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32. (1180) Fables « Marie de France, n° 70. Le lion malade » p. 336

Il lur jura par ser[e]ment qu[e]’il ne l’ot emblé n[i]ent.

33. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — FABLE I. Le Buscheron et Mercure. » p. 173

Ne point mentir, estre content du sien, C’est le plus seur : cependant on s’occupe A dire faux pour attraper du bien : Que sert cela ?

34. (1180) Fables « Marie de France, n° 3. La souris et la grenouille » p. 384

« N’en mentirai », fet ele, « mie : mut par esteit bien apparaillé, si en ewe eüst esté muillé.

35. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXVII. Du Chien, et de la Brebis. »

Il est en effect tellement hideux, qu’il les rend plus execrables que les mauvais esprits : car encore que ce soit leur mestier de mentir incessamment, si est-ce qu’il y a des circonstances où ils font forcez à dire la verité, et ne sçauroient en ce cas là porter un faux tesmoignage, comme il arrive aux adjurations et aux exorcismes.

36. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIII. D’un Homme qui avoit deux femmes. »

Et sans mentir, si les plus retenuës ont bien de la peine à demeurer fidelles aux maris de bonne mine, et qui sont bien à leur gré, quelle apparence y peut-il avoir qu’elles le soient à un vieil tronc, despourveu de vigueur et de toute consolation ? […] Pour moy, si j’avois un ennemy septuagenaire, de qui j’eusse reçeu quelque grande offence, et que je manquasse de vertu pour luy pardonner, je puis dire sans mentir, que je ne luy souhaitterois rien de pire qu’une jeune femme. […] Avec quelle grace peut-il mentir et souspirer devant la Beauté qu’il veut servir ?

37. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — D’un seul grain de lentille qu’Esope fit cuire en un Pot, et de quelques autres choses facetieuses. Chapitre X. »

» « Nenny sans mentir », respondit Esope, « car tu m’as dit au singulier, que je fisse cuire une lentille, et non des lentilles au plurier ».

38. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVI. De la Tortuë, et de l’Aigle. »

Pour ce qui est de l’envie, il faut qu’ils l’essuyent tout à fait, et qu’ils endurent des choses, qui sont, à n’en point mentir, fâcheuses à supporter.

39. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIX. De la Grenoüille, et du Renard. »

Aussi, sans mentir, ceste ardente soif que nous avons des loüanges, s’augmentent à mesure qu’on nous les donne ; D’ailleurs, ce qu’il y a de pire, c’est que pour les acquerir, le déguisement de nostre personne nous couste des complaisances et des contrainctes dignes de pitié.

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