Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? J’espere ne rien dire dans ce Chapitre, qui me fasse soupçonner d’un préjugé aveugle pour ma Nation. Je n’imiterai pas ce zéle du P. D. Feijoo pour la sienne, qui lui fait dire que Rome n’a produit qu’un Ciceron, au lieu que l’Espagne a produit deux Seneques, & que si tant de personnes mettent Virgile au dessus de Lucain, ce n’est qu’à cause que Lucain étoit Espagnol, & que toutes les autres Nations sont envieuses de la gloire de l’Espagne. Je me sens très-incapable d’une jalousie qui m’engageroit à rabaisser injustement les Ouvrages de nos Voisins, & je fuis très-éloigné d’un esprit de vengeance qui me porteroit à mal parler de leurs Poëtes, parce que quelques-uns de leurs Ecrivains ont très-mal parlé des nôtres. Je n’impute point à toute une Nation, des sentimens particuliers à quelques Ecrivains. Que Dryden, Poëte Dramatique Anglois, se soit déclaré l’ennemi de notre Poësie Dramatique ; que Gravina qui avoit fait cinq Tragédies, qu’il trouvoit bonnes, n’ait point admiré les nôtres, & que M. Maffei qui a entendu faire de si pompeux éloges de sa Merope, ait parlé avec un mépris inconcevable de la Tragédie Françoise, nous ne songeons point à nous en chagriner. Il est même fort naturel que nos grands Poëtes ne reçoivent pas chez les Etrangers, tous les honneurs qu’ils méritent. Ceux qui ne les connoissent que par des traductions, les voient dépouillés de tous leurs ornemens, & souvent même travestis. Ceux qui peuvent les lire dans notre Langue, ont-ils l’oreille assez Françoise, pour être frappés de toutes ces beautés de Langage & d’Harmonie, qui dépendent souvent de l’endroit où une expression est placée ? L’Harmonie de nos Vers paroît à quelques Espagnols, comme à D. Feijoo, une parure maussade, Traye desayrado, & notre cadence, languissante & lâche, parce que leurs oreilles sont accoutumées à une cadence très-différente. Les sentimens de quelques Auteurs entêtés sur leur Nation, ne sont pas toujours ceux des Personnes éclairées dans cette Nation. Ne croyons pas qu’à Londres, où il y a tant de Gens de Lettres, & où les Poëtes Grecs sont si connus, le Théâtre Anglois soit approuvé de tout le monde. Dans une Comédie de Congreve, on détourne un jeune homme de se faire Poëte en lui disant : Fai-toi plutôt Chapelain d’un Esprit fort, ou Complaisant d’une vielle veuve, que Poëte, à moins que tu n’aies assez de talens pour faire revivre parmi nous le Théâtre d’Athenes & rétablir la Poësie. Congreve qui a tant imité notre Moliere, étoit donc persuadé que la Poësie de sa Nation étoit fort éloignée de la perfection. Dans le tems que toute Piéce de Théâtre étoit imprimée en Espagne avec ce titre, Comedia famosa, è grande, les Ouvrages des autres Nations n’y étoient pas connus. Depuis que les Espagnols ont pris un style plus naturel, ils ne nous méprisent point. D. Ignatio de Luzan dans sa Poëtique a vanté avec discretion les anciens Poëtes Espagnols, & n’a point voulu par prudence parler des nôtres, qui sont aujourd’hui très-connus & très-estimés de plusieurs Espagnols éclairés, & amateurs des belles choses, comme j’en ai été assuré par une Lettre dont m’a honoré D. Montiano de l’Académie Royale de Madrid, auteur de la Virginie. Ce sont les Italiens qui ont le plus fait éclatter leur mépris pour notre Poësie. Je ne m’arrête point à Crescembeni, à qui toute Piéce Italienne paroît une merveille ; mais je suis fâché de voir le P. Saverio mieux juger des Poëtes de la Grece que des nôtres. On ne m’accusera pas de mauvaise humeur contre lui, puisque le Poëte qui m’intéresse le plus, est appellé par lui, il Principe di Tragici Francesi. Il déclare qu’il excelle par la peinture des Passions, l’art de les émouvoir, la beauté des expressions, & la pureté du langage : mais il nous reproche à tous en général de faire parler à la Françoise, les Héros de l’Antiquité, de même que nous les faisons paroître sur le Théâtre avec des parures Françoises, ensorte qu’on les pourroit appeller selon lui, M. Achille, M. Hippolyte, Mademoiselle Iphigénie. Martelli, grand admirateur de notre Tragédie, nous reproche aussi de faire paroître Agamemnon avec une perruque & un chapeau. Cette critique n’est pas mieux fondée que la premiere. Si nos Acteurs & nos Actrices faisoient faire leurs habillemens sur le modele de ceux que nous ont conservé les antiques Statues, nous les trouverions aussi ridicules, que s’ils nous parloient entierement à la maniere des Grecs. C’est ce qu’a dit l’Abbé Conti dans la Préface de ses Œuvres. On accuse Racine d’avoir passé les bornes de la vraisemblance dans ses peintures des Heros de l’Antiquité ; mais ce Poëte si sage a mieux aimé rendre ses Personnages un peu trop François, que de les laisser trop Grecs. Qu’on dise tant qu’on voudra que Corneille est plus majestueux & plus sublime, je ne m’y opposerai point, quoique je ne m’en apperçoive pas toujours. C’est ainsi qu’a parlé de nos Poëtes un Italien habile, qui les connoissoit, parce qu’il avoit fait un long sejour parmi nous ; & Martelli qui avoit aussi vecu quelque tems à Paris, n’en a parlé qu’avec admiration. Les Etrangers en parlent souvent sans les connoître, & les Italiens sont communément plus disposés que les autres, à les mépriser : je ne sais si quelque vanité ne les aveugle pas, & s’ils ne veulent pas s’attribuer sur toutes les autres Nations, cette supériorité dans tous les Arts, que nous ne leur disputons pas dans celui de la Peinture. Nous serons à genoux devant eux, quand il s’agira de Peinture : mais quand il s’agira de Poësie, nous nous releverons sans fierté. Ne croyons pas non plus que toutes les Tragédies Italiennes ayent paru à tout Italien, comme à Crescembeni, autant de merveilles, puisqu’au contraire aucune d’elles ne paroissoit au Tassoné s’être élevée au dessus du médiocre. Ce qu’il en a dit est très-remarquable : Soit par la faute de nos Poëtes, soit par l’imperfection de notre Langue, qui n’est pas propre aux Sujets majestueux, aucun de nos Tragiques n’a eu le bonheur de passer la médiocrité. Riccoboni n’est pas plus favorable à sa Nation, lorsque dans son Histoire des Théâtres, il dit : Tout ce que les Italiens ont fait de mieux en 250 ans en fait d’Ouvrages Dramatiques, ne peut être comparé à ce que la France a produit en 70 ans, & parmi le grand nombre de Tragédies Françoises, qui traduites en Italien ont été si bien reçues en Italie, il y en a beaucoup qui n’ont été représentées qu’une fois ou deux à Paris, c’est-à-dire, que ce que nous rejettons peut encore être bien reçu en Italie. Pourquoi donc M. Maffei est-il si difficile, & pourquoi notre Rhodogune même n’a-t-elle pu lui plaire, ce qui paroît par la longue critique qu’il en a faite ? Quand il nous offrira dans sa Langue une Tragédie avec les mêmes beautés, & tous les mêmes défauts qu’il y trouve, nous reconnoîtrons que la Tragédie a fait de très-grands progrès en Italie. Que ce ne soit ni la prévention, ni la jalousie qui nous fassent parler les uns des autres ; ne méprisons pas tout ce que nous ne possédons point, & n’admirons pas tout ce que nous possédons. Loin de ressembler à ces Nations qui vantent jusqu’à leurs Antiquailles, avouons que nous avons été longtems dans l’indigence, & que l’enfance de la Poësie Dramatique a été par tout très-longue. J’en vais dire la raison.
Des Tragédies ainsi conduites & écrites dans ce stile, sont-elles donc capables de confondre notre vanité Poëtique ? Sont-elles capables de faire marcher leurs Auteurs de pair avec les Grecs ? Quand les Piéces Dramatiques de l’Italie ne peuvent rester longtems sur ses Théâtres, faut-il en accuser le mauvais goût du Peuple ? On peut en croire un homme qui a exécuté plusieurs fois sur ces Théâtres, & des Piéces Françoises traduites, & des Piéces Italiennes anciennes & modernes. Riccoboni dans son Histoire du Théâtre Italien, nous raconte qu’ayant voulu représenter à Venise une Piéce de l’Arioste, le meilleur Poëte Comique qu’ait en l’Italie, le Peuple y courut à cause du nom de l’Arioste, & ne sachant pas qu’il eût fait des Comédies, s’attendit à voir sur le Théâtre Roland le furieux. Sitôt qu’il entendit parler d’autre chose, il s’éleva un si grand murmure, que les Comédiens furent obligés de se taire, & de baisser la toile. Ce fait nous apprend que les Comédies de l’Arioste, quoique le meilleur Poëte de l’Italie, n’y sont pas connues comme le sont parmi nous celles de Moliere. Dans ce même Livre Riccoboni paroît vouloir nous faire entendre qu’il représenta avec succès quelques Tragédies Italiennes, & que la Mérope de M. Maffei fut reçue avec applaudissement ; mais c’est ce qu’il raconte d’une maniere bien différente dans une Lettre écrite à l’Abbé Desfontaines, & imprimée dans ses Observations, tom. 8. Ce récit est curieux. Dans le tems, dit-il, que je marchois avec beaucoup de peine, mais aussi avec beaucoup d’honneur par le beau chemin de l’excellent Théâtre François, M. Maffei me dit qu’il étoit fâché de me voir jouer continuellement des Tragédies Françoises ; qu’elles ne valoient toutes rien, (il n’exceptoit pas même les meilleures) & que la seule Sophonisbe du Trissin valoit mieux que tout Corneille & Racine. J’eus pour lui la complaisance de la jouer, aussi-bien que le Torismon du Tasse, & la Cleopatre du Delfino. Malgré l’intérêt que chacun y prenoit pour la gloire de sa Patrie, Corneille & Racine triomphoient toujours. Ma Femme & moi, nous priames M. Maffei de ne plus nous charger de ces antiquailles, & de faire lui-même une Tragédie. Il fit la Mérope, que je représentai à Venise : mais le gain ne compensa pas la dépense que je fis pour la représenter. Elle fut jouée onze fois. On a parlé de cette Tragédie parce qu’elle a paru sur le Théâtre. S’il n’eût fait que l’écrire, elle eût eu le sort des autres. C’est-à-dire, qu’après les premiers complimens faits à l’Auteur par un petit nombre de Gens de Lettres, elle seroit demeurée ensevelie dans l’oubli. Il est aisé de juger par cette Lettre, que Riccoboni, qui possédoit le Théâtre François, n’a point pensé tout ce que dans son Histoire du Théâtre Italien il a écrit de favorable à la Poësie Dramatique de sa Nation, qu’il a voulu ménager. Il en avoit dépouillé les préjugés en France. Ce récit peu favorable à la Mérope Italienne, & le jugement qui en est porté dans les Observations de l’Abbé Desfontaines, dans celles de Lazarini imprimées à Rome en 1743, & dans une Lettre écrite à M. de Voltaire qui se trouve dans ses Œuvres, fera demander pourquoi une Piéce qui produisit si peu d’effet à la Représentation, & dans laquelle les Critiques ont relevé tant de défauts, fut quand elle parut, si vantée par les Gens de Lettres de l’Italie, & même parmi nous. Elle parut écrite & conduite plus naturellement que toutes celles que l’Italie avoit encore produites, & c’est par cette raison que l’Abbé Conti place à cette Piéce l’époque du bon goût du Théâtre de sa Nation. C’est dans ce même goût qu’il a composé les siennes, qui étant celles d’un homme plein de la lecture des bons Ouvrages de l’Antiquité & des nôtres, sont malgré leurs défauts, préférables à toutes celles que Gravina & Crescembeni vouloient nous faire admirer. Voici donc la Tragédie perfectionnée en Italie, voyons si elle s’est aussi perfectionnée en Angleterre. Il est difficile qu’elle se perfectionne, tant que durera une aveugle admiration pour Shakespear. Qu’on vante tant qu’on voudra son génie, qu’il ait été si l’on veut comme Ennius, appellé par Ovide ingenio maximus, il a certainement été comme lui arte rudis. Il est encore difficile qu’elle se perfectionne, si ceux qui sont capables de faire connoître les beautés de l’Art, ne trouvent pas des Auditeurs, capables de les goûter. On croiroit que l’air du Pays n’est point favorable à ces beautés, à entendre dire à S. Evremond, parlant des Tragédies Angloises : On ne peut avoir toutes choses, & dans un Pays où tant de bonnes qualités sont communes, ce n’est pas un grand mal que le bon goût y soit rare. S. Evremond, dira-t-on, qui vivoit à Londres sans savoir l’Anglois, ne pouvoit pas juger des Piéces qu’il n’entendoit pas. Mais l’Auteur du Spectateur ne donne pas une grande idée de la Tragédie de sa Nation, quand il dit qu’on y excite la Terreur, par des ombres, des spectres, par le son d’une cloche : & M. de Voltaire, très-capable de juger de cette Tragédie, malgré les éloges qu’il a donnés quelquefois au Théâtre Anglois, ne dit-il pas dans sa Lettre à M. Maffei : Il semble que la même cause qui prive les Anglois du génie de la Peinture & de la Musique, leur ôte celui de la Tragédie ? Les exemples que j’ai rapportés de la maniere dont ils ont imité quelques-unes de nos meilleures Piéces, font connoître leur goût. Je vais encore le faire connoître, par une Piéce entiérement à eux, & qui est mise au nombre de leurs meilleures ; c’est celle de Dryden sur la mort d’Antoine & de Cleopatre. Tout Poëte connoissant son Art, en traitant ce Sujet, aura pour objet d’inspirer l’horreur d’une Passion qui a des suites si terribles : l’objet de Dryden paroît tout contraire. Il intitule sa Tragédie, Tout pour l’Amour, ou le monde bien perdu, parce que l’Amour en cause la perte. Quel titre pour une Tragédie ! La Catastrophe est le triomphe de l’Amour. Antoine qui s’est jetté sur son épée vient mourir entre les bras de Cléopatre, qui va le suivre. Il est content, parce qu’ils vont se retrouver aux Enfers, sous ces berceaux qu’habitent les Ombres des illustres Amants, qui toutes vont les environner & faire leur cortège. Avant que d’expirer il demande à Cleopatre un bien, qu’il trouve plus précieux que tout ce que sa mort laisse à Octave, un baiser. Ah ! prens en dix mille, lui répond Cleopatre. Encore un mot, si tu vis encore, ou si tu n’as pas la force de parler, soupire pour moi, regarde moi….
Cleopatre se fait picquer par des aspics, & prête à mourir veut qu’on approche son corps de celui d’Antoine. Est-ce là respecter les Mœurs, la Raison, & la Tragédie ? Cependant c’est dans la Préface de cette Piéce que l’Auteur insulte les Poëtes François, leur reprochant de ne point savoir imiter la Nature. Ils mettent, dit-il, tout leur esprit dans leur Cérémonial, & manquent de ce génie qui anime notre Théâtre ; ils sont très-corrects, & nous endorment, de même que ceux qui dans la Société ne savent faire que des civilités, sont fort insipides. Pour prouver son accusation, il cite l’exemple de notre Hippolyte, qui aime mieux mourir injustement accusé, que de révéler la vérité. Cet excès de générosité ne peut se trouver que parmi des fols, suivant Dryden, Is not practicable but with fools And Madmen. Ne songeons point à rendre à Dryden reproches pour reproches : nous aurions trop d’avantage sur lui. Ainsi ne parlons pas de sa Tragédie intitulée le Duc de Guise, Piéce propre à exciter une Populace à la révolte, & faite pour tourner en ridicule la Religion & ses Ministres, sous le Personnage du Curé de S. Eustache qui y paroît. La Tragédie Angloise s’est perfectionnée, & a eu cette obligation à la nôtre, comme le reconnoît l’illustre Pope, dans une de ses Epîtres imitées de celles d’Horace. C’est ainsi qu’il paraphrase ce Vers d’Horace, Græcia capta ferum victorem cepit, &c. Nous avons conquis la France, mais nous avons senti les charmes de notre Captive, dont les Arts victorieux ont triomphé de nos Armes.
Et il ajoute, l’exact Racine, & le noble Corneille nous ont appris que la France avoit quelque chose d’admirable. Ce n’est pas que l’Esprit Tragique ne soit le nôtre ; mais Shakespear, Otwai, Dryden ont négligé le plus important de tous les Arts, l’Art d’effacer,
C’est encore Pope qui nous apprend à placer l’époque d’un meilleur goût dans la Tragédie Angloise, au Caton d’Addisson, lorsque dans le Prologue qu’il a fait pour cette Piéce, il s’adresse en ces termes à ses Compatriotes : Voici, Anglois, un Ouvrage digne de votre attention. L’ancien Caton regarda avec un sage mépris Rome apprenant les Arts de cette Grece qu’elle avoit vaincue ; notre Théâtre a eu trop longtems l’obligation de sa durée à des Piéces transportées de la France, ou à des Chants Italiens ; osez vous-mêmes penser : & pour affermir votre Théâtre, livrez-vous à votre chaleur naturelle,
Une Piéce de cette Nature doit charmer une oreille Angloise ; Caton lui-même n’eût pas dédaigné de l’entendre. Je ne m’arrêterai pas à relever dans cette Piéce tous les défauts de stile & de conduite, ni des Amours aussi déplacés qu’inutiles à l’Action : cette Piéce, dans laquelle un seul Personnage intéresse, & que notre Corneille, sans lui mettre un Platon à la main, eût rendue plus admirable, fut reçue avec de grands applaudissemens en Angleterre, non seulement parce qu’elle fit, comme dit Pope dans le Prologue, couler sur les Loix mourantes des larmes de bon Citoyen,
& qu’elle fit tomber des yeux Anglois des larmes Romaines,
mais 1°. Parce qu’elle fut représentée dans un tems très-favorable : les sentimens hardis sur la liberté-étoient alors à la mode, 2°. Parce que quelques uns des caracteres étoient appliqués à des Personnes qui étoient en crédit à Londres. 3°. Enfin qu’elle étoit la premiere Piéce réguliere qu’on eût vue en Angleterre. Son succès & celui de la Mérope Italienne prouvent que les Ouvrages qui approchent le plus de la régularité, sont ceux qui par tout plaisent davantage, & les Poëtes qui en ont le plus approché jusqu’à présent chez nos Voisins, s’étoient familiarisés avec les nôtres. On profite quelquefois des exemples & des leçons de ceux même qu’on affecte de mépriser, parce qu’on est forcé de rendre justice à la raison.