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1 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152
Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. O n appelle caract
e VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. O n appelle caractère au Théâtre, la manière de sentir, de parler &
re de sentir, de parler & d’agir, propre à chaque personnage. Les caractères pris de l’Histoire ou de la Fable, sont au moins
omposition ; cependant il n’y a rien de si rare de nos jours, que des caractères bien soutenus. J’en trouve des causes générales &
amp; avantageux chez ceux-ci. Le Poéte qui doit à son pays ces divers caractères , mêle dans le portrait de ce Héros de l’antiquité
applaudissemens ; si par hasard on fait quelques observations sur les caractères des personnages, on a toujours eu de bonnes raiso
ués au coin du mépris qu’ils en font ; & on sait assez ce que les caractères des personnages tragiques y gagnent en particulie
n frere & Cléopatre. Elle ne pense plus à sa vengeance, enfin son caractère est tout vertueux, comme ledit le Poëte lui-même.
ntraîné par les situations intéressantes qui suivent le changement du caractère de Rodogune, ne l’apperçoit pas ; & nous oson
tion. Qui ne sauroit mauvais gré à Corneille d’avoir mieux soutenu le caractère de Rodogune au prix de tant de beautés ? C’est ai
mp; de l’étude ? Qui remplit nos Théâtres de piéces languissantes, de caractères estropiés ? En vain on a sous les yeux l’exemple
Tragédie. Il nous paroît également nécessaire de dessiner à part les caractères , & de les opposer l’un à l’autre, pour s’assu
la pièce ; les diverses passions qui la soutiennent & le jeu des caractères . On y verroit en quoi les uns se démentent &
die sont proprement les ingrédiens qui entren dans la composition des caractères . Les unes dépendent des temps, de lieux, des Loix
’on fait contr’elles, étant les mêmes qui se commettent à l’égard des caractères  ; les principes que nous avons donné pour ceux-ci
la maniere la plus propre de traiter les mœurs, pour faire sortir les caractères , & leur donner ces convenances, cette qualité
2 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251
ut être bon qu’autant que les personnages sont bien choisis, que leur caractère se dévéloppe avec art. C’est à quoi le Spectateur
rte. Je pense que la plus-part des Pièces ne tombent que parce que le caractère du principal Héros est manqué. Les personnages ré
nce, dans ses Adelphes ne s’est appliqué qu’à mettre au grand jour le caractère de Démée. Si l’on trouve que celui de son frère M
rt est de leur faire éprouver les situations les plus opposées à leur caractère  : comme, par éxemple, de rendre un avare amoureux
t à la catastrophe tel qu’il a été dépeint dans l’éxposition. Son caractère ne doit pas même changer au dénouement. Il es
contraste est dans la nature. On voit assez communément des gens d’un caractère opposé se rencontrer dans le monde, & se trou
ste plusieurs avantages ; ils fesaient sortir avec force le principal caractère mis en action ; il semble qu’on en sentait un peu
e de faire contraster quelques-uns des personnages de ses Drames : le caractère brusque & dur du Commandeur, par éxemple, n’e
met en jeu. Je finirai par faire ressouvenir les Poètes, que les caractères des personnages qu’ils mettent en action doivent
ent être nouveaux ; c’est-à-dire n’avoir aucune ressemblance avec les caractères déja tracé dans des Pièces connues. Je ferais loi
point de traiter plusieurs fois les mêmes Drames. Si l’on choisit des caractères qui diffèrent peu de ceux que nous offrent déja l
; par les sentimens qu’ils leurs donnent. On peut assurer que le même caractère mis plusieurs fois au Théâtre par différents Aute
rtante que je tiens d’un Acteur du Théâtre moderne, estimable par son caractère & par ses talens. Les personnages amoureux du
3 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IX. » pp. 44-46
Voilà, mes Pères, ce qu’on a toujours regardé comme devant être le caractère de tous les Evêques. Voyons si celui que vous fai
s. Voyons si celui que vous faites de votre Héros lui ressemble : Le caractère du Prélat, dites-vous dans le Corps du Ballet, es
s dans votre Héros, puisque vous ne les avez pas fait entrer dans son caractère . Elles ne se trouvent pas même en lui dans aucun
est vrai, comme vous le dites, que vous ayez eu dessein en faisant le caractère du Héros de représenter toutes ses vertus par ces
S. Paul n’a pas cru que ce fussent des vertus à être oubliées dans le caractère d’un Evêque. Il en fait même le capital comme vou
te, mes Pères, que cette vérité ne regarde pas votre Héros, et que le caractère si défectueux et si indigne d’un Evêque que vous
4 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17
à des intrigues et à des actions bourgeoises, qui représentaient les caractères , tels qu’on les voit dans la société, pour en mon
Si les modernes n’ont pas été les premiers à imaginer des Comédies de caractère  ; du moins, après les Grecs, ce sont eux qui, ver
qui n’en avaient jamais fait usage. En effet, il est certain que les caractères étaient très propres à amener la réforme, si on l
a au malade la médecine et le poison tout à la fois. Ordinairement un caractère , qui serait admirable pour instruire et pour corr
régulier, et enveloppé par les intrigues des Valets, qui absorbent le caractère pour faire briller à chaque instant la corruption
and Molière, que j’admire si fort du côté de l’esprit et du génie. Le caractère de l’Avare est excellent, et peut-être le plus av
antageux de tous pour la bonne Comédie. Si la Pièce de Molière, où ce caractère est représenté, ne corrige pas les Avares, qui, d
auvais exemple, et souvent même le scandale jusque dans la Comédie de caractère , qui est la plus instructive et la plus propre à
ssaire de réformer le fond de notre Comédie, soit d’intrigue, soit de caractère . 3. [NDA] La Comédie Atellane fut obscène dans
5 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390
ns extraordinaires caractérisent la Tragédie ; des intérêts & des caractères communs constituent la Comédie. L’une peint les h
lantes & personnelles]. Un rapport de convenance a déterminé le caractère de la Comédie sur tous les Théâtres de l’Europe.
e, a dû servir de modèle à des intrigues pleines d’incidens, & de caractères hyperboliques. Tel est le Théâtre Espagnol : c’es
le Théâtre Espagnol : c’est-là seulement que serait vraisemblable le caractère de cet Amant (Villa Mediana), Qui brûla sa maiso
uvent qu’on ne ressemble pas à soi-même, & qu’on outre son propre caractère , depeur de se plier au caractère d’autrui. Là ce
i-même, & qu’on outre son propre caractère, depeur de se plier au caractère d’autrui. Là ce ne sont point des ridicules coura
’on veut vivre pour soi-même ; cette Nation ne doit présenter que des caractères adoucis par les égards, & que des vices palli
la plupart, si bien colorés par la politesse, qu’ils entrent dans le caractère de l’homme aimable ; ce sont des poisons assaison
i qu’il ne faut pas moins de courage que de talent pour toucher à ces caractères  ; & les Auteurs du Faux-Sincère & du Glor
arément ; ils le deviennent tous par leur opposition. En général, les caractères ne se dévelopent que par leurs mêlanges. Les prét
risable, comme la Tragédie rend le crime odieux ; de-là le comique de caractère  : ou elle fait les hommes le jouer des évènemens 
a pu saisir qu’en détail. Ce qui manque à la plupart des peintures de caractère , & ce que Molière, ce grand modèle en tout ge
de situation, nous excite à rire, même sans le concours du comique de caractère , nous demanderons à notre tour, d’où vient que l’
res, est celui qui réunit le comique de situation & le comique de caractère  ; c’est-à-dire dans lequel les Personnages sont e
euvent se corriger des défauts dont ils rougissent ; c’est rendre les caractères indépendans de l’amour-propre qui en est l’âme, &
6 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160
ion figurée, qui exclut le vrai siflet : c’est la définition, le vrai caractère du théatre. La comédie n’est qu’un persifflage, o
ce n’est plus persifflage, c’est insulte. C’est encore en général, le caractère français, puisque tous les français sont persiffl
able qu’un autre de ne pas suivre ses propres lumieres. C’est un vrai caractère que de savoir & vouloir peindre tous les cara
C’est un vrai caractère que de savoir & vouloir peindre tous les caractères pour les ridiculiser. C’est un frondeur, un moque
onne une teinte de burlesque à tout ce qu’il traite. C’est un mauvais caractère dangereux pour la société, dont il seroit utile d
nt, l’art de la plaisanterie est très difficile ; il y a pourtant des caractères tournés de ce mauvais côté, avec une liberté &
ils se seroient joués eux-mêmes. Le ridicule qu’ils auroient donné au caractère seroit retombé sur eux. L’art dramatique n’est qu
fiches, homme d’esprit, 27 Fév. 1771, doute qu’un persiffleur soit un caractère qui puisse faire le sujet d’une comédie : Il n’a
une comédie : Il n’a , dit il, aucune consistance, il prend tous les caractères qu’il imagine pour se divertir aux dépens de tout
pens de tout le monde, & l’immoler à la risée  ; (n’est-ce pas le caractère du comédien. Il prend tous les caractères dans le
la risée  ; (n’est-ce pas le caractère du comédien. Il prend tous les caractères dans les divers rôles qu’il joue, pour immoler à
plus volatil ; (cela est vrai ; mais le volatil est un être réel ; un caractère volage, frivole, un petit maître, un comédien, so
elle. Toutes les comédies sont des masques qu’on prend pour rendre un caractère personnel. Grand nombre de piéces, le Grondeur, l
siffleur, prennent toutes sortes de masques, s’accommodent à tous les caractères , aux circonstances, aux événemens ; sont-ils moin
es, aux événemens ; sont-ils moins propres à la comédie ? Le fonds du caractère est très-décidé, très-constant ; mais il se plie,
Apollon. Cette chanson est du moins dans l’esprit de la fête, dans le caractère du héros, j’ aime mieux Moliere, ou que j’aime mi
glement de l’entousiasme qui leur trouve du génie.) Les amours ont le caractère de leurs passions : cela suffit, l’ame n’en a jam
a nouvelle alliance, aient oublié les prérogatives des femmes. 2°. Le caractère de douceur, de tendresse, de miséricorde, d’humil
ssi peu qu’elle, quoiqu’à tous égards actrice complette. L’auteur des caractères , dit fort plaisamment de ces deux ménages, qui so
qu’à ce siécle, & dans tout le reste du monde. Le même auteur des caractères trouve dans les comédies, le plus fidel portrait
’auteur (comme s’il pouvoit en avoir eu de bon) tranche trop avec le caractère de certains journaux , (le mot de trancher est bi
nnes mœurs. Cette indifférence & ces ménagemens tranchent avec le caractère Ecclésiastique, & avec celui de la vertu. Voi
& de portraits, la plupart ingénieux, donnent en peu de mots, le caractère des habitans des Provinces de France ; l’abrégé d
Roi de Prusse, que ces vers à lui adressés, & bien d’autres de ce caractère , ont été mal accueillis, & ont contribué à fa
7 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre V. Il n’est point de Drame sans Mœurs. » pp. 139-141
Mœurs, c’est en faire l’éloge. On entend par Mœurs, les passions, les caractères , la façon d’agir. Ce mot se prend quelquefois dan
bonnes mœurs. Mais je ne me sers ici de ce terme que pour marquer le caractère distinctif des personnages de nos Drames modernes
nt à craindre le reproche que le Père Brumoy fait à la Comédie. « Les caractères des Drames comiques, s’écrie-t-il, sont fort comm
a ne sont applicables qu’à une seule classe d’hommes. Par éxemple, le caractère du Savetier a une autre nuance que celui du maîtr
8 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294
marchant toujours vers ce but, il ne s’est pas contenté de donner un caractère instructif à son principal Acteur, et de le punir
te de son bien, et par les moqueries de ses amis : il a voulu que les caractères épisodiques de sa Pièce ne continssent pas moins
épisodiques de sa Pièce ne continssent pas moins d’instruction que le caractère principal : c’est ce qui fait que Célimène n’est
ier, et le Misanthrope, quoique passionné, traite l’amour suivant son caractère qui influe beaucoup sur sa passion, ce que le gra
prenant pour les gens du métier ; mais que Molière, pour conserver le caractère de Chrisale qui molit et qui tremble devant sa fe
viens pas d’en avoir vu de pareil ni avant ni après Molière. Enfin le caractère de Chrisale d’un bout à l’autre, peut servir d’éc
bout à l’autre, peut servir d’école à tous les Auteurs de Comédie de Caractère  ; cet homme ne se dément jamais, et dans le cours
9 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62
ute intelligence, ne tient que d’elle-même la beauté de ses plans, le caractère de ses ouvrages, l’ordre de ses opérations, les o
roportionné aux modéles que le Poëme lui offre, & combiné avec le caractère écrit des personnages ? Quelles finesses, quelles
utre, qui les a senties & exprimées, soit en détail, soit dans le caractère général de sa piéce & de ses personnages ? Ce
a donné l’action & la vie ? N’est-ce pas le Poëte qui a crée ces caractères , qui a groupé ces personnages ; & qui a impri
que la nature lui auroit refusés ? Il y a sur le Théâtre beaucoup de caractères vicieux. On y représente des menteurs, des hypocr
i. On exige donc de lui tout à la fois, qu’il ait, & n’ait pas le caractère assorti à ses rôles ? Car on sçait que le même Ac
soit abstraction du dessein & du plan des figures, & même des caractères  ? Encore différe-t-il des inflexions qui ne se su
10 (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238
lus naturel ni plus juste. L’Apôtre d’une morale opposée au génie, au caractère , au gouvernement d’une nation, en est communément
de lui en demander compte. Mais toute passion qui ne tient point à ce caractère général, est livrée à la censure du théâtre. La h
dit M. Rousseau, que l’effet général du spectacle est de renfoncer le caractère national, d’augmenter les inclinations naturelles
amment de ces convenances, l’intérêt doit naître de l’émotion : or un caractère que rien n’émeut, ne saurait nous émouvoir, à moi
x de cet amour détestable, toute l’horreur qu’elle doit inspirer, ces caractères , seulement annoncés, sont aussi éloignés de nous
a purifie. L’homme est né bon, je le crois ; mais a-t-il conservé ce caractère  ? Si les traits en sont altérés, affaiblis, effac
bituelle qui modifie l’âme, et nous fait contracter insensiblement le caractère qui lui est analogue ? Si la fréquentation du thé
ait pu attribuer à la fréquentation du théâtre quelques nuances de ce caractère généreux et compatissant qu’il a reconnu dans les
a cause des événements est dans l’ordre naturel, mais indépendante du caractère des personnes. Par exemple, en ne supposant à And
s odieux ? « Ajoutez que l’Auteur, pour faire parler chacun selon son caractère , est forcé de mettre, dans la bouche des méchants
s, un assez grand nombre de situations, pour engager naturellement le caractère de l’avare à se développer en deux heures, comme
la nature, c’est-à-dire, quelque trait qui contredit ou qui force le caractère . Ainsi le plaisir que nous fait la bonne comédie,
t… Examinez le comique de cet Auteur, vous trouverez que les vices de caractère en sont l’instrument, et les défauts naturels, le
est-il un seul qui ne conçoive le plus profond mépris pour cet infâme caractère  ? Est-ce dans l’opinion de M. Rousseau lui-même ?
eau pour l’adoucir et le colorer ? Lui qui savait si bien nuancer les caractères , a-t-il seulement pris soin de rendre cette coque
i-même. » Mais venons au plus sérieux, et voyons comment les vices de caractère sont l’instrument de son comique, et les défauts
de Molière n’attaque donc pas des défauts naturels, mais des vices de caractère , la vanité, la crédulité, la faiblesse, les préte
e modèle un tableau des défauts contraires, dans lequel il a pris ses caractères comiques, et dont il a distribué les divers trait
r l’autorité de la vertu ; et le comble de l’art était de composer un caractère à la fois respectable et risible, qualités qui se
é vaine, c’est l’effet que tout le monde éprouve. On adore le fond du caractère du Misanthrope : sa droiture, sa candeur, sa sens
endu s’exposer à la risée du public ; s’il fait aimer et respecter ce caractère sans le vouloir, et en dépit de son art, le ridic
, c’est lui-mêmeg. Le dessein de Molière a donc été, en composant le caractère du Misanthrope, de se servir de sa vertu comme d’
des fureurs puériles sur des sujets qui ne doivent pas l’émouvoir. Le caractère de Misanthrope n’est pas en la disposition du poè
aux dépens du personnage, a forcé de le dégrader contre la vérité du caractère . » Si M. Rousseau parle d’une vérité métaphysique
ensible pour eux, et une âme impassible pour lui ; et cette trempe de caractère qui reçoit de si vives impressions des plaies fai
e est toujours homme. Molière a donc très bien pris, je ne dis pas le caractère idéal, mais le caractère réel du Misanthrope, tel
ière a donc très bien pris, je ne dis pas le caractère idéal, mais le caractère réel du Misanthrope, tel qu’il le voyait dans le
hommes quels qu’ils soient, et ne hait en eux que le vice ? C’est le caractère du sage tel que je l’ai peint ; mais ce n’est pas
est le caractère du sage tel que je l’ai peint ; mais ce n’est pas le caractère du Misanthrope. Celui-ci enveloppe dans sa haine
monde qui se fait peine de tromper celui qui le consulte. La force du caractère voulait qu’il lui dit brusquement : votre sonnet
c, s’il était tout à fait sage. » Après l’esquisse que j’ai tracée du caractère du sage, tel que je le conçois, il est inutile d’
le coloris faible, les sentiments fades, l’intrigue languissante, les caractères mal dessinés ; celles, en deux mots, dont le comi
r n’est pas toujours violent et passionné, qu’il se modifie selon les caractères  ; que les épreuves en sont plus ou moins pénibles
femmes que dans les hommes ; que leurs écrits et par conséquent leurs caractères soient plus sensés que passionnés, est-ce à M. Ro
t qu’il nous dise, si un naturel passionné lui semble préférable à un caractère moins susceptible de mouvements impétueux ? Si la
bien : or, la délicatesse des sentiments en garantit l’honnêteté. Un caractère de cette trempe s’attache à son devoir par tous l
our y a pour compagnes la pudeur, la fidélité, l’innocence ; tous ces caractères analogues y sont comme fondus en un seul. C’est d
entes ou criminelles que par l’usage que nous en faisons, selon notre caractère , et le caractère est indépendant de l’exemple. »
les que par l’usage que nous en faisons, selon notre caractère, et le caractère est indépendant de l’exemple. » Si M. Rousseau pa
de l’exemple. » Si M. Rousseau parle du désir, il est indépendant du caractère , comme le caractère l’est de l’exemple. Dans tous
M. Rousseau parle du désir, il est indépendant du caractère, comme le caractère l’est de l’exemple. Dans tous les hommes, le dési
telle qualité. Ces qualités nous affectent plus ou moins selon notre caractère  : mais celui qui en est vivement affecté au Spect
travers sont les effets d’une passion aveugle, car il y a partout des caractères violents ; mais si quelque chose pouvait les cont
l’accord des sentiments vertueux et tendres qu’elle exprime, avec le caractère touchant et noble de sa figure et de son action.
impressions celle qui domine et qui reste. C’est là ce qui dépend des caractères  ; mais je suis sûr qu’elles se combattent ; que p
ui dirait-il, une femme honnête à ses principes, à ses sentiments, au caractère de son amour. Si elle est plus occupée que vous-m
c que l’émotion pure de l’âme sans aucun mélange de vice, quel est le caractère dépravé qui change en affection criminelle le sen
eur, l’innocence, la vertu même ? Que M. Rousseau compose lui-même ce caractère détestable ; je ne lui oppose point son principe,
que l’impression : de quoi ? D’un amour sans objet, sans motif, sans caractère , et qui, dans son âme, va se changer en vice ? Je
du tableau qu’ils ont à peindre. Racine crayonnait de la même main le caractère divin de Burrhus, et le caractère infernal de Nar
acine crayonnait de la même main le caractère divin de Burrhus, et le caractère infernal de Narcisse. Milton est sublime dans les
on plus superficielle, qui influe encore moins par conséquent sur son caractère habituel. L’âme prend, à la longue, une teinture
11 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233
incertitude dans la troisième Scène du troisième Acte, rendraient son caractère plus grand et plus digne de la majesté tragique ;
gédie d’Œdipe un grand relief, et du côté de l’intérêt, et du côté du caractère d’Œdipe. Sophocle a rendu Œdipe presque odieux pa
qu’il fait à Créon ; ce qui contribue infiniment à donner à Œdipe un caractère . Les Poètes qui ont retranché Créon de cette Trag
diminuant par quelque trait qui donnent atteinte ou à la vertu, ou au caractère de ce personnage. En conséquence ils soutiennent
déclare amoureuse de Géta. Si le Poète avait donné à cette Vestale un caractère convenable, et des sentiments d’une vertu sublime
tine serait frappée donnerait une grande vivacité au Dialogue, et son caractère ne perdrait rien de son innocence ; la mort même
gédies. Si Britannicus meurt, quoi qu’innocent ; c’est pour servir au caractère de Néron, et le faire détester davantage : Si Gét
it point avoir d’amour pour Géta ; et ce petit changement produira un caractère vertueux et grand, qui fera un contraste admirabl
caractère vertueux et grand, qui fera un contraste admirable avec le caractère odieux de Caracalla. La catastrophe, c’est-à-dire
contre le tyran de sa mère ; et en même temps il donne à Eurimaque un caractère bizarement contrasté de tendresse et de violence.
re bizarement contrasté de tendresse et de violence. De ces deux faux caractères , il résulte deux fautes considérables. Dans le te
élope, et de la politique pour s’emparer d’Itaque ; on aurait eû deux caractères décidés et vrais en même temps ; et les Spectateu
l’expérience ; en ôtant Iphise de l’action, et en remettant les deux caractères dans le point de vue où ils doivent être, on fera
en a un nombre infini de corrompus. Je changerais donc entièrement le caractère de Créuse : loin de la faire amoureuse de Jason,
12 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118
nce sont aussi absurdes que le tarif que vous faites de la valeur des caractères  ; à la preuve : « Quel est le plus blâmable d’un
femme qui cherche à déshonorer son époux : mais Molière a produit ce caractère par les mêmes motifs qui justifient MM. de Voltai
e Crébillon dans les pièces de Mahomet et d’Atrée. Il met en Scène un caractère odieux « qui fait rire »cq , me direz-vous : sans
faut distinguer. Ce n’est sûrement pas ce qu’il y a d’odieux dans le caractère qui fait rire, mais c’est le comique des situatio
Êtes-vous sorti avec la disposition de vous choisir une épouse de ce caractère  ? Avez-vous vu quelqu’un plus épris de son mérite
ureuse méchanceté de sa femme qu’il a trouvé digne de blâme, c’est le caractère de Sotenville : il craint que par ce rôle on n’ai
 ; vous qui, sans faire aucune attention à l’inclination, au goût, au caractère de vos enfants, ne leur prescrivez que ce qu’ils
onsieur, dispensez-vous d’enseigner à Molière comme on traite bien un caractère et comme on fait une bonne Comédie, et souvenez-v
il lui fait quelquefois tenir des propos d’un goût tout contraire au caractère qu’il lui donne ; telle est cette pointe : « La
révolté ; il lui en fait dire de plaisantes, il amuse. « La force du caractère voulait qu’[Alceste] dît brusquement [à Oronte],
e], « Votre Sonnet ne vaut rien […]. »dl Point du tout ; la force du caractère ne voulait point cela. Les « je ne dis pas cela »
ne dis pas cela »dm répétés sont le coup de pinceau que la force du caractère exigeait, et décèlent le grand maître. Comme un h
 ; de même Alceste, en qui la raison s’efforce en vain d’enchaîner le caractère , est dans le cas de l’homme qui trébuche sur la g
fût contenté de dire brusquement, « Votre Sonnet ne vaut rien », son caractère y aurait perdu ces traits admirables, on n’aurait
13 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. Des différens genres qu’embrasse le nouveau Théâtre. » pp. 14-20
tredire quelquefois ? Les autres Théâtres conservent davantage un caractère distinctif. Qu’on ne croye pas que la Comédie
elle plus de deux genres à la fois ? Le haut comique, où l’on voit un caractère relevé, tels que le Misantrope, le Dissipateur ;
raves ; mais encore une fois, le fond de ses Poèmes ne perd jamais le caractère propre à la Comédie. Ce Spectacle veut peut-ê
ion que de paroles, & qui offre une intrigue basse, ainsi que des caractères communs ; doit être appellé Opéra-Bouffon. Il s’e
14 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301
e, propre à se faire fuir. Ceux donc qui s’efforcent de confondre ces caractères différents, de les effacer s’il se peut, et de le
notre Théâtre : j’en commence la preuve par les exemples des premiers caractères . P. Dans l’Astrologue Joué. Sang-farouche lève
infâme, et préfère sans hésiter la débauche à un honnête mariage. Le caractère du Jeune La Mode dans Le Relaps est assez semblab
u’on met à la tête des autres, et qu’on fait briller davantage par le caractère et par la pompe extérieure : s’il y a de l’esprit
n pour un amant. Et comme je l’ai déjà observé, les femmes du premier caractère dans L’Astrologue Joué, Le Moine Espagnol, La Fem
ent qu’une fin ; par là il est démontré qu’Horace ne voulait qu’aucun caractère contre les bonnes mœurs fût applaudi sur le Théât
ajoute-t-il, de garder toujours le Décorum ; et d’attribuer à chaque caractère ce qui le différencie. Puis donc qu’Horace demand
u’il mérite. Le Poète n’était pas assez injuste pour consentir que le caractère plaisant de Falstaff entrât en compensation de sa
échappent, et qu’il parle toujours avec retenue et conformément à son caractère  : il ajoute que le ris coûte trop cher si on l’ac
vous êtes nés Turcs et il a été un vrai Turc à votre égard. Voilà un caractère d’homme judicieusement formé ! un homme bien prop
frénétique, elle eût été beaucoup plus sage et beaucoup plus dans le caractère de son sexe. Mais nos Poètes qui se guindent ains
’appelle Hérode ou de quelque autre nom de Juif. On sacrifie ainsi le caractère d’un Officier de guerre à un misérable jeu de mot
nt, c’est que Don Carlos y ait la meilleure part ; quoique ce soit un caractère d’homme de bon sens. Ce n’est donc point à lui, m
es qui disent des brutalités au sexe, mais des hommes de rang et d’un caractère à ne point haïr celles qu’ils maltraitent de paro
terre : ils habillent les Milords en Quolibets et leur attribuent des caractères qui les rendent tout à fait méprisables. Lord-Fro
appeler, vont trop loin, et que son enthousiasme lui fait outrer les caractères . Mustapha vend Don Alverez sur le pied d’esclave 
15 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239
ut avoir l’homme qu’ils se contentent de découvrir ; c’est surtout le caractère dont il est revêtu qu’ils s’efforcent de diffamer
dis qu’ils seront en possession d’être écoutés et respectés pour leur caractère , le sujet de la douleur des Poètes subsistera tou
é,Dans l’Orphelin. et le traite de tu et toi. L’Aumônier oubliant son caractère respecte et flatte l’insolence de Chamont : le je
le : P. 26.« Si tu veux que je ne méprise point tes fonctions, ni ton caractère , conviens avec moi que tous tes confrères sont de
Toute l’armée opine à accepter ses offres par considération pour son caractère , hors le seul Agamemnon : ce superbe Prince refus
aus est un des sept Chefs de l’armée qui assiège la ville : il y a le caractère d’un sage et vaillant Capitaine, et d’un homme qu
elations aux Dieux : C’est pour cela qu’Agamemnon reconnaît en lui un caractère respectable, et qu’il l’appelle, pour lui faire h
soit, que l’on arrange les choses comme on voudra, que l’on manie le caractère sacré avec toutes les précautions imaginables et
t un homme de probité et de valeur, et lui conserve jusqu’à la fin un caractère éclatant. Mathan autre Prêtre de cette Tragédie d
au contraire a pour fin de flétrir le Sacerdoce, et d’en anéantir le caractère autant qu’il est en son pouvoir : de façon que le
ce. Et puis, il est attentif à sauver l’honneur de l’un et de l’autre caractère . Il y a encore au troisième Acte un Prêtre que Cu
ans Le Chevalier de Malte etc. ah ont des Prêtres et des Prélats d’un caractère assorti à leur dignité, et d’une réputation hors
s qui lui sont dus. Se moquer donc d’un Prêtre, et encore plus de son caractère , quel crime n’est-ce point ? C’est se moquer de D
jusqu’où la raison toute seule apprenait aux Païens à le révérer. Ce caractère serait-il déchu du droit qu’il eut autrefois à l’
rdinaire. Cet usage montre assez qu’on ne perd rien au change, que le caractère spirituel vaut bien l’autre, et pour m’exprimer i
d’y être admis ? De plus, pourquoi s’en prendre à tout le Corps et au caractère sacré ? Le Sacerdoce est-il un crime ? et le dévo
est capable de faire des fautes aussi bien que les autres ; mais son caractère est toujours le même, il est toujours pur et sans
16 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — article » pp. 419-420
n ; théâtre immense, où toutes les passions, tous les états, tous les caractères sont en jeu. Mais comme la plupart de ces modèles
ui seul que le talent du bon Acteur s’étend & se plie à différens caractères  : celui qui n’a que du sentiment ne joue bien que
, l’imaginatien & l’étude, s’affecte & se pénètre de tous les caractères qu’il doit imiter ; jamais le même, & toujour
17 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75
vienne une Ecole de vertu ; la profession de Comédien n’aura plus les caractères qui la dégradent. Elle ne sera exposée ni à l’ana
jours parfaitement indifférentes. Rien ne prouve tant la bonté de son caractère & de son cœur, que la patience philosophique
s l’ame de celui qui se les approprie, je reconnois le Sentiment à ce caractère distinctif. Il a les mêmes propriétés, il produit
r s’exprimer comme il faisoit. Nous savons assez de particularités du caractère & de la vie de Virgile, pour juger que ce Poë
à cette Scène du Cid, des pensées fausses, des vers emphatiques, des caractères manqués, un Dialogue sans ordre ni liaison. Si l’
l’autre, de l’avoir mal fait. Les passions doivent être assorties aux caractères , en prendre les traits, l’empreinte, & pour a
s expressions forme un tableau parfait des mœurs de la Cour, & du caractère des courtisans. C’est donc un reproche injuste &a
a nature ; & l’on appercevra dans tous les cœurs l’uniformité des caractères dont elle se sert pour y graver ses penchans &
urs. Outre ces mœurs générales, chaque homme a ses mœurs propres, son caractère particulier. Les mœurs & les caractères sont
e a ses mœurs propres, son caractère particulier. Les mœurs & les caractères sont sans difficulté la partie supérieure de Corn
néral, mais qu’il n’a pas suffisamment distingué dans ses tableaux le caractère particulier des peuples dont il emprunte ses suje
ête, que les expressions dont ils se servent, ne conviennent point au caractère de leur Nation, & n’appartiennent qu’à des Fr
aturels & convenables à sa situation, je ne saurois approuver son caractère . Je n’y trouve ni les mœurs Grecques ni les sienn
cine n’est en rien inférieur à Corneille. Force, élévation, grandeur, caractères , tout est réuni dans ce chef-d’œuvre. On n’y pein
elle de ces jeunes amans. Je ne comprends pas comment une Piece de ce caractère auroit pû causer des remords à son Auteur. Au moi
foiblesse passagère de ce Héros ne tire point à conséquence pour son caractère , qui n’étoit ni tendre, ni sensible pour les femm
ccuseroit justement Racine, d’avoir péché contre la vraisemblance des caractères & des mœurs. Il doit cette faute à l’interven
mens. Je n’excepte que Bérénice. Je trouve dans toutes les autres des caractères parfaits, des beautés de détail, des Scènes ravis
tre qu’un vice de plus. Il les réunissoit tous. C’eût été manquer son caractère , que de lui en ôter un seul. BéréniceBérénice. ne
acine ; & il a de moins l’interêt des situations, la noblesse des caractères , & les beautés de détail. A ne consulter que
mêlées avec art, & le rendent plus noble & plus tragique. Le caractère de Roxane est d’une grande force. Le personnage d
pour sa fille n’est point celle de Clytemnestre. Quelle diversité de caractères  ! La fierté d’Agamemnon, l’emportement de Clytemn
; des cieux, N’est point tel que l’erreur le figure à vos yeux…. Le caractère & les effets de l’ambition & de l’orgueil
18 (1731) Discours sur la comédie « TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. »
e qu’on voyait dans les Temples, 88. Comédies tirées de Ménandre, 97. Caractère et effets des Comédies modernes, 194. Celles même
omédie, 282. 291 Maugras, son Ode sur l’endurcissement, 124 Ménandre, caractère de ce Poète, 97 Messala Junius donne son bien aux
S. Pie V. à quelle condition il souffrit les Courtisanes, 277 Plaute, caractère de ses Pièces, 91. ce qu’il dit sur les Comédies
nir dans les maisons particulières, 208 Pomponius Secundus Poète, son caractère , 86 Prédicateur, manière dont s’y prit un Prédica
et suiv. Satires, signification particulière de ce mot, 90 Sénèque, caractère de ses Tragédies, 86 Sénèque le Philosophe, ce qu
9 Tapia Casuiste Espagnol, son sentiment sur la Comédie, 268 Térence, caractère de ses Comédies, 92. Son Epitaphe, 95 Tertullien,
19 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75
te que la voix de la sagesse ; mais il charme les spectateurs par des caractères toujours en contradiction, qui veulent et ne veul
osent par un vain coloris de grandeur ; des personnages qui, par leur caractère , leur rang, leurs sentiments et leurs exploits, r
une politique sage et l’art de gouverner, l’esprit de faction est le caractère d’une âme hardie faite pour régner sur ses sembla
frémir la nature. Ajoutez que l’auteur, pour faire parler chacun son caractère , est forcé de mettre dans la bouche des méchants
une déshonorante incertitude, avilit, par des plaintes efféminées, ce caractère presque divin que lui donne l’histoire ; qui fait
erait-on pas pour une passion si séduisante, entre deux cœurs dont le caractère est déjà si intéressant par lui-même ? au lieu qu
xamine le comique de cet auteur, partout on trouvera que les vices de caractère en sont l’instrument, et les défauts naturels le
r, sous le nom de sottise, la candeur des honnêtes gens. « Voilà le caractère général de Molière et de ses imitateurs. Ce sont
modèle un tableau des défauts contraires, dans lesquels il a pris ces caractères comiques, et dont il a distribué les divers trait
riverait pas s’il était l’ennemi déclaré des hommes. « Cependant ce caractère si vertueux est présenté comme ridicule ; ce qui
20 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92
cette espèce, on peut d’abord mettre deuxLa Veuve Blacacre et Olivie. caractères de l’Homme sans façon c C., et troisHornat, Fidge
dans le Fourbe i, s’oublient d’une étrange manière ! Presque tous les caractères dans le Vieux C. Bachelier j sont obscènes à l’ex
elle ne peut être que le plaisir grossier de gens sans esprit et sans caractère dans le monde. Par exemple, le petit peuple liber
ête où leur dépravation est célébrée, un nouveau lustre jeté sur leur caractère , un panégyrique complet de leur vie. Mais après t
e que d’attribuer à des femmes de pareils rôles. La modestie est leur caractère propre, comme l’observe le P. Rapin dans ses Réfl
qu’elles sont dans leur bon sens. Encore une fois, la modestie est le caractère propre du sexe ; c’en est l’ornement ; c’en est l
lus monstrueuse. Mais on aime mieux encourir le reproche de gâter les caractères , que de cesser d’être vicieux. J’ai déjà fait ent
Comédies à la portée du vulgaire. C’est pour cela, je crois, que ses caractères passent le naturel, et que chaque trait ridicule
rares : car il vaut beaucoup mieux ne rien dire que de sortir de son caractère , quand on parle. Revenons.Eunuch. Une jeune pers
es railleries sont plus fines et son style est plus élégant, mais ses caractères aussi sont plus exacts, et montrent qu’il a mieux
t dans l’ordonnance et beaucoup plus d’exactitude dans le style : ses caractères sont bien pris et ne se démentent point : ses inc
ntéressés l’un à l’autre : il appréhende qu’ils ne lui deviennent des caractères trop délicats à manier et trop dangereux à expose
er un objet de quelque côté qu’il le saisisse. Tel est en passant, le caractère d’Euripide, et je l’ai encore pour moi contre la
orité. En effet, si l’on examine bien ses Poèmes, on trouvera que les caractères n’y sont point propres, ou n’y sont point uniform
tés burlesques ont fort mauvaise grâce dans la bouche d’Eschyle : son caractère est tout différent, et dans le fond et dans les œ
es fictions peuvent-elles s’allier avec la Théologie des Païens ? ces caractères sont-ils d’après l’opinion commune touchant Hercu
si, Sophocle et Euripide manient d’une autre façon qu’Aristophane les caractères de Bacchus et d’Hercule. Et il ne sert à rien de
ce pas composer des farces et non des Poèmes que de métamorphoser les caractères ou les défigurer par des couleurs étrangères à l’
ie comique ; il faut que ces personnages n’aient rien d’opposé à leur caractère connu, et ne soient point d’une condition trop re
21 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424
’aide desquels l’Acteur paraissait aussi conforme qu’il le voulait au caractère qu’il devait soutenir. De plus les uns & les
qu’avec une tête reconnaissable, à l’aide de sa convenance avec leur caractère connu. Le visage sous lequel l’Acteur paraissait,
raît avec un visage où se peint le desespoir ; Médée nous annonce son caractère , par l’air atroce de sa physionomie ; la force &a
dats, de Vieille, de Courtisane & de Femme esclave, ont tous leur caractère particulier. On discerne par le masque, le Vieill
22 (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124
anime lui fournissant des paroles, elle réussit si bien dans tous ces caractères si différents, que le Spectateur ôtant de chacun
si agréable. Sa connaissance n’est pas bornée à ce qu’il voit, et le caractère des absents résulte de celui des présents. On voi
st toujours persécutée ». Les autres se voulant défendre, achèvent le caractère du saint Personnage, mais pourtant seulement comm
donné un Valet, duquel, quoiqu’il n’ait point à paraître, on fait le caractère tout semblable au sien, c’est-à-dire, selon Arist
l’est qu’à son corps défendant ». Le Frère de la Bru continue par un caractère sanglant qu’il fait de l’humeur des gens de cet â
onne occasion à la Suivante de mettre la dernière main à ce ravissant caractère , en lui disant « qu’il n’aurait qu’à l’appeler ai
ni comment il peut en être la cause. Et là on commence à raffiner le caractère du saint Personnage, en montrant, par l’exemple d
ccompagner sa Belle-mère : ce qui commence à former admirablement son caractère , tel qu’il le faut pour la suite, d’une vraie fem
manière du monde la plus heureuse et la plus naturelle de produire un caractère aussi outré que celui de ce bon Seigneur, qui par
e d’autant plus merveilleux au Spectateur. C’est ici que commence le caractère le plus plaisant et le plus étrange des Bigots ;
et par une bouche très fidèle, puisqu’elle est passionnée, finit son caractère , et attire nécessairement toute la foi du Spectat
t voir plus tôt, mais seulement quand l’action est échauffée ; car un caractère de cette force tomberait, s’il paraissait sans fa
ène met dans un beau jour un des plus importants et des plus naturels caractères de la bigoterie, qui est de violer les droits les
ment son étonnement et son admiration. La Dame conservant toujours le caractère d’honnêteté qu’elle a fait voir jusqu’ici, paraît
ela à parler comme devant. Et c’est où il faut reconnaître le suprême caractère de cette sorte de gens, de ne se démentir jamais,
tendre amitié du monde. Ce personnage est un supplément admirable du caractère bigot, et fait voir comme il en est de toutes pro
ar cette conduite si honnête en apparence, et si barbare en effet. Ce caractère est si beau, que je ne saurais en sortir ; aussi
lus juste, puisqu’on peut dire, que s’il était permis d’oser faire le caractère de l’âme de notre grand Monarque, ce serait sans
gne du Prince. Achevons notre pièce en deux mots, et voyons comme les caractères y sont produits dans toutes leurs faces. Le mari
sse leur petitesse naturelle : qu’ils ménagent avec avarice le faible caractère de grandeur qu’ils peuvent avoir ; qu’ils choisis
e du tête-à-tête, qui est la dangereuse ; je prétends, dis-je, que ce caractère de ridicule, qui serait inséparablement attaché à
Raison dont il signifie le défaut, et voir en quoi elle consiste. Son caractère n’est autre dans le fond, que la convenance, et s
dicule, selon sa manière ordinaire d’agir, en attache si fortement le caractère au matériel dans quoi elle [le] voit, comme sont
23 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493
n modèle qu’on doit imiter. Plaute a quelques égards à la grandeur du caractère , à l’opinion commune de son pays, et aux règles d
à paré cette objection. Le Chérée de TérenceEunuch. est le plus hardi caractère dans le sens dont je parle, après celui du Jupite
ménage pas si scrupuleusement ; mais il n’en ravale point non plus le caractère jusqu’à le rendre obscène. Le plus condamnable en
îtraient plus pardonnables ; mais tout cela part de Mercure revêtu du caractère d’Ambassadeur des Dieux. Où est la convenance des
naturellement du sujet. On doit donc être attentif à prendre bien les caractères et à peindre les grands personnages semblables à
t tirer un homme avant que la poudre à canon eût été inventée. Par le caractère des Immortels de notre Amphitryon, l’on peut conj
e beau temps. On ne doute point que ces deux Seigneurs ne soient d’un caractère différent de celui que leur donne M. Dryden ; mai
x Cervantès : par conséquent il a trouvé à souhait et le fonds et les caractères tout préparés pour faire plus d’une excellente Pi
us de circonspection, et ne plaisanterait pas si grossièrement sur un caractère toujours respectable. M. D'Urfey a grand soin d’a
ai goût de la bonne plaisanterie. »P. 7. Le Poète remplit bien mal ce caractère . Mais pour un aveugle toutes les couleurs se ress
ne sache point, dit-il, d’autre moyen dans la nature pour former des caractères qui soient vrais, que de faire parler un gueux en
ur les divertir, c’est les mettre de niveau avec la canaille : car le caractère de chacun de nous se découvre aussi sûrement par
’analyse de cette Comédie, dont j’examinerai la Fable, les mœurs, les caractères , etc. Voici la fable de la manière que je la conç
tulée, Le Relaps, ou la Vertu en danger. Ces deux noms sont tirés des caractères de Lovelace et d’Amanda, qui sont l’un et l’autre
ice capital de la Pièce du Relaps se vérifie par un coup d’œil sur le caractère du jeune homme. D’abord, il se dit lui-même scélé
e : sa disgrâce n’a point l’air de la vraisemblance par rapport à son caractère . Il est vrai que c’est un homme singulier, bizarr
st plus qu’un tissu de puérilités hors de vraisemblance et opposé aux caractères établis. L’expédient du Chevalier Jean Lima qui p
le suppose éloigné de cinquante lieues de Londres seulement. Mais, au caractère de ce Gentilhomme, on le prendrait pour un des mo
sa future épouse dans le plus pitoyable état du monde selon lui ? Le caractère du Lord-Fat étant tel, il est à présumer que Vent
insensés, pourquoi le Poète les représente-t-il tels ? pourquoi leur caractère est-il comme un monstrueux composé de parties qui
mpagne celui d’une coquette de Ville. Lorsqu’on a une fois imaginé un caractère , il doit suivant la règle d’Horace subsister unif
e est trop effrontée : ces deux Poètes, dit-il, ôtent aux femmes leur caractère , qui est la pudeur ». M. Rymer est du même sentim
drait-elle à la figure que fait le Chevalier, et au reste même de son caractère dans cette Pièce ? Nous aurions des Magistrats qu
ation s’ils étaient formés et choisis de la main de notre Poète ! Les caractères manquent ici tout à fait de bon sens ; et ailleur
e qu’il lui faut, c’est une folie à lui de s’épuiser d’esprit pour un caractère de sot, ses personnages plus sensés souffriront d
que notre Poète n’a de jugement. Examinons encore quelques-uns de ses caractères d’homme d’esprit. Le jeune La Mode juge à l’humeu
affectation ne doit paraître en lui, nul prétexte n’en doit gâter le caractère . Cependant, ce Monsieur le Digne harangue Amando
amen ne me paraît pas nécessaire, après celui que nous avons fait des caractères . Ainsi, considérons à cette heure le Relaps par r
erinthie n’entrent pour quoi que ce soit dans l’affaire capitale. Ces caractères du second ordre font un corps à part ; leur intér
qu’elle porte, ni ordonnance pour l’Intrigue, ni bienséance pour les caractères . C’est une contrariété perpétuelle de la Nature,
’une autre part l’Idole de la volupté qu’il adore. « Supposons que le caractère de certaines personnes, que leur âge, leur comple
qui ont le bonheur de participer à la sainte Table, ne déshonore son caractère en participant à des spectacles dont la vue seule
pas une forte raison pour nous de l’approuver ou de la condamner ? Le caractère seul de leurs personnes doit nous être un puissan
la vengeance. Il n’est rien de plus commun, que d’y voir les premiers Caractères se distinguer par les querelles et par les duels.
24 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182
es, dans lesquels on ne jette quelques paroles qu’afin d’exquisser le caractère des Personnages. S’il est vrai que tous les s
s ont été saisis. Il ne nous reste à mettre sur la Scène que des demi caractères , des vices à la mode, qui changent bientôt de for
nt que trop semblables à ceux du tems de Louis XIV. Enfin, les grands caractères de la Comédie sont très rares. Ils se présentent
uveaux, ont une certaine analogie avec ceux qu’on à déja traités. Les caractères de ses contes moraux ne sont pas même tout-à-fait
ceux qui entreprenent actuellement de mettre sur la Sçène Comique des caractères qui lui sont inconnus ; ils peignent les faibles
té, ou bien ils dérobent, sans s’en appercevoir, quelques traits d’un caractère qui nous est déja familier. La meilleure preuve
, le Tartufe, le Joueur, le Glorieux, &c. En donnant à ces divers caractères les nuances qui sont propres à notre Siècle. La C
25 (1846) Histoire pittoresque des passions « RELIGION » pp. 158-163
les Racine commencèrent à illustrer notre scène, et lui donnèrent un caractère de décence et de moralité. Mais cette réforme ne
ible harmonie. Cependant ces différends n’eussent point eu lieu si le caractère auguste de la religion eut été bien compris. Mais
ur ambition, et nous trouverons comme compagnes inséparables de leurs caractères  : l’insatiabilité, qui les rend avides de richess
tion et le mépris, que le respect et la vénération. – Mais comme leur caractère change en présence de l’autre, ce ne sont plus le
26 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [P] » pp. 441-443
-homme Cassandre, Père, Tuteur, ou Amant suranné d’Isabelle ; le vrai caractère de la charmante Isabelle, est d’être également fa
absolument anéantie : elle ne pouvait l’être, parce qu’elle porte un caractère de vérité, & qu’elle peint vivement les mœurs
mmées Tabernaires (ou de Taverne). On peut s’étonner que le véritable caractère de la Comédie ait été si long temps inconnu parmi
27 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63
r. Considérons-les comme personnages ; nous analiserons ensuite leurs caractères . Fatime est une esclave éloignée de Zaïre depuis
paux, qui ne savent ni ce qu’ils font, ni pourquoi ils le font. Leurs caractères ne sont pas mieux soutenus. Fatime marque à Zaïr
lui rend d’avance l’hommage de sa soumission. On diroit envain que le caractère de ces sortes de gens change à l’aspect d’une plu
force que sur le vulgaire. Il y a donc une disparate sensible dans le caractère de Fatime. Nérestan est un Chrétien, qui ne sait
eres ; elle est Chrétienne où Musulmane au gré du Poëte. Voyons si le caractère du Soudan est mieux soutenu. Ce prince renvoie en
mp; expire. Assurément cette mort est trop mal préparée pour avoir le caractère de la vraisemblance. Ce vieillard étoit nécessair
28 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Moliere. » pp. 4-28
la comédie, je crois sans peine que Moliere l’a épuré. Ses pieces de caractère , le Mysantrope, l’Avare, les Femmes savantes, le
& quelques autres, vallent celles de Moliere. Quoiqu’il outre les caractères à dessein pour faire rire le parterre, que ses ca
l outre les caractères à dessein pour faire rire le parterre, que ses caractères soient la plûpart des caractères d’imagination, q
pour faire rire le parterre, que ses caractères soient la plûpart des caractères d’imagination, que son Mysantrope ne soit pas un
n mauvais Religieux, il est du moins vrai qu’il rend parfaitement les caractères qu’il a imaginés. Il suit bien le second précepte
illies, le moindre trait, tout semble fait exprès pour représenter le caractère dominant. C’est une idée d’enthousiaste d’imagine
urel, du plaisant. Le sublime ne-peut être ni dans le fond ni dans le caractère de ses pieces. Ce sont des actions bourgeoises, d
st-il bien sublime ? Un trait fin, une répartie naturelle peignent le caractère d’un Acteur. Ces coups de maître, si l’on veut, o
e, porte à faux. Il fut toujours nécessaire pour une bonne comédie de caractère d’aller chercher au fond du cœur le tableau des m
t bon Chrétien. Le programme parle ainsi : Il faut bien développer le caractère de son génie poëtique & tragique, ainsi que l
29 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Corrections et additions. » pp. 364-368
ssés, & prive notre Théâtre comique de situations éxcellentes, de caractères nouveaux, saillans. De-là aussi cette sécheresse,
verra éclater dans le principal personnage, en peignant seulement son caractère . Ce n’est pourtant pas toujours la prémière Scène
i les donne à entendre par des faits antérieurs, ou en èxquissant des caractères  ; le Poète à tout le prémier Acte : Orosmane n’an
30 (1715) La critique du théâtre anglais « TABLE DES PRINCIPALES matières. Contenues dans ce Volume. » pp. 494-500
e Anglais scandaleux au souverain degré sur ce point, 11 La modestie, caractère propre des femmes, 13, et suiv. Les avantages de
mparaison du Théâtre Anglais avec le Théâtre d’Athènes, 41, et suiv. Caractère abrégé d’Eschyle, 41 La Chasteté de l’expression
onduite de Sophocle dans ses poèmes où la chasteté règne toujours, 45 Caractère d’Euripide différent des deux premiers, 49 La pur
31 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Avis au lecteur. » pp. -
t été longtemps retenus. Et je n'en dirai point l'Auteur, que par des caractères qui ne seront pas plus faciles à déchiffrer que c
quand il lui plaît les Grâces aux Muses, et qu'il imprime partout le caractère des diverses choses dont il a rempli son esprit.
32 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35
e le mariage, il ne suffit pas que deux personnes trouvent, dans leur caractère dans leur naissance et dans leur fortune, la conv
stances dans lesquelles on peut les saisir, et suivant les différents caractères des hommes que l’on introduirait sur la Scène : p
qui serait occupée de quelques-uns de ces sentiments, une infinité de caractères marqués et différents entre eux, qui seraient com
seraient combattus par la force du raisonnement et par l’ascendant du caractère  ? Ces sortes de sentiments ne seraient jamais en
33 (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410
ble, ou crue telle ; qu’il conserve les bienséances, les mœurs et les caractères  ; qu’il exprime les sentiments en termes choisis,
bonnes ou mauvaises. Ce sont tous ces traits répandus, qui forment le caractère des personnages ; ainsi dans l’Iphigénie tout ce
nséances attachées à certain age, et à certains états, ni altérer les caractères connus et consacrés par l’Histoire ou par la Fabl
intéresser, suspendre, tromper le spectateur ; qu’il n’y ait que des caractères élevés ; nulles images, nul esprit hors d’œuvre,
grands crimes : Œdipe, Oreste, Alcméon, Médée, Thyeste étaient de ce caractère  ; ainsi le spectateur était toujours dans la terr
semblance est fondée sur les qualités ordinaires, qui entrent dans le caractère des hommes. Il faut, pour faire le portrait d’un
e objet pitoyable, ou qu’on lui raconte quelque Histoire tragique. Le caractère des Poètes dramatiques est bien différent de celu
e qu’il ne leur échappe rien qui soit indigne de leur rang et de leur caractère  : Si leurs paroles sont lugubres, et conformes à
te, dont les bonnes mœurs sont un reproche continuel de ses vices. Le caractère d’un Héros est d’être intrépide et courageux : Le
e modestes. Il faut avoir soin de conserver toujours aux gens le même caractère , c’est-à-dire, qu’un Héros ne soit pas intrépide
ne lui pardonnât quelque Sentence grave et sérieuse, en faveur de son caractère , pourvu qu’il s’énonce en peu de mots, pour ne pa
r que les Anciens sont inimitables dans les peintures qu’ils font des caractères , des passions, des inclinations des hommes, et de
étant averti, que les Romains, par le respect qu’ils portaient à son caractère , n’osaient demander que les jeunes filles et les
34 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre prémier. De la Comédie-Bourgeoise, ou Comique-Larmoyant. » pp. 6-13
s ; des Reines & des Soubrettes ; & chacun s’exprime selon le caractère qui lui est propre. La plus part des sujets étaie
résentent chaque jour à Paris peuvent faire juger si je me trompe. Le caractère des Espagnols répand jusques dans leurs farces un
ante & tout-à-fait ridicule. Chaque genre de Drame doit avoir son caractère propre ; confondre dans un seul ce qui doit appar
35 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67
on auroit trouvé dans une Cour si corrompue, vingt personnes du même caractère , pour les joindre à Néron. Le Pere Porée qui m’a
mp; 6, ce qui est aussi contraire à la sainteté de son état, & au caractère de son esprit, qu’à la Réligion & aux mœurs.
régation, on s’en débarrassa bientôt, lui-même sécoua le joug que son caractère lui rendoit insupportable, & que son caractèr
ua le joug que son caractère lui rendoit insupportable, & que son caractère rendoit insupportable aux autres. Causes de la d
il n’envisage qu’elle, & fait parler son personnage, non selon le caractère qui lui est propre, mais dans le goût de son idôl
e que tout doit en être entousiasmé comme elles ; on sent par tout le caractère de l’auteur. Racine est tendre jusques dans sa ha
& Juba parlent du même ton. Le vrai génie dramatique n’a aucun caractère propre, aucun style à lui, ni dans la composition
grandeur d’ame ; la fierté Romaine gasconnade ; le goût du siécle, le caractère des Nations, le style des auteurs donnent à Melpo
près eux-mêmes, sont toutes prises de leur goût particulier, & du caractère du livre qu’elles justifient. 1°. Dire qu’un évén
, tout parfait qu’il le croit, plaira difficillement en France, où le caractère gai, doux & humain ne voit qu’avec répugnance
éces & le genre de génie de Mr. Arnaud seroient très-analogues au caractère des spectateurs, & passeroient, d’une voix un
sous peine de n’avoir point de musique. Il pretend que ces différents caractères de sombre, de terrible, d’horrible sont difficile
36 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85
t sur des ouvrages peints, leur imprime une autre apparence, un autre caractère . En,représentant le même sujet, il a le secret de
irées sur la scène. Elles se déclament d’elles-mêmes. Tel est le vrai caractère des bons Drames. Aristote, & d’après lui Corn
aguer, que de contrastes à former, que de traits à rapprocher, que de caractères à refondre ! L’Histoire nous offre à la vérité,
e pour l’accommoder au notre ? Il en a fait dans l’économie, dans les caractères , dans le dénouement, dont il rend compte dans sa
t-ils s’écarter des idées de leurs Amateurs, changer leur plan, leurs caractères , leur dénouement ? Non : Esclaves asservis aux mo
37 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XIV. Réponse a l’objection qu’il faut trouver du relâchement à l’esprit humain : que celui qu’on lui veut donner par la représentation des passions est réprouvé même par les philosophes : beaux principes de Platon. » pp. 58-60
fférents personnages lui paraissait introduire dans la vie humaine un caractère de légèreté indigne d’un homme, et directement op
au-dedans celles dont on voulait porter au dehors l’expression et le caractère . Le spectateur entrait aussi dans le même esprit 
38 (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21
deux tableaux, par des scènes dégoûtantes d’obscénité. Les principaux caractères d’Eschyle et de Sophocle surpassent tout ce qu’il
n talent inimitable rend encore plus odieux par leur contact avec des caractères si beaux, si grands, si parfaitement héroïques. Q
ngagent. L’esprit de galanterie, introduit sur la scène, affaiblit le caractère des personnages, en lui donnant cette flexibilité
par le raisonnement l’emportement naturel des passions, leur donna un caractère nouveau. Voltaire, qu’autorisait l’exemple d’Euri
in d’un grand maître soit plus sensiblement empreinte, et où le sacré caractère de la vertu l’emporte plus sensiblement sur l’élé
ar cette insouciance légère que l’on reproche avec quelque justice au caractère français. Je ne puis m’empêcher de citer ici ce q
39 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « II. » pp. 9-11
la charité d’Esculape, ni la science d’Apollon, dont vous composez le caractère du Héros de votre Ballet ; mais il possédait en u
ez le délai de l’Absolution ; que l’amour de Dieu fût la marque et le caractère des véritables conversions ; que la charité fût l
40 (1715) La critique du théâtre anglais « privilège du roi. » pp. 502-504
ces présentes de faire imprimer ledit Ouvrage, en telle forme, marge, caractère , conjointement ou séparément, et autant de fois q
a faite dans notre Royaume et non ailleurs, en bon papier et en beaux caractères , conformément aux Règlements de la Librairie ; et
41 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXVIII. Doctrine de l’écriture et de l’église sur le jeûne. » pp. 98-101
ù il fallait être affligé et non pas se réjouir. Le jeûne a encore un caractère particulier dans le nouveau testament, puisqu’il
emble l’affliction et le jeûne, et l’un et l’autre selon lui, sont le caractère des jours où l’église pleure la mort et l’absence
42 (1731) Discours sur la comédie « PRIVILEGE DU ROI. »
, offrant pour cet effet de les faire imprimer en bon papier et beaux caractères , suivant la feuille imprimée et attachée sous le
ou séparément, et autant de fois que bon lui semblera, sur papier et caractères conformes à ladite feuille imprimée et attachée s
43 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178
Etats, des conquerants ou des défenseurs de la Patrie, ont donné des caractères tout-à-fait vrais, dit encore le Pere Brumoy ? Fa
mement tendres & extrêmement ambitieux. Si on met cette espéce de caractère sur le Théatre, l’une de ces passions a toujours
deux ambitieux, n’agissent jamais dans les mêmes circonstances. Leurs caractères sont différens. Leurs vues, leurs entreprises dép
44 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92
rs volontés, chacun exigeant le sien suivant son talent, n’importe le caractère total de la Pièce. Ce n’est pas tout : loin d’enc
d’autres passions par elles-mêmes peu saillantes ; il en adoucit les caractères , il anime l’action, et pour tout dire en un mot,
i, et parvenir par l’atrocité de ce crime à plaire à sa Maîtresse. Ce caractère monstrueux est en pure perte pour celui d’Auguste
45 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179
défauts, de plattes bouffonneries, des vers foibles & forcés, des caractères outrés, un dénouement peu naturel & sans vrai
, ce rôle eût été à sa place : ce qui ne réussiroit qu’à la foire. Ce caractère est trop bas, & absolument déplacé dans l’Imp
e ces vilaines chevilles pour achever son vers, ou la bassesse de son caractère qui le trahit si vilainement. 4.° Quoi de plus in
ste colère. Pour la proposition d’adultère, depuis quand fait-elle le caractère exclusif du dévot ? tous les adultères sont-ils d
de rimes fausses, de tours vicieux, de fautes de poësies, &c. de caractères outrés : De chaque caractère il passe les limi
ux, de fautes de poësies, &c. de caractères outrés : De chaque caractère il passe les limites. Expression fausse dans l
ausse dans la bouche de Cléante, personne ne passe les limites de son caractère , qu’autant qu’il affecte de les passer ; mais vra
46 (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152
comprendre comment un même Auteur aurait pu produire des choses d’un caractère si différent, s’il n’avait été obligé de mettre q
d’ardeur, et jamais on n’est pour les personnages qui soutiennent ces caractères  ; on les blâme toujours, et il arrive aussi presq
malheureux et qu’on se réjouit de leur malheur. CLEARQUE. Mais ces caractères me semblent bien peu capables de plaire, et je ne
it pour un Père et non pas pour un Amant, car voilà, ce me semble, le caractère de son Iphigénie ; ne lui auriez-vous pas répondu
es premiers à mon esprit : je pourrais parler d’une infinité d’autres caractères de cette nature, qui quoique fort éloignés des te
t en voyant tant de grands hommes soutenir si peu sur nos Théâtres le caractère qu’ils avaient autrefois, et que les Historiens l
ecture. Il est vraisemblable que l’Andromède d’Euripide était du même caractère que les autres Tragédies de cet Auteur, et c’est
lent bien les autres, puis qu’avec la Science ils joignent un certain caractère d’esprit, fin et délicat, qui sert admirablement
d’un autre côté on ne peut les abaisser sans les faire sortir de leur caractère  ; et je crois que la raison pour laquelle ces Hér
sieurs fois à vous-même. Toutes les Pièces de tendresse ont les mêmes caractères , et presque la même intrigue : C’est un amour vio
er tout entier aux sentiments Héroïques ; car c’est là proprement son caractère . Monsieur Corneille n’est pas le seul qui peut tr
47 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233
ectateurs, & s’emparent d’eux avec une douce violence. Formez vos caractères sur de grands modéles ; fondez vos contrastes sur
dans ses productions que dans les qualités de l’Acteur, comme dans le caractère des visages, il n’y a point de ressemblance à att
si juste combinaison de leurs qualités, qu’elles ne nuisent point aux caractères ni aux mœurs des personnages. Aristote disoit qu’
48 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435
s rôles de colombine : âgée de……… 12 ans Talon cadet, les rôles de caractère , les personnages ridicules, &c. âgé de……… 12
s Pères, les Jaloux : promet beaucoup…… 14 ans. Durand, les rôles de caractère vifs & légers……… 11 ans. Ferrière, les rôl
s de caractère vifs & légers……… 11 ans. Ferrière, les rôles de caractère , de spadassin, &c…… 13 ans. Rivière, pour le
49 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110
in d’avoir part à tous les plaisirs quand la vieillesse a répandu ses caractères sur leur tein, elles tirent le rideau dessus pour
rait d’un vrai dévot dans le Duc de Beauvilliers. La Bruyere donne le caractère d’un hypocrite, & ce tableau en deux ou trois
femme prostituée, & je ne saurois déviner par quelle fatalité le caractère de femme fait sur le modèle d’Armide, ont acquis
la première fois qu’on a dit que l’hérésie eut cette influence sur le caractère de ses sectateurs. Calvin étoit mort avant Cromve
abile homme, homme d’esprit, homme de bien, mais malheureusement d’un caractère bouffon ; son style qui s’en ressentoit, ne respe
échit sur rien. Frivolité d’idées, frivolité de langage, frivolité de caractère , frivolité de conduite ; on glisse sur tout ; la
mbouillet, alors le rendez-vous des beaux esprits ; un génie aisé, un caractère aimable, une conversation amusante, beaucoup de f
à une parfaite continence, mais ce péché ni aucun autre ne détruit un caractère ineffaçable, ni ne rend invalide des sacremens ad
50 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85
Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force le
enfin ? Des hommes qu’il est impossible de définir. Ils ont tous les caractères , et n’en ont aucun. Ils ne sont ni bons ni mauvai
sages et plus vertueux. Mais les meilleures tragédies modernes ont un caractère mou, qui se fait jour à travers le pathétique et
51 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Onzième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 244-249
-deux ans, est assez bien fait ; il a l’œil ardent plutôt que vif, le caractère sombre ; je crois que ses passions seront intrait
sans. O ma sœur, que dirait-elle de nous ? *. Ce qu’on va lire en caractères différens, n’était pas dans la Copie de madame De
52 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. —  De la Comédie.  » pp. 267-275
dans quelqu’état qu’ils soient, à tout âge, de tout rangs et de tous caractères sont sujets à la passion d’amour : cette vérité r
oi elle y domine impérieusement, tant dans les intrigues que dans les caractères . Je me flatte d’avoir démontré combien cette pass
53 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42
pourvu que ce soit une action héroïque dans la Tragédie, un sujet de caractère dans la Comédie. On exclut seulement la farce &am
s la corruption de son cœur naturellement bon, que la facilité de son caractère , & la liberté de la puissance souveraine. Bl
ait l’histoire ; il donne une notice des piéces, il fait connoître le caractère des auteurs, des acteurs, des actrices, das bâtim
nglois ; un Watimemberg, Allemand, &c. En conservant à chacun son caractère , ses habits, ses usages, son style, son dialect,
, Isabelle, &c. qui ne signifient rien, & ne présentent aucun caractère . Les comédiens Italiens jouent ordinairement masq
s Italiens jouent ordinairement masqués, ils rendent mieux par-là, le caractère de l’acteur, & y trouvent un plaisir plus piq
ctère de l’acteur, & y trouvent un plaisir plus piquant. Les deux caractères réunis de la Palui & de son rôle, s’aident mu
énieuses & plaisantes, convenables à la piece, & assorties au caractère . Tels ont été Dominique, Arlequin, Pantalon, &
les avantures, le stile se ressentent, comme dans tout le reste, des caractères des peuples ; mais ils sont très-semblables pour
ons les sentimens & les images, par l’invention des desseins, des caractères , & des situations théatrales ; supérieur en c
54 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXI. Réflexions sur la vertu qu’Aristote et Saint Thomas après lui ont appelée Eutrapelia. Aristote est combattu par Saint Chrysostome sur un passage de Saint Paul. » pp. 117-123
itudo, stultiloquium. Ainsi donc, selon cet Apôtre, les trois mauvais caractères du discours, c’est d’être déshonnête, ou d’être f
s sortes de formes pour divertir le monde, ou le faire rire, comme un caractère de légèreté qui n’est pas digne d’un chrétienChry
55 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36
& leur apprenne l’art qu’il avoit d’observer & de peindre les caractères comiques : il doit recourir à une magicienne pour
ent, par ordre de Jupiter, découvrir s’il y a sur la terre un nouveau caractère comique, après un siècle, à présenter à Moliere ;
e l’immortalité ; cette idée est tout à fait hétéroclite, il y a cent caractères comiques, que Moliere n’a pas traités, & tous
peu les hommes, pour avoir besoin d’envoyer à la découverte de leurs caractères . Moliere compose t-il des comédies dans l’autre m
her de la matiere ? Est-ce un régal à lui présenter à sa fête ? Qu’un caractère nouvellement découvert, à traiter ? Momus dit s’ê
dre du pere des Dieux, quoiqu’ils aient fait passer en revue tous les caractères que feu Moliere a traités, ils n’en ont pas trouv
es ordinaires ; ossemens, larmes, têtes de morts, on y voyoit en gros caractère , vous êtes priez d’assister demain au service qui
ns le Mercure d’Octobre 1772, une lettre de six mortelles pages, d’un caractère très-menu, à eux prétendue écrite de Vienne en Au
am, à la Haye, mais c’est plus pour les étrangers que pour eux ; leur caractère sérieux & modeste, simple & laborieux, le
56 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51
hoses pour en faire un tableau, exprimer une passion & peindre un caractère , représenter l’agitation du public à l’occasion d
cris, la multitude fuyoit, les femmes accouchoient au théatre. Notre caractère est plus doux & plus modéré ; le gouvernement
ité, il n’est pas douteux que le théatre & la danse, analogues au caractère nationnal, montés sur ce ton, établis & entre
usqu’aux soupirs dans la musique. On a disputé sur l’inventeur de ces caractères . L’affaire fut plaidée au Parlement de Paris. Bea
on amusement favori : est-ce une justification de l’incontinence ? Le caractère de bonté de ce Prince, sa valeur, son courage, sa
danses des Dames Romaines qu’il avoit vu ? Epist. ad Eustochium. Le caractère des airs de danse de Rameau, dit encore Dorat, es
57 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65
es observations, que l’effet général du Spectacle est de renforcer le caractère national, d’augmenter les inclinations naturelles
8. « Je n’ai rien retenu de leurs mœurs, de leurs sociétés, de leurs caractères , (des Montagnons). Aujourd’hui que j’y porterais
seau met ces Montagnons, dont il a oublié les mœurs, la société et le caractère , au-dessus de tous les peuples de la terre. Il lu
de même que l’axiome que nous croyons le plus certain. XXVI. Vices de caractère , et non de profession ! XXVII. Cette distinction
58 (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264
uple à peuple une prodigieuse diversité de mœurs, de tempéraments, de caractères . l’homme est un, je l’avoue ; mais l’homme modifi
es observations, que l’effet général du Spectacle est de renforcer le caractère national, d’augmenter les inclinations naturelles
in d’un grand maître soit plus sensiblement empreinte, et où le sacré caractère de la vertu l’emporte plus sensiblement sur l’élé
, il n’y a pas dans toute la Pièce un seul personnage en état par son caractère de partager avec lui l’attention publique : car,
ntéressants. Ajoutez que l’Auteur, pour faire parler chacun selon son caractère , est forcé de mettre dans la bouche des méchants
ez le comique de cet Auteur : partout vous trouverez que les vices de caractère en sont l’instrument, et les défauts naturels le
e modèle un tableau des défauts contraires, dans lequel il a pris ces caractères comiques, et dont il a distribué les divers trait
rce de la vertu l’emporte sur l’art de l’Auteur et fait honneur à son caractère . Quoique Molière fît des Pièces répréhensibles, i
nthrope : car on vit bien que c’était celui de l’Auteur. Cependant ce caractère si vertueux est présenté comme ridicule ; il l’es
es fureurs puériles sur des sujets qui ne devaient pas l’émouvoir. Le caractère du Misanthrope n’est pas à disposition du Poète ;
; et de ce concours naît une certaine force de courage, une fierté de caractère qui ne laisse prise au fond de son âme qu’à des s
pas bons à produire ces effets, et qu’ils doivent être assortis à son caractère pour le mettre en jeu : sans quoi, c’est substitu
avec des traits qui ne sont pas les siens. Voilà donc de quel côté le caractère du Misanthrope doit porter ses défauts, et voilà
nstant, lui font dire mille impertinences très bien placées ; mais ce caractère âpre et dur, donne tant de fiel et d’aigreur dans
x dépens du personnage, l’a forcé de le dégrader, contre la vérité du caractère . Après l’aventure du Sonnet, comment Alceste ne s
Valet n’est pas un vice. Le Misanthrope et l’homme emporté sont deux caractères très différents : c’était là l’occasion de les di
tion avec leurs principes, et dans une conformité parfaite avec leurs caractères . Je veux dire qu’il fallait que le Misanthrope fû
quoiqu’elle ne nous appartienne pas. Il me semble qu’en traitant les caractères en question sur cette idée, chacun des deux eût é
rôle du Misanthrope, l’ont forcé d’adoucir ce qui était essentiel au caractère . Ainsi, tandis que dans toutes ses autres Pièces
iel au caractère. Ainsi, tandis que dans toutes ses autres Pièces les caractères sont chargés pour faire plus d’effet, dans celle-
monde qui se fait peine de tromper celui qui le consulte. La force du caractère voulait qu’il lui dît brusquement, « Votre Sonnet
ridicule, il ne faisait que le devoir d’un homme de bien ; et que son caractère était mal rempli d’avance, si son ami supposait q
it qu’il pût y manquer. Si quelquefois l’habile Auteur laisse agir ce caractère dans toute sa force, c’est seulement quand cette
donc pas par ménagement pour lui que l’Auteur adoucit quelquefois son caractère  : c’est au contraire pour le rendre plus ridicule
er à la multitude. Ne sachant plus nourrir la force du Comique et des caractères , on a renforcé l’intérêt de l’amour. On a fait la
centes ou criminelles que par l’usage que nous en faisons selon notre caractère , et ce caractère est indépendant de l’exemple. Qu
lles que par l’usage que nous en faisons selon notre caractère, et ce caractère est indépendant de l’exemple. Quand il serait vra
s une déshonorante incertitude, avilit par des plaintes efféminées ce caractère presque divin que lui donne l’histoire ; qui fait
erait-on pas pour une passion si séduisante, entre deux cœurs dont le caractère est déjà si intéressant par lui-même ? Je doute q
reste, je n’ai rien retenu de leurs mœurs, de leur société, de leurs caractères . Aujourd’hui que j’y porterais d’autres yeux, fau
gagneront, les bons perdront encore davantage ; tous contracteront un caractère de mollesse, un esprit d’inaction qui ôtera aux u
le talent du Comédien ? L’art de se contrefaire, de revêtir un autre caractère que le sien, de paraître différent de ce qu’on es
durs et féroces. D’où vient cette apparente opposition ? De ce que le caractère de chaque sexe est ainsi renforcé, et que c’est a
le caractère de chaque sexe est ainsi renforcé, et que c’est aussi le caractère national de porter tout à l’extrême. A cela près,
peu plus de leur cœur ; les convenances d’âge, d’humeur, de goût, de caractère seraient un peu plus consultées ; on donnerait mo
Théâtre n’ont rien de mauvais en tant qu’on y trouve une peinture des caractères et des actions des hommes, où l’on pourrait même
59 (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292
dre la lecture de Josephd. Distinguons, Monsieur, s’il vous plaît, le caractère du Poète et de l’Historien. Vous qui savez si bie
’Historien. Vous qui savez si bien réunir dans une même personne deux caractères si opposés, comment n’avez-vous pas senti que Jos
pporte cet amour vivement, mais simplement, pour ne pas déroger à son caractère d’Historien ; au lieu que si Joseph avec tout l’a
60 (1807) Préface pour une édition des deux lettres à l'auteur des Imaginaires « [Chapitre 2] » pp. 78-82
ulu lire en deux feuilles. Il a eu soin de les faire imprimer en même caractère que les dix-huit Lettres provinciales, comme il a
r sa parole. Mais tout ce qu’on fait pour ces Messieurs a toujours un caractère de bonté que tout le monde ne connaît pas. Il n’i
61 (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — [FRONTISPICE] »
[FRONTISPICE] CARACTÈRES TIRÉS DE L'ÉCRITURE SAINTE, ET APPLIQUÉS AU MOEU
62 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398
ne fut occupée par le combat des passions nobles ; les intrigues, les caractères , tout eut de la vraisemblance ; les unités reparu
que & pittoresque, sombre & gaie ; une variété prodigieuse de caractères , tous si bien contrastés, qu’ils ne tiennent pas
était un moyen d’y réussir, que de rendre les Rois méprisables par un caractère vicieux, & l’exposition de faiblesses dont l’
63 (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48
eurs écrits ont une empreinte de mysticité, qui donne à leur style un caractère particulier, auquel on ne peut se méprendre, et q
n traitant les peuples en esclaves, ils leur imprimaient également le caractère et les vices de l’esclavage. Une maxime aussi blâ
i dépeints d’après nature, et ils ont donné en même temps une idée du caractère qui les distingue et de la morale corrompue qu’il
en horreur, les guerres à la fois politiques et religieuses, dont le caractère fut toujours celui de l’extermination ; et qui in
circulaires destructives du droit d’élection et qui souvent ayant un caractère d’intrigue et de petitesse décèlent le jésuitisme
64 (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156
e lu, et je ne dois pas me flatter d’être aussi heureux en écarts. Le caractère de votre Philosophie, Monsieur, est d’être ferme
il ne joue pas le premier rôle, il est dégradé par le second. Le seul caractère qui lui convienne dans la Tragédie, est celui de
les situations théâtrales, soit enfin par la variété et la vérité des caractères . Je ne sais, Monsieur, ce que vous pensez de cett
nte m’a toujours paru, non pas absolument comme vous le prétendez, un caractère odieux, mais un caractère mal décidé, plein de sa
pas absolument comme vous le prétendez, un caractère odieux, mais un caractère mal décidé, plein de sagesse dans ses maximes et
ant que de déclarer franchement son avis, vous paraissent hors de son caractère . Permettez-moi de n’être pas de votre sentiment.
omnes r ». Selon vous, l’habitude où sont les Comédiens de revêtir un caractère qui n’est pas le leur, les accoutume à la fausset
s maisons et dans les rues.s Supérieur, comme vous l’êtes, par votre caractère et par vos réflexions, à toute espèce de préjugés
Arnauld lui donna ainsi sa décision : « Il n’y a rien à reprendre au caractère de Phèdre, puisqu’il nous donne cette grande leço
65 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206
de corruption. Au surplus, la paix dont l’on aurait pu jouir sous ce caractère ne pouvait pas être de longue durée, puisque la m
de mœurs ; personnage presque tout imaginaire, composé de différents caractères , de vices incompatibles, ou phénomène dans la soc
par des satires sanglantes ; les grands hommes ressuscités avec leur caractère , et leurs formes imposantes. On y apprend à conna
la vraisemblance, le caprice des auteurs dénaturant les faits et les caractères  ; des sentiments outrés, des mœurs postiches et d
66 (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420
re. Si ces deux poëtes immortels, d’une analogie si frappante pour le caractère de leur esprit & la délicatesse de leur consc
geste, de l’ame, de l’esprit, de la connoissance des mœurs & des caractères  ; en un mot, un grand nombre de qualités que la n
riété dans les amusemens, comme il y en a parmi les esprits & les caractères . Notre religieux philosophe veut seulement qu’on
bjuration solemnelle. Il est triste que M. Gresset prive la scène des caractères qu’on s’attendoit d’y voir, de la peinture vive &
67 (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Extrait du privilège du Roi. »
oudra choisir, tout ensemble ou séparément et en tel volume, marge et caractères , qu’il jugera à propos : et ce pendant l’espace d
68 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  résume général et comparatif du clergé de france.  » pp. 363-364
égale pour tous, et le respect pour toutes les professions qui ont un caractère imprimé par les lois et par la volonté du prince.
69 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137
révenu qu’une liberté cynique constituoit ce genre, & en étoit le caractère distinctif (quelle honte & quelle perversion,
elle perversion, de s’appliquer de propos délibéré à un genre dont le caractère distinctif est une liberté cynique). L’Abbé Dom P
personnages, qu’il y règne un très-grand désordre. Tel est encore le caractère des farces qu’on joue toûjours après la piece sér
e. En tenter la réforme, ce seroit le détruire ; c’est son genre, son caractère distinctif, comme les grosses gaietés font celui
ries, les équivoques, les obscénités, dont la grossiereté révolte. Un caractère vif, malin, brusque, libertin, qui aime la débauc
70 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27
, l’ambition y sont rigoureusement punies. Il y a peu de pieces de ce caractère . Au contraire l’Amphitrion, George Dandin, &c
in il présente le remède & le poison tout à la fois au malade. Un caractère admirable pour instruire & pour corriger y es
rables passions d’amour d’Alexandre & de Porus, qui défigurent le caractère héroïque de l’un & de l’autre, & qui n’ab
era les anciennes pieces, & on ne retiendra que celles qui ont ce caractère , ou qui du moins pourront être corrigées, & d
nente, qui va toujours croissant. Il faut au cœur corrompu un mauvais caractère , pour se livrer à la haine, à la vengeance, aux s
71 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466
; 1723-1743. 12. Dubreuil, femme du Comédien, 1721-1745. Les Rôles de Caractère . 13. Duchemin, femme du Comédien ; retirée en 172
frêne. 23. Lamotte, 1722, débute pour le Tragique, prend les Rôles de Caractères quelque temps après : quitte en 1759 ; morte en 1
ébut 1734 ; retirée en 1760. 27. Lavoi, 1739-1759 : quelques Rôles de Caractère , tels que ceux des Provinciales : elle avait débu
. DROUIN, 11 Juin 1742 : Cette Actrice joue (maintenant) les rôles de caractère , avec beaucoup de vérité. 35. BELLECOUR, en 1747 
46. LA CHASSAIGNE, 1769 : élève de mademoiselle Lamotte. Les rôles de caractère . Doublante. 47. DESMARES, grande femme ni belle n
72 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91
», ou « Meliores » n’expriment que la charge que l’on doit donner aux caractères pour les faire ressortir davantage. Si l’on peint
er, hic et nunc, les situations les plus capables de faire sortir son caractère et de le rendre odieux, sic nunc deterior erit bo
e fautebz de n’avoir pas senti pourquoi M. de Crébillon a conservé au caractère d’Atrée toute la noirceur qu’il a trouvée dans l’
resqu’à chaque vers qu’il prononce, de l’effet que produit en eux son caractère . Je vous réponds que vous sortirez du spectacle b
Vous me siffleriez sans doute d’avoir ajouté un trait noir de plus au caractère de Mahomet ; mais si l’Auteur et le Public m’appl
73 (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553
âtre de plus de mille volumes ferait à peine deux ou trois in-12. Les Caractères de la Bruyère, le Télémaque de Fénelon, l’Histoir
quelque circonstance, distribuez différemment les rôles, nuancez les caractères , vous ferez vingt pièces de la même étoffe. Nomme
jeu que lui. La comédie du Fâcheux n’est qu’un amas de traits du même caractère , mais sans conduite (une pièce à tiroir). Il en d
tre de Molière. Corneille a aussi plus de variété dans les plans, les caractères , les contrastes. Molière a le talent de peindre e
soit gâtée par l’amour. Corneille fit bien pis. Au lieu d’exprimer le caractère de l’amour, il ne peignit que son propre caractèr
lieu d’exprimer le caractère de l’amour, il ne peignit que son propre caractère . Il ne fait des amants que des avocats, pour ou
lois de la décence, la paresse néglige de les observer, la dureté du caractère s’y refuse on ne sait pas s’y assujettir. Toutes
74 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE III. De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. » pp. 101-112
gnorants, fanatiques et superstitieux, qui autrefois déshonoraient le caractère sacré dont ils étaient revêtus. Cette publication
il est indigne du poste qu’il occupe, ou il est innocent et alors son caractère sacré lui impose l’obligation de prouver publique
75 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. » pp. 69-85
s les Pièces comiques du Théâtre Français, surtout dans les Pièces de caractère  ; mais, en supposant même que ces caractères soie
urtout dans les Pièces de caractère ; mais, en supposant même que ces caractères soient traités d’une manière propre à la correcti
76 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178
beautés admirables. Tout y est édifiant, tout y est instructif : les caractères mêmes d’Athalie et de Mathan, tout impies qu’ils
est une Tragédie sans amour ; puisque celui d’Achille (qui a tous les caractères de l’amour conjugal) est plutôt un devoir qu’une
eront toujours uniformes dans la manière dont ils développeront leurs caractères  : ce ne sera jamais qu’un Avare qui aime l’argent
ire, est un Caméléon qui change de couleur à tout instant, suivant le caractère des personnes qui en sont possédées. Si l’on voit
77 (1823) Instruction sur les spectacles « Table des chapitres. » pp. 187-188
aimables et de faire aimer les plus criminelles. 51 Chap. V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force le
78 (1759) Lettre sur la comédie pp. 1-20
e : cette Comédie avoit pour objet la peinture & la critique d’un caractère plus à la mode que le Méchant même, & qui, so
us en plus un ridicule & un vice national. Si la prétention de ce caractère , si répandue auiourd’hui, si maussade comme l’est
79 (1697) Satire à Mgr Bossuet « SATIRE A MONSEIGNEUR JAQUES BENIGNE BOSSUET. EVEQUE DE MEAUX. » pp. 46-48
ux solennels Qu’en naissant un Chrétien fait au pieds des Autels. Ces Caractères fiers des Héros du Théâtre Pouvaient être applaud
80 (1667) Traité de la comédie « Préface » pp. 452-454
e suivaient pas en cela les règles de la religion chrétienne. Mais le caractère de ce siècle est de prétendre allier ensemble la
81 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XVII.  » pp. 471-473
oposer les plus damnables maximes pourvu qu'elles soient conformes au caractère de leurs personnages.
82 (1675) Traité de la comédie « XVII.  » pp. 297-299
oposer les plus damnables maximes pourvu qu'elles soient conformes au caractère de leurs personnages.
83 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29
vertu de tous ses camarades (Sévign. pag. 13.). Troisieme préjugé. Le caractère des Auteurs dramatiques. Qui peut éluder la force
res & les élèves sont des gens sans mœurs ? Quatrieme préjugé. Le caractère des défenseurs du théatre. Il a trouvé des apolog
nnes ; la sagesse hésitera-t-elle à prononcer ? Cinquieme préjugé. Le caractère des amateurs. Quelle compagnie trouve-t-on au spe
Cum bono bonus eris, & cum perverso perverteris. Aussi les divers caractères des spectateurs y reçoivent chacun une tache part
e réunissent & confondent tous les états, tous les âges, tous les caractères . C’est un second spectacle ; chaque loge est un t
84 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VIII. » pp. 42-43
si que ces deux vertus eussent été contentes, comme vous le dites, du caractère qu’Apollon fait du Héros. Car à l’examiner par le
85 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE PREMIER. Allégations de M. de Sénancourt, dirigées contre l’auteur du livre intitulé : Des Comédiens et du Clergé. » pp. 49-51
de M. de Sénancourt, sont véritablement jésuitiques. Ils ont tous les caractères odieux d’une dénonciation inquisitoriale ; à l’en
86 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99
que nos Pièces de Théâtre, « en tant qu’on y trouve une peinture des caractères & des actions des hommes, peuvent donner des
cès. Le premier n’est-là que pour le contraste, pour faire saillir le caractère du bouillant d’Ormilli ; caractère bien dans la n
e contraste, pour faire saillir le caractère du bouillant d’Ormilli ; caractère bien dans la nature, dont la Comédie fait un joli
mne dans d’Ormilli que sa jalousie : sa ridicule vivacité, ce vice de caractère qui rend les hommes d’un commerce difficile, souv
87 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121
local du théatre à l’action distinctive des personnages. C’est à leur caractère , à leur dignité à la dicter, & c’est l’art du
des plus célèbres, ont rompu les nœuds qui unissent cette action aux caractères , & leur Poëme n’y a rien perdu, comme nous l’
88 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360
re rappelés à cette continence et pureté de vie, si bienséante à leur caractère , et afin que le peuple apprenne à leur porter d’a
4 et 787 ; « 12° Le saint Concile, jaloux de soutenir la dignité du caractère du prêtre, sachant bien qu’on dit souvent à table
89 (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16
é véritable ne fut jamais ennemie de la gaieté : elle en fait même le caractère . Vous joignez à cet enjouement les grâces du styl
très-commun : je croirais que ce serait l’Esprit Philosophique, si ce caractère était celui de notre Nation, chez laquelle le vra
90 (1825) Des Comédiens et du Clergé « article » pp. 60-68
s ; il trouvera qu’on lui fait payer trop cher des titres imprimés en caractères anglais, et des marges de quatre poucesa. Il juge
pression en France, notamment sur Firmin Didot, avec l’utilisation de caractères plus larges pour faciliter la lecture, et des mar
91 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XI. » pp. 55-57
lement trois hommes transportés de colère, et fait le second trait du caractère du Prélat. Il semble, mes Pères, que vous ayez ou
92 (1751) Avertissement (Les Leçons de Thalie) pp. -
ns le second point de vue, la Comédie est un tableau où l’on voit des caractères , des portraits, une critique fine des mœurs, des
93 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113
l n’étoit plein de duplicité. Le talent d’Acteur n’exige pas moins ce caractère double, pour jouer si fréquemment, si aisément, s
es des romans & des drames a fait des progrès différens, selon le caractère des esprits. Il fait tout croire aux bonnes gens,
dans l’autre, il ne donne que des imperfections à éviter (mentir par caractère , à tous propos, à tout le monde, n’est donc qu’un
94 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Privilége du Roi. » pp. 369-370
aite dans notre Royaume & non ailleurs, en bon papier & beaux caractères , conformément aux Réglemens de la Librairie, &
95 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167
s enfans de Jacob, tige de la tribu de Dan. Jacob, dit-on, faisant le caractère & prédisant la destinée de ses enfans, dit qu
ont le lieu, le temps, la durée, l’excès, la passion, l’intention, le caractère des personnes, le mélange des sexes, l’indécence
ment sans ame dans les grands ballets, peinture momentanée de quelque caractère . Dans les mascarades elle ne pouvoit par des pas
, si ce n’est le jour de leurs noces, comme une chose indigne de leur caractère . 2.° La sainteté du lieu. La destination des Egli
lequel roulent les impies : In circuitu impii ambulant. Sans doute le caractère des personnes y met bien des nuances différentes 
96 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95
plus les choses saintes ; un Ministre des autels, et un Comédien ; le caractère d’un Saint, et un métier infâme ; les fonctions d
je crois que le fond d’orgueil et de mépris du genre humain, dans le caractère et dans le système qui rend les esprits forts aus
jours condamné ce mélange peu édifiant de la chaire et du théâtre, du caractère de Ministre et des œuvres d’un Comédien. C’est bâ
ædificant, etc. » La Bruyère, homme du monde, pense de même dans ses caractères . Les motets, les te Deum, les beaux saluts, les s
t de mauvaise grâce. On voit de même que les personnages assortis aux caractères réussissent mieux ; un homme emporté prendra mal
97 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [I] » p. 418
ensibilité, de l’intelligence, de la connaissance des mœurs & des caractères , en un mot, un grand nombre de qualités, que la n
98 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « I. » pp. 6-8
nt toujours été plus simples, et la dissimulation n’a jamais été leur caractère . Ceux que nous proposons ici pour modèle, parlaie
99 (1752) Essai sur la comédie nouvelle « PRIVILEGE DU ROI. » pp. -
era faite dans notre Royaume, et non ailleurs, en bon papier et beaux caractères , conformément à la feuille imprimée attachée pour
100 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179
hénomène : « Apparent rari nantes in gurgite vasto. » Mais tel est le caractère de la nation, la folie l'amuse, on la veut partou
décorations, etc. diversifiées de mille manières, selon le goût et le caractère des lieux, des temps et des peuples. Il serait in
n style moqueur, d'un air cavalier, faisant l'agréable, sans égard au caractère des gens, à la nature des choses, à la situation
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