XXIII.
La nécessité que nous avons de réparer la défaillance de nos corps par la nourriture ne peut pas servir d'excuse à ceux, qui mangeraient volontairement des viandes, qui imprimeraient une qualité venimeuse; qui troubleraient les humeurs, et y causeraient une intempérie: parce que cette sorte de nourriture serait contraire à la fin du manger, qui est de conserver la vie du corps. Ainsi le besoin que l'on a de se délasser quelquefois, ne peut pas excuser ceux qui prennent la Comédie pour divertissement; puisqu'elle imprime, comme nous avons dit, des qualités venimeuses dans l'esprit, qu'elle excite les passions, et dérègle toute l'âme.