(1664) Traité contre les danses et les comédies « A MADAME. MADAME LA PRINCESSE DE CONTI. » pp. -
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(1664) Traité contre les danses et les comédies « A MADAME. MADAME LA PRINCESSE DE CONTI. » pp. -

A MADAME
MADAME LA PRINCESSE DE CONTI.

MADAME,

Comme les instructions que les Saints nous ont données, ont besoin d’un exemple vivant pour être plus fortes ; j'ai cru que le vôtre était nécessaire pour autoriser les maximes de saint Charles qu’il donne au public. Celles de la Cour, dont votre Altesse est un des principaux ornements seraient opposées, si la sage conduite de notre invincible Monarque n'avait joint l’éclat des vertus à celui de la puissance : Mais quelque ordre qui paraisse dans une Cour plus réformée et plus Chrétienne qu’elle ne fut jamais, votre Altesse jugera sans doute, MADAME, que le grand Archevêque qui a fait le Livre que je vous présente avait à souhaiter une protection sous laquelle il pût apprendre aux hommes avec quelle précaution ils doivent user des plaisirs qui d’eux-mêmes sont légitimes. Je supplie très humblement votre Altesse, de préférer l’intérêt de la charité à celui de la modestie, et d’agréer que sous un nom glorieux comme le vôtre, j’Imprime un Ouvrage qui est de lui-même si excellent, qu’il ne saurait être honoré d’une dédicace moindre que celle que je fais ; il n’en peut pas avoir une plus glorieuse, si votre Altesse m’en accorde l’honneur, avec celui de lui dire que je suis, avec tout le respect que je dois.

MADAME,

votre très humble, très obéissant et très fidèle serviteur, SOLY.