(1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57
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(1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57

APOSTILLE

Je crois vous devoir mander, avant que fermer ma lettre, ce que je viens d’apprendre. Vous connaîtrez par là que j’ai perdu ma cause et que l’Observateur du Festin de Pierre vient de gagner son procès. Le roi, qui fait tant de choses avantageuses pour la religion, comme il l’avoue lui-même, ce monarque qui occupe tous ses soins pour la maintenir, ce prince sous qui l’on peut dire avec assurance que l’hérésie est aux abois et qu’elle tire continuellement à la fin, ce grand roi qui n’a point donné de relâche ni de trêve à l’impiété, qui l’a poursuivie partout et ne lui a laissé aucun lieu de retraite, vient enfin de connaître que Molière est vraiment diabolique, que diabolique est son cerveaul, et que c’est un diable incarné ; et, pour le punir comme il le mérite, il vient d’ajouter une nouvelle pension à celle qu’il lui faisait l’honneur de lui donner comme auteur, lui ayant donné cette seconde, et à toute sa troupe, comme à ses comédiens. C'est un titre qu’il leur a commandé de prendre, et c’est par là qu’il a voulu faire connaître qu’il ne se laisse pas surprendre aux tartufes et qu’il connaît le mérite de ceux que l’on veut opprimer dans son esprit, comme il connaît souvent les vices de ceux que l’on lui veut faire estimer. Je crois qu’après cela notre Observateur avouera qu’il a eu tort d’accuser Molière et qu’il doit confesser que la passion l’a fait écrire. Il ne peut dire le contraire sans démentir ses propres ouvrages ; et après avoir dit que le roi fait tant de choses pour la religion, (comme je vous l’ai marqué par les endroits tirés de son livre et qui servent à le condamner), il ne peut plus dire que Molière est un athée, puisque le roi, qui ne donne ni relâche ni trêve à l’impiété, a reconnu son innocence. Il faut bien, en effet, qu’il ne soit pas coupable, puisqu’on lui permet de jouer sa pièce à la face du Louvre, dans la maison d’un prince chrétien et à la vue de tous nos sages magistrats, si zélés pour les intérêts de Dieu, et sous le règne du plus religieux monarque du monde. Certes, les amis de Molière devraient après cela trembler pour lui, s’il n’était pas innocent ; ces magistrats si zélés pour les intérêts de Dieu et ce religieux monarque le perdraient sans ressource, ou l’anéantiraient bientôt, s’il est permis de parler ainsi. Bon Dieu ! que serait Molière contre tant de puissances, et qui pourrait lui servir de refuge, s’il n’en trouvait, comme il fait, dans son innocence ?

Je ne sais pas, Monsieur, si je m’en tiendrai là, et si, après avoir mis la main à la plume, je pourrai m’empêcher de combattre quelques endroits dont je crois ne vous pas avoir assez parlé dans ma lettre. Vous prendrez, si vous voulez, ceci pour une seconde ou pour une continuation de la première, cela m’embarrasse peu et ne m’empêche point de poursuivre.

L'observateur de la pièce dont je vous entretiens dit qu’avant que feu Monsieur le cardinal de Richelieu eût purgé le théâtre, la comédie était coquette et libertine, et que Molière a fait pis, puisque sous le voile de l’hypocrisie il a caché ses obscénités et ses malices. Quand cela serait, bien que je n’en demeure pas d’accord avec lui, comme vous le verrez par la suite, Molière n’en doit pas être blâmé. Si la comédie, comme il ditm, « était libertine, si elle écoutait tout indifféremment et disait de même tout ce qui lui venait à la bouche, si son air était lascif et ses gestes dissolus », Molière n’a pas fait pis, puisqu’il a caché ses obscénités et ses malices, et notre critique s’abuse grossièrement, ou ne dit pas ce qu’il veut dire, lorsqu’il fait passer le bien pour le mal.

L'on est en vérité bien embarrassé lorsque l’on veut répondre à des gens qui se mêlent de parler de choses qu’ils ne connaissent point. Comme ils ne savent pas eux-mêmes ce qu’ils veulent dire, on a de la peine à le deviner, et plus encore à y répondre, puisqu’on ne peut que difficilement repartir à des choses confuses et qui ne signifie rien, n’étant pas dites dans les formes. L'on devrait, avant que de répondre à ces gens-là, leur enseigner ce que c’est que les ouvrages qu’ils veulent reprendre, et l’on devrait par cette même raison apprendre à l’auteur de ces Observations ce que c’est que le théâtre, avant que lui faire aucune réplique. A l’entendre parler de Don Juan, presque dans chaque page de son livre, il voudrait que l’on ne vît que des vertueux sur le théâtre. Il fait voir, en parlant ainsi, qu’il ignore qu’une des principales règles de la comédie est de récompenser la vertu et de punir le vice, pour en faire concevoir l’horreur, et que c’est ce qui rend la comédie profitable. On peut voir par là que les plus sévères souffrent les vices, puisqu’ils ordonnent de les punir, et que Don Juan doit être plutôt souffert qu’un autre, puisque son crime est puni avec plus de rigueur et que son exemple peut jeter beaucoup de crainte dans l’esprit de ses semblables. Notre critique ne nie toutefois pas que l’on doit punir le vice, mais il veut qu’il n’y en ait point. Pour moi, je ne vois pas où doit tomber le châtiment, je prie Dieu que ce ne soit point sur les hypocrites.

L'auteur des Observations de la comédie que je défends a cru sans doute qu’il suffirait, pour nuire à Molière, de dire beaucoup de choses contre lui, et qu’il devait indifféremment attaquer tous les acteurs de sa pièce. C'est dans cette pensée qu’il l’accuse d’habiller la comédie en religieuse. Mais qui considérera bien tout ce que dit à Don Juan cette amante délaissée, ne pourra s’empêcher de louer Molière. Elle se repent de sa faute, elle fait tout ce qu’elle peut pour obliger Don Juan à se convertir, elle ne paraît point sur le théâtre en pécheresse, mais en Madeleine pénitente. C'est pourquoi l’on ne peut la blâmer sans montrer trop d’animosité et faire voir que de dessein prémédité l’on reprend dans Le Festin de Pierre ce que l’on y doit approuver. Cet observateur ne se contente pas d’attaquer le vice, bien qu’on le permette à la comédie pourvu qu’il soit puni, il attaque encore la vertu. Tout le choque, tout lui déplaît, tout est criminel auprès de lui. Je crois bien que cette pauvre amante n’a pas été exempte de péché, mais qui en a été exempt ? Tous les hommes ne retombent-ils pas tous les jours dans la plupart de leurs fautes ? Tout cela n’adoucit point la sévérité de notre censeur. Comme il attaque Molière dans tous les personnages de sa pièce, il ne veut pardonner à aucun. Il leur demande des choses impossibles et voudrait que cette pauvre fille fût aussi innocente que le jour qu’elle vint au monde. Je crois toutefois qu’il y trouverait encore quelque chose à redire, puisqu’il condamne la paysanne. Il ne peut pas même souffrir ses révérences : cependant cette paysanne, pour être simple et civile, ne se laisse point surprendre. Elle se défend fortement et dit à Don Juan qu’« il faut se défier des beaux Monsieuxn ». On l’accuse néanmoins, bien qu’elle soit innocente, pource que c’est Molière qui l’a fait paraître sur la scène, et l’on n’en a pas autrefois condamné d’autres, qui dans le même Festin de Pierre ont, ou de force ou de gré, pendant le cours de la pièce, perdu si visiblement leur honneur qu’il est impossible à l’auditeur d’en douter. Jugez après cela si la passion ne fait point parler contre Molière et si on l’attaque par un véritable esprit de charité ou pource qu’il a fait le Tartuffe.

Ce critique, peut-être trop intéressé et dont l’esprit va droit au mal, puisqu’il en trouve dans des choses où il n’y en a point de formel, ajoute que la comédie est quelquefois chez Molière « une innocente qui tourne, par des équivoques étudiés, l’esprit à de sales pensées o ». C'est une chose dont on ne peut demeurer d’accord, à moins que d’avoir été dans la tête de l’auteur du Festin de Pierre lorsqu’il a composé les endroits que notre censeur condamne, car autrement personne ne peut assurer que Molière ait eu cette pensée. Quoiqu’il en soit, on ne le peut accuser que d’avoir pensé, ce qui n’est aucunement permis et ce qu’on ne peut sans injustice, puisque c’est assurer une chose que l’on ne sait pas. Si ce commentateur voyait que l’endroit dont il parle pût tourner l’esprit à de sales pensées, il le devait passer sous silence et n’en devait point avertir tout le monde, pour n’y pas faire songer ceux qui n’y pensaient point. Ce zèle est indiscret et ce commentaire est plus méchant que la comédie, puisque le mal est dedans et qu’il n’est pas dans la pièce.

Après avoir parlé de la paysanne, des équivoques qui tournent l’esprit à de sales pensées et d’autres choses de cette nature, le défenseur des tartufes tâche à prouver par tout cela que Molière est un athée. Voyez un peu quel heureux raisonnement ! Quel zèle et quelle profondeur d’esprit ! Ah, que cet observateur sait marquer les endroits qui font connaître les athées ! Il n’est rien de plus juste que ce qu’il avance. Quoi, Molière formera des coquettes ? Quoi, il mettra des équivoques qui tourneront l’esprit à de sales pensées, et l’on ne l’appellera pas athée ? Il faudrait bien avoir perdu le jugement pour ne lui pas donner ce nom, puisque c’est là justement ce qui fait un athée. J'avoue, sans être tartufe, que ce raisonnement me fait trembler pour mon prochain, et je crois que, s’il avait lieu, l’on pourrait compter autant d’athées qu’il y a d’hommes sur la terre. Nous ne devons pas laisser de louer ce critique : il réussit bien dans ce qu’il entreprend et soutient parfaitement le caractère des faux dévots dont il défend la cause. Ils sont accoutumés à crier et à faire du bruit. Ils grossissent hardiment les choses qui sont de peu de conséquence et forgent des monstres afin de faire peur et d’empêcher que l’on entreprenne de les combattre.

Savez-vous bien, Monsieur, où tout ce beau raisonnement sur l’athéisme aboutit ? A une satire de Tartuffe. L'observateur n’avait garde d’y manquer, puisque ses remarques ne sont faites qu’à ce dessein. Comme il sait que tout le monde est désabusé, il a appréhendé que l’on ne le jouât, et c’est ce qui lui a fait mettre la main à la plume. Puisqu’il m’a donné occasion de parler de Tartuffe, vous ne serez peut-être pas fâché que je dise deux mots en sa défense et que je combatte tout ce que les faux dévots ont dit contre cette pièce. Ils ont parlé sans savoir ce qu’ils disaient, ils ont crié sans savoir contre quoi ils criaient, ils se sont étourdis eux-mêmes du bruit qu’ils ont fait, et ils ont eu tant de peur de se voir joués qu’ils ont publié que l’on attaquait les vrais dévots, encore que l’on en voulût qu’aux tartufes. Je veux que ce qu’ils publient soit véritable et que le faux et le véritable dévots n’aient qu’une même apparence. Mais Molière, dont la prudence égale l’esprit, ne dit pas dans toute sa pièce deux vers contre les hypocrites qu’il n’y en ait ensuite quatre à l’avantage des vrais dévots et qu’il n’en fasse voir la différence. C'est ce qui a fait approuver le Tartuffe par tant de gens de mérite, depuis que les hypocrites l’ont voulu perdre. Dans toutes les lectures que son auteur a faites aux véritables dévots, cette comédie a toujours triomphé à la honte des hypocrites, et ceux qui n’auraient pas dû la souffrir à cause de leur profession l’ont admirée, ce qui fait voir qu’on ne la pouvait condamner, à moins d’être surpris par les originaux dont Tartuffe n’est qu’une copie. Ils n’ont point démenti leur caractère pour en venir à bout, leur jeu a toujours été couvert, leur prétexte spécieux, leur intrigue secrète ; ils ont cabalé avant que la pièce fût à moitié faite, de peur qu’on ne la permît, voyant qu’il n’y avait pas de mal. Ils ont fait, enfin, tout ce que des gens comme eux ont de coutume, et se sont servis de la véritable dévotion pour empêcher de jouer la fausse. Je n’en dois pas demeurer là, et j’ai trop de choses à dire à l’avantage de Tartuffe pour finir si tôt sa justification, puisque je prétends prouver qu’il est impossible de jouer un véritable dévot, quand même on en aurait dessein et que l’on y travaillerait de tout son pouvoir. Par exemple, si on eût fait paraître sur le théâtre un homme à qui on n’eût donné que le nom de dévot et que l’on lui eût fait en même temps entreprendre ce que fait Tartuffe, tout le monde aurait crié : « Ce n’est point là un véritable dévot, c’est un hypocrite qui tâche à nous tromper sous ce nom. » Puisqu’il est ainsi, comme on n’en peut douter, puisque, dis-je, on connaît l’hypocrite par ses méchantes actions, lorsqu’il prend le nom et l’extérieur d’un dévot, pourquoi veut-on, pour nuire à Molière, qu’un homme qui a non seulement le nom d’hypocrite, mais encore qui en fait les actions, soit pris pour un véritable dévot ? Cela est inouï. Il faudrait que l’ordre de toutes choses fût renversé ; cependant c’est ce que les hypocrites, qui craignent d’être joués, reprennent dans la pièce de Molière. Pour moi, je ne sais pas par où l’on pourrait jouer un vrai dévot. Pour jouer les personnes, il faut représenter naturellement ce qu’elles sont. Si l’on représente ce que fait un véritable dévot, l’on ne fera voir que de bonnes actions ; si l’on ne fait voir que de bonnes actions, le véritable dévot ne sera pas joué. L'on me dira peut-être qu’au lieu de lui faire faire de bonnes actions, on lui en fait faire de méchantes. Si l’on lui fait faire de méchantes actions, ce n’est plus un dévot, c’est un hypocrite, et l’hypocrite par conséquent est seul joué, et non pas le vrai dévot. Je sais bien que si les vrais et faux dévots paraissent ensemble, que s’ils avaient un même habit et un même collet et qu’ils ne parlassent point, on aurait raison de dire qu’ils se ressemblent ; c’est là justement où ils ont une même apparence. Mais on ne juge pas des hommes par leur habit, ni même par leurs discours ; il faut voir leurs actions, et ces deux personnes auront à peine commencé d’agir que l’on dira d’abord : « Voilà un véritable dévot. Voilà un hypocrite. » Il est impossible de s’y tromper, et si je ne craignais d’être trop long et de vous ennuyer par des raisons que vous devez mieux savoir que moi, je parlerais encore longtemps sur cette matière. Je vous dirai pourtant, avant que de la quitter, que les véritables dévots ne sont point composés, que leurs manières ne sont point affectées, que leurs démarches et leurs grimaces ne sont point étudiées, que leur voix n’est point contrefaite et que, ne voulant point tromper, ils n’affectent point de faire paraître que leurs mortifications les ont abattus. Comme leur conscience est nette, ils en ont une joie intérieure qui se répand jusque sur leur visage. S'ils font des austérités, ils ne les publient pas, ils ne chantent point des injures à leur prochain pour le convertir, ils ne le reprennent qu’avec douceur et ne le perdent point dans l’esprit de tout le monde. C'est une manière d’agir dont les tartufes ne se peuvent défaire et qui passe pour un des plus grands crimes que l’on puisse commettre, puisqu’il est malaisé de rendre la réputation à ceux à qui on l’a une fois fait perdre, encore que ce soit injustement.

Comme la foule est grande aux pièces de Monsieur de Molière, et que c’est un témoignage de leur mérite, l’Observateur, qui voit bien que cela suffit pour le faire condamner et qui combat autant qu’il peut ce qui nuit à son dessein, dit que la curiosité y attire des gens de toutes parts, mais que les gens de bien les regardent comme des prodiges et s’y arrêtent comme aux éclipses et aux comètes. Ce raisonnement se détruit assez de soi-même, et l’on voit bien que c’est chercher de fausses couleurs pour déguiser la vérité. Molière n’a fait que deux pièces que les tartufes reprennent, dont l’une n’a pas été jouée. Cependant nous avons également vu du monde à douze ou treize de ses pièces ; il faut bien que le mérite l’y attire et l’on doit être persuadé que toute la France a plus de lumières que l’auteur des Observations du Festin de Pierre. Si l’on regardait ses pièces comme des éclipses et des comètes, on n’irait pas si souvent : il y a longtemps que l’on ne court plus aux éclipses, on se lasse même des comètes quand elles paraissent trop souvent. L'expérience en fait foi : nous en avons depuis peu vu deux de suite à Paris, et, bien que la dernière fût plus considérable que l’autre, elle n’a trouvé, parmi la grande foule du peuple, que fort peu de gens qui se soient voulu donner la peine de la regarder. Il n’en est pas arrivé de même aux pièces de Molière, puisque l’on les a toutes été voir avec le même empressement.

J'oubliais qu’il rapporte quelques exemples des anciens comédiens, mais il n’étale pas leurs ouvrages comme il a fait ceux de Molière. Sa malice est affectée, et il semble, à l’entendre dire, qu’ils n’aient été condamnés que pour des bagatelles. Cependant, s’il faisait une peinture de leurs crimes, vous verriez que les empereurs les ont punis de même que le roi a récompensé Molière de son mérite. Il parle encore d’un philosophe qui se vantait que personne ne sortait chaste de sa leçon ; jugez de son crime par son insolence à le publier et si nous ne punirions pas plus rigoureusement que ceux qu’il nous cite un coupable qui se vanterait d’un tel crime. Ces exemples sont bons pour surprendre les ignorants, mais ils ne servent qu’à justifier Molière dans l’esprit des personnes raisonnables.

Je dois, Monsieur, vous avertir, en finissant, de songer sérieusement à vous. La pièce de Molière va causer des désordres épouvantables, et le zélé réformateur des ouvrages de théâtre, le bras droit des tartufes, l’observateur enfin qui a écrit contre lui, parle à la fin de son ouvrage comme un désespéré qui se prend à tout. Il menace les trônes des rois, il nous menace de déluges, de peste, de famine, et si ce prophète dit vrai, je crois que l’on verra bientôt finir le monde. Si j’ose toutefois vous dire ma pensée, je crois que Dieu doit bien punir d’autres crimes avant que nous faire payer la peine de ceux qui se sont glissés dans les comédies, en cas qu’il y en ait. C'est une vengeance que les hypocrites et ceux qui accusent leur prochain ne verront jamais, puisque, leurs crimes étant infiniment plus grands que ceux-là, ils doivent les premiers sentir les effets de la colère d’un dieu vengeur.

FIN