Au Roi
Ce n’est point au Vainqueur de Rosbach que j’ai l’honneur de dédier cet Ouvrage : né Français je serais un traître. Ce n’est point au Vainqueur de Lissa : comblé des bienfaits de sa Majesté l’Impératrice pendant que j’ai eu l’honneur de la servir je serais un ingrat. Ce n’est point au plus généreux des Maîtres, non plus qu’au Monarque dont je viens d’éprouver la clémence, je serais un flatteur. C'est au Protecteur des Arts, c’est à l’Ami des talents que j’offre l’Apologie de celui que j’exerce pour l’amusement de son auguste Cour ; quel moyen plus sûr de rendre mes arguments invincibles que de les décorer du nom de Votre Majesté ? C'est, en travaillant pour le bien de ma cause, manifester au Public la reconnaissance, le zèle et le très profond respect avec lesquels j’ose me dire
de Votre Majesté
Dancourt.