L’on peut dire le semblable des actions morales, en matiere desquelles nous apprenons par espreuve, que l’homme ne se precipite presque jamais à l’effect de ses desseins, sans y apporter plus d’obstacle que d’acheminement.
C’est ainsi que l’impuissance mesme sert quelquesfois de support aux hommes, comme il se void en la petitesse de ce Rat, qui le fait échapper, en se mocquant de la poursuitte du Taureau.
Durant ces choses, apres que ceux qui estoient du festin se fûrent bien échauffez à boire, et qu’on eust proposé plusieurs questions d’une part et d’autre, il y en eut un parmy eux qui plus curieux que ses compagnons ; « Quand sera-ce », leur demanda-t’il, « qu’il y aura d’estranges divisions et de grands desordres parmy les hommes ?
Mais c’est assez parlé des causes de ceste Vertu ; Il faut finir, apres avoir exhorté tous les hommes vindicatifs de ne se laisser jamais porter à leur passion contre les foibles, et de ne s’arrester point à leurs injures, non plus que les chevaux ne laissent pas de passer outre pour l’aboy des petits chiens.
camarade, si tu avais autant d’idées que de poils au menton, tu ne serais pas descendu avant d’avoir examiné le moyen de remonter. » C’est ainsi que les hommes sensés ne doivent entreprendre aucune action, avant d’en avoir examiné la fin.
Mais, Monseigneur , il me semble que ma temerité se rend excusable par l’exemple de la pluspart des Vertueux, qui pour s’introduire aupres des grands Hommes, dont vous estes un Original, ne trouvent point de meilleur moyen que de leur dedier leurs Ouvrages.
Lorsque, sorti de l’enfance, l’homme lettré, au milieu des luttes de la vie, cherche à se rappeler son premier âge, il est rare qu’il ne trouve pas Phèdre largement mêlé aux travaux qui l’ont rempli. […] Tout dans son œuvre montre avec quel soin il avait étudié les hommes et les choses de ce pays. […] Il est encore moins probable que le vertueux Phèdre ait eu pour protecteur un pareil homme. […] Il dédia le quatrième à l’homme qui paraît avoir été son principal protecteur ; j’ai nommé Particulon. […] Les deux premiers étaient des hommes distingués ; le troisième, s’il n’avait pas son aménité et sa modestie, l’égalait du moins par l’étendue de ses connaissances.