Chapitre IX.
Des mouvements déréglés du corps qui
se font dans la danse.
On ne peut point douter que, suivant la doctrine de saint Thomas, le défaut de modération dans le mouvement du
corps, et les agitations indiscrètes et excessives, ne soient contraires à la raison,
et par conséquent à la vertu, qui ne souffre rien de déréglé.
Platon même, quoique Païen, veut que ceux qui dansent soient modérés dans cet
exercice.
Mais si le mouvement du corps est accompagné de quelque sentiment lascif, et impudique ;
ou si on s’en sert pour éveiller la sensualité, et pour exciter, ou entretenir quelque
mauvais plaisir, ou quelque satisfaction dangereuse dans la chair, et dans les sens ; le
même Docteur Angélique nous apprend que c’est un péché mortel ; et saint Bonaventure,
Angélus, Roselius, et Sylvestre, après Alexandre de Halès, sont de même avis.