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2. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 209 » p. 151

Le lion et l’âne, ayant lié partie ensemble, étaient sortis pour chasser. […] Quand le lion en eut pris la plus grande partie, l’âne sortit et lui demanda s’il n’avait pas bravement combattu et poussé les chèvres dehors, « Sache bien, répondit le lion, que tu m’aurais fait peur à moi-même, si je n’avais pas su que tu étais un âne. » C’est ainsi que les gens qui se vantent devant ceux qui les connaissent prêtent justement à la moquerie.

3. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 273 » p. 263

Mais, quand ils eurent fait un peu de chemin, l’ânier s’apercevant que l’âne n’en pouvait plus, lui ôta une partie de sa charge et la mit et la mit sur le mulet. Quand ils eurent fait encore un bout de chemin, voyant l’âne encore plus épuisé, il lui retira une autre partie de sa charge, et enfin prenant le reste, il l’ôta à l’âne et le fit passer sur le mulet.

4. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 140 » pp. 105-105

Mais l’homme déclara qu’il ne le ferait qu’à une condition, c’est que le cheval lui donnerait une partie des années qui lui étaient départies. […] L’homme répondit de même qu’il ne le recevrait pas, s’il ne lui donnait un certain nombre de ses propres années ; le bœuf en donna une partie et fut admis. Enfin le chien mourant de froid vint aussi, et, en cédant une partie du temps qu’il avait à vivre, il obtint un abri.

5. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 154 » pp. 118-118

Ses parties honteuses servent, dit-on, à guérir certaines maladies. Aussi quand on le découvre et qu’on le poursuit pour les lui couper, comme il sait pourquoi on le poursuit, il fuit jusqu’à une certaine distance, et il use de la vitesse de ses pieds pour se conserver intact ; mais quand il se voit en prise, il se coupe les parties, les jette, et sauve ainsi sa vie.

6. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — III. Le Loup plaidant contre le Renard pardevant le Singe. » p. 474

Devant le Singe il fut plaidé, Non point par Avocats, mais par chaque Partie.

7. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CVII. Du Taureau, et du Rat. »

Que si les parties de nostre corps veillent à la conservation de leurs compagnes, si la paupiere garantit l’œil de la poudre, si l’œil prend garde aux choses nuisibles ; si la main va au devant du coup, pour parer la teste ; si la chair environne les parties nobles ; si la crane couvre le cerveau, bref si la peau enveloppe le crane et la chair, à combien plus forte raison devons-nous croire que ce puissant Protecteur garantira ses membres de toute sorte de violences ? […] Que ceux-là donc n’estiment pas avoir à faire de foibles parties, qui font gloire d’opprimer les petits, ou mesme de les accabler s’ils peuvent, et qu’ils s’asseurent que les foibles ne manquent jamais d’un bon support, puis qu’ils ont Dieu de leur costé.

8. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 230 » p. 234

Le loup, pensant tenir l’occasion, se jeta sur le troupeau et en mit en pièces la plus grande partie.

9. (1180) Fables « Marie de France, n° 4. Le chien et la brebis » p. 478

Qu’il en atendeient partie, se la berbiz perdist la vie.

10. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE III. Du Rat, et de la Grenoüille. »

Car il s’empara par ce moyen de la plus grande partie de la Grece, pendant que ces Republiques mal-advisées estoient plus attentives à se deschirer en pieces, qu’à se guarantir courageusement de leur commun ennemy. […] Mais il est mieux de ne les alleguer pas pour ceste heure, affin de venir aux modernes, et dire que la puissance du Turc en toutes les parties du monde, et particulierement en Europe, ne vient que de la discorde des Princes.

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