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2. (1180) Fables « Marie de France, n° 58. Le renard et le reflet de la lune » p. 669

Puis ad pensé en sun curage qu’il ot veü un grant furmage. L’ewe comencë a laper ; tresbien quida en sun penser, si l’ewe de la mare ert mendre, que le furmage peüst bien prendre.

3. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — VII. Le Singe et le Daufin. » p. 73

Mesme un Singe en cette occurrence, Profitant de la ressemblance, Luy pensa devoir son salut. […] Je pense.

4. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — FABLE I. Le Meusnier, son Fils, et l’Asne. » p. 721

Ces deux rivaux d’Horace, heritiers de sa Lyre,
 Disciples d’Apollon, nos Maistres pour mieux dire,
 Se rencontrant un jour tout seuls et sans témoins ;
 (Comme ils se confioient leurs pensers et leurs soins)
 Racan commence ainsi : Dites-moy, je vous prie, Vous qui devez sçavoir les choses de la vie,
 Qui par tous ses degrez avez déja passé,
 Et que rien ne doit fuïr en cet âge avancé ;
 A quoy me resoudray-je ? Il est temps que j’y pense.
 […] Le plus asne des trois n’est pas celuy qu’on pense.
 […] L’enfant met pied à terre, et puis le vieillard monte ; Quand trois filles passant, l’une dit : C’est grand’ honte, Qu’il faille voir ainsi clocher ce jeune fils ;
 Tandis que ce nigaut, comme un Evesque assis,
 Fait le veau sur son Asne, et pense estre bien sage.


5. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XIV. L’Asne portant des Reliques. » p. 182

Dans ce penser il se quarroit, Recevant comme siens l’Encens et les Cantiques.

6. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XVII. Le Chien qui lâche sa proye pour l’ombre. » p. 133

Ce Chien voyant sa proye en l’eau representée, La quitta pour l’image, et pensa se noyer ; La riviere devint tout d’un coup agitée.

7. (1180) Fables « Marie de France, n° 75. Le sanglier et l’âne » p. 484

Dunc l’apela par maltalent : « Bien sai », fet il, « que jeo fereie, si mes denz aguiser voleie. » Par ceste essample nus assume que si est de l’orguillus hume que quide bien en sun penser ke nul ne li deive cuntreester ; tant par s’afie en sa pruesce qu’il me[i]mes se hurte e blesce.

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