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25. (1180) Fables « Marie de France, n° 91. La biche qui instruisait son faon » p. 678

Il ne nus veut fere nul mal ; de l’autre part del cheval est descenduz, si est mucez : de nus veer est esmaiez. » — « Nenil, beu fiz, de ceo n’i ad nïent ; einz esgarde hardiement, si vait sun fust aparaillant, u ad grant mal el chef devant : s[i]’il le fet vers nus venir, bien en purrum le mal sentir.

26. (1180) Fables « Marie de France, n° 74. L’escarbot » p. 650

« Ore ne chaut quë hum me tienge verm u oisel, mes que jo vienge dedenz la fiente del cheval ; kar de feim ai dolur e mal. » Issi avient des surquidez : par eus me[i]mes sunt jugez ; ceo enpernent que ne poënt fere, dunc lur covient a[rrier] retrere.

27. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXII. De la Mouche, et du Chariot. »

Une Mouche s’estant arrestée sur un Chariot de ceux qui couroient dans une lice, où la poussiere estoit grande, tant à cause des chevaux, qui l’esmouvoient de leurs pieds, que du roulement des roües ; « O que je fay lever de poudre !  […] La gloire qui les suit apres tant de travaux, Se passe en moins de temps que la poudre qui vole Du pied de leurs chevaux.

28. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVII. Du Laboureur, et de la Cigongne. »

Mais, ô trop foible, et trop imprudent jeune homme, si de hazard tu eusses esté du conseil de Priam, et qu’Agamemnon et Menelas t’eussent courtoisement requis de promettre l’entrée en ses murailles au Cheval de bois, remply d’une multitude de gents de guerre, en suitte dequoy ils se fussent rendus maistres de la Ville, comme ils firent, la leur aurois-tu civilement et gracieusement accordée ? […] peux-tu mettre en doute que les Vicieux ne te soient autant ennemis que les Grecs l’estoient aux Troyens ; et que leur conversation ne te soit aussi fatale, que l’entrée du Cheval de bois le fût à Troye la grande ?

29. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 129 » pp. 315-315

Une mule engraissée d’orge se mit à gambader, se disant à elle-même : « J’ai pour père un cheval rapide à la course, et moi je lui ressemble de tout point. » Mais un jour l’occasion vint où la mule se vit forcée de courir.

30. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCVII. Du Tygre, et du Renard. »

Or quoy que cela ne semble pas ordinaire en la Nature, si est-ce qu’on en peut donner des raisons tres legitimes ; Et premierement on peut dire, que ces Ennemis fiers et presomptueux vont la pluspart dans le Combat avec tant de negligence contre les foibles, qu’ils dédaignent de mettre en œuvre tout ce qui est d’ordinaire praticqué pour la seureté des Combattans, à sçavoir d’estre couverts de bonnes armes, montés sur un cheval adroict, et faire avec soin tous les passages de l’escolle. […] Deodat de Gozon, Chevalier de l’Ordre de sainct Jean de Jerusalem, merita depuis d’en estre grand Maistre, ayant dessein de combattre un furieux Dragon, qui affligeoit toute l’Isle de Rhodes de ses meurtres épouvantables, accoustuma si bien un cheval, et deux de ses chiens à un fantosme tout semblable à ce monstre, qu’ils n’apprehenderent point de l’aborder en effect, tellement que par ce moyen ayant sçeu joindre l’addresse à la valeur, il remporta la plus glorieuse Victoire qui fût oncques gaignée.

31. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XII. Tribut envoyé par les Animaux à Alexandre. » p. 339

Comme il fut question de porter ce tribut, Le Mulet et l’Asne s’offrirent, Assistez du Cheval ainsi que du Chameau.

32. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — D’un fardeau, dont Esope se chargea. Chapitre VI. »

Dequoy le marchand bien estonné ; « Asseurément », dit il, « Esope a des-jà gaigné l’argent que il me couste, puis qu’il est si ardant et si prompt à la fatigue, car, à ce que je voy, il porte la charge d’un cheval ».

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