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1 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155
que Catherine montoit parfaitement un cheval, qu’elle avoit la jambe belle , & qu’elle affectoit de la faire voir comme l
à Florence la Maison de Medicis s’étoit toujours distinguée par cette belle qualité. Jamais fruit n’a mieux senti le terroir,
nces, & n’a cessé, pour tout cet appareil de littérature & de beaux arts, de se plonger dans la volupté. Des Troupes
le nom de Filles d’honneur. Elle n’en vouloit que de jeunes & de belles , elle les formoit à son école. La Cour étoit une
luptueux divertissement, & particulierement une centaine des plus belles femmes de la Cour, qui traînoient encore deux foi
eur Reine des services importans, qui les rendoit si peu dignes de ce beau titre. On a depuis changé ce systeme critique ; l
lles ne connoissoient point de danger, la flâteuse espérance des plus belles conquêtes les rendoit intrepides ; mais elles éto
mp; de leurs amans qui les suivent. Ces charmantes troupes eurent une belle peur ; elles se virent au moment d’être prisonnie
se virent au moment d’être prisonnieres de guerre auprès de Meaux. Le beau coup de fillet ! jamais pêcheur ni chasseur n’en
ois de l’Amour, bien resolus de repousser tous les traits que tant de beaux yeux pourroient lancer. On en fut averti quelque
ui les suivoient auroient dû montrer leur courage pour défendre leurs belles , mais les preux & valeureux Chevaliers sont r
s les meilleures du temps : c’étoit leur exercice ordinaire, & la belle éducation qu’elles avoient reçue par les soins de
te de la Cour, après la défaite du Prince de Condé, qui en fournit un beau sujet ; & les Clairons du temps jouerent d’ap
fut pour les Suisses ; les amans qui avoient fui, n’y jouoient pas un beau rôle. On s’est depuis déchargé de cet emploi impo
our Jupiter, d’autres pour Henri II son mari, ou François premier son beau pere. Vis-à-vis du Roi est une femme avec une têt
à la Comédie Françoise. Ce systeme, ce goût de vice, qu’on honnore du beau nom de perfection de l’art, est devenu dominant.
place des Officiers ordinaires, elle les faisoit servir par les plus belles femmes de la Cour, demi nues, qui en portant les
maîtres, de ces esprits frivoles qui comme des papillons voltigent de belle en belle, en content à toutes, & déshonorent
de ces esprits frivoles qui comme des papillons voltigent de belle en belle , en content à toutes, & déshonorent celles qu
éritables, se tournent contre lui. François I. avoit introduit cette belle bombance ; la Reine voulut l’imiter, voire le sur
Capitulaires qui furent dressés dans ce Parlement ; ils devoient être beaux . Branthome a oublié que dans ces grandes Cours il
de la Reine étoit ordinaire. Dans sa vieillesse il se rapprocha des beaux jours de Cathérine. Il fut fort adonné aux femme
chassa une infinité de Dames qui avoient été de la joyeuse bande. Ce beau trait figure admirablement bien dans un roman ; m
r, soit pour remuer. Elle marchoit & alloit avec elle. Il faisoit beau la voir quand elle alloit par pays, en sa litiere
auriez vu quarante à cinquante Demoiselles la suivre, montées sur de belles baquenées enbarnachées ; & elle se tenoit à c
ches de Cupidon que les arquebusades des Huguenots. Rien n’étoit plus beau que cette Cour de femmes. Il faut entendre Branto
dis de l’Opéra & de la Comédie, & celui de Mahomet, peuplé de belles Houris. Toute beauté y abondoit toute majesté, t
(serment bien nécessaire) que je n’en ai nommé nulle qui ne fut fort belle & agréable, & toutes brulantes pour mettr
C’est une morale bien ecclésiastique). Je n’ai jamais rien vu de plus beau , & je pense que par le monde, depuis qu’il es
frivolité. Elle inventoit toujours quelque nouvelle danse ou quelque beau ballet (c’étoit un Vestris). Elle inventoit auss
re le mot. Voici la description de quelqu’une de ces fêtes. Il fait beau voir toute cette belle troupe de Dames & Demo
escription de quelqu’une de ces fêtes. Il fait beau voir toute cette belle troupe de Dames & Demoiselles en Actrices, pl
utres que je n’aurois jamais achevé. On a vu ces Dames, les unes plus belles que les autres, plus braves & mieux en point,
s Reines leur donnoient de grandes livrées. Et on n’y vit rien que de beau , éclatant, superbe. Jamais la gloire de Niquée n’
Polonois fort superbement dans les Tuileries ; après soupé, dans une belle salle, faite à portée, environnée d’une infinité
e, environnée d’une infinité de flambeaux, elle leur présenta le plus beau ballet qui fut jamais fait au monde, composé de s
ais fait au monde, composé de seize Dames & Damoiselles, des plus belles , & mieux apprises de toutes, qui comparurent
de guerre ; elles marcherent sous l’air de ces violons, & par une belle cadence, sans en sortir jamais, s’approcherent &a
a charnure & le cuir net & poli, l’embonpoint riche, les plus belles mains, la Jambe belle, les chevilles bien tirées
r net & poli, l’embonpoint riche, les plus belles mains, la Jambe belle , les chevilles bien tirées & rendues . Qui le
Peintre voir son portrait, celui de ses Belles-filles & des plus belles Dames de la Cour. Elle y étoit habillée à la Fra
a Cour. Festins, bals, danses, combats, couremens de bagues, avec une belle comédie sur le sujet de la belle Genieve de l’Ari
mbats, couremens de bagues, avec une belle comédie sur le sujet de la belle Genieve de l’Arioste qu’elle fit représenter par
qu’elle fit représenter par la Madame d’Angouleme, & par les plus belles Princesses, Dames & Demoiselles de la Cour, q
eprésenterent très bien, & si bien, qu’on n’en vit jamais de plus belle . A Bayonne la magnificence fut telle, que les E
neux de tous autres forts des leurs, jugerent n’avoir rien vu de plus beau , & s’en retournerent ainsi édifiés . Les foli
ns (par dévotion). On n’y voyoit que toute beauté, toute grâce, tout beau port, tout beau marcher, tout braver, si qu’en le
n). On n’y voyoit que toute beauté, toute grâce, tout beau port, tout beau marcher, tout braver, si qu’en les voyant on deme
2 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318
t fortifier dans la volonté du Spectateur l’amour ou la haine que les belles Ames doivent avoir pour la vertu ou pour le vice.
isse obtenir quelque vengeance ; ny enfin rien de si loüable ou de si beau  ; dont on ne puisse regaler une Assemblée, &
tions du Poëme Dramatique. Il peut dans une nuit representer les plus beaux jours de quelques jeunes Amans : Etaler aux yeux
l’apparence & le dehorsimpriment dans l’esprit de fortes & de belles images. Cassiod. lib. 4. ep. vlt.Pourveu qu’il s
l’union en soit apparante & interrompuë. Pour faire le choix d’un beau Sujet, il faut bien examiner si le poinct de l’Hi
s’il fait naistre, s’il entretient, s’il ouvre, & s’il laisse de belles idées. S’il est capable de supporter les operatio
ut de tout temps d’honnestes gens qui ont fait profession d’aimer les belles choses. Sans doute que dans l’un & l’autre Se
tes ou par des equivoques, ny enfin directement ou indirectement. Les belles courses se font dans les Carrieres justes & r
e qui ne paroît pas encore. C’est luy qui fait naistre l’avantage des belles choses, & qui sollicite les desirs & la p
rses beautez. Car loin qu’elles plaisent comme font ordinairement les beaux incidents, elles dégoustent comme les redites, &a
ce Chapitre. Nous nous contenterons d’avertir que soit pour faire un beau Dessein, soit pour en bien juger, il faut regarde
e generale, qui reste apres avoir veu dancer le Balet : Voilà qui est beau . Quand on s’atache à tant loüer les Parties, c’es
arties, c’est en quelque façon mépriser le tout. Ce n’est pas apeller belle une fille, dont on ne vante que la voix : & l
ation du Spectateur, & passe pour une extravagance du Poëte. On a beau la lier dans les Vers, en sauver la disconvenance
assez curieuse. On demande si une Entrée de plusieurs est de soy plus belle que celle d’un seul ? Il est sans doute que le nõ
ul ? Il est sans doute que le nõbre de bons Danceurs est capable d’un bel effet, que tous estans adroits vigoureux & in
que tous estans adroits vigoureux & intelligens, peuvent faire de belles & d’agreables choses. Mais comme le merite n’
me naturels & inevitables. Le succez n’en est jamais mediocrement beau ou laid, car un incident bien ou mal preparé, cha
xion qu’on a fait jusqu’icy sur le merite & sur l’étenduë d’un si beau divertissement, a fait abandonner ce soin à Messi
ue, l’Ecriture, la Peinture, les Letres mesmes, & tous les autres beaux Arts, dont l’industrie des hommes est capable, so
’industrie des hommes est capable, sont tombez en mesme disgrace. Ces belles qualitez passent pour des deffauts, pour des tale
p; du vulgaire, que cette curieuse education dans la connoissance des belles choses ? Le sçavoir est un depart qui separe les
sotises égalles & deux pechez contre le bon sens, & contre la belle institution. Le trop d’attachement peut estre une
t honteux à un Gentil-homme de se piquer d’estre un grand Baladin, un beau Chanteur ou un habile Peintre, plûtost que d’estr
us les autres presens qu’il pouvoit esperer de l’Empereur, à cause du beau talent qu’il avoit de parler des mains en dançant
les deux écüeils du bon sens, & qui font les mauvais destins des beaux Ouvrages, dans cette maudite veuë, on a chargé le
p ou à chaque cadence, me paroissent vicieux & broüillons. Il est beau de voir bien & prestement executer un command
ute, & les y conduire. Ie voudrois tascher de faire marcher d’une belle ordonnance à toute sorte de commandement. Au lieu
a bizarerie, il n’en est pas pour tout cela plus dispensé de faire de beaux chants, de garder la melodie, & d’avoir soin
s preceptes : & il n’y a que la nature qui inspire plainement ses belles & heureuses pensées qui charment tout le mond
hose de bizare ou d’inculte aux douceurs & aux agréemens des plus belles cordes, qui embarasseroient l’imagination de l’Au
la Symphonie & des Recits. Mais nous considerons le Balet par ses beaux & par ses favorables aspects ; Nous faisons c
aux & par ses favorables aspects ; Nous faisons choix de ses plus belles veuës, & nous ne regardons pas si scrupuleuse
clat & d’apparence. De maniere que le petit Chœur, & les plus belles voix sont ordinairement chargées des Recits, c’es
xtravagances. Ce n’est donc pas comme se l’imaginent plusieurs, ny le beau chant, ny la belle voix qui font le beau Recit. L
’est donc pas comme se l’imaginent plusieurs, ny le beau chant, ny la belle voix qui font le beau Recit. Le Poëte a plus de p
l’imaginent plusieurs, ny le beau chant, ny la belle voix qui font le beau Recit. Le Poëte a plus de part à cét Ouvrage, que
habitude dans leur chant, soit par l’ambition de faire paroistre leur belle voix, ou par l’affectation des fredonnemens, ou e
e aux paroles, par l’agréement de la voix, & par la recherche des beaux & favorables tõs. Quiconque donc mange les pa
ire un bon Danceur, qu’on n’ait quelque teinture de ce qui compose la belle Dance. Ie n’entends pas toutefois par ce dernier
pose la belle Dance. Ie n’entends pas toutefois par ce dernier mot de belle Dance, ce rampant mol & paresseux, que les co
e veux pas forcer ny la mode ny le temps ; ny mesme m’étendre sur les belles manieres de la Dance publique & domestique, o
Ie n’en diray qu’un seul mot en passant, Que la Dance qu’on nomme la belle , qui consiste en simples demarches, à bien observ
& la vertu. Qu’il n’est rien qui soit de meilleure grace pour une belle Dame, & qu’elle doit infailliblement reüssir
du beau-monde, & de l’agreable societé. Qu’elle est une des plus belles Parties d’un honeste-homme ; un des principaux or
, ou du mouvement du corps. La seconde de la bonne grace, & de la belle maniere de dancer ; Et la troisiéme enfin, qui es
mpuissance d’un Infirme : Car c’est une maxime generale, que les plus belles choses faites mal-à propos, ne passent jamais pou
ue les plus belles choses faites mal-à propos, ne passent jamais pour belles aux yeux des justes Estimateurs. Section XIV.
gueilleux : Il n’est rien de plus opposé aux grands succez, & aux belles choses. Car outre que l’orgüeil suppose toûjours
eu de faire un gain raisonnable en travaillant comme il faut. Le plus beau Masque ne doit pas couster plus de trente sols, &
y a travaillé avec tant de succez, & on a rendu cette Partie, si belle que la joye des Spectateurs semble estre pleine o
rchée, ny les autres beautez d’estude & de dépense. L’adresse, la belle execution suffisent, & le moindre divertissem
alet, que pour celle de ses Danceus. Car il y a de grandes Salles, de belles Chambres, avec les escaliers degagez, où le Roy,
3 (1674) Le Theâtre François pp. -284
x pleins de feu, ce ton de voix qui charme l’oreille, cette action si belle & si degagée, & en general tout ce dehors
Mais, MONSEIGNEVR, je dois áuoüer que ie ne m’arrestay pas tant à ce bel exterieur, à ce magnifique frontispice, qu’à ce q
mieres qui ne m’auoient point paru jusques alors, & j’en tiray de belles instructions pour le projet que j’ay fait de reme
’est fait deux Euesques, le Comte de S. Michel Seigneur qui a de tres belles qualitez, est le seul qui peut soûtenir Vôtre Fam
de sa Ville de Turin ? Quoy qu’il ne se puisse rien imaginer de plus beau dans la Nature que ce riche amphitheâtre, ce cost
onner vn nouueau lustre à Turin, qui ne deura ceder à aucune des plus belles Villes d’Italie. Ce sera là veritablement vn Spec
st fin & delicat, & le discernement excellent pour toutes les belles productions, Elle ne prenne plaisir à la represen
ient passer. Le discours ne touche pas comme l’action, & les plus belles pensées d’vne harangue n’ayant sur le papier que
. VI. Des Spectacles qui se donnent aux Colleges. VII. Le Theâtre belle école pour la Noblesse. VIII. Reflexions sur le
tageux que leur rend vn des premiers Magistrats de France. X. Leurs belles prerogatiues. XI. Lés áuantages qu’en reçoiuent
’en reçoiuent les jeunes gens & les Orateurs sacrez. XII. Leurs belles coûtumes. XIII. Difference entre les Troupes de
sentation. Il est bien plus vray-semblable que les Grecs, qui dans la belle Politique & dans toutes les sciences ont êté
ont êté les Maîtres des Romains & des Gaulois, qui ont porté les belles Lettres & à Rome & à Marseille, ont traua
tous les autres Peuples de l’Europe ont jugé à propos d’introduire le bel vsage de la Comedie, & d’apuyer les Comediens
omme tout ce qui est necessaire pour l’esprit, soit pour l’eleuer aux belles connoissances, soit pour le former à la vertu, &a
ble & la plus aisée, ils font profession d’enseigner en joüant la belle science, qui est aujourd’huy celle du Monde, &
res d’enseigner les hómes. S’il est vray que tous les chemins sont beaux pour aller à l’ennemy, & que la ruse n’est pa
amp; d’vn geste libre dans vne Chaire, ou dans vn Barreau. VII. La bel vsage de la Comedie. Toute nôtre jeune Nobless
r c’est de ceux là dont il s’agit à present) on void éclater les plus beaux traits de l’Histoire, qu’on y void combatre la gl
me puni, la vertu recompensée, & les grandes actions en leur plus beau iour ; qui n’auoûra qu’on ne peut enuoyer nos jeu
la guerre à vne meilleure Ecole que celle-là, & qu’en voyant ces beaux exemples de valeur & de zele pour son Prince,
du Poëte & que la voix de l’Acteur. Ceux cy nous touchent par le beau tour du vers, & la grace qu’ils luy donnent d
en chantant. Est-ce qu’vn couplet amoureux secondé des charmes d’vne belle voix penetre moins auant dans les cœurs de l’Asse
n’a sceu remarquer vn seul trait d’erudition coulé à propos. Comme la belle Comedie qui donne agreablement sur le vice &
fâcheux Critiques ne sçauroit détruire les Eloges qui sont deus à la belle Comedie. Toutes les Comparaisons ne plaisent pas,
puyer ses áuantages Ie diray seulement pour conclusion, que c’est vne belle Ecole & vn noble amusement pour ceux qui la s
ue mille gens m’ont áuoüé que le Theâtre leur a apris vne infinité de belles choses qui ont serui à polir leur esprit & à
pas fort à cet article. Mais enfin nous leur sommes redeuables de la belle inuention des machines, & de ces vols hardis
es Maisons du Royaume, plein d’esprit & de generosité fit seul la belle depence pour en regaler dans son Château toute la
is, & toute les Nations Etrangeres qui y abordent. Mais enfin ces beaux spectacles ne sont que pour les yeux & pour l
rs machines & de leur musique, nous le sommes aux autres de leurs belles inuentions Poëtiques, nos plus agreables Comedies
es Anglois sont tres bons Comediens pour leur nation, ils ont de fort beaux Theâtres, & des habits magnifiques ; mais ny
ois de l’embarras. Estant à Londres il y a six ans, j’y vis deux fort belles Troupes des Comediens, l’vne du Roy, & l’autr
s vn recit. Il ne se peut souhaitter d’hommes mieux faits, ny de plus belles femmes ; que i’en vids dans ces deux Troupes, &am
ec peu d’art par des gens qui ne frequentent jamais ny la Cour, ny le beau monde, & qui la plus part de méme que les Ang
ne rose sans se piquer, on peut voir la Comedie sans risque, & le beau fruit qu’on en tire n’est mal sain que pour ces p
tomberoit auec tous ses ornemens & ses pompeuses machines, si de beaux vers & d’agreables intrigues ne chatoüilloien
ions ; & s’il est conuaincu en sa conscience qu’il y en a de plus belles , il ne prend pas plaisir à les entendre loüer ; p
trouue vne grande diuersité dans leurs genies. L’vn excelle dans vne belle & juste disposition du sujet, à bien soûtenir
roine auec vne delicatesse qui emeut les sens, & il donne le méme beau tour aux soupçons, aux depits, aux craintes, aux
egayer leur Muse quand il leur plaîst, & que nous en ayons veu de beaux Poëmes Comiques ; depuis que plusieurs autres s’e
Comme dans tous les ouurages en prose ou en vers le bon sens & la belle expression doiuent soûtenir les matieres que l’on
formeroient le dessein. Il falloit vne langue & si noble & si belle Pour rendre d’vn Grand Roy la memoire immortelle,
rtent tous les jours, au rang desquelles il nous faut mettre nos plus beaux ouurages de Theâtre. C’est cette beauté & cet
s auantages que Mithridate auoit auec vingt-deux. On peut dire que ce bel Estat Academique à trouué en quelque maniere le s
piece est leüe, ils en jugent mieux, ils examinent si l’intrigue est belle & bien suiuie, & le denoûment heureux ; c
us celebres qui les recitent admirablement, & qui leur donnent le beau ton, comme ils leur ont donné le beau tour. Mais
ment, & qui leur donnent le beau ton, comme ils leur ont donné le beau tour. Mais il y en a d’autres qui ont le recit pi
eüssi ; & ce n’est aussi qu’à ceux de cette volée que se font ces belles conditions du contant ou des deux parts. Quand la
Altet honores. DE Mr. CORNEILLE LE IEVNE. A produit vingt-quatre belles Pieces de Theâtre, qui se trouuent chez le méme d
Les Charmes de Felicie. DE Mr. DE SALBRET. L’Enfer diuertissant. La belle Egyptienne. Andromaque piece de Machines.   AVTHE
ureux. Le Bigame. DE Mr. DE BOISROBERT. Les Apparences trompeuses. La Belle Inuisible. La Belle Plaideuse. L’Inconnu. Alphed
Mr. DE BOISROBERT. Les Apparences trompeuses. La Belle Inuisible. La Belle Plaideuse. L’Inconnu. Alphedre. Periandre. La Fol
gambis. Il est de l’art du Poëte de ne produire des meres que dans vn bel âge, & de ne leur pas donner des fils qui pui
e entiere d’vne representation, choisissant pour ce jour là leur plus belle piece pour attirer plus de monde. 7. L’educati
ordre en toutes choses estoit obserué, les garçons instruits dans les belles connoissances, les filles occupées au trauail, la
de qui, & en public, & en particulier ils se vont former à vn beau ton de voix & à vn beau geste, aides necessai
p; en particulier ils se vont former à vn beau ton de voix & à vn beau geste, aides necessaires au Predicateur pour touc
trop de frequentation n’attire le mépris ou la debauche. 12. Leurs belles Coutûmes. Entre les traits de leur Politique,
nes d’Hercule, où ils bornent leurs courses & leur fortune. Cette belle condition ne se peut trouuer entre eux, parce que
cette inconstance, soit dans le peu de moyen qu’elles ont d’auoir de beaux Theâtres & des lieux commodes pour les dresse
y voir comme ce Corps est vne maniere de Republique, & de la plus belle espece ; quelle est la fin de son gouuernement, &
mp; les respects qu’ils leur rendent qu’ils áprennent à se former aux belles mœurs, & à l’habitude des grandes actions qu’
e nomment camarades. Il est vray que leur Gouuernement est de la plus belle espece, qu’il s’en faut peu qu’il ne soit entiere
ure honorablement, & font ceder leurs áuantages particuliers à la belle passion qui les domine, & à leur vnique but,
amp; comme ils auoient l’air noble & toutes les inclinations tres belles , comme ils estoient polis, genereux & d’agrea
ent qu’vn magnifique succez. De plus elle est en possession d’vn tres beau lieu, & d’vn Theâtre large & profond pour
’vn Theâtre large & profond pour les plus grandes machines. Cette belle Troupe qui s’est heureusement rassemblée du fameu
u lieu pouuoit donner au Bourgeois, sur tout en hyuer, & auant le bel ordre qu’on a áporté pour tenir les rües bien écl
e Palais Royal commença donc de faire grand bruit, & d’attirer le beau monde, quand Moliere en suite de son Etourdi, de
Posterité luy sera redeuable auec nous du secret qu’il a trouué de la belle Comedie, dans laquelle chacun tombe d’acord qu’il
sur ce que j’en dis. Car enfin Moliere ne composoit pas seulement de beaux ouurages, il s’áquiroit aussi de son rôle admirab
ropos, des plus habiles de l’vne & de l’autre, pour en former vne belle Troupe. Ce Grand Ministre d’Estat chargé du poids
oir au dessus de la porte de son Hostel. Cette Troupe est asseurement belle , forte & acomplie, on void toûjours chez elle
s aux Viuans. 43. Grande ambition entre les Comediens. Cet deux belles Troupes de Comediens qui resident à Paris, &
nt pour commune barriere vn Isthme fameux, gouuernées par des loix si belles , mais poussées l’vne contre l’autre d’vne extreme
les Ducs de Brunsvvic & Lunebourg. Le Duc de Sauoye en a vne fort belle , & qui a esté son suiuie dans nos Prouinces.
diray seulement que Son Altesse Royale a le goust fin pour toutes les belles productions, qu’elle en sçait admirablement juger
François, elle prend plaisir de s’entretenir souuent auec vn des plus beaux Genies de France, qu’elle tient depuis long-temps
ou, pour mieux dire, le Parnasse entier, luy est aussi redeuable des beaux ouurages qu’il a faits pour le Prince qu’il a l’h
Theâtres de Paris, & chacun des deux Hostels en est pourueu d’vn beau nombre, dont les gages montent à plus de cinq mil
commission. Ces places sont ornées de petits lustres, de quantité de beaux vases & de verres de crystal. On y tiẽt l’Est
eux, & de quelque costé que lon se tourne, Paris ne fut iamais si beau , ny si pompeux qu’il l’est aujourd’huy. Ces Distr
icy comme hors d’œuures, & mon ouurage sembloit me demander cette belle conclusion. I’auoüe, Monsieur, que ie pouuois ajo
sentiment de l’esprit Attique, & qui sçauent ce que c’est que le beau Grec, il reconnoissoit que c’est de ce seul Poëte
mais aussi par vn soin particulier qu’il a pris de faire cultiuer les belles lettres en France, & de donner de l’emulation
lustres que l’on a souuent écoutez auec plaisir. Vous ájoutez que les belles modes deuroient toûjours durer, & que le Come
er, & que le Comedien qui annonce ne fait plus aujourd’huy de ces beaux discours aux Auditeurs, parce que cela luy coûter
la fecondité de leur esprit, & j’ay parlé au troisiéme Liure des belles qualitez de ces deux Illustres. Hauteroche a succ
’à la fin par sa bonne conduite & par sa brauoure, ayant donné de belles marques de l’vne & de l’autre dans des temps
4 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre III. Du Bal. » pp. 178-183
les seconds succez, & se doivent piquer de tous les avantages du bel art & de la galanterie. Ainsi non-seulement l
rincipalles pour reussir au Bal, la propreté ou l’agencemẽt, & la belle Dance. Pour les premiers ; nos Amants & nos B
cemẽt, & la belle Dance. Pour les premiers ; nos Amants & nos Belles en sçavent plus qu’on n’en peut écrire : Pour le
ja parlé sur le propos des Dances, je n’adjoûteray que ce mot, que la belle Dance est une certaine finesse dans le mouvement,
peut ny exprimer ny enseigner par les paroles. Il faut les yeux, les beaux exemples & de bons Maistres ; & quelquefo
res. L’ordre en est plus de nostre competence. Le Bal me paroist plus beau dans un Parterre que sur un Theatre, & puis q
5 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141
rivage, un Aigle ayant vu ses souliers mignons se prit pour eux d’une belle passion, fondit sur eux, & en enleva un avec
l’Aigle du haut des nues laisse tomber avec une adresse incroyable le beau soulier précisément sur les genoux du sage. L’aud
toit très-propre : depuis le cou jusqu’aux reins on pouvoit former un bel écusson. Le manteau étoit admirable, on étoit aff
toit en support les coins des bas, & le gras de la jambe avoit un bel écusson relevé en bosse. Il étoit essentiel d’avo
e avoit un bel écusson relevé en bosse. Il étoit essentiel d’avoir un beau molet réel ou postiche. La jarretîere, comme dans
ment & avec quelque peu de rouge, faisant par leurs reflexions un beau fard. La matiere ordinaire de nos souliers est du
l me semble voir l’oiseau mouche, ces mouches brillantes qui dans une belle nuit remplissent l’air de feux voltigeans. Le raf
es bijoux, les boites, les petits outils en sont ornés. C’est le plus beau diamant des bracelets, des coliers, des pendans d
au diamant des bracelets, des coliers, des pendans d’oreille, le plus beau cadran d’une montre, la plus piquante figure d’un
Terpsicore, que les Danseurs étalent avec tant de grace sur la scene, beaux rubans, tissus admirables, broderie superbe, bouc
grands Seigneurs se font gloire d’être décorés. Voici l’origine de ce bel ordre plus galant que dévot. La Comtesse de Salis
re fut mal attachée, soit que l’agitation de la danse la détachat, ce beau ruban tomba. Le Roi, qui admiroit tous les pas de
andale, & ils ont imaginé des histoires pour l’illustrer. Ils ont beau faire. A quel objes pieux se rapporte la jarretie
dicace de son théatre. C’étoit leur véritable place. Elles étoient si belles , si riches, qu’elles ressembloient à un bandeau r
it du corps tu portes le bandeau royal ? Pompée quitta aussi-tôt ces belles jarretieres. Parmi les ménaces des plus rigoureux
ntiques, il y dit avec une sorte d’admiration, que vos démarches sont belles avec votre chaussure, fille du Prince ! Tout me r
mentis  ! Le Prophête tient le même langage aux Apotres ; qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent l’Evangile de la
rodigue, ce fut une chaussure, dont l’Evangile fait mention, avec une belle robe, & une bague à son doigt : Calceamenta
anites, les Officiers de l’armée d’Israël trouverent dans le butin de belles jarretieres ; les Officiers François les auroient
des Dulcinées à ses yeux, ne dit-il pas de la Reine de Navarre : Son beau visage ressembloit au Ciel dans sa plus grande se
alem des vêtemens précieux & de fin lin, & en particulier une belle chaussure : Vestiti te discoloribus, indui te su
6 (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316
es fréquentes nouveautés que donnait Racine faisaient un parfaitement bel effet sur le Théâtre. Je n’ai rien vu depuis dont
dites qu’un Grand-homme de notre France dont la Vie serait pleine de belles Actions, et qu’on ferait parler comme naturelleme
dans une Solitude, à qui elle dit : LA RENOMMÉE. « De quoi dans ces beaux lieux s’entretient Melpomène ? Quel Ouvrage nouve
soutienne. » LA RENOMMÉE. « Et quoi ! sous un Héros qui remet les beaux Arts Dans un éclat plus grand que du Temps des Cé
de plus fameux : Et j’ai même emprunté chez un Peuple Barbare Un des beaux Ornements dont la Scène se pare : Mais quoique Ba
u de plus fameux Modèles ? Trouves-tu chez les Grecs des Actions plus belles  ? Ou plûtôt dans la France un monstrueux Repas A-
D’aller chez leurs voisins emprunter des Héros ? Quoi qu’on fasse de beau  ; la lenteur de l’Histoire Ne promet aux grands N
ont le Ciel fit présent à Corneille ; Et pour lui faire un sort aussi beau que le sien Prête lui ton secours, et réponds-lui
r le Théâtre. Quoique la Seine soit plus abondante, et roule une plus belle Eau que le Tibre, elle n’a pas tant de grace dans
7 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89
pre, dit Jéremie, c. 30. & que vous farderiez vos yeux, vous avez beau faire vous ne seriez pas moins méprisée de vos am
le fard qui pare, ce sont les bonnes mœurs. Les vertus sont les plus beaux diamans : Non fucus arnat sed virtus, probitas e
s retentissent, l’encens fume sur son autel, l’illusion gagne, une si belle écorce couvriroit-elle un fruit vereux ? Cette va
r sa patience. Entr’autres choses il lui donna trois filles, les plus belles du pays : speciosiores, ou selon un autre texte l
es. Ainsi la premiere sur appelée le jour, pour marquer qu’elle étoit belle comme le jour ; la seconde la casse, herbe odorif
itions. Ainsi c’est dire le tein de ma fille est si vif & d’un si beau rouge, qu’elle ressemble au pôt au rouge. Madame
s ces pays chauds, d’où vient que l’épouse dit : Je suis noire, mais belle  ; Nigra sum, sed formosa. Ma fille est une belle
Je suis noire, mais belle ; Nigra sum, sed formosa. Ma fille est une belle brune, une belle noire ; la Baronne est le pôt au
is belle ; Nigra sum, sed formosa. Ma fille est une belle brune, une belle noire ; la Baronne est le pôt au noir : Cornustib
auroit la figure d’une corne, d’une boëte, d’un pôt, ne seroit pas un beau visage. Il faut donc le tourner du côté du prix d
on fit : ce pôt de tout ce qu’il y avoit de plus riche & de plus beau . Job prétendoit donc par là comparer sa fille à l
rfumeurs. M. Coste dans ses notes ajoute cette reflexion : Montagne a beau montrer aux François la foiblesse & le faux d
, & qu’on ne pardonne qu’aux aspirantes ? Un Cavalier vous trouve belle , vous rougissez. Ouvrez les yeux, ici les Dames n
us former sur les grands modeles, étudiez les femmes qui ont les plus belles aigrettes, & les hommes à talons rouges. Il y
aces, les gens raisonnables sont pour lui. Il garde copie de tous les beaux portraits, jamais des femmes enluminées. Il forme
te des têtes dignes des petits cabinets. Très-peu de temps pour être belle , Et beaucoup à ne l’être plus. La religion &
qui ne consentit à être trois jours difforme, pour être parfaitement belle toute sa vie ? Dieu a mis à ce prix la beauté de
té, de votre impureté, de vos scandales. Très-peu de temps pour être belle , Un jamais à ne l’être pas. Mais sans ouvrir le
aque jour la loi d’être laides la moitié de la journée, pour paroître belles trois ou quatre heures. Je ne parle pas du temps
frise, que l’on tapisse, que l’on parfume, est-elle quelque chose de beau  ? Telle une statue sous le ciseau, un portrait so
qu’ils ont produit d’années de laideur. Bien peu de temps pour être belle , Et beaucoup à ne l’être plus. Madame Staal étoi
ie & la condamnation des femmes du monde. Il n’y a, disoit-il, de belle rougeur que celle que la pudeur enfante, & de
disoit-il, de belle rougeur que celle que la pudeur enfante, & de belle blancheur que celle que donne la mortification :
8 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre X. Des entrées faites aux Rois & aux Reines. » pp. 205-208
pour le Poëte : quand l’Allegorique convient mieux & fait un plus beau Jeu, le Poëte y a biẽ plus à travailler, mais il
son succez. Un Gustave pouvoit se passer de la simple peinture de ses belles actions ; ses victoires pouvoient remplir plusieu
s assez de matiere pour joüir d’une pleine gloire sans le secours des beaux Esprits. Les Heroïnes qui pour l’ordinaire n’ont
des & durables, pour y conserver contre les temps le souvenir des belles actions & du merite des Heros. Mais soit avar
tez dont on pouvoit les orner ; c’étoit une ou plusieurs Escadres des belles Dames montées, ou sur Palefrois, ou sur des Chari
9 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Septième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 282-286
lité, j’aurais cru que c’était elle-même. Tout est égal : ces yeux si beaux & si doux, ce regard modeste & touchant,
aille dont la proportion est si parfaite, cette gorge provocante, ces beaux bras, cette jolie main, ce pied abrégé de toutes
plus honnête, le sentiment se place sous chaque mot qui sort d’une si belle bouche ; à tout elle donne un prix inconnu. Mais
elle.… Mademoiselle *** est pourtant généreuse ; elle a l’âme grande, belle  : c’est elle, qui l’a produite, qui la mène, qui
ne, dont je ne démêle pas trop bien la cause.… Il me semble que cette belle Actrice n’est pas à sa place ; l’état de Comédien
-même. Quelle Rivale, à la vérité ! Une épouse jeune, vertueuse & belle  ; une Mère-de-famille, (ô nom respectable !) une
10 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168
t par leur chant, ces Syrenes trompeuses, Dites l’adieu dernier à ces belles poupées, Si bien pour votre mal ou malheur équipé
n régarde leur beauté, l’autre peut les amuser à la campagne, dans la belle saison, livres très utiles aux Dames, aux coëffeu
arlant de l’Idille, Art. poët. Ch. 3 : Telle qu’une Bergere aux plus beaux jours de fête, De superbes rubis ne pare point sa
mêler à l’or l’éclat des diamans, Cueille en un champ voisin ses plus beaux ornemens. Les bergeres ne se fardent pas, le far
ue le sieur du Boisson, coëffeur des Dames, continue de fabriquer son beau rouge, renommé pour la facilité qu’il a de s’éten
r vous , le Sauveur le compare à des sépulchres blanchis, qui ont une belle apparence, mais qui ne renferment que la pourritu
enferment que la pourriture, & des ossements des morts. Vous avez beau plâtrer & recrépir votre visage, vous êtes tr
st pas heureux. Les Poëtes & les Romans dans leur fade jargon ont beau répeter jusqu’à la satiété, que leur visage est p
visage est pétri de lys & de roses, qu’il efface l’éclat des plus belles fleurs, qu’il fait rougir de honte la rose, &
é, & les actrices de l’opera les mieux enluminées n’ont pas de si belles couleurs. Je ne puis comprendre comment des Rélig
jours de fête, comme dit Boileau, cueille en un champ voisin les plus beaux ornements. Il n’y a point d’actrice qui ne moisso
s, qu’elles n’ont jamais pensé à farder, & qui n’en sont que plus belles , quoiqu’infiniment variées, leur disent que le bl
nitere modis. Vous ne vous rendez-pas justice, lui dit-il, vous-êtes belle  ; pourquoi, par des ornemens étrangers, faire sou
aîles des papillons, les coquilles des rivages de la mer, rien n’est beau que de sa propre beauté : Littera nativis ornant
suppléer à ce qui lui manque, pour qu’on ne s’en apperçoive pas. Une belle femme n’a pas besoin de ces remedes. Les cheveux
n’avoit point artisé ses couleurs, parut & étoit en effet la plus belle & la seule belle. Une actrice moins fole, peu
ses couleurs, parut & étoit en effet la plus belle & la seule belle . Une actrice moins fole, peut-être que bien d’aut
ncens. L’Impératrice Poppée n’usoit point de fard, étant parfaitement belle , elle n’en avoit pas besoin, il auroit plutôt ter
ramasser chaque jour les savonettes dont elles s’étoient servies. Ce beau César s’étoit accoutumé, depuis son enfance, à s’
cliers : Cæruleâ indutus rosâ scutislatâ aut galbanâ. Ils auroient beau s’autoriser du grand nom d’un Empereur, l’effemin
t que les rendre méprisables comme lui ; ainsi nos petits maîtres ont beau citer le grand monde, & même les actrices, qu
11 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121
fait seule la destinée des Poëmes. I l est plus aisé de faire de beaux vers qu’un beau Poëme. Il ne faut que des mots po
stinée des Poëmes. I l est plus aisé de faire de beaux vers qu’un beau Poëme. Il ne faut que des mots pour les uns ; mai
s ont avec les nôtres. La draperie nous cache quelques parties de ces beaux corps ; mais notre imagination y supplée. Ce que
ci sera parfaitement rendu, si toutes les idées en sont mises dans un beau jour. Des traductions litérales ne se font guère
soutient que par la Poësie. C’est connoître bien peu le mérite de ce beau Poëme, que de croire qu’il est uniquement dans le
e sagacité, que d’enthousiasme & d’imagination. Nous admirons une belle pensée, un sentiment noble, dans une expression s
ire. De ce torrent de flâme, il ne resteroit qu’un amas de cendre. Ce bel édifice, renversé comme d’un coup de baguette, au
te pensée commune : Je mourrai dans la maison où je suis né ; il aura beau choisir les mots les plus harmonieux, leur donner
ux. Muses, qui dans ce lieu champêtre, Avec soin me fites nourrir ; Beaux arbres qui m’avez vu naître, Bientôt vous me verr
suis persuadé que ces vers n’ont rien coûté. C’est ainsi que les plus beaux & les plus heureux partent avec le rapidité d
on préfére avec raison une école qui joint le jeu des passions, à un beau coloris, à celle dont le mérite est tout entier d
12 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Avertissement. » pp. -
les régles du sublime & de la poësie, parce qu’il avoit l’idée du beau , mais il sembloit ne s’occuper que du dernier. To
sentent, & ne sont tels que parce qu’ils le sentent. En lisant un beau discours, on essaye ses forces. On se compare à l
ume, on ajoute, on retranche, on fait une harangue. Au spectacle d’un beau drame, le sentiment s’éveille, digére pour ainsi
s qui le frappent. Plus d’un Avocat, plus d’un Poëte, en sortant d’un beau plaidoyer, ou du théatre, ont été animés au trava
n principes, & manquent de bons ouvrages. C’est que la gloire des beaux siécles a inspiré à ceux qui les suivent, le dési
nouveauté sur le Théatre. Antiochus & Séleucus, dans une des plus belles scènes de Rodogune, se cédent mutuellement, &
r. Nous comparons la Tragédie à un emplacement propre à construire un beau Palais, dont les avenues, embarrassées d’épines &
13 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406
i elles sont tolérables ; 3. Si l’on peut les ramener au but utile du beau Dramatisme comique ou tragique. 1. Un Spectacle o
rès des hochets à quarante ans. Je sais qu’au-delà des monts, on a de beaux Opéras, dont on se soucie peu, & qui ne serve
n se soucie peu, & qui ne servent que de carcasse pour monter une belle Musique : c’est le chant seul qui attire le Spect
i ne sont pas énervés, abâtardis par le sybarisme. La Musique est une belle chose, j’en conviens ; mais nous sommes peu faits
faits pour elle ; & tant mieux : cette grande sensibilité pour de beaux airs, marque un Peuple faible & voluptueux. A
oluptueux. Autre chose sera si vous accomodez une Musique mâle sur de belles paroles : peut être alors un homme pourrait sans
disposées à tout, hors à être femmes de bien. Si je veux entendre de beaux sons vides de sens, supérieurs à la Musique Itali
ennes dansant toutes nues, causaient moins de desirs effrénés, qu’une belle Courtisane, demi-vétue, qui ne cache une partie d
genre de Spectacle, plus contraire sans doute au Christianisme que la belle Comédie, n’est pas attaqué par les Misomimes avec
la seconde fourmille d’invraisemblances, l’honnêteté qui y règne, la belle Musique, le Jeu d’un excellent Acteur, & le c
14 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre II. De la Comedie. » pp. 163-177
vogue plus en commerce & plus parfait, que parmy nous : & nos beaux Esprits y ont travaillé si heureusement, que nous
oüable secret de plaire. Nous ne manquons ny de grands Maistres ny de beaux Esprits, ny de richesses, ny de magnificence : Po
plus loin, ayant parmy nous de si bons Guides, & parmy eux de si beaux Exemples ? Ie ne crains pas de dire, qu’en la per
a honoré nostre siecle de tout ce que les honnestes plaisirs & la belle curiosité pouvoient attendre de l’Art & de l’
qu’il dure mesme malgré eux contre celuy des honnestes-gens & du beau monde, & sans que la raison fortifiée par les
ssi à souhaiter que toutes les Comediennes fussent & jeunes & belles , & s’il se pouvoit, toûjours filles, ou du mo
qu’un levain de querelles & d’insolences. Ces lieux consacrez aux beaux & honnestes plaisirs, doivent estre sous une
ter, & conclut au prejudice de nostre Nation, la sterilité de ses beaux Esprits & la misere de nos Acteurs. Je ne dou
15 (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152
dont bien des gens ont été charmés. CLEARQUE. Je l’ai trouvée fort belle , et même je n’ai pas honte de dire que je n’ai pu
tte Tragédie ? CLEARQUE. Quoi ? TIMANTE. Qu’on peut faire de fort belles Tragédies sans amour ; je parle de l’amour tendre
lle. Je loue même l’Auteur d’avoir introduit ce personnage qui est si beau  : prenant la chose de la manière qu’il l’a prise,
as de cela que je veux parler : je dis seulement qu’on peut faire une belle Tragédie sans amour ; je ne dis pas que l’Auteur
point voir d’autres. TIMANTE. Si je vous montre qu’on peut faire de belles Tragédies sans Amour, il ne sera pas vrai de dire
en trouvaient de plus délicates et de plus relevées : c’était par ces beaux endroits que les Tragédies plaisaient alors, et c
t appliqué aux Poètes et à ceux qui travaillaient pour le Théâtre, la belle leçon que lui fit un jour Périclès, en parlant de
use en tant de jeunes gens à demi corrompus, principalement quand ces beaux sentiments d’Amour sont dans la bouche de personn
moigne Iphigénie pour être caressée de son Père, ne sont pas les plus beaux endroits de la Pièce ; et j’ai vu bien des gens q
e et tous les embarras d’Agamemnon, c’est ce qui donne occasion à ces beaux Vers qui obligent de se récrier, et à ces tendres
ois pas que l’empressement d’une Amante ait jamais rien produit de si beau . Je dis bien plus, excepté quelques Pièces qui so
bien plus, excepté quelques Pièces qui sont toutes d’amour, les plus belles Tragédies que nous ayons vu depuis trente ans se
u de vengeance, ou de quelque puissant intérêt. Avons-nous vu de plus beaux rôles de femmes que ceux de Cornélie dans Pompée
rétien. Le portrait d’un Héros de cette sorte est pour le moins aussi beau que celui d’Alexandre ou de César ; et je suis as
naturels étant combattus par sa Religion pourraient produire de fort belles choses. N’avez-vous jamais lu d’Histoire de Marty
e ces Histoires fournissent assez de passions et d’intrigues pour une belle Tragédie. Un Roi qui fait mourir son propre fils.
s ; et plaire même aux gens les plus délicats ? CLEARQUE. Vous avez beau dire, je ne saurais accoutumer mon imagination à
a-t-il pas une infinité d’Histoires Chrétiennes qui n’offrent que de beaux noms ? Ne nous laissons point gouverner par une i
rveilleuses ; la plus simple aventure peut servir de fonds à une fort belle Tragédie, pourvu qu’elle soit traitée avec art. E
vîmes l’an passé ensemble, dont les sentiments et les vers sont fort beaux . Je ne doute pas que cette Pièce n’eût eu un succ
e deux cents Vers de suite à un même personnage, pourvu qu’il dise de belles Sentences touchant la conduite des mœurs. Vous sa
dit, de faire paraître une nouvelle Iphigénie, incomparablement plus belle que celle que nous avons vueao ; ces Auteurs, dis
énie à Aulis, v. 830 (Euripide, VII.2, éd. François Jouan, Paris, Les Belles Lettres, 2002). d. [NDE] Plutarque, Vie de Péric
, II, éd. Louis Méridier revue et corrigée par François Jouan, Paris, Belles Lettres, 1997). as. [NDE] Voir, par exemple, Cor
16 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59
armées, fit des campagnes brillantes contre le Turc, & laissa un beau nom après lui. Son oncle au contraire, inconstant
es à la Cour de son mari Pluton. Les Romanciers devoient dire que ses beaux yeux étoient des astres qui formoient le plus bea
ient dire que ses beaux yeux étoient des astres qui formoient le plus beaux jours à minuit, & rappeloit le début d’une tr
nsporte voyant sa maîtresse, s’écria : Soleil ! vis-tu jamais une si belle nuit ? La passion du Duc pour les spectacles ét
age. Il ajouta même l’insulte. Mademoiselle de Montpensier étoit très belle , elle avoit été peinte à l’âge de seize ans avec
es. La Princesse étoit mariée, sous les yeux de son mari & de son beau pere, Italiens, qui ne sont pas traitables sur la
’avoit ni orgueil, ni vanité, & elle aimoit au souverain degré la belle gloire. Cette belle gloire, au reste, cousistoit
i vanité, & elle aimoit au souverain degré la belle gloire. Cette belle gloire, au reste, cousistoit à bien danser dans u
ommerce avec lui. Le Confident devint infidele, & fut épris d’une belle passion pour la Napolitaine qu’il retrouva à Madr
t beaucoup aimer le théatre & toute sorte de spectacles. Ces duex belles qualités sont inséparables. Il faisoit plus, il j
ant, & quelque temps après le reconnut pour son fils naturel. Ses belles actions ont fait oublier sa naissance. Il retabli
à S. Jean de Luz, l’engagea à le suivre à Madrid pour l’aider dans ce bel exploit, & que lui-même qui avoit eu des intr
l y regne une monotonie ennuyeuse ; chacune de ces femmes est la plus belle personne du monde, de chacune il est plus amoureu
nt les plus honteuses conquêtes ; qu’il y fut pris par une femme très belle & très parée qu’il vit dans les loges, &
jour , dit-il, entendant la Messe, une fille de dix ans, une des plus belles creatures de la ville, vint à moi en rougissant,
l’Eglise, & lui faire des présens devant tout le monde, cette si belle créature avoit su cacher son jeu, on n’eût pas ét
17 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114
rent la franche & agréable gayété qui y regnoit. La mémoire de ce beau jour se conservera longtems dans Toulouse, &
affermé la salle de spectacle, voulurent partager la gloire de cette belle fête ; il s’imaginerent que c’étoit un acte de ch
. Le jour de Saint Jean, qui est son Patron, il s’est signalé par une belle fête, & un grand feu, qui se confondit avec c
la campagne dans la cour, & aux environs, pour voir tirer un fort beau feu d’artifice, dont ces bonnes gens n’avoient au
; si ce n’est dans Pourseaugnac ; le Temple de la Guerre, termine ces belles allégories en sucre. Mars y est assis sur un fais
isant savamment un élégant cabriolet, &c. Sur-tout à Nîmes où les belles Arénes qu’on voit encore, sont un monument du goû
mmages de rasades, à l’honneur des fils de Tatone. Après le soupé, un beau feu d’artifice, suivi d’un bal paré, où se réunir
fatigues accablantes du Palais, & de prononcer les Arrêts que ces belles bouches ont dictés ? Mr. Turpin, Histoire de Siam
ne petite histoire singuliere. Ce fut d’abord la plus grande, la plus belle salle du Château. François I. l’avoit bâtie, &
que chéminée, où au milieu de plusieurs colomnes, des statues du plus beau marbre blanc, des vases de bronze, des bas relief
Sculpteurs, & des sommes immenses. On l’appelloit la salle de la belle chéminee. Ce chef d’œuvre meritoit bien d’être c
0 ans songé à bâtir un théatre, encore moins à le placer dans le plus bel endroit de la maison. Si quelquefois on représent
; mais on n’imaginoit pas d’en construire un à demeure, comme le plus bel ornement d’une maison Royale. On commença d’y fai
nt offert à Thalie de pareils sacrifices, de ce qu’il y avoit de plus beau dans leurs appartements. Aujourd’hui on prend d’a
quand on en bâtit une, elle est infiniment moins grande, & moins belle  ; cela est dans l’ordre. Qui prie Dieu dans le mo
18 (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14
je me retire, Et laisse mes Badauds qui se pâmaient de rire.  Du plus beau lieu du monde, aimables Citoyens, Vous verra-t-on
cheur du matin ajoute à ses appâts ; La Nature sourit en la voyant si belle , Et Zéphire la prend pour une fleur nouvelle ; Ma
De même que l’insecte une fois papillon, Ne jouit qu’un instant de sa belle saison, En un jour élevée, en un moment déchue,
al l’art de plaire, Le cœur conseille mieux dans l’amoureux mystère ; Belles qui m’écoutez, quand vous saurez aimer, Mon fils
entendrai Darnoncourt pénitent Sybarite, Regrettant les erreurs de sa belle saison, Peindre l’art de jouir en prêchant la Rai
Musique, Un sceptre de cristal en ses débiles mains, L’Amour dans ces beaux lieux gouverne les humains ; Respirant sous ces l
vive, et Salé moins brillante ; Ne pense pas, Lany, que dans les plus beaux jours, Ton air trop sérieux éloigne les amours ;
os, Amathonte, ou Cythère ; Couppée, ac quand un regard lancé de tes beaux yeux, A donné le signal d’un combat amoureux ; So
19 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Monseigneur de Nemours » pp. -
s cherchez la cause des Cieux. Les effets, la course admirable De ce bel Astre infatigable, Désireux de revoir un jour Ath
donne une atteinte Aux immortels pour l’irriter. Je dis que c’est la belle Astrée Qui visite notre contrée, Laissant le ciel
de gentillesses Qu’on a vu briller de sagesses Aux feux divins de ton bel œil. Grand Prince qui sais toute chose, Si quelq
’y récrée, Le ton de ta voix ensucrée Met les Sirènes dans les Airs. Belle et rare fleur de science, Qui jeune est chenu de
20 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110
ent du bal ou de la comédie est très-mal disposé à la dévotion ; on a beau dire qu’on a rendu le théatre chaste, qu’on n’y e
de dire que la sagesse n’est faite que pour les vieillards, & le bel âge pour les plaisirs ; ceux qui ont des inclinat
pour mettre l’or & montrer & porter tout ce qu’elles ont de beau & de brave, comme si c’étoient des Merciers q
t qu’à assurer l’infidélité de son amant ; savez-vous que ce sont ces belles représentations là qui produisent le peu de respe
rnées amusantes de Madame de Gomez sont assez bien écrites, il y a de beaux sentimens, des traits d’histoire intéressans ; qu
bien plus ancienne que lui, & généralement reçue, il l’a mise en beaux vers latins ; il n’est coupable que de l’avoir re
ans que la grossiéreté des sens y eut aucune part. Cette idée est une belle chimère que les femmes ont intérêt d’accréditer p
leur passion d’un voile, & faire croiré qu’aussi respectables que belles , elles sont de ces Venus admirables, qui renfermé
e cette prétendue lettre : Je suis surpris, Ovide, qu’un esprit aussi beau que le vôtre nous fasse des Dieux plus vicieux qu
nnoître aux hommes une union plus parfaite, qu’elle assembla les plus belles femmes, & que connoissant son sexe moins diff
sans que le cœur y prit aucune part ; que cette partie étant la plus belle & la plus noble, devoit conduire toutes les a
comme la mère aussi bien que des grâces, ayant été aidée par les plus belles femmes, cet engagement fut trouvé si beau qu’on e
nt été aidée par les plus belles femmes, cet engagement fut trouvé si beau qu’on en fit un Dieu, & de sa mère une Déesse
st une gaze pour en cacher l’horreur & émousser les remords. On a beau faire, le délire est un mauvais apologiste devant
urs maîtresses, ils lanceront des traits contre l’Église, & leurs belles aussi dévotes qu’eux les payeront de leurs faveur
es interlocuteurs ont sans cesse à la bouche les épithètes triviales, belle , charmante, aimable, &c. sur-tout l’adoration
osa ce sonet où il semble d’abord se justifier, parce que c’étoit les beaux jours de Corneille, qui bien plus décent que ses
21 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62
entiers obscurs de la vérité ; dissiper les nuages qui renferment les belles découvertes dans un cahos impénétrable ; déchirer
onde intelligence. Les Artistes célébres ne lui doivent pas moins. Le beau à des régles générales ; mais je ne sçais par que
eraineté qu’on reconnoit l’intelligence propre aux Sciences & aux beaux Arts. Inutilement la chercheroit-on dans des suje
posant, le transporte dans toutes les situations, lui indique le plus beau jeu qui ait pu naître de tous ses refforts. La pr
dans une Tragédie appartient à l’Auteur. Les grandes situations, les beaux mouvemens, les coups de théâtre, ne passent pour
u moins quand on se contente de copier les imitateurs immédiats de la belle nature : Qu’on suppose pour un moment que le tems
de l’attention pour entrer dans leurs idées & les mettre dans un beau jour ; comme l’Eleve n’a besoin que de voir les T
22 (1684) Epître sur la condemnation du théâtre pp. 3-8
nt en secret de piège à l’innocence. De plus grands intérêts, de plus beaux sentiments N’excitent dans l’esprit que d’heureux
r la sagesse ; Nul mélange honteux de force et de faiblesse. Si de la belle Esther un Prince est enchanté, C’est sa vertu qu’
Acteurs, Des plus hautes vertus nouveaux Prédicateurs ! Des poèmes si beaux , chaque fois qu’on les joue, Exercent sur nos cœu
et la musique. Faut-il que pour la fable il se soit consumé, Tout ce beau feu d’esprit parmi nous allumé ! Mensonges séduct
teurs, pompeuses bagatelles, Méritiez-vous d’user nos plumes les plus belles  ! Fallait-il, pour chanter l’amour, et ses erreur
23 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94
r ; ils ne sont ni comédiens ni Voltairistes. Il falut se borner à de belles affiches, qui publierent à tous les carrefours, q
handelles, le grave conseil en robe, tous les acteurs dans leurs plus beaux habits, & leurs plus riches parures ; la plus
doce féminin est plus du goût du chaste Héros de la piece ; ce fut la belle , la jeune, la savante, la dévote, l’incomparable
que celui pour qui se faisoit la fête, pour entendre réciter avec le bel organe, & cette déclamation harmonieuse &
ne divin, Tendre Venus, sage Uranie, Qu’il n’implora jamais en vain : Beaux Arts dont il fut idolâtre, Dieux du licée & d
. Du même, à l’Auteur de l’Ode. On m’a instruit, mon cher ami, du beau tour que vous m’avez joué, il m’est impossible de
amp; de celle de Mlle. Clairon, une telle marque d’amitié est la plus belle réponse qu’on puisse faire aux cris de la canaill
tables gens de lettres. Je vous rémercie donc pour moi, & pour la belle littérature, que vous daignez honorer en moi.
ur célébrer certaine Orgie, Dont je suis encor tout confus ; Les plus beaux moments de ma vie, Sont donc ceux que je n’ai pas
tresse : Apollon ne dira jamais, je chantois, Voltaire écrivoit. On a beau emboucher la trompette, & entasser des mots q
lire de l’avancer ! Quel délire de le publier ! Il n’a pas vu de plus beaux moments de sa vie. On peut ne pas voir les fêtes
prochent du divin Voltaire. Qu’a fait Petrarque ? Des sonnets pour la belle Laure, il a décrit ses amours, il devoit donc êtr
mere & Petrarque n’ont-ils pas enrichi les fastes du monde par de belles histoires, la pbilosophie par de savantes dissert
omêne & à Thalie un théatre complet, de plus de vingt pieces plus belles l’une que l’autre, & un très-beau commentaire
le respect, la coutume mettent à tous momens sous les yeux. L’homme a beau faire pour écarter le souvenir de la mort, elle l
24 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. » pp. 180-195
p; comiques. Ce ne sont point des fables, mais des vérités. Quel plus beau spectacle, dit Tertullien (C. 30), que le dernier
tier, mordant la poussiere aux pieds du Sauveur. Que ce spectacle est beau , qu’il est agréable, qu’il est utile ! voir l’obj
néant le ciel & la terre. La scène tragique y va puiser ses plus beaux traits. Eh quoi de plus généreux en effet que le
essions, de la douceur, de l’insinuation, du naturel même & de la belle simplicité qui font le caractère du langage céles
aler à vos yeux, le monde vous offre le plus admirable. Contemplez ce bel astre qui répand la lumiere, & se levant &
e des pluies abondantes, tantôt les dissipant ménage la serénité d’un beau jour. Chacune de ces vastes régions a ses habitan
atrum istis operibus poterit comparari. Qu’y a-t-il en effet de plus beau que le spectacle de la nature, jusques dans ses m
se peint dans la nature. Le théatre en est-il une ombre légère ? Les beaux arts en tirent toutes leurs beautés. La peinture,
lpture, la poësie, ne travaillent que sur la nature, & leurs plus beaux morceaux ne sont que les portraits les plus resse
ositus. Cicéron dit aussi : La vertu & la conscience sont le plus beau théatre de l’homme : Nullum theatrum virtute &
n ne court, ni ne combat, ni ne dispute le prix à personne. Voilà les beaux spectacles de vertu dont on ne sauroit trop s’occ
25 (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426
bêtes cruelles, comme lions, taureaux, ours, et autres, lis une fort belle histoire d’un lion et d’un serviteur nommé Androd
roissements, signe les cours des temps et saisons : qu’il regarde ces beaux rangs des astres reluisants, et éclairant d’en ha
nt couvert de nuées, et engendrant les pluies, maintenant se montrant beau , clair, et serein : il pourra voir aussi qu’en to
nt les Spectacles des fidèles Chrétiens. Il n’y a théâtre humain tant beau et somptueux soit-il, qui puisse être égalé aux œ
pite du haut degré et sommet de sa noblesse. L’écriture sainte est un beau spectacle pour le Chrétien.Que le Chrétien fidèle
s animaux : comme il façonne sa machine, et la rend meilleure et plus belle  : il connaîtra comme le monde se baigne en ses pé
gésir tout étendu, sous les pieds de Jésus-Christ. N’est-ce pas là un beau Spectacle, frères ? n’est-il pas plaisant ? n’est
bêtes cruelles, comme lions, taureaux, ours, et autres, lis une fort belle histoire d’un lion et d’un serviteur nommé Androd
s spectacles sont propres aux Chrétiens. Il n’y a théâtre humain tant beau et somptueux soit-il, qui puisse être égalé aux œ
l, qui puisse être égalé aux œuvres de Dieu. L’écriture sainte est un beau spectacle pour le Chrétien. Exod. 14. 22 Exod. 17
26 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203
brillante, le coup de théatre le plus surprenant. Que de larmes cette belle scène ne fit-elle pas verser aux spectateurs ! Un
tte belle scène ne fit-elle pas verser aux spectateurs ! Une des plus belles reconnoissances du Théatre François est, sans con
, ne goûte plus ce qui faisoit leurs délices. Le premier caractère du beau considéré par rapport à ses effets sur le cœur hu
s pièces. Elle sert à dénouer la Tragédie de Bajazet. Elle produit un bel effet. Mais Racine lui-même n’a pu l’y rendre néc
ne faisoit observer Bajazet, comme Racine le lui fait dire : Ils ont beau se cacher. L’amour le plus discret, Laisse par qu
ident de Danaüs vient lui dire que les portes du Palais sont forcées. Belle nouvelle pour lui, qui voit depuis une demie heur
leau qui a dabord fait quelque sensation, parce que les apparences du beau sont souvent prises pour lui-même. On y voit sans
a gloire du Théatre François, qu’il a d’ailleurs enrichi de plusieurs belles inventions. Les oracles se souffrent sur notre sc
27 (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16
a vu que dans la nature toutes les choses qui sont rangées auec un si bel ordre y sont toutes nécessaires, mais diversement
a vallée de Misère, et les autres sur le Théâtre, le travail des plus belles plumes. Tellement qu’on peut appeller maintenant
a vie civile et commune, ce serait ôter les histoires des livres, les belles femmes du monde, la foire Saint-Germain du cours
les animaux, cette objection est inutile ; car le Soleil est-il moins beau pour être commun à tout le monde, et les Eaux son
dirait qu’une laide femme en présence des Rois et des Princes serait belle , et qu’au sortir de là elle reprendrait sa premiè
dans son âme qui soupçonne le moindre déshonneur parmi une troupe si belle , voyant les merveilles de leur Théâtre. Il paraît
s désordres, sinon les insolents qui s’y trouvent, et les ennemis des belles actions ? Et pourquoi blâmez-vous les Comédiens d
i grande à présent, et on est tellement ravi des bonnes pensées et de belles conceptions de la poésie que chacun se tient dans
jections, et votre argent qu’il ne refusera jamais venant de mains si belles et si libérales. FIN a. [NDE] Bertrand Harduin
28 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216
ut suivi d’un bal, qui dura toute la nuit. Ce qui se trouvoit de plus beau dans toutes ces fêtes, c’est que l’Empereur défra
t, & me donna ordre de les escorter. Je me mis à la tête de cette belle armée, comme le Grand Seigneur dans son Serrail.
s mille francs de pierreries à la femme d’un Ambassadeur parfaitement belle , pleine d’esprit, très-insinuante, qui étoit fort
reflux, comme une fievre qui a ses redoublemens. Les Medécins avoient beau défendre de s’y livrer, l’amour l’emportoit sur t
rt infini à l’Electeur. Il négligeoit le service, il perdoit les plus belles occasions, il faisoit les plus folles dépenses, i
son alliée. Il fit à Munich une seconde maîtresse. L’Allemande, aussi belle que l’Actrice Françoise, étoit sans finesse ; mai
me des plus grands Princes. A Paris une riche héritiere, parfaitement belle , & d’une illustre naissance, avoit été elevée
ant la nuit, & la fille, avec qui tout étoit concerté, malgré les beaux sermons du Pere Bourdaloue, son Confesseur, fut e
y avoit entr’autres une Vivandiere Gasconne qui se faisoit appeler la belle Comtesse, & qui donnoit à jouer & à boire
ire dans une tente : c’étoit le rendez-vous des Officiers. Elle étoit belle en effet, avoit beaucoup d’esprit & d’enjouem
muser les gens de mer jusqu’à leur retour aux Indes. N’est-ce pas un bel amusement ? Le Spinguis est une maison de péniten
au bout du tableau, rassembloit tous ces traits, & en formoit une belle femme. On prétendoit en tirer une moralité : les
loit être aimée, témoin occlaire des ravages de la vieillesse, eurent beau se jetter à genoux avec lui pour demander grace.
nd mal que d’être de mauvaise vie. Que ne fait-elle pas pour paroître belle , & cacher le plus petit défaut ? s’embarrasse
est l’hypocrisie de la vertu perdue. Le Poëte & le Romancier ont beau doubler le voile, il est toujours transparent pou
Orléanois, le Poëte de la ville fit une piéce nouvelle, & de fort beaux couplets à l’honneur de Madame la Comtesse d’Arto
perdit un jeune homme & une jeune fille qui le regardoient. On a beau supprimer les derniers excès de l’aventure, qu’au
29 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217
t la queue qui avoit fait tomber les graces. La providence a donné ce bel ornement a toutes les créatures vivantes, aux poi
de refuser à ceux qui en ont le goût la liberté d’y suppléer par une belle queue traînante avec un joli caudataire, ou du mo
à celles du papillon, & leurs habits aux aîles variées de tant de belles couleurs, si mieux elles n’aiment lui comparer le
les épis à la serpe du moissonneur qui les coupe. Cet ornement d’une belle robe est devenu chez les Dames de haut parage une
e une piéce importante de la parure, & l’art du caudataire un des beaux arts, un des arts libéraux, qu’on a grand soin de
porte noblement & avec esprit, sans quoi vous aurez le fouet. Ce bel art a une autre branche. Ce sont les queues des c
s bénédictions . La portion élégante du Clergé se pique de suivre ces beaux modeles. Elle ne porte qu’à regret la soutane dan
queue. Les Pharisiens qui s’habilloient magnifiquement attachoient de belles franges au bas de leurs robes : Magnificant fimb
le détachoit dans la maison, où il eût été incommode. Ce grand & beau quarré n’étoit pas toujours de la même étoffe que
;c. sont de vrais titres de noblesse. Quoi de plus gentilhomme qu’une belle & longue queue, bien recoquillée qui passe él
& ailleurs, parlant de l’enfleure d’un mauvais Orateur, vous avez beau prendre le ton de la déclamation tragique, cherch
e ; on se trompera ; la morale que prêchent les queues traînantes est belle & bonne. 1° C’est un signe de respect, de sou
our être plus libre, mais les queues étoient inconnues. L’un des plus beaux titres de noblesse, & des plus brillans honne
es monstres, dont parle Horace Art. Poet. C’est d’abord la tête d’une belle femme. Nos Dames ne se méconnoîtront point dans c
30 (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158
ux. Oui, Agathon, oui elles vont sans fin au salut ; et vous savez la belle dévotion que c’est : Car l’on croit presque aujou
s ou les autres ? Est-il une Église qui ne soit décorée de leurs plus belles nippes, quand la mode en est fort passée, ou quan
gieux qui se réjouissent, et toujours à la gloire de Dieu, de voir le beau monde à leurs Fêtes, pour l’édification du bon pe
’édification du bon peuple qui s’en retourne admirablement content du beau Sermon, du beau Salut, de la belle Messe ! Ne voi
bon peuple qui s’en retourne admirablement content du beau Sermon, du beau Salut, de la belle Messe ! Ne voilà-t-il donc pas
n retourne admirablement content du beau Sermon, du beau Salut, de la belle Messe ! Ne voilà-t-il donc pas de la dévotion ? B
à celle dont parle un célèbre Espagnol, Louis Vivèsg, homme d’un fort beau génie. Il dit que dans une ville d’Espagne extrêm
31 (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11
sse et tout naturellement : ils meurent quand ils ont porté leur plus beau fruit. « Un siècle les enfante, un autre les dé
oit à notre reconnaissance. L’Ovide de Saint-Ange est encore un assez beau monument. On connaît le Pindare et le Tibulle fra
lt, dans la nuit éternelle. » Mais Œdipe ! mais Adrien ! mais… Tout beau  ! je vous en prie ; ne cumulez pas la conjonction
ne veut rien autre chose. Hélas ! il n’a pas moins perdu la trace du beau . Ce qu’il recherche le plus avidement, ce sont de
enfants et des femmes mourants sous le couteau, voilà le To-kalon, le beau par excellence3. Accoutumé à avoir la fibre ébran
oir attendu des années… Alors mes jeunes gens perdent le sentiment du beau , du parfait. Vous n’en voyez pas un qui ne se cro
jours derniers mon ami Corœbus : les pauvres diables, qui ont soif du beau , n’en seront pas toujours privés. Le Bon Goût se
32 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105
traînés par la violence des passions, & les conseils des valets : belle leçon pour se tenir en garde contre tout attachem
mirés de tous les siécles. Le style en est plus noble, les idées plus belles , les expressions plus douces, la doctrine plus pu
rreau, ni à la Cour, ni à la chaire, ni à l’armée, ni à la société du beau monde. Quintilien, L. 10. C. 1., qui ne finit poi
. Cela doit être, & ce n’est pas beaucoup dire. Il avoit reçu une belle éducation ; il avoit toujours eu bonne compagnie,
entraînés par la violence des passions, & le conseil des valets ; belle leçon pour se tenir en garde. Si la violence des
es de mauvaise vie, qui sont punies par le mépris. Voilà vraiment une belle compagnie à donner à la jeunesse, de belle conver
mépris. Voilà vraiment une belle compagnie à donner à la jeunesse, de belle conversation à leur faire traduire & apprendr
se, de belle conversation à leur faire traduire & apprendre ; les beaux principes qu’ils débitent, les beaux artifices qu
e traduire & apprendre ; les beaux principes qu’ils débitent, les beaux artifices qu’ils enseignent, les beaux moyens qu’
principes qu’ils débitent, les beaux artifices qu’ils enseignent, les beaux moyens qu’ils employent pour faire réussir leur i
donnai du goût pour la musique, la danse, la Comédie & l’Opera. ( beau remede, trop efficace pour étouffer les remords.)
moi, prendre sa dose de bonne humeur pour toute la journée. Voilà la belle obligation qu’on a aux actrices & au théâtre.
soit d’un Ambassadeur : Il remplira bien son Ambassade, il a la jambe belle , danse joliment. On fait le même éloge de…. Tom.
tre, pour que les bonnes mœurs n’y courent point de risque, mais on a beau le condamner, on en sera toujours enchanté. Hist
ise, & pour tout dénouement, il est enfin écrasé de la foudre. Le beau spectacle qu’un criminel sur une roue pendant cin
poëme du commencement jusqu’à la fin, la terreur & la pitié. Les beaux personnages, le noble employ de premier acteur. U
tout l’art de Voltaire ; pour faire souffrir l’ombre de Ninus dans la belle tragédie de Sémiramis. Agamemnon a le défaut de
dialoguées, &c. sont-ils aussi répréhensibles ? Mais Eschile a de beaux vers, des pensées sublimes, des scénes brillantes
33 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
il est difficile d’imaginer, que ce qui a le lustre & l’éclat du beau , soit intérieurement taché de la honte & de l
e de la Poësie, l’enchantement, en un mot attaché universellement aux beaux Arts ? Comparés ces effets merveilleux avec ceux
applaudir au pinceau qui les rend. Delà on conçoît facilement que les beaux Arts doivent être pour nous une source de plaisir
vec plus de soin. Mais si c’est un plaisir réel dans le Spectacle des beaux Arts ; combien n’est-il pas plus puissant au Théâ
triomphe à lui en épargner. Ajoutons que les instruments propres aux beaux Arts, n’ont point le ressort, le degré d’activité
a rien qui les rapproche de nous à un certain point. Les touches ont beau être vives ; elles ne valent point les situations
éce n’en est pas plus parlante : avec tout cela en effet on n’a qu’un bel ouvrage ; & point de tableau. L’Auteur ne fou
bue encore beaucoup à leur applaudissement : n’a-t-on pas vû les plus belles choses étouffées au Théâtre pour l’honneur, comme
tre précipités, ces éclats foudroyans sans être affectés, enfin cette belle & majestueuse déclamation aussi éloignée du t
dans le cours ordinaire des choses est maussade : il s’agit ici de la belle nature, de la nature enfin perfectionnée par le g
é sur cela, que l’applaudissement unanime d’un Public universel. On a beau dire que les caractéres son enflés, les héros bou
crimes, & la profession ouverte une indignité ? Depuis quand les beaux Arts sont-ils proscrits ? & peut-on sans ridi
re de l’esprit humain, & il n’a point assûrément d’égal parmi les beaux Arts. C’est celui qui est le plus dans la nature,
soient le caractére distinctif, & l’expression naturelle de cette belle égalité qui constitue l’esprit républicain. Mais
s les uns & les autres ce n’est seulement pas sous la forme d’une belle égalité qu’elle prétend régner ; elle a des trait
’amuse pas. Il s’agit ici d’un amusement sublime & délicat, d’une belle & commode utilité. Le plaisir que nous offren
utilité. Le plaisir que nous offrent les Spectacles est pris chez les beaux Arts. Tout le monde sçait la nature de ceux qui s
, l’imagination, sont les seuls principes appellés aux Spectacles des beaux Arts ; & si quelquefois le cœur est de la par
ois le cœur est de la partie, ce n’est que par la force souveraine du beau , fait pour enchanter tout ce qui est capable de s
é chez nous qui n’y gagne. L’esprit s’y éclaire, le goût s’épure, les beaux Arts se perfectionnent, le cœur même s’enrichit ;
traits plus frappés ; les caractéres plus grands, les principes plus beaux , les maximes plus délicates ? J’en atteste la rep
tout y a une intelligence aussi noble que facile, une évidence aussi belle que palpable, une expression aussi pitoresque que
amp; la confusion. De-là résulte évidemment un avantage pour tous les beaux Arts ; parce que tous ne dépendent que du génie &
e & du goût. Quand l’un a des lumiéres, & l’autre du tact les beaux Arts n’ont à se promettre, sous des auspices pare
ller chez-nous ce fonds de sentiment qui s’endort On ne voit point un beau modéle sans ambition, des qualités rares sans env
34 (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32
si pertinemment que l’on peut croire qu’il s’y connaît mieux qu’à la belle comédie. Après ce beau galimatias qui ne conclut
n peut croire qu’il s’y connaît mieux qu’à la belle comédie. Après ce beau galimatias qui ne conclut rien, ce charitable don
ient bien misérables, puisque leurs corps ne pourraient pas loger une belle âme. Vous me direz peut-être, Monsieur, que toute
et observateur donne au roi. La matière est trop délicate et tous ses beaux raisonnements ne tendent qu’à faire voir que le r
avantage que cet observateur, qui prend avec tant de feu le parti des belles . S'il voulait blâmer les inconstants, il fallait
es raisons qu’il avait de ne croire point de Dieu. La matière eût été belle , Molière n’aurait point été repris et l’on aurait
t ! L'auteur de cette comédie n’eût eu pour se perdre qu’à suivre ces beaux avis. Il a eu bien plus de prudence, et comme la
i n’aient bonne mine. Cette pièce comi-tragique finit presque par ces belles remarques, après avoir commencé par la farce et p
35 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96
serpine qui le donne, qu’il y entre du poison, que cependant les plus belles personnes, comme Venus & Psiché, ont la foibl
urs fixée sur des nudités & des crimes, sous des idées de la plus belle personne du monde, des Nimphes charmantes de Venu
a Fontaine, le monde étoit dans son enfance, les hommes ignoroient ce bel art ; mais l’amour n’est il pas Prophéte, créateu
omme un palais, des acteurs & des actrices, comme des Nimphes, la belle eut le plaisir de voir la comédie dans toute sa p
médie, farce, Italiens, foire : tout y est rassemblé. Musique, danse, beaux habits, belles décorations, orchestre, ballets an
Italiens, foire : tout y est rassemblé. Musique, danse, beaux habits, belles décorations, orchestre, ballets anciens & nou
sur la scene, & qu’on donne pour le remede & le correctif, le beau côté de morale du libertinage, venu après coup, q
hommage, & lui protester, comme de raison, qu’elle étoit la plus belle , qui fut sous le soleil. On lui apprit tous les s
st perdu, la perte est légere ; il y donne des recettes pour faire un beau tard. Plusieurs drogues qu’il nomme sont inconnue
plus fertile, d’un plancher qu’on pave de marbre, & qui est plus beau , plus poli. Comparaisons plaisantes avec le visag
-il que le plaisir de se plaire à elles-mêmes, aucune qui ne se croie belle , & ne cherisse ses attraits ; ut etiam placu
du libertinage, portent à tous les organes des corps mortels. La plus belle personne, si elle est vicieuse, sera bientôt &
d’elle même ; pars minima est ipsa puella sui , & parmi tant de belles choses, vous cherchez l’objet de votre amour ; s
a nuance favorite. La blancheur est ici une beauté, c’est ailleurs un beau noir, tournez à droite, c’est un rouge vif, à gau
fard moral, le masque de l’hypocrisie ne trahit pas moins ; vous avez beau vous composer, le coloris étranger d’une vertu qu
de l’antiquité, qui les a si bien caractérisés. On n’a pas négligé ce beau sujet, & c’est une Dame, Madame Xaintonge qui
36 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74
s Dieux ne respectoit pas leurs propres temples. Neptune corrompit la belle Meduse dans le temple, & aux pieds des autels
es ont la figure humaine jusqu’à la ceinture, & même très-belles, beau visage, belle gorge, & ensuite c’est un vilai
ure humaine jusqu’à la ceinture, & même très-belles, beau visage, belle gorge, & ensuite c’est un vilain serpent qui
ent. Les Thebains fonderent un Temple à Venus Lamie, pour honorer ses belles qualités dans la Déesse ; ils le fonderoient aujo
e la même idée, & quoique leur figure soit differente, ce sont de belles filles selon Virgile : Virginei volucrum vultus.
du 4. livre de l’Enéide. Les autres sont moins estimés, quoique aussi beaux , parce qu’ils flattent moins la passion. Le luxe,
e Reine l’opprobre de l’Egypte, le fleau de l’Empire Romain, comme la belle & impudique Helene fur le fleau des Grecs &am
nta ce fleuve dans une batque magnifiquement dorée, enrichie des plus belles peintures ; les voiles & les cordages étoient
s parfums, representoient les Nimphes & les Graces, avec les plus beaux enfans déguisés en amours. Elle débarque, & A
té de suivre, lui fit tout perdre. La débauche avoit terni toutes ces belles qualités, & l’avoit précipité dans les désord
les, diamans, bijoux, pension, &c. Elle se rend celebre par un si beau triomphe, elle lui coupe la tête, c’est-à-dire, e
as, les vins exquis rendent sa vie délicieuse, & resserrent de si beau nœuds. Ne craignez pas la frugalité de Judith à l
ines, nos travaux, nos combats contre les Juifs, puisqu’ils ont de si belles femmes. Mais ce que n’eut point Judith, ce sont l
sa lyre d’or, & toutes les Muses chantent de concert ? Rien de si beau que la Hus, personne n’a les graces de la Guimard
u Général, d’Achior, du Grand Prêtre, de Judith, d’Ozias, feroient de belles scenes, offriroient des sentimens de toute espece
qu’il n’en eût eu avec le certificat de l’Académie des Sciences : ces beaux astres influent bien plus sur les modes que les C
ssentiel à l’art de la toilette, si l’on n’avoit l’art de composer un beau fard. Muni des sceaux de l’autorité publique de l
: c’est un vrai miracle. Dubuisson, Perruquier-Coëffeur, fabrique un beau rouge superfin qui ne gâte point la peau. C’est u
ur le champ, sans laisser aucune trace ; elle donne à la peau le plus bel éclat, que la chaleur n’altere point, & se co
r, ni au soleil, ni au froid, ni au chaud, &c. & devient plus beau peu de tems après qu’on l’a appliqué. Il prend de
37 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121
llents, ne lui avoient pas échappés. Il est plus ordinaire de trouver beau ce qui ne l’étoit pas, que médiocre ce qui est be
inaire de trouver beau ce qui ne l’étoit pas, que médiocre ce qui est beau . Nous allons nous convaincre, que non-seulement l
mités que pour les génies médiocres. Il est à la vérité une espéce de beau , au-de-là de laquelle l’esprit humain s’égare &am
mais envain. L’abeille trouve des fleurs jusques dans les déserts. Le beau est un Protée qui semble ne changer de forme que
oblige à main armée de partager avec lui ses trésors. Si l’empire du beau n’a de bornes que celles de la nature entiére, co
, si facile à séduire, prend trop souvent le faux merveilleux pour le beau . C’est pourtant à son tribunal que l’usage pris d
38 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24
ant les événemens qui leur étoient glorieux, qu’en se retraçant leurs belles actions, qu’en leur renouvellant le tribut de leu
les autres Peuples, qui ont brillé dans les premiers tems, par leurs belles inventions, ont eu des Spectacles. Mais le peu de
ue les Grecs eux-mêmes, en composant des corps de règles sur les plus beaux ouvrages qui avoient paru chez eux, perdirent cet
ans l’un, un génie toujours créateur anime l’autre. Virgile a fait un beau Poéme, l’Iliade en est un grand. Le Latin habille
cent ces traits d’une ressemblance trop marquée. Les Auteurs des plus belles idées, n’étant plus depuis longtems, semblent rem
s âges, quand la Grèce parut dans son éclat littéraire. Dans son plus beau siècle, sous Auguste, Rome connoissoit à peine la
nt connu l’Epopée, & que cela n’empêcha pas que Virgile ne fît un beau Poéme épique. J’en conviens, mais les Grecs avoie
39 (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194
Je suis de l’avis de ceux qui pensent que les bons citoyens dans leur belles pièces sérieuses peuvent inspirer, entretenir et
mais de peur de passer pour plagiaire, il évitera de copier les plus belles scènes et de se servir des plus beaux vers ; il f
il évitera de copier les plus belles scènes et de se servir des plus beaux vers ; il fera peut-être mieux à tout prendre que
, c’est que l’Auteur qui serait capable de perfectionner une des plus belles pièces de Molière est capable d’en faire lui-même
anchements et de quelques additions nécessaires pour les rendre aussi beaux et plus utiles dans le siècle suivant qu’ils l’ét
igeant ce qu’il y a de défectueux, et en embellissant ce qu’il y a de beau . Je conviens que la réputation des bons Auteurs e
ettre en œuvre à l’égard des spectateurs le ressort ou le motif de la belle gloire ; car il faut bien que l’homme marche vers
40 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Du Theatre. » pp. 73-99
Magistrats vouloient faire ; & tantost elle faisoit paroistre de beaux morceaux d’Architecture, de Perspective ou de Paï
’ils ne fussent que de bois, offrirent aux yeux des Spectateurs de si belles choses, que l’on se passoit fort aisément de tout
mier fut de Marbre, le second de Verre, & le troisiéme de la plus belle dorure. Les plus basses colomnes avoient trente-h
ons si particulieres, & qu’ils nous en ont laissé des Estampes si belles , qu’elles ont dequoy satisfaire plus pleinement s
apable de faire ioüer de grandes Machines, & de soûtenir les plus belles decorations. Pour voir tout ce que la curiosité p
s. Le plus souvent toutefois le bastiment estoit effectif, & d’un bel ordre d’Architecture, Buleng. 3 hic. c.où il avoi
qui moderant ses rayons ne laissoit briller que le jour agreable des belles nuits & des Astres subalternes. Les Machines
te parmy eux fort ingenieuses : & il en est des descriptions plus belles que croyables. Buleng. hic. c. 16. & 17.Il s’
paroistre leur eruditiõ qu’à developer à nostre ignorance les choses belles & cachées. le dis donc que les flustes pareil
41 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « Stances à Madame Isabelle, sur l’admiration où elle a tiré la France » pp. -
s trésors du Ciel. Ne vous enquérez d’Isabelle, Si son âme divine et belle Etait de toute éternité : Si elle fut aussi savan
sse les deux Hémisphères, Et revolant sur les neuf Sphères, Apprit le bel ordre des Cieux. Les Cercles, les Corps qui agis
t Ciel de merveille, Vint illuminer nos […]l D’une flamme si pure et belle Que les Dieux font par Isabelle, Reluire leurs di
42 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106
andes passions : aussi s’en promet-elle de gros profits. Lett. 94. Un beau soir que la N … n’avoit point à danser à l’opéra,
chevêque de Sens ne se soit trouvé Directeur lors de sa réception. Le beau chapitre qu’il lui auroit fait dans sa réponse à
sa réponse à son discours de réception ! On se souvient encore de la belle morale que le Prélat fit à Marivaux sur ses roman
péra ? Voltaire va vous l’apprendre : C’est un palais magique, où les beaux vers, la danse, la musique, l’art plus heureux de
oissi est une aventure mise en vers d’une fille étrangère extrêmement belle qui parut quelques jours à Paris & fut courue
(ils ont fait la fortune du gros Panard). Ce n’est pas du côté de la belle gloire que l’Auteur paroît avoir envisagé cette a
atiques : Auteurs & Acteurs, la bourse & le plaisir sont leur belle gloire. Cette jeune & belle étrangère fut for
la bourse & le plaisir sont leur belle gloire. Cette jeune & belle étrangère fut fort heureuse de n’avoir pas été à
ène de théâtre d’une maniere très-expressive & très-distincte. Le beau diaman ! On y voit le ballet de la nouvelle École
de mauvaises aux Jesuites, à Saint-Cir, à Racine converti ? Mais on a beau faire, la religion y perd toujours, & bien-tô
ît que les individus. Ah ! mais il faut envisager la patrie, c’est un beau nom : Ce fanatisme usé des siecles héroïques, S
Cette critique est juste. Le coloris de cette piece est grand & beau  ; mais on y a mis toutes ces choses. Toute la mag
43 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « IV. S’il est vrai que la représentation des passions agréables ne les excite que par accident.  » pp. 10-18
ute la fin de son travail, c’est qu’on soit comme son Héros épris des belles personnes, qu’on les serve comme des divinités ;
sir ? Que s’il y a des histoires qui dégénérant de la dignité d’un si beau nom, entrent à l’exemple de la comédie dans le de
se transporte par un souvenir agréable dans ses jeunes ans, les plus beaux de la vie humaine à ne consulter que les sens, et
théâtres comme une faiblesse. Je le veux : mais il y paraît comme une belle , comme une noble faiblesse, comme la faiblesse de
44 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35
t avoir de plus séduisant ; choix des artistes, dépense pour avoir de beaux desseins, frais d’impression, du beau papier (sup
rtistes, dépense pour avoir de beaux desseins, frais d’impression, du beau papier (superfin), beau caractere, rien n’a été n
oir de beaux desseins, frais d’impression, du beau papier (superfin), beau caractere, rien n’a été negligé, nous avons engag
d’une notice de la vie & des ouvrages de l’auteur. A la tête une belle estampe offrira le principal événement ; des vign
à S. Germain passa à la Foire S. Laurent sous le nom de pantomime. La belle Provençale le suivit, se fit aussi pantomime, &am
nce voluptueuse. Le Panégyriste de la Favard fait ensuite l’éloge des belles qualités de son cœur. Que n’a-t-elle pas ? Elle e
ies, les moutons, comme dans les Romans les chaînes, les flammes, les beaux yeux, Deesse, adoration, aux genoux, &c. Rien
fera jamais canoniser son Auteur, ni ses partisans. Il termine un si beau sermon, par deux vers d’un vrai Déiste : Dans Ho
maîtresse, ce qui est un autre crime : L’excuse est dans vos yeux. Belle apologie de deux vices ! belle leçon, beau modèle
crime : L’excuse est dans vos yeux. Belle apologie de deux vices ! belle leçon, beau modèle pour la jeunesse ! peut-on lou
xcuse est dans vos yeux. Belle apologie de deux vices ! belle leçon, beau modèle pour la jeunesse ! peut-on louer ce préten
e mérite pas. Ce qu’il a fait de bon est trop borné pour valoir un si beau nom, tout avili qu’il est par la multitude de ceu
ec & au Latin. C’est un galimathias où il se jette de tous côtés, Belles Lettres, Poësie, histoire, jusqu’à faire venir Gr
antiquité, & admirée dans Virgile, parce qu’elle y est décrite en beaux vers. Celle de la plûpart des pieces de Théatre,
ore un homme vicieux, sot & méprisable, quand il est couvert d’un bel habit, ou trainé dans un riche équipage. Dans les
; les décorations sont des meilleures maîtres. Il n’y a point de plus belle salle (du moins de plus grande). On représenta l’
45 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [H] » pp. 416-417
ègle que le goût. Les Décorations de décence sont une imitation de la belle nature, comme doit l’être l’action dont elles ret
péra, les a trop négligées dans la partie des Décorations. Le Poête a beau vouloir transporter les Spectateurs dans le lieu
e unité de lieu ; règle gênante, qui leur interdit un grand nombre de beaux sujets, ou les oblige à les mutiler. Il n’est pas
46 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197
Chapitre V. Suite des Mêlanges. RIen de plus beau que les arbres généalogiques de ceux qui sont jal
s l’esprit des lecteurs n’est qu’un amas de crimes. Ne sont-ce pas de belles allégories que celles d’une femmes nue dans toute
es d’une femmes nue dans toutes sortes d’attitudes ? N’est-ce pas une belle estampe à donner au public que cette déesse entou
dans un temple de Paphos ne fut jamais souillé du sang de victimes . Belle preuve ! Comme si la cruauté étoit nécessaire à l
le ciel de Jupiter, sur la mer de Neptune, sur l’enfer de Pluton. La belle excuse ! Comme si Jupiter, Neptune, Pluton n’étoi
on n’étoient pas tous des débauchés La chanson de Campra est donc une belle allégorie : Tu peux quand tu veux nous brûler da
apôtres, le don des langues. Il y joint une savante préface & une belle épître de consolation à sa veuve, qui est une ora
rgeois, avec sa maîtresse. Tout le monde se moqua de lui & de sa belle . Ils se cacherent & s’enfuirent tous deux cou
vent, se moquent de lui, il n’écoute rien, il envoie au plus vîte une belle lettre aux comédiens pour leur offrir sa piece, i
, par de petits contes dont chacun porte agréablement sa morale. Il a beau faire, c’est la mode, l’habitude est prise, on ré
homme, après l’âge de neuf ou dix ans, s’occupe de Lafontaine ? Il a beau être un génie supérieur, un écrivain inimitable,
s hauts faits, avec lesquels il continue de s’entretenir encore. On a beau , par une dépense insensée, lui bâtir un palais ma
dans quatre volumes in-folio superbement imprimés & reliés ; on a beau , par un nouveau ridicule, ériger quatre ou cinq c
risent les conséquences qu’on veut leur faire tirer d’une chimere. Le beau maître qu’un moineau ! les belles leçons que cell
ut leur faire tirer d’une chimere. Le beau maître qu’un moineau ! les belles leçons que celles d’un tel oracle ! Tous les jour
prit : pour la morale il n’y pense pas, ce ne sont que des fables. Le beau précepteur qu’un corbeau qui mange un fromage ! C
 ; mais les maîtres & les maitresses en font leur étude, & le beau monde en fin ses délices, & les savent mieux
bles. Le théatre, qui est le grand maître des mœurs, y puise ses plus beaux drames. On voit peu de fables dans les comédies,
. vers 358, parle d’une femme de son quartier qui avoit éminemment ce beau talent. Il faut voir de quels mots elle enrichit
heureuse découverte : il n’y a que le vice qui puisse souscrire à ces beaux titres. Dans l’Eloge du Chancelier de l’Hôpital,
lésiastique est si bien payé ? Elle ne marche qu’en carrosse avec une belle livrée. Comme Son Excellence a pris les plus gran
lui louer un appartement. On le lui prépara & quoiqu’il fût fort beau , cette coureuse, qui chez son pere avoit à peine
47 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51
is termes, ses plagiats, &c. Ses meilleures pieces & ses plus beaux morceaux, aussi-bien que ses farces, ne sont que
il avoue ingénument que cette scène, presque divine, est prise de la belle plaideuse, de Boisrobert. Mais, ajoute-t-il pour
d’un trait de flamme, résiste & combat vainement ; rien n’est si beau que mon amant, rien n’est si tendre que mon ame.
tendre que mon ame. Fait pour l’amour, jeune & charmant, n’est si beau que mon amant. Ces sentimens, ces cantiques ne s
gne dans le tragique, les chef-d’œuvres de Corneille & de Racine ( beaux noms que l’usage met par-tout) sont tous en vers 
Lignon les bords toujours glacés. Peignons l’Amour comme on peint une belle , d’un jour aimable éclairons son tableau, vrai, m
able éclairons son tableau, vrai, mais flatté, tel qu’il est, mais en beau . Voilà le théatre & toute sa décence. Ecarte
ns une nation polie, ne plairoient à personne. Mais, quoique peint en beau , & par conséquent flatté, c’est toujours l’Am
re un flacon, caresse son plumet, content de lui, dit des fadeurs aux belles , d’un pied léger fait trois pas de ballet, tourne
es. En effet, il a composé des comédies & des chansons : c’est un beau supplément. Ses premiers essais furent des chanso
arens, aussi pédans que le précepteur, ne s’accommodoient point de ce beau talent ; ils le destinoient à la robe, & lui
caractérise le bonheur de son regne par ces miseres ? N’est-ce pas un beau fleuron à ajouter à sa couronne, qu’une femme de
ode des amours de Bacchus & d’Ariadne, qui tient un acte, par une belle entrée triomphante qu’on leur accorde. Au milieu
t, le dévot Azelan répond en acteur d’opéra : Le serment d’aimer une belle , est un serment sacré comme on le fait aux dieux.
mp; d’élever l’esprit de la nation, par les grands exemples & les beaux modeles qui l’ont illustrée . Il a donc manqué so
lleux objets. Le peintre n’avoit pas, sous un voile imposteur, de la belle Pandore enséveli les charmes ; l’innocence étoit
ait tous éprouver le plus délicieusement. Rien à l’égal de toi n’est beau dans la nature ; j’admirois le soleil brillant au
(la vie), je renaîtrois par toi. Peut-être le pouvoir qui te créa si belle , de mon ame en tes yeux alluma l’étincelle ; pour
48 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70
; il parle fort au long contre les spectacles, il dit entr’autres ces belles paroles, les caractères, les sentiments, les pens
t connoissance avec Socrates, & l’entendit parler de la vertu. Sa belle ame qui étoit faite pour la pratiquer, fut si fra
e plus faux & de plus dangereux que la morale qu’on y débite ; la belle école des mœurs, qui fait une divinité de l’amour
our la parure ; leur réproche, comme l’Evangile, leurs franges, leurs beaux habits, simbrias philacteria  ; leur affectation
vu certaines pieces, les Anglois se tuent plus facilement eux-mêmes. ( beau fruit du théatre !) Il prétend qu’il n’y a point
ées, mieux choisies ; elles s’étalent impunément, & dans les plus beaux jours, & se répandent par tout : on va au thé
mment, c’est ainsi que le réformateur veut mortifier sa chair ; on a beau dire que le lutheranisme est une chose tragique ;
de Bonne-Espérance, se livre à la joie, après le Te Deum on joua une belle comédie, qu’on avoit apprise & exercée depuis
t ingenieux des actrices & des gens riches qui les entretiennent. Beaux vers de M. Thomas sur la volupté. Vois ces spect
ions, nos cantiques des chansons prophanes, nos sermons un étalage de bel esprt pour gagner les suffrages ? Ne venez-vous à
 : Ximenes des Richelieu & des Mazarin. Dom-Quichotte est le plus beau des Romans, & tous les autres viennent de la
evalerie Espagnole. Voiture, Balsac, Benserade qui furent l’aurore du beau jour du siécle de Louis XIV, étoient plus Espagno
çois ; sur-tout le théatre François doit au théatre Espagnol ses plus belles pieces, & tout ce qu’il a de sublime, de nobl
49 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
tes. Il parle à l’Auteur, qui entre sur le théatre au milieu de cette belle compagnie, pour l’engager à mettre ses Contes sur
est le Calendrier du Théatre (année 1766) qui apprend au public cette belle découverte. L’histoire Romaine parle d’un Scaurus
m imiteris aut oderis. Comment le haïroit-on ? il y’est paré des plus belles couleurs. Sans l’assaisonnement du vice s’y diver
calomnier pour se venger de leurs rigueurs ! L’Auteur qui propose ce bel établissement dont la sagesse de nos pères ne s’é
rle encor naissante, C’est une Syrène touchante, C’est la Minerve des beaux arts, C’est l’ornement de la nature, C’est Héhé,
, & qui se croyoit elle-même de la meilleure foi du monde la plus belle personne de son siecle. Le fameux Ralaigh écrivit
comme Diane, se promener comme Vénus, semblable à une Nymphe dont les beaux cheveux se jouent au gré du vent sur ses joues ve
public ; n’ayant pu l’obtenir, il fit construire un théatre dans une belle salle qu’il loua fort cherement, il fit à grands
belle salle qu’il loua fort cherement, il fit à grands frais les plus belles décorations & les plus riches habits, paya de
plus dangereux sont ceux où l’amour est représenté comme la vertu des belles ames, & les maximes des gens vertueux traitée
ù l’on établit que la raison ni la sagesse ne sont pas faites pour le bel âge, où les passions, au lieu d’être peintes d’un
oëffer & de se parer que les personnes du plus haut rang & du bel air s’étoient d’abord appropriées. De simples bou
annoncé que plusieurs citoyens de la ville de Toulouse, amateurs des beaux arts, ont formé une société d’actionnaires avec p
50 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93
pectacle ridicule ? Cette Ville est trop éclairée, trop amoureuse des belles choses, pour accorder son estime à de pures frivo
Critique, à cet homme insensible aux attraits de la Musique & du beau simple. Les provinces ont le même amour pour l’Op
nous est permis d’y placer des Domestiques, qui sont souvent le plus bel ornement des Pièces ? Il est vrai que Champagne &
oivent-ils s’exprimer aussi élégament qu’un homme de la Cour ? Il est beau de ne point s’ècarter de ce qu’on appelle le Cost
t point une preuve de son peu de mérite. Plutarque a dit que les plus belles choses ont leur tems & leur saison. « Le mauv
t l’a seul produit, continue la satire outrée ; s’il est l’enfant des beaux Arts & des Lettres brillantes de gloire, pour
de Louis XIV ? Il n’avait garde de se montrer dans un tems où le vrai Beau seul avait des admirateurs. Il se cachait alors d
même raison, lorsque nous nous relâchons de notre amour pour le vrai Beau , il s’éclipse, & le ridicule que nous lui pré
51 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34
vous à craindre d’une jeunesse parfumée qui se pique d’avoir la jambe belle  ? « Quid enim resinata juventus, cruraque totius
courageusement affronter le feu, et savamment ranger des légions, ce beau guerrier encore baigné des pleurs qu’il vient de
aux adieux de Bérénice, encore tremblant sur la mort de Phèdre ! On a beau plâtrer la tragédie, eût-elle sur le visage tout
les rendre voluptueux pour les rendre dociles : « Ut homines rudes et belle faciles per voluptate assuescerent. » Il leur fit
et belle faciles per voluptate assuescerent. » Il leur fit prendre de beaux habits, faire de grands repas, construire de bell
eur fit prendre de beaux habits, faire de grands repas, construire de belles maisons, des bains, des portiques, et les prit pa
rendez-les voluptueux, envoyez dans leur camp des femmes Madianites, belles , parées, faciles, séduisantes (des Comédiennes) ;
ue l’initiation à ses mystères, on ne jure que par lui, rien n’est ni beau , ni bon, s’il n’en est embelli et assaisonné. Le
52 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127
la description d’un spectacle énorme, qu’il fait semblant de trouver beau , & qui n’est qu’un assemblage de monstres. Il
le Duc d’Orléans, premier Prince du Sang, a bien voulu loger le plus beau des spectacles ; les autres Princes feront l’honn
a même proposé des prix accadémiques pour celui qui donneroit le plus beau plan ; on n’en fit pas d’avantage pour la constru
n un seul, qui réunit tant de beautés différentes ; ce seroit le plus beau théâtre du monde, le plus digne de la Nation. Le
fera corps avec l’Hôtel, s’y simétrisera avec la façade : c’est un si bel ornement, il est bien juste de l’y incorporer. Le
r. La forme de la salle intérieure est arrondie, & son plafond un bel ovale, rempli par un tableau allégorique représen
t fuir l’ignorance & l’envie. L’avant scéne est décorée de quatre belles colomnes, dont les canelures sont à jour ; si gro
librement dans un cercle agréable : on y a ménagé un foyer. C’est une belle galerie de soixante pieds de longueur, percées de
n pourtour, avec une cheminée de marbre à chaque bout, est orné d’une belle corniche. Des glaces, des sculptures, & de tr
ort pour être ressuscité. On le prend par la main, on l’habille d’une belle robe, on le méne au milieu de l’assemblée, &
’elle commence le Moullach, chef du Clergé, élevé sur une chaise plus belle que les autres fait l’Oraison funebre, ou plutôt
53 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187
encore l’époque de la naissance d’Elizabeth, autre comédienne, moins belle , mais plus habile que sa mere. On y est parvenu p
e Boulen, pour qui on avoit frappé des medailles, & fait les plus belles fêtes, ne jouit pas long temps de ses crimes. A p
ariage peut être prophané. 1.° Par des adulteres sans nombre ; aucune belle femme n’étoit en sureté dans son royaume. 2.° Par
oit passablement. Dans un siécle d’ignorance, c’étoit un prodige. Les belles lettres, que les Medicis favorisoient en Italie,
le porta un édit sanglant contre les libelles diffamatoires. Elle eut beau faire, jamais Princesse ne fut plus décriée &
onner ses audiences publiques dans son jardin, pour faire paroître sa belle taille en se promenant, & adoucir les traits
t elle ôtoit cent fois quelqu’un de ses gants, pour faire admirer ses belles mains (Anne d’Autriche avoit dit-on la même foibl
isse flotter les cheveux, & qu’elle croyoit les siens extremement beaux , quoiqu’ils fussent d’un roux trop ardent. Elle m
s fussent d’un roux trop ardent. Elle me demanda quelle étoit la plus belle d’elle ou de Marie Stuart, ma maîtresse. La quest
oit délicate ; il s’en tira en homme d’esprit. Elizabeth est la plus belle personne d’Angleterre, Marie la plus belle d’Ecos
it. Elizabeth est la plus belle personne d’Angleterre, Marie la plus belle d’Ecosse. Quelle est la plus grande , ajouta-t-el
occupés nuit & jour à lui faire de nouvelles robes, toujours plus belles & plus riches. Toutes les estampes font foi d
n Angleterre que la nouvelle religion. Toutes les deux viennent d’une belle main, & ont le même esprit. La comédie s’y es
t, pour se venger, dans l’état le plus indecent, mais la peignit fort belle . Il exposa son tableau, & prit la fuite. Ses
intre pour le punir. La Reine le vit, & s’y trouvant parfaitement belle , quoique dans des attitudes peu avantageuses pour
aits l’un pour l’autre. Rien n’étoit plus accompli. C’étoient le plus bel homme & la plus belle fille d’Angleterre. Esp
ien que de spirituel. Les Anges n’ont point de corps. Le second étoit beau comme un Ange ; il avoit les graces, l’esprit, le
es à la piece. Les comédiens les plus habiles ne feroient pas de plus bel inpromptu. Le Romancier, comédien travesti, écrit
voit envoyé en Flandres son portrait, enrichi de pierreries, avec une belle lettre de sa main, qui portoit : Si des raisons
remier Ministre ; & quand il étoit malade, elle lui servoit de sa belle main les bouillons & les remedes, & se te
avoit privé sa maison du royaume de Navarre, avoit des mœurs & de belles qualités ; Anne de Boulen n’avoit d’autre mérite
54 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174
cune victime plus précieuse qu’un mauvais Roi. » Les Jésuites ont eu beau représenter que del Rio était encore dans le mond
re sur la Mort de César : « J’y ai admiré une prodigieuse quantité de beaux vers, que j’appelle Cornéliens. Corneille flatte
souvent ils dérogent. Mais dans les plus minces, comme dans les plus belles pièces, ce sont là les éléments du cothurne, les
que devrait faire supprimer le théâtre. La tragédie de Cinna, la plus belle peut-être de celles de Corneille, au-dessus de la
-même eussiez vu de quel zèle Cette troupe entreprend une action si belle  ! Au seul nom de César, d’Auguste, d’Empereur,
coupable : Quoi qu’il ait fait ou fasse, il est inviolable. » La belle vertu Romaine que celle qu’a inventée Corneille !
tus ? Le théâtre de Corneille est une tête de Gorgone coiffée avec de beau linge et des pierres précieuses. En est-elle moin
ère à son Fils, par le sieur de Champfort, où en effet il y a de très beaux vers, entre autres celui-ci, où pour montrer les
vers, entre autres celui-ci, où pour montrer les heureux effets d’une belle éducation, qui inspire et crée des vertus, on fai
du plus sage des Romains, fallait-il supprimer les Jésuites ? Si ces belles maximes dans une épître didactique méritent des c
où Léontine, Gouvernante d’Héraclius, comme Caton de Brutus, vante la belle éducation qu’elle lui a donnée en le préparant à
rait lâche, impie, inhumain, comme toi. » Ce ne sont pas les seuls beaux vers dont Corneille ait orné la pièce qu’il dit «
soif de ta perte en cette conjoncture Me fait aimer l’auteur d’une belle imposture Malgré le nom de père et le titre de
t à sa personne ; mais on doit convenir qu’un spectacle dont les plus belles pièces débitent une si détestable morale, est inf
ntretenir l’humanité et la vertu que de la nourrir d’assassinats ? La belle poésie est l’imitation des beautés de la nature,
romenade bien agréable ? Les tableaux des fureurs et des forfaits ont beau être de la main de Corneille, de Crébillon ou de
e Clergé que parce que le monde les lui inspire ? Voici des traits du beau sermon de ce grand Prêtre. C’est d’abord un portr
des Mégères sur la tête desquelles sifflent les serpents. Ce sont de beaux vers, il est vrai, des traits éloquents, pathétiq
tateurs des impressions contraires au repos des Etats monarchiques. » Belle excuse ! comme si la révolte et le tyrannicide ét
Romain. Mais qu’une telle mort est noble et désirable ! Qu’il est beau de périr dans des desseins si grands, De voir c
pièce. La révolte de Rome contre son Roi est la plus juste et la plus belle action, la guerre qu’on lui fait, les avantages q
55 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Seizième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 278-281
j’ai fait un infidèle : Mademoiselle *** est abandonnée : Florise, la belle Florise (c’est moi), a tous les vœux de monsieur
ulement qu’après demain (samedi) je vous dise un mot chez votre amie. Belle Florise ! il n’est rien au monde, non, rien, qu’o
, rien, qu’on puisse vous comparer. Je suis avec respect, &c. Un beau présent accompagnait ce Billet, qui me fut rendu
56 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81
es parures si affectées des Dames ; cette pompe, et cet assemblage du beau monde, et toutes les autres choses qui s’y trouve
« Car enfin, n’attendez pas de mon affection, Un lâche repentir d’une belle action. Je la ferais encor, si j’avais à la faire
d’en faire paraître dans Polyeucte, où nous voyons Pauline faire une belle leçon de Coquetterie à de jeunes Damoiselles, en
la tête de ses ouvrages. « Chacun profite à ton Ecole, Tout en est beau  ; tout en est bon, Et ta plus burlesque parole, E
hors respecté, ont eu la permission d’être de vrais scélérats. L’on a beau les connaître pour tels qu’ils sont ; ils ne lais
e, et elle s’abandonnant au torrent de sa corruption. Sa conscience à beau lui faire alors quelquefois de cuisants reproches
qui me charme en vous, Femmes savantes Acte V. Scene I. Ce sont vos beaux attraits, vos yeux perçants et doux, Votre grace,
mettre à toutes ses volontés. Qu’elle veut jouir de quelque nombre de beaux jours que lui offre sa jeunesse, prendre les douc
es tombent enfin dans des précipices affreux. N’est-ce pas là donc un beau modèle qu’on donne à des femmes ; afin de les ren
de vertu ; ces honnêtes diablesses, Se retranchent toujours sur leurs belles promesses. Et pour un petit tort qu’elles ne nous
ais. Car c’est toujours un très dangereux spectacle, que de jeunes et belles filles qui paraissent sur le théâtre avec tous le
57 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103
le seul but du Poëme Dramatique est de plaire au spectateur. Oh ! la belle école, s’écrie Cicéron, que la Tragédie & la
les spectateurs, une vertu plus austère, ou produiteront-elles cette belle reforme ? Quelques refléxions vont nous l’apprend
capable. Dans ses mains, toutes les expressions font image. Les plus beaux tours sont les plus mâles. Quand Corneille &
urs. Nous disons plus, elles sont encore une cause de la décadence du beau , dans la Poësie Théatrale. Qu’une expression à qu
l’on pourra donner un double sens, soit la seule propre à rendre une belle idée, & fournisse une rime riche. L’Auteur po
58 (1671) De la connaissance des bons livres « DE LA COMEDIE  » pp. 232-248
on en doit faire cas comme d’un exercice attaché aux Sciences et aux belles Lettres, qui est reçu dans le Monde sans contesta
e n’a-t-il point pensé à l’autre Traité, et il a soutenu le parti des belles Représentations par exercice d’Esprit, de même qu
imprimés, comme voulant en tirer de la gloire, et l’on trouve de ces belles Pièces autant en Vers qu’en Prose. Les Poètes et
ies nous exposent. Celui qui a fait imprimer un gros Livre contre ces belles Représentations, a donné plusieurs exemples pris
er le bruit et les plaintes. Il nous faut quelque modération pour ces beaux Ouvrages, et les rendre tels que nous les puissio
59 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614
jeune, a, 315. Idée de ses vertus & de ses grandes qualités, 319. Belles leçons sur le caractere & les devoirs du Magi
talens de M. Pascal, a, 514. Licence des Poëtes dramatiques, b, 324. Beau (le), Professeur Royal, Secretaire perpétuel de l
oge de Louis Racine, b, 535. Réflexion sur l’Empereur Julien, b, 563 Beau (le), le cadet. Idée des Tragédies Grecques dans
n, b, 563 Beau (le), le cadet. Idée des Tragédies Grecques dans leur bel âge, b, 93. Beaumarchais (Caron de). Difficultés
la). Enthousiasme du seizieme siecle pour les Auteurs Payens, b, 89. Belle idée de Julien sur le devoir des Rois, b, 173 Bo
6. Pensée sur les Poëtes licencieux, 136 Peinture de l’Opéra, b, 399. Belles leçons données aux gens de Lettres, b, 418 Bois
ar M. l’Abbé Talbert à la sévérité de M. Bossuet sur la Comédie, 158. Belle pensée sur les Maisons de Bourbon & d’Autrich
France, 238. Ce qu’il pensoit de la place de Souverain Pontife, 253. Beau trait de sa Lettre circulaire aux Evêques, 255. C
ignassent leur zele & leur attachement, a, 488. Sa pensée sur les belles sentences échappées à des Payens & aux Incréd
ertains abus, a, 121. Malheurs attachés au mépris de l’Evangile, 306. Belle réflexion à l’occasion des scandales de quelques
s, & réflexions à ce sujet, 316. Son opinion sur les Romans, 327. Belle pensée sur les influences de la conduite des Rois
e des François à l’occasion de son mariage, b, 168. Hommage rendu aux belles qualités de ce jeune Monarque, 171, 341, 557. Que
ité morale de la Poésie, b, 15. Idée qu’il avoit de nos Théatres, 99. Belle leçon de cet Académicien aux jeunes Poëtes sur le
) Ses idées sur la nécessité de réformer les Théatres, b, 268 Piété. Belle citation de Jean-Baptiste Rousseau, b, 548 Pinea
res, 471 Poésie. Pureté de son origine, & sa dégradation, b, 13. Belles pensées de la Mothe-Houdart sur les Poésies licen
les exercices dramatiques des jeunes gens, 493 Quintius Capitolinus. Belle pensée de ce Romain, b, 331 R Rabelleau, b, 402
eur effet moral, a, 76. Ce qu’il pensoit de l’Opéra, 83. Que les plus belles sentences se corrompent par l’organe des Acteurs,
verve poétique, 266. Le bon esprit caractérisé, 336. Caractere de la belle Poésie, b, 485. Foiblesse de l’humanité, 489. Por
a, 133, 469 ; b, 324, 414. Nos jeux de Théatre inférieurs à ceux des beaux temps d’Athenes, a, 168. Faux préjugés sur les Th
ée énergique sur la maniere dont on doit supporter l’affliction, 503. Belles pensées sur le mystere de la Rédemption, 506 Z
60 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81
des femmes & avec les femmes fait une partie si essentielle de la belle éducation. A dieu donc le bal & les masques ;
t des Grands qu’il attend la réformation ! Mais il espère que quelque beau génie conciliera le goût de la nation & les m
une mère vertueuse, a une fille jeune & décente, que le théatre ? Belle ressource en effet ! Je crois qu’il va pleurer po
ices est devenue l’écueil de l’innocence, de la sensibilité, des plus beaux talens. C’est là au contraire que brillent les ta
ame de Betharran, près de Pau. Il y apprit à lire & à chanter. Sa belle voix lui donna des espérances. Il alla à Toulouse
amp; la partie élégante du Clergé sont invités. Jeliotte y déploie sa belle voix, & y chante les plus belles scènes de l’
nt invités. Jeliotte y déploie sa belle voix, & y chante les plus belles scènes de l’opéra. Tout admire : Pendet arbore ca
ur réforme devoit commencer par supprimer le théatre. Vous diriez, ce beau fleuve qui borde une de nos plus riches provinces
voix ; la voix des Comédiens n’est pas viciée, elle est ordinairement belle  : le vice de la voix n’altère pas la sublimité de
aucoup d’influence sur le goût & la mode à la Cour & dans les belles compagnies. Une Actrice auroit grand tort sans do
ent. Les Comédiens à Rome, comme à Paris, étoient fêtés dans les plus belles compagnies. Roscius étoit familier avec Cicéron,
e, & a offert de fournir la marchandise à juste prix. Quelle plus belle marchandise en effet, & d’un débit plus sûr,
61 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71
er pour leurs protégés, les considérations personnelles ; les gens du bel air, & du bon ton, en France, n’ont pas assez
un suivra son goût sans rompre de lance, pour décider qui est la plus belle . On lui fait grace en faveur des talens, car elle
ête avec l’acteur Beaugrand, qui n’est, non plus qu’elle, ni grand ni beau , mais qui est fêté par une famille distinguée, à
mp; fort ornée. Mais comme tout est dans le monde de peu de durée, ce bel édifice de planche & de carton, a été démoli
ctivité, tous les chemins, plusieurs lieues à la ronde, & le plus beau des jours a été appellé la lumière de Shakespear.
s rues de la ville de Straford, sa patrie, où se faisoit la fête. Des belles voix chantoient des couplets adressez aux Dames,
lendemain tout fut détruit. Le Mercure termine la description par ces belles réflexions ; l’honneur qu’on vient de rendre à la
& multiplier dans son sein. Je ne doute pas qu’on ne suive un si bel exemple en France, à l’honneur de Moliere, Cornei
t pour la vertu. Votre Paysan parvenu par des intrigues galantes aura beau prêcher la modestie qu’il n’a pas pratiquée, &
ressions funestes, que la plus sage morale n’effraye point. Vous avez beau avertir du péril auquel vous vous exposez vous-mê
crois bien que les acteurs font moins bons, & les actrices moins belles , les décorations moins brillantes qu’à la comédie
les autres actrices. V. Procope, qui dans son Histoire, rapporte ces belles qualités d’Esprit & de corps, qui rendirent T
bouffon (espece d’Arlequin) appellé Gratioso, qui, au milieu des plus belles scenes, interrompt les acteurs pour dire quelque
62 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183
Cidalisse achète Les dents, les cheveux, Et si la coquette N’a pas de beaux yeux, La taille mignone Et d’autres appas ; Faut-
Sciences, qu’y trouverez-vous de bon ? Rien. Que renferme donc cette belle figure ? Tous les jours remise sur le métier &
me un autel ; le mot compositæ peut aussi signifier leurs filles sont belles , bien faites ; le mot temple doit se rapporter au
e langage du théatre d’après lequel agit & pense ce qui se dit le beau monde, il faut soutenir la dignité des Princes ;
le beau monde, il faut soutenir la dignité des Princes ; en effet la belle Princesse, les les beaux représentans ! Un Être e
outenir la dignité des Princes ; en effet la belle Princesse, les les beaux représentans ! Un Être en peinture qui n’existe p
illera les pauvres, qu’on prodiguera les plus riches métaux, les plus belles étoffes, les plus précieuses pierres ! percez Cet
e fort à propos ; c’étoit un buste creux & plus grand que nature. Belle tête, dit-il, mais de cervelle point ! Combien de
ent encore le même langage à une femme éprise de sa beauté, vous êtes belle , mais vous le serez bien davantage, si vous embel
érudition & de génie, il a prêché avec le plus grand succès ; ses belles qualités firent sa fortune & sa disgrâce, il
ère de son esprit, & de celui de son siècle. 1.° Le bien & le beau sont la même chose. Il est permis de chercher le
Il est permis de chercher le bien, donc il est permis de chercher le beau (la beauté) ; donc il est permis, louable d’en us
eines d’images, d’expressions basses, dégoûtantes dans notre langue ; belles & nobles & frappantes dans le style orien
63 (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32
, pour couvrir le dessein qu’il a de détruire toutes les autres. On a beau lui dire que, puisqu’il ne doit pas répondre à la
rné, parce qu’il a fait des pièces galantes et qu’il n’emploie pas ce beau talent que la nature lui a donné à traduire la vi
spirations. Notre auteur trouve que la morale en aurait été bien plus belle et les sentiments plus chrétiens, si ce jeune éve
pour vous couvrir plus adroitement, exagérer, s’il se pouvait, par un beau discours, la délicatesse et la grandeur de son es
 : il n’est pas plus tôt entré dans la maison qu’on lui donne le plus beau fauteuil de la salle, et quand il est près de s’e
ête à tête avec son maître, manger si brutalement à la vue de tant de beau monde ? En cela je suis pour vous ; je ne me mets
64 (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504
sur couleur ; tantôt du blanc, tantôt du noir, et après tout quelque beau qu’en soit le crayon, une ombre mal appliquée, un
ir du précédent, et les images de leurs folies qui leur semblaient si belles , ne se présentent à eux que comme des furies qui
assent les ténèbres de nos esprits, les uns nous développent les plus beaux secrets de la Philosophie, les autres de la Théol
est savant aux Mathématiques fait gloire de nous en déclarer les plus belles opérations ; un autre apporte les décisions du Dr
ses aventures, et nous déclarera ses allées et ses venues avec un si bel ordre, que si nous voulons l’écouter avec applica
qu’elles le peuvent faire estimer auprès des personnes d’honneur. Une belle assemblée lui tient lieu de théâtre, sur lequel i
s c’est à chacun de s’en défendre, et à composer son intérieur sur la belle apparence du dehors. Quoiqu’il en soit il est tou
t abandonnée s’il y fallait garder le silence. La Comédie nous semble belle à cause de ses péripéties et de ses événements su
Cela se voit à l’œil : Proposez quelque haute spéculation ou quelque beau raisonnement à un homme qui travaille du corps, q
recueillir de ce divertissement, avaient dressé en leur ville de très belles allées, les unes à l’air, les autres couvertes, a
qu’elle ne nous présente une ravissante diversité composée de tant de belles pièces que notre esprit semble sortir par nos yeu
agne nous met devant les yeux ; on loue les Palais des Rois pour leur belle et somptueuse structure, on ne les voit qu’avec a
urs maîtres heureux d’être si superbement logés : Est-il ouvrage plus beau et mieux travaillé que le monde ? pouvait-il avoi
qu’elle fait son divertissement en ce monde n’est autre chose que le bel ordre et la riche harmonie qu’elle observe dans l
léments et tout le reste savent le rang qu’ils y doivent avoir. Cette belle et savante harmonie se fait pour tous les hommes,
seulement qu’elle s’entend. En est-il qui veuillent écouter ce que le bel ordre du monde leur dit ? Comme il est peu d’homm
cle, comme de triomphe en triomphe, et a toujours régné dans les plus belles bouches et les plus illustres maisons ; elle a fa
racher de la mélancolie, qui nous ruine la santé, et détruit nos plus beaux jours : C’est de nous donner des inclinations de
usical. Je sais bien que nous ne sommes point obligés de recevoir les belles rêveries de Philolaus et de Platon pour des vérit
vres, de nos coliques, de nos abcès, qui mettent en désordre toute la belle économie de notre corps : Là-dessus nous nous pla
orteraient la mort dans le cœur. La pureté Virginale, qui est le plus bel ornement de la jeunesse, s’en retire le plus loin
effets pour la vie civile ; c’est là où on fait les projets des plus beaux mariages, c’est où se nouent les plus sincères am
débande l’esprit : Est-il besoin pour rendre une fille modeste et de belle taille de lui apprendre à sauter ? Cela leur donn
rsonne et la dépense en est très modique. Que reste-t-il après une si belle approbation, sinon de canoniser le bal, et lui do
d le bal n’aurait point d’autre bon effet que d’être le père des plus beaux mariages, il devrait être permis. J'avoue que les
le mari qui va au bal, qui ne trouve que les autres femmes sont plus belles que la sienne ? Qui est la femme qui ne s’y figur
ué, puisque de quelque façon que ce soit, elle me donne la mort. On a beau dire que ce n’est point dans les grandes compagni
t vrai qu’il y a des péchés honteux qui n’oseraient paraître dans les belles assemblées, mais les jalousies, les ambitions, le
ait point faire. On ne doute point que la bonne intention ne soit une belle forme, et que quand elle est appliquée sur une pr
des servantes ? Si vous allez au bal pour y acquérir l’estime d’être belle , gentille, de belle humeur, c’est vanité ; si c’e
vous allez au bal pour y acquérir l’estime d’être belle, gentille, de belle humeur, c’est vanité ; si c’est pour y voir, c’es
rtés dangereuses ; elle rend le vice si ingénieux, elle le pare de si beaux habits, qu’au lieu de le faire fuir, elle le fait
tre contre les Comédiens qu’il chassa honteusement de la Cour avec ce beau mot, que c’est sacrifier au Démon de leur donner
ujet fût indifférent et d’une simple curiosité ; on raconte de lui un beau mot. Quelques Acteurs s’étaient préparés à représ
trafic, ne pourrait trouver aucun soulagement à sa peine en lisant un beau livre ? Avant que de vouloir retrancher la lectur
où notre esprit se repose aussi doucement qu’il pourrait faire en un beau et harmonieux concert : C’est au Lecteur d’en fai
ec la même passion qu’un famélique sur une bonne viande. Il est de si beaux discours de l’Astrologie, qui nous enseignent en
s sont tout d’esprit et ne lassent point. Combien se découvre-t-il de beaux secrets dans l’Optique, dans la Physique, dans la
naires, que celui qui le conduit, il entrera avec lui dans toutes les belles villes, il en remarquera toutes les raretés, il e
: On compare un temps avec l’autre ; il s’en trouve d’obscurs, où les belles lettres ont été comme en éclipse, il en est de lu
e. Ainsi le mensonge tient le dessus, et parce qu’il est couvert de beaux mots, et de quelques riches sentences, il est reç
ent à répandu son venin. Si on fait justice aux Romans, et à tous ces beaux volumes d’amourettes, dont le nombre croît tous l
cause de la corruption générale où nous vivons, il est assuré que les belles actions ne nous touchent pas sensiblement, comme
mier feu qui les brûle ; car comme elles ont peu vu, tout leur paraît beau et surprenant : elles se figurent que ce qu’elles
llon dans le cœur, qu’elles n’arrachent pas quand elles veulent : Ces belles grotesques sont si bien liées par ensemble, qu’un
en doit craindre : C’est premièrement, la perte de la piété ; car ces beaux songes les éloignent extrêmement de la pensée de
vu dans la danse, ils n’eussent rien perdu de la haute estime que ses belles actions lui avaient acquise.« Scipio triumphale i
. 1. ep. 2. ad Agricolam. Son Panégyriste parle de lui, comme du plus beau joueur de son temps. Si ce Prince eût été dans la
eussiez dit qu’il y allait de son Royaume, il prenait le Jeu d’une si belle main et d’un si bon biais, qu’à chaque coup qu’il
par la rue. Son avarice ne manqua pas de lui suggérer, que c’était un beau moyen de réparer sa perte : Aussitôt il prit feu,
e n’en sais rien, vous avez ma montre. Tous ne le portent pas d’un si bel air, il en est qui s’en piquent si aigrement, qu’
que de la confiscation de tous les biens du délinquant, dont la plus belle moitié devait tourner au profit du délateur, l’au
ieu, qui commençait à se communiquer à son cœur, lui fit connaître de belles vérités à cette occasion : Tout ce qu’il y voyait
de même humeur que le singe : Tout ce que les hommes font lui semble beau , et c’est sa perte : Comme on a reconnu que son n
e laisse prendre à qui le veut. L’une et l’autre chasse est bien plus belle à la campagne que sur le papier ; mais en quelque
65 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232
e Des Tianges… Voila tout : c’est dommage qu’on se soit arrêté en si beau chemin. Finira-t-on ce Billet ? Oui, sans doute :
fique, accompagné de longs portiques, de galeries couvertes, & de belles allées plantées d’arbres. On distinguait dans le
leurs glorieuses actions, en nous fesant entendre de leur bouche, les belles maximes qu’ils ont pratiquées & qui les ont i
ait la Poésie, si d’ailleurs la Pièce était spectaculeuse, la Musique belle , les Décorations bien entendues, le Machinisme pr
atique ne se borne cependant pas, comme celui du Comédien, à faire un beau tableau, à l’animer, à le bien colorier, à le ren
t-on penser de quelques Pièces comiques où le vice est quasi peins en beau , ou bien sous le vernis d’un léger ridicule, qui
ler le Spectateur ; & qu’il est très-difficile de le faire par ce beau naturel seulement qui, au lieu de battemens de ma
qu’il se trouvait presque tenté d’accuser Racine d’avoir fait de trop beaux Vers : Corneille, ajoutait-il, avec sa mâle négli
mp;c. Le rôle d’Antoine, dans le Philosophe sans-le-savoir, est d’une belle convenance ; ce bonhomme, le vieux Camarade du Ma
e presque honnête se prête par nécessité à seconder son mari… Oh ! le bel exemple ! est-il étonnant que notre Religion desa
sette ; une Scène dans Heureusement, de Lindor avec la Suivante de sa belle Cousine. L’indécence d’expression n’est malheureu
tyrannisée par l’amour, qui n’épargne son ennemi que parce qu’il est beau  ; ces deux Héroïnes immolent tout à la volupté :
devenus ridicules, & l’Opéra n’est plus pour eux qu’un recueil de beaux airs ; une carcasse sur laquelle on applique une
accompagner, & qu’on leur parle trois langages à la fois. Mais la belle nature qui partout est une, réprouve une représen
, touchantes, surprenantes, capables d’épouvanter ; exprimées par une belle Poésie, & même par une Prose convenable : ou
ion, que la bonne Comédie. Laissons à l’Opéra tout ce qui précède les beaux jours de la Grèce & de Rome, les Dieux, les D
ur les chefs d’œuvres de Corneille, de Racine, de Crébillon ; sur les belles Pièces de Molière, de Regnard, de Destouches, de
tent que la fille de Théâtre : nos Actrices ignoreraient-elles que la belle façon unie à la propreté, rendent une femme plus
-zag, & l’on se souviendra que le grasséyement est un obstacle au beau Débit. Les Actrices n’auront point un geste à res
u’un préjugé flétrissant ne deshonorera plus le premier & le plus beaux des Arts agréables ; il semble que pour faire ten
respectable, & dès-lors plus intéressant2. L’on sent combien les beaux Rôles de nos Tragédies, par exemple, auraient de
trer ; il ne faut, pour cela, que très-peu de talent ; au-lieu que la belle nature n’est saisie que par un Acteur intelligent
illon de lumière qui éclaire toute la Pièce. Je le répète, ce jeu est beau , comme les traits des Pièces de Corneille sont ad
omme le Drame ; elle n’est plus que l’école des bienséances & des beaux mouvemens : & cependant les Misomimes tiennen
porté cette partie de l’éducation, au plus haut point : qu’il serait beau de les imiter ! non-seulement la belle conformati
plus haut point : qu’il serait beau de les imiter ! non-seulement la belle conformation du corps en serait le fruit, mais la
joueront : une jeune Actrice dont les diamans auraient une source si belle , ne serait pas exposée à en rougir. ‌ Art. XX.
es passions, comme l’emportement la gaîté &c. & nul autre des beaux Arts ne peut rendre ces dernières avec plus d’éne
pas le miraculeux, & que nous sommes sous des merveilles. *. Le beau Chœur de l’Acte de l’Amour & Psyché, ceux de
andus dans nos Salles, applaudissent à-tort-à-travers : dans les plus beaux endroits, une partie des Spectateurs frappe des p
vraisemblance, & saisir toutes les occasions de faire entendre de beaux airs. Or le Monologue est très-avantageux à la Mu
mettre sur notre Théâtre tout ce que ce genre a de joli ; le goût du Beau peut souffrir de longues éclipses en France, mais
eut reprocher au grand Corneille, d’avoir fait ses Héros trop grands. Beau reproche, dira quelqu’un, & qu’il est glorieu
je devais mon émotion : si l’Acteur est mauvais, quoique sa voix soit belle , on ne sent rien. Les airs mêmes, qui devraient a
égaux ; on aura du plaisir à comparer les manières à voir notre plus belle jeunesse, passer en revue, & déployer, pour n
66 (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553
ue affaire. Que sert à l’homme de cultiver son esprit, de composer de beaux ouvrages, d’acquérir une réputation brillante, de
ions, leur lever, leur coucher, on ne peut en espérer que bien peu de beaux jours et des lumières bien faibles. Les bonnes pi
eaux jours et des lumières bien faibles. Les bonnes pièces offrent un beau dessein, quelques bonnes scènes, de bons vers, de
ntrainte et remplit notre cœur . Il n’avait pas sans doute, appris ce beau dédommagement dans la célèbre société qu’il quitt
s esprits, à l’unisson desquels il chantait. Aussi, la plupart de ces belles choses, alors si admirées, ne sont plus goûtées.
eur. L’impression révoltante qu’elles font s’appelle du sublime. On a beau les enchasser dans des vers harmonieux et des mot
t un crime, et tous ces grands mots se réduisent en fumée. Rien n’est beau que le vrai, et le vrai sublime est une idée vive
le d’assertions sur le régicide orné de la pompe des vers ; mais on a beau parer le visage des Furies et des Gorgones, ce n’
elle, Si ma mort t’arrache un soupir ! Le voilà bien payé. Il est beau de perdre la vie pour sa religion et pour sa patr
nt jamais que des traits de fureur. Retranchez des tragédies les plus belles ces affreuses beautés qui ne peuvent que gâter l’
s beaux-arts, comme l’a remarqué M. Le Batteux, est l’imitation de la belle nature. Tout n’est pas beau dans la nature. Il fa
qué M. Le Batteux, est l’imitation de la belle nature. Tout n’est pas beau dans la nature. Il faut, pour plaire, que le pinc
beau dans la nature. Il faut, pour plaire, que le pinceau cherche un bel objet et le rende décemment. Deux choses défigure
te : l’illusion de la perspective en fait tout le prix. Les loges ont beau être dorées, ce sont de petites niches où l’on em
’Eglise n’alla chercher le Saint-Esprit au théâtre. 4° L’une des plus belles qualités du style, même le plus simple, c’est la
67 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Madamoiselle di Beaulieu » p. 
arre. Pittor ferma il pennel’ ch’altrixpresumey Invan ritrar del mio bel Sole i lampi, Del mio bel Sol, per cui fia mi con
el’ ch’altrixpresumey Invan ritrar del mio bel Sole i lampi, Del mio bel Sol, per cui fia mi consumez, Anzi pur sempre lag
68 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38
yent mérité les suffrages du bon goût, elles ont été faites depuis ce beau siècle. Ses Comédies ont réussi ; mais elles ne s
e, Garnier & Hardy, se contenterent de marcher sur ses traces. Le beau semble ne pouvoir naître que de l’imperfection :
a suite avec lui. Tous les Théâtres de l’Europe furent remplis de ses beaux Poémes. Les Nations les plus éclairées s’empresse
s Savantes, les Précieuses Ridicules, l’Ecole des Femmes, &c. Ces beaux Ouvrages offrirent de nouveaux plaisirs. Le Théât
69 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81
t point, Mademoiselle, dans le cas de se plaindre, votre Apologiste a beau crier à l’injustice, on n’est point obligé de l’e
mp; la probité & la foi, à la satisfaction d’éclore une prétendue belle pensée. Deux ou trois exemples suffiront. Corneil
vous me faites haïr ! César, après sa victoire sur Pompée, tient ce beau discours à Cléopatre2. Je l’ai vaincu, Princesse
sans nous consulter les Oracles, Permettez que mon cœur en voyant vos beaux yeux, De l’état de son sort interroge ses Dieux.
70 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VI. » pp. 27-35
e distinctement ce mot au plus digne.  Dans la fable, c’est à la plus belle , mais comme cette inscription ne revenait point a
e inscription ne revenait point au sujet il a bien fallu changer plus belle en plus digne. C’est donc de quoi il s’agit, de v
’est selon l’Ecriture et les Pères, s’en rendre très indigne quelques belles qualités qu’on pût avoir d’ailleurs. «  Jésus Chr
ont pour un indigne. » On ne saurait trop représenter aujourd’hui ces belles paroles de deux Empereurs Léon et Anathème :11 « 
71 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92
onge prennent impudemment le langage de la vérité, dégoûtent les plus beaux génies, étouffent les talents, et détruisent l’ém
st d’élever notre âme par des vertus mâles, de la rendre amoureuse du beau , de lui donner de l’émulation par des exemples d’
rels. Il est bon, magnanime, capable des plus grandes choses dans une belle âme ; il n’est dangereux que dans un cœur crimine
oir présenté un être impossible, que nous ne pouvons pas suivre. On a beau vouloir nous y intéresser, on ne réussit point. L
72 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192
r ab ubertate domus tuæ. Fut-il jamais, a-t-on jamais imaginé une si belle une si délicieuse fête ? Ces idées sont folles, r
lieu des parures mondaines, elles en sont l’aneantissement. Il feroit beau la voir jouer la prude, peut-être la dévote, arbo
de ruban qui ne soit un agaçant, point de cheveu qui ne dise, je suis belle , aimez moi. Une actrice faire la cruelle, à moins
la parure d’un homme ; c’est la pierre de touche du mérite. Tout est beau dans un élégant ; que l’homme simple disparoisse.
nent qu’en second après la petite toillette. On rend à ses filles les beaux documens qu’on a reçu de sa mere. Du berceau jusq
x parée ! Quel titre a-t-elle plus que moi, est-elle plus noble, plus belle , plus riche, plus fidelle ? Eclipsée par la parur
contraste les remplit d’indignation. Mais, qu’il ne craigne rien, ces belles mains n’iront point se salir à son service, ces r
mans. On dit avec dédain aux misérables, comme le Pharisien : Je suis beau , je suis paré, je suis propre, ne me touchez pas,
sum. Le mauvais riche, couvert de pourpre & de fin lin, dans les belles compagnies pensoit-il à Lazare, couvert d’ulceres
ige, plus luisans que le lait, plus rouges que l’antique ivoire, plus beaux que les saphirs : Candidiores nive, nitidiores l
es soubrettes du théatre, ni par les actrices & les soubrettes du beau monde. Nos petit-maîtres leur ressembleut trop, p
ng lui en faisoit : Signum ostentationis, & superbia. Vous avez beau , dit le Seigneur, orner & élever votre tête j
e la procurer, & de la maintenir par les artifices. Elle éleve ce bel édifice le plus haut qu’elle peut, & en fait
es jours cette opération, ce seroit autant de portraits différens. La belle galerie que celle où on conserveroit une suite de
ge récrepi dit, & on veut bien qu’il dise, je suis jeune, je suis beau , je suis uni, j’ai des couleurs vives, je suis pé
ieux, comme le pêcheur prend les poissons a l’hameçon. Mais vous avez beau faire ; vous vous élevez au-dessus des astres, vo
73 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88
rties ces exemptions ; car les Comédiens ne veulent rien perdre, on a beau leur payer le théâtre, les décorations, les habit
plus sûrs, plus prompts et plus solides, que dans les sciences et les belles lettres. Le Comédien couché dans son carrosse jet
ent en habit d’homme. La Reine le lui rendit par un autre où les plus belles de la Cour firent le même office, la gorge découv
Le nouveau ton où l’on se monte, la nouvelle éducation qu’on croit du bel air de donner à la jeunesse, le débordement de da
s égaux on peut être simple et modeste ; on est ici trop mêlé avec le beau monde, pour se renfermer dans la médiocrité de sa
ndamnent unanimement la dépense qui se fait à la comédie ? Le monde a beau faire l’éloge de ces profusions insensées faites
de vols aux enfants de famille, que les trois cents courtisanes. Une belle nuit de la Prévôt coûta deux cents louis à son am
74 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [D] »
tique & lyrique, où l’on s’efforce de réunir tous les charmes des beaux Arts, dans la Représentation d’une Action passion
a morale de ces Poèmes : Straton. A quoi bon Tant de raison Dans le bel âge ? A quoi bon Tant de raison Hors de saison ?
75 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19
-même. Un coup de hasard lui ouvrit les yeux. En 1670 il vit jouer la belle pièce de Britannicus ; il fut frappé du portrait
bonnes mœurs une plaie mortelle. C’est dommage que les jours d’un si beau siècle aient été obscurcis par ce nuage, et que p
ndant son règne, ou plutôt sa tyrannie ? quels grands exploits, quels beaux talents l’ont illustré ? Quid Nero tam sæva crud
nta sur la haute tour de Mécène, pour mieux voir ce qu’il appelait un bel embrasement, une vive image de l’incendie de Troi
ts que personne ne lui disputait. Il étalait ses grâces, déployait sa belle voix, se chargeait des plus indécentes parures, e
urs familiarités, pour juger si on oserait leur donner des leçons. La belle autorité en effet pour leur en imposer, et les ré
e, de Poisson, de Dancourt, etc. qu’on voudra former les Princes : le beau Mentor que celui du Prince de Tarente dans la Pri
ux Dames et aux coiffeuses. Le ridicule des Comédiens fournit un trop beau champ à la satire, pour avoir été négligé. Lucien
76 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32
plaisent au goût & à l’odorat. L’art de cet assaisonnement est le bel art des Cuisiniers & des Parfumeurs ; mais il
flatte, l’autre écorche les oreilles. L’habile Auteur qui a fait ces belles découvertes sur les saveurs n’a pas été moins heu
nouveau, il fut obligé de prendre la fuite, il fut poursuivi ; il eut beau se déguiser & se cacher, les odeurs le trahir
drés, frisés, parfumés, vini somni stupri plenus, madente comâ  ? Le beau Consul, un petit maître ! unguentis duibutus, ma
ul, un petit maître ! unguentis duibutus, madente comâ, Consul ! Le beau Ministre, dit l’Église, le beau Pasteur ! Qu’on e
duibutus, madente comâ, Consul ! Le beau Ministre, dit l’Église, le beau Pasteur ! Qu’on en juge par ce signe de vanité &a
ot ; au Roi de France qui la répudia, & qui aima mieux perdre une belle province que de vivre avec elle, au Roi d’Anglete
voluptueux Roi de Perse ; on ramassoit dans ses vastes États les plus belles filles, mais avant de paroître devant lui, elles
es, employa cet artifice pour séduire Holopherne ; elle prit ses plus beaux habits, ses plus riches pierreries, mais sur-tout
nuit à leur efficacité, & ne soulage point la maladie. Mais on a beau faire, l’homme est destiné à souffrir & à mou
77 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58
it encore les Auteurs du nouveau Spectacle : l’amour, dit-il, fait un bel éffet dans un Ouvrage ; Et de cette passion la s
e Clitemnestre : que les Poètes de l’Opéra-Bouffon se proposent un si bel éxemple de modestie ; qu’ils gravent aussi dans l
ça se demande ? Dans une des Scènes suivantes, Pigmalion surprend sa Belle qui baise la main du jeune Elève ? Ah, Madame, s’
é d’elle ? J’eus part à ce friand morceau ; Et c’est de moi que cette belle Reçut le prémier coup de ciseau. Le Peintre
est peut-être d’une volupté trop vive ; je parle de cette Scène où la belle Laurette dans une attitude voluptueuse se laisse
n’était pas assez, il ajoute ; Par cet échantillon, Vous jugez d’une belle  ; Vous perdez la raison : Pardonnez à mon zèle ;
st ton dèssein ? Mazet. Et quel est ton dèssein ?d’aller trouver la belle , De lui compter de bout-en-bout L’amitié que je s
se ; Nuto lui dit là-dessus ; Thérèse est dans l’attente… Allons, en beau chemin ne faut pas s’arrêter. Et Mazet lui répon
urs plaisirs sous les rameaux, De nos amours sont l’image. Voici une belle Pointe ; on comprendra sans peine qu’un pauvre ma
; on vous permet de vous amuser ; on vous permet la récréance avec ce beau jeune homme. Quoi, le nouveau Spectacle nous fera
78 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A la signore Isabelle » pp. 25-
ortent vous les devez figurer ; car c’est vous qui êtes peinte en ces beaux et rares vers, qui ont dépouillé le Parnasse de s
l’éclat, le pourpre étincelant, et l’émail des vôtres, et entre mille belles fictions sentez un aise véritable de dire la véri
79 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138
rs, nous le fuirions bientôt, comme ne ressemblant à rien. Que le Beau naturel est rare de nos jours. Démontrer que
t s’élever au dessus des autres Spectacles. En éffet, de nos jours le Beau simple & le naturel ne se trouvent gueres au
e il ne faut s’écarter. ………………………………………………………………………………………… Rien n’est beau que le Vrai, le Vrai seul est aimable, Il doit rè
80 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202
mp; Directeurs, les Chanoines réguliers, plusieurs Religieux, tout le beau monde de la ville s’y rendit en foule. Le matin a
amende honorable à Dieu, au Roi & à la Justice de Melpomene. Il a beau se plaindre & réclamer ses droits, le jugemen
es têtes, mais il m’en faut de solides ; c’est le buste de la fable. Belle tête , dit le Renard ! mais de cervelles point. C
est fait. Le dessein du Poëte est qu’on soit comme le Héros épris des belles personnes ; qu’on les serve comme des Divinités,
gens amoureux. L’amour sur la scene n’est point un vice, c’est une belle & noble foiblesse ; la foiblesse des Héros si
e en bouche. Dubois fort content ne croyoit pas payer trop cher cette belle réputation, & s’en applaudissoit. A sa mort s
équipages, des repas, des habits ; on s’affuble de gloire comme d’un bel habit. Mais ni le corps ni l’esprit, ni la vertu
en horreur dans le sanctuaire ; ce trafic est un sacrilege. On auroit beau le déguiser sous le nom de charité pour un résign
s seulement un glaive au bal, mais autant de glaives que de personnes belles & bien ornées qui y sont. La parure de la fem
On est à Bruxelles dans le goût des mascarades. Chaque année c’est la belle & la noble occupation tous les jours de carna
tils, tout se mêle en forme de danse sans ordre en apparence, mais un beau désordre qui étoit un effet de l’art. Après s’êtr
bien amusé, on croit s’être bien diverti. Dans la poësie lyrique un beau désordre est un effet de l’art . Dans le bal un f
81 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39
prince. C’est une actrice qu’on peint en négligé & demi-nue. On a beau dire que c’est son caractere, on ne doit, ni en p
ant vrai que c’est précisément le contraire. Cet homme de génie a des beaux traits, des pensées sublimes, des sentimens noble
ancolique, froid, parlant peu. Mauvais ragoût pour une actrice jeune, belle , pleines de graces, courue de toute la cour, qu’i
s il étoit très-sensible aux galanteries & aux tracasseries de sa belle Princesse d’Elide. Il en étoit inconsolable. Saum
début, & les faire entrer dans la troupe ? Ne doutons pas que ce bel exemple ne soit imité, & que les livres d’édu
brave la caducité ; car il est rare qu’on peigne les héros & les belles dans leur caducité. Mais comment Voltaire la brav
ne peut bouger de son lit, il est tout défiguré, & n’a jamais été beau . Si c’est-là braver la caducité, si c’est-là son
ait beaucoup de pensées propres au Comte, & même des traits plus beaux que dans Racine, semés sans doute à dessein, pour
le répand par-tout. La vertu se flatteroit vainement d’allumer un si beau feu. On a affiché au foyer de la Comédie un table
butin qui étoit l’essentiel, le coupable qu’on auroit puni, & la belle Angélique dont on se seroit bien consolé : cette
bien dessinés, des sentimens nobles : c’est le portrait de la Cour en beau . La douceur & l’honnêteté de son caractere lu
e corps étoit l’objet d’un amour platonique. Ils avoient en effet une belle ame & beaucoup d’esprit. Elle en convenoit de
82 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155
pâlir le coup qui me menace, Trop heureux de mourir pour un motif si beau . La gloire me suivra jusque dans le tombeau. Et
h ee de la galerie de Dresde, Tableau de Carlo Cignani, l’un des plus beaux et des plus rares sans contredit de cette magnifi
a raison d’ajouter à son repas l’agrément de le voir préparé par une belle main. Cénieeg et Constance sont des « objets céle
ont naturellement ni sens commun, ni esprit, ni génie, ni sagesse, ni beaux sentiments, que les hommes au contraire sont excl
t qu’il est absolument absurde d’aller entendre et admirer toutes ces belles qualités dans la bouche des femmes, puisqu’elles
dégourdie ; le mari pendant ce temps s’est étudié à la former pour le beau monde : il l’a fait rougir d’avoir de la pudeur ;
mari, qui voit sa femme universellement courtisée, s’applaudit de la belle cure qu’il a faite, il en reçoit les compliments
s eux-mêmes, comment pourraient-ils inspirer le goût de la sagesse au beau sexe ? Voici quelque chose de singulier et qui ne
ombe »en envers son « Bien-aimé ». Mais Monsieur, si l’on voyait une belle femme suivre pas à pas son Amant comme une Colomb
les de feu M. Poisson : jugez Monsieur si je devrais être l’avocat du beau sexe ; vous n’êtes, peut-être, pas plus beau Garç
devrais être l’avocat du beau sexe ; vous n’êtes, peut-être, pas plus beau Garçon que moi : ne serait-ce point là la cause d
point là la cause de votre mauvaise humeur ? Le Renard dédaignait les beaux raisins qu’il ne pouvait atteindreet : si cela es
83 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95
ement par la crainte de la satire, mais encore, ne jouât-on que leurs belles actions, pour ne pas blesser le respect qui leur
un Mars qui répand la terreur, un Neptune qui commande aux flots. Ses belles qualités sont bien chimériques, si elles n’ont pa
ssièreté, leur contenance affectée, leurs principes outrés, donnaient beau jeu aux plaisants. Si jamais la scène a dû faire
in sur ce fruit empoisonné, elle cesserait d’être vertu. Le serpent a beau par ses artifices écarter l’idée du crime, et y r
onde, pense de même dans ses caractères. Les motets, les te Deum, les beaux saluts, les solennités brillantes, cessent d’être
l’appareil du théâtre s’y mêle. « Déclarerai-je ce que je pense d’un beau salut, dit-il énergiquement (Chap. de quelques us
t de convertir les Comédiens, en les tournant du côté de la religion. Belle chimère d’un zèle peu éclairé ! Les gens du monde
e, que de le confondre dans la foule des gens sans honneur. Quel plus beau jeu pour le vice, que d’être associé à la vertu,
u ; pour la jouer naturellement, il faudrait les transformer. Ils ont beau tâcher de s’y naturaliser, c’est l’accent, l’air,
té, des attitudes de volupté ne sont pas les couleurs de la piété. Le beau saint que P.… ! l’admirable Suzanne que N… ! Eton
 : « Si vis me flere, dolendum est prius ipse tibi. » « Rien n’est beau que le vrai, le vrai seul est aimable, Il doit ré
la vertu, le masque de la vertu ne sied pas bien au vice : Rien n’est beau , j’y reviens, que par la vérité. i. [NDE] Le se
84 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120
abiller pour mieux saisir leurs beautés. Ainsi peignit-il demi-nuë la belle Marquise de Ganges, dont la fin fut si tragique.
e création qui ne se trouve pas dans l’Etat de la France, a écrit une belle lettre aux Journalistes de Trévoux, à laquelle, p
avec tous les arts libéraux, fort au dessus des arts méchaniques. Un bel habit ne vaut-il pas une perruque ? Il est aussi
itecte fut Dieu, le ciel & la terre furent les premiers, les plus beaux , les plus grands édifices. Un art si sublime &
avec précision & élégance, que l’anatomie du bras pour faire une belle manche ; la chaussure hébraïque, grecque, romaine
oilette est un observatoire ; pour calculer tous les mouvemens de ces beaux astres, il faut une astronomie complette. Quelle
découverte. Le Théatre a besoin de Costumiers, & met dans le plus beau jour leur érudition & leurs talens. Le Théatr
aires des anciens les rapportoient à quelques batailles, ou à quelque belle action, dont ils portoient le nom ; ils portent a
les graces des deux sexes. Une salle de spectacle réunit dans le plus beau jour tous les arts. Voici une nouvelle découverte
s. La musique, la danse, aussi peu respectée que la poësie ; les plus beaux morceaux sont transportées d’une piece à l’autre,
ir ni religion, ni mœurs, ni décence pour le contracter. Est-ce-là un bel éloge du père du Théatre ? Et ses panégyristes on
apeau de l’hypocrite, comme il joua Pourceaugnac & George Dandin. Belle vengeance ! bien digne d’un comédien. La servante
si folle passion. Mon ami , lui répond ce grand homme, la gloire est belle , mais elle altere & ne rafraichit pas. Sans
85 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172
-tôt le Bojar fut mandé, & eut ordre de donner son remede. Il eut beau dire qu’il n’en savoit aucun, on le mit en prison
du parti des Wigs, opposé à Bolinbrock. Il les servit si bien par sa belle plume, que leur reconnoissance le fit monter au p
t-à-dire les Démons selon le Prophete : Omnes Dii gentium Dæmonia  ; belle maniere d’obtenir des miracles. La peste qui étoi
qu’un lion ? Ces deux traits sont ordinaires. Le Tasse fait mettre ce beau tableau sur la porte du palais d’Armide, pour se
rs insignia ; hoc unum deerat malum miseris gaudere. A cela vient la belle pensée de S. Augustin sur le malheur du pécheur :
s ont toutes. Parmi toutes ces passions, qui jouent tour à tour de si beaux rôles, il en est une dominante, qui regne toujour
es grands mots, ne sont que des passions déguisées en vertus. Tout ce beau systeme de morale théatrale s’évanouit à la lumie
onné son théatre au public en un volume, & qu’il a fait valoir ce beau titre, pour être reçu à l’Académie ; les 40 ont a
jouer du public, de dire que la comédie donne des leçons de vertu. Le beau , le saint Prédicateur qu’un Acteur, qu’une Actric
jours après, on court après une autre mode. Ainsi au théatre la plus belle piece réussit ; après un certain nombre de représ
une estime particuliere pour Mademoiselle Dangeville, qui a fait les beaux jours du théatre pendant trente trois ans dans to
trit les plus grandes actions, & jette un nuage épais sur la plus belle vie. Ainsi en juge la sagesse éternelle. Un Héros
n blanche. C’étoit à peu pres l’imagination des Poëtes Grecs, dans la belle Io, la chevre Amalthée, Cadmus, Jupiter en taurea
ettoit à table, mangeoit toujours seul. Aussitôt vingt Dames des plus belles de son Serrail, parées en Actrices, recevoient le
86 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170
akespear passe toutes les bornes : c’est le plus grand poëte, le plus beau génie, le créateur de la tragédie, le roi de la s
ntes & des rêves pieux ? Si c’est ainsi qu’elle pense ; c’est une belle ame. En France la nuit est le temps des plaisirs
a sanctifié ? Quel est au contraire celui qu’il n’a perverti, avec sa belle morale mise en action par la représentation ? 3°.
’un grand homme de réunir habilement la sublimité des traits & le bel ordre des regles ? Corneille & Racine, Homere
ouve des paillettes d’or. Ces mêmes richesses, mises en ordre dans un beau jour, n’annonceroient-elles pas mieux un grand ho
i ouvrir la bouche, il est reçu avec mépris, & souvent refusé. Ce bel édifice, comme un cabinet de médailles, de coquil
autour qui en fussent chargées, comme des hiéroglyphes (ce seroit un bel arc de triomphe pour la Clairon.) Il y auroit une
l’éloge. Un âge plus mûr trouve ces puérilités ridicules. Rien n’est beau que le vrai. Les chimeres ne peuvent jamais forme
ien n’est beau que le vrai. Les chimeres ne peuvent jamais former une belle pensée. Dans le style burlesque, les folies ont l
e avec les bouffonneries des tréteaux. Cet assemblage fait de la plus belle tragédie une farce, & des parodies de l’héroï
e Passepied. La danse est l’art de développer & de mettre dans un beau jour toutes les beautés. Quoi de plus beau que le
er & de mettre dans un beau jour toutes les beautés. Quoi de plus beau que les vertus ! Il ne faut envoyer la jeunesse q
gne pour l’amour de Suson le Page, nie qu’Elisabeth Pirson soit aussi belle qu’elle ; que Suson daigne seulement juger des co
sante, plus utile. On donneroit de l’argent pour la consolation de la belle vaincue, ou pour le mariage de la victorieuse. Le
87 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112
ilitaire. Ce n’est que depuis peu de tems qu’on dit avec Voltaire, le beau siecle que celui de Louis XIV ! on voyoit le Gran
sseurs rendirent la Musique plus difficile, ne pouvant la rendre plus belle (l’Auteur n’aime pas Rameau). Voici Quinault. On
Cyrano Bergerac étoit un fou, un libertin & un impie. Ces trois belles qualites brillent dans tous ses ouvrages par les
t un vieux pédant amoureux & rival de son fils, dont on se moque. Belle instruction pour la jeunesse ! on fait représente
son Agrippine il parle ainsi des Dieux : Ces enfans de l’effroi, ces beaux riens qu’on adore, & sans savoir pourquoi. Ce
du fatras de Cyranno, & qu’il a changé les nom des Acteurs. On a beau dire, Moliere n’est point créateur, il n’est que
a vie à donner des fêtes, des divertissemens, des spectacles, dans sa belle maison de Sceaux. A l’occasion de ces fêtes il y
répeté en cent façons, beauté, grace, sagesse, esprit, amour, Vénus, beaux yeux, Minerve, admirables, adorables, Déessée, &a
Malezieux l’en remercia au nom du public par un grand ouvrage sur le beau présent qu’elle lui avoit fait, & sur sa bont
fine mouche. Sur son Chien appelé Jonquille.                     Ce beau Chien que vante la fable,                 Qui des
mathias, des bassesses, &c. en grand nombre. L’arbre eût été plus beau , s’il avoit été élagué. 6.° On accusoit Hamilton
sens,             Alloient de ruelle en ruelle             L’amour au beau sexe prêchant             Et la charité fraternel
jourd’hui un bureau, sur laquelle très-bourgeoisement il écrivoit ses belles tragédies. Cette table étoit pour lui un trépied
fournaises. En perdant sa chaleur la lave se durcit, & devient un beau marbre. Il en coula des torrens sur cette ville i
lés à nos spectacles, Ce magnifique édifice est entierement revetu de beau marbre, enrichi de statues & de colonnes qui
88 (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36
suggérée, & que je hasarde. Ce n’est point sans exemple. Dans les beaux jours d’Athènes il y avoit cinq Magistrats établi
, une seule fait pancher la balance, la Piéce est rejettée… Vous avez beau dire, ce sont ses propres paroles, que rien n’es
cette diversité de sentimens si opposés les uns aux autres. Vous avez beau faire voir combien il est absurde qu’un Ouvrage d
mple Lecture faite en l’air dans une assemblée tumultueuse. Vous avez beau , &c. &c. &c. &c. &c. &c. 
scours préliminaire des deux Reines, Drame en quatre actes, en prose, belle édition avec gravures, 1769. « La lice Dramatique
89 (1804) De l’influence du théâtre « PREFACE. » pp. -
c’était, dis-je, assez pour moi d’examiner l’influence de cet art si beau , si puissant de la parole dans l’état civil, afin
onserver au milieu des tempêtes, la religion venait à perdre son plus beau lustre et son dernier appui, j’en ai conclu que r
vu le Barreau français renaître dans toute sa gloire, et ramener les beaux jours de l’éloquence. C’est ainsi qu’après avoir
90 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXI. Réflexions sur la vertu qu’Aristote et Saint Thomas après lui ont appelée Eutrapelia. Aristote est combattu par Saint Chrysostome sur un passage de Saint Paul. » pp. 117-123
écises. Et remarquez que Saint Paul nomme un tel discours de son plus beau nom : car il pouvait l’appeler βωμολοχία (bomoloc
litas. Mais Saint Paul, après avoir pris la plaisanterie sous la plus belle apparence, et l’avoir nommée de son plus beau nom
isanterie sous la plus belle apparence, et l’avoir nommée de son plus beau nom, la range parmi les vices : non qu’il soit pe
91 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129
Quel bien fait-elle, qu’y apprend-on, de l’aveu de ses amateurs ? le beau geste, le bel accent, la noble démarche, l’élégan
-elle, qu’y apprend-on, de l’aveu de ses amateurs ? le beau geste, le bel accent, la noble démarche, l’élégance de la parur
, Evêque de Gaiète, parle des spectacles en plusieurs endroits de ses beaux traités de politique (L. 2. tit. 6 L. 6. tit. 14.
grand politique, qui revit, corrigea et approuva son ouvrage, dit ces belles paroles, bien dignes d’elle : « Il n’est pas ques
s condescendances si opposées à là vertu ? Le Roi craint que les plus beaux airs n’ennuyassent, dès que les paroles seraient
sentiments de la Nation. » Rien sans doute n’est mieux mérité que ce beau titre ; mais je voudrais, pour l’honneur de la Fr
est-ce bien respecter la majesté royale de faire attacher un des plus beaux fleurons à la couronne de Louis XV par la main d’
médiens, et ne savent-ils parler que par la bouche d’un Comédien ? ce beau nom n’est-il donc qu’un nom de théâtre ? J’en rou
prirent la fuite, ils avaient de puissants protecteurs. Ce Prince eut beau faire des recherches, il ne découvrit rien, l’att
92 (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132
l s’exerce dans vne carriere limitée, & ne laisse pas de faire de belles courses, quoy qu’il s’esloigne des extremitez de
festin, & en ceremonie auecque luy. Elles veulent estre tousjours belles , la beauté ne desplaist & n’ennuye jamais ; M
oient acquises à l’Eschole. Ils ont certes admirablement reüssi en ce beau dessein. On trouue dans leurs Poëmes tous leurs l
ie. Il assistoit à la representation d’vne piece, remarquable par ces belles choses ; admirée de tous les habiles de la Ville,
nne povr Socrate  : Aussi les choses qu’ils conçoiuent, peuuent estre belles , mais elles ne sont pas belles pour Chremes ny po
hoses qu’ils conçoiuent, peuuent estre belles, mais elles ne sont pas belles pour Chremes ny pour Micio : Elles n’appartiennen
s ouurages de Peinture, qui resjoüissent l’esprit, & touchent les belles passions ; Elles ressemblent à des fantosmes de M
93 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185
trie, qu’il a élevé à grands frais, dans sa maison & dans la plus belle salle, petite à la vérité, mais assez grande pour
des Lévites. Les aubes du Chapitre leur ont été distribuées, & la belle aube au Grand-Prêtre Joad. Il n’y a point de Prêt
fer & d’enluminer la Princesse & ses suivantes. On a donné de belles rédingotes à Aman & à Abner. Tout cela peut n
eura court ; c’étoit le Grand-Prêtre Joad, qui venoit de prononcer ce beau vers : Je crains Dieu, cher Abner, & n’ai po
ment satisfaite. Monime y a déployé ses charmes, & débité un fort beau compliment, où elle a vivement taxé les censeurs
uvent, c’est le revenantbon de leur place. Pouvoit-on choisir de plus belle bouche que celle de cette fameuse Greque ? La vi
suite un grand repas, tout cela est dans l’ordre ; mais voici le plus beau & le plus dévot de la cérémonie : à quatre he
94 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202
freres de la Passion furent établis à Paris par Lettres Patentes, les Beaux Esprits travaillerent pour eux. Les deux Grebans
ette espece de Comédie intitulée Pescatoria, paroît à Crescembeni une belle & ingénieuse invention. Le goût de ce nouveau
otre Musique n’est plus que bizarre ; on a mis le Forcé à la place du Beau simple, & ceux qui admiroient l’expression &a
s, furent enfin préférées aux anciennes Piéces de la Nation. Quelques beaux Esprits de l’Italie, mortifiés de ce que les Trag
fino devoient écarter de l’Angleterre & de l’Italie le goût de la belle Nature ; mais enfin nos Tragédies mieux connues,
es autres, si les Poëtes avoient su exciter une Pitié charmante ? Nos belles Tragédies connues aujourd’hui en Espagne, y ont a
t Tragicum. Malgré la Merope, les Tragédies de l’Abbé Conti, & sa belle traduction d’Athalie, le goût du Poëme Dramatique
95 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67
age, deux grands yeux fort malins, un très-beau corsage, une paire de belles mains, beaucoup d’esprit. Je lui assure pour doua
es de la pieuse fondatrice, on donne à la noblesse françoise les plus belles leçons les plus beaux exemples de la piété chréti
ice, on donne à la noblesse françoise les plus belles leçons les plus beaux exemples de la piété chrétienne, si on en excepte
l’homme on ne voit que l’écorce. SILVIE.         C’est souvent une belle amorce : Mais le dedans du fruit est amer & v
u fruit est amer & verreux. LISETTE.         Il faut de la plus belle pomme         Oter le pepin & la peau : Mais
n & la peau : Mais chez vous, Monseigneur, tout est bon, tout est beau  ;     On voit par-tout le pere & le grand hom
96 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65
mple et grossier, sans amour, sans galanterie, et qui ne fasse pas de belles phrases ; [...] j’aurai tort si l’on réussit. »
ont un cœur et des passions ; mais la sainte image de l’honnête et du beau , n’entra jamais que dans le cœur de l’homme. » P
à qu’ils viennent penser, s’échauffer, s’exciter vers l’honnête et le beau  ! un Spectacle vertueux est la nourriture des âme
onner. Qui dispute que notre espèce n’ait une idée de l’honnête et du beau  ? Mais l’honnête et le beau se trouvent-ils dans
espèce n’ait une idée de l’honnête et du beau ? Mais l’honnête et le beau se trouvent-ils dans une pudeur artificielle et d
ien organisés que les autres animaux ? L. On ne sait point cela : une belle nudité absolue fait, selon moi, plus d’effet qu’u
97 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Avis au lecteur. » pp. -
ait pas à l'Auteur de rien refuser aux honnêtes désirs d'une des plus belles et des plus vertueuses Dames de notre Siècle. Et
res pour le second. Mais quand un homme d'étude a joint la Science du beau Monde aux veilles du Cabinet, on ne doit point s'
98 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398
par son travail, au point que ses Ouvrages sont devenus l’exemple du beau & le modèle des règles. Il fut couronné 12 fo
rand Corneille. Ce génie sublime, qu’on eût appellé tel dans les plus beaux jours d’Athènes & de Rome, franchit presque t
la délicatesse des passions, un goût exquis, nourri de la lecture des beaux modèles de la Grèce, accommoda la Tragédie, aux m
ustre Auteur est le plus grand Personnage, & sa Pièce est la plus belle qui soit sur aucun Théâtre. [Il est aisé de concl
t aller contre le grand but de la Tragédie, que de peindre le vice en beau  ; ce but doit être de purger les passions, en met
99 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64
que la bravoure, et la bravoure est une qualité estimable dont il est beau de se piquer : elle convient surtout à une Nobles
e ? Vous aimeriez mieux un sermon peut-être, mais souvenez-vous de ce beau précepte d’Horace « segnius irritant etc.. »p
intes, les quolibets, les jeux de mots, les antithèses, pour les plus belles productions de l’esprit. Faisons-leur sentir comb
se facilement persuader que les applaudissements qu’ils accordent aux belles maximes de nos Tragédies, les rires qu’excitent l
irrésistible, nous voyons tous les jours des méchants applaudir à de belles actions ; je puis extraire d’un ouvrage très indé
tes-vous, un Drame intéresse en faisant haïr les Français, à Tunis la belle passion serait la piraterie, à Messine une vengea
droit, vertueux, « simple et sans galanterie, [qui ne] fait point de belles phrases, ou un sage sans préjugés qui ayant reçu
t, vertueux, simple, grossier et sans galanterie, qui ne dit point de belles phrases »ae , il y a cependant longtemps que Moli
pressions les plus simples et les plus communes au lieu d’employer de belles phrases comme vous supposez qu’on fait toujours.
de voir son Roi s’intéresser au succès de son Amour, et qu’à force de belles actions, il justifie le penchant de Chimène pour
eance qu’il ne prend que malgré lui, et non pas parce qu’il a fait un beau coup d’épée, et que les Français les aiment trop,
ous vous l’imaginez. Je me trompe fort si vous n’avez imaginé un très beau dénouement pour quelque Tragédie ou Comédie dans
cru s’exposer à la mauvaise humeur du Public, en faisant entendre ces beaux vers de la Tragédie d’Edouard III. « Savoir sou
raisonnable » : j’en conviens, mais quand le Public est sage, il est beau sans doute d’être de l’avis du Public. Or nos Aut
re, tomberaient-ils infailliblement aujourd’hui. Les connaisseurs ont beau les admirer toujours ; si le public les admire en
le et grossier, sans amour, sans galanterie, et qui ne fasse point de belles phrases ; qu’on y mette un sage sans préjugés, qu
100 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225
74, & les autres Journaux rapportent qu’à Varsovie on prépare une belle salle de spectacle, que le Baron de Karti, noble
nd il n’y a plus d’espérance ; elle a porté son zèle jusqu’à céder le bel appartement du palais Radsivil où elle tenoit ses
ur aspirer à l’honneur de jouer le rôle d’Arlequin, qui étoit le plus beau de tous & le plus difficile, parce que le Maj
e , dit-il, il faut que l’original soit bon ; puisque la copie est si belle  ; le seul reproche que j’ai à lui faire, c’est qu
enée avec Scarron, avec Ninon Lenclos, avec Madame de Montespan, On a beau être vertueuse, on se monte sur le ton de ceux av
ublic disoit que nous avions fait dépenser cent mille francs pour nos belles . Cette fête déplut au Roi & mit obstacle à l’
embla les beautés d’Athènes, prit de chacune ce qu’elle avoit de plus beau pour en former sa Venus. Chacun de ces grands Art
grands Artistes donna son dessein & s’épuisa pour tracer le plus beau  ; on cherche avec le plus grand soin dans quel he
r tout le monde, il eut fallu faire de tout Paris une salle ; le plus beau fut celui qu’on destinoit à l’Hôtel de Condé, il
e personne ne l’ignorât, il avoit fait graver en lettres d’or, sur un beau marbre au-dessus de la porte, nulli nisi vocati,
rès-chastes & très-éloignées de favoriser la débauche pendant les beaux jours de la République ; témoin Lucrece & Vir
se livra aux amusemens de la société avec une compagnie choisie ; aux belles lettres qu’il effleura pour en avoir l’agrément,
sire, vint aussi aux Italiens bien aimés de nos citoyens ; c’étoit le beau Festin de Pierre, & qui feroit rire une pierr
spear a des traits de génie étonnans, égaux & supérieurs aux plus beaux endroits de Corneille ; mais ce ne sont que des t
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