le désert de conserver
icite d’aller au bal ? Quel homme raisonnable peut conserver l’esprit chrétien et ne pas condamner les divertissements profanes
2 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132
les ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien . « Le théâtre est contraire à ces vœux solen
chrétien. « Le théâtre est contraire à ces vœux solennels Qu’un chrétien , en naissant, fait au pied des autelsaz. » « D
le renoncement aux joies et aux vanités du siècle, il semble que des chrétiens ne devraient pas attendre, pour se déclarer contr
-mêmes et les condamner hautement. Cependant des hommes qui se disent chrétiens ne se contentent pas de se déclarer pour des dive
christianisme dans leur nature, il faut considérer ce que c’est qu’un chrétien , et ce que c’est que le spectacle lui-même, et l’
a facilement combien l’un est indigne de l’autre. « Qu’est-ce qu’un chrétien  ? Un chrétien, disent les saints Pères, est un ci
ombien l’un est indigne de l’autre. « Qu’est-ce qu’un chrétien ? Un chrétien , disent les saints Pères, est un citoyen du ciel
l’attacher au monde, aux créatures, pour ne s’attacher qu’à Dieu. Un chrétien est un homme qui, renonçant du fond de son cœur à
son âme, doit vivre en ange dans la maison d’argile qu’il habite : un chrétien est un homme dont les oreilles ne doivent entendr
t spirituel dans ses actions, ne vit que selon Dieu et pour Dieu : un chrétien est un disciple de Jésus-Christ, qui, tout occupé
it combattre sans cesse ses inclinations, réprimer ses penchants : un chrétien est un homme qui, convaincu que tout ce qui est d
archant à travers les créatures, doit craindre d’en être souillé : un chrétien est un homme mort au monde, mort à lui-même, et a
t des enfants du siècle que la lumière l’est des ténèbres ; enfin, un chrétien est un autre Jésus-Christ qui le représente, qui
ui a encore juré de ne jamais s’en écarter ; voilà ce que c’est qu’un chrétien . « Or, pour savoir si cette idée peut s’allier
ent de tous côtés le poison de la volupté ? N’est-il pas indigne d’un chrétien , dont les pensées doivent être toutes saintes, d’
s ingénieuse et plus capable d’en imposer ? N’est-il pas indigne d’un chrétien , dont la conversation doit être dans le ciel, d’a
les plus grossières, et entendre les discours les plus dissolus ? Un chrétien qui ne doit connaître que la mortification et la
ù tout ne lui inspire que l’indolence, la mollesse et le plaisir ? Un chrétien , qui a promis d’embrasser la croix de Jésus-Chris
nformer à ses maximes, à ses coutumes, et à ses usages criminels ? Un chrétien , obligé par état de ne faire que des œuvres de Jé
e, ne mérite que ses châtiments et la damnation éternelle ? » Donc un chrétien viole les vœux de son baptême, lorsqu’il fréquent
urer celui des spectacles qu’on ne peut offrir à Dieu comme une œuvre chrétienne , qui est opposé au véritable esprit du christiani
ent par sa nature, mais encore par ses effets ? « Pour savoir si un chrétien peut allier la fréquentation des spectacles avec
à la séduction par tant d’illusions ? où en est la vertu d’une femme chrétienne , lorsqu’elle entend une personne de son sexe avou
es leçons s’allient-elles bien avec les sentiments de l’Evangile ? Un chrétien , dont le principal soin doit être de triompher de
hants qu’il a promis solennellement de combattre, et qui ne peut être chrétien qu’à ce prix, peut-il, non-seulement les exciter
3 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68
et le grand soin qu'elle prend pour empêcher qu'on ne contraigne les Chrétiens à y assister, ou à en être les acteurs; ce qui no
temps plus expressément les choses qu'elle se contente d'ordonner aux Chrétiens seulement en général en d'autres rencontres. La t
Dieu, pendant les grandes solennités. La seconde, de demander que les Chrétiens ne fussent point contraints à être, ni les acteur
d'ELVIRE, tenu l'an 305. Si des Comédiens veulent embrasser la Foi Chrétienne , Nous ordonnons qu'ils renoncent auparavant à leu
Laïques d'assister aux Spectacles: Car il a toujours été défendu aux Chrétiens d'aller aux lieux qui sont souillés par les blasp
dire, selon l'interprétation de Zonare, il a toujours été défendu aux Chrétiens d'aller aux lieux où l'on ne fait que des actions
t que des actions désordonnées et honteuses; et où par conséquent les Chrétiens qui y sont présents, sont cause que le nom de Die
nom de Dieu est blasphémé par les Infidèles, voyant le mépris que les Chrétiens font de la tempérance et de l'honnêteté. CANON
et des autres Jeux les Dimanches et les autres Fêtes que la Religion Chrétienne solennise; principalement, parce que comme pendan
résenter aux très-pieux Empereurs qu'on ne doit point contraindre les Chrétiens d'assister aux Spectacles, ou d'en être les acteu
n la mémoire du martyre des Apôtres, qui sont les Maîtres de tous les Chrétiens ; afin que les fidèles occupent tout leur cœur et
n de la Foi, et de la Loi de la très sainte et vénérable Religion des Chrétiens , pour la garder toujours inviolablement ; Nous or
les, qui sont des restes du Paganisme sont contraires à la discipline Chrétienne ; combien ils sont exécrables, et détestables; com
combien de maux et d'afflictions publiques ils attirent sur le Peuple chrétien ; et pour en persuader leurs auditeurs, ils emploi
ux, et de tous les crimes, sont opposées aux devoirs de la discipline Chrétienne , et combien elles sont conformes aux dérèglements
comme elles sont une pure invention de la malice du Démon, le Peuple chrétien les doit entièrement abolir. CONCILE DE BOURGE
u l'an 1584. Tit. des Laïques. CAN. 4. Ce Concile exhorte tous les Chrétiens de se conduire de telle sorte, que leur vie répon
4 (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229
tianisme, sont devenues la plus sérieuse occupation de la plupart des Chrétiens . « Ce qui m’afflige davantage, disait autrefois S
aissant les belles passions ». Et le jeune homme qu’elle aime, tout chrétien qu’il est, et prêt de souffrir la mort pour la dé
e Vierge, et un généreux martyr. On y voit le mouvement de la charité chrétienne , qui oblige cet illustre Saint à exposer sa vie p
u’il introduit sur le Théâtre. « Si c’est zèle d’amant ou fureur de Chrétien . » Et quoique le Saint déclare lui-même ensuite
uite qu’il n’a agi dans cette occasion que par un motif de générosité chrétienne , cela paraît mêlé de tant de paroles tendres et p
plus de galanterie et plus de chaleur, qu’il n’y en a dans une vierge chrétienne  ; et que si les autres Scènes de cette pièce ne s
là comme on fait servir dans les comédies la générosité et la charité chrétienne , que les Saints ont fait paraître dans leurs acti
er à l’esprit de la religion que nous professons, et aux devoirs d’un Chrétien  : Que ce qui fait qu’ils ont tant de défenseurs,
le nombre de ses plaisirs : Que c’est en vain qu’on se figure que les Chrétiens ne s’en abstiennent, que parce qu’étant résolus d
ou frivoles. « Car pourquoi dit ce grand homme, serait-il permis à un Chrétien de voir représenter sur un théâtre des choses aux
Enfin Tertullien montre que les spectacles ne peuvent être permis aux Chrétiens Chap. 22., 1. par le jugement que les hommes font
d. ; 4. parce que les Païens mêmes jugeaient qu’un homme était devenu Chrétien à cause qu’il s’en absentait, reconnaissont que l
cause qu’il s’en absentait, reconnaissont que l’instinct de la piété chrétienne éloignait du théâtre ceux qui en faisaient profes
arce qu’il est impossible d’y conserver les sentiments de piété qu’un Chrétien doit toujours avoir dans le cœurIbid. ; 6. parce
Dieu Chap. 27. ; 8. parce que supposé qu’il y en eût d'honnêtes, les Chrétiens ne doivent toujours les regarder que comme un mie
s danger de se donner la mort Chap. 29. ; enfin parce que l'état d’un Chrétien en cette vie est de fuir toutes sortes de plaisir
s des Anciens, qui ne se puisse dire des comédies d’aujourd’hui ? Les Chrétiens de ce temps-ci sont-ils moins obligés que ceux du
pas qu’ils ont changé de vie, et qu’ils sont pour ainsi dire, devenus Chrétiens une seconde fois, en ce qu’ils refusent de se tro
ans ces lieux, qu’ils ne savent que trop leur avoir été funestes ? Un Chrétien conservera-t-il dans la comédie les sentiments qu
nité et une inutilité qui est aussi incompatible avec les devoirs des Chrétiens de notre temps, qu’avec ceux des premiers Chrétie
c les devoirs des Chrétiens de notre temps, qu’avec ceux des premiers Chrétiens . Je sais bien que les Pères ont insisté particuli
upidité de ceux qui les représentent. Ainsi ceux qui ont voulu rendre chrétienne la comédie, en y mêlant les actions des Saints et
n et de leur impureté, mais encore à cause qu’il n’est pas permis aux Chrétiens de passer le temps dans les ris, dans les diverti
omédie. « Car quelle est, dit-il, la première profession que font les Chrétiens dans le baptême ? N’est-ce pas de renoncer au dia
ont selon notre propre confession les œuvres du diable. Et comment, ô Chrétien  ! peux-tu aller aux spectacles depuis ton baptême
du démon, que Tertullien Chap. 26. des Spect. rapporte, qu’une femme Chrétienne étant allée au théâtre et à la comédie en revint
et que les Exorcistes lui demandant comment il avait osé attaquer une Chrétienne , il répondit qu’il l’avait fait sans crainte, par
die ; parce que elle est un divertissement dangereux, et indigne d’un Chrétien . Il le faut, parce qu’il est bien difficile qu’il
5 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28
les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens . Si les Pères de l’Eglise ont invectivé si for
us-Christ étant la vérité essentielle, il doit aussi être la voie des Chrétiens sur la terre, pour devenir dans le Ciel leur vie,
ndamentales de la piété. Il y a deux sortes d’esprits dans chaque Chrétien . Le premier, est son esprit naturel ; et le secon
tions ordinaires de la vie Civile. L’esprit de grâce est celui que le Chrétien reçoit dans son baptême, et qui le fait agir par
eux ! que l’on vous trouve courts. » D’un autre côté les véritables Chrétiens s’entredisent les uns aux autres : allons nous pr
legimus ; risisse nunquam. »Salv. l. 6. de prov. II. RAISON. Les Chrétiens qui ont renoncé aux plaisirs du siècle dans leur
ertul. de spect c. 7. nous faisons profession d’embrasser la Religion Chrétienne conformément aux saintes Lois qui nous y sont pre
s voies qu’il leur a tracées. III. RAISON. En quelque état que les Chrétiens se considèrent devant Dieu, ils ne doivent pas al
nsidèrent devant Dieu, ils ne doivent pas aller à la Comédie. Les Chrétiens ne peuvent se regarder devant Dieu qu’en deux man
le même Pape nous enseigne encore au même endroit ; à savoir que les Chrétiens sont obligés à une pureté incomparablement plus g
que la pureté extérieure du corps, au lieu que l’Evangile engage les Chrétiens à la pureté interieure de l’âme. C’est pourquoi J
andalise, arrachez-le, et jetez-le bien loin de vous. Et néanmoins un Chrétien , soit qu’il n’ajoute point de foi aux paroles de
il espère de trouver ces filets tendus. Il est donc indubitable qu’un Chrétien qui a conservé son innocence baptismale, ne doit
ements et les pleurs dans lesquels un pénitent doit passer sa vie. Un Chrétien se distingue de l’Infidèle, en ce qu’il ne met sa
ui ses joies déréglées, et ses plaisirs criminels. IV. RAISON. Les Chrétiens ne doivent point perdre les moindres moments du t
aut supposer ici une vérité qui est incontestable ; à savoir, que les Chrétiens durant toute leur vie sont des Voyageurs, qui doi
rt. Et comme plusieurs en font un mauvais emploi, S. Paul exhorte les Chrétiens à le racheter en multipliant leurs bonnes œuvres 
ous excuser, quand nous comparaîtrons devant Dieu ? V. RAISON. Les Chrétiens ne doivent pas aimer un divertissement dont ils s
’il savait combien elles devaient les pervertir. Tu es donc obligé, ô Chrétien , d’avoir en aversion une chose dont tu ne peux t’
pernicieuse aux bonnes mœurs, et qui allait à tuer les âmes. Tous les Chrétiens ensemble ne font qu’un corps, dont Jésus-Christ e
eut-on donc s’imaginer que cet esprit conduise jamais à la Comédie un Chrétien qui est l’enfant de Dieu ? Un enfant qui aime son
pparence, ce ne serait pas l’aimer. Or Dieu est le véritable père des Chrétiens  ; Jésus-Christ est l’époux de leurs âmes, et on l
les voit cependant aller à la Comédie, où ils savent que ce Père des Chrétiens , et que cet Epoux de leurs âmes est offensé en ce
non conferamus », dit Tertullien. VI. RAISON. Il est honteux à des Chrétiens d’aimer un divertissement, pour lequel les Païens
es Païens mêmes n’ont eu autrefois que du mépris. La conduite des Chrétiens devrait être aussi élevée au-dessus de celle des
en approche pas ? Il faut donc qu’ils fassent ici la leçon à ces demi Chrétiens qui se glorifient de ce nom, qui sera le sujet de
ïens n’ont eu que du mépris pour les spectacles, que doit-on dire des Chrétiens , qui les aiment et les recherchent ? Ne font-ils
6 (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques «  Analyse et sommaire du présent Traité  » p. 63
èmes et invocations des Dieux Païens, ne doit être toléré en l’Eglise Chrétienne  : La matière des Jeux Comiques et Tragiques est t
et Tragiques est telle : Ils ne doivent donc être tolérés en l’Eglise Chrétienne . II. Arguments pris de leur Forme. Ce que D
eur Forme. Ce que Dieu appelle abomination ne doit être permis aux Chrétiens  : Le déguisement du sexe, par les habits, est app
est appelé abomination devant Dieu : Donc il ne doit être permis aux Chrétiens . III. Arguments pris de leur cause Efficiente.
rvice que le Diable a ordonné aux Païens ne doit avoir lieu entre les Chrétiens  : Or il appert par les histoires, tant Ecclésiast
omme partie de son service : Ils ne doivent donc avoir lieu entre les Chrétiens . IV. Arguments pris de leur cause Finale. C
ur honorer et apaiser le Diable ne se peut maintenant faire entre les Chrétiens sans déshonorer et offenser Dieu : Or les Jeux Co
7 (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662
les divertissemens qui choquent la piété, la pudeur & la modestie Chrétienne  ; sur quoi je prie d’observer trois choses. 1°. Q
dissipation, le trouble, la commotion de l’esprit peu convenable à un Chrétien  ; ils y blâment les passions excitées, la vanité,
mp; beaucoup d’autres. Les spectacles excitent les passions que tout Chrétien est obligé de réprimer.Si nous sommes obligés de
tachement du cœur, à la paix & à la tranquillité intérieure qu’un Chrétien doit travailler sans cesse à se procurer de plus
ur vous rendre agréable ; & qu’est-ce qu’il en arrive ? une fille chrétienne qui ayant vécue dans la modestie, croyant qu’il l
au moins qu’ils ne suivoient point en cela les régles de la Religion chrétienne  ; mais il s’est trouvé des gens dans celui-ci, qu
s. Il faut donc avouer que c’est un emploi profane & indigne d’un Chrétien  ; que ceux qui l’exercent sont obligés de le quit
isme, ne pouvant avoir l’effet qu’il est permis d’y chercher ; car le Chrétien ne doit chercher qu’un simple délassement d’espri
nde l’ame plus mal disposée non-seulement aux principales occupations chrétiennes comme la priere, mais aux actions mêmes les plus
ctions mêmes les plus communes, lorsqu’on les veut faire en esprit de Chrétien , c’est-à-dire, avec un esprit recueilli attentif
honnête, je soutiens qu’il n’en est pas moins contraire à la réligion Chrétienne , & j’ose même dire que cette apparence d’honn
ture sainte dit de la pureté du cœur, qui est comme la base de la vie chrétienne  ; tout ce qu’elle dit de la mortification des sen
tis, habet Christianus spectacula meliora si velit. Id. Ibid. Un Chrétien doit fuir ces spectacles, il en peut trouver de p
tre la comédie. L’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la Morale Chrétienne , dans les sujets particuliers, Tome 2. a un Sermo
sur les dangers que les spectacles renferment. Conduite des premiers Chrétiens au sujet des spectacles, bien différente de la nô
à la premiere Partie.Qu’il est triste d’être obligé de prouver à des Chrétiens toute l’horreur qu’ils doivent avoir pour les rep
i en font profession, se déclarent pour des plaisirs si indignes d’un Chrétien  : ils courent en foule les autoriser par leur pré
rir les yeux à quiconque n’a pas tenoncé à la foi & à l’espérance chrétienne . Soudivisions de cette premiere Partie. Preuves
sés au Christianisme dans leur nature, considerons ce que c’est qu’un Chrétien , & ce que c’est que le spectacle lui-même, &a
nous verrons combien l’un est indigne de l’autre. Ce que c’est qu’un Chrétien .Qu’est-ce qu’un Chrétien ? Un Chrétien, disent le
est indigne de l’autre. Ce que c’est qu’un Chrétien.Qu’est-ce qu’un Chrétien  ? Un Chrétien, disent les Peres, est un citoyen d
e l’autre. Ce que c’est qu’un Chrétien.Qu’est-ce qu’un Chrétien ? Un Chrétien , disent les Peres, est un citoyen du Ciel qui, éx
l’attacher au monde, aux créatures, pour ne s’attacher qu’à Dieu. Un Chrétien , c’est un homme qui, renonçant du fond de son cœu
son ame, doit vivre en Ange dans la maison d’argile qu’il habite : un Chrétien est un homme dont les oreilles ne doivent entendr
pirituel dans ses actions, ne vit que selon Dieu & pour Dieu : un Chrétien est un Disciple de Jesus-Christ, qui tout occupé
oit combattre sans-cesse ses inclinations, réprimer ses penchans : un Chrétien est un homme qui, convaincu que tout ce qui est d
au travers des créatures, doit craindre d’en être souillé : enfin un Chrétien est un autre Jesus-Christ, qui le représente, qui
, mais qui a juré de ne s’en écarter jamais. Voilà ce que c’est qu’un Chrétien , un homme mort au monde, à lui-même, & aussi
es. Or, voilà ce que c’est que le spectacle, & ce que c’est qu’un Chrétien . Un Disciple de J. C. ne doit pas par sa présenc
stes expressifs, répandent de tous côtés le poison de la volupté. Un Chrétien ne doit point aller entendre des maximes pernicie
des indécences, &c. Je vous le demande, s’il est bien digne d’un Chrétien dont les pensées doivent être toutes saintes, d’a
ingénieuse & plus capable d’en imposer. Je vous le demande, si un Chrétien dont la conversation doit être dans le Ciel, peut
aximes, à ses coûtumes, à ses usages criminels. Je vous demande si un Chrétien fréquentant les spectacles, peut regarder cette œ
. Or, voyons d’abord si la plûpart ont besoin de délassemens. Tant de Chrétiens oisifs ou destitués de toute occupation pénible,
lui des spectacles, puisqu’on ne peut l’offrir à Dieu comme une œuvre chrétienne  ? Que les partisans du théâtre rapprochent ces pr
é à la séduction par tant d’illusions ? Où en est votre vertu, femmes Chrétiennes , lorsque vous entendez une personne de votre sexe
eu des passions s’allie bien avec les sentimens de l’Evangile ; si un Chrétien , dont le principal soin doit être de triompher de
ns qu’il a promis solemnellement de combattre, & qui ne peut être Chrétien qu’à ce prix, dites-moi s’il peut lui être permis
de Dieu qui doit brûler sur l’autel de notre cœur, & dont chaque Chrétien doit être le Prêtre, comment ne s’éteindroit-il p
oupir de leur vie ? L’esprit impur seroit-il en possession de tant de Chrétiens  ? Tel qui étoit pieux avant d’aller au spectacle
aisonnemens par lesquels on le justifie ; & il devroit suffire au Chrétien d’y reconnoître le moindre péril, pour se convain
ent ? Il est triste d’entrer dans ces détails peu dignes de la Chaire chrétienne  ; mais il le faut pour éclaircir la vérité. L’au
lheureuse passion, que l’Apôtre saint Paul défend de nommer parmi les Chrétiens  ; il n’est content de tout cela, qu’à proportion
ivines & Ecclésiastiques ; & cela ne doit-il pas suffire à un Chrétien  ? Les Loix humaines sont établies, pour s’opposer
ours. Quand les loix civiles ne défendroient pas les spectacles, des Chrétiens doivent-ils les autoriser par leur présence ?Mais
nement sage veut prévenir les suites funestes & dangereuses ; des Chrétiens animés de l’esprit de Jesus-Christ, n’en doivent
expérience m’a appris, disoit un fameux courtisan, qu’on ne peut être Chrétien & participer aux spectacles.Si ces raisons ne
ans son empire. Mon expérience m’a appris, dit-il, qu’on ne peut être Chrétien & participer à ces plaisirs. Qui est-ce qui p
de Jesus-Christ ? Le plus grand reproche qu’on faisoit aux premiers Chrétiens , c’étoit de ne pas paroître aux spectacles.Les pr
ers Chrétiens, c’étoit de ne pas paroître aux spectacles.Les premiers Chrétiens ne recevoient pas de plus grands reproches de la
; s’il vous faut des spectacles pour vous intéresser, que tout y soit Chrétien . Il est des spectacles, dit saint Cyprien, bien p
s les folles représentations du théâtre. Spectacles seuls dignes d’un Chrétien .S’il vous faut de beaux objets pour charmer vos y
t d’ames fidels ? Il ne faudroit que connoître les délices qu’un cœur Chrétien puise dans la contemplation de ces objets, pour r
représentations du théâtre. Voilà des spectacles vraiment dignes des Chrétiens , continue saint Cyprien ; voilà des plaisirs d’au
es.Ces abominations grossiéres n’étoient pas, apparemment, ce que les Chrétiens d’Antioche regardoient comme des divertissemens p
des divertissemens permis : car vous supposerez-bien, sans-doute, ces Chrétiens d’Antioche, aussi réservés, aussi chastes qu’on p
és de sa jeunesse, & que saint Clément d’Alexandrie défend à tout Chrétien , sans réserve & sans exception. Ce sont tous
ption. Ce sont tous les spectacles en général qui sont interdits aux Chrétiens .Sans-doute, il étoit autrefois d’autres spectacle
utres ? Ce sont tous les spectacles en général qui sont interdits aux Chrétiens par deux Conciles d’Arles, & plus récemment e
vanité : c’est-là, poursuivoit saint Ambroise, la premiere devise du Chrétien  ; & vous, ajoûtoit-il ensuite, refuserez-vous
œur, par le combat des passions qui en fait l’ame ? & ce sont des Chrétiens , concluoit saint Ambroise, des Chrétiens qui ador
it l’ame ? & ce sont des Chrétiens, concluoit saint Ambroise, des Chrétiens qui adorent un Dieu crucifié, crucifiant dans sa
ié, crucifiant dans sa chair tous les plaisirs du monde ; ce sont des Chrétiens qui les veulent accorder avec l’esprit de leur Re
nt-elle aux spectacles de nos jours ? On reconnoissoit autrefois les Chrétiens à leur éloignement pour les spectacles.L’esprit d
i prouvoit aux Payens la pureté de notre Morale par l’horreur que les Chrétiens avoient pour les spectacles : que diroit-il de no
x idolâtres, reprend Tertullien : Je leur demande s’il est permis aux Chrétiens d’assister aux spectacles. Ils sont persuadés que
res, remarquez bien ceci, continuoit Tertullien : c’est donc pour les Chrétiens presque la même chose. Aussi toutes les fois qu’o
la fréquentation du théâtre est donc une espece d’apostasie pour des chrétiens . Les spectacles sont incompatibles avec les exer
quez-vous ? Mais oserez-vous même vous présenter devant Dieu ? Quoi ! Chrétiens , reprend Tertullien de concert avec saint Chrysos
n les tolere, dites-vous cependant : ô temps malheureux ! ô mœurs des Chrétiens  ! que n’est-on pas forcé de tolérer aujourd’hui ?
sser l’esprit : est-ce là précisément un motif qui doive conduire des Chrétiens  ; des Chrétiens qui savent qu’un Juge exact &
est-ce là précisément un motif qui doive conduire des Chrétiens ; des Chrétiens qui savent qu’un Juge exact & rigoureux doit
demander compte d’une action, d’un geste, d’un seul mot inutile ; des Chrétiens qui savent qu’un instant peut décider, doit même
même décider pour eux d’une éternité de supplices ou de gloire ; des Chrétiens qui savent que toutes leurs actions, toutes leurs
es mouvemens de leurs cœurs sont achetés par tout le Sang d’un Dieu ? Chrétiens , disoit à ce sujet le grand Evêque de Marseille,
; les partisans du spectacle devenus les plus vertueux & les plus Chrétiens d’entre nous. Renversons à présent, détruisons no
d’ailleurs, vous craindriez que la mort ne vous y surprît ; & un Chrétien qui fait que le glaive suspendu sur sa tête, ne t
spendu sur sa tête, ne tient qu’à un simple fil prêt à se rompre ; un Chrétien qui sait que son Juge l’épie comme un voleur pour
n qui sait que son Juge l’épie comme un voleur pour le surprendre, ce Chrétien s’expose sur un endroit où il craint de mourir ?
mais elle ne peut paroître outrée, qu’à ceux qui ont oublié, qu’être Chrétien & crucifier sa chair, mortifier tous ses sens
tre Chrétien & crucifier sa chair, mortifier tous ses sens ; être Chrétien & porter l’esprit de recueillement & de r
it de recueillement & de retraite jusqu’au milieu du monde ; être Chrétien & ne penser qu’à l’éternité, ne soupirer qu’a
& ne penser qu’à l’éternité, ne soupirer qu’après le Ciel ; être Chrétien & conformer toute sa vie au modele d’un Dieu
& j’en sors toujours innocent. Qui parle ainsi ? Est-ce un de ces Chrétiens de l’un & de l’autre sexe, qui vertueux sans
la prodiguer toujours ainsi ? Quels sont les spectacles dignes d’un Chrétien  ?Ah ! Chrétiens, s’écrioit Tertullien en finissan
oujours ainsi ? Quels sont les spectacles dignes d’un Chrétien ?Ah ! Chrétiens , s’écrioit Tertullien en finissant le beau Traité
rtullien en finissant le beau Traité qu’il a écrit sur cette matiere, Chrétiens , si vous aimez les spectacles, si vous ne pouvez
minel en soi, l’innocence y court toujours un très-grand risque. Ames chrétiennes , qui vous souvenez que vous avez renoncé au démon
ondamné les spectacles. Les spectacles excitent les passions que tout Chrétien est obligé de réprimer. Quelques honnêtes qu’on s
qualité qui se dispose d’aller au bal. Exorde. Conduite des premiers Chrétiens au sujet des spectacles, bien différente de la nô
r nature sont opposés à l’esprit du Christianisme. Ce que c’est qu’un Chrétien . Ce que c’est que le spectacle. Un Disciple de J.
ple de J. C. ne doit pas par sa présence autoriser les spectacles. Un Chrétien ne doit point aller entendre des maximes pernicie
ente ? Quand les loix civiles ne défendroient pas les spectacles, des Chrétiens doivent-ils les autoriser par leur présence ? Pre
expérience m’a appris, disoit un fameux courtisan, qu’on ne peut être Chrétien & participer aux spectacles. Exemple d’un Aut
montrer le danger. Le plus grand reproche qu’on faisoit aux premiers Chrétiens , c’étoit de ne pas paroître aux spectacles. Couri
acles c’est faire outrage à la Religion. Spectacles seuls dignes d’un Chrétien . Suite du même sujet. Exorde. Les théâtres sont l
 Peres. Ce sont tous les spectacles en général qui sont interdits aux Chrétiens . Les raisons qui dans tous les temps ont fait déf
ontraires à l’esprit du Christianisme. On reconnoissoit autrefois les Chrétiens à leur éloignement pour les spectacles. Les spect
nce n’est pas une perte legere. Quels sont les spectacles dignes d’un Chrétien  ? Reproche de Tertullien à ceux qui courent aux s
8 (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426
rivant à Eucratius, montre assez en quelle horreur et détestation les Chrétiens avaient anciennement les Bateleurs et joueurs de
donnaient à cet art : Il déclare le semblable en cette Epître, que le Chrétien doit fuir tous Spectacles et Jeux publics, de que
tacles, en fait le diable auteur, et l’Idolatrie mère : rappelant les Chrétiens à contempler plutôt les œuvres de Dieu, et les sa
l’excuser. C’est qu’il y a des fidèles, et qui s’attribuent le nom de Chrétiens , lesquels n’ont point de honte de soutenir, et dé
émoignages de la sainte écriture, desquels ils abusaient.Car quand un Chrétien se trouve au spectacle, pour assister à ce que le
comme le prix et joyau : pourquoi donc ne sera-t-il pas loisible à un Chrétien , de regarder ce qui est couché en la sainte écrit
public. Et quant à ce que David dansa devant Dieu, n’aide en rien les Chrétiens fidèles, qui sont assis sur le Théâtre. Car jamai
? quel combat, qui ne soit consacré à un homme mort ? qu’a à faire le Chrétien fidèle entre ces choses, s’il fuit Idolatrie ? qu
.que toutes ces choses sont inventions des diables et non de Dieu. Le Chrétien exorcise impudemment les diables en l’Eglise, pui
nsi que j’ai dit, est la mère de tous les jeux, laquelle afin que les Chrétiens fidèles aillent à elle, les amadoue et flatte par
eigne tout ce que les lois défendent et prohibent. Que fait un fidèle Chrétien entre ces choses, auquel il n’est pas loisible mê
anciens ont offensé longtemps devant. Il n’est pas licite, dis-je aux Chrétiens fidèles de se trouver à tels Spectacles : il ne l
point consacrées aux Simulacres et Idoles, si est-ce que les fidèles Chrétiens ne s’y doivent pas trouver : pource que combien q
s ont toutefois en soi une bien grande vanité et fort mal séante à un Chrétien . Des autres manières de passe-temps, comme de ceu
ot, qu’il n’y ait point de Spectateur, tout ira en fumée. Les fidèles Chrétiens (comme nous avons dit par plusieurs fois) doivent
que fera-t-il s’il est excité ? Parquoy il le faut retirer de là. Le Chrétien a des meilleurs Spectacles s’il veut. Il a des vr
s passe-temps s’il se veut récréer. Quels spectacles sont propres aux Chrétiens .Et afin que j’omette les choses qu’il ne peut enc
s, dis-je, et autres œuvres divines soient les Spectacles des fidèles Chrétiens . Il n’y a théâtre humain tant beau et somptueux s
ommet de sa noblesse. L’écriture sainte est un beau spectacle pour le Chrétien .Que le Chrétien fidèle s’adonne aux saintes écrit
esse. L’écriture sainte est un beau spectacle pour le Chrétien.Que le Chrétien fidèle s’adonne aux saintes écritures, car là tro
, sans qu’on lui en donne occasion. Quels spectacles sont propres aux Chrétiens . Il n’y a théâtre humain tant beau et somptueux s
é aux œuvres de Dieu. L’écriture sainte est un beau spectacle pour le Chrétien . Exod. 14. 22 Exod. 17. 6. Ibidem 16. Josué 3. 16
9 (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325
aissant.Tertull. I. de spect. Tertullien considerant que les premiers Chrétiens dont la foy étoit encore tendre & delicate, s
olatrie, qui perseveroit encore dans le christianisme, à la honte des Chrétiens  ; & que toutes les choses qui se representoie
a comedie étant si infame dans son autheur & dans son origine, un Chrétien ne fait pas un moindre crime d’y assister, que ce
; une apostasie de la foy ; comme s’il vouloit dire que le crime d’un Chrétien qui va à la comedie, est semblable en quelque man
u d’un Sorcier qui va au sabat, ou d’un Renegat qui renonce au nom de Chrétien pour se faire Mahometan, qui quite l’Eglise pour
iculiere que les spectacles des Gentils étoient defendus aux premiers Chrétiens , parce qu’ils y representoient quelques mysteres
mpête de la persecution ne pût pas ébranler la fermeté de la religion Chrétienne , elles ont eu recours à la superstition & à l
p; de le faire sçavoir à tous ceux à qui il appartiendra, qu’ils sont Chrétiens . Ah M. voilà ce qui fait ma douleur & l’oppro
qui fait ma douleur & l’opprobre du Christianisme ; ils sont donc Chrétiens disent-ils ; mais helas quels Chrétiens, qui sont
Christianisme ; ils sont donc Chrétiens disent-ils ; mais helas quels Chrétiens , qui sont de la même profession que ceux contre l
e bannissement pour consacrer la septiéme année de son Empire ; quels Chrétiens qui font le métier de ceux que l’Empereur Theodos
omme étant la corruption des peuples & la peste des Etats ; quels Chrétiens qui sont declarés infames par les saints-Canons,
s, comme on le peut voir dans le troisiéme Concile de Carthage ; quel Chrétiens que S. Cyprien appelle, magistros & doctores
corrompre la jeunesse qu’à l’instruire & à la bien élever ; quels Chrétiens contre lesquels l’Ordonnance de Charles IX. aux E
e ces ennemis secrets de l’Etat aussi bien que de la Religion ; quels Chrétiens ausquels les saints Canons ôtent tous les moyens
es suas histrionibus vitium est immaneI. p. dist 86. can. 7. . Quels Chrétiens , que le premier Concile d’Arles celebré l’an 314.
& du Sang de Jesus-Christ, s’ils ne renoncent au theatre : quels Chrétiens enfin sur lesquels S. Cyprien étant consulte par
cachés point les restes du paganisme, sous la profession apparente de Chrétien . Car il faut M. de deux choses l’une, ou renoncer
sieurs grands & admirables effets : car premierement elle rend le Chrétien enfant adoptif de Dieu ; elle luy imprime le cara
grace, & en l’animant de son esprit ; enfin elle rend le nouveau Chrétien capable de participer à tous les autres mysteres
lide raisonnement dont se sert Tertullien pour détourner les premiers Chrétiens des spectacles des Gentils, & qu’il tire de l
le serment de fidelité qu’il avoit prêté à son Capitaine ; de même le Chrétien est coupable d’une pareille trahison qui va à la
rmée rangée en bataille, ut castrorum acies ordinataCantic. 6. , le Chrétien en est un soldat, Christi suis militemI. de resu
e pouvez sans sacrilege manquer à vôtre parole. Cependant que fait le Chrétien qui va à la comedie, il se rend deserteur de la m
ous avez renoncez par le vœu de vôtre Baptême ; cependant que fait le Chrétien qui a tant d’amour pour les spectacles & les
point par tout le monde ; puis qu’helas ! tout le monde est remply de Chrétiens infideles à Dieu ; qui aprés avoir renoncez solem
s no odiisseL. de spect. c. 10. , conclud Tertullien. Il faut donc ô Chrétien , que vous detestiez necessairement tous ces ouvra
& ne faut pas m’alleguer icy pour excuse, que ce sont des poëtes Chrétiens , & de fort honnêtes gens, qui sont les autheu
ons avec eux. In sæculo cum illis moramur , ajoûte-il en parlant aux Chrétiens , il est vray que nous sommes mêlés avec eux dans
mi les Gentils, mais quelles sont celles qui sont en estime parmi les Chrétiens , je répons que si elles ne sont pas les mêmes, el
lles-là. Ecoutés comme un saint Evêque de nôtre France en a parlé aux Chrétiens de son siecle. Spectacula , dit-il, etiam juxta
ane spectacula post baptismum sequeris , avec quelle hardiesse donc ô Chrétiens , oserés vous courir à ces divertissemens aprés vô
us ne pouvez m’apporter rien de plus fort pour excuser la comedie des Chrétiens , que ce que les Gnostiques ont allegués autrefois
ais dans tous les spectacles des Gentils qui put offencer la Religion chrétienne  ; & voicy la raison qu’ils en donnoient, au r
e, donc concluoient-ils en méchans Philosophes, & en plus méchans Chrétiens , il n’y a rien dans les spectacles des Gentils, q
s Philosophes argumentoient en faveur des spectacles, & comme les Chrétiens du tems raisonnent aussi en faveur de la comedie 
table des demons ; cependant c’étoit l’injuste pretention de quelques Chrétiens de Corinthe ; ils se persuadoient qu’il leur étoi
reciter les vers d’une comedie, & applaudir à des Comediens. Ah ! Chrétiens , s’écrie S. Augustin, quid tibi cum pompis sæcul
le vous doit faire trembler : car si selon la doctrine de S. Paul, un Chrétien qui n’a pas soin de ses domestiques, fidem negav
siderans autrefois les ceremonies de l’Eglise, & le sacrifice des Chrétiens , comme des sacrileges & des abominations, ont
leurs Dieux, & d’offenser leurs Idoles. Et cependant on voit des Chrétiens biens moins scrupuleux, qui sans crainte de l’out
me Partie de ce Discours. III. point. QVand je considere l’état d’un Chrétien je trouve que tout ce qu’il y a de plus grand &am
e les Sacremens de l’Eglise sont institués pour donner la sainteté au Chrétien s’il ne l’a pas, ou pour la luy conserver, s’il l
a si peu de sainteté dans le monde, & si peu de Saints parmi les Chrétiens , qui sont neanmoins cette nation sainte dont parl
dans la naissance de l’Eglise plusieurs furent detournés de se faire Chrétiens plutôt par la crainte de renoncer au plaisir, que
uy si peu de sainteté dans le monde, & si peu de Saints parmy les Chrétiens  : en effet, M. je soûtiens aprés y avoir bien pen
corrompre la pureté du christianisme, & l’innocence des mœurs des Chrétiens , que les divertissemens du theatre & de la co
ntenant mon affaire, je remarque seulement, que les Gentils & les Chrétiens dans le commencement de l’Eglise, furent autant d
la religion : les Gentils admettoient toutes sortes de plaisirs : les Chrétiens n’en recevoient aucun ; ceux-là en prenoient dans
ens, ny Dieu offencé par les divertissemens des homes : mais cõme les Chrétiens avoient des cõnoissances plus épurées, ils avoien
mputatis quasi retinaculis ejusIdem. ibid. , se persuadoient que les Chrétiens étoient une nation toûjours preparée à la mort, &
au monde ; ils avoient bien raison ces genereux & ces veritables Chrétiens de renoncer à tous les plaisirs & divertissem
e. Outre qu’il est incontestable dans les principes de la pure morale Chrétienne , que tout plaisir que nous ne pouvons rapporter à
s prie, voicy comme argumentoit autrefois Tertullien, contre quelques Chrétiens relâchez de son temps, s’il ne vous est pas permi
ns. Si le témoignage d’un Payen vous est suspect, celuy d’un illustre Chrétien vous sera peut-estre venerable, c’est celuy du bo
le que celle que le Gladiateur receut dans le corps. Allez aprés cela Chrétiens temeraires qui faites les esprits forts, dire que
du theatre, maxima vitiorum irritamenta , les amorces du peché. Ah ! Chrétiens , où est donc l’honneur du Christianisme ? quoy, f
anariumL. de spect. , le lieu de la pudeur prostituée ; que tous les Chrétiens rougissent, erubescant, de donner vingt & tre
emens doivent être odieux à une ame bien pure, bien chaste & bien Chrétienne  ? Quoy, donc ? sommes-nous retournez dans les abo
olatrie de tout l’Univers. Quoy ? faut-il pour divertir desormais les Chrétiens , qu’on rebatisse les Cirques & les Amphitheat
iques, & qu’on recommence les combats des Gladiateurs ? Ah ! non, Chrétiens , l’Eglise nous propose bien d’autres spectacles à
ta , voilà les innocentes voluptez & les agreables spectacles des Chrétiens , mais spectacles saints, perpetuels, & libres
fer me sollicitent pour m’y attirer ; non, dira une ame veritablement Chrétienne , malo voluptate periclitari, quam salute , j’aym
10 (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217
t. Ces abominations grossieres, ce n’étoit pas apparemment ce que les Chrétiens d’Antioche regardoient comme des divertissements
es divertissements permis ; car vous supposerez bien, sans doute, ces Chrétiens d’Antioche aussi réservés, aussi chastes qu’on pe
és de la jeunesse, & que Saint Clément d’Alexandrie défend à tout Chrétien sans réserve & sans exception. Sans doute, i
autres ? Ce sont tous les spectacles en général qui sont interdis aux Chrétiens par deux Conciles d’Arles, & plus récemment e
à la vanité ! C’est-là, poursuit Saint Amboise, la premiere devise du Chrétien  : & vous, mes Freres, ajoutoit-il ensuite, re
e. cœur par le combat des passions qui en fait l’ame ? Et ce sont des Chrétiens , concluoit Saint Ambroise, des Chrétiens qui ador
fait l’ame ? Et ce sont des Chrétiens, concluoit Saint Ambroise, des Chrétiens qui adorent un Dieu crucifié, crucifiant dans sa
fié, crucifiant dans sa chair tous les plaisirs du monde, ce sont des Chrétiens qui veulent les accorder avec l’esprit de leur Re
i prouvoit aux Payens la pureté de notre morale par l’horreur que les Chrétiens avoient pour les spectales, que diroit-il de nous
ux Idolâtres, reprend Tertullien. Je leur demande s’il est permis aux Chrétiens d’assister aux spectacles ; ils sont persuadés qu
lien : les temples des Idoles & les théâtres, c’est donc pour les Chrétiens presque la même chose ; aussi toutes les fois qu’
la fréquentation du théâtre est donc une espece d’apostasie pour des Chrétiens . Que dirai-je enfin des exercices du Christianism
vous ? Mais oserez-vous même venir vous présenter devant Dieu ? Quoi, Chrétiens , reprend Tertullien de concert avec Saint Jean Ch
on les tolere, dites-vous cependant. O temps malheureux, ô mœurs des Chrétiens  ! Que n’est-on pas forcé de tolérer aujourd’hui ?
asser l’esprit, est-ce là précisément un motif qui doive conduire des Chrétiens  ? Des Chrétiens qui savent qu’un Juge exact &
est-ce là précisément un motif qui doive conduire des Chrétiens ? Des Chrétiens qui savent qu’un Juge exact & rigoureux doit
demander compte d’une action, d’un geste, d’un seul mot inutile ; des Chrétiens qui savent que toutes leurs actions & toutes
les mouvements de leur cœur sont achetés par tout le Sang d’un Dieu. Chrétiens , disoit à ce sujet le saint & savant Prêtre d
les partisans du spectacle de venus les plus vertueux & les plus Chrétiens d’entre nous. Renversons à présent, détruisons no
siez d’ailleurs, vous craindriez que la mort ne vous y surprît. Et un Chrétien , qui sait que le glaive suspendu sur sa tête ne t
sur sa tête ne tient qu’à un fil, un simple fil prêt à se rompre, un Chrétien qui sait que son Juge l’épie comme un voleur pour
n qui sait que son Juge l’épie comme un voleur pour le surprendre, ce Chrétien s’expose de sang froid sur un endroit où il crain
ullien supposoit-il, comme un principe incontestable, que la Religion chrétienne est dure, difficile à pratiquer, qu’elle contrari
e, elle ne peut donc paroître outrée qu’à ceux qui ont oublié qu’être Chrétien & crucifier sa chair, mortifier tous ses sens
tre Chrétien & crucifier sa chair, mortifier tous ses sens ; être Chrétien & porter l’esprit de recueillement & de r
it de recueillement & de retraite jusqu’au milieu du monde ; être Chrétien & penser sans cesse à l’éternité, soupirer jo
ns cesse à l’éternité, soupirer jours & nuit après le Ciel ; être Chrétien & conformer toute sa vie au modèle d’un Dieu
as que se soient élevés les saints Docteurs, sans doute parce que les Chrétiens de leur siecle en étoient incapables ; mais désor
, & j’en sors toujours innocent. Qui parle donc ainsi ? Est-ce un Chrétien , soit de l’un soit de l’autre sexe, qui vertueux
r à vous les continuer, que de vous obstiner à en abuser ainsi ? Ah ! Chrétiens , s’écrioit Tertullien, en finissant le beau trait
tullien, en finissant le beau traité qu’il a écrit sur cette matiere, Chrétiens , si vous aimez les spectacles, si vous ne pouvez
vous ne pouvez vous en passer, nous en avons à vous donner. Regardez, Chrétiens , le cours précipité des siecles, les temps qui s’
inel en soi ; l’innocence y court toujours un très-grand risque. Ames Chrétiennes qui vous souvenez que vous avez renoncé au Démon
11 (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62
férent, voir pour bon, utile, et louable, un Exercice que les anciens Chrétiens appelaient peste des Esprits, chaire de pestilenc
s, le consentement de l’Eglise primitive, et la pratique des premiers Chrétiens , qui allaient aux Théâtres bien d’une autre maniè
Pour fondement de ce Traité, nous poserons quelques Maximes, que tout Chrétien doit tenir pour immuables, et immobiles : à savoi
mbeaux, peuvent être appelés directeurs et modérateurs des actions du Chrétien . Ces fondements posés, il sera aisé de vider notr
permis de jouer Comédies, Tragédies, et autres tels jeux, en l’Eglise Chrétienne . Je dis donc, que, si cela est permis ; il faut q
ors du centre de notre question de discourir comment, et pourquoi les Chrétiens peuvent, ou doivent lire les fables des Poètes, e
urs enfants, pour les détourner de l’ivrognerie : Et toutefois, si un Chrétien voulait imiter cet exemple, et faire enivrer des
trouver ce Commandement cérémonialao ; et partant non applicable aux Chrétiens , le renvoyant par ce moyen aux Juifs, et l’abolis
oins, qui sont capables de témoigner, Anciens, ou Modernes ; Juifs ou Chrétiens  ; Grecs ou Latins ; Pères, ou Scoliastiques, de l
x Juifs, et qu’il a pris fin par la venue de Jésus Christ, et que les Chrétiens , ou ne le doivent plus observer du tout ; non plu
habits convenables à leur sexe, Judaïsent ; et n’y aura plus de vrais Chrétiens , que les Bateleurs, qui se déguisent ; Ceux que l
e ; ce sera le contraindre de Judaïser ; ce sera lui ravir la liberté Chrétienne . Voilà les prodigieuses absurdités que leur glose
viléniesaw ; montrant par là, que cet abus n’est moins défenduax aux Chrétiens , qu’aux Juifs. Aussi y a-t-il assez d’exemples ré
ur éviter la force et vilénie d’un paillard ; Ce que plusieurs femmes Chrétiennes , voire mises au nombre des Saintes, firent à la p
rire les autres, pour représenter un adultère, pour déguiser l’Eglise Chrétienne en un Théâtre Païen ; pour convertir le temple de
eur, en leur République pour ne donner occasion à l’Idolâtriecc ; Les Chrétiens devraient encore moins endurer les farceurs en l’
st pour tromper personne, mais pour user de la permission, et liberté Chrétienne  ; voire il suffira, de laisser seulement le masqu
r la face, afin qu’étant connus, un chacun voie, et juge, par charité Chrétienne , qu’ils n’usent point de fraude. Je ne sais si ce
et comment eût-il donc jamais pu croire, qu’il viendrait une sorte de Chrétiens , après lui, enflammés de même, ou de plus grand d
pour les plonger après en perdition éternelle. Que si on dit, que les Chrétiens en peuvent user à une autre fin ; je réponds, qu’
Dieu, l’édification du prochain, et le salut de nos âmes ? Certes le Chrétien juge de toute action principalement par la fin, e
t bonne, et vraie, ce que noncm ; il ne suffirait nullement entre les Chrétiens , si les moyens qui nous y conduisent, ne sont par
mes à la parole de Dieu ; c.à.d. dignes, et convenables à la jeunesse Chrétienne  : l’Esprit de Dieu nous avertissantRom. 12. Eph. 
les Bateleurs des Païens, qui sont à condamner, et les bateleurs des Chrétiens , qui doivent être libres Ubi sunt ludi Scenici, n
êchera de faire même distinction, entre la paillardise Païenne, et la Chrétienne  ? restreignant à celle-là, tous les passages, qui
i nous la défendent, pour maintenir, et établir celle-ci, en l’Eglise Chrétienne  ; Comme naguères y a tâché un misérable Apostat,
produisons des Pères, qui ont écrit devant qu’il y eut des Empereurs Chrétiens , ne parlent que des Comédies et Tragédies, que jo
lent que des Comédies et Tragédies, que jouaient les Païens ; car les Chrétiens étaient bien guéris de cette folie, lors que leur
Empereur abolit. Les Evêques néanmoins ne tonnaient moins contre les Chrétiens , qui se trouvaient à telles assemblées, que leurs
u furieux, ou Païen : Cependant on ne considère pas, que les premiers Chrétiens , abhorraient autant les uns, que les autres : Tém
hambre à part, cela sentant plus son bouffon, ou son ivrogne, que son Chrétien , au jugement même des Païens, l’un d’entre lesque
s, voire Païennes ; auxquelles il faut imputer ces brocards nullement Chrétiens , qu’on leur donne, les appelant Saturninsdl, Loup
des recréations ; mais nous disons, qu’elles doivent être séantes aux Chrétiens , non contraires à Jésus-Christ, ni à son Evangile
nt, il préjudicient bien plus à la gravité et sainteté requises en un Chrétien . Si l’introduction de tels jeux, faites par Jason
daïque en la Païenne ; l’on n’en peut rien espérer de bon en l’Eglise Chrétienne  : De fait, entre les jeux, que les Païens jouaien
ges, pris des Païens ; Puisque les Païens condamnaient ces jeux ; les Chrétiens donc les doivent approuver : voilà sa férialedz s
ine, ont aperçu et condamné l’impureté de ces jeux ; quelle honte aux Chrétiens , éclairés par la lumière Divine, de les chérir, e
aissons donc les Païens, et voyons quelle a été l’opinion des anciens Chrétiens . Théophile Evêque d’Antioche, environ l’an 150, c
vêque d’Antioche, environ l’an 150, comme les Païens calomniaient les Chrétiens , qu’ils mangeaient de la chair humaine, répondcon
nagorasIn. apol. ad imp.ator. eb , environ ce même temps purgeant les Chrétiens de la même calomnie. Clément Alexandrin environ
’an 200 ditLib. 3. pæd. ca. 5 ec , qu’il n’y a rien plus indigne d’un Chrétien , que les jeux qui se jouent aux Théâtres, lesquel
spectac. eg , et allègue les raisons, pourquoi il n’est loisible aux Chrétiens de s’y trouver ; à savoir ; parce que ce sont app
lorsqu’il était encore païen ; et le voulait continuer, étant devenue Chrétien , non toutefois pour jouer au Théâtre en public, m
urnant, mais aussi en y allant. »et Que « la conscience témoigne à un Chrétien , que Dieu les a en horreur, et exécration ; et qu
x opiniâtres ; auxquels je proposerai derechef l’exemple des premiers Chrétiens , lesquels croyant, que Dieu abhorrait généralemen
es farces, et vanités Païennes ; lesquelles un des grands ennemis des Chrétiens , se plaint tant, avoir été abolies par le premier
Chrétiens, se plaint tant, avoir été abolies par le premier Empereur Chrétien , imputant la ruine de l’Empire Romain, à l’abolit
s il appartient de se plaindre de nous, à savoir aux Païens ; non aux Chrétiens , qui se souviennent de la règle, que l’Apôtre pre
ranger ou d’un original. ar. [NDE] dans le premier cas (c.-à-d. les chrétiens ne doivent plus observer cet interdit). as. [ND
pour la scène de théâtre. at. [NDE] dans le second cas (c.-à-d. les chrétiens peuvent à leur guise observer ou non cet interdit
les guerres de religion, les dignes successeurs des premiers martyrs chrétiens  : l’idée est chère à la polémique protestante, de
é de célébrer les jeux séculaires. L’allusion à ce « grand ennemi des chrétiens  » reste obscure.
12 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54
eau. §. II.Si l’on peut dire des Comédiens, que ce sont de véritables Chrétiens et des Saints. Paroles de l’Auteur de la lettre.
Comédiens joignent à leur devoir d’honnêtes gens celui de véritables Chrétiens . »p. 52. « J’en ai confessé et connu assez par
ofesseur en Théologie, qui parle et qui nous donne une telle idée des Chrétiens  ? L’amour que Dieu a eu de toute éternité pour eu
nt toute sa vie l’image vivante de son Père : il faut de même que les Chrétiens qui sont nés de Dieu par J.C. fassent paraître da
fier. C’est un commandement de Dieu qui regarde généralement tous les Chrétiens , de travailler à leur propre sanctification : « H
ne telle pensée ? Jésus-Christ ayant acquis avec justice sur tous les Chrétiens le droit d’être le principe et la fin de toutes l
de dire : C’est pour plaire à Dieu que je vais faire cette action. Un Chrétien est aussi obligé de procurer en toutes choses le
Mais un Comédien peut-il dire qu’il a cela en vue ? Enfin la vie d’un Chrétien est, selon l’Evangile, une vie de mortification,
ne remplissent donc aucunement l’idée qu’on doit avoir d’un véritable Chrétien . « Mais,P. 52. me direz-vous, est-ce que ces gen
Il s’ensuit donc qu’on ne peut appeler les Comédiens de véritables Chrétiens . §. III. Les Comédiens ont toujours été excommuni
es Comédiens, étaient obligés de renoncer à ces métiers en se faisant Chrétiens . Cependant conduire un chariot pour le faire cour
er, ce Concile veut qu’on les chasse de l’Eglise. Il défend aussi aux Chrétiennes d’épouser des Comédiens, ou autres gens de Théâtr
Le premier Concile d’ArlesConcil. Arel. tenu en 314. ordonne que les Chrétiens qui sont Cochers du Cirque, ou Comédiens, soient
Comédiens, c’est qu’il n’y a rien de plus indigne, je ne dis pas d’un Chrétien , mais d’un homme tant soit peu raisonnable, que d
es excluaient de toutes les Charges ; avec combien plus de raison des Chrétiens doivent-ils les éloigner de la participation de l
ité, rachetée du Sang de Jésus-Christ, que de voir sur un Théâtre une Chrétienne se produire, pour faire le personnage d’une femme
en allant à la Comédie, ne peut encore servir de légitime motif à un Chrétien pour y aller Car quoi que le divertissement soit
uniquement sa fin dans le divertissement. Cela n’est pas permis à un chrétien , selon cette maxime de S. Augustin : « Multa lice
5. sur les Actes des Apôtres. « Ce sont les Théâtres qui rendent les chrétiens si déréglés, si corrompus, et si difficiles à con
t tout à fait opposée à l’esprit de prière, qui est si nécessaire aux chrétiens durant le pèlerinage de cette vie. Quand on désir
ure des bons Livres, qui doivent faire la plus grande consolation des chrétiens , et toutes leurs délices : car il est impossible
égarement d’esprit fait-on cela ? Tant il est vrai qu’une infinité de chrétiens n’ont plus à présent qu’une vaine et trompeuse ap
enfin pour pouvoir obtenir de Dieu la grâce de les imiter. Que si le Chrétien négligeant de faire ces choses, demeure dans une
fense art. 24. Et nous voyons dans le Code qu’autrefois les Empereurs Chrétiens ne voulaient pas qu’en ces saints jours on fit de
s Comédiens font aujourd’hui tout céder à leurs interêts, et les faux chrétiens à leurs plaisirs. Notrep. 54. faiseur de lettre v
emps consacré à la pénitence, temps de larmes et de douleurs pour les Chrétiens ) parce qu’étant dévoués au public ; c’est moins p
qui portent d’elles-mêmes à l’amour du monde, et au dégoût des vertus chrétiennes . D’ailleurs, il n’y a rien de bon dans la Comédie
se sinon qu’elle est aussi mauvaise, et qu’elle n’est pas permise aux Chrétiens . SalvienSalv. l. 6. Prov. ce savant Prêtre de Mar
13 (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53
, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. D.a A juger d'un Chrétien par les principes que vous avez établis, quelle d
cipes que vous avez établis, quelle doit être sa vie ? R. La vie d'un Chrétien qui a été enseveli avec Jesus-Christ par le Baptê
entiments qu'il a imprimés dans celui de Jésus-Christ. D. La vie d'un Chrétien peut-elle être une vie de plaisir ? R. Le véritab
tien peut-elle être une vie de plaisir ? R. Le véritable plaisir d'un Chrétien consiste à se priver de tous les plaisirs passage
solations, et de sa joie. D. Tous les plaisirs sont-ils défendus à un Chrétien  ? R. Il y a des plaisirs qui lui sont permis, et
a besoin de réparer. D. Quels sont les plaisirs qui sont permis à un Chrétien . R. Tous ceux qu'il peut prendre en les rapportan
or[inthiens]. c. 10. v. 31. D. Quels sont les plaisirs défendus à un Chrétien  ? R. Ceux qui entretiennent l'oisiveté, et la mol
t plus opposé à la vie, aux sentiments, et aux devoirs d'un véritable Chrétien . D. Qu'appelle-t-on spectacles ? R. On appelle sp
les ne les exciteraient que par hasard, on ne doit pas souffrir qu'un Chrétien s'expose pour un vain divertissement à ces danger
e la comédie ? R. Oui. Si la profession des Comédiens est indigne des Chrétiens , et que ceux qui l'exercent, soient obligés de la
14 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XV. Les spectacles éteignent le goût de la piété. » pp. 133-137
our de Dieu qui doit brûler sur l’autel de notre cœur, et dont chaque chrétien doit être le prêtre, comment ne s’éteindrait-il p
mes si corrompues ? L’esprit impur serait-il en possession de tant de chrétiens , s’ils n’allaient recevoir aux spectacles de fune
irs si contraires à l’innocence et à la vertu ne soient interdits aux chrétiens  ? Quand on connaît les obligations et l’essence d
’un autre, mais j’avoue, à ma confusion, que je n’ai jamais été moins chrétien que pendant cet entêtement. On se trouve dans un
pas engagé dans de grands désordres, on peut dire qu’on vit parmi des chrétiens d’une manière toute païenne ; et c’est un mal qui
uire le cœur et à le faire apostasier. Aussi ne trouve-t-on jamais de chrétiens aux spectacles ; et si on en trouve, dit-il, c’es
be. [NDE] Ces deux paragraphes viennent de Jean Croiset, Réflexions chrétiennes , vol. 2, Lyon, 1750.
15 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89
Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était
s Docteurs de la primitive Eglise aient défendu si rigoureusement aux Chrétiens d'y assister, parce que c'était publiquement sole
tres précédents, je veux rapporter ici les paroles des plus illustres Chrétiens de l'antiquité, et les obliger de nous découvrir
s ; mais le fondement général qu'il prend pour les interdire tous aux Chrétiens , est qu'ils faisaient la plus grande partie des c
. 4.. « Il ne faut pas s'imaginer que la défense que nous faisons aux Chrétiens aux Spectacles du Paganisme ne soit qu'une invent
outes ces choses séparément et doctement, il poursuit. « Regarde donc Chrétien les noms des esprits immondes qui se sont emparés
tacles, et qu'on lui demanda de quel droit il avait entrepris sur une Chrétienne , il répondit qu'il l'avait fait justement, puisqu
l faut écouter Saint Cyprien son Disciple, qui parle comme lui. « Les Chrétiens , dit-il, n'ont-ils point de honte de chercher dan
ns la mémoire de quelque mort auquel ils sont consacrés ? Que fait un Chrétien , quand il s'y trouve présent ? Quel est son disco
ublics. L'idolâtrie est la mère des Spectacles, et pour y attirer les Chrétiens , elle les flatte par le plaisir des yeux et des o
re aimée. » Quand le Concile troisième de Carthage défend à tous les Chrétiens de donner les Spectacles publics, et d'y assister
Ant. se réjouissant de voir le Cirque et le Théâtre abandonné par les Chrétiens , et les Eglises plus fréquentées que par le passé
des divertissements honteux qui le font déchoir du salut éternel des Chrétiens , et la Majesté Divine est outragée par des supers
monstres de l'Enfer, ils y président, parce qu'on les y adore, et le Chrétien qui participe à cette superstition, commet un sac
s les premiers siècles de l'Eglise, que l'on défendait absolument aux Chrétiens toutes les choses qui par la moindre considératio
arce [que], , disait-il, il est absolument indigne de la sainteté des Chrétiens de profaner en faveur des Idoles la main qui reço
16 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XI. Qu’on ne peut danser sans péché les jours qui sont particulièrement destinés à l’exercice de la piété Chrétienne. » pp. 41-53
les jours qui sont particulièrement destinés à l’exercice de la piété Chrétienne . Ceux qui dansent, et qui vont au bal, et à la
t à la comédie au temps dans lequel, suivant l’ordre de l’Eglise, les Chrétiens doivent spécialement vaquer à la pratique de la p
les autres ; Car ils seront persuadés que les témoignages de la joie Chrétienne , qui est une joie toute spirituelle, et toute en
ses d’aujourd’hui pouvaient convenir aveca la joie sainte de l’esprit Chrétien , pourquoi les condamnerait-on en certaines person
e corrompue, et qui nourrissent l’esprit du siècle ? Certes les vrais Chrétiens , et les enfants de Dieu n’ont pas accoutumé de se
s dit touchant le temps de la Pénitence, c’est-à-dire dans lequel les Chrétiens doivent suivant l’ordre et la discipline de l’Egl
sive, des exceptions très dangereuses, par lesquelles ils donnent aux Chrétiens une liberté contraire aux sentiments de l’Eglise,
rit, et de réprimer par la force de la vérité la licence effrénée des Chrétiens relâchés et vicieux, que de leur apprendre une vo
17 (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE VI. » pp. 456-466
uels sont les divertissements ordinaires de la plus grande partie des chrétiens pendant les Dimanches et les Fêtes. Il me semb
: ce sont-là, à mon avis, les seuls divertissements de la plupart des Chrétiens pendant les jours des Dimanches et des Fêtes. Res
’est ce malheureux et funeste divertissement après lequel courent les Chrétiens d’aujourd’hui, et à quoi ils emploient la plus gr
nts » : car, de grâce, quelle est la première confession que font les Chrétiens , lorsqu’ils sont admis au Sacrement salutaire du
ande à la conscience de tous, où est-ce qu’il y a plus grand abord de Chrétiens , ou bien aux amphithéâtres où on reprenne les jeu
, mon cher Lecteur, d’entendre Tertullien, sur les sentiments que les Chrétiens de son temps avaient de ces sortes de divertissem
et effronterie » : ensuite de quoi il rapporte un exemple d’une femme chrétienne , dans le corps de laquelle le diable entra, penda
es spectacles et les théâtres ne doivent jamais passer chez les vrais Chrétiens pour divertissements, puisqu’ils traitent ceux qu
18 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140
es de l’Eglise ayant donc toujours interdit la Comédie aux véritables Chrétiens  ; ceux-ci les ont toujours suivis. C’est ce que r
ie 6. sur saint Mathieu. « Il ne nous est point permis à nous autres Chrétiens qui sommes appelés à la possession d’un Royaume é
9. Ioan. leur dit-il ailleurs, quoique vous fassiez profession d’être Chrétiens , et que vous en preniez le nom. Car y eut-il jama
t qu’elles vous fassent enfin quitter une conduite si indécente à des Chrétiens  ; et si déréglée. » « Je monte aujourd’hui en c
lèle avec la fornication et l’adultère dans son abrégé de la Doctrine Chrétienne . Il ne doute donc pas qu’elles ne soient mauvaise
emple de tous les démons, c. 3. Il témoigne que de son temps pas un Chrétien n’allait au théâtre, et que c’était une marque as
e ennemi, se sert de deux sortes d’armes pour nous attaquer ; et tout chrétien qui est soldat de J.C. et qui veut triompher de l
isirs, que par la crainte. Car pourquoi pensez-vous qu’il propose aux chrétiens les pièges des spectacles, sinon afin qu’il tâche
LorsqueDe Cathechi. rudibus. , dit-il, vous verrez un grand nombre de chrétiens , non seulement aller aux théâtres : mais aussi le
aint Jerôme. CeHier. Conc in c. 20. Ezech. grand Docteur exhorte les Chrétiens à ne pas aller à la Comédie ; parce, dit-il, qu’e
Séville. IlIsid. Hispal. l. et qui. c. 17 Au 7. siècle. dit que les Chrétiens ne doivent pas avoir de commerce avec les folies
e de s’amuser à ces vanités ; c’est se rendre prévaricateur de la foi chrétienne , que de rechercher après le Baptême les choses, a
entis lethalis prævaricatio. » C’est pourquoi il apostrophe ainsi les Chrétiens . « Comment pouvez-vous aller aux spectacles aprè
e l’Oratoire. Dans son Liv. du Monarque. Je détournerai toujours les Chrétiens , dit-il, d’aller à la Comédie, et je leur conseil
Or peut-on dire cela de la Comédie d’à présent ? Convient-elle à des Chrétiens qui sont des enfants d’un Dieu, et à la sainteté
œurs corrompues des Païens ; combien ils sont opposés à la discipline Chrétienne  : et qu’enfin ils sont la malheureuse source de t
l’exemple de telles gens. Mais sur les maximes de l’Evangile, que les Chrétiens doivent régler leur conduite. Or l’Evangile nous
faudrait donc pas aller à l’Eglise. » Réponse. Si l’assemblée des Chrétiens dans l’Eglise aux jours des Dimanches et des gran
de l’Eglise, les bals et les danses doivent aussi être interdits aux chrétiens . Gerson ce grand Chancelier de l’université de Pa
isait publiquement après la sainte Ecriture. Nous savons tous que des chrétiens ne doivent point passer leur vie dans les plaisir
et la fête du démon. O manière trompeuse avec laquelle il séduit les chrétiens , et les porte au mal. On les voit aujourd’hui cha
itteront, le renonceront et le déshonnoreront. Ils seront aujourd’hui chrétiens et demain ils seront de véritables païens. Enfin
éduise. Cette maxime qu’on peut aller au bal, n’est pas une maxime de chrétiens , mais une maxime d’infidèles qui n’ont pas de Die
’esprit, comme la nourriture l’est au corps, il ne s’ensuit pas qu’un chrétien puisse se proposer pour fin le plaisir des sens q
plaisirs des sens ; et il n’en a jamais joui durant toute sa vie. Les chrétiens ne les doivent donc pas aimer, ni les rechercher 
Dieu a fait ses Commandements, mais c’est généralement pour tous les Chrétiens . Et quand Jésus-Christ, dit : « Si quelqu’un voit
toute leur vie. Ces sentiments sont dignes des Athées, et non pas des Chrétiens qui craignent Dieu. Quels doivent être les plais
ent Dieu. Quels doivent être les plaisirs et les divertissements des Chrétiens selon les Pères de l’Eglise. Les Pères de l’Egli
’Eglise. Les Pères de l’Eglise ont toujours considéré les véritables Chrétiens comme des hommes spirituels, dont les plaisirs et
tes. Quelle joie aurez-vous de voir aussi ces cruels persécuteurs des Chrétiens enveloppés de flammes bien plus dévorantes, que n
sus-Christ. Voilà, ajoûte-t-il, quels doivent être les spectacles des chrétiens , des spectacles saints, qui durent toujours, et q
» Saint CyprienCypr. tract. de spec. parlant des divertissements des chrétiens . S’ils aiment, dit-il, ceux qui sont véritables,
ons lui en donc d’autres : Mais quels spectacles donnerons-nous à des chrétiens , que nous voulons détourner de ceux que nous blâm
lubria, ædificentia, non defluentia. » Mais parce que la plupart des Chrétiens sont devenus tout charnels ; les Pères se rabaiss
ur objet que le gain et l’intérêt ; ils doivent être en horreur à des Chrétiens autant que les Bals, et la Comédie. CONCLUSION. Q
aites s’il vous plaît la grâce à tous ceux qui portent la qualité des Chrétiens , de rejeter ce qui est contraire à un nom si sain
ents de l’Eglise et des Saints Pères, pour former ceux des véritables Chrétiens , sur la Comédie et les Comédiens. Opposés à ceux
19 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76
er par la charité qui est la fin et l’accomplissement de toute la Loi Chrétienne . « Ne voyez-vous pas l’amour traité de cette m
honnête, je soutiens qu’il n’en est pas moins contraire à la Religion Chrétienne . Et j’ose même dire que cette apparence d’honnête
qui est entre la Comédie et les plus solides fondements de la Morale Chrétienne , je dois répondre à deux objections que les défen
s de citer ae : "Pour changer leurs mœurs, et régler leur raison, les Chrétiens ont l’Eglise, et non pas le Théâtre" : l’amour n’
e en demeurent d’accord : et au contraire, tout le but de la Religion Chrétienne est de les calmer, de les abattre et de les détru
ellement à la loi de l’esprit. De là vient qu’on ne peut être parfait Chrétien , que ce corps de péché ne soit détruit, que l’hom
e ne règne, et que le vieil homme ne soit crucifié. Voilà la Religion Chrétienne  : voilà quelle doit être l’application de ceux qu
soient contraires ni à la sainteté du jour, ni à celle à laquelle les Chrétiens sont obligés. Mais les Comédiens font céder toute
s font céder toutes ces considérations à leur avarice, et les mauvais Chrétiens à leur plaisir. Saint Augustin assure que celui q
la mort de Didon, et qu’il ne pleurait pas celle de son âme ; et les Chrétiens dont la vie est si courte, au lieu d’employer les
ipalement celles que la piété lui a fait pratiquer, et les sentiments chrétiens qu’elle lui avait inspiré. Dans la Préface, l’Aut
EME. Extrait du Traité de la Comédie, qui se trouve dans L’Education Chrétienne des Enfants selon les maximes de l’Ecriture saint
it de Tertullien au Chapitre 28. du Livre des Spectacles, d’une femme Chrétienne , laquelle étant allée au Théâtre et à la Comédie,
e les Exorcistes demandant au démon comment il avait osé attaquer une Chrétienne , il répondit qu’il l’avait fait sans crainte, par
Idée que Mr. l’Abbé Fleury a donnée de la Comédie dans Les Mœurs des Chrétiens , imprimés en 1682. Cet Abbé remarque qu’il y a
marque qu’il y avait peu de divertissements qui fussent à l’usage des Chrétiens , et qu’ils fuyaient tous les Spectacles publics,
l cite saint Cyprien dans la seconde Epitre, qui nous apprend que les Chrétiens regardaient ces Spectacles comme une grande sourc
s des querelles et des animosités furieuses. Enfin il conclut que les Chrétiens blâmaient la grande dépense de ces Spectacles, l’
ité qu’on doit au prochain, dont vous faites profession en qualité de Chrétiens . Ne leur permettez point d’ouïr des Chansons effé
 » Vous voyez par ces paroles de l’Apôtre, qu’il n’est pas permis aux Chrétiens de dire la moindre parole non seulement déshonnêt
un sonnet d’Antoine Godeau, évêque de Vence (1605-1672), dans Poésies chrétiennes et morales, 1654-63. Oeuvres chrestiennes. Le son
20 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VI. Les spectacles produisent et favorisent l’incrédulité. » pp. 86-89
rce d’y représenter, par la bouche des infidèles ou des apostats, les chrétiens comme des fanatiques d’un autre ordre, et d’y sem
’y semer des traits les plus marqués contre les dogmes de la religion chrétienne . Ces tableaux tragiques remplissent l’imagination
traits hardis pour réveiller l’attention, et pour flatter le goût peu chrétien du siècle. C’est un moyen sûr d’être applaudi et
e et de la méchanceté de leurs dieux. J’en conviens, mais ce sont des chrétiens qui leur mettent ces blasphèmes dans la bouche. J
ement à confondre les objets de l’idolâtrie avec les objets de la foi chrétienne . Voilà une des sources du déisme, qui fait aujour
randes villes, aurait bien de la peine à se persuader que la religion chrétienne fût la religion de l’Etat.
21 (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482
donc savoir mes pensées touchant la Comédie, et s’il est permis à un Chrétien d’y aller. Il me semble que cette question est vi
’y engager sans péché, suivant cette maxime fondamentale de la Morale Chrétienne Quidquid ex fide non est, peccatum est Rom. 14 [P
les étouffer, il est constant que c’est la seule lumière des vérités chrétiennes qui les produit, et que la crainte de faire mal a
ne faut pas s’étonner que la grâce produise cet effet dans l’âme d’un Chrétien  : car « Quotquot receperunt eum dedit illis potes
rant le plus souvent le mensonge à la vérité. He ! quelle honte à des Chrétiens d’aimer la vanité, et de rechercher l’erreur. Bie
le a écrasés : elles renouvellent les maladies des âmes que la vérité Chrétienne et la charité ont guéries : elles rétablissent l’
stes dont le démon  se sert pour remporter ces victoires sur la piété chrétienne , et se mettre en possession de ces triomphes, tro
ore ce qu’il a fait autrefois, tournant dans les Comédies la Religion Chrétienne en ridiculeBaronius en ses Notes sur le martyrol.
n, affirme que les païens représentaient sur le théâtre les actes des chrétiens pour s’en moquer., et faisant de nos plus redouta
il suffit que ces divertissements soient périlleux, pour engager les Chrétiens de s’en détourner, et s’ils ne le sont pas pour t
se de la ruine de plusieurs, et sans perdre pour eux-mêmes la charité chrétienne , suivant cette parole du S. Esprit « Unicuique ma
de la vraie piété, sont aussi anciens dans l’Église, que les vérités chrétiennes qui les produisent : Car renversant le Théâtre, e
dans son Apologétique, de repousser le reproche que l’on faisait aux Chrétiens de fuir les Spectacles, comme un crime qui mérita
ination, que pour vous persuader une vérité constante parmi les vrais Chrétiens , et que ceux-là seulement veulent rendre douteuse
n, affirme que les païens représentaient sur le théâtre les actes des chrétiens pour s’en moquer. Proverb. 5. [Proverbes de Salom
22 (1777) Des Spectacles « Des Spectacles. » pp. 75-92
us pures, des façons de parler moins libres, des manières d’agir plus chrétiennes  ? Et au sortir des spectacles, reste-t-il beaucou
ire le cœur, et à le faire apostasier. Aussi ne trouve-t-on jamais de Chrétiens aux spectacles : et si on en trouve, dit-il, c’es
nscience des premiers fidèles, peut-il n’être pas interdit à tous les Chrétiens  ? Mais ni l’Evangile, dit-on, ni l’Ecriture saint
n précepte pour des choses qui étaient si visiblement indignes du nom chrétien , si contradictoirement opposées à l’esprit, et au
inte dit de l’extrême pureté du cœur, qui est comme la base de la vie chrétienne , tout ce qu’elle dit de la mortification des sens
sans péché. On convient que le théâtre païen doit être interdit aux Chrétiens , mais on soutient que c’est le seul que les saint
feu, sans ressentir les atteintes de la flamme ! Un nombre infini de Chrétiens se sont retirés dans le désert : plusieurs s’ensè
pour ainsi dire, d’elle-même partout ; le tentateur attaque les héros chrétiens jusques dans le lieu saint ; les longues austérit
entes et vertueuses, tandis que ce qu’il y a de plus faible parmi les Chrétiens , croit pouvoir assister tous les jours sans péril
grands Saints, cesse-t-il d’être un danger dès qu’on mène une vie peu chrétienne  ? Et n’y a-t-il qu’à n’être pas dévot, pour ne pl
ions qu’on a, et l’édification qu’on doit, que tout cela interdit aux Chrétiens la comédie, les spectacles profanes, et toutes ce
s assemblées de plaisirs, d’où l’on ne sort presque jamais, que moins Chrétiens . a. [NDE] Tertullien, De Spectaculis, voir le
23 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — Avertissement » pp. 72-80
t un divertissement défendu à ceux qui font profession de la Religion Chrétienne , sont de trois sortes. Ou ils sont contre les Spe
ts à ceux qui ne savent pas assez quelle est la sainteté de la morale chrétienne , il faut faire voir dans cet avertissement les se
ront répandus dans leurs Ouvrages. TatienTatien défend la Comédie aux Chrétiens , parce qu'elle est pleine de choses frivoles et i
ertullienTertullien, Apologeticum, chap. 38. la défend, parce que les Chrétiens ignorent toutes sortes de réjouissances. Que l'Ec
la Comédie, en elle-mêmeChap. 25. nous éloigne de Dieu et de l'esprit chrétien  ; qu'en l'état même le plus honnête où on la puis
nête où on la puisse mettre,Chap. 27. c'est une volupté interdite aux Chrétiens  ; mais surtout dans les chapitres 28, 29 et 30 de
cles, il établit merveilleusement quels doivent être les plaisirs des Chrétiens , par opposition à ceux dont il prétend leur défen
24 (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172
rien, qui soient plus dignes de l’attention & de la curiosité des Chrétiens , Hæc sunt fidelibus Christianis parata spectacula
anes, que les Payens recherchoient avec tant d’avidité, que plusieurs Chrétiens ne rougissent pas d’aimer encore, contre lesquels
ous parlant des spectacles de nostre siecle : persuadé, que plusieurs Chrétiens ont besoin, les uns d’estre instruits, les autres
moins disconvenir, que ce ne soit une occupation peu convenable à des Chrétiens , & une grande indecence pour la Religion. Eti
ere moins affreuse. Cette seule considération devroit en éloigner les Chrétiens . L’Eglise ne veut pas célebrer la Pâque le quator
la sienne ; & l’on sçait quelles agitations a causé dans le monde Chrétien ce seul point de Discipline. Que si l’Eglise a ta
ssions après luy sur le Calvaire, rien n’estant plus monstrueux qu’un Chrétien délicat, dont tout le soin est de ne rien souffri
s obligez de les conserver comme un thrésor précieux. Mais combien de Chrétiens aveugles les profanent par les divertissements do
toient prévaricateurs de la loy de Dieu, ils n’estoient pas comme les Chrétiens , profanateurs de ce Sacrement auguste. La maniére
e ce Sacrement auguste. La maniére dont on y traite encore le mariage Chrétien , est-elle bien convenable à la sainteté d’un Sacr
faire le bien. Il ne doit point y avoir d’action indifférente pour un Chrétien . Il n’en doit pas faire une seule, dit saint Paul
-vous adorer Dieu, secourir le prochain, pratiquer les mortifications Chrétiennes  ? C’est à quoy sans doute vous ne pensez pas, quo
. encore, que toutes les vertus ont esté comme plantées dans l’ame du Chrétien le jour de son Baptême, & que ces divines pla
n chasser. Souvent les Temples des Idoles ont esté changez en Eglises Chrétiennes , le Démon cédant la place à Jesus-Christ. Mais le
ans le mépris des choses visibles. Vous y deviendriez des Philosophes Chrétiens , illic Philosophiæ multum. Mais que trouvez-vous
, & dans leurs ouvrages paroît avec éclat tout ce que l’éloquence Chrétienne a de plus fort, de plus ingénieux, & de plus
ccupées par les Barbares. Le Danube, & le Rhin rougissent du sang Chrétien . Les Pyrenées & les Alpes ne sont pas d’assez
se cessamus. C’est ainsi, mes Freres, que parloit cet homme zelé aux Chrétiens de son siecle, & vous voyez que son langage n
itutions des Papes, les Ordonnances des Evêques, les Loix des Princes Chrétiens , les Ecrits des hommes doctes, la pratique des pe
aptême, & Tertullien va jusqu’à dire, que nous n’avons esté faits Chrétiens que par ce renoncement, factus Christianus de rep
qu’il a de voir toutes les marques du Christianisme effacées dans les Chrétiens . Où est cet amour de la croix, ce mépris des bien
continuelle du jour du Seigneur, qui fait le caractere des véritables Chrétiens  ? On n’y en voit aucune trace, & l’on pourroi
ula pompæ sunt. C’est Art. 2. Le monde les justifie. pour cela même, Chrétiens , que ce monde reprouvé en a toujours pris la défe
eur condamnation. Ils défendent la comedie, parce, disent-ils, que le Chrétien doit bien moins rire que pleurer. Cypr. Ils n’ap
la terre : jusques là qu’on prétendoit par cette même raison, que les Chrétiens y pouvoient assister, sous prétexte qu’estant d’u
vorer par les bêtes farouches, estoient tous, si vous en exceptez les Chrétiens , des malheureux déja condamnez pour leurs crimes.
Payens estoient alors moins coupables que ne le sont aujourd’huy les Chrétiens . Les uns faisoient ces sortes de représentations,
reur de l’esprit, que de la corruption du cœur. Au lieu que celle des Chrétiens vient toute de la corruption du cœur, leur esprit
la seule crainte du ridicule. Quand même on feroit monter les vertus Chrétiennes sur le Théatre, bien loin que la Religion en fût
fices, ont avec tout cela tant de peine à inspirer l’amour des vertus Chrétiennes , si avec tout cela on voit si peu de fruit de leu
25 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IV. » pp. 17-22
en qui applique l’esprit à quelque chose de particulier à la Religion Chrétienne . En quoi néanmoins on vous doit plutôt excuser qu
rapporter qu’une partie. « Ce n’est pas que j’approuve, en un sujet Chrétien , Un Auteur follement idolâtre et Païen, Mais dans
e la fable employer la figure, etc. » Le sujet pouvait-il être plus Chrétien , qu’une Procession où on portait le S. Sacrement,
divinités, où on ne devait rien représenter qui ne respirât la piété Chrétienne  ? Gardez-vous donc bien de nous donner M. Desprea
e ces six Vers que vous trouverez au même Chant : « De la foi d’un Chrétien les Mystères terribles, D’ornements égayés ne son
n’est point susceptible. C’est donner l’air de la fable à des sujets Chrétiens , que d’y faire entrer vos fictions. Mon dessein n
26 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXIII. Passages de Saint Basile sur le sérieux de la vie chrétienne. » pp. 132-135
XXXIII. Passages de Saint Basile sur le sérieux de la vie chrétienne . Il était ordinaire aux pères de prendre à la l
nte rigueur de sa loi, ni d’envisager le maintien austère de la vertu chrétienne  ; au contraire, il faut toujours voir la vérité t
mes obligés de tendre. On ne peut pousser plus loin l’obligation d’un chrétien , que fait Saint Basile sur cette parole de Notre-
d’autant plus celles des moines, qu’un moine n’est autre chose qu’un chrétien qui s’est retiré du monde pour accomplir tous les
s’est retiré du monde pour accomplir tous les devoirs de la religion chrétienne . Que si l’on dit qu’en tout cas les défauts que r
les appelle petits péchés ; ce père ne souffrira pas ce discours à un chrétien . « Il n’y a point, dit-il, de petit péché : le gr
27 (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » p. 9
E. — (4.° Praxi primitivæ Ecclesiæ.) Aussi en la primitive Église les chrétiens qui avaient été instruits des apôtres ou de leurs
t tout à fait. Voici comme les païens se plaignaient de leurs parents chrétiens chez Minutius Félix, avocat de Rome : Vous ressem
i commun et notoire, qu’au rapport de Tertullien on reconnaissait les chrétiens d’avec les autres, en ce qu’ils n’assistaient jam
comme nous avons vu, dit que plusieurs païens refusaient de se faire chrétiens , plutôt de crainte d’être privés de ces passe-tem
28 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IV. Que la représentation des Poèmes Dramatiques ne peut être défendue par la raison des anciens Pères de l'Eglise. » pp. 90-103
ne faut doc point trouver étrange que l'on ait interdit aux premiers Chrétiens avec tant de rigueur les Jeux du Théâtre, et tous
s, que l'on ne voit plus au Théâtre qu'avec des sentiments dignes des Chrétiens , je veux dire qu'avec horreur ou avec mépris ; et
l'Empereur Constantin, après qu'il eut fait profession de la Religion Chrétienne  ; il tira des Temples toutes les Idoles, et les e
de rigueur que les autres Spectacles de l'antiquité que les Empereurs Chrétiens ont entretenus longtemps après leur avoir ôté tou
ion, et toute la révérence des Idoles, afin qu'ils fussent dignes des Chrétiens  ; et ils furent conservés ainsi jusques au règne
ue qui furent donnés de son temps, et ne trouve point étrange que les Chrétiens en prissent les plaisirs, parce qu'ils n'avaient
ne doit pas condamner un divertissement que les Papes et les Princes Chrétiens ont approuvé depuis qu'il a perdu les caractères
29 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — Méthode et règlement pour réformer le Théâtre. Avant Propos. » pp. 87-98
pondre, que ces Spectacles, qui ont attiré l’indignation des premiers Chrétiens , étaient des Ecoles de Paganisme, et qu’ils faisa
tre forme et deviendraient des Ecoles de la vertu, tels enfin que des Chrétiens pourraient les représenter ou y assister, sans bl
ui ont déterminé nos Docteurs à interdire les Spectacles modernes aux Chrétiens . Le Théâtre ne fait plus, il est vrai, partie du
Grecs et des Romains subsistent encore, du moins en partie, parmi les Chrétiens . Je conviens qu’ils n’ont pas la même forme ; qu’
erait forcé de convenir que les Spectacles, en passant des Payens aux Chrétiens , n’ont fait que changer de nom. Car enfin, la plu
nom. Car enfin, la plupart de ces Jeux, qu’on voit en usage parmi les Chrétiens , ne sont-ils pas une image vivante de ce que nous
mps que le Théâtre sera dans un état tel que les honnêtes gens et les Chrétiens puissent y assister, sans avoir rien à se reproch
30 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63
a Scène, en rappellant à Zaïre, ses sentimens passés pour la Religion Chrétienne . Elle voit avec surprise, que la joie succéde, da
’ai été, & ce que je suis ? Connois-je mes parens ? Vous êtes née Chrétienne , dit Fatime, cette Croix que vous portez, & d
tre bonheur dépend de ce retour. On apprend à Orosmane, que l’Esclave Chrétien , qu’il avoit laissé partir sur sa parole, est rev
entrer en matiere, sans parler d’absence. D’un autre côté, Fatime est Chrétienne , & il n’est pas dans les mœurs Turques, de co
ne manquent jamais de faire élever dans leur Religion, à des Esclaves Chrétiens . Quel rôle joue-t-elle donc auprès de Zaïre ? Il
st une femme du commun, qui peut avoir entendu parler des combats des Chrétiens , contre les Infidèles : mais comment sait-elle qu
ais parlé. Zaïre étoit élevée dans la Loi Mahométane, par une Esclave Chrétienne  ; nous avons déja dit que cela étoit absurde : ai
a recueilli la rançon de Zaïre, de Luzignan, & de dix Chevaliers Chrétiens  ; il arrive tout-à-coup, entre au Sérail, & s
c une disparate sensible dans le caractère de Fatime. Nérestan est un Chrétien , qui ne sait ni ce qu’il est, ni à qui il apparti
gouvernante lui parloit sans cesse de la foi de ses peres ; elle est Chrétienne où Musulmane au gré du Poëte. Voyons si le caract
te ressource, sur la promesse qu’il lui rapportera la rançon de douze Chrétiens , au nombre desquels il met Luzignan. N’auroit-il
e représente comme un vieillard ferme & intrépide, qui engage les Chrétiens à l’être comme lui, & quelques instans après
31 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXI.  » p. 480
r l'effet qu'il est permis de chercher dans le divertissement. Car le Chrétien n'y peut rechercher qu'un simple délassement d'es
le rende plus capable d'agir chrétiennement et dans des dispositions chrétiennes . Or tant s'en faut que la Comédie y puisse servir
qui indispose l'âme davantage, non seulement aux principales actions chrétiennes , comme la prière; mais aux actions mêmes les plus
s mêmes les plus communes, lorsqu'on les veut faire dans un esprit de Chrétien , c'est-à-dire recueilli et attentif à Dieu, qu'il
32 (1675) Traité de la comédie « XXI.  » p. 309
ement, ne pouvant avoir l'effet qu'il est permis d'y chercher. Car le Chrétien ne peut rechercher qu'un simple délassement d'esp
le rende plus capable d'agir Chrétiennement, et dans des dispositions Chrétiennes . Or tant s'en faut que la Comédie y puisse servir
de l'âme plus mal disposée, non seulement aux principales occupations Chrétiennes , comme la prière, mais aux actions mêmes les plus
s mêmes les plus communes, lorsqu'on les veut faire dans un esprit de Chrétien , c'est-à-dire recueilli et attentif à Dieu, qu'il
33 (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127
ir eu aucune part». Et on ne saurait trop louer la manière honnête et chrétienne avec laquelle il a exprimé ses sentiments sur le
ir les plus belles pratiques du monde ; puisqu’il n’y a point de bons Chrétiens qui ne respectent l’autorité des Conciles et des
sujet ; les Gentils qu’on s’efforçait d’amener à la Foi, et certains Chrétiens sensuels dont la Foi était encore faible et chanc
ientôt à notre Docteur, qui se sert aussi de cette défense. Quant aux Chrétiens dont la Foi n’était pas encore bien affermie, et
es. Comment donc le Docteur peut-il espérer que Dieu pardonnera à des Chrétiennes , ce qu’il a puni avec tant de sévérité dans des J
e ses joies ? Et ne sont-ce pas là par conséquent les endroits où les Chrétiens doivent éviter de se rencontrer, pour n’être poin
ème » ? Aussi était-ce là une des marques par où on reconnaissait les Chrétiens dans les premiers temps de l’Eglise, ainsi que l’
ise, ainsi que l’assurent les Pères. Et en effet, comment démêler les Chrétiens d’avec les mondains dans des assemblées de divert
ester aucuns traits de la Croix de Jésus-Christ, qui est le Signe des Chrétiens  ? Voilà qui est embarrassant pour notre Docteur.
emple, avec les plaisirs de la Comédie, ce que saint Paul ordonne aux Chrétiens , de faire toutes leurs actions au Nom de Jésus-Ch
t, et de prier sans cesse ? Cela ne suppose-t-il pas au moins que les Chrétiens ne doivent entreprendre aucune action qui ne puis
nmoins la manière de prier, que Jésus-Christ lui-même a prescrite aux Chrétiens  ? Mais comment se défendra encore le Docteur de c
e aux Ephésiens, où saint Paul veut que l’on bannisse du commerce des Chrétiens toute sorte de bouffonnerie, et toute parole badi
défendus, et que d’ailleurs ils satisfassent aux devoirs de la Piété Chrétienne . Et à cela il y a plus d’une chose à dire. Il fau
humains, ne font pas toujours des règles bien sûres pour conduire les Chrétiens dans la voie du Salut, et particulièrement si ces
favoriser les divertissements et les plaisirs contre lesquels un bon Chrétien doit être toujours en garde. Ce n’est pas qu’on v
gladiateurs et des bêtes : et ils les ont tous également interdit aux Chrétiens  : « Nihil nobis est, dit Tertullien dans son Apol
s d’infamie qui leur étaient propres, et qui les rendaient odieux aux Chrétiens . Les Païens mêmes en avaient quelque honte ; et c
« Oui certes, répond Tertullien, et nous le connaissons nous autres Chrétiens  : car comme nous connaissons le véritable Maître
le et toute son éloquence pour la décrier et pour la faire éviter aux Chrétiens comme un écueil très dangereux. Et afin que notre
n que sur les Théâtres. Tertullien interdit encore les Spectacles aux Chrétiens , parce que la dissipation des Spectacles ne leur
sir, dit encore Tertullien, est le partage des Païens, et non pas des Chrétiens  : car chacun aura son tour ; les Païens se réjoui
chacun aura son tour ; les Païens se réjouissent présentement, et les Chrétiens doivent être présentement dans les pleurs. Pleuro
pleurer quelque jour avec eux. Enfin c’est être trop délicat pour un Chrétien que de chercher des plaisirs dans le siècle, et c
plaisir de la Comédie soit un plaisir du siècle pour l’interdire aux Chrétiens . Or je demande présentement à notre Docteur, si l
s aussi bien que le siècle ; et « c’est une ingratitude honteuse à un Chrétien , dit encore Tertullien, de ne se pas contenter de
rtullien nous définit en trois mots les plaisirs que Dieu accorde aux Chrétiens dans la vie présente : « Ils sont saints, dit-il,
on ? « Si les jeux et les courses du Cirque vous plaisent, dit-il aux Chrétiens , voyez courir les siècles, et comptez les années
Jusque-là les Comédies n’ont point de place parmi les Spectacles des Chrétiens , et les Comédiens ne comparaissent pas. Mais Tert
de danser et de chanter ; mais il prétend que cela n’excuse point les Chrétiens qui assistent à des danses lascives et à des chan
ansé devant l’Arche ; il dit, que cet exemple ne favorise en rien les Chrétiens qui assistent au Théâtre : « Nihil adjuvat in the
théâtre Païen, il ne veut pas encore après cela qu’il soit permis aux Chrétiens d’assister aux représentations qui en pourraient
t qu’en elles-mêmes elles soient innocentes, néanmoins les véritables Chrétiens sont encore obligés de les éviter, à cause de la
conclure hardiment avec saint Cyprien et contre notre Docteur, qu’un Chrétien qui a renoncé dans le Baptême aux pompes du Démon
is ici à notre Docteur les Spectacles que saint Cyprien conseille aux Chrétiens , si je le croyais d’humeur à s’en vouloir content
illeurs il en dit assez pour en détourner tout à fait les Ames un peu chrétiennes . Car n’est-ce point assez de leur dire ? « Que le
eur appareil, comme choses si dangereuses au salut et à la perfection chrétienne , que dans les Règles qu’il donne aux Filles de la
e de cette espèce, parce que tout cela ne tend qu’à dissiper l’esprit chrétien , et à reveiller l’esprit du monde. Quoi ! saint
ctacles et des poupées de dévotion sont capables de dissiper l’esprit chrétien et de réveiller l’esprit du monde ; et on croira
Comédies : et la raison de cette défense peut aussi regarder tous les Chrétiens  : « C’est de crainte, dit le Concile, que leurs y
ées par des actions et des paroles malhonnêtes et badines. » Tous les Chrétiens ne doivent-ils pas appréhender la même chose ? Le
qui sont des restes du Paganisme, qui sont contraires à la discipline chrétienne , et qui sont les sources de toutes les calamités
, et qui sont les sources de toutes les calamités publiques, dont les Chrétiens sont affligés». Saint Charles ne s’est pas conten
apé ce point de modération, à qui on puisse donner le nom de Modestie chrétienne  ; comme il peut convenir à la modération que bien
Théâtre, mais nous n’avons point, que je sache, d’exemples de Princes Chrétiens qui se soient piqués de l’imiter. On a peine auss
t hors certaines circonstances qui ne s’ajustent pas avec la Modestie chrétienne , et qui sont inséparables des représentations pom
utes leurs actions ils n’excèderaient point les bornes de la Modestie chrétienne . Le Cardinal de Richelieu avait cru que ces condi
rien reconnu dans les Comédies d’aujourd’hui qui puisse empêcher les Chrétiens d’y assister. » Je ne sais de quoi notre Docteur
que d’y assister, c’est s’exposer à faire naître des passions que les Chrétiens sont obligés de réprimer avec toute l’application
r à la Comédie, qui ne doit pas même occuper un moment de la vie d’un Chrétien , à cause des dangers qui l’accompagnent. Le Docte
emps consacré à la pénitence, temps de larmes et de douleurs pour les Chrétiens  ; ou, pour me servir des termes de l’Ecriture, te
i il est obligé de vivre : d’où l’on peut inférer, qu’à la vérité les Chrétiens doivent moins fréquenter ces sortes de Spectacles
ré à la pénitence, qui est un temps de larmes et de douleurs pour les Chrétiens , et auquel la Musique doit être importune, suivan
vation du Carême. Car enfin l’Eglise défend les Spectacles à tous les Chrétiens  ; et le Docteur veut que saint Thomas les permett
rit, et de réprimer par la force de la vérité la licence effrénée des Chrétiens relâchés et vicieux, que de leur montrer une voie
ts et les bas ne se souffrent point particulièrement dans la vie d’un Chrétien qui doit être toute unie ; et la règle qui doit l
médies sont innocentes de la part des Spectateurs, parce que tous les Chrétiens généralement ne doivent pas y assister à cause de
t ne doivent pas y assister à cause de leur Baptême : car quoique les Chrétiens ne doivent point assister à la Comédie, cela n’em
34 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158
En effet, s’il s’agissait de la religion Judaïque, ou de la religion Chrétienne , ce serait une impiété et une extravagance, puisq
dèles. Mais cette raison cessa à la chute du paganisme. Les Empereurs Chrétiens n’y souffraient plus rien d’idolâtrique ; il ne f
infamie subsiste, et n’est que plus méritée, puisqu’ils osent se dire Chrétiens . Ils sont Prêtres des mêmes Dieux ; même culte, m
ruit nécessaire, n’était pas regardée avec les mêmes yeux que par les Chrétiens  ; il s’en fallait bien que chez eux les regards,
e, ne connut plus les lois de la pudeur, jusqu’à ce que les Empereurs Chrétiens éteignirent cet incendie, ou plutôt jetèrent quel
ait-il, la retenue et la modestie des Prêtres Galiléens (c’est-à-dire Chrétiens ). Ce qui nous apprend combien le Clergé était alo
eligieux. Cette origine Païenne doit rendre le théâtre abominable aux Chrétiens , qui font profession d’avoir une horreur extrême
, coupaient les bois sacrés, anéantissaient les idoles. Les Empereurs Chrétiens ont suivi leurs traces ; ils ont renversé de fond
, image, souvenir du péché, il voudrait tout immoler. Comment un vrai Chrétien peut-il souffrir, louer, aimer, représenter l’une
iendrait de l’autre monde, y trouverait sa religion : un des premiers Chrétiens y verrait les mêmes horreurs qui lui faisaient dé
! On y dégoûte des choses saintes, on y tourne en ridicule les vertus chrétiennes  : c’est un nouveau paganisme au milieu de l’Eglis
Cette excommunication, cette horreur de l’Eglise, cet éloignement des Chrétiens , cette privation de prières, d’honneurs funèbres,
es appas : Je les aimai vivants, je les encense encore. » Est-ce un Chrétien qui tient ce langage ? Non : c’est un amateur du
qui tient ce langage ? Non : c’est un amateur du théâtre. Est-ce à un Chrétien qu’on le tient ? Non : c’est à une Actrice. Volta
à la piété par l’appas du spectacle, soit que l’homme, et surtout le Chrétien , soit naturellement entraîné à mettre partout la
35 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119
des Spectacles Quand même la sainte Ecriture ne défendrait pas aux Chrétiens d'aller aux Spectacles, la pudeur le leur devrait
s ces monstres de vanité et de légèreté sont sortis. Que fera donc un Chrétien dans ces Spectacles, s'il fuit l'Idolâtrie ? Que
dit, est la mère de tous les Jeux; et pour attirer à soi les fidèles Chrétiens , elle les flatte, et les charme, par les voluptés
tous les crimes qui sont défendus par les Lois. Que fait la un fidèle Chrétien  ? Il ne lui a pas même permis d'avoir une pensée
s de tous les siècles passez. En vérité il n'est nullement permis aux Chrétiens de se trouver en ces assemblées. Que dirai-je des
consacrées aux Idoles, il ne serait pas néanmoins permis aux fidèles Chrétiens d'en être les acteurs, ni les spectateurs; et que
nvient point à ceux qui font profession du Christianisme. Les fidèles Chrétiens doivent fuir ces Spectacles, qui sont, comme nous
pousse ? Il faut donc retirer son esprit de ces folies. Un véritable Chrétien a bien d'autres divertissements plus relevés que
36 (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97
artage des pécheurs : Mundus autem gaudebit. Quel partage après tout, Chrétiens , et jamais l’eussiez-vous ainsi pensé ? Sont-ce l
ir, adressons-nous à Marie. Ave Maria. Je ne prétends rien exagérer, Chrétiens , et ce n’est pas mon dessein de condamner sans ex
principe que naissent tous les jours les relâchements dans la morale chrétienne . Une chose est agréable, ou le paraît ; et parce
eté des mœurs. Expliquons-nous encore plus en détail : car sans cela, Chrétiens , peut-être auriez-vous de la peine à bien concevo
tions, ni tempéraments, ni dispositions du cœur ; ils parloient à des chrétiens comme vous, et ils leur parloient à tous. En vain
autorités ? et ne seroit-ce pas une témérité insoutenable, et où nul chrétien de bon sens ne tombera jamais, de prétendre que c
oient généralement et constamment suivis par la plus saine partie des chrétiens , peut-être seroit-il plus supportable alors d’exa
n peut se reposer de sa conscience, de son ame, de son éternité. Ah ! Chrétiens , soyez-en juges vous-mêmes, et concluez, tandis q
t dans une religion aussi pure que la nôtre, il peut être permis à un chrétien d’exposer la pureté de son cœur à une ruine si év
servent à former une jeune personne, et lui apprennent le monde. Ah ! Chrétiens , vous est-il donc si nécessaire de sçavoir le mon
r mis votre premiere étude à leur inspirer les sentiments de la piété chrétienne , la religion, j’en conviens, ne vous défend pas d
r. C’est le sujet de la seconde Partie. II. Part. Tout excès, Chrétiens , est un vice ; et la vertu même, qui est la regle
femme gardent-ils dans le jeu la modération convenable ? cela est-il chrétien  ? cela est-il d’une ame qui cherche Dieu, qui tra
nde qui dans toute la suite de son Evangile ne nous a parlé d’une vie chrétienne que sous la figure d’un combat, d’un négoce, d’un
une vie de jeu ? Mais tout jeu est-il donc un crime pour nous ? Non, Chrétiens  ; et je m’en suis déclaré d’abord ; je blâme l’ex
on de la part du ciel, parce que vous ne vous y proposerez qu’une fin chrétienne , que vous ne vous accorderez ce repos que pour mi
ment se dessaisir du peu qu’on a : je ne contesterai point avec vous, Chrétiens , sur le malheur des temps ; sans en être aussi in
en danger de perdre votre ame ; Bonum tibi est. Pourquoi pensez-vous, Chrétiens , que le fils de Dieu se servît de cet exemple du
enseigne, et c’est ainsi que la seule raison me le dicte. Un exemple, Chrétiens , vous fera mieux comprendre ma pensée. De tous le
et des précautions à prendre, que je sois dans l’opinion qu’une mere chrétienne ne doit pas sans ménagement et sans réflexion y e
qu’on ne peut mieux vous le reprocher que par le silence. Mais vous, Chrétiens , que devez-vous penser de tout cela ? et qu’en do
-ce de l’approuver, de l’entretenir et de l’autoriser ? Et vous, Ames chrétiennes , si des parens trop faciles demeurent à votre éga
ès et sans danger, et voilà ceux qui vous sont accordés. Les premiers Chrétiens avoient eux-mêmes leurs jours et leurs heures de
leurs jours et leurs heures de réjouissance, mais d’une réjouissance chrétienne , c’est-à-dire d’une réjouissance sage et mesurée,
37 (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50
é ? Ah ! si dans cette assemblée formée par la piété & la charité Chrétienne , il se trouvoit des fidèles qui se soient fait à
st monstrueuse aux yeux de la religion : oui, pour être véritablement Chrétien , il faut marcher dans les voies de la piété d’un
sions partir ; & avant de les instruire sur ce point de la morale Chrétienne , il faudroit les ramener aux premiers élémens de
ont déja donnée. Ave Maria. PREMIERE PARTIE. Pour donner à des Chrétiens une juste horreur des Spectacles du théâtre, il s
s exposez à partager leur condamnation ? car ; il ne suffit pas à des Chrétiens de ne pas s’avilir jusqu’à cette honteuse profess
que l’assistance à ces spectacles a toujours été défendue à tous les Chrétiens & aux laïcs eux-mêmes : Quandoquidem à specta
ne vient pas de Dieu, mais du péché ; un des principaux devoirs d’un Chrétien , c’est de lui résister avec courage, de la combat
s ces vertus n’étant fondées que sur l’orgueil, ne sont aux yeux d’un Chrétien que des vices déguisés ; mais ces vertus enfin ne
s que jamais les anathêmes de l’Eglise & l’horreur des véritables Chrétiens . Combien d’autres preuves ne pourrois-je point aj
mener sur elles leurs regards indiscrets & voluptueux ? Une femme Chrétienne , une femme honnête peut-elle se résouder à deveni
où les comédiens jouissent de tous les droits qui appartiennent à des Chrétiens & à des Catholiques. Lorsque nous leur représ
ue leurs cendres reposent dans les mêmes lieux que celles des fidèles Chrétiens , s’ils ne doivent sortir de leurs tombeaux &
cette différence de discipline entre les diverses parties de l’Eglise Chrétienne  ? Est ce de la part de celles qui laissent les Co
. Cependant, sous les yeux même de cette Eglise & dans ce Royaume Chrétien , les Spectacles du théâtre sont tolérés, autorisé
e est ut veniant scandala, afin qu’on puisse discerner les véritables Chrétiens de ceux qui n’en ont que le nom. Il faut donc des
oient pouvoir en concilier la fréquentation avec une vie pieuse & Chrétienne . Que le Gouvernement politique tolère ou autorise
atisme prouve-t-il autre chose que l’excès de dépravation, auquel les Chrétiens de nos jours sont parvenus, & qu’ils augmente
tion de fantômes importuns. Elle y éprouve, si elle est véritablement Chrétienne , des scrupules & des remords combattus, il es
e cœur d’Orosmane ; vous vous indignez, comme lui, contre ces rigides Chrétiens qui l’arrachent d’entre ses bras, & peut-être
ères, à l’exercice de la charité tout ce qu’exige de vous la prudence Chrétienne , & le désir d’être Saint comme votre père cél
38 (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126
voir les objets qui frapent nos yeux ; je ne sçay si en ce temps les Chrétiens ne devroient point faire à Dieu une priere toute
-là, que de soûtenir que c’est absolument renoncer à la profession de Chrétien , que de se trouver aux spectacles, ausquels les C
rofession de Chrétien, que de se trouver aux spectacles, ausquels les Chrétiens passent une partie du Carnaval ; mais aprés vous
les plus fortes & les plus capables d’en donner de l’horreur aux Chrétiens , qui couroient alors aux Theâtres avec une passio
jourd’huy, ne sont pas à beaucoup prés, de ce caractere ; la Religion Chrétienne , en détruisant l’idolâtrie, en a banni la cruauté
e d’y tomber. Quand les saints Peres vouloient détourner les premiers Chrétiens de ces spectacles, la plus forte raison qu’ils le
e à leur profession, & qu’ils devoient se souvenir qu’ils étoient Chrétiens  ; ils ne s’amusoient pas à leur prouver si c’étoi
c’étoit assez de leur faire entendre, que le nom & la qualité de Chrétiens , qui les obligeoit à mener une vie retirée, &
re de vôtre corps, ou pour vôtre plaisir. Cette décision de S. Paul, Chrétiens , peut servir de resolution au cas de conscience q
sprit du siecle & du monde, que Saint Paul juge si pernicieux aux Chrétiens , qui y ont si solemnellement renoncé : ad Rom. 1
ns les sentimens que l’on y prend, & qui sont opposez à la Morale Chrétienne , & enfin dans un refroidissement de la pieté,
qui examinent les choses de plus prés, & à qui les autres vertus chrétiennes ne sont pas moins cheres que l’honnêteté, trouven
atient, humble, insensible aux injures, & en un mot, un veritable Chrétien  ; on a substitué de fausses vertus, pour exprimer
oître sur la scene des Martyrs ; au lieu de leur donner des sentimens Chrétiens , on les a rendus profanes, en y mêlant tant d’int
mes les plus opposées au Christianisme sont mises en la bouche de ces Chrétiens de Theâtre, qui soutiennent si mal le personnage
es spectacles sont toûjours dangereux pour tout le monde, & qu’un Chrétien ne doit jamais se fier à sa propre vertu. Enfin,
parce que ce sont des obstacles aux devoirs les plus essentiels d’un Chrétien , comme sont la priere, la vigilance, & l’appl
pieté, la dévotion, & les bonnes œuvres, ausquelles un veritable Chrétien doit s’appliquer. Or c’est ce que nos spectacles,
edies : ces Peres répondoient, qu’ils étoient toûjours dangereux à un Chrétien , qui y reprenoit insensiblement l’esprit du siecl
es d’amusemens, qui ne nous laissent qu’un dégoût étrange des veritez chrétiennes , & de toutes les choses de l’autre vie. En ef
39 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50
nts. Je n'écris pas ici pour ceux qui, ne croyant point à la religion Chrétienne , encore qu'ils la professent extérieurement, ne d
malheureux pour n'en tirer aucun fruit. Elle n'est donc que pour ces Chrétiens qui partagent en quelque façon l'Evangile, en rec
est pas un divertissement innocent comme ils se l'imaginent, et qu'un chrétien est obligé de la regarder comme un mal. Pourvu qu
édie dans les Païens, quoiqu'elle fût toujours très blâmable dans les Chrétiens dont la vocation est si sainte et si relevée, que
r par la charité, qui est la fin et l'accomplissement de toute la Loi Chrétienne . Ne voyez-vous pas l'amour traité de cette manièr
honnête, je soutiens qu'il n'en est pas moins contraire à la religion Chrétienne . Et j'ose même dire que cette apparence d'honnête
qui est entre la Comédie et les plus solides fondements de la Morale Chrétienne , je dois répondre à deux objections que les défen
ens de citer : « Pour changer leurs mœurs et régler leur raison, Les Chrétiens ont l'Eglise, et non pas le théâtre. » L'amour n
ue en demeurent d'accord: et au contraire, tout le but de la Religion Chrétienne est de les calmer, de les abattre et de les détru
t à la loi de l'esprit, et c'est pour cela qu'on ne peut être parfait Chrétien , que ce corps de péché ne soit détruit, que l'Hom
e ne règne, et que le vieil homme ne soit crucifié. Voilà la Religion Chrétienne , voilà quelle doit être l'application de ceux qui
soient contraires ni à la sainteté du jour, ni à celle à laquelle les Chrétiens sont obligés. Mais les Comédiens font céder toute
s font céder toutes ces considérations à leur avarice, et les mauvais Chrétiens à leur plaisir. Saint Augustin assure que celui q
la mort de Didon, et qu'il ne pleurait pas celle de son âme ; et les Chrétiens dont la vie est si courte, au lieu d'employer les
40 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179
algré eux, ils trouveront que cela tourne à la louange de la Religion Chrétienne  ; car quelle diminution souffrent-ils de leur fél
tres Spectacles. Mais quels Spectacles pouvons-nous offrir à un homme Chrétien que nous voulons retirer des Spectacles vains, et
ateurs des Spectacles. Oui nous consentons, et nous approuvons que le Chrétien qui se prive des divertissements du Cirque, du Th
ui sont autant de merveilles que vous nous mettez devant les yeux. Ce Chrétien se plaisait auparavant à considérer les frivoles
rit de joie. Dans le Sermon 18. des paroles du Seigneur. Un bon Chrétien ne veut point aller aux Spectacles, et en cela mê
rent ; mais ce sont peut-être des Païens, ou des Juifs. Certes si les Chrétiens n'y allaient point, le nombre des spectateurs ser
la confusion qu'ils en auraient les feraient retirer. Il y a donc des Chrétiens qui sont si malheureux que d'aller aux Spectacles
mal. Nous faisons toutefois ce que je viens de dire, nous nous disons Chrétiens , et par nos impuretés nous excitons contre nous u
s choses pour lesquelles l'Apôtre dit que Dieu est venu ? Où sont les Chrétiens qui retranchent de leurs cœurs ces appétits dérég
Loi, et ennemis des Sacrements ; car la première protestation que les Chrétiens font au Baptême, n'est-ce-pas de renoncer au Diab
se puisse demeurer debout quand son appui est à bas : Dis-moi donc, ô Chrétien , qui que tu sois, ayant perdu par tes mépris et p
e que nous avons si souvent dit, retournons aux Barbares, puisque les Chrétiens sont si détestables. Où trouvera-t-on chez eux ta
salut, et tout ensemble nous le nions; Où est en nous le caractère de Chrétien  ? Il semble que nous ne prenions les Sacrements d
res ? Je laisse pour juge de cette demande, la conscience de tous les Chrétiens , et je n'ai que faire de dire ce qu'une pernicieu
41 (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200
de l’idolâtrie, devant celui d’un sculpteur ou d’un peintre. Un vrai Chrétien qui a reçu de Dieu ces yeux de la foi dont parle
é dont saint Paul ne veut pas que le nom même soit prononcé parmi des Chrétiens , parce que son image est contagieuse, ou si l’on
nt que le repos, et ne se plaît qu’à être remué, celui de la religion Chrétienne est de les calmer, les réprimer, arrêter leurs fo
iens invisibles de la grâce, c’est le principal exercice de la morale Chrétienne , c’est notre lutte, notre tâche, notre combat jou
notre lutte, notre tâche, notre combat journalier, le tout de l’homme Chrétien , la grâce que Jésus-Christ nous a apportée du Cie
en éloigner, que les Païens reconnaissaient qu’un homme était devenu Chrétien dés qu’ils ne le voyaient plus dans ces lieux, et
ient plus dans ces lieux, et la curiosité y ayant un jour conduit une Chrétienne , le démon prit possession d’elle aussitôt, et com
les sens sont assiégés et ouverts à ce qui les flatte, où les vertus Chrétiennes telles que l’humilité, la modestie, le recueillem
mps de relâchement d’ajouter avec le même Tertullien, que l’état d’un Chrétien l’engage de fuir les plaisirs des sens, et de fai
t le mépris même des plaisirs. Je ne vous tairai pourtant pas que les Chrétiens d’aujourd’hui servant le même Dieu, attendant les
ous ôterez les acteurs, c’est pour vous, dit saint Chrysostome, qu’un Chrétien se fait bouffon, et renonce par là à la dignité d
er, (je parle toujours avec saint Chrysostome) car ce n’est pas à des Chrétiens à passer le temps dans la joie, aux Disciples d’u
42 (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287
royons avec les Saints Pères de l’Église, qu’il est de la sagesse des Chrétiens de s’en abstenir. Dem. Quel est le sentiment de
e Démon comme l’auteur & l’inventeur des danses. Qui a appris aux Chrétiens à danser ? demande ce Saint Diacre d’Édesse : Ep
aints Pères nous apprennent que de tels spectacles sont indignes d’un Chrétien . Tertullien les appelle le consistoire privé de l
nettement que le théatre est une des pompes du Diable ausquelles les Chrétiens ont renoncé dans leur baptême, & que c’est êt
porte un exemple dont il prend Dieu à témoin. Il raconte qu’une femme chrétienne étant allée à la comédie, elle en revint possédée
& joyeux ; mais que ce soit en la manière que le doivent être des Chrétiens & des Saints, tels qu’étoit le peuple de Béth
vaise coûtume, qui ressent beaucoup plus le paganisme que la religion chrétienne . Dem. Je suis invité à des noces où l’on prend
traire la regarder comme un précepte moral qui n’oblige pas moins les Chrétiens qu’il obligeoit les Juifs ; ainsi que l’enseigne
aisément à faire des actions qui blessent la pudeur & l’honnêteté chrétienne , sur-tout dans un temps de débauche, de libertina
inage & de plaisirs, tel qu’est celui du carnaval, où quantité de Chrétiens s’abandonne à des excès criminels, sans que presq
43 (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267
traite, ne laissent pas de trouver de grandes difficultez dans la vie chrétienne , & de recevoir de dangereuses atteintes du co
nt-ils les Comedies ? ils ont bien-tôt appris un langage que tous les Chrétiens devroient ignorer. D’autres, sans être touchez, r
? dés là nous aimons les vices qui nous sont representez. Les vertus chrétiennes ne peuvent guéres être des matieres de théâtre. O
pareil sujet ; & c’est ce qui ne s’accorde point avec la sagesse chrétienne . Les portraits des amitiez communes n’y réjouïroi
ien ne paroîtroit plus froid sur le théâtre, que l’image d’un mariage Chrétien , dégagé de passions de part & d’autre. On veu
faire profession. Ne devroit-on pas être choqué de même, d’y voir un Chrétien , qui n’est pas moins obligé par les vœux de son B
ne imitation de la sienne. Si l’on envisageoit ainsi les devoirs d’un Chrétien , on connoîtroit aussi-tôt combien la Comedie est
r à un Religieux que ces spectacles scandaleux lui sont interdits. Un Chrétien ne se rendroit-il pas la même justice, s’il faiso
a premiére cause & la derniére fin, est encore moins permise à un Chrétien . En quelle qualité peut-il prendre part aux diver
tte de son mari, qui n’a point pour elle des maniéres comédiennes. Un Chrétien qui a renoncé au monde, & à ses plaisirs, ne
44 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180
dront que les Payens même ont condamné les spectacles, à la honte des Chrétiens qui voudroient les maintenir ; que de les abandon
uste qualité des membres de Jesus-Christ. Le spectacle continuel d’un Chrétien doit être la croix. Oseriez-vous l’arborer au thé
. Un Payen, un Mahométan, pourroient faire l’apologie du théatre ; un Chrétien le peut-il ? Qui ne seroit surpris, scandalisé d’
assasié que vous tombez dans l’endurcissement & la léthargie. Les Chrétiens sont-ils faits pour se repaître d’impuretés &
d’aller au bal, à la comédie, & veulent une réponse précise. Ah ! Chrétiens , quand il s’agit de conserver les biens, la santé
près la Pentecôte. Essais de Serm. vingt-cinquieme dimanche. Discours Chrétien , Panég. de S. Aug. la Colombiere, Sermon 48. Héli
eption des sacremens. Tous les recueils de méditations, de réflexions chrétiennes , d’actes de vertu à former, de résolutions à pren
la comédie. Toutes les méthodes, les règles, les conduites de la vie chrétienne qui enseignent les pratiques de dévotions, les ex
t de toutes les œuvres à Dieu, en un mot, le corps entier de la piété chrétienne , quelle chimère ! y en connoît-on le nom, y en a-
est le théatre, rien qui l’approuve, qui ne l’anathématise. Vous êtes Chrétiens , dites-vous, voilà votre religion, votre amour, v
45 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE I. Condamnation de la Comédie par la sainte Ecriture, par les Conciles et par plusieurs raisons. » pp. 7-11
y sont condamnés, il ne faut pas laisser néanmoins de faire voir aux chrétiens , qu’elle fournit des principes d’où l’on tire sa
pourquoi il avait été si hardi que d’entrer ainsi dans le corps d’une chrétienne  ? Le démon répondit : qu’il avait eu droit d’en u
hui que de continuelles bouffonneries, qu’il n’est point permis à des chrétiens d’aller entendre ; puisqu’il ne leur est pas perm
es choses qui n’y étaient pas mêmes marquées précisément. La Religion chrétienne a des principes fertiles, qui produisent une infi
ant ensuite raison de son Ordonnance, dit : Qu’il est absurde que des chrétiens attirés par les plaisirs vains et trompeurs que l
46 (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE II. Réponse aux objections qu'on tire de saint Thomas pour justifier les Spectacles, et aux mauvaises raisons qu'allèguent ceux qui croient pouvoir les fréquenter sans péché. » pp. 55-63
n voit point de telles. On n'en a point trouvé qui fussent dignes des Chrétiens  ; et on a cru qu'il serait plus court de les reje
ertu. » Boss[uet]. p. 4… 141. D. Est-il impossible de donner un tour Chrétien , ou même honnête aux comédies ? R. De quelque man
pectacles n'en sont pas pour cela plus permis. La liberté que tant de Chrétiens se donnent est une preuve de leur relâchement ; m
arlé ce grand homme ? quelle est la première protestation que fait le Chrétien en recevant le Baptême ? n'est-ce pas de renoncer
bitis, et stebitis. » Luc c. 6. v. 25. Rien ne marque mieux que les Chrétiens fréquentent les spectacles contre leur conscience
yons-nous négliger les engagements de leur Baptême ? néanmoins si ces Chrétiens sont saisis au Théâtre même de quelque soudaine f
47 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56
s découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. Domine ut videam. Se
e voir les objets qui frapent nos yeux ; je ne sçay si en ce tems les Chrétiens ne devroient point faire à Dieu une priere toute
les plus fortes & les plus capables d’en donner de l’horreur aux Chrétiens , qui couroient alors aux Theâtres avec une passio
e d’y tomber. Quand les saints Peres vouloient détourner les prémiers Chrétiens de ces spectacles, la plus forte raison qu’ils le
e à leur profession, & qu’ils devoient se souvenir qu’ils étoient Chrétiens  ; ils ne s’amusoient pas à leur prouver si c’étoi
c’étoit assez de leur faire entendre, que le nom & la qualité de Chrétiens , qui les obligeoit à mener une vie retirée, &
sprit du siecle & du monde, que Saint Paul juge si pernicieux aux Chrétiens , qui y ont si solemnellement renoncé : Nolite co
ns les sentimens que l’on y prend, & qui sont opposez a la Morale Chrétienne , & enfin dans un refroidissement de la pieté,
qui examinent les choses de plus prés, & à qui les autres vertus chrétiennes ne sont pas moins cheres que l’honnêteté, trouven
atient, humble, insensible aux injures, & en un mot, un veritable Chrétien  ; on a substitué de fausses vertus, pour exprimer
oître sur la scene des Martyrs ; au lieu de leur donner des sentimens Chrétiens , on les a rendus profanes, en y mêlant tant d’int
mes les plus opposées au Christianisme sont mises en la bouche de ces Chrétiens de Theâtre, qui soutiennent si mal le personnage
es spectacles sont toûjours dangereux pour tout le monde, & qu’un Chrétien ne doit jamais se fier à sa propre vertu. Enfin,
parce que ce sont des obstacles aux devoirs les plus essentiels d’un Chrétien , comme sont la priere, la vigilance, & l’appl
a pieté, la dévotion, & les bonnes œuvres ausquelles un veritable Chrétien doit s’appliquer. Or c’est ce que nos spectacles,
edies : ces Peres répondoient, qu’ils étoient toûjours dangereux à un Chrétien , qui y reprenoit insensiblement l’esprit du siecl
es d’amusemens, qui ne nous laissent qu’un dêgoût étrange des veritez chrétiennes , & de toutes les choses de l’autre vie. En ef
imprimer un livre intitulé, Sermons sur tous les sujets de la Morale Chrétienne , cinquiéme partie contenant les sujets particulie
48 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIV. Que les danses sont aussi défendues les jours des Fêtes par les lois Canoniques. » pp. 76-93
encore bien que par le refroidissement de la charité, et de la piété Chrétienne , les fidèles commencent maintenant à donner moins
e, les exhortations, et les Sermons, ne donnaient point le loisir aux Chrétiens de vaquer à quelque autre chose, mais les obligea
vin ; car les Heures Canoniales, la solennité des Messes, la Doctrine Chrétienne commandée par le Concile de Trente, et les Sermon
tes, établie dans la loi de Dieu même. Car quoique les assemblées des Chrétiens dans les Eglises soient des moyens qui servent ex
les jours des Fêtes de toutes les affaires séculières, afin que l’âme Chrétienne puisse plus librement et entièrement les passer d
et au plaisir, par la considération de cette même obligation que les Chrétiens ont de s’appliquer uniquement au culte de Dieu, e
t été inventées pour la satisfaction sensuelle, afin que l’esprit des Chrétiens s’occupe pendant tout ce jour au culte divin » ;«
49 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178
et les partisans du monde, que ceux-ci se réjouiront, tandis que les chrétiens vivront dans la tristesse. Pleurons donc, conclut
larmes. Saint Cyprien juge les spectacles incompatibles18 avec la loi chrétienne , et qu’on ne peut s’asseoir dans l’amphithéâtre,
urgés de tout levain d’idolâtrie, n’a pas laissé de les interdire aux chrétiens  ; il ordonne d’abord aux pénitents de s’abstenir
nobe qui, dans le siècle suivant, entreprit la défense de la religion chrétienne , parlait ainsi aux empereurs : « Vos lois23 n’ont
nale, on ne peut la démentir sans s’écarter des bornes de la doctrine chrétienne , dont ces grandes lumières ont conservé le précie
ndre le dessus sur les idolâtres, les empereurs ayant embrassé la foi chrétienne . Nous avons le concile d’Arles de l’an 314, leque
t à Paris en 829, est conçu en ces termes : « Il convient mieux à des chrétiens de gémir sur leurs égarements passés, que de cour
50 (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12
sont « horribles, étant considérés selon les principes de la Religion Chrétienne et les règles de l’Évangile g» ? Il me semble que
as peur à ces esprits enjoués qui animent la Comédie ? les vertus des Chrétiens , ne sont-ce pas les vices de vos héros ? Et pourr
eur pardonner une patience et une humilité Evangéliquei ? La Religion Chrétienne qui règle jusqu’aux désirs et aux pensées, ne con
vous invectivez aussitôt contre eux, et vous irritez cette austérité chrétienne qui pourrait vous dire des vérités dont vous seri
les plus grands Prédicateurs la condamnent publiquement aux yeux des Chrétiens , et à la face des Autelsk. Mais vous n’avez pas s
chose. Ils ne disent pourtant pas que la Comédie soit une occupation Chrétienne , et vous ne trouverez pas non plus dans leurs liv
peut pas en douter après cela, mais on doutera peut-être si vous êtes Chrétien , puisque vous osez comparer le chant de l’Eglise
gustes mystères de la Religion, les plus Saintes maximes de la Morale Chrétienne , les Hymnes, les proses, les cantiques de l’Eglis
er comme vous faites ? et quel sentiment pouvez-vous avoir des vertus Chrétiennes , puisque vous raillez publiquement ceux qui les p
ès les avoir vus à la queue d’une Charruev ; et vous vous moquez d’un Chrétien qui a bêché la terre avec la même main dont il a
ions des Pères. Vous ne sauriez voir sans rire un homme véritablement Chrétien , véritablement humble, et qui a cette véritable s
anité de Païen, des actions les plus Saintes et des Ouvrages les plus Chrétiens . Vous pensez qu’en nommant seulement les livres d
sont horribles, étant considérées selon les principes de la religion chrétienne , et les règles de l’Évangile. » h. [NDE] Lauren
rs une représentation de passions vicieuses que la plupart des vertus chrétiennes sont incapables de paraître sur le Théâtre. Le si
t d’animé, ce qui ne se rencontre point dans la gravité et la sagesse chrétiennes . », Traité de la Comédie, éd. cit., §XV. j. [ND
lus que tout cela. », op. cit., p. 23. y. [NDE] Clovis ou la France chrétienne (1657). z. [NDE] Citation de la préface des Dél
51 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142
rouver au spectacle qui ne convienne aussi bien à des Païens qu’à des Chrétiens , qui n’eût pu paraître sur la scène de Rome ou d’
, justifient des exercices publics où il n’est pas permis de paraître Chrétien  ? Pour les pratiques de piété, signe de la croix,
ueux d’irréligion et de piété, de modestie et d’obscénité, de maximes chrétiennes et de principes de débauche, en forme le scandale
e concile de Carthage (canon 17.), parlant des spectacles, défend aux Chrétiens d’aller dans des lieux où l’on entend des blasphè
sacrement de baptême. Mais dans le temps de ce concile, les Empereurs chrétiens , qui avaient purgé le théâtre, ne l’auraient pas
re qu’ailleurs après l’établissement du christianisme, et les mauvais Chrétiens , qui ont toujours composé les troupes, ne donnaie
son le concile traitait de blasphème et d’invective, et défendait aux Chrétiens d’écouter. Sous un Roi très chrétien, nos Déistes
t d’invective, et défendait aux Chrétiens d’écouter. Sous un Roi très chrétien , nos Déistes dramatiques n’auraient garde de hasa
ges résolutions. Si je ne puis comprendre qu’il se trouve des Auteurs Chrétiens capables d’inventer de pareils rôles, de composer
er des blasphèmes, je comprends aussi peu qu’il se trouve des Acteurs Chrétiens qui puissent se résoudre à les débiter. Ne craign
’entrer et doit entrer en effet dans les sentiments qu’il exprime. Un Chrétien peut s’étudier à se montrer athée, impie, hérétiq
, et ipsi non sunt Dii. » Leur irréligion facilite, prépare celle des Chrétiens . Autre trait d’impiété auquel je n’ai jamais pu m
mépris de la religion et du Dieu véritable. D’un autre côté, un cœur chrétien peut-il sans frémir, voir dégrader son Dieu jusqu
ce. Une Actrice venir du ciel ! on ne l’y aurait pas devinée. Un cœur chrétien peut-il voir lancer la foudre à un Acteur, entend
es en public ou en particulier. De tout temps elle a été défendue aux Chrétiens , comme apportant corruption de foi et de bonnes m
faute où Corneille est tombé dans Polyeucte, où parmi tant de propos chrétiens , et des sentiments de religion, Pauline, femme du
52 (1691) Nouveaux essais de morale « XIV. » pp. 151-158
dans ce siècle, pour montrer combien la Comédie est dangereuse à des Chrétiens . Je dirai que je me suis étonné cent fois, commen
des personnes si spirituelles, si sages, qui ont mené un extérieur si Chrétien , ne fassent jamais de réflexion sur ce que toute
os guides dans la Religion nous assurent qu’il n’est pas permis à des Chrétiens de se trouver ? J’admirais ce prodigieux aveuglem
ne les devrions pas aimer selon la profession que nous faisons d’être Chrétiens , nous ne serions pas touchés de tant de plaisir d
tous les siècles qui viendront après eux. Cependant ces Auteurs sont Chrétiens  : ce sont même de graves Personnages, et tout le
53 (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54
mple de ces pieux Cénobites de la Thébaïde, proposés pour modèles aux Chrétiens , frappait assez pour que tout le monde se proposâ
par des qualités toutes divines et qu’il s’en faut bien que tous les Chrétiens , même de son temps, partageassent avec lui. Marié
s, vous ferez encore mieux. On peut dire dans le même sens à tous les Chrétiens  : lisez l’histoire profane pour occuper vos loisi
e un saint ou un réprouvé ! ne tiendront-ils jamais aucun compte à un Chrétien d’être religieusement honnête homme ? L’état de p
oit assurément pénétré autant que personne des vérités de la Religion Chrétienne , il est trop trop honnête homme pour démentir Mr.
, le courage héroïque de Polyeucte, celui des Maccabées, la fin toute chrétienne de Gusman, enfin tous ces spectacles rendus plus
tacles rendus plus intéressants encore par un pieux usage des vérités chrétiennes mises en action ; peut-on, dis-je, s’imaginer que
n ? peut-on enfin s’imaginer qu’il ne soit pas facile de faire un bon Chrétien de quelqu’un que le Théâtre aura déjà rendu honnê
dront ces incrédules, si lorsque l’on perd tout espoir d’en faire des Chrétiens , on veut encore supprimer un moyen qui pourrait l
bien fait, s’il a resolu de consacrer ses talents à des Ouvrages tous chrétiens . Mais s’il est vrai comme il est aisé de s’en con
suadé des vérités de la Morale, plus il sera facile d’en faire un bon chrétien  ; comme il est impossible qu’un vrai Chrétien ne
acile d’en faire un bon chrétien ; comme il est impossible qu’un vrai Chrétien ne soit pas honnête homme. Ces deux qualités se t
t d’attaquer les vices et les ridicules, c’est remplir le devoir d’un Chrétien que d’en composer, puisqu’attaquer les vices et r
teur qui les prononce ; au lieu de faire une allusion absurde, un bon Chrétien ne verrait dans ces mêmes vers qu’une pensée heur
s pas à mon tour reprocher un scrupule indiscret, un orgueil très peu chrétien ou même de l’inhumanité à ceux qui par leurs déci
qui n’aimera pas mieux être Comédien et qui ne se croira pas meilleur Chrétien sur la Scène où il fait profession d’être l’organ
ce, pour peu qu’on ait la conscience timorée ? On sent bien qu’un bon chrétien dans cet état, ne fera pas rapidement fortune, qu
u, l’humanité, la probité, la charité, leur prescrivent en qualité de Chrétiens d’être pour ainsi dire des Anges de paix : ils do
ui ose nier que cela sait ainsi ? Quel est donc l’homme tant soit peu Chrétien qui osera hasarder de s’attacher à cette professi
le qu’on a instituée pour la conservation des hommes. Quel est le bon chrétien qui osera se faire Médecin, quand il réflechira à
suffisant pour la juste application des remèdes ; et tout Médecin bon Chrétien qui aura fait fortune avec les scrupules que la R
est de tous les états celui qui renferme le plus grand nombre de bons Chrétiens  ; mais je sais de même que les devoirs de cet éta
ssion hardie ne donne pas lieu de présumer de son Orthodoxie. Je suis Chrétien et Catholique. Excepté le mal dont notre propre c
oup à travailler encore pour être juste. Remplir les devoirs d’un bon Chrétien , faire tout le bien dont je suis capable, cultive
54 (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246
umènes, qui désirez d’être bientôt unis à lui par le baptême, et vous chrétiens qui l’avez déjà confessé en participant à ses mys
principalement résolu de vous démontrer. Il y en a qui pensent, qu’un chrétien (c’est-à-dire, un homme, qui doit se tenir toujou
irs, que par poltronnerie. Comment cela ? le voici, dit-on. Comme les chrétiens sont un peuple lâche et timide, ils cherchent à s
soumission aux ordres du ciel. On a vu en effet, que ceux d’entre les chrétiens , qui se sont longtemps attachés à ces divertissem
aisir ! On trouve en effet mille gens, qui s’éloignent de la religion chrétienne , plutôt par la crainte d’être privés des divertis
mes entrés aux fonts baptismaux, nous avons fait profession de la foi chrétienne dans les termes qu’elle nous prescrit. Au même te
autres propriétés de ces lieux. D’ailleurs où pourraient demeurer les chrétiens  ? les rues, les places, les bains, les hostelleri
. Or une action vaine et inutile ne convient point, ce me semble, aux Chrétiens . Bien plus, un homme se condamne lui-même, en se
’un de ces emportements qu’on y remarque, est quelque part permis aux chrétiens , il leur est aussi permis dans le cirque ; mais s
ir d’être couronné : de telles couronnes sont-elles d’aucun usage aux chrétiens  ? Faut-il Chap. 19. que nous examinions maintenan
l, que comme pour répondre à des païens : car à Dieu ne plaise, qu’un chrétien veuille en savoir beaucoup pour renoncer aux spec
n endroit formel dans les Ecritures, qui condamne les spectacles : un chrétien ne peut-il donc pas y assister ? Voici encore l’a
llicite. Voilà en quoi consiste la vérité et l’intégrité de la morale chrétienne  ; l’exactitude de la crainte, et la fidélité de l
nterrogions les Païens eux-mêmes. Demandons-leur, s’il est permis aux chrétiens d’assister aux spectacles, que répondront-ils ? I
ue répondront-ils ? Infailliblement, disent-ils, cet homme est devenu chrétien  : il a renoncé aux spectacles ; il n’y paraît plu
lui qui ôte cette marque distinctive, fait connaître qu’il n’est plus chrétien . Quelle espérance reste-t-il donc à ce malheureux
périr avec ceux à qui il se livre. Y Chap. 25. a-t-il apparence qu’un chrétien déserteur pense sérieusement à Dieu en un temps,
hap. 26. soyons point surpris après cela que le démon s’empare de ces chrétiens infidèles. Dieu l’a permis plus d’une fois : témo
er ; soit parce qu’on y choisit les émissaires qui vont découvrir les chrétiens pour les tourmenter. Que Chap. 27. ferez-vous lor
redouter la persécution des hommes : personne ne vous reconnaît pour chrétien , tandis que vous assistez aux spectacles. Mais so
n que de vivre toujours pour Dieu ? Voilà les véritables plaisirs des chrétiens  : voilà leurs spectacles innocents, perpétuels, e
dez-y le terme de notre consommation ; prenez-y le parti des sociétés chrétiennes  : animez-vous-y à la vue de l’étendard céleste ;
l’insolence atterrée par la modestie : voilà les combats propres des chrétiens , où nous sommes glorieusement couronnés. Voulez-v
tant de gouverneurs, tant de magistrats, tant de persécuteurs du nom chrétien , brûler en des flammes plus insupportables que ce
55 (1731) Discours sur la comédie « PREFACE » pp. -
ceux qui font profession de monter sur le Théâtre, et qu’une foule de Chrétiens ne laisse pas de s’assembler presque tous les jou
sions dangereuses, et à la condescendance qu’elle doit avoir pour les Chrétiens faibles, qui ne peuvent rompre leurs chaînes, et
t alors profession des armes, rien n’était plus grand, plus digne des Chrétiens , et plus méritoire que ces jeux, parce qu’on se r
tent, qui les autorisent, ne sont que de l’ivraie qui croît parmi les Chrétiens . Que veut-on qu’elle fasse, qu’elle fulmine, qu’e
ablie par Alexandre Sévère. Cependant elle ne fut guère observée. Les Chrétiens eux-mêmes qui ne cessaient de condamner cet usage
ce Concile est obligé d’interdire cet usage aux Clercs et à tous les Chrétiens  : « Quod non oporteat sacris officiis deditos aut
cœur par les yeux, parle avec force contre cet abus : Il reproche aux Chrétiens de quitter toute pudeur avec leurs habits, et de
pulchræ, similiter autemmalæ vel invitæ convincuntur.) » Les Vierges Chrétiennes ne rougissent pas de ce désordre : Saint Cyprien1
56 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179
us vifs : « Memento ut diem sabbathi sanctifices. » Quel est l’enfant Chrétien qui ignore les commandements de Dieu et de l’Egli
tacle, la transgressent, et qu’on ne devrait pas y souffrir parmi des Chrétiens les représentations théâtrales, mêmes dans les co
ar des intrigues, des danses, des débauches. Sont-ce là les fêtes des Chrétiens , dont quelque saint mystère est toujours l’objet,
ès irréligieux, forment des dissonances plus insupportables à un cœur chrétien qu’à une oreille délicate. On voit même ordinaire
et la dépravation en ont fait un prétendu besoin. Mais les Empereurs Chrétiens ne connaissaient rien de plus nécessaire que le c
hes et les grandes fêtes de l’année, et que même les autres jours les Chrétiens ne fussent point obligés d’y aller. L’Empereur so
L’Empereur souscrivit avec plaisir à des prières si justes ; tous les Chrétiens s’y conformèrent avec joie. Heureux siècle, où l’
où les autres jours même il fallait user de violence pour forcer les Chrétiens de paraître à la comédie ! Cet heureux temps n’es
ne se borna pas à interdire les jours de dimanche les spectacles aux Chrétiens , ils y ajoutèrent beaucoup d’autres fêtes, et ren
tifier les fêtes, il n’est bon qu’à les profaner. Et chez des Princes Chrétiens l’intérêt de la religion l’emporta toujours sur c
équence est évidente, le principe est certain et reconnu de tout vrai Chrétien . Aucun qui n’en soit persuadé, qui ne s’en confes
e la vérité. Il passera pour une folie. A la bonne heure, la religion Chrétienne passait bien pour une folie aux yeux des sages Pa
pénitence, modestie, en un mot il éloigne de tout ce qui forme la vie Chrétienne . Les fêtes sont établies pour rendre hommage à Di
sens, tout y est souillé, tous les vices y règnent, toutes les vertus chrétiennes y sont anéanties. Vous auriez beau faire des œuvr
57 (1675) Traité de la comédie « XXX.  » p. 324
fait profession. Mais on n'est pas choqué de même de ce que plusieurs Chrétiens ne font pas difficulté d'y aller; parce qu'on ne
is de faire vivre Jésus-Christ en eux. On ne considère pas que la vie Chrétienne doit être non seulement une imitation, mais une c
s qu'il a imprimés dans celui de Jésus-Christ. Si on regardait la vie Chrétienne par cette vue, on connaîtrait aussitôt combien la
58 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXX.  » p. 491
fait profession: mais on n'est pas choqué de même de ce que plusieurs Chrétiens ne font pas difficulté d'y aller; parce qu'on ne
is de faire vivre Jésus-Christ en eux. On ne considère pas que la vie chrétienne doit être non seulement une imitation, mais une c
qu'il a imprimés dans le cœur de Jésus-Christ. Si on regardait la vie chrétienne par cette vue, on connaîtrait aussitôt combien la
59 (1733) Traité contre les spectacles « AVERTISSEMENT. » pp. 143-144
e de son empire, et la 205. de Jésus-Christ, selon Pamélius. Quelques Chrétiens peu instruits, ou présomptueux s’imaginaient, que
plaisirs : Il fait voir ensuite, que ces spectacles sont défendus aux Chrétiens . 1°. Par l’Ecriture Sainte. 2°. Par le renoncemen
raire. Enfin il conclut par une instruction morale, en remontrant aux chrétiens , qu’ils ne doivent chercher d’autre plaisir sur l
60 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201
t que ce qui est coloré par des excuses et suivi de la multitude. Des Chrétiens n’ont-ils pas honte de justifier par l’Ecriture,
ple ? L’Apôtre compare nos combats spirituels à ceux des Athlètes. Le Chrétien ne pourra-t-il pas regarder ce que l’Ecriture rac
n condamnant l’idolâtrie qui a été l’origine de tous ces monstres. Un Chrétien y est-il à sa place ? est-il bien saint, s’il pre
tat, tout le monde court à cette école de libertinage. Que sait là un Chrétien , à qui il n’est pas même permis de penser au mal 
cle, faire revivre les crimes passés. Tout cela est-il donc permis au Chrétien  ? « Non licet omnino. » Le saint Evêque fait ensu
fût-il pas même dédié aux idoles, ne serait pas d’ailleurs permis aux Chrétiens , à qui, à raison du vice, ils conviennent si peu 
folie de perdre son temps dans l’oisiveté et de le vendre au vice. Un Chrétien doit garder soigneusement ses yeux et ses oreille
vant et pieux Evêque du second siècle, qu’une apologie de la religion Chrétienne contre ses calomniateurs, entre autres un Philoso
teria, quæ suavi verborum modulamine prœmiis inducti celebrant. » Les Chrétiens se font gloire de la modestie et de la continence
Avocat de Rome, a composé un Dialogue excellent, entre un Païen et un Chrétien , pour la défense de la religion Chrétienne, dont
ellent, entre un Païen et un Chrétien, pour la défense de la religion Chrétienne , dont il explique les mystères et fait connaître
ur Constantin ; que pense-t-il des spectacles, dont le Prince nouveau Chrétien aurait si peu souffert la licence, qu’il en aboli
graves Philosophes. Non ; mais vous êtes tous faits pour être de bons Chrétiens  : « Non omnes philosophamur ; sed cur omnes Chris
r le faire détester, toutes les deux réunies le rendent abominable au Chrétien . Ce qui vient d’un si mauvais principe peut-il êt
n ce grand Saint conclut en ces termes la matière des spectacles : Un Chrétien ne doit avoir aucun commerce avec les folies du c
eu que de s’y livrer, « Deum negat ». C’est être un apostat de la foi Chrétienne , que de chercher les pompes et les œuvres du démo
quentés que les Eglises. Qui a éclairé la ville de Rome et l’a rendue Chrétienne  ? qui l’a délivrée de la captivité ? Sont-ce les
61 (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303
timents se trouvent souvent partagés ; mais il paraît étrange que les Chrétiens aient des sentiments différents, lorsque l’Eglise
ise quel mal contiennent les Comédies ? Ne devrait-il pas suffire aux Chrétiens de connaître les souhaits de leur mère, pour se c
érable la 92e année de l’Ere d’Antioche qui revient à la 44e de l’Ere Chrétienne . Les Magistrats de la Ville qui destinaient à d’a
jeté dans un bain d’eau tiède pour tourner en ridicule le Baptême des Chrétiens  ; au sortir du bain il parut habillé de blanc. Al
n, et adressant la parole à tout le peuple, il s’écria, « qu’il était Chrétien , qu’il avait vu dans ce bain la redoutable Majest
vait vu dans ce bain la redoutable Majesté de Dieu, et qu’il mourrait Chrétien  ». Tous les Spectateurs saisis de fureur montèren
ous Claude, et l’an 1000 sous Philippe, que plusieurs Auteurs ont cru Chrétien sans aucun fondement, alors les jeux étaient cons
à lire l’Histoire des Dieux, la pudeur y était plus ménagée ; et les Chrétiens devaient être ravis de voir les divinités tournée
ours. Mais examinons quelles pièces il se représentait depuis que les Chrétiens à Rome pouvaient parler contre les spectacles. No
pour permettre de bâtir des Eglises. Il donne les Gouvernements à des Chrétiens , commande d’honorer les Prêtres et ordonne que ce
et de plus magnifiques que les anciennes. Ainsi l’état de la Religion Chrétienne était plein de prospérité et de joie, au lieu que
; car Constance fit célébrer de magnifiques jeux à Arles. Quoique les Chrétiens se trouvassent tout à fait au large par la paix g
voulut les engager à exercer l’hospitalité de la même manière que les Chrétiens l’exerçaient, de peur, disait-il, de céder aux Ga
nnes de continuer à monter sur le Théâtre, à moins qu’elles ne soient Chrétiennes et ne vivent dans la retraite Tit. VII. L. 4. pag
t être abolis, ils ne servissent pas néanmoins à profaner l’état d’un Chrétien , bien éloigné de porter le monde à perdre le temp
l’obligation de paraître sur le Théâtre par respect pour la Religion Chrétienne qu’elles avaient embrassée, menaient une vie déré
is l’Eglise ne demandait point cette Loi ; elle voulait que les Dames Chrétiennes se distinguassent par la modestie : S. Chrysostom
lles essayèrent de se faire confondre par les habits avec les Vierges Chrétiennes . Le voile blanc, et un manteau de couleur brune e
l’amour des spectacles était encore gravé dans les cœurs de quelques Chrétiens  ; ce Prince trop complaisant permet par cette Loi
jeux et spectacles établis par les Païens, décriés si souvent par les Chrétiens , et regardés généralement comme des pompes du mon
ssions des Catéchumènes. Mais tous ceux qui portaient le saint nom de Chrétien , n’en remplissaient pas les fonctions, ils ne fai
tion apparente, ne suffisaient pas pour satisfaire les Evêques et les Chrétiens fervents, aussi ne cessèrent-ils pas de travaille
tianæ diebus celeberrimis amoveantur. » La 3e. qu’on n’obligeât aucun Chrétien à ces spectacles. « Nec oportere etiam quemquam C
monter sur le Théâtre, en faveur des Comédiennes qui s’étaient faites Chrétiennes et qui menaient une vie réglée, les Princes Honor
letæ urbis remedio circenses ab Imperatoribus postulabant. » Un Poète Chrétien de nos jours a peint avec beaucoup de force l’ave
ius, qui ont régi cette Eglise depuis que tous les Magistrats étaient Chrétiens , n’ont pas fait cesser les spectacles ; Gélase ré
ectacles, quelle idée pensez-vous, Messieurs, qu’en eussent alors les Chrétiens  ! eux à qui Jésus-Christ avait dit si expressémen
vous prie, ces derniers mots, gratiarum actio. Rien n’est permis aux Chrétiens , qui ne doive être joint aux actions de grâces, e
oan[nes]. 2. 16. les vains plaisirs du Théâtre, lorsqu’il inspire aux Chrétiens de l’horreur pour tout ce qui ressent les plaisir
aul, et pourra-t-on se persuader qu’il n’est point contre la modestie Chrétienne , qu’une femme se pare avec tout l’art dont elle e
de l’Evangile y sont entièrement opposées, et l’exemple des premiers Chrétiens doit assez nous en convaincre. Saint Justin et At
en convaincre. Saint Justin et Athénagore nous font entendre que les Chrétiens avaient en horreur toutes sortes de spectacles. T
fait Evêque d’Antioche en 168, dit hardiment qu’on ne voit jamais les Chrétiens aux spectacles, de peur de souiller leurs yeux et
t Evêque, est si général et si certain, qu’on en fait un reproche aux Chrétiens dans Minutius Felix. « Vous vous privez, dit Céci
a visitis, non pompis interestis, convivia publica absque vobis. » Le Chrétien qui parle dans Minutius Felix, n’a garde de conte
a garde de contester le fait. « C’est avec raison, répond-il, que les Chrétiens , qui ne tirent leurs louanges que de leurs mœurs,
rquoi Cécilius appelait ces plaisirs, honnêtes et légitimes. Mais les Chrétiens en jugeaient bien autrement. Saint Clément d’Alex
nt produit du relâchement dans la discipline Ecclésiastique, quelques Chrétiens s’imaginèrent qu’il n’était pas défendu d’aller a
raité de Corona militis, fait encore dans le temps de paix. Comme ces Chrétiens relâchés prétendaient qu’il ne pouvait y avoir de
e inutilité et d’une perte de temps considérable, condamnée parmi les Chrétiens aussi bien que la concupiscence. » Ne pourrions-
ien, c’est que tout ce qui peut porter à l’impureté, est interdit aux Chrétiens , et qu’ils seront jugés sur toutes les paroles va
re, parce qu’il est incompatible avec la prière toujours ordonnée aux Chrétiens , parce qu’on ne peut offrir à Dieu tout ce qui s’
arce qu’on ne peut offrir à Dieu tout ce qui s’y fait ; parce que les Chrétiens ne doivent rechercher que des joies toutes spirit
re mauvais : L’autre que l’Ecriture n’a pas expressément interdit aux Chrétiens le Théâtre. Tout le traité de Tertullien est empl
atholique, et qui outre les principes qu’il établit pour éloigner les Chrétiens des vains amusements du Théâtre, prouve encore co
années après, pendant la persécution de Sévère, dit nettement que les Chrétiens abhorraient les spectacles Cap. 38. : « Nihil est
porteraient du moins avec elles une vanité, qui ne convient point aux Chrétiens . » De S. Cyprien, l’Auteur passe à S. Bonaventure
ruit des instruments et aux jeux de Théâtre ; Il nous apprend que les Chrétiens regardaient les spectacles comme des amusements f
homo sapiens rideat ». Lactance, qui est regardé comme le Cicéron des Chrétiens , établit dans son traité du vrai culte L. 6. Inst
assister à ces spectacles ; mais qu’il n’en doit pas être de même des Chrétiens , qui connaissant la vie bienheureuse, peuvent ais
plus efféminé, plus ridicule et plus dangereux. Il croit enfin qu’un Chrétien doit fuir toute sorte de spectacles. « Vitanda er
anon 67213, le Concile défend sous peine d’excommunication aux femmes Chrétiennes ou Catéchumènes, d’avoir pour maris des Comédiens
croire qu’on doit encore entendre que le Concile veut que les femmes Chrétiennes n’habitent pas même avec leurs maris qui voudraie
. Ephrem, Diacre d’Edesse, a composé un discours pour montrer que les Chrétiens ne doivent point employer le temps à des divertis
passions, et que tous ces divertissements sont dignes des larmes des Chrétiens . Un des endroits dont se servait S. Ambroise pour
ue ces jeux ne doivent être mis au nombre des vanités ? et comment un Chrétien peut-il les rechercher, sachant que Jésus-Christ
même siècle, joignait à cet endroit de David la promesse que tous les Chrétiens ont fait de fuir les pompes du monde, dont les sp
considérer que puisque toutes les lois et des Païens, et des Princes Chrétiens et de l’Eglise déclarent les Comédiens infâmes, i
ur le second chapitre de saint Matthieu, que saint Paul a défendu aux Chrétiens les paroles vaines et bouffonnes, qui ne tendent
». Il dit dans un autre endroit In Psal [Psaumes]. 32. v. 1., que les Chrétiens ne doivent se réjouir que dans le Seigneur, et no
corps. » S. Isidore de Séville, après avoir remarqué que l’état d’un Chrétien est incompatible avec les spectacles, traite d’ap
seul devrait faire cesser tous les plaisirs. Il leur demande si étant Chrétiens , et ne devant agir que pour J. C. ils voudraient
i avaient déclaré les Comédiens infâmes, montra assez ce que tous les Chrétiens devaient en penser. Fin de la quatrième Partie
oncerts si profanes, il déclara aussi au vingt-deuxième Canon que les Chrétiens ne devaient jamais appeler à leurs festins les da
eurs festins les danseurs de Théâtre ; il représente que la Table des Chrétiens doit être accompagnée d’une joie sainte et d’acti
rent point l’ouvrage de ses mains ». Ce Canon veut qu’on reprenne les Chrétiens qui tombent dans cette faute ; et que s’ils ne se
in pour pouvoir obtenir du Seigneur la grâce de les imiter. Que si le Chrétien , négligeant de faire ces choses, demeure dans une
ent le défendre, mais que tous convenaient que l’Eglise défendait aux Chrétiens d’assister aux jeux et aux danses qui se faisaien
cle, donnait de cette pratique, est que l’Eglise portant toujours les Chrétiens à l’exacte observation de l’Evangile, leur défend
ant la même défense aux Ecclésiastiques, établit d’abord que tous les Chrétiens sont obligés de ne point écouter les bouffonnerie
ercice qui ne peut être fait par J. C. et pour J. C. est indigne d’un Chrétien  ; il tire l’âme de son centre et il interrompt le
où les Comédiens seront encore confondus. Par les lois des Empereurs Chrétiens , par les Conciles, par les Pères, et les Scholast
t aucune pièce qui n’eût été examinée et trouvée conforme à la morale Chrétienne , et qu’on n’en représenterait jamais ni le Vendre
ût nuire à l’innocence de la jeunesse, ni scandaliser les Spectateurs Chrétiens . » Ce fait ne s’accorde pas avec le récit de l’Au
sorte d’éloquence qui lui était propre. Voici ses termes : « Tous les Chrétiens et principalement les Ecclésiastiques, étant obli
é de Paris est surtout très jalouse de cette discipline, si digne des Maîtres Chrétiens . En 1647. M. Hermant Recteur de cette Université,
la corruption de l’âme et du cœur. Quelle part y doit donc prendre un Chrétien , dont toute l’étude ne doit être que de combattre
dans ses Ordonnances Synodales imprimées à Toulon en 1704. « Tous les Chrétiens ensemble ne sont, dit-il, qu’un corps dont Jésus-
oir donc que les Comédies et les Opéra puissent être l’occupation des Chrétiens , c’est vouloir que Jésus-Christ s’y plaise, et qu
de passe-passe, tours de Souplesse et Marionnettes. Et les Magistrats Chrétiens exhortés, ne les souffrir, d’autant que cela entr
ou en particulier, vu que de tout temps cela a été défendu entre les Chrétiens , comme apportant corruption des bonnes mœurs. » L
airs du monde commençaient à lui plaire, et les dispositions les plus Chrétiennes qui étaient pour ainsi dire nées avec elle, s’alt
ces mauvaises ; que ces jeux sont au moins de vains amusements, qu’un Chrétien ne peut les aimer, et que l’affection en est crim
, et réveillent en l’âme mille sortes de mauvaises affections.  » Un Chrétien ne peut donc aimer ces récréations que le saint P
ts, ni de douter que les mêmes raisons qui ont interdit autrefois aux Chrétiens la fréquentation des spectacles, ne subsistent en
ec la prière continuelle et l’action de grâce inséparable des actions Chrétiennes  : Qu’elle interrompt la suite des bonnes œuvres :
redire aux libertés que les jeunes gens s’y donnent. Que la Religion Chrétienne n’approuve point que des femmes osent monter sur
ous y trouverez de nouvelles raisons touchées d’une manière également Chrétienne , éloquente et persuasive. XI. Conclusion de tout
isi publice offensioni prout de jure satisfecerint. ». Car comment un Chrétien peut-il aimer une profession qui le rend abominab
éclaration elles eurent honte de porter des mouches. Et peut-être les Chrétiens rougiront-ils à la fin d’aller à la Comédie. Quo
LXXXI.. « Tous les grands divertissements sont dangereux pour la vie chrétienne  ; mais entre tous ceux que le monde a inventés, i
ec, Navarre et autres. Ils leur feront assez entendre l’horreur qu’un Chrétien doit avoir des divertissements, qui ne sont pas n
62 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXV. Conclusion de tout ce discours. » pp. 138-152
tes ou même bouffonnes, il n’y en a point qu’on ait trouvé dignes des chrétiens , et on a cru qu’il serait plus court de les rejet
mble, les moins vicieuses ; outre l’indécence de ce caractère dans un chrétien , attirent trop facilement le licencieux, que les
dieux des gentils y règnent encore, et se font encore adorer par les chrétiens . Quelquefois à l’exemple des anciens canons, dont
. etc. [Acta Ecclesiae Mediolanensis, p. 6]  : ne jugeant pas que les chrétiens , dont les affaires sont si graves, et doivent êtr
es titres, dont il les note. Voilà les saintes maximes de la religion chrétienne sur la comédie. Ceux qui avaient espéré de lui tr
pour fermer à jamais le théâtre, et faire dire à toute âme, vraiment chrétienne  : « Les pécheurs, ceux qui aiment le monde, me ra
, ni l’efficace qu’il faut pour inspirer les vertus convenables à des chrétiens  : Dieu renvoie les Rois à sa loi, pour y apprendr
63 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VIII. Actes de fanatisme et avanies exercés par quelques prêtres, contre des Comédiens français. » pp. 141-148
caprice, refusent-ils la sépulture et les prières de l’église, à des chrétiens paisibles qui ne sont point en faute ? Pourquoi p
morale évangélique, et en se réchauffant au foyer divin de la charité chrétienne , ils ne commettraient pas si souvent des fautes q
ux dont fourmille notre histoire, ainsi que celle de tous les peuples chrétiens , que si les prêtres n’avaient pas toujours rencon
sa grande majorité, foule continuellement à ses pieds la vraie morale chrétienne et évangélique, et que ses fautes, ses égarements
es calomnies que des hypocrites, qui foulent à leurs pieds la charité chrétienne , se sont permis de débiter sur les circonstances
64 (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200
unc quoque pariter lugeamus. » Cette Morale est un peu forte pour les Chrétiens de ce siècle. Accordons à la coutume qu’on peut a
est nullement disposé à la Prière, qui est la principale fonction des Chrétiens . Il arrive la même chose à l’esprit qu’aux corps
ée et s’en sont servis pour autoriser la défense qu’ils faisaient aux Chrétiens d’aller aux spectacles. Il n’est pas possible de
marque, à laquelle les Païens connaissaient qu’un homme s’était fait Chrétien , lorsqu’il ne se trouvait point dans ces lieux, e
ne serait soutenue d’aucune raison, ne devrait-elle pas suffire à des Chrétiens pour les détourner de la Comédie, puisque nous de
65 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XX. Silence de l’Ecriture sur les spectacles : il n’y en avait point parmi les Juifs : comment ils sont condamnés dans les saintes Ecritures : passages de saint Jean et de saint Paul. » pp. 72-75
étale tous les attraits n’est non plus de lui, mais du monde, et les chrétiens n’y ont point de part. Saint Paul aussi a tout co
être suspect. Dans ce bel amas de pensées que saint Paul propose à un chrétien , qu’on trouve la place de la comédie de nos jours
ur suffisait d’établir les principes qui en donnaient du dégoût : les chrétiens savaient assez que leur religion était fondée sur
de la Synagogue : quoi qu’il en soit, c’est un grand exemple pour les chrétiens , que celui qu’on voit dans les Juifs ; et c’est u
66 (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320
. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes . Les personnes du monde, dit S. AugustinAugust.
cartes, ou de remuer des dés. En vérité, est-ce là la vie d’une femme Chrétienne , à qui Dieu n’a donné la vie, que pour l’employer
ue l’on joue pour tuer le temps ; est-ce là, je vous prie, un langage Chrétien  ? vous tuez le temps en jouant et en vous diverti
jour, quand il l’avait passé sans faire aucune bonne action ; et les Chrétiens auront si peu de Foi, que de perdre inutilement l
eul moment, il achèterait au prix de mille vies, s’il les avait ; les Chrétiens n’ont pour but dans le jeu, et dans les divertiss
, qui a mieux traité du jeu, dit que c’est un crime et une honte à un Chrétien de s’y occuper entièrement. S. Isidore Archevêque
ien, de Spectacula] C. 4. montre et prouve fortement, que la Religion Chrétienne a une aversion extrême pour ces sortes de diverti
se-temps dangereux, dans son Apologiea qu’il a fait pour défendre les Chrétiens  ; et Comitorius a fait un traité admirableb, où i
steté des honnêtes femmes. Tertullien rapporte l’histoire d’une Fille Chrétienne , qui fut possédée du Démon, pour avoir une seule
squ’aux pieds : néanmoins on peut dire, à la honte de plusieurs Mères Chrétiennes , que leurs Filles savent plutôt un pas de danse,
peut-il y avoir de la pudeur où l’on danse ? Vous voyez par là, Mères Chrétiennes , continue ce grand Saint, ce qu’il faut apprendre
es-moi, tout cela est-il honnête ? Cela est-il conforme à la modestie Chrétienne  ? Oseriez-vous défendre et soutenir comme innocen
u monde la joie et les plaisirs en partage ; mais pour les véritables Chrétiens , il leur a laissé les pleurs et les tristesses. V
ans plaisir, ce n’est pas vivre, j’aimerais autant mourir, car la vie Chrétienne n’est qu’une mort continuelle. Vous avez raison,
lissent les forces de l’Ame dévote, ralentissent le feu de la charité Chrétienne , et excitent dans le fond du cœur mille sortes de
67 (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864
p; la représentation d’une Comédie, n’ayent rien qui blesse la pudeur Chrétienne & la morale Evangélique. Les accidens de la C
le d’une liqueur empoisonnée4. Nous ne croyons pas que la plûpart des Chrétiens assidus aux spectacles, puissent lire sans se sen
emprunte jusqu’au langage des Payens, pour faire sentir le danger aux Chrétiens qui s’y exposent. Le théâtre, leur dit-il, est un
Cel. Rodig. l. 8. c. 7. Après avoir fait éclater son zèle en Orateur Chrétien , notre Auteur reprend le ton d’un profond moralis
t ici un contraste frappant, dont l’Auteur profite pour rappeller aux Chrétiens la sainteté de leur profession, & surtout l’o
n’ont jamais permis que des spectacles, où la pudeur & la décence Chrétienne ne peuvent rien appercevoir qui les alarme : ils
e peut s’empêcher de gémir sur l’endurcissement, ou l’aveuglement des Chrétiens , qui le fréquentent. Pour rendre ces autorités au
sostome en est si frappé, qu’il déclare, qu’il aimeroit mieux voir un Chrétien enfermé dans un cachot, qu’assis au spectacle. Da
68 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70
p; la représentation d’une Comédie, n’ayent rien qui blesse la pudeur Chrétienne & la morale Evangélique. Les accidens de la C
le d’une liqueur empoisonnée*. Nous ne croyons pas que la plûpart des Chrétiens assidus aux spectacles, puissent lire sans se sen
emprunte jusqu’au langage des Payens, pour faire sentir le danger aux Chrétiens qui s’y exposent. Le théâtre, leur dit-il, est un
. Cel. Rod. 1. 8. c. 7. Après avoir fait éclater son zéle en Orateur Chrétien , notre Auteur reprend le ton d’un profond moralis
t ici un contraste frappant, dont l’Auteur profite pour rappeller aux Chrétiens la sainteté de leur profession, & surtout l’o
n’ont jamais permis que des spectacles, où la pudeur & la décence Chrétienne ne peuvent rien apercevoir qui les allarme : ils
e peut s’empêcher de gémir sur l’endurcissement, ou l’aveuglement des Chrétiens , qui le fréquentent. Pour rendre ces autorités au
sostome en est si frappé, qu’il déclare, qu’il aimeroit mieux voir un Chrétien enfermé dans un cachot, qu’asfis au spectacle. Da
69 (1691) Nouveaux essais de morale « XXI. » pp. 186-191
t ôté de la Comédie tout ce qui peut blesser les oreilles chastes des Chrétiens et tout ce qui sent l’idolâtrie, on a fait voir q
ns y mêler les Dieux de la Fable. Tertullien traitait d’idolâtres les Chrétiens qui prononçaient seulement les noms des fausses d
ne faut pas obéir, il faut souffrir, De sorte que la devise d’un vrai Chrétien à l’égard des Puissances, est d’obéir ou de souff
es Puissances, est d’obéir ou de souffrir. C’était celle des premiers Chrétiens , qui ne se sont jamais armés que pour la défense
70 (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84
réter la Religion en leur faveur : c’est un attentat fait à la morale chrétienne , une blasphème contre la vérité dont toutes les L
la pauvreté évangélique, cette mondanité si contraire à la simplicité chrétienne , cette mollesse si incompatible avec l’austérité
utés des pièces qu’on y joue, et qui, se renfermant dans la sphère du Chrétien , se contente d’avoir appris Jésus-Christ crucifié
ximes du monde ? Ah ! je vous le demande, le Spectacle continuel d’un Chrétien n’est-il pas la croix du Sauveur ? Et pourriez-vo
lus nous dire que les Spectacles peuvent s’allier avec les devoirs du Chrétien  ; car je croirai vous avoir suffisamment confondu
gréments et les plaisirs, nous n’en sommes point étonnés ; mais qu’un Chrétien , formé pour nous retracer Jésus-Christ, tienne le
qu’ils soient, ne peuvent être plus forts que ceux du Baptême ; et le Chrétien est aussi déplacé au Théâtre, que le Moine le plu
qui en suivent les maximes, s’élèvera dans sa juste fureur contre le Chrétien qui déshonore le Christianisme, et qui fréquente
s sont une œuvre indifférente ? Mais comment, dans le cours d’une vie chrétienne , il y aurait une partie du jour qu’on pourrait pe
ux Spectacles, et vous verrez qu’ils furent toujours regardés par les Chrétiens comme l’école du Démon, et qu’il déclara souvent
a fait succéder au culte des Idoles. Rien n’y sert qu’à la ruine des Chrétiens , et la vertu même n’y est représentée que d’une m
que je vais vous montrer. SECOND POINT. Ne vous attendez pas, Chrétiens mes Frères, que, pour vous peindre les écueils du
er comme n’étant contraires ni à l’Evangile ni aux bonnes mœurs. Les Chrétiens sont-ils faits, dit Saint Chrysostome, pour enten
s pour lesquels nous sommes nés. Voilà, mes Frères, les Spectacles du Chrétien , les Spectacles du Philosophe, les Spectacles de
z au Seigneur ; allez effacer le registre où vous êtes inscrits comme Chrétiens  ; arborez publiquement la révolte contre l’Eglise
ez plutôt, ô mon Dieu, la gloire de votre culte ; faites que tous les Chrétiens se souviennent de la grâce de leur vocation ; qu’
71 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXII. Passages de Saint Ambroise et de Saint Jérôme sur les discours qui font rire. » pp. 124-131
à passer pour nous : nobis praetereunda »: et qui ne regarde pas les chrétiens , parce qu’encore, continue-t-il, « qu’il y ait q
les de Notre-Seigneur : « Malheur à vous qui riez », s’étonne que les chrétiens puissent « chercher des sujets de rire : et nos r
e père sont générales : ses preuves portent également contre tous les chrétiens dont il explique par tout son livre les devoirs c
plus que tous les autres : mais cela, loin de décharger le reste des chrétiens les charge plutôt ; et il est clair, tant par les
rement des discours des saints, c’est-à-dire, comme il l’explique des chrétiens , à qui, dit-il, il convient plutôt de pleurer que
72 (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877
montrer, en cet article, en deux paragraphes. La première, Que la vie Chrétienne et dévote, a et doit avoir ses récréations, et êt
et extérieures, outre les spirituelles et intérieures. Comme l’âme Chrétienne doit avoir ses récréations, et vivre avec joie sa
i non pas Dieu ? Tertullien se moquait de ceux qui contraignaient les Chrétiens à adorer les Idoles, et à leur offrir de l’encens
ivre avec elle est être en joie continuelle. »25 3. Du côté de l’âme Chrétienne ,Du côté de l’âme. laquelle sans cette joie ne peu
e joie ne peut se plaire en sa vocation, ni s’avancer à la perfection Chrétienne . La tristesse, comme j'ai dit ci-dessus, étant co
être en cette occupation. Comme la joie et les récréations de l’âme Chrétienne ne sont pas seulement intérieures, mais aussi ext
relles. §. II. En deux manières pouvons-nous dire, que l’âme vraiment Chrétienne , est en une continuelle joie. La première et la p
trop l’esprit. Les raisons en sont évidentes :Raisons pourquoi l’Ame Chrétienne peut et doit prendre des récréations corporelles
t que le temps destiné pour les embrassements, est celui auquel l’Ame Chrétienne s’occupe à l’acquisition de la sagesse, traitant
t avec toute douceur, comme je dirai ci-après. La pratique que l’Ame Chrétienne doit garder en ses récréations, jeux et autres di
rnité. Article Second. Puisque Dieu vous a créé pour le Ciel, ô Ame Chrétienne , et qu’il veut que vous vous recréiez extérieurem
re à toutes vos actions,) pour ne faire rien qu’en homme, et en homme Chrétien  ; et pour n’avoir jamais une action vide et oisiv
pèche ; je me contente de dire, qu’ayant déjà souvent instruit l’âme Chrétienne à faire tout ce qu’elle fait avec esprit, et conf
pour le plaisir, et pour le lucre, mais j'improuve qu’un homme, et un Chrétien ait cela pour la première, la principale, et l’un
force qu’il navre et emporte le cœur du même Dieu. Procurez donc, âme Chrétienne , cette intention en votre jeu, vous y mériterez b
l’esprit, ni un repos pour le corps. Soyez plus sage que ceux-ci, âme Chrétienne , jouez rarement ; car Dieu vous a mis au monde po
quels il est bienséant de retrancher le jeu. si peut-être la prudence Chrétienne à raison de quelque circonstance d’une nécessité
ront cinquante, ou cent pistoles. N’imitez pas ces personnes ici, Ame Chrétienne , jouez selon vos moyens, et plutôt moins que trop
er pas avec trop d’affection. car il est dommage que le cœur de l’Ame Chrétienne , capable de grandes, divines, et héroïques affect
ranti bonum. » Les extérieures et corporelles. Raisons pourquoi l’Ame Chrétienne peut et doit prendre des récréations corporelles
73 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IX. Des entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique, contre la puissance temporelle séculière. » pp. 149-173
gieuse, qui tend évidemment à dénaturer et anéantir la vraie religion chrétienne qui ne respire que la paix et la charité, est par
nsif, envers le souverain pontife, qui aujourd’hui professe la morale chrétienne et évangélique la plus pure, et qui, par ses émin
, et qui, par ses éminentes qualités, sert de modèle à tous les vrais chrétiens . Il est le premier, et il n’en faut pas douter, à
ut à la fois monastique et politique. Est-ce là le langage de prêtres chrétiens  ? Mais ne sait-on pas que cette société anti-chré
issante a tout osé, car elle a renversé de fond en comble la religion chrétienne pour y substituer une nouvelle religion de son in
e dans cette atroce religion jésuitique, la vraie et sublime religion chrétienne , qui ne veut se propager, que par la douceur et l
déposer les rois sur terre, et de mettre sur les trônes de véritables chrétiens . S’ils avaient cette puissance, pourquoi donc ne
er d’immenses vérités utiles au roi, à l’Etat, et à la vraie religion chrétienne et évangélique. Il prétendra que j’ai voulu excit
à corrompre la morale politique, la morale particulière et la morale chrétienne , en y substituant la morale pernicieuse des intér
74 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95
âmes, et les mystères de l’Evangile sur les autels élevés au vice. Un Chrétien est révolté de voir les objets de sa vénération s
pour être jouées et servir d’amusement au peuple. « De la foi d’un Chrétien les mystères terribles D’ornements égayés ne sont
ts les plus respectables. « Ce n’est pas que j’approuve en un sujet Chrétien , Un Auteur follement idolâtre et Païen… Et fabule
a composé plusieurs poèmes et des espèces de tragédies. Les Empereurs Chrétiens les auraient favorisés, le zèle de Constantin, de
ctacles idolâtres, se serait aisément tourné en faveur des spectacles Chrétiens , qui auraient pu contribuer à la chute des autres
Le fameux S. Genest y fut subitement converti, et de Comédien devenu Chrétien abjura le paganisme et le théâtre, et mérita la c
fices : c’est tout ce que pouvaient faire leurs adorateurs. Parmi des Chrétiens qui les connaissent et font profession de les mép
voir comparer au Dieu de la fureur, à la Déesse de l’impudicité : un Chrétien , Jupiter ! une Chrétienne, Vénus ! Les Protestant
e la fureur, à la Déesse de l’impudicité : un Chrétien, Jupiter ! une Chrétienne , Vénus ! Les Protestants, au commencement de leur
ites pour être unies. Mais n’est-il pas permis et même recommandé aux Chrétiens de se réjouir dans le Seigneur ? Gaudete in Domin
ur d’en faire une matière d’amusement ; le véritable objet de la joie Chrétienne , c’est le souvenir de ses miséricordes, la vue de
masquées. Et n’est-ce pas la condamnation générale de la comédie ? le Chrétien connaît-il de lieu et de temps où la piété soit d
sans un habit conforme est ridicule et sans agréments. Les Empereurs Chrétiens avaient fait de pareilles défenses. (L. Mimæ. C.
des Communautés nouvelles des Miramiones, Dames de la Foi, de l’union Chrétienne , de la Croix, de la Providence, des Sœurs grises,
ute que trop ces funestes promesses. Tertullien rapporte qu’une femme Chrétienne étant allée à la comédie, y fut possédée du Démon
et corrompre. « Pour corriger les mœurs et régler leur raison, Les Chrétiens ont l’Eglise et non pas le théâtre. » (Godeau.)
de la modestie, de la religion, de la charité, en un mot, les vertus chrétiennes  : en ont-ils l’idée ? Je sais qu’un Comédien, com
75 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114
ints, on les dépouille sur la Scéne, des habits obscurs de l’humilité chrétienne , pour leur faire chausser le cothurne romain : il
; Je suis l’ambition, mais je hais la foiblesse. Les vertus vraiment chrétiennes ne sont nullement assorties au Théâtre, les Auteu
fre que ma haine agisse en liberté. La veuve de Pompée n’étoit point chrétienne , doit-on lui pardonner ces sentimens ? Non, Madem
n lui pardonner ces sentimens ? Non, Mademoiselle, parce que c’est un chrétien qui les lui suppose, ce sont des chrétiens qui le
oiselle, parce que c’est un chrétien qui les lui suppose, ce sont des chrétiens qui les écoutent, qui les admirent, & qui dès
t le même langage, malgré qu’on la peint vertueuse, & qu’elle est chrétienne , elle ne respire que la vengeance, s’obstine à la
76 (1579) Petit fragment catechistic « Que les jeux des théâtres et les danses sont une suite de la science diabolique, opérante par philaphtie et amour de soi-même contraire à la foi opérante par charité, fondement de la Cité de Dieu. » pp. 20-26
sera affligée le jour de la fête périra » c. C’est aussi pourquoi les chrétiens ont toujours réprouvé et rejeté les danses et jeu
Or pour bien entendre cela, il est bon de noter que tous les anciens Chrétiens , tant de l’Eglise, que de la police, et même du p
maux, serait pécher mortellement, et se rendre suspect d’être mauvais Chrétien , et perfide enfant des Païens : cela se pourrait
eaucoup tels jeux : lesquels je suis aussi certain que les magistrats Chrétiens n’approuvent aucunement, ains étant chargés du pe
ceux qui ne s’opposent à tels scandales, et blasphèmes de la religion Chrétienne pèchent : Et me semble que l’Evêque est tenu d’ôt
taculis, éd., trad. et comm. M. Turcan, Paris, Ed. du Cerf, « Sources chrétiennes  », 1986. h. [NDE] Jean de Gerson, théologien et
77 (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59
onde, risquer le salut de votre Ame. Rien de plus sensé & de plus Chrétien  ; car enfin.             Heureux dans sa Jeuness
r ni entendre toutes ces choses qui déplaisent. Voyez son instruction chrétienne pour l’éducation des filles. Chap. 13. Je sçais,
Occident. Ce Concile défend de recevoir un comédien qui veut se faire chrétien , si auparavant il n’a pas renoncé à son métier ;
; à ceux qui y assistoient. Le Concile d’Afrique défend de forcer des chrétiens à fréquenter les Spectacles, d’autant, dit-il, qu
ouxieme Siécle, dit, que tous convenoient, que l’Eglise défendoit aux Chrétiens les jeux & les danses des Comédiens sur le Th
sister aux Comédies, vû que de tout tems cela a été défendu entre les Chrétiens . Le Gouvernement civil d’Angleterre ne leur étoi
pectacles avec la même vigueur, à tous les Fidéles, &c. Tous les Chrétiens , dit-il, & principalement les Ecclésiastique
péché mortel, ce seroit soutenir une proposition indigne d’un simple Chrétien , à plus forte raison d’un Théologien, & se re
 ; qu’elle devroit donc être , ajoute-t-il, la sévérité des nations Chrétiennes contre les spectacles ? on n’y parle que de feux,
ats les plus éclairés, enfin les écrivains les plus célébres du monde Chrétien , font la guerre au bon esprit, & commettent u
mp; par ceux du second Ordre, & par tous les Théologiens du monde Chrétien , comme des occasions prochaines de péché. En voic
cine, de Moliere, de Lully &c. &c. pag. 5 & suivantes… «  Chrétien , dit-il, qui avez appris de St. Paul, que ces inf
eloppes les plus minces. Songez encore, si vous jugez digne du nom de Chrétien , de trouver honnête la corruption réduite en maxi
Vous me demandez sans cesse, si les Spectacles sont innocens pour des Chrétiens , dit ce grand Evêque, en parlant du petit nombre
faire pour sa gloîre. Or, sur ce principe incontestable de la morale Chrétienne , vous n’avez qu’à décider. Pouvez-vous rapporter
être rapportées à J. C., ce sont donc des œuvres de Satan : donc tout Chrétien doit s’en obstenir… Donc de quelque innocence, do
eils… Ce sont nos obligations les plus essentielles… Il s’agit d’être Chrétien , ou de ne l’être pas. » C’est ainsi, que les Evê
n assistant aux Spectacles, vous coöpérez à la perte d’un frere, d’un Chrétien , pour qui J. C. est mort, comme pour vous. Quand
par argent, ou autrement, & contribuant par là, à entretenir des Chrétiens & Chrétiennes, dans un état habituel de damna
autrement, & contribuant par là, à entretenir des Chrétiens & Chrétiennes , dans un état habituel de damnation ? C’est un p
me au danger de leur chants &c ? » Un Auteur élevé dans la morale Chrétienne , ne sauroit, sous quelque prétexte que ce puisse
pas séduire par ceux, qui, étant ignorans dans la science des vertus Chrétiennes , osent vous permettre la fréquentation des Théatr
, détourner du vice les fidéles, les exciter à la pratique des Vertus Chrétiennes , & leur faire respecter la morale de Jesus-Ch
pas être mis au nombre des Divertissemens innocens. 9° Enfin, un vrai Chrétien peut-il innocemment, aimer des divertissement, &a
78 (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62
-Chrysostôme 17, Saint Augustin 18, Salvien 19, etc. décident « qu’un Chrétien ne peut assister aux Spectacles, sans abjurer sa
té. Tertullien parlait de la Comédie elle-même quand il demandait aux Chrétiens , par dérision, « si c’est en respirant par tous l
tés si respectables ? Elles suffisent sans doute pour déterminer tout Chrétien docile à la voix de la Religion ; et quiconque ne
détruire la Religion par ses fondements. III. Toutes les actions d’un Chrétien doivent être de nature à pouvoir être rapportées
rir cette action et s’en faire un mérite devant lui ? IV. La vie d’un Chrétien est une vie de prière et de recueillement ; et, d
ampe avec orgueil sur la surface de la terre. » Il est cependant des Chrétiens qui osent avancer que les Spectacles contribuent
des seules lumières de la raison naturelle. Comment donc des Parents Chrétiens , instruits et convaincus de la sainteté de leur R
iété même. examineront attentivement devant Dieu : 1.° Si le titre de Chrétiens dont ils s’honorent, et leurs engagements à cet é
ns d’être approfondies. « Quelle mère, s’écrie Bossuet, je ne dis pas chrétienne , mais tant soit peu honnête, n’aimerait pas mieux
ille porter à la Confession ; hélas ! quel est donc l’aveuglement des Chrétiens  ? » « Le Monde, dira-t-on, est plein de dangers
goût de la volupté. Quelle devrait donc être la sévérité des nations chrétiennes contre les Spectacles ! » Bourdaloue, dans son
les Spectacles et les autres plaisirs publics sont innocents pour des Chrétiens  ?… Je n’ai, à mon tour, qu’une demande à vous fai
pe, le plus incontestable, le plus universellement reçu, de la Morale chrétienne , vous n’avez qu’à décider. Pouvez-vous rapporter
portées à Jésus-Christ ; ce sont donc des œuvres de Satan : donc tout Chrétien doit s’en abstenir ; donc il viole les vœux de so
ins parfait, en les négligeant ou en les observant : il s’agit d’être Chrétien , ou de ne l’être pas. Nicole a fait, sur la Com
nnaissent toute la pureté de l’Evangile, et toutes les obligations du Chrétien  ? Quelle croyance méritent-elles donc, quand elle
s de zèle à se déclarer contre ces plaisirs si contraires à la Morale chrétienne . S’efforcera t-on enfin de préconiser la décence
n’irai sûrement peint. Cette réponse nous donne lieu d’observer qu’un Chrétien , s’il veut être conséquent, doit à plus forte rai
79 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200
nce le monde et ses dangers, contre lesquels il tâche de prémunir les Chrétiens . Ses livres sont pleins de traits contre la coméd
y ont aussi des autels, des colonnes, des pyramides. Devez-vous donc, Chrétiens , vous trouver dans des lieux où règnent tant de d
culte religieux qu'on rend aux Divinités de la débauche. Pouvez-vous, Chrétiens , n'en avoir pas horreur ? Ce ne sont pas tant ces
spectacles sont remplis d'idolâtrie, et par conséquent interdits aux Chrétiens . Nous ne pouvons même manger des viandes qui y so
tristesse. Toutes ces passions sont-elles compatibles avec les mœurs chrétiennes  ? Ceux même à qui l'âge, la dignité, le tempérame
raient insipides ; alors même leur inutilité serait une faute dont un Chrétien est bien éloigné. S'associer à des gens qu'on dét
e méritent pas la mort. Je ne fais ce détail que pour les Païens, les Chrétiens n'en ont pas besoin ; j'aime mieux le laisser imp
end est toujours mauvais. Telle est la vérité, la pureté de la morale Chrétienne , l'exactitude de la crainte, la fidélité de l'obé
actions, ni par ses pensées. Demandons aux Païens s'il est permis aux Chrétiens de se trouver aux spectacles. Cet homme n'y va pl
ouver aux spectacles. Cet homme n'y va plus, disent-ils ; il est donc Chrétien . En voilà la marque distinctive. C'est donc abjur
l'exorcisme on reprochait à l'esprit immonde d'avoir osé attaquer une Chrétienne , j'en ai le droit, répondit-il, je l'ai trouvée c
N'y espérez pas la couronne du martyre. Personne ne sait si vous êtes Chrétien , et ne vous en croira, en vous voyant au spectacl
os mystères, vivre uni à Dieu ; voilà les délices, les spectacles des Chrétiens , ils sont saints, perpétuels, accordés gratuiteme
80 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VIII. » pp. 42-43
es précéder par un Génie, pouvaient être prises pour quelque chose de Chrétien  ; mais ce qui fait que l’on ne le peut, c’est qu’
un moment après vous les faites danser. Or ni la Religion ni la Piété Chrétienne ne dansent pas, et quand il leur prendrait envie
nous allons faire, il ne semble pas qu’il soit fort digne d’un Prélat Chrétien .
81 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XII. De l’autorité des Pères.  » pp. 49-51
dissipation, le trouble, la commotion de l’esprit peu convenable à un chrétien , dont le cœur est le sanctuaire de la paix ; ils
tions et de ses moindres paroles ; et enfin tout le sérieux de la vie chrétienne . Dites que les Pères ne blâment pas toutes ces ch
ChristLuc, XVIII. [Luc, chapitre XVIII]., doit être perpétuel dans un chrétien , du moins en désir et dans la préparation du cœur
82 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXIV. Troisième réflexion sur la doctrine de Saint Thomas : passage de ce saint docteur contre les bouffonneries. » pp. 85-87
omas ait été capable d’approuver les bouffonneries dans la bouche des chrétiens , puisque parmi les conditions sous lesquelles il
nerie, ou pour parler plus précisément la plaisanterie, du milieu des chrétiens , comme une action légère, indécente, en tout cas
out cas oisive selon Saint Thomas, et indigne de la gravité des mœurs chrétiennes . 2. 2. q. 168. 2. c. [saint Thomas d’Aquin, Somm
83 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81
mp; quiconque en est frappé, doit se tenir devant les hommes, pour un Chrétien retranché de la Communion des fidéles. Mais la Co
its hardis pour réveiller l’attention, & pour flatter le goût peu chrétien du siécle ; c’est un moyen sûr d’être applaudi, &
à ceux-ci de l’admirer ; mais elle doit inspirer de l’horreur à tout Chrétien qui déteste le blasphéme. Racine n’est pas moins
amp; de la méchanceté de leurs Dieux. J’en conviens, mais ce sont des Chrétiens qui leur mettent ces blasphémes dans la bouche :
Le danger n’est pas moindre pour la pureté des mœurs, que pour la foi chrétienne  ; en attendant la démonstration que je dois vous
84 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VIII. Crimes publics et cachés dans la comédie. Dispositions dangereuses et imperceptibles : la concupiscence répandue dans tous les sens.  » pp. 30-40
eau dans les filets qu’on lui tend » g. N’est-ce rien que d’armer des chrétiennes contre les âmes faibles, de leur donner de ces «
ferait dans les lieux qu’on n’ose nommer ? Quelle mère, je ne dis pas chrétienne , mais tant soit peu honnête, n’aimerait pas mieux
faire un écueil de la jeunesse ? Qui ne regarde pas ces malheureuses chrétiennes , si elles sont encore dans une profession si cont
à la confession, hélas quel aveuglement faut-il qu’il y ait parmi les chrétiens  ! et fallait-il prendre le nom de Prêtre pour ach
à éclore ; et un sage confesseur qui saurait alors faire sentir à un chrétien la première plaie de son cœur et les suites d’un
85 (1664) Traité contre les danses et les comédies « INSTRUCTION, et avis charitable sur le sujet des Danses. » pp. 177-198
ur le sujet des Danses. D’où vient la coutume de danser parmi les Chrétiens  ? Saint Augustin assure que c’est un reste de Pa
 ? Cir. orat. pro Murena. Oui, et c’est sur cela que Dieu jugera les Chrétiens plus rigoureusement. Vous avez le Prince des Orat
ez les danses ? Nous les condamnons principalement. 1. Parce que les Chrétiens y ont renoncé en recevant le S. Baptême, les SS.
ant que les danses appartiennent aux pompes de Satan, auxquelles tout Chrétien a solennellement renoncé par la bouche de ses par
ec un esprit recueilli et attentif aux divins Offices et instructions Chrétiennes , comme aussi de vaquer à toute sorte de bonnes œu
xer à l'objet qui devrait l'arrêter (Littré). l. NDE Comprendre: Les chrétiens ne doivent pas en conclure qu'ils peuvent faire d
86 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VI. Ce que c’est que les mariages du théâtre.  » pp. 25-27
du théâtre. Mais il y a encore une autre raison plus grave et plus chrétienne , qui ne permet pas d’étaler la passion de l’amour
quel il faut résister : contre lequel par conséquent il faut armer le chrétien . C’est un mal, dit Saint Augustin, dont l’impuret
des théâtres sont sensuels, et qu’ils paraissent scandaleux aux vrais chrétiens  ! Ce qu’on y veut, c’en est le mal : ce qu’on y a
87 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VII. Les spectacles favorisent les suicides. » pp. 90-92
ns les âmes bien nées. Quel rôle joueraient sur le théâtre les vertus chrétiennes , comme le silence, la patience, la modération, la
ntraints de leur donner un air de fierté incompatible avec l’humilité chrétienne , et de leur mettre dans la bouche des discours pl
représente le suicide, qui est en lui-même le plus grand crime qu’un chrétien puisse commettre, comme une action héroïque et co
88 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41
rend agréables, et ainsi opposées à la pureté du cœur, commandée aux Chrétiens . Peut-on accorder la pureté avec ces idées sales 
ux Spectacles du Théâtre, est assurément une peste pour les mœurs des Chrétiens . Comitolust aussi Jésuite, lib. 5. Resp. Moral. q
la fosse », Matt. 15. v. 14. Del Monaco fait ici une belle morale aux Chrétiens qui aiment et qui cherchent des Confesseurs facil
me, est un Ouvrage séparé des deux autres, intitulé, De la modération Chrétienne du Théâtre, imprimé à Florence en 1645w. Le Père
e du Père Ottonelli Jésuite, qu’il a aussi intitulé, De la modération Chrétienne du Théâtre, est aussi imprimé à Florence en 1652.
té de faire recevoir la vérité de ces maximes ; il montre ces vérités Chrétiennes qu’il a découvertes dans les bonnes sources, par
Puis il cite en cet endroit les paroles de Tertullien, si dignes d’un Chrétien des premiers siècles, et dont nous ne sentons plu
son siècle, qui est venue jusqu’à l’excès de vouloir allier la piété Chrétienne avec l’esprit du monde, par l’entreprise de voulo
e tout cela avec la vie, les sentiments et les devoirs d’un véritable Chrétien . Il attaque d’abord les Pièces des Poètes qui int
89 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149
nt, la comédie en offre un ingénieux et agréable. Ce n'est guère à un Chrétien à se déclarer si fort le partisan de la joie, lui
ent dans le vice, « pacem meam do vobis, non quomodo mundus dat », le Chrétien est toujours dans la joie, modeste, retenu, atten
férer ce blasphème ! Voilà pourtant le père, le maître, le modèle des Chrétiens , à qui tout doit ressembler, s'il veut se sauver.
eurs d'un Dieu ? On n'y verra que ses ennemis et ses persécuteurs. Un Chrétien Comédien ! un Chrétien spectateur de comédie ! Ri
verra que ses ennemis et ses persécuteurs. Un Chrétien Comédien ! un Chrétien spectateur de comédie ! Rien de plus ridicule, c'
nstamment, plus directement opposées. Les Païens jouaient la religion Chrétienne sur leur théâtre, pour la tourner en ridicule ; d
ligion Chrétienne sur leur théâtre, pour la tourner en ridicule ; des Chrétiens acteurs et spectateurs la jouent encore davantage
et spectateurs la jouent encore davantage. Un Païen contrefaisait le Chrétien , ici le Chrétien fait le Païen. Si l'on eût vu de
a jouent encore davantage. Un Païen contrefaisait le Chrétien, ici le Chrétien fait le Païen. Si l'on eût vu des Chrétiens au sp
aisait le Chrétien, ici le Chrétien fait le Païen. Si l'on eût vu des Chrétiens au spectacle, les Molière du temps en auraient fa
homme souffrirait ailleurs ce qu'il entend sur la scène ? quelle mère chrétienne le laisserait voir et entendre à ses enfants, et
t instruire, l'homme de bien qui est persuadé. Au reste, nulle maxime chrétienne , nulle règle évangélique, nul rapport à Dieu, nul
, ajoutent, retranchent, changent, adoucissent à leur gré la doctrine chrétienne , et la donnent pour la pure vérité, avec une assu
90 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXI. Réflexions sur la vertu qu’Aristote et Saint Thomas après lui ont appelée Eutrapelia. Aristote est combattu par Saint Chrysostome sur un passage de Saint Paul. » pp. 117-123
celui qui est plaisant ou qui fait rire, « ne conviennent pas » à un chrétien  ; et il explique : « qu’ils ne nous regardent poi
istianisme. Il comprend sous ces discours qui ne conviennent pas un à chrétien , même ceux qu’on appelait parmi les Grecs et les
, quelque polis qu’ils semblent d’ailleurs, asteia, sont indignes des chrétiens , s’étonnant même, et déplorant « qu’on ait pu les
. Voilà donc ce qu’il a pensé de la vertu d’eutrapélie peu connue des chrétiens de ces premiers temps. Théophylacte et ŒcuméniusI
91 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67
es d’ecclésiastique en guerrier, de général d’armée en philosophe, de chrétien en païen, donnerent continuellement la comédie à
ise pas que, toujours païen dans le cœur, il n’a fait semblant d’être chrétien que par crainte. Nouvelle lâcheté qui le fait pas
e paganisme. 2°.  Les philosophes n’aiment pas plus les juifs que les chrétiens  ; ils ne veulent point de religion révélée, ils c
uité, n’est aujourd’hui contesté que parce qu’il favorise la religion chrétienne . 3°.  Les philosophes sont ennemis de la supersti
que réserve, & sans effusion de sang, se contentant d’exclure les chrétiens des charges, leur interdisant l’étude & l’ens
proposant pour modèle aux prêtres des idoles la régularité du clergé chrétien . Il faut avoir bien besoin de recruter son parti
qu’il se plaisoit à lâcher contre tout le monde, sur-tout contre les chrétiens , qu’il n’appelloit que galiléens. Licence très-in
françoise les plus belles leçons les plus beaux exemples de la piété chrétienne , si on en excepte les égaremens du spectacle. Ell
92 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106
Dans le 3. Livre à Autolique, contre les Calomniateurs de la Religion Chrétienne . Il nous est défendu d'être spectateurs des du
rément qu'il leur est possible: Mais Dieu nous garde, nous qui sommes Chrétiens , dans qui la modestie, la tempérance, et la conti
ue l'état de la Foi, l'ordre de la vérité, et la Loi de la discipline Chrétienne , condamnent absolument le divertissement des Spec
ux Muses, à Minerve et à Mercure, qui les ont inventés. Vous qui êtes Chrétiens haïssez et détestez ces choses dont les Auteurs n
la lumière et les ténèbres; entre la vie, et la mort. Chap. 27. Chrétiens , ne fuirez-vous point ces sièges des ennemis de J
ns affligés avec eux éternellement. C'est une grande sensualité à des Chrétiens de chercher leurs plaisirs en ce monde; ou plutôt
l'objet de leur joie, de leur application, et de leur gloire; et vous Chrétiens , vous ne soupirez qu'après les Comédies ? Nous so
i fait que nous ne vivons que pour Dieu ? Ce sont là les voluptés des Chrétiens ; ce sont là leurs Spectacles, Spectacles saints,
93 (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -
isir indifférent, ils prétendent même qu’il est honnête, et digne des Chrétiens . Ils tâchent ainsi d’allier la Comédie avec la Re
votre Mère : Aimez la vertu ; fuyez tout ce qui est contraire au nom Chrétien , qui a toujours été si auguste dans la Famille Ro
Il eut soin de les faire instruire dans la doctrine, et dans la piété chrétienne . Mais rien ne faisait tant d’impression sur leur
devoirs envers Dieu ; Il savait parfaitement qu’il était indigne d’un Chrétien de douter qu’on soit obligé d’exercer des actes d
s Eglises aujourd’hui ne sont plus que des maisons particulières. Les Chrétiens alors ne parlaient que des choses du Ciel dans le
ui doivent donner aux autres l’exemple d’un désintéressement vraiment Chrétien  ? Je sais qu’il se trouvera quelques nouveaux Aut
philosophiques, et qui ne tendent qu’à énerver la pureté de la Morale Chrétienne  ; mais le meilleur moyen de bien juger entre ces
t comme il lisait l’Ecriture pour apprendre ses devoirs en qualité de Chrétien  ; il lisait de même les Ordonnances, et les Edits
Qu’il n’y a qu’un même Evangile pour les Princes, et pour les autres Chrétiens , parce que nous avons les uns, et les autres un m
livre 1, épitre 46.. Ils doivent être bien instruits dans la Religion Chrétienne , et dans les belles lettresIdem, livre 10, épitre
ants ; mais ce Prince avait des sentiments bien plus relevés, et plus chrétiens . Il se représentait en distribuant son bien aux p
e sa Femme, à lui apprendre les principes, et l’abrégé de la doctrine Chrétienne , avec l’Histoire du vieux et du nouveau Testament
dans le troisième, Que les Anciens Pères de l’Eglise défendirent aux Chrétiens d’assister aux Jeux du Théâtre, parce que c’était
t des restes de l’Idolâtrie ; et si les Anciens Pères ont défendu aux Chrétiens celles de leur temps, non seulement à cause qu’el
ce qui concerne les sentiments contraires à la pureté de la Religion Chrétienne , auxquelles je donne le nom de Réfutations.
qui n’est point) il ne s’ensuivrait pas qu’ils eussent été dignes des Chrétiens  ; parce que d’ailleurs ils avaient des vices qui
nes. Ve Réfutation. Les Spectacles n’étaient point dignes des Chrétiens sous l’Empire de Théodose. VI. Réfutation.
Réfutation. Les Jeux et les Spectacles n’étaient point dignes des Chrétiens sous le Règne d’Arcadius et d’Honorius. VII.
dius et d’Honorius. VII. Réfutation. Encore que les Empereurs Chrétiens Gratien, Valentinien, Théodose, Léon, et Anthémiu
rs Lois ; II ne s’ensuivrait pas néanmoins qu’ils fussent licites aux Chrétiens les autres jours, soit parce qu’étant des choses
accompagnent, et à cause de leurs effets, il n’est jamais permis aux Chrétiens , ni de les représenter, ni d’y assister : soit pa
senter, ni d’y assister : soit parce qu’étant défendus absolument aux Chrétiens par les Lois de l’Eglise, ils ne leur sont licite
, puisque l’Eglise les a toujours condamnés, comme étant indignes des Chrétiens . X. Réfutation. Illusion de l’Auteur de l
la connaissance que ces Philosophes ont eue de la vérité, a servi aux Chrétiens pour combattre la superstition et l’idolâtrie des
e quelque divinité. » C’est pourquoi les Saints Pères défendaient aux Chrétiens d’aller aux Spectacles des Païens ; car encore qu
des effets de la superstition et de d’Idolâtrie. » « Vous qui êtes Chrétiens , dit-il en un autre endroit « Oderis, Christiane,
aussi aux Temples des faux Dieux sans danger de blesser la discipline Chrétienne , lorsque quelque affaire pressante l’oblige d’y a
e la Dissertation. Que les anciens Pères de l’Eglise défendirent aux Chrétiens d’assister aux Jeux du Théâtre, parce que c’était
s Docteurs de la primitive Eglise aient défendu si rigoureusement aux Chrétiens d’y assister. » I. Observation. J’ai montr
st engagé si mal à propos qu’il se trouve qu’il a pris l’argument des Chrétiens pour l’opinion des Païens : et je crois qu’il l’a
it sans y penser ; car s’il avait lu dans S. Augustin l’objection des Chrétiens sur ce sujet, il y aurait pu remarquer la différe
t général que Tertullien prend pour interdire tous les Spectacles aux Chrétiens , est qu’ils faisaient la plus grande partie des C
omme les erreurs de la Dissertation concernent maintenant la Religion Chrétienne , les Décrets des Conciles, et les sentiments des
it le fondement général qu’il prend pour interdire les Spectacles aux Chrétiens , comme la plus puissante, et la plus importante r
4.  : « Il ne faut pas s’imaginer que la défense que nous faisons aux Chrétiens d’assister aux Spectacles du Paganisme ne soit qu
es séparément et doctement, il poursuit. Ibid. cap. 8.« Regarde donc, Chrétien , les noms des esprits immondes qui se sont emparé
. 26. , et qu’on lui demanda de quel droit il avait entrepris sur une Chrétienne  ; il répondit qu’il l’avait fait justement, puisq
ation rapporte de Tertullien : où nous voyons bien qu’il interdit aux Chrétiens les spectacles, parce qu’ils procèdent de l’Idolâ
u’elle était « le fondement général pour interdire les Spectacles aux Chrétiens , comme la plus puissante et la plus importante ra
it que « le fondement général que prend Tertullien pour interdire aux Chrétiens les Spectacles, est qu’ils faisaient la plus gran
« Il ne faut point trouver étrange que l’on ait interdit aux premiers Chrétiens avec tant de rigueur les Jeux du Théâtre, et tous
s, que l’on ne voit plus au Théâtre qu’avec des sentiments dignes des Chrétiens , je veux dire, qu’avec horreur, ou avec mépris ;
pitre. Car selon le raisonnement de cet Auteur, il eût été permis aux Chrétiens du temps de S. Augustin d’apporter du pain, du vi
des aux Chapelles des Martyrs ; et néanmoins S. Ambroise défendit aux Chrétiens cette coutume, parce qu’elle avait trop de rappor
çue de toute l’Eglise, de sorte qu’encore aujourd’hui elle défend aux Chrétiens cette coutume d’apporter du pain, du vin, et des
elle les a toujours défendues, et les défend encore présentement aux Chrétiens . « Nous offrons, dit S. Augustin « Dæmonum est s
ces premiers jours du mois de Janvier, doivent craindre que le nom de Chrétien qu’ils portent, ne leur serve de rien. » Le seco
Fils, et le S. Esprit, ne peut véritablement être estimé tout à fait Chrétien , s’il garde quelque reste du Paganisme, etc. C’es
urant trente jours au pain et à l’eau. » Le Pape Zacharie défend aux Chrétiens ces restes du Paganisme sous peine d’anathème. « 
ient ces Jeux, comme par une manière de sacrifice. C’est pourquoi les Chrétiens doivent tout à fait éviter et fuir ces folies ; d
us les restes de l’Idolâtrie, et du Paganisme, et les a interdits aux Chrétiens . L’an 572. le second Concile de Brague défend gén
corripiatur, et canonice pœniteat. » Concil. Bracar. 2. can. 72., aux Chrétiens de garder les traditions des Païens ; car il est
crimes et de désordres, étaient opposées aux devoirs de la discipline Chrétienne , et combien elles étaient conformes aux dérègleme
comme elles sont une pure invention de la malice du démon, le peuple Chrétien les doit entièrement abolir. » Un savant Jésuite
édie est une tête qui reste de l’Hydre du Paganisme. « Les Empereurs Chrétiens , dit-il « Cortadas algunas cabesas de aquella ant
oins nous voyons qu’en ce temps-là, on n’a pas laissé d’interdire aux Chrétiens les mascarades, et les Spectacles, et particulièr
es, qui sont des restes du Paganisme, sont contraires à la discipline Chrétienne  ; combien ils sont exécrables, et détestables ; c
combien de maux et d’afflictions publiques ils attirent sur le peuple Chrétien . » « Et pour en persuader leurs auditeurs, ils
’est donc choquer le bon sens, c’est pécher contre le respect que les Chrétiens doivent à l’autorité de l’Eglise, de dire, comme
rt. pag. 89-90. ; « Que les anciens Pères n’ont interdit aux premiers Chrétiens avec tant de rigueur les Jeux du Théâtre, et tous
ces dérèglements exécrables et détestables qui attirent sur le peuple Chrétien des maux et des afflictions publiques ; et l’Aute
dent que les anciens Pères ont interdit les Spectacles du Théâtre aux Chrétiens , non seulement à cause de l’Idolâtrie dont ils ét
pag. 90-91., au Théâtre des Idoles qu’avec des sentiments dignes des Chrétiens , je veux dire qu’avec horreur ou avec mépris… Il
es choses contraires à leurs lois  ». A combien plus forte raison les Chrétiens devraient-ils s’abstenir d’écouter et de voir rep
ter et de voir représenter les choses qui sont si contraires à la Foi Chrétienne  ? C’est une chose honteuse aux Chrétiens, que des
sont si contraires à la Foi Chrétienne ? C’est une chose honteuse aux Chrétiens , que des Païens aient plus de respect pour leurs
étiens, que des Païens aient plus de respect pour leurs lois, que les Chrétiens n’en ont eux-mêmes pour la sainteté de leur Relig
l’Empereur Constantin après qu’il eut fait profession de la Religion Chrétienne Euseb. de vita Constantini lib. 3. cap. 52. . Il
; Et néanmoins l’Empereur Constantin est loué de cette action par les Chrétiens  ; Voici les paroles d’Eusèbe, qui sont tronquées
rées comme des restes de l’Idolâtrie et sont justement interdites aux Chrétiens . Or on ne peut pas douter que la Comédie ne soit
e rigueur que les autres spectacles de l’antiquité, que les Empereurs Chrétiens ont entretenus longtemps, après leur avoir ôté to
ion, et toute la révérence des Idoles, afin qu’ils fussent dignes des Chrétiens  ; et ils furent conservés ainsi jusques au règne
ion, et toute la révérence des Idoles, afin qu’ils fussent dignes des Chrétiens  ; et qu’ils furent conservés ainsi jusqu’au règne
tation pag. 69. : « Quand le Concile 3. de Carthage défend à tous les Chrétiens de donner les spectacles publics, et d’y assister
tome se réjouissant de voir le Cirque et le Théâtre abandonné par les Chrétiens , et les Eglises plus fréquentées que par le passé
s les premiers siècles de l’Eglise, que l’on défendait absolument aux Chrétiens toutes les choses qui par la moindre considératio
perstition, et la révérence des Idoles afin qu’ils fussent dignes des Chrétiens , et qu’ils furent conservés ainsi jusqu’au règne
S. Augustin, Orose et SalvienDissert. pag. 56. etc., défendaient aux Chrétiens d’assister aux jeux du Théâtre, parce que c’était
ition et toute la révérence des Idoles, afin qu’ils furent dignes des Chrétiens  ; Est-ce parler en habile homme ? Est-ce parler e
gnes des Chrétiens ; Est-ce parler en habile homme ? Est-ce parler en Chrétien  ? Un habile homme n’ignore pas que toutes ces loi
es paroles, que ce qu’il accordait aux Païens, ne regardait point les Chrétiens , dont il laissait la conduite aux Evêques en ce q
e qui fait voir clairement que ces lois regardaient les Païens. Et un Chrétien doit-il ignorer qu’encore que les Spectacles soie
et de l’Idolâtrie ; ils ne laissent pas néanmoins d’être indignes des Chrétiens , parce qu’ils corrompent les bonnes mœurs, et qu’
ait guère rien avancer de plus injurieux à la sainteté de la Religion Chrétienne , ni de plus contraire aux sentiments des Pères de
es Pères de l’Eglise, que de dire, que les Spectacles sont dignes des Chrétiens  : « Il y a donc des Chrétiens, dit S. Augustin « 
ire, que les Spectacles sont dignes des Chrétiens : « Il y a donc des Chrétiens , dit S. Augustin « Currunt ergo ad Theatrum et il
ion, et toute la révérence des Idoles, afin qu’ils fussent dignes des Chrétiens  ; et qu’ils furent conservés ainsi jusques au règ
ples suivants, dont il forme un très faux raisonnement. Les Empereurs Chrétiens , dit-il, ont donné des Spectacles ; Les Spectacle
t de toute révérence des Dieux, et par conséquent ils sont dignes des Chrétiens . Cette conséquence est doublement fausse ; premiè
arce qu’il n’est point vrai que tous les Spectacles que les Empereurs Chrétiens ont donnés, ou tolérés, aient été exempts de tout
vrai, il ne s’ensuivrait pas néanmoins qu’ils eussent été dignes des Chrétiens  ; parce que d’ailleurs ils auraient eu des vices
ur Constantius, S. Cyrille, Archevêque de Jérusalem, représentait aux Chrétiens , que les Spectacles étaient les pompes du diable,
que Théodose approuvât ces Spectacles, ni qu’il les jugeât dignes des Chrétiens . Je sais bien que Zozime a écrit que l’Empereur T
urait-il point de honte de dire que ces Spectacles fussent dignes des Chrétiens  ? puisqu’ils étaient si infâmes que les Païens mê
, l’Eglise a toujours déclaré que les Spectacles étaient indignes des Chrétiens , et leur a toujours défendu d’y assister. On peut
mbroise ne croyait donc pas que les Spectacles du temps des Empereurs Chrétiens , fussent dignes des Chrétiens : et l’Empereur Thé
e les Spectacles du temps des Empereurs Chrétiens, fussent dignes des Chrétiens  : et l’Empereur Théodose recommandant ses enfants
e ce Prince d’avoir fui les Spectacles, comme des choses indignes des Chrétiens  ? « On disait, dit S. Ambroise « Ferebatur ludis
se, que de dire, comme il fait, que les Spectacles étaient dignes des Chrétiens sous le règne de l’Empereur Théodose. Voici les p
œurs. » Peut-on dire après cela que les Spectacles étaient dignes des Chrétiens , sous le règne de l’Empereur Théodose ? Disser
il écrivait, quand pour prouver que les Spectacles étaient dignes des Chrétiens sous le règne d’Arcadius et d’Honorius, il se ser
presse ; il faut vaquer à d’autres choses. » Manlius Théodorus était Chrétien , et grand personnage ; il est vrai néanmoins que
s le livre que j’avais composé de la vie heureuse, mais quoiqu’il fût Chrétien , et très savant, il me déplaît pourtant de lui av
Jeux et les Spectacles du Cirque et du Théâtre, étaient indignes des Chrétiens en ce temps-là, sous le règne d’Arcadius et d’Hon
t à fait aux Spectacles diaboliques, et que par cette conduite si peu chrétienne ils se rendent ridicules aux Juifs, aux Païens, e
cle diabolique ? Et peut-on voir un mélange plus indigne que quand un Chrétien , que le Soleil de Justice a éclairé de ses rayons
ersuaderons-nous de se ranger de notre parti, et d’embrasser la piété Chrétienne  ; puisqu’ils remarquent que ceux même qui en font
squels avaient été auparavant abolis par les lois de tant d’Empereurs Chrétiens . Car après avoir décrit la victoire qu’on avait d
ces cruels Spectacles des Gladiateurs, que tant de lois des Empereurs Chrétiens avaient défendus, et pour l’abolition desquels ce
ter, fait voit clairement combien les Spectacles étaient indignes des Chrétiens , et combien ils étaient souillés de superstition
ent pour les Jeux et pour les Spectacles ; de sorte que les Empereurs Chrétiens étaient contraints de les souffrir pour ne pas ex
, qui nous font connaître que quelque retranchement que les Empereurs Chrétiens eussent fait des sacrifices dans les Spectacles,
s Jeux et les Spectacles, sous le règne d’Arcadius et d’Honorius, les Chrétiens n’y pouvaient assister sans participer à leur sup
n’aurait jamais dit que les Jeux et les Spectacles étaient dignes des Chrétiens sous le règne d’Arcadius et d’Honorius. Disser
cadius et d’Honorius. Dissertation pag. 99. « Et les Empereurs Chrétiens , Gratien, Valentinien, Théodose, et Léon n’en vou
e conséquence, que les Spectacles étaient donc licites, et dignes des Chrétiens aux autres jours ; car il ne rapporte ces lois qu
ion, et toute la révérence des Idoles, afin qu’ils fussent dignes des Chrétiens  ; et ils furent conservés ainsi jusqu’au règne de
ces lois, les Spectacles étaient donc permis, comme étant dignes des Chrétiens  », est visiblement fausse. Et pour le montrer, je
s leurs lois, il ne s’ensuit pas néanmoins qu’ils fussent licites aux Chrétiens les autres jours ; soit parce qu’étant des choses
accompagnent, et à cause de leurs effets, il n’est jamais permis aux Chrétiens ni de les représenter, ni d’y assister ; soit par
senter, ni d’y assister ; soit parce qu’étant défendus absolument aux Chrétiens par les lois de l’Eglise, ils ne leur sont licite
ion prétend conclure de là qu’ils étaient donc licites, et dignes des Chrétiens aux autres jours ; mais il est aisé de lui prouve
irconstances, et dans leurs effets ; combien ils étaient indignes des Chrétiens  ; et combien le péché qu’ils commettaient en y al
r du Dimanche, saint Chrysostome montrait qu’ils étaient défendus aux Chrétiens tous les autres jours ; parce que ce n’est point
t du Christianisme d’aller aux Théâtres ; parce qu’il est indigne des Chrétiens de quitter leurs occupations et leurs travaux, po
se, que nous avons rapportée ci-dessus, il est défendu absolument aux Chrétiens d’aller aux Spectacles. « Qu’il soit défendu, d
laïques d’assister aux Spectacles ; car il a toujours été défendu aux Chrétiens d’aller aux lieux qui sont souillés par des blasp
u Dimanche, il ne s’ensuivait pas pour cela qu’ils fussent permis aux Chrétiens les autres jours ; puisque l’Eglise les leur défe
on la mémoire du martyre des Apôtres qui sont les maîtres de tous les Chrétiens , afin que les fidèles occupent tout leur cœur, et
de cette loi, que les Spectacles étaient donc licites, et dignes des Chrétiens aux autres jours, qui ne sont pas exceptés par ce
t des autres Jeux, les Dimanches, et les autres Fêtes que la Religion Chrétienne solennise ; surtout comme pendant l’Octave de Pâq
ésenter aux très pieux Empereurs, qu’on ne doit point contraindre les Chrétiens , d’assister aux Spectacles, ou d’en être les Acte
pour faire voir que même aux autres jours il n’était point permis aux Chrétiens d’aller aux Spectacles ; le Concile demanda ensui
ler aux Spectacles ; le Concile demanda ensuite aux Empereurs que les Chrétiens ne fussent point contraints d’être ni les Acteurs
es Spectacles qu’aux jours des grandes fêtes ; il est donc licite aux Chrétiens , et il est même digne des Chrétiens d’aller aux s
es fêtes ; il est donc licite aux Chrétiens, et il est même digne des Chrétiens d’aller aux spectacles les autres jours… » C’est
les autres jours… » C’est comme s’il disait ; il est donc licite aux Chrétiens , et il est même digne des Chrétiens de violer les
l disait ; il est donc licite aux Chrétiens, et il est même digne des Chrétiens de violer les Commandements de Dieu. Ce qui donna
glise d’Afrique jugea que cette loi était préjudiciable à la Religion Chrétienne  : car encore qu’elle eût retranché les Sacrifices
t lorsque leurs fêtes se rencontraient aux mêmes jours que celles des Chrétiens , quelques solennelles qu’elles fussent, ils ne la
leurs Spectacles et ils avaient même la hardiesse de contraindre les Chrétiens d’y assister, ou de leur faire donner ces diverti
nner ces divertissements ; ce qui n’était autre chose, qu’obliger les Chrétiens de célébrer les fêtes du diable : « Car les Spect
ectacles fussent défendus aux jours des fêtes solennelles de l’Eglise Chrétienne  ; et que les Chrétiens ne fussent point contraint
s aux jours des fêtes solennelles de l’Eglise Chrétienne ; et que les Chrétiens ne fussent point contraints d’y assister, ni de l
assister, ni de les faire représenter. Ils demandèrent encore que les Chrétiens ne fussent point contraints de faire ces festins
tirent leur origine de l’erreur des Païens, qui contraignent même les Chrétiens de les célébrer, de sorte qu’il semble que sous l
e les célébrer, de sorte qu’il semble que sous le règne des Empereurs Chrétiens il s’élève une nouvelle persécution ; il faut enc
loi qu’aux autres jours les spectacles étaient licites et dignes des Chrétiens , il faudrait ignorer l’histoire de ce temps-là ;
Empereurs Léon et Anthémius firent cette loi, Salvien remontrait aux Chrétiens , qu’aller aux spectacles, c’était renoncer à la f
ait aux Chrétiens, qu’aller aux spectacles, c’était renoncer à la foi Chrétienne . « Se trouver aux Spectacles, dit-il « In specta
par une prévarication mortelle. Car la première protestation que les Chrétiens font au Baptême, n’est-ce pas de renoncer au diab
e profession de foi sont des œuvres du diable. Comment, vous qui êtes Chrétiens , suivez-vous après le Baptême les Spectacles que
in qu’en ce temps-là, aussi bien qu’aux siècles précédents, quand les Chrétiens recevaient le Baptême, ils renonçaient aux specta
s Empereurs précédents, les spectacles étaient licites, et dignes des Chrétiens . Salvien nous apprend encore que de son temps les
vaient des spectacles pour honorer leurs Dieux ; Il y avait aussi des Chrétiens qui employaient les spectacles pour rendre grâces
mal. Nous faisons toutefois ce que je viens de dire. Nous nous disons Chrétiens  ; et par nos impuretés nous irritons contre nous
rte que ce n’est pas un simple dérèglement et une légère offense à un Chrétien , de se trouver à ces spectacles ; mais c’est une
ion, et toute la révérence des Idoles, afin qu’ils fussent dignes des Chrétiens  ; et qu’ils furent conservés ainsi jusques au règ
econnaître combien en ce temps-là les Spectacles étaient indignes des Chrétiens . La Sainteté de cet illustre Abbé était si éclata
ici la réponse de S. Chrysostome, qui est le sentiment des véritables Chrétiens . « Au contraire, dit ce grand Prélat,en détruisan
la Dissertation semble ignorer la raison pour laquelle les Empereurs Chrétiens ont fait ces Lois que nous avons rapportées ci-de
n sous leur Règne on estimait que les Spectacles étaient indignes des Chrétiens  ; il est nécessaire qu’il l’apprenne de S. Isidor
ple rentrant dans le bon sens, a embrassé sérieusement la Philosophie Chrétienne . On a donc fermé les Théâtres, et s’il y en a enc
ue qui furent donnés de son temps, et ne trouve point étrange que les Chrétiens en prissent les plaisirs, parce qu’ils n’avaient
a Dissertation ajoute, que « Sidonius ne trouve point étrange que les Chrétiens en prissent les plaisirs, parce qu’ils n’avaient
s’en suivrait que Sidonius n’aurait pas aussi trouvé étrange que les Chrétiens prissent leurs plaisirs des spectacles honteux, e
it : il s’ensuivrait encore qu’il n’aurait pas trouvé étrange que les Chrétiens prissent plaisir à voir adorer Bacchus, Cérès, Pa
illeurs en ce même temps-là, Saint Bernard ne représentait-il pas aux Chrétiens combien tous les Spectacles généralement étaient
stantinople, étaient encore pour cette raison plus opposés à la piété Chrétienne . Cette Ville capitale de l’Empire venait d’être p
peut-il inférer de là que tous les Spectacles étaient donc dignes des Chrétiens en ce temps-là ? Car encore que les sacrifices et
es spectacles étaient dignes du Christianisme ; parce que des Princes Chrétiens les avaient renouvelés aux solennités même de leu
tion, et toute la révérence des Idoles afin qu’ils fussent dignes des Chrétiens  ; et qu’ils furent conservés ainsi jusqu’au règne
d tirer des Lois qu’il a alléguées ci-dessus ; disant que les Princes Chrétiens ont donné des spectacles aux peuples, et que par
es, et que par conséquent ils les ont approuvés, et rendus dignes des Chrétiens . Car au contraire le Roi Théodoric déclare dans c
e pas moins le faux raisonnement de l’Auteur de la Dissertation. « Un Chrétien , dit-il « Nihil debet esse Christiano cum Circens
ue de s’amuser à ces vanités. C’est se rendre prévaricateur de la foi Chrétienne que de rechercher après le Baptême les choses aux
nfâmes. Voyez comme dans le onzième siècle Olympiodore représente aux Chrétiens de prendre garde que les pieds dont ils se serven
s règles de la Discipline Évangélique ce Canon défend et interdit aux Chrétiens , sous peine d’excommunication, tous les spectacle
ris dissolus, et les réjouissances déréglées ; parce que en effet les Chrétiens se doivent conduire vertueusement, et sans reproc
l’Eglise a toujours condamné les Spectacles comme étant indignes des Chrétiens . Dissertation pag. 100. 101. etc. 102. « E
doit point condamner un divertissement que les Papes, et les Princes Chrétiens ont approuvé depuis qu’il a perdu les caractères
étendards: il accorda aussi indulgence perpétuelle à tous les fidèles Chrétiens , qui étant purifiés par la confession avec un cœu
ne doit pas condamner un divertissement que les Papes et les Princes Chrétiens ont approuvé depuis qu’il a perdu les caractères
s-là n’ont point été abolies sous les premiers Prélats de la Religion Chrétienne  ; elles n’ont pas dû l’être sous leurs successeur
la profession du Christianisme. Quant à ce qui me regarde ; qu’aucun Chrétien ne pratique ces choses : Comme elles sont des cér
s seuls Païens les observent. Il est de mon devoir de représenter aux Chrétiens que telles choses sont sans doute pernicieuses, e
, si je représente à ceux qui font profession avec moi de la Religion Chrétienne , qu’ils doivent abolir ce qui est opposé au nom q
la Dissertation, « Ces spectacles ont été célébrés sous des Empereurs Chrétiens  ; ils ont été célébrés sous les Papes ; ils sont
iens ; ils ont été célébrés sous les Papes ; ils sont donc dignes des Chrétiens , il ne faut point les abolir. » Mais que leur ré
point révoquées, défendent en termes exprès aux filles, et aux femmes Chrétiennes d’épouser non seulement des Scéniques, mais aussi
érentes espèces : Et après avoir prouvé par plusieurs raisons que les Chrétiens les doivent tous rejeter ; il ajoute encore celle
» Tertull. cap. 10. : il montre premièrement qu’ils sont indignes des Chrétiens , à cause du lieu où ils sont représentés, et même
on la doctrine de Tertullien, qui était en ce point celle de tous les Chrétiens de son temps, et des plus sages même des Païens ;
oncil. Eliberit. can. 62., ou des Pantomimes veulent embrasser la Foi Chrétienne  ; Nous ordonnons qu’ils renoncent auparavant à le
ommunié les Athlètes. En effet si les Conciles n’avaient interdit aux Chrétiens les combats des Athlètes comme étant infâmes et i
ant de siècles ces spectacles ne seraient-ils plus en usage parmi les Chrétiens  ? L’Auteur de la Dissertation oserait-il dire, qu
is : Après que ce grand homme a prouvé que le Cirque est interdit aux Chrétiens , à cause de la fureur dont on y est transporté, i
es Comédiens au rang des Scéniques, et ne défend pas moins aux filles Chrétiennes d’épouser des Comédiens, que des Scéniques. « Il
int été condamnés. Dissertation. « C’est donc ainsi que les Chrétiens ont fulminé contre les Jeux scéniques, et contre
grande sévérité des lois ; et qu’ils ont empêché que la sainteté des Chrétiens ne fût souillé par la communication de ces impude
mne les Tragédies, et les Comédies, comme des badineries indignes des Chrétiens . Dans la 3. Réfutation du même Chapitre3. Réfut.
d’Elvire condamne les Comédies, en défendant aux filles et aux femmes Chrétiens , d’épouser des Comédiens. J’y ai encore montré, q
point infectés de leur contagion. Mais comment est-il possible qu’un Chrétien s’imagine que les SS. Pères n’aient point condamn
ez pas estimer bon ce qui a été institué par le diable. Vous qui êtes Chrétiens , haïssez et détestez ces choses-là, dont les Aute
es seraient exemptes de crimes, elles seraient néanmoins indignes des Chrétiens , à cause de leur vanité, et de leur inutilité. « 
bien ces choses ne seraient pas consacrées aux Idoles ; toutefois les Chrétiens ne devraient pas en être les Acteurs, ni les Spec
médies donc, et les Tragédies, selon Saint Cyprien, sont indignes des Chrétiens  ; parce qu’elles sont consacrées aux démons qui e
tous les crimes qui sont défendus par les lois. Que fait là un fidèle Chrétien  ? Il ne lui est pas même permis d’avoir une pensé
s de tous les siècles passés. En vérité il n’est nullement permis aux Chrétiens de se trouver en ces sortes d’assemblées. » Et p
revienne meilleur. » Un Comédien Païen condamne les Comédies ; et un Chrétien ne rougit pas de vouloir faire accroire que S. Au
sent à être honorés par les Comédiens ; mais qu’elle est indigne d’un Chrétien , qui ne doit pas ignorer que Dieu ne se plaît poi
entiments de ce grand Saint ; y a-t-il rien de plus opposé à la piété Chrétienne , que de dire, que ce grand Docteur de l’Eglise ne
es sentiments de S. Augustin, y a-t-il rien de plus opposé à la piété Chrétienne  ? Ce grand Saint parlant de cette compassion et d
nne un conseil aux Ecclésiastiques, et non pas un précepte à tous les Chrétiens . Autrement il faudrait dire qu’un des plus saints
ib. 3. senten. de summo bono cap. 3., par lequel « il est défendu aux Chrétiens de lire les fictions des Poètes, parce que par le
on seulement aux Evêques et aux Prêtres, mais généralement à tous les Chrétiens de lire les Comédies, il leur défend aussi à plus
nne un conseil aux Ecclésiastiques, et non par un précepte à tous les Chrétiens  ». Si sa lecture précipitée ne lui avait ôté la c
, à l’égard des Evêques et des Prêtres, et à l’égard même de tous les Chrétiens sans distinction quelconque ; car selon ce Canon,
offrir un sacrifice au démon ; la défense donc, qui regarde tous les Chrétiens dans ce Canon, de lire les fictions des Poètes n’
es ordures. » Hors de ces cas de nécessité, il n’est point permis aux Chrétiens de lire les fables des Poètes, ni les Comédies, n
s si l’Auteur de la Dissertation n’a pas encore appris de la Religion Chrétienne combien la lecture des Comédies et des autres ouv
l faut observer que quelque nécessité qu’il y ait eu de permettre aux Chrétiens la lecture des Comédies, l’Eglise ne leur a jamai
es suivantes. Ainsi lorsque l’Empereur Julien l’Apostat défendit aux Chrétiens l’étude des lettres profanes, afin d’introduire l
Christianisme ; les saints Pères pour remédier au mal que la Religion Chrétienne en pouvait souffrir ; voyant que les enfants étai
qu’on pouvait apprendre l’art de persuader, ne souffrait pas que les Chrétiens s’exerçassent dans ces études. Mais en même temps
Evêque rendit inutile la loi par laquelle ce Tyran avait interdit aux Chrétiens l’étude des lettres Grecques : il composa plusieu
t les rêveries des fables et les illusions des Dieux et proposant aux Chrétiens une doctrine pleine de sagesse. Ainsi cet homme i
rine pleine de sagesse. Ainsi cet homme impie enviant la doctrine aux Chrétiens , bien loin de retirer quelque profit de sa loi dé
st pas un simple conseil. Mais n’est-ce pas un précepte pour tous les Chrétiens , de ne dire et de n’écouter aucune parole déshonn
de ne regarder aucune chose malhonnête, non pas même en peinture. Un Chrétien peut-il nier cette vérité, puis qu’un Philosophe
e dans l’endroit que je viens de rapporter ; il est manifeste que les Chrétiens sont obligés, non par un simple conseil ; mais pa
galanterie pour faire perdre l’idée de la générosité et de la charité Chrétienne que les Saints ont fait paraître dans leurs actio
souffrir que leurs enfants contrefissent la voix de femme, et que des Chrétiens permettent que leurs enfants se déguisent en fill
n les doit faire dans le barreau. Est-il juste et raisonnable que les Chrétiens à qui la pureté et la modestie de notre religion
libertinage des Acteurs ait donné quelque peine à la pudeur des âmes Chrétiennes , il ne faut en cela qu’imiter les Empereurs qui n
her de plus grands, et qu’aux villes où le peuple embrassait la piété Chrétienne , on fermait les Théâtres. « Encore que les Specta
ple rentrant dans le bon sens, a embrassé sérieusement la Philosophie Chrétienne . On a donc fermé les Théâtres et s’il y en a enco
quel commerce peut-il y avoir entre la mortification de la pénitence chrétienne , et le ris, et l’applaudissement du Théâtre ? Qu’
ler avec moins de résistance. Y voit-on jamais représenter un mariage Chrétien dégagé de passion de part, et d’autre ? Il faut t
 ; il y a tant d’autres vices qui les rendent infâmes et indignes des Chrétiens , comme sont les passions d’orgueil, d’ambition, d
lant les maladies des âmes que la vérité de l’Evangile, et la charité chrétienne ont guéries. La Tragédie du Dictateur Romain repr
s montré dans la 3. partie de la 5. Observation du Chapitre 2. Et des Chrétiens n’ont pas de honte de les faire revivre, en profa
t le plus beau des divertissements publics ; Car l’opinion des doctes Chrétiens , est que la représentation des Poèmes Dramatiques
rouver : Il fallait produire des exemples des Comédies que les doctes Chrétiens eussent jugées innocentes. S’il y en a quelques-u
as se donnent de leur propre main. Or selon les règles de la Religion Chrétienne , si la trahison, le rapt, et la mort qu’on se don
’est point aussi permis de le représenter. » Ainsi il n’y a point de Chrétien qui puisse avec raison justifier la disposition d
pille vos trésorsActe 5. Scene 2.. » Faut-il donc pour divertir des Chrétiens , représenter tant de crimes qui font même horreur
de sa Religion ; Je réponds que cela ne suffit pas pour justifier un Chrétien , qui ne doit jamais publier des maximes Païennes
a représentation des Poèmes Dramatiques sur le Théâtre, est digne des Chrétiens , que c’est le plus beau des divertissements publi
plus beau des divertissements publics, que les Papes, et les Princes Chrétiens l’ont approuvé ; qu’il n’a point été condamné, et
qu’il n’a point été condamné, et que c’est enfin l’opinion des doctes Chrétiens qu’il ne le peut êtreDissertation pages 97. 245.
l ne reste ici qu’à faire voir qu’il n’a pas bien consulté les doctes Chrétiens  ; ce qui n’est pas difficile à montrer. Car s’il
n’y emploient l’autorité publique. » Ces Jésuites étaient de doctes Chrétiens , et ils n’étaient pas néanmoins de l’opinion de l
ue rapport avec la vie, les sentiments, et les devoirs d’un véritable Chrétien . Il est impossible qu’on considère le métier de C
nsidère le métier de Comédien, et qu’on le compare avec la profession Chrétienne , qu’on ne reconnaisse qu’il n’y a rien de plus in
et ainsi il faut avouer que c’est un métier profane, et indigne d’un Chrétien  ; que ceux qui l’exercent, sont obligés de le qui
de l’autoriser par leur présence. » Et ce qui doit faire rougir les Chrétiens qui se déclarent pour la défense des Comédies ; l
rtie. J’estime qu’il vaut mieux bannir les Comédiens de la république chrétienne , que de les réformer, et de les tolérer. C’est ce
es, qui sont des restes du Paganisme, sont contraires à la discipline Chrétienne  ; combien ils sont exécrables, et détestables, co
combien de maux et d’afflictions publiques ils attirent sur le peuple Chrétien . Et pour en persuader leurs auditeurs, ils emploi
ux, et de tous les crimes, sont opposées aux devoirs de la discipline Chrétienne , et combien elles sont conformes aux dérèglements
comme elles sont une pure invention de la malice du démon, le peuple Chrétien les doit entièrement abolir » Ce règlement enjoi
orsque ce Règlement ordonne aux Prédicateurs de représenter au peuple chrétien que les Comédies étant un reste du Paganisme, et
.. Ce S. Cardinal montre encore comme les Comédies sont illicites aux Chrétiens , parce qu’elles sont mauvaises, et qu’elles sont
parce qu’elles sont défendues. » Il fait voir qu’il est défendu aux Chrétiens d’aller à la Comédie, principalement dans les tem
palement dans les temps de pénitence, parce que dans ces temps-là les Chrétiens doivent suivant l’ordre, et la discipline de l’Eg
dement d’Hérode. » Il confirme cette vérité touchant les devoirs des Chrétiens les jours de Fêtes, par les autorités de S. Basil
it, et de réprimer par la force de la vérité, la licence effrénée des Chrétiens relâchés, et vicieux, que de leur apprendre une v
encore bien que par le refroidissement de la charité, et de la piété Chrétienne , les fidèles commencent maintenant, à donner moin
s, les exhortations, et les sermons, ne donnaient point le loisir aux Chrétiens de vaquer à quelque autre chose, mais les obligea
vin : car les Heures Canoniales, la solennité des Messes, la doctrine chrétienne commandée par le Concile de Trente, et les sermon
es, établies dans la Loi de Dieu même. Car quoique les assemblées des Chrétiens dans les Eglises, soient des moyens qui servent e
, les jours de Fêtes de toutes les affaires séculières, afin que les Chrétiens puissent plus librement se trouver aux Eglises, e
, et au plaisir par la considération de cette même obligation que les Chrétiens ont de s’appliquer uniquement au culte de Dieu, e
ivertissements, sont si dangereuses, qu’il n’y a point de doute qu’un Chrétien ne soit obligé de les fuir. « C’est, dit-ilS. Ch
N’est-ce pas une chose étonnante et digne de larmes, de voir que les Chrétiens qui sont obligés à une vie si pure et si sainte,
s n’est-ce pas une chose lamentable, de voir qu’un si grand nombre de Chrétiens emploient les Fêtes, et les Dimanches, surtout de
. Bituric. ann. 1584. tit. de Laïcis.. « Ce Concile exhorte tous les Chrétiens , de se conduire de telle sorte, que leur vie répo
-à-dire, au diable, pour détruire l’honnêteté, et la pureté de la vie chrétienne  ? Mais ces dérèglements paraîtront légers, si nou
de son temps. Que dirait-il s’il voyait aujourd’hui les Théâtres des Chrétiens , et les Comédies qui y sont jouées ? On ne fait p
igneur Jésus-Christ de punir sévèrement ces corrupteurs des mœurs des Chrétiens  ; de supprimer les Romans, de bannir les infâmes
« Que dirait saint Cyprien, s’il voyait aujourd’hui les Théâtres des Chrétiens , et les Comédies qui y sont jouées ? » Il condamn
s plus célèbres Théologiens, et de ceux qui ont écrit des devoirs des Chrétiens . « Les Théologiens, dit-il« Tertia est Principum
Théologiens, ou d’homicide spirituel. 6. Nul n’est privé par l’Eglise Chrétienne de la participation des Sacrements, que pour un c
du même crime. 4. C’est le commun sentiment des Docteurs de l’Eglise Chrétienne , et des Théologiens touchant le péché des spectat
es Philosophes qui n’ont pas été éclairés de la lumière de la sagesse chrétienne . Il rapporte premièrement l’autorité de Platon, q
la Comédie est une tête qui a resté de l’Hydre du Paganisme, que les Chrétiens doivent couper, et brûler tout à fait. Nous avons
es Théâtres, et représente que les peuples ayant embrassé la Religion Chrétienne , les abattirent ; et que par conséquent la Religi
ligion Chrétienne, les abattirent ; et que par conséquent la Religion Chrétienne ne permet point qu’on dresse de nouveau des Théât
actions vives, avec une prononciation agréable, et avec gravité. « Un Chrétien , dit S. Cyprien, à qui il n’est pas même permis d
s ci-dessus dans nos Réfutations. Il déplore l’état de ces malheureux Chrétiens qui n’ont point de honte d’entreprendre la défens
eut plaire justement·qu’à des Idolâtres, mais non pas à de véritables Chrétiens  : il dit que quelques réformées que puissent être
tre les Comédies, elles sont toujours empoisonnées : de sorte que les Chrétiens qui doivent régler leurs mœurs sur les vérités de
idolâtre : Mais pour changer leurs mœurs, et régler leur raison. Les Chrétiens ont l’Eglise, et non pas le Théâtre. » Le Révére
u qu’ils veulent défendre. C’est pourquoi je détournerai toujours les Chrétiens de la Comédie : Je leur conseillerai d’éviter un
fait opposée aux règles de l’Evangile, et à la pureté de la Religion Chrétienne . Cet illustre Prince acheva cet ouvrage un an dev
suc. Quelque temps après on publia un Livre excellent de l’Education Chrétienne des Enfants selon les Maximes de l’Ecriture saint
tianisme, sont devenues la plus sérieuse occupation de la plupart des Chrétiens . « Ce qui m’afflige davantage, disait autrefois S
aissant les belles passions. » Et le jeune homme qu’elle aime ; tout chrétien qu’il est, et prêt de souffrir la mort pour la dé
e Vierge, et un généreux martyr. On y voit le mouvement de la charité chrétienne , qui oblige cet illustre Saint à exposer sa vie p
qu’il introduit sur le Théâtre « Si c’est zèle d’amant ou fureur de Chrétien . » Et quoique le Saint déclare lui-même ensuite
uite qu’il n’a agi dans cette occasion que par un motif de générosité chrétienne , cela paraît mêlé de tant de paroles tendres et p
plus de galanterie et plus de chaleur, qu’il n’y en a dans une vierge chrétienne  ; et que si les autres Scènes de cette pièce ne s
là comme on fait servir dans les Comédies la générosité et la charité chrétienne , que les Saints ont fait paraître dans leurs acti
er à l’esprit de la Religion que nous professons, et aux devoirs d’un Chrétien  : Que ce qui fait qu’ils ont tant de défenseurs,
le nombre de ses plaisirs : Que c’est en vain qu’on se figure que les Chrétiens ne s’en abstiennent, que parce que étant résolus
es. « Car pourquoi dit ce grand hommeChap. 17., serait-il permis à un Chrétien de voir représenter sur un Théâtre des choses aux
Enfin Tertullien montre que les spectacles ne peuvent être permis aux Chrétiens , 1. par le jugement que les hommes font de ceux q
4. ; 4. parce que les Païens mêmes jugeaient qu’un homme était devenu Chrétien à cause qu’il s’en absentait, reconnaissant que l
cause qu’il s’en absentait, reconnaissant que l’instinct de la piété chrétienne éloignait du Théâtre ceux qui en faisaient profes
arce qu’il est impossible d’y conserver les sentiments de piété qu’un Chrétien doit toujours avoir dans le cœurChap. 25. ; 6. pa
ter à DieuIbid. : 8. parce que supposé qu’il y en eût d’honnêtes, les Chrétiens ne doivent toujours les regarder que comme un mie
ns danger de se donner la mortChap. 27. ; enfin parce que l’état d’un Chrétien en cette vie est de fuir toutes sortes de plaisir
s des Anciens, qui ne se puisse dire des Comédies d’aujourd’hui ? Les Chrétiens de ce temps-ci sont-ils moins obligés que ceux du
pas qu’ils ont changé de vie, et qu’ils sont pour ainsi dire, devenus Chrétiens une seconde fois, en ce qu’ils refusent de se tro
ans ces lieux, qu’ils ne savent que trop leur avoir été funestes ? Un Chrétien conservera-t-il dans la Comédie les sentiments qu
nité et une inutilité qui est aussi incompatible avec les devoirs des Chrétiens  » de notre temps, qu’avec ceux des premiers Chrét
les devoirs des Chrétiens » de notre temps, qu’avec ceux des premiers Chrétiens . Je sais bien que les Pères ont insisté particuli
upidité de ceux qui les représentent. Ainsi ceux qui ont voulu rendre chrétienne la Comédie, en y mêlant les actions des Saints et
n et de leur impureté, mais encore à cause qu’il n’est pas permis aux Chrétiens de passer le temps dans les ris, dans les diverti
Comédie. Car quelle est, dit-il, la première profession que font les Chrétiens dans le Baptême ? N’est-ce pas de renoncer au dia
ont selon notre propre confession les œuvres du diable. Et comment, ô Chrétien  ! peux-tu aller aux spectacles depuis ton Baptême
u démon, que Tertullien rapporteChap. 26. des spect. , « qu’une femme  Chrétienne étant allée au Théâtre et à la Comédie, en revint
et que les Exorcistes lui demandant comment il avait osé attaquer une Chrétienne , il répondit qu’il l’avait fait sans crainte, par
édie ; parce qu’elle est un divertissement dangereux, et indigne d’un Chrétien . Il le faut, pare qu’il est bien difficile qu’ils
nt au moins qu’ils ne suivaient pas en cela les règles de la religion  Chrétienne , mais le caractère de ce siècle est de prétendre
ue rapport avec la vie, les sentiments, et les devoirs d’un véritable chrétien . Et c’est ce qu’on a dessein de faire dans cet éc
nsidère le métier de Comédien, et qu’on le compare avec la profession chrétienne , qu’on ne reconnaisse qu’il n’y a rien de plus in
: et ainsi il faut avouer que c’est un métier profane et indigne d’un Chrétien  ; que ceux qui l’exercent sont obligés de le quit
y voit représenter, et par conséquent hors de l’état de la vigilance chrétienne , nécessaire pour éviter les tentations, et comme
monde, ne laissent pas de trouver de grandes difficultés dans la vie Chrétienne au fond même des Monastères ; s’ils reçoivent les
nous fait trouver notre joie et notre plaisir dans cette créature. Un Chrétien qui sait ce qu’il doit à Dieu, ne doit point souf
s une représentation de passions vicieuses, que la plupart des vertus chrétiennes sont incapables de paraître sur le Théâtre. Le si
t d’animé, ce qui ne se rencontre point dans la gravité et la sagesse chrétienne . Et c’est pourquoi ceux qui ont voulu introduire
dans les Comédies, et il n’y aurait rien de plus froid qu’un mariage chrétien dégagé de passion de part et d’autre. Il faut tou
se divertir dans des choses qui nous apprennent à les aimer ? XX. Le Chrétien ayant renoncé au monde, à ses pompes, et à ses pl
de manger. Il est aisé de conclure de là, que ce n’est point une vie chrétienne , mais une vie brutale et païenne, de passer la pl
l’effet qu’il est permis de chercher dans le divertissement : car le Chrétien n’y peut rechercher qu’un simple délassement d’es
le rende plus capable d’agir chrétiennement, et dans les dispositions chrétiennes . Or tant s’en faut que la Comédie y puisse servir
qui indispose l’âme davantage, non seulement aux principales actions chrétiennes , comme la prière ; mais aux actions même les plus
ns même les plus communes, lorsqu’on les veut faire dans un esprit de Chrétien , c’est-à-dire, recueilli et attentif à Dieu, qu’i
mieux voir le danger de la Comédie, et combien elle est défendue aux Chrétiens , que l’opposition qu’elle a avec les principales
ctuelles, et par la méditation des choses divines. C’est pourquoi les Chrétiens ne pouvant pas passer toute leur vie dans l’acte
es de cette vie. Ce sont ces saintes délices qui font monter les âmes chrétiennes du désert de ce monde jusqu’à Dieu, selon cette p
nnant de la nourriture. C’est le commandement qu’il a fait à tous les Chrétiens en la personne des Prêtres de l’ancienne loi, aux
igna per singulos dies. » Cet autel est le cœur de l’homme, et chaque Chrétien est le Prêtre qui doit avoir soin de nourrir sur
ait profession : mais on n’est pas choqué de même de ce que plusieurs Chrétiens ne font pas difficulté d’y aller parce qu’on ne c
is de faire vivre Jésus-Christ en eux. On ne considère pas que la vie chrétienne doit être non seulement une imitation, mais une c
qu’il a imprimés dans le cœur de Jésus-Christ. Si on regardait la vie chrétienne par cette vue, on connaîtrait aussitôt combien la
t pas, et ne vivent pas dans l’esprit du christianisme. XXXII. Si le Chrétien se considère comme pécheur, il doit reconnaître q
artout, lui fait connaître qu’il n’y a rien de plus rare que la vertu chrétienne  ; rien de plus facile, que de se perdre, rien de
ens éternels : et cette même disposition produit dans toutes les âmes chrétiennes une aversion particulière pour les Comédies ; par
us n’auriez point de péché. Si nous sommes donc obligés en qualité de Chrétiens de demander à Dieu qu’il nous ôte les yeux pour t
aussi tout ce qu’en a conclu le Père Dagonel Jésuite ; dans les Avis Chrétiens , et importants à toutes sortes de personnes ; tir
donc savoir mes pensées touchant la Comédie, et s’il est permis à un Chrétien d’y aller. Il me semble que cette question est vi
’y engager sans péché, suivant cette maxime fondamentale de la Morale Chrétienne Quidquid ex fide non est, peccatum est Rom. 14 bt
les étouffer, il est constant que c’est la seule lumière des vérités chrétiennes qui les produit, et que la crainte de faire mal a
ne faut pas s’étonner que la grâce produise cet effet dans l’âme d’un Chrétien  : car « Quotquot receperunt eum dedit illis potes
rant le plus souvent le mensonge à la vérité. He ! quelle honte à des Chrétiens d’aimer la vanité, et de rechercher l’erreur. Bie
le a écrasés : elles renouvellent les maladies des âmes que la vérité Chrétienne et la charité ont guéries : elles rétablissent l’
estes dont le démon se sert pour remporter ces victoires sur la piété chrétienne , et se mettre en possession de ces triomphes, tro
ore ce qu’il a fait autrefois, tournant dans les Comédies la Religion Chrétienne en ridiculeBaronius en ses Notes sur le martyrol.
il suffit que ces divertissements soient périlleux, pour engager les Chrétiens de s’en détourner, et s’ils ne le sont pas pour t
se de la ruine de plusieurs, et sans perdre pour eux-mêmes la charité chrétienne , suivant cette parole du S. Esprit « Unicuique ma
de la vraie piété, sont aussi anciens dans l’Eglise, que les vérités chrétiennes qui les produisent : Car renversant le Théâtre, e
dans son Apologétique, de repousser le reproche que l’on faisait aux Chrétiens de fuir les Spectacles, comme un crime qui mérita
ination, que pour vous persuader une vérité constante parmi les vrais Chrétiens , et que ceux-là seulement veulent rendre douteuse
contre votre propre conscience : ce qui n’est jamais permis à une âme Chrétienne . J’ai une opinion si avantageuse de sa probité, q
vérités que sa Bonté souveraine fait briller dans le fond du cœur des Chrétiens , pour régler leurs pensées, et former leurs actio
ue c’est une véritable illusion. Ces éclatantes lumières qui font les Chrétiens , condamnent si absolument toutes les vanités du s
ernier ridicule, que pour trouver au Théâtre un visage spécieux qu’un Chrétien puisse regarder avec une juste et innocente compl
contrepied de ses abominables maximes. Ainsi nous formerons une mère chrétienne sur ces marâtres écervelées, en renversent leurs
écarteront. Voilà, Madame, quelle doit être la disposition d’une mère chrétienne , et sa conduite sur ses filles. Comme je sais que
ce Traité ces vérités si constantes, auront sujet de s’étonner qu’un Chrétien ait eu la hardiesse de soutenir par écrit, « que
comparable de Monseigneur le Prince de Conti qui menant une vie toute chrétienne , a voulu prendre le soin de s’opposer aux abus cr
94 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « PRÉFACE. » pp. 3-6
que ; il s’est fait peu à peu un si étrange changement dans la morale Chrétienne  ; que les notions les plus communes de plusieurs
l’Eglise que les spectacles étaient des divertissements interdits aux Chrétiens  ; et qu’ils ne s’accordaient nullement avec l’esp
approchons de ce malheureux temps prédit par l’Apostre, auquel « les Chrétiens devenus plus amateurs des faux plaisirs du siècle
95 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97
 ? Il n’a pas voulu considérer les Spectacles dans l’ordre des vertus chrétiennes . (p. 95) Ce refus qui n’est point un effet de sa
traite la question, elle vous intéresse trop pour la taire. Vous êtes chrétienne , du moins vous le déclarez ; mais à quoi bon ce t
passions & la théorie de tous les crimes. Là, dit S. Cyprien2, un Chrétien prend plaisir à contempler des choses qui souille
s mœurs corrompues des Payens, & ne souillent que trop celles des Chrétiens en ce malheureux siécle. C’est surtout à l’occasi
on comprend tout le danger des Spectacles. Là, dit Saint Cyprien1, un Chrétien apprend à commettre les crimes qu’il a sous les y
96 (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406
s habitants, et que si les Pères de la primitive Eglise blâmaient les Chrétiens d’y assister, c’était parce que les Spectacles de
ereurs dont la mémoire est le plus en vénération (c’est des Empereurs Chrétiens dont je parle) ne défendirent pas les Spectacles
pes n’ont pas cru les plaisirs du Théâtre indignes de l’attention des Chrétiens , puisqu’ils ne faisaient point de difficulté d’y
e sa vie a su faire le sien ? Si les fictions et les fables Parmi les Chrétiens sont blâmables Et trahissent la Vérité ; Est-il f
uccès pour le Théâtre, s’il eût trouvé ce Divertissement indigne d’un Chrétien  : et la Sorbonne, qui lui est redevable de tant d
97 (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre précedente. » pp. 19-42
tacles de la Comedie, & que tout ceci étoit contraire à la morale chrétienne . » Personne ne nous prouvera, que le Theatre du d
malheureuses sources des calamités publiques, qui accablent le peuple chrétien  ; & qu’ils alleguent à cet effét l’autorité d
ir la pudeur : & qu’on n’y voit jamais des gestes que l’honnéreté chrétienne ne souffre pas, & que cependant l’Ange de l’E
sensibilité, qu’elle aura bientôt à tous les mouvemens d’une devotion chrétienne . Nôtre cœur, tel qu’il soit, a une dureté naturel
ue la Comedie n’est pas toûjours un écueil, contre lequel l’innocence chrétienne se brise : on m’accordera du moins, qu’elle desse
pter ses passions, porter chaque jour sa croix ; de forte, que la vie chrétienne , & qui méne au salut, doit être une vie morti
Or les actions, pour être surnaturelles, c’est à dire, saintes & chrétiennes , doivent être faites par le mouvement de la grace
Comedie : Saint Luc au livre des Actes des Apôtres parle des premiers Chrétiens comme des gens livrés & devoués à la grace ;
vent à Dieu leur Createur par l’Oraison. Act. 2. v. 41.Il est dit des Chrétiens , dont je viens de parler, qu’ils perseveroient d
au devotisme, elle n’a pas renoncé à la Religion ; & voulant être chrétienne , elle ne doit pas rougir de porter les marques du
, & une marque bien autentique dans l’estime commune des premiers chrétiens , qui jugeoient selon la morale de Jesus-Christ. O
98 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIX. Les Spectacles condamnés par les saintes Ecritures. » pp. 164-167
n précepte pour des choses qui étaient si visiblement indignes du nom chrétien , si contradictoirement opposées à l’esprit et aux
re sainte nous disent de la pureté du cœur, qui est la base de la vie chrétienne , tout ce qu’ils nous disent de la mortification d
Il est aisé de concevoir que tout ce que saint Paul propose ici à un chrétien ne peut en aucune manière s’allier avec la fréque
99 (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190
ec vous que Tertullien, Saint Cyprien et les autres Pères, et Auteurs Chrétiens , soit ceux dont je parlerai, soit une infinité d’
lien a fait voir au commencement de son Livre des Spectacles, que les Chrétiens n’y pouvaient assister, tant parce que c’étaient
ous voulez bien lire encore le Chapitre 27 dans lequel il exhorte les Chrétiens de fuir les Spectacles, quoiqu’il y ait des chose
enfin à tout cela le Chapitre 29 où vous verrez qu’en substituant aux Chrétiens d’autres Spectacles à la place de ceux qu’il leur
là bien plus honnêtes que ceux-ci. Cependant Saint Cyprien défend aux Chrétiens les uns et les autres indifféremment, et chacun e
ue quand même ces Spectacles ne seraient pas consacrés aux Dieux, les Chrétiens n’y doivent point assister, parce que quand ils n
famies que les Pères ont tant déclamé contre, et les ont défendus aux Chrétiens . Je dis les Pères, car quoique je n’aie parlé que
nt Cyprien déclame au commencement du Livre des Spectacles contre les Chrétiens qui prétendaient autoriser les Spectacles des Gen
Ephésiens et aux Corinthiens ; et soutenaient qu’il était permis aux Chrétiens de regarder des Spectacles dont il était parlé da
,) que ces exemples n’ont pas été mis dans l’Ecriture pour porter les Chrétiens à assister aux Spectacles des Gentils ; mais pour
ur cela. Mais il prétend, ajoutez-vous, que « cela n’excuse point les Chrétiens qui assistent à des danses lascives et à des chan
lève la vertu, ce n’est pas pour la faire pratiquer par des principes Chrétiens , mais par des motifs de vaine gloire. Vous m’alle
, avec une solide et austère piété, avec des sentiments véritablement Chrétiens , il n’y a point de Théologien qui l’ait cru ni di
férieure à la supérieure, et de la supérieure à la Foi et à Dieu. Les Chrétiens sont persuadés, que cette subordination, cet acco
; et que c’est ce qui a fait dire à Saint Paul, que la vie de l’homme Chrétien doit être un combat continuel sur la terre, dans
nous surprendre, le triomphe des passions était réservé à la Religion Chrétienne  ; tout son but est de les calmer, de les abattre,
qui fait l’honnête homme selon le monde, ne suffit pas pour faire le Chrétien  : c’est dans ces mêmes honnêtes gens, selon le mo
qu’un autre, mais j’avoue à ma confusion que je n’ai jamais été moins Chrétien que pendant cet entêtement. On se trouve dans une
engagé dans de grands désordres, on peut dire que l’on vit parmi les Chrétiens d’une manière toute païenne ; et c’est un mal qui
es Opéras, des Comédies et des autres Spectacles, comme faisaient les Chrétiens , contre lesquels Saint Cyprien déclame dans son L
enseant. 34 » Le Concile de Bourges, tenu l’an 1584, exhorte tous les Chrétiens d’éviter autant qu’ils pourront, les Comédies et
Peuple fidèle, combien les Spectacles sont contraires à la discipline Chrétienne  ; qu’ils prêchent souvent avec force contre les D
maux et de tous les crimes, sont opposés aux devoirs de la discipline Chrétienne , « a disciplinae Christianae officiis abhorrentes
rovidence de Dieu, vous verrez qu’il y parle des Jeux publics que les Chrétiens faisaient eux-mêmes pour rendre grâces à Dieu des
Après avoir cité un passage de Saint Paul pour la condamnation de ces Chrétiens , il leur dit que dans leurs Spectacles ils se déc
’est pas des Spectacles des Païens qu’il parle ; mais de ceux que les Chrétiens faisaient eux-mêmes pour rendre à Dieu des action
si ne pensez plus aux Spectacles des Païens. J’infère ensuite que les Chrétiens faisant eux-mêmes les Spectacles, et sur tout pou
ui se fissent sur le Théâtre. Enfin je m’aperçois que quoique que ces Chrétiens ne fussent pas si coupables que vous le voudriez
de ce temps n’ayant pas une intention sainte, comme ceux des anciens Chrétiens paraissaient l’avoir, lorsqu’ils les faisaient, c
s seulement à cause des excès, mais parce qu’il voyait qu’en cela les Chrétiens ne vivaient pas conformément à leur état et à leu
ondaine, ce qui est trop vague, mais d’une sagesse et d’une honnêteté Chrétienne . Ne nous arrêtons pas là, et examinons votre rais
que vous avez cité, ne dit pas ce que vous lui faites dire que « les Chrétiens de son temps n’allaient pas simplement à la Coméd
nt. 41 » Il se contente de dire que ce n’était pas par hasard que ces Chrétiens allaient aux Spectacles ; mais avec un attachemen
lise. Il ne dit pas ni que ces Spectacles fussent infâmes, ni que les Chrétiens y passassent les jours entiers ; mais vous suppos
utre cela de votre intérêt, de faire dire à Saint Chrysostome que les Chrétiens y passaient les jours entiers. Mais Saint Chrysos
je vous demande si on ne peut pas avec raison dire la même chose des Chrétiens de ce temps que vous voulez justifier. A votre av
autres jours sont-ils les plus réguliers à s’acquitter des devoirs de Chrétiens  ? Sont-ils les plus assidus aux Eglises ? Ces Dam
aussi bien que du temps de Saint Chrysostome l’attachement qu’ont les Chrétiens pour les Spectacles, leur fait mépriser l’Eglise.
reconnu une partie de la vérité, lorsque vous dites page 54, que les Chrétiens doivent moins fréquenter les Spectacles pendant l
st en effet, et en ce cas vous deviez faire réflexion que la vie d’un Chrétien doit être une pénitence continuelle, que cet espr
tions contre la Comédie ; mais il ne paraît pas qu’ils reprochent aux Chrétiens de leur temps d’y assister les Dimanches et les F
, c’est qu’assurément les Pères n’ont jamais comparé le repos que les Chrétiens de leur temps pouvaient prendre aux Spectacles, à
la semaine ; et à lui demander la continuation. C’est ce que font les Chrétiens , qui les Dimanches et les Fêtes n’abandonnent leu
ments contraires, et à la sainteté du jour, et à celle à laquelle les Chrétiens sont obligés. Cela étant, il est évident que la C
s jours-là qu’il défend et condamne les Spectacles. En un mot, si les Chrétiens doivent être toujours occupés de Dieu ou par l’ac
eigneur. Mais faites réflexion que ce sont des personnes baptisées et Chrétiennes , des âmes chères à Dieu, rachetées par le Sang pr
nos yeux que d’honnêtes gens selon le monde ; mais toujours méchants Chrétiens . Quoique vous en confessiez, dites-vous, quelques
100 (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152
ous vivons sous une Monarchie. Ils étaient Idolâtres ; et nous sommes Chrétiens . Voilà les seules différences que j’y trouve, ou
isqu’une Princesse si fière le souffre bien, et tout ce que la Morale Chrétienne lui avait persuadé de contraire à cela, s’évanoui
vous. Et c’est ce que Solon n’aurait pas manqué de dire, s’il eût été Chrétien  ; je gage même qu’il en aurait dit autant des fic
s spectacles encore plus saints ; il ne composerait que des Tragédies Chrétiennes , et les Martyrs seraient les seuls Héros dont il
NTE. N’avez-vous point d’autres raisons pour condamner les Tragédies Chrétiennes , que celles que vous venez d’apporter ? CLEARQUE
corruption des mœurs. Dites tant qu’il vous plaira que les Tragédies Chrétiennes ne sont propres que pour les Collèges, je soutien
cela ne veut pas dire qu’on ne puisse mettre sur le Théâtre un héros Chrétien . Le portrait d’un Héros de cette sorte est pour l
ue celui d’Alexandre ou de César ; et je suis assuré que la constance Chrétienne peut faire naître des événements aussi surprenant
IMANTE. Il serait aisé de remédier à cela ; je ne voudrais pas qu’un Chrétien fût un homme si parfait qu’il n’eût aucunes faibl
des Tragédies de Collège. J’avais commencé à vous dire que les Héros Chrétiens pouvaient plaire sur le Théâtre, et je voulais, c
pas se donner cette licence, n’y a-t-il pas une infinité d’Histoires Chrétiennes qui n’offrent que de beaux noms ? Ne nous laisson
et pour les choses l’histoire profane n’a nul avantage sur l’histoire Chrétienne . CLEARQUE. Il n’est pas nécessaire que les Hist
manière dont je l’ai vue décrite par un de mes amis. Vous verriez un Capitaine Chrétien assez généreux pour refuser l’Empire qu’on lui av
été Païen du consentement des Auteurs. Mais on peut feindre un Héros Chrétien , et le mettre dans l’occasion de souffrir pour la
vis de Desmarets de Saint-Sorlin a relancé la querelle du merveilleux chrétien qui l’oppose à Boileau, grâce à l’insertion d’une
que d’une Epître au roi et d’un Discours pour prouver que les sujets chrétiens sont les seuls propres à la poésie héroïque. ae.
au début du IVe siècle ; c’est sa mère Théodosie qui le dénonça comme chrétien . ah. [NDE] Racine, Préface de Bérénice, 1670. a
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