Mais pour revenir à nostre Corbeau, qui fût comme un joüet entre les mains des Enfants, il nous apprend que si la folle imitation des personnes relevées n’apporte point d’autre dommage, pour le moins cause-t’elle tous-jours de la risée.
C’est elle-mesme qui a donné la source aux plus grandes inimitiez du monde, qui a mis mal le pere avec les enfants, la fille avecque la mere, et bref qui a comblé tout l’Univers de misere et d’inconuenients.
L’Hyver estant donc passé ; environ le commencement du Printemps, il apresta tout ce qu’il jugea necessaire pour un tel voyage, principalement les Aigles, et les enfants, avec lesquels il s’en alla en Egypte ; où tous ceux du pays furent si estonnés des merveilles qu’il leur fist voir, qu’ils ne sçavoient qu’en penser.
N’est-ce pas une belle chose à voir, qu’un Vieillard assotté prés d’un enfant, ou si vous voulez, qu’un homme qui devroit donner des Loix aux Republiques, en reçoive d’une petite Niaise, qui ne sçaura pas seulement conter son âge ?
Il imite sans peine toutes nos façons de faire ; il mange proprement comme nous, il s’habille, il se couvre, il saluë, il emmaillotte et berse les enfants ; il praticque des vengeances ; il se plainct des tromperies, et se rend mesme capable de faire certaines choses, qui ne semblent dépendre que de la cognoissance des Arts. […] Car il n’est pas incompatible qu’il n’eust veu souvent faire ceste action à son Maistre, pour esprouver si un Vaisseau estoit bien joinct et bouche de tous costez, ou si la liqueur en eschappoit, et partant ce n’est pas merveille s’il s’advisa de le praticquer apres luy, comme une infinité de choses que les bestes, et les enfants font avecque nous.
De tous les auteurs anciens qui guident les premiers pas de l’enfant dans l’étude de la langue latine, Phèdre est celui qui lui laisse les plus agréables souvenirs. […] Je démontrerai plus loin que, si, lors de son arrivée à Rome, il n’était encore qu’un enfant, il était déjà parvenu à un âge voisin de l’adolescence. […] Pierre Pithou fut l’aîné des deux enfants issus de cette union. […] « N’ayant pas d’enfants, dit M. […] Si le manuscrit renferme beaucoup de fables bonnes à être mises sous les yeux d’un enfant, il faut avouer aussi qu’il s’y mêle çà et là des compositions licencieuses qu’un enfant ne peut lire.