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34. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXI. Du Dieu Mercure, et d’un Charpentier. »

Il faut attendre la fin avant qu’en juger ; Car elle nous monstre bien souvent que ces mesmes richesses qu’ils ont acquises injustement, et si fort aymées, les font hayr d’un chacun, et les immolent quelquesfois à la vengeance publique.

35. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIII. Du Corbeau, et du Renard. »

Les Grands ne peuvent-ils pas juger en leur ame, que ceux qui s’approchent d’eux, ne le font pas sans raison, et que c’est ordinairement, ou pour l’amour d’eux mesmes, ou pour le zele qu’ils ont au bien public, et à la Vertu ?

36. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « AU LECTEUR. Sur le sujet des Fables. »

Mais tout cela seroit superflu, puisque dans celles d’Esope vous avez, ce me semble, une matiere assez ample, pour juger de l’utilité qui en peut revenir, et en profiter vous-mesmes.

37. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « A MONSEIGNEUR. MOROSINI, AMBASSADEUR. ORDINAIRE DE LA. SERENISSIME REPUBLIQVE. DE VENISE, PRES DE SA MAJESTÉ. TRES-CHRESTIENNE. »

Ce fut une pretieuse marque d’Honneur deuë à sa Vertu que vous suivez ; et ce n’est point aussi le Hazard, mais le Merite, qui pour le service de vostre Patrie, vous fait agir dans une Dignité dont elle vous a jugé tres-capable, par une preeminence qui n’est pas moins glorieuse qu’extraordinaire : Car ayant accoustumé d’envoyer premierement en Hollande, et aux autres Estats, ceux dont elle se veut servir pour les Ambassades, Elle vous a d’abord envoyé en France, pour y succeder à la sage administration de M. nani dont personne ne pouvoit remplir la place plus dignement que vous faites.

38. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XL. De l’Asne, et du Cheval. »

Mais quant à la bonne Fortune, elle a cela de mauvais, qu’estant ordinairement accompagnée de la santé, elle nous fait considerer les malheurs de si loing, que nous les jugeons petits, et hors de mesure pour nous pouvoir approcher.

39. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De l’affranchissement d’Esope. Chapitre XXIII. »

Il s’en alla donc en sa maison, où ne sçachant que juger de cela, il devint tout pensif, et se plongea dans une profonde melancolie.

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