Avis au lecteur.
L Es partisans du Théatre n’y sont pas tous attachés par les mêmes liens. Il en est parmi eux qui, entrainés d’abord par la curiosité, ne continuent d’y aller que par foiblesse, ou par vanité, ou par un malheureux respect humain : Mais qu’on leur mette devant les yeux l’ensemble des Spectacles, la fin qu’ils s’y proposent, leurs effets & leurs suites : Qu’on ait la patience de répondre aux faits controuvés & aux pitoyables subtilités dont ils se servent, pour étouffer les cris de leur conscience justement allarmée ; c’en est assez, le bandeau tombe, la Réligion rentre dans ses droits, & ils renoncent pour toujours aux funestes plaisirs dont ils étoient esclaves.
Voilà ce dont j’ai souvent été le témoin, & ce qui m’engage à vous faire part de mes deux Lettres sur la Comédie. Daignez les lire avec le mème esprit qui les a dictées, & mes vues seront remplies.