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5. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 77 » pp. 59-59

Or il arriva que, sa langue s’usant, il en coula beaucoup de sang ; et elle s’en réjouissait, s’imaginant qu’elle enlevait quelque chose au fer, tant qu’enfin elle perdit la langue.

6. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXVI. De deux Hommes, et d’un Asne. »

Quant à ces deux Compagnons, qui se debattent imprudemment pour une chose qui ne leur appartient pas, ils me remettent en memoire une infinité d’hommes pernicieux, qui font gloire de se rendre de mauvais offices, jusques là mesme, que de la langue ils en viennent souvent aux mains, et tout cela pour un advantage qui ne leur est pas destiné, mais que le Ciel reserve à d’autres qu’à eux.

7. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XIX. L’Enfant et le Maistre d’Ecole. » p. 211

En toute affaire ils ne font que songer
 Aux moyens d’exercer leur langue.


8. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 113 » pp. 309-309

Plus que tout autre peuple les Arabes sont menteurs et trompeurs ; leur langue en effet ne connaît pas la vérité.

9. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — VI. L’Aigle, la Laye, et la Chate. » p. 488

Que ne sçait point ourdir une langue traîtresse
 Par sa pernicieuse adresse ?


10. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XI. La Grenoüille et le Rat. » p. 384

Une Grenoüille approche, et luy dit en sa langue : Venez me voir chez moy, je vous feray festin.

11. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Par quelle advanture Esope reçeut le don de bien parler. Chapitre IIII. »

Durant qu’il dormoit, il luy sembla voir que la Fortune se presentoit devant luy, et qu’elle mesme luy deslioit la langue, luy donnant non seulement la grace et la facilité du discours, mais encore la science des fables.

12. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope se justifie devant son Maistre, et luy fait voir qui avoit mangé les figues. Chapitre III. »

» Esope bien estonné de ces langages, les escoutoit tout confus, et ne sçavoit qu’y respondre, pour n’avoir la liberté de la langue.

13. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCVI. Du Paon, et de la Gruë. »

Ces Médisants blâment les défauts d’autruy avec une langue qui ne sçait point espargner ; Comme au contraire, s’ils ont quelque chose de loüable en eux, ils le mettent à si haut prix, qu’il semble que tout le monde leur en doive beaucoup de reste, et qu’ils soient unicques en leur espece.

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