XXVI.
Dieu pardonne aisément les distractions qui naissent de la fragilité de la nature, mais
il ne fait pas le même de celles qui sont volontaires dans leur source, telles que
sont celles que la Comédie produit. C'est pourquoi il y a sujet de craindre
que toutes les prières des gens du monde qui sont pleines de ces sortes de distractions,
ne soient plus capables d'irriter Dieu que de l'apaiser, et qu'elles ne soient du nombre
de celles dont le Prophète dit : « Et oratio ejus fiat in peccatum.
» Que
si la prière qui doit attirer l'Esprit de Dieu sur tout le corps de nos œuvres est
elle-même souillée, que doit-on juger de tout le reste des actions ? « Si lumen
quod in te est, tenebrae sunt, ipsae tenebrae quantae erunt ?
»