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1 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre III. De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. » pp. 211-238
persuader à des Spectateurs que sans changer de place ils voyent une action qui se passe en trois ou quatre lieux differens,
à la Comédie pour admirer des toiles peintes ; mais pour contempler l’ action sérieuse ou enjouée qu’on y représente. Puisqu’il
moins monstrueux. En ne suivant pas l’unité de lieu, on double l’ Action . Une raison encore plus forte qu’il me reste
de faire sentir l’importance de l’Unité de lieu. Une seule & même action est absolument nécessaire, personne n’en doute :
t changer souvent le lieu de la Scène, on semble ajouter une nouvelle action . Donc si l’on veut conserver le prémier intérêt,
voyage considérable, avec trois mille personnes qui considèrent leurs actions . Il est clair que si j’observe quelqu’un à la pro
s. Venons à l’Unité de tems. On veut dire par-là qu’il faut que l’ action d’un Drame se passe dans un certain nombre d’heur
ire de douze heures. On a cru peut-être mal-à-propos qu’il étendait l’ action jusqu’à vingt-quatre heures. L’Action Théâtrale n
e mal-à-propos qu’il étendait l’action jusqu’à vingt-quatre heures. L’ Action Théâtrale ne doit point absolument passer ce tems
s différentes des notres. Je pense qu’il leur est permis de mettre en action toute la vie de leurs personnages, de sorte que l
r Héros ; car je ne crois pas qu’ils ayent de Comédies ; parce qu’une action comique ou la peinture d’un ridicule, ne sçaurait
inture d’un ridicule, ne sçaurait être d’une si grande étendue qu’une action purement tragique. Tous les Drames Chinois renfer
s trop longues. Le sentiment d’Aristote au sujet de la durée de l’ action , n’est pas généralement suivi. D’habiles modernes
en donne que six25. L’Abbé D’aubignac accourcit encore la durée de l’ action  ; & je suis de son avis. « Il serait même à s
amp; je suis de son avis. « Il serait même à souhaiter, dit-il, que l’ action ne demandat pas plus de tems dans la vérité que c
est le parti qu’il serait à propos de prendre. Que la durée de l’ action ne devrait pas passer celle de la représentation.
jà pensé D’aubignac, qu’il faudrait que le Poète intelligent rendit l’ action de sa Pièce ègale au tems qu’on employe à la voir
coup d’intérêt dans leurs Drames, il n’ont qu’à presser la durée de l’ action . En un mot, le nouveau mérite qu’on ajouterait au
s on est certain que son plaisir est vif, & qu’il s’intéresse à l’ action  ; or on est sur d’y réussir lorsqu’on racourcit l
ection éxigerait même que l’heure du Spectacle fut aussi le tems de l’ action du Poème. J’ai fait une remarque au Théâtre,
me conduit à proposer une nouvelle règle d’unité de tems. Celui de l’ action de nos Pièces est toujours mal choisi, eu égard a
a devoir, ou à d’autres causes étrangères. Je ne prétends point que l’ action allat bien avant dans la nuit. Ce serait vouloir
mais on aurait tort d’en faire une règle générale. Etant décidé que l’ action des Drames ne doit durer que trois heures, elle s
ermier mérite d’être cité pour éxemple à ce sujet ; non-seulement son action ne dure qu’autant de tems qu’il en faut pour sa r
(je m’en flatte au moins) ceux qui balanceraient encore à donner à l’ action de leurs Pièces la même durée que celle de la rep
e qu’il me reste à dire. Que rien au moins n’indique le tems de l’ action s’il n’est égal à celui de la représentation.
Il faut se garder d’avertir le Spectateur de l’heure où se passe l’ action , lorsqu’elle est opposée à celle du Spectacle. Je
Le Spectateur conçoit tout de suite qu’on lui parle de cette fameuse action de Louis XIV, qui traversa le Rhin à la tête de s
sance du Théâtre pratiquaient cette règle, source de mille beautés. L’ action du Maréchal est aussi bien faite que celle du Roi
asser en revue tous les Drames Burlesques-chantans dont la durée de l’ action égale celle du tems qu’on la représente. Il est d
ns maintenant un mot au sujet de l’unité de personne. Faites rouler l’ action sur un seul personnage, si vous voulez qu’elle so
nouveau personnage ? Choisissez un sujet qui ne renferme qu’une seule action  ; il en contiendra plusieurs s’il est question de
nnent pas garde que ce n’est point assez. Non-seulement il faut que l’ action soit une & qu’on soit averti de ce qui va se
ieu de débiter de beaux Vers. Tout ce qu’ils éprouvent doit tenir à l’ action principale, & doit y avoir un si grand rappor
s tirer leur source de ce qui s’est passé au prémier Acte, & de l’ action principale, qui ne peut être une, qu’autant que l
oles des personnages, se rapportent entiérement à elle. Comment l’ Action est une, quoiqu’elle soit composée de divers inci
ns que le Lecteur est tenté de m’objecter, qu’il est impossible que l’ action soit une, parceque plusieurs actions concourent a
ecter, qu’il est impossible que l’action soit une, parceque plusieurs actions concourent au même événement. Voici ma réponse, q
ication à la règle dont il s’agit. Divers incidens forment une grande action  ; pour la représenter, il faut la peindre avec se
ut la peindre avec ses circonstances ; voilà ce qu’on appelle unité d’ action . Elle serait double, si l’on prenait les incidens
sent souvent leurs beautés, parce qu’ils n’ont aucune analogie avec l’ action principale. Si vous voulez mettre de la galanteri
asseurs & la Laitière réunit visiblement deux sujets & double action . Les Acteurs sont tous des principaux personnages
2 (1675) Traité de la comédie « XXXI.  » pp. 325-326
XXXI. Toutes nos actions sont dues à Jésus-Christ, non seulement comme à n
orifier dans toutes nos œuvres, selon S. Paul. Il faut que toutes nos actions soient rapportées à sa gloire et qu'elles témoign
Comédie pour l'amour de Jésus-Christ ? Oserions-nous lui offrir cette action , et lui dire, Seigneur, c'est pour vous obéir que
esprit qui m'y conduira ; ce sera vous qui serez le principe de cette action  ; c'est par votre Croix que vous me l'avez mérité
llent le plus à justifier la Comédie, ont-ils jamais osé offrir cette action à Dieu ? Ont-ils jamais pensé à rendre grâces à D
muler par les faibles raisons que leur esprit leur fournit. Car toute action qu'on n'oserait offrir à Dieu, toute action dont
t leur fournit. Car toute action qu'on n'oserait offrir à Dieu, toute action dont l'esprit de Jésus-Christ n'est point le prin
e action dont l'esprit de Jésus-Christ n'est point le principe, toute action que l'on ne saurait faire pour lui obéir; toute a
rincipe, toute action que l'on ne saurait faire pour lui obéir; toute action qui ne saurait être un fruit et un effet de sa Cr
ion qui ne saurait être un fruit et un effet de sa Croix, enfin toute action dont on n'oserait le remercier, ne peut être bonn
3 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315
ilosophe après avoir défini la Tragédie, la divise en six Parties : L’ Action ou Fable, les Mœurs, les Sentimens, la Diction, l
mme le dit Aristote, une imitation, non pas des Hommes, mais de leurs Actions , la premiere & la plus importante Partie de l
ons, la premiere & la plus importante Partie de la Tragédie est l’ Action . Comme toute action suppose des hommes qui agisse
p; la plus importante Partie de la Tragédie est l’Action. Comme toute action suppose des hommes qui agissent, & arrive sou
nt. Leurs sentimens sont ainsi que leurs mœurs les principes de leurs actions , & en agissant ils expriment leurs sentimens 
s, je ne veux qu’examiner chacune séparément, dans Athalie. §. I. L’ Action ou Fable. L’Action est non seulement, suivant
er chacune séparément, dans Athalie. §. I. L’Action ou Fable. L’ Action est non seulement, suivant Aristote, ce qu’il y a
οἶον ψυχη, une Tragédie peut subsister sans Mœurs, & non pas sans Action . L’Action, ou Fable, est le tissu, le contexte de
une Tragédie peut subsister sans Mœurs, & non pas sans Action. L’ Action , ou Fable, est le tissu, le contexte des affaires
, plus Poëte, c’est-à-dire plus créateur, que par ses Vers. Quoique l’ Action qu’il imite soit véritable, il n’est pas moins cr
laquelle il l’a disposée, est ce qui en établit la vraisemblance. Cet Action doit être, une, grave, & entiere, faire un To
terminée par un certain nombre d’Actes, terme inconnu à Aristote. Une Action ne cesse pas réguliérement quatre fois, pour reco
acle, le délassement des Spectateurs, & le repos des Acteurs. Une Action grave d’où dépend une revolution dans un Etat, do
de-là suivent nécessairement les deux autres Unités. Les témoins de l’ Action en attendent la fin au même endroit où elle a com
nt point, pour revenir, puisqu’ils en perdroient la suite : ainsi une Action ne doit durer qu’autant de tems qu’on y peut prêt
dit jusqu’à présent, d’après Aristote, est absolument nécessaire à l’ Action  : ce qu’il va dire, n’est pas absolument nécessai
à la perfection de la Tragédie. Elle est bien plus parfaite, quand l’ Action qu’elle imite est implexe, quand elle a une Périp
à la reconnoissance de Joas.] » Aristote donne le premier rang à une Action qui finit par le malheur d’un homme qui n’est ni
aux Poëtes des Sujets Tragiques. Voilà les Principes d’Aristote sur l’ Action ou la Fable. J’en vais faire l’application à cell
ction ou la Fable. J’en vais faire l’application à celle d’Athalie. L’ Action est le rétablissement de Joas sur le Trône de ses
ors du du Temple. Voici comme le Poëte a conduit l’imitation de cette Action , c’est-à-dire, sa Fable. Le Grand-Prêtre qui sout
d qu’on doit leur révéler. Ainsi jusqu’au moment de l’exécution, l’ Action n’est préparée que par cette promesse, ce serment
evites entraînent Athalie hors du Temple, & la font mourir. Cette Action , dont la premiere entrée d’Athalie dans le Temple
n Personnage Episodique. Comment, dira-t-on, peut-il contribuer à une Action dont il n’a jamais eu le secret ? Il y a une très
conséquent le Grand-Prêtre a le tems de faire reconnoître Joas. Cette Action si grande est une, entiere, & compose un Tout
me, ou un Enfant de huit ans : mais parce que Corneille a conduit son Action d’une maniere si singuliere & si compliquée,
 ; mais on aime mieux le Merveilleux qui n’ait de la simplicité d’une Action , que celui que peut produire cet amas confus d’in
Athalie ? Il y a d’ailleurs de grands défauts dans Héraclius. Toute l’ Action est conduite par un Personnage subalterne, qui n’
§. II. Des Mœurs. Les Mœurs des hommes sont la cause de leurs Actions . La Tragédie est l’imitation d’une Action ; cette
mes sont la cause de leurs Actions. La Tragédie est l’imitation d’une Action  ; cette Action arrive ordinairement, parce que te
se de leurs Actions. La Tragédie est l’imitation d’une Action ; cette Action arrive ordinairement, parce que tels Personnages
rent à ce qui doit arriver : ce qui contribue à la vraisemblance de l’ Action . On prévoit, en voyant Britannicus imprudent, &am
us n’avouons pas toujours cette disposition d’esprit, principe de nos actions  ; mais elle se manifeste par nos discours. Mithri
jours une ame tranquille. Lui seul commence, conduit, & termine l’ Action  : il est presque toujours sur la Scene ; il n’y p
aucoup à nous y rendre attentifs, Aristote veut que l’imitation d’une Action soit faite dans un stile très-agréable à l’oreill
, lorsqu’ayant, après de longues méditations, arrêté la conduite de l’ Action , les caracteres, & les discours qu’il devoit
difficiles. Le Spectateur emporté par la Représentation rapide d’une Action touchante, ne s’en apperçoit pas ; mais le Lecteu
e pas que l’Ouvrage soit celui d’un bon. Poëte ; mais seulement que l’ Action est touchante, & que l’extrême sensibilité qu
permis (mal à propos peut-être) à la Comédie, parce qu’elle imite des Actions ordinaires, de parler le langage ordinaire : mais
dira-t-on, la Versification ne détruit-elle pas la vraisemblance de l’ Action  ? des hommes emportés par les Passions, peuvent-i
les Hommes par toutes sortes de charmes, doit émouvoir le cœur par l’ Action , plaire à l’esprit par la peinture des Caracteres
nd elle ne s’y fait entendre que dans des intermédes, qui liés avec l’ Action , délassent un Spectateur par une aimable variété,
able variété, il prête son attention à ce nouveau plaisir, sans que l’ Action lui paroisse suspendue. Il a été si naturel d’uni
jet quand ils y sont naturellement amenés, comme dans l’Œdippe dont l’ Action se passe près d’un Autel, dans le tems d’une affl
dans un Temple toujours rempli de Musiciens & de Musiciennes ; l’ Action se passe le jour d’une grande Fête destinée à des
chants. La Musique y peut être associée lorsque pendant la durée de l’ Action elle est placée avec vraisemblance dans des inter
elle est placée avec vraisemblance dans des intermédes : mais quand l’ Action est finie, le Spectateur qui doit sortir tout rem
Royale a pu réussir à m’ennuyer. Il pouvoit ajouter. Avec une grande Action conduite par Quinaut, aussi bien que le peut être
e grande Action conduite par Quinaut, aussi bien que le peut être une Action dans un Poëme de cette Nature, pourquoi le Poëte
4 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XII. Des Spectateurs. » pp. 355-358
ître les différentes parties d’un Drame ; il faut savoir encore que l’ action , quoique étrangère aux Spectateurs, les suppose p
eurs judicieux. Moyen d’amener naturellement les Spectateurs d’une action Théâtrale. Ne faites point assister les Spect
ne action Théâtrale. Ne faites point assister les Spectateurs à l’ action de gens renfermés chez eux ; comme à un conseil s
te est quelquefois forcé de ne les rendre témoins qu’en esprit de son action dramatique. Il faut donc autant qu’il est possibl
pectateurs du nouveau Théâtre sont quelquefois réellement présens à l’ action de ses Pièces. Les Auteurs de notre Opéra sui
méritent entre-autres d’être cités. Le prémier fait sagement passer l’ action d’on ne s’avise jamais de tout dans la rue. Il es
pposés devant la boutique du Maréchal. Il est vrai que la moitié de l’ action devrait leur être inconnue, parce que Suzette fer
à la vue ; ainsi il se trouve avec vraisemblance des témoins de leurs actions .
5 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE PREMIER. De la Passion de presque tous les Peuples pour la Poësie Dramatique. » pp. 8-16
loits des Héros. Ils durent bientôt penser que puisque le récit d’une Action éclatante étoit agréable, la Représentation de ce
cit d’une Action éclatante étoit agréable, la Représentation de cette Action , mise en Dialogues, & exécutée par des Person
es Rois & des Grands hommes : les Sujets des Comédies étoient des Actions de la vie privée. Les Missionnaires trouvant dans
i ressemble à celui des Grecs. Une Tragédie qui est l’imitation d’une Action grande, est exécutée les jours de Fêtes, par des
n estimable, qu’un vil intérêt n’engage point à divertir le Peuple. L’ Action qu’ils représentent, est mêlée d’intermedes, &
. On diroit que ces Peuples ont pensé, sans avoir lu Aristote, qu’une Action Dramatique ne doit pas durer plus de tems que ne
P. du Halde, on ne trouve comme dans nos anciennes Piéces, ni unité d’ Action , ni vraisemblance : le Traducteur y fait observer
 ; c’étoit ainsi que nous fondions la vraisemblance de la durée d’une Action , parce que tant qu’on voyoit rester sur le Théâtr
faire sentir à tous leurs Poëtes, que puisqu’ils vouloient imiter une Action , il falloit que l’imitation rendît l’Action telle
’ils vouloient imiter une Action, il falloit que l’imitation rendît l’ Action telle qu’on l’eût vue se passer, si on y eut été
6 (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410
spèce de Poème est nommée de la sorte, parce qu’il représente quelque action , et il est différent des autres qui se passent en
édie, à proprement parler, est une représentation sérieuse de quelque action de grande importance, et qui produit par elle-mêm
scènes, dont le nombre n’est point fixe. Un acte est une partie de l’ action , qui paraît interrompue sur le Théâtre, mais laqu
que. Il y a dans la Tragédie unité de jour, unité de lieu, et unité d’ action . La perfection de ce Poème demanderait que l’acti
lieu, et unité d’action. La perfection de ce Poème demanderait que l’ action ne durât pas plus longtemps dans la vérité, que d
dans les intervalles des Actes, c’est-à-dire, dans cette partie de l’ action qui se passe derrière le Théâtre ; mais l’action
ns cette partie de l’action qui se passe derrière le Théâtre ; mais l’ action ne peut durer au-delà de douze heures, sans bless
peut durer au-delà de douze heures, sans blesser la vraisemblance. L’ action doit être unique, et tous les incidents ou épisod
de M. de Corneille. On peut omettre le cinquième Acte sans détruire l’ action principale ; il renferme lui-même une action à pa
ème Acte sans détruire l’action principale ; il renferme lui-même une action à part, qui ferait le sujet d’une nouvelle pièce 
ette duplicité est toujours très vicieuse. Tout ce qui est ajouté à l’ action pour la rendre plus brillante et plus vive, s’app
clatant de la Fable ou de l’Histoire, on tâche d’y ramener toutes les actions connues de ses personnages, et de se servir de to
idées qui en peuvent naître. La troisième unité est celle du lieu : L’ action se doit passer dans un lieu fixe, en sorte que ma
ser le sien, quand on y est porté par un beau désespoir ; c’était une action consacrée chez les Romains. On peut hasarder sur
usement tournées, beaucoup de feu et de mouvement, peu de récits, une action continuelle et qui se précipite à sa fin. La Fabl
e la lie du peuple ; ainsi il faut que le sujet de la Tragédie soit l’ action de quelque Roi, de quelque Prince, de quelque Pri
faute, ou par son imprudence, ou après avoir commis quelque mauvaise action , on se sent indigné contre ses vices, et peu atte
infortunes doivent être regardées comme la suite de quelque mauvaise action  ; mais il ne faut pas qu’elle parte d’un mauvais
s enfants de Priam, les parricides d’Atrée et de Tantale ; toutes ces actions pleines d’horreur, qui étaient si fort au goût de
et à tremper ses mains dans le sang de sa propre mère. Cependant ces actions , toutes odieuses qu’elles soient, ne peuvent être
qui a précédé, produise naturellement ce qui suit. Cet enchaînement d’ actions et de passions tient toujours l’esprit en haleine
l’âme des Auditeurs. S’il expose à la fin de la Tragédie deux grandes actions , l’âme partagée demeure incertaine, et ne sait à
vaient causée. Une Tragédie, pour être bonne, ne doit contenir qu’une action principale, accompagnée de plusieurs incidents, q
ait pas de pouvoir s’y loger. Les divers incidents qui accompagnent l’ action principale, y doivent être tellement liés, que l’
n, sans altérer l’économie du sujet. Ces épisodes que l’on ajoute à l’ action principale, marquent la stérilité du génie du Poè
rilité du génie du Poète, qui n’a pas la force de continuer une seule action jusqu’au bout, et qui emprunte des sujets étrange
quelquefois absolument nécessaires, pour conduire au dénouement de l’ action principale ; comme dans la Tragédie de Bajazet, l
re, pour détourner les hommes du vice, et pour les porter à faire des actions vertueuses ; le Poète ne doit pas représenter la
t pas, sans nécessité, représenter une fille vaillante, qui fasse des actions de Héros ; ni une femme savante qui dogmatise au
ues personnages considérables de la Tragédie donnent publiquement aux actions vertueuses, qui demeurent sans récompense. La mêm
s ; car le penchant naturel incline plutôt les hommes au vice, qu’aux actions vertueuses. Voilà, Madame, quelques notions, qui
ues dans les replis du cœur humain, pour développer les principes des actions des hommes. Le Théâtre des Anciens doit nous fair
ôtre délicatesse par des récits, qui nous apprennent le détail de ces actions barbares, dont nous ne pouvons souffrir la vue. J
récautions nécessaires ? La Comédie est un assemblage de paroles et d’ actions réjouissantes, inventées pour le plaisir du spect
ernes ; puisqu’alors de la liberté des paroles on passait à celle des actions , et que l’on faisait dépouiller les Comédiennes e
En effet à le bien prendre, elle n’est qu’un mélange de paroles et d’ actions agréables, propres à délasser l’esprit de l’homme
orps : De sorte que si l’on ne trouve dans la Comédie, ni paroles, ni actions , qui soient contre les bonnes mœurs, ni qui choqu
le cœur, et d’inspirer toutes les autres passions ; sans parler de l’ action , des décorations, de la compagnie, qui ne sont pa
7 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VII. De la Vraisemblance. » pp. 277-286
e seule qui nous attache, & qui nous fait suivre avec plaisir une action Théâtrale, depuis son commencement jusqu’à sa fin
ôt suffisant, c’est ce qui regarde le changement de pensée, & les actions peu considérables des hommes : comme, par éxemple
sque les noms des personnages sont vrais, on est porté à croire que l’ action est réelle. Le Vrai ne compose presque jamais
re que l’action est réelle. Le Vrai ne compose presque jamais une action théâtrale. Je finis en observant que la vérit
ance si précieuse, pour mettre sur la Scène de l’incroyable & des actions qui répugnent au bon sens. Un Spectacle si naïf,
is actuels : rien ne nous avertit dans cette Pièce que le tems de son action remonte jusqu’à la plus haute antiquité. Or, quel
ir arriver Mercure, de n’entendre parler que de Jupiter, tandis que l’ action parait être moderne, & que les habits, les di
aincre ? On s’écriera peut-être, que ce que je reprends, prouve que l’ action est supposée se passer dans le tems qu’on ne conn
& le sens commun. Je demande d’abord dans quel endroit se passe l’ action  ? Si c’est en France, comme il y a lieu de le sou
ment y aurait-il eû des Ecoles dans les Villages ? Il est clair que l’ action est tout-à-fait modernes ; ainsi l’on fait agir M
8 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48
aissance de la Poësie Dramatique, qui fut ainsi nommée du terme Grec, Action , lorsqu’on eut commencé à réciter des Actions. Th
si nommée du terme Grec, Action, lorsqu’on eut commencé à réciter des Actions . Thespis trouva le succès de ses mascarades dans
ont basses & méprisables. Ces dernieres qui ne produisent que des actions risibles, furent réservées pour la seule Comédie 
mieres qui ne respirant que sang & fureur, produisent souvent des actions grandes, furent réservées pour la seule Tragédie.
ge de Bacchus, qui composoient les Chœurs & chantoient Bacchus. L’ Action de ces Piéces, quoique noble & sérieuse, étoi
pour laisser reposer les deux Acteurs : ainsi il devint intermede ; l’ Action mise en dialogue eut plus d’étendue, & le Chœ
’en sortoit qu’en partie, sa présence conserva la vraisemblance d’une Action qui se passe devant des témoins : ainsi les Poëte
des témoins : ainsi les Poëtes se virent obligés d’observer l’unité d’ Action , & l’unité de Lieu. Eschyle ne fut pas l’inve
ur qui appartient à Eschyle d’avoir le premier intéressé le Chœur à l’ Action . Boileau ne s’accorde pas entierement avec Horace
st ce qu’on lit dans Philostrate. L. 6. La Tragédie étant devenue une Action grande mise en dialogue & représentée avec ma
ne trouvant pas deux Acteurs suffisans pour l’exécution d’une grande Action , en ajouta un troisiéme. La Tragédie parut alors
attachant principalement à exciter la Crainte & la Pitié, par des Actions conduites avec toute la vraisemblance possible, e
e vraisemblance, dira-t’on, pouvoit se trouver dans la conduite d’une Action , au milieu de laquelle on chantoit & l’on dan
nt ces Chœurs même qui servoient de fondement à la vraisemblance de l’ Action qui s’exécutoit en leur présence. Une Action gran
à la vraisemblance de l’Action qui s’exécutoit en leur présence. Une Action grande, qui se passe dans un endroit public, entr
ns restant toujours sur la scene, mettoient à toutes les parties de l’ Action , une liaison continue, qui ne se trouve pas dans
fois vraisemblables : mais il n’est pas vraisemblable, que dans toute Action Dramatique, il soit nécessaire que les Acteurs di
issent tous de concert, regulierement quatre fois. Cette continuité d’ Action que procuroient les intermedes, fut cause que les
e soit en cinq Actes, n’est fondé sur aucune raison. Il suffit qu’une Action Dramatique ait une étendue convenable à sa nature
intermedes : les Grecs n’avoient attention qu’à la vraisemblance de l’ Action . Le chant nous paroît pouvoir s’accorder avec la
pas de même de la Danse. Nous trouvons étrange que des témoins d’une Action terrible, d’où dépend la tranquillité publique, s
. La Danse destinée à la Tragédie, avoit la dignité qui convenoit à l’ Action représentée, aux prieres qu’on faisoit aux Dieux,
e de la Tragédie à un Poëme qui seroit une imitation en Dialogues des Actions ordinaires de la vie Civile. C’est en ce sens qu’
9 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VII. De la Diction. De la Poësie dans la Tragédie. » pp. 122-130
e gagner le cœur par les sens. Est-il possible de soutenir une grande action avec des ressorts foibles & communs ? Le défa
autre. L’économie générale souffre donc de ce partage mal entendu. L’ action est encore plus affoiblie par ces magnifiques des
’idées : au Théâtre parler, c’est agir ; & quoi qu’il y ait peu d’ actions réelles dans un drame, tout y est action, parce q
amp; quoi qu’il y ait peu d’actions réelles dans un drame, tout y est action , parce que tout ce qu’y disent les personnages, e
t action, parce que tout ce qu’y disent les personnages, exprime leur action . L’art du Poéte consiste donc à créer des actions
nnages, exprime leur action. L’art du Poéte consiste donc à créer des actions du discours même. « Dans les bons Auteurs, tout
uteurs, tout parle tout agit ; mais c’est, dit le pere Brumoy, plus l’ action & le sentiment que le discours, au lieu que n
c user de l’élocution, puisque plus on s’y attache, moins il paroît d’ action , & par conséquent de Tragique ?
10 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233
ièce, on rapporterait tout à elle ; mais elle ne paraîtrait jamais. L’ action théâtrale n’aurait plus rien alors qui la dégradâ
elle dit, pourrait être dit et fait par les Acteurs intéressés dans l’ action  : Britannicus en ferait confidence à Narcisse, et
n faire l’expérience ; il verrait, peut-être avec surprise, combien l’ action gagnerait, restant toujours dans sa force et dans
t d’Æmilie affaiblissent considérablement la majesté et la force de l’ action dans cette Tragédie : ils ont l’un et l’autre un
de passion, etc. Cependant, c’est l’amour qui fournit les motifs de l’ action , des épisodes, de l’intrigue et de la catastrophe
mort ou la punition d’un homme : le personnage qui forme le nœud de l’ action , qui la conduit et qui la termine, est celui, sel
u’il en reste chargé d’opprobre, ou couronné de gloire, suivant que l’ action l’exige ; je m’explique. La catastrophe tombe sur
qu’il se creve les yeux ; mais parce qu’il est lui-même le sujet de l’ action , parce que c’est lui qui y donne le mouvement, et
lle la catastrophe ; mais sur ceux qui commencent et qui conduisent l’ action à une bonne ou à une mauvaise fin, et qui exciten
tombe la catastrophe, quoique ce soit Phocas qui meure ; parce que l’ action et tout le mouvement des Acteurs n’ont pour objet
eille, non parce qu’il meurt, mais parce que c’est lui qui commence l’ action , qui y donne le mouvement, et qui la conduit à sa
mort de Pompée bien nommée ; parce que Pompée, quoi que mort avant l’ action , sert de motif à tout ce qui se fait ; les amours
Cléopâtre avec son frère, n’étant que des épisodes qui naissent de l’ action principale. Voilà des Tragédies bien nommées : ma
t un engagement de cœur. Si le Poète avait marché naturellement à son action , sans donner la moindre passion à Télémaque, et e
Si quelqu’un essayait d’en faire l’expérience ; en ôtant Iphise de l’ action , et en remettant les deux caractères dans le poin
je ne cesserai pas de remarquer ce qui aura rapport à la qualité de l’ action et à la conduite, afin d’y démêler si elle est co
es enfants, est tout à fait barbare et dénaturée ; et je trouve cette action tragique bien atroce, pour être présentée aux Spe
é, au sujet de la catastrophe dans l’examen de la Tragédie de Géta. L’ action de la Tragédie de Médée, n’est que la vengeance q
sulte que Jason lui a faite, en la renvoyant ; et la catastrophe de l’ action est l’excès de son crime ; c’est ce crime qui seu
us grands que ceux qu’on leur fait souffrir dans un Livre ou dans une action tragique. Au reste, je n’exclus pas tout à fait
eptible de correction ; parce que jamais, à ce qu’il me paraissait, l’ action ne pouvait être conduite à sa fin, que par les in
même route, et par conséquent pour corriger la Pièce, en conduisant l’ action à sa fin, sans le secours de la passion d’amour ;
comme entre Albine et Tibérinus. Il est vrai que, dans le cours de l’ action , Tibérinus et Agrippa ne sont nommés par les Prin
naître et faire augmenter cette passion par degrés dans le cours de l’ action . L’inclination d’Arténice pour Sésostris, sans le
11 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210
urvenu de grandes avantures à ses personnages au moment où commence l’ action , elles influraient dans le cours de la Pièce, y r
e des Spectateurs. Il ne s’agit plus que de les soutenir dans la même action , ce qui n’est pas difficile avec un peu de génie.
qu’on lui laisse le tems de supputer de lègers défauts ; mais quand l’ action court, sans jamais s’arrêter, elle ne peut rien s
u’il s’éfforce de faire entrer dans un Drame, comme si le mérite de l’ action Théâtrale était de n’attâcher qu’un instant, &
certaine durée. Les Poèmes du nouveau genre demandent beaucoup plus d’ action que de paroles. Avant d’entrer dans les règles qu
ou par ignorance ; mais j’ai observé plus haut que ces Pièces dont l’ action est un peu relevée ne sont nullement dans son gen
n me demandera comment je prétens qu’on mette dans notre Opéra plus d’ action que de paroles, si un rien lui tient lieu d’intri
ion que de paroles, si un rien lui tient lieu d’intrigue ? Le terme d’ action a changé maintenant de signification ; & notr
ouveau Spectacle en est la cause. Quand je dis qu’il y ait beaucoup d’ action dans un Opéra, je n’ai garde d’entendre qu’il soi
au but. Ce précepte de Boileau ne sçaurait trop être entendu : Que l’ Action marchant où la raison la guide, Ne se perde jamai
i forment l’Episode des Pièces du nouveau genre n’en doublent point l’ action , parce qu’ils n’y ont souvent aucun rapport, ils
u Fermier. Le Roi & le Fermier, par éxemple, contient double action , ou une intrigue étrangère au sujet. Richard a pe
u’il vient chasser dans les lieux de son district. La duplicité d’ action est un grand défaut. Je conseille aux jeunes
out ce qui pourrait lui nuire, & faire perdre un instant de vue l’ action principale ; qu’ils ayent soin que les événemens
soit lui seul qui soit amoureux. Il serait plutôt permis de tripler l’ action dans une Comédie, que de la rendre un peu confuse
ette utile maxime du grand Corneille. « Comme il est nécessaire que l’ action soit complette, il faut n’ajouter rien au-delà, p
ille n’est pas établi pour éxpliquer rien qui puisse se rapporter à l’ action . Mais je le répette, tant que les Acteurs ne sort
ait pourtant facile de disculper notre Opéra. Ne renfermant que peu d’ action , il doit avoir un dénouement sans catastrophe, sa
est essentiel que tous les Acteurs qui ont parus dans le cours de son action , servent à la terminer, & se trouvent sur le
12 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la Musique récitative & à plusieurs parties. » pp. 80-93
eler en son imagination ce qu’il avoit déjà vu, & en quel point l’ action étoit demeurée. » En portant aux décisions de ce
une autre face avec eux. Quoiqu’il y fut question de choses liées à l’ action principale ; ce n’étoit que des vœux, que des réf
ont plus de rapport aux vers Sciolti des Italiens, qui servent à ces actions  ». Les Anciens rafinoient tellement sur l’usage d
s de la Tragédie ? Les instrumens identifiés, pour ainsi dire, avec l’ action , formoient une unité de représentation, capables
itique « le Théâtre perd à la suppression des chœurs, la continuité d’ action , & un spectacle magnifique, qui sert à la sou
s qui établissent une division fort naturelle entre les parties d’une action . C’est donc l’ordre universel qui prescrit certe
que souvent tous les Acteurs disparoissoient pour faire ailleurs des actions qui demandent quelque tems ; ils se sont avisés d
ragédie de quinze ou dix-huit cens vers, avec une exacte continuité d’ action  ; je doute qu’on en vint jamais à bout. Quand on
ue la musique a fait naître ? Il faut néanmoins reprendre le fil de l’ action , quand l’Acteur reparoît. Le peut-on, sans écarte
13 (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16
ayant ce grand esprit que vous avez déjà remarqué en plusieurs de ses actions , il ait été poussé de quelque puissante considéra
ue selon les nations différentes, et la diversité des opinions, telle action est blâmée en un pays qui est honorée en un autre
oup de notre temps, qui au lieu de s’occuper aux grandes et héroïques actions , où leur noblesse les destine, les ferait passer
de la jeunesse de la Comédie et du Théâtre ? Que pour les inciter aux actions généreuses et hardies on leur fait apprendre des
ble et louable, sans lequel elle n’aurait rien pour la distinguer des actions pénibles et sérieuses. Il n’appartient qu’aux ren
e incroyable volupté mêlée d’utilité à vider une bouteille ? Pour les actions honnêtes et de la vertu, qui les pratiquerait jam
qui ne s’observe pas seulement dans la nature de l’homme et dans ses actions , mais aussi dans ses discours : De là est venu qu
de ces joyeuses rencontres, et ne confesse-t-il pas d’avoir formé son action même sur les actions de ceux qui étaient célèbres
ontres, et ne confesse-t-il pas d’avoir formé son action même sur les actions de ceux qui étaient célèbres en la Comédie ? Et q
mille autres récréations qui ont été inventées, pour assaisonner les actions de la vie. En un mot il faut détruire la Nature d
y a de Comédies honnêtes, on peut répondre qu’il y en a autant que d’ actions honnêtes parmi les hommes : que si ce qui suit la
e qui suit la Comédie peut être plus proprement appelé le tableau des actions humaines, si par hasard on y représente quelque c
ard on y représente quelque chose qui choque la modestie, combien les actions en effet sont-elles plus odieuses, dont les Coméd
es ou de confiture. Que s’il y a quelque chose de licencieux dans son action il se soumet à la censure des Dames, dont il resp
dres, sinon les insolents qui s’y trouvent, et les ennemis des belles actions  ? Et pourquoi blâmez-vous les Comédiens des faute
14 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XIII. S’il est nécessaire qu’une Pièce de Théâtre plaise autant à la lecture qu’à la représentation. » pp. 359-363
e Pièce de Théâtre, disent-ils, est un trait de la vie humaine mis en action  ; or dès l’instant que cette action attache le Sp
un trait de la vie humaine mis en action ; or dès l’instant que cette action attache le Spectateur, son succès est décidé ; le
intrigue est composée ; puisqu’il n’est que l’accessoir, tandis que l’ action est l’objet principal. Voilà leurs sentimens èxpo
ostérité ; tandis que celle dont le stile est pitoyable, & dont l’ action est sans défaut, vit à peine quelques années. Ce
contient rien qui puisse amuser l’esprit, & s’il faut le voir en action pour en sentir tout le mérite ? Ils sont donc en
rte également à toutes les espèces de Drames quelconque. En un mot, l’ action est la prémière partie d’un Drame, & le stile
15 (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26
our l’honneur de notre ville, et le vôtre particulier (pour qui cette action a été dresséef) qu’il faut donner un coup de corn
urez occasion de vous étonner avec moi. Le titre qu’il donne à ceste Action , est d’être: « une comédie » : et dit qu’« elle a
Quel parasite ou mime y a été remarqué ? Quel geste dissolu ? Quelle action légère ? Je sais de bonne part, que plusieurs ont
ne part, que plusieurs ont été excités à mieux vivre, voyant en cette action quelques délinéaments de ce qui doit arriver au d
est ce mentir (Messieurs) si cela ne l’est ? Vous savez qu’en toute l’ action aucun ne fut vu qui représentât la personne de Di
si heureusement en leurs desseins. Tu devais conjecturer de là, que l’ action était agréable aux yeux de Dieu, et je ne doute p
que ces éclairs et pétarades artificielles donnèrent commencement à l’ action du second jour, pour représenter la générale défl
nuée crève, une ravine d’eau s’épand, etc. » ai Trois jours devant l’ action , le temps gros de pluie avait menacé de fondre se
dimanche précédent à heure de vêpres. Voire ce même second jour de l’ action les acteurs étant sur le théâtre, l’air brouillé
rés du contraire, certains que de tous ceux qui étaient présents en l’ action , soit acteur, soit spectateur, aucun n’est mort c
vrai démon, se soit trouvé parmi ceux qui les représentaient en cette action sur le théâtre. Et encore plus qu’il n’ait par an
ient le provincial, le recteur, et le rhétoricien qui avait composé l’ action . Mensonges si noirs, si vilains, et si éhontés, q
’il voudra, vienne à supputer la dépense faite en l’appareil de cette action , et que d’autre côté il calcule tout le reçu de q
et tragique, et tel pour plus grand profit l’avaient choisi en cette action les jésuitescf. Mais en cette représentation des
r chasser Euripide et avec lui le démon hors de la scène a dressé une action de Jésus-Christ endurantcj. Le fameux Apollinaire
cr, et Heboannus Hessuscs, avec autres semblables n’eussent dressé en action théâtrale plusieurs parties de la sainte Bible. S
exte est donc moins écrit pour démontrer aux autorités la valeur de l’ action théâtrale des jésuites, que pour la défendre, ave
t contraire est diffamatoire et fabuleux ; ne s’étant rien passé en l’ action dudit jour 7 août dernier, que de grave, modéré,
es ténèbres intellectuelles. f. [NDE] André de Gaule parle bien d’ «  action  » et non de comédie pour définir la pièce représe
[NDE] Charlaterie = charlatanerie (terme emprunté en 1572 : désigne l’ action d’un vendeur ambulant qui cherche à vendre ses ma
ateur ne pourra pas prouver que les dépenses engagées pour préparer l’ action ont été payées par les revenus du spectacle. bp.
16 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335
ne se trompe pas toujours quand il le contredit sur les qualités de l’ Action & sur la Catastrophe, mais il peut avoir rais
qu’en jettant ce Peuple dans une grande émotion, par la vivacité de l’ Action  ; il songeoit donc plutôt à peindre les Passions
obligés depuis la suppression des Chœurs à donner plus d’étendue à l’ Action , & ne pouvant soutenir le même feu des Passio
l’Action, & ne pouvant soutenir le même feu des Passions dans une Action étendue, ont réuni ces deux espéces de Tragédie,
mains, Turcs, Persans, &c. Que de mœurs, que de caracteres, que d’ Actions à peindre ! Que de grands évenemens à raconter !
ie, quand ils y donnerent tout au Pathétique & à la vivacité de l’ Action . Aristote qui parle peu des caracteres & des
rle peu des caracteres & des sentimens, ne paroît occupé que de l’ Action , & des moyens de la rendre capable de produir
des moyens de la rendre capable de produire le plus grand trouble. L’ Action est en effet le principal objet d’un Poëme qui pa
s la Versification, & dans la forme même du Dialogue. Comme notre Action se passe ordinairement dans une chambre, notre Di
e ? Cependant comme la grande qualité d’une Tragédie est que dans une Action conduite avec vivacité & vraisemblance, le nœ
alie, on pourroit peut-être mettre ces deux Piéces dans la balance. L’ Action dans Œdippe est conduite avec un ordre & une
a simplicité, la vraisemblance de la conduite, & la vivacité de l’ Action , d’où naît un très-grand intérêt, étant outre cel
17 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des Sentences mélées à l’action Théatrale, chez les Anciens & les Modernes. » pp. 153-158
Chapitre VIII. Des Sentences mélées à l’ action Théatrale, chez les Anciens & les Modernes.
es. L es Auteurs de nos jours, peu capables de remplir un Poëme d’ action , parce que leur tête est vuide, & qu’ils ne s
ubignac les définit : des propositions générales, qui ne tiennent à l’ action théatrale que par application & par conséquen
que d’une manière indirecte & détournée, & par le tableau des actions .9 Ne pourroit-on pas dire que ce Parterre, qui a
nc autre chose que des brillans défauts, qui suspendent le cours de l’ action & de l’intrigue ; sur-tout quand on les place
18 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265
’il y ait du sang et des morts dans une Tragédie ; qu’il suffit que l’ action en soit grande, que les Acteurs en soient héroïqu
ragédie, c’est-à-dire dans un degré ordinaire, peut fonder une grande action  : mais, sans entrer dans ce détail, je me content
: mais, sans entrer dans ce détail, je me contenterai de dire, qu’une action tragique de cette nature (malgré la supériorité a
e une observation ; les Anciens ont établi l’ambition pour motif de l’ action tragique, et quelquefois la passion d’amour aussi
e, ce n’est que l’excès de la passion d’amour, qui fait le motif de l’ action tragique : ainsi je suis porté à conclure qu’il n
une je trouve, que la méchanceté de Cléopâtre (qui fait le motif de l’ action ) ne tire son origine que de sa basse jalousie con
assassiner Cléopâtre : l’Auteur, qui a senti la bassesse d’une telle action , s’est imaginé de la relever et de la rendre dign
s’imaginerait jamais que ce grand exploit d’Alexandre, fût annexé à l’ action de la Pièce comme un épisode. En effet, l’amour d
e pour Axiane, et l’amour d’Alexandre pour Cléofile font le nœud de l’ action , et la victoire d’Alexandre contre Porus n’en occ
jugeait de cette Tragédie seulement par le lieu de la Scène et par l’ action qui y est représentée, il n’y a personne qui ne l
En effet, le lieu de la Scène est le Serrail du Grand Seigneur, et l’ action ne roule que sur l’amour de deux femmes pour un h
19 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24
événemens qui leur étoient glorieux, qu’en se retraçant leurs belles actions , qu’en leur renouvellant le tribut de leur reconn
les premières traces des représentations Théâtrales, parce que d’une action en récits, il n’y a qu’un pas à l’action représen
Théâtrales, parce que d’une action en récits, il n’y a qu’un pas à l’ action représentée ; quoiqu’il soit certain que Thespis
er. Si le chœur subsista, le chant qu’il avoit pour objet fut lié à l’ action , & ne fit plus avec elle qu’un tout assorti,
r, pour chanter dans les entre-actes, & comme personnage mêlé à l’ action . Les Anciens, selon Racine, se sont distingués pa
Les Anciens, selon Racine, se sont distingués par cette continuité d’ action , qui fait que leur Théâtre ne demeure jamais vuid
encore la pompe, augmenta l’harmonie Intéressa le chœur dans toute l’ action  ; Des vers trop raboteux polit l’expression, Lui
nt à dire qu’Eschyle avoit employé le chœur comme personnage mêlé à l’ action , ne se soient trompés ; tant il est vrai que les
ce vuide a dû diminuer l’éclat du Spectacle & le merveilleux de l’ action Théâtrale. Chez les Grecs, dira-t-on encore, la C
te avoit-il l’idée de faire revivre des hommes, où des faits dans une action Théâtrale, il devoit choisir ceux qui avoient une
20 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79
uce violence que le Théâtre fait au spectateur, pour l’intéresser à l’ action , & lui cacher la source de ses plaisirs. Cett
pectateur, qui sait qu’il va voir une fiction, à croire que c’est une action véritable. Or quels sont ces accessoires, sinon l
re. Si l’on dit c’est un tel, l’illusion en souffre, & dès-lors l’ action Théâtrale diminue. Si dans les derniers momens qu
mêmes vûes, dont les personnages étoient eux-mêmes occupés pendant l’ action . Les premiers mots qu’il entendroit, lui causeroi
ui naît d’une correspondance, d’une liaison exactes du jeu & de l’ action de tous ceux qui sont sur la Scène ? Au contraire
nt, ainsi que l’autre, fondées sur la nature du Poëme dramatique. Une action ne se passe pas dans des espaces imaginaires. Un
n avoir de si magnifiques. Ces idées interrompent dans leur esprit, l’ action Théâtrale, démasquent le Héros, & laissent vo
s de mains, pendant lesquels l’Acteur ne manque jamais de suspendre l’ action . Il vaudroit mieux, pour les connoisseurs délicat
21 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. De la Parodie. » pp. 78-89
on semblable, & qui nous porte à rire de ses défauts & de ses actions , qui donna naissance à la Parodie dans la région
l’ai déjà dit ailleurs(14). Le Bouffon qui contrefait les gestes, les actions de quelqu’un, fait sans le savoir la prémière Par
amatique ; c’est encore les Grecs qui nous l’assurent : il l’a mit en action en composant des Vers de plusieurs tragiques célè
onneries ; elles éxcitent le rire immodéré, par un Spectacle, par une action burlesque, & par de bons mots entâssés les un
rouve-t-on à remplir une Pièce de bouffonneries sans vraisemblance, d’ actions èxtravagantes ? Le mêlange qu’on s’y permet du sé
ridicule l’intrigue & les pensées d’un Poème en leur opposant une action & des pensées tout-à-fait burlesques. Les Aut
le nom d’imitation. La seule nouveauté qu’on y observe, c’est qu’une action noble est rendue quelques fois commune & popu
22 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre VII. Des Carozels. » pp. 191-195
de Galeriens les uns & les autres chargez de fers, & que leur action & leur mouvement les fasse reconnoistre si si
itost qu’ils sont aperceus : ou representatif de quelques choses sans action . Par exemple, d’une Ville ou d’une Montagne, l’un
p; y metront un Feu artificiel. Ainsi tout est suivy, tout à part à l’ action , & la fin de l’action & de la representat
ciel. Ainsi tout est suivy, tout à part à l’action, & la fin de l’ action & de la representation est consommée avec le
23 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [H] » pp. 416-417
âtre qui servent à représenter le lieu où l’on suppose que se passe l’ action Dramatique. Comme les Anciens avaient trois sorte
de décence sont une imitation de la belle nature, comme doit l’être l’ action dont elles retracent le lieu. Le Théâtre de la Tr
Le Poête a beau vouloir transporter les Spectateurs dans le lieu de l’ action , ce que les yeux voient, devient à chaque instant
e passée ? On se plaint que nos Tragédies sont plus en discours qu’en action  ; le peu de ressource qu’a le Poète du côté du Sp
24 (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62
laisirs). La raison qu’il en apporte est, que l’homme fatigué par des actions sérieuses a besoin d’un agréable repos, qu’il ne
it ce relâchement de l’esprit, si ce n’est par des paroles ou par des actions divertissantes ? Ce n’est donc point un mal ni ri
le jamais être de la partie, ni contribuer par ses paroles ou par ses actions à leur divertissement commun. C’est donc avec bea
nt de l’esprit, qui est une vertu, se fait par des paroles et par des actions divertissantes ». Qu’y a-t’il de plus propre et d
particulier à la Comédie, qui ne consiste qu’en des paroles et en des actions risibles et ingénieuses qui font plaisir et qui d
t autre divertissement on trouve unies ensemble et les paroles et les actions  : mais écoutez encore un peu ce grand Docteur, il
s assistent avec modération ne pèchent point, et qu’ils font même une action de justice, puisque c’est leur donner la récompen
nt avec modération et avec prudence, et qu’ils fassent d’ailleurs des actions sérieuses de piété et de dévotion. La troisième e
nt de péché à les assister avec discrétion, mais encore que c’est une action de justice de leur donner, comme on y est obligé,
e pas. « Or est-il, continue ce saint Docteur, que les paroles et les actions divertissantes peuvent être réglées par la raison
Et plus bas : « Après la licence des paroles on en vient à celle des actions  : on dépouille en plein Théâtre, à la prière du p
re et la gâte. Vous voyez que Tertullien a mis les Comédies parmi les actions indifférentes, et que ce n’est pas les condamner
t dans un autre endroit : « La Comédie est un mélange de paroles et d’ actions agréables pour son divertissement ou pour celui d
n a de nourriture. Ce Repos se procure par ces sortes de paroles ou d’ actions divertissantes que l’on appelle Jeux. » Se peut-i
r d’Aaron dansa au son des tambours, et qu’elle mérita même par cette action  ? Le Roi Prophète ne dit-il pas que Benjamin étai
’autre au nombre des personnes infâmes, et mille autres gens dont les actions ne sont point criminelles. C’est donc une assez f
donc une assez faible conséquence que de prouver la méchanceté d’une action parce qu’elle est notée d’infamie. S’il était vra
eur divertissement ; car cette raison fait pitié. S’il est vrai que l’ action soit mauvaise en soi, qu’importe qu’elle se fasse
 : une circonstance de plus, ou de moins, ne saurait rendre bonne une action essentiellement méchante ; et de même qu’un parju
ers : ils n’étaient reçus ni en témoignage, ni même à intenter aucune Action pour le payement de ce qui leur était dû, tant on
disais-je en moi- même, si l’on invitait les gens à quelque mauvaise action , à se trouver en des lieux infâmes, ou bien à man
est, que l’on ne cherche pas le plaisir dans des paroles, ou dans des actions déshonnêtes, comme on faisait du temps des Ancien
ndition que l’on demande dans nos Jeux aussi bien que dans toutes les actions de la vie, est qu’ils conviennent à la personne,
ne pouvez pas douter qu’elles ne soient châtiées et exemptes de toute action ou parole déshonnête. Vous m’avez dit vingt fois
ur un équitable Théologien ! Quelle différence n’y a-t-il point d’une action et d’une parole qui peuvent par hasard exciter le
rès mauvaises et très pernicieuses. Mais pour les premières, pour ces actions et ces paroles qui peuvent par hasard exciter les
lles pas de paroles qui expriment les passions, et qui rapportent des actions éclatantes dont elles ont été la cause. Sera-ce u
des Chansons déshonnêtes, comme on faisait autrefois, mais à voir des actions divertissantes et tournées avec esprit ; autant p
mon cœur suivre la Règle que nous donne saint Benoit, « De former nos actions sur les opinions les plus sévères, et notre doctr
25 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182
u’ils n’ont pas sçû démêler si l’événement qu’ils prenaient pour leur action plairait aux Spectateurs, ou les révolterait. M.
ntiel & considérable : il suffit même de copier la moindre petite action de la vie de son principal personnage ; & sou
est toujours un Personnage subalterne. Mais s’ils ne doublent point l’ action principale puisqu’ils sont comme détachés, ils dé
le génie : N’offrez point un sujet d’incidens trop chargé. Plus son action sera simple & commune, plus elle fera d’èffet
de dire. « On ne peut, remarque fort bien M. Diderot13, mettre trop d’ action & de mouvement dans la farce : qu’y dirait-on
ire ouvrir les yeux : c’était toujours parmi eux qu’ils prenaient les actions de leurs Drames. Alors les Spectacles leur étaien
offrira un ridicule frappant à peindre, qui ne fera paraitre que des actions enjouées, ou qui n’ayent rien de triste, est du v
instant. Les Auteurs de Poétiques soutiennent tous, qu’il faut que l’ action des Drames soit simple. Les Anciens nous ont dict
ose : « Il faut remarquer aussi que le Poète doit toujours rendre son action la plus simple qu’il lui sera possible17. » En vo
peut-être encore ailleurs combien le goût d’un Peuple influe sur les actions de ses Drames ; mais j’espère qu’on me pardonnera
26 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276
onsacré au Théâtre par les Modernes, signifie proprement le lieu de l’ action , & les différentes parties d’un Acte où l’on
être ensanglantée, ou bien, la Sçène change ; on entend le lieu de l’ action  : il est aisé de le sentir. Usage des Grecs &a
apitre que des Scènes qui composent les Actes, & non du lieu de l’ action . J’ai déja traité cette partie éssentielle du Dra
le concours des circonstances les oblige à paraître dans le lieu de l’ action . Il serait ridicule de leur faire dire au milieu
de d’un Messager, ne soit pas trop éloigné de l’endroit où se passe l’ action  : en second lieu, celui qui en mande un autre doi
ordent afin de s’entretenir avec eux : alors il faut que le lieu de l’ action soit une rue, ou bien un endroit public. Il est e
issent pas sans avoir quelque chose à dire, & sans être utile à l’ action présante & au reste de l’intrigue. Expliquez,
’éloigneront pour un motif nécessaire, qui redonne un nouveau jeu à l’ action , & qui tende au dénoument. En voilà assez. Po
ls sont hors d’eux-mêmes, & qu’ils ne s’apperçoivent pas de leurs actions . Celui qui parle dans un Monologue, est supposé s
27 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXI.  » p. 480
y a rien qui indispose l'âme davantage, non seulement aux principales actions chrétiennes, comme la prière; mais aux actions mê
lement aux principales actions chrétiennes, comme la prière; mais aux actions mêmes les plus communes, lorsqu'on les veut faire
à Dieu, qu'il faut tâcher autant que l'on peut, de conserver dans les actions extérieures. Ainsi comme le besoin que nous avons
28 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398
[C] Tragédie. Représentation d’une Action héroïque, dont l’objet est d’exciter la terreur &
rosité qui est au-dessus des âmes vulgaires. La première qualité de l’ action Tragique est donc qu’elle soit héroïque. Mais ce
e qui souffre, & dans l’Acteur, & dans le Spectateur. Ainsi l’ action d’Œdipe étant terrible, elle est en même-temps pi
de l’âme & qui nous fait pleurer. Qu’on y joigne l’atrocité de l’ action , avec l’éclat de la grandeur, ou l’élévation des
ction, avec l’éclat de la grandeur, ou l’élévation des Personnages, l’ action est héroïque en même-temps & tragique, &
de ce qu’on appelle héroïque ; il fut intéresser le cœur dans toute l’ action , travailla les vers avec soin ; en un mot, il s’é
semblance ; les unités reparurent, & le Poème Dramatique eut de l’ action , des mouvemens, des situations, des coups-de-Théâ
l est certain que les hommes en général ne sont pas autant émus par l’ action Théâtrale, qu’ils ne sont pas aussi livrés au Spe
29 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233
nt involontaire. Une Pièce fournit quelquefois plus qu’il ne faut à l’ action , & fût-elle jouée médiocrement, elle plaît. L
fortes oppositions ; grouppez bien vos figures ; que la grandeur de l’ action , jointe à la beauté de l’ordonnance, ne laisse ri
ces divers jeux, vous ferez mal parler un personnage qui refroidira l’ action . Je veux qu’on ait assez de capacité pour surmont
ession est l’art de représenter par des signes reçus des idées ou des actions passées, de les rendre sensibles par le langage,
écrites, & de retracer par le recit, ou par la représentation des actions intéressantes ou agréables, je n’y vois rien qui
qui lui plaît. Ces changemens affoiblissent l’intérêt, ralentissent l’ action , & énervent le corps de l’ouvrage ? Tant pis.
30 (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435
t jusqu’à trois. Ceux-ci mêlèrent au chant et aux danses les récits d’ actions héroïques, tirés de l’Histoire ou de la Fable : t
la commodité du théâtre et la pompe des décorations, qui rendirent l’ action beaucoup plus commode et plus magnifique. La Trag
est plus nouvelle. C’est une pièce de théâtre où l’on représente les actions du peuple et les événements ordinaires de la vie
Comédie que l’on a nommée moyenne ; elle consistait à représenter des actions véritables sans nommer les personnes. Ce fut le m
beaucoup à redire à cette méthode : tous ceux qui avaient eu part à l’ action véritable qui était représentée, ne laissaient pa
lations ingénieuses du corps, des doigts et des yeux, les principales actions d’une Comédie. Ceux qui excellaient dans cette Pr
s en faisaient représenter avant que d’entreprendre une guerre, ou en action de grâces d’une bataille gagnée, ou de quelqu’aut
31 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134
oir une pureté de vie qui ne soit corrompue ni par le dérèglement des actions , ni par la licence des paroles. Et c'est pour cel
grimaces, par le récit de toute sorte de lascivetés, par l'image des actions que l'iniquité couvre même de la nuit et du silen
es, ou quelques Moralités, et le faisaient avec tant d'art, que leurs actions , leurs postures et leurs gestes expliquaient comm
il voulait, fût le portrait allégorique de ces subtils imitateurs des actions humaines. Il s'en trouva même un si adroit, qu'il
s, selon même la signification de ce mot, exprimaient toutes sortes d' actions et de personnes ; et tous ces Histrions usaient d
ù son Disciple Hylas dansait un Episode d'Euripide, contenant quelque action du Roi Agamemnon, et comme Hylas voulut exprimer
nt bien plus difficile de représenter le sens d'une Moralité, que les actions de quelque Histoire. Ces Mimes et Pantomimes avai
exécuteraient sur le Théâtre les plus honteuses et les plus horribles actions qu'ils y représentaient. D'où vient que les honnê
32 (1632) Les Leçons exemplaires de M.I.P.C.E. « Livre III, Leçon X. LA COMEDIENNE CONVERTIE. » pp. 461-479
gistrat a tellement l’œil à ces ébats que ceux qui disent ou font des actions qui offensent la pudeur ou les bonnes mœurs sont
rs la hardiesse de parler en public et pour former leur geste et leur action à l’art Oratoire, mais encore pour corriger les m
nt de prendre place dans leur carrosse pour avoir le plaisir de cette action , je les priai de m’en dispenser parce que la Cour
lcre, ils ont des tons de voix si charmants, des yeux si parlants des actions si agréables qu’ils ravissent par la vue et l'ouï
beauté mais elle à une modeste gravité, une douceur majestueuse que l’ action du théâtre lui à acquise qui donne en même temps
s grands plaisirs de la Scène c’est quand il arrive par le cours de l’ action que quelqu’un de ceux qui l’aiment doit être son
courage de Rosoria au-dessus d’elle-même l'a fait venir à la fin de l’ action vêtue encore à la façon de Sainte Cécile, se jete
avec toute sa Cour à reconnaître que le doigt de Dieu était en cette action et qu’il voulait cette fille pour son épouse. Et
33 (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387
l’objet de l’Imitation, ou ce que le Poëte imite, est en général une action humaine, grave, illustre, intéressante ; la mesur
’Aristote attribue à l’imitation, quoiqu’il naisse beaucoup plus de l’ action imitée. C’est donc le plaisir d’apprendre qui s’o
rler, qu’un moindre mouvement. Notre corps peut subsister sans aucune action extérieure, mais l’action est tellement de l’esse
ent. Notre corps peut subsister sans aucune action extérieure, mais l’ action est tellement de l’essence de notre ame, qu’elle
’Aristote attribue à l’imitation, quoiqu’il naisse beaucoup plus de l’ action imitée. C’est donc le plaisir d’apprendre qui s’o
rler, qu’un moindre mouvement. Notre corps peut subsister sans aucune action extérieure, mais l’action est tellement de l’esse
ent. Notre corps peut subsister sans aucune action extérieure, mais l’ action est tellement de l’essence de notre ame, qu’elle
véritablement intéressé. Il en est de même des autres passions que l’ action imitée par le Poëte Tragique, réveille dans notre
plus dignes de compassion que de censure. Le charme du spectacle, les actions qui y sont représentées, l’artifice de la Poësie,
soit qu’il excite ou qu’il rappelle des passions plus durables que l’ action & le langage de la Tragédie authorisent &
& sublime, tout ce qui s’éleve au-dessus des sentiments & des actions du commun des hommes, fait sur nous une impressio
nous-mêmes, soit par un discours sublime, soit par le spectacle d’une action qui nous paroît être au-dessus de l’humanité. Je
s d’estime & d’admiration, que des sentiments héroïques & des actions magnanimes font naître dans notre ame. C’est le g
de l’impression que fait la Tragédie ; j’y ai mêlé avec la fable ou l’ action imitée, ce qui regarde les mœurs ou les caractere
la même émotion que si vous entendiez parler ceux qui ont eu part à l’ action représentée, & les expressions qui paroissent
je m’arrête à observer que par son rapport & sa convenance avec l’ action représentée, elle rend la représentation plus viv
original ; autre chose est l’impression agréable que fait sur nous l’ action ou l’événement que le Poëte imite. L’un est le pl
ugeons de l’Art par la nature, & de la fiction par la Vérité. Une action , telle que celle qui fait le sujet de la Tragédie
l’original & la copie, qui se feroit sentir à mon ame, puisque l’ action même se passeroit en ma présence ; mais je serois
il faut qu’elle nous tansporte dans le temps & dans le lieu où l’ action s’est passée véritablement, que l’on croie la voi
aison d’être touché : & si le Poëte a sçu imiter parfaitement les actions , les sentiments, les pensées de ceux qu’il met su
ire, le plaisir qui naît des mouvements excités dans leur ame par une action qu’ils veulent bien regarder pour un moment comme
par une action qu’ils veulent bien regarder pour un moment comme une action véritable. Il en est de même à proportion du plai
ôt par la satisfaction qu’ils trouvent dans le mouvement & dans l’ action , & parce qu’ils sont déja sensibles au plaisi
34 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251
que devait certainement être analogue au genre des paroles & de l’ action  ; elle formait donc un Opéra dans le genre de ceu
i friponne, si tentante. Qu’il y a de contradiction dans les moindres actions des hommes ! Idée du Spectacle lyrique. E
tage. Ce serait-on attendu que des Drames maigres, décharnés, vides d’ actions & de spectacles, l’emporteraient sur le grand
out-à-coup pour dénouer un Poème lyrique bien constitué, est liée à l’ action , puisqu’elle protège quelques-uns des Personnages
ignes de la majesté du Drame lyrique. Qu’on peut mettre encore en action les Génies élémentaires. M. de Montcrif, s’ap
jets de ces Poèmes tragiques soient puisés dans l’Histoire. Que l’ action des Drames lyriques est vraisemblable, contre la
nnaître qu’il la respecte sans cesse dans les moindres parties de son action , & dans les sentimens de ses Personnages. La
susceptible d’aucune vraisemblance. On a peut-être voulu dire que son action , composée de Faits étonnans, était d’abord diffic
e ôterait aux Spectateurs le plaisir de la surprise ; elle rendrait l’ action trop monotone & trop froide ; elle ferait dis
se. Voici la politique qu’employent les plus habiles. Ils donnent à l’ action de leurs Drames toute la durée qu’ils jugent néce
rop de considérer ce qu’éxige la situation de leurs Acteurs ; aussi l’ action est-elle souvent refroidie par le plus beau Balet
nd Maître, si les danses sont amenées par le sujet même, ou lorsque l’ action est prète à languir. On peut observer qu’en Franc
t occuper le lieu de la Scène dès que les personnages nécessaires à l’ action sont obligés de sortir, ou dès qu’ils ne parlent
inq Actes. Dès que les Acteurs chantans sortent du lieu où se passe l’ action , l’Acte est censé fini. Nous avons des Opéras que
58 en a jusqu’à vingt : je demande quel intérêt on peut prendre à une action si souvent interrompue ? Les Prologues ne son
spenser de faire des Prologues, s’ils n’ont un certain rapport avec l’ action du Drame qu’ils précèdent. Explications des d
sont désignés par différentes épithètes, pour èxprimer le genre de l’ action qu’ils contiennent, & la qualité de leurs per
plus particulèrement le nom de Fêtes à celles qui sont mêlées dans l’ action des Opéras-Tragédies. Le terme de Fragmens, usité
au Théâtre de l’Opéra. On conçoit assez qu’on désigne par ce mot une action grave, qui renferme de grands intérêts. Tout ce q
r rapport aux paroles & aux différentes beautés que renferme leur action . On n’a point jusques à présent tant critiqué not
eprocher à celui-là une triste uniformité ; il met plus volontiers en action des Paysans & des Ouvriers, des Ouvriers &
35 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33
se trouve malheureusement sous la puissance d’un avare, si toutes les actions de cet avare l’excitent à rire, & si au contr
sur les bonnes ou sur les mauvaises mœurs. Elle peut représenter une action vertueuse, pour encourager les hommes à la pratiq
rtueuse, pour encourager les hommes à la pratique de la vertu, ou une action vicieuse, pour leur faire éviter le sentier du vi
le sentier du vice. Je demande maintenant s’il est de l’essence d’une action vertueuse ou d’une action vicieuse, de faire rire
ande maintenant s’il est de l’essence d’une action vertueuse ou d’une action vicieuse, de faire rire ceux devant qui elle se p
u, va se précipiter dans le fleuve. S’il n’est pas de l’essence d’une action vertueuse ou vicieuse d’exciter à rire ceux devan
e de faire rire les Spectateurs, puisque la Comédie ne traite que des actions vertueuses ou vicieuses. Je dis plus, une Comédie
36 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106
ui se suivraient sans interruption : c’est un instant où le lieu de l’ action cesse d’être occupé. Ce mot èxprime encore, que t
aux Personnages du Drame, puisqu’ils doivent toujours agir tant que l’ action dure ; mais aux Spectateurs, dans la crainte que
elle, en composant une Tragédie en quatre Actes. La longueur de l’ action devrait prescrire celle du Drame. Je voudrais
ueur du Drame, en sorte que s’il était possible de bien resserrer une action tragique, on fût libre d’en composer des Drames e
uand tous les Acteurs ont quitté le Théâtre, ce n’est pas parce que l’ action cesse, mais parce qu’ils sont contraints d’aller
énement, ou faire telle démarche. S’il est démontré que la durée de l’ action doit être égale à celle de la représentation, le
pectacle lyrique pendant les entre-Actes, ayent un rapport intime à l’ action représentée, à ce qui précède comme à ce qui va s
37 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre III. But que le Spectacle moderne doit se proposer. » pp. 123-132
nte tout à la fois les mœurs naïves des gens de la campagne & les actions du menu Peuple de nos Villes. Il l’emporte donc d
, enjouée. Le stile en est bas, les plaisanteries populaires, & l’ action serrée & peu importante ; c’est un Drame sing
dans le goût qu’ont tous les hommes à contempler l’image des moindres actions de la vie. Les Anglais se contentent avec la lect
Anglais sont directement en récit ce que nos Poèmes modernes sont en action . Nos Histoires romanesques nous amuseraient délic
in. On fait donc bien de nous rendre chaque jour les témoins de leurs actions  : il est vrai qu’ils feraient un éffet plus promp
38 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — ESSAI SUR LES MOYENS. De rendre la Comédie utile aux Mœurs. » pp. 7-10
On concevra aisément d’après ce principe, qu’une instruction mise en action , c’est-à-dire, qu’une action qui renferme une vér
ce principe, qu’une instruction mise en action, c’est-à-dire, qu’une action qui renferme une vérité utile, étant représentée
plus d’impression dans l’ame des spectateurs, que n’en feroit la même action que les mêmes personnes se seroient contentées de
39 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232
s, en célébrant les Héros de la Nation, en retraçant leurs glorieuses actions , en nous fesant entendre de leur bouche, les bell
Rome. Les Pièces dans les deux autres genres ne représentant que les actions des particuliers, s’accommodent de nos Salles ; e
s la forme de la Scène. Le Proscénion, l’avant-scène, ou le lieu de l’ action , tout comme on voudra dire, est tantôt une Rue, u
rance, aussi souvent par la fenêtre que par la porte. Si le lieu de l’ action , est une Place, alors les Coulisses, ouvertes, an
qu’il faut changer. Le premier de ces deux genres a pour lieu de son action , des Temples, des Palais, des Places publiques, d
Monarque fesant la revue de ses Troupes, des Fêtes &c. Lorsque l’ action se passe dans un Temple, il faut qu’on puisse voi
s autant que la disposition de la Scène le permettra. Si le lieu de l’ action tragique est une Place, il est nécessaire que le
s seulement : que le vestibule où se passe la plus grande partie de l’ Action , fût le Proscénion ou le local vide de l’avant-sc
aîtrait immense ! Puisque le sacrifice d’Eriphile mis dernièrement en action dans cette Pièce1, n’a pas réussi, on pourrait, a
ttes, insensibles, la plupart du tems : ces automates répandent sur l’ action le froid de leurs âmes, & détruisent l’illusi
s voit-on chanter pour chanter, ne s’animer jamais* ; jeter, durant l’ action des regards distraits, sourire & causer entr’
ier. ‌TITRE SECOND. Pièces. L’imitation des mœurs est le but de l’ Action théâtrale ; dès qu’une Pièce représente exactemen
Misanthrope, si sensément critiqué par monsieur Rousseau, plaît par l’ action , & ne satisfait point par le dénoûment ; son
amp; ne satisfait point par le dénoûment ; son Tartufe déplaît dans l’ action , & satisfait au dénoûment ; voila ses deux ch
tique doit donner toute son attention ; c’est la vraisemblance dans l’ action ou le jeu, qu’on peut regarder comme l’extérieur
regarder comme l’extérieur de la Pièce. Le Jeu, le Geste, toutes les Actions que les Modelemens * suggèrent à l’Acteur, doiven
lerai pas ici de la vraisemblance du fond du Drame, qui doit règler l’ action , l’intrigue, le caractère, le dénoûment, & qu
t, & qui consiste à ne mettre sous les yeux du Spectateur que des actions convenables & possibles ; à faire parler les
a manière des grands hommes, était de faire résulter la moralité de l’ action  ; & que c’était la seule bonne, parce qu’elle
Acteurs que je vais proposer, on observera soigneusement la décence d’ action , de geste & de discours1. Ainsi l’on retranch
insi l’on retranchera des anciennes Pièces laissées au Théâtre, toute action d’improbité ou libre, tout geste formant une imag
elle, en trompant son Tuteur, donne sa main à baiser à Valère ; cette action est indécente : aucun Spectateur ne voudrait que
nce, c’est un mauvais Comique, que celui qui fait rire d’une mauvaise action . Dans l’Avocat-Patelin, tous les Spectateurs pren
attitude, que les Bateleurs avaient mises en usage, pour exprimer des actions deshonnêtes ; on ne les retrouve guères aujourd’h
partie distincte ; le Poète, la pensée, les situations, le tissu de l’ action  ; le Musicien, le mouvement & l’expression. L
celui de n’être que d’une utilité bornée, en ne représentant que des actions hors de la portée des Spectateurs. Il serait donc
lassement agréable ; on peut la tolérer, en châtiant les indécences d’ action , de geste & de discours, s’il s’en trouvait.
diversité, elle pourrait ne pas s’accommoder d’une seule Pièce ; une action trop compliquée fatiguerait ces Sybarites aimable
ramage des oiseaux qui annonce le retour de l’Aurore : par ce moyen l’ action ne serait pas autrement coupée que dans la nature
ût avec la Grande, au moins un rapport de genre : alors la principale action succédant à l’accessoire, il n’arriverait plus qu
ais une Tragédie, une Comédie, doivent, ou nous toucher par de bonnes actions , ou nous éclairer, au moyen des mauvaises, sur le
nêtes, vrais, sages & critiques : honnêtes, en n’admettant aucune action , aucun geste, qui puissent allarmer la pudeur la
des gestes insolites, qu’on ne voit que là : sages, en ne donnant à l’ action que le degré de vérité convenable, pour plaire ;
, dans le Comique : critiques, en assaisonnant du sel du ridicule les actions qui doivent en être chargées ; en le rendant sens
. ni ces fines équivoques des Pièces plus modernes ; encore moins des Actions libres : mais, en même temps, les Auteurs se trou
ntation. Il est dans la nature, qu’un homme, dans le cours de la même action , s’emporte une fois : il frappe alors, il intimid
é, &c. ou celles qui d’elles-mêmes résultent de l’ordonnance de l’ action , comme dans presque toutes les Comédies de Molièr
, que le Héros soit grand, juste, pieux, inébranlable ; c’est par des actions que les Héros instruisent *. Celui de la xiv scè
tume à n’avoir ni ton à eux, ni l’expression du geste, ni le feu de l’ action  ; toujours guidés par la Musique, ils ne sentent
ensuite la vraie déclamation ? comment acquerraient-ils la vivacité d’ action , eux, que les roulades obligent à déployer lentem
. [Les Danses des Anciens étaient presque toujours des tableaux d’une action connue, & dont le sujet était indiqué par des
violée, si l’on donne à la Représentation un temps invraisemblable. L’ action peut commencer durant la nuit ; mais jamais elle
t-de-parti est plus dangereux encore. *. C’est-à dire, le geste, les actions qui accompagnent la déclamation ; ou, l’Actricism
e Représentation de l’Iphigénie de M. Racine, dans laquelle on mit en action le sacrifice : on y vit le Temple, l’Autel, l’Arm
40 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre IX. Des Exercices, ou Reveuës Militaires. » pp. 197-204
mparfait, s’il n’est accompagné de quelque démarche, & de quelque action . Les Anciens ont esté exacts à cette Methode, &am
te : car outre qu’on fait toûjours la mesme chose, on s’attache à des actions particulieres qui ne servent presque de rien, ou
ans leur fait plus de dexterité que d’asseurance, plus de bruit que d’ action , & plus d’éclat que de merite. Pour les Excus
& pour ne ceder en rien aux Romains, ny pour le merite des grãdes actions , ny pour la gloire des belles pensées, il faut qu
41 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CONCLUSION, de l’Ouvrage. » pp. 319-328
me on va tâcher de le faire sentir. Le Théâtre devant réprésenter des actions humaines, soit les actions éclatantes des grands
sentir. Le Théâtre devant réprésenter des actions humaines, soit les actions éclatantes des grands Hommes telles qu’on en voit
tes des grands Hommes telles qu’on en voit dans la Tragédie, soit les actions communes des hommes ordinaires comme dans la Comé
i représente, et soit affecté de la même manière qu’il le serait si l’ action représentée se passait réellement devant ses yeux
42 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38
tion, capable de tout, vit des Pélerins chanter & représenter les actions des Saints, les Mystères de la Religion ; les plu
onnerie trivialle, des contorsions, des grimaces, donna à son jeu une action honnête, une déclamation aisée, des gestes expres
nt le gouvernement, les mœurs, étoient différens de ceux des Grecs, l’ action étoit encore embarrassée, réfroidie, souvent même
omains, à qui l’amour de la liberté & de la Patrie, inspiroit les actions les plus héroïques ; Horace, Pompée, Sertorius, s
mieux groupés, mieux dessinés dans l’ensemble, brillerent aussi d’une action plus ménagée & plus soutenue. A cette correct
43 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178
rrivé à la tragédie sur la plûpart des Théatres ; au lieu des grandes actions , des sentimens généreux, qui excitent le courage,
; de lui donner ses justes proportions en ne tirant sa force que de l’ action même. Mais, continue-t-il la force du génie, ne p
a force du génie, ne paroît-elle pas d’avantage à suivre le fil d’une action durant cinq actes, & toujours en croissant, q
e seroit d’amour. Ils feroient de plus grands efforts pour soutenir l’ action théatrale, & ils y gagneroient, ainsi que le
’art, qui nous ont laissé des chefs-d’œuvres dans la Tragédie de pure action , & dans la Tragédie épisodique. 10. * At h
44 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121
 ; qui détermine la volonté sans consulter la raison ; qui dirige nos actions sans égard pour le goût, pour la perfection, &
mpossible, hors du Théatre, de rendre compte de ce qui a plu dans son action  ; si l’on excepte quelques coups de Théatre, ou c
imilitudes. Soit que l’Acteur représente lui-même, soit qu’il suive l’ action d’un autre ; l’usage du Théatre ne peut lui être
u dernier des Auteurs. On ne peut pas étendre le local du théatre à l’ action distinctive des personnages. C’est à leur caractè
es-uns même des plus célèbres, ont rompu les nœuds qui unissent cette action aux caractères, & leur Poëme n’y a rien perdu
l y fût exempt de contrainte, & de ce retour fastidieux des mêmes actions . Ce seroit mal connoître l’essence de cette cruel
45 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251
leur Hèros meilleur au dénouement qu’on ne l’a vu dans le cours de l’ action . Les hommes pour l’ordinaire persistent toujours
ntages ; ils fesaient sortir avec force le principal caractère mis en action  ; il semble qu’on en sentait un peu plus le ridic
enir les Poètes, que les caractères des personnages qu’ils mettent en action doivent être nouveaux ; c’est-à-dire n’avoir aucu
ressemblans, des situations tout-à-fait nouvelles ; il faut rendre l’ action & la marche du Drame entièrement opposées au
ure de ses Personnages. Il n’est pas plus difficile de varier une action que les paroles qu’on met dans la bouche de ses A
amatique est une imitation, ou, pour en mieux parler, un portrait des actions des hommes ; & il est hors de doute que les p
46 (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57
eut douter, puisque, dis-je, on connaît l’hypocrite par ses méchantes actions , lorsqu’il prend le nom et l’extérieur d’un dévot
e qui a non seulement le nom d’hypocrite, mais encore qui en fait les actions , soit pris pour un véritable dévot ? Cela est ino
sente ce que fait un véritable dévot, l’on ne fera voir que de bonnes actions  ; si l’on ne fait voir que de bonnes actions, le
fera voir que de bonnes actions ; si l’on ne fait voir que de bonnes actions , le véritable dévot ne sera pas joué. L'on me dir
joué. L'on me dira peut-être qu’au lieu de lui faire faire de bonnes actions , on lui en fait faire de méchantes. Si l’on lui f
n lui en fait faire de méchantes. Si l’on lui fait faire de méchantes actions , ce n’est plus un dévot, c’est un hypocrite, et l
ommes par leur habit, ni même par leurs discours ; il faut voir leurs actions , et ces deux personnes auront à peine commencé d’
47 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390
] (Des Arcis lit.) Comédie : c’est l’imitation des mœurs mise en action  : Imitation des mœurs ; en quoi elle diffère de l
oi elle diffère de la Tragédie & du Poème Héroïque : Imitation en action  ; en quoi elle diffère du Poème Didactique-Moral,
mœurs. D’abord on osa mettre sur le Théâtre d’Athènes, des Satyres en action  ; c’est-à-dire, des Personnages connus & nomm
ien à cette défense ; la ressemblance des masques, des vêtemens, de l’ action , designèrent si bien les Personages, qu’on les no
Les Comédies Mixtes ; où une partie se passait en récit, une autre en action  : on peut citer en exemple l’Eunuque de Térence.
ue de Térence. 3. Les Comédies appelées à mouvement, où tout était en action  ; tel est l’Amphytrion de Plaute. 4. Celles qu’on
ires, c’est-à-dire celles où il y a beaucoup de dialogue, & peu d’ action  ; telles que l’Hécyre de Térence, & l’Asinair
faitement, précédait le corps, & représentait sans ménagement les actions de sa vie les plus connues, de quelque nature qu’
traîne après l’original, pour avilir, par une imitation burlesque, l’ action la plus noble, la plus touchante ; genre méprisab
48 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328
llonger un peu le Drame, & pour faire oublier la petitesse de son action . Que le Vaudeville ne fait pas un trop bon éf
avertit aussi de ne placer après lui aucun mot inutile ; par ce que l’ Action qui se termine promptement satisfait davantage le
ens qui ne se sont servis que de la parole pendant tout le cours de l’ action . Encore si on leur prêtait toujours un juste suje
elles y seraient liées avec art, il n’en serait pas moins vrai que l’ action en languit. Les Acteurs n’auraient-ils pas plutôt
aient-ils pas agis, sur-tout dans un Poème où il faut beaucoup plus d’ action que de paroles ? Je n’ignore pas que la mélodie e
ces petits airs coupés, de ces ariettes détachées, qui interrompent l’ action , & qui font valoir les frédons d’une voix éff
s talens au Théâtre moderne : la musique ne peut pas tant refroidir l’ action dans un Spectacle dont elle est l’âme & où el
un Artisan, une Paysanne, ne mettent point tant d’apprêts dans leurs actions  ; ils disent tout de suite ce qui leur vient dans
rochent & forment la catastrophe. Il est dangereux de refroidir l’ action , & d’arrêter la marche de l’intrigue. Ce sera
es que les mêmes choses, elles font languir, selon moi, tout-à fait l’ action , & causent beaucoup d’ennui aux Spectateurs.
t au moins n’en faire entrer que deux tout au plus dans le cours de l’ action . Il faut aussi avoir la même réserve pour les Ari
49 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130
il pas vrai que cette Poësie imite les Hommes en tant qu’ils font des actions ou forcées ou volontaires, & qu’il deviennent
qu’il deviennent heureux ou malheureux, à ce qui leur semble, par ces actions  ; je veux dire qu’il leur en arrive d’être ou dan
& la division de la Tragédie. « La Tragédie est l’imitation d’une Action grave & complette, & qui a sa juste grand
qu’il soit besoin de l’expliquer. « La Tragédie est l’imitation d’une Action  : or toute Action suppose des gens qui agissent,
de l’expliquer. « La Tragédie est l’imitation d’une Action : or toute Action suppose des gens qui agissent, & les gens qui
inclination [c’est-à-dire la disposition de l’esprit] qui rendent les actions telles ou telles, & par conséquent les mœurs,
sentiment [ou la disposition de l’esprit] sont les deux principes des Actions . Ajoutez que c’est par ces deux choses que tous l
; de ce qu’ils souhaitent. « La Fable est proprement l’imitation de l’ Action . J’entens par le mot de Fable le tissu [ou le con
qu’on imite, au-delà desquelles il n’y a rien de plus [c’est-à-dire l’ action , les mœurs & les sentimens.] » J’examinerai d
tte Terreur & cette Pitié. Il faut de nécessité que ce soient des actions qui se passent entre amis, ou entre ennemis, ou e
re ennemi, nous ne ressentons aucune Pitié, ni à lui voir faire cette Action , ni lorsqu’il se prépare à la faire. [Il n’y a qu
Grecs. Aristote va plus loin, & après avoir dit qu’il faut qu’une action s’acheve ou ne s’acheve pas, & que ceux qui l
e ces manieres la plus mauvaise, c’est lorsqu’un homme veut faire une action horrible avec connoissance de cause, & qu’il
r, c’est lorsqu’un homme agit avec connoissance, & qu’il acheve l’ action  ; mais le meilleur de bien loin, c’est lorsqu’un
et quelqu’action horrible sans savoir ce qu’il fait, & qu’après l’ action il vient à reconnoître ce qu’il a fait, car il n’
à dissiper cet ennui, ne peut y réussir ou que par l’imitation d’une Action plaisante qui force ses Spectateurs à rire, c’est
urs à rire, c’est l’objet de la Comédie, ou que par l’imitation d’une Action triste, qui les touche assez vivement pour les fa
ans s’effrayer ; qu’un Soldat, la premiere fois qu’il se trouve à une Action , plaint ses camarades que le canon emporte à ses
à ses côtés, & craint pour lui-même : quand il a été à plusieurs actions il n’a plus la même émotion. Pour appuyer ce sent
augmenter en nous cette sensibilité, qui ne peut nous porter qu’à des actions vertueuses ? Les Stoiciens étoient assez insensés
encore, n’offre que meurtres, incestes, parricides, & toutes ces actions que Lactance appelle cothurnata scelera. Un Ancie
coupable de ce crime s’en glorifier sans cesse, l’appeller une bonne action , & son Pere transporté de joye comparer ce fu
50 (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877
elle ne vous surprenne pas, ni ne vous trouve pas en l’exercice d’une action , où Dieu trouve quelque sujet de déplaisir : c’es
seulement, qu’on dit, ou qu’on entend pour se recréer ; les autres d’ actions , comme sont les jeux, les bals, et danses, etc. j
, qui ne doit être autre, que de lui plaire, et de lui obéir en cette action , aussi bien qu’aux autres ; puisque, comme j'ai d
entretenue en ces conversations, ou récréations ; offrez à Dieu cette action à votre ordinaire, vous mettant en sa sainte prés
as son honorable qualité, il la faut garder, et la témoigner en cette action aussi bien qu’aux autres. 2. Au temps,Au temps. n
est là présent, et sans renouveler votre intention, lui offrant cette action unie à la semblable que les Saints ont fait çà ba
ût requis : outre cela, dis-je, (qui doit être ordinaire à toutes vos actions ,) pour ne faire rien qu’en homme, et en homme Chr
e rien qu’en homme, et en homme Chrétien ; et pour n’avoir jamais une action vide et oisive : Il faut que vous vous gardiez de
sa condition » :77 Car quoique le jeu de soi ne soit pas une mauvaise action , mais plutôt indifférente : néanmoins il peut êtr
ais ne joueraient : 2. Pour plaire à Dieu, et pour l’honorer en cette action , aussi bien que S. Paul ordonne « qu’on mange et
âme, laquelle y va avec une si sainte intention, qui sanctifie cette action , quoique de soi elle semble bien basse. un cheve
u monde pour travailler, pour vous bien occuper, et pour vaquer à des actions dignes d’un homme, dignes de l’éternité ; vous êt
fort dangereuse, comme maintenant on la pratique ; prenez donc cette action , comme un exercice du corps, un divertissement de
la danse de quelques bonnes circonstances. Souvenez-vous qu’en cette action , aussi bien qu’aux autres, vous pouvez mourir : e
arce que vous ne voudriez pas que la mort vous arrivât en faisant une action qui déplût à celui qui vous doit juger ; Retranch
les querelles ; les envies. Ayez une pure intention, comme ès autres actions indifférentes, de plaire à Dieu, et de l’honorer
que vous témoignerez, soit par l’habilité et industrie à faire cette action selon la bienséance, et conformément aux règles d
de la folie des hommes, et des femmes, de s’empresser plus pour cette action , que pour acquérir le Paradis ; pensez au fruit q
51 (1640) Lettre apologétique pp. 2-42
ation d’agilité de corps et subtilité de main, mais l’autre étant une action plus relevée, fait voir qu’elle est une école des
erdus, qui furent nommés Scéniques, à cause qu’ils discernaient leurs actions par scènes, comme témoigne Zénodore, en la troisi
abstenir de la vue des jeux publics, de peur d’être polluée par leurs actions . S. Jean Chrysostome, Patriarche de Constantinop
oignent par la probité de leur vie, et par la représentation de leurs actions , qu’elle est entièrement dépouillée de toutes les
, en ce que l’une n’est pas de l’essence de l’autre, et qu’étant deux actions différentes et séparées elles n’ont aucune analog
ite de leurs poèmes, et non par aucune autre considération. Pour les actions dissolues dont il les accuse, chacun aussi bien q
i jamais remarqué aucune chose qui approchât de ce vice, et que leurs actions ont toujours été accompagnées d’une grande modest
ions, puis même que le Concile de Trente ne l’avait décidée que comme action indifférente ; Et que quant au regard dudit Sieur
xemple à la piété, ne résigne plutôt les affections de son cœur à des actions saintes, qu’à se jeter sur les invectives. Quell
réputation des hommes, et comme elle opprime la vertu des plus justes actions , que sa rigueur a troublé les plus grands des siè
52 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85
éitérées laissent tout le mérite au cours forcé des esprits & à l’ action servile des muscles. C’est presque toujours le pa
a elle pourra être dans le particulier ennuyeuse & ridicule ; les actions qui détraquent la machine pourront ne lui pas cau
chanter ? Le même Auteur dit encore : « La voix, le ton, le geste, l’ action , voilà ce qui appartient à l’Acteur ; & c’est
sur le Théatre, il n’y est que le copiste de son original. Toute son action sort du fond de la piece, c’est l’Auteur qui la l
ntenté de dire, qu’il fait éclore de l’énergie des idées, l’énergie d’ action , cela eût moins senti l’enthousiasme, & on se
oins senti l’enthousiasme, & on se seroit apperçu que l’énergie d’ action ne peut avoir sa source que dans celle des idées.
résente l’ouvrage du Poête, celui-ci ne retrace dans son Poëme qu’une action passée, qu’il tire de l’Histoire, ou même d’ancie
53 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67
pour lier une intrigue, des rôles infames, dont on ne peut faire les actions , avouer les sentimens, tenir le langage, par cons
lloy, homme sérieux, qui a entrepris par goût, de traiter les grandes actions des Héros François, matiere très-sérieuse, n’a pu
eon, qui prend toutes les couleurs des objets ; c’est un historien en action , qui n’est d’aucun pays, d’aucun siécle, d’aucun
tous les hommes sont composés des mêmes membres, & sont les mêmes actions . Les nuances des couleurs, les traits de la phisi
rétendues, qui ne sont que des vices déguisés. Tout ce qui est mis en action fait plus d’effet que le discours ; le théatre qu
action fait plus d’effet que le discours ; le théatre qui met tout en action , est donc plus éloquent & plus efficace que l
éloquent & plus efficace que les plus grands Orateurs. Le vice en action est donc plus dangereux que tous les Peres de l’E
sous de ces bas tabutinages ? Le théatre qui n’est que le tableau des actions des hommes est semblable à la peinture ; l’un &am
genre qu’on puisse appeller peinture ? La tragédie est en général une action qui se passe entre des personnes illustres, &
p; qui est terminée par un denouement malheureux. Les caracteres de l’ action , des personnages, du denouement peuvent être dive
rrerie absurde ; couper la durée d’une passion (il a voulu dire d’une action ) en cinq morceaux avec une égalité de proportion
la longueur de son lit : ce ne sont que des mots. Il est vrai que les actions des grands dans la tragedie, ni celles des petits
choses, au spectacle, qui sont aussi peu dans la nature ? Toutes les actions humaines se passent-elles sur un théatre, au flam
lisses ? Sont-ils tous plafonnés, ornés de colomnes, de statues ? Les actions sont elles entrecoupées de danse ; accompagnées d
mp; de familiariser les hommes avec les émotions violentes, & les actions atroces. Il est surprenant qu’on aye osé proposer
a compassion, qu’il faut exciter les hommes, & les accoutumer aux actions bonnes & chrétiennes. L’homme doit combattre
54 (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482
rtifice dont il se   serve pour la tromper, en lui représentant cette action avec toute l’innocence qu’il pourra, si la syndér
la Loi de Dieu. Il est vrai que plusieurs de ceux qui assistent à ces actions de Théâtre, n’ont pas ces remords intérieurs, mai
cher les troubles et les querelles qui accompagnent ordinairement ces actions . Ce sont là les personnes que le B. François Évêq
que l’on représente. La manière qui consiste dans les termes, et les actions avec lesquelles les Acteurs expriment les pensées
que ce monstre ne les anime de sa présence et de son esprit dans ces actions scandaleuses, où il peut faire encore ce qu’il a
vous propose, et qui ne tâchent de donner une extrême aversion de ces actions de Théâtre, comme contraires à la religion et à l
seulement comme ayant leur source dans idolâtrie, qui faisait de ces actions profanes des sacrifices à leurs fausses divinités
 : Soutenant que ces paroles dans leur véritable sens, condamnent ces actions et ceux qui y prennent part. On peut ajouter à ce
55 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « LA PREMIÈRE ATTEINTE CONTRE CEUX QUI ACCUSENT LES COMÉDIES » pp. 1-24
l à soi-même. Mais s’il faut estimer les effets par la cause, juger l’ action selon le dessein, combien celui d’Isabelle est-il
étant composé d’âme et de corps, il doit avoir la contemplation et l’ action , tant pour s’acquitter de ce qu’il doit à Dieu, q
ais si elle est selon Aristote un acte continuel, son être est en son action , et ne peut avoir autre repos que la joie qu’elle
par l’oreille les paroles. La parole la soutient, console, anime aux actions glorieuses, la nourrit comme son ambroisie, et ai
qui répondent également, sur les théâtres des Comiques, figurant les actions de celui du monde, où chacun essaie de désarmer P
tes. La prudence guide vos discours, et la sagesse qui reluit en vos actions , a satisfait nos désirs, et surmonté les espéranc
pondent, c’est-à-dire sur les théâtre des comédiens, qui figurent les actions du théâtre du monde, et où chacun essaie de désar
56 (1664) Traité contre les danses et les comédies « INSTRUCTION, et avis charitable sur le sujet des Danses. » pp. 177-198
éfendit même aux noces. Le Concile d’Aix-la-Chapelle, les appelle des actions infâmes. Un Concile d’Afrique les nomme des actio
, les appelle des actions infâmes. Un Concile d’Afrique les nomme des actions très méchantes. Il y a huit Conciles de France qu
ue danser c’est tourmenter son corps » : et appelle les danses, « des actions horribles » ! Et ailleurs il assure, « qu’il vaud
its de son siècle. Entr. 4. de la danse. « La danse, dit-il, est une action indigne d’un honnête homme, de laquelle on ne peu
e d’une joie sainte, et par un mouvement particulier du S. Esprit, en action de grâces des signalés bienfaits reçus de Dieu, m
57 (1671) De la connaissance des bons livres « DE LA COMEDIE  » pp. 232-248
t pour les Pièces de Théâtre, qui étant prononcées en public avec les actions qui y conviennent, sont entendues de tous ceux qu
té composées par des Poètes Païens qui faisaient gloire des mauvaises actions que les Chrétiens ont depuis condamnées. Les allé
t qu’on prenne garde à ne point marquer scandaleusement les mauvaises actions , à toucher les passions doucement, et à y donner
réformer en la façon de s’habiller des Comédiennes et en toutes leurs actions et leurs manières de parler, croyant que l’habit,
eût rien en eux que de louable, et que cela parût extrêmement en leur action modeste, et leur prononciation bienséante. On ajo
58 (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 15-18
dit que je ne fais point de mal, et que le bal et la comédie sont des actions indifférentes ? Pensez-vous être excusé au jugeme
u selon la théorie, dans leur genre ou dans leur espèce, parce qu’une action morale n’est bonne, mauvaise ou indifférente en s
udre ces mêmes questions en particulier et en hypothèse, parce qu’une action n’est pas bonne en l’individu seulement par son o
irconstance, ou la rencontre d’une mauvaise, pour rendre vicieuse une action qui de soi serait bonne ou indifférente : Bonum e
59 (1620) L’Honneur du théâtre « Prologue » pp. 39-42
ar les hasards, et tenues par la négligence : la seule mémoire de vos actions , célébrée par tant de bouches, honorée par tant d
les hommes sages, et que nous nous proposons, pour exemplaires de nos actions , les conseils des plus anciens personnages, que l
omédien Romain était si naïf en ses personnages, et si violent en ses actions , qui semblaient requérir quelque affection, qu’il
60 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Conclusions générales. » pp. 371-378
ns, est encore un délit manifeste et réel, puisque c’est infliger une action pénale, imprégner un mépris public à une professi
es les autorités existant dans l’Etat, ce qui a été institué et par l’ action du prince et par le fait de la législation et des
ils cas, faire sentir aux prêtres qu’ils ont sur eux une suprématie d’ action , qui est assez forte pour les faire rentrer dans
61 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179
s serez justifié ou condamné sur vos paroles. » On comprend que toute action , toute affection, toute pensée inutile, sont enve
'est que l'expression de la pensée, elle est moins considérable que l' action . Cette sévérité, toute incroyable qu'elle paraît,
Ecriture, nomment par leur nom et peignent par leurs vrais traits les actions les plus infâmes. Les Saints dans leurs conversat
na, parce qu'on ne peut mieux exprimer qu'une parole, une pensée, une action est vilaine, qu'en disant que c'est une parole, u
ction est vilaine, qu'en disant que c'est une parole, une pensée, une action de théâtre, turpiloquium. Pour les bouffonneries,
ort inutilement outrer les choses que de vouloir canoniser toutes les actions de cet homme célèbre, tout grand, tout Saint, tou
t ce qui touche à la religion, abandonner à la faiblesse humaine deux actions qui n'ont rien de grand, dont le Saint Esprit n'a
quelquefois, pour autoriser les folies du théatre. Cependant ces deux actions peuvent être excusées. Dans sa folie affectée Dav
62 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXXI.  »
XXXI. Toutes nos actions sont dues à Jésus-Christ, non seulement comme à n
er dans toutes nos œuvres, selon S. Paul. Il faut donc que toutes nos actions soient rapportées à sa gloire et qu'elles témoign
63 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123
représentation en règle connue des hommes. Il est bien certain que l’ action d’une Comédie n’a rien de réel, & que ses Per
ue la plus-part des Spectateurs d’une Tragédie doivent considérer son action avec indifférence, puisque les Personnages sont d
âme. C’est avec une satisfaction infinie qu’on devient le témoin des actions les plus cachées de ces superbes mortels, qui fes
amp; empêche d’entendre une grande partie des paroles ; d’ailleurs, l’ action des Drames chantants est ordinairement très-peu d
64 (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53
prendre en les rapportant à Dieu, qui doit être la fin de toutes ses actions selon ces paroles de l'Apôtre : « Soit que vous m
la comédie pour l'amour de Jésus-Christ, oserait-on lui offrir cette action , et lui dire : « Seigneur c'est pour vous que je
esprit qui m'y conduira ; ce sera vous qui serez le principe de cette action  ; c'est par votre Croix que vous me l'avez mérité
e plus à justifier la comédie, ont-ils jamais osé offrir à Dieu cette action , et lui rendre grâces de l'avoir faite ? C'est un
65 (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345
plus grand péril. Lorsque les prêtres sont parvenus à augmenter leur action sur les citoyens au mépris des lois civiles, ils
ésuite, ne craignit pas de publier dans un de ses ouvrages : « Que l’ action de Jacques Clément, dominicain, est une action mé
es ouvrages : « Que l’action de Jacques Clément, dominicain, est une action mémorable, par laquelle il avait procuré à sa pat
ipline de l’Eglise ceux qui pourraient s’en écarter. L’effet de cette action de la part de l’autorité séculière imprimera aux
66 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXII.  » p. 481
la Comédie et les Romans rendent l'esprit mal disposé pour toutes les actions de religion et de piété; mais ils le dégoûtent en
n et de piété; mais ils le dégoûtent en quelque manière de toutes les actions sérieuses et ordinaires. Comme on n'y représente
67 (1675) Traité de la comédie « XXII.  » p. 310
la Comédie et les Romans rendent l'esprit mal disposé pour toutes les actions de Religion et de piété, mais ils le dégoûtent en
n et de piété, mais ils le dégoûtent en quelque manière de toutes les actions sérieuses et communes. Comme on n'y représente qu
68 (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267
otre presence les spectacles. Plus nous sommes reglez dans nos autres actions , plus les gens déreglez sont hardis à nous imiter
medies & les Romans on ne parloit de la vengeance que comme d’une action basse, & si l’on n’y traitoit que de gens ins
on sans horreur l’impieté de ce langage ? Oseroit-il lui offrir cette action , & lui dire que c’est pour l’honorer, se sanc
sanctifier, & édifier le prochain, qu’il va à la Comedie ? Toute action qu’on n’oseroit offrir à Dieu, & dont le Chri
p; dont le Christianisme n’est point le principe, est illicite. Toute action dont on n’oseroit rendre graces à Dieu, comme en
ur de saintes occupations, mais elles nous donnent du dégoût pour les actions serieuses. Un mari en revient la têté remplie de
69 (1675) Traité de la comédie « XXI.  » p. 309
nt aux principales occupations Chrétiennes, comme la prière, mais aux actions mêmes les plus communes, lorsqu'on les veut faire
Dieu, qu'il faut tâcher, autant que l'on peut, de conserver dans les actions extérieures; ainsi comme le besoin que nous avons
70 (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21
en invoquant l’autorité des faits accomplis, et en présentant, avec l’ action du drame sur les mœurs, la réaction des mœurs sur
y furent longtemps fidèles. Depuis Épicharme, qui le premier fit une action principale des faits répandus dans des scènes dét
en couvrant l’égoïsme de Philinte, du manteau de la bienveillance. L’ action de la société sur l’écrivain me paraît évidente i
er des distractions au spectacle, et sur lesquels la scène n’a plus d’ action  ; la jeunesse qui va y puiser de bonnes ou de mau
au théâtre la supériorité de l’intelligence. Je crois avoir prouvé l’ action mutuelle et souvent inégale de la scène sur les m
en général dans la plupart de ces productions ? Des monstres, et des actions atroces qui nous peignent les mœurs du bagne et l
té ? Les auteurs, pour se justifier, ne peuvent pas se prévaloir de l’ action des mœurs sur la scène ; et si toutes les horreur
71 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — IX.  » p. 4623
e comme une chose indifférente; plus vous êtes réglés dans vos autres actions , plus ils sont hardis à vous imiter dans celle-là
x des autres ; et non seulement ils perdent le mérite de leurs bonnes actions , mais ils les empoisonnent en quelque sorte en le
72 (1675) Traité de la comédie « X.  » pp. 286-287
e comme une chose indifférente. Plus vous êtes réglés dans vos autres actions , plus ils sont hardis à vous imiter en celle-là.
x des autres ; et non seulement ils perdent le mérite de leurs bonnes actions , mais ils les empoisonnent en quelque sorte, en l
73 (1640) L'année chrétienne « Des Recreations, Jeux, et autres di- vertissemens, desquels l’ame Chre- stienne se peut servir durant la journée. Chapitre IX. » p. 851
hrétienne, à se recréer, et à se divertir, et à faire tellement cette action , que par icelle, non seulement elle ne se fourvoi
it de l'honnête récréation. Au second, les pratiques pour faire cette action en telle façon, que Dieu en reçoive de la gloire,
74 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre III. Que les Danses sont défendues aux Ecclésiastiques. » pp. 14-21
tout le monde jette les yeux, et dont on remarque fort exactement les actions . Enfin quand bien un Ecclésiastique pourrait dans
les déshonnêtetés qui sont évidemment mortelles ; mais toute sorte d’ actions , de gestes, et de mouvements trop libres, qui ne
t point avec la retenue, et avec la sainteté des enfants de Dieu. Ces actions , ces gestes, et ces mouvements sont pourtant insé
75 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158
nre. Peignez le caractère des habitans du village, leurs mœurs, leurs actions  ; faites-nous passer en revue les derniers Artisa
ls se consacrent. Le Poète Dramatique doit imiter les gestes, les actions de ses Héros. L’Oracle des Savans, le Philoso
encore, autant qu’il est possible, que le Poète en composant, imite l’ action & les gestes de ceux qu’il fait parler9. Hora
nt à la Lettre le précepte d’Aristote, contrefaire les gestes & l’ action d’un Serrurier, d’un Porte-faix, d’un Mendiant !
es discours qui peignent leurs Heros toujours subalternes, feraient l’ action de scier des Planches, de battre le Fer, de Peche
76 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318
ez, que sans aucun besoin de Truchement Ils faisoient lire dans leurs actions & dans leur danse, leurs desseins & leurs
toute la vigueur pour agir. Ainsi il regne uniquement durant toute l’ action , & dans toute la durée du divertissement, enc
fraper l’imagination, a cette seve necessaire pour fournir à toute l’ action . Si le fond peut soûtenir la depense, s’il fait n
n-plus une matiere propre pour le Balet, parce que la peinture de son action est impossible, & que ce n’est qu’un corps id
ée au jour, la suite des douleurs, le progrez de la vie, qui sont des actions fuyantes, qui ne s’attrapent que par l’idée, &
ux Parties quoy que differemment. Il doit faire le premier Point où l’ action commence, où tienne le fil qui la continuë, &
ent, il faut par necessité que le tout soit defectueux. La principale action du Titre est d’ouvrir l’esprit du Spectateur, de
rebute, & s’il n’est receu avec chaleur, il laisse durant toute l’ action , un froid qui engourdit l’ame, & qui altere l
stropier pas une Entrée par la difference de leurs pas, & de leur action . Le pas de Balet ne consiste pas simplement aux s
qu’un corps bien adroit & bien instruit peut avoir de geste ou d’ action pour exprimer quelque chose sans parler. Toutefoi
aux Spectateurs autant de divertissement qu’ils en peuvent prendre. L’ action mesme du Balet en paroît plus continuée, ou du mo
on nom de cette conformité ou de cette ressemblance, mais de ce que l’ action muëte de soy, & qui a fait vœu & serment
des pas. que sa fonction est de reciter ce qui se doit passer dans l’ action , s’il est fait en guise de Prologue, ou ce qui s’
tranquiles, & dont la languissante harmonie est ennemie de toute action , & ne demande que des Auditeurs sedentaires.
ce que la Nature commençoit à affoiblir, soit pour rétablir dans ses actions , & l’air & la grace, contre qui ses ans &
expliqué ou litteralement ou figurément, il ne peut signifier qu’une action visible, qui face paroistre quelque chose au jour
r ce mot de demonstration, puisque non-seulement il consiste dans une action externe & toute évidente, mais que de plus il
a de la fatigue & de la violence, & le Balet ne veut pas une action morne, pesante & stupide. Il y faut de la viv
voûté ou la teste penchée, ou une démarche affectée, ou enfin quelque action particuliere : Il faut sçavoir gourmander ces sor
quelque action particuliere : Il faut sçavoir gourmander ces sortes d’ actions , se contraindre dans ce moment, & ne rien lai
n entenduë, bien executée, & comprise en peu de chose & peu d’ action . Section XIX. Du lieu Fixe, & du Mobil
77 (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316
qu’un Grand-homme de notre France dont la Vie serait pleine de belles Actions , et qu’on ferait parler comme naturellement les h
Si souvent dépouillée en faveur de la Scène N’offre plus à mes yeux d’ Action qui surprenne. On a vu par mes soins en Vers doux
n même œil toutes les Nations, Qui rends par tout justice aux grandes Actions , Et tires de l’Oubli dont la Mort est suivie Ceux
il de la Vertu de plus fameux Modèles ? Trouves-tu chez les Grecs des Actions plus belles ? Ou plûtôt dans la France un monstru
78 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35
s’épouser, la même route qu’ils prendraient, s’ils se proposaient une action criminelle. Suivant les règlements de la vie civi
pectateur qui fut bon père, mais qui ne fut pas bon citoyen, et que l’ action théâtrale de ce jour-là ne traitat que de l’amour
urs marcher à côté de l’agréable, (et qui se trouve rarement dans une action , où il ne s’agit que d’amour et de mariage) nous
e moyen de plaire, à emprunter le secours illicite des paroles et des actions licentieuses, comme en font foi plus d’une Comédi
79 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre VII. De ceux qui sont aux autres occasions de ruine, et de péché. » pp. 30-32
Sylvestre, est véritable et constante, que si quelqu’un fait quelque action , qui ne soit pas mauvaise de sa nature, et même q
ps, et à cause de la corruption, et dépravation des mœurs, cette même action , qui de soi serait innocente, est devenue une cau
80 (1667) Traité de la comédie « Préface » pp. 452-454
al : ceux qui y faisaient profession de piété témoignaient, par leurs actions et par leurs paroles, l'horreur qu'ils avaient de
oute sorte de péché. La Comédie, disent-ils, est une représentation d' actions et de paroles comme présentes ; quel mal y a-t-il
81 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « IV. S’il est vrai que la représentation des passions agréables ne les excite que par accident.  » pp. 10-18
sa manière que la comédie, elle veut intéresser son lecteur dans les actions bonnes et mauvaises qu’elle représente. Quelle er
de ne savoir pas distinguer entre l’art de représenter les mauvaises actions pour en inspirer de l’horreur, et celui de peindr
ulement elle ne soit, mais encore où elle ne règne et n’anime toute l’ action . Dites, que tout cet appareil n’entretient pas di
82 (1641) Déclaration du roi
sses inhibitions et défenses à tous Comédiens, de représenter aucunes actions malhonnêtes, ni d’user d’aucunes paroles lascives
e bannissement. Et au cas que lesdits Comédiens règlent tellement les actions du Théâtre, qu’elles soient du tout exemptes d’im
83 (1675) Traité de la comédie « I. » pp. 272-274
mal. Ceux qui y faisaient profession de piété témoignaient par leurs actions et par leurs paroles, l'horreur qu'ils avaient de
oute sorte de péché. La Comédie, disent-ils, est une représentation d' actions et de paroles comme présentes. Quel mal y a-t-il
84 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27
p; la punition qu’il mérite. Une bonne comédie doit être un sermon en action , d’où l’on doit revenir plus vertueux. En ce sens
ou plutôt l’essence des femmes ; elle doit être l’ame de toutes leurs actions . C’est pour la conserver, plutôt que pour pour mé
rens même commencent à les gâter. De quinze à vingt, maîtres de leurs actions , ils se perdent eux-mêmes. On s’occupe de l’agrém
t entierement la piece. Je supprimeroit en entier le rôle de Junie. L’ action ne seroit pas affoiblie par ces scènes d’amour qu
qui échappent à la Reine qu’une fille abandonnée de son amant. Cette action ne peut inspirer que des maximes dangereuses, &am
ée. Dans Rodogune, la méchanceté de Cléopatre, qui fait le motif de l’ action  ; ne vient que de sa haine & de sa basse jalo
ar ses deux fils, & ne promet sa main qu’à celui qui lui obéira : action affreuse, dont l’idée est insoutenable. Je détest
inuer que dans les plus grands hommes, au milieu de leurs plus belles actions , l’amour non-seulement est excusable, mais nécess
crire cette tragédie. Dans Bajazet, le lieu de la scène un serrail, l’ action unique l’amour de deux femmes, suffiroient pour l
85 (1705) Sermon contre la comédie et le bal « II. Point. » pp. 201-218
édie ou tragédie est une peinture, et une représentation fidèle d’une action , ou plutôt de quelque événement dans sa substance
ue l’autre ne raconte que comme passé, et d’une manière morte et sans action . Je réponds que les choses morales ne se doivent
earum », j’avoue que l’histoire intéresse de même le lecteur dans les actions qu’elle représente, et qu’il est malaisé de lire
reur de ne savoir pas distinguer entre l’art de décrire les méchantes actions pour en inspirer de l’horreur, et celui de peindr
éations, et les rapportant à sa gloire. Or qui a jamais cru faire une action agréable à Dieu en assistant à la comédie ? Qui a
86 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179
la plus scandaleuse indécence. C’est un scandale d’exposer le vice en action , même pour le blâmer, sur-tout l’irréligion &
les la charité ? Le beau moyen d’éviter l’impureté, que d’exposer des actions sales ; & d’enseigner la vérité, que d’embell
à toutes les comédies : on commence par enseigner, offrir, mettre en action le péché, pour en venir au foible & tardif co
ajoûte un adoucissement de sa façon). Et de rectifier le mal de l’ action Avec la pureté de notre intention. Volà cert
fourbe renommé dont toute la vie est un détail (la vie un détail !) d’ actions toutes noires, dont on composeroit des volumes d’
it est rusé, & mal aisé à surprendre. Il n’y a pour le temps de l’ action aucune vrai-semblance. L’Huissier arrive sur le t
ai-semblance. L’Huissier arrive sur le tard, comme il dit lui-même. L’ action n’a pû commencer que sur la fin de la matinée ; c
cte Tartuffe dit à Cléante : Il est trois heures & demie. Toute l’ action se passe dans une salle basse, on y fait descendr
87 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230
toutes nos anciennes Tragédies, on ne trouve par cette raison, qu’une Action mise en Déclamation, sans liaison de Scenes, avec
ion, sans liaison de Scenes, avec un Chœur, qui sans s’intéresser à l’ Action ne vient que pour débiter des lieux communs de Mo
erent le bon sens, qui leur dit que pour plaire par l’Imitation d’une Action , il falloit que cette Imitation fût faite avec vr
qui n’ont ensemble aucune liaison, que la simplicité & l’unité d’ Action ne plaît qu’à des François, au lieu que les Anglo
iéce, qu’une Piéce Dramatique ayant cinq Actes, on pouvoit donner à l’ Action cinq jours de durée, & il n’intitula son Clit
use de ces longs Monologues pleins de froides Réflexions, & que l’ Action est conduite sans vraisemblance. Celles du Cardin
stile & de conduite, ni des Amours aussi déplacés qu’inutiles à l’ Action  : cette Piéce, dans laquelle un seul Personnage i
88 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50
âges, des conditions, des sexes et des personnes y sont gardées: si l' action , le temps, et le lieu sont conformes aux règles q
Poème Dramatique, n'est autre chose que la représentation naïve d'une action , ou pour mieux dire d'un événement, dans sa subst
est une véritable peinture, les paroles y peignent les pensées ; et l' action , les actions et les choses; et si cette définitio
table peinture, les paroles y peignent les pensées ; et l'action, les actions et les choses; et si cette définition peut conven
ire et la fable ne nous les font voir que d'une manière morte et sans action . Par l'Histoire, nous rappelons les choses passée
entend par le terme de Tragédie, est la représentation sérieuse d'une action funeste, et considérable, par l'imitation réelle
s portraits de représenter leurs modèles tels qu'ils sont, et que les actions des hommes étant mêlées de bien et de mal; il est
89 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179
tes ardeurs de ces noires, et de ces sales voluptés : Et c'est en ces actions vicieuses que cet amour se convertit et se change
ché de quelque douleur, et en cherchais des sujets, n'y ayant aucunes actions des Comédiens qui me plussent tant, et qui me cha
Dieu de ces conversions merveilleuses, et elles nous sont un sujet d' actions de grâce, et de joie: Mais si nous nous réjouisso
ble de ses faveurs, nous lui offrons des Jeux publics, et ce sont nos actions de grâces. Nous imitons en cela celui qui payerai
a piété, et tout ensemble de la sobriété, et qui témoignent par leurs actions qu'ils ont l'espérance d'une gloire qui doit touj
er de son Sang un peuple agréable à sa Majesté, et amateur des bonnes actions . Où est ce peuple pur et net ? Où est ce peuple a
peuple agréable à Dieu ? Où est ce peuple qui fait gloire des bonnes actions  ? L'Ecriture nous apprend que Dieu souffrant pour
90 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62
ndre les mouvement qui y sont tracés, à rallentir ou à précipiter son action , selon que les situations qui lui sont prescrites
à autant de sources où l’Acteur puise les différentes qualités de son action  ; d’où ses mouvemens coulent dans un dégré de cha
mais doit-elle être attribuée à un autre qu’à celui qui lui a donné l’ action & la vie ? N’est-ce pas le Poëte qui a crée c
blige à cette précipitation qui, en rapprochant les objets, donne à l’ action théâtrale, tout la chaleur qui lui est nécessaire
91 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quinzième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 275-277
dais pas… à tant d’héroïsme, car voila le nom qu’il faut donner à ton action . Qu’il soit ingrat à présent, s’il l’ose… Mais il
nait à voir dans celle qui le charme, une épouse… Je frissonne… Cette action si belle peut causer un éclat… Oh ! ma sœur, ne l
92 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VIII. Les spectacles favorisent les duels. » pp. 93-95
t l’horreur qu’ils ont pour ce crime, le leur font regarder comme une action héroïque, et les disposent à le commettre eux-mêm
aux honneur comme une chimère et une folie, et la vengeance comme une action lâche, comme un crime énorme, les mouvements de c
93 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41
ntibus consentientes digni sunt morte. » « Quiconque se réjouit d’une action qui est péché mortel, pèche mortellement ; partic
Richard de saint Victorr, qui prouve qu’il y a péché mortel dans une action , lorsque Dieu est offensé grièvement, lorsqu’on f
la Comédie, on ne peut être témoin, approbateur, protecteur de cette action criminelle sans être complice. L’Auteur se sert d
chaine de péché mortel ; son raisonnement est solide, le voici. Toute action qui fait souvent tomber dans le péché mortel le p
nsi : « C’est commettre un péché mortel, que de prendre plaisir à une action qui est péché mortel, ou qui ne se peut faire san
t qui a des yeux sans feu, des pieds sans mouvement, des membres sans action . Telle est la Comédie sur le papier : on y voit l
94 (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229
cessent d’en être choqués, mais souvent même les font passer pour des actions innocentes. Car enfin quelques efforts que ces gr
prenne pas le change, et qu’au lieu de sanctifier le théâtre par les actions des martyrs que l’on y représente, on ne profane
hose qu’un terme qui n’a ni jambes ni bras, et par conséquent point d’ action . Ce qui est reconnaître d’assez bonne foi, qu’une
et la charité chrétienne, que les Saints ont fait paraître dans leurs actions , à relever l’éclat de l’amour profane, à en donne
insi ceux qui ont voulu rendre chrétienne la comédie, en y mêlant les actions des Saints et des Saintes, ont fait à peu prés co
r manière de s’habiller, dans tous leurs gestes, et dans toutes leurs actions  : supposé que tout ce qui se passe dans ces repré
95 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63
le sujet est expliqué sans longueurs & avec netteté. On y voit l’ action en gros qui semble se terminer, mais dont un inci
ont un incident bien amené retarde la fin. Elle ne montre pas toute l’ action , & c’est la quatrieme regle que les maîtres p
du qui raisonnoient ainsi) ne doit contenir que l’exposition, & l’ action ne commencer qu’au second. Si l’Auteur a bien fai
a n’est pas vraisemblable, & la vraisemblance est essentielle à l’ action tragique. On fait paroître & mourir Luzignan,
pas qu’il soit bien difficile d’ajuster de pareils personnages à une action Théâtrale. Concluons que la vérité & la possi
96 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224
n est pas un non plus. Vous prétendez que celui qui fait de mauvaises actions étant ivre couve à jeun de mauvais desseins. « Ce
e ? Croyez-vous le vin capable de lui avoir inspiré toutes ces belles actions  ? Et ne voyez-vous pas qu’Alexandre ne devint cru
dans vos Cercles on est exposé à pécher par pensées, par paroles, par actions et par omission. Par pensées, parce que pour éga
nt, leur intérêt et celui de leur famille en souffrent également. Par action enfin : vous n’ignorez pas que les ivrognes ne se
x qui ont le cœur corrompu font, dans l’ivresse, toutes les mauvaises actions qu’ils se seraient interdites à jeun. Voyez Monsi
97 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre X. Des Décorations. » pp. 336-344
oète, plutôt du jeu du Comédien que de l’élégance du stile & de l’ action représentée ; on se moque de pareils discours, &a
peu s’occuper du Spectacle de sa Pièce, parce qu’il est étranger à l’ action  ; & que quand même il manquerait, le Drame se
difficile à remplir : il faut encore que les décorations tiennent à l’ action , en sorte qu’elles soient amenées naturellement d
98 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  RECAPITULATION. » pp. 382-390
s la Poësie Dramatique si promptement connu cette vraisemblance d’une Action , ces trois Unités, dont nous avons eu tant de pei
, εα, ιω, ιω, &c. Dans cette Tragédie informe, on trouve déja une Action grande, une, & qui se passe dans le même lieu
rsuadé, comme je l’ai dit, qu’on verroit le Peuple même, attentif à l’ Action , s’attendrir, pleurer, & être dans la crainte
99 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117
dans les opéras bouffons, dans les comédies à ariettes l’indécence en action  ; comme tout conspire à faire perdre la pudeur, d
d par le sujet qui est contre la décence, ensuite par l’intrigue et l’ action qui forment des images séduisantes, par des détai
ue toutes les lois divines et humaines, les talents, les vices et les actions des hommes illustres étaient écrits en vers, et p
100 (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88
Cas de Conscience approuvent-ils, ou condamnent-ils tous les jours d’ actions , conformément à la doctrine de l’Écriture, quoiqu
s pour lire l’Écriture, si elle était entrée dans le détail de chaque action , pour la justifier comme bonne, ou la condamner c
de fer et de pierre. » Des traits exterieurs on passa à la vie et aux actions . La plupart de ces Dieux ayant été de grands homm
ntes ardeurs de ces noires et de ces sales voluptés ; et c’est en ces actions vicieuses que cet amour se convertit et se change
s hommes, et à les exciter à la volupté, par mouvements, discours, et actions sales et lascives. Le Parlement de Paris nous peu
s, qu’un mélange de la joie et de la modestie dans des paroles et des actions qui naissent naturellement au milieu d’une conver
’il a aux affaires : or ce relâchement se fait par des paroles et des actions divertissantes. C’est donc le propre de l’homme s
a principale, est de ne point chercher le divertissement dans aucunes actions ni aucunes paroles sales, ou capables de nuire. C
l sait tourner d’une manière bien séante quelques paroles et quelques actions pour le soulagement de l’esprit. Et en tant que c
gardent la modération, et qu’ils n’emploient aucune parole ni aucune action qui ne soit permise. »l Je pourrais d’abord me s
puisqu’il condamne dans les divertissements toutes les paroles et les actions mauvaises, et capables de nuire. Secondement, par
saint et de bon, et l’interrogea très particulièrement de toutes ses actions  : À quoi il répondit selon la vÉrité, qu’il était
r hasard quelque bonne œuvre. Enfin aprés un recit assez long de deux actions admirables qu’il avait faites étant voleur, dont
ar laquelle il régla tellement tous les mouvements de son âme, et les actions de sa vie, qu’après avoir durant trois années ent
félicite-t-il sur le règlement si défectueux de leur vie, et sur des actions exterieures de piété ; puisqu’il ne peut laver le
elle ne permet pas d’entrer dans le moindre détail des paroles et des actions indécentes. Je dirai seulement en général, que ri
lage de tout ce qui peut attendrir le cœur, paroles, soupirs, gestes, actions , décorations, compagnie ? Qu’est-ce que la Comédi
dolâtrie pareille à celle de leur temps, où toutes les paroles et les actions sont des espèces de blasphême qu’ils auraient jug
tte Loi divine, qui le pénètre tout entier, pour en régler toutes les actions intérieures et extérieures, toutes les paroles, t
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