/ 116
108. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIII. Du Corbeau, et du Renard. »

Que si le premier precepte de la sagesse est de se bien cognoistre, le Prince qui s’appliquera une fois à ceste estude, quel estonnement recevra-t’il en voyant la difference qu’il y a de ce qu’il est, à ce qu’on luy a dit qu’il estoit ?

109. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXI. De la Fourmy, et de la Cigale. »

La Cigale voyant la Fourmy, qui sur la fin de l’Automne faisoit un amas de blé dans sa petite grange, s’approcha d’elle aussi tost, et luy en demanda un grain

110. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCVII. Du Tygre, et du Renard. »

Le Renard le voyant de retour de la guerre, et bien empesché à tirer la fléche hors de sa playe ; « Et quoy », luy dit-il, « un si fâcheux accident te peut-il estre arrivé, à toy qui és si vaillant ?

111. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIX. Du Loup, et du Renard. »

Tels furent les déportements du perfide Ganes, qui voyant fleurir en gloire et en vertu les unze Pairs ses Compagnons, veilla jour et nuict à leur commune ruyne, et fit amitié avec les Roys Sarrasins, tout de mesme que le Renard la fait icy avec un Berger, pour l’obliger à surprendre le Loup qu’il envioit.

112. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LIX. Du Lion, et de l’Homme. »

Ce qui arrive, certes si souvent parmy les hommes, qu’en voyant ces superbes marques de nostre orgueil, l’on peut demander avec beaucoup de raison pour combien d’argent on a corrompu les Artisants qui les ont eslevées ?

113. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope est derechef vendu. Chapitre VII. »

Voila cependant que le Philosophe Xanthus, qui faisoit sa demeure à Samos, s’en vint au marché, où voyant les deux jeunes Esclaves si bien habillez, et tout au contraire Esope, qui estoit au milieu d’eux, si contre-faict, et en si mauvais équipage, il s’émerveilla de l’invention du marchand ; Car il avoit mis le laid au milieu, affin que par l’opposition de sa déformité, les deux autres jeunes garçons semblassent plus beaux qu’ils n’estoient.

114. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE C. Du Pescheur, et d’un petit Poisson. »

Un petit Poisson se voyant pris par un Pescheur, le prioit instamment de le jetter dans l’eau, luy remonstrant qu’il ne faisoit que sortir du ventre de sa Mere ; qu’estant si peu de chose, il ne luy pouvoit pas beaucoup proffiter, et que lors qu’il seroit plus grand, il reviendroit au hameçon de son bon gré.

115. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIV. De la Corneille, et de la Cruche. »

Mais l’entreprise semblant au dessus de son pouvoir, apres quantité de prieres et de menaces, voyant qu’on luy faisoit derechef le mesme commandement au nom du Serenissime Roy de Portugal.

116. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

un mauvais drôle, un voleur, qui, après avoir dérobé des vêtements à son maître, se voyant arrêté, l’avait dénoncé à Tibère comme un conspirateur pour se soustraire à ses poursuites. […] J’ai signalé l’hypothèse foncièrement inexacte, risquée par Boinvilliers, qui, brodant sur l’erreur du Père Brotier et dans le manuscrit de Pithou et dans celui de Reims n’en voyant qu’un seul et même, prétendait qu’il était passé de l’abbaye de Saint-Remi dans les mains du savant qui l’avait publié. […] Dom Vincent, en voyant dans l’édition de Pithou une ligne consacrée à chaque vers, avait naturellement supposé qu’il n’avait fait que suivre la disposition du texte reproduit. […] En se voyant ainsi devancé, il éprouva le plus vif désappointement ; on en jugera tout à l’heure. […] On comprend sans peine la colère de Jannelli, voyant paraître en même temps que son Codex Perottinus, la brochure de Cassitto qui contenait ses propres conjectures pillées par ce dernier.

/ 116