Chapitre 4.
Que les personnes de cette Ordre ne puissent aller aux banquets déshonnêtes, ni aux Comédies, et qu’ils ne donnent rien au Farceurs et Comédiens.
LE titre contient tout ce qui est du Chapitre lequel défend▶ : d’assister aux banquets, festins, jeux, danses, et bals, ou spectacles déshonnêtes ; Et que ni par ceux de leur famille soit permis de donner ou contribuer quelque chose pour tels vanités.
Question 1.
P ourquoi le B.P.S. François a si étroitement ◀défendu▶ de se trouver aux Comédies, Festins etc.
Résolution.
CEtte prohibition est fondée sur les anciennes
Ordonnances de l’Eglise, et sur les advertencesa des saints Pères,
lesquels parlant des spectacles, et festins mondains, disent que les
Comédies qui se célèbrent par ces Comédiens et Farceurs ne sont que :
Prostitutions des bonnes mœurs, et de toute honnêteté,
Théâtres d’impudicités, foires des vices, Ecoles d’impertinences.
Ou comme parle Tertullien au livre qu’il a écrit des spectacles : « Où (dit-il) rien ne s’approuve, sinon ce qui
est réprouvé ailleurs, et auquelb la souveraine grâce est
l’impiété.
»
Remarque.
IL faut ici remarquer qu’en la Règle n’est ◀défendu au Tertiaires d’assister à toutes sortes de Spectacles ou Comédies, comme aussi à toutes sortes de Banquets : Mais seulement à ceux qui sont ordinairement accompagné de quelque déshonnêteté,c insolence, vanité ou désordre : d’ou vient que quand quelque Comédie se représente par les Etudiants aux Ecoles bien morigenéesd sur quelque Histoire ou vie de quelque Saint, il est bien permis aux Tertiaires d’y assister, comme aussi aux Banquets honorables, et au noces de leurs plus proches parents, et ce avec toute modestie et honnêteté, fuyant ce qui pourrait ressentir quelque vanité indécente.