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2. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCVIII. Des Taureaux, et du Lion. »

Discours sur la nonante-huictiesme Fable. Quant à l’union de ces quatre Taureaux, qui assemblent leur force pour resister au Lion, et sont invincibles par le moyen de leur bonne intelligence, elle contient une Allegorie assez commune, et que nous avons des-ja veuë plusieurs fois dans les Discours precedents.

3. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XIX. Le Charlatan. » p. 

Quelqu’un des Courtisans luy dit qu’à la potence Il vouloit l’aller voir ; et que pour un pendu Il auroit bonne grace, et beaucoup de prestance : Surtout qu’il se souvinst de faire à l’assistance Un discours où son art fut au long étendu ; Un discours pathetique, et dont le formulaire Servist à certains Cicerons Vulgairement nommez larrons.

4. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIV. Du Singe, et du Renard. »

Discours sur la trente-quatriesme Fable. Je ne raporteray pas tant l’Alegorie de ceste Fable à l’envie et à la malignité du Renard, qu’à l’impertinence des autres animaux tant pource qu’aux discours precedents j’ay assez parlé contre les personnes envieuses du bien d’autruy, qu’à cause qu’il me semble veritablement qu’Esope luy fait joüer icy le personnage d’un homme sage et consideré, plustost que d’un meschant ; et qu’au contraire il represente en la sottise des autres animaux, celle que commettent fort souvent les hommes, à sçavoir de donner les grandes charges aux mal habiles. […] Or encore que cecy touche aussi bien les dignitez subalternes, que les souveraines, et qu’aux Estats successifs, comme le nostre, le sens mystique de ceste Fable n’ait lieu que pour les charges inferieures à la personne du Monarque ; si est-ce que nous prendrons pour ceste heure le discours au pied de la lettre, et ne nous arresterons qu’à l’election des Roys, puis que nostre Autheur ne parle que d’eux en sa narration. […] Toutesfois ces hommes n’avoient pas encore assez fait de progrés dans le discours : Ils ne s’estoient pas encore portez assez avant dans l’estude des Arts, pour occuper le souverain commandement par prudence, plustost que par une autre raison.

5. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXI. De Venus, et d’une Chatte. »

Discours sur la cent-unziesme Fable. […] Le troisiesme poinct de mon Discours sera le vray but d’Esope, compris dans la fin de la Fable, à sçavoir qu’on ne change pas de mœurs, pour changer de condition. […] Je viens donc à la seconde partie de mon Discours, qui est la transformation que nostre Autheur nous propose icy ; Dequoy je ferois des Volumes entiers, si j’avois plus de dessein d’escrire beaucoup, que de bien instruire. […] Venons maintenant à la troisiesme partie de nostre Discours, à sçavoir que la condition ne change pas les vertus ny les vices de l’ame, principalement s’ils sont contractez par une longue et naturelle habitude. […] Mais je passe insensiblement de mon Discours à un autre, et ne m’apperçois pas que j’anticipe le sens de la Fable suivante, qui en veut aux hommes extraordinairement complaisants.

6. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXII. Du Loup, et de la Truye. »

Discours sur la vingt-deuxiesme Fable. […] Mais pour conclusion de ce Discours, qu’il nous suffise de dire en passant, que nous ne reçevons pas une petite faveur des meschants, quand ils nous promettent de ne nous en point faire.

7. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLIII. Des Loups, et de la Brebis. »

Discours sur la quarante-troisiesme Fable. […] Mais nous nous sommes estendus si avant dans l’Histoire aux discours precedents, que nous laisserons pour ceste fois à la discretion du Lecteur, de se remettré en memoire les preuves de ceste verité.

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