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2. (1180) Fables « Marie de France, n° 73. Le mulot qui cherche à se marier » p. 73

[La] fille al plus haut element vodra li mulez demander : al soleil en ala parler. Pur ceo qu’il esteit [li] plus haut e en esté puissant e chaut, lui prie sa fille a muiller ; kar ne sot a plus haut aler. […] Ore ai perdu tute m’entente : jeo quidoue si haut munter, ore me covient a returner e encliner a ma nature. » — « Teus est le curs dë aventure.

3. (1180) Fables « Marie de France, n° 12. L’aigle et la corneille » p. 259

Puis li rova amunt voler tant haut cum plus purreit munter ; quant il sera munté la sus, si lest la welke cheïr jus sur dure tere u sur rocher, si la purra bien depescer. Li aigles ad mut grant desirer de la welke qu’il tient manger ; haut la porte, cheïr la leit.

4. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — XI. Le Renard et les Raisins. » p. 15

Certain Renard Gascon, d’autres disent Normant,
 Mourant presque de faim, vid au haut d’une treille
 Des raisins murs apparemment,
 Et couverts d’une peau vermeille.


5. (1495) Hecatomythium primum - Hecatomythium secundum « [Hecatomythivm secvndvm] — Abstemius 149. De patrefamilias svccensente cani ob gallinas raptas » p. 

» Fabula indicat haut unquam sperandum diligentem fore familiam, cuius pater familias negligens fuerit.

6. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — X. La Montagne qui accouche. » p. 520

Une Montagne en mal d’enfant, Jettoit une clameur si haute, Que chacun au bruit accourant, Crut qu’elle accoucheroit, sans faute, D’une Cité plus grosse que Paris : Elle accoucha d’une Souris.

7. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLIX. De la Belette, et du Renard. »

D’ailleurs, ils ont rendu l’accés du Mont Parnasse penible, et fort mal aisé, pour nous faire voir que les personnes repletes et grasses, ou qui sont trop à leur aise, peuvent difficilement atteindre à la plus haute perfection des Sciences. […] Car, disoient-ils, comment pourroit s’exercer aux hautes et sublimes meditations un homme abruty dans l’oysiveté, qui ne s’étudie qu’à contenter les sens corporels, et ne donne rien aux operations de l’ame. […] Mais je m’esgare, sans m’en apperçevoir, hors de mon sujet, et n’ayant entrepris que de monstrer combien la Volupté nuist à l’Estude des Sciences, je fais voir insensiblement par ces Histoires, que les sçavans hommes sont capables des plus hautes entreprises, et de la parfaite Vertu, qui ne consiste pas moins à exterminer les Usurpateurs, qu’à bien servir les Roys legitimes.

8. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXVII. Du Liévre, et de la Tortuë. »

Dequoy le Liévre bien estonné, il maudist tout haut sa nonchalance, et la trop bonne opinion qu’il avoit euë de soy-mesme. […] C’est pareillement une qualité fort souhaittable que la Force, lors qu’elle se trouve joincte à l’addresse ; puis que par elle nous venons glorieusement à bout des plus hautes entreprises, où la Valeur et le Courage nous portent. […] Du premier, nous en avons un exemple bien évident en la personne d’Archimede, qui se fût en vain picqué de ses hautes cognoissances, et de son profond sçavoir aux Mathematiques, s’il ne les eût praticquées avecque soing, et pour son contentement particulier, et pour le service de sa Patrie.

9. (1180) Fables « Marie de France, n° 55. La prière stupide d’un paysan » p. 666

Sovent le dist od si haut cri que un autre vilein l’entendi, si li respunt hastivement : « Deus te maudie omnipotent, ta femme e tes enfanz petiz, e nuls autres ne seit maudiz ! 

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