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1 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328
Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. Le mot Français Ari
rceau de musique qu’en France on appelle air tout simplement est d’un chant doux, uni. Le Musicien Français s’épuise dans l’A
on employât une èxpression plus relevée pour désigner cette partie du chant de l’Opéra-Sérieux, si différente du récitatif. V
en notre Langue, ne désigne, comme je l’ai remarqué plus haut, qu’un chant simple, presque toujours sur le même mode, enfin
qu’une espèce de Chansonnette. L’Ariette est donc pour le Musicien un chant vif qui sort un peu du naturel. Elle est pour le
u plus, dans un Poème lyrique d’un Acte. Il est aisé de sentir que le chant de la Romance doit être tendre & mélodieux :
l’ariette qu’il précède, tant par ses paroles que par sa mélodie. Son chant est le même que celui de l’Opéra-Sérieux ; c’est-
oument ; une mélodie noble & lente contraste toujours mal avec un chant gracieux & léger. Du Vaudeville. C’es
ce qui les caractérise. Son stile doit être vif, enjoué, folâtre ; le chant qu’on lui applique doit être gai, léger, & fa
ien choisi, qu’il devienne proverbe ou l’ait toujours été. Que le Chant est peu naturel & surtout au Spectacle modern
prit de faire bien des réfléxions. Il est certain que toute espèce de chant est peu naturel ; car on peut le regarder comme l
que dans un Spectacle entièrement consacré au merveilleux. Mais si le chant choque la vraisemblance, que sera-ce donc lorsqu’
ilosophe de Genève, qui soutient que, « la transition de la parole au chant , & sur-tout du chant à la parole, à une duret
outient que, « la transition de la parole au chant, & sur-tout du chant à la parole, à une dureté à laquelle l’oreille se
ion, & par conséquent l’intérêt » (66). Je crois seulement que le chant à côté de la parole paraît encore moins naturel q
derne ; une pareille bigarure déplaît. L’oreille qui s’est faite à un chant vif & soutenu par l’harmonie, ne peut sans pe
& soutenu par l’harmonie, ne peut sans peine entendre ensuite un chant trop simple, qui lui paraît d’une froideur èxtrêm
tôt èxprimés leurs pensées à l’aide de la parole, que par le moyen du chant  ? Pendant le tems qu’ils s’occupent à chanter, co
aissons à part tout amour pour la musique ; il ne s’agit point ici du Chant , mais de la perfection des paroles, qui seules co
naissent avec la pensée, dont ils sont l’image. Il est vrai que si le chant approchait trop de la parole, il serait bientôt p
s sont susceptibles de roulades ; c’est une nouvelle preuve que notre chant est plus naturel, plus agréable que l’Italien(67)
usqu’à l’infini ? D’ailleurs les Musiciens peuvent-ils oublier que le chant est presque l’imitation fidelle de la manière don
re de retrancher les Ritournelles, ou ces Simphonies qui précèdent le chant & qui le terminent. Elles sont quelquefois d’
& où elle seule doit èxprimer les passions ; que dans celui où le Chant & la Simphonie ne sont que l’accessoire, &
itournelle des Ariettes du nouveau genre. La Simphonie qui précède le chant & le termine, semble lui donner trop de digni
préparation majestueuse à leur développement. S’il est certain que le chant des Pièces du nouveau genre, pour être naturel, n
oit s’èxprimer plus rapidement que de coutume ; il est certain que ce chant -là ne veut point de Ritournelle ; parce qu’il n’e
re de leur mieux les morceaux mêmes qu’ils destinent pour être mis en chant . Il faut dans une Ariette mettre du sentiment
tout à-fait lyrique, & prêter plus de graces & de légèreté au chant  : imitons en cela les chœurs des Pièces Grecques
légère ; il embarrasse toujours le Compositeur qui veut lui donner un chant gracieux & rapide. La mesure du Vers peut êtr
j’ai déjà parlé, dans lesquels tombent trop souvent celui qui met en chant les paroles d’un Poème, il en est encore un, qui
a Langue. Faute d’attention, il arrive que pour suivre éxactement son chant , il rend bréves des syllabes longues, place un re
suivre avec soin la Prosodie, ou la manière de prononcer les mots. Le chant est une image de la parole ; mais il est plus vif
ploye que dans tout ce qui dépend de son art. Que les morceaux de Chant ne doivent point être trop fréquens. Il faut
laisir qui puisse rassasier sans dégoût ». Il faut faire venir le Chant à propos. On ne risquera point d’entasser ari
ifs, brillans & à prétention. Ce qui précède immédiatement le Chant , doit l’annoncer. Autant qu’il est nécessaire
e Chant, doit l’annoncer. Autant qu’il est nécessaire d’amener le chant à propos, autant faut il avoir soin que la ligne
usique, renferme en substance ce qu’on va dire & èxprimer dans le chant  ; en sorte qu’il ne soit qu’un développement, une
eurs. La faute en est principalement au Musicien qui donne souvent au Chant tendre un mouvement trop lent, & qui le fait
volontiers à la place de l’autre. Quoi qu’il en soit, les morceaux de Chant à une seule voix, où règne la tendresse, me parai
ir la même réserve pour les Ariettes qui ne pourraient recevoir qu’un Chant triste : ce n’est pas dans les Poèmes enjoués du
2 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De la Musique Française & Italienne. » pp. 252-286
ait dépendre de la beauté d’une langue, ce qui peut être vrai pour le chant , & jamais pour la Symphonie. Èxaminons mainte
gens que le moindre bruit peu harmonieux choque & fatigue. Un chant qui appuie sur les mêmes terminaisons doit être d
sur les mêmes terminaisons doit être dur. Il est difficile que le chant composé sur de telles paroles soit tout-à-fait d’
ont peu variées. Je le répète, cet assemblage des mêmes sons donne au chant une espèce de dureté ; si l’on veut écouter les A
alait mieux que la nôtre, n’ignoraient pas les défauts qui gâtent son chant , qu’on peut appeller des vices de terroir ; mais
on appelle petits-airs. Peu de Notes nous suffisent pour attraper ce chant simple & gracieux, qui peint au naturel un se
élices du siècle éclairé de Louis XIV. On admire dans ses Ouvrages un chant naturel & gracieux. Campra sut marcher sur le
on nous rétablit dans nos droits. Nous composons des Ariettes dont le chant brillant & animé, inspire la gaité. Un nombre
légèreté qu’en réunit la musique des Italiens. On peut comparer notre chant gracieux, enjoué, aux morceaux lyriques les plus
la Dona superba, &c. S’ils ne les égalaient pas par la beauté du chant , on verrait au moins que la Langue Française est
se de la musique Française & Italienne. Caractère primitif du chant Français. Il est sensible que notre mélodie e
suffit d’avoir pu les entendre un instant. Ce qui caractérise le chant Italien. Les Compositeurs d’Italie répètent v
Italien. Les Compositeurs d’Italie répètent vingt fois dans leur chant des phrases entières, même un seul mot. Ils donne
vides de sens. Leur mélodie marche en sautillant, ils sont passer le chant par tous les Modes possibles ; d’un Ton bas, ils
une nuance, aucune gradation n’adoucit un pareil écart. En un mot, le chant dans le goût Italien ressemble plutôt à des cris
positeur Français ne méprise pas tout-à-fait les paroles qu’il met en chant  ; il veut qu’elles soient entendues, & se gar
e voix fléxible : il nous fait suivre aussi facilement les modes d’un chant que les paroles qui l’accompagnent. Le goût d
s modes d’un chant que les paroles qui l’accompagnent. Le goût du chant Italien est presque mêlé avec le nôtre. On es
nous nous refusons souvent à nous-mêmes : il a donc trouvé que notre chant , presque toujours égal, avait des beautés, puisqu
rançaise ; puisqu’elle n’est composée que de petits Airs légers, d’un chant simple & très-aisé à retenir. Je m’en rapport
leurs actions démentent quelquefois leurs discours. Différence du chant Italien d’avec le chant Français, selon J. J. Rou
quelquefois leurs discours. Différence du chant Italien d’avec le chant Français, selon J. J. Rousseau ; & sentiment
rcés, & tous les passages, sont un éffet naturel de la douceur du chant & de la précision de la Mesure, de sorte que
t qu’écouter la Basse & savoir parler pour déchiffrer aisément le chant . Toutes les passions y ont des èxpressions aiguës
amp; fortes : tout au contraire de l’accent traînant & pénible du chant Français, le sien, toujours doux & facile, ma
ontinuelle. Si la voix commence seule, l’instrument répète en écho le chant  ; ce chant bisarre roule de corde en corde, de to
Si la voix commence seule, l’instrument répète en écho le chant ; ce chant bisarre roule de corde en corde, de ton en ton, d
ré, qui démontre si bien la vérité de mon sistême. Preuves que le chant Italien n’est point si naturel que le nouveau cha
Preuves que le chant Italien n’est point si naturel que le nouveau chant Français. J’ai dit en marquant la différence
mp; qu’il est des endroits où l’on croit entendre un autre morceau de chant , tant la marche & la mesure varient. Les Ital
Italiens. J’avouerai qu’elle n’est point aussi sensible que celle du chant . La raison en est toute simple. Le même genre de
musique de la Chapelle du Pape voulut faire chanter la Messe selon le chant Grégorien ; celui de l’Empereur s’y opposa fortem
eur s’y opposa fortement, & prétendit qu’on se servit de l’ancien chant de St. Ambroise, adopté par l’Eglise Gallicane. L
3 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXI. Réflexion sur le Cantique des cantiques et sur le chant de l’Eglise. » pp. 76-78
XXI. Réflexion sur le Cantique des cantiques et sur le chant de l’Eglise. Il n’y avait parmi les Juifs qu’un
X, chapitre 33]. met en doute, s’il faut laisser dans les églises un chant harmonieux, ou s’il vaut mieux s’attacher à la sé
t de l’Eglise d’Alexandrie, dont la gravité souffrait à peine dans le chant ou plutôt dans la récitation des psaumes, de faib
l’Eglise, de laisser affaiblir la vigueur de l’âme par la douceur du chant . Je ne rapporte pas cet exemple pour blâmer le pa
point condamner cette pratique nouvelle par la simplicité de l’ancien chant , ni même par la gravité de celui qui fait encore
4 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Que le Compositeur doit chercher à peindre. » pp. 340-344
faut-il aussi-tôt se mettre à la torture pour nous faire entendre le chant des oiseaux, ou le doux murmure d’une onde claire
rt. Pourquoi ne pourrait-il pas faire entendre par les sons ce que le chant nous èxprime par les paroles ? Que seraient donc
ux de musique nous causent toujours un nouveau plaisir ; parce que le chant , & sur-tout la simphonie, sont des images dét
à peindre dans ses accompagnemens, aussi-bien que dans les paroles du chant , qu’on veut que le morceau de musique par lequel
evée ; ou, si l’on veut, une longue Ritournelle du premier morceau de chant qui fait l’ouverture d’une Pièce. Mais comme cett
une troupe de combattans, les clameurs d’un peuple consternés, ou ses chants d’allégresse ? Loin d’avoir de tels objets à pein
5 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381
qui ne parle en cet endroit que de la séparation de la danse & du chant , & que d’Ablancour a traduit, autrefois un mê
est l’obscurité d’un passage de Tite-Live, qui regarde le partage du chant & de la danse, dont a parlé aussi Lucien, que
e permission, dansa avec plus de vigeur ses intermédes, débarrassé du chant qui lui étoit la respiration : de-là vint la cout
Vossius rapportant ce même passage, l’explique aussi d’un partage du Chant & de la Danse, & n’a jamais songé à un pa
chantoit les paroles de cet interméde (le Canticum) suivoit dans son Chant les gestes du Danseur, & chantoit ad manum. C
sages des Anciens sur le partage qui fut fait entre la Danse & le Chant . §. IIa. La Déclamation Théatrale des Anciens
Chant. §. IIa. La Déclamation Théatrale des Anciens n’étoit pas un Chant Musical. Les termes dont les Anciens se servo
pendant nous ne nous imaginons pas que celle de la Comédie ait été un Chant musical : & comment pourroit-on chanter une c
puisqu’on croit entendre la personne même ; ce ne sont donc point des Chants qu’on entend, & ce ne sont point des cris. En
des Piéces Tragiques des Anciens n’étoit point, dit l’Abbé du Bos, un Chant Musical, mais une simple Déclamation, & la Dé
n dire ce qu’elle étoit ? Il me paroît certain qu’elle n’étoit pas un Chant Musical, & cependant elle étoit une espece de
’étoit pas un Chant Musical, & cependant elle étoit une espece de Chant , non seulement parce que toute Piéce de Poësie av
éclamation des Orateurs étoit aussi, comme dit Cicéron, une espece de Chant . Les Peuples qui mesuroient leur discours sur la
Vers, il faut élever & abaisser la voix. Voilà donc une espece de chant . Enfin il paroît dire que si dans ce Vers de Virg
nie musicale : mais il est vrai qu’il étoit aisé dans cette espece de chant très-agréable, de se laisser emporter jusqu’à un
e de chant très-agréable, de se laisser emporter jusqu’à un véritable chant très-vicieux. C’étoit ce qu’avoient à craindre le
e tems en tems leur voix, & la ramener quand elle alloit jusqu’au Chant . De quelle difficulté devoit être la Déclamation
es Anciens avoient des Fluttes de toute espece, & celles pour les chants tristes, suivant l’expression de Claudien, ferale
’Acteur avoit besoin d’être soutenue, la Flutte n’accompagnoit que le Chant & la Danse. Aspirare Choris erat utilis, dit
ectacle que donnoient les Pantomimes étoit celui où le Geste & le Chant étoient véritablement partagés entre deux hommes,
6 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. » pp. 287-291
de l’Opéra-Sérieux ; ainsi que je crois l’avoir déjà remarqué. Notre chant héroïque offre une beauté noble & sérieuse, q
dre plus vif & plus varié qu’il n’était. Cependant la légèreté du chant usité au nouveau Spectacle, l’enjouement, la vari
’oreille se lasse enfin d’une mélodie trop continue ; trois heures de chant la fatiguent & l’éxcèdent. Le nouveau Théâtre
& l’éxcèdent. Le nouveau Théâtre ne nous fait pas entendre que du chant  ; il varie ses Poèmes avec Art. Les Auteurs du Sp
7 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48
ique, on songea à ce qui concernoit le stile, la mesure des Vers, les chants & les danses, chaque Poëte faisant des change
iéces. Tous ces Poëtes composoient la modulation de leurs Piéces, les chants & les danses de leurs Chœurs. Les chants &
ion de leurs Piéces, les chants & les danses de leurs Chœurs. Les chants & les danses furent inséparables d’un Poëme n
teur qui chantoit & qui dansoit ; & comme la danse nuisoit au chant , on fit chanter les uns, & danser les autres.
, on fit chanter les uns, & danser les autres. Le même partage du chant & de la danse se fit à Rome, comme on le verr
table Pere de la Tragédie. Jusqu’à lui elle n’avoit été presque qu’un chant , qu’interrompoit l’Acteur qui faisoit un récit. E
ayant ajouté un second Acteur, établit le Dialogue, & diminua les chants du Chœur, qui cependant sont encore fort considér
quelquefois sur la Scene pendant un intermede, & s’unissoient aux chants du Chœur : quelquefois le Chœur chantoit dans d’a
: les Grecs n’avoient attention qu’à la vraisemblance de l’Action. Le chant nous paroît pouvoir s’accorder avec la vraisembla
n raser les murailles, ce qui fut exécuté au son des flutes, avec des chants & des danses. Ainsi tomberent les murailles d
e des Chœurs, parce que les Poëtes de Théâtre, pour faire briller les Chants du Chœur, lui donnoient à chanter des Vers dithyr
isqu’il suffisoit, suivant Platon, d’une nouveauté introduite dans le chant , pour changer tout l’Etat ! Toucher aux loix de l
e mieux entendre dire à Ciceron, les changemens qui arrivent dans les chants des Musiciens, causent, suivant Platon, ceux d’un
8 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183
e, ils auront peut-être trouvé, sans s’en appercevoir, l’invention du chant . Elevant leurs vœux vers le ciel, ils poussaient
le ciel, ils poussaient des cris confus, dont résultait une espèce de chant . Le père de famille, ou le chef de la société qui
ots entrecoupés par lesqueles on témoignait sa fureur, une manière de chant qu’on aura conservée pour l’employer dans l’occas
réjouissaient sûrement de leur bonheur ; il est encore naturel que le chant se soit alors présenté, puisqu’il est l’èxpressio
isinage. Mais on attribue particulièrement aux oiseaux l’invention du chant . Oui, c’est au pinson, à la fauvette, au rossigno
& déliée des femmes approcha davantage de la délicatesse de leur chant . Une jeune Bergère, remplie du désir de se distin
it doucement dans le fond des bosquets ; elle répètait à demi-voix le chant de l’oiseau dont elle recevait des leçons. Lorsqu
eureuse oisiveté, s’avisa de vouloir imiter sans l’aîde de la voix le chant du rossignol. Eclairé par divers essais, il fabri
e ne fut long-tems composée que de Chœurs, c’est-à-dire, de récits en chant . Un certain Terpandre la rendit plus difficile en
eurs Artistes les libertés que les nôtres ont le droit de prendre, le chant & l’harmonie auraient atteint chez eux l’éner
e ce qu’elle est maintenant. Elle n’était composée autrefois que d’un chant simple, sans Intonations, & dénué de l’accord
onations, & dénué de l’accord de divers tons. L’on présume que le chant à deux parties nous vient des Italiens. Il y a po
& du maintien du bon ordre : « Toute nouveauté introduite dans le chant , est suivie d’un changement dans l’Etat, & l’
son, près sa femme Clitemnestre, un Musicien Dorien, afin que par son chant & mélodie, elle se maintint en modestie, &
entendaient le plus souvent par musique la science des sons & du chant  : lorsque ce terme èxprimait toutes les sciences,
e, la morsure des vipères & la phrénésie. Pithagore composait des chants & des airs pour appaiser les passions violent
mais plus honnête.) « Avec la douce voix & le venin emmiellé des chants , sons & accords voluptueux de ses instrumens,
ge qu’elles en retirent, de ne se livrer qu’avec réserve à l’étude du chant . Mézerai a dit, qu’Anne de Boulen, femme de Henri
Gessner, Auteur Allemand, intitulée, l’invention de la Lyre & du Chant . Je saisis cette occasion pour me plaindre publiq
4. 25. Voyez la Genese, Chap. 4. Verset 12. 29. « Il paraît que le chant resta toujours rude & grossier chez les Romai
9 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430
dehors ces différentes impressions : c’est ce qu’on a nommé geste. Le chant si naturel à l’homme, en se dévelopant, a inspiré
ui en ont été frappés, des gestes relatifs aux différens sons dont ce chant était composé ; le corps alors s’est agité, les b
ens, des attitudes, aux sons dont l’oreille était affectée : ainsi le chant , qui était l’expression du sentiment, a fait déve
que la voix & le geste ne sont pas plus naturels à l’homme que le chant & la danse ; & que l’un & l’autre son
ont donné lieu. Dès qu’il y a eu des hommes, il y a eu sans doute des chants & des danses ; on a chanté & dansé depuis
s Juifs donnaient le nom de Chœur : cette partie était occupée par le Chant & la Danse, qu’on y exécutait avec la plus gr
10 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la Musique récitative & à plusieurs parties. » pp. 80-93
n prêtoit point, son attention étoit trop dissipée par la longueur du chant , & lorsqu’un autre acte commençoit, il avoit
t que des vœux, que des réflexions qui, présentés avec les charmes du chant & des instrumens, n’exigeoient pas à beaucoup
seconde supposition, l’attention est trop dissipée par la longueur du chant  ; on a besoin d’un effort de mémoire pour se mett
ort de mémoire pour se mettre ou l’acte précédent a laissé. 1°. Si le chant étoit trop long, c’étoit moins la faute des chœur
oire. Les Grecs, dit l’Auteur ci-dessus, avoient « des vers & des chants pour la plainte & pour la douleur, pour la co
11 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « III. Si la comédie d’aujourd’hui est aussi honnête que le prétend l’auteur de la Dissertation. » pp. 5-9
la nature corrompue est si dangereusement flattée, soient animés d’un chant qui ne respire que la mollesse. Si Lulli a excell
et le cœur. Il ne sert de rien de répondre, qu’on n’est occupé que du chant et du spectacle, sans songer aux sens des paroles
ns être aperçus. Mais il n’est pas nécessaire de donner le secours du chant et de la musique à des inclinations déjà trop pui
12 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE PREMIER. De la Passion de presque tous les Peuples pour la Poësie Dramatique. » pp. 8-16
es, seroit bien plus agréable qu’un récit, & qu’en y ajoutant des chants placés à propos, ils attireroient les hommes à un
euple. L’Action qu’ils représentent, est mêlée d’intermedes, & de chants qui contiennent des Sentences. Les Tunquinois, su
fut précédée d’une Comédie à la Chinoise. Ce Spectacle étoit mêlé de chants & de danses. M. de la Loubere parle aussi d’u
commencé par réfléchir. Les Spectacles nacquirent chez les Grecs des Chants de Bacchus, & parmi nous des chansons des Pél
13 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117
et le cœur. Il ne sert de rien de répondre qu’on n’est occupé que du chant et du spectacle, sans songer aux sens des paroles
ns être aperçus. Mais il n’est pas nécessaire de donner le secours du chant et de la musique à des inclinations déjà trop pui
doit pas rechercher l’imitation comme dans la musique théâtrale. Les chants sacrés ne doivent point représenter le tumulte de
t. Quoi que puissent dire les paroles, toute autre expression dans le chant est un contresens. Il faut n’avoir, je ne dis pas
14 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Sommaire »
re préférée. On finit par donner des règles sur toutes les parties du chant théâtral à une & à plusieurs voix. On rappell
es du chant théâtral à une & à plusieurs voix. On rappelle que le chant dramatique doit être amené à propos, & qu’il
15 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Des Duo, Trio & Quatuor. » pp. 329-339
e aimés les trouble, les enflamme. Le Duo & les autres parties de Chant a plusieurs voix, ne sont supportables que dans d
e, (ce qui doit se faire rarement & durer peu) il faut trouver un chant susceptible d’une marche par Tierce ou par Sixtes
endre l’autre. Le conseil que je donne ici au Compositeur à propos du chant a plusieurs parties, doit s’étendre aussi à l’Ari
-Sérieux sont-ils plus naturels ? Si l’on veut rejetter absolument le chant à plusieurs parties adopté dans les Drames du nou
16 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251
e comiques, fit abandonner l’Opéra, ou les simples représentations en chant . On n’y renonça pourtant pas tout-à-fait. On l’in
ter. Tout le monde sait que les Tragédies des Grecs étaient mêlées de chants & de danses. On y voit des morceaux qu’il est
. Ils joignaient des Scènes entières de récit à de longues tirades de chants . Je trouve que dans l’onzième & douzième sièc
uccéder insensiblement la légèreté, les grâces séduisantes du nouveau chant Français, à la gravité de notre ancienne mélodie 
urs, n’introduiront pourtant qu’avec ménagement dans ce Spectacle, un chant moins grave ; ils conserveront une partie du genr
e héroïque, estimable par sa noblesse & par son contraste avec le chant Italien. Les prémiers Opéras-Sérieux étaient
qui peut plaîre, comme les décorations, la danse, la Poèsie & le chant . Il ne lui manque plus que d’employer la déclamat
chose près, aux Poèmes sérieux & comiques dénués des agrémens du chant . Il s’efforce ainsi qu’eux d’éxciter les passions
ment à sa Cour que des Balets dans lesquels on introduisait un peu de chant  ; mais il est arrivé par la suite que le chant a
introduisait un peu de chant ; mais il est arrivé par la suite que le chant a pris le pas sur la danse ; celle-ci ne s’est pl
e titre de Tragédies, doit être digne de la majesté de Melpomène ; le chant èxprime la douleur, le trouble de l’âme ; & l
rait par cet heureux èxpédient un Spectacle lyrique complet. Après le chant sérieux, on passerait à la mélodie bouffonne ; de
usique dans ce Spectacle superbe, devraient bien s’appercevoir que le chant au Théâtre de l’Opéra-sérieux, est l’image de la
héâtre de l’Opéra-sérieux, est l’image de la parole ; & que si le chant est quelques fois ridicule dans certains cas, il
es demandent ; & que d’ailleurs elle ne saurait souvent mettre en chant les èxpressions vraiment sublimes & courageus
n revanche qu’il les surpasse de beaucoup lorsqu’il est accompagné du chant , & des charmes de l’harmonie. Sa musique enjo
17 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre II. De deux sortes de Danses, dont il est parlé dans l’Ecriture Sainte. » pp. 6-13
u, pour le remercier, et pour l’invoquer, enfin pour l’honorer par le Chant , et par le son des instruments de Musique. Et en
ce que selon l’ordre de l’Eglise, nous faisons des Processions, où le Chant est accompagné du mouvement du corps, qui même en
nnocemment quelque sorte de récréation, pour délasser l’esprit par le Chant , ou par le son des Instruments, et par le mouveme
18 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XIII. Si l’on peut excuser les laïques qui assistent à la comédie, sous le prétexte des canons qui la défendent spécialement aux ecclésiastiques. » pp. 52-57
souvent défendu aux clercs d’assister aux spectacles, aux pompes, aux chants , aux réjouissances publiques : et il serait inuti
les : oculorum et aurium illecebras » ; qui est une mollesse dans les chants , et je ne sais quoi pour les yeux qui affaiblit i
onc des spectacles, où de propos délibéré tout est mêlé de vers et de chants passionnés, et enfin de tout ce qui peut amollir
19 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Du Theatre. » pp. 73-99
ctacles qui n’estoient que pour les yeux, soit que les vers & les chants qui en faisoient la nouveauté, eussent besoin de
imaces. Ces premieres badineries furent bien-tost suivies de quelques chants , ensuite de certaines paroles mal-digerées, &
pales beautez du Theatre : & je ne doute point que le plaisir des Chants n’ayent esté un des principaux objets des Entrepr
rder & cõserver la voix dans ces vastes lieux. Et apparemment les Chants leur ont esté aussi chers que les Paroles. Cicerõ
n’y a ny courses ny combats, qu’on tache de réjoüir le Peuple par des Chants , & par des Symphonies d’instrumens ou à chord
u vocale, ou simphonique, dont l’une ne concerne que la diversité des chants & la beauté de la voix, & l’autre consist
r des Musiciens, que l’on faisoit une si particuliere estime de leurs chants , qu’ils avoient rang dans le titre des Poëmes &am
20 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VIII. Crimes publics et cachés dans la comédie. Dispositions dangereuses et imperceptibles : la concupiscence répandue dans tous les sens.  » pp. 30-40
par les douceurs de leurs lèvres » : par leurs entretiens, par leurs chants , par leurs récits : ils se jettent d’eux-mêmes da
audissements qu’on leur renvoie le poison qu’elles répandent par leur chant . Mais n’est-ce rien aux spectateurs de payer leur
s’en ressent. Le spectacle saisit les yeux, les tendres discours, les chants passionnés, pénètrent le cœur par les oreilles. Q
21 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315
u Fable, les Mœurs, les Sentimens, la Diction, la Décoration & le Chant . Cette division n’a rien qui ne soit clair. La Tr
des Tragédies Grecques, en quatre intervalles, que remplissent quatre Chants du Chœur. Quoiqu’elle soit véritable, & que l
mbrai en commençant son Telemaque, sa grotte ne résonnoit plus de son chant . C’est en Poëte, & non pas en Physicien que V
r cette raison que les Tragédies Grecques ne finissent jamais par des chants , mais par une Réflexion morale. On ne chante poin
même des Comédies ; celle des Oiseaux dans Aristophane finit par des chants , & celle des Guepes par ces paroles du Chœur,
te pas la tristesse d’un Spectacle qui finit par des danses & des chants . La Musique y peut être associée lorsque pendant
tir tout rempli de la Catastrophe, ne doit point être dissipé par des chants . Il s’en suit de là, qu’à Athenes même, c’est-à-d
te, à prouver que la Déclamation Théâtrale des Anciens n’étoit pas un chant . Digression sur les Poëmes Dramatiques en Musi
rt d’Alceste :   Que notre zele se partage, Que les uns par leurs chants célébrent son courage, Que d’autres par leurs c
nde douleur, sitôt qu’on n’a pas l’esprit tranquille, on n’aime ni le chant ni la danse, ce que je prouve encore par l’Opera
tons de la Déclamation. L’habile Musicien quand il met des paroles en chant , cherche les tons que prendroit un habile Déclama
22 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66
hines, de changemens de Théâtre, & l’on n’y voit aucune indice de chant  ; d’ailleurs, elle est trop postérieure à la Comé
enser de récourir à quelques morceaux de leur musique ? On parodie le chant comme les paroles déclamées. Mais il se sera d’ab
péra pour accompagner de nouvelles paroles, plutôt que pour donner au chant une tournure bouffonne. Il s’enhardit peu-à-peu e
plusieurs de leurs Poèmes-Dramatiques, dans lesquels on rencontre du chant enjoué. L’Opéra-Comique éprouva bien des reve
23 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XIII. La Comédie considérée dans les Acteurs. » pp. 26-29
audissemens qu’on leur renvoie, le poison qu’elles répandent par leur chant . » Ce portrait n’est pas flatteur, sans doute, ma
ne porte qu’au mal. Les paroles, les habits, le marcher, la voix, le chant , les regards des yeux, les mouvements du corps, l
24 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. Que le Musicien doit seconder le Poète, & que le Poète doit s’entendre avec le Musicien. » pp. 292-296
ls composeraient avec plus d’art les paroles qu’ils destinent pour le chant  ; ils sentiraient d’abord si elles se prêteront à
plus parfait, une harmonie plus complette entre les paroles & le chant  ? Que le Musicien devrait aussi être Poète.
25 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201
que les passions font jouer dans cette machine funeste, la danse, les chants efféminés, les masques, les parures excessives, l
pulo exerceat in theatro. » La volupté des oreilles par la douceur du chant n’est guère moins dangereuse que celle des yeux.
ue celle des yeux. Cependant s’il n’y avait point de paroles unies au chant , il y aurait moins de risque. Mais lorsque des ve
pour apprendre l’enseignement et la volonté de Dieu. Si vous aimez le chant , chantez, aimez à entendre chanter ses louanges.
ise, ce qui d’abord leur était permis ? C’est que la mollesse de leur chant avait, des louanges de Dieu, fait des airs de thé
e école publique de libertinage ? « Publicam libidinis scholam. » Ces chants efféminés, ces concerts lascifs, n’excitent que d
les cantiques des Anges ; que voit-il, qu’entend-il au théâtre ? des chants diaboliques, des femmes qui dansent, qui semblent
attaqué, saisi, corrompu à la fois ; gestes, attitude, parure, danse, chant , discours, sentiments, tout se réunit pour perdre
26 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406
i ne servent que de carcasse pour monter une belle Musique : c’est le chant seul qui attire le Spectateur ; le sens n’est rie
qui y règne, la belle Musique, le Jeu d’un excellent Acteur, & le chant des autres, en ont assuré le succès. Ce qui fit t
ec intelligence. Mais il faudrait que la parole ne se mêlât jamais au chant . Je pense qu’on y pourrait réussir ; nous avons u
es Vaudevilles une grâce infinie. J’avouerai pourtant que ce genre de chant ne peut convenir qu’à des Pièces folles, ou à la
27 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175
ils chantoient en faisant des mouvemens qu’ils accordoient avec leurs Chants  : parce que ce mot Toscan Hister, signifioit Acte
es Jeunes Gens reciterent des Vers plus sages, en les accompagnant de Chants & de Danses. Leurs Piéces qui n’avoient aucun
eurs Piéces qui n’avoient aucune forme Dramatique, étant composées de Chants , de Danses, & de Vers de toute sorte de mesur
ce un homme qui se tiendroit auprès du Joueur de Flute. Débarrassé du Chant qui lui faisoit perdre la respiration, il dansa a
eur : ce qui fut cause qu’on partagea pour toujours la Danse & le Chant entre deux Personnages. On donna aux Acteurs de l
nteurs, qui pendant que ces Histrions dansoient, suivoient dans leurs Chants , leurs mouvemens & leurs gestes, ad manum can
28 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXVI. Sentiment de Saint Antonin. » pp. 93-96
eu convenable.  » Un si saint homme n’appellerait jamais honnêtes les chants passionnés, puisque même sa délicatesse va si loi
ue même sa délicatesse va si loin qu’il ne permet pas d’entendre « le chant des femmes » Ibid.  ; parce qu’il est « périlleux
29 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318
a Musique ; Que la mesure des vers n’est prise que de la justesse des Chants , & n’est qu’un ragoust des oreilles, affriand
ir asseurément besoin des secours de l’harmonie & de la grace des chants . De sorte qu’estre Poëte & ne sçavoir pas cha
e sujet. Car qui ne sçait que le deüil est ennemy de l’allegresse des chants  : & qui ne s’abuseroit à entendre quelque air
uoy fournir des airs pour les divers sujets ; & bien assortir ses chants & sa composition, aux pas que peut requerir l
rerie, il n’en est pas pour tout cela plus dispensé de faire de beaux chants , de garder la melodie, & d’avoir soin des ore
plûtot que de la regle, & que de l’estude. Toutes ces beautez du chant ne doivent pas toutefois dominer si absolument da
es Harpes, sont étourdis de la prestesse de nos Violons, & de ces chants , & de ces tirades de l’archet, à chaque demy-
r donner mesme en chantant, ce mouvement enjoüé & soudain à leurs chants , & pour executer une de nos cadences. Mais no
extravagantes, & qui ne marquent rien du Sujet. La beauté de leur chant peut les excuser parfois envers les oreilles ; ma
agances. Ce n’est donc pas comme se l’imaginent plusieurs, ny le beau chant , ny la belle voix qui font le beau Recit. Le Poët
eine) qu’ils s’apliquent tout autrement que nous à faire parler leurs Chants ou leurs Recits : & qu’ils sont en cela regul
uns & les autres, & soit par une mauvaise habitude dans leur chant , soit par l’ambition de faire paroistre leur bell
un Acteur qui beguaye sur le Theatre : ou un Boiteux qui capriole. Le Chant n’est qu’un parler agreable, inventé pour ajoûter
cette exactitude, & que ce soin de conserver les paroles dans le chant , & d’empescher que le sens ne s’egare dans le
atesse des Courtisans mal-instruits ou prevenus. Les Haut-bois ont un chant plus élevé, & de la maniere dont on en joüe m
30 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Corrections et additions. » pp. 364-368
s, ajoutez cette note : (Une preuve frappante que l’harmonie & le chant nous sont naturels, c’est ce que Rameau lui-même,
de Musique, se mit à chanter avec justesse la bâsse fondamentale d’un chant qui le frappa.) pag. 140. lig. 15. le brut ; lis
31 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29
es mœurs que le théatre ; ô qu’il m’a été funeste ! que la danse, les chants , les gestes, les discours, les regards des Actric
ité & affliction d’esprit. On aime la douceur & l’harmonie du chant  ; j’ai formé les plus délicieux concerts, les plu
nse le jour, on y rêve la nuit, on en respire l’air, on en entend les chants , on en voit les danses : cette habitude se forme
lans & passionnés, souvent très-libres, voix les plus efféminées, chant le plus tendre, tout retient, tout chante ces vau
e le théatre & tout ce qui le compose, déclamation, danse, geste, chant , parure, &c. excitent les passions les plus v
garder, à qui le théatre prête des charmes. Dorat, Matiere théatrale, Chant 2. (c’est à peu près comme les Médecins qui font
elles sont divisées par bandes, chaque troupe a sa maîtresse pour le chant & pour la danse. La pension de ces Intendante
32 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21
continuera-t-on sans doute, puisqu’elle se sert de la parole & du chant , dont ils ont toujours été en possession. Je répo
la Littérature & à la Musique, sans se servir de la parole ni du chant . Il suffit qu’on emploie ces deux choses dans des
caractérise, sera-ce faire reparaître la gravité monotone de l’ancien Chant français ? Aucun Auteur ne s’est encore avisé d’e
33 (1731) Discours sur la comédie « MANDEMENT DE MONSEIGNEUR L’EVEQUE DE NIMES, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 352-360
Théâtre dressé dans cette Ville. L’art de corrompre les cœurs par des chants et par des spectacles n’y était pas introduit. L’
e ses autels et de ses Ministres, la douceur même et la gaieté de ses chants  ; et vous irez repaître vos yeux des agréments af
34 (1722) Chocquet, Louis [article du Supplément au Dictionnaire Historique et Critique] « article » pp. 42-44
On vit renaitre Hector, Andromaque, Ilion Des Preaux, Art Poëtique, Chant III., p. m. 203. . Si vous voulez un Commentaire
de Dieu, ou du Jugement dernier d’une maniere grossiere, mais que le chant & la simplicité de ces temps là sembloient re
e, folio 8. verso. Au V. Livre. Là même. Des Preaux, Art Poëtique, Chant III., p. m. 203. Tirées de Menestrier, des Repr
35 (1709) Mandement de M. L’Evêque de Nîmes contre les Spectacles pp. 3-8
héâtre dressé dans cette Ville ; l’art de corrompre les cœurs par des chants et par des spectacles, n’y était pas encore intro
e ses Autels et de ses Ministres, la douceur même et la gaieté de ses chants  ; et vous irez repaître vos yeux des agréments af
36 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. De la Parodie. » pp. 78-89
ot Parodie en Grec. Je trouve que le mot Parodie signifie en Grec chant ou chanson. Il est donc probable qu’on la chantai
a musique. Je remarque, en éffet, que toutes celles qui renferment du chant approchent le plus de la nature ; telles que Rato
37 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -
inaire la même chose que dans les Notes de mon Essai sur la Nature du Chant . 2. [NDA] C’est ainsi qu’arrivent les réminisce
e l'air sur le corps humain considéré dans le son, ou Discours sur le chant , Mézières dit qu'il avait soumis son ouvrage « au
38 (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71
e Monologue, & introduisit un personnage, qui récitoit entre deux chants du chœur, un discours relatif au sujet qui fut ap
différens événemens imprévus d’une action principale exprimée par des chants , & dont toutes les parties accessoires sont s
t à la cadence des vers & aux charmes de la poésie, la mélodie du chant , l’harmonie des accords, & tout l’enchantemen
les hymnes, pourquoi ne point admettre aussi les cantiques & les chants , les récitatifs & les chœurs ; enfin si l’on
u’il y a entre une hymne seule, & cette même hymne accompagnée de chants & de chœurs. « C’est par la fureur du théâtr
liam, jam in paucis villis inclusas esse videatis. (Cic.) (a). Ces chants alors devoient être fort peu de chose, puisque ce
plusieurs parties : avant lui on ne connoissoit que la mélodie ou le chant . Ce fut lui qui imagina les lignes, la gamme &
39 (1705) Traité de la police « Chapitre III. Du Théâtre Français, son origine, et qu’il n’a été occupé pendant plus d’un siècle, qu’à la représentation de pièces spirituelles, sous le titre de Moralités. » pp. 437-438
n vit pour ainsi dire naître les faibles commencements sous le nom de Chant Royal. Ce ne fut d’abord qu’un long récit en vers
oi ; d’où vient, selon quelques-uns, que ces pièces prirent le nom de Chant Royal. L’une de ces Sociétés commença à mêler dan
40 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 8. SIECLE » pp. 183-184
la voix des Prophètes ; l'Hymne dont les Anges glorifient Dieu, et ce chant de joie qui nous excite à louer sa divine Majesté
41 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  TABLE DES CHAPITRES. » pp. 3-4
. La Diction. §. IV. Les Sentimens. §. V. La Décoration. §. VI. Le Chant . §. Digression sur les Poëmes Dramatiques entiér
42 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76
ainsi dire à la substance de l’âme. Mais les vers qui sont animés du chant , la charment par leur douceur, ils s’emparent de
entendre sa Vérité, et recevoir sa Doctrine. Si vous vous plaisez au Chant et à la Poésie, plaisez-vous à chanter les louang
ments de piété, et qu’etant plus ardemment touché de dévotion par les chants animés de la parole divine, il reçoive avec plus
n a mis ces Psaumes, ces Hymnes et ces Chansons spirituelles, sur des chants et des airs fort harmonieux, et qui divertissent
43 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « Stances à Madame Isabelle, sur l’admiration où elle a tiré la France » pp. -
les Dieux en douleurs : Phœbus se vêtit de ténèbres Et les Astres en chants funèbres S’en allaient distiller en pleurs. Les
44 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre I. Que les Danses ne sont pas mauvaises de leur nature. » pp. 1-5
nne des témoignages de sa joie, et de sa satisfaction sensible par le chant , ou par l’usage de quelque instrument de Musique,
45 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « IX. Qu’il faut craindre en assistant aux comédies, non seulement le mal qu’on y fait, mais encore le scandale qu’on y donne. » pp. 41-43
mes invulnérables qui peuvent passer des jours entiers à entendre des chants et des vers passionnés et tendres sans en être ém
46 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XI. Les pères et mères perdent leurs enfants en les conduisant ou en leur permettant d’aller aux spectacles. » pp. 105-107
. « On y boit à longs traits l’oubli de ses devoirs. » Henriade, chant IX. « Communément jusqu’à l’âge de dix ans les
47 (1590) De l’institution de la république « QUATORZIEME TITRE. Du Théâtre et Scène. » pp. 507-508
hoses rurales. Or chaque Scène avait sa dimension selon l’harmonie du chant , et selon la quantité des Joueurs : ce néanmoins
48 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195
dire qu’on n’a formé aucun mauvais désir ? Ces paroles dissolues, ces chants lascifs, ce son de voix séduisant, ce visage fard
e) ? Si jusque dans le sanctuaire, en la présence de Dieu, pendant le chant des Pseaumes & la divine parole, la concupisc
rudes combats de l’impureté, lorsque vous vous laissez gagner par le chant des Actrices ? Car si même vivant éloigné du dang
49 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « V. » pp. 23-26
edire que M. Despreaux ait fait parler ainsi la piété dans le sixième Chant de son Lutrin. « Pour comble de misère, un tas
50 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24
u’il est étonnant qu’on ait laissé échapper. Si le chœur subsista, le chant qu’il avoit pour objet fut lié à l’action, &
tuerent la déclamation, comme plus naturelle & plus propre que le chant , selon eux, à ces représentations ; ils ne l’empl
51 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14
oua les Saints, la Vierge et Dieu par piété. » Boileau, Art Poétique, Chant III. L’art dramatique est né chez les Grecs de
rêtres chantaient en chœur des hymnes qui furent nommées tragédies ou chants de bouc. On y promenait un homme travesti en silè
52 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17
e les voient pas pour les désirer, lorsque les paroles, les voix, les chants impudiques et tendres les portent à la volupté ?
e porte qu’au mal ; les paroles, les habits, le marcher, la voix, les chants , les regards des yeux, les mouvements du corps, l
53 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XIV. La comédie considérée dans ses Spectateurs. » pp. 30-33
unes gens, qui les engagent par la douceur de leurs lèvres, par leur chant , par leur habileté à peindre les passions, à se j
54 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VI. Des Poèmes Dramatiques représentés aux Jeux Scéniques. » pp. 135-144
ntait ; mais sans danser ni chanter, sinon en quelques endroits où le chant de quelques vers pouvait faire quelque partie agr
55 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « V. Si la comédie d’aujourd’hui purifie l’amour sensuel, en le faisant aboutir au mariage.  » pp. 19-24
lus à couvert de la justice de Dieu : ni les beaux vers, ni les beaux chants ne servent de rien devant lui, et il n’épargnera
56 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29
si favorable, que des filles sur un théatre, exercées à la danse, au chant , au geste, à la déclamation, à des rôles, à se pa
ctrices : c’est un serrail renversé. N’est-ce pas par des gestes, des chants , des danses, qu’on ranime les sens blasés d’un Ba
rançoise prétend être moins libertine que l’opéra. Cela peut être, le chant & la danse sont des attraits du vice bien pui
nue dans la salle du concert, elle chercha des yeux N … son Maître de chant & son amant, & ne l’ayant pas trouvé, ell
57 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379
les Opéradiens Acteurs de profession : l’anaphonèse, où l’exercice du chant , leur est d’ailleurs absolument nécessaire. A
du Bouc ; l’autre, à quelque Satyre, designée par le mot Comédie, ou Chant Satyrique * ; on peut avoir chanté ces Vaudeville
Les uns prétendent qu’il est formé du mot Trágos (bouc), & d’odê ( chant ) ; d’autres, de Trugáô (vendanger), & du même
origine de la Tragédie, qui s’était par cette raison, d’abord appelée Chant du Bouc. Ces Fêtes étaient licencieuses : les Com
fondés en raison, ont avancé que la Tragédie (toujours regardée comme Chant du Bouc) était ainsi nommée, parce que le Chanteu
le conserver ; que c’était aussi le nom d’une Fête, célébrée par des Chants (odê), par des Danses & des Mimes, après cett
ne crois pas que jamais il ait été appliqué par les contemporains aux Chants satyriques de Thespis ; les Grecs avaient un term
es de Thespis ; les Grecs avaient un terme, pour exprimer ce genre de chant  ; il s’appelait Κωμῳδια (chant rustique ou satyri
nt un terme, pour exprimer ce genre de chant ; il s’appelait Κωμῳδια ( chant rustique ou satyrique)* ; & cela pour deux ra
vrage : il trouva que celui de Tragédie, consacré par la Religion aux chants des Sacrifices de Bacchus, quoiqu’il n’exprimât g
& prit, comme les autres, une pompe extérieure. On introduisit le Chant & les Danses dans les Eglises : l’art Oratoir
e comme les sécularisateurs du Drame : saint Ambroise introduisant le chant à deux chœurs dans l’Eglise de Milan, y déposa, s
t Comédie vienne de Comus, dieu de la Joie : alors Comédie signifiera Chant Joyeux. *. Tome premier des Idées singuliéres,
qu’on doit l’origine des Atellanes. *. Ou bien de Cômos & d’odê ( chant du dieu Comus & de la joie). *. 450 ans avan
58 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77
ressemblance avec celle qu’on employe dans la Pastorale, soit par son chant , soit par son harmonie. J’espère que nos célèbres
à un Berger un air à prétention, rempli de roulades. On veut que son chant soit simple, & proportionné à sa manière de s
59 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112
s la 2. p. tit. chap. 23. §. 1. Le premier est de dévotion, comme les Chants de l’Eglise, qu’on doit aimer. Le second de parol
ord des sujets de piété que Mr. Despreaux a dépeint dans le troisième Chant de l’Art Poétique : « Chez nos dévots Aïeux le T
chevêque protecteur des Comédies, lui qui ne permet pas d’entendre le chant des Femmes, parce qu’il est périlleux, et selon s
60 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Parallèle du Poème épique avec les Pièces du nouveau genre. » pp. 107-112
re Spectacle adoptif. On donne au Poème épique autant de Livres ou de Chants que l’on veut ; j’ai montré que les Poèmes du nou
61 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [Q] » pp. 444-446
tée par les Grecs ; & ce mot dérive de parà (contre) & d’odê ( chant ) : on regarde la Batrachomyomachie d’Homère, comm
62 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IV. » pp. 17-22
le pouvez encore apprendre de ces six Vers que vous trouverez au même Chant  : « De la foi d’un Chrétien les Mystères terri
63 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198
és, cet excès de passion, cette ivresse de plaisir, ce ravissement du chant , cet éblouissement des décorations, cette espèce
lanterie continuelle, mise artificieusement en action, assaisonnée de chants efféminés, de danses lascives, d’attitudes indéce
le-même indifférente, comme la peinture, la sculpture, l’histoire, le chant , &c. tout peint, tout imite : les enfans même
64 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138
sait de venir entendre certain Grec qui contrefesait admirablement le chant du Rossignol ; il répondit simplement à l’Invitat
65 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104
s’en mêle, on a pu en faire un art, & la perfectionner, comme le chant , la peinture, les armes, &c. Mais il n’est pa
demi-poisson ou demi-oiseau, si célèbres dans la mythologie par leurs chants & leurs attraits dangereux, dont il étoit si
jeunesse Grecque formoit des pas mesurés, & ne respiroit dans ses chants , ses mouvemens, ses attitudes, que la liberté, la
cénés, &c. Il a une idée, que je crois fausse ; il prétend que le chant ou les instrumens n’ont été mêlés à la danse que
66 (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351
e ces Dieux éclos du cerveaux des Poètes Despreaux l’art. Poét[ique]. chant 3. t. 2. pag. 33.. » C’est un excellent Auteur q
ous persuader que les Chrétiens peuvent s’aller réjouir au son de ces chants  ? N’est-ce pas là pour les Chrétiens une terre ét
ns, ne laissent pas de se trouver dans les parties de plaisir, où les chants agréables entretiennent l’esprit et le cœur dans
. 8. v. 33. Pag. 79. Chap. 13. v. 20. Despreaux l’art. Poét[ique]. chant 3. t. 2. pag. 33. S. Bern. Ser[mon]. 62. in cant
67 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51
Le sieur Dorat a fait un Poëme sur la déclamation, dont le quatrieme chant roule sur la danse. Il est précédé d’une préface
l’indécence dans la personne de Néron. L’Empereur Albert disoit : Le chant est l’exercice des hommes, la danse celui des fem
x très-peu gazés ; des traits voluptueux & très-séduisans dont le chant sur la danse est rempli, ou plutôt dont il n’est
68 (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26
t touchant la comédie, mais en résume p. 2-4. k. [NDE] Fescennins = chants fescennins (fescenninus versus). Chants populaire
 2-4. k. [NDE] Fescennins = chants fescennins (fescenninus versus). Chants populaires et licencieux chantés lors des noces,
cien Testament en hexamètres dactyliques pour former une épopée de 24 chants , aujourd’hui perdue. cl. [NDE] A la scène. cm.
69 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200
ù l'on représentait des tragédies, des comédies, des farces, avec des chants , des danses, des décorations magnifiques ; le sta
agique qu'on s'occupe des oracles des Prophètes, et qu'on rappelle le chant des Psaumes dans les chants efféminés (de l'Opéra
racles des Prophètes, et qu'on rappelle le chant des Psaumes dans les chants efféminés (de l'Opéra) ! « Inter effœminationis m
70 (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153
u’ils éprouvent, par des discours séduisans, une musique lascive, des chants mous & efféminés à la louange des Dieux &
res, décorations, gestes, attitudes, mouvemens, discours, entretiens, chants , larmes, soupirs, privautés, déclarations, intrig
71 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146
ésirer, lorsque leurs paroles dissolues et lascives, les voix, et les chants impudiques les portent à la volupté ? etc. Car si
e porte qu'au mal : les paroles, les habits, le marcher, la voix, les chants , les regards des yeux, les mouvements du corps, l
72 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XI. Qu’on ne peut danser sans péché les jours qui sont particulièrement destinés à l’exercice de la piété Chrétienne. » pp. 41-53
ieu, ne sauraient s’accorder avec ces danses mondaines. Nous avons le chant de l’Eglise, les Hymnes, et les Processions pour
73 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31
idées. L’Auteur qui fait profession de la suivre, & dont les cinq chants ne sont qu’une paraphrase prolixe des premiers ch
en avoir si fort pris l’habitude, & les multiplier dans tous ses chants . L’Ecriture, qu’il fait profession de suivre, n’e
e je le savois comme lui. J’avois débuté à vingt-un ans par le second chant de la Henriade ; j’étois alors tel qu’est aujourd
74 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160
leur suite, applaudissent à cette belle œuvre, la célèbrent par leurs chants , & disent : Venez, tendres amours, couronnez
ent des théatres, ne seroient pas supportables en France, comme leurs chants & leurs danses ne le sont pas : la naïveté gr
u sein, le fard, les parures recherchées, l’attitude, les gestes, les chants lascifs, &c. sont des choses indifférentes, d
75 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108
ui me fait naître cètte idée singulière, est tout simple ; on voit du Chant tantôt grave & tantôt plaisant généralement d
76 (1588) Remontrances au roi Henri III « [Chapitre 2] » pp. 128-135
pour faire mariages de risées : L’on y lit le texte de l’Evangile en chant Ecclésiastique, pour, (par occasion,) y rencontre
77 (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200
ent, ils languissent, ils s’endorment, et comme dans la lecture ou le chant des Psaumes, on entre dans tous les mouvements et
vers tendres et passionnés, les habits, le marcher, les machines, les chants , les regards, les mouvements du corps, la symphon
78 (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426
hus, et aux autres Idoles et morts. Ces jeux de prix Grégeoisu, ou en chants , ou en instruments de musique, ou en voix, ou en
trompette bellique, l’autre de clairons, l’autre jouant de la flûte, chants piteux et lugubres, l’autre entre les danses avec
79 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50
ais désirs en nous ; des tons de voix languissants et voluptueux, des chants lascifs, l’art de peindre le visage, d’animer les
un air et des gestes languissants et voluptueux, faisant entendre des chants lascifs, débitant des vers lubriques, prononçant
80 (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59
. 2 pag. 503. C’est d’eux que par le Mr. Despreaux, dans le troisieme chant de l’Art Poëtique. Chez nos dévots aïeux, le Thé
s un lieu, où les yeux, par les objets, & les oreilles, par leurs chants lascifs & efféminés, trouvent tant de piéges.
e recevoir aucune impression de la vue, de la parure, des paroles, du chant & des gestes des Comédiennes ? » C’est toujou
e recevoir aucune impression de la vue, de la parure, des paroles, du chant & des gestes des Comédiennes ? Etes-vous plus
à exposer leur cœur en proie, de s’exposer soi-même au danger de leur chants &c ? » Un Auteur élevé dans la morale Chrétie
81 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130
es qui se représentent par les Vers tout seuls, & d’autres par le Chant . « Or, puisque c’est en agissant que se fait l’im
les yeux [comme la décoration, les habits &c.] Ensuite il y a le Chant & la Diction ; car c’est avec ces choses qu’o
qu’on imite. J’appelle diction la composition des Vers, & pour le Chant il s’entend assez, sans qu’il soit besoin de l’ex
ntiment, la décoration [& tout ce qui est pour les yeux] & le chant . Car il y a deux choses par lesquelles on imite [
le chant. Car il y a deux choses par lesquelles on imite [qui sont le chant & la diction] une maniere d’imiter [qui est l
82 (1705) Traité de la police « Chapitre II. De l’origine des Histrions, des Troubadours, des Jongleurs, et des autres petits spectacles qui ont précédé en France l’établissement des grandes pièces de Théâtre, et des Règlements qui les ont disciplinés. » p. 436
les uns sous l’ancien nom de Jongleurs, joignirent aux instruments le chant , ou le récit des vers. Les autres prirent simplem
83 (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE II. Réponse aux objections qu'on tire de saint Thomas pour justifier les Spectacles, et aux mauvaises raisons qu'allèguent ceux qui croient pouvoir les fréquenter sans péché. » pp. 55-63
and elles assurent qu'elles s'y occupent de bonnes pensées, et que le chant , et le son des instruments élèvent leur âme à Die
84 (1846) Histoire pittoresque des passions « RELIGION » pp. 158-163
même, et ressemblant parfaitement à ces hommes que Le Dante, dans ses chants , nous peint indignes du paradis, parce qu’ils n’o
85 (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43
rnier, pour ne recevoir aucune impression de la vue, de la parole, du chant , des gestes des acteurs et des actrices ? » Les s
e nos jours les plus sanglants outrages, le temple du Seigneur et ses chants augustes sont employés à rehausser la scène lubri
aux pieds ! Pouvez-vous croire enfin que J.-C. y vienne entendre ces chants lascifs, ces propos obscènes de la bouche des act
86 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221
lébrer la fête, & à faire le jeûne. Le Missel & les Livres de chant ne furent faits que dix ans après le Breviaire ;
mprimer des cantiques, pour les missions, des livres d’Eglise pour le chant  ; il en donnoit des leçons aux enfans & aux j
p; aux jeunes chantres. L’opéra, la comédie Italienne ont succédé aux chants tristes, ennuyeux, monotones, qui n’attiroient pa
87 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. » pp. 180-195
valent-ils pas ces bruyans orchestres, ces ridicules pantomimes, ces chants efféminés, ces danses lubriques, ces décorations
ns, si opposés ; la piété & le vice, la messe & la scène, les chants de Lulli & les pseaumes de David, l’idole de
88 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202
la passion. Ils communiquerent de bonne heure aux Anglois, celle des Chants dans les Piéces de Théâtre, puisqu’ils en ont de
e titre de ces Piéces dans lesquelles il y avoir des Danses & des Chants , fait juger qu’elles furent à l’imitation de ces
89 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158
s de Cythere, enivrées de délices, dans une douce langueur, par leurs chants , leurs danses, leurs discours, leurs attitudes, e
ennités ecclésiastiques, et y ajoute encore en bien des endroits, des chants , des danses, des feux de joie, des illuminations,
90 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-7
cevoir les hommages, ces cornes, ces pieds de chevre, ces danses, ces chants , ces repas, ces infamies, ce font les rêves d’un
91 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354
ienne était notée comme la musique, sans être pourtant tout-à-fait un chant . Le geste même était aussi noté ; c’est-à-dire qu
92 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96
nte puerile ; cette fable vient d’être rajeunie dans un poëme en huit chants , avec des notes, comme si elle en valoit la peine
n en vers, & en Prose. Enfin l’abbé Aubert un Poëme en forme huit chants . Louis XIV fit bâtir une Sale exprès aux Tuilleri
avec soin le théatre ; ut tibi sit tanti non indulgere theatris . Le chant , la danse, le geste, le ton de la voix, tout cela
93 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202
l par l’attouchement des mains, le regard de la beauté, la douceur du chant . Ceux qui dansent, rompent l’accord qu’ils ont fa
dans les paroles & chansons ; ivresse, sinon de vin, du moins de chant , de danse & de plaisir, &c. Telle est la
la vertu est un ridicule ; par la réunion de mille autre ennemis, le chant , la danse, la pompe avec ses vanités, ses charmes
94 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97
lt. pag. 452. 1. Timoth. cap. 4. v. 3. 1. Despreaux, de l’Art Poët. Chant 3. 2. Quò magis sunt eloquentes qui flagitia is
95 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119
pour écouter les enseignements de Dieu. Si vous vous plaisez donc aux chants et aux vers ; prenez plaisir à chanter, et à ente
96 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE III. De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. » pp. 101-112
Par ce moyen ils introduisirent en France le goût de la comédie et du chant . On pourrait encore citer un grand nombre de gent
97 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77
e bandes, selon la différence des âges, et ces danses se faisaient au chant de chaque bande ; celle des vieillards commençait
98 (1658) L’agent de Dieu dans le monde « Des théâtres et des Romans. CHAPITRE XVIIII. » pp. 486-494
des Autels à Mars, et lui offrir le sang humain en sacrifice avec des chants d’allégresse ; N’est ce pas éluder toutes les cla
99 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128
donc il approuve la comédie ? il permet la peinture, la sculpture, le chant  : donc les tableaux, les statues, les chansons ob
e mélange des sexes, les passions vivantes, les gestes efféminés, les chants , les danses, n’est-ce qu’une lecture ? est-il per
100 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198
is ; les viandes permises, et celles qui sont offertes aux Idoles, le chant des psaumes, les chansons des Comédiens, les spec
ontré que dans la plupart des Comédiens qui plaisent le plus par leur chant , il y a très peu de science, même de la musique,
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