le & le plus négligé le mettoit dans la lie la populace : mais le
Théatre
ennoblit tout. Il alla pourtant mourir à l’Hôpita
s de quarante mille livres de rentes, dont il jouit paisiblement : le
Théatre
est un trésor. Tous les comédiens seroient riches
dans la ville de Paris, mais toujours hors des murs. Ils sont reputé
Théatre
forains & étrangers : c’est déjà pour la plup
e régner le désordre. L’obligation n’est pourtant pas réciproque ; le
Théatre
régulier n’a garde de l’interdire, les écarts qu’
toutes les charges, il est infâme par toutes les loix. Qu’importe, le
Théatre
est si puissant qu’il renverse toutes les loix, q
s de la ville. Qu’importe, le peuple comme le grand n’a besoin que de
Théatre
: l’aimer, c’est avoir toutes les vertus ; il en
bien-tôt la leur, si on lui faissoit quelque liberté. Les planches du
Théatre
françois ne sont pas dans le fond d’un autre bois
n libre effet, elle s’éleveroit en peu de temps au-dessus d’un ancien
Théatre
qui néglige ses premieres richesses & voile t
n souffrir qui ne soit marqué à leur sceau. Il est donc impossible au
Théatre
d’être jamais bon, tandis qu’il sera soumis au de
e sieur Méricour, contre la vérité & contre toute la tradition du
Théatre
& du Parnasse, veut faire jouir l’Opera, du p
ir pas épousé. A la bonne heure, la contradiction entre les pieces de
Théatre
est commune : mais il est inexcusable de blesser
ssives, pour célébrer leur amour terminé par un mariage. Jamais aucun
Théatre
où Didon a tant de fois paru, n’a porté si loin l
bien le poëte païen est il plus chaste que le dramatique chrétien. Le
Théatre
n’avoit pas gâté le cygne de Mantoue. Ovide lui-m
exprès dans ce goût pour satisfaire les prudes, images naturelles du
Théatre
; les pieces même décentes ne sont qu’un évantail
me aujourd’hui si vanté fit beaucoup de sensation dans son temps ; le
Théatre
alors méprisé étoit bien éloigné de l’éclat où il
té est peu faite pour l’Art Dramatique, elle est fort déplacée sur le
Théatre
. Les comédiens refuserent de la jouer. Elle n’eût
t pas. Il fait voir d’ailleurs, par ces trois drames, qu’il entend le
Théatre
mieux qu’Hypocrate : ce qu’aucun Medecin ne lui c
s farces près, qui ne l’auroient pas immortalisé, on peut dire de son
Théatre
en général, la colere suffit, & vaut un Apol
de son Appele ; & sans doute de son amant & de tout homme de
Théatre
: car ces portraits sont, comme sur la Scéne, le
Scéne, le portrait au naturel des actrices. Le Journaliste, plein du
Théatre
dont il parle toujours avec effusion de cœur, se
est vrai que cet amour pur est bien rare, quoique les apologistes du
Théatre
nous aient quelquefois bercé de cette chimere, pu
ar les sensations, & qu’elles excitent les plus vives, surtout au
Théatre
, qui est le regne du seul plaisir physique, dont
me volontairement, hors d’un légitime mariage ; par conséquent que le
Théatre
, où tout le fait naître, où tout s’en occupe, où
plus de péchés ? Faut-il être surpris si tous les libertins aiment le
Théatre
, si tous ceux qui fréquente le Théatre sont liber
i tous les libertins aiment le Théatre, si tous ceux qui fréquente le
Théatre
sont libertins ? Voilà le mot de l’énigme, la jo
n demande un loisir que n’eut jamais un comédien uniquement occupé du
Théatre
, & une capacité que ne peut avoir un écolier
ie d’accréditer Lucrece & sa morale, sous les auspices du pere du
Théatre
, qui ait pu faire imaginer cette anecdote. Mais,
ois, aux Académies, aux amateurs, &c. aujourd’hui on les donne au
Théatre
. Le sieur Caffieri, qu’on dit habile Sculpteur, a
ce qui ne va pas loin. Le sieur Beaumarchais, homme d’esprit & de
Théatre
, a éprouvé bien des vissicitudes comiques ; d’abo
Chapitre XXII. De l’usage du
Théatre
relativement au Comédien. “L es Comédiens ont
e relativement au Comédien. “L es Comédiens ont un grand usage du
Théatre
, qui leur suffiroit seul pour décider sûrement de
mal reçue : & cette certitude est le fruit de l’usage qu’il a du
Théatre
. Quand un Comédien s’en fait honneur, ou il se bo
qui lui-même comprend la critique. Nous allons considérer l’usage du
Théatre
en général, & ensuite sous les principales fa
e seconde représentation ; mais encore ont regardé, comme indignes du
Théatre
, celles que le bon goût a placées au rang des che
u rang des chef-d’œuvres. « Qui croiroit, dit l’Auteur des Dégoûts du
Théatre
, que l’Œdipe de M. de Voltaire, c’est-à-dire, une
de la part des Comédiens, on répéte encore sans cesse, que l’usage du
Théatre
est une boussole sûre pour eux ? Est-ce en voyant
ée à tout autre objet : en sorte qu’il lui seroit impossible, hors du
Théatre
, de rendre compte de ce qui a plu dans son action
e de ce qui a plu dans son action ; si l’on excepte quelques coups de
Théatre
, ou ces grands traits, qui ont, pour ainsi dire,
tune faite. Il est rare de voir un Comédien simple spectateur sur son
Théatre
, parce qu’il est rare que nous mettions notre éta
eprésente lui-même, soit qu’il suive l’action d’un autre ; l’usage du
Théatre
ne peut lui être d’aucune utilité, quand il s’agi
uement. Le Comédien posséde le local, j’ai presque dit la tactique du
Théatre
, mais il est difficile de concevoir quelle lumier
ntir & penser. Enfin, pour nous convaincre que les Poëmes déja au
Théatre
, ne guident point le Comédien dans le jugement qu
z qu’il les place au dernier rang, comme insuffisantes. Si l’usage du
Théatre
n’est d’aucune utilité au Comédien, pour juger sa
vent dans leur jeu. Tel est l’effet de l’usage & de l’habitude du
Théatre
sur le Comédien ; effet si généralement reconnu,
lus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du
Théatre
, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en deven
es hazardés. Outre que la représentation, pour nous renfermer dans le
Théatre
, en mettant sous les yeux tous les ressorts, tout
teurs fissent une entiére abstraction des connoissances qu’ils ont du
Théatre
, & de l’art Dramatique ; leurs arrêts mériter
est concentrée dans ses sensations. On en fait l’expérience, quand le
Théatre
est ouvert au peuple. Il ne raisonne point, il se
ué que les grands morceaux ne manquoient point leur effet sur lui. Le
Théatre
demanderoit donc des cœurs toujours neufs : il se
le professoient, on rendit justice à leurs beaux Ouvrages. Le goût du
Théatre
devint-il général ? Il peupla le Parterre de legi
ut dégoûté des beautés déja étalées sur la scène. On courut encore au
Théatre
, mais on n’y trouva plus le même plaisir. Ce chan
u’elles ont été plus séduisantes qu’avantageuses. L’usage fréquent du
Théatre
a encore un autre inconvénient. On y puise des id
e teinture des Lettres. On entend rarement un connoisseur analyser au
Théatre
. Si la piéce est bonne il la suit, l’admire avec
lie les Auteurs & désespére les Amateurs ? Oseroit-on dire que le
Théatre
n’en souffre pas infiniment, ou que nous exageron
ëtes irrités de ces négligences, en faire éclater leur dépit en plein
Théatre
? Que seroit-ce, si cette multitude de Livres, qu
ent jetter les Poëtes, & sur les suites qu’elles ont à l’égard du
Théatre
. Pour moi je ne puis m’empêcher de répéter que l’
ttribuer en partie, la foiblesse de nos Poëmes, & la décadence du
Théatre
. Doit-on s’étonner que ceux qui s’adonnent à ce g
tures supplée à celui des beautés. On foule aux pieds les lauriers du
Théatre
, flétris par une impudente prodigalité. C’est ain
une économie modeste & éclairée. C’est ce qui est arrivé à notre
Théatre
. On ne sçait plus accueillir les germes du talent
les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le
Théatre
C’ est peu d’accorder au Comédien des talens
e, en s’attribuant la gloire d’avoir introduit les bienséances sur le
Théatre
. Il s’occupe, dit on, à représenter les actions h
pas mieux fondé à attribuer les effets qui résultent des ouvrages de
Théatre
au Comédien, que l’élevation des eaux, & leur
u’ils procurent Est-il bien certain, en prenant les Comédiens pour le
Théatre
, qu’ils épurent les mœurs, & corrigent les ho
i excellent Acteur, dit-il, qu’il paroît seul digne de montrer sur le
Théatre
: mais d’un autre côté il est si homme de bien, q
& les mêmes sacrifices que l’on a vûs si bien représentés sur le
Théatre
. Enfin, Ricoboni le pere, Comédien assez fameux,
meux, après être convenu que dès la premiere année qu’il monta sur le
Théatre
, il ne cessa d’en voir les dangers : assure, « qu
inage grossier, ces familiarités, ces baisers qui se donnoient sur le
Théatre
, dans son enfance, & qui y faisoient le fond
yeux que quand la réalité est trop connue : Il y a cinquante ans, le
Théatre
étoit plus libre & les cœurs l’étoient moins.
sommes avec nous-même, on en peut conclure que la réforme établie au
Théatre
par les Comédiens, s’y seroit introduite d’elle-m
tion du cœur, elle n’annonce donc pas la réforme. « On ne voit fur le
Théatre
, dirois-je aux Comédiens, que des mœurs pures, de
quantes & redoublées seules, le dégoûtent de leurs foiblesses. Le
Théatre
doit verser le sel à pleines mains. Tous ces ména
dans les mœurs de la nation, & non dans le zèle des personnes de
Théatre
, ne peuvent donc tourner à la gloire de celles-ci
secours tous les grands & frêles raisonnemens des apologistes du
Théatre
. Ce sont les termes de la Lettre, que Mr. Gresset
j’avois beaucoup à souffrir intérieurement, d’avoir travaillé pour le
Théatre
… Il s’élevoit souvent des nuages dans mon ame, su
acrées de l’Evangile, & la morale profane, le Sanctuaire & le
Théatre
, font des objets inalliables. &c. &c. &am
s, citées pag. 11 & 12, j’ajoutai ce qui suit : Tous les jeux du
Théatre
ne se faisoient pas en faveur des Idoles. Cette o
L. 14. Et alors, dit Tacite, les Bouffons ne paroissoient pas sur le
Théatre
, pas même du tems de Néron. Mais si ces jeux n’ét
en pensent-ils ? « Voulez-vous une preuve parlante, que les piéces du
Théatre
, pendant le regne du Paganisme, étoient souvent p
ntage, que les païens ont sur les Chrétiens à l’égard de la morale du
Théatre
. Il n’y a point en cela, de distinction à faire d
la Comédie. « Si l’on avoit aimé & souffert des impuretés sur le
Théatre
, on en auroit eu une belle occasion, au tems de N
’Héliogabale. Cependant on ne fauroit rien trouver, qui prouve que le
Théatre
des anciens ait été souillé par les indécences, q
C’est ici, où s’embarassent encore nos partisans & défenseurs du
Théatre
. Mr. de Campigneulles assure, que la Comédie de b
e Président Henault, & par Samuel Chapuzeau, ancien Apologiste du
Théatre
, ainsi que par Mr. Fagan, un des plus zélés défen
e celui-ci, les maitres de l’art, & les plus zélés Apologistes du
Théatre
, vont eux-mêmes nous apprendre ce que nous devons
ans, après avoir observé, tant à la Cour qu’à la Ville, les effets du
Théatre
, dit, que l’Instruction n’est point la fin d’une
du Théatre, dit, que l’Instruction n’est point la fin d’une piéce de
Théatre
; cette fin, ajoute ce Prince, n’est véritable, n
François, imprimé à Lion, pag. 40 & 131, que, depuis 1642, notre
Théatre
s’étoit encore beaucoup licencié, que le goût l’e
voici : l’esprit de notre Réligion est directement opposé à celui du
Théatre
. Mr. Boileau Despreaux, né en 1636, fut, selon Mr
ent impunément, dès qu’elles sont mises en vers, elles montent sur le
Théatre
!… C’est peu d’y étaler les exemples, qui instrui
ses Oraisons Funêbres, balança la réputation de Bossuet, dit, que le
Théatre
est l’art de corrompre les cœurs, que c’est-là, o
Voltaire, ne nous laisse rien à désirer sur ce sujet. Un partisan du
Théatre
ayant fait imprimer plusieurs piéces, fit mettre
mœurs, & qu’elle est même si épurée, à l’heure qu’il est, sur le
Théatre
françois, qu’il n’y a rien, que l’oreille la plus
jamais infecté les oreilles des Chrétiens ? Même de nos jours, où le
Théatre
vous paroit si épuré, on voit encore les prostitu
Comédien, dis-je, dans la préface de son Traité de la réformation du
Théatre
en 1743, nous dira-t-il, que la Comédie est aujou
rité, je sens le grand bien, que produiroit la suppression entiere du
Théatre
… Les principes de corruption … reçoivent une nouv
monet, dans sa dissertation sur la Comédie, en 1732, dit, « que notre
Théatre
, tout épuré, qu’on prétende qu’il soit, est très-
ions du vice. » Selon Mr. Vart, autre Apologiste des Théatres, notre
Théatre
ne se reformera pas sur la passion de l’amour. Se
Christianisme ; mais encore de celles de la vertu païenne … Si notre
Théatre
est purgé des grossiéretés anciennes, il n’en est
héatre Italien, met l’indécence en action, tout dans les Drames de ce
Théatre
, conspire à faire rougir la pudeur. » Et vous, M
r. Dorat, autre maître tout récent de l’art, & grand adorateur du
Théatre
, nous dit, dans ses refléxions sur l’art dramatiq
ctacles, pour y retrouver ses penchans & ses vices. 2°. Que notre
Théatre
n’est nullement un asyle ouvert à la raison &
vre intitulé … Raisons qui démontrent pleinement, que les plaisirs du
Théatre
sont absolument illicites. Seconde édition à Lond
oitre ses écarts, il se repentit des ouvrages, qu’il avoit fournis au
Théatre
, & déclara qu’il ne connoissoit rien de plus
, il ajoute : c’est un fait que les choses se passent ainsi sur notre
Théatre
. Il fait ensuite l’énumération des piéces Anglois
imé chez Moutard en 1779, il dit, que ce Prélat avoit été lui-même au
Théatre
dans sa jeunesse, uniquement pour se former à la
u même endroit, qu’il est persuadé, que chez une nation corrompue, le
Théatre
est un nouveau moyen de corruption ? Cela voudro
. Il s’est reproché mille & mille fois, d’avoir travaillé pour le
Théatre
. Corneille, du Théatre abjurant les maximes, Eut
e & mille fois, d’avoir travaillé pour le Théatre. Corneille, du
Théatre
abjurant les maximes, Eut voulu n’en avoir jamais
on condamnée. N’est-il pas bien cruel, dit-il encore en Apologiste du
Théatre
, que les Auteurs de Cinna, d’Héraclius, de Phédre
esse, que dans celles de Boileau. Qu’a donc pensé des piéces de notre
Théatre
, cet homme, dont le mérite a surpassé celui de l’
ouvrages nous soient connus ; mais qui peut disconvenir aussi, que le
Théatre
» &c. Voyez pag. 42 & 43. Ce sont cepend
son sentiment. De plus de quatre cens Tragédies, qu’on a données au
Théatre
, depuis qu’il est en possession de quelque gloire
oit-on pas que Voltaire aprés cela, va travailler à la reformation du
Théatre
? point du tout. En fidéle partisan de l’Encyclop
dogmes de la Réligion &c &c. Une coquetterie perpétuelle, un
Théatre
, où il n’est question que d’intrigues d’amour, &a
xciter à la vertu & à l’horreur du vice ? Tel est cependant notre
Théatre
, tels sont nos spectacles. C’est la décision du P
losophes de nos jours, du Héros de Mrs. les Encyclopédistes, & du
Théatre
, en un mot de Voltaire. En est-ce assez, Madame,
mp;c. Les plus fameux Apologistes, & les plus zélés adorateurs du
Théatre
, les Yart, les Nougaret, les Chapuzeau, les Dorat
» Réfléxions sur la Comédie, pag. 21. Quoiqu’on veuille dire, que le
Théatre
ne souffre plus rien que de chaste, & que les
es, le rend beaucoup plus à craindre. Des discours trop grossiers le
Théatre
épuré, Cependant à l’amour est par nous consacrè…
e sont les réfléxions de Mr. Louis Racine à Mr. de Valincourt. Notre
Théatre
, tout épuré qu’on prétende qu’il soit, est très-d
; dit Mr. de Simonet, dans sa dissertation sur la Comédie. Si notre
Théatre
est purgé des anciennes grossiéretés, il n’en est
ans l’ame des spéctateurs. » A quoi s’est enfin terminé la réforme du
Théatre
? Dit le Rituel de Macon &c. C’est qu’on y pr
ans n’en fera jamais une vertu. Au reste, l’époque des Apologistes du
Théatre
n’est pas si ancienne, qu’on voudroit l’insinuer.
e, qu’on voudroit l’insinuer. George Scudery Auteur de sept piéces de
Théatre
, dont il s’étoit fait une ressource contre la fai
équité, l’autorité qui vous parle, détournez les yeux de la folie du
Théatre
, & ne vous laissez pas entrainer par le grand
Temples consacrés à Dieu, pour y apprendre la science des Saints. Le
Théatre
à pris leurs places. C’est là, où J.C. vous atten
te objection, Madame, n’est pas nouvelle. Les Chrétiens, partisans du
Théatre
, la proposerent dès les prémiers siécles de l’Egl
rs funestes, qui voulussent demeurer à l’Eglise aussi long-tems qu’au
Théatre
? Vous soutenez toujours qu’il n’y a point de mal
Mr. Lebrun avoit bien raison de dire, ajouta-t-elle… Qu’à jamais le
Théatre
se ferme, Les dogmes qu’il contient, les leçons q
la cupidité. Consultons notre conscience, & nous n’irons plus au
Théatre
. Je sais très-bien, ajouta-t-il, que chacun a sa
sant de se sauver. Au reste, ajouta-t-il, je connois des partisans du
Théatre
, qui ne mettent pas leurs Confesseurs en jeu. Quo
s ! Voudriez-vous bien, Mr, nous indiquer un Comédien, un partisan du
Théatre
, un écrivain intéressé, qui ait fait mention de c
n’y paroissez plus … Que le plus grand nombre en fassent de même ; le
Théatre
sera bientôt abandonné… Vous sçavez, que dans te
proposa d’abord la Quinzieme objection. PArmi les piéces de
Théatre
, dit-elle, il en est de saintes ou honnêtes, on m
Mr. de Boissy, ne l’inspireroient-elles pas ? Le Sanctuaire & le
Théatre
sont des objets absolument inalliables, dit Mr. G
qui est régulier & sage, auroit je ne sais quoi, de froid sur le
Théatre
, dit Mr. de Fontenelle. La Réligion elle-même n’y
des passions, dit encore le Comte de Valmont pag. 97 & 98. « Le
Théatre
, dit Mr. de St. Evrémont, paroit toujours à la pl
es perdent du respect qu’on leur doit, quand on les représente sur le
Théatre
. » Dans ses œuvres tom. 3. Aussi Athalie & Es
qui en prît la défense ; & si enfin elles eurent du succès sur le
Théatre
, c’est au Duc d’Orleans, & aux circonstances,
Tant il est vrai, que le Saint & l’honnête ne font pas fortune au
Théatre
. Voyez Mr. de Boissy tom. I. pag. 338 & 339.
, dans sa lettre à Racine. « On vient, dit-il, de jouer Polieucte, le
Théatre
change ; on joue l’école des Maris : en est-ce un
olieucte, est viciée sur les Théatres actuels. » C’est un partisan du
Théatre
, qui s’exprime ainsi, en 1770. C’est aussi l’idée
t du Christianisme, on s’appercevra bientôt, qu’on ne peut revenir du
Théatre
comme on y étoit allé ; que la meilleure piéce en
r les passions corrompues, de l’aveu même des plus zélés partisans du
Théatre
. Poëte des mœurs, tom. 3. pag. 212. J. J. Roussea
leur exemple, auront inspiré à leurs enfans le goût & l’amour du
Théatre
! Obligés encore plus que les autres à s’interdir
ils diront & penseront comme Racine. Ainsi quoiqu’à mes yeux le
Théatre
ait des charmes, Je suis & ne veux point me p
disconvenir que ce ne soient là les motifs généraux qui conduisent au
Théatre
. On ne niera pas non plus qu’ils ne soient une de
absenter ? Il est obligé d’en demander permission. Veut-il quitter le
Théatre
? On le force d’y rester. Se dispenser de jouer c
osmane. La Cour de France a dansé avec les Acteurs de l’Opéra, sur le
Théatre
; « Non, dit M. de Voltaire, d’où ces deux dernie
osoit Eschyle, pour se rendre plus agréable au peuple, montoit sur le
Théatre
; mais je suis sûr qu’Athènes n’eut pas vu d’un b
s pour ce qu’ils sont. S’ils se faisoient une trop grande habitude du
Théatre
, on l’oublieroit. C’est, cette habitude, si basse
t jouer que dans ces Piéces, & avoit seule le droit d’y jouer. Le
Théatre
étoit donc regardé à Rome comme indigne des gens
enseur marqua un jour pour cette pratique ancienne, en se retirant du
Théatre
pour la laisser observer, nous le prouve assez. N
yeux ? Sans cette sage politique le Peuple n’auroit jamais quitté le
Théatre
. Si les malheureux qui y combattoient, n’y eussen
ution rappelloit au peuple ce qu’il en avoit coûté pour monter sur le
Théatre
; ce qu’il devoit penser d’un état qui asservisso
les ruptures ; cette humiliante préférence donnée par les beautés de
Théatre
au plus offrant ; la honte de l’abandon, l’amertu
iroient, n’avoit pas des suites moins funestes que la passion pour le
Théatre
, & qu’il n’étoit pas moins nécessaire de répr
y excella ; ce n’étoit point un deshonneur à Rome de composer pour le
Théatre
, mais on ne pouvoit y représenter soi-même sans s
éitérées de César, qui l’obligea par ses libéralités de monter sur le
Théatre
à l’âge de soixante ans, pour jouer une de ses Pi
oit aux Sénateurs le mariage avec les femmes qui avoient monté sur le
Théatre
, ou qui avoient été affranchies. Voilà donc les C
d’épouser des femmes de mauvaise vie, qui se sussent produites sur le
Théatre
, ou qui eussent été condamnées par un Jugement pu
on appelle ces mêmes Peuples en témoignage en faveur des personnes de
Théatre
? *. Recepissem te nisi anguste sederem. **. F
bandeau de dessus leurs yeux, ne verront-elles pas moins le danger du
Théatre
, qu’elles en ont trouvé jusques icy les spectacle
va, que pour recevoir avec plaisir & douceur tous les charmes du
Théatre
. Je demande si cette disposition de l’esprit, &am
l’accorde, quoy que cela se pourroit assez disputer. Laissons donc ce
Théatre
infame & libertin, pour vous mettre hors de c
libertin, pour vous mettre hors de combat : Mais revenons aussi à ce
Théatre
, dont j’ay tantôt parlé, qui ne respire, que l’ai
t, ny la pensée, ny les idées, le voyant alors si bien dépeint sur le
Théatre
avec toutes les couleurs, de la parole, d’une exp
mencent à mettre en pratique, ce qu’on leur a si bien enseigné sur le
Théatre
: L’innocence est attaquée, l’on aime sa foibless
nt de charmes pour les yeux, & pour les oreilles, que présente le
Théatre
, l’on puisse y estre avec un cœur invulnérable, &
ieté, qui fait tout cela. Comment donc une personne, qui fréquente le
Théatre
, sera-t’elle capable d’aucun sentiment Chrêtien,
’y eût-il que ce seul mal, n’est-il pas assez grand, pour renoncer au
Théatre
, de se voir comme rejettée de Dieu, par une insen
e veulent contenter en tout ; qui sont avec les mondains aux pieds du
Théatre
, & avec les plus saintes ames au pied du Cruc
s rien à m’objecter sur cette matiere, si ce n’est, qu’aujourd’huy le
Théatre
est plus innocent, qu’il ne fût jamais, & que
puis que les personnes, qui avoient un peü de conscience, fuyoient le
Théatre
, comme un lieu de scandale, & de péché, &
& la pudeur. Mais aujourd’huy, sous ce prétexte trompeur, que le
Théatre
n’a plus rien, qui blesse ouvertement l’honnestet
mp; les oreilles, par une liberté trop effrontée, ayant esté banny du
Théatre
, on y a laissé l’air le plus doux, & le plus
encore les victimes, par le poison inspiré de l’amour, qu’un nouveau
Théatre
aprend aujourd’huy, plus modestement, mais aussi
s (dit M. le Duc de la Rochefoucauld, qui avoit beaucoup fréquenté le
Théatre
) sont dangereux. On sort du spectacle le cœur si
toujours traversées. Innocent XI défendit aux femmes de monter sur le
Théatre
. Innocent XII rejeta la Requête que les Comédiens
; aux anathêmes de la Religion ? Saint Thomas, à qui les partisans du
Théatre
font regarder, comme un acte de vertu, d’assister
nent la raison & la Religion. Il est, par exemple, défendu sur le
Théatre
d’ensanglanter la scene, même en le faisant suiva
il est permis néanmoins de s’ôter la vie à soi-même, ce qui, hors du
Théatre
, feroit horreur. La raison nous dit que c’est une
e plus grand & le plus funeste des crimes. Il est donc réservé au
Théatre
de contredire la morale de la raison & de la
? L’exemple de tant de prétendus héros qu’il a vus représentés sur le
Théatre
, & s’élancer au-delà des barrieres de la vie,
quel renversement de bon-sens peut-on regarder comme glorieuse sur le
Théatre
, une action à laquelle toutes les loix ont attach
! on me représente, comme un héros, le plus grand scélérat ? L’art du
Théatre
ne consiste plus aujourd’hui qu’à donner une nouv
amp; de vengeance, de fureur & de cruauté, qu’on applaudit sur le
Théatre
? Un Oreste qui égorge sa mere, Rodrigue dans le
e. Il faudroit que les Auteurs, sur-tout ceux qui travaillent pour le
Théatre
, n’eussent rien à voiler. La comédie & la tra
médies en ariettes, l’indécence en action. Tout dans les drames de ce
Théatre
conspire à faire rougir la pudeur : le sujet est
xtravagants que nos femmes se pâment d’admiration : voilà quel est ce
Théatre
qu’on fréquente chaque jour, qu’on applaudit, qu’
sseau prétend que l’Acteur qui joue si bien le rôle de frippon sur le
Théatre
pourroit ailleurs mettre à profit son adresse, &a
ureusement raison. Qui voudroit être en effet servi par des valets de
Théatre
? La Tragédie est également pleine de scélérats d
tueux a-t-il besoin de ces horribles leçons ? Quant aux scélérats, le
Théatre
est plus capable de les enhardir que de les corri
ere. Epist. ad Lucil. 3. Préface de son Traité de la réformation du
Théatre
. 4. Le grand Bossuet voulant un jour éprouver l’
pas comment ou pouvoit goûter quelque plaisir aux représentations du
Théatre
, que pour elle c’étoit un vrai supplice : la pers
j’avois beaucoup à souffrir intérieurement d’avoir travaillé pour le
Théatre
, étant convaincu, comme je l’ai toujours été, des
. La plupart de nos Poëtes se sont repentis d’avoir travaillé pour le
Théatre
. On sait que Quinault & Lamothe ont baigné de
s des reproches continuels qu’il se faisoit d’avoir travaillé pour le
Théatre
. Sa conscience lui reprochoit toujours le mauvais
nez vos prieres aux larmes de sa pénitence. Disc. du P. Porée, sur le
Théatre
. 7. Ce Théatre si enclin aux bouffonneries les
ux larmes de sa pénitence. Disc. du P. Porée, sur le Théatre. 7. Ce
Théatre
si enclin aux bouffonneries les plus indécentes,
ions qu’ils accordent, n’ont gueres plus de délicatesse ; sur-tout le
Théatre
met tout sur la même ligne, les pieces pieuses &a
ens de joie ou de tristesse, de crainte ou de pitié, qu’on éprouve au
Théatre
. Il a donné un Catalogue de ses gravures & de
aniere la plus honorable ; Moliere demeura toujours dans l’infamie du
Théatre
. Le Prince qui se plaisoit à récompenser les tale
qui se plaisoit à récompenser les talens, ne jugea point que ceux du
Théatre
, même les plus distingués, méritassent la distinc
les Œuvres de Scarron & dans la Vie de Mignard : tant l’esprit du
Théatre
met d’importance à tout ce qui tient du comique,
ts les plus glorieux de la vie des héros. Le danger & le crime du
Théatre
est de séduire jusqu’aux personnes de mérite, &am
qu’il fait, l’observe parfaitement. Le mot a passé de la Peinture au
Théatre
, où l’acteur doit être habillé, coëffé, chaussé,
du Monomotapa leur faire faire des habits selon le Costume : mais le
Théatre
est leur ressource. Cette idée est très-comique,
omme, & sur laquelle on pourroit faire de jolies farces. C’est au
Théatre
qu’on doit cette découverte. Le Théatre a besoin
re de jolies farces. C’est au Théatre qu’on doit cette découverte. Le
Théatre
a besoin de Costumiers, & met dans le plus be
amp; met dans le plus beau jour leur érudition & leurs talens. Le
Théatre
est le rendez-vous de l’univers, le centre du gen
ils n’étoient point sortis de la condition obscure d’un artisan ; le
Théatre
ennoblit tout, il donne à tout la plus grande imp
ein de reconnoissance pour les auteurs, appuie tous ses titres sur le
Théatre
. Un habit , dit-il, ne sera jamais bien assorti
sir du spectateur & au profit de l’entrepreneur. L’engouement du
Théatre
fait ainsi tourner la tête dans tous les états, m
oide décence, laisse l’ame tranquille . C’est dommage en effet que le
Théatre
laisse encore quelque légere décence, & ne po
e des dames romaines qui s’y livroient, le danger & la licence du
Théatre
qui les y excitoient. Mais que l’Auteur se consol
s lauriers de Mars. Tous les arts ont les plus grandes obligations au
Théatre
, & lui doivent leur perfection : obligations
Sciences, les termes qui concernent la construction, la décoration du
Théatre
& des machines qu’on y emploie, y manquent ab
uve par ordre alphabétique, la vie, les exploits de tous les héros du
Théatre
, les pieces bonnes ou mauvaises, imprimées ou man
ue qu’on en a faite, c’est que les décorations les plus brillantes du
Théatre
sont obscurcies par son éclat, & à leur tour
ne le dos à l’autre, cette rivalité ne s’apperçoit pas. Pour aller au
Théatre
, Roi passe par un sallon très-richement décoré, q
e de Cythere, les Serrails de l’Orient ne sont pas plus efféminés. Le
Théatre
grec & romain l’étoit beaucoup moins ; les ex
avers ses saillies de vice, étoient moins pêtris de corruption que le
Théatre
françois, qui ne respire autre chose. Le regne de
héros, les grecs & les romains, qu’on dit remplir le but moral du
Théatre
? Cet orateur, pour faire sa cour à Voltaire, co
zele du Pontife & de la pénitence des romains, fut l’abolition du
Théatre
, à la corruption duquel Saint Léon attribuoit tou
s le feu à la ville, & ne massacrât pas les habitans. Le démon du
Théatre
ralluma les feux de la justice divine, que Saint
du monde, auxquelles nous avons solemnellement renoncé, c’est sur le
Théatre
; je dirois que la vie des comédiens, leurs danse
roit long-temps à naître chez un jeune seigneur, si on l’attendoit du
Théatre
: aucune vertu n’en sera le fruit, mais plutôt to
gieux : à son tour, il a canonisé le Pape à sa manière. L’histoire du
Théatre
fourniroit à la Comédie autant de matiere, &
entendre Lucrece. La composition de ses comédies, la direction de son
Théatre
ne lui en laissoit pas le temps. Moliere n’avoit
la débauche du prétendu héros, fait plus de tort à sa mémoire que son
Théatre
ne lui fait honneur. M. Mercier, dans sa préface,
M. Mercier, dans sa préface, après avoir été selon l’usage l’écho du
Théatre
sur le génie du divin Moliere, avance quelques pa
Italiens. Le Cardinal de Richelieu, tout enthousiasmé qu’il étoit du
Théatre
, ne s’étoit jamais abaissé jusqu’à se placer vis-
ont-ils daigné conserver, dans leurs Histoires, le nom d’un Poëte de
Théatre
. On a dit que Scipion & Lælius aimoient Téren
ent quelque chose dans ses pieces, ce qui a fait dire, à la gloire du
Théatre
, qu’ils en étoient les Auteurs. Le vainqueur d’An
ifient, & sont déifiés plus que les autres. C’est un siecle où le
Théatre
est le souverain bien, le souverain mérite. Le vo
Fenelon, qui parle toujours raison, religion & vertu. Il parle du
Théatre
, il ne pouvoit guere s’en défendre, en faisant ve
s Rois, pour fortifier l’opposition des Athéniens pour la Royauté. Le
Théatre
a toujours entretenu & fortifié les vices nat
passions. Tous cela est contraire à la vérité. Solon ne permit pas le
Théatre
, il chassa les Comédiens ; c’est malgré lui qu’il
sez transparent a bien-tôt décélé. Il ne pouvoit manquer de parler du
Théatre
, c’est l’idole des nouveaux Philosophes, en cela
umeur gasconne en un Auteur gascon , tout est Comédie à un amateur du
Théatre
. Il est plaisant que cet enthousiaste trouve la C
ésœuvré & assez frivole pour se charger de l’examen des pieces de
Théatre
). Ces deux Poëtes étoient rivaux, sans être ennem
des mœurs). La Reine en étoit enchantée (qui en doute ?). L’amour du
Théatre
devint à la mode, il fit un bien infini ( qui en
me. Les Juifs alors captifs, que Cirus délivra, n’ont jamais connu le
Théatre
, & captifs, ils ne pensoient guere à jouer la
e former ainsi les mœurs de leurs éleves, en les faisant appliquer au
Théatre
comme à l’affaire d’Etat la plus importante. Les
s allé chercher ce fou aux petites maisons, s’il n’avoit appartenu au
Théatre
, mais il avoit ajouté la folie à la débauche, &am
ourceaugnac & de George Dandin. Ainsi les trois vices capitaux du
Théatre
, l’irréligion, la malignité, le libertinage, sont
nt misérables, ont eu des succès, & sont quelque temps restées au
Théatre
, mais enfin on en a eu honte, & elles ne sont
le fonds aussi irréligieuses & aussi corrompues. Le grand art du
Théatre
est de savoir combiner le vice avec le goût &
s, à leur donner quelque cours. Cet homme n’a point travaillé pour le
Théatre
, il ne n’aimoit pas la scene n’est point une guer
t difficile, parce qu’il est aujourd’hui fort usé. Voici la satyre du
Théatre
, ou plutôt de la Cour & de la Litterature, qu
a est outré sans doute ; mais il n’est que trop vrai que le mérite du
Théatre
est le titre le plus certain à la faveur, que le
e perpétuelle, où la Princesse joue toujours quelque rôle. Le goût du
Théatre
étoit dominant dans cette Cour, & chacun de c
on le combloit, lui persuaderent qu’il reussiroit dans des pieces de
Théatre
. Il en fit plusieurs, dont le Théatre n’a accepté
l reussiroit dans des pieces de Théatre. Il en fit plusieurs, dont le
Théatre
n’a accepté qu’une, qu’il ne joue plu. Le début e
que dans Peneloppe, on pourroit ménager quelque accommodement avec le
Théatre
. On pressa l’Abbé Genest de livrer ses pieces au
té répris depuis 1710, & il est certain que si on le remettoit au
Théatre
, il y feroit une chûte encore plus précipitée. C
e si frivole, qui ne faisoit que voltiger, n’a pas fait des pieces de
Théatre
, les bouffonneries étoient au-dessous de lui ; ma
. On pourroit cependant être surpris qu’il n’ait presque pas parlé du
Théatre
. En voici deux raisons. Outre que la France n’éto
la France n’étoit pas alors dans le goût de donner de l’importance au
Théatre
, d’ailleurs Hamilton étoit attaché à la Cour du R
anqueroit pas de s’y rendre. On croiroit de la dignité d’y dresser un
Théatre
. On diroit nécessaire de donner ces jeux pour évi
ager d’une Couronne. Hamilton avoit une raison personnelle de haïr le
Théatre
. Il avoit été joué dans la farce du Mariage forcé
Dieux par l’Abbé Schrone. Les plaintes que les Journaux payés par le
Théatre
font retentir depuis quelques années, annonçoient
depuis un siecle qu’on en est dégoûté. Il n’y a plus que les cris du
Théatre
qui voudroit le faire vivre. Les Acteurs eux-même
s’en dégoûtera, & les jours qui seront destinés & annoncés le
Théatre
sera le plus désert. Tout succès n’est que chance
vols, leurs enchantemens, comme nous. C’étoient les mêmes fables. Le
Théatre
ne pouvoit manquer de regner à Herculanum. Il éto
plaisir, qu’on l’appeloit le trône de Venus, sedes Veneris. Outre le
Théatre
, qui fut toujours son temple, elle avoit un autre
plus bizarre & de plus licentieux. Telles sont les décorations du
Théatre
, les meubles, les bijoux des Actrices, jusqu’à le
ont les peintures blessent les yeux les moins scrupuleux. L’empire du
Théatre
pouvoit-il n’être pas florissant dans une ville o
Angers, b, 248 Arnaud (d’). Ses idées sur les Romans & sur notre
Théatre
, b, 332, 381, 466 Athalie & Esther. Caracter
ces deux Pieces, a, 46, 337 Aubignac (Hedelin d’). Ses apologies du
Théatre
, b, 112, 114 Augustin (Saint). Cause de l’Empire
nestes effets des Spectacles, 350, 352. Citation relative aux jeux de
Théatre
, 354. Conduite qu’on doit tenir à l’égard des Ecc
feld (le Baron de). Son aveu ingénu sur la nécessité de la licence du
Théatre
, a, 85 Bignon (l’Abbé). Notice apologétique à so
ne de), Evêque de Pamiers, 443 Cause, de la décadence du goût sur le
Théatre
, b, 392 Caylus (le Comte de), cité sur l’origine
e leurs représentations, b, 83 & s. Considérations sur l’art du
Théatre
, par M. Villaret, b, 195. Cet écrit est du nombre
e aux Théatres, 106. Preuve de son repentir d’avoir travaillé pour le
Théatre
, 508 Cosme III. Difficulté qu’il eut d’abolir l’
le jugement des drames proposés aux Comédiens, 492. Critique de notre
Théatre
relativement au style, 547. Caractere de notre Th
tique de notre Théatre relativement au style, 547. Caractere de notre
Théatre
, 557. Citation de ses réflexions sur l’Art dramat
ion sur les mœurs du Théatre de Londres, 305. Son sentiment sur notre
Théatre
, 385 Euripide. Ce qu’il éprouva pour avoir avanc
Déshoulieres, a, 497. Fausses idées sur la fin tragique des Héros de
Théatre
, 90. Ce qu’il pensoit de l’utilité attachée au Th
e des Héros de Théatre, 90. Ce qu’il pensoit de l’utilité attachée au
Théatre
pour la réforme des mœurs, 94. Réflexion sur notr
ttachée au Théatre pour la réforme des mœurs, 94. Réflexion sur notre
Théatre
, b, 97 Formage, b, 540 Fouchy (de). Pensées de
-huitieme Siecle, a, 143 Godeau, Evêque de Grasse. Son Sonnet sur le
Théatre
, a, 455 Gomberville, b, 59 Gourcy (l’Abbé de),
futation de son opinion sur le motif du renoncement de Jean Racine au
Théatre
, 512 Harres (N.). Libellus de Comædiis, &c. b
Comédien, a, 266 Herberai (Dessessarts Nicolas de), b, 58 Héros de
Théatre
. A quoi se réduit leur prétendue vertu, a, 48 Hi
notre temps à celle du temps d’Horace, 498. Cause de la corruption du
Théatre
chez les Grecs, b, 21. Corruption de là Comédie c
s, b, 53 Jarry (l’Abbé Guillard du). Ses idées sur la réformation du
Théatre
, b, 186 Jaucour (le Chevalier de). Sa réflexion
ce du Gouvernement à l’égard des Théatres publics, a, 287 Journal de
Théatre
, a, 598 Juigné (le Clerc de), Evêque de Châlons.
les talens des Acteurs, 53. Son reproche à Caton de s’être montré au
Théatre
, 64. Suicide attribué à une lâcheté d’ame, 92. Pe
Ovide. Dangers du fol amour, a, 11. Effets du jeu des Actrices sur le
Théatre
, 28. Son aveu sur les dangers des Théatres pour l
hes pour les Anciens, b, 412. Ses réflexions pour la réforme de notre
Théatre
, 425. sur le danger des Spectacles pour la jeunes
de S. Eustache, b, 356 Powey (Charles), Anglois, b, 301 Pratique du
Théatre
, b, 112 Projet pour le rétablissement du Théatre
ques, 314. Son sentiment sur la Tragédie des Druides, 315. Comment le
Théatre
devient une école d’impiété, 323. Son sentiment s
d il a commencé & fini d’y travailler, 565. Mauvais goût de notre
Théatre
, 381. Son jugement sur les Lettres à Eugénie, 424
impies sont dangereux, 542. Notice sur l’usage des applaudissemens du
Théatre
, 558 Quinault. Dangers du fol amour, a, 8. Carac
e de ses Poëmes, 82. Preuve de son repentir d’avoir travaillé pour le
Théatre
, 508 Quinte-Curce. Caractere des Scythes, a, 40.
amp; d’Esther, 337. Preuves de son repentir d’avoir travaillé pour le
Théatre
, 508. Anecdote honorable à sa mémoire, b, 419 Ra
aire estimable, a, 241 Scuderi (George de), Auteur d’une Apologie du
Théatre
; caractere de son esprit, b, 60, 113 Secousse,
ations de Thespis, b, 3 Sonnet de M. Godeau, Evêque de Vence, sur le
Théatre
, a, 456. Autre Sonnet d’un Comédien sur le même o
Surpassa Eschyle, b, 3 Souciet (le P.) Impossibilité de réformer le
Théatre
, b, 331 Souillac (Jean-George de) nommé à l’Evêc
mes, 65. Sa critique de la fureur des Grands de Rome pour les jeux de
Théatre
, 491. Influences des Spectacles sur les mœurs, 60
ere mourant à ses enfans, a, 606 Théatres. Caractere des Ouvrages de
Théatre
, & l’incertitude de leurs succes, a, 19. Ce q
prétendue pureté de nos Pieces de Théatres, 84. Reproche fait à notre
Théatre
de joindre presque toujours les Pieces les plus s
ié & étendu l’incrédulité, a, 133, 469 ; b, 324, 414. Nos jeux de
Théatre
inférieurs à ceux des beaux temps d’Athenes, a, 1
glemens des Empereurs Julien & Théodore pour modérer les excés du
Théatre
, 563 Théatre Grec. Il n’est pas facile de le jug
ger, b, 91 Théatre François. Divisé en trois livres, &c. b, 126
Théatre
(de l’art du), b, 393 Theatrum modernum, auctore
sur celles des Payens, b, 468 Vices (les). Toujours déguisés sur le
Théatre
, a, 39 Villedieu (Madame de), Ce qu’il faut pens
édemption, 506 Z Zozzint (Mariana). Son sentiment sur les jeux de
Théatre
, a, 433 Zucchino (Stephani). Ce qu’il pense des
ble qu’un autre. Il l’a senti ; & même son traducteur, amateur du
Théatre
comme lui, pour excuser sa hardiesse à prendre da
les choses saintes & pour la Parole de Dieu, de les mettre sur un
Théatre
, entre les mains d’acteurs & d’actrices qui l
à avancer des faits si faux, ne peut se trouver que dans des gens de
Théatre
: il va même jusqu’à les débiter du ton le plus t
la cultiver, Caïn Agricola ? Voilà à quoi s’expose un poëte, homme de
Théatre
, qui se mêle de faire le théologien : il tombe à
nt couverts, ces licences eussent été bien dangereuses ; & sur le
Théatre
où les actrices, comme les premieres femmes, sont
qu’épique, qui n’est qu’une longue comédie, faite uniquement pour le
Théatre
. Il n’eût pas mal fait, comme le Dante, de l’inti
ant, avoit moins d’esprit & de génie. Il n’étoit pas fait pour le
Théatre
; il avoit de la naissance, de l’érudition, des t
Eclésiastique de Venise, & la laissa imparfaite pour se livrer au
Théatre
. Attrait puissant qui l’entraîna & fit sa for
on style : sa fortune fut brillante. L’Empereur Charles VI. aimoit le
Théatre
; curieux de voir ses productions qui faisoient d
lui donna 4000 florins de pension : somme excessive pour un homme de
Théatre
. Pour la rendre moins indécente, le Prince ceéa p
crits : c’est dommage qu’une imagination vive, un esprit, un style de
Théatre
ait répandu l’ivraie au milieu du bon grain, &
p; Envoyé de l’Evêque de Spire, est mort le premier décembre 1775, Le
Théatre
y perd un compositeur & un spectateur ; mais
a fait nombre de contes, de romans, de poësies galantes, de pieces de
Théatre
, lui seul & en société. Il n’a pas voulu que
nt est sage, il seroit bien à souhaiter qu’on en fît l’application au
Théatre
, & que les Ecclésiastiques ne se mêlassent pa
ie de dire, & on compose des comédies, & on éleve chez soi un
Théatre
, on y fait venir des comédiens, j’y fais mes pièc
nesse, dont ils ont fait penitence. Dans l’Histoire, qu’il appelle le
Théatre
des Mœurs, on voit , dit-il, Néron à côté de Tit
itridate, les mœurs de Neron, l’adultere de Danaée, en un mot tout le
Théatre
, qui n’est qu’un tissu de crimes, semé de quelque
st de rappeller l’Opéra-comique, & d’établir dans Paris un second
Théatre
. Le remede seroit pire que le mal. On attribue ce
s, & même plusieurs fort bons acteurs. On voit dans l’Histoire du
Théatre
, tom. X, deux portraits de Moliere qui parurent d
use assez, son génie est folâtre ; Il a quelque talent pour le jeu du
Théatre
, Et pour en bien parler, c’est un bouffon plaisan
ndroits qui blessent les mœurs, personne n’iroit le voir jouer, aucun
Théatre
ne la joueroit. Nous en avons parlé ailleurs.
consultations d’Avocats sont d’excellens matériaux pour l’Histoire du
Théatre
: anecdotes curieuses, réflexions solides ; vues
s sont pour la suppression des priviléges & la communication ; le
Théatre
s’est avisé de traiter cette question par rapport
igion & les mœurs ; & en bonne police, pour l’intérêt même du
Théatre
, on devroit arrêter toutes les plumes. Ce n’est q
se aux bonnes pieces qu’il estime, & qui sont, selon lui, le vrai
Théatre
. Qu’est-ce, dit-il, que le Théatre de la Nation
amp; la plus utile seroit de supprimer les pieces, la Troupe & le
Théatre
. I°. Le sieur Calhava, qui a des talens ; mais bi
s criant influent sur les mœurs & les plaisirs du public, dont le
Théatre
est la ressource. Il dit plus vrai qu’il ne pense
i veuille forcer les comédiens à se jouer eux-mêmes, peindre sur leur
Théatre
leur impiété & leurs vices, & prononcer l
nal, Mai 1775. La vie des Courtisannes n’a jamais dû être mise sur le
Théatre
: elle ne l’a jamais été en Italie où elles sont
nfermées dans des maisons de force, & rigoureusement châtiées. Le
Théatre
étoit enveloppé dans leur disgrace, les acteurs &
us grand intérêt à les ménager, aussi-bien que leurs amans ; & le
Théatre
y a plus d’intérêt que personne : elles en sont l
sente au naturel. Les courtisannes du monde ne sont que les éleves du
Théatre
: c’est-là qu’elles habitent, qu’elles forment le
prennent les leçons. Palissot, qui ne l’ignore pas, ramene partout le
Théatre
, & de tous ses personnages en fait des amateu
il sait tout gazer si délicatement ! Voilà en effet l’état actuel du
Théatre
qu’on appelle décent. On y fait tout gazer si dél
t bien plus redoutables, ce sont les Philosophes : ils regnent sur le
Théatre
dont ils sont les protecteurs déclarés, & leu
as du temps de Moliere, il n’a pu par conséquent être attaqué sur son
Théatre
. C’est un ridicule du vice qui augmente le riche
t que cet auteur non-conformiste croyoit pouvoir allier la science du
Théatre
& le génie dramatique, avec la morale sévere
, le comédien s’y assujettit, &c. Que deviennent les apologies du
Théatre
? Voilà un amateur, un auteur, un législateur, qu
entieux, il rend justice, reconnoît que ces acteurs si gauches sur le
Théatre
, sont très-habiles pour leurs intérêts. Par le rè
té presque insurmontable. Le prévenu conduit par la Troupe au bord du
Théatre
, à genoux & la corde au cou, dira au parterre
s d’un sauvage & l’air efféminé d’un Sibarite ; que les femmes du
Théatre
, ausi chastes que modestes, aussi décentes que de
ure du plaisir décidera du reste ; il est le mobile de tout, & le
Théatre
en est le grand ressort. Ni M. Mercier, ni person
Il a consigné son mémoire jusques dans le titre, Tragédie récitée au
Théatre
. J’appelle, dit-il, les représentations des récit
in, que l’on a eu la malignité d’appliquer aux Magistrats amateurs du
Théatre
que les comédiens ont voulu ménager. Pensez-vous
ar les mains. Nous sommes plus comédiens que ceux qui montent sur le
Théatre
: ils ne jouent que trois heures, & nous jouo
utres, & jouent mieux que les autres : ils se sont exercés sur le
Théatre
, & après avoir quitté le masque, ils continue
& leurs Ouvrages, qui ouvre & ferme à son gré la carriere du
Théatre
, qui exerce sur les Ecrivains dramatiques l’empir
ns cela existe. Il n’y a peut-être aucun de ceux qui écrivent pour le
Théatre
, qui n’en ait été la victime ; plusieurs ont cons
69, dans le genre dramatique. Il composa successivement six pieces de
Théatre
, qu’il porta d’abord sous l’œil du public. Les pr
onde un libelle intitulé, de l’Art Dramatique, ou Nouvel Essai sur le
Théatre
; que ce libelle attaque directement la Comédie F
rateur & comme citoyen, elle lui forme pour jamais la carriere du
Théatre
, elle le déclare auteur d’un libelle, & une p
suivant la délibération, de l’Art Dramatique, ou nouvel Essai sur le
Théatre
. Le sieur Mercier n’a point publié d’ouvrage sous
engagemens : leur délibération ferme au sieur Mercier la carriere du
Théatre
. La Comédie ne peut avoir rien de commun avec ce
existence la plus distinguée : l’attaquer cette existence, exclure du
Théatre
un Ecrivain dramatique, c’est donc blesser des dr
ur leur donner la direction qui convient aux vues du ministere. Si le
Théatre
remplit rarement cet objet politique, ce n’est pa
on les Gens de Lettres qui se sont dévoués à la carriere glorieuse du
Théatre
, ce seroit l’espece de correspondance forcée qui
ntastiques sont à la veille d’éprouver cette maxime célebre dont leur
Théatre
a si souvent retenti : L’injustice à la fin pro
leurs Histrions, les Aristophanes & les Sophocles avoient fait du
Théatre
une Juridiction importante, & l’avoient confi
de Narcisse ou du Tartuffe ? Verroit-on encore sur vos répertoires le
Théatre
entier de Dancourt, qui n’a peint que des chevali
us feriez-vous pas un devoir de concourir, du moins par les leçons du
Théatre
, à l’accomplissement d’un désir aussi respectable
la majesté des Loix. La France est redevable aux chef-d’œuvres de son
Théatre
d’une supériorité qui a été reconnue de tous les
caprice, auroient le droit de se montrer rebelles à l’institution du
Théatre
? Des Comédiens pourroient contrarier les vues de
pour prévenir ou corriger les désordres du Sanctuaire ? C’est bien au
Théatre
& au Parnasse a reprocher les mauvaises mœurs
ès-rapidement n’ayant sans doute rien à dire sur la vie d’un homme de
Théatre
. C’étoit un homme de plaisir, vrai Gascon par sa
t récompensé par un Canonicat de Forcalquier, où il n’alla jamais. Le
Théatre
le pervertit, non en le faisant changer de Religi
ues succès ; à peine trouve-t-on le nom des autres dans l’Almanach du
Théatre
; il composa des vers frivoles dont la galanterie
ne fait point l’éloge de son Associé. Dancour se convertit, quitta le
Théatre
& même Paris, & se renferma dans un Châte
e convertit aussi, & abandonna le métier de Satyrique, branche du
Théatre
; Nous avons souvent parlé de l’Abbé de Chaulieu,
; aux Evêques pieux, vous y verrez des abominations, vous y verrez le
Théatre
, fode parietem, videbis abominationes ; des fem
s des images des Dieux des nations, elles font toute la décoration du
Théatre
, universa Idola descripta in pariete in circuitu
l’aimoit & lui donna ce Canonicat. Ce fut alors qu’il se livra au
Théatre
: occupation fort peu analogue à l’Office divin.
mpire de Thalie, l’un Chevalier de Malthe, l’autre de St. Jacques, le
Théatre
ne fut pour aucun d’eux, ni un titre de noblesse,
n’aimoit-il ni Voltaire, ni sa philosophie, il est surprenant que le
Théatre
ne l’ait pas corrompu ; mais les Drames tout oppo
llon à la chandelle. L’Abbé Pezzana, grand amateur de Romans & du
Théatre
, est venu de Florence à Paris veiller à l’Edition
é de Voisenon, dont nous avons souvent parlé, étoit si entousiasmé du
Théatre
, que l’Almanach des Spectacles 1777 rapporte que
les Comédiens l’ont refusé. A ces mots, l’Abbé s’enflamma, court au
Théatre
, fait sentir aux Comédiens la beauté de cette pie
de Maréchal sur la breche. Au milieu de ses triomphes, elle quitta le
Théatre
par religion en 1764, & vêcu pendant trois an
s de succès, & avec une pension de 1000 livres ; elle a quitté le
Théatre
par religion & s’est faire Carmelite au couve
u couvent de Lyon ; elle vivoit encore en 1754 selon le Calendrier du
Théatre
de cette année. La Camargo, l’une des plus célébr
force, la vivacité, la légéreté, les entrechats, cabrioles, quitta le
Théatre
par Religiou à quarante-un ans, & a survécu d
e Fanchon Moreau, Actrice de l’Opera, qui, par son conseil, quitta le
Théatre
& se maria. Ces exemples ne sont pas rares &a
vérité, soit malignité, car il eut des ennemis, soit pour épargner au
Théatre
cet exemple & cette condamnation. On répandit
lle étoit allée se réjouir. Dans sa derniere maladie, elle renonça au
Théatre
en présence du Curé de St. Sulpice son Pasteur, &
que. Son mari comédien comme elle & auteur de plusieurs pieces de
Théatre
, ne fut pas si heureux, il mourut subitement troi
n Angleterre & dans tous les pays sur les matieres théatrales, le
Théatre
même s’est mis sur les rangs, & a joué son Cr
adémie Françoise à l’honneur de l’Abbé de Voisenon, plus fait pour le
Théatre
que pour le Clergé, plus digne de l’encens de Tha
toit fort lié ; association de travail avec une femme sans exemple au
Théatre
& encore plus étrangere au Sanctuaire. Fleur
des Evêques & de celles des actrices, inscrit dans l’Almanach du
Théatre
& dans la liste des quarante, passera doublem
LETTRE A M. RACINE, Sur le
Théatre
en général, & sur les Tragédies de son Père e
n’eût jamais été que cela. Ils ont été effrayés de son renoncement au
Théatre
dans la fleur de son âge, de sa vie sérieuse &
plus parfaites Tragédies a paru se repentir d’avoir travaillé pour le
Théatre
. Le fils qui, quoique homme de Lettres & Poët
vertu, ne disconviendront pas que, dans l’état où sont les choses, le
Théatre
ne soit encore infiniment dangereux par bien des
es que ses Supérieurs n’ont jamais voulu lui accorder, a écrit que le
Théatre
pourroit être une Ecole de vertu ; mais il ajouto
ne font qu’une petite partie de ce qui est véritablement le fonds du
Théatre
. N’y représente-t-on pas tous les jours des Coméd
e Supérieur ni de Rival, étoit plus capable qu’un autre, de donner au
Théatre
comique la forme & le ton qu’il devroit avoir
n de ces deux sentimens. Cet auteur étoit Comédien ; il mourut sur le
Théatre
. Passons vite sur cette affreuse circonstance, qu
essent directement l’honnêteté publique, & qu’il faudra bannir du
Théatre
, quand on pensera sérieusement à le réformer. D’a
gravement les choses, étoit moins indulgent que nous sur les abus du
Théatre
. Peu content de s’élever avec un zèle courageux c
ie de la mort de Polyeucte, toute édifiée de la vertu de Pauline : le
Théatre
change ; on joue l’Ecole des Maris. En est-ce une
l aux yeux de la Religion. Que la face des spectacles change ; que le
Théatre
devienne une Ecole de vertu ; la profession de Co
t, ni par quelque Ouvrage que ce puisse être, concourir au soutien du
Théatre
, sans se rendre lui-même responsable des inconvén
qualité, que ce savant Prélat se seroit expliqué différemment, si le
Théatre
ne lui eût pas paru aussi répréhensible qu’il l’e
Mais, Monsieur, si l’on venoit à bout de procurer à cette réforme du
Théatre
& des Acteurs, plus d’étendue, plus de perfec
hantoit par ses Tragédies la Cour, la Ville, & toute l’Europe, le
Théatre
étoit comme il l’est de nos jours, une école tout
. Je me plaisois dans les tableaux séduisans que j’en trouvois sur le
Théatre
». Rapiebant me spectacula Theatrica, plena imagi
ée, témoigner de vifs regrets d’avoir non-seulement travaillé pour le
Théatre
, mais d’en avoir augmenté même la séduction &
’un autre ce qu’elles pouvoient avoir de dangereux, comme ouvrages de
Théatre
. Comme productions de son esprit, on sait qu’elle
e, en apprenant au Public qu’il ne se maria qu’après avoir renoncé au
Théatre
; & j’ajoute moi, que cette fausseté s’étend
e sentiment & de versification, qui se soutiennent avec succès au
Théatre
par ce seul intérêt de sujet & de situation,
es qu’on appelle neufs, d’éblouir le parterre par de bruyans coups de
Théatre
. Il n’appartient qu’à Corneille & à Racine de
Cette Scène a néanmoins de l’éclat. Elle fait encore grand plaisir au
Théatre
. Les enfans la savoient autrefois par cœur ; on l
dans l’abus qu’il a fait d’une passion qu’on ne doit employer sur le
Théatre
qu’avec des précautions extrêmes, & qu’il fau
la beauté de la versification. Racine le jugeoit très-propre pour le
Théatre
, par la violence des passions qu’il y pouvoit exc
ets repentirs, la Tragédie de Bajazet est une des meilleures de notre
Théatre
. L’amour n’en est pas le seul ressort ; la politi
la mort de Pompée on est tout plein de ce héros, sans le voir sur le
Théatre
. Ce sont là de ces coups de maître que l’art exéc
her la dispute, en disant hardiment qu’Athalie est le chef-d’œuvre du
Théatre
, & de l’esprit humain. Et qu’on ne croye pas
ceau seroit préférable à tous les ad usum faits & à faire. Que le
Théatre
seroit une excellente Ecole si on n’y représentoi
amp; qu’il est moins glorieux de rétablir, de créer, si l’on veut, le
Théatre
, que de le consacrer à la vertu, à la Religion &a
a di Tragedie per uso della Scena. Ce choix de Tragédies à l’usage du
Théatre
est précédé d’un discours intéressant qui contien
d’un discours intéressant qui contient l’Histoire & la défense du
Théatre
, & c’est dans cet Ouvrage que j’ai lû des cho
& à Rome le prix du genre Epique. On seroit peu au fait de notre
Théatre
, si on en jugeoit par ce long & ennuyeux Recu
qu’elles ne l’enrichissent. Un étranger, par exemple, qui sait que le
Théatre
des Grecs du P. Brumoy ne contient que les meille
lumes intitulé, Théatre François, ou Recueil des meilleures Pièces de
Théatre
, est un choix fait avec soin, & par une bonne
e il n’y en a que fort peu qui se soient soutenues constamment sur le
Théatre
. Les autres n’ont eu que des succès médiocres, ou
mportante, & dont l’examen n’intéresse pas moins les partisans du
Théatre
, que ceux qu’on invite à les fréquenter, je n’ent
loix ecclésiastiques & civiles, qui condamnent les spectacles du
Théatre
. Il y fait voir que les fidéles doivent les fuir
éfendoit aux Chrétiens les jeux & les danses des Comédiens sur le
Théatre
. Zonare, autre écrivain du méme Siécle, assure la
ts & les Vandates avoient fait cesser presque partout les jeux de
Théatre
. Il n’y en avoit plus à Cologne, à Maïence, à Lyo
de la pureté du Christianisme, elles seront contraintes de servir au
Théatre
, pendant tout le reste de leur vie. Ce seroit per
re le tems que d’entasser ici preuves sur preuves. Les Apologistes du
Théatre
, les partisans de la Comédie, les Comédiens eux-m
aisons, pour la plupart, ont la même force contre les piéces de notre
Théatre
. Elles sont tirées ces raisons, de la nature des
l de notre Théâtre… N’en peut-on pas dire ce que Tertullien disoit du
Théatre
païen ? C. 10. Theatrum propriè facrarium veneris
qui recommencerent en 519. Innocent XI. fit démolir à Rome le premier
Théatre
public. Innocent XII. & Clement XI. rejettere
clopédistes se sont ralliés pour renforcer la troupe des partisans du
Théatre
, & donner un nouveau coloris à leurs redites
nfames les Histrions des tems réculés ; mais qu’étoit-ce alors que le
Théatre
& les Comédiens ? des Jongleurs, des Troubado
dans le troisieme chant de l’Art Poëtique. Chez nos dévots aïeux, le
Théatre
abhorré, Fut long tems dans la France, un plaisir
du 19 Novembre 1548. Il n’y avoit point alors à Paris d’autre jeux de
Théatre
. Ces Histrions, ces Jongleurs &, qui jouoient
us les Comédiens étoient excommuniés.. Mr. Fagan, grand Apologiste du
Théatre
, en convient, disant, en 1752, que les piéces ont
couvre indistinctement du même opprobre tous ceux qui montent sur le
Théatre
. Quisquis in scenam prodierit. C’est donc une cho
ique à Carthage ; mais Alipe ayant été à Rome, se laissa entrainer au
Théatre
par quelques amis. J’y assisterai , leur disoit-
régles de l’art, & les principes des maîtres, que de dire… Que le
Théatre
n’excite que par hazard & par accident, les p
en condamne l’usage… Combien plus sera-t-on touché des expressions du
Théatre
, où tout paroit effectif ? Où ce ne sont pas des
toyen de Généve, à Mr. Dalembert, en 1758. « Le mal qu’on reproche au
Théatre
, dit-il, n’est pas seulement d’inspirer des passi
n de Zaïre, bien prémuni contre l’amour. Qui peut disconvenir, que le
Théatre
de ce même Moliere, dont je suis plus admirateur
répondra-t-il ? Le voici. Il faut l’avouer, dit ce zélé défenseur du
Théatre
, personne n’a combattu les spectacles avec autant
ont vous cherchez à nous préserver ; & vous décriez nos piéces de
Théatre
, avec l’avantage non seulement d’en avoir vu ; ma
8. que la lettre de Mr. Rousseau à éclairé sur les mauvais effets du
Théatre
, une foule de gens à Genêve ; il a démontré, que
spectacles. « Il est de fait, y est-il dit pag. 550, que la morale du
Théatre
sur les passions, sur les plaisirs, est en tout p
réprésentations, en un mot, tous ceux qui coöperent aux spectacles du
Théatre
. En voici les preuves… 1°. Ceux, qui de plein gré
encore par la débauche… des créatures infortunées, qui montent sur le
Théatre
, que par les scénes passionées qu’elles débitent
hé. Conf. d’Angers pag. 552. 553. « Les personnes qui fréquentent le
Théatre
, l’entretiennent par leur assiduité, & sont b
es spectateurs, & que, s’il n’y en avoit pas un certain nombre le
Théatre
seroit bientôt abandonné. Voilà la morale de St.
er par sa présence, l’infame métier des Acteurs & des Actrices du
Théatre
? de payer le luxe de celles-ci, d’entretenir par
sous quelque prétexte que ce puisse être, concourir à l’entretien du
Théatre
, sans se rendre lui-même responsable des inconvén
vrais Ministres de J.C. de regarder comme innocens, les partisans du
Théatre
? 7° N’est-ce pas un péché, que de mépriser les l
5. Concilior. Tom 7. Colum 615. ou le Pere le Brun sur les jeux de
Théatre
, pag 173. 1. Dupin tom 10 pag. 107 2. Mimis,
etours des esprits dans les maisons, ces apparitions de génies que le
Théatre
a joué cent fois sous le nom de Sylphes, de Génie
choses saintes, mais qui renferme plusieurs choses vraies, accuse le
Théatre
d’être l’auteur de toutes ces rapsodies, qui ne s
ombattu Simon le magicien, Saint Paul le magicien Elimas, & c. Le
Théatre
, il est vrai, faisoit souvent usage des enchantem
la sans doute est arrivé quelquefois : mais plus communément c’est le
Théatre
qui a embelli les autels, & les actrices les
son empire, & les ames leur perte éternelle. La liaison intime du
Théatre
avec le paganisme est un des plus grands reproche
s SS. Pères : on a même avancé qu’il étoit le seul, pour justifier le
Théatre
moderne, qui ne fait pas profession d’idolâtrie,
res, & allumoit les foudres de l’Eglise, comme il fait encore. Le
Théatre
dans tous les temps s’est emparé de la religion &
tiles. Il a excellé dans bien des genres : Moliere n’est rien hors du
Théatre
. Il est vrai que tous les deux outrent les caract
Mais l’objet est devenu si considérable & si noble, que l’art du
Théatre
fait un huitieme art libéral. Il forme dans la so
grand que celui de l’éloquence la meilleure maniere de construire un
Théatre
. Pour voguer sur la vaste mer du spectacle, il fa
l en a été le germe. On lui en est redevable, il a répandu le goût du
Théatre
, & il possédoit un peu de tous ces arts. C’ét
er. Cependant l’Académie des Inscriptions a beaucoup travaillé sur le
Théatre
; ses formes, ses révolutions, ses acteurs, ses a
Déesses, dont on a tant parlé, & dont on parle sans cesse sur le
Théatre
! Comment a-t-elle pu négliger Moliere, dont les
r les scenes de Moliere elle ne compose un traité parfait de l’art du
Théatre
qui nous manque aussi ? Il est vrai qu’il n’entre
’a jamais inscrit dans la liste le beau nom de Moliere. Des pieces de
Théatre
bien inférieures aux siennes en ont été les titre
nnoissance à Moliere. Plusieurs mêmes ont composé des morceaux sur le
Théatre
; ils lui ont donné quelques coups d’encensoir. J
tre ; ils lui ont donné quelques coups d’encensoir. Jamais encore son
Théatre
ne fut le texte classique sur lequel on ait trouv
rate, les remedes préservatifs du mauvais goût. Quelle gloire pour le
Théatre
& pour Moliere d’occuper les trois sociétés l
us, un d’entre eux ; abstinendum à Theatro, quia venerea provocat. Le
Théatre
est une mine inépuisable ; que de richesses on en
ier, mais perfectionner, ennoblir, élever, étendre la grande école du
Théatre
par la création d’un nouveau genre heureux &
s, comico-juridiques, comico-musicaux, comico-cordonniers, &c. Le
Théatre
seroit la science universelle. Un bon Comédien, c
nnoissoit trop les hommes pour en espérer quelque succès. Vient-on au
Théatre
pour étudier ? Le parterre, les loges sont-ils bi
ovince ; fixé à la Cour, il fallut se conformer au goût du maître. Le
Théatre
déploya ses richesses, se para de tous ses atours
plus qu’elle ne divertit, & qu’on n’a plus daigné jouer sur aucun
Théatre
. Triste monument de la foiblesse & de la mise
oit être sa fille, qu’il avoit formée avec soin, qu’il étaloit sur le
Théatre
avec complaisance, joua le rôle de la Princesse d
Longueruana p. 156. Moliere avouoit que Scarron avoit plus de jeu de
Théatre
que lui. La comédie du Fâcheux n’est qu’un amas d
comique, comme dans l’Arioste & dans Dom Quichotte, que dans son
Théatre
. Les aventures de chacun de ces romans mis en dra
a personne & de sa conduite. Pour le systême philosophique de son
Théatre
, auquel par une savante analyse on veut que tout
ont. Fagan, l’un de ses admirateurs, & un des zélés défenseurs du
Théatre
, souscrit à la condamnation du Prince des comique
es, & qui uniquement réservés à la piété devroient être bannis du
Théatre
. Il exclud les pieces tirées de l’Ecriture &
fût qu’un faux bruit, il y a longtemps qu’on n’en parle plus. Pour le
Théatre
, il ne faut pas demander s’il y est connu, le reg
tacles, & de donner du crédit, par leur exemple, aux amusemens du
Théatre
. Ils sçavoient que les plaisirs publics n’avoient
ux Ouvrages qui parurent en 1657 ; Le premier intitulé : Pratique du
Théatre
. Le second a pour titre : Projet pour le rétabl
cet Auteur : Habemus confitentem reum. D’ailleurs c’étoit un Poëte de
Théatre
; il défendoit sa propre cause. Hedelin n’est pa
eur des Théatres. Il parut en 1639 un Ouvrage intitulé : Apologie du
Théatre
par George de Scudery. Paris 1639, in-4°. George
s. Ainsi il étoit, comme d’Aubignac, intéressé à soutenir la cause du
Théatre
, dont il s’étoit fait aussi une ressource contre
rs les mieux famés en vertu, & que, dès qu’il a paru en faveur du
Théatre
quelques Ecrits, il y a toujours eu des réclamati
ns les autres Etats de l’Europe où la fievre épidémique de l’amour du
Théatre
avoit pénétré. En voici quelques exemples. On imp
: J’estime que la liberté qu’on se donne d’assister aux Spectacles du
Théatre
, est assurément une peste pour les mœurs chrétien
ennes. Nous aurons aussi par la suite, sujet de faire observer que le
Théatre
a eu également pour ennemis en Angleterre tous ce
ité 1°. de l’usage de la Comédie ; 2°. des Auteurs qui soutiennent le
Théatre
; 3°. de la Comédie & des Comédiens, par Samu
ages 40 & 131, que depuis la mort du Cardinal de Richelieu, notre
Théatre
s’étoit beaucoup licencié ; que le goût l’emporto
résenter incessamment des intrigues d’amour, & de folâtrer sur le
Théatre
, &c. Cet aveu doit prévenir en faveur des Ouv
ns le bien & dans le mal. Les personnes qui avoient la passion du
Théatre
, reconnoissoient au moins qu’elles ne suivoient p
timens, n’est plus capable de retenue…. Quoiqu’on veuille dire que le
Théatre
ne souffre plus rien que de chaste, & que les
ntage par le nom de Cid, & par ses exploits contre les Maures, le
Théatre
l’estime beaucoup plus par sa passion pour Chimen
6 Octobre 1584, contre une troupe de Comédiens qui avoient établi un
Théatre
dans l’hôtel de Cluni ; & le second, du 10 Dé
éfense de la Comédie. Le second fait l’histoire des divertissemens du
Théatre
, & expose les sentimens des Docteurs sur cett
e jusqu’à son extinction sous Justinien ; la seconde décrit l’état du
Théatre
depuis l’extinction de l’idolâtrie jusqu’à la nai
; que c’est ainsi qu’ils se sont expliqués au sujet des Spectacles du
Théatre
& des autres divertissemens. Il rapporte ensu
x aussi précieux sur cette matiere. Cet éloge déplut aux Partisans du
Théatre
, & il donna lieu à un Ecrit qui parut dans le
ours du P. le Brun, avoit dit « qu’il avoit raison de dépeindre notre
Théatre
comme l’école de l’impureté, la nourriture des pa
ste dise des Pieces dramatiques, il n’en est pas moins vrai que notre
Théatre
, tout épuré qu’on prétende qu’il soit, est très-d
de M. Bossuet trouvera des contradicteurs éclairés ; qu’il y parle du
Théatre
en homme qui l’a fréquenté ; qu’on assure qu’il n
usqu’à paroître partager l’intérêt que les gens du siecle prennent au
Théatre
, il devoit conserver à l’enseignement de M. Bossu
sent impunément dès qu’elles sont mises en vers. Elles montent sur le
Théatre
, à la faveur de la Musique, & y parlent plus
Ecclésiastiques élevés en dignité, qui se sont déclarés en faveur du
Théatre
, ils n’avoient pas alors une bonne odeur dans le
. On peut aussi remarquer en général, que le zele des Apologistes du
Théatre
a toujours été assez en proportion avec le plus o
ui lui fut adressée, démontre qu’en exposant des sujets saints sur le
Théatre
, la piété s’y trouve profanée ; que d’ailleurs la
e route plus convenable à ses talens & à son honneur que celle du
Théatre
? Boyer éprouva la difficulté de faire goûter lo
s pour la Poésie, voudroient que cet art conservât son honneur sur le
Théatre
. Il y a quelques Poëtes qui en ont formé le vœu a
s il assure que la représentation en auroit été trés ennuyeuse sur le
Théatre
public. L’Abbé Juillard du Jarry étoit aussi dans
e dans notre siecle de nouvelles attaques de la part des Partisans du
Théatre
. On sçait que ce qui n’est pas permis a toujours
ctere est si ridicule dans Moliere, n’a point corrigé d’avares. Notre
Théatre
ne se réformera pas non plus sur la passion de l’
en indiquant un Ecrit où elles ont été réfutées. Observations sur le
Théatre
, dans lesquelles on examine avec impartialité l’é
M. de Bastide, 1758. Lettre à M. J.J. Rousseau, sur l’effet moral du
Théatre
, par M. de Ximenès, 1758. Laval, Comédien, à M.
J.J. Rousseau, 1749, in-8°. de 225 pages. Considérations sur l’art du
Théatre
, D***. à M. J.J. Rousseau, Citoyen de Geneve. 175
Lecteurs. Or il n’y a presque point de passion qui ne paroisse sur le
Théatre
, & qui n’y soit excitée. On y voit l’orgueil,
s encore de celles de la vertu philosophique & payenne … …. Si le
Théatre
est purgé des anciennes grossieretés, il n’en est
par le P. Porée. Ce célebre Rhéteur y discute cette question : Si le
Théatre
peut être une Ecole capable de former les mœurs.
cia nunquam licet deserere. Il prit donc le parti de démontrer que le
Théatre
par sa nature pourroit être une école capable de
ont de s’y prêter, & la corruption des Acteurs feront toujours du
Théatre
l’école la plus pernicieuse. Et il est évident qu
refois jusqu’au nom, parce qu’elles ont toujours été déguisées sur le
Théatre
, embellies par l’art, justifiées par l’esprit du
le fait pas assez pour tourmenter. C’est en cela qu’est l’artifice du
Théatre
, & c’est aussi en cela que consiste l’illusio
selon la rigueur de sa justice, la passion qui occupe plus souvent le
Théatre
, je veux dire l’amour, n’est pas toujours le chât
se confondre sans scrupule & sans péril ? N’est-ce pas plutôt un
Théatre
où la vanité & la galanterie étalent le luxe
reur, désespoir, &c. En un mot, toutes les passions s’emparent du
Théatre
. Pour se peindre, elles empruntent des couleurs a
ques simples, quelqu’honnêtes que paroissent ces accords, ces jeux de
Théatre
, les impressions agréables qui en dérivent ne son
ayens, pour faire sentir le danger aux Chrétiens qui s’y exposent. Le
Théatre
, leur dit-il, est un champ perfide ; pour être do
, dont l’affiche annonçât les leçons qu’on donne & qu’on prend au
Théatre
, tous les Magistrats, & tous les Citoyens jal
, & pour en proscrire les maîtres pernicieux. L’Evangile & le
Théatre
opposés, leurs maximes contraires forment ici un
e peuvent rien appercevoir qui les alarme : ils ont anathématisé tout
Théatre
, toute assemblée qui pourroit donner la plus lége
le des Basile & des Chrysostôme. C’est, nous disent-ils, c’est du
Théatre
que la volupté assiege tous les sens du corps &am
, des Docteurs & des Conciles. Mais n’est-ce pas aux vices que le
Théatre
fait la guerre ? On répond que les Comédiens n’en
cause de l’idolâtrie & de l’obscénité qui régnoient alors sur le
Théatre
: or, entre ces Spectacles & les nôtres, il y
amire a suffi pour engager les Magistrats de Burgos à abattre le beau
Théatre
de leur Ville, qui avoit coûté vingt mille ducats
sévérité Papale, dit-il, ne permet pas au sexe d’amuser le Public au
Théatre
par les talens & les graces que la nature lui
Bestagno, long-temps sourd aux remontrances de son Evêque, louoit un
Théatre
qu’il avoit fait construire dans une de ses maiso
testament du 6 Octobre 1767, il ordonna à son héritier de détruire ce
Théatre
, aussi-tôt que le bail passé avec le Directeur de
ologie au Séminaire de Novarre. La These qu’il y soutient, est que le
Théatre
moderne est pernicieux aux mœurs, & de plus c
solide & lumineux, pour préserver ses Diocésains de la passion du
Théatre
, qu’on peut appeller le fléau des mœurs. M. Rulfo
s. 3°. Que les désordres que l’on pourroit reprocher aux personnes du
Théatre
, sont indépendans de leur profession. Voilà donc
ela n’est point brave ; mais cela est commode ». Tous les Censeurs du
Théatre
pourroient tenir ce dernier propos. Ils n’ont que
vres diverses, qui parurent en 1730, un Projet pour la réformation du
Théatre
. Ce projet est analogue à ses autres idées, que l
de Moliere, mais de toutes celles qui paroissent journellement sur le
Théatre
; telles que celles de Regnard, qui est le Poëte
inion, que les désordres que l’on pourroit reprocher aux personnes du
Théatre
, sont indépendans de leur profession, notre Auteu
n de notre Auteur. En voici la substance : « Il est impossible que le
Théatre
subsiste sans être mauvais, & par conséquent
résident de la Cour des Aydes de Montauban, à M. Louis Racine, sur le
Théatre
. Paris, IIIe édit. 1773. Ce respectable Académici
que si le Spectacle n’offroit qu’une morale saine & sérieuse, le
Théatre
seroit bientôt abandonné. Et il faut convenir qu’
tre ceux qui emploient des sujets tirés de l’Ecriture-sainte, pour le
Théatre
. Il se fonde sur le respect dû à la majesté des t
ne qui représentoit la Magdeleine, & qui fut surprise derriere le
Théatre
, dans une action bien opposée à la dignité du rôl
Auteur vouloit qu’on se rapprochât du goût des Athéniens, chez qui le
Théatre
servoit non seulement à encourager la vertu, mais
a aussi vu assez souvent en Angleterre de pareilles réclamations. Le
Théatre
y a également toujours été pernicieux pour les mœ
ssi nécessaire à des personnes comme vous pour assembler des dupes au
Théatre
, & vous les amener, que les Chanteurs publics
C’est-à-dire : Raisons qui démontrent pleinement que les plaisirs du
Théatre
sont absolument illicites ; par Guillaume Law : s
cques I, y est-il dit, le Parlement voulant remédier aux désordres du
Théatre
, défendit aux Poëtes sous de grieves peines, de p
remond ait pris les mœurs, c’est-à-dire, ou par rapport aux regles du
Théatre
, ou par rapport à celles de la Morale, les mœurs
itation ; car c’est un fait que les choses se passent ainsi sur notre
Théatre
. « Sang farouche, dans l’Astrologue joué, [The mo
ces de crimes & de remords. Les passions humaines débitent sur le
Théatre
les maximes de tous les vices. On prend le cothur
p copier les mœurs angloises. Elles sont devenues à la mode sur notre
Théatre
, comme les mœurs espagnoles y ont été fort long-t
& pour honorer leur oisiveté, ne connoissent d’autre école que le
Théatre
, d’autre morale que les maximes frivoles d’un Dra
allegue en faveur des Poëtes, on peut, ou plutôt on doit interdire le
Théatre
à certaines Pieces, soit que l’Auteur y débite, s
ois, a dit M. de Voltaire 150, que l’amour n’étoit point fait pour le
Théatre
tragique ; & dans l’âge même des passions les
s ne se concilient pas ordinairement ; c’est pour cette raison que le
Théatre
sera toujours une école du vice ». On en peut dir
s ; tout émane du trône, Le vice & la vertu. Les Partisans du
Théatre
ont beaucoup murmuré contre la Lettre lumineuse &
l’ignorance & des brutes, y est-il dit, devoit être le Censeur du
Théatre
, l’école de la politesse & du goût. M. l’Abbé
’un Casuiste tel que le P. Caffaro, ils n’eussent jamais abandonné le
Théatre
. M. l’Abbé Irail auroit dû plutôt conclure que ce
la Philosophie des Princes. Le Chapitre XI du premier tome regarde le
Théatre
, considéré dans ses rapports avec les mœurs des G
trop relevé la profession de Déclamateur & d’Histrion. Le goût du
Théatre
fut toujours l’écueil de la vertu des Nations ; &
ence de la vie domestique, transforment l’intérieur de leur Palais en
Théatre
, & deviennent des Actrices…. Des hommes de mê
nes mœurs. Et pour opérer ce changement, il propose la réformation du
Théatre
, qu’il regarde comme un moyen politique à conserv
de son chapitre des Spectacles. « La sainte Morale transportée sur le
Théatre
, ne peut dans ce sol empesté produire que des fru
auguste, elle déploie toute sa dignité & toute sa force ; mais au
Théatre
, c’est un sel affadi. » Comme M. l’Abbé Gros de B
ennemi, desiroit plutôt la suppression que la réformation des jeux de
Théatre
. Il pensoit sur cet objet comme les anciens Légis
es comme un poison ès viandes, la farce ou Comédie. Quand les jeux de
Théatre
seroient tolérables aux pays méridionaux pour êtr
antage que les Payens ont sur les Chrétiens à l’égard de la morale du
Théatre
…. Tout ce qui pouvoit avilir l’ame, étoit banni d
atiques mettoient en œuvre d’autres ressorts. Ils n’exposoient sur le
Théatre
les malheurs & les crimes de l’humanité, que
mp; la terreur dont nos meilleures Pieces sont remplies. C’est que le
Théatre
a pris les mœurs de la Nation, comme il contribue
. Où les deux sexes sont galans, frivoles, voluptueux, il faut que le
Théatre
enseigne & respire le plaisir, qu’il nourriss
Nous donnons à Melpomene la ceinture de Venus… …. Pour purifier notre
Théatre
, nous disons que les foiblesses y sont combattues
’effet de ces instructions trop peu chrétiennes, quel sera celui d’un
Théatre
où l’on prête à nos foiblesses les attraits sédui
remedes, on rend incurable le mal qu’on prétend guérir ». Nos jeux de
Théatre
ne sont pas seulement vicieux dans leur constitut
s regles de l’art Dramatique, sont totalement négligées. Les coups de
Théatre
n’ont jamais été amenés avec plus de mal adresse.
déclare179 n’avoir pas voulu se traîner sur les pas de ses maîtres au
Théatre
. Il est vrai que ses Tragédies de Comminge &
sprit de notre Religion, dit-il183, est directement opposé à celui du
Théatre
. L’humilité & la patience de nos Saints sont
nos Saints sont trop contraires aux vertus des Héros Dramatiques. Le
Théatre
paroît toujours à la plupart des Spectateurs perd
tes perdent du respect qu’on leur doit quand on les représente sur le
Théatre
. C’est inutilement qu’on y opposeroit la Doctrine
ons théatrales. Hoc est argumentum rei. Traité de la Réformation du
Théatre
, par Louis Riccoboni, ancien Acteur Italien, nouv
il, tout-à-fait la passion de l’amour des Pieces qu’on écrira pour le
Théatre
réformé. Je prétends aussi abolir entiérement la
que ce Philosophe eût créé des hommes nouveaux ; & pour fonder le
Théatre
que je propose, il faudroit pétrir des hommes d’u
. Mais quand cette passion seroit traitée avec plus de réserve sur le
Théatre
, il n’y auroit pas moins d’inconvénient, & si
de les corriger. Il propose des moyens de réformer à cet égard notre
Théatre
; mais en même temps il convient de l’impossibili
e Nation, « qu’on ne peut, dit-il, amuser qu’en n’introduisant sur le
Théatre
que des personnages plutôt semblables à des mario
arionnettes qu’à des hommes ». Causes de la décadence du goût sur le
Théatre
. Paris, 1768. Il n’est question dans cet Ouvrage
niens quand il eut conçu l’idée de la véritable grandeur. De l’Art du
Théatre
en général, où il est parlé de différens genres d
rlé de différens genres de Spectacles, & de la Musique adaptée au
Théatre
. Paris, 1769. M. Nougaret, à qui l’on attribue ce
’il se polit, on le voit caresser les Muses, & courir en foule au
Théatre
». Ces assertions dérivent d’une passion favorite
« Il faudroit que les Auteurs, surtout ceux qui travaillent pour le
Théatre
, n’eussent rien à voiler. La Comédie & la Tra
e en action, ou du moins peu s’en faut. « Tout, dans les Drames de ce
Théatre
, conspire à faire rougir la pudeur : le sujet est
extravagans que nos femmes se pâment d’admiration. Voilà quel est ce
Théatre
qu’on fréquente chaque jour, qu’on applaudit, qu’
Italien justifie ce qui a été ci-devant dit page 86. On sçait que ce
Théatre
fut dès son origine fort enclin aux indécentes bo
ximes d’amour ». On sçait que Boileau a bien peint la séduction de ce
Théatre
, lorsque dans sa dixieme Satyre, il en décrit les
sons, Avec quelque Médor pratiquer ces leçons. L’Auteur de l’art du
Théatre
, en parlant de la musique voluptueuse de nos Spec
eut assurer à M. Rabelleau que quand son projet seroit exécutable, le
Théatre
n’en seroit pas moins nuisible aux mœurs. Il sero
e de jeunes femmes, ou de jeunes gens inappliqués, qui n’accourent au
Théatre
que pour se procurer des sensations agréables. Le
ons Dramatiques, n’est-elle pas portée jusqu’au point qu’une salle de
Théatre
est presque devenue comme un besoin, au moins à l
t un reste de répugnance qu’on avoit jusqu’à présent conservé pour le
Théatre
& ses Acteurs ; mais sur-tout infaillible moy
: Le Mimographe, ou idées d’une honnête femme pour la réformation du
Théatre
national. Amsterdam, 1770. C’est une espece de Ro
& tournée en ridicule. Il parut en 1774 un Ouvrage intitulé : Du
Théatre
, ou nouvel Essai sur l’Art Dramatique, par M. Mer
Mercier, in-8°. Cet Essai, qui est un projet de réformation de notre
Théatre
, a été caractérisé dans le VIIe tome de l’Année L
nécessairement que le François change de systême, s’il veut avoir un
Théatre
. Corneille, Racine, Moliere, suivant lui, n’enten
ssai sur l’Art dramatique, lorsqu’il propose de ne représenter sur le
Théatre
que des Scenes dont les personnages seroient des
r. Telle est celle-ci qui se trouve à la page 75 : Les adversaires du
Théatre
sont des charlatans en surplis, jaloux & envi
rmes à employer. Il n’en est pas de même des Ecrits qui combattent le
Théatre
. Ils sont fondés sur la raison, sur l’intérêt des
& schola scena decens. Ce seroit encore un titre usurpé, si notre
Théatre
, dans l’état où il est, l’adoptoit. Il est bien é
« Il faudroit donc (continue le respectable Académicien) réformer le
Théatre
: il faudroit des réglemens faits par des Théolog
’expose à des naufrages continuels ? « On nous dit chaque jour que le
Théatre
épuré par le goût & la décence, est devenu po
é M. le Marquis Dargens sur les funestes effets de la passion pour le
Théatre
. « Elle est portée », dit-il [dans les notes de s
ie. Or, quand on est parvenu à pousser la corruption & l’amour du
Théatre
jusqu’à un tel point, ne doit-on pas craindre que
ue leur nommoient des soldats séditieux, ne se soucierent plus que du
Théatre
. Ils devinrent si peu attachés à la gloire de leu
ar les mêmes raisons qui avoient causé la perte du premier. Ce fut au
Théatre
que prirent naissance les deux factions qui parta
chure qui parut en 1759, sous le titre de Considérations sur l’Art du
Théatre
. Ce Vaudeville, y est-il dit page 80, est dangere
t, ni par quelque ouvrage que ce puisse être, concourir au soutien du
Théatre
, sans se rendre lui-même responsable des inconvén
ans parole, & peindre sans pinceau. Voilà l’objet des danses de
Théatre
. Et n’est-ce pas aussi celui de toutes ces danses
: L’Homme du Monde éclairé. Le huitieme de ces Entretiens regarde le
Théatre
, & il y est donné comme le résumé d’un Ouvrag
Réflexions morales, politiques, historiques & littéraires sur le
Théatre
, en 5 volumes in-8°. Ce dernier Ouvrage a pour A
& de la volupté, qu’on n’appercevoit pas autrefois. Les mœurs du
Théatre
sont devenues les mœurs publiques de la nation ;
j’avois beaucoup à souffrir intérieurement d’avoir travaillé pour le
Théatre
, étant convaincu, comme je l’ai toujours été, des
secours tous les grands & frêles raisonnemens des Apologistes du
Théatre
; je tirois même des moyens personnels d’apologie
ngile, & les maximes de la morale profane, le Sanctuaire & le
Théatre
sont des objets absolument inalliables ; tous les
onne beaucoup de raisons pour faire douter de la capacité des gens de
Théatre
, par rapport au jugement des Pieces dramatiques,
quand on a une fois cédé à la séduction des mauvais exemples266 ? Le
Théatre
, dit M. Dorat 267, doit être chez toutes les Nati
e de sauve-garde pour la pureté de la Langue Nationale. Mais si notre
Théatre
, selon cet Auteur, n’a pas même cette espece de m
qui est celle des mœurs » : … Decus & tutamen in armis. Le
Théatre
a pour lui les gros bataillons, Defendit numer
N’est que le plaisir répété ; Graces à vos Ministres habiles ; Si le
Théatre
est toujours plein, Vos Sujets, contens & tra
fruit de ses exploits, Rome ne vouloit autrefois Que du pain avec son
Théatre
; Mais au François, plus que Romain, Le Théatre s
Que du pain avec son Théatre ; Mais au François, plus que Romain, Le
Théatre
suffit sans pain. Aussi, qu’en vantant ses servi
’on fera danser les gens Pour lui faire dix mille francs274. Que du
Théatre
la merveille, Dumesnil paroisse à Marseille, Et
ignez donc, à nos vœux propice, Par un Arrêt dûment scellé, Rendre au
Théatre
désolé Les bonds, les sauts & les gambades De
n va aux Spectacles pour y retrouver ses penchans et ses vices. Notre
Théatre
n’est nullement un asyle ouvert à la raison, aux
lon 281, excitent une chaleur qui fait assiéger toutes les entrées du
Théatre
avec un empressement forcené, ou plutôt avec une
intéressante sur l’usage ancien & moderne des applaudissemens du
Théatre
; & comme elle tient également au moral, nous
i quelques traits : Il n’est pas douteux que dans les beaux jours du
Théatre
des Grecs & des Romains, les applaudissemens
temps, & d’y attacher tant d’importance…. C’est dans le déclin du
Théatre
, que ces applaudissemens furent prodigués à Rome
Nous en avons donné des preuves de tous genres. Nous le répétons : Le
Théatre
a pour lui dans ce siecle tant de partisans, que
rniers Sacremens qu’après qu’il eut promis de ne plus remonter sur le
Théatre
, s’il recouvroit la santé. Floridor revint de cet
C’est-à-dire : Raisons qui démontrent pleinement que les plaisirs du
Théatre
sont absolument illicites ; par Guillaume Law : s
3, aux Comédiens François un Arrêt du Conseil, qui interdisoit à leur
Théatre
les Bals & Ballets. Les Comédiens arrêterent
. Ils y obtinrent la révocation de l’Arrêt, & ils rouvrirent leur
Théatre
qu’ils avoient fermé. 271. Et sermone opus es
que (M. de Belsunce) déclame & fait déclamer sans cesse contre le
Théatre
, le Spectateur & le Spectacle. Si le Roi défe
e réforme, l’une des mœurs de la Nation, l’autre de la grossiereté du
Théatre
, & celle du mauvais goût de la Comédie. La pl
es dangers du spectacle. Du moins Moliere a-t-il réformé les mœurs du
Théatre
avec le secours de la Bajart, par ses instruction
usqu’à la morale qu’il y enchasse. La réforme des mœurs opérée par le
Théatre
est fort bien rendue dans le livre de l’Histoire
ils employerent des trésors à embellir les spectacles. Ce fut au même
Théatre
que se prépara la ciguë qui fit périr Socrate. En
chrétien, elle maintient la religion, & ce qui reste de vertu. Le
Théatre
n’a converti personne, & en a perverti une in
a confié les secrets des cœurs humains, vous à qui le succès même du
Théatre
rendoit le poids de l’humiliation plus pesant &am
poëtique & tragique, ainsi que l’influence qu’il a eue sur notre
Théatre
, sur notre poësie en général, peut-être sur nos m
où personne ne s’est avisé de le donner à la jeunesse ; mais même au
Théatre
, à cinq ou six pieces près qu’on joue quelque foi
omme il a lu Sophocle ; mais on ne représente ses tragédies sur aucun
Théatre
étranger. Le Cid, comme un phénomène qui frappa p
ien Corneille ? N’en soyez pas inquiet, les titres ne manquent pas au
Théatre
; il en a de toutes especes & pour tout le mo
un pompeux éloge de la morale de Moliere, Fagan, dans son Apologie du
Théatre
, ajoute : Il y a des exceptions à faire, le Roi a
le Moliere a tant combatu. Clement dans ses Lettres, S. Foix dans son
Théatre
, en conviennent. Les pieces de Moliere sont heure
n conviennent. Les pieces de Moliere sont heureuses d’être admises au
Théatre
, elles ne paroîtroient pas aujourd’hui, la Police
hardie est le Tartuffe. Il a voulu comprendre dans la juridiction du
Théatre
le droit qu’a l’Eglise de reprendre les hypocrite
est un Philosophe, & un Philosophe très dangereux, & que son
Théatre
est une véritable école de philosophie qui a form
ment représentées, vallent la plûpart des siennes. Celles de l’ancien
Théatre
lui en ont souvent fourni la matiere. Les Actrice
s de cette passion molle leur sembloient peu dignes de la grandeur du
Théatre
. En effet, elle ne produit que des scènes touchan
rent que la douceur & la mollesse, a mis l’amour à la mode sur le
Théatre
, & a habillé les héros de l’antiquité à la Fr
s d’être manié par des Racine, ou par lui-même, ne fera jamais sur le
Théatre
que de médiocres impressions. Dans toutes les pié
s capable de saisir les beautés d’une Tragédie, paroisse desœuvrée au
Théatre
, ou occupée de toute autre chose ? J’ose le dire,
mp; extrêmement ambitieux. Si on met cette espéce de caractère sur le
Théatre
, l’une de ces passions a toujours le pas, & o
r son étendue ? » Je sçais que moins d’Auteurs s’essayeroient sur le
Théatre
, mais il y auroit plus de bons Poëtes. Je voudroi
nisme. C’est toujours en faveur de la Religion que les adversaires du
Théatre
, armés des argumens & de l’autorité des Peres
sprez de Boissy, c’est un homme du monde qui combat les défenseurs du
Théatre
avec leurs propres armes, ou par des autorités ti
agesse humaine, & qu’elle seule réclame ici contre les dangers du
Théatre
, par des argumens dont la preuve est dans le cœur
n, & Saint Charles Borromée, de l’indulgence que les Partisans du
Théatre
leur supposent pour les Spectacles. On en rapport
orté ceux même qui sembloient destinés par état à faire l’apologie du
Théatre
, suffisent à notre Auteur pour faire sentir de pl
vrage de M. Desprez de Boissy, malgré tout ce qu’on a écrit contre le
Théatre
, peut devenir intéressant pour ceux qui ont beauc
er, & de faire penser sainement sur les abus & les dangers du
Théatre
. Tous les Journaux ont parlé avec éloge des précé
t Ouvrage…. Il n’a rien qui puisse le rendre suspect aux partisans du
Théatre
…. C’est la sagesse humaine qui parle ici en faveu
e n’est pas en style de Théologien que M. Desprez de Boissy combat le
Théatre
; il s’attache particulierement aux principes phi
ni à l’Opéra : c’est ce qui lui donne l’avantage sur les Partisans du
Théatre
. Sa seconde Lettre est un supplément naturel de s
rnaux comme un Ecrit solide & utile, qui combat les défenseurs du
Théatre
par leurs propres armes ; qui fait sentir par un
ue l’usage des Spectacles à Rome fournit d’ordinaire aux Partisans du
Théatre
; comme aussi l’avantage qu’il a tiré des projets
raisonnemens très-solides, aux-quels les Amateurs les plus outrés du
Théatre
ne peuvent se refuser, &c. Extrait du Jour
tiques…. Il y ajoute beaucoup d’autorités ; il trouve des Censeurs du
Théatre
jusques dans le Paganisme même ; & il prouve
s & d’images. Elle avoit eu pour Devise ce Vers d’Ovide contre le
Théatre
: Iste locus casti damna Pudoris habet : Et
onseil qu’Ovide donnoit à ceux qui vouloient conserver leur vertu. Le
Théatre
lui paroissoit un écueil où la sagesse ne s’expos
e des Romains, crut devoir s’opposer fortement à l’établissement d’un
Théatre
fixé, & prédire que ce seroit pour Rome une C
égard. Mais quant à l’honneur & à la vertu, c’est certainement au
Théatre
qu’on apprend à les perdre, comme va le prouver l
x, lorsqu’à l’âge de 38 ans, il se repentit d’avoir travaillé pour le
Théatre
. Voici l’Epître en Vers François, qui lui fut adr
la condamnation des Spectacles. Son début sembleroit annoncer que le
Théatre
fut à jamais proscrit. Au reste, cette proscripti
dans l’Epître suivante. ÉPITRE Sur la Condamnation du Théatre. Le
Théatre
est proscrit, Racine, il va cesser ; L’Eglise, su
uissant, Dans ses plus grands transports n’a rien que d’innocent ; Du
Théatre
, aujourd’hui, les douces impostures N’en font aux
un nouveau lustre à la Scene avilie ; Et par toi, dans Saint-Cyr, le
Théatre
ennobli, Offre du vrai sublime un modele accompli
contre Dieu révolter nos desirs ! Mais je le vois tomber ce dangereux
Théatre
, Qu’anima si long-temps un génie idolâtre. Ses Po
Réflexions morales, politiques, historiques & littéraires sur le
Théatre
. M. de la Tour y a fait ses preuves de sçavant &a
issy. « On m’objectera peut-être, dit M. de la Tour, que je parle du
Théatre
, sans connoissance, puisque je ne l’ai jamais fré
. Un homme de robe ne sçauroit guere danser au Bal, & paroître au
Théatre
, sans consentir à son propre avilissement. Il est
e7 ? Alexandre, Turenne, Charles XII ne crurent point que les jeux de
Théatre
pussent jamais être un besoin pour des Militaires
oir la Jeunesse de la Ville de Brescia entreprendre de bâtir un grand
Théatre
. Le Prélat fut affligé d’un pareil projet, si opp
Discours, où il y avoit un parallele foudroyant de l’Eglise & du
Théatre
; & son éloquence, qui n’avoit jamais été si
qui n’avoit jamais été si forte, ni si vive, fit tomber le projet du
Théatre
». On a de ce vénérable Cardinal une Lettre Pasto
irer le goût des Spectacles ; en effet, elles ont par-tout précédé le
Théatre
public, & l’ont fait desirer. Le célebre Marq
chez lui une foiblesse d’amour-propre. Il avoit été le réformateur du
Théatre
à Vérone, sa Patrie ; il l’avoit rendu plus régul
e mieux que lui14. Ebloui de ses succès, il crut & soutint que le
Théatre
étoit une école de vertu ; & il ne s’apperçut
plus florissante, ont toujours été les plus licencieux ; qu’enfin le
Théatre
avoit toujours fait par-tout époque dans les Anna
devenu ridicule ». Qu’on écoute de même la Raison sur les dangers du
Théatre
; il ne paroîtra plus qu’une école de tous les vi
du paganisme reprochoient à des infideles, panem & circenses. Le
Théatre
& les Spectacles les plus dangereux font, je
iennent plus funestes que les défauts mêmes dont on prétend purger le
Théatre
. Vous avez, Monsieur, pleinement dévoilé ce myste
jours contre eux ; & que toute illusion à part, l’art d’épurer le
Théatre
est celui de mieux préparer le poison, &c.
te de mes préjugés contre les Spectacles. Vous ne voudriez pas que le
Théatre
me parût une école, où les cœurs les plus indiffé
équentoient plus : ce qu’ils m’en ont dit m’a fait conjecturer que le
Théatre
, quelque idée que l’on s’en forme en spéculation,
’afin de la faire agir pour le plus grand bien ; au lieu que l’art du
Théatre
ne remue l’ame que pour lui faire goûter les sens
rt d’aimer. Voilà ce qui fonde mes préjugés contre les Spectacles. Le
Théatre
n’offre presque toujours que des passions folles
tit pas des mauvais effets des passions qui triomphent le plus sur le
Théatre
. C’est toujours le cœur qui prend le plus de part
23 Février 1775, & qui a été ensuite imprimée. « Les Ouvrages de
Théatre
, (dit-il dans cette Lettre) sont comme les enfans
nœud de l’action est formé d’une suite de ce qui s’est passé hors du
Théatre
, avec le commencement de l’action qui s’y passe ;
d’expressions différentes pour exprimer une même chose, que l’art du
Théatre
offre de différens mouvemens pour la faire sentir
nt pour le prouver, qu’il fit un Traité de la comparaison de l’art du
Théatre
avec l’éloquence. Ce Traité n’est pas venu jusqu’
plus par l’habileté des Acteurs, que par le mérite des Drames, que le
Théatre
des Romains attiroit tant de Spectateurs. Quintil
n’est pas d’une Piece lue, mais c’est d’une Piece déclamée sur notre
Théatre
, que Louis Racine a dit dans son Epître à M. de V
Je conviens que si l’on n’avoit aucun reproche à faire à nos jeux de
Théatre
, les Citoyens occupés y auroient plus de droit qu
souvent dire que les intrigues amoureuses qui se représentent sur le
Théatre
, ne peuvent être nuisibles, dès qu’elles se termi
les l’origine & la continuation de leurs désordres. Je regarde le
Théatre
comme le berceau des passions. On se trouve au so
s & les mêmes sacrifices que l’on a vu si bien représentés sur le
Théatre
». Qu’on préconise tant qu’on voudra la décence d
r le Théatre ». Qu’on préconise tant qu’on voudra la décence de notre
Théatre
! Les meilleures Pieces peuvent bien donner quelq
si des drames aussi intéressans ne peuvent se voir sans risque sur un
Théatre
, qui est le trône des vices, que n’a-t-on pas à c
’on l’étoit à Athenes du temps d’Euripide, où l’on ne toléroit sur le
Théatre
aucun mauvais propos qui pût alarmer la vertu, pa
t périr misérablement le Panégyriste des richesses. Combien sur notre
Théatre
ne hazarde-t-on point de discours infiniment plus
ief à la vertu de son héros. Mais quelle est la vertu de ces héros de
Théatre
? quel en est l’objet ? en quoi paroît-elle consi
Piece. Tel est le Spectacle qu’on donne le plus fréquemment sur notre
Théatre
, où l’amour a été érigé en qualité héroïque qui d
tous les Ouvrages dramatiques. C’est une opinion que les partisans du
Théatre
des Grecs traitent d’hétérodoxe, & que les Ph
. « D’environ quatre cents Tragédies, nous dit-il, qu’on a données au
Théatre
depuis qu’il est en possession de quelque gloire
ffrir qu’on leur parle d’autre chose que d’amour ». Mais, quand notre
Théatre
deviendroit plus réservé à l’égard de cette passi
mbition excessive ou d’un amour violent ; passions si honorées sur le
Théatre
, qu’on y entend souvent annoncer avec pompe ce qu
toutes les graces, tous les amours, toutes les voluptés, la gloire du
Théatre
& les délices de Rome44. N’est-ce pas un excè
qu’on ne craint pas. Rousseau. Comme l’on ne représente sur le
Théatre
que des galanteries & des aventures extraordi
s Prélats & des Docteurs, qui ont eu la foiblesse de favoriser le
Théatre
par leur présence, par leurs suffrages, & mêm
ger se livrer à toutes les productions que la fiction enfante pour le
Théatre
. Ce n’est pas, Monsieur, que je me prévienne cont
-je pas en conclure avec Louis Racine : Ainsi, quoiqu’à mes yeux le
Théatre
ait des charmes, Je fuis, & ne veux point me
que nous avons assez souvent sous les yeux. Tous les chefs-d’œuvre du
Théatre
ne nous offrent que des copies. Nous voyons les o
ffre point assez de ces objets, j’ai recours à l’Histoire. C’est un
Théatre
, un spectacle nouveau, Où tous les morts sortant
oût de la Nation Or, quelles leçons peuvent recevoir les mœurs sur un
Théatre
où ce qu’il y a de plus licencieux est accueilli,
t il pense que les Comédies de Moliere ont pu arrêter le cours. Si le
Théatre
s’est encore épuré depuis Moliere, c’est que nos
st que nos mœurs sont devenues plus polies. Je conviens que sur notre
Théatre
on veut à présent des expressions moins grossiere
62, après être convenu que, dès la premiere année qu’il monta sur le
Théatre
, il ne cessa de l’envisager du mauvais côté, décl
te son étendue le grand bien que produiroit la suppression entiere du
Théatre
; & je conviens sans peine de tout ce que tan
es graves, & d’un génie supérieur ont écrit sur cet objet63 ». Le
Théatre
, selon lui, étoit dans son commencement le triomp
tivement à ce sentiment qu’il a proposé son plan de la réformation du
Théatre
pour la Tragédie & la Comédie. Il ne prétend
it-on pas appliquer plusieurs vers de cette belle description à notre
Théatre
lyrique, qui mérite bien d’être appellé le Temple
renoit qu’il seroit difficile d’en soutenir l’exécution, & que le
Théatre
seroit désert, si la volupté cessoit d’y régner71
c, il faut flatter la corruption du cœur. Et, en effet, pourquoi leur
Théatre
est-il si fréquenté ? N’est-ce point parce que la
« On vient, dit un respectable Académicien75, de jouer Polyeucte : le
Théatre
change ; on joue l’Ecole des Maris. En est-ce une
exigent donc qu’on parle à leurs passions plus qu’à leur raison. « Le
Théatre
, dit M. de Fontenelle 78, n’est pas ennemi de ce
eurs Drames ; & quelques-uns les louent de n’avoir pas avili leur
Théatre
par de si petits sentimens. Pour moi, je pense qu
e qui est régulier & sage auroit je ne sçais quoi de froid sur le
Théatre
, & pourroit même donner prise au ridicule. Le
faux préjugé n’acquiert-il pas encore tout un autre empire sur notre
Théatre
par les heureux succès dont le vice y est si souv
ât quelqu’un qui se fût purgé par cette voie-là, c’est-à-dire, que le
Théatre
eût rendu meilleur. Séneque n’étoit pas moins in
i je trouve qu’il mérite d’être loué, laudandus tamen in partibus. Le
Théatre
, dit-il, est l’écueil de la pudeur : Ille locu
l’étoient ceux du temps d’Ovide ? Je sçais quelle étoit l’impureté du
Théatre
des Anciens, & par conséquent quelle horreur
reste, il n’est ici question que de ses effets sur le cœur. Or, notre
Théatre
, pour être purgé de ce qui ne pouvoit être suppor
entrevoir ce qui ne doit plus se passer que derriere la toile ? Notre
Théatre
est donc réellement toujours aussi dangereux84. E
e peut contenir, ne sont-ils pas souvent débités en pure perte sur le
Théatre
? Le bon y est toujours trop mêlé, trop confondu
Voltaire a bien senti cette conséquence si défavorable à nos jeux de
Théatre
; &, pour l’affoiblir, il a eu recours au rid
éparer l’abolition. Innocent XI défendit aux femmes de monter sur le
Théatre
. Innocent XII rejetta la Requête que les Comédien
ité de S. Thomas & de S. Antonin. Il en a fait des Apologistes du
Théatre
, en abusant de certains passages dont on avoit mi
la Capitale. Je passe à l’endroit de S. Thomas dont les partisans du
Théatre
ont le plus souvent fait usage. Ce grand Théologi
ral de la représentation de nos Drames, quelle différence entre notre
Théatre
& celui des anciens Grecs ! Tout, jusqu’aux j
s publiques & particulieres. Les femmes ne montoient point sur le
Théatre
. Or quel contraste n’apperçoit-on pas dans nos Sp
ectacles. C’est un reproche qu’on a à faire à tous les Apologistes du
Théatre
. Ils ne s’autorisent que trop souvent d’Auteurs g
Les personnages, disent-ils, les plus recommandables, ont regardé le
Théatre
, comme étroitement lié à l’ordre public. S. Charl
Spectacles, les Saints, les Politiques & les Sages ont cru que le
Théatre
méritoit une attention particuliere du Gouverneme
ble que prétendre tirer avantage de cette anecdote littéraire pour le
Théatre
, c’est manquer aux égards qu’on doit à la bonne i
pas comment on pouvoit goûter quelque plaisir aux représentations du
Théatre
; que pour elle c’étoit un vrai supplice. La pers
roit pas tous les grands & frêles raisonnemens des Apologistes du
Théatre
; mais elle sçavoit que toutes leurs vaines préte
ion ? « Il est, par exemple, dit l’Abbé des Fontaines, défendu sur le
Théatre
d’ensanglanter la Scene, même en le faisant suiva
il est permis néanmoins de s’ôter la vie à soi-même ; ce qui hors du
Théatre
feroit horreur. La raison nous dit que c’est une
e commettre. Comment oublie-t-on ainsi la Morale & la Religion au
Théatre
? De même que la lecture des Romans rend l’esprit
me que la lecture des Romans rend l’esprit romanesque, l’assiduité au
Théatre
rend aussi l’ame tragique. Parmi les Spectateurs
’a fait un Auteur156, la parole de Dieu avec la parole empoisonnée du
Théatre
, ni pour juger des effets de l’une par ceux de l’
ai à l’égard de l’état de Comédien, de la morale qui se débite sur le
Théatre
, & de ses funestes impressions sur les Specta
pondit un Barbare à qui l’on vantoit les Jeux publics de Rome ? …. Le
Théatre
purge les passions qu’on n’a pas, & fomente c
ontiers à des maux feints qu’à des maux véritables. Les imitations du
Théatre
n’exigent que des pleurs ; au lieu que les objets
contradiction, qui veulent & ne veulent pas, qui font retentir le
Théatre
de cris & de gémissemens qui nous forcent à l
aines opinions est l’infaillible effet des leçons qu’on va prendre au
Théatre
». « De quelque sens qu’on envisage le Théatre da
ns qu’on va prendre au Théatre ». « De quelque sens qu’on envisage le
Théatre
dans le tragique ou le comique, on voit toujours
leur résister, quand elles nous assaillent tout de bon ; & que le
Théatre
animant & surmontant en nous les dispositions
tromper. Voilà sous quel honorable aspect on montre la vieillesse au
Théatre
. Voilà quel respect on inspire aux jeunes gens, p
que l’habitude de voir dans les vieillards des personnages odieux au
Théatre
, n’aide à les faire rebuter dans la société, &
e les méprise tous également ? « La Tragédie, disent les partisans du
Théatre
, prétend que toutes les passions dont elle fait l
ont prévenus par la maniere de le présenter : l’amour qu’on expose au
Théatre
, y est rendu légitime, son but est honnête ; souv
recevoir des situations qui les amenent ? « Le mal qu’on reproche au
Théatre
n’est pas seulement d’inspirer des passions crimi
s forcent à faire ce choix. « Quand il feroit vrai qu’on ne peint au
Théatre
que des passions légitimes, s’ensuit-il delà que
xemple de corruption. Voilà les effets des amours prétendus permis du
Théatre
. « On prétend nous guérir de l’amour par la peint
donne une Zaïre, je ferai bien en sorte de ne la pas tuer. « L’art du
Théatre
ne consiste plus qu’à donner une nouvelle énergie
un appareil plus simple à la Scene, & si l’on rapproche le ton du
Théatre
de celui du monde ; on ne corrige point pour cela
me une chose inutile ? « Rien n’est plus ordinaire que de voir sur le
Théatre
la malice triompher de la simplicité ; ce qui, po
le & parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs. « Prenons le
Théatre
comique dans sa perfection. On convient, & on
s ouvrages nous soient connus. Mais qui peut disconvenir aussi que le
Théatre
de ce même Moliere, dont je suis plus l’admirateu
du vice, à tourner la sagesse en ridicule, à substituer un jargon de
Théatre
à la pratique des vertus, à mettre toute la moral
e l’esprit de la Scene & celui des Loix, qu’on aille applaudir au
Théatre
ce même Cid, qu’on iroit voir pendre à la Greve,
auroit-il pas à faire dans le caractere de notre Nation, pour que le
Théatre
pût servir d’amusement à des ames vertueuses ! Le
ectacles182. « Quel est, dit-il, le plus grand nombre des amateurs du
Théatre
? « Des curieux premiérement, esprits légers, vra
ille soucis, emportés par le tourbillon de la fortune. Ils courent au
Théatre
, comme vers un port ; ils y respirent quelques mo
ers & les caprices d’une maison mal composée. Ils se réfugient au
Théatre
public, qui les distrait, pour se dérober aux sce
; ils pensent par l’esprit d’autrui. C’est la coutume qui les mene au
Théatre
, comme au Temple, à la Comédie, comme au Sermon,
bition ont trop malheureusement unies ? Que vont-ils chercher tous au
Théatre
? Des leçons pour apprendre les subtilités du vic
t la contagion a dégradé tous les genres de Littérature, & qui du
Théatre
commence à gagner les Chaires ; & des Romans,
de la Divinité187 ; il leur sied, dis-je, d’être zélés défenseurs du
Théatre
, où la volupté qui fait leur béatitude, est si fo
dont elle a couvert leur état : « Quand vous avez voulu monter sur le
Théatre
, vous connoissiez l’opinion régnante : elle devoi
couvre indistinctement du même opprobre tous ceux qui montent sur le
Théatre
: Quisquis in Scenam prodierit, ait Prætor, infam
res ; ce sont les Grecs. Il est certain que chez eux la profession du
Théatre
étoit si peu dés-honnête, que la Grece fournit de
e n’étant d’abord jouée que par des hommes, on ne voyoit point sur le
Théatre
ce mélange scandaleux d’hommes & de femmes, q
en exemple de bonnes mœurs ; & Sparte, qui ne souffroit point de
Théatre
, n’avoit garde d’honorer ceux qui y montent. « Re
& de s’exercer à des habitudes qui, seroient-elles innocentes au
Théatre
, ne servent par-tout ailleurs qu’à mal faire. Ces
plus odieux, de plus choquant & de plus lâche que de voir sur le
Théatre
celui qui se dit honnête homme, faire le rôle d’u
propre ouvrage…. Elle quitte, en atteignant la coulisse, la morale du
Théatre
, aussi-bien que la dignité ; & s’il étoit vra
des bâtimens devant servir à la Comédie Françoise, il est dit que ce
Théatre
contribue autant à la correction des mœurs &
es gens sensés regardent cette assertion moins comme l’éloge de notre
Théatre
, que comme une injonction qui est faite aux Poëte
Ils n’auroient pu décemment paroître intéressés à la justification du
Théatre
. Leur Ordre eut occasion, en 1775, de faire impri
Ce Monarque y dit, qu’en cas qu’ils reglent tellement les actions du
Théatre
qu’elles soient toutes exemptes d’impuretés &
a peine à croire ce que nous dit le P. Porée, qu’on pourroit faire du
Théatre
une très-bonne école pour les mœurs ». Ne doit-on
divertissemens publics, lorsqu’il proposa de faire abattre le superbe
Théatre
que les Censeurs Messala & Cassius avoient co
qui, sur la proposition de Scipion, avoit ordonné la démolition de ce
Théatre
; & il observe que c’étoit le seul moyen de c
pour persuader à sa Patrie de ne consentir à l’établissement d’aucun
Théatre
? Documentum illustre dedit cum efficaci facundia
ur. Je ne badine point ; cela est plus sérieux qu’on ne pense : notre
Théatre
est vraiment utile ; il anime l’esprit & nour
sque vous osez comparer le chant de l’Eglise avec les déclamations du
Théatre
. Qui ne sçait que la divine psalmodie est une cho
de mon oisiveté, que je rougis presque d’être devenu prodigue pour le
Théatre
, d’un temps que je n’y avois jamais perdu. Il ne
ès-persuadé que ces deux Tragédies n’auroient jamais de succès sur le
Théatre
public : son intention au reste étoit qu’elles n’
mp; il ordonna aux Comédiens François de représenter Athalie sur leur
Théatre
: elle fut applaudie ; mais la représentation qui
mps contribuerent donc beaucoup [en 1718] au succès d’Athalie sur un.
Théatre
si peu convenable à un sujet aussi saint, & t
ion de l’amour. Ces passions ne paroissent toujours dans les héros du
Théatre
, que comme des foiblesses dont les Spectacles nou
pensées vagues & confuses qu’on n’approfondit jamais. On sort du
Théatre
rassuré contre l’horreur naturelle du crime251 ;
ëte lyrique, qui pourra vous rendre ce bon office. … Qu’à jamais le
Théatre
se ferme ! Les dogmes qu’il contient, les leçons
il a voulu peindre : combien plus sera-t-on touché des expressions du
Théatre
, où tout paroît effectif ; où ce ne sont point de
d’emporter comme une nouvelle merveille l’applaudissement de tout le
Théatre
. Je crois avoir assez démontré, que la représenta
ont les Comédies Italiennes ont été remplies, même de nos jours où le
Théatre
vous paroît si épuré, & qu’on voit encore tou
re leurs jaloux. Du moins vous confesserez qu’il faudroit réformer le
Théatre
par ces endroits-là, & qu’il ne falloit pas t
onnête, n’aimeroit pas mieux voir sa fille dans le tombeau que sur le
Théatre
? L’ai-je élevée si tendrement & avec tant de
son bien réglée : & voilà qu’elles s’étalent elles-mêmes en plein
Théatre
avec tout l’attirail de la vanité, comme ces Sire
eux, ou orgueil de la vie. Dans ces paroles, & le monde, & le
Théatre
qui en est l’image, sont également réprouvés. C’e
ral les choses déshonnêtes : il en est de même des représentations du
Théatre
. S. Jean Ibid. n’a rien oublié, lorsqu’il a dit
a point de divination ; on pouvoit encore ajouter : il n’y a point de
Théatre
; il n’y a point de ces dangereuses représentatio
t in peccata paucorum. Quant à ceux qui voudroient qu’on réformât le
Théatre
pour, à l’exemple des sages Payens, y ménager à l
oit imparfaite, grossiere, superficielle, pouvoient l’insinuer par le
Théatre
; mais il n’a ni l’autorité, ni la dignité, ni l’
lle en se levant, comme un Salomon 273. Mais pour les instructions du
Théatre
, la touche en est trop légere ; & il n’y a ri
hrétien fait au pied des Autels. Ces caracteres fiers des Héros du
Théatre
, Pouvoient être applaudis chez un Peuple idolâtre
s & les foiblesses ordinaires des hommes : on n’avoit guere vu de
Théatre
dressé dans cette Ville ; l’art de corrompre les
présens ? N’appréhendent-ils pas les maux à venir ? Est-ce au pied du
Théatre
ou de l’Autel, qu’on va chercher les consolations
uter à votre aise, un Chanteur ou une Chanteuse, & de voir sur un
Théatre
, comme en raccourci, la figure du monde qui passe
stance ont refusé de faire une Procession générale, jusqu’à ce que le
Théatre
fût renversé, & les Comédiens chassés. Nous n
de succès pour retenir ses esclaves, & en former de nouveaux. Le
Théatre
est une chaire pestilentielle que cet esprit supe
lui-même au temps de Tertullien. Une femme chrétienne étant allée au
Théatre
, en revint possédée du démon. L’Exorciste lui dem
nos mysteres, paroisse ensuite & quelquefois le même jour sur un
Théatre
, ou fasse partie du spectacle ? N’est-ce pas là v
que le Pape Innocent XII ayant consenti à la construction du premier
Théatre
stable, les Evêques & autres Ecclésiastiques
pectacles, il reconnut qu’il ne devoit pas hésiter à faire démolir ce
Théatre
; ce qui fut exécuté en 1696. Nous avons encore à
a mortification, l’oubli des injures, & le pardon des ennemis. Le
Théatre
inspire l’amour profane, l’orgueil, l’ambition, l
à se mettre dans la dévotion, ne la voit-on pas renoncer aux jeux de
Théatre
? Preuve qu’on ne les peut accorder avec la saint
par la débauche publique des créatures infortunées qui montent sur le
Théatre
, que par les scenes impures ou passionnées qu’ell
. Que quelque accident imprévu, disoit Tertullien, vous surprenne au
Théatre
; qu’un coup de tonnerre, par exemple, vous y ave
’étoit pas encore au troisieme acte, lorsque le tonnerre tomba sur le
Théatre
par une grande ouverture qui se fit au comble du
embrasa dans le moment les toiles & toute la partie supérieure du
Théatre
. Malheureusement les cordes qui soutenoient les c
quet, hommes & femmes, se jetta dans l’orchestre, ou monta sur le
Théatre
; d’autres se précipiterent des loges dans le par
s avoit imprudemment placé quelques jours devant de la poudre sous le
Théatre
. Entre huit à neuf heures du soir le feu y prit,
ouverture de la maison renversa une partie des murs, & embrasa le
Théatre
qu’il réduisit en cendres en peu d’instans. Le pl
favorable ; mais elle est perdue par les conclusions. SONNET. Le
Théatre
jamais ne fut si glorieux ; Le jugement s’y joint
amp; régler leur raison, Les Chrétiens ont l’Eglise, & non pas le
Théatre
. *** Respice, quid moneant Leges, quid cur
éflexions de M. l’Abbé Meusy sur les Spectacles : Les Apologistes du
Théatre
ne font pas d’honneur à leur esprit, peut-être mê
la défense. Ils conviennent eux-mêmes de la nécessité de réformer le
Théatre
, & conséquemment ils le condamnent, & il
i la scene & abaissé la Tragédie, en rapportant toute l’action du
Théatre
à l’amour ; que les Poëtes en cela ont suivi une
vais goût de notre Nation, dont la passion excessive pour les jeux de
Théatre
, a donné lieu à M. Delalande, de rapporter, tome
core donner en 1762 une brochure scandaleuse, intitulée : Apologie du
Théatre
, adressée à Mlle Clairon, Actrice de la Comédie F
e nos sotties ou farces pieuses, & des premiers rudimens de notre
Théatre
. Mais, lorsqu’après avoir abandonné ces Spectacle
Spectacles indigènes, nous avons imité, bien ou mal, le génie soit du
Théatre
des anciens Grecs & Romains, soit de celui de
r, que l’on ne puisse apprendre l’un, ni se donner l’autre que sur un
Théatre
, sur lequel on ne paroît qu’une ou deux fois en s
; l’on vit jusqu’aux Grands de l’Etat se déshonorer en montant sur le
Théatre
, sous prétexte de s’exercer à la déclamation329.
mot, ne peuvent-ils entrer dans le monde honnête, qu’en descendant du
Théatre
? On peut ajouter à ces réflexions de M. Batteux
Evêque d’Agen, disoit à Madame de Maintenon que les divertissemens du
Théatre
devoient être proscrits de toute bonne éducation.
mœurs. N’est-ce pas détruire cette pureté, que de les exposer sur un
Théatre
aux regards avides de toute la Cour ? C’est forti
encor ces enfans du mensonge344, Et leurs autels sont encensés. Le
Théatre
, en ces jours, pour eux nous intéresse ; Leurs ha
é, se réveillerent dans son ame, & qu’il renonça pour toujours au
Théatre
, quoiqu’il n’eût que trente-huit ans ; sa ferveur
je s’ils n’auront pas sur les bras le Curé de S. Laurent. Enfin leur
Théatre
fut placé au Fauxbourg Saint-Germain, dans la rue
e la Comédie. Le Curé de S. Sulpice, qui n’avoit pu éviter d’avoir ce
Théatre
dans le territoire de sa Paroisse, fit une espece
ressions tendres ; parce que les femmes jouent avec les hommes sur le
Théatre
; parce qu’on y traite des intrigues d’amour ; pa
stime donc que la liberté qu’on se donne d’assister aux Spectacles du
Théatre
, est assurément une peste pour les mœurs des Chré
gestes. La Comédie représentée est encore accompagnée de la pompe du
Théatre
, de la vue des Comédiens, de la magnificence des
emps souffrir ». « Je suis persuadé que chez une Nation corrompue, le
Théatre
est un nouveau moyen de corruption. Mais rendez-n
, intéressés à en prendre avec chaleur la défense, prétendront que le
Théatre
offre un grand secours à l’éducation. C’est la th
l’Utilité des Spectacles, inséré dans le sixieme Cahier du Journal de
Théatre
, de l’année 1776380. Il y donne même les Comédien
s traits qui ont été rapportés dans le cinquieme Cahier du Journal de
Théatre
, de l’année 1776. « En général (y est-il dit page
les Théatres publics. On a donné dans le premier Cahier du Journal de
Théatre
de l’année 1776, une Notice apologétique sur l’ét
e M. Dalembert a eu raison de dire, que chez une Nation corrompue, le
Théatre
est un nouveau moyen de corruption, & par con
onnet suivant, qu’on a reproduit dans le sixieme Cahier du Journal de
Théatre
, de l’année 1776, & qu’on attribue à un ancie
raires ? *** Pourquoi nous imposer des regles plus séveres ? Sur un
Théatre
on peut quelquefois folâtrer : Dans l’Eglise on
onne assertion se trouve citée dans le cinquieme Cahier du Journal de
Théatre
, de l’année 1776. Elle a été combattue dans le ne
ens, n’ayant rien été dit dans les Sermons qui le valût. On revint au
Théatre
en dépit des Curés. Si l’on a écrit quelque part
rçant un emploi quelconque sous les Etats-Unis, représenteront sur un
Théatre
, y feront représenter, ou encourageront par leur
coboni, mort en 1753. 63. Préface de son Traité de la réformation du
Théatre
. 64. M. Bossuet, Evêque de Meaux. 65. Musica n
c. 72. Dans la préface de sa Comédie, le Barbier de Séville. 73. Ce
Théatre
est ainsi défini dans la vingt-cinquieme Feuille
. La plupart de nos Poëtes se sont repentis d’avoir travaillé pour le
Théatre
: Racine ; voyez son Epitaphe par M. Tronchon (a)
lauros suis postmodum fletibus irrigasse. Discours du P. Porée sur le
Théatre
. « Quinault, le pere de la Poésie lyrique, s’est
m Theatro deditis) suam culpam intelligere. Disc. du P. Porée, sur le
Théatre
. « Nous sçavons, & j’ose le publier après l’a
es aux maximes du Christianisme. Plût au Ciel que tous les Auteurs de
Théatre
le comprissent également, si pourtant il suffit e
s des reproches continuels qu’il se faisoit d’avoir travaillé pour le
Théatre
: la conscience, le meilleur des Casuistes, ne le
ument la concupiscence, & conduisent au vice. 380. Ce Journal de
Théatre
ou Répertoire universel des Spectacles, rédigé pa
tout opposé. Le Roi de Pologne étoit un homme de plaisir, un homme de
Théatre
, livré à la mollesse, gouverné par les femmes, to
accipiant. Il est inutile de dire qu’un tel homme n’aimoit point le
Théatre
: il en étoit l’ennemi juré. Si on faisoit une tr
ses victoires. Que les Saxons me battent tant qu’ils voudront sur le
Théatre
, pourvu que je les batte en campagne. Il est ind
Théatre, pourvu que je les batte en campagne. Il est indécent que le
Théatre
respecte assez peu les princes pour les jouer, il
ulent conserver la purete, bien differente de celle que fait tenir le
Théatre
à ses amateurs. En effet, dans le fort & le p
er tous les François à reprendre la barbe ; sur-tout il fait bâtir un
Théatre
, & joue la comédie au milieu de la neige &
devoit avoir des imitatrices en Russie, & des imitatrices de son
Théatre
? Il est vrai qu’elles n’ont paru que cinquante a
de vaisseaux dont il avoit fait l’apprentissage. Il ne pensoit pas au
Théatre
, dont ses sujets n’avoient point d’idée. Ses succ
embellissement de la Moscovie, l’art dramatique s’y est introduit, le
Théatre
y brille, & tout jusqu’aux femmes s’avise de
rte-feuille : la vanité & le mensonge sont l’air qu’on respire au
Théatre
. Il dit lui-même que son Lucrece lui avoit beauco
vernement). Mais on croyoit faire mieux rire en montant un âne sur le
Théatre
: on pu rire en effet, mais par un trait auquel o
is un homme sage n’admirera pas un insensé qui fait les folies sur le
Théatre
. Mais pourquoi rioit-on donc tant ? La commisérat
y être. On en voit tous les jours sans rire, il en monte tant sur le
Théatre
! C’est l’histrion monté dessus, dont l’âne se mo
avec raison (car qu’y a-t-il de plus méprisable qu’un bouffon sur le
Théatre
, & des spectateurs imbéciles qui l’admirent ?
nombre des mauvais. Quelques personnes de nom, ont fait des pièces de
Théatre
, ou même des ouvrages de sience, de politique, de
; de littérature ; mais cette foule d’Auteurs qui se succédent sur le
Théatre
, ou qui nous inondent de brochures, sont de la se
opre n’a garde de se refuser, tournent les yeux du jeune-homme sur le
Théatre
. Quinze ou seize cens vers ne sont pas si diffici
». Il vole à sa société ; quelques Bourgeois qui ont appris l’art du
Théatre
en devinant les énigmes du Mercure, ou dans les p
des, les raisons qui déterminent les jeunes Poëtes à composer pour le
Théatre
. Tels sont les secours, les conseils qu’ils reçoi
une yvresse aveugle, & se croire supérieurs à tout ce qu’exige le
Théatre
? Cela paroîtra extravagant mais vrai. Avouons né
é de vers & d’ariettes, espece de poëme nouvelle aux Italiens. Ce
Théatre
n’est pas fait pour des dieux & des héros ; i
ri IV, drame lyrique. Ce contraste choque toutes les idées reçues. Le
Théatre
n’est pas fait pour jouer les héros modernes ; l’
rnal, si on est étonné de cet assemblage indécent d’Henri IV & du
Théatre
, si on a la patience de lire ces pieces, on sera
de leurs ancêtres, & ont protégé le panégyriste. Les repas sur le
Théatre
réussissent rarement : ils font diversion à l’act
il vrai, l’honneur de ce Prince ne permettoit pas de l’exposer sur le
Théatre
: un pareil scandale l’aviliroit. Il n’y a qu’un
Chasse de Henri IV, a osé faire manger & chanter ce Prince sur le
Théatre
, avec les paysans, & l’a fait avec quelque su
rurent au temps de la Ligue ne défigurent pas Henri IV. autant que le
Théatre
. Si la Ligue eut joué des pieces contre lui, elle
ujet & du rôle. Le bon goût ne souffriroit jamais Henri IV sur le
Théatre
jouant l’Arléquin, & la majesté royale grimaç
plu par ce discernement, le sieu Durozoi fait rire par ce mêlange. Le
Théatre
peut envisager dans Henri plusieurs points de vue
de héros. L’état où il se voit en le servant n’a rien d’héroïque. Le
Théatre
est comme le valet-de-chambre, il défigure le hér
celui qu’on montre dans le jour le moins favorable. On diroit que le
Théatre
a conspiré contre sa gloire. Qu’il seroit à plain
au contraire les foiblesses deshonorent la majesté ; on croit que le
Théatre
illustre, & il avilit les plus grands hommes.
Si la vraisemblance morale la moins rigoureuse n’est plus d’usage au
Théatre
; si le public, content d’être frappé un moment p
ls & des notes. Ces petits sujets ne méritent ni le grand jour du
Théatre
, ni la décoration de l’érudition, ne font honneur
pour toutes sortes de maux. Mais l’auteur n’observe pas les regles du
Théatre
, ni même celles de son petit Théatre, il n’en obs
teur n’observe pas les regles du Théatre, ni même celles de son petit
Théatre
, il n’en observe aucune : dans un si petit fait o
ent ce Prince. En voici quelques-unes. Ah ! c’est sur-tout, c’est au
Théatre
qu’on voit tout l’effet que ton nom produit sur u
que tout le parterre répete. Le poëte est sans doute quelque homme de
Théatre
, pour lui donner tant d’importance que d’en faire
es chansons, comme le principal éloge de ce Prince. C’est sur-tout au
Théatre
. N’est-il pas ordinaire que le parterre répete le
t à plaindre, si la gloire étoit sur-tout établie sur les brouhaha du
Théatre
. Un Prince en effet qu’on vit souvent, sous le
lics, les mandemens des Evêques, la Poësie, la Chaire, le Barreau, le
Théatre
, les Académies, tout a été plein de ce nom. Ce Pr
XIV. a été le siecle des sciences & des arts : je ne parle pas du
Théatre
, dont les éloges innombrables & outrés ne mér
jamais canonisé comme lui, & tous les éloges du Parnasse & du
Théatre
ne feront jamais brûler de l’encens sur ses autel
oyale, de lui faire tenir des propos de hales : mais c’est le goût du
Théatre
de croire honorer les Princes, en faisant d’eux d
leurs farces. Les poëtes anglois ne l’ont jamais fait monter sur leur
Théatre
, tout licencieux qu’il est. A l’installation du M
rès-possible qu’il ait donné au Président Henault la premiere idée du
Théatre
historique & politique qu’il vient de propose
est accoutumé, & content d’être ému, on fait grace. La fortune du
Théatre
tient à peu de chose. Ces travestissements de pie
p; du plus absolu dévouement à l’état monarchique, esprit rare sur le
Théatre
, ordinairement républicain, ennemi des Rois dans
’un esprit républicain, & très-peu respectueux pour les Rois ? Le
Théatre
, sans qu’on y pense, entraîne les plus grands par
t l’esprit de la Cour où il est applaudi. Cet Abbé est célèbre sur le
Théatre
. Ce n’est pas, il est vrai, la gloire que Dieu pr
es plus célèbres, & avec une si constante monotomie, que tout son
Théatre
n’est qu’une tragédie répetée : par tout même obj
ttent pas de pardonner. Si la Religion pouvoit se réconcilier avec le
Théatre
, Metastasio en seroit le médiateur. Dans la préfa
de la Cour de Vienne, pour laquelle il travailloit, qui pour faire du
Théatre
une école, ne veut y voir que des vertus. Cette i
& l’entretiendra toujours dans le public. On condamne toujours le
Théatre
, & toujours on le frequente. Il se répandra,
& que l’obscene Auteur, Officier Irlandois, dit-on, expose sur le
Théatre
aux yeux de tout le monde : inceste du beau-pere
l’Esprit de S. Paul, les Visions de S. Jean, &c. feroient voir le
Théatre
, quoique son nom fût inconnu aux Juifs, condamné
, menacés, maltraités, réprimandés, les Magistrats furent le jouet du
Théatre
. Enfin par un dénouement tragicomique l’Hôtel-de-
rd’hui marcher sans tambour &, déloger sans trompette. La Muse du
Théatre
a chassé sa sœur la Muse de la musique. A sa plac
histoires présentent fréquemment, & Melpomene met souvent sur le
Théatre
des peres & des meres qui s’exposent à la mor
publié leur triomphe dans toute l’Europe. Le Poëte le celèbre sur le
Théatre
, & l’Auteur le dit dans la préface. C’est un
précepteur qu’ils écoutent leurs leçons & qu’ils en profitent. Le
Théatre
, tel qu’il fut chez nous, dès sa naissance, sous
le, parce qu’elle est la plus agréable. Il n’est que trop vrai que le
Théatre
est une espece d’école & d’instruction publiq
t des passions & des vices ? Aussi forme-t-il de dignes éleves au
Théatre
, ou plutôt de grands maîtres. Les Acteurs & l
es spectateurs des gens frivoles, bien-tôt libertins. Si le délire du
Théatre
laissoit réfléchir, n’auroit-il pas senti l’absur
oiries, en comédie, que tous les maîtres se fassent Arlequins, car le
Théatre
est la meilleure école & donne les plus utile
d les genres, comme le seroit la comédie royale. De tous les temps le
Théatre
est partagé entre les grands & les petits, le
re. Il est à souhaiter qu’elle ait des imitateurs, & accoutume le
Théatre
à cette peinture vraie & naïve des actions hu
s dialogues, & de ces conversations combinées faire une espece de
Théatre
. Mais comment habiller des ombres ? leurs anciens
ingénieuse, prétend que par un heureux artifice on pourroit faire du
Théatre
un lieu enchanté, & rendre plus vraies &
e la gloire. Je doute pourtant que cette nouvelle branche de l’art du
Théatre
fasse jamais fortune ; cette nouvelle farce pourr
domination espagnole ; elle peut de même lever des contributions sur
Théatre
. Nous n’empêchons pas l’Elbe, le Tage, le Tibre,
ans & de broderie. Il n’y a pas de piece qui fût soufferte sur le
Théatre
françois, si on n’en élaguoit la moitié. Les angl
is ils profiteront de ses lucubrations, pour dévoiler les prodiges du
Théatre
britannique ; & sans doute, à son exemple, il
i ont célébré cette fête, tous ces gens-là sont bien enthousiasmés du
Théatre
. Si c’est-là une bonne école, une pieuse éducatio
urs on enrichit les feuilles périodiques, ne mettent les exercices du
Théatre
au nombre des premieres & des plus importante
ture, en sculpture, qui font rougir la pudeur. Mais comment plaire au
Théatre
, sans arborer le vice pour lequel il est fait. Ce
flatteur pour le héros, ni ne vaudra l’immortalité au panégyriste. Le
Théatre
gagne en Turquie : c’est son pays natal ; la Grec
raisemblablement elle échoueroit en France. Il est à souhaiter que le
Théatre
françois ne l’adopte pas ; il n’y a que trop d’un
int sur ce jugement trop général. Le Comte Campi a beaucoup étudié le
Théatre
françois ; &, à l’exemple de Corneille, a mis
. On y a beaucoup ajouté, retranché, changé. Il n’y point de piece de
Théatre
que les poëtes ne défigurent ; chacun compose à s
maniere. Ce n’est que fable sur fable : on ne peut rien apprendre au
Théatre
, ni l’histoire, ni la mithologie, encore moins la
firent sa fortune littéraire, & le placerent dans l’Académie. Le
Théatre
en fit un homme frivole : il donna des romans, co
hûte & celle de leur auteur à la mauvaise compagnie à laquelle le
Théatre
lie le plus honnête homme. Villaret, continuateu
igne de l’accueil que lui a fait le public. Il commença sa vie par le
Théatre
, où il fut auteur médiocre, fort bon acteur, &
appris à faire des vers à Voltaire. Mad. des Noyers, toute pleine du
Théatre
, comme il paroît par ses écrits, étoit digne d’av
, les intrigues d’un frere académicien, firent pencher la balance. Le
Théatre
commençoit d’être accueilli dans l’Académie, par
s, est si indécente qu’elle soulève tous les esprits. Les amateurs du
Théatre
, les plus zèlés partisans des Comédiens, les Fran
ut dépose contre leur fier despotisme. Le cri est général. Le goût du
Théatre
est, à la vérité, porté parmi nous jusqu’à la phr
ant qui nous humilie, & à nous inspirer autant d’aversion pour le
Théatre
que nous aurons eu de goût pour lui. Si les Coméd
liere peut-il se mesurer avec lui, même du côté littéraire ? Tout son
Théatre
ne vaut pas un livre du Telemaque, il ne vaut pas
presque le seul qui pût mériter d’être vu & d’être écouté sur le
Théatre
, étoit d’une autre part le seul qui méritât de n’
rs publiques, qui se joue en impie de la religion, & meurt sur le
Théatre
en contrefaisant le mort, est-il le modelle du Ch
me, fait une sorte de scene comique & une apologie authentique du
Théatre
, a dû peupler le parterre, & méritoit un reme
mieux débiter son livre ; il a voulu le faire goûter aux amateurs du
Théatre
, dont Paris est plein, aux dépens de la réputatio
rs & ses scandales l’en déclareroient. Eh ! qui ne sauroit que le
Théatre
respecté chez les Grecs, avili chez les Romains,
loix & des mœurs, par l’exemple des Grecs, si respectueux pour le
Théatre
, il compare Moliere à Aristophane, & la compa
fait voir à notre siecle le fruit qu’on peut espérer de la morale du
Théatre
, qui n’attaque que le ridicule du monde, & lu
nfâme tolérance des maris, honteuse vengeance des femmes, mort sur le
Théatre
, Tribunal, colere de Dieu, &c. Et on entrepre
s chefs-d’œuvre à admirer, & des modelles à suivre, des pieces de
Théatre
dont il fit condamner la tolérance dans le P. Caf
llon Académiciens, qui ont rempli leurs Sermons d’anathèmes contre le
Théatre
, & le panégyrique de S. Louis d’éloges pour l
assemblée, en qualité de Directeur, fit une sortie si vive contre le
Théatre
& les pieces du nouveau reçu, qui pourtant n’
es du mérite littéraire. Aucun de ces titres ne donne aux amateurs du
Théatre
le droit de réclamer contre les oracles de l’anci
Racine, Quinault, Lafontaine, inconsolables d’avoir travaillé pour le
Théatre
, lorsque la grace leur ouvrit les yeux, auroient-
Chrétiens, quoiqu’on en eut bien envie, que parlent les fanatiques du
Théatre
: jamais il ne fit faire de comédie, il les a tou
e Constellation. Parle-t-on en Chrétien ? non. Est-on Chrétien sur le
Théatre
, y a-t-il du bon sens ? Il n’y eut jamais ni Appo
rustique, & fait rentrer le vice dans son empire. Ce trait sur le
Théatre
, qui devoit trouver place dans les éloges ou dans
pé à ses censeurs & à ses panégyristes. Ceux-ci, trop amateurs du
Théatre
, pour en avouer la condamnation par la bouche de
tre les préjugés du monde, qui ménage le goût de sa Compagnie pour le
Théatre
, & sur-tout veut bien toiser & symmétrise
soin d’apologie. On l’a fait sur le ton de la hauteur C’est le ton du
Théatre
& celui de l’Auteur. Celles qui parurent du t
oposé pour le prix. Mais ne nous laissons pas imposer par le bruit du
Théatre
. A quelques Acteurs, Auteurs ou Amateurs près, qu
urelle & plaisante. Qui l’estime, qui le lit hors de la sphere du
Théatre
? Qui le connoît, que comme on connoît Arlequin ?
phere du Théatre ? Qui le connoît, que comme on connoît Arlequin ? Le
Théatre
se croit tout un monde, & quoiqu’il n’y regne
Auteurs médiocres. Du tems des Moliere, des Corneille, des Racine, le
Théatre
étoit rempli des meilleurs sujets. Aujourd’hui le
ouvrage tombe dans l’oubli, & quelquefois ne reparoît plus sur le
Théatre
. Pourquoi, me dira-t-on peut-être, un Acteur qui
à son gré, a fait sacrifier ! Les Comédiens, dont le sort est fait au
Théatre
, regardent les nouveaux rôles comme une surcharge
agés & dégoûtés de leur état, & ne peuvent être utiles, ni au
Théatre
, ni au public, ni à eux-mêmes. Un Auteur qui a m
dans cette premiere partie les causes de décadence, qui sont dans le
Théatre
, dans les Poëmes & dans les Auteurs. Nous all
porter une chaussure haute, appellée cothurne. Il leur construisit un
Théatre
, au lieu du Tombereau. Sophocle lui enleva le pr
ges ; D’un masque plus honnête habilla les visages ; Sur les ais d’un
Théatre
en public exhaussé, Fit paroître l’Acteur d’un br
ibles leçons ? Et quant aux scélérats, ce ne sera pas certainement le
Théatre
qui les réformera ». La Comédie chez les Grecs n’
lla la Comédie nouvelle, où Aphile & Menandre furent célebres. Le
Théatre
comique ne devint pas moins nuisible aux mœurs qu
a sur l’usage qu’on devoit faire de l’une & de l’autre ; & le
Théatre
devint une école de toutes sortes de vices, d’aut
nt à l’acquisition d’un talent si bien accueilli. Cette corruption du
Théatre
à Athenes répondoit à celle du Peuple qui y étoit
mple de Pompée qui avoit été blâmé par les Anciens, d’avoir établi le
Théatre
à demeure. Jusqu’à lui les bancs se posoient à l’
demeure. Jusqu’à lui les bancs se posoient à l’instant, & chaque
Théatre
ne duroit pas plus que les Jeux. A remonter plus
feroient une nécessité ? Si l’on ose prostituer les Grands de Rome au
Théatre
, sous prétexte d’exercer l’Eloquence & la Poé
ui professoient les Arts libéraux ; mais qu’on y conserva les Gens de
Théatre
, dont trois mille Danseuses, autant d’hommes qui
landois donnent l’année 1561 pour l’époque de l’établissement de leur
Théatre
, qui fut aussi très-grossier dans son commencemen
en Allemagne dura jusque vers l’an 1630, qu’on commença à y former le
Théatre
, en prenant pour modeles ceux des Grecs & des
ou modernes, & dont le remplissage se fait par les Acteurs sur le
Théatre
. Cet usage, au jugement même de Riccoboni, donne
e sujettes. Il nous reste à donner une notice sur l’Histoire de notre
Théatre
; nous l’avons réservée pour la derniere, afin de
ui s’emparerent des Gaules, n’avoient pas la moindre idée des Jeux de
Théatre
que la domination Romaine y avoit établis. Ils po
. … … … … … Bientôt l’Amour fertile en tendres sentimens, S’empara du
Théatre
, ainsi que des Romans. On préféra tous ces tend
36. Optimus malorum, est infimo gradu malus 37. Mais revenons à notre
Théatre
que nous avons laissé à son premier âge, & do
rrivoit toujours malheur ; & on les vit remplacés par les jeux de
Théatre
& les Ballets, où le Roi, les Princes & l
ivilege d’être érigée en Confrairie pieuse : De nos dévots Aïeux le
Théatre
abhorré, Fut long-temps dans la France un plaisir
l. Enfin si l’on vouloit avoir une trace plus ancienne de ces jeux de
Théatre
, on la trouveroit en 1179. Un Moine nommé Geoffro
mpagnie sous le titre de Confreres de la Passion. Ils établirent leur
Théatre
dans une salle de l’Hôtel de la Trinité, & il
es intrigues étoient si connues, qu’on en fit le sujet d’une piece de
Théatre
. C’est ce qui a donné lieu de se servir de ces mo
ur les mœurs. Quelques Littérateurs épris des chefs-d’œuvres de notre
Théatre
, ont prétendu que nous avions surpassé les Ancien
uelquefois par le même. Cette maniere de considérer & de juger le
Théatre
des Grecs, fait l’objet d’une Dissertation50 de M
ait une réflexion judicieuse qui se termine par une Critique de notre
Théatre
: « C’est, dit-il52, l’effet ordinaire de notre i
Euripide, & que le premier remportoit presque toujours le prix du
Théatre
sur l’autre. C’est qu’en lui les maximes étoient
ns ce dernier cas ; c’est en un mot, comme le dit Scaliger, que si le
Théatre
doit instruire, il n’y parvient que d’une manière
ives impressions. Ainsi je voudrois que la jeunesse qui se destine au
Théatre
les rejettât absolument. Il faut avoir une grande
TABLE DES CHAPITRES. Chapitre I. Préjugés légitimes contre le
Théatre
, page. 3 Chap. II. Du Mariage, 29 Chap. III. Su
Médisance, 79 Chap. V. Du Mensonge, 100 Chap. VI. De l’Indécence du
Théatre
, 113 Chap. VII. Suite de l’Indécence, 137 Chap.
ursuit également, & devore des yeux son aliment. Le danger sur le
Théatre
est au plus haut point, exposé au plus grand jour
des libertins ; toute la mythologie n’est qu’une histoire galante. Le
Théatre
n’est que le Paganisme mis en drame, chanté, joué
’amour des femmes dont nous parlons ici, qui fait toute la fortune du
Théatre
: il n’est point de passion plus dangereuse pour
e Méduse. Mais qui lui coupera la tête ? Ce n’est point un amateur du
Théatre
qui sera le Persée, il l’adore, il en est enchant
la tourne en ridicule. Aussi s’en faut-il de beaucoup qu’un homme de
Théatre
soit couvert de l’Egide de Pallas. La fable des t
l’indécence, qui le font si fort redouter à la vertu, surtout sur un
Théatre
où on étale avec le plus d’art tous les charmes d
e qui payent un modèle suivant, devroient s’épargner cette dépense le
Théatre
leur suffiroit. Cléopatre fit tourner la tête à A
ec aussi peu de réserve que les Prophetes, le livre des Cantiques. Le
Théatre
lui-même, tout licencieux qu’il est, est beaucoup
eut approcher des éloges, des exclamations du Parterre, des Loges, du
Théatre
, sur sa beauté, sa taille, ses graces, sa voix, s
p;c. ? Il faut s’en faire aimer, il seroit honteux pour un amateur du
Théatre
qu’un Actrice se moquât de lui, & lui échappâ
es d’or, d’argent, des coëffures à l’Assirienne, non-seulement sur le
Théatre
, où elle ne devroit jamais monter, mais dans les
ts, & les plus dangereux de la coquetterie, singuliérement sut le
Théatre
, où toutes les femmes se montrent fardées & d
tueux, ce qui n’est pas un petit prodige, en parle dans sa Réforme du
Théatre
, comme d’un très grand abus, & des plus essen
de leurs femmes. Cette indécence à Rome n’étoit soufferte que sur le
Théatre
, où elle fut portée à l’exces. L’usage du fard ét
leurs charmes, & même après avoir perdu leurs amans ou quitté le
Théatre
, la galanterie survit à la profession & au ve
glise. L’histoire de Judith pourroit fournir de très-belles pieces au
Théatre
tragique & lyrique. Le Palais de Nabuchodonos
qui en attrape un autre, une Actrice dans le monde qui copie celle du
Théatre
.
rayée à la vue des innombrables désordres que cause de toutes pars le
Théatre
? désordres dont ces douze volumes ne sont qu’un
abandonner : heureuse révolution, dont on ne sauroit se flatter ; le
Théatre
& le vice sont trop liés, ils ont trop besoin
oi tout est ramené. Il est aisé de comprendre que c’est un amateur du
Théatre
, cette vie & cette doctrine le suppose, &
de sa vie, il passe du lit à la table, de la table au jeu, du jeu au
Théatre
. Charmé de pleurer avec Andromaque, ou de rire du
t comme bonnes & justes, mais comme grandes, nobles, divines . Le
Théatre
est un tableau aussi dangereux : il présente les
l’excite, c’est-à-dire, conforme à ses affections. Image parfaite du
Théatre
: il n’est qu’un orchestre ; les spectateurs sont
le bourreau. Le goût sanguinaire des spectateurs, qui les conduit au
Théatre
tragique, & que le Théatre tragique entretien
re des spectateurs, qui les conduit au Théatre tragique, & que le
Théatre
tragique entretient & augmente, s’enivre de s
abitude. Voici le portrait qu’il fait des grandes villes où domine le
Théatre
, qu’on dit si nécessaire pour empêcher de plus gr
la dépravation des mœurs est-elle le plus redevable de ses excès ? Au
Théatre
. Mais ces excès, dont on ne peut se dissimuler la
ement au malheur. Voilà le maux extrêmes. Il est inutile de faire au
Théatre
l’application d’un portrait si juste. Une expérie
eurs fois parlé de Michel de Montagne, défenseur & panégyriste du
Théatre
, quoique de l’aveu de tout le monde, il fut de so
galanterie dont elles font profession. Ce titre est très-canonique au
Théatre
. Il y a plusieurs autres Chapitres de Filles, c’e
plus honnête. Ils ne s’attendoient pas à une pareille leçon, & le
Théatre
n’est pas l’école où on la donne. Ils sortirent s
hauteur prodigieuse. C’est, dit-il, le plus élevé & le plus beau
Théatre
qui soit dans l’univers : l’imagination n’a jamai
enchanté. Mais, ajoute l’auteur, & ceci ne convient pas moins au
Théatre
, nous contemplions ce spectacle enchanteur, sans
n, sur un plan plus élégant & plus commode. Ainsi les amateurs du
Théatre
, volcan plus dangereux pour les mœurs que l’Ethna
i rendit la liberté. Qu’on juge par ce trait qu’elle est la force du
Théatre
pour exciter la passion, & celle de la séduct
de rire par des plaisanteries. « Qu’on n’attribue pas, dites-vous, au
Théatre
le pouvoir de changer des sentimens ni des mœurs
convenir de ce que vous dites, à moins que vous ne prétendiez que le
Théatre
suit et; embellit les nobles sentimens et; les bo
préparé à en recevoir l’administration. Ce n’est donc pas la faute du
Théatre
, si certains Ouvrages, quoique fort bons et; fort
ner avec circonspection les sujets qu’ils veulent traiter. Le goût du
Théatre
n’est pas aujourd’hui le même qu’il étoit du tems
n sentoit pas si parfaitement les beautés. De-là je conclus que si le
Théatre
s’assujettit aux mœurs et; au goût du spectateur,
S’il est vrai que la meilleure piéce de Sophocle tomberoit sur notre
Théatre
, ce n’est point parce que nous ne nous trouverion
ible, et; peu susceptible des beautés de l’original. « La Poétique du
Théatre
prétend, dites-vous, purger les passions en les e
esprit de parti ? ce terme ne doit pas vous paroître offensant. « Le
Théatre
, dites-vous, purge les passions qu’on n’a pas, et
ions seront frondées, est-il nécessaire de prendre ces sujets pour le
Théatre
? Ne peut-on représenter à Londres une Tragédie s
dirai en ce cas-là que vous avez raison ; mais si on en expose sur ce
Théatre
, sans qu’il y soit question de la France, on ne f
ue Néron faisoit égorger ceux qui s’endormoient lorsqu’il chantoit au
Théatre
? Admirez tout le fiel de cette apostrophe : « No
» Avez-vous toujours tenu ce langage, vous qui avez travaillé pour le
Théatre
même, que vous insultez aujourd’hui ? heu, quantù
e méchant Empereur. Revenons à notre sujet. Vous ne voulez pas que le
Théatre
dirigé comme il peut et; doit l’être, rende la ve
et; si ce doute est fondé que faut-il penser de cet effet si vanté du
Théatre
? » Vous avez raison de dire si ce doute est fond
r la Scene, et; ne servent qu’à nous montrer la vertu comme un jeu de
Théatre
, bon pour amuser le public ; que la plus avantage
reil plus simple à la Scene, et; rapprocher dans la Comédie le ton du
Théatre
de celui du monde, mais de cette maniere on ne co
de juge. Je ne puis mieux vous comparer les charges qu’on emploie au
Théatre
pour ridiculiser le vice qu’à ces lunettes qui gr
elquefois des gens très-estimables. Jamais la vertu ne devient sur le
Théatre
l’objet de la plaisanterie, sans un puissant corr
les, de l’opinion du grave Murat, qui dit que nous voyons toujours au
Théatre
d’autres êtres que nos semblables. Encore une foi
employé avec succès. Pourquoi ne perdroient-elles leur utilité qu’au
Théatre
où l’on cherche à les rapprocher le plus qu’on pe
dites-vous, que le meurtre et; le parricide soient toujours odieux au
Théatre
». Et où, s’il vous plaît, paroissent-ils sans êt
tion de ces crimes, mais je n’ignore pas, que s’il faut les bannir du
Théatre
, parce qu’ils font frissonner d’horreur, il faut
ue la plus belle Tragédie de Sophocle tomberoit tout à plat sur notre
Théatre
. Mais indépendamment des raisons que je vous ai d
mpéramens les plus scrupuleux pour ôter toutes les horreurs dont leur
Théatre
étoit rempli, nous qui souffrons à peine le recit
toient en action, nous sommes condamnés. L’admirable jugement ! Notre
Théatre
a des régles qu’il ne peut jamais transgresser. O
Comédie avant d’avoir embrassé l’état de Comédien. Sans difficulté le
Théatre
de cette ville étant le plus parfait qu’il y ait
scurcissant leur mérite ? Vous n’approuvez pas qu’il soit question au
Théatre
de crimes, souffrez donc qu’on y censure le ridic
: « N’est-il pas bien cruel de le contempler avec tant de plaisir au
Théatre
pour en trouver de si différens dans la societé ?
puisque cet objet ne se rencontre que dans la peinture qu’en fait le
Théatre
, approuvez donc cette peinture, elle est si belle
’aujourd’hui tous les beaux Arts concourent à l’embellissement de son
Théatre
; conséquemment elle excite une noble émulation e
n pour chercher à s’y dérober. Le plus grand nombre d’eux consacré au
Théatre
dès leur enfance, parce qu’ils sont fils de Coméd
nnes de porter or, argent et; pierreries, excepté sur leurs habits de
Théatre
. Il leur seroit au surplus ordonné de se vêtir et
x qu’elle espére en retirer. Heureusement cette espece de chenille de
Théatre
n’est pas commune, mais le fut-elle encore moins,
upposiez qu’il fallût que tous les sujets se fissent leur équipage de
Théatre
et; de ville, il est constant qu’ils auroient bes
vain, du moins vous le dites, qu’on voudroit porter la réforme sur le
Théatre
. Jamais Cléopatre et; Xerxès ne goûteront notre s
e raison qu’une partie des Temples Juifs étoit construite en forme de
Théatre
. Les Chrétiens de la primitive Eglise au milieu d
es raisons ont autrefois animé nos législateurs. Mais aujourd’hui, le
Théatre
devenu le fleau du ridicule, des folies, des vice
nt l’anneau d’or, et; le rang de Chevalier Romain, sans abandonner le
Théatre
. (Sans abandonner le Théatre !) « Mais devons-nou
de Chevalier Romain, sans abandonner le Théatre. (Sans abandonner le
Théatre
!) « Mais devons-nous chercher des exemples dans
i ont attiré les foudres de l’Eglise. 2. Chez nos dévots ayeux le
Théatre
abhorré Fut longtems dans la France un plaisir ig
lat avoit accordé aux Augustins la permission de faire bâtir un grand
Théatre
aux Terreaux, sur les Fossés de la Porte de la La
fît épargner ce monument superbe de sa vanité. Depuis ce temps-là le
Théatre
est dans la possession du Démon de l’impureté, &a
Eglises Chrétiennes, le Démon cédant la place à Jesus-Christ. Mais le
Théatre
a toujours esté & sera toujours profane. En v
he, vous voir dans des cachots que de vous sçavoir au Cirque & au
Théatre
. Dans les cachots vous pratiqueriez l’humilité, l
osophes Chrétiens, illic Philosophiæ multum. Mais que trouvez-vous au
Théatre
, qu’une école d’intemperance, qu’une académie de
les Tertulliens & les Cypriens. Les suivants, pour ce qui est du
Théatre
, estoient à peu près comme les nôtres : & ils
r est-il innocent, pour ceux qui en peuvent prendre quelqu’un, car le
Théatre
est aujourd’huy si purifié, qu’il n’est plus ce q
stre jamais permis : & je soûtiens que dans les siecles passez le
Théatre
n’estoit pas si gâté qu’il l’est dans le nôtre. J
oint d’amour, poison le plus subtil & le plus dangereux de nostre
Théatre
. Et il ne sert de rien de nous dire, que tout ten
vec leurs yeux le même pacte que Job avoit fait avec les siens. Si le
Théatre
est donc purifié, c’est seulement de ce qui rebut
monde ne se rend pourtant pas, & il soûtient au contraire, que le
Théatre
que l’on blâme si fort, est une école de vertu. M
nt & quel blasphéme ! L’Eglise, Messieurs, reprouve les vertus de
Théatre
: vertus ambitieuses, flatteuses ; amoureuses, vi
u ridicule. Quand même on feroit monter les vertus Chrétiennes sur le
Théatre
, bien loin que la Religion en fût servie, elle en
travail, que peut-on esperer de ces fantômes de vertu, débitez sur un
Théatre
par des Comediens à une troupe de faineants ! En
ge monstrueux d’actions saintes & profanes ! Passer de l’Autel au
Théatre
! Le matin sacrifier à Dieu, & le soir au dém
Messieurs, les sujets & les sources des leçons que peut donner le
Théatre
. Que reste-t’il encore ? Il ne s’agit plus que de
non le choix, qui lui fournit sa matiére. Mais la Muse qui préside au
Théatre
, a la délicatesse de ne souffrir que des faits il
s où l’action representée sur la Scéne, s’est réellement jouée sur le
Théatre
du monde ; que dis-je ? Qu’elle se passe encore à
uelque impatience, Messieurs, de sçavoir ma pensée sur cette sorte de
Théatre
; & peut-être se trouveroit-il quelqu’un dont
prit d’équité. Après tout, direz-vous encore, pourquoi le seul nom de
Théatre
est-il flétri par ceux qui se chargent de peser &
objet unique de ma premiere question. Leur objet a été précisément le
Théatre
réel ; c’est par lui-même qu’ils en ont jugé. Nou
u mal ; c’est ce qu’on peut particulierement remarquer dans l’abus du
Théatre
. La Scéne dans sa premiere destination pouvoir êt
ssé avec dignité des campagnes dans les villes, & des chariots au
Théatre
, il falloit, sans s’arrêter à leur extraction &am
nchant, soit émulation, ou désespoir d’atteindre le vieux Monarque du
Théatre
, dans la route qu’il avoit frayée le premier, il
l’Empire fut divisé. Quelle gloire pour Racine ! Regner ainsi sur le
Théatre
, c’est avoir vaincu, c’est avoir triomphé. Vous
les désavoua-t’il ; vainement la pieté le ravit-elle aux honneurs du
Théatre
; les Eléves nombreux soumirent le Cothurne aux l
erreur ou par excès, ô vous qui prêtez votre plume ou votre lyre à ce
Théatre
. Dites-le nous, si vous l’osez, est-il raffinemen
réveiller de coupables feux ? Il étoit donc écrit dans les destins du
Théatre
que l’on raffineroit un jour sur l’Epicuréisme, a
pposées aux maximes du Christianisme. Plût au Ciel que les Auteurs de
Théatre
le comprissent également, si pourtant il suffit e
en conviens ; & c’est cela même qui me fait avancer que l’abus du
Théatre
est la faute principale, pour ne pas dire univers
s mœurs. Mais quel est, je vous prie, le grand nombre des amateurs du
Théatre
? Des curieux, premierement, esprits légers, vr
ille soucis, emportés par le tourbillon de la fortune. Ils courent au
Théatre
comme vers un Port. Ils y respirent quelques mome
ers & les caprices d’une maison mal composée. Ils se réfugient au
Théatre
public qui les distrait, pour se dérober aux Scén
, ils pensent par l’esprit d’autrui. C’est la coûtume qui les mene au
Théatre
comme au Temple, à la Comédie comme au Sermon, av
ition, ont trop malheureusement unies ? Que vont-ils chercher tous au
Théatre
? Des leçons pour apprendre les subtilités du vic
ulierement, & plus qu’à eux, d’employer vos soins à la réforme du
Théatre
. Votre indulgence a fait le mal ; c’est à votre j
n’est pas mieux prouvé que les sentimens soient une nouveauté sur le
Théatre
. Antiochus & Séleucus, dans une des plus bell
en publier un Recueil. Nous ne nous y érigeons pas en legislateur du
Théatre
. Nous considérons moins l’art en lui-même, que se
Piéces, parce que nous n’en avons jamais fait. Ce que nous disons du
Théatre
, des Auteurs & des Comédiens, ne peut être at
isance de la nouvelle philosophie, ce seroit l’Enciclopedie gravée du
Théatre
. Ce projet présente des singularités. Il est sing
fet elles les reçut ? Le mot de secours est équivoque. Ignore-t-on au
Théatre
jusqu’aux termes de la Religion ? Elle les reçut
négiriste, il suffit de dire, c’est un Almanach, & un Almanach de
Théatre
. Mercure, Mars 1672. M. de la Harpe est un des a
soit, peu nous importe. C’est par-tout un homme d’esprit, amateur du
Théatre
, admirateur de Voltaire, qu’il ne peut souffrir q
souveraines, surtout peu d’égard pour la religion & les mœurs. Le
Théatre
& Voltaire en donnent peu de leçons ; c’est c
de souplesse dont on pourroit faire de très bonnes Comédies, & un
Théatre
de voleurs.Après avoir écarté les rivaux, le Sieu
en, les charges seroient bientôt remplies, & la finance payée. Le
Théatre
ne seroit pas moins fréquenté, & la ferme ne
moins fréquenté, & la ferme ne baisseroit pas. Puisqu’on croit le
Théatre
nécessaire, on ne risque pas de le voir tomber. P
u’elle y est décrite en beaux vers. Celle de la plûpart des pieces de
Théatre
, sur-tout des machines de l’Opera, n’est guere mo
Opéra de Paris lui en aura fait naître l’idée. C’est de France que le
Théatre
a passé en Allemagne, & les excès de France q
es. Quelle horreur cette raison seule ne devroit-elle pas inspirer du
Théatre
? On y voit ses freres être le jouer du démon. Il
lheureuses chrétiennes, si elles peuvent porter encore ce nom, que le
Théatre
arme de Prov. 7. 25. ces fléches qui percent les
e des regles qu’il donne dans son Art Poëtique ; en particulier su le
Théatre
. Vida, Scaliger, Boileau les ont copiées, on les
condamne. Video meliora proboque deteriora sequor. La perversité du
Théatre
moderne va jusqu’à se faire un mérite du libertin
nt la vengeance, Marmontel, qui autorise le duel dans son Apologie du
Théatre
, apprennent-ils à modérer la colere, & regat
la Vertu. Le sieur Dorat, jeune homme infatué, s’il en fut jamais, du
Théatre
& des Actrices, se peint lui-même, ses maître
aîtres à Lafontaine. Il est difficile de dégrader davantage, & le
Théatre
, & l’amateur, ancien Mousquetaire. Il paroît
paiera-t-il de cette noblesse ? Pour voir dans Dorat un homme ivre du
Théatre
, il ne faut pas avoir recours à ses pieces pour t
donnoit les airs de tromper les Duchesses. Voilà donc la noblesse du
Théatre
, les graces qu’on met sur le trône, que Dorat ido
ent la délicatesse, la timidité de notre goût, la bienseance de notre
Théatre
. C’est grand dommage que ce que la délicatesse &
cher à ses sentimens, a ses descriptions une scrupuleuse modestie. Le
Théatre
doit lui en savoir bon gré ; la licence de ses fa
ais employer ses talens à jouer des comédies & fournir matiere au
Théatre
, & à favoriser l’infame & pernicieux meti
rd, Guimard, Dubois, Dangeville, d’autres, selon, la nomentclature du
Théatre
, Eglé, Théodore, Corvine, Vestris, Ziphilis, Rosi
re ! Quelle horreur ! Mais qu’entends-je dans ces jours de relâche au
Théatre
? Ce Concert est-il fait pour réjouir les Anges &
in ! De quel front ose-t elle nous dire cette raison aliénée, que le
Théatre
de nos jours sert à corriger les mœurs : Ridendo
ation d’un Ministre que la Pourpre Romaine n’empêchoit pas d’aimer le
Théatre
, fut levé le voile d’infamie qui l’avoit couvert
volonté du Prince soit religieusement exécutée, & d’interdire le
Théatre
aux contrevenans, pour procéder contr’eux par tel
ès tout, qu’importe-t-il à la Religion, à l’Etat, que nous allions au
Théatre
, pourvu qu’on ne nous y donne pas des leçons d’ir
uer de lui-même (p. 23.) sans équivoque ni restriction tout ce que le
Théatre
a de repréhensible ! Il déclare dans la préface
te son étendue le grand bien que produiroit la suppression entiere du
Théatre
…. & qu’il n’a jamais cessé de désirer l’occas
ndains . Il n’est pas même jusqu’aux Auteurs qui, travaillant pour le
Théatre
, ne désavouent leur propre ouvrage, j’en atteste
ugement suffit, soit pour la suppression, soit pour la réformation du
Théatre
, sans qu’il y ait à craindre la moindre oppositio
ar sa bouche en cette occasion, comme quand il a dit (p. 96.) que le
Théatre
, pour mériter la protection du Souverain & de
on dans vos mains, Grand Dieu, qui avez choisi l’organe d’un homme de
Théatre
pour nous donner la décision d’un Docteur de Sorb
p; de l’autre la connoissance du cœur humain, jointe à la pratique du
Théatre
, l’a convaincu qu’on y porte & qu’on y rappor
s que ce véritable ami des hommes a dressé son plan de réformation du
Théatre
: si jusqu’ici l’exécution n’en a pas été tentée,
ques-uns de ses personnages lui a enleve l’avantage de briller sur le
Théatre
. C’est-à-dire que c’est un drame impie qui joue l
s, de blesser la religion & les mœurs dans une chambre que sur le
Théatre
. L’homme sage ne répand le poison ni en public ni
ison de cette ivresse : des juges de choix sont plus indulgens que le
Théatre
. Ce sont des amis c’est une coterie toute décidée
tre l’inclination des enfans, sont incomparablement plus fréquens. Le
Théatre
lui-même nous l’apprend. Toutes les comédies ne r
eleve, & la marie en la forme usitée dans les Romans & sur le
Théatre
. Les protestations, les sermens, les doléances, l
pardonnable d’ignorer le costumé monastique, qui ne s’apprend pas au
Théatre
; mais il n’est pas pardonnable d’avoir blasphemé
& la plus évidente. 4.° Un rôle de Curé n’a jamais été mis sur le
Théatre
depuis les Mysteres des Confreres de la Passion ;
rdinairement grave, sérieux, austère, peu favorable à la frivolité du
Théatre
, en parle avec indulgence, avec éloge. C’est un a
en paroît mieux assorti à la nature du drame. Les personnages sur le
Théatre
n’avoient rien de choquant, rien qui pût dégrader
it-il voulu l’imiter, & faire de son Curé un Tartuffe ? Ce jeu de
Théatre
est ridicule, il doit y avoir une grille entre de
ngeance, l’ambition, &c. qui portent à cette fureur. Le jargon du
Théatre
, qui parle toujours de mort, les menaces qu’on me
Chapitre I. Peinture & Sculpture, p. 3. Chap. II. Anecdotes de
Théatre
, 40. Chap. III. Extrait de quelques Livres, 71.
Aussi à peine en avons-nous qui se soutiennent quelques jours sur le
Théatre
. Les lettres ou billets offrent une maniere quelq
auve Hypermnestre. Danaüs est desarmé & poussé de l’autre côté du
Théatre
. Sa garde qui jusques-là n’avoit été que froide s
consacrés, ont bientôt détruites. Les Anciens faisoient retentir leur
Théatre
de coups de tonnerre. Ils le regardoient comme le
ans ceux de soubrette ? Non assurément : pour peu qu’on connoisse son
Théatre
on n’en demandera point d’exemples. De la vivacit
eur, ne sont point à lui. Dans quelque moment qu’on l’envisage sur le
Théatre
, il n’y est que le copiste de son original. Toute
sister sans nous parvenir par lui. Outre que nous avons des piéces de
Théatre
qui n’y on jamais paru & qui se font lire ; l
Avis au lecteur. L Es partisans du
Théatre
n’y sont pas tous attachés par les mêmes liens. I
s de se perdre ». En vous faisant l’éloge, Monsieur, des avantages du
Théatre
, comme je suis vrai je ne puis vous dissimuler qu
le autre école plus familiere au Peuple, avons-nous des mœurs, que le
Théatre
? n’est-ce pas à cette école séduisante, que la j
ur ces Trétaux. Ceux qui y entrent avec quelques dispositions pour le
Théatre
, les perdent ; les jeunes personnes du sexe, qui
, que l’ordure & les obscénités. Aucun Auteur, & sur-tout, du
Théatre
, ne veut point, dit M. Garnier Traité de l’Educat
rmer des groupes scandaleux. Un jeune homme peut aller tête à tête au
Théatre
, avec une femme quelconque, mais la décence qui r
s39 que représentait la Troupe des Enfans sans souci, fit fermer leur
Théatre
, par Arrêt du 6 Octobre 1584. Nous lisons pareill
que j’aurai l’honneur de vous convaincre de la nécessité de ce second
Théatre
, & de la possibilité d’y procurer, au plus ba
Spectateurs, les mœurs se trouveront au moins à l’abri. La morale du
Théatre
, dit M. d’Alembert, consiste moins à opérer un ch
le du salut de la Patrie. Non, Monsieur, non ; je ne pense pas que le
Théatre
puisse être nuisible aux bonnes mœurs, toutes les
onal, dirigé sous les auspices de l’honnêteté & de la décence, un
Théatre
où le Peuple de tous les états, puisera un plaisi
ettre à J. J. Rousseau Citoyen de Genêve. 1. L’heureuse influence du
Théatre
sur tous les Peuples qui l’ont connu, prouve asse
un des plus grands reproches que les détracteurs & les ennemis du
Théatre
puissent lui faire. Mais en cela ils se trompent
cieuse de quelques Acteurs & Actrices, n’est pas plus le crime du
Théatre
, que les désordres de quelques membres d’une autr
œurs aux Comédiens & aux Comédiennes ; alors nous aurons purgé le
Théatre
, au gré des Rigoristes, du plus grand tort qu’ils
pitre de Locke au Docteur Clark. 7. Je ne donne le nom estimable de
Théatre
qu’à la Comédie Française, & à la Comédie Ita
user son ministére : voilà ce qu’on a promis. Qui oseroit dire que le
Théatre
n’est point un obstacle à l’accomplissement de ce
élébré plus magnifiquement que celui du Prince de Condé son frere. Le
Théatre
joua le plus grand rôle. Dans ces fêtes brillante
ouble raison de s’ennuyer. Mais la Reine, qui ne s’ennuyoit jamais au
Théatre
, ne perdit aucune représentation, quoiqu’on en fi
x. Toutes ces aventures romanesques qu’on auroit tort de disputer au
Théatre
, sont des éclipses qu’il faut pardonner à ce bel
bals, de concerts, de comédies : on passoit tour à tour du Conseil au
Théatre
, des combats à la danse, des projets aux chansons
t plus criminelle & plus ridicule, & fournit beaucoup plus au
Théatre
. Le Théatre change, & représente la côte mari
nelle & plus ridicule, & fournit beaucoup plus au Théatre. Le
Théatre
change, & représente la côte maritime de Norm
n démontra la solidité. Le premier fruit de sa conversion, auquel le
Théatre
, si elle ne l’eût quitté, auroit mis obstacle, fu
Duc de la Meilleraie, dont les aventures ne remplissent pas moins le
Théatre
. Ces trois mariages terminerent la piece avec sa
’être fâché contre ce Régent, qui a tant déclamé contre mes Pièces de
Théatre
, peu s’en faut que je ne le remercie & d’avoi
nt parmi les Spectateurs qui n’aye pas éprouvé ces funestes effets du
Théatre
? Sans doute que ses partisans l’attesteront. Il
us dirons d’après S. Augustin, qu’un bon chrétien ne se trouve pas au
Théatre
, Serm. 28. de verb. Math. non vult bonus chris
on & les bienséances scrupuleuses qu’ils ont seuls introduites au
Théatre
, & sur la profonde connoissance qu’ils en ont
nt dans tous ses mouvemens qu’une copie continuelle. “Une personne de
Théatre
, dit M. Remond de Sainte-Albine, ne se fait jamai
tout étoit en mouvement & chantoit les louanges de l’Heroïne ; le
Théatre
offre des fêtes plus brillantes, des actrices plu
dans un autre sens, on pourroit sans exagération écrire à l’entrée du
Théatre
: ci git la vertu, c’est-à-dire : c’est ici le to
a vertu, & jamais aucune actrice, aucun amateur, aucune beauté du
Théatre
ne l’a si bien imité. Au dernier coup de la Messe
imprimer & donner au Public un Ouvrage qui a pour titre L’Art du
Théatre
en général. S’il nous plaisoit lui accorder nos L
criminels. Et comment les loix civiles pourroient elles autoriser le
Théatre
qui jette le trouble par tout, souffle le feu de
de l’utilité. M. de Pompignan, après avoir exposé les vices de notre
Théatre
actuel, donne des règles sûres pour l’enrichir pa
chefort. M. le Batteux soutint que les plaisirs & les passions du
Théatre
ne sont, & ne peuvent être que nuisibles aux
c déclamer contre les nouveautés, utiles à la fois au public & au
Théatre
?
préhendé de mêler des Dissertations de Dogme à l’examen des piéces de
Théatre
, je crois avoir eu raison. Au surplus, quand je
tient purement & fidélement, on lui permettoit de les voir sur le
Théatre
, souillées de mille inventions grossieres, dont o
tion de la Sainte Vierge. On admiroit en ce tems-là cette manœuvre de
Théatre
; mais aujourd’hui, elle fait pitié. C’est ici qu
pations qu’ils ont faites sur le public, sur les Auteurs & sur le
Théatre
. Usurpations qu’on fondoit principalement sur des
tres. Il est évident qu’il n’y a pas le même degré de passion pour le
Théatre
. Mais les derniers sont-ils innocens ? C’est ce q
de la tête comme un modele, une poupée vivante qu’elle présente ; le
Théatre
lui forme un grand crédit, la grande regle du bon
& la vanité de ceux qui le voyent, quelle mine plus riche pour le
Théatre
& ses suppôts ! Faut il être surpris, si l’on
st une chimere, & seroit une dépense énorme.) C’étoit des Rois de
Théatre
, des Actrices, & non des hommes. Dans tous le
, des Actrices, & non des hommes. Dans tous les tems, l’esprit de
Théatre
les passions, les vices portés à l’excès ont fait
Chapitre VII. Fêtes de
Théatre
. S Aint-Pons-de-Tomieres, qu’on ne connolt po
ôpital, d’un Collége d’une Eglise, d’une maison Réligieuse, mais d’un
Théatre
dans sa patrie, qu’il a élevé à grands frais, dan
nd les Farceurs & leurs Spectacles, les Danses qui se font sur le
Théatre
: Si quelqu’un enfreint la présente Constitution,
en 1583, défend, sous peine d’Excommunication, les Comédies, Jeux de
Théatre
, & toutes sortes de Spectacles irréligieux :
eur, il y a peu de guerres aussi chargées, & peu d’acteurs sur le
Théatre
qui aient joué tant de rôles, En 1741 traité avec
is acutum ? Le démembrement de la Pologne a fait voir sur un nouveau
Théatre
la bonne-foi de son Anti-Machiavélisme. Je n’exam
ien payée qu’eux. J’ai beau me faire illusion sur le prétendu bien du
Théatre
, je trouve qu’ils ont raison. Il ne faut former n
nous, ils n’en avoient point d’autres ; ce qu’ils disoient contre le
Théatre
& contre ces Assemblées mondaines d’ou nous t
tel Estranger qui durant deux mois ne voit que la mesme chose sur un
Théatre
, se persuade que l’on n’a rien que cela à représe
i, chef de la police, s’opposa de toutes ses forces à l’érection d’un
Théatre
permanent ; mais inutilement : le roi de Prusse,
qui s’étoit ci devant opposé quoiqu’inutilement, à l’introduction du
Théatre
permanent, s’opposa de nouveau à la proposition :
a Rochelle, ne crut pas indigne de son grand nom, de composer pour le
Théatre
. Il est vraisemblable que les Ægyptiens, les Assy
se confondre sans scrupule & sans péril ? N’est-ce pas plutôt un
Théatre
, où la vanité & la galanterie étalent le luxe
[G]
Théatre
. Nous n’entendons par ce terme, qu’un lieu élevé,
habit. Ainsi à l’Opéra l’un compose les vers, l’autre la musique ; au
Théatre
italien, Favart, Panard, Fuselier, Collet, Vadé,
trop de licence auroit nui à sa fortune. Il donna à l’Opera & au
Théatre
françois plusieurs pieces qui réussirent, & l
ues traits propres à caractériser cet homme de théatre. L’Histoire du
Théatre
italien rapporte, qu’un jour son pere fort en col
u’on montera & démontera, selon le besoin. C’est le Calendrier du
Théatre
(année 1766) qui apprend au public cette belle dé
de travers comme le corps. Ce crime fut irrémissible. Calendrier du
Théatre
1768. Un Anglois âgé de soixante ans s’enthousias
t dans le Paradis terrestre, on auroit dû mettre, la scène est sur le
Théatre
. C’est là le Paradis terrestre de bien des gens.
sée des Œuvres de Corneille, Moliere, Racine, du Théatre Italien ; le
Théatre
y est complet, &c. L’Avocat du Prieur ne cont
L’homme du monde éclairé VIII. ENTRETIEN, Sur le
Théatre
. Le Chevalier et le Comte. Le Chevalier. Je vous
fête. Saint Isidore de Seville qui vivoit au VII. siécle, appelle le
Théatre
un lieu de prostitution, les Historiens sont, dit
on secrette, couverte d’un zele hipocrite : la plaisanterie, style du
Théatre
, la récrimination, défense ordinaire des criminel
le danger, quand on s’y expose. Qui amat periculum, peribit in illo.
Théatre
, bal, romans, peintures deshonnêtes, parures indé
Chapitre V. Singularités du
Théatre
. SELON l’Abbé Prevot, Manuel lexique, suplemen
rovidence a permis que la liberté Satirique du théatre, y supplée. Le
Théatre
devenu Prédicateur consurs plus vivement en leur
e fût-ce que pour la droiture & la sincérité. Voyez l’Histoire du
Théatre
, tom. 6. ann. 1642. 1643. Vie de Corneille par Fo
itent infiniment des imaginations retâtées & reflechies. Ainsi le
Théatre
apparemment a precedé, & (comme dit Philandre
mon suffrage en sa faveur. ESTHER. C’est grand dommage pour le
Théatre
que M. Racine n’ait pas écrit sa Tragédie d’Esthe
Augustin se reproche les larmes trop agréables qu’il avoit versées au
Théatre
, ou en lisant dans Virgile la fin tragique de Did
par voye de lumiere & de raison. Il n’est point de vertus sur le
Théatre
qui ne soient animées & soutenues par quelque
Chapitre IV. Fêtes de
Théatre
. PAR un ancien usage, la ville de Toulouse fa
volumes pour en épuiser le détail : la vie de Moliere, l’histoire du
Théatre
, en rapportent mille anecdotes. Il est inutile d’
faire à un amant sans nécessité un tel aveu par écrit. L’Almanach du
Théatre
(1754) rapporte quantité d’anecdotes de la dévoti
in n’est qu’un tyran le soir. Lett. 52. Riccoboni, dans son Art du
Théatre
, bon ouvrage dans son genre, avance un paradoxe.
férent, ne tombe dans le désordre. Riccoboni, dans sa Réformation du
Théatre
(p. 115.), donne pour cinquieme règle & des p
ux du modeste Riccoboni, qui s’en plaint amérement dans la Reforme du
Théatre
. Cependant elles ont aussi quelquefois des queues
. Qu’on parcoure les pieces jouées en ce temps-là, dans l’histoire du
Théatre
, l’histoire de l’Opéra, le Théatre Italien, on se
CHAPITRE VI. De l’indécence du
Théatre
. Quand on voudra faire l’apologie de la décenc
matiques. Un recueil de toutes ces bagatelles pourroit être appelé le
Théatre
des Enfans. Tout cela peut être bon, donner des l
prit & à son cœur, & singulierement en 1743 la Réformation du
Théatre
, dont nous allons donner l’extrait. Cet homme, de
, Favart : Elle a fait durant plusieurs années toute la ressource du
Théatre
des Ariettes, par ses rôles dans Ninette, la Bohé
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