(1675) Traité de la comédie « XXVI.  » p. 317
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(1675) Traité de la comédie « XXVI.  » p. 317

XXVI.

Dieu pardonne aisément les distractions qui naissent de la fragilité de la nature, mais il ne fait pas le même de celles qui sont volontaires dans leur source, telles que sont celles que la Comédie produit. C'est pourquoi il y a sujet de craindre que toutes les prières des gens du monde qui sont pleines de ces sortes de distractions, ne soient plus capables d'irriter Dieu que de l'apaiser, et qu'elles ne soient du nombre de celles dont le Prophète dit : « Et oratio ejus fiat in peccatum. » « Que son oration lui soit imputèe à péché. » Que si leurs prières qui doivent attirer l'esprit de Dieu sur tout le corps de leurs œuvres sont elles-mêmes souillées, que doit-on juger de tout le reste de leurs actions ? « Si lumen quod in te est, tenebrae sunt, ipsae tenebrae quantae erunt ? »