Du Chat, et du Coq. Le Chat s’estant jetté sur le Coq, et n’ayant pas autrement sujet de le traitter mal ne sçeut que luy reprocher, sinon qu’il étoit un importun, qui par son chant éveilloit les hommes, et les empeschoit de reposer. « Ce que j’en fais », respondit le Coq en s’excusant, « est pour leur profit, affin qu’ils se levent pour s’en aller travailler ». « Tu as beau dire », reprit le Chat, « cela n’empesche pas que tu ne sois meschant, et vilain jusques à ce poinct, que pour assouvir ta lubricité, tu as à faire à ta Mere, et n’espargnes pas mesmes tes sœurs ». Le coq voulut encore chercher des excuses à cecy, mais le Chat ne les voulut pas entendre, et s’irritant plus fort qu’auparavant ; « C’est trop cajolé », dit il, t »u ne m’eschapperas point aujourd’huy ».
Chambry 20 Chambry 20.1 Ἀλέκτορες δύο καὶ ἀετός — Les deux coqs et l’aigle. […] Deux coqs se battaient pour des poules ; l’un mit l’autre en fuite. […] Aussitôt un aigle fondant sur lui l’enleva ; et le coq caché dans l’ombre couvrit dès lors les poules tout à son aise.
Chambry 159 Chambry 159.1 Κλέπται καὶ ἀλεκτρυών — Les voleurs et le coq. […] Des voleurs, ayant pénétré dans une maison, n’y trouvèrent autre chose qu’un coq ; ils le prirent et se retirèrent.
Chambry 12 Chambry 12.1 Αἴλουρος καὶ ἀλεκτρυών — La belette et le coq. […] Une belette, ayant attrapé un coq, voulut donner une raison plausible pour le dévorer. […] Le coq se défendit en disant qu’il le faisait pour leur être utile ; car s’il les réveillait, c’était pour les rappeler à leurs travaux accoutumés.
Du Coq, et de la pierre precieuse. Le Coq ayant apperçeu fortuitement une pierre precieuse en un fumier qu’il grattoit ; « Dequoy me peut servir », dit-il, « d’avoir trouvé une chose si belle et si nette ? […] Quant au Coq, je pense qu’il est pris pour l’homme voluptueux, qui met tout dans l’indifference, horsmis son ordure propre, representée par le fumier.
Sans doute Prométhée l’avait fait grand et beau, il lui avait armé la mâchoire de dents et muni les pattes de griffes, il l’avait lait plus fort que tous les autres animaux ; « mais avec tout cela, ajoutait-il, j’ai peur du coq. » Prométhée lui répondit : « Pourquoi m’accuses-tu à la légère ? […] — Tu vois », répondit l’éléphant, tandis qu’un cousin voltigeait par hasard autour de lui, « tu vois cet être minuscule, qui bourdonne ; s’il pénètre dans le conduit de mon oreille, je suis mort. » Alors le lion se dit : « Qu’ai-je encore besoin de mourir, moi qui suis si puissant et qui surpasse en bonheur l’éléphant autant que le coq surpasse en force le cousin ?