/ 76
70. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIX. De la femelle du Singe, et de ses deux Enfants. »

de leur oster l’apprehension des ennemis, et de leur faire craindre un peu de serain et de vent ?

71. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « A MONSEIGNEUR. MOROSINI, AMBASSADEUR. ORDINAIRE DE LA. SERENISSIME REPUBLIQVE. DE VENISE, PRES DE SA MAJESTÉ. TRES-CHRESTIENNE. »

S’estant agrandie par ses sages Maximes, elle a maintenu la Paix au dedans, et porté la Guerre au dehors ; D’où elle s’est acquise la gloire de ne s’estre pas moins fait considerer à ses Alliez par son adresse au Conseil, que redouter à ses Ennemis par la force de ses Armes.

72. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE X. Du Rat de Ville et de celuy de Village. »

Car de flotter incessamment dans le doute, d’avoir de la peine pour son Maistre, pour ses Ennemis, et pour ses amis, de ne voir point d’heure ny d’occasion où le danger ne se mesle, d’estre sujet à rendre un severe compte de son administration, de veiller, sans recompense, pour les affaires publiques, et de s’incommoder pour les querelles des particuliers ; Ces miseres où vivent les gens de la Cour, ne sont-elles pas capables d’ennuyer les plus resolus d’entr’eux, et de leur donner du tourment ?

73. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XII. De l’Aigle, et du Renard. »

Le Sage Attilius nous en devroit pour jamais destourner par son exemple, veu qu’il courust à une mort certaine, pour s’acquitter de la promesse qu’il avoit faite à ses Ennemis, combien que les Sacrificateurs, et les Magistrats de Rome l’en dispensassent avecque trop de raison.

74. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIII. D’un Homme qui avoit deux femmes. »

Pourquoy feront-ils manger leur bien à une ennemie ?

75. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CI. De l’Avare, et de l’Envieux. »

Ils sont les premiers à confesser, que l’or est une creature de la terre, qu’avoir des richesses c’est avoir des ennemis, et que les biens du monde ne sont pas aymables pour l’amour d’eux, mais seulement à cause de leur usage ; Qu’au reste ils ne l’ayment, et ne le desirent que pour cela.

76. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

Et cela ne doit pas sembler étonnant : quoiqu’il n’eût pas eu l’intention d’attaquer Séjan, ce dernier, connaissant l’attachement du fabuliste à la famille d’Auguste et croyant dès lors avoir en lui un ennemi, avait été porté à voir des attaques personnelles dans certaines fables où il pouvait se reconnaître, mais où pourtant il n’avait pas été particulièrement visé. […] Dira-t-on que tout cela n’explique pas comment, dans le prologue de son troisième livre, Phèdre, au moment même où Séjan l’appelait en justice, a osé stigmatiser son redoutable ennemi ? […] Filleul de Charlemagne, qui le fiance à sa fille Bélisent, Otinel prend place parmi les douze pairs, marche avec eux contre Garsile dont il devient l’ennemi le plus acharné et le plus implacable, et, après avoir contribué autant que personne à la défaite du païen, reçoit pour récompense la main de Bélisent et la couronne de Lombardie. » La fin du poème est annoncée par ces mots : Explicit le Romans de Otinel.

/ 76