Du Cerf, et de la Brebis. Le Cerf accusa la Brebis devant le Loup, luy demandant un muy de froment. […] L’on prit donc jour pour le payement, qui fût à peine venu, que le Cerf en advertit la Brebis : mais elle nia la debte, et luy dit, que si elle luy avoit promis quelque chose, elle l’avoit fait de peur du Loup, adjoustant à cela, qu’on n’estoit pas obligé de tenir promesse à ceux qui l’avoient exigée par la force. […] Celle-cy ayant fait promesse au Cerf, en la presence du Loup, de luy payer un muy de froment, fut obligée de s’en desdire, à cause de sa pauvreté, et de rejetter sur la contraincte la fausse confession qu’elle avoit fait de la debte.
Le Lion, et la Brebis, avec quelques autres animaux, estant demeurez d’accord d’aller à la chasse ensemble, et de posseder en commun tout ce qui en proviendroit, il arriva qu’ils prirent un Cerf. […] Mais le Lion, qui ne prenoit pas plaisir à cela ; « Tout beau », leur dit-il en rugissant, « la premiere de ces parts est mienne, pour-ce qu’il n’y a pas un de vous qui me vaille ; la seconde l’est aussi, à cause des grands advantages que ma force me donne par dessus vous ; et la troisiesme m’appartient encore, pour avoir plus travaillé que tous à prendre le Cerf ».
Du Cerf, et du Cheval. Le Cheval faisoit la guerre au Cerf, qui plus agile que luy au combat, le fit sortir de ses pasturages. Le pauvre Cheval ainsi repoussé, implora le secours de l’homme, qui luy montant dessus, partit aussi-tost, et assaillit rudement le Cerf.
Li cerfs lur dist : « E nus nus bendums ! […] Mes, quant ceo vint a l’asemblee, une wespe s’est [es]drescee, si puint le cerf par les costez e il sailli tuz esfreez, qu’il se mesfit vileinement e la bende desrump et fent.
Chambry 103 Chambry 103.1 Ἔλαφος <ἐπὶ νάματος> καὶ λέων — Le cerf à la source et le lion. […] Un cerf pressé par la soif arriva près d’une source. […] Il prit la fuite, et le devança d’une longue distance ; car la force des cerfs est dans leurs jambes, celle des lions dans leur cœur.
Chevres, Beliers, Taureaux aussi-tost délogerent, Daims, et Cerfs de climat changerent ; Chacun à s’en aller fut prompt.
Il se fit sous son règne une assemblée générale des animaux, en vue de recevoir et de se donner mutuellement satisfaction, le loup au mouton, la panthère au chamois, le tigre au cerf, le chien au lièvre.