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55. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « A MONSEIGNEUR. MOROSINI, AMBASSADEUR. ORDINAIRE DE LA. SERENISSIME REPUBLIQVE. DE VENISE, PRES DE SA MAJESTÉ. TRES-CHRESTIENNE. »

Mais je me trompe bien fort, Monseigneur , Cette mesme Gloire est le vray Prix où vous aspirez ; Elle seule vous tient lieu d’un tresor inestimable ; Vous ne voulés point de Toison plus riche ; Et de la façon que vous en opiniastrés la Conqueste, il paroist visiblement que toutes les faveurs de la Fortune sont au dessous de vostre Vertu.

56. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE X. Du Rat de Ville et de celuy de Village. »

la plus part des Gentils-hommes sont enchantez jusques là dans ceste façon de vivre, que la seule pensée de la quitter leur est insupportable.

57. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIII. De la Fourmy, et de la Mouche. »

Mais pour response à ces objections, la Fourmy disoit, que pour son particulier elle se contentoit fort de son extraction, qui n’estoit pas si vile que la Mouche la faisoit ; qu’une demeure arrestée luy plaisoit autant qu’à elle une façon de vivre inconstante, et mal asseurée ; que les grains de bled dont elle se nourrissoit, et l’eau des fontaines, luy sembloient d’aussi bon goust, qu’à son ennemie ses pastez et ses vins delicieux ; qu’au reste elle joüyssoit de tous ces biens par un honneste travail, et non par une infame paresse.

58. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLV. Du Loup, et du Chien. »

De toutes ces choses il est aisé à conclurre, que pas un de nous n’est exempt de servitude, et que mesme ce seroit une impieté de le desirer ; aussi n’est-ce point de la façon que nostre sage Esope entend de nous persuader l’amour de la liberté.

59. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXI. De Venus, et d’une Chatte. »

Il y a encore une cause à cela, que je trouve plus apparente que toutes les autres, c’est qu’un bien interdict nous semble plus grand, et nous fait imaginer que ce doit estre quelque chose excellente, puis qu’on nous en déffend la praticque : de façon que cela nous éguise l’appetit, et nous fait rechercher avecque soin le violement de ceste loy.

60. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De quelle façon Esope nourrit, et dressa quatre Poussins d’Aigle. Chapitre XXVIII. »

De quelle façon Esope nourrit, et dressa quatre Poussins d’Aigle.

61. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIII. D’un Homme qui avoit deux femmes. »

Mais prenons qu’elles ayent une vertu assez heroïque pour resister, ce qui n’est pas du tout impossible en la nature des choses ; de quelque façon qu’on le prenne, c’est tousjours épouser une crainte perpetuelle : c’est attacher au chevet de son lict un eternel resveille-matin : c’est se donner en proye à un Vautour pire que celuy de Promethée.

62. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CI. De l’Avare, et de l’Envieux. »

Les Amoureux sont en toutes façons bien plus excusables : Car ils ne sortent point de leur espece, pour trouver où se plaire.

63. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

« À sa façon d’écrire vous jugerez aisément qu’il avait sous les yeux un manuscrit ancien. […] Cette façon de comprendre le texte, qui d’ailleurs me semble la plus exacte, et que dans ma traduction j’ai moi-même adoptée174, ne permet pas de déduire des mots per aliquot annos une indication bien positive.

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