(1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — III.  » p. 457
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(1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — III.  » p. 457

III.

Il est inutile de dire pour justifier les Comédies et les Romans, qu'on n'y représente que des passions légitimes ; car encore que le mariage fasse un bon usage de la concupiscence, elle est néanmoins en soi toujours mauvaise et déréglée ; et il n'est pas permis de l'exciter en soi ni dans les autres. On doit toujours la regarder comme le honteux effet du péché; comme une source de poison capable de nous infecter à tous moments, si Dieu n'en arrêtait les mauvaises suites. On ne peut donc nier que les Comédies et les Romans ne soient contraires aux bonnes mœurs, puisqu'ils impriment une idée aimable d'une passion vicieuse, et qu'ils en font une qualité héroïque, n'y en ayant point qui paraisse davantage dans ces héros de théâtre et de roman.