» demanda-t-il. « La Vérité », répondit-elle […] » Elle répondit : « Parce que, dans les temps anciens, le mensonge ne se rencontrait que chez un petit nombre d’hommes ; maintenant il est chez tous, quoi qu’on entende et quoi qu’on dise. » La vie devient mauvaise et pénible pour les hommes, lorsque le mensonge prévaut sur la vérité.
Celui-ci ayant répondu qu’il était le Serment et qu’il marchait contre les impies, il lui posa une seconde question : « Après combien de temps reviens-tu d’habitude dans les villes ? – Au bout de quarante ans, parfois même de trente », répondit-il.
» On lui répondit : « Une drachme. » Il sourit et demanda : « Combien la statue de Héra ? […] Le sculpteur répondit : « Eh bien !
Un malade, questionné sur son état par le médecin, répondit qu’il avait sué plus que de raison. « Cela va bien », dit le médecin. […] Il répondit qu’il avait eu la diarrhée. « Cela va bien encore », dit le médecin, et il se retira. Un de ses parents étant venu le voir et lui demandant comment il allait : « Moi, répondit-il, je meurs à force d’aller bien. » Il en est souvent ainsi : nos voisins, n’en jugeant que par les dehors, nous estiment heureux pour des choses qui nous causent intérieurement le plus vif chagrin.
Sans doute Prométhée l’avait fait grand et beau, il lui avait armé la mâchoire de dents et muni les pattes de griffes, il l’avait lait plus fort que tous les autres animaux ; « mais avec tout cela, ajoutait-il, j’ai peur du coq. » Prométhée lui répondit : « Pourquoi m’accuses-tu à la légère ? […] — Tu vois », répondit l’éléphant, tandis qu’un cousin voltigeait par hasard autour de lui, « tu vois cet être minuscule, qui bourdonne ; s’il pénètre dans le conduit de mon oreille, je suis mort. » Alors le lion se dit : « Qu’ai-je encore besoin de mourir, moi qui suis si puissant et qui surpasse en bonheur l’éléphant autant que le coq surpasse en force le cousin ?
répondit le paillard ; Me fera-t-on porter double bast, double charge ?
— Un chasseur, » répondit le chien. « Ah !
Une rivière, apercevant une peau de bœuf qu’elle charriait dans ses eaux, lui demanda son nom. « Je m’appelle Dure », répondit-elle.
Il voulait, si le dieu répondait « inanimé », faire voir le moineau vivant ; s’il disait « vivant », présenter le moineau, après l’avoir étranglé. Mais le dieu, reconnaissant son artificieuse intention, répondit : « Assez, l’homme ; car il dépend de toi que ce que tu tiens soit mort ou vivant. » Cette fable montre que la divinité défie toute surprise.
Elle répondit que tout marchait à souhait et qu’elle n’avait qu’une chose à demander aux dieux, de l’orage et de la pluie pour arroser les légumes. […] Elle répondit que rien ne leur manquait et qu’elle n’avait qu’un vœu à former, c’est que le temps restât clair et le soleil brillant, pour sécher la poterie. – « Si toi, reprit le père, tu demandes le beau temps, et ta sœur, le mauvais, avec laquelle de vous formerai-je des vœux ?
Un Malade enquis par son Medecin de l’estat de sa santé ; « Je brusle », répondit-il, et « suis tout en eau, à force d’avoir sué ». « Voila qui est bien », dit le Medecin, et là dessus il se retira. […] En suitte de cecy, apres que pour la troisiesme fois il luy eust fait la mesme demande, et que ce pauvre homme luy eust répondu qu’il n’en pouvoit plus, si fort il estoit travaillé d’un flux de ventre ; « C’est vostre santé », continua ce Charlatan.
Un homme, s’étant arrêté près d’un jardinier qui arrosait ses légumes, lui demanda pourquoi les légumes sauvages étaient florissants et vigoureux, et les cultivés chétifs et malingres, « C’est que, répondit le jardinier, la terre est pour les uns une mère, pour les autres une marâtre. » Pareillement les enfants nourris par une marâtre ne sont pas nourris comme ceux qui ont leur mère.
répondit l’agneau, je préfère être victime du dieu que de périr par toi. » Cette fable montre que, si l’on est réduit à mourir, il vaut mieux mourir avec honneur.
Il demanda à un bûcheron s’il avait vu des pas de lion et où gîtait la bête. « Je vais, répondit le bûcheron, te montrer le lion lui-même. » Le chasseur devint blême de peur, et, claquant des dents, il dit : « C’est la piste seulement que je cherche, et non le lion lui-même. » Cette fable apprend à reconnaître les gens hardis et lâches, j’entends hardis en paroles et lâches en actions.
À quoi celui-ci répondit : « Mais, mes amis, si je ne vous fournissais pas de nourriture, vous-mêmes ne pourriez pas me porter. » Il en va ainsi dans les armées : le nombre, le plus souvent, n’est rien, si les chefs n’excellent pas dans le conseil.
Il n’arrive rien dans le monde Qu’il ne faille qu’elle en réponde.
L’agneau répondit qu’il ne buvait que du bout des lèvres, et que d’ailleurs, étant à l’aval, il ne pouvait troubler l’eau à l’amont. Le loup, ayant manqué son effet, reprit : « Mais l’an passé tu as insulté mon père. — Je n’étais pas même né à cette époque, » répondit l’agneau.
Votre avis est fort bon, dit quelqu’un de la troupe ; Mais tournez-vous, de grace, et l’on vous répondra.
Le rossignol répondit : « Je ne veux point raviver le souvenir de mes anciens malheurs : voilà pourquoi j’habite les lieux déserts. » Cette fable montre que l’homme affligé par quelque coup de la fortune veut éviter jusqu’au lieu où le chagrin l’a frappé.
Ceux-ci répondirent : « Nous serions venus à votre aide, si nous ne savions qui vous êtes, et qui vous combattez. » Cette fable montre que ceux qui se mettent en lutte avec de plus puissants font fi de leur salut.
– Raison de plus pour t’immoler, répondit-il, puisque tu n’épargnes même pas ceux de ta tribu. » Cette fable montre que ceux qui trahissent leurs parents sont odieux non seulement à leurs victimes, mais encore à ceux à qui ils les livrent.
. – Moi, répondit la rose, je ne vis que peu de jours, amarante, et même si l’on ne me cueille pas, je me flétris ; mais toi, tu es toujours en fleur et tu restes toujours aussi jeune. » Il vaut mieux durer en se contentant de peu que vivre dans le luxe quelque temps, pour subir ensuite un changement de fortune et même la mort.
» — Si tu en doutes, répondit le renard, viens chez moi, je t’offre à dîner. » Le lièvre le suivit.
Mais la chèvre lui répondit : « Ce n’est pas pour moi que tu m’appelles au pâtis, c’est pour toi qui n’as pas de quoi manger. » Ainsi quand les scélérats exercent leur méchanceté parmi des gens qui les connaissent, ils ne gagnent rien à leurs machinations.
Junon répondit en colere : Oyseau jaloux, et qui devrois te taire, Est-ce à toy d’envier la voix du Rossignol ?
— C’est que moi, répondit-il, j’ai besoin d’un secours immédiat, et que lui n’est jamais pressé de procurer ses bienfaits. » Cet apologue convient à un homme bassement intéressé et qui ne se soucie même pas des dieux.
Alors le singe lui montrant les tombeaux répondit : « Comment ne pas pleurer, en voyant les cippes funéraires des affranchis et des esclaves de mes pères ?
Le renard lui répondit : « Plût aux dieux que tu déchirasses les morts, et non les vivants !
Il répondit : « Si je détourne les yeux de lui, c’est qu’au temps où j’étais parmi les hommes, je le voyais presque toujours acoquiné aux méchants. » Cette fable pourrait se conter à propos d’un homme enrichi par la fortune, mais méchant de caractère.
Celle-ci répondit : « Si tu fais cela, camarade, songe que tu subiras bientôt le même traitement ?
» Elle répondit : « C’est notre façon de vivre ; ne ma tue pas ; car je ne puis pas faire grand mal. » L’homme se mit à rire et lui dit : « Tu vas mourir tout de suite, et de ma propre main ; car quel que soit le mal, petit ou grand, il faut absolument l’empêcher de se produire. » Cette fable montre qu’il ne faut pas avoir pitié d’un méchant, quel qu’il soit, fort ou faible.
Moi, au contraire, je déchire impitoyablement sa chair et je bois son sang à pleine bouche. » Le bœuf répondit : « J’ai de la reconnaissance à la race des hommes ; car ils m’aiment et me chérissent, et me frottent souvent le front et les épaules.
Sire, répond l’Agneau, que votre Majesté Ne se mette pas en colere ; Mais plutost qu’elle considere Que je me vas desalterant Dans le courant, Plus de vingt pas au-dessous d’elle ; Et que par consequent en aucune façon Je ne puis troubler sa boisson.
Le taureau répondit : « Quand tu es venu, je ne t’ai pas senti, et quand tu t’en iras, je ne te sentirai pas non plus. » On pourrait appliquer cette fable à l’homme impuissant dont ni la présence ni l’absence ne peuvent nuire ou servir.
Le cheval lui répondit : « Hé !
Celui-ci lui demandant si l’épreuve qu’il avait faite ainsi était probante, il répondit : « Moi, je n’ai nul besoin d’une autre épreuve : je suis sûr qu’il est tel que le camarade qu’il a choisi entre tous. » Cette fable montre qu’on nous juge pareils à ceux dont nous aimons la compagnie.
Comme ils adressaient des reproches aux pigeons domestiques, parce que, étant de la même tribu, ils ne les avaient pas avertis du piège, ceux-ci répondirent : « Nous avons plus d’intérêt à nous garder du mécontentement de nos maîtres qu’à complaire à nos parents. » Ainsi en est-il des serviteurs : il ne faut pas les blâmer, quand, par amour de leurs maîtres, ils manquent aux lois de l’amitié envers leurs propres parents.
Vostre compassion, luy répondit l’Arbuste, Part d’un bon naturel ; mais quittez ce soucy.
Un acheteur se présenta et demanda si la truie était féconde. « Oui, elle est féconde, répondit-il, elle l’est même extraordinairement : aux Mystères elle enfante des femelles, et aux Panathénées des mâles. » Comme l’acheteur était surpris de ce qu’il entendait, le créancier ajouta : « Cesse de t’étonner ; car cette truie te donnera aussi des chevreaux aux Dionysies. » Cette fable montre que beaucoup de gens n’hésitent pas, quand leur intérêt personnel est en jeu, à jurer même des choses impossibles.
On dit que les animaux furent façonnés d’abord, et que Dieu leur accorda, à l’un la force, à l’autre la vitesse, à l’autre des ailes ; mais que l’homme resta nu et dit : « Moi seul, tu m’as laissé sans faveur. » Zeus répondit : « Tu ne prends pas garde au présent que je t’ai fait, et pourtant tu as obtenu le plus grand ; car tu as reçu la raison, puissante chez les dieux et chez les hommes, plus puissante que les puissants, plus rapide que les plus rapides. » Et alors reconnaissant le présent de Dieu, l’homme s’en alla, adorant et rendant grâce.
— Elle se mit en colère contre vous, répondit-il, qui négligez les affaires de l’état, pour vous attacher à des fables d’Ésope. » Ainsi parmi les hommes ceux-là sont déraisonnables qui négligent les choses nécessaires et préfèrent celles qui leur font plaisir.
» répondit la tortue.
Mais ce dieu lui répondit : « Misérable, comment me fierais-je à toi, qui as renié et frustré ton premier maître ?
Quand le lion en eut pris la plus grande partie, l’âne sortit et lui demanda s’il n’avait pas bravement combattu et poussé les chèvres dehors, « Sache bien, répondit le lion, que tu m’aurais fait peur à moi-même, si je n’avais pas su que tu étais un âne. » C’est ainsi que les gens qui se vantent devant ceux qui les connaissent prêtent justement à la moquerie.
Mais des voyageurs qui venaient en sens inverse, lui demandèrent ce qui lui avait souillé les mains ; il répondit qu’il venait de descendre d’un mûrier.
Comme le courant l’entraînait vers le milieu, les autres, postés sur la berge, lui crièrent : « Ne nous abandonne pas, reviens, et montre-nous le passage par où nous pourrons boire sans danger. » Et lui, emporté par le courant, répondit : « J’ai un message pour Milet, et je veux l’y porter ; à mon retour je vous ferai voir le passage. » Ceci s’applique à ceux qui par fanfaronnade se mettent eux-mêmes en danger.
. — Mais si je te donne de quoi boire, répondit la brebis, c’est moi qui ferai les frais de ton repas. » Cette fable vise le malfaiteur qui tend d’hypocrites embûches.
Arrivée devant la métairie, elle leur demanda comment elles allaient : « Bien, répondirent-elles, si tu t’en vas d’ici. » C’est ainsi que les hommes sensés lisent dans le jeu des méchants, malgré toutes leurs affectations d’honnêteté.
Les chênes se plaignaient à Zeus : « C’est en vain, disaient-ils, que nous sommes venus au jour ; car plus que tous les autres arbres nous sommes exposés aux coups brutaux de la hache. » Zeus leur répondit : « C’est vous-mêmes qui êtes les auteurs de votre malheur ; si vous ne produisiez pas les manches de cognée, et si vous ne serviez pas à la charpenterie et à l’agriculture, la hache ne vous abattrait pas. » Certains hommes, qui sont les auteurs de leurs maux, en rejettent sottement le blâme sur les dieux.
À quoi le lion répondit : « Ce n’est pas que j’aie eu peur de la souris, mais j’ai été surpris que quelqu’un ait osé courir sur le corps du lion endormi. » Cette fable montre que les hommes sensés ne dédaignent pas même les petites choses.
L’autre fille dit à sa mère : « Nous sommes bien malheureuses : c’est nous que regarde le deuil et nous ne savons pas faire les lamentations, tandis que ces femmes, qui ne nous sont rien, se frappent et pleurent avec tant de violence. » La mère lui répondit : « Ne t’étonne pas, mon enfant, si ces femmes font des lamentations si pitoyables : elles les font pour de l’argent. » C’est ainsi que certains hommes, poussés par l’intérêt, n’hésitent pas à trafiquer des malheurs d’autrui.
répondit-elle, je me désole moins d’avoir perdu mes enfants que parce que je suis victime d’un crime en un lieu où les victimes de la violence trouvent assistance. » Cette fable montre que souvent les malheurs sont plus pénibles à supporter, quand ils viennent de ceux dont on les attendait le moins.
Il répondit qu’il se chauffait les mains à cause du froid. […] Il répondit qu’il refroidissait son manger, parce qu’il était trop chaud. « Eh bien !
Il répondit : « Mais si la rivière n’est pas ainsi troublée, force me sera à moi de mourir de faim. » Il en est ainsi dans les États : les démagogues y font d’autant mieux leurs affaires qu’ils ont jeté leur pays dans la discorde.
Mais le foulon lui répondit : « C’est pour moi totalement impossible : car ce que je blanchirais, tu le noircirais de suie. » La fable montre qu’on ne peut associer des natures dissemblables.
Un corbeau malade dit à sa mère : « Prie les dieux, mère, et ne pleure pas. » La mère lui répondit : « Lequel des dieux, mon enfant, aura pitié de toi ?
— Je sais bien, répondit-il, que je vis dans l’abondance et que j’ai toutes les satisfactions de l’estomac, mais je suis toujours près de la mort, en combattant les ours et les lions. » Alors les chiens se dirent entre eux : « Nous avons une belle vie, quoique pauvre, nous qui ne combattons ni les lions, ni les ours. » Il ne faut pas, pour la bonne chère et la vaine gloire, attirer sur soi le danger, mais l’éviter au contraire.
. — C’est pour cela, répondit le Printemps, que les hommes ont plaisir à être délivrés de ta présence.
De la voix il répondit qu’il n’en avait pas vu ; mais de la main il fit un geste pour indiquer où il était caché. […] Comme le bûcheron lui reprochait que, sauvé par lui, il ne lui témoignait même pas d’un mot sa reconnaissance, le renard répondit : « Je t’aurais dit merci, si tes gestes et tes procédés s’accordaient avec tes discours. » On pourrait appliquer cette fable aux hommes qui font hautement profession de vertu et en fait se conduisent en coquins.
Ceux-ci lui demandant quelle espèce d’oiseau c’était, il répondit : « Autant que je sache, moi, c’est un choucas ; mais, à ce qu’il prétend, lui, c’est un aigle. » C’est ainsi qu’à rivaliser avec les puissants non seulement vous perdez votre peine, mais encore vous faites rire de vos malheurs.
La chèvre répondit : « Quand bien même je garderais le silence, comment pourrais-je le cacher ?
Les grenouilles répondirent : « Sache bien, camarade, que notre aide ne se donne point par les bras, mais par la voix seule. » Cette fable montre que, quand on a besoin des bras, les secours en paroles ne servent de rien.
Le chien de garde répondit : « Eh mais !
À quoi le blessé répondit : « Mais, si je fais cela, je serai fatalement mordu par tous les chiens de la ville. » Pareillement, si vous flattez la méchanceté des hommes, vous les excitez à faire plus de mal encore.
La chienne lui répondit ironiquement : « C’est bien fait à toi de nous jurer par Aphrodite : il apparaît bien qu’elle t’aime de toute sa tendresse, elle qui refuse absolument d’admettre dans son temple celui qui a goûté à ta chair impure. – Cela même est une preuve de plus que la déesse me chérit, puisqu’elle repousse absolument quiconque me tue ou me maltraite de quelque façon que ce soit.
Vos baisers en seront moins rudes Et pour vous plus délicieux ; Car ma fille y répondra mieux Estant sans ces inquietudes.
« Les bouviers, répondit-elle, et les bergers me regardaient de travers. — Eh bien !
» dit l’ivrogne. « C’est moi qui viens apporter à manger aux morts », répondit la femme.
Le renard répondit : « C’est d’écorcher vif un loup, et de te revêtir de sa peau toute chaude. » Le loup fut incontinent mis à mort, et le renard dit en riant : « Il ne faut pas exciter le maître à la malveillance, mais à la douceur, » Cette fable montre qu’en dressant des embûches à un autre on se tend un piège à soi-même.
Le laboureur répondit : « Mais j’ai deux bœufs qui me font tout sans rien promettre : il vaut donc mieux que je leur donne qu’à vous. » Cette fable s’adresse aux hommes corrompus qui promettent des services et causent de grands dommages.
Il répondit : « Le maître vient de m’acheter. – Et tu oses, bête effrontée entre toutes, reprit la chatte, tu oses, tout nouveau venu, pousser de pareils cris, tandis qu’à moi, née à la maison, les maîtres m’interdisent de crier !
Du reste, en quoy répond au sort toujours divers Ce train toujours égal dont marche l’Univers ?
Le renard répondit : « C’est une commission pénible et difficile que celle dont tu me charges ; pourtant je t’y servirai encore. » Alors, comme un chien de chasse, il suivit la trace du cerf, ourdissant des fourberies, et il demanda à des bergers s’ils n’avaient pas vu un cerf ensanglanté. […] Le cerf, plein de colère et le poil hérissé, lui répondit : « Misérable, tu ne m’y prendras plus ; si tu t’approches tant soit peu de moi, c’en est fait de ta vie. Va renarder avec d’autres qui ne te connaissent pas, choisis d’autres bêtes pour en faire des rois et leur monter la tête. » Le renard répondit : « Es-tu si couard et si lâche ?
. — Mais, répondit l’autre, si l’eau de ce puits vient à se dessécher aussi, comment remonterons-nous ?
— Ils sont tranquilles, répondit-il, parce qu’ils ont bu l’eau du Léthé.
Sur le moment, la fourmi ne répondit rien ; mais plus tard, quand vint l’hiver et que la pluie détrempa les bouses, l’escarbot affamé vint demander à la fourmi l’aumône de quelque aliment.
Celle-ci ayant répondu qu’elle détestait toutes les souris, la chauve-souris affirma qu’elle-même n’était pas une souris, mais une chauve-souris, et elle fut relâchée encore cette fois.
Cependant jusqu’icy d’un langage nouveau J’ay fait parler le Loup, et répondre l’Agneau.
Et l’homme la montrant au lion dit : « Tu vois comme nous sommes plus forts que vous. » Le lion répondit en souriant : « Si les lions savaient sculpter, tu verrais beaucoup d’hommes sous la patte du lion. » Bien des gens se vantent en paroles d’être braves et hardis ; mais l’expérience les démasque et les confond.
Un trompette qui sonnait le rassemblement ayant été pris par les ennemis, criait : « Ne me tuez pas, camarades, à la légère et sans raison ; car je n’ai tué aucun de vous, et, en dehors de ce cuivre, je ne possède rien. » Mais on lui répondit : « Raison de plus pour que tu meures, puisque, ne pouvant toi-même faire la guerre, tu excites tout le monde au combat. » Cette fable montre que les plus coupables sont ceux qui excitent au mal les princes méchants et cruels.
L’Oyseau de Jupiter, sans répondre un seul mot, Choque de l’aîle l’Escarbot, L’étourdit, l’oblige à se taire ; Enleve Jean Lapin.
— Penses-tu donc, répondit-il, que je vais me rétablir pour que les dieux me le réclament ?
Le vieillard répondit : « C’est pour que tu me soulèves mon fardeau… » Cette fable montre que tous les hommes sont attachés à l’existence, même s’ils ont une vie misérable.
Tirésias répondit que cet oiseau ne les concernait pas.
Son camarade le voyant gras et en bon corps, lui rappela sa promesse et lui reprocha de ne lui avoir rien rapporté. « Ne t’en prends pas à moi, répondit-il, mais à la nature du lieu : il est possible d’y trouver à vivre, mais impossible d’en emporter quoi que ce soit. » On pourrait appliquer cette fable à ceux qui poussent l’amitié jusqu’à régaler leurs amis, mais pas plus loin, et qui refusent de leur rendre aucun service.
Il répondit : « Ce n’est pas sans raison que j’en use ainsi ; car je vois des ustensiles comme on en prépare non pour un mouton, mais pour un taureau. » Cette fable montre que les gens sensés ne se laissent pas prendre aux artifices des méchants.
l’ami, répondit le loup, ne te suffit-il pas d’avoir retiré ta tête saine et sauve de la gueule du loup, et te faut-il encore un salaire ?
Le singe ayant répondu que oui, et qu’il avait même à Athènes des parents illustres, il lui demanda s’il connaissait aussi le Pirée.
Le lion lui répondit : « Tu ne m’en imposeras pas ; s’il a un messager si amer, quand il viendra lui-même, que ferai-je ?
Quand l’ours se fut éloigné, l’homme qui était sur l’arbre descendit et demanda à l’autre ce que l’ours lui avait dit à l’oreille. « De ne plus voyager à l’avenir avec des amis qui se dérobent dans le danger », répondit l’autre.
Il répondit qu’il fondait une ville, puis il s’éloigna et se cacha.
– Je n’en avais pas le temps, répondit la cigale : je chantais mélodieusement. » Les fourmis lui rirent au nez : « Eh bien !