(1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — section »
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(1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — section »
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Cette Lettre fut la dernière : monsieur & madame Des Tianges arrivèrent au bout de quelques jours avec leurs Pupilles & la séduisante De Liane : Adelaïde pardonna tout à D’Alzan : Ursule ne fut plus Florise qu’aux yeux de son heureux époux.

L’aimable société vit Mademoiselle *** : on la chérit, on l’estima, & jamais elle ne cessa de le mériter. Madame Des Tianges & sa sœur jouirent d’une égale félicité : le volage D’Alzan, sûr que son épouse pouvait tout charmer ; qu’elle possédait les grâces les plus séduisantes & tous les talens, l’aima par goût, par vanité, par tous les motifs imaginables ; eh ! qu’importe ? si, fixé pour toujours, il ne devait plus s’occuper que du soin de plaire à une femme si parfaite ?

Mais son rôle n’est pas fini. Les années le mûriront enfin, après de nouveaux égaremens : devenu père-de-famille, on le verra, guide tendre & clairvoyant, chercher quelque jour les moyens d’applanir à l’âge de l’innocence, les difficultés qu’il trouve dans les rebutantes leçons de la première éducation.