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1 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
osture, qui n’ont pour charme que l’illusion, & pour mérite que l’ art funeste de colorer l’erreur : mais que de bile &a
ivement. Enfin l’œil se lasse à contempler la nature : il n’y a que l’ art , qui en se développant, ait le talent de le soute
la nature, n’ont absolument rien qui frappe, & qui relevées par l’ art deviennent précieuses ? C’est même, en fait de go
les objets ne soient plus à la nature pour qu’ils plaisent : & l’ art n’a pas plûtôt déployé ses soins sur le moindre,
c’est peu dire, tout est précieux sous les auspices enchanteurs de l’ art  ; la nature a perdu son crédit. Si dans l’ordre P
e cours ordinaire des choses, s’ensévelit ainsi, entre les mains de l’ art prend une forme nouvelle : la vertu devient lumin
té de ce qui se passe sous nos yeux ; tandis qu’avec les secours de l’ art , tout frappe au contraire & tout étonne. Une
a Poësie, l’enchantement, en un mot attaché universellement aux beaux Arts  ? Comparés ces effets merveilleux avec ceux de la
néral qui sçait tout transformer : parce qu’il est aisé de voir que l’ art ne réussit en aucun genre, qu’à la saveur d’une h
ement il ménage aux esprits mais qu’il essaye en outre d’y nourrir. L’ art n’est par lui-même qu’une fiction, qu’un mensonge
ieux, il est difficile qu’il nous devienne agréable & familier. L’ art n’est pas à beaucoup-près à nos yeux aussi relevé
evé : la nature est un principe éminent & fécond par lui-même ; l’ art au contraire n’est tout au plus que l’effort géné
sorte de comparaison avec elle : tout est neuf par conséquent chez l’ art , & tout devient précieux. On le goûte, on l’e
ela d’ailleurs a-t-il rien qui surprenne ? Il suffit sans doute que l’ art se propose d’imiter la nature, pour que ses succè
ture, pour que ses succès offrent toujours un espéce de phénoméne : l’ art ne peut en approcher sans prodige ; la saisit-il 
C’est une merveille incomparable. Ainsi il est aisé de voir, que si l’ art dans les productions Physiques amuse, c’est parce
ltés un ton de supériorité qui flatte. En fait d’affections morales l’ art ne réussit qu’en ce qu’il ménage à l’événement qu
dir au pinceau qui les rend. Delà on conçoît facilement que les beaux Arts doivent être pour nous une source de plaisirs dél
’un sublime enthousiasme. C’est un plaisir sans doute de surprendre l’ art dans la fiction qu’il machine ; les vrais délices
us de soin. Mais si c’est un plaisir réel dans le Spectacle des beaux Arts  ; combien n’est-il pas plus puissant au Théâtre,
phe à lui en épargner. Ajoutons que les instruments propres aux beaux Arts , n’ont point le ressort, le degré d’activité de c
nt jamais l’expression du geste : l’ensemble en un mot, dans tous ces arts différens peut-être achevé ; il n’aura jamais le
fait de vigueur & d’expression, il n’est point sans contredit, d’ art dans la république des Lettres, qui puisse le dis
ton de sentiment ! quel esprit de vérité & quelle intelligence l’ art de la représentation exige ! il faut toucher le S
mp; personnelle en quelque sorte qu’une forme étrangere en impose : l’ art n’acquiert cette simplicité, & cette expressi
la représentation au contraire c’est la réalité : dans l’une c’est l’ art qui nous inspire ; & dans l’autre c’est la na
ale supériorité tous les rolles. L’Acteur a donc non-seulement dans l’ Art de la représentation une partie qui lui est exclu
ans dureté, doux sans mollesse, gracieux sans prétention, simple sans art , & noble sans étude : y a-t-il rien qui deman
que toutes ces épines & ces difficultés différentes attachées à l’ art de la représentation. Le génie, le sentiment &
rain. Ce seroit ici le cas Mademoiselle, d’en attester vos Talens ; l’ art singulier avec lequel vous maniez les cœurs, vous
s, & la profession ouverte une indignité ? Depuis quand les beaux Arts sont-ils proscrits ? & peut-on sans ridicule
i la honte fera-t-elle pour l’autre. En deux mots il faut proscrire l’ Art Dramatique, ou maintenir les Acteurs dans le créd
ut aller sans l’autre, ou plûtôt on doit absolument les confondre : l’ Art Dramatique est le chef-d’œuvre de l’esprit humain
l’esprit humain, & il n’a point assûrément d’égal parmi les beaux Arts . C’est celui qui est le plus dans la nature, dans
s blessent l’œconomie du point de vue qu’ils présente. Il n’y a que l’ Art Dramatique qui joigne le privilége insigne de tou
que c’est ici la partie de la représentation : & qu’est-ce que l’ Art Dramatique sans elle ? Cessons au reste de les di
s sont horreur : brisons promptement sur cela. On ne peut refuser à l’ Art de la représentation le titre pompeux de talent d
ut pas se tromper. On les verra, je le veux, développés avec autant d’ art que de vérité dans quelques traités dogmatiques ;
er adroitement d’y pour voir ? Au défaut de la nature il semble que l’ Art nous tend les bras ; & de-là ne sort-il pas e
ocution, le prestige même de la déclamation : voilà en cette partie l’ Art absolument épuisé. Et l’effet merveilleux de ces
nos yeux & nous en sommes d’autant plus affectés, qu’outre que l’ art magique de la représentation, est de nous rendre
acher à ces sociétés singuliéres & relevées cependant avec tant d’ art , par un célébre Philosophe de nos jours ? Le Vin
dont le caractére se trouve ici légérement éguisé, 1°. Qu’aucun n’a l’ art ni la vertu propre à la récréation. 2°. Que sur l
é. Le plaisir que nous offrent les Spectacles est pris chez les beaux Arts . Tout le monde sçait la nature de ceux qui sont a
agination, sont les seuls principes appellés aux Spectacles des beaux Arts  ; & si quelquefois le cœur est de la partie,
s ; où tout le feu du génie se trouve épuisé ; Décorations sages où l’ art & le talent se déployent ; Musiques entendues
nous qui n’y gagne. L’esprit s’y éclaire, le goût s’épure, les beaux Arts se perfectionnent, le cœur même s’enrichit ; il n
ses traits qui sont toujours modestes & simples, d’avec ceux de l’ art , qui sont toujours au contraire ambitieux & f
a confusion. De-là résulte évidemment un avantage pour tous les beaux Arts  ; parce que tous ne dépendent que du génie &
; du goût. Quand l’un a des lumiéres, & l’autre du tact les beaux Arts n’ont à se promettre, sous des auspices pareils,
a cause ? C’est beaucoup moins l’objet, que sa parure : par-tout où l’ art se montre, il est en proffession d’être applaudi.
l’imagination il a le secret de l’embellir ; il poli nos mœurs par l’ art du divertissement, les cultive par la voie du pla
2 (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47
icence des Poëtes, & de leur interdire toutes les parties de leur art qui se rapportent à l’imitation. Nous reprendrons
le suit, & ce modèle est d’avance dans son esprit. Borné par son art à ce seul objet, cet Artiste ne sçait faire que s
abitude, & il entre de l’arbitraire jusques dans l’imitation*. L’ Art de représenter les objets est fort différent de c
Physicien, avant d’être Peintre. Mais au contraire, l’étendue de son art n’est fondé que sur son ignorance ; & il ne p
objets que le Peintre lui-même ne connoît pas, & des ouvriers à l’ art desquels il n’entend rien. Apprenons par cet exe
t exemple à nous défier de ces gens universels, habiles dans tous les arts , versés dans toutes les sciences, qui sçavent tou
ie à ce point de sublimité ne s’en laissent point imposer aussi par l’ art imitateur des Poëtes ; si leur admiration pour ce
indre de ses affaires ? Laissons ce qui regarde les talens & les arts . Quand Homere parle si bien du sçavoir de Machaon
entier célebrent les bienfaits des grands hommes qui posséderent ces arts sublimes dont les préceptes vous coûtent si peu.
ntemporains autour d’eux, leur ont persuadé d’apprendre d’eux seuls l’ art de gouverner son pays, sa famille & soi-même 
re qui, nous peignant un Géometre ou un Ouvrier, ne regarde point à l’ art où il n’entend rien, mais seulement aux couleurs
qui, sensibles au rithme & à l’harmonie, se laissent charmer à l’ art enchanteur du Poëte, & se livrent à la séduct
er, sçavoir l’usage, la fabrique & l’imitation. Ces deux derniers arts dépendent manifestement du premier, & il n’y
’objecterez que le Philosophe ne sçait pas non plus lui-même tous les arts dont il parle, & qu’il étend souvent ses idée
me conformes à la vérité : il est donc obligé de la connoître, si son art a quelque réalité ; en peignant tout, il se donne
? Celles de l’examen & de l’analyse. La suspension de l’esprit, l’ art de mesurer, de peser, de compter, sont les secour
s exprimer ci-devant, en disant que la Peinture, & généralement l’ art d’imiter, exerce ses opérations loin de la vérité
pable de rien connoître par elle-même de réel & de vrai*. Ainsi l’ art d’imiter, vil par sa nature & par la faculté
us fait juger des tableaux du Peintre. Considérons maintenant le même art appliqué par les imitations du Poëte immédiatemen
être absolument étrangers. Aussi l’habile Poëte, le Poëte qui sçait l’ art de réussir, cherchant à plaire au Peuple & au
e le sentiment qu’on nous représente ? Qui ne loue pas sérieusement l’ art de l’Auteur, & ne le regarde pas comme un gra
t qu’Homère est l’instituteur de la Grèce & le maître de tous les arts  ; que le gouvernement des États, la discipline ci
oint un entêtement barbare, & ne méprisons point les beautés de l’ art  ; mais nous leur préferons les beautés immortelle
a liberté de les défendre & de nous montrer, s’ils peuvent, que l’ art condamné par nous comme nuisible, n’est pas seule
on barbare & gothique qui n’est devenue que par trait de tems, un art d’imitation. Un Magistrat studieux qui, dans ses
ur nouveauté, & paroissent d’ailleurs tout-à-fait du ressort de l’ art  ? Par exemple, c’est un jeu pour eux de faire par
3 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Avertissement. » pp. -
a cherché avec soin les causes de la décadence des Sciences & des Arts . Mais il nous semble que pour les découvrir on a
es ne sont la plûpart autre chose que les causes même des progrès des Arts . Ce qui a contribué à les faire fleurir, a ramené
ar un enthousiasme qui tient de l’instinct, suit les principes de son art , quoique leur influence soit insensible. Homère s
toujours aussi les difficultés de toutes espéces de sciences & d’ arts . » 3 Que des bons esprits n’ont surmonté ces dif
laboramus. 4 Multiplier la connoissance des régles, c’est donner aux Arts une extension qui en affoiblit l’éclat. A ce comp
’érigent en Maîtres. Il est, nous disent-ils d’un certain ton, dans l’ art tragique des ressorts inconnus aux plus célèbres
cœurs. L’Auteur de Mérope, qui semble avoir hérité de Racine le grand art d’intéresser, & dans cette Piéce, & dans
singulier sans doute qu’après avoir dit que les régles sont pour les Arts qui exigent du génie, une cause infaillible de dé
us y érigeons pas en legislateur du Théatre. Nous considérons moins l’ art en lui-même, que ses accompagnemens. Nous ne donn
Comédiens, ne peut être attribué qu’à l’intérêt que nous prenons à l’ Art Dramatique. Nous respectons les talens en quelque
4 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85
mp; que son ame s’embrase des flammes qui petillent dans l’ouvrage. L’ art de bien rendre les idées d’un Auteur, est donc l’
Ainsi, ce coloris lui-même est une preuve de sa servitude. Il y a des Arts , me dira-t-on, qu’on met au rang des libéraux, do
ands Peintres. Il y a une grande différence entre la gravûre & l’ art du Comédien. De même que le Peintre n’applique se
t des graces qui lui sont propres. Elle ajoute les perfections de son art à celles de la peinture. D’ailleurs si la gravûre
tat ni de qualité : celle de dessinateur ne pouvant être séparée d’un Art , dont elle est le fondement principal. Enfin, la
ement principal. Enfin, la Déclamation, cette partie essentielle de l’ Art oratoire, donne au discours , dit l’Auteur du Fi
lesse d’une source qu’il a abandonnée. Il n’est pas indifférent que l’ art de déclamer soit exercé par d’Auteur ou par le Co
donc que tous les Auteurs se fissent Comédiens ? Oui ; pour relever l’ art de la déclamation. Mais laissons les choses dans
teur excelle dans ce genre, d’où on conclut que la déclamation est un art distingué. Si le coloris est une grande partie de
pression, par exemple, est à la gravûre, ce que les couleurs sont à l’ art de peindre. Elle donne, comme le coloris, une for
uce, soit comparable à un Graveur, à un savant coloriste ? De plus, l’ art d’arranger, de combiner les couleurs, subsiste en
imens réels ou fictifs. Cette définition elle-même nous prouve, que l’ art de déclamer n’est qu’une beauté accidentelle, don
e. Cependant quels applaudissemens ne mérite-t-elle pas ? C’est que l’ art le plus parfait est celui qui paroît le moins. On
valier à quelque mérite ici, c’est de bien montrer à cheval, mais cet art acquiert-il l’immortalité ? De même, si on vante
5 (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82
Considérations sur l’ art du Théâtre. LE goût des arts, l’honneur de ma
Considérations sur l’art du Théâtre. LE goût des arts , l’honneur de ma patrie, l’amour du genre humain,
érité, voilà les motifs qui m’engagent à publier mes réflexions sur l’ art du Théâtre. C’est un objet trop important, pour q
er notre dépravation. Nous avons des spectacles, nous avons porté cet art à un dégré, qui nous rend à cet égard supérieurs
que la premiere de ces questions doit résoudre toutes les autres. Un art bon par soi-même ne sçauroit être contraire aux m
le cas où l’on en feroit un mauvais usage, (danger commun à tous les arts qui peuvent devenir pernicieux par l’abus) ce qui
ernicieux par l’abus) ce qui ne pourroit être attribué à un vice de l’ art , mais de l’artiste, ou des amateurs de cet art. P
e l’exercer, puisqu’il seroit absurde de dire, que la profession d’un art utile aux Mœurs & au Gouvernement est deshono
aux Mœurs & au Gouvernement est deshonorante. On peut définir l’ art du Théâtre, l’art de peindre les passions, en rep
u Gouvernement est deshonorante. On peut définir l’art du Théâtre, l’ art de peindre les passions, en représentant leurs ef
end à multiplier ces lumieres est bon en soi-même. C’est l’objet de l’ art dramatique, & je tire mes preuves de la natur
si bien merité de leur patrie par leurs admirables ouvrages. Amis des Arts , encore plus de leurs semblables, on ne les voit
notre amour pour la vertu acquiert de nouvelles forces : le but de l’ art n’est pas de l’embellir, car elle n’est pas susce
isse pas cependant d’appercevoir encore le but toujours constant de l’ art du Théâtre, qui est la peinture des mœurs, &
la fougue des passions sous les loix modérées de la raison, c’est un art qui peut, en les faisant agir, nous faire sentir
s d’accorder à ces penchans si nécessaires & si dangereux. Un tel art , loin d’être regardé comme nuisible, ne doit pas
le point de vûe les plus précis les traits qui la rendent aimable. L’ art du Theatre, bon en lui-même, doit être compté par
armi les inventions les plus utiles à l’humanité. Pour affirmer que l’ art Dramatique ne peut s’allier avec les mœurs, il fa
& dont eux-seuls ont le droit de faire l’application. Le but de l’ art Dramatique est de former les hommes à la vertu, &
délicieux. Interrogez la nature, elle vous devoilera ses mysteres : l’ art Dramatique nous exhorte à ne pas les profaner par
leçons qu’on y recueille, que des clartés avantageuses aux mœurs. Un art qui a pour objet la perfection de la morale, dont
ue telle est la nature de l’homme, que les mœurs soient mélangées, un art qui tend à les perfectionner, prête une nouvelle
procurer des amusemens.. N’est-il pas de sa sagesse de se servir d’un art qui tire une source d’instructions d’un objet de
eux qui portent le caractere le plus marqué d’une utilité générale. L’ art du Théâtre étant bon par lui-même, il ne peut êtr
te d’en exercer la profession. Attacher de la honte à l’exercice d’un art estimable, paroîtra toujours une absurdité insout
tre façon de penser, voyons donc en quoi elle peut être deshonnête. L’ art du Comédien est d’imiter les passions. Tous les a
tre deshonnête. L’art du Comédien est d’imiter les passions. Tous les arts dont l’objet est d’imiter les passions sont-ils m
ns sont-ils méprisables ? Il est exposé au jugement public. Sur quels arts , sur quelles professions ce jugement ne s’exerce-
exercice autorisé par la raison ? L’objet presque général de tous les arts , est l’imitation des effets de la nature. Beaucou
, qui ont ravi le feu céleste pour éclairer la terre. Le flambeau des arts semble donner une seconde existence à tout ce qui
ar l’aggrandissement du cercle de nos idées. Tel est le privilege des arts , dont les principes sont dans tous les hommes, ma
son incapacité que retombe cet affront ? Tous ceux qui cultivent les arts , ne sont-ils pas exposés aux mêmes inconvéniens,
es passions qui ne sont pas les siennes. Parmi ceux qui cultivent les arts , en est-il un seul qui ne soit pas dans ce cas ?
es qui sentent avec force & rapidité, qu’on doit l’excellence des arts . Plus un homme connoît les passions, plus il a de
les flétrit moins que ceux qui en sont prévenus, ils trouvent dans l’ art même qu’ils professent, des ressources contre l’a
l’on doit appeller de la condamnation rigoureuse prononcée contre un art , aussi estimable dans son principe, qu’avantageux
es, uniquement dans la vûe de préserver Geneve de l’introduction d’un art si dangereux, puisque de votre aveu vous étiez in
s reflexions que je vous ai communiquées, vous avoir persuadé que cet art loin d’être pernicieux, est favorable aux mœurs,
amp; Chimene ? Plût au Ciel que ces barbares ennemis du plus beau des arts , eussent la pieté de Polyeucte, la vertu de Burrh
6 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. Que le Musicien doit seconder le Poète, & que le Poète doit s’entendre avec le Musicien. » pp. 292-296
sent à la fois Poètes & Musiciens ; ils composeraient avec plus d’ art les paroles qu’ils destinent pour le chant ; ils
ne se remplit pas assez du Poème auquel il joint les agrémens de son Art . Il est aisé de sentir qu’un Compositeur laisse é
s bons Livres. Il est vrai qu’il leur eût été difficile d’ignorer cet Art agréable, puisque la musique était une partie de
il en est malheureusement un petit nombre qui ne connaissent que leur Art . Il est pourtant nécessaire que le Musicien soit
rsonne ; il faut que chacun de ceux qui possèdent séparément ces deux Arts , s’aiment, s’estiment & soient toujours d’acc
mauvais œil, & que ce n’est qu’avec peine qu’ils font servir leur Art au bien général. Le Poète prétend avoir la préfér
7 (1574) Livre premier. Epître dixième. Cyprien à Eucratius son frère « Epître dixième. » pp. 30-31
de jeux sur échafauds est déshonnête, et corrompt la Jeunesse. en son art déshonnête, et vilaine manière de vivre, et comme
primer les gestes déshonnêtes, et efféminés des femmes, selon que cet art impudique l’enseigne. Et l’excuse est nulle, de d
mment le mâle se déguisera en femelle, et que le sexe soit changé par art , et qu’on plaise au diable, qui souille la créatu
, et non au nôtre. Au reste qu’il cherche du gain et du profit de son art autant qu’il voudra. Mais quel peut être le gain,
’il te tienne toujours en sa sainte grâce. Annotation. E n son art déshonnête et vilaine manière de vivre.) Le temps
n étrangée plusieurs de l’union et du troupeau de notre Seigneur. L’ art de Basteleriea et de jeux sur échafauds est désho
8 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216
iques seulement, les Histrions, les Mimes et les Bateleurs exerçant l' art de bouffonner, ont été marqués de cette infamie,
ui déclare infâmes ceux qui paraissaient sur la Scène, pour exercer l' art de bouffonnerie, ou pour y faire des récits. Sur
, et qui ne peuvent être équivalents ; il n'est fait mention que d'un art de bouffonner, qui consistait en deux choses, aux
e, ils ne parlent ni de Tragédie ni de Comédie, mais seulement de cet art de bouffonner impudemment, et d'y faire un Specta
ndamnent la fille d'un Sénateur qui s'est abandonnée, ou qui exerce l' art de bouffonner, où l'on ne doit pas entendre jouer
encore rigoureusement le Soldat qui vend sa liberté, ou qui exerce l' art des bouffons, sans rien dire contre ceux qui réci
e, ni la Magistrature n'empêcha personne de pratiquer à son exemple l' art d'Histrion, avec des gesticulations efféminées, i
ns que les Acteurs des Jeux Scéniques, les Histrions, les Mimes, et l' art de Bouffonner condamnés d'infamie, et jamais la C
es années n'a pas empêché de passer jusqu'à nous avec les règles de l' art , et les exemples des ouvrages qui les ont rendus
ous enseignent que l'on n'a pas compris entre ceux qui pratiquaient l' art de bouffonner, ni jamais noté d'infamie les Athlè
'occupaient à la célébration des Jeux Scéniques, et ne parle que de l' art de bouffonner. Et raconte qu'un Edile (soit Cicér
., comme Pline s'en explique, en ajoutant les mots de Pantomimes et d' arts efféminés ; car cela ne convient qu'à ces impuden
9 (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SIXIEME DISCOURS. Si le Prince peut apprendre les Arts Libéraux, comme la Peinture, la Musique, et l’Astrologie. » pp. 195-201
SIXIEME DISCOURS. Si le Prince peut apprendre les Arts Libéraux, comme la Peinture, la Musique, et l’Ast
importe peu de savoir si le Monarque doit appliquer son esprit à ces Arts , qui pour leur noblesse sont appelés Libéraux, et
Pinceau pour se divertir et s’égayer. Je ne veux point condamner ces Arts que tant de personnes ont si justement loués. Je
elque chose de plus grand, et que tout ce qu’il peut emprunter de cet Art ingénieux, c’est le dessein et le crayon pour tra
a Principe. » y a je ne sais quoi de trop vil et de trop bas dans cet Art , pour le permettre à un Roi, et après qu’on a rep
ences qui les meuvent. Mais toutes les louanges qu’on a données à cet art divin, ne m’obligeront jamais d’en conseiller l’u
argent plus mal employé que celui qu’on donne pour la récompense d’un Art qui ne vend que des conjectures ou des mensonges.
10 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XIII et dernier. De l’utilité de l’art théâtral, et des dangers attachés à la profession de Comédien, sous le rapport des mœurs. » pp. 223-228
CHAPITRE XIII et dernier. De l’utilité de l’ art théâtral, et des dangers attachés à la profession
a profession de Comédien, sous le rapport des mœurs. L’utilité de l’ art théâtral dans l’ordre social, et les dangers atta
ires, pour prévenir les abus qui pourraient naître de l’exercice de l’ art théâtral. Que d’un autre côté, c’est aux prêtres
au qu’en a tracé cet auteur célèbre, le père de la comédie. Quant à l’ art théâtral, je n’en dirai que peu de mots. Les célè
end nos ennuis, et adoucit nos chagrins. Que de fameux acteurs dans l’ art musical, et que de charmants danseurs et danseuse
s. Ils méritent notre admiration, car tout mortel qui excelle dans un art aussi difficile, est appelé à jouir de la célébri
11 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232
ument nécessaires : il faut qu’il soit tout-à-la-fois le triomphe des Arts , des Talens, & des Dons de la Nature : ainsi
sortir, sans confusion. Les Billets seront à une livre, ci…… 1 l. ‌ Art . II. Amphithéâtre. On ne donnera plus d’entrée
ue le nombre de Billets convenables, afin que l’on soit décemment. ‌ Art . III. Quatrièmes Loges. Elles seront à une liv
nstruites sans pilliers, & de la manière la plus avantageuse]. ‌ Art . IV. Troisièmes Loges. On les destinera pour l
taxées à une livre dix sous, comme l’Amphithéâtre, ci…… 1 l. 10 s. ‌ Art . V. Secondes Loges. Elles seront pareillement
ns aisés, elles demeureront, en tout temps, à trois liv. ci…… 3 l. ‌ Art . VI. Premières Loges, Balcons, Loges grillées,
à l’humanité, & ne peut être étranger ou indifférent pour moi. L’ art de l’Auteur dramatique ne se borne cependant pas,
ien colorier, à le rendre agréable, frappant, achevé. Il faut que cet Art sublime attendrisse le cœur sans l’amollir, peign
le langage précieux & recherché, les descriptions brillantes où l’ art se montre doivent être bannies des Drames tragiqu
c’est l’Albane, nous répétait-il souvent, qui met tout le fini de son art & les grâces de sa touche, à peindre un plafo
r est déja trop long ; il serait à souhaiter, pour la perfection de l’ art dramatique, que dans les Pièces nouvelles, on n’e
Danse qui lui paraît naturellement annexée, & par tous les autres Arts d’imitation. ‌ Article premier. L’Opéra étant un
qu’en tant qu’il est propre à montrer le goût de la Nation, dans les Arts capables d’exciter l’admiration des Etrangers, de
gloire de notre siècle, à l’abri des criminations de la postérité. ‌ Art . II. Tragédies. Les Drames tragiques, outre le
omme Poètes, seront couronnés sur le Théâtre, comme bons Citoyens. ‌ Art . III. Comédies. On pourrait ranger nos Comédie
jeter tout-à-fait, & de la réserver pour l’usage déterminé par l’ Art . V . La treizième & dernière Classe ne peut g
ient distribués aux nouveaux Acteurs, de la manière que le demande l’ Art . V du Titre III. La première, la seconde, ni mêm
rive du même droit ceux que la Salle trop étroite n’a pu contenir. ‌ Art . IV. Comédie Italienne. La plupart des Farces I
Acteurs, par les précautions, que l’on détaille au Titre suivant2. ‌ Art . V. Pièces de rebut des deux Théâtres. Les Piè
que je ne suggère ce moyen, qu’afin que tout le monde fût content. ‌ Art . VI. Assortiment des Pièces. Pour qu’une Pièce
adation agréable, délicieuse, inconnue même à l’Opéra. On porterait l’ art , jusqu’à rendre insensibles les intervalles nommé
is simplement une occupation honnête, & l’exercice momentané d’un Art libre que l’on pouvait cultiver en passant, sans
n pour l’avilir1. Je conviens qu’on pourrait dire, que ce fut moins l’ Art déclamatoire, qu’ils dégradèrent, que les Farces
ls ont pu & voulu deshonorer. Cependant j’ai peine à croire que l’ art des Sophocle & des Ménandre eût été fort cons
fîssent grands cas soit des Commerçans ou de ceux qui exerçaient les Arts & les Métiers. Le Juriste, l’Avocat étaient e
on, car il ne saurait l’être, s’il est un métier : rendons plutôt à l’ Art dramatique l’ingénuité, la dignité qu’il eut autr
ois devoir placer ici quelques-unes de mes idées sur le Mimisme, ou l’ art d’imiter ; on verra par-là, d’un côté, si le Comé
dans la vérité, le Mimisme est lui-même plutôt un don naturel, qu’un art ou un talent. Il s’ensuit de-là, que le don d’imi
perfectible de tous les dons de la nature par le travail & par l’ art  : il dépend moins du génie, que de sens exquis, d
e ce don, il deviendra, dans la plupart d’abord un talent, ensuite un art parfait. Je dis plus ; comme le génie dédaigne l’
lles où l’on verra le degré de perfection, que demande à cet égard l’ Art . V . La seconde manière de produire un plaisir pu
des mœurs & des talens, devinssent les premiers Professeurs de l’ Art déclamatoire ; il y aurait des prérogatives attac
ite prescrites pour les Acteurs-citoyens par les Articles suivans. ‌ Art . II. Décence dans les Exercices. Lorsque les Je
nstitution aussi noble & majestueuse, qu’agréable & utile. ‌ Art . III. Temps de l’admission au Théâtre public :
*, le grand nombre d’Acteurs que les Exercices & l’honnêteté de l’ Art fourniront, mettant dans le cas de donner au Publ
Drames qui existent, & qui n’auront pas été renvoyés au rejet. ‌ Art . IV. Applaudissemens. Afin de prévenir les caba
leur Rôle, ceux qui auraient mérité les suffrages de l’Assemblée. ‌ Art . V. Acteurs des Pièces Nouvelles. Comme, dans
p; Actrices destinés à s’unir ensemble, la veille de leur mariage. ‌ Art . VI. Imitation de la nature dans le jeu de Théâ
es entendra, les mots péniblement échappés à travers les sanglots ; l’ Art embellira la nature, sans la désigurer : les Actr
sagesse, & suit toujours une idéalité sévère & réfléchie. ‌ Art . VII. Habits & Décorations [L] [L]. Le Thé
comme une Dame de Cour, & la chaussure d’une petite Maîtresse. ‌ Art . III [VIII]. Condition des Acteurs. Comme les
gé flétrissant ne deshonorera plus le premier & le plus beaux des Arts agréables ; il semble que pour faire tendre plus
rsonnages du Drame, & tantôt réelle de la vie des Spectateurs. ‌ Art . IX. Comment représenter les Tragédies. Il ser
conduit, l’enlève ; mais semble craindre de l’agiter avec rudesse. ‌ Art . X. Rôles de Vieillards & de Mères. Dès qu’
s la Tragédie, soit dans la Comédie, & les Pièces à Ariettes.] ‌ Art . XI. Danseurs. Parmi les Exercices de la Jeunes
cteurs, parmi ceux qui auront des dispositions plus marquées pour cet art  : les règles prescrites pour les Acteurs, leur se
néanmoins afficher un purisme ridicule. La dernière disposition de l’ Art . I, qui regarde les Acteurs de l’Opéra, aura lieu
ntre que comme l’éclair, sous les pas d’Allard & de Vestris *. ‌ Art . XII. Direction. Il conviendrait que les Théâtr
e sous l’habit & les accompagnemens qu’elles auront approuvés. ‌ Art . XIII. Jours des Représentations. Les Spectacl
ndes Pièces que l’on jouera, précédées des Danses dont il est parlé, Art . vi du Titre II  ; le Dimanche, toujours un Opéra
ion : le Public en sera instruit par la Pièce, qui, comme le porte l’ Art . v de ce Titre, sera d’un genre particulier : l
êmes loix de décence, prescrites pour les Théâtres d’Exercice, par l’ Art . ii ci-dessus. ‌ Art. XIV. Répétitions. Les
escrites pour les Théâtres d’Exercice, par l’ Art. ii ci-dessus. ‌ Art . XIV. Répétitions. Les Acteurs-citoyens se pre
Actrices ; & l’on n’y admettra que les personnes indiquées par l’ Art . v . Les Répétitions générales auront lieu tous
Représentations. Tous les Jeunes-gens admis, pourront y assister. ‌ Art . XV. Entrée, Places, & Sortie des Acteurs.
ra chez eux, avec leurs parens, ceux & celles qui auront joué. ‌ Art . XVI. Souffleurs. Les Maîtres de Déclamation,
vant chaque parution, l’Actricisme que ces derniers auront adopté. ‌ Art . XVII. Emploi de la Recette. Des Acteurs, tels
ent de la Réforme, les uns par l’agréable, les autres par l’utile. ‌ Art . XVIII. Parts d’Auteur. Les honoraires des Aut
n’auront que la médaille d’argent, avec l’honoraire proportionné. ‌ Art . XIX. Prix. Quoique les Acteurs n’ayent aucune
s auraient une source si belle, ne serait pas exposée à en rougir. ‌ Art . XX. Jouer à la Cour. Les Acteurs les plus dis
sions, comme l’emportement la gaîté &c. & nul autre des beaux Arts ne peut rendre ces dernières avec plus d’énergie.
e du III Acte, & celui de la scène ix du IV. *. La Musique est l’ art auquel tout se rapporte dans l’Opéra : on peut do
Il est fâcheux que le Spectacle favori soit contraire au progrès de l’ Art déclamatoire. Cependant on verra dans le Plan pro
dans Pétrone, tome I, p. 93. [Note de l’Editeur.] *. C’est-à-dire, l’ Art Exercitoire. *. Si l’on me demandait, quel est
seul que j’y trouve, c’est de n’exprimer rien, de ne peindre rien : l’ art est encore dans l’enfance. Le plaisir qu’elles do
Exécutans : une jolie femme qui danse plaît aux hommes, moins par son art , que par les charmes qu’elle découvre. Voila pour
lleurs : on la doit à Marcel, qui cultiva long-temps avec honneur, un art plus utile que ces Misomimes ne peuvent s’en dout
12 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49
une partie de son raisonnement. « La nature, dit-il, est la mère des Arts  ; elle l’est aussi des Fêtes ; les Fêtes ont enfa
nt écoulés, sans que les hommes ayent fait de grands progrès dans les Arts . Qu’il est plus vraisemblable que le Comique
pçonnés de lui avoir prêté bien des charmes. L’Égypte aimait trop les Arts & les Sciences pour ne pas l’accueillir ; c’e
rfection. C’est à de telles marques qu’on doit estimer un Peuple. Les Arts & les Lettres firent en Grèce des progrès rap
théniens peuvent citer en leur faveur l’amour qu’ils avaient pour les Arts , & la réputation de leurs grands-hommes.
clave, perdit en même tems son antique valeur & son goût pour les Arts . Des Spectacles des Romains. Les Romains
ien les mœurs des prémiers Romains. Ils connurent enfin l’utilité des Arts & des Sciences. Ils eurent honte de la rustic
tait trop voisine de l’Italie, pour ne pas caresser à son exemple les Arts & les Lettres. La pluspart de nos connaissanc
s Provinces les plus proches d’eux furent les prémières à connaître l’ art des Vers. La Provence & le Languedoc composai
e immortel de Louis XIV. arrive enfin. A la voix de ce grand Roi, les Arts se raniment, les Belles-Lettres fleurissent de to
p; la Comédie des beautés dont elles sont susceptibles ; ils eurent l’ art d’achever ce que tant de siècles n’avaient pu qu’
pas sujettes aux mêmes loix, à la même progression de succès que les Arts & les Sciences ? Il n’a fallu que le seul Hom
, j’entens qu’après avoir langui dans la barbarie, un grand homme a l’ art de les en retirer, sans qu’il ait d’autres moyens
ont les Sciences qui se soient perfectionnées aussi promptement ? Les Arts peuvent-ils citer un génie heureux qui les ait fa
die chez les Latins, & que Corneille apprit aux Français le grand art de la Tragédie ? Après des tentatives réitérées,
irai, que la Littérature n’étant point aussi utile aux hommes que les Arts , il est naturel qu’elle ait moins couté de peines
13 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51
e une multitude d’académies de toute espèce, la langue Françoise, les arts , les sciences, médailles, inscriptions, belles-le
ions, belles-lettres, architecture, sculpture, peinture, agriculture, art de monter à cheval & de dresser les chevaux,
mour il exhorte de fuir la danse & les danseuses. La danse est un art véritable, il mérite des académies, aussi-bien qu
mérite des académies, aussi-bien que les autres exercices du corps, l’ art de monter à cheval, de faire des armes, de jouer
ut y appliquer ces vers célèbres de Brebœuf : De là nous est venu cet art ingénieux d’écrire tous les pas & de danser a
musique), d’écrire tous les tons & de chanter aux yeux. Mais cet art est assurément bien frivole : Turpe est difficile
ente, & le Legat du Pape qui y présidoit en fait l’ouverture. Cet art n’est pas seulement frivole, il est extrêmement d
cente, laisse-t-elle innocent ? Telle est la danse théatrale, c’est l’ art porté à la perfection ; elle étale, toutes les gr
doive allumer ? La nature même rend maître & grand maître dans l’ art de peindre par la danse. Les Sauvages savent y re
plus ? Et la danse est chaste ! & le théatre est épuré ! Le grand art de la coquetterie est sur-tout d’exposer aux yeux
naturels du corps exposés, comme un Marchand étale sa marchandise, l’ art de la parure la plus recherchée, l’indécence des
situation passionnée où laissent les scènes qui ont précédé, & l’ art des personnes les plus exercées porté au plus hau
availler à sa réformation, qu’il juge absolument nécessaire. Le grand art , le vrai succès, le chef-d’œuvre du théatre, est
un Maître qui apprend à danser ; ce n’est que la partie méchanique. L’ art de la danse dans sa juste idée, est l’art de pein
que la partie méchanique. L’art de la danse dans sa juste idée, est l’ art de peindre & d’exciter les passions, & d’
e, A la postérité porte-le sur ton aîle ; Dieu charmant, tous les arts te doivent leur beauté Et tous leurs traits div
à l’opéra. C’est Cahusac qui le rapporte, comme un chef-d’œuvre de l’ art qu’on ne peut trop admirer, dans son Traité de la
e la danse. Dans une piece où elle dansoit, elle imagina, & eut l’ art de placer une action épisodique d’un Sultan dans
ui est si familier ; mais on sent bien aussi que ce chef-d’œuvre de l’ art n’est ni un tableau ni une leçon de vertu. C’est
14 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [O] » pp. 436-440
Nature]. Nous avons nommé pour les deux premiers instituteurs de l’ art des Pantomimes, Pylade & Bathylle, sous l’emp
eprésente un plus grand fou que vous. » Après la mort d’Auguste, l’ art des Pantomimes reçut de nouvelles perfections* :
ne véritable passion. Lucien, qui se déclare aussi zélé partisan de l’ art des Pantomimes, dit qu’on pleurait à leurs Représ
int Augustin & Tertullien font aussi l’éloge de leurs talens. Cet Art aurait eu sans doute beaucoup plus de peine à réu
sans ne sont-elles pas des Pantomimes ? Enfin il est certain que leur art charma les Romains dans sa naissance ; qu’il pass
nt intérompue. Rome était pleine de Professeurs, qui enseignaient cet art à une foule de Disciples, & qui trouvaient de
uerrière, qui s’était vouée au Dieu Mars, & qui avait méprisé les Arts & les Sciences, perdit avec la liberté, toute
e doit-on pas s’étonner, si, sentant trop tard la nécessité des beaux Arts , les erreurs de leur esprit s’opposèrent souvent
15 (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387
qui est corporel & sensible. La maniere d’imiter consiste dans l’ art de former des traits & des contours sur la to
ans certains moments de la servitude des passions, le Poëte possede l’ art d’amener, si j’ose le dire, ces moments de repent
oëte, maître de tous les ressorts du cœur humain, ne réussit dans son art que parce qu’il sçait, comme Despréaux l’a dit de
liquent peut-être à leur tour, ainsi comme Despréaux l’a dit dans son Art Poëtique : Chacun peint avec art dans ce nouveau
si comme Despréaux l’a dit dans son Art Poëtique : Chacun peint avec art dans ce nouveau miroir, S’y voit avec plaisir, ou
nce du Tableau. J’entends par ces termes appliqués à la Tragédie, cet art du Poëte Tragique, par lequel il construit si hab
es ; de-là vient que ceux qui sont le moins instruits des régles de l’ Art , goûtent le plaisir qui est attaché à l’observati
aison si vraisemblable, qu’on diroit que c’est la Nature plutôt que l’ Art qui en a formé l’enchaînement. C’est enfin, parce
jets qu’elle nous présente, elle ménage ses forces en même-tems par l’ art avec lequel elle les rapporte tous au même but, &
c le plaisir que la surprise leur cause, & il tempére avec tant d’ art le mêlange de ces deux sortes de satisfaction, qu
r tout le corps. Si le Poëte Tragique entre bien dans l’esprit de son art , il faut que toute la conduite, toute l’œconomie
& c’est par-là selon Horace, qu’il atteint à la perfection de son Art . Horat. de Arte Poet. Horat. de Arte Poet.Omne
ique prépare ces différents genres de plaisir. Il est vrai que tout l’ art & toute la perfection de la Tragédie consiste
l’action ou l’événement que le Poëte imite. L’un est le plaisir que l’ Art , envisagé comme Art, excite dans notre esprit ; l
ent que le Poëte imite. L’un est le plaisir que l’Art, envisagé comme Art , excite dans notre esprit ; l’autre est le plaisi
notre esprit ; l’autre est le plaisir qui naît des choses mêmes que l’ Art met devant nos yeux. Qu’il me soit permis, pour e
de la Sainte Famille ou du Saint Michel que l’on voit à Versailles. L’ Art est égal dans les deux Peintres ; l’imitation est
ture même : ainsi du côté du plaisir que j’ai appellé le plaisir de l’ Art , je suis également satisfait de l’une & de l’
mouvements de respect & d’admiration : ce n’est plus seulement l’ Art qui me frappe, c’est l’objet même que l’Art me pr
ce n’est plus seulement l’Art qui me frappe, c’est l’objet même que l’ Art me présente. Telle est la différence d’une belle
Jugeons enfin, pour achever d’approfondir cette pensée, jugeons de l’ Art par la nature, & de la fiction par la Vérité.
esprit tout occupé de l’objet imité n’ait pas le loisir de penser à l’ art de l’imitation. La Poësie n’est, à la vérité, qu’
amp; d’être attendris . Juger de l’exacte observation des regles de l’ Art , c’est le plaisir du Philosophe & du Connoiss
habile Musicien, qui s’est fait une longue habitude des regles de son Art , peut en être frappé plûtôt ; mais le commun des
t en nous indépendamment de la réflexion que nous pouvons faire sur l’ Art , avec lequel le Musicien a sçu exprimer ce qu’il
ion considérée seulement comme Imitation, & comme un Ouvrage de l’ Art , dont on examine le rapport & la convenance a
les nouvelles découvertes qu’il fera dans le cœur humain, & par l’ Art avec lequel il développera les ressorts des mouve
ux portraits, où l’Historien se donne la liberté d’entreprendre sur l’ Art du Peintre, & quelquefois sur celui du Poëte
u sien pour nous plaire, elle a laissé tout à faire au Peintre dont l’ Art est la seule chose que l’on puisse admirer dans c
rit frappé de la justesse de l’Imitation, applaudissent également à l’ Art du Poëte, & goûtent ainsi deux plaisirs au li
s ensemble, forment par leur accord la plus grande satisfaction que l’ Art puisse nous procurer. C’est par-là qu’il semble a
      Quas aut incuria sudit, Aut humana parum cavit natura.Horat. de Art . Poëticâ. Homere même sommeille quelquefois, se
mp; la raison de toutes les regles du Poëme Tragique, & même de l’ Art Poëtique en général. Il me suffit d’en avoir donn
evigné, Lettre 533, Mem. sur la vie de J. Racine, pag. 229. Horat. de Art . Poëticâ.
16 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100
Dissertations dans les Mém. de l’Ac. des Insc. & Belles-Lett. L’ Art dramatique n’a pas une honnête origine. Cet art e
& Belles-Lett. L’Art dramatique n’a pas une honnête origine. Cet art est né de la folie & de l’ivresse que le Dieu
ecs, où il faut toujours recourir pour trouver le berceau de tous les Arts . On y sacrifioit à Bacchus un bouc. Et pendant le
de Sophocle. Ils parvinrent à porter à la plus grande perfection cet art dont Despréaux nous a donné l’histoire dans les V
cs cette hauteur divine, Où jamais n’atteignit la foiblesse Latine. Art poëtique. Cet exposé historique manifeste que l
il faut avouer qu’elles sont bien cachées, & qu’il ne faut pas un art médiocre pour les en tirer. « L’affabulation de l
iere que le Spectateur ait pu y voir & prendre des avis : c’est l’ art de l’homme, & non l’art du genre. Le genre, i
u y voir & prendre des avis : c’est l’art de l’homme, & non l’ art du genre. Le genre, il est vrai, s’y prête ; mais
s. La Poésie, la Musique & la Danse furent employées à embellir l’ Art dramatique. Mais étoient-elles faites pour orner
vengé la Poésie. On y voit démontré qu’il ne faut point juger de cet art , par l’usage qu’en ont fait les corrupteurs publi
cet art, par l’usage qu’en ont fait les corrupteurs publics qui, d’un art divin, en ont fait un art infernal. Il ne faut pa
ont fait les corrupteurs publics qui, d’un art divin, en ont fait un art infernal. Il ne faut pas en effet oublier que la
rès le passage de la Mer rouge. Platon admettoit l’usage de ces deux arts pour les cérémonies religieuses & pour les ex
eurent à Rome la même origine que chez les Grecs. L’impromptu & l’ art concoururent à leur formation. La Tragédie y naqu
e ; &, comme le dit M. Duclos, en s’y perfectionnant du côté de l’ art , ils y devinrent plus licencieux. Ce fut vers l’a
strions des Comédiens capables de les représenter. On vit peu à peu l’ art polir & perfectionner l’impromptu & l’éba
t que la Grece subjuguée par l’Italie, en triompha à son tour par les arts  ; enfin les Romains commencerent à chercher ce qu
Atellanes & pour les farces des Mimes empêcha la perfection de l’ Art dramatique. L’art des Pantomimes s’y opposa aussi
our les farces des Mimes empêcha la perfection de l’Art dramatique. L’ art des Pantomimes s’y opposa aussi. Ces Acteurs jouo
as été interrompue. Rome est pleine de Professeurs qui enseignent cet art à une foule de disciples. Ils trouvent par-tout d
, on en fit sortir tous les Etrangers, ceux même qui professoient les Arts libéraux ; mais qu’on y conserva les Gens de Théa
ent, en y faisant fleurir la Justice, l’Agriculture, le Commerce, les Arts & les Sciences ; il n’est pas moins certain q
oute : Nous vous avons envoyé un Joueur d’instrumens, habile dans son art , qui joignant l’expression du visage à l’harmonie
Sçavant définit le Roman, une fiction amoureuse écrite en prose avec art pour le plaisir & l’instruction des Lecteurs.
t les deux premiers Vers : Cy est le Rommant de la Rose, Où tout l’ art d’amours est en chose. Il y a des épisodes où l
productions amusantes sera toujours vaine, parce qu’elle n’est que l’ art de faire sa cour au plus fort, c’est-à-dire, aux
la Poésie Provençale est d’avoir eu pour fille la Poésie Italienne. L’ art de rimer passa de Provence en Italie ; mais il s’
réservé à l’Italie de répandre de nouveau le goût des mœurs & des arts dans toutes les autres parties de l’Occident, apr
urs de l’Antiquité. Et tout alors concourut au progrès des Lettres. L’ art de l’Imprimerie découvert peu d’années auparavant
on étoient appellés entremets. La nature seule faisoit ces Poëtes ; l’ art ni l’étude ne lui en pouvoient disputer l’honneur
: Villon sçut le premier dans ces siecles grossiers, Débrouiller l’ art confus de nos vieux Romanciers. Art Poét. La
iecles grossiers, Débrouiller l’art confus de nos vieux Romanciers. Art Poét. La plus célebre des anciennes farces est
ces, Du Clerc & du Bourgeois passa jusques aux Princes. Despr. Art Poét. Ces anciennes farces dont le mérite consi
». Jodelle [mort en 1573] fut le premier qui rappella les idées de l’ art dramatique par ses Tragédies de Cléopatre & d
n des partisans des Théatres. On soutint qu’eu égard aux progrès de l’ art dramatique, il n’y avoit rien à craindre pour les
morale n’étoit pas plus alors qu’aujourd’hui le principal objet de l’ art dramatique. Les Poëtes ne se proposoient premiere
aison à faire ; ou si on la fait, on reconnoît que nous avons rendu l’ Art dramatique encore plus nuisible, en ne le réduisa
e ces feux idolâtres  Tous les esprits sont enchantés : C’est le seul art de plaire, & de tous nos Théatres  Il fait le
sse  Un scrupule de la vertu. *** Mais, dit-on, Melpomene55 en son art plus exacte,  Aspire à notre instruction ; Projet
17 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [F] »
ène dans leurs proportions naturelles ; leur jeu fut simple ; faute d’ art & de moyens, ils nous indiquèrent le comble d
le ; faute d’art & de moyens, ils nous indiquèrent le comble de l’ art  : mais ils ne firent que nous l’indiquer ; ils en
n éloignés eux-mêmes : ce fut Baron, l’élève de Molière, qui ramena l’ art à la nature, & qui fut l’instituteur de la be
qui fut l’instituteur de la belle Déclamation. L’enthousiasme de son art montait les ressorts de son âme au ton des sentim
18 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXV. Quatrième, cinquième et sixième réflexion : passage exprès de Saint Thomas, et conciliation de ses sentiments. » pp. 88-92
, encore que Saint Thomas spéculativement et en général ait mis ici l’ art des baladins ou des comédiens, ou en quelque sort
u en quelque sorte qu’on veuille traduire ce mot histrio, au rang des arts innocents, ailleurs, où il en regarde l’usage ord
ailleurs, où il en regarde l’usage ordinaire, il le compte parmi les arts infâmes, et le gain qui en revient, parmi les gai
. 2. [saint Thomas d’Aquin, Somme théologique, IIª IIae, question 87, art 2, ad. 2]., dit-il, le gain qui provient de la pr
. 2. [saint Thomas d’Aquin, Somme théologique, IIª IIae, question 87, art 2, ad. 2]. z. [NDUL] Convaincre, avec un complém
19 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183
dans les Livres précédens tout ce qu’il y a de plus essentiel dans l’ art dramatique. Je serais parvenu au but que je me su
ixième Livre ne sera-t-il consacré qu’à tout ce qui se rapporte à cet art , dans les Ouvrages qu’on met sur la Scène. Je vai
de la musique, on me le pardonnera facilement, dans un siècle où cet art fait le principal ornement de plusieurs de nos Th
onsiste à éxciter un certain bruit, qu’on diminue, qu’on grossit avec art , & qu’on fait même quelquefois cesser tout-à-
est tout simple, qu’on la découvre. Qui avertit l’homme d’inventer l’ art de la peinture ? Sa seule industrie. Qui donna na
la Poèsie ? Le goût seul & la religion. Rien n’indiquait ces deux arts sublimes ; au lieu que la musique devait se prése
arde comme l’occupation la plus digne de l’homme. Selon lui, c’est un art divin, qu’on ne saurait trop estimer, & qui f
que c’est que la musique. Afin qu’il puisse connaître tout-à-fait cet art célèbre, je vais lui en raconter l’histoire. Il s
rs ingrat. Il renferme dans une étroite prison les jolis maîtres d’un art qui lui procure tant de plaisir. Voici comment on
ce des hommes policés ; preuve incontestable que la découverte de cet art n’est point le fruit de l’étude ; mais l’ouvrage
l’Egypte, qui les instruit de tant de choses, leur fit connaître cet art agréable ? Cependant Enoch qui passe pour être le
saient bien-tôt ; la musique eut le même sort. Athènes, le séjour des arts & des plaisirs, fut celui de ses progrès &
ne ferait-elle plus le même éffet à présent ? Mettaient-ils autant d’ art que nous dans leur composition, & dans leurs
t peut-être les yeux, & connurent enfin leur erreur au sujet d’un Art dont ils arrêtaient les progrès. Mais ils s’éclai
que répandue chez les Gaulois dans un tems où ils ignoraient tous les Arts , & lorsqu’ils étaient plongés dans la plus gr
re. Strabon31 nous apprend qu’Auguste établit à Lion une Académie des Arts & des Sciences. Cette Académie fut augmentée
iété de Savans ne rendit point beaucoup de services à la musique. Cet Art resta long-tems enseveli dans l’obscurité. Les lo
des Romains, arrêterent peut-être ses progrès. On s’apperçoit que cet Art ne devait pas être grand chose sous la prémière r
33. J’ai raconté en peu de mots les diverses révolutions qu’essuya un Art qui nous est si cher ; le Lecteur a vu d’un coup
t prétendu que c’était faire tort à la musique de lui donner le nom d’ Art & de Science, & qu’il était impossible de
ratiquent. Le moyen d’être humble & modeste en se consacrant à un art qui procure à ses favoris la protection des Grand
pourtant pas s’imaginer qu’il n’y ait que des louanges à donner à cet Art que nous chérissons tant. Une pareille idée serai
y a de certain, c’est qu’elle est regardée à Constantinople comme un Art pernicieux. François I, nous dit-on, envoya à Sol
plaisanterie, à élever ce genre de Spectacle, ai-je ôsé dédaigner un art à qui il doit toute sa gloire ? éssayons de m’èxc
. En cherchant à diminuer la trop bonne opinion que nous avons de cet art célèbre, je rends au Spectacle moderne un service
que vient du Latin musa, parce que les muses, dit-on, inventèrent cet Art . 20. Voyez le mot Bruit dans le Dictionnaire de
20 (1643) La discipline des Eglises prétenduement réformées « Chapitre XIV. Des règlements ou avertissements particuliers » pp. 381-625
ires qui ne feront devoir de les censurer. Du S.N. de Figeac, 1579. Art . 26. « Pour le regard des danses, les Consistoire
ont été faites, de ne point danser. » Du S.N. de la Rochelle, 1581. Art . « A cause que les danses et autres dissolutions
loque, qui en verra la composition. Du S.N. de Saint Maixant, 1609. Art . 16. des Obs. sur la Disc. « La Compagnie enjoint
èles sont exhortés d’y tenir la main. Du S.N. de Montpellier, 1598. Art . 28. des Obs. sur la Disc. « La Blanque qui sera
on appelle Roues de Fortune, sont défendues. » Censure de ces trois Art . 1. Je répète ici, « Conducteurs aveugles, qui co
21 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230
ci Francesi. Il déclare qu’il excelle par la peinture des Passions, l’ art de les émouvoir, la beauté des expressions, &
ribuer sur toutes les autres Nations, cette supériorité dans tous les Arts , que nous ne leur disputons pas dans celui de la
t du Chanoine est très-juste. Un Poëte ne sera jamais bon Poëte, si l’ Art & la Nature ne se prétent la main pour le for
ature seule fait un Camoens, un Lopes, un Calderon, un Shakespear : l’ Art seul fait un Guarini, un Marini : la Nature &
hakespear : l’Art seul fait un Guarini, un Marini : la Nature & l’ Art font de concert un Homere, un Sophocle, &c. &
& de Térence, les Enfans des Latins étoient si peu savans dans l’ Art de leurs Peres. Addisson dans son voyage d’Italie
tionne, si ceux qui sont capables de faire connoître les beautés de l’ Art , ne trouvent pas des Auditeurs, capables de les g
sur la mort d’Antoine & de Cleopatre. Tout Poëte connoissant son Art , en traitant ce Sujet, aura pour objet d’inspirer
France, mais nous avons senti les charmes de notre Captive, dont les Arts victorieux ont triomphé de nos Armes. We conq
s Shakespear, Otwai, Dryden ont négligé le plus important de tous les Arts , l’Art d’effacer, The last, and greatest Art,
pear, Otwai, Dryden ont négligé le plus important de tous les Arts, l’ Art d’effacer, The last, and greatest Art, the Art
mportant de tous les Arts, l’Art d’effacer, The last, and greatest Art , the Art to blot. C’est encore Pope qui nous a
de tous les Arts, l’Art d’effacer, The last, and greatest Art, the Art to blot. C’est encore Pope qui nous apprend à
ention. L’ancien Caton regarda avec un sage mépris Rome apprenant les Arts de cette Grece qu’elle avoit vaincue ; notre Théâ
22 (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30
ections contre les tragédies qui ont manqué le but le plus noble de l’ art , n’auront aucune force contre l’art même. Il s’en
manqué le but le plus noble de l’art, n’auront aucune force contre l’ art même. Il s’ensuivra seulement que les Auteurs dra
ez Britannicus. Et vous, Monsieur, si vous persistiez à prouver que l’ art dramatique ne consiste pas à purger les passions,
, animer le marbre, fondre les métaux, et faire naître enfin tous les arts . Vous savez encore quelle influence ont les mœur
s aux éloges du sage3 et au but le plus noble qu’ait pu se proposer l’ art dramatique. Si Dom Sanche n’était, jusqu’à la fin
mais on ne reprocherait pas à l’Auteur de n’avoir pas fait servir son art à déraciner l’une des plus extravagantes et des p
cœurs, cette faute doit être attribuée aux Artistes, et nullement à l’ art même : et j’avoue qu’en consultant mon cœur, à la
Philosophe, quoiqu’il fût un grand Poète, quels sont les moyens que l’ art dramatique emploie pour purger les passions4. Voi
a vertu récompensée, il faut s’en prendre à l’Artiste, et non pas à l’ art  : c’est aussi la faute des Poètes dramatiques, si
a fixer les degrés et marquer les bornes de l’utilité où parvient cet art magique, quand le génie du Poète s’allume au feu
ple ? C’est donc la faute des Artistes, s’ils ne font pas servir leur art à l’instruction des spectateurs, comme à leur pla
eur plaisir. Ah ! Monsieur, était-ce à vous de chercher à dégrader un art si noble, un art pernicieux peut-être à Genève, m
Monsieur, était-ce à vous de chercher à dégrader un art si noble, un art pernicieux peut-être à Genève, mais utile et même
rs âmes qu’il faut l’exciter : c’est ce que Racine a fait avec tant d’ art  ; et Racine a du moins, sur tous les écrivains po
23 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168
es Sciences ne manquera pas de donner au public, avec tous les autres arts & metiers. On lui en a déjà tracé le plan, da
Flore ; car il a déjà deux branches considérables, la Toilette est l’ art de l’appliquer ; le Laboratoire est celui de le c
nt le choix n’est pas heureux ; ce poëte dit, en parlant de l’Idille, Art . poët. Ch. 3 : Telle qu’une Bergere aux plus bea
e, les couleurs bien assorties se font mutuellement briller. C’est un art chez les femmes de faire, de choisir & de pla
la boëte à poudre. Les mouches sont une branche du commerce, & l’ art de les placer suppose des grands talents. On voit
re, le favorisent ou le ternissent, & l’un des grands objets de l’ art de la toilette est de savoir si bien les marier &
sans doute y entre pour beaucoup ; mais l’essentiel & la fin de l’ art , c’est le choix & la position des couleurs sa
e coloris, il a fait la réputation de plusieurs Artistes célebres : l’ art du coloris ne consiste pas seulement à donner à c
ter de leur combinaison. Cette partie de la peinture tient un peu à l’ art de la teinture. Le mélange des drogues, la dose d
l peut pour empêcher sa maîtresse d’employer tous ces ornements que l’ art met en œuvre, sur-tout le fard : d’abord il lui d
medicina figuræ  ; l’amour n’aime point l’artifice, les ornemens de l’ art loin de plaire, dégoutent : Amor formæ non amat
usement établies par leur propre mérite, sans mandier le secours de l’ art  : Nec phrigium traxit falso candore maritum. Il
Une femme doit être contente de plaire à son mari, il ne faut point d’ art étranger pour lui plaire ; il ne peut au contrair
tte à se farder, penfant uniquement à relever ses charmes, par tout l’ art de la coquetterie ; on lui représenta qu’elle dev
mme riche , elle ajoute, je ne fais point consister ma parure dans l’ art de peindre mon visage, j’ai horreur d’un visage c
c du vermillon, comme les femmes se peignent le visage, & par son art il en couvre avec adresse, les taches, en remplit
eur laideur ; elles sentent qu’elles ont grand besoin du secours de l’ art , mais elles ne veulent pas sentir le tort qu’elle
aspectum , dit Tacite, ne soyons point dupes des apparences, dans cet art recherché, de se cacher ou de se découvrir à prop
24 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « JUGEMENT DE M. DE VOLTAIRE, SUR LES SPECTACLES. » pp. 78-81
: il eut assez de bon sens et de justice pour sentir le mérite de cet art , tout informe qu’il était : il le permit, et il l
e et Chimène ? plût au Ciel que les barbares ennemis du plus beau des arts , eussent la piété de Polyeucte, la clémence d’Aug
lle y est intéressante, et qu’elle se montre relevée des charmes d’un art qui ne fut inventé autrefois que pour instruire l
tisent les plaisirs innocents, nécessaires à une grande ville, et des Arts qui contribuent à la splendeur d’une nation : l’a
25 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72
ot, un Petit-maître. J’entre en matière.   [A] L e Mimisme [A], ou l’ Art de donner, par l’imitation, les grâces & la v
animer de ce feu que l’Auteur n’a pu que leur supposer ; en un mot, l’ Art aussi noble qu’utile en lui-même, d’exprimer avec
pair avec la Musique & la Peinture. Comme le premier de ces deux Arts , tantôt il ennivre l’âme d’une joie vive & pu
mortes ; l’autre offre en même-temps l’imitation & la réalité : l’ Art de l’Acteur rend la laideur du vice plus impressi
s sont nouveaux : s’ils plaisent une seconde fois, ce n’est que par l’ art heureusement exécuté. » Il faut donc nous donner
it la force du corps & la souplesse, ne demandent presque point d’ art , puisque le jeu en est franc, sérieux, & réel
mp; qu’au contraire ceux où l’on voit l’action de l’áme, demandent un art infini, puisque tout y est mensonge, & qu’on
n Peuple guerrier, c’est-à-dire destructeur ; l’autre est vraiment un art de la paix, puisqu’il lie entr’eux les Citoyens p
riches auraient eu peine à en soutenir la dépense. » Quant aux beaux Arts qui préparent les lieux de la Scène des Spectacle
a maison, & que le Berger est assis à l’ombre des bois, c’est aux Arts qu’il appartient de représenter toutes ces choses
ns destructifs de la société ! Les injustes censures qui avilissent l’ art de la déclamation, sous de frivoles prétextes qui
it pas avilis à leurs propres yeux ; rendez à ceux qui cultiveront un art plus utile & plus estimable que ses partisans
are, ne serait pas un talent ! Inventons donc un nom nouveau pour cet art enchanteur, dont le but est nonseulement de nous
ine ; puisqu’aussi bien l’Actricisme est au-dessus de tous les autres arts d’imitation. [Note de l’Éditeur.] *. Il y a dans
souplesse. Ils font plus ; ils osent interdire à ces jeunes Beautés l’ art innocent de la parure. Interdire la parure au sex
26 (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14
vernis répandu sur des panneaux dorés, D’un cristal transparent, avec art séparés, Défend de vingt Magots la grotesque figu
A Saint Far enchanté faire rendre les armes. Aimable Catinon, dont l’ art si séduisant De plaire et de charmer est le moind
: ce miroir sans cesse consulté, Ne vous y trompez pas, apprend mal l’ art de plaire, Le cœur conseille mieux dans l’amoureu
nitent Sybarite, Regrettant les erreurs de sa belle saison, Peindre l’ art de jouir en prêchant la Raison ; Et nouveau Secta
n Galant, retirée à l’écart, Pour lui rendre un poulet, minauder avec art  ; Soubrette inimitable, adroite, gaie, unie, Pour
Quand surpris par l’Amour, et guidé par lui-même, Tu fais avec tant d’ art , triompher Marivaux. Grandval, je me dédis ; tu
eurs, et vanter leurs faiblesses. Là, le Mierew en chantant montre l’ art de charmer. Larrivéex dans ses sons apprend cel
danse Par ses pas mesurés annonce la cadence : Que d’aisance ! que d’ art  ! que d’accord ! d’union ! Quelle légéreté ! quel
27 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104
é l’auteur, l’inventeur de la danse ; que c’est lui qui la réduite en art , que S. Augustin appelle lugondas delicias : In a
turel à l’homme, que sans que le démon s’en mêle, on a pu en faire un art , & la perfectionner, comme le chant, la peint
e les a toujours condamnées ; encore plus, si prenant la danse pour l’ art des gestes, on veut faire de nos mystères une scè
onne beaucoup d’étendue à la danse. Il prétend que c’est en général l’ art des gestes. Il y renferme tous les mouvemens du c
rps qui peuvent peindre & représenter, la déclamation oratoire, l’ art des pantomimes, &c. Un Prédicateur en chaire,
tendre, & entr’eux, & des hommes. On peut sans doute faire un art , & même plusieurs arts de toutes ces choses,
mp; des hommes. On peut sans doute faire un art, & même plusieurs arts de toutes ces choses, & les appeler en généra
e plusieurs arts de toutes ces choses, & les appeler en général l’ art de la danse. On peut les porter à la perfection.
que, l’écriture, & tout cela peut être appelé danse. En ce sens l’ art de la danse est sans bornes. Mais dans le langage
iers, qui sont boire à pleine coupe le poison de la volupté. Le grand art de la danse n’est que l’art d’empoisonner les cœu
e coupe le poison de la volupté. Le grand art de la danse n’est que l’ art d’empoisonner les cœurs : Mulieribus saltantibus,
aux connoisseurs. Il lui prodigue les plus grands éloges, comme à un art agréable, l’un des plus beaux ornemens de la scèn
à la plus haute perfection (ce seroit parler plus juste de dire que l’ art des pantomimes est un art particulier différend d
(ce seroit parler plus juste de dire que l’art des pantomimes est un art particulier différend de la danse). Mais peu impo
amateur zélé relève la gloire. Auguste connoissoit les hommes & l’ art de les gouverner, & le goût des Romains pour
s & danseuses qu’une troupe infame prostituée à la débauche, leur art qu’un vil instrument employé à combler de biens d
iguoit plus qu’elle ne divertissoit. Le théatre a fait de la danse un art véritable & fort étendu, de grands maîtres, d
& représentative dans toutes les pieces où elle est enchassée. L’ art dramatique est l’art de peindre ; chaque drame es
dans toutes les pieces où elle est enchassée. L’art dramatique est l’ art de peindre ; chaque drame est un tableau général
28 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106
ucun art. Peu après se formerent les regles, & l’on vit éclorre l’ art de la composition des drames. Dans toutes les poë
it de l’étude & des connoissances. Moliere n’a rien écrit sur son art , & je doute qu’il fût en état de le faire : i
n analysant son théâtre & développant les prétendus mystères de l’ art , qu’on y croit renfermés, on formeroit un traité
e l’art, qu’on y croit renfermés, on formeroit un traité complet de l’ art dramatique. On en feroit de même de tous les comi
étoit acteur & pantomime. C’est même proprement son caractère. L’ art de la déclamation & du geste a bien ses princ
es cordes, un miroir qui peint tout ce qui l’environne. Aujourd’hui l’ art du théatre est un art brillant qui a une infinité
ui peint tout ce qui l’environne. Aujourd’hui l’art du théatre est un art brillant qui a une infinité de branches. L’action
tailleur d’habit, au coeffeur des actrices, &c. ce sont autant d’ arts nouveaux, si l’on veut même des sciences profonde
s le Mercure. On se contenta d’abord d’emprunter le secours des beaux arts . Mais l’objet est devenu si considérable & si
x arts. Mais l’objet est devenu si considérable & si noble, que l’ art du Théatre fait un huitieme art libéral. Il forme
si considérable & si noble, que l’art du Théatre fait un huitieme art libéral. Il forme dans la société un état disting
it un corps distingué du service de terre, l’architecture navale ou l’ art de construire les vaisseaux, n’est pas plus diffé
e ou l’art de construire les vaisseaux, n’est pas plus différent de l’ art de fortifier les places, que l’architecture théat
as fait tout ce savant développement & cette espece de création d’ art & de science qui aujourd’hui font un monde ;
l a répandu le goût du Théatre, & il possédoit un peu de tous ces arts . C’étoit un homme universel ; il étoit Tapissier
que sur les scenes de Moliere elle ne compose un traité parfait de l’ art du Théatre qui nous manque aussi ? Il est vrai qu
cette heureuse invention à toutes les sciences, & même à tous les arts , & de faire des drames comico-philosophiques,
une à la protection d’un Prince qu’il amusoit alors, dans un âge ou l’ art d’amuser fait le plus grand mérite, & donne l
ondus, les familles se ruinent, la jeunesse se remplit de vanité, les arts agréables se multiplient, les arts utiles se négl
jeunesse se remplit de vanité, les arts agréables se multiplient, les arts utiles se négligent, & ce n’est pas au profit
amasser tous, prodiguer ses richesses & épuiser celle de tous les arts , il ne rend personne, il n’en est pas lui-même pl
amasser de l’argent ; il sacrifioit les finesses & la beauté de l’ art , pour attirer plus de monde à ses pieces par des
29 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328
e est débrouillée, quand les personnages n’ont plus rien à désirer, l’ art & le bon sens ne veulent-ils pas que tout soi
rès que l’intrigue est dénouée. J’ai déjà observé qu’il faut un grand art pour amener le Vaudeville à la fin des Pièces(64)
onner les règles du Vaudeville. C’est au Génie seul à enseigner l’ art du Vaudeville, & tout ce qui le concerne, lor
ille ; & que le refrein de chaque couplet doit être amené avec un art infini, & tiré du sujet même. Il est encore n
’y rapportent toujours : & quant même elles y seraient liées avec art , il n’en serait pas moins vrai que l’action en la
rent à l’esprit ! C’est donc envain que les Français éxcellent dans l’ art de tourner un Couplet ? Nous bannissons du Théâtr
’elle s’éfforce toujours de copier, malgré toutes les subtilités de l’ Art . Peu de mots Français sont susceptibles de roulad
mieux faire sortir les beautés de sa musique, afin de faire admirer l’ Art avec lequel il mêle des intonations, des changeme
la subtilité nuisent à la musique, s’écrie un illustre Amateur de cet art , dont on connaît le goût & les lumieres(69).
on soit attentif à l’éviter. Le Musicien, trop rempli du génie de son Art , manque quelquefois aux prémiers principes de la
Compositeur, quelque habile qu’il soit, d’ignorer une langue que son art devrait embellir. Des raisons bien plus fortes l’
ur de ses périodes. On pourrait donc dire que la musique vocale est l’ art de faire sentir les sons, la prononciation des mo
uera point d’entasser ariette sur ariette si on les fait arriver avec art  ; si c’est la situation, les passions des personn
30 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62
s ces rôles avec l’objet principal du Poëme ; sur les finesses de son art , sur les coups de théatre que le Comédien tir de
« Plus nous avançons, dit l’Auteur du Comédien, dans l’examen de l’ art de représenter les Ouvrages dramatiques, plus on
ur tout homme qui veut se distinguer dans les Sciences & dans les Arts . Elle est chez les Sçavans & chez les grands
té qu’on reconnoit l’intelligence propre aux Sciences & aux beaux Arts . Inutilement la chercheroit-on dans des sujets do
Comédien du mérite de l’analyse, de la discussion, des finesses de l’ art , des coups de théâtre, & d’une intelligence s
représente les personnages vertueux & ceux qui ne le sont pas. L’ art de l’Acteur est une imitation. Une fait autre cho
? Il semble que le Comédien ne puisse atteindre la perfection de son art , qu’en s’oubliant entièrement soi-même ; qu’en ne
31 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « IV. S’il est vrai que la représentation des passions agréables ne les excite que par accident.  » pp. 10-18
dans l’ennuyeux, dans le ridicule, selon les règles des maîtres de l’ art  ? « Aut dormitabo, aut ridebo »Hor. de. art. Poët
? « Aut dormitabo, aut ridebo »Hor. de. art. Poët. versu 105 [Horace, Art Poétique, vers 105]. , et le reste. Ainsi tout le
qu’elle représente. Quelle erreur de ne savoir pas distinguer entre l’ art de représenter les mauvaises actions pour en insp
pour les exciter, et que si elles manquent leur coup, les règles de l’ art sont frustrées, et les auteurs et les acteurs tra
e d’un théologien », page 47]. Hor. de. art. Poët. versu 105 [Horace, Art Poétique, vers 105]. Pag.47 [« Lettre d’un théolo
32 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. » pp. 287-291
ouvrir les yeux ? D’ailleurs, une chose qui ne plaît qu’aux gens de l’ Art , n’a pas un mérite général. Que dirait-on de voir
e des règles de la peinture ? Il faut que toutes les productions de l’ Art plaisent tout-à-la-fois aux connaisseurs ainsi qu
es de la musique. Il nous échappe, tout au plus, quelque finesse d’un Art dont nous ignorons les principes. La Musique
tre ne nous fait pas entendre que du chant ; il varie ses Poèmes avec Art . Les Auteurs du Spectacle moderne craindraient d’
33 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre XII. Que la représentation des Comédies et Tragédies ne doit point être condamnée tant qu'elle sera modeste et honnête. » pp. 237-250
faut chasser le vice qui se doit faire haïr partout, et conserver un art qui peut plaire. Les femmes avaientSueton. in Aug
sser ces Jeux de Théâtres hors des Eglises. Et Boniface VIII défend l' art infâme des Bouffons, Jongleurs et Gueulards, c'es
des Bouffons, Jongleurs et Gueulards, c'est-à-dire, selon la glose, l' art des Histrions et Diseurs de mots de gueule, et le
ux qui se divertiraient par leur entremise, ou qui soutiendraient cet art par leurs libéralités. Ce qui n'est pas véritable
que pour y parvenir on peut établir quelques emplois licites, comme l' art et le ministère des Histrions ; que quand on le f
34 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79
ion ne se saisisse du palais d’Apollidon, construit dans Amadis par l’ art de négromantie, & je trouve que ce ne sont qu
ne permettent pas d’en douter. Un auteur dramatique n’ignore pas cet art de se louer, quelquefois sous des noms supposés,
r au public des ouvrages qu’ils auroient dû brûler ; entre autres son Art d’aimer, dont la religion & les mœurs ont tan
: Au nom du Pinde & de Cythere, Gentil Bernard est averti, que l’ Art d’aimer doit samedi venir souper chez l’Art de pl
Bernard est averti, que l’Art d’aimer doit samedi venir souper chez l’ Art de plaire. Quel dommage qu’on fasse de l’esprit,
pté que l’ambition, comme il le dit au commencement de son poëme de l’ Art d’aimer. J’ai un Coigni, Bellone & la Victoi
apné, je vais chanter l’Amour Aussi est-il dédié à sa maîtresse. Cet Art d’aimer, qu’il lisoit avec beaucoup de grace dans
mme celle des Carraches à Florence. On en peut juger par le plan. Cet Art d’aimer est divisé en trois chants : l’art de cho
eut juger par le plan. Cet Art d’aimer est divisé en trois chants : l’ art de choisir son objet (une maîtresse), l’art de lu
ivisé en trois chants : l’art de choisir son objet (une maîtresse), l’ art de lui plaire, de l’enflammer (de la séduire), l’
ne maîtresse), l’art de lui plaire, de l’enflammer (de la séduire), l’ art d’en jouir. Ce coup-d’œil suffit pour donner une
mée d’écueils, que la vertu y fait toujours naufrage. Du moins dans l’ Art d’aimer, on n’a plus ce prétexte ; ni Ovide, ni B
pensé au mariage, le vice y regne seul, sans détour : ce n’est que l’ art d’être vicieux, & de rendre vicieux l’objet d
jet que j’adore, de tous les Dieux sois le seul que j’implore ; que l’ Art d’aimer se lise en traits vainqueurs, en traits d
tout employer pour séduire, jusqu’à la dévotion. L’Amour te permet l’ art de feindre. Sois un Prothée, couvres ton front d’
aulieu, homme non suspect en matiere de licence, qui pense ainsi de l’ Art d’Ovide. C’est dans ce livre détestable que paro
étestable que paroit la corruption, qui d’une douce passion a fait un art abominable. C’est d’où nous vient en sa faveur ce
njustice refuser à son copiste. Chaulieu pense que réduire l’amour en art , c’est en émousser le plaisir. Le goût de ce fame
p; tranquille de la sensation délicieuse. Le plaisir n’a pas besoin d’ art , la nature le fait goûter, & en fait mieux qu
er. Et qu’out jamais fait tous les casuistes d’aussi pernicieux que l’ Art d’aimer d’Ovide & de Bernard, qu’on trouve da
ts des petits-maîtres, & sur toutes les toilettes des Dames ? Cet art funeste, ce systême d’impureté n’est qu’un extrai
aisé d’en faire le recueil & le parallele. Le théatre n’est que l’ art d’aimer décousu, l’art d’aimer n’est que le théat
eil & le parallele. Le théatre n’est que l’art d’aimer décousu, l’ art d’aimer n’est que le théatre mis en ordre. L’un r
35 (1759) Lettre sur la comédie pp. 1-20
tre. M. Gresset est encore dans l’âge des succès : il a réussi dans l’ Art Dramatique au point de disputer du rang avec les
le incontestable. Il s’élevoit souvent des nuages dans mon ame sur un art si peu conforme à l’esprit du Christianisme, &
t mes ténébres, & dissiper à mes yeux tous les enchantements de l’ Art & du Génie. Guidé par la Foi, ce flambeau éte
& de la vertu purement humaine, fussent-ils réunis en faveur de l’ Art Dramatique, il n’a jamais obtenu, il n’obtiendra
s la confidence d’aucune. Tel est le malheur attaché à la Poésie, cet Art si dangereux, dont l’Histoire est beaucoup plus l
ns d’un ordre bien supérieur à toutes les brillantes illusions de nos Arts agréables, de nos Talents inutiles, & du Géni
36 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430
p; que l’un & l’autre sont pour ainsi dire les instrumens de deux arts auxquels ils ont donné lieu. Dès qu’il y a eu des
compositions. Ces deux hommes rares ne furent point remplacés ; leur art ne fut plus encouragé par le Gouvernement, &
urs-Pantomimes]. La Danse ensevelie dans la barbarie avec les autres Arts , rèparut avec eux en Italie dans le quinzième siè
a Danse entière de soixante-deux Sujets. La Danse, considérée comme l’ art de porter le corps avec grâce, avec aisance, déga
avec aisance, dégagement, & le moins de fatigue possible, est un Art libéral, & une science nécessaire dans une bo
ce nécessaire dans une bonne éducation : la Danse considérée, comme l’ Art représenter par des mouvemens & des attitudes
37 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44
e ces ressources que l’amour-propre a imaginées, pour élever certains arts au-dessus des autres. On ne peut la contester à c
au-dessus des autres. On ne peut la contester à ceux qui exercent les arts libéraux ; mais comme il est arrivé de grandes ré
ois siécles ; il y en a plusieurs qui ont pris place à côté des beaux arts , & ceux qui s’en occupent jouissent de la mêm
qui, sans aucun assujettissement, sans nulle contrainte, exercent un art où l’imagination & le génie en font plus que
ui est propre. On a vu se distinguer dans les Lettres. & dans les Arts , des gens qui avoient pris un état bien opposé.
& la profession est restée la même. Un Forgeron peut rafiner son art , & surpasser ses Confréres, sans que l’art en
geron peut rafiner son art, & surpasser ses Confréres, sans que l’ art en obtienne un dégré de noblesse de plus. Qu’on n
e Voltaire, d’où ces deux derniers faits sont tirés ? Aucun des beaux Arts n’est méprisable ; & il n’est véritablement h
38 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138
u’il ne saurait trop se soumetre à des loix encore plus difficiles. L’ art trop affecté lui nuirait, au lieu de l’embellir ;
a Fable2. Dernières raisons des succès du nouveau Théâtre. L’ Art des Tragiques Grecs est de persuader que l’action
e soutiens que les Auteurs de l’Opéra-Bouffon portent quelquefois cet Art encore plus loin. Il est impossible de faire agir
n’est autre chose que la Nature même ». La Nature est préférable à l’ Art , personne n’en doute. Agésilas, Roi de Sparte, ét
39 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354
ais leur dupe : l’impression met enfin au grand jour les fautes que l’ art de l’Acteur dérobait à la vue ; & l’on soutie
utile, on ne saurait trop la cultiver. Des Acteurs anciens. L’ art de la déclamation ou du jeu théâtral, paraît s’êt
Comédien est obligé de se livrer ; ni lui éxpliquer les règles de son art , je ne veux parler que de la beauté de son jeu ar
ent l’éxemple ; le jeune Comédien, qui, voudra se distinguer dans son art , n’a qu’à s’éfforcer de les imiter. Combien l
même reproche ; une simple Paysanne a-t-elle ses cheveux bouclés avec art , & porte-t-elle des pompons & des aigrett
40 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251
us étonner que de voir la musique perfectionnée plutôt que les autres arts  ; elle ne demandait pas tant d’èxpérience & d
en durent la connaissance aux Egiptiens, ainsi que celle de bien des Arts qu’ils ôsèrent s’approprier, & que les Auteur
ar un habile Musicien a besoin d’un bon Poète, pour éxceller dans son Art  ; au lieu qu’un grand Poète n’a besoin que de lui
ontés de l’auguste Prince qui se plaît à rassembler auprès de lui les Arts & les talens ; & que les Muses ne cessera
e main la balance, & de l’autre les couronnes qu’il distribue aux Arts & aux Belles-Lettres, lui procurera toujours
pour jamais. L’habile Comédien trouve aussi dans leur amour pour les Arts , des protecteurs puissans, & leur doit souven
igneurs généreux dont je parle, sont les Mécènes des Talens & des Arts , autant pour satisfaire leur propre penchant, qu’
aut-il pas mieux qu’elles soient amenées par le sujet même ? Tous les Arts qui concourent a embellir l’Opéra-Sérieux, nous c
i se passe dans notre intérieur ? Est-ce là saisir la nature, dans un Art où l’on se flatte le plus d’en approcher ? Renonç
e spectacles, l’emporteraient sur le grand-Opéra, qui oblige tous les Arts à concourir à nos amusemens ? Il est certain que
ous avons encore sous nos yeux les grandes qualités & l’amour des Arts & des Lettres ; le trouvait si beau, si capab
t une vraie Tragédie, qui doit être composée avec tous les soins de l’ Art . Ses Drames, de quelque genre qu’ils soient, doiv
t l’ouvrage du goût & de la connaissance parfaite des règles de l’ Art  ? Régles particulières à l’Opéra-Sérieux.
si bien dans un sujet fabuleux, que dans un sujet véritable ? C’est l’ Art du Poète qui le fait naître ordinairement. Quinau
ité de lieu ne se trouve point observée dans le grand-Opéra ; & l’ art d’amener les changemens. L’unité de lieu n’es
à souhaiter que les Auteurs Français du grand-Opéra missent autant d’ art dans la manière dont ils amènent les divertisseme
ls se donnent la torture afin d’être concis. Ils écrivent avec tant d’ art , qu’on peut soutenir sans crainte de se tromper,
nies. Le Musicien est très-long tems à les orner des richesses de son art  ; les Acteurs chantans ont beaucoup de peine à ap
le Spectacle moderne au Théâtre fondé par Quinault pour la gloire des Arts . L’Opéra-bouffon serait alors placé bien plus nat
u-dessous du magnifique Théâtre qu’il veut imiter. Celui-ci possède l’ Art de se varier, il nous découvre à chaque instant d
41 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121
a du Théatre. Quand un Comédien s’en fait honneur, ou il se borne à l’ art de la représentation, c’est-à-dire, à tout ce qui
à la scène, pour bien imiter ses personnages ; ou il entend par là, l’ art du Drame, qui lui-même comprend la critique. Nous
la moindre des qualités nécessaires à fixer le prix d’un Poëme ; cet art est peu de chose en soi, & n’est pas ignoré d
es. C’est à leur caractère, à leur dignité à la dicter, & c’est l’ art du Poëte. Quelques-uns même des plus célèbres, on
; on ne niera pas que parmi nos Poëtes il en soit qui sçavent mieux l’ art théatral qu’aucun Comédien. Mais cette connoissan
& n’en ont jamais produits. Un Poëte occupé des principes de son art , ressemble à un grand Général, entouré de soldats
42 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre II. Que les nouveaux Drames sont susceptibles de règles, ainsi que les autres Poèmes. » pp. 121-122
nt remplis de difficultés, il est clair qu’ils éxigent des règles, un art inconnu du vulgaire qu’on ne peut se dispenser d’
e force ; « C’est, dit-il, une erreur d’imaginer qu’il faille moins d’ art pour faire un Opéra-Comique, que pour composer un
, s’éfforcent de leur donner ? On verra dans le cours de mon Livre, l’ art avec lequel l’Opéra-Bouffon fait mettre en usage
43 (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21
ns doute par cette pensée, l’Athénée des sciences, des lettres et des arts , demande : Quelle est l’influence de la scène sur
d’où jaillissaient parfois des éclairs de génie, qu’on vit s’élever l’ art dramatique, grand et sublime ! Les compositions é
rs succède à une mollesse extrême, et au lieu d’expulser la satire, l’ art lui-même fut banni d’Athènes. Un second décret co
envers les magistrats fut défendue. Issu d’un sentiment religieux, l’ art dramatique grossier, barbare, vague, inaperçu à s
modèles de nos maîtres restèrent poudreux au fond des cloîtres, et l’ art descendit une seconde fois aux tréteaux de l’Atti
ence de la scène alors était nulle par sa pauvreté. Chez les Grecs, l’ art protégé par la législation fit de rapides progrès
Pierre Corneille, l’égal d’Eschyle en sublimité, son supérieur dans l’ art de se maintenir à toute son élévation. — Noble Ne
e que de leur influence qui fut immense. Il fit une révolution dans l’ art dramatique en introduisant la philosophie sur la
le mieux, dût-elle nuire à ceux qui l’achètent. Puisse l’Athénée des Arts agréer mes faibles efforts à remplir ses hautes v
44 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120
us souvent qu’un Tabarin ; & ces deux artistes, supérieurs dans l’ art de peindre, mis dans une balance équitable, on tr
grés de bachelier & de docteur, élevent leurs métiers au sang des arts libéraux, & prétendent le disputer aux plus g
cordé les honneurs de la presse, pour exposer les prérogatives de son art , qu’il fait marcher de pair avec tous les arts li
les prérogatives de son art, qu’il fait marcher de pair avec tous les arts libéraux, fort au dessus des arts méchaniques. Un
fait marcher de pair avec tous les arts libéraux, fort au dessus des arts méchaniques. Un bel habit ne vaut-il pas une perr
usques aux genoux ; la tête n’est que la capitale de la monarchie ; l’ art de se vêtir est des plus nécessaires, bien plus q
ir le même degré d’estime & de considération. Pour tirer ce grand art de la foule des métiers roturiers, il établit sa
ers roturiers, il établit sa noblesse en remontant à son origine. Les arts comme les gentilshommes ont eu la source la plus
t un être distingué, on acquiert une généalogie, le métier devient un art , la routine une science, l’artisan un artiste, &a
rre furent les premiers, les plus beaux, les plus grands édifices. Un art si sublime & si nouveau demandoit un nom prop
s anciens confreres celui de Tailleurs routiniers, qui travaille sans art , sans principe, ce qui pour eux est peu honorable
ils pas la route qu’on a ouverte ? L’Académie, qui traite de tous les arts , ne leur refuse pas des certificats autentiques.
ir les formes, les couleurs, la symétrie du corps. Les Peintres ont l’ art de délayer & de nuancer si bien les couleurs
si peu honnêtes, & de proposer, pour acquérir la perfection de l’ art , les excès de ces monstrueux modeles. Juvenal, pl
en, comme chaque légion l’avoit autrefois. Il y a de nos jours plus d’ art & de variété ; on ne connoissoit que le tambo
& les mysteres de Cythere, au lieu des lauriers de Mars. Tous les arts ont les plus grandes obligations au Théatre, &
sexes. Une salle de spectacle réunit dans le plus beau jour tous les arts . Voici une nouvelle découverte qui immortalisera
45 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XII. La représentation des pièces de théâtre est plus dangereuse que la lecture. » pp. 108-110
ndre aux grâces et à la beauté d’un sexe qui n’a pas besoin de tant d’ art pour nous séduire. Qu’on y joigne encore les ench
oir plus d’expressions différentes pour exprimer une même chose que l’ art du théâtre offre de différents mouvements pour la
pparemment pour le prouver qu’il fit un Traité de la comparaison de l’ art théâtral avec l’éloquence. Ce traité n’est pas ve
46 (1765) Apologie du théâtre français pp. 1-4
oûte avec plaisir les beautés d’un Ouvrage Où l’on voit de l’Auteur l’ art , l’érudition ; De la part de l’Acteur, le jeu, so
eille (Auteur incomparable) Pompeux dans ses écrits, sublime dans son art , Doit ici trouver place et prendre aussi sa part 
laissons ces grands hommes, Ces modèles parfaits et ces Maîtres de l’ art Qui connaissent de tout, et qui dans tout ont par
47 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à rejeter. » pp. 313-318
vivre des idées que je condamne. Quand la critique ne roule que sur l’ art ou sur l’esprit d’un Auteur, il est juste de la m
viens qu’il mérite toute sorte de louange par rapport au génie et à l’ art qu’il y a mis ; mais pour ce qui regarde les mœur
rouver des expédients pour corriger ces deux Pièces, qui du côté de l’ art et du génie, sont des modèles si parfaits et si p
48 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276
voir : il en est de même de la construction d’un Drame travaillé avec art  ; une Sçène amène naturellement l’autre ; celle q
trop de soin. L’ouverture de la Comédie du Tartuffe est faite avec un art infini. Madame Pernelle sort précipitamment de la
d’imiter ce jeune Auteur, qui dans son coup d’éssai, possède mieux l’ art du Dialogue, que la plus-part de ceux qui se rega
ectionnaient de la sorte leurs Monologues : voyons du moins avec quel art ils assemblent les Scènes de leurs Drames. Le
ppant, je voudrais qu’on liat les Scènes de notre Opéra avec autant d’ art que celles des Tragédies. Je prie ses Poètes de f
e notre Spectacle favori ; encore une fois, enchaînez vos Scènes avec art , faites venir & disparaître vos Acteurs à pro
& que ce serait le dénaturer que de chercher à lui prêter plus d’ art  ; on se trompe furieusement : laisserait-on toujo
49 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335
ique avec de tels guides devenu par son seul génie supérieur dans son Art , ce fut après avoir lui-même crée parmi nous la T
s Discours sur le Poëme Dramatiques. Le Philosophe qui a médité sur l’ Art , & le Poëte qui y a excellé, ne s’accordent p
Piéces devant les yeux, plus souvent que les vrais Principes de leur Art , & n’ont écrit leurs Reflexions que pour just
les Passions dans toute leur fureur, qu’à chercher ces finesses de l’ Art , que l’Art sait cacher pour donner à l’esprit le
ns dans toute leur fureur, qu’à chercher ces finesses de l’Art, que l’ Art sait cacher pour donner à l’esprit le plaisir de
die produit son plus grand effet : & les Grecs, qui dans tous les Arts destinés au plaisir excellerent sur les autres Na
as un plus grand effort de génie, de savoir ajuster les Regles de son Art à un Sujet dont on conserve toute la vérité histo
50 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152
hine. Après tout, qu’en a-t-on besoin ? On voit dans les maîtres de l’ art , des Héros, qui parlent & qui agissent. Cela
, sans ame. Nous définirons le jugement dans les Ouvrages d’esprit, l’ art de connoître les objets sous toutes les faces qu’
noître les objets sous toutes les faces qu’ils peuvent présenter. Cet art est de deux espèces, où l’on apperçoit d’un coup
e certaine vivacité, une grande affluence de paroles, je ne sais quel art de manier la comparaison & l’anthitèse, des t
ne sait bien ; qu’on se joue avec les éléments des Sciences & des Arts  ; qu’on croit tout entendre, parce qu’on parle de
t achete un amas de notions ébauchées & mal-digérées au prix de l’ art de penser & de bien savoir ; de même, une Nat
51 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379
cessivement aux plus modernes, on nous ferait suivre les progrès de l’ Art Dramatique : il n’est d’ailleurs aucune de ces vi
y déploieront tous les talens qu’ils tiennent de la nature & de l’ art  ; ils plairont tous : mais, mon ami, quelle diffé
plus d’infamie attachée à cet état ; Que ce sera le premier des beaux Arts , exercé par des gens libres ; Que le Théâtre devi
ne Province ignorante*. Tout concourt donc à prouver l’honnêteté de l’ Art  ; il manquait peut-être celle du Comédien ; le mo
de ces deux Grecs ne doit passer pour l’avoir inventé : le Mimisme, l’ art d’imiter les actions humaines, de peindre l’homme
re le suo du raisin : enfin de ces hommes utiles qui découvrirent les arts , & forgèrent les instrumens propres à facilit
l’agriculture ; de ceux qui trouvèrent les principes des Sciences, l’ art admirable de l’Ecriture, & de parler avec cet
eur, qui n’excita que de la joie. Mais à peine l’embryon informe de l’ art Dramatique est reconnaissable dans ce premier âge
celles des Prêtres, que le loisir rendait propres à perfectionner les arts agréables, devinrent compliquées, vives ; elles p
ne furent plus des hommes qui avaient fait ces Hymnes versifiées avec art  ; cette Musique harmonieuse ; qui avaient inventé
ieu qui les avait données à ses favoris. Ainsi les sciences & les arts , dans ces temps de simplicité, commencèrent à for
cendre de ces Grands-hommes dont j’ai parlé plus haut, Inventeurs des Arts utiles, dont ils ne firent plus des hommes, mais
de leurs Dieux, ou plutôt, de leurs Rois déifiés. Nous avons laissé l’ art Dramatique entre les mains des Jeunes-gens, qui s
es Chansons, d’inventer les premiers Instrumens de Musique, différens arts , des Sciences, &c. on leur supposa des pieds
son pour laquelle Aristote & tous les Auteurs qui ont traité de l’ art Dramatique, se réunissent à convenir que la Tragé
ainsi que les Grecs, des Spectacles publics ; que dans son origine, l’ art Dramatique marchait d’un pas égal chez les Grecs
Agriculteur, inspire une certaine fierté, qui fait dédaigner tous les arts qui exigent de l’étude, du travail, & qu’on s
ier. Les divertissemens, les courses, les Comédies simples & sans art , telles que les Atellanes, restent à la jeunesse
lle méprisait depuis les guerres qu’elle soutint contre Carthage, les Arts , tels que la Sculpture, la Peinture, le Dramatism
ent avec succès que celle qui paraissait avec éclat dans le Public, l’ art Oratoire : on vit les Cotta, les Crassus, les Hor
ous, l’immortel Cicéron. Les autres sciences & le reste des beaux arts furent laissés aux Grecs ; comme trop pénibles po
enfans. L’on sent combien, par cette conduite, les Sciences & les Arts furent avilis : aussi, ne peut-on citer que très-
u de leurs Peintres & de leurs Sculpteurs : à la vérité, pour les Arts d’obstentation, de magnificence, de grandeur, d’u
d’étonnant, que dans un Pays, où les Sciences étaient méprisées, les Arts abandonnés aux Esclaves, & par conséquent avi
ce qui leur fit laisser à leurs Esclaves, le soin d’exercer les beaux Arts , de se charger la mémoire de vers, d’apprendre de
Cependant on ne s’avise pas aujourd’hui de conserver pour les autres Arts & pour le Commerce, ce mépris, effets de la c
urent une communication ouverte avec la Grèce, furent épris des beaux Arts qu’ils y virent règner, & cherchèrent à les i
nt ils accordèrent à ces étrangers le titre de Citoyens : on aimait l’ Art , mais le Maître était vil : car d’un Citoyen Roma
Sujet. Faut-il après cela s’étonner du peu de progrès que firent les Arts  ? La Comédie Grecque excita l’admiration de ces R
a perfection : ils résolurent de l’imiter, de se l’approprier ; car l’ art Dramatique ne pouvait pas se transplanter comme l
lanter comme la Peinture, la Sculpture, l’Architecture : ces derniers Arts sont comme les arbres qu’on enlève, & qu’il s
l’opinion qu’il a de lui-même & des autres. L’Actricisme était un art libre a Athènes : il y fut honoré : c’était un mé
utre raison, qui fit descendre la Comédie au-dessous des autres beaux Arts , c’est que les Romains, en la recevant des Grecs,
temps, les Barbares inondent l’Empire ; toutes les Sciences, tous les Arts subissent le sort du Dramatisme : l’abrutissement
crimes de toute espèce. Mais la véritable Comédie est la compagne des Arts , & depuis longtemps ils sont bannis de l’Afri
rieure. On introduisit le Chant & les Danses dans les Eglises : l’ art Oratoire, anéanti par-tout, s’y réfugia ; lorsque
ulte en usage. Tous les Auteurs qui ont traité de la renaissance de l’ art Dramatique, se sont contentés de remonter aux Tro
sont dues les premières étincelles de ce feu créateur qui ranima les arts  : il semble que la Provence, autrefois peuplée de
rent sur les, Théâtres les Clercs de la Basoche, devinrent fatals à l’ art naissant. La Religion Chrétienne était trop diffé
enir que le Paganisme était bien plus favorable à la Poésie & aux Arts , tels que le Dramatisme, la Musique, la Danse, la
ui ont une âme exemple de préjugés, & qu’un talent décidé pour un Art honorable, fait renoncer à tous les avantages des
genre humain. Si les Censures étaient levées ; que les Loix missent l’ art Dramatique au rang des arts honorés, qu’en résult
es étaient levées ; que les Loix missent l’art Dramatique au rang des arts honorés, qu’en résulterait-il ? Deux biens trop c
s pourraient enfin y briller. Si l’estime générale était le prix de l’ art de peindre les passions, combien se trouverait-il
de voir les Jeunes-gens nés dans la médiocrité, se passionner pour l’ art déclamatoire : j’en ai connu beaucoup, qui, s’ils
n jeune Auteur qui vient de publier un Livre singulier, intitulé De l’ Art du Théâtre : mais il en conclut simplement que la
52 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre X. Que l'extrême impudence des Jeux Scéniques et des Histrions fut condamnée. » pp. 217-229
lie de tout un peuple qui se querelle ; dans les Gladiateurs le cruel art de tuer les hommes, dans les Jeux Scéniques une p
ussi ne veut-il parler que des Mimes dont Pline appelle l'exercice un art efféminé. Et si Tertullien dit queTertull. l. de
es, Pantomimes, et autres Bateleurs de la Scène et du Théâtre, dont l' art était de s'expliquer bien plus par les postures q
la Table des Fidèles un Histrion qui persévère en la turpitude de son art , et qui perd les jeunes enfants en leur enseignan
53 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142
aux différents genres, on reconnoît la main d’un habile artiste ; l’ art du Coëffeur des Dames tient donc au génie , c’est
artiste ; l’art du Coëffeur des Dames tient donc au génie , c’est un art libre & libéral. L’arrangement des cheveux &a
nfiniment diversifiée. Ce sont sur-tout les Dames Mougoles qui ont un art singulier de varier la disposition de leurs cheve
diamants, de petites plaques d’or, de fleurs artificielles. C’est un art de favoir faire à propos des mouvements de tête,
mortel Coëffeur des Dames ; il vient de donner un grand Traité de son art , que l’Académie des Sciences joindra aux Traités
raité de son art, que l’Académie des Sciences joindra aux Traités des arts & métiers, qu’elle donne à ce Traité de la co
ffure des Dames, il vient de joindre un beau Supplément, car c’est un art infini, qui jamais ne sera parfait, ne fût-ce qu’
s ; où l’on prend les degrés de Bachelier, Licencié, Docteur dans son art , où l’on fait des exercices, soutient des theses,
sement & cet admirable artiste. Personne ne l’a lu sans rire. Cet Art est si noble, que la Reine d’Angleterre l’exerce,
eigne de l’Immortalité, que ses admirables découvertes, dans le grand art de la Coëffure, ont placé dans le temple de mémoi
e leurs bonnes amies, car personne ne porte plus loin la finesse de l’ art , & les coups de maître. Ce genre de folies le
tapisseries ; mais parce que tout l’appareil de la scéne & tout l’ art Dramatique n’est que du fard ; geste, déclamation
e des cheveux emprunté est de la plus haute antiquité ; mais comme un art si admirable n’a pu être porté tout d’un coup à l
54 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
es un caractère de vérité que ne peut imiter qu’imparfaitement tout l’ art des Actrices, ce n’est qu’à des ames innocentes &
teurs devint très-grande, ils se mêlèrent sur ces petits théatres ; l’ art dramatique se répandit, chacun voulut l’apprendre
ime. Ce mélange des citoyens avec les Acteurs est pernicieux même à l’ art & aux artistes. Ces hommes, devenus commensau
u ; plus de distinction entre l’artiste, qui devroit seul professer l’ art , & le citoyen qui ne devroit que l’encourager
; leurs masques. Comment, au milieu d’une si nombreuse dissolution, l’ art pouvoit-il éviter sa chûte ? Rien qui, pour aller
s mœurs comme sans conséquence dans les gens à talens ! la perte de l’ art seroit infaillible, les bienfaits, les honneurs,
s bienfaits, les honneurs, les caresses toujours nuisibles à tous les arts , s’ils ne sont en proportion de la conduite &
que depuis la création des théatres domestiques la jeunesse apprend l’ art de la comédie, & a toujours avec elle quelque
en silence son magique pouvoir (la Dumesnil est donc sorcière) ! Quel art pour prononcer les grands traits de la nature ave
s théatres chauds à côté des bains chauds. Lett. 72. Tout ce que les arts ont de plus exquis, de plus gracieux, de plus ria
cor naissante, C’est une Syrène touchante, C’est la Minerve des beaux arts , C’est l’ornement de la nature, C’est Héhé, c’est
n crut d’abord que cet évanouissement étoit contrefait, on admiroit l’ art qui imitoit si bien la nature ; il ouvrit un mome
cé que plusieurs citoyens de la ville de Toulouse, amateurs des beaux arts , ont formé une société d’actionnaires avec privil
55 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9
e bon goût d’Horace, & la sagesse des regles qu’il donne dans son Art Poëtique ; en particulier su le Théatre. Vida, Sc
dres, un langage efféminé, des gestes lascifs, des habits traînans, l’ art dramatique ne fut plus que l’art de la corruption
stes lascifs, des habits traînans, l’art dramatique ne fut plus que l’ art de la corruption, sic prisca motumque & luxu
xception de cette regle. Regarderoient-ils comme un privilége de leur art de se soustraire aux loix de la vertu ? Je ne m’é
es l’avoient brouillé, & il donne soigneusement les regles de cet art pernicieux. Trop fidele copiste d’Horace, video
56 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre prémier. Qu’on ne doit pas se figurer que la composition des nouveaux Drames soit aisée. » pp. 116-120
c des Ouvrages agréables sous une forme frivole & trompeuse. Quel Art ne leur faut-il pas ? La difficulté de l’acquérir
du moins que je puis appliquer au nouveau Théâtre ce Vers, tiré de l’ Art Poétique : Il faut même en Chansons du bon sens &
cœur. Le plus grand nombre de nos gens de Lettres, loin d’écrire avec art les bagatelles qu’ils composent, s’éxemptent même
57 (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « [frontispice] »
[frontispice] Nouvelles Reflexions sur l’ Art poëtique. Dans lesquelles en expliquant quelles
ne la Poësie, et quels sont les fondemens de toutes les Regles de cet Art , on fait connoître en même têms le danger qu’il y
58 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE PREMIER. De la Passion de presque tous les Peuples pour la Poësie Dramatique. » pp. 8-16
comment le bon sens conduisoit, sans la connoissance des regles de l’ Art , leurs Poëtes ; & nous trouverions, selon les
es Chants de Bacchus, & parmi nous des chansons des Pélerins. Les Arts naissent du hasard, & les Réflexions viennent
les Réflexions viennent ensuite. Elles sont cause quelquefois que les Arts se perfectionnent ; quelquefois aussi leurs progr
vrages inspirerent à Aristote, qu’il mit par écrit les Regles de leur Art . Elles sont les seules bonnes, puisque ni nous, n
59 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107
nous l'embellissons, nous le savourons avec joie, nous en faisons un art , un métier, un bonheur. Pour peindre parfaitement
tendre, jusqu'à ne pas se sentir lui-même. C'est le chef-d’œuvre de l' art , sans quoi il sera sifflé : « Si vis me flere, do
heur que dans le succès ou les obstacles de la passion, s'en faire un art , un métier, un état de vie, y consacrer tous ses
indifférentes, pourquoi ne seraient-elles pas indifférentes ? Voilà l' art du théâtre, c'est un habile chimiste, qui sépare
 : utile assaisonnement qui en est le préservatif et le remède. Que l' art dramatique est pernicieux ! l'Actrice les fait di
s des gestes, des airs, des inflexions de voix, de la parure, avec un art infini et continuellement exercé, qui met sous no
délices, c'est une vraie frénésie. Le spectacle est un délire mis en art , un temps d'ivresse où l'on avale à longs traits
travailler à corriger leurs vices, ne faire qu'en rire, et étudier l' art de les augmenter. Faut-il qu'à la faveur des tale
era-ce lorsqu'on rassemble tous ses attraits, qu'on les embellit avec art , qu'on y court avec fureur, qu'on s'y applique, q
douleur ; mais est-ce une gloire à l'esprit humain d'avoir inventé un art antiphilosophique, tout occupé à détruire ce que
e ce penchant à l'ombre de ses ailes, et par tous les agréments que l' art et la nature peuvent répandre, il en assure l'emp
60 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Sommaire »
la Musique dans un Poème chantant. On fait d’abord l’Histoire de cet Art , duquel on tâche de raisonner en Philosophe. Il e
Livre tendent à lier plus intimement la Musique à la Poèsie, ces deux Arts considérés au Théâtre.
61 (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132
prietez de chaque chose : Et comme ils estoient trop intelligens en l’ art de la guerre, pour bastir des Citadelles dans les
es petites choses, il me semble qu’on pourroit dire icy le mesme de l’ Art , & conclure à l’auantage du moindre sur le pl
oit de l’essence de la Religion, comme icy elle est de l’essence de l’ Art . L’Art se cache donc en certaines occasions sous
l’essence de la Religion, comme icy elle est de l’essence de l’Art. L’ Art se cache donc en certaines occasions sous l’appar
es soudaines & fortuites. Et c’est alors que veritablement il est Art  : C’est alors que les embusches font effet, quand
, sont les vrays Antipodes du bon sens, & sçauent en perfection l’ art de mettre les choses hors de leur place. Ces Escr
, qui purge auec des parfums & auec des fleurs ; & d’vn autre Art surnaturel, qui se sert d’vne éponge au lieu de r
ut ce que j’ay fait. Ie me suis promené auecque vous, à l’entour d’vn Art , dont je ne voy que la superficie & les dehor
62 (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113
mputer tous les reproches qu’on vient d’entendre, mais uniquement à l’ art que vous professez, & à la futilité du plus g
la futilité du plus grand nombre de vos Spectateurs. L’objet de votre art , c’est de plaire ; & on ne plait qu’en se con
casions importantes ; les Rhéteurs leur découvriront les secrets de l’ art de dominer sur les esprits ; les Poëtes eux-mêmes
lus appréhender d’y rester oisifs dès qu’une fois ils auront acquis l’ art d’observer. Enfin, munis de tous les secours que
e dans l’administration ordinaire de la Justice. Quelqu’un a défini l’ Art Militaire, l’Art de commander & d’obéir. Or,
ration ordinaire de la Justice. Quelqu’un a défini l’Art Militaire, l’ Art de commander & d’obéir. Or, pour bien command
parvenue au degré de considération dont elle jouit aujourd’hui. Quel Art peut se perfectionner s’il n’est exercé ? Je conv
s à reconnoître ; qu’il y a des remedes contre ces maladies, & un art de les administrer. Mais en vain la nature nous o
63 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179
il n'est guère de genre de démence dont le théatre ne s'embellisse. L' art dramatique n'est que l'art de ramasser, de combin
démence dont le théatre ne s'embellisse. L'art dramatique n'est que l' art de ramasser, de combiner, d'inventer, de lier des
l'art de ramasser, de combiner, d'inventer, de lier des folies, et l' art de l'Acteur celui de les peindre, et le plaisir d
laisir du spectateur de les voir, de les goûter, de s'en amuser, ou l' art d'embellir, de dire et de faire agréablement des
dence d'une expérience journalière a fait passer tous les termes de l' art dramatique dans le langage ordinaire, pour exprim
utre l'édifice que l'Architecte Auteur en a formé. Et n'est-ce pas un art divin que de savoir assortir des folies, mettre e
aturelle de joie, qui s'exprime par des mouvements cadencés. C'est un art de présenter le corps humain dans tous les jours
sans à la campagne et les Sauvages dans l'Amérique. Les Juifs sur les arts de goût n'en savaient pas davantage. C'est tout c
64 (1777) Des Spectacles « Des Spectacles. » pp. 75-92
ns, dès qu’elles ont été déguisées sur le théâtre, et embellies par l’ art  ; et à force d’admirer et d’applaudir, on y appre
l ne se trouve pas une jeune personne qui n’ait employé tout ce que l’ art a de plus séduisant pour plaire et pour tenter :
op pure pour n’être pas incommode : une médiocre clarté est plus de l’ art des spectacles. Les sens ne sont-ils pas d’abord
l’âme tranquille ? Tout ce que l’harmonie a de charmes, tout ce que l’ art peut donner de merveilleux à un concert de voix e
ères séduisantes, mêlées de paroles tendres, et de vers composés avec art , pour inspirer l’amour ; tout cet assemblage prod
ce que la passion a de plus vif et de plus empoisonné, tout ce que l’ art de tenter a de plus fin et de plus poli ; un asse
65 (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346
onnête liberté, de belle humeur, de galanterie & d’enjoûment. « L’ art , qui régle les gestes dit Tertullienc , & les
an. 19. a. C. 18. b. Tit. 21. c. Tit. 2. Can. 6. d. C. 41. e. Art . 9. f. Tit. 6. art. 1. g. Tit. de la conversat
roit François sur le mot Masques. a. 2.2.q. 169. art. 2. ad. 3. b. Art . 1. c. Art. 2. d. Art. 3. a. Art. 5. b. A
sur le mot Masques. a. 2.2.q. 169. art. 2. ad. 3. b. Art. 1. c. Art . 2. d. Art. 3. a. Art. 5. b. Art. 198. c.
asques. a. 2.2.q. 169. art. 2. ad. 3. b. Art. 1. c. Art. 2. d. Art . 3. a. Art. 5. b. Art. 198. c. Dans l’endroi
.2.q. 169. art. 2. ad. 3. b. Art. 1. c. Art. 2. d. Art. 3. a. Art . 5. b. Art. 198. c. Dans l’endroit ci-devant c
t. 2. ad. 3. b. Art. 1. c. Art. 2. d. Art. 3. a. Art. 5. b. Art . 198. c. Dans l’endroit ci-devant cité. a. Deu
rer. c. 2. b. L. 39. Syntagma Juris uni. c. 11. n. 1. & 2. a. Art . 56. a. Constit. p 1. tit. 3. b. L. 1. Cod. t
Tit. 2. can. 6. g. Tit. de vit. & honest Cleric. h. C. 41. i Art . 12 i. Art. 12. a. 1. P. c. 3. n. 7 b. 3. P.
6. g. Tit. de vit. & honest Cleric. h. C. 41. i Art. 12 i. Art . 12. a. 1. P. c. 3. n. 7 b. 3. P. tit. 4. n. 2
rt. 12 i. Art. 12. a. 1. P. c. 3. n. 7 b. 3. P. tit. 4. n. 2 c. Art . 10 d. Tit. 1. art. 4. e. Tit. 1. c. 4. n. 3.
n. 2 c. Art. 10 d. Tit. 1. art. 4. e. Tit. 1. c. 4. n. 3. f. Art . 9. a. Tit. 6. art. 1. b. Tit. 1. c. 6. n. 3.
. P. 1. c. 4. n. 7. b. C. 32. c. C. 41. d. Tit. 17. c. 9. e. Art . 12. f. 1. p. c. 3. n. 7. g. Art. 10. a. C. 
C. 41. d. Tit. 17. c. 9. e. Art. 12. f. 1. p. c. 3. n. 7. g. Art . 10. a. C. 1. b. Art. 3. c. 1. §. 16. c. Ar
 9. e. Art. 12. f. 1. p. c. 3. n. 7. g. Art. 10. a. C. 1. b. Art . 3. c. 1. §. 16. c. Art. 3. d. Tit. des habits
. c. 3. n. 7. g. Art. 10. a. C. 1. b. Art. 3. c. 1. §. 16. c. Art . 3. d. Tit. des habits &c. des Eccl. e. Ti
66 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre prémier. Déssein de cet Ouvrage. » pp. 2-7
ittérature, & qu’on lui souhaite depuis long tems. Le Traité de l’ Art du Théâtre, que je présente au Public, est plutôt
mportant sur chaque espèce de Drames ; il donnera aussi une idée de l’ art que chaque Peuple éxige de ses Auteurs Dramatique
d’oublier ce qui a rapport à la Musique. Il doit être question de cet art agréable dans un ouvrage où l’on voudra renfermer
67 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210
ls imperceptibles. L’une doit naturellement amener l’autre. Mais quel art ne faut-il pas pour les faire paraitre & suiv
enlever nos meubles ! » voila ce qui s’appelle décrire son sujet avec Art . Il est peu d’exposition aussi bien faite, aussi
soit naturelle. Que les incidens qui la composent soient amenés avec Art , & paraissent une suite de ceux qui les ont p
oyens dont un Poète habile doit se servir pour en former le nœud avec Art . Il est aisé de sentir que le nœud du Spectacle m
il paraitra, mais je ne sçais ni pourquoi ni comment. Voyez avec quel art Molière fait attendre ses personnages. Le Tartuff
açons. J’avertis que la dernière, inventée par les modernes, éxige un art & un travail infini. Ce qui constitue un
oint détâchés du sujet de la Pièce ; qu’ils fussent faits avec tant d’ art , qu’ils se rapportassent aux Acteurs & au Pub
eul de tous les Auteurs d’Opéras & de Comédies qui ait amené avec Art le Vaudeville. Cet homme unique en tout, sentant
68 (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50
ent au public un divertissement si agréable ? pourquoi proscrire leur art avec plus de sévérité que tant d’autres qui ne se
sortes de dignités & d’honneurs, & en cela elle fait de leur art la censure la plus sévère ; & vous ne rougiss
ne comédien pousse l’absurdité de son orgueil jusqu’à nous donner son art pour le premier de tous les arts ; qu’il ose avan
e son orgueil jusqu’à nous donner son art pour le premier de tous les arts  ; qu’il ose avancer que la gloire de son théâtre
vilir aux yeux des Sages, c’est l’importance que nous attachons à cet art frivole & dangereux ; c’est de voir que les c
ent mieux que moi que ces maximes sont la corruption même, réduite en art & en systême ; & celles dont les oreilles
s estimées. Ce fameux Comique, qui dans le dernier siècle a porté cet art dangereux à sa dernière perfection, mais dont la
t souvent l’objet de la faveur des Grands, & qu’ils exercent leur art sous la protection du Gouvernement & des loix
abri de cette vengeance divine, tant qu’ils continuent d’exercer leur art pernicieux ? Pourquoi d’ailleurs cette différence
elque sorte par le Gouvernement ; & les Comédiens y exercent leur art sous la protection des loix. Oui, mes Frères : ma
entation d’un objet odieux. Si le Poète, peu fidèle aux règles de son art , vous présentoit l’idée de certains désordres aux
69 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIII. De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. » pp. 204-218
» On se met au travail : tout ce qu’on écrit est délicieux. A peine l’ art de Sophocle & de Corneille, offre-t-il quelqu
t faite ». Il vole à sa société ; quelques Bourgeois qui ont appris l’ art du Théatre en devinant les énigmes du Mercure, ou
çoivent. Quand les plus célébres Poëtes ont médité les principes de l’ art toute leur vie ; quand ils ont passé les jours &a
nnoître & de fréquenter ceux qui cultivent les Sciences & les Arts  ? « comment, disoit un Seigneur Allemand, homme d
70 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150
tiére abstraction des connoissances qu’ils ont du Théatre, & de l’ art Dramatique ; leurs arrêts mériteroient plus de co
erions plus sensibles, & nos suffrages plus flatteurs. Tant que l’ art Dramatique n’a été connu que par les génies qui l
du Théatre a encore un autre inconvénient. On y puise des idées de l’ art , on se remplit du talent des Acteurs. Toutes impa
tems que dure un spectacle ne seroit employé qu’à des disputes sur l’ art d’attendrir & d’émouvoir, qu’à des puériles d
à l’égard du Théatre. Pour moi je ne puis m’empêcher de répéter que l’ art Tragique se propose d’ébranler l’ame par de viole
71 (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36
des pages même de nos Héros de la Littérature, de nos Défenseurs de l’ Art Dramatique, de nos Athletes intrépides du tripot
ue je les attaque, c’est à cause du tort que leur domination fait à l’ Art Dramatique : quoiqu’à bien considérer, pourquoi c
ffaire ne me regarde pas, il est vrai, mais je vois les intérêts de l’ Art , & il est permis, je pense, à tout galant hom
mbien il est absurde qu’un Ouvrage de génie, sur lequel les Gens de l’ Art peuvent à peine prononcer après l’avoir examiné à
tort d’abandonner le Théâtre. Il a fait ses preuves de talens dans l’ Art Dramatique ; on peut même en juger par les trois
72 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318
ller pêcher : Et s’il s’agit de les contrefaire, il en faut sçavoir l’ art & avoir de l’industrie. Le Sujet est l’Ame du
se de belles idées. S’il est capable de supporter les operations de l’ Art . S’il peut subsister sans peril sous les severite
ns violence, & sans difformité. C’est-là le poinct d’honneur de l’ Art , & l’ordinaire écueil des esprits les moins v
; les plus fugitifs. Pour en faire donc une raisonnable & selon l’ Art , il faut en premier lieu qu’elle se fasse en Part
ue la naissance ne peut donner, & qu’on ne doit attendre que de l’ Art , & que des Preceptes. Pour peu qu’une Entrée
veritables. Si l’apparence en est quelquefois avantageuse, & si l’ Art peut atraper la Nature, & abuser les yeux ; l
Ecriture, la Peinture, les Letres mesmes, & tous les autres beaux Arts , dont l’industrie des hommes est capable, sont to
unt Roy avoit de la Musique, de la Peinture & de plusieurs autres Arts Liberaux ou Méchaniques ? Le sçavoir de la Reine
que beauté que l’esprit y puisse aporter, & de quelque apas que l’ Art lait revétuë, elle ne laisse pas d’avoir asseurém
& nostre heureux climat produit sans rien destruire tout ce que l’ Art peut souhaîter ou fournir pour la delicatesse &am
gnage certain d’une loüable & soigneuse éducation, & enfin un Art de politesse & de dexterité, qui perfectionne
tude ou le divertissement de sa vieillesse, soit pour renforcer par l’ Art ce que la Nature commençoit à affoiblir, soit pou
our les rimes, & des rencontres heureuses pour les choses. Trop d’ art , & trop de force y sont hors de leur lieu, &a
piquer que d’en faire de plus spirituelles que brillantes, & où l’ art & l’industrie supléent à largent & à la d
& qu’il ne peut ordinairement subsister que par le benefice de l’ Art , ou par l’adresse, & par l’intelligence du Po
à Versailles & à Fontainebleau des Enchantemens contrefaits, où l’ Art avoit surpassé la Nature, & ou la Nature avoi
où l’Art avoit surpassé la Nature, & ou la Nature avoit épuisé l’ Art . L’invention du Poëte peut beaucoup en ces rencon
t de dexterité qu’il surmonte tout ce que la nature peut oposer à son Art , & que son invention l’emporte sur les obstac
du Theatre, des Ieux, des Decorations, & des autres prodiges de l’ Art . Mais dans les uns & dans les autres l’invent
les representations qui s’y font. Les autres y sont épars avec tant d’ art & tant d’agrément, qu’il n’y a que les yeux q
a correction de ses Compagnons. Ainsi en faudroit-il faire des autres Arts , comme de la Musique, de la Peinture, & mesme
on verroit sans doute divers grands & glorieux progrez des divers Arts , & mille beautez, & mille secrets que l’e
73 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Corrections et additions. » pp. 364-368
s qui terminent toujours nos Pièces enjouées. Ne pourrait-on pas avec art , avec délicatesse, secouer un joug qui accable le
ue Rameau lui-même, quoique intéressé à relever la supériorité de son art , rapporte dans son Traité sur la manière de forme
Grecs se sont injustement attribués la plus-part des découvertes des arts & des sciences, faites par des Nations plus a
74 (1804) De l’influence du théâtre « PREFACE. » pp. -
Morale et des Lois, sous un Gouvernement paternel, également ami des Arts et des Mœurs ; mais où la doctrine de nos Poètes
rtenait à un homme aussi justement célèbre d’examiner la théorie de l’ art , et d’exposer, d’une manière et si noble et si ju
ciété ; c’était, dis-je, assez pour moi d’examiner l’influence de cet art si beau, si puissant de la parole dans l’état civ
75 (1574) Second livre. Seconde épître. Cécile Cyprien à Donat [extrait] « letter » pp. 40-41
est mis à mort : et pouvoir occire une personne, c’est science, c’est art , c’est usage et expérience. On ne se contente pas
maine, ou plus cruelle que celle-là ? Pouvoir tuer un homme, c’est un art et science, l’avoir tué et massacré c’est gloire
st plus vilain et plus déshonnête, d’autant est-il plus savant en son art  : on le regarde, mon Dieu ! voire volontiers. Y a
76 (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128
toujours devant les yeux : « que dans les actes (dit ce grand homme, Art Poétique,) le cœur joue le rolle d’un Acteur, &am
que le Joueur de flûte ajoûta les mouvemens & la lascivité à son Art , qui était auparavant chaste & sévère. » Le T
N’est-ce pas chez nous que, de tems immémorial, fleurissent les beaux Arts dont la France est la patrie ? N’a-t-on pas depui
ée, comme elle l’est depuis Louis le Grand, de glorieuse mémoire, cet Art eût été, sans doute, le premier. N’est-il pas les
ile canaille, qui n’a pour vertu que d’absurdes préjugés, dédaigne un Art dont elle ne peut connaître les beautés : un Roqu
« On peut avec le Ciel prendre un arrangement, Et ces Messieurs ont l’ art de lever les scrupules. » Ce qu’il y a de bien
s, transplanter un événement vieilli par des siècles : voilà le grand art  : qui le démentira ? Théodora était sans doute un
pas d’entendre dire d’un pôle à l’autre que la France est l’asile des Arts , & suivre le sentier d’un absurde préjugé ? C
en spectacle comme lui la risée de l’Assemblée. » L’Eloquence est un Art divin ; le Théâtre est son Temple. C’est là que l
Claudius Esope (Acteur célèbre des Romains) qu’il est redevable de l’ Art de la déclamation qu’il possédait au premier degr
ns le sein d’une fortune médiocre.16 Combien d’hommes victimes de cet Art dangéreux mais nécessaire, ont cimenté de leur sa
s & les Acteurs. « A mesure que les Hommes se polissaient, 20 les Arts venaient en vénération. L’Empereur Mathias annobl
plus d’aisance, embrassent un état libre, indépendant, privilège des Arts . Un nom supposé les cèle quelque temps, mais leur
rce : Tout Homme vertueux annoblit son état. Quand verrons-nous les Arts à l’abri de la noire calomnie : je ne puis souffr
aissent souvent des sentimens déshonnêtes. Ce n’est pas la faute de l’ Art que nous exerçons, (il n’en est point de méprisab
urce des traîtres. La bassesse n’est point notre partage : chérir les Arts , est la vertu qui nous distingue ; en un mot, c’e
nte des Césars sous nos murs, des Comanus, 53 nous prouverons que ces Arts ne nous ont point énervés : nous les aimons. L’Un
s en servirons à nos neveux ; notre courage ne s’aliénera jamais. Les Arts n’amolissent que les lâches, l’intrépide s’en nou
n’est pas possible que, convaincu comme il l’est de l’infâmie de cet Art , il eut société avec un Histrion : il en eut trou
qu’il ne fut mort assez âgé ; mais comme il était incomparable en son Art , il était digne de vivre toujours. 15. Le bon ho
se rappelle pas que lui-même a mis tout en usage pour prouver que les Arts nous avaient corrompus. Bien différent en cela à
lorsqu’ils parlaient des Comédies régulières des Payens : il disait [ Art . de Spect.] Comædiæ & Tragædiæ horum Poëmata.
le-même. De là vient qu’il n’est pas non plus défendu de vivre de cet Art . Il dit dans un autre endroit, Scenicus ludus, &a
cques Bernoulli, célèbre Mathématicien, né à Bale, où il professa cet Art . Théodore Bibliander, Professeur de Théologie, mo
eprésenter les Attelanes ou Exodes ? n’étaient-ils pas diffâmes, si l’ Art mérite de l’être ? L’Empereur Héliogabale représe
gens respectables jouent la Comédie, qu’il n’est pas possible, si cet Art était infâme, qu’ils s’amusassent de choses desho
ve ; la Comédie doit sa naissance à la Grece. Ceux qui exerçaient cet art , étaient honorés ; ils doivent l’être encore. On
77 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XVI. » pp. 69-70
viendra accompagné de divers âges, de différents états, et des beaux arts . Il les exhortera à signaler leur zèle pour honor
rts. Il les exhortera à signaler leur zèle pour honorer le Héros. Les arts lui dresseront un temple. L’Architecte y travaill
78 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24
présentée ; quoiqu’il soit certain que Thespis ait fait le premier un art particulier de celle-ci : sans rien diminuer de l
passerons à la seconde époque de la Tragédie, à Eschyle, qui tira cet art sublime, de l’avilissement où Thespis l’avoit lai
feu de l’enthousiasme, il ne voit que le grand, il n’aime qu’à créer. Art , bienséances, correction, enfin tous ces petits d
ranchir. Les Grecs étoient originaux dans les sciences & dans les arts . Tous les sentiers leurs paroissoient nouveaux ;
s déjà dit, sont regardés comme les inventeurs des sciences & des arts . Dans ce point de vûe, quels sont les objets qui
79 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14
a simplicité Joua les Saints, la Vierge et Dieu par piété. » Boileau, Art Poétique, Chant III. L’art dramatique est né c
la Vierge et Dieu par piété. » Boileau, Art Poétique, Chant III. L’ art dramatique est né chez les Grecs de la folie et d
oigna d’Athènes. Euripide fut le rival de Sophocle. Ils portèrent cet art à la plus grande perfection ; ils le rendirent pa
te de la danse venait un histrion qui récitait des vers rudes et sans art , pleins de traits de raillerie lancés au hasard s
des partisans des théâtres. On soutint, qu’eu égard aux progrès de l’ art dramatique, il n’y avait rien à craindre pour les
80 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224
s priviléges exclusifs sont utiles ou nuisibles dans le commerce, les arts & les métiers. Tous les Economistes sont pour
s’est fort multiplié ; elles sont le plus ferme soutien du luxe ; les arts , le commerce, l’industrie ont le plus grand intér
ir à tout ; il n’est point d’état mieux accueilli par-tout ; c’est un art à la mode, & réduit en systême, par plus d’un
urnir aux passions des autres, s’honorer du caducée, & ériger cet art en systême ? En voit-on beaucoup maîtres de musiq
ux esprits. C’est en effet à moi une hardiesse énorme de toucher à un art si respectable, en répandant le mépris sur ceux q
s mysteres. Revenons aux griefs de nos héroïnes. Dans son Traité de l’ Art Dramatique, le trop véridique M. Mercier a la tém
ui rend le sentiment. Langage muet que le goût du plaisir a réduit en art , & que la Sallé avoit portée à une si grande
oins les mouvemens du cœur. M. de la Joncherie reconnoit que tous les arts de luxe & de volupté ont une influence marqué
& au sentiment du plaisir, elles ne sont plus indifférentes. Ces arts séducteurs ne peuvent manquer de corrompre le spe
ns l’orgueil que lui inspirent des applaudissemens, elle a confondu l’ art de rendre les pièces, avec le génie qui les crée,
vous communiquer. Qu’il court dans le monde un libelle intitulé, de l’ Art Dramatique, ou Nouvel Essai sur le Théatre ; que
nête. Le prétendu libelle est intitulé, suivant la délibération, de l’ Art Dramatique, ou nouvel Essai sur le Théatre. Le si
le moindre de tous : cette délibération juge qu’un Livre intitulé, l’ Art Dramatique, est un libelle ; elle prononce que le
atre remplit rarement cet objet politique, ce n’est pas la faute de l’ art  ; c’est sur-tout l’effet de cette indifférence av
se rappelle que les Grecs, soigneux de ne point avilir la majesté des Arts , bien loin de faire ramper aux pieds de leurs His
néglige absolument l’humiliation du vice, qui est une des regles de l’ art  : regle à laquelle je me suis conformé, de manièr
regarde plus. Mais je m’intéresse trop vivement aux proprès de votre art , pour ne pas vous représenter que ce n’est point
ux de l’expérience que vingt années d’étude ont pu me donner dans mon art  ; mais je vous ai promis des moyens de persuasion
haque Peintre. On fait que Moliere négligeoit ses dénouemens. Dans un art difficile, le Public n’exige pas à la rigueur la
81 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85
nce cruelle des pères, les autres déjà instruites par une mère dans l’ art funeste de trop plaire ; tant de jeunes gens qui
t n’accompagne pas l’exécution de la pièce, on regarde le secret de l’ art comme manqué, et l’auteur en est puni sur-le-cham
troubler notre repos, ni blesser notre innocence. Mais quand par leur art ils savent donner un merveilleux relief aux leçon
dans les passions, dès qu’elles ont été déguisées et embellies par l’ art  ; et, à force d’admirer et d’applaudir, ils y app
82 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74
tachent sans cesse de se faire des complices, employent tout ce que l’ art & la nature ont de plus propre à allumer par-
edouter à la vertu, surtout sur un Théatre où on étale avec le plus d’ art tous les charmes du vice. Lucain, liv. 10. condu
Qui peut guérir de soixante ans ! Les nouvelles découvertes dans l’ art sublime de coëffer les têtes, & de farder les
nt, Perruquier, apres de profondes & savantes recherches dans son art , a découvert une maniere admirable de faire le to
’on accorde à toutes les tentatives raisonnées pour la perfection des arts utiles. Or il est très-utile à l’Etat d’avoir un
& plus près de la peau. Merc. Mars 1773. Pour consommer le grand art des cheveux, le sieur Deluc donne avis au public
ée à la Californie. Il manqueroit quelque chose de bien essentiel à l’ art de la toilette, si l’on n’avoit l’art de composer
que chose de bien essentiel à l’art de la toilette, si l’on n’avoit l’ art de composer un beau fard. Muni des sceaux de l’au
ont soumis à toutes les opérations & à tous les mêlanges de leur art , & fait passer par toutes les cornues, mœtras
ivres de Chymie, dans les Dictionnaires de Médecine, du Commerce, des Arts & Métiers, dans les Traités de Peinture &
ent traité cette matiere. Il ne reste qu’à mettre dans le Recueil des Arts & Metiers que donne l’Académie, l’Art de fard
mettre dans le Recueil des Arts & Metiers que donne l’Académie, l’ Art de farder, comprénant l’art de composer & l’a
rts & Metiers que donne l’Académie, l’Art de farder, comprénant l’ art de composer & l’art d’appliquer le fard sur u
nne l’Académie, l’Art de farder, comprénant l’art de composer & l’ art d’appliquer le fard sur un visage. Cet ouvrage, j
83 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — A SA MAJESTÉ IMPERIALE ELISABETH PREMIERE, IMPERATRICE DE TOUTES LES RUSSIES. » pp. -
couragé à lui offrir La Réformation du Théâtre. Parmi tous les beaux Arts que Pierre le Granda introduisit dans son Empire,
our l’Etat. La Russie en tirerait un nouvel éclat du côté des beaux Arts , et donnerait aux autres Empires un exemple, ou p
84 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77
Pasteurs inventèrent dans leur heureuse oisiveté l’astronomie & l’ art d’arranger des mots, de manière qu’il en résultat
euples guerriers était de conquérir des Royaumes, & de copier les arts des Nations qu’ils subjugaient : sans Homère auri
ie ne soient ni brillantes ni recherchées. Le Musicien pousserait son art jusques au dernier point de la perfection, s’il f
’Italie, qui se flatte d’être au-dessus de nous par sa musique, que l’ art qu’elle chérit tant, pouvait être embelli par les
célèbres Musiciens ne condanneront pas tout-à-fait mon sentitiment. L’ art agréable qu’ils pratiquent ferait un nouveau prog
85 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134
s vieilles Fables, ou quelques Moralités, et le faisaient avec tant d' art , que leurs actions, leurs postures et leurs geste
n écrit que la danse est une science de contrefaire toutes choses, un art d'imitation, qui dépeint tout par les gestes, en
at. Scéniques, ayant quelque indignation de voir les pratiques de cet art de mal faire autorisé par les Lois. Ils admettaie
, Scéniques ou Scénatiques, gens de scène ou de Théâtre, pratiquant l' art de jouer, bouffonner, et faire montre de leurs co
e communiqua son nom à tous ceux qui s'adonnèrent à l'exercice de son art  ; Mais Tite-Live est plus croyable en l'Histoire
86 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108
Sçiences d’aussi grandes découvertes que nous, personne n’en doute. L’ art de la Navigation leur était familier ; la Boussol
omes. Ils possédaient des secrets curieux qu’ils employaient dans les Arts utiles & agréables. Si la plus-part de leurs
erait à nos yeux l’industrie de leurs Artisans, la Mécanique de leurs Arts , il nous apprendrait même jusqu’à la manière dont
87 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE V. De la protection spéciale sanctionnée par le Pape, accordée aux Comédiens du troisième âge, par l’autorité spirituelle, et par l’autorité temporelle. » pp. 120-129
e compromettait en exerçant la profession d’acteur, ou, si on veut, l’ art du comédien : et cet art se trouvait avili même p
nt la profession d’acteur, ou, si on veut, l’art du comédien : et cet art se trouvait avili même par les pèlerins et les co
en effet incontestable qu’à Rome, et dans tous les états d’Italie, l’ art théâtral y est autorisé, protégé, salarié et hono
88 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614
449 Boileau (Despréaux). Quelle est la vie du cœur de l’homme, a, 2. Art & effets de la déclamation théatrale, a, 25.
on qui lui est échappée dans son Eloge de Moliere, b, 180 Chammeslé. Art de cette Actrice, a, 26. Anecdote à son sujet, b,
ence qu’on exigeoit des Comédiens, 72. Utilité des Sciences & des Arts , 80. Définition du jeu d’un Acteur, 87. Que la Co
Idée de leurs représentations, b, 83 & s. Considérations sur l’ art du Théatre, par M. Villaret, b, 195. Cet écrit es
s, 327. Belle pensée sur les influences de la conduite des Rois, 345. Art de la danse, 450. Ses réflexions sur le jugement
47. Caractere de notre Théatre, 557. Citation de ses réflexions sur l’ Art dramatique, 560 Doria (M. le Prince Pamphili), N
édie, a, 395 Erasme. Quel usage on doit faire des Sciences & des Arts , a, 81 Eschyle, b, 3 Espagnac (l’Abbé d’) Cité
e à une nation, b, 438 Fontaine (la). Caractere du fol amour, a, 10. Art de l’élocution, 40. Pensée de ce Poëte sur les pl
Jean Racine, a, 512. Anecdote sur Moliere, b, 181. Son jugement sur l’ Art dramatique de M. Mercier, 410. Son sentiment sur
). Idée qu’il avoit de Rome, b, 233 Mercier. Idée de son Essai sur l’ Art Dramatique, b, 410 Meung (Jean Chopinel de), b,
es Poésies licencieuses, 191 Muratori, b, 421 Musique. Eloge de cet Art exercé sagement, a, 81. Inconvénient de cet art,
Musique. Eloge de cet Art exercé sagement, a, 81. Inconvénient de cet art , b, 401. Son éloignement de son usage primitif, m
sies licencieuses, b, 191 Poésie dramatique. Idée & objet de cet Art , a, 68. Notices historiques sur l’origine, les pr
otices historiques sur l’origine, les progrès & la décadence de l’ Art dramatique chez les Anciens & les Modernes, b
es Pieces les plus scandaleuses à celles qu’on appelle saintes, 87. L’ art de nos Pieces de Théatre consiste à embellir les
éatre François. Divisé en trois livres, &c. b, 126 Théatre (de l’ art du), b, 393 Theatrum modernum, auctore Paulo Rulf
89 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXII. On vient à saint Thomas : exposition de la doctrine de ce Saint. » pp. 79-81
our montrer qu’il ne peut y avoir d’excès dans les jeux, il propose l’ art « des baladins », histrionum, « histrions », comm
. Quoi qu’il en soit, Saint Thomas s’objecte à lui-même, que dans cet art , quel qu’il soit et de quelque façon qu’on le tou
90 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93
uccès qu’il a parmi nous. Serait-il possible que Paris, le séjour des Arts & des Lettres, où règnent tout à la fois le f
& des mœurs, quoi qu’elle soit sans grace, sans force & sans art , plait quelques fois d’avantage au Spectateur, &a
r de recevoir en tout tems, dénote assez son mérite. Il faut un grand art pour savoir contenter les différens goûts. « Une
seul produit, continue la satire outrée ; s’il est l’enfant des beaux Arts & des Lettres brillantes de gloire, pourquoi
erie, que nos Théâtres ont souffert ensuite du Poême Dramatique, sans art , sans partie, sans raison10. » Le nouveau Spectac
ance est établie dans l’Europe & dans presque tout l’Univers, les Arts & les Lettres ne pouvaient être détruits que
91 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre X. Des Décorations. » pp. 336-344
n n’est point de donner des règles aux Peintres ni aux Machinistes. L’ art de la perspective n’a aucun rapport avec le sujet
ienne particulière ; le Poète sera déclaré un des plus habiles de son art  ; & je lui réponds d’un succès prodigieux.
mieux observée. Sophocle a suivi cette règle trop dédaignée, avec un art infini dans son Electre. Vous voyez ce palais, di
92 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117
uction. C’est là que la volupté entre par tous les sens, que tous les arts concourent à l’embellir, que la poésie ne rime pr
ivresse dans les sens des spectateurs. « Si Lully a excellé dans son art , dit Bossuet8, il a dû proportionner, comme il l’
cependant pas attribuer à la musique les abus qu’on en fait. C’est un art agréable, et même ses triomphes sur nos organes s
93 (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410
ard, du Bellay, Peletier qui commençaient à avoir quelques idées de l’ Art poétique, en ont écrit ; mais quelques éloges qu’
goût, que tous les autres livres ne sauraient faire. Lisez surtout l’ Art poétique de l’illustre M. Despreaux ; il a travai
bles, et convenables à sa matière. Il y a encore quelques termes de l’ Art dont il faut d’abord vous donner quelque idée, et
cisément réussi que par là. En un mot, il faut exposer son sujet avec art  ; se hâter de faire agir ses personnages, amener
sentiment dans le cœur du spectateur, il faut que le Poète amène avec art les aventures de son Héros ; et que la perfidie d
ribles spectacles : Il imite en cela certains Avocats, qui manquant d’ art et de génie pour exciter la compassion dans l’esp
ervir de tout son esprit, et mettre en œuvre toutes les règles de son art , pour jeter le trouble dans l’âme des spectateurs
t vous aider à connaître celles qui sont faites selon les règles de l’ Art  ; mais pour en être mieux instruite, je vous cons
t les vices des principaux d’Athènes. Aristophane, qui excella en son Art , s’en prévalut, et en abusa peut-être, pour expos
e il faudrait punir un Médecin, qui ne se servirait des règles de son Art , que pour composer des poisons. C’est peut-être p
armi le petit peuple ; mais comme l’on raffine toujours, on en fit un art , et on y mêla une infinité de pas très subtils, e
sortes d’Assemblées ; les Dames n’empruntaient point le secours de l’ art , ni des ajustements, pour relever l’éclat de leur
94 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — article » pp. 419-420
un jour sa voix s’éteignit dans la Déclaration de Phèdre : elle eut l’ art d’en profiter : on n’entendit plus que les accens
estueuse ? & qu’il connaît peu ses intérets, lorsqu’il employe un art mal entendu, à profaner en lui, la noble simplici
95 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « Préambule » pp. -
ches ou remarques nouvelles, tracées, je l’avoue d’avance, avec peu d’ art et de méthode, sur les causes de cette dégénérati
crits authentiques et les mémoires secrets, les anecdotes et même les arts et leurs productions ; j’y ai observé les hommes
cieux, l’éclat, la coquetterie, si je puis parler ainsi, en un mot, l’ art séduisant des critiques du théâtre dont la malign
ualifié à la fois de fanatique et d’impie, d’ennemi et d’esclave de l’ art dramatique. C’est pourquoi je prie mes juges impa
96 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VIII. Erreurs des Modernes sur ce sujet. » pp. 165-186
ts, mais sans réciter aucun vers ni représenter les actions par aucun art réglé de gesticulations ingénieuses. Ensuite les
qui n'étaient que Mimes imparfaits ou bouffonneries, mais avec peu d' art en la composition des Vers », dont ils n'avaient
mes les termes de Tite-Live ; mais j'estime qu'il les fit avec plus d' art , et qu'il se rendit si célèbre qu'il en fut nommé
enta spectantium animos transtulit. » Val. Max. l. 2. c. 4. dit que l' art de bouffonner ayant pris la forme des Satires, An
97 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12
ominations dans l’espérance qu’à son tour, il deviendra maître en cet art détestable etc . »d Croyez-vous Monsieur que si
core que d’une certaine progression que la nature a imposé à tous les arts et dont ils doivent compter tous les degrés avant
li, et des Mondonville ? Que de siècles n’a-t-il pas fallu à tous les arts pour devenir ce qu’ils sont ! La Poésie n’a pas é
e qu’ils sont ! La Poésie n’a pas été plus privilégiée que les autres arts , et si Aristophane a mieux fait que les Inventeur
98 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Livre second. » pp. 2-7
Anglais apprennent que nous flétrissons de la plus grande infamie un art dans lequel nous excellons, qu’on excommunie des
sévérité chrétienne, peuvent-ils concevoir que nos lois autorisent un art déclaré infâme, ou qu’on ose couvrir d’infamie un
s autorisent un art déclaré infâme, ou qu’on ose couvrir d’infamie un art autorisé par les lois, récompensé par les Souvera
99 (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167
gnant à respecter les droits du peuple, ils leur apprendront le grand art de régner2. Ce peuple, disait du haut de la chair
sions les plus ardentes que la scène ne développe souvent avec tant d’ art et d’agrément, que pour mieux assurer le triomphe
nt des égards. Mais c’est donner une bien trop grande importance à un art aussi frivole en lui-même, que d’exalter ainsi ce
ment un élégant traducteur de Tacite 23, on « n’accueillit jamais les arts en général que par ton et par air » ; car si, à l
riger et d’instruire en amusant ; ce sera le seul moyen de donner à l’ art de la comédie un véritable lustre, et de replacer
judicieusement qu’il invoque ici l’autorité même de Boileau dans son art poétique : « Chacun, peint avec art dans ce nou
torité même de Boileau dans son art poétique : « Chacun, peint avec art dans ce nouveau miroir, S’y voit avec plaisir ou
Castro. Voici ce qu’il nous apprend lui-même du puissant effet de son art  : « Nous ne nous proposons pas, dit-il, d’éclair
emment ? « Il n’est point de serpent ni de monstre odieux Qui par l’ art embelli ne puisse plaire au yeux. » Du talent s
r ce qui ne peut pas, même raisonnablement, mériter notre estime. Son art peut donc devenir bien funeste à la société. Ecou
aissons ce que l’ouvrage a de bon ou de mauvais, sous le rapport de l’ art théâtral, pour ne le considérer que sous celui de
e, la simplicité, la gaucherie de sa fille, qui, novice encore dans l’ art d’aimer, et si originalement placée au milieu d’u
set, abandonnant solennellement le théâtre, a dit : « L’histoire de l’ art dramatique est beaucoup plus la liste des fautes
rveilles du Dieu de l’Univers, ne sentissent pas le vide affreux d’un art dont l’illusion fait le mérite principal, et où l
tant de spectateurs restent froids et insensibles aux merveilles de l’ art  ? La trace du bon goût semble être perdue, et c’e
ouverts à la curiosité et au désœuvrement, nuit même aux progrès de l’ art , et l’a fait dégénérer d’une manière trèss ensibl
urs de peines et de travaux, on appauvrit la scène, on dégrade un des arts les plus brillants, qu’il serait si facile de fai
uple, où l’on ne peut négliger aucun genre d’industrie, parce que les arts , le commerce y trouvent des moyens d’éclat et de
irons sans danger puiser au théâtre des leçons d’éloquence, et que l’ art dramatique méritera toute la considération à laqu
nsidération à laquelle il a droit de prétendre, comme tous les autres arts qui ne nous ont été donnés que pour embellir les
tirent aujourd’hui leurs moyens d’existence que de la culture de cet art frivole, on en trouverait encore en assez grand n
attachés à nos théâtres, doit nécessairement faire de la culture d’un art de pur agrément, un vrai métier de forçat. Pour r
courage. Guidé par l’amour du bien public, et protecteur de tous les arts , ce héros ne pouvait voir avec indifférence et mé
n orateur saintement populaire, Qui, content d’émouvoir, négligeait l’ art de plaire. D’une éloquence vaine il dédaignait le
tion d’en faire sortir les étrangers, ceux mêmes qui professaient les arts libéraux ; mais on laissa tranquilles les gens de
les vaines déclamations qu’on fait en faveur de ceux qui cultivent l’ art de jouer la comédie. « Je voudrais bien savoir,
aucun tort réel. Ce qui peut vraiment lui nuire, à ce public, c’est l’ art de l’émouvoir, de le transporter hors de lui-même
appartient personnellement à l’individu, et de ce qui ne tient qu’à l’ art qu’il exerce. Ainsi, était-il déraisonnable d’acc
que tout ce qui tient à la religion élève, agrandit l’âme, et que les arts n’ont jamais plus d’éclat et de vrai succès que l
le que sous les formes purement naturelles, je le conçois aisément. L’ art , qui n’est que le miroir de la nature, ne saurait
plifié et dégagé de la sécheresse et de l’aridité des préceptes, ou l’ art de s’instruire par un procédé nouveau qui fixe l’
de politique. « Précédé d’un essai sur la culture des sciences et des arts , où l’on en démontre l’utilité réelle, où l’on fa
100 (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420
ion d’une farce de quelques misérables histrions, sentit combien leur art pouvoit être utile, & décida qu’il y avoit de
nos neveux, en voyant l’impertinent ouvrage de cet oratorien contre l’ art des Sophocles & les œuvres de nos grands homm
comédie,       Dont il seroit un beau sujet. Riccoboni a traité son art plus mal encore que La Mothe n’a traité celui des
exécuter à Paris. C’est ainsi que cet auteur, qui posséde si bien son art , mais que son art n’aveugle point, sçait réunir l
C’est ainsi que cet auteur, qui posséde si bien son art, mais que son art n’aveugle point, sçait réunir les intérêts de l’h
beaucoup de rois & d’empereurs. Le Flamen ne se doutoit pas que l’ art de Térence fut celui de Locuste. Après tous ces r
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