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83. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIII. Du Corbeau, et du Renard. »

L’impertinente vanité du Corbeau sert d’exemple à une infinité de gents, qui se laissent miserablement affiner aux Flatteurs, pour adherer trop niaisement aux loüanges qu’ils leur donnent : car à force d’estre enyvrez par leurs complaisances, ils prennent une opinion si excessive de leurs propres merites, qu’il leur est fort mal-aisé de se recognoistre.

84. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXI. De la Fourmy, et de la Cigale. »

Empeschons-nous donc, avecque soing, de tomber en un si fascheux inconvenient, si ce n’est que par les raisons d’une puissante Philosophie, nous voulions nous exercer à rendre nostre pauvreté moins contemptible ; C’est ce que firent à vive force de patience et de Vertu, les deux Personnages que j’ay nommez, et ce que font encore aujourd’huy tous les bons Religieux, l’institution desquels est d’autant plus vertueuse, qu’ayant pour but la gloire de Dieu, ils s’assujettissent à son imitation à une pauvreté volontaire.

85. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La mort d’Esope. Chapitre XXX. »

Cela dit, sur le poinct qu’ils le vouloient precipiter, il leur raconta ceste autre fable. « Il advint un jour, qu’un homme envoya sa femme aux champs, pource qu’estant amoureux de sa fille, il avoit envie d’en abuser, comme en effect il n’y manqua pas ; Et ce fut alors que ceste pauvre fille toute dolente se voyant prise par force ; “Helas !”

86. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « A MONSEIGNEUR. MOROSINI, AMBASSADEUR. ORDINAIRE DE LA. SERENISSIME REPUBLIQVE. DE VENISE, PRES DE SA MAJESTÉ. TRES-CHRESTIENNE. »

S’estant agrandie par ses sages Maximes, elle a maintenu la Paix au dedans, et porté la Guerre au dehors ; D’où elle s’est acquise la gloire de ne s’estre pas moins fait considerer à ses Alliez par son adresse au Conseil, que redouter à ses Ennemis par la force de ses Armes.

87. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLV. Du Loup, et du Chien. »

Je me suis corrigé par ce moyen, et suis devenu plus doux que de coustume, à force d’estre battu ; neantmoins cette cicatrice que tu me vois au col, m’est tousjours depuis restée, pour une marque de ce que je suis hargneux naturellement.

88. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope est derechef vendu. Chapitre VII. »

« Ne vois-tu pas », luy dit Esope, « que c’est une affaire, en laquelle tu n’as nullement besoin de mon conseil : fay lequel des deux te semblera le meilleur, ou de m’achepter, ou de me laisser : Nul ne fait rien par la force : c’est une chose qui dépend absolument de ta volonté : si elle te porte à m’avoir, ouvre ta bourse, et compte de l’argent : sinon, cesse de te mocquer de moy ».

89. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

Dans la célèbre fable du livre II, où il montre l’esclave obséquieux, qui, à force d’empressement, cherche à obtenir de Tibère les soufflets de la liberté, quel nom donne-t-il à l’empereur ?

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